Mache - L’homme qui écoute la musique animale

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  • 8/9/2019 Mache - Lhomme qui coute la musique animale

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    Lhomme qui coute la musique animale

    Voici un entretien passionnant sur le chant des oiseaux et autres animaux et sur leurs rapports avecla musique et la psych humaines. Mazouts, pourchasss, tirs vue, empoisonns par les

    pesticides, les oiseaux disparaissent peu peu tout comme les loups et les dauphins... Rappellons-nous que leurs chants sont comme un cho du paradis perdu : celui-ci ne serait-il pas notre terre ?Laissons-nous charmer.

    La musique est une forme de vocalisation proche des trilles animales do on peut imaginer que lelangage sest dvelopp partir de ce fond commun en se spcialisant pour la communication.Certes, cest une thse qui nest pas admise partout. Toutefois, je suis loin dtre le seul ladfendre. Lhomme qui parle sappelle Franois-Bernard Mche. Il est compositeur, musicologue,directeur dtudes lcole des hautes tudes en sciences sociales. Il est aussi zoomusicologue, unediscipline drivant de la biomusicologie qui rassemble des chercheurs autour des signaux animauxet leurs aspects volutifs, mais aussi autour des origines de la musique et de leurs formes

    universelles. (Il est dailleurs surprenant de constater quil ny a pas si longtemps encore, lesspcialistes rejetaient lide mme de luniversalit de la musique.) Chaque jour, Franois-BernardMche analyse dans son laboratoire des chants doiseaux pour les transcrire musicalement.

    Lengouement de cet homme pour la musique remonte au berceau. N dans une famille demusiciens de pre en fils, violonistes et violoncellistes, il apprend lire les partitions bien avant leslettres. Encourag par ses parents poursuivre ses tudes, Franois-Bernard Mche se frotte aux

    bancs de lcole normale suprieure lge de vingt ans. Hellniste convaincu, il se tourne ensuitevers larchologie grecque et enseigne cette discipline la Sorbonne avant de devenir professeur delettres. La musique le rattrape en 1958, anne o il intgre la fois la classe de Messiaen auConservatoire national suprieur de musique de Paris et le tout nouveau Groupe de recherches

    musicales de Radio-France dirig par Pierre Schaeffer.Comprendre la base de la cration musicale devient alors pour Franois-Bernard Mche unevritable qute. Il part la recherche de ces racines universelles dans les mythes et les sonsanimaux. Aujourdhui, il nhsite pas dire que la fonction premire de la musique est unerconciliation entre ldifice culturel et ses bases naturelles.

    Nouvelles Cls : Votre enthousiasme dmontrer que lanimal est capable de crer a-t-il provoqudes ractions passionnes la fois de la part des scientifiques et de vos collgues musiciens ?

    Franois-Bernard Mche : Les biologistes sont sceptiques sur les phnomnes culturels parce queleur hypothse de travail part de ltude des comportement, et que mon travail les obligerait repenser les bases de leur tude. Cela dit, on constate que de plus en plus de chercheurs, notamment

    des zoologistes et des thologues, admettent lide dune fonction esthtique chez lanimal. LesAnglo-Saxons semblent plus dtermins dans cette voie de recherche que les Franais.

    N. C. : Quest-ce qui vous a conduit devenir zoomusicologue ?

    F.-B. M. : Au dbut, javais une attirance spontane pour des sons animaux dans le cadre delcoute des sons concrets. Cest le groupe de recherches musicales de Pierre Schaeffer qui avaitfavoris cet intrt. Dans mes premires uvres, la fin des annes cinquante, jutilisais dj dessons animaux, en particulier des sons damphibiens. Je me suis alors intress aux chants doiseaux.Jai commenc les incorporer dans mes uvres dans les annes soixante. Je fais un travail detranscription des sons animaux qui permet la synchronisation avec les musiques humaines.

    partir du moment o jai d faire une analyse trs fine de ces chants pour les incorporer dans despartitions, cela ma oblig les couter trs attentivement et, au fur et mesure, je me suis aperuque non seulement les formes sonores taient intressantes mais quelles avaient des analogies

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    frappantes, trs fortes, avec les procds des musiciens. Autant sur le plan du rsultat sonore que surle plan de la construction.

    N. C. : Ce nest pas valable chez toutes les espces ?

    F.-B. M. : Il y a en effet des espces plus proches que dautres des dmarches musicales humaines.Sur les quelque 9 000 espces doiseaux, environ 4 000 ou 5 000 sont des chanteurs. Parmi ceux-ci,

    350 espces sont intressantes pour le musicien par la varit de leurs signaux.Pourquoi les mammifres nont-ils pas dvelopp de signaux complexes hormis quelques primatescomme les gibbons, les loups et les baleines bosse ? Cela na pas t expliqu en termedvolution. Gnralement, les missions sonores des animaux sont tudies sous deux points devue principaux : leurs caractres acoustiques expliqus par des tudes physiologiques - par exempleloiseau rpte en dormant ses concerts diurnes de la mme manire que nous revoyons en rve ceque nous avons appris et vcu dans la journe ; ce qui est la clef mme de la progression - et leursfonctions de communication interspcifiques sous langle thologique.

    N. C. : Il existerait donc comme une espce de partition primitive commune entre ces espces etlhomme ?

    F.-B. M. : Disons quil y a des formes privilgies qui sont des archtypes. Cela ne veut pas direquelles se suffisent elles seules pour assurer un intrt musical. Mais il est vrai que lon rencontredes associations intressantes. Par exemple, lacclration dun son paralllement son intensitcroissante. Cest un geste qui est ancr dans la physiologie de beaucoup despces vivantes. Autreexemple, la rptition qui est un universel des musiques humaines mais aussi des musiquesanimales.

    Quelles rptitions ? Comment ? quel taux ?

    Quelle est la diffrence entre rptition et variation ? Peut-on rpter sans varier ?

    Il semble exister la fois une sorte de catalogue de base et un mode demploi commun toutes les

    espces capables de jouer avec des signaux sonores.N. C. : Vous avez travaill sur la musique et la nature travers le mythe des dauphins dArion. Quelest le pont entre la cration musicale et ce symbolisme ?

    F.-B. M. : Au dpart, il sagit dun intrt personnel pour un certain nombre de mythes grecs qui seregroupent autour de deux thmes principaux : celui du plongeon et celui de la ptrification. Il y atout un systme de reprsentations : la mer est souvent la reprsentation symbolique delinconscient, ce dernier est peupl de dauphins, cest--dire des cratures lies Apollon, quisymbolise la surconscience spirituelle. Ces mythes racontent la ncessit de plonger dans lestnbres de linconscient pour accder la lumineuse spiritualit.

    Aprs un plongeon initial, le sujet accomplit une traverse dangereuse. Des ennemis essaient de ledtourner. La magie musicale intervient alors, entranant le plongeon dcisif. Cest tout faitintressant parce quil y a lintrieur de linconscient des cratures, qui sont des allies et font quele plongeon nest jamais dfinitif. Ce qui ma donc attir, cest cette symbolique. Elle donnait aumusicien une direction de travail, une rflexion sur sa pratique musicale.

    La musique reprsente une plonge dans les zones obscures du psychisme, et en mme temps unlien avec les zones plus claires de la conscience. Dans la plupart des figurations mythiques, lactionde la musique est essentielle. Les reprsentations divines ou hroques ne sont quune prsentationdes forces agissantes lintrieur de nous-mme et le grand thatre des mythes na comme scnevritable que notre esprit...

    Les dauphins hantent symboliquement nos profondeurs ; mais la lgende dArion a aussi un solidefondement biologique, pris trs au srieux par les chercheurs qui tentent de communiquer avec eux

    par hydrophones et ordinateurs interposs. Cette rencontre entre la biologie et le mythe nest pasdue au hasard.

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    N. C. : Que voulez-vous dire par l ?

    F.-B. M. : Si la mythologie nous propose des animaux comme intercesseurs vers la spiritualit, cestparce quil y a en effet quelque chose de fondamental dans les sons utiliss par lanimal ; lorsqueces musiques humaines se perdent dans des chaffaudages arbitraires, on perd de vue cet ancrage. Ilfaut parvenir une espce dharmonie entre les sollicitations de la nature et la construction. Jenoppose pas nature et culture. Limmense succs du Bolro de Ravel est d lexceptionnellesynthse entre la magie primitive et le raffinement de lorchestration : chaque niveau du

    psychisme, lauditeur trouve des motifs de bonheur.

    La culture est une tape de la nature. Elle est dj dans la nature puisquil y a cration chezlanimal.

    N. C. : Il y aurait donc une imagination crative, un sens artistique chez lanimal ?

    F.-B. M. : Parfaitement. Ces 350 espces chanteuses chez loiseau sont en mme temps desanimaux qui ont un chant individuel, inventif, non strotyp. Non seulement il varie dans lespace,mais il varie dans le temps : dune anne lautre, loiseau reconstitue son rpertoire, garde certainsmotifs, en invente dautres. Cest valable chez les oiseaux - le canari se compose un nouveau

    rpertoire chaque anne - comme chez les baleines, qui ont un chant saisonnier. La plupart desbiologistes expliquent cette ralit sur le plan biologique : plus un mle possde un chant vari, plusil va attirer des femelles. Tout lintrt serait donc de varier les sons. Mais alors, pourquoi dcident-ils de copier tel ou tel son ? Chez les loups, il y a, par la hirarchie, une sorte dordre de prsance

    polyphonique ; le loup qui entonne le chant est toujours le mme. Derrire lui, il y a un chur. Lesmusiques animales sont parfois plus inventives que ces musiques rudimentaires et commerciales quine sont que de simples stimuli sonores. Que lon caractrise la musique comme un message oucomme un jeu gratuit, elle existe manifestement chez lanimal.

    Non pas chez tous les animaux, mais tous les hommes non plus ne sont pas galement sensibles lamusique ! Cela remet en question toute cette culture qui place lhomme part des autres espces etnattribue que peu dintrt lanimal.

    N. C. : Est-ce quil existe une pense sonore chez lanimal ?

    F.-B. M. : Il y a une mmoire puisque lon voit des espces animales en imiter une autre laperfection. On voit aussi une manipulation de signaux de lenvironnement qui les dtache de leurfonction de signaux.

    Par exemple, jai t frapp de voir des rousserolles verderolles utiliser des signaux dalarmedautres espces non pas comme alarmes, mais comme lements dun chant. Cela suppose quil y achez lanimal une certaine capacit dabstraction. Lorsquune pie-griche poitrine rose imite lechant du coq, elle ne peut pas le faire dans le registre dorigine ni mme dans le tempo dorigine,elle na pas assez de souffle ; alors elle transpose. De sorte que si on enregistre limitation et quon

    ralentit ensuite on retrouve le chant du coq. Cela veut dire quelle a une vision de la forme sonoreglobale et quelle est capable de la manipuler.

    N. C. : Ce qui pourrait expliquer pourquoi des hommes et des animaux peuvent communiquerensemble par la musique ?

    F.-B. M. : Cest connu depuis toujours. Mme chez des espces inattendues comme les insectes.Jai vu un film du centre zootechnique de Jouy-en-Josas o un chercheur dialogue avec dessauterelles, par lintermdiaire dun sifflet qui rythme le mme code que les signaux de lespce. Ilattire lui les insectes parce quil respecte ce rythme sur une frquence de 500 hertz. Je connais unautre chercheur qui imite les singes la perfection et qui entre en communication avec eux par lesvocalises. Au Palolithique, nos anctres ont fabriqu leurs premiers appeaux en perant des

    phalanges de rennes dun trou circulaire sur la diaphyse. Lexprimentation a montr depuis que detels os perfors donnaient un son aigu qui fascinaient littralement les rennes, au point quilssapprochent de la source sonore et se couchent, comme hypnotiss. Le dialogue avec lanimal est

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    relativement facile parce que lanimal est intress. On a expliqu la capacit du perroquet interprter des mots et des phrases comme un cas particulier du duo chez lanimal, cest--dire lareconnaissance sonore des liens affectifs tablis dans un couple. Le perroquet considre ltrehumain comme son partenaire. Dune espce lautre, il peut stablir une coordination sonore,reprsentation soit dun dialogue, soit dun jeu partag. Comme lhomme, lanimal joue avec lessons.

    Chez lanimal, comme chez lhomme, la musique est une relation au monde qui va bien au-deldun circuit de communication entre individus. Chez les deux, des images sonores peuvent tantt sefiger en clichs tantt agir comme archtypes propres animer des inventions personnelles.

    N. C. : Certains chants doiseaux, de baleines, de loups parviennent mouvoir profondment destres humains. quel niveau cela se joue-t-il ?

    F.-B. M. : Dune part, il y a un certain nombre de formes sonores dont on reconnait lidentitprofonde avec des formes musicales, et puis il y a une sorte didologie de linnocence sauvageanimale. Ces musiques animales nous rappellent lexistence dun den perdu. Je crois que le besoindauthenticit animale est un besoin dauthenticit humaine.

    Le XXe sicle musical cherche laborieusement redfinir un contact entre les universauxmythiques toujours vivants, le monde des sons nouveaux crs par lhomme et les sonsimmmoriaux de la nature. Il finira peut-tre par en sortir une civilisation nouvelle. En serons-nousles tmoins ? Nous risquerons-nous, comme Arion, quitter notre vieux navire et plonger ?

    N. C. : Il est courant dentendre dire que les allures du cheval sont comparables aux mesuresemployes en musique...

    F.-B. M. : Cest un des schmes les plus universels travers lhistoire. Pendant des sicles, tout lemonde a t cavalier, les allures du cheval taient ds lenfance perues par loreille, mais aussi parle corps. De fait, les rythmes du cheval ont t une source de musiques trs abondante. Il y a unergularit dans les allures du cheval qui peuvent se comparer aux mesures occidentales, mais il

    existe aussi des musiques qui ne connaissent pas le cadre des mesures, qui ont une rythmique pluslibre et qui exploitent galement le cheval. Cest le cas en Asie centrale o les musiques ouzbek etmongole se rfrent aux rythmes du cheval, bien que la musique nait pas une priodicit rgulire.Dans un modle naturel rgulier comme lallure dun animal, on peut soit porter laccent sur cequil y a de rgulier soit au contraire sur les petites irrgularits. Cest un choix culturel partir dumme modle.

    N. C. : Selon vous, existe-t-il des rythmes et des sons universels ?

    F.-B. M. : Oui, il y en a. Le rebondissement acclr puis ralenti de notes percutes souvent doubldun effet de crescendo-decrescendo ainsi quune monte et descente des hauteurs est un motif trsrpandu, que ce soit chez le grand-duc tachet, la tourterelle pleureuse, le rythme katarai du

    tambour kakko dans le Gagaku japonais, ou certains chants de gibbons.N. C. : Le langage drive-t-il de la musique ?

    F.-B. M. : Je crois quil y a un paralllisme troit, et lhypothse laquelle je me rattacheactuellement cest que le langage est une sorte de musique limite, une musique spcialise pour lacommunication. Jai reu un cho intressant de la part dun spcialiste de sanskrit de luniversitde Berkeley, le professeur Frits Staal, qui a utilis mes travaux pour une thse sur les mantrasvdiques, ces formules souvent dpourvues de signification mais qui ont une fonction rituelle sacreet dans lesquels on peut voir un souvenir de lpoque o langage et musique taient encoreconfondus, disons un stade animal. Ces mantras auraient un sens sacr dans la mesure o ils nousrenvoient justement un stade primaire de la pense humaine, l o le langage ne sest pas encore

    spcialis par rapport la musique. Les mantras sont caractriss par un taux de rptitionimportant. Or la musique est constitue partir du moment o lon procde une rptition, alorsque le langage au sens dune communication se constitue en vitant la rptition, sauf dans ces

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    emplois rituels, donc proches de la musique. Les rapports entre les oiseaux et la musique sont loinde se limiter une source dinspiration dont les compositeurs auraient depuis toujours aim sesaisir. Au-del des formes sonores analogues : rythmes, mlodies, ornementations, citations,refrains, strophes, ltude des chants doiseaux met en vidence des convergences avec lesmusiques humaines dans la syntaxe, les techniques de dveloppement, lagencement polyphonique,qui nous interrogent tout autrement que comme un simple rpertoire de belles formes.

    Il est mme trs difficile de trouver un seul trait commun aux musiques pratiques par lhomme quinait son analogue quelque part dans une autre espce animale. Mme lexistence dchelles fixes,ou de transpositions en hauteur et en dure, se rencontrent chez certains oiseaux. Lempathie et lamimetisme restent des voies royales de la cration artistique, qui prolonge sa manire les antiques

    pratiques des chamans, - grands voyageurs volant entre la terre et le ciel - et des ornithomanciens,de Tiresias Siegfried.

    Les difices de limaginaire musical semblent btis sur des fondations simples et robustes fourniespar des rseaux neuronaux prcbls dont une part est sans doute commune tous les vertbrs. Lcomme dans beaucoup de domaines, lhomme en tire des combinaisons si varies quil peut avoirlimpression de les avoir imagines de part en part, en oubliant les archtypes lmentaires, et

    rudimentaires, sur lesquels elles se fondent la plupart du temps. Que la musique sinspireconsciemment ou non des chants doiseaux, elle en est de toute manire plus proche quon ne lacru. On peut imaginer que les chasseurs palolithiques, avec leurs appeaux, leurs cris de rabatteursen fort et les sons magiques obtenus sur la corde de leur arc rsonnant devant leur bouche, sont

    passs sans mmesen rendre compte dune activit de survie alimentaire un jeu de survieimaginaire.

    N. C. : Quel est votre commentaire par rapport lirruption de llectronique dans la musique cesdernires annes ?

    F.-B. M. : Limportance croissante du haut-parleur a boulevers notre perception de la musique, ycompris les musiques acoustiques antrieures aux hauts-parleurs. Tout cela modifie notre coute en

    favorisant les graves par exemple. La faon dont on enregistre et dont on coute les musiquesbaroques a souvent peu de traits communs avec la faon dont elles sonnaient autrefois.Lomniprsence du robinet sonore mousse notre capacit dattention, notre sensibilit, et diminuela qualit dcoute. Cest tellement facile dobtenir de la musique que lon ny prte plus attention,et dans ce cas elle est perue de faon subliminale. Je suis pour une certaine raret musicale, demanire rendre lcoute gnreuse.

    signaler :

    Franois-Bernard Mche, a reu le Grand Prix National de la musique en 1988.Il a aussi compos la musique et les sons du film dAlain Cuny, "Lannonce faite Marie", daprsPaul Claudel, en 1991. Son oeuvre compte plus de soixante-dix titres aux ditions Durand.

    lire de Franois-Bernard Mche :

    Musique, Mythe, Nature ou les dauphins dArion, aux ditions Mridiens Klincksieck.Le Mythe avant la lettre, d. du Hameau.N spcial 22-23 des Cahiers du Cirem, BP 4174, 76723 Rouen Cedex