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ENSArchitecture de NANCY - Projet Urbain - Cycle Licence - Recomposer le péri-urbainContribution pour le Pavillon Français. Biennale de VENISE - 2016

LISIÈRES URBAINES RECOMPOSER LE PÉRI-URBAINLa «renaissance écologique des villes» passe par la reconnaissance de valeurs (gestion des ressources, eau, énergie, paysage, biodiversité,

héritages bâtis, valeurs sociales et humaines, usages...) et leur composition dans une nouvelle pensée de la façon dont l’homme peut s’inscrire

durablement dans des territoires. Affi rmer des modes de vie et de développement contemporains, tout en passant un nouveau contrat avec la

Terre, dans une perspective soutenable... telle est l’ambition que nous tentons d’explorer depuis plusieurs années à l’Ecole d’Architecture de Nancy

avec nos étudiants de Licence.

La périphérie des villes, accumulation de lotissements, de zones d’activités ou commerciales, de morceaux de nature captifs, de ronds points...

nous semble être un terreau d’invention de la ville de demain, à condition que nous sachions, simultanément aux projets de recomposition,

contribuer à penser et à mettre en oeuvre d’autres façons de considérer les modes de vie des habitants, les modes de consommer, les partages

et les échanges.

Nous assumons ici de conduire nos étudiants à la fois vers un débat de société et vers l’expérimentation du projet de conception architecturale à

l’échelle territoriale et urbaine, en considérant que le rôle de l’école est de participer au débat public sur l’avenir du monde... et donc de nos jeunes

générations qui étudient ici !

écolenat ionalesupérieured'architecturedeNancy

NOUVELLES DU FRONT - NOUVELLES RICHESSESPavillon français - Biennale Internationale d’Architecture de VENISE - 2016

ENSArchitecture de NANCY - Projet Urbain - Cycle Licence - Recomposer le péri-urbainContribution pour le Pavillon Français. Biennale de VENISE - 2016

LISIÈRES URBAINES

FRONT DE TERRESLes lisières urbaines sont ces espaces qui assurent le lien

entre diff érents types de territoires, d’usages, de fonctions.

C’est ici qu’on trouve les milieux les plus riches, interfaces

entre deux éco-systèmes, c’est ici que les acteurs se croisent

et peuvent se recontrer, c’est ici que les hybridations sont les

plus prometteuses... mais dans le cas spécifi que du péri-

urbain, rien de tout cela, pauvreté et misérabilisme de deux

arrières qui se cognent (celui des dernières zones construites,

celui d’une agriculture contrainte et fragile) tout est poten-

tiellement à activer dans une belle ambition de construire

des “fronts de terre” (M. Corajoud) d’un côté et de l’autre,

contribuant à inventer là une nouvelle forme de bien collectif

précieux, riche d’usages et de valeurs.

Le péri-urbain n’est fi nalement qu’un morceau de ville “pas

fi ni” et nos jeunes architectes en herbe, qui seront actifs

de 2020 à 2060 seront ceux qui vont réactiver ces lieux.

L’expérience nous a démontré ici encore qu’ils avaient de

l’enthousiasme et de l’optimisme à infl itrer dans ces territoires

du ni-ni... ni ville, ni campagne... c’est à dire dans ces terri-

toires ou beaucoup reste à inventer !

TERRITOIRES D’AVENIRSESPACE D’INNOVATIONAnnée après année, nous investissons des espaces qui sont à

réinventer. C’est le rôle des Ecoles d’Architecture que d’aller

là ou ne se structure pas de pensée, ni de projet, là ou les

maîtrises d’ouvrages n’ont pas encore saisi les vrais potentiels,

là où la société s’enlise dans des modèles dépassés.

Les territoires d’avenir sont comme les start-up, Ils ont besoin

d’incubateurs et de petits génies qui dans leurs garages

vont révolutionner le monde.. et nos étudiants, dans leurs

chambres exigües et dans les halls de l’école allument les

lampions qui vont éclairer autrement des espaces oubliés.

Cette matière si elle sert d’abord à forger les savoir-faire

d’architectes en devenir sert aussi, en s’accumulant, de

terreau d’innovation où, nous l’espérons, germeront, de

façon moins absurde et éphémère que les images que l’on

nous sert à longueur de temps sur la ville hyper-verte et

hyper-technologique de demain, les modalités vertueuses de constitution d’une ville riche émergeant de territoires considérés comme ordinaires.

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NOUVELLES DU FRONT

1 650 728 ha de péri-urbain en France ?

+ 30 000 ha par an... ?

Et tout cela fabrique combien de km linéaires d’espaces

de lisières et de fronts urbains ?

Le front, c’est celui où se cotoient les diff érences et les

contrastes, c’est celui où l’on se bat pour les libertés

nouvelles, c’est celui où l’on libère les énergies, c’est enfi n

là où nos jeunes générations se rassemblent pour parfois

lutter contre... pour parfois respirer un autre air, pour

autrement dit, se régénérer.

Nous, architectes, sommes sur ce front là.

Et en l’occurence, dans cette expérience que nous

menons avec nos futurs successeurs, nous leur

démontrons (à moins que ce ne soit le contraire...) qu’on

respire ici l’air du large et que l’on refera le monde à partir

de ces ports là si l’on sait les féconder avec les bonnes

matières (manières), en parler avec les bonnes paroles,

y infl itrer les bonnes pensées et puis y initier les bonnes

actions.

Nos énergies respectives nous mènent dans ces eaux là

depuis déjà plusieurs années, renforçant sans répit notre

conviction qu’il y a là un front gagnant.

NOUVELLES RICHESSESPenser avec d’autres - concevoir avec largesse et ouverture - intégrer de nouvelles richesses.

Et l’avenir appartiendra à ceux qui sauront ré-inventer

leur savoir en l’additionnant avec celui des autres. Parler

d’agriculture, de milieux naturels et de bio-diversité, de

ressource «eau», d’énergie dans une école d’architecture

devient moteur d’inventivité et d’innovation.

Si le devenir du sol et sa mutation sont ce qui nous

rassemble tous sur la planète, la responsabilité de

l’architecte est sans doute encore plus cruciale pour les

hommes, puisqu’il pense et agglomère les données que

d’autres mettent en oeuvre autour du grand dessein de

consitution des «cadres de vie».

Savoir écouter, dilaloguer, interprêter, transmettre,

échanger, partager, respecter, décider, avancer... sont

donc les outils qu’on doit affi ner avec nos jeunes étudiants

pour qu’ils soient révélateurs, acteurs et activateurs des

richesses que l’on décèle là où beaucoup ne voient que

des espaces banals et pauvres.

C’est une belle matière de projet que nous partageons

tous les ans pendant quatre mois avec une centaine

de jeunes qui croient réellement qu’ils sont (un peu)

immortels et que le monde leur appartient !

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ENSArchitecture de NANCY - Projet Urbain - Cycle Licence - Recomposer le péri-urbainContribution pour le Pavillon Français. Biennale de VENISE - 2016

Marc VERDIERMaître Assistant Villes et territoire

Enseignement d'Initiation au Projet UrbainCycle Licence100 étudiants par an s'intéressent au Renouvellement Ecologique des Villes

1000 étudiants en 10 ansont travaillé là où la ville de demain,dort encore...

établissement public m cà caractère administratifr tsiret 195 401 351 000 264 0code APE 803 Z

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PROJET URBAIN

REV.

Renouvellement

Ecologique des

Villes