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L’ultimatum des magistrats à l’État C M J N FONDS COMMUNS, RÉFORME DES STATUTS, CONGÉS ANNUELS ISSN • 2230-133X 100 F www.enqueteplus.com MARDI 24 JUILLET 2012 NUMÉRO 338 P. 5 LA LIBERTÉ PROVISOIRE LUI AYANT ÉTÉ REFUSÉE Kane Diallo saisit la Chambre d’accusation P. 2 31 août, date butoir “sinon nous saurons quoi faire” CLASSEMENT CHALLENGES Jean-Claude Mimran, 33 e fortune de France P. 2 Il pèse 1000 milliards Cfa RAMADAN 2012 Les Dj’s s’effacent, les oustaz s’installent P. 6 Le repentir des Facebookers APRÈS TOUBA-TV, LAMP FALL TV… Les Moustarchidines ont leur télé P. 2

LUI AYANT ÉTÉ REFUSÉE magistrats à l’État · Ndour, avec le Premier ministre Abdoul Mbaye en arrière-plan. Il nous ... le monde en fréquences Télé avant de quitter le pouvoir

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Page 1: LUI AYANT ÉTÉ REFUSÉE magistrats à l’État · Ndour, avec le Premier ministre Abdoul Mbaye en arrière-plan. Il nous ... le monde en fréquences Télé avant de quitter le pouvoir

L’ultimatum desmagistrats à l’État

CMJN

FONDS COMMUNS, RÉFORME DES STATUTS, CONGÉS ANNUELS

I S S N • 2 2 3 0 - 1 3 3 X100 F www.enqueteplus.com

MARDI 24 JUILLET 2012 NUMÉRO 338

P. 5

LA LIBERTÉ PROVISOIRE LUI AYANT ÉTÉ REFUSÉE

Kane Diallo saisit laChambre d’accusationP. 2

31 août, date butoir “sinon nous saurons quoi faire”

CLASSEMENT CHALLENGES

Jean-Claude Mimran,33e fortune de France P. 2Il pèse 1000 milliards Cfa

RAMADAN 2012

Les Dj’s s’effacent, lesoustaz s’installent P. 6Le repentir des Facebookers

APRÈS TOUBA-TV, LAMP FALL TV…

Les Moustarchidines ont leur télé P. 2

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Liberté provisoire refusée à KaneDiallo, ses avocats déposent unrecours

Estimant qu’Amadou Kane Diallo,ex-Directeur général du Conseil séné-galais des chargeurs (COSEC) n’estpas encore entendu au fond, le Doyendes juges d’instruction lui a refusé laliberté provisoire. Ce qui n’est pas dugoût de ses avocats qui, d’après nossources, ont déposé hier un recoursauprès de la Chambre d’accusationde la Cour d’appel de Dakar. D’aprèsses proches, le refus du juge d’ins-truction relèverait d’une politique dedeux poids deux mesures car l’onrefuserait au maire de Ndioum, cequ’on a accepté pour MoustaphaYacine Guèye dans l’affaire ARTP-MTL. Il faut souligner que KaneDiallo qui récuse les faits qu'on luioppose est en prison depuis le lundi25 juin pour détournement dedeniers publics, corruption et faux enécriture publique dans la gestion duCOSEC. Il avait mis sur la table unemaison à Ouest Foire d’une valeur de80 millions de francs Cfa et unesomme de 20 millions de francs Cfapour espérer avoir une liberté provi-soire. Mais le juge en a décidé autre-ment.

Contrôle de l'Hôtel King Fahd :La bataille et ses coulisses

Féroce est la bataille que semènent Racine Sy, le grand boss del'Hôtel King Fahd Palace et YoussouNdour, avec le Premier ministreAbdoul Mbaye en arrière-plan. Il nousrevient en effet que l'homme d'af-faires à multiples casquettes a fini deconvaincre une bonne partie dupatronat de le soutenir, en vertu de lasacro-sainte règle de la préférencenationale. Le soutien est pour l'ins-tant souterrain, mais il ne serait passurprenant que certains sortent del'ombre, avec des arguments de typenationaliste. En attendant, les crocs-en-jambe vont dans tous les sens. Ilfaut d'ailleurs ajouter que si c'est seu-lement maintenant que la presses'empare de cette affaire, il y a deuxsemaines, un document allant dansle sens de casser le business deRacine Sy avait été évoqué en Conseildes ministres. Mais le PrésidentMacky Sall aurait refusé de signer ledocument, en attendant d'y voir plusclair. Ce qui avait d'ailleurs marqué ledébut des hostilités entre Racine Syet Youssou Ndour. Deux hommes qui,semble-t-il, se connaissent trèsbien...

Fiscalité sur le tourisme, vers uneréduction de la TVA à 10 % Une vieille doléance des profes-

sionnels de l’hôtellerie en passed’être réglée. Hier, lors du Conseilinterministériel sur le tourisme, lesautorités ont encore réitéré leurvolonté de baisser la taxe sur la valeurajoutée (TVA) sur le tourisme de 18 à10%. ‘’Les taxes ont fait l’objet debeaucoup de discussions et d’enga-gement et le gouvernement a décidéde baisser la TVA de 18 à 10%,conformément à la directive del’Union économique et monétaireouest-africaine (UEMOA) relative à labaisse de la TVA’’, a annoncé YoussouNdour, ministre de la Culture et duTourisme au sortir de cette rencontre.D’après le ministre, pour ‘’faire la pro-motion de la destination Sénégal’’, ilfaut revenir sur ‘’beaucoup de taxes(comme) celle sur le contrôle desbagages à l’aéroport’’.

Bébé de Youssou Ndour :baptême sobre en vueC'est ce mardi que Youssou Ndour

baptise son bébé, né, comme on vousdisait, sous la bonne étoile pour lechanteur, patron de presse devenuministre de la Culture et du Tourisme.Cela se passera le matin dans unecélèbre clinique de la place. Mais leschoses ne s'en arrêteront pas là. Car,si le ramadan chasse d'office le laax(bouillie) matinal, la fête aura bel etbien lieu au domicile du ministre, auxAlmadies avec un cercle restreintd'amis. Juste donc après la coupuredu jeûne. Paparazzis et autres ama-teurs de people, assiégez le domicilede Youssou Ndour, il y aura deschoses à capter...

Télévision, les Moustarchidines tiennent leur fréquence

Me Wade a décidément arrosé toutle monde en fréquences Télé avant dequitter le pouvoir. Rendez-vouscompte, après Sen Tv, Touba Tv,Lamp Fall Tv etc, les Moustarchi-dines aussi tiennent leur fréquence.C'est sur le canal 66, puisque la Téléa déjà commencé à diffuser. Le guidede cette organisation religieuse bienspéciale, le charismatique Mousta-pha Sy a donc un bon canal pour sesuniversités du Ramadan. Il ne reste

plus qu'à accorder une fréquenceTélé aux Niassènes, aux Layènes, auxchrétiens et le tour est joué... Eh oui !

Après la Caisse de sécurité sociale,Amadou Yéri Diop fait son businessen GuinéeIl a passé 10 ans à la tête de la

Caisse de sécurité sociale (CSS),avant de passer le témoin à Iba Guèyeen avril 2010. Et depuis, il se faisaitdiscret ; mais EnQuête l’a repéré enRépublique de Guinée où il fait desaffaires. En effet, Ahmadou Yéri Diop,puisque c’est de lui qu’il s’agit, est entrain d’assister l’Etat guinéen, préci-sément la Caisse nationale de sécu-rité sociale (CNSS) en la dotant d’unlogiciel de gestion des pensions afind’améliorer les fonctionnalités desinstitutions de sécurité sociale et defavoriser un système efficace de col-lecte des cotisations et du paiementdes prestations. L’ex DG de la CSSqui a, par la suite créé le cabinetAfrica Global Consulting, appuie laGuinée qui ambitionne d’arriver à unecouverture complète pour des travail-leurs et leurs familles à l’horizon2016. Il devra, d’après nos informa-

tions, s’attaquer à l’informatisationdes prestations familiales, des acci-dents du travail et maladies profes-sionnelles ainsi que l’assurancemaladie. Mais il fait dire que YériDiop a le bagout pour cela car sonbilan à la tête de la Caisse de sécuritésociale (CSS) du Sénégal pèse lourd.En 10 ans, il a fait passer les réservesde la boîte de 18 à 50 milliards defrancs Cfa ; les cotisations sociales,elles passent de 9,5 à 19 milliards defrancs Cfa sur la même période.Comme quoi, on n’est jamais pro-phète chez soi.

Al Madina Fm pour porter la ‘’voix de la cité’’Après Rewmi Fm, Al Madina voit le

jour. Elle émet à partir de la 100.3.‘’La voix de la cité’’ est le slogan decette nouvelle station qui se veutproche de la population. Le pro-gramme de la radio a commencé avecde l’animation musicale. Les éditionsse résument pour l’instant à desbrèves. La revue de presse com-mence avec le tonitruant FabriceNguéma. L’ex-revuiste de presse deWalf a déposé donc ses baluchons àla radio de Mansour Niass, le fils deSerigne Mamoune Niass. Le nom dela radio et le statut de son propriétairefont qu’elle est estampillée reli-gieuse. Ce que réfute le directeur desprogrammes de la station, BabacarThiam. ‘’On est une chaîne généra-liste’’, a-t-il tenu à préciser.

A cause du yamba, un candidat rate son Bac Au moment où ses camarades de

classe prenaient le chemin des cen-tres d'examen pour les épreuves anti-cipées de philosophie, I. B emprun-tait celui de la cave du tribunal. Elèveen classe de Terminale S2 au CollègeSacré-Cœur, il a été déféré auParquet pour avoir été arrêté avec125 grammes de chanvre indien.Etait-ce pour mieux réviser ? Le caséchéant, cela ne lui a rien servi car lebonhomme ne pourra pas cetteannée-ci passer l'examen duBaccalauréat. Car, reconnu coupabled'offre et cession de drogue en vue dela consommation personnelle, le can-didat au Bac a été condamné à troismois de prison ferme. Ceci malgré lademande de clémence formulée parson avocat.

J ean Claude Mimran est-il l’homme le plus richedu Sénégal ? En tout cas, il est la 33e fortunede France, selon l’hebdomadaire Challenges

qui, chaque année, publie le classement des 500plus grosses fortunes de l’Hexagone. D’après cemagazine, la fortune du propriétaire de la Compagniesucrière sénégalaise (CSS) et des Grands Moulins deDakar (GMD) a augmenté de 15,3%, passant de 1,3milliard d’euros (plus de 850 milliards de francs Cfa)en 2011 à 1,5 milliard d’euros (plus de 980 milliardsde francs Cfa) en 2012. C'est-à-dire presque la moitiédu budget 2012 du Sénégal qui est de 2300 mil-liards de francs Cfa.Faut-il le rappeler, l’empire Mimran fut créé par le

père Jacques qui, à sa mort en 1975, l’a laissé à sestrois enfants dont Jean Claude est l’aîné. ‘’Ce négo-ciant dirige un empire centré sur les matières agri-coles (sucre et céréales) et le transport en Afrique’’,ajoute l’article. Mimran est aussi dans la Banque avecla CBAO qu’il a vendue il y a quelques années auxMarocains de Attijari. La plus importante partie desactivités du Groupe se concentre au Sénégal, mais ilest aussi présent en France, en Côte d’Ivoire et auxPays-Bas où il est actionnaire du Holding Maxhill. Ilest également présent en Côte d’Ivoire à travers lesGrands Moulins d'Abidjan (GMA) via la Société médi-terranéenne de transport société (SOMETRA), unesociété de transport maritimeSurnommé le roi du sucre au Sénégal, via la CSS

implantée à Richard Toll sur 8200 ha des plantationsde canne à sucre, Jean Claude Mimran est le secondemployeur du pays, après l’Etat. En effet, en comp-tant les permanents et les saisonniers, la CSSemploie plus de 6000 personnes. Même si certainstravailleurs dénoncent de mauvaises conditions detravail, il faut dire que presque toute une région (leWalo) vit autour de la CSS. Raison pour laquelle lesindustriels ont beau dénoncer le monopole dont il dis-poserait sur le sucre, il reste que Mimran est bien

implanté à Richard Toll et il s’invite tous les matins àla table des Sénégalais avec le sucre… mais aussiavec le pain, un aliment principalement produit à par-tir de la farine conditionnée par les Grands moulinsde Dakar (GMD), cette autre société du groupe.Proche du pouvoir, Mimran le fut sous Abdou Diouf

(qui ne se souvient pas de décoration comme com-mandeur de l’ordre national du Lion à la veille de sonprocès contre le Groupe Sud communication dansl’affaire de la fraude sur le sucre ?) et aussi de Wade.Car, c’est avec sa banque, la CBAO, que le fils KarimWade a eu à retirer, à travers son garde du corps,Victor Kantoussan, 5 chèques de 1 milliard de francsCfa chacun. Est-il pour autant proche de Macky Sall ?Ce que l’on sait, c’est que l’actuel Premier ministreAbdoul Mbaye a été le Directeur général de la CBAO,la banque de Mimran.

33e FORTUNE DE FRANCE

Mimran pèse près de 1000 milliards Cfa

COULISSES page 2

numéro 338 • mardi 24 juillet 2012

Publications - Société éditriceBoulevard de l’Est-Point EImmeuble Samba Laobé Thiam DakarTél. : 33 825 07 31E-mail : [email protected]

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DAOUDA GBAYA

Devant être convoquée par décretprésidentiel, le 30 juillet prochain, la 11e

législature s’ouvrira avec comme particu-larité l’entrée massive de députés novices. Lesquelsdevront très rapidement s’imprégner des textes, par-ticulièrement de l'organigramme et du fonctionne-ment de l’Assemblée nationale. Avec l’entrée envigueur de la loi sur la parité, on s’attend à un bureaud’Assemblée nationale radicalement reconfiguré. A tout seigneur tout honneur ! Le président de l’As-

semblée nationale, d'après l’article 14 des textesrégissant la Chambre basse, sera élu au scrutin uni-nominal, à la majorité absolue des suffragesexprimés. Si cette majorité n’est pas atteinte au pre-mier tour de scrutin, il sera procédé à un second tour,pour lequel l’élection est acquise à la majoritérelative. Rapportées à la polémique autour dufauteuil entre Moustapha Niasse (Alliance des forcesde progrès, AFP) et Moustapha Cissé Lô (Alliancepour la République, APR) - à qui le président de laRépublique, Macky Sall, a finalement rabattu lecaquet - les manœuvres s’annoncent palpitantes. Amoins que les femmes de la coalition Benno BokkYaakaar (BBY) mettent en application leur menacede présenter leur candidature. Une fois porté au perchoir, le président de l’As-

semblée nationale devra travailler avec les vice-pré-sidents, les secrétaires et les questeurs, tous élus auscrutin de liste, pour chaque fonction. Autrement dit,chaque groupe de l’Assemblée peut présenter uneliste par fonction, avant d’être soumise au vote. Tenusau secret, tous ces scrutins ont lieu à lareprésentation proportionnelle, selon la méthode du

“quotient électoral”, indique toujours le règlementintérieur. Ce quotient est calculé sur la base dunombre de députés inscrits dans chaque groupe,avec répartition des restes selon le système de la plusforte moyenne. Pour les huit (8) postes de vice-présidents, ils sont

attribués dans l’ordre fixé à l’article 13, en donnantla priorité au groupe ayant obtenu le plus de voix.Mais aussi en tenant compte de la parité. Ainsi, 4postes sur 8 devront revenir aux femmes, et la mêmelogique sera appliquée pour les six (6) secrétairesélus et les deux (2) questeurs. Malgré tout, ons’attend à ce que le Bureau de l'Assemblée nationalesoit archi-dominé par la mouvance présidentielle.Par ailleurs, les candidatures et les listes decandidats doivent être déposées au plus tard uneheure avant celle fixée pour l’ouverture de la séanceau cours de laquelle doivent avoir lieu les élections.

Prérogatives du bureauDans sa mission d’assistance, dont doivent aussi

bénéficier les anciens députés, le Bureau de l’As-semblée nationale peut, selon l’article 16, accorderl’honorariat à ses anciens présidents. Ses avantagessont déterminés par arrêté. Le bureau a tous pouvoirspour régler les délibérations de l’institution législative,et organiser et diriger tous ses services. Par un règle-ment financier, il détermine les modalités de prépa-ration, d’élaboration et d’exécution du budget de l’As-semblée nationale. En outre, par un règlementadministratif, il détermine les modalités d’applica-tion, d’interprétation et d’exécution, par les différentsservices, des dispositions les textes, ainsi que lestatut du personnel de l'Hémicycle, lit-on dans leRèglement intérieur.

Sur proposition du Président, le Bureau nomme,par arrêté, le Secrétaire général et le Secrétaire géné-ral adjoint qui assistent à ses réunions, à la Confé-rence des Présidents, ainsi qu’à toutes les commis-sions ad hoc où leur présence est nécessaire. Lorsdes séances plénières, les secrétaires élus dressentle procès-verbal analytique et en donnent lecture, sicela est requis. Ils inscrivent les noms des députésqui demandent la parole, contrôlent les appels nomi-naux, constatent les votes à main levée, assis et levé,dépouillent les scrutins, contrôlent les délégationsde vote, enregistrent les sanctions en vue de l’appli-cation des dispositions prévues par les textes. Ilsdressent également les procès-verbaux des réunionsdu Bureau. Celui-ci se réunit au moins une fois parmois. En cas d’empêchement, le président de l’As-semblée nationale est suppléé par les vice-présidents suivant l’ordre de leur élection. Ce quisignifie que trois (3) vice-présidents doivent être pré-sents sur le territoire de la République d’une manièrepermanente, dont deux au moins à chaque séanceplénière.A côté du Bureau, il y a les groupes parlementaires

dont la composition a été ramenée à dix (10)députés au lieu de douze avant le règlement de2002. Il est cependant loisible à chaque député den'appartenir à aucun groupe, c'est-à-dire d'être non-inscrit. Les présidents de groupes parlementairesadministrativement constitués siègent au Bureau

de l’Assemblée nationale et ont le même rang et lesmêmes prérogatives que ses membres.

Des commissions qui échappent à la paritéViennent ensuite les commissions, au nombre de

onze (11) : Économie, Finances, Plan et Coopérationéconomique ; Urbanisme, Habitat, Équipement etTransport ; Développement et Aménagement du ter-ritoire ; Lois, Décentralisation, Travail et Droitshumains ; Affaires étrangères, Union africaine etSénégalais de l’Extérieur ; Défense et Sécurité ; Édu-cation, Jeunesse, Sports et Loisirs ; Culture et Com-munication ; Santé, Population, Affaires Sociales etSolidarité nationale ; Comptabilité et Contrôle ; etcommission des Délégations. Chaque commission est composée de vingt mem-

bres, renouvelable chaque année à la première ses-sion ordinaire, une commission se réunit sur convo-cation de son président, à chaque fois quel’Assemblée lui donne délégation. Laquelle prend laforme d’une résolution dont le président de la Répu-blique est immédiatement informé.A la différence des autres structures, la commis-

sion n’est pas soumise à la parité. Elle a pour rôle deprendre des délibérations sur les affaires qui lui sontrenvoyées par l’Assemblée nationale, dans leslimites de la délégation qui lui est donnée, en plusde l’évaluation et du suivi de l’exécution des loisvotées. Pour valablement délibérer, la commissiona besoin nécessairement de la présence de lamajorité absolue de ses membres. Les décisionssont prises à la majorité des deux tiers. Toutes lescommissions disposent, à l'instar des groupes par-lementaires, d’un crédit de fonctionnement, sanslequel leur autonomie et leur efficacité ne seront pascomplètement satisfaisantes. Ils sont tenus derendre compte, chaque année, dans un rapport cir-constancié, des conditions d’utilisation des créditsalloués.

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POLITIQUEASSEMBLÉE NATIONALE

Une Institution à l’épreuve de la paritéLes positions de pouvoir et privilèges dont jouissent le président de l'Assemblée nationale et les autres membres du bureau font sans doute saliver les 65 femmes députées élues pour la plupart grâce à la loi sur la parité. Mais pour plus d'émancipation, il faudrait que l’actuel Règlement intérieur soit modifié.

MESURESCes innovations mort-nées

En rajoutant des dispositions dans le Règle-ment intérieur de l’Assemblée nationaleen 2002, les députés de la 10e législature

(2007-2012) avaient sans doute voulu faire unsaut dans le monde des innovations technolo-giques et de l'efficacité. Malheureusement, toutou presque est resté à l'état de projet.Par exemple, Pour “lutter contre l’absen-

téisme”, le Règlement intérieur prévoyait un sys-tème d’affichage mural et électronique. Une

mesure qui aurait contraint les députés“sécheurs” de séances à justifier leurs salaires etleurs avantages. A côté, la création d’un “corpsd’assistants parlemen-taires” pour permettre auxanalphabètes de l'hémicycle de s’imprégner destextes qui leur sont soumis, et l’introduction d’un“système de traduction simultanée” auraientconsacré un début de modernité pour une institu-tion très souvent critiquée, à juste titre. Maisrien n'est venu de ce côté-là... Et puisqu'on parle(trop ?) de rupture par les temps qui courent, onespère que la 11e législature qui commence lasemaine prochaine n'aura rien de ressemblantavec sa devancière, en tous points.

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ÉCO/SOCIAL

BIGUÉ BOB

S eydina Kâne, désormais ex-directeur géné-ral de la Société nationale d’électricité(SENELEC), a passé hier le témoin à son

successeur Pape Dieng. La nomination de ce der-nier, lors d’un Conseil d’administration, la semainedernière, a alimenté une polémique au sein de laboîte et même dans la presse. En effet, certains ontvite fait de parler de conflits d’intérêts sur la situa-tion de M. Dieng qui était directeur général de laSIMELEC, une société qui fabrique des compteursélectriques et dont la SENELEC était l’uniquecliente. Mais aussi du refus de Cheikh TidianeMbaye, le désormais ex-Président du Conseil d’ad-ministration (PCA) de ladite société, de cautionnerl’arrivée de M. Dieng.Mais l'intéressé, hier, lors de la passation de ser-

vice, n'a pas voulu trop s'étendre sur la question.‘’Permettez-moi de ne pas commenter les délibéra-tions d’un Conseil d’administration’’, s’est-il

excusé. Comme pour insister, il a ajouté : ‘’Ce n‘estpas à un directeur général de commenter les déli-bérations d’un conseil d’administration’’. Et pourconclure de manière ferme, il a lâché : ‘’Ce qui s’estpassé, je ne peux le dire’’.

Tout faire pour satisfaire les clientsCe qu'il peut par contre dire, c'est le traitement

que la presse a réservé, non à sa sa nomination,mais au refus de Cheikh Tidiane Mbaye de signer leprocès-verbal de la réunion du Conseil d'adminis-tration de la SENELEC. ‘’Hier ou avant-hier, je lisaisun livre dans lequel il est écrit que la presse préfèrece qui attire l’attention à ce qui est juste’’, a ditPape Dieng. Ainsi, pour lui, la presse ne s’est pasintéressée à l’essentiel mais à l’accessoire, ce quipourrait choquer. Car, a-t-il avancé, ‘’sur les huitmembres que compte le Conseil d’administration,seul un n’a pas signé et c’est à cette personne ques’est intéressée la presse’’. Un autre point rapporté par la presse et sur

lequel M. Dieng s’est voulu ferme, c’est l’amitiéprêtée à son épouse avec la première dame,Marième Faye Sall. ‘’On a dit que mon épouse étaitune amie de la première dame. C’est faux. Elles nese sont vues qu’une seule fois’’, a-t-il expliqué. Surle même registre, il a tenté de persuader en disant :‘’Je ne suis même pas sûr que Marième Faye lareconnaîtrait si elle venait à la croiser’’. Unemanière de dire aussi qu’il ne doit sa nominationqu’à Macky Sall. ‘’C’est le président de laRépublique qui m’a nommé à ce poste. C’est cequ’a décidé Dieu. C’est tout simple’’, a-t-il martelésur un ton excédé.Sur les chantiers sur lesquels il veut travailler, il

n’a pas voulu s’avancer. Il indique vouloir appliquerla vision du président de la République. ‘’On vaessayer de tout faire pour satisfaire les clients afinqu’ils aient assez d’électricité. Mais aussi fournir del’électricité à ceux qui n’en ont pas reste une prio-rité’’, a-t-il relevé, précisant, en outre, avoir coupétout lien avec la SIMELEC.

BACHIR FOFANA

L’ ouverture de la réunionannuelle des représentantsrésidents du Programme

des Nations-unies pour le développe-ment (PNUD), hier à l’hôtel Méridien,a été une occasion pour Macky Sallde réitérer son engagement à œuvrerrésolument pour la transparence dansla gestion des affaires publiques. Eneffet, le président de la République aréaffirmé sa volonté de recouvrir lesbiens appartenant au Sénégal et

planqués dans des comptes privés àl’étranger. “Avec le concours de payset d’institutions partenaires, nousferons des démarches nécessairespour le rapatriement de tous biensmal acquis placés à l’étranger”, asoutenu M. Sall.Il n’a pas manqué de souligner cer-

tains actes posés depuis qu’il est aupouvoir pour montrer qu’il est dansune dynamique de transparence.“Mon gouvernement et moi-mêmesommes déterminés à conduire leschangements nécessaires. S’agissant

des actes que nous avons posésdepuis mon élection en mars dernier,notamment avec la mise en œuvredes conclusions des rapports d’audits2008, nous avons pris la décision decréer un Office national anticorrup-tion, et la réactivation de la cour derépression”, dira le chef de l’Etat. Louant “l’apport précieux du

PNUD”, Macky Sall a, en outre,appelé l’organisme onusien “à uneréflexion sur la manière de combineret de concilier le développementhumain et le développement durable,

deux aspects d’apparence antago-nique”. “Si la croissance est essen-tielle aux progrès, elle n’a de sens etde portée réelle que si elle apportedes réponses satisfaisantes aux ques-tions existentielles de l’homme :manger à sa faim, se soigner, se logerdécemment, s’éduquer dans uncadre où ses droits et libertés sontlégalement protégés”, a dit M. Sallqui ajoute : “Ramené au contexte despays en développement en général etde l’Afrique en particulier, le conceptde développement humain met enévidence l’impératif de lutte contre lapauvreté.” Par ailleurs, après avoir reconnu

dans le sillage de Mme Binetou Djibo,que les Objectifs du millénaire pourle développement (OMD) ne serontpas atteints, Macky Sall a préconiséun agenda post 2015. “L’atteinte des

OMD ne réglera pas le problème de lapauvreté, car les objectifs sont limitésà la réduction de moitié. Il est clairque certains objectifs ne seront pasatteints. Il faudra un agenda post2015 puisque, même si tous lesobjectifs étaient atteints, la moitié del’humanité resterait dans la pau-vreté”, a insisté Macky Sall pour qui“il faut apporter des solutionsconcrètes aux problèmes des popula-tions en rendant la nourriture moinschère et accessible et en facilitantl'accès à l’éducation, à un habitatdécent et à la santé”.

L e ministre de la Culture et du Tourismeest sorti de sa réserve pour s’expliquersur la remise en cause de la concession

accordée à Mamadou Racine Sy pour la gestiondu King Fahd Palace, ex-Méridien président.C’est pour balayer d’un revers de main les infor-mations faisant état d’une préférence qu’il auraitau profit d’hôteliers français. En effet, au sortird’un Conseil interministériel sur le tourisme,Youssou Ndour a annoncé qu’un appel d’offressera lancé pour l’attribution de la gestion de ceréceptif hôtelier. “Nous allons examiner l’affairede l’hôtel King Fahd Palace avec les partenairesconcernés sans heurter qui que ce soit. A partirde cela, nous verrons si un appel d’offres sera

lancé ou pas”, a déclaré Youssou Ndour. Quiajoute : “Les Ministères des Transports, del’Économie et des Finances, le secteur privé etl’ensemble des acteurs concernés seront consul-tés avant que nous ne prenions une décision dele laisser public ou de le privatiser”.À l’en croire, la privatisation de cet hôtel n’est

ni une affaire personnelle ni un règlement decomptes. “Nous n’avons pas de complexe d’in-fériorité au point de confier la gestion de l’hôtelà un étranger au lieu d’un Sénégalais qui en a lescompétences requises. Le contraire n’est pasaussi envisageable. L’appel d’offres sera lancé,s’il le faut. le meilleur gagnera”, a renchéri leministre de la Culture et du Tourisme. D’aprèsM. Ndour, la société de Racine Sy “continue degérer le King Fahd Palace” et il en sera ainsijusqu’au lancement de l’appel d’offres. “Onparle de privilège alors que nous n'avons mêmepas lancé l'appel d'offres. Nous sommes en train

d'examiner et de discuter pour arriver à laconclusion qui pourrait amener cet appel d'of-fres. Je ne vais pas dévoiler tout ce qui concerneles dossiers. Mais je tiens à dire que l’État nefavorisera personne”, a soutenu M. Ndourcomme pour écarter toute idée de favoritisme enfaveur d’un potentiel repreneur de cet hôtel. Pour sa part, Mamadou Racine Sy espère que

la gestion de l’hôtel King Fahd Palace ne serapas remise en cause par les nouvelles autorités.“La volonté politique de l’État et celle du sec-teur privé vont de pair. Nous avons laconscience tranquille sur la gestion de l’hôtel etje pense que sa gestion ne sera pas remise encause par nos autorités”, a affirmé M. Sy selonqui “le gouvernement et le secteur privé doivents’asseoir autour d’une table pour réfléchir surcomment améliorer la gestion du King FahdPalace, s’il y a des insuffisances et de tenterensemble d'y remédier.”

PAPE DIENG, NOUVEAU DG DE LA SENELEC

“Ce qui s’est passé, je ne peux le dire”

BFEM 2012Près de 158 000candidats àl'épreuve

Adeux jours de l'examen duBrevet de fin d'étudesmoyennes (BFMF), les

menaces de perturbations proféréespar les syndicats des enseignantsinquiètent toujours les parents qui, àtravers la Fédération nationale desparents d'élèves du Sénégal (FENA-PES), a lancé à ces derniers de surseoirà toute action mettant en péril l'avenirdes élèves. Mais samedi dernier, leministre de l’Éducation nationale,Ibrahima Sall, a encore rassuré sur labonne tenue des examens, lors del’inauguration du CEM Thiaroye 44.

Selon un communiqué de laDirection des examens et concours,dont copie est parvenue à EnQuête,157 909 candidats passeront cetteannée le BFEM. Les effectifs ont aug-menté de 0,98% par rapport à la ses-sion 2011. C'est-à-dire 1 563 candi-dats de plus que l'année passée (156346 candidats). Prévu le 25 juilletprochain, la session 2012 compte 918jurys divisés en 777 centres. Selontoujours le texte, les élèves vont com-poser sur toutes les matières et desprécautions seront prises pour le bondéroulement des examens. Le nom-bre de jurys et de centres a aussi aug-menté cette année. “Session 2011,711 centres, 868 jurys. Il y a eu uneaugmentation de plus de 66 centres(soit 9,28%). Plus de 50 nouveauxjurys sont venus se greffer au nombrede l'année passée, soit 5,76%”, peut-on lire dans le document.

VIVIANE DIATTA

Le nouveau directeur général de la Société nationale d’électricité (SENELEC) s’est installé hier. À sa sortie de la passation de service, il s'est est pris à la presse dans la manière de traiter l'information relative à sa nomination et a passé sous silence beaucoup de questions le concernant.

GESTION DES AFFAIRES PUBLIQUES

Macky Sall plus que jamais dansla dynamique de transparence

KING FAHD PALACE - YOUSSOU NDOUR RASSURE

“L’État ne favorisera personne”

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FATOU SY

Les magistrats sont très remontéscontre leur ministre de tutelle. Ilsl’ont fait savoir hier, au cours

d’une assemblée générale tenue à huisclos à la salle 3 du Palais de justice LatDior. Pour l’occasion, certaines audiencesont même été suspendues, entre 13h et15h. En effet, à l’image des autrescomités de ressort de l’Union des magis-trats sénégalais (UMS), celui de Dakars’est réuni. La réunion a tourné autour detrois points. Notamment, la question desfonds communs des magistrats dont ledécret de création a été signé depuis le1er décembre 2011 par le pouvoirsortant. Alors que les magistratsattendent son application, l’actuelministre de la Justice s'est d'abord mon-trée réticente quant à la signature du

décret d’application du fonds, avant derevenir à de meilleurs sentiments. LeGarde des Sceaux Aminata Touré a faitsavoir que des réflexions seront approfon-dies dans ce sens. Quoi qu’il en soit, lesmagistrats ne veulent pas que l'Étatrevienne sur un quelconque acquis. “Ilest hors de question qu’on se laisse faire”,ont martelé la plupart des intervenants aucours de l’AG, nous souffle-t-on. Une autre question était au cœur des

débats. Il s'agit de la réforme des statuts.Les magistrats ne comprennent pas queleur tutelle veuille également revenir des-sus, alors que, nous souffle-t-on :“Depuis 1992, il n’y a pas de change-ments en profondeur, exceptéesquelques petites modifications”. Laquestion des congés a également été dis-cutée. Les juges reprochent à AminataTouré de vouloir remettre en cause une

pratique qui existe depuis l’indépen-dance. En effet, le ministère de la Justicea demandé aux différents chefs de juri-diction d’écrire des circulaires fixant lapériode des congés d’un mois, au lieu de45 jours. Foncièrement contre cettemesure, les magistrats soutiennent quesi la tutelle ne revient pas sur cette déci-sion, ils vont prendre leur congé comme

bon leur semble, sans tenir compte desvacances judiciaires prévues du 1er aoûtau 31 octobre de chaque année. “Elle (laministre) dit que nous sommes des fonc-tionnaires comme tous les autres. Alors,nous prendrons nos congés lorsquenous jugerons le moment opportun. Or,cela a des incidences sur le fonctionne-ment de la justice, car le calendrier desaudiences est établi du 1er novembreau 31 juillet”, a expliqué une sourceayant pris part à l’AG. Quoi qu’il en soit, d’après nos sources,

les magistrats comptent adresser une cor-respondance à leur ministre de tutelle. Aucas où elle ne réagirait pas, le présidentde la République sera saisi. Les plus radi-caux donnent au gouvernement un dead-line. “Le ministre a intérêt à réagir d’ici le31 août (veille de l’assemblée généraleannuelle de l’UMS prévue le 1er septem-bre), sinon nous saurons quoi faire”,menace-t-on.

FARA SYLLA

L e 17 janvier 2011, vers 12heures, les gendarmes de Pétéà Podor sont avisés de la

découverte, dans la brousse, du corpsd’un homme identifié sous le nom deSidaty Yoro Sy. Les pandores relèventl’absence de traces de lutte et la pré-sence d’une douille en caoutchoucblanc et noircie. Ils ont senti l'odeur dela poudre à trois mètres de la victimecouchée par terre, avec un coupe-coupe à la main droite. Les soupçonsse portent sur la personne de MoussaSy, chez qui une descente est faite. Lesgendarmes découvrent dans sa cham-bre une carabine de chasse de calibre12 mm et une cartouchière cachéssous son lit. Tout porte à croire quec’est cette arme qui a tué Sidaty YoroSy. Le certificat de genre de mortconclut à une mort provoquée par unearme à feu dont les balles ont perforéle cœur, le poumon, les intestins, lefoie et l’estomac. Moussa Sy reconnaîtles faits. Devant les enquêteurs, il raconte

qu'en se rendant dans la brousse, il asurpris sa victime en train de discuteravec deux femmes mariées. Lorsqu'illui a demandé de les laisser s'en aller,Sidaty Yoro Sy, poursuit-il, a refuséd'obtempérer et lui a proféré desparoles désagréables. Ils se sontinjuriés et le coup est parti. Le 21 jan-

vier 2011, il est placé sous mandat dedépôt et inculpé pour assassinat.

Règlement de comptes pourune affaire de viol ?A la barre, l’accusé Moussa Sy a un

peu varié dans ses aveux. Il a soutenuqu’il a trouvé la victime dans une posi-tion compromettante avec les femmesmariées. Sidaty Sy a brandi un coupe-coupe et s'est dirigé vers lui lorsqu’il luia fait savoir que les dames étaientmariées. Donc, il a été contraint de sesaisir de son fusil de chasse et de fairefeu. Toutefois, le ministère public a cru

déceler le véritable mobile du crime.L’avocat général Abdoulaye Diagne arévélé que “la victime Sidaty Yoro Syavait été accusé de viol sur Coumba Sy,la cousine de l’accusé. Il a finalementété relaxé par le tribunal de Saint-Louis”. Convaincu que la prémédita-tion est bien réelle, dans cette affaire,étant entendu que l’accusé nourrissaitune haine contre la victime, l'avocat adémontré à la cour que l’arme utiliséesert à chasser le gros gibier. D'où les 91perforations occasionnées par le coupfatal. Dans son réquisitoire, il ademandé à la cour d’Assises dedéclarer Moussa Sy coupable d’assas-sinat et de le condamner à 20 ans detravaux forcés. Pour contre, le conseil de l’accusé,

Me Moustapha Diop, a allégué l’excuse

de la provocation et demandé à la courde requalifier les faits en coups mortelset de faire une application bienveill-ante de la loi. La cour l’a suivi dans sondélibéré, en requalifiant l’assassinat encoups mortels, sans avoir l’intention de

tuer. Elle a condamné Moussa Sy à 10ans de travaux forcés. Ce mardi, Al Ousseynou Bâ accusé

de vol en réunion commis la nuit aveceffraction, usage d’arme et devéhicule, se présentera à la barre.

NDEYE FATOU NIANG THIES

Lorsque Maguette Guèye apprendqu'elle vient d'être donnée enmariage à un cousin, elle a déjà

contracté une grossesse de 2 mois. Lanouvelle tombe comme un coup de mas-sue, car elle est enceinte des œuvres d'unpetit-ami, avec qui elle projette de semarier. Mais, devant l'intransigeance deson père, la jeune femme de 32 ansdécide de taire sa grossesse et de lamener à terme. Huit mois plus tard, celle-ci arrive à terme. Maguette est prise dedouleurs, dans la nuit du 08 au 09 février2009, vers 3h. Elle entre dans lestoilettes et accouche sans assistance.Ensuite, elle met l’enfant dans la fosseseptique. Au petit matin (6h), se dirigeantvers les toilettes, sa sœur la retrouve cou-chée à même le sol avec des habitsmaculés de sang. Prise de panique, ellel’évacue au district Sanitaire de Mbour,en songeant à un avortement. Après consultation, le Médecin-Gyné-

cologue Dr Ly renseigne que la victimevient d’accoucher et saisit lecommissariat de Mbour. Les policiers serendent au Village de Baye Deuk, en com-pagnie des sapeurs-pompiers, et décou-vrent le corps sans vie de l’enfant de sexeféminin. Maguette Guèye nie l'infanticideet accuse son père de l’avoir forcée aumariage, alors qu’elle était déjà avecl'homme qu’elle aimait. Oumar Guèye, lepère de l’inculpé rejette en bloc les accu-sations de sa fille. Il n’a jamais imaginéque le refus de sa fille de se marier étaitdû au fait qu’elle était tombée enceinte.

Le rapport d'autopsie sauve Maguette Hier à la barre, la tutrice et sœur aînée

de l'accusée a confirmé qu’aucun mem-bre de la famille n’était au courant de lagrossesse. Mamadou Lô, amoureux deMaguette Guèye, a lui reconnu lapaternité de la grossesse et laisséentendre sa surprise. Puisqu'il avaitjusqu’ici pris en charge les frais médicaux

de Maguette Guèye et projetait de l'épou-ser après l'accouchement. À son tour, laprévenue a campé sur ses dénégations.Elle a soutenu que l'enfant était mort-né. Dans son réquisitoire, l’avocat général

Salobé Gningue a relevé que l'accusée apréféré taire sa grossesse. Il a requis unepeine de 10 ans de travaux forcés. “L’au-topsie, a dit Me Souleymane Niang, n’apas révélé que l’enfant est mort-né ouvivant”. Faute de ce document, l’avocatde la défense a plaidé l’acquittementpure et simple de l’accusée. A la suite deson délibéré le président de la CourMamadou Lamine Diédhiou a suivi ladéfense. Maguette Guèye écope de 6mois ferme, pour violation de la loi desinhumations. Une peine qu’elle a large-ment purgée.

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SOCIÉTÉDIFFÉREND MINISTÈRE/UMS

Les magistrats donnent unultimatum au gouvernement

ENTENDU POUR ABUS DECONFIANCE PAR LA SECTION DE RECHERCHES

Youssou Touréretourne chez lesgendarmes, jeudi

L e responsable de l'Apr,Youssou Touré, ancienne-ment secrétaire général de

l'Organisation des Instituteurs duSénégal (Ois), a été entendu hierpar la Section de recherches de laGendarmerie. Il est poursuivi pourabus de confiance portant sur lasomme de 1,7 million. L'ensei-gnant est poursuivi par un collectifde 17 collègues qui lui réclamentchacun la somme de 100 000 F Cfaversée dans le cadre d'une coopéra-tive d'habitat.

En effet, les faits remontent à jan-vier 2010. Youssou Touré, alorssecrétaire général de l'OIS,convoque ses collègues syndica-listes et leur fait part de l'octroi, àtitre gracieux, de parcelles de ter-rain de la part de l'État. Chaqueadhérent doit donner la somme de250 000 F Cfa pour les frais de dos-sier et d'autres afférents à l'octroides parcelles. En sus de cettesomme, Youssou Touré demande àses collègues de verser chacun lasomme de 100 000 F Cfa dans ledessein de “faciliter la délivrancedes papiers”. D'aucuns s'en acquit-tent, d'autres émettent des réserves.Toutefois, les enseignants, aprèsdeux années d'attente, n'ont pas vul'ombre d'une parcelle. Las d'atten-dre, ils se sont constitués en collec-tif et ont porté plainte, “avant lepremier tour”, précise leur avocatMe Souleye Mbaye, joint hier soirpar EnQuête.

Ainsi, le collectif a porté l'affairedevant le procureur de laRépublique qui l'a confiée à laSection de recherches de la gendar-merie. Youssou Touré et certains deses anciens camarades de syndicat,notamment Hamidou Ba, nouveauSecrétaire général de l'OIS, ont étéauditionnés hier par les gendarmesenquêteurs. Le patron des institu-teurs de l'Alliance pour laRépublique du président MackySall est attendu de nouveau à la sec-tion de recherches, jeudi prochain.

Nos tentatives pour joindreYoussou Touré ont été vaines.Nous n'avons pas pu recueillir saversion des faits.

GASTON COLY

Le ministre de la Justice a intérêt à arrondir les angles avec les magistrats, d’ici le 31 août prochain.Sinon, les juges, qui étaient en assemblée générale hier, vont se faire entendre.

10 ANS DE TRAVAUX FORCÉS

Moussa fait feu sur SidatyLors de ce premier jour des Assises de Saint-Louis, la cour acondamné Moussa Sy à 10 ans de travaux forcés, pour coupsmortels, sans avoir l’intention de tuer. INFANTICIDE ET DE VIOLATION DE LA LOI DES INHUMATIONS

Elle est acquittée, après 3ans de détention préventive

Alors que les fonctionnaires prennent, dans leur majorité, un mois de congé,les magistrats bénéficient de 45 jours. D’après nos sources, il s’agit làd’une tradition héritée des colonisateurs. “Durant la colonisation, lorsque

les juges français partaient en congé, ils prenaient 15 jours de vacances supplé-mentaires. Comme ils devaient voyager en bateau, cela leur prenait du temps etl’on ne voulait pas empiéter sur leur congé. Ce qui fait qu'il durait 45 jours”,explique un magistrat. “Cette tradition s'est perpétuée, mais on ne peut pas direque les magistrats ont 45 jours de congé, car les 15 jours sont des vacances judi-ciaires”, conclut notre interlocuteur.

“Vacances judiciaires”

Maguette Guèye a été acquittée hier par la Cour d’Assises deThiès pour le délit d’infanticide. Elle a été condamnée à 6 moisde prison ferme, pour violation de la loi des inhumations.

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RAMADAN 2012

SOPHIANE BENGELOUN

“M odou, regarde bien parici… Ci digénté garabgi ak poto lamp bi”, dit

un goorgoorlu à son ami. “Gisu maweer wi laa wax ! Barke serigne bi gisuma ko**”, lui répond l’autre… la mainclairement devant ses yeux pour êtresûr de ne rien voir. C’est sur le mur d’unfacebookeur sénégalais que l’on aretrouvé cette petite blague, incompré-hensible si on la sort de son contexte :le mois saint du Ramadan. C’est effectivement le sujet sur le

bout de toutes les langues, la preuve enest que la “Page Sénégal” officielle de

Facebook, depuis qu’elles’est relookée au couleursdu Ramadan, rencontreun franc succès auprès deses quelques… 61 878abonnés. De même, l'onconstate une récente flo-raison de pages non offi-cielles affiliées au moisbéni : “Ramadan” (69366 abonnés), “Ramadan100% mouslim” (1 697utilisateurs), “Ramadan2012 entre Musulmans”(11 508 abonnés), etautres pages aux accentsislamophiles ont, depuis

la semaine dernière, le vent en poupe.Du côté de chez nous, les utili-

sateurs sont tout aussi socia-lisants :ils partagent des statuts ayant trait auxsymboles de l’islam, commentent,“like”, publient les prières de nafila dujour, échangent des vœux pieux ou, surun registre plus profane, s’envoient desboutades à propos de leurs “courages”respectifs face à la faim. “Déwénàti à tous mes amis. Baleen

ma axx, balnaa leen, yalla nagnu Yàllàboole jégël ci weer bu tedd bi, nangulgnu sunu koor te jégël gnu sunu aybakaar si barke Seydina Mouhamed(Psl)”, écrit par exemple une faceboo-

keuse sur son mur. souhaitant à sesproches de passer un bon mois deRamadan tandis qu’un autre abonnéporte une photo de lui-même devantdes victuailles alors qu’il attend l’appeldu muezzin pour rompre le jeûne. De petits messages en petits mes-

sages, on se rend compte que c’est uncorpus de propos positifs qui seforment et témoignent de la joie avec

laquelle les Sénégalais, même les plusdouillets (ou peureux), entament lejeûne.

* Le repentir** “Modou, regarde bien par ici… Entrel’arbre et le lampadaire” ; “Je n’ai pasvu la lune. Je te jure que je ne la voispas.”

MATEL BOCOUM

Il est de coutume dans notrepays et sous d'autres cieux,de rompre le jeûne avec une

datte. Une tradition qui puise son ori-gine des pratiques du prophèteMouhamed (Psl). Il avait l'habitudede prendre, en premier, cet alimentnutritif, riche en calories, en potas-sium, calcium, magnésium et en fer. Dans presque tous les pays musul-

mans, cette recommandation consis-tant à rompre avec des dattes est sui-vie à la lettre, vu que selon leProphète (Psl), “les dattes sont unebénédiction”. Il conseille, dans unhadith, au musulman de se rafraîchirla gorge avec l'eau, s'il n'en trouvepas, de prendre une datte, vu quecelle-ci est aussi une purification.Mais au-delà de cet aspect reli-

gieux, le choix porté sur la datte,après une journée de privations, n'estpas fortuit. Les scientifiques ont finipar démontrer à l'envi que ce produit,qui compte plus de 300 variétés,apporte vitalité et énergie à sesconsommateurs. D'aucuns poussentle bouchon plus loin, en la présentantcomme une recharge électrique.La diététicienne, Mme Mbayame

Dione, chef de la division Nutrition duMinistère de la Santé, va plus loindans ses explications. Le jeûneur a

tendance à l'hypoglycémie en fin depériode de jeûne. Et la datte joue, àcet effet, un rôle de régulatrice. “Ellepermet de rehausser le taux de sucre,source d'énergie.”

Par ailleurs, selon des scienti-fiques, les dattes méritent d'êtreconsommées durant toute l'année enraison de leurs “substances stimu-lantes, énergétiques et des fibres quiaident à éviter la constipation”. Cen'est pas fortuit si elles sont recom-mandées aux femmes enceintes, ence sens qu'elles aident à “renforcerson utérus”. D'autres informations publiées sur

la toile soulignent que dans 100grammes de dattes, se trouvent 670mg de potassim, 62 mg de calcium,58 mg de magnésium, 3 mg de fer,1,5 à 1,8 g de minéraux et oligo-élé-ments.Seul hic, la datte contient du

sucre, un élément consommé àoutrance durant le mois sacré duramadan qui consiste à observer lejeûne du lever au coucher du soleil.Dans cette optique, la spécialisteconseille de mettre la pédale douce etd'essayer d'opter pour une alimenta-tion équilibrée, en vue de ne pasaccroître les risques de contracter lediabète, avant même la fin du moisde ramadan. Et pour cause, ajoute-t-elle, “il y a

trop de sucre dans l'alimentation desfidèles. On en trouve dans la pâtisse-rie, le riz, les jus de fruit, le thé ou lecafé, or le fait d'emmagasiner trop desucre entraîne un surpoids à l'originedu dysfonctionnement des cellulesdu pancréas, ce qui fragilise nos cel-lules à l'insuline”. Si l'observation d'un des piliers de

l'islam permet, dans les normes, derégénérer l'organisme, sous noscieux, le cocktail explosif servi àl'heure du jeûne vise beaucoup plus àdégrader l'organisme, selon la spécia-liste. “Aucun aliment en soi n'estmauvais, tout dépend certes des sen-sibilités des individus, mais il serabien de manger équilibré. Il ne fautpas perdre de vue que les cellules ontbesoin des différents aliments.”

ASSANE MBAYE & MAME DIARRA SENGHOR (Stagiaire)

L es dernières élections législatives aurontmarqué l'histoire parlementaire duSénégal, surtout avec la percée des cou-

rants religieux dans le nouveau Parlement. Et lesavis restent toujours partagés sur le “danger”que serait cette arrivée au cœur d'une des plusgrandes institutions de la République. Mais pourle Pr. Souleymane Bachir Diagne (SBD), il n'y arien à craindre. Modérant, hier, une conférencesur “Soufisme et démocratie dans le contexte

sénégalais” co-organisée par l'Ambassade desÉtats Unis et la Fondation Seydi Djamil, le phi-losophe a soutenu que la descente des intellec-tuels soufis dans le champ politique n'est pas unphénomène nouveau. “La configuration socio-historique du Sénégal est telle que le leadershipreligieux a toujours joué un rôle politique d'éclai-rage et d'ancrage dans les traditions éthiques denotre pays”, a indiqué SBD. À cet égard, il a sou-ligné que “les principes démocratiques et répu-blicains laïcs sur lesquels notre pays est fondésont extrêmement clairs et servent de garde-fou”. De fait, en la matière, “il n'y a pas d'in-

quiétude à se faire à ce niveau”.Dans le vif du sujet de cette conférence, le Pr.

Diagne a rappelé la place qu'occupe le soufismedans la théologie musulmane. Loin d'être unrajout qui serait venu se greffer sur l'islam, lesoufisme constitue le cœur sanguin de la religionprêchée par le Prophète Mouhammad (PSL), euégard “à ses capacités à répondre à la conjonc-ture actuelle qui secoue le monde.” Dans ce sillage, Serigne Mansour Sy Djamil a

tenté de démontrer comment le Sénégal est for-tement imprégné de culture soufi qui rend lareligion islamique compatible avec les valeursde la démocratie et de la modernité. Pour le néo-député de la République, le soufisme apparaîtcomme la matrice qui permet le renouvellementde l'islam, ainsi que son adaptation à unemodernité sans cesse renouvelée. “C'est en celaque le Sénégal qui est une terre d'élection dusoufisme comme le montre l'importance desconfréries chez nous, constitue une exception”,a-t-il indiqué.Pour sa part, le Pr. En Sciences islamiques

Souad Ali, mettant le soufisme en corrélationavec la cohabitation entre confréries au Sénégal,a magnifié le rôle de tolérance et de paix de cecourant religieux propre à l'islam dans uncontexte mondial où des forces nébuleusesessaient chaque jour de discréditer l'islam, auxmoyens de stratagèmes divers.

“SOUFISME ET DÉMOCRATIE DANS LE CONTEXTE SÉNÉGALAIS”

Un trio pour relativiser la percée parlementaire des religieuxEn partenariat avec l'Ambassade américaine à Dakar, la Fondation Seydi Djamil a entaméhier une série de conférences islamiques au cours du mois de Ramadan. Le Pr. SouadAli, chercheur en sciences islamiques à l'université de l'Arizona et le néo-député Mansour Sy Djamil ont ainsi animé un débat sur “soufisme et démocratie”, modéré par le Pr. Souleymane Bachir Diagne. Ce dernier, en marge de cette conférence, a tenu à rassurer les Sénégalais sur la percée des religieux dans la nouvelle assemblée.

SUR LA TOILE

Le “Tuub”* des Facebookeurs

Les vertus de la datte

UN ANGE M'A DIT...

Ramadan et avatars

O h temps suspends ton vol !Ce cri du cœur existentieln'a jamais été aussi perti-

nent qu'au Sénégal en période deramadan. Tout le monde joue avec letemps. Daxx koor ! Traduit littérale-ment, cela donne, «chasser le jeûne»ou si l'on veut être impertinent, on ris-querait ce glissement de sens  :«Jongler avec le ramadan».Spécificité sénégalaise ! Comme surun terrain de foot ou au théâtre.Notre mauvais goût nous a poussé àparcourir la littérature langagière desautres pays musulmans, nos cousinsmarocains avec qui nous partageonsle Tijanisme, les Saoudiens, Iraniens,Turks, nulle trace de... «Daxx koor».Bien au contraire, on veut bien endu-rer. La plage en maillot de bain,pleine chaleur de ramadan ? Haraam !Belote ou poker  ? Haraam  ! Jeuxd'échecs interminables pour les plusdoués ? Haraam aussi ! Internet à lon-gueur de journée, facebook, twitteretc, ça passe. Pourvu qu'on ne glissesimplement pas dans...la pornogra-phie. Bref ! Mais à la recharge de lajeune génération très douée en arti-fices pour tromper le temps, le Daxxkoor n'est pas si neuf que ça. Nosgrands-parents faisaient du wure (unjeu alliant intelligence et flair). Tenez,ça n'existe presque plus. Mais danstout cet arsenal de ruses à tromper letemps, le plus populaire et le plusvicieux, c'est celui-là qui consiste à...roupiller à longueur de journée. Deuxclics sur l'ordinateur, front contre latable et puis.. Zrrr ! Les plus aisés s'en-ferment dans leurs bureaux à lon-gueur de journée, font la sieste pro-longée, même si l'estomac crie famine.La productivité ? Bof, Dieu ne paie-t-il pas mille fois mieux que leshommes  ? Et avec toute la bonneconscience, la mine joyeuse, à bord deson véhicule climatisé pour se donnerbonne conscience, monsieur quitte lebureau une heure avant le crépuscule,dépasse le gardien à qui il glisse unepetite pièce pour encore se donnerbonne conscience. Et puis, il se pointeà la Pâtisserie du coin, ramasse crois-sants au beurre, au jambon, pains auraison, jambons, saucissons, beignets,fatayas etc, arrive à la maison,embrasse les enfants, avale deux millecalories en une heure. Et la consciencetoujours tranquille, il pense qu'il a faitle meilleur des ramadans, dans lemeilleur des mondes possibles. Dieureconnaîtra les siens ! 

LA KRONIK DE KACCOR

NAFILA DU 5e JOUR

Huit (8) “Rakaas”, soit quatre“Salamas”. Dans chaque Rakaa, on doit réciterune fois la “Fatiha”, une fois “Alam Nachrah”, et trois fois“Qoul Houwallahou Ahad”.

RésultatCette nuit-là, deux anges inscri-ront sur la tablette les mérites decelui qui aurait fait ces prières eteffaceront ses mauvaises actions. Ilsera épargné des trompeurs etconsidéré comme celui qui auraiteffectué mille fois le pèlerinage dela Mecque. La porte du paradis luisera grandement ouverte.

NAFILA DU JOUR

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EN VUE

BIGUÉ BOB

L e ramadan change le quotidien desSénégalais. Ce, jusque dans les pro-grammes des radios et télévisions. En effet,

le temps de la pénitence, les Dj laissent la placeaux oustaz qui deviennent ainsi pendant un moisles stars avec l’islamisation des programmes.Kenkeliba n’aide plus à bien se réveiller le matin, laRTS propose à la place du tafsiroul Qur'an. Yewulende la Tfm a de fortes senteurs religieuses car touttourne autour du ramadan. “Nous avons décidé de ne pas mettre des

musiques festives et de ne mettre que des titresqui répondent au concept de ramadan”, a indiquéle directeur des programmes de la 2Stv, Big John.Même son de cloche à Walfadjri. “On a décidéd’opérer une petite pause durant le mois de rama-

dan. On a arrêté toutes les émissions musicales quipassent sur Walf Tv”, renseigne Pierre EdouardFaye, Coordonnateur de l’équipe du soir deWalfadjri. Ainsi, la 2Stv propose les massala deMaodo (Ndlr : des conseils pour mieux appréhen-der le ramadan), sukëru koor qui dure une quin-zaine de minutes ainsi que des plateaux de débatsavec des religieux. Des conférences religieusessont aussi diffusées aux heures creuses, toujoursselon Big John. A Walfadjri le waxtaanu fajarrevient avec Sidy Lamine Niass. Il sera d’ailleursrediffusé trois fois au cours de la journée. Sa pre-mière diffusion est suivie d’une série de clips dechants religieux. Place à oustaz Hady Niass et sontafsiroul Qur'an en début d’après-midi. La RTSn’est pas loin avec la diffusion de conférences reli-gieuses, de récitals de Coran et autres plateauxpour prodiguer des conseils aux musulmans.Comme le fait si bien oustaz Iran Ndao sur la Sentv, le matin. Les chaînes de télévision qui ont l’habitude de se

singulariser le plus souvent telles que la RDV etCanal Infos news n’ont pas rompu avec leurs habi-tudes. “Il n’y a pas de grands réaménagements.Juste une heure de décalage par rapport aux heuresde diffusion initiales des programmes”, informe DjMike, directeur des programmes de la chaîne deBen Bass Diagne. Une émission de 26 minutes estproposée en plus d’un téléfilm racontant la vie del’érudit Abou Anifa, qui passe juste après la rupturedu jeûne.

I l est de coutume chez lesartistes de critiquer les poli-tiques de l’État, de relever tous

manquements de la part des gouver-nants. Ce que Mame J, artiste chan-teur de Mbour, trouve désolant. “Lesartistes ne font que critiquer. Ils pro-posent rarement des solutions etn’initient presque rien”, s’émeut-il aucours d’un entretien avec EnQuête.Voulant rompre avec cette mauvaisehabitude de ses pairs, il met en routeles charrettes humanitaires. “Mbourcompte 22 villages environnants.Pour cette première édition des char-rettes humanitaires, on a identifié 8villages à aider”, confie l’initiateur. Lui et ses collègues artistes qui

voudraient bien se joindre à la tour-née, vont construire des maisons, là

où il est de besoin ou des morgues etautres infrastructures. “Nous essaie-rons d’aider les villageois suivant leursbesoins. Si c’est d’une morgue qu’ilsont besoin, on en construira. S’ils ontbesoin de médicaments, on va en dis-tribuer”, selon Mam J. Ainsi, en pre-mier, un travail d’identification desbesoins des concernés est en traind'être fait. Ensuite, suivra la phased’actions prévue en novembre. “Onn’a pas de fonds spécifiques pour leprojet. On demande à tout un chacund’y mettre du sien. Que celui qui a unsac de ciment l’apporte, celui qui a unboubou à donner le fasse et ainsi desuite”, explique Mame Ngor. Par ailleurs, ce projet accompagne

un album sorti en mai dernier par l’ar-tiste. Rendu célèbre en 2004 par la

sortie du premier et dernier album dugroupe Dongo J de Mbour, Mame Jmène aujourd’hui une carrière solo.Le groupe ayant éclaté à cause de lajalousie et des divergences d’ordrefinancier, chacun de ses membres aessayé de tracer sa propre voie. C’estainsi que Mame J a composé unalbum de 11 titres produit par le labelKhidma qui devait sortir en 2011 etfinalement en mai 2012. L’opus bap-

tisé axiru zaman porte malgré tout lasignature du défunt Dongo J avec lesvibs reggae. Il y a un peu de hip-hopaussi dedans permettant un cocktailmusical plus que consommable. Sur le plan des thèmes, le social

living est au devant. L’album traite duquotidien des Sénégalais. L’amour,les questions environnementales, lechômage... Tout y passe.

B. BOB

L e poète sénégalais, AmadouLamine Sall, préconise lacréation de Centres de lecture

et d’animations culturelles (CLAC)dans les pays francophones, pour“faire tourner les livres” écrits danscette langue et davantage les pro-mouvoir, en partant du postulat selonlequel Paris n’est plus le centre de lalittérature des pays ayant le françaisen partage. Avant, Paris était “le cen-tre (de la littérature francophone),maintenant, il y a des centres… Parisest une périphérie, Québec etl’Afrique sont des centres”, a-t-il sou-tenu dans des propos rapportés par lemagazine francophone Zigzag. “Laquestion est comment faire tournerles livres francophones. Il faudraitdes CLAC (Centres de lecture etd’animations culturelles) dans tousles pays francophones pour que leslivres tournent du Mali au Québec. Ilest triste de ne pas savoir ce qui sepasse à Bamako, à Dakar, au Québecou à Paris”, a-t-il ajouté.Amadou lamine Sall participait,

avec d’autres écrivains francophones,à un échange littéraire, dans le cadre

du dernier Forum mondial de lalangue française, récemment orga-nisé au Québec, au Canada. “Enfant, je n’ai pas vu, encore

moins lu de livres”, a-t-il dit au sujetde la place du livre dans son enfance.“Enfant, j’avais juste la parole et j’en-tendais ma mère, poétesse de languepeul. J’ai attendu le lycée pour voirmon premier livre dans les mainsd’un professeur... un livre de VictorHugo”. “Plus tard, sont venusLamartine et Rimbaud... C’est à l’uni-versité que j’ai appris que lesAfricains écrivaient des livres ! Ce futune révélation... les livres de Césaireou de Senghor disaient ma société. Jeme souviens de mon premier livreacheté, c’était “L’enfant noir” deCamara Laye”, a-t-il poursuivi.Évoquant le rôle des langues autres

que le français dans son écriture, il adéclaré : “'La question est commentse démarquer des géants que sontSenghor ou Césaire. Comment arriverà créer quelque chose de nouveauquand tout a déjà été dit ou écrit”.“Quand j’ai posé cette question à mamaman, elle a répondu en me réci-

tant de la poésie en peul. J’ai comprisque ma langue maternelle pouvaitm’apporter beaucoup, bien que jeconceptualise et écrive en français”,a-t-il rapporté. “Alors je traduis mespoèmes en peul avec l’aide de mamère qui a 89 ans. Elle ne parle pasle français, mais elle m’aide en com-mentant les images dont j’ai besoin”,a indiqué le poète sénégalais, avantde conclure : “Au Québec, on résisteen écrivant en français..., au Sénégal,on résiste en écrivant dans leslangues nationales !”.. (APS)

RAMADAN DES TÉLÉVISIONS

Les Dj s’effacent, les Oustaz s'installent

SORTIE LITTÉRAIREAbdou Salam Sall se met au livre

R écemment paru enFrance, aux éditionsl’Harmattan, le nouveau

livre d’Abdou Salam Sall parle dubesoin urgent d’une internalisationde l’enseignement supérieur afri-cain quant à la construction de sonefficience, tant interne qu’externe.Intitulé Les mutations de l’enseigne-ment supérieur en Afrique : le cas del’Université Cheikh Anta Diop, cetopus est l’occasion pour l’auteur,tout en narrant l’expérience del’UCAD, de chercher à élargirl’horizon de la recherche à l’Afriqueet à sa construction par la connais-sance. Il insiste, notamment, sur latension scientifique qui doit existerdans les universités et le sentimentd’urgence qui doit habiter la com-munauté universitaire africaine.L’opus est préfacé par Jamil Salmi,économiste marocain et coordina-teur de l'enseignement supérieur àla Banque mondiale.

Abdou Salam Sall a été pendant7 ans Recteur de l’UCAD et, pen-dant 3 ans, Doyen de la Faculté dessciences et techniques. Il fut mem-bre du bureau national du Syndicatautonome de l’enseignement supé-rieur du Sénégal (SAES) dont il aété, durant cinq ans, Secrétairegénéral.

SOPHIANE BENGELOUN

Le temps du ramadan, ils sont les stars de la télévision. Les animateurs d’émissions festives leur ont laissé leurs sièges et micros. Ramadan oblige, les oustaz sont plus suivis.

CHARRETTES HUMANITAIRES

Mame J, un artiste au secours de 8 villages de Mbour Il est le rescapé du défunt groupe Dongo J de Mbour. Il vient de sortir son premier album solo et compte l’accompagner d’un ambitieux projet de solidarité.

VULGARISATION DES LIVRES EN FRANÇAIS

Amadou Lamine Sall suggèredes Centres de lecture

Les prédicateurs comme Alioune Sall ont pris la placede Dj dans les programmes télés et radios

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SERVICES & LOISIRS

HumourNuméros UtilesMOTS FLÉCHÉS • N°310 (FORCE 2)

MOTS MELÉS • N°262

SUDOKU N°259

“Le médecin se fait payer, qu'il aittué la maladie ou le malade.”

PROVERBE POLONAIS

“En faisant scintiller notre lumière,nous offrons aux autres la possibilité d'en faire autant.”

NELSON MANDELA

Citatio

ns

HEURES DE MESSE• Cathédrale : 7H• Martyrs de l'Ouganda :

6H30-18H30

• Saint Joseph :

6h30 - 18h30

HEURES DE PRIERES MUSULMANES• Fadiar : 05:50• Tisbar : 14:15• Takussan : 17:00• Timis : 19:51• Guéwé : 20:51

Prières

Un soir au dîner, la pe-tite dernière demandeà son père : - Papa, pourquoi t'estoujours tout rouge ? - Ben tu vois ma fille,c'est l'été, et en moby-lette, tu prends descoups de soleil et ça tedonne la peau touterouge. La fillette opine du chefmais ne paraît pas to-talement convaincue. - Mais papa, en hiveraussi t'es tout rouge... - Oui ma fille mais enhiver il fait froid. Sur lamobylette, le froid et lavitesse ça te fait lapeau toute rouge. Alors la mère, excé-dée, saisit la bouteillede PASTIS et la tend àsa fille : - Tiens, passe la moby-lette à ton père !

Un ivrogne s'arrête de-vant un panneau publi-citaire :“Méfiez vous, l'alcooltue lentement”- J'm'en fous ! J'suispas pressé !

SECURITEGendarmerie Nationale :800 00 20 20Police secours : 17Sapeurs Pompiers : 18

TELEPHONERenseignements Annuaire :1212Service Dérangements :1213Service Clients : 1441

EAU - SDEService dépannage & Renseignements800.00.11.11(appel gratuit)

ONASEgoûts, collecteursNUMERO ORANGE (appel gratuit)

81 800.10.12

SENELECService Dépannage : 33 867.66.66

TRANSPORTSSociété nationale de Chemins de Fer du Sénégal(SNCS): 33 823.31.40Aéroport Léopold S. Senghorde Yoff : 33 869.22.01 / 02Port Autonome de Dakar(24H/24) : 33 849.45.45Heure non ouvrableCapitainerie : 33 849.79.09Pilotage : 33 849.79.07

URGENCES :S.U.M.A : 33 824 24 18SUMA-MEDECIN : 33 864 05 6133 824 60 30S.O.S MEDECINS : 33 889 15 15

HOPITAUXPrincipal : 33 839.50.50Le Dantec : 33 889.38.00Abass Ndao : 33 849.78.00Fann : 33 869.18.18HOGGY (ex-CTO) : 33 827.74.68 / 33 825.08.19

Conquistador espagnol

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SERVICES & LOISIRS

HoroscopeMOTS FLÉCHÉS • N°306 (FORCE 3)

BélierProfitez de l'instant présent pour voguervers de nouveaux horizons. Vous avezbeaucoup trop attendu pour le faire. Voussemblez maintenant disponible pour en-treprendre une action brillante à laquellevous pensez depuis longtemps. Allez-y.les chances sont de votre côté.

TaureauVous aurez l'occasion de résoudre unproblème qui vous occupe l'esprit de-puis un certain temps. Réfléchissezbien à la meilleure façon dont vousallez pouvoir vous en sortir. Vous allezagir avec finesse et persuasion. Ne ratezsurtout pas la plus belle occasion de lasemaine.

GémeauxVous aurez une décision à prendre aupied levé et vous aurez la bonne réac-tion au bon moment lors d'un entretienque vous redoutiez. Vous ferez bonnefigure et vous ferez l'objet d'une recom-mandation auprès d'une personne trèsinfluente. Profitez des circonstances.

CancerVous avez l'opportunité de pouvoir résou-dre un certain problème qui vous occupel'esprit depuis longtemps. Réfléchissezvite à la meilleure manière dont vousallez pouvoir résoudre ce qui vous parais-sait une énigme. Vous agirez avec finesseet persuasion.

LionLa chance est de votre côté concernantvos finances et c'est le bon moment pourenvisager une affaire ou une associationavec quelqu'un proche de vous. Assurez-vous pourtant que vous prenez un bondépart car finances et amitié ne se ma-rient pas toujours très bien.

ViergeIl vous faut avoir la grande forme carles choses commencent à vous agacer.Vous avez une envie folle de tout ré-soudre maintenant. Prenez le temps defaire quelques mouvements de gym-nastique avant d'entreprendre votrejournée.

BalancePréservez votre moral. Faites contre mau-vaise fortune bon cœur. Lorsque des pro-blèmes commencent à vous harceler,faites une pause. Oubliez tout et amusez-vous. Vous aurez le temps la semaine pro-chaine de vous occuper de vosproblèmes.

ScorpionVotre opinion sur une affaire de cœurcompliquée compte beaucoup pourquelqu'un qui vous est attaché. Lesquelques relations jusque-là trop raresvont très nettement s'améliorer. Votre at-tidude va surprendre mais les sentimentss'en trouveront intensifiés à votre grandejoie.

SagittaireVous avez besoin de faire des chosesnouvelles pour améliorer votre forme.Vous vous sentirez bien dans la tête etbien dans votre peau. Vous nourrissezun secret espoir de suivre certaines di-rectives ambitieuses, vous prenez leschoses en main. On vous félicitera pourvos résultats.

CapricorneNe vous laissez pas distraire par des évé-nements de peu d'importance, Votreforme physique vous redonneraconfiance car vous en avez besoin, Chas-sez ce doute qui semble roder autour devous, Vous avez les moyens de la réussiteet confusément vous le savez.

VerseauC'est la grande forme physique et votremoral s'en ressent. Vous n'aurez pas àattendre longtemps pour toucher le butque vous vous êtes fixé. Vous aurez unevue très nette du chemin à prendre pourmener à bien une entreprise délicate.Tout vous réussit.

PoissonsVotre moral en ce moment est préservé,tout semblera vous sourire. Ne rejetezpas une proposition désintéressée quivous sera faite bientôt. Vous serez sen-sible à cette marque d'amitié. Vousaurez besoin de vous laisser convain-cre. Vous retrouvez le sourire.

SolutionsHANJIE N°305

MOTS FLÉCHÉS • N°309 (FORCE2)

MOTS MELÉS • N°261

HANJIE N°304

SUDOKU N°258

Variété de chanterelle

GIROLLE

MOTS FLÉCHÉS • N°305 (FORCE 3)

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LIBRE PAROLE

Les Sénégalais normaux, lucides, pragma-tiques, conséquents et soucieux de lastabilité de notre pays, vont lever les bras au

ciel, et prier pour que MOUSTAPHA NIASSE soitporté à la présidence de l’Assemblée nationale parune majorité qualifiée, dépassant même les limitesde la coalition Benno Bokk Yaakaar. Telle est la bonnedécision qui va dans le sens des intérêts bien comprisdes Sénégalais. Niasse au Perchoir de l’Assembléenationale, c’est à 95% la stabilité de l’hémicycle,celle du gouvernement et par ricochet celle du Séné-gal. Fin politicien et parfait homme politique, il a uneimmense expérience en politique nationale et inter-nationale. Il est crédible aux yeux de l’opinion inter-nationale et nationale et il inspire confiance. S’ilaccepte de se percher au perchoir, c’est tout simple-ment par patriotisme et par soutien au jeunePrésident Macky Sall. Si pour certains, le Perchoirest une sinécure compte tenu des avantages liés àcette station, pour lui c’est un sacerdoce, un simplevolontarisme. Au vu de tout cela, Niasse, détaché, désintéressé,

est l’homme idéal pour la présidence de l’Assembléenationale. Il sera en mesure de manager les députés,de mettre en branle ses capacités de meneurd’hommes des temps modernes. Mais sa réussitesera en grande partie le résultat du travail de sescamarades députés du groupe parlementaire deBenno Bokk Yaakaar, dans l’exercice de leurs fonc-tions de député, et leur engagement vis-à-vis de leurcoalition, qui est de se battre pour la défense et le

soutien à la politique de la nation définie par le pré-sident de la République. Il ne faut pas qu’ils versentdans le pseudo-diambarisme qui consiste à bomberla poitrine et à dire de manière péremptoire : “Nousne sommes pas les députés de Macky Sall, noussommes les députés du peuple”. Il n’y a rien de plusinsensé et incohérent que cette prise de position.Certes il y a dans l’hémicycle des députés qui ne sontpas ceux de Macky Sall, non plus pas ceux dupeuple, mais ceux de l’opposition qui combattent lapolitique de la coalition au pouvoir. C’est normal, ilssont dans leur rôle. C’est clair comme de l’eau deroche, soit on est député de l’opposition, soit ducentre ou du pouvoir incarné ici par le PrésidentMacky Sall. Qu’on le veuille ou non, les députés dela coalition Benno Bokk Yaakaar sont des députés duYoonu Yokkute, qu’ils doivent défendre sous tous sesaspects, à tout moment et en tout lieu. Dans tous lespays de démocratie, les députés de la mouvance pré-sidentielle sont toujours les députés du président dela République, qui doivent le défendre et soutenir sapolitique. Il n’y a rien de honteux, ni d’anormal.

“Les députés de BBY sont des députésde Macky Sall”Depuis un certain temps, on avance que le prési-

dent de la République a choisi Moustapha Niassepour diriger l’Assemblée nationale, et il en sera ainsi.Si le Président a le pouvoir indirect de choisir celuiqui sera au Perchoir, et de demander aux députés desa coalition de voter pour lui, ces députés sont bel et

bien des députés du Président, et il n’y a rien de péjo-ratif. Les socialistes n’ont jamais dit que leursdéputés n’étaient pas ceux de Senghor ou de Diouf.De même que les libéraux n’ont jamais dit cela parrapport à Wade. Pourquoi on veut le dire avec MackySall ? Parce qu’il est le premier Président du Sénégalné après l’indépendance ? Soyons sérieux, la politique ce n’est pas un jeu

d’enfants. Les députés de Benno Bokk Yaakaar quitiennent de telles inepties sont des démagogues, quiveulent se détacher du lot espérant ainsi qu’ils serontperçus par les populations comme des députésobjectifs, et se faire passer pour les vedettes de l’hé-micycle. Au fond, ce ne sont que du romantisme etde l’opportunisme sans aucune espèced’importance. Parmi les cent dix-neuf (119) députésde Benno Bokk Yaakaar, hormis deux ou trois, il n'ya pas un seul qui ait participé à l’effort de guerre dela coalition en terme de caution et de budget de cam-pagne électorale. Ils ne savent même pas d’où sontsortis les gros sous. Et comme dit la maxime : “Quitient le pouvoir financier tient le pouvoir politique.”Soyons humbles même dans les propos. Le titre dedéputé du peuple (député défenseur du peuple estplus approprié) se vérifie surtout en dehors de l’hé-micycle, dans l’action et dans la vie de tous les jours,ou le peuple est confronté à des problèmes très aigus.C’est dans le quotidien que le député remplit sa fonc-tion d’intermédiaire, en défendant les masses, cellesqui ont voté pour lui et celles qui n’ont pas voté pourlui, contre toute forme d’injustice, d’exploitation,d’oppression, d’inégalité, etc.

De Hollande comme de MackyDe nos jours, c’est la démocratie représentative

qui est de mise. Les députés sont choisis par les for-

mations politiques, ils sont élus au scrutin de liste oùl’on ne sait même pas qui a voté pour qui. Révolusles temps où c’étaient la NOBLESSE, le TIERS-ÉTAT et le CLERGÉ qui désignaient leurs députés àla suite d’un scrutin uninominal. D’ailleurs, c’est cemode de scrutin uninominal direct qui faisait qu’onqualifiait les députés de députés du peuple. Parcequ’ils étaient élus à titre personnel par les membresdes trois fractions de la société. Ce n’est plus le cas.Aujourd’hui, les députés sont des députés de leurs

formations politiques respectives. Ils travaillent etprennent position dans l’hémicycle en fonction de laligne politique des formations qui les ont investis sansaucune contrepartie numéraire. Ce n’est pas pourrien qu’on crée des groupes parlementaires, qui sontdes cadres de concertations et de prise de décisionset de positions collégiales. Le Président François Hol-lande, à la veille des dernières législatives françaises,avait demandé aux Français de lui donner “UNEMAJORITÉ LARGE, STABLE et FIDÈLE”. Les Fran-çais lui ont donné cette majorité à volonté. Il doit enêtre ainsi avec le Président Macky Sall. La missiondes députés de Benno Bokk Yaakaar et apparentés,est de jouer pleinement, sans calcul ni tergiver-sations, leur rôle de législateur, de contrôleur et d’in-termédiaire pour le triomphe de la politique et duprogramme du Président Macky Sall. L’homme queles Sénégalais avaient porté à la magistraturesuprême le 25 mars dernier, et qui a été l’architecteet l’âme de la coalition BENNO BOKK YAAKAAR quiles a amenés à l’Assemblée nationale. Donc tous,avec Moustapha Niasse, pour le Président MackySall et pour le Sénégal.

MOUSTAPHA FALL “CHÉ”SG Action Patriotique de Libération (APL)

“L’accident est possible danstous les domaines d’activi-tés ; il n’est pas imputable

au seul destin ; sa cause se trouve ailleursque dans la simple fatalité ; trouver cettecause, son origine et l’analyser ; c’est évi-ter l’accident du même genre”.Chaque année, pendant la période des

grandes vacances, avec l’installation dela canicule, on constate que des plagessont envahies par des hommes, desfemmes, des enfants particulièrementpar des jeunes à la recherche d’une cer-taine fraîcheur mais surtout pour sedétendre et se déstresser au sortir deneuf mois de travail scolaire absorbant.Cette fréquentation massive des plagespendant cette période par des popula-tions, notamment des jeunes, entraînefatalement chaque année des centainesde décès évitables, par suite de noyadedans la région de Dakar, qu’il faut vrai-ment déplorer. En vérité, la mer tue. Elletue partout. Au Sénégal, les chiffres dedécès par suite de noyade dans nosplages sont effarants et suffisammentparlants de ce fléau.Entre 1997-2006, on a dénombré

près de 1000 morts par noyade (exacte-ment 979 cas de décès et 478personnes sauvées, ce qui fait un total de1457 victimes de noyade). Entre le 4juin 2007, date de la mise en place dudispositif annuel de surveillance desplages, par le ministère de l’Intérieur, etle 15 juillet 2007, 39 cas de décès et 11personnes sauvées ont été enregistrés surles 50 victimes.De ce nombre de décès par suite de

noyade entre 1997 et 2007, Dakar s’est

taillé ainsi la part du lion avec 70% descas de décès, suivi de Thiès et de Saint-Louis, avec respectivement 12% et 10%des victimes. Ainsi, entre 1999 et 2001,on a chronologiquement dénoté plusexactement : 74 morts en 1999, 106 en2000, 161 en 2001. Sur un millier depersonnes noyées, le Ministère de l’inté-rieur a signalé que 199 seulement ont puêtre sauvées par les sapeurs-pompiers. Entre le 1er juin et le 20 juillet 2008,

on a enregistré 50 décès faisant suite à58 cas de noyades sur toute l’étendue duterritoire national. Dans la seule régionde Dakar, on a enregistré 24 cas dedécès. Ce qui est énorme et nous appelleà réagir, plus particulièrement lesautorités municipales et étatiques,notamment le Ministère de l’Intérieur entant que point focal de la lutte antitabac.En 2010, lors de la visite de contact duministre d’Etat Bécaye Diop, ministre del’Intérieur, à la caserne de Malick Sy, lecolonel Mamadou Cissé (GNSP) aindiqué que 200 cas de noyades sontenregistrés en moyenne par an auSénégal pour 100 morts au niveau denos plages en période estivale. En considération de ces quelques sta-

tistiques macabres sur les noyades etdécès par suite de noyade, la vérité estque nos plages, surtout interdites à labaignade, se sont transformées en tom-beaux pour nos jeunes écoliers et lycéensqui ne voulaient que noyer leur stressaccumulé durant 9 à 10 mois de labeur.Et dans le souci de maîtriser les noyades,le gouvernement avait envisagé uncertain nombre de mesures, parmi les-quelles : la mise sur pied d’une brigade

des plages. Des forces de sécurité ont étédéployées au niveau des plages où ellesont effectué des descentes perma-nentes. Ces opérations coup de poingavaient pour finalité, selon le ministre del’Intérieur, de veiller à l’application strictedes mesures qui sont préconisées. Lepré-positionnement des sapeurs-pom-piers sur les plages autorisées. La mobi-lisation des Volontaires du Servicecivique et de la protection civile en vuede renforcer, au besoin, les effectifs dessurveillants de baignade recrutés par lescommunes ou les actions de sensibilisa-tion. Un Conseil interministériel sur lesnoyades a été tenue. A cela vient s’ajouter une campagne

d’information et de sensibilisation despopulations sur la prévention des risquesde noyades, avec le concours desmédias, par diffusion des spots portantsur les mesures de prudence.

Destin et manque de moyens ?La lutte contre les baignades dans les

plages interdites est une affaire du Minis-tère de l’Intérieur en tant que point focal,mais c’est aussi une affaire de tous : lescollectivités locales, les parents et les lea-ders d’opinion. Jusque-là, on n’a pasréussi à mobiliser l’opinion publique demanière forte sur les morts qui survien-nent dans nos plages en période estivale.Avons-nous le sens de la responsabilitéou sommes-nous insensibles à la mort ?Depuis des années, malgré les milliersde morts de jeunes déjà produits et lacentaine de morts en moyenne chaqueannée dans nos plages, on continue àappliquer la même approche, la mêmepolitique et les mêmes pratiques.Il existe au total plus d’une

quarantaine de plages autorisées ou

interdites dans la région de Dakar.Cependant, on a observé que certainesplages interdites sont en phase dedevenir des plages autorisées. Ce quicause et entraîne un véritable problèmed’orientation des populations. Dans ce contexte, force est de recon-

naître que lorsqu’on a envie de s’informersur la nature d’une plage, et sur lesmesures de prévention des noyades dansune plage autorisée, il n’y a aucunnuméro où on peut appeler poursatisfaire son besoin d’information etd’orientation. A côté des mesures desécurité de la Gendarmerie et de la Policeet des mesures d’intervention préventivedu Groupement national des sapeurs-pompiers, le minimum serait de créer unnuméro vert pour permettre aux popula-tions de se renseigner sur les plages auto-risées ou les plages interdites dans larégion de Dakar sur les mesures de pré-vention des noyades dans une plageautorisée.On ne peut pas raisonnablement jus-

tifier ces centaines de morts de jeuneschaque année dans nos plages enpériode estivale par le destin, et par lemanque de moyens. L’ampleur du phé-nomène des noyades des jeunes dansnos plages est liée au nombre importantde plages qui dépasse largement lesmoyens de répression de la gendarmerieet de la police et les moyens de secoursdu Groupement national des sapeurspompiers.Les mesures de sécurité sont une

solution pour réduire le taux des noyadesdans nos plages mais elles resteront tou-jours insuffisantes tant que les popula-tions ne prendront pas conscience desrisques et dangers de se baigner dansune plage interdite et continueront

d’ignorer les mesures de prévention desnoyades dans une plage autorisée. Envérité, nous accusons beaucoup deretard et de déficits structurels enmatière de prise en charge des noyadesdes jeunes dans nos plages en périodeestivale qu’il nous faut absolument com-bler, pour réduire le taux de décès parsuite de noyade des jeunes dans nosplages. Le numéro vert qui sera mis en place,

à mon humble avis, est plus que néces-saire pour informer, renseigner et orienterles populations dans ce dédale d’unequarantaine de plages autorisées ouinterdites. Cependant, il doit être accom-pagné d’un programme d’information,de sensibilisation et de communicationen direction des jeunes et des parents surl’usage du numéro vert et son utilité, lesplages autorisées ou interdites, lesmesures de prévention des noyades dansune plage autorisée.Au total, je reste convaincu que ce

n’est que par l’information, la sensibili-sation et l’éducation, combinées auxmesures de sécurité, que le taux de pro-duction des noyades et de décès parsuite de noyade pourrait être réduit dansnotre pays notamment dans la région deDakar. Pour cela, il est urgent que lesautorités gouvernementales, administra-tives et municipales concernées en pren-nent conscience et daignent changer etde vision, et de stratégie et de politique,en sachant que cela ne peut pascontinuer ad vitam æternam.

BABA GALLÉ DIALLORéalisateur SNEIPS (Service National de

l’Éducation et de l'Information pour la Santé)Président de l'ANPTS (Alliance Nationale

pour la Prévention du Tabagisme au Sénégal)

PRÉSIDENCE DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE

Vivement Moustapha Niasse !

Quand la mer tue, le pays danse !

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numéro 338 • mardi 24 juillet 2012

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SPORTS

Cheikh, tu es de retour de vacanceset tu as rejoint le reste du groupetoulousain, comment se passe la préparation avec le TFC ?Vraiment très bien. L’équipe

revient à peine de stage et en cemoment on enchaîne des matchestous les 3 jours pour être prêt pour ledébut de la saison. Il n’y pas trop dechangements par rapport à la saisondernière.

On a l’impression qu’à Toulouse,c’est un peu un long fleuve tranquille...Oui, c’est un peu ça. Il n’y a pas

trop de gros changements. Le stafftechnique est le même, l’équipe n’apas trop changé. On a nos petiteshabitudes pour se préparer avant ledébut de la saison. Les stages et lesmatches s’enchaînent pour que toutle monde soit prêt le moment venu.

Et toi, d’un point de vue physique comment te sens-tu ?J’ai repris un peu plus tard car

j’avais des vacances supplémen-taires (en raison des sélections inter-nationales avec le Sénégal, ndlr),mais sinon je n’ai pas trop de retardpar rapport au reste groupe. Je mesens même déjà bien, comme j’aijoué des matches avec le Sénégal. Jesuis déjà dans de bonnes disposi-tions.

Quels seront les objectifs de Toulouse pour cette saison ?La direction ne nous en a pas fixé,

mais bon nous les joueurs nous vou-lons faire mieux que la saison der-nière (8e place en Ligue 1, ndlr).Dans le vestiaire, on a encore en têtenotre seconde partie de saison man-quée alors qu’on aurait pu mieuxfinir. On va essayer de faire mieuxque la saison dernière et décrocherun meilleur classement.

Surtout que pendant longtempsToulouse était au contact pouraccrocher une place en LigueEuropa...Oui exactement ! Sans notre

coup de moins bien dans le sprintfinal on aurait peut-être pu fairemieux et pourquoi pas décrocher laLigue Europa...

A quoi a été due cette seconde partie de saison moins réussie ?Sans doute qu’on a un peu péché

au niveau physique, ou aussi parmanque d’expérience car on a uneéquipe jeune. Certains joueursn’avaient pas l’habitude de jouer cegenre de matches décisifs à la finde la saison.

Quels seront les ingrédients pour réussir la saison jusqu’aubout cette fois-ci ?On va essayer de s’appuyer sur ce

qui a été fait la saison dernière, sur-tout lors de la première partie desaison et éviter de reproduire ceserreurs qui nous ont coûté despoints. Il faudra surtout mieux gérerla seconde partie de saison.

A titre personnel, que vas-tu essayer d’améliorer ?D’abord, je vais essayer de bien

remplir mon travail défensif etensuite apporter un plus sur le planoffensif. Être plus décisif dans lescentres et plus vif dans les projec-tions en avant.

Tu peux nous en dire un peu plussur ton coéquipier en défense,Aymen Abdennour, quelqu’un detrès discret... ?Justement, c’est vraiment

quelqu’un de très discret. Mêmedans le vestiaire, il est très calme etposé. Il n’est pas dans l’excès et necherche pas à se mettre en avant. Il

a une très bonne mentalité et pour-tant ça n’a pas du être évident depasser du championnat tunisien àla Ligue 1. Mais il a su s’adaptertrès vite et surtout c’est un bosseurdans l’équipe et il apporte un grosplus en défense.

Avec l’actualité du moment, tun’as pas pu passer à côté de lavenue de Zlatan Ibrahimovic auParis Saint-Germain... Quepenses-tu de ce transfert ?C’est une très bonne chose pour

le PSG et le championnat de Ligue1. Dans la catégorie des attaquants,il fait partie de ce qui se fait demieux au monde à son poste. Il vaapporter beaucoup au PSG jepense.

Justement, le PSG, ce sera un match attendu au Stadium...Oui, mais pas qu’au Stadium.

Toutes les équipes vont attendre lePSG de pied ferme maintenant. Il ya tellement de stars qui sont arri-vées, c’est l’occasion de se mesurerà ce qui se fait de mieux et de voiroù on se situe...et pourquoi pascréer une surprise. Mais oui, tout lemonde attendra ce match.

(AFRIK.COM)

FOOT - CHEIKH MBENGUE, ARRIÈRE GAUCHE DES LIONS ET DE TOULOUSE

“Tout le monde va attendre le PSG”Au sein du groupe professionnel de Toulouse depuis 2007, Cheikh MBengue s’apprête à vivre une nouvelle saison en Ligue 1 sous les couleurs du TFC. Désormais titulaire indiscutable sur leflanc gauche de la défense toulousaine, l’international sénégalais, qui souffle sa 24e bougie ce lundi,est revenu pour Afrik-foot sur l’exercice précédent, avant d’évoquer la saison qui est sur le point dedébuter et les objectifs qu’il s’est fixé.

demandé au président Moucharafou “depasser service à une Fédération nonreconnue par la FIFA”. Le Bénin est lea-der du groupe H des éliminatoires de laCoupe du monde 2014 avec quatrepoints, devant l’Algérie (3 points), Mali(3 points) et le Rwanda (1 point).

BARÇACoup de sang de Daniel Alves

En conférence de presse, le latéral duFC Barcelone Daniel a manifesté sadéception suite au comportement desdirigeants catalans qui n'ont pas assezexprimé, à son sens, la volonté de leconserver quand des rumeurs de départl'envoyaient au PSG ou à ManchesterCity cet été. “Je suis déçu parce que le clubne s’est pas manifesté après les rumeursqui m’ont annoncé sur le départ. J'auraispu partir et je regrette que le club ne m’aitpas défendu à ce moment-là. Mais je com-prends que le club privilégie d'abord sespropres intérêts à ceux des joueurs. Je neme suis jamais senti partant du Barça maisje ne me suis jamais senti vraiment faisantpartie du club. On m’a mis sur le marchéet je sens que l’on n’a plus confiance enmoi, mais je travaillerai pour la regagner.Tito (NDLR : Tito Vilanova, le nouvelentraineur du Barça) me fait confiance etje vais tout faire pour lui rendre. J’ai gagnéle respect du public grâce à mon travail. Etj’essaierai de continuer”, a expliquéDaniel Alves dans un long monologue,qui a surpris l'assistance.

REALRonaldo, le 12e meilleur joueur

Fréquemment à la lutte avec LionelMessi pour décrocher à nouveau le Ballond'or, le milieu offensif du Real MadridCristiano Ronaldo (27 ans, 38 matchs et46 buts en Liga en 2011-12) serait pour-tant loin des sommets. “CristianoRonaldo n'est pas le 2e meilleur joueurdans le monde. Il n'est que le 12e, les 11premiers sont les joueurs du Barça”, aaffirmé le président des Blaugrana SandroRosell à l'Institut de chimie de Sarrià. Unedéclaration qui ne manquera pas de ravi-ver la tension entre les clubs rivaux, etentre le Portugais et l'Argentin.

REAL MADRIDKaka a vu Mourinho

Le Ballon d'Or France Football 2007,Kaka, s'est entretenu avec JoséMourinho, lundi midi durant 45minutes au stade Santiago Bernabeu,selon les sites de Marca et As. Qu'ontbien pu se dire les deux hommes ?L'entraineur portugais du Real Madridaurait pu signifier au Brésilien qu'il necomptait pas sur lui - ou très peu - pourla saison à venir, lui faisant comprendreainsi qu'il serait mieux qu'il parte s'ilveut avoir du temps de jeu. Un départde Kaka, qui était accompagné au ren-dez-vous par son père et agent Bosco,faciliterait la venue de Luka Modric(Tottenham), fortement convoité parle club madrilène. Le milieu offensifbrésilien, recruté en provenance del'AC Milan pour 67 millions d'euros en2009, pourrait rompre son contrat ouêtre prêté.

TRANSFERT

Al-Sadd veut ArshavineAndreï Arshavine pourrait finale-

ment changer de voie. En partanced'Arsenal, où il n'a jamais réussi à s'im-poser, la révélation de l'Euro 2008 sedirigeait ces dernières semaines vers unretour au Zenit Saint Petersbourg(Russie), où il avait déjà été prêté les sixderniers mois. Mais l'international russepourrait finalement se tourner vers leQatar. Le Daily Mail annonce que Al-Sadd, le club de l'international sénéga-lais Mamadou Niang, aimerait doublerles Russes en engageant le Gunner.

OMBenoît Cheyrou critique Deschamps

Pas vraiment les meilleurs amis dumonde, Benoît Cheyrou et DidierDeschamps ont collaboré durant trois sai-sons à Marseille. Mais sitôt le départ del'ancien coach de la Juventus vers l'équipede France, le milieu de terrain phocéen alancé une petite pique envers son anciencoach, dans les colonnes de L’Équipe : “Ily a plus de rigueur dans la discipline et lesrègles de vie, aussi bien sur le terrain qu’endehors. Franchement ça ne va pas faire demal.”

AMICALLe PSG a fait le poids

Le Paris SG a fait plus que tenir tête aurécent champion d'Europe, Chelsea (1-1)lors du premier match amical de sa tour-née américaine, dimanche à New York. Atrois semaines de la reprise de la Ligue 1,l'équipe parisienne montre des signesencourageants. A l'aise dans son rôle de 8“à la Seedorf”, Pastore a réalisé une grosseprestation. Sa grosse activité - ce qui estune surprise - a permis aux Parisiens detenir le ballon dans l'entrejeu, et ses ouver-tures délicieuses auraient pu faire mouchesans la maladresse de Lavezzi (3e, 8e) ouJallet (27e). Mais après avoir dribblé troisjoueurs dans un mouchoir de poche ettrouvé le poteau de l'extérieur du droit,Nene a pu suivre pour inscrire le premierbut du PSG (1-0, 31e). Déclinant toute larencontre après que Carlo Ancelotti aitdécidé d'opérer à une large revue d'effectif,Paris s'est faint rejoindre logiquement parChelsea, grâce à un but du gauche dePiazon (81e). Mais les qualités entrevuespar Verratti, au toucher de balle soyeux,risquent d'avoir fait grosse impression autechnicien italien, tellement le jeuneItalien de 19 ans a montré par momentspourquoi il était surnommé le “PetitPirlo” dans son pays. D'un point de vuegénéral, et malgré le poids des absences(Ibrahimovic, Silva, Ménez, Sirigu,Motta, Sissoko), le PSG peut se féliciterd'avoir passé avec brio son test grandeurnature contre un Grand d'Europe.

ATHLÉTISME - JOLe Sud-SoudanaisMarial sans pays

Le marathonien Guor Marial partici-pera bien aux Jeux Olympiques deLondres. Mais le Sud-Soudanais ne défen-dra pas les couleurs de son pays. Ayant réa-lisé les minima sur la distance en octobredernier, le Comité international olym-pique (CIO) ne pouvait pas l'interdire des'aligner au départ. Problème : sa nation,indépendante depuis seulement 2011,n'est pas encore reconnue dans les statutsdu CIO. Il a donc été décidé que le cou-reur défilerait lors de la cérémonie d'ou-verture avec le drapeau olympique. Et sid'aventure, il venait à remporter l'or, c'estlà encore l'hymne olympique qui seraitjoué pour son podium.

BÉNINLa FIFA donne un ultimatum

“Le Comité d’urgence de la FIFA adécidé d’octroyer un délai jusqu’au mer-credi 25 juillet 2012, y compris, pour quela décision soit révoquée et à défaut, desuspendre la Fédération béninoise deFootball (FBF) avec effet immédiat”,rapporte un communiqué de l’instancedirigeante du football mondial dontcopie a été reçue à l’APS. “Le Comitéd’urgence estime que la décision de laCour d’appel est une violation manifestedes articles 13 et 17 des statuts de la FIFAqui obligent les associations membres àdiriger leurs affaires en toute indépen-dance sans l’ingérence d’aucun tiers”,poursuit le même texte. La suspensionsignifiera que tout joueur, officiel, club etautre membre de la FBF sera privée detout contact sportif aux niveaux conti-nental et international, poursuit le textesoulignant que “de même, la FBF nebénéficiera plus de l’assistance de la FIFAet de la CAF qu’elle soit financière, admi-nistrative ou technique”. La Cour d'appelde Cotonou a décidé récemment d’inva-lider l’AG de la FBF du 15 avril 2011 et

REVUE TOUT TERRAIN

Page 12: LUI AYANT ÉTÉ REFUSÉE magistrats à l’État · Ndour, avec le Premier ministre Abdoul Mbaye en arrière-plan. Il nous ... le monde en fréquences Télé avant de quitter le pouvoir

numéro 338 • mardi 24 juillet 2012

CMJN

page 12

www.enqueteplus.com

SPORTS

MAMADOU LAMINE SANÉ

V ous ne connaissez peut-être pas AronaSané ? Mais cela risque de n'être qu'unequestion de temps, car ce jeune footbal-

leur sénégalais est en train de sortir petit à petitde l'anonymat. Pensionnaire du centre de forma-tion de l'Atletico Madrid (Espagne), AronaReagan Sané fait déjà parler de lui en Europe. Néle 21 juin 1995 à Ziguinchor, le Sénégalais a étél'un des grands artisans de la victoire finale deson équipe en Coupe du monde des clubs desmoins de 17 ans. Il a fait tomber (1-0), presqueà lui seul, les redoutables Brésiliens desCorinthians. C'était un soir du 25 mai 2012 austade Alberto Ruiz de Colmenar Viejo de Madrid.Lors de ce match de poule contre les tenants dutitre, le garçon a fait étalage de tout son talentpour envoyer les Madrilènes en demi-finale enmarquant un but en solitaire. Au finish, le club dela capitale espagnole s'impose en finale face auFC Barcelone (2-1). Une victoire qui l'inscrit ducoup dans les annales du football international.“C'est une fierté d'entrer dans l'histoire du club,car c'est la première fois que l'équipe gagne untitre pareil. Je suis également fier d'être le pre-mier jeune Sénégalais à être champion du mondedes clubs des moins de 17 ans”, se réjouit-il.

Le Sénégal dans son rêveGrâce à ses exploits, Arona Sané se fait décou-

vrir par le monde du foot. Mais il lui a fallu quitterses terres natales et ses parents pour aller à larencontre de son destin. “Je joue au football pourprendre une revanche sur la vie qui a empêché

mon père de devenir un grand sportif”, explique-t-il. L’éclosion de cet adolescent de 1,66 m estune suite logique de sa carrière. Depuis son arri-vée à Madrid le 16 octobre 2009, Arona connaîtune ascension fulgurante. Par sa maturité pré-coce et son talent balle au pied, le numéro 11 desjeunes “Colchoneros” impressionne aujourd'huiles observateurs. Il semble s'épanouir sur les airesde jeu espagnoles. Et chaque week-end, le milieude terrain excentré gauche récite ses gammesdurant les matchs contre les autres centres de for-mation espagnols, comme la Masa du Barça oucelui du Real, pour ne citer que ceux-là. Rapide,même si son style véloce et technique avec unpouvoir de percussion est comparable à celui deLéo Messi, Sané est plutôt fan d'Andrès Iniesta.“C'est mon modèle parce qu'il est exemplaire suret en dehors de la pelouse”, confesse-t-il.Électron libre, comme peut l'être parfois son

idole, le jeune espoir a l'équipe nationale junioren ligne de mire. “Aucun dirigeant de la petitecatégorie du football sénégalais ne m'a jusque-làcontacté, mais mon ambition est d'intégrerl'équipe nationale car c'est le rêve de tout joueur.C'est aussi un devoir d'honorer son maillot natio-nal”. En attendant ce moment, le jeune prodigedevrait continuer de faire le bonheur de l’AtleticoMadrid et de faire aussi tomber toute l’Espagnesous son charme. Doté d’une marge de progres-sion immense, Sané est aujourd'hui convoité parles plus grands clubs européens. Mais lui ne veutpas brûler les étapes. “J'ambitionne d'abordd'être professionnel le plus rapidement possibleavec l'Atletico”, son rêve est de jouer un jour avecson idole Iniesta, précise-t-il.Toujours permanent, celui que l’on surnomme

affectueusement Reagan (du nom du 40e prési-dent des États-Unis) est aussi un jeune hommequi essaie de croquer la vie à pleines dents. Envacances au Sénégal, Arona Sané prend du plaisirà faire des parties de Playstation et à aller en soi-rées avec les amis... histoire d'être en contactavec ses origines.

KHADY FAYE

Z oss pardonnera-t-il à BoyNiang 2 ? Rien n'est moinssûr ; tout dépend de ce que

va décider l'oncle de Zoss quidevrait arriver de Touba, aujour-d'hui. Car malgré les bons officespour que la paix revienne entre lesdeux jeunes lutteurs, Boy Niang 2risque gros. Parce que les derniersdéveloppements laissent croire quela famille est décidée à allerjusqu'au bout. Une source trèsproche du chef de file de l'écurie“Door doraat” révèle déjà que “lelutteur va porter plainte aujourd'huiau parquet contre Boy Niang 2 et Xpour association de malfaiteurs,coups et blessures volontaires avecpréméditation”. Avec cette positionaffichée par l'entourage de Zoss, debonnes volontés sont en train d'userde tous les moyens pour tenter deles dissuader. “Jusqu'à aujourd'hui

(hier) tard dans la nuit, de bonnesvolontés ont proposé de l'argent àZoss, beaucoup d'argent même,pour qu'il renonce à sa plaintecontre Boy Niang 2”, poursuit tou-jours notre source. Toutefois, il sem-ble que Zoss ne compte pas fairemarche arrière.

Boy Niang 2 à Thiong, hierBoy Niang 2 s'était présenté hier

à la gendarmerie de Thiong maisn'avait pas été retenu par le com-missaire, à l'absence de plaintecontre lui et de certificat médical deZoss. Arrivé vers 11 heures, BoyNiang 2 est rentré chez lui quelquesminutes après. Cependant, si Zossdécide de déposer sa plainte, lepensionnaire de l'école de lutte“Boy Niang” risque de passer plusde temps avec les pandores. Il peutmême être déféré au parquet puisincarcéré. Contrairement à son pèrequi a pu trouver un accord à l'amia-

ble avec le journaliste MalickThiandoum. Arrivé en compagnie deson fils Boy Niang 2, “De Gaulle” avu Malick Thiandoum retirer laplainte qu'il avait déposée contre luipour menace. “C'est le commandantde la gendarmerie, un certainNdour, qui nous a reçus en premier ;il a sermonné “De Gaulle” et a ditque si cela ne tenait qu'à lui, l'af-faire allait se poursuivre”, raconte-t-il. “De Gaulle m'a encore demandépardon devant le commandant de labrigade, M. Bâ, et a avoué avoir agisous l'empire de la colère”, poursuitMalick Thiandoum.Dimanche, une délégation com-

posée du promoteur GastonMbengue, du président des commu-nicateurs traditionnel, El HadjiMansour Mbaye, du lutteur EumeuSène entre autres, s'était rendue audomicile de Zoss pour tenter de lesdissuader de ne pas déposer uneplainte. La famille au complet avait

demandé d'attendre l'arrivée de l'on-cle paternel de Zoss, personnemorale de la famille, pour prendreune décision. Même si Zoss renonceà poursuivre Boy Niang 2, ce dernierencourt une suspension de la partdu Comité national de gestion(CNG) de la lutte.

FOOT - ARONA REAGAN SANÉ (ATLETICO MADRID)

Un Iniesta en herbeArona Reagan Sané est un jeune footballeur sénégalais évoluant à l'Atletico Madrid (Espagne). Il vient de remporter la Coupe du monde des clubs des moins de 17 ans face au Barça (2-1).Découverte d'une future star du foot sénégalais.

LUTTE - AGRESSION DE ZOSS

La plainte qui plane sur la tête de Boy Niang 2L'oncle de Zoss devrait arriver aujourd'hui de Touba. Et Boy Niang 2 risque gros si la famille décide de porter plainte contre lui, suite à l'agression qu'il a perpétrée sur Zoss.

MINISTÈRE DES SPORTSGakou tourne la page Ciss

La feuilleton Victor Ciss, secrétairegénéral de la Fédération sénégalaisede football (FSF), a peut-être connuson épilogue. Le ministre des Sports,El Hadji Malick Gakou, s'est trouvéun Directeur de cabinet en la per-sonne d'Ibrahima Ndao, Inspecteurprincipal de l’éducation populaire dela jeunesse et des sports de Classeexceptionnelle, matricule de solde387 029/E. L'ancien directeur desInfrastructures sportives remplace àce poste Cheikh Tidiane Sarr,indique un document reçu àEnQuête. Victor Ciss était au cœurd'une polémique il y a quelquessemaines. En effet, El Hadji MalickGakou lui avait demandé de rejoindreson poste au Ministère des Sports.Mais certains avaient vite estimé quela décision du ministre de faire partirVictor Ciss de la fédération viserait àfragiliser le président de cette ins-tance, Me Augustin Senghor.

SOCIALEl Diouf remet 1,160million à l’Hôpital deSaint-Louis

L’international El Hadji Diouf aremis à l’Hôpital régional de Saint-Louis les recettes d'un montant de1,160 million de francs Cfa, généréespar son gala de football pour lesmalades atteints d’insuffisance rénale,a constaté l’APS. Diouf a organisérécemment au stade Maître BabacarSèye de Saint-Louis un gala de foot-ball pour récolter des fonds pour safondation “Sargal”.

Dimanche, l’international a remisl’enveloppe au directeur de l’Hôpitalrégional de Saint-Louis, BabacarThiandoum, qui a remercié le foot-balleur pour son “geste important”. Ila souligné que sa structure hospita-lière en avait besoin pour les nom-breux malades venant de Matam,Louga, Touba et de la Mauritanie.Pour sa part, El Hadj Diouf a expliquéson action et présenté les objectifs desa fondation.

Boy Niang 2