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L’Initiative pour la Réduction de la Pauvreté et la Gestion de l’Environnement (PREMI) Un partenariat en appui aux politiques environnementales en Afrique de l’Ouest PROGRAMME AFRIQUE CENTRALE ET OCCIDENTALE (PACO)

L'In itiativ e pour la R duct ion de la Pauvr et et la

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L’Initiative pour la Réduction de la Pauvretéet la Gestion de l’Environnement (PREMI)

Un partenariat en appui aux politiquesenvironnementales en Afrique de l’Ouest

PROGRAMME AFRIQUE CENTRALE ET OCCIDENTALE (PACO)

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Initiative sur la Réduction de la Pauvreté et la Gestion de l’Environnement (PREMI)

L’Initiative pour la réduction de la pauvreté et lagestion de l’environnement (Poverty Reductionand Environmental Management Initiative -

PREMI) cherche à promouvoir la gestion intégrée desressources naturelles pour la réduction de la pauvreté etl’adaptation au changement climatique en Afrique del’Ouest.

Elle vise à plus de cohérence dans une large gammed’activités développées par l’UICN avec ses partenairesaux niveaux local, national et régional en Afrique del’Ouest. A travers ce programme, l’UICN cherche àrenforcer les capacités de la région, à démontrerl’importance de la prise en compte de la valeur desbiens et services des écosystèmes dans les plans dedéveloppement régionaux, les politiques et stratégiesde réduction de la pauvreté et d’adaptation au

changement climatique dans le but d’améliorer lacréation de richesse et la croissance économique.

Le programme comprend entre autres, l’appui auxdialogues multi-acteurs sur certaines questionsimportantes du développement régional pour lesannées à venir. Il met les préoccupationsenvironnementales et le changement climatique aucentre des processus de prise de décisions aux niveauxnational et régional pour le développement durable.

Le Programme Afrique Centrale et Occidentale del’UICN (PACO) a obtenu le financement de l’Agencesuédoise pour le développement international (ASDI) envue de mettre en œuvre le PREMI sur une période dequatre ans (décembre 2008 - décembre 2012).

Objectif de développement

Renforcer les options de moyens d’existence et la croissanceéconomique durable par la gestion intégrée des ressources naturelles.

Composantes et objectifs stratégiques

Composante 1 : Le développement et la gouvernance des ressources en eau

Objectif stratégique : La promotion de plateformes pour la gouvernance des ressources en eau et lerenforcement de la participation aux processus de prise de décision des parties prenantes (notamment lesgroupes vulnérables et les institutions locales) en vue de leur autonomisation et la création de richesse.

Composante 2 : Les services des écosystèmes, les forêts et les pauvres

Objectif stratégique : La démonstration de la valeur économique des services des écosystèmes et leur gestionraisonnée pour des moyens d’existence améliorés en milieu rural et des opportunités accrues de réduction dela pauvreté.

Composante 3 : Le développement des capacités et la création de réseaux pour catalyser lechangement vers une gestion durable des ressources naturelles

Objectif stratégique : Un réseau coordonné de leaders, de gestionnaires et de la société civileenvironnementale comme catalyseur du changement vers la gestion durable des ressources naturelles enAfrique de l’Ouest.

« Il faut considérer l’amélioration de la gouvernance environnementale, la sécurisation des moyensde subsistance des populations rurales, la lutte contre la dégradation des écosystèmes non pas comme

des coûts, mais comme un investissement pour répondre à l’urgence du changement climatiqueet construire un futur plus sûr, plus stable, plus durable et plus équitable »

Réduction des risques de catastrophe : Bilan mondial 2009, Nations Unies, 2009.

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Développement et gouvernance des ressources en eau

L’Afrique de l’Ouest compte une vingtaine deprojets de grands barrages à différentes étapesde planification. Les expériences passées

montrent que les risques de conflits sont nombreuxentre promoteurs des barrages et usagers desressources naturelles, ou entre les pays compte tenude la grande taille des bassins hydrographiques et dela grande dépendance des pays entre eux. LaCEDEAO estime que les méthodes et les outilsactuels sont insuffisants pour gérer et arbitrer lesconflits relatifs aux divers emplois de l’eau. Lamobilisation des financements en est d’autant pluslongue et difficile.

Le dialogue régional vise à réunir des représentantsdes gouvernements, du secteur privé, des élus, descommunautés de base et de la société civile pour

s’accorder sur des approches de l’identification et dela planification des ouvrages plus larges et plusconsensuelles, permettant une gestion apaisée desimpacts sociaux et environnementaux négatifs.

Le projet contribue à la « concertation sur les grandsprojets d’infrastructures dans le secteur de l’eau dansl’espace CEDEAO » mené par le Centre deCoordination des Ressources en Eau (CCRE) de laCEDEAO. Il est cofinancé par l’initiative Eau et NatureWANI de l’UICN, qui cherche à démontrer commentintégrer l’approche écosystème dans la planificationet la gestion des bassins hydrographiques. Site web:www.dialoguebarrages.org

Les acteurs concernés sont ceux des pays de laCEDEAO.

Dialogue régional sur les grandesinfrastructures hydrauliques

Delta intérieur du Niger au Mali, photo : Hellio, Van Ingen

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Développement et gouvernance des ressources en eau

Le projet d’Amélioration de la Gouvernance del’Eau de la Volta (PAGEV) cherche à construire unconsensus sur les modes de gestion des

ressources en eau et des mécanismes harmonieux decoordination institutionnelle à l’échelle du bassin fluvial.Depuis ses débuts, il supporte le processusd’installation de l’Autorité du Bassin de la Volta (ABV) etparticipe à l’édification de son observatoire. Au niveaudes institutions nationales du Ghana et du Burkina Fasoet localement dans le bassin du Nakanbé, le projet aaccompagné le dialogue transfrontalier à toutes leséchelles géographiques. Il dote les acteurs d’outils

d’aide à la décision pour la gestion des ressources eneau. Localement il soutient l’amélioration du bien êtredes riverains du Nakanbé en lien avec la gestion desressources en eau. Ensemble, les acteurs des deuxpays se sont accordés sur un Code de conduite pour lagestion des ressources en eau du bassin de la Volta,préfigurant une Charte des eaux à venir. Actuellement,le projet soutien aussi la participation du Togo dans ledialogue transfrontalier, au niveau des institutionsnationales et dans le bassin de l’Oti. Le projet aussifinancé par Wani.

Amélioration de la gouvernance de l’eaudans le bassin transfrontalier de la Volta

Sites de démonstration : Burkina Faso, Ghana et Togo.

Reboisement des berges à Sapeliga au Ghana, photo : Maxwell Boateng

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Services des écosystèmes, forêts et pauvreté

L’aménagement des écosystèmes des zoneshumides en Afrique de l’Ouest a été souventmal conduit du fait de l’insuffisance des

connaissances sur la valeur économique des diversbiens et services. Pourtant, la dégradation ou ladisparition de ces écosystèmes entraîne unebaisse des flux économiques et, en conséquenceune aggravation de la pauvreté des populations.Ce projet vise à fournir aux décideurs politiquesdes informations convaincantes sur l’importanceéconomique des zones humides et à renforcer lacapacité des organismes nationaux et régionauxen charge des zones humides à en promouvoirl’importance et la prise en considération dans les

politiques et stratégies de lutte contre la pauvretéet d’adaptation au changement climatique.

Evaluation économique des zones humidespour l’amélioration des politiques d’aménagement

Les populations pauvres sont les plus vulnérablesaux effets dévastateurs des évènementsclimatiques extrêmes - inondations ou

sécheresses - et disposent de peu de moyens pours’adapter aux évolutions du climat. Les effets duchangement climatique peuvent également réduire ànéant les efforts consentis par les Etats pour luttercontre la pauvreté et avoir des incidences à long termesur la croissance de l’Afrique de l’Ouest.

Le projet vise à intégrer les stratégies d’adaptation auchangement climatique dans les stratégies dedéveloppement économique et de réduction de lapauvreté au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal. Leprojet identifiera et diffusera des outils appropriés pourl’intégration des deux domaines stratégiques auxéchelles locale, nationale et régionale. Les stratégiesd’adaptation au changement climatique privilégieront

les approches endogènes et les techniques basées surla valorisation des biens et services des écosystèmes.

Intégration de l’adaptation au changement climatique dans lespolitiques et stratégies de réduction de la pauvreté

Sites de démonstration : Burkina Faso, Mali, Sénégal et Guinée Bissau.

Sites de démonstration : Burkina Faso, Maliet Sénégal.

Paysan plantant le bourgou dans le Delta intérieur du Niger,photo : JMG

Déforestation de la plage de la commune de Guédiawayeà Dakar au Sénégal, photo : JMG

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Services des écosystèmes, forêts et pauvreté

Les forêts de la zone CEDEAO constituent unpatrimoine riche, diversifié et très sollicité.Essentiel à la sauvegarde des fonctions

écologiques, économiques et sociales vitales desécosystèmes de l’Afrique de l’Ouest, ce patrimoineest fortement soumis à la déforestation et à ladégradation. Depuis juillet 2006, l’UICN a posé lesfondements d’un large partenariat régional destiné àcoordonner les efforts de toutes les catégoriesd’acteurs pour relever le statut des forêts en Afriquede l’Ouest. La CEDEAO s’est saisie de cettedynamique régionale, et travaille à institutionnaliser ledialogue au plus haut niveau pour l’élaboration et lamise en œuvre d’un plan régional de convergence. Ledialogue vise à identifier de nouvelles bases pour larestauration et la gestion des forêts d’Afrique del’Ouest.

Les acteurs concernés sont ceux des pays de laCEDEAO.

Appui à la CEDEAO pour le dialogue régional sur les forêts

En amont du bassin du Tinkisso, un desprincipaux affluents du Niger en République deGuinée, la dégradation des écosystèmes fait

reculer le bien-être des populations et aggrave leurvulnérabilité au changement climatique. En particulier,la dégradation du bassin versant du Tinkisso aentraîné l’envasement du petit-barrage du même nomqui ne produit plus d’électricité que quelques heurespar jour.

Le projet vise à décrire les conditions de laréhabilitation du petit barrage de Tinkisso, en vue derétablir la production d’électricité au bénéfice de lapopulation et de l’économie de la région. le projetexplore une nouvelle approche à base d’incitationséconomiques au bénéfice des communautéschargées de restaurer et conserver les servicesenvironnementaux des bassins-versants situés enamont du barrage. Site de démonstration : Guinée.

Restauration et paiement des services environnementauxdans le bassin du Tinkisso

Destruction des berges du Tinkisso en amont du barrage deDabola, photo : JMG

Photo de famille de la première rencontre consultative sur les forêts,photo : Martin Nganje

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Développement des capacités et des réseaux

Les connaissances et les informationsenvironnementales concernant l’Afrique del’ouest sont souvent peu ou pas utilisées du

fait que les organismes qui les produisent et lesacteurs qui seraient susceptibles de les utiliser nesont pas suffisamment bien reliés entre eux. Cettesituation est préjudiciable à la mise en œuvre despolitiques régionales environnementales. Le projetvise à renforcer la communication et le plaidoyersur l’environnement et le changement climatique à

travers le développement des capacités desorganismes producteurs d’information à aller versles acteurs politiques et la société civile. Ilencouragera les acteurs (producteurs, diffuseurs etgestionnaires) à travailler à la mise en ?uvre despolitiques régionales sur la base desconnaissances environnementales disponibles.

Les acteurs concernés sont ceux des pays de laCEDEAO.

Mobilisation des connaissances environnementalespour l’amélioration des politiques régionales

Le Programme Afrique centrale et occidentale (PACO) en bref

Sa vision : Un monde juste qui valorise et conserve lanature.

Sa Mission : Encourager un environnement politique,économique et social favorisant une gestion et uneutilisation durables des ressources naturelles, tantterrestres que marines, la conservation des sols et dela diversité biologique avec et au profit despopulations.

Pour contribuer au Programme quadriennal de l’UICN,il se fonde sur 4 programmes thématiques régionaux(PTR) qui développent une vision régionale et mettenten œuvre leurs programmes et projets :

• Conservation des Forêts ;

• Eau et Zones Humides ;

• Marins et Côtiers ;

• Aires Protégées et Biodiversité.

Le PACO est soutenu par :• des bureaux de Programme (Burkina Faso,

Guinée Bissau, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal,Cameroun, République Démocratique duCongo)

• des bureaux de projets (Ghana, Nigéria,Libéria)

• des unités transversales renforcées(Ressources humaines, Communication,Finances, Technologie de l’information et de lacommunication, Soutien institutionnel etdéveloppement)

Le PACO héberge des composantes de plusieursprogrammes partenaires dont MIKE (Monitoring theIllegal Killing of Elephants), GWP-CAfTAC (GlobalWater Partnership-Central Africa Technical AdvisoryCommittee), TRAFFIC (The wildlife trade monitoringnetwork), Global Forest Watch (GFW) et WorldResources Institute (WRI).

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L’Initiative pour la Réduction de la Pauvretéet la Gestion de l’Environnement (PREMI)

Un partenariat en appui aux politiquesenvironnementales en Afrique de l’Ouest

PROGRAMME AFRIQUE CENTRALE ET OCCIDENTALE (PACO)

Programme Afrique Centrale et Occidentale - PACO01 BP 1618 Ouagadougou 01Burkina FasoTél. : +226 50 36 49 79 +226 50 36 48 95E-mail : [email protected]

UNION INTERNATIONALE POUR LA CONSERVATION DE LA NATURE