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LOGICIELTRANSPORTEN PREMIÈRELIGNE

Quels sont les métiers, lesusages associés aux

applications de traçabilité ?Les atouts de ces « apps »

face à l'informatiqueembarquée ? Commentse combinent-elles avec

les logiciels de gestiondu transport ? Les éditeurs

de TMS et leurs clientstransporteurs répondent.

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Les principaux four-nisseurs de TMS(Logiciels de ges-tion du transport)proposent un logi-ciel « mobile » à in-tégrer dans un

smartphone ou un PDA durci,fonctionnant en général sous An-droid, le système d'exploitationouvert de Google. Directement re-lie au logiciel d'entreprise qui ré-cupère en temps réel les donnéesdu terrain, le soft fait figure d'ex-tension du TMS. Il en est une ver-sion simplifiée, concentrée sur ledernier kilomètre, avec une fonc-tion majeure : le rapport de livrai-

son en temps réel, associé selonles cas à de la prise de photos, del'identification par un sean decode à barres ou une signatureélectronique.

SUIVRE LES COLIS

ET LES PALETTES

DANS LE BTOB

Le EL multimédia peut être en-voyé de manière systématique àun donneur d'ordre ou à son des-tinataire. Il sert autant le presta-taire de transport que son client,puisqu'en cas de litige sur de lamarchandise en mauvais état, lepremier dispose d'une arme effi-cace pour dégager sa responsabi-

lité... ou pour inciter son person-nel à plus de vigilance. Au-jourd'hui, nous parlons surtout desuivi dans les flux de colis et lesopérations de livraisons directesaux particuliers, un secteur enforte croissance cette année en-core (voir l'article précédent).Mais au-delà du BtoC, on suitaussi les colis et les palettes dansle BtoB, afin d'optimiser les relaisau sein des groupements de mes-sagers, par exemple. Dans cettetransition, certaines flottes déjàéquipées d'informatique embar-quée ont sans doute intérêt àcompléter leur équipement parune application mobile de même

Exploitation desTransports Ducros,équipée du logicielTra pl us édité par

A Plus Informatique.

it

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marque. Elles disposeront ainsi del'ensemble des retours d'informa-tions sur une seule et même plateforme. Les entreprises qui ne sontpas équipées, en revanche, doi-vent se poser la question de la per-tinence d'un boîtier fixe en cabinepar rapport à un équipement mo-bile, plus léger, moins cher, maisqui répond finalement à des be-soins différents. L'objectif est-ild'abord d'optimiser sa propre ex-ploitation - ses kilomètres et sonposte gazole, ses heures supplé-mentaires, etc. - ou de répondre àdes impératifs de clientèle, quel'on peut résumer en un mot : latraçabilité. Dans ce dernier cas, leséditeurs de TMS et leurs applica-tions mobiles ont toute leur perti-nence. Pour Walter Mastelinck-lefondateur de Transies rencontre àla Semaine Internationale dutransport et de la logistique (SITL)en mars, en compagnie de son ho-mologue André Guiglion chez

U Aujourd'hui,peu de transporteurs

sont en mesurede transmettre

une preuvede livraison

en temps réel.

A Plus Informatique, éditeur duTMS Traplus - la frontière entreces nouveaux outils de mobilité etles ordinateurs de bord est bienréelle : « // existe sans aucun doutedans nos offres respectives une partde concurrence, avec la partie applicative embarquée. Mais nousrestons, chez Transies, sur la geslion de flotte, le style de conduite, lepositionnement les données tech-niques, tandis que le fournisseur deTMS entre davantage dans desfonctions de facturation, de planning, de gestion de la relationclient, ll existe une zone commune,mais les offres ne sont pas équiva-lentes. D'ailleurs, nous avons beau-coup de clients communs arec Tra-plus. » André Guiglion présentaitsur son stand une nouvelle briqueà son logiciel de transport : Tra-plus Distri mobile, « le prolonge

plication mise en pilote depuis lemois de décembre 2014 chez lesTransports Coupé à Arras (62). Laflotte de 130 véhicules effectue dela distribution spécialisée et de lamessagerie nationale, assortied'un service de Web tracking.« Nous sommes aussi en démar-rage chez Transadis, la filiale dedistribution palettisée de Transal-liance, ainsi que chez Tendron(93), complète André Guiglion. Cedernier, qui a revu toute son infor-matique en 2014, a fait l'acquisi-tion du nouveau planning gra-phique Traplus accompagné d'unmodule de gestion électronique desdocuments et de l'informatiqueembarquée. » Répondant à descontraintes de délais et de suivides livraisons particulièrementexigeantes dans la grande distri-bution, la société informatique

ment naturel de Traplus», une ap- précise son positionnement:

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PDA, tablette et imprimantemobiles sur un salon

« Nous ciblons les clients travail-lant avec la distribution, avec uneoffre comportant de l'informatiquemobile qui prend la forme de PDAou de smartphones. L'ordinateurnomade permet de confirmer les li-

vraisons, de gérer les anomalies,mais aussi de mieux contrôler lesflux de palettes et les emballages,l'encaissement, etc. Nous noussommes efforcés de rester au plusproche du métier en répondantaux problématiques courantes ren-contrées avec les distributeurs, »Notons que Traplus, très présentdans le secteur du groupage - dis-tributioii, équipe plusieurs despremières entreprises du secteuravec Dentressangle (54), Transal-liance (54), MTA (44), et Guisnel(35).

MOBIPLANNINCCHEZ BIAS

Bien conscients de l'émergence denouveaux standards de qualité, oùtous les transporteurs devrontbientôt justifier de leur ponctua-lité et de la bonne réception desmarchandises, l'ensemble deséditeurs informatiques du TRMdisposent déjà d'une offre infor-matique mobile ou s'apprêtent àen lancer une. C'est le cas de Cofl-soft, qui a annonce en mai 2015 lafinalisation du développementd'une solution pour PDA : eACSMobiPlanning. « // s'agit d'une ex-tension du TMS ACS Trans qui sé-

duit énormément. La solution mo-bile, pleinement opérationnelle, nese positionne pas en concurrence del'informatique embarquée, maisplutôt là où elle n'est pas adaptée »,analyse Guillaume Beauregard,

GRI, éditeur du TMSd'Artagnan, sur lesalon SUL 2015

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P-dg de la société « C'est le cas, enparticulier, lorsqu'un transporteuraffrète et qu'il ne dispose pas d'in-formatique embarquée dans des ca-mions qui ne lui appartiennent pas,ou lorsque la solution télématiquen'est pas connectée avec son TMSC'est aussi le cas des véhicules légers,la plupart du temps Dans ce cadre,l'équipement que nous proposonsn'est pas affecté au véhicule et ne né-cessite aucune installation. » Cofisoft équipe les premiers clientscette année. L'éditeur cite les transports Bias, pres de Brive (24) Uneflotte spécialisée en transport debois, qu'il a convaincue par la sim-plicité de sa solution. « Si unconducteur sait se servir de sonsmartphone personnel, il saura uti-liser cette solution qui fonctionnesur la plupart des appareils dotésd'Android, souligne GuillaumeBeauregard Cette gestion transportorientée conducteur est la suite lo-gique de l'informatique de gestionet d'exploitation, dont Bms est déjàequipe L'informatique mobilemarque une évolution simple et na-turelle de l'organisation de la PME,qui va néanmoins améliorer consi-dérablement son efficacité et la quahte de son service clients » lin retourd'informations temps réel permetde contrôler les etapes d'avance-ment du transport, avec les remon-tées des preuves de livraisonsL'avantage pour le donneui d'oidieest clair facturer plus vite ses pro-pres clients. «L'informatiqueconducteur eACS MobiPlannmgcrée de la valeur ajoutée, pour fidé-liser ses clients et faire la differenceLe transporteur donne le sentimenta ses clients que ses conducteurssont les leurs. En même temps, ils'agit d'un outil structurant pourson organisation, puisqu 'il péreri-

Bourse dè fretB2PWEB iat avec, .oaraDh,que5 ont ete développée, en partenariDe nouvelles fonctionnalités ca?09^Ph'^e5

une offre de fret, il est possibleediteur PTV Avant de d'accepter ou de refuse ̂ une ^ ^ ^^ de ,a

d ajouter des etapes sur le trajet ̂ ^^S^ Morris d approche et du trajet

installes

X-N TELEROUTEQrd'hui sur tous les supportset s'affiche

•»*•»• »-« -TIMOCOMLa bourse allemandeannonce 58,9 millions

d'offres de fret et devehicules déposées surla plate-forme TC Truck& Cargo en 2014, soitune augmentationde 7, 6% versus 201 3En tout 6 903 nouveauxclients ont opte pour lesplateformes de passationde marches de TimoComen 2014 et ont signe uncontrat avec la societe Enoutre Timocoms'interfacediiectement aux systemesd'informations de certains

i * ^m,ne le Groupe logistique espagnol Carrereclients, comme IP giuujj= a -i rr de fret et de venicuias "=-"-•"-v

^S^^^^^ssxssyss!^^de 120 prestataires européens

/-N WTRANSNET d fret barcelonaiseU Avec l'application mobile Wtransnet Cargo la bou^ ^^ ^ fonct,onna|ltes

~ permet de retrouver sur un portable, e ' ^e d frets concordants , l'option

?^Ki^*^^^rj^"aar:dans la zone du transporteur, les^^^^ondent a une offre de vehicules , I acces

•' " «."•==! iv - ^ entreprises utilisatrices

de Wtransnet

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Exploitation de RhenusLogistics en AlsaceSpécialité le transportet logistique de produitspharmaceutiques soustempérature dirigée

nise celle-ci par sa capacité à ëtreparfaitement adaptée à ses spécifi-cités. De plus, l'application mobilepermet de communiquer avec lesconducteurs alors qu 'ils ne sont pasdans leurs véhicules. Et d'avoir unecontinuité de communication,même quand ils changent de véhi-cule».

Autre solution disponible surmobile : le logiciel de gestion desordres de transport FreightCen-tral, conçu par l'éditeur WKTS

(Wolters Kluwer Transport Ser-vices), vise les petites flottes avecune solution «on demand».« FreightCentral se présente sous laforme d'un tableau de bord inté-grant une fonction de bourse defret. Celui-ci est intégré à la plate-forme Transwide, afin que lesclients de FreightCentral puissentrecevoir automatiquement lescommandes des chargeurs deTranswide, eux-mêmes capablesde suivre le statut de livraison de la

marchandise », précise WKTS.Dans la même démarche, l'éditeurAkanea a présente débutavril 2015 une nouvelle version deson TMS associée à un logicielmobile. « L'application mobilitéd'Akanea TMS V14 permetd'échanger simultanément des in-formations entre l'exploitant delentreprise et son personnel rou-lant : envoi de missions (enlève-ments, livraisons), retour de tour-née avec saisie d'événements (prise

en charge des livraisons, conformitéou anomalie des marchandises), si-gnature électronique ou prise dephoto du récépissé émargé, détailleArnaud Martin, directeur généralde la SSII. NOMS avons effectué untravail technologique de fond pourvirtualiser les écrans issus du logi-ciel de transport. Autrement dit, se-lon la situation, nous pouvons dé-cider de présenter la gestion demission et les autres données deplanning sur un PC, un smart-

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phone mi une tablette. Cela permetde définir un paramétrage spéci-fique lié à une logique métier - unchangement de tarification selon lepoids d'un colis dans la messageriepar exemple - et de l'appliquer auxdifférentes interfaces voulues par leclient. »

La démarche s'applique a la foisaux clients qui utilisent le TMSd'Akanea via Internet - en modeSaas, software as a service - maîsaussi aux entreprises qui l'exploi-tent en mode licence (l'applicationétant installée dans l'entreprise)Akanea souligne néanmoins lesavantages du mode hébergé.« L'utilisation en mode SaaS d'Aka-nea IMS V14 avec un Cloudpnvehautement sécurisé en France dé-mocratise une solution informa-tique performante, la rendant dis-ponible et accessible aux entreprisesde toutes tailles Ce mode d'utilisa-tion libère les flottes des contraintesinformatiques liées a la gestion dulogiciel et de ses infrastructurespour délivrer des services connectésqui s'adaptent aux besoins réels del'entreprise • EDI (échanges de données informatisées), cartographieprofessionnelle, portail de tracabi-lité et mobilité La connexion en

temps réel avec le TMS de l'entre-prise permet au chauffeur d'avoirune grande réactivité sur le terrainet à lexploitant de disposer detoutes les informations lui permet-tant d'optimiser son service client etde facturer rapidement ses presta-tions. »

Arnaud Martin cite en exempleson client DOS Logistique a SaintLoubes (33), équipé de la solutionTMS V14 et de la fonction mobi-lité Environ 40 conducteurs utili-sent des smaitphones dans uneactivité de messagerie et distribu-tion depuis le mois d'avril.« Cet équipement f ait office d'infor-matique embarquée, témoigneJacques Cailhs, le patron de la so-ciété, qui explique les raisons decet investissement. Nous tra-vaillons pour plusieurs manufactu-

riers pneumatiques qui demandentune traçabilité des opérations L'in-formatique mobile permet auxchauffeurs de valider le déroule-ment de leur tournée en temps réel,même s'ils font toujours signer unbon de livraison à leurs destina-taires. En cas de réserve, le EL estphotographié et mis en ligne immé-diatement, à disposition du don-neur d'ordre. Par ailleurs, le logicielintègre différentes informationsmétiers Ce processus facilite l'inté-gration de nouveaux personnelscomme les intérimaires, par exem-ple. » Voici un autre éclanage avecla société Item Informatique, qui

« Le transporteurdonne le sentimentd seb clients que sesconducteurs sont fesleurs » note GuillaumeBeauregard, P dgde Cofisoft, editeurdu TMS ACS Trans » « « »

propose le produit Scan & Track àinstaller sur des smartphone sousAndroid. L'application peut êtreutilisée de manière autonome,comme c'est le cas depuis deuxans au sein de la filiale Franche-comté du groupe Berto située àBesançon. « Dans notre activité,un lien avec le TMS ne présente pasd'intérêt», estime Didier Jeantot,responsable de la filiale qui, pourla petite histoire, a longtemps uti-lisé le TMS d'Item av ani de passersur Elit transport, pour des ques-tions de cohérence informatiqueau niveau de son groupe. « Item esttoutefois resté présent dans lutili-sation des PDA, avec une applica-tion ergonomique qui tourne trèsbien, poursuit le transporteur.Nous répondons ici aux besoinsd'un constructeur automobilepour lequel nous effectuons des li-vraisons nocturnes »

Dans le détail opérationnel, laflotte franche-comtoise livre lespièces détachées commandées

par des concessions VL et PL de larégion Est Tous les jours, un ca-mion va charger à l'entrepôt duconstructeur en région lyonnaise.Il revient à quai à Besançon en find'après midi. Les commandessont réparties dans 4 à 5 camionsqui repartent la nuit tombée Enamont, Berto a reçu les com-mandes par EDI. Les produits -des sachets de rondelles, des pla-quettes de freins, un moteur, unpare-brise, un GPS, etc., portenttous un code-barres - sont scan-nés par les chauffeurs lors duchargement des véhicules. S'effectue alors un rapprochement entreles données transmises informati-quement et la réalité du charge-ment. En arrivant dans uneconcession, qui ne dispose passouvent de réceptionnaire la nuit,le chauffeur scanne un code-barres ou un flash code afin d'en-registrer la date et l'heure de livrai-son II flashe ensuite les pièceslivrées et reprises Au niveau duhard, Bello a fait le choix desmartphones durci SamsungGalaxy Ace (étanchéité à l'eau et àla poussière), capables de répon-dre à des conditions météo et à unfaible éclairage sur le site « Le flashdu smartphone peut servir delampe et facilite la prise de sean oude photos pour enregis trer l'embal-lage d'un produit défectueux ou en-

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PRODUIT DÉFECTUEUX OU ENDOMMAGE

dommage », précise Jean-YvesRouquet, ingénieur commercialchez Item. L'application Scan &Track peut être utilisée de manièreautonome ou connectée à un logi-ciel de gestion d'entrepôt (WMS).

SIGNATURE

SUR SMARTPHONE

Nous retrouvons un processusidentique chez GPI, éditeur du logi-ciel WMS Stock it. La société infor-matique propose depuis fé-vrier 2015 à ses clients logisticiens larécupération de la preuve de livrai-

son et de la signature électroniquedu destinataire via un smartphone.Elle affiche une première référence :les Transports Gandon enMayenne. Les fichiers texte et photosont envoyés directement dansStock it quèlques minutes après la li-vraison réalisée. « La prise de photone se limite pas au colis ou à la pa-lette endommagée. Il peut aussi ëtreintéressant d'enregistrer la typologiede l'accès à un client, surtout en casde problèmes, souligne StéphaneLemarchand, directeur de Stock it,qui précise la cible de cette nouvelle

fonctionnalité. Aujourd'hui, peu detransporteurs sont en mesure detransmettre une preuve de livraisonen temps réel. Avec ce logiciel mobile,nous visons particulièrement le sec-teur pharmaceutique, et d'une ma-nière générale, les entreprises nonéquipées de TMS, les flottes d'utili-taires légers qui fonctionnent sou-vent sur Excel. Le lien direct entre leWMS et le terrain permet aussi de vé-rifier l'adéquation entre le plan dechargement et les marchandises li-vrées. »

WILFRID MAISY