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Lycée-Collège de la Planta
TM 2011 Biologie
LES PROBIOTIQUES DANS
L’ALIMENTATION
François Roduit 5G
2
PLAN
1 Introduction .............................................................................. 3
2 Probiotiques : ............................................................................ 4
2.1 Définitions ............................................................................ 4
2.2 Histoire de la fermentation .................................................. 5
2.3 Utilisations ........................................................................... 8
2.4 Microorganismes ............................................................... 10
3 Effets des probiotiques dans l’alimentation ............................ 12
3.1 Bienfaits ............................................................................. 12
3.2 Alicaments ......................................................................... 14
4 Quelques produits probiotiques sur le marché ....................... 15
5 Conclusion ............................................................................... 17
Bibliographie .............................................................................. 18
Sources ....................................................................................... 18
Annexes ...................................................................................... 19
3
LES PROBIOTIQUES DANS L’ALIMENTATION
1 INTRODUCTION
Dans ce travail de maturité, je vais présenter de la manière la plus intéressante possible ce
que sont les probiotiques dans l’alimentation, ce qu’ils nous apportent et comment cela
fonctionne. Ce sujet m’a intéressé parce qu’il est d’actualité et qu’il concerne la plupart
d’entre nous, sinon tous. En effet, l’alimentation est la source d’énergie vitale de l’être
humain, sa santé en dépend.
Aujourd’hui, l’alimentation a pris dans nos vies une importance énorme : on nous enseigne
très jeune la fameuse pyramide de l’alimentation, dont les sucreries occupent la pointe et
l’eau la base. Les chaînes de télévision pour enfants rappellent sans cesse qu’une bonne
conduite alimentaire égale à une bonne santé. Qui n’a jamais entendu qu’il fallait manger
cinq fruits et légumes par jour, ni trop gras, trop sucré ou trop salé… Les sites internet,
magazines, émissions à ce sujet sont foule, vantant les vertus de certains produits,
proposant des solutions alimentaires pour maigrir, grossir, ou tout simplement pour manger
sainement. De plus en plus de jeunes femmes (ou hommes) se passionnent pour le métier
de diététicien(ne), qui est une profession relativement récente. On sait que les problèmes
de surpoids et d’obésité des sociétés occidentales aisées sont liés à une alimentation trop
riche ou mal appropriée. On l’aura compris, l’alimentation, c’est important et il est utile de
s’y intéresser.
Heureusement, la nature nous a fait un merveilleux cadeau pour notre alimentation : ce
sont les probiotiques. La première réaction que j’obtiens en parlant de mon travail de
maturité sur les probiotiques est de demander « c’est quoi ? ». La question ne surprend
pas, sachant que la notion de « pré ou pro-biotique » est récente. C’est aussi la preuve que
d’en parler n’est pas dénué d’intérêt. Le terme de probiotique existe seulement depuis 1965
et est à ma connaissance absent des dictionnaires avant les années 2000. Pourtant, les
rayons des supermarchés sont remplis de ces produits bienfaisants qui, nous le verront,
constitueront sûrement une petite révolution dans nos habitudes alimentaires. L’homme est
en constante recherche de bien-être, de santé et de longévité. Les vertus de l’alimentation
probiotique mettent en perspective de sérieuses possibilités en vue d’améliorer ou de
protéger le potentiel humain.
Ainsi, afin d’étudier ce phénomène j’ai décidé d’aborder plusieurs points, qui constitueront
le plan de mon travail. Tout d’abord une définition claire de ce que sont les probiotiques
s’impose. Ensuite, avant d’entrer dans le vif du sujet, l’histoire de la fermentation, qui est
l’un des mécanismes de base des probiotiques sera brièvement abordée. J’étudierai alors
l’utilisation qui peut être faite de ces produits. Puis, nous verrons quels microorganismes
sont impliqués dans ces processus, quels sont les bienfaits des probiotiques. Nous
parlerons brièvement des alicaments. Enfin, après avoir présenté quelques produits
probiotiques je finirai en tirant une conclusion de cette étude finalement assez sommaire de
ce que sont les probiotiques.
4
2 PROBIOTIQUES
Probiotiques, alicaments, nutricaments,… de nouveaux termes pour des produits très
anciens ? Pour en parler il est nécessaire de définir ces termes, parfois synonymes, d’en
retracer l’histoire et d’en expliquer l’utilisation.
2.1 DÉFINITIONS
Qu’entend-t-on par probiotiques ?
Avant tout, comme « probiotique » est une notion relativement récente, il faut savoir que ce mot est souvent utilisé de manière erronée par abus de langage ou simplement par ignorance de la véritable définition. De manière générale un probiotique (pro, favorable à, pour; bio, vie) est un produit biologique exerçant une action bénéfique sur son consommateur. L’OMS propose une définition très précise de ce que sont les probiotiques :
« un probiotique est un micro-organisme vivant qui, ingéré en quantité suffisante, produit des effets bénéfiques sur la santé de celui qui le consomme. » Probiotique s’oppose ainsi à antibiotique. Dans l’alimentation on parle donc de probiotiques en désignant les microorganismes (bactéries, levures) qui sont utilisés depuis une dizaine d’année dans les produits alimentaires lacto-fermentés. Un produit lacto-fermenté signifie qu’il est issu d’une fermentation lactique, dont la matière première est souvent le lait. Les bactéries sont sélectionnées et incorporées aux produits alimentaires, toujours pour leur capacité à modifier les caractères organoleptiques du produit, mais également pour induire des effets bénéfiques sur la santé humaine. Les micro-organismes tués par la chaleur ne répondent pas à la définition des probiotiques, même si certains effets thérapeutiques leur ont été attribués. Les effets sur la santé des probiotiques concernent principalement la régulation de la digestion, le renforcement du système immunitaire et l’amélioration de l’équilibre de la flore intestinale. Plusieurs autres vertus pas forcément démontrées leur sont attribuées, ce que nous verrons dans un autre point. On utilise également le terme de probiotiques en désignant des produits enrichis en organismes et dont les effets sont supposés bons pour le corps. On peut dans ce cas parler plus généralement d’alicaments (pour aliment + médicament), nutricaments ou nutraceutiques. Le Dr. Stephen DeFelice, dans son livre, nous donne l’explication suivante des nutraceutiques :
« Il s’agit d’un mot que j’ai créé pour qualifier un produit nutritionnel, qu’il soit sous forme d’entité unique ou de combinaison, et qui présente un effet thérapeutique prouvé en clinique humaine mais pour lequel les demandes d’autorisation d’emploi n’ont pas encore été ou ne pourront jamais être obtenues par une firme dans le but d’une revendication médicale, soit pour le public, soit pour le médecin. »
Pour le Dr Philippe Lagarde, la définition des alicaments est la suivante :
5
« Les alicaments sont un nouveau type d’aliments industriels qui aurait pour but de non seulement nourrir le corps, mais aussi de le soigner »
Il ajoute à cela : « Il ne s’agit pas d’aliments produits par la nature, comme certains le laissent entendre »
En effet les compléments alimentaires (alicaments) que nous pouvons acheter dans nos commerces sont enrichis en substances synthétisées, ce qui n’est paradoxalement pas synonyme de qualité. (Plus d’informations au point 2.4). Bien que ces produits présentent des effets bénéfiques sur la santé ils ne sont pas pour autant des médicaments. La différence vient de la composition qui est moins complexe. Les doses de bactéries sont aussi plus faibles dans les produits probiotiques que dans les médicaments utilisant les mêmes ressources (bactéries). Pour résumer cette deuxième définition, on peut dire que les probiotiques sont des alicaments utilisant des micro-organismes pour produire des effets bénéfiques.
2.2 HISTOIRE DE LA FERMENTATION
Avant tout il faut savoir que la fermentation précède l’homme. Dans les débuts de l’apparition de la vie sur terre l’oxygène était absent ou en quantité insuffisante pour permettre aux premiers organismes de produire de l’énergie par « respiration cellulaire ». Avec la photosynthèse, la fermentation a donc été l’un des premiers moyens de production d’énergie des organismes primitifs. Il s’agit d’une réaction biochimique visant à convertir une source d’énergie chimique (généralement du glucose) en une forme d’énergie utilisable directement par la cellule, ceci en milieu anaérobie. Il existe plusieurs types de fermentations, mais lorsqu’on parle de probiotiques il s’agit principalement d’un type de fermentation : la fermentation lactique ou lacto-fermentation, appelée ainsi parce qu’elle produit de l’acide lactique. Elle permet de garder intactes les qualités nutritionnelles des aliments. Elle a donc été utilisée comme moyen de conservation il y a déjà très longtemps. Le procédé est pourtant encore utilisé de nos jours. Son fonctionnement sera expliqué au point suivant. D’autres fermentations comme la fermentation alcoolique utilisent le même procédé pour la production de vin par exemple. Ce sont des levures qui produisent à la place de l’acide lactique de l’éthanol (C6H12O6 2 C2H5OH + 2 CO2 + Energie), stabilisant également le développement des levures. Le vin peut donc être conservé sans limite. Le vin est probablement le meilleur exemple de maîtrise de la
fermentation présente il y a des milliers d’années. Une unité de production datant de 6000 ans a même été découverte en Arménie. Voyons brièvement comment la fermentation a été découverte et utilisée par l’homme. Les fermentations sont utilisées depuis de milliers d’années pour la préparation d’aliments tels que le pain, le vinaigre, le vin et la bière. Le peuple sumérien (8000 avant J.-C.) maîtrisait déjà la fabrication du pain et de la bière. La fabrication du vin date de plus de 10'000 ans. Les babyloniens (5000 avant J.-C.) fabriquaient du vinaigre à partir de vin de palme. Les nomades, qui transportaient le lait dans des outres
en peau, utilisaient la fermentation produite par les graines de kéfir pour permettre de le
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conserver plus longtemps. Les bâtisseurs de la muraille de Chine (3000 avant J.-C.) avaient pour nourriture de base le chou fermenté dans du vin. L’hydromel, alcool de miel et d’eau était produit à l’âge du bronze. Une des premières recettes nous vient d’Aristote (350 avant J.-C.).Ces peuples utilisaient donc la fermentation (et les probiotiques) sans en connaître exactement les mécanismes. Ce n’est qu’en 1854 que Louis Pasteur, alors doyen de la Faculté des Sciences de Lille, va s’intéresser à l’étude de la fermentation. Au cours de 15 ans de recherche, il va découvrir le rôle des micro-organismes dans la fermentation et démontrer toutes les thèses contre la génération spontanée1. Pasteur obtiendra la preuve directe de la présence de germes dans l'air en recueillant les fines particules en suspension dans l'atmosphère et en les examinant au microscope. Il prouve que les germes n'apparaissent pas spontanément dans les milieux "propices à la fermentation", mais qu'ils proviennent du milieu environnant et se multiplient lorsqu'ils sont dans des conditions favorables. Pasteur va étudier les fermentations lactiques, alcoolique, butyrique et la dégradation de l'acide tartrique. C’est seulement après ses découvertes que l’on différenciera les différents types de fermentation. Avant lui, le terme fermentation est appliqué, de manière vague, à toutes les altérations qui se produisent dans la matière organique et aboutissent à la production de substances alcoolisées ou acides. Pasteur tirera de ses expériences quelques principes fondamentaux :
Toute fermentation est due à la présence d’un micro-organisme Il y a un ferment correspondant à chaque type de fermentation La masse de produit transformé est considérable par rapport à celle des ferments
utilisés Selon l’importance de l’aération au cours de la fermentation les résultats sont
différents (moins il y a d’air, plus le sucre fermenté donne d’alcool et moins il y aura de cellules de ferments, et vice-versa).
En 1908, le bactériologiste ukrainien Elie Metchnikoff reçoit le prix Nobel en reconnaissance de ses travaux sur l’immunité. Parallèlement à cela, il émit l’hypothèse que les bactéries lactiques permettaient d’améliorer la santé et d’augmenter la longévité. Nous allons maintenant voir quelques produits très anciens, issus de processus de
transformation ou fermentation empiriques2.
Le pain est l’aliment de base de nombreuses sociétés. On le
fabrique à partir d’eau, de farine et de sel. La levure ou levain
permet de faire gonfler la pâte grâce à la fermentation qui
produit du gaz carbonique. Le pain que l’on peut manger de
nos jours est le résultat d’un long cheminement agricole,
technologique et gastronomique. L’histoire du pain débute au
néolithique, où le pain était fabriqué sans levain. La
découverte par hasard du levain est attribuée aux Égyptiens
qui, oubliant de la pâte à pain sans levain et celle-ci se
« gâtant », la cuisirent quand même ce qui mena à la découverte du pain au levain. Les 1 Apparition d'un être vivant sans ascendant, sans parent 2 Qui s'appuie sur l'expérience et non sur la théorie
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grecs développèrent le métier de boulanger et savaient confectionner plus de 70 variétés
de pain. Ils utilisaient des levures issues du vin pour faire monter la pâte. C’est plus proche
de nous, en 1860, que Pasteur identifie la levure comme responsable de la fermentation
alcoolique. A partir de 1867 la fabrication industrielle des levures se développe. En France
en 1903, un artisan boulanger dénommé Charles Heuderbert invente un pain qui se
conserve longtemps. Sa recette servira bien durant la guerre où les civiles doivent acheter
leur pain avec des tickets de rationnement. Au XXe siècle s’accentue la mécanisation de la
panification. Les fermentations sont aussi mieux maîtrisées, grâce à la recherche qui
permet de mieux comprendre le métabolisme des levures, à la sélection des souches et à
l’amélioration des techniques de leur fabrication. Cependant, la qualité du pain consommé
a beaucoup diminué durant l’époque moderne, les boulangeries ne proposant plus que du
pain de qualité industrielle. De nos jours, même s’il existe une grande variété de sortes de
pain, beaucoup sont produits à partir de céréales raffinées. Le pain blanc est un sucre
rapide, bien moins intéressant pour la santé que le pain complet (sucre lent) puisque les
vertus des céréales ont été perdues lors du raffinage.
Le fromage est obtenu à partir de lait coagulé ou produit laitier tel que la crème puis d’un
égouttage suivi ou non d’une fermentation et éventuellement d’un affinage. Ses origines
remontent à la préhistoire. Les premiers fromages ont
certainement été fabriqués par les habitants du Moyen-Orient ou
par des tribus de nomades. Ces peuples utilisaient en effets les
peaux de bêtes et les organes internes pour stocker et
transporter les denrées alimentaires. Ainsi il est probable que le
procédé de fabrication du fromage ait été une découverte
accidentelle, lorsqu’en stockant du lait dans un contenant
fabriqué à partir d’un estomac d’animal, celui-ci s’est transformé
en lait caillé et petit-lait, à cause de la présence de présures3
dans l’estomac. Au temps romain, le fromage était un met
dégusté tous les jours. Sa fabrication s’apparentait à un art, dont la technique était similaire
à celle pratiquée aujourd’hui. Pour Marie-Christine Montel, chercheur à l’INRA4, « Le
fromage est un écosystème peuplé de bactéries, de levures de champignons qui vivent là
comme en société, chacun faisant un travail spécifique, l’ensemble vivant dans un équilibre
fragile entre compétition et coopération. »
Le yogourt, préparation de lait fermenté, serait originaire d’Asie
centrale. On a trouvé des preuves d’existence de produits laitiers
fermentés à des fins alimentaires datant de 3000 av. J.-C. Les
premiers yogourts viendraient donc d’une fermentation spontanée, un
peu comme pour le fromage, grâce au contact avec des bactéries
présentes dans les sacs de peau utilisés pour le transport du lait.
Aujourd’hui, le yaourt est produit avec une
infinité de variantes différentes, avec des
arômes, du sucre, des morceaux de fruits, etc. Le yogourt peut être
utilisé dans de nombreuses recettes de dessert mais son goût peut
aussi être imité (chocolat au yogourt, bonbons au goût de
yogourt,…). C’est donc un produit tout-à-fait singulier possédant 3 Subtance permettant de faire cailler le lait pour la fabrication de fromage. Ici, d’origine animale : chymosine 4 Institut national de recherche agronomique
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une texture unique ainsi que des effets intéressants pour la santé. De plus, on peut le
produire de façon artisanale à l’aide d’une yaourtière. En 2005, on estime que les français
ont consommé environ 21 kilos de yaourt par personne !
D’autres produits comme l’alcool ou les saumures sont également des héritages de
découvertes empiriques très anciennes. On voit donc que l’homme n’a rien inventé dans
les probiotiques, il utilise seulement à son avantage les mécanismes naturels dont le
principal est ici la fermentation. Le fait que les produits probiotiques ont de plus en plus de
succès de nos jours est peut-être lié au fait que nous faisons plus attention à ce que nous
consommons, notamment grâce à une meilleure information, car les maladies et problèmes
causés par une mauvaise alimentation seront certainement les défis pour la santé du 21e
siècle.
2.3 UTILISATIONS
Les probiotiques sont utilisés dans l’alimentation pour améliorer la qualité nutritionnelle de
certains produits, notamment dans les laits fermentés ou yogourts, que ce soit pour
l’inhibition de la flore pathogène présente dans le système digestif et sur les aliments ou
pour enrichir la flore intestinale si importante pour le processus de la digestion. Ces
organismes sont également utilisés pour des procédés tels que la conservation des
aliments, la production d’alcool et l'amélioration du goût de certains aliments. Il existe
actuellement plus de 3500 produits traditionnels issus de la fermentation. Voyons quelques
procédés mettant en jeu les probiotiques :
La conservation des aliments tire parti des micro-organismes présents sur ou dans les
matières premières qui leur servent de substrat (nourriture). Les bactéries prolifèrent et la
fermentation produite par la dégradation des sucres présents dans le milieu a lieu. Il en
résulte une production d'acide lactique. Il s'agit donc d'une fermentation lactique. Cette
réaction peut être illustrée par cette formule, découverte par Louis Pasteur :
C6H12O6 (glucose) 2 C3H6O3 (acide lactique)
La quantité d’acide lactique ainsi produit augmentant, le milieu est rendu moins propice au développement des autres « microbes » mais également des bactéries elles-mêmes (pH autour de 4). Leur prolifération est donc stabilisée. Comme l’aliment contient alors un maximum de bactéries lactiques, aucune autre bactérie ne peut coloniser l’aliment ce qui le stabilise et permet donc de le conserver assez longtemps. Le procédé est le même quand il s'agit de l'inhibition de la flore pathogène. Un seul type de bactérie (celles présentes au départ sur/dans l'aliment) est favorisé ce qui empêche la colonisation du milieu par d'autre souches.
L'amélioration de la qualité nutritionnelle (principalement des produits laitiers) est induite par l'utilisation des probiotiques pour la fermentation, augmentant le nombre de bactéries dans le milieu, supprimant ou empêchant la multiplication des « mauvaises » souches. L'amélioration du goût ou de la texture de certains produits fait appel à la http: / /1.bp.blogspot.com/xDAhsj3WVYk/Tadg4uBbS9I/AA
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capacité des bactéries à altérer le milieu dans lequel elles évoluent. La fermentation augmente donc les qualités organoleptiques5 des aliments. Le dioxyde de carbone qui est produit par les levures rend par exemple la pâte à pain moelleuse et la fait gonfler, les levures ajoutées au vin blanc créent la « champagnisation », la fermentation malolactique élimine l’acide malique qui donne au vin une verdeur indésirable dans les vins de qualité, la fermentation engendre également la production de substances aromatiques, qui donnent un goût original légèrement acidulé caractéristique des yaourts.
La production d'alcool fait intervenir un autre type de fermentation : la fermentation alcoolique. Elle s'exprime par la formule suivante (simplifiée) :
C6H12O6 2 C2H5OH (éthanol) + 2 CO2
Les ferments (levures) produisent de l'alcool (éthanol) à partir du sucre, ce qui comme pour la fermentation lactique va freiner puis stopper la croissance des levures. Le sucre ne sera pas entièrement « consommé », c'est ce qui permet aux vins de n'être pas totalement dépourvus de sucre. Plus le taux de sucre est élevé à la base et plus il y aura d'alcool produit. Dans le cas du vin, la fermentation peut être stoppée pour produire un vin plus doux. Le processus est le même pour toutes les boissons contenant de l'alcool fermenté. La distillation de l'alcool (séparation de l'alcool du liquide) à l'aide d'un alambic permet ensuite la fabrication d'eaux-de-vie pouvant atteindre des taux très élevés d'alcool, ce qui n'est pas possible avec la fermentation car les ferments ne peuvent survivre dans un tel milieu. L'alcool est aussi utilisé comme désinfectant (à 70% avec de l'eau). Il est cependant inefficace contre les formes sporulées6 de bactéries. La fermentation alcoolique est aussi à la base de la production de bière, cidres, pain, etc. De nouvelles possibilités d’utilisation voient le jour avec l’avènement des micro-organismes génétiquement modifiés (MGM). Les progrès de la génétique ont récemment rendu possible l’insertion de gènes d’intérêt dans des probiotiques, notamment des bactéries lactiques. Les applications peuvent être d’améliorer les propriétés technologiques et/ou les effets physiologiques des souches. Les probiotiques peuvent dans ce cas véhiculer des activités biologiques nouvelles dans l’intestin (voire en assurer à ce niveau une synthèse et une libération régulières). Ceci suscite un intérêt des chercheurs mais l’acceptation du public et des autorités pour les produits probiotiques génétiquement modifiés dans l’avenir est encore incertaine. Pour l’instant, aucun MGM n’est autorisé à la commercialisation pour être utilisé en tant que tel dans l’alimentation humaine.
5 Qui est capable d’affecter un récepteur sensoriel. 6 Sporulation : forme extrême de protection des bactéries consistant à enfermer le matériel génétique de la bactérie en danger dans une
spore.
10
2.4 MICROORGANISMES
On ne peut aborder les micro-organismes des probiotiques sans parler d’abord de la flore intestinale. Elle interviendra également plus tard dans la présentation des effets des probiotiques. La flore intestinale représente l’ensemble des micro-organismes qui colonisent le tube digestif. Ces bactéries sont mutuelles c’est-à-dire qu’elles fonctionnent ensemble, ce qui produit un avantage pour chacune. Les premières bactéries (entérobactéries) commencent à coloniser le tube digestif dans les 24 à 48 heures après la naissance. Elles vont créer un environnement pauvre en
oxygène qui caractérise le tube digestif mature et qui permet le développement d'autres bactéries (bactéroïdes, bifidobactéries, etc.). A celles-ci viendront s’ajouter, par exemple, les streptocoques et les lactobacilles. Cette flore se développe à mesure que l’enfant grandit et atteint une composition proche de celle des adultes à l’âge de deux ans environ. La flore va ensuite subir des modifications constantes, en fonction de l’alimentation qu’elle reçoit. Elle est notamment perturbée lors de la prise de médicaments. Une alimentation inintéressante du point de vue des micro-organismes qu’elle apporte est donc néfaste à la flore intestinale. C’est là que les probiotiques sont utiles, grâce aux nombreuses bactéries qu’ils contiennent et qui permettent, lorsqu’ils sont consommés régulièrement, de maintenir cette flore si importante. Nous verrons plus en détails les effets bénéfiques qu’ils peuvent avoir sur la flore intestinale dans le chapitre suivant. Nous allons parler maintenant des souches probiotiques présentes ou rajoutées dans les divers produits. Aujourd’hui la plupart des fabricants de produits probiotiques utilisent des souches sélectionnées possédant des caractéristiques et des effets spécifiques ce qui leur permet de les breveter. Je ne vais pas détailler ici les différentes marques mais présenter les grandes familles de micro-organismes qui sont utilisés dans presque tous les produits fermentés. Pour la majorité des produits probiotiques, ce sont des bactéries qui sont utilisées en complément aux produits alimentaires. Les propriétés de chaque souche sont spécifiques. Deux souches appartenant à la même espèce seront susceptibles de présenter des effets différents. Dans une collection de plus de 4000 espèces, voici les souches les plus courantes : Les Lactobacilles :
7 Lactobacillus casei, Lactobacillus acidophilus, Lactobacillus rhamnosus, etc.
Les lactobacilles appartiennent au groupe des bactéries lactiques nécessaires à la fabrication des yaourts et laits fermentés, de la charcuterie et de bien d’autres produits fermentés. Il est à savoir que pour parler de yogourt en désignant un lait fermenté, celui-ci doit contenir deux bactéries : Lactobacillus bulgaricus et Streptococcus thermophylus, qui se retrouvent vivantes dans le produit fini. Dailleurs, le yogourt peut être considéré comme un produit probiotique puisqu’il a été démontré que la consommation régulière de yaourt favorisait la digestion du lactose et éliminait les symptômes de l’intolérance au lactose. Des lactobacilles sont aussi présents dans la bouche, le tube digestif et le vagin. Ils participent à 7 http://membres.multimania.fr/microzoo/bacilles.jpg
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l’équilibre écologique local qui empêche le développement de bactéries pathogènes. Ces bactéries peuvent avoir des effets sur la constipation. Leur administration même à faible dose améliore le transit intestinal et permet de réduire l’utilisation de laxatifs artificiels. Les laxatifs ont en effet l’inconvénient d’éliminer, en plus du bol fécal, différentes substances essentielles à l’organisme comme les acides aminés, les minéraux, etc. Des effets bénéfiques sur la constipation ont été obtenus en utilisant des souches de Bifidobactérium. Ces effets n’ont été observés uniquement avec des bactéries vivantes. Les bactéries lactiques modifient l’équilibre de la flore microbienne intestinale provoquant une excitation de la muqueuse et des muscles. Cet effet serait notamment amélioré par un apport quotidien de fibres.
Les Bifidobactéries :
8 Bifidobacterium lactis, Bifidobacterium animalis etc.
Les bifidobactéries sont capables de synthétiser de nombreuses vitamines ainsi que de nombreux acides aminés : l’alanine, la valine, la thréonine et l’acide aspartique. De plus, ils ne produisent à partir des glucides que de l’acide lactique L +, la seule forme assimilable par l’homme. L’utilisation de Bifidobacterium comme probiotique permet ainsi d’améliorer les bénéfices nutritionnels9 de l’hôte. Ce genre de bactérie est naturellement présent en quantité importante dans l'intestin du nouveau-né en bonne santé et en quantité plus faible dans la flore intestinale de l'adulte. Les bifidobactéries ont la particularité de coloniser l'intestin. Leur présence durable favorise donc une bonne santé intestinale et le renforcement du système immunitaire. Les Levures :
10 Saccharomycès cerevisiae Saccharomycès boulardii etc.
Les levures sont des champignons unicellulaires capables de provoquer une fermentation dans la matière organique. On les utilise pour la production d’alcool ou comme levain pour faire monter la pâte. Les levures sont également capables de produire des substances telles que la niacine, l’acide pantothénique, la riboflavine, les vitamines C, B6, B12, la thiamine, etc. Riches en protéines, glucides, et lipides, les levures regorgent de sels minéraux et oligo-éléments et peuvent même générer des acides gras omega-3. Elles sont donc extrêmement importantes pour notre santé. Il est possible d’acheter des levures également sous forme de compléments alimentaires. 8 http://www.institut-rosell-lallemand.com/uploads/images/souches/bifidobacterium-R33_petit.jpg
9 Le fait d’apporter des nutriments supplémentaires intéressants à l’hôte.
10 http://www.futura-sciences.com/uploads/RTEmagicC_Levure-Saccharomyces-cerevisiae-bioethanol_AJC1-CC-by-nc-sa.jpg.jpg
12
3 EFFETS DES PROBIOTIQUES DANS L’ALIMENTATION
Tout d’abord, il faut savoir qu’il existe des conditions pour que l’effet de la prise de probiotiques ait un effet bénéfique réel sur la santé. Les microorganismes doivent être vivants ou lyophilisés (méthode d’extraction de l’eau). Il faudrait qu’un milliard de ferments au moins soient ingérés chaque jour (un yogourt Danone Activia® en contient environ un milliard). Il faudrait également que la durée des cures soit au minimum de 10 jours par mois. Ce n’est qu’après ces conditions minimales remplies que des effets positifs des probiotiques pourront être observés. La quantité de probiotiques transitant vivants dans l’intestin dépend de la souche, de la dose ingérée, de facteurs liés à l’hôte et de l’aliment vecteur.
3.1 BIENFAITS
Comme il est dit plus haut, les principaux effets des produits enrichis en ferments probiotiques concernent la régulation de la digestion et du transit intestinal ainsi que le renforcement des défenses immunitaires naturelles de l’organisme. Les effets dépendent évidemment des différentes souches utilisées. Les industriels peuvent ainsi utiliser cette caractéristique intéressante pour protéger les spécificités de leurs produits. Voici un tableau récapitulatif des effets bénéfiques attendus.
Effets cliniques préventifs et thérapeutiques
- Sur l’allergie/eczéma atopique - Sur les diarrhées infectieuses - Effets limités sur les Maladies Inflammatoires Chroniques Intestinales - Sur la pathologie liée à Hélicobacter pylori (ulcère de l’estomac)
- Démontré - Démontré - Démontré - Fortement probable
Effets sur les fonctions physiologiques
- Digestion du lactose - Effet sur le transit intestinal - Effets sur certains marqueurs de l’immunité
- Démontré - Démontré - Démontré
Effets prétendus (non démontrés)
- Effets sur la réduction du cholestérol sanguin - Réduction du risque de cancer - Rééquilibrage du tube digestif
Source : MedQual® - Janvier 2008
Les probiotiques jouent un rôle important sur la qualité et la composition de la flore
intestinale. Celle-ci doit notamment jouer un rôle mécanique sur le transit intestinal et la
fonction digestive, participer à l’élaboration de substances on enzymes indispensables à
l’organisme, participer à l’absorption de minéraux, vitamines, enzymes, médicaments, etc.
Elle doit encore participer au métabolisme et à l’équilibre du cholestérol, lutter contre
certains bacilles ou champignons, participer au bon équilibre des défenses immunitaires.
On comprend immédiatement l’importance de la protéger. Voici comment ils influent sur le
système immunitaire : premièrement, ils le stimulent en augmentant l’activité des cellules
de défense telles que les macrophages et les cellules T, deuxièmement, ils diminuent
13
l’inflammation et produisent des substances appelées bactériocines11, qui agissent à la
façon des antibiotiques sur les bactéries pathogènes. Comme ces bactériocines ne sont
pas absorbées par l’organisme, elles iront détruire les mauvaises bactéries sans éliminer
les bactéries probiotiques.
La liste des bienfaits pourrait être rallongée pour un bon nombre de substances. Prenons
par exemple le Kéfir, une boisson issue de la fermentation du lait
par des graines composées de bactéries et levures actives
ancrées dans une matrice de polysaccharides et de protéines de
lait et dont les applications présumées, avec une posologie plus
ou moins importante sont : troubles de la vessie, bronchite et
asthme, anémie, pression sanguine élevée, vésicule, jaunisse et
constipation, problèmes de nerfs, reins, infections, ulcères
internes, éruptions et eczéma, sclérose, catarrhe. Il empêche également la fermentation du
« contenu » des intestins.
Les habitants du Caucase connaissent la valeur du Kéfir depuis plusieurs siècles. Les
enfants le boivent à la place de l’eau, ainsi le Caucase est l’un des rares endroits où les
habitants atteignent facilement 100 à 110 ans en parfaite santé. Le professeur Menkiw, qui
durant toute sa vie a fait des recherches sur les effets du Kéfir, dit que la tuberculose, le
cancer et les maux d’estomac sont inconnus dans cet endroit du monde. Avec le Kéfir, il
guérissait les catarrhes, les crampes d’estomac, les inflammations chroniques des
intestins, du foie de la vésicule biliaire, les maladies de la vessie. En pédiatrie le Kéfir
pourrait remplacer le lait maternel ! Il agit également sur l’eczéma de grossesse et les
maladies chroniques de la femme.
Un autre exemple que l’on pourrait prendre, que tout le monde connaît et qui même si on
lui prête moins d’effets positifs différents que le kéfir, est un produit très précieux pour notre
santé, c’est le yogourt, yaourt ou yoghourt. Il permet une meilleure digestibilité du lait : en
effet, certaines personnes présentent une réduction de l’activité de la lactase, enzyme
permettant la digestion du lactose. La consommation de lait chez ces personnes se traduit
donc par des troubles digestifs. Le lactose du yaourt est plus facilement assimilé car il est
déjà partiellement transformé en acide lactique. La consommation de yaourt conduit donc à
une meilleure absorption du lactose et à une tolérance augmentée au lactose. Le yaourt
permet également une guérison plus rapide des diarrhées. Son action bénéfique sur le taux
de cholestérol n’est pas démontrée mais il apparaît en tout cas que la consommation
régulière de yogourt n’augmente pas le taux de cholestérol sanguin. Un rôle protecteur sur
le cancer du côlon ou une action bénéfique sur le système immunitaire sont également des
pistes évoquées.
En voyant les vertus impressionnantes de ces simples bactéries ou levures probiotique
(dont j’ai pu vérifier les effets sur ma santé) on peut mesurer l’importance que peuvent
avoir les probiotiques sur notre santé à travers l’alimentation. On estime qu’un homme
prend environ 80'000 repas au cours de sa vie. On comprend alors l’impact que
l’alimentation peut avoir sur tout son être. Il convient donc de profiter de ce cadeau que
nous offre la nature que sont les probiotiques, afin d’améliorer notre alimentation trop
souvent chaotique et de vivre plus longtemps en meilleure santé.
11 Famille de peptides ou protéines synthétisées par certaines bactéries, ayant un pouvoir bactériocide ou bactériostatique.
http: / /kef i rlandia.org/ images/Kef i rLai tWiki .jpg
14
3.2 ALICAMENTS
Les probiotiques sont une part importante des alicaments de par les bienfaits décrits ci-dessus. Mais les alicaments comprennent également des substances naturelles utilisées comme compléments alimentaires. C’est le cas par exemple des acides gras Omega-3. Il a récemment été démontré que les Omega-3 réduisent les maladies coronariennes, dont notre société est très touchée et qu’ils soulageraient même certaines personnes souffrant de dépression. Ils ont un effet anti-inflammatoire et protègent les télomères. Ils jouent donc un rôle dans la longévité de l’être humain12. Des produits tels que les margarines enrichies en omega-3 ainsi que les capsules à base d’huiles animales ou végétales riches en omega-3 sont donc très utiles pour augmenter les apports souvent insuffisants en ces oligo-éléments. Le problème, c’est que les alicaments permettent de vendre chers des produits en somme naturels à la base, raison pour laquelle certaines personnes préfèrent les substances naturelles (huile de colza pour les Omega-3 et 6) aux alicaments. Il existe également une certaine problématique avec les molécules utilisées généralement dans l’alimentation, que ce soit dans les aliments eux-mêmes ou pour les compléments alimentaires, tout ce qui a été enrichi avec des substances synthétisées par l’homme, ce qui est le cas pour beaucoup de produits que nous rencontrons dont la qualité naturelle a été détruite à cause des techniques de cultures ou parce qu’ils ont été raffinés pour une meilleure présentation ou un meilleur « confort gustatif voir digestif ». Le cas par exemple des céréales raffinées enrichies en vitamines, calcium, fer, etc. est une aberration. Et voici pourquoi : Il existe sur nos cellules des récepteurs spécifiques qui reconnaissent de façon précise la forme des molécules dont nous avons besoin (voir annexe 2). Ce système se trompe rarement. Les molécules synthétiques ont une structure légèrement différente des molécules naturelles, ceci pour des raisons parfois techniques mais en tout cas toujours légales pour l’obtention d’un brevet. Ainsi on peut dire que les molécules de synthèse sont bien inférieures aux molécules naturelles. Ces copies modifiées seront refusées 8 fois sur 10 par les récepteurs ce qui implique qu’il faudrait ingérer une quantité beaucoup de fois supérieure pour espérer atteindre l’efficacité des molécules naturelles.
Ceci remet bien évidemment en question l’efficacité prétendue des produits probiotiques possédant des souches brevetées. Un problème d’effets nocifs apparaît également : une fois leur travail accompli, les molécules naturelles sont correctement éliminées par des voies d’excrétion bien précises, permettant aux produits de dégradation de ne pas produire d’effets secondaires nuisibles. Dans le cas des molécules de synthèse qui ont finalement réussi à être acceptées, les produits de dégradation sont également différents de structure et n’utilisent souvent plus les mêmes voies d’élimination, ce qui induit l’apparition de toxines plus ou moins importantes. Cela est assez gênant lorsqu’on se rappelle qu’il faut utiliser de grandes doses de molécules synthétiques pour noter une certaine efficacité. On ne sait donc pas là non plus si le bénéfice induit par la substance ajoutée est supérieur aux dommages potentiels crées par la provenance synthétique de la molécule utilisée. 12 Un graphique montrant la relation télomères/âge a été reporté en annexe 1.
http:/ /data0.eklablog.com/supered2k/mod_html232971_1.jpg?7602
15
4 QUELQUES PRODUITS PROBIOTIQUES SUR LE MARCHÉ
Les aliments probiotiques les plus connus en Suisse, et produits de manière industrielle se
trouvent le plus souvent sous la forme de yogourts ou de laits fermentés à boire: Actifit®,
Activia®, Benecol®, Bifidus®, Lactaform®, LC1®,… Des compléments nutritionnels ou
alicaments existent aussi sous forme de gélules ou de poudre (Longlife®, Stevia®,
Biofloral®,…) ou autres matières grasses enrichies en omega-3 (Becel® Pro-Activ, Actilife®
Memory,…). Ceux-ci sont disponibles dans des commerces plus spécialisés et sont plus
apparentés à des médicaments qu’à des aliments. Dans la nature, il existe beaucoup de
produits et substances naturelles aux vertus intéressantes : canneberge, ail, choux, oignon,
épinard, soja, baies, agrumes, tomate, curcuma, huiles, poivre noir, thé vert, chocolat noir,
vin rouge, etc. et beaucoup de plantes amies de notre santé quotidienne mais que l’on ne
peut considérer comme probiotiques car elles ne contiennent pas de micro-organismes et
que je ne présenterai donc pas. J’ai reporté en annexe 3 une liste des principales plantes
avec leurs applications, à tire informatif. Celle-ci est bien sûr loin d’être exhaustive.
Voici maintenant une petite étude que j’ai réalisée sur les principaux produits probiotiques
disponibles dans nos magasins (ici seulement des produits laitiers) :
Marchand Produit Ingrédients Souche Avantages
Lactaform®
Yogourt Yogourt doux (protéines du lait, lait),
sucre, fruit 8%, amidon modifié de
maïs cireux, jus de légumes
colorant, arôme, concentré de
carotte.
Lactobacillus
acidophilus
Influence bénéfique sur
l’équilibre de la flore
intestinale et effet de
protection contre
l’établissement de
germes indésirables
dans le transit intestinal
Lactaform®
drink
Lait part. écrémé 81%, sucre, eau,
jus de fruit à partir de concentré 4%,
dextrose, amidon modifié de
tapioca, jus de citron concentré,
arôme, colorant : E163, ferments
lactiques.
Lactobacillus
rhamnosus
Renforcement
des défenses
immunitaires
Aktifit® Lait demi-écrémé à 1.8% de matière
grasse et aux cultures, eau,
dextrose, sucre, 5% purée de fruit à
partir de concentré, oligofructose,
épaississant : pectine, concentré de
jus de betterave rouge, arôme,
vitamines.
Lactobacillus
GG®,
streptococcus
thermophilus
Renforcement
des défenses
naturelles
Actimel® Yaourt, lait écrémé, sucre, fruit
2.1%, jus de fruit à base de
concentré 1.5%, dextrose, arôme
naturel, ferment
Lactobacillus
casei defensis
Renforcement
des défenses
naturelles
Activia® Yaourt, préparation aux fruits (avec
fruits, sucre, fructose, arôme,
colorant : carmin véritable), sucre.
Peut contenir des traces de blé,
d’avoine, d’orge et de noix.
Bifidus,sp.
Bifidus
actiregularis®
Amélioration du
confort digestif,
régulation du
transit intestinal
16
LC1® Lait part. écrémé (1.1% mat.
Grasse), sucre, fruits 3% (purée de
fraises, jus concentrés d’orange,
ananas et mangue ; purée
concentrée de pêche), ferments
lactiques, sirop de glucose et
fructose (de blé), arômes, colorants
(extrait de paprika, curcumine),
antioxydant (ascorbate de calcium).
Lactobacillus
johnsonii La1
Régulation de
la digestion
Pro. Bifidus® Yogourt (lait écrémé, crème,
protéines du lait), fruit 13.8%, sucre
10%, fibres alimentaires (inuline,
oligofructose) 0.9%, concentré de
jus de betterave rouge colorant,
arôme.
Bifidus sp. « Augmentation
du bien-être »
Actilife®
Benecol
Yogourt écrémé, jus de fraise à
partir de concentré 8%, esters de
stanols végétaux 5%, fructose, jus
de citron concentré, épaississant :
pectine, jus de betteraves
concentré, arôme, édulcorant
sucralose, vitamines (B6, acide
folique)
Bactéries du
yogourt
Abaissement
du taux de
cholestérol
Bifidus® drink Lait fermenté part. écrémé, eau,
sucre, fibres alimentaires (inuline,
oligofructose), fructose, glucose, jus
de fraises concentré 0.6%,
concentré de jus de betterave rouge
colorant, arômes.
Bifidus Bb-12 Pas
d’information
On peut voir tout d’abord sur ce tableau que chaque marque ou presque utilise sa propre
souche de bactérie, dont certaines sont protégées par le signe de marque déposée (®). En
dehors de cela la formule change peu : du lait fermenté ou du yogourt écrémés avec du
sucre et des fruits pour l’arôme. On ne saurait donc préférer une marque à une autre,
d’autant plus que les effets sont pratiquement identiques : renforcement des défenses
immunitaires pour les laits à boire et effet bénéfique sur la digestion pour les yogourts. Seul
Benecol d’Actilife® sort du lot en proposant un yogourt à boire enrichi en esters de stanols
végétaux réputés pour leur action sur le taux de « mauvais » cholestérol.
D’autre part, il est intéressant de noter que peu d’emballages mentionnent le nombre
approximatif de bactéries présentes dans les produits en question, ce qui rend toute
estimation quant à leur efficacité sur la santé impossible à effectuer pour le consommateur
lambda. On ignore ainsi si les doses « minimales » requises pour permettre un effet sérieux
seront ingérées. Un autre aspect, qui n’a rien à voir avec la biologie, est le prix de ces
produits probiotiques. En effet la différence de prix entre un yogourt « normal » ou un
yogourt probiotique est importante. On se doute donc bien que les alicaments en général
représentent un marché très intéressant, du moins dans les pays où les consommateurs
ont de quoi payer…
17
5 CONCLUSION
Pour conclure ce travail sur les probiotiques, nous pouvons dire que ces produits, bien que
certains soient présents dans notre alimentation depuis de millénaires, représentent l’avenir
de l’alimentation humaine. En effet grâce à la recherche on est capable de sélectionner des
micro-organismes qui sont bons pour notre santé et de les ajouter aux aliments, ce qui
nous permet d’enrichir des produits et de leur conférer des bienfaits. Ceci est très important
car on sait que l’alimentation de notre société de consommation est souvent inappropriée,
trop riche en graisses animales et sucres rapides mais surtout destructrice pour la flore
intestinale à cause du manque de « bonnes » bactéries qu’apportent les probiotiques. De
plus les probiotiques, à défaut de guérir, renforcent comme nous l’avons vu nos défenses
et facilitent notre digestion. Le slogan « quand la digestion va, tout va » de Nestlé, bien
qu’un peu simpliste, est tout de même assez juste. Les probiotiques servent donc d’une
certaine façon à prévenir l’utilisation de médicaments et encore une fois, éviter la
destruction de notre flore bactérienne par ceux-ci. Les possibilités d’application des
probiotiques augmenteront certainement grâce à notre compréhension croissante des
micro-organismes.
Evidemment, cette « technologie » a un coût et on le ressent très bien quand on achète
régulièrement des produits probiotiques et encore plus lorsqu’il s’agit de compléments
alimentaires. Les grands producteurs alimentaires ont trouvé dans cette catégorie
d’aliments une mine d’or et s’empressent de faire breveter leurs souches pour ensuite
vendre leurs produits à des prix élevés. Evidemment la santé n’a pas de prix, mais il
faudrait alors que les effets bénéfiques soient clairement démontrés et pas seulement
prétendus, ce qui est encore le cas pour nombre de produits. En somme, les probiotiques
sont une belle promesse pour notre alimentation mais il faut espérer que le souci des
industries alimentaire restera, si toutefois il l’a été, la santé des consommateurs et pas le
chiffre d’affaires réalisé. Il est également souhaitable que le côté « naturel » de ces produits
reste et que l’on ne commence pas à vendre des micro-organismes modifiés
génétiquement. L’homme, même s’il a créé des choses formidables, reste face à la nature
un apprenti sorcier. Pour ma part, les produits probiotiques que j’ai pu consommer jusqu’ici
m’ont paru assez efficaces, je dirai donc qu’ils sont une bonne chose. Cependant je déplore
que de par leur prix notamment, ces produits restent un usage plus occasionnel que
courant. Cela changera peut-être quand la majorité de la population connaîtra mieux ces
produits, ce qui est en bonne voie grâce à toute la publicité faite mais aussi grâce à l’intérêt
et à la préoccupation croissante des gens pour leur santé.
18
BIBLIOGRAPHIE
Nutrithérapie info : LES PROBIOTIQUES, Dr Jean Marc ROBIN, Armelle ROUCHY 2001
(http://www.synergiashop.com/annexes/PDF/TEST/Probiotique.pdf)
Pour la Science n°406, Les acides gras et la santé, Prof.Jean-Michel LECERF, Sylvie VANCASSEL
La révolution nutraceutique, Stephen DEFELICE, André ROUGEREAU (Editions Nauwelaerts, Frison-Roche,
1990)
Guide d’utilisation des vitamines, minéraux, acides gras et plantes, Dr Philippe LAGARDE
(Editions Favre, 2000)
Effets des probiotiques et prébiotiques sur la flore et l'immunité de l'homme adulte, AFSSA (Imprimerie Bialec, 2005)
SOURCES
Wikipedia
http://recettes-et-sante.blogspot.com/2010/12/la-petite-revolution-des-
probiotiques.html
Gerblé® dossier : Les probiotiques (http://www.gerble.fr/mes-
dossiers.php?lang=L0&color=2&clebesoin=111876107338&cle=117550259332)
MedQual® Probiotiques grand-public (http://www.medqual.fr/grandpublic/Infectiologie/628-Probiotiques.pdf)
NATURALIA® La fermentation lactique (http://www.naturalia.fr/docs-la-fermentation-lactique-10.htm)
Le blog source fraîche : DANONE et Probiotiques : nouveau scandale alimentaire ? (http://leblog.sourcefraiche.com/?p=1175)
Passeportsante.net : article probiotiques
www.danone.com/fr/recherche-innovations.html (Danone research)
www.agrojob.com (AgroJob™, site d'emploi dédié aux industries Agroalimentaires)
www.INRA.fr (INRA, Institut national de la recherche agronomique)
http://www.reflexiences.com/dossier/135/la-fermentation-dans-l-alimentation/ (La
fermentation dans l’alimentation)
http://mendeleiev.cyberscol.qc.ca/Chimisterie/9611/YPoulin.html (Découvertes de
Louis Pasteur)
http://www.enfant.com/votre-bebe-0-1an/sante/Flore-intestinale-comment-la-
preserver.html (La flore intestinale du nourrisson)
http://www.toutsurlalevure.fr/levure-pour-sante.php (Site pour la santé)
http://www.doctissimo.fr/
19
ANNEXES
Annexe 1: Graphique : Diminution des télomères avec l’âge.
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
< 20 20-29 30-39 40-49 50-59 60-69 70-79 80
Lon
gue
ur
[Mp
b]
Âge
Raccourcissement des télomères avec l'âge
Les Omega-3 protègent les télomères. On sait que beaucoup de cancers (mutations) sont provoqués chez
les personnes âgées par la taille devenue critique des télomères. Les Omega-3 protégeant ces derniers
réduisent les probabilités d’apparition de cancers e t retardent les signes de vieillesse. Nous naissons
avec une capacité de vie d’environ 120ans (calculé d’après la longueur des télomères). Malheureusement
notre alimentation est trop souvent destructrice. Protéger les télomères en ayant une alimentation ri che en
Omega-3 (et 6) revient donc à prolonger notre espérance de vie !
20
Annexe 2 : Schéma molécules naturelles / molécules synthétiques
Les molécules synthétiques, différant légèrement dans leur structure, ne seront pas souvent acceptées par les récepteurs.
21
Annexe 3 : Liste de plantes utiles pour la santé (source : Guide d’utilisation des vitamines(…), Dr Philippe
Lagarde)
Plante :
Indications :
Partie utile :
Préparation :
Posologie :
LAURIER
Manque d’appétit, insomnie, digestion, hémorroïdes
Feuille
Décoction – Infusion : 1g pour 100 ml d’eau
1 à 3 tasses par jour
Plante :
Indications :
Partie utile :
Préparation :
Posologie :
ROMARIN
Fatigue, baisse de la pression, maladies du foie, asthme, bronchite
Feuille et tige – Fleur
Infusion : 1g pour 100 ml d’eau – Macération – Bain
3 à 4 tasses par jour – 1 verre à liqueur après le repas
Plante :
Indications :
Partie utile :
Préparation :
Posologie :
LAVANDE
Mal de tête, rhumatismes, maladies infectieuses de l’appareil respiratoire
Fleur
Infusion : 1g pour 100 ml d’eau – Huile
3 à 5 tasses par jour – Applications externes
Plante :
Indications :
Partie utile :
Préparation :
Posologie :
BASILIC
Angoisse, fatigue intellectuelle, insomnie, digestion
Feuille – Fleur
Infusion : 3g pour 100 ml d’eau – Macération
3 à 4 tasses par jour – 10 à 30 gouttes après les repas
Plante :
Indications :
Partie utile :
Préparation :
Posologie :
MAUVE
Inflammations, action laxative, gingivite et mal de gorge, irritation vaginale
Feuille – Fleur
Infusion avec du lait 3g / 100ml, Bain de bouche et gargarisme, compresses, décoction
1 grande tasse 3 fois par jour
Plante :
Indications :
Partie utile :
Préparation :
Posologie :
CHATAIGNER
Toux, mal de gorge
Feuille
Infusion à usage externe et gargarisme, extrait fluide en pharmacie pour la toux
3 gargarismes par jour – 2 à 5 gouttes sur un sucre
Plante :
Indications :
Partie utile :
Préparation :
Posologie :
MENTHE
Digestion, rhumes, nausées et vomissements, insomnie
Feuille – Plante entière
Infusion : 2g / 100ml – Huile essentielle
3 tasses par jour - 3 gouttes 3 fois par jour
Plante :
Indications :
Partie utile :
Préparation :
Posologie :
HYPERICUM
Bronchite, digestion, névrite
Fleur
Infusion : 1g / 100ml – Usage externe en compresse ou huile
1 à 3 tasses par jour
Plante :
Indications :
Partie utile :
Préparation :
Posologie :
TILLEUL
Insomnie, nervosité, douleur gastrique, rhume
Fleur
Infusion : 2g / 100 ml – Bain
4 à 5 tasses par jour
Plante :
Indications :
Partie utile :
Préparation :
Posologie :
THYM
Rhume, rhumatismes, grippe, infection intestinale, règles douloureuses
Toute la plante
Infusion : 1.5 g / 100 ml – Bain
3 tasses par jour
Plante :
Indications :
Partie utile :
Préparation :
Posologie :
ORTIE
Rhumatismes, inflammations intestin, dépuratif et diurétique, santé des cheveux
Toute la plante
Infusion : 5g / 100 ml – Jus – Décoction
1 à 2 tasses par jour - 6 cuil. café par jour en friction du cuir chevelu
22
Plante :
Indications :
Partie utile :
Préparation :
Posologie :
VALERIANE
Insomnie, nervosité, anxiété, crampes abdominales
Racines
Macération – poudre
2 verres à liqueur par jour loin des repas – 2 cuillères à café dans du miel
Plante :
Indications :
Partie utile :
Préparation :
Posologie :
CAMOMILLE
Insomnie, névralgie, colique, règles douloureuses – maladies de la peau
Fleur au début de la floraison
Infusion : 2g / 100ml – Huile pour usage externe
3 tasses par jour – Massages
Plante :
Indications :
Partie utile :
Préparation :
Posologie :
SAUGE
Fatigue, sudation exésive, digestion, hypotension, gingivite et mal de gorge
Fleur
Infusion : 1g / 100ml – Décoction pour l’usage externe
1 tasse par jour
Plante :
Indications :
Partie utile :
Préparation :
Posologie :
AUBEPINE
Hypovitaminose, diarrhées, fatigue
Fleur - Fruit
Infusion : 1g / 100ml – Macération – Confiture
2 tasses par jour – 1 verre à liqueur par jour
Plante :
Indications :
Partie utile :
Préparation :
Posologie :
THE
Abaisse le cholestérol, prévient les caries dentaires
Feuille
Infusion : 3g / 100ml
3 tasses par jour au maximum et peu fort
Plante :
Indications :
Partie utile :
Préparation :
Posologie :
BETTERAVE
Anémie
Racine
Jus
3 grands verres dans la journée
Plante :
Indications :
Partie utile :
Préparation :
Posologie :
CAROTTE
Yeux, peau, ongles
Racine
Crus entières – Jus
1 kg par jour en cure
Plante :
Indications :
Partie utile :
Préparation :
Posologie :
CELERI
Arthrite, névrite, rhumatisme, hypertension
Plante entière
Jus
5 verres par jour
Plante :
Indications :
Partie utile :
Préparation :
Posologie :
OIGNON
Rhume, bronchite
Bulbe
Jus
3 verres par jour
Plante :
Indications :
Partie utile :
Préparation :
Posologie :
NAVET
Asthme, bronches
Racine
Jus
3 à 4 verres par jour
23
Plante :
Indications :
Partie utile :
Préparation :
Posologie :
PERSIL
Diabète, calculs
Plante entière
Jus
1 verre tous les matins
Plante :
Indications :
Partie utile :
Préparation :
Posologie :
ARTICHAUT
Maladies du foie, goutte, hypercholestérolémie, artériosclérose
Feuille
Infusion : 2g /100ml – Décoction : 2g / 100ml – Macération
1 tasse avant chaque repas – 1 verre à liqueur
Plante :
Indications :
Partie utile :
Préparation :
Posologie :
RADIS NOIR
Maladies du foie
Racine
Jus
1 verre, 10 minutes avant chaque repas
Plante :
Indications :
Partie utile :
Préparation :
Posologie :
CHAMPIGNONS
Source de protéine, source de vitamine B, stimulent l’immunité
-
Crus
50 g par jour
Plante :
Indications :
Partie utile :
Préparation :
Posologie :
CITRON
Hypertension, troubles cardio-vasculaires, obésité, vésicule biliaire, diabète
Feuille – Fruit
Infusions – Jus
2 à 3 tasses par jour – 3 jus par jour
Plante :
Indications :
Partie utile :
Préparation :
Posologie :
ORANGE
Maladies infectieuses, grippe, tonique cardio-vasculaire
Fruit – feuille –fleur
Jus – Infusion – Macération d’écorce
4 / jour si besoin – 3 tasses / jour – 1 verre à liqueur / jour avant le repas
Plante :
Indications :
Partie utile :
Préparation :
Posologie :
POMME
Arthrite et goutte, obésité, artériosclérose, constipation
Fruit
Crus – Jus
En monodiète pour un régime amaigrissant – 3 pommes par jour le soir avant d’aller au lit
Plante :
Indications :
Partie utile :
Préparation :
Posologie :
POIRE
Abaisse le cholestérol, améliore mémoire et vigilance
Fruit
Jus – Cures de fruits crus
2 par jour en jus – 8 par jour en monodiète de 3 jours
Plante :
Indications :
Partie utile :
Préparation :
Posologie :
RAISIN
Désintoxiquant, diurétique, laxatif, digestion, tonique musculaire et nerveux
Fruit
Jus – cures de fruits
1 lite / jour en cure de 10 jours – Cure de raisin en monodiète sur 7 jours
Plante :
Indications :
Partie utile :
Préparation :
Posologie :
DESMONDIUM ASCENDENS (Amer. Du Sud de préférence à l’Afrique)
Protection hépatique, cirrhoses, hépatites
Feuilles – Opercules
Infusion : 10 g pour 1 litre d’eau – Macération
1 litre dans la journée en cure de 15 jours