Limba Franceza 1 sem II_AI_Cernea.pdf

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  • UNIVERSITATEA TRANSILVANIA BRAOV

    Facultatea de tiine Economice Afaceri Internaionale Anul I, Semestrul II

    LIMBA FRANCEZ

    Lector drd. Nicoleta Clive

    2008

    REPROGRAFIA UNIVERSITII TRANSILVANIA DIN BRAOV

    Nicoleta CERNEA

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  • 1

    Unit 1

    La place de l'conomie dans la socit

    Le rle des conomistes est d'une part d'analyser comment la socit humaine produit ses

    richesses et les rpartit et d'autre part de proposer des explications et des possibilits

    d'amlioration certains dysfonctionnements conomiques et sociaux. Ils peuvent aussi raliser

    des tudes pour estimer les effets d'une loi ou d'un projet de loi. Les rsultats de ces tudes (qui

    peuvent tre contradictoires d'un modle l'autre) sont parfois utiliss par les gouvernements

    pour rguler l'activit conomique.

    L'conomie est donc intimement lie la philosophie politique et elle a un enjeu social

    considrable, en particulier en ce qui concerne la rpartition des richesses dans la socit.

    Depuis la fin du XXe sicle, l'conomie a aussi un enjeu cologique. En effet, l'impact

    des activits conomiques sur les ressources naturelles et sur l'quilibre de la plante posent la

    question du dveloppement durable. Rciproquement, l'cologie devient un enjeu conomique,

    par l'activit qu'elle gnre.

    Comme la plupart des sciences humaines, l'conomie peut aborder son objet de deux

    points de vue complmentaires: elle est positive lorsqu'elle s'attache expliquer les consquences

    des diffrents choix et dcrire la ralit de son objet et normative lorsqu'elle prescrit une action,

    une mesure ou une route suivre.

    On trouve d'autres part diffrentes mthodes utilises par les conomistes pour tester ou

    construire leurs thories. Les plus significatives sont sans doute: l'conomtrie, qui applique les

    techniques mathmatiques, statistiques et probabilistes l'tude des donnes conomiques, et

    l'conomie exprimentale qui au contraire tudie les motivations conomiques en laboratoire ,

    auprs de petits groupes et rejoint ainsi l'conomie comportementale.

    Gnralement, l'conomie est souvent divise en deux grandes catgories:

    la microconomie, qui traite des comportements et des interactions entre les agents

    conomiques (mnages, entreprises, administration, associations) ;

    la macroconomie, qui examine une conomie comme un ensemble, en tentant de

    comprendre les interactions entre les diffrents agrgats que sont le revenu, l'emploi,

    l'investissement, l'pargne.

    Les grandes questions auxquelles les thories conomiques s'efforcent de rpondre sont:

    Qu'est-ce que la richesse? Comment est-elle rpartie? Pourquoi? Comment faire voluer cette

    rpartition? Comment augmenter les richesses? Quelle est la valeur des choses? La valeur du

    travail? Comment mesure-t-on la production? La consommation? Qui produit? Comment?

  • 2

    Qu'est-ce qu'une ressource? Comment assurer la continuit de production avec des ressources

    limites? Quel est la nature et l'origine de la monnai? Quel est le statut de la proprit? Est-ce un

    droit naturel? Une forme de vol? Un phnomne contingent ou conventionnel?

    L'conomie est aujourd'hui construite autour d'un paradigme dominant. On parle, pour

    dsigner les travaux construits l'intrieur de ce paradigme, d'conomie orthodoxe. Ce

    paradigme part du principe fondamental suivant: les ressources sont en quantits limites, et il

    faut donc choisir comment les employer au mieux. En situation de raret, le choix d'une

    alternative implique en effet le renoncement aux autres alternatives possibles; c'est ce que les

    conomistes nomment le cot d'opportunit. De plus, des ressources limites ne peuvent, un

    moment donn et dans un contexte technologique donn, conduire qu' une production limite,

    ce qui pose le problme de la redistribution des produits. En fonction de ce principe, il existe

    deux possibilits pour calculer l'utilit des ressources qui vont tre employes. Dans la tradition

    classique, l'conomiste considre l'utilit cardinale d'une ressource. La consommation d'un bien

    dispense un certain niveau de satisfaction selon une certaine fonction d'utilit prdonne et

    l'agent choisit de consommer la ressource ou le niveau de ressources, qui lui donne le plus haut

    niveau de satisfaction.

    La difficult est toutefois de mesurer ce niveau de satisfaction, c'est pourquoi les

    conomistes no-classiques ont rejet cette hypothse et supposent dsormais que le

    consommateur a seulement la possibilit de classer les diffrents biens en fonction de ses

    prfrences. Suivant la structure des prfrences de l'agent conomique, ils construisent alors,

    lorsque c'est possible, une fonction d'utilit. Dans les modles d'inspiration walrasienne, on

    cherche alors l'allocation des ressources, ou les allocations, telles qu'aucun individu ne puisse

    accrotre sa satisfaction sans dtriorer celle de quelqu'un d'autre. On dit alors qu'il s'agit

    d'allocations parto-optimales. La distinction est la suivante: par rapport un tat donn de

    l'conomie, s'il est possible de trouver une allocation qui accroisse le niveau de satisfaction d'un

    acteur sans diminuer celui d'un autre, alors l'conomie n'est pas dans une situation parto-

    optimale. En revanche, si une telle allocation n'est pas ralisable, lallocation actuelle est parto-

    optimale.

    La prsentation de l'conomie orthodoxe montre que les recommandations dpendent

    toutefois amplement des hypothses utilises pour construire le modle. Et trs souvent, il s'agit

    d'hypothses fortes: transitivit, continuit des prfrences individuelles, convexit des fonctions

    d'utilit, maximisation des fonctions de production, march pur et parfait etc. Ces hypothses

    sont juges par beaucoup d'conomistes htrodoxes et par des scientifiques de diverses

    tendances comme par exemple Benot Mandelbrot, plutt irralistes. Il est vrai qu'elles n'ont

    jamais donn lieu des confirmations empiriques trs robustes, si bien que comme le faisait

  • 3

    remarquer Karl Popper: Le dveloppement de l'conomie relle n'a rien voir avec la science

    conomique. Bien qu'on les enseigne comme s'il s'agissait de mathmatiques, les thories

    conomiques n'ont jamais eu la moindre utilit pratique, Karl Popper.

    En fait, de nombreux conomistes ont eu l'ambition de trouver une dfinition commune

    tous les modles conomiques, et de dcouvrir des lois capables d'expliquer et de prvoir

    l'ensemble des comportements des acteurs conomiques, l'conomie ne peut tre dfinie comme

    une science exacte en raison de son caractre fondamentalement autorfrentiel: la connaissance

    d'une loi modifie le comportement des acteurs conomiques qu'elle est cense dcrire. Par

    exemple les banques centrales, depuis quelques dcennies, ont appris limiter l'impact des crises

    financires en intervenant rapidement sur les marchs financiers. Les investisseurs, mis en

    confiance, intgrent progressivement cette nouvelle donne en prenant des risques

    supplmentaires, ce qui aboutit ainsi une nouvelle instabilit financire. (Daprs Wikipdia)

    Lexique

    Economie (n.f.) science de ladministration du patrimoine de la maison ou de lentreprise;

    science de grer les biens dun particulier (conomie prive) ou de lEtat (conomie publique).

    Cot dopportunit (n.m.) gain quentranerait un emploi alternatif de ressources propres dun

    agent conomique; cot doption, cot de substitution.

    Redistribution (n.f.) ensemble des oprations de rpartition secondaires par lintermediaire

    desquelles une partie des revenus est prleve sur certains agents conomiques ou catgories

    sociales pour tre reverse au bnfice dautres ou aux mme.

    Consommation (n.f.) emploi dun bien ou dun service eu vue soit de sa transformation dans la

    production (consommation intermdiaire), soit de la satisfaction dun besoin (consommation

    finale) impliquant la destruction immdiate ou progressive du bien.

    Dveloppement (n.m.) volution des mentalits et des institutions qui permet lapparition de la

    croissance et sa prolongation sur une longue priode.

    Investissement (n.m) au sens troit, acquisition de biens de production en vue de lexploitation

    dune entreprise et de dgager un revenu ou augmentation de la capacit de production; au sens

    large, acquisition dun capital eu vue den percevoir ou den consommer le revenu.

    Pour bien comprendre le texte

    1. Comment peut-on aborder lobjet de lconomie?

    2. Quelles sont les catgories/types de lconomie?

    3. Quel est le principe de lconomie orthodoxe?

    4. Peut-on dfinir lconomie comme une science exacte?

    Pourquoi?

  • 4

    Communication

    Exprimer une obligation

    Il faut + infinitif

    Il faut + nom

    Il me faut

    Je dois + infinitif

    Il est ncessaire + que + subjonctif

    Il est obligatoire + que + subjonctif

    Il mest ncessaire + nom

    Lobligation est de + infinitif

    Vous tes contraint(s) de + infinitif

    Il est indispensable de + infinitif

    Il est indispensable + que + subjonctif

    Je tiens vous reppeter que

    Exercices

    1. Compltez les phrases qui expriment une obligation :

    Il vient de recevoir son impt sur le revenu. Il doit

    Il a emprunt 500 euros un ami. Il faut

    Elle vous a emprunt 200 euros et vous avez besoin dargent. Il faut que

    Il veut acheter une nouvelle voiture, mais son compte en banque est vide. Il est ncessaire

    Sa voiture a plus de 10 ans. Elle est en trs mauvais tat. Il est ncessaire que

    2. Vous tes le directeur dune foire internationale. Vous rdigez un rglement pour les

    visiteurs.

    Exemple : Il est obligatoire pour les visiteurs dacheter un billet. Il faut prsenter le billet

    lentre

    Exprimer linterdiction

    Il est interdit, dfendu, prohib, illgal de + nom

    Il ne faut pas + infinitif

    Il ne faut pas que + subjonctif

    Je ne dois pas + infinitif

    Je nai pas le droit de + infinitif

    Dfense de + infinitif

    Prire de ne pas + infinitif

  • 5

    Verbes employs frquemment : interdire, dfendre, prohiber,

    empcher.

    Exercice : Lisez attentivement les interdictions suivantes et paraphrasez-les en utilisant les

    expressions : il est interdit/ il ne faut pas/ tu ne dois pas

    Il est interdit de donner manger aux animaux.

    Prire de ne pas toucher aux objects exposs.

    Dfense de parler au conducteur.

    Autoris du 1er au 15 du mois.

    Stationnement interdit.

    Gardez votre ville propre.

    Danger de mort.

    Ne pas se pencher au dehors.

    Aprs avoir reformul les interdictions mentionnes, prcisez o on les trouve.

    Unit 2

    Histoire du capitalisme

    Selon Braudel, le capitalisme ne peut s'tablir profondment que l o les lois le lui

    permettent et assurent son panouissement: Il y a des conditions sociales la pousse et la

    russite du capitalisme. Celui-ci exige une certaine tranquillit de l'ordre social, ainsi qu'une

    certaine neutralit, ou faiblesse, ou complaisance de l'tat.

    La constitution des conomies capitalistes telles que nous les connaissons a donc suppos

    d'importants changements lgislatifs instaurant la proprit prive du capital et un march du

    travail. Pour Karl Marx, ces changements ne sont que la manifestation de la prise de pouvoir au

    sein de l'tat de la bourgeoisie, une des tapes essentielles de la lutte des classes.

    L'article XVII de la Dclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen en France, suite

    aux mouvements rvolutionnaires de la capitale, les chteaux des campagnes sont assaillis la

    fin juillet 1789 par les paysans qui contestent la proprit seigneuriale. Dans la nuit du 4 aot

    1789, les privilges de la noblesse sont abolis et la proprit foncire est ds lors ouverte la

    bourgeoisie, tandis que la disparition de nombreux impts d'Ancien Rgime permet de (re)lancer

    l'investissement. Le 26 aot, la proprit prive est, sous les auspices de l'tre suprme,

    reconnu dans la Dclaration des droits de l'homme et du citoyen comme un droi t inalinable.

  • 6

    Aux tats-Unis, depuis la colonisation, la proprit prive des terres a t la rgle.

    Toutefois, la lgislation amricaine a pu se montrer trs favorable envers les moins riches et a su,

    grce l'immensit du territoire, faire de la proprit prive de la terre une notion fondamentale

    dfendue par les plus humbles (non esclaves). Une loi de 1862 accorde en effet la proprit

    prive de 160 arpents aux pionniers. Le Homestead Act, en offrant un jardin cultiver aux

    Europens dmunis, stimule les flux migratoires vers les tats-Unis.

    En France, la constitution du march du travail et la libert des capitaux est permise en

    juin 1791 par la Loi Le Chapelier, qui interdit toute libert d'association: corporations,

    associations et coalitions (c'est--dire syndicats et grves).

    Aux tats-Unis, c'est le 13e amendement de la Constitution qui abolit l'esclavage le 18

    dcembre 1865, qui conclut la libralisation du travail dans l'ensemble des secteurs d'activit.

    Alors que la lgislation favorise la bourgeoisie, la rvolution industrielle s'emballe au

    dbut du XIXe sicle. Les productions de plus en plus importantes en volume, et les produits de

    plus en plus complexes, ncessitent des investissements de plus en plus grands. C'est le cas dans

    l'industrie naissante, mais aussi dans l'agriculture o de grosses machines (les moissonneuses

    batteuses ds 1834) font leur apparition. L'cart croissant entre le cot de ces machines et les

    salaires, ainsi que la limitation des biens communs et la duret du travail, contribuent

    segmenter la socit en deux groupes bien distincts: les propritaires du capital, et ceux que

    Marx appellera plus tard les proltaires . Les usines se dveloppent, les paysans sont

    emmens de leurs campagnes pour rejoindre les villes et vendre leur force de travail dans

    l'industrie.

    En un sicle, le triomphe du capitalisme industriel a transform une socit traditionnelle,

    rurale et agricole, en une socit urbaine et industrielle. L'exode rural, combin l'explosion

    dmographique, a dpeupl les campagnes et les ouvriers sont venus s'entasser dans les banlieues

    des grandes cits industrielles. Cette concentration humaine, associe la misre ouvrire et au

    chmage de masse, contribue l'mergence de la conscience de classe au sein du proltariat.

    Auparavant une misre agricole au moins gale, peut-tre souvent pire n'entranait pas de tels

    problmes sociaux du fait de l'absence de concentration. Les paysages sont profondment

    transforms, les villes champignons se multiplient, les grands centres conomiques sont

    rebtis (Paris par Haussmann), les rgions charbonnires sont dfigures.

    Aprs la Seconde Guerre mondiale, une priode de forte croissance conomique, les

    Trente Glorieuses en France, amne de nombreuses conomies du Nord la socit de

    consommation, tandis que s'impose une classe moyenne et que les niveaux de vie ont tendance

    s'uniformiser.

  • 7

    Le dernier quart du XXe sicle est marqu par l'ouverture croissante des marchs

    financiers et par le nivellement des niveaux de vie. Les petits actionnaires se multiplient,

    l'actionnariat salari se dveloppe, ainsi que les fonds de pensions dans les pays anglo-saxons. Il

    semble que dans ses dernires volutions, le capitalisme veuille se montrer comme bnficiant

    un plus grand nombre qu'auparavant. Mais surtout, la fin du XXe sicle est marque par la chute

    du systme conomique alternatif exerc dans les pays du bloc communiste ayant dsormais des

    conomies de transition. Le capitalisme est alors dominant sous sa forme librale, mais des

    secteurs avec des modes de fonctionnement diffrents coexistent (conomie sociale, conomie

    publique, professions librales), celles-ci reprsentent 50 60 % du PIB dans les pays

    dvelopps, ce qui rend relatif le poids de l'conomie capitaliste dans nos socits

    contemporaines.

    Histoire de l' entreprise

    Le capitalisme reste au XIXe sicle essentiellement familial ( l'exception de quelques

    grandes socits dj voques). Les noms des grandes familles industrielles et financires les

    plus connues de nos jours voquent toujours cette priode : Rothschild, Schneider, Siemens,

    Agnelli. C'est dans une optique familiale que se dveloppe le grand capitalisme: on s'accorde

    pour viter la dispersion de l'entreprise entre les hritiers, tandis que les fusions de l'poque se

    font par l'entremise d'alliances matrimoniales.

    Dans la seconde partie du sicle, une nouvelle bourgeoisie s'impose, non celle des

    propritaires mais celle des diplms. En France, par exemple, les Grandes coles fournissent

    l'essentiel des nouveaux entrepreneurs (Armand Peugeot, Andr Citron etc.). Mais l'arrive de

    ces diplms la tte des grandes entreprises ne brise pourtant pas la tradition familiale.

    Au XXe sicle, les volutions des productions, la taille des entreprises et la complexit de

    leur gestion poussent de nombreux conomistes annoncer la fin du pouvoir des propritaires du

    capital au profit des gestionnaires (managers). John Kenneth Galbraith prvoit que le pouvoir

    au sein de l'entreprise passe de faon invitable et irrvocable, de l'individu au groupe, car le

    groupe est seul possder les informations ncessaires la dcision. Bien que les statuts de la

    socit anonyme placent le pouvoir entre les mains de ses propritaires, les impratifs de la

    technologie et de la planification les en dpouillent pour les transmettre la technostructure. On

    assiste une rvolution managriale (corporate revolution), o le manager prend le relais de

    l'entrepreneur. Les quilibres entre les diffrents caractres du capitalisme en sont subtilement

    transforms: l'objectif essentiel est dsormais moins le profit (qui proccupait l'entrepreneur

    propritaire) et les dividendes (soucis de l'actionnaire) que l'agrandissement de l'entreprise et de

    sa prosprit, dont dpendent la rmunration et le prestige des managers. L'accumulation du

    capital devient la nouvelle priorit.

  • 8

    Les volutions les plus rcentes de l'entreprise traduisent toutefois un retour en force des

    propritaires. L'actionnaire redevient la finalit de l'entreprise. Il ne s'agit gnralement plus d'un

    individu, mais souvent de fonds de placement ou de fond de pensions, ou de banques charges de

    faire fructifier l'pargne des dposants, exigeants qu'ils soient petits ou grands. La logique de la

    rentabilit financire reprend l'avantage sur celle de la rentabilit conomique. Les plus

    mme de remplir ces nouveaux objectifs restent les managers qui, bien qu'ayant perdu leur

    pouvoir d'orientation au profit de ce qu'on appelle dsormais la gouvernance d'entreprise

    (corporate governance), obtiennent des salaires toujours plus importants.

    Certains conomistes contestent cette nouvelle puissance des actionnaires au sein de

    l'entreprise parce que les entreprises sont toujours aux mains des managers et des comptables qui

    ne fournissent pas aux actionnaires des donnes relles sur la sant des entreprises et n'hsitent

    pas voler ces derniers via des manoeuvres financires incomprises, en particulier la distribution

    de stock-option.

    Les salaires

    Henry Ford comprendra que l'insatisfaction de l'ouvrier se fait au dtriment de la

    productivit et proposera des salaires bien au-dessus du march afin de limiter la rotation du

    personnel et de fidliser une main-d'uvre devenue difficile recruter sur des postes peu

    valorisants de travail la chane en une priode sans chmage. Cette pense se gnralisera et

    aboutira au compromis fordiste des annes 1945-1970, priode sur laquelle la part des salaires

    dans la valeur ajoute va progresser au dtriment de la part relative du profit. Toutefois, la

    productivit toujours accrue des salaris satisfaits de leurs salaires permet aux profits de

    s'accrotre dans l'absolu: c'est ici qu'apparat l'ide de compromis. La fin du compromis fordiste,

    depuis les annes 1970 ou 1980, selon les pays, va cependant entraner un mouvement inverse

    toujours en cours, dans lequel la part du profit progresse rapidement au dtriment des salaires.

    Des modles d'organisation du travail plus rcents, tel le toyotisme , invitent le salari

    faire part de ses rflexions sur le processus de production, lui permettant ds lors de reprendre

    un ascendant sur la machine, ou du moins d'en avoir l'illusion.

    Multinationalisation des entreprises

    Les premires multinationales modernes datent du milieu du XIXe sicle. titre

    d'exemple, Samuel Colt ralise le premier investissement amricain au Royaume-Uni en 1852

    afin d'y faire produire son revolver. Singer, fabricant amricain de machines coudre s'installe

    en Europe partir de 1867. Ces entreprises, le plus souvent britanniques, ouvrent la voix de

    l'internationalisation de la production. Elles sont suivies dans les annes de la Grande dpression

    (1873-1896) par un premier groupe de grandes firmes nationales : General Electric, AEG,

    Nestl, Kodak, United Fruits... En 1908, Henry Ford ouvre sa premire usine en Europe,

  • 9

    Manchester. La stratgie d'installation sur les marchs trangers t par la suite modifie par la

    drglementation et la modernisation des marchs financiers qui ont permis l'change d'actifs

    financiers l'chelle de la plante. Les grands groupes fusionnent avec des firmes trangres (un

    des plus vieux exemples tant Royal Dutch Shell, compagnie britannico-nerlandaise fonde en

    1908). On peut par exemple noter que les entreprises franaises cotes au CAC 40 sont en

    moyenne dtenues plus de 40 % par des investisseurs trangers.

    L'conomie nation tend disparatre au profit d'un rseau mondial dans lequel les

    entreprises abandonnent la production standardise aux pays en dveloppement, ce qui ne

    refltent pas une perte de comptitivit des pays riches (on peut noter par exemple que seul 10 %

    du prix d'un ordinateur est li sa production proprement dite), mais conservent le plus souvent

    les activits de conception. Enfin la production est disperse sur la plante afin de profiter des

    avantages de chaque rgion.Du point de vue social, l'effet de cette mutation du capitalisme est un

    accroissement des ingalits au plan national. Les travailleurs les moins qualifis sont mis en

    concurrence avec ceux des pays du tiers monde, tandis que les manipulateurs d'ides

    profitent de marchs gigantesques o accrotre leur profit. En effet, l'ide (logiciel, gestion,

    brevet) produite une fois, se multiplie cot quasi nul une infinit de fois, ce qui entrane pour

    son concepteur un revenu proportionnel la taille du march. (Daprs Wikipdia)

    Lexique

    Capitalisme (n.m.) au sens juridique, il dsigne un statut de proprit prive des moyens de

    production; au sens politique, il dsigne une idologie et un rgime de libre entreprise; au sens

    conomique, il dsigne une structure comportant lutilisation du capital en tant que facteur de

    production.

    Chmage (n.m.) inactivit force de la main-doeuvre. Linactivit non force constitue le

    chmage volontaire et se produit lorsque lindividu estime que les conditions de travail (surtout

    le salaire) ne sont pas satisfaisantes.

    Proprit (n.f.) droit par lequel une chose est possde en propre par une personne, se

    traduisant par un droit duser et de disposer dun bien, dune faon exclusive et absolue; sous

    rserve des limitations dictes par la loi. La nature de ces limitations dtermine celle du rgime

    conomique.

    March financier (n.m.) march de largent ou des capitaux long terme. Au sens troit,

    march boursier.

    Entreprise (n.f.) unit conomique autonome combinant divers facteurs de production,

    produisant pour la vente des biens et des services, et distribuant des revenus en contrepartie de

    lutilisation des facteurs.

  • 10

    Entrepreneur (n.m.) personne ou groupe de personnes qui assume les risques de crer et de

    grer une entreprise en mettant en oeuvre les divers facteurs de production en vue de produire et

    de vendre sur un march des biens et des services.

    Gestion (n.f.) action de grer les affaires dun autre ouses propres affaires; administration,

    direction, organisation.

    Planification (n.f.) mode de gestion et daffectation des ressources dans les conomies de type

    sovitique (planification imprative ou socialiste) et dans les conomies mixtes (planification

    indicative).

    Pour bien comprendre le texte

    1. Quelles sont les tapes de lapparition du capitalisme en France et aux Etats -Unis?

    2. Quand apparat-il la division de la socit en deux groupes distincts? Pourquoi?

    3. Quelle est lvolution du capitalisme aprs la Seconde Guerre mondiale?

    4. Quelles sont les volutions les plus rcentes des entreprises? Quel est le rle des

    actionnaires?

    5. Quelle a t la politique des salaires de Ford? Quen pensez-vous?

    6. Quelle est la dernire mutation du capitalisme?

    Communication Exprimer un conseil

    Je vous conseille de

    Je vous recommande de

    Vous avez intrt

    Nhsitez pas

    Selon moi/ daprs moi/ mon avis, vous devriez

    Il vaut mieux + infinitif

    Il vaut mieux que + subjonctif

    Vous feriez mieux de + infinitif

    Pourquoi ne pas + infinitif

    Exercice : Michel Marchand a hrit une fortune de trois millions deuros. Comment peut-il

    sorganiser pour financer les tudes de ses enfants, assurer sa retraite et protger sa famille?

    Donnez lui quelques conseils!

    Exprimer un avis, une opinion

    Donner un avis, une opinion

  • 11

    Donner un point de vue

    Exprimer une ide

    Faire une rflexion, une remarque

    Etre daccord avec

    Etre de lavis de/ tre pour/ tre contre

    Je pense que/ je crois que/ je considre que

    Selon moi/ pour moi/ daprs moi

    Exercice : Donnez votre avis concernant les problmes suivants :

    *Tout autour de vous clbre les vertus de la socit de consommation. Quen pensez -

    vous?

    Consommer reprsente-t-il pour vous une ncssit? Une valeur? Le bonheur?

    La radio et la tlvision remplissent-elles la mme fonction de loisir pour vous et

    pour les personnes autour de vous? Sont-elles perues de la mme manire?

    Les spectacles sportifs servent-ils ou non la pratique du sport?

    Unit 3

    La France vendre

    La France la ramasse. La France vendre. L'image est-elle trop dure? Peut-tre.

    N'empche que se dveloppe dans notre pays une mentalit d'assigs conomiques, replis sur

    leurs craintes, leurs 10% de chmage, leur pouvoir d'achat en berne et leurs technologies

    flageolantes. Prospres Britanniques, Nerlandais ou Allemands dbarquent de leurs avions low

    cost et font flamber le prix des longres et des bastides, rendant aux autochtones l'accession

    immobilire plus difficile encore. La France, pas chre, conjoncture poussive oblige, devient

    terre d'accueil pour les baby-boomeurs europens, qui lui assignent ainsi la mission, juge peu

    glorieuse dans ce pays qui n'aime pas les services, d'tre la maison de retraite de l'Europe. Dj,

    20% des achats immobiliers de certaines rgions sont effectus par des trangers. Vignobles et

    terres agricoles recueillent aussi les suffrages (lire l'article). Ainsi, le premier bnficiaire en

    France des aides verses l'levage, le domaine de Berneuil (Haute-Vienne), a t rachet par

    des Italiens. Mme chose pour les uvres d'art, le mobilier, les lments d'un patrimoine

    mythifi (lire l'article). Pourquoi s'tonner? L'euphorie mondiale a permis, ailleurs, la cration de

    grandes et petites fortunes prives. Il est normal que ces milliards s'investissent.

  • 12

    Quant au march des bureaux parisiens, l aussi jugs incroyablement peu chers,

    lorsqu'ils sont valus une aune new-yorkaise, londonienne ou nipponne, il fait galement

    l'objet de convoitises qui pour tre nouvelles n'en sont pas moins vives. Morgan Stanley vient

    ainsi de s'offrir, pour 1,2 milliard d'euros, cinq immeubles Paris et la Dfense, l'emportant sur

    23 candidats!

    Mais si, aujourd'hui, la situation s'envenime et si se lvent les appels au patriotisme

    conomique, c'est surtout parce qu'une nouvelle tape de la mondialisation est lance: les

    entreprises des pays mergents, tel le chinois Lenovo reprenant les PC d'IBM ne se contentent plus

    de participations dormantes dans les groupes occidentaux, elles en veulent le contrle. Face cela,

    ces derniers n'ont pour se dfendre qu'une solution, grossir. La grande saison des achats est lance.

    A coups de fusions, d'OPA agressives s'il le faut: Le tabou de l'OPA hostile est tomb, constate

    un banquier. Rsultat, la France s'angoisse l'ide de voir ses plus beaux fleurons atterrir dans des

    mains trangres.

    Les politiques sonnent le clairon. Dominique de Villepin lance un concept qui fait flors:

    Je souhaite rassembler toutes nos nergies autour d'un vritable patriotisme conomique Il

    s'agit bien [] de dfendre la France et ce qui est franais. Arnaud Montebourg, qui a fait de la

    question son cheval de bataille, harangue ses collgues de l'Assemble nationale: Une grande

    vague de restructurations coups d'OPA meurtrires se prpare et les groupes franais sont dans

    l'il du cyclone. Et le dput de Sane-et-Loire de pronostiquer sombrement: Tous les

    scnarios catastrophe sont dsormais possibles concernant cette industrie franaise que

    contribuables, salaris et territoires franais ont patiemment btie. Les 15 milliards d'euros mis

    par l'Etat franais pour redresser sa sidrurgie, la perte de 100 000 emplois qui a dsespr le Nord

    et la Lorraine... Que tous ces efforts soient aujourd'hui balays et Arcelor happ par Mittal Steel (

    l'abri d'une contre-attaque en raison du contrle de son capital), dcidment, a ne passe pas. Et

    cela peut se comprendre. D'autant que ce banquier d'affaires enfonce le clou: Croyez-moi, ce

    n'est pas fini.

    C'est en ralit pratiquement le quart du CAC 40 qui est branl, renchrit un

    observateur averti. Si le CAC est branl, c'est parce qu'il est faible, et si la France s'angoisse,

    c'est qu'elle est vulnrable. Certes, les tnors de l'industrie franaise se sont jets dans le grand

    bain de la mondialisation et ont lanc leurs groupes hors des frontires: 70% de leurs ventes se

    font l'tranger et ils y emploient plus de 60% de leurs effectifs (lire l'article). Mais il y a un hic,

    et il est de taille: le CAC lui-mme est dj possd prs de 50% par des actionnaires trangers,

    une situation pratiquement sans gale dans le monde occidental. Rsultat, non seulement les

    profits raliss par les groupes franais vont financer les pensions des retraits nippons,

    amricains ou cossais, mais il n'est gure de sursaut nationaliste attendre de ces actionnaires-

  • 13

    l. De toute faon, le manque de solidarit de la place financire de Paris est une autre de ses

    faiblesses: Qu'Arcelor soit attaqu, Henri de Castries [patron d'Axa] s'en fout. En Espagne ou

    en Italie, tout le monde se mettrait acheter, dplore un banquier parisien. Enfin, si,

    aujourd'hui, certains observateurs le disent l'encan, c'est que le CAC a le ventre ouvert, selon

    l'expression de l'un d'eux. Avec une part de leur capital (le flottant) disponible sur les marchs de

    plus de 80%, voire 90% (92 pour Lafarge, 91 pour Thomson, 90,5 pour Vivendi), la plupart

    des entreprises sont dmunies face aux prdateurs trangers. Aussi les rumeurs vont-elles bon

    train: chaque banquier a sa liste, Matignon a la sienne. Ce banquier d'affaires compte sur ses

    doigts et cite Accor, Altadis, Air liquide, Carrefour, Casino, Danone, Lafarge, Saint -Gobain,

    Socit gnrale, Thomson, Vinci, Vivendi. Et aussi Alcatel, qui, s'il russit avaler Lucent

    comme il tente de le faire pour la deuxime fois en cinq ans, sera au moins plus difficile

    croquer. Socit gnrale sent dans son cou le souffle chaud de City Group, Eiffage celui de

    l'espagnol Sacyr et du Belge Albert Frre, Altadis celui du britannique Imperial Tobacco,

    Vivendi celui de Sebastian Holdings Rsultat, tout le CAC 40 rflchit aux moyens de se

    protger, observe un financier. Car l'ambiance a totalement chang depuis l'automne 2003 et

    l'attaque du canadien Alcan sur Pechiney. A l'poque, l'atmosphre tait plutt cool. Francis

    Mer, alors ministre des Finances, assurait ainsi L'Express: C'est le jeu de la mondialisation. Et

    nous aurons des garanties, vous verrez, les centres de dcision resteront en France On a vu!

    Moque dans les cercles internationaux pour son protectionnisme, la France se

    caractrise pourtant par la faiblesse de la protection de ses entreprises. Nombre d'entre elles ont

    longtemps us des droits de vote doubles, mais ils ont t pour la plupart supprims sous la

    pression des fonds: Beaucoup de socits aujourd'hui s'en mordent les doigts, souligne un

    financier, qui dplore aussi que les noyaux durs des annes 1980 n'aient pas t remplacs.

    Ainsi Thierry Breton dfendant le projet de loi qui transpose la directive europenne sur

    les OPA espre-t-il au moins que les entreprises franaises puissent se battre armes gales.

    Des barrires de papier y suffiront-elles? Rien n'est moins sr. Depuis trente ans, les

    gouvernements de gauche ou de droite ont refus de btir un capitalisme fort, une conomie

    moderne. Ils en paient aujourd'hui le prix. Et les Franais aussi, des jeunes qui commencent

    leur vie professionnelle par le chmage - mais certains continuent de le prfrer au CPE, et cela

    aussi suscite toutes les moqueries europennes - aux seniors jects du march du travail avant

    l'heure, en passant par tous ceux qui regardent foncer les trains de la prosprit mondiale. La

    France est vendre parce qu'elle n'est plus matresse de son destin. (Daprs L'Express du

    30/03/2006)

  • 14

    Lexique

    Achat (n.m.) acte par lequel un agent obtient un droit de proprit sur un bien ou un service

    moyennant la paiement dun prix. Le paiement peut tre immdiat (achat au comptant) ou diffr

    (achat crdit).

    Patrimoine (n.m.) ensemble des avoirs corporels dun agent: terrains, btiments, brevets;

    valeurs mobilires, entreprise, outillage, dpts vue en banque; ensemble des valeurs figurant

    lactif dun bilan.

    Contribuable (n.m.) personne assujettie au paiement dun impt direct.

    Action (n.f.) titre dlivr par une socit de capitaux qui confre son dtenteur la proprit

    dune partie du capital avec tous les droits attachs; cette action lui permet, dune part,

    dintervenir dans la gestion et, dautre part, de retirer un revenu variable en fonction des

    bnfices raliss par la socit.

    Actionnaire (n.m.) dtenteur dune ou plusieurs actions dune socit de capitaux.

    Pour bien comprendre le texte

    1. Pourquoi est devenue la France la maison de retraite de lEurope?

    2. Quelle est la cause de la faiblesse de la protection des entreprises en France?

    3. Quels sont les risques de la mondialisation?

    Communication Juger Accuser Pardonner Demander pardon Le bien/ la mal: Agir bien/ mal

    Faire comettre une faute/erreur

    Se tromper

    Avoir raison/ tort

    Etre innocent/ tre coupable de

    La responsabilit: Etre responsable de

    Cest de sa faute

    Ce nest pas de sa faute

    Cest cause de lui

    Il la fait exprs

    Il ne la pas fait exprs

    Pardonner: Je vous pardonne/ excuse

    Vous tes tout excus

    Ne vous en faites pas

  • 15

    Ce nest rien/ a ne fait rien

    Ce nest pas grave

    Demander pardon: Je vous demande pardon

    Pardonnez-moi! Pardonnez-moi de

    Je le regrette! Je regrette que

    Je vous prie de mexcuser!

    Excusez-moi! Excusez-moi de/ Excusez-moi pour Exercices

    1. Un automobiliste a cras le chien dune dame. La dame attaque lautomoboliste en justice.

    Lautomobiliste est-il coupable ou non? Lexcusierez-vous? Approuvez-vous lattitude de la

    dame? Jugez-vous une pareille cause srieuse?

    2. Un jour, Paul Durand dcouvre que sa femme a vol un bracelet dans un magasin. Il la

    menace de tlphoner la police. Comment jugez-vous madame Durand? Approuvez-vous

    lattitude de M. Durand?

    Unit 4

    Low-cost

    Epicerie discount, mais aussi billets d'avion, tlphones, fleurs, banques... Les Franais

    s'adonnent aux dlices du toujours moins cher. Pourtant, de mauvais plats en voyages rats, le

    phnomne montre ses limites. Economiser, oui... mais pas n'importe quel prix!

    Des sjours au soleil 80 la semaine, des vols travers l'Europe 15 , des tee-shirts

    2 ou encore des botes de petits pois pour 49 centimes. Aujourd'hui, en France, la course au

    prix le plus bas est devenue un sport national. Depuis quatre ou cinq ans, les consommateurs

    s'adonnent rsolument au low-cost et pas seulement dans l'alimentaire. Car, aprs les piciers

    discount et les compagnies ariennes bas cots, beaucoup d'autres secteurs ont t gagns par

    la low-costmania, selon l'expression du sociologue Maurice de Talansier. Vtements,

    lectromnager, tlphonie et hi-fi, mais galement coiffure, vente de fleurs, banque et

    assurance: la surenchre la baisse va bon train. Toujours moins: un slogan rpt par les

    enseignes et approuv par les Franais, qui en veulent plus et gratuitement, affirme Pascal

    Perri, auteur du livre Toujours moins cher. Low-cost, discount et Cie (d. de l'Atelier).

  • 16

    Cependant, malgr tout, cette apptence pour les prix bas commence s'essouffler. En 2005,

    pour la premire fois depuis dix ans, les ventes des magasins hard discount (14% du total selon

    ACNielsen) ont recul. Un coup d'arrt qui tend prouver que les prix ne sont peut-tre plus la

    seule obsession des consommateurs.

    C'est une hystrie collective! s'exclame Philippe Moati, qui a ralis, pour le Credoc,

    une tude intitule: Faut-il avoir peur du hard discount? Pour flatter la sensibilit des Franais au

    prix, la plupart des enseignes se sont presque toutes mises au low-cost, les hypers ragissant de

    manire particulirement agressive en baissant leurs tarifs, offrant des parkas 12 , des jeans

    8 ou des tee-shirts 3 .

    Une guerre des prix qui laisse le consommateur perplexe. Le pauvre ne comprend plus

    rien et n'est plus capable de dire quel est le vrai prix des choses, observe Thibault Le

    Carpentier, prospectiviste chez Obsand. Le malaise de la clientle est si fort que, aux Pays-Bas,

    un distributeur ayant brusquement baiss ses prix de 10% a vu, son grand tonnement, ses

    ventes s'crouler. En devanant ses dsirs, on a sur-amplifi la croyance que le consommateur

    tait trs attach au prix. Ce qui n'est pas tout fait vrai, analyse Philippe Moati.

    Cette rponse tarifaire risque de faire de nombreux dgts. Jusqu' prsent, l'offre

    discount n'a fait qu'accentuer la schizophrnie des Franais: Ils veulent tous acheter low-cost,

    mais refusent de vivre dans une socit low-cost, dnonce Pascal Perri. Le rouleau compresseur

    a dj fait des victimes. Les enseignes de moyen de gamme, qui constituaient le cur de la

    clientle dans le secteur textile, ont tendance disparatre, regrette le consultant Michel

    Schwartz. La dictature des prix bas tue galement toute crativit. C'est l'arme des clones,

    ironise Serge Papin, patron de Systme U. Cette pauprisation ravageuse, s'nerve Franois

    Frery, professeur l'ESCP, interrog par Le Nouvel Economiste, conduira un systme sovitis

    o de gros monopoles proposeront de la camelote. Si les distributeurs classiques s'taient

    davantage interrogs sur les raisons de l'explosion du low-cost, ils auraient compris que le

    phnomne n'est pas arriv par hasard. Le low-cost apparat l o l'offre se rvle par trop

    complexe, inutile, chre, peu lisible, associe un service qui n'en n'est pas rellement un,

    affirment Maurice de Talansier et Alain Blanc dans une tude pour Connex. Le recours au

    discount a un sens lorsque surpayer n'est pas justifi, explique la psychosociologue Danielle

    Rapoport. C'est donc l'embourgeoisement des hypers et la prtention des marques qui sont, avant

    tout, l'origine de ce succs. Il n'est pas anodin de constater que le hard discount n'a pas march

    en Grande-Bretagne, o les enseignes ont veill ne pas driver, note un expert. Les Franais

    ne se sont pas condamns vivre au rabais. D'abord merveills par la modicit des prix, au

    point de se vanter de savoir acheter malin, ils semblent aujourd'hui revenus des rayons tristes,

    des plats cuisins mdiocres et des voyages rats. Dans une tude de dcembre 2005 du Credoc,

  • 17

    ils placent ainsi le prix en troisime position dans le choix d'un magasin. Les plus pauvres

    regrettent de ne pas pouvoir s'approvisionner dans les hypers, assure Philippe Moati. Et mme

    si les familles aises se sont mises l'achat discount, elles prennent bien soin de mtisser leur

    consommation.

    Prts faire des folies, mais condition d'en avoir pour leur argent. Ainsi, les capsules de

    caf Nespresso sont chres mais trs courues, Nutella n'a jamais t dtrn par les ptes

    tartiner premier prix, tandis que les gariguettes, plus onreuses que les fraises espagnoles,

    s'arrachent. Monoprix a prfr miser sur le service, en s'adressant la clientle de centre-ville et

    en lui offrant, par exemple, des livraisons domicile sans passer par la caisse. Chez nous, on

    parle uniquement de clients, pas de consommateurs, insiste Bernardo Sanchez Incera, directeur

    gnral du groupe.

    Pour autant, mme le plaisir a un prix, qu'il ne faut pas outrepasser. Nous sommes

    attentifs aux volutions des prix pour viter des dcalages avec les marchs, explique Bernardo

    Sanchez Incera. Les grandes marques surveillent elles aussi leurs tarifs, ne ngligeant pas de

    faire des offres low-cost, comme Renault avec la Logan ou la SNCF avec iD-TGV. Les

    distributeurs, de leur ct, se mettent toffer leurs marques propres (30% moins chres que les

    nationales). Chez U, ces dernires passeront de 30 40% en volume, affirme Serge Papin. Un

    bon calcul.

    Car seule une alternative solide peut empcher le hard discount d'atteindre 40% des

    parts de march, comme en Allemagne, analyse Loc Becquart, consultant chez ACNielsen.

    Dans le vtement, par exemple, les tentatives des enseignes low-cost comme Vt'Affaires pour

    s'emparer du march se heurtent C & A et surtout H & M, qui a su produire du style et de la

    mode prix comptitifs.

    Mais que les fabricants ne se frottent pas trop vite les mains. Le phnomne low-cost,

    mme s'il commence montrer des signes de faiblesse, s'est nanmoins ancr pour longtemps

    dans la socit franaise.

    Les Franais ont pris l'habitude de vivre moins cher, ils ne vont pas y renoncer

    aujourd'hui, assure Danielle Rapoport. Ce surcrot de pouvoir d'achat leur a permis, en effet, de

    s'offrir plus de luxe, de vacances ou de produits technologiques, souvent via Internet, vecteur

    incomparable des prix bas. Presque tous les secteurs sont touchs. Et ceux encore pargns,

    comme l'optique ou l'hygine-beaut, y viendront eux aussi.

    Mais le low-cost ne prendra que la place que les Franais voudront bien lui donner. Les

    yaourts nature premier prix continueront tre plbiscits mais pas la charcuterie trop grasse.

    Les vols 20 auront toujours autant de succs, mais plus les vacances au rabais. Loin d'avoir

  • 18

    perdu la tte, les Franais sont devenus plus intelligents et plus exigeants. Et leur comptence,

    elle, n'a pas de prix (Daprs L'Express du 25/05/2006)

    Lexique Prix (n.m.) rapport entre deux quantits de marchandises proposes lchange ou ce qui

    revient au mme, quantit dun bien que lon doit donner en change dune unit dun autre bien,

    service ou facteur de production. Dans une conomie monetarise, le prix est la quantit de

    monnaie que lon doit donner en change dune unit dun bien ou dun service.

    Taux (n.m.) mot qui vient de taxer, exprimant sous forme arithmtique la variation dans la

    temps dun lmnt quantifi ou le rapport entre deux lments quantifis un moment donn.

    Monopole (n.m.) situation dun march comportant un seul offreur face un grand nombre de

    demandeurs. Lquilibre en monopole est obtenu lorsque le cot marginal est gal la recette

    moyenne.

    Paiement (n.m.) action de payer, xecution dune obligation

    Dficit (n.m.) ce qui manque pour quilibrer les recettes avec les dpenses; dette, manque,

    perte.

    Pour bien comprendre le texte

    1. Comment se manifeste la low-costmania?

    2. Quels sont les risques de la dictature des prix bas?

    3. Faites le rsum du texte en 30 lignes.

    Communication

    Exprimer la probabilit/ limprobabilit Il est probable que + subjonctif

    Il semble que

    Il y a de fortes chances pour que + subjonctif

    Il est improbable que + subjonctif

    Il est peu probable que + subjontif

    Il ne semble pas que + subjonctif

    Cest sans doute

    Ce sera + nom/ pronom

    Cest plausible/ possible

    Cest envisageable

  • 19

    Cest vraisemblable/ invraisemblable

    Exprimer la possibilit/ limpossibilit

    Il se peut que + subjonctif

    Il est possible que

    Il est vraisemblable que + indicatif

    Il se pourrait que + subjonctif

    Cest peut-tre

    Il y a des chances/ de fortes chances pour que

    Il ny a aucune chance

    Il risque de

    Cest faisable, ralisable

    Exercice: Exprimez la possibilit dans les situations suivantes:

    Le profit de lentreprise a fortement baiss. Il est possible que

    Les reprsentants des succursales dune grande entreprise parisienne doivent se runir

    dans une demi heure, mais beaucoup dentre eux ne sont pas arrivs. Il semble que

    Il est peu probable que

    La firme concurrente dtient beaucoup dinformations sur le nouveau produit de

    lentreprise. Il est fort possible que Cest sans doute que Ce sera

    Unit 5

    Les marchs financiers

    Les marchs financiers se composent dun march boursier ou march de capitaux

    long terme -(les Bourses de chaque pays), dun march montaire et dun march des changes

    ou march des capitaux court et moyen terme -, dun march des taux dintrt, dun march

    des matires premires et dun march des produits drivs .

    LA BOURSE : QUEST-CE QUE LA BOURSE ?

    En conomie, tout fonctionne selon le principe de loffre et de la demande; si je dsire

    une bouteille de vin, je suis demandeur de vin (demande). Je vais donc me rendre chez un

    ngociant en vin (offre) qui vend des bouteilles de vin. Je vais logiquement chercher loffre la

    plus intressante pour moi; en effet, je vais chercher le ngociant en vin proposant le type de vin

  • 20

    que je dsire (Bordeaux, Bourgogne, Beaujolais), ainsi que le meilleur rapport qualit/prix pour

    ce type de vin (par exemple, un Bordeaux de 1974 un prix de 10 euros) . Une fois que jai

    trouv le ngociant en vin idal (loffre idale), je vais dnouer la transaction (acheter le

    Bordeaux dsir et devenir la demande de la transaction) .

    A la Bourse, cest pareil: la Bourse est un grand magasin de vin, o on trouve une

    certaine quantit et une certaine varit de vins de qualits diffrentes. Lquivalent de tous ces

    vins la Bourse sont les actifs financiers. Il existe plusieurs types dactifs financiers ngocis en

    Bourse, comme il existe plusieurs types de vins au magasin de vin; on y trouve ainsi les actions

    (laction Renault reprsentera ainsi une partie de la valeur de lentreprise Renault, cest--dire

    une part de son capital) et les obligations (ce sont des reconnaissances de dette avec intrts la

    cl, cest--dire quen change de loffre dune obligation, la demande doit verser une somme

    dargent appele tre rembourse avec intrts par celui ayant offert cette obligation) .

    Pour laction comme pour le vin, on trouve la Bourse (le magasin de vin), le vendeur -

    offreur (le ngociant en vin) et lacheteur - demandeur (moi qui achte le Bordeaux) qui forment

    les deux contreparties de la transaction, ainsi que lmetteur de laction (le producteur de vin le

    viticulteur- qui est donc lorigine de la prsence des bouteilles chez le vendeur de vin) par

    exemple, lentreprise Renault qui va mettre sur le march boursier ( la Bourse - magasin de

    vin) un nombre dactions Renault, dont la valeur totale quivaut au montant du capital de

    lentreprise .

    Lobligation est quant elle similaire un livret dpargne: le livret est lactif

    (lobligation) prouvant que jai prt une certaine somme dargent (le prix de lobligation) une

    banque (lmetteur de lobligation qui jai prt la somme dargent en change de cette

    obligation par exemple, lentreprise Microsoft ayant besoin dargent liquide pour ses

    investissements). Ainsi, en souscrivant (cest--dire en achetant) une obligation, je vais prter

    (offre) de largent un metteur (demande), charge pour celui-ci de me rembourser cette

    somme et ses intrts une date fixe par le contrat de cette obligation (actif financier).

    Sur le march du vin, il existe les petits ngociants de village, les ngociants plus

    importants des villes et les grands talages de vin dans les supermarchs (offres de tailles

    diffrentes). Paralllement, il existe sur ce march des demandes de valeurs diffrentes: chaque

    consommateur de vin a un pouvoir dachat personnel le salaire que son emploi gnre et

    prsente donc un poids financier une capitalisation - diffrent, lui permettant lachat de

    bouteilles plus ou moins chres.

    A la Bourse, cest pareil: on va y trouver diffrents agents conomiques de poids

    financier spcifique, comme le petit boursicotteur (Monsieur Dupont qui a achet des actions

    Renault pour une valeur de 10 000 Francs et qui espre voir cette action monter - prendre de la

  • 21

    valeur - et ainsi les revendre plus chres quil ne les a achete pour faire un bnfice), le Fonds

    Collectif (un gestionnaire de portefeuille gre pour le compte dune grande banque les actifs de

    plusieurs personnes lui ayant confi leur prgne et possde ainsi un capital plus important), le

    Fonds de Pension (des salaris versent chaque mois un Fonds un pourcentage de leur salaire et

    seront rembourss avec bonus au cours de leur pension par ce Fonds, gr par un grande banque

    et cherchant simultanment faire des bnfices pour son propre com pte).

    Ensuite, si la demande de vin augmente et si le viticulteur (producteur de vin) veut suivre

    cette demande, il doit augmenter son capital et produire davantage de bouteilles pour les

    proposer aux magasins de vin (les Bourses des diffrents pays). Par consquent, plus le

    viticulteur met de bouteilles sur le march du vin et plus il doit augmenter son capital pour ses

    investissements (matriel agricole, salaires supplmentaires pour la main duvre

    supplmentaire ncessaire laugmentation de la production).

    Pour les actions, cest pareil: plus lmetteur dactions (lentreprise Renault par exemple)

    veut augmenter son capital et plus il doit mettre dactions la Bourse. En effet, vu quune

    action Renault quivaut une part de la valeur de lentreprise Renault (capitalisation), plus

    lentreprise Renault met dactions Renault la Bourse et plus lentreprise Renault augmente son

    capital .

    Paralllement, plus les consommateurs de vin (la demande) augmente et plus les

    ngociants en vin vendent de bouteilles et font de plus-values (et inversement). A la Bourse,

    cest pareil: plus il y a dacheteurs dactions Renault (de Bordeaux) la Bourse (magasins de

    vin) et plus laction Renault monte (et inversement).

    Enfin, plus le nombre de bouteilles de Bordeaux Mouton Cadet produites en 1974 est

    lev, moins elles sont rares sur le march et plus leur prix est bas (suite la concurrence des

    prix exerces par le grand nombre de ngociants possdant ce Bordeaux la concurrence de

    loffre fait baisser le prix). Donc, le producteur de vin, sil sait quil existe une grande demande

    de ce vin, ne va produire quun certain nombre de Bordeaux Mouton Cadet 1974 quil sera

    certain de vendre (vu quil y a une grande demande de ce vin) un prix plus lev (vu que l offre

    est moins importante que la demande qui se fait concurrence pour acqurir ce vin la

    concurrence de la demande fait grimper les prix .

    A la Bourse, cest pareil; si Renault, face la forte demande de ses actions sur le march

    boursier, continue en mettre au mme rythme, le cours de laction ne montera que trs peu.

    Par contre, si la demande dactions Renault est toujours plus leve (si les agents conomiques

    souscrivent de plus en plus dactions Renault) et que Renault nmet pas davantage dactions, le

    cours de laction Renault grimpera fortement (et sa capitalisation par la mme occasion).

  • 22

    LE ROLE DE LA BOURSE

    Lmission en Bourse d'actions et d'obligations permet aux entreprises de se financer.

    Paralllement au systme bancaire, la Bourse constitue un des circuits de financement de

    lconomie.

    En effet, avant lexistence de la Bourse, une entreprise devait emprunter auprs des

    banques pour ses investissements; elle empruntait 1 million sur 10 ans et devait rembourser cette

    somme avec intrts la cl . Elle tranait donc cet emprunt (ses dettes) sur le long terme et

    devenaient par l dpendante de cette banque . En outre, elle devait faire preuve de confiance

    pour recevoir ce prt (la banque devait sassurer dtre rembourse de son crdit).

    Paralllement, un Etat devait emprunter auprs des banques pour payer ses

    investissements (les investissements publics), puis les dettes que ces investissements impliquent

    (la dette publique), puis les intrts de cette dette, puis les intrts des intrts, et ainsi de suite .

    Do une dpendance des Etats envers les banques (pour les mmes raisons que les entreprises).

    Ainsi, alors que les entreprises recherchent des capitaux pour dvelopper des projets

    d'investissement et que l'Etat doit financer le dficit budgtaire par le recours lemprunt,

    d'autres agents, comme les mnages ou les organismes qui grent une pargne collective

    (banques, assurances, Fonds communs, Fonds de pension) sont la recherche de placements

    rmunrateurs.

    La Bourse permet ces deux types d'intervenants de se rencontrer : ceux qui ont des

    besoins de financement (cest--dire ceux dont l'investissement est suprieur l'pargne - solde

    ngatif - comme les entreprises et les Etats) trouvent des capitaux directement auprs de ceux qui

    ont des capacits de financement (cest--dire ceux dont l'investissement est infrieur l'pargne

    - solde positif - comme les Fonds de pension, les boursicotteurs).

    La prsence de la bourse permet ainsi le passage d'une conomie d'endettement (le

    financement est indirect, car les agents ne se rencontrent pas directement sur le march mais

    passent par un intermdiaire - la banque - qui collecte les fonds des prteurs et octroie sur cette

    base des crdits aux emprunteurs) une conomie de march financier (les entreprises assurent

    leur financement par appel direct au march - mission d'actions ou d'obligations - et

    l'endettement auprs des banques ne joue plus qu'un rle marginal).

    L'introduction en Bourse d'une entreprise est l'occasion damliorer sa notorit (une

    entre en bourse est souvent accompagne de tout le tralala mdiatique habituel), de raliser des

    plus-values latentes (en largissant le cercle des actionnaires et ainsi faire appel au march pour

    financer le dveloppement de l'entreprise, comme le producteur de vin mettant ses bouteilles sur

    le march du vin pour payer ses ouvriers, acheter du matriel agricole) et d'amliorer ainsi sa

    structure financire (gage dindpendance long terme, car la socit cote en bourse a la

  • 23

    possibilit d'effectuer des augmentations importantes de capital, en proposant toujours de

    manire prfrentielle ses actionnaires la souscription ces augmentations, charge pour ces

    derniers de vendre leur droit de souscription s'ils ne dsirent pas suivre l'augmentation de

    capital). Ainsi, la socit cote en Bourse agit comme un viticulteur possdant plusieurs

    ngociants en vin principaux; si le viticulteur doit sacheter du nouveau matriel pour ses vignes,

    il va vendre plus de bouteilles en les proposant de manire prfrentielle ses ngociants-

    ftiches, susceptibles de pouvoir les lui acheter (car ils possdent une clientle fidle et sont

    certains de les vendre, par exemple).

    La consquence de cette conomie de march financier est que l'obtention de fonds

    propres permet de rduire la vulnrabilit de l'entreprise envers les banques, par lallgement de

    la charge des intrts (d'o le fait qu'aujourdhui, les crdits fournis par les banques ne

    reprsentent plus que 20% des sources de financement des entreprises industrielles, 80% venant

    directement des marchs de capitaux).

    Une autre consquence est le fait que les entreprises cotes sont contraintes de publier

    priodiquement leurs rsultats et sont donc soumises l'examen critique des analystes financiers

    ; d'o le problme du pouvoir croissant des trs puissants Fonds de Pension anglo-saxons,

    imposant un ratio de bnfices de 12 15% aux entreprises desquelles ils sont actionnaires

    principaux, ce qui oblige celles-ci licencier massivement pour dgager des capitaux

    rapidement (et rpondre ainsi ce ratio, sans quoi les actionnaires vont voir ailleurs si les

    rmunrations sont plus abondantes et laction de lentreprise et donc sa capitalisation - chute).

    Une "mauvaise" gestion provoque ainsi la chute des cours, vu que les investisseurs-actionnaires

    s'efforcent dvaluer ltat de sant et les perspectives de croissance des entreprises (cest--dire

    les bnfices et les dividendes potentiels de lentreprise), afin d'orienter leurs ordres d'achat et de

    vente . Ainsi et logiquement, une entreprise ne vendra ses actions que si elle est capable de

    dgager des bnfices importants, synonyme de dividendes pour des actionnaires toujours plus

    gourmands.

    Ainsi, si lconomie de march financier permet une indpendance financire aux

    entreprises, elle implique simultanment une dpendance un contrle extrieur (surtout s'il

    existe un ou plusieurs actionnaires de taille importante tels les Fonds de Pension, car si un

    actionnaire possde une majorit des actions mises par une entreprise, il est propritaire-

    majoritaire de cette entreprise), d'o le fait que plusieurs patrons de grandes firmes ont t

    subitement remplacs la suite de mauvais rsultats (Kodak, IBM, General Motors); c'est ce

    qu'on appelle le Corporate Governance (le gouvernement d'entreprise), vritable rvolution dans

    l'histoire du capitalisme (principes de gestion bouleverss), dont lefficacit dpend du degr de

    concentration de l'actionnariat (moins il est dispers, plus le contrle est facile et efficace,

  • 24

    comme c'est le cas avec les Fonds de Pension, financs par les salaires des travailleurs, mais

    imposant une gestion des bnfices de 12 15% - impliquant des licenciements massifs).

    Cest comme si un viticulteur navait que trois gros ngociants-ftiches pour couler son

    stock de bouteilles; il est vident que dans ce cas, les trois ngociants pourront dcider des

    modalits des bouteilles produites, sans quoi ils ne les achteront pas et le viticulteur ne pourra

    sacheter le nouveau matriel dont il a besoin pour ses vignes .

    Lexique Bourse (n.f.) lieu o les capitalistes (bourse de valeurs), les intermdiaires et les commerants

    (bourse de commerce, de marchandises) se runissent pour accomplir des transactions. La bourse

    dsigne aussi lensemble des personnes qui interviennent sur ce march.

    Intrt (n.m.) revenu que lon tire dun capital plac auprs dautrui ou exploit directement. Il

    se calcule en pourcentage de la valeur nominale de ce capital et sexprime gnralement en un

    taux annuel qui indique alors le prix payer pour le prt pour un an dune valeur correspondant

    100 units montaires.

    Offre (n.f.) volum de biens ou de services mis la disposition du march afin dtre vendus.

    Demande (n.f.) une intention dachat dune certaine quantit dun bien ou dun service pour un

    prix donn.

    Epargne (n.f.) gestion o les dpenses sont maintenues un niveau infrieur aux recettes en

    vue de constituer des rserves.

    Etat (n.m.) collectivit humaine relativement homogne fixe sur un territoire et rgie par un

    pouvoir institutionnalis comportant le monopole de la contrainte organise.

    Exercices

    1. Compltez les phrases ci-dessous par les mots qui manquent: paiement, investissement,

    dficit, caisse dpargne, excdent, sendetter, capital:

    Jai mis un peu dargent de ct. Je lai dpos

    Par rappport au montant fix, notre forme a enregistr la fin de lanne.

    Tous les quinze jours, chaque ouvrier reoit son

    A la suite du enregistr, lusine a d pour pouvoir contin uer son activit.

    Jesprais que cet porterait ses fruits.

    Pendant toutes ces annes, jai essay daugmenter mon

    2. Compltez les phrases suivantes par les prpositions qui manquent:

    Une caractristique fondamentale capitalisme rside la proprit prive des moyens

    des production . faon approximative, on peut dire que le capital, sens des conomistes,

  • 25

    est constitu tout ce qui sert produire des biens et des services et qui nest pas de

    travail et de terre . les comptables, le capital est un poste du passif du billan. La socit

    actions est caractristique capitalisme. Ce type de socit, les propritaires apporteurs

    fonds ne participent pas directement gestion lentreprise.

    Communication Les formes impersonnelles

    Il pleut, il neige, il gle, il fait beau

    Il faut signer un contrat.

    Il semble que laccord est respect.

    Il se peut que les deux prsidents se rencontrent nouveau.

    Il parat que la paix rgne dans la rgion.

    Exercice: Compltez les listes suivantes:

    Quand on voyage ltranger il est utile de parler une langue trangre/ de savoir

    conduire une auto/

    Quand on veut commencer un petit commerce il faut avoir un capital/ connatre les rgles

    du jeu/ respecter les partenaires/

    Quand nous sommes de mauvaise humeur il semble que rien ne va bien/ que tout le

    monde de coalise contre nous/

    Unit 6

    La France, eldorado pour les entreprises et les capitaux

    trangers

    Le flux d'investissements trangers a plus que doubl dans l'Hexagone entre 2004 et

    2005, et les projets internationaux se multiplient. De fait, la France offre les cots

    d'implantation les plus faibles des principaux pays europens, grce aux factures avantageuses

    de l'nergie, des transports et des salaires.

  • 26

    Les sujets qui viennent ternir l'image de la France l'tranger ne manquent pas. Et

    pourtant, le territoire ne semble rebuter ni les investisseurs, ni les entreprises trangres. Au

    contraire. En tmoigne en premier lieu le bond de 19,6 40 milliards d'euros des investissements

    directs trangers en France entre 2004 et 2005selon la Banque de France, plaant la France au

    quatrime rang mondial, derrire le Royaume-Uni, la Chine et les tats-Unis. "Les

    investissements trangers avaient beaucoup recul au dbut de la dcennie et la reprise concerne

    d'autres pays industrialiss aussi", nuance Frdrique Sachwald, responsable des tudes

    conomiques l'Ifri (Institut franais des relations internationales). Globalement, les

    investissements trangers dans le monde ont gagn 29% entre 2004 et 2005.

    Par ailleurs, les projets d'origine trangre en France ont augment de 12% durant la

    mme priode. Comptabiliss par l'Agence franaise des investissements internationaux (Afii),

    ces 664 projets ont permis la cration de 33.247 emplois. Les Etats-Unis restent en tte des

    investisseurs en France, avec 29% des emplois crs, suivis par l'Allemagne, le Royaume-Uni et

    la Sude, avec respectivement 20%, 9% et 7% des emplois crs.

    Pourquoi de telles performances? Parce que les entreprises trangres ont tout intrt

    choisir l'Hexagone comme terre d'accueil pour s'implanter. C'est du moins ce qui ressort d'une

    nouvelle tude du cabinet d'audit KPMG, qui porte sur tous les pays du G7, ainsi que sur les

    Pays-Bas et Singapour. Cette tude prend en compte tous les cots des entreprises (immobilier,

    transport, nergie, main d'oeuvre, etc.), y compris les avantages sociaux et la fiscalit.

    Rsultat: la France se place en troisime position aprs Singapour et le Canada. Ses

    avantages? Des cots plus faibles dans les domaines de l'nergie et des transports, des prix de

    revient du foncier et mme des cots salariaux rels... charges sociales comprises! Il faut dire

    que l'ide selon laquelle les salaires franais sont levs vaut surtout pour les employs peu

    qualifis en raison du Smic, plus lev que les salaires minimaux de pays concurrents . A

    l'inverse, "les rmunrations peuvent tre sensiblement plus leves dans les mtiers de la

    finance Londres ou New York", relve Frdrique Sachwald.

    Contrairement bien des ides reues, la France est donc loin d'tre dpourvue d'atouts.

    C'est sans sourciller que la ministre dlgue au Commerce extrieur Christine Lagarde a pu

    vanter ainsi le mois dernier aux Etats-Unis les mrites de la France, et en particulier "la

    productivit horaire, la flexibilit, les rformes engages par le gouvernement, portant

    notamment sur la fiscalit et la taxe professionnelle".

    Les efforts du gouvernement pour capter l'intrt des investisseurs et des entreprises

    trangres ne sont pas vains. Depuis plus de deux ans en effet, le gouvernement fait de

    l'attractivit de la France l'une de ses priorits. Aprs la cration en 2004 du Conseil stratgique

    pour l'attractivit, le gouvernement a annonc de nombreuses mesures concrtes, comme les

  • 27

    allgements fiscaux pour les salaris des entreprises trangres venant travailler momentanment

    en France, ou d'autres amnagements pour motiver la venue des chercheurs ou des tudiants.

    Rcemment, Dominique de Villepin a soulign que les tudiants trangers "de niveau

    mastre" bnficieraient d'un prolongement de visa de six mois pour trouver un premier emploi

    et n'auraient ainsi pas retourner dans leur pays pour y chercher un visa. Pour les chercheurs "

    fort potentiel", le Premier ministre a promis la distribution de 200 bourses Descartes, qui

    prvoient une prime quivalente 30% de leur rmunration pendant cinq ans (lire ci-contre).

    "Mais les concurrents ont les dents longues, et des pays comme l'Irlande, l'Angleterre ou mme

    les nouveaux Etats membres de l'Union europenne multiplient aussi les initiatives pour attirer

    les capitaux trangers", souligne Frdrique Sachwald.

    Mme constat au niveau des grandes mtropoles: Paris se place devant ses grandes

    rivales Londres et Francfort. Le gouvernement franais ne devrait pas pour autant relcher ses

    efforts. "D'ores et dj, je me flicite de l'coute du gouvernement qui vient de reprendre notre

    proposition d'inciter les compagnies d'assurance davantage investir dans les PME innovantes.

    Mais il faut aller plus vite et plus loin: d'une part en favorisant la cration de start-ups dans les

    hautes technologies et d'autre part en oeuvrant pour la ralisation de chantiers structurants tels

    que Charles de Gaulle Express, le lyce international et le renouveau de la Dfense avec la

    construction d'une tour emblmatique. Ce seront des symboles forts du dynamisme et de

    l'attractivit de l'Ile de France", indique Thierry Jacquillat, prsident de "Paris-Ile de France

    Capitale Economique".

    Cette association regroupe la CCIP et une centaine de grandes entreprises franaises et

    internationales implantes en Ile-de-France, et a pour vocation d'attirer des investissements

    trangers dans la rgion capitale et d'amliorer son attractivit. Un enjeu majeur, sachant que la

    capitale et sa couronne attirent l'essentiel des investissements trangers, avec 28,5% des emplois

    crs, loin devant les rgions Rhne-Alpes, Nord-Pas-de-Calais et Midi-Pyrnes. (Daprs La

    Tribune du 05/24/06)

    Pour bien comprendre le texte 1. Quels sont les mrites de la France, selon Christine Lagarde?

    2. Quels sont les avantages dtudier en France comme tudiant tranger?

    3. Faites le rsum du texte en 30 lignes.

    Communication Lexpression du temps

    dbut: partir de, ds, ds lors, avant, depuis

  • 28

    fin: jusqu, aprs

    dure: pendant, durant, le long de, en moins de

    moment: en, alors, ce moment, vers

    Exercices

    1. Compltez les phrases suivantes avec les strucutres qui conviennent: vers cinq heures, depuis

    dix ans, dans dix jours, pendant quarante jours et quarante nuits, en moins dune heure, une

    partie de la nuit, demain, ds la semaine prochaine:

    Il a plu

    Le conseil se runira

    La reprsentation sest termine

    Lincendie a fait rage

    Les organisateurs prendront les dispositions ncessaires

    Ils habitent la ville

    Les vacances commencent

    Grce laviation moderne on peut aller de Paris Nice

    2. Choisissez parmi les locutions conjonctionnelles celles qui vous semble convenir pour

    complter chacun des phrases qui suivent: toutes les fois que, depuis que, mesure que, une fois

    que, chaque fois que, en mme temps que:

    les tudiants se runissent, des disputes clatent.

    je songeais lemprunt, je ne pouvais plus dormir.

    loffre augmente, la demande baisse.

    quil est P.D.G. il ne connat plus personne.

    la situation sest rtablie, il est rentr Paris.

    Les prix des produits augmentent le prix de lessence.

    Unit7

    Productivit et investissement

    Le travail humain devient-il plus efficace au fil du temps ?

    A cette premire question on rpondra oui, si l'on se situe sur une longue priode.

    Prenons un exemple. Sur un chantier du btiment et des travaux publics, un grtier est capable

    grce son engin de hisser des centaines de kilos de ciment n'importe quel tage d'un

    immeuble en construction, et ce en quelques minutes. Auparavant, il fallait des dizaines

  • 29

    d'ouvriers manoeuvres pour porter les sacs, ou les hisser avec une poulie. Il est clair que le travail

    du grtier aujourd'hui est beaucoup plus efficace que celui d'un manoeuvre il y a 60 ans.

    Ce n'est qu'un exemple, et il est assez orient. Cependant, il renvoie une ralit

    facilement observable dans la socit moderne.

    Comment mesurer ce phnomne ?

    Nous observons, nous concevons cela assez bien. Il reste trouver un moyen

    d'apprhender ce phnomne. Qui est efficace, et par rapport quoi ? Le travailleur a gagn en

    efficacit. Une mme quantit produite (couler une dalle de ciment au 18me tage d'un

    immeuble en construction) va ncessiter moins de travail humain pour tre ralise (un seul

    ouvrier, le grtier, contre des dizaines de manoeuvres avant). La situation en ce qui concerne le

    capital est un peu diffrente, et je la laisse de ct pour l'instant.

    Plus de production, ralise avec moins de travail: la notion qui permet d'apprhender ce

    curieux phnomne conomique s'appelle la productivit. La productivit est un rapport entre la

    quantit de biens et services (ce qui est cr) et la quantit de facteurs de production utilise pour

    les crer. C'est un indicateur de lefficacit des facteurs mobiliss pour la prod uction.

    Dans la ralit, il est trs difficile de distinguer la contribution du capital (la grue) et la

    contribution du travail (le grutier a une qualification qui le rend plus efficace que l'ouvrier sans

    qualification). C'est pourquoi l'INSEE parle de productivit apparente du travail et de

    productivit apparente du capital. La notion la plus utilise quoique la plus approximative reste

    celle de productivit globale des facteurs dfinie par VA /(K+L). La mesure de la productivit

    n'est donc pas aise.

    Qu'est-ce qui est l'origine de la productivit ?

    Reprenons l'exemple du chantier du btiment. Avec la mise en place de la grue, une

    partie des ouvriers non qualifis (ceux qui portaient les sacs dos d'homme ou manoeuvraient la

    poulie) ont sans doute perdu leur emploi. Par contre le travail des autres est devenu beaucoup

    plus efficace, plus prcis, plus rapide.

    Une grue relve de ce qu'on a appel prcdemment le capital technique; plus

    prcisment tant donn qu'elle participera de nombreux cycles de production (elle servira de

    nombreuses constructions) il s'agit de capital fixe. Et cela en dpit du fait qu'une grue, a tourne!

    Cette acquisition de capital fixe, c'est prcisment ce qu'on peut appeler l'investissement

    (dfinition lmentaire, prciser). Synonyme de capital fixe: biens d'quipement, moyens de

    production. L'investissement est l'opration conomique qui se traduit par la constitution

    d'lments nouveaux de capital fixe.

  • 30

    L'investissement est donc un dterminant essentiel de la productivit (nous verrons en

    classe de premire qu'il peut tre le fait des entreprises, mais aussi des administrations et des

    mnages).

    Quelles sont les formes de l'investissement ?

    Sans trop s'y attarder, notons qu'il faut distinguer investissement matriel (reprable dans

    l'actif des bilans des entreprises: locaux, terrains, machines, outils, matriel etc) et

    l'investissement immatriel (considr comme une simple dpense courante: recherche, logiciels,

    publicit, marketing). Si l'investissement immatriel tait considr autrement, il ouvrirait droit

    l'amortissement fiscal pour les entreprises. Il est intressant de noter que le dbat "acadmique"

    autour de cette notion est conditionn par les histoires de gros sous qu'il y a derrire.

    Une dpense immatrielle (en services donc) peut tre analyse comme un investissement

    si elle a des effets long terme sur la productivit (ou la capacit de production) de l'entreprise.

    Les manuels sont plein d'exercices visant apprendre distinguer investissements

    matriels/immatriels.

    Une autre distinction couramment admise est celle en terme d'investissement de capacit,

    investissement de remplacement, et investissement de productivit. L'investissement de capacit,

    c'est lorsque par exemple j'ai trois machines-outils dans un atelier et que j'en ajoute une

    quatrime. Cette machine supplmentaire me permet de produire plus: elle augmente ma capacit

    de production. L'investissement de remplacement, c'est lorsque je remplace une machine arrive

    en fin de vie par une machine neuve. Cela correspond la notion d'amortissement : je maintiens

    le stock de capital en remplaant l'ancien par le nouveau. Cette notion ouvre la porte une

    discussion thorique ancienne sur les gnrations de capital; elle peut dboucher sur la remise en

    cause de la notion mme de capital technique. Mais cela nous entranerait trop loin.

    L'investissement de productivit enfin, c'est lorsque j'installe une grue de chantier pilot par un

    grutier qualifi, la place de quinze ouvriers manoeuvres portant le ciment. Ou si je remplace

    cinq peintres au pistolet dans un atelier de peinture d'une usine automobile, par un robot de

    peinture pilot par un seul oprateur.

    Cette distinction en investissement de capacit, investissement de remplacement, et

    investissement de productivit est commode et on la retrouve souvent dans les manuels, mais il

    convient de ne pas y attacher trop d'importance. D'ailleurs elle est discutable.

    Quelles sont les consquences de l'investissement sur l'emploi ?

    On entre ici dans un questionnement beaucoup plus intressant. L'investissement accroit

    la productivit et donc la richesse nationale, mais quel intrt s'il cre plus de chmage?

    D'ailleurs cre-t-il vraiment plus de chmage? Telle est la question.

  • 31

    On peut se situer dans deux horizons temporels diffrents. Commenons par le court

    terme. Les investissements de productivit impliquent le remplacement des hommes par les

    machines (substitution capital-travail, augmentation de l'intensit capitalistique), c'est ce qui les

    justifie d'ailleurs. Les suppressions d'emploi sont donc souvent la premire consquence de tels

    investissements. Si l'on considre que les 3/4 des travailleurs dans les pays dvelopps

    n'effectuent que des tches rptitives, il est net que leurs emplois sont en permanence menacs.

    Il existe de nombreux exemples.

    Par contre long terme, l'investissement est une donne fondamentale de l'conomie (en

    plus d'tre la fonction sociale des propritaires de capitaux). Sans investissement, pas de capital,

    donc in fine pas de production. Trois arguments sont traditionnellement employs pour expliquer

    ce qui est crateur d'emplois : la production de machines, la production de biens en grande

    quantit et vendus bon march grce aux gains de productivit, et l'augmentation de la

    consommation (ancienne et nouvelle). Dans les deux premiers cas, le rle de l'investissement est

    vident. Pour le reste, la croissance de l'investissement dans un secteur donn va se traduire par

    une hausse de la production de ce secteur. Les revenus supplmentaires distribus vont avoir un

    effet dopant sur les autres secteurs (effet de dversement, Alfred Sauvy). De proche en proche, la

    croissance augmente, et avec elle l'emploi.

    Lexique Productivit (n.f.) rapport entre la production et les facteurs qui ont permis de lobtenir.

    Capital technique (n.m.) ensemble des biens de production fixes et circulants, variables et

    constants, matriels, rel et montaires.

    Capital fixe (n.m.) dsigne les lments du capital technique ou productif qui concourent

    plusieurs cycles de production; il se dtruit par usure, la valeur use tant compense par

    lamortissement.

    Amortissement (n.m.) traduit lamoindrissement de potentiel subit par les valeurs immobilises,

    sauf les terrains; il apparat en ngatif lactif du bilan.

    Dpense (n.f.) employer une certaine somme dargent; usage, emploi; quantit de biens

    consomms.

    Croissance (n.f.) augmentation durable des activits dune entreprise.

    Revenu (n.m.) part de la production qui revient au sujet conomique comme rmunration de

    son travail et/ou fruit de son capital; les grandes catgories de revenus sont le salaire, lintrt, le

    profit et la rente.

  • 32

    Pour bien comprendre le texte

    1. Prcisez les formes de linvestissement.

    2. Quel est leffet des invesissements long terme?

    3. Prcisez trois manires daugmenter la productivit.

    Exercices 1. Compltez les phrases ci-dessous avec les mots qui manquent (P.D.G., filiale, profits,

    management, dcision, produits, march, fabriqu, agent conomique, ventes, finances,

    gestion du personnel):

    Jacques Maisonrouge, dIBM-World Trade, (charg des oprations en dehors des Etats-

    Unis) commente: Il y a un lment essentiel dans le processus de et de coordination au

    sein de IBM, cest bien lacharnement mis sassurer que le pouvoir de se trouve au

    niveau plus bas de lchelle hirarchique. Le management dIBM fonde son action sur deux

    critres. Le premier: les dont le a besoin ont dtroites similitudes partout dans le

    monde. Un ordinateur 370, en vue dune utilisation en France, peut tout aussi bien traiter

    des applications semblables au Japon. Le second: nous oprons dans un pays donn en tant

    qu de lindustrie de ce pays, en tenant compte des impratifs et des objectifs nationaux.

    Cest pourquoi les aspects et maketing, , , relations avec les pouvoirs publics, sont

    centraliss entre les mains des filiales nationales.

    2. Mettez en franais:

    Warburg va plti societii MAM 35 milioane de euro pentru a acoperi cheltuielile de

    separare.

    Cea mai mare parte a constructorilor are n vedere creterea investiiilor n rile Asiei, unde

    salariile sunt mai mici, i n monede aliniate la valoarea dolarului.

    Rata ridicat a dobnzilor continu s fie un handicap n domeniul investiiilor.

    RI-CIDIFR-11/12

    UNIVERSITATEA TRANSILVANIA BRAOVREPROGRAFIA UNIVERSITII TRANSILVANIA DIN BRAOVUnit 1La place de l'conomie dans la socitCommunicationExprimer une obligation

    Exprimer linterdictionHistoire de l' entreprise Les salairesMultinationalisation des entreprises

    Exprimer un conseilIl vaut mieux + infinitifVous feriez mieux de + infinitifExprimer un avis, une opinion

    Etre de lavis de/ tre pour/ tre contreUnit 3La France vendreJuger Accuser Pardonner Demander pardon

    Avoir raison/ tortExcusez-moi! Excusez-moi de/ Excusez-moi pourExercices

    Unit 4Low-costUnit7Productivit et investissementLe travail humain devient-il plus efficace au fil du temps ?Comment mesurer ce phnomne ?Qu'est-ce qui est l'origine de la productivit ?Quelles sont les formes de l'investissement ?