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Libres Libres La soif d’en sortir www.vielibre.org - Guérison, réinsertion et promotion des malades de l’alcool. Prévention et lutte contre les causes. N° 320 – Juillet & Aout 2013 – 3 e Ensemble, sachons rebondir ! Notre Force c’est l’Amitié

Libres320

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Journal de Juillet Aout 2013 de l'association Vie Libres

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N° 320 – Juillet & Aout 2013 – 3 e

Ensemble, sachons rebondir !

Notre Force c’est l ’Amitié

2 Libres n°320 • Juillet & Aout 2013

Édito

LIBRES : Bimestriel édité par le mouvement Vie Libre. Rédaction-administration : 8 impasse

Dumur, 92110 Clichy. & 01 47 39 40 80 01 47 30 45 37. Internet : http://www.vielibre.org

E-mail : [email protected] Fondateurs : André-Marie Talvas (1907-1992) –

Germaine Campion (1905-1998). Direction : Conseil d’Administration de Vie Libre.

Directeur de la Publication : Félix LE MOAN Comité de rédaction : Christiane

Cambot, Jacques Janusz, Paul Cadiou, Bernard Mouthon, Marcel Ratzel, Jean-Paul

Thoral. Gestion : H. Rekaya. Abonnements : 01 47 39 40 80 - Un an : 14,50 e ; Soutien :

32,50 e. Crédit Mutuel : 4102 34379841. Design et Maquette : Direct-graphic.com -

Impression : Imprimerie COMELLI - BP 389 - 91959 COURTABOEUF CEDEX - Commission

paritaire : N° CCPPAP 0515 G 84803. ISSN : 1166-9004 - Tirage : 7 500 exemplaires.

Avec le soutien financier de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés.

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Jacques JANUSZ

Formons une chaîne de solidaritéDans le monde associatif, rien ne nous appartient, nous ne sommes

que les maillons d’une chaine de solidarité tournée vers l’aide et

l’accompagnement des femmes et des hommes qui nous sollicitent.

Aucun de nous ne peut et ne doit agir pour son propre compte. Vie Libre, très bien structuré il faut bien l’ad-mettre, a cette aptitude à offrir une place à chacune et chacun, à charge pour tous les militants de respecter leur engagement en l’appliquant dans un respect mutuel.

Notre association rencontre des difficultés actuellement, comme tout un chacun, ce qui doit faire émerger la réflexion de tous pour l’aider à sortir de cette impasse. Toutes ces épreuves ne peuvent qu’enrichir notre Mouve-ment en nous forçant à adopter des idées nouvelles !

Soyons tous positivement déterminés « Ensemble sachons rebondir ».

Dans notre bond en avant, allons vers des objectifs quan-titatifs et qualitatifs réalisables ; ensemble, mettons-nous en action pour les réaliser, tout au moins essayer ; c’est ainsi que nous remplirons notre contrat : ce à quoi nous nous sommes engagés, venir en aide au plus grand nombre de malades de l’alcool. Rebondissons ensemble !

Bon courage

L a s o i f d ’ e n s o r t i r 3

Vie Libre Affirme

Sommaire

Actualités p. 4 à 5• Le climat

• Le casse-tête des fournitures scolaires : la note risque d’être très salée !

Médico Social p. 6• L’Infarctus du Myocarde

Dossier p. 7 à 10

• ENSEMBLE SACHONS REBONDIR

Libres a lu pour vous p. 11

• La longue QUÊTE de L’AMOUR

Nos structures p. 12 & 13

• Congrès Inter-régional 60ème Anniversaire

Vie Libre Affirme p. 14 & 15 • Vie Libre travaille avec l’Inserm

Le coin des gourmands p. 16 & 17 • Recettes du monde

Témoignage p. 18 à 20• J’ai brisé les chaînes de l’alcool...

• Je suis malade alcoolique de l’Est, buveur guéri et je le revendique

• Un conjoint accompagnant

Vie Libre dans l’action p. 21 à 24

• Section de Thaon les Vosges – 60 ans

• Section de La Talaudière – pétanque 1er juillet

• Section des Monts du lyonnais (Rhône) 60 ans

• Comité régional de Normandie – pétanque

• Section Thionville – Yutz de Moselle – Barbecue

• Journée Coutrasienne

• Section de Saint Priest – journée familiale

• Section de La Talaudière – Table ronde en Avril 2013

• Stages :

• 1er degré à Reims en Juin 2013

• 2ème degré à Reims en Juillet 2013

• DVLP en Mai 2013

• DVLP Rhône Alpes en Juin 2013

Dossier p. 7 à 10

Actualités

Médico Social

Vie Libre dans l’action

Libres a lu

Nos structures

Le coin des gourmands

Témoignage

Ensemble, sachons rebondir !

4 Libres n°320 • Juillet & Aout 2013

Actualités

ILe climatNous connaissions depuis plusieurs mois un important déficit d’ensoleillement, ce

qui n’est pas sans conséquence sur la santé. (Carence de vitamine D en particulier)

Il ne vous aura pas échappé que nous avons été, au printemps dernier, en manque de soleil dans certaines régions en France ! Dans notre pays, sur l’ensemble de la saison, l’enso-leillement présente un déficit de 20 à 40%, excepté peut-être la région méditerranée ? Un hiver sombre, un printemps tardif et faiblard, un été qui a eu du mal à s’inviter… mais qui arrive heureusement ! Bref, une météo perturbée, perturbante avec une plu-viométrie abondante.

Cette météo de ces derniers mois n’ar-range rien à notre santé, à tel point que notre organisme s’est trouvé en manque de soleil. La relation entre l’ensoleillement et l’humeur des per-sonnes est connue depuis longtemps. Les habitants des pays ou régions qui souffrent d’une faible lumino-sité connaissent bien ce phénomène de «  dépression  saisonnière  » par-fois appelé «  déprime  hivernale  ». Le temps gris rend morose, provoque des sautes d’humeur, et le manque de luminosité dérègle l’horloge biolo-gique interne.

En règle générale, pendant l’été, nous bénéficions de 5000 à 13000 lux, une journée d’hiver lumineuse nous octroie à peine de 2000 à 20000 lux !!! (Un lux est l’éclairement d’une surface qui reçoit, d’une manière uniformément répartie, un flux lumineux d’un lumen par mètre carré.)

Nos grands- mères déjà nous conseil-laient d’aller « prendre de l’air » en cas de mauvaise humeur et elles n’avaient pas tort. Le fait de sortir, d’aller se bala-der, aère l’esprit et permet simultané-ment une synthèse de la vitamine D, qui influe sur notre moral et, de plus, le soleil est une source d’énergie... D’ailleurs si les gens sont normalement plus joyeux et moins susceptibles les jours où le soleil brille, ce n’est pas un hasard.

La plupart des gens aujourd’hui vivent à l’intérieur de bureaux fermés, col-lés aux écrans, loin du monde réel et à l’abri des éléments tels que le vent, la pluie et le soleil. Sans doute pour-rions-nous vivre sans vent ou pluie, mais nous ne pouvons pas vivre sans une exposition normale au soleil. Le contact du soleil sur la peau est essen-tiel pour la vie, puisque les rayons ultra-violets B forment la vitamine D. La vitamine D naturelle est le « cholé-calciférol », ou vitamine D3, fabriquée naturellement par l’organisme lorsqu’il y a exposition aux rayons du soleil (il faut environ 20 minutes d’exposition bras nus pour produire de la vitamine D) et c’est également la forme utilisée dans les suppléments de vitamine D.

Aujourd’hui, nous savons que cette vitamine est essentielle non seule-ment à la formation des os, mais aussi

à la santé de presque tous les tissus et organes du corps. Pour être en bonne santé, il est important, durant les mois d’été, d’exposer le plus de peau au soleil (au moins pour les personnes qui n’ont pas d’allergie), durant le milieu de la journée tout en prenant soin de ne pas se brûler. Une remarque : les personnes à la peau foncée ont besoin d’une exposition au soleil prolongée de 20 à 30 fois par rapport à une personne à la peau plus claire.

L’ensoleillement est, bien entendu, la manière qui doit être privilégiée pour fixer la vitamine D, mais pour des rai-sons très variées et notamment de localisation géographique et de saison, c’est devenu très difficile pour la grande majorité des personnes habitant au nord ou sud de l’équateur. Pour ces personnes, la supplémentation (com-plément alimentaire) est la seule façon efficace de pallier à cette carence. Les suppléments de vitamine D (aliments, médicaments) sont la seule alternative valable à l’ensoleillement (attention quand même aux interactions !).

Il est vital pour la peau d’être exposée au soleil 30 minutes par jour en évi-tant, bien sûr, les heures cruciales l’été. Il faut évidemment rester raisonnable pour ne pas risquer des complications pour la peau (brûlures ou allergies).

Les écrans et crèmes solaires empêchent la fabrication de vitamine D par la peau.

Pour pallier à cette carence, les rayons du soleil ne suffisent pas toujours ; il faut manger certains aliments comme les poissons gras (saumon, truite, hareng) œufs, lait, beurre, et même les huitres … toujours sans excès.

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Actualités

Paul Cadiou Bernard Mouthon

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Initialement, la vitamine D permettait de prévenir le rachitisme chez l’enfant et de réduire les risques de chutes et de fractures chez les personnes âgées. La vitamine D favorise la fixation du calcium sur les os et les dents. Enfin si la carence est importante, le temps d’exposition au soleil pendant l’hiver et l’alimentation seront insuffisants, seul un médecin est en mesure de vous prescrire « la dose de soleil » en médicaments dont votre organisme a besoin et qui vous aidera à supporter cette période froide avec plus de tonus.

Rappelons-nous aussi la célèbre huile de foie de morue qui faisait grimacer les enfants du siècle dernier pour les préserver du rachitisme. Cette huile en contient 2000UI pour 100 ml. Selon le rapport de l’INVS (Institut National de Veille Sanitaire) si 80% de la popu-lation métropolitaine manquent de vitamine D, seuls 5% sont en carence sévère, 42 % présentent une insuffi-sance modérée.

Quelques peuples rares, comme les Inuits, qui ont une alimentation riche en poissons, phoques et baleines, arrivent à obtenir suffisamment de vitamine D via leur alimentation. Mais pour la plupart d’entre nous, l’expo-sition au soleil est notre principale source naturelle.

Vivre au grand air. Favorisez au maxi-mum les activités à l’extérieur. Vous êtes enfermés au travail toute la semaine ? Inversez la tendance le week-end et profitez de votre temps libre pour vous promener, vous bala-der…avec ou sans soleil. L’activité phy-sique aiderait également à fabriquer de la vitamine D.

Alors bougeons…

Le casse-tête des fournitures scolaires : la note risque d’être très salée !Tous les ans... les enfants découvrent l’école

maternelle, le collège, le lycée, l’université !

À la rentrée, le moment préféré des enfants, c’est l’achat du cartable, de l’agenda et de tout ce qui va avec... Évidemment, pour le porte-monnaie des parents, c’est moins drôle ! files d’attente interminables, cohue dans les rayons de fournitures, un vrai marathon… C’est le parcours du combattant. Une ou plusieurs listes à la main, les parents sillonnent les rayons de fournitures scolaires en espérant dénicher le bon cahier, au bon format, aux bons carreaux, au nombre de pages imposé, avant de faire la queue derrière des chariots pleins des mêmes produits et d’exploser le porte-monnaie au passage en caisse. Char-mant programme ! Tout cela donne des sueurs à de nombreux parents. Le temps passé, le stress de ne pas tout trouver, et le coût de la liste... et puis les petits ou grands cahiers, la gomme de dernière minute…À cela il ne faut pas oublier les frais annexes. La cantine également est un vrai budget. Les associations, telles la FCPE, la PEEP réseau associatif national, proposent aux parents la vente de livres pour payer moins cher. La FCPE agit envers les conseils locaux qui mettent en place de plus en plus le système d’achats groupés. En tant que parent d’élèves, on peut faire bouger les choses, il faut être très per-sévérant. On obtient des résultats, mais l’on a toujours envie de progresser. Nous semons des petites graines au fur et à mesure de nos actions.Attention à l’achat de fournitures sur Internet !Si les consommateurs effectuent leurs achats pour la rentrée scolaire via Internet, « Familles de France » estime que cela leur reviendrait plus cher qu’en grandes surfaces. Sur 11 fournitures scolaires, huit ont vu leur prix progresser par rapport aux années précédentes selon une étude réalisée par l’organisme. Pour la rentrée scolaire, Internet est une véritable arnaque. Les familles qui consi-dèrent la Toile comme un bon moyen de faire des affaires font erreur.

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6 Libres n°320 • Juillet & Aout 2013

Médico social

Docteur Muller – Marcel Ratzel

L’Infarctus du Myocarde

L’infarctus du Myocarde, appelé couramment « Attaque » ou « Crise

Cardiaque » est une maladie cardiovasculaire qui peut être fatale.

Selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) 17 millions de personnes dans le monde en meurent chaque année. En France environ 120 000 personnes en sont victimes et 10% d’entre elles décèdent lors de cette crise et dans 15%, le décès survient dans l’année qui suit la crise. Si l’on note que ces chiffres sont en diminution par rapport aux années précédentes, l’infarctus est de nos jours plus meurtrier que le cancer du sein.

Le cœur est le moteur du corps humain ; le myocarde est le muscle de ce cœur qui envoie le sang dans tout notre organisme et permet ainsi l’irrigation de nos organes et leur oxygénation. On peut l’assimiler à une pompe. Si les artères coronaires qui l’alimentent sont obstruées il ne reçoit plus de sang et déclenche l’infarctus du myocarde ce qui peut provoquer rapidement un arrêt cardiaque.

Les symptômes de l’infarctus sont semblables à ceux de l’angine de poitrine et se traduisent par une intense et brutale douleur dans la poitrine derrière le sternum et se prolongeant dans le bras gauche. Cette douleur, accompa-gnée d’une difficulté respiratoire, peut s’étendre dans le cou et dans l’épaule et durer plusieurs minutes. Il y a donc urgence et cette urgence est vitale. L’intervention sera d’autant plus efficace qu’elle sera

précoce. Il faut donc immédiatement appeler le service d’urgence au 15, 17 ou au 112. Selon la Fédération Fran-çaise de Cardiologie, la mortalité diminue de 50% quand le traitement intervient lors de la première heure et de 30% la deuxième heure. Si un arrêt cardiaque est constaté, il est urgent de procéder à un massage cardiaque en attendant l’arrivée des secours.

Mais peut-on prévenir l’infarctus, cette maladie que beau-coup considère comme une maladie masculine mais touche également les femmes ? La prédisposition familiale, l’hy-pertension artérielle, le tabac, l’obésité, le diabète, le stress sont des facteurs de risque de l’infarctus du myocarde.

Agir sur ces facteurs permettra d’éviter ou de prévenir l’apparition de l’infarctus. Adopter une bonne hygiène de vie, manger varié et équilibré, ne pas fumer ou arrêter de fumer, surveiller sa tension artérielle et le diabète, limiter les consommations addictives, permettront de protéger son cœur et, de ce fait, éviter l’infarctus du myocarde.

Il n’est pas une fatalité……

Diagramme d’un infarctus du myocarde (2) de la paroi antérieure (infarctus apical) après occlusion (1) d’une branche de l’artère coronaire gauche (LCA)

Infarctus de la région inférieure du myocarde : en rouge sombre, la zone nécrosée de la paroi du muscle cardiaque.

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Dossier

Christiane Cambot

Rebondir, repartir, retrouver l’énergie et l’enthousiasme…

… nous en avons tous envie mais est-ce possible ?

Ce n’est pas évident, car c’est une lutte de tous les instants.

Cela suppose de retrouver la force, dans ces temps difficiles, d’arborer un nouvel état d’esprit.

Il est vrai que, comme toute association voire beaucoup d’entreprises, nous essayons de faire face à des difficultés financières. Nous en avons déjà beaucoup parlé, la crise est là, cause de nos inquiétudes ! Mais il n’y a pas que cela !

Nous sommes, nous, militants, tous responsables de notre engagement. Celui-ci a tenu 60 ans, ce n’est pas le moment de flancher, quelles que soient les difficultés que nous ren-controns.

Il nous faudra obligatoirement rester lucides afin d’avancer et d’évoluer avec notre temps. Cette personne de 60 ans, parons-la de nouveaux vêtements afin qu’elle paraisse plus jeune et plus dynamique ! Pour cela, regardons vers l’avenir. Nous le devons aux jeunes qui arrivent…

Déjà, nous avons appris et apprenons encore à faire face au problème des addictions en général, ce qui nous rend plus performants dans notre façon d’aborder la maladie alcoo-lique et même les autres formes de dépendances.

Hier (1953), c’était hier, aujourd’hui (2013) c’est notre temps, avec tout ce que celui-ci comporte de changements, tant dans notre façon de penser, que d’agir et de réagir.

Il ne s’agit pas de renier tout le travail des pionniers, mais nous ne devons pas hésiter à révolutionner certaines de nos méthodes tout en gardant celles qui font encore leurs preuves. Je pense en particulier à notre accompagnement des malades et à toute l’attention que nous leur devons. Ne les oublions surtout pas, toutes ces personnes qui ont plus que jamais besoin de nous ! La lutte contre l’alcoolisme reste et restera toujours notre priorité.

Mais ne soyons pas ringards, ne nous contentons pas de pio-cher dans nos réserves en reprenant toujours et toujours les mêmes recettes d’origine. Cela ne veut pas dire que nous ne devons plus avoir de règlement mais nous devons le faire évoluer. Nous avons commencé d’ailleurs et notre conseil d’administration en a tout à fait conscience car il n’y a pas une réunion où ce sujet ne soit débattu.

Préparons- nous tous à participer à la grande fête du SOIXAN-TIEME à l’assemblée générale nationale de Novembre 2013. Au cours de celle-ci, nous allons encore aborder ce thème de la modernité en vous faisant des propositions qui nous permettront de « tenir  le coup » et de garder toute notre place dans le monde associatif tel qu’il est actuellement.

Travaillons pour avancer. REBONDIR, c’est évoluer …et sur-tout ouvrir notre esprit.

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8 Libres n°320 • Juillet & Aout 2013

Dossier

ENSEMBLE SACHONS REBONDIRLe monde est en train de s’écrouler autour de nous. Arrêtons de nous plaindre,

d’être fataliste. Nous devons changer notre regard et notre attitude

Nous nous devons de réagir tous ensemble positivement et constructi-vement. Il est grand temps de changer les choses. Nous devons rebondir vers un monde meilleur.

Replaçons l’être humain, ses réels besoins et ses valeurs fondamentales

Nous sommes, et devons être, acteurs de notre vie, de cette vie que nous ne

maîtrisons plus ou presque plus. Nous la subissons, à nous de réagir pour rebondir !

Nous devons nous mobiliser avec bien-veillance, bénévolement, en toute égalité et transparence, avec notre cœur et notre esprit et surtout rester positifs et constructifs.

Nous avons tous des valeurs, des qua-

lités, des talents : le respect, la géné-rosité, la vérité, la liberté, la justice, l’amour, la beauté. Respectons-les. Mettons-les au service de tous pour une vie meilleure avant qu’il ne soit trop tard.

«  Changer,  ce  n’est  pas  devenir  un autre  mais  devenir  ce  qu’on  est  en mieux » F. Nietzsche

Ayons un regard différent sur notre vie, sur notre avenir.Chaque jour impose un combat, qui nécessite un effort qui se nourrit de notre volonté, de notre enthousiasme. Pour surmonter les défis immenses qui se dressent devant nous, nous avons besoin les uns des autres. Sans l'impli-cation, le travail, l'engagement de cha-

cun d'entre nous, on ne peut rien. Le militant a besoin de solidarité car c’est elle qui fera sa puissance et c’est sa richesse humaine qui sera le support de son avenir. Fort de son histoire et de ses traditions, notre vie doit continuer dans une direction différente.

Il lui faut pour cela être de plus en plus attentif, de plus en plus formé, de plus en plus disponible, bref de plus en plus performant.

L a s o i f d ’ e n s o r t i r 9

Dossier

Le bénévolat : un capital humain et associatif en évolutionL’augmentation du temps libre, l’allon-gement de la durée de vie, le grand nombre d’associations et la volonté de s’engager, sont autant de facteurs positifs pour l’avenir du bénévolat. Le potentiel existe, encore faut-il détec-ter, puis préparer le futur bénévole à prendre des responsabilités dans l’association. C’est donc dans un esprit d’ouverture que la société doit aborder la nécessaire évolution du bénévolat pour lui permettre de garder sa qua-lité.

Lors du parcours de l’engagement bénévole, les connaissances et com-pétences acquises sont difficilement quantifiables ou formalisables, mais en consignant ces expériences dans un «  Carnet  de  vie  », vivant et fonc-tionnel par sa forme informatique, le bénévole pourra valoriser son engage-ment associatif en vue d’une évolution personnelle ou professionnelle et ses compétences pour l’obtention d’un diplôme par le biais de la validation des acquis de l’expérience (VAE). Ce « Carnet de vie du bénévole » doit per-

mettre à tout bénévole qui le souhaite de garder des traces de son parcours, de mesurer l’impact en temps et en compétences de son engagement, de prendre connaissance de ses points forts et points faibles pour un meilleur engagement dans son association et améliorer ses savoirs et « savoir-faire » par le biais de formations.

Il doit aussi développer ce pouvoir de conviction sur l’engagement bénévole auprès d’autres personnes et per-mettre de travailler sur la relève des générations futures.

Dans une entreprise, dans une associa-tion, dans une fédération, la richesse la plus importante est le savoir. Les com-pétences représentent une ressource essentielle. Elles constituent le moteur de la performance et de la compétiti-vité. Elles doivent donc être considé-rées comme un capital, et toute action engagée pour les développer comme un investissement.

Mais jamais le savoir ne figure au

bilan, parce qu’il n’est pas chiffrable, qu’aucun ratio ne permet de le mesu-rer et que rien, ni personne, n’assure son évaluation. Et pourtant, la perte du ou des savoirs est un des plus grands risques qui menacent les entreprises et les associations. C’est un ennemi redoutable, parce qu’insidieux.

Le rôle social des associations est irremplaçable. L’avenir de la société dépend aussi de sa capacité à former suffisamment de personnes compé-tentes pour gérer l’augmentation des bénéficiaires. La formation doit être reconnue comme un outil au service d’une stratégie globale de développe-ment ou de promotion. Elle doit être profondément intégrée à la gestion de l’association.

La confiance est comme un château de sable, difficile à construire et facile à détruire.

Sachons donc, ensemble, passer de la prise de conscience à l'action.

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10 Libres n°320 • Juillet & Aout 2013

Dossier

Jean Paul THORAL – Georgette CARNEVALE

A vie libreDepuis quelques années nous perdons chaque année des adhérents. Pourquoi ?

N’y a –t-il plus de malades alcooliques ou de personnes addicts ?

Non, nous ne le pensons pas, mais la vie a changé.

Notre mouvement familial ne reçoit plus ou peu de malades avec sa famille. Est-ce parce que nous faisons moins de visites à domicile, du fait des permanences plus nombreuses ? Le malade est souvent seul, le couple se sépare souvent du fait de l’alcooli-sation. Le malade vient nous voir, le temps d’aller en soins ou à son retour de cure, quelques temps ! S’intéresser à l’association, très peu. La plupart sont des consommateurs. Même pour les loisirs, certains viennent en famille et d’autres seuls, car c’est leur problème, leur maladie. Dommage….

Proposons à toute personne qui vient régulièrement au Mouvement, per-manences, réunions, loisirs, de deve-nir adhérente de l’association en tant que sympathisant, membre actif pour les abstinents volontaires et, pourquoi pas, une adhésion spécifique pour le malade en parcours de soins… Cela l’impliquerait plus dans la vie de notre Mouvement.

Donner du temps pour les autres… c’est d’une autre époque aujourd’hui révolue. D’autant plus que, dire qu’on participe à une association d’aide aux malades alcooliques, la personne a l’impression d’une étiquette qui lui colle à la peau, qui lui rappelle son passé, les années galères.

Prendre des responsabilités, surtout pas… Cela demande beaucoup d’in-vestissement, de temps pris sur soi…

La structuration pyramidale du mou-

vement fait un peu peur à certains du fait qu’il faut être au Comité de Section de la section pour être au département et après à la région, ce qui multiplie les réunions. Cela implique les mêmes personnes à toutes les structures.

Nous leur mettons parfois le pied à l’étrier un peu trop vite, par manque de forces vives. Nous avons tendance lors de la première année d’absti-nence, de les mettre au Comité de sec-tion puis en responsabilité un peu trop rapidement, ce qui les effraie ; ils nous quittent ou bien rechutent…

Si nous ne voulons pas continuer à perdre des adhérents nous devons rebondir. Avec le 60e anniversaire cette année, cela va nous permettre de reprendre contact avec nos anciens qui ne prenaient pas forcément leur timbre parce qu’on ne les sollicitait plus. Pourquoi ? Le manque de temps, pas la même génération ! Gardons le contact avec nos anciens, un coup de fil, une invitation à un loisir par exemple. Tenons les informés de nos activités.

Accueillons les jeunes et essayons de les garder. Il ne faut pas aller trop vite avec eux en parlant d’abstinence. Ils y viennent d’eux-mêmes à l’abstinence totale en voyant les avantages qu’ils en retirent. Ils ont souvent plusieurs addictions mais en les traitant une par une, on arrive à s’en sortir. A nous de leur faire une place aux réunions, demandons-leur leur avis, les idées pour faire connaître le Mouvement.

Encourageons-les à participer aux loi-sirs avec leurs copains, leurs parents. Attirons les jeunes par les jeunes, nous pourrons aider la jeunesse en difficulté que de cette façon car ils ont un autre langage.

Vie Libre un mouvement familial et intergénérationnel. Oui, pourquoi ne pas accueillir nos enfants, nos petits enfants lors d’une permanence, des activités. On peut leur parler de nos expériences qui retiennent toute leur attention. Ils sont beaucoup plus atten-tifs au vécu des adultes qu’on ne le croit !

Essayons d’aplanir les conflits de per-sonnes dans les structures car cela détruit les forces vives et les décou-ragent. Le temps passé à régler les problèmes n’est pas consacré à notre but qui est d’aider les malades et à lut-ter contre les causes de la maladie.

Respectons le travail qui a été réalisé au fil des années et qui ne demande qu’à continuer.

Réfléchissons tous ensemble comment rebondir si nous ne voulons pas mou-rir. On fête les 60 ans de notre his-toire. André Talvas était un visionnaire, continuons sur sa lancée en disant les choses simplement, sans hiérarchisa-tion.

Si nous voulons continuer à exister, rebondissons pendant qu’il est temps et anticipons l’avenir.

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Libres a lu pour vous

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Alain GALY

La longue QUÊTE de L’AMOURIl a été très difficile pour moi de faire –objectivement s’entend-

la critique de ce livre, de ce fascicule pour être précis.

Tout simplement parce que pratiquement chaque mot écrit fait naître en moi des souvenirs, des situations, des échanges... fait renaître Martine, tout simplement, Mar-tine que j’ai connue il y a neuf ans maintenant, à mon arrivée à Vie Libre, et qui avait rejoint la section d’Aubagne.

Ce livre a été commencé à deux mains, car Martine et son compagnon, Claude, avaient entrepris de mettre en forme ses différents écrits. Mar-tine réfléchissait beaucoup, et l’écriture était le prolongement naturel de ses pensées… elle avait d’ailleurs rédigé pour « Libres » un article remarquable « Lorsque la mer de l’alcool se retire, elle laisse appa-raître  de  bien  étranges  épaves…  » dans lequel elle retraçait de façon très lucide son parcours cahotique.

Ce qui différencie ce «  livre  » d’autres témoignages, est son côté brut, non apprêté. Et c’est ce qui le rend particu-lièrement vivant… Martine voulait écrire ce livre à la fois pour ses proches, mais aussi pour mettre en garde toutes les femmes qui cherchent en l’alcool le soulagement, pour affirmer que l’espoir de sortir de cette cage existe et que la lutte trouve un jour sa récompense.

Le fascicule (format 21/ 30 ) est donc constitué des écrits de Martine, ainsi que des photos, ce dans un ordre chronolo-gique : l’orphelinat, l’adoption par un père vietnamien et une mère danoise, le mariage, les enfants, le métier d’in-firmière, le divorce, la descente aux enfers, la curatelle, et la rencontre enfin avec Claude en 2010.

Les projets : l’écriture, un voyage au Vietnam, le mariage. Les derniers mots de son livre : «  Je  pense que cela ne finira jamais et nous avons décidé de nous marier cet été. » … mais le destin est cruel, et il a suffi d’un concours de circonstances malheureuses pour que Martine perde tout espoir et quitte ce monde

dans la nuit du 6 mars 2012 (suicide ? Lâcher-prise ultime ?).

Bien sûr, le livre n’est pas peaufiné, bien fini, mais il consti-tue un témoignage enrichissant, un témoignage d’une femme d’une extrême sensibilité, peintre, poète, éprise de l’Amour absolu, que l’alcool a minée, certes, mais n’a jamais terrassée.

S’adresser à Claude au 06 45 39 69 05 pour se procurer ce fascicule : 15 € en noir et blanc // 30 € en couleurs.Les « bénéfices » de la vente de ce fascicule seront reversés à la section Vie Libre d’Aubagne.

12 Libres n°320 • Juillet & Aout 2013

Nos structures

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Congrès Inter-régional de l’Est 60ème Anniversaire

Même si la pluie a été l'invitée non désirée de la

journée, le samedi 1er juin 2013, 198 délégués venant

des Régions Nord-Est, Franche Comté, Alsace-Moselle

se sont retrouvés à la Maison d’accueil Notre Dame

des Monts à Clefcy dans les Vosges pour fêter le

60ème anniversaire du Mouvement VIE LIBRE

Cet événement a eu lieu sous le haut patronage de Félix Le Moan, Président National. Nous remercions égale-ment, pour leur implication dans ce congrès, Marcel Ratzel Délégué Natio-nal Alsace/Moselle -Bernard Mouthon Responsable du CR Alsace-Moselle, Christian Châtelain responsable CR Franche-Comté, et Philippe Molle Délégué National Franche Comté Jean-Claude BEL, Responsable nord-est et animateur national, et Michel

Riez ancien formateur de Culture et Liberté à la retraite et membre sym-pathisant ont, tour à tour, animé cette merveilleuse journée.Ils ont salué le travail accompli depuis 60 ans, dressé le bilan d’évaluation ainsi que le chemin parcouru et les perspectives d’avenir. Le débat qui s’en est suivi a permis des échanges fructueux.De l’avis unanime de tous les partici-pants qui ont manifesté leur enthou-

siasme, cette sympathique cérémo-nie a été une grande réussite dans la convivialité, autour d’un gâteau et la traditionnelle Photo de famille. Nous voudrions remercier Jean Claude Bel, responsable Nord-Est, sans lequel ce congrès n’aurait pas pu se dérou-ler dans les conditions excellentes que nous avons connues. Mais il faut également mentionner toute l’équipe de la maison d’accueil Notre Dame des Monts-Le Vic, dont l’efficacité, la

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Nos structures

gentillesse et le professionnalisme a dépassé, non seulement nos attentes, mais notre image du congrès idéal qui s’est terminé par des artifices de jours.En somme, tout était fait pour plaire aux congressistes une cuisine déli-cieuse et abondante, un cadre magni-fique avec vue sur la chaîne des Vosges. On pouvait voir au fil de la journée la décontraction des participants qui sont devenus de plus en plus souriants, de moins en moins stressés Nous sommes sûrs que tous ceux qui ont eu la chance d’assister à ce congrès inoubliable pensent déjà à fêter les 70 ans !

14 Libres n°320 • Juillet & Aout 2013

Vie Libre Affirme

A

Vie Libre travaille avec l'InsermEn 2004, l'Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM)

ouvrait le Groupe de Réflexion sur les Associations de Malades (GRAM) , lieu

de dialogue et instance de réflexion et de proposition sur les orientations

stratégiques et les actions à mettre en œuvre pour développer la politique

de partenariat et de dialogue entre l'Inserm et les associations.

Au sein du GRAM, la Mission Inserm Associations propose, met en œuvre et coordonne les programmes d'action entre l'Inserm et les associations de malades, les associations de personnes handicapées et leur famille. Elle est le point de contact à l'Inserm pour les associations et pour les cher-cheurs intéressés et/ou impliqués dans des interactions avec le monde associatif.

Plusieurs groupes de travail impliquant les associations de malades s'inscrivent dans la durée et permettent de déve-lopper des méthodes de co-construction entre chercheurs et associations. Ces groupes de travail sont formateurs pour les deux communautés et productifs de nouvelles relations entre la science et la société.

Parmi ces groupes de travail, l'un des plus importants est Alcool et associations d'entraide :

depuis fin 2006, les principales associations d'entraide aux personnes en difficulté avec l'alcool (des membres d'Alcoo-liques Anonymes France, Alcool Assistance, La Croix Bleue, Mouvement Vie Libre, Les Amis de la Santé, Alcool Écoute Joie et Santé) participent à un groupe de travail animé par Bertrand Nalpas, médecin, chercheur en alcoologie. Réflexions, rencontres-débats, projet de recherche sont issus de leurs réunions régulières.

Ce groupe de travail a permis : • de rapprocher le monde de la recherche et les associa-

tions, • de réfléchir sur les notions de "rechute" et de "ré-alcoo-

lisation", • d’organiser chaque année une rencontre débat entre les

chercheurs et les membres des mouvements d’entraide. • d’échanger avec les chercheurs, les professionnels de

santé sur des problématiques communes. • de construire avec une équipe de chercheurs en psycho-

logie, un projet de recherche sur l'évolution des valeurs interpersonnelles et le maintien de l’abstinence au cours du temps au sein des mouvements d’entraide aux per-sonnes en difficulté avec l’alcool (projet en cours de réa-lisation, financé par la Mildt)

en suivant des malades en début d'abstinence, ce projet de recherche permettra de valider de manière scientifique le bénéfice apporté aux malades par les groupes de parole pour le maintien de l’abstinence.

À qui s'adresse ce projet ?

Tout malade abstinent depuis moins de 3 mois ou sorti de cure depuis moins de 3 mois peut être inscrit dans le projet.

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Vie Libre Affirme

Daniel de Saint Riquet

Il sera ensuite contacté par un membre de l'équipe de recherche au bout de 3 mois, puis au bout de 6 mois, puis 9 mois puis 1 an pour faire un point de son abstinence et autres questions relatives à sa santé.

A la fin de l'étude, l'équipe analysera les résultats pour en tirer des conclusions scientifiques.

Que peuvent attendre les malades et les associations de ce projet ?

• que tous les professionnels de santé ou du médico-social pensent à orienter en première intention les malades vers les groupes de parole

• que la société en général et ceux qu'on appelle les déci-deurs admettent enfin qu'un malade alcoolique peut se sortir de la maladie.

• que cette sortie de la maladie, est favorisée par la fré-quentation d'un groupe de parole.

• qu'il est possible de diminuer le nombre effrayant de 49 000 morts par an dus à l'alcool

• que les associations de malades, même si elles ne sont pas seules à être impliquées, sont incontournables dans un projet de prise en charge de la maladie alcoolique.

Quelle est la place de Vie Libre dans cette étude ?

Depuis sa création il y a 60 ans, le Mouvement Vie Libre a toujours eu un rôle de pionnier. Ce projet est le premier de ce type (recherche associée associations de malades / chercheurs scientifiques) à être initié dans le monde entier. Il était impensable que nous ne soyons pas partie prenante et agissante d'un tel projet.

Tous les militants de Vie Libre font leur possible jusqu'à la fin de l'étude pour qu'un maximum de personnes soient ins-crites dans le programme.

C'est un gage pour notre avenir,...et pour celui des malades.

Dans l'immédiat, ça ne peut qu'être bénéfique pour le malade qui, responsabilisé, cherchera à se maintenir dans l'abstinence.

Comment ça marche ?

• chaque responsable régional a reçu le dossier complet de l'étude en réunion de Comité national, à charge pour lui d'en informer les responsables départementaux.

• dans chaque section, quand une nouvelle personne arrive, nous lui proposons de s'inscrire dans le projet le plus rapidement possible

• quand un militant de base ne sait pas comment s'y prendre, il fait appel au responsable départemental ou au responsable régional qui est là pour l'aider et le conseiller.

• quand le responsable régional est embarrassé, il fait appel au référent qui travaille directement dans le groupe de travail Inserm

Il y a urgence !

chacun de nous a compris l'importance du projet et que plus il y aura d'inscrits, plus les résultats de l'étude auront de poids.

Nous déplorons tous la diminution des adhésions : un petit effort peut nous permettre d'inverser la tendance.

les dernières inscriptions (les scientifiques parlent d'inclu-sion) dans le projet se feront fin 2013 n'attendons pas cette échéance pour agir !

Les travaux de l'Inserm vous intéressent ?allez sur leur site internet : http://inserm.fr/pour les associations de malades, c'est au milieu de la page ou : www.insem/associations-de-malades/

16 Libres n°320 • Juillet & Aout 2013

Témoignage

J

Michel Testu

J’ai brisé les chaînes de l’alcool...J’ai ouvert la porte de Vie Libre à 26 ans, car je revenais d’une cure

au centre du Chambon sur Lignon en 2000 où j’ai fait ma dernière

cure. Cela fait 13 ans que j’ai brisé les chaines de l’alcool.

J'ai connu l’alcool déjà à 17 ans au C.F.A. Certes, c’était pour faire la fête entre copains, surtout le week-end, car je pou-vais mieux m’amuser, draguer, être le plus fort. Habitant dans un milieu rural, on buvait surtout de la bière et du vin. A 16 ans, je faisais déjà les vendanges, on s'amusait bien, surtout si il y avait de l’alcool à boire.A 19 ans j’ai passé mon C. A. P., ensuite ce fut l’armée ; comme j’avais déjà connu les joies de l’ivresse, c’était une continuité. En permission quand je rentrais, c’était la fête. Après j’ai travaillé en intérim dans le B. T. P ; je partais souvent en dépla-cement et là, encore l’alcool était avec moi, mais en plus du week-end, c’était la semaine aussi. Le piège se refermait petit à petit, la dépendance m’a gagné, à 23 ans il me fallait "ma dose".En 1991 je me suis marié ! Mais j’avais déjà fait un mariage, avec l’alcool ! Et cela n’était pas compatible. Surtout que mon premier fils a vu le jour en novembre !Suite à un accident de voiture, j’ai dû partir en cure sous la pression de la famille. A mon retour, et suite à une lettre d’une religieuse qui me disait qu’il existait une association qui aidait les malades alcooliques à s’en sortir, j’ai ouvert la porte de Vie Libre à la section de Roanne. Mais ce n’était pas gagné !

J’ai rechuté peu de temps après. "Je pouvais gérer" ? "C’était possible" ? Les amis de Vie Libre étaient là, je repartais en cure, mais pas gagné de rester abstinent, l’alcool est sour-nois et, au premier verre, c’est la rechute. A quatre reprises j’ai rechuté, mais mes amis de Vie Libre Roanne étaient tou-jours là, de même que ma compagne Odile présente pour ma dernière cure à 34 ans.

Pour des raisons de travail j’ai changé de sec-tion, je suis allé à Saint Laurent de Chamousset, mais je retourne voir régulièrement mes amis de Roanne.Maintenant ca fait 13 ans que je suis abs-tinent, je milite toujours à Vie Libre car c’est ma force pour rester abstinent, même si des fois la vie n’est pas facile.Le 16 février 2013 ma compagne Odile est décédée, mais, dans cette épreuve, j’ai tenu bon grâce à l’amitié de Vie Libre. En aidant d’autres malades, en faisant des

actions de prévention cela m’aide à tenir mon abstinence.

« L’abstinence c’est comme un jardin qu’il faut entretenir car le chiendent revient »Pour Vie Libre de Saint Laurent de Chamousset, Roanne, mes filles Océane et Amélie, ma famille.

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Témoignage

A

Guy Pernès

Je suis malade alcoolique, buveur guéri et je le revendiqueAu commencement, fin Mai 2004, lors d’une énième et inconfortable

garde à vue, ma décision fût prise d’aller en “désintox”.

Après ces 72 heures et ma convocation pour le jugement, au mois de Novembre 2004, je passais par le café du coin et bu deux demis qui ne furent pas les derniers.

Aujourd’hui, 22 Mai 2013, je suis buveur guéri et respon-sable de section. La voie de la guérison fût longue et semée d’embûches.Au lendemain de ma garde à vue, dans les brumes de l’alcool, je commençais les démarches auprès du centre d’addictologie de Plaisir (78) et rendez-vous fût pris pour le 11 Juin. Le médecin qui me prit en charge n’y alla pas par 4 chemins, il fallait vraiment que je me soigne où alors c’était la prison assurée. Mon médecin s’étant assuré de ma volonté et de ma collaboration, nous avons choisi une cure ambulatoire.

5 Novembre 2004, me voici devant le juge à expliquer des faits dont je ne me souvenais que ce qu’on m’en avait dit et que malgré tout je reconnaissais. Ce fût aussi ce jour là, où publiquement, je reconnus ma maladie et que j’en fis en quelque sorte, la promotion.Le juge, malgré la circonstance aggravante qu’est l’alcool, m’infligeât une peine légère avec sursis et contrôle judi-ciaire.Durant 3 années il a fallut que je justifie de mon bon suivi des soins. Au début je participais au groupe de parole du

centre d’addictologie, mais début 2005, je décidais, sous l’impulsion familiale de rejoindre Vie Libre après avoir tenté les AA.Dernière cuite, 8 Mars 2005. 8 mois d’une cure qui n’en finissait pas, peuplée de rechutes, mais aussi, 2 mois d’une amitié naissante.

Cette amitié en collaboration avec mon médecin et mon SPIP m’a aidé à surpasser les difficultés nouvelles, dues à mon abstinence, au sein du noyau familial dans lequel j’essayais de retrouver ma place. Mes amis de Vie Libre ont assuré la médiation, ont eu un engagement familial, sans jugement, en toute neutralité.

Octobre 2005, ma carte rose me fût remise lors de la fête annuelle. La joie, que mes amis me reconnaissent comme l’un des leurs, m’empêcha de dormir cette nuit la.C’est ainsi que depuis Octobre 2005, je milite pour le mou-vement et je revendique, à chaque occasion, mon état de malade alcoolique et de buveur guéri, le mensonge n’appor-tant que la suspicion et la rechute.- « Allez, une petite  coupe,  ça ne peut pas vous  faire du mal »- « Non, merci. L’alcool me rend vraiment très malade. J’y suis allergique.

18 Libres n°320 • Juillet & Aout 2013

Témoignage

Claude Engel

J

TEMOIGNAGE pour Martine GEORGESLorsque la mer de l’alcool se retire, elle laisse apparaître sur la plage les épaves de

naufrages psychologiques et de tempêtes de la vie…la vie reprend alors son chemin.

J’ai rencontré Martine GEORGES, infirmière atteinte par l’al-coolo-dépendance, lors d’un passage à la Clinique des Trois Lucs (Marseille) pour une dépression dû à des années de drames et revers (Guerre en Irlande du Nord, divorce, trom-peries etc.…).

Les jours qui ont suivis notre rencontre, elle a commencé à me parler de son problème d’alcool. Loin d’un repli et d’une fuite, instinctivement, je n’ai pas voulu m’arrêter à ce masque d’une maladie « socialement honteuse ». Je ne voyais que la femme devant moi qui souffrait en cachant secrètement des trésors de tendresse, d’amour, de quali-tés…Aussi je me suis gardé de porter un jugement sur elle et sur sa vie. Je lui ai fait comprendre que ce qui me guidait, c’était de voir s’extérioriser cette merveilleuse femme que je percevais en elle, sans jugement, sans obligations, sans précipitation.Elle avait écrit un article plein d’espoir dans cette revue. Après une longue guérilla contre les forces de l’alcool et une longue traversée des cyclones psychologiques, sa vie avait reprit normalement. Elle eut une longue période d’absti-nence mais la pression subie dans son travail venait de la conduire à une rechute. Elle me mit au courant de son impuissance à en sortir et me livra les causes qui la rongeaient : désespoir à l’âge de onze ans à la suite du décès de son papa, doutes pen-dant l’adolescence, vie gâchée de compagne déçue après avoir eu deux beaux enfants, puis défoulement palliatif, et rencontre festive mais sournoise avec le rhum. Sans

s’en rendre compte, elle s’était fait happée dans l’engrenage des verres puis des bouteilles de ce poison… remède miracle contre les attaques du moral et bien sûr lendemains qui ne chantent pas…Elle a connu une carrière d’infirmière modèle interrom-pue par des congés maladie de plus en plus fréquents. En s’enfonçant dans les sables mouvants de l’alcoolisation elle avait perdu son compa-gnon, la garde de ses enfants, sa liberté…pour trouver l’isolation sociale, les consé-quences médicales graves, la

tromperie d’hommes profiteurs.

De jour en jour, grâce à un amour réciproque profond et partagé, à la patience et la compréhension et une confiance mutuelle, je l’ai guidé par une diminution mesurée de sa consommation vers sa décision de s’arrêter. En trois mois, avec une consommation zéro, elle recommençait une vie indifférente à l’appel sournois de la bouteille. Elle reprit espoir et de jour en jour le ciel s’est dégagé.

Elle m’a fait connaître ses amis de Vie Libre Aubagne et nous allions ensemble aux réunions du vendredi. J’ai d’abord été l’accompagnant puis le membre sympathisant.

La tâche a été rude. Beaucoup me disaient « tu ne tiendras pas  » d’autres lui disaient «  un  jour  il  en  aura  marre  ». Pourtant je suis resté…j’étais conscient que la lutte contre l’alcool est un long fleuve pas tranquille…mais mes racines irlandaises et mon expérience m’ont légué le pragmatisme et un esprit positif. Aussi face à ses inquiétudes, je répondais en relativisant les problèmes et en l’ancrant dans le pré-sent pour mieux l’aider à nommer ses fantômes du passé et apprécier les joies de l’abstinence.

Ainsi très vite, elle a retrouvé sa personnalité, son estime de soi, sa confiance dans l’avenir. Son entourage (famille, amis, et médicaux) la voyait épanouie.

Malheureusement la maladie m’a atteint avec une septicé-mie grave et devant cette catastrophe, elle a cru me perdre. Désespéré et rongée par les malheurs du passé, elle s’est endormie à jamais dans la nuit du 6 mars 2012.

Après ce tsunami, j’ai décidé de continuer ce que nous avions commencé. J’ai achevé et publié son livre, je me suis investi dans Vie Libre Aubagne comme membre actif et abstinent volontaire pour dire à ceux qui entourent les alcoolo-dépendant « ne vous éloignez pas, restez et prenez patience, ouvrez vos cœurs et vos esprits, c’est une maladie et elle doit guérir, soyez dans la compassion et le pardon.

Ne baissez pas les bras sur un échec, continuez la lutte. Soyez humains car cela peut vous arriver vous aussi. Aucun être dans ce monde, quelque soit sa condition, n’est à l’abri de l’alcoolo-dépendance…

Un compagnon de route non alcoolo-dépendant, Claude ENGEL.

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Vie Libre dans l’action

La section des Monts du Lyonnais a organisé sa traditionnelle journée familiale et a fêté les 60 ans du mouvement.Le rendez vous était fixé en fin de matinée au stade des

Pinasses à St Symphorien/coise.

Le repas de midi est tiré du sac ; puis, l’après midi

détente pétanque ou loto.

Le soir nous avons pris tous ensemble le repas concocté

par la section et fêté nos 60 ans.

La section “Vie Libre” de Romans dans la Drôme, s'est retrouvée, ce dimanche 30 juin 2013 chez Carole et Antoine pour une sympathique rencontre familiale autour d'un repas partagé, entre soleil et piscine!

LES 60 ANS DE VIE LIBRE - SECTION DE THAON -LES- VOSGES “Nous sommes fiers d'avoir pu réunir une bonne quinzaine de personnes pour notre petite section.”La journée restera un trés bon souvenir pour tous avec l'historique du Mouvement bien développé et beau-coup d'idées pour perdurer dans le futur dans une société bouleversée par de nombreuses interrogations.Saint Exupery disait : "Pour ce qui est de l'avenir, il ne s'agit pas de le prévoir, mais de le rendre possible".La phrase 'clé' du Mouvement est d'autant plus d'actua-lité : " VIE LIBRE SERA, CE QUE NOUS EN FERONS ! ".

La section vie libre de La Talaudière (loire) a organisé son concours de pétanque le samedi 6 juillet 2013.Cette année, nous avons honoré : Marcel Chevalier et Daniel Demassieux pour leur nombreuses années d'abstinence ainsi que Martine Fridiere et Marie-claude Demassieux pour le travail effectué a l'association.Belle après -midi de détente sous le soleil suivi, vers 20H, du traditionnel barbecue ; et, pourclôturer cette journée, le tirage de la tombola où de nombreux lots furent remportés

20 Libres n°320 • Juillet & Aout 2013

Vie Libre dans l’action

Le Dimanche 16 Juin 2013, le Comité Régional de Normandie A organisé pour la deuxième année consécutive une pétanque régionale au bou-lodrome de Démouville (Calvados) avec la participation de 44 doublettes. Le midi toutes les personnes se sont réunies autour d’un pique-nique. Cette journée s’est déroulée dans une très bonne ambiance de convivialité et d’amitié. Tous les participants ont été récompensés par des médailles et des coupes. Le chal-lenge, à remettre en jeu sur trois ans, a été remporté par la section Grand Rouen.Le comité régional remercie les membres de la section d’Hérouville St Clair pour leur bonne organisation de l’intendance mise en place au cours de cette journée. Nous espérons pour 2014 un plus grand nombre de participants.

La Journée Coutrasienne !Dimanche 23 juin 2013, la météo était bien morose, pourtant l’am-biance, elle, ne l’a pas été, bien au contraire. Soixante convives de la Gironde ont répondu présents à l’invitation des amis de Coutras. Notre section vient de passer ses trente années d’existence, Vie Libre en a soixante cette année, nous avons eu le plaisir et bien plus encore, l’honneur de compter parmi nous la participation de Madame Jean Lacaze encore active militante et ses cinquante-cinq ans d’adhésion carte rose. Jean et Christiane, à l’origine de l’implantation Vielibrienne sur Bor-deaux, ont bien connu André Talvas et Germaine Campion.Pour marquer le 60ème anniversaire de notre mouvement, Marie-Claude Pelletier, dévouée déléguée aux festivités, a rassemblé des documents relatant l’époque et a préparé l’exposition de nom-breuses photos de quelques dizaines années passées.Juste avant de débuter ce sympathique repas, un moment toujours émouvant : la remise d’une carte rose à un buveur guéri et celle de la carte verte à sa maman. Une petite « cérémonie » habilement menée par Philippe et Eric, jeunes buveurs guéris.

Nous félicitons encore Pascal et sa maman et les encourageons tou-jours. A l’année prochaine pour cette journée détente que nous avons très longtemps nommée « le méchoui ».

Section Thionville – Yutz de Moselle Notre section a organisé son Barbecue annuel le 08 juillet rassemblant une trentaine de per-sonnes.Ce fut une journée magnifique, dans la Bonne Humeur et l’Amitié, chers à notre Mouvement.Et le soleil s’y était invité aussi, enfin!!!!! pour le grand bonheur de tous.

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Vie Libre dans l’action

Stage DVLP du 9 au 12 mai 2012 a reimsLe stage s'est passé dans la bonne humeur. Nous avons été ravis d'accueillir 1 futur DVLP, parmi les 9 stagiaires, où celui-ci a pu connaître l'action à travers les témoignages et l'expé-rience des DVLP, malgré le peu de participants. Il est bien de rappeler que ce stage est ouvert à tous les adhérents (cartes roses et vertes) et que tous les ans, les thèmes changent. Un petit rappel : les structures peuvent faire une demande de subvention pour les stages. La CNVLP attend, de la part des DVLP, des textes ou des poèmes pour alimenter "VIE NOUVELLE"Les 3 thèmes cette année étaient :– REGLEMENTATION DU DVLP EN MILIEU CARCE-RAL – PROJET JUSTICE – VIVRE EN PRISON : LA RELATION DVLP, DETENU ET ADMINISTRATION

SECTION DE LA TALAUDIEREEQUIPE DE BASE DE ST JUST ST RAMBERTLe vendredi 12 avril 2013 a été organisée par l'Equipe de base de ST JUST ST RAMBERT une table ronde à la Salle des fêtes de BOUTHEON. Quatre intervenants ont participé à cette organisation : un médecin, un psy-chologue, une infirmière et deux gendarmes de la Sécurité routière de MONTBRISON. Deux témoignages très émouvants d'un buveur guéri et d'une abstinente volontaire qui ont parlé de leur vécu avec l' alcool. Cette manifestation a été un grand succès. De nombreuses personnes sont venues avec leurs questions et leurs doutes auxquels les intervenants ont su donner de bonnes réponses.

VIE LIBRE 69 - SAINT PRIESTEn ce dimanche du mois de juin, la section de SAINT PRIEST dans le Rhône a organisé une journée familiale dans un cadre magnifique au Château de RAJAT.Plus de 70 personnes se sont retrouvées autour d'un barbecue.Un moment important de partage et d'échange avec les familles.Au cours de cette journée, la section en a profité pour fêter les 20 années d'abstinence avec remise de médaille à 2 adhérents : André GALAYDA et Hervé KUNTZ.Nous les remercions pour leurs engagements et leur fidélité au sein du mou-vement.

22 Libres n°320 • Juillet & Aout 2013

Le coin des gourmands

Osso bucco de DindeLes puristes m’en voudront, mais en cette période de crise, le veau est très cher, alors j’utilise de la dinde, aussi très goûteuse. Ingrédients pour 4 personnes 1Kg d'osso bucco de dinde – 2cS farine -1cS d'huile - 2 oignons -35 cl d'eau + 1/2 cube de bouillon de volaille -1grosse boîte de tomates pelées avec son jus -2 gousses d'ail –basilic-thym-sel-poivre.Préparation

• Verser l'huile dans une cocotte et faire revenir les oignons et l'ail émincés.

• Ajouter la viande, la faire revenir sur chaque face et sau-poudrer de farine. Verser le bouillon de volaille. Mélan-ger avec une cuillère en bois.

• Ajouter les tomates, saupoudrer de basilic, de thym, de sel et de poivre, puis couvrir.

• Cuire 1h 15 minutes à feu doux.Servir avec des pommes de terre, des pâtes (tagliatelles) ou du riz.

Tiramisu Italien sans alcoolPour 4 à 6 verrines

• Un paquet de biscuit à la cuillère -250 g de mascarpone-80g sucre en poudre- 1 verre de café fort-2œufs- cacao amer

• Monter les blancs d’œufs en neige avec 40g de sucre• Battre les jaunes avec le reste de sucre jusqu'à blanchi-

ment, puis ajouter le mascarpone et continuer de battre pour obtenir une texture mousseuse et aérienne

• Incorporer délicatement à la crème les blancs d’œufs montés en neige bien ferme

• Tremper les biscuits dans le bol de café puis en tapisser le fond des verrines, recouvrir d’une couche de crème, puis de biscuits…Saupoudrer de cacao amer et placer au frais pendant 3 heures minimum avant de servir.

La Paëlla facilePour un plat à Paëlla de 40cm sur un grand brûleur à gaz, on peut préparer une Paëlla pour une douzaine d’invités.La Paëlla se prépare aussi très bien dans un Wok (dans ce cas, adapter les quantités)Ingrédients:

- 1kg de riz à longs grains - 6 escalopes de poulet découpées en morceaux ou des pilons

- 1kg de moules nettoyées - 1 chorizo doux - 4 oignons

Recettes du monde La cuisine est un formidable vecteur de communication qui permet de

rencontrer les autres et de mieux comprendre leurs coutumes

LA CHRONIQUE DE CLAUDINE

L a s o i f d ’ e n s o r t i r 23

Détente

- 3 gousses d’ail - 1 kg de fruits de mer surgelés (préalablement décon-gelé dans une passoire)

- 1 boîte de 400g de petits pois -2 beaux poivrons rouges-1 grosse boîte de tomates pelées -20 grosses crevettes ou gambas -huile d’olive- 1 pincée de fila-ment de safran ou du colorant jaune pour riz-2 sachets d’épices à Paëlla -sel et poivre

Préparation:• Emincer les oignons et l’ail, Découper le chorizo en ron-

delles et les faire revenir dans le plat à paëlla avec un peu d’huile d’olive

• Ajouter le poulet en et laisser cuire 5 minutes en remuant. Ajouter ensuite le mélange de fruits de mer décongelés et bien mélanger.

• Ajoutez les poivrons découpés en lanières et la boîte de tomate pelées avec le jus. Saler et poivrer Mélanger et laisser mijoter une dizaine de minutes à feu doux, puis couvrir avec une feuille de papier aluminium (ou le cou-vercle si l’on utilise le wok) et réserver

• Une demi-heure avant de passer à table, faire réchauf-fer la garniture.

• Chauffer 50cl d’eau dans laquelle vous diluerez le safran et les épices à Paëlla. Dans la paëlla, ajouter le riz, la boîte de petits pois et mouiller avec l’eau et le safran. Laissez cuire 10 minutes à feu doux en remuant très peu.

• 10 minutes plus tard, mélanger et disposer les moules dans le riz pour qu’elles s’ouvrent. Laisse cuire 10 minutes de plus. Si le riz ne semble pas assez cuit et qu’il n’y ait plus de liquide, rajouter de l’eau au fur et à mesure de la cuisson.

• Disposez harmonieusement les gambas sur la Paëlla le temps de les réchauffer un peu et servez avec des quar-tiers de citron

Astuce : Comme la préparation est relativement longue, on peut préparer la Paëlla la veille et la réchauffer au four

Basboussa égyptien à la noix de coco Les Basboussas sont meilleurs, préparés la veille Ingrédients: Utiliser toujours le même verre ou la même tasse pour mesurer :1 verre de farine-1verre de semoule moyenne-1 verre de noix de coco râpée-1 verre de sucre- 1 verre de lait-1 verre d’huile- 2œufs- 1CC bombée de levure chimiquePour le sirop :

• 3 tasses d'eau-1 tasse et demi de sucre en poudre- 1 bouchon de sirop de noix de coco (en grande surface)

• Verser l’eau et le sucre dans une casserole et laisser fré-mir 15 mn avant d’ajouter le sirop de noix de coco

• Mélanger la farine, la semoule, la noix de coco, le sucre et la levure dans un saladier

• Mélanger les éléments liquides : lait, huile et œufs dans un autre récipient et les introduire dans le premier mélange.

• Verser ce mélange dans un plat allant au four et cuire à 180° pendant environ 30mn ; la pointe d'un couteau doit en ressortir sèche.

• Dès sa sortie du four, arroser de sirop, qui doit être impérativement tiède, et laisser le gâteau l’absorber.

• Laisser le gâteau refroidir avant de le découper sinon il s'effrite.

Tzatziki maison !!! Ingrédients pour 1 petit bol :

- 1 concombre - 1 ou 2 gousses d'ail-1 bouquet de menthe et - 1 de coriandre fraiches - 4 cuillères à soupe d'huile d'olive-1 yaourt grec -sel et poivre

Râper le concombre le faire dégorger 15 min avec un peu de sel dans une passoire Le verser dans un saladier et ajouter l'ail écrasé, la menthe et le coriandre finement hachés, puis ajouter le yaourt, l'huile, le sel et le poivre, mélanger et réserver au frais. Servir tartiné sur du bon pain !

Zoom sur les stages

29 et 30 juin 2013, les DVLP Rhône-Alpes se

forment en Ardèche

A la maison familiale Louis

Lucien ROCHAT de St Fortunat

sur Erieux, 11 DVLP et 2 militants

désirant s’investir dans l’action

«  Prison  » se sont retrouvés le

temps d’un week-end.

Une formation demandée à titre

exceptionnelle par les DVLP de

la région Rhône-Alpes a été ani-

mée par Alain HAMARD, Domi-

nique DAVOURIE et son épouse

Marie-France qui a eu la gentillesse de prendre les notes.

Une semaine à REIMS.Du 3 au 8 Juin - Stage premier degré. Dix stagiaires venus de toute la France ont participé à ce travail. Nous étions entourés pour cela par trois animateurs. Pour Vie Libre Jean Paul MALGORN et de son assistant Michel SOLLIER. Paul MASSON quant à lui représentait Culture et Liberté durant une journée.

A la satisfaction générale, cette semaine s’est déroulée dans une ambiance chaleureuse, studieuse et construc-tive. Cerise sur le gâteau, le groupe a eu le plaisir de rencontrer Félix Le Moan Président national du Mouvement Vie Libre qui a répondu à nos nombreuses questions. Pour celles et ceux que cela intéressent, d’autres stages seront organisés durant l’année.Nous vous encourageons à y participer, cela en vaut vraiment la peine.

Onze militants venant de régions différentes se sont

rencontrés pour une formation 2ème degré sur :

« Le rôle de l’animateur et la connaissance du groupe ; organisation, prépa-

ration, méthode et techniques d’animation de réunions. »

Ce stage, animé par Jean-Paul MALGORN et Michel SOLLIER, s’est déroulé du

30 juin au 6 juillet 2013 au CREPS de Reims, dans une ambiance conviviale.

Cette formation a renforcé nos connaissances et nos motivations pour militer

plus activement.

Nous invitons tous les militants à participer à ce stage !

Les participants au stage Vie Libre « Addictions » Un stage « ADDICTIONS » s’est déroulé au CREPS de REIMS du 27 au 29 JUIN, une dizaine de stagiaires venus de huit régions différentes y participaient en présence des deux animateurs Bernard Mouthon et Jean-Claude BEL Les addictions sont le reflet d’un profond malaise social, il est donc primordial de comprendre le mécanisme des drogues dans la trajectoire humaine… Expliquer les effets et méfaits des différents produits afin d’être en mesure d’apporter une aide aux malades en situations de conduites addictives La formation a été extrêmement riche en débats de tous genres. Tous les participants ont ainsi pu s’exprimer sur diffé-rents produits psycho-actifs dans une ambiance conviviale. Ce stage, animé par Jean Claude Bel, s’est merveilleusement déroulé. Il est vital pour Vie Libre de s’orienter vers une réflexion sur les addictions, dans un cadre de solidarité et de complémentarité, où chacun apporte son savoir sans se substituer aux autres, tout en préservant son identité et ses propres originalités. À l’issue de ce stage, tout le monde est reparti conscient de l’énorme travail qu’il reste à accomplir pour venir en aide à nos semblables, tout en s’adaptant à l’évolution de notre société. C’est aussi un Mouvement qui s’est retrouvé dynamisé et mobilisé pour faire face, malgré les difficultés, aux addictions et lutter contre les causes éco-nomiques et sociales qui les engendrent. Une fois de plus les animateurs Vie Libre ont montré l’intérêt qu’ils portent à la formation des militants. À noter que la journée de vendredi un pot a été offert en présence du personnel du crep’s dans le cadre du 60ème anniversaire.