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Lignes directrices de la region de l'Assaba pour la cooperation internationale en appui au plan regional de lutte contre la pauvreteMinistère de l’Intérieur et de la Décentralisation
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1
LIGNES DIRECTRICES DE LA REGION DE L’ASSABA POUR
LA COOPERATION INTERNATIONALE EN APPUI AU PLAN
REGIONAL DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETE
Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation Direction Générale de la Collectivité Territoriale
2
SOMMAIRE
Partie Pages
Liste des abréviations et acronymes 3
Préface 5
I. Présentation du Groupe de Travail Régional de l’Assaba et de la méthodologie
d’élaboration des Lignes Directrices
6
II. Présentation de la Wilaya de l’Assaba 9
III. Promotion de la bonne gouvernance et de la démocratie 14
A) Gouvernance territoriale et locale 14
Matrice synthèse des Lignes Directrices pour la promotion de la bonne gouvernance Annexe
IV. Accès aux services sociaux de base 18
A) Education et formation 18
B) Santé 22
C) Genre 23
D) Accès universel aux services d’eau, d’assainissement, de l’énergie et de technologies
d’information et communication
25
Matrice synthèse des Lignes Directrices pour la promotion de l’accès aux services sociaux de base Annexe
V. Environnement 28
A) Les ressources naturelles 28
B) La gouvernance environnementale 32
Matrice synthèse des Lignes Directrices pour l’environnement Annexe
VI. Développement économique local 34
A) Agriculture et Elevage 34
C) Securité alimentaire, commerce, industrie, tourisme et artisanat. 37
Matrice synthèse des Lignes Directrices pour la promotion du développement économique local Annexe
VII. Annexes 40
Liste de membres du GTR de l’Assaba 40
Liste de membres du GTR de l’Assaba EXCEL
3
Liste des abréviations et acronymes
AGR Activité Génératrice de Revenus
AGM ART GOLD Mauritanie
ART GOLD Articulation des Réseaux Territoriaux pour la Gouvernance Locale et le Développement
CFPP Centre de Formation pour le Perfectionnement Professionnel
CSA Commissariat à la Sécurité Alimentaire
CSLP Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté
DRAS Direction Régionale pour l’Action Sanitaire
DREN Direction Régionale pour l’Education Nationale
GTR Groupe de Travail Régional
IDE Infirmier diplômé d’état
IMS Infirmier médico-social
LD Lignes Directrices du territoire pour la Coopération Internationale
MASEF Ministère des Affaires Sociales, de l’Enfance et de la Famille
MAED Ministère des Affaire Economiques et du Développement
MDR Ministère du Développement Rural
MEN Ministère de l’Education National
MIDEC Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation
Nutricom Projet de Nutrition Communautaire
OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement
ONG Organisation Non Gouvernementale
ONS Office National de la Statistique
PMI Protection maternelle et infantile
PAM Programme Alimentaire Mondiale
PDC Plan de Développement Communal
PDDO Programme de Développement Durable des Oasis
PDRC Programme de Développement Rural Communautaire
PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement
PRLP Plan Régional de Lutte Contre la Pauvreté
4
PTF Partenaires Techniques et Financiers
RGPH Recensement Général de la Population et de l’Habitat
SFE Sage-Femme d’Etat
SNDE Société Nationale d'Eau
TBA Taux Brut d’Admission
TBS Taux Brut de Scolarisation
5
La Wilaya à travers le Groupe de Travail Régional s’est engagée depuis plus d’un an dans
une dynamique de planification qui s’est déroulée dans un climat d’échange de dialogue,
d’interaction, de coordination et de synergie entre les différents acteurs intervenant dans la
région (services déconcentrés, partenaires de développement, communes, société civile entre
autres), et ce autour du processus de planification de la problématique du développement de la
wilaya.
L’un des produits de ce processus de planification participative est le document de Lignes
Directrices de la Wilaya pour la Coopération Internationale. Il s’inscrit en droite ligne avec le
cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP), et le Plan Régional de Lutte contre la
Pauvreté (PRLP) et facilite d’une part, la mobilisation de partenaires techniques et financiers
(PTF) pour la réalisation des objectifs de cette planification et répond d’autre part, au souci
du Gouvernement mauritanien d’impliquer d’avantage tous les acteurs dans la définition,
l’élaboration et la mise en œuvre des initiatives de développement de leur espace territorial.
Les autorités de la Wilaya de l’Assaba, et notamment le Wali en tant que Président de Groupe
de Travail Régional, adresse ses remercîments à tous les acteurs impliqués dans l’élaboration
de ce document. Les remerciements vont également et de manière toute particulière au
Programme des Nation Unies pour le Développement (PNUD), notamment le Programme
d’Articulation des Réseaux Territoriaux et Thématiques pour la Gouvernance et le
Développement Local en Mauritanie (Programme ART GOLD Mauritanie) pour sa
contribution à ce résultat.
Nous espérons que ce document stratégique puisse être utile pour orienter les actions des
acteurs engagés dans le développement humain durable au niveau de notre région, et qu’il
puisse contribuer à améliorer l’efficacité de l’aide.
6
I. Présentation du Groupe de Travail Régional de l’Assaba et de la méthodologie d’élaboration
des Lignes Directrices
Le Groupe de Travail Régional (GTR) fut créé par arrêté de Wali en Juillet 2011 en tant que cadre de
concertation et de coordination qui renforce les mécanismes régionaux existants pour la planification
de développement en mettant en synergie les échelons communaux, régionaux et nationaux.
Le GTR es présidé par le Wali et composé par les services techniques déconcentres, les représentants
de maires, de la société civil, du secteur privé et, de programmes et projets de coopération
internationale qui interviennent dans la région. Le secrétariat exécutif est composé par le Délégué
Régional de la Décentralisation et du Développement Local (MIDEC) et le Chef Régional de la
Cellule de Planification, Suivi Evaluation (MAED).
Depuis leur création, le GTR a joué son rôle de plate-forme pour la concertation, la planification et le
dialogue multisectoriel et à plusieurs niveaux (national, régional et communal) autour de thématiques
de développement.
L’une de mission du GTR est l’élaboration des Lignes Directrices pour la Coopération Internationale
en cohérence avec les politiques nationales et les plans régionaux.
A l’issue d’un processus itératif et selon une approche largement participative, associant l’ensemble
des départements, organismes et institutions impliqués, la Mauritanie adopte le Cadre Stratégique de
Lutte contre la Pauvreté (CSLP) qui constitue désormais la ligne directrice de la politique économique
et sociale du gouvernement à l’horizon 2015. La régionalisation du CSLP est faite à travers
l’élaboration de Plans Régionaux de Lutte contre la Pauvreté (PRLP), à l’échelon de chacune des
Wilayas du pays.
L’ART GOLD Mauritanie a accompagné le Ministère des Affaires Economiques et du Développement
(MAED), et notamment la Direction Générale des Politiques Economiques et Stratégies de
Développement, dans le processus de réalisation PRLP au Brakna et en Assaba. Les GTR ont été les
dispositifs de référence pour le processus d’élaboration des PRLP dans lequel ils participent
activement.
Par ailleurs, les Lignes Directrices des Territoires pour la Coopération Internationale (LD) sont des
documents stratégiques de priorités et potentialités par rapport à divers champs d’action (santé,
éducation, gestion locale, gouvernance, environnement, genre, technologies de l’information et la
communication, développement économique local, entre autres) qui ont été élaborés par les GTR et
qui ont accompagné l’exercice de réalisation des PRLP dans deux sens ; d’un partie ont constitué le
point de départ de l’élaboration des PRLP, d’autre part ont assuré la cohérence avec lui.
Les LD peuvent servir de base pour la planification sectorielle, l’identification des projets et des
partenariats.
Les actions prioritaires identifiées par le GTR sont traduites sous forme de fiches de projets qui par la
suite pourront être développées comme documents de projet. La formulation de projets et leur mise en
œuvre peuvent s’effectuer de différentes manières, selon qui soit le partenaire technique et financier
impliqué. Ainsi, les différents projets pourront relever de diverses modalités d’exécution qui seront
bien en fonction des décisions nationales en matière de transfert de compétences et de ressources à la
7
région et aux communes bien que en fonction des décisions régionales et locales conformément aux
attributions de chaque instance.
Elaboration du document de Lignes Directrices de la Région pour la Coopération International
en appui au Plan Régional de Lutte contre la Pauvreté
Sur la base des orientations définis par les cadres nationaux (CSLP III, Stratégies sectoriels…) et
internationaux (OMD), une matrice multisectorielle constituée de 4 axes (Développement Economique
Local, Service Sociaux de Base, Gouvernance et Environnement) fut élaborée.
La lecture d’un certain nombre des documents de stratégies sectoriels et de Plans de Développement
Communaux ont permis d’orienter et d’affiner le format de la matrice. Son alimentation en données a
été suivant une dynamique participative qui a alterné les réunions ordinaires du GTR, les entretiens
sectoriels, et les entretiens bilatéraux.
Ainsi, le processus d’élaboration et de validation des Lignes Directrices s’est étalé sur une année, lors
duquel le Groupe de Travail Régional a travaillé sur :
Collecte des données : plusieurs séances de travail ont été entreprises lors de réunions du GTR
ainsi que à travers les entretiens bilatéraux avec les responsables sectoriels.
8
Restitution et validation des résultats: les différentes sessions de restitutions opérés au cours
des réunions ordinaires du GTR ont contribués à mieux affiner les données et à valider le
produit final.
9
II. PRESENTATION DE LA WILAYA DE L’ASSABA
Localisation
La Wilaya de l'Assaba est située entre les 16° et 17°11' de latitude nord et les 17° et 12°51' de
longitude ouest. Située au cœur de la partie sud de la Mauritanie, la Wilaya de l’Assaba couvre une
superficie de 36 600 km2.Elle représente 3,6% du territoire national (1.030.700 km²).
Le milieu physique de l'Assaba est caractérisé par une vaste pénéplaine, plane à vallonnée, traversée,
cependant, par les contreforts des plateaux montagneux du Tagant qui se dirigent en direction nord -
sud du nord de Boumdeïd, en passant par Guérou, puis entre Barkéol et Kiffa et, dans leur partie sud, à
l'ouest de Kankossa, avant de s'arrêter dans le Guidimakha.
La hauteur de cette chaîne montagneuse tabulaire et gréseuse communément appelée chaîne de
l'Assaba, va en diminuant de 650 m dans sa partie nord à 300 m pour son extrémité sud.
En fonction du relief, on peut différencier cinq régions naturelles : le Rgueibat, le M'Silé, le Ldjam
Affolé, la chaîne gréseuse de l'Assaba et l’Aftout.
La géologie de la Wilaya est caractérisée par une plate-forme précambrienne surmontée d’un
complexe cambrien, sur lequel reposent des formations de schistes et de grès.
Tintan
Magtalahjar
Mounguel
Boumdeid
Koubenni
BababéMaghama
Tichit
Sélibabi
Kiffa
M'Bagne
Aïoun El Atrouss
Guerou
Tamchakett
M'Boud
Tidjikdja
Ould Yengé
Barkeiwel
Aleg
Kaedi
Moudjeria
Kankoussa
10
Le réseau hydrographique est formé de deux ensembles situés, l'un à l'ouest et l'autre à l'est de la
chaîne de l'Assaba : le bassin versant du Gorgol blanc et noir à l'ouest, dans l'Aftout, et une série
d'affluents du M'Silé qui, à la hauteur de Kankossa, devient le Karakoro.
La carte pédologique de l'Assaba fait apparaître une forte proportion de sols sableux ou limoneux
bruns, généralement profonds et bien ou assez bien drainés qui couvrent, dans la zone à climat
sahélien (> 200 mm/an), et notamment dans les moughataa de Kiffa et de Kankossa une superficies de
850.000 ha, soit 47% de la superficie totale de la région.
L’analyse des données pluviométriques, disponibles pour les différentes stations de l’Assaba depuis
2000, fait ressortir une importante variabilité des précipitations selon les années. Les moyennes
annuelles placent la Wilaya de l’Assaba entre les isoètes 160 et 368 mm.
Les quantités annuelles enregistrées au niveau des chefs-lieux de moughataa durant les 12 dernières
années ainsi que les moyennes calculées pour cette période (2000 à 2011) sont les suivantes :
La régression des précipitations depuis les années 1970 ont déplacé l'isohyète 100 mm, qui
marque la limite entre le Sahara et le Sahel, du niveau d'Atar à celui du Nord de Boumdeïd.
En distinguant la zone saharo-sahélienne recevant en moyenne entre 100 et 200 mm/an et la
zone sahélienne recevant entre 200 et 300 mm, la région de l'Assaba est approximativement
coupée en deux parties couvrant respectivement 40 et 60% de la Région.
Les changements climatiques ont eu pour conséquence une rupture d'équilibre des systèmes pastoraux
et agricoles et l'aggravation du phénomène de désertification, en particulier dans la partie nord de la
région (moughataa de Boumdeïd), où l'on a enregistré une baisse significative du niveau des nappes et
une progression importante de l'ensablement
.
Le climat de l'Assaba est de type continental, caractérisé par l’absence de toute influence océanique
et des températures moyennes maximales élevées (moyenne annuelle 37°C), résultat d'une forte
insolation et d'une faible hygrométrie de l'air, et la constance des alizés continentaux boréaux chauds
et secs. Les mois de décembre et janvier sont les plus froids (13° en janvier).
A partir de février, les températures amorcent une progression qui se poursuit jusqu’aux mois de mai -
juin avec un maximum en mai (42,2°). Dès le mois de juillet, les pluies estivales ont pour conséquence
une baisse des températures.
Les vents, dont la fréquence et l'intensité déterminent l'érosion éolienne et ont une influence notable
sur les cultures et en particulier, sur l'avancement des dunes et l'ensablement des terres, des
infrastructures et des lieux d'habitation, sont de dominance est-nord. Il en résulte un déplacement du
sable ENE - OSO qui est presque uniforme durant toute l'année.
La fréquence des vents susceptibles de provoquer l'érosion éolienne se situe à 7% en moyenne sur
toute l'année; toutefois, on note généralement une période de calme relatif d'août à décembre et ventée
de janvier à juillet.
Répartition démographique
La population totale de l’Assaba recensée en 2000 (RGPH) est de 242.265 habitants contre 167.123
personnes en 1988 et 129.162 en 1977. Elle représentait 9,65% de la population mauritanienne (RGPH
2010).
Par ailleurs, la population de l’Assaba est fortement sédentaire avec un taux de sédentarisation de
95,2% en 2000. Ce taux était de 84,4% en 1988.
11
Tableau 2 : Evolution de la structure de la population par milieu de résidence
1988 2000
Sédentaire Nomade Ensemble Sédentaire Nomade Ensemble
Assaba 84,4 15,6 167.123 95,2 4,8 242.265
Mauritanie 87,9 12,1 1.864.236 94,9 5,1 2.508.159
Source : RGPH 1988 et 2000
L’analyse de la répartition de la population (tableau ci-dessous), montre que le nombre des femmes est
plus élevé que celui des hommes; tandis que la répartition de la population selon les grands groupes
d’âges démontre l’importance des groupes des adultes (de 15 à 59 ans) et des jeunes (de 0 à 14 ans).
La part de ces derniers a augmenté dans le temps en passant de 44% en 1977 à 46% en 1988 pour
atteindre 46,3% en 2000 et 45,2 % en 2007 (projections de l’Office National de la Statistique -ONS).
La proportion des adultes est restée stable entre 1988 et 2000 (46,8% en 2000 contre 46,7% en 1988).
Tableau 3 : Répartition de la population par sexe et par groupe d’âge Groupe d’âge 1977 1988 2000
masc. fémin. Total masc. fémin. Total masc. fémin. Total
0 – 14 52,2 47,8 44,0 51,8 48,2 46,0 51,6 48,5 46,3
15 – 59 42,3 57,7 50,0 41,4 58,6 46,7 42,6 57,4 46,8
60 & + 41,7 58,3 6,0 43,2 56,8 7,2 46,9 53,1 6,9
Total 46,6 53,4 100,0 46,3 53,7 100,0 47,0 53,0 100,0
Source : données calculées à partir des différents RGPH
Selon les projections démographiques, réalisées par l’Office National de la Statistique (ONS), la
population de la Wilaya de l’Assaba est estimée en 2011 à 314759 habitants, soit une augmentation
annuelle moyenne de 2,4% au cours des douze dernières années (2000-2011). Son poids dans la
population totale du pays est estimé à 9,2% en 2011.
Tableau 2 : Evolution de la population de la Wilaya de l’Assaba selon l’âge et le sexe
2000 2008 2009 2010 2011
Population totale 242 265 291 736 299 119 306 785 314 759
Hommes
0 - 14 ans 57 471 66 901 67 813 68 766 69 826
15 - 59 ans 48 659 63 620 66 366 69 251 72 222
60 ans et + 7 669 6 815 6 836 6 850 6 854
Femmes
0 - 14 ans 53 998 63 741 64 695 65 683 66 765
15 - 59 ans 65 593 82 013 84 604 87 285 90 014
60 ans et + 8 875 8 646 8 805 8 950 9 078
Source : Office National de la Statistique
12
La structure par âge donne 43,4% pour les jeunes âgés de moins de 15 ans et 51,5% pour les
personnes dans la tranche d’âge 15- 60 ans. Les valeurs correspondantes au niveau national se situent
respectivement à 41,4% et 53,8% en 2011. Quant à la structure par sexe, elle montre que la population
de l’Assaba est à dominante féminine avec 52,7% contre 49,7% au niveau national. Le pourcentage
des femmes âgées de moins de 15 ans est de 40,3% de la population féminine régionale. Quant aux
femmes en âge d’activité, elles représentent 54,3% au niveau régional. Concernant les hommes, les
parts sont respectivement de 46,9% pour les personnes âgées de moins de 15 ans et de 48,5% pour les
personnes en âge d’activité.
Population par Moughataa
La répartition de la population selon les Moughataa, montre une forte dominance des Moughataa de
Kiffa (31,1%), de Barkéwol (26,4%) et de Kankossa (26,1%) qui cumulent 83,6% de la population de
la Wilaya de l’Assaba. La Moughataa de Boumdeid reste la moins peuplée avec seulement 3,3 % de
la population totale régionale.
Tableau 3 : Evolution de la population de l’Assaba selon les Moughataa
2008 2009 2010 2011
Population totale 291 736 299 119 306 785 314 759
Barkéwol 77 056 79 006 81 031 83 137
Boumdeid 9 705 9 951 10 206 10 471
Guérou 38 256 39 224 40 229 41 275
Kankossa 76 077 78 002 80 001 82 081
Kiffa 90 642 92 936 95 318 97 795
Découpage administratif
La Wilaya comprend 5 moughataas qui, dans l’ordre de leur poids démographique, sont : Kiffa,
Barkéol, Kankossa, Guerou et Boumdeïd. Par ailleurs, la Wilaya compte 2 arrondissements (Hamod-
Poste dans la moughataa de Kankossa et Loueissi dans la moughataa de Barkéol).
Tableau 3 : Structures administratives de la wilaya de l’Assaba
CODE MOUGHATAA COMMUNE NOMBRE DE LOCALITES SUPERFICIE
EN Km2
1
Barkéwol
253 7.000
01 Barkéwol 22
02 Gueler 22
03 Lebheir 28
04 Leaweissi 47
05 Daghveg 42
06 El Ghabra 37
07 R’Dheidhie 21
08 Boulahrath 34
2
Boumdeid
39 4.700
01 Boumdeid 24
02 Hsey Tine 6
03 Laftah 9
3
Guerrou
55 3.600
01 Guerrou 11
02 Oudey Jrid 26
03 El Ghayra 2
04 Kamour 16
13
4
Kankossa
358 10.600
01 Kankossa 40
02 Sani 58
03 Blajmil 99
04 Tenah 70
05 Hamoud 91
5
Kiffa
190 10.700
01 Kiffa 18
02 Noumlein 17
03 Aghowratt 34
04 El Melgue 43
05 Kouroudjel 17
06 Legrane 61
Total 5 26 895 36.600
Urbanisme et Aménagement du territoire
La superficie de l’Assaba est d’environ 36600 Km2 et le taux d’occupation des sols par les
populations est en moyenne de 8,6 habitants par Km2 au niveau de l’ensemble de la Wilaya.
Les Moughataa qui ont les densités les plus élevées sont celles de Barkéwol (11,8 habitants
au Km2) et Guérou (11,5 habitants au Km2). La Moughataa de Boumdeid a la densité la
plus faible (2,2 habitants au Km2)1.
La situation du secteur au niveau de la Wilaya se caractérise par une occupation et une
sédentarisation anarchique du territoire et la non -adhésion des élus et des notables à la
politique de l’aménagement du territoire.
Le service régional de l’urbanisme de l’habitat et de l’Aménagement du territoire, ne dispose
pas de moyens pour mettre en valeur les compétences qui lui sont attribuées.
La prolifération des petits campements dans l’étendue du territoire ne fait qu’augmenter, les
différentes politiques et stratégies mises en place n’ont pas donné les résultats attendus. La
politique de regroupement des campements qui engendre la mise en place des infrastructures
de bases (postes de santé, salles de classes, forages,) constituaient des mécanismes certes
importants mais qui n’ont pas permis de fixer les populations du terroir.
Le secteur de l’habitat, reste encore précaire sauf certaines familles qui disposent des moyens
qui leur permettent de construire des villas et quelques bâtiments modernes. Excepté Guerrou
et Kiffa, le type d’habitat reste encore modeste. Le problème le plus récurrent dans ce secteur
est l’occupation illégale de l’espace public. Tout particulièrement à la capitale de la Wilaya.
1 PRLP Assaba 2012
14
III. PROMOTION DE LA BONNE GOUVERNANCE ET DE LA
DEMOCRATIE
A. GOUVERNANCE TERRITORIALE ET LOCALE
Organisation administrative
L’administration territoriale en Mauritanie est organisée en Wilayas, divisées en
circonscriptions administratives constituées de moughataas, arrondissements et communes
(26). Succédant aux régions administratives créées en 1969, pour remplacer les cercles, les
wilayas ont été instituées par la dernière réforme de l’administration territoriale. Les communes
en tant que collectivités locales disposent d’un ensemble des prérogatives tels que le statut,
l’autonomie financière, compétences, budget, domaine propre et personnel.
A la différence des communes, qui étaient des entités décentralisées dotées de la personnalité
morale , la Wilaya actuelle est une circonscription administrative de l’état non dotée de la 2
personnalité moraleni l’autonomie financière.
Ainsi, la Wilaya constitue le niveau le plus élevé de déconcentration et est placée sous l’autorité du
Wali. Le Wali dispose de compétences étendues renforcées par sa qualité de représentant du
pouvoir (décret 80.166 Il est l’autorité hiérarchique sur l’ensemble des agents de l’Etat
2 Ordonnance 90-02 du 30 janvier 1990 portant organisation de l’administration territoriale
15
affectés dans la Wilaya. Le Wali est le pivot de l’action gouvernementale et assure la coordination
des politiques sectorielles du gouvernement au plan régional. A ce titre il dirige l’action des
services déconcentrés de l’Etat dans la Wilaya. Il est assisté dans ses fonctions par le walis
moucaid.
Il est nommé par décret pris en conseil des ministres sur proposition du Ministre de l’intérieur et de la
Décentralisation (MIDEC). Parmi les principales prérogatives du Wali, on distingue :
- dépositaire de l’autorité de l’Etat au niveau régional.
- ordonnateur des crédits délégués de l’Etat au niveau régional, il peut cependant, déléguer tout
ou partie de ses pouvoirs à son adjoint ; l’acte en question revêtira la forme d’un arrêté.
- assure le bon fonctionnement des services déconcentrés de l’Etat au niveau régional, et est
responsable des mesures d’ensemble du maintien et du rétablissement de l’ordre dans la
Wilaya.
- coordonne et contrôle l’activité administrative, économique et sociale de tous les services
civils et régionaux et locaux a en donnant l’impulsion.
- en charge de l’application et de la notification des actes législatifs et administratifs devant
s’appliquer dans la région, de la prise des arrêtés et autres actes réglementaires dans le cadre
de ses compétences ;
- exerce la tutelle et le contrôle confié aux Ministres sur les établissements publics régionaux. A
cet effet, il lui est possible d’apporter des suggestions relatives à leur organisation et à leur
fonctionnement
Le Wali est assisté dans ses fonctions par :
- Un Wali Mouçaid qui assure l’intérim en cas d’absence ou d’empêchement ;
- Un directeur de cabinet chargé sous l’autorité du Wali, du contrôle, de la coordination et du
suivi des activités des services rattachés à la Wilaya ;
- Trois conseillers3 (conseiller des affaires administratives et juridiques, d’un conseiller des
affaires économiques et du développement local, d’un conseiller des affaires politiques et
sociales).
Les services déconcentrés
Il s’agit des représentations régionales et locales des départements ministériels et des organismes
publics. Ces services sont représentés au niveau de l’ensemble des circonscriptions administratives
relevant de la Wilaya et constituent des relais importants et un maillon essentiel dans le rapprochement
citoyen- Etat.
Les services déconcentrés de l’Etat sont mis à la disposition du Wali en vue d’assurer pleinement les
programmes et politiques sectorielles mises en place par le gouvernement.
Ces services dépendent sur le plan technique et financier de leurs ministères de rattachement mais
entretiennent également avec les autorités administratives, d’étroites relations contribuant ainsi à la
mise en œuvre des plans régionaux de développement.
3 Source : Décret n 2011.282 du 15/11/2011 définissant les attributions des responsables territoriaux et portant
organigramme des circonscriptions administratives
16
Par ailleurs, en raison des politiques d’ajustement structurel suivies par la Mauritanie depuis plusieurs
années et faute de nouveaux recrutements, il existe un décalage qualitatif entre les postes du cadre
organique des services déconcentrés et les agents disponibles.
Le personnel d’exécution qui constitue encore une part importante des effectifs n’est pas totalement
adapté aux nouvelles missions de conception et de développement sur lesquelles l’administration
fonde sa vision du futur. A cette problématique transversale des ressources humaines de qualité,
s’ajoute, l’inadéquation entre le personnel recruté dans les administrations et les besoins réels
exprimés.
Les orientations poursuivies dans le sens de la déconcentration conduisent les administrations
centrales, notamment dans les départements à vocation économique (Equipement, Hydraulique,
Développement rural, ONS…) ou social (Santé, Education, MASEF, CSA), à étoffer de plus en plus
leurs services installés dans les capitales des Wilayas, et les chefs-lieux de Moughataas, voire dans
certaines communes rurales.
Dans les secteurs de l’Education et de la Santé, la décentralisation est relativement poussée, le
personnel mis à disposition par l’administration centrale étant affecté et géré par le Wali.
Le personnel des autres services continue à relever des directions centrales, même s’il est
formellement placé sous l’autorité du Wali. Le personnel des projets dépend directement de son siège
bien qu’il soit généralement logé auprès du service régional concerné (ex : Projet PDDO, PDRC pour
le MDR, Nutricom pour le MASEF, divers projets du Ministère de la Santé, antennes de l’IPN…).
Les services régionaux disposant de la meilleure implantation géographique sont, dans l’ordre,
l’éducation nationale, la santé, le développement rural, et le trésor public. Les services régionaux de
l’Hydraulique ont été réorganisés à la suite de la restructuration de leur direction centrale.
Contrôle citoyen de l’Action Publique
La wilaya de l’Assaba enregistre un nombre important des OSC regroupé principalement aux seins de
quatre coordinations dont l’une est dirigée par une femme.
Cependant, la société civile de la Wilaya fait face à des obstacles (interne et externe) qui limitent
l’efficacité de son action. Les plus déterminantes sont l’absence de visions partagées, de
professionnalisme, de ressources financières, et humaines et la faiblesse de la qualité de son
partenariat avec l’État et les bailleurs de fonds.
La faible professionnalisation des organisations de la société civile est conséquente de sa faible
institutionnalisation. Elle est liée aux difficultés d’accès aux ressources pour les appuis institutionnels,
le recrutement des ressources humaines de qualité afin de pouvoir saisir les opportunités.
Ce handicap se traduit entre autres par la faible implication de la société civile dans la planification du
développement régional qui reste lié à l’inexistence d’un cadre réglementaire adéquat. Néanmoins,
avec la création du GTR de l’Assaba, les OSC, à travers leurs représentants, ont commencé à
participer activement dans le processus de planification ayant contribué à l’élaboration du PRLP et de
LD de l’Assaba.
17
Justice
La Wilaya de l’Assaba dispose de 5 tribunaux de première instance à raison d’un tribunal par
moughataa et d’une cour d’appel dont le ressort territorial couvre les Wilayas de l’Assaba,
Guidimakha, Hodh El Gharbi et Hodh El Charghi.
Malgré l’étendue du territoire régional et malgré la diversité des litiges, le tribunal de la wilaya de
l’Assaba n’est pas doté des ressources humaines suffisantes pour bien mener sa mission.
L’insuffisance des magistrats constitue une des plus grandes difficultés que rencontre cette institution
judiciaire.
18
IV. ACCES AUX SERVICES SOCIAUX DE BASE
A. EDUCATION ET FORMATION
Cadre général
L’analyse du système de scolarisations dans la wilaya, portera sur l’examen des données et
indicateurs de scolarisation, l’analyse des flux d’élèves et l’établissement d’un profil de
scolarisation. Le premier niveau d’analyse utilise les données sur les effectifs scolarisés par
niveau et les principaux indicateurs d’accès et de couverture, alors que le deuxième niveau se
focalise sur l’analyse de la rétention par niveau et les phénomènes de redoublement et
d’abandon. Les questions portant sur l’équité en termes de genre et de milieu seront explorées
aussi.
19
Educations de Base
Malgré le rôle qu’il joue dans la préparation des enfants en vue de leur insertion à l’école,
l’enseignement préscolaire formel, n’est que très peu développé, sinon inexistant, dans la
wilaya de l’Assaba. Il n’existe qu’un jardin d’enfants public dans la wilaya ; cette seule
structure se localise à Kiffa, qui a accueilli en 2012, 100 enfants encadrés par 4 monitrices.
Cet établissement dispose de quatre salles de classe.
Le vide constaté dans cet ordre d’enseignement est rempli jusqu’ici par l’enseignement
traditionnel (les écoles coraniques), qui reçoit actuellement la quasi-totalité des enfants âgées
de trois à six ans.
Le développement de cet ordre d’enseignement constitue l’une des priorités de la stratégie
éducative adoptée par les pouvoirs publics, dont une composante est réservée à la petite
enfance.
L’effectif total des élèves au niveau de l’enseignement fondamental dans la Wilaya de
l’Assaba en 2011/2012 est de 48.355 élèves dont 24.108 filles (soit 49,9%). La répartition
par Moughataa montre que plus du tiers des élèves se trouvent dans la Moughataa de Kiffa
(37,3%), suivie de Kankossa (23,3%) et de Barkéwol (22,3%). L’effectif cumulé des élèves
dans ces trois Moughataa représente 82,9% du total des élèves dans la Wilaya, taux quasi-
identique à leur poids démographique (83,6%). De même pour Guérou et Boumdeid, leurs
parts sont identiques à leurs poids dans la population régionale et se situent respectivement à
13,8% et 3,3% en 2011/2012.
Tableau 10 : Répartition des élèves du fondamental par sexe et par Moughataa en
2011/2012
2011/2012
Moughataa Effectif
Garçons
Effectif
Filles
Total élèves % Filles % Moughataa
Kiffa 8.616 9.405 18.021 52,2 37,3
Boumdeid 819 773 1.592 48,6 3,3
Barkéwol 5.984 4.776 10.760 44,4 22,3
Kankossa 5.614 5.668 11.282 50,2 23,3
Guérou 3.214 3.486 6.700 52,0 13,9
Ensemble
Wilaya
24.247 24.108 48.355 49,9 100,0
Source : Direction Régionale de l’Enseignement et de la Formation Professionnelle /Assaba
20
Graphiques 3 et 4 : Répartition (en %) des élèves du fondamental par Moughataa et par sexe
L’effectif national des élèves du fondamental pour l’année scolaire 2010/2011 était de
535.976 élèves dont 48.637 sont inscrits dans les écoles primaires de l’Assaba. Le total des
élèves au niveau de la Wilaya était en augmentation continue au cours des trois années mais le
pourcentage dans l’effectif national a connu une légère régression en passant de 9,4% en
2008/2009 à 9,1% en 2010/2011. Le pourcentage des filles était légèrement plus bas en
Assaba par comparaison à la moyenne nationale en 2010/2011 avec des valeurs respectives de
50,1% et 50,6%.
Tableau 11 : Evolution de l’effectif des élèves du fondamental dans l’Assaba et au niveau
national de 2008/2009 à 2010/2011
2008/2009 2009/2010 2010/2011
Total
élèves
Effectif
filles
%
filles
Total
élèves
Effectif
filles
%
filles
Total
élèves
Effectif
filles
%
filles
National 512.998 258.717 50,4 531.383 267.701 50,4 535.976 271.189 50,6
Assaba 48.017 24.230 50,5 48.206 24.336 50,5 48.637 24.390 50,1
% Assaba 9,4 9,1 9,1
Source : MEN, Annuaire statistique 2008/2009, 2009/2010 et 2010/2011
Analyse de l’évolution des indicateurs de couverture :
Au niveau du fondamental, le Taux Brut de Scolarisation (TBS) pour la Wilaya de l’Assaba
était de 92,2% en 2010/2011, niveau inférieur de 4,8 points au taux national (97,0%).
L’examen de cet indicateur par genre montre que le TBS des filles est supérieur à celui des
garçons avec des valeurs respectives de 94,5% et 90,0% pour l’Assaba et de 100,7% et 93,5%
au niveau national.
21
Par comparaison aux autres Wilaya du pays en 2010/2011, la situation de l’Assaba était
similaire à celle du Hodh Charghi (92,5%) et meilleure que celle du Trarza (85,6%), du
Gorgol (90,6%), de l’Adrar (90,6%) et de Tiris Zemmour (90,1%).
L’évolution du TBS entre 2008/2009 et 2010/2011 permet de constater une diminution de
3,5points au niveau de l’Assaba, passant de 95,7% à 92,2%. Au cours de la même période, le
TBS national a régressé de 1,8 point, évoluant de 98,8% en 2008/2009 à 97,0% en 2010/2011.
Taux Brut d’Admission
Au niveau de l’enseignement fondamental en Assaba, le Taux Brut d’Admission (TBA) en
1ère
année est passé de 103,9% en 2008/2009 à 108,5% en 2010/2011, soit une hausse de 4,6
points. Son niveau en 2010/2011 est supérieur de 3,2 points au taux national (105,3%).
L’analyse comparative des taux selon le sexe pour l’Assaba en 2010/2011 fait ressortir
l’importance du TBA des filles qui est supérieur à celui des garçons avec une différence
significative de 3,3 points (110,2% contre 106,9%). En 2008/2009, la différence entre les
deux taux était déjà dans cet ordre avec 105,8% pour les filles contre 102,1% pour les
garçons. Pour l’année 2009/2010, le niveau du TBA se situait à 107,6% avec une égalité entre
les deux sexes.
En matière d’équité, on note une certaine parité entre les filles et les garçons au fondamental
même si des disparités persistent encore, au niveau du succès aux examens (moins de 6% au
niveau de l’entrée en 6ème pour les filles contre plus de 20 % pour les garçons).
Le nombre d’écoles dans la Wilaya de l’Assaba en 2011/2012 est de 452 contre 448 en
2010/2011. La répartition selon les Moughataa révèle que 31,6% des écoles en 2011/2012 se
trouvent dans la Moughataa de Kiffa, suivie de Kankossa avec 29,0% et Barkéwol avec
23,2%. La part cumulée de ces trois Moughataa se situe à 83,8%, ce qui reflète leur poids
démographique dans la région (83,6%). Les pourcentages des différentes Moughataa n’ont
pas connu de variations significatives entre 2009/2010 et 2011/2012.
Tableau 12 : Répartition des écoles par Moughataa
2009/2010 2010/2011 2011/2012
Moughataa Nombre
Ecoles
% Nombre
Ecoles
% Nombre
Ecoles
%
Kiffa 140 31,3 140 31,3 143 31,6
Boumdeid 22 4,9 22 4,9 22 4,9
Barkéwol 104 23,2 104 23,2 105 23,2
Kankossa 131 29,2 131 29,2 131 29,0
Guérou 51 11,4 51 11,4 51 11,3
Ensemble
Wilaya
448 100,0 448 100,0 452 100,0
Source : Direction Régionale de l’Enseignement et de la Formation Professionnelle /Assaba
22
Enseignement secondaire
Les données statistiques scolaires régionales font ressortir qu’il existe 15 établissements
secondaires. Ces 15 établissements totalisent des effectifs de 67.24 élèves dont 2883 filles soit
43% du total des élèves.
Au plan régional, les filles représentent moins de 50% dans tous les établissements hormis le
lycée de Guérou où le taux des filles atteint les 54% de l’effectif. L’encadrement des
apprenants est à la charge de 218 enseignants répartie dans 64 sections pédagogiques.
La répartition de l’effectif des élèves entre les différents établissements permet de constater
que 3.887 élèves sont inscrits dans des établissements se situant dans la Moughataa de Kiffa
(soit 57,8%). Le nombre de professeurs est de 215 en 2011/2012 dont 117 pour la Moughataa
de Kiffa (soit 54,4%)
Le nombre de salles de classes en 2011/2012 est de 112 pour l’enseignement secondaire au
niveau de l’ensemble de la Wilaya.
Le nombre de tables-bancs existant en 2011/2012 est de 2.110, ce qui couvre seulement
65,7% du besoin de la Wilaya pour l’enseignement secondaire, évalué à 3.210 tables-bancs
(soit un déficit de 1100 tables-bancs).
Le nombre de scolarisé varie suivant le sexe, en effet 42% du total des élèves inscrits sont des
filles contre 58% pour les garçons. Ce rapport entre filles et garçons varie d’un niveau à un
autre. En effet, plus on s’approche des classes d’examen, moins le nombre de filles
scolarisées.
Ces abondons précoces reposent principalement sur le poids des usages et coutumes
(mariages précoces, exode rural etc) d’une part et de la pauvreté des ménages d’autre part.
Formation technique et professionnelle
La Formation technique et professionnelle reste à l’état embryonnaire dans la wilaya à
l’heure actuelle. La seule institution publique, créée en 1993, se localise à Kiffa. Il s’agit du Centre de Formation Professionnelle et de Perfectionnement (CFPP) de Kiffa qui jouit d’un statut
d’Etablissement public à caractère administratif (EPA).
En 2005/2006, le CFPP a accueilli 80 élèves dont 49 hommes et 31 femmes. En plusieurs spécialités,
12 formateurs dont 5 fonctionnaires et 4 vacataires ont la charge de dispenser une formation initiale
de 15 mois ou un perfectionnement de 9 mois. Il s’agissait de rénover le contenu, la qualité et le
fonctionnement du système de formation professionnelle.
Les activités du CFPP ont connu un développement important lié à l’accroissement des besoins du
marché en personnel technique qualifié, surtout à partir de l’année 2000.
Les statistiques actuelles relatives aux effectifs des élèves permettent de constater une augmentation
continue depuis 2007/2008. Le pourcentage des filles a dépassé 50% du total des élèves à partir de
2008/2010 et a atteint 57,7% en 2011/2012.
Les spécialités enseignées au CFPP de Kiffa sont :
23
- Froid/climatisation,
- Electricité bâtiment,
- Plomberie sanitaire,
- Menuiserie de bois,
- Construction métallique,
- Mécanique automobile,
- Maçonnerie générale,
- Couture et confection.
B. SANTE
Cadre général
Le secteur de la santé est administré par la Direction Régionale l’Action Sanitaire qui assure la
politique de la santé, notamment:
Un service des soins de santé de base, de la planification et du suivi ;
Un service de l’information sanitaire et de la surveillance épidémiologique ;
Un service du médicament et des consommables médicaux ;
Un service administratif et financier
La Wilaya compte 80 structures sanitaires dont :
1 Centre Hospitalier Régional Autonome ;
5 centres de santés ;
74 postes de santé toutes catégories confondues
120 unités sanitaires de base (USB)
L’état des constructions est majoritairement bon (pour 70% des structures) ainsi qu’une répartition
plus ou moins équilibrée des infrastructures existantes.
Couverture spatiale
La wilaya de l’Assaba assure une couverture sanitaire de 63,8 % dans un rayon de 5 km; ce qui laisse
plus du tiers de la population au-delà de 5 km dans une situation de vulnérabilité.
Cette situation complétée à une insuffisance du réseau routier et des communications encourage à
orienter les programmes d’investissements (construction et équipements) visant à rapprocher ces
structures (à moins de 5 km) à plus de 80 % de la population de la wilaya en donnant priorité aux
zones pauvres.
Parmi les postes et centres de santé jugés « fonctionnels », 70% ne disposent pas des ressources
humaines appropriées à leur bon fonctionnement. Cette situation agit directement sur l’efficacité de
ces structures, et sur la disponibilité des soins essentiels préventifs et curatifs.
Au centre hospitalier régional de Kiffa, le service des maladies infectieuses ne dispose pas des
médicaments pour la prise en charge des personnes vivant avec le VIH.
Année 2005-
2006
2006-
2007
2007-
2008
2008-
2009
2009-
2010
2010-
2011
Effectif 80 66 98 100 77 182
source CFPP
Kiffa
24
En 2008, la mortalité maternelle au niveau des structures sanitaires se chiffrait à 590 pour 100.000
(pratiquement le même niveau qu’au plan national). Elle est causée essentiellement par la malnutrition
et l’anémie, l’hypertension artérielle, l’hémorragie de la délivrance, les infections …
Les mortalités infantiles et infanto juvéniles sont estimées en 2010 à respectivement 70 et 116 pour
100.000. Les causes les plus courantes sont : le paludisme, les infections respiratoires, les diarrhées et
la malnutrition.
Les principales maladies endémo-épidémiques rencontrées au niveau des différentes structures
sanitaires sont : le paludisme, la tuberculose et le VIH/SIDA, alors que la morbidité liée à la situation
économique se manifeste par l’hypertension artérielle, l’asthme et la schistosomiase urinaire.
Le nombre des infirmiers et sages-femmes (IDE, SFE, IMS) exerçant au niveau de ces structures
sanitaires dépasse la centaine avec 58 accoucheuses auxiliaires. Ce qui donne un ratio d’un infirmier
ou sage-femme pour 2.840 habitants et une accoucheuse pour 4.230 habitants.
La situation des communes de Kouroudiel, Boulahrath, R’Dheidhie, Lebheir et Tenaha (à la frontière
malienne) semble être délicate puisque dépourvu d’un personnel qualifié.
Nutrition
Les données du service de nutrition de la DRAS font ressortir un nombre de 79 centres de nutrition
dans toute la wilaya de l’Assaba. La mauvaise répartition et l’insuffisance de ces centres, le manque de
moyens humains et matériels handicapent les missions de prévention de la malnutrition et de
traitement des cas aigus.
La plupart des CREN (Centres de Récupération et d’Éducation Nutritionnelle) fonctionnels se trouvant
dans la Wilaya de l’Assaba sont fortement soutenus par des ONG (Counterpart, PAM, world vision).
La coordination des interventions passe par la redynamisation de la Commission Thématique
Nutritionnelle créé par arrêté du wali. Ce dispositif mis en place depuis quelques temps dans la
wilaya de l’Assaba peut aider à lutter efficacement contre les inégalités liées à la malnutrition à
travers les stratégies régionales.
C. GENRE et Enfance
Equité Genre
La wilaya de l’Assaba connait d’importantes disparités sociales et économiques fondées sur le genre
notamment en ce qui concerne l’accès des femmes aux ressources, les filles à l’éducation et
l’amélioration de la santé maternelle.
Les systèmes mutualistes type forfait obstétrical sont généralisés pour couvrir les moughtataas de
Kankossa, de Barkéol et de Boumdeid pour accélérer la réduction de la mortalité maternelle.
L’implication des collectivités locales dans ce domaine devra porter sur la prise en charge du transport
des urgences obstétricales vers les centres de référence.
L’amélioration de la participation politique de la femme et dans les sphères de prise de décision au
niveau de la wilaya pourrait être axée sur le renforcement des capacités de leaderships des femmes en
général et des conseillères municipales en particulier.
25
L’implication des femmes devra être plus manifeste dans les secteurs de l’éducation, de la santé, du
développement rural et de l’environnement pour, d’une part, améliorer la performance des systèmes de
santé, éducatif et d’économie rurale et d’autre part pour lutter contre les stéréotypes sexistes
perpétuées dans les zones encore gardiennes de traditions défavorables à la promotion du statut social
et économique de la femme.
Enfance
La wilaya de l’Assaba comme toutes les autres wilayas du pays connaît un certain nombre de
contraintes liées au droit de l’enfant. La méconnaissance et la faible application des textes portant sur
les droits de l'enfant, la Persistance de pratiques néfastes telles que les mutilations génitales féminines
et les mariages précoces des filles, taux de divorces élevé et conséquente vulnérabilité des enfants.
Face à cette situation un certain nombre de stratégies sont en train d’être mises en application
notamment :
La Promotion de la stabilité des familles et une meilleure prise en charge des conséquences des
divorces, ainsi que l’amélioration du statut et le bien-être social de l'enfant sont autant des stratégies
qui concourent à l’amélioration des conditions de vie des enfants.
D. ACCES UNIVERSEL AUX SERVICES D’EAU,
D’ASSENISSEMENTS, DE L’ENERGIE ET DE
TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE
LA COMUNICATION.
.
Eau et assainissement
La wilaya dispose de 55 réseaux d’adductions d’eau potable (RAE) et 545 forages qui sont reparties
dans toutes les localités dans la Wilaya. La plupart de ces adductions fonctionnent soit à motricité
solaire ou thermique.
Le tableau ci-dessous montre qu’un grand nombre des adductions d’eau potables se concentre
essentiellement entre la Mouaghaa de Kiffa et la Moughataa de Barkéol et que la gestion de la plupart
de ces adductions est assurée par l’office National de Service des Eaux en milieu Rural (ONSER).
Moughataa ONSER Privé Communautaires SNDE Total
Barkéol 6 0 10 0 16
Boumdeid 6 0 2 0 8
Guerrou 3 0 0 1 4
Kankossa 3 0 6 1 10
Kiffa 9 7 3 1 20
Total 27 7 21 3 58
Source : SHA/Assaba
26
La wilaya dispose des infrastructures de maintien des eaux de surfaces (les barrages), elle compte un
nombre relativement important de barrages repartis dans l’ensemble de la Wilaya.
La wilaya de l’Assaba ne dispose pas à nos
jours d’une cartgraphie des ressources en eau à
des échelles appropriées
Selon le responsable du service régional, le
secteur de l’eau et de l’assainissement sont
confrontés aux problèmes suivants :
Plus de 50% des forages réalisés
s’avèrent négatifs en raison de
l’absence de débit continu ou d’une
salinité élevée de l’eau,
Manque des pièces de rechange pour
les pompes à motricité humaines en milieux rural;
Dispersion de l’habitat en milieu rural et semi-urbain : l’habitat en milieu rural et semi-urbain.
En Assaba plus de 55% des localités ont une taille de moins de 150 habitants ;
L’existence à côté de l’alimentation humaine d’autres usages tels que l’alimentation en eau du
bétail et l’irrigation des palmeraies et des périmètres maraîchers situés à proximité des
agglomérations ;
Déficit au niveau des nappes discontinues;
Manque d'étude pour la valorisation des mares, sources, des marigots et des cuvettes;
Manque de cartographies pour le secteur;
L'inexistence d'un réseau piézométrique ;
Insuffisance des moyens logistique (matériel roulant et autres)
Déficit en personnel qualifié et formé dans les domaines de la planification ;
Non d'actualisation de la base de données des infrastructures hydrauliques ;
En matière d’assainissement, les contraintes se résument dans :
L’inexistence de réseau d'assainissement pour la ville de Kiffa
La fréquence des maladies hydriques dans le milieu rural
Pollution des eaux des puits et des marres
Manque de ressources financières.
Energie
La plupart des moughataas de la wilaya disposent d’une centrale électrique thermique appartenant à la
SOMELEC (Kiffa, Guerrou, Kankossa, Barkéol et tout dernièrement Boumdeid). A titre d’exemple, la
commune de Guerrou dispose d’un nombre d’abonnés d’environ 1.900 foyers, celle de Kankossa en
possède environ 650 foyers branchés à l’électricité.
Dans les autres localités non encore électrifiées, on compte au total près d’une centaine de
propriétaires de panneaux solaires (pour l’éclairage) et des gérants de téléphones satellites au niveau
des localités non connectées au réseau de téléphonie fixe ou mobile.
Technologie de l’Information et de la Communication
Bien qu’il n’existe pas des données fiables, la wilaya semble être en phase avec le développement de
technologies de l’information et de la communication. En effet les principaux opérateurs téléphoniques
(Mauritel, Mattel et Chinguitel) couvrent l’ensemble ou une partie du territoire de la wilaya.
16; 28%
8; 14%7%17%
34%
APE Confondues
Barkéol
Boumdeid
Guérou
Kankossa
KiffaSource SHA /Assaba
27
L’accès à internet semble être limité à quelques privilégiés disposant des ressources, ainsi que
certaines administrations sectorielles déconcentrées. L’accès plus large de la population reste
cependant très faible avec des cybercafés ou des lieux de formation des logiciels de base en
informatique dans les villes de Kiffa et Guerrou.
La création récente d’un portail virtuel de la wilaya pourra progressivement amener la population de la
région à se familiariser avec l’internet. Ces derniers pourront à terme bénéficier d’un ensemble
services dans le cadre de leurs démarches administratives
28
V. ENVIRONNEMENT
A) Les ressources naturelles
Végétation
La composition et la densité de la végétation ligneuse et herbacée sont le résultat de la diversité
pédoclimatique de la région. En effet, les unités climatiques s’y échelonnent de la limite du désertique
jusqu’à plus de 300 mm de précipitation annuelle (en année de bonne pluviométrie), et les sols sont
assez contrastés d’une zone à l’autre. Toutefois, la densité de la végétation ne suit pas le gradient nord
– sud si typique pour les autres régions (et logique du fait qu’il suit la répartition pluviométrique
croissante).
Ainsi, la couverture ligneuse de l’Assaba est nettement plus réduite que, par exemple, celle des deux
Hodh, vraisemblablement à cause de la densité de population plus élevée, et nettement moins dense
29
dans les zones à forte concentration de population que dans certaines zones peu peuplées mais situées
plus au nord.
Les réserves de bois tendent à diminuer fortement pour des raisons liées essentiellement à la
production de charbon de bois et à l’agriculture. L’interdiction de la production de charbon de bois ne
semble pas améliorer la situation.
Cependant, bien que dans l’Assaba les forêts semblent, pour l’instant, poursuivre un rythme de
régénération naturelle globalement satisfaisant, la conjoncture économique est assez intense pour la
production de charbon de bois en vue d’un approvisionnement des grands centres urbains et cette
tendance risque de toucher gravement la région de l’Assaba étant donné l’épuisement prévisible du
potentiel ligneux dans la zone.
Pourtant, la forêt reste une ressource précieuse pour les ménages pauvres, les produits et sous-produits
de la forêt engendrant un grand nombre d’activités génératrices de revenus en milieu rural et même
urbain :
bois de chauffe, de service (perches) et de charbon de bois,
paille, branchages et autres sous-produits,
cueillette de produits forestiers dont, notamment, la gomme arabique.
Ressources forestières
La reforestation et le reboisement tels que pratiqués poursuivent souvent le seul objectif de protection
des infrastructures.
Au sujet des modalités de la reforestation, de nombreuses questions restent posées quant au choix des
types d’aménagement, l’analyse d’impact, les possibilités de pérennité, le droit des utilisateurs sur la
ressource, les modes de participation et la gestion des conflits.
Les principales caractéristiques de ressources sont :
194 zones humides (mares, tamourt, guelta, gâat) qui totalisent plus de 1.200 ha de zones
humides dont 60 ha Constituent des mares pérennantes qui constituent une réserve halieutique
et conservent une grande diversité biologique (crocodiles, babouins, faune ornithologique,
flore) ;
52 sites reboisés totalisant 2.837 ha,
2 forêts classées totalisant 16.105 ha,
2.594 km de couloirs pare-feu,
12 périmètres de mise en défens totalisant 1200 ha
Les ressources forestières constituent une source importante de bois de construction, de bois de
chauffe et de sous-produits forestiers pour un usage domestique, alimentaire ou médicinal. La
biodiversité animale, très mal connue, offre certains services comme la pêche et la chasse.
En dehors des usages alimentaires et médicinaux, de nombreux produits et sous-produits forestiers
sont utilisés à des fins artisanales (vannerie, tannage des peaux, teinture…). Le savoir traditionnel à cet
égard est très riche.
Beaucoup de familles font recours au bois, au charbon, aux résidus agricoles pour subvenir à leurs
besoins élémentaires en énergie. La pauvreté incite la majorité des habitants de la Moughataa, à
utiliser massivement le bois et le charbon de bois pour la cuisson (environ 95% des ménages), ce qui
30
concorde avec les standards nationaux, alors que seulement 5% utilisent le gaz butane en plus des
autres sources.
Moughataa Superficies Reboisées Forêts classées Pare-feu Périmètres de mise en défens
Sites Ha Nombre superficie en Km Nombre superficie
Kiffa 62 784 24 16105 ha
Kankossa 76 1.039
Guerou 6 77
Barkéol 9 70
Boumdeid 39 867
P.oasis 145
PGRNP 155 780
Total 192 2.837 2 16105 2.594 25 6.142 Ha
Sur les 3.414 km de pare –feux habituellement programmés seulement 1.814 km ont été entretenus
en 2002. Ce réseau est réparti comme suit :
Deuxième zone (sud Moughataa de Kiffa et une partie Nord moughataa de Kankossa) : 558
km linéaires
Troisième zone (une partie nord moughataa Kankossa et sud moughataa Kankossa) : 878 km
linéaires
Quatrième zone (nord moughataa Kiffa) : 426 km linéaires. Toutes ces trois zones seront
seulement entretenues. Il n’y aura pas d’ouverture de nouveaux axes pare-feux
Il y a aussi une activité de cueillette relativement importante dans la partie sud de la wilaya (Barkéol
et Kankossa) qui est celle de la gomme arabique. Le fruit du baobab ou pain de singe qui donne une
poudre blanche communément appelée «TEJMAKHT» ainsi que ses feuilles qui donnent une sauce
gluante connue sou le nom de «TAGHYA» font l’objet d’une cueillette.
Le fruit du palmier Doum « KAROUR » est également important dans diverses utilisations locales et
rentre même dans le cadre de la préparation de l’aliment bétail, dont la fabrique a été nouvellement
mise en place à Nouakchott.
Depuis quelque temps, la cueillette des jujubes se fait avec de plus en plus d’insistance compte-tenu
des recettes importantes qu’elle génère. D’importantes superficies colonisées naturellement par les
jujubiers sont mises en défens par des collectivités ou des individus afin de procéder à la cueillette des
fruits.
Cette activité de cueillette qui n’a pas pu être quantifiée, reflète tout de même la grande biodiversité
dans les zones humides de la wilaya de l’Assaba. Le tableau ci-après récapitule les espèces animales et
végétales les plus répandues dans ces zones.
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Végétation
Oiseaux
Reptiles:
Acacia flava
Acacia Nilotica
Acacia radiana
Acacia Seyal
Balanites aegyptiaca
Callotropis procéra
Combretum aculeatum
Comifora africana
Crewia bicolor
Echinochloa colona
Ejerk
Hyphaene thebaïca
leocarpus
Leptedenia pyrotechnica
Zuzuphis mauritiaca
- Calao
- Canard
- Canard casqué
- Charognard
- Cigogne
- Corbeau
- Echasse
- Eliss
- Ganga
- Héron (garde– bœuf )
- Héron cendré
- Mange –mil
- Outardes
- Petite aigrette
- Pigeon
- Pintades
- Vanneau armé
- Boa
- Boudhver (corné, agressif et vénéneux)
- Bouneïne
- Boutibibe
- Bouzerreïgue
- Crocodile
- Crocodile du nil
- Naja
- Varan du désert
- Varan du Nil
- Vipère
La tamourt de bougari
La tamourt de Bougari se situe à environ soixante (60) kilomètres de Kiffa, chef lieu de la wilaya de
l’Assaba. Le site de Bougari relève du département de Kiffa et dépend de la commune d’Aghorat.
L’eau est présente sur le site toute l’année. La tamourt est alimentée en eau par plusieurs cours d’eau
qui viennent essentiellement de l’est via l’oued Levalih, du nord par le biais des oueds Irijih
Lekhleyeré, Bathit ould el Gheilani et Oum Lebaar, du sud par l’intermédiaire de l’oued Mneissira et
de l’ouest par l’oued Cheleikha.
Le site de Bougari a la particularité d’avoir une faune et une végétation très riche. Les crocodiles du
Nil présents en nombres importants sur la tamourt font l’originalité du site.
La faune est représentée par de nombreuses espèces d’oiseaux, ainsi que par des babouins, des damans
de rocher et de beaucoup d’autres animaux sauvages.
La végétation est aussi riche et variée que la faune, elle est riche en espèces herbacées et ligneuses.
Bien qu’on y pratique la culture, le sol de Bougari est pauvre en matière organique. On y cultive
essentiellement du mil, du sorgho, du maïs (culture décrue) du niébé (culture sous pluie) et des
légumes (culture maraichère), la superficie cultivable est de 131 hectares environ.
En année pluvieuse les rendements agricoles peuvent être assez importants. En 2010 par exemple la
production de mil et de niébé a atteint respectivement entre soixante (60) et cent dix (110) tonnes.
Les produits agricoles, sont destinés aussi bien à l’alimentation qu’au commerce qui permet aux
cultivateurs d’acheter en retour d’autres produits de nécessité. Le site de Bougari et ses environs est
riche en pâturages. C’est plus une zone d’élevage mobile, le site abreuve plus 10.000 têtes de bétail
par jour.
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La tamourt de Bougari offre une opportunité importante de pratique de la pêche. En effet les
populations riveraines du lac développent d’intenses campagnes de pêche chaque année. Les produits
de la pêche sont vendus au Mali et constitue une source de revenus complémentaire.
La cueillette des produits forestiers pour l’autoconsommation et la vente est pratiquée par les
populations riveraines. La cueillette est notamment composée de Jibjib, Tougua, Salaha, N’deiri, Tilba
etc.
Au niveau de Bougari, les acteurs sont variés. On trouve des agriculteurs, des éleveurs, des ONGs, des
organisations communautaires de base, les services de l’Etat et les élus locaux.
Les éleveurs : ils font la particularité de Bougari. La tamourt de Bougari est en quelque sorte le point
de rencontre des éleveurs mobiles. L’élevage représenterait 75% des activités (avec la pêche,
l’agriculture et le commerce).
La mare de kankossa
La mare de kankossa est une grande dépréssion qui collécte des eaux de pluie qui se deversent des
hauteurs de l’Assaba. Cette mare est permenante et connecté au fleuve Sénégal par par un important
oued le karakoro. Les eaux de cette mare sont exploitatées par l’homme est les animaux.
Les activités économiques abritant la mare sont dominées principalement par l’élevage, l’agriculture et
les activités commerciales et artisanales. Elle a une longueur de 14 km et une largeur de ½ km pour
une superficie environ de 7km². Elle constitue un pole d’attraction des éleveurs,cultivateurs, des
pêcheurs et même ceux qui font la ceuillette.
La mare de kankossa dispose un très bon potentiel agricole. La superficie cultivable est relativement
vaste et les variétés culturales sont pratiquement cultivées (les sorgho, les niébé, etc) mais le
rendement est encore faible en raison de peu de moyens techniques que disposent les agriculuteurs.
L’ocupation humaine autour de la mare semble être liée à cette activité. Les habitants exercent
d’autres activités génératrices de revenus comme le commerce de bétail , l’artisanat , le tourisme, la
blanchisserie. Les produits pechés sont vendus sur le marché et consommé localement.
Les politiques en matiére d’enviornnement , la fragilisation de l’environnement naturel en lien avec les
changements et l’exploitation anthropique abusive constituent aujourd’hui un defi majeur.
B) La gouvernance environnementale
La Composition de la délégation Régionale de l’environnement en Assaba est la suivante :
1 délégué régional chargé du suivi évaluation
Inspections départementales
1 chef de division
1 chef de service du renforcement des capacités et moyens logistiques
La question de renforcement des capacités des acteurs de la protection de l’environnement semble
être capitale et doit être soutenue. Ce renforcement des capacités dans les différentes thématiques
environnementales doit s’accompagner par des équipements appropriés.
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Les questions liées à la lutte contre le réchauffement climatique, la gestion durable de
l’environnement, la gestion des ressources naturelles constituent les piliers essentiels de la
gouvernance environnementale.
La wilaya de l’Assaba à l’instar des autres willayas de la Mauritanie dispose d’un potentiel important
dans le domaine de la gestion des ressources naturelles et adhère à toute politique visant à la
préservation de milieu naturel.
Les engagements pris par les autorités locales dans le domaine de la conservation de la biodiversité, la
valorisation du cheptel naturel productif et la gestion intégrée des ressources en eau constituent un
creuset d’espoir.
La sensibilisation, le plaidoyer, les campagnes d’information, le renforcement des capacités doivent
être pris en compte dans les différentes stratégies de gestion rationnelle du capital environnemental.
Valorisation du capital naturel
Comme, il a été souligné, la valorisation du capital naturel dans le tissu productif est un défi majeur
pour la préservation des ressources naturelles. Faciliter les besoins des populations à partir d’une
bonne gestion de l’environnement constituerait un résultat concluant, encourager la gestion durable de
l’environnement donnerait des conséquences directes sur la réduction du cout économiques de la
dégradation de l’environnement.
La fertilité des sols est aussi une ressource qu’on doit largement préserver. La nécessité de conserver
les capacités productives des écosystèmes qui fournissent des ressources renouvelables.
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VI. DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE LOCAL
A) AGRICULTURE ET ELEVAGE
Agriculture
L’Assaba est par excellence une région à vocation agro-sylvo-pastorale. Les cultures les plus
pratiquées sont celles du Dieri (culture sous pluies), les bas-fonds (barrages, ou décrue), les cultures
oasiennes et les cultures maraichères.
La culture pluviale
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Le Dièri s’étend sur une superficie totale de 60.000 ha dont la mise en valeur reste étroitement
tributaire du niveau des précipitations qui en général sont insuffisantes et inégalement réparties.
La superficie moyenne annuelle exploitée ces dix dernières années dans la Dièri est d’environ 30 917
ha, avec des une production agricole moyenne annuelle de 18 574 tonnes de sorgho, mil, maïs, niébé,
arachide et pastèque.
Culture du Bas-fonds (Arrière barrages)
Les cultures de décrue sont pratiquées sur des zones dont le
potentiel de cultures derrière barrages et dans les bas-fonds
est d’environ 7.382 ha. Actuellement la wilaya dispose de
70 barrages dont 48 sont exploitables, avec une production
moyenne annuelle 1.455 Tonnes. La répartition varie
suivant les
moughataas,
ainsi Kiffa et
Barkéol concentrent le 2/3 de surface cultivable.
Cultures oasiennes
Bien qu’elle soit introduite récemment en Assaba, la culture
phoenicicole, constitue une activité importante. Sa
production moyenne de (3.630 tonnes), permet d’occuper la 3ème
place après l’Adrar et le Tagant.
Répartition des Oasis par Moughata
Moughata Kiffa Boumdeid Guerou Barkéol Kankossa Total
Nombre d’oasis 19 5 13 8 16 61//1073ha
L’agriculture oasienne constitue une activité importante dans la Willaya de l’Assaba, cependant elle
souffre d’un certain nombre de problèmes liés notamment à la faiblesse des capacités d’organisation et
de structuration des communautés. Le rendement de structures oasiennes reste variable suivant les
ressources humaines, équipement, technicité.
Culture maraichère
La culture maraichère est pratiquée aux alentours des points d’eau. Les principales cultures sont les
oignons, les choux, les betteraves, les aubergines ainsi que les légumineuses. La pratique de cette
culture est en fort augmentation mais il reste difficile d’avancer les nombre des périmètres cultivés.
Cependant, les rendements de cette culture ne permettent pas d’approvisionner régulièrement les
marchés des principales localités de la Wilaya.
Elevage
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L’élevage reste l’activité économique dominante de la région et d’une grande importance économique,
écologique et sociale. Il s’agit d’un élevage transhumant, très extensif, à faible productivité par animal,
notamment chez les bovins.
Selon les données de la MDR, le nombre de cheptel varie suivant les localités et le type d’élevage. On
estime que le petit bétail (ovin et caprin) s’élève à 1.627.464 contre 350.000 pour le gros bétail.
Moughataa Bovins Ovins/caprins Camelins
Kiffa 81.369 588.143 28.866
Kankossa 81.500 451.178 2.310
Barkéol 46.600 249.536 3.464
Guerou 29.000 193.362 43.876
Boumdeid 5.700 145.245 31.173
Total Assaba 244.169 1.627.464 109.689 Source : SSSI/DPCSE/MDR
La wilaya prodigue régulièrement des initiatives pour une meilleure prophylaxie sanitaire et ce à
travers :
Centres vétérinaires : La wilaya dispose de centres vétérinaires au niveau de Kiffa, de
Kankossa, de Guérou de Boumdeid, de Barkeol et de Leaweyssi ;
Parcs de vaccination : Trente parcs de vaccination, implantés dans toute la willaya, contribuent à
une meilleure contention des animaux pendant les opérations de prophylaxie.
La valorisation des produits issue de l’élevage se caractérise par :
Une production annuelle de viande moyenne de 13.700 tonnes, équivalent à 11,7% de la
production nationale ;
Approvisionnement en animaux vifs des marchés de Nouakchott, d’Atar, de Nouadhibou, de
Zouératt, et du Sénégal ;
La production annuelle de lait est estimée à 47.159,71 tonnes
Compte tenu de son important potentiel fourrager, l'Assaba constitue une importante zone de refuge et
de repli pour de nombreux troupeaux provenant notamment des wilayas limitrophes (Tagant,
Guidimagha, Hodh El Gharbi et Gorgol).
On distingue six couloirs de transhumance d’orientation Nord – Sud dans la willaya :
Tores El Agné (à l’ouest)
Tores El Menhar (à l’est)
Axe Tagant – Nouamlein
Axe Tichit – Kankossa
Axe Adrar – Tagant – Boumdeid (axe centre)
Tores Negaa (au nord)
Aviculture
La pratique de l’aviculture apporte aux ménages un complément alimentaire de qualité ainsi qu’une
source de petites ressources financières facilement mobilisables dont les femmes sont généralement les
premières bénéficiaires. Les améliorations à développer concernent essentiellement l’amélioration des
conditions d’élevage, d’alimentation et santé.
Par ailleurs, les petites unités semi-intensives de production de volailles pourraient être envisagées
dans les lieux qui s’y apprêtent.
Emploi
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En matière d’emploi, les statistiques disponibles font ressortir qu’un peu moins de 40 % de la
population active dispose d’activités dans les différents secteurs. Le taux de chômage au niveau de la
wilaya reste élevé avec 39,3 % contre 31,2 % au plan national.
Les hommes sont moins touchés que les femmes, avec des taux respectifs de 33,9 % pour les hommes
et de 46,0 % pour les femmes. La répartition des populations actives montre que la moitié travaille
dans le secteur agricole (42,7%) suivi du commerce (20,7 %) et les services et l’administration
publique (15 %).
B) SECURITE ALIMENTAIRE, COMMERCE, INDUSTRIE, TOURISME ET
ARTISANAT
Sécurité alimentaire
La Wilaya s’inscrit dans les stratégies du Commissariat à la Sécurité Alimentaire (CSA) qui s’engage
à lutter contre l’insécurité alimentaire à travers les différents mécanismes tels que (i) disponibilité des
produits alimentaires, (ii) stabilisation des approvisionnements alimentaires, (iii) une nourriture
accessible ou abordable, et (iv) une qualité et une innocuité des aliments.
Le CSA à travers le CSLP III se projette de ramener les niveaux d’insécurité alimentaire et de
vulnérabilité de 35 à 20 % à l’horizon 2015 et à 10 % à l’horizon 20305.
La Wilaya d’Assaba enregistre une certaine suffisance en viande et lait mais cependant un déficit dans
les autres produits alimentaires.
En effet, l’analyse du secteur rural fait ressortir un déficit chronique en céréales (22.007 tonnes pour la
campagne 2010-2011) ainsi que les produits indispensable tels que les huiles alimentaires, les
légumes, le sucre.
Pour combler ce déficit, la délégation régionale du CSA procède régulièrement et tout particulièrement
en année de mauvaise récolte et en période de soudure, à des distributions d’aide alimentaire.
5 Source : Ebauche de la Stratégie Nationale de Sécurité Alimentaire pour la Mauritanie à l’horizon 2015, vision
2030, Aout 2011
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La campagne agricole de l’année en cours s’annonce difficile du fait d’un déficit pluviométrique parmi
les plus importants de la décennie résultant sur une situation pastorale préoccupante et une forte
réduction de la production agricole.
Cette chute de la production agropastorale consécutive à la sécheresse 2011-2012 vient se conjuguer
avec les effets de la tendance haussière observée au niveau des prix des denrées de première nécessité
accentuant davantage la vulnérabilité des populations rurales et périurbaines de l’Assaba.
Par ailleurs le déficit pluviométrique expose les communautés à un problème crucial d’accès à une eau
salubre.
Commerce, industrie artisanat et tourisme
Le service du commerce de l’industrie de l’artisanat et du tourisme est une structure déconcentrée du
ministère du commerce et l’artisanat et du tourisme qui reste exposé à des difficultés en ressources
humaines et logistique. Le service régional est composé d’une chef de service régional et un agent de
terrain. Les principales missions de ce service sont essentiellement le contrôle de prix, la protection
du consommateur par l’application des règles de concurrence des prix, la promotion du secteur de
l’industrie, de l’artisanat et du tourisme.
Commerce et service
Le secteur des services est dominé par des activités diverses dont les principales sont :
la mécanique (mécanicien, électricité, tôliers)
l’artisanat (cordonnerie, forgerons, teinture)
l’alimentaire (boulangerie, boucherie)
l’agropastoral (jardinage, fruitier, élevage et vente de bétail)
commerce (épicerie, boutique de marchandises générales)
et des services (Restaurant, coiffeur, électricien, plombier, maçonnerie, radio électroménagers,
puisatiers, standardistes, exploitants de moulins blanchisserie, cabine téléphonique, cabinet
médical).
Ces activités qui sont en forte prolifération, restent limités au chef-lieu de la wilaya et s’exerce dans un
cadre informel.
Les cinq moughataas de la willaya disposent chacune d’un centre commercial où la population peut
trouver les principaux produits de consommation de première nécessité.
Tourisme et artisanat
La Wilaya occupe une position centrale et recèle d’importantes potentialités touristiques eu égard à la
richesse et la diversité de ses zones naturelles : la dorsale Rgueibatt, Msilé, Ldjam Affolé, chaîne de
l’Assaba, Aftout ext.
La zone des plateaux des Hodhs et de l’Assaba est l’une des six grandes zones touristiques du pays,
cette zone dispose d’un potentiel important en matière de valorisation du secteur touristique.
La wilaya n’a pas encore fait l’objet d’une étude de prospection et de fouilles archéologiques. Mais
elle renferme un certain nombre de sites archéologiques importants (néolithique, protohistorique,
période pré-islamique) reconnus en 1980, dont les plus connus sont : Guendega, Lemhamel, Ntakat,
Legrane, Ghorbania, Kouroudjel et les environs de Guerou.
L’Assaba compte 194 zones humides (mares, tamourt, Guelta, gâat) dont nombreuses sont celles qui
conservent une grande diversité biologique (crocodiles, babouins, faune ornithologique, flore) et
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certaines aussi constituent une source de production alimentaire (poissons) et se prêtent à l’éco-
tourisme.
Les infrastructures d’hébergement restent modestes pour accueillir les touristes (3 hôtels à Kiffa, une
auberge quelques rares appartements, de campements et restaurants dans la ville de Kiffa).
L’artisanat reste marginal et devrait pouvoir bénéficier des effets du développement du tourisme
attendu à la suite du développement de structures d’accueil dans la région.
Industrie
Les activités industrielles demeurent presque inexistantes dans la région. En général, le développement
de l’entreprise reste confronté à de problèmes multiples dont particulièrement le manque
d’infrastructure et de main d’œuvre qualifiée.
La plupart des PME créées sont plutôt des extensions d’activités commerciales. Ces unités ne
réalisent presque pas de transformation, utilisent peu de main d’œuvre et procurent une valeur ajoutée
constituée essentiellement des bénéfices commerciaux.
La wilaya dispose d’une petite unité ayant comme activité principale la mise en bouteille d’eau
minérale dans la Moughataa de Guerou et la production de pain industriel récemment introduite.
Actuellement, les facteurs de croissance sont surtout orientés vers les secteurs de l’élevage et
l’agriculture. La Wilaya dispose, en effet, d’un potentiel industriel important notamment dans le
domaine des produits dérivés de l’élevage et de l’agro-forestier.
L’industrie extractive est actuellement inexistante dans la Wilaya. Le développement de la recherche
minière, qui a connu une forte accélération ces dernières années dans le pays, et le potentiel
géologique de la région pourraient permettre le développement à l’avenir de ces activités dans la
région.
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VII. NNEXES
A) Liste de membres du GTR de l’Assaba
Wali
Chef de Cellule régionale de la Planification et du Suivi du Ministère des Affaires Economiques et du
Développement
Délégué Régional de la Décentralisation et du Développement Local
Délégué Régionale de l'Action Sanitaire
Représentant du Centre Hospitalier Régional de Kiffa
Délégué Régional du Développement Rural
Délégué Régionale de l'Education Nationale
Direction de l’Enseignement Originel
Service Régional de l’Alphabétisation
Délégué Régional de l'Environnement et du Développement Durable
Délégué Régional de l’Habitat Urbanisme et Aménagement du Territoire
Délégué Régional Culture Jeunesse et Sports
Délégué Régional du Commissariat à la Sécurité Alimentaire
Coordinatrice du Ministère des Affaires Sociales, de l’Enfance et de la Famille
Chef de service Office Nationale de la Statistique
Délégué Régional de l’Hydraulique et Assainissement
Déléguée Régionale du Commerce industrie Artisanat
Directeur du Centre de Formation et de Professionnel et de Perfectionnement
Président de l’Association des Maires de l'Assaba
Représentant du CORDAK
Un représentant de l’ANAPEJ
Chef d’agence SNDE
Chef d’agence SOMELEC
Représentant de la World Vision
Représentant du programme Vaincre
Représentant de Counterpart
Spécialiste de Développement Local, Art Gold Mauritanie/PNUD
Représentant du Programme de Développement Durable des Oasis
Représentant du Programme de Lutte contre la Pauvreté Rurale Par l’Appui aux Filières