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collection Magellan Sophie Le Callennec Histoire Géographie Histoire des arts Guide pédagogique CONFORME AU SOCLE COMMUN ET AUX PROGRAMMES 2008 Sous la direction de Sophie Le Callennec Professeure d’histoire-géographie Émilie François Professeure des écoles à Valenton Dominique Guimbretière Professeur d’histoire-géographie, formateur à l’institut L’Aubépine à La-Roche-sur-Yon Françoise Martinetti Agrégée d’histoire, inspectrice de l’Éducation nationale Laurence Rolinet Professeure d’histoire-géographie, formatrice au CFP Emmanuel Mounier à Paris Élisabeth Szwarc Professeure agrégée d’histoire à l’IUFM de Paris avec la contribution de Isabelle Gros, artiste peintre et plasticienne CE2 GP-CE2.indd 1 GP-CE2.indd 1 21/09/10 10:14 21/09/10 10:14

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collection Magellan Sophie Le Callennec

Histoire GéographieHistoire des arts Guide pédagogiqueCONFORME AU SOCLE COMMUN ET AUX PROGRAMMES 2008

Sous la direction deSophie Le CallennecProfesseure d’histoire-géographie

Émilie FrançoisProfesseure des écoles à Valenton

Dominique GuimbretièreProfesseur d’histoire-géographie, formateur à l’institut L’Aubépine à La-Roche-sur-Yon

Françoise MartinettiAgrégée d’histoire, inspectrice de l’Éducation nationale

Laurence RolinetProfesseure d’histoire-géographie, formatrice au CFP Emmanuel Mounier à Paris

Élisabeth SzwarcProfesseure agrégée d’histoire à l’IUFM de Paris

avec la contribution deIsabelle Gros, artiste peintre et plasticienne

CE2

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© HATIER Paris 2010/ISBN : 978-2-218-94605-0Toute représentation, traduction, adaptation ou reproduction même partielle, par tous procédés, en tous pays,

faite sans autorisation préalable est illicite et exposerait le contrevenant à des poursuites judiciaires.Réf. : loi du 11 mars 1957, alinéas 2 et 3 de l’article 41. Une représentation ou reproduction sans autorisationde l’éditeur ou du Centre français d’exploitation du droit de copie (20 rue des Grands-Augustins, 75006 Paris)

constituerait une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.

Table iconogrpahique

13 ph © R-G Ojéda / RMN19 ph © H. Hinz / Centre des Monuments Nationaux33 ph © Blot-Schormans / RMN51 ph © The Bridgeman Art Library61 ph © J. Serpinski / Photononstop 85 ph © C. Bibby / Financial Times-REA101 ph © Y. Arthus-Bertrand / Altitude109 ph © P. Bessard / REA119 ph © photoblot.com

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Avant-propos

Voici le guide pédagogique du manuel CE2 de la collection Magellan.

Programmes et découpageLa partie histoire est consacrée aux premières périodes du programme – la préhistoire, l’Antiquité et les débuts du Moyen Âge –, précédées d’un court chapitre de révision sur le découpage du temps. La succession des leçons est ponctuée par des dossiers qui portent sur les sources de l’histoire ou les événements et les personnages qui ont marqué le passé et qui ont été mis en valeur dans les programmes.La partie géographie aborde les réalités géographiques lo-cales pour élargir ensuite à la région dans laquelle vivent les élèves : les paysages, les activités économiques, la circulation des personnes et des biens, le développement durable, la commune, le département et la région… Les leçons sont, ici aussi, rythmées par des dossiers qui permettent aux élèves d’acquérir la maîtrise progressive des outils de la géographie,en particulier celle des cartes, et de découvrir les différentes clefs de lecture des paysages.

Plusieurs doubles pages et différents documents ont été choisis pour leur exploitation en histoire des arts : la partie histoire couvre l’ensemble des attentes des programmes (architecture préhistorique [un ensemble mégalithique] et antique [des monuments gallo-romains], une mosaïque gallo-romaine et les peintures de Lascaux ; une sculpture antique) ; la partie géographie permet d’aborder des œuvres archi-tecturales du Moyen Âge à nos jours, présents dans l’environnement.

Structure du guide pédagogiqueLe guide pédagogique suit pas à pas la structure du manuel de CE2. Pour chaque double page du ma-nuel, l’enseignant trouvera :

la référence précise aux parties du programme couverte par la séquence, en histoire, en géographie mais aussi en histoire des arts ;

des informations concernant chaque document, pour lui permettre de mieux l’exploiter en classe et de répondre aux éventuelles questions des élèves ;

des éléments de réponse aux questions, pour l’aider à guider les élèves et connaître les intentions des auteurs pour chaque question posée ;

quand le ou les documents concernent aussi l’histoire des arts, des informations permettant son ex-ploitation croisée en classe.

Enseigner l’histoire et la géographie au CE2Ce guide pédagogique complète les ouvrages Enseigner l’histoire au cycle 3 et Enseigner la géographie au cycle 3, parus aux éditions Hatier. Ils proposent des modèles de programmation, des connaissances pour enseigner l’histoire et la géographie, des récits pour la classe, des propositions d’organisation des séquences et du matériel pédagogique (fonds de carte, frises chronologiques).

Sur les traces de Magellan, l’équipe d’auteurs vous souhaite une bonne navigation dans le temps et dans l’espace.

Sophie Le Callennec

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Sommaire d’histoire

Chapitre 1. Se repérer dans le temps

1 La mesure du temps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 manuel p. 10

DOSSIER La représentation du temps : la frise chronologique . . . . . . . . . . . . 15 manuel p. 12

2 La date . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 manuel p. 14

3 Les calendriers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 manuel p. 16

Chapitre 2. La préhistoire, de 3 millions d’années à 3300 avant Jésus-Christ

4 La préhistoire et le travail des archéologues . . . . . . . . . . . . . . . . 20 manuel p. 20

5 Les premières traces de vie humaine il y a 2,6 millions d’années environ . . 21 manuel p. 22

DOSSIER Les habitants de Tautavel il y a près de 500 000 ans . . . . . . . . . . . 22 manuel p. 24

6 La vie des premiers peuples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 manuel p. 26

DOSSIER La fabrication des outils préhistoriques . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 manuel p. 28

7 Les débuts de la pensée et de l’art . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 manuel p. 30

DOSSIER Les peintures de la grotte de Lascaux il y a 17 000 ans . . . . . . . . . . 28 manuel p. 32

8 Les débuts de l’agriculture et de l’artisanat il y a 10 000 ans . . . . . . . 29 manuel p. 34

9 L’évolution du mode de vie il y a 10 000 ans . . . . . . . . . . . . . . . 30 manuel p. 36

DOSSIER Les alignements de Carnac il y a 6 000 ans . . . . . . . . . . . . . . . . 31 manuel p. 38

10 La fi n de la préhistoire il y a 5 000 ans . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 manuel p. 40

Chapitre 3. L’Antiquité, de 3330 avant Jésus-Christ au Ve siècle après Jésus-Christ

11 L’invention de l’écriture vers 3300 avant Jésus-Christ . . . . . . . . . . .t 34 manuel p. 44

12 L’histoire et le travail des historiens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 manuel p. 46

13 Les Gaulois VIIe siècle av. J.-C. – Ve siècle apr. J.-C. . . . . . . . . . . . . . 37 manuel p. 48

DOSSIER Vérités et légendes sur les Gaulois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 manuel p. 50

14 La conquête de la Gaule par les Romains au Ier siècle av. J.-C. r . . . . . . . 40 manuel p. 52

DOSSIER Vercingétorix, chef gaulois 80 av. J.-C. – 46 av. J.-C. . . . . . . . . . . . . 41 manuel p. 54

15 La romanisation de la Gaule Ier siècle av. J.-C. –r IVe siècle apr. J.-C. . . . . . . 43 manuel p. 56

DOSSIER Les mosaïques gallo-romaines, sources de l’histoire La vie dans les campagnes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 manuel p. 58

DOSSIER Les monuments gallo-romains, sources de l’histoire : La vie dans les villes gallo-romaines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 manuel p. 60

16 Les débuts du christianisme au Ier siècler . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 manuel p. 62

17 La christianisation de la Gaule romaine à partir du IIe siècle . . . . . . . . 49 manuel p. 64

Chapitre 4. Le début du Moyen Âge, du Ve au IXe siècle

18 Les royaumes « barbares » au Ve siècle . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 manuel p. 68

19 Clovis (481-511) et les Mérovingiens (Ve siècle – VIIIe siècle). . . . . . . . . 53 manuel p. 70

DOSSIER Le baptême de Clovis le 25 décembre 496 . . . . . . . . . . . . . . . . 54 manuel p. 72

20 Charlemagne (768-814) et les Carolingiens (VIIIe siècle – Xe siècle) . . . . . 56 manuel p. 74

DOSSIER Le couronnement de Charlemagne le 25 décembre 800 . . . . . . . . . . 57 manuel p. 76

Lexique d’histoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130

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Sommaire de géographie

Chapitre 1. Les paysages

1 La géographie et le travail des géographes . . . . . . . . . . . . . . . . 62 manuel p. 80DOSSIER La France, notre pays . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 manuel p. 82

2 Les paysages d’habitation dans les villes . . . . . . . . . . . . . . . . . 64 manuel p. 84

3 Les paysages du travail dans les villes . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 manuel p. 86DOSSIER Les artistes et la ville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 manuel p. 88

4 Les paysages de villages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 manuel p. 90

5 Les paysages autour des villages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 manuel p. 92DOSSIER Le plan du village . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71 manuel p. 94

6 Les paysages du commerce. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 manuel p. 96

7 Les équipements dans les paysages. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 manuel p. 98DOSSIER De la photographie à l’image satellite . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75 manuel p. 100

8 Les paysages des transports . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 manuel p. 102DOSSIER Le plan des transports dans la ville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79 manuel p. 104

9 Les paysages de bord de mer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81 manuel p. 106DOSSIER Le paysage et sa carte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83 manuel p. 108

10 Les paysages de montagne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 manuel p. 110

Chapitre 2. Les activités économiques

11 Les cultures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86 manuel p. 114

12 L’élevage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88 manuel p. 116

13 La pêche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90 manuel p. 118

14 L’artisanat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .t 92 manuel p. 120

15 L’industrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94 manuel p. 122

16 Le commerce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96 manuel p. 124

17 Les autres services . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98 manuel p. 126

Chapitre 3. La circulation des hommes et des biens

18 La circulation des personnes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102 manuel p. 130DOSSIER Lire une carte routière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104 manuel p. 132

19 La circulation des biens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105 manuel p. 134

20 La circulation des services et de l’information . . . . . . . . . . . . . . 107 manuel p. 136

Chapitre 4. Le développement durable

21 Les besoins en eau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110 manuel p. 140

22 Le traitement et la gestion de l’eau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112 manuel p. 142

23 La collecte des déchets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114 manuel p. 144

24 Le recyclage et la réduction des déchets . . . . . . . . . . . . . . . . 116 manuel p. 146

Chapitre 5. Ma commune, mon département, ma région

25 Ma commune . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120 manuel p. 150

26 Mon département . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122 manuel p. 152DOSSIER Faire une recherche dans un atlas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124 manuel p. 154

27 Ma région . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125 manuel p. 156DOSSIER La France à différentes échelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126 manuel p. 158

Lexique de géographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133

Fonds de carte à photocopier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137

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HistoireL’étude des questions suivantes permet aux élèves d’identifi er et de caractériser simplement les grandes périodes qui seront étudiées au collège. Elle s’effectue dans l’ordre chronologique par l’usage du récit et l’observation de quelques documents patrimoniaux. Il ne s’agit donc, en aucune façon, de traiter dans tous leurs aspects les thèmes du programme mais seulement de s’assurer que les élèves connaîtront les personnages ou événements représentatifs de chacune de ces périodes. Les événements et les per-sonnages indiqués ci-dessous en italique constituent une liste de repères indispensables que le maîtrepourra compléter en fonction de ses choix pédagogiques. Jalons de l’histoire nationale, ils forment la base d’une culture commune. Ces repères s’articuleront avec ceux de l’histoire des arts.

Programmes d’histoire, de géographie et d’histoire des arts au cycle 3

Parties des programmes étudiées dans le manuel Magellan CE2, en histoire ou en géographie

La Préhistoire– Les premières traces de vie humaine, la maî-trise du fer et les débuts de l’agriculture, l’appari-tion de l’art.

L’homme de Tautavel il y a près de 500 000ans ; Lascaux il y a 17 000 ans.

L’Antiquité– Les Gaulois, la romanisation de la Gaule et lachristianisation du monde gallo-romain.

Jules César et Vercingétorix ; 52 avant notreère : Alésia.

Le Moyen Âge– Après les invasions, la naissance et le dé ve lop-pement du royaume de France.– Les relations entre seigneurs et paysans, le rôlede l’Église.– Confl its et échanges en Méditerranée : lesCroisades, la découverte d’une autre civilisation,l’Islam.– La guerre de Cent Ans.

496 : baptême de Clovis ; 800 : couronnement 987 : Hugues Capet, roi dede Charlemagne ;

France ; Saint Louis ; Jeanne d’Arc.

Les Temps modernes– Le temps des Découvertes et des premiers em-pires coloniaux, la traite des Noirs et l’esclavage.– La Renaissance : les arts, quelques découvertesscientifi ques, catholiques et protestants.– Louis XIV un monarque absolu.– Les Lumières.

Gutenberg ; 1492 : Christophe Colomb en Amérique ; François Ier ; Copernic ; Galilée ;r

Henri IV et l’édit de Nantes ; Richelieu ;Louis XIV ; Voltaire ; Rousseau.

La Révolution française et le XIXe siècle– La Révolution française et le Premier empire : l’aspiration à la liberté et à l’égalité, la Terreur, lesgrandes réformes de Napoléon Bonaparte.– La France dans une Europe en expansion in-dustrielle et urbaine : le temps du travail en usine, des progrès techniques, des colonies et de l’émigration.– L’installation de la démocratie et de la République.

Louis XVI ; 14 juillet 1789 : prise de la Bastille ; 26 août 1789 : Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen ; 22 septembre 1792 : proclamation de la République ; 1804 : Napoléon Ier, empereur des Français ; 1848 : r

suffrage universel masculin et abolition de l’esclavage ; 1882 : Jules Ferry et l’école gra-tuite, laïque et obligatoire ; Pasteur ; Marie Curie ; 1905 : loi de séparation des Églises et de l’État.

Le XXe siècle et notre époque– La violence du XXe siècle : les deux confl its mon-diaux ; l’extermination des Juifs et des Tziganes par les nazis : un crime contre l’humanité.– La révolution scientifi que et technologique, la société de consommation.– La Ve République.– La construction européenne.

1916 : bataille de Verdun ;Clemenceau ; 11 novembre 1918 : armistice de la Grande Guerre ; 18 juin 1940 : appel du général de Gaulle ; Jean Moulin ; 8 mai 1945 :fi n de la Seconde Guerre mondiale en Europe ; 1945 : droit de vote des femmes en France ; 1957 : traité de Rome ; 1958 : Charles de Gaulle et la fondation de la VeVV République ;1989 : chute du mur de Berlin ; 2002 : l’euro, monnaie européenne.

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GéographieLe programme de géographie a pour objectifs de décrire et de comprendre comment les hommes vivent et aménagent leurs territoires. Les sujets étudiés se situent en premier lieu à l’échelle locale et nationale ; ils visent à identifi er, et connaître les principales caractéristiques de la géographie de la France dans un cadre européen et mondial. La fréquentation régulière du globe, de cartes, de paysages est nécessaire. Le programme de géographie contribue, avec celui de sciences, à l’éducation au développement du-rable. Les repères indispensables sont mentionnés en italique, ils intègrent et construisent progressive-ment le cadre européen et mondial du programme. Ils peuvent être complétés en fonction des choix du professeur.

Des réalités géographiques locales à la région où vivent les élèves– Les paysages de village, de ville ou de quartier, la circulation des hommes et des biens, les princi-pales activités économiques.– Un sujet d’étude au choix permettant une pre-mière approche du développement durable (en relation avec le programme de sciences expérimen-tales et de technologie) : l’eau dans la commune (besoins et traitement) ou les déchets (réductionet recyclage).– Le département et la région.Étude de cartes.

Le territoire français dans l’Union européenne– Les grands types de paysages.– La diversité des régions françaises.– Les frontières de la France et les pays de l’Union européenne.Principaux caractères du relief, de l’hydrographie et du climat en France et en Europe : étude de cartes.Le découpage administratif de la France (départe-ments, régions) : étude de cartes.Les pays de l’Union européenne : étude de cartes.

Les Français dans le contexte européen– La répartition de la population sur le territoire na-tional et en Europe.

– Les principales villes en France et en Europe.Répartition de la population et localisation desprincipales villes : étude de cartes.

Se déplacer en France et en Europe– Un aéroport.– Le réseau autoroutier et le réseau TGV.Le réseau ferré à grande vitesse en Europe : étude de cartes.

Produire en France– Quatre types d’espaces d’activités : une zone in-dustrialo-portuaire, un centre tertiaire, un espace agricole et une zone de tourisme.Dans le cadre de l’approche du développement durable ces quatre études mettront en valeur les notions de ressources, de pollution, de risques et de prévention.

La France dans le monde– Les territoires français dans le monde.– La langue française dans le monde (en relation avec le programme d’instruction civique et morale).Ces deux questions s’appuieront sur une étude du globe et de planisphères : les océans et conti-nents, les grands traits du relief de la planète, les principales zones climatiques, les zones denses et vides de population, les espaces riches et pauvresà l’échelle de la planète.

Au cours de ces trois années, le programme peut être étudié dans l’ordre de sa présentation. Le CE2 peut être consacré aux “réalités géographiques locales” ; au CM1, les élèves peuvent étudier “le territoire français dans l’Union européenne”, “la population de la France et de l’Europe” et “se déplacer en France et en Europe” ; le CM2 peut être consacré aux parties “produire en France”, “la France dans le monde”.

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La Préhistoire et l’Antiquité gallo-romaine– Architecture préhistorique (un ensemble mégali-thique) et antique (des monuments gallo-romains).– Une mosaïque gallo-romaine.– Peintures de Lascaux ; une sculpture antique.

Le Moyen Âge– Architecture religieuse (une église romane ; une

une mosquée ; une abbaye) ; bâti-église gothique ; ments et sites militaires et civils (un château fort ; une cité fortifi ée ; une maison à colombage).– Un extrait d’un roman de chevalerie.– Un costume, un vitrail, une tapisserie.– Musique religieuse (un chant grégorien) et mu-sique profane (une chanson de troubadour).– Une fête et un spectacle de la culture populaire et nobiliaire (le carnaval, le tournoi).– Une fresque ; une sculpture romane ; une sculp-ture gothique ; un manuscrit enluminé.

Les Temps modernes– Une architecture royale (un château de la Loire, Versailles), une architecture militaire (une fortifi ca-tion) ; une place urbaine ; un jardin à la française.– Des poésies de la Renaissance ; un conte ou une fable de l’époque classique.– Une pièce de mobilier et de costume ; un moyen de transport ; une tapisserie.– Musique instrumentale et vocale du répertoire baroque et classique (une symphonie ; une œuvre vocale religieuse). Une chanson du répertoire populaire.– Un extrait de pièce de théâtre.

– Des peintures et sculptures de la Renaissance, des XVIIe et XVIIIe siècles (Italie, Flandres, France).

Le XIXe siècle– Une architecture industrielle (une gare). Urbanisme : un plan de ville.– Des récits, des poésies.– Des éléments de mobilier et de décoration et d’arts de la table (Sèvres, Limoges).– Extraits musicaux de l’époque romantique (sym-phonie, opéra).– Un extrait de pièce de théâtre, de ballet.– Quelques œuvres illustrant les principaux mou-vements picturaux (romantisme, réalisme, im-pressionnisme) ; un maître de la sculpture ; uncourt-métrage des débuts du cinématographe ; des photographies d’époque.

Le XXe siècle et notre époque– Architecture : ouvrages d’art et habitat.– Des récits, nouvelles, récits illustrés, poésies.

design de trans-– Design graphique (une affi che) ; port (un train).– Des musiques du XXe siècle (dont jazz, musiquesde fi lms, chansons).– Spectacle de mime, de cirque, de théâtre ; un extrait d’un spectacle de danse moderne oucontemporaine.– Quelques œuvres illustrant les principaux mou-vements picturaux contemporains ; une sculpture ; des œuvres cinématographiques (dont le cinémamuet) et photographiques ; des œuvres cinéma-tographiques illustrant les différentes périodes historiques.

Histoire des artsL’histoire des arts porte à la connaissance des élèves des œuvres de référence qui appartiennent aupatrimoine ou à l’art contemporain ; ces œuvres leur sont présentées en relation avec une époque, une aire géographique (sur la base des repères chronologiques et spatiaux acquis en histoire et en géogra-phie), une forme d’expression (dessin, peinture, sculpture, architecture, arts appliqués, musique, danse,cinéma), et le cas échéant une technique (huile sur toile, gravure…), un artisanat ou une activité créatricevivante. L’histoire des arts en relation avec les autres enseignements aide les élèves à se situer parmi les productions artistiques de l’humanité et les différentes cultures considérées dans le temps et dansl’espace. Confrontés à des œuvres diverses, ils découvrent les richesses, la permanence et l’universalitéde la création artistique. En arts visuels comme en éducation musicale, au titre de l’histoire des arts, lesélèves bénéfi cient de rencontres sensibles avec des œuvres qu’ils sont en mesure d’apprécier. Selon la proximité géographique, des monuments, des musées, des ateliers d’art, des spectacles vivants ou desfi lms en salle de cinéma pourront être découverts. Ces sorties éveillent la curiosité des élèves pour leschefs-d’œuvre ou les activités artistiques de leur ville ou de leur région.L’enseignement d’histoire des arts s’articule sur les six périodes historiques du programme d’histoire ; ilprend en compte les six grands domaines artistiques suivants :– les arts de l’espace : architecture, jardins, urbanisme ;– les arts du langage : littérature, poésie ;– les arts du quotidien : objets d’art, mobilier, bijoux ;– les arts du son : musique, chanson ;– les arts du spectacle vivant : théâtre, chorégraphie, cirque ;– les arts visuels : arts plastiques, cinéma, photographie, design, arts numériques.Des indications concernant ces domaines sont présentées ci-dessous. Par ailleurs, une liste d’œuvres deréférence sera publiée dans laquelle chacun puisera à sa convenance.

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H I S T O I R E

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Se repérerdans le temps

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sommaire 1 La mesure du temps

DOSSIER La représentation du temps : la frise chronologique

2 La date

3 Les calendriers

HISTOIRE

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Manuel CE2 pp. 10-11

1 La mesure du temps

OBJECTIF

Cette séquence préalable n’est pas au programme mais permet de faire le lien avec le programme de cycle 2 et de consolider les acquis, nécessaires en-suite pour traiter le programme de cycle 3.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1Des mesures simples : une annéeInformations sur le documentL’espace interstellaire est noir car l’absence d’at-mosphère empêche la lumière de se fi xer.Éléments de réponse aux questions■ Une année compte 365 ou 366 jours, 12 mois, 52 semaines et 4 saisons : hiver, printemps, été,automne.■ Une année correspond à une révolution complète de la Terre autour du Soleil.■ Un jour correspond à un tour complet de la Terre sur elle-même, soit 24 heures environ. Les élèves confondent souvent les « conséquences » des diffé-rents mouvements de la Terre : rappeler que la rota-tion de la Terre sur elle-même explique uniquement l’alternance jour/nuit et caractérise la durée d’unjour (24 heures) ; celle autour du Soleil explique l’alternance des saisons, donc représente la durée d’une année. Au besoin, modéliser le système.

Document 2Des mesures simples : des mois de durées différentesInformations sur le documentFaire travailler les élèves sur leurs propres poings plutôt que sur le dessin.Éléments de réponse aux questions■ Mars compte 31 jours (bosse), juillet 31 jours (bosse) et novembre 30 jours (creux).■ Par exemple, on peut citer octobre qui compte 31 jours et juin qui compte 30 jours.■ Les mois de 31 jours qui se suivent sont juilletet août, d’une part, et décembre et janvier, d’autre part.

Document 3Les années bissextilesInformations sur le documentPage d’éphéméride (calendrier avec une page par jour). Par souci pratique, aucune exception n’étant à venir avant 2100, on dira simplement aux élèves qu’une année sur quatre est bissextile (on n’évo-quera pas les années 1600, 1700, 1800, 1900, 2100, etc. qui ne le sont pas).Éléments de réponse aux questions■ Le mois de février compte habituellement 28 jours.■ 2008, 2012, 2016 sont bissextiles.■ 2016 et 2020 sont des années bissextiles, 2018 en revanche ne l’est pas.■ Un enfant né le 29 février fête son anniversaire le 28 février ou le 1er mars de chaque année (et non une fois tous les quatre ans) : il a bien fait un tour complet autour du soleil, donc il a vécu une année. Le fait que son anniversaire ne corresponde pas à un 29 février trois années sur quatre est une ques-tion de calendrier, fi xé par les hommes.

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Manuel CE2 pp. 12-13

DOSSIER La représentation du temps :

la frise chronologique

OBJECTIF

Cette séquence préalable n’est pas au programme mais permet de faire le lien avec le programme de cycle 2 et de consolider les acquis, nécessaires en-suite pour traiter le programme de cycle 3.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1La ligne de vie par âgeInformations sur le documentIl s’agit d’une ligne de vie d’un enfant de 8 ans.Cette frise se lit de gauche à droite, la fl èche repré-sentant son avenir. Chaque case correspond à une année.Éléments de réponse aux questions■ Cet enfant a appris à faire de la bicyclette à 5 ans (3 ans avec des petites roulettes).■ Il a commencé à marcher à 1 an.■ L’année de ses 6 ans, il a appris à lire.■ Il a d’abord appris à faire de la bicyclette (5 ans) avant de savoir nager (7 ans).■ Les événements sont représentés dans l’ordre chronologique de gauche à droite ; les événements les plus récents sont donc à droite de la ligne de vie.

Document 2La ligne de vie par annéeInformations sur le documentFaire repérer la succession des années : la frise chronologique est désormais par date, et non plus par âge.Éléments de réponse aux questions■ Cette jeune femme est née en 1980.■ Entre 1995 et 2000, elle a eu son bac, elle avait moins de 20 ans.■ Elle a eu son premier enfant après 20 ans, vers 2007.

Document 3La frise chronologique et ses datesInformations sur le documentCette frise chronologique représente la succes-sion des présidents de la République en France de1958 à nos jours. Les périodes sont représentées par des cartouches de couleur, ce qui permet de

comparer les durées. Les dates de début et de fi n de chaque période sont rappelées dans chaquecartouche.Éléments de réponse aux questions■ Valéry Giscard d’Estaing est devenu président en 1974.■ La dernière année de présidence de FrançoisMitterrand est 1995.■ La présidence de Jacques Chirac a duré douze ans : 12 petits traits ou 2007 – 1995 = 12.■ Visuellement, on voit que le cartouche de la pré-sidence de François Mitterrand est plus grand que les autres. Le calcul permet de vérifi er : 1995 –1981 = 14 ans (ou 14 petits traits).■ C’est Georges Pompidou qui est resté le moins longtemps à la présidence : cartouche de couleur le moins long, ou par calcul 1974 – 1969 = 5 ans (ou 5 petits traits). En effet, il est décédé au cours de son mandat. La présidence de Nicolas Sarkozy semble courte mais elle n’est pas encore achevée.

Document 4La frise chronologique et ses périodesInformations sur le documentCette frise chronologique représente une période plus longue. Les dates des événements sont fi gu-rées par un point ou une croix à l’endroit correspon-dant. Il s’agit ici d’une représentation des grandespériodes de l’histoire de France depuis l’an 1. L’intervalle de trait n’est plus une année mais cent ans.Éléments de réponse aux questions■ Le Moyen Âge a commencé en 476.■ L’année 1600 appartient à la période des Temps Modernes■ Nous sommes dans la période contemporaine.

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Manuel CE2 pp. 14-15

2 La date

OBJECTIF

Cette séquence préalable n’est pas au programme mais permet de faire le lien avec le programme de cycle 2 et de consolider les acquis, nécessaires en-suite pour traiter le programme de cycle 3.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1Les éléments de la dateEffectuer le travail avec la date du jour, inscrite au tableau.

Document 2Un point de départÉléments de réponse aux questions■ La Révolution française a eu lieu en 1789, c’est la 1789e année après Jésus-Christ.■ On observe des dates avant le repère, donc le temps n’a pas commencé avec la naissance de Jésus-Christ. Cet événement sert de point de re-père pour compter le temps, mais ne marque pasle début de l’histoire.■ On place la bataille d’Alésia avant la naissance de Jésus-Christ, à gauche du point de départ. On dit 52 avant Jésus-Christ ou 52 avant notre ère et on écrit – 52 ou 52 av. J.-C.

Document 3Compter les siècles et les rois : les chiffres romainsInformations sur le documentL’apprentissage du comptage par les chiffres ro-mains est à mettre en relation avec le programme de mathématiques : il peut être reporté de plu-sieurs semaines (dans ce cas, le maître traduit les dates écrites en chiffres romains dans le livre et écrit les dates qu’il utilise en chiffres arabes). Pour l’histoire, on n’aborde le comptage que jusqu’à 25, les autres nombres n’étant pas nécessaires.Éléments de réponse aux questions■ 3e siècle s’écrit IIIe siècle, 11e siècle s’écrit XIe siècle, 18e siècle s’écrit XVIIIe siècle et 19e siècle s’écrit XIXe siècle.■ D’après le document 2, le Ier siècle a commencé en l’an 1 (naissance de Jésus-Christ) et s’est ter-

miné en l’an 100 (l’année 101 est la première an-née du IIe siècle).■ 250 appartient au IIIe siècle, 320 au IVe siècle, 1968 au XXe siècle, 2010 au XXIe siècle et l’année – 52 appartient au Ier siècle avant J.-C.

Document 4Compter les roisInformations sur les documentsPortrait d’Henri IV par Pourbus, XVIIe siècle, Paris, Musée du Louvre. Roi en 1589, après la mort d’Henri III qui mourut sans enfant, Henri IV est le premier roi de la dynastie des Bourbons, dernière dynastie capétienne. Il met dix ans à conquérirson trône. Pour cela, il renonce au protestantisme (1593) et promulgue l’édit de Nantes (1598) qui impose une tolérance réciproque entre catholiques et protestants. Henri IV est assassiné en 1610 par Ravaillac, un fanatique catholique qui n’a jamais accepté l’édit de Nantes. Sur ce portrait, Henri IV porte un vêtement avec un col caractéristique de la mode de son époque.Portrait de Louis XVI en 1786, Paris, Musée Carnavalet. Louis XVI (16e roi français à porter ceprénom) succède à son grand-père, Louis XV, en1774 et ne manifeste pas de goût pour le pouvoir. Il est rapidement dominé par son entourage, notam-ment par son épouse, la reine Marie-Antoinette. Ilmeurt guillotiné pendant la Révolution française, le 21 janvier 1793. Sur ce portrait, il porte une per-ruque poudrée en vogue dans la seconde moitié du XVIIIe siècle.Éléments de réponse aux questions■ Il s’agit des portraits d’Henri IV et Louis XVI.■ Puisqu’il est le 16e, 15 rois ont porté le nom deLouis avant Louis XVI.

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Manuel CE2 pp. 16-17

3 Les calendriers

OBJECTIF

Cette séquence préalable n’est pas au programme mais permet de faire le lien avec le programme de cycle 2 et de consolider les acquis, nécessaires en-suite pour traiter le programme de cycle 3.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1Le découpage du temps :le calendrier grégorienInformations sur le documentLe terme « calendrier » vient du latin calendae, qui désignait le premier jour du mois chez les Romains. Le calendrier est un système qui permet de recen-ser les jours, les semaines, les mois et les années,en tenant compte de données astronomiques (la position du Soleil et de la Lune dans l’espace), his-toriques, sociales et religieuses.Pour découper le temps, un calendrier se fonde sur :■ la rotation de la Terre sur elle-même, qui pro-voque l’alternance du jour et de la nuit et permet de compter les jours ;■ la position apparente du Soleil, qui est respon-sable de l’alternance des saisons ;■ la position de la Lune, qui sert à regrouper les jours en mois.Notre calendrier a d’abord été le calendrier julien, celui élaboré par Jules César au Ier siècle avant notre ère. Mais ce calendrier était imparfait du fait d’une imprécision dans le décompte des années bissextiles : l’année julienne faisait 365,25 jours avec une année bissextile tous les quatre ans ; elle était donc plus longue de 11 minutes et 14 se-condes que l’année astronomique. Au XVIe siècle, le retard s’étant accumulé pendant seize siècles, on constata un décalage de plusieurs jours entre le ca-lendrier julien et la réalité. Ce qui posait problème notamment pour la fête de Pâques, qui n’interve-nait plus au moment de l’équinoxe de printemps.En 1582, après avoir consulté une commission d’astronomes, le pape Grégoire XIII fi t rectifi er le ca-lendrier : il supprima dix jours (d’où le décalage qui a longtemps existé entre le calendrier occidental et le calendrier russe, et celui qui demeure avec le ca-lendrier orthodoxe). Il décida également de suppri-

mer une année bissextile par siècle (1700, 1800, 1900… ne sont pas bissextiles) sauf pour les an-nées séculaires dont le nombre de siècles est divi-sible par 4 (1600 et 2000 restent bissextiles) pour s’approcher au mieux de l’année astronomique.Éléments de réponse aux questions■ « Grégorien » vient du nom du pape Grégoire XIII, qui rectifi a le calendrier julien.■ Les noms des mois proviennent du calendrier ro-main : voir encadré p. 15.Cinq des jours de la semaine ont un nom qui pro-vient du calendrier romain : voir encadré p. 15.

Document 2Le début de l’annéeInformations sur le documentPhotographie du nouvel an chinois à Paris, dans le 13e arrondissement. Des hommes portent un dragon, le Long, fi gure symbolique en Chine, que l’on retrouve dans les mythes fondateurs à l’origine des dynasties. De différentes formes et de diffé-rents noms, respecté et craint, le dragon tient une place essentielle dans le panthéon chinois. Il régit le climat et sert d’intermédiaire entre les hommes et les dieux. Il possède un corps serpentin et une gueule barbue avec une tête de chameau, des yeux de démon, des oreilles de taureau, les boisd’un cerf, mais aussi un corps de serpent recou-vert d’écailles, des pattes de tigre avec des serresd’aigle. La crête qui surplombe sa tête lui permet de voler sans ailes. Sous son menton, dans sa gorge, il possède une grosse perle, source de ses pouvoirs, synonyme de bonheur, d’abondance, de sagesseou de connaissance pour celui qui la possède.Éléments de réponse aux questions■ C’est le 1er janvier qu’a lieu le nouvel an en France. Traditionnellement, on fête le passage à la nouvelle année dans la nuit du 31 décembre, lors de la Saint-Sylvestre. Dans le calendrier chinois, qui combine l’année solaire et les mois lunaires, le nouvel an a lieu entre le 22 janvier et le 19 fé-vrier, à la nouvelle lune. La date n’est donc pas fi xe. C’est le début de la fête du printemps qui se dé-roule sur quinze jours et se termine avec la fête des lanternes.

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Document 3Le début de l’année dans différents calendriersInformations sur le documentVoir encadré ci-contre.Éléments de réponse aux questionsSelon les calendriers, l’année ne commence pas au même moment :■ dans le calendrier grégorien, elle commence le 1er janvier ;■ d’une année sur l’autre, le nouvel an musulman (le 1er moharem) se décale dans notre calendrier ;■ l’année hébraïque commence avec la fête de Roch Hachana, toujours en septembre ;■ l’année chinoise commence avec le nouvel an chinois, célébré en janvier ou en février, en fonc-tion de la Lune.Un jour est consacré à la prière : le dimanche chez les chrétiens, le vendredi chez les musulmans et le samedi (shabbat) chez les juifs.

Document pp. 8-9Informations sur le documentCette enluminure représentant le mois de juillet est extraite du célèbre livre d’heures intitulé Les Très Riches Heures du Duc de Berry, 1440, musée Condé à Chantilly. Un livre d’heures est une collec-tion de textes religieux (dévotions, prières) destinés aux laïcs et adaptés pour chaque moment de la journée, et selon le jour de la semaine, le mois et la saison. Jean de France, duc de Berry (1340-1416), mécène généreux, commanda ce livre d’heures aux frères Limbourg. Inachevé à leur mort, l’ouvrage fut confi é à une quinzaine d’autres artistes. Dans son intégralité, l’enluminure de juillet représente le château de Poitiers, construit par le duc de Berry à la fi n du XIVe siècle, avec des scènes de moisson et de tonte de moutons.

DIFFÉRENTS CALENDRIERS

Le calendrier musulman est lunaire. Il comprend 12 mois lunaires. L’année est donc de 10 ou 11 jours plus courte que la nôtre.– Chaque mois débute quand le croissant de la nou-velle lune est visible (la fi xation de certaines fêtes est donc incertaine à l’avance et cette date peut différer d’une région à l’autre du monde).– Les mois du calendrier musulman sont : muharram, safar, rabi’al-awwal, rabi’al-thani, jumada al-awwal, jumada al-thani, rajab, sha’ban, ramadan (le mois du jeûne), shawwal, dhu al-qi’dah et dhu al-hijjah.– Le premier jour de l’année musulmane est le 1er

moharem (ou 1er mouharam). L’année représentée est 1423 dans le calendrier musulman.– Le temps se décompte depuis l’Hégire (départ du prophète Mohammed de La Mecque vers Médine, qui aurait eu lieu en 622 du calendrier julien). De nos jours, la différente entre l’année musulmane et l’an-née grégorienne n’est plus de 622 années, puisque l’année musulmane est plus courte que l’année gré-gorienne : tous les 36 ans environ, le décalage se ré-duit d’une année.– Le calendrier musulman est le calendrier offi ciel d’un certain nombre de pays musulmans.– Parmi les fêtes musulmanes, on peut retenir l’Aïd el-kébir (la fête du mouton, qui commémore le sacri-fi ce d’Abraham) et la fi n du Ramadan. Fixé vers 359 de notre ère, le calendrier hébraïqueqest luni-solaire (les mois sont fondés sur les phases de la Lune et l’année sur la durée de la révolution de la Terre autour du Soleil).– Les années ordinaires comportent 12 mois (355 jours), les années « embolismiques » (intercalaires) en comptent 13 (385 jours). Au cours d’un cycle de 19 ans, on compte 12 années ordinaires et 7 années embolismiques. Elles se décomptent depuis la date longtemps considérée comme celle de la création du monde, – 3761 de notre calendrier.– Les mois débutent le jour de la nouvelle lune. Ils s’appellent : tichri, marhechvan, kislev, tevet, chevat, adar, nissan, iyar, siva, tamouz, av et eloul.– La semaine de sept jours s’achève avec le shabbat (samedi).– La journée commence à la tombée de la nuit (le shabbat a lieu du vendredi soir au samedi soir).– Le calendrier hébreu est utilisé par les Juifs pour fi xer les fêtes religieuses et sert de calendrier offi ciel en Israël.– Le premier jour de l’année est marqué par la fête de Rosh Hashanah, le 1er tichri (en septembre deinotre calendrier).– Parmi les autres fêtes, on peut retenir Yom Kippour (le Grand Pardon), Hanoukka (fête des Lumières)…Le calendrier chinois est luni-solaire. Les années or-dinaires ont 12 mois (355 jours), les années « bissex-tiles » en comptent 13 (385 jours). Les mois portent comme nom leur numéro d’ordre (de 1 à 12) ; un 13e

mois peut s’intercaler après n’importe quel mois ré-gulier. Il a le même numéro que le mois ordinaire précédent, mais est marqué comme intercalaire. Le nouvel an a lieu entre le 22 janvier et le 19 février, à la nouvelle lune. Le cycle de 60 ans actuel a débuté le 2 février 1984.

Extraits de Sophie Le Callennec,

Enseigner l’histoire au cycle 3, Paris, Hatier.

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sommaire4 La préhistoire et le travail des archéologues

5 Les premières traces de vie humaine il y a 2,6 millions d’années environ

DOSSIER Les habitants de Tautavel il y a près de 500 000 ans

6 La vie des premiers peuples

DOSSIER La fabrication des outils préhistoriques

7 Les débuts de la pensée et de l’art

DOSSIER Les peintures de la grotte de Lascaux il y a 17 000 ans

8 Les débuts de l’agriculture et de l’artisanat il y a 10 000 ans

9 L’évolution du mode de vie il y a 10 000 ans

DOSSIER Les alignements de Carnac il y a 6 000 ans

10 La fi n de la préhistoire il y a 5 000 ans

HISTOIRE

La préhistoirede 3 millions d’années à 3300 av. J.-C.

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Manuel CE2 pp. 20-21

4 La préhistoire et le travail des archéologues

OBJECTIF

■ Cette séquence permet d’introduire le programme de cycle 3 et de faire d’emblée comprendre aux élèves que l’histoire n’est pas le récit des événe-ments du passé mais une science qui se fonde surdes recherches.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1Les vestiges de la préhistoireInformations sur le documentCe vestige en bois de renne, appelé communé-ment « Faon aux oiseaux », est vieux de 15 000 ansenviron (vers 12 000 ou 13 000 av. J.-C.). Il a été découvert en 1940 dans la galerie des silex, au Mas-d’Azil (Ariège), et est conservé au musée de laPréhistoire du Mas-d’Azil, en Ariège. Les historiens supposent qu’il s’agit d’un propulseur ; il permettaitde décupler la force du lancer d’une fl èche.Éléments de réponse aux questions■ L’animal sculpté est un faon, corps en avant, tête retournée mais peut sembler aux élèves une biche, voire un chien. Sur son arrière-train sont juchés deux oiseaux (ici, on n’en voit qu’un).■ Préciser qu’il s’agit d’un dessin représentant une hypothèse. La reconstitution permet de comprendre comment le propulseur était utilisé. On place une fl èche dans le bec de l’oiseau (dont l’embout est creux). On tient le propulseur ferme-ment mais la fl èche du bout des doigts. Le faon est purement décoratif (il épouse en partie la forme du bois de renne dans lequel il a été taillé). Un cordon,enfi lé à travers les trous, rattachait sans doute le propulseur au poignet.■ La question place les élèves en situation-pro-blème et permet de faire l’hypothèse que les « hommes » préhistoriques utilisaient cet objet pour chasser. Il nous apprend que les êtres humains chassaient pour manger il y a 15 000 ans.■ La classe n’ayant pas étudié la préhistoire, on accepte les hypothèses qui comportent un ana-chronisme : par exemple, on accepte que les élèves pensent qu’il s’agit d’un piquet pour attacher un ani-mal. En revanche, la critique écarte les mauvaises hypothèses : ce n’est pas un bâton de marche car son bout est pointu, il se planterait dans le sol.

Document 2Le travail des archéologuesInformations sur le documentPhotographie du chantier de fouilles de la grotte de Menez Dregan, commune de la ville de Plouhinec, dans le Morbihan (Bretagne). Les fouilles de cette grotte marine, effondrée en partie, ont révélé un outillage taillé sur galet, des ossements et des foyers, qui permettent de penser qu’elle fut donc habitée 500 000 ans avant notre ère. Ce document témoigne du caractère méthodique des fouilles. Le dénivelé du terrain montre que l’on a creusé en profondeur. L’espace est quadrillé de façon à repé-rer la position de chaque vestige (quadrillage à fi l vertical et horizontal, de façon à noter la position et la profondeur). Les sacs noirs et blancs lestés sta-bilisent le terrain pour éviter un mélange des sols, donc des époques. Les vestiges sont soigneuse-ment localisés pour permettre ensuite de recons-tituer des objets fragmentaires ou comprendre les gestes qui ont été effectués, grâce à l’ordre dans lequel les objets ont été découverts. Avant d’être enlevé, chaque objet est situé sur le plan du chan-tier, voire photographié en situation.Éléments de réponse aux questions■ Reprendre et compléter les éléments expliqués par le fl échage.■ Les vestiges sont dégagés à l’aide d’outils déli-cats comme de petits grattoirs et des pinceaux.■ Il s’agit, pour les archéologues, de ne pas détruire ou abîmer un objet (par exemple, ôter un reste de couleur sur une poterie décorée ou détériorer l’es-thétique d’un objet : dans les musées, les objets ne sont pas « rayés »), mais aussi de ne pas « oublier » un objet dans le sol.

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Manuel CE2 pp. 22-23

5 Les premières traces de vie humaine, il y a 2,6 millions d’années environ

LES PROGRAMMES

Histoire■ Les premières traces de vie humaine.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1Les premiers hominidésInformations sur le documentLe crâne de Toumaï a été découvert dans le désert près du lac Tchad, en 2001, par une équipe fran-çaise dirigée par Michel Brunet. C’est celui d’un hominidé vieux de 7 millions d’années, qui devaitmesurer entre 1,05 et 1,20 m. Ses découvreurs l’ont surnommé Toumaï, ce qui signifi e « espoir de vie ». La datation de cet individu a été diffi cile, carle carbone 14 ne permet pas de dater au-delà de 50 000 ans. Il a fallu faire appel à une autre mé-thode de datation, utilisant le béryllium 10. Toumaï (et d’autres individus découverts depuis sur le même site et appartenant à la même espèce des Sahelanthropus tchadensis) est le plus vieil ancêtre de l’humanité. Il était probablement très proche dans le temps de la séparation en deux branches, il y a 8 millions d’années, entre les grands singes et les hominidés. L’étude de son crâne et de l’orien-tation de sa nuque puis la découverte d’autres ossements semblent indiquer la bipédie. Cette dé-couverte en Afrique centrale invalide la thèse qui si-tue le berceau de l’humanité dans l’est de l’Afrique.Éléments de réponse aux questions■ Décrire le crâne et en identifi er les différentes parties : yeux, nez, bourrelet frontal, crâne, dents. Identifi er les parties manquantes : la mâchoire infé-rieure et le reste du corps. Remarquer l’usure des ossements et la couleur foncée (contraste avec lacouleur beige, clair de nos os) qui marque l’ancien-neté du vestige.■ La question permet de voir que l’Afrique semble le berceau de l’humanité, en l’état actuel des connaissances.

Document 2La fabrication des outilsInformations sur le documentCe galet aménagé, vieux de 400 000 ans à 40 000 ans, et ce biface de silex, taillé sur deux faces avec

un bord tranchant, vieux de 300 000 à 30 000 ans (le biface est un outil à usage multiple qui permetde tailler, couper, racler, voire percer ou broyer)ont été retrouvés aux Eyzies de Tayac-Sireuil, en Dordogne (Périgord). Le village des Eyzies, parfois surnommé « la capitale de la préhistoire », recèlede nombreuses traces de vie préhistorique : art pa-riétal dans des grottes, abris préhistoriques, osse-ments humains (dont le squelette de Cro-Magnon, aujourd’hui appelé Homo sapiens), et une multi-tude d’objets (vestiges d’outils de fabrication, de métallurgie, d’art).Éléments de réponse aux questions■ Décrire les pierres : le galet est rond, il a été amé-nagé dans sa partie supérieure : il est lisse et usé partout, sauf dans le haut qui est « cassé ». C’est d’ailleurs l’inégale répartition de ces cassures qui indique qu’il ne s’agit pas d’un accident de la nature mais bien de la résultante d’une action humaine.■ Le biface a une forme triangulaire, arrondie vers le bas. Il est taillé de manière régulière, avec deux tranchants. La forme de la pierre n’est pasnaturelle, avec des marques de « façonnage », qui montrent qu’elle a été « travaillée » par la main humaine. La couleur contrastée des deux pierressuppose que la roche d’origine n’est pas la même (galet/silex).

Document 3Les premiers êtres humainsInformations sur le document On classe habituellement les êtres humains en plusieurs grandes espèces qui, pense-t-on de nos jours, ne sont pas des descendants mais des proches parents les uns des autres, une espèce disparaissant au profi t d’une autre. L’humanité n’a donc pas une origine unique. Ces espèces se ca-ractérisent par un crâne à la taille et au volume en augmentation, en même temps que l’intelligence s’est développée.Éléments de réponse aux questions■ Observer les reconstitutions puis identifi er les changements : taille des personnages (de plus en plus grands), disparition progressive de la pilosité, vêtements (sans, puis peaux de bêtes nouées,peaux de bêtes cousues), outils (pierres taillées)…

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Manuel CE2 pp. 24-25

DOSSIER Les habitants de Tautavel,il y a près de 500 000 ans

LES PROGRAMMES

Histoire■ L’homme de Tautavel il y a près de 500 000 ans.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1Ce que les préhistoriens savent : les vestiges découvertsInformations sur le documentLa « caune » de l’Arago est vaste grotte qui sur-plombe la vallée de Tautavel dans les Pyrénées-Orientales. Dès le XIXe siècle, des amateurs y ont découvert des ossements d’animaux anciens, mais la véritable découverte est beaucoup plus récente. En 1971, l’équipe d’Henry de Lumley, professeur au Muséum d’histoire naturelle et directeur de l’Ins-titut de paléontologie humaine, y trouve un crâne appartenant à un humain d’une vingtaine d’an-nées qui vivait là il y a près de 500 000 ans. À la suite, d’autres vestiges ont été découverts qui ont permis de reconstituer en partie la vie quotidienne de ces hommes et ces femmes. C’est sans doute au cours de leurs longues marches à la poursuite du gibier que des chasseurs nomades ont décou-vert la caune de l’Arago. Cette vaste caverne, qui jouit d’une situation élevée à la sortie d’une gorge étroite et à proximité d’un point d’eau, les proté-geait du vent glacial du nord et leur permettaitde guetter le gibier : chamois, moufl ons, bisons, cerfs… Les habitants de Tautavel menaient une existence rude dans une période de grand froid. Leurs outils étaient des galets aménagés assez rudimentaires. Ils ne maîtrisaient pas le feu et vi-vaient essentiellement de la chasse. Ils consom-maient la viande crue et la moelle des os. On suppose qu’ils utilisaient la peau des animauxpour se vêtir. Les habitants de Tautavel sont les plus vieux habitants connus à ce jour de notre pays.

Éléments de réponse aux questions■ Décrire le paysage et identifi er les différentes parties : la grotte, la hauteur de la grotte qui sur-plombe les gorges de Gouleyrous (de cette hau-teur, les hommes pouvaient aisément observer la plaine : animaux, individus). Préciser que la rivière, le Verdouble que l’on voit au fond en haut à gauche (derrière le crâne), y coule, ce qui représentait une

source d’eau pour les hommes de Tautavel et donc de proies pour la chasse.■ Le village de Tautavel se situe dans les Pyrénées-Orientale (sud de la France), dans les Pyrénées.■ Cet homme vivait à la période pré-Néandertal, au paléolithique inférieur. On parlera aux élèves « des hommes de Tautavel » et non de « l’homme de Tautavel » de façon qu’ils ne pensent pas qu’il s’agit d’un individu isolé.■ Le crâne retrouvé montre des ressemblances avec le crâne d’un être humain : crâne allongé, orifi ces des yeux et du nez, front fuyant, bour-relet sourcilien, mâchoire avancée, pommettes saillantes, dentition. Il manque quelques dents et la mâchoire inférieure, ainsi que quelques os de l’arrière du crâne (parties foncées). Les aspérités, les fi ssures montrent l’usure du fossile.■ En lien avec le programme de sciences, identi-fi er les parties qui sont semblables à celles d’un squelette humain : présence des os, même allure générale du corps… La comparaison peut aussi sefaire par défaut : qu’est-ce qui ne ressemble pas aux autres animaux (pas de pattes, pas d’arêtescomme chez les poissons, des os alors que les in-vertébrés n’en ont pas…) ?■ L’ensemble du squelette a pu être reconstitué, les parties manquantes (en rouge) ont été imagi-nées (partie du crâne, mâchoire, bassin). Les os marron clair sont les vestiges retrouvés en l’état ; les zones blanches sont des parties de fossiles re-constitués en partie (fragments).■ Ces vestiges nous apprennent qu’il y a 500 000 ans des êtres humains mesurant environ 1,60 m à 1,65 m vivaient là. Leur bassin et leurs clavi-cules larges montrent qu’ils étaient d’excellents marcheurs (contrairement aux premiers êtres hu-mains, qui avaient une allure chaloupée). S’ils ne maîtrisaient pas le feu, ils étaient de bons chas-seurs. Mais ces vestiges ne nous indiquent rien sur la couleur de leur peau, celle de leux yeux, leur coiffure, leur système pileux, leurs habits.

Document 2Ce que les préhistoriens savent :la vie quotidienne à TautavelInformations sur le documentExpliquer la spécifi cité d’une reconstitution : ce n’est pas une source de l’histoire mais une inter-prétation. En effet, il n’existe aucune photogra-

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phie, aucun dessin, aucun texte relatant la vie quotidienne des peuples de la préhistoire. C’est à partir des vestiges trouvés que les archéologues reconstituent comment les peuples préhistoriques vivaient. On ne sait pas comment les habitants de Tautavel s’habillaient, mais on suppose, vu le froid à l’époque, qu’ils n’étaient pas nus.Éléments de réponse aux questions■ Décrire la scène et identifi er les différentes par-ties : on retrouve le paysage de la photographie 1 ; la grotte (elle protège les habitants du froid et sa position permet de guetter les allées et venues des troupeaux), la vallée avec la rivière (qui sert de point d’eau aux animaux comme aux hommes). Des hommes rentrent de la chasse, collective ; ils portent des lances en pierre et en bois (qui leur ser-vaient à capturer de gros gibiers tels que le bison, le cheval de Mosbach ou le rhinocéros, le moufl on ; leur territoire de chasse s’étendait jusqu’à 30 km autour de la grotte). Dans la caverne à droite, un homme âgé et un enfant fabriquent des outils, sans doute des bifaces. Au premier plan, des femmes découpent un renne à l’aide de bifaces. Les femmes étaient sans doute les principales pourvoyeuses de nourriture, par la cueillette et le charognage (ramassage des dépouilles d’animaux déjà morts), la chasse demeurant une activité aléatoire. Ces différentes personnes sont vêtues de peaux d’animaux, ce qui est une supposition, le climat étant froid à l’époque. Le sol de la grotte est empierré : cela les protégeait de l’humidité (iso-lant naturel) et permettait d’emmagasiner la cha-leur des rayons du soleil dans la journée pour avoir moins froid durant la nuit.■ On remarque que les personnes se trouvent à l’entrée de caverne, et pas au fond (froid, sombre et humide). L’entrée permet de faire entrer la cha-leur du soleil, de restituer la chaleur la nuit, d’être à l’abri du vent, de la pluie, d’être éclairé plus long-temps par la lumière du jour. La grotte est idéale-ment située pour se protéger des bêtes sauvages et pour suivre les déplacements des troupeaux.

Document 3Ce que l’on croit à tortInformations sur le documentMarc Groenen est professeur de préhistoire (arts et archéologie préhistoriques) et de philosophie des sciences de l’homme à l’université libre de Bruxelles (ULB). Spécialiste du paléolithique, il dirige les fouilles à Tiène des Maulins (Belgique). Son ouvrage Le Paléolithique, paru au Cavalier bleu, coll. « Idées reçues », en 2008, est très acces-sible et fait le point sur les idées reçues à propos de la préhistoire, idées qu’il corrige au regard des dernières avancées scientifi ques.

Éléments de réponse aux questions■ La caune de l’Arago fournissait un excellent point de vue sur la vallée d’où surveiller l’arrivée detroupeaux.

LA PRÉHISTOIRE ET SES STÉRÉOTYPES

Traditionnellement, on a pris l’habitude de repré-

senter les hommes préhistoriques à la chasse et les

femmes s’occupant des enfants et de la cuisine : on

a, en quelque sorte, projeté sur la préhistoire nos

propres schémas culturels. Or rien ne prouve que les

activités se répartissaient ainsi, et les montrer aux

élèves de cette façon contribue à renforcer les stéréo-

types sexuels. S’il est fort probable que la chasse au

gros, qui demande de la force, ait été réservée aux

hommes jeunes et en bonne santé, en revanche, la

chasse au petit gibier, la pêche et toutes les activités

de collecte de la nourriture ont pu être également

réparties entre les sexes, tout autant que la cuisine

ou les activités « domestiques ». Des recherches ré-

centes présentent même les sociétés de la préhistoire

avec des femmes pivots de la société, s’adonnant à

toutes les activités qui permettent de vivre (chasse

au petit gibier, pêche, cueillette, ramassage, mais

aussi charognage), tandis que les hommes jeunes

s’adonnaient à la chasse… qui demandait beaucoup

de temps et ne rapportait que peu à manger.

Car, et c’est un autre cliché tenace, les peuples de la

préhistoire ont longtemps vécu non de la chasse, très

aléatoire, mais surtout du charognage, qui consiste

à consommer les restes d’animaux morts laissés

par d’autres prédateurs. Il faut alors transporter les

carcasses, entières ou découpées, et consommer la

viande le plus tôt possible, évidemment.

Enfi n, autre cliché tenace à propos de la préhistoire,

on a longtemps dit que les « hommes » préhisto-

riques vivaient dans les grottes (on a même parlé

« d’homme des cavernes »). En réalité, les peuples

de la préhistoire se sont rarement aventurés dans

les profondeurs des cavernes. Ils se sont installés

dans les entrées, car cela constituait des abris pra-

tiques contre la pluie, la neige, le vent, dans certains

cas contre les attaques de bêtes féroces. Ces abris,

quand ils étaient face au soleil, emmagasinaient la

chaleur durant la journée et la restituaient durant

les longues et froides nuits de la préhistoire. En re-

vanche, les parties plus profondes n’étaient pas ac-

cueillantes : obscures, froides, humides, elles n’ont

servi que de manière exceptionnelle, par exemple,

comme à Lascaux, pour la création de peintures ru-

pestres, qui avaient certainement une valeur cérémo-

nielle et dont on peut imaginer la diffi culté à les voir,

dans la plus totale obscurité qui y règne.

Extraits de Sophie Le Callennec,

Enseigner l’histoire au cycle 3, Paris, Hatier.

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Manuel CE2 pp. 26-27

6 La vie des premiers peuples

LES PROGRAMMES

Histoire■ Les premières traces de vie humaine.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1La cueillette, la pêche, la chasseInformations sur le documentFeuille de laurier vieille de 19 000 ans, ayant sans doute servi de pointe de sagaie, découverte en Saône-et-Loire. La sagaie est un outil de chasse ru-dimentaire (on doit se trouver près de la proie pour l’abattre). Les outils en pierre étaient accrochés à leurs manches avec des liens végétaux et de la ré-sine. Ici, la taille est précise : une forme adaptéequi permet une bonne prise en main, voire un em-manchement (ce que montre la reconstitution) ; une forme régulière et tranchante.Harpon en bois de renne, vieux de 13 000 ans, dé-couvert en Ariège. Le harpon est une arme de jet destinée à la chasse et à la pêche. Celui-ci possède deux rangs de barbelures. Il est en bois de renne, matériau imputrescible, ce qui explique qu’on l’ait retrouvé en si bon état.Pointe de fl èche en silex caractéristique du néoli-thique, vieille de 4 000 ans, découverte en Asie.Destinée à être attachée par l’extrémité d’une ba-guette, elle est un outil précis de par sa petite taille. La fl èche marque un profond changement social, car elle permet la chasse non plus en groupe maisindividuelle.Racloir en silex vieux de 100 000 à 35 000 ans, dé-couvert en Dordogne. Les racloirs permettaient de gratter les peaux du gibier pour les nettoyer (voir reconstitution) et de travailler le bois.Éléments de réponse aux questions■ Décrire à chaque fois le vestige : sa forme, le ma-tériau dans lequel il a été fait, constater que les modes de fabrication sont différents : bois lisse et sculpté, éclats de pierre, précision des détails de la pointe de fl èche. Décrire ensuite l’outil sur lareconstitution, avec notamment les manches. Le classement par ordre chronologique incite à lire la légende (racloir, pointe de sagaie, harpon, pointe de fl èche). On peut les situer sur la frise chronolo-gique A de l’atlas.

■ Arme de chasse (éventuellement de combat) pour la sagaie, outil permettant de gratter les peauxpour le racloir, arme de chasse pour la fl èche avec son arc, arme de pêche pour le harpon.■ L’ensemble des outils de cette page fournit des renseignements sur la vie des premiers humains : ils chassaient et pêchaient, donc mangeaient de la viande et du poisson.

Document 2Une vie nomadeInformations sur le documentLa reconstitution se fonde sur les découvertes faites à Pincevent. Ce site a été découvert en 1964 par André Leroi-Gourhan. Il s’agit d’un campement paléolithique vieux de 10 000 ans environ. Il était occupé par des chasseurs nomades de rennes, qui s’installaient dans ce lieu de passage des trou-peaux de mai à septembre. Les tentes avaient une armature en branchages recouverte de peaux derennes. Certaines servaient d’atelier de débitage.

Éléments de réponse aux questions■ L’observation peut être organisée sous la forme d’un tableau : une colonne pour les activités, une pour les personnages, une pour les habitations.Les huttes sont soit en branchages soit en peauxd’animaux. On peut en déduire le mode de vie (siles hommes avaient pour habitude de rester long-temps sur place, ils auraient construit des mai-sons plus élaborées) : ils étaient donc nomades. Retrouver sur la reconstitution des éléments vus précédemment : le harpon au premier plan, la lance avec une pointe de sagaie, que tient l’homme assis à gauche. Énoncer des éléments nouveaux : manière de porter les animaux, manière de faire du feu, vêtements en fourrure d’animaux…■ Deux activités sont observables : la chasse et la pêche ; la troisième (cueillette) est moins visible et peut être recherchée par déduction. Noter que la cueillette a longtemps été la principale activité.■ Le feu a transformé la vie des humains. Il a fourni la lumière, la chaleur nécessaire pour résister au froid et un moyen de tenir à distance les bêtes sau-vages. Il a permis de cuire les aliments, donc de leur donner un goût nouveau et surtout de les rendre plus comestibles en détruisant certains germes. Il a surtout contribué à rassembler les êtres humains et à les faire vivre en groupes.

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Manuel CE2 pp. 28-29

DOSSIER La fabrication des outilspréhistoriques

LES PROGRAMMES

Histoire■

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1TaillerInformations sur le documentPierre taillée, de 12 000 ans, découverte à Pincevent (Seine-et-Marne). L’étude du nucléus obtenu et des éclats montre qu’ils n’ont pas été façonnés par la nature et témoignent de l’habileté du tailleur. Cette pierre a été taillée en lames dans le but de fabriquer ultérieurement des outils. Celui qui a effectué ce travail a ensuite laissé ces lames, car il prévoyait de revenir dans son campement l’année suivante.Éléments de réponse aux questions■ La pierre a été taillée en lames longues et plates (comme des tranches). Au centre reste la partie depierre qui n’a pas été utilisée.■ La question incite les élèves à réfl échir à la taille des pierres avant même de regarder les reconsti-tutions. On cherche dans les méthodes proposéescelles qui n’étaient pas possibles à l’époque pré-historique (outillage électrique, outillage en métal).■ Si des élèves affi rment préférer tailler des pierrestendres comme la craie, leur faire comprendre queles outils ne seront pas solides.■ La méthode la plus précise est celle du façon-nage par pression.

Document 2RetoucherÉléments de réponse aux questions■ Le tailleur tient la pierre dans un morceau decuir qui protège la main des blessures qu’il peutse faire avec son outil (penser qu’à l’époque, fautede soins, une simple blessure pouvait s’infecterdangereusement).

Document 3PolirInformations sur le documentPolissoir en pierre vieux de 4 000 ans, découvertà Carves (Dordogne). Le polissoir est une lourde

pierre, qui reste au sol. Celui-ci se trouve au musée de la Préhistoire à Périgueux.Éléments de réponse aux questions■ On frotte sur le polissoir, dans un mouvement de va-et-vient, la pierre à polir (ce qui suppose qu’elle est moins dure que le polissoir).■ L’outil taillé se trouve en haut à gauche, l’outil poli au milieu.■ Le polissage permet d’affi ner la forme de l’ou-til désiré (donc d’accroître son effi cacité), de le rendre plus facile à manipuler (moins de risques de se blesser sur les éclats de pierre) et lui donne une plus grande esthétique. Mais le but premierest surtout de rendre la lame plus résistante aux chocs.■ Le polissage des pierres a débuté il y a 8 000 ans (il a duré environ 5 000 ans) tandis que la taille des pierres a plus de 2 millions d’années (pour donner une échelle, si une feuille de papier représentaitle temps durant lequel on a pratiqué le polissage des pierres, il faudrait 500 feuilles – une ramette – pour représenter le temps durant lequel on a pra-tiqué la taille des pierres). La question permet de comprendre que les progrès ne sont pas linéaires mais vont de plus en plus vite au fi l du temps.

DATE DES OBJETS DE LA PRÉHISTOIRE

Les vestiges de la préhistoire datent tous d’avant

Jésus-Christ. Pour les plus anciens, on n’indique pas

« av. J.-C. », car les 2 000 ans de marge que cela repré-

sente ne sont rien au regard des centaines de milliers

d’années des temps étudiés : par exemple, les pre-

miers humains vivaient il y a 2,6 millions d’années,

avec une approximation supérieure à 2000 ans, si

bien qu’il n’est pas nécessaire de préciser : 2,6 mil-

lions d’années av. J.-C.

Pour les plus récents, on a pris soin, dans le chapitre

sur la préhistoire, dans le manuel, d’unifi er en datant

tout à partir d’aujourd’hui. Par exemple, les peintures

de Lascaux ne sont pas indiquées comme ayant été

faites 15 000 ans av. J.-C. mais il y a 17 000 ans.

Ainsi, les élèves n’utilisent la datation par rapport à

la naissance de Jésus-Christ que pour les temps histo-

riques, donc à partir du chapitre sur l’Antiquité.

Extraits de Sophie Le Callennec,

Enseigner l’histoire au cycle 3, Paris, Hatier.

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Manuel CE2 pp. 30-31

7 Les débuts de la pensée et de l’art

LES PROGRAMMES

Histoire■ L’apparition de l’art.■ Lascaux il y a 17 000 ans.

Histoire des arts■ Peintures de Lascaux.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1Les débuts de la pensée : le langageInformations sur le documentTexte de synthèse rédigé par les auteurs du manuel.Éléments de réponse aux questions■ Le niveau d’intelligence et l’évolution du pharynx sont les conditions pour que les humains puissent parler.■ Trouver les modes de communication des ani-maux, en lien avec les sciences : par le son, les odeurs (période de reproduction, par exemple), par les couleurs et les attitudes (parades de certains oiseaux).■ Le langage permet de transmettre des informa-tions précises, de raconter des histoires, d’ensei-gner des savoir-faire, de discuter pour le plaisir.

Document 2Les débuts de la pensée : la médecine et la scienceInformations sur le documentCrâne trépané, vallée du Petit-Morin dans la Marne, musée des Antiquités nationales, Saint-Germain-en-Laye. On trouve, en Europe, des vestiges vieux de 14 000 ans (12 000 av. J.-C.) de crânes opérés à l’aide d’outils en silex. On ne sait pas bien quelles étaient les fonctions de ces opérations (soins mé-dicaux, curiosité, pratique rituelle…). En revanche, les traces de cicatrisation prouvent que certaines personnes trépanées ont survécu à l’opération, preuve d’une belle maîtrise de l’opération.Éléments de réponse aux questions■ La description permet d’identifi er la forme du crâne (orifi ce pour les yeux, mâchoires…) en relation avec le programme de sciences et de comprendre que le trou dans le crâne n’est pas naturel.

■ Un accident aurait laissé une trace moins régulière.

Document 3Les débuts de l’art : la sculptureInformations sur le documentHistoire des arts Il s’agit d’une tête de femme en ivoire de mammouth dite « la Dame à la capuche » ou « la Dame de Brassempouy », découverte à Brassempouy, dans les Landes (sud-est de la France), 21 000 av. J.-C. (époque des Homo sa-piens sapiens), 4 cm (donc minuscule et minutieu-sement réalisée), conservée au musée des Antiquités nationales à Saint-Germain-en-Laye. Cette sculpture a été découverte par Édouard Piette en 1894. Elle est, à ce jour, l’un des plus an-ciens visages humains connus. Sa beauté en fait l’une des œuvres majeures de l’humanité. Une fi s-sure la rend fragile : c’est pourquoi elle n’est plus présentée au public. Réussir leur survie matérielle n’a pas suffi aux sociétés humaines préhistoriques. L’expression artistique répond à un besoin social et naît dans un contexte de relative stabilité des groupes. L’être humain met du sens dans ses actes et cette va-lorisation s’exprime par la création d’œuvres d’art indépendantes de toute fi nalité matérielle. C’est le cas des grottes, des statuettes, de la parure. On distingue deux grandes catégories de réalisationsartistiques : la confection d’objets et la décoration des grottes et des parois de falaises et rochers (art rupestre ou pariétal).Éléments de réponse aux questions■ Il s’agit d’une tête de femme de petite taille en ivoire, avec un visage et des cheveux tressés (à moins qu’elle porte une capuche comme l’indique son surnom). Il n’y a jamais eu d’éléphants en France mais il y avait autrefois des mammouths, ancêtres des éléphants. La sculpture a été faite dans l’ivoire de leurs défenses, matériau précieux (rare) et résistant (ce qui explique le bon état dans lequel on l’a retrouvé).■ Son visage est incomplet : arcades sourcilières et nez présents mais pas d’yeux ni de bouche.

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Document 4Les débuts de l’art : la peintureInformations sur le documentHistoire des arts Main « négative », vieille de 27 000 ans, découverte en 1991 par le plongeur Henri Cosquer dans une grotte située près de Marseille. On y accède par un tunnel de 175 m. Elle contient des peintures et des gravures pariétales réalisées il y a environ 27 000 et 19 000 ans : 142 animaux (chevaux, bisons, aurochs, bouquetins, chamois, cervidés, un félin, phoques, pingouins, poissons…), une gravure représentant un « homme tué » et 55 « mains négatives ». Celles-ci présentent des doigts de taille égale, sans doute parce qu’on les a peintes avec les doigts repliés pour exprimer un code.Éléments de réponse aux questions■ La main visible sur le document a été peinte en négatif : le peintre a sans doute souffl é dans un tube en os (car la peinture forme des éclabous-sures) par-dessus une main posée sur la paroi rocheuse.

Document 5Les débuts de l’art : la musiqueInformations sur le documentHistoire des arts Flûte en os, 30 000 à 20 000 av. J.-C., découverte à Isturitz dans les Pyrénées-Atlantiques, conservée au musée des Antiquités nationales, Saint-Germain-en-Laye.Éléments de réponse aux questions■ Cet instrument ressemble clairement à une fl ûte, avec un corps en longueur et quelques trous pour moduler les notes. Elle est faite dans un os d’animal.■ Faire le point sur ce que nous apprennent ces vestiges sur l’art à l’époque de la préhistoire : pra-tique de l’art, diverses formes d’art (sculpture, peinture, musique au moins).■ Situer les sites sur la carte de France et consta-ter le grand nombre et la diversité des sites préhis-toriques en France.

LA NAISSANCE DU LANGAGE

Les animaux communiquent essentiellement par un

échange d’odeurs, le son servant de manière limitée

(cri d’alerte, appel des petits ou des animaux à la

recherche d’un partenaire sexuel…). L’acquisition du

langage articulé chez les êtres humains est liée à la

fois au développement des facultés intellectuelles et

à la position basse du larynx, qui permet au pharynx

de constituer une cavité plus large, adaptée à l’arti-

culation. Or cette descente du larynx chez l’humain

adulte ne date que de 200 000 ans : on sait désor-

mais qu’Homo habilis et sans doute Homo erectus

pour l’essentiel de leur existence n’avaient ni les ca-

pacités intellectuelles ni la morphologie leur permet-

tant de parler.

LES PREMIÈRES TOMBES

Dans la première partie de leur (pré)histoire, les

humains, comme les animaux, ont abandonné les

corps de leurs comparses morts. Les plus anciennes

sépultures retrouvées remontent à 100 000 ans en-

viron : elles ont été découvertes au Proche-Orient

et en Europe. Elles sont peu nombreuses du fait de

la fragilité des os humains. Elles témoignent de la

réelle émergence de la pensée complexe chez les hu-

mains, en particulier de l’idée que l’individu continue

d’« être » après sa mort. Ces tombes montrent , en

outre, que l’ensevelissement suivait un certain rituel

(disposition du corps, présence d’offrandes …), témoi-

gnage des premières croyances religieuses.

LES OBJETS À USAGE NON MATÉRIEL

On a retrouvé des statuettes en divers matériaux

(pierre, bois d’animal, ivoire, terre cuite…) et des

éléments de parure dont l’ornementation est spéci-

fi que. Les statuettes représentent des animaux et

des personnes, essentiellement des femmes que l’on

appelle « Vénus » : malgré leurs traits communs, elles

témoignent de différences régionales. Les plus cé-

lèbres sont la Vénus de Lespugue en Haute-Garonne,

celle de Willendorf (Basse-Autriche), celle de Kostenki

(Russie), qui porte une parure, et la Dame à la ca-

puche ou Dame de Brassempouy.

L’ART PARIÉTAL

L’art rupestre (sur un support rocheux) ou pariétal

(sur des parois) s’est développé il y a 30 000 ans

environ et pendant quinze millénaires. Saisissant de

réalisme, il présente trois types de représentations :

des animaux, des formes humaines (dont des mains

négatives) et des formes géométriques. Les auteurs

de ces peintures ne cherchaient pas seulement à faire

de l’art, mais plutôt à représenter certains aspects de

leur vie quotidienne. On pense également que ces

grottes étaient des sanctuaires, même si cette inter-

prétation reste controversée.

Extraits de Sophie Le Callennec,

Enseigner l’histoire au cycle 3, Paris, Hatier.

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Manuel CE2 pp. 32-33

DOSSIER Les peinturesde la grotte de Lascaux,il y a 17 000 ans

LES PROGRAMMES

Histoire■ Lascaux il y a 17 000 ans.

Histoire des arts■ Peintures de Lascaux.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1La découverte de LascauxInformations sur le documentLa grotte de Lascaux a été découverte par ha-sard, le 12 septembre 1940, par quatre enfants à la poursuite de leur chien, qui s’était glissé dans une crevasse apparue à la suite de la chute d’un arbre et d’un violent orage. Ayant prévenu leur ins-tituteur de ce qu’ils avaient vu, les jeunes ont fi ni par voir arriver des spécialistes de la préhistoire qui ont authentifi é les peintures pariétales. Au bout de quelques années, les visites incessantes des touristes (haleine, piétinement) ont commencé à endommager les vestiges et, en 1963, la grotte a été fermée au public. Une copie fi dèle de la salle principale (Lascaux II) a été réalisée en 1983, pourpermettre la visite par les touristes.Éléments de réponse aux questions■ On peut en profi ter pour dire que les enfants qui ont découvert la grotte ont, sans le vouloir, détruit par leur piétinement les éventuelles traces de pas au sol de ces peintres de la préhistoire.■ Observer la carte 2 de l’atlas : des peintures pa-riétales ont été retrouvées dans la grotte de Pech-Merle, la grotte de Chauvet, la grotte Cosquer, la grotte Brassempouy.■ La question permet de comprendre qu’on ne connaît que les vestiges découverts et que, puisque l’on en découvre encore à notre époque, il y en a sans doute d’autres que l’on découvrira plus tard… ou peut-être jamais.

Document pp. 18-19Informations sur le documentHistoire des arts La grotte de Lascaux est considérée comme l’un des plus beaux sites du monde en ma-tière d’art préhistorique (à l’image d’Altamira en Espagne et de la grotte Chauvet, également en

France). Elle mesure 250 m de long et comporte une grande salle décorée, appelée « rotonde » ou « salle des taureaux » (les plus grands animaux me-surent 5 m). On y trouve des taureaux, des anti-lopes, des bisons, des chevaux, des aurochs, des cerfs, des ours, des lions, ainsi que des fl èches, un être humain blessé par un bison et des symboles dont on ignore encore la signifi cation.

Document 2. Les peintures pariétalesInformations sur le documentIl s’agit d’une peinture appelée « l’homme blessé » ou « l’homme à tête d’oiseau », l’une des rares fi -gures humaines datant de la préhistoire, en France.

Éléments de réponse aux questions■ Cette peinture représente un homme blessé par un bison. L’homme est étendu, bras en croix (peut-être même est-il en train de tomber). Un propulseurqui ressemble au « Faon aux oiseaux » est à côté de lui. Face à lui se trouve un bison, reconnaissable à sa fourrure et ses cornes. On voit qu’il a été blessé par une lance qui traverse son fl anc.■ Mettre les élèves en situation-problème et accep-ter différentes hypothèses si elles se présentent. Par exemple, l’homme qui devait être en train de chasser (présence du propulseur), a été renversépar le bison (tête et cornes en avant).■ La sagaie rappelle le propulseur de la page 20.■ Ces peintures nous apprennent quels animaux vivaient à l’époque préhistorique et que les hu-mains pratiquaient la chasse, qui pouvait être dangereuse.

Document 3Des techniques élaboréesInformations sur le documentDans les grottes, qui étaient sombres, les ar-tistes s’éclairaient avec des lampes alimentéesen graisse de renne. Pour peindre en hauteur, ils construisaient des échafaudages avec des troncs d’arbres (on a retrouvé 17 empreintes de madriers en chêne sur les parois de la grotte de Lascaux).

Éléments de réponse aux questions■ Utiliser le fl échage et préciser la description à chaque fois : attitude, habillement, activité précise de chaque personnage…■ Le noir, l’ocre rouge, le jaune et le brun ont été utilisés pour les peintures pages 18 et 32.

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Manuel CE2 pp. 34-35

8 Les débuts de l’agriculture et de l’artisanat, il y a 10 000 ans

LES PROGRAMMES

Histoire■ Les débuts de l’agriculture.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1Les débuts de l’agricultureInformations sur le documentMeule dormante en granit et broyon en grès, datant de 4000 av. J.-C. environ, 36 cm de large, décou-verte au dolmen de Kersigno, Finistère.Faucille en silex avec manche en bois de cerf, dé-couverte en Suisse et datant de 3000 av. J.-C. Le développement de la faucille correspond à l’appa-rition de l’agriculture en Europe occidentale.Hache en silex poli, avec un manche en bois de cerf, 2500 av. J.-C. environ, découverte à Abbeville dans la Somme, conservée au musée des Antiquités nationales à Saint-Germain-en-Laye. Le polissage des pierres concerne essentiellement les haches. Il leur donnait un tranchant résistant aux chocs.Éléments de réponse aux questions■ La hache comporte une pointe en pierre polie (lisse), un emmanchement dans l’extrémité d’un bois de renne, percé pour accueillir un manche en bois de cerf. La meule comme le pilon sont faits dans une pierre dure, polie.■ La faucille possède un tranchet en pierre taillée et un manche en bois d’animal.■ La présence des céréales montre que cette meule permettait d’écraser les céréales (blé, orge)pour obtenir de la farine. Le galet servait de pilon.■ La faucille permettait de couper la tige des épis de céréales, donc de récolter les céréales. Le mou-vement est décrit par la reconstitution.■ La hache servait à la coupe du bois (pour la cui-sine, par exemple) et au défrichage des terrains.■ Les cultures représentent un progrès : non-dépen-dance des hasards de la cueillette, prévision de la masse alimentaire nécessaire, stockage possible (on ne peut pas cueillir et rapporter de loin en loin une trop grande masse de céréales sauvages, mais on peut collecter des céréales dans son champ, près de chez soi, et les conserver dans un grenier), sélection des espèces, meilleure productivité des espèces cultivées que des espèces sauvages…

Document 2Les débuts de l’artisanatInformations sur le documentPanier en osier vieux de 5 000 ans, découvert en Espagne. La vannerie est l’artisanat qui vise à fa-briquer des paniers, des corbeilles, des nattes en tressant de l’osier (rameaux du saule), du rotin (tige d’une espèce de jonc), parfois d’autres fi bres végétales comme le roseau, la paille…Vase en céramique à décor gravé datant d’environ 3450 av. J.-C., découvert en Espagne et conservé au Musée archéologique national de Madrid.

Éléments de réponse aux questions■ Le panier : la description porte sur la forme gé-nérale, la matière (imaginer le toucher), la couleur mais aussi la manière dont il a été fabriqué (sans doute sous la forme d’un rectangle, ensuite cousu sur un côté et garni d’un fond).■ Le vase : la description porte sur le vestige lui-même : sa forme, sa couleur, sa matière, son décor, mais aussi son état, la présence d’une anse.■ La description des dessins permet de comprendre les étapes de fabrication des paniers en osier partressage et des poteries avant l’invention du tour à potier : le façonnage des boudins de terre (colom-bins), leur empilement en spirale pour donner la forme générale et l’affi nement de la forme, le décor puis la cuisson dans un feu en plein air.■ Le panier servait à stocker, conserver, et trans-porter des céréales ou d’autres objets. On accepte toutes les hypothèses du moment qu’elles sont jus-tifi ées et cohérentes. Par exemple, le panier pou-vait servir à contenir une bouteille en céramique et à la protéger des chocs, mais pas à contenir de l’eau, qui serait passée entre les « mailles ». Il peut avoir servi pour la cueillette de baies ou la récolte de quelques grains de blé pour la fabrication d’une galette, mais pas pour mettre des tickets de bus, lesquels n’existaient pas…■ Les poteries servaient à stocker les aliments pour la consommation d’hiver, les graines pour les semailles, les aliments pour la cuisson dans l’eau. Le « vase » permettait notamment de conserver des liquides : eau, huile…■ Avant l’invention de la poterie, les humains uti-lisaient des récipients naturels : écorces, pierres,feuilles, coques de fruits…

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Manuel CE2 pp. 36-37

9 L’évolution du mode de vie, il y a 10 000 ans

LES PROGRAMMES

Histoire■ Les débuts de l’agriculture.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1. La vie sédentaireInformations sur le documentMaison néolithique en torchis et roseaux, toit enchaume, datant de 4 OOO ans, reconstituée gran-deur nature au centre préhistorique du CAIRN (Centre archéologique et initiatique de recherche sur le néolithique) à Saint-Hilaire-la-Forêt (Vendée).Habitat sur pilotis datant de 4 000 ans, reconstitué entre 1922 et 1940 à Unteruhldingen-Mühlhofen au musée des Palaffi tes, sur le lac de Constance en Allemagne. Ces habitats ont été reconstruits à partir des vestiges des villages lacustres, de di-mensions variables, retrouvés en divers endroits sur le lac de Constance.Éléments de réponse aux questions■ La description peut se faire sous la forme d’un tableau comparatif (forme, matériaux…) et permet de mettre en valeur les ressemblances (maisons élaborées) et les nombreuses différences (l’archi-tecture n’était pas la même selon les lieux : maison sur pilotis près du lac), les besoins des habitants, de leur mode de vie (à une ou plusieurs famillespar maison), de leurs activités, des ressources dis-ponibles (pierre, bois…).■ Ces maisons sont plus grandes, plus solides, plus spacieuses, plus élaborées, sans doute plus adaptées aux changements climatiques des sai-sons que les huttes et les tentes du paléolithique. Ces maisons sont caractéristiques d’une société sédentaire : leur construction est longue et ne peut avoir été faite pour un court séjour (pourquoi se donner tant de mal pour quelques jours).■ Les habitants ont plus de place, le confort est certainement plus grand, la maison est plus solide, elle dure plus longtemps.■ Une maison sur pilotis permet de se protéger des bêtes sauvages (qui ne savent pas monter l’esca-lier) et de la montée des eaux (celles-ci se trouvent justement sur un lac).

Document 2. L’organisation de la sociétéInformations sur le document Les cultivateurs ont pris l’habitude de construire leurs habitations près de leurs champs mais, peu à peu, les fermes isolées se sont raréfi ées et les peuples se sont organisés pour constituer des villages, dont certains comptaient plusieurs cen-taines de maisons et rassemblaient plusieurs mil-liers d’habitants (Çatal Hüyük en Turquie vers 6000av. J.-C., par exemple).Pour établir ces villages, les populations choisis-saient des sites protégés, en hauteur ou dans les boucles des rivières. Car si les premières commu-nautés villageoises semblent avoir été pacifi ques (elles ne possédaient ni arme, ni système de dé-fense), au fur et à mesure que l’on avance dans la période néolithique, des signes de guerre ap pa-raissent comme des enceintes à caractère défensif.Éléments de réponse aux questions■ Décrire les maisons : habitat posé au sol, murs en pierres et toit végétal ; habitat sur pilotis, ossature en bois, couverture végétale, murs faits d’entrelacsde branches et remplissage de mousse et d’herbe, avec une pièce unique d’environ 8 m sur 4 m, et un auvent abritant les activités artisanales : la van-nerie (des paniers en osier), le tissage, la taille du silex, la fabrication de poterie ; les personnes, leur habillement, les activités : la construction de mai-son (un homme s’attache à la confection du toit en chaume d’une maison), les cultures (sans doute céréalière, blé et orge – identifi er l’utilisation de la faucille pour couper les rameaux), l’élevage (trou-peau de chèvres), l’artisanat.■ Cet endroit offre sans doute des terres fertiles, arborées et un terrain suffi samment spacieux, ce qui permet le pâturage pour l’élevage, les cultures à proximité du village ainsi que la construction des maisons ; l’étendue d’eau est une source d’eaupour la vie quotidienne, la pêche et l’abreuvement des troupeaux.■ Certaines activités visibles se pratiquaient de-puis des milliers d’années (taille de la pierre, tra-vail du bois) ; d’autres métiers sont apparus à la fi n de la préhistoire : vannier, tisserand, potier, éleveur, cultivateur.

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Manuel CE2 pp. 38-39

DOSSIER Les alignements de Carnac,il y a 6 000 ans

LES PROGRAMMES

Histoire des arts■ Architecture préhistorique (un ensemble méga-lithique).

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1Ce que les préhistoriens saventInformations sur le documentÀ Carnac (dont le nom vient de carn, amas de pierres sur une tombe), on trouve plusieurs mil-liers de menhirs (6 000 sans doute à l’origine, 3 000 de nos jours) alignés sur plus de 4 km, et deux cromlechs (groupements en cercles, de krom, courbe, et lech, pierre). Certaines pierres pèsent plusieurs tonnes.

Histoire des arts Les mégalithes sont des monu-ments de pierre caractéristiques du néolithique en Europe (Carnac en Bretagne, Filitosa en Corse du Sud, Stonehenge en Angleterre). Les plus anciens remontent à 4000 av. J.-C., les plus récents à 1500 av. J.-C. en Europe, au-delà dans d’autres régions du monde. En Europe, les archéologues distinguent les menhirs (du breton, men, pierre, et hir, long), les dolmens (du breton dol, table, et men, pierre) etles tumulus (simples amas de pierre).

Éléments de réponse aux questions■ Décrire les menhirs (forme, alignement…). Émettre des hypothèses sur leur usage (pierre tom-bale, bornage d’une route, marquage des limites de propriétés, décor de spectacle géant…).■ Les menhirs de Carnac sont dressés et fi chés en terre. Les alignements visibles sont trop réguliers pour être le fait du hasard.■ Carnac se trouve au sud de la Bretagne.Informations sur le documentCe dolmen fait partie d’un ensemble des « aligne-ments de Kermario », à Carnac, qui s’étendent sur 1 128 m (ils traversent plusieurs crêtes, vallons et même un étang). Il subsiste 1 029 menhirs (d’une hauteur de 6 m à 0,5 m) répartis sur 11 fi les orien-tées sud-ouest/nord-est, en éventail. La forme de ce dolmen suggère une construction tardive vers5500 avant notre ère ; les archéologues estiment qu’il date d’avant les alignements.

Éléments de réponse aux questions■ Il comporte des pierres dressées (comme des menhirs) qui constituent les « pieds de la table » et des pierres plates qui forment la « table ».■ Le menhir est une pierre seule dressée et fi -chée en terre, le dolmen est constitué de plusieurs pierres superposées formant une « table ».■ Les pierres et la terre qui recouvraient le dolmen sont tombées ou ont été balayées par le vent et la pluie.

Document 2Ce que les préhistoriens supposent : le transport des menhirsInformations sur le documentLa reconstitution présente les étapes supposées (hypothèse) de l’édifi cation des menhirs.Éléments de réponse aux questions■ Le menhir était placé sur des rondins en bois sur lesquels il pouvait rouler ; il était tiré vers un trou dans lequel il se fi chait ; on comblait ensuite le trou.■ La question invite les élèves à une réfl exion cri-tique sur Astérix : Obélix, un Gaulois, transporte des xmenhirs dans son dos. Le livre comporte une invrai-semblance (les menhirs sont trop lourds) et un ana-chronisme (les menhirs datent de la préhistoire).

Document 3Ce que les préhistoriens cherchent à savoir : la signifi cation de ces alignementsInformations sur le documentTexte rédigé par les auteurs du manuel.Éléments de réponse aux questions■ Les chercheurs se questionnent sur le sens de ces alignements de mégalithes ; pour quelle(s)raison(s) les a-t-on édifi és ?■ D’après l’étymologie du mot Carnac, et les tombes retrouvées sous les dolmens, on peut sup-poser que ces monuments étaient liés à des rites funéraires. L’alignement des menhirs d’est en ouest laisse penser qu’ils avaient un rôle astrono-mique : repérage de la position des astres ou une sorte de calendrier.■ Les chercheurs sont d’accord pour dire que ce chantier est le fruit d’un long et rude travail, donc que ces alignements avaient une grande impor-tance pour ces fondateurs, sans doute liée à une croyance religieuse.

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Manuel CE2 pp. 40-41

10 La fi n de la préhistoire, il y a 5 000 ans

LES PROGRAMMES

Histoire■ La maîtrise du fer.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1Les débuts de la métallurgieInformations sur le documentLame de faucille en bronze, vieille de 3 000 ans. On peut identifi er le fer à la rouille qui se trouve dessus. On voit nettement la lame et la partie d’emmanchement.Pointe de lance en bronze, vieille de 1 500 ans, on n’a pas retrouvé le manche qui était en bois.Fibule (épingle à vêtement) en bronze, vieille de 3 000 ans.Poignard en bronze et en fer vieux de 2 000 ans, avec manche et double « butée » permettant qu’il ne glisse pas des mains de celui qui le tient (pour ne pas le lâcher ni se blesser sur le tranchant). Vers 2000 av. J.-C.Hache emmanchée en cuivre, 3750-2000 av. J.-C., découverte à Kersoufl et (Morbihan), conservée au musée des Antiquités nationales à Saint-Germain-en-Laye. On peut identifi er le bronze au vert-de-gris dont il est tacheté. C’est également le cas pour l’épingle et la pointe de lance.Éléments de réponse aux questions■ Effectuer la description au besoin en comparant avec des objets actuels. Par exemple, la fi bule res-semble à nos épingles « à nourrice », mais il s’agit plutôt d’une broche (bijou, objet d’ornement) desti-née à retenir les pans d’un vêtement.■ La hache servait à couper du bois pour défricher des terrains. La faucille servait à couper les épis de céréales. La fi bule était un objet décoratif servant à attacher un vêtement (elle servait de boutons). La lance est une arme de guerre utilisable comme arme de jet ou dans le combat rapproché. Le poi-gnard servait dans le combat rapproché. Il est peu adapté à la chasse et sert plutôt dans la guerre.■ On trouve les métaux dans les météorites et sur-tout dans le sol (minerais). On notera que le bronze est un alliage, c’est-à-dire un mélange de métaux (cuivre et étain).

Document 2Les débuts de la métallurgieet les premières villesInformations sur le documentCette reconstitution présente quelques traits de lamétallurgie ancienne au Moyen-Orient.Éléments de réponse aux questions■ Dans l’ordre des activités : au centre, un per-sonnage fait du feu pour chauffer le métal (allerchercher du bois, le mettre dans le four, activer unsouffl et pour l’entretenir), un autre, juste à l’arrière-plan, rapporte la matière première à faire fondre.■ L’homme à droite a recueilli du métal en fusion(le métal est très chaud : il tient le récipient à l’aidede morceaux de bois) et le verse dans un moule.■ L’homme en haut à gauche martèle le métal pourle rendre solide et fabriquer un objet, sans douteune pointe de lance, comme celles posées au sol.■ Identifi er les avantages des objets en métal : ilssont plus solides (important pour les outils et lesarmes) que les outils en pierre, qui peuvent se cas-ser ; on peut les réparer (ce qui n’est pas le cas desoutils en pierre), les décorer (ils deviennent des ob-jets de parure) et les reproduire (technique de lacire perdue). Ce mode de fabrication est plus facileet plus précis que la taille des outils en pierre, carle moule permet d’obtenir la forme désirée (on voitun moule ouvert et, à terre, deux pointes de lanceayant la même forme). Il est plus rapide (on versele métal et on attend qu’il refroidisse, alors que lataille est longue et fastidieuse).■ La distinction entre cette ville et les villages pré-historiques se fait sur plusieurs plans : modes deconstruction (les maisons de la ville à l’arrière-planont une forme rectangulaire et un toit plat, avecdifférentes pièces et plusieurs niveaux ; contraire-ment aux habitats de la reconstitution p. 37 qui ontun toit pentu, et une pièce unique. Les murs desmaisons sont en terre, on ne voit plus de mur végé-tal, ni de maison sur pilotis), organisation urbaine(on devine des rues, les maisons sont plus nom-breuses et serrées, ce qui laisse penser qu’il y a da-vantage de personnes qui y sont regroupées pourvivre ensemble : c’est pourquoi on parle de ville etnon plus de village). Il faudrait ajouter ce qui ne sevoit pas ici : distinction entre les quartiers aux fonc-tions différentes, existence de bâtiments publics.

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sommaire11 L’invention de l’écriture vers 3300 avant Jésus-Christ

12 L’histoire et le travail des historiens

13 Les Gaulois VIIe siècle av. J.-C. – Ve siècle apr. J.-C.

DOSSIER Vérités et légendes sur les Gaulois

14 La conquête de la Gaule par les Romains au Ier siècle av. J.-C.r

DOSSIER Vercingétorix, chef gaulois 80 av. J.-C. – 46 av. J.-C.

15 La romanisation de la Gaule Ier siècle av. J.-C. –r IVe siècle apr. J.-C.

DOSSIER Les mosaïques gallo-romaines, sources de l’histoire : La vie dans les campagnes

DOSSIER Les monuments gallo-romains, sources de l’histoire : La vie dans les villes gallo-romaines

16 Les débuts du christianisme au Ier siècler

17 La christianisation de la Gaule romaine à partir du IIe siècle

HISTOIRE

L’Antiquitéde 3300 av. J.-C. au Ve siècle apr. J.-C.

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Manuel CE2 pp. 44-45

11 L’invention de l’écriture, vers 3300 avant Jésus-Christ

OBJECTIF

Cette séquence permet de faire la transition entre la préhistoire et l’histoire.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1L’invention de l’écritureInformations sur le documentIl s’agit d’une tablette pictographique en calcaire, datant de 2500 av. J.-C. environ et découverte en Mésopotamie, sans doute un acte de propriété avec liste de noms d’esclaves et d’un propriétaire désigné par le symbole de la main découverte àSumer, conservée à Paris, au musée du Louvre. Ce document présente une écriture proche du dessin. Les tablettes servaient à tenir des registres : listes de sacs de grains et de têtes de bétail. Le déchif-frage de cette tablette est incomplet car on n’en connaît pas l’écriture. Elle a été gravée avec un sty-let ou une pointe (d’autres tablettes sont en argile gravée, séchées au soleil ou cuites).Éléments de réponse aux questions■ Cette tablette a une forme rectangulaire, en ar-gile claire. On y voit une main, trois éléments qui ressemblent à des arbres, un autre qui ressemble à un peigne.■ On l’a gravée avec un poinçon fi n ou un morceau de bois dur. Ce n’était sans doute pas diffi cile à gra-ver, à condition d’avoir l’habileté nécessaire.■ Les signes sont gravés pour toujours, mais la ta-blette peut se casser.■ Le déchiffrage de cette tablette est incomplet car on n’en connaît pas l’écriture. Les élèves peuventformuler des hypothèses mais doivent les justifi er.■ Procéder à une évaluation par exemple en comp-tant le nombre de mots différents dans un para-graphe de la double page du manuel.■ La Mésopotamie se trouve au Moyen-Orient (Irak actuel).■ L’écriture a été inventée environ 3000 ans av. J.-C.

Document 2L’invention de l’alphabetInformations sur le documentInscription sur une pierre, découverte à Ma’Soub (Phénicie), 222 av J.-C., largeur 32 cm, conservée

à Paris, musée du Louvre. L’alphabet a transformé la communication écrite, devenue accessible au plus grand nombre.Éléments de réponse aux questions■ Cette tablette possède une forme irrégulière car il s’agit certainement d’un fragment. Les signes gra-vés sont très nombreux. Certaines lettres sont les « ancêtres » des nôtres (6, 4, x, n, y…).■ L’alphabet phénicien comportait 22 signes, le nôtre en compte 26.■ L’alphabet permet de tout écrire avec peu de signes, donc facilite l’usage de l’écriture.■ La Phénicie se trouve dans le Proche-Orient d’au-jourd’hui sur les bords de la Méditerranée.■ Les Phéniciens ont mis l’alphabet au point vers 1200 av. J.-C.

Document 3L’invention du papierInformations sur le documentParchemin tiré des « manuscrits de la mer Morte », appelés aussi « manuscrits de Qumrân », datant du IIe siècle av. J.-C., en Israël (Égypte), près de la mer Morte. Ces manuscrits ont été découverts en 1947 dans le désert de Juda, par un berger à la re-cherche de ses brebis. Ces manuscrits constituentles plus anciens exemplaires connus de la Bible en hébreu.Éléments de réponse aux questions■ On voit les lignes du papier, comme celles d’une page de cahier (marge, lignes). La forme est irré-gulière et il manque des morceaux. Les signes ressemblent peu à notre écriture, davantage à l’écriture indienne, arabe ou hébraïque.■ Faire un tableau recensant les matériaux sur les-quels on peut écrire avec leurs avantages et leurs inconvénients. Il est plus facile d’écrire sur du pa-pier (pas de gravure), le papier est plus facile à transporter.■ Mais il se conserve moins bien.■ L’Égypte se trouve au nord-est de l’Afrique.■ Le papier a été inventé en Chine au IIe siècle av. J.-C.

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Manuel CE2 pp. 46-47

12 L’histoire et le travail des historiens

OBJECTIF

■ Cette séquence permet d’introduire l’étude de l’histoire à proprement parler et de comprendreque l’histoire n’est pas le récit des événements du passé mais une science qui se fonde sur des sources.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1Les sources de l’histoire : les vestigesInformations sur le documentVaison-la-Romaine (Vasio) a été conquise par les Romains vers 124 av. J.-C. Ravagée par un incen-die au IIIe siècle, elle comporte encore des vestiges intéressants : rues pavées, théâtre, thermes…Éléments de réponse aux questions■ Il s’agit des ruines d’une rue : on distingue la voie pavée, bordée de colonnes, et des vestiges de bâtiments.■ Ces ruines nous renseignent sur l’organisation urbaine des villes gallo-romaines (rue pavée bien tracée ; alignement des bâtiments), sur les modes de construction (murs en pierres taillées), sur le dé-cor (colonnes, voûte).■ La plupart des photographies dans le manuel, partie histoire, sont des vestiges du passé.

Document 2Les sources oralesInformations sur le documentTémoignage de Lucie Aubrac sur le plateau télé-visé de l’émission « Vivement dimanche ». Lucie Aubrac (1912-2007) s’est fait remarquer pendant la Deuxième Guerre mondiale par sa participation à la Résistance. Elle a ensuite régulièrement témoi-gné, ce qui constitue une précieuse source d’infor-mation sur cette période.Éléments de réponse aux questions■ Les élèves partagent leurs connaissances. Au besoin, l’enseignant rectifi e les erreurs commises.■ Les enfants font appel à leur expérience person-nelle : un témoignage entendu à la télévision, un parent ou un grand-parent qui raconte comment était sa vie quand il était « petit »…

Document 3Les sources écritesInformations sur le documentL’histoire du continent africain ne commence pas avec la colonisation mais recèle de riches périodes et de gigantesques empires. Le royaume de Ghana, né vers le Ve siècle, a pris son essor sous le règne de Kaya Maghan Cissé avec la conquête des royaumes voisins. Au Xe siècle, il était à son apogée, grâce auxmines d’or et au commerce transsaharien. Mais en 1076, il fut attaqué par des guerriers almohades venus du Maroc et entra en déclin. Il perdit ses ter-ritoires et, en 1203, tomba sous la domination de l’un de ses voisins, le royaume Sosso. Le Ghana an-cien correspond au Mali et à la Mauritanie actuels et n’a rien à voir, sur le plan géographique, avec le Ghana moderne.El-Bekri (1014-1094) était un géographe et histo-rien de l’Hispanie musulmane, qui a relaté diffé-rentes descriptions de l’Afrique de cette époque.Éléments de réponse aux questions■ La question est l’occasion de faire lire la source, donc de dater le document, de comprendre qu’il s’agit d’un document d’époque. Elle est l’occasion de faire calculer le siècle aux élèves (1068 + 1 = XIe siècle : le Moyen Âge en Europe).■ La question amène les élèves à constater que l’auteur a pu être témoin de ce qu’il raconte, donc que ce document est une source de l’histoire (cela ne signifi e pas forcément que tout ce qui y est dit est juste).■ Faire relever aux élèves les occurrences du mot « or » (4 fois), puis retrouver les signes de richesse. En déduire que les souverains du Ghana menaient une existence somptueuse.■ On aurait pu retrouver des vestiges du pavillon royal, ou des colliers en or des chiens, ou des étoffes en or des chevaux… En revanche, seul un récit nous permet de connaître les relations entre le roi et le peuple (par exemple, la façon de le saluer).■ Le texte est une source de l’histoire car il s’agit du témoignage d’un contemporain des faits. La question est l’occasion de feuilleter le manuel et de relever l’existence d’autres sources écrites dans le chapitre, en vérifi ant à chaque fois, à l’aide de la source, qu’il s’agit bien d’une source écrite et nond’un texte d’historien : on relèvera notamment l’ins-cription sur la pierre p. 45, les extraits de la Guerre

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des Gaules pp. 49, 52 et 54, le discours de Claude p. 56.

Document 4Le travail des historiensInformations sur le documentIssue de la bibliothèque personnelle du cardinalMazarin (1602-1661), la bibliothèque Mazarine à Paris est la plus ancienne bibliothèque publique de France. Ouverte au public dès 1643, elle a, depuis, été régulièrement enrichie par des acquisitions de livres anciens et récents. Aujourd’hui encore, elle est une bibliothèque d’étude et de recherche ou-verte à tous.Éléments de réponse aux questions■ Cette salle est un lieu de travail où des cher-cheurs réfl échissent et consultent des ouvrages sur les sujets qui les intéressent. Une atmosphère paisible et studieuse se dégage de ce lieu.■ La reliure des livres est ancienne.■ Ils font des recherches sur les textes anciens.■ Il s’agit de sources écrites, de témoignages ou d’analyses sur des événements du passé.■ Ils peuvent aller dans les bibliothèques munici-pales ou de quartiers, aux archives départemen-tales ou nationales, dans des musées ou chercher aussi sur Internet.

LES GRANDES PÉRIODES DE L’HISTOIRE

Traditionnellement, les historiens découpent lepassé en grandes périodes, dont le nombre et lescontours (les dates) varient selon les auteurs, lesrégions étudiées, les thèmes de travail. Confor-mément aux programmes scolaires, on peut enretenir cinq après la préhistoire :

– L’Antiquité commence lorsqu’il existe des do-cuments écrits sur une société, c’est-à-dire à desmoments différents selon les lieux (au plus tôtvers 3500 av. J.-C.) et s’achève avec la « chutede l’Empire romain », en 476, qui occasionne unmorcellement profond de l’Europe et une rup-ture dans son histoire.

– Le Moyen Âge, que l’on fait commencer avecla chute de l’Empire romain d’Occident en 476,s’achève, selon les historiens, avec la chute del’Empire romain d’Orient (1453) ou, plus sou-vent, avec la « découverte » de l’Amérique (1492).

– La période s’étendant du début des Tempsmodernes (marqué par l’arrivée de ChristopheColomb en Amérique, en 1492) à la fin de lamonarchie absolue (1789, début de la Révolutionfrançaise) comporte des sous-périodes essen-tielles, comme la Renaissance au XVIe siècle, lamonarchie absolue de Louis XIV au XVIIe siècle,le siècle des Lumières au XVIIIe.

– Le XIXe siècle, que les historiens font commencer en 1789 avec la Révolution française, qui marqueune rupture forte dans l’histoire de France,s’achève en 1914 avec la Première Guerre mon-diale, dont l’ampleur et la violence marquent unenouvelle ère.

– Le XXe siècle et le monde actuel s’étendentde la Première Guerre mondiale (1914) à nosjours : étudier cette période est essentiel pour permettre aux élèves de comprendre le monded’aujourd’hui.

Extraits de Sophie Le Callennec,

Enseigner l’histoire au cycle 3, Paris, Hatier.

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Manuel CE2 pp. 48-49

13 Les Gaulois, VIIe siècle av. Jésus-Christ – Ve siècle apr. Jésus-Christ

LES PROGRAMMES

Histoire■

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1Un peuple guerrierInformations sur le documentÉpée et casque gaulois en bronze, découverts à Alésia (Côte-d’Or) datant du Ier siècle av. J.-C. Conservés au musée des Antiquités nationales à Saint-Germain-en-Laye. Les Gaulois étaient d’ha-biles artisans, les forgerons fi gurant au premier rang d’entre eux. Au IIIe siècle, les forges se sontmultipliées dans toute la Gaule et ont formé de véritables ateliers, ce qui explique la présence de nombreuses armes et d’outils découverts au cours des fouilles. Le bon état de conservation de cer-tains objets (c’est le cas du casque et de l’épée montrés ici) a permis d’étudier les techniques em-ployées par les Gaulois pour souder (technique de l’acier damassé soudé).Éléments de réponse aux questions■ La description peut être orale ou écrite, indivi-duelle ou par petits groupes.■ La guerre jouait un rôle fondamental dans la société gauloise. L’équipement des guerriers était donc important. Il comportait une épée en fer ou en bronze à lame longue, une lance, un bouclier, par-fois de la hauteur d’un homme, et un casque géné-ralement en bronze et fait d’une seule pièce. Les « ailettes » sur le casque d’Astérix ne sont pas gau-loises mais datent des Francs. Cette reconstitution montre également que l’homme est vêtu de braies (pantalon à rayures), d’une cape, la saie, attachée aux épaules, servant de manteau par temps froid et qu’il porte une parure au cou : un collier appelé un torque (collier rigide en or ou en bronze formé d’une tige rigide terminée per deux boules, portépar les femmes et les hommes).■ Deux ressemblances possibles : les braies, la lance, le bouclier… Deux différences possibles : la coiffure, le type de casque… (voir dossier « Vérités et légendes sur les Gaulois »).

Document 2Une société organiséeInformations sur le documentLa Guerre des Gaules est le récit détaillé de la conquête de la Gaule par les Romains. Nous connaissons la Gaule celtique en grande partie grâce à ce texte de Jules César. Malgré son carac-tère de document de propagande personnelle pour son auteur, la Guerre des Gaules est un document historique fondamental. C’est le premier témoi-gnage historique important sur la Gaule.Éléments de réponse aux questions■ La société était composée de trois catégories : les chevaliers, les druides et les gens du peuple.■ Les gens du peuple étaient privés de liberté et criblés d’impôts comme, plus tard, les serfs et les vilains produiront de quoi nourrir la noblesse et le clergé.■ Les guerriers faisaient la guerre, maintenaient l’ordre, dominaient donc politiquement la société et détenaient l’essentiel des richesses.■ Les druides étaient à la fois prêtres, enseignants et juges ; ils étaient exemptés d’impôts.■ Le texte est écrit au présent de l’indicatif.■ L’auteur a été témoin de ce qu’il raconte : il a vécu à la même époque, il emploie le présent car il ra-conte et décrit des choses qu’il a vues.

Document 3Une société inventiveInformations sur le documentBas-relief représentant une moissonneuse gau-loise, mesurant 1,5 m de large, datant du IIe siècle, découvert en Belgique et conservé au musée Gaumais. Les Gaulois ont inventé la moissonneuse. Il fallut attendre le XIXe siècle pour que la moisson-neuse mécanique soit généralisée et améliorée.Éléments de réponse aux questions■ Pendant qu’un mulet pousse l’engin, le paysan maintient les tiges contre les dents qui les ar-rachent et les épis sont rejetés sur le côté. La mois-sonneuse avance donc de gauche à droite, dans le même sens que l’âne (le paysan recule).■ La moissonneuse est plus rapide que la faucille à main de la préhistoire (nombreux épis coupés d’un coup, champ fauché de manière systématique).

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Manuel CE2 pp. 50-51

DOSSIER Vérités et légendessur les Gaulois

LES PROGRAMMES

Histoire■ Les Gaulois.

Histoire des arts■ Les bandes dessinées.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1Ce que les historiens saventInformations sur le documentNotre connaissance des Gaulois a longtemps re-posé sur les textes des auteurs de l’Antiquité. On achoisi ici deux textes du Ier siècle avant J.-C. L’un est d’un auteur latin, Diodore de Sicile (vers 90 av. J.-C., vers 20 av. J.-C.), l’autre d’un auteur grec, Strabon (58 av. J.-C., vers 20 apr. J.-C.). Leurs récits fournis-sent une description détaillée des lieux qu’ils ont visités et des sociétés qui les occupaient. Mais ces informations doivent donc être relativisées car les textes présentent de nombreux stéréotypes. C’est l’occasion, pour les élèves, d’exercer leur esprit cri-tique sur les sources historiques et de comprendre que tout ce qui est écrit n’est pas forcément « la » vérité : les sources peuvent êtres inexacts ou in-fl uencées par la position de leur auteur (manque d’objectivité, de connaissances, témoin indirect qui rapporte des propos entendus, déformés…).Informations sur le documentStatue d’un paysan gaulois, moulage en plâtre de l’original en bronze, découvert à Vileron (Vaucluse), datant de l’époque gallo-romaine (50 av. J.-C.-100 apr. J.-C.), hauteur : 10 cm. Conservé au musée des Antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye.Le costume est simple : un manteau (une saie) at-taché par une agrafe, une tunique cousue et desgaloches de cuir à semelles de bois. Les Gaulois portaient aussi une sorte de pantalon long et re-tenu par une ceinture (que l’on ne voit pas ici).Informations sur le documentTorque en or, découverte à Soucy (Yonne), IIIe- Ier siècle av. J.-C., conservée au musée Cluny àParis. Diamètre : 15 cm.Éléments de réponse aux questions■ Les deux textes et les photographies mettent en valeur la passion des Gaulois pour les bijoux

(torques, bracelets), les armes et le combat (combat à l’épée, attaques en chars). D’après la statue, ils étaient habillés d’une tunique et d’une cape, d’al-lure simple. Les cheveux sont courts. Les vestiges indiquent également que les Gaulois étaient de grands hommes blonds, avec une moustache et une queue-de-cheval. Ils étaient de « bons vivants » bêtes, colériques et barbares (des sauvages), mais aussi des hommes courageux et forts. Ils auraient eu de nombreux défauts : coléreux, bagarreurs, ir-réfl échis, vantards, désordonnés, sauvages, insup-portables… Une seule qualité leur est attribuée de manière sous-entendue : le courage.■ Le texte de Diodore de Sicile parle de moustache, que l’on retrouve sur la statue. En revanche il n’y a pas de queue-de-cheval mais une barbe et les cheveux sont courts. Dans la réalité, les Gaulois n’étaient pas blonds mais châtains. Les historiens ont montré qu’ils ne portaient pas de moustaches au Ier siècle av. J.-C. Diodore de Sicile écrit à partir de textes anciens, comme si nous décrivions les Chinois d’aujourd’hui à partir de descriptions d’il y a trois siècles ! Le texte de Strabon évoque les torques. La statue conteste les tenues pailletées d’or. On voit bien que les auteurs sont victimes de leurs préjugés : pour des Latins qui sont bruns, bien rasés, ce qui diffère ne peut être que sujet de rejet. La pensée romaine (comme la pensée grecque) op-pose l’ordre de la civilisation policée et le désordre de la barbarie. Les hommes imberbes, rasés de près et sobrement vêtus sont opposés aux peuples chevelus, hirsutes, mal rasés et mal élevés et ef-féminés puisqu’ils portent des bijoux. Ces textes montrent à quel point un témoin de son temps est infl uencé par sa propre façon de voir les choses et peut exagérer ses propos. Cela ne signifi e pas que tout est faux, mais qu’il faut lire avec l’esprit critique.

Document 2Ce que l’on croit à tortInformations sur le documentHistoire des arts René Goscinny, Albert Uderzo, Le Cadeau de Césard , 1974. Le Cadeau de César est le r21e de la série, le premier qui n’a pas connu de prépublication dans le journal Pilote. L’archéologie montre que si cette bande dessinée semble très documentée, l’image qu’elle donne de la vie quoti-dienne des Gaulois n’en est qu’une parodie, où l’on

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retrouve des anachronismes et des appro-ximations.Informations sur le documentG. Bruno est le pseudonyme d’Augustine Fouillée (née Tuillerie) (1833-1923). Elle a publié Le Tour de la France par deux enfants en 1877, manuel scolaire servant à la fois de livre de lecture, d’his-toire, de géographie, de sciences, gros succès de littérature pédagogique (600 000 exemplaires ven-dus). Le livre raconte l’histoire de deux orphelins qui habitent à la limite de la Lorraine et de l’Alsace annexées par l’Allemagne en 1871, qui traversentla France pour rejoindre leur oncle à Marseille. Cet ouvrage n’est pas un document historique sur les Gaulois mais l’est sur le patriotisme en France, auXIXe siècle.Éléments de réponse aux questions■ Décrire cette image et identifi er les éléments : Obélix, vêtu de braies, d’un casque, à la chasse au sanglier dans la forêt. Il a les cheveux longs, ra-menés en tresse et une longue moustache rousse.Les fouilles récentes ont montré qu’au moment de la conquête, la Gaule était surtout le domaine des terres cultivées. Les forêts, guère plus étendues qu’aujourd’hui, n’étaient pas des lieux sauvages. Les Gaulois chassaient peu. Lors des banquets, ils ne mangeaient pas de sangliers, mais des bœufs ou du porc, des moutons.■ L’auteure G. Bruno reprend la description phy-sique de Diodore de Sicile (taille élevée, peau blanche, cheveux longs, blonds ou roux). Elle ajoute les yeux bleus. Pour les qualités guerrières, elle montre des hommes courageux et épris de li-berté. Les bijoux deviennent, sous sa plume, desornements de guerre. Elle ajoute aussi à la descrip-tion le courage des femmes gauloises et de leurs enfants qui participent aux combats ainsi que des chiens.

Document 3La place des Gaulois dans l’histoire de FranceInformations sur le documentCouverture d’un cahier élémentaire, d’une série de seize ouvrages, datant de 1900, intitulé « Nos aïeux les Gaulois n° 6, Intrépidité des Gaulois », 17,8 cm sur 23 cm, papier beige et gravure colo-riée avec rehauts de peinture dorée. L’auteur est anonyme. Musée national de l’éducation à Rouen.Le titre est explicite : Nos aïeux les Gaulois. On voit dans un grand désordre des guerriers gaulois et d’autres qui sont plutôt des Francs (avec leurs casques à ailettes). Les Français se sont d’abord considérés comme les descendants des Francs. La Renaissance a été l’occasion de redécouvrir les textes de l’Antiquité mais le débat n’a réellement pris sens qu’après la Révolution française. LesGaulois se sont vu attribuer la paternité du tiers état et les Francs celle de la noblesse. C’est avec

la publication de L’Histoire des Gaulois depuis les temps les plus reculés par Amédée Thierry en 1828 et l’œuvre d’Henri Martin que les points de vue ont changé. Les fouilles commanditées par Napoléon III ont fourni de nouvelles découvertes. Lorsqu’en 1871 la France est vaincue par la Prusse, la résis-tance de Vercingétorix est mise en avant et l’homme devient le héros du panthéon scolaire enseigné de la IIIe République.Éléments de réponse aux questions■ D’après le dessin, les Gaulois sont nos aïeux, sy-nonyme de nos ancêtres, de qui l’on « descend » et qui ont vécu avant nous.■ « Nos ancêtres, les Gaulois », « leurs femmes, les Gauloises, nos mères dans le passé », « La France notre patrie… s’appelait la Gaule », « les hommes demi-sauvages qui l’habitaient étaient les Gaulois ».■ Les élèves peuvent répondre en mentionnant les personnes ayant vécu sur le territoire de la Gauleavant les Gaulois (les peuples descendants de ceux de la préhistoire). Ils doivent comprendre que d’autres peuples étaient installés avant leur arrivéeet d’autres peuples sont arrivés après eux. Ces ré-ponses seront parfois l’occasion de mises au point en lien avec l’enseignement de l’éducation civique :les conditions d’acquisition de la nationalité, l’éga-lité de tous devant la loi quelle que soit leur origine, le respect et la tolérance, le refus du racisme.

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Manuel CE2 pp. 52-53

14 La conquête de la Gaule par les Romains, au Ier siècle av. J.-C.

LES PROGRAMMES

Histoire■

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1La puissance des RomainsInformations sur le documentStatue en bronze d’un soldat romain datant du IIe ou Ier siècle av. J.-C. conservée au musée de la Civilisation romaine, à Rome.

Éléments de réponse aux questions■ Ce légionnaire porte un équipement défensif (casque avec protège-nuque, rabats et crête, veste, cuirasse de maille, bouclier) et offensif (javelot et épée courte au côté).■ Comparaison des deux soldats : veste longue, pantalon court, cuirasse en maille, épée courte pour le légionnaire ; tunique courte, pantalon long (braies), cape (saie), épée longue pour le soldatgaulois. On peut aussi comparer la forme des casques.■ Rome se trouve en Italie. Les pays conquis par les Romains sont la Phénicie, la Mésopotamie, la Palestine, l’Égypte, l’Espagne et la Gaule.

Document 2Les Romains à l’assaut de la GauleInformations sur le documentBuste en marbre de Jules César découvert en 2008, à Arles. Il s’agit du plus ancien buste connu de Jules César, réalisé de son vivant. Jules César(101-44 av. J.-C.), le Romain le plus connu du grand public, fi t carrière dans l’armée romaine. Après les troubles que connut la République romaine, il prit peu à peu le pouvoir. En 59 av. J.-C., alors qu’il était consul, il obtint du Sénat le gouvernement de la Narbonnaise. La conquête de la Gaule le ren-dit célèbre. De 49 à 44 av. J.-C., revenu à Rome, il gouverna en chef absolu, sans sortir du cadrerépublicain, et conçut d’importantes réformes qui préparèrent le régime impérial. Il fut tué à coups de poignard aux Ides de mars (le 15 mars) en 44 av. J.-C. Contrairement à ce que l’on pense souvent, il n’a jamais été empereur (il a reçu le titre d’Imperator, qui est un titre honorifi que dans l’armée).

Informations sur le documentExtraits de la Guerre des Gaules de Jules César, Ier siècle av. J.-C. La Guerre des Gaules est le récit détaillé de la conquête du territoire de la Gaule par les Romains. Nous connaissons la Gaule cel-tique en grande partie grâce à ce texte, dans lequel César fi t une présentation précise de la Gaule et de ses habitants. Ce texte avait essentiellement pour objectif de consolider la position politique de César dans l’opinion publique romaine. Malgré cet aspect de propagande personnelle, la Guerre des Gaulesest un document historique fondamental. C’est lepremier témoignage historique important sur la Gaule.Éléments de réponse aux questions■ C’est le chef Vercingétorix qui unifi e les Gaulois, afi n de constituer une armée plus nombreuse, d’or-ganiser une tactique de défense et de contrer l’at-taque des Romains, dirigés par Jules César.■ Il suggère de pratiquer la tactique de la « terre brûlée » (« Il faut priver les Romains de vivres et de fourrage », plante ou mélange végétal cultivé et conservé par séchage pour nourrir le bétail) pour ne rien laisser aux ennemis et les contraindre à l’abandon.■ L’auteur du texte est Jules César, l’ennemi de Vercingétorix.■ Cela peut faire douter de l’objectivité de ce texte.

Document 3La défaite des Gaulois à AlésiaInformations sur le documentReconstitution de la bataille d’Alésia, réalisée à par-tir du texte de Jules César. Le site d’Alésia est sujet à polémiques. Plusieurs localités en re ven diquent l’attribution. Les fouilles archéologiques laissent à penser qu’Alise-Sainte-Reine (Bourgogne), lieu d’importants combats entre les Gaulois et les Romains, est le site le plus probable.Éléments de réponse aux questions■ Les Gaulois ne peuvent vaincre les Romains car leur camp est fortifi é.■ Les Gaulois qui arrivent ne peuvent aider ceux d’Alésia car les Romains ont un camp fortifi é.■ Les Gaulois se sont rendus à cause de la famine (ils avaient épuisé leurs vivres et étaient coupés de l’extérieur).■ Alésia se trouve dans le centre de la France.

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Manuel CE2 pp. 54-55

DOSSIER Vercingétorix, chef gaulois80 av. J.-C. – 46 av. J.-C.

LES PROGRAMMES

Histoire■ Jules César, Vercingétorix, Alésia.

Histoire des arts■ Tableau du XIXe siècle.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1Ce que les historiens saventInformations sur le documentMonnaie gauloise en or et en argent représentant Vercingétorix, frappée en 52 av. J.-C., découverte à Alésia. Bibliothèque nationale de France (Paris). Diamètre : 1,8 cm. Au revers, on voit un cheval lancé au galop (symbole fréquemment utilisé par les Gaulois), et au-dessous un vase à deux anses.Informations sur le documentExtraits de la Guerre des Gaules de Jules César,Ier siècle av. J.-C.Éléments de réponse aux questions■ Sur cette pièce de monnaie, on distingue le pro-fi l d’un homme. L’inscription semble indiquer qu’il s‘agit de Vercingétorix. Décrire l’aspect grossier de la pièce (fabriquée à la main). Remarquer qu’il n’y a aucune indication de valeur (l’écriture est alors peu répandue en Gaule).■ Vercingétorix s’est imposé par la force et par son charisme.■ Vercingétorix est un chef compatissant, un lea-der capable de rassembler les hommes et de les« galvaniser » et un chef dévoué (il offre sa vie aux Gaulois en se livrant aux Romains). Guerrier coura-geux, qui ne baisse pas les bras face à la défaite, ou face à la mort, il passe également pour un homme réfl échi et un stratège, « habile pour conduire la guerre ».■ Les Gaulois le perçoivent comme leur chef su-prême ; le seul et le meilleur pour conduire la guerre. Ils semblent l’apprécier.■ Voir les informations sur Jules César p. 32. Cette question peut donner lieu à une recherche dans le cadre du B2I.

Document 2Ce que l’on croit à tortInformations sur le documentHistoire des arts Lionel Royer (1852-1926), peintre français, Vercingétorix jetant les armes aux pieds de César, 1899 ; 3,21 m x 4,82 m de largeur. Musée Crozatier, Le Puy-en-Velay. Ce tableau donne une vision glorieuse mais erronée de la redditionde Vercingétorix.Éléments de réponse aux questions■ Selon le texte de Jules César, Vercingétorix s’est rendu et a été livré aux Romains, tandis que G. Bruno raconte qu’il s’est rendu lui-même. La reddition de Vercingétorix selon elle présenteVercingétorix en homme glorieux, héroïque, che-vauchant en tenue d’apparat.■ Le texte de G. Bruno date de 1877. Il ne s’agit aucunement d’une source historique.■ Dans ce texte, l’auteure cherche à faire de Vercingétorix un héros (sacrifi ce héroïque, riche armure, armes étincelantes, beau et noble visage, taille superbe, allure altière) tout comme le tableaude Lionel Royer.■ La scène se situe dans le camp romain. À droite on voit les Romains vainqueurs, ils sont debout, fi -gés, dressés comme leurs enseignes. Au premier plan se trouve un prisonnier gaulois à moitié nu, re-tenu par des liens, à genoux et en sang. Les armes jonchent le sol aux pieds de Jules César. À l’ar-rière-plan, on devine l’armée romaine et Alésia enfl ammes, derrière les fortifi cations construites par César pour assiéger la ville. Vercingétorix occupe presque la moitié du tableau. Il arrive sur un cheval blanc superbement équipé, il est habillé d’un cos-tume qui n’a rien de gaulois (il porte une cuirasse), il porte un torque en or enroulé autour du bras et jette ses armes d’or au sol. César a un visage cour-roucé et fi gé.■ Sur ce portait, Vercingétorix porte une moustache, alors que sur la pièce de monnaie il est imberbe.■ L’auteure nous parle d’armes en or ce qui n’est pas possible : il n’y avait pas d’armes en or car c’est un métal mou donc non approprié pour combattre.■ Le siège d’Alésia a duré quarante jours, les Gaulois étaient affamés, il n’était pas possible qu’il reste des chevaux et encore moins qu’il soit aussi bien portant que celui visible sur le tableau(les Gaulois l’auraient mangé). On peut remarquer

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que la couleur blanche du cheval ne doit rien au hasard, c’est traditionnellement la couleur du bien.■ On ne peut pas imaginer que les Romains aient laissé passer un chef aussi redoutable avec des armes jusqu’à César. Les armes avaient été jetées par-dessus les murailles avant la sortie des prison-niers hors de l’oppidum (c’est la signifi cation de « on jette les armes à ses pieds »). Vercingétorix fut livré à pied.■ Tout est fait pour mettre en valeur Vercingétorix. Le peintre a fait en sorte que toute la lumièreconverge sur Vercingétorix. Il a voulu donner une vision glorieuse et noble de la reddition deVercingétorix.

Histoire des arts À l’aide d’un calque, les élèves peu-vent rechercher la composition du tableau (modèle possible ci-dessous).

Document 3La place de Vercingétorix dans l’histoireInformations sur le documentHistoire des arts Vercingétorix, statue en plâtre réali-sée par Frédéric-Auguste Bartholdi (1834-1904), auteur également de la célèbre Statue de la Liberté.Il s’agit d’une maquette de la statue équestre qui se trouve sur la place de Jaude à Clermont-Ferrand. Elle représente Vercingétorix vainqueur de JulesCésar à Gergovie en 42 avant J.-C. Le mouvement du cavalier, son poing levé, son cheval qui galope et qui piétine l’ennemi en font une œuvre remarquée. Vercingétorix y a l’allure du héros vainqueur. Il fallut attendre l’année 1900, alors que la statue en bronze était présentée à l’Exposition universelle, pour que Bartholdi accepte de la livrer à Clermont-Ferrand. Elle y fut accueillie par une fête qui dé-montrait amplement la fi erté des Auvergnats à célébrer le chef des Arvernes (ancêtre de l’Auvergne).Éléments de réponse aux questions■ Décrire la statue : cheval au galop, qui chevauche sur un terrain de combat (il passe au-dessus d’unmort) ; le cavalier (Vercingétorix) regarde en arrière en levant le poing droit comme pour donner un si-gnal ; on a l’impression qu’une troupe le précède, qu’il montre l’exemple et veut les encourager. Le cheval et son cavalier dégagent une impression de puissance, de courage et de gloire.

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Manuel CE2 pp. 56-57

15 La romanisation de la GauleIer siècle avant J.-C. – IVe siècle après J.-C.

LES PROGRAMMES

Histoire■ La romanisation de la Gaule.

Histoire des arts■ Architecture antique (des monuments gallo-romains).

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1La Gaule, province romaineInformations sur le documentHistoire des arts Long de 275 m dans sa partie haute, le pont du Gard comprend trois étages et s’élève à 48 m au-dessus du Gardon. L’aqueduc ali-mentait en eau la ville de Nîmes, tandis que la par-tie basse permettait la circulation, notamment ledéplacement des troupes, donc le contrôle du terri-toire, et le transport des marchandises.Éléments de réponse aux questions■ Décrire les trois étages, les voûtes en plein cintre, mais aussi le cours d’eau. Grâce à ce pont, on pou-vait franchir la vallée sans avoir à descendre dans le fond puis à remonter de l’autre côté.■ Le pont du Gard se trouve dans le sud de la France dans la province romaine de la Narbonnaise.■ La circulation aisée des troupes permet de contrôler le territoire, d’aller rapidement vers les éventuels lieux d’affrontement ou de révolte.

Document 2Les Gallo-Romains citoyensInformations sur le documentDiscours de l’empereur romain Claude, en l’an 48 apr. J.-C. Celui-ci propose que l’on donne aux no-tables gaulois qui sont déjà citoyens romains et quiont la fortune requise le droit de devenir sénateurs à Rome. Il rappelle que les Romains ont toujours pratiqué une politique d’intégration et explique que l’empire a tout à gagner à la fusion des élites des peuples qui le composent. Ce discours est rapporté par Tacite. Il a été gravé sur une table de bronze re-trouvée dans le quartier de Charousse à Lyon. Il est conservé au musée de la Civilisation gallo-romaineà Lyon.

Éléments de réponse aux questions■ La source historique qui a permis de connaître ce discours est une table de bronze retrouvée à Lyon.■ L’empereur demande que les notables gaulois ci-toyens romains puissent siéger au Sénat de Rome.■ L’empereur prend pour argument l’expérience menée dans d’autres régions durant des périodes antérieures et la loyauté des Gaulois.■ D’après ce texte, ceux qui ne sont pas citoyens romains ne peuvent pas devenir conseillers.

Document 3La vie dans la Gaule romaineInformations sur le documentReconstitution d’une ville gallo-romaine.Éléments de réponse aux questions■ Décrire et identifi er les différents éléments : une intersection de rues, avec des voies pavées, des trottoirs, un marché sous les arcades ; des arènes, un temple, une statue d’un soldat romain à cheval, une fontaine, une belle maison avec terrasse, des immeubles ; une femme gallo-romaine riche, un homme qui passe en transportant de l’eau, deux hommes qui discutent (un Gaulois et un Gallo-Romain) ; un stand de maraîcher et deux hommes qui commercent devant des barriques, du linge et une marmite suspendus ; une femme romaine sur la terrasse, des personnages qui circulent sur la place, une femme venue chercher de l’eau à la fontaine…■ Les Gaulois portent un pantalon long, une cape (saie) et une veste ceinturée (homme qui commercedevant les barriques), parfois un torque (soldat qui discute en premier plan). Les autres portent des tuniques, différentes selon la classe sociale et le sexe (homme : toge pourpre ; femme : tunique co-lorée) comme la femme au premier plan, celle au balcon et l’homme qui discute avec le soldat gau-lois ou encore au fond près des arènes.

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Manuel CE2 pp. 58-59

DOSSIER Les mosaïques gallo-romaines, sources de l’histoire

La vie dans les campagnes

LES PROGRAMMES

Histoire■ La romanisation de la Gaule.

Histoire des arts■ Une mosaïque gallo-romaine.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document p. 42-43etDocument 1Ce que les historiens ont retrouvéInformations sur les documentsHistoire des arts La mosaïque du Calendrier des ac-etivités rurales a été découverte au XIXe siècle à Saint-Romain-en-Gal près de Vienne (Rhône). Elle Rornait le sol d’une riche demeure du IIe siècle. Elle est conservée au musée des Antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye. Cette mosaïque mesu-rait 8,86 m x 4,48 m à l’origine (une partie est per-due). Elle est constituée de tesselles (cubes de pierres taillées) de marbre, de calcaire, de pâte deverre et les lacunes sont comblées au mortier gri-sâtre. Elle comporte des emblemata séparés pardes frises de tresses à deux branches (une bleue et une rouge). Autour de ces vignettes court une pe-tite frise de perles et de pirouettes puis une large frise de végétaux enroulés.Éléments de réponse aux questions■ Chaque compartiment présente une scène du calendrier dans un cadre de bandes noires et blanches qui renforce l’aspect « tableau ». Les vi-gnettes sont disposées de manière à obliger le spectateur à tourner tout autour de la mosaïque pour l’appréhender dans son ensemble. Il y a un grand souci de lisibilité et de géométrie.■ Les tesselles couvrent un large panel de cou-leurs : du blanc au noir en passant par les diffé-rents dégradés de jaune, de rouge, de marron, de bleu et de vert. Les ombres portées sur le sol et les dégradés de couleurs créent des effets d’ombre et de lumière qui suggèrent le volume des corps etdes bâtiments. Par endroits, les tesselles noires ac-centuent l’ombre tout en délimitant le motif.■ À l’origine, le pavement était composé de qua-rante compartiments : vingt-sept seulement ont

été conservés. Certaines cases sont incomplètes(zones grises) ; d’autres manquent totalement.■ Comme l’indique son nom, ce pavement est un calendrier. Il se divise en quatre parties selon le cycle des saisons. Quatre cases (putti), au centre de l’ensemble à l’origine, représentent les saisons. Elles célèbrent l’ordre des saisons :– le printemps : un jeune garçon avec un bouquet de fl eurs, sur le dos d’un taureau (signe zodiacal des mois avril-mai) ;– l’été : un jeune garçon avec sa faux et une cou-ronne de blé (aliment de base romain), sur un lion (signe zodiacal des mois juillet-août) ;– l’automne : un jeune garçon à dos de tigre et cou-ronné de feuilles de vigne tel un Bacchus ;– l’hiver : enroulé dans un manteau de teinte bleue (couleur froide), tenant une branche nue, monté sur un sanglier (l’animal est chassé en hiver).■ Chaque « tableau » se compose d’une zone de sept cases (emblemata), qui défi nissent les travaux agricoles et les fêtes religieuses propres à chaque saison. On peut reconnaître : p. 42, en hiver : les se-mailles, la meule à grain pour la farine, le transport du fumier, le four à pain, le tressage des paniers ; en automne, le pressage des olives, la cueillette des olives, le poissage des jarres à huile, le foulage du raisin, la cueillette des pommes ; p. 58, en été : la cueillette du bois.

Document 2Ce que les historiens en tirent comme informationInformations sur le documentMosaïque extraite du Calendrier des activités rurales.

Éléments de réponse aux questions■ Dans l’ordre de gauche à droite :Les labours : au premier plan, le laboureur, pieds nus, habillé d’une tunique courte, tient l’araire de la main gauche et aiguillonne les deux bœufs de la main droite. Au second plan, le semeur jette en l’air une poignée de grains avec la main droite (ce geste ne correspond pas au geste traditionnel du semeur). Le grain se trouve dans une corbeille plate tenue de la main gauche.Le four à painp : l’homme, vêtu d’une tunique, intro-duit un pain dans le four à l’aide d’une pelle qui res-semble à celles de nos boulangers actuels. Devant

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le four, une table rectangulaire sert à la préparation du pain (on y voit un pain rond déjà cuit). Le des-sous de la table est utilisé pour la réserve de bois (l’orifi ce pour y accéder est circulaire).Le foulage du raisin g : le raisin et les vendanges sont importés des Romains. Des hommes nus (propres !) ont une foulée cadencée à la fl ûte, qui ressemble à une danse. Pour ne pas tomber, ils se tenaient ou s’attachaient avec une corde. Le vin coule sousleurs pieds.La cueillette des olives : la culture des olives a été importée par les Romains et servait à fabri-quer de l’huile. Observer la taille disproportionnée des olives sur cette représentation. À gauche, un homme habillé d’un pagne porte un panier rond rempli d’olives. À droite, un homme monté sur une échelle cueille les olives puis les dépose dans le panier.■ On remarque que dans la Gaule romaine l’on cultivait du blé, qui servait à fabriquer du pain, maisaussi l’olive, destinée à produire l’huile d’olive et leraisin (les vendanges) destiné à produire du vin.

Document 3Le procédé pour fabriquer une mosaïqueInformations sur le documentHistoire des arts Dessin montrant le principe de la fabrication des mosaïques chez les Romains et Gallo-Romains. Les tesselles, posées à plat, pou-vaient avoir des tailles variées selon la fi nesse du détail désiré (1 à 2 cm, 1 mm ou de très grandes).Technique indirecte (ou en atelier) : on colle provi-soirement les tesselles à l’envers sur un carton. On peut couler un mortier sur cet envers ou retournerle carton. Puis on enlève le carton avec un linge humide.Description : l’artiste dessine les lignes principalesdu dessin, pose du mortier sur la zone à travailler, puis pose les tesselles de couleur foncée à l’inté-rieur des lignes pour dessiner le contour, et réalise ensuite l’intérieur de la fi gure, dans un dégradé de couleurs plus claires, tout en suivant la ligne de contour déjà posée. Enfi n, il réalise une bordure avec des carrés d’autre couleur (non illustré).Éléments de réponse aux questions■ L’art de la mosaïque est un art minutieux, qui nécessite plusieurs artisans (découpe des tes-selles, fabrication du mortier, reproduction du des-sin, pose). Seuls les plus riches qui possédaientune villa (à la campagne) ou un domus (à la ville)pouvaient s’offrir de telles décorations. Les riches propriétaires exposaient des mosaïques pour im-pressionner leurs hôtes, affi rmer leur statut social et fournir un sujet de conversation.

Histoire des arts■ Réaliser un modèle : sur un carton, réaliser un dessin (on peut s’inspirer d’une mosaïque gallo-ro-maine). Faire ressortir les lignes de force qui permet-

tront d’orienter et d’organiser les tesselles. Choisir par avance les couleurs et estimer le nombre de tesselles par couleur. Produire les tesselles (carrés de papier de magazines, gommettes, céramique cassée, tesselles autocollantes). Constituer la mo-saïque : coller les tesselles ou les morceaux de papier en suivant les indications des couleurs du carton et les lignes de force (pour les tesselles, re-couvrir l’ensemble, une fois le travail sec, d’enduit pour remplir les joints ; essuyer le surplus à l’aide d’un chiffon humide).

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Manuel CE2 pp. 60-61

DOSSIER Les monuments gallo-romains, sources de l’histoire

La vie dans les villes gallo-romaines

LES PROGRAMMES

Histoire■ La romanisation de la Gaule.

Histoire des arts■ Architecture antique (des monuments gallo-romains).

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1Les thermesInformations sur le documentIl s’agit des « thermes des lutteurs » construits au Ier siècle av. J.-C. et découverts en 1991, à Saint-Romain-en-Gal. Les thermes (bains publics) étaient des lieux de rencontre, de détente et de loisirs.Éléments de réponse aux questions■ Décrire l’image et identifi er les éléments : le bas-sin, rempli pour la reconstitution, avec une arrivée d’eau en fontaine, la colonnade, le marbre du sol, des colonnes et du mur, les ruines qui laissent de-viner différentes salles, aux murs en pierres, la ver-dure alentour.■ Le haut des murs et les toits ont disparu.■ Les thermes sont des lieux de divertissement. Seuls ceux qui n’avaient pas besoin de travailler dans la journée pouvaient s’y rendre, c’est-à-dire les plus riches Gallo-Romains.

Document 2Les théâtresInformations sur le documentHistoire des arts Le théâtre d’Orange (dans le ddVaucluse) a été construit au Ier siècle av. J.-C. Il pos-sède encore son mur de scène, autrefois de marbre,de frises sculptées, de statues, de niches et de co-lonnes (103 m de largeur pour 37 m de hauteur) et possède une acoustique exceptionnelle. De nos jours, il sert à nouveau de théâtre : un festival s’y jours, il sert à nouveau de théâtre : un festival s’y déroule chaque été, les Chorégies d’Orange (opéra et musique classique).Éléments de réponse aux questions■ Décrire l’image et identifi er les différents élé-ments : des gradins en hémicycle (soutenus par la confi guration naturelle de la colline), qui peuvent accueillir 10 000 spectateurs, s’installant selon

leur classe sociale (en haut les classes populaires,en bas les plus aisés), le mur de scène, la porte pour les acteurs, la scène en demi-cercle, les tours de chaque côté.■ La plupart des salles de spectacles sont construites sur un principe similaire : des gradins de niveau différents pour les spectateurs, unescène centrale.

Document 3Les arènesInformations sur le documentHistoire des arts L’amphithéâtre de Nîmes, qui a été construit au Ier siècle, au centre de la ville, servait aux combats de gladiateurs et d’animaux.Éléments de réponse aux questions■ Les gladiateurs se plaçaient au centre pour être vus de tous. Les spectateurs se disposaient sur les gradins tout autour.■ Ce monument fait penser aux stades modernes (terrain au centre, gradins tout autour).■ Les arènes servent encore pour la feria de Nîmes, à la Pentecôte notamment, grande fête qui dure cinq jours, avec des corridas.

Document 4Les arcs de triompheInformations sur le documentHistoire des arts L’arc de triomphe a été édifi é vers 26 av. J.-C., au nord de la ville d’Orange (comme le théâtre précédent). Il forme une porte à l’entrée dela ville et était érigé pour célébrer les actions militaires.Éléments de réponse aux questions■ Décrire les trois arcs à colonnes, un fronton suré-levé et des bas-reliefs.■ Les élèves peuvent évoquer d’autres arcs de triomphe : ceux de Vaison-la-Romaine, de la place de l’Étoile à Paris, du Carrousel (ces deux derniers datent de Napoléon), d’autres monuments du même type aux anciennes entrées des villes (Paris rue Saint-Denis, Montpellier).■ Orange se situe dans le sud de la France, dans l’ancienne province appelée la Narbonnaise.

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Document 5Les templesInformations sur le documentHistoire des arts La Maison carrée de Nîmes (26 mx 15 m) n’est ni « maison » ni « carrée ». Elle a étéconstruite sous le règne de l’empereur Auguste, aucoIer siècle av. J.-C., sur le modèle d’un temple deRome et était dédiée aux empereurs romains,considérés comme des dieux. Elle est le seultemple de l’Antiquité gallo-romaine en bon état deconser vation.Éléments de réponse aux questions■ Décrire le temple, sa forme, sa surélévation surdes marches, les colonnes, le fronton triangulaire, la pierre utilisée.■ On trouve de nombreux monuments construitssur le modèle des temples romains : l’église de la Madeleine et le Palais-Bourbon (siège de l’Assem-blée nationale) à Paris, par exemple.

LA CITOYENNETÉ ROMAINE

À Rome, la citoyenneté se défi nissait comme un sta-

tut juridique supérieur qui comprenait des droits pu-

blics (voter, être élu) et privés (posséder, vendre, faire

un testament, se marier avec un citoyen romain ou la

fi lle d’un citoyen romain…).

La citoyenneté romaine fut d’abord réservée à

quelques privilégiés mais son accès fut pro gres si-

vement ouvert : pour Rome, l’octroi de la citoyen-

neté était un moyen de s’assurer la fi délité des cités

conquises et constituait le principal vecteur de la

romanisation. Progressivement, on put donc devenir

citoyen romain en servant dans l’armée, en se faisant

affranchir par son maître lui-même citoyen romain

ou en obtenant une décision de l’empereur. Pour les

habitants de l’empire, l’accession à la citoyenneté

était un honneur. Elle était aussi une condition in-

dispensable pour gravir les échelons de la société. La

citoyenneté romaine fut octroyée aux habitants de

l’empire en plusieurs étapes :

– en 89 av. J.-C., elle fut accordée aux Italiens ;

– en 48 apr. J.-C., elle fut élargie aux magistrats gau-

lois par l’empereur Claude ;

– en 130, elle fut accordée aux magistrats des villes

de l’empire ;

– en 212, l’empereur Caracalla, né à Lyon, accorda la

citoyenneté romaine à tous les hommes libres.

La conception romaine de la citoyenneté est prag-

matique et permet aux Romains de garder le pouvoir

pendant plusieurs siècles sur des territoires étendus.

Elle est intégratrice, dans le sens où elle vise à faire

des populations conquises les membres d’une même

civilisation, d’une même culture.

La conception française de la citoyenneté est d’abord

révolutionnaire. Elle s’inspire des idées de Rousseau.

En France, les mots « citoyen » et « citoyenneté » ap-

paraissent dans la Déclaration des droits de l’homme

et du citoyen de 1789.

On peut rapprocher les deux conceptions dans la

mesure où l’Empire romain comme la France d’au-

jourd’hui manifestent une volonté d’intégration des

personnes : Rome autour d’une même civilisation, la

France autour des valeurs républicaines.

Extraits de Sophie Le Callennec,

Enseigner l’histoire au cycle 3, Paris, Hatier.

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Manuel CE2 pp. 62-63

16 Les débuts du christianismeau Ier siècle

LES PROGRAMMES

Histoire■ La christianisation du monde gallo-romain.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1. Jésus et son enseignementInformations sur le documentSermon sur la montagne, miniature, manuscrit du XIIIe siècle, bibliothèque Mazarine à Paris.Éléments de réponse aux questions■ Décrire la scène. Retrouver sur le document, un à un, les éléments de la légende.■ Cette miniature, réalisée 1 300 ans après les faits, n’est pas une source de l’histoire à propos de la vie de Jésus. Elle ne nous apprend rien sur l’habillement au temps de Jésus. En revanche, elleest une source de l’histoire sur la vision que les chrétiens du XIIIe siècle avaient de Jésus et de son entourage.■ La Palestine se situe en Arabie, au sud-est du territoire dominé par les Romains. Évoquer la place du Proche-Orient dans l’essor des civilisations au-tour du Bassin méditerranéen (agriculture, travail du fer, écriture, premières villes, premiers États).■ Jésus a vécu au Ier siècle de notre ère, à la pé-riode de l’Antiquité. Rappeler que sa naissance(date supposée) sert de point de départ à notre ca-lendrier (an I).

Document 2. Jésus et son enseignementInformations sur le documentL’Évangile de Luc est l’un des quatre évangiles re-connus par les Églises catholique et protestantes. Celui de saint Luc, écrit au Ier siècle, rapporte de nombreux faits dans le détail. Cet extrait (cha-pitre X, versets 23 à 27) est une parabole, c’est-à-dire une histoire qui sert à expliquer une idée, généralement une morale (cela ressemble à une fable).Éléments de réponse aux questions■ La reformulation peut être individuelle (écrite) ou collective (orale). Relever ce qu’elle nous apprend sur la vie au Proche-Orient au temps de Jésus : l’in-sécurité sur les chemins, l’existence d’un clergé, les tensions entre différentes parties de la société,

les méthodes de soins, l’existence d’hôtels, celle de la monnaie…■ Chercher la « morale » de cette histoire : elle est contenue dans la dernière phrase du texte.■ Le message de ce texte est un message de fra-ternité et d’entraide, y compris vis-à-vis de gens inconnus.

Document 3. L’essor du christianismeInformations sur le documentSaint Paul dans la synagogue de Damas en Syrie, mosaïque du XIIe siècle, Duomo Monreale, Sicile. Juif et citoyen romain, parlant et écrivant le grec, converti au christianisme en 38, Paul entreprit de nombreux voyages autour de Méditerranée pour ré-pandre le message de Jésus auprès de non-juifs. Il est considéré comme l’un des fondateurs majeurs de l’Église chrétienne (puis catholique).Éléments de réponse aux questions■ Décrire la scène : les personnages, leur position, leur attitude, leurs vêtements, leur barbe…■ Les trois personnages en face de lui écoutent et semblent apprécier diversement son enseigne-ment : celui qui tend la main semble poser une question ; un autre lève la main dans un geste qui accueille (ou refuse ?) le message de saint Paul ; le troisième détourne la tête (pour réfl échir, pour mieux écouter ?).■ Une mosaïque est composée d’une multitude de pièces de couleurs différentes, assemblées pour former un dessin (les élèves ont déjà vu une mo-saïque p. 58).■ Les élèves identifi ent l’auréole, symbole de sain-teté, autour de la tête de saint Paul, ainsi que le geste « prêcheur ».

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Manuel CE2 pp. 64-65

17 La christianisation de la Gaule romaine, à partir du IIe siècle

LES PROGRAMMES

Histoire■

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1Le christianisme en GauleInformations sur le documentSaint Martin de Tours et le mendiant, fresque,Espagne, XIe siècle. La vie de saint Martin de Toursa été rapportée par un écrivain gaulois chrétien, Sulpice Sévère, né vers 360 et mort vers 425,sans doute disciple du saint et qui rédigea une Vie de saint Martin, Ve siècle. L’ouvrage de Sulpice Sévère répandit son culte en Gaule et, au MoyenÂge, son tombeau devint le centre d’un important pèlerinage.Éléments de réponse aux questions■ Dans son récit, Sulpice Sévère rapporte qu’à la suite du partage du manteau, Martin aurait vu, en songe, le Christ revêtu de la moitié du manteau donnée au pauvre.■ Le passage « rempli de Dieu » indique que Martin était chrétien. Saint Martin pratique le précepte prôné par Jésus : la fraternité.■ La fresque représente le moment où Martin donne une partie de son manteau au pauvre.

Document 2Les persécutionsInformations sur le documentLes persécutions qui ont eu lieu à Lyon en 177sont particulièrement connues à travers le martyr de sainte Blandine. Le récit a été rédigé par les survivants dans une lettre adressée aux chrétiens d’Asie et de Phrygie. L’exécution a lieu dans l’am-phithéâtre des Trois Gaules, dans l’actuel quartier de la Croix-Rousse. Blandine, jeune servante qui re-fusait de renier sa foi, a notamment été incarcérée, soumise au fouet, aux fauves, à la chaise de feu, aux assauts d’un taureau et fi nalement tuée. Ellefut la dernière des 48 martyrs de Lyon à mourir.Éléments de réponse aux questions■ Les chrétiens enduraient les moqueries, les in-sultes et les coups des gens qui les entouraient. Ils étaient torturés puis livrés aux fauves.

■ Ils étaient très courageux.■ Les persécutions contre les chrétiens ont été ar-rêtées au IVe siècle, au moment où l’on a accordé la liberté religieuse dans les territoires dominés par Rome.

Document 3L’Église chrétienneInformations sur le documentL’église de Tours, mosaïque découverte en Afrique du Nord.Éléments de réponse aux questions■ Décrire et identifi er les différents éléments.■ Le terme « église » (du grec ekklêsia, « assem-blée ») désigne à la fois, avec une majuscule (Église) une communauté de chrétiens ayant les mêmescroyances (les catholiques, les calvinistes, les luthériens…) et, avec une minuscule (église), le bâ-timent qui accueille leurs cérémonies religieuses.■ L’évêque est un membre du clergé (clergé « sécu-laire », « dans le siècle »), chargé de tenir les lieux de culte (les paroisses et les diocèses) et d’animer la vie religieuse. Ils étaient à l’époque les hommes les plus riches du clergé (avec les abbés) et me-naient une existence luxueuse, semblable à celle de la haute noblesse dont ils étaient issus (ils pos-sédaient de grands biens et vivaient de la dîme que leur versaient les paysans).■ Le baptême est la cérémonie par laquelle une personne devient chrétienne : on la plonge dans l’eau. Il est le rite d’intégration à la communauté chrétienne (célébration collective à l’occasion de Pâques le plus souvent).■ Ces croix sont le symbole du christianisme. Elles rappellent le supplice subi par Jésus, crucifi é car considéré comme un rebelle.

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LE BAPTÊME

Le baptême est la cérémonie par laquelle une

personne devient chrétienne. Il est le rite d’inté-

gration à la communauté chrétienne. Il était cé-

lébré collectivement, le plus souvent à l’occasion

de Pâques. Il était précédé de plusieurs semaines

d’instruction religieuse, accompagnée de prières,

de jeûnes et de pénitence et était administré par

l’évêque. À l’origine, il consistait en une triple im-

mersion dans le baptistère (de nos jours, une triple

aspersion d’eau sur le front) qui signifi e l’abandon

des anciennes croyances et l’entrée dans une nou-

velle vie. Il se complète par une imposition des

mains et une onction d’huile qui confèrent le don

du Saint-Esprit.

L’ÉGLISE CHRÉTIENNE À SES DÉBUTS

Le calendrier chrétien se constitua sur la base du

calendrier juif : la passion du Christ au moment de

la Pâque, la descente de l’Esprit à la Pentecôte.

Mais la vie cultuelle se déplaça du sabbat (samedi)

au dimanche, jour de la « résurrection » de Jésus.

Les réunions cultuelles se tenaient chez les fi dèles

aisés puis, dès le début du IIIe siècle, dans les pre-

mières basiliques, sous la conduite des presbytes

et des diacres, dont l’ordination se faisait par im-

position des mains, rite qui confère à celui qui la

reçoit l’auto rité requise pour l’exercice de son mi-

nistère. Les évêques étaient les représentants du

Christ, les gardiens et les garants de l’orthodoxie.

Le premier rang dans la hiérarchie ecclésiastique

est rapidement occupé par l’évêque de Rome.

Progressivement, une partie des attributions de

l’évêque passa aux presbytes (prêtres) qui, sous

l’autorité de l’évêque, étaient les seuls à pouvoir

célébrer l’eucharistie (partage du pain comme l’a

fait Jésus dans son dernier repas).

L’ORGANISATION DE L’ÉGLISE CHRÉTIENNE

La diffusion du christianisme se fait surtout au

IIIe siècle, où il gagne en profondeur. Mais les

Églises de Gaule sortent vraiment de l’ombre

quand l’empereur Constantin, converti au christia-

nisme depuis peu (312), reconnaît offi ciellement le

christianisme en 313, par l’édit de Milan, et réunit

un concile à Arles en 314. En 325, le concile de

Nicée, convoqué et présidé par Constantin, fi xe le

dogme de christianisme. En 337, à la mort de l’em-

pereur, le christianisme s’organise en se calquant

sur le cadre politique existant. Les évêques, élus

par les communautés chrétiennes, dirigent des es-

paces qui serviront de cadre aux futurs diocèses.

La nouvelle religion pénètre plus nettement dans

le Midi que dans le nord de la Gaule, comme l’at-

teste la géographie des nécropoles et des lieux de

culte. À la fi n du IVe siècle, saint Martin de Tours

décide de se consacrer à la christianisation des

campagnes, qui reste plus superfi cielle que celle

des villes.

Extraits de Sophie Le Callennec, Enseigner l’histoire au cycle 3, Paris, Hatier.

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sommaire18 Les royaumes « barbares »

au Ve siècle

19 Clovis (481-511) et les Mérovingiens (Ve siècle – VIIIe siècle)

DOSSIER Le baptême de Clovis le 25 décembre 496

20 Charlemagne (768-814) et les Carolingiens (VIIIe siècle – Xe siècle)

DOSSIER Le couronnement de Charlemagne le 25 décembre 800

HISTOIRE

Le début du Moyen Âgedu Ve au IXe siècle

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Manuel CE2 pp. 68-69

18 Les royaumes « barbares »au Ve siècle

LES PROGRAMMES

Histoire■ Les invasions.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document pp. 66-67Informations sur le documentFragment d’une mosaïque représentant un « Barbare », Carthage, VIe siècle. Après avoir été dominée par les Romains, qui fi rent de Carthage un centre intellectuel et artistique, l’actuelle Tunisie fut christianisée à la fi n du IIe siècle. Arrivés d’Espagne aux alentours de 420-428, les Vandales prirent Carthage vers 442. Le roi Genséric distribuales domaines à ses offi ciers et, en 455, partit piller Rome. Les Vandales, qui privilégiaient la tribu et se désintéressaient du désordre dans lequel sombrait leur royaume, furent soumis au VIe siècle à l’Empire byzantin.

Document 1Les migrations « barbares »Informations sur le documentBas-relief du VIIe siècle représentant un « Barbare ».Informations sur le documentL’auteur de ce texte, Ammien Marcellin, est un écri-vain latin d’origine grecque né à Antioche vers 330. Son œuvre, Rerum gestarum libri, est en grande partie perdue. Son objectif était de continuer l’œuvre de Tacite.Éléments de réponse aux questions■ Décrire le cavalier : armes (bouclier, lance, épée), cheveux mi-longs, barbe courte, monture ornée de décorations. Il a l’attitude conquérante.■ Le mot « barbare » n’a pas le même sens qu’au-trefois. Le « Barbare » d’autrefois était un étranger, un « non-civilisé ». De nos jours, le terme désigne un être cruel et sauvage.■ Des peuples « barbares » viennent du nord et de l’est : Alamans, Ostrogoths, Wisigoths, Vandales, Francs, Burgondes, Angles et Saxons, et les Huns d’origine turco-mongole, venus de beaucoup plus loin.■ Faire le lien avec le chapitre précédent : la richesse de la Gaule romaine (agriculture, commerce , mode de vie…).

Document 2La fi n de la Gaule romaineInformations sur le documentEnluminure du Xe siècle.Éléments de réponse aux questions■ Ce roi porte une longue robe, un manteau drapé sur ses épaules et une couronne. Il tient une arme dans la main droite et un document dans la main gauche. Son manteau rappelle la toge des Romains.■ Nommer les royaumes anglo-saxon, gallo-romain de Syagrius, wisigoth et burgondes.■ Les Francs ont donné leur nom à notre pays, les Alamans à l’Allemagne, les Bretons à la Grande-Bretagne (et à la Bretagne).

Document 3Une nouvelle civilisationInformations sur le documentLa loi salique (loi des Francs Saliens) a été rédigée vers 507.Éléments de réponse aux questions■ Les amendes sont sévères pour meurtre (200 sous pour un Franc, 100 sous pour un Gallo-Romain) et pour blessure corporelle (100 sous) : main, pied, œil ou nez coupés. Les amendes sontmoins sévères pour un vol de chien de berger ou de cochon.■ Les amendes sont sévères pour le meurtre d’un Franc (200 sous), davantage que pour celui d’un Romain (100 sous). Les habitants les mieux consi-dérés étaient les Francs. Les habitants les moins considérés étaient les esclaves.■ Ce texte révèle de nombreux aspects de la vie des Francs : leurs activités (élevage, tir à l’arc), les animaux qu’ils domestiquaient (chien, cochon),l’existence de l’esclavage, mais aussi le fait que laloi était fondée sur la vengeance.

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Manuel CE2 pp. 70-71

19 Clovis et les Mérovingiens (Ve siècle – VIIIe siècle)

LES PROGRAMMES

Histoire■ ment du royaume de France.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1Les Francs en GauleInformations sur le documentFrancisque (hache) en fer du Ve siècle, épée en fer à poignée dorée et poignard en fer à manche doré. Certaines armes franques ont été découvertes à Lavoye dans la Meuse, dans la tombe d’un chef de guerre franc qui a participé aux conquêtes de Clovisavant de recevoir, du roi des Francs, une terre pour s’établir. Les armes découvertes en Belgique dans des tombes sont essentiellement des épées, que les guerriers portaient à droite, suspendue à leur baudrier, des coutelas portés au ceinturon auquel étaient accrochés des objets de toilette, ciseaux, peigne, poinçon, des clefs, une bourse. Mais l’arme des Francs par excellence est la francisque, hache à manche court qui servait d’arme de jet autant que d’arme de main, très effi cace dans le corps à corps. S’y ajoutaient la framée, lance à large fer plat, et le hang, sorte de javelot. Les Francs portaient aussi un petit bouclier rond.Éléments de réponse aux questions■ Décrire les armes : la hache franque, le poignard et l’épée, puis les retrouver sur la reconstitution.■ Décrire ce guerrier franc.■ La comparaison avec le guerrier romain p. 52 montre des ressemblances (tunique, épée à la ceinture) et des différences (forme du bouclier ovale/ronde, absence de poignard, et d’une fran-cisque pour le guerrier romain, présence du jave-lot et d’un casque à crête). Plus effi caces que les armes romaines dans le combat au corps à corps, les armes des guerriers francs leur ont permis de battre les Romains.■ Situer le Royaume franc au début du règne de Clovis (le nord de la France et la Belgique). En 511 le Royaume franc se trouve dans la France actuelle. Il a considérablement été agrandi au sud et à l’est essentiellement, sous le règne de Clovis.■ Le premier roi des Francs fut Clovis (481-511).

Document 2Les Francs à la conquête de la Gaule : le vase de SoissonsInformations sur le documentLe texte est extrait de L’Histoire des Francs de Grégoire de Tours, évêque qui a écrit une œuvremonumentale vantant notamment la dynastie mé-rovingienne. Grégoire de Tours, né vers 538 et mort en 594, n’a pas connu Clovis et rapporte des évé-nements dont il n’a pas été témoin direct.Éléments de réponse aux questions■ L’épisode montre que Clovis est autoritaire, im-pulsif et violent.■ Cette histoire révèle l’alliance de Clovis avec l’Église chrétienne.■ En 496 (avec une certaine incertitude sur l’an-née précise) s’est déroulé le baptême de Clovis.■ Situer Soissons, dans les régions conquises par Clovis, au nord.■ Les Francs ont conquis le Royaume gallo-romain de Syagrius et celui des Wisigoths.

Document 3. Les MérovingiensInformations sur le documentÀ partir de la mort de Dagobert (639), les rois mérovingiens ne sont plus rois que de nom. Leur existence a été décrite par Eginhard (770-840), chroniqueur franc qui vivait au temps de Charlemagne. Les Mérovingiens habitaient dans une petite propriété. Ils voyageaient comme les paysans, sur des chariots traînés par des bœufs et conduits par des bouviers. Les maires du palais étaient chargés de l’administration du royaume.Éléments de réponse aux questions■ Les Mérovingiens sont les descendants de Clovis (du nom de Mérovée, grand-père de Clovis).■ Les Mérovingiens n’étaient pas riches (un très petit domaine, une maison, quelques serviteurs, peu nombreux, une voiture attelée à des bœufs) et leur pouvoir était faible (transmettre les ordres qu’on leur avait dictés, toutes les décisions étaient prises par le maire du palais).■ Les Mérovingiens ont régné de 481 à 751.■ L’expression « rois fainéants » évoque à la fois leur absence de pouvoir de décision et le fait qu’ils se déplaçaient lentement, dans des voitures à bœufs.■ Ce sont les maires du palais qui avaient réelle-ment le pouvoir.

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Manuel CE2 pp. 72-73

DOSSIER Le baptême de Clovisle 25 décembre 496

LES PROGRAMMES

Histoire■ 496 : baptême de Clovis.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1Ce que l’on croit

Informations sur le documentLa conversion des Francs, selon Grégoire de Tours (voir aussi leçon 19, document 2). La date du bap-tême de Clovis est l’objet de controverses. Si l’onsuit Grégoire de Tours, Clovis aurait promis de seconvertir au christianisme en cas de victoire sur les Alamans, lors de la bataille de Tolbiac, mais leshistoriens doutent de la véracité des événementsrapportés par Grégoire de Tours. En fait, Clovis poursuit la politique menée par son père Childéric qui le pousse par calcul et par tradition à se lier à l’Église. Il a épousé une princesse burgonde chré-tienne, Clotilde, et ce mariage vint probablement sceller la paix entre les Francs et les Burgondes. Le baptême de Clovis a lieu pour Noël, à Reims, en 496, en 499 ou en 506, et la cérémonie fut organi-sée par saint Rémi, évêque de Reims. Ce baptême permit à Clovis d’obtenir l’appui du clergé chrétien et noua une longue alliance de plusieurs siècles entre l’Église et la monarchie.

Éléments de réponse aux questions■ Nommer et identifi er les personnages : la reine Clotilde (la femme de Clovis, qui était chrétienne), Clovis (roi des Francs), les Alamans (peuple bar-bare de Germanie), saint Rémi, évêque de Reims.■ Expliquer le contexte (le vœu fait par Clovis, la présence à ses côtés d’une femme chrétienne). Faire lire et reformuler le texte.■ Ce texte date du VIe siècle et est postérieur au baptême. L’auteur n’a pas été témoin des faits, mais c’est le seul récit dont nous disposons.■ Grégoire de Tours est évêque de Tours. Son ré-cit est certainement infl uencé par ses croyances ; il met en avant le bien-fondé de la croyance en Dieu, et enjolive certainement le combat victorieux contre les ennemis de la foi : le repli des Alamans serait dû à l’action de Dieu. Ce vœu de Clovis à Dieu relève sans doute de la légende.

Informations sur le documentBas d’une tablette sculptée en ivoire du IXe siècle montrant des scènes de la vie de saint Rémi à Reims ; au registre inférieur, le baptême de Clovis avec le miracle de la sainte ampoule (la colombe apporte l’huile sainte qui sert à baptiser), musée de Picardie à Amiens. Il s’agit de la plus ancienne représentation conservée du baptême de Clovis.Éléments de réponse aux questions■ Le roi est immergé dans les fonts baptismaux. Rémi, évêque de Reims, pose sa main sur Clovis. La reine Clotilde est reconnaissable à sa couronne.■ C’est l’étape de l’onction qui est représentée : on verse de l’huile bénite sur la tête de l’individu. On voit une colombe (le Saint-Esprit) descendre du ciel pour apporter une fi ole contenant le saint chrême, l’huile sainte (huile mêlée de baume). D’après lalégende, au moment de faire cette onction, les membres du clergé chargés de remettre le saint chrême à saint Rémi n’auraient pu l’atteindre, tant la foule était dense, et une colombe serait miracu-leusement descendue du ciel pour apporter l’huilesainte. C’est cette même huile, conservée au fi l des siècles à l’abbaye de saint Rémi à Reims, qui a étéutilisée pour l’onction des rois de France lors des cérémonies de sacre.■ Cette tablette a été réalisée cinq siècles après les faits. On ne peut la considérer comme source de l’histoire mais comme reconstitution ; l’épisode de la sainte ampoule relève, en outre, de la légende.

Document 2Ce que les historiens saventInformations sur le documentEnluminure du XIVe siècle. Le document représente le baptême de Clovis. La cérémonie eut lieu dans le baptistère de la cathédrale construite au IVe siècle (sous l’allée centrale de l’actuelle cathédrale go-thique). À cette époque, le baptême était conféré à des adultes après une période de réfl exion et d’éducation. Au moment du baptême, saint Rémi aurait prononcé ces paroles : « Dépose tes colliers,fi er Sicambre. » Clovis abandonna alors les amu-lettes, insignes du paganisme, qu’il portait au cou.Éléments de réponse aux questions■ Situer Reims, dans le Royaume franc.■ Le baptême de Clovis date de 496, au début de son règne (en réalité, la date en est incertaine : on

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sait qu’il a eu lieu un 25 décembre, mais une incer-titude de plusieurs années demeure ; c’est généra-lement la date de 496 qui est retenue).■ Décrire le baptême : les personnes présentes sont Clovis, sa femme Clotilde, des évêques dont l’évêque de Reims saint Rémi. Leur habillement est constitué d’amples robes couvrant tout le corps.L’évêque saint Rémi verse l’eau du baptême sur la tête du roi, que l’on reconnaît à sa couronne. On reconnaît saint Rémi à son auréole.■ Ce document n’est pas une source de l’histoire car il a été réalisé neuf siècles après les faits.

Document 3L’importance du baptême de Clovis dans l’histoire de FranceInformations sur le documentRecto et verso d’une médaille en cuivre créée pour le couronnement du roi Louis XIV le 7 juin 1654, enla cathédrale Notre-Dame de Reims.Éléments de réponse aux questions■ Par son baptême, Clovis a obtenu le soutien des chrétiens, notamment celui du clergé, très in-fl uent. Cela l’a aidé à obtenir le soutien des popu-lations dans son combat contre les Wisigoths et lesBurgondes. La conversion des Francs fi t progres-ser le christianisme dans le pays et assit l’alliancedu pouvoir royal avec l’Église, « le roi protégeant l’Église et l’Église protégeant le roi ».■ Par la suite, les rois de France se sont fait sacrer à Reims avec l’huile sainte du baptême de Clovis, affi rmant leur héritage franc et le caractère divin de leur pouvoir.■ Recto : profi l du buste de Louis XIV, couronné, che-veux longs et parure royale (il porte la croix). Verso : la colombe du Saint-Esprit sortant d’un nuage, qui apporte la sainte ampoule au-dessus de la ville de Reims. On distingue les deux tours de la cathédrale Notre-Dame de Reims, les remparts de la ville.■ Cette médaille évoque la légende de la sainte ampoule du baptême de Clovis, afi n d’affi rmer le caractère sacré du pouvoir royal.

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Manuel CE2 pp. 74-75

20 Charlemagne (768 - 814)

et les Carolingiens (VIIIe siècle – Xe siècle)

LES PROGRAMMES

Histoire■ Après les invasions, la naissance et le développe-ment du royaume de France.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1Pépin le Bref puis CharlemagneInformations sur le documentStatuette équestre en bronze, ancien trésor de la cathédrale de Metz, IXe siècle, conservée au musée de Louvre, Paris. On suppose qu’il s’agit de Charlemagne, qui porte dans sa main droite le globe, symbole de l’universalité du pouvoir im-périal, mais il s’agit peut-être aussi de Charles le Chauve.Informations sur le documentLa Vie de Charlemagne, d’après Eginhard, IXe siècle (voir leçon 19, document 3).Éléments de réponse aux questions■ Le roi Childéric est le dernier roi mérovingien. Il a été détrôné, tondu puis jeté dans un monastère.■ C’est son maire du palais, Pépin le Bref, qui lui succède par décision du pape.■ Son père s’appelle Charles Martel. Ses deux fi ls s’appellent Charles et Carloman. Tous deux de-viennent rois mais Carloman meurt rapidement et Charles (Charlemagne) est élu seul roi des Francs.■ Charlemagne est orné de la couronne impériale, il tient dans sa main le globe, signe de l’universalité de son pouvoir.

Document 2L’empire de CharlemagneInformations sur le documentCharlemagne divisa son empire en comtés. À Aix, il s’entoura de nombreux « courtisans ». Il confi a des morceaux de territoires à des comtes qu’il nommait et révoquait à son gré. À partir de 789, il les fi t sur-veiller par les missi dominici (envoyés du maître), ienvoyés par deux, un laïc et un ecclésiastique. Il fi t de la vassalité (liens qui unissent les individus entre eux par des obligations réciproques) un des rouages de sa politique.

Éléments de réponse aux questions■ Le comte était chargé de diverses missions : ga-rant de la paix, protecteur des orphelins et veuves,juge et récepteur des impôts.■ L’empire de Charlemagne est bien plus étendu que celui de Clovis (la France actuelle, l’Allemagne actuelle et les territoires de la mer du Nord à l’Italie centrale).

Document 3Le déclin de l’empireInformations sur le documentLa tapisserie de Bayeux (ou tapisserie de la reine Mathilde) est une immense broderie du XIe siècle, longue de près de 70 m, comportant 58 scènes ra-contant la prise de la Normandie et de l’Angleterre par les Normands.Éléments de réponse aux questions■ En 843, l’empire carolingien est partagé entre les trois petits-fi ls de Charlemagne : à l’époque, la règle de succession de père à fi ls aîné n’était pas encore en vigueur.■ Charles le Chauve détenait le royaume occiden-tal, correspondant à la France actuelle, Louis le Germanique, la partie orientale correspondant à l’Allemagne. Lothaire héritait des territoires s’éten-dant de la mer du Nord à l’Italie centrale, royaume qui a rapidement disparu.■ La Francie occidentale correspond à la France actuelle.■ Décrire la broderie : la toile, les couleurs variées, le bateau (un drakkar), les personnes (certains montent la voile sous les ordres d’un « chef » en bout de proue, les chevaux…).■ Ils viennent des pays du Nord (Scandinavie), par la mer du Nord.■ La carte permet de retrouver l’attaque par les Normands mais aussi celle par les Arabes (les Sarrasins).■ Ces attaques ont affaibli le pouvoir des rois qui ne parvenaient pas à faire circuler leurs troupes suffi samment rapidement pour protéger les habi-tants, lesquels ont pris l’habitude de s’en référer à leur seigneur.

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Manuel CE2 pp. 76-77

DOSSIER Le couronnement de Charlemagnele 25 décembre 800

LES PROGRAMMES

Histoire■ 800 : couronnement de Charlemagne.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1Ce que les historiens saventInformations sur le documentLe sacre de Charlemagne à Rome, d’après le Livre pontifi cal, le 25 décembre 800. Le Liber Pontifi calis(Livre pontifi cal) rassemble les notes relatives auxdifférents papes qui se sont succédé des origines au IXe siècle.Éléments de réponse aux questions■ Le 25 décembre 800, le jour de la fête de Noël, le pape couronne Charlemagne empereur dans la basilique Saint-Pierre de Rome, s’en suivent les ac-clamations et l’onction (qui n’est pas mentionnée).■ Charlemagne a été couronné en l’an 800. Distinguer roi et empereur (titre plus prestigieux,États plus étendus)■ Les élèves se remémorent que Rome a dominé tout le pourtour de la Méditerranée pendant l’Anti-quité. C’est aujourd’hui la capitale de l’Italie.Informations sur le documentEnluminure du sacre de Charlemagne tirée des Grandes Chroniques de France, XIVe siècle.Éléments de réponse aux questions■ Décrire la scène : le pape Léon III, les évêques, Charlemagne à genoux, les mains jointes, lacouronne…■ La coiffe du pape est une « mitre » : elle ressemble à celle de saint Rémi.■ Les élèves se souviennent que l’on a parlé d’em-pereur à propos de Claude (document 2 p. 56).■ Ce document date du XIVe siècle.■ Ce n’est pas une source de l’histoire car il a été réalisé neuf siècles après les faits.

Document 2Ce que l’on croit à tortInformations sur le documentJean Pichore (connu de 1485 à 1510) était un mi-niaturiste parisien du XVIe siècle.

Éléments de réponse aux questions■ Charlemagne est assis dans un siège drapé, vêtu d’une robe bleue fl eurdelisée, symbole de royauté française. Il porte une couronne, une épée et une barbe blanche, symbole de sa sagesse.Informations sur le documentUn capitulaire était un texte législatif.Éléments de réponse aux questions■ Charlemagne prend la décision d’instruire les garçons de l’empire et donc de créer des écoles, avec des enseignements religieux, mathématique, d’écriture, de chant et de grammaire. On a long-temps affi rmé, à tort, qu’il avait été l’inventeur de l’école : en réalité, les écoles existaient depuis l’Antiquité.

Document 3. L’importance du couronnement de Charlemagne dans l’histoireInformations sur le documentSynthèse écrite par les auteurs du manuel.Éléments de réponse aux questions■ Le sacrement accorde à Charlemagne un pouvoir de droit divin, donc indiscutable, et un pouvoir totalau même titre que les empereurs de l’Antiquité, ce qui lui confère une puissante autorité.■ L’empire de Charlemagne, très vaste, réunissait en un seul territoire plusieurs régions (ou parties) correspondant à des pays actuels, membres de l’Union européenne (et surtout les six pays fonda-teurs) : la France, l’Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, l’Autriche ; l’Espagne et l’Italie en partie, voir atlas carte 8.■ L’Union européenne repose sur un accord com-mun de pays pour se réunir et s’accorder autour de décisions communes ; tandis que l’empire de Charlemagne s’est bâti au travers des conquêtes guerrières d’une armée (les Francs) et fondé sur la soumission des peuples, contraints par la force à « une alliance », à l’obéissance d’un seul.

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QU’EST-CE QUE LE MOYEN ÂGE ?Le terme « Moyen Âge » (dont l’adjectif « médié-val » est issu) date du XVIIe siècle : il revêtait alors un caractère péjoratif par rapport à la « grandeur » de l’Antiquité et de l’Époque moderne (règne de Louis XIV). Les historiens contemporains ont une vision plus nuancée de l’époque médiévale, qui est celle d’une évolution lente mais réelle.

PÉPIN LE BREF

Né vers 715 et fi ls de Charles Martel, le maire de palais qui avait arrêté les Arabes à Poitiers, Pépin le Bref (son surnom lui vient de sa petite taille) devint, avec son frère Carloman, maire de palais à la mort de leur père, en 741, puis seul maître à bord quand son frère se retira dans un monastère, en 747. Le dernier roi mérovingien, Childéric III, n’ayant aucun pouvoir réel, Pépin le Bref organisa un « coup d’État » avec l’accord du pape (moyen-nant une alliance militaire), se fi t « élire » par les grands du royaume puis sacrer avec l’huile sainte en 754. De 760 à sa mort, en 768, il pacifi a le royaume et le partagea entre ses fi ls légitimes, Charles (le futur Charlemagne) et Carloman.

CHARLEMAGNE

Charles Ier (Carolus Magnus, ce qui signifi e Charles le r

Grand) devint roi en 768 et partagea le royaume de

son père avec son frère Carloman. À sa mort, il hérita

de tout le royaume et fut reconnu comme unique roi.

Il se consacra à agrandir le territoire et à restaurer

l’autorité royale, mise à mal par les Mérovingiens et

en partie restaurée par son père. Il fi t du pays le plus

vaste empire depuis Rome. Avant de mourir, en 814,

il couronna son fi ls Louis le Pieux.

Charlemagne est connu pour son action autant que

pour la légende. Sa vie nous est rapportée par les

écrits d’Eginhard, qui décrit un homme grand, guer-

rier passionné, amateur de chasse et de bonne chère,

peu cultivé et profondément croyant.

La légende de l’« empereur à la barbe fl eurie » a été

entretenue par les chansons de geste du Moyen Âge

(La Chanson de Roland, La Chanson des Saisnes) et

par les romans de chevalerie qui ont fait de lui l’infa-

tigable défenseur de la foi et de la justice.

Extraits de Sophie Le Callennec,

Enseigner l’histoire au cycle 3, Paris, Hatier.

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G É O G R A P H I E

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sommaire1 La géographie et le travail des géographes

DOSSIER La France, notre pays

2 Les paysages d’habitation dans les villes

3 Les paysages du travail dans les villes

DOSSIER Les artistes et la ville

4 Les paysages de villages

5 Les paysages autour des villages

DOSSIER Le plan du village

6 Les paysages du commerce

7 Les équipements dans les paysages

DOSSIER De la photographie à l’image satellite

8 Les paysages des transports

DOSSIER Le plan des transports dans la ville

9 Les paysages de bord de mer

DOSSIER Le paysage et sa carte

10 Les paysages de montagne

GÉOGRAPHIE

Des réalités géographiques locales à la région dans laquelle vivent les élèves

Les paysages

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Manuel CE2 pp. 80-81

1 La géographie et le travail des géographes

OBJECTIF

Cette séquence permet d’introduire le programme de géographie.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1Les plans, les cartes, les planisphèresInformations sur le documentPlanisphère européanocentré (centré sur l’Europe ).Le planisphère ne possède généralement pas d’échelle, car il représente une réalité déformée (le pôle, ici représenté par toute la longueur de la carte en haut, est en réalité un point, alors que l’équateur est réellement une ligne de la largeur de la carte).Éléments de réponse aux questions■ Le document est un planisphère : il représente toutes les régions de la Terre, à plat. Comme la Terre est ronde, comprendre qu’il a fallu remplir des espaces « vides » et qu’à droite la Terre « conti-nue » : l’océan puis l’Amérique…■ Le géographe a choisi d’indiquer le nom des continents. L’Antarctique est bien un continent, en revanche, au pôle Nord se trouve non pas un conti-nent mais un océan dont la surface est gelée (la banquise).■ Le géographe aurait pu rajouter le nom des océans, des pays, des montagnes, les températures…■ Nommer les continents : Amérique, Europe, Asie, Afrique, Océanie, Antarctique. Certains géographes considèrent que l’Asie et l’Europe ne forment qu’un seul continent mais, par souci de simplicité pour les élèves, nous avons choisi de les distinguer.■ Situer l’Asie et l’Afrique.

Document 2La géographie et les paysagesInformations sur le documentLa Mongolie est un pays asiatique, enclavé entre laChine et la Russie. C’est un pays très peu peuplé (1,6 million de km² pour 2,9 millions d’habitants), ce dont la photographie témoigne. On voit ici un paysage de steppe montagneuse. Le climat est continental, avec des hivers longs et très rudes etdes étés courts et pluvieux.

Informations sur le documentDakar (1,1 million d’habitants) est la capitale du Sénégal, en Afrique de l’Ouest. C’est une ville développée et moderne, mais qui conserve des quartiers très pauvres. La ville connaît un enso-leillement exceptionnel, avec une saison des pluies (hivernage) et une saison sèche (climat sahélien).Éléments de réponse aux questions■ Mongolie : décrire le paysage relativement « dé-sertique » (la steppe jaunie), le relief montagneux, la plaine. À Dakar : décrire le relief plat, la tempéra-ture élevée (brume de chaleur visible sur la route), arbres sur le bord de la route, les bâtiments mo-dernes (insister pour contrer les images stéréoty-pées des élèves qui pensent que l’Afrique n’estcouverte que de « cases »), les voitures, les taxis jaunes.■ Sur l’image en Mongolie, on distingue un cam-pement de yourtes (tentes mongoles) et un enclos pour le bétail. Il n’y a pas de transformation du paysage naturel (espace encore « sauvage »), de simples aménagements pour se protéger du climat et subvenir aux besoins alimentaires. C’est dans le paysage urbain de Dakar que des éléments du pay-sage ont été le plus modifi és : création de routes et trottoirs goudronnés, bâtiments, immeubles (modernes ou plus anciens), commerces, éclairage (lampadaires), transformation de l’organisationde la végétation (plantation d’arbres en rangée, le long de la route).■ Ce sont les activités agricoles (élevage, cultures) et, peut-être, d’artisanat qui prévalent dans ce pay-sage montagneux de Mongolie, les aménagements étant peu présents. En revanche, le paysage ur-bain aménagé de Dakar permet des déplacements aisés et témoigne du développement d’activités commerciales (station-service, taxis), de bureau-tique, d’industrie.■ Le travail de description sur des paysages diffé-rents des paysages familiers des élèves les aide ensuite à regarder ces paysages qu’ils connaissent bien et à les découvrir avec un œil de « géographe ».

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Manuel CE2 pp. 82-83

DOSSIER La France, notre pays

OBJECTIF

Cette séquence permet d’introduire le programme de géographie et de situer le cadre d’étude géogra-phique au CE2 : la France.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1La métropoleInformations sur le documentImage satellite : il ne s’agit pas, comme on le croit souvent, d’une photographie, mais d’une image reconstituée à partir de données captées par dessatellites (voir p. 62).Le territoire de la France représente environ un mil-lion de kilomètres carrés, dont la moitié se trouveen Europe (la « métropole »).Éléments de réponse aux questions■ L’image satellite présente la France métropoli-taine. Les zones de couleur bleue représententles mers et océans. Les différents tons de vert cor-respondent aux zones de végétation, le blanc aux zones de neiges « éternelles » et la couleur grise in-dique les espaces urbains.■ La grande île française de la mer Méditerranée est la Corse. La Manche, l’océan Atlantique et la mer Méditerranée bordent la France.■ La France a une frontière commune avec la Belgique, le Luxembourg, l’Allemagne, la Suisse, l’Italie, l’Espagne, Andorre et Monaco.■ Les élèves commencent à mémoriser la forme de « l’Hexagone » (polygone à six côtés).■ Paris est la capitale de la France.

Document 2L’outre-merInformations sur le documentL’autre moitié de la France s’étend, hors d’Europe , et se compose de quatre départements d’outre-mer (les DOM : Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion, un cinquième, à partir de 2011, Mayotte), de quatre territoires d’outre-mer (TOM : Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna et Polynésie française,et les TAAF, Terres australes et antarctiques fran-çaises), de deux collectivités territoriales (Saint-Pierre-et-Miquelon et Mayotte, cette dernière devenant un DOM en 2011) et de terres inhabitées

comme l’île de Clipperton, qui n’a pas de statutadministratif puisqu’elle n’a pas d’habitants. Les DOM sont des départements et des régions à lafois (changement de statut en cours pour certains d’entre eux, avec une fusion prévue des conseils régionaux et généraux). Les TOM sont plus auto-nomes : ils possèdent notamment une assemblée élue au suffrage universel qui donne son avis sur toutes les lois les concernant.Éléments de réponse aux questions■ La France se situe à l’ouest de l’Europe.

Document 3Des paysages transformésInformations sur le documentPaysage rural classique de la région Bourgogne.Éléments de réponse aux questions■ Décrire le paysage : la route goudronnée, les champs de chaque côté, la haie qui borde la route, quelques arbres sur le bord de la route et le village, dont on aperçoit le clocher de l’église, à l’arrière-plan. On distingue des traces de machine agricole dans un champ, ce qui montre l’activité qui y est développée (l’agriculture).■ Identifi er tout ce qui a été créé ou transformé : la route goudronnée, les habitats, les espaces natu-rels ont été transformés et organisés en parcellesagricoles, le paysage n’a plus rien de naturel et, quoique rural, est entièrement transformé.

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Manuel CE2 pp. 84-85

2 Les paysages d’habitation dans les villes

LES PROGRAMMES

Géographie■ Des réalités géographiques locales à la région où vivent les élèves : les paysages de ville ou de quartier.

Histoire des arts■ Le XXe siècle et notre époque : architecture, ou-vrages d’art et habitat.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1L’habitat collectifInformations sur le documentCette photographie a été prise à Paris, depuis le toit d’un immeuble (vue oblique).Éléments de réponse aux questions■ Les élèves apprennent à situer Paris sur une carte de France.■ Ils comprennent que les immeubles qu’ils voient permettent de loger plusieurs familles : une ving-taine dans les plus anciens, éventuellement une centaine dans les immeubles modernes à l’arrière-plan (mais il s’agit sans doute d’immeubles de bureaux).■ Les avantages des logements collectifs sont la possibilité de loger de nombreux habitants (au moins une centaine dans les bâtiments du docu-ment) à moindre coût et dans un espace réduit (on utilise l’espace vertical, moins l’espace horizontal).■ Ce type d’habitat comporte des inconvénients : monotonie de la façade, absence de recherche esthétique des immeubles récents, faible confort, bruit, promiscuité, sentiment d’entassement…

Document 2L’habitat individuelInformations sur le documentLyon est la deuxième ville de France par sa taille. Ici, on voit une banlieue ancienne, avec des mai-sons de ville.Troyes est une ancienne cité médiévale de l’Aube, en région Champagne-Ardenne. Ici, on en voit unezone pavillonnaire.

Éléments de réponse aux questions■ Les élèves situent Lyon (dont ils doivent progres-sivement apprendre l’emplacement) et Troyes (ilsn’apprennent à en retenir l’emplacement que s’ils vivent dans la région). Ils constatent sur la carte que Lyon compte plus de 100 000 habitants et Troyes moins de 100 000 habitants.■ Décrire les deux types d’habitat individuel : les matériaux utilisés (volets en tôle, fenêtres en bois, portail en métal/tout en PVC dans le lotissementpour diminuer les coûts), les couleurs (différentes, colorées/uniforme, blanche dans le lotissement), la taille des maisons, les jardins individuels (avec des haies dans le lotissement, pas de jardin en fa-çade en ville), maisons de lotissement éloignées de la route par un large trottoir, des pelouses.■ Identifi er ces habitats comme individuels (une fa-mille par maison).■ L’étude des différents types d’habitat urbain doit permettre aux élèves d’identifi er les paysages fami-liers : leur propre lieu d’habitation, mais aussi ceuxqui entourent l’école, ceux que l’on trouve dans le quartier, dans la ville. Ils apprennent ainsi à recon-naître, dans le « paysage réel », l’habitat collectif et individuel, et à se faire une idée de l’ancienneté des bâtiments (anciens ou modernes).

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Manuel CE2 pp. 86-87

3 Les paysages du travail dans les villes

LES PROGRAMMES

Géographie■ Des réalités géographiques locales à la région où vivent les élèves : les paysages de ville ou de quartier.

Histoire des arts■ Le XIXe siècle : une architecture industrielle.■ Le XXe siècle et notre époque : architecture, ou-vrages d’art et habitat.■ Le XXe siècle et notre époque : une sculpture.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1Les paysages de bureau

Informations sur le documentLe quartier d’affaires de la Défense est né à la fi n des années cinquante, en dehors de la capitale car il est interdit d’y construire des bâtiments plushauts que les tours de Notre-Dame. Il dispose de près de trois millions de mètres carrés de bureaux, ce qui en fait le premier centre d’affaires d’Europe . Il est situé dans les Hauts-de-Seine, à l’ouest de Neuilly-sur-Seine et dans le prolongement de l’axe historique parisien (musée du Louvre, Arc de triomphe, pont de Neuilly et Grande Arche de laDéfense). On distingue sur l’image, le CNIT (Centre des nouvelles industries et technologies) premierbâtiment construit sur le site, qui sert de palais de congrès et abrite des bureaux et des commerces ; les sculptures exposées sur le parvis sont deux per-sonnages fantastiques de Joan Miró et l’Araignée rouge d’Alexander Calder.

Éléments de réponse aux questions■ Décrire l’image : quartier d’affaires, et non d’ha-bitation (il n’y a pas de rideau aux fenêtres), bâ-timents de forme géométrique ; les grandes tours rectangulaires serrées (la plus haute est la tourGAN), la voûte du CNIT à gauche, le parvis dallé, les sculptures de Miró ; noter l’importance du verre comme matériau de construction, pour favoriser lalumière naturelle dans les bâtiments.■ La dernière question incite les élèves à regarder et analyser les paysages familiers, en particulier les éventuelles zones de bureaux.

Document 2Les paysages industrielsInformations sur le documentAncienne manufacture d’armes datant de 1819, à Châtellerault, dans la Vienne (Ouest), au bord de la Vienne. Après la fermeture de l’établissement en 1968, la partie principale des bâtiments a été transformée en musée de l’automobile.Éléments de réponse aux questions■ Décrire le paysage et identifi er les différents éléments : la Vienne au premier plan, l’usine au fond avec ses trois hautes cheminées en briques rouges, l’escalier en colimaçon donnant sur une plateforme, les bâtiments avec leurs grandes fe-nêtres vitrées.■ Les usines ne sont plus construites en ville faute de place et de coût du terrain, mais aussi du fait des nuisances qu’elles peuvent causer : bruit, pol-lution, circulation de camions…

Histoire des arts On a conservé cette usine car il s’agit du patrimoine d’une époque.

■ La dernière question incite les élèves à regarder et analyser les paysages familiers, en particulier les usines, souvent reconnaissables à leurs chemi-nées en briques rouges.

Document 3Les zones modernes d’activitésInformations sur le documentZone d’activité industrielle près de Clermont-Ferrand, dans le Puy-de-Dôme.Éléments de réponse aux questions■ Les élèves situent Clermont-Ferrand mais n’ap-prennent à en retenir l’emplacement que s’ils vivent dans la région.■ Décrire le paysage et identifi er les différents élé-ments : zone industrielle d’architecture récente, prédominance du béton, du métal, du verre, amé-nagement de verdure autour, parkings, moyens d’accès routier à proximité (route centrale à gauche, voie rapide en haut à droite).■ La dernière question incite les élèves à regarder et analyser les paysages familiers, en particulier les zones d’activités industrielles ou commerciales, souvent reconnaissables à leurs bâtiments préfa-briqués métalliques.

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Manuel CE2 pp. 88-89

DOSSIER Les artistes et la ville

LES PROGRAMMES

Géographie■ Des réalités géographiques locales à la région où vivent les élèves : les paysages de ville ou de quartier.

Histoire des arts■ Les Temps modernes : une place urbaine.■ Le XXe siècle et notre époque : architecture, ou-vrages d’art, design graphique, une sculpture.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

En intervenant dans la ville l’artiste laisse une trace dans son environnement direct et dans celui de ses contemporains. Il donne sa vision personnelle de la ville et de son environnement visible par tous sans l’intervention du musée. L’artiste interroge son en-vironnement. L’œuvre créée répond à la probléma-tique d’un lieu, d’une époque. Le site choisi pour l’implantation de l’œuvre d’art joue donc un rôleprépondérant dans la réalisation de l’œuvre.

Document 1L’architecture et la sculpture anciennesInformations sur le documentHistoire des arts Vital Dubray (1813-1892), statue ubbéquestre de Napoléon Ier devant la mairie de Rouen, réalisée avec le bronze des canons saisis à la ba-taille d’Austerlitz. Inaugurée en 1865 pendant le Second Empire, elle fut décriée, tant par sa portée symbolique que pour son esthétique (la tête est disproportionnée par rapport au bicorne). Seule statue équestre de Rouen, elle a échappé de peu à la fonte sous la Troisième République puis à nou-veau pendant la Deuxième Guerre mondiale.Éléments de réponse aux questions■ Les élèves situent Rouen, au nord-ouest de la France, en Normandie, et retiennent sa localisation s’ils vivent dans la région.■ Les élèves font appel à leurs connaissances per-sonnelles puisque ce personnage n’a pas encore été étudié en histoire. Au besoin, l’enseignant recti-fi e les erreurs les plus grossières.■ Un tel monument sert à commémorer, à rendre un hommage public à un personnage ; il participe de la construction d’une mémoire commune.

■ La glorifi cation des grands hommes trouve son origine dans la statuomanie républicaine de la fi n du XIXe siècle.■ La dernière question incite les élèves à regarder et analyser les paysages familiers, en particulier à identifi er d’éventuelles statues.

Document 2L’architecture moderneInformations sur le documentHistoire des arts Mur végétal sur le musée des Artspremiers, quai Branly, réalisé en 2006 par l’archi-tecte Jean Nouvel et le botaniste Patrick Blanc. Le mur végétal de Patrick Blanc est une prouesse technique. Des plantes sont disposées à la verti-cale sur l’un des murs du bâtiment. La végétation est introduite dans l’architecture et montre les pré-occupations écologiques de l’époque.Éléments de réponse aux questions■ Les élèves situent Paris et, par la répétition, de-viennent capables de situer la capitale française sur n’importe quelle carte.■ La dernière question incite les élèves à regarder et analyser les paysages familiers, mais les murs végétaux sont encore très rares et ils pourront élar-gir leur recherche à tous les éléments végétauxesthétiques du quartier de l’école, par exemple les pacs et jardins.

Document 3La peintureInformations sur le documentHistoire des arts Fresque murale dite Mur des Canuts à Lyon, 1986. La fresque est une technique de peinture murale dont la réalisation s’opère, avant qu’il ne soit sec, sur un enduit « dans le frais », d’où le terme italien a fresco. Les pigments pénètrent mieux dans l’enduit frais et durent plus longtemps. Aujourd’hui, le terme est utilisé dans le langage courant pour désigner la peinture murale en général et plus rarement la technique. Depuisvingt ans, les artistes de la Cité de la Création peignent des trompe-l’œil sur les murs des bâti-ments de la ville de Lyon. Cette fresque, qui mesuree 1 200 m2, est la plus grande d’Europe. Elle rappelle le rôle des canuts, tisserands de la soie qui ont fait deela réputation de la ville au XIXe f siècle. Le collectifd’artistes a créé un trompe-l’œil qui offre l’illusion

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d’une perspective mais aussi ouvre un passage sur le passé.Éléments de réponse aux questions■ Les élèves apprennent à situer Lyon, qui est l’une des quatre grandes villes françaises, avec Paris, Lille et Marseille, qu’ils doivent être en mesure de situer sur une carte muette à la fi n du CE2.■ On appelle ce type de peinture un « trompe-l’œil » car c’est une peinture qui a pour but de faire croire que les objets peints sur la surface bidimension-nelle sont en fait tridimensionnels et réels. Elletrompe l’attention du spectateur en lui faisant ac-cepter une illusion pour de la réalité. Le spectateur est alors tenté de toucher la peinture pour tester sa réalité.

Document 4La sculpture contemporaineInformations sur le documentHistoire des arts Christo et Jeanne-Claude, Le Pont-Neuf empaqueté, Paris, 1975-1985. Christo et Jeanne Claude utilisent le tissu pour créer des œuvres éphémères en « emballant » des paysages, des monuments, des lieux. Après dix ans de dé-marches pour obtenir les autorisations, l’artiste a emballé ce célèbre pont parisien d’une toile de couleur ocre jaune maintenue par des cordes et des chaînes en acier. Ce projet a nécessité îne41 000 m2 de toile dorée, 13 000 m de corde et12 t de chaînes d’acier. En masquant le plus vieux pont de Paris, Christo le révèle autrement : les dé-tails ont disparu, seule l’allure générale est conservée.Activité : Choisir un objet ou un lieu, l’emballer d’un tissu uni (coloré ou non). Le décrire de mé-moire, traduire ses souvenirs par écrit : faire appelà ses différents sens si besoin (se souvenir de la sensation qu’il peut procurer, de l’odeur, de la cou-leur…). Déballer l’objet et recommencer la descrip-tion en le regardant cette fois-ci. Comparer les deux écrits.Quelle description paraît la plus objective, la plus sensible, la plus personnelle ?Comparer les descriptions d’après les souvenirs dechacun. Est-ce que tout le monde perçoit le sujet de la même manière ? Commenter.Activité : Dans la cour de l’école, choisir un élé-ment architectural à mettre en valeur. L’envelopper dans des draps unis teintés selon la couleur de son choix, maintenir grâce à des fi celles. Cet élé-ment reprendra toute sa place visuellement dans son environnement bien qu’il soit caché sous des draperies.

Document 5La lumièreInformations sur le documentHistoire des arts L’hôtel de ville pendant la fête des Lumières, le 8 décembre 2008. En 1852, la ville de Lyon s’illumine pour la première fois pour fêter l’inauguration d’une statue de la Vierge Marie au sommet de la colline de Fourvière. Depuis, la mise en lumière urbaine a fait la réputation de la ville. La lumière s’est affranchie des bâtiments et s’adapte à présent à l’activité et au rythme de la cité jouant sur les axes de communication, les collines… La lu-mière est devenue à Lyon un élément essentiel de l’architecture. 250 sites sont éclairés et offrent unnouveau regard sur la ville.Éléments de réponse aux questions■ Les artistes ont voulu : rendre hommage à un per-sonnage historique (doc. 1), réintroduire la végéta-tion dans la ville, dans un souci écologique (doc. 2), rappeler l’histoire du quartier (doc. 3), mettre en valeur le patrimoine architectural en le faisant regarder autrement (doc. 4 et 5).

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Manuel CE2 pp. 90-91

4 Les paysages de village

LES PROGRAMMES

Géographie■ Des réalités géographiques locales à la région oùvivent les élèves : les paysages de village.

Histoire des arts■ Le Moyen Âge : architecture religieuse, une mai-son à colombages.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1Les villages dans la campagneInformations sur le documentHunawihr est un petit village de 500 habitants si-tué près de Colmar. Il date du Moyen Âge. Ses habi-tants vivent essentiellement de la viticulture.

Histoire des arts Les maisons à colombages se ca-ractérisent par leur ossature de bois, colmatéeavec du torchis. Elles sont caractéristiques de l’Allemagne , des Pays-Bas, de la Grande-Bretagne, du nord et de l’est de la France.Éléments de réponse aux questions■ Le département du Haut-Rhin se situe à l’Est, dans la région Alsace.■ Décrire le paysage : le village, avec des maisons individuelles anciennes à colombages ou plus ré-centes, toits pentus (la région est humide), serrées les unes contre les autres, en surplomb son égliseavec enceinte ; au premier plan, les vignes ; autour, un terrain vallonné traversé de petites routes ; à l’arrière-plan, les montagnes (les Vosges) boisées et les trois châteaux de Ribeauvillé.■ On reconnaît un village à la petite taille de l’ag-glomération avec la présence d’une église (ce qui le distingue du simple hameau).■ La dernière question incite les élèves à regarder et analyser les paysages familiers.Exploitation complémentaireCe document se prête bien à la réalisation d’un croquis, qui permet de mettre en valeur les diffé-rentes zones et les différents plans (voir modèle page suivante). Ce travail peut se réaliser à mainlevée ou avec un calque. Il peut aussi être prétracé par l’enseignant qui le fait compléter par les élèves. Ce schéma est ensuite mis dans le cahier de trace écrite.

Document 2Le paysage dans le villageInformations sur le documentLe village de Labastide-d’Armagnac (700 habitants environ) se trouve dans les Landes (Sud-Ouest). Il possède une bastide qui date du XIIIe siècle.

Éléments de réponse aux questions■ Situer les Landes, dans le Sud-Ouest, en région Aquitaine.■ Il s’agit d’une vue partielle au sol du centre de Labastide-d’Armagnac. Cette place (« place royale »), dotée d’arcades, est ouverte à la circu-lation automobile. On peut voir des maisons indi-viduelles serrées (un étage, toits en tuiles, volets clos, à cause du soleil ou parce que des logements sont inoccupés). Un terrain de pétanque et une fon-taine au premier plan. Au fond l’église en pierre de taille et la mairie avec un drapeau, et des équipe-ments municipaux (bacs à fl eurs, bornes de béton). La photographie a peut-être été prise en début d’après-midi (soleil et peu de monde dans la rue) et un jour de fête (mairie pavoisée).■ On reconnaît l’église romane à son massif clocher (du XVe siècle) et à son entrée voûtée (architecture médiévale du XIIe siècle), la mairie est reconnais-sable au drapeau français.■ Identifi er la photographie présentant Grenoble comme un paysage de ville : maisons individuelles de deux étages serrées, habitats collectifs (im-meubles à droite, les deux tours au fond) indiquant une population importante (plus de 150 000 habi-tants en réalité), commerces de services (exemple : le grand hôtel), grande église (et non une petite église de village), route goudronnée.

Document 3Des villages de toutes les taillesInformations sur le documentRochefourchart, le plus petit « village » de France avec un seul habitant (recensé mais ne vivant pas là en permanence) se situe dans le département de la Drôme (Rhône-Alpes) au cœur de la vallée de Roanne. C’est dans l’Est que se trouvent lesdeux petits villages de deux habitants : Leménil-Mitry dans le département de Meurthe-et-Moselle (Lorraine) et Rouvroy-Ripont dans la Marne (Champagne-Ardenne).

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Schéma : le village d’Hunawhir (Haut-Rhin)

Village

Vignes et champs

Montagnes boisées

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Manuel CE2 pp. 92-93

5 Les paysages autour des villages

LES PROGRAMMES

Géographie■ Des réalités géographiques locales à la région oùvivent les élèves : les paysages de village.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1Les hameaux et l’habitat dispersé

Informations sur le documentBousies est un village du département du Nord. Le paysage visible est caractéristique du bocage : champs ou prairies servant à l’élevage, entourés de haies, maisons dispersées ou groupées en pe-tits hameaux de deux ou trois habitations, bois éparpillés, chemins.

Éléments de réponse aux questions■ Les élèves situent le département du Nord mais n’apprennent à en retenir l’emplacement que s’ils vivent dans la région.■ Décrire le paysage et identifi er les différents élé-ments : un hameau de trois habitations, toits en ar-doise, des prés « fermés » par une ligne d’arbustes,avec élevage de vaches et un enclos avec deux che-vaux, des bois. Le paysage est verdoyant et l’agri-culture de bocage.■ Identifi er ce paysage comme celui d’un ha-meau : on ne retrouve pas d’église, de mairie, de commerces , il y a peu de bâtiments ; ce n’est donc pas un village.

Document 2Les paysages agricoles

Informations sur le documentLes silos à grain (blé) de la coopérative agricole« Union Blois » au village de Chauvigny-du-Perche, dans le département du Loir-et-Cher (50 km deBlois environ). Un silo agricole est un réservoir qui sert pour le stockage des produits agricoles (se-mences, céréales, farine…). Il existe différentes formes de silos (fond plat ou en cône, comme sur le document). Les coopératives agricoles, qui re-groupent des agriculteurs, ont pour objectif de les aider dans l’achat groupé de fournitures et de ma-tériel et dans la gestion et la commercialisation de leurs récoltes.

Éléments de réponse aux questions■ Les élèves situent le Loir-et-Cher mais n’ap-prennent à en retenir l’emplacement que s’ils vivent dans la région.■ Les silos servent à stocker des produits agricoles. Le producteur y amène sa récolte de céréales, que l’on verse par un système d’élévateurs jusqu’en haut des silos (colonne visible sur l’image). On récupère ces « réserves » par une ouverture en bas ou sur le côté du silo (système de trappe qui contrôle le débit).■ À la page 115, on peut voir un champ de blé avant la récolte des grains de céréales et leur stockage dans un silo (personnel dans la ferme de l’agricul-teur pour le bétail ou dans une coopérative, pour sa vente). À la page 92, des champs non cultivés,servant de prés au bétail.

Document 3Les paysages de bois et de forêtInformations sur le documentLa forêt de Sologne, dans le Loiret, couvre 180 000 hectares. De nos jours, cet espace a été large-ment aménagé pour l’agrément des promeneurs et des chasseurs, avec des chemins. Il abrite une grande variété d’espèces végétales (chênes, pins sylvestres, hêtres, bouleaux, fougères et bruyère, voire muguet, fraises des bois, myrtilles, champi-gnons) et animales (oiseaux mais aussi sangliers, cerfs, chevreuils).

Éléments de réponse aux questions■ Le Loiret se situe dans la région Centre.■ Observer la carte 11 de l’atlas et relever d’autres régions de forêt : on trouve d’importants massifs fo-restiers en montagne (Alpes, Pyrénées) mais aussi dans les Landes (forêt artifi cielle de pins) et en Alsace (forêt du massif vosgien).■ Il s’agit d’une vue au sol prise au printemps (la végétation est verdoyante). On observe un relief plat, une imposante allée dans une forêt de feuillus avec des sous-bois à l’évidence entretenus.■ Les chemins, créés pour les forestiers, les pro-meneurs et les chasseurs et le sous-bois bien en-tretenu montrent qu’il s’agit d’une forêt aménagée. Les arbres sur les côtés sont grands et beaux, signes que l’on entretient la forêt (la forêt non en-tretenue prend vite l’allure de taillis, avec une mul-titude de petits arbustes).

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Manuel CE2 pp. 94-95

DOSSIER Le plan du village

LES PROGRAMMES

Géographie■ Des réalités géographiques locales à la région oùvivent les élèves : les paysages de village.■ Étude de cartes.

Histoire des arts■ Le XIXe siècle : urbanisme, un plan de ville.

LES DOCUMENTS DU MANUELInformations sur le documentPetit bourg pittoresque de 1 500 habitants envi-ron, Saint-Philibert se situe au cœur de la baie de Quiberon, sur le littoral sud du Morbihan (à 30 km de Vannes), non loin de Carnac.

Document 1Le titre

Éléments de réponse aux questions■ Les élèves apprennent la nécessité de lire le titre d’une carte pour comprendre ce qu’elle représente.■ Une observation spontanée de la carte (sans re-cours à la légende) permet de voir la mer et quelques quartiers et lieux importants de Saint-Philibert.■ Les élèves situent le Morbihan mais n’ap prennent à en retenir l’emplacement que s’ils vivent dans la région.

Document 2Le quadrillage

Éléments de réponse aux questions■ Les élèves découvrent le principe du quadrillage, qui fonctionne comme un tableau à double entrée. Ils peuvent nommer plusieurs quartiers se trouvanten C2 : Kerlioret, Kerzuc, Kermané, Le Magouero, Kerangoff. Pour information, ker en breton signifi e rmaison et plou signifi e paroisse, raison pour la-quelle de nombreux villages et hameaux portent des noms commençant par l’une de ces syllabes.■ Kerroh se trouve en B2.

Document 3L’orientation

Éléments de réponse aux questions■ Les élèves identifi ent la rose des vents et ap-prennent à situer les quatre directions principales.

■ Kerlioret se situe à l’est, Kerlois au nord, Kernevest au sud et Kernivilit à l’ouest.■ La situation d’un lieu par rapport à un autre re-présente une étape supplémentaire dans la diffi -culté : Kerroh se trouve à l’ouest de Kerzuc.■ La question introduit les directions dites « intermé-diaires », nord-est, nord-ouest, sud-est, sud-ouest, qui ne seront abordées que dans les classes de bon niveau. Kerran se situe au nord-est, Keraudran au nord-ouest, Men er Belleg au sud-est.

Document 4L’échelleÉléments de réponse aux questions■ Échelle : 4 cm pour 1 km ou 1 000 m dans la réalité.■ Bien faire lire le tableau aux élèves. Observer la règle de proportionnalité (+ 250 m tous les cen-timètres). Distance sur la carte entre Kernivilit et Le Chat Noir : 9,5 cm soit 2250 + 125 = 2375 mètres, ou 2 km et 375 dans la réalité (compléter le tableau avec les élèves si besoin). Distance entreKernevest et Larmor : 3 cm (environ), soit 750 m dans la réalité (lecture directe du tableau).■ Trouver un quartier à plus ou moins 1 km de Kerroh revient à trouver sur la carte un quartier à plus ou moins 4 cm de Kerroh, selon l’échelle.

Document 5La légendeÉléments de réponse aux questions■ La question permet de découvrir le principe de la légende et d’en comprendre l’intérêt. Les étendues d’eau sont généralement représentées en bleupour se rapprocher des couleurs réelles et faciliter la lecture intuitive.■ Le vert représente ici le territoire du village de Saint-Philibert, le jaune clair sert pour celui desvillages voisins et le blanc pour les routes et les chemins.■ Les dolmens sont représentés par un dolmen (faire le lien avec le programme d’histoire).■ Un carré violet représente un quartier du village.■ La légende indique que les plages sont repré-sentées par un trait jaune : il y a deux plages àSaint-Philibert.■ Sans la légende, on ne saurait pas qu’il y a trois phares à Saint-Philibert, par exemple.

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Manuel CE2 pp. 96-97

6 Les paysages du commerce

LES PROGRAMMES

Géographie■ Des réalités géographiques locales à la région oùvivent les élèves : les paysages de village, de ville ou de quartier.

Histoire des arts■ Le XXe siècle et notre époque : architecture, ou-vrages d’art et habitat.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1Les marchésInformations sur le documentMarché de ville à Rennes, Ille-et-Vilaine en Bretagne, 210 000 habitants.

Éléments de réponse aux questions■ Les élèves situent Rennes en Bretagne, à l’ouest de la France, mais n’apprennent à en retenir l’em-placement que s’ils vivent dans la région.■ Décrire le paysage : au premier plan, un marché ouvert (parfois le marché est installé dans des halles) sur un parking à Rennes (on distingue lesmarquages de stationnement au sol), on peut voir les étals protégés organisés en rangées (pour facili-ter la circulation dans le marché : les emplacements sont payants et distribués par la mairie par un pla-ceur, et non choisis au hasard par les commer-çants) ; les marchandises vendues : fruits, légumes (dans des cagettes posées sur de simples tables à tréteaux et non dans des boîtes de conserves ou en sachets dans des rayonnages), fl eurs (à droite). La présence d’un trépied, le stock de cagettes, les pa-lettes en bois montrent que ces stands sont éphé-mères (les marchands apportent les denrées, les vendent, puis remballent et, le lendemain, vont sur un autre marché ; le parking vidé reprend alors sa fonction première). À l’arrière-plan, on distingue la ville et ses immeubles collectifs (anciens autour du marché et moderne au centre de la photographie).■ La présence d’habitat collectif témoigne qu’il s’agit d’une ville et non d’un village.■ La dernière question invite les élèves à faire le lien avec leur environnement familier pour se faire une idée concrète de ce qu’est un marché (passer de la géographie comprise à la géographie vécue).

Document 2Les magasinsInformations sur le documentGrand magasin appelé le Bazar de l’Hôtel de Ville (BHV) à Paris, rue de Rivoli 4e arrondissement, pendant la période de Noël. Ce type de grands magasins, comme le Bon Marché ou les Galeries Lafayette à Paris, est caractéristique de l’essor du commerce au XIXe siècle, avec l’apparition de grandes surfaces dans lesquelles se procu-rer des produits variés en se servant soi-même. L’architecture est typique de cette époque. Le BHV a été créé par Xavier Ruel qui, pour avoir arrêté les chevaux de l’impératrice Eugénie, reçut une belle récompense qui lui permit d’agrandir son magasinqu’il baptisa « Le bazar Napoléon ». Son nom chan-gea après 1870 en « Bazar de l’Hôtel de Ville » (l’hô-tel de ville se trouvant juste en face). De nos jours, le BHV occupe plusieurs immeubles, hauts de trois étages et montés d’une superbe rotonde.

Éléments de réponse aux questions■ Décrire le paysage : le bâtiment, typique des grands magasins parisiens du XIXe siècle, avec son arrondi à l’angle, les guirlandes sur la façade qui mettent en valeur le magasin pour les fêtes de Noël, la foule sur le trottoir, tout autour du bâ-timent, le long des vitrines, avec des sacs et des paquets à la main.■ Ces magasins vendent des produits textiles (vête-ments, draps, nappes…), de décoration, outillage, mobilier, arts de la table, papeterie, multimédia, parfumerie, bijoux… mais généralement pas de denrées alimentaires (ou épicerie fi ne seulement).■ On trouve aussi de petites boutiques (commerce de proximité, petits commerces indépendants) plus ou moins spécialisées : librairies, magasins de prêt-à-porter, boulangerie, boucherie, épicerie, qu’il convient de distinguer des services (banque, as-surances, coiffeur, restaurant), qui seront étudiésplus loin dans le manuel.■ La rue piétonne est constituée d’une enfi lade de petites boutiques, tandis que le grand magasin regroupe en un seul bâtiment la vente de divers produits. L’avantage d’une rue piétonne est qu’elle permet de se balader à l’extérieur et de ne pas res-ter enfermé tout au long de ses achats, mais aussi

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d’avoir un meilleur contact vendeur/client : plus d’attention, de conseils personnalisés et l’on peut même créer un lien d’amitié, de « fi délité » ; dansun grand magasin, le client a plus de choix mais se trouve dans un grand espace anonyme, avec des vendeurs nombreux, qui peuvent régulièrement changer.■ La dernière question invite les élèves à faire le lien avec leur environnement familier et à formaliser la connaissance qu’ils ont des types de commerce présents autour de l’école.

Document 3Les nouveaux paysages du commerceInformations sur le documentLe centre commercial Auchan Mistral 7 se trouveprès du centre-ville d’Avignon dans le Vaucluse, surla Nationale 7 (route de Marseille).Éléments de réponse aux questions■ Les élèves situent Avignon, dans le sud de la France, mais n’apprennent à en retenir l’em pla-cement que s’ils vivent dans la région.■ Vue au sol, d’un grand parking d’une zone commer ciale peu arborée, avec des lampadaires. Au premier plan, des rangées de Caddie, à dispo-sition des clients. À l’arrière-plan, une grande sur-face, surmontée de deux enseignes publicitaires.■ Dans ce type de zone commerciale, on trouve des hypermarchés, des grandes surfaces spécialisées dans les articles de sport, les jouets, l’outillage et le jardinage, les vêtements et chaussures, la déco-ration et les meubles.■ Ce type de zone commerciale présente des avantages en termes de choix, d’espace et de prix. Toutefois, ces grandes surfaces souvent uni-formes manquent de charme. On rencontre aussi des diffi cultés de circulation dans la zone d’activité commer ciale et parfois des problèmes de sécurité.■ La dernière question invite les élèves à faire le lien avec leur environnement familier.

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Manuel CE2 pp. 98-99

7 Les équipements dans les paysages

LES PROGRAMMES

Géographie■ Des réalités géographiques locales à la région oùvivent les élèves : les paysages de village, de ville ou de quartier.

Histoire des arts■ Le XXe siècle et notre époque : architecture, ou-vrages d’art et habitat.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1L’enseignement, la santéInformations sur le documentLe centre hospitalier régional universitaire de Poitiers est, depuis les années soixante, installé à la Milétrie, en périphérie du centre-ville. De nom-breuses extensions ont été réalisées, dont le ser-vice des urgences, qui date de 2006.

Éléments de réponse aux questions■ Les élèves situent Poitiers mais n’apprennent à en retenir l’emplacement que s’ils vivent dans la région.■ Décrire le paysage : identifi er le bâtiment comme celui du service des urgences générales (pan-neaux), donc d’un hôpital. Le parking d’accueil, en-touré de pelouses, et le bâtiment médical moderne (structure translucide, qui s’éclaire en bleu la nuit)semblent récents. Un second bâtiment, sans doute une autre unité médicale, plus ancien se trouve à l’arrière-plan.■ Il n’y a pas suffi samment de population dans les villages pour que l’implantation d’un hôpital soit nécessaire (et rentable : les médecins n’auraient pas de travail, et le matériel médical coûte cher).■ Les deux dernières questions invitent les élèves à faire le lien avec leur lieu de vie et à étudier d’autres équipements de leur quotidien, no tamment leur école.

Document 2La cultureInformations sur le documentL’opéra de Lyon est vieux de trois siècles. Il se trouve sur l’emplacement des théâtres de Souffl ot (1756) puis de Chenavard et Pollet (1831). De l’ancien

édifi ce ont été préservés les façades et le foyer du public, mais le volume a été agrandi (salle de 1 200 places, scène de 670 m2) et l’immense verrière qui coiffe le bâtiment date seulement de 1993.

Éléments de réponse aux questions■ Les élèves situent la ville de Lyon et retiennent progressivement son emplacement.■ L’opéra de Lyon se situe sur une esplanade dans le centre de la ville. On peut voir une rue en sens unique devant le bâtiment. L’opéra est un bâtiment ancien entièrement réhabilité en 1993 pour être modernisé et coiffé d’une immense verrière.

Document 3Les loisirs et le sportInformations sur le documentRoubaix (Nord-Pas-de-Calais), et ses 13 000 spor-tifs licenciés pour 98 039 habitants (24 éducateurssportifs municipaux ; 111 clubs, 33 disciplines…), dispose de nombreux équipements sportifs avec6 complexes multisalles, 15 salles de sports, 7 stades, 20 terrains de foot, 2 piscines, 30 terrains de proximité et divers équipements d’athlétisme (pistes, aires de saut, aires de lancer).Éléments de réponse aux questions■ Les élèves situent la ville de Roubaix mais n’ap-prennent à en retenir l’emplacement que s’ils vivent dans la région Nord-Pas-de-Calais.■ Décrire l’image et identifi er les éléments : il s’agit d’un stade en ville (bâtiments d’habitation anciens à l’arrière-plan). Des enfants courent sur la piste d’athlétisme (ce n’est pas une compétition, les enfants sont en tenue civile, pas de dossard), à droite on devine une piste de saut, avec un bac à sable. Un terrain de football, au centre de la piste d’athlétisme, dont on distingue une ligne de mar-quage au sol (au fond à droite). À l’arrière-plan des spectateurs derrière la barrière (on ne voit pas de gradins) et un panneau affi chant l’heure (la photo-graphie a été prise le matin) et au besoin le score des équipes (locaux, pour l’équipe qui accueille, et visiteurs, pour les adversaires) lors des matchs.■ Les équipements servant au sport peuvent être : piscine, stade, vélodrome, gymnase… Pour les loi-sirs, on trouve également des conservatoires, bi-bliothèques, cinémas, théâtres…■ Les questions suivantes invitent les élèves à ré-fl échir sur leur environnement familier.

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Manuel CE2 pp. 100-101

DOSSIER De la photographieà l’image satellite

LES PROGRAMMES

GéographieCette leçon permet de travailler sur les différents points de vue et de comprendre ce qu’est uneimage satellite.

Histoire des arts■ Le Moyen Âge : architecture religieuse.

LES DOCUMENTS DU MANUELInformations sur le documentEn 709, de grandes marées ont séparé le rocherdu mont Saint-Michel du continent. L’évêque d’Avranches y fi t alors construire une église. L’abbaye actuelle a été construite de 1022 à 1084. Sa situation géographique, qui rendait sa défense aisée, lui a permis de ne pas souffrir des guerres du Moyen Âge et de rester intacte ou presque. Le montSaint-Michel est un haut lieu du patrimoine archi-tectural français. Le site, classé aux Monuments historiques et au patrimoine de l’Unesco, accueillechaque année plus de 3 millions de visiteurs.

Document 1La vue au solInformations sur le documentPhotographie prise du sol, face au mont Saint-Michel.Éléments de réponse aux questions■ Les élèves situent le mont Saint-Michel dans l’ouest de la France, à la jonction entre la péninsule bretonne et la péninsule du Cotentin (normande) : il est d’ailleurs l’objet d’un débat amical entre Normands et Bretons quant à son appartenance (sur le plan administratif, il relève de la région Basse-Normandie mais les Bretons considèrent qu’il est la porte d’entrée de leur région).■ Décrire le paysage : le mont Saint-Michel, avec les bâtiments serrés au pied du mont derrière les remparts, la végétation, l’abbaye au sommet,un bout de la digue à gauche, qui relie l’île au continent (même à marée haute), la mer (il s’agit de la Manche), quelques étendues de terres.■ On ne voit qu’une face du mont Saint-Michel et une partie de la baie.■ On ne voit pas ce qu’il y a derrière le mont car la photographie est prise du sol, donc on ne voit que

le devant du mont. On ne voit pas non plus toute la baie, pas le détail des maisons, pas le continent…

Document 2La vue obliqueInformations sur le documentVue oblique prise depuis le mont Saint-Michel : on voit la baie mais pas l’abbaye.

Éléments de réponse aux questions■ Décrire le paysage : au premier plan, des touristes adossés aux remparts du mont Saint-Michel qui re-gardent la baie du mont Saint-Michel (les bancs de sable et à l’arrière-plan les côtes du continent).■ On ne voit pas le mont Saint-Michel, car le photo-graphe s’est placé dos à l’abbaye.

Document 3La vue aérienneInformations sur le documentVue aérienne du mont Saint-Michel et de sa baie.

Éléments de réponse aux questions■ Décrire le paysage et identifi er les différents élé-ments : au centre le mont Saint-Michel, face arbo-rée (pas d’habitations), la digue à droite, la mer qui l’entoure (la Manche) et la baie.■ Puisque l’on peut voir le mont Saint-Michel, à l’in-verse de la photographie document 2, on peut en conclure que le photographe n’est pas positionné sur le mont pour la photographie.■ La mer, l’île, la digue, l’abbaye, la végétation sont visibles sur les deux documents 1 et 3.■ Le document 3 présente la face plus végétale du mont Saint-Michel (tandis que le document 1 montre davantage les bâtiments), on peut voir la mer entourant le mont de tous côtés et bien comprendre qu’il s’agit d’une île (la digue a été ra-joutée pour les visiteurs…), on voit mieux les toi-tures, notamment celle de l’abbaye, mais aussi la digue et surtout la baie, que l’on aperçoit ici davan-tage dans sa totalité, avec la côte et les bancs de sable.

Document 4La vue satelliteInformations sur le documentImage satellite (voir ci-contre) de la baie du mont Saint-Michel. La mer est représentée en bleu, la terre en vert, le sable en gris-blanc. L’image met

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en valeur l’ensablement progressif de la baie, qui pose aujourd’hui problème pour la préservation du site.Éléments de réponse aux questions■ L’image satellite donne moins de détails mais montre l’image d’une plus grande surface : comme une carte à plus petite échelle. On ne distingue pas vraiment le mont Saint-Michel (un simple point dans la mer : on ne voit ni la digue, ni les habita-tions, ni l’abbaye et encore moins les touristes) ; mais on voit nettement qu’il s’agit d’une île, située non loin des côtes. La vue permet de voir une plus grande partie de la mer qui entoure le mont (on se rend bien compte que le mont Saint-Michel est un tout petit rocher par rapport à la surface de la mer), avec des bancs de sable, des fonds plus ou moins hauts (bleu foncé, bleu clair) et les territoires qui jouxtent le mont, avec les habitations et la formede la côte. Cette image nous donne davantage des informations sur la localisation du mont dans unevaste zone du territoire que des détails sur ce que l’on peut voir au mont Saint-Michel.

LES IMAGES SATELLITALES

Les images satellitales tiennent une place particulière

parmi les supports d’étude du géographe. Elles consti-

tuent des outils récents : le premier satellite artifi ciel a

été envoyé dans l’espace par les Soviétiques en 1957 et

la première image satellitale de la Terre date de 1959.

L’utilisation des images satellitales a permis des

avancées importantes en géologie (exploration

pétrolière et minière), en cartographie (zones dif-

fi cilement accessibles, étude des ressources en eau

ou de la couverture végétale…), en matière de pré-

visions météorologiques ou de récoltes, mais aussi

pour la détection des pollutions, l’état de la mer,

le repérage des courants marins, l’observation de

l’aménagement des territoires… sans compter les

usages militaires.

Près de 4 000 satellites d’observation tournent

autour de la Terre : 3 000 ont des fonctions de

surveillance militaire ou servent aux télécommuni-

cations, 1 000 sont destinés à l’observation de la

surface de la Terre ou de l’atmosphère. Ces satellites

ont des formes variées, souvent hérissées de cap-

teurs (pour détecter les informations), d’antennes

(pour les renvoyer sur Terre) et de panneaux solaires

(pour capter l’énergie solaire nécessaire au fonc-

tionnement des appareils embarqués). Leur vitesse

est, en moyenne, quarante fois supérieure à celle

d’un avion puissant. Certains, comme Météosat,

sont géostationnaires : ils se trouvent à 36 000 km

du sol et tournent à la vitesse de la Terre, ce qui

les laisse en permanence face au même point de

notre planète et donne, depuis le sol, l’impression

de leur immobilité. D’autres comme Spot, Landsat,

Saliout, sont plus proches (900 km à 2 000 km) et

survolent différentes régions.

Les satellites d’observation de la Terre relèvent des

informations (cultures, vents, gisements d’énergie,

présence de populations, zones urbaines…) par

détection de la lumière visible, des ondes ultra-

violettes, des infrarouges et du rayonnement ther-

mique, avec une précision nettement supérieure

à celle des photographies aériennes. Les informa-

tions sont enregistrées sous la forme de signaux

électroniques, envoyées sur Terre et traitées numé-

riquement par des ordinateurs qui les traduisent

sous la forme de cartes, avec des « fausses » cou-

leurs les plus proches possibles de ce qui est repré-

senté : c’est ce qui explique que les « images satel-

litales » ressemblent tant à des photographies, ce

qu’elles ne sont pourtant pas.

La lecture d’une image satellitale suit la logique

de lecture d’une carte (voir p. 50), à la différence

que les images satellitales n’ont ni échelle et ni

orientation, souvent même pas de légende (elle

est implicite) ni de toponymie (noms indiqués sur

les cartes, comme ceux des villes, des pays, des

fl euves…) : il faut donc prendre le temps de locali-

ser et d’identifi er les espaces représentés.

Extraits de Sophie Le Callennec,

Enseigner la géographie au cycle 3, Paris, Hatier.

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Manuel CE2 pp. 102-103

8 Les paysages des transports

LES PROGRAMMES

Géographie■ Des réalités géographiques locales à la région oùvivent les élèves : les paysages de village, de ville ou de quartier.■ Des réalités géographiques locales à la région oùvivent les élèves : la circulation des hommes et des biens.

Histoire des arts■ Le XXe siècle et notre époque : architecture, ou-vrages d’art et habitat.■ Le XXe siècle et notre époque : design de transport.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1Dans la villeInformations sur le documentAngers, préfecture du Maine-et-Loire, compte plus de 150 000 habitants et est un point de passage pour plusieurs axes routiers : Paris/Nantes, vers Vierzon, La-Roche-sur-Yon, Rennes et Poitiers/Niort. Ce carrefour est régulé par une rocade quipermet la jonction de deux autoroutes, d’une na-tionale et d’une départementale, en contournant la ville pour délester le trafi c et réduire les nuisances (bruit, pollution, embouteillages…). La rocade est incomplète : il manque la partie sud, encore en projet.

Éléments de réponse aux questions■ Les élèves situent Angers, dans l’ouest de la France, mais n’apprennent à en retenir l’em pla-cement que s’ils vivent dans la région.■ Décrire le paysage : il s’agit d’une voie rapide sur laquelle des véhicules circulent (plus rapidement qu’en centre-ville : pas d’obstacles, route plus large), à deux voies (la troisième, au bord, est la « bande d’arrêt d’urgence », qui sert de voie de se-cours en cas de panne et permet la circulation des secours en cas d’accident), la chaussée semble en bon état, il y a un séparateur de sécurité entre les deux sens de circulation (les panneaux qu’il comporte brillent sous la lumière des phares la nuit pour la rendre visible), une barrière de sécurité à droite (pour le virage), ainsi que des panneaux antibruit pour limiter les désagréments envers les

habitations du voisinage (on distingue quelques toitures) et de gros arbres tout au long. Les plots à gauche signalent que cette partie de route n’est pas utilisable pour un temps donné (peut-être pour raison de travaux…).■ La construction de rocades et périphériques au-tour des grandes villes permet de diminuer le tra-fi c dans le centre-ville et de limiter les nuisances (bruit, pollution, danger, embouteillages), de facili-ter et de rendre plus rapide le passage pour ceux qui ne font que traverser la ville (on la contourne, sans avoir à marquer d’arrêt, notamment aux feux rouges).■ Il n’est pas nécessaire d’en construire autour des villages car la circulation n’y est pas importante ; un village est plus petit, donc plus rapide à traver-ser qu’une ville. Quelques petites communes, ce-pendant, notamment lorsqu’elles sont traversées par des camions, mettent en place des contourne-ments pour que le village ou la petite ville retrouve le calme et la sécurité nécessaires à ses habitants.■ On peut se déplacer avec divers moyens de trans-port : à roller, à trottinette, à vélo, en autobus, en car, en voiture, en camionnette, à scooter ou à moto, en tramway, en train, en taxi mais aussi en bateau et même occasionnellement en avion. La question invite les élèves à faire en lien avec la géo-graphie au quotidien de leur vécu.

Document 2Dans le village, dans la villeInformations sur le documentLa ville de Saint-Étienne, dans la Loire, compte plus de 180 000 habitants et dispose d’un large ré-seau de transports en commun, géré par la société STAS : des vélos (Vélostas), des lignes de tramway et de bus ; un service de taxis, deux gares SNCF pour les grandes lignes et un aéroport (situé à 15 km de Saint-Étienne).

Éléments de réponse aux questions■ Les élèves situent Saint-Étienne au sud-est de la France, en Rhône-Alpes, mais n’apprennent à en retenir l’emplacement que s’ils vivent dans la région.■ Décrire le paysage et identifi er les différents élé-ments : au premier plan une chaussée piétonne, ar-borée et équipée de bancs qui borde à droite la voie de tramway : les rails, les câbles électriques aux-

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quels est connecté le tramway n° 5 circulant versBellevue. On distingue une voiture à l’arrière-planqui traverse la voie, cet axe est donc franchissablepar endroits. De chaque côté de cet axe piétons-tram se trouve la chaussée sur laquelle circulenttrois autobus (deux dans un sens à gauche, l’autreen sens inverse en haut à droite). Ceux-ci sont ar-rêtés devant des arrêts (zones abritées dans les-quelles les piétons montent ou descendent). Àl’arrière-plan, on devine la ville de Saint-Étienne(bâtiments modernes en verre et plus anciens).■ La voiture, la moto, le train (RER, métro), le vélo,les taxis, la trottinette, les patins à roulettes sontd’autres moyens de transport pour se déplacer enville.■ La voiture, la fourgonnette, le vélo, le scooter, le tracteur sont des moyens de transport utilisables dans un village.

Document 3D’un village ou d’une ville à l’autreInformations sur le documentLa gare de La Verpillière (petite ville de près de6 000 habitants dans l’Isère) se situe sur l’axe fer-roviaire Lyon-Grenoble. Elle accueille 2 000 passa-gers par jour.Éléments de réponse aux questions■ Décrire la gare : la voie ferrée, le wagon de queuede train, ancien (ce n’est pas un wagon de TGV,sans doute un train de marchandises ou un trainpostal), l’étroit bâtiment de la gare (il ressemble àune habitation), avec une partie sous pergola, lespersonnes qui attendent sur le quai (passagers ouaccompagnateurs).

LA DOMINATION DE LA ROUTE

La route domine pour le transport des personnes et

des marchandises. Cette suprématie est récente. Dans

les années 1960, le trafi c de marchandises par la

route représentait la moitié de celui du chemin de fer.

Aujourd’hui, il est près de quatre fois plus important.

Le transport routier a bénéfi cié du changement de

stratégie des industries et des grandes surfaces, qui

limitent leur stock et préfèrent multiplier les voyages.

La crois sance du trafi c routier s’explique par son

côté pratique, mais aussi par la nette amélioration

du réseau autoroutier (10 000 km environ) et routier.

Parallèlement, le nombre de voitures particulières est

passé de 19 millions en 1980 à 30 millions de nos

jours.

LES TRANSPORTS FERROVIAIRES

Les voies de chemin de fer sont moins nombreuses

et le train ne dessert pas l’ensemble du territoire. Le

chemin de fer poursuit néanmoins sa modernisation

en privilégiant la vitesse pour le transport des passa-

gers : il concurrence désormais l’avion pour certaines

liaisons comme Paris-Marseille. Le nombre de voya-

geurs transportés par train augmente (685 millions

en 1980, 875 millions en 2001). Si les voies ferrées

rentables sont privilégiées et modernisées, les moins

fréquentées sont fermées (voir encadré sur le TGV

p. 129).

LES TRANSPORTS AÉRIENS INTÉRIEURS

Le développement du trafi c aérien est réel mais le coût

de ce transport demeure élevé. En outre, on ne trouve

des aéroports que dans les grandes villes. Le nombre

de passagers transportés en avion est en augmenta-

tion depuis quelques années (90 millions de passagers

en 1995, 124 millions en 2000), tout comme celui des

voyageurs utilisant le train, mais cette évolution est

beaucoup moins importante que l’augmentation des

usagers de l’automobile.

Extraits de Sophie Le Callennec,

Enseigner la géographie au cycle 3, Paris, Hatier.

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Manuel CE2 pp. 104-105

DOSSIER Le plan des transportsdans la ville

LES PROGRAMMES

Géographie■ Des réalités géographiques locales à la région oùvivent les élèves : les paysages de village, de ville ou de quartier.■ Des réalités géographiques locales à la région oùvivent les élèves : la circulation des hommes et des biens.■ Étude de cartes.

Histoire des arts■ Le XIXe siècle : urbanisme, un plan de ville.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Informations sur le documentPoitiers est le chef-lieu du département de la Vienne et la capitale régionale de la région Poitou-Charentes. Cette agglomération de 110 000 ha-bitants représente un niveau moyen du réseau urbain français.La carte représente l’agglomération de Poitiers avec le centre-ville, les zones urbaines et périurbaines mais également différents modes de transport.Cet exemple permet de travailler à une échelle de villes assez répandues en France : ville moyennequi dispose d’équipements de rang régional (pré-fecture de région) et d’une aire d’infl uence locale assez forte. De ce fait, elle accueille des équipe-ments rares qui lui accordent dans sa périphérie, à certains égards, une dimension plus vaste : il s’agit,pas exemple, d’un important centre de loisirs, le Futuroscope, et de quelques services nationaux décentralisés.Le travail proposé ici sur la ville de Poitiers peut être remplacé par un travail identique sur la ville proche de l’école.La leçon est l’occasion de faire le point sur lesdifférents modes de transport : les transports rou-tiers, le chemin de fer, les transports aériens, maisaussi les transports urbains : automobiles, autobuset, absents à Poitiers, les métros, tramways, etc., dont le développement va de pair avec l’extension urbaine.

Document 1Le titre, l’orientation, l’échelleÉléments de réponse aux questionsLa première série de question met en œuvre les compétences de lecture cartographique, le titre, l’orientation, la légende. On fait calculer quelques distances.■ Cette carte représente l’agglomération de Poitiers avec le centre-ville, les zones urbaines et péri urbaines mais également différents modes de transport.■ Le nord est indiqué par un pictogramme situé en haut et à gauche de la carte. À l’ouest de Poitiers, on trouve un quartier nommé Fontaine-le-Comte.■ L’échelle de la carte est 3 cm = 1 kilomètre. La distance réelle qui sépare le quartier de Chardonchamps et Saint-Éloi est de 3 kilomètres (9 cm sur la carte). On peut rapidement constater que l’étalement de l’agglomération sur 7 km du nord au sud (Chantejeau-Futuroscope) rend néces-saires les transports en commun.

Document 2La légendeÉléments de réponse aux questions■ Les couleurs allant du beige foncé au beige clair représentent des espaces différents (centre-ville,zone urbaine, zone périurbaine). Quant aux lignes de bus, elles sont également de couleurs diffé-rentes pour faciliter la lecture de la carte.■ Une icône d’avion gris représente l’aéroport à l’ouest de Poitiers (en A 4).

Document 3Les routesÉléments de réponse aux questions■ L’autoroute longe Poitiers à l’ouest, mais ne passe pas dans la ville pour éviter des nuisances (bruit, pollution, danger, embouteillages).■ D’après les fl èches de direction au nord et au sud, cette autoroute (A 10) relie Paris à Bordeaux.■ La voie rapide qui contourne Poitiers s’appelle la rocade.■ La route relie l’hôtel de ville au Futuroscope. On peut aussi aller chercher l’autoroute, qui passe près du Futuroscope.

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Document 4Les voies de chemin de ferÉléments de réponse aux questions■ La gare de Poitiers se trouve à proximité du centre-ville (B 5).■ Les voies de chemin de fer, d’après les fl èches de direction, relient Paris au nord à Limoges, Bordeaux et Angoulême au sud.■ On peut se rendre au Futuroscope en train car il y a une gare et la voie ferrée est directe (mais il n’est pas certain que les trains fassent la liaison locale).

Document 5Les autobusInformations sur le documentPar simplifi cation toutes les lignes d’autobus n’ont pas été représentées.Éléments de réponse aux questions■ Plusieurs lignes de bus repérables par leur cou-leur et leur numéro (4, 6, 9, 15, 17…) traversent le centre de Poitiers.■ Le bus numéro 6 qui part de la gare de Poitiers se dirige vers l’ouest, vers Biard.■ Il faut prendre un bus de la ligne 17 pour se rendre de la gare de Poitiers au Futuroscope.■ Pour aller de Chantejeau au Futuroscope, il faut prendre la ligne 9, changer de bus à la gare de Poitiers pour emprunter la ligne 17.

Document 6Les transports aériensÉléments de réponse aux questions■ L’aéroport de Poitiers se situe à l’ouest de la ville (en A 4).■ Les aéroports sont construits hors des centres-villes à cause des nuisances sonores et de la pollu-tion, mais aussi parce qu’il faut de la place (pistesd’atterrissage et de décollage : on peut mesurer et constater ainsi que la piste est plus longue que la largeur du centre ancien). En les plaçant près des autoroutes, on permet un accès facile aux voitures, en particulier pour les passagers venant de plusloin que Poitiers.■ Pour aller de l’aéroport au Futuroscope, on peut emprunter l’autoroute et la route. Il est donc pos-sible de prendre un taxi ou de choisir le bus (ligne6, puis 17).

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Manuel CE2 pp. 106-107

9 Les paysages de bord de mer

LES PROGRAMMES

Géographie■ Des réalités géographiques locales à la région oùvivent les élèves : les paysages de village, de ville ou de quartier.

Histoire des arts■ Le XXe siècle et notre époque : architecture, ou-vrages d’art et habitat.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1Des paysages naturels variésInformations sur le documentLa pointe du Raz est une avancée rocheuse dans l’océan Atlantique, à la pointe de la Bretagne, à l’extrémité du Finistère, et un site touristique dont le paysage relève du patrimoine naturel national. Sa côte est rocheuse car la Bretagne est un ancien massif montagneux, le Massif armoricain, si vieux qu’il a été largement aplani par l’érosion.Informations sur le documentLes falaises rectilignes et calcaires d’Étretat, entre Fécamp et Le Havre en Normandie, bordent le plateau sédimentaire du Bassin parisien. Elles at-teignent par endroits 90 m de hauteur et tombent abruptement dans la mer, dont les vagues rongentla base et font lentement reculer la côte par grigno-tage puis éboulement, ce qui explique la présenced’arches.Éléments de réponse aux questions■ Les élèves commencent à retenir l’emplacement de quelques grandes régions naturelles françaises.■ La question apprend aux élèves à croiser une photographie et une carte pour y trouver des infor-mations. La pointe du Raz se situe en Bretagne,dans l’ouest de la France, sur l’océan Atlantique. Les falaises d’Étretat se trouvent également dans l’ouest de la France, en Normandie, sur la Manche.■ Les rochers de la pointe du Raz (granite) forment un littoral fi nement découpé avec des rocherssaillants. On aperçoit sur un îlot un phare. Les fa-laises d’Étretat sont au contraire rectilignes et dehauteur importante, elles tombent verticalement dans l’eau. Les « traits » le long de la paroi sont des traces de l’érosion.

■ La première photographie a été prise au sol : on voit une touffe d’herbes fl eurie au premier plan. En revanche, les falaises d’Étretat ont été photo-graphiées depuis le ciel (d’un avion) : il s’agit d’une vue aérienne.

Document 2Les littoraux du tourismeInformations sur le documentL’île de Saint-Martin, découverte par Christophe Colomb en 1493, fut partagée en 1648 entre les Pays-Bas et la France, qui en possède la partie nord. Saint-Martin dans les Antilles s’étend sur 93 km² et est située à 250 km de la Guadeloupe,dans l’océan Atlantique. Elle est un lieu de villégia-ture idéale, avec son climat tropical, ses 37 plages de sable blanc et ses terres vallonnées, couvertesd’une végétation luxuriante. Saint-Martin s’adonne à un tourisme de luxe grâce à son statut fi scal de zone franche. L’île possède des équipements va-riés : hôtels, marinas, restaurants, golfs, tennis…Éléments de réponse aux questions■ L’océan visible sur la photographie est l’océan Atlantique.■ Décrire le paysage de bord de mer : la plage de sable blanc, quelques touristes qui se font bronzer sur des serviettes ou se baignent, l’océan calme,bleu clair, le beau temps et, à l’arrière-plan, un mur protégeant la promenade avec les restaurants, un hôtel avec des balcons face à l’océan. La présence de palmiers sur la promenade témoigne du climat tropical de l’île.■ Il s’agit d’une vue au sol : on ne distingue pas les toits des bâtiments mais on voit le sable de près.■ Des éléments ont été ajoutés ou transformés pour le tourisme littoral : aménagement et net-toyage régulier de la place, création d’une route et d’un parking à proximité de la plage (pour que les touristes puissent accéder en transport), construc-tion d’un mur pour sécuriser la berge, édifi cationde restaurants, d’immeubles, d’hôtels sur le frontde mer, donc destruction d’une partie de la végé-tation naturelle.

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Document 3Les portsInformations sur le documentLa marina de Villeneuve-Loubet se situe sur la baie des Anges, dans les Alpes-Maritime, à 13 km deNice. Elle longe la Méditerranée et présente une ar-chitecture caractéristique, avec quatre grandes py-ramides blanches au pied du port (construites par l’architecte André Minangoy à partir de 1969) sym-bolisant de grandes vagues et qui comprennent 1 500 logements. Cette marina est une petite ville autonome, avec ses commerces, ses restaurants, ses plages privées et de nombreuses activités de loisirs.Éléments de réponse aux questions■ Nice se situe dans le sud-est de la France, au bord de la mer Méditerranée ; la carte permet de comprendre que la mer visible sur la photographie est la mer Méditerranée.■ La description peut se faire par plan :– au premier plan, le port de plaisance avec de nombreux bateaux à voile (on distingue les mâts, mais les voiles sont repliées) ou à moteur, amarrés à des pontons de manière ordonnée (pour que cha-cun accède facilement à son bateau) ;- à l’arrière-plan, l’habitat est réparti autour du port (chacun peut habiter près de son bateau) avec de

hauts immeubles blancs (symbolisant des vagues), aux balcons parfois ombragés par des auvents jaunes, qui font face au port ;– entre les deux, la berge a été aménagée pour la promenade et est arborée.■ Cette photographie a été prise au sol (sans doute d’une hauteur). On ne voit pas les toits des bâtiments.■ La photographie page 119 est celle d’un port de pêche : les bateaux sont des chalutiers de dif-férentes couleurs amarrés (identifi ables à leur forme caractéristique, notamment leurs fi lets, aux grues de traction des fi lets, aux pneus pour éviter les chocs de la coque contre le quai en béton) ; on voit une digue, qui protège le port, avec un phare, pas d’hôtels, mais un hangar (une criée), des per-sonnes sur le quai, dont des pêcheurs avec leurs cannes à pêche, pas de « promenade » arborée le long du port.■ La photographie page 135 est celle d’un port de commerce ; on y voit de gros paquebots trans-portant des marchandises (dans des conteneurs), amarrés à un quai, des aménagements permet-tant de charger et décharger les marchandises sur les bateaux (grues, quai…), aucun bateau de plai-sance, pas de pontons, aucun hôtel ou promenade de touristes.

Schéma : l’aber Benoît en Bretagne, vue aérienne (voir dossier de la page suivante)

terres

mer

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Manuel CE2 pp. 108-109

DOSSIER Le paysage et sa carte

LES PROGRAMMES

Géographie■ Des réalités géographiques locales à la région oùvivent les élèves : les paysages de village, de ville ou de quartier.■ Étude de cartes.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1La photographieInformations sur le documentL’aber en breton (ria en espagnol : terme retenu par les géographes ; les fjords, quant à eux, sont des vallées d’origine glacière envahies en permanence par la mer) est l’estuaire d’une rivière qui subit la re-montée des eaux à marée haute. À marée basse, la rivière est souvent un mince écoulement dans unezone envasée. À marée haute, elle laisse l’impres-sion d’une avancée de l’Océan. Comme ses voisins de la Bretagne du Nord-Ouest, l’aber Benoît est uneembouchure envasée dans laquelle on n’a pas pu aménager un port puissant. On voit la Manche, avec des îlots nombreux, des fonds plus ou moins hauts (bleu foncé, bleu clair) et des bateaux. Le paysage rural est complexe, composé de nombreux champs où s’intercalent des constructions individuelles ré-centes avec des toits d’ardoises (les anciens plans d’occupation des sols, remplacés par des plans lo-caux d’urbanisation, imposent des règles de formeet de couleurs pour les constructions nouvelles). La dispersion des maisons ne relève pas de l’exploi-tation agricole, mais du tourisme (on repère deux piscines), voire de la périurbanisation.Éléments de réponse aux questions■ Les élèves situent la Bretagne et, par la répéti-tion, commencent à retenir la situation de cette région naturelle. Situer l’aber sur la carte, au nord-ouest de la Bretagne.■ La description peut se faire par zones :– la mer au fond, avec des îlots nombreux, des fonds plus ou moins profonds (bleu foncé, bleu clair) et quelques bateaux ;– la terre : paysage rural avec des champs, des haies, des espaces boisés (bocage), des maisons individuelles récentes (lotissement ?) avec des toits d’ardoises et des jardins individuels, une piscine,

des routes et des chemins, côte découpée avec des plages, un port, un parking, des voitures… ;– l’aber : l’embouchure d’une rivière, large, faisant un coude, bateaux de tourisme.■ Cette photographie est une vue aérienne : on peut voir le dessus des bateaux, le toit des mai-sons, l’entrelacs des routes, le morcellement desterres en champs…

Document 2La carteInformations sur le documentLe passage de la photographie à la carte n’est pas toujours aisé pour les élèves. On peut, à titre d’acti-vité intermédiaire, leur faire réaliser un schéma sur le modèle de celui de la page 89, mais il faudra en-suite expliquer la différence de forme avec la carte (la photographie est une vue oblique, tandis que la carte est une vue horizontale).Éléments de réponse aux questions■ Le nord est situé vers le haut ; l’échelle est de 6 cm pour 1 kilomètre. Quelques exercices (de ma-thématiques) permettront de se familiariser avecl’espace représenté (largeur de l’aber à son ex-trémité, distance entre Kervigorn et l’île Garo, l’îleTariec).■ La deuxième question permet de revoir le sens et l’intérêt de la légende sur une carte.■ Le camping correspond à la lettre A. À côté de lui, on trouve un terrain de tennis.■ Le quartier visible en B est celui de Kervigorn.■ La plage Morgan est désignée par la lettre C.■ La lettre D désigne l’île Garo.■ Le quartier à côté du port en E est Kervasdoué.■ La chapelle se trouve au Brouennou.■ La route G va vers Lannilis.

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Manuel CE2 pp. 110-111

10 Les paysages de montagne

LES PROGRAMMES

Géographie■ Des réalités géographiques locales à la région oùvivent les élèves : les paysages de village, de ville ou de quartier.

Histoire des arts■ Le XXe siècle et notre époque : architecture, ou-vrages d’art et habitat.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1Des paysages naturels variésInformations sur le documentLe puy de Sancy dans le Massif central en Auvergne est un volcan éteint depuis 220 000 ans. Avec ses 1 885 m d’altitude, il est le plus haut de la chaîne des puys et son sommet est accessible grâce à des aménagements pour le tourisme depuis le Mont-Dore : sentiers pédestres, téléphérique et, en hi-ver, pistes de ski accessibles depuis les pistes de Super-Besse, le Mont-Dore et Chastreix-Sancy.

Éléments de réponse aux questions■ Le Massif central se situe au centre de la France. Les élèves apprennent à le situer sur une carte,tout comme les autres massifs montagneux et chaînes de montagnes françaises : les Pyrénées, le Jura, les Alpes et les Vosges.■ Décrire le paysage : le relief vallonné et élevé, la vallée et ses champs à l’arrière-plan, les sommets arrondis, les pentes vertes et rases ; les chemins sur les fl ancs, les poteaux d’un téléski (utilisé en hiver) et les petits baraquements d’altitude.■ Les montagnes que l’on voit sur la photographie de la page 78 ont des sommets pointus, des pentesplus raides, des neiges perpétuelles sur les som-mets. Ces étendues glacées ne fondent pas, même en été, car elles se trouvent à une altitude élevéeà laquelle la température reste toujours inférieure à 0 °C (il fait plus froid en altitude qu’« en bas »).■ En été, on peut pratiquer diverses activités : ran-donnée à pied, à cheval ou à dos d’âne, découverte de la faune et de la fl ore, ski sur herbe, VTT, dirt (vélo à grosses roues sans pédales), accrobranche, activités nautiques (rafting, canyoning), via ferrata, escalade, activités aériennes (ULM, parapente,

delta-plane)… Au besoin présenter le travail sousforme de tableau.

Document 2Les paysages d’hiver

Informations sur le documentSituée dans les Alpes, en Savoie, la station deCourchevel, répartie en cinq villages (espacés de1 300 m à 1 850 m d’altitude), possède un largedomaine skiable, avec 600 km de pistes, et deshôtels de luxe.

Éléments de réponse aux questions■ Les Alpes s’étendent au sud-est de la France. Lesélèves doivent apprendre à les situer sur une carte.■ Décrire le paysage : les montagnes enneigées,aux sommets pointus, les sapins, les bâtiments (lo-gements, commerces) en bois et soubassementsen pierres taillées, les télécabines, les skieurs encombinaisons, bonnets, masque ou lunettes (pourse protéger du froid et du soleil) et munis de chaus-sures de ski, les équipements de glisse (skis et bâ-tons, un surf en bas à gauche) et le canon à neigeà droite, qui peut envoyer des fl ocons de neige surles pistes en cas de besoin.■ Les pistes de ski (neige aplanie et balisée), les re-montées mécaniques, les habitats, les commerces,les transports ont été aménagés pour accueillir lestouristes.■ Le ski alpin, le ski de fond, le snow, la luge maisaussi le parapente, la randonnée en raquettes sontdes activités que l’on peut pratiquer aux sportsd’hiver.

Document p. 78-79

Informations sur le documentL’étude de cette photographie permet de conclurele chapitre en montrant que les types de paysagesne sont pas exclusifs les uns des autres : ici, il s’agità la fois d’un paysage urbain et d’un paysage demontagne.La ville de Grenoble dans l’Isère, dans les Alpes,compte plus de 150 000 habitants. Elle est à lafois une ville de tourisme de montagne, une villeuniversitaire et le deuxième pôle scientifi que fran-çais, avec des industries de haute technologie etde nombreuses unités de recherche.

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sommaire11 Les cultures

12 L’élevage

13 La pêche

14 L’artisanat

15 L’industrie

16 Le commerce

17 Les autres services

GÉOGRAPHIE 2Des réalités géographiques locales à la région dans laquelle vivent les élèves

Les activités économiques

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Manuel CE2 pp. 114-115

11 Les cultures

LES PROGRAMMES

Géographie■ Des réalités géographiques locales à la ré-gion où vivent les élèves : les principales activités économiques.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1Les cultivateursInformations sur le documentUn ensemble de vignettes présentant le métier d’agriculteur afi n d’identifi er en quoi il consiste.

Éléments de réponse aux questions■ La préparation des terresp p : un espace ouvert, les sillons sont tracés par un tracteur moderne et puissant à plusieurs socs. Une partie a été déjà tra-vaillée (sillons dessinés), une autre partie va être préparée par la charrue. Le labourage des terres s’effectue après les récoltes, c’est-à-dire générale-ment à la fi n de l’automne, par exemple pour les blés d’hiver, ou à la fi n de l’hiver pour les cultures de printemps.■ Les semailles : le champ a été retourné : il estprêt pour mettre les semences en terre. Le tracteurtracte une puissante charrue qui va ensemencer plusieurs sillons à la fois. Sur la vignette, il s’agit de maïs qui poussera au printemps.■ Les récoltes : une ensileuse à maïs procède à la récolte. Une partie est déjà ensilée et le champ se retrouve nu. À côté de l’ensileuse, un tracteur suit et le maïs coupé tombe dans la remorque.■ L’entretien des machines agricolesg : dans sonatelier, l’agriculteur en « bleu de travail » répare le matériel agricole. Il ne s’occupe pas seulement de la culture, mais il lui faut maîtriser la technique,comme le ferait un garagiste, afi n de réparer son matériel, très coûteux.■ L’agriculteur dans son bureaug : face à leur ordi-nateur, l’agriculteur et l’agricultrice (le métier est souvent partagé par le couple, qui gère ensemble l’exploitation familiale) consultent leurs dossiers : commander les semences, des engrais, du maté-riel agricole, suivre les cours et vendre au meilleurprix, consulter la météo afi n d’ensemencer dans de bonnes conditions. Les agriculteurs et agricultrices sont des chefs d’entreprise.

■ Vente de la récolte : à côté de grands silos, l’agri-cultrice décharge la remorque pleine de maïs. En vendant sa récolte, elle pourra se payer et faire vivre sa famille, mais également acheter les se-mences et le matériel nécessaire pour faire fonc-tionner l’exploitation agricole.

Document 2Les paysages agricolesInformations sur le documentUn paysage agricole de culture afi n d’identifi er les caractéristiques d’un paysage agricole, et par ex-tension, les différents types de paysages agricoles en France.

Éléments de réponse aux questions■ Ce champ s’étend sur une grande surface jusqu’au bout de l’horizon. Nous sommes ici dans le Bassin parisien. Cette grande région agricole française est caractérisée par des vastes plaines ou de bas plateaux qui permettent notamment la céréaliculture sur de très grandes surfaces. Les ex-ploitations font généralement plusieurs centaines d’hectares.■ Il s’agit ici d’un paysage d’openfi eld. On n’aper-çoit pas de clôtures et le champ de blé semble s’étendre d’un seul tenant, même si on identifi e une petite coulée verte d’arbres qui rompt la mono-tonie du paysage.■ Il s’agit ici d’un paysage de bocage. Il se déve-loppe sur un relief légèrement vallonné. Des haies arborées délimitent chaque parcelle de terres recouvertes d’herbe. On peut aussi remarquer des clôtures artifi cielles (barbelés). Des animaux paissent dans les champs, ici ce sont des vaches et des chevaux. Une ferme, constituée de plusieurs bâtiments (maison d’habitation et bâtiments d’ex-ploitation), ponctue le paysage.■ Nous sommes en Alsace, dans le petit village d’Hunawir situé sur les contreforts des Vosgesqu’on aperçoit à l’arrière-plan (collines boisées). La vigne, culture spécialisée, occupe l’espace agricole autour du petit village aux habitations groupées. Le vignoble jouit d’une bonne exposition au soleil le-vant (à l’est) et profi te de sols favorables (calcaire). Le vignoble d’Alsace est réputé pour ses vins blancs typés qu’on peut apprécier avec une gastronomie alsacienne de renom (par exemple, la choucroute).■ Si la majorité des enfants habitent aujourd’hui

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en ville, tous sont amenés ponctuellement ou régu-lièrement, notamment par leurs racines familiales, à fréquenter des paysages agricoles. À l’occasion des vacances, les enfants peuvent parler des pay-sages qu’ils ont connus à travers leurs espaces de relation : des cousins en Bretagne pour évoquer les paysages agricoles de bocage ou de cultures spé-cialisées (chou-fl eur), un oncle dans le Sud-Ouest pour parler de la culture du maïs, une grand-mèreen Avignon pour aborder les cultures fl orales ou maraîchères, etc.■ Cette activité de localisation permet d’identifi er les espaces dont on parle et de les repérer les uns par rapport aux autres. Cette carte permet surtout la localisation d’espaces recensés sur le manuel (constitution d’un référentiel d’images) et d’autresévoqués en classe ou à travers un capital familial de repères constitué par le vécu de chaque élève.■ En s’intéressant à l’espace proche, l’enfant peut être amené à caractériser le paysage agricole de sa commune et, par extension, les variations dans un espace plus large. Par exemple, à proximité des grandes villes comme Paris, on identifi era généra-lement d’abord une ceinture maraîchère et/ou de cultures spécialisées (ex : fl eurs), puis une étendue plus ou moins uniforme de céréales ponctuée de cultures industrielles (ex : betterave à sucre).

Document 3L’agriculture françaiseInformations sur le documentUne photographie de produits agricoles français permettant d’identifi er les produits bruts et dérivés de notre agriculture nationale paysage.

Éléments de réponse aux questions■ La photographie présente différentes catégories de produits selon qu’ils sont à l’état brut ou plus ou moins transformé dans le cadre des activités des industries agro-alimentaires. À l’état brut, on recense : les choux-fl eurs, les carottes, les pommes de terre, les poires, les pommes, les tomates, les poireaux, les salades, les brocolis, le fenouil. Àl’état transformé, plus ou moins élaboré, on iden-tifi e des haricots verts, des carottes et des petits pois, des asperges, de l’huile d’olive et de l’huile de colza, du maïs grain, de la farine, des pâtes, du jus de fruit biologique et des biscottes.■ Les différentes catégories de blé ont permis de fabriquer des biscottes, de la farine et des pâtes. Les olives ont donné de l’huile après avoir été pres-sées. On peut aussi obtenir de l’huile à partir du colza ou de pépins de raisin. Les jus de fruit ré-sultent également d’un malaxage et d’une com-pression des fruits bruts avec, éventuellement, des ajouts de sucre, d’eau et autres additifs.■ Cette enquête peut s’appuyer sur l’entourage des élèves, des personnes pouvant être directement concernées par cette activité. Ensuite, l’exploration

peut s’appuyer sur les produits consommés à lamaison et qui peuvent bénéfi cier de la proximité de certaines industries (ex : Fleury-Michon pour l’ouestde la France). Enfi n, les sites Internet du conseil gé-néral, du conseil régional, voire des chambres de commerce et/ou d’agriculture peuvent fournir deprécieux renseignements en la matière.

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Manuel CE2 pp. 116-117

12 L’élevage

LES PROGRAMMES

Géographie■ Des réalités géographiques locales à la ré-gion où vivent les élèves : les principales activités économiques.

LES DOCUMENTS DU MANUELLa relation aux animaux relève, pour beaucoup d’enfants, d’une dimension plus ou moins affec-tive. Il n’est que de voir l’attrait du salon de l’agri-culture ou des zoos, généralement fréquentés en famille.À travers ce chapitre sont abordés d’une part le métier d’agriculteur-éleveur, d’autre part la grandevariété des élevages en France et les productions animales.

Document 1Les éleveursInformations sur le documentUn ensemble de vignettes présentant le métier d’agriculteur-éleveur à travers différents aspects de son activité. La couleur des vaches (brune) peut évoquer une race du Massif central : la « limousine ».Éléments de réponse aux questions■ Nourrir les animaux : à la belle saison, les ani-maux restent généralement dans les prés où ils senourrissent de l’herbe qui pousse naturellement.La plupart du temps, les éleveurs apportent uncomplément alimentaire : sur la vignette, l’éleveur et l’éleveuse donnent du maïs.■ Héberger les animauxg : certains animaux peuvent être rentrés chaque soir, ou simplement quitter les prairies au début de la saison froide, quand la nour-riture commence à manquer dans les pâturages. Ils sont alors abrités dans de vastes hangars fonc-tionnels (granges et stabulations libres) pour y être traits ou pour y passer la mauvaise saison. Ils sont nourris par les cultures d’été (foin, maïs, etc.).■ La traite des vaches : les élevages bovins sont faits pour la viande (ex : vaches charolaises) ou pour le lait (ex : vaches normandes). La traite a lieu deux fois par jour, le matin et le soir. Cet exercice fastidieux a longtemps été réalisé à la main mais est aujourd’hui, le plus souvent, le fait de machines perfectionnées comme celles présentées sur la vi-gnette, voire de manière complètement informa-

tisée. Dans ce dernier cas, la vache se présente d’elle-même à la machine lorsqu’elle ressent le besoin d’être traite. La machine l’identifi e grâce àune puce dans le collier que porte la vache, puis as-sure la traite et mesure la qualité du lait. L’éleveur ou l’éleveuse n’intervient plus que s’il y a néces-sité puisque l’ordinateur lui indique en direct quelle vache est traite, pour quelle quantité et quelles ca-ractéristiques du produit.■ La vente et la valorisation des produits laitiersp : un camion passe quotidiennement ramasser le lait, tout en contrôlant sa qualité. Il apporte ce lait dans une entreprise qui le conditionne pour la vente ou le transforme en produits dérivés (ex : fromage, beurre, yaourts…).■ Le suivi des animaux : lorsqu’un gros animal d’élevage naît (ex : vache, cheval), on lui donne une fi che d’identité. Il est ainsi suivi de sa naissance jusqu’à sa mort. Comme un humain, il a son carnetde santé sur lequel sont indiqués les interventions du vétérinaire et les traitements donnés.■ L’abattoir : les animaux sont élevés pour être engraissés et valorisés. Lorsque l’éleveur décide de vendre les animaux, il doit passer par l’abat-toir, seule entreprise habilitée pour tuer et pré-parer l’animal pour les consommateurs. Certains abattoirs sont spécialisés pour des catégories d’animaux (ex : porcs, volailles). Les animaux sont ensuite vendus entiers aux bouchers, qui les dé-coupent en morceaux pour les vendre.

Document 2Les types d’élevageInformations sur le documentUn élevage de brebis dans les Pyrénées. Il s’agit ici d’identifi er un élevage spécifi que en montagneavec des exigences et des contraintes particulières.

Éléments de réponse aux questions■ Les Pyrénées forment cette barrière de mon-tagnes entre la France métropolitaine et l’Espagne. L’agriculture de montagne obéit à des règles an-ciennes, faites de traditions et d’exigences liées à la nature (relief et climat).■ Il s’agit d’un paysage vallonné avec des vallées étroites à fond plat et des collines vigoureuses qui dominent la vallée. La végétation des versants semble relativement rase, agrémentée de bos-quets d’arbres. Il n’y a pas de cultures et l’herbe

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qui pousse à la belle saison n’est pas très grasse. Le troupeau suit le berger, sur une petite route de montagne en lacets. Les bêtes portent sur leur pe-lage des traces de couleur qui servent à les iden-tifi er. Le berger semble seul, mais on peut penser qu’il est accompagné d’un ou plusieurs chiens dressés pour canaliser le troupeau.■ Le relief de la région semble montagneux : nous sommes dans les Pyrénées, comme l’indique le titre du document. Nous nous trouvons plus ex-plicitement sur les collines qui correspondent aux contreforts de la montagne. À cette altitude, alors que la neige a disparu au printemps, les bergers conduisent leurs troupeaux pour permettre à ces derniers de brouter l’herbe nouvelle et tendre qui pousse.■ Selon les conditions climatiques, ces animaux connaissent des rythmes différents. Pendant unlong hiver, les animaux restent dans des bergeries dans les vallées et sont nourris avec du foin ou des compléments alimentaires. À la belle saison, ilssont conduits sur les estives, en altitude, afi n de profi ter d’une herbe naturelle et riche. Dans la jour-née, ils évoluent sur les versants de la montagne conduits par le berger et ses chiens. La nuit, les brebis et les moutons sont rassemblés dans des enclos pour être plus facilement contrôlés et pouréviter qu’ils soient agressés par des bêtes sau-vages (ex : loups dans les Alpes).■ Le berger est un professionnel qui a appris son métier généralement dans une école avant d’obte-nir son diplôme. Il s’agit de quelqu’un qui aime et qui connaît les animaux, qui sait les gérer en répon-dant à leurs besoins. Il aime la nature et le contact avec les animaux. Son métier exige des horaires souples et des heures de travail longues. Les ani-maux demandent beaucoup de soin et une atten-tion importante. Enfi n, être berger est un métier qui doit permettre à celui qui le fait de vivre.■ Les moutons et les brebis produisent du lait avec lequel on fait une grande variété de fromages, de la laine et de la viande.

Document 3 : Les types d’élevagesInformations sur le documentUn élevage de canes pondeuses à Braye-sous-Faye (Indre-et-Loire). Ce document permet d’aborder l’élevage « hors sol » qui concerne principalement les volailles, mais également les porcins et les lapins.

Éléments de réponse aux questions■ Il s’agit de canes pondeuses qui sont élevées pour la production d’œufs. Cette production qui peut paraître marginale répond à des besoins spécifi ques de quelques consommateurs, comme d’autres productions (ex : escargots).■ Ces volailles vivent enfermées, dans un bâtiment où les conditions sont réglementées (hygiène,

température, luminosité, etc.) afi n d’obtenir les meilleurs résultats possibles dans un temps limité. Dans ces élevages hors sol, parfois aux conditions excessives (ex : batteries de poules pondeuses), la rentabilité est recherchée.■ Le ramassage des œufs s’effectue de manière in-dustrielle : ici, on voit des paniers au plafond dans lesquels les œufs ont été mis puis sont transpor-tés vers un lieu de manutention. Dans les élevages hors sol, les animaux sont parfois enfermés dans des cages relativement étroites où ils passent leur vie à manger et à pondre. Les œufs glissent douce-ment dans une rigole pour être ramassés par des ouvriers agricoles.■ Si les œufs correspondent au premier produit régulier que fournissent les volailles, on les élève également pour de nombreuses autres utilisa-tions : viande et préparations industrielles (ex : confi t d’oie), foie gras… On utilise également le du-vet pour faire des vêtements ou des isolants indus-triels dans la construction de maisons.■ Parmi les très nombreux animaux qu’on élève en France, on peut lister à côté des bœufs, veaux, co-chons, poulets, lapins, chevaux, agneaux, canards,dindes, oies, escargots, des chèvres, des ânes, des abeilles, des crocodiles, sans oublier tous les ani-maux de compagnie comme les chats, les chiens, les oiseaux, les poissons…

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Manuel CE2 pp. 118-119

13 La pêche

LES PROGRAMMES

Géographie■ Des réalités géographiques locales à la ré-gion où vivent les élèves : les principales activités économiques.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1Les pêcheursInformations sur le documentUn ensemble de vignettes présentant le métier de pêcheur à travers différents aspects de son activité.

Éléments de réponse aux questions■ Le départ pour la pêchep p p : très tôt, en pleine nuit, Arthur, comme ses collègues, quitte le port avec son matelot. Sur son bateau, il part à la journée. Il va naviguer quelques heures pour arriver sur son lieu de pêche qu’il connaît par habitude et grâce à ses instruments (sonar) qui sondent le plateau continental et lui donnent une carte visuelle du fond marin qu’il va exploiter. Selon la saison, il pê-chera les poissons et les crustacés.■ Sur le lieu de pêchep : arrivé sur place, Arthurcommence par dérouler son fi let qu’il va tirer der-rière son bateau. Selon la saison, il pêchera de la lotte, des langoustines, du bar… Après avoir traîné son fi let, il va le remonter à l’aide d’un treuil élec-trique. Le fi let forme une vaste poche dans laquelleva se retrouver une variété importante de poissons. Répandus en vrac sur le pont, les poissons sont ra-pidement triés : ceux qui sont trop petits ou abîmés sont remis à la mer, ceux qui sont commerciali-sables sont rangés dans des caisses prêtes à êtredébarquées.■ La pêche aux casiersp : Arthur pêche égalementles crustacés grâce à des casiers qu’il dépose au fond de la mer. Il s’agit de grandes boîtes ajourées, avec une petite ouverture par laquelle les crabes, homards et autres crustacés pénètrent, mais ils ne peuvent en ressortir car ils sont pris au piège. Arthur accroche une enfi lade de casiers à une longue corde. Aux deux extrémités de celle-ci, il met un piquet fl ottant grâce à une bouée, afi n de retrou-ver aisément où il a posé ses casiers. Il relève ces derniers plusieurs fois par semaine en tirant sur cette corde, grâce à un treuil électrique. Lorsque

les casiers arrivent sur le pont, Arthur ou son ma-telot se saisit des crustacés prisonniers pour les mettre dans des caisses. Lorsque tous les casiers ont été relevés, ils sont reposés sur le fond de la mer pour attendre les futures prises. Afi n d’attirer les crustacés, Arthur accroche parfois des mor-ceaux de poissons dans les casiers.■ Le débarquement de la pêcheq p : après la journée de pêche et, généralement, en tenant compte de l’heure de la marée, le bateau revient au port. Sur le chemin du retour, Arthur et son matelot ont trié et rangé la pêche. Ils ont commencé à ranger le pont, souvent envahi par le matériel de pêche (fi let, ca-siers, cordages, etc.). Les mareyeurs, qui a chètent le produit en gros, s’intéressent aux produits rame-nés par le bateau. Les caisses sont hissées du ba-teau sur le quai et sont rapidement transportées à la criée.■ La vente de la pêchep : la criée est un vaste lo-cal dans lequel se retrouvent les pêcheurs avec les produits qu’ils ont pêchés le jour même ou pendant une période courte pour les plus gros ba-teaux. Chaque caisse est pesée et forme un lot qui est étiqueté. Ensuite, les acheteurs, généralement des grossistes qui vendront ce poisson aux petites poissonneries et aux grandes surfaces, passent entre les allées où s’entassent les caisses. Les industriels qui commercialisent et transforment le poisson achètent dans les très grands ports où se font les plus gros tonnages. Ainsi toute une par-tie de la pêche ne sort guère du port et peut être transformée directement par les industries agroa-limentaires. Il arrive que les particuliers a chètent directement au pêcheur, mais cela concerne de toutes petites quantités, pour une pêche très artisanale.■ Préparer le bateau pour le lendemainp p : si la jour-née a été longue, elle n’est pas encore terminée. Il faut nettoyer le bateau, raccommoder les fi lets ou réparer les casiers abîmés, étudier la météo pour le lendemain, faire les comptes pour savoir ce que la pêche a rapporté. Le salaire du pêcheur est très variable car une part sert à payer le bateau, le ma-tériel, le carburant et le reste est partagé entre le patron et son matelot. Il arrive que le poisson ne soit pas vendu assez cher pour faire face à tous les besoins et le pêcheur n’obtient alors qu’un maigre salaire.

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Document 2 : Les ports de pêcheInformations sur le documentLe port de pêche de La Turballe. La photographie permet d’identifi er différents éléments constitutifs d’un port de pêche.Éléments de réponse aux questions■ Le port de La Turballe se situe sur la façade atlan-tique, sur la côte sud de la Bretagne géographique et dans le département de Loire-Atlantique. Dans cette région l’océan est relativement poissonneux, ce qui explique la présence de nombreux ports de pêche.■ Sur la carte 12, on peut repérer les ports de pêche suivants : Boulogne-sur-Mer sur la mer du Nord, Douarnenez, Concarneau, Lorient et La Turballe en Bretagne, La Rochelle sur la côte charentaise. On peut rajouter Saint-Jean-de-Luz sur la côte basque et Sète sur la côte méditerranéenne.■ Les chalutiers sont identifi ables par leur coque de couleur, qui porte habituellement un numéro in-diquant le port d’origine du bateau. Chacun de ces chalutiers porte un nom. Une cabine occupe la par-tie centrale. Le patron pêcheur dirige la manœuvre à partir de ce poste de contrôle. On y trouve le ma-tériel technique et informatique (sonar, radar, etc.), comme l’indiquent les antennes sur le toit. À l’ar-rière du bateau se trouve le chalut, vaste fi let en-roulé et tiré par un puissant treuil. Certains grands « piquets » surmontés de drapeaux servent à repé-rer où les casiers sont posés. Les bouées servent à baliser les zones de pêche.Les bateaux au premier plan sont alignés le long de quais fi xes ou fl ottants. Chacun a une place réser-vée. Dans un port, le quartier des pêcheurs est lo-calisé de manière claire à côté du port de plaisance ou du port de commerce.La digue à l’arrière-plan protège le bassin des cou-rants et des vagues qui peuvent déferler lors des tempêtes et des grandes marées.La criée, visible sur la droite de la photographie,est généralement installée sur un quai à proximité du bassin des bateaux de pêche. Elle est gérée par un organisme (ex : chambre de commerce) qui organise la commercialisation des produits. On y trouve parfois une école de pêche pour préparer les jeunes à obtenir les compétences et le diplôme pour devenir pêcheur.■ Le port de plaisance identifi able à la page 107 met en avant l’activité de tourisme. Au premier plan, les bateaux de plaisance ont des caractéris-tiques propres : mât pour monter les voiles, habi-tacle pour la promenade et les plaisirs de la mer. Ces bateaux de différentes tailles sont disposés le long de quais fl ottants, comme sur un parking et sont payants comme en ville.Le port de commerce de la page 135 présente un bassin dans lequel, au premier plan, on aperçoitun petit bateau-pilote chargé de diriger les grands

bateaux. Celui qui est le long du quai est un porte-conteneurs. Il vient décharger des grosses boîtesmétalliques, les conteneurs, dans lesquelles sontconditionnées toutes sortes de produits : des compo sants électroniques, des appareils mé-nagers, des voitures, etc. Des grues puissantes permettent le déchargement dans un temps ra-pide. Tout est informatisé et les techniciens sontinstallés dans de petites cabines pour diriger les manœuvres. En arrière du bateau, sur d’immensesquais, les conteneurs sont entassés avant qu’ils soient transportés par camion ou par train.

Document 3La pêche française et l’aquacultureInformations sur le documentLa pêche française et l’aquaculture. Ce documentprésente un élevage d’huîtres dans le bassin d’Arcachon en Gironde pour aborder plus globale-ment l’aquaculture en France.

Éléments de réponse aux questions■ Le bassin d’Arcachon se situe sur la côte landaise, au bord de l’océan Atlantique.■ Au premier plan, comme au second plan, on iden-tifi e des personnes s’affairant autour de tables sur lesquelles sont disposées des poches remplies d’huîtres. Celles-ci sont régulièrement contrôlées et retournées. Le fait que ces huîtres soient dis-posées sur les tables favorise leur aération et leur grossissement, sans parler de la facilité à les mani-puler plutôt que de les laisser sur le fond de l’eau.Il semble qu’on soit à marée basse puisque les per-sonnes, équipées de cuissardes, n’ont de l’eau que jusqu’au mollet. Ce paysage change totalement lorsque la mer monte. Les huîtres se re trouvent sous l’eau. Le travail de ces ostréiculteurs estrythmé par la marée.■ Comme l’exploitation souvent excessive des produits de la pêche dans le monde entraîne une raréfaction des richesses de la mer, les hommes ont développé des fermes marines afi n d’élever les poissons, comme d’autres animaux. Le saumon est élevé dans de grandes fermes marines sur le lit-toral norvégien. Le turbot, le bar, la truite sont nour-ris comme des animaux de ferme avec des farines ou des granulés. On élève aussi des coquillages. Les coques et les coquilles Saint-Jacques sont col-lectées par des personnes qui travaillent comme des jardiniers de la mer. Les moules sont cultivées de différentes manières, notamment sur des bou-chots (gros piquets de bois plantés). Très sensibles à la pollution et aux variations de température, ces produits font l’objet d’un contrôle sanitaire régu-lier et peuvent être ponctuellement interdits à la consommation.

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Manuel CE2 pp. 120-121

14 L’artisanat

LES PROGRAMMES

Géographie■ Des réalités géographiques locales à la ré-gion où vivent les élèves : les principales activités économiques.

Histoire des arts■ Le XXe siècle et notre époque : design.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1Les artisansInformations sur le documentUn ensemble de vignettes présentant le mé-tier de menuisier. Ce document donne à voir et à comprendre en quoi consiste le travail de cet artisan.

Éléments de réponse aux questions■Répondre à une commande d’un travail à réaliserp : Malek, avec sa jeune apprentie, s’est déplacé chez un client qui souhaite faire construire un meubleadapté à une pièce de son appartement. Ce travail unique doit correspondre exactement à la forme de la pièce et aux goûts du client. Malek prend en note les cotes que lui donne son apprentie. À partir de celles-ci, il pourra établir un plan précis du travail, proposer un devis au client, faire la liste des ma-tériaux à acheter, prévoir les différentes phases à suivre, le temps nécessaire, etc.■ Choisir les matériaux nécessaires : Malek a déjàune réserve de bois et le matériel nécessaire à la conduite de son activité. Il lui faut aller chez un grossiste, comme ses collègues artisans, pour acheter des matériaux bruts (ici, des planches de bois), afi n de les travailler pour répondre à l’attente de son client. Il lui arrive également de se faire li-vrer à son atelier.■ Fabriquer un objet unique q j q : le travail de produc-tion commence. Malek connaît son travail et son expérience lui permet de trouver des solutions à toutes les diffi cultés qui peuvent se présenter. Son apprentie exécute ce qu’il lui demande de faire, car elle est encore en formation et profi te de l’ex-périence de son maître de stage. Chaque morceaudu meuble est réalisé avec minutie puis assemblé aux autres une première fois, de façon à vérifi er

que tout répondra à l’attente du client. Malek et sa jeune apprentie sont équipés d’une tenue adaptée pour se protéger (vêtements, chaussures…).■ Installer le produit chez le clientp : lorsque chaquepièce de l’ensemble a été réalisée, il faut procéderà la livraison et à l’installation sur place. L’artisan n’est pas un assembleur de meubles qu’on peut acheter et monter en kit mais un artisan qui connaît son métier et a fabriqué un meuble spécifi que, sur mesures. Si son client est satisfait, il lui confi era d’autres travaux et fera une bonne publicité.■ Gérer son entreprisep : un artisan n’est pas seule-ment un exécutant, il est également un chef d’en-treprise. Il doit entretenir des relations avec sesclients, prévoir son travail, tenir sa comptabilité en gérant correctement les dépenses et en envoyant à temps les factures pour être payé. Souvent, après avoir terminé son activité manuelle, il continue de s’activer sur son ordinateur pour établir des devis, passer ses commandes de matériaux, établir des factures et rester en contact avec certains de ses collègues.■ Continuer à se former : même si l’artisan a déve-loppé des compétences reconnues par ses clients,il assiste régulièrement à des réunions et à des cours. Avec ses collègues, il profi te des proposi-tions de la chambre des métiers qui forme les ap-prentis par alternance et qui assure la formation continue de ses adhérents. Les informations prodi-guées peuvent porter sur la gestion de l’entreprise,sur de nouveaux logiciels, sur des techniques inno-vantes ou sur la manière de manager les apprentis qui viennent en stage.

Document 2Les artisansInformations sur le documentNicolas Bernarde, pâtissier confi seur, « meilleur ou-vrier de France » 2004. Ce document permet aux élèves de mieux comprendre le travail d’un artisan qui réalise, dans son métier, un exercice d’artiste et d’orfèvre.

Éléments de réponse aux questions■ Cet artisan réalise une œuvre originale à partir de chocolat. Il ne s’agit pas seulement d’utiliser ses compétences quotidiennes comme lorsqu’ilpropose ses pâtisseries et ses confi series aux clients de son magasin, mais de se dépasser pour

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entrer dans le domaine de l’expertise en imaginantun produit et sa mise en valeur. Il est extrêmement concentré car il se trouve en concurrence avecd’autres collègues qui ont, autant que lui, à cœurd’être reconnus et valorisés dans leur profession.■ Cet artisan est habillé de blanc, costume de l’ar-tiste qui réalise une œuvre, comme le peintre face à sa toile, mais aussi pour montrer qu’il fait preuve d’une hygiène irréprochable. Il porte des gants afi n de manipuler proprement le matériau qu’il élaboreà la manière d’un sculpteur. Il porte autour du cou un col bleu, blanc, rouge pour signifi er son excel-lence. Il gardera ensuite cette distinction, comme tout premier d’un concours ou d’une course (ex : champion de France en cyclisme ou en judo).■ Comme au Moyen Âge, lorsque les compagnons devaient exceller en réalisant une œuvre excep-tionnelle et originale, cet artisan a passé de nom-breuses années pour devenir un professionnel confi rmé. Après un CAP de boulanger, il a sans doute suivi une formation complémentaire en « pâ-tisserie-confi serie » pour apprendre à concevoir et à réaliser des produits aussi bien sucrés que salés. Ila ensuite préparé son brevet professionnel ou son brevet de maîtrise qui lui ont permis d’acquérir une haute qualifi cation. Enfi n, il a pu s’essayer à passer le concours de « meilleur ouvrier de France ». Ce cheminement a été long et rigoureux et a nécessité beaucoup d’essais, voire d’échecs, avant d’accé-der à cette réussite. Ce titre peut lui apporter une certaine notoriété et une certaine gloire, lui per-mettre de passer dans les médias, d’affi cher son diplôme dans son magasin, mais aussi lui accorder une grande satisfaction personnelle, et la recon-naissance par ses collègues.

Document 3Les entreprises artisanalesInformations sur le documentLes entreprises artisanales, affi che 2007 de la chambre des métiers du Languedoc-Roussillon. Ce document cherche à sensibiliser les jeunes aux métiers de l’artisanat, fi lles et garçons.

Éléments de réponse aux questions■ Cette affi che est composée de plusieurs élé-ments et elle est renforcée par une légende.Dans la partie supérieure, sur un fond chaud, dif-férentes photographies sur de petits cubes en re-lief présentent des apprenties ou des artisans en situation. Ces clichés entourent le titre qui se dé-tache et qui est renforcé par un élément du logo « A » des chambres des métiers et de l’artisanat. Le slogan, « Empruntez la voie de l’apprentissage en Languedoc-Roussillon », ne laisse aucune ambi-guïté sur le sens du message. De manière discrète, une grande variété de métiers est listée en fond de document.

Dans le bandeau inférieur jaune, l’adresse Internet renforce la communication.Enfi n, dans le dernier petit bandeau blanc, au pied de l’affi che, sont déclinées les références des or-ganismes qui ont élaboré, probablement fi nancé et appuyé cette affi che promotionnelle. Il s’agit de la chambre des métiers et de l’artisanat du Languedoc-Roussillon, de l’Union européenne, de la préfecture de région et du conseil régional du Languedoc-Roussillon.■ L’organisation de l’affi che et la forme des mes-sages soulignent que le destinataire de l’affi che est avant tout un public de jeunes : photographies de jeunes, couleurs chaudes, référence à un siteInternet, clap de cinéma, etc.La légende de l’affi che renforce cette idée : « Dans le but de mieux faire connaître les métiers de l’ar-tisanat aux jeunes, en particulier aux jeunes fi lles qui pensent souvent, à tort, que les métiers d’arti-sans sont avant tout destinés aux garçons et auxhommes. »À travers les différentes photographies, ce sont uniquement des jeunes fi lles qui sont mises en situation. Cette orientation est renforcée par la référence au site : « Des apprenties et des chefs d’entreprise témoignent sur ». On peut penser que les témoignages sont ceux de fi lles et de femmes qui peuvent dissiper l’idée que l’artisanat est un domaine plutôt masculin.Cette affi che souligne également que l’artisanat est attractif, puisqu’il s’agit de la première entre-prise du Languedoc-Roussillon. Cette affi rmation peut contrer l’idée reçue selon laquelle l’artisanat emploierait peu de monde. L’affi che met l’accent sur le fait que l’artisanat peut concerner toutes les personnes, quel que soit le niveau d’études, et que chacun peut se sentir concerné et intéressé.

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Manuel CE2 pp. 122-123

15 L’industrie

LES PROGRAMMES

Géographie■ Des réalités géographiques locales à la ré-gion où vivent les élèves : les principales activités économiques.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1 : Les métiers de l’industrieInformations sur le documentUn ensemble de vignettes présentant les métiers de l’industrie : ici, celui de l’industrie textile. À tra-vers ce document, il est possible pour les élèves d’identifi er la multiplicité des compétences sollici-tées et les différentes phases de l’élaboration d’un produit entre sa conception et sa diffusion. La lé-gende qui accompagne les vignettes introduit les différentes notions à intégrer.Éléments de réponse aux questions■ Concevoir un vêtement, le travail des stylistes, y : une nouvelle ligne de vêtements s’élabore dans la tête de stylistes et sur le papier ou l’ordinateur. Ces personnes ont reçu une formation et possèdentdes compétences techniques de conception et de mise en œuvre. Ces concepteurs sont, à leur ma-nière, des artistes car ils doivent élaborer un pro-duit original qui devra plaire à un grand nombre de clients.■ Choisir les tissus qui serviront à la confection desqvêtements : les tissus sont élaborés à partir de la demande des clients ou des idées des stylistes.Pour élaborer les vêtements prévus, l’acheteur doit, pour le compte de son entreprise, choisir les tissus, en commander les bonnes quantités et en négocier le prix.■ Produire les vêtements : dès que la ligne de vê-tements a été arrêtée, l’industriel mobilise les ouvriers, souvent des ouvrières, dans l’usine. Les machines entrent en action à partir des patrons qui ont été prédisposés par l’ordinateur sur une grande table, puis découpés par laser. La production doitêtre réalisée le plus rapidement possible pour être disponible sans délais dans les chaînes de maga-sins, les goûts des consommateurs évoluant trèsrapidement. De nombreuses entreprises textiles ont été délocalisées dans des pays où les salaires sont très inférieurs à ceux pratiqués en France (par

exemple, la Tunisie, le Maroc), pour limiter le prix de la main-d’œuvre donc celui du produit fi ni.■ Expédier la productionp p : lorsque les vêtements ont été réalisés et contrôlés, ils sont conditionnés dans des emballages spécifi ques, avec un numéro de code que lira le lecteur informatique. Lors du char-gement et de l’acheminement, chaque colis sera « suivi ». Le transport peut être réalisé par l’entre-prise elle-même, si celle-ci possède sa propre fl otte de camions, ou par un transporteur. Pour le textile, les paquets viennent du Maghreb par bateau, en conteneurs, pour arriver dans les ports avant d’être véhiculés par train et le plus souvent par camion.■ Assurer la promotion du produitp p : pour vendre ses produits, l’entreprise confi e à une équipe deprofessionnels la mission de mettre en œuvre des outils de communication. Ceux-ci cherchent à don-ner une image attractive du produit, adaptée aux clients : on ne vend pas de la même manière des vêtements à des adolescents et à des seniors.

Document 2Les industries

Informations sur le documentUsine automobile à Mulhouse. Cette photographie d’une chaîne automobile vise à sensibiliser les élèves sur les différentes étapes de la production d’une automobile.

Éléments de réponse aux questions■ Au premier plan, on voit une voiture au volant de laquelle se trouve un ouvrier. Sur le siège passa-ger avant, une grande fi che précise les différentes étapes et vérifi cations assurées pour l’élaboration de cette automobile. On peut relever également d’autres fi ches collées sur le pare-brise et sur la calandre. Ce véhicule semble en phase de fi nition.Derrière, on aperçoit d’autres voitures en construc-tion autour desquelles s’affairent des personnes en blouse blanche ou en bleu de travail. De chaque côté de la chaîne sont disposés les éléments né-cessaires à l’assemblage de chaque voiture. Les éléments lumineux, au plafond, indiquent l’heure et le numéro de la phase d’assemblage.■ En fonction de l’environnement de l’école et de la famille, des objets seront davantage identifi ables. La presse locale peut également être une source d’informations utile.

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Document 3L’industrie françaiseInformations sur le documentCe texte est une synthèse écrite par les auteurs du manuel. Il présente les réussites et les limites de l’industrie française.Éléments de réponse aux questions■ La première partie du texte montre que l’indus-trie française a été à son avantage entre 2003 et 2007, puisque certaines entreprises ont déve-loppé des fi liales dans des pays étrangers, afi n de répondre à de nouveaux clients et ainsi favoriser leur extension.■ Lorsque l’industrie française se trouve en situa-tion de concurrence, elle risque de vendre ses pro-duits trop chers et à terme elle ne peut plus trouver à écouler ses marchandises. C’est pourquoi elle cherche à faire des économies en employant du personnel aux salaires inférieurs dans d’autrespays, tout en faisant connaître ses produits auprès d’une nouvelle clientèle.■ Une délocalisation est le déplacement partiel ou total d’une entreprise depuis le pays où elle s’est développée vers un pays qui présente, à un mo-ment donné, plus d’avantages. C’est une situation favorable pour le pays qui accueille l’entreprise, car des emplois sont créés et un marché peut se développer. En revanche, cela pose problème pourle pays qui voit le départ de l’entreprise, donc qui subit une perte d’emplois : lorsque celle-ci joue un rôle économique essentiel dans une petite commune , l’augmentation du chômage peut être rapide et cruciale pour nombre de familles.

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Manuel CE2 pp. 124-125

16 Le commerce

LES PROGRAMMES

Géographie■ Des réalités géographiques locales à la ré-gion où vivent les élèves : les principales activités économiques.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1Les commerçantsInformations sur le documentLes vignettes proposées permettent d’identifi er six temps forts de la journée dans cette libraire.

Éléments de réponse aux questions■ Préparer son magasinp g : avant l’ouverture de son magasin, Émilie et son employé s’activent depuis un bon moment. Elle a trouvé, très tôt le matin, à la porte de son magasin, la pile des journaux im-primés au cours de la nuit et livrés par des cour-siers spéciaux, en fonction du nombre réservé par Émilie. Celle-ci met en rayon les journaux et les re-vues de manière à rendre son magasin accueillant et les produits accessibles aux clients.■ Recevoir ses clients : dès l’ouverture, Émilie re-çoit les clients avec le sourire, dit un mot gentil aux habitués, encaisse le prix des journaux et rend la monnaie, qu’elle a préparée en quantité suffi sante.■ Conseiller ses lecteurs : Émilie vend aussi des livres qu’elle a disposés et classés sur les rayon-nages. Elle se prête aux questions des clients qui souhaitent être conseillés pour le choix d’un ou-vrage. Émilie lit une partie des livres qu’elle reçoit, notamment les nouveautés, pour pouvoir répondre à ses clients.■ Recevoir les représentantsp : Émilie reçoit régu-lièrement des représentants des grandes maisons d’édition qui viennent lui annoncer les sorties et lui présenter les nouveaux livres. Ces représen-tants des éditions s’informent également auprèsd’Émilie de l’état du marché local : quels livres sevendent bien, lesquels sont délaissés… Ils vont sol-liciter Émilie pour que leurs livres soient bien mis en évidence dans le magasin afi n d’en vendre da-vantage que ne le font les concurrents.■ Préparer le lendemainp : alors que les derniers clients sont partis, Émilie et son employé s’activent encore. Il faut nettoyer le magasin, ranger les rayon-

nages, aligner les livres, retirer des présentoirs les journaux invendus, etc. Émilie enlève des affi ches promotionnelles pour les remplacer par d’autres. Tout doit être impeccable pour recevoir les clients du lendemain matin.■ Faire le bilan de la journéej : Émilie se retrouve seule dans son arrière-boutique. Face à son ordi-nateur, elle fait l’état de son stock : quels ouvrages ont été vendus, donc quelles commandes doit-elle passer ? Elle compte l’argent dans sa caisse et fait le bilan de ce qu’elle a vendu. Régulièrement, avec l’aide de son comptable, elle fait le point pour sa-voir ce que son commerce lui rapporte. Elle calcule la différence entre ses charges et ses ventes. Elle compare avec les chiffres de l’année précédente. Elle consulte les sites Internet et s’intéresse aux évolutions de son métier (outils de diffusion, va-riété de ses produits, éventail des rayons, etc.).

Document 2Les commercesInformations sur le documentCommerces dans une rue piétonne à Autun (Saône-et-Loire). Cette photographie illustre le commerce en centre-ville : un paysage spécifi que, une organi-sation particulière de l’espace.

Éléments de réponse aux questions■ Cette rue est piétonne. Elle n’est pas bitumée, mais a été pavée pour être plus agréable. Elle est encadrée par des maisons anciennes, mitoyennes. Nous sommes probablement dans le centre-ville, qui possède généralement des rues étroites et a été aménagé pour devenir plus attractif. Les lam-padaires l’attestent. Des banderoles égaient cet environnement de qualité. Les rez-de-chaussée sont occupés par des boutiques. La lecture des enseignes signale la présence d’une librairie, d’un magasin de chaussures, d’un restaurant, d’un pho-tographe et de différentes boutiques de vêtements. Les commerçants attirent les clients en occupant une partie de la rue avec leurs présentoirs, des bannes déployées et d’autres supports mobiles qu’ils rentreront le soir venu.■ À la différence des grandes surfaces qui se dé-ploient sur de vastes espaces à la périphérie des villes, les boutiques de centre-ville sont spéciali-sées dans une catégorie de produits, gérés par un commerçant. Les magasins de vêtements sont as-

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sez souvent des franchisés, c’est-à-dire qu’ils sont facilement identifi ables par une enseigne qu’on re-trouve régulièrement. Ils appartiennent à un réseau organisé qui respecte des engagements (centrale d’achat commune, promotion identique…). Mais il existe également des commerces indépendants travaillant seuls ou avec un employé, c’est le cas du photographe, de l’horloger-bijoutier, du libraire.■ En centre-ville, on trouve des commerces qui se déploient ponctuellement sur des espaces géné-ralement destinés à d’autres fonctions : ce sont les marchés. On y rencontre principalement des commerces alimentaires et de biens de consom-mation courante, ex : vêtements.Les petits commerces de centre-ville occupent les rues les plus fréquentées autour des monuments publics et des administrations : hôtel de ville, église, poste, etc. Ils répondent soit à des besoins spéci-fi ques (ex : magasins de lunettes, bijouterie…), soit à des besoins courants (épicerie de quartier, maga-sin de chaussures…). De plus en plus de boutiques étoffent l’offre de marché : téléphonie mobile, jeux vidéo, etc.Certains grands magasins, en centre-ville, ont été construits au XIXe siècle, dans les grandes villes,et sont les ancêtres des grandes surfaces et des galeries marchandes actuelles : Galeries Lafayette, BHV, etc. Ils proposent une large gamme de pro-duits sur plusieurs étages.Enfi n, les ensembles commerciaux, à la périphérie des villes, sont installés le long des rocades et à proximité des échangeurs. Ils sont constitués de grandes surfaces et sont fl anqués de galeries mar-chandes offrant des commerces du même type que ceux de centre-ville. À la différence de ces der-niers, ils sont facilement accessibles et entourés de vastes parkings, généralement gratuits.

Document 3Le commerce à distanceInformations sur le documentL’intérieur d’un grand centre de vente à distance dans le nord de la France.

Éléments de réponse aux questions■ Le département du Nord est délimité par la frontière franco-belge, la mer du Nord, le départe-ment de l’Aisne et celui du Pas-de-Calais. Avec ce dernier, le département du Nord forme la région Nord-Pas-de-Calais.■ Au premier plan, un homme s’affaire près d’un ta-pis roulant sur lequel transitent des paquets. Au se-cond plan, un autre homme semble gérer d’autrespaquets qui s’amoncellent sur des palettes ou sur des chariots. Chacun des paquets possède une ou plusieurs étiquettes permettant de les gérer effi cacement.■ Il n’y a pas de contact direct entre l’acheteur et le vendeur, les clients ne sont pas présents. La vente

est effectuée par correspondance, par téléphone ou « en ligne ». La marchandise transite ensuite dans cet entrepôt d’où elle est conditionnée pour être expédiée au client. Ce dernier recevra son co-lis par un système de transport organisé (par l’en-treprise ou par un service spécialisé de transport comme la poste) ou ira le chercher chez un déposi-taire près de chez lui.■ Pendant longtemps, certaines enseignes spécia-lisées dans le commerce à distance (La Redoute, Les Trois Suisses, Quelle, etc.) ont fait connaître leurs produits par des catalogues papier adres-sés aux clients ou vendus dans les maisons de la presse. Avec le développement d’Internet et du e-commerce, le commerce à distance a pris un formi-dable essor. Ces enseignes spécialisées mais aussi bien d’autres, qui effectuent aussi une vente tra-ditionnelle en magasin, proposent de commanderen ligne, sur des sites spécialisés. Désormais, les clients ne savent plus où (dans quelle ville, dans quel pays) ils commandent.

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Manuel CE2 pp. 126-127

17 Les autres services

LES PROGRAMMES

Géographie■ Des réalités géographiques locales à la ré-gion où vivent les élèves : les principales activités économiques.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1Les métiers de serviceInformations sur le documentCet ensemble de vignettes et le commentaire qui y est joint permettent d’appréhender la variété des tâches et services développés dans une structure hôtelière.Éléments de réponse aux questions■ Accueillir les clients : après un long voyage, lestouristes ont atterri à la Martinique où le chauf-feur de l’hôtel est allé les chercher. À leur arrivée, Fanny, la gérante de l’hôtel, les accueille, tandis que leurs bagages sont pris en charge et montés dans leur chambre. Comme responsable de l’hôtel, Fanny soigne l’accueil en présentant à ses clients les services proposés et en soulignant la qualité et la disponibilité du personnel.■ Superviser le personnel de l’hôtelp p : Fanny a l’œil sur tout. Elle établit le planning du personnel et contrôle tout dans les moindres détails. Ici, elle su-pervise le ménage des couloirs et des chambres. De la qualité du service dépend la renommée de l’hôtel, donc le coeffi cient de remplissage des chambres. Si les clients désertent l’établissement, elle ne pourra plus garder son personnel car elle ne pourra plus le payer.■ Assurer une restauration de qualitéq : Fanny est attentive à la qualité des repas servis. La variété de sa clientèle nécessite la prise en compte des désirs de chacun. À la Martinique, Fanny cherche à développer une gastronomie locale et originale afi n de favoriser le meilleur dépaysement possible aux touristes qui découvrent l’île. Elle est en contact ré-gulier avec des producteurs locaux qui lui assurent des produits frais et de qualité.■ Échanger avec ses hôtesg : Fanny profi te du temps du repas pour accueillir ses clients à la porte durestaurant. Attentive à leurs besoins, voire à leurs exigences, elle supervise le service. Sans s’immis-

cer dans la conversation, elle passe de table en table pour adresser un petit mot personnalisé àchacun et prendre la mesure de leur satisfaction ou rectifi er en cas de mécontentement. Elle re-cueille les remarques, les doléances ou les échos favorables. Elle ne manquera pas de répercuter ces expressions auprès de son personnel.■ Entretenir un environnement attractif : l’hôtel sefsitue dans un environnement de grande qualité, au milieu d’un grand parc. Une piscine ombragée oc-cupe un vaste espace à proximité des chambres. Ces extérieurs donnent une grande valeur à cette structure d’accueil. C’est pourquoi, à côté du per-sonnel de restauration et d’entretien des chambres, Fanny gère un personnel formé pour s’occuper de la piscine et des espaces verts. Chacun a une tâche défi nie et Fanny s’assure que tout est réalisé avec soin et dans l’intérêt de sa clientèle.■ S’impliquer dans une démarche commerciale p qactive : la Martinique est éloignée de la métro-pole, grande zone pourvoyeuse de touristes. C’est pourquoi Fanny se rend en métropole pour faire connaître son établissement. Si le site de l’hôtel lui donne déjà une vitrine attractive, elle profi te régu-lièrement de salons touristiques pour promouvoir son établissement. Dans ces carrefours profession-nels, elle rencontre des collègues et des « tours operators » en quête de structures attractives pour recevoir leurs clients potentiels.

Document 2Les services marchandsInformations sur le documentChez le coiffeur. Cette photographie permet d’abor-der et de caractériser les services marchands.

Éléments de réponse aux questions■ Nous sommes dans un salon de coiffure. Un pro-fessionnel de la coiffure s’occupe de son client, ici un petit garçon venu probablement avec ses parents. Ce coiffeur exerce son activité dans cet espace bien identifi é de par les outils qu’il utilise : tondeuse, peignes, sèche-cheveux, lotions, etc. Depuis la rue, son salon est certainement repé-rable par sa devanture et, probablement, des af-fi ches attractives pour faire venir la clientèle.■ Le client va payer la prestation. Ce seront, sans aucun doute, les parents du jeune garçon. Le tarif dépendra du service : shampoing, coupe, séchage,

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brushing, etc. La variété des prestations et leur prix sont affi chés chez chaque professionnel de service de telle manière que le client connaisse les tarifs avant de passer commande.■ Avec ce que les clients paient, le coiffeur paye le local (le loyer ou le remboursement de l’emprunt), l’électricité, l’eau, l’achat de matériel, les produits,le salaire des autres personnes qui travaillent avec lui dans son salon. Enfi n, il lui restera son salairequi pourra s’avérer variable en fonction de ses charges et de son niveau d’activité.■ Comme pour le coiffeur, beaucoup d’autres ser-vices sont payants : l’électricien, le plombier, le chauffagiste, le garagiste, etc. On paie le service directement, comme chez le coiffeur, ou plus tard, après avoir reçu la facture.

Document 3Les services non marchandsInformations sur le documentÀ l’école. Cette photographie permet d’aborder et de caractériser les services non marchands.Éléments de réponse aux questions■ Nous sommes dans une salle de classe, une élève est au tableau observée par ses camarades et l’enseignante.■ À la différence du coiffeur (photographie précé-dente), il n’y a pas ici de dimension commerciale. Le service est rendu sans que les élèves ou leursparents aient à payer (même dans les écoles pri-vées, les parents ne payent pas les enseignants). Il s’agit pourtant bien d’un service que rend l’en-seignant. À la fi n du mois, l’enseignante recevra un salaire, payé par l’Éducation nationale, principale-ment grâce aux impôts, y compris ceux éventuelle-ment payés par les parents de ces écoliers.■ En France, depuis 1884, l’école est gratuite pour que tous les enfants, quels que soient les revenus de leurs parents et leur niveau social, puissent aller à l’école. ■ De nombreux autres services sont payés en par-tie ou en totalité par la collectivité : les pompiers, la police, la gendarmerie, la justice, l’hôpital. Chaquecitoyen peut en disposer pour répondre à ses be-soins. Par exemple, si quelqu’un a un incendie chez lui, il n’a pas à payer l’intervention des pompiers : c’est la collectivité (nous tous) qui paye.

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sommaire18 La circulation des personnes

DOSSIER Lire une carte routière

19 La circulation des biens

20 La circulation des services et de l’information

GÉOGRAPHIE 3Des réalités géographiques locales à la région dans laquelle vivent les élèves

Les circulations des hommes et des biens

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Manuel CE2 pp. 130-131

18 La circulation des personnes

LES PROGRAMMES

Géographie■ Des réalités géographiques locales à la région oùvivent les élèves : la circulation des hommes et des biens.

Histoire des arts■ Le XIXe siècle : une architecture industrielle (unegare).■ Le XXe siècle et notre époque : design de trans-port (un train).

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1Les déplacementsInformations sur le documentL’autoroute A9 (la Languedocienne) relie Orange à la frontière espagnole, au niveau du Perthus, dans le sud de la France. Cette liaison avec l’Espagne et sa distribution des villes du littoral méditerranéen dans le Languedoc-Roussillon lui vaut un affl uxquotidien important de camions de marchandises et de véhicules, en particulier lors des périodes de vacances (tourisme du littoral, vacanciers qui vont dans le sud de la France trouver le soleil).

Éléments de réponse aux questions■ Décrire la photographie : photographie prise d’une hauteur. Un embouteillage sur la chaussée de droite (en direction de Toulouse-Barcelone) de l’autoroute A9 (d’après la borne kilométrique sur le séparateur central), les véhicules sont bloqués et avancent doucement sur les trois voies de la chaussée, circulation plus fl uide à gauche dans le sens inverse (les véhicules sont moins nombreux). Il fait beau temps. Il s’agit, pour la plupart, de va-canciers en voiture ou en caravane (bagages à l’ar-rière des voitures, coffres sur les toits), mais aussi de camions de marchandises (on distingue même un camion-citerne), dont certains sont étrangers, en provenance d’Espagne, du Portugal… (publicité étrangère sur les camions et écriteaux sur deux ca-mions au premier plan : Valencia et Portugal) ; des panneaux indiquent une sortie, les directions (ils sont bleus quand il s’agit d’une autoroute), un autresur le terre-plein central indique la limitation de vi-tesse (110 km/h) et, à l’arrière-plan à droite, un

panneau indique une section à péage à 1 000 m ; à droite, une aire de secours avec une borne d’appel d’urgence (en orange) permet de contacter des se-cours en cas de besoin.

Photographie p. 128Informations sur le documentPhotographie d’un échangeur sur l’autoroute A1 (autoroute du Nord) qui relie Paris à Lille, axe privi-légié entre l’Europe du Nord et l’Europe du Sud, elle est très fréquentée. Les échangeurs sont conçuspour relier deux autoroutes tout en évitant les croi-sements, les feux, les stops, les ralentissements, les priorités et donc les accidents sur ces voies de circulation rapide des automobiles : les deux autoroutes ont chacune un double système dechaussées à sens unique, l’A1 passe sous l’autreautoroute dont l’échangeur en est une extrémité,l’accès et la sortie se font par des bretelles (forme arrondie sur la photographie) ; des panneaux in-diquent les directions.

Éléments de réponse aux questions (suite du document 1)■ À la page 128, il s’agit d’une vue aérienne : on distingue le toit des voitures, des maisons de la ville et une plus grande partie de l’autoroute.■ On circule dans son quartier pour aller à l’école, rendre visite à un ami, aller au travail, faire des courses, aller à un rendez-vous. On s’éloigne da-vantage pour partir en vacances, pour visiter une autre région, un autre pays, un site intéressant,pour assister à un événement sportif (le départ d’une course de bateaux, la fi nale d’une compéti-tion internationale…), pour une fête (rejoindre de la famille à Noël), pour rendre visite à quelqu’un qui habite loin, pour déménager.■ La voiture permet d’accéder plus facilement (on prend sa voiture devant chez soi), plus directement (on s’arrête là où on veut arriver exactement) et plus librement (on emprunte le trajet que l’on veut, on s’arrête quand on veut, on part à l’heure que l’on a choisie) à son lieu de destination. En revanche, les déplacements en voiture ne sont pas les plus rapides, quand il y a des embouteillages qui ralen-tissent aux heures de pointe ou lors des départs en vacances, ni les moins coûteux (essence, péages, entretien du véhicule) ; ils sont polluants et dange-reux (risque d’accidents).

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Document 2Les moyens de transport : le trainInformations sur le documentLa gare de Lyon, à Paris, située dans le 12e arron-dissement, dessert la banlieue sud-est de Paris, toute la partie sud, le sud-est de la France (avec notamment le TGV Méditerranée qui relie Paris à Marseille en trois heures) et la Suisse et l’Italie. Elle est reliée à l’ensemble de la région Ile-de-Francepar le RER, par des navettes routières, par des autobus et par des taxis. Construite en 1855 sur les lignes de chemin de fer de Paris-Lyon (d’où son nom), elle ne disposait alors que de cinq voies. En1900, la gare est restructurée et élargie à treize voies (actuelles voies à « lettres » de la plate-forme bleue destinées aux grandes lignes). Elle a été agrandie d’une seconde partie composée de dix nouvelles voies (actuelles voies à « chiffres » de la zone jaune réservées aux trains à grande vitesse),ce qui lui permet désormais d’accueillir 83 millions de voyageurs par an. Elle est reconnaissable à son immense beffroi, la « tour de l’horloge » (tour carrée avec un cadran d’horloge sur chaque face) haute de 67 mètres, qui la rend visible de loin.Éléments de réponse aux questions■ Décrire la gare : les quais de gare (distingués par des lettres A, C, D, E, G), avec des composteuses en bout de quai (boîtiers orange), les quatre TGV à quai (on les distingue des trains à leurs « nez » aux extrémités), mais on distingue au moins cinq voies, le hall aménagé (bancs, téléphones publics à gauche, boîte aux lettres à droite, palmiers pour la décoration), avec les voyageurs en attente, mu-nis de bagages, le panneau d’affi chage des trains àdroite pour (avec sans doute les numéros de trains, les quais d’arrivée/de départ, les horaires), le bâ-timent de la gare surmontée d’une verrière pour la lumière. Des escalators à gauche permettent de re-joindre parkings, taxis, RER, métro, bus (à travers lasalle souterraine « Méditerrannée »).■ Le photographe s’est placé sur une hauteur pour prendre la photographie : on distingue les voya-geurs du dessus ; ce n’est pas une vue aérienne auquel cas on ne verrait que la verrière du bâti-ment et pas l’intérieur de la gare.■ On peut prendre le train pour partir en vacances, en week-end, pour aller voir un ami, de la famille, pour aller travailler…■ On distingue le train express régional, le TER (le RER à Paris), le train Corail (vitesse moyenne) et les trains à grande vitesse (TGV).■ Les déplacements en train sont peu polluants (sauf pour le paysage), rapides sur les longues distances grâce au TGV, et permettent d’arriver en centre-ville (contrairement à l’avion). Le voyage en train est moins fatigant pour les voyageurs, on peut se déplacer ; le train est moins dangereux (moinsde risques d’accident qu’en voiture). En revanche,

on ne peut pas voyager avec beaucoup de bagages (il faut les porter dans la gare et entre les corres-pondances, les ranger dans le wagon sans prendre toute la place), on ne peut pas s’arrêter en route, choisir un trajet libre ni partir quand on veut (il y a des horaires et le train ne dessert pas toutes les villes et villages, ni tous les quartiers) et il faut sou-vent emprunter un autre moyen de transport pour rejoindre la gare ou sa destination fi nale (voiture, métro, tramway, autobus, taxi, car…).■ Décrire la gare p. 103 (voir leçon 8).

Document 3Les moyens de transport : l’avionInformations sur le documentMis en service en 1974, l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle est le plus important de France. Avec ses pistes et tous ses équipements, il s’étend sur 3 200 hectares, ce qui représente un tiers de la surface de la ville de Paris. Il accueille jusqu’à 2 200 avions par jour. Il comporte deux aérogares passagers, qui accueillent 44 millions de passa-gers par an. Il traite 1,5 million de tonnes de fret (transport de marchandises) et 130 000 tonnes de courrier par an (c’est des plus gros hubs postaux sd’Europe). Il est relié à la région par le RER, des navettes routières, des autobus, des taxis et au reste de la France par une gare TGV conçue pour 5 millions de voyageurs ouverte en 1994. 600 en-treprises (environ 55 000 salariés) sont présentessur le site de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, qui produit 10 % de la richesse en Ile-de-France et connaît une croissance de trafi c de 4 à 5 % par an.Éléments de réponse aux questions■ Décrire la photographie et identifi er les différents éléments : au premier plan, un homme qui patiente dans un aérogare (sans doute un terminal, hall d’accueil des passagers), un avion au départ ou à l’arrivée, relié à l’aérogare par une passerelle d’ac-cès pour permettre aux voyageurs de descendre ou monter dans l’avion, une voiture de service del’aéroport au sol (le marquage au sol sert à orienter et aider les pilotes dans la conduite de leur avion au sol), et à l’arrière-plan, des hangars techniques (avec des avions en attente ou en réparation).■ On prend l’avion pour des trajets de longue dis-tance, pour aller à l’étranger.■ Le principal avantage de l’avion est sa rapidité et la possibilité de relier des pays éloignés. En re-vanche, l’avion est un mode de transport très coû-teux et polluant. Le principal inconvénient est que l’aéroport est souvent excentré et nécessite un moyen de transport pour s’y rendre : bus, voiture, car, métro, train, taxi. Il y a des contrôles et des temps d’attente à l’aéroport. Enfi n, le vol peut avoir des désagréments liés à l’altitude (mal aux oreilles, mal au cœur), et le poids des bagages est stricte-ment limité (l’excédent de poids est très coûteux).

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Manuel CE2 pp. 132-133

DOSSIER Lire une carte routière

LES PROGRAMMES

Géographie■ Des réalités géographiques locales à la région oùvivent les élèves : la circulation des hommes et des biens.■ Étude de cartes.

LES DOCUMENTS DU MANUELInformations sur le documentVille préfecture de la Dordogne (Aquitaine), Périgueux compte plus de 30 000 habitants. Son agglomération développe une économie d’activités de services, d’industries agroalimentaires et de bâtiment.

Document 1Lire la carteÉléments de réponse aux questions■ Lire le titre pour identifi er le type de carte (rou-tière) et le lieu représenté (Périgueux et ses environs).■ La distance sur la carte entre Brantôme et Saint-Jean-de-Côle est d’environ 6 cm, soit dans la réalité 15 kilomètres « à vol d’oiseau » (travailler avec un tableau de correspondances).■ Les églises sont représentées par un petit rond blanc ou rouge.

Document 2Se déplacer avec la carteInformations sur le documentLe repérage des dénominations des routes est à ex-pliquer (D pour départementale, N pour nationale,A pour autoroute) en s’appuyant sur la carte 14 de l’atlas qui représente les régions et départements de France. Pour les autoroutes, la lettre E est un codage à l’échelle européenne. Il permet aux habi-tants des pays voisins de ne pas s’égarer avec les nomenclatures françaises.Éléments de réponse aux questions■ Distinguer sur la légende la représentation des autoroutes. L’autoroute (deux traits rouges enca-drant un trait jaune ou inversement s’il n’y a pas de section à péage) est annotée avec une lettre A, sui-vie du numéro de l’autoroute dans un cadre jaune.

■ L’autoroute qui traverse cette région est l’A 89, ou la Transeuropéenne ou encore E70. Elle passe au sud de Périgueux.■ Situer les deux villes. La nationale (en rouge) qui relie Thiviers à Périgueux est la N21.■ Les départementales (en jaune clair ou rouge ou gris suivant la taille de la départementale en ques-tion) qui passent par Périgueux sont : D8, D3, D5, D 6089.■ Pour aller de Périgueux à Saint-Jean-de-Côle, di-vers chemins sont possibles en changeant de route. On peut discuter avec les élèves du meilleur choix : le plus court, le plus rapide (plus les routes sont grandes, plus on se déplace rapidement), le plus agréable (regarder le paysage, les espaces verts…) ou, pourquoi pas, celui qui, au prix d’un détour, per-met de voir un château, une église remarquable, un site intéressant.■ Sur un calque, tracer la distance « à vol d’oiseau ». Avec l’échelle et une table de proportions, trouver la distance : 9 cm sur la carte, soit 22 km environ dans la réalité.■ Sur le calque, tracer le trajet par la D78 et D707, relever les distances indiquées (2, 6, 10, 7) et lesadditionner (25 km).■ Le trajet à vol d’oiseau est droit, la route fait des virages.

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Manuel CE2 pp. 134-135

19 La circulation des biens

LES PROGRAMMES

Géographie■ Des réalités géographiques locales à la région oùvivent les élèves : la circulation des hommes et des biens.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1Les besoins en transportInformations sur le documentLe MIN (marché d’intérêt national) de Nantes(Loire-Atlantique) se situe dans une grande ville et approvisionne toute la région. Il tire profi t de sa situation privilégiée, proche des producteurs (agri-culture, horticulture) et de la proximité des voies d’accès. Il est le deuxième MIN de France, aprèsRungis. Le marché de grossistes est un intermé-diaire entre les fournisseurs et les différents dis-tributeurs de ces produits. Un grossiste achète en gros chez un fournisseur pour ensuite revendre au détail, en petites quantités, à des distributeurs qui se chargent de revendre dans les commerces de proximité. 78 % du transport des marchandises en France s’effectue en camion.Éléments de réponse aux questions■ Nantes se trouve à l’ouest de la France, c’est le point bleu au sud de Rennes.■ Décrire la photographie : ce grossiste décharge sa cargaison du camion, qui lui a permis de rap-porter les marchandises : de nombreuses cagettes de fruits et légumes – fraises, pommes, salades, pêches – sont empilées au sol ou restent encore dans le camion ; d’autres camions de marchan-dises sont présents sur le parking.■ Ces produits sont fournis en grande quantité par des agriculteurs (ou des artisans, des usines selon les produits) puis transportés par camion jusqu’au marché et revendus au détail à des distributeurs.■ Cette photographie a été prise du sol : on ne dis-tingue pas le toit des camions.■ Par exemple, les agriculteurs reçoivent des en-grais, pesticides, semences, du matériel agricole et distribuent des matières premières agricoles (blé, riz, café, fruits, légumes, bovins, volailles…) ; les halles de pêche distribuent des produits de la mer (poissons, crustacés…) ; on transporte dans les

usines des matières premières (produits agricoles, bois, coton, métaux, pétrole…) et elles distribuent des produits manufacturés (meubles, automo-biles, conserves, textiles…). On transporte tous les produits manufacturés, les matières premières agricoles et de la mer dans les magasins. On les retrouve au détail chez les particuliers (conserves, vêtements, poissons, viande, fruits, légumes…).

Document 2Les transports en France : le trainInformations sur le documentÀ Feyzin au sud de Lyon (Rhône), dans un large sec-teur industriel, la gare ferroviaire de Sibelin est la seule gare de triage fret du sud de la France ; elleorganise le tri de wagons de marchandises isolés vers des frets adaptés. En France 13 % des trans-ports de marchandises s’effectue par train.

Éléments de réponse aux questions■ Décrire la photographie : les rails de chemin de fer au premier plan, le cheminot en tenue de tra-vail, les trains de marchandises (il manque la lo-comotive), dont un avec des wagons-citernes (il transporte sans doute des produits liquides) ; ce-lui au centre transporte des automobiles neuves,à destination des concessionnaires. On distingue au-dessus des wagons les câbles électriques, les numéros des voies.■ Par exemple, le bateau (péniche, cargo), l’avion, les camions et les oléoducs pour le transport des li-quides ou de gaz sont d’autres modes de transport des marchandises.■ Le train permet de transporter de gros volumes de marchandises (en taille et en quantité) et d’êtrepeu polluant (sauf pour le paysage). En revanche, il est plus lent et moins sûr car il nécessite destransbordements et des concentrations de mar-chandises dans les gares de triage ; le principal handicap de ce mode de transport est qu’il ne per-met pas de se rendre jusqu’au lieu fi nal de desti-nation ou de livraison, et il faut alors changer de moyen de transport.■ Le camion est avantageux pour sa souplesse puisqu’il permet de livrer directement les marchan-dises de leur lieu de production à leur lieu de des-tination, pour un coût peu important. Mais il n’est pas sans inconvénient. Il entraîne une saturationde certains axes routiers et augmente les risques

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d’accidents de la circulation. La croissance du tra-fi c routier est aussi un facteur de pollution (voir la polémique à propos de la circulation des camions dans certaines vallées alpines).

Document 3Les transports en France : le bateauInformations sur le documentChargement de marchandises sur un navire, dans un port non identifi é.Éléments de réponse aux questions■ Décrire la photographie : port de commerce avec deux gros navires (on se rend compte de la taille du navire UASC en comparaison avec le petit bateau au premier plan), amarrés à un large quai bétonnéet aménagé de grues ; ils transportent des grandes caisses métalliques de différentes couleurs (desconteneurs) sur le pont des paquebots ou stockéessur le quai en attente de chargement ou de livrai-son à quai.■ Les conteneurs, ces grandes caisses métalliques sur le bateau, servent à stocker les marchandises, à les transporter plus facilement (elles sont d’une taille standard, s’empilent, on peut en transporter beaucoup) sans les détériorer, on peut les transbor-der facilement lors des changements de moyens de transport et les charger tels quels sur les trains, les camions. Les grues servent à charger ou déchargerles marchandises sur les bateaux.■ L’avion et les oléoducs, gazoducs (d’immenses canalisations) pour transporter les liquides sont d’autres moyens de transport d’un bout à l’autre du monde.■ Le transport maritime permet de relier des des-tinations lointaines, de traverser des océans, de déplacer des marchandises en gros volume. C’est un mode de transport assez peu coûteux, mais il est lent et nécessite de transborder les marchan-dises aux ports de commerce. Cette circulation sur les océans est aussi une source de pollution (pro-duits polluants déversés dans les mers). L’avion est un moyen de transporter plus rapide mais très onéreux (il est donc réservé aux marchandises ur-gentes et coûteuses), il est polluant et ne permet pas d’accéder directement au lieu de destination.

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Manuel CE2 pp. 136-137

20 La circulation des serviceset de l’information

LES PROGRAMMES

Géographie■ Des réalités géographiques locales à la région oùvivent les élèves : la circulation des hommes et des biens.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1La circulation des servicesInformations sur le documentCentral téléphonique de la banque BNP Paribas.Éléments de réponse aux questions■ Décrire la photographie : pièce de bureaux ; des tables arrondies autour desquelles sont organisés des postes de travail, ordinateur et téléphones (le casque permet de communiquer en ayant les mains libres pour travailler sur l’ordinateur). Le logo vert montre qu’il s’agit d’une grande banque fran-çaise (BNP Paribas).■ Par exemple, une banque peut renseigner par télé-phone des personnes sur les produits de la banque (prêts, ouverture d’un compte, assurance…) ou un client sur sa situation fi nancière, l’aider en cas de vol de sa carte bancaire…■ Par exemple, les services bancaires, les voyages, la vente de billets de train, les assurances, les ser-vices téléphoniques (abonnements), les services d’assistance dépannage sont des services mar-chands rendus par téléphone.■ Les services bancaires, les assurances, des ser-vices à la personne (soutien scolaire, conseils d’uti-lisation), réserver une place de cinéma, obtenir sesrésultats médicaux, lire des livres en ligne, écouterde la musique, voir des fi lms sont des services mar-chands rendus par Internet.■ Les services bancaires, les assurances, la ré-servation d’un voyage, l’abonnement à un journal peuvent être faits par courrier.■ Pour une coupe de cheveux, on se rend chez un coiffeur ; pour un abonnement téléphonique, on se rend dans une boutique de télécommunication ou on procède par téléphone ; pour un conseil sur l’utilisation de son ordinateur, un conseiller peut répondre par téléphone ou venir à domicile, ou on peut aller en rencontrer un dans une boutique spé-cialisée ; pour le ménage dans l’école, le personnel

de ménage doit venir sur place ; pour le soin d’une carie, on doit se rendre chez le dentiste ; pour em-prunter un livre dans une bibliothèque, on se rend dans une bibliothèque.

Document 2La circulation de l’information : les médiasInformations sur le documentL’antenne râteau est un dispositif pour transmettre ou recevoir des ondes terrestres. Une antenne parabolique possède un réfl ecteur, une parabole permettant de transmettre ou recevoir des ondes satellites.

Éléments de réponse aux questions■ On distingue une antenne « râteau » et une an-tenne parabolique permettant de recevoir les ondes des chaînes de télévision.■ L’information peut circuler par la radio, la presse (magazines, journaux), Internet, mais aussi par té-léphone, par fax, par minitel, par courrier.■ Internet (webcam, forum de discussion) et le télé-phone permettent à deux personnes éloignées dese parler en direct ; les lettres postales, les mails (courrier électronique sur Internet), le fax et le té-léphone (répondeur, texto) leur permettent de s’en-voyer un message ; Internet, le téléphone portable, le courrier postal, le fax leur permettent de s’en-voyer une photographie.

Document 3La circulation de l’information : les télécommunicationsInformations sur le documentIl s’agit d’un dessin et non d’une photographie. Lancé en 2001 par l’ESA (Agence spatiale euro-péenne) en collaboration avec le Japon, le satellite géostationnaire Artemis a un rôle de relais (entre la terre et les données de satellites en orbite basse, entre satellites).

Éléments de réponse aux questions■ Le satellite permet de relayer partout dans le monde des ondes terrestres (téléphones, chaînes de télévision), et de faire ainsi circuler un très grand nombre de communications, en minimisant les nui-sances dans le paysage terrestre ; de nos jours, il faudrait une telle multitude de câbles de longueurs démesurées pour faire circuler les communications à travers toute la planète !

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sommaire21 Les besoins en eau

22 Le traitement et la gestion de l’eau

23 La collecte des déchets

24 Le recyclage et la réduction des déchets

GÉOGRAPHIE 4Des réalités géographiques locales à la région dans laquelle vivent les élèves

Le développement durable

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Manuel CE2 pp. 140-141

21 Les besoins en eau

LES PROGRAMMES

Géographie■ Des réalités géographiques locales à la région où vivent les élèves : un sujet d’étude au choix permettant une première approche du développe-ment durable, l’eau dans la commune (besoins et traitement).

Histoire des arts■ Le XXe siècle et notre époque : architecture, ou-vrages d’art et habitat.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1Des besoins multiplesInformations sur le documentCes quatre vignettes mettent l’accent sur les vo-lumes d’eau nécessaires dans le cadre d’une consommation courante d’une famille.

Éléments de réponse aux questions■ À partir des vignettes proposées sont évoquées différentes utilisations de l’eau au quotidien : les soins corporels, les besoins naturels, la lessive, la vaisselle, la cuisine, le ménage, l’entretien des ex-térieurs et le nettoyage de la voiture, la boisson.■ Les besoins domestiques mobilisent une consom-mation d’eau importante dans la famille. Nous avons la chance de disposer d’une eau contrôlée, donc potable. Progressivement, avec l’augmenta-tion de l’équipement de la maison et le dévelop-pement des besoins, nous avons été amenés à multiplier les usages de l’eau. Par exemple, nos grands-parents ne connaissaient ni le lave-linge, ni le lave-vaisselle et ne prenaient pas de douche chaque jour !■ En dehors de la maison, on utilise l’eau dans les espaces publics et pour les activités économiques.Dans chaque commune, les employés municipaux nettoient les rues, arrosent les espaces verts, gèrent les fontaines et les piscines publiques. Nos impôts locaux servent à payer cette consommation d’eau. Les agriculteurs à travers leur activité pro-fessionnelle et particulièrement l’irrigation utilisent près des deux tiers de l’eau prélevée afi n d’obtenir des rendements satisfaisants. Certains secteurs de l’industrie sont de gros consommateurs : papier,

tissu, produits agroalimentaires. Enfi n, l’eau est également prélevée sans être consommée, pour le fonctionnement de machines : centrales hydroélec-triques et nucléaires. Elle sert aussi à de multiples autres activités : transport des marchandises surles canaux ; activités de loisirs (voile, pêche, avi-ron) ; qualité de l’environnement (promenade au bord des points d’eau aménagés)…

Document 2Le circuit de l’eau potableInformations sur le documentCette photographie prise dans les Landes pré-sente un château d’eau dans la petite commune d’Ondres.

Éléments de réponse aux questions■ Nous sommes dans une rue principale du village. La présence de l’église souligne qu’on se trouve près du centre. Le château d’eau a été érigé à proxi-mité. Celui-ci est constitué d’une partie cylindriqueà la base, surmontée d’une large vasque couron-née d’antennes. Si on pénétrait dans le bâtiment, on se rendrait compte que la partie inférieure estvide et que seule la partie supérieure stocke une réserve d’eau.■ Le château d’eau sert à distribuer l’eau aux diffé-rents utilisateurs de la commune de manière assu-rée et régulière.■ Le château d’eau est toujours installé sur le point le plus élevé de la commune pour que sa partie supérieure domine les consommateurs potentiels. La distribution peut être ainsi assurée avec la pres-sion nécessaire. Dans le cas contraire, il faut faireappel à un système plus ou moins compliqué de pompes.■ L’eau du château d’eau a été puisée, par cap-tage ou pompage, dans la nappe phréatique sou-terraine, ou dans le cours d’eau qui traverse la commune, ou enfi n a été acheminée depuis une re-tenue (barrage, lac) par le biais de conduites. Avant de parvenir au château d’eau, une usine de traite-ment l’a purifi ée afi n de la rendre potable. ■ Avant d’arriver à destination, l’eau a suivi un long parcours entre son point d’origine et le châ-teau d’eau. Ensuite, sa distribution est assurée par une entreprise spécialisée qui connecte chaque maison, chaque entreprise par un réseau de ca-nalisations. Le château d’eau sert donc de pompe

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intermédiaire, en élevant l’eau au sommet, puis en permettant une certaine pression par gravité vers les clients.

Document 3L’eau dans la communeInformations sur le documentCe texte est une synthèse réalisée par les auteurs du manuel.Éléments de réponse aux questions■ En 2003, du fait de la canicule, la commune de Cornimont n’a pu faire face aux besoins en eau de sa population. En outre, depuis le XIXe siècle, la qualité de l’eau de la nappe phréatique n’était pas satisfaisante.■ Pour assurer l’approvisionnement de leurs conci-toyens, les responsables de la commune ont été obligés d’acheter de l’eau à d’autres communes. Dans un second temps, ils ont identifi é quatre nou-veaux captages possibles. Dans le même temps, pour améliorer la qualité de l’eau, la commune a fait intervenir un hélicoptère pour que celui-ci sau-poudre la forêt d’un produit qui favorise la diminu-tion de l’acidité des sols. Enfi n, la municipalité a revu sa gestion des traitements sur les parterres de fl eurs de la ville, en utilisant désormais des pro-duits qui ne soient plus nocifs à l’environnement.■ La distribution de l’eau peut être gérée par la commune. Lorsque cette tâche est confi ée à une entreprise spécialisée, par délégation, un contrôledoit être assuré afi n d’éviter certaines dérives (fac-turation excessive, service mal assuré…). Quel que soit le gestionnaire, ce dernier doit contribuer à développer une éducation citoyenne auprès de la population car l’eau est un bien rare à économiseret à préserver.

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Manuel CE2 pp. 142-143

22 Le traitement et la gestion de l’eau

LES PROGRAMMES

Géographie■ Des réalités géographiques locales à la région où vivent les élèves : un sujet d’étude au choix permettant une première approche du développe-ment durable, l’eau dans la commune (besoins et traitement).

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1Le traitement des eaux sales

Informations sur le documentContrôle de la qualité de l’eau dans l’Allier.

Éléments de réponse aux questions■ Un homme accroupi, sur un arbre tombé, plonge un instrument dans le petit cours d’eau. Le bord de cette rivière est arboré et buissonnant. L’eau ne semble pas claire. Ce technicien peut être envoyépar différents types de services : affaires sanitaires,direction de l’agriculture, agence d’un bassin ver-sant, etc. Avec son équipement, il effectue des prélèvements qui seront analysés en laboratoire. Ces informations peuvent indiquer, par exemple, le taux de nitrate de l’eau et alerter sur certaines pol-lutions. Les pollueurs (ex : certains industriels ou agriculteurs) seront taxés et devront ensuite bannir les effl uents toxiques.■ Si les eaux de la maison étaient rejetées directe-ment dans cette rivière, la pollution augmenterait rapidement. En effet, nous utilisons des produits ménagers. Même à petite dose et dilués, ces pro-duits mettent en danger la faune et la fl ore. En outre, les humains peuvent développer des ma-ladies, comme c’était autrefois le cas lorsque leségouts des villes se jetaient dans les cours d’eau. Et pourtant, comme au Moyen Âge, les porteurs d’eau puisaient celle-ci directement et la vendaient à leurs clients sans la traiter. De nos jours, les eaux polluées ne sont pas toutes traitées par les stations d’épuration dans les pays les plus pauvres. De ma-nière accidentelle ou délibérée, certaines terres sont contaminées par des polluants plus ou moins puissants. Lorsqu’il pleut, cette pollution peut sediffuser sur de grandes surfaces et contaminer des cours d’eau ou des littoraux (algues vertes). Le

traitement demande alors des solutions de grande envergure.

Photographie p. 139Informations sur le documentStation d’épuration des eaux usées, Grenoble(Isère).

Éléments de réponse aux questions (suite du document 1)■ Nous sommes à l’écart de la ville, dans un envi-ronnement arboré. Un ensemble de bassins sont connectés à des tuyaux. Un homme se penche au-dessus d’un bassin qui contient, comme les autres, de l’eau turbide, agitée, avec des mousses blanches en surface. Il tient au bout d’une perche un capteur pour analyser les caractéristiques de l’eau du bassin. Le traitement des eaux sales concerne les eaux usées, mais également les eauxpolluées. Les eaux usées sont chargées de diffé-rents éléments du fait d’utilisations plus ou moins intenses. On peut penser aux toilettes, aux lavages, aux productions industrielles. Dans un souci de respect de l’environnement, des traitements sontnécessaires avant de restituer ces eaux aux milieux naturels. Les traitements peuvent être réalisés à une échelle collective dans une station d’épuration ou bien de manière individuelle, souvent pour les habitations éloignées. Le traitement suit générale-ment des étapes similaires :– le dégrillage arrête les corps fl ottants et les plus gros déchets ;– par dessablage et dégraissage, les graisses re-montent en surface ;– en bassin d’aération, les micro-organismes dé-gradent les matières organiques ;– l’eau est séparée de la boue par décantation ;– les boues sont récupérées et traitées, puis elles peuvent être épandues sur des terres agricoles ;– l’eau épurée est suffi samment propre pour ne pas compromettre l’équilibre de l’environnement et est rejetée dans la nature.

Document 2Le prix de l’eauInformations sur le documentCette facture d’eau simplifi ée d’une famille permet de mesurer le coût de l’eau que nous consommons. Elle détaille les paramètres entrant dans son coût.

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Éléments de réponse aux questions■ Cette famille paie 168 € pour le premier semestre 2009, soit pour une durée de six mois.■ Le relevé de la facture indique que cette famille a consommé 72 m3, soit 72 000 litres d’eau, soit une moyenne de 393 litres chaque jour. Ces chiffres correspondent à la moyenne française pour une famille.■ L’analyse d’une facture d’eau se décline en trois volets et refl ète les opérations nécessaires à la production et à la distribution. 50 % du prix couvre le prélèvement, le traitement et la distribution.30 % permet d’assurer la collecte et le traitementdes eaux usées. Le reste concerne la lutte contre la pollution. Le montant de la facture comprend deux parties : une fi xe (l’abonnement et l’assainis-sement), une autre variable (proportionnelle à la consommation).■ Longtemps, l’homme a utilisé gratuitement l’eau des sources pour ses besoins. Avec les problèmes de pollution et la diffi culté à fournir des populations plus nombreuses et concentrées, l’eau a été de plus en plus artifi cialisée. De nos jours, l’eau est trai-tée, contrôlée et acheminée (eau courante). Le prix de « l’eau du robinet » est raisonnable en France : elle coûte rarement plus de 0,003 € le litre. Ainsi, boire l’eau du robinet pendant toute une année ne coûte généralement pas plus de 1,50 € par an et par personne. On estime que le prix moyen de l’eau en France est de 2 € le m3. Mais il existe de fortes variations selon les régions (jusqu’à 6 €/m3).

Document 3La bonne gestion de l’eauInformations sur le documentLes huit vignettes proposées doivent sensibiliser les enfants au danger du gaspillage de l’eau. Ladimension citoyenne de protection de l’environne-ment est ainsi à l’œuvre à travers les gestes du quotidien.Éléments de réponse aux questions■ Les huit vignettes proposées donnent des conseils pour limiter la consommation d’eau potable :– préférer la douche au bain : une douche consomme 70 litres, un bain en nécessite 200 ;– ne pas laisser un robinet d’eau ouvert ;– lors du brossage des dents ou du lavage des mains, n’ouvrir le robinet que lorsque c’est nécessaire ;– fermer correctement le robinet afi n d’éviter que les gouttes s’égrènent toute la journée ;– utiliser un mécanisme de chasse d’eau écono-mique dans les toilettes ;– collecter l’eau de pluie à la descente des gout-tières pour arroser le jardin et laver la voiture ;– utiliser les restes d’eau des carafes ou de la cui-sine pour arroser les plantes ;– repérer et signaler les fuites qui se manifestent.

■ Réponse adaptée en fonction des enfants.■ Comme pistes, on peut citer :– isoler le chauffe-eau et les tuyaux afi n de per-mettre à l’eau chaude d’arriver plus vite (moins de gaspillage d’eau froide dans l’attente de l’eau chaude) ;– choisir un lave-linge et un lave-vaisselle éco-nomes en eau et ne les faire tourner qu’à plein ou utiliser la touche « éco » ;– laver la vaisselle à la machine plutôt qu’à la main ;– utiliser l’eau de nettoyage des légumes pour ar-roser les plantes ;– investir dans un arrosage goutte à goutte ;– arroser le jardin le soir pour réduire les pertes dues à l’évaporation ;– biner pour aérer la terre et moins arroser ;– nettoyer la voiture dans une station de lavage ;– installer une citerne ou utiliser l’eau d’un puits.■ L’agriculture (68 %), et dans une moindre mesure l’industrie (8 %), consomme beaucoup d’eau et desefforts sont développés pour l’économiser :– enterrer des canalisations poreuses pour favori-ser une humidifi cation des racines ;– pratiquer le goutte à goutte à la base de la plante ;– ne pas garder un sol nu afi n d’éviter l’écoulement des pluies ;– arroser en dehors des heures chaudes ;– récupérer les eaux de pluie ;– réutiliser les eaux usées des villes ;– développer des cultures adaptées aux conditions climatiques, notamment à la pluviométrie ;– utiliser l’eau en circuit fermé pour refroidir cer-taines activités industrielles ;– développer le nettoyage à sec des récipients.■ Les économies d’eau sont nécessaires pour des raisons de plus en plus cruciales :– la population mondiale s’accroît, un certain nombre de régions souffrent d’un manque d’eau, ce qui entraîne des tensions (ex : Moyen-Orient) ;– on utilise des nappes phréatiques : ces réserves d’eau se sont accumulées à des périodes plus hu-mides et ne se renouvellent pas. En s’asséchant, elles ne permettront plus aux populations qui les exploitent d’en disposer (ex : sud de l’Espagne) ;– le traitement de l’eau coûte cher.■ Afi n de ne pas trop salir l’eau que l’on envoie dans les stations d’épuration, on peut :– ne rien jeter de dangereux dans les toilettes ;– ne pas jeter de graisses dans les canalisations mais les récupérer et les porter en déchetterie ;– ne pas raccorder les eaux pluviales au réseau des eaux usées pour ne pas saturer la station d’épura-tion, notamment dans les cas de pluies violentes.

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Manuel CE2 pp. 144-145

23 La collecte des déchets

LES PROGRAMMES

Géographie■ Des réalités géographiques locales à la région oùvivent les élèves : un sujet d’étude au choix permet-tant une première approche du développement du-rable, les déchets (réduction et recyclage).

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1Une collecte nécessaireInformations sur le documentUn ensemble de vignettes et leurs commentaires présentant la nature des déchets. Ce document vise à faire un inventaire des types de déchets que nous produisons et de ce qu’ils deviennent si nous n’avons pas la préoccupation de leur gestion.Éléments de réponse aux questions■ Les déchets les plus biodégradables sont ceux produits directement par la nature : légumes, fruits, feuilles, etc. Nous utilisons ces produits qui ont poussé dans les champs, les jardins, les vergerspour notre alimentation. Si ces produits ne sont pas utilisés, ils se dégradent naturellement d’une saison à l’autre pour fertiliser la terre. En faisant la cuisine ou à la fi n du repas, ces éléments crus oucuits peuvent être collectés dans un composteur pour être ensuite réutilisés dans le jardin. Ainsi, ils peuvent moins alourdir nos poubelles. La vignetten° 1 correspond à ce type de déchets. Attention, la viande se dégrade facilement mais ne doit pas être mise dans un composteur car elle attire les mouches.■ Les autres vignettes proposées évoquent la du-rée de vie de différentes catégories de déchets. Certains gestes quotidiens comme certaines atti-tudes distraites génèrent des traces qui marquent nos paysages.■ À l’échelle quotidienne, c’est-à-dire celle des iti-néraires et des activités du quotidien, les occasions sont nombreuses de laisser des déchets. Comme on le voit sur les vignettes, il s’agit du sac plastique dans lequel on met ses courses. Pour certains ur-bains, on pense au ticket de métro qu’on jette, au mouchoir en papier qu’on abandonne, au chewing-gum que l’on crache dans le caniveau. Après la classe, sur le chemin de la maison, les papiers de

friandises ou la canette ne doivent pas être balan-cés avec insouciance. Lors d’occasions plus excep-tionnelles, le forfait ski, les bouteilles en plastique ou en verre risquent d’être plus ou moins délibé-rément oubliés. Ces déchets demeurent très long-temps. Ils ne sont donc guère biodégradables.

Document 2Les déchetsInformations sur le documentLes déchets après le marché.

Éléments de réponse aux questions■ La rue ou la place bitumée est jonchée de dé-chets de légumes (courgettes, haricots verts, sa-lades), de fruits (melons, nectarines), répandus au milieu d’emballages, notamment de cagettes ren-versées. À droite en haut de la photo, des agents d’une société de nettoyage collectent ces déchetsavec un camion. À l’arrière-plan, quelques étals ne semblent pas encore démontés.■ Nous sommes probablement à la fi n d’une mati-née de marché. Les maraîchers se déplacent d’un jour à l’autre. Ils emportent les marchandises nonvendues mais abandonnent sur place les produits abîmés, les emballages dont ils n’ont plus besoin.■ Dans les poubelles de la maison, on trouve les déchets de la cuisine (épluchures, produits abî-més, restes du repas), ceux de la salle de bain (co-tons, fl acons vides), ceux des chambres (papiers, crayons usagés), ceux du jardin (tonte de la pe-louse, feuilles mortes, taille des arbustes), ceux du garage (emballages en plastique ou en verre).Dans la poubelle de l’école, on retrouve des dé-chets similaires : papiers usagés, crayons cassés, marqueurs secs, recharges vides, emballages degoûters.Dans les poubelles qui se trouvent dans la rue, les déchets sont d’une extrême variété : restes d’un pique-nique ou d’un sandwich, emballages divers(poche d’un croissant, papier d’une glace, paquet de cigarettes vide, bouteilles de verre ou de plas-tique vides). Ces poubelles refl ètent souvent l’es-pace traversé ou l’espace de proximité : le contenud’une poubelle à la sortie de l’école sera différent de celui d’une poubelle à la sortie d’une usine oud’une administration.■ Dans le cadre de son activité professionnelle, un cultivateur produira des déchets plastique ou car-

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tonnés qui enveloppent ses semences, ses engrais ainsi que tous les produits pour traiter ses cultures.Un éleveur aura, comme le cultivateur, beaucoup d’emballages plastique et cartonnés destinés à l’alimentation de ses animaux et à leurs soins. Les animaux vont fournir leurs propres déchets : excré-ments, fumier… (mais pas les carcasses d’animaux qui, s’ils meurent, doivent être enlevés par un ser-vice spécial d’équarrissage).Un pêcheur rejette généralement à la mer les pois-sons abîmés, ce qui fait le bonheur des oiseaux qui suivent le bateau. De retour au port, il va faire lenettoyage et jeter le matériel usagé s’il ne peut le réparer.Un maçon, comme les artisans du bâtiment, pro-duit des gravats, des morceaux de bois, des gaines électriques usagées… Ces déchets sont déposés également dans les déchetteries.Une usine qui fabrique des automobiles rejette des emballages des pièces transmises par les sous-traitants : en plastique, en carton, en papier, éga-lement en métal. À tous les stades de la chaîne,des déchets peuvent exister, mais ils sont souvent recyclés à l’intérieur de l’entreprise. Par exemple, concernant les produits chimiques utilisés pour le traitement et la peinture de la carrosserie, les élé-ments toxiques ne sont pas rejetés dans la nature, mais subissent un certain nombre d’opérations chimiques.Un coiffeur a des déchets particuliers : les cheveux de ses clients. Comme beaucoup d’artisans, il a également beaucoup d’emballages de produits.Dans un restaurant, les déchets sont alimentaires, comme dans la cuisine de la maison. La prépara-tion des repas produit des épluchures et autresdéchets (ex : coquillages). Les emballages carton et métalliques sont fréquents. La préparation et l’entretien du restaurant et des cuisines nécessite l’utilisation de produits qui sont parfois jetés (ex : nappes et serviettes en papier).

Document 3Une collecte organiséeInformations sur le documentUne collecte organisée, le ramassage des ordures à Voiron (Isère). Ce document permet d’identifi er comment s’organise la collecte des déchets ainsique les personnes qui s’en occupent.

Éléments de réponse aux questions■ La personne au premier plan pousse devant elle deux poubelles au couvercle jaune, vers le camion,afi n qu’elles y soient vidées de manière automa-tique par le camion adapté à cet effet. La seconde personne au dos du camion s’active à vider deux poubelles au couvercle bleu, dans un espace spé-cifi que de la benne à ordures.■ La grandeur et les couleurs différentes des pou-belles indiquent une gestion différenciée des dé-

chets. La poubelle jaune est plus grande et peut être susceptible de regrouper les bouteilles et fl acons en plastique, les boîtes métalliques et les briques. La poubelle bleue, plus petite, collecte peut-être les journaux, les magazines, les prospec-tus et les cartons pliés.■ Ce travail est géré par les services de la commune de Voiron ou par une communauté de communes, qui délègue ce service à une entreprise spécialisée.■ Parmi les actions généralement identifi ables, on peut souligner les campagnes d’information dans les boîtes aux lettres, les articles dans la revue mu-nicipale, la distribution de composteurs et de sacspour collecter les déchets, la mise en place des poubelles publiques et des conteneurs spécialisés, le nettoyage des rues, la distribution de poches pour les déjections canines, la mise en place de bacs à sable (canisettes)…

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Manuel CE2 pp. 146-147

24 Le recyclage et la réduction des déchets

LES PROGRAMMES

Géographie■ Des réalités géographiques locales à la région oùvivent les élèves : un sujet d’étude au choix permet-tant une première approche du développement du-rable, les déchets (réduction et recyclage).

Histoire des arts■ Le XXe siècle et notre époque : design graphique(une affi che).

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1Le recyclage des déchetsInformations sur le documentLe recyclage des déchets dans une usine de recy-clage à Tronville-en-Barrois (Meuse). Cette photo-graphie vise à sensibiliser les élèves sur le fait que des déchets peuvent avoir une seconde vie et qu’il est donc important de les collecter et de les trier.

Éléments de réponse aux questions■ Sur cette photographie, on reconnaît d’anciennes bouteilles de plastique ayant probablement contenu de l’eau ou des jus de fruit. Les étiquettesont disparu. Il y a donc déjà eu un traitement de ces bouteilles afi n d’éliminer les papiers et la colle. Dans les mains de la personne, il reste le résultat du broyage des bouteilles. Comme l’indique la lé-gende, ces résidus seront fondus pour élaborer des fi ls avec lesquels on pourra produire de nouveaux produits et notamment du tissu et des vêtements.■ En dehors du plastique, on peut recycler le papier et le carton avec lesquels on peut faire du papier et des cartons recyclés. Les verres sont fondus pour élaborer de nouveaux contenants. Les métaux sontdifférenciés et triés afi n d’être fondus pour uneréutilisation. Certains métaux sont très recherchés car les réserves dans les mines s’épuisent et les prix fl ambent à la surface de la planète (ex : cuivre). Enfi n, si les déchets biologiques ne sont pas di-rectement recyclables dans le but d’une réutilisa-tion, leur décomposition chimique sert à enrichir la terre, avec la technique du compostage.■ Les déchets non recyclables sont quantitati-vement de moins en moins nombreux. À travers des procédés chimiques plus ou moins élaborés,

les différents composants sont séparés. Certains éléments peuvent être ainsi recyclés après traite-ments, alors que d’autres sont neutralisés (acides, piles) ou incinérés pour produire de l’énergie (huiles, peintures, médicaments, appareils électriques…).Les déchets ultimes sont stockés sur des aires pou-vant être parfois très protégées lorsqu’ils peuvent avoir des conséquences sur la vie des gens (ex : dé-chets nucléaires).

Document 2La réduction des déchetsInformations sur le documentLa réduction des déchets. Ce texte propose des pistes pour modifi er ses pratiques afi n de réduire les déchets.

Éléments de réponse aux questions■ Les gestes proposés relèvent d’une logique simple, mais ils demandent de revoir des automa-tismes dont le consommateur constamment solli-cité par la publicité a du mal à se dégager.Les stylos rechargeables sont aussi performants que les non rechargeables. La boîte pour le goûter et la gourde sont inusables, comme les utilisaient les grands-parents quand ils venaient à l’école. Le savon prend moins de place, lave aussi bien et se consomme de manière beaucoup plus lente que les produits dans les fl acons. L’eau du robinet est aujourd’hui potable et contrôlée régulièrement. On peut donc la boire sans inquiétude. De bonnes piles rechargeables peuvent permettre d’économiser de nombreuses piles jetables. Si les grandes chaînes de supermarchés délivrent moins de sacs plas-tique, les boutiques quant à elles les multiplient pour valoriser leurs produits. La plupart du temps, ces emballages pléthoriques encombrent rapide-ment les poubelles alors qu’un sac solide et joli permet de regrouper les différents achats. Avec la société de consommation, les adultes mais surtout les enfants se désintéressent rapidement de leurs vêtements, de leurs jeux et de leurs livres. Plutôt que de les accumuler dans des greniers ou des pièces pas toujours propres, il est possible de lesdonner en regardant autour de soi ou en pensant aux organismes qui s’occupent des enfants qui bénéfi cient de moins de largesses. Enfi n, il existe aujourd’hui des bibliothèques, des CDthèques et autres centres culturels très bien équipés qui

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offrent , pour des abonnements modestes, un éven-tail très large de livres, de DVD et autres outils et supports ludiques.■ Les déchets limités sont variés tant en volume qu’en poids. En se référant au listing proposé par le document, on peut référencer les stylos jetables, les emballages de goûter, les fl acons de gel douche, les bouteilles d’eau, les piles jetables, les sacsplastique ou papier, les jeux inutilisés, les revues…■ Il est également possible de réduire les déchets en faisant réparer des objets qui ont pu cesser de fonctionner et qui ne nécessitent que de petites interventions de la part d’un spécialiste (ex : une montre qui ne marche pas, un micro-ondes…). Avant de jeter des déchets dans la poubelle, il est aussi pertinent de les compresser afi n qu’ils prennent moins de place (bouteille en plastique, emballage carton). Enfi n, il peut être envisageable de donner une nouvelle vie à des objets qui ont perdu leur vocation première (bouteille d’eau videdont on a découpé le fond afi n d’en faire un enton-noir pour arroser avec effi cacité certains légumes ou plantes du jardin).

Document 3La collecte et le tri des déchetsInformations sur le documentLa collecte et le tri des déchets, affi che pour le re-cyclage des déchets dans la commune de Mâcon (Saône-et-Loire) réalisée par l’agence Big Band. Cette affi che vise à donner un mode d’emploi clair et opératoire afi n de guider les gestes du consommateur.

Éléments de réponse aux questions■ Cette affi che apporte un certain nombre d’in-formations spécifi ques à cette commune, mais aujourd’hui souvent généralisables à beaucoup d’autres communes. Les déchets doivent être dé-posés uniquement dans les conteneurs proposéset dans des sacs plastique de 50 litres maximum. Quatre couleurs de conteneurs permettent le clas-sement. Dans le bleu sont déposés les journaux, les magazines, les prospectus et les cartons. Le jaune recueille les bouteilles et fl acons en plas-tique, les boîtes métalliques et les briques. Le vert collecte les bouteilles en verre, les pots en verre et les bocaux. Enfi n, dans le conteneur blanc sont rassemblées les ordures ménagères. Les exemples photographiés sur l’affi che aident le consomma-teur à choisir le bon conteneur.■ Généralement, un guide est remis dans chaque famille et à l’intention de chaque collectivité. Dans chaque maison et chaque collectivité (ex : école), des habitudes ont pu être développées. En re-vanche, une certaine lassitude et une certaine paresse peuvent entraîner un décalage entre les enthousiasmes de départ et la réalité vécue !

■ En partant de l’affi che proposée, on relève que certains déchets ne semblent pas recensés. Par exemple, les éléments volumineux ne sont pas évo-qués (ex : gravats, machine usagée). Les déchets verts n’apparaissent pas. Les déchets métalliques et certains déchets spécifi ques ne sont pas poin-tés (ex : objets métalliques, huile de vidange, piles usagées…). Ces déchets ne sont pas catalogués dans les quatre conteneurs car ils font l’objet d’unegestion spécifi que du fait de leur volume et de leur caractère généralement exceptionnel. Ils seront collectés par des camions spéciaux, mais plus sou-vent, ils seront portés directement à la déchetterie par les intéressés.■ Lorsqu’ils ne sont pas collectés par des camions bennes, régulièrement et directement chez le consommateur, les déchets sont portés directe-ment à la déchetterie ou au centre de tri.Dans les très grandes villes, il peut exister plu-sieurs sites pour gérer ces déchets. Dans les plus petites communes, l’organisation de cette gestion est pensée au niveau d’un territoire. La responsabi-lité incombe souvent à un syndicat mixte à vocation spécifi que, une même taxe étant décidée pour tous les foyers du territoire concerné.L’organisation de la déchetterie est exigeante. On ne dépose pas ses déchets au hasard. Des règles claires précisent où déposer avec pertinence les objets. Des professionnels gèrent cet espace, conseillent et font respecter le tri afi n de permettre la valorisation des déchets. Ces déchetteries sont généralement gratuites, mais afi n d’éviter l’en-gorgement, des dépôts excessifs peuvent devenir payants.

Histoire des arts Cette affi che peut être l’occasion de travailler sur la structure d’une affi che, la réparti-tion entre les visuels et les textes, la manière de mettre en valeur les éléments les plus importants, le choix des illustrations…

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sommaire25 Ma commune

26 Mon département

DOSSIER Faire une recherche dans un atlas

27 Ma région

DOSSIER La France à différentes échelles

GÉOGRAPHIE 5Des réalités géographiques locales à la région dans laquelle vivent les élèves

Ma commune, mon département, ma région

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Manuel CE2 pp. 150-151

25 Ma commune

LES PROGRAMMES

Géographie■ Des réalités géographiques locales à la région oùvivent les élèves : le département et la région.■ Étude de cartes.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1La communeInformations sur le documentLe travail peut être utilement transposé à la commune dans laquelle vivent les élèves, avec un document équivalent.La commune est la plus petite unité de territoiredans le découpage administratif français. Les communes existent depuis le 14 juillet 1789. Ellesont remplacé les paroisses de l’Ancien Régime.Avant 1789, dans une France essentiellement ru-rale, chaque paroisse rassemblait les villageois regroupés dans un bourg autour de l’église ou bien dispersés sur les terres agricoles alentour. Quelques personnes plus infl uentes, dont le prêtre,s’occupaient des affaires de la paroisse, mais il n’existait pas encore d’organisation identique et bien défi nie. Cependant, certaines villes avaient déjà pris une certaine indépendance. Elles étaient administrées par quelques familles riches et nom-maient à leur tête le plus infl uent (ex : prévôt des marchands à Paris). Avec la Révolution française, le souci de construire une nouvelle société se tra-duisit par l’unifi cation de l’organisation administra-tive sur l’ensemble du territoire. Chaque commune avait désormais le même statut, avec un conseil municipal élu et un maire.Après la Révolution française, chaque commune a voulu garder son autonomie, c’est pourquoi 90 % des communes actuelles correspondent à cellescréées en 1789. Notre pays apparaît très dé-coupé par rapport à ses voisins, dans lesquels une commune regroupe souvent plusieurs villages : la France possède autant de communes (36 751 en France métropolitaine et 112 dans les DOM) que l’ensemble des autres pays de l’Union européenne. Certaines sont toutes petites et ne comptent que quelques dizaines d’habitants tandis que d’autres, dans les villes, en regroupent des milliers.

Éléments de réponse aux questions■ Les élèves identifi ent quelques traits essentiels qu’on retrouve dans chaque commune : le clocher de l’église, la pancarte à l’entrée du village, le pan-neau de la vitesse limitée à l’entrée de toute agglo-mération, le numéro de l’axe de communication qui traverse ce bourg (ici, la D 675), enfi n la pancartequi annonce la proximité d’une école.■ En regardant les autres éléments de la photo-graphie, les élèves peuvent se rendre compte qu’il s’agit d’une petite commune, car les quelques mai-sons sont regroupées autour de l’église et la végé-tation indique que la campagne est proche (bois, champs). La commune de Bouvancourt n’a en effet que 162 habitants.

Document 2Le conseil municipal, la mairieInformations sur le documentLe travail peut être utilement transposé à la commune dans laquelle vivent les élèves, avec un document équivalent.Chaque commune, petite ou très grande, est ad-ministrée par un conseil municipal. Le nombre de ses membres dépend de l’importance de la popu-lation. Les communes de moins de 100 habitantsont 9 élus tandis que celles de plus de 300 000 habitants en ont 69.Toute personne de plus de 18 ans peut devenir conseiller municipal. Généralement, les personnes souhaitant prendre des responsabilités dans unecommune constituent une ou plusieurs listes autourde programmes et de projets qu’elles sou haitent mettent en œuvre auprès de leurs concitoyens. La liste qui obtient la majorité des votes gouverne en-suite pendant 6 ans.Le maire est élu par les conseillers municipaux. Il devient le premier magistrat de la commune et administre celle-ci en se faisant assister d’adjoints pour l’aider à gérer les différents dossiers.La gestion de la commune s’organise principale-ment à la mairie. On y trouve le bureau du maire et parfois de ses adjoints, un secrétariat, des salles plus ou moins nombreuses permettant l’expression de l’activité de la commune : réunions du conseil municipal, mariages, expositions… Dans les plus grandes communes, on trouve également d’autres bâtiments répartis sur le territoire communal.

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Chaque citoyen peut assister aux réunions duconseil municipal, mais il ne peut participer aux débats ni aux délibérations. Les décisions prises à l’occasion de ces réunions sont affi chées et re-layées par la presse locale.

Éléments de réponse aux questions■ La petite ville de Soulac-sur-Mer se trouve au bord de l’océan Atlantique, non loin de Bordeaux. Elle compte 2 700 habitants et est administrée par 23 conseillers municipaux, qui ont été élus lors des dernières élections en 2008.■ En regardant la photographie, les élèves dé-codent les caractéristiques du bâtiment. Il s’agit d’un monument imposant sur lequel ils repèrent le drapeau de la France, ainsi qu’une horloge sur le fronton. Ils peuvent supposer qu’il s’agit de la mai-rie. Sur cette façade, comme sur celle des autres mairies de France, ils peuvent chercher des indicescomme la devise de la république : Liberté, Égalité, Fraternité.■ Les élèves constatent que l’environnement de la mairie est soigné : les espaces verts sont agréableset fl euris. Il s’agit d’un lieu accueillant puisqu’il est à la disposition des citoyens de la commune qui peuvent y trouver de nombreux services et informa-tions. Certains élèves pensent parfois que la mairie ne concerne que les adultes. En réalité, la mairie s’occupe de tous les citoyens à toutes les périodes de leur vie, ne serait-ce que par l’état civil ou l’écolematernelle et primaire, qui dépendent d’elle. Pour éduquer à la dimension citoyenne et aider les en-fants à prendre la mesure de la responsabilité ci-toyenne, certaines municipalités ont mis en place un conseil municipal des enfants ou des jeunes.

Document 3L’organisation du territoireInformations sur le documentLe travail peut être utilement transposé à la commune dans laquelle vivent les élèves, avec un document équivalent.Les communes françaises très nombreuses peuvent se regrouper afi n d’optimiser leurs projets et per-mettre une gestion plus rationnelle du territoire. Alors que dans d’autres pays européens les regrou-pements ont été imposés, l’intercommunalité fran-çaise a été fondée sur une dynamique du volontariat et du partage. Progressivement, les communes ont compris l’avantage de ne pas se disperser ou mul-tiplier les équipements sans se concerter. Elles se regroupent pour ériger une zone d’activités ou un complexe culturel. L’intercommunalité ne vise pas la mise en concurrence des communes mais unearticulation cohérente des moyens et des proposi-tions pour favoriser un développement équilibré et harmonieux des territoires.Concrètement, la communauté de communes est un établissement public de coopération intercom-

munale (ECPI), avec une fi scalité propre. Il est ad-ministré par des délégués de chaque commune,élus par les conseillers municipaux respectifs. Ces ECPI ont des compétences plus ou moins pousséesselon leur histoire et/ou l’avancée des projets.Spatialement, les communes adhérant à l’ECPIforment une continuité territoriale et ne sont pas soumises à un seuil de population.Faulquemont est une petite ville de moins de 5 500 habitants et de 2 000 hectares, dans la Moselle. Faulquemont s’est associée aux communes voi-sines (5 en 1990, 30 au total en 2002) au sein d’une communauté de communes de façon à redy-namiser l’emploi, après la fermeture de la mine il y a une trentaine d’années, et, depuis, à mettre en commun des moyens fi nanciers pour se doter d’équipements, comme une piscine, un golf…Éléments de réponse aux questions■ La commune de Faulquemont se situe en Moselle dans l’est de la France.■ La construction de la piscine aurait coûté plus cher si Faulquemont ne s’était pas associée à d’autres communes pour la construire. Celle-ci au-rait coûté en moyenne 540,40 euros à chacun deses habitants si elle l’avait prise en charge seule, au lieu de 157,90 euros en collaborant avec les autres communes.

Histoire des arts Cette affi che peut être l’occasion de travailler sur la structure d’une affi che, la réparti-tion entre les visuels et les textes, sans se concur-rencer, la manière de mettre en valeur les éléments les plus importants, le choix des couleurs, l’inten-tion de l’artiste, l’atmosphère qui s’en dégage…

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Manuel CE2 pp. 152-153

26 Mon département

LES PROGRAMMES

Géographie■ Des réalités géographiques locales à la région oùvivent les élèves : le département et la région.

Histoire des arts■ Le XXe siècle et notre époque : design graphique(une affi che).

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1Mon départementInformations sur le documentLe travail peut être utilement transposé au dépar-tement dans lequel vivent les élèves, avec un docu-ment équivalent.Panneau d’entrée dans le Loiret. Ce type de pan-neau est planté au bord des routes principales, à l’entrée de chaque département. Il rappelle le dé-coupage administratif du territoire réorganisé en 1790 pendant la Révolution française.Le nom des départements se réfère souvent à des espaces naturels, notamment à l’hydrographie.Comme la Loire avait déjà donné son nom à un département, on a utilisé le nom d’une petite ri-vière pour dénommer le département : le Loiret. Ce cours d’eau ne mesure que 12 kilomètres avant de confl uer avec la Loire.Le logo du département s’inspire des armoiries de l’ancienne province de l’Orléanais. Il a été adopté en 1999. Le cadre jaune rappelle la richesse histo-rique du lieu. Symbole d’une nature généreuse, la fl eur de lys exprime l’ouverture et le rayonnement du département. La Loire stylisée rappelle que le fl euve traverse le département.

Éléments de réponse aux questions■ Sur la photographie, les élèves repèrent le pan-neau sur le bord de la route, dans une zone de campagne. Le logo inscrit sur la pancarte se re-trouve sur de nombreux documents et affi ches. Il correspond à l’identité du département, facile à re-connaître par toutes les personnes. Ce logo a été choisi pour représenter, d’une manière stylisée, des caractéristiques du département. En comparai-son, les élèves recherchent où ils trouvent le logo de leur département. Ils émettent des hypothèses

et se documentent afi n de connaître la signifi cation du logo de leur département.■ Les élèves situent sur une carte de France le département (45) et la région (Centre) mais ne re-tiennent l’emplacement que s’ils sont proches géo-graphiquement de cette région. En complément, ils repèrent le nom du chef-lieu (Orléans), égale-ment capitale de région. Ils peuvent retenir que les numéros des départements correspondent à leur ordre alphabétique. En comparaison, ils effec-tuent un travail similaire sur leur département, les départements voisins du leur et les départements formant leur région. Sur les nouvelles plaques d’im-matriculation, les élèves peuvent repérer que le logo de la région est apposé à côté du numéro dudépartement.

Document 2Le conseil général et l’organisation du territoireInformations sur le documentLe travail peut être utilement transposé au dépar-tement dans lequel vivent les élèves, avec un docu-ment équivalent.Affi che du conseil général du Val-d’Oise. Cette af-fi che illustre un des domaines de compétences du conseil général de chaque département : la ges-tion des collèges (bâtiments, matériel, personnel, cantine). Par son action, le conseil général épaule les familles en permettant aux élèves de déjeunerdans les cantines (donc de bénéfi cier d’un repas chaud et équilibré). Comme dans beaucoup de dé-partements, ce coup de pouce permet de prendre en compte les situations parfois diffi ciles de cer-taines familles. En organisant la vie du départe-ment dans les domaines qui lui sont attribués, leconseil général contribue à gérer correctement les besoins des populations.En coordination avec le conseil général, la préfec-ture représente par délégation le pouvoir et l’au-torité de la République dans chaque département.

Éléments de réponse aux questions■ Le Val-d’Oise est situé en région parisienne, dans une zone densément peuplée.■ La photographie permet à l’élève d’identifi er les personnes concernées, en l’occurrence de jeunes adolescents dans le self-service de leur cantine. En surimpression, le titre accrocheur et le graphisme

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renforcent le message de la photographie. Les autres informations demandent plus d’attention et posent question : le conseil général propose un tarif plus juste dans les 37 collèges du département, les élèves peuvent s’interroger sur le sens de ce « ta-rif plus juste », imprimé en jaune. Des hypothèsespeuvent être émises, notamment par rapport à la dimension égalitaire et équitable de l’école (gra-tuite et obligatoire). Il s’agit en réalité d’une juste répartition des frais en fonction du niveau de re-venu de chaque famille. Sur l’adresse proposée, les élèves peuvent se connecter sur le site duconseil général pour obtenir d’autres informations et le numéro de téléphone « Azur » vient renforcer la communication pour répondre aux besoins des familles. Enfi n, le logo du département rappelle par qui est conduite la campagne d’information.■ Cette réfl exion est à poursuivre à travers les actions conduites par le conseil général du dé-partement dans lequel vivent les élèves. Ces der-niers cherchent à l’échelle locale le nom de leur conseiller général. Ils peuvent le contacter afi n de l’interroger sur son rôle et ses activités au niveau local. Par extension, en allant sur le site du conseil général du département ou en parcourant sa revue, ils relèvent les différents domaines d’intervention.■ Les élèves peuvent s’interroger sur les sources de fi nancement du conseil général. Qui, à travers le conseil général, paie les repas ? Cette réfl exion a une portée civique : la collectivité prend en chargedes besoins, ce qui renvoie à des préoccupationsd’une gestion équitable des plus jeunes (éduca-tion) et des plus anciens (actions sociales).

Histoire des arts Cette affi che peut être l’occasion de travailler sur la structure d’une affi che, la réparti-tion entre les visuels et les textes, la manière dont ils sont différenciés sur le plan typographique pour attirer l’œil chacun à leur tour, sans se concurren-cer, la manière de mettre en valeur les éléments les plus importants, le choix des couleurs, l’inten-tion de l’artiste, l’atmosphère qui s’en dégage…

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Manuel CE2 pp. 154-155

DOSSIER Faire une recherche dans un atlas

LES PROGRAMMES

Géographie■ Étude de cartes.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1L’atlasInformations sur le documentLes élèves travaillent de préférence à partir d’un atlas véritable.Éléments de réponse aux questions■ Les élèves apprennent à distinguer visuellementles deux parties essentielles d’un atlas : les cartes et l’index.■ Ils feuillettent l’atlas et identifi ent à son allure gé-nérale un planisphère puis une carte de France : à la fi n du CE2, ils sont capables de les reconnaître sans lire le titre de la carte.■ Les élèves observent l’index et comprennent qu’il fonctionne comme un dictionnaire, avec un classe-ment par ordre alphabétique.■ Comme pour un dictionnaire, cet ordre permet de trouver facilement n’importe quel mot.

Document 2La recherche par les cartesÉléments de réponse aux questions■ Les élèves identifi ent la carte des départements français, puis trouvent, au-dessus, son nom et/ou son numéro.■ Ils travaillent sur la carte. Le département le plus à l’ouest de la France métropolitaine est la Finistère.Il est voisin des Côtes-d’Armor et du Morbihan.■ Les élèves situent la mer Méditerranée au sud-est de la France et nomment l’un des départements qui la bordent : Pyrénées-Orientales, Aude, Hérault, Gard, Bouches-du-Rhône, Var ou Alpes-Maritimes.

Document 3La recherche par l’indexÉléments de réponse aux questions■ Les élèves abordent l’index et y cherchent lenom de leur ville ou celui de la ville la plus proche. Suivant la taille de l’atlas, ils peuvent être amenésà chercher une ville plus grande de l’environne-ment proche.

■ Ils identifi ent les indications portées après le nom et tâchent de les déchiffrer à l’aide des indications dans le manuel.■ Ils trouvent la carte correspondante.■ Ils situent la ville à l’aide du quadrillage qui fonc-tionne comme un tableau à double entrée.■ Ils font une phrase pour situer cette ville en France.■ La question permet d’évaluer la bonne maîtrise de la notion d’échelle et la technique de calcul correspondante.■ La question permet d’évaluer la bonne maîtrise de la légende.

Document 4La recherche dans un atlas numériqueInformations sur le documentLes élèves travaillent sur un atlas numérique, à partir d’un CD-Rom, d’un DVD-Rom ou sur Internet.Éléments de réponse aux questions■ Le travail est fait pas à pas, au fi l des indications portées dans le manuel.

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Manuel CE2 pp. 156-157

27 Ma région

LES PROGRAMMES

Géographie■ Des réalités géographiques locales à la région oùvivent les élèves : le département et la région.

Histoire des arts■ Le XXe siècle et notre époque : design graphique(une affi che).

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Document 1La régionÉléments de réponse aux questions■ Les élèves identifi ent le cadre bleu, le cœur enjaune, la tour (un beffroi, typique de l’architecture médiévale dans le nord de la France) et le nom de la région.■ Les élèves lisent le texte et font le parallèle, point par point, avec le logo.■ Les élèves énoncent des hypothèses oucherchent dans un dictionnaire : un logo est un pe-tit dessin qui représente de manière symbolique un pays, une région, une entreprise, une association, une activité…■ À la fi n du CE2, les élèves connaissent le nom de leur région.■ Ils font des recherches ou le décrivent s’ils le connaissent déjà.■ À la fi n du CE2, les élèves savent situer leur ré-gion sur une carte de France et nommer les dépar-tements qui la composent.■ La question permet notamment de mener une activité de recherche dans le cadre du B2I.

Document 2Le conseil régional et l’organisation du territoireÉléments de réponse aux questions■ Les élèves situent la Bourgogne et mémorisentson emplacement si elle est proche de chez eux.■ Les élèves décrivent un à un les visuels : les quatre personnes qui symbolisent une famille, le visuel symbolisant la journée du patrimoine, les différents logos dont celui de la région Bourgogneen haut de l’affi che. Ils lisent et expliquent les élé-ments de texte, puis décrivent la manière dont ils sont mis en valeur (jeux de couleurs, notamment).

Histoire des arts Cette affi che peut être l’occasion de travailler sur la structure d’une affi che, la réparti-tion entre les visuels et les textes, la manière dont ils sont différenciés sur le plan typographique pour attirer l’œil chacun à leur tour, sans se concurren-cer, la manière de mettre en valeur les éléments les plus importants, le choix des couleurs, l’inten-tion de l’artiste, l’atmosphère qui s’en dégage…

■ Le travail de description leur permet de comprendre que le conseil régional de Bourgogne a fi nancé un laisser-passer à un tarif unique de 5 eu-ros pour les deux journées du patrimoine, sur tous les moyens de transport en commun de la région.■ Les élèves émettent des hypothèses et a bou-tissent à l’idée qu’il s’agit de permettre à toutes les familles, même celles à revenus modestes, de par-ticiper aux journées du patrimoine.■ La question permet notamment de mener une activité de recherche dans le cadre du B2I.

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LES PROGRAMMES

Géographie■ Des réalités géographiques locales à la région oùvivent les élèves : le département et la région.■ Étude de cartes.

LES DOCUMENTS DU MANUEL

Photographie p. 148Informations sur le documentVue aérienne du village d’Asprières (Aveyron) dans la vallée du Lot.Éléments de réponse aux questions■ Décrire la photographie : vue aérienne oblique du village, avec ses maisons anciennes (toits de tuile ou d’ardoises), son église, sa mairie et différentesplaces avec des voitures en stationnement. Ce vil-lage, de forme ovale, est situé au sommet d’une colline dans un environnement vallonné avec desespaces forestiers. Une route (D 994), reliant Montbazens à Capdenac, passe au pied du village. Cette photographie semble prise au printemps ou au début de l’été car la végétation est verdoyante.

Document 1La commune d’AsprièresInformations sur le documentLa commune compte moins de 1 000 habitants.Éléments de réponse aux questions■ Décrire la carte : le village, les champs et les fo-rêts alentour, les routes et les cours d’eau. Faire le lien avec les éléments observés sur la photogra-phie p. 148. Constater qu’on ne distingue pas le relief sur cette carte.■ La carte et la photographie montrent toutes les deux l’église, la route qui passe devant, la forêt derrière le village, les maisons (la photographie nemontre pas l’école).■ Le calcul se fait à l’aide d’un tableau de corres-pondances. Sur la carte, la distance entre l’école et l’église est de 1 cm, 200 m dans la réalité.■ Les deux dernières questions permettent de vé-rifi er que les élèves identifi ent l’espace représenté sur la carte et savent l’utiliser en lien avec la réa-lité. À cette échelle, on ne peut savoir où est situé ce village en France ou dans la région ; la carte per-met, en revanche, de se repérer dans le village et

ses alentours. On peut alors calculer la distance entre l’école et l’église.

Document 2Le département de l’AveyronInformations sur le documentCinquième département le plus grand de France(8 735 km²), l’Aveyron se trouve au sud du Massif central et se rattache administrativement à la ré-gion Midi-Pyrénées. Le point culminant se situe à 1 463 mètres aux Cazalets. L’Aveyron compte 260 000 habitants, ce qui représente une faible densité (30 hab/km²). Un peu plus de la moitié de la population vit en zone rurale. Le département compte 304 communes, dont quatre ont plus de 10 000 habitants : Rodez, Millau, Villefranche-de-Rouergue et Onet-le-Château.Faire bien comprendre que cette carte est comme une photographie qui aurait été prise de plus loin que la précédente : elle montre davantage d’es-pace, mais avec moins de détails.

Éléments de réponse aux questions■ Utiliser les points cardinaux : Asprières se trouve au nord-ouest de l’Aveyron.■ Utiliser les points cardinaux : Asprières se trouve au nord-est de Villefranche-de-Rouergue.■ Demander aux élèves de donner l’échelle de la carte : 1 cm sur la carte représente 10 km dans la réalité. Au besoin, utiliser un tableau de correspon-dances. La distance entre Asprières et Decazeville est de 1 cm environ sur la carte, donc 10 km dans la réalité ; celle entre Asprières et Rodez est de (3 cm) 30 km ; celle entre Asprières et Millau est de (7 cm) 70 km.■ En agrandissant le territoire, on ne voit plus ni l’école, ni l’église, ni les rues, ni la forme même du village, mais on situe le village dans le départe-ment et par rapport aux villes voisines.■ Sur cette carte, on voit ce qui est en dehors du cadre de la précédente : les limites du départe-ment, d’autres communes.

Document 3La région Midi-PyrénéesInformations sur le documentHéritière des provinces de l’Ancien Régime – le Rouergue, la Gascogne et Languedoc – la région regroupe huit départements : l’Ariège, l’Aveyron, le

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DOSSIER La France à différentes échelles

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Gers, les Hautes-Pyrénées, la Haute-Garonne, le Lot, le Tarn, et le Tarn-et-Garonne. Sa population est de 2 500 000 habitants environ pour une super-fi cie de 45 000 km², soit une densité de 55 hab/km² environ. Elle compte 3 020 communes, dont les plus importantes (plus de 50 000 habitants) sont Toulouse, Tarbes, Albi, Montauban, Rodez et Castres.Faire décrire la carte : la région en blanc, le reste de la France en vert, les pays voisins (Espagne et Andorre) en beige, le tracé des départements enpointillés, les chefs-lieux de département et le chef-lieu de région. Bien faire comprendre que cette carte est comme une photographie qui aurait été prise de plus loin que la précédente : elle montre davantage d’espace, mais avec moins de détails.Éléments de réponse aux questions■ Compter les départements (8). On peut aussi travailler sur d’autres cartes à des échelles diffé-rentes (carte 14 de l’atlas).■ Nommer les chefs-lieux et identifi er l’Aveyron grâce à son chef-lieu (Rodez). Déterminer la taille de ces villes avec la légende.■ Utiliser les points cardinaux : Asprières se trouve au nord.■ Demander aux élèves de donner l’échelle de la carte : 3 cm pour 100 km ; au besoin, utiliser un ta-bleau de correspondances : 4 cm sur la carte entre Asprières et Toulouse, donc 130 km dans la réalité (à « vol d’oiseau », car la distance par la route est sûrement plus longue).■ Cette carte donne des indications plus générales : on repère l’Espagne et une mer, les départements voisins ; on voit qu’Asprières est proche d’une fron-tière et loin de Toulouse.■ En revanche, on ne voit pas les détails : les autres villes de l’Aveyron, la forme du village…

Document 4.La FranceInformations sur le documentDécrire la carte : la France en blanc, les pays voi-sins en beige, le tracé des régions, les chefs-lieux de région en rouge…Éléments de réponse aux questions■ Asprières est désormais dans la partie méridio-nale de la France. Asprières se trouve au sud-ouest de la France.■ Demander aux élèves l’échelle de la carte : 1 cm pour 100 km ; au besoin, utiliser un tableau de cor-respondances. La distance entre Asprières et Paris est de 5 cm, soit 500 km.■ Les cartes de cette leçon montrent différents aspects d’Asprières : sa forme, sa taille, son envi-ronnement, sa situation dans le département, la région et en France.■ Si on représentait cette carte à la même échelle que la première (1 cm pour 200 m), il y aurait

sur la carte une distance de 25 m entre Paris et Asprières. À cette échelle, la carte devrait faire 5O m de côté et serait inutilisable. On peut compa-rer avec la taille de la cour de l’école !

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Lexique d’histoire

A

l’agriculture : la culture du sol et l’élevage des animaux.

un alliage : un mélange de plusieurs métaux.

s’allier : s’unir à quelqu’un, le soutenir.

un alphabet : un système d’écriture simplifi é, dans le-quel chaque lettre représente un son.

une année bissextile : une année qui compte 366 jours (avec un 29 février) au lieu de 365 ; une année sur quatre est bissextile.

un arc de triomphe : un monument en forme d’arche qui commémore une victoire.

un archéologue : un savant qui étudie les traces lais-sées par les peuples du passé.

des arènes : les lieux dans lesquels se déroulaient les spectacles romains.

l’artisanat : la fabrication d’objets avec les mains ou avec des outils simples.

B

le baptême : la cérémonie au cours de laquelle onplonge une personne dans l’eau (ou on verse de l’eau sur sa tête) pour en faire un chrétien.

les Barbares : pour les Romains, les étrangers.

un bas-relief : une sculpture réalisée sur un côté, de ma-nière peu marquée.

un biface : une pierre taillée sur deux faces, avec un bord tranchant.

bipède : qui marche sur deux pieds.

un bison : un animal qui ressemble à un gros taureau sauvage.

C

les Carolingiens : Charlemagne et ses descendants (dunom de Carolus, Charles).

la céramique : la poterie, la fabrication d’objets en terre cuite.

des céréales : des plantes qui fournissent des grains que l’on mange.

un chrétien : une personne qui croit dans le message de Jésus de Nazareth.

le christianisme : la religion des chrétiens.

un citoyen : une personne qui a des droits et des devoirs envers son pays.

une civilisation : l’ensemble des façons de vivre, de pen-ser, de s’organiser propres à un peuple.

le commerce : l’échange de produits contre de l’argent.

un comte : une personne à laquelle Charlemagne a confi é une région de l’empire.

conquérir : s’emparer d’une région par la guerre.

un contrat : un accord solennel entre plusieurs personnes.

se convertir : adopter une religion.

la cour : les personnes qui vivent dans l’entourage d’un roi.

une coutume : une habitude, une manière de vivre com-mune à toute une population.

les croyances religieuses : les idées, les opinions à propos de l’existence de forces invisibles ou d’un ou de plusieurs dieux.

crucifi er : faire mourir sur une croix.

D

dater : déterminer l’ancienneté.

défricher : couper les arbres et arracher la végé tation pour pouvoir cultiver un terrain.

un dolmen : un monument constitué d’un ou de plu-sieurs blocs de pierre, qui a la forme d’une table.

domestiquer : apprivoiser un animal.

une dynastie : une succession de rois appartenant à la même famille.

E

une église : un bâtiment dans lequel les chrétiens prient.

une Église : un ensemble de chrétiens ayant les mêmes croyances.

l’élevage : l’activité qui consiste à nourrir et soigner desanimaux.

un empereur : le chef suprême à Rome.

un empire : un ensemble de territoires dirigés par un empereur.

un éphéméride : un calendrier avec une page par jour.

un esclave : une personne privée de sa liberté, qui ap-

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partient à un maître, travaille pour lui, lui obéit et peut être vendue.

une espèce : un ensemble d’êtres vivants qui se res-semblent et peuvent se reproduire entre eux (par exemple, les chiens et les chats appartiennent à des es-pèces différentes).

un État : une population sur un territoire, dirigée par une personne ou un groupe de personnes.

F

un forgeron : un artisan qui fabrique des objets en métal.

une forteresse : un lieu protégé des combats par de hauts murs.

des fortifi cations : des murs destinés à protéger un lieu contre les attaques ennemies.

un forum : une place qui sert à débattre.

un foyer : un endroit où l’on fait du feu.

G

le gibier : les animaux que l’on chasse pour manger.

un gladiateur : un homme qui combat dans les cirques.

H

un historien : un chercheur qui étudie le passé.

un hominidé : un être vivant qui ressemble à un être humain, notamment parce qu’il est bipède.

l’humanité : l’ensemble des êtres humains.

I

les impôts : l’argent que l’on verse à sa tribu ou à l’État pour les dépenses communes (construire les routes, payer les soldats…).

l’indépendance : la liberté, le fait de n’être soumis à au-cune autorité.

l’invasion : l’arrivée massive d’une population venue s’installer dans une région.

L

une loi : une règle valable pour tous les habitants d’un pays.

M

le maire du palais : la personne qui dirige le palais du roi.

un mammouth : un animal qui ressemble à un grand éléphant poilu.

un menhir : un monument constitué d’une seule pierre, dressée verticalement.

les Mérovingiens : Clovis et ses descendants (du nom de Mérovée, grand-père de Clovis).

la métallurgie : le travail des métaux.

une migration : le déplacement d’une population qui s’installe dans une autre région.

un millénaire : une période de mille années.

un monument : une construction intéressante pour sa beauté, parce qu’elle rappelle un événement, une per-sonne, ou qu’elle est liée à des croyances religieuses.

N

nomade : qui n’a pas d’habitation fi xe et se déplace sans cesse.

O

l’osier : le rameau d’un arbre, que l’on peut tresser et tisser.

P

le pape : l’évêque de Rome qui est aussi le chef suprême de l’Église.

le papyrus : une plante que l’on trouve en Égypte et avec laquelle on peut fabriquer une sorte de papier.

un parchemin : une peau de mouton raclée, nettoyée, amincie, éclaircie de façon que l’on puisse écrire ou peindre dessus.

pariétal : peint ou gravé sur la roche dans les grottes.

des persécutions : des actions consistant à maltraiter sans relâche quelqu’un.

piller : voler en commettant des violences et en détrui-sant tout.

des pilotis : des poteaux plantés dans la terre sur les-quels on a construit une maison.

polir : frotter pour rendre lisse, voire luisant.

une province : dans l’Antiquité, le terme désigne un ter-ritoire conquis par un autre peuple et dominé par lui.

R

un règne : la période pendant laquelle une personne est roi ou reine d’un pays.

une religion : une croyance selon laquelle il existe un ou plusieurs êtres supérieurs (des dieux) qui agissent sur la vie des humains et qu’ils doivent respecter.

ressuscité : redevenu vivant après la mort.

un rituel : une manière précise et habituelle de faire cer-taines choses, notamment en rapport avec des croyances religieuses.

un royaume : un territoire dirigé par un roi.

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S

sacrer : confi rmer le pouvoir d’un roi ou d’un empereur par une cérémonie religieuse.

sédentaire : qui a une habitation fi xe.

un siècle : une période de cent années.

le siège (d’une ville) : l’encerclement d’une ville par une armée pour empêcher les habitants de s’approvision-ner et les obliger à se rendre.

T

les thermes : les bains publics.

tisser : croiser régulièrement des fi ls pour en faire des tissus.

une toge : la grande robe que portaient les Romains.

une tombe : un endroit où l’on a placé un ou plusieurs morts.

une tribu : un groupe de gens qui possèdent la même langue et obéissent au même chef.

le troc : l’échange de produits contre d’autres produits.

V

la vannerie : le travail de l’osier.

vénérer : considérer avec un respect religieux.

les vestiges : ce qui reste du passé (bâtiments, monu-ments, objets, traces dans le sol, par exemple).

un village : un groupe de quelques maisons.

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Lexique de géographie

A

une administration : un ensemble de personnes char-gées d’organiser une action pour la collectivité.

un agriculteur, une agricultrice : une personne qui cultive la terre (cultivateur, cultivatrice) ou qui élève des animaux (éleveur, éleveuse).

l’altitude : la hauteur d’un point mesurée par rapport au niveau de la mer.

un(e) apprenti(e) : une personne qui apprend un mé-tier de l’artisanat auprès d’un artisan.

l’aquaculture : l’élevage des poissons, des coquil lages et des crustacés, et la culture des algues.

un artisan : une personne qui travaille avec ses mains ou avec quelques outils et machines simples.

les assurances : les contrats par lesquels on se garantit contre un risque (incendie, vol, tempête…).

B

une banque de données : un ensemble organisé d’infor-mations que l’on peut consulter.

un barrage : un système qui permet de retenir l’eaud’une rivière ou d’un lac.

le bâtiment : les métiers de la construction.

le bétail : l’ensemble des gros animaux que l’on élève(vaches, moutons, chèvres…).

biodégradable : que la nature peut détruire.

le bocage : le paysage agricole composé de champs et de prés fermés par des murets ou des haies.

un bois : un terrain recouvert d’arbres.

un boulevard périphérique : une voie rapide qui fait tout le tour d’une ville.

un building : un immeuble moderne avec de nombreux étages.

C

un canal : un cours d’eau creusé par les hommes.

une canicule : une période de chaleur excessive.

un canton : une partie d’un département.

une carte : une représentation d’un vaste espace vu dudessus.

un chalutier : un bateau de pêche équipé de fi lets.

un chef-lieu de département : la ville dans laquelle se trouve l’administration du département.

un(e) citadin(e) : un(e) habitant(e) de la ville.

le climat : le temps qu’il fait au fi l de l’année, en fonc-tion des températures, de la pluie, du vent…

un clocher : la partie haute d’une église, souvent une tour, dans laquelle se trouvent des cloches.

la collectivité : un ensemble de personnes vivant dans la même région ou le même pays et mettant en commun des biens et des dépenses.

le commerce : l’ensemble des activités d’achat et de vente.

un commerce : un magasin.

le commerce à distance : la vente sans magasin, par courrier, par téléphone ou par Internet.

une communauté de communes : un groupement de communes qui organisent ensemble certaines actions.

une commune : une ville, un village dirigé par un maire.

le compost : de la bonne terre obtenue par la décompo-sition de déchets végétaux.

la comptabilité : l’activité qui consiste à compter l’ar-gent gagné et dépensé.

la concurrence : la rivalité entre des entreprises pour gagner des clients.

un conseil général : l’ensemble des conseillers géné-raux élus par les habitants d’un département pour orga-niser la vie de ce département.

un conseil municipal : l’ensemble des conseillers muni-cipaux élus par les habitants d’une commune pour orga-niser la vie de cette commune.

un conseil régional : l’ensemble des conseillers régio-naux élus par les habitants d’une région pour organiser la vie de cette région.

un consommateur : une personne qui achète et qui uti-lise un produit vendu.

un conteneur : une grande caisse métallique servant au transport.

un continent : une très vaste étendue de terre entourée par la mer.

une criée : une grande halle dans laquelle les pêcheurs vendent leurs poissons à des commerçants qui les re-vendent ensuite aux poissonniers et aux supermarchés.

la culture : les connaissances que l’on acquiert par

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la lecture, les spectacles, la visite des musées et des monuments…

D

décanter : laisser reposer pour faire retomber les saletésau fond.

les déchets : ce que l’on met à la poubelle.

défricher : couper les arbres, souvent pour cultiver.

délocaliser : changer une activité de lieu.

une digue : une construction qui arrête les vagues ouempêche la montée des eaux.

E

les eaux usées : les eaux que l’on a utilisées et qui sont donc devenues sales.

un embouteillage : un arrêt des véhicules ou un ralen-tissement de la circulation sur une route.

l’énergie : l’essence, le gaz, l’électricité… qui servent àfaire fonctionner les machines.

un équipement : dans une ville ou un village, les bâ-timents et le matériel nécessaires à la vie quotidienne.

un étal : un meuble sur lequel le marchand expose lesproduits qu’il vend.

F

le ferroutage : le transport de camions par le train.

un fl euve : une rivière qui se jette dans la mer.

une forêt : un vaste terrain recouvert d’arbres.

G

la gestion : le fait d’organiser l’utilisation de quelque chose.

un grand ensemble : un ensemble de grands immeubles d’habitation.

une grande surface : un magasin de grande taille.

un grossiste : une personne ou une entreprise qui achète des marchandises en grandes quantités pour les revendre aux commerçants.

H

l’habitat collectif : les bâtiments dans lesquels vivent plusieurs familles.

l’habitat individuel : les bâtiments dans chacun des-quels vit une seule famille.

une halle : un bâtiment ouvert qui abrite un marché.

un hameau : un petit groupe de maisons dans la campagne.

les heures de pointe : les moments de la journée (le ma-tin et le soir), en semaine, où de nombreuses personnes se déplacent pour se rendre à leur travail.

un hôtel de ville : le bâtiment qui abrite le conseil muni-cipal et les services de la mairie.

I

les impôts locaux : les impôts que les personnes et les entreprises versent à la commune, au dépar tement et à la région dans lesquels ils habitent.

incinérer : brûler à haute température et longuement pour réduire en cendres.

l’industrie : l’activité économique qui consiste à fa-briquer des objets en grandes quantités à l’aide de machines.

industriel : qui concerne les activités pratiquées dans les usines.

L

un label : une marque qui sert à indiquer la qualité par-ticulière d’un produit.

un littoral (des littoraux) : une partie de terre qui se trouve le long de la mer.

les loisirs : les activités que l’on fait pour le plaisir.

un lotissement : un ensemble de pavillons, parfois iden-tiques, concentrés en un même lieu.

M

un maire : une personne élue pour diriger une communeet y représenter l’État.

une mairie : le bâtiment qui abrite le conseil municipal et les services de la mairie.

les marchandises : les produits qui se vendent et qui s’achètent.

un matériau : une matière que l’on utilise pour construire un bâtiment ou fabriquer un objet.

les matières premières : une matière à l’état naturel(blé, bois, pétrole…) que l’industrie transforme pour fa-briquer d’autres produits (farine, meubles, essence…).

les médias : les moyens de diffusion de l’information (presse écrite, radio, télévision…).

une mer : une étendue d’eau salée qui borde un continent.

les métiers de service : les métiers qui ne concernent pas la fabrication d’objets.

N

la nappe phréatique : les réserves d’eau que l’on trouve dans le sous-sol.

O

un océan : une immense étendue d’eau salée qui séparedes continents.

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l’openfi eld : le paysage agricole composé d’im menses champs sans clôture.

un opéra : une salle pour les spectacles de danse et le théâtre chanté.

les ordures : ce que l’on met à la poubelle.

P

une pente : la partie penchée d’un terrain.

la périphérie : l’espace qui se trouve autour d’une ville.

le personnel : l’ensemble des personnes qui travaillent dans une entreprise.

la plaisance : la navigation pour le plaisir.

un plan : une représentation d’un petit espace vu du dessus.

un planisphère : une carte de toute la Terre.

les points cardinaux : les quatre directions principales, nord, sud, est et ouest.

potable : que l’on peut boire sans crainte pour la santé.

un pré : un terrain herbeux, qui sert généralement à nourrir les animaux.

le préfet : une personne nommée par le gouver nement pour le représenter dans un département.

les produits toxiques : les produits dangereux pour la santé ou pour l’environnement.

une promotion : une réduction de prix.

Q

un quartier d’affaires : un quartier d’une ville dans le-quel sont regroupés des bureaux.

R

le recyclage : la récupération de certains objets que l’on transforme ou que l’on utilise pour en fabriquer d’autres.

le relief : l’ensemble des formes (bosses, creux…) à la surface de la Terre.

un réseau : un ensemble de voies de communication(routes ou rails) reliées entre elles.

la restauration : l’ensemble des métiers qui per mettent de manger dans les restaurants et les cantines.

une rocade : une voie rapide qui contourne une ville.

une rue piétonne : une rue réservée aux piétons, inter-dite aux voitures.

rural : qui concerne la campagne.

S

un satellite (artifi ciel) : un satellite envoyé dans l’es-pace pour surveiller la Terre, transmettre les communi-cations téléphoniques, relayer les chaînes de télévision…

une serre : un abri en verre ou en plastique dans lequelon cultive des légumes, des fruits, des fl eurs…

un silo : un réservoir dans lequel on garde des céréales, du fourrage, parfois d’autres produits…

un sommet : le point le plus élevé d’une montagne.

une station d’épuration : un ensemble d’instal lations destinées à purifi er les eaux usées.

une subvention : de l’argent donné pour aider une en-treprise ou une administration à réaliser un projet.

T

une taxe : un impôt.

les télécommunications : les communications et la transmission d’informations à distance.

le traitement de l’eau : la purifi cation de l’eau.

le tramway : un moyen de transport en commun qui roule sur des rails, dans une ville.

le tourisme : l’ensemble des déplacements, des visites que l’on fait pour les loisirs et le plaisir.

les transports en commun : tous les moyens de trans-port collectif (train, métro, bus, tramway…).

U

urbain : qui concerne la ville.

les usagers : les personnes qui utilisent quelque chose (ici, les transports en commun).

une usine : un immense atelier dans lequel on fabrique des objets avec des machines et en grand nombre.

V

une vallée : un espace allongé, en creux, entre deux montagnes, au fond duquel coule une rivière.

un verger : un terrain planté d’arbres fruitiers.

un versant : l’un des côtés d’une montagne.

un vignoble : un champ planté de vignes.

un village : un groupe d’habitations de moins de 2 000 habitants (par opposition à une ville, qui compte plus de 2 000 habitants).

une voie ferrée : une voie garnie de rails servant à la circulation des trains.

la volaille : l’ensemble des oiseaux que l’on élève pour la nourriture (poules, poulets, canards, dindes…).

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F O N D S D E C A R T E S À P H O T O C O P I E R

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