La voix des Harnésiens La loi dit que chaque groupe politique représenté au conseil municipal a un droit

d’expression dans une publication locale. A Harnes, ça se passe dans La Gazette.

Un bémol, toutefois : la majorité actuelle, dirigée par Philippe Duquesnoy, a jugé

bon de n’accorder qu’un encart proportionnel au nombre des élus de chaque liste

candidate aux dernières élections municipales. C’est son droit, mais c’est plutôt

mesquin. Avant mars 2008, chacun disposait de la même place. En bref, l’encart

qui est accordé aujourd’hui à l’UOPC équivaut à un grand timbre poste…

Pour mieux vous informer, notre Groupe, présidé par Chantal Hoël et représenté

au sein du Conseil municipal par Charline Drazdzynski, a souhaité vous rendre

compte de toutes ses interventions dans le journal UOPC Express. Et même de

vous en dire encore davantage… Bonne lecture à tous !

Septembre 2010 L’UOPC s’est fait l’écho des Har-nésiens en dénonçant la taxe sur les ordures ménagères votée par la C.A.L.L. et approuvée par la majorité munici-pale de Harnes. C’est une baisse supplémentaire du pouvoir d’achat des habitants déjà fortement mis à mal par d’autres augmentations de tarifs, comme ceux d’EDF et de GDF. Octobre 2010. Des sens interdits, mis en service récemment, suscitent l’interroga-tion de bon nombre de nos conci-toyens car ils devraient - en prin-

cipe - apporter plus de sécurité et améliorer nos déplacements. L’UOPC se demande s’ils s’inscrivent dans un schéma directeur de la circulation en ville - et, si oui, avec quelle cohéren-ce - car le doute subsiste sur la fluidité procurée au trafic urbain. Novembre 2010. Un terrain en friche situé rue de Varsovie, servant a priori de servitude, gê-ne considérablement les riverains. Pour leur bien-être, ils souhaitent qu’il soit réellement entretenu, mais les administrations se rejettent la responsa-bilité de le faire. L’UOPC note le manque de réactivité de la munici-palité sur ce dossier.

Décembre 2010. L’UOPC s’interroge sur l’éventuel retour de la balayeuse municipale, capable de traiter plus de surface dans les quartiers que le nouveau matériel - les « Gluttons » - et sur-tout de faire le travail plus rapide-

ment et avec une efficacité accrue. La propreté de notre commune, son image et notre cadre de vie en serait nettement améliorés. Janvier 2011. L’UOPC regrette que le stationne-ment devienne anarchique et dan-gereux. Face à l’incivilité d’une poignée d’automobilistes, nos concitoyennes sont contraintes d’emprunter la chaussée avec leur landau en prenant des risques pour leur sécurité et celle de leurs enfants. Faudra-t-il un drame pour

que les élus de Harnes prennent en compte cette problématique et assument leurs responsabilités ?

Février 2011. L’Etat veut inciter les communes à ne pas remplacer les fonctionnai-res partant à la retraite, à l’image de ce qu’il fait déjà pour lui. Notre ville cautionnera-t-elle ce principe en l’appliquant localement, ce qui entrainera, à plus au moins long terme, une nette diminution de la qualité du service public ?

Le Groupe UOPC rend également hommage à Robert Boursier, ex conseiller municipal décédé. Mars 2011. Les nuisances sonores venant du bois de Florimond et dues à la pratique de sports mécaniques non encadrée, voire sauvage, per-sistent en provoquant une gêne pour les riverains, ceci alors que la problématique fut abordée lors de conseils de quartier. Les élus de Harnes vont-ils se décider à y apporter des solutions ? Avril 2011. La réalisation de l’EHPAD, néces-saire à notre commune, peut-elle être confiée à la structure ADEVIA épinglée par la Chambre R é g i o n a l e des Comptes pour certains dysfonction-nements tels que le salaire excessif de son directeur ou les indemnités versées au-delà des plafonds autorisés… (source : le journal « L’Avenir de l’Artois »).

L’UOPC compatit également aux souffrances du peuple japonais.

Mai 2011. La suppression d’un poste d’ensei-gnant ainsi que le regroupement d’écoles interpelle l’UOPC car au rythme de l’urbanisation de notre

ville, ce poste fera défaut dans un avenir proche. Quant au systè-me de regroupe-ment, il conduit tout droit à la c o n s t r u c t i o n

« d’usines scolaires » au détriment de la qualité d’enseignement. L’UOPC a donc vivement dénoncé cette mesure. Juin 2011. Se faisant l’écho des Harnésiens, l’UOPC constate quelques lacunes d’entretien aux deux cimetières, malgré des ressources humaines nombreuses au sein d’un service technique très compétent. Ceci démontre à coup sûr la nécessité d’une réflexion de la municipalité en place sur la façon dont elle a décidé de gérer les moyens et les effectifs mis à sa disposition. Juillet/Août 2011. Malgré l’interdiction, les riverains du chemin Valois constatent une reprise de la circulation des poids lourds, parfois avec une vitesse excessive. Est-ce par manque d’efficacité de la signalétique ou en raison d’un non respect de la loi par les routiers ? Quoi qu’il en soit, l’UOPC juge que nos élus doivent se pencher d’urgence sur la problématique..

L’UOPC vous en dit plus ! CHUTES DE NEIGE : HARNES AU REGIME SANS SEL ! Comme le précédent, cet hiver a été marqué par une période d’enneigement de longue durée qui a vraiment perturbé les déplacements des administrés. Si Harnes n’a heureusement pas vécu les inconvé-nients majeurs de certains villages isolés durant une semaine, l’on peut quand même regretter que la municipalité dirigée par Philippe Duquesnoy n’ait pas trouvé utile de saler convenablement nos rues, comme cela se fait un peu partout. S’agissait-il de faire des économies dans le budget communal au grand dam de la sécurité des citoyens ?

LOISIRS DES JEUNES, GARDERIES, CANTINES : PAYER PLUS POUR AVOIR MOINS ? Les tarifs des activités post et périscolaires pour nos jeunes ont été modifiés par le conseil municipal en février 2011, ce qui devrait - en principe - générer de nouvelles ressources pour la commune à partir du mois de septembre. Chacun peut donc espérer des prestations équivalentes à ce qui s’est fait les autres années. Mais à voir ce qui s’est passé lors des centres de loisirs de cet été, nous pouvons en douter. Notre municipalité aurait-elle voulu faire un test avant l’heure ? Allez donc savoir ! Toujours est-il que les séjours de juillet et août ont chacun été amputés de deux jours d’activités, ce qui n’a bien sûr pas manqué de mettre des familles dans l’embarras. Selon l’expression devenue désormais célèbre, espérons que le porte-monnaie des Harnésiens ne se videra pas un peu plus à la rentrée… pour en avoir un peu moins tout au long de l’année !

GENS DU VOYAGE : HARNES, TERRE D’ACCUEIL ? Sans doute dû à l’incapacité des élus de trouver un véritable consensus quant à la création d’une aire de repos commune

aux gens du voyage, le campement sauvage dans les espaces de détente ou de loisirs de notre ville devient trop fréquent. Il amène avec lui son lot de nuisances sonores et de risques sani-taires pour la population Harnésienne qui manifeste son mécontentement depuis des années, mais en vain.

La compétence en la matière appartient à la Communauté d’agglomération de Lens Liévin. Ce n’est pas récent : la CALL a été créée en 2000 - suite à la loi dite « Chevènement » - et nos parlementaires ont voté - toujours en 2000 - un texte qui impose aux communes de plus de 5 000 habitants de dispo-ser d’une aire d’accueil pour les gens du voyage... sauf si les moyens ont été transférés à une intercommunalité, ce qui est le cas de Harnes. Alors, à quand une vraie solution ?

COMMENT REJOINDRE L’UOPC ?

L’UOPC est un groupe de citoyens dynamiques, volontaires, constructifs,

à l’écoute de tous les citoyens de Harnes, amoureux de leur ville, une ville

dont ils ne veulent pas qu’elle soit laissée pour compte.

VENEZ NOUS REJOINDRE AFIN QU’ENSEMBLE NOUS CONSTRUISIONS SON AVENIR !

Contact : j.dacheville@numericable.fr ; uopc.harnes@gmail.com

Les chroniques d’actualité

d’UOPC Express

N°1 / Sept. 2011 Périodique d’information de l’Union

Ouvrière, Paysanne et Commerçante

Directeur de publication : Jean-Pierre Dacheville

Impression : Imp. Hanocq

N° ISSN : en cours

L’UOPC, FORCE DE PROPOSITIONS ET SOURCE DE VIGILANCE

Nos différentes interventions au conseil municipal montrent bien à quel point

l’UOPC est non seulement une force de propositions pour la vie de notre

commune mais qu’elle est aussi la vigie quant aux décisions de ceux qui nous

dirigent aujourd’hui. C’est le sens donné à la charte qui unit

nos membres, quelle que soient leurs opinions et leurs origi-

nes. Nous ne laisserons rien passer !

Pour nous, l’intérêt des Harnésiennes et des Harnésiens est

primordial, quelle que soit l’instance où se prennent les déci-

sions. Par exemple, même s’il faut reconnaitre que la politi-

que gouvernementale n’épargne pas les collectivités territo-

riales, la taxe sur les ordures ménagères créée par la majori-

té communautaire de la CALL et approuvée ici par la majorité municipale

résonne comme une injustice supplémentaire pour nos concitoyens.

Une chose est sûre, la volonté de développer le territoire de notre ville et

d’apporter un mieux vivre demain ne doit pas empêcher l’amélioration de

leur condition de vie aujourd’hui. D’ailleurs sur les grands projets qui enga-

gent Harnes pour des décennies, l’UOPC demande beaucoup plus de démo-

cratie, de transparence et, surtout, elle veut concilier cadre de vie et progrès

même si, bien évidemment, notre ville a besoin d’infrastructures qu’impose

la vie d’aujourd’hui. Nous prenons pour exemple l’emplacement de l’EPHAD

que nous condamnons et qui n’est pas un modèle du respect de l’environne-

ment, de même que la bâtisse érigée à l’emplacement de la maison Guilbert

qui dégrade le quartier. L’UOPC espère que la concertation avec la popula-

tion s’imposera pour laisser place à des quartiers beaucoup plus attrayants.

Nous disons oui aux éco quartiers, non aux empilages.

L’UOPC, c’est aussi rassembler les différentes sensibilités, réfléchir et

décider ensemble, mettre en place une véritable démocratie participa-

tive au service de nos concitoyens. L’amour que nous portons à notre

ville, le respect de sa richesse associative unique dans notre région,

qu’elle soit culturelle, sportive, caritative ou de loisirs, tout cela anime

notre volonté de faire de HARNES une ville où il fait bon vivre dans le

meilleur des mondes.

Vive HARNES !

Jean-Pierre Dacheville

Vice-président de l’UOPC

Rédacteur en chef

Sommaire Express Page 1 : Editorial et infos

Page 2 : Interventions du

Groupe UOPC au conseil

municipal de Harnes

Page 3 : L’UOPC vous en dit

plus !

Page 4 : Chroniques d’actu

Le Le jjournal de l’ournal de l’UUnion nion OOuvrière, uvrière, PPaysanne et aysanne et CCommerçante de ommerçante de HARNESHARNES

Infos Express La vie municipale n’est pas un long fleuve tranquille et c’est bien pour cela qu’elle justifie d’être commentée. C’est l’objectif du nouveau journal « L’UOPC Express » dont vous découvrez ici le premier exemplaire.

En raison de nos faibles moyens financiers, fondés sur les seules cotisations de nos adhérents, nous ne pourrons bien entendu pas soutenir le rythme de paru-tion de « La Gazette harné-sienne » publiée chaque mois par la municipalité.

Nous avons donc décidé d’ouvrir un site à l’intention de la population. Vous pourrez le consulter sur uopcharnes.wordpress.com

Nous vous y attendons nombreux pour échanger des points de vue.

A très bientôt.

N°1 - Septembre 2011

Quand les agences de notation dictent leur loi… Dans ce monde où l’argent roi dirige nos pays, façonne nos éco-

nomies nationales, détruit les plus pauvres, auréole les plus riches, c’est la peur du lendemain qui hante

nos journées. Par sa majorité gouvernementale, la France n’y échappe pas. Le pouvoir tentaculaire des

agences internationales de notation qui, étant bien évidemment au service des grandes banques, font

la pluie et le bon temps, favorise les financiers plutôt que l’intérêt général. C’est ainsi que pour obtenir

cette fameuse note d’AAA, Nicolas SARKOZY avait défendu et fait voter la contre réforme des retraites,

sachant que ces agences réclameront toujours plus. Ne laisse-t-on pas sous entendre que cette note ne

perdurera que si la réforme des retraites se poursuit et que celle de la sécurité sociale se met en place ?

C’est bien pour cela qu’il faut en finir avec ces agences de notation privées sans scrupule et créer des instruments publics

de mesure à partir d’autres critères, notamment ceux du développement humain, du travail et de sa qualité, de la transi-

tion écologique et économique des systèmes productifs et de consommation, des investissements sociaux et publics

d’avenir, des progrès de l’éducation, de la santé, de la protection sociale, de la retraite.

Tout le monde sait que les cures d’austérité ne font qu’aggraver les crises. Ce ne sont pas les Harnésiennes et les Harné-

siens qui nous démentiront, eux qui vivent la crise tous les jours de plein fouet, avec le chômage, le pouvoir d’achat, les

services publics qui se dégradent, l’insécurité qui se développe, etc., et ce n’est pas fini. Il va falloir être très vigilants !

Pierre DEHAIES

Chômage et action sociale en hausse ! Depuis 2010, notre région est touchée, comme les autres

d’ailleurs, par la suppression de la taxe professionnelle. Ce

manque à gagner est payé d’une manière ou d’une autre

par notre population, alors qu’une partie croissante d’en-

tre elle se retrouve plongée dans la difficulté sociale et l’an-

goisse de l’avenir. Notre bonne ville de Harnes n’y échappe

pas. Le taux de chômage y atteint environ 22 % pour les

demandeurs de catégorie A. L’aide alimentaire diminue au

profit de l’épicerie solidaire PACTE qui voit ses chiffres pro-

gresser de manière fulgurante.

Beaucoup de personnes interrogées nous indiquent qu’a-

près avoir payé toutes leurs charges, il ne leur reste plus

grand chose pour se nourrir. Notons aussi l’aide croissante

apportée, grâce au bénévolat quotidien des associations

parallèles, entre autres Restaurants du cœur, Secours po-

pulaire, Secours catholique, Encouragement au dévoue-

ment, etc., mais qui malheureusement verront leurs cré-

dits fortement diminués.

Avoir accès à une alimentation correcte, se soigner, payer

son loyer, son eau, son gaz, son électricité deviennent de

plus en plus des obstacles insurmontables pour des jeunes

travailleurs ou en recherche d’emploi, pour les étudiants,

pour les retraités qui, eux aussi, voient leur niveau de vie

s’affaiblir de plus en plus, et pour bien trop de familles,

tout simplement, mais est-il besoin de le rappeler ?

Nous sommes au 21ème

siècle et les plus modestes vivent

de plus en plus mal. Les salaires ont été bloqués. Cette

année le SMIC n’augmentera pas et la rentrée s’annonce

très difficile. Sans oublier nos jeunes qui, à l’issue de leur

scolarisation, n’obtiennent pour certains aucun diplôme et

donc aucune formation.

L’UOPC est à l’écoute des Harnésiens et ne peut donc que

déplorer l’abandon de l’OFFIPPEJ. Beaucoup de jeunes du

canton, en quête de formation pour l’obtention d’un

diplôme ou de reconversion, ont vu disparaître une struc-

ture qui leur apportait beaucoup dans la possibilité de se

former, de se remettre à niveau pour retrouver un emploi.

Une autre association a vu le jour, mais sans promouvoir

une quelconque formation sur le terrain, n’ayant pour but

qu’un accompagnement personnalisé adapté à leur situa-

tion et une vocation d’insertion sociale.

Conscient des difficultés que rencontrent nos collectivités

territoriales au travers des budgets d’aide sociale qui ex-

plosent et devant la multiplicité des organismes d’aides,

nous formulons le vœu que nos concitoyens en recherche

de secours n’aient qu’un seul interlocuteur qui centralisera

l’ensemble des demandes d’aide. Car ils en ont assez des

« parcours du combattant » qu’on leur impose entre Pôle

Emploi, la CAF, le Conseil général et d’autres organismes !

Jocelyne DEHAIES