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  lan : I- Le XVIIè : une société codifiée II- Les courants  1. Le Classicisme  2. Le Baroque  3. La préciosité  . Le li!ertina"e III- Les "enres  1. Le roman  2. Le t#é$tre  3. La poésie  I- Le XVIIè : une société codifiée  Au XVIIè s iècle, et en p articulier à l'épo que de Lou is XIV, la hiérarchie sociale est très claire. Tout en bas se trouve le peuple : il inclut les pasans ou les petits artisans dans les villes. Le peuple n'est pas éduqué et est illettré. !nsuite on trouve la bour"eoisie : elle inclut souvent des artisans qui ont réussi, qui se sont enrichis. #eaucoup de ces bour"eois cherchent à i$iter la noblesse.

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  lan :

I- Le XVIIè : une société codifiée

II- Les courants

  1. Le Classicisme

  2. Le Baroque

  3. La préciosité

  . Le li!ertina"e

III- Les "enres

  1. Le roman

  2. Le t#é$tre

  3. La poésie

 

I- Le XVIIè : une société codifiée

 Au XVIIè siècle, et en particulier à l'époque de Louis XIV, la hiérarchie sociale

est très claire.Tout en bas se trouve le peuple : il inclut les pasans ou les petits artisans

dans les villes. Le peuple n'est pas éduqué et est illettré.

!nsuite on trouve la bour"eoisie : elle inclut souvent des artisans qui ont

réussi, qui se sont enrichis. #eaucoup de ces bour"eois cherchent à i$iter 

la noblesse.

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%&emple :

%olière, Le Bourgeois Gentihomme, qui en &ait une satire sous les

apparences d'une co$édieballet.

La noblesse est répartie en deu( caté"ories sous Louis XIV : ceu( qui restent

sur leurs terres en province, souvent pauvres et sans in&luence ) etceu( qui viennent à la *our pour obtenir de l'in&luence auprès du roi. +n

appelle ces derniers les courtisans. i Louis XIV réunit les nobles à la

cour autour de lui, c'est aussi pour les "arder de près et les occuper : son

père Louis XIII a d- &aire &ace à des rébellions et Louis XIV sait qu'en les

réunissant à Versailles les a$bitieu(, il évitera de nouvelles "uerres civiles.

ous le rè"ne de Louis XIV, il e(iste un idéal social qui est celui de l'honnte

ho$$e.

L'honnte ho$$e est &ait pour la vie de *our : il a un r/le social à 0ouer. Ils'a"it 1 d'tre utile à sa patrie 2 et de se rendre 1 a"réable à tout le

$onde 2 34aret, Des vertus nécessaires à un prince pour bien gouverner ses

sujets5. Il &aut donc savoir plaire 3ce qui inclut l'élé"ance vesti$entaire5 dans

une société co$posée de l'élite sociale, $ais il &aut aussi tre vertueu( et

avoir de hautes e(i"ences $orales.

L'honnte ho$$e n'est donc pas un héros, qui par ses qualités

e(traordinaires est placé hors du co$$un ) l'honnte ho$$e &ait partie de la

société qu'il cherche à a$éliorer.%olière présentera souvent dans ses pièces cet idéal : l'honnte ho$$e dans

ses personna"es 3qui est par&ois une &e$$e 65 proposera tou0ours

une voie $odérée au $ilieu de personna"es qui présentent un e(tr$e.

%&emples :

Les Femmes Savantes : 7enriette qui s'oppose à sa soeur Ar$ande )

Le Misanthrope : 8hilinte qui s'oppose au personna"e principal Alceste.

II- Les courants

  1. Le Classicisme

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Le classicis$e en 4rance correspond au( 9 pre$ières années du rè"ne de

Louis XIV, de ;<<; à ;<=.

Il s'a"it d'un idéal esthétique co$$un au( artistes de ces années : on le

retrouve en littérature, $ais aussi en architecture, en peinture et en

$usique.Le $ouve$ent considère co$$e i$portant de 1 plaire et toucher 2, $ais

aussi 1 d'instruire 2 et de respecter un certain no$bre de rè"les.

*es rè"les à respecter sont bien s-r la transposition dans la vie littéraire de la

codi&ication sociale et politique i$posée par Louis XIV.

!lles ont toutes été réunies par #oileau dans son Art 8oétique en ;<>? qui est

donc considéré co$$e le $ani&este du classicis$e.

La !ienséance

L@art doit respecter la bienséance, c@estàdire éviter de choquer le public. Il&aut suivre les convictions politiques, $orales et reli"ieuses de

l@époque. Au thétre, il ne doit pas avoir de violence sur scène. Les

$échants doivent tre punis, l@honnte ho$$e réco$pensé.

La 'raisem!lance

1 Le vrai peut quelque &ois n@étre pas vraise$blable 2 #oileau, L@Art

8oétique IV B;B9.

 Au thétre, il &aut donc respecter la cohérence du caractère des personna"es,

de l@action, des situations. Il ne doit pas avoir non plus de

recours au $erveilleu(.

!n&in, la vraise$blance va aussi conduire à une séparation des re"istres dans

le thétre : on ne $élan"e pas le co$ique et le tra"ique.

La nature

L@art doit i$iter la nature hu$aine en "énéral : il &aut peindre des tpes et non

pas des individus particuliers. Le stle doit tre naturel.

L(imitation des )nciens

Le classicis$e considère qu@il &aut i$iter les auteurs de l@Antiquité "recque et

ro$aine parce qu@ils ont su représenter des vérités hu$aines

éternelles et universelles.

8our écrire L'Art 8oétique, #oileau lui$$e s'inspire des principes de

l'oeuvre du philosophe "rec Aristote, La 8oétique.

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*ne rè"le particulière au t#é$tre : la rè"le des trois unités

1 Cu@en un lieu, qu@en un 0our, un seul &ait acco$pli

Tienne 0usqu@à la &in le thétre re$pli 2 #oileau, III ??< :

l@unité de te$ps 39?h5 )

l@unité de lieu 3un seul décor ou une seule ville5 ) l@unité d@action 3une seule intri"ue5.

  2. Le Baroque

  Le ter$e de 1 baroque 2 va tre utilisé à partir du XIXè seule$ent pour

quali&ier certaines oeuvres du XVIè et du XVIIè. Il ne s'a"it donc pas d'un

$ouve$ent puisque les auteurs quali&iés de baroques n'ont pas

conscie$$ent décidé de &aire du baroque, puisqu'il n' a pas non plus à

l'époque de $ani&este du baroque ) il s'a"it donc d'un courant artistique, qui

va s'e(pri$er en $usique, en peinture, en architecture et en littérature.

Des auteurs qui ont &ait des oeuvres classiques, co$$e %olière ou *orneille,

vont aussi écrire des oeuvres baroques.

%&emples :

%olière, Dom Juan : bien que l'appellation baroque soit coura$$ent

e$ploé pour cette oeuvre, par certains aspects Do$ Euan est aussi

une oeuvre du classicis$e. *orneille, Le Cid  : la pre$ière version que *orneille écrit est véritable$ent

une oeuvre baroque ) $ais les no$breuses critiques le poussent à écrire une

seconde version qui correspond plus au( rè"les du classicis$e.

Le baroque se caractérise principale$ent par la pro&usion 3pro&usion des

détails dans l'architecture ) pro&usion des actions dans les oeuvres

littéraires5, le thè$e de l'instabilité du $onde 3et la &uite du te$ps5 et la

puissance des i$a"es en littérature.

Dans les pièces de thétre, on relèvera surtout le recours au $erveilleu( ou à

des 1 pièces à $achines 2. Le baroque 0oue aussi des illusions, ce

que l'on retrouve tout particulière$ent dans la pièce L'!!usion Comi"ue de

*orneille.

+n retrouve aussi le baroque dans le ro$an, avec l'oeuvre Le #age

Disgracié de Tristan L'7er$ite.

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  3. La préciosité

!n réaction contre la vie "rossière du XVIè$e siècle, des "entilsho$$es et

de "randes da$es or"anisent des réunions oF ils s@occupent de

littérature : la préciosité est un $ouve$ent qui va $ettre en avant l'esprit.

*eu( qui en sont dépourvus n' trouveront par leur place.

La préciosité, c@est l@occasion pour de "randes da$es, co$$e %$e de

Ga$bouillet ou %lle de cudér, de recevoir l@élite de la société et les

écrivains et de tenir salon.

La préciosité est donc un $ouve$ent qui per$et à des &e$$es de prendre

une place dans la société. +n peut aller 0usqu'à parler d'un $ouve$ent

&é$iniste, puisque les &e$$es i$posent des rè"les de conduite et elles ont le

pouvoir de &aire ou dé&aire les réputations des artistes dans leurssalons.

La préciosité a connu des dérives : quali&iée de 1 ridicule 2 par %olière, elle

est devenue l@occasion de réunions e(trava"antes, de $anières

a&&ectées, de costu$es recherchés, et l@on apprécie le stle ala$biqué.

*e $ouve$ent devient alors un $oen de se sin"ulariser, de se séparer du

vul"aire et du co$$un.

Le thè$e principal de la préciosité est l'a$our, $ais il s'a"it d'un a$our

tou0ours trans&or$é de &aHon ro$anesque : l'a$our présenté dans les

oeuvres précieuses est donc tou0ours e(tr$e, $ais aussi dénué de toute

réalité.

+n le retrouve en poésie, $ais aussi dans des ro$ans.

%&emples :

Voiture : ses poè$es sont tou0ours spirituels, brillants, $ais ils pourraient

aussi s'appliquer à n'i$porte quelle &e$$e tant ils sont abstraits.

7onoré d'r&é, L'$strée : ce ro$an &onde les principes du $ouve$ent

précieu( à travers un a$our absolu, dans un récit qui $le chevalerie

et a$our courtois.

  4. Le libertinage

Le libertina"e au XVIIè est la non adhésion, secrète ou a&&ichée, au(

croances de la société.

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Il est caractérisé par le libertina"e de pensée 3aussi appelé libertina"e

d'esprit5 et le libertina"e de $oeurs 3aussi appelé libertina"e de corps5.

Le libertina"e co$$ence par une pratique scienti&ique, celle des naturalistes

italiens, co$$e Jiordano #runo ou Vanino Vanini. Leur observation des lois

de la phsique et de l'astrono$ie les poussent à re$ettre en question lesdo"$es scienti&iques de l'!"lise.

Les libertins vont donc co$$encer par tre ceu( qui pensent libre$ent, en

dehors du cadre i$posé par l'!"lise ) pour eu(, il n'e(iste qu'une seule

&aculté de connaKtre : ce n'est pas la croance, $ais la raison. !n re$ettant

en question les do"$es scienti&iques de l'!"lise, ils vont tre tout

naturelle$ent conduits à re$ettre en question l'e(istence de Dieu.

Ils vont alors en venir à re$ettre en question é"ale$ent les do"$es $orau(

de l'!"lise qui se $ani&estent principale$ent dans les idées desacre$ent du $aria"e, &idélité, $ono"a$ie : c'est le libertina"e de $oeurs.

Ils re0ettent une $orale &ondée sur la vertu chrétienne, $ais ils ont pourtant

une $oralité qui di&érencie ce qui est bien de ce qui est $al.

*e $ouve$ent co$$ence à la &in du XVIè et trouve son apo"ée au XVIIè. Au

XVIIIè, il n'est plus souvent qu'une véritable décadence qui ne se

$ani&este plus que par le libertina"e de $oeurs.

%&emples :

*rano de #er"erac, %tats et %mpires de !a Lune : il s'a"it d'un récit qui

présente une utopie )

Théophile de Viau : ce poète et dra$atur"e a connu la prison en raison

d'accusations de libertina"e ) ses poè$es, par&ois sensuels, laissent

transparaKtre son libertina"e de pensée.

 Au XVIIIè, on relèvera *rébillon, dont les oeuvres présentent essentielle$ent

un libertina"e de $oeurs.

III- Les genres

  1. Le roman

 Au XVIIè siècle, le ro$an est déconsidéré : il s'a"it d'une lecture pour &e$$es

qui ne présente qu'intri"ues a$oureuses ou des récits directe$ent inspirés

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des récits de chevalerie.

Le ro$an peut aussi tre burlesque, avec des aventures héroco$iques,

c'estàdire qui se $oquent des dérives du ro$an précieu(, ou qui

parodient des "randes oeuvres de la littérature.

+n notera aussi le roman !aroque, avec Le #age Disgracié de Tristan

L'7er$ite.

Le roman classique

Le principal ro$an classique est La #rincesse de C!&ves de %ada$e de

La&aette. Il est par&ois $$e considéré co$$e le pre$ier ro$an

&ranHais, tant il pose les bases de la tra$e narrative ro$anesque.

+n peut le quali&ier de ro$an classique tant par sa &or$e et son stle, qui

recherchent un idéal de sobriété et d'équilibre, $ais aussi parce que lepersonna"e de la 8rincesse de *lèves est véritable$ent une hérone

classique : elle va placer sa vertu audessus de sa passion a$oureuse.

%ais ce ro$an est aussi l'archétpe du ro$anesque : le héros, le Duc de

Me$ours, a toutes les qualités phsiques et $orales ) le ro$an se déroule

dans l'aristocratie ) l'intri"ue est une intri"ue a$oureuse.

Le roman précieu&

Le récit qui &onde le ro$an précieu( est L'$strée, d'7onoré d'r&é. uivront de

no$breu( ro$ans, par&ois aussi quali&iés de ro$ans héroques, dontles plus célèbres sont ceu( écrits par %ade$oiselle de cudér,

co$$e $rtam&ne ou !e Grand Crus ou C!é!ie( histoire romaine.

*es ro$ans $lent l'in&luence des ro$ans de chevalerie, avec des élé$ents

épiques et des héros hors du co$$un, et des ro$ans courtois, avec une

intri"ue a$oureuse très développée, présentant tou0ours un a$our absolu.

*es ro$ans participent aussi à la $ode de l'e(otis$e en aant souvent des

cadres spatiote$porels éloi"nés.

  2. Le théâtre

La vie thétrale au XVIIè est i$$ense. !n e&&et, le thétre est un

divertisse$ent qui est apprécié par toutes les couches de la société.

Les thétres a$bulants tournent en province, cela a été le cas pendant une

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diNaine d'années pour %olière et son 1 Illustre Thétre 2 avant qu'il ne

devienne le proté"é de %onsieur, le &rère de Louis XIV.

 A 8aris, les thétres sont no$breu( : le peuple béné&icie de places debout et

bon $arché au parterre, il a des "radins, les nobles peuvent

s'asseoir sur les c/tés de la scène par&ois pour des pri( e(orbitants. Au XIXè,!d$ond Gostand dans la pre$ière scène de Crano de Bergerac 

3pièce qui se déroule au XVIIè5 décrira sans doute avec beaucoup de

réalis$e l'a$biance de ces thétres parisiens du XVIIè.

Cuant au roi, il &ait donner des représentations en plein air à Versailles pour la

*our, dont de no$breuses pièces de %olière.

Les trois principau( auteurs de thétre du XVIIè sont %olière, *orneille et

Gacine.

i *orneille est l'auteur le plus en vo"ue au début du XVIIè, il va ensuite

perdre ce statut au pro&it de Gacine. %olière quant à lui béné&icie d'un

i$$ense soutien populaire et souvent de la &aveur du roi, bien que leurs

relations aient été par&ois tendues.

Le t#é$tre classique s'i$pose, avec le respect des rè"les édictées par

#oileau.

Les quelques oeuvres de t#é$tre !aroque, co$$e Le Cid( L'!!usion

Comi"ue ou Dom Juan, pour des raisons diverses, ne sont que peu

représentées $$e si elles sont par&ois des succès populaires.

n auteur co$$e %olière va é"ale$ent réutiliser les principes de la &arce, ou

ceu( de la *o$$edia dell'Arte.

La censure 0oue é"ale$ent un r/le i$portant et %olière en &era les &rais à

deu( reprises notables : tout d'abord pour )artu**e qui critique l'hpocrisie

reli"ieuse et qui va tre viole$$ent attaquée par les dévots 0usqu'à son

interdiction ) ensuite pour Dom Juan, qui succède i$$édiate$ent

à )artu**e( pièce dans laquelle %olière provoque à nouveau les dévots enprésentant un personna"e libertin et probable$ent athée, en conda$nant

encore l'hpocrisie et, pour co$ble, en ne suivant pas les rè"les du thétre

classique.

  3. La poésie

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La vie poétique est tout aussi variée que la vie thétrale : on trouve de

la poésie précieuse avec Voiture, de la poésie !aroque, de la poésie

classique avec %alherbe, de la poésie libertine avec Théophile de Viau, des

parodies, des pastiches,...

Les thè$es et les &or$es sont propres à chaque $ouve$ent ou courant ou

intention. %ais le pétrarquis$e reste d'une considérable in&luence.

Eean de La 4ontaine va renouveler le "enre de la &able à l'époque de Louis

XIV. Il s'inspire bien souvent de l'oeuvre d'!sope, un &abuliste de

l'Antiquité "recque ) il conserve les élé$ents principau( de la &able, c'està

dire le recours au $erveilleu( ou l'utilisation de la $orale qui per$et

après un récit plaisant d'instruire le lecteur.

%ais ses Fab!es vont bien souvent avoir une visée satirique &éroce qui prend

pour ob0et les courtisans et par&ois $$e le roi, co$$e dans 1 Les Ani$au( $alades de la 8este 2 ou 1 Le loup et le chien 2 .