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MAGAZINE GRATUIT DE NANTES & SA RÉGION # 8 FEV -MARS 2012

Magazine idîle #8 Février / Mars 2012

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Magazine nantais Territoire et Cultures

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MAGAZINE GRATUIT DE NANTES & SA RÉGION

# 8 FEV -MARS 2012

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PORTR

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SOMMAIRE06 > PORTRAIT D’UN CONTINENTAL

Ghyslaine Lecurieux-Lafayettedes fleurs en élixirs

08 > MISE À FLOT

Transport solidaire, Maison Quai, 44 arbres, projet N.O.W...

La Maison de la Poésie

12 > UN OEIL SUR

18 > CLICHÉS 22 > PORTRAIT D’UN NAUFRAGÉ 24 > LE TALENT DU N°

Dans de beaux draps

Photos ratées ou presque Baptiste & Vincent Histoires de céramique

25 > LES BONNES ADRESSES

30 > PORTRAIT 2.0 32 > CAP SUR 34 > ABCDD

Delphine Pelerito

La Balinière, une vraie folie rezéenne

Bruxelles, ville verte Thibaud de Vernou en Côte d’Ivoire

Février-Mars 2012

36 > LA PETITE HISTOIRE DE... 38 > IDÎLE DANS LE MONDE 40 > NANTAIS D’AILLEURS 42 > D’ÎLE EN ÎLE

46 > CARNET 48 > ESCALES 50 > ESCALES ++

10 > LES CALES

numéro 8 Février-Mars 2012

ML NKO et ses musicaventures À découvrir, à shopper...

Bitibak, la musique de Simon Nwambeben

Des salles de plus en plus sport pour l’environnement

Ouessant, un autre monde

Rêves de Toscane Le festival Handiclap fête ses 25 printemps

35 > MADE IN NANTES

Les petits déjeuners de Catherine

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ÉDITO

OURS

05numéro 8 Février-Mars 2012

GINA DI ORIO Rédactrice en chef

Alors on rêve !

Lorsque les cotillons, chapeaux pointus et les paillettes retombèrent, la première question que l’on me posa fut celle des résolutions. En d’autres mots ces fameux engagements de la volonté qui s’évaporent avec le temps. Alors plutôt que de me lancer dans cette entreprise folle, je me suis tout simplement surprise à rêver. Rêver, c’est se projeter, partir plus loin et toujours s’imaginer l’avenir sous un jour plus en-soleillé, plus beau, plus vrai et plus juste. Rêver c’est envisager d’autres possibilités. Alors que je vaquais doucement à mes songes, un faucheur d’imagination me lança : « Nous ne sommes pas dans le monde des Bisounours... ». Moment de silence. Les petites ailes qui commençaient tout juste à pousser furent coupées tandis qu’on m’enflammait sur le bucher des réalités. Mais je n’ai pas cédé, mes rêves m’ont transportée. « On ne va quand même pas refaire le monde ma petite dame ». Et si ? Et pourquoi pas ?En tout cas, à Nantes, le souffle rêveur ne semble pas s’être évanoui. Ici, nous ne visons

pas demain 2013, 2014 ou encore 2015 mais l’après-demain : 2030 ! Quel saut dans le futur, quelle belle projection. Mais le monsieur en face de moi - celui qui m’appelle « sa petite dame » - n’a vraiment pas l’air content ; il frise sa moustache et bougonne : « Comment peut-on penser aussi loin alors qu’il y a déjà beaucoup à faire cette année-ci, voire ces prochains jours ». Je lui réponds alors par une de mes pensées préférées, celle d’Oscar Wilde, qui dit que pour atteindre la Lune il faut d’abord viser les étoiles. Je le laisse et souris car mon esprit est déjà ailleurs. Par la fenêtre, je vois la Loire bleutée et transparente, bordée de tours végétalisées, des enfants attendent des bulles-école, tandis que leurs parents rejoignent le centre ville à dos d’éléphants.... En hiver, il fait bon, les bancs fleurissent, les oiseaux cui-cuitent...À qui sait apprécier sa poésie, le nuage n’est pas ombre mais rêverie. Que 2012, soit empli de ma-gie, que de petits sourires naissent d’immenses joies...

Le magazine IDÎLE est édité par la société IDÎLE / SARL au capital de 5000 euros / 9 rue Louise Weiss, 44200 Nantes /[email protected] / www.idilenantes.com

Directeur : Damien Gillet / [email protected]édactrice en chef : Gina Di Orio / [email protected]étaires de rédaction : Marylise Deveaux / Michel Di OrioCouverture : Photo : Damien Gillet avec Kiwigraphie / Modèle : Erika Audebert / Stylisme : Kiwigraphie / Bouquet de fleurs : Angels FlowersPublicité : Damien Gillet / [email protected]édacteurs : Annick André, Gina Di Orio, Laurent Denne-mont, Lydia Mammar, Stéphane Lemaire.

Photographes : Phil Journé, D. Gillet, D. Pelerito, L. Dennemont, T. De Vernou.Remerciements : nos distributeurs, nos diffuseurs et nos annonceurs.

Magazine imprimé par Cartoffset, La Billiais Deniaud, 12 rue Albert de Dion, 44630 Vigneux de Bretagne sur papier PEFC avec des encres végétales, Imprim’vert.Dépôt légal à parution.Le magazine IDÎLE est un bimestriel gratuitISSN 2112-1834©Tous droits de reproduction réservés.

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06 numéro 8 Février-Mars 2012

GHYSLAINE LECURIEUX-LAFAYETTE

Texte et photo par Gina Di Orio

Des fleurs en elixirs

PORTRAIT D’UN CONTINENTAL

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Rien au départ ne devait un jour amener Ghyslaine à faire des fleurs son métier. Alors assistante export et informatique spécialisée dans les statistiques, au sein d’une grande maison champenoise, elle

découvre, dans un magasin bio, des solutions natu-relles à ses maux. « Je traversais une période difficile psychologiquement et j’ai trouvé dans les fleurs, une cure naturelle et alternative ».Convaincue des bienfaits de la nature, Ghyslaine s’intéresse au pouvoir floral depuis maintenant douze ans. Elle se consacre à l’étude des élixirs et conseille les personnes sensibles à la naturopathie.Le mot « élixir » nous évoque mythes et contes où quelques gouttes suffisent pour que l’envoûtement s’évanouisse. Ghyslaine sourit et s’amuse de nos références et amalgames. Nous nous surprenons alors à vouloir sentir ses petits flacons. À notre grande surprise : aucune fragrance ne titille nos narines. Il est temps pour Ghyslaine de nous instruire. « Ce n’est pas le parfum de la fleur qui est extrait, mais son énergie ! ». Le procédé le plus usité pour recueillir toutes les propriétés de la fleur est la solarisation ; elle consiste à mettre une partie de la fleur, ses pétales par exemple dans une vasque de cristal remplie d’eau et exposée au soleil, le temps nécessaire. C’est ainsi que chaque élixir est fait. Le Docteur Edward Bach – bactériologiste, médecin et homéopathe – est considéré comme le premier homme à s’être intéressé à la médecine naturelle pour soulager maux physiques et spirituels. D’ailleurs parmi les flacons de Ghyslaine, certains portent le nom de ce fameux Docteur qui marque l’histoire des remèdes floraux. Les fleurs, tout comme nos émotions, seraient donc porteuses de vibrations qui agiraient sur notre énergie. Si l’on se réfère donc à cette théorie, l’élixir floral serait capable d’intervenir sur nos déséquilibres émotifs.Fleurs d’Alaska, d’Australie, d’Amérique latine, des Alpes…chaque région du monde a ses spécificités ; les milieux conditionnent leur caractère. Pour exemple, les fleurs d’Alaska sont petites, râblées, très denses

et éthériques et celles du bush australien sont très puissantes, d’ailleurs elles ne conviendraient pas à tous. Selon Ghyslaine, la réceptivité d’une personne à une fleur serait aussi conditionnée par l’expérience olfactive et visuelle. Nos souvenirs éduqueraient nos sens et nous rendraient plus sensibles à apprécier les propriétés de telle ou telle variété florale. Ceux qui se seraient aventurés dans le bush apprécieraient donc mieux les élixirs de cette région. Mais comment savoir quel élixir choisir ?« Lorsqu’une personne souhaite trouver l’élixir qui lui convient, je la rencontre. Nos échanges m’amènent à percevoir ses forces et ses faiblesses, en tentant de cerner son besoin. L’intuition peut prendre une grande part dans mes consultations, car je suis certaine que chacun sait, au fond de lui, les fleurs qui pourraient lui convenir. Je me suis redécouverte grâce aux fleurs, à présent j’essaye de révéler les autres et de pointer les leviers qui leur permettront de retrouver un équilibre psychique et physique. ». L’esprit humain et toute sa complexité la fascinent.« Tout le monde ne croit pas au pouvoir des fleurs… », concède Ghyslaine; et peu importe, car pour elle, chacun sait finalement ce qui est le meilleur pour lui. Nos grands-mères utilisaient déjà les plantes en tisanes et en essences pour remèdes, l’élixir se pla-cerait donc dans cette lignée où la fleur nous livre ses bienfaits. Le sourire de Ghyslaine clôt cette rencontre florale et nous amène à penser que la nature ne nous a pas encore dévoilé tous ses secrets •

07numéro 8 Février-Mars 2012

C’est autour de petits flacons mystérieux que Ghyslaine Lecurieux-Lafayette nous délivre le pouvoir des fleurs sur nos émotions.

« Ce n’est pas le parfum de la fleur qui est extrait, mais son énergie ! ». Le

procédé le plus usité pour recueillir toutes les propriétés de la fleur est la

solarisation ...

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08 numéro 8 Février-Mars 2012

MISE À FLOT

EXPÉRIMENTÉLE TRANSPORT SOLIDAIRE

Pour développer la mobili-té des personnes en situation d’isolement géographique ou social, Nantes Métropole pro-pose une expérimentation sur Orvault et un quartier de Nantes. Sur réservation, les personnes seront prises en charge aux arrêts du réseau de transports collectifs, qui en cas de besoin, pourront être complétés par des arrêts vir-tuels sur les secteurs non des-servis.

PLANTÉSNeptune-Bouffay : 44 arbres

La nouvelle promenade nantaise, qui court depuis le cours des Cinquante Otages, en passant par la place du Bouffay, jusqu’à la rue de Strasbourg, a achevé sa métamorphose. Le quartier profite aujourd’hui aux riverains, aux commer-çants et aux piétons grâce aux larges trottoirs, à l’exten-sion des terrasses et à l’implantation de différentes es-sences d’arbres. 6 chênes, 29 amélanchiers, 9 magnolias, 44 arbres de grande taille sont plantés au nord du tram-way, sur les allées Flesselles, Tremperie et Port Maillard.

DÉBUTÉEMaison de l'habitatLe Conseil Général de Loire Atlan-tique a décidé de regrouper en un même lieu différentes associations d’information du public sur l’habi-tat (CAUE, ADIL, CDH, SCL) ainsi qu’un point info énergie. Sur un emplacement stratégique, à l’angle de la Place de la République et du boulevard de l’Estuaire, ce bâtiment déploiera des solutions innovantes en matière de performance énergé-tique.

RÉNOVÉELA MAISON QUAI

La Maison Avril & Fiteau date du XIXe siècle. Elle a appartenu à Eugène Avril et Gustave Fi-teau, fondateurs d’une usine à engrais. Le pro-jet de l’opérateur Promogim est une réhabilita-tion complète pour y créer 500 m² de bureaux.

© Samoa / Alphao

© Samoa / Forma 6

© Nantes Métropole

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9numéro 8 Février-Mars 2012

OCCUPÉÎLE DE NANTES : PROJET N.O.W.Sous la halle du karting, un quar-tier dédié aux industries créatives fait revivre cet espace en friche.Les bolides ont disparu, rempla-cés par d’élégants modules de bureaux entièrement en bois. Baptisés NOW (New Office Workshop), ils déclinent des sur-faces modulables entre 12 et 96 m2 pour s’adapter aux besoins de tous les locataires. Une qua-rantaine d’entreprises de la halle 6 viennent tout juste de s’installer dans ces 1200 m2 de bureaux. Le bâtiment est habillé d’un bardage suivi d’une peau transparente qui laisse pénétrer la lumière exté-rieure.

RENOUVELÉSCLUBS COUP

DE POUCE CLÉIl s’adresse exclusivement aux en-fants de CP fragiles en lecture et a 2 objectifs : Faire découvrir quoti-diennement aux enfants le plaisir de la lecture et accompagner les parents pour qu’eux aussi aident leur enfant dans la découverte de la lecture plaisir et poursuivent ces temps d’échanges autour du livre. À l’initiative des équipes enseignantes, 3 clubs rouvrent leurs portes à Rezé dans le groupe scolaire Plancher ; à l’école élémentaire Château-Nord ; au groupe scolaire Ragon.

EN COURSProlongement de la ligne 1 de tram vers RanzayLe projet de la connexion des lignes 1 et 2 du tramway qui relie-ra à terme le pôle d’échange Ha-luchère-Batignolles et le secteur des Facultés, via Ranzay et Ba-binière, représente une nouvelle étape du réseau de tramway. Pour le prolongement du tram-way de la ligne 1 de 800 mètres entre les stations Haluchère-Ba-tignolles et Ranzay, la Semitan, mandatée par Nantes Métropole, et l’ensemble des entreprises in-tervenantes posent des dalles bé-tons, entre la route de Paris et le boulevard Jules Verne à proximi-té du futur pôle d’échange Ha-luchère-Batignolles. La mise en service de la 1ère phase des tra-vaux du projet de connexion est prévue en novembre 2012.

© Samoa

© Nantes Métropole

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10 numéro 8 Février-Mars 2012

LES CALES

LA MAISONDE LA

POÉSIEPar Gina Di Orio // Photo : Phil Journé

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Il est 14h30, 2 rue des Carmes. Dans une des plus anciennes bâtisses de Nantes, la Maison de la Poésie nous ouvre ses portes. Au cœur de sa bibliothèque, Magalie Brazil, directrice nous explique les fondements de l’association.

Créée en 1986 par un collectif de poètes nantais, elle conserve aujourd’hui la même ambition, celle de diffu-ser et promouvoir la poésie contemporaine française et étrangère. Pour ce faire, La Maison de la Poésie affiche une programmation artistique et des actions culturelles de sensibilisation toute l’année auprès de différents publics.

L’envie profonde est de pouvoir montrer la création poétique qui est assez méconnue, confidentielle mais très effervescente. En effet, Magalie B. nous explique : « En France, il y a eu une sorte de sacralisation de la poé-sie. Cette dernière a revêtu un caractère si prestigieux que beaucoup s’en sont détournés. La Maison de la Poésie a pour mission cette désacralisation pour rendre la poésie accessible à tous ». La poésie se picore, elle ne raconte pas une histoire, mais propose plusieurs « portes » ; son sens n’est pas forcément palpable immédiatement, et le lecteur doit y mettre du sien, faire l’effort de s’y pencher pour l’appréhender un peu mieux. « Réciter un poème, les mains derrière le dos, sans comprendre ce que l’on dit n’est pas la meilleure

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des sensibilisations. Le genre poétique ne peut pas servir uniquement comme technique de mémorisation. Et, lorsqu’il devient l’objet d’une étude universitaire, et qu’on le décortique, on perd également son caractère spontané. ». Mais alors, quel est le meilleur moyen d’approcher la « bête » sans la tuer ? Et bien tout d’abord, la poésie est affaire d’oralité, de sonorités. On ne la récite pas, on la déclame et elle ré-sonne en bouche. Lecture à voix nue, lecture-concert ou lecture performance, La Maison de la Poésie lie la poésie à la musique et aux arts visuels pour qu’elle « vive » et interagisse.Pour essaimer ces moments poétiques, deux bien-nales ont été créées par l’association : Le festival Midi Minuit Poésie, au Pannonica, qui ouvre la saison en mi-octobre et celui de Midi Minuit Poésie Débordements. Ce dernier « déborde » en effet du cadre de la salle de spectacle, puisqu’il investit les rues du quartier Decré, en collaboration avec ses commerçants. « Le déborde-ment nous permet de toucher ceux qui n’osent pas venir dans un endroit particulier pour écouter de la poésie. » ajoute Magalie B.. Dans un milieu a priori hostile, celui de la rue, la poésie est fragile, mais elle fédère et la déclamation interpelle.« Nous ne nous inscrivons dans aucune chapelle, mais nous tentons de dresser un panorama de ce qui se passe dans l’extrême contemporain, des émergences poétiques. ».Avec plus de 7000 titres, la bibliothèque associative offre un large panel de recueils poétiques depuis les années 80…De quoi s’initier et pousser la porte de la Maison •

À visiter :www.maisondelapoesie-nantes.com

« J’attendais le petit matin frais sur mon frontComme la main secourable d’une soeur de Charité l’odeur familière du café ...»

Extrait de poème de Le théâtre du ciel.Une lecture de Rimbaud, Gallimard, 2009

La poésie se picore, elle ne raconte pas une histoire, mais propose plusieurs « portes » ; son sens n’est pas forcément palpable immédiatement...

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UN OEIL SUR

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Comment dort-on à Nantes ou comment y est-on accueilli ? Une question à laquelle nous avons tenté de répondre en

dressant un panorama des différents leviers d’attractivité du secteur de l’hôtellerie et de l’hébergement touristique sur

notre territoire.

Dans de Beaux draps"hôtel diS-moi tout"Dossier spécial hôtellerie & tourisme EPISODE 1

Par Gina Di Orio Illustration : Caroline Chauveau

Depuis quelques mois la métropole nantaise voit fleurir de nouveaux projets hôteliers. En conception ou inaugurées très prochainement, ces nouvelles structures viennent agrémenter l’offre sur le territoire. Nantes et sa métropole se donneraient-elles les moyens d’être plus ac-cueillantes ? D’un point de vue profane, l’apparition de nouveaux hôtels

nous amène logiquement à penser que l’offre actuelle n’est pas suffisante. Les « on dit » défendent le plus souvent cette même hypothèse. Pour lever le voile, Deloitte, cabinet spécialisé dans l’audit et le conseil, a développé depuis 2005 un observatoire statistique recensant chaque mois les performances du marché hôtelier de plus de 2500 hôtels, environ un tiers du parc hôtelier français. Les chiffres qui concernent le marché nantais montrent une évolution bondissante du parc. Depuis 2005, Nantes est passé de 5474 chambres d’hôtel à 8278, soit 2804 nouvelles chambres, ce qui représente une progression de l’offre de 51% en 6 ans. En 2009, trois nouveaux éta-blissements ont vu le jour : L’hôtel Kyriad*** à Saint-Herblain, Le Régate*** sous enseigne Best Western et l’Hôtel Belfort. On note notamment l’ouverture en 2011 de l’Etap Hôtel en Sud Loire…une liste non exhaustive à laquelle s’ajoute l’ouverture de nombreux autres établissements que l’on appelle « résidences hôtelières » ou « résidences de tourisme ».

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qu’elles répondent à des besoins bien réels. De plus en plus d’actifs sont amenés à se déplacer de ville en ville pour leur travail, et grâce aux résidences, leur accueil se trouve facilité. Laurent U. vient souvent à Nantes pour des raisons professionnelles « Personnellement, je préfère avoir ma cuisine et ma totale indépendance lorsque je viens travailler. Je suis amené à rester parfois plusieurs semaines ici. La résidence hôtelière me paraît mieux adaptée en termes de tarifs et d’autonomie. ». Résidences ou hôtels, malgré les différends, chacun aurait néanmoins sa place. Mais revenons à nos moutons. Face à une offre déployée, la demande aurait-elle également augmenté ?

Si le marché se densifie, la logique voudrait que la demande soit grandissante. À première vue, la performance économique des hôteliers de la métropole n’est pas époustouflante et annonce d’emblée la couleur ; La pénurie de l’offre par rapport à la demande apparaît alors comme une vieille légende urbaine. Le taux d’occupation de l’hôtellerie traditionnelle montre une faille et la performance économique du secteur classe la ville parmi les dernières, à proportions égales. Comparée à Marseille, Nantes fait grise mine. L’analyse mois par mois permet d’observer un déséquilibre entre l’activité « affaires » et l’activité « tourisme ». Lorsque vous recherchez un hôtel en période de congrès, hors vacances, les prix sont plus élevés, puisque l’offre s’amenuise face à une demande explosive. D’où l’impression que le parc hôtelier nantais atteint une performance économique plus que louable. En réalité, le coût d’un week-end à Nantes à l’hôtel hors toutes manifestations congressistes serait parmi l’un des moins élevés en France ; Nantes, destination économique en période creuse, c’est ce qu’affirme le Guide du Routard dans son introduction. Les hôtels nantais seraient donc lésés en périodes creuses, en dehors des congrès et rencontres d’affaires organisés au sein de la métropole. Alors Nantes pas vraiment touristique ? D’après le cabinet Headlight Consulting, il s’avère que la destination est plus professionnelle que de loisirs. La clientèle affaires représente 71% de l’occupation, c’est donc elle qui semble tirer l’activité hôtelière. Notre métropole nantaise que l’on vante tant serait-elle aussi peu attractive finalement ?

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Residhome, Citea, Hotel Appart City, pour ne citer qu’elles, les résidences ont connu un développement explosif et ont fortement contribué à la croissance exponentielle de l’offre sur le territoire. Entre le locatif et l’hôtellerie classique, ce type d’héberge-ment propose des moyens et longs séjours dans des meublés équipés avec cuisine, ce qui fait réellement leur spécificité. Les hôteliers ne voient pas cet engouement d’un bon œil, puisqu’une résidence hôtelière peut également proposer de courts séjours, ce qui les fait entrer en concurrence directe avec les hôtels traditionnels. Si certains parlent de concurrence déloyale, c’est parce que selon eux, une résidence hôtelière aurait un peu « trop » de facilité à s’installer. Un hôtelier du centre nous confie : « Si vous arrivez à finaliser votre projet hôtelier en 4 ans, je vous tire mon chapeau ». Les résidences hôtelières mettent moins de temps à se monter, elles ne passent par la Commission Départementale d’Action Touristique (CDAT) et la Commission Départementale d’Amé-nagement Commercial (CDAC) ; des étapes obliga-toires qui demandent un dossier « béton » pour voir la construction d’un hôtel classique se concrétiser. De plus, les investisseurs des résidences hôtelières auraient profité de certains avantages fiscaux. Ce qui expliquerait le développement très rapide de ces structures. Face aux menaces qu’elles pourraient représenter, il est néanmoins important de constater

L’APPEL À RÉSIDENCES

PLACE AUX AFFAIRES

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Pour le savoir nous avons rencontré Gilles Cibert, président du Club Hôtelier de l’agglomération nantaise. L’association réunit des professionnels de l’hébergement touristique et se donne pour mission de représenter le secteur auprès des acteurs locaux. Créé en mars 2011, le Club a fait de l’attractivité du territoire son fer de lance. Gilles Cibert nous confie : « Nous avons beau ajouter des hôtels et des résidences rien de plus ne se passe. Il faut prendre le problème à sa source et s’atteler à augmenter la fréquentation touristique de Nantes pour redonner du souffle à l’hô-tellerie et permettre aux nouveaux établissements de vivre convenablement. ». En 2012, le taux d’occupa-tion des chambres devrait baisser de 5% et de 9% cumulé en 2013. Des chiffres qui font pâlir le secteur. Pourtant la satisfaction des touristes qui ont visité la ville est très élevée d’après une dernière enquête de l’Office de Tourisme de Nantes. 1624 personnes ont été interrogées sur leur séjour et le taux de sa-tisfaction est exaltant : plus de 90% des personnes qui ont visité Nantes ont été agréablement surpris. Le mot « surpris » est important. Ne savaient-ils pas ce qu’ils allaient découvrir dans notre bonne vieille cité ? Et bien pas vraiment ; D’après Gilles Cibert : « L’offre touristique actuelle n’est pas assez visible. Nous travaillons avec les acteurs locaux, notamment le Voyage à Nantes, pour que le patrimoine touristique existant soit suffisamment vanté. Il ne s’agit pas d’étoffer l’offre absolument, mais de la rendre lisible pour tous. ».Et si nous visitions Nantes pour ses hôtels et non pour ses monuments, châteaux et musées ? L’hôtellerie comme seule attraction n’est pas, de prime abord, une hypothèse réaliste, mais en visant l’impossible nous finissons par découvrir que l’hôtel-lerie nantaise possède ses pépites. En d’autres mots, il y aurait bien une exception nantaise.

La destination nantaise aurait en effet une longueur d’avance en terme de développement durable puisque 1577 chambres d’hôtels sur le territoire ont une démarche environnementale reconnue par un organisme extérieur. Il s’agit de 28,5% du parc hôtelier, ce qui propulse Nantes à la première place au niveau national. Rappelons que Nantes a été élue

de prestige

CLUB HÔTELIER

LA PALME DU DURABLE

NOS 4 ÉTOILES ****

Répondre à une autre clientèleet à d’autres besoins

Augmenter l’attrait international

Radisson bluHôtel en Europe a être conçu dans un ancien Palais de Justice

1er

Sozo« Boutique-Hôtel » dans une chapelle du 19ème siècle rénovée

Design

EN 2012

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Capitale Verte européenne en 2013. Dans le cadre du Grenelle de l’environnement, 17 hôtels en France ont accepté de relever le défi en testant leurs performances environnementales. Produits et services sont passés au crible. 9 de ces hôtels sont Nantais, une opportunité pour la ville de se démarquer. L’hôtellerie se prépare donc aux enjeux de demain. L’hôtel La Pérouse, dirigé par Gilles Cibert est un des premiers à expérimenter l’affichage de l’impact environnemental d’une nuit d’hôtel. Avec un label Clef verte et une certification Ecolabel Européen, l’hôtel poursuit sa mission et partage son expérience avec tout le secteur. Le Best Western Hôtel de la Régate suit la même ligne verte ; Loic et Pascal Pérou ont imaginé un établissement intégré dans son envi-ronnement verdoyant, avec une toiture végétale, une isolation renforcée, des panneaux solaires ou encore en utilisant le principe de la géothermie. Pour encourager toutes ces initiatives et mettre en avant le tourisme responsable, le secteur hôtelier s’attèle à un dispositif aidant qui relève du programme des Nations Unies Pour l’Environnement (PNUE) : le Green Passport ou Passeport vert. Une démarche qui réunit la Chambre de Commerce et le Comité Dé-partemental du Tourisme avec une convention qui devrait être signée courant 2012.La métropole en passe de devenir une des premières éco-destinations ?Et si l’on recherchait encore autre chose…N’aurions-nous pas besoin de « décalages » pour augmenter notre attractivité, miser sur l’expérience ou encore l’insolite.

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CAROLINE CHAUVEAU

a illustré ce dossierhttp://carrecarreaux.blogspot.com

***

VOUS AVEZ DIT INSOLITE ?Estuaire, par exemple, nous fait sortir de l’ordinaire, car occuper une œuvre d’art contemporain quoi de plus délectable quand on cherche le « hors du commun » ?Lorsque l’art et plus largement la culture se mêlent à l’hôtellerie, cela peut donner la Villa Cheminée ou encore le Château du Pé. Œuvres pérennes de la biennale d’art contemporain Estuaire, ces deux lieux sont empreints d’un grain de folie qui fait tout leur attrait. Créée par l’artiste japonais Tatzu Nishi, la Villa Cheminée, ce pavillon posé sur une ancienne cheminée de 16 mètres de haut à Cordemais offre une vue imprenable sur l’estuaire de la Loire. Tandis qu’à vingt minutes de Nantes, le Château du Pé, datant du XVIIIe siècle, évoque l’univers des contes de fées. Bestiaire fantastique, meubles cachés, fenêtre qui parle, les 6 chambres ont été imaginées par des couples d’artistes plus fous que sages pour créer des univers fantasmagoriques. Frédéric B. a, lui, testé la Villa Cheminée et témoigne : « C’était vraiment un week-end un peu hors du temps, presque magique ! ». Frédéric ne vient pas de très loin, il habite à la Chapelle-Sur-Erdre et pour lui cette offre était l’occasion de découvrir sa région autrement. C’est aussi le cas d’Eloïse, de Thierry, de Damien…des Nantais, parmi les visiteurs étrangers, qui re-dé-couvrent leur territoire en s’offrant des nuits quelque peu insolites. Ce type d’hébergement n’encourage t-il pas cette re-découverte et cet engouement pour son propre territoire ? « L’extraordinaire » pourrait être un des leviers au service de l’attractivité. À la recherche d’autres expériences, d’autres univers dans le secteur de l’hébergement touristique, les ligériens pourraient devenir eux-mêmes les ambassadeurs de leur patrimoine culturel...

Diversité de l’offre, développement durable et chambres extraordinaires, les secteurs de l’hôtelle-rie et de l’hébergement touristique ne nous ont pas encore livré tous leurs attraits. Affaire à suivre au prochain numéro •

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CLICHÉS

Photos ratées

ou presqueVoici vos 3 photos préférées

Nous avons choisi celle de Sophie Zamora, parce qu’il y a quelque chose de magique dans le fait d’être plongé dans ce «wonderland» au bleu profond écorché par une pellicule capricieuse.Puis vient Nicolas Dugast avec une photographie mystérieuse, presque surréaliste, comme prise avant le drame. Et enfin Gwen Engel qui nous offre une escapade mahoraise, où l’être se dédouble sur fond de traînées de pastels qui font de l’Océan Indien une aquarelle songeuse.

Participez à notre prochain concours : « Rex, Skipper, Felix, Coco et compagnie, mon animal fait sa star »,envoyez une photo à [email protected]. Vous avez jusqu’au 6 mars ! + d’informations sur www.idilenantes.com (rubrique Clichés) et sur notre page Facebook.

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19numéro 8 Février-Mars 2012

Sophie Zamora©Lorsque le printemps pointa le bout de son nez dans la grande pomme, j’étais la plus heureuse du monde. Je brandissais fièrement mon nouvel appareil photo Lomography et je passais une heure à prendre une photo. À Coney Island, je ne voulais pas en rater une miette...jusqu’à ce que ma pellicule décide de n’en faire qu’à sa tête...

1

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Nicolas Dugast©Une photo réalisée avec un Sténoflex.2

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Gwen Engel©

Je désirais prendre une photo de la mer au coucher du soleil, avec l’apparition du paysage montagneux de l’île à l’arrière plan, ainsi qu’un Mahorais qui passait dans le coin. Évidem-ment, mon appareil était mal réglé, d’où un long temps d’ou-verture de l’objectif.

3

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22 numéro 8 Février-Mars 2012

PORTRAIT D’UN NAUFRAGÉ

HISTOIRES DE CÉRAMIQUE

BAPTISTE YMONET Vincent Jousseaume

Texte et photo par Gina Di Orio

Dans leur atelier de la rue Bitche, l’Atelier Polyhedre, Baptiste Ymonet et Vincent Jousseaume laissent libre cours à leur créativité qui mêle jeu et rigueur.

« Nos objets s’opposent, certains

sont strictes, d’autres plus précieux se rapportant à un cabinet de

curiosités »

Terre, moules et étranges outils habillent l’espace…en somme, tout est réunit ici pour que l’on devine ce qui s’y trame. Sur l’étagère, s’exposent des objets qui arborent des formes à la fois identifiables et singulières. Vincent et Baptiste les mains dans la terre s’accordent une pause, le temps de nous initier à leur vision de la terre cuite. Issus des Beaux Arts, ils nous expliquent leur manière d’aborder leur métier : « Nous envisageons un medium en fonction de ce que nous

avons envie d’exprimer, pas l’inverse. ». Tous deux sont d’accord sur le fait que leur création n’est pas le résultat d’une exécution, mais bien d’un processus créatif, régit par l’esprit du moment et beaucoup d’intuition.« N’ayant pas suivi un parcours spécialisé dans la céramique, nous n’avons pas les méthodes, nous les apprenons et les inventons aussi parfois… ». La plupart de leur projet né d’un dialogue, d’une histoire, de mots ; puis vient le dessin qui pose la technique et la terre qui met en volume. Vincent et Baptiste s’adonnent à une sorte de jeu intellectuel ; un jeu avec des règles, tout de même, strictes pour s’imposer rigueur et qualité. Le café avalé, tous deux s’amusent à nous présenter leurs créations. D’un côté nous observons des formes très minimalistes et géométriques, de l’autre des lignes plus baroques et anatomiques. « Nos objets s’opposent, certains sont strictes, d’autres plus précieux se rapportant à un cabinet de curiosités ». Des notions antagonistes se confrontent et se réunissent. Les séries d’objets produites sont le plus souvent limitées à huit exemplaires et numérotées. Mais au delà de cette numérotation, toutes leurs créations ont un nom. Parmi elles, « Le service Chantilly », où la crème fouettée, le débordement et l’écoulement sont reproduits, et « La Creamy Cup », une tasse comme fondue sur sa soucoupe, deux séries où la matière molle est retranscrite figée par la céramique. Dans un autre genre, « La Boîte crânienne » n’est autre que la reproduction d’un crâne qui revêt la fonction de boîte… « Les noms permettent de donner du sens à l’objet, de le finir en quelque sorte. ». Vincent et Baptiste partent des standards, des objets banals et s’en amusent en les revisitant, en altérant les symétries. Entre l’art et le fonctionnel, la créativité est ludique tout en se ponctuant de préciosité. Artisans de la terre, les deux compères nous ont offert, le temps d’une visite, une vision contemporaine et grinçante de la faïence, une dimension poétique qui re-questionne les objets de notre quotidien •

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21numéro 8 Février-Mars 2012

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LE TALENT DU N°

24 numéro 8 Février-Mars 2012

Depuis toute petite, ML NKO a toujours été fascinée par le monde de la chanson et voulait absolument en faire son métier, même si pour elle tout cela paraissait inaccessible. À l’adolescence, elle s’essaye dans des groupes en tant que choriste. Mais le chant reste un loisir. « Lorsque je regardais des émissions de variétés qui présentaient de jeunes

talents, je les enviais, je ressentais une telle frustration !». Ses études de styliste modéliste l’éloignent un peu plus de la musique. Et le déclic se produit enfin, lorsque ML NKO réalise qu’elle ne souhaite pas vivre son rêve à travers sa fille. Tout est alors devenu naturel, ses amis l’encouragent à se produire sur scène. Elle se lance. « J’ai avancé pas à pas, j’ai avancé seule professionnellement. Avec trois accords de guitare, j’ai retravaillé des chansons que j’avais déjà écrites ». Et voilà quatre ans que le rêve continue. Son premier album sort fin 2010, c’est une grande étape accomplie. Il présente des chansons aux couleurs musicales éclectiques, de l’afro à la valse en passant par le reggae ou la soul, ML NKO se révèle, habitée par toutes ces musiques. Seule ou accompagnée de deux musiciens qu’elle nomme « ces messieurs » ML NKO partage des moments uniques. Avec son grain de voix enveloppant, tout en douceur ML NKO nous entraîne dans ses « musicaventures », un univers soul retro et sensuel •

Par Gina Di Orio // Photo : ML NKO

Les rêves sont faits pour être réalisés, la chanteuse ML NKO incarne merveilleusement cette maxime…

ML NKO et ses musicaventures

Retrouvez ML NKO surwww.myspace.com/mlnko

Jusqu’au 24 févrierVOTEZ POUR ML NKOqui participe au tremplin du Festival Acoustic www.acoustic-festival.fr

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Le Carnet des bonnes adresses

Pour paraître dans les Bonnes Adresses de Gina : [email protected]és et publireportages de la p.26 à p.29

de Gina

Illustration : Marie Colucci

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Jamais en panne d’idées cadeaux

RE-acthttp://[email protected]

Plus qu’une simple collection de vêtements recyclés, un style de vie ! Une mode ludique, expérimentale et participative, basée sur un engagement autant écologique que social. Le principe est simple : Je fais recycler et transformer les vêtements que je ne mets plus en de nouveaux habits grâce aux 3 «fées couture» que sont Magalie, Pascale et Adeline ! Un petit coup-d’oeil sur le site de l’Atelier pour découvrir les collections et commander vos créations personnalisées : http://re-act.fr

Une mode qui recycle

Delphine Szakonyi10 bis rue Kléber - Nantes02 72 02 95 34www.delphine-szakonyi.com

Delphine Szakonyi rêve, conçoit et fabrique ses collections de sacs et accessoires en cuir dans son atelier boutique du quar-tier Copernic. Des besaces, de grands cabas, des ceintures as-tucieuses : une ligne moderne, sobre & raffinée. Des séries limi-tées et des pièces uniques pour tous les budgets : de 28€ pour une trousse à crayons design, à 500€ pour un sac «haute-cou-ture» en tannage végétal. Retrouvez tous ces articles et bien plus encore sur le eShop : www.delphine-szakonyi.com

Envie de cuir

Roussilhewww.roussilhe.fr

Installée depuis 2008 à Nantes, Roussilhe crée, fabrique et distribue des lunettes depuis plus de 30 ans. Issues de l’alliance d’un savoir-faire traditionnel jurassien et de la créa-tivité de ses designers, les montures de sa marque SLIDE pour femme en acétate de cellulose sont ainsi garanties 100% Made in France. Qu’elles soient rondes, ovales ou papillons, dans des tons acidulés ou plus neutres, leurs lignes épurées sont conçues pour que chaque personnalité puisse s’y reconnaître. Sans oublier leur excellent rapport qualité/prix qui feront de vos lunettes un accessoire de mode indispensable.Pour découvrir l’ensemble de la collection SLIDE, 1 seul clic : www.roussilhe.fr et pour les acqué-rir, rendez-vous chez votre opticien préféré à Nantes mais aussi chez 3500 opticiens partout en France.

Made in France

Retrouvez des

modèles de Roussilhe

chez Lunette

s etc.

Découvrez le portrait de RE-act dans le

cadre de l’expo "Focus sur les créatifs de la région" à l’immeuble Eurêka sur l’île de

Nantes

Communiqués

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Une balade près du marché de Talensac...et hop de belles découvertes pour les

tifs et les mirettes !

Choisir ses lunettes, c’est un peu choisir une nouvelle partie de soi, c’est parfois une étape que l’on redoute...mais pas chez Lunettes etc. ! Jean-Philippe Douis, lune-tier, vous guide de montures en montures jusqu’à trouver celles parfaites, qui vont avec votre visage et reflètent votre personnalité. Vous pouvez même emporter chez vous une sélection pour essai et récolter l’avis précieux de vos amis. Des montures acidulées, d’autres plus strictes, des formes atypiques aux plus basiques...Il y en a pour tous les caractères ! Sur les étagères, la qualité prime et les artisans-fabricants français sont privilégiés. Et, comme dans une confiserie, les lunettes nous lancent un appel à l’essai trop tentant ! Jean-Philippe est également designer, il a donc créé sa propre collection de montures pour les tout petits, des modèles à croquer ! Soyez surs, avec Lunettes etc., nous avons tous des têtes à lunettes !Le + : L’espace, plein d’âme, est un vrai lieu d’échanges...ex-positions et concerts y sont aussi organisés !

Lunettes etc.21 rue de Bel Air, Talensac, 44000 Nantes02 40 75 43 06 / [email protected]

http://opticienlunettesetc.net

Plein les yeux !

Une fois la porte poussée, on a du mal à imaginer que der-rière la petite devanture se cache un tel lieu de plus de 200m2, baigné de lumière sous sa verrière, entièrement dédié à la coiffure et à votre meilleur accueil. À leur image, Maggie et Evelyne ont créé un endroit chaleureux et plein de surprises ! Trois espaces vous sont proposés, selon votre humeur du jour : plutôt chic et zen, plutôt ludique et geek avec legos et compagnie ou sacrément rock au coeur de vinyles et d’une superbe moto... Faîtes-vous coiffer dans votre univers préféré ! Tout ici est fait, pour que l’on se sente bien, d’ailleurs vous pouvez même choisir la musique d’ambiance. Si vous êtes plutôt du matin, nos 2 drôles de coiffeuses vous proposent une «coupe breakfast» : Prenez votre petit déjeuner au salon tout en vous faisant coiffer...pas une minute de perdue pour les plus pressés et un vrai moment de détente ! Si vous êtes plutôt du soir, pas de panique, le salon est ouvert jusqu’à 21h30 les jeudi et vendredi. Côté coiffure, tout est permis, mais on vous conseille car hors de question de vous laisser partir sans 100% de satisfaction ! Lieu de vie, lieu d’échange, la Kage accueille également animations et diverses exposi-tions. Et au fait pourquoi «la Kage» ? Et bien, à vous de le découvrir....

La Kage, salon de coiffure1 rue Yves Bodiguel, 44000 Nantes - 02 51 84 13 99 - http://la-kage.fr/Ouvert : mardi, mercredi : de 10h à 20h30 / jeudi, vendredi : de 10h à 21h30 / samedi : de 9h à 16h00

Coup de coeur

‘‘dé’’coiffant !

©Clément Perron et Anthony Loquet

Communiqués

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Angels Flowers15 bis, allée du Commandant Charcot, Nantes (entre la Gare et le Château)Ouvert 7j/7, de 8h à 20h Tel : 02 51 89 09 36 // [email protected]

Entre la gare Nord et le château, le long de la ligne 1 du tramway Dimitri Michel et Stéphane Mentec, artisans fleuristes proposent un nouveau concept dans un lieu qui mêle vente de fleurs et ateliers d’art floral. Pour une vingtaine d’euros , vous pourrez composer vos propres bouquets avec tout le matériel nécessaire à votre disposition. Ainsi, vous pourrez maîtriser la composition, l’assortiement et les diffé-rentes techniques pour combler tous vos désirs de fleurs... À découvrir absolument tant l’accueil est chaleureux !

Nadège Leperlier06 80 06 03 6616 rue des Primevères, 44100 Nanteswww.keltia-institut.fr

Que diriez-vous de prendre enfin soin de vous avec des méthodes naturelles ? Nadège, naturopathe, vous invite à ses ateliers et vous guide de manière personnalisée dans votre quête du Bien-être ! Mieux manger, savoir se relaxer, apprendre à connaître son corps, ses limites et ses forces...Devenez acteur de votre santé et profitez d’une cure detox adaptée avec enveloppements aromatiques et massages relaxants et drainants ! Retrouvez l’agenda des ateliers sur : www.keltia-institut.fr

Cure detox

Emporio Guiducci27 rue Adolphe Moitié, 44000 Nantes / Tél : 02 85 37 87 37www.emporioguiducci.com / [email protected] du lundi au samedi de 10h à 19h

Près de l’île de Versailles, dans une impasse presque «pri-vée», se cache un petit trésor italien. Dans un lieu d’excep-tion fait de vieilles pierres, ancienne glacière nantaise du 19ème siècle, Emporio Guiducci nous offre une escapade en Italie. Cette épicerie, tenue par une famille de Maîtres tor-refacteurs, met à l’honneur les produits de sa région natale, celle du Latium où la belle Rome en a enchanté plus d’un. Les saveurs sont authentiques et artisanales provenant de petits producteurs pour un vrai gage de qualité. Venez découvrir leur véritable «caffè espresso» artisanal, et une sélection de curiosités culinaires italiennes. Vous pouvez également par-ticiper aux dégustations et tables d’hôtes organisées pour un moment convivial autour du patrimoine gastronomique italien. Prochaine dégustation prévue le 17 février, pensez à réserver ! Tenez-vous informés sur la page Facebook «Emporio Guiducci».

Viva l’Italia

Pour la St-Valentin ? Une cure bien-être au naturel, un beau bouquet et un dîner italien aux chandelles... ça me suffirait, tu sais ! ...oui rien que ça !

Communiqués

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La joie du CoachBéatrice Garcia - 06 10 17 80 60 // 2 rue du Douet Garnier, 44000 [email protected] // www.lajoieducoach.com

« Voyage au centre de vous-même »Voilà un programme bien séduisant que vous propose Béatrice, coach et formatrice. Elle vous reçoit à son cabinet ou vous invite à vous balader au parc de Procé. Béatrice propose également aux parents un groupe de parole sur le thème du parent-coach le mardi de 14h00 à 16h00 à l’Espace Floréal. Inscription obligatoire, nombre de places limité à 14 personnes. Alors, n’hésitez pas à contacter Béatrice !

Se retrouver

Naïs Amary06 13 59 29 [email protected]

Vous alliez jeter un vieux meuble ? Au gré de son inspiration ou de votre imagination, en valorisant des meubles du passé, la créa-trice Naïs Amary nous présente des réalisations originales peintes avec minutie. Peintre décoratrice, elle répond à vos projets les plus fous, des murs au mobilier, elle fera de votre intérieur un lieu personnalisé et unique.

Peintre décoratrice

Viens jouer à la maison2 bis place Paul Emile Ladmirault - Nanteswww.viensjoueralamaison.comAurore 02 51 82 63 [email protected]

Petits et grands sont les rois dans ce concept store qui allie boutique et ateliers ludo-éduca-tifs. Du 13 au 17 février, pendant les vacances, un stage de cirque est proposé avec l’association Chapito Thebaud : 5 jours, 250 euros. Découvrez également tous les autres ateliers extra sco-laire et organisez, pourquoi pas, votre goûter d’anniversaire ici !Côté boutique, il est risqué de s’y attarder : beaux livres, jeux et jouets à croquer, déguisements pour s’amuser... pirates ou prin-cesses, les yeux devraient briller !

rêve d’enfant ! Le p’tit qu’a fait

11 rue des Olivettes, 44000 Nantes09 52 67 31 26 / [email protected] //leptitquafait.over-blog.com (Mardi, Jeudi & Vendredi 8h45 – 17h / mercredi , samedi 10h-18h )

Lieu original et convivial pour les familles. Yolaine vous concocte des plats faits–maison avec des pro-duits locaux, bio, de saison et pro-pose à vos enfants des ateliers pour tous les âges ! Dès février, le tro-quet organise un stage de théâtre tous les mercredi pour créer un véri-table spectacle représenté en mai ! Ne manquez pas également les ate-liers sonores, de peintures créatives ou encore les dîners-concerts ! Tout l’agenda sur leptitquafait.fr

Retrouvez également Naïs Amary au P’tit qu’a fait pour un atelier de peinture créative et création d’un mobile !Le 17 février ;-)

Tout pour nos têtes blondes ! Une superbe boutique, un délicieux

troquet et plein d’ateliers...

Troquet Famille

Communiqués

Béatrice vous booste

dans vos projets !

Plus de doute, foncez ;)

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30 numéro 8 Février-Mars 2012

Texte & Photo : Delphine Pelerito

Delphine Pelerito ou Pepito, créatrice et curieuse de tout !

Diplômée des Beaux-Arts, j’ai toujours été attirée par le fait-main. Grâce à mon blog, j’ai pu garder ce contact avec la créativité manuelle. Avec mon métier d’architecte d’intérieur où l’outil informatique domine, cela me permet de garder un certain équilibre. Sur mon blog, vous trouverez mes créations en couture, mes recherches de tissus, de coloris, de matières :

l’envie de conserver un savoir-faire Made In France. Je me suis mise à la couture mais également au tricot. Je pensais d’ailleurs que tricoter était désuet…lorsque je me suis aperçue que c’était au contraire très prisé ! J’ai découvert sur la toile beaucoup de sites et blogs dédiés au tricot, c’était incroyable ! D’ailleurs, cela m’a donné envie de développer des ateliers autour du tricot pour tous les niveaux : le Tricothé ! Oui, pourquoi ne pas prendre le thé tout en tricotant ? Ce qui est vraiment fascinant c’est que l’on retrouve autour de cet « art » plusieurs générations qui se mixent pour s’échanger des modèles, des astuces et tout simplement passer un bon moment ensemble. Mon blog m’a aussi permis de rencontrer beaucoup de personnes de la blogosphère qui pour certaines sont devenues des amies…Ma passion, mes créations, mes bons plans et mon agenda Tricothé…rendez-vous sur delphinepelerito.blogspot.com •

delphinepelerito.blogspot.com

PORTRAIT 2.0

Page 31: Magazine idîle #8 Février / Mars 2012

business sChOOL Depuis 1980, L’esprit D’entreprenDre pOur tOuJOurs

Institut Supérieur Européen de Gestion. Etablissements privés d’enseignement supérieur. Ces écoles sont membres de

http://bs.iseg.fr

concours

RéussiR son entRée en pRemièRe Année

EDUCATION GROUP

Session le 15 février 2012Session le 21 mars 2012

ISEG_PRISM_148X210mm:Mise en page 1 25/01/12 18:39 Page1

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32 numéro 8 Février-Mars 2012

BITIBAKLA MUSIQUE

DE SIMONNWAMBEBEN

Par Gina Di Orio // Photo : Damien Gillet

Du Cameroun à Nantes, c’est la musique qui l’a porté. Repéré et engagé par Royal de Luxe, alors qu’il chantait dans un cabaret à Yaoundé, Simon devient directeur musical de la troupe et arrive à Nantes en 1999. « Rien d’autre que la musique n’aurait pu me faire quitter ma famille et ma terre natale » confie t-il. « Du matin au soir je ne fais que de la musique, je n’ai

jamais réussi à faire autre chose dans ma vie. ».Simon vient de Bafia, et traditionnellement les Bafias ne composent pas de musique mais ils dansent. « Lorsque l’on m’interdit quelque chose, je m’entête…Alors dès que j’ai eu un peu d’argent je me suis acheté une guitare que je portais fièrement sur le dos. On m’a interpellé, pour que je la jette. On m’a dit « Les Bafias ne font pas de musique ». Oui, mais moi je fais de la musique ». Simon a suivi la voie de son cœur avec une grande exigence et c’est ainsi qu’il a créé le Bitibak, son genre musical. Il puise son inspiration dans toutes les musiques, du rap au classique en passant par le jazz, il écoute et se nourrit de tout. Simon n’a pas suivi de formation musicale, il n’écrit

Métissé, le Bitibak offre un voyage au coeur des cultures, une immersion aux couleurs chaleureuses dans l’univers de son créateur.

CAP SUR...

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À visiter>www.simon-nwambeben.com

pas la musique, ce qui rend la création plus lente, mais peut-être plus fidèle à ce qu’il est véritablement. « Sans méthode, on invente ses propres méthodes, et c’est peut-être cela ma singularité. ». Alors il compose entièrement sa musique, enregistre les voix, les instruments et remet les CD à chacun de ses musiciens pour qu’ils puissent travailler à leur tour. Tout se fait à l’oreille sans partition, Simon n’écrit pas et ne lit pas les notes. Ses phrasés ne sont pas académiques, tout se passe de manière beaucoup plus intuitive, sans solfège. Même si le processus de création est plus long, c’est sans « filtre » que ses compositions passent du cœur à l’instrument.« On nait musicien, on ne le devient pas ». Lorsqu’on lui demande comment il pourrait qualifier sa musique, il nous répond humblement qu’il ne peut pas être juge de ce qu’il crée, mais qu’en récoltant les avis de ceux qui l’écoutent il constate que sa musique est perçue comme « différente », « incomparable à aucune autre ». En son for intérieur, cela lui fait plaisir car son ambition n’est pas de répéter un style mais d’apporter véritablement quelque chose d’autre à la musique.Bitibak c’est sa musique, sa propre « recette ». Vocal, classic, solo ou folk Bitibak, Simon a créé un univers musical unique avec des styles et formations différents. Irriguées par des rythmes Bantous et une tradition Bafia, les sonorités se mêlent pour créer une sorte de bal contemporain sur fond africain.Au Cameroun, le Bitibak est une décoction pour soigner le paludisme et la fièvre…Simon semble soigner également certains de nos maux, lorsque sur scène, habité par la musique, il nous transmet chaleur et sincérité •

UkroniaErik Marchand et Aria Lachrimae Consort

Lagrima Latina Jean-Marie Machado et l’ensemble Danzas

Pandit Vishwa Mohan Bhatt (Inde)

Sélim et la source prisonnièreMathilde Lechatà voIr En fAMILLE

Joby Bernabé (La Martinique)

Danyel Waro / Sami Pageaux Waro (La réunion)

Simon Nwambeben / Boubacar Traoré (Cameroun / Mali)

Rencontres ConférencesCiné-concert Lecture…

02 51 70 78 00 / www.larcareze.fr

Irriguées par des rythmes Bantous et une tradition Bafia, les sonorités se mêlent pour créer une sorte de bal contemporain sur fond africain.

Page 34: Magazine idîle #8 Février / Mars 2012

34 numéro 8 Février-Mars 2012

Apremière vue, le niveau général de la cinquantaine de gymnases, piscines et stades publics de Nantes n’atteint pas le top dans la catégorie développement durable. Ici ou là, une rénovation de sols synthétiques se fait avec des produits fabriqués à partir de matériaux recyclés. Sur un mur ou l’autre, l’isolation est renforcée. Des terrains en stabilisé, ne

nécessitant pas d’arrosage, font leur entrée. De manière plus générale et solidaire, les services municipaux ont amélioré l’accès des personnes handicapées à tous les équipements. Des actions spécifiques mettent les piscines dans le même bain : le rechargement des cartes d’abonnement peut se faire en ligne. L’entretien mobilise moins de produits et des formules plus neutres. À Petit Port et Petite Amazonie, le traitement à l’ozone (au lieu du chlore), en plus d’apporter un nouveau confort aux nageurs, entraîne un renouvellement moindre de l’eau et donc moins d’eau à chauffer. Des verrières ouvrent les bassins à l’éclairage naturel. Sur les toits de Petite Amazonie, une couverture de tuyaux permet un préchauffage de l’eau. Pour donner le départ à un concentré de bonnes résolutions, il faudra attendre début 2013. Le premier stade couvert d’athlétisme de l’ouest devrait alors être achevé. Cet équipement métropolitain, au cœur du pôle universitaire, répondra aux normes BBC. Récupérant les eaux de pluie pour arroser les pelouses du stade de rugby, le toit du bâtiment sera recouvert de 4 000 m2 de cellules photovoltaïques. Le bâtiment produira trois fois plus d’énergie qu’il n’en dépensera. Très économe en énergie, il laissera entrer plein de lumière. Malgré tous ces efforts, qu’ils soient menés de manière globale ou ponctuelle, d’autres “équipements” font la course en tête. Au final, les itinéraires situés sur les bords de l’Erdre, autour de l’île de Nantes ou dans le Val de Chézine restent des champions du développement durable •

DES SALLES DE PLUSEN PLUS "SPORT"POUR L'ENVIRONNEMENT

abcDD

À l’heure où nos bonnes résolutions sportives ont insidieusementtendance à s’essouffler, où en sont les résolutions durables de nos équipements ?

Par Annick André // Visuel : Nantes Métropole, projet de stade couvert

© Nantes Métropole

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Texte et photo par Gina Di Orio

« La meilleure façon d’atteindre ses objectifs, c’est d’aider ceux qu’on aime et ceux dont on a besoin à atteindre les leurs.», Phillippe Gabilliet, Eloge de l’Optimisme.

Depuis maintenant un an, Catherine Ermenault s’accorde sur cette pensée « optimiste » en proposant des petits déjeuners où la mise en relation est affirmée. Toutes les semaines, des indépendants, des créateurs d’entreprises où des personnes en recherche d’un emploi partagent ensemble un petit-déjeuner dans un lieu choisi de Nantes.

Autour de croissants, tartines et cafés, chacun se présente et aborde son métier. Catherine nous explique : «Nous faisons un tour de table pour que chaque personne présente puisse prendre la parole. Après sa présentation chacun doit exprimer son besoin, ses attentes mais aussi proposer de donner quelque chose, un peu de son temps, son savoir-faire, si quelqu’un d’autre autour de la table en a besoin.» C’est un peu sur cette base de l’échange et du troc des compétences que de nouvelles relations se nouent. Victime de son succès, les petits déjeuners sont limités à quinze inscriptions, dont cinq réservées chaque fois à de nouveaux « réseauteurs» pour créer un réel brassage. Selon Catherine, les relations durables ne peuvent se baser uniquement sur du « business », elles se construisent sur des échanges solides et sur du long terme. Et, quoi qu’il arrive lorsque l’on donne, la récolte vient un jour. « Nous sommes malheureusement dans une société très individualiste où la confiance en l’autre est moindre. Reprendre confiance, c’est important ». Sortir de chez soi et partager l’information futile pour nous et utile pour d’autres...c’est peut-être cela le premier pas dans la voie qui mène au « mieux vivre ensemble » •

S’INSCRIRE À UN PETIT DÉJEUNER ?

> Catherine [email protected]

LES PETITS DÉJEUNERS

DE CATHERINE

35numéro 8 Février-Mars 2012

MADE IN NANTES

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36 numéro 8 Février-Mars 2012

lA BALINIÈREUNE VRAIE FOLIE REZÉENNEPar Lydia Mammar // Photo : Damien Gillet

La Balinière est une de ces audacieuses folies si nombreuses dans la région : Edifiée au XVIIIe siècle par les Bourgault-Ducoudray, famille de la noblesse nantaise, la bâtisse connut pendant les siècles suivants des fortunes

diverses, pour être rachetée par la ville de Rezé en 1987 et magnifiquement restaurée à la fin des années 1990. C’est à l’Époque du roi Henri IV qu’un bâtiment fut construit sur le site de la Balinière, nom du ruisseau qui prend sa source à Rezé pour finir sa course dans la Loire. On sait finalement assez peu de choses de cette

demeure originelle, vraisemblablement érigée par Poullain, seigneur de la Bretesches, si ce n’est qu’elle changea de propriétaire en 1692 : Jacques Hannepier, opulent commerçant nantais, entreprit de la transfor-mer assez radicalement. Puis, Guillaume Bourgault, né à Nantes dans les années 1730, négociant, armateur et échevin, fit démolir l’ancien bâtiment pour faire édifier entre 1775 et 1788, la folie telle qu’on peut l’admirer au-jourd’hui, ainsi qu’une chapelle dédiée à Sainte-Anne et bénie en 1778. Durant la Révolution française et la guerre de Vendée, la folie fut utilisée comme poste

Le château de la Balinière de Rezé fait partie de ces lieux où l’on se verrait bien vivre... Si ce ravissant manoir abrite aujourd’hui l’école de musique et de danse municipale, il ne fut pas toujours dédié à Terpsichore, Euterpe et Erato…

LA PETITE HISTOIRE DE ...

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37numéro 8 Février-Mars 2012

militaire républicain, et refuge pour les « Bleus » ces soldats de la République opposés aux « Blancs », royalistes à la bannière blanche. Malgré les combats proches, la Balinière fut épargnée. Au cours du XIXe siècle, la Balinière changea encore plusieurs fois de main, au gré des héritages et des dots : début XIXe, Louise Bourgault, petite-fille de Guillaume Bourgault et fille d’André-Charles Bourgault, alors propriétaire du domaine, se maria avec Charles Sarrebourse d’Audeville, négociant négrier de la région nantaise. Louise apporta en dot la Balinière. En 1860, au décès de Charles, la Balinière fut vendue à la famille Le-glas-Maurice, célèbre à Nantes pour son entreprise d’ébénisterie. C’est ensuite Léon Jamin, héritier du fabricant de meubles, qui reprit le flambeau : sénateur et président du Conseil général, il décida de faire aménager une immense et luxueuse salle de réception au rez-de-chaussée, destinée à accueillir des fêtes fastueuses.Elle sera réquisitionnée par les Allemands en 1940,

qui en feront leur quartier général et un lieu de repos. Après ces nombreuses turpitudes, la fille de Léon Jamin, unique héritière, récupèrera son bien, pour y vivre jusqu’à sa mort au début des années 1950. Une partie du parc est alors vendue, pour permettre la construction de la première cité Castor, la « Claire cité », dont le chantier démarrera en juillet 1950, pour s’achever en 1954. Il faudra attendre les années 1980 pour que des promoteurs s’intéressent à nouveau à la Balinière, avec pour dessein de... la raser ! La municipalité s’oppose à ce projet de destruction de son patrimoine historique et finit par faire sien le bâtiment en 1987. L’extraordinaire jardin à la française sera méticuleusement rénové, en suivant le plan du XIXe siècle, offrant un superbe lieu de promenade, parmi les roses et les végétaux sculptés. Puis, la ville décide d’installer le centre musical et chorégraphique : fin 1999, l’Ecole emménage définitivement dans cet autre lieu unique ligérien dédié aux arts •

La Balinière subira encore les affres de l’histoire, pour devenir hôpital militaire et lieu de convalescence des soldats blessés pendant les guerres de 1870 et 1914.

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IDÎLE DANS LE MONDE

38 numéro 8 Février-Mars 2012

Par Laurent Dennemont, correspondant en Belgique // Photos : Laurent Dennemont

À Bruxelles, certains habitants imaginent un futur avec plus de vie, plus de végétation, des potagers urbains et des composts collectifs mais surtout plus d’espaces publics favorisant

les liens entre voisins.

Un peu partout dans le monde, des quartiers durables se créent et des ini-tiatives citoyennes visant à rendre la vie en ville plus agréable se développent. Depuis 2007, selon la Banque mondiale, la

population des villes a dépassé, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, celle des campagnes. Cela signifie donc que nous sommes de plus en plus nombreux à vivre en ville et le phénomène d’urbani-sation n’est pas près de s’inverser. Fort de ce constat, de plus en plus de citadins font le choix de ne pas se laisser dévorer par l’individualisme et la méfiance de l’autre qui règnent dans les grandes métropoles pour laisser la place à des échanges de pratiques et

BRUXELLESVILLE VERTE

favoriser le partage des connaissances dans un esprit d’ouverture. Depuis quelques années déjà, la région de Bruxelles-Capitale, regroupant un peu plus d’un million d’ha-bitants, pratique une politique volontariste visant à donner aux citoyens motivés les possibilités de développer, au sein de leur quartier, une dynamique de développement durable. Les appels à projets des « Quartiers Durables », lancés dès 2008 par Bruxelles Environnement, permettent chaque année à 5 initia-tives citoyennes de bénéficier des outils et d’un ac-compagnement adéquat pour mettre en place et développer un véritable projet de vie à l’échelle d’un pâté de maisons. Les critères de sélection portent

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sur l’implication réelle des personnes habitant la zone déterminée et leur volonté de développer une identité propre au quartier. Ils se mobilisent ensemble à l’échelle de leur territoire, autour de divers enjeux : économies d’énergie, diminution des déchets, ratio-nalisation des consommations, qualité de l’air, uti-lisation mieux réfléchie de l’espace, valorisation du patrimoine naturel ou renforcement de la cohésion sociale.

La plupart d’entre eux se dotent d’un site internet, ce qui leur permet de mieux communiquer sur l’ensemble des activités organisées. En fonction des besoins et de la sensibilité des citoyens, des conférences, des achats groupés ou des paniers bio sont développés. La plupart des quartiers durables se concrétisent par la réalisation de composts de quartier. Ces initiatives collectives, prenant vie dans des espaces publics, sont l’occasion de partager des moments de voisinage dans une optique d’amélioration du cadre de vie de chacun et ce, tout en réduisant le poids des poubelles de près de 30%. Chacun peut donc s’y rendre, simplement pour y déposer ses déchets ménagers, mais aussi pour

39numéro 8 Février-Mars 2012

La plupart des quartiers durables se concré-tisent par la réalisation de composts de quartier. Ces initiatives collectives, prenant vie dans des espaces publics, sont l’occasion de partager des moments de voisinage...

y passer un peu de temps et participer aux tâches d’entretien du site comme le nettoyage, le retourne-ment des différents composts, la récupération et le tamisage du compost mûr. Ce fertilisant est ensuite distribué aux membres qui l’utilisent sur leurs plantes d’ornement ou dans leur potager. Car les potagers urbains se multiplient pour permettre à de plus en plus de jardiniers en herbe de s’adonner aux plaisirs de la terre.L’agriculture de ville, allant du potager en carré à la ferme urbaine, est une activité en plein essor à Bruxelles. Elle répond actuellement à la volonté croissante de pouvoir disposer de fruits et légumes sains, souvent issus de variétés oubliées, cultivés dans un environnement durable et ce, sans utilisation d’engrais ni de pesticides. Une ville plus verte, plus solidaire, rendue aux piétons et à l’agriculture, est-ce là une vision idyllique de la ville de demain ? Le mouvement des villes en transition y croit, à Bruxelles comme dans de nombreuses villes du monde où ces idées percolent, faisant chaque année un peu plus d’adeptes •

À visiter :www.bruxellesenvironnement.be www.haricots.org – les potagers urbainswww.wormsasbl.org – les composts de quartierwww.villesentransition.net www.lapartducolibri.org – le blog d’un eco-citoyen

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40 numéro 8 Février-Mars 2012

Pourquoi avoir quitté Nantes ?C’est une histoire de famille…mon père est né au Congo, ma mère en Tunisie, du coup j’ai attrapé le virus de l’Afrique et des

voyages. Tout comme mon grand-père, je travaille dans le milieu du caoutchouc, et j’ai été amené à m’installer au Congo, au Cameroun, au Liberia et enfin en Côte d’ivoire. Je suis donc responsable des achats de caoutchouc.

Comment vous êtes-vous intégré ?Cela a été très facile en Côte d’Ivoire, par contre pour le Congo ça a été une autre histoire. Ce fut un choc culturel énorme et personne ne parlait un mot de français, j’ai donc du apprendre leur langue le Lingala. Ici en Côte d’Ivoire je vais de villages en villages, là où il y a du caoutchouc et je rencontre parfois des enfants qui n’ont jamais vu d’hommes blancs et qui sont effrayés et à la fois curieux. J’ai toujours un traducteur à mes côtés et je suis toujours très bien reçu.

Comment Nantes est-elle perçue en Côte d’Ivoire ?Nantes est une ville connue et assez attractive pour les Ivoiriens ; à preuve l’importante communauté de ce pays à Nantes.

Avez-vous rencontré d’autres Nantais ?Oui j’ai pu rencontrer deux personnes de Nantes, mais je sais qu’il y en a plus !

Qu’est-ce qui vous manque le plus à Nantes ?Les promenades, les rues piétonnes, les cafés, les terrasses, les restaurants…La vie nocturne, le tramway…

Que vous apporte cette expérience d’expatriation ?Une ouverture d’esprit et en même temps une in-compréhension lorsque je vois les Français râler pour 30 minutes de retard d’un train, pour une route avec un mini trou ou encore une coupure d’électricité. Mon expatriation m’apporte flexibilité, adaptation et patience…

Quels sont vos projets à présent ? Rencontrer la femme de ma vie…une nantaise qui aimerait vivre comme moi en Afrique ! J’aimerais également voir d’autres pays, rencontrer d’autres cultures, mais tout en vivant en Afrique. Je reste très attaché à la France et souhaiterais aussi passer mes étés au bord de la mer en Bretagne.

Quels conseils donneriez-vous aux Nantais qui souhaitent partir ?Comme on peut le lire sur tous les sites de voyages, il faut éviter de boire n’importe quelle eau, et de manger des légumes ; je déconseille également de prendre des photos sans l’accord de la personne photographiée… Bref, ne pas venir avec ses grands sabots, rester humble •

NANTAIS D’AILLEURS

THIBAUD DE VERNOU

À ABOISSOPropos recueillis par Gina Di Orio // Photo : T. De Vernou

Originaire de la Mayenne, Thibaud de Vernou a fait ses études à Nantes. Le voici à présent en Côte

d’Ivoire à Aboisso, une ville côtière à 50km de la frontière du Ghana.

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handiclap25e Festival

du 15 au 18 mars 2012Nantes Chantiers Navals

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APAJH 44

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42 numéro 8 Février-Mars 2012

Par : Stéphane Lemaire // Photos : adeupa de Brest (p.42), rons_9 (p.43), Arash Derambarsh (p.44)Flickr Licence Creative Commons

Ouessant, c’est l’île du bout du monde, le rocher des enfers, le morceau de terre appartenant

plus aux cieux et à la mer qu’à une réalité continentale.

OUESSANTUN AUTRE MONDE

D’ÎLE EN ÎLE

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43numéro 8 Février-Mars 2012

D ernier bastion du Finistère, avancé comme une curiosité sur la mer d’Iroise, Ouessant offre son innocence aux éléments qui paraissent s’en servir comme autel à la puissance d’Éole, de Zeus et de Poséïdon!

« Un peuple de traditions et de piété dont la vie est tissée sur une trame de malheurs …les naufrages », tout un programme digne des romans les plus noirs... Il semble ne pas exister de temps sur cette île du bout du monde, les histoires déferlent sur les familles, sur les femmes de marins comme les vagues emportent les hommes vers des traversées maritimes commerciales autour du monde, bien loin de leur Bretagne ou bien les perdent à jamais dans les limbes de l’oubli. Parfois, certains actes héroïques sauvent des noms du néant, secouent les histoires des hommes pour en faire des symboles, des statues.Ici, même les enterrements n’ont plus rien à voir avec la terre, il existe une tradition, « la proella » ou rapatriement au pays. Le rite est une cérémonie d’enterrement fictif de qui l’on considère comme disparu, donné à la mer. Le patriarche de la famille du mort a donc pour charge de répandre dans l’île la sombre nouvelle toujours en ces termes « Vous êtes

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44 numéro 8 Février-Mars 2012

avertis qu’il y aura, ce soir, proella chez un tel », jusqu’à ce qu’il parvienne à la porte de la veuve, à la tombée de la nuit. Trois petits coups à la fenêtre de la bâtisse aux murs de pierre et au toit en ardoises. Trois petits tapements préparent le grand choc, la lourde phrase que chaque femme ici a déjà entendue pour son frère, son père, son oncle... « Il y a proella chez toi ce soir, ma pauvre enfant… ».Pendant ce temps, au clair de lune, les Marie Morgane, fées des eaux bretonnes, viennent jouer sur les rivages de sable. Leur activité favorite reste le jeu de la séduction pour attirer les marins, les pêcheurs, sous les flots. Elles volent les vivants aux femmes de l’île, qui elles, élèvent avec foi les moutons métissés aujourd’hui. Autrefois, les « moutons d’Ouessant » étaient endémiques à l’île, moutons à la peau noire et à la laine souvent sombre.Les Ouessantaises tissent cette laine et cultivent les champs également, l’île appartient aux bourrasques et aux femmes, la mer est son berceau.Cinq pêcheurs professionnels naviguent aux abords de l’île, comme des sentinelles, pour ensuite vendre leur poisson à Brest et à Ouessant pour la consommation des îliens, mais aussi des touristes.Au-delà de l’image d’Épinal, le tourisme se développe doucement sur les richesses de l’île. Il y a de la demande pour retrouver une authenticité, une qualité de vie, le temps d’un séjour. Les infrastructures se mettent en place dans le respect du lieu, de son aménagement et dans le respect de sa magie. Venir à Ouessant ce n’est pas un voyage, c’est une expérience •

ÎLE D’OUESSANT DE NANTESDépartement 29 // Sup : 15,58 km2 // Pop : 950 hab > GPS NANTES - LE CONQUET : 4h12 > LE CONQUET- OUESSANT : 35 min

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46 numéro 8 Février-Mars 2012

Une traversée de l’Europe d’aujourd’hui à moto, en solitaire. Par Stéphane Lemaire.

Je ne passe que par des routes ou chemins de terre de montagnes, je passe des cols, je monte à 1000 m puis redescend pour remonter un peu plus loin. J’ai le plaisir de piloter un peu dans les zones dégagées, les valises prenant de l’angle et mon sourire aussi. Cette nature généreuse est un véritable manège.

La Toscane, combien de fois ai-je entendu ces mots dits avec emphase sur un ton contemplatif. C’est la première fois que je vais mettre les roues et les pieds dans cette région que la réputation précède. En quittant Bologne, je me fais une idée de la Toscane avec ses grands conifères pointillant de part et d’autre d’un chemin étroit, l’itinéraire ensoleillé vers une ville en contre-bas inondée de rais de lumière que les nuages diffusent artistiquement comme pour protéger les œuvres qu’elle enferme. J’imagine en contre point quelques falaises verdoyantes, écrin à un bijou de pierres et de culture. Dans mes rêves, la ville n’est pas très grande, ses rues sont étroites et enveloppantes. On se sent bien en y marchant lentement pour accéder aux places impressionnantes. J’entends des bruits de talons d’hommes, des tissus en

RÊVES de TOSCANE

Que de merveilles, ces lacets étroits et pentus reliant la belle Bologne et ses arcades à une Toscane légendaire !

Photos :Echiner1, Walmink, Adam Reeder, Flickr Licence Creative Commons

CARNET

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mouvement, des bruits de labeur au fond des échoppes, je sens le cuir des reliures de livres et la chaleur diffusée, la nuit venue, par les dalles des sols minéraux.Je rêve, enfin je me souviens de plusieurs rêves de cette région. Je me souviens des sons des fers sous les pattes des chevaux, résonnant dans les arches, de la texture des cordes, des rennes aussi. Je revois les dents des animaux mâchonnant de l’herbe tendre. Quelques parfums sophistiqués me reviennent, des chaussures rouges et puis de longues marches de réflexion. Tout ceci, je ne peux m’en souvenir…mais je m’en souviens.Je souhaite arriver à Florence à pieds. Je n’ai pas regardé le plan de la ville ; je coupe mon navigateur électronique. L’arrivée à Florence fût exactement comme dans mes songes, les mêmes paysages, les mêmes rais de lumière. J’ai marché une quinzaine de minutes peut-être, au fur et à mesure les sons me revenaient, les images, c’est surprenant. Je suis arrivé sur une place, j’ai levé la tête et là, j’ai littéralement eu le souffle coupé.Je n’exagère pas la sensation. Je me suis appuyé sur une rambarde en métal tellement j’ai été soufflé par tant de grandeur et de beauté. J’étais sur la place Duomo, une des merveilles de l’Italie, sans doute du monde.Devant moi se levaient, tel un mur de splendeurs, les verts, blancs et roses striés du Duomo de la piazza San Giovanni. Comment les hommes ont-ils pu faire des choses aussi belles ? J’ai traversé tout le centre-ville, j’ai vraiment eu cette impression de connaître cet endroit. En rentrant tranquillement, je suis passé devant un concert d’orgue, sous les fenêtres d’une répétition d’opéra, plus loin, j’ai entendu de la musique descendre d’un appartement, un couple et une guitare. Merveilleux •

Suivez toutes les rencontres et aventures de Stéphane Lemaire sur www.idilenantes.com, dans notre rubrique « Carnet ».

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FévrierÀ VOIR À VIVRE À NANTES & ALENTOURS

HIP OPSESSION 8Festival , 9 au 25 févrierNantes agglo - St NazairePlus de 40 évènements qui mettent à l’honneur les cultures urbaines et plus de 150 formations artistiques venues des quatre coins du globe.

KÖSSI LE PETIT KANGOUROUCiné-concert , 26 février, 16hStereoluxUn ciné-concert pour les tout-petits ? Oui, mais dans les bras de papa et maman !Quatre films d’animation finlandais dans un univers poétique...

YAEL NAIMConcert, 15 février, 20h30La Trocardière, RezéLa chanteuse franco-israélienne dévoile des textes intimes, tantôt mélancoliques, tantôt plus entraînants, témoins des états d’esprit d’une artiste « citoyenne du monde ».

ESCALES

48 numéro 8 Février-Mars 2012

UN ENNEMI DU PEUPLEThéâtre,28-29 fev & 1er marsTUUne fable sur le pouvoir et les enjeux de la parole dans une démocratie. La prochaine saison touristique est prometteuse jusqu’à ce que le docteur Stockman, médecin des bains, découvre la pollution des eaux ....

LA MUSIQUE ADOUCIT LES MOEURSExposition , Jusqu’au 25 févrierMédiathèque Jacques DemyExplorer les influences entre rock et polar, en visitant quelques auteurs, l’oeuvre et la musique qui les ont inspirés.

CA Y EST, J’SUIS GRANDESpectacle , 21 au 25 févrierLa Cie du Café-ThéâtreEx-comique de la bande des Taupes Modèles, Cécile Giroud se lance à son tour dans le one-woman show, avec une inventivité débridée et un style acerbe qui font mouche !

SAMANTHA À KINSHASAConcert, 16 février, 19h30OnyxSamantha, jeune journaliste congolaise de 34 ans, se résout à quitter son pays dans lequel elle ne voit pas d’avenir et se rend à Londres. Des souvenirs refont surface...

CHASSELOUPSpectacle , 25 février, 20h30CapelliaL’ex-chanteur des Jambons fait cavalier seul et se livre (presque) nu comme un ver, sans autre artifice que sa guitare, un micro et son boîtier boucleur.

©Zoriah

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MarsÀ VOIR À VIVRE À NANTES & ALENTOURS

HANDICLAPFestival, 15 au 18 marsNantes, près du Maillé-BrézéPour ses 25 printemps Han-diclap présente une pro-grammation (d)étonnante pour petits et grands, per-sonnes valides et en situa-tion de handicap.

LA LOI DU MARCHEURThéâtre, 13,14,15 marsTUImaginons donc un acteur jouant un spectateur... Un homme qui, comme un acteur, s’est fait « passeur » d’un art et d’une expérience. Un homme à la parole généreuse, qui laisse place à l’Autre et le fait exister.

49numéro 8 Février-Mars 2012

LE SUICIDÉThéâtre , 7 au 17 marsGrand TUn homme réveille sa femme parce qu’il est pris d’une subite envie de saucisson. S’ensuit une cascade d’événements rocambolesques, qui aboutit à l’enterrement en grandes pompes de cet être ...

LES RENCONTRES DE SOPHIELa folie des HommesPhilosophie , 9 au 11 marsLieu UniqueSi l’Homme est un “animal raisonnable”, comment se peut-il qu’il agisse parfois, et même de plus en plus souvent semble-t-il, comme s’il était “fou à lier” ?

FESTIVAL DU CINÉMA ESPAGNOL 15 au 27 marsNantes & Loire-AtlantiqueLe réalisateur Alex de la Iglesia et «La ville au cinéma» seront les deux protagonistes de cette 22ème édition qui réunira 50 invités autour de 80 films inédits en version originale sous-titrée.

RABIH ABOU-KHALILConcert, 1er mars, 20h30OnyxRabih Abou-Khalil, compositeur libanais, musicien et chef d’orchestre nous emmène à la rencontre d’un « folklore imaginaire » qui jette des ponts entre les langues et les cultures.

EurofonikThéâtre , 31 marsLa CitéPlus particulièrement tourné vers le chant, le FestivalEurofonik veut faire entendre la voix des peuples d’Europe,d’une Europe au sens large et ouvert, intégrant lesmusiques de l’immigration.

LES INSTANTS DU MONDEFestival, 13 au 18 marsArc RezéLes Instants du Monde, un grand « café du monde », riche des rencontres, des bruissements, des humeurs, des accords et des harmo-nies. Entre musiques et voix, d’ailleurs et d’ici.

ESCALES

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50 numéro 8 Février-Mars 2012

ESCALES ++

Autour d’une scénographie collective, faites d’objets extraordinaires et ré-cupérés, l’univers circassien se dévoile avec des spectacles hauts en couleurs, avec la collaboration de l’association

Quai des Chaps. Acrobaties et poésies, Handiclap ce sont des temps forts ponctués d’instants rêveurs, où l’on se laisse aller à son imagination, où l’on se laisse conter un monde où les différences seraient une chance. Sur le site des chantiers navals, près du Maillé Brézé, les troupes s’apprêtent et s’échauffent pour que tous nos sens vibrent sur cette même onde de la convivialité et du partage de moments artistiques ouverts à tous. Il n’y a plus de normes, plus aucun a priori, puisque tout le monde est réunit en un lieu, en un instant pour une seule et même fête. Lors des deux premiers jours du festival, des écoles pourront profiter de la programmation pour laisser conter à leurs élèves les Contes des Enfants Croqués, du Théâtre Pom’, rencontrer le clown Gribouille de la Boîte à Coulisses ou encore s’initier au Bazar Bizarre de l’association Bazardine. Et pour tous les publics, l’univers circassien, ses spectacles audacieux et originaux appelleront éga-lement sous ses chapiteaux les concerts de Fumuj et Fab VS DJ Redux, entre électro vibrante ou l’on touche littéralement la musique et set de DJ et Jon-glerie, celui de Leila Bounous, ancienne chanteuse du groupe Orange Blossom...

HANDICLAPFÊTE SES

25 PRINTEMPS

Dans la fleur de l’âge Handiclap s’affirme et vous propose pour ses 25 printemps une

programmation (d)étonnante pour petits et grands, personnes valides

et en situation de handicap.

Festival Handiclap> Du 15 au 18 mars 2012 à Nantes, près du Maillé BrézéEt des expositions à la Maison de l’Avocat et la Maison des Hommes et des Techniques sur l’île de Nantes.> www.handiclap.fr

En collaboration avec le Centre Chorégraphique Natio-nal de Nantes, Handiclap vous fait découvrir une nou-velle création « La Traversée » de Claude Brumachon avec 31 jeunes de l’APAJH du collège de La Durantière accompagnés de 6 danseurs.Handiclap c’est aussi l’occasion de visiter des expo-sitions inédites sur l’île de Nantes, à la Maison des Avocats et la Maison des Hommes et des Techniques, de découvrir des pratiques via des ateliers de DJ, de dessin, de graff... et de s’initier à une nouvelle langue, la LSF, Langue des Signes Françaises pour prétendre au bilinguisme universel !On rêve, on chante, on danse... on laisse parler tous ses sens. Handiclap annonce sa couleur, celle de la multitude, du pluriartistique, de la transversalité pour tous les publics •

Communiqué par le Festival Handiclap

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