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Plan climat la métropole s'implique www.grandtoulouse.fr Le magazine de la communauté urbaine du Grand Toulouse Printemps 2011 24 Douze nouvelles communes agrandissent le périmètre de la communauté urbaine INTERCOMMUNALITÉ . p.4 Spectacles, fêtes, concerts, expos… Où sortir dans le Grand Toulouse ? CULTURE – LOISIRS. p.32 La station d’épuration de l’Aussonnelle dépollue les eaux usées de neuf communes ENVIRONNEMENT . p.28

Magazine de la communauté urbain du Grand Toulouse

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Grand Toulouse Infos - numéro 24 - Printemps 2011

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Plan climatla métropole s'implique

www.grandtoulouse.fr

Le magazine de la communauté urbaine du Grand Toulouse • Printemps 2011 • n°24

Douze nouvelles communes agrandissent le périmètre de la communauté urbaine

INTERCOMMUNALITÉ . . . . . . . .p ..4Spectacles, fêtes, concerts, expos… Où sortir dans le Grand Toulouse ?

CULTURE – LOISIRS. . . . . . . . . p ..32La station d’épuration de l’Aussonnelle dépollue les eaux usées de neuf communes

ENVIRONNEMENT . . . . . . . . . . p ..28

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GRAND TOULOUSE INFOS N°24 édito ♦ 3

La communauté progresse. > p. 4 L’actualité en bref > p. 6

Le budget 2011.. > p. 10 Vie économique.. > p. 12

Dossier Plan climat.. > p.14

Zoom sur l’Aussonnelle.. > p. 28

Reportage à La Grainerie.. > p. 30

Sortir dans la métropole.. > p. 32

Portfolio > p. 34Patrimoine, la tour de Mondonville..> p. 36

sommaireEn choisissant de rejoindre la commu-nauté urbaine le 1er janvier 2011, douze communes du nord et de l’est toulou-sain ont misé sur la cohésion, l’effica-cité et la solidarité territoriale. La cohésion parce que toutes les com-munes, de Toulouse (440 000 habitants) à Mondouzil (234 habitants), partagent des problématiques identiques : un bassin d’emploi commun, une même acuité de la question du logement et des transports, la culture et les loi-sirs s’y pratiquent sensiblement de la même manière… Et à problématiques

communes, réponses communes.L’efficacité, parce qu’en mutualisant les forces et les moyens de nos 37 communes, des économies d’échelle sont réalisées, ce qui nous permet d’offrir, au final, une meilleure qualité de service aux habi-tants du Grand Toulouse. À besoins communs, services communs. La solidarité territoriale, parce que la communauté urbaine offre à ses habitants un accès et un partage équitables des ressources et des services présents sur l’ensemble de son territoire. À moyens communs, qualité de vie commune. Plus grande, plus forte, la communauté urbaine est aujourd’hui portée par la volonté politique unanime et clairement affirmée de ses 37 maires de répondre aux défis des prochaines décennies en matière de grands aménagements et de mobilité, tout en garan-tissant une métropole où l’on vit bien, une métropole généreuse, apaisée et durable.Une métropole durable est une métropole qui offre un cadre de vie et de travail respectueux des hommes et de la planète. Nous le savons tous : le réchauffement climatique constitue l’une des grandes menaces à laquelle notre génération doit faire face. Il y a urgence à agir ! La communauté urbaine se mobilise en lançant son plan climat énergie territorial. Objectif : réduire de 20 % nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020. Les transports publics, la gestion des déchets, la production et la distribution d’eau potable, le logement, l’urbanisme, le développe-ment économique, sont autant de leviers sur lesquels la communau-té urbaine peut intervenir. Mais elle n’agira pas seule. La réduction des gaz à effet de serre nécessite une transformation profonde des comportements de chacun. Elle induit la participation et l’implica-tion de tous, entreprises, institutions, associations ou citoyens. C’est donc tous ensemble que nous construirons le territoire sur lequel nous voulons vivre demain. C’est donc tous ensemble qu’il nous faut nous engager et agir pour relever le défi du changement climatique.

Pierre CohenPrésident du Grand Toulouse, député-maire de Toulouse

La métropole grandit durablement

Grand Toulouse Infos n° 24 – 6 rue René-Leduc - BP 35821 - 31505 Toulouse Cedex 5 – Tél : 05 81 91 72 00 - Fax : 05 81 91 72 01 email : [email protected] – www.grandtoulouse.fr

Magazine d’information gratuit de la communauté urbaine du Grand Toulouse – Directeur de la publication : Pierre Cohen – Directeur de la communication : Jean-François Portarrieu – Pôle Publications institutionnelles : Christian Delfau – Suivi technique : Fabienne Carré, Marie Lemaire – Rédacteurs : Pascal Alquier, Christophe Debens, Jean-Wilfrid Forquès, Juliette Farelli , Anne Lesterlin, Marc Pouiol, Vincent Pialat – Photographes : Marco André – Sophie Gisclard - Emmanuel Grimault – Frédéric Maligne – Patrice Nin – Gestion photothèque : Valérie Ferret - Création maquette / Direction artistique : Ageel – www.ageel.fr – Impression : Occitane d’imprimerie – Impression sur papier recyclé. Tirage 350 000 exemplaires – ISSN : 1772-3477

La communauté urbaine du Grand Toulouse

37 communes

9 compétencesDéveloppement économique / Aménagement, urbanisme / Habitat / Cohésion sociale / Déplacements, mobilité / Voirie, travaux / Propreté / Cimetières / Cycle de l’eau

Aigrefeuille / Aucamville / Aussonne / Balma / Beaupuy / Beauzelle / Blagnac / Brax / Bruguières / Castelginest / Colomiers / Cornebarrieu / Cugnaux / Drémil-Lafage / Fenouillet / Flourens / Fonbeauzard / Gagnac-sur-Garonne / Gratentour / Launaguet / Lespinasse / Mondonville / Mondouzil / Mons / Montrabé / Pibrac / Pin-Balma / Quint-Fonsegrives / Saint-Alban / Saint-Jean / Saint Jory / Saint-Orens / Seilh / Toulouse / Tournefeuille / L’Union / Villeneuve-Tolosane

37 communes 8 pôles de proximité 707 295 habitants * Insee 2008

460 km²

Photo de couverture : Vue aérienne de Colomiers, Dominique Viet

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4 ♦ Actualité GRAND TOULOUSE INFOS N°24

La communauté progresse12 communes nouvelles. Des compétences et missions élargies. 11 commissions de travail thématiques. Le visage de la communauté urbaine change.

Le Grand Toulouse s'agrandit et intègre 12 nouvelles communes.

2011 sera l’année mé t r opole . La commu-

nauté urbaine progresse en effet tant en périmètre qu’en compé-tence.Le 1er janvier 2011, douze nouvel-les communes ont fait leur entrée dans la communauté urbaine, por-tant leur nombre à trente-sept. De nouvelles élections ont eu lieu le 8 février pour désigner les représen-tants. Pierre Cohen a été réélu pré-

sident à l’unanimité. Les 123 délé-gués communautaires ont procédé à l'élection des 30 vice-présidents, des membres du bureau et des re-présentants dans plusieurs syn-dicats mixtes et sociétés d'écono-mie mixte. Pierre Cohen a ensuite désigné Bernard Sicard et Claude Raynal, premier et deuxième vi-ce-présidents, présidents délégués de la communauté urbaine. « Cet élargissement marque la volonté des trente-sept maires de s’engager

pour un avenir commun dans un souci de cohésion et d’efficacité. Nous avons l’ambition de faire du Grand Toulouse une métropole européenne à la fois innovante et attractive, solidaire et durable », a souligné Pierre Cohen.Parallèlement, les compétences de la communauté urbaine s’étendent. Ainsi, par exemple au titre de la so-lidarité, l’accueil des gens du voya-ge fait partie de ses nouvelles mis-sions  ;  la métropole devra définir 

les lieux d’implantation des aires de grands passages, les réaliser et en assurer la gestion. Elle a aussi décidé de conforter son potentiel économique  et  d’amplifier  son rayonnement à l’international. Son budget principal 2011 avoisine le milliard d’euros ; il bondit de 13 % et confirme  la volonté de  la com-munauté urbaine d’investir dans les transports et les grands projets d’équipement (lire en p.10). Illus-trant la volonté de bien maîtriser

12 communes entrantesLes douze villes qui rejoignent l’intercommunalité sont situées au nord et à l’est de la métropole toulousaine :

AigrefeuilleBeaupuyBruguièresDrémil-LafageFlourensGratentourLespinasseMondouzilMonsMontrabéSaint-JeanSaint-Jory

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GRAND TOULOUSE INFOS N°24 Actualité ♦ 5

les impacts environnementaux de la politique métropolitaine, une onzième  commission  spécifique a été créée, le 8 février dernier, autour du thème « Environnement et Développement durable ». Son rôle sera central dans la mise en œuvre du Plan climat. ♦

« Nous avons l’ambition de faire du Grand Toulouse une métropole européenne » • Finances

Président : Claude Raynal

• Développement économique et Emploi Président : Bernard Keller

• Urbanisme et Projets urbains Président : Daniel Benyahia

• Aménagement et Politique foncière Président : Alain Fillola

• Transports et Déplacements Président : Joël Carreiras

• Habitat et Cohésion sociale Président : Stephane Carassou

• Environnement et Développement durable Président : Antoine Maurice

• Eau et Assainissement Président : Henri Matéos

• Voirie et Propreté Présidente : Martine Croquette

• Déchets Urbains Président : Georges Beyney

• Bases de Loisirs, Culture, Sports Présidente : Arlette Sylvestre

11 commissions

Les 123 délégués de la communauté urbaine travaillent au sein de onze commissions thématiques, recoupant les compétences exercées par la métropole :

Autour du président Pierre Cohen, les 36 autres maires des communes de la métropole.

37 maires fédérés par un même projet

Pierre CohenToulouse

Robert BonPibrac

Alain FillolaBalma

Lysiane MaurelAussonne

Jacques SebiMontrabé

Brigitte CalvetAigrefeuille

Paul FranchiniGratentour

Robert MedinaMondouzil

Christian SempéSaint-Orens-de-Gameville

Grégoire CarneiroCastelginest

Maurice GrenierBeaupuy

Henri MiguelSaint-Jory

Bernard SicardColomiers

Dominique CoquartVilleneuve-Tolosane

Robert GrimaudFonbeauzard

Jean-Louis MoyetMons

Michel SimonGagnac-sur-Garonne

Didier CortèsFlourens

Philippe GuérinCugnaux

Philippe PlantadeBruguières

Bernard SoléraQuint-Fonsegrives

Edmond DesclauxMondonville

Bernard KellerBlagnac

Claude RaynalTournefeuille

Raymond-Roger StramareSaint-Alban

Jacques DiffisPin-Balma

Guy LozanoSeilh

Ida RussoDrémil-Lafage

Arlette SylvestreLaunaguet

Gilles de FaletansCornebarrieu

Claudie MarcosFenouillet

Bernard SancéLespinasse

Jean-Pierre VergéBrax

Gérard AndréAucamville

Gérard BaptSaint-Jean

Claude BenoîtBeauzelle

Georges BeyneyL'Union

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6 ♦ Brèves GRAND TOULOUSE INFOS N°24

Le visage du parc des expositions connu en juinLancé en juillet 2010, le concours d’urbanisme pour le futur parc des expositions a généré plus de cinquante candidatures. La communauté ur-baine a retenu trois équipes d’architectes de re-nommée internationale : Christian de Portzam-parc (prix Pritzker en 1994), Rem Koolhaas et le cabinet Valode & Pistre, qui ont visité le site le 25 janvier dernier. Le nom du lauréat sera connu en juin. Le projet est désormais porté par la Société publique locale d’aménagement (SPLA) du Grand Toulouse présidée par Pier-re Cohen. La SPLA supervisera également la transformation du secteur Matabiau-Marengo avec l’arrivée de la LGV. Le futur parc des expos s’implantera sur la

commune d’Aussonne, proche de l’aéroport de Blagnac. La première phase de travaux couvrira 55 000 m2, dont une grande halle de convention d’une superficie de 15 000 m2 qui accueillera congrès et spectacles. L’in-vestissement est de 223 millions d’euros. Une seconde phase prévoit des extensions possibles portant l’ensemble à une superficie de 100 000 m2. Avec ce nouvel équipement, l’agglomération toulousaine pourra accueillir des événements d’envergure et conforter son rayonnement national et international. La réalisation est envisagée à l’horizon 2015. La ligne de tram T1 sera prolongée pour aboutir au parc. ♦

La Fabrique en actionLa métropole toulousaine souhaite se doter d’une vision globale prospective à l’horizon 2030. Au cours du dernier trimestre 2010, la Fabrique a pris de l’ampleur, passant à la dimension de l’agglomération pour élaborer un projet urbain à l’échelle du territoire. Des séries d’ateliers territoriaux, destinés aux élus, ont connu une forte mobilisation. Deux axes principaux émergent : construire un projet urbain partagé et identitaire, renforcer les liens et les proximités pour une métropole solidaire. Le 19 et le 20 avril, la Fabrique accueille un grand colloque d’urbanisme qui réunira experts et élus, autour du thème de la métropole de la Connaissance. > 1, allées Jacques-Chaban-Delmas, du mardi au dimanche, www.lafabriquetoulousaine.org

L’Oncopôle ouvre sa maison des servicesFavoriser l’échange et le partenariat : au cœur du campus, la maison des services communs est non seulement un espace dédié aux patients et à leurs accompagnants, mais aussi à tous les  acteurs  économiques,  scientifiques,  aca-démiques et cliniques de l’Oncopôle. « Cette maison commune est ouverte à tous : usagers du sites mais également aux Toulousains qui le souhaitent », confirme Benjamin Gandouet, directeur de l’association Oncopôle, « ce lieu doit permettre de créer du lien social entre les partenaires. Il doit également s’intégrer parfai-

tement dans le projet urbain de Toulouse par la création de services et d’activités nouvelles au profit du quartier. L’idée est aussi de compléter la prise en charge médicale des patients par un accompagnement social, administratif, psycho-logique et de bien-être des personnes fragilisées par la maladie. »Depuis quelques semaines maintenant, la salle de remise en forme « Espace 31 », la Ligue contre le cancer et le pôle de compétitivité Cancer-Bio-Santé accueillent leurs premiers visiteurs. Dans les prochains mois, d’autres

structures viendront s’ajouter : notamment une banque, une conciergerie inter-entreprises, une brasserie, une résidence hôtelière dont la ges-tion a été confiée au Centre régional des invali-des civils (Cric). L’année 2011 marquera la poursuite des tra-vaux de la Clinique universitaire du cancer et les débuts des chantiers du Centre de recherche du cancer de Toulouse et du Service d'assis-tance à domicile aux insuffisants respiratoires (Sadir). Près de 1 000 salariés travaillent déjà sur le site. ♦

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GRAND TOULOUSE INFOS N°24 Brèves ♦ 7

Depuis plusieurs semaines, les équipes de l’urbaniste David Mangin sont chargées de donner vie à Montaudran Aérospace, lieu de mémoire et d’avenir. Sur près de 50 hecta-res, David Mangin dessine un vaste campus reliant le site universitaire de Rangueil et les quartiers historiques de Montaudran. Ce lieu est chargé d’histoire. Symbole de l’aventure de l’Aéropostale, il a vocation à devenir un pôle d’excellence dans les domaines du spatial et de l’aéronautique. Il accueille déjà l’Espace Clément-Ader porté par l’Université de Tou-louse, dont la première pierre a été posée par

Pierre Cohen en mars. Le site associera loge-ments, commerces, espaces de loisirs et parc d’activité technologique. Un site mémoire de l’Aéropostale qui rendra hommage aux pion-niers de la Ligne complètera cette nouvelle vitrine technologique toulousaine. « Ce bâ-timent devra être pérenne. Il y sera question d’information, de partage et d’émotion. Il ne faut jamais oublier que la mémoire collective des Toulousains est marquée par l’aventure de l’Aéropostale », souligne David Mangin. Rap-pelons que l’année 2011 a été dédiée à Antoine de Saint-Exupéry par la Ville de Toulouse. ♦

Montaudran Aérospace paré au décollage Agenda

communautaire 2011> FÉVRIER-MARS • Présentation de l’aménagement du

square Charles-de-Gaulle, rue d’Alsace-Lorraine, par l’architecte urbaniste Bruno Fortier ;

• Présentation des premières orientations du réaménagement du centre-ville par l’architecte urbaniste catalan Joan Busquet ;

• Pose de première pierre de l’espace Clément-Ader, premier bâtiment de Montaudran Aérospace.

> AVRIL • Adoption du Plan local de l’habitat

(PLH) ;• Plan d’actions immédiat du Plan Climat.

> PRINTEMPS • Inauguration des bâtiments de

recherche Pierre-Fabre sur l’Oncopôle.

> JUIN • Nouveau parc des expositions à

Aussonne : désignation du lauréat.

> ETÉ • Début des travaux de la ligne de

tramway Garonne ;• Inauguration de la première tranche

du bâtiment des services communs de l'Oncopôle ;

• Choix du lauréat de la Maison de l’Image à la Reynerie.

> SEPTEMBRE • Ouverture de l’Espace Job (piscine

Jean-Boiteux, salle de spectacle, MJC et installation de Music’Halle) ;

• Ouverture du groupe scolaire et petite enfance Jean-Gilles (Mirail-université).

> OCTOBRE • Lancement du concours d’urbanisme

Matabiau-Marengo ;• Enquête publique de la Ligne Envol.

> DÉCEMBRE • Adoption du Plan climat ;• Livraison de la Ligne multimodale

sud-est (LMSE) ;• Début des travaux de la voie TCSP

du canal de Saint-Martory. ♦

Prévenir les risques technologiques majeursDepuis le 1er janvier 2011, la communauté urbaine est adhérente de l’Association nationale des communes pour la

ma trise des risques technologiques majeurs (Amaris). Celle-ci a pour but d’établir une solidarité intercommunale et de défendre les intérêts des communes et de leur population face aux aléas technologiques. Elle peut notamment

apporter son expertise lors de négociations avec les services de l’État ou avec les industriels. > www.amaris-villes.org

Le Grand Toulouse a signé deux accords avec la Maison du vélo. Une première convention d’objec-tifs et de moyens soutiendra un projet de service de location de vélo ; une subvention de 148 000 euros, votée pour 2011 et 2012, est accordée à l’associa-tion. La Maison du vélo va ainsi pouvoir continuer à développer son activité de promotion des modes doux de déplacements auprès des citoyens et des entreprises. Par ailleurs, une seconde convention porte sur le développement d’animations pédagogi-ques dans les écoles du Grand Toulouse sur la pra-tique citoyenne et vigilante du vélo. ♦

La pratique du vélo encouragée

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8 ♦ Brèves GRAND TOULOUSE INFOS N°24

100 millionsde voyageursRecord battu : en 2010 dans l’agglomération toulousaine, 100 millions de voyageurs ont emprunté les transports en commun Tisséo (bus, métro et tramway). La fréquentation a augmenté de 7,4 % par rapport à 2009. Depuis la mise en place du tarif à 10 euros mensuel, les abonnements pour les moins de 26 ans ont augmenté de 80 %. « Je me réjouis de ce résultat exceptionnel. Nous avons impulsé une nouvelle politique tarifaire, nous avons développé l’offre de services », a déclaré Pierre Cohen, président de Tisséo-SMTC. ♦

900 logements près des ArènesUn programme d’aménagement d’ensemble est mis en place dans le secteur de l’avenue de Lombez et de la rue Roquemaurel à Toulouse. Deux entreprises de travaux publics vont en effet libérer 6 hectares pour aménager environ 900 logements. Ce programme accom-pagnera l’urbanisation de ce secteur avec un nouveau plan de circulation, un recalibrage de la coulée verte, un jardin public, un équipement pour la petite enfance et un équipement de quartier. L’investissement est de plus de 7 millions d’euros. ♦

Oppidea, trois SEM en uneLa communauté urbaine  s’est dotée, fin 2010, d’une nouvelle Société d’économie mixte (Sem) d’aménagement, appelée Oppidea. Elle regrou-pe les trois Sem d’aménagement de la métropole toulousaine : la Setomip, la Sem de Colomiers et la Sem Constellation. Le capital d’Oppidea est détenu à 65 % par la communauté urbaine, Toulouse, Blagnac et Colomiers. Les 35 % res-tants sont détenus par des partenaires privés, comme la Banque populaire occitane, le Crédit agricole, Habitat Toulouse ou la CCIT. Alain Fillola, maire de Balma, préside cette nouvelle entité. Il précise : « les hommes et les femmes qui portent ces projets ne changent pas. Les équipes des 3 Sem (70 salariés) seront à terme regroupés sur un plateau de travail de 2 500 m2 à Compans-Cafarelli. » ♦

L’eau écocitoyenneUne mallette pédagogique explicitant le « cycle de l’eau de pluie dans la ville » vient d’être réalisée par la communauté urbaine, en étroite collaboration avec l’Agence de l’eau Adour-Garonne et l’inspection d’Académie de Toulouse. Elle est en cours de distribution auprès des 184 écoles de la métropole, où sont scolarisés plus de 20 000 enfants, du CE2 au CM2. Ces documents les sensibilisent notamment aux risques d’inondation et de pollution.

Matabiau va passer au multimodal

Même si aujourd’hui le TGV entre en gare de Toulouse, il ne roule à grande vitesse que de Tours à Paris. L’arrivée de la LGV en centre-ville, à l’horizon 2018-2020, s’inscrit dans la rénovation globale de l’offre de transport. Pour accueillir les 14 millions de passagers en transit chaque année, Matabiau doit évo-luer vers un pôle d’échanges multimodal per-formant. Le projet met en réflexion l’ensemble du transport urbain (train, bus, métro et tram-way), interurbain et international (aéroport). Plus largement, c’est toute la structure du quartier qui doit être repensée. Cette transfor-mation ira évidemment au delà de la rénova-

tion du bâtiment historique de la gare et de ses abords. Le projet englobera les berges du canal du Midi et divers secteurs de part et d’autre de la gare : Marengo, Gabriel-Péri, Bayard, Raynal, Raisin, Jolimont, ainsi que Michel-Ange et Lapujade. Au total, c’est un périmètre de 200 hectares qui est impacté. L’étude de ce projet, d’un coût de 4 millions d’euros, est financée par  la communauté urbaine  (25 %), la Région (25 %), l’État (25 %) ainsi que par le département de la Haute-Garonne, la SNCF et RFF (pour les 25 % restants). Une consulta-tion sera lancée fin 2011 auprès d’urbanistes de renommée internationale. ♦

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GRAND TOULOUSE INFOS N°24 Brèves ♦ 9

La Caisse des Dépôts s'engage auprès de la métropoleLa Ville de Toulouse et la communauté urbaine du Grand Toulouse ont été retenues dans le plan Élan 2020 lancé par la Caisse des Dépôts pour soutenir le développement des collectivités. C’est en février dernier que Pierre Cohen a signé une convention avec Augustin de Romanet, directeur général de la Caisse des Dépôts, afin de favoriser l’accession rapide de l’agglomération toulousaine au rang des métropoles européennes.

« Il suffit de créer un lien entre l’ancien et le moderne et de réorganiser le centre pour lui donner une identité. Nous envisageons plutôt une révolution souple, lente, sans investissements lourds » Joan Busquets, architecte urbaniste en charge du réaménagement du centre-ville de Toulouse (extrait du magazine « à Toulouse », février 2011).

Aéroscopia, le musée de l’aéronautique du Grand Toulouse, ouvrira ses portes au cours du second semestre 2013. « Ce sera plus qu’un simple musée », explique Bernard Kel-ler, maire de Blagnac et vice-président de la communauté urbaine, « ce sera un véritable parcours scientifique et technique qui permet-tra de valoriser l’aéronautique. Ici, le public sera au contact direct avec un véritable patri-moine génétique qui fait la force et la richesse de toute notre agglomération depuis un siè-cle ». Dans le hall d’exposition de 7 000 m2, les visiteurs pourront admirer des appareils

de légende : deux modèles de Concorde (dont le dernier à s’être posé à Toulouse), l’Airbus A300B, une Caravelle ou un Super Guppy. Il y aura également des appareils de plus petite taille qui ont marqué l’histoire de l’aviation : Dewoitine 520, Vampire, Douglas DC3, Broussard, Vautour… Les halls d’exposition hébergeront aussi divers avions américains, britanniques ou soviétiques. Ce grand lieu de la mémoire de l’aviation compte accueillir 150 000 visiteurs par an. Les premiers coups de pioches sont attendus en juin. ♦ > www.parc-aeroscopia.com

Aéroscopia, l’épopée de l’avion

Semaine du développement

durableDu 1er au 7 avril 2011

En adéquation avec le Plan climat, la métropole toulousaine propose de nombreux rendez-vous pour apprendre en s’amusant : balades, visites de sites, animations, ateliers, films-débats, expos…

> TOULOUSE• Du jeudi 31 mars au jeudi 7 avril Projections – débats – ateliers – conférences – animations dans les quartiers – visites commentées

• Du jeudi 31 mars au vendredi 22 avril Expositions pour découvrir, comprendre les sujets et enjeux liés au climat

• Du vendredi 1er au dimanche 3 avril Le village du développement durable, sur la place du Capitole

• Vendredi 1er avril Balades : promenade en calèche à la Prairie des Filtres, randonnées en bord de Garonne, balade au parc de la Grande Plaine, balade dans l’espace nature de Saint-Martin-du-Touch…Visite commentée d’un bâtiment rénové à la Capeb 31

• Samedi 2 avril Balades : « Rencontre chemin faisant », promenade en calèche au centre-ville (les 02 et 03/04)

• Dimanche 3 avril Balades : journée sans voiture, rallye vélo climat en centre-ville, 100e randonnée vélo, rallye transports en commun… / Visites de fermes bio locales, portes ouvertes du museum d’histoire naturelle

• Lundi 4 avril Balades : randonnée biodiversité au domaine de Pirac à Lardenne

• Mercredi 6 avril Visites de sites : centre de tri de Toulouse, SETMI Mirail

> TOURNEFEUILLE• Du samedi 2 avril au vendredi 8 avril Conférences, projections à l’Utopia, animations, expositions, visite de l’usine de Bessières…

• Dimanche 3 avril Village du développement durable, sur la place de l’Hôtel de ville (stands d’information et de conseil…)

> COLOMIERS• Du jeudi 24 mars au mercredi 6 avril Exposition, films, débats, informations (Hall de la mairie, salle Gascogne, cinéma Le Central…)

> AUCAMVILLE, FENOUILLET, FONBEAUzARD, GAGNAC, LESPINASSE, SAINT-ALBAN

• Dimanche 3 avril Balade à pied, en vélo ou à cheval, à travers les diverses communes

> VILLENEUVE-TOLOSANE• Samedi 2 avril Action de nettoyage du ruisseau à partir du stade Robert-Franc.

Animations ouvertes à tous. Privilégiez les transports en commun, le vélo ou la marche pour vous y rendre.Programme complet sur : www.grandtoulouse.fr

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10 ♦ Focus GRAND TOULOUSE INFOS N°24

Un milliard d’euros pour 2011Le budget 2011 est voté. Alors que se font sentir les conséquences de la réforme de la fiscalité locale, de la diminution des dotations de l’État et l’incertitude de l’environnement économique et financier, les élus de la communauté urbaine prônent la ma trise des dépenses de fonctionnement et une politique d’investissements volontariste.

Maîtriser les dépen-ses de fonctionne-ment et réaliser des i nves t i s sement s

ambitieux : c’est ainsi que pourrait se résumer le budget 2011 adopté par les élus du Grand Toulouse. Un budget principal qui avoi-sine le milliard d’euros, soit 119 millions de plus qu’en 2010.

« Ce budget est très volontariste en matière d'investissements », confirme  Claude  Raynal,  prési-dent délégué du Grand Toulouse en charge des Finances, « alors que le contexte reste difficile et incertain avec les conséquences de la réforme de la fiscalité loca-le, de la diminution des dotations de l'État et un environnement

économique et financier encore troublé. »Dans le détail, le budget 2011 té-moigne des efforts consentis en faveur de l’investissement (254 millions) et du transport. Il tra-duit également le renforcement de la coopération intercommu-nale, au moment où douze nou-velles communes viennent de

rejoindre la communauté urbaine au 1er janvier dernier.2011 est aussi la première année d’application de  la réforme fisca-le, qui se traduit par des modifica-tions sensibles pour l’institution : baisse  de  la  fiscalité  profession-nelle, baisse des contributions directes  et  perte  de  pouvoir  fis-cal. Malgré ces bouleversements,

«.Une.montée.en.puissance..des.investissements.»,.témoigne..Claude.Raynal,.président.délégué.en.charge.des.Finances .

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GRAND TOULOUSE INFOS N°24 Focus ♦ 11

Le budget 2011 traduit la volonté de renforcer la coopération intercommunale.

Les priorités 2011 sont :> les transports,> les déchets et la propreté,> le développement économique et urbain,> les grands projets d’équipement (parc des expositions,

Montaudran Aérospace…).

Le budget en détail

Comment ça marche ? L’adoption du budget 2011 de la communauté urbaine se fait en deux temps :> en décembre 2010, le budget primitif a été

établi sur des éléments estimés de croissance des bases d’imposition et des dotations de l’État,> en avril 2011, après notification par l’État des bases d’imposition et des concours financiers définitifs, adoption du nouveau taux de cotisation foncière des entreprises et des taxes ménages.

Un milliard d’euros pour 2011

Le budget consacré aux déplace-ments (146 millions) est prépondé-rant ; il représente 57 % du budget principal et 53 % du budget conso-lidé (avec les budgets annexes).Le développement économique et urbain, l’une des missions es-sentielles des communautés urbai-nes, constitue le deuxième secteur d'investissement du Grand Tou-louse, avec près de 22 %. Les grands projets d'équipement mobilisent 66 millions d’euros ; parmi eux, le démarrage d’un nou-veau projet d’envergure, le parc des expositions, dont le montant inscrit sur 2011 est de 2,4 millions. Le Grand Projet de Ville (GPV) représente une opération emblé-matique de 22 millions, pour la-quelle 13,7 millions sont budgétés en 2011. L'Oncopôle et les autres opérations d’aménagement consti-tuent un effort de 42 millions ; 1,9 million sera consacré au projet Montaudran Aérospace lancé cette année. Les études d’aménagement du pôle Matabiau se poursuivent en 2011 (1,3 million). Enfin, deux grands programmes démarrent : Mirail Garonne et l’Axe Garonne (voir p. 26).

Faible recours à l’empruntGrâce à une épargne de 41 mil-lions d’euros et des recettes pro-pres d’investissements de 69 mil-lions, le recours à l’emprunt nécessaire  au  financement  de  ces investissements sera faible, puis-que inférieur à 50 % des dépenses qui seront réalisées cette année. L’emprunt inscrit pour la commu-nauté urbaine est de 144 millions, mais ne seront finalement engagés que 70 millions. Les deux collec-tivités, Ville de Toulouse et Grand Toulouse, n’ont que très peu de frais financiers en raison de l’opti-misation de leur trésorerie. ♦

le budget 2011 s'inscrit dans la continuité de la politique de ges-tion menée par la nouvelle gou-vernance depuis 2008, laquelle conjugue gestion rigoureuse et ambitions renouvelées.

Ma triser les dépenses

Depuis 2009, le budget de la com-munauté urbaine connaît une inflexion  des  dépenses  de  fonc-tionnement. En 2011, à périmètre constant, celles-ci n’augmentent que de 0,5 % à peine, nettement moins  que  l’inflation  (2 %).  Ain-si, « l’évolution des dépenses de fonctionnement reste très limitée, y compris avec l'arrivée de douze nouvelles communes au 1er janvier 2011 », relève Claude Raynal.Les transports et la voirie repré-sentent la part la plus importante (35 %) des dépenses de fonction-nement programmées pour 2011, avec 92 millions d’euros consacrés aux transports (dont 90 millions de contribution à Tisséo, en hausse de 10 millions) et 28 millions d’euros affectés à la voirie.Les déchets et la propreté repré-sentent également une part impor-tante des dépenses de fonctionne-ment (30 %), un million d'euros étant consacré au Plan propreté, soit un total de 34 millions d’euros pour cette activité.

Soutenir l’investissementLes élus ont par ailleurs opté pour une politique volontariste d'inves-tissements qui atteignent 254 mil-lions d’euros cette année. Ces dé-penses d’investissement sont en hausse de 40 % par rapport à 2010. Si l’on tient compte des investisse-ments de Tisséo (150 millions) et des autres communes, ce sont près de 500 millions qui sont investis sur le territoire.

92 Mesont consacrés aux transports en 2011. Cela représente la part la plus importante des dépenses de foctionnement cette année.

Budget principal 2011 : 957,2 Me

Fonctionnement : 692,8 millions d'euros

Investissement : 264,4 millions d'euros

0 100 200 300 400 500 600 700 800

0 50 100 150 200 250 300

Reversement aux communes :

288,9 Me

Produits fiscaux : 455,5 Me

État : 192,2 Me

Recettes des services :

45,1 Me

Personnel :118,3 Me

Dépenses d'intervention :

230,5 Me

Épargne :51,3 Me

Intérêts dette :3,8 Me

Dép

ense

sR

ecet

tes

0 100 200 300 400 500 600 700 800

0 50 100 150 200 250 300

Dép

ense

sR

ecet

tes

Dépenses d'équipement : 254 Me

Emprunts nouveaux : 143,5 Me

Recettes d'équipement et foncière :

69,6 Me

Épargne : 51,3 Me

Remboursement dette en capital :

10,4 Me

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12 ♦ Vie économique GRAND TOULOUSE INFOS N°24

AudioGaming dynamise le sonC’est l’une des dernières arrivées dans la pépinière d’entreprises de Basso-Cambo. La jeune société toulousaine AudioGaming ambitionne de commercialiser, dès cette année, ses modèles de synthèse audio temps réel.

Tout passionné de jeux vidéo ou plus largement d’images n’a pu que s’émerveiller devant

les dernières évolutions techno-logiques apportées aux images de synthèse. En matière de son en re-vanche, « nous avons vingt ans de retard ! », estime l’un des cofonda-teurs d’AudioGaming, Amaury La Burthe. Un retard que la société toulousaine s’applique à rattraper en travaillant depuis deux ans sur une technologie innovante de syn-thèse audio temps réel. Des solu-

tions permettant de coordonner les mouvements aux sons. Les avan-tages de cette interactivité sonore sont multiples : un gain de temps et donc de coût pour les profes-sionnels de la création audiovi-suelle, de nouvelles opportunités de développement de contenus interactifs et dynamiques et, pour les utilisateurs de jeux vidéo, une totale immersion.Lauréate à deux reprises du concours national de l’innovation Oséo (la première fois dans la ca-tégorie « en émergence » et en 2010

dans celle « création-développe-ment »), AudioGaming a également bénéficié du soutien de l’Incubateur Midi-Pyrénées pendant sa phase de recherche et de développement. Dans quelques mois, la société espère pouvoir faire ses « pre-miers pas sur le marché », avec la commercialisation d’un logiciel destiné aux créateurs de médias interactifs. Car ses débouchés ne se limitent pas aux seuls studios de création de jeux vidéo. « Nous sommes certes en pourparlers avec plusieurs d’entre eux, à commen-

cer avec Ubisoft, mais ce marché connaît actuellement de telles res-tructurations que nous avons dé-cidé d’élargir notre cible. » Les trois associés ambitionnent de se positionner « au minimum au ni-veau européen et, si on le peut, en Amérique du Nord ». Pour ce faire, ils ont prévu d’embaucher prochai-nement deux collaborateurs qui les aideront à « remettre l’audio aux priorités des valeurs ». Amaury La Burthe et ses associés comptent également sur le soutien du Grand Toulouse pour se faire entendre ! ♦

Amaury La Burthe développe l'entreprise depuis 2009.

Page 13: Magazine de la communauté urbain du Grand Toulouse

GRAND TOULOUSE INFOS N°24 Vie économique ♦ 13

Matinale CGPMEPierre Cohen a animé, le 17 février dernier dans les locaux de la communauté urbaine, une matinale économique avec Anouk Déqué présidente de la CGPME 31. Les participants ont évoqué la situation bancaire des entreprises locales.

Une jeune pousserécompenséeRécompensée pour la qualité des liens tissés avec les labo-ratoires de recherche publique régionaux, la société Dendris (hébergée par le centre Pierre-Potier au Cancéropôle) a reçu le trophée Recherche décerné en décembre dernier par le Medef Midi-Pyrénées et le Pres - Uni-versité de Toulouse. Concep-trice de nouveaux outils de diagnostics in-vitro, à destina-tion notamment des laboratoi-res d’analyse et des hôpitaux, la start-up dirigée par Michel Corbarieu espère commercia-liser son premier produit cette année. Son innovation vise à détecter la légionellose dans les systèmes de climatisation. Elle s’appuie sur la recherche du code génétique des agents pa-thogènes. Brevetée en France, en Europe et en Amérique du Nord, cette découverte issue de la recherche toulousaine (Insa Toulouse et UT3 Paul Sabatier) est promise à un bel avenir. ♦

Fin janvier 2011, ils étaient 2 714 à avoir intégré le dispositif de lutte contre le chômage et l’exclusion mis en place par la communauté urbaine depuis 2007. Cofinancé par le Grand Toulouse et le Fond social européen, le Plan local pour l’insertion et l’emploi (Plie) propose des services complémentaires à ceux des structures telles que le Pôle emploi, les Missions locales… avec lesquelles travaillent étroitement les 25 délégués territoriaux du Plie. « Nous cherchons à lever toutes sortes de freins à l’accès à l’emploi en tentant d’apporter des réponses aux difficultés qui ne peuvent être prises en compte par l’offre de droit commun : apprentissage des langues, préparation aux concours, travail sur l’image, solutions de gardes d’enfants… », explique Nathalie Ferré, directrice du Plie. Un accompagnement individualisé et très régulier, qui peut durer jusqu’à 36 mois. Avec un taux de retour à l’emploi durable de 43 %, le Plie fait ses preuves et attire, de fait, de plus en plus de « candidats ». En 2010, près de 600 personnes ont ainsi débuté un parcours. L’élargissement du territoire de la communauté urbaine, de même que le lancement d’une newsletter visant à mieux faire connaître les actions menées, devraient contribuer à son succès. « Notre objectif initial, qui était d’accompagner 4 000 personnes d’ici à 2013, sera sans nul doute dépassé. » > www.grandtoulouse.org

De plus en plus de chômeurs prennent le Plie

50 000 eC’est la dotation remise au lauréat du « Grand Prix » du dernier concours des Inn’Ovations, qui récompense les meilleurs projets innovants de Midi-Pyrénées. Un prix remis à la start-up Epsiline, qui développe un anémomètre optique laser résistant aux environnements extrêmes. Également hébergée par une pépinière d’entreprises du Grand Toulouse, la société Nomade Concept s’est, quant à elle, vue remettre le prix « Innovation et futur » pour son « FlexiTouch », concept d’écran à la fois souple et tactile.

Le club d’entreprises de Colomiers, présidé par Gilles Nakache, a organisé le 16 février dernier au hall Comminges une soirée « Défis d’entreprises ». Pierre Cohen a remis le trophée « Emploi » à la jeune société familiale de génie climatique AGTHERM, dirigée par Julien Aguilar. AGTHERM compte parmi ses clients de nombreuses collectivités et entreprises locales. Elle emploie à ce jour plus de 50 salariése et a connu une augmentation spectaculaire de ses effectifs (+56 % de 2008 à 2009, et +33 % de 2009 à 2010). Deux autres sociétés ont été récompensées au cours de cette soirée : le trophée « Développement Durable » a été remis à la société Subterra, le trophée « Innovation » à été décerné à Régis Lecussan, de la société Raycreatis.

Récompenses à Colomiers

Les entreprises toulousaines,éco-actrices du Plan climat

Le club Ambition Toulouse 21, créé il y a deux ans, réunit de grandes et moyennes entreprises implantées dans l’aggloméra-tion, qui souhaitent s'engager au

côté de la collectivité pour soutenir les grands projets et participer au rayonnement international. Le club a constitué des groupes de travail, réunissant élus, chefs d’en-treprises et personnalités qualifiées afin de penser ensemble l’avenir du territoire, autour de trois thématiques sociales et économiques : « Science et Culture », « Diversité et Solidarité », « Urbanisme et Environnement ». L’objectif est d’alimenter le débat et d’apporter la contribution du tissu économique de la métropole à l’élaboration du Plan climat. Un document présentant les bonnes pratiques environne-mentales déjà en vigueur dans les entreprises d’Ambition Toulouse 21 sera édité à l’occasion de la Semaine du développement durable. De nombreux éco-acteurs sont déjà engagés dans le Plan climat. ♦

Page 14: Magazine de la communauté urbain du Grand Toulouse

Pourquoi un Plan climat ?Nous le savons tous : le réchauf-fement de la planète constitue une des plus grandes menaces à la-quelle notre génération doit faire face. En la matière, nous devons faire preuve de volontarisme. Il s’agit de l’avenir de nos enfants ! Je me suis donc engagé à faire de la métropole toulousaine une mé-tropole durable. Avec le Plan climat, nous enten-

La participation de tous est indispensable à la réussite du Plan climat

décryptage ♦ Pierre Cohen, président de la communauté urbaine du Grand Toulouse a présenté le Plan climat énergie territorial à tous les acteurs de la métropole. Celui-ci appelle la participation et l'implication de tous. Le plan d'actions sera présenté courant avril en même temps que le lancement de la concertation citoyenne. Un livre blanc précisera les actions à mener jusqu'à 2020. Transports, grands projets d'urbanisme, habitat social, énergies renouvelables, gestion de l'eau... tour d'horizon des enjeux et principaux objectifs.

Page 15: Magazine de la communauté urbain du Grand Toulouse

dons réduire de 20 % nos émis-sions de gaz à effet de serre d’ici 2020, à partir d’objectifs quanti-fiés  et  évaluables.  Nous  voulons aussi adapter notre territoire au changement climatique afin de di-minuer sa vulnérabilité.

Pourquoi lancer ce Plan climat à l’échelle de la communauté ur-baine ? Le périmètre de la Ville de Toulouse n’aurait-il pas été

suffisant, pour commencer ?La communauté urbaine est, à mon sens, le territoire le plus pertinent.D’abord parce que Toulouse est indissociable des villes qui l’en-tourent, que ce soit dans sa réalité urbaine, dans son développement économique ou dans les pratiques quotidiennes de ses habitants. En-suite parce que la communauté urbaine a les leviers pour agir en matière développement durable.

Dossier Plan climat ♦ 15

le lancement du Plan climat pour agir en faveur du développement durable.

Vous pensez aux transports ?Tout à fait ! La question des dépla-cements nous mobilise particuliè-rement. Sur le territoire du Grand Toulouse, ils représentent 57 % des émissions de CO2 ! Les Plans de déplacements urbains (PDU) que nous avons arrêtés avec Tisséo visent à mettre enfin en cohérence urbanisation et déplacements, à tis-ser une véritable toile de transports en commun dans la métropole tou-lousaine.Nous avons commencé. La pre-mière ligne de tramway est en cir-culation. Nous poursuivons avec la ligne Envol et la ligne Garonne. Ce plan tramway sera complété par un réseau de bus à haut niveau de ser-vice dans le cadre d’un PDU am-bitieux. Nous étendons également le réseau de pistes cyclables et de chemins piétonniers.

Quels sont vos autres champs d’intervention ? Tous nos projets d’urbanisme pren-nent en compte la dimension du développement durable : Montau-dran Aérospace, le Cancéropôle, le réaménagement du centre-ville de Toulouse, le projet de pôle mul-timodal Matabiau/Marengo… et bien sûr les écoquartiers actuels et à venir comme Andromède ou La Cartoucherie. Nous agissons aussi sur l’habitat, en améliorant les performances énergétiques du parc locatif social ; en participant, avec les bailleurs, à la construction de logements so-ciaux basse consommation.Nous favorisons les solutions nova-trices en ce qui concerne l’énergie renouvelable, l’économie d’eau, le tri sélectif, la gestion des espaces verts… Nous soutenons les entre-prises non délocalisables.Je suis bien conscient que les en-jeux sont immenses : d'un point de vue environnemental bien sûr, mais au-delà, en termes d’innova-tion, d’emploi, de solidarité et de qualité de vie. ♦

Et quels sont ces leviers ?La communauté urbaine est com-pétente en matière d’urbanisme, de transports publics, de gestion des déchets, de production et de distri-bution d’eau potable, de logement, de développement économique… Autant de secteurs sur lesquels nous pouvons intervenir dans une optique de développement durable. Notre Plan climat s’articulera donc avec l’ensemble de nos politiques publiques.Nous entendons par ailleurs être exemplaires dans notre gestion de la collectivité. Par ses achats, les déplacements de ses agents, les événements qu’elle organise, la communauté urbaine peut agir contre le changement climatique. Nous impliquons donc fortement nos agents.

Justement, qui est concerné ?Tout le monde ! Les entreprises et les industries – et je pense d’abord à l’industrie aéronautique, avec la-quelle nous travaillons en étroite collaboration – les universités, les collectivités, les associations, les acteurs institutionnels et bien sûr, la population. Nous pouvons tous agir, chacun à notre niveau, de ma-nière éco-responsable ! La partici-pation et l’implication de tous sont indispensables.

Quelle est votre méthode pour mettre en place ce Plan climat ?Pierre Radanne, expert interna-tional du changement climatique, nous accompagne dans notre dé-marche. Une démarche que nous voulons innovante, concertée et serrée dans le temps. Nous élabo-rons actuellement un plan d’ac-tions sur les mesures immédiates à engager. Il sera présenté dès avril. Dans le même temps, un vaste processus de co-construction est lancé, par le biais d’une concerta-tion citoyenne. Il aboutira à la ré-daction d’un livre blanc, qui sera le cœur du Plan climat, dès la fin de l’année prochaine. Les actions à mener d’ici 2014 et à échéance 2020 y seront définies.Mais nous n’avons pas attendu

La participation de tous est indispensable à la réussite du Plan climat

Page 16: Magazine de la communauté urbain du Grand Toulouse

Un calendrierpour agir

16 ♦ Dossier Plan climat GRAND TOULOUSE INFOS N°24

Les dates clés

> DÉCEMBRE 2010Lancement du Plan climat

> FÉVRIER à JUIN 2011Diagnostics et co-construction

> AVRIL 2011Livraison Plan d’actions immédiat

> DÉCEMBRE 2011Adoption du Plan climat énergie territorial

> LES ATELIERS • Atelier 1 : Bâtiment (habitat, logement, urbanisme…)• Atelier 2 : Mobilités (transports, tourisme, aménagement…)• Atelier 3 : Consommation et écologie urbaine (agriculture, agro-alimentaire, alimentation, eau, déchets…)• Atelier 4 : Activités industrielles (aéronautique, spatial…)• Atelier 5 : Activités tertiaires (bureaux, commerces, artisanat, livraisons de proximité…)• Atelier 6 : Cohésion sociale, emploi et solidarités (lutte contre la précarité, mixité intergénérationnelle, santé…)• Atelier 7 : Urbanisme, aménagement et biodiversité (préservation des ressources naturelles, gestion des risques…)• Atelier 8 : Éducation et cultures (information, formation, coopération décentralisée…)

Chacun des huit ateliers se réunira 4 fois entre février et mai (le 25 février pour le lancement, le 30 mars, le 22 avril et le 24 mai pour la plénière de clôture). L’objectif est de partager les constats et de faire remonter des propositions d’actions pour le Grand Toulouse aux horizons 2014 et 2020.

Plus d’infos : www.planclimat.grandtoulouse.fr

présentation ♦ Le Plan climat doit être finalisé et approuvé fin 2011. Pierre Cohen et les élus de la communauté urbaine invitent tous les acteurs du territoire à se mettre en mouvement et à participer à la mise en œuvre des plans d’actions. Pour engager des changements concrets.

Mesure phare du Gre-nelle II, le Plan cli-mat énergie territo-rial (PCET) doit être

mis en œuvre par les collectivités de plus de 50 000 habitants avant 2012. Si l’État décide des orien-tations de la France en matière de lutte contre les gaz à effet de serre (GES) dans le cadre du Plan climat national, c’est au niveau local que les changements se réalisent.

Tous concernésLa communauté urbaine se mobi-lise pour bâtir une métropole dura-ble en favorisant des dynamiques nouvelles et des évolutions réelles dans les habitudes de vie. Le Plan climat, partie intégrante de l’Agen-da 21, regroupe un ensemble de mesures à prendre, dans tous les

domaines de l’économie et de la vie quotidienne, permettant d’in-fléchir les impacts climatiques des activités humaines. Un phénomène qui dépend pour moitié de l’activité des individus dans leur vie privée : mode de chauffage, déplacements, pratiques alimentaires, choix de consommation… Le Plan climat implique l’exemplarité de la col-lectivité, une mise en mouvement de tous les acteurs du territoire et l’adhésion des citoyens.Le 15 décembre dernier, la com-munauté urbaine et la Ville de Toulouse ont lancé conjointe-ment leur Plan climat. L’objec-tif chiffré est d’atténuer l’impact du territoire sur le climat d’ici à 2020, dans le respect des « 3 fois 20 européens » : réduire de 20 % les émissions de GES, améliorer de  20 %  l’efficacité  énergétique, 

porter à 20 % la part des énergies renouvelables.

Diagnostic et plan d’actionsPremière phase de la démarche, la réalisation d’un diagnostic jusqu’à mars 2011. Un bilan carbone va permettre  de  quantifier  les  émis-sions de GES émanant du patrimoi-ne, des services de la collectivité et, plus largement, de l’ensemble du territoire. L’impact du climat sera analysé  pour  identifier  les  enjeux liés  au  développement  durable, fil conducteur de toute action menée par la métropole.Pour marquer de manière forte l’engagement de la communauté urbaine, un plan d’actions est éla-boré, entre février et avril, afin de 

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GRAND TOULOUSE INFOS N°24 Dossier Plan climat ♦ 17

concrétiser la démarche à court ter-me et mettre en œuvre des actions immédiates. Ce premier plan s’ap-puiera sur la dynamique déjà lan-cée dans les différents domaines de compétences du Grand Toulouse : Plan de déplacements urbains (PDU), logements sociaux basse consommation, gestion des espa-ces verts, réalisation d’écoquar-tiers, sensibilisation du public…

Co-constructionAfin de relever ce défi à la fois col-lectif et individuel, la métropole va s’appuyer sur tous les atouts de son territoire,  en  invitant à  la  réflexion les acteurs locaux et la population. Il s’agit d’élaborer un processus de « co-construction » permettant l’appropriation des diagnostics et la mise en débat des enjeux qu’ils induisent. Des ateliers rassemblant entreprises, professionnels, comités de quartier, associations et citoyens travaillent, depuis le 25 février, sur huit thèmes précis (voir encadré). Le plan d’actions immédiat, conte-nant des propositions concrètes et chiffrées, est établi en avril. Un li-vre blanc contenant l’ensemble des propositions et témoignages des participants sera publié avant l’été. Le Plan climat entrera alors dans sa phase active.

À plus long termeEn associant le plus grand nombre à cette démarche essentielle pour le présent et l’avenir, la communauté urbaine souhaite fixer des objectifs partagés. Entre septembre et dé-cembre 2011, un Plan climat à plus long terme sera défini, pour l’hori-zon 2014-2015. Il intègrera les ac-tions menées par les différents par-tenaires : communes du territoire, acteurs économiques, institutions…Toutes les étapes de réalisation du Plan climat seront accompagnées par un groupement de bureaux d’études coordonné par Pierre Radanne, expert internationale-ment reconnu (voir ci-contre). Un dispositif de suivi et d’éva-luation des résultats sera mis en place en vue d’une amélioration continue de la démarche. La métropole s’est engagée à élabo-rer le Plan climat en un an. Adop-tion définitive en décembre 2011. ♦

Pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de son territoire, la communauté urbaine a décidé de s'appuyer sur une référence : Pierre Radanne. Son parcours est éloquent : directeur de cabinet de Dominique Voynet, ministre de l'Environnement, en 1997, président de l’Agence de l'Environnement et de la maîtrise de l'Energie (Ademe) de 1998 à 2003, chargé de la prospective long terme à la Mission interministérielle de l'effet de serre auprès des services du premier ministre en 2003, il est aujourd'hui à la tête d'une société de conseil, « Futur Facteur 4», qu'il a lui-même créée.Son plan pour Toulouse ? Impliquer l'ensemble des acteurs du territoire dans le projet. « Le climat est la première question à solidarité obligatoire de l'histoire humaine, développe-t-il. Nous sommes obligés d'aller chercher l'adhésion et la participation de tous. Car le climat de la France va être fait par l'ensemble des pays de la planète. »

Mettre en commun les connaissancesLa méthode qu'il défend a déjà fait ses preuves : réunir autour d'une même table des acteurs de différents milieux, leur permettre d'échanger autour de plusieurs problématiques. Des ateliers seront organisés. « C'est de cette manière-là qu'on pourra obtenir les meilleurs résultats, car ces acteurs-là ont une connaissance aiguë de Toulouse, argumente-t-il. Ce sont eux qui connaissent le territoire, qui connaissent les potentialités, qui savent par quels endroits commencer. On va se nourrir de cette connaissance du territoire et de ces compétences. Pour avoir l'habitude de ce type de processus, je peux vous dire que les gens vont changer entre la première et la dernière heure. Ils vont apprendre beaucoup de choses de la part des corps de métier qui sont sur le territoire ; les entreprises vont apprendre beaucoup de choses de la part des habitants qui vivent concrètement dans les logements. Tout cela donnera naissance au livre blanc. Et de cette matière, on élaborera des actions. »

Impliquer tout le monde dans le projetLe passé de Pierre Radanne parle pour lui : il a été de toutes les conférences sur le changement climatique, ces dernières années. Copenhague, Cancun... Il est, en France, un de ceux dont l'avis compte. Pour Toulouse, il a un but bien précis : « Réduire les émissions de gaz à effet de serre de la ville et du territoire de 20 % d'ici 2020, révèle-t-il. Si on regarde qui émet le plus de CO2, on s'aperçoit que les familles, les particuliers, avec nos choix de chauffage, de transport, etc... arrivent en tête, avec 50 % des émissions totales. Viennent ensuite les acteurs économiques, pour 30 % des émissions totales. En dernier lieu, ce sont les collectivités, communes de base et intercommunalités, qui émettent 20 % des émissions. Nous sommes donc obligés d'impliquer tout le monde dans le projet. »Pour Pierre Radanne, il était primordial d'élaborer un calendrier qui puisse être mis en œuvre rapidement. « Un plan d'actions immédiat, pour le mois de mars, en se servant de ce qui existe déjà ou qui peut être prêt très rapidement. Puis un plan d'actions plus approfondi, à la fin de l'année. » À chacun d’agir désormais. ♦

Pierre Radanne, expert climatique reconnu, accompagnera la communauté urbaine du Grand Toulouse durant tout le processus d'élaboration du Plan Climat. Portrait.

« Le climat est la première question à solidarité obligatoire de l'histoire humaine »

L'écologie au service de tous

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18 ♦ Dossier Plan climat GRAND TOULOUSE INFOS N°24

La Météopole, à la pointe du climat

uand on quitte le grand rond-point de Saint-Simon en direction de la rocade Arc-en-ciel, impossible d'igno-

rer la Météopole de Toulouse. Mais qui se doute que derrière ce grand panneau Météo-France délavé par le temps, s'étend, sur cinquante hectares, l'un des plus hauts lieux de recherche, de for-mation et de production météoro-

logique au monde ? Plus de mille personnes travaillent ici. La moitié d'entre-elles participent directe-ment à la production de données météo. 24 heures sur 24, 365 jours par an, sur des supercalculateurs gigantesques, elles compilent des données météorologiques locales et internationales. Leurs bulletins météo n'intéressent pas seulement le grand public assis devant l’écran de télévision après le journal télé-

reportage ♦ à l'heure du changement climatique, les collectivités se mobilisent et la communauté urbaine du Grand Toulouse lance son Plan climat. Si la prise de conscience sur les risques liés au réchauffement de la planète est maintenant générale, c'est en partie grâce aux travaux menés à la Météopole de Toulouse, pôle d'excellence reconnu par les chercheurs du monde entier.

Implantée depuis 1982 dans le sud-ouest toulousain, la Météopole rassemble plus de 1 000 spécialistes : prévisionnistes, climatologues, enseignants, chercheurs, etc.

©.Météo-France

visé. Le ministère de la Défense, la SNCF, EDF, les autoroutiers, la marine marchande, des entreprises agroalimentaires, etc., presque tous les domaines d'activités ont recours d'une façon ou d'une autre aux don-nées produites par Météo-France.

Prévision, formation et recherche planétaireMais ses champs d'activités ne se cantonnent pas à la prévision, loin de là. Depuis 1982, date de son ins-tallation à Toulouse, la Météopole a adopté une organisation unique au monde, avec le regroupement de trois piliers fondamentaux : la pro-duction de données météo, la forma-tion (initiale et continue) et la Re-cherche et Développement (R&D). Son campus abrite l'École nationale de la météorologie (ENM) et le Centre national de recherches mé-téorologiques (CNRM). Ses labora-toires, qui attirent des chercheurs du monde entier, mettent au point des outils informatiques permettant de prévoir le temps qu'il fera demain, mais aussi l'évolution du climat à l'échelle d'une saison, d'une année ou d'un siècle, sur un rayon régional, continental, et même planétaire ! Ces recherches, menées de concert avec une vingtaine de grands cen-tres météo internationaux, alimen-tent les travaux du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Les objectifs ? Affiner les modèles mathématiques, les rendre plus fidèles à la réalité qui se profile. Elle sera de plus en plus chaude, apparemment…♦

500 personnes travaillent à la production de données météo.

Page 19: Magazine de la communauté urbain du Grand Toulouse

GRAND TOULOUSE INFOS N°24 Dossier Plan climat ♦ 19

Simulation de l'augmentation des vagues de chaleur en France

Nombre de jours très chauds en été (températures supérieures à 35°)

Observations pour la période 1960-1989

Simulation pour la période 2070-2099

Serge Planton, directeur du Groupe de météorologie de grande échelle et climat au CNRM

En quoi consiste votre parti-cipation au GIEC, le célèbre groupe d'experts internatio-naux qui étudie le réchauffe-ment climatique ?On peut jouer trois rôles dif-férents dans la rédaction d'un rapport du GIEC. Les auteurs rédigent les différents chapitres du rapport. C'est le cas de mon collègue Éric Martin, spécialis-te de l'enneigement au CNRM. Les relecteurs proposent des corrections ou des ajouts de texte. Enfin, les éditeurs s'as-surent que les auteurs ont bien pris en compte les propositions des relecteurs. C'est ce dernier rôle qui m'était dévolu dans le précédent rapport, remis en 2007, et que je remplirai à nou-veau pour le prochain, dont les conclusions seront publiées en 2013. À l'époque, je m'intéres-sais aux causes du changement climatique. Cette fois, je serai chargé du chapitre sur l'éva-luation des modèles mathéma-tiques qui permettent de faire des projections du climat futur. Comment fonctionnent ces modèles ?Les évolutions des variables climatiques (température et humidité de l'air, température et salinité des océans, etc.) sont régies par des lois physiques

bien connues des scientifiques. En revanche, certains processus comme l'effet des nuages sur le réchauffement de la planète, sont moins bien maîtrisés. No-tre but est de mettre tout cela en équations, que l'on cher-che ensuite à résoudre grâce à des ordinateurs extrêmement puissants. Nous simulons ainsi comment les variables climati-ques devraient évoluer au cours du temps.

D'après vos calculs, à quoi res-semblera la région toulousaine à la fin du xxie siècle ?Dans l'hypothèse où les émis-sions de gaz à effet de serre ne sont pas limitées, nous si-mulons une augmentation de la température moyenne de 2 à 3,5 °C par rapport à la fin du xxe siècle. Ce réchauffement serait plus important en été qu'en hi-ver. Il y aurait très probablement de plus en plus de jours de va-gues de chaleur, et à l'inverse, moins de jours de vagues de froid. Les périodes de sécheres-se devraient être plus longues et plus fréquentes, et durant l'hi-ver, les Pyrénées devraient être enneigées au minimum un mois de moins. En revanche, pour les vents, nous ne simulons pas de changements notables. ♦

Pour faire face à des besoins de calculs colossaux, la Météopole est équipée d'un supercalculateur constitué de 9 immenses « Playstations », capables de traiter 50 000 milliards d'opérations à la seconde !

©.Météo-France./.Pichard.Patrick

« Des périodes de sécheresse plus longues et plus fréquentes »

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20 ♦ Dossier Plan climat GRAND TOULOUSE INFOS N°24

La communauté urbaine s’engage

actions ♦ La communauté urbaine agit en partenariat avec différentes structures pour mettre à disposition du public et des élus, des outils au service du développement durable : information des particuliers, appui technique aux communes, qualité de l’air…

La mission « Énergie » du Grand Toulouse mène des opérations d’information et de

sensibilisation auprès du grand public et des communes afin de promouvoir les énergies renou-velables et l’efficacité énergéti-que, tant pour les constructions privées que pour les bâtiments collectifs. Elle est soutenue par l’Ademe, qui apporte sa contri-bution  technique  et  financière, dans le cadre du contrat ATE-NEE - Actions territoriales pour  l’environnement  et  l’effi-cacité énergétique.

Des infos sur l’énergie

Cette mission travaille en partena-riat avec des organismes associatifs ou institutionnels spécialisés qui proposent leur expertise et leur sa-

voir-faire dans les domaines com-plexes de la maîtrise de l’énergie.La communauté urbaine soutient l'espace Info Énergie, hébergé par l’association Solagro. Cet espace a pour vocation de fournir un conseil gratuit aux particuliers pour toutes les questions concernant le chauffa-ge, le bâti, l’énergie ou les transports. Forte d’une équipe d’ingénieurs de haut niveau, Solagro a acquis une compétence reconnue. Cette entre-prise associative développe études, programmes de recherche et projets en France mais aussi dans de nom-breux pays européens. Construire ou rénover, choisir la source d’éner-gie la plus adaptée, réduire vos fac-tures, adopter les bons gestes, uti-liser les matériaux écologiques, les carburants propres, aides et procé-dures… des spécialistes répondent à toutes vos questions. L’espace Info Énergie organise également

des animations sur le terrain et des visites de réalisations exemplaires. Des permanences dans les commu-nes de la communauté urbaine sont régulièrement proposées.> www.solagro.org

Au service des communesLes communes du territoire ont, elles aussi, besoin d’expertise, d’informa-tion et d’échanges d’expériences. Un Club énergie se réunit tous les trois mois. Composé des élus et techni-ciens référents de chaque commune, il étudie les différents moyens de maîtriser la consommation d’énergie sur le patrimoine communal, grâce à la mise en place d’une comptabilité analytique. Les communes peuvent aussi solliciter la mission Énergie si elles ont besoin d’un appui techni-que : intérêt des différentes techno-

logies, procédures, labels, lien avec les interlocuteurs de l’Ademe, veille règlementaire…> www.ademe.fr

L’air sous surveillance

Une bonne maîtrise de l’énergie per-met de diminuer la pollution. Pour mettre en œuvre le Plan climat, il est essentiel de mesurer la qualité de l’air. La communauté urbaine tra-vaille en étroite collaboration avec l’Observatoire régional de l’air en Midi-Pyrénées (Oramip), présidé par Régine Lange (voir interview p.25), déléguée au Grand Toulouse en char-ge de l’animation de l’Agenda 21 et du  PCET.  Laboratoire  scientifique agréé par l’État, l’Oramip regroupe les acteurs régionaux impliqués dans la qualité de l’air qui décident en-semble de la politique de suivi et de surveillance de l’air respiré par les

Les panneaux photovoltaïques de la piscine Nakache.

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GRAND TOULOUSE INFOS N°24 Dossier Plan climat ♦ 21

Le Grand Toulouse a engagé une série de démarches permettant de former et de mobiliser ses agents afin d’exercer leur mission dans l’esprit du développement durable ; cela passe notam-ment par une commande publique plus responsable. Un audit énergétique a été réalisé sur les bâtiments et des actions mises en œuvre pour améliorer la performance énergétique, la réduc-tion des pollutions et l’accessibilité. D’autre part, la gestion des espaces verts et bases de loisirs est effectuée dans le respect de l’environnement.

habitants de la métropole toulou-saine et de la région. L’observa-toire dispose au total de 35 stations fixes  équipées  de  92  capteurs  et de deux stations mobiles. L’ag-glomération toulousaine est sous surveillance jour et nuit grâce à 11 stations. Réparties sur des lieux stratégiques, elles traquent les taux de dioxyde d’azote, monoxyde de carbone, ozone et autres particules en suspension. Dès que le seuil de 200 microgram-mes par mètre cube est atteint, l’Ora-mip tire la sonnette d’alarme. Ces résultats sont transformés en indice de qualité de l’air, allant de 0 pour le niveau le plus faible, à 5 pour la cote la plus élevée ; des éléments diffusés par la presse, à disposition du public, des acteurs économiques et des pouvoirs publics qui peuvent ainsi prendre les décisions nécessai-res en toute connaissance de cause, lorsque la situation l’exige. Comme réduire la vitesse sur le périphérique par exemple, les voitures constituant les principaux émetteurs de gaz pol-luants.L’Oramip constitue un outil privilé-gié de suivi et d’analyse pour la mise en œuvre du Plan climat. ♦> www.oramip.fr

Le Grand Toulouse en action

Concernant le Plan climat, quelles sont les missions de la nouvelle commission Environnement et Développement durable, créée en février 2011, lors du dernier conseil de communauté ?Anticiper la fin de l’ère de l’énergie bon marché due à l’épuisement des ressources fossiles, encourager le déve-loppement des énergies re-nouvelables, et surtout agir sur les économies d’énergie, nous travaillons sur des actions concrètes permettant de don-ner des outils à nos concitoyens

pour agir. Il faut mettre en œu-vre une synergie entre tous les acteurs et partenaires et initier des actions pilotes. Anticiper, s’adapter, pour répondre aux urgences écologiques et socia-les, et s’inscrire dans l’avenir en donnant du souffle à nos politiques, voilà l’enjeu. C’est un grand chantier qui s’ouvre pour changer de logique, et vi-vre mieux.

Par quels projets concrets cela peut-il se traduire ?La création rapide d’une auto-rité organisatrice de l’énergie permettant de développer un

véritable service public des énergies, chargée d’informer les citoyens et de lancer des projets. L'Espace Info Éner-gie pourra ainsi évoluer pour mieux jouer son rôle d’infor-mation auprès des habitants du Grand Toulouse. On pourra, par exemple, travailler sur la production d’électricité d’ori-gine renouvelable au niveau du territoire, avec les différentes collectivités. Nous devons mo-biliser toutes les compétences, de façon transversale, pour in-venter et aller de l’avant. Avec le concours des citoyens, et des associations.

Antoine Maurice,président de la commission Environnement et Développement durable

« Changer de logique pour vivre mieux »

Le développement durable passe aussi par l’agriculture ?Autre axe essentiel, la protec-tion et le développement de l’agriculture péri-urbaine. C’est une composante territoriale im-portante, trop souvent oubliée. Une réflexion est entamée, avec la Chambre d’agriculture notamment, pour préserver du foncier et favoriser l’instal-lation des jeunes agriculteurs qui s’engagent sur de la pro-duction durable. Privilégier les circuits courts, le mara chage, les produits biologiques, per-met de préserver les ressour-ces (énergie, eau…), et offrir aux habitants de la métropole un approvisionnement local de qualité. C’est aussi recréer du lien entre urbains et ruraux et encourager de nouvelles filiè-res économiques en lien avec l’économie solidaire. Un bel en-jeu pour notre métropole. ♦

Mobilité des employésSusciter des changements de comportements en favorisant les modes de transports alter-natifs à la voiture individuelle, c’est l’objec-tif du Plan de mobilité des employés, voté en septembre 2010 par la communauté urbaine. Il concerne les déplacements « domicile-tra-vail », mais aussi les déplacements profession-nels. Pour inciter les agents du Grand Toulouse à utiliser les transports en commun, la collec-tivité prend en charge partiellement (50 %) les titres d’abonnement. Des abonnements Vélô-Toulouse sont également mis à disposition des services communautaires. D'autre part, la mé-tropole souhaite développer le covoiturage pour les trajets entre le domicile et le lieu de travail, à l’échelle du territoire. Tisséo propose un ser-vice permettant aux adhérents de gérer trajets et équipages via à un nouveau logiciel en ligne > http://covoiturage.tisseo.fr.

Véhicules propresDepuis deux ans ans, le parc utilitaire de la com-munauté urbaine s’est enrichi d’une dizaine de véhicules électriques. Ces engins correspon-dent bien aux besoins des services en raison de leur autonomie et de leur charge utile de 600 kg. Brosseuse laveuse, auto laveuse, nettoyeur hau-te pression ou aspirateur… des solutions idéales pour un travail en milieu urbain.

L’autopartageUtiliser une voiture selon ses besoins, c’est le principe de l’autopartage. Contrairement à la lo-cation, il s’agit d’un service de véhicules en multi-propriété. Les voitures sont utilisables 24 h/24 et 7 j/7, par plusieurs usagers qui paient en fonction des temps d'utilisation et de la distance parcou-rue. Mobilib, titulaire du label « autopartage », dispose de 22 véhicules répartis sur 11 stations du centre-ville de Toulouse. > www.mobilib.fr

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22 ♦ Dossier Plan climat GRAND TOULOUSE INFOS N°24

Plus de déplacements, moins de pollutiontransports ♦ Un réseau de transports plus performant, moins de voitures et plus de place pour les vélos et les piétons. Une évidence pour une métropole comme Toulouse. Et un défi majeur à relever. Au bout de la route, une ville plus facile à vivre et moins polluante.

Avec plus de 15 000 nouveaux arrivants qui s’installent dans l’agglomération cha-

que année, comment éviter l’as-phyxie ? L’aire urbaine dépasse déjà le million d’habitants, ce qui représente plus de trois millions de déplacements quotidiens. La métropole toulousaine doit donc anticiper et structurer les dé-placements urbains de demain*, tout en réduisant les nuisances. Il

s’agit de se déplacer plus, mais de polluer moins, c’est  le grand défi du Plan climat, côté transports. Les objectifs pour 2020 sont clairement  affichés  :  faire  bais-ser l’utilisation de la voiture de 9 points (de 79 à 70 %) et, dans le même temps, amplifier  l’usage des transports en commun (de 16 à 23 %) et du vélo (de 4 à 15 %). Une urgence capitale quand on sait que les villes émettent 75 % des gaz à effet de serre.

Comment obtenir de tels résul-tats ? En proposant des alter-natives  de  transports  efficaces, en favorisant les déplacements doux et en reliant les réseaux entre eux. Mieux articuler transports et urbanisme est un enjeu majeur, inscrit au cœur du Plan de dé-placements urbains (PDU) de la communauté urbaine, en totale adéquation avec le Plan climat.

Priorité au bus !

Prendre le bus, pourquoi pas ? « À condition de ne pas rester coincés dans les bouchons », répondent nombre d’habitants. La solution, c’est le bus en site propre. Séparé physiquement de la chaussée, équipé d’un système de déclenchement des feux, il se joue des embouteillages et assure un service rapide et cadencé. Ce réseau est en pleine évolution.

*Relire « Le Plan de déplacements urbains pour 2020 » dans Le Grand Toulouse Infos n°23.

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GRAND TOULOUSE INFOS N°24 Dossier Plan climat ♦ 23

Priorité au bus, encore sur le res-te du réseau. Tisséo installe dans ses véhicules des balises radios, et la métropole équipe ses feux de signalisation de récepteurs. Ainsi, quand un bus approche, le feu passe, comme par magie, au vert. Ce système, en cours d’ins-tallation sur les lignes 10, 16, 19 et 22, sera généralisé en 2011 et 2012. Priorité au bus, toujours. Le Grand Toulouse étudie des expériences de « Bus à haut niveau de service », menées à Nantes et Rouen. But de l’opéra-tion : donner à une ligne de bus la même régularité qu’une ligne de tramway !

Tramway : trois petits grammes de C02…Son rythme est digne d’un mé-tronome : une rame toutes les huit minutes pour un trajet entre les Arènes et Aéroconstellation. Depuis décembre 2010, le tram-way roule dans les rues de Bla-

gnac et de la ville rose. Pratique, le tram ? Oui, mais surtout écolo-gique. C’est le mode de transport en commun qui émet le moins de CO2. Seulement 3 grammes par voyageur et par kilomètre, quand le bus en produit 132 et la voiture 206. Et pour cause : il ne rejette aucun gaz d’échappement ! De plus, partout où le tram a été installé, l’impact sur la qualité de l’air a été probant. Pourquoi ? Tout simplement, parce que, très vite, les habitants le préfèrent à leur voiture. À terme, 30 000 voyageurs emprunteront chaque jour la ligne T1. Et c’est sans compter sur les lignes « Ga-ronne » (entre Arènes et Grand-Rond), « Envol » vers l’aéroport et « Canal » qui devraient voir le jour en 2014.

À pied, à vélo… tout doux pour la planèteAvec 630 kilomètres de pistes cyclables - dont quelque 350 ki-

lomètres dans Toulouse - et la piétonnisation des rues du cen-tre-ville, la métropole toulou-saine donne de plus en plus de place à deux modes de déplace-ments non polluants : les vélos et les piétons. Sur l’avenue de Grande-Bretagne par exemple, il y avait deux fois deux voies pour les voitures et deux trot-toirs étroits. Aujourd’hui, l’ave-nue présente deux voies pour le tramway, deux pour les automo-bilistes, deux pistes cyclables et deux larges trottoirs. Pour encourager ses habitants à se déplacer davantage à vélo, la métropole prévoit de combler, à terme, les discontinuités exis-tantes dans les divers parcours du réseau cyclable de l’agglo-mération. Sans oublier que Tou-louse, avec notamment ses 253 stations VélôToulouse, compte bien étendre son offre de vélos en libre service. ♦

LGV Toulouse sur de nouveaux rails

La Ligne à Grande Vitesse (LGV) dont l’entrée en gare de Toulouse est prévue à l’horizon 2018-2020, va impacter fortement les transports de l’agglomération. Le nombre de voyageurs passera en effet de 8 millions à 14 millions.

Actuellement à l’étude, le futur pôle multimodal de Matabiau ouvre la perspective d’un projet de grande ampleur qui va projeter le centre-ville vers le futur. Ce programme ambitieux de recomposition urbaine est pensé pour favoriser l’intermodalité des transports, les déplacements et l’accessibilité liés à l’arrivée de la LGV. 200 hectares sont concernés, incluant activités tertiaires, commerces et logements.

C’est la diversité et la haute qualité environnementale de ses transports qui feront de l’agglomération toulousaine une grande métropole européenne.

3 g de CO2 produit par voyageur et par kilomètre pour le tramway

132 g de CO2pour le bus

206 g de CO2pour la voiture

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24 ♦ Dossier Plan climat GRAND TOULOUSE INFOS N°24

Habiter la ville autrementurbanisme ♦ Le secteur du bâtiment est réputé très énergivore. Construire et habiter autrement sont parmi les grands enjeux du Plan climat. Ainsi, la communauté urbaine bâtit de nouveaux lieux de vie et conçoit de nouveaux espaces pour une ville plus verte.

Dynamique et attracti-ve, la métropole tou-lousaine est confron-tée, en matière de

logements,  au  double  défi  de la qualité et de la quantité. Les grands programmes urbains se sont développés ces dernières an-nées, notamment au travers des Zones d’aménagement concer-tées (ZAC), pour accueillir les milliers de nouveaux arrivants qui, chaque année, choisissent de s’installer dans l’aggloméra-tion. 300 000 habitants supplé-mentaires sont ainsi attendus à l’horizon 2030.Le Grand Toulouse a engagé, fin  2008,  un  projet  de  dévelop-pement urbain et durable visant

à transformer et à structurer le territoire. Ce projet ambitieux a pour objectif d’anticiper la crois-sance démographique, l’urgence climatique, les évolutions des mo-des de vie et les nouvelles maniè-res de se déplacer.

Des écoquartiers pilotesConstruire davantage et mieux, tout en favorisant l’accession à la propriété et la mixité sociale : une équation complexe. Elle ne peut se résoudre qu’en mobilisant l’en-semble des acteurs du bâtiment - publics ou privés - et en associant les compétences afin d’inventer de nouveaux modèles d’habitat et de lieux de vie. L’innovation est en

effet impérative dans un secteur qui consomme 45 % de l’énergie finale et produit 25 % des gaz à ef-fet de serre.La communauté urbaine s’est lancée dans la réalisation de plu-sieurs écoquartiers, conçus de façon à minimiser l’impact sur l’environnement. L’aménage-ment de ces sites pilotes est pen-sé, dès le départ, pour favoriser le « vivre ensemble » et le lien social, en conjuguant espaces, qualité de l’habitat, équipements publics, accès et déplacements.Novateurs, ces quartiers associent, après concours, des équipes multi-disciplinaires (urbanistes, architec-tes, paysagistes …) qui répondent à un cahier des charges précis.

Un nouveau concept d’habitat

Toutes les technologies favorisant le développement durable sont mises en œuvre sur des program-mes de logements à haute qualité environnementale. Les espaces communs sont également gérés de façon à réduire au maximum les nuisances : photovoltaïque pour l’éclairage public, récupération des eaux pluviales, déplacements doux…Illustration de ce nouveau concept, la ZAC d’Andromède, située sur Blagnac  et  Beauzelle,  où  fleurit l’un des plus importants projets urbains de France. Les premiers habitants se sont installés fin 2009 

Premier écoquartier de la région Midi-Pyrénées, Andromède est situé à cheval entre les communes de Blagnac et de Beauzelle et se trouve à 7 km seulement du centre de Toulouse.

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GRAND TOULOUSE INFOS N°24 Dossier Plan climat ♦ 25

dans cette véritable « cité-jardin » qui se déploie sur 210 hectares. D’ici dix ans, environ 8 000 ha-bitants auront aménagé au sein de 4 000 logements. Si les chiffres et les dimensions sont impres-sionnants, rien de concentré ou d’uniforme ici. Les habitations (maisons individuelles, en bande, collectifs) seront regroupées par îlots, le long d’une coulée verte, et  bénéficieront  d’un parc de  loi-sirs qui s’étendra sur 70 hectares d’espaces verts. Bureaux, com-merces et équipements publics viendront compléter l’ensemble. Côté transports, Andromède a su anticiper. Accès, voirie, circu-lations autour et à l’intérieur du site ont précédé l’aménagement ; en cohésion, bien sûr, avec l’ar-rivée du tramway qui connecte le quartier nouveau au centre de Blagnac et de Toulouse.

Le logement social innoveFormes audacieuses, architecture bioclimatique, bâtiments basse

consommation (BBC), matériaux naturels, modularité des espaces… Le logement social est aujourd’hui à la pointe de l’innovation et de la qualité architecturale. Quatre opérations BBC ont, par exem-ple,  été  soutenues financièrement par le Grand Toulouse sur Balma et Toulouse, qui vont permettre d’abaisser les dépenses énergéti-ques de plus de 20 euros par mois. Les bailleurs sociaux s’engagent également à équiper tous les loge-ments neufs de dispositifs hydro économes, permettant de réaliser a minima 15 % d’économie d’eau par an. D’autre part, les logements livrés en 2012 ne contiendront plus de Composés organiques volatils (COV), qui sont des élé-ments polluants.L’ensemble de la programmation HLM est classée a minima Haute performance énergétique (HPE), encore plus exigeante que la nor-me nationale. Plus de la moitié du parc bénéficie du label Très haute performance environnementale (THPE). ♦

Le Plan climat concerne-t-il tous les habitants du territoire?Le défi du Plan climat est de faire évoluer collectivement les comportements en mobilisant tous les résidents et toutes les forces vives du territoire. Nous savons que notre région sera très impactée par les évolutions climatiques. Il faut donc inté-grer la nécessité de vivre autrement. Cela passe par une ré-flexion globale pour redessiner la ville.

Avec un rôle moteur de la communauté urbaine ?La communauté urbaine doit jouer un rôle d’entra nement par l’exemplarité. Beaucoup de démarches sont lancées, notam-ment dans le cadre de l’Agenda 21. Il faut aller plus vite et plus loin. Que ce soit en matière de déplacements, d’urbanisme ou d’environnement. Le travail engagé sur l’axe Garonne est un bon exemple, il permettra de réintroduire des axes de fra cheur dans la ville. Autre exemple, dès la rentrée 2011, un groupe sco-laire à énergie positive sera ouvert aux Ponts-Jumeaux. Non seulement cet équipement consommera très peu d’énergie mais il produira l’équivalent de sa consommation. On peut agir dans tous les domaines.

Ce Plan n’est pas seulement technique, il intègre une forte di-mension sociale ?Les effets climatiques vont d’abord toucher les publics les plus fragiles. Il est donc essentiel de s’attaquer à la précarité éner-gétique. En favorisant un habitat innovant et accessible et en harmonisant les lieux de vie, de travail et transports. L’agglo-mération aujourd’hui se structure dans ce sens. 30 millions d’euros sont prévus sur six ans pour améliorer la performance énergétique dans le parc social du logement. Il faut aussi ac-compagner la réhabilitation de l’ancien.

Tout est prêt pour une mobilisation générale ?Les ateliers de co-construction et le livre blanc vont permet-tre cette mobilisation. Les acteurs économiques, les organisa-tions professionnelles ou associatives sont prêts à enclencher une vraie dynamique de territoire. Le Plan climat doit s’inscrire dans une ambition partagée. Le développement durable

aujourd’hui comme un atout économique et non comme un frein. Des filières économiques nouvelles vont na tre (construc-tion, nouveaux matériaux, agriculture…), des laboratoires toulou-sains et de nombreuses entreprises sont en pointe dans ces divers domaines. Jouons collectif, nous gagnerons ensemble. ♦

Des quartiers verts fleurissent

Plusieurs écoquartiers, très innovants, sont lancés sur le territoire du Grand Toulouse. Redonnant sa place à la nature dans la ville et anticipant les futurs besoins environnementaux, ils s’inscrivent dans un objectif de développement équilibré du territoire du Grand Toulouse et dans une démarche d’aménagement durable.

ZAC DE BALMA-GRAMONT accueillera à terme 1 500 logements sur 106 hectares, et 200 000 m2 de bureaux. Le quartier de Vidailhan (550 logements) verra la construction des premiers chantiers en 2011. Bâtiments basse consommation et un réseau de chauffage au bois sont en projet.

MONGES - CROIX DU SUD : 900 logements sont prévus sur 57 hectares, sur la commune de Cornebarrieu. Un habitat particulièrement novateur, utilisant notamment des matériaux naturels, dans le respect de l’environnement. Premiers habitants dès 2011.

ZAC DE TUCARD : à Saint-Orens, six chantiers sont en cours sur le quartier des Mûriers, premier de trois ensembles qui accueilleront 1 500 logements (dont 25 % de logements sociaux) sur 36 hectares. Là aussi, toute la panoplie favorisant le développement durable sera déployée. Cette opération a été labellisée site pilote par l’Agence régionale pour l’environnement (Arpe) et l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Les premiers projets de la zAC de Tucard sont exposés au centre technique municipal de Saint-Orens (Gratuit, ouvert à tous ; du lundi au jeudi de 8 h 30 à 12 h et de 14 h à 17 h 30 ; le vendredi de 8 h 30 à 12 h et de 14 h à 16 h).

Régine Lange, vice-présidente de la commission Environnement et Développement durable

« Une ambition partagée »

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26 ♦ Dossier Plan climat GRAND TOULOUSE INFOS N°24

L’Axe Garonne, projet fleuve

écologie ♦ L’Axe Garonne est un projet d’envergure qui s’inscrit dans la vision globale de la Fabrique toulousaine, démarche participative d’élaboration du projet urbain de Toulouse. Il recoupe les enjeux du Plan climat.

L’eau et les espa-ces humides sont des éléments du d é v e l o p p e m e n t

territorial durable toulousain. La reconquête de l’eau et de ses mul-tiples usages, sociaux, environ-nementaux et économiques, sera menée par étapes successives. Les 32  kilomètres  du  fleuve  -  de  la confluence avec l'Ariège au sud, à la limite nord de l'agglomération - constituent la charnière naturelle de la métropole. Eau et urbanisme y sont intimement liés. Après un dia-gnostic pour mieux connaître l'Axe Garonne, un plan-guide des aména-gements de la rivière et des abords va être élaboré. Des études préala-bles ont été engagées l’an passé sur la Garonne amont, l’île du Ramier, l’Arc culturel et la Garonne aval. Le diagnostic a été mené par l'Agence

d’urbanisme de l’agglomération toulousaine (AUAT), avec l'appui des services de la communauté ur-baine, de l'Agence de l'eau Adour-Garonne et du Syndicat mixte d’études et d’aménagement de la Garonne (Smeag).

Un diagnostic en partage Ce bilan analyse l'histoire de l'es-pace garonnais et recense ses com-posantes urbaines, environnemen-tales, sociales et économiques. Il met en évidence la nécessité d’une réappropriation de la Garonne par les habitants, du nord au sud, et d'est en ouest, en privilégiant les modes de déplacements doux. L’étude du fleuve a mis en lumière son rôle de réservoir de biodiver-sité et de corridor écologique, qui

contribuent efficacement tous deux à l'adaptation aux dérèglements climatiques. Il apparaît nécessaire de les protéger de la forte pression urbaine exercée par l'aggloméra-tion, tout en ménageant la possi-bilité de développement raisonné d’activités et d’emplois autour de la Garonne.

Un enjeu intercommunalSept communes sont traversées par la Garonne (Toulouse, Blagnac, Beauzelle, Fenouillet, Seilh, Ga-gnac-sur-Garonne et Saint-Jory), mais c’est bien l’ensemble de la métropole qui est concerné par le projet : « Avancer sur l’Axe Ga-ronne permettra de limiter l’impact des aléas climatiques sur notre ter-ritoire  »,  confirme Régine Lange, 

déléguée au Grand Toulouse, en charge de l’animation de l’Agenda 21 et du PCET. À compter de 2011, des études plus précises vont être menées à Toulouse sur les sites de l’île du Ramier et de l’Arc culturel. L'élaboration du plan-guide per-mettra de garantir la cohérence de tous les aménagements liés au fleu-ve. Les études de maîtrise d’œuvre débuteront en 2012 ; les premiers aménagements seront réalisés, à partir de 2013, par tranches suc-cessives en fonction de la mise à disposition d’éléments fonciers.Les objectifs intercommunaux sont clairs : développer pour pré-server, préserver pour développer. Ainsi, la richesse naturelle et pa-trimoniale de la Garonne sera va-lorisée, le regard porté sur le fleu-ve changé, la relation ville-nature désormais harmonisée. ♦

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GRAND TOULOUSE INFOS N°24 Dossier Plan climat ♦ 27

Valoriser les zones humidesLe 2 février, à l’occasion de la Journée mondiale des zones humides, une convention a été signée entre la communauté urbaine et l’Agence de l’eau Adour-Garonne, pour l’acquisition et la valorisation de zones humides riveraines de la Garonne en aval de l’agglomération. Il apparaît important de développer une stratégie de maîtrise foncière car ces « ramiers », en fixant le carbone et en régulant les écoulements du fleuve, contribuent à limiter les risques d’inondation et de sécheresse, et à mieux s’adapter aux changements climatiques. Le projet concerne plus particulièrement :

• les Millières sur la commune de Gagnac, correspondant à une ancienne gravière (100 hectares) et à une partie encore exploitée dont la rétrocession à la commune interviendra en 2016,

• la peupleraie du Ramier des Hospices et l’ancienne gravière de Cayenne, qui constituent un ensemble de 143 hectares sur les communes de Gagnac et Seilh,

• le site des Grands Ramiers (communes de Beauzelle et Fenouillet), qui réunit sur 216 hectares, milieux alluviaux, anciens sites industriels et espaces agricoles.

énergie > Éteignez les lumières dans les pièces

inoccupées > Ne laissez pas les équipements électriques

en veille > Privilégiez les équipements d’efficacité

énergétique de classe A > Optimisez l’utilisation du chauffage

et de la climatisation

Eau > Un bain (150 à 200 litres d’eau) =

3 à 4 douches > Réparez les petites fuites > Évitez de laisser couler l’eau inutilement > Récupérez l’eau de pluie pour l’arrosage

du jardin

Déchets > Triez les déchets : verre, carton, papier, piles

(reprises en magasin), médicaments (à la pharmacie)…

> Compostez vos déchets organiques > Portez vos déchets toxiques et encombrants

à la déchèterie

Déplacements > Adaptez votre mode de déplacement :

marche, vélo, transports en commun, covoiturage…

> Pensez à l’écoconduite (respect des limitations de vitesse, conduite souple, anticipation des ralentissements…)

Consommation - Alimentation > Faites vivre les saisons en ville (produits

frais, fruits et légumes de saison…) > Gare aux emballages inutiles > Utilisez paniers, cabas, ou sacs

biodégradables > Consommez avec discernement

Un habitat durableQuelques précautions en construisant ou rénovant son habitation : • isoler les pièces de manière performante (toit, murs, planchers,

ouvertures…)• intégrer les énergies renouvelables (panneaux solaires…)• installer un système de récupération des eaux de pluie• utiliser des matériaux renouvelables, recyclables ou recyclés,

sans émanation toxique.> Plus d’infos sur la réglementation en cours : Ademe Midi PyrénéesTechnoparc Bât C - rue Jean Bart - BP 67231319 LABEGE Cedex 05 62 24 35 36 - [email protected] - www.ademe.fr

Les gestes écocitoyens

La mise en œuvre du Plan climat est un engagement pour tous les habitants de la communauté urbaine : citoyens, acteurs publics, entreprises, associations... Les ateliers de co-construction sont ouverts à tous. Ils permettent de réfléchir à des solutions (voir p.16-17).

Les habitants peuvent aussi agir quotidiennement en adoptant individuellement une attitude écocitoyenne.

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28 ♦ Zoom sur GRAND TOULOUSE INFOS N°24

L’Aussonnelle, station durableAvec la nouvelle station d’épuration de l’Aussonnelle, le nord-ouest de l’agglomération est doté d’un équipement performant en matière de traitement des eaux usées. Un outil communautaire au service des habitants, pour une qualité de l’eau et un environnement préservés.

Avec une capacité de traitement des eaux usées de 85 000 équivalents habitants, la station de l'Aussonnelle devient la 2e station d’épuration du Grand Toulouse.

Inaugurée  officiellement  le 9 décembre, la station d’épu-ration de l’Aussonnelle, sur la commune de Seilh, rem-

place les équipements devenus obsolètes des huit communes de la vallée de l’Aussonnelle en zone urbaine, dans un contexte de forte croissance démographique et de développement économique. Avec une capacité de traitement des eaux usées de 85 000 équivalents-habitants, elle devient la 2e station d’épuration du Grand Toulouse après celle de Ginestous-Garonne.

Autre changement majeur, après traitement, les eaux sont rejetées non plus dans l’Aussonnelle, mais dans la Garonne.« Le projet Aussonnelle est l’il-lustration d’une action commu-nautaire concertée », souligne Henri Matéos, vice-président du Grand Toulouse et président de la commission Eau et Assainis-sement. « La mutualisation des moyens et la convergence des in-térêts ont présidé à la conception du nouvel équipement, perfor-mant, respectueux de l’environ-

nement et du bien-être des rive-rains. Porté par la communauté urbaine, il s’inscrit dans le cadre du défi Aussonnelle, signé entre l’Agence de l’eau Adour-Garon-ne, et le Grand Toulouse, avec le concours financier du conseil général et dont l’un des objec-tifs est la reconquête de la qua-lité des eaux de l’Aussonnelle. » 28 kilomètres de canalisations enterrées assurent la collecte et l’acheminement des eaux usées de neuf communes (Aussonne, Beau-zelle, Brax, le secteur ouest de

Colomiers, Cornebarrieu, Légue-vin, Mondonville, Pibrac, Seilh) vers la station de Seilh.

Objectif : zéro nuisanceLes canalisations et l’usine de traitement ont été conçues et réali-sées pour réduire au maximum les nuisances. Les canalisations, dans leur quasi-totalité, sont enterrées ; les paysages et les conditions d’exploitation initiales restaurées. Leur impact sur les terres agrico-

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GRAND TOULOUSE INFOS N°24 Zoom sur ♦ 29©.DR

38 Me investisCoût total : 38 millions d’euros, dont 16, 5 millions pour les réseaux et 21,5 millions pour l’usine.

Financement :

• Communauté urbaine : 16,5 millions

• Agence de l’eau Adour-Garonne : 12,3 millions

• Conseil général de la Haute-Garonne : 9 millions

• Fonds national d’archéologie préventive (Fnap) : 0,2 millions

Le cycle de l’eauLe Grand Toulouse dispose désormais de l’ensemble des compétences sur le « cycle de l’eau », à savoir : • l’assainissement (gestion des eaux usées et des eaux pluviales)• l’eau potable (gérée auparavant par les communes ou les syndicats intercommunaux) Sur son territoire, le Grand Toulouse compte désormais 9 stations d’épuration, dont 8 sont gérées par la communauté urbaine. Leur capacité épuratoire est de 960 000 équivalents-habitants, pour une population de 670 000 habitants. En 2012, cette capacité atteindra 1 060 000 équivalents-habitants.

Comment ça marche ?Dans l’usine, le traitement s’effectue en plusieurs

étapes : • le dégrillage sépare eaux et déchets qui sont dirigés vers

une unité d’incinération d’ordures ménagères,• le désablage et le déshuilage,• les procédés de coagulation et décantation, pour les boues,• la biofiltration : 6 filtres biologiques assurent la dégradation des matières polluantes, carbonées ou azotées.Au final, l’eau dépolluée est reversée dans la Garonne. Les matériaux bruts (sables, graisses, boues…) sont traités et dirigées vers des centres de valorisation des déchets ; ils serviront finalement de matériaux de remblais ou de compost.

les est réduit. La station d’épura-tion est située à plus de 200 mètres des premières habitations.Le bâtiment joue la carte de la compacité : tous les équipements de collecte et de traitement sont regroupés sur 2 750 m2 ; chaque salle est équipée de protection acoustique et anti-vibratoire, la ro-tation des camions - de grande ca-pacité - est limitée. L’intégration paysagère a été particulièrement soignée et la hauteur du bâtiment limitée à neuf mètres.Enfin, une attention particulière

a été apportée pour lutter contre les nuisances olfactives, propres à ce type d’équipement : la com-pacité du bâtiment, en réduisant les zones d’air libre, annihile l’impact olfactif. À cela s’ajoutent, à chaque étape du traitement, des dispositifs préventifs : unités de confine-ment, de traitement de l’air et de désodorisation, nez électroni-ques qui assurent la surveillance et la détection d’éventuelles fui-tes. Un équipement communau-taire exemplaire. ♦ 

Inauguration de la station d’épuration de l’Aussonnelle.

28 km de canalisations enterréesassurent la collecte et l’acheminement des eaux usées de neuf communes vers la station de Seilh.

Communauté urbaine

Agence de l'eau Adour-Garonne

Conseil généralHaute-Garonne

Fnap

16,512,3

9

0,2

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30 ♦ Reportage GRAND TOULOUSE INFOS N°24

La GrainerieIci, on fabrique du cirque !Implantée à Balma dans d’anciens locaux militaires, la Grainerie, fabrique des arts du cirque et de l’itinérance, prend ses marques dans un nouveau lieu adapté au travail de création et de résidence d’artistes. Le site, rénové et doté d’équipements neufs vient compléter l’offre en matière de formation circassienne de la communauté urbaine (Le Lido) et, au-delà, de la région (Circa à Auch). L’enjeu d’une telle montée en puissance est celui de l’affirmation d’un pôle fort consacré au cirque à Toulouse et en Midi-Pyrénées.

«Pour réserver une salle de répéti-tion, il faudra attendre un an

mon bon Monsieur ! » Géo Mar-tinez, responsable du projet de la Grainerie et Céline Jean en charge de la communication s’étonnent encore eux-mêmes d’un tel suc-cès. Preuve s’il en est que la dé-

marche impulsée depuis 1997 dans un hangar de stockage de graines de Balma était pertinente et que l’énergie dépensée par l’équipe et les compagnies ne l’a pas été en vain. Mais, avant de parvenir à cette nouvelle étape d’impor-tance pour la structure dédiée à la pratique du cirque et du spectacle vivant, il a fallu attendre la créa-

tion, en 2002, de l’association la Grainerie puis, en 2005, obtenir la reconnaissance comme Nouveau Territoire de l’Art par le Grand Toulouse. Relogée provisoire-ment sur un ancien site militaire jusqu’en 2006 puis sous chapi-teaux et algécos, la joyeuse troupe prend, depuis quelques mois, peu à peu possession des 11 500 mè-

tres carrés de la parcelle de terrain et d’un imposant bâtiment qui lui sont réservés.

En piste !

« Vous n’avez pas vu Michel ?! » Cette question lancinante qui re-tentit à longueur de journées dans les vastes espaces de la Grainerie

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GRAND TOULOUSE INFOS N°24 Reportage ♦ 31

Petite graine devenue grandeJulie Font, lyonnaise d’origine, se rapproche tout doucement de la trentaine, artiste de cirque, comédienne et clown, membre de la Compagnie du Vide. Son parcours l’a menée de l’école de Cirque de Lyon au Lido, école des Arts du Cirque de Toulouse, puis au Centre de développement chorégraphique de Toulouse. Et c’est tout naturellement que la jeune femme s’est inscrite dans la dynamique de création de la Grainerie « puisque je venais déjà prendre des cours, les locaux du Lido étant trop petits avant. » Structure souple adaptée pour travailler ou se réserver des moments de création très personnelle et « faire travailler son imaginaire différemment », le lieu connaît un succès qui rend précieux les moments de présence. Seule, le matin, pour l’échauffement ou pour pratiquer des séances de yoga, Julie travaille la mise en place du spectacle avec un metteur en scène l’après-midi « afin de mieux repérer les potentiels de jeu que je ne vois pas puisque je prépare un spectacle solo. Un regard extérieur est donc nécessaire. » Déjà repérée pour sa création du spectacle « La petite fille gée », l’artiste poursuit son œuvre de création : « Je travaille autour de personnages assez forts qui ont leur normalité à eux, qui sont malheureux, malchanceux. Et le décor prend toute son importance pour créer aussi le lien avec le public. C’est assez théâtralisé même si mon nouveau spectacle est différent avec un personnage plus posé qui vit en huis clos dans une maison mais les thèmes qui m’importent sont également présents. » ♦

Les prochains rendez-vous> Du 20 mai au 13 juin : Caravane de cirquesUn moment faste pour les compagnies et artistes de cirque qui donnent à voir leurs dernières créations à Toulouse et sur le territoire du Grand Toulouse.

> Le 2 juin : Toulouse en Piste Grande parade de cirque dans les rues de Toulouse qui regroupe amateurs et professionnels avec la parti-cipation du Lido, Mix’Art Myrys, L’Usine mais aussi de prestigieuses compagnies internationales.

La Grainerie - 61, rue Saint-Jean 31130 Balma, 05 61 24 33 91, www.la-grainerie.net

n’angoisse plus personne puisque Michel Golzio, régisseur général, œuvre encore forcément quelque part pour améliorer le confort des artistes. Pas un recoin de ce bâti-ment gigantesque, pas un centimè-tre carré de ces studios ou de ces salles de répétition qui n’aient en-core un secret pour ce personnage mystérieux que tout le monde re-cherche… Les techniciens qui tra-vaillent avec lui sont à pied d’œuvre le lundi matin pour mettre en place les salles et les réorganiser le ven-dredi à la fin du temps de présence des compagnies qui ont réservé les lieux. Nicolas Gresnot qui s’oc-cupe de la technique, Souleymane, Mohammed, Gilles et Kévin tous les quatre en chantier d’insertion ne chôment pas ! Mais le reste de l’équipe n’est pas en reste puisque la lumière scintille dans les bureaux dès potron-minet : Géo Martinez s’affaire déjà. Porté par son sujet, il

velles installations, trampolines, tumbling,  fil  d’équilibre,  salles… pendant que des ateliers se dévelop-pent autour de la pratique de l’art du clown par exemple.

Proximité et échange

À ce titre, la proximité avec les voi-sins, les habitants de Balma et les proches de la Grainerie ainsi que l’ouverture aux scolaires comme à tous les milieux en difficulté consti-tuent des axes non négligeables de l’action menée. Ignacio Herrero Lo-pez, artiste de cirque originaire de Madrid, réside à Toulouse depuis six ans et s’emploie, en plus de son travail, à une importante tâche de médiation auprès des scolaires et des publics en difficulté. « J’appré-cie beaucoup ces échanges  confie Ignacio, les questions des enfants, l’ouverture sur d’autres thématiques qui parlent aux jeunes adolescents

« Il faut mener une réflexion pour poursuivre le développement de la Grainerie et cimenter la base qui existe dorénavant »

écoute, convainc, bataille « et peut même suivre jusqu’à six réunions par jour ! » confie Céline Jean. Un peu moins tôt ( !) les techniciens — « avant de courir partout » — puis les « administratifs » arrivent, goûtent le café de Jean-Philippe Cochey-Cahuzac et se mettent à l’ouvrage. Ce dernier, co-auteur et co-fondateur de la compagnie Les Acrostiches souligne le travail ac-compli par Géo Martinez et l’équi-pe : « la Grainerie est ma deuxième maison, j’y suis très attaché et c’est un bonheur de la voir avancer. On a mis 15 ans à l’avoir, mais le chan-tier ne s’arrête pas là, il faut mener une réflexion pour poursuivre son développement, il faut cimenter la base qui existe dorénavant. Les der-niers travaux sont intervenus en fé-vrier et maintenant que la peinture est fraîche, il faut qu’on la salisse nous, afin d’en prendre réellement possession ! » Et les compagnies s’y emploient ! En répétition toute la journée et parfois en spectacle le soir,  les  artistes  profitent  des  nou-

de banlieue ou aux détenus de prison qui recherchent l’équilibre et comme je fais du fil souple d’équilibre, tout cela revêt un intérêt à la portée phi-losophique qui m’interpelle… » Le but avoué de la structure consiste en l’accompagnement des jeunes professionnels dans leur travail de création pour devenir, à terme, l’un des grands centres de formation hexagonaux avec l’Académie Fra-tellini, le Centre national des Arts du Cirque de Châlons-en-Champagne ou l’École nationale du Cirque de Rosny-sous-Bois. ♦ 

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32 ♦ Sortir dans la métropole GRAND TOULOUSE INFOS N°24

Retrouvez les événements et les sorties qui font vibrer la métropole

Concert apéritif Ana Carril

LESPINASSE - Centre culturel – Entrée libre

Entourée de son bassiste et de son batteur, la chanteuse espagnole offre des textes profonds sur des mélodies sensuelles et rock.

13 mai

Artempo 2011 – 9e édition

CUGNAUx - Tous les jours de 15 h à 19 h - Salle Albert-Camus

Salon d’arts plastiques illustrant la diversité des productions artistiques actuelles et croisant les différentes pratiques.

10 - 17 avril

Salon des Arts Créatifs

PIBRAC

22 mai

9e art, histoire de l’art et de la bande dessinée

FENOUILLET - Médiathèque - Place Flandres-Dunkerque

Exposition pédagogique mettant en relation la bande dessinée avec l’histoire de l’art.

1er - 30 avril à Fenouillet 4 mai - 11 juin à Villeneuve-Tolosane

Festival Jeunes en Scène

11 - 22 mai

9e édition d’un festival créé pour et par les jeunes.Jeunes en Scène fédère et rassemble associations et partenaires autour de la démonstration de leurs pratiques artistiques et festives.

TOURNEFEUILLE - Au Phare, skate-park…

Nuits Euphoriques

TOURNEFEUILLE - Autour du Lac du Vieux Pigeonnier et divers lieux

Ensemble de manifestations artistiques gratuites proposées au public durant ces cinq jours : expositions, grands spectacles de rue …

17 - 21 juin

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GRAND TOULOUSE INFOS N°24 Sortir dans la métropole ♦ 33

« Cook’n’Roll Circus » Don Pasta

20 mai

« Changements climatiques : quel climat ferons-nous ? »

DRÉMIL-LAFAGE - Salles des fêtes – entrée gratuite et accessible à tous - 9, allée de l’Église

Les conférences-débats organisées par le club CNRS Jeunes de Drémil-lafage permettent à chacun de s’informer et d’approfondir ses connaissances sur des thèmes scientifiques d’actualité.

11 mai

Journées produits et vins du terroir

FLOURENS - Salle des fêtes - de 10 h à 19 h

La 5e édition propose de retrouver les produits gourmands des producteurs du midi toulousain : vin, fromage, foie gras, pain, gâteaux, charcuterie… à déguster sur place ou à emporter. Entrée libre.

16 - 17 avril

L’UNION - La Grande Halle - Rue du Somport

Festival du jeu vidéo ancien et actuel

40 ans d’histoire, d’évolution, de Pong à la Playstation 3, venez revivre la révolution des loisirs numériques. Visite de la salle d’arcade des années 80 avec des jeux en libre usage et flânerie parmi les stands des professionnels sans oublier le coin des collectionneurs pour dénicher des jeux anciens.

7 - 8 mai

Les événements communautaires> TOPO-RÉCITS DE VILLE - FIN

D’INTERDICTION DE STATIONNER OPUS 4 8, 9 et 10 avril - Arts de la rue Liant art et espace public, le quatrième opus de Fin d’interdiction de stationner, dispositif mis en place par l’Usine en 2007, questionne les mémoires urbaines à l’échelle du Grand Toulouse. La compagnie KompleXKapharnaüM investit trois communes pour la création d’une intervention urbaine, plastique et sonore en trois volets avec la participation des habitants. 8 avril, 20 h 30, Marche urbaine et projections d’images, à CUGNAUx (départ devant la Coupe d’or) / 9 avril, 20 h 30, Portraits d’image, à TOULOUSE Saint-Cyprien / 10 avril, 15 h >19 h Installation paysagère, à LAUNAGUET (face aux terrains de tennis). Gratuit sur réservation : 05 61 07 45 18 - www.lusine.net

> PORTES OUVERTES 7 mai - Art contemporain Des artistes de tous horizons se rassemblent à Mix’Art Myrys pour partager des projets artistiques originaux, riches et diversifiés. Ils donnent rendez-vous au public pour fêter les 10 ans du COUAC. À partir de 15 h : portes ouvertes au 12, rue Ferdinand-Lassalle à Toulouse Par ailleurs le collectif d’artistes autogéré accueille la 2e édition du « Toulouse HackerSpace Festival », les 27, 28 et 29 mai. TOULOUSE - 05 62 72 17 08 - www.mixart-myrys.org

> GRAINS DE MOTS 10 mai - Atelier d’écriture Atelier proposé par La Boutique d’écriture, animé par Danielle Fourment. De 18 h 30 à 21h30 - 3, impasse Saint-Aubin – Salle mairie de Toulouse. Par ailleurs, La Boutique propose, tout au long de la saison culturelle, des rencontres littéraires : « Les Métropolitaines », qui convient auteurs, philosophes, dessinateurs, artistes de rue, peintres… autour d’événements permettant à chacun de s’initier à la création littéraire sous toutes ses formes. TOULOUSE - 05 62 13 21 99 - www.boutiquedecriture.com

> FILVERT 4 et 5 juin - Randonnée cycliste Cette 19e édition du Filvert vous emmène à la découverte du territoire de la communauté urbaine et de ses nouvelles communes : à vélo, en famille ou entre amis ! Renseignements et inscription (obligatoire et gratuite) sur : www.filvert.grandtoulouse.fr (à partir du 1er avril)

> MARATHON DU GRAND TOULOUSE 23 octobre - Sports et loisirs En relais ou en solo, venez participer à la course sur un parcours à travers la métropole, rythmé par près de 40 animations. Les inscriptions pour la 5e édition du Marathon international du Grand Toulouse sont ouvertes. TOULOUSE - Renseignements et inscription : www.lemarathondugrandtoulouse.fr - Marathon du Grand Toulouse - 6, rue René-Leduc - 31 500 Toulouse - 05 81 91 72 72 - [email protected]

Le Bascala

BRUGIèRES - Le Bascala - 12, rue de la Briqueterie

Une programmation riche en surprises pour le week-end inaugural de cette nouvelle salle.

13 - 15 mai

Création musicale réunissant musique, contes populaires, cuisines et vidéo : spectacle original qui traite avec humour et délectation de la place de la cuisine dans la culture contemporaine

LAUNAGUET - Salle des fêtes, à 21h

Rencontres du Livre et du Vin 14 – 17 avril Rendez-vous littéraire et œnologique unique, riche d’animations mêlant plaisirs des lettres à ceux des sens.

Balma - Salle polyvalente - avenue des Arènes – entrée libre

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34 ♦ Portfolio GRAND TOULOUSE INFOS N°24

BLAGNAC ♦ Mieux se déplacer dans l’agglomération grâce au tramway.

Déchets et propreté, une compétence majeure de la communauté urbaine.TOURNEFEUILLE ♦ L’Usine, lieu conventionné dédié aux arts de la rue.

Vivre en métropoleToute l’actualité de la communauté urbaine sur www.grandtoulouse.fr

Page 35: Magazine de la communauté urbain du Grand Toulouse

GRAND TOULOUSE INFOS N°24 Portfolio ♦ 35

Le marathon : prennez rendez-vous pour le 23 octobre 2011 www.lemarathondugrandtoulouse.fr.

TOULOUSE ♦ Détente et sports nautiques à la base de loisirs de Sesquières.

Les 4 et 5 juin 2011, découvrez la métropole à vélo avec le Fil Vert.www.filvert.grandtoulouse.fr.COLOMIERS ♦ La ZAC des Ramassiers associe habitat et activité économique.

TOULOUSE ♦ Cancéropôle, 4000 emplois à l'horizon 2015.

Page 36: Magazine de la communauté urbain du Grand Toulouse

36 ♦ Patrimoine GRAND TOULOUSE INFOS N°24

Mondonville, une tour insolite

en lieu et place du monument a également traversé le temps sans encombre. Seules quelques modi-fications ont été apportées à l’édi-fice  d’origine  :  aujourd’hui  trois cadrans donnent l’heure.

Sauvée et embellieL’essentiel a été préservé et, pro-chainement, dans le cadre du projet de Ville, les choses vont évoluer comme le confie Edmond Desclaux, maire de Mondonvil-le : « Ce projet de Ville est axé sur la création d’un nouveau centre-ville. L’objectif est de créer un lien entre le centre ancien, très res-serré autour de la Tour de l’Hor-loge, tout en gardant une liaison piétonne depuis la tour vers l’im-passe des Jardins. Un travail d’aménagement accompli avec le concours d’urbanistes partagera la voirie entre piétons et voitures. Nous travaillons sur la requalifi-cation de la place de l’Horloge qui permettra de mettre le monument en valeur ». Tout autour, d’autres éléments du patrimoine communal méritent d’être visités : « un rem-part en briques rouges soutient les habitations de l’avenue de Guyenne jusqu’à la place de l’Horloge. Un peu plus loin, un pigeonnier en briquettes datant du XIXe siècle se dresse au dessus du Parc de la Tuilerie. Enfin, pour les amateurs d’espaces verts, Mondonville offre également plusieurs belles bala-des depuis le centre : en suivant la coulée verte du ruisseau du Gajea, le promeneur pourra rejoindre la forêt de Bouconne. » ♦

Incarnation des querelles picaresques vécues entre les autorités spirituelle et administrative du village au cours du xIxe siècle, la Tour de l’Horloge fait encore aujourd’hui office de repaire patrimonial. Le projet de ville en cours permettra de la mettre à nouveau en valeur.

Informations :Hôtel de Ville4, avenue de Guyenne 31700 Mondonville05 61 85 21 79 - www.mondonville.fr

Les anciens en sourient encore. Il s’en est passé de belles ici au temps de la  monarchie  finissante 

de Louis-Philippe et des débuts de la seconde République ! Digne d’un épisode des célèbres histoi-res de Don Camillo et Peppone, respectivement prêtre et maire du village de Brescello en Italie, la mésaventure qui secoua Mondon-ville au milieu du XIXe siècle de-meure inoubliable. Et ce, d’autant plus que le monument qui résulta de cette mésaventure constitue de nos jours encore l’un des éléments patrimoniaux les plus remarqua-bles implantés sur le territoire de la commune.

Le curé et le maireMais avant d’en arriver là, longues furent les démarches pour parve-nir à son édification - huit ans - et musclés furent les échanges entre l’abbé Rey et le maire, Monsieur de Montespan. Ce dernier, dési-reux d’inscrire Mondonville dans son temps avant le village de Daux distant de quelques lieues, sou-haite alors la doter d’un « bureau de dépêches », un bureau de poste télégraphe. Pour ce faire, la condi-tion fixée par  la préfecture à cette implantation stipule expressément la présence d’une horloge visible depuis tous les endroits du village et des voyageurs à diligence en partance. Robert Esparbes, quatre-vingt printemps, natif du village et ancien correspondant de La Dépê-che du Midi raconte avec truculence l’objet de recherches anciennes sur le sujet : « Le curé flaire alors la bonne affaire et s’efforce de faire reconstruire le clocher aux frais de la commune ! Mais, le maire, comme Peppone, a du nez et se fâ-che. Tant et si bien qu’il fait édifier, à ses frais, une tour hexagonale de

à la Tour de l’Horloge, une cloche de taille plus modeste issue de la refonte. Robert Esparbes complète dans un sourire : « L’affaire qui fit grand bruit alors, marque les es-prits pour longtemps : un institu-teur qui rédige 30 ans plus tard une monographie sur le village ne fait pas mention de ces péripéties ! » La tour a bien failli connaître les affres de la destruction voilà quelques décennies, mais l’atta-chement de la population l’a sau-vée. Le calvaire qui se trouvait

10 mètres de hauteur en briques taillées à la main. » Mais l’intri-guant ne s’avoue pas vaincu et tient sa revanche quelques années plus tard en faisant remplacer la belle cloche voulue dès l’origine par le maire. À force de manœu-vres et de mises en garde sur le bruit et les nuisances qu’elle pro-voque, il parvient à convaincre le conseil municipal de la déplacer et de l’installer sur son clocher. Opération bénéfique pour l’église : à elle une cloche flambant neuve,