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L'Italie fasciste devant l'opinon française, 1920-1940 by Pierre MilzaReview by: E. P.Archives de sociologie des religions, 12e Année, No. 24 (Jul. - Dec., 1967), pp. 213-214Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30114653 .

Accessed: 09/06/2014 16:37

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L'auteur y 6voque les analogies aveo les rituels grecs anciens, les origines m6di6vales du tarentisme, ses rapports avec la magic et l'illuminisme.

En appendice on trouve les conclusions des diff6rents membres de l'6quipe, psychiatre, psychologue, musicologue et assistante sociale. Photographies.

Etude particuliirement rrussie par la sym- biose heureuse entre travail ((sur le terrain)) et travail de documentation historique, mais aussi par le caractbre synth6tique d'une enqubte interdisciplinaire.

C. H.

168 MAURY (Rent).

L'Homme mystifie. Paris, Gallimard, 1966, 266 p. (Coll. (( Les Essais ))).

Cet essai s'inscrit dans le genre littbraire, trop rare, d'une sociologie religieuse des ph~nombnes non religieux. Les ph6nombnes trait~s sont, en effet, apparemment, des ph~nombnes profanes, juridiques, sociaux, 6conomiques. Mais ( il faut toucher au sacra, accepter de l'analyser pour techer d'y voir clair , (p. 13). L'hypothlse est que les principes dominants d'une civilisation soent les produits d'une sacralisation, celle-ci dtant de nature, au surplus, h sublimer les d6fauts ou les dnfi- ciences de cette civilisation elle-meme ( Le sacrq devient ainsi l'instrument de la mystifi- cation par excellence (p. 62), Dieu est aimnsi devenu la poubelle de notre soci(t6 (p. 71). SLe fotichisme est une procedure de mystifi-

cation qui conduit s adorer l'abstraction comme telle, m la prafrer l l'analyse qui nous preserve de l'abus (p. 131-132). ( Je trouve que les dieux abusent~ (p. 21). A la trame marxiste d nes analyses correspond une chaine freudienne: dans l'hypothcse de Totem et Tabou est aper~ue cl'origine et le noyau de la religion D (p. 160).

Le moment n'est done pas d'en appeler des religions h la religion et pas davantage de la religion au sacrE ; on en appelle de la sacrali- sation h la d6sacralisation ou plus exactement t la relativisation. ~ La d~mocratie moderne

tend Q remplacer par le sentiment du relatif le respect du sacr6 + (p. 155). ( La leqon de la d~mystification ce n'est done pas l'anarchie: c'est plut6t l'intelligence du relatif~ (p. 261). Proudhon n'est pas cite dans ces pages mais il s'y trouve ou en tout cas on l'y retrouverait. Camus, cite en exergue, se retrouverait peut- 6tre en conclusion: car d'une part il faut d~mystifier: "(I1 ne peut y avoir un ordre sans mythes, parce qu'il ne peut y avoir de nature sans histoire, d'hommes sans soci~t& + (p. 253). Et le mythe est le "protecteur contre

BULLETIN DES OUVRAGES

l'absurde (p. 259). Mais d'autre part : a L'homme d6mystifib, en fin de compte, c'est encore un mythe , (p. 262). On n'6chappe au mythe de Prom6th6e qu'en se soumettant an mythe de Sisyphe.

H. D.

169 MAYOUX (Pierre). Paul Doncoeur, aum6nier militalre. Paris, Aux presses d'Ile-de-France, 1966, 244 p.

Jtsuite, le P. Doncoeur (1880-1961) a jou6 un rb1e important plus sp~cialement dans le scoutisme frangais, dans le mouvement de r6novation liturgique et, enfin, dans la defense des a droits des religieux anciens combattants a. Peu soucieux de psychologie ni de sociologie, le present livre, Q, sa m~moire, sera consult6 comme tun ouvrage de r~f~rence et une anthologie,

commode et precis, en m~me temps que sobre et suggestif.

E. P.

170 MEAD (Frank S.). Handbook of Denominations in the United States. Their History, Doctrines, Organi- zation, Present Status. (Manuel des d~no- minations religieuses des U.S.A.; histoire, doctrines, organ+isation, 6tat present). New York-Nashville, Abingdon Press, 1965, 271 p. (4e 6d. mise h jour).

L'ouvrage de Mead a 6t6 t juste titre salub comme un classique de l'information religieuse. Ii arrive maintenant ? sa quatribme 6dition, la premiere ayant paru en 1951. Son contenu r6pond exactement h son titre un peu long. On ne le commentera pas. Au plus peut-on dire que par ses mises ~ jour successives ce livre reste le plus indispensable des ouvrages de r6f6rence dans le domaine qu'il explore. Les adbnominations y sont rangles par ordre alphab6tique des grandes families d'Eglises. Un index final permet de retrouver les groupes mineurs qui ne figurent pas dans les totes de chapitres. Un lexique des termes techniques, des statistiques et une bibliographie selective complktent utilement ce beau travail. On peut regretter parfois une certaine raideur dans la pr6sentation des doctrines. Mais c'est sans doute l'inbvitable rangon d'un souci de pr6cision allid A une n6cessaire concision.

J. S.

171 MILZA (Pierre).

L'Italie fasciste devant l'opinon fran- +aise, 1920-1940. Paris, A. Colin, 1967, 264 p. (Coll. ( Kiosque ), no 32).

Anthologie etablie et prbsentbe avec soin

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ARCHIVES DE SOCIOLOGIE DES RELIGIONS

dans une collection dont l'6loge n'est plus A faire. aL'opinion catholique o n'en est qu'un secteur, mais que le cadre du volume permet de situer dans une perspective plus large. Ce n'est pas encore la grande 6tude n~cessaire sur l'attitude du catholicisme frangais devant les regimes totalitaires de l'entre-deux-guerres, mais cette contribution y pr6pare et s'ajoute A d'autres signalbes ici mime: R. R6mond (Arch., 12, no 154), A. Coutrot (Arch., 12, no 115) et F. Mayeur (Arch., 22, no 199).

E. P.

172 OGLETREE (Thomas W.).

Christian Faith and History. A Critical Comparison of Ernst Troeltsch and Karl Barth. (Foi chrdtienne et histoire : E.T. et K.B. en perspective r~ciproque). New York- Nashville, Abingdon Press, 1965, 236 p.

Cet ouvrage est paru quelques mois avant celui de B.A. Reist recens+ dans Arch., 23, no 231. Ces deux livres consacr~s A Trceltsch (entibrement ou partiellement) en deux ans ou m~me pas, annoncent-ils un renouveau du- rable de l'int~r&t pour l'A. des Soziallehren ? L'avenir le dira. Remarquons pour le moment que le sociologue Troeltsch n'a jamais (sauf en France) rmanqu6 de commentateurs. Par contre sa thdologie et sa philosophic des reli- gions restaient sans influence, en grande partie A cause du retournement op6rb par Barth dans ce domaine. Mais au fur et A mesure que la controverse se d~place sous l'impact de Bultmann, de Bonhoeffer et d'autres, les thbologiens prennent conscience du rble pilote, par delA le temps bcould, de Troeltsch. Ceci n'int6resserait qu'A moitib les sociologues, si la reddcouverte de la philosophie religieuse de cet auteur n'avait aussi quelques incidences sur la comprehension de sa sociologie. On abordera de ce point de vue la confrontation institute ici par T.W.O. entre Trceltsch et Barth; I'un partant d'une conception m~ta- historicisante de l'essence du christianisme pour aboutir A une typologie des christianismes, l'autre ferm6 A toute differenciation et utili- sant les outils de l'histoire pour digager une essence du christianisme, aussi loin que possi- ble de toute differenciation sociologisante. Que T.W.O. suggbre en toute dignit6 A Karl Barth d'ajouter une goutte d'eau au vin de son outre nouvelle ne pr6sente pas grand intdr&t pour nous. Mais les 96 pages consacr~es A la conception trceltschienne de l'histoire permettent de mieux p~n~trer l'univers mental de ce dernier.

On fera cependant une rbserve sur les ana- lyses de l'A. Il traite des Soziallehren comme

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histoire, sans se douter jamais - apparem- ment - qu'il s'agit de sociologie historique. Ceci l'ambne A d6finir les types-iddals , treeltschiens comme phdnom6nologie de l'his- toire. Ce point de vue ne manque pas de justesse quant aux types chronologiques des Soziallehren; mais Trceltsch en connait d'autres, sociologiques ceux-lA (Eglise, secte, types de pouvoir), dont il n'est pas parl6 ici. A notre avis cette saisie de l'histoire, dejA o typifide en differenciations signifiantes, par ces outils herm~neutiques que sont les types sociologiques, caractdrise autant la visbe de Treeltsch sur I'histoire que l'opposition entre histoire et sciences de Ia nature A laquelle un demi-chapitre est ici consacr6.

J. S.

173 POPOT (Jean), AIM~-AZAM (Denise).

La Paroisse. Dieu a tiss6 la toile. Paris, Librairie acadomique Perrin, 1965, 400 p. (PrOf. du Chanoine Jean Michel).

(( La question, en v~rit6, se r6sume A ceci: oui ou non veut-on encore que le Sauveur donne vie A tous ces clochers qui out fait et font encore la France ? ) (p. 374). Ainsi les A. r~sument-ils A la fin de l'ouvrage l'interroga- tion qui ne les a pas quitt~s dbs le d6but. Or comment faire mieux l'apologie de la paroisse qu'en en retragant l'histoire, puis en analysant les courants modernes par lesquels se trouve pos6 le problkme de la survivance de la paroisse ? Pour ne parler que de ceux-ci, l'A. s'alarme de certaines tendances dans l'Action Catholique, mais non inh~rentes A celle-ci, si on se rbfbre A la pensde de ses fon- dateurs. De m~me, certains courants (amis- sionnaires a s'en prennent A la paroisse, mais un autre - incarn6 en particulier par l'abb6 Michonneau - fait de la paroisse une "com- munaut6 missionnaire o. De mime, enfin, c'est souvent au nom de la sociologie que l'on condamne la paroisse comme inadapt~e A la vie moderne, alors que I'on peut trouver dans la sociologie, y compris la sociologie urbaine, mati&re A donner une base morpho- logique A la vie paroissiale. Nous n'aurons pas A juger ici des arguments concernant I'effi- cacit6 de l'action paroissiale comparbe A l'action extra-paroissiale. On retiendra surtout, outre une histoire, 6crite en termes vivants, de I'institution paroissiale, un regard attentif aux tentatives de renouveau paroissial.

F.A. I.

174 POUJOL (Pierre).

La C~venne protestante et sa plaine mCri-

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