Les émotions positives et négatives et leurs mécanismes de régulation

Cours 11 - Frédérick L. Philippe 1

MALAISE DANS LA CIVILISATION…

C’était mon groupe préféré...!

DIFFÉRENCIATION DES CONSTRUITS

Processus affectifs: Terme général décrivant l’ensemble des états appétitifs ou aversifs faisant partie de l’expérience humaine. Émotions Sentiments Humeurs Tempérament

2

ÉMOTIONÉtat affectif qui a un commencement précis et qui est lié à un objet précis.

Durée relativement brève (sec., mins) Accompagné de changements physiologiques particuliers

Patron de réponses synchronisées qui comporte un aspect: physiologique (réactions biologiques),

psychologique (subjectif, interprétation), fonctionnel (servent un but) social (expression faciale, communication).

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SENTIMENT OU ATTITUDE

Évaluation d’un objet – aimer ou non S’applique à un objet qu’on évalue, Absence d’activation physiologique, Est de longue durée

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HUMEUR

État affectif dont la durée est prolongée (heures, semaines) Pas de stimulus déclencheur spécifique (ou demeure inconscient) Plus diffuse et globale que l’émotion Peut faciliter l’expérience des émotions

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TEMPÉRAMENT

Différence individuelle qui caractérise la manière selon laquelle une personne vit et exprime ses émotions habituellement. Durée: Années, toute la vie Lien avec l’expertise

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LES PREMIÈRES QUESTIONS

D’où proviennent les émotions?

À quoi servent-elles? (fonctions)

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D’OÙ PROVIENNENT LES ÉMOTIONS?

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WILLIAM JAMES

“Si nous imaginons une émotion forte, et qu’ensuite, nous essayons d’en soustraire tous les sentiments corporels qui lui sont caractéristiques, nous découvrirons qu’il n’en reste rien”. (James, 1884, p. 193) POSTULATS:

1. Les émotions sont des expériences conscientes provoquées par des changements d’états physiologiques

2. Les réactions physiologiques différentes permettent de détecter des émotions distinctes

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THÉORIE DE W. JAMES

PEURRéactions

physiologiques

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CANNON (1927)

Critiques de la théorie de James: 1. La séparation totale des viscères n’enraye

pas les comportements émotionnels 2. Les mêmes changements viscéraux sont

impliqués dans des états émotionnels très différents.

3. Les viscères sont relativement insensibles et réagissent trop lentement.

4. Induire des changements corporels ne produit pas l’émotion correspondante.

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TESTER LA DIFFÉRENCIATION PHYSIOLOGIQUE DES ÉMOTIONS

AX (1953)Objectif: Vérifier si les émotions de peur et de colère sont associées avec des patrons de réponses physiologiques spécifiques Procédure: Inductions de peur et de colère Mesures: Indices physiologiques

PEUR COLÈRE

Température peau Pression sanguine

Tension musculaire: intense et rapide

Tension musculaire: élevée

Rythme respiratoire Battements de coeur interrompus12

SCHACHTER & SINGER (1962)

Objectifs: Vérifier si les deux composantes (activation physiologique et cognition) sont nécessaires pour produire une émotion. Étude présentée comme portant sur l’effet d’une vitamine sur la vision. Manipulations expérimentales: 1. Activation physiologique (épinéphrine vs. solution saline) 2. Nature de l’explication (vraie vs. ignorance) 3. Contexte émotionnel (euphorie vs. colère)

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SCHACHTER & SINGER (1962)

2 X 2 X 2

Injections:

1) Épinéphrine

2) Placebo

Épinéphrine:

1) Informé

2) Ignorant

Conditions émotionnelles

1) Euphorie

2) Colère

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Injection adrénaline Placebo

Informés Non-Informés Non-Informés

Condition joie -- ++ --

Conditioncolère -- ++ --

RÉSULTATS

Comportements de l’individu

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ÉTUDE DE SCHACHTER

En présence d'une activation physiologique pour laquelle il n'y a pas d'explication évidente, un sujet identifiera cet état en utilisant les cognitions qui lui sont disponibles, quelles qu'elles soient. Si un sujet a une explication évidente pour son activation physiologique, il ne fera pas appel à d'autres sources explicatives en vue de l'identifier. En présence des mêmes conditions cognitives, un individu n'aura un comportement émotif ou ne rapportera un état subjectif émotionnel que dans la mesure où il ressent une activation physiologique, qui est d'ailleurs une condition nécessaire au déclenchement d'une émotion.

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CONCLUSIONS DE SCHACHTER

Il y a peu de différenciation physiologique entre des émotions différentes. L’identification d’une émotion est due à des facteurs cognitifs. Cela pourrait être généralisé à n'importe quel état interne pour lequel il n'y aurait pas de bonne explication. L’étude ne supporte pas entièrement la théorie d'activation de James car les sujets activés ne vivent pas nécessairement une émotion.

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MÉSATTRIBUTIONDUTTON & ARON (1974)

Objectif: Vérifier si l’activation physiologique créée par une situation apeurante engendrera des émotions amoureuses Méthodologie: Pont stable vs. instable. Expérimentatrice attirante aborde les participants.

Résultats: Participants abordés sur le pont instable ont plus tendance à téléphoner à l’expérimentatrice après.

Capilano Suspension Bridge

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DONCJames-Lange: L’émotion provient des réactions physiologiques du corps.

Cannon-Bard: L’émotion est vécue en même temps qu’il y a des réactions physiologiques.

Schachter-Singer: L'émotion résulte de l'interaction entre une activation physiologique et l'analyse cognitive de la situation où elle se produit, cette dernière composante déterminant la spécificité de l’émotion.

Damasio: Possible de vivre une émotion sans cognition:; activation de régions du cerveau

Analyse et déclenchement d’une émotion par des régions du cerveau avant l’analyse faite par le cortex cérébral 19

À QUOI SERVENT LES ÉMOTIONS?

20

FONCTION DES ÉMOTIONS SELON EKMAN

La fonction première des émotions est de mobiliser l’organisme pour qu’il gère rapidement des rencontres interpersonnelles importantes, en accord avec des moyens qui se sont montrés efficaces pour son espèce à travers les âges.

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LES ÉMOTIONS PRIMAIRES

Les émotions primaires (basic emotions):

Sont des composantes élémentaires (émotions discrètes), qualitativement différentes, de l’expérience émotionnelle.

Sont innées et servent des fonctions adaptatives essentielles.

Peuvent être combinées pour former des émotions plus complexes

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CARACTÉRISTIQUES DES ÉMOTIONS PRIMAIRES

1. Elles provoquent l’émission de signaux universels distinctifs

2. Elles sont précédées de conditions antécédentes universelles (Ex. mort et tristesse)

3. Elles sont présentes chez les autres primates

4. Elles sont déclenchées rapidement

5. Elles sont de courte durée

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FACIAL ACTION CODING SYSTEM (FACS)

Méthode d’analyse de l’expression faciale par le biais d’enregistrements vidéo ralentis Distingue 44 unités d'action, 8 positions tête et 6 positions des yeux

Identifie les muscles et mouvements du visage et la durée de chaque mouvement

Est parti de 6 émotions primaires: colère, dégoût, peur, joie, surprise, tristesse

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EKMAN EN NOUVELLE-GUINÉE

Peuplade pas encore exposée à la culture occidentale Pairage de photo avec une histoire: « Un homme vient d’apprendre que son enfant est mort »

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DIFFÉRENCES AMÉRIQUE-JAPONRéactions d’étudiants américains et japonais regardant des films de paysage ou de chirurgie filmés à leur insu

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DIFFÉRENCES AMÉRIQUE-JAPON

Juges américains ou japonais pouvaient facilement distinguer qui regardait quoi Pas de différence culturelle n’influençait la qualité du jugement Devant une figure d’autorité, les japonais exprimaient moins d’émotions négatives

Display rules: Habitudes émotionnelles apprises (stéréotypées)

Exemple: les hommes ne pleurent pas; c’est pas beau une femme agressive

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TYPES D’INFLUENCES CULTURELLESQuels mots sont utilisés pour nommer les émotions : combien et lesquels

Cause différente: Ce qui fâche ou dégoûte ou fait rire est différent selon les personnes et les cultures.

Les normes à propos du contrôle de l'expression des émotions et des réactions à l’expression d’une émotion

Les attitudes vis-à-vis des émotions : elles sont bonnes ou non, signes de faiblesse, etc.

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EXPRESSION DES ÉMOTIONSSORCE, EMDE, CAMPOS, & KLINNERT (1985)

Bébés de 1 an doivent traverser un ravin visuel vers leur mère.

Groupes expérimentaux:

Mère exprime la joie

Mère exprime la peur

Résultats: 74% des bébés ont traversé le ravin si la mère sourit; 0% l’ont traversé lorsque la mère montre de la peur.

29

EXPRESSION DES ÉMOTIONS CHEZ LES AVEUGLES

30

1 2

EMBODIMENTSTRACK, MARTIN, & STEPPER (1988)

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BANDE DESSINÉEÀ quel point trouvez-vous cette bande dessinée drôle?

Pas du tout 1 2 3 4 5 6 7 ExtrêmementÇA FAIT DU BIEN DE S’ÉTENDRE ICI,

MAIS J’AI FAIM ET IL Y A UNE BONNE ÉMISSION À LA TÉLÉ.

QUE FAIRE? JE N’AI PAS BESOIN

D’AUTANT DE STRESS DANS MA VIE!

Drô

le

3.0

3.8

4.5

5.3

6.0

32

INHIBITION DES EXPRESSIONS FACIALES ET INTELLIGENCE ÉMOTIONNELLE

Niedenthal et al., 2012

33

LA THÉORIE DIFFÉRENTIELLE DES ÉMOTIONS DE IZARD1. 10 émotions primaires forment le système de motivation

principal des êtres humains.

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1. Intérêt-excitation

2. Surprise-étonnement

3. Dégoût

4. Colère

5. Mépris

6. Joie 7. Tristesse 8. Culpabilité 9. Peur 10. Honte-timidité

LA THÉORIE DIFFÉRENTIELLE DES ÉMOTIONS DE IZARD2. Chaque émotion primaire présente des fonctions d’organisation

et de motivation et des propriétés expérientielles particulières. 3. Chaque émotion mène à une expérience subjective particulière

et provoque des effets différents sur les cognitions et les actions.

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PEURPerception d'une menace à notre sécurité. L'attention est étroitement focalisée sur l'objet de peur, causant une sorte de « vision en tunnel », limitant l'étendue des perceptions, pensées et choix qui peuvent être faits. Formes moins extrêmes: sentiments d'appréhension et d’anxiété. Les réactions de paralysie ou de fuite associées à la peur semblent avoir pour fonction de faciliter l'évitement des prédateurs. La peur permet de motiver l'individu à éviter les dangers autant au niveau physique que psychologique.

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COLÈRE

Déclenchée par la douleur ou des situations de contrainte, de blocage ou d'interruption d'un comportement orienté vers un but, de stimulation aversive, d'injustice.

Différente de l'agression : la colère mobilise de l'énergie pour autre chose que des gestes hostiles. Ex. affirmation de soi.

Impulsion à attaquer la source de colère. Besoin d'une action physique si colère est grande.

Fonction: Préparer la personne à se battre ou se défendre lorsqu'une situation menace son intégrité; augmente le niveau d'énergie en activant le corps et en le préparant à l'action.

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MÉPRIS

Sentiment d'être supérieur à une autre personne.

Déformation et agrandissement de son image et de sa valeur et dévalorisation de l'objet du mépris.

Peut mener aux préjugés sociaux et à la violence intergroupe meurtrière en déshumanisant et en minimisant l'importance d'autres individus ou groupes (ethniques par exemple).

Fonction: Affronter un adversaire dangereux; peut renforcer la normalisation et l'ordre social en favorisant le rejet des individus déviants qui voient une pression mise sur eux pour changer de comportement. 38

CULPABILITÉD'une conformité basée sur la peur à un sentiment de responsabilité reposant sur la culpabilité. Anticipation d'une sanction venant de l'extérieur, et plus tard de l'intérieur (intériorisation) Impression de perdre l’autre qui a été lésé; racheter ses méfaits. La culpabilité stimule la production de pensées préoccupées à propos de ce qui a été fait de mal, en plus de plans pour corriger la situation. Fonction: Sert à maintenir l'ordre social en stimulant un sens de responsabilité personnelle et sociale.

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TIMIDITÉ

Sentiment de vulnérabilité dans les situations sociales. Évitement de certaines situations sociales (sans être asocial). Sentiment de maladresse, inadéquation, craintif de parler, peu assuré. Éviter le rejet et la critique en évitant de s’exprimer ou de s’exposer. Désir d’être en relation mais préoccupé par l'impression qu’on va laisser (i.e. être à la hauteur ou pas).

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HONTE

Degré élevé de conscience de soi, surtout tourné vers les faiblesses du soi. Comme si des parties de soi étaient soudainement exposées au grand jour. Sentiment d’incompétence et perte de présence d'esprit (dire ou faire n'importe quoi). Renforcer la cohésion sociale et la conformité en augmentant la sensibilité à l'opinion des autres; la honte peut motiver l'individu à changer, à s'améliorer.

Baisser les yeux et tourner la tête de façon à éviter l'objet de honte, la tendance à se faire petit (par ex. par la posture).

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INTÉRÊT

Sentiment d'être engagé, fasciné ou curieux. Vouloir investiguer, s'impliquer.

Fonctions: Biologique: susciter une réduction du rythme cardiaque qui crée les conditions optimales pour la réception d'information. Motivationnelle: faciliter le maintien de comportements d'exploration et d'apprentissage. Sociale: favoriser le jeu et la communication sociale

Rôle prépondérant dans la motivation pour les tâches de tous les jours.

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SURPRISE

De courte durée.

L'esprit devient "vide" à l'instant de surprise.

Les processus mentaux sont momentanément arrêtés.

Fonction: Aider à préparer la personne à bien gérer un événement nouveau et soudain, et ses conséquences, en libérant le système nerveux de toute activité.

À la limite des émotions positives et négatives, bien qu'elle soit habituellement associée à des expériences agréables.

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DÉGOÛTProbablement parmi les premières émotions à émerger au cours de l'évolution car il est proche du biologique (approche-évitement).

Visées adaptatives claires: le vomissement.

Fonction: Sert au rejet d'objets qui sont potentiellement dangereux physiquement ou psychologiquement

Goût ou une odeur: vomir;

Stimulus psychologique: forte aversion et désir d'éviter l'objet de dégoût

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JOIE

Impression de confort psychologique et de bien-être. L'esprit et le corps sont dans un état favorisant la relaxation ou le jeu. Absence de stress mental ou physique.

Fonctions: Sociale: l'expression répétée de la joie dans les interactions parents-bébé favorise les liens d'attachement. Établissement des liens d'affection et de la confiance de base; Biologique: Expérience de renforcement. Elle favorise également la récupération après des états de stress

Source dans les interactions sociales, le jeu et la satisfaction dans la réalisation d'objectifs. Sentiment positif et gratifiant.

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TRISTESSESouvent causée par l'expérience d'une perte.

Renforce les liens entre les personnes qui partagent la souffrance liée à la perte d'un être cher (deuil).

Le ralentissement associé à la tristesse peut être l'occasion de refaire le plein et de prendre le temps de voir les choses différemment.

Un signal pour les autres que la personne ne va pas bien, servant alors d'appel à l'aide, suscitant l'empathie des autres.

Favorise des comportements de « prendre soin » (de soi, des autres). 46

L’hostilité: colère, mépris, dégoût

L’anxiété: peur, tristesse, culpabilité, honte

La dépression: tristesse, colère, dégoût, mépris, peur, culpabilité, honte (colère, dégoût et mépris sont dirigés vers soi, surtout, ou vers les autres = hostilité)

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4. Combinaisons de certaines émotions primaires qui créent d’autres émotions.

LA THÉORIE DIFFÉRENTIELLE DES ÉMOTIONS DE IZARD

Colère dirigée vers les autres atténue tristesse et honte

Joie atténue tristesse

Tristesse, culpabilité et honte -> dépression

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5. Interaction émotion-émotion: Amplification, atténuation ou inhibition d’une émotion par l’autre

LA THÉORIE DIFFÉRENTIELLE DES ÉMOTIONS DE IZARD

POURQUOI EST-CE QU’ON “CHOKE” SOUS LE STRESS?

49

PGA TOURWells & Skowronski, 2012

50

Les émotions négatives sont liées à des tendances à l’action.

Fight or flight Les émotions positives sont encore diffuses et peu différenciées dans la littérature scientifique. Dans la taxonomie des émotions:

Environ 1 émotion positive pour 3 ou 4 négatives.

UTILITÉ DES ÉMOTIONS POSITIVES? 

Fredrickson, 2001

51

UTILITÉ DES ÉMOTIONS POSITIVES? 

Les émotions négatives donnent lieu à un rétrécissement de la pensée et de l’action.

Combattre S’enfuir Vomir

Les émotions positives favoriseraient un élargissement du répertoire de pensées et d’actions.

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BROADEN-AND-BUILD THEORY LA THÉORIE DE L’ÉLARGISSEMENT-CONSTRUCTION 

Induction d’émotions positives par film Un film amusant vs. un film neutre Perception globale ou locale

Fredrickson & Branigan, 2005; Tugade & Fredrickson, 2004

53

BROADEN-AND-BUILD THEORY LA THÉORIE DE L’ÉLARGISSEMENT-CONSTRUCTION 

Fredrickson & Branigan, 2005; Tugade & Fredrickson, 2004

54

BROADEN-AND-BUILD THEORY LA THÉORIE DE L’ÉLARGISSEMENT-CONSTRUCTION 

Fredrickson & Branigan, 2005; Tugade & Fredrickson, 2004

L’expérience d’émotions positives, si répétée, favorise la construction de ressources internes durables à long terme.

Ressources physiques (habileté en sport) Intellectuelles (curiosité, facilité d’apprentissage) Sociales (sourire, expérience partagée) Psychologiques (Bien-être)

55

(Fredrickson, Tugade, Waugh, & Larkin, 2003)

RÉSILIENCE ET ÉMOTIONS POSITIVES

Le 11 septembre 2001

Résilience

Émotions positives

Augmentation ressources

psychologiques

.59** .48**

.27* (.01)

56

UNDOING THEORY THÉORIE DU DÉSARMORÇAGE

L’expérience d’émotions positives favorise la récupération physiologique des émotions négatives lors d’épisode de stress ou d’anxiété.

Fredrickson, Mancuso, Branigan, & Tugade, 2000

57

RÉGULATION ÉMOTIONNELLE

Définition: Processus par lesquels les individus influencent quelles émotions ils ont, quand ils les ont et comment ils vivent et expriment ces émotions. Ces processus peuvent être automatiques ou contrôlés, conscients ou inconscients, et peuvent agir à un ou plusieurs moments du processus de génération des émotions (Gross, 1998, p. 275)

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Sit 1

Sit 2

Sit 1x

Sit 2x

Sit 2y

Sit 2z

a1

a1

a2

a3

a4

m1

m1

m2

m3

R+

R

R-

Situations Aspects Sens Réponses• Comportementale

• Expérientielle

• Physiologique

Sélection de la situation

Modification de la situation

Déploiement de l’attention

Changement cognitif

Modulation de la réponse

59

CONTRÔLE AUTOMATIQUE DES ÉMOTIONS

Mécanismes de défense

Régissent la capacité d’ouverture à l’expérience émotionnelle de la personne.

Capacité générale, mais peut être plus ou moins ouvert face à des thématiques distinctes.

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DÉFENSES DE HAUT NIVEAU (ADAPTATIVES)

Altruisme: Aider les autres me fait sentir bien.

Affirmation de soi: Si quelqu'un est en train de m'agacer, je le lui dis sans le blesser.

Humour: Je suis capable de rire de moi-même assez facilement.

Auto-observation: Quand quelque chose que je fais ne fonctionne pas bien, j'essaie de trouver ce que j'aurais pu négliger.

61

DÉFENSES INTERMÉDIAIRES (MOINS ADAPTATIVES)

Isolation physique: Je m'isole quand je suis en colère.

Isolation de l’affect, déni:

On me dit souvent que je ne montre pas mes sentiments.

Je fournis de longues explications rationnelles plutôt que de dire ce que je ressens véritablement.

62

DÉFENSES DE PLUS BAS NIVEAUX

Clivage:

Parfois je pense que je suis un ange et d'autres fois que je suis un démon.

À vrai dire, je suis pire que ce que les gens pensent.

Distorsions de la réalité:

Je retire plus de satisfaction de mes fantaisies que de ma vie réelle.

Il y a toujours de bonnes raisons pour justifier que les choses ne se passent pas bien pour moi.

63

MENTALISATION

Conscienceidée

Modulation de l’ouverture à l’expérience

Beaulieu-Pelletier, Bouchard, & Philippe, 2013

64

émotion espace imaginaire

Suppression Réévaluation

MENTALISATIONNombre et qualité des

représentationsModulation de l’ouverture à

l’expérience

Beaulieu-Pelletier, Bouchard, & Philippe, 2013

65

Défenses de plus haut niveau

États mentaux de réflexivité

Output conscient

espace imaginaire

Output conscient

Nombre et qualité des représentations

Modulation de l’ouverture à l’expérience

Défenses de plus bas niveau

66

MENTALISATIONBeaulieu-Pelletier, Bouchard, & Philippe, 2013

débordement et dysrégulation

MENTALISATION

Output conscient

Modulation de l’ouverture à l’expérience

67

Beaulieu-Pelletier, Bouchard, & Philippe, 2013

Défenses intermédiaires

États mentaux de déni

Nombre et qualité des représentations

LES DÉFENSES EN ACTION...Scénarios

Vous faites partie d'une équipe sportive. Lors d'une rencontre d'équipe en vue de la prochaine partie, votre entraîneur donne ses commentaires à chaque joueur de l'équipe. À votre tour, il vous informe que votre jeu est moins performant depuis quelques semaines et que cela nuit à la performance de l'équipe. Comment réagissez-vous à ce commentaire?

68

LES DÉFENSES EN ACTION...

Je réfléchis à ce qui fait en sorte que la qualité de mon jeu a diminué ces derniers temps, afin de comprendre ce qui m'arrive. Je suis déçu(e), mais je demande des clarifications et des conseils à mon entraîneur afin de pouvoir m'améliorer.

69

Ouverture émotionnelle, capacité de réflexion, d’auto-observation

Fermeture émotionnelle, déni

Ça me fait rien Je ne m'en fais pas, je sais ce que je vaux.

Charge émotionnelle difficile à réguler, distorsions, impulsivité

Je prends la décision de quitter l'équipe à la fin de la saison.

78.34

74.28

15.2835.49

26.70

LES DÉFENSES EN ACTION...

Scénarios

Vous faites partie d'un comité de travail dans lequel vous vous investissez beaucoup. Récemment, vous avez pourtant l'impression que vos collègues vous incluent moins dans les prises de décisions du comité et qu'ils ne vous invitent plus à vous joindre aux activités en dehors des réunions. Vous vous sentez exclu(e) et rejeté(e). Comment réagissez-vous?

70

LES DÉFENSES EN ACTION...

J'essaie de réfléchir à ce que j'ai pu faire ou à ce qui a pu se passer pour que cette situation arrive.

71

Ouverture émotionnelle, capacité de réflexion, d’auto-observation

79.27

78.34

Fermeture émotionnelle, déniJe ne m'en fais pas, je sais que je vaux mieux que mes collègues. 33.57

J'ai vraiment honte face à mes collègues. J'essaie d'être très gentil(le) envers mes collègues afin qu'ils changent d'opinion à mon sujet (ex., je leur paie un café, leur fais des compliments, leur souris abondamment).

39.32

30.66

Charge émotionnelle difficile à réguler, distorsions, impulsivité

RETOUR SUR LE QUESTI

72

Anxiété BE eudémonique Estime de soi

Réflexivité -.15* .29* .33*

Déni -.29* ns ns

Dysrégulation .40* ns -.29*

Réévaluation -.19* .28* .32*

Suppression ns -.17* -.15*

ÉTATS MENTAUX ET ÉNERGIE MENTALE

Temps 1 États mentaux (réflexif, déni, dysrégulation)

Temps 2 (1 semaine plus tard) Anagrammes Vignette (perte) Anagrammes

ulen lune

Anagrammes tps2

Étape 1Anagrammes tps 1 .69*

Étape 2Réflexif nsDéni nsDysrégulation -.20 *

73

ÉTATS MENTAUX ET ÉNERGIE MENTALE

États mentaux (réflexif, déni, dysrégulation)

Vignette (perte)

Rappel surprise: À quelle heure est survenue l’incident? Qu’a crié le mari à sa femme?

Info non-émotionnelle

Info émotionnelle

Réflexif ns ns

Déni ns -.17*

Dysrégulation ns ns

74

RETOUR SUR LE QUESTI

75

Temps de réaction

Vitesse sur mots relationnels positifs

Vitesse sur mots relationnels négatifs

Réflexivité ns ns

Déni .15* .23*

Dysrégulation ns ns

Réévaluation ns ns

Suppression ns ns

QUESTION QUIZ

Quelle émotion est la plus associée à l’anxiété?

a) la surprise

b) la tristesse

c) la colère

d) la honte

e) la peur76

la peur