Manuel Application Strategie Entreprise

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  • 7/22/2019 Manuel Application Strategie Entreprise

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    Institut Suprieur des Etudes Technologiques de Djerba

    MMAANNUUEELLDDAAPPPPLLIICCAATTIIOONNSSSSTTRRAATTEEGGIIEESSDDEENNTTRREEPPRRIISSEESS

    SSAALLMMAABBAARRDDAAKKEELLYYOOUUNNSSII2012-2013

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    Manuel dapplications en Stratgies d ntreprises2012-2013

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    PPRREESSEENNTTAATTIIOONNGGEENNEERRAALLEE

    MMAANNUUEELLDDAAPPPPLLIICCAATTIIOONNSS::SSTTRRAATTEEGGIIEESSDDEENNTTRREEPPRRIISSEESS

    Ce manuel dapplication prsente un ensemble de travaux dirigs (TD) en Stratgies

    dentreprises . Il comprend une composition dtudes de cas pratiques dentreprises, des

    commentaires darticles de la presse conomique, des fiches de lecture pdagogiques et des

    rfrences utiles pour approfondir les connaissances de ltudiant .

    OBJECTIFS GENERAUX:

    Ce cahier de TD a pour objectif gnral de donner un sens pratique aux enseignements

    thoriques acquis, permettant ainsi, une mise en application du cours Stratgies

    dentreprises .

    OBJECTIFS SPECIFIQUES:

    Dcouvrir les diffrentes stratgies possibles des entreprises ;

    Comprendre le comportement concurrentiel des entreprises ;

    Acqurir les notions de base et lesprit de lanalyse stratgique;

    Acqurir les notions rattaches la prise de dcision stratgique ;

    Apprendre analyser un article de la presse conomique ;

    CONTENU:

    Etudes de cas :

    Cas Google

    Cas Boitier Pharma

    Commentaires darticles:

    Ericsson finalise lacquisition de Devoteam Telecom & Media en

    France

    Apple est-il en pleine crise identitaire ?

    PC : Lenovo ignore la crise

    Pourquoi Easyjet va dgager en 2013 les plus gros bnfices de son

    histoire... malgr la crise ? Moteur hybride : les constructeurs automobiles passent la seconde

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    ETUDES DE CAS

    Cas GOOGLE

    Cas BOITIER PHARMA

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    Pourquoi Google construit sa Babel

    [] un succs fulgurant

    a lgende des dbuts de Google est connue. Elleconjugue tous les lments d'un mythe de la

    nouvelle conomie : de la premire rencontre en

    1995 de deux tudiants, Sergey Brin et Larry Page,

    sur le campus de l'universit de Stanford, la mise au

    point par ces bricoleurs de gnie d'un algorithme

    innovant permettant d'valuer la pertinence des liens

    proposs lors d'une recherche sur le Net, au premier

    million de dollar lev en 1998 pour lancer leur moteur

    de recherche, sans oublier les dbuts de leur petite

    entreprise dans le garage d'un ami. []

    Six ans aprs ses dbuts, Google est devenu le premiermoteur de recherche dans le monde, avec des parts de

    march oscillant entre 40 % et 50 % aux tats-Unis,

    selon les estimations, entre 55 % et 60 % en France et

    entre 45 % et 65 % au niveau mondial. []

    Ainsi Google s'est positionn comme un challenger de

    Yahoo en s'attaquant un crneau trs mal couvert par

    ce dernier, la recherche.

    La russite de Google n'est pas un cas exceptionnel : le

    secteur des nouvelles technologies a trs vite t

    domin par des entreprises de grande taille. Lanouvelle conomie n'a pas dvelopp des modles de

    croissance fondamentalement diffrents de ce qu'on

    observait dans l'conomie traditionnelle, observe

    Patrick Fridenson. La diffrence est dans les dlais :

    Intel ou Microsoft ont atteint le stade d'entreprise

    gante en dix ans, alors qu'il fallait auparavant une

    gnration une jeune entreprise pour atteindre cette

    taille. Comment expliquer une telle rapidit ? Grce

    aux effets de rseaux propres ce secteur : les services

    rendus sont d'autant plus utiles aux consommateurs

    que ces derniers sont nombreux. C'est prcisment le

    cas de Google, selon Olivier Bomsel, conomiste auCerna-cole des Mines de Paris : Les moteurs de

    recherche sont les outils fondamentaux des changes

    sur le Net. C'est grce eux que se dploient les effets

    de rseau dInternet : avec, les moteurs, davantage de

    contenus peuvent tre assurs d'attirer davantage de

    trafic.

    La rvolution des liens sponsoriss

    Tout le dfi pour les dirigeants de Google tait de

    convertir ce succs en espces sonnantes et

    trbuchantes. Au dbut, Google se contentait de

    vendre des bannires de publicit et des licences aux

    portails qui utilisaient son moteur. Puis, en 2000, est

    arrive la petite rvolution des liens sponsoriss, ces

    liens commerciaux qui apparaissent ct de la liste

    des rsultats d'une recherche. Les sites souhaitant

    attirer du trafic achtent des mots-cls aux enchres,afin d'apparatre ct des rsultats des recherches

    des internautes portant sur leur activit. Ainsi, un site

    de vente en ligne de sjours touristiques dposera une

    enchre sur des mots comme vacances ou

    partir . Plus son enchre sera leve, plus il aura de

    chances d'apparatre en tte de liste des liens

    sponsoriss.

    La possibilit de procder un marketing cibl explique

    le dveloppement rapide de ces liens sponsoriss en

    l'espace de cinq ans : ils reprsentent aujourd'h ui la

    moiti des dpenses de publicit sur le Net, aux dpensd'instruments plus traditionnels comme les bannires,

    le parrainage ou l'e-mailing, dont la croissance s'est

    faite des rythmes moins soutenus. Aux tats-Unis, les

    dpenses publicitaires consacres aux liens

    promotionnels ont doubl en 2004 par rapport 2003.

    Grce l'audience de son moteur de recherche, Google

    rafle la mise : il a ralis un chiffre d'affair es de

    3,1 milliards de dollars en 2004, rien qu'avec ses

    services de liens pr omotionnels. Soit 98 % de

    l'ensemble de ses revenus. Et cela principalement aux

    tats-Unis : les deux tiers du chiffre d'affaires de

    Google sont raliss sur le territoire amricain, alors

    que plus de la moiti du trafic sur ses pages provient

    d'internautes du reste du monde

    Une concurrence non virtuelle

    Mais cette russite est fragile. Deux gros challengers

    disputent Google sa position. D'abord, le portail

    Yahoo qui, aprs avoir longtemps eu recours au service

    du moteur de recherche de Google sur ses propres

    pages, a lanc l'anne dernire son moteur maison.

    Yahoo a mme pris de court Google en lanant un

    service de recherche locale - l'quivalent des pagesjaunes - avant lui : un coup dur pour ce dernier tant le

    L

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    march de la publicit locale reprsente un enjeu

    financier important.

    Autre concurrent de taille, le gant des logiciels,

    Microsoft, a lui aussi lanc [] son propre moteur derecherche, MSN Search, puis son systme de liens

    sponsoriss. Dans l'immdiat, l'avance de Google reste

    forte : son moteur analyse pas moins de huit milliards

    de pages, alors que celui de Microsoft, qui aurait cot

    plus de cent millions de dollars d'investissement, n'en

    parcourt seulement que cinq milliards. Mais pour

    combien de temps ? l'appui de son produit maison,

    Microsoft dtient une arme redoutable : son systme

    d'exploitation Windows, qui quipe plus de neuf

    ordinateurs personnels sur dix dans le monde et auquel

    il compte bien intgrer son moteur. Quand on se

    souvient comment Microsoft a impos la dominationquasi exclusive de son navigateur Web Internet

    Explorer en lieu et place de l'infortun Netscape, les

    deux compres de Google ont du souci se faire...

    Google n'est pas rest sans ragir : il a cr ses propres

    services de courrier lectronique (GMail) et de

    messagerie instantane (Hello), braconnant ainsi sur

    les terres de Microsoft et de Yahoo, implants de

    longue date sur ces segments. Il a fait aussi quelques

    acquisitions pour occuper les crneaux sur lesquels il

    tait absent : en 2004, il a ainsi achet Keyhole, le

    spcialiste de l'imagerie par satellite, et le logiciel degestion de photos en ligne Picasa. Mais ses deux grands

    concurrents s'taient lancs bien avant lui dans une

    frnsie d'acquisitions, avec le mme objectif. Par

    exemple, Microsoft a dj aval en 2000, entre autres,

    MongoMusic, une plateforme de tlchargement de

    musique et Netgames, solution de jeux en ligne. Tandis

    que Yahoo a acquis la plateforme musicale Dotmusic

    en 2003 ainsi que le spcialiste des liens sponsoriss

    Overture et, travers lui, les technologies de recherche

    d'Altavista et de Fast.

    Google Print fait la diffrence

    Pour poursuivre sa croissance, Google est condamn,

    comme toutes les entreprises du secteur de

    l'lectronique et des nouvelles technologies, l'innovation rpte. Malgr son apparence

    dsintresse, son projet de bibliothque numrique

    Google Print pourrait bien faire la diffrence. Plusieurs

    lments peuvent le donner penser : l'ampleur du

    projet (quinze millions d'ouvrages numriss, soit 4,5

    milliards de pages), l'importance des investissements

    (entre 150 et 200 millions de dollars), la nouveaut de

    la technologie de numrisation (un hybride entre mode

    image et mode texte), ainsi que l'aspect indit du

    partenariat avec les grandes bibliothques et les

    diteurs. Les internautes auront accs l'intgralit du

    texte des livres s'ils sont tombs dans le domainepublic, et seulement quelques extraits s'ils sont

    encore protgs par le droit d'auteur.

    Lintrt pour Google rside d'abord dans l'espoir de

    ressources publicitaires supplmentaires par

    l'implantation de liens sponsoriss en marge de la

    version numrique des livres. Au total, l'enrichissement

    considrable du contenu en ligne index, associ la

    publicit supplmentaire affrente, ont de quoi laisser

    sur le carreau MSN et Yahoo. Mais le profit de Google

    pourrait aller plus loin.

    Pour le moment, celui-ci affirme qu'il se contentera de

    vendre des liens sponsoriss en marge des livres vers

    les sites des librairies o les internautes pourront les

    acheter. Rien n'indique qu' moyen terme, il ne

    cherchera pas vendre directement les versions

    numriques de ces livres, moyennant un partenariat

    financier avec l es diteurs.

    Du coup, grce son audience, Google s'imposerait

    d'entre de jeu comme le premier libraire numrique.

    Marc Chevallier, Alternatives conomiques n237 juin 2005

    Analyser et Prsenter les lments de diagnostic qui justifient les choix de lentreprise

    Google

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    NOTES PEDAGOGIQUES

    La stratgie de Google

    Prsenter les lments de diagnostic qui justifient les choix de lentreprise Google Lobjectif de ltude du document 1 Pourquoi Google construit sa Babel - Alternatives conomiques de juin 2005 est de prsenter les lments sur lesquels sappuie le diagnostic stratgique afin de justifier les choix de lentreprise Goo gle.

    Dfinitions Faire un diagnostic consiste valuer la situation de lentreprise dans sa globalit pour dterminer une ou des

    stratgies adaptes. Il comprend une dimension concurrentielle, technologique et organisationnelle laquelle sajoute

    la prise en compte de lenvironnement.

    Les choix stratgiques concernent la fois les orientations stratgiques et les diffrentes options stratgiques.

    Lanalyse concurrentielle Le mtier de Google cest--dire ses comptences distinctives, son savoir faire, repose sur sa capacit laborer,

    mettre au point puis amliorer un algorithme innovant gnrateur dun moteur de recherche pertinent.

    Son domaine dactivit stratgique (DAS) ou segment stratgique comprend lensemble des moteurs de recherche

    utiliss par les internautes naviguant sur le web.).

    valuation de sa position concurrentielle

    - Google est le numro un des moteurs de recherche. Il dtient plus de 50 % du march donc une positiondominante dans un march de type oligopolistique en pleine expansion.

    - Les perspectives de dveloppement long terme sont favorables eu gard au nombre croissant dinternautesdans le monde et lintensification du trafic.

    - Une forte pression de la concurrence notamment travers Microsoft dont le systme dexploitation quipe 90 %

    des PC dans le monde et dont le navigateur Internet explorer est dominant : nouveau moteur de recherchepropos par Microsoft, annuaire pages jaunes , moteur de Altavista, alliance avec des partenaires pour lamusique et les jeux en ligne, etc.

    Lanalyse technologique

    - Enrichissement du portefeuille technologique de Google : imagerie par satellite, gestion des photos en ligne,courriers lectroniques, messagerie instantane, etc.

    - Impratif de la recherche et de linnovation: numrisation des livres dont la protection par le droit dauteur a prisfin (domaine public) et numrisation dextraits duvres protges, recherche de partenariat avec des maisons

    ddition, etc.

    Lanalyse organisationnelle

    - Google, petite start-up ses dbuts, semble avoir atteint une taille consquente grce sa capacit attirerdes liens sponsoriss et procder un marketing cibl.

    - Lentreprise a une capacit gnrer du chiffre daffaires par les services quelle propose notamment partir de

    liens promotionnels.

    Stratgies adoptes :Google combine :

    - une stratgie de croissance externe (acquisition de Keyhole et de Picasa)- une stratgie de niche sur des crneaux disponibles (musique et numrisation de documents)- une stratgie dimpartition (projet de dveloppement dun partenariat avec les libraires)

    Lentreprise dispose de facteurs cls de succs : la qualit de son moteur de recherche, sa ractivit et sa capacit crerde la valeur dans certains services accompagnant son produit (publicit, mise aux enchres de mots cls, etc.)

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    LE CAS BOITIER PHARMA1

    La cration et la croissance d'un laboratoirepharmaceutique familial

    L'histoire de Boitier Pharma commence

    dans les annes 1950 quand un

    pharmacien de Bourges, Pierre Boitier, lance

    un produit pour la circulation sanguine base

    de vigne rouge : le Cyclofeel. Ds son

    lancement, le mdicament,

    exclusivement base de plantes et

    compltement naturel, est un succs.

    C'est alors que Pierre Boitier cre le

    laboratoire Boitier Pharma et poursuit ses

    recherches avec l'aide de ses proches.

    Depuis cette poque, [actionnariat de

    l'entreprise est stable puisque le

    crateur de l'entreprise et sa famille

    dtiennent aujourd'hui encore 85% du

    capital. Lors du dpart la retraite de Pierre

    Boitier, en 2006, la famille a dcid deconfier la direction de l'entreprise un

    homme extrieur, Louis Chambon, un

    diplm d'une grande cole de

    commerce ayant une exprience de 25

    ans dans l'industrie pharmaceutique.

    Les annes 1970 sont des annes pendant

    lesquelles l'activit du laboratoire se

    dveloppe. La cration, en 1969 Bourges.

    d'un centre de recherche-dveloppementspcialis en chimie mdicinale conduit au

    lancement de nouveaux produits de

    mdecine gnrale dans diffrents

    domaines comme la digestion (Citraterne

    et Smafon), les rgimes (Gavox, Gascon),

    la circulation du sang (Vascusolv) ou la

    mmoire (Memoflex).

    1Brevet de technicien suprieur session 2010http://www.ac-aix-marseille.fr

    Paralllement au dveloppement de son

    portefeuille de produits, Boitier Pharma

    tend son implantation en Europe. En

    1980, l'entreprise implante un centre derecherche sur les biotechnologies 2

    proximit de l'Universit d'Oxford au

    Royaume-Uni. A la fin des annes 1980,

    elle renforce sa prsence en Europe du

    Nord en installant une plate-forme

    commerciale au Royaume-Uni. Ce

    dveloppement international se poursuit au

    cours des dcennies 1990 et 2000.

    Aujourd'hui, le laboratoire Boitier Pharma

    est commercialement prsent en Europe,

    aux Etats-Unis, en Afrique, dans les pays de

    l'Est et au Japon. Grce aux performances

    de la force de vente directement auprs des

    mdecins prescripteurs et des pharmacies

    mais aussi des accords de

    commercialisation conclus depuis de

    nombreuses annes, ses mdicaments sont

    vendus dans une centaine de pays. En 2009,

    l'entreprise a ralis un chiffre d'affaires de890 millions d'euros, trs infrieur celui des

    grands groupes pharmaceutiques. Ce chiffre

    est ainsi rparti : 57,5% dans les principaux

    pays de l'Europe de l'Ouest (dont 34% en

    France), 24,5% dans les autres pays

    d'Europe et 18% dans le reste du monde.

    La production et la recherche, au cur

    de l'activit de l'entreprise

    Boitier Pharma dispose de plusieurs sites

    de production des mdicaments en France,

    au Royaume-Uni, en Irlande, en Suisse,

    certifis selon les normes internationales.

    L'entreprise possde un rel savoir-faire

    industriel dans l'extraction de principes

    naturels et est propritaire de plantations

    et de stations de schage de feuilles en

    2Les biotechnologies sont des technologies qui font appel la biologie.

    Elles jouent un rle important dans le domaine de la sant mais aussi de

    l'environnement, de l'agriculture et de l'agroalimentaire

    http://www.ac-aix-marseille.fr/http://www.ac-aix-marseille.fr/http://www.ac-aix-marseille.fr/
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    France mais aussi en Espagne et en Italie.

    Chacune des usines est ddie une

    technologie particulire et les quipes

    de production travaillent en collaborationavec celles de la recherche. Cette

    interaction, favorable l'innovation,

    permet d'amliorer la qualit du produit

    et de dvelopper des mthodes de

    fabrication qui s'inscrivent dans une

    logique d'optimisation des cots. Ceci fait

    notamment la force de cette entreprise de

    4000 salaris qui dpense depuis plusieurs

    annes 15% de son chiffre d'affaires enrecherche-dveloppement (R&D) dans un

    secteur domin par de grands groupes

    comme Novartis, GlaxoSmithKline ou

    Aventis. L'entreprise est aussi confronte au

    fait que le dveloppement d'un nouveau

    mdicament est assez alatoire et coteux

    ; il prend actuellement une dizaine d'annes

    pour un cot allant de 300 800 millions de

    dollars.

    Les quatre centres de recherche actuels

    de Boitier Pharma (Bourges, Oxford,

    Barcelone et Rome, soit 700 chercheurs au

    total), bien que de petite taille, innovent pour

    mieux rpondre aux besoins des patients.

    C'est ainsi qu'ils ont dcouvert de nouvelles

    molcules et mis au point de nouveaux

    mdicaments. lis ont aussi augment

    l'efficacit des mdicaments djcommercialiss en proposant des

    formulations diffrentes ou en tendant

    leurs indications d'autres maladies. Ils ont

    par ailleurs dvelopp des technologies

    particulires de dlivrance des

    mdicaments avec les patchs et contribu

    la suppression des ampoules en verre.

    Aujourd'hui, l'entreprise possde un

    portefeuille d'une trentaine demdicaments brevets en France et

    l'tranger. Cependant, certains brevets

    arrivent expiration d'ici un an ou deux. Ce

    portefeuille est compos uniquement de

    mdicaments de mdecine gnrale dontquelques- uns, mais peu nombreux,

    gnrent des liquidits soit par la vente des

    produits, soit par la mise disposition de

    licences d'exploitation.

    Des marchs et des technologies

    porteurs que l'entreprise aimerait

    exploiter

    L'essor des biotechnologies dans les annes

    1990 a permis Boitier Pharma d'innover et

    de raliser des avances en matire de

    dveloppement et de production de

    produits biologiques de mdecine gnrale

    grce au savoir-faire que l'entreprise a

    dvelopp dans ce domaine en 1980. Elle a

    en effet engag d'troits partenariats avec

    des centres de recherche ou des

    universits trs rputs en France, auRoyaume-Uni ou aux Etats-Unis et a mme

    achet des molcules.

    Aujourd'hui, le dirigeant, Louis Chambon,

    s'est fix pour objectif de faire de

    l'entreprise, quatrime laboratoire franais,

    l'un des dix premiers groupes

    pharmaceutiques mondiaux dans les dix ou

    quinze prochaines annes. Il ne veut pas

    que Boitier Pharma suive le mme chemin

    que certains laboratoires familiaux franais

    aux technologies et produits vieillissants

    (Upsa, Fournier, Theramex) qui ont t

    rachets par des entreprises trangres.

    Les tudes montrent que le march des

    mdicaments gnraux, qui s'inscrit dans des

    cadres nationaux et sur lequel les grands

    laboratoires sont prsents, est en faible

    croissance depuis plusieurs annes. Elles

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    rvlent aussi que le march des

    mdicaments spcialiss est, lui, en forte

    croissance. Les pays dvelopps doivent en

    effet de plus en plus faire face aux cancers,aux maladies cardio-vasculaires,

    hormonales ou gntiques, l'obsit ou

    des maladies neurologiques lies au

    vieillissement de la population (maladies

    dAlzheimer, de Parkinson).

    Dans ce contexte, le dirigeant s'interroge

    sur la possibilit de s'appuyer sur le

    centre de recherche en biotechnologies

    d'Oxford pour dvelopper les technologiesles plus prometteuses des biotechnologies

    et se repositionner sur certains mdicaments

    spcialiss, trs innovants. Il s'agit en effet

    de mdicaments permettant de traiter des

    maladies cibles et gnrant de fortes

    marges. La part de march de ces bio-

    mdicaments est aujourd'hui d'environ

    15% dans le monde mais est appele

    crotre au cours des prochaines annes. Ce

    type de mdicaments prsente donc un fort

    potentiel (mme s'ils s'adressent une

    clientle pointue et cotent cher en

    dveloppement) et ne ncessitent pas une

    importante force de vente ; il y a en effet

    moins de mdecins prescripteurs que pour

    la mdecine gnrale. De plus, certaines

    maladies (par exemple, hormonales ou

    gntiques) qui pourraient tre traites par

    ces mdicaments sont encore ngliges parles grands groupes pharmaceutiques. Des

    institutions prestigieuses (aux Etats-Unis

    mais aussi en Europe) mnent aujourd'hui

    des recherches fondamentales dans ces

    domaines. Les avances scientifiques

    ralises ont ainsi montr la

    complexit des mcanismes en uvre

    dans ces maladies. Par ailleurs, de petites

    socits de biotechnologies en sont dj

    un stade trs avanc de la recherche

    puisque certaines d'entre elles ont dbutdes essais cliniques en ce qui concerne des

    maladies gntiques et dj dpos des

    brevets.

    Louis Chambon sait que les profondes

    mutations de l'environnement

    technologique et les rcentes dcisions

    prises en matire d'assurance maladie

    obligent aujourd'hui l'entreprise voluer.

    Il rflchit donc de nouvelles orientationsen matire de politique d'innovation pour

    Botier Pharma. Les rcentes

    dcouvertes dans les biotechnologies lui

    montrent que la recherche de l'entreprise

    doit tre plus ractive mais aussi plus

    crative. Mais Louis Chambon doit tenir

    compte des ressources financires de

    l'entreprise. Il pourrait accrotre

    l'endettement actuel de Boitier Pharma. llne le souhaite cependant pas et prfre

    maintenir l'indpendance de l'entreprise

    vis--vis des banques. il sait aussi que

    l'acquisition rcente de deux start-up

    amricaines de biotechnologies en

    difficult financire aura des consquences

    importantes sur les rsultats de l'entreprise

    : mme si elle permet de renforcer la

    prsence de Boitier Pharma aux Etats-Unis,

    elle va fortement rduire les bnfices du

    laboratoire pendant deux ou trois annes

    ainsi que sa marge d'exploitation et sa

    trsorerie nette. Reste savoir si dans ces

    conditions, Botier Pharma parviendra

    devenir moyen terme un acteur de

    rfrence dans un secteur pharmaceutique

    en volution.

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    10

    RESSOURCES COMPLEMENTAIRES

    Ressource "1 L'avis d'un conomiste de la sant sur l'volution du secteur

    Vous avez t membre de la commission Barchac sur l a sant en France. Quel regard portez-vous

    sur l'volution de la prise en charge des mdicaments ?

    La croissance des dpenses de mdicaments a fortement ralenti ces dernires annes. Le directeur gnral

    de l'assurance maladie (CNAM) a annonc que la tendance pour les prochaines annes, c'est environ

    3% de croissance annuelle en valeur, hors ventuels dremboursements . Il semble que les innovations

    majeures en 2010-2011 seront limites et le dveloppement des mdicaments gnriques 23se poursuivra.

    Ainsi, la CNAM attend pour 2010 des copies (gnriques) bon march de l'anticoagulant Plavix de Sanofi-

    Aventis qui reprsente aujourd'hui le premier produit par le chiffre d'affaires et d'autres moins

    connus mais tout aussi porteurs pour les laboratoires concerns. La baisse des prix, la diminution du taux de

    remboursement ou le dremboursement de certains mdicaments gnraux devenus courants - comme ceux deBoitier Pharma - ainsi que le dveloppement de gnriques encourag par l'tat et les pouvoirs publics, ont

    permis 500 millions d'euros d'conomies pour la Scurit sociale en 2008. C'est une tendance structurelle

    dans des pays comme la France, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne.

    Est-ce dire que tous les mdicaments sont en perte de vitesse ?

    Il faut distinguer les mdicaments de mdecine gnrale et ceux des spcialits. Les premiers ont vu leur

    croissance diminuer, voire chuter, car ils sont moins prescrits puisque moins rembourss ou mme non

    rembourss. C'est le cas de certains antibiotiques ou de mdicaments facilitant la circulation du sang.

    C'est galement b constat pour les maladies chroniques comme le cholestrol et l'hypertension qui ne

    progressent que de 4 % (soit deux fois moins qu'en 2000). Au contraire, les produits de spcialit, comme ceuxpar exemple lis la cancrologie ou aux maladies neurologiques, sont en forte progression. Au niveau mondial, il

    faut galement prendre en compte l'absence de systmes de sant et donc de

    remboursements dans certains pays, rendant les ventes de mdicaments dans ces pays (en particulier l'Est)

    trs sensibles la conjoncture conomique et aux variations de change.

    Quels sont donc selon vous les mdicaments porteurs ?

    Les biotechnologies jouent un rle de plus en plus important dans le secteur de la sant. La dcouverte de

    nouveaux traitements fait appel aux biotechnologies pour rechercher les causes des maladies, concevoir, tester

    et produire des mdicaments spcifiques. Ceci suppose un travail de recherche important pour comprendre le

    fonctionnement de l'organisme humain et concevoir des mdicaments efficaces. Le ministre de l'industrieestime qu'actuellement 15% des nouveaux mdicaments sont issus des biotechnologies et les projections

    portent ce chiffre 40 % pour 2011.

    Ressource 2 L'exemple d'un laboratoire de biotechnologies : BO Science

    Parmi les laboratoires franais de biotechnologies, BO Science est une socit originale : son effectif augmente

    rgulirement et elle est une des rares ne pas avoir de partenariats avec un grand groupe pharmaceutique.

    3il s 'ag it de mdicaments quivalents ceux d'une marque qui peuvent tre fabriqus moindre cot par tous les laboratoires car lasubstance active est tombe dans le domaine public (aprs vingt ans de protection

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    Depuis sa cration, BO Science est finance par des investisseurs privs et par Oso (tablissement

    public d'aide l'innovation et au financement des PME).

    Aujourd'hui, l'activit de BO Science est encore dficitaire. Mais l'entreprise souhaite poursuivre son

    dveloppement. Pour cela, elle a besoin de fonds et prvoit de s'introduire en Bourse dbut 2011, si les conditions

    du march financier le permettent. L'objectif affich est d'obtenir entre 30 et 60 millions d'euros afin de

    pouvoir amplifier les recherches sur les bio-molcules permettant notamment de lutter contre la

    mastocytose, une maladie orpheline qui se traduit par des lsions de la peau ou d'organes. La maladie

    plutt rare, trs invalidante, touche prs de 2.500 patients en France.

    Pour Christophe Merou, prsident de cette entreprise d'une centaine de salaris, BD Science

    est en passe de russir puisqu'elle a obtenu l'accord des autorits europennes pour son premier

    produit, le Mastinib... mais valable seulement chez le chien. Cette innovation mondiale dans le domaine

    vtrinaire devrait permettre de dvelopper court terme des traitements pour l'homme puisque les chiens ont des

    maladies naturelles trs semblables celle de l'homme. L'entreprise mne d'ailleurs actuellement plusieurstudes en mdecine humaine non seulement dans le domaine de la mastocytose mais aussi en matire de

    cancers.

    Les rsultats ne sont pas attendus avant la fin de l'anne 2011 mais cela n'empche pas

    Christophe Mrou d'avoir dj de nouveaux projets (par exemple, en neurologie) et de

    s'intresser ce que font certains centres europens de recherche fondamentale. De futurs

    partenariats en perspective pour une entreprise qui ne manque pas d'ides

    Analysez l'environnement global de l'entreprise Boitier Pharma en utilisant lamthode PESTEL.tudiez les forces concurrentielles de l'entreprise Boitier Pharma en vous appuyantsur l'approche de Michael Porter.Ralisez le diagnostic de l'ensemble des ressources et comptences de BoitierPharma.Dans quelle mesure Boitier Pharma dispose-t-il d'un avantage concurrentiel partir des lments prcdents (analyse de l'environnement et diagnostic deressources et comptences), identifiez et explicitez le problme de managementstratgique rencontr par la direction de Boitier Pharma.Proposez plusieurs solutions permettant Boitier Pharma de renforcer son

    avantage concurrentiel. Justifiez votre rponse.

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    NOTES PEDAGOGIQUES4

    Comptences attendues

    Etudier lenvironnement global et les forces concurrentielles de lentreprise

    Mettre en uvre les outils du diagnostic stratgique

    Raliser un diagnostic ou une partie de diagnostic.

    Identification des problmes de choix stratgiques

    Faire un choix stratgique

    Analyse PESTEL de Boitier Pharma

    La mthode PESTEL permet dtudier lenvironnement global et de dterminer les tendances

    structurelles auxquelles lentreprise doit faire face. Elle consiste identifier les composantes

    (politiques, conomiques, sociologiques, technologiques, cologiques et lgales) de

    lenvironnementqui influencent le devenir de lentreprise. Cette mthode permet de mettre

    en vidence les volutions suivantes :

    Une volution dans la composante conomique : on peut noter que certains pays comme

    les pays de lEst (dans lesquels Boitier Pharma est implante) nont pas de systme de sant

    et connaissent depuis quelques annes une situation conjoncturelle difficile (ex : variation

    de change). Cette situation pose problme lentreprise.

    Une volution dans la composante sociologique : le vieillissement de la population est un

    facteur essentiel dans certaines pathologies. Ainsi, les personnes ges ont plus souvent des

    troubles neuromusculaires. Do des maladies comme celles dAlzheimer, de Parkinson. Par

    ailleurs, les modes de vies voluent et conduisent des changements alimentaires qui

    gnrent des maladies comme lobsit. Cest une opportunit pour Boitier Pharma.

    Une volution dans la composante technologique: Les recherches ont conduit des

    dcouvertes importantes dans les biotechnologies, technologies novatrices qui vont prendre

    de plus en plus dimportance (40% des mdicaments en 2011). Cette volution menace

    lactivit actuelle de Boitier Pharma mais peut aussi constituer une opportunit si

    lentreprise parvient lexploiter.

    Une volution dans la composante lgale : Les lois de financement de la scurit sociale

    franaise (mais aussi dautres pays europens comme lAllemagne, lItalie ou lEspagne)

    4 Cf. Correction Brevet de technicien suprieur : Management des organisations preuve de 2010http://www.ac-aix-marseille.fr

    http://www.ac-aix-marseille.fr/http://www.ac-aix-marseille.fr/http://www.ac-aix-marseille.fr/
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    imposent, compte tenu des difficults des systmes de protection sociale, des baisses de

    pris, des dremboursements de certains mdicaments de mdecine gnrale (dits de

    conforts et le dveloppement des mdicaments gnriques. Cette situation menace

    lactivit de Boitier Pharma.

    Analyse des 5 forces de Porter de Boitier Pharma

    Dans les annes 1980, Michael Porter a mis en vidence diffrentes forces qui dterminent

    la concurrence et son intensit au sein dun secteur dactivit et peuvent influer sur les

    facteurs cls de succs des activits. Ces forces concurrentielles sont au nombre de cinq : les

    concurrents, les clients, les fournisseurs, les entrants potentiels et les offreurs de produits de

    substitution.

    En ce qui concerne la rivalit entre firmes existantes : le march des mdicaments demdecine gnrale est un march segment par pays, en faible croissance et domin par

    quelques grandes firmes. La concurrence entre les entreprises est donc plutt intense.

    En ce qui concerne le pouvoir de ngociation des clients: il faut sintresser la fois aux

    distributeurs, aux prescripteurs et aux clients finaux de lentreprise. Les distributeurs sont

    lis lentreprise par des accords de commercialisation depuis de nombreuses annes. De

    plus Boitier Pharma dispose dune plate-forme commerciale au Royaume-Uni et dune force

    de vente propre qui est efficace face aux mdecins prescripteurs (en grand nombre) et aux

    pharmacies. Quant aux clients finaux, ils achtent les mdicaments prescrits par leursmdecins. Globalement, il semble donc que le pouvoir de ngociation des clients ne soit pas

    trs lev.

    En ce qui concerne le pouvoir de ngociation des fournisseurs : son analyse rvle que

    lentreprise dispose de ses propres plantations et station de schage de feuilles (en France,

    en Espagne, et en Italie) pour la fabrication de ses produits. Mais lnonc ne nous permet

    pas de savoir si cela est suffisant pour garantir lentreprise u n approvisionnement

    indpendant. Par ailleurs, lentreprise est son propre fournisseur de molcules la base des

    mdicaments quelle produit grce son activit de R&D interne. Mais on peut noter queBoitier Pharma dpend aussi de lactivit de recherche fondamentale de ses partenaires

    (centre de recherche ou universits) qui elle a achet des molcules. Les fournisseurs de

    lentreprise exercent donc un certain pouvoir de ngociation.

    En ce qui concerne les produits de substitution: au sens strict, les produits de substitution

    sont des produits qui rpondent aux mme besoins que les mdicaments fabriqus par

    Boitier Pharma (ex : mdicaments homopathiques, phytothrapiques). Aucun lment de

    lnonc ne nous permet dvaluer cette menace.

    En ce qui concerne la menace des nouveaux entrants : elle est relle du fait de lexistencedes fabricants de mdicaments gnriques qui pourront trs prochainement tirer avantage

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    du fait que plusieurs brevets dtenus par boitier Pharma vont tomber dans le domaine

    public dici un an ou deux. Nanmoins, il faut noter que les baisses de prix et les

    dremboursements de mdicaments ne favorisent pas lentre dautres entreprises. Les

    volumes de ventes risquent en effet dtre limits tout comme le chiffre daffaires de

    nouvelles entreprises.

    Diagnostic des ressources et comptences de Boitier Pharma

    Deux catgories de ressources sont tudies : tangibles et intangibles. Cette analyse permet

    de dterminer les forces et les faiblesses de lentreprise.

    Les ressources tangibles: ce sont les actifs observables et matriels ncessaires lactivit

    de lentreprise: quipements, ressources financires et humaines dans leur dimension

    quantitative.

    Les quipements et ressources physiques : Boitier Pharma dispose de plusieurs sites de

    production certifis selon les normes internationales ; de plantations et de station de

    schage des feuilles ; dun important rseau commercial qui assure une forte prsence

    commerciale dans une centaine de pays ; de quatre centres de recherche performants dans

    le monde dont un est situ proximit de luniversit dOxford et spcialis dans les

    biotechnologies destination des mdicaments de mdecine gnrale. Mais centres ont une

    petite taille, ce qui constitue une faiblesse pour lentreprise.

    Les ressources financires de lentreprise: les fonds propres ont t apports par la famille

    ce qui assure un financement stable lentreprise. Des liquidits sont dgages par la vente

    de certains mdicaments de mdecine gnrale ainsi que par la cession de licences

    dexploitation. Mais la baisse rcente des bnfices, de la marge dexploitation et de la

    trsorerie de Boitier Pharma rduit les marges de manuvre financire.

    Les ressources humaines : lentreprise ne semble pas rencontrer de problmes dun point de

    vue quantitatif. Elle a un effectif de 4000 salaris dont 700 chercheurs (17,5% de leffectif, ce

    qui peut sembler important mais tout fait conforme la nature de lact ivit de

    lentreprise).

    Ressources intangibles: Ce sont des ressources immatrielles (rputation, image, savoir et

    savoir-faire du personnel, ressources technologiques). On peut noter, partir des

    informations contenues dans le cas, que :

    Boitier Pharma effectue des dpenses rgulires en R&D (15% de son CA), mme si ces

    dpenses sont faibles par rapport celles des grands groupes pharmaceutiques (ex :

    Novartis, GlaxoSmithKline, Aventis). Elle dispose dune trentaine de brevets dposs en

    France mais aussi ltranger. Ces brevets concernent des mdicaments gnraux base de

    technologies chimiques ou de biotechnologies. Il est noter que lexpiration prochaine de

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    certains brevets sur des mdicaments cls fragilise lentreprise parce quelle va conduire

    une diffusion de linnovation. Le personnel de lentreprise est comptents et un savoir -

    faire tant dans le domaine commercial que dans le domaine de la R&D puisque les

    chercheurs innovent. Ils ont propos de nouvelles formulations ou de nouvelles applicationspour les mdicaments existants et dvelopps de nouvelles formules de traitements.

    Faire un diagnostic des ressources est essentiel mais insuffisant. Ce diagnostic doit

    tre complt par une analyse des comptences : Cest la capacit de lentrepr ise

    utiliser et dployer ses ressources pour atteindre un objectif donn. Les comptences

    peuvent tre transversales ou non.

    Boitier Pharma dtient des comptences spcifiques son mtier : production de

    mdicaments de mdecines gnrale partir de la chimie et partir de lextraction

    de principes naturels ; application de biotechnologies aux mdicaments de mdecinegnrale ; savoir-faire en R&D.

    Lentreprise dispose galement de composantes transversales tant en interne quen

    externe. En interne, ces comptences concernent la gestion de la qualit, et le

    dveloppement de nouveaux mdicaments pour rpondre au mieux aux besoins des

    patients (ex : patch) grce linteraction et la coordination entre la production et la

    recherche dans chaque usine. En externe, ces comptences transversales concernent

    les relations et la coordination de Boitier Pharma avec ses partenaires (universits,

    centres de recherches).

    Lavantage concurrentiel de Boitier Pharma:

    Boitier Pharma dispose dun avantage concurrentiel du fait de son patrimoine

    technologique. Ses ressources et comptences notamment technologiques lui ont permis de

    le dvelopper. Cela est li un effort de R&D qu des partenariats.

    Le problme de management stratgique de Boitier Pharma

    Boitier Pharma est centre sur les mdicaments de mdecine gnrale issus de la recherche

    en chimie et en biotechnologie. Lentreprise doit faire face un environnement en pleine

    mutation tant dun point de vue rglementaire que technologique. Dans ce contexte, il sagit

    pour lentreprise de dvelopper de nouveaux produits (les mdicaments de spcialit) sur

    ses marchs actuels (ceux des pays dvelopps).

    Comme le rvle le diagnostic des ressources et comptences, Boitier Pharma doit rsoudre

    la question de la gestion de son patrimoine technologique pour dvelopper cette stratgie.

    Celui-ci est en effet vulnrable et ne permettra pas lentreprise de disposer dun avantage

    concurrentiel moyen et long terme : les technologies possde par lentreprise sont plutt

    vieillissantes et elle nexploite pas les technologies les plus prometteuses des

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    biotechnologies qui lui permettraient de viser des mdicaments de spcialit fort potentiel

    au niveau mondial.

    Les solutions possibles pour rsoudre le problme :

    Lobjectif est de se repositionner au sein du DAS en dveloppant le potentiel technologique.

    Pour rsoudre le problme quelle rencontre, Boitier Pharma doit dfinir une nouvelle

    orientation pour sa politique dinnovation: La recherche-dveloppement mene en interne

    ou en partenariat avec des entreprises et/ou des centres de recherche fondamentale,

    lacquisition de brevets ou de licences dexploitation sur un brevet, lachat dune entreprise

    disposant des technologies souhaites sont des modalits possible de cette politique

    dinnovation.

    Pour son patrimoine technologique soit lavenir moins vulnrable et permette Boitier

    Pharma de dvelopper la nouvelle orientation stratgique, celui-ci doit tre enrichi.

    Lentreprise peut alors:

    Augmenter son budget de R&D interne et le rorienter en centrant ses recherches

    sur les technologies les plus prometteuses des biotechnologies. Cette solution

    prsente linconvnient dtre coteuse, risque et lente, elle peut nanmoins tre

    adopte par Boitier Pharma car lentreprise dispose dj dun centre de recherche en

    biotechnologie Oxford et de chercheurs comptents dans ce domaine (mais sont-ils

    en nombre suffisant ?). Elle a par ailleurs mis en place une organisation interactive etpertinente entre R&D et production. De plus cet effort de R&D interne permettra

    lentreprise dtre crdible face ses concurrents et sans doute de pouvoir ngocier

    plus facilement des partenariats.

    Mettre en place des partenariats technologiques avec des entreprises du mtier

    mais aussi avec des centres de recherches fondamentales et /ou des universits.

    Cette solution prsente lavantage de permettre un partage des cots, des

    ressources et ou des comptences.

    Acheter des brevets sur de nouvelles molcules ou obtenir des licences

    dexploitation de la part dentreprises du secteur (exemple des petites socits de

    biotechnologies) ou de centre de recherche fondamentale. Cette solution, qui

    permet Boitier Pharma daccder rapidement linnovation pour un cot peu

    lev, savre pertinente.

    Acheter en totalit ou en partie des entreprises innovantes de biotechnologies.

    Cette solution peut permettre lentreprise daccder rapidement aux technologies

    quelle souhaitent mais elle nest pas pertinente pour linstant. Lentreprise vient

    dj dacqurir deux start-up amricaines de biotechnologies et doit supporter les

    sonsquences de cet achat (forte baisse des bnfices, de la marge dexploitation et

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    de la trsorerie). Les nouvelles acquisitions pourraient aggraver la situation de

    lentreprise.

    COMMENTAIRE DARTICLES

    PRESSE ECONOMIQUE

    Ericsson finalise lacquisition de Devoteam Telecom & Media en France Apple est-il en pleine crise identitaire ?PC : Lenovo ignore la crise

    Pourquoi Easyjet va dgager en 2013 les plus gros bnfices de son histoire...malgr la crise

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    Industrialiser et continuer d'innover, le double dfi stratgique de CapgeminiEDF se diversifie dans l'conomie circulaireMobile et international : Deux dfis pour la croissance de Facebook

    Les stratgies mergentes pour dpasser les rigidits de la planification

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    Ericsson finalise lacquisition de Devoteam Telecom

    &

    Media en France

    ricsson, l'un des leaders mondiaux

    des technologies de communication

    et des services, annonce lafinalisation de lacquisition de Devoteam

    Telecom et Media en France, un rachat

    dont lintention avait t communique le

    21 janvier 2013.

    Magnus Mandersson, vice-prsident

    excutif et directeur de la Business Unit

    Global Services dEricsson, explique:

    Ericsson renforce ses positions sur le

    march franais du conseil et delintgration de systmes (CSI) grce

    cette acquisition. Le besoin accru des

    consommateurs en matire de services

    avancs est le moteur de lvolution vers

    la socit en rseau. Le CSI joue un rle

    essentiel dans la transformation de

    lactivit des oprateurs et dans

    lamlioration de lexprience

    utilisateur.

    Franck Boutard, PDG dEricsson France,

    estime que grce ce rachat, Ericsson va

    dsormais pouvoir proposer auxoprateurs et aux mdias du conseil, des

    solutions et des services IT5 de bout en

    bout dans les domaines de lOSS6, du BSS7,

    de la tlvision et des rseaux.

    Prs de 15.000 experts en conseil et

    intgration de systmes travaillent pour

    Ericsson.

    webmanagercenter.com | 02 Mai 2013|

    5Les services IT sont des changes valeur ajoute matrialiss

    par des flux. C'est l'envoi d'un courriel, la consultation d'uncompte, l'dition d'un blog, la conversation travers unemessagerie instantane, une conversation tlphonique surInternet6OSS : Operations Support System ou un Operational Support

    System est l'ensemble des composants oprationnels oulessystmes informatiques utiliss par unoprateur de

    tlcommunications. Elle est synonyme de maintenanceoprationnelle dans le domaine des tlcommunications.

    7 Un Business Support System (abrv. BSS) est l'ensemble des

    composants fonctionnels ou les activits qui dfinissentlemtier d'unoprateur de tlcommunications, et qui sontassures par son exploitation oprationnelle (OSS). Le termeBSS ne se limite plus maintenant aux oprateurs de tlphoniemobile, fixe ou du cble, mais peut galement s'appliquer auxprestataires de services dans tous les secteurs tels que lesservices publics. Les cas typiques d'activits qui comptent dansle cadre BSS sont la gestion client (prise de commande, gestion

    des donnes), la gestion des donnes d'une commande, lafacturation (billing), la tarification (rating), en offrant des

    servicesB2B etB2C.

    E

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Informatiquehttp://fr.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9rateur_de_t%C3%A9l%C3%A9communicationshttp://fr.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9rateur_de_t%C3%A9l%C3%A9communicationshttp://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9tierhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9rateur_de_t%C3%A9l%C3%A9communicationshttp://fr.wikipedia.org/wiki/B2Bhttp://fr.wikipedia.org/wiki/B2Chttp://fr.wikipedia.org/wiki/B2Chttp://fr.wikipedia.org/wiki/B2Bhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9rateur_de_t%C3%A9l%C3%A9communicationshttp://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9tierhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9rateur_de_t%C3%A9l%C3%A9communicationshttp://fr.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9rateur_de_t%C3%A9l%C3%A9communicationshttp://fr.wikipedia.org/wiki/Informatique
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    Apple est-il en pleine crise identitaire ?

    Le groupe, habitu attaquer en crant de nouveaux marchs, se

    retrouve aujourd'hui oblig de dfendre ses positions.

    LogoApple sur un magasin, en Allemagne. - Reuters

    houchou des investisseurs, Apple, en

    tte descapitalisations

    boursires pendant 18 mois, a rendu sa

    couronne Exxon fin janvier.

    Le titre , qui n'a jamais t exempt des creuxponctuels, plonge dsormais (trs) lentement

    mais srement dans le rouge : il accuse

    actuellement un repli de 19 % sur un an New

    York.

    En cause ? Non pas la publication de mauvais

    rsultats, -au contraire,les chiffres restent

    excellents -, mais les premiers signes tout de

    mme d'unenormalisation d'un groupe

    culte : une croissance toujours soutenue,

    mais plus exponentielle, des produits sans

    cesse amliors, mais sans relle innovation

    marquante depuis le lancement de l'iPad il y a

    trois ans.

    L'agresseur agress

    L'icne Apple, scrute avec envie, et encoreplus d'attention depuis le dcs de son

    charismatique patron, Steve Jobs, en 2011,

    ferait-elle une crise de croissance ? Pire que

    cela, pense l'analyste financier d'UBS Steve

    Milunovich, dans une note publie mardi

    etdtaille par Business Insider : Apple

    traverserait une crise identitaire . Habitu

    jouer les agresseurs, attaquant de nouveaux

    marchs, le groupe se retrouve

    aujourd'hui oblig de dfendre ses positions.

    Un rle inhabituel pour lui.

    C

    http://lesechospedia.lesechos.fr/apple.htm#xtor=SEC-3167http://www.lesechos.fr/finance-marches/vernimmen/definition_capitalisation-boursiere.html#xtor=SEC-3168http://www.lesechos.fr/finance-marches/vernimmen/definition_capitalisation-boursiere.html#xtor=SEC-3168http://bourse.lesechos.fr/bourse/synthese.jsp?code=AAPL&place=XNAS&codif=TICKhttp://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0202521508044-apple-anticipe-un-ralentissement-de-sa-croissance-au-debut-de-l-annee-531554.phphttp://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0202521508044-apple-anticipe-un-ralentissement-de-sa-croissance-au-debut-de-l-annee-531554.phphttp://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0202523495812-quand-apple-prend-des-airs-d-entreprise-normale-532082.phphttp://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0202523495812-quand-apple-prend-des-airs-d-entreprise-normale-532082.phphttp://www.lesechos.fr/finance-marches/vernimmen/definition_analyste-financier.html#xtor=SEC-3168http://lesechospedia.lesechos.fr/ubs.htm#xtor=SEC-3167http://www.businessinsider.com/ubs-apple-is-having-an-identity-crisis-2013-3#ixzz2Mlm032zshttp://www.lesechos.fr/finance-marches/vernimmen/definition_capitalisation-boursiere.html#xtor=SEC-3168http://www.lesechos.fr/medias/2013/03/07/544714_0202626652571_web.jpghttp://www.businessinsider.com/ubs-apple-is-having-an-identity-crisis-2013-3#ixzz2Mlm032zshttp://lesechospedia.lesechos.fr/ubs.htm#xtor=SEC-3167http://www.lesechos.fr/finance-marches/vernimmen/definition_analyste-financier.html#xtor=SEC-3168http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0202523495812-quand-apple-prend-des-airs-d-entreprise-normale-532082.phphttp://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0202523495812-quand-apple-prend-des-airs-d-entreprise-normale-532082.phphttp://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0202521508044-apple-anticipe-un-ralentissement-de-sa-croissance-au-debut-de-l-annee-531554.phphttp://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0202521508044-apple-anticipe-un-ralentissement-de-sa-croissance-au-debut-de-l-annee-531554.phphttp://bourse.lesechos.fr/bourse/synthese.jsp?code=AAPL&place=XNAS&codif=TICKhttp://www.lesechos.fr/finance-marches/vernimmen/definition_capitalisation-boursiere.html#xtor=SEC-3168http://www.lesechos.fr/finance-marches/vernimmen/definition_capitalisation-boursiere.html#xtor=SEC-3168http://lesechospedia.lesechos.fr/apple.htm#xtor=SEC-3167
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    Manuel dapplications en Stratgies d ntreprises2012-2013

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    Avec l'iPhone et l'iPad, c'est la premire fois

    qu'Apple se retrouve dans une position de

    leader confront une comptition

    importante et de qualit, note l'analysted'UBS. Il rejoint en cela, remarque Business

    Insider, l'analyse de l'influent investisseur en

    capital-risque Marc Andreessen, qui estime

    que le modle dfini par Steve Jobs consistait

    inventer un nouveau produit, prendre 100 %

    du march qu'il avait cr, et regarder les

    parts dcliner jusqu' ce qu'il tue le march

    avec un nouveau produit, crant un nouveau

    march, et ainsi de suite... C'est ainsi que

    l'iPod a t progressivement cannibalis par

    l'iPhone, rappelle le site.

    Mais qui prendra le relais de l'iPhone ou de

    l'iPad ? Deux produits pour lesquels la

    demande ralentit, dplorent les analystes de

    Citigroup, quiviennent de revoir leurs

    prvisions de ventes la baisse (34 millions

    d'iPhone pour la priode en cours, 25 millions

    pour le deuxime trimestre, et 18 millions

    d'iPad au premier).

    Innover pour rgnerDe quoi mettre sous pression Tim Cook, fidle

    second de Steve Jobs, dsormais aux manettes

    du groupe. Ce n'est pas dans l'ADN d'Apple

    d'aller occuper tout le march juste pour faire

    du chiffre, estime Steve Milunovich. Mais

    maintenant que le groupe est immense en

    raison du succs de l'iPhone, les investisseurs

    rclament une multiplication des produits,

    avec des tlphones plus grands ou moins

    chers, pour faire face au succs grandissant

    d'Android deGoogle, port, lui, par de

    nombreux types de smartphones. D'o,notamment, la prolifration

    desrumeurs concernant le lancement d'un

    iPhone low-cost, pour exister sur les marchs

    mergents.

    Apple ayant fait le choix de la segmentation

    du march en crant progressivement

    plusieurs types d'iPod, du baladeur basique

    celui ressemblant un iPhone sans la fonction

    tlphone, il pourrait dcider de faire la mme

    chose pour l'iPhone et l'iPad, commente Steve

    Milunovich. La pluparts des entreprises

    lanceraient vite un tlphone de 5 ou 6

    pouces ; Apple ne le fera probablement pas ,

    parie l'analyste. Pour lui, l'innovation, recette

    du succs d'Apple, devrait l'emporter sur la

    tentante diversification. La seule faon de

    s'en sortir est d'innover dans de nouvelles

    catgories, ce qui demandera de la patience

    de la part des investisseurs , conclutl'analyste.

    Avec son lot de sorties, nimes versions des

    produits vedettes, nouvelles dclinaisons ou

    vritables innovations -l'iWatch, sur laquellele

    groupe semble travailler de plus en plus

    activement , pourrait ainsi tre lance en fin

    d'anne-, 2013 permettra de dterminer si

    l'icne Apple mute ou sait conserver sa

    spcificit.

    Clmence Dunand Les Echos| 06/03

    http://www.lesechos.fr/finance-marches/vernimmen/definition_nouveau-marche.html#xtor=SEC-3168http://www.lesechos.fr/finance-marches/vernimmen/definition_nouveau-marche.html#xtor=SEC-3168http://www.businessinsider.com/citi-demand-for-apple-products-is-soft-2013-3#ixzz2Mm8COTxhhttp://www.businessinsider.com/citi-demand-for-apple-products-is-soft-2013-3#ixzz2Mm8COTxhhttp://lesechospedia.lesechos.fr/google.htm#xtor=SEC-3167http://www.lesechos.fr/finance-marches/vernimmen/definition_rumeur.html#xtor=SEC-3168http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0202581236800-apple-protege-sa-future-iwatch-540958.phphttp://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0202581236800-apple-protege-sa-future-iwatch-540958.phphttp://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0202581236800-apple-protege-sa-future-iwatch-540958.phphttp://www.lesechos.fr/journalistes/index.php?id=8473http://www.lesechos.fr/journalistes/index.php?id=8473http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0202581236800-apple-protege-sa-future-iwatch-540958.phphttp://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0202581236800-apple-protege-sa-future-iwatch-540958.phphttp://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0202581236800-apple-protege-sa-future-iwatch-540958.phphttp://www.lesechos.fr/finance-marches/vernimmen/definition_rumeur.html#xtor=SEC-3168http://lesechospedia.lesechos.fr/google.htm#xtor=SEC-3167http://www.businessinsider.com/citi-demand-for-apple-products-is-soft-2013-3#ixzz2Mm8COTxhhttp://www.businessinsider.com/citi-demand-for-apple-products-is-soft-2013-3#ixzz2Mm8COTxhhttp://www.lesechos.fr/finance-marches/vernimmen/definition_nouveau-marche.html#xtor=SEC-3168http://www.lesechos.fr/finance-marches/vernimmen/definition_nouveau-marche.html#xtor=SEC-3168
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    PC : Lenovo ignore la crise

    Le fabricant chinois de micro-ordinateurs a presque doubl

    son bnfice au quatrime trimestre. Les acquisitions paient.

    Dans un secteur en crise, cette performance prend un relief

    particulier.

    Un magasin Lenovo Tokyo - Reuters

    enovo ne connat pas la crise. Le

    fabricant chinois de micro-ordinateurs

    a pratiquement doubl son bnfice

    au quatrime trimestre; une performance

    qui, dans un secteur en crise, prend un relief

    particulier. Sur la priode janvier-mars, le

    groupe a en effet dgag un bnfice net de

    126,9 millions de dollars (98,9 millions

    deuros) en hausse de 90% par rapport la

    mme priode de 2012, selon les calculs

    raliss par Reuters. Ce chiffre est suprieur

    aux 110 millions de dollars attendus par les

    analystes et il est le plus lev depuis lepremier trimestre de lexercice 2011-2012.

    Le groupe chinois doit son succs qui

    tranche avec les difficults de plusieurs de

    ses grands concurrents -commeDell qui a vu

    son bnfice net plonger de 79 % au

    premier trimestre de son exercice, 130

    millions de dollars ou Hewlett-Packard (HP)

    dont le bnfice a fondu dun tiers au

    deuxime trimestre - sa stratgie

    dacquisitions et de diversification, ainsi qu

    son faible niveau dendettement. De fait,

    Lenovo a rachet plusieurs distributeurs et

    choisi daccentuer sa prsence sur les

    marchs des smartphones et des tablettes. Ces dernires annes, le groupe sest

    L

    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0202769870961-dell-voit-son-resultat-net-trimestriel-chuter-de-79-567325.phphttp://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0202769870961-dell-voit-son-resultat-net-trimestriel-chuter-de-79-567325.phphttp://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0202769870961-dell-voit-son-resultat-net-trimestriel-chuter-de-79-567325.phphttp://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0202779717523-hp-baisse-de-32-du-benefice-net-au-deuxieme-trimestre-568535.phphttp://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0202779717523-hp-baisse-de-32-du-benefice-net-au-deuxieme-trimestre-568535.phphttp://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0202779717523-hp-baisse-de-32-du-benefice-net-au-deuxieme-trimestre-568535.phphttp://www.lesechos.fr/medias/2013/05/23/568742_0202780422920_web_tete.jpghttp://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0202779717523-hp-baisse-de-32-du-benefice-net-au-deuxieme-trimestre-568535.phphttp://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0202779717523-hp-baisse-de-32-du-benefice-net-au-deuxieme-trimestre-568535.phphttp://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0202779717523-hp-baisse-de-32-du-benefice-net-au-deuxieme-trimestre-568535.phphttp://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0202769870961-dell-voit-son-resultat-net-trimestriel-chuter-de-79-567325.phphttp://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0202769870961-dell-voit-son-resultat-net-trimestriel-chuter-de-79-567325.phphttp://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0202769870961-dell-voit-son-resultat-net-trimestriel-chuter-de-79-567325.php
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    montr offensif dans lacquisition de

    distributeurs dans des rgions comme le

    Brsil, lEurope et le Japon, ce qui sest

    traduit par une amlioration de ladistribution et des gains depart de

    march, commente Warren Lau, analyste

    chez Maybank Kim Eng Securities Hong

    Kong.

    Leader mondial dici la fin

    de 2013Selon le cabinet de recherche IDC, les

    livraisons mondiales de PC ont enregistr aupremier trimestre 2013 un dclin de 13,9 %,

    sans prcdent depuis 1994,anne lors de

    laquelle IDC a commenc compiler ces

    donnes sur une base trimestrielle. Mais le

    chinois chappe la morosit ambiante et

    poursuit anne aprs anne son ascension.Lenovo, qui avait dtrn HP au troisime

    trimestre 2012 (voir linfographie), devrait

    ravir la place de premier vendeur mondial

    de PC lamricain dici la fin de 2013.

    Avec 11,7 millions dunits vendues au

    premier trimestre, Lenovo est en effet le

    seul surnager dans un march dprim :

    les ventes globales (76 millions) ont encore

    baiss de 14% au premier trimestre, selon

    International Data Corp.

    Jean Michel Gradt Les Echos | 23/05

    http://www.lesechos.fr/finance-marches/vernimmen/definition_part-de-marche.html#xtor=SEC-3168http://www.lesechos.fr/finance-marches/vernimmen/definition_part-de-marche.html#xtor=SEC-3168http://www.lesechos.fr/finance-marches/vernimmen/definition_part-de-marche.html#xtor=SEC-3168http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0202696965123-les-ventes-mondiales-de-pc-s-effondrent-557026.phphttp://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0202696965123-les-ventes-mondiales-de-pc-s-effondrent-557026.phphttp://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0202696965123-les-ventes-mondiales-de-pc-s-effondrent-557026.phphttp://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0202696965123-les-ventes-mondiales-de-pc-s-effondrent-557026.phphttp://videos.lesechos.fr/news/infographie/l-infographie-du-jour-revolution-dans-le-monde-des-pc-1896038108001.htmlhttp://videos.lesechos.fr/news/infographie/l-infographie-du-jour-revolution-dans-le-monde-des-pc-1896038108001.htmlhttp://videos.lesechos.fr/news/infographie/l-infographie-du-jour-revolution-dans-le-monde-des-pc-1896038108001.htmlhttp://videos.lesechos.fr/news/infographie/l-infographie-du-jour-revolution-dans-le-monde-des-pc-1896038108001.htmlhttp://www.lesechos.fr/journalistes/index.php?id=8808http://www.lesechos.fr/journalistes/index.php?id=8808http://videos.lesechos.fr/news/infographie/l-infographie-du-jour-revolution-dans-le-monde-des-pc-1896038108001.htmlhttp://videos.lesechos.fr/news/infographie/l-infographie-du-jour-revolution-dans-le-monde-des-pc-1896038108001.htmlhttp://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0202696965123-les-ventes-mondiales-de-pc-s-effondrent-557026.phphttp://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0202696965123-les-ventes-mondiales-de-pc-s-effondrent-557026.phphttp://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0202696965123-les-ventes-mondiales-de-pc-s-effondrent-557026.phphttp://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/tech-medias/actu/0202696965123-les-ventes-mondiales-de-pc-s-effondrent-557026.phphttp://www.lesechos.fr/finance-marches/vernimmen/definition_part-de-marche.html#xtor=SEC-3168http://www.lesechos.fr/finance-marches/vernimmen/definition_part-de-marche.html#xtor=SEC-3168
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    Pourquoi Easyjet va dgager en 2013 les plusgros bnfices de son histoire... malgr la crise

    La compagnie britannique bas cots a rduit par deux ses pertes au premier

    semestre - traditionnellement dans le rouge - mais dgagera l'issue de son

    exercice 2013 des bnfices avant impts suprieurs aux 317 millions de livres

    dgags l'an dernier.'anne 2013 devrait tre l'occasion

    pour Easyjet d'enregistrer des

    bnfices record. Aprs avoir rduit

    par deux sa perte avant impts au premiersemestre (clos fin mars) de son exercice

    2013, la compagnie table sur une

    amlioration de ses gains au deuxime

    semestre. Du coup, la directrice gnrale de

    la compagnie bas cots, Carolyn Mc Call,

    prvoit d'amliorer la profitabilit

    d'Easyjet sur l'ensemble de l'exercice ,

    lequel s'achvera le 30 septembre prochain.

    Les bnfices avant impts seront doncsuprieurs aux 317 millions de livres

    dgags l'an dernier - un record ! - et seront

    par consquent les plus importants jamais

    enregistrs par la compagnie depuis sa

    cration il y a 18 ans.

    Les vacances de Pques sont bien tombes

    Au cours du premier semestre (octobre-

    mars), Easyjet, a fait tat mercredi d'une

    perte avant impt de 61 millions de livres

    (72 millions d'euros), contre une perte de

    112 millions l'an dernier. Le tout pour un

    chiffre d'affaires en hausse de 9,3 %, 1,6

    milliard de livres. Ces pertes n'ont rien

    L

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    d'tonnant. Chaque anne, la compagnie se

    retrouve dans le rouge au premier semestre

    - une priode de basse saison -, en raison de

    la trs forte saisonnalit de son activit.

    Cette anne, les pertes sont moindres en

    raison des vacances de Pques qui sont

    tombes en mars et par un niveau lev de

    rservations de clients britanniques et

    d'Europe du Nord dsireux d'chapper un

    hiver rigoureux

    Hausse de 4,3 % des voyageurs d'affaires

    Surtout, le nombre plus lev d'hommes

    d'affaires sur les lignes d'Easyjet (+ 4,3 % au

    premier semestre), contribue fortement sa

    performance. Avec la crise, Easyjet profite

    en effet de la restriction des budgets

    voyages des entreprises. Reprsentant plus

    de 25 % des passagers de la compagnie

    orange, les hommes d'affaires ont le double

    avantage de se dplacer tout au long del'anne (et donc de rduire la saisonnalit)

    et d'augmenter la recette unitaire en raison

    notamment de leur rservation plus tardive

    que les passagers loisirs, un moment o

    les prix sont plus levs. Le revenu moyen

    par sige de la compagnie a ainsi progress

    de 8,6 % au premier semestre.

    C'est l le fruit d'une stratgie focalise sur

    cette clientle. Pour la conqurir Easyjet n'a

    pas hsit tordre le cou de nombreux

    principes du low-cost arien qui voulaient

    qu'une compagnie bas cots utilise les

    aroports secondaires et se passe

    d'intermdiaires pour la vente de billets. Au

    contraire, Easyjet est prsente sur les grands

    aroports et a sign des accords avec les

    GDS tels qu'Amadeus ou Galileo, ces

    systmes de distribution utiliss par les

    agents de voyages, lesquels verrouillent

    encore le march des entreprises. Cettestratgie est payante.

    Gain de parts de march

    Elle s'accompagne d'une gestion fine du

    rseau et des capacits. Ainsi, la direction

    n'a pas hsit fermer cet hiver sa base de

    Madrid et de redployer les avions vers des

    routes plus rentables. Couple une baissede voilure des autres transporteurs, la

    performance d'Easyjet s'est amliore.

    L'offre en siges de ses concurrents a

    diminu de 2,8 % sur les routes opres par

    la compagnie britannique. De fait, Easyjet,

    comme Ryanair, continue de gagner des

    parts de march.

    La tribune, Fabrice Gliszczynski| 15/05/2013

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    Moteur hybride :

    Les constructeurs automobiles passent la seconde

    Moins mdiatique que sa consur lectrique, la voiture hybride pourrait

    pourtant reprsenter jusqu' 15% du march automobile en 2020.

    'irrsistible monte du prix la

    pompe, le durcissement des normes

    environnementales, la revalorisation

    des barmes bonus-malus ou encore le

    danger sanitaire que reprsentent les

    particules fines mises par les moteurs

    diesels crent des conditions favorables au

    lancement de modles hybrides et hybrides

    rechargeables. Toyota, pionnier de cette

    technologie ds 1997 avec le lancement de

    la Prius, dtient plusieurs records en la

    matire : quatre millions de voitures

    hybrides commercialises dans le monde,

    vitant ainsi le rejet de 26 millions de

    tonnes de CO2 dans l'atmosphre.

    Les constructeurs automobiles - l'instar du

    groupe PSAPeugeot-Citron qui a intgr la

    technologie HYbrid4 sur quatre de ses

    modles (DS5, 3008, 508 et 508 RXH) - ont

    en ligne de mire les objectifs europens en

    matire d'missions de CO2. En 2020, les

    nouveaux vhicules mis sur le march ne

    devront pas mettre plus de 95 grammes deCO2 par kilomtre parcouru. A dfaut, ces

    L

    http://bourse.latribune.fr/stocks/valeur.html?ISIN=FR0000121501&MARKET=25http://bourse.latribune.fr/stocks/valeur.html?ISIN=FR0000121501&MARKET=25
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    derniers devront s'acquitter d'une pnalit

    de 95 euros par gramme supplmentaire.

    Par ailleurs, une rcente tude mene par le

    cabinet Oliver Wyman confirme la tendance

    forte qui se dessine autour des vhicules

    plus sobres et moins metteurs. En 2020,

    ses experts considrent que les hybrides

    devraient reprsenter entre 10 et 15 % du

    march mondial du neuf.

    L'hybridation : une ralit htrogne

    La Toyota Prius - la plus emblmatique desvoitures hybrides - prsente une double

    motorisation thermique et lectrique. N en

    1997, la Prius en est sa troisime

    gnration et reprsente 10 % des ventes

    du premier constructeur mondial. On

    distingue gnralement trois niveaux

    d'hybridation. D'abord le mild hybrid - le

    niveau d'hybridation le plus faible - qui

    correspond un systme Stop & Startrenforc. Le full hybride - technologie la plus

    rpandue ce jour - consiste propulser la

    voiture simultanment par deux moteurs

    (lectrique et thermique) ou par chaque

    moteur sparment.

    Enfin, l'hybride rechargeable (ou plug-in

    hybrid) est une technologie qui autorise la

    voiture recharger ses batteries sur lerseau lectrique. Elle permet d'utiliser le

    vhicule en mode tout lectrique pour les

    petits trajets. Principaux avantages de ce

    type de motorisation : la diminution de 10

    30 % de la consommation des vhicules

    suivant leur utilisation et la limitation des

    missions polluantes parmi lesquelles les

    NOx (oxydes d'azote) ou le C0 (monoxyde de

    carbone).

    Plus de 50 modles hybrides en Europe en

    2016

    Lors du dernier Mondial de l'Automobile, lesgroupes Ford, Toyota et Volkswagen ont

    annonc le lancement de 32 nouveaux

    modles hybrides. Formulant le mme

    constat, ces constructeurs ont dcid de se

    concentrer sur la technologie hybride, plus

    adapte selon eux aux attentes des

    consommateurs que l'lectrique pur. Toyota

    y a ainsi dvoil son ambitieux plan de

    dveloppement de vhicules hybridesincluant Lexus, sa marque premium. D'ici

    2015, le constructeur souhaite prsenter 21

    modles hybrides, sept portant sur des

    renouvellements de vhicules existants,

    quatorze sur de vraies nouveauts. D'ici

    2015, le constructeur amricain Ford

    lancera quatre modles propres sur le

    march europen : la Mondeo hybride (fin

    2013), le C-Max hybride (2013) ainsi queleurs versions hybrides rechargeables

    respectives (2014).

    Le groupe Volkswagen mise quant lui sur

    l'hybride rechargeable. Embarquant une

    batterie de plus grande capacit et donc

    plus onreuse que sur les full hybrides ,

    les futures versions propres seront

    prioritairement intgres aux modlespremium. A commencer par Porsche (918

    Spyder et Panamera) en 2013, suivi en 2014

    par Audi (A3, Q7) puis par Volkswagen

    l'anne suivante (Golf,Passat).

    Une anne 2013 prometteuse

    Les vnements sur le march du vhicule

    hybride ne manquent pas :

    l'allianceRenault-Nissan, pourtant engage

    http://bourse.latribune.fr/stocks/valeur.html?ISIN=FR0000038465&MARKET=25http://bourse.latribune.fr/stocks/valeur.html?ISIN=FR0000131906&MARKET=25http://bourse.latribune.fr/stocks/valeur.html?ISIN=FR0000131906&MARKET=25http://bourse.latribune.fr/stocks/valeur.html?ISIN=FR0000038465&MARKET=25
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    dans un vaste plan vhicule lectrique, a

    annonc il y a quelques mois avoir

    l'intention de lancer 15 modles hybrides

    (Nissan) et de doter ses vhicules des

    segments B et C d'un systme hybride low-

    cost (Renault). Le groupe PSA Peugeot-

    Citron, dj leader sur la technologie

    hybride-diesel (HYbrid4), a prsent il y a

    peu un systme Hybrid-Air.

    De leur ct, les quipementiers R. Bosch,

    Continental ouValeo multiplient les

    innovations favorisant la rduction des

    missions polluantes globales des flottes des

    constructeurs. Les investissements raliss

    sur ce type de motorisation sont d'ores et

    dj conforts par les performances

    commerciales et par un TCO (Total Cost of

    Ownership ou Cot Total de Possession)

    infrieur aux modles thermiques

    quivalents. Et la tendance ne devrait que

    se confirmer dans les prochaines annes.

    La tribune, Fabrice Spath| 18/04/2013,

    http://bourse.latribune.fr/stocks/valeur.html?ISIN=FR0000130338&MARKET=25http://bourse.latribune.fr/stocks/valeur.html?ISIN=FR0000120271&MARKET=25http://bourse.latribune.fr/stocks/valeur.html?ISIN=FR0000120271&MARKET=25http://bourse.latribune.fr/stocks/valeur.html?ISIN=FR0000130338&MARKET=25
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    Industrialiser et continuer d'innover, le doubledfi stratgique de CapgeminiLe groupe Capgemini doit russir le pari de la poursuite de

    l'industrialisation combin celui d'une plus grande innovation

    dans ses solutions et services.

    a scne se passe il y a quelques

    semaines San Francisco. Tout le

    gratin de la high-tech amricaine est

    runi : Steve Ballmer, le patron de

    Microsoft, Marc Benioff, le fondateur de

    Salesforce.com, Paul Maritz, l'ancien

    directeur gnral de VMware, mais aussi

    des dirigeants de Linkedin et ceux de la

    socit de stockage Web Box.com. Ils onttous rpondu prsent l'invitation pour une

    rencontre avec les principaux cadres d'une

    vieille SSII europenne : Capgemini.

    Pendant plusieurs jours, les participants

    changent et dbattent sur les sujets en

    vogue dans l'industrie, comme le cloud

    computing , le big data , les rseaux

    sociaux ou encore les problmatiques de

    mobilit. Pour Capgemini et ses dirigeants,

    l'objectif est clair : il s'agit de faire prendreconscience aux quipes qu'elles

    L

    http://business.lesechos.fr/images/2013/05/23/6886_1369302160_strategie-capgemini.jpg
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    peuventtravailler avec les grandes stars de

    la Silicon Valley et dvelopper des solutions

    en commun capables de soutenir l'activit

    future.

    L'innovation pour cap, aprs10 ans de standardisation

    C'est le nouveau dfi stratgique de la SSII

    franaise, qui se pose aussi aux autres

    gants du secteur. Et il s'avre d'ores et dj

    complexe relever. Le numro un europen

    des services informatiques, dont le chiffred'affaires a dpass les 10 milliards d'euros

    en 2012, a dcid de prendre le virage de

    l'innovation en dveloppant de plus en plus

    de gammes de solutions indites pour ses

    clients. Une nouvelle tendance qui met

    la proprit intellectuelle au centre des

    proccupations du groupe. Le problme

    avec un tel positionnement est qu'il vient

    prcisment contredire la stratgie mise enplace pendant la prcdente dcennie et qui

    a conduit une standardisation et une

    banalisation de ses offres, en ayant de plus

    en plus recours des ressources offshore. Le

    grand cart stratgique est assur. Paul

    Hermelin lui-mme, le PDG du groupe, le

    reconnat : Ces deux tendances sont a

    priori contradictoires. Mais il faut

    pourtant mener de front ces sujets, car ce

    sera dterminant pour l'avenir de l'industrie

    des services informatiques dans les annes

    venir.

    Industrialisation de ses offres

    Depuis une dizaine d'annes, Capgemini a

    acclr le processus d'industrialisation de

    ses offres, en faisant

    progressivement dplacer son centre degravit versl'Inde, la nouvelle place forte de

    l'informatique mondiale. Depuis 2009, le

    pays continent est devenu le premier du

    groupe en termes d'effectifs, devant la

    France. Aujourd'hui, plus de40.000 informaticiens indiens travaillent

    pour la SSII franaise et ses plus grands

    clients, sur un total d'environ

    120.000 salaris. La prsence de Capgemini

    tait quasi nulle il y a dix ans. L'acquisition

    de l'amricain Kanbay, en 2006, dont la

    majorit des quipes tait base en Inde, a

    vritablement lanc la stratgieoffshore du

    groupe. Celle-ci devrait se poursuivre sur le

    mme rythme dans les annes venir. D'ici

    2015, Capgemini prvoit d'employer

    80.000 informaticiens en offshore, dont

    70.000 en Inde.

    Course la comptitivit

    La poursuite de cette stratgie rpond

    l'intense concurrence que se livrent les

    gants des services informatiques et la

    pression sur les prix qui en dcoule. La crise

    conomique a encore accentu le

    phnomne. Les prestations ralises en

    Inde cotent en effet trois ou quatre fois

    moins cher que celles effectues par les

    ingnieurs europens. Des entreprises

    comme IBM et Accenture gardent d'ailleurs

    une longueur d'avance dans cette course

    la comptitivit - le second emploiedsormais deux tiers de ses effectifs en

    offshore et a rcemment ouvert une

    nouvelle plate-forme aux Philippines. Pas

    question nanmoins pour Capgemini de

    tenter de calquer la stratgie des gants

    indiens TCS, Wipro ou Infosys. En termes de

    cots, le combat est perdu

    d'avance.L'orientation stratgique vers des

    offres plus innovantes est donc un moyen

    de se diffrencier face la concurrence et

    http://business.lesechos.fr/directions-generales/international/5-conseils-pour-faire-des-affaires-avec-l-inde-3455.phphttp://business.lesechos.fr/directions-generales/international/5-conseils-pour-faire-des-affaires-avec-l-inde-3455.phphttp://business.lesechos.fr/directions-generales/international/5-conseils-pour-faire-des-affaires-avec-l-inde-3455.phphttp://business.lesechos.fr/directions-generales/international/5-conseils-pour-faire-des-affaires-avec-l-inde-3455.phphttp://business.lesechos.fr/directions-generales/international/5-conseils-pour-faire-des-affaires-avec-l-inde-3455.phphttp://business.lesechos.fr/directions-generales/international/5-conseils-pour-faire-des-affaires-avec-l-inde-3455.php
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    de jouer positivement sur les marges. La

    croissance externe demeure l'un des

    principaux leviers utiliss pour acclrer

    cette transition vers plus de solutionsinnovantes. A ce titre, le rachat du franais

    Prosodie, en 2011, pour 382 millions

    d'euros, fut un lment fondateur de la

    nouvelle stratgie de Capgemini.

    Le rachat de Prosodie : un pieddans le Cloud

    Cette socit, qui volue la frontire dessecteurs des tlcoms et de l'informatique,

    est un spcialiste de la relation multicanal,

    des solutions transactionnelles et de

    l'hbergement d'applications Internet.

    Prosodie est par ailleurs considr comme

    l'un des meilleurs acteurs franais du

    cloud computing , un march promis

    une forte croissance. Avec cette acquisition,

    Capgemini fait aussi voluer son modleconomique. L'innovation ne se mesure pas

    seulement l'intgration de nouvelles

    technologies dans les offres des SSII. Elle

    vient galement des modes de

    commercialisation : la facturation des

    services l'usage, popularise par le

    phnomne du cloud , change la donne

    dans le secteur et oblige les SSII s'adapter.

    La nouveaut viendra aussi de l'volution

    des rapports avec les clients. Oublies lesngociations commerciales avec la seule DSI

    (direction des systmes informatiques), tous

    les mtiers dans l'entreprise (marketing,

    ventes, finances, etc.) sont dsormais

    susceptibles de formuler leurs propres

    besoins et de passer commande auprs des

    SSII. Le cloud computing facilite l'accs

    aux technologies et aux services pour tous.

    Limiter la dpendance aux cyclesconomiques

    Ce nouveau chantier stratgique dbute,

    alors mme qu'un autre, tout aussi

    important, s'achve peine. En effet, depuis

    la fin des annes 2000, Capgemini tente de

    limiter sa dpendance aux cycles

    conomiques. Cette sensibilit l'volution

    de la conjoncture conomique est l'une des

    caractristiques des SSII. En priode de

    crise, les investissements en informatique

    ont tendance tre les premiers sacrifisdans les entreprises - mme si la

    dpendance croissante aux systmes

    d'information et aux nouvelles technologies

    a quelque peu fait voluer ces pratiques. La

    croissance du secteur, et de ses socits

    leaders, suit donc traditionnellement celle

    du PIB mondial. En outre, le principal actif

    d'une SSII tant son capital humain,

    sa structure de cots demeure

    particulirement rigide et lui laisse peu de

    margepour s'adapter au ralentissement

    conomique.

    Rquilibrer la prsencegographique

    Le caractre cyclique de Capgemini s'est

    accentu avec l'acquisition en 2000 dugant du conseil Ernst & Young. Cette

    opration majeure (11 milliards de dollars) a

    certes permis au groupe franais d'acqurir

    un nouveau statut dans le secteur, lui

    ouvrant de nouvelles perspectives avec les

    plus grandes multinationales de la plante.

    Mais elle l'a aussi rendu plus sensible aux

    fluctuations macroconomiques. Pour

    limiter cette dpendance, le groupe franais

    a cherch rquilibrer sa prsencegographique. Si la France demeure le

    http://business.lesechos.fr/directions-financieres/systemes-d-information/le-cloud-principal-facteur-d-evolution-pour-les-entreprises-4103.phphttp://business.lesechos.fr/directions-financieres/systemes-d-information/le-cloud-principal-facteur-d-evolution-pour-les-entreprises-4103.phphttp://business.lesechos.fr/directions-financieres/systemes-d-information/le-cloud-principal-facteur-d-evolution-pour-les-entreprises-4103.phphttp://business.lesechos.fr/directions-financieres/systemes-d-information/le-cloud-principal-facteur-d-evolution-pour-les-entreprises-4103.phphttp://business.lesechos.fr/directions-financieres/systemes-d-information/le-cloud-principal-facteur-d-evolution-pour-les-entreprises-4103.php
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    march historique de Capgemini depuis sa

    cration en 1967, ce n'est pas le plus

    important en termes de revenus : il a t

    dpass en 2012 par les Etats-Unis, quitirent la croissance depuis deux ans. La SSII a

    galement acclr ses investissements

    dans les pays mergents. Elle a ainsi mis un

    pied au Brsil en 2010, avec le rachat de

    CPM Braxis, et profite depuis de l'un des

    marchs informatiques les plus dynamiques

    au monde. Il y a cinq ans, la part de l'activit

    du groupe ralise en Europe s'levait

    80 %. L'objectif est de la porter 60 % dans

    deux ans.

    Sur le caractre cyclique de la socit,

    Capgemini a en partie russi son pari. Alors

    que l'environnement macroconomique

    reste incertain, notamment en Europe et

    que la croissance demeurera trs faible dans

    les services informatiques, la premire SSIIdu continent devrait nouveau faire

    progresser sa rentabilit en 2013. Les

    marchs financiers eux-mmes

    commencent tre convaincus de cette

    indpendance aux cycles. Reste les

    persuader aussi que le diptyque

    industrialisation-innovation permettra

    d'entamer un cycle de croissance et de

    rentabilit durable.

    Les Echos, Romain Gueugneau, journaliste |

    23/05/2013

    Capgemini en chiffres

    - Chiffre d'affaires 2012 :10,26 milliards d'euros.- Rsultat net 2012 : 370 millions d'euros.

    - Rpartition des revenus par activit :L'infogrance et l'intgration de systmes

    informatiques reprsentent la trs grande majorit des activits du groupe (80 % du

    chiffre d'affaires).

    Le secteur public et les services financiers constituent eux deux la principale source de

    revenus de Capgemini (43 % du chiffre d'affaires).

    - Effectifs :125.110 salaris au 31 dcembre 2012, dont un peu plus de 40.000 en Inde.

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