Numéro 218 - Mars 2011 - FRS 5,50

Magazine automobile et organe officiel de l’ACS

ActuAutoLe salon de l’automobile 2011Les meilleures voitures 2011

PoRtRAItFlorian Gonon- Rallye

SPoRtAutoles pilotes tiennent salonRésultats et nouvelles

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Nouvelle formuleLe monde et les choses évoluent et votre magazine, bien évidemment, aussi. Ainsi, pour cette nouvelle année 2011, la mise en page change et se met au goût du jour. Une meilleure lisibilité, traduite par l’aération des articles et plus d’images pour l’aspect visuel. Des sujets d’actualité, du sport automobile, des interviews, des nouveautés, des personnalités, bref! La continuité d’Auto & Sport, avec de nouveaux su-jets et de nouvelles rubriques à chaque numéro.

La ligne conductrice reste également la même: tenter de répondre à l’attente des passionnés du monde automobile et de ce qui l’entoure.

Les comptes de la Confédération présentent un bénéfice inattendu de 3 milliards. Parallèlement la faiblesse du dollar et de l’euro renforce le franc suisse pénalisant la compétitivité de notre économie au niveau international et obligeant notre industrie

d’exportation à de nouveaux gains de productivité pour survivre. Or l’on sait que la mobilité constitue un facteur essentiel pour la compétitivité des entreprises; elle conditionne la flexibilité du marché de l’emploi et diminue les pertes de temps donc d’argent pour tous les déplacements nécessaires aux activités économiques et sociales, sans parler des nui-sances environnementales provoquées par les bouchons en progression inquiétante.Le trafic inter- agglomération en particulier sur l’axe Est –Ouest, Genève/St Gall, sature les infrastructures existantes de trafic privé et public, au risque d’affaiblir une économie qui souffre déjà de la cherté du franc.

La Confédérationdoit investir dans la mobilité

Editorial3Auto & Sport 218

Par Claude MiffonPrésident central de l’ACS

A l’heure où les émissions de Co2 du trafic diminuent chaque année grâce aux progrès de l’industrie automobile, notamment avec l’émer-gence de véhicules hybrides et complètement électriques, les réticences pour ne pas dire les blocages des milieux écologiques pour des motifs de protection de l’environnement sont dépassés et relèvent d’une utopie qui veut délibérément ignorer les réalités de l’analyse globale. Il n’y pas d’environnement protégé et de qualité de vie sans une économie pros-père et donc compétitive au plan international, dans le monde globalisé qui caractérise ce début de 21eme siècle.L’ACS demande à la Confédération de prendre en compte ces réalités et d’affecter une partie importante de bénéfice réalisé en 2010, soit au moins un milliard de francs, au fonds d’infrastructure destiné au trafic inter-agglomération.Investissons là où cela est nécessaire ! La priorité n’est aujourd’hui plus à l’axe nord-sud, c’est-à-dire au Gothard, qui sert surtout au transit des poids lourds européen à travers les Alpes, mais dans les zones ou se dé-roulent les principales activités économiques dans notre pays. Le temps n’est plus aux utopies ou aux mythes mais au réalisme pragmatique.

le temps n’est plus auxutopies ou aux mythes mais au

réalisme pragmatique

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Sommairel’actualité automobilELes meilleures voitures 2011 .......................4-5Le salon de l’auto de Genève .......................6-9Le billet du Président ....................................22

Sport autoRallye-Florian Gonon .................................10-11Les pilotes tiennent salon ........................12-14Résultats et nouvelles ..............................14-15Le pilote du mois ..........................................30

intErviEwSInnovation-Un esprit ouvert .......................16-17Histoire-Type E dans le rétro .....................18-19Transports-Le projet Poya .........................20-21

votrE clubLa vie des sections ACS ...........................26-29

Le contenu des articles n’engage pas le magazine. Toute reproduction interdite sans autorisation. Magazine vendu en kiosque,distribué aux membres de l’Automobile Club de Suisse, aux abonnés, lors de manifestations automobiles, dans les garages et restaurants de Romandie

Auto & Sport Magazine / mars 2011RédactionAv. du Bois-de-la-Chapelle 105CP 68 / 1213 OnexT 022 342 80 00F 022 342 65 68sportmag@vtx.ch

Directeur de la publicationDominique Poupaert

Responsable de la rédactionet du sport automobileGérard Vallat

Rédacteur en chef ACSRoland Christen

Réalisation et créationAA Actual Pub SABenoît Stolz, Dominique Poupaert

PhotographiesARC - journalistes

Imprimé en SuisseSwissprinters Lausanne SA

PublicitéAA Actual Pub SAAv. du Bois-de-la-Chapelle 105CP 68 / 1213 OnexT 022 343 03 43F 022 432 65 68sportmag@vtx.ch Dominique Poupaert, Benoît Stolz

Tirage contrôlé REMP14’349 exemplaires

Tarif abonnement8 numéros CHF 38.-paraît 8 fois l’an

Prix de vente en kiosqueCHF 5.50

Par Dominique Poupaert - Editeur

p.6-9

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EnquêtE

Les meilleuresvoitures 2011

C’est devenu une tradition et on ne pourra bientôt plus s’en passer: chaque année le magazine suissealémanique «auto illustrierte» orga-nise une vaste enquête sur le plan suisse pour désigner les meilleures voitures de l’année en cours.

Par Roland Christen

4Auto & Sport 218

Cette année les organisateurs de cette brochette de récom-penses avaient sélectionné pas moins de 315 modèles ré-partis en 10 groupes. Parallèlement à ce qu’il est convenu d’appeler l’élection proprement dite, une vaste enquête de

marketing s’est déroulée avec des informations fort intéressantes. Exemples : 62% des personnes qui ont pris part à cette consultation avaient changé de marque lors de l’achat de leur nouveau véhicule ; 35% des sondés envisagent de changer de voiture au cours des deux prochaines années et 33% pensent changer de marque. Eh oui, la fidélité n’est plus ce qu’elle était !

Cela dit, une constatation s’impose : les tout nouveaux modèles ont été fort bien perçus par les lecteurs consultés, preuve en est que dans sept catégorie un nouveau vainqueur a été désigné par rapport à 2010, autrement dit, seulement trois modèles élus en 2010 sont restés en tête. Huit marques représentant quatre pays ont ramené un trophée chez elles.

Aston Martin Rapide

Audi R8 Spyder

BMW 5er Reihe

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Supériorité allemandeMini, Fiat 500 et Toyota IQ : tel est le tiercé dans la catégorie des très petites voitures, ce qu’on appelle aussi les « mini cars ». Parmi les compactes, c’est la nouvelle Audi A1 qui a pris le meilleur, elle précède l’Alfa Romeo et la VW Polo. Et c’est encore une Audi qu’on retrouve dans la catégorie moyenne, l’Audi A4/Allroad/A5 ; cette caté-gorie est l’apanage des marques allemandes puisque la B MW Série 3 est deuxième et la Mercedes Classe C. Il est vrai que la nouvelle gé-nération Classe C n’était pas encore sortie lorsque la consultation a été entreprise, elle garde donc toutes ses chances pour la prochaine fois. Dans la catégorie des voitures moyennes supérieures, la Série 5 de BMW prend le meilleur devant l’Audi A6 et la Jaguar XF. Les Britanniques viennent se mêler à la lutte avec conviction dans la caté-gorie des voitures de luxe où l’Aston Martin Rapide obtient la médaille d’or devant la Porsche Panamera et l’Audi A8. Ferrari 458 Italia, Audi R8 et Porsche 911 Carrera/Turbo : c’est ainsi que se présente le podium des voitures de sport, une catégorie dans laquelle on retrouve l’Aston Martin DB9/DBS, la Mercedes SLS AMG, la Lexus LFA ou encore la Nissan GTR qui, l’an dernier, avait obtenu la première place.

Les cabrioletsChez les cabriolets on retrouve encore une Audi, la version R8 Spyder devant l’Aston Martin DB9/DBS Volante et la Ferrari California. Etonnant : la Lamborghini Gallardo Spyder n’occupe que la dixième place ex-aequo avec la voiture électrique américaine Tesla Roadster. Soit dit entre parenthèses, à l’allure où la voiture électrique semble gagner du terrain, on peut se demander s’il ne serait pas judicieux que les organisateurs prévoient désormais une catégorie qui serait réservée à ces fameux véhicules dits «zéro émission» ! Que la Range Rover Evoque s’installe à la première place dans la catégorie des tout-terrain n’est que justice, tant il est vrai que ce modèle se distingue par son originalité et son dynamisme; il précède la Mini Countryman et la Porsche Cayenne. Reste la catégorie des monospaces où la VW Sharan s’installe au premier rang devant la VW Multivan et la Ford S-MAX. Ainsi, la messe est dite, rendez-vous est pris pour l’élection des meilleures voitures 2012 qui pourrait bien voir l’émergence de quelques surprises…

2011 a été une année plutôt faste pour Audi qui a remporté la palme à trois reprises sur10 vainqueurs de catégorie

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Aston Martin Rapide

Audi R8 Spyder

BMW 5er Reihe

Range Rover Evoque

Alfa Romeo Giulietta

Audi A4 Allroad A5

Ferrari 458 Italia

MINI

Audi A1

VW Sharan

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salon de l’auto 2011

Navigation entre rêve et raison

Ne cherchez pas, vous ne trouverez pas. Il ne s’agit pas, comme on pourrait le subodorer, d’un Sport Utility Vehicle (SUV) ayant passé son hiver en salle de musculation. Mais, on vous le donne

en mille, d’une Ferrari, en l’occurrence la toute nouvelle FF, qui sera l’une des grandes attractions du Salon de Genève 2011 (3-13 mars). L’avenir de l’automobile, il n’est pas question de l’oublier, s’écrit sur d’autres fronts. Au travers des allées de Palexpo, les valeurs de CO2, en baisse constante, les motorisations hybrides, dont le choix ne cesse de croître à défaut de rencontrer encore les faveurs de la clientèle, et les véhicules électriques, dont l’avènement approche, vont continuer de tenir la ve-dette. Mais le rêve ne sera pas pour autant banni des lieux et c’est tant mieux. Un Salon, ce n’est pas un seule-ment un show-room multimarques géant, diable!

Ferrari a une fois encore choisi le rendez-vous genevois pour dévoiler une voiture qui fera date dans l’histoire de Maranello. Jamais encore une voiture frappée du petit cheval cabré n’avait en effet été dotée d’une transmis-sion intégrale, ce qui est le cas de la FF (pour Ferrari Four). Et si ce n’est pas la première à pouvoir accueillir quatre personnes, elle se targue, c’est nouveau, de leur offrir un espace suffisant pour envisager un véritable voyage. De toute manière, il a toutes les chances de ne guère durer, ledit voyage… Grâce à son V12 de 6,3 litres et 660 chevaux, placé à l’avant de la voiture, la FF n’est-elle pas capable de filer comme la lumière, à 335 km/h? Les lignes de la belle, encore que son profil ne manquera pas de nourrir les discussions, est griffée Pininfarina.

La démarche ne s’inscrit pas dans le sillage des préoc-cupations dominantes du monde automobile, mais est révélatrice malgré tout d’une autre tendance. Aujourd’hui, la clientèle amoureuse de performances ne se contente plus de brutes épaisses; elle exige aussi de la place, du

confort, voire une certaine facilité de conduite. Qui a dit le beurre et l’argent du

beurre?

l’avenir de l’automobile, il n’est pas question de l’oublier, s’écrit sur

d’autres fronts

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Cousinages, métissagesDans le domaine des voitures performantes, l’amateur fera aussi un détour par le stand Audi, pour y voir la der-nière version de l’A3, en l’occurrence la RS 3 Sportback, qui n’a pas vocation non plus d’amuser le bitume avec ses 340 chevaux, sortis d’un cinq cylindres de 2,5 litres.

Ceux qui peinent à comprendre ces débauches de puissance auront l’occasion de découvrir, en livraison

6Auto & Sport 218

Mon premier offre quatre places.Mon deuxième la bagatelle de 660 chevaux.Mon troisième est un véhicule à quatre roues motrices.Et mon tout est…Par Roland Christen

La Ferrari FF, une véritable nouveauté pour la marque

au cheval cabré

Une gamme qui s’agrandit

chez Subaru avec ce Trezia

Audi qui, comme à son habitude, allie puissance

et beauté, à l’instar de cette RS 3 Sportback

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relativement généreuse, plein de nouveautés beaucoup plus raison-nables. Sans prétendre en dresser un catalogue exhaustif, invitation à un petit bout de visite anticipée!

Les pères ou mères de famille trou-veront leur bonheur, par exemple, sur le stand Subaru, dont la gamme est désormais complétée par un «com-pact van» baptisé Trezia. Concur-rent du Renault Modus ou de l’Opel Meriva, ce petit monospace de moins de 4 mètres est en fait le frère jumeau du Toyota Verso S. Ses traits ne sont d’ailleurs pas sans rappeler ceux de la petite citadine du géant japonais iQ. Pourquoi Trezia? Dérivée

du mot anglais «treasure», l’appellation pourrait se tra-duire par «trésor d’expériences précieuses et irrempla-çables». Tout un programme!

Puisqu’on en est au chapitre des partages, mariages et autres cousinages, un petit tour du côté des marques italiennes vous apprendra que le pont construit entre Turin et Detroit, entre Fiat et Chrysler, est d’ores et déjà ouvert à un important trafic. Fiat présente ainsi à Genève le Freemont, un véhicule XXL (longueur 4,89 m,

Navigation entre rêve et raisonL’avenir de l’automobile, il n’est pas

question de l’oublier, s’écrit sur d’autres fronts

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Le Fiat Freemont, un Dodge Journey

made in Italie

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8Auto & Sport 218

hauteur 1,72 m) très directement dérivé du Doge Journey. Prévu pour emmener sept passagers, le Freemont, une traction qui sera ultérieurement déclinée en 4x4, propose notamment une troisième rangée équipée de sièges dignes de ce nom, ce qui n’est pas tou-jours le cas. Enfant de la mondialisation, il est fabriqué au Mexique, dans une usine où sont également montées les Fiat 500 destinées au marché américain alors que les moteurs proposés, dans leur majorité, sont d’origine italienne.

Ce métissage américano-transalpin, on le retrouve chez Lancia. La nouvelle Thema – l’appellation a déjà été utilisée par la marque il y a plusieurs décennies– a pour base la monumentale Chrysler 300C. Même alchimie avec le cabriolet Sebring; une fois badgé Lancia, il remet au goût du jour le prénom oublié de Flavia, qui avait été celui de la première traction du constructeur turinois, au début des années soixante. Nul ne sait encore si Vincenzo Lancia, à ces nouvelles, s’est retourné ou non dans sa tombe… Du nouveau est également attendu au rayon Ypsilon.

Pas pingres, les constructeurs asiatiques!Les amateurs de SUV, eux, sont invités à faire le détour du stand Volkswagen, car le Tiguan y fait peau neuve. Esthétiquement plus athlétique, il reprend naturellement à son compte la calandre tout en horizontalité qui est aujourd’hui le signe distinctif de la gamme VW, y compris de la nouvelle Golf Cabrio.

Chez Saab, la vedette s’appelle 9-5 SportCombi. Il s’agit de la dé-clinaison break du vaisseau-amiral de la marque. L’inspiration n’a pas fait défaut aux designers: ce break est d’une rare élégance, les troisièmes vitres latérales et celle du hayon se mariant dans un spectaculaire mouvement d’enveloppe. Petit détail du souci apporté à l’étude du modèle: il sera possible de programmer l’ouverture du hayon en fonction de la hauteur sous plafond de son garage! Pro-grès, quand t’arrêtera-t-on?

Les nouveautés vont également se bousculer du côté des construc-teurs asiatiques. Chez Ssangyong (un SUV baptisé Q-150), chez l’indien Tata (Pixel), chez Hyundai (i4o cw). Et ce n’est pas tout… Kia renouvelle entièrement sa Picanto, une petite citadine rivale, entre autres, de la Ford Ka ou de la Renault Twingo. Au menu, des lignes relativement agressives et deux petits moteurs essence. A Genève sera présentée la version cinq portes, mais une trois portes apparaîtra ultérieurement. Honda, de son côté, s’est attelé à revi-siter l’un de ses modèles emblématiques, l’Accord, qui inaugure ainsi la 8e génération d’une lignée née en 1976. L’avant et l’ar-rière ont été redessinés pour donner à cette voiture de la gamme moyenne-supérieure, disponible en berline comme en break Tourer, des allures plus sportives. L’effort a également porté sur une op-timisation des consommations et, par conséquent, des émissions à effet de serre.

A découvrir, aussi, un certain nombre de prototypes qui, souvent, annoncent les tendances de demain. Le B-Max, chez Ford, par exemple, ou encore le Minagi, chez Mazda. Sans oublier, chez Mitsubishi, le Concept Global Small, étude d’une voiture urbaine aux dimensions inférieures à celle de la Colt.

285 chevaux, 1,9 aux 100 km!Le 21e siècle automobile sera électrique ou ne sera pas… Nul ne sait si telle sera bien la vérité, mais le mouvement est en tout cas en marche. Le Salon de Genève fait ainsi une large place aux voitures faisant appel, en exclusivité ou en appoint, à la force d’un moteur électrique. Dans ce secteur fourmillent quantité de sociétés inconnues du grand public, mais un certain nombre de constructeurs ne sont pas restés sur le quai, à voir les trains – électriques, naturellement – partir.

Le club des voitures à propulsion hybride s’enrichit de deux mo-dèles, hélas pas à la portée de toutes les bourses: l’Audi Q5 et la Porsche Panamera. Sera-ce suffisant pour faire décoller les ventes de ce type de voitures, en perte de vitesse l’an dernier sur le mar-ché suisse (1,9% de parts de marché contre 2,1 en 2009)? Volvo

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présente de son côté une V60 hybride «plug-in», c’est-à-dire rechargeable, qui ne sera commercialisée qu’en 2012, mais qui donne déjà l’eau à la bouche, car elle marie performances de choix et consommation mini. Les roues avant sont animées par un moteur diesel de 2,4 litres de 215 chevaux alors que l’essieu arrière est relié à un moteur électrique de 70 chevaux. Résultat: 1,9 l/100 de consommation et des émissions de CO2 inférieures à 50 g/km.

Le 21e siècle automobile sera électrique ou ne sera pas

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Pour réduire la consommation, il est aussi d’autres chemins, explorés en particulier par la BioMobile de la Haute Ecole Spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO): il s’agit d’un prototype de voiture à très faible consommation (0,12 l/100 km!) utilisant l’essence biologique issue de déchets organiques et dont la car-rosserie est réalisée en fibres végétales liées par de la résine à base de pin.

Le Concept EV de Honda fait appel, lui, à la seule énergie électrique et entend répondre aux besoins quotidiens des citadins, et même largement puisque l’autonomie annoncée est de 160 km. Parallèlement, le constructeur nippon expose une plate-forme hybride rechargeable dévolue à de futurs modèles de taille moyenne.

A voir, aussi, chez Opel, l’Ampera et, chez Smart, BMW, Nissan, Renault, un des pionniers de la pro-pulsion électrique, et Chevrolet, des «protos» à zéro émission, comme l’on dit, fonctionnant à l’électricité. Sans oublier, bien sûr, la Nissan Leaf qui a été le pre-mier modèle électrique élu «Voiture de l’Année 2011».

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PORTRAIT

En bouclant la 100e édition du rallye Monte-Carlo à la 1ère place du groupe N, Florian Gonon a respecté la tradition des pilotes suisses qui ont inscrit leur nom au palmarès du fabuleux du «Top Three» du sport automobile.

Par Gérard Vallat

10Auto & Sport 218

Associé à Sandra Arlettaz dans le cockpit de la Subaru Impreza du team «Annie Spiers», le Valaisan Florian Gonon a décroché une splendide 13e place finale, signé un fantastique 3e chrono scratch lors d’une spéciale en-

neigée, et surtout remporté la victoire dans le groupe N. Egale-ment de la partie, et brillant lui aussi, l’équipage Michaël Burri/Stéphane Rey (Citroën DS3) a terminé 15e au général et 2e du groupe R3. Une très belle performance pour le fils d’Olivier Burri, qui roule dans les traces de son illustre paternel. Une filiation sur laquelle nous aurons l’occasion de revenir, mais pour l’heure le ‘’héros’’ du Monte Carlo 2011 se nomme Florian Gonon. Agé de 34 ans, mécanicien sur automobiles de formation, ce natif des Marécottes se distingue par sa discrétion et sa modestie. Pourtant, ce Dr Jekyll se transforme en Mr Hyde quand il en-file son casque et boucle son harnais. Redevenu «Jekyll» après sa splendide performance, Florian Gonon s’est fendu de ces quelques mots «L’objectif est atteint, je suis vraiment heureux d’avoir terminé ce grand rallye». Une belle occasion pour faire un peu mieux connaissance avec ce Mister Hyde du volant.

Gonon avecles meilleurs

Comment avez-vous opté pour le rallye ?«J’ai d’abord une passion pour l’automobile que j’ai réalisée en devenant mécanicien, puis plus tard j’ai as-souvi celle de la vitesse en faisant du rallye».

Pourquoi ne pas avoir fait le choix de courir en circuit ?«Je me suis essayé à plusieurs disciplines, slalom, côte et circuit. J’ai même fait les 24 heures du Nürburgring en 2005. En 2006 j’ai fait la coupe Opel des slaloms, où j’ai terminé 3e, mais c’est le rallye qui me convient le mieux. J’ai fait mes débuts dans le baquet du navi-gateur avec Claude Troillet. Une bonne expérience qui a fini de me convaincre que je voulais devenir pilote de rallye».

Grands débuts de pilote de rallye en 2000 ?«Eh oui, déjà 10 ans. C’était au rallye des Alpes vau-doises, devenu depuis rallye du Chablais. Il s’est ter-miné par une sortie de route».

Quel est l’attrait particulier du rallye qui vous a attiré vers cette discipline ?«En rallye on découvre toujours du nouveau, par oppo-sition au circuit, où tu connais le tracé par cœur en enchainant les tours. Le rallye réclame beaucoup plus d’attention et de concentration. Il faut constamment rouler sur la défensive, parce que tu ne sais jamais qu’est-ce qui t’attend derrière chaque virage. C’est un pilotage beaucoup plus instinctif et c’est cet aspect que j’apprécie particulièrement en rallye».

La première victoire c’était quand ?«Cela ne remonte pas très loin. Ma première victoire au classement scratch, c’était en 2009 au Critérium jurassien. C’est aussi cette année là que j’ai gagné le championnat. Jusqu’à cette date, avec ma Honda In-tegra, je ne disposais pas vraiment d’une voiture qui me permettait de viser la victoire au général. Ensuite j’ai un peu roulé avec une Mitsubishi, mais c’est seule-ment depuis que j’ai ma Subaru Impreza actuelle que je peux viser le scratch».

Vous avez tenté l’expérience de vous expatrier pour quelques rallyes ?«Avant toute chose, je dois dire que je roule essentielle-

Florian Gonon peut avoir le sourire après

sa très belle première place du groupe N

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ment pour le plaisir. C’est en fonction de ce critère que j’ai fait le choix de moins courir en Suisse l’année dernière, pour m’aligner à l’étranger. Je voulais découvrir autre chose et faire l’expérience du rallye au niveau international. Etant donné que je n’ai pas le budget pour accomplir un championnat complet, j’ai participé à trois épreuves. Le rallye de Suède, pour rouler sur la neige, au rallye d’Ypres en Belgique, pour différentes raisons, mais aussi parce que la Subaru appartient à madame Annie Spiers, qui est Belge et ancienne pilote de rallye. Et ensuite au rallye de France, une manche WRC, près de chez nous».

Avant cela vous aviez déjà pris le départ du Monte-Carlo ?«J’avais effectivement fait l’expérience du Monte-Carlo en 2009, mais malheureusement la course s’est arrêtée sur un tas de neige après la 3e spéciale. Raison pour laquelle l’objectif prioritaire de cette année était de rallier l’arrivée avant tout. C’était l’édition du 100e on voulait absolument en être».

Qu’est-ce qu’il représente pour vous ce rallye de Monte-Carlo ?«C’est un grand nom, une belle histoire, dont la réputation n’est plus à faire. Le Monte-Carlo est certainement le rallye le plus connu au monde. Il est piégeux, toutes les conditions météoro-logiques peuvent être rencontrées. On peut avoir des conditions printanières sur le Port de Monaco et se trouver à moins 10 de-grés dans les bourrasques de neige dans la nuit au Turini. C’est je crois ce qui fait tout l’intérêt de ce rallye».

Quels ont été les points forts de ce rallye en positif, comme en négatif ?«Le premier jour a été mitigé, j’ai eu des petits problèmes de confiance en moi, et des soucis avec les prises de notes qui dataient de deux ans en arrière. Malheureusement cette année, les conditions météo n’étaient absolument pas les mêmes. Le deuxième jour tout est allé beaucoup mieux, les deux premières spéciales étaient absolument sèches. Le matin, on avait les bons pneus, ce qui nous a permis de faire de bons chronos. Par la suite, la neige est tombée, et mon ouvreur m’a donné les bonnes informations, ce qui nous a permis de faire un 3e temps scratch.

Grâce à cela, on a pris une belle avance sur nos concurrents qui ont moins bien marché dans ces conditions. Le vendredi, c’était une journée plutôt tranquille avec l’objectif de rejoindre l’arrivée sans partir à la faute. Il ne fallait pas prendre de risques inutiles, ménager la mécanique, tout en restant vigilant pour ne pas se faire remonter par nos adversaires. Finalement cette stratégie nous a réussit».

Après de tels résultats et votre titre, vous sentez-vous soutenu en Suisse ?«Je ne peux pas dire qu’il n’y a pas d’intérêt. Ce serait manquer de respect aux gens qui nous soutiennent, mais l’impact est très faible auprès des importateurs ou des sociétés importantes, qui auraient les moyens de soutenir un programme en rallye. Il manque aussi le soutien d’une fédération, comme cela existe dans d’autres pays».

Quel est votre objectif pour cette saison ?«Le premier objectif de cette saison est de continuer à porter haut les couleurs de notre pays à l’étranger et de viser le haut du clas-sement sur les manches suisses auxquelles nous participeront, ce sera aux rallyes du Chablais et du Valais. Deux manches «à la maison» On va aussi faire de notre mieux à l’international en disputant les épreuves WRC d’Ypres et de San Remo».

Pour conclure, quel est le rêve de Florian Gonon dans le domaine de l’automobile ?«Oh là, je ne rêve plus de devenir pilote professionnel. A 35 ans, le train est passé, mais je souhaite continuer à rouler le plus long-temps possible, faire des résultats tout en prenant du plaisir».

En rallye on découvre toujours du nouveau

« «11Auto & Sport 218

L’équipage Michaël Burri et Stéphane

Rey au volant de leur Citroën DS3 termine-

ront 15e au général et 2e du groupe R3,

une performance également

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SPORT AUTOMOBILE12Auto & Sport 218

Les pilotes tiennent salonGrand événement automobile, débordant les frontières de notre pays, le salon de Genève attire des centaines de milliers de visiteurs, parmi lesquels la fine fleur du sport automobile suisse.Par Gérard Vallat

F idèles à la tradition, les pilotes suisses se rendent en nombre à la grand-messe. Nous leur avons posé quelques questions.

I. Voussouvenez-vousdevotrepremièrevisite ausalondel’automobile?II. Vousrendrez-vousausaloncetteannée?III.Commentsedéroulevotrevisite, quelssontvospointsd’intérêts?IV.Avez-vousunevoiturederêve?

SébastienBuemi:22ansPiloteF1Scuderia-ToroRossoI. J’étais vraiment jeune, je devais avoir 8 ans. Je me souviens bien d’une chose, c’est m’être assis dans la Prost F1.II. Malheureusement, je ne pourrai pas visiter le salon cette année, mais c’est pour

une bonne cause, puisque que je serai à Bahreïn pour les premiers essais du grand prix.III. Les années où je suis disponible pour venir au sa-lon, je privilégie d’abord mes rendez-vous avec les gens du sport que je rencontre à Genève, mais aussi avec des amis. Quand j’ai le temps je vais jeter un œil aux marques qui m’intéressent. Principalement sportives.IV. Il y en a beaucoup, mais l’Aston Martin DBS gris métal, sobre, j’adore.

Jean-DenisDelétraz:47anspiloteGT-FerrariI. Vaguement, c’était à l’an-cien Palais des expositions. Un souvenir qui ne me rajeu-nit pas.Je devais avoir une dizaine d’années, mais je me sou-viens parfaitement que je me précipitais toujours sur les

stands Ferrari et Lamborghini.II. Je serai certainement aux journées presse et je m’y rendrai encore une ou deux fois durant la période d’ou-

verture au public.III. J’apprécie de faire un premier tour global pour voir les tendances et les nouveautés et ensuite, c’est au gré des rencontres. Tu croises tous les gens de l’auto-mobile, les copains etc.IV. Je suis un fou de voiture de sport, mais comme on ne peut plus rouler, ma voiture de rêve serait une voiture à tout faire, confortable ultra équipée dans la-quelle tu te sens comme chez toi.

HaroldPrimat:34anspiloteLMP1-AstonMartinRacingI. Je devais avoir 10 ou 12 ans. Je me souviens que j’avais été impressionné par la grandeur du salon et aussi des grandes pancartes signalant les marques. On ramassait le maximum de ca-talogues.

II. Je passerai aux journées presse et je rendrai visite à mes partenaires, Aston Martin et mes amis de la banque Barings.III. je n’ai pas vu ce que je voulais voir l’an dernier, alors cette année je prendrai le temps. Je passe géné-ralement d’abord chez Audi. Je roule cette marque de-puis des années et j’aime bien voir les nouveautés. Les américains ont aussi progressé depuis la crise, alors je vais faire un tour sur leurs stands, mais je m’intéresse aussi aux nouvelles motorisations, hybrides etc. IV. L’Aston Martin DBS pour les modernes et la Ferrari 250 GTO pour les anciennes

AlainMenu:47anspiloteWTCC-ChevroletracingI. C’est un peu confus, j’étais tout gamin. J’y allais avec mon père. Je ramassais tous les catalogues possibles et imaginables, que ma mère jetait à la poubelle deux se-maines plus tard.II. Comme chaque année, je

serai là pour les deux journées de presse.

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III. Je vais au salon pour le boulot. Mon temps est quasiment consacré à ma présence sur le stand Chevrolet, mais je vais éga-lement regarder les nouveautés des marques sportives. C’est aussi l’occasion de rencontrer du monde.IV. Non, je n’ai plus de voiture de rêve, mais je me souviens qu’à l’époque de mon adolescence je rêvais de BMW Alpina, Hartge et tout ça.

Michael Lamotte : 18 anspilote Formule BMW-Jo Zeller racingI. C’était en 1997-98, j’avais 5 ou 6 ans, j’étais venu à Genève avec mon grand père.II. Je ne viens pas chaque année, mais en fonction du temps libre que me lais-sent mes études. III. Cette année, je serai en vacances, alors je prendrai le temps de bien visiter

le salon. Je quadrille l’exposition dans l’ordre des halles en ten-tant de tout voir, pour arriver en fin de visite sur les stands des voitures sportives. IV. Pour moi c’est la Pagani Zonda cinque.

Fabien Thuner : 22 anspilote WSR -Boutsen EnergyI. La première fois je ne me souviens pas, j’étais trop petit. Mon premier sou-venir remonte à ma première visite chez Jaguar avec mon grand père. Je devais avoir 8 ans.II. J’essaierai de venir aux journées de presse et trois ou quatre autres fois du-rant le reste du salon.

III. En priorité je me rends à mes rendez-vous avec les gens du sport automobile, ensuite comme je suis aux études techniques,

je privilégie les nouvelles technologies, les nouveaux moteurs. Tout ce qui est du progrès technique.IV. Un grand break pour emporter tout ce dont j’ai besoin sur les circuits, mais aujourd’hui ma vraie voiture de rêve, c’est la nou-velle Audi R18.

Nico Muller : 18 anspilote GP3 -Jenzer MotorsportI. Il y a longtemps, environ 10 ans j’étais venu avec ma mère. J’avais 7 ans je crois, alors venir à Genève en voiture, c’était un long voyage. C’était vraiment un grand jour.II. Peut-être les jours de presse, et un autre jour durant la durée du salon, mais ce n’est pas encore sûr.

III. Le salon est une excellente occasion de rencontrer du monde en peu de temps, au même endroit. Alors je profite de cette op-portunité pour voir le plus grand nombre de personnes, mais je prends aussi du temps pour regarder les voitures.IV. Plusieurs voitures me font rêver, beaucoup sont très belles, mais celle que je préfère c’est l’Audi R5.

Marcel Fässler : 34 anspilote LMP1 -Audi-JoestI. J’avais 19 ans, j’étais à ma première année de formule Campus et en allant au Mans pour des essais je m’étais arrêté au salon. Je me souviens de l’incroyable den-sité de visiteurs qu’il y avait.II. Je serai au salon le 1er mars.III. Je dois dire que le plus important est de rencontrer des gens que je ne vois pas

forcément tous les jours. Je visite aussi les marques pour suivre l’ac-tualité et les nouveaux modèles, mais je suis plus intéressé par les

Sébastien Buemi au salon de l’auto, en 1999,

devant la Formule 1 d’Alain Prost

Les pilotes tiennent salon

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gens qui sont là que par les voitures.IV. C’est plutôt les voitures anciennes. La Porsche 356 spyder, la Corvette C1 ou même la VW Coccinelle. Mais si j’ai le choix en moderne, je craquerais pour l’Aston Martin DBS

Edoardo Mortara : 23 anspilote F3 -Signature VolkswagenI. Je devais être tout petit, une dizaine d’années je crois. Comme bien des Gene-vois qui ne ratent pas ce salon, on faisait cette visite en famille.II. Je ne sais pas si je pourrai venir cette année. Cela dépend de mon planning, mais j’essaie généralement de me faufiler aux journées de presse, pour visiter plus

tranquillement que les jours publicsIII. Cela fait un moment que je n’achète plus de voiture, parce que j’ai la chance de rouler avec celles que me fournissent mes employeurs, alors je profite du salon pour aller un peu rêver.IV. Tous les modèles sportifs, haut de gamme, un peu spéciaux font rêver. Par exemple, la Pagani Zonda.

Steve Zacchia : 27 anspilote LMP1 -Hope Pole VisionI. Il y a bien longtemps, je ne me souviens guère de cette première fois. Je devais avoir 5 ou 6 ans, depuis je viens chaque année.II. Comme d’habitude, les deux journées de presse et d’autres visites après.III. Je privilégie les marques qui m’inté-resse pour ce qui est de la voiture ‘’nor-male’’ et aussi les marques de prestige

pour l’esthétique et leur niveau de technologie. Mais je profite de ce salon pour rencontrer du monde à Genève.IV. Elle ne sera certainement pas au salon. Ma voiture de rêve est maintenant ancienne, c’est la Ferrari F40 qui me fait rêver depuis tout petit. Je n’en démords pas.

Henri Moser : 24 anspilote GT -Hexis racingI. Je ne me souviens pas précisément de ma première visite au salon. Mais j’en ai des souvenirs très lointains. J’étais par exemple au salon l’année du lancement de la BMW E-36 cabriolet en 1993. J’avais donc 6 ans. C’est en quelque sorte un rite que nous avons eu avec mon père pen-dant toute mon enfance ou nous y allions

ensemble chaque année.II. Malheureusement pas, je suis aux Etats Unis pour mes études. III. Je visite le salon dans l’ordre des allées. Je dois avouer que je me concentre plus sur les marques prestigieuses que sur les autres, mon but étant de voir des voitures que je ne verrai que très rarement, voire jamais sur la route.IV. Ma voiture de rêve est le concept car de la Lamborghini sesto elemento. Elle représente en quelque sorte la fin de la course à la puissance et un retour vers des voitures moins puissantes et plus légères !

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Résultats et nouvelles

Poursuivant sa chevauchée avec Audi, Marcel Fässler pilotera cette saison la nouvelle Audi R18 sur toutes les manches de la série ILMC, hormis les 12 heures de Sebring. A bord du bolide d’Ingolstadt, le Schwytzois partagera le baquet avec Timo Bernhardt lors des manches de 1000 kilomètres et il sera épaulé par Benoit Treluyer et André Lotterer aux 24 Heures du Mans.

En route pour sa 3e sai-son en F1, Sébastien Buemi attaque le cham-pionnat 2011 avec l’esprit serein, malgré la pression exercée par Helmut Marko, respon-sable de la filière Red Bull. En compétition au sein de son équipe Toro Rosso avec son équi-pier Jaime Alguersari, mais aussi avec le 3e pilote Daniel Ricciardo, l’Aiglon fera étalage de tout son talent pour ga-rantir son avenir dans la catégorie reine.

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Résultats et nouvellesRemarquable de pugnacité, Romain Grosjean s’est remis sur l’orbite de la F1. Après être revenu en monoplace au cours de la saison du championnat Auto GP, le Genevois a décroché le titre. Le 5e de son déjà riche palmarès, qui lui a rouvert les portes de la filière Gravity. Remis en selle par Eric Boullier, le team manager de Lotus Renault F1, Romain Grosjean ef-fectuera les saisons GP2 Asia et GP2 In-ternational. A l’heure d’écrire ces lignes, notre compatriote venait de décrocher la pole position et une 2e place à l’issue de la première manche à Abu Dhabi.

Après une bonne saison 2010 en championnat du monde GT1, Jonathan Hirschi s’est réessayé à la glisse du trophée Andros. Un retour brillant, puisque le Neu-

châtelois s’est permis le luxe de s’intercaler à Isola 2000 entre le vainqueur Romain Grosjean et Alain Prost. En quête d’un vo-lant pour cette saison, Jonathan Hirschi n’avait pas encore dé-terminé dans quelle discipline il s’alignera.

Absent de la scène sportive en 2010, Jean-Denis Delétraz devrait faire son retour cette saison au volant de la nouvelle Ferrari F458 GT2, en compagnie de Stéphane Ortelli et Fred Makowiecki. Au programme, l’ILMC et les 24 Heures du Mans. A suivre…

Misant sur la technologie hybride, le team Hope Pole Vision alignera une Oreca LMP1 équipée d’un nouveau moteur 4 cylindres turbo associé à un système de récupération d’énergie entièrement méca-nique. Titularisé au volant de la voiture du team de Benoit Morand, le Vaudois Steve Zacchia touche à son but de piloter en LMP1 aux 24 Heures du Mans. Un beau projet, sur lequel nous aurons l’occasion de revenir plus en détail.

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innovation

Un esprit ouvert

Auto & Sport: Vous participez à votre 33e Salon. Un chiffre qui a une signification particulière?Frank Rinderknecht: En allemand, un chiffre doublé, comme 11, 22 ou 33, est appelé

«Schnapszahl». Un anniversaire très spécial alors que la mobilité individuelle se situe vraiment à un tournant. Les 125 ans qui viennent ne ressembleront pas aux 125 ans ayant marqué l’histoire de l’automobile.

Seriez-vous pessimiste?Non. Un jour, les énergies fossiles vont manquer. Il est important de penser dès aujourd’hui aux énergies renou-velables.

Cette conscience environnementale, l’aviez-vous en 1979, lorsque vous avez participé à votre premier Salon de Genève?Non. Même il y a 12 ans je n’y pensais pas. Mais il n’est jamais trop tard pour changer d’avis.

Quel a été le déclic?Les journalistes étaient en partie responsables. Tout ce qui est normal ne vous intéresse pas, vous voulez que tout aille toujours plus vite. La raison d’être de nos concept cars, c’est la communication, montrer des idées, des vi-sions, de la technologie, des matériaux. Un jour, Bugatti a présenté une voiture de 1001 ch. Les journalistes m’ont dit: «Mais mon cher Frank, vous nous faites sourire avec

aujourd’huitout lemonde est vert!

«

«

Mais qui est vraiment Frank Rinderknecht? A l’occasion de son 33e Salon de Genève, le fondateur de Rinspeed lève un coin du voile. Rencontre dans son bureau de Zumikon, à quelques kilomètres de Zurich.

vos 500 ch!» Je n’allais tout de même pas construire une voiture de 1002 ch.

Un petit constructeur est-il toujours obligé de surprendre?La grande industrie aussi… Il faut toujours faire mieux que le concurrent, plus confortable. Mais revenons à la course aux chevaux. Lors d’une réunion créative, quelqu’un a dit: «Pourquoi on ne fait pas une voiture de 120 ch fonction-nant au biogaz?» Et là, j’ai vraiment eu peur de descendre à Genève. Parce que j’avais peur de vos réactions! C’était la seule voiture verte exposée à Genève. Aujourd’hui tout le monde est vert.

Pourquoi la BamBoo?Déjà, je déteste faire comme les autres. Je veux être unique. Dans les années 70, il y avait la Méhari, la Renault Rodeo. La Méhari était très légère, très simple, dépouillée à l’intérieur. Un véhicule pour se rendre à la plage, au mar-ché, au resto. La BamBoo est dans cet esprit, le moteur électrique en plus. Une voiture sans vitres latérales. Pour-quoi des vitres latérales? On est en vacances, pieds nus, en short, t-shirt, on s’en fout!

Pas besoin d’une grande autonomie de batterie?Non. Si vous restez deux semaines à l’hôtel ou dans votre maison de vacances, vous vous contentez généralement de petites excursions dans la région. L’intérieur est en fibre de bambou?Oui. Touchez ce tissu! On ne dirait pas mais c’est du bambou.

Vous testez vos idées autour de vous?La créativité, ce n’est pas le travail d’une personne mais d’un team. Nous avons tous des limites.

Et si plusieurs personnes vous disent ne pas croire en un projet?Je ne le ferais pas! L’idée est de viser un but idéal, et la

Par Pierre Thaulaz

La gamme Rinspeed est innovante, originale, écologique et... variée! La preuve avec ces trois modèles

La BamBoo

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manière d’y arriver n’est pas importante. L’objectif est de créer une voiture exceptionnelle, une voiture qui touche le cœur des visiteurs ou des lecteurs. D’où vous vient ce style californien? De votre stage à Los Angeles en 1975/76?Au lieu de partir au service militaire ou à l’université, j’ai décidé de me rendre pour deux ou trois semaines aux Etats-Unis. J’ai trouvé un tra-vail dans une compagnie qui fabriquait des bus pour les handicapés. J’étais en Californie, il y avait les jolies filles, le beau temps, la plage, ça me plaisait et je suis resté près de 2 ans.

Vous avez une attirance particulière pour l’eau. On le voit à vos voitures, la Splash et la sQuba…J’adore l’eau. Lorsque je veux vraiment me relaxer, je pars en mer. Le vrai luxe, c’est écouter les bruits de la mer, sentir le vent…

Et c’est là que vous viennent vos idées de voitures?Non, c’est vraiment un moment de détente.

Vous avez créé une automobile pour aller sous l’eau?Tout le monde a vu «L’Espion qui m’aimait». Dans le film, ils ont utilisé sept voitures. Ce véhicule, nous en avons fait une réalité. On peut aller plonger demain si vous voulez, mais le lac est un peu froid!

Cette sQuba sur base de Lotus Esprit a été présentée en 2008 au Salon de Genève. Le plus important, la présence sur votre stand de la présidente de la Confédération?La présidente ou le président, ce n’est pas important. Ce qui est im-portant, c’est de voir les journalistes et les gens de l’industrie auto-mobile. Le public, c’est bien, mais je n’ai rien à lui vendre. Pour moi le Salon se termine le jeudi, à l’ouverture officielle.

Les grands constructeurs viennent chercher des idées chez vous?Et si ça leur plaît, ils copient. Comment réagissez-vous quand vous constatez que vous avez été copié?C’est un compliment. On ne copie jamais quelque chose qui n’est pas bien. Vous n’êtes pas un homme secret. Vous présentez vos modèles longtemps avant le Salon…C’est notre stratégie de communication. On ne dit pas toujours tout mais je suis très ouvert. Parce que ma vie et votre vie sont très semblables. Vos désirs, vos espoirs sont je pense à 80% comme les miens.

Avez-vous des contacts avec Franco Sbarro?Je le connais depuis une vingtaine d’années. Je l’ai vu récemment à Autobau, le musée de Freddy Lienhard, il était là pour un événement et moi aussi. On se connaît mais on a des visions différentes.

Un esprit ouvert Qui sont vos clients?L’industrie automobile. Vous n’avez pas de clients privés?C’est trop cher. L’industrie automobile va s’intéresser à un élément de la voiture?Je parie que vous êtes venu de Romandie avec une voiture qui contient l’un de mes produits. Vous avez des commandes sur le vo-lant? J’ai présenté ça il y a 30 ans!

Comment travaillez-vous?On est cinq personnes, la taille idéale selon moi pour être créatif. Et je mise beaucoup sur l’outsourcing. Si je faisais tout ici, j’aurais 30 ou 40 personnes et je passerais mon temps à chercher du travail pour les occuper. Grâce à l’outsourcing, je fais appel à mes parte-naires quand j’en ai besoin.

Ça veut dire que la voiture n’est pas construite ici?On définit ici l’idée de base, l’image, le nom, la communication, le marketing, la promotion. L’assemblage final se fait aussi à l’extérieur?Oui.

En Suisse?Dans la région zurichoise. En 30 minutes, je suis en contact avec tout le monde. Si beaucoup de fournisseurs viennent d’Allemagne, la main-d’œuvre est ici. La voiture fait-elle toujours rêver, comme cette Porsche dont la car-rosserie était incrustée de cristaux Swarovski?Oui. Mais n’oublions pas que nos goûts changent. Regardez la mode, c’est très important de pouvoir changer d’avis. Le chancelier alle-mand Konrad Adenauer a dit un jour: «Je ne m’intéresse pas à ce que j’ai dit hier.»

C’est un peu vous ça?Si vous voulez m’offenser, vous n’avez qu’à me dire: «Frank, tu es le même depuis 20 ans!» C’est l’horreur, ça voudrait dire que je n’ai rien appris en 20 ans. Si vos arguments sont plus forts que les miens, je laisse tomber les miens. Je n’aurais pas la fierté d’insister sur ce point. Et c’est très important en termes de créativité d’avoir un esprit ouvert.

Quel designer admirez-vous?Aucun. Beaucoup ont fait de très jolies choses mais je n’ai pas d’idole.

Et lorsque vous choisissez une voiture?Je roule en Mini électrique sur les courtes distances et j’ai une Mercedes CLS pour les autoroutes.

La sQuba La zaZen

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Qu’est devenue la Type E exposée au Salon?Elle est restée au garage Jaguar, à Genève, avant d’être rache-tée par le patron de la compagnie d’assurances DAS. La Type E n’a plus quitté la Suisse par la suite. Elle a notamment été la propriété d’un cuisinier bâlois appelé Hans Stucki. Attention, il n’avait rien à voir avec le fameux «Hans Stucki». L’homme en question n’avait même pas son permis. Un jour, je crois que c’était en 1973, il a eu un accident dans l’Entlebuch, près de Lucerne. La Type E est partie en glissade en direction de la rivière, avant d’être arrêtée par un arbre. La police a flairé quelque chose de louche et elle a confisqué la voiture. La Type E est alors partie à la casse…

Je croyais qu’elle était dans votre garage?Attendez! Heureusement, un garagiste d’Yverdon, qui s’appelait aussi… Stucki, a sauvé la voiture. Cette dernière est restée six mois chez lui avant d’être à nouveau vendue, cette fois à un ad-ministrateur de l’Ecole polytechnique de Lausanne. Ce Pittet, son prénom m’échappe!, a demandé à un membre du Club Jaguar s’il voulait bien examiner sa voiture, histoire de savoir si elle était en bon état. Cet ami a découvert le numéro du châssis et il a tout de

Mais c’est la voiture de Genève!

« «

suite compris: «Mais c’est la voiture de Genève!» Pittet a gardé la Type E, et quelques années plus tard, il a décidé de réaliser quelques transformations sur la voiture. Par chance, son fils est un vrai collectionneur. Il a dit à son père: «Ne fais pas ça, c’est une voiture très spéciale. Vends plutôt la voiture et achètes-en une autre!» Il me l’a cédée à un prix un peu élevé mais je n’ai pas hésité. De toute manière, le prix d’achat n’est pas si important en regard du coût de la restauration. Mais ça valait la peine. Tout ce que je vous ai raconté sur la voiture, je le sais uniquement parce qu’on l’a restaurée. En quelle année l’avez-vous achetée?J’ai signé fin 2002 et Georg Dönni a commencé à la restaurer en 2003. Claude Sage était le président du Salon de Genève du cen-tenaire, il voulait organiser une rétrospective. Il m’avait dit: «Tu as la première Type E, je veux l’avoir au Salon 2005!» On avait donc une date butoir et c’est toujours bien dans une restauration. C’est pour ça qu’elle n’a duré que deux ans. Parce qu’au fond, ce qu’on a fait en reprenant la voiture de A à Z, c’était plus ou moins de l’archéologie.

La voiture est à nouveau exposée à Genève?Oui, sur le stand Jaguar.

J’ai signé fin 2002 et Georg Dönni a commencé à la restaurer en 2003. Claude Sage était le président du Salon de Genève du cen-tenaire, il voulait organiser une rétrospective. Il m’avait dit: «Tu as la première Type E, je veux l’avoir au Salon 2005!» On avait donc une date butoir et c’est toujours bien dans une restauration. C’est pour ça qu’elle n’a duré que deux ans. Parce qu’au fond, ce qu’on a fait en reprenant la voiture de A à Z, c’était plus ou moins de l’archéologie.

La voiture est à nouveau exposée à Genève?Oui, sur le stand Jaguar.

La même Type E,50 ans après

Christian Jenny, chez lui à Thalwil

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histoire

Type E dans le rétro

Auto & Sport: Comment est née la JaguarType E?Christian Jenny : Malcom Sayer avait pour mis-sion de dessiner la voiture de sport du futur.

Il avait travaillé chez Amrstrong Aircraft, ses connais-sances en aérodynamique parlaient pour lui. Le résul-tat? La Type E.

Une Type E présentée il y a 50 ans…Le 15 mars 1961, à la veille de l’ouverture du Salon de Genève, William Lyons a invité des journalistes, des pilotes, des gens de l’automobile et des personnali-tés au restaurant du parc des Eaux-Vives, à Genève. A 16h30, il a demandé à l’assistance de rejoindre l’ar-rière du restaurant. A son signal, on a ouvert une grande caisse. Et c’est cette voiture qui est sortie de la caisse!

Vous voulez dire votre Type E?Oui. C’est une voiture faite à la main. La ligne de pro-duction existait déjà mais beaucoup de choses ont été

Parmi plusieurs Jaguar d’exception, une Type E historique se cache dans la taverne de Christian Jenny, à Thalwil au bord du lac de Zurich. Un trésor à redécouvrir au Salon, 50 ans après.

réalisées à la main. Le toit, par exemple, est plus rond, et le pare-brise est plus bas. Il n’y a absolument rien sur cette voiture que vous puissiez retrouver sur une voiture de série, surtout pas la porte arrière. C’est cet exemplaire qui était exposé sur le stand au Salon. Il y avait bien une seconde Type E, plus foncée, mais elle est restée à l’extérieur du restaurant pour les photos. On y découvre notamment l’acteur Jacques Charrier, le mari de Brigitte Bardot. Cette même voiture a effectué divers essais routiers durant le Salon.

Quelle a été la réaction de gens lorsqu’ils ont décou-vert la Type E?Ce fut une véritable sensation. On savait qu’une voiture très sportive serait présentée à Genève, on avait aperçu des prototypes lors d’essais en Angleterre, mais tout le monde attendait un cabriolet. William Lyons était un vrai commerçant, mais il avait surtout un œil très aiguisé pour le design. Un coupé, pour lui, c’était tout simple-ment plus joli qu’un cabriolet.

Par Pierre Thaulaz

La Type E sur le stand Jaguar, en 1961

18Auto & Sport 218

Jaguar Type E.indd 2 16.02.2011 14:35:20

transports

Pas de projets en rade dans le canton de Fribourg! Le directeur des constructions Georges Godel le prouve avec le pont de la Poya qui sera ouvert au trafic en 2014.

Le projet Poya

Auto & Sport: Les premières études du pont de la Poya remontent à 1959. Qu’est-ce qui a changé depuis le premier projet?Georges Godel: Dans un premier temps, la ville était

maître d’œuvre. Depuis, le projet a pris la forme d’une véritable route de contournement (réd.: de Fribourg Nord, sur l’A12, au quar-tier du Schönberg, de l’autre côté de la Sarine). Dès lors, il est juste que le projet Poya soit à la charge du canton.

Le tracé initial était le même?Il a évolué… La proximité avec le château de la Poya a posé pro-blème. Les monuments historiques s’en sont mêlés et il a fallu mo-difier le tracé. J’avais promis également de réexaminer le secteur de St-Léonard. En février 2010, le Grand Conseil s’est prononcé pour une modification majeure du projet.

Vous parlez de cette partie souterraine à la hauteur de St-Léonard?Oui. Avec Gottéron et la nouvelle salle de basket, le site de St-Léonard devient un site d’importance.

Comment expliquer que Fribourg parvienne à bâtir des ouvrages d’envergure alors que les autres cantons, comme Genève, ren-voient leurs projets aux calendes grecques?Déjà, Fribourg est par tradition un canton de ponts. Quand je suis arrivé à la direction des constructions, j’ai dit à l’ancien ingénieur cantonal: «Etudions moins et réalisons davantage!» Sa réponse? «Mais pour faire plaisir aux députés, il faut leur dire qu’on étudie. Comme ça tout le monde se tait!» Je ne partage pas ce sentiment.

En novembre 2008, lors du premier coup de pioche, vous aviez dit que les projecteurs étaient braqués sur vous. C’est toujours le cas?On a mis des structures en place pour éviter ce qui s’est passé avec la H189 (réd.: importants surcoûts pour la route de contour-nement de Bulle, avant l’arrivée de Georges Godel). Avec le projet Poya, on a une vision détaillée tous les trois mois et ce quasiment au franc près. Où en sont les dernières oppositions?L’ensemble des oppositions pour le projet global ont été levées. Lorsque nous avons mis à l’enquête la modification de projet pour la route souterraine, nous avons eu six oppositions. Tout n’est pas réglé mais c’est en passe de l’être.

Georges Godel, directeur des constructions

20Auto & Sport 218

Le pont de la Poya.indd 2 16.02.2011 13:08:37

Prévue à l’été 2013, l’ouverture au trafic est annon-cée pour 2014. Comment expliquer ce retard?Il est dû aux aménagements à St-Léonard.

Vous ne pouvez pas nous donner une période précise?J’ai appris que les dates précises, il ne fallait pas les donner… Plutôt début ou plutôt fin 2014?Mon sentiment est qu’il faudrait que ça se passe durant une période de beau temps! On a un peu de retard sur la construction du pont proprement dit, mais comme il doit être fini en 2013, on a encore une petite marge. Le tapis final devrait être achevé début 2014. Après, il faudra voir ce qui va se passer quand démarreront les travaux à St-Léonard. Le sous-sol réserve parfois des surprises.

Le passage sous la ligne CFF Lausanne-Berne conti-nue-t-il de poser problème? On a toujours su que cette traversée était difficile en rai-son des remblais. Dans cet esprit, nous avons accordé 4 millions et demi aux CFF afin qu’ils réalisent un pont provisoire et que nous puissions à notre tour effectuer les travaux dessous.

Quel sera l’impact des travaux dans le quartier de St-Léonard?La volonté est de garder la direction dans les deux sens à la route de Morat. La route sera déviée sous la voie de chemins de fer. Ce tunnel restera, il servira notamment aux cyclistes. Avant le pont proprement dit, il y aura le passage sous le parc de la Poya…C’est une tranchée couverte. Les travaux ont déjà dé-marré. Seul projet urgent d’agglomération du canton de Fribourg, le pont de la Poya va-t-il régler tous les pro-blèmes de trafic à Fribourg?Il va régler une grande partie des problèmes, en particu-lier pour le trafic de transit. Mais le pont ne suffira pas, il s’agira également d’améliorer les transports publics,

Par Pierre Thaulaz

en leur offrant une voie dégagée. Et pour que les gens prennent les transports publics, il faudra des parkings attrayants. Quel sera le trafic sur le pont de la Poya? On estime que 90% des 25 000 véhicules traversant quotidiennement le centre-ville devraient emprunter le pont. On pourra traverser le pont à pied et à vélo?Oui. Une voie vélos-piétons partira du Palatinat (réd.: juste après la tranchée couverte). L’ensemble du tracé comprendra trois voies de circulation, et les tracteurs ne seront pas exclus, contrairement à la H189 qui est interdite aux véhicules agricoles. Le pont en lui-même sera-t-il une attraction pour Fribourg?Oui. C’est un petit Millau qu’on réalise! J’ai eu l’occasion de le visiter, c’est un véritable site d’attraction. Ils ont notamment transformé une ancienne bergerie en restau-rant et un magasin proposant des objets touristiques. C’est assez phénoménal.

Fribourg redevient la capitale de la Suisse, même si elle l’avait été de manière éphémère?Moi je dirais qu’elle l’a toujours été (rire).

Ce pont a aussi une dimension symbolique?Absolument. Il sert de lien au-dessus de la Sarine entre les deux régions linguistiques. Mais il est surtout une véritable chance pour les automobilistes. J’ai une petite BMW qui consomme entre 5,8 l et 6 litres aux 100. Mais lorsque je traverse la ville, elle monte à 10 litres!

Consommer moins d’essence grâce au pont?Oui, mais du coup il y aura moins d’impôts à encaisser!

Il n’y aura pas de péage sur le pont, comme à Millau?Il n’y aura pas de péage, mais des fois je me pose la question…

Le péage urbain n’est pas envisagé?Non, en tout cas pas pour l’instant, mais il ne faut ja-mais rien exclure. On finance nos routes avec l’impôt sur les huiles minérales. Quand on n’aura plus de diesel et d’essence et uniquement des énergies renouvelables, avec quoi va-t-on financer nos infrastructures? Un jour, on aura un problème.

Lorsqu’on n’aura plus que des voitures électriques?Tout à fait. D’ailleurs la Confédération se penche là-dessus

Irez-vous au Salon de Genève?J’aime bien mais pas trop longtemps car c’est de la vraie folie. Généralement, je m’y rends le matin à l’ouverture et je repars avant midi.

LE PONT DE LA POYA EN CHIFFRES

Hauteur du tablier72,95 mètresHauteur du mât 7111,65 mètresLongueur852 mètresPortée centrale196 mètresPortées adjacentesdeux fois 86 mètresViaducaccès Schönberg231 mètresViaducaccès Palatinat253 mètresVolume de béton16 000 m3

Poids de l’armaturepassive2800 tonnesPoids de l’ossaturemétallique3500 tonnesHaubans56Poids des haubans177 tonnes,Haubans constituésde toronsLongueur totale des torons150 km

C’est un petit Millauqu’on réalise!

« «

Le pont de la Poya en image de synthèse

21Auto & Sport 218

Le pont de la Poya.indd 3 16.02.2011 13:08:18

Le biLLet du Président

Chasse aux sorcières contre les pendulaires?

22

La patte de son prédécesseur est encore claire-ment identifiable dans divers domaines. Malgré tout, il faut considérer comme positif le fait que la discussion est enfin ouverte sur ce sujet très

actuel. Les idées présentées sont parfaitement compré-hensibles. Mais on y présente aussi des propositions parfois curieuses. Comment est-il par exemple possible que notre Etat qui attend un maximum de mobilité de la part de ses forces de travail, veuille limiter les dé-ductions fiscales pour le trajet vers le lieu de travail au montant d’un abonnement pour les transports publics urbains? Il est réjouissant que la Confédération reconnaisse la nécessité d’agir pour l’entretien de notre réseau de routes nationales et qu’il s’occupe concrètement du fi-nancement des mesures nécessaires pour cela. Il est également bienvenu qu’il se prononce contre l’initiative de l’ATE «Pour les transports publics». Les réductions drastiques que cette proposition populaire implique met-traient en péril le financement des routes et poseraient à la politique de nouveaux problèmes presque insolubles.

Les mesures planifiées pour l’élimination des goulets d’étranglement dans le réseau des routes nationales sont nécessaires et ciblées. Il n’y a pas à s’opposer au fait qu’on évoque le principe du pollueur-payeur et que les automobilistes doivent financer eux-mêmes l’exten-sion de «leur» infrastructure par des taxes et impôts qui leur sont liées. Il est également compréhensible que le prix de la vignette autoroutière soit mis en discussion. Cette solution serait juste dans la mesure où seuls ceux qui empruntent effectivement l’autoroute doivent ache-ter la vignette. Le produit de la vignette est versé au «Financement spécial pour la circulation routière» (SFSV) et doit être utilisé pour le but assigné. Cependant les expériences négatives concernant l’utilisation des taxes liées à la circulation routière ont pour conséquence que chaque mesure proposée pour trouver des moyens finan-ciers supplémentaires dans la bourse de l’automobiliste doit être examinée d’un œil critique et ne peut être sou-tenue qu’avec de grandes réserves. L’affirmation selon laquelle les moyens provenant du «Financement spécial pour la circulation routière» dépassent les besoins d’un développement raisonnable du réseau des routes natio-nales a permis de détourner partiellement ces moyens en faveur du rail. Si ces affirmations maintenues pen-

Auto & Sport 218

tout compte fait, les utilisateurs du rail ne couvrent cependant qu’environ quarante pour cent des frais qu’ils occasionnent

«

«La nouvelle ministre des transports, la conseillère fédérale Doris Leuthard, a récemment présenté les projets de son département pour ce qui concerne le financement futur du rail et de la route.

dant des années se révèlent fausses, le détournement de ces moyens doit être remis en question.

Près de quatre milliards de francs provenant des taxes affectées à un but précis vont annuellement au SFSV. Ce montant suffirait également à l’avenir pour financer les dépenses prévues pour le trafic routier. Mais en rai-son du financement croisé actuel du trafic ferroviaire, il est prévisible que le SFSV ne suffira plus dans cinq ans. Malgré les énormes flux financiers qui vont de la route au rail, il faut constater qu’il manque de nouveau annuellement des centaines de millions aux Chemins de fer fédéraux. Une augmentation pratiquement sans fin

Par Niklaus Zürcher, Directeur de l’ACS

du financement croisé provenant de la route ne peut pas être la solution du problème! Une discussion de fond sur un financement transparent et causal de tous les moyens de transport, qui tienne également compte de la prestation de transport et de l’utilisation des divers systèmes, est indispensable.

Il est compréhensible que la Confédération demande aux pendulaires de passer davantage à la caisse. Tout compte fait, les utilisateurs du rail ne couvrent cepen-dant qu’environ quarante pour cent des frais qu’ils oc-casionnent. Si de plus, les pendulaires ne peuvent plus demander la déduction fiscale de leurs frais de véhicule ou de transport public, cela deviendra problématique. Aucune grande ville suisse ne peut mettre à disposition suffisamment de logement pour ses travailleurs. Et à l’inverse, les localités plus petites ne peuvent en géné-ral pas offrir du travail à tous leurs habitants. Le trafic pendulaire n’est donc pas exclusivement de l’intérêt du pendulaire.

Le billet du Président.indd 2 16.02.2011 13:40:45

L’ACS sera également présent au 81e Saloninternational de l’automobile de Genève !

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Venez nous voir au 81e Salon international de l’automobile qui

se déroulera du 3 au 13 mars 2011 à Genève.

A notre stand no 1231 dans la halle 1, nous nous ferons un plaisir

de vous informer sur les différentes catégories de membres de

l’ACS. Nous serons également prêts à répondre aux nombreuses

questions de ceux qui souhaitent se lancer dans le sport motorisé.

En tant que membre de l’ACS, vous bénéficierez d’un

rabais de CHF 3.— sur les billets d’entrée. Il suffit de

découper le bon ci-dessous et de le remettre à la caisse.

Pour couronner le tout, nous vous invitons pour une petite

collation (prière d’emporter le bon).

ATTENTION !Notre stand se trouve dans la halle 1 !

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Quelle assurance pour la voiture neuve?

24

Le printemps approche à grands pas, c’est en général une bonne période pour le marché de l’automobile. Pour se dépla-cer en toute sérénité avec son véhicule neuf, il est essentiel de posséder l’assurance adéquate. Le prix ne doit pas être seul

à guider votre décision, il faut aussi tenir compte de la couverture et du service proposé en cas de sinistre. La question à se poser est la suivante: quels risques faut-il couvrir? L’assurance responsabilité civile automobile obligatoire suffit-elle ou le véhicule neuf doit-il aussi être couvert contre les dommages par collision ou les dommages aux voitures parquées?

Assurance casco partielle ou assurance tous risques?À la différence de l’assurance responsabilité civile, les assurances casco sont facultatives. Une assurance casco partielle assure le vé-hicule contre le vol, l’incendie et les événements naturels comme la grêle ou un éboulement de rochers, mais aussi contre le bris de glaces, le vandalisme et les collisions avec des animaux. Une assu-rance tous risques est particulièrement indiquée pour les véhicules récents. En plus des risques de l’assurance casco partielle, la casco intégrale prend en charge le dommage à son propre véhicule en cas de collision responsable.

Des assurances complémentairessont-elles nécessaires?En complément à l’assurance responsabilité civile et à l’assurance casco, il est possible de conclure des assurances complémentaires comme l’assurance contre les dommages aux voitures parquées ou

l’assurance de protection du bonus. Les conducteurs qui n’ont pas d’accident bénéficient chez de

nombreuses compagnies d’assurances de primes réduites ou d’échelons

de bonus supérieurs. Pour la res-ponsabilité civile comme pour

l’assurance casco, le bonus maximal est de 70 pour cent. S’il l’atteint, l’assuré ne paie plus que 30 pour cent de la prime pour ces deux assurances. En re-vanche, si le conducteur provoque un accident, les primes augmentent à nou-veau. Si cette situation se

présente, de nombreuses

Auto & Sport 218

A l’achat d’un véhicule neuf, il est utile de prendre certaines choses en considération. Pour les voitures d’occasion, on devra par exemple regarder si les documents indiquant le bon entretien de la voiture sont complétés en bonne et due forme. Pour les véhicules neufs comme pour ceux d’occasion, il convient de conclure une assurance adaptée.

compagnies d’assurances proposent à leurs clients une assurance de protection du bonus qui protège le bonus acquis. Cela permet d’éviter des hausses de primes lors de la survenance d’un cas de sinistre.

Si par contre votre véhicule reçoit un choc alors qu’il est en station-nement ou que sa peinture est abîmée par des rayures, l’assurance des dommages aux véhicules en stationnement est l’assurance com-plémentaire idéale. Elle couvre des dommages causés par des tiers inconnus au véhicule en stationnement.

La couverture judicieuse pour chacun dépend à la fois de la valeur du véhicule et des besoins du conducteur.

Par Laurent Schlaefli,responsable Région

de Marché Suisse romande, Zurich

Suisse

qui n’ont pas d’accident bénéficient chez de nombreuses compagnies d’assurances

de primes réduites ou d’échelons de bonus supérieurs. Pour la res

ponsabilité civile comme pour l’assurance casco, le bonus maximal est de 70 pour

Talon réponseje suis intéressé par un conseil concernant les assurances et la prévoyance sans engagement, avec un conseiller ou une conseillère à la clientèle de la Zurich Compagnie d’Assurances SA.

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La formation en deux phases et le permis de conduire à l’essai ont été introduits le 1er dé-cembre 2005. Après l’obtention de leur per-mis de conduire probatoire, les nouveaux conducteurs doivent suivre seize heures de cours de formation complémentaire, réparties sur deux jours. Le premier jour de formation devrait avoir lieu dans les six mois qui suivent l’obtention du permis de conduire limité. Le deuxième jour de formation doit être suivi avant la fin de la période probatoire de trois ans. Ces cours sont en principe effectués avec le propre véhicule des participants.

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Secrétariat ACS à NeuchâtelNous rappelons à nos membres que notre secrétariat se trouve dans les mêmes locaux que- à la rue de la Treille 5 (à côté du restaurant du Jura) à Neuchâtel - et que les frais de dossier qui s’élèvent à CHF 60.- sont offerts aux membres ACS pour toutes réservations de voyages. N’oubliez pas de vous faire connaître !

Site internet de la sectionVisitez notre site internet www.acs.ch/neuchatel, vous y trouverez entre autre des informations concernant le championnat de section 2011.

Assemblée généraleNous vous informons que notre prochaine Assemblée générale se tiendra le mercredi 4 mai au Restaurant de La Vue-des-Alpes. Nous nous réjouissons de votre présence.

Grands Prix F1 et Grands Prix MotosAuprès de votre secrétariat ACS, vous pouvez obtenir des billets pour tous les Grands Prix F1 ainsi que pour les Grands Prix Motos. N’hésitez pas à nous contac-ter pour connaître les dates et les tarifs. 1er GP F1 en Europe, le 22 mai à Barcelona. Il est aussi possible de réserver les hôtels ainsi que le déplacement. Par notre intermédiaire, vous pouvez aussi réserver des billets pour le «Deutsche Tourenwagen Masters - DTM» : Hockenheim les 1er mai et 23 octobre, Norisring 3 juillet et Nürburgring 7 août.

Contactez-nous T 032 725 81 22 F 032 721 44 80ou acs.neuchatel@acs.ch

Contribuer à la sécurité, aussi en AfriquePar l’intermédiaire d’un couple amoureux du Mali où il se rend fréquemment pour faire du tourisme social et humanitaire, votre section ACS neuchâteloise a of-fert 20 gilets orange-fluo. Ces gilets ont été remis à l’Association pour la réduction des accidents dans la commune de Mopti (Mali) pour les enfants et per-sonnes âgées. Ce don, tout petit pour nous mais «ines-péré» pour eux, a permis de mettre en place 9 équipes de deux personnes aux carrefours routiers importants proches de l’école.

Nous avons joint à ces gilets des crayons de couleur, des feuilles de coloriage, des badges, des porte-clés et des documents de prévention Merle Blanc. Pour les enfants de Mopti, ces cadeaux représentent quelque chose d’extraordinaire et la distribution aurait presque pu tourner à l’émeute…

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FRCours de conduite ACSLe cours de conduite en 2 phases aura lieu au centre L2-FR à Romont le samedi 26 mars 2011.

Conduite sur route mouillée – freinageévitement d’obstacles, etc.9h – 11h30 / 14h – 17hrepas inclus dans le prix ( sans les boissons )

Assemblée Généralede la section vaudoiseVoici les informations utiles concernantnotre Assemblée GénéraleDate Mercredi 13 avril 2011 dès 17h30Lieu Forum de SavignyPartie officielle dès 18h15Partie récréative Hommage à Jo SiffertEn commémoration des 40 ans de son accident mortel.Film présenté par son fils, Philippe Siffert

Inscription au moyen du bulletin encarté dans cenuméro d’Auto-Sport ACS

Heures d’ouverture du secrétariatLundi de 13h à 17hMardi à vendredi de 9h à 12h30 et de 13h à 17h

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C’est pourquoi, vous trouverez toutes les informations sur les tarifs, plans des circuits etc. sur notre site Inter-net www.acs.ch/geneve. Si vous n’avez pas Internet, contactez-nous, nous nous ferons un plaisir de vous envoyer ces infos par courrier.

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le pilote du mois

Dur, dur d’êtrechampion !

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Survoler la concurrence, remporter deux titres, être jeune et talentueux suffit-il encore à garantir un avenir en sport auto-mobile ? Telle est la question qui s’est posée au moment ou Michael Lamotte a échafaudé des projets pour la suite de sa

jeune carrière. Toujours plus dépendant de budgets qui ont pris le TGV ces dernières années, chaque apprenti champion fait l’inventaire des portes à enfoncer. Malheureusement sans un bélier, qui peut prendre la forme d’un héritage familial, d’un généreux mécène ou d’une filière, l’avenir risque de rester sombre. En l’occurrence, du haut de ses 18 ans Michael Lamotte en est à pousser ces portes avec l’objectif de poursuivre sur la belle lancée de l’exercice passé.

Résumez-nous votre saison 2010?«J’ai piloté en formule BMW Lista junior, pour le compte du team «Jo Zeller racing». Sur douze courses disputées, j’en ai remporté cinq. Cela m’a permis de décrocher deux titres».

Ces titres ont-ils changé quelque chose à votre plan de carrière ?«J’attendais davantage de retombées médiatiques de mes résultats, et je pensais motiver quelques dirigeants d’entreprise à me soutenir dans mes projets. Malheureusement cela ne s’est pas passé comme je l’imaginais. Malgré cela, j’ai la chance d’être soutenu par l’Ecole Nouvelle de la Suisse romande et Lista. Mais oui, j’espérais mieux».

Trouvez-vous une explication à cette situation ?«Je crois hélas, que la plupart des gens sont devenus réticents à s’associer à un sport qu’on sacrifie sur l’autel de l’environnement. Aujourd’hui, c’est l’aspect écologique qui fait la décision. C’est en tous les cas mon sentiment».

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j’aimerais faire partie de cette histoire de la F1

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Brillant champion de Formule BMW Lista, à l’issue de la saison 2010, Michael Lamotte a simultanément coiffé la couronne nationale des voitures de course.

Vous avez 18 ans, quelle est votre avis sur cet état de fait ?«Personnellement je souhaite faire carrière dans le sport auto-mobile. Alors on peut imaginer que mon avis n’est pas neutre. Je ne crois pas au réchauffement climatique. En tout cas pas de la manière, ni des causes, dont on nous l’expose. Il faut penser aux générations futures, c’est évident, mais s’acharner sur l’automobile, et surtout le sport automobile est extrême selon moi».

Par Gérard Vallat

Malgré ces difficultés, vous suivez votre chemin. Quel est votre programme pour cette saison ?«A la fin de l’année passée, je projetais de m’engager au champion-nat ATS de F3, toujours avec Jo Zeller. Mais, comme on vient d’en parler, le budget est élevé et à ce jour je ne l’ai pas. J’ai d’autres possibilités, notamment avec l’équipe Hope Pole Vision de Benoit Morand, avec laquelle je pourrais m’aligner en LMP1 avec le pro-totype Oreca Hybride. C’est une belle opportunité qui a l’avantage d’exploiter un nouveau système hybride, donc qui va dans le sens de l’environnement. Pour cela je suis également en quête du bud-get, même s’il est moins élevé qu’en F3, je dois compléter ce que j’ai actuellement. Mon but est d’avoir un volant entre les mains et de rouler quelle que soit la discipline».

Vous n’avez pas un plan de carrière axé sur la F1 ?«Non, bien que comme chaque pilote j’ai nourri ce rêve de la F1. Maintenant j’ai compris qu’il faut un paquet d’argent pour y arriver. Ce qui est triste, c’est que ton parcours ne pèse pas lourd dans la balance, pourvu que tu aies cet argent. Reste que j’aimerais piloter une F1 un jour».

C’est quoi le rêve de la F1 ?«La F1 représente la vitesse, l’avancée technologique, le glamour, l’argent, l’histoire. Les plus grands noms de la F1, comme Ayrton Senna, Michael Schumacher, ou Juan-Manuel Fangio font partie de l’histoire. Ils sont connus dans le monde entier, c’est passionnant et j’aimerais faire partie de cette histoire de la F1».

Le risque que vous ne parveniez pas à ce but est grand, vous sentiriez-vous frustré ?«Non, si j’ai tout essayé pour arriver au but, j’imagine que la frus-tration serait amoindrie. Mais si je suis parvenu à devenir pilote professionnel, et que je peux vivre de ma passion, l’objectif sera atteint. Tout le monde n’arrive pas à vivre de sa passion. Si je peux le faire, quelle que soit la discipline, je me considérerai heureux».

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