Upload
bordiga
View
216
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
7/21/2019 libertaire 4
1/4
7/21/2019 libertaire 4
2/4
LE
LIBERTAIRE
usrecnoc unanunement mai quee de la
conclusion du pacte franco-sovietique,
les
rsultats connus de "{alta avaient", dur
Cl
:> I oprron contre les trois grand, "
Mars uansrormee, par
sa
volonte,
de
ptussance invitante en puissance invitee,
la France
s'es"
retourne vers
la
Belgique
la
1-lo11andeet ie
Luxembourg et
a
en
gage des conversauons c \ O,1" le r esuttat
sera soumis. en rait cependant. a l'avis
des
e
tlOIS
grands
:i>, Le
ressenement
s'affirme galement
a',GC
J'Italie pur la
reprise
des
re eucns dtplomatiques
avec
ce pays.
Nous assistons doue," dans ce secteur
comme
ctan-,
lc. , act-es.
la pecs.stance
de groupes mnnucnces dont la {In an
nonce n'est pas cependant pour demain.
le
capitalisme
t les
mprtansmes etant
tcujooru soudes, sauf
erreur
' 'ermmons
ce
rnprde tour d'horlzo.l
par
1
Eu+epe centrale.
Le
cabt-iet roumain c"ig par
les
So
viets
n'a
pas
1 1 "
prjuge favorable
de
New
York et
de
Londres. Leurs
presse>
decla
rent que l'U R.S
S
ne
jue pas
le
Jeu, et
que
sa
politique secr
et
e
n'est pas
en hal
morne avec tes decisions
de
Yalta au su
jet des pa
V ~
hbers Un; cncsc nou . mte
resse dans
les
vnements dans cette par
tie
du
monde' la
ncuman.e.
aprs
la
Po
logne, a
rhsta bu
les
grandes. proprietes
foncires entre
le"
mains
des
paysans ex:
prouant
eux-rnmes Sans anticiper sur
son
resultat,
nous devons
eonstdrer
comme ioti essante cette mesure
que 12-
gardent d'un il
Inql't
tes adver~aires
des rformes \
rit3.bles de
structure'
grand, propritaires,
rmanciers,
lords et
autres
gentlemen-farnlels.
Le bruit
fait autour
des tentatives
d'armIstice qu'aurait raites 1 Allemagne
s'est eteint C'est la rue
Les
propos sont
remplis
de
C'est la rm ,. -
Dans
qumce jours. ~ Que faut-li donc aux dl
rigea-ite allemands pour faire cesser am
mdtateruc rt cette
tutte
sans merci et
sans- autre" soturons
que
la mort dans
l'Immdlat "t une misre sans precedent
pour \ : : > 5 rescaps? Car la' Paix fondee
sur la force. telle
Qu'elle
est considre
dans toutes
les
conreieoces. d'ou
le
mot
dsarmenlent
: J o
est absent.
aInSI que
ceux cie
controle mteruataona.l des ri
chesses pouvant.
sel
Vil' essentiellement
la guerre ~ sera leur paix et
non
la
"" ntre
t.
comme
la
guerre est leur
guerre.
U N
ARTISTE
MeCONNU
En
V O C I
une. Les quotidiens du
22
mars
ont relate comment
les
cnermnots
de
vuteueuve-aemt- ecrges avant abattu
des bte,
a
cornes destines
~
leur ccooe
ranve, menacei cnt de raire greve 5 1
la
Viande
leur etait enlevee pal'
le
Service
du
ravitaillement Le president du cen-
tre
d
abattage et quelques
ger-dannes s'e
tant prsentes. la Sirne
de la
gare fut
immdiatement actionne t h.entt plu-
sieurs centaines
de
chemmots
travarllant A
ouons-Ie
Iranchement.
nous n'avons
sur la vote
se rassemblrent el
marufes- pas t volr
Pourquoi nous combat-
trent SI
bruyamment
que,
pour eviter
de
tons" On .n'a pas
_
besom d'un dessin
graves incicents,
le prsident du
centre mme anime,
Dl
meme d'un film pour
d'abatage et les
reprsentants de 1
autorit comprendre.
l\l:alS,
i vous allez voir cette
durent
se retrrer.
production, n'y emmenez pomt d'arumaux,
Echec il, la 101 ~, di,
le
Flgaro~.
ce
n'est pas leur place
Sagesse ouvrire , dirons-nous Un canard que. pour la CIrconstance,
En VOICI une autre
on a
eu tort
de
dchalner,
a
vu
le
chef-
4
Un
camion charg
de
trois tonnes d' uvre et
naturenement Il a
ragi setou
de VIande,
arrt par le Contrle des
sa
petite tte de bestiole.
pnx
Saint-Cyr-l'Ecole. ft t
saisi
pal .,.
O
sont 1% bons Allenlands sur cet
un groupe
d'ouvriers
de
l'usine Renault cran?
demande-t-u
Absents!
On pen-
Amen
Blliancourt avec
le
contrleur
~"COnL'll.e
Ilya Ehrenbourg:
OUI.
li Y
qui etait bord,
le
carmen a ete decharge
a de
bons' Allemands.
les
morts.
Les au-
, de
son contenu par ceux qui
s'en
talent tres,
on
souhaite
qu'rls deviennent
tous
Eu t"IIS cas. il n'est point seul, car
il
empars et
qUI
ont distr-ibu 1 : . >
VIande bons,
dans
le
sens Ehrenbourg
'"
serubre que
tous
les
grands matres
de
aux ouvriers.
(Les journs ux.j
NOIl, ce
n'est pas un tigre qui arme
l'poque n'aient
SUI'
la
palette qu'une mer Quoiqu'Il s'agisse
de
ntes
cornes,
le
ainsi
le
sang! C'est un canard, animal
rouge dans un horizon noir. contrleur ne semble pas avoir t trans- gras, dodu, qui vaut trs cher au cours
D'aucuns pourront encore orteudre forme en corned-ceer. Pour
le
reste, nous
du
march rouge.
que Hitler a bien
sou,vent
fait d~
la
tem-
vous
renvoyons p o u vieux
dicton popu-
.Aprs
tout,
Il a
bien raison
Les
ctme-
Les libertaires. pour
la
plupart
de nos
prature; mais, l encore, c'est un trait '.:ure: O_n n'est
jamais 5 1
bien servi que
hres, les o.ssuaires
sont
de.s
endroits ri-
semblables. cela voque des mots et
no'"l
commun tant d'arh~tes qu'on n'y peut
:\l
sei-meme. ~ C,h~
en.
asticots.
J?e
quoi picorer Jusque-
point la figure d'hommes anims d'une vrair.Jent pas attacher d'importa.nce. 'f' l~
Plleln son
petit bec
de
canard! Quel
philosophie. d'un idal
SOOlaJ,
dune con- regal. r
ceptton conomique COMMER ANTS HQNNETES ANTI Cher
canard,
qUI hais tous
les
Alle-
.~ mands; mars
ce n'est
plus
de
l'amour
Eh bien! assez d cette Ignorance
Ce
sont
les
malins qUI ont conserv
les
Du
le
musicien gale
le
coloriste. Il
alme l'opra et ne ddaigne point
la.
cbansen : " J'avais nn camarade. Sur
ce.
il supprime son petit ami Roehm!
vovee tableau. Peinture au pistolet, peut-
tre? '
Pendant plusieurs satscns, il mne
la
blguetk
le
concert europen. S'lnspilant
deTuntrque, U sut
l'eS~u~c;tel"
our nous
l'harln1Jnieux chant
des
sirnes, ruais son
grand sucees, qu' fail
encor-e
jouer ct
rejoll~r,
est san" contraste sa fameuse
~~"mphonie
en
V
qui commence en alle
g~'etto.
monte l'octave, flle en allegro
rt s e termine en forte dans lout l'clat
'-les Clli~res, des
rerrautes et
des
gravats.
Boum :
Cfest
crevant! .
Un des reproches que lui fera sans
doute
la.
postrit, e'esi d'avoir bien trop
forc
SUl'
le l'ouge
dans tous
ses
tableau
. . . .
Et, Cil musique, d'avoir trop aim
la
me
sure deu,," t~mps et
les
pas redon
bls ".
Les
Libertaires
notre SOIf
de
vrit,
elle
l'est galement
par notre appt de justice.
pal"
notre
dsu
de
raliser
la
soort
libre'
et fra
ternelle
que
nous savons viables.
Toute
la
qcestcon
SOCiale
ient en
ces
mots:
Etre heureux. ). Voil
le
grand
oesom universel.
Quand l'homme est-il heureux? Quand
Il a ce QU'Il
veut et cette volont ne
peut s'exercer
que
ail est nbr e
RalIson~ GOllC
ce
qut nous libere et
dressons-nous contre
ee qUI
nous entra
ve: autorit morale ce, rohgtons
Qui
li
nute
notre
hberte de
savon-, par son
ar
f,rnlatlon d'une vrit toute raire, incon
trlable, Indiscutable, par
la
peur
d
un
aven ..
r
hors la
vie. que
l'homme libre re
garde avec seremt.
quel
qu'rl
doive tre.
Entraye notre libert
SOCIale
ar
la
par
tiCipatIon
qu'eHe
p~end
au",
lntrigues
de
oe
monde, aux obll;ations qu'elle nous
faIt, au
refll~
qu'elle nous oppose de
vivl"e
plelllement.
Autorite CO.:1onllquet! capltalls::ne qui,
au nom
de la
proprit, est sacrilege
a
la
pl'oprlet la plus o.acre.
l'IndiVIdu
fime, explo!tauon
qUI met,
aux mains
d'une minorit anonyme et
ct1plde la
plus
belle
llal-t
des bIens
de ce
monde.
alo)"s
que. de ce falt_
la
presque totaIfte des
ho!nm~s
se
trouve dpou!lle
de
LOut , tout
J\l~te
capable
de se
subvenir et d'assurer
le
profit des paraSites qni l'affanlent
Autorit
got.vernernentale
Eta'"
(/W,
avec
lelrs polices,
lenrs trlhunalL\.
leurs Chanlbres
ou
leufs Snats, substI
tuent
la
force il
la
raison.
la loi
la
:ement
u91S,
pour Il oonqilte des riches
ses
do,lt
la
na:ur~ et la science vou-
FEMl\lES, DOUCEUR
DU
l\IONDE
OU
DOUBLE HISTOIRE
DE BOUCHERIE
Des femmes ont manifest
PaTiS
pour
un mereur
ravitainement, ce
qui n'est
pas
si
mal
Spontanment?
Ce qUI
n est pas SI bUI
En reclamant
la d211'ission de
Rama
dier,
ce qUI
est
bien.
et Du lait! Du
beurre Du charbon!
~.
P C qui est cres
bien Et
de
la
"l'lande. ce
qUI est par
fait.
Mais
:
De la
v.a.ide pour
Que nos
ma
rIS
mtcnsmene l'effort
de
guerre ,
ce
QW ghe tout
Pauvres hommes hvrs aux hrones
t
AUTRI::S
HISTOIRES
DE
BIDOCHE
Que nous
,
Tel est. rapporte Gladwm Hill, cor
respondant
de
guerre du
New
York TI
mes
~, le
message
Que le
commandant
d
une petite
vjlle
allemande
a
transmis
aux
Amencams
qUI
bombardaient sa"po
sition.
Et
les
civils dont il s'agissait talent
ue,
crvns
allemands
Il ne doit pas s'agir, hlas! de chan
tage, car 1I0US avons lu d'autre part dans
Combats
du
21 mars'
" Moscou.
- Sur
la
route c e Koiberg,
les
troupes 1 usses ont dcouvert des
sel
cats allemands pendus aux arbres, por
tant sur
la
poitnne un criteau
o
se Ir
saient
les
mscnpons suivantes' ~ J'ai
t pendu parce que je m'etais mal bat!
tu.
Ou
bien encore Je suis pendu
parce que j'al voulu pal tir avant
l'heure ~
Nous
avons lu aussi QUe
le v.uaee de
Sommershem, en Pl
usse
orientale. dont
les
habitants avalent refus I'vaouanou
devant
l'avance russe. subit
le
sort
dOra-.
dour
serons-nous donc antlallemar.ds
sans distmctron O U contre
les
bourreaux,
contre
le
nazrsrue, contie la guerre?
Uoiu... eoin... coin
...
reserve demain?
La
guerre va bientt
tre teamtne,
du
InOI " S nous
l'esperons.
Ensuite
ce
sera sans doute
..
les
lende
mams
qUI
chantent . n'est-ce pas?
TOut
rentrera dans un ordre normal
et le
pays
meurtri mars vrctcneux.
force
Ge
travail,
retevere,
ses
ruines
et ses
habitants cou
leront
des
Jours heureux! Est-ce bien
sr?
La.
Situation sera peut-tre plus dif
ficile
que cel
tains
ne
pensent.
En effet,
S I
aujourd'hui
la
F'rarice,
gre aux accords prt et bail, peut faire
la guerre
a
credit, .demam II lUI faudl
a
rembourser. Et avec quci
?
Il faut bien
comprendre
que
demain presque tous
les
Etats du monde seront debiteurs
des
Etats-UnIS Comment ceux-ci yont-Ils
concrtlsel leur
viotot"'e COl~Glnjque?
Cl
tout
ca~. la
F'rance
se
trO.lvera ompl
tehlent
a
leur
merCI
Elle
se
trouvera
Jovec une cononlle dsqulllbre, ~es
ports,
ses Villes,
son ~ystelne
ferrOViaire,
~a
manne marchande _dtruits,
S O I 1
stock
d'or
dL.,paru
Que lui restera-t-il?
Ses
colon.es?,
OUI' Seulement
il
est probable qu'elle ne
les auta. plus qu'en titre, car
ces colo
nie'>
pourraient bien constltuer d'une fa
on dguise
le
gage
de la
,dette fran
aio;e
trie
e~t
capable d'aLmenter
le n10nde
en
ber.
'lt!
s'assur~lont sans doute des ['la
tire, ptenllres
colonl3.les
que pour
e,1
detruire une partie, car
Ils
ont peur de
l'abondance
qUI
cra chez eux, plus en
core qu'ailleurs,
le
chaos et
le
chmage.
Est-ce que la France, prive d'une par
tie
de
son empire colonial, pourra se re
jever aisment? Gageons que non et
qu'elle sera amene
pratiquer une pau
vre potrque d'conorme ferme n'ayant
plus
les
moyens d'acheter l'tranger,
le
franc courant vers la rannte une
vi
tesse acclre.
Autrement
dit. la France sera amenee
a
abandonner completement
le librahs
me conomique pour rautarcie et
les
~ er
satz
,
ses allis actuels ayant tout In
trt
gner son relvement" Industrie!.
Au
temps
de
l'oocup~tlon, la propa
ga'lde allemande prvenaIt"
les
Franais
qU'cn
faIsant
le
_jeu des al:ies,
Ils
per
d:aient leurs colonIes. S'Ils avalent fait le
je.u
de
l'Allemagne,
ils les
auraient
d aH
leurs perdues
aUSSI,
oar
le
Reich avait
\:lien
trop
beSOin
de matires premire.,
pour ne pas
se les
approprier
Dans tous
les
cas, par suite
d~
cette
guene l'Etat franais sera certainement
appele prendre conomlquement plaoe
avec
les
pays dits proltaires et sa olasse
laborieuse sera amene tt ou tard
~hol
",Ir
entre un dictateur et des solutIons re
volutlonnaires, avec sans doute l'appUI
des
classes ouvrires allemande. Italienne
et
espagnole.
C
est dans
ce
sens seulement que le
p:'(}
blme colonial nous lntresse
Il llI',n;II'II'I'llIllIllll lII1 IIIllI IHll ll llllllll llliIU II Il
1 1 1 1 m U l l l ll l i ll l lU l U l I J U l l m
Diffusez
le
Libertaire
I U l i l l l l l l i l i l l 1
l l l m n
I
1 1 1 I 1 l l 1 1 1 ' 1 1 1 1 " I : ' l li l '1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 : 1 ' 1 I i m : ' I I II I l l ll ll: ii tll U ' I l ' 1 1 1
DeJ
on
cause L'Amnque ne tient
pa&
au renouvellement dn mandat ran
,
:alS
en Syne et au Liban. Quant
I"Indo-
1
chIne,
qui
Justement dtient
le~
seules
choses
qui
manquent aux USA.
!I
est
CO'1sclence, e
pouvoir
la
llberte bien inlprobable que ceux-ci s'en desint-
Voil ce q~~
drse'lt
1~5
~Ibertalr~s,
leSl~:~~en~ela~sak~'rol~~av~~ru;~;ueM~~a::~ce~;
? ' ~ u . " , 1U
Ils
o.enoncellt, lideal vers leQl. e l n'est pas d dai.:;ner Et conlme ies
doUX
,:5
te'1dent. grands
blocs COllomlquf"S
URS S-
Ce
n'est
que
X l . l
le
hlOluphe
de le:
.
s
USA. ohscun tirant dans.
son
sillage
plus nchles ~-pirations que
se
rahsera
la
un groupe
::Je
nations sat~lllres,
se HOU
verO'1t lat~J.jenlent aux l)llse,~.
grande coo.htlon
des
homme~. fraternel- -
Les
Etats-Unis
(19.llIeu:: do,1[ l"'.d\,s-
7/21/2019 libertaire 4
3/4
LE LIBERTAIRE
Ncessit
conditions
Sons
.
Formes
Pense, Formes et Sons
L'Assccratron des Concerts COlonne a
termin le
17
mars le cycle des dix con
certs symphoniques qu'elle avait consa
cres aux uvres de Beethoven,
Les neut symphonies y furent excu
cures
raison
de une
par
sance, les
programmes
tant
complts
par
des con
certos ou des ouvertures. A la dixime
sance fut donn la; messe en r.
La russite des deux
premiers
concerts
fut
srieusement compromise
par
le froid,
qui fncommcdajt les
excutants, et par
les
pannes d'tectnctt,
qui ne sont pas
faites
pour
recmter
l'excution,
imposant
des arrts aussi Inattendus que nfastes
la bonne
rnterprtanon. o'esr
ainsi que
la premire
et
la deuxime symphorues,.
pleines de nuances, perdirent beaucoup
du charme qUI leur est propre La troi
sime,
l' '"
Hroique ~, dj plus forte
comme composinon, en souffrit moins.
La
quatrime,
qUI
est l 'expression mme de la
musique pure, bncie
nanmoins
d'une
trs bonne excution.
Nous devons retenir particulirement
I'excutron
remarquable
de la Cmqtnme
et rnciter
M.
Jean Fournet pour la
maltrrse dont
fit montre en dirigeant
l'orchestre. Rarement cette uvre de pre
mier choix fut excute avec tant d'ac
cent et de grandeur. La
Pastorale
~
fut
Joue, elle
aUSSI,
avec tout l'art qu'elle
mrite.
-.
Les concerts pour piano eurent des ex
cutants de grande classe
:
notamment Gi
nette Doyen dont le jeu est sobre et sans
hsitation. Mme Deslaurrer, dont nous ne
voulons pas diminuer les mrites, gagne
rait gestrcu er un peu moins quand elle
est devant le clavier.
Le' '" Concerto pour violon ~ fut fort
bien Jou par
M
Henri Merckel Nous se-.
vons
le tour de force que reprsente l'ex
cution impeccable
d 'LIn
semblable
ouvra
ge mais notons en
passant
que
M
Mer
ckel vritable virtuose,
s'en ecquttta par-
Et SI' nous avons parl de l'ducation fois beaucoup mieux
des sujets,
non
ruoms indispensable
est
Il est
trs
bien
de
Jouer, de faire con
celle du
mdecm
Celui-ci devra
avon a
natre les uvres de Beethoven. Nul mieuxc ur de taire
S O I 1
travail avec un maxi- que
lUI
n'a su traduire, par des
ensem
mum de conscience et
d'honntet.
Sans bles musicaux
savamment
orchestrs, les
aucune
consideratrcn
pour
les
longues
an-
divers
tats d'esprit
que
peut connaitre la
Constatations nes d'tudes au nom desquelles Il s'at- personne humaine
Un uuan
l ' a .
Ide de ces dernieres a . 1 1 - trlbu souvent ,trop de racruts.
li dO,lt
Cependant nous dplorons que pour terre
nes montre q~e les circonstances mate- f::lre son travart avec amour, en consi- ente~dre, ses uvres, on procde c~mme
rielles tnftuentt certatnement- sur-t'tat de der?nt~q~e ses,,malade'iattendent .ou~ de on la fait P?ur ce
cycle.,,; que 10n y
t C' t ,. , 1 9 4 1 e la
lui
et qu il leur
doit
tout, Il devra 5 e 1 1 consacre entirement
drx
seances
aucoes-
~,n 'd ~"' alllSl,quen ,a,n,n_ ct" tourer d'assistantes sociales, de visiteuses sives pour lesquelles les billets ne sont
p U 3 ure
1
y eu une augmen a .on ~ f - ct I "'" "
28 010
d~ la tuberculose Dans les 'an- qU.I armera non ans espri dune
AI-
vendus qu'en gros, c'est--dire pour les
nes suivantes, l'augmentation est moins mee du Salut o~ de ces dames de la dix sances la fois (~ystme de l'abon
nette bien que la mortalit infantile
d e CrOIX
R~llge, mais dans un esprit de nemen~),
De
tels procds ne manquent
UleUl'~
ereve (elle l'a t partrcuhere- lutte
SOCiale,
de, ,lutte pour que t'homme pas d'tre mercantiles et t?ut le mond~
t t
h
) trouve S O l '
equtllbre
Vital et la joie de n'a pas les
movens
de faire une aUSSI
.Ul~~es~e"'a~::ent
les
uartters
les plus Vivre,
pour
qu'il s'pa~ouisse Intellectuel- forte dpense,
'
.
populeux les moins ars, les mus pau- lenIe~~ et moralement dans de. bonnes Nous reprochons aussi a ces
cycles
vres ui'a ortent le lus large tribut a conditions ,physiques, Lut~ aussI.contre Beethoven
,
si chers aux, Concerts ,co
la t~b~rcul~fe' c'est leP uas tier de
S11,1nt .,
tou~ ce qUI est COn~ralr~ la sant hu- tonne, d'encourager le snobisme, de
dirm
Merri U I vlel{t en t te avec
un "
morta- ~lue
et"
au pren~le: rang, un produc- nuer, chez t'auditeur, la satisfaction
lit cin~ rois suprieure a celle des 8 et t.IVlsule
UI
ne considre que les forces de relle
qu'Il
t,rouv~ra en. allant couter,
15" arrondissements 1 argent.
,
~,chaque semam.e, a la ~eme heure, pen-
De mme les steuscues
raites
en An- SI
l~
mdecin
remplissait ce l'ole, li ga- dant deu~
mois
et
demi,
toute une suc-
ereterre (en France on ne s'est "jamais gnerait .aussl ta confiance ~u malade Son ce~slon d uvre~ du mme auteur, a be amers la ten-
intress
cette question) montrent les uvre ducative n'en serait que plus fa- fait un peu travail
la chaine, Et Beet- honorable, ne suc~o:n
J
dr frences de mortailts suivant les pro- cne. hoven mrite mieux que cela, tanon de
la
recnrt.
reas.ons Amsi 11 est certain que Ia sous- = : 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 i 1 1 1 1 U I I I II I I 1 1 l 1 ll I li U l m H H H l l II l lI l I ll I U I I l lH l U I I I I W U U M l I I II l tn l l lm l l ~ i I I lj U H l l I l ll H l m I I H U l l l m m H I H I m n l l n n H I I I H I I I I l m I I H l I l H m l ll I U \ T I m U m l l 1 m ~ m l II I I 1 l II I U U I I I I I I I ll U m U I U I 1 l 1 1 H I I l U U m l l l I 1 1 I 1 1 1 I I I W I I I I I I I I II I 1 1 I ll I I n t tl l
ahmentaticn, l'habitation malsaine, la fa-
tlgue JOuent un rle Important dans la ~ -
Aux militants et sympathisants
mortatrt. C'est en premier lieu
ces rac- ~ d . b ..
taurs qu'rl faudrait pallier
en.
s'lntre..,-~ Service
e
LI ralrle N oU S l'appelons tous ~e~,qu veulent
sant aux problmes urbains, a ceux du
'
prendre part notre aettvtte et adhrer
travail dans de bonnes condutone. du de- au Mouvement Libertaire, qu'il leur sut-
V' lloppem~ntphYSique de, J'indiVidu et ~ Nous publions CI-dessousune premire electeurs, - Laisant; rrmusion parte- fit, de nous C,rire pour avoir tous ren
tout parttcuhrement de 1 enfant, ~ liste de brochures et d'ouvrages que nos mentau-e. - Rballcn De Briey
~a
setgnements utiles et tre rrus en rapport
Ruhr. - Dclaration de Georges Etivant, avec les groupes.
- C.-L, James; Malthus et l'anarchisme, Les circonstances actuelles ne nous per-
- A, Briand: La Greve gnrale et la R- mettent pas de publier la vie des groupes
votuuon. _ S, Faure; L'Orateur populai- dans le journal La vie du Mouvement est
re. _ Paul Adam; Eloge de Ravcahol _ publie dans notre Bulletin Ultrieur
Paul Lafarges: Letdrot la paresse, _ (e Le Lien ), qui est exclusivement des
Victor Serge: Vie ces rvolutionnaires, _ tm aux militant~ et aux membres de
Rarbedette:
Aux sources de la
douleur;'
.._l'organisation.
Ordre et Raison. - R, Dubois: Lettres sur La permanence est ouverte tous tes
e
pacrhsme
SCientifique _ A . Van- jours, de
9
h
30
rrudi
et de
14
h.
dey: La vrtte sur la question hu- 18 h. 30,
maine Devalds: Da.ns la tour- = = = = = = = = = = = = = = = = = = = =
snte contes d'un
rebelle
-
Guol-
heuret : Comment
se
font
les
erreurs ju
cnccscres
-. He-nri
Neyr~: Pourquoi l'E
guse ne peut tre une source de parx
(A sutvre.)
Problmes
Essentiels
et
d'une
m.decine
Sociale
Ces deimers mOIS, hygienistes, corps
mdical, pouvoirs publics se sont penches
sur les problmes sarntarres. Il faut bien
remarquer que c'est seulement
re
veille
de la guerre, et devant le problme de la
baisse de la nataut, que les differents 01'
gamsmes ctrtcie s se sont violemmcnt
mus En effet, ceux-cr en font avant
tout un problme national, se rjoutsscut
devant une augmentation de mortalit
dans le pays voisin, se dsesprant d'une
augmentation de la mortalite dans le
leur, cal'
ainsi
diminue le
nombre
d'hom
nies disponibles destins
former la
masse
de'
combat pour la
prochaine
riche et
eue
le
travaaneur.
pal' exemple,
n'a
que
le pourcentage tnsurnsant ac
corde aux cotisants par res Assurances
SOCiales
Nous savons tous
quoi
penser des Assu
rances SOCIales et de l'assistance mdicale
gratuite qui obligent souvent le malade et
sa famllle une vie de misre Nous
avons tous connu des tuberculeux obliges
de travatar pour pouvoir vivre. Ou qUI
n'arrivaient pas a quitter leur foyer PUIS
qu'li y a en France dix tuberculeux pour
un -ht.
Il
Y
aurait beaucoup
du-e
sur les sana
terra, o on ne peut entrer sans un ser
aement -de c ur, car rien n'est orgams
pour
que
ces malades
y
oublient leur mal;
des hpttauv, souvent vieux et sales. trrs
tes eux aussi. .avec un pei sonnet mnr
mter
S I mal pay que l'on ne saurait tre
exigeant; sur les ases d'alins o tout
espire
l'mdrfr ence et o la notion d'hu
manit semble avoir ete oublie
S U I '
le
pas de la porte,
Enfin,
rl
faut bien avouer que l'impurs
sance de la mdecine, dans ces cas, h
las! trop nombreux, Joue certes un grand
rle dans la mnanca du malade Et,
dans ce domaine, 1 1 faudrait verser de
larges credits la recherche scientcnque
qUI
amne seule un progrs rel tant dans
la "mdecine prventive que dans la me
decnie curative.
guerre
,
Et il est
aS5CZ
curieux de remarquer
aussi tous ces gens qui s'intressent soi-
"
disant la vie humaine, aux drames des
foyerv o la tuberculose f,ut des ravages,
acceptent froidement. les grands cataclys
mes qui font mourir des mnhons
d'hommes
Il y a aussi des phrfanthropes Sincres
qui font de la mdecine soc.ate une des
nombreuses formes de la charite, cette
charit
S I
detestable qui fait que l'on
donne
en
cadeau aux tres humains ce
qUI
reprsente un de leurs
droits
les plus
lmentaires Et c'est pour nous opposer
il,
ces points de vue. c'est aussi 'parce que
dans l' uvre de cration d'une vie
SOCiale
nouvelle plus 50UCIeuse e permettre l
dveloppement de tous les
mdrvidus,
la
mcecme a
un grand
cle
jouer, que
nous devons ds maintenant,
dans
le ca
dre de la socit actuelle, nous
intresser
aux problmes que pose une mdecine so
ciale et essayer de substituer l'Ide de
la sant publique francaise l'Ide de la
sant de t'individu. tre humain
Le personne! mdical
Prophyla.ste et ducation ~ lecteurs peuvent se procurer en s'adres-
Les errcrts faits au point de vue pro-; sant a nore Service de brame, 145, quai
phvlactie antttubercu cuse. antrsypfuh- de vaunv. Nous ccnnnuerons cette pubh
tique.
celui de la puericulture,
etc, cation dans
nos proorsnns numros,
avec des moyens indignes du niveau des:
dcouvertes sctentmoues et d'un pays CI- ~
vths. montrent neaumotns leur artica-
cit. _ Mars Ils devraient tre
dveloppes
Commune,La
commune
de
Parts ,
Cern
un
point
que
ne
permet gure/fa scc.r
munisme
et
anar
chte Le
prmeipe
anal
actuelle,
t
toute medecine prventive est ~ ctnste La situation Ll dcomposition des
indissccrable d'un oouteversement
SOCial
Etats; La necessite de la rvotuuon. La
Elle
devl'a'
d'ailleurs s'accompagner g procname rvolution, les droits ponti
aUSSl
d'une uvre ducative
extrmement ~ tiques,
La lof
et rautorite : L'anarchie
importante Cal" l
ne
suffit
pas que
toute ~ dans
l'volution
socialiste; L'orgarcsauon
rorgamsetton
sociale veuille
protger
l a .
~
de la
vmcncte
appelee
justice;
Les PII
sente
de l'Individu,
l faut
encore que ce- "" scns La guerre. les
rmnonts
revotctson
lm-ci
aide la socite en se
protgeant IU1- ~
na,lres Aux Jeunes
gens;
L'Anar
mme, Or, nombreux sont
_les
indlVldus "
c 1 ' : 1 e ,
sa philosophie, son Idal
- Ba1l:01l
ql, lnconscients,
ignorants
ou rebelles
n,ne;
Les
Endormeurs,
Dieu et
1 Etat
l'is- ,-'vis du mdeCln qui
y
gagne trop
-
Cur
l\leslier:
Non, DIeu
n
est pas
-
souvent la. rputation
de
charlatan,
Il
~
E.
Malatesta:
En priode
lectorale;
L'A
faudrait
des mdecins
particullrenlent
~archie,
-
C,
Bener: Guerre
de classe
doues pour
entreprendre
cette u.Te
en
Espagne;
PenSlcr. e
Battaglle; r-111S
ducative, en
tenant
compte des
facteurs SOliIll
la conqute des Balares,
,phychologlques complexes qui elolgnenl'
~
Hem
Day
BakoullulC et
sa
confeSSion'
tant
de sUjets de
tout
contl:le san.itaire
~
L'Espagne en marche
-
D;yel'S: L'A-
Ds l'cole
il faudra
donner
aux
en-
~
narchle, numro spClal du
Cra
fants
des donnes prcises et simples et
~
pouillot
, l\fax Nestlau;
Evolu
Joussi
le culte de
leur
corps, de
leur
Lion,
Revolutlon.
E,
Reclu~:
A l < } .
sant; leur fan'e senti!'.
par
la
'l'le
mlne
pays des
repopulateurs, l'Anarchie;
qu'ils mneront, que le bien-tre
phy,
'
Lettre aux compagnons des En
.slque est
une
base indlSpensable
tout $ tretlens ) - v, Grifft!elhes:
Le Syn
~uUlbre. ~ dicallsme rvolut\o:lnaire - Voyage l'e-
Malheureusement
nous
&o mme ~
encore
~
volutJonna1l'e,
Yvetot: A
B, C. syn
:l,U
stade ou la mdecine curative a en- ~ d.lcaliste - Herb~rt
St*ncer:
Le droit
0011 tout son rle et on ne peut qu'tre ~ d'lgnorer l'Etat - Paul Delesalle: BOUl
tristement cS ur en voyant quelle ca- ~
G:;
du TravaLiet C G, T, - G, Hiel: Re
tastrophe c'est de tomber malade dans
la ~
,olutiou dreyfusienJ:'~, A wrulot; So
socit actuelle quand on n'est pas trs ~ clal
7/21/2019 libertaire 4
4/4
LE LIBERTAIRE
LE
SYNDICALISME
A la recherche du
Syndicalisme rvolutionnaire
Entre
la vieille
socit ctmstiano-mo
narchique qui n'est pius depuis uu siecle
et demi et la nouvelle socit
qUI
n'est
pas
encore, se place un ternps de
trou
bles, vritable
Interrgne ~ (Il, qUI
correspond
j'enncmssement
dmesur
d'une classe interlope,
cosmopcbte
: la
bourgeS srecapitaliste, et sa dommanon
sur l'conomie mondiale.
Le
monde btlurgeois n'est pas une socit
Il est enrrrcue, en effet, de parler de
socit rgulire propos de l'trange
tat
de choses inaugur
par
la rvolution
de 178 9 . L'ancienne
France
avait bien
connu
une bourgeoisie
aux vertus
soudes,
dont la prosprit s'tait difie lente
ment
dans les
parlements,
les fina.nces
royales,
les
affaires
les
plus respectables.
Celle-l a parfois parle haut et fort;
elle a rsist plus longtemps que la no
blesse l'universelle corruption qui, ds
le dix-septime
sicle,
ronge la
SOCIt
franaise; dans l'envahissement d'un
immoralisme lgant,
fa.i.&and
t nga
teur, c'est encore chez ces rigides grands
bourgeois que la tradition trouve son ul
time refuge,
Mais, au sicle
suivant,
ce
dermer
rem
part
de
la
monarchie est en
rumes
1 1 ;
son
tour et sera emport dans la tourmente,
ne laissant comme rsidu qu'une clique
d'intellectuels
et
-d'tdologues
tmpujssants,
d'cbstructeurs oiseux
et
d'Inconscients
charlatanfl.
Ce
sont ces
survivants
d'une
classe
dcadente et perdue qUI procdent
alors la liqUidation
de
la
Vieille
so
cit et e'ese eux que nous devons ce
monument d'a.bsurdit et d'hypocrisie
qu'est l'Etat bourgeois.
Ce n'est pM tout. Une classe nouvelle
if
constitue en Europe occidentale et
difie sa puissance sur le march mon
dial qu'elle organise activement et dont
les ramifications s'tendront _la pla
nte entire. Elle
II.
pour origine un ra
m ; t .S I ' J l d,' lyentunus, de forbans, de n
Irlm.
L'extermlnatfon
de cent peuples
en Amrique, Afnque, Asie;
le
vol
mam
arme; l'extorsion des mtaux pr
cieux par
les
plus infmes tortures et sur
tout l'affreuse traite des noirs
(2)
con
centrent rapidement entre
ses
mains
les
lichasses qui seront la premire mise
de fonds
de
l'conomie caprtsnste (accu
muanon
du
caplta.l)
Mais c'est une
crasse de hors-la-loi devenue
trangre
II.U peuple et dont l'activit s'exerce en
marge de toute rgle de morale ou de
droit,
mnrm, la rvolution libre des groupes
de
rprouves,
de
parias, que leurs rr
chesses patiemment accumulees depuis
des
sicles vont hisser d'une manire im
prvue au sommet de l'Invraisemblable
< t e
socit
l>
qui nait. Ceux-l aussi sont
des nora-ta-lor. et rien pour cela ne sera
chang dans leur manire d' tre A l'an
cienne proprit terrienne, toute mate
neue, concrte, palpable, qui parlait aux
sens de l'homme, qu'il
embrassait
du re
gard et
caressait
avec amour, se substa
tue la proprit
immctnhre,
cette abstrac
tion de la richesse. Ainsi l'Etat bourgeois
s'labore avec pour bases: l'homme
de
la Dclaratton des droits : le rgime pal
Iementafre : la proprit mmobtre ; la
loi crite,
L'homme de la Dclaration des droits a
beau n'tre qu'un tre de raison, misrable
produrt des nvroses d'intellectuels cyni
ques; le rgime" parlementaire rduire
l'homme une autre abstraction:
le
bul
letan de vote; la proprit immobllre
aboutir dshumaniser la propnt : la
loi crite, aprs anantissement des usa
ges,
coutumes et lOIS populaires, ne pro
duire
qu'une pyramide
de
textes obscurs
et incomprhensibles pour
le
peuple,
qu'importe. J'ignoble traite a dpeupl les
continents, l'conomie capitaliste a be
soin de bras: le peuple franais doit
y
passer son tour. Dpouill par la fo
dalit et la monarchie, massacr en masse
dans les guerres
de
la Rvolution et de
I'Bmptre, Il sera proltaris et rduit
71M~'"
Les idologues qUI ont donn le branle
la Rvolution se laissent complaisam
ment domestiquer. Siys, t'auteur de
Qu'est-ce que le
'rters-ztat
> ~, se vend
pour un million
Bonaparte
C'est la. fi
nance qin rourmt le million. comme c'est
elle qUI
fart
le
Dtx-hut brumaire, La
(1)
Cette notion d'interrgne apparat
avec une nettet particulire chez le Geor
ges Sorel des., anexions sur la vioJen
le
et des
0;
Hlusrons du progrs s
(2) Le pert de Liverpool, cS ur de l'co
nomie mondiale, fi, t Mif! entirement
il1:U' l~
bntt~
de
la
trWk 11_ DUm.
grande esprance qUI avait soulev
le
peu
ple
en
1789s'errcncre . il n'aura pas droit
il.
la proprit. Sous l'ancien regime, le
het avait rong et dISSOUS la proprrte.
Un nouveau uer se constitue.
Aprs
la
traite des noirs, l'assassinat
des enfants
Jamais, aux pu-ee poques du pass, le
peuple n'est descendu plus bas dans l'en
.rer de
la misre et
de
l'exploitation qu'au
cours du sicle pass.
Des
voix
s'lvent en
vain pour dnoncer l'atroce dgnrescen
ce qui mine le prolt-ariat des grandes
VIlles,
conscutive aux Journes
de
tra
vail de qumee heures,
l'explmtat on
des
enfants,
la
sous-ahmentation.
aux tau
dis.
La
bourgeoisie au pouvoir Ignore la
,
question
SOCiale
> comme
elle
nie
la
sccit : en 1789, elle a bris les dermers
liens
qUI
attachent l'homme rtiomme ;
II
n'y
a
plus
que
des mdrvrdus
li
bres :> ( )
puisqu'us
sent
Irbres, qu'Ils
se dbrouillent Pourquoi contesterait-on
au pre
de
livrer son
J.ls
de neuf ans
la fabrique, puisqu'ils sont tous deux de
libres crtoyens ? 'route tentative ouvrire.
si timide SOIt-elle, de rsistance concer
te, est impitoyablement proscrite, et la
loi Le Chapelier,
par
quoi la bourgeoisie
, rvolutionnaire
:>
a entendu menrres
ter sa sollicitude envers le proltaire, ne
dit-elle pas: ( Les citoyens d'un mme
tat ou profession ne pourront, lorsqu'ils
se trouvent ensemble, se nommer ni pr
sident, ni syndic,
ni
tenir des registres,
ni prendre des
arrts
ou dlibrations.
ni former des rgtements sur "urs pr
tendus Intrt8 commllllS,
:>?
Sauf quelques rvoltes violentes mais
brises sans piti, le
proltertac,
cras
et dsespr, supportera passivement sen
sort lnfernal durant toute' la premire
moiti du
sicle.
TI
semble bien que sa si
tueucn soit sana issue.
L'atopie socialiste
C'est ce moment qu'apparaissent un
peu partout des idalistes, lesquels
se
proposent d'teindre la misre et de r
soudre la question sociale au moyen de
'" systmes
>.
Ronge par le luxe et le
pauprisme, la Cit condamne une frac
tion toujours croissante de ses membres
.
l'opprobre du proltariat. On dmera
alors, dans les nuages, une CIt idale o
rgneront 'gaut et la fraternit. Ce se
rait perdre son temps que
de
chercher
une pense saine dans cette floraison
trouble d'utopies,
de
rveries creuses,
o
l'Insanit cotoie le pire dvergondage de
I'espnt Fourier, Cabet, Considrant ont,
il faut le dire, peu de succs auprs des
ouvriers
de 48.
Les ouvriers somment
les
ideologues
socialistes
de se
mettre
d'accord et d'agir. Runis au Luxembourg,
les bavards ne savent que raire la preuve
de
leur Impuissance Soulevs
de
dgout
et d'mdrgnatron, les ouvriers prennent les
armes C'est l'explosion
de
dsespoir des
journees de JUIn, noye dans le sang
par l'arme au service
de
la bourgeoisie
et vilipende par les trembleurs socia
listes cu'errone la crainte d'tre accuss
de complicit avec les insurgs.
Aprs avorr leurr les ouvriers, les
cra
peuds
coessents du sociansme pitinent
et abandonnent leurs malheureuses vic
times,
tt retombes dans leur morne d
sesprance. A l'preuve des faits, le so
cialisme utopique
apparat
uniquement
comme le retour, aprs leur faillite de
Thermidor et Brumaire, des mteuectuers
sur la scne politique.
Maas
une voix. une seule, s'est leve
pour dfendre les dupes
de
juin : celle
de
Proudhon. Depuis vingt ans
le
moraliste
et
penseur
proltaire mne U:1 combat
passionn contre l'utopie socialiste. Dans
ses
contrajcttons
conomiques
,
pa
rues peu de temps avant
48,
il a crit:
Le
sociansme n'est rien, n'a
jamais
rren t et ne sera.
jamais
rien.
Aprs l'chauffoure
de
juin, il sem
ble bien que la condamnation soit dfr-
(A suivre.)
La Bataille Syndicaliste
:Sous sommes heur eux de voir
et
d'ap
prendre aussi nos lecteurs la parution
de la B_4.TAILLE YI'li'DICALISTE
,
De
nombreux articles de doctrine et
d'actualit font du premier numro
U'
journal que nons engageons yivement
nos
amis
1 1 ;
lire.
Dans le
Livre
parisien
Pour des raisons politiques OD brise la grve du { ( Labeur u
Aux Jeunes!
AUJourd'hui, comme hier, la Jeunesse
est .i l'honneur. Elle ne sait pas grand'
chose
de la vie, elle
a tout a apprendre
encore,
et
cependaRt c'est elle que 1'011
s'adresse quand
il
faut reconstruire
ce
que la guerre a trult. elle que l'on
demande de continuer cette guerr-e, jus
ques
.. t )'
compris le sacrifice suprme.
Mais au nom
de
quoi ou
de
qui nous
demande-t-on, exige-t-on tant de nous?
N o U S ne savons que peu
de
choses.
Nous
ne comprenons pas le monde dans lequel
nous sommes plongs
et
qui nous absor
be:
nQS
ducateurs,
de
quelque
pa.y,>
que
lions soyons, ont emprisonn nos esprits
dans un treillis inextricable,
qui
nous aveu
gle, de prjugs, de vieilles ides, celles de
nos pres et nos grands-pres qui vivaient
il
y a bien des annes, exactement comme
si nul progrs n'tait intervenu daps
les
domaines autres que
ceux
de
la mca
nique.
Et
le rsultat
en
est que priodique
~ent, jeunes
de
tous,
les
pays. on nous
Jette les uns contre les autres, on nous
fait entretuer pa~ mtjjtons. De
ces
mas
sacres,
il
dcoule pour ceux qui ont eu
la
chance d'chapper,
de
longues annes
sans joie, occupes payer les frais dl'
la tuerie. de l'esclavage. Et nous vieillis
sons ainsi, n'ayant jamais eu le temps de
nous attacher
la revision des valeurs
sociales
ou
individuelles qui donnent de
puis les temps
les
plus reculs de pareils
rsultats.
Or nOUSserons appels notre' tob.
1 1 ;
participer ('ffectivement
la.
vie sociale.
Quelles directives pourrons-nous donner si
nous ne nous sommes pas longuement et
proronment. prpars? Nous ne saurons
que fa.ire comme nos devanciers et obtien
drons
les
mmes rsultats. Est-ce que cela
ne vous indigne pas, jeunes camarades?
Jusqu' ce. jour on
nous a
parqus pour
que nous nous ignorions, chacun dans les
limites
de
nos pays rcspccnrs. On nous a
dt:
Les
hommes qui sont ns de
l'au
tre ct sont des
"
rranzers
,
des
gcns
d'une antre rue
,
et parfois:
({
l'enne
mi hrditatre, j'ennemf-n "'
Nous savons trop et le voyons encore
o
cela nous
a
mens.
xcns
savons aussj
que
nous sommes
WII faits! de chair e~
d'oe, 1 J . 1 I e D O O I or:-anew tonctlonrumt de
Aprs la prtendue
Itbranon ~, les
ouvrten, du
LIvre,
amst que J'ensemble
de
la classe ouvrire franaise, avalent salu
avec enthousiasme la fin
du
long cauche
mar qu'avaient t l'occupation et le r
grme vichyssois Des promesses, solennel
les comme toujours, n'avalent-elles pas
t
raites
z
La
C.G T.
et
les
Syndicats re
constitus, les liberts
(?)
rtabties, les
travaineurs allaient cnn obtenir rpara
taon lgitime de quatre annes de misre
Ils etalent loin de compte on va le voir
par ce qui suit.
Lors
de
la libration, dans
le
Li
vre, Paris,
les
salaires sont
nxs
a 21 francs
de
l'heure a la suite
de l'augmentation gnrale accordee par
le gouvernement. MaIS les prix des sub
sistances augmentent toujours.
Les
Syn
dcats demandent l'appllcation des indi
ces tels
qu'Ils ont t fixs la dernire
runion de la commission (mai 1944;
or.
nous sommes
la fin
de
l'anne et
les
prix ont dj taIt un bond nonne; les
ouvriers font donc une trs grosse conces
sion). Ceci donnerait 31 fr. de l'heure.
Menace
de grve.
Les patrons, qui
rSIS
talent (profit d'abord nous sommes
donc toujours en rgime caprtauste ?),
cdent, et acceptent l'augmentation par
paliers: 26 fr. d'abord (dbut 1945) ; les
31
ft.
aux. . calendes grecques. Les ou
vrrers
s'impatientent.
Mercredi
28
rvner, les dlgus, as
sembls, rappcrtent c-Iea cisions prises
dans
Jes
bottes. c'st la grve pour
le
len
demain.
Mais
1 6 . ' 1
travailleurs ont compt sans
les directions de la C.G.T. et de l'Union
des
Syndicats,
qUI
entrent en fureur et
prennent partie les dirigeants du Livre.
ri ne faut
de
grve a aucun prix!
L~
dessus, dlgatdrm auprs du minlStre du
'rreven,
Parodi. Celui-ci commence par
dire qu'il
y
a des salaires trop levs (dans
les
JOurnaux notamment). La gauou,
Hnaff, secrtaire de
ru
D,
et Ehni, se
crtaare
fdral, en tete, insiste molle
ment. Le mmtstre se dcide accorder ..
l'augmentation, naifs
que
vous tes t
Non:
il.
accorder sa parole que la commis
SIon
des salaires, runie d'urgence, don
nera sous huit jours sa rponse. Et c'est
tout .. sauf que, pour
se
moquer des ou-
vrters, on leur garennt la rtroactivit
au 15 fvrier. Rtroactivit de quoi? On
se le
demande Car, au
20
mars,
le
Livre
n'a pas encore
la
rponse pronuse. C'est
avec cela, c'est--dire les mains VIdes,
que
les
dtrrgeants osent
se
prsenter de
vant l'assemblee des grvistes du
3
mars.
Aprs
les
explications assez piteuses
de
hnl et Largentier, Henaff commence une
besogne
de
drvision. Il prend prtexte
d'un tract 0; trotskiste
~
dIffuse l'en
tre, tract Invitant poursuivre la greve,
pour attaquer violemment
les
mcontents,
c'est--dire la majorit de la salle. Tous
les
slogans
de
la dmagogie stahmenne
y
passent : guerre outrance, hitlerisme,
clnqurme colonne, etc Tantt
Il
menace,
tantt
il
adjure les cuvrters de rentrer
Iundr 5 mars.
La racuon ne se fait pas attendre. De
. nombreux copains protestent contre un
tel dgonflage aprs deux JOurs de grve
unamrne. Hlas! Hnaff a rUSSI divr
ser la salle et
semer
le
dcouragement.
Les
ouvriers ne rentrent tout"
de
mme
pas
le
lundi. L'aprs-midi de
ce
jour, les
dlgus rapportent les rsultats des
ru
ruons de boites du matin. C'est la ren
tre, tte basse. C'est' la dfaite consa
cre par l'chec d'une nouvelle entrevue
au
mimatre
le Jeudi
8, o
le mirustre
avait agit
le
spectre
de la
rquisition,
par les
Amrtcems.
des boites et des ou
vriers lmptimant pour eux
des
cartes
de
la rgion du Rhin.
Les communistes, qUI jadis dclen
chaient grve sur grve poul' un OUI
ou
un
non, ont promis au gouvernement la
paix socrate.
On
salt bien
Que de
Gaulle,
reprsentant la France bourgeoise M o s
cou
lors du pacte, a obtenu certaines
concessions touchant la politique Int
rieure du pays.
Les
communistes ont reu
des
ordres. A la veille de la grve. on
pouvait
les
entendre onner
la
leon ap
prise
la
cellule
(pas
de grve, cela pour
rait dresser l'opinion - bourgeoise sans
doute? - contre les ouvriers, etc.).
e
L'Humanit.
a
rait sur
la
grve le
Silence le plus complet, le plus hargneux
et hostile;
elle
n'en
a
parl qu'aprs la
rentre honteuse ... pour ce erer ea triste
victoire. sans doute.
mme mamre. ~ous savons par l'tu.d~
de nos auteurs rf;'Spectifs,de ceux qui Ollt
essay d'lever l'humanit vers un stade
suprieur de vic, que nos sentiments de
vant
les
choses et les
gens
sont
les
m
mes, et jusqu' nos
asprrattons
vers III
justice,
vers la
bont. vers la beaut, vers
la libert.
Snr < . - e sol
du
pays de France, nous trou
vons de~ jeunes de tous les pays que
let;
venelnents tlllt rassembls, Il est templi
d'y songer; et si nous commencions
briser les barreaux de nos cages,
si
nous
commencions vivre en frres, sans noa~
soucier
si [es
anctres nous ont dcrts
Franais, Espagnols, Italiens, Anglais ou
Russes? Si nous jetions d'ores et dj I~
bases
de
cette fraternit qui doit unr
let!
peuples
par-dessus les frontires?
Que les libertaires montrent comme tou
jours et partout l'exemple, et que les jea
nes bousculent les coutumes, s'il
le
faut.
Qu'ih ne forment pl's qu'une fdraotio.
des jeunes libertaires, en place
de
fd
rations diverses, les unes rrencetses, les
autres
italiennes
ou
espagnoles, .. Une seule
fdration, comme vous voulons qu'il n'y
a.it
demain qu'un seul peuple. '
1~eullene.
Liberl.ir...
Nous
rappelons que
les
.reunesses Liber
taires, qUI ont
dja Iein
s groupes dam;
pjusteurs centres. sont en voie d'tre cons
titues l'echelle nationale. Pour tous
renseignements ou adnstons, crire 145,
quai de Valmy, Paris (10').
S o u s c r i v e z
p o u r
le
libertaire
Des listes de souscriptions
pour notre
fcurnal sont en elrculatton. Pour des .rai
sons que le lecteur comprendra, nous ne
les publierons pas, En cousquence, tout
souscripteur isol voudra bien adresser
son versement touts Baas,
145,
quai
de
Valul)',
.
Paris (ID"), C.C.P. 35-85-80 Pa
ris. Le eersemeut ainsi effectu sera suiT
d'un accus de rception - avec reu -
!l;d:ress u souscripteur par l'Atlministra.
tion. Souscrivez
Imprimerie Spciale du
LIBEI-\T.\IRE.
e-cecut r , l I ' u.
g-roupe d'Ouvrier-s ~ylr( rqus