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MADO BULLETIN DE LA DIRECTION DE SANTE PUBLIQUE SUR LES MALADIES A DECLARATION OBLIGATOIRE VOL. 23, n O 1 Juin 2018 RAPPORT ANNUEL 2017 MALADIES À DÉCLARATION OBLIGATOIRE ET SIGNALEMENTS DE NATURE INFECTIEUSE 599, rue Hôtel-Dieu 412, rue Brassard Chicoutimi (Québec) G7H 0N8 Roberval (Québec) G8H 3P7 Téléphone : 418 541-1055 Téléphone : 418 275-4980 Télécopieur : 418 545-0835 Télécopieur : 418 275-6670 Les MADO désignent les intoxicaons, les infecons ou les maladies que les médecins et les laboratoires ont l’obligaon de déclarer aux autorités de santé publique (Loi sur la santé publique, S-2.2 arcle 80). Elles sont déterminées par règlement et doivent répondre aux critères suivants : être reconnues médicalement comme pouvant constuer une menace à la santé; représenter un risque de survenue d’autres cas; nécessiter une vigilance par les autorités de santé publique ou la tenue d’une enquête épidé- miologique; et, pour lesquelles nous disposons d’un pouvoir d’intervenon. FAITS SAILLANTS En 2017, au SaguenayLac-Saint-Jean 1 147 déclaraons de MADO infeceuses (1 138 en 2016) 2% 73% 19% 6% Autres (n=22) ITSS (n=842) Maladies entériques (n=215) MEV* (n=68) *MEV : Maladies évitables par la vaccinaon Figure 1 Réparon des maladies à déclaraon obligatoire. Saguenay–Lac-Saint-Jean, 2017 Nombre de cas 0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 Années MEV Maladies entériques ITSS Autres Figure 2 Maladies à déclaraon obligatoire. Nombre de cas déclarés par catégorie. Saguenay–Lac-Saint-Jean, 2008-2017 La déclaraon rapide d’un cas suspect sans aendre la confirmaon par le laboratoire permet à la DSPublique d’exercer son rôle de vigie et d’intervenir de façon précoce pour limiter la survenue de cas secondaires. La surveillance des MADO permet de détecter des tendances à plus long terme, de suivre Pourquoi déclarer si le laboratoire le fait déjà? Vos déclaraons sont complémentaires, car les informaons transmises par le médecin et le laboratoire sont différentes. l’efficacité des programmes et d’orienter nos acons de prévenon. Au Québec, les direcons de santé publique ont reçu, en 2017, près de 47 500 déclaraons MADO. De ce nombre, environ 75 % sont aribuables aux infecons transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS). C’est également ce que nous observons dans la région. La figure 2 illustre la progression des MADO au cours des dix dernières années et la place occupée par les ITSS.

MALADIES À DÉCLARATION OBLIGATOIRE ET SIGNALEMENTS DE … · 2018. 11. 30. · Le pneumocoque isolé d’un site stérile est une MADO. ependant, seuls les enfants de moins de 5

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Page 1: MALADIES À DÉCLARATION OBLIGATOIRE ET SIGNALEMENTS DE … · 2018. 11. 30. · Le pneumocoque isolé d’un site stérile est une MADO. ependant, seuls les enfants de moins de 5

M A D O BULLETIN DE LA DIRECTION DE SANTE PUBLIQUE SUR LES MALADIES A DE CLARATION OBLIGATOIRE VOL. 23, nO 1

Juin 2018

RAPPORT ANNUEL 2017 MALADIES À DÉCLARATION OBLIGATOIRE

ET SIGNALEMENTS DE NATURE INFECTIEUSE

59

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léco

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67

0

Les MADO désignent les intoxications, les infections

ou les maladies que les médecins et les laboratoires

ont l’obligation de déclarer aux autorités de santé

publique (Loi sur la santé publique, S-2.2 article 80).

Elles sont déterminées par règlement et doivent

répondre aux critères suivants :

être reconnues médicalement comme pouvant

constituer une menace à la santé;

représenter un risque de survenue d’autres cas;

nécessiter une vigilance par les autorités de

santé publique ou la tenue d’une enquête épidé-

miologique;

et, pour lesquelles nous disposons d’un pouvoir

d’intervention.

FAITS SAILLANTS

En 2017, au SaguenayLac-Saint-Jean

1 147 déclarations de MADO infectieuses

(1 138 en 2016)

2%

73%

19%6%

Autres (n=22) ITSS (n=842)

Maladies entériques (n=215) MEV* (n=68)

*MEV : Maladies évitables par la vaccination

Figure 1 Répartition des maladies à déclaration obligatoire.

Saguenay–Lac-Saint-Jean, 2017

No

mb

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2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

Années

MEV Maladies entériques ITSS Autres

Figure 2 Maladies à déclaration obligatoire.

Nombre de cas déclarés par catégorie. Saguenay–Lac-Saint-Jean, 2008-2017

La déclaration rapide d’un cas suspect sans attendre

la confirmation par le laboratoire permet à la

DSPublique d’exercer son

rôle de vigie et d’intervenir

de façon précoce pour

limiter la survenue de cas

secondaires. La surveillance

des MADO permet de

détecter des tendances

à plus long terme, de suivre

Pourquoi déclarer si le

laboratoire le fait déjà?

Vos déclarations sont

complémentaires,

car les informations

transmises par le

médecin et le laboratoire

sont différentes.

l’efficacité des programmes et d’orienter nos actions

de prévention.

Au Québec, les directions de santé publique ont

reçu, en 2017, près de 47 500 déclarations MADO.

De ce nombre, environ 75 % sont attribuables aux

infections transmissibles sexuellement et par le sang

(ITSS). C’est également ce que nous observons dans

la région. La figure 2 illustre la progression des

MADO au cours des dix dernières années et la place

occupée par les ITSS.

Page 2: MALADIES À DÉCLARATION OBLIGATOIRE ET SIGNALEMENTS DE … · 2018. 11. 30. · Le pneumocoque isolé d’un site stérile est une MADO. ependant, seuls les enfants de moins de 5

INFECTIONS TRANSMISSIBLES SEXUELLEMENT

ET PAR LA SANG (ITSS)

Depuis 2003, seuls les cas où il y a eu don ou réception de sang, produits sanguins, organes ou tissus sont à

déclaration obligatoire. Les données de surveillance de l’infection par le VIH au Québec sont disponibles dans le

document Programme de surveillance de l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) au Québec.

Et mon devoir de confidentialité?

La Loi sur la santé publique prévoit, à l’article 82,

votre obligation de faire cette déclaration. Le secret

professionnel auquel vous êtes tenu est ainsi levé.

Cette situation est prévue dans l’article 20 (5e onglet)

du Code de déontologie adopté par le Collège des

médecins.

Pour les ITSS ou tous syndromes cliniques compatibles,

les cliniciens doivent absolument discuter avec leur patient

de l’importance d’aviser les partenaires exposés en tenant

compte de la période de contagiosité.

Les ITSS continuent de progresser partout au Québec.

Avec 842 déclarations au SaguenayLac-Saint-Jean, ce

sont les MADO infectieuses les plus souvent déclarées.

L’infection à chlamydia trachomatis est de loin la plus

fréquente. Avec 764 cas et un taux d’incidence (TI) de

274 cas/100 000, la chlamydiose constitue 91 % des ITSS.

Les jeunes de 15 à 24 ans représentent 64 % des cas

d’infection chlamydia trachomatis dans la région.

Tau

x p

ar 1

00 0

00

Figure 3 Taux d’incidence annuel de la chlamydiose.

Saguenay–Lac-Saint-Jean et province de Québec, 2008-2017

0

50

100

150

200

250

300

350

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

Saguenay-Lac-Saint-Jean Province de Québec

L A H A U S S E P R É O C C U P A N T E D E G O N O R R H É E S E P O U R S U I T ! L A S Y P H I L I S R A L E N T I E . . .

*HARSAH : hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes.

No

mb

re d

e ca

s

Figure 4 Nombre de cas de gonorrhées déclarés. Saguenay–Lac-Saint-Jean, 2012 à 2017

17 17

2224 25

37

0

5

10

15

20

25

30

35

40

2012 2013 2014 2015 2016 2017

Avec 37 cas de gonorrhée en 2017, il s’agit du plus haut

TI atteint dans la région (13 cas/100 000 personnes). Les

groupes d’âge les plus touchés sont les 15-24 ans et les

25-34 ans avec 23 cas. Sur les 37 cas au total, 25 sont des

HARSAH*. Cette année, 12 femmes ont acquis la maladie

soit une augmentation significative par rapport à la

moyenne des cinq dernières années (4 par année). Cette

tendance, de cause inconnue, s’observe aussi dans

l’ensemble du Québec.

L E S H É P A T I T E S A I G U Ë S . . . D E P L U S E N P L U S

R A R E S !

Cette année, nous avons reçu 8 cas d’hépatite B, tous

chroniques. Sur les 13 cas d’hépatite C déclarés, un

seul cas était d’acquisition récente.

Tau

x p

ar 1

00

000

*La phase infectieuse comprend la syphilis primaire, secondaire et latente précoce.

Figure 5 Taux d’incidence annuel de la syphilis infectieuse*.

Saguenay–Lac-Saint-Jean et province de Québec, 2008-2017

0,0

5,0

10,0

15,0

20,0

25,0

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

Saguenay-Lac-Saint-Jean Province de Québec

Vous avez des questions sur le SIDA et autres ITSS?

Une ligne téléphonique est accessible pour les

professionnels 1-800-363-4814

20 cas de syphilis infectieuses nous ont été

déclarés. Tous les cas sont des hommes et 18

confirment être des HARSAH.

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Comment déclarer les MADO infectieuses?

Par télécopie sécurisée : 418 545-0835

en utilisant le formulaire suivant : AS-770 pour les déclarants

OU

du lundi au vendredi entre 8h et 16h

par téléphone : 418 541-1055 (4486)

OU

les fins de semaine et les jours fériés en passant par la réceptionniste :

Hôpital de Chicoutimi : 418 541-1000

Hôpital de Roberval : 418 275-0110

Maintenir des couvertures vaccinales élevées est essentiel pour empêcher le retour des MEV. Les éclosions

récentes de rougeole, de coqueluche et d’oreillons dans des communautés non adéquatement vaccinés au

Québec en sont de bons exemples. Il faut garder en tête que des maladies absentes ici peuvent aussi être

introduites par des voyageurs en provenance d’autres pays.

Le pneumocoque isolé d’un site stérile est une MADO. Cependant, seuls les enfants de moins de 5 ans sont

enquêtés. Cela permet de suivre l’épidémiologie des infections invasives et l’efficacité du Programme de

vaccination universelle des enfants de moins de 5 ans en place depuis 2004. À noter que ce programme a fait

chuter l’incidence de ces infections tant chez les enfants que chez les adultes.

MALADIES ÉVITABLES PAR LA

VACCINATION (MEV)

Aucun cas de rougeole, rubéole et oreillons

n’ont été déclarés. Les derniers cas d’oreillons

(n=12) remontent en 2012, de rougeole (n=2)

en 2011. Aucun cas de rubéole depuis 1996!

U N E S I T U A T I O N V O U S P R É O C C U P E !

Il arrive que certaines situations qui ne sont pas

prévues dans la liste des MADO soient préoccupantes

et vous interpellent. Si vous croyez que la santé de la

population est menacée ou pourrait l’être, vous

devez nous le signaler par téléphone.

Qu’est-ce qu’une menace à la santé?

« La présence au sein de la population d’un agent biologique,

chimique ou physique susceptible de causer une épidémie si

cet agent n’est pas contrôlé ». La menace peut être réelle ou

appréhendée (Loi sur la santé publique, art. 93)

Le TI régional est de 9,67/100 000, inférieur au

taux provincial de 10,39. Seul 3 cas sont survenus

chez des enfants de moins de 5 ans dont 2 cas

par des sérogroupes non inclus dans le vaccin.

Le TI régional est de 0,72 et celui du Québec est de 0,40/100 000. Les

2 cas sont de sérogroupe B mais n’appartiennent pas au groupe ciblé

par la vaccination en 2014-2015 avec le vaccin Bexero.

Aucun de sérogroupe B. Tous ont été déclarés chez des adultes.

Ce sont des cas d’hépatite B chronique chez des personnes ayant

acquis la maladie il y a plusieurs années ou en provenance de

pays à forte endémicité.

La coqueluche est une maladie saisonnière avec des pics au 3-4 ans.

2017 est une année active avec un TI de 9,67/100 000. Moins élevé

que celui du Québec (12,50) et que celui atteint dans la région en 2012

(12,22).

14

7

6

5

38

27

8

12

2

27

0 5 10 15 20 25 30 35 40

Coqueluche

Hépatite B

Haemophilus Influenzae

Méningocoque B

Streptocoque pneumonia

2017 Moyenne 2012-2016 Nombre de cas

Figure 6 Nombre de cas déclarés de maladies

évitables par la vaccination. Saguenay–Lac-Saint-Jean, 2017 et moyenne 2012-2016

Vous êtes nos yeux!

La déclaration permet aussi de suivre l’efficacité

des programmes de vaccination. Si le nombre de

cas augmente au-delà de ce qui est attendu, des

interventions de prévention et de contrôle sont

rapidement mises en place selon la situation.

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Sur les 215 déclarations de ME, les infections causées par le campylobacter et les salmonelles sont les plus

fréquentes. Elles représentent 76 % des déclarations reçues.

MALADIES ENTÉRIQUES (ME)

Aucune éclosion de ME significative n’a été déclarée en 2017 à la DSPublique. Au Québec, une étude cas-témoin

provinciale réalisée en 2016-2017 a permis d’identifier la consommation de foie de veau comme l’un des agents

de transmission pour les infections à campylobacter.

Figure 8 Répartition des cas de ME déclarées.

Saguenay–Lac-Saint-Jean, 2017

51%

25%

12%

12%

Campylobacter Salmonellose Giardiase Autres ME

ZOONOSES ET MALADIES À TRANSMISSION

VECTORIELLE (MTV)

Le virus du Nil occidental (VNO) n’est pas présent

dans la région. Toutefois, au Québec, 27 cas ont été

déclarés en 2017 dont 60 % en Montérégie. De ce

nombre, 23 avaient des symptômes neurologiques.

La surveillance se poursuit pour tous

les cas d’encéphalite transmise par

les arthropodes. Dans ce contexte, un

premier cas d’infection transmis par

le virus de Californie Jamestown Canyon a été

déclaré au SaguenayLac-Saint-Jean.

Consultez l’appel à la

vigilance maladie de

Lyme, acheminé en juin

2018 à tous les médecins

de la région. On y trouve

toutes les recommanda-

tions et la liste des outils

pour faciliter la prise en

charge. Vous ne l’avez pas

reçu? Il nous fera plaisir

de vous le retourner.

La maladie de Lyme est

en émergence au Québec. En

2017, 149 cas sur 329 ont été

acquis dans la province. Dans la

région, un cas a

été déclaré cette

année. La maladie

a été acquise aux

États-Unis. Sauriez-

vous quoi faire avec un cas

suspect?

6 cas ont été déclarés

en 2017. Au Québec,

la recrudescence des

cas par transmission

sexuelle chez les

HARSAH se poursuit.

Aucun cas de

syndrome

hémolytique

urémique.

Figure 7 Nombre de cas déclarés de maladies entériques.

Saguenay–Lac-Saint-Jean, 2017 et moyenne 2012-2016

126

63

29

6

3

5

110

53

26

7

6

6

0 20 40 60 80 100 120 140

Campylobacter

Salmonellose

Giardiase

Yersinose

Shigellose

E.Coli

2017 Moyenne 2012-2016 Nombre de cas

MALADIES À TRANSMISSION PAR VOIE AÉRIENNE Cette catégorie inclut les infections invasives à

streptocoque du groupe A (IISGA), la tuberculose, la

légionellose, la lèpre et le syndrome respiratoire aigu

sévère. Un seul cas de tuberculose a été déclaré en

2017 pour un TI de 0,36/100 000. En moyenne, 3 cas

sont déclarés chaque année depuis 2012.

13 cas d’IISGA ont été déclarés ce qui est comparable

au nombre annuel moyen de 12 cas. Le TI à

4,66/100 000 est inférieur au TI provincial de 5,32.

Tous les cas sont des adultes : 7 bactériémies,

4 fasciites nécrosantes, 1 mastoïdite, 1 pneumonie.

Lorsqu’indiquée, une antibioprophylaxie a été

prescrite aux contacts étroits de ces cas.

0

1

2

3

4

5

6

7

2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

Saguenay-Lac-Saint-Jean Québec

Figure 9 Taux d’incidence annuel.

Infections invasives à streptocoque du groupe A. Saguenay–Lac-Saint-Jean et province de Québec, 2010-2017

Tau

x p

ar 1

00

000

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SIGNALEMENTS D’ÉCLOSION 206

Parmi les éclosions, seules les gastroentérites épidémiques, les toxi-infections alimentaires et certaines éclosions

d’origine nosocomiale sont à déclaration obligatoire. Les autres font l’objet de signalement à la DSPublique

lorsque perçues comme une menace à la santé, réelle ou appréhendée.

Le signalement précoce d’une éclosion par les professionnels de la santé ou par les propriétaires de milieux

communautaires leur assure un accompagnement dans la gestion de celle-ci. Au cours de l’année 2017,

la DSPublique a fait le suivi de 206 éclosions dans la région comparativement à 197 en 2016.

Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean, Direction de santé publique, service maladies infectieuses

Rédaction : Sylvie Belley, médecin-conseil et les membres du service Maladies infectieuses

Montage : Monique Vallée, agente administrative

Nous avons choisi d’inclure les éclosions qui surviennent en résidences privées pour aînés (RPA) et en ressources

intermédiaires (RI) avec les milieux de soins, même s’il s’agit de milieux privés, car les éclosions dans ces milieux

ont un impact direct sur l’achalandage dans les hôpitaux.

Figure 11 Nombre d’éclosions signalées par les écoles.

Saguenay–Lac-Saint-Jean, 2017

90 dans les écoles

MILIEUX COMMUNAUTAIRES 134

34 dans les RPA

Figure 15 Nombre d’éclosions signalées par les RPA.

Saguenay–Lac-Saint-Jean, 2017

19 dans les CHSLD

Figure 14 Nombre d’éclosions signalées par les CHSLD.

Saguenay–Lac-Saint-Jean, 2017

41 dans les centres de la petite enfance (CPE)

Figure 12 Nombre d’éclosions signalées par les CPE.

Saguenay–Lac-Saint-Jean, 2017

Figure 13 Nombre d’éclosions signalées par les hôpitaux.

Saguenay–Lac-Saint-Jean, 2017

13 dans les hôpitaux

MILIEUX DE SOINS 72

3 ÉCLOSIONS SUPPLÉMENTAIRES

DANS DES MAISONNÉES ET

6 ÉCLOSIONS DE GASTROENTÉRITE

SIGNALÉES PAR LES RAC-RI-RTF* EN 2017

*RAC : résidences à assistance continue

RI : ressources intermédiaires

RTF : ressources de type familial

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Tableau 1 Nombre de cas déclarés de maladies à déclaration obligatoire.

Saguenay–Lac-Saint-Jean, 2012 à 2017

MALADIE SAGUENAY–LAC-SAINT-JEAN

2012 2013 2014 2015 2016 2017

M a l a d i e s e n t é r i q u e s

Amibiase 4 3 1 1 4 3

Gastroentérite à yersinia entérocolitica 5 5 7 8 6 7

Giardiase 32 30 31 26 28 26

Hépatite A 1 0 1 0 1 1

Hépatite E 0 0 2 0 0 1

Infection à campylobacter 125 121 137 130 116 110

Infection à escherichia coli 3 4 6 4 9 6

Listériose 2 0 0 0 2 1

Salmonellose 54 56 68 58 79 53

Shigellose 0 0 1 10 2 6

Trichinose 0 0 0 0 0 1

I n f e c t i o n s t r a n s m i s s i b l e s s e x u e l l e m e n t e t p a r l e s a n g

Hépatite B aiguë 0 0 1 0 0 0

Hépatite B (porteur chronique) 11 2 6 11 6 8

Hépatite C (aiguë et sans précision) 26 21 19 23 18 13

Infection à chlamydia trachomatis 529 632 690 670 716 764

Infection gonococcique 17 17 22 24 25 37

Syphilis infectieuse* 6 7 3 16 26 19

Syphilis non infectieuse* 0 0 6 3 3 0

SIDA (ayant donné/reçu du sang ou des tissus) 0 1 0 0 0 0

M a l a d i e s é v i t a b l e s p a r l a v a c c i n a t i o n

Coqueluche 33 8 0 2 26 27

Infection invasive à haemophilus influenzae 5 7 6 7 5 12

Infection invasive à méningocoque 6 12 4 2 0 2

Infection invasive à streptococcus pneumonia 39 45 47 27 30 27

Oreillons/Rougeole/Rubéole 0 0 0 0 0 0

A u t r e s

Infection à plasmodium (malaria) 1 3 2 0 2 2

Infection invasive à streptocoque du groupe A 11 13 16 7 11 13

Légionellose 1 0 3 2 1 3

Maladie de Creutzfeld-Jacob 1 0 0 1 1 1

Maladie de lyme 0 1 2 2 2 1

Tuberculose 2 3 4 3 3 1

Tularémie 0 1 1 3 0 0

Fièvre Q 0 0 0 0 0 0

Pour les personnes désireuses d’obtenir des tableaux plus détaillés sur le taux d’incidence et les données par secteur, vous pouvez consulter le fichier MADO d'origine infectieuses - Tableaux descriptifs 2017 sur le site Internet du CIUSSS

*N’inclut pas la syphilis sans précision et la forme congénitale.

Source des données

Les données ont été extraites à partir de l’Infocentre de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) alimenté par le Système québécois de surveillance des MADO, 26 avril 2018. Il ne reflète qu’une partie des cas réels, car seuls ceux qui ont consulté un médecin et qui ont reçu un diagnostic s’y retrouvent.