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N° 041 Février 2016 Mensuel d’Information de l’Université d’Abomey-Calavi Editorial Pr Brice SINSIN ISSN 1840 - 6998 Disponible sur le site web de l’UAC : www.uac.bj 5 e Colloque des Sciences, Cultures et Technologies Pages 2 Numéro Spécial V ème Colloque DISCOURS DU RECTEUR Pages 8 Pages 10 Pour la cinquième fois, nous avons tenu le pari de l’organisaon du Colloque internaonal des Sciences, Cultures et Technologies de l’Université d’Abomey-Calavi. « Recherche scien- fique face aux nouveaux défis de développement en Afrique », tel a été libellé le thème central de cee grande manifestaon scienfique. Du 28 septembre au 3 octobre, 610 communicaons scienfiques ont été présentées sur les 835 aendues au cours de cet- te manifestaon. Tous les domaines scienfiques ont été couverts tant au niveau des sciences dites dures que des sciences humaines, des sciences sociales et de la technologie. On compte parmi les parcipants près d’une vingtaine de naonalités représentant les cinq connents. La parcipaon des enseignants-chercheurs et chercheurs locaux a été encore plus remarquable. C’est le lieu de remercier les uns et les autres pour leur contribuon et leur engagement déterminantspour la réussite de ces cinq jours. Nos remercie- ments vont plus parculièrement aux Professeurs qui ont assuré avec brio les différentes conférences inaugurales dans le cadre des sessions plénières. Certains étaient venus de très loin et étaient restés jusqu’au dernier jour. A toutes et à tous, l’Université d’Abomey-Calavi est à jamais reconnaissante. Outre les sessions plénières, les travaux se sont déroulés également en ateliers et pardiscipline. Le nombre et la proporon des communicaons présentées par domaine d’enseignement sont encourageants, notamment au regard de la forte parcipaon des doctorants. En ce qui concerne les auditeurs à ces assises scienfiques, ils étaient aussi diversifiés (Profes- seurs, Maîtres de Conférences, Maîtres-assistants, Assistants, Doctorant, des Chercheurs, des étudiants ordinaires, des opérateurs économiques, des anonymes). Incontestablement, ce colloque a été une occasion pour les Enseignants- chercheurs et les Chercheurs de rendre plus visiblesles résultats des re- cherches qui sont menées dans les Laboratoires et Unités de recherche de l’UAC. Le nombre important des communicaons naonales annonce qu’un équilibre s’opère progressivement entre la vulgarisaon des travaux de recherche sur le plan local et internaonal. La récente créaon à l’UAC du Centre de Promoon des Transferts de Technologies témoigne de notre déterminaon à contribuer à la transformaon des invenons et innova- ons produites dans nos laboratoires de recherche en produits et services consommables par les populaons. Nous pouvons donc conclure que le 5e Colloque des Sciences, Cultures et Technologies de l’UAC a aeint ses objecfs qui étaient : i) de susciter les résultats de recherches académiques en général et en parculier ceux qui ont des applicaons dans la résoluon des défis de développement ; ii) d’échanger les résultats de recherche scienfique entre les chercheurs de tous horizons et de différentes disciplines ; iii) de contribuer à la vulgarisa- on des recherches, des innovaons technologiques et des invenons. Que tous les membres du comité d’organisaon en soient bien remerciés. Rendez-vous est donc pris pour la 6e édion en 2017 que, nous le promeons, sera encore mieux réussie. « Vous n’échouez pas tant que vous n’abandonnez pas » exhorte, à juste tre, Albert Einstein.

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N° 041 Février 2016Mensuel d’Information de l’Université d’Abomey-Calavi

Editorial Pr Brice SINSIN

ISSN 1840 - 6998

Disponible sur le site web de l’UAC : www.uac.bj

5e Colloque des Sciences, Cultures et Technologies

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s 2

Numéro Spécial Vème Colloque

DISCOURS DU RECTEUR

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Pour la cinquième fois, nous avons tenu le pari de l’organisation du Colloque international des Sciences, Cultures et Technologies de l’Université d’Abomey-Calavi. « Recherche scienti-fique face aux nouveaux défis de développement en Afrique », tel a été libellé le thème central de cette grande manifestation scientifique. Du 28 septembre au 3 octobre, 610 communications scientifiques ont été présentées sur les 835 attendues au cours de cet-te manifestation. Tous les domaines scientifiques ont été couverts tant au niveau des sciences dites dures que des sciences humaines, des sciences sociales et de la technologie. On compte parmi les participants près d’une vingtaine de nationalités représentant les cinq continents. La participation des enseignants-chercheurs et chercheurs locaux a été encore plus remarquable.

C’est le lieu de remercier les uns et les autres pour leur contribution et leur engagement déterminantspour la réussite de ces cinq jours. Nos remercie-ments vont plus particulièrement aux Professeurs qui ont assuré avec brio les différentes conférences inaugurales dans le cadre des sessions plénières. Certains étaient venus de très loin et étaient restés jusqu’au dernier jour. A toutes et à tous, l’Université d’Abomey-Calavi est à jamais reconnaissante.

Outre les sessions plénières, les travaux se sont déroulés également en ateliers et pardiscipline. Le nombre et la proportion des communications présentées par domaine d’enseignement sont encourageants, notamment au regard de la forte participation des doctorants. En ce qui concerne les auditeurs à ces assises scientifiques, ils étaient aussi diversifiés (Profes-seurs, Maîtres de Conférences, Maîtres-assistants, Assistants, Doctorant, des Chercheurs, des étudiants ordinaires, des opérateurs économiques, des anonymes).

Incontestablement, ce colloque a été une occasion pour les Enseignants-chercheurs et les Chercheurs de rendre plus visiblesles résultats des re-cherches qui sont menées dans les Laboratoires et Unités de recherche de l’UAC. Le nombre important des communications nationales annonce qu’un équilibre s’opère progressivement entre la vulgarisation des travaux de recherche sur le plan local et international. La récente création à l’UAC du Centre de Promotion des Transferts de Technologies témoigne de notre détermination à contribuer à la transformation des inventions et innova-tions produites dans nos laboratoires de recherche en produits et services consommables par les populations.

Nous pouvons donc conclure que le 5e Colloque des Sciences, Cultures et Technologies de l’UAC a atteint ses objectifs qui étaient : i) de susciter les résultats de recherches académiques en général et en particulier ceux qui ont des applications dans la résolution des défis de développement ; ii) d’échanger les résultats de recherche scientifique entre les chercheurs de tous horizons et de différentes disciplines ; iii) de contribuer à la vulgarisa-tion des recherches, des innovations technologiques et des inventions.

Que tous les membres du comité d’organisation en soient bien remerciés. Rendez-vous est donc pris pour la 6e édition en 2017 que, nous le promettons, sera encore mieux réussie. « Vous n’échouez pas tant que vous n’abandonnez pas » exhorte, à juste titre, Albert Einstein.

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Serge A. ATTENOUKON & Prudence AKONDE

Vème COLLOQUE DES SCIENCES, CULTURES ET TECHNOLOGIES DE L’UAC

L’Université d’Abomey-Calavi a accueilli du 28 septembre au 3 octobre 2015 la cinquième édition de son colloque Sciences, Cultures et Technologies. 21 nationalités de différents continents à travers 635 chercheurs ont participé à ce grand rendez-vous d’échanges et de partage entre scientifiques. Conférences, communications en atelier, concours de meilleures affiches et animation des stands ont été les principales activités qui ont meublé cette nouvelle édition. Le lancement officiel présidé par le professeur Brice Augustin SINSIN, Recteur de l’Université d’Abomey-Calavi a donné le top de la présentation de 630 communications.

Un creuset d’échanges entre chercheurs sur le développement de l’Afrique635 scientifiques ; 21 nationalités représentées ; 06 ateliers ; des centaines de communications ;

Des participants nationaux et étrangers apprécient

Être une université au service du développement. Autrement, cesser d’être exclusivement une université de formation de compétences dans un monde et une Afrique engagés face à une multitude de défis qui retardent l’évolution, empêche une vie harmonieuse ou handicape le développement. Voilà quelques raisons qui ont conduit l’Université d’Abomey-Calavi à l’organisation de la Ve édition de son colloque des sciences, cultures et technologies.

Du 28 septembre au 3 octobre 2015 en effet, la plus ancienne et la plus grande université du Bénin a réuni des centaines de scientifiques autour du thème : « Recherche scientifique face aux nouveaux défis de développement en Afrique ». En donnant la communication inaugurale sur le thème : « L’Afri-que subsaharienne face aux défis des nouvelles technologies : cas des nouvelles technologies », le Professeur Mawuena GU-MEDZOE de l’Université de Lomé a exploré l’une des pistes scientifiques qui pourront permettre à l’Afrique de réaliser son développement.

Pendant une semaine toute entière, les chercheurs venus d’horizons divers ont échangé les résultats de leur recherche sur les approches innovantes dans divers domaines pour re-lever l’Afrique de son sous-développement. Le Togo, le Mali, le Burkina Faso, le Congo-Brazzaville, le Congo-Kinshasa, le Cameroun, le Ghana, l’Iran, la Belgique, la France, la Hongrie pour ne citer que ceux-là sont les pays qui ont marqué de leur participation au colloque. Ce dernier faut-il le souligner permet certes aux scientifiques d’affiner leurs recherches à la suite des suggestions de leurs collègues, mais elles repré-sentent aussi le canal de vulgarisation de longs mois, parfois de longues années de travail dans les laboratoires et autres structures de recherche.

Pour Dr Vincent HOUNDEDAKO, Secrétaire Général du SNES et représentant le personnel enseignant à la cérémonie d’ouver-ture, cette manifestation témoigne de la vitalité de la recher-che à l’Université d’Abomey-Calavi. Prenant la parole à sa suite, le Professeur Brice SINSIN, Recteur de l’Université d’Abomey-Calavi, a indiqué que grâce aux échanges qui ont lieu dans le cadre du colloque, les scientifiques donnent la garantie de la visibilité et de la qualité des travaux qu’ils réalisent dans les centres de recherches. S’il soutient par ailleurs que les actions de recherche plongent les chercheurs dans un creuset généra-teur d’idées, le Professeur SINSIN a noté que le vrai problème demeure comment convaincre les opérateurs économiques, les décideurs politiques à profiter de la richesse de leurs œu-vres. Mais il n’a pas fait que pointer du doigt le problème. Il a proposé alors une approche de solution : former des cadres

de type nouveau qu’il a appelés « les diplomates ». Ils auront pour mission d’assurer le pont entre les scientifiques et les opérateurs économiques pour une exploitation efficiente des résultats de recherches.

À l’ouverture du colloque, il y avait 453 Béninois, 113 scientifi-ques de la sous-région et d’autres, répartis à travers le monde, enregistrés à l’inscription comme des participants qui ont été acceptés pour présenter des communications. Il s’agit là, d’un point fait par le Professeur Maxime da CRUZ, Premier Vice-Recteur chargé des affaires académiques et de la recherche universitaire, qui a précisé, par ailleurs, que d’autres pourront s’y ajouter. Une projection qui a été confirmée par la réalité au regard du bilan fait à la cérémonie de clôture par le Doc-teur Sévérin Babatoundé du Conseil scientifique de l’UAC.

Six ateliers et des centaines de communications

Les réussites antérieures de l’UAC ont suscité beaucoup d’en-gouement dans le monde scientifique quant à la participation à ce colloque. À l’ouverture, il était annoncé 865 participants. Pourtant, d’autres sont venus rattraper le train en marche même s’il est à remarquer que tous ceux qui se sont fait en-registrer n’ont pas pu effectuer le déplacement.

Les échanges entre chercheurs dans le cadre de ce colloque se sont déroulés dans six ateliers. L’atelier n°1 qui a regroupé les Lettres, Arts et Sciences Humaines est composé de 11 sections et devrait connaître au total 440 communications. À l’arrivée 275 ont été effectives soit un pourcentage de 62,5 % de réalisation par rapport aux prévisions. La philosophie, la sociologie du développement, la psychologie, l’aménage-ment du territoire sont les sections qui s’y retrouvent. Dans l’atelier n°2, celui des Sciences exactes et sciences de l’ingé-nieur, seulement deux sections ont été prévues. La section des sciences de l’ingénieur et celui des mathématiques-physi-ques et Chimie. Les participants à cet atelier devraient suivre et débattre autour de 69 communications. L’atelier n°3 est le deuxième à avoir enregistré le plus grand nombre de commu-nications : 221 dans les préparations. Subdivisé en 9 sections, il a connu finalement 165 communications.

Les ateliers 4, 5 et 6 comportent chacun un seul atelier. Res-pectivement 16, 22 et 37 communications ont été prévues au niveau de ces ateliers. L’atelier III a été consacré aux Sciences naturelles et sciences agronomiques. Quant au quatrième, il a vu débattre des questions des Sciences juridiques, adminis-tratives et politiques. Les préoccupations des Sciences éco-nomiques, de management et de gestion ont fait l’objet de

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l’atelier n°5. Les Sciences de la santé et des activités physiques et sportives ont occupé les participants de l’atelier n°6.

Au cours de ce colloque, les communications n’ont pas été qu’orales. Il y a eu également des présentations par affiche ainsi que l’animation des stands.

Une cérémonie de clôture sobre

À la cérémonie de clôture, le Professeur Souaïbou FAROUGOU, deuxième Vice-Recteur, a reconnu qu’il y a eu quelques ratés qui se sont glissés dans l’organisation. Aussi, a-t-il énuméré la faible participation des Béninois aux séances plénières et celle des collègues des sciences juridiques. Se réjouissant comme ses hôtes de la France et de la Côte d’Ivoire, du volume de communications, le deuxième Vice-Recteur a pris l’engage-ment que les actes de ce colloque seront édités le plus rapi-dement possible. Les éditions à venir quant à elles, pourront enregistrer la participation des industriels, a-t-il promis.

Les appréciations de quelques participants nationaux et étran-gers

Au terme des travaux entrant dans le cadre du Ve colloque des sciences, cultures et technologies de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC), nous avons recueilli les impressions de quelques participants. Ils n’ont pas manqué de faire des propositions pour les éditions à venir.

Docteur Moumouni Zougrana, (Burkina Faso)

«Cela montre par ailleurs que la recherche a de l’avenir au Bénin.»

Je suis venu du département des lettres modernes et plus spécifiquement de l’unité de recherche en lettres, arts et communication. Je trouve que ce colloque est une opportuni-té ouverte aux chercheurs du monde entier parce que j’ai re-marqué plusieurs nationalités, les américains, les européens et bien sûr nous, Africains. Ce qui est important est que tous les pays de l’Afrique de l’Ouest sont représentés.Ce qui m’a plu ici, c’est la collaboration entre les différents chercheurs de l’Afrique de l’Ouest. La manière dont la jeune génération est encadrée ici m’a beaucoup impressionné. On remarque qu’il y a beaucoup de doctorants qui font des pré-sentations. Ce n’est pas partout qu’on voit cela. Cela montre par ailleurs que la recherche a de l’avenir au Bénin. Je dis merci aux organisateurs. Je prie le Tout Puissant pour qu’il leur donne la santé afin qu’ils puissent organiser ces genres de colloque.

Tokpo Komi, spécialiste en science de l’Education, (Togo)«Ce qui m’a plu, c’est l’ambiance au niveau du campus uni-versitaire d’Abomey-Calavi.»Dans le cadre de ce colloque, j’ai donné une communication sur l’enseignement de la lecture et les difficultés que les enfants éprouvent au primaire. Il faut faire remarquer que le problème de lecture est un problème d’envergure extrava-gante. Il y a des aménagements, mais malgré cela les enfants peinent à lire.J’ai remarqué pour le colloque que tous ceux qui doivent

animer des sections ne sont pas informés. C’est un problè-me qu’il faudra corriger pour les éditons prochaines. Ce qui m’a plu, c’est l’ambiance au niveau du campus universitaire d’Abomey-Calavi. Je crois que vous avez assez de structures. Pour les masters, vous voyez les constructions ? (Il fait allu-sion aux nouvelles constructions de l’UAC devant abriter les cours des étudiants en Masters). Ce sont de bonnes choses. En ce qui concerne le colloque, les participants n’ont pas pu avoir de l’eau pendant les travaux en atelier, si ce n’est ce que nous prenons aux heures de pause.

Abdul Aziz Maïga, doctorant et attaché de recherche au La-boratoire de biologie moléculaire appliquée à l’université de Bamako, (Mali)

«Je trouve le colloque vraiment diversifié»Je trouve le colloque vraiment diversifié parce qu’il y a beaucoup de thèmes qui sont abordés. Il y a assez de partici-pants et un sens d’organisation élevé. Il faut faire remarquer néanmoins qu’il y a eu un léger retard. Il y a aussi des gens qui doivent communiquer mais qui étaient absents. Ce sont pour la plupart des étrangers.

Docteur Aya Louise Kouagou, Enseignante à l’Université Houphouët Boigny de Cocody, département de géographie, (Côte d’Ivoire)

«... les interventions sont de grande qualité»Le colloque est bien organisé. Dans les ateliers, les interven-tions sont de grande qualité. Lors de chaque communica-tion, les différentes critiques nous amènent à être mieux outillés pour corriger et améliorer nos travaux. Ce qui m’a im-pressionnée, c’est que les Béninois sont très sympathiques. Nous souhaitons avoir pour les prochaines éditions un petit guide à temps. Nous n’avons pas vite reçu la liste des hôtels ce qui fait que pour quelqu’un qui n’a pas de connaissances ici, c’est un peu difficile.

Innocent Ariremako, HNAUB, (Bénin)

«...a permis d’échanger les idées et améliorer nos recher-ches.»C’est un forum qui nous a permis d’échanger les idées et d’améliorer nos recherches. C’est un bon programme et un bon défi. J’ai déploré le retard, mais il faut reconnaître que c’est difficile de diriger les hommes. Ce n’est pas comme les animaux.

Alfred Djossou, SGE de la Faculté des Sciences de la Santé, (Bénin)

«Je souhaite que la prochaine fois, qu’il y ait une plus grande médiatisation»Chaque atelier, à partir de 9heures démarre. Je suis particulièrement content parce que c’est un rendez-vous scientifique qui permet aux uns et aux autres de présenter leurs trouvailles et de discuter avec leurs collègues pour qu’ils aient certaines corrections ou une revue de ce qu’ils avaient proposé dans l’approche ou dans la méthodologie. Je suis là à 9heures et je reste en cage jusqu’à la fin. Je ne

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peux parler de raté, puisqu’aucune œuvre humaine n’est parfaite. Je souhaite qu’une prochaine fois, qu’il y ait une plus grande médiatisation parce que je n’ai pas vu les personnes concernées. C’est vrai que c’est purement scientifique, mais la science est au service du peuple. Moi par exemple, j’ai parlé des enfants de rue. Il y a des suggestions que j’ai faites à l’endroit des familles, des communautés et à l’endroit des pouvoirs publics et qui méritent d’être vulgarisées.

Dossey Kossivi, Faculté des sciences, Université de Lomé, (Togo)

« J’ai présenté dans le cadre du colloque l’activité anti-inflam-matoire d’une plante...»Par rapport au colloque, je pense que l’organisation a été quand même assez bien. J’ai déploré la chaleur dans les salles qui nous ont abrités pour les communications. Il y avait le matériel pour la climatisation mais qui ne fonctionne pas.J’ai présenté dans le cadre du colloque, l’activité anti-inflam-matoire d’une plante, son mécanisme. Il faut dire que la plan-te était utilisée par la population mais nous, nous sommes allés voir si l’effet supposé est effectif. A l’analyse, c’est vrai mais les travaux continuent pour l’étude de la toxicité. Le nom scientifique de la plante est Byrsocarpuscoccineus.Il y a beaucoup de communications intéressantes mais celle qui traite de l’utilisation de la gymnastique pour guérir le mal de dos chez les femmes enceintes m’a particulièrement séduit. Pour les prochaines fois, je suggère que l’organisation démarre encore plus tôt.

Docteur Gédéon Chaffa, Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi, (Bénin)

«Les thèmes sont intéressants et les collègues très motivés»Tout s’est bien déroulé. Les thèmes sont intéressants et les collègues très motivés, la teneur des échanges! Tout s’est bien passé. Ça donne espoir qu’on peut aller de l’avant. Pour les éditions à venir, je souhaite un peu plus d’organisation puisqu’il y a eu des thèmes qui devraient passer le mercredi soir, mais qui n’ont malheureusement pas eu lieu. Le jeudi matin, tout le monde a cru qu’on devait reconduire les travaux de la veille, mais ça n’a pas été le cas.

Joanny Towa-Sélo, Doctorant en Anglais, filière Anglo Saxon, (Bénin)

«Ce que je n’ai pas trop aimé est qu’il n’y a pas eu des éclatements chez nous comme au niveau des autres départements..»Je suis très heureux de ce colloque parce que ça m’a permis d’échanger en matière de recherche scientifique. Ce qu’on y gagne, c’est l’enrichissement de nos connaissances. Il faut reconnaître qu’en matière de recherche, il y a un gap qu’il faut combler chaque fois. Nous avons appris que c’est au bout de l’ancienne corde qu’on tisse la nouvelle et si cela peut se perpétuer dans chaque pays de l’UEMOA, de la CEDEAO, cela pourra nous aider à poursuivre le développement dans nos différents pays. Ce que je n’ai pas trop aimé est qu’il n’y a pas eu des éclatements chez nous comme au niveau des autres départements. Si je prends par exemple le cas de la géographie, il y a des aménagistes à part, les économistes à part,... tandis

que chez nous, on a tout mis ensemble. Alors qu’il y a les études africaines, les études anglaises, la linguistique et la didactique. C’est mon point de vue personnel. Aussi, y a-t-il eu des failles en ce qui concerne la programmation. Malgré qu’on ait été les premiers sélectionnés, on n’a pas nos articles dans le programme. On a dû réclamer.

Victor Saïdou, Institut national de la jeunesse et des sports de Yaoundé, (Cameroun)

«Ce qui m’a le plus plu est le thème sur l’analyse des douleurs lombaires développé par le professeur iranien »En tant que participant, je dois dire que mes impressions sont bonnes et se situent à trois niveaux. D’abord, je remercie les autorités de l’Université d’Abomey-Calavi qui ont facilité les procédures de soumission, de suivi et qui nous ont transmis les invitations. Ensuite, je dois apprécier le cadre qui nous est réservé depuis l’accueil, le bâtiment dans lequel les différentes communications se font. Enfin, en séance plénière, les professeurs de hauts niveaux ont pris la parole sur plusieurs thèmes. Ce qui m’a le plus plu est le thème sur l’analyse des douleurs lombaires développé par le professeur iranien sur le cas de l’Iran, et je crois que c’est une situation qui n’est pas seulement propre à l’Iran. Les Africains travaillent dans des conditions très difficiles et ces genres de cas peuvent également nous concerner et les résultats m’ont beaucoup impacté. Je pense qu’on pourrait trouver des applications pour les Africains dans les conditions africaines pour pouvoir tirer des bénéfices. Pour les éditions à venir, il serait souhaitable que les comités d’organisations continuent à inviter les conférenciers à parler sur les problèmes particuliers pour permettre aux Africains à la sortie du colloque, de tirer le plus grand bénéfice de ces journées scientifiques.

Professeur Yves Brostaux, Université de Liège, (Belgique)

«C’est une vraie opportunité d’avoir un tel colloque...»Je n’ai pas eu l’occasion de suivre les travaux en ateliers parce que je donne en même temps des cours ici à l’Université d’Abomey-Calavi. C’est une vraie opportunité d’avoir un colloque d’une telle ampleur ici dans la sous-région. Surtout quand on voit l’organisation que cela implique en termes de nombre d’ateliers, du nombre de communications scientifiques et du volume des échanges. Mais un constat à déplorer est qu’une salle aussi grande (amphi de 1000 places) pour les conférences plénières reste un peu vide. C’est quand même dommage que les gens ratent de telles opportunités parce que chaque conférence aborde des sujets à la fois transversaux et très diversifiés. Elles permettent d’avoir des vues très larges sur différents problèmes apparemment très éloignés.Dans la conférence plénière que j’ai animée, j’ai parlé des applications des mathématiques en Biologie. Pour le commun des mortels, les sciences mathématiques et la biologie apparaissent très éloignées. Les mathématiques sont considérées comme très théoriques et très éloignées du monde concret. Au contraire, la biologie semble être très ancrée dans l’observation, la description sans planifier des choses. Mais au fil des ans, ces deux sciences n’ont fait que se rapprocher au point de donner naissance à la biomathématique qui est maintenant une science à la frontière de la biologie et des

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mathématiques.

Docteur Ouattara Seydou, Enseignant-Chercheur en Géo-graphie économique et humaine à l’Université de Cocody, (Côte d’Ivoire)

«... Que de telles rencontres soient promues... »En ce qui concerne le colloque, nous ne pouvons que remercier le staff managérial de l’Université d’Abomey-Calavi. Que de telles rencontres soient de plus en plus promues pour que les chercheurs de tous les horizons se réunissent. Moi j’ai présenté une communication qui porte sur l’implantation du riz dans le domaine du transport maritime en Côte d’ivoire. Là où j’ai trouvé un peu de failles, c’est au niveau du retrait des attestations de participation. J’aurais souhaité que nous en

soyons informés tôt.

Docteur Elizabeth Houéssou Allognon, Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (Bénin)

«Scientifiquement, la convivialité était aussi appréciable»Je suis dans le domaine de l’énergie et de l’environnement. Je suis satisfaite parce que tout se passe bien. Les échanges sont bien et scientifiquement, la convivialité était aussi apprécia-ble. On a rencontré des gens venus du Burkina-Faso, du Togo etc. L’organisation était parfaite à mon avis. Ils ont fait assez d’effort.

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DISCOURS DU RECTEUR BRICE SINSIN A L’OCCASION DE LA CEREMONIE D’OUVERTUE DU Vème COLLOQUE DES SCIENCES, CULTURE

ET TECHNOLOGIES DE L’UAC

Mesdames et Messieurs les Professeurs des Universités,Mesdames et Messieurs les participants,Mesdames et Messieurs les membres du personnel administratif,

Mesdames et Messieurs les chercheurs de tout niveau,Chers étudiantes et étudiants,C’est un instant solennel aujourd’hui dans la vie d’une université comme l’UAC. Mais avant tout, nous avons des invités qui sont arrivés de très loin et qui continueront d’ailleurs d’arriver. Il y a des arrivées qui sont annoncées pour ce soir d’Iran, de l’Europe et bien d’autres endroits. A tous ceux-là qui sont venus de très loin, ils ont confirmé que la dis-tance ne signifie rien lorsque quelqu’un ou quelque chose signifie tout. Je les re-mercie énormément. Permettez-moi de rappeler ici en ces cir-constances, le rôle de nos universités, de nos centres de recherche, qui est de pro-duire des connaissances, de nous livrer à cette activité intellectuelle qui consiste à générer des compétences. C’est savoir donc, pour mieux servir nos sociétés. De ce fait, nos activités scientifiques nous plongent alors dans un creuset de gé-nérateur d’idées, dont le but est avant tout, de comprendre pour faire, de com-prendre pour faire-faire, et ensuite de faire comprendre. Ça fait partie de ce que nous devrions faire en tant qu’uni-versitaires et chercheurs. Je crois donc que, ce que nous faisons pour générer

Le Recteur s’adressant aux participants à la cérémonie d’ouverture

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ces connaissances à travers nos activités de recherches, c’est cela qui assure notre responsabilité sociétale face au défi de développement, au défi du besoin de connaissances qu’éprou-vent nos sociétés, qu’éprouvent les acteurs économiques de nos sociétés. Ces défis sont les nôtres. Chers collègues, chers chercheurs, chers enseignants, lorsque nous, nous parlons de développement, nous sommes des uni-versitaires, nous autres, et pour nous le développement com-mence avant tout par la formation. Ne l’oublions jamais. La formation des compétences, la formation d’acteurs pour les causes pour lesquelles nous avons été nommés à nos postes. Prenons l’exemple du Maroc que je viens de lire dans la presse internationale. Ce pays a formé pour 2015, 15 000 ingénieurs dans tous les domaines confondus et se fixe comme objectif, pour 2020, de passer à 25 000 ingénieurs pour répondre aux besoins, mais surtout à l’ambition industrielle du pays. Il faut donc le savoir. Mais comment le faire ? Dans quel cadre par-tager ces connaissances ? Je crois que c’est un peu la raison d’être de ces colloques, de ces grands rendez-vous que nous animons et dont le but est d’échanger nos idées, d’informer et de nous informer sur les grands axes des travaux de recherches scientifiques que nous menons au sein de nos laboratoires res-pectifs. Je crois que c’est grâce à ces échanges que nous appor-tons la preuve de la garantie, de l’objectivité et de la visibilité des recherches dans nos laboratoires. Je pense aussi que ces grands rendez-vous sont un peu comme des accélérateurs de nos activités, dans nos recherches, dans nos laboratoires, mais aussi dans nos sites expérimentaux.Mais nous avons, je ne dirai pas un défaut, une contrainte. Dans quel langage communiquer pour aller vraiment vers le développement ? Quelle est la portée de nos jargons qui sont compréhensibles par nous autres initiés ? Mais, qui restent, je vous l’avoue, un dialogue de sourds lorsque nous nous trou-vons en face des vrais acteurs de développement économi-que. Nos laboratoires sans nul doute sont peuplés d’éminents chercheurs. Vous l’avez démontré et, à travers vos nombreuses publications et productions. Le vrai problème pour nous, c’est comment faire comprendre ces résultats de recherche, ces pa-quets technologiques à ceux qui sont appelés, opérateurs éco-nomiques et industriels. Je crois qu’il nous faut former de nou-veaux diplomates vulgarisateurs, à double profil académique et industriel. Ils devront, normalement, représenter pour nous ce que nous avons tant espéré construire : des cadres doués de compétences et centrés sur la recherche et le monde du développement. Je crois que ça doit être des cadres capables d’identifier, de s’emparer de nos idées et surtout de nos résul-tats de recherche pour qu’ils puissent imaginer à leur tour, des programmes de maturation, en vue de la maturation optimale de nos paquets technologiques. Nous devons donc recruter ces diplomates que j’appelle des récupérateurs de publications, des récupérateurs de paquets technologiques conçus dans nos laboratoires. Ils doivent être dotés de compétences suffisantes pour lever les risques qui freinent, je vous l’assure, les acteurs économiques, les industriels dans leur capacité d’innover. En somme, c’est mon point de vue, il s’agit de lever ou, pour le moins, d’évaluer les risques qui permettront aux futurs ac-teurs, nos partenaires socio-économiques, des industriels, de décider de comment poursuivre cette longue chaîne de créa-tions, d’innovations, mais également de valorisation de ces innovations. Il nous faut répondre, à mon avis, aux questions qui sont restées en suspens à savoir : quelle est la faisabilité

technologique de nos paquets technologiques ? En grandeur industrielle je veux dire. Quelle est aussi leur faisabilité écono-mique ? Quelle place pouvons-nous leur réserver sur les mar-chés où il faut aller en compétition avec ce qui existe déjà ?Je crois que, pour que ces diplomates, que j’appelle des vulga-risateurs de paquets technologiques, jouent pleinement leurs rôles, il est nécessaire de savoir traduire mais, dans un langage accessible à l’industriel, à l’opérateur économique, les compé-tences et nos trouvailles dans la recherche scientifique. Il est extrêmement important pour eux, de créer ce pont, de faire en sorte que nous puissions être en harmonie parfaite avec ceux qui sont chargés du développement palpable. Quel conseil peut-on se faire ? Quelle décision devons-nous prendre à l’Université d’Abomey-Calavi ? Et certainement pour les autres universités. Nous devons créer tout au moins pour l’UAC, un service de facilitation de transfert de technologie. Ce n’est pas une innovation de l’UAC. Beaucoup de pays ont déjà créé ce service qui lie les laboratoires de recherche universi-taire au monde professionnel, au monde industriel, au monde des acteurs économiques. Un pays comme la France a créé, ce qu’ils ont appelé « un service d’accélération de transfert de technologies ». C’est un service qui joue le pont entre les laboratoires de recherche et les laboratoires académiques au niveau des universités.Quelles seraient leurs missions ? Je crois que par rapport à no-tre cas d’exemple, ici à l’UAC, ces services reprennent norma-lement les paquets technologiques, idées conçues, les com-pétences qui ont été élaborées au niveau des laboratoires, les murissent et les confient à de jeunes diplômés qui rentrent dans des incubateurs pour en faire réellement des sociétés, les transformer en entreprises, c’est-à-dire, en sources de création d’emplois. Tels sont, de mon point de vue, les grands défis qui doivent normalement nous lier, nous chercheurs, producteurs de connaissances, producteurs de procédés, gé-nérateurs de technologies, pour que ces paquets technologi-ques, qui restent souvent bloqués à l’étape de publications, de sortir des docteurs, aillent à leur valorisation sur le plan économique. Ce faisant, nous pouvons espérer passer d’une université clas-siquement, traditionnellement de formateurs à une université de développement. Je crois que c’est un peu le but de ce col-loque : comment nous informer mutuellement, nous sensi-biliser sur ce rôle majeur que nous devons jouer en tant que université, institution académique, et, en tant que centre de recherche, centre de promotion, centre de créativité, centre d’innovation au service du développement. C’est à cela que je vous convie. Et nous allons vivre une semaine passionnée à écouter les uns et les autres. J’avoue que l’idée de colloque ou simplement de journées scientifiques, comme cela était appelé à l’époque, est une idée partagée par notre consœur d’à côté, l’Université de Lomé. Et nous faisons chaque fois, un tour à Lomé. Personnellement, je m’étais déplacé à l’Université de Ouagadougou, à l’Université de Niamey pour convaincre au moins les proches qui peuvent venir facilement au Bénin, par voiture ou en bus, de telle sorte que ce cercle s’élargisse. Après Lomé, après Abomey-Calavi, pourquoi ne pas se rende à Ouagadougou et à Niamey. Se rendre visite, fait partie aussi de nos responsabilités, de notre rôle sociétal. Il est nécessaire que nous puissions utiliser les universitaires comme des outils d’intégration régionale.

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9Numéro Spécial Vème Colloque

CONCOURS D’ART ORATOIRE : LES CANDIDATS DE L’UAC VAINQUEURS DEVANT LES AMéRICAINS

L’Ambassade des Etats-Unis près le Bénin a organisé, par visio skype, dans ses nouveaux locaux, un concours de débat entre des étudiants béninois et américains autour de la liberté d’expression. Les étudiants du Wiley College aux Etats-Unis étaient face aux étudiants béninois de l’Université d’Abomey-Calavi. En présence d’un public d’enseignants, de journalistes, d’étudiants, de curieux, et d’autorités de la mission américaine au Bénin, les débateurs des deux pays, sur l’initiative d’Elisabeth Vanthul, ont séduit le public par la force de leurs arguments. C’était le jeudi 19 novembre 2015.

Ulrich Vital AHOTONDJI

Il sonnait environ 17h 30mn. Gail Malone, représentante résidente du département américain de la Justice au Bénin et présidente du jury de ce concours déclare : « les débateurs béninois m’ont convaincue ! La force des arguments était de leur côté ». Un standing ovation couvre d’honneur les lauréats ! Le verdict ainsi prononcé vient de sacrer les étudiants béninois, vainqueurs du prestigieux concours de débat qui les mettait en challenge avec leurs camarades étudiants du Wiley College aux Etats-Unis. On pouvait lire sur leurs visages, une joie inestimable, teintée de fierté.

Et pourtant, vu le prestige du Wiley College aux Etats-Unis dans la célèbre tradition du débat américain, André Earles et Ta’Mara Hill, les débateurs étaient entrés favoris dans la compé-tition. C’était sans compter avec l’en-gagement des débateurs béninois qui ont mis les bouchées doubles avec une préparation assidue et un coaching à la taille de l’enjeu. Les ressources do-cumentaires et humaines mises à la disposition de l’équipe du Bénin par la mission américaine au Bénin ont été

d’une précieuse contribution pour cette victoire.

Si les débateurs béninois EDEA Diane et PRINCE Yannel ont soutenu l’idée que la liberté d’expression est un droit inaliénable de tout homme et contribue au développement et à l’enracinement de la démocratie, les américains André EARLES et Ta’Mara HILL ont, quant à eux, soutenu l’idée que la censure de l’information est devenue un enjeu crucial de la sécu-rité des Nations pour éviter le trau-matisme aux peuples. Ils ont rap-pelé avec force conviction, la triste situation du 11 Septembre 2001, le terrorisme grimpant qui secoue le monde pour conclure que l’enjeu de la sécurité est un défi mondial qui doit obliger les dirigeants du monde à prendre des mesures restrictives et limitatives.

Avec l’appui des « reseacher » CO-DJO Nathan et AMOUSSOU-GUE-NOU Kakanakis de l’équipe du Bénin, les débateurs ont su montrer que la censure est le fait de l’ignorance et est justement l’élément de trauma-tisme des citoyens, car la liberté de

presse et d’expression contribue au développement et oblige les dirigeants à prendre des décisions responsables pour leurs pays. La présidente du jury, Gail Malone, a déclaré qu’elle était très impressionnée par le débat et la qua-lité des arguments utilisés de part et d’autre. Elisabeth Vanthul, assistante aux affaires publiques à l’Ambassade des Etats-Unis, initiatrice de ce débat, s’est réjouie de la tenue effective du concours et a félicité l’équipe du Bénin pour la bonne préparation et les efforts consentis. Christopher SCHIRM, Direc-teur adjoint des affaires publiques de l’Ambassade des Etats-Unis au Bénin a, quant à lui, lancé un défi aux heureux lauréats : « Vous avez eu l’opportunité de faire cette expérience. Il vous re-vient désormais d’organiser des débats dans vos milieux. Vous pouvez le faire en yoruba, en fon, en français etc. Le plus important, c’est de comprendre qu’à travers cet exercice, on arrive à comprendre l’autre, on apprend la to-lérance, la différence dans les points de vue. On apprend à vivre ensemble mal-gré nos différences. », a-t-il conclu.

Nous l’avons tout le temps dit, les politiciens ont déjà bâti le cadre, pour parler, aujourd’hui, de la Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Ce sont des accords et vous allez voir dans toutes ces chartes, une ligne spéciale est toujours faite, réservée aux universités qui doivent jouer un rôle majeur. Nous avons créé l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine, c’est pareil. Vous regardez au sein de l’UEMOA, d’ailleurs, les actions sont très claires sur le terrain. Un grand projet de modernisation de tout ce qui est TIC, a été financé par l’UEMOA, confié bien entendu à l’UNESCO. Lorsque vous prenez le Conseil de l’Entente, pour être encore plus restrictif, ajouté aux autres, ce sont des accords politiques. Mais, qui doit animer ces accords politiques ? Je ne trouve pas meilleurs acteurs que les

universitaires que nous sommes. C’est à nous d’accompagner cette intégration, de jeter facilement ces ponts qui créent autant de difficultés à nos politiciens. Nous autres, nous sommes capables grâce à la mobilité des étudiants, à la mobilité du personnel enseignant et technique de réaliser cela. J’étais très heureux de recevoir de l’Université Abdou Moumouni de Niamey, une demande à accueillir leur service technique en charge du programme d’assurance qualité. Parce qu’ils sont déjà informés qu’à l’UAC, nous avons un centre permanent, un centre institutionnalisé, un centre doté de budget, incrusté dans l’administration académique, qui s’occupe pleinement, avec déjà une riche expérience, de formation de nos enseignants à bien dérouler leurs enseignements

sur le plan pédagogique : le Centre de Pédagogie Universitaire et d’Assurance Qualité (CPUAQ). Ce centre accompagne également tous les promoteurs de nouvelles offres de formation. Alors, quand ils ont écrit, on leur a dit : tout vous est ouvert. Toutes nos portes vous sont ouvertes, toutes nos archives. Vous avez droit à tout, à toutes les questions et aux compétences. Je crois que, ce faisant, nous pouvons bâtir l’Afrique de rêve de demain. C’est-à-dire l’Afrique des sciences au service du développement, l’Afrique des sciences au service de l’intégration régionale. Et c’est sur ces mots que je peux ouvrir ce colloque en vous souhaitant, encore une fois, de très beaux et riches échanges. Merci pour votre attention.

Transcription : Adjignon Dénis HODONOU

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LE PROFESSEUR SyLVAIN ANIGNIKIN LANCE SON NOUVEAU LIVRE« LES ORIGINES DU MOUVEMENT NATIONAL EN AFRIQUE NOIRE :

CAS DU BéNIN 1900-1939 »

Après ses livres : ‘’Relations interculturelles et inter-ethniques au Bénin, La dynamique de la nation des origines à nos jours’’, ‘’Identité ethnique et intégration nationale, essai de synthèse historique’’, ‘’Histoire des populations Mahi à propos de la controverse sur l’ethnonyme et toponyme Mahi’’, ‘’Des mots, des concepts et une méthode pour écrire l’histoire de l’Afrique : problème actuel de l’historiographie africaine’’ déjà publiés, c’est au tour du nouveau joyau du Professeur Sylvain ANIGNIKIN d’être présenté au public de gens avertis. Chacune des phrases inscrites sur les 388 pages de cet ouvrage publié sorti en 2014, aux éditions L’Harmattan, renseigne sur l’histoire du Bénin et, cette fois-ci, des années 1900 à 1939.

L’auteur tente, dans son introduction, de montrer l’importance des bords chronologiques 1900-1939 pour le mouvement national. L’année 1900, parce qu’elle ouvrait une nouvelle ère dans les relations entre les populations de cette région d’Afrique et les Européens, la colonie du Dahomey et dépendance prenant définitivement corps en lieu et place des formations chronotiques préexistences. L’année 1939, parce qu’elle constitue une date charnière dans l’évolution politique du Dahomey colonial, marquant la fin d’une période : celle des multiples initiatives visant à mobiliser le plus large front alors possible contre le pouvoir colonial. Ensuite, l’auteur de l’ouvrage a montré que l’histoire de cette lutte mérite donc d’être étudiée, débarrassée des préjugés européocentristes, mais également de tout triomphalisme revanchard africain pour pouvoir valablement servir de base à un présent qui se cherche pour la construction d’un avenir que tous les Dahoméens d’hier, Béninois aujourd’hui envisagent, souhaitent sans tribalisme, ni régionalisme .

Contexture de l’ouvrage

La première partie de cet ouvrage va de la page 24-79. Elle aborde des fondements du mouvement national. Pour bien percevoir la nature et les différents aspects du mouve-ment national, une référence à l’époque an-térieure est nécessaire. De même, certains concepts ont besoin d’être placés dans leurs assertions générales et dans leurs applica-tions au cas concret du Dahomey. C’est en cela que se joignent les trois chapitres à tra-vers : d’une part l’exploration de la question nationale et coloniale à l’échelle du Daho-mey. Ensuite, l’examen des bases subjectives du mouvement, c’est-à-dire exaltation d’un passé fait de luttes, de refus de la conquête coloniale notamment par les royaumes du Dahomey et du Borgou. Enfin, l’analyse des bases objectives que constitue le système colonial avec son dynamisme unificateur et son conditionnement social.

La deuxième partie de l’ouvrage va de la page 82-177 et est intitulée : ‘’Le refus primaire du fait colonial 1900-1920’’. Elle comporte aussi trois chapitres à savoir: la marche progressive de l’action isolée à la réforme collective, la révolte armée dans le Haut Dahomey illustrée notamment par Kaba dans l’Atacora et les Batonbou dans le Borgou et l’insurrection dans le bas Dahomey, avec comme exemple surtout les cas Holi et Sahouè.

Les pages 180 à 267 forment la troisième partie consacrée à la naissance d’un mouvement démocratique sur la période 1920-1927. Trois chapitres également en présentent les tenants et les aboutissants : l’éclosion d’une vie politique de type moderne grâce à des personnalités et des structures actives ; le mouvement populaire de 1923 à Cotonou et Porto-Novo dont la répression comme à l’accoutumée par le pouvoir colonial, créa tout un mythe autour

des fameux incidents de février ; enfin, le refus de la restructuration et le bilan du mouvement démocratique, qui mettent en relief les insuffisances du mouvement et le situent avec la résistance africaine dans son ensemble. La quatrième et dernière partie va de la page 268-351 et traite de la lente cristallisation de l’idée nationale de 1927-1939.

Les traits essentiels qui différenciaient la situation coloniale de celle qu’elle était au début du siècle, s’affirmaient pleinement à la faveur de la crise économique de 1939.

L’évolution s’accompagna alors d’une série de mutations : l’affaiblissement des structures traditionnelles et les débuts de l’intégration que matérialisent le peu d’importance des structures traditionnelles et le sous développement de la petite bourgeoisie dahoméenne, la permanence de la contestation populaire ou l’attachement aux traditions qui révèle que les Dahoméens n’ont jamais renoncé au rejet de la colonisation quitte à le faire passivement. Enfin, la vigueur de l’opposition des évolués ou l’attachement aux libertés démocratiques qui se traduit dans la lutte pour les droits démocratiques, la lutte pour un marché national non écrasé, la défense de l’idée d’un Dahomey spécifiquement intelligent et riche. Rappelons que la préface indiquée en couverture de Catherine Coquery Vidrivitch, professeur émérite, ne figure malheureusement pas dans le document à cause de quelques problèmes de communication avec l’éditeur.

La cérémonie de présentation du livre ainsi organisée, a pris fin avec la vente à l’américaine et la phase des dédicaces.

« Les origines du mouvement national en Afrique Noire : Cas du Bénin 1900-1939 ». C’est le nom du tout nouveau livre sur l’histoire béninoise mis sur le marché par le Professeur Sylvain C. ANIGNIKIN. Le lancement officiel de ce livre a eu lieu le mercredi 18 novembre 2015 en présence du Recteur de l’Université d’Abomey-Calavi, des collègues, amis et des membres de sa famille. Ce support livresque retrace méthodiquement et avec rigueur l’histoire du Bénin dans les années 1900-1939.

Professeur Sylvain C. ANIGNIKIN

Le Recteur officiant la cérémonie du lancement Le livre exposé au public

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Serge A. ATTENOUKON

Numéro Spécial Vème Colloque

MASTER MIRD : LA SORTIE DE LA 2ème PROMOTION

Vêtus de leurs toges de fin de formation, les étudiants titulaires du Master en inté-gration régionale et dévelop-pement (MIRD) ont reçu d’im-portants soutiens à l’occasion de cette cérémonie. Parents, amis et enseignants ont aussi répondu présents à cet évé-nement marqué par une série d’actes. Le mot de bienvenue a été dit par le responsable scientifique du MIRD, le Pro-fesseur Christophe HOUSSOU qui a décliné le contenu de la formation. Durant quatre semestres, les récipiendaires ont reçu des cours en com-munication, en gestion des risques catastrophiques, en économie des transports, en commerce et administration, en construction-génie civil et autres. Bouclée par un stage de six mois et la soutenance d’un mémoire, cette forma-tion devra leur servir, selon le Professeur HOUSSOU, à amé-liorer leur situation sociale. Il a exhorté les récipiendaires à une meilleure application des enseignements reçus.

Pour sa part, le parrain de la promotion, le deuxième Vice-président de l’Assem-blée nationale, le Général Robert GBIAN, est resté dans la même dynamique. Il a féli-cité les autorités universitai-res pour leur disponibilité à former des produits de qua-

lité pour le pays. C’est à ce titre qu’il s’est intéressé aux débouchés de ses filleuls. Il a appelé les responsables à nouer des partenariats avec des structures privées et pu-bliques afin de faciliter l’in-sertion professionnelle des diplômés.

La cérémonie a reçu le sou-tien appuyé du Doyen de la FLASH, le Professeur Flavien GBETO. Ce dernier, au nom de la Faculté, a exprimé sa recon-naissance pour la disponibili-té du parrain à accompagner les initiatives académiques. Même son de cloche avec le deuxième Vice-Recteur, le Professeur Souaïbou FAROU-GOU, représentant le Recteur. Il a longuement conseillé les nouveaux diplômés et n’a pas manqué de préciser en quoi l’acquisition du diplôme ne devra jamais être une fin en soi. « J’attends des récipien-daires le bon usage des ac-quis dans les entreprises afin de faire honneur à l’UAC, aux enseignants et aux parents », a-t-il conclu.

La cérémonie a pris fin par une séance de remise de cadeaux et de distinctions aux parrains, la présentation de la maquette et de l’état d’avancement des travaux de construction du bâtiment MIRD, sans oublier la visite du site de construction. Il faut

préciser que c’est le premier Vice-Recteur en charge des affaires académiques et de la recherche universitaire, le Professeur Maxime da CRUZ, qui a été le parrain académi-que de cette promotion.

126 étudiants ont démarré les cours, pour le compte de cette deuxième promotion, en novembre 2013. A l’ar-rivée, 101 ont décroché le Master Intégration Régionale et Développement (MIRD). En effet, sur 34 inscrits en option « Gestion des risques et catastrophes », 26 ont achevé les cours. De même, l’option « Economie des transports et assurances » a connu 25 diplômés contre 37 inscrits. Des défaillances ont été aussi notées en option « Développement local » por-tant le nombre d’apprenants de 45 à 40. En « Hôtellerie et

Une centaine d’étudiants en fin de formation du Master en Intégration Régionale et Développement (MIRD) ont reçu leurs par-chemins. La cérémonie de sortie de ces diplômés s’est déroulée le mercredi 14 octobre 2015, dans l’Amphithéâtre de la Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines (FLASH) de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC).

tourisme », le nombre d’étu-diants enregistrés au départ est demeuré stable jusqu’au bout.

Créé par arrêté rectoral n°030-12/UAC/SG/ VR-AA-RU/SEOU, le MIRD a pour ob-jectifs de former des cadres rompus aux nouveaux para-digmes de développement à la base. Il vise également à accompagner les décideurs dans la prise des décisions rationnelles et dans l’élabora-tion des projets générateurs de gain de productivité ou à impact mesurable sur le dé-veloppement durable, etc. Il est ouvert aux étudiants ti-tulaires d’une licence (pour quatre semestres de cours) et aux titulaires d’une maî-trise. Les enseignements sont déployés en sept options. Outre les quatre options choisies par la 2ème pro-motion, le MIRD forme en « Cartographie et télédétection », « Communication et rela-tions publiques » ainsi qu’en « Promotion de la famille et gestion des solidarités ». Il a pour coordonnateur le Doc-teur Expédit VISSIN qui, au quotidien, veille au bon fonc-tionnement et à la régularité des formations.

La cérémonie d’ouverture et la remise des parchemins aux récipiendaires

Le cadeau des récipiendaires au parrain de la promotion, le Prof Maxime Da CRUZ

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Editorial Pr Brice SINSIN

Fifth edition of the Panel of Sciences, Cultures and Technologies

Retrouvez votre bulletin UAC-INFO sur le site web de l’UAC : www.uac.bj

[email protected]

UACInfoLe vrai visage du Campus

RecteuR Pr Brice A. SINSIN1er Vice-RecteuR

Pr Maxime da CRUZ2e Vice-RecteuR

Pr Souaïbou FAROUGOUSecRétaiRe GénéRal Pr Léon BIO BIGOUaGent comptableM. Célestin ADANGO

Equipe Rectorale

UAC [email protected]

Impression : COPEF

Dépôt légal n°6090, 2ème trimestre 2012Bibliothèque Nationale / ISSN 1840-6998

Directeur de Publication Pr Léon BIO-BIGOU

Rédacteur en chefSerge Armel ATTENOUKON, Ph.D.

Personnes ressources ADJAHOSSOU Sèdami

YANDJOU Gabriel

ZANNOU Elisabeth

SOGBOHOSSOU Etotépé

TEKA Oscar

TOYI Mireille

ZANOU CAPO-CHICHI Laure C.

ATINDEHOU Cynthia M.

PhotoBrice F. HOUMBIE

InfographieRomuald T. SOSSOU

Denis S.HOUNGNIMON

N° d’ordre Nom et Prénoms PériodeUNIVERSITE DU DAHOMEY

1er Edouard ADJANOHOUN 1970-1975UNIVERSITE NATIONALE DU BENIN

1er Edouard ADJANOHOUN 1970-19752e Vincent DAN 1975-19773e Nathanaël MENSAH 1977-19814e Jean PLIYA 1981-19835e Karim L. DRAMANE 1983-19856e Souleymane K. BASSABI 1985-19907e Jean-Pierre EZIN 1990-19928e Lucien Gb. A. CHEDE 1992-19949e Jean Gratien ZANOUVI 1994-1996

10e Kémoko Osseni BAGNAN 1996-2001UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI

11e Issifou TAKPARA 2001-200312e Salifou ALIDOU 2003-200613e Norbert Cossi AWANOU 2006-2011 (Elu)

14 Brice A. SINSIN2011-2014 (Elu)2014-2017 (Elu)

Liste des différents Recteurs de l’UAC

Numéro Spécial Vème Colloque

This is the fifth time we are winning the challenge to organize the international panel of Sciences, Cultures and Technologies of the University of Abomey-Calavi. The global theme of that event was « Scientific research and Africa’s new challenges ». From September 28 to October 3, 610 scientific presentations have been made over the 835 that were expected. All of the fields have been taken in account from the hard sciences to humanities, social sciences and technology. We had the plea-sure to welcome participants from almost 20 countries rep-resenting the five continents. Local lecturers and researchers also had been remarkably committed to this event.Here is the time to thank all of you for your contribution and yourcommitment to make these five days a success. Our thanking words are also given to Lecturers who efficiently hosted the opening conferences as part of the discussion groups. Some came from so far and stayed till the end of the event. The University of Abomey-Calavi is grateful now and ever. Besides the groups discussions, workshops and discussions regarding the fields were also organized. The number of presentations made on the average of the teaching fields are to be proudly noticed especially considering the high involve-ment of PhD students. They also were auditors taking part into the assizes (Lec-turers, Masters of Conferences, Assistants, PhD students, researchers, students, entrepreneurs and other participants).This panel has been undoubtedly for the lecturers and the researchers an occa-sion to go public with the results obtained from their researches within their labo-ratories and research unities. The huge number of local presentations is the sign that a balance is being gotten regarding the vulgarization of researches at the local level and global level. The current creation at the UAC of the Centre for the Promotion Technologies Transferring, testifies that we are highly committed to contribute to the conversion of our research laboratories’ fabrications and innova-tions into goods and services for people. We can then make it a point that the fifth Panel of Sciences, Cultures and Tech-nologies of the UAC purposes have been attained:i) encourage globally the results of academic researches and notably those that are able to be applied to the real life and achieve development goals; ii) share the results of scientific researches among researchers from diverse places and fields; iii) favor the vulgarization of researches, technological innovations and fabrications. We thank all of the members of the organizationalcommittee. We’ll meet at the sixth edition in 2017 with better perspectives. Albert Einstein said: « Since you are not giving up you won’t fail. »