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MANUEL SUR LA SANTÉ ET LA SÉCURITÉ DANS L’INDUSTRIE DE LA BANANE - CAMEROUN Guide pratique pour la prévention des risques dans les plantations Partie II : Manuel des travailleurs

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MANUEL SUR LA SANTÉ ET LA SÉCURITÉ DANS L’INDUSTRIE DE LA BANANE - CAMEROUNGuide pratique pour la prévention des risques dans les plantations

Partie II : Manuel des travailleurs

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MANUEL SUR LA SANTÉ ET LA SÉCURITÉ DANS L’INDUSTRIE DE LA BANANE - CAMEROUNGuide pratique pour la prévention des risques dans les plantations

Partie II : Manuel des travailleurs

Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture

Rome, 2018

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Citation requise: FAO. 2018. Manuel sur la santé et la sécurité dans l’industrie de la banane – Cameroun. Rome. 35 pp.

Licence: CC BY-NC-SA 3.0 IGO.

Les appellations employées dans ce produit d’information et la présentation des données qui y figurent n’impliquent de la part de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) aucune prise de position quant au statut juridique ou au stade de développement des pays, territoires, villes ou zones ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites. Le fait qu’une société ou qu’un produit manufacturé, breveté ou non, soit mentionné ne signifie pas que la FAO approuve ou recommande ladite société ou ledit produit de préférence à d’autres sociétés ou produits analogues qui ne sont pas cités.

Les opinions exprimées dans ce produit d’information sont celles du/des auteur(s) et ne reflètent pas nécessairement les vues ou les politiques de la FAO.

ISBN 978-92-5-130812-7

© FAO, 2018

Certains droits réservés. Ce travail est mis à la disposition du public selon les termes de la Licence Creative Commons - Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Partage dans les Mêmes Conditions 3.0 Organisations Internationales (CC BY-NC-SA 3.0 IGO; https://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/3.0/igo/deed.fr).

Selon les termes de cette licence, ce travail peut être copié, diffusé et adapté à des fins non commerciales, sous réserve de mention appropriée de la source. Lors de l’utilisation de ce travail, aucune indication relative à l’approbation de la part de la FAO d’une organisation, de produits ou de services spécifiques ne doit apparaître. L’utilisation du logo de la FAO n’est pas autorisée. Si le travail est adapté, il doit donc être sous la même licence Creative Commons ou sous une licence équivalente. Si ce document fait l’objet d’une traduction, il est obligatoire d’intégrer la clause de non responsabilité suivante accompagnée de la citation indiquée ci-dessous: «Cette traduction n’a pas été réalisée par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). La FAO n’est pas responsable du contenu ou de l’exactitude de cette traduction. L’édition originale anglaise doit être l’édition qui fait autorité.»

Toute médiation relative aux différents en rapport avec la licence doit être menée conformément au Règlement d’arbitrage de la Commission des Nations Unies pour le droit commercial international (CNUDCI) actuellement en vigueur.

Documents de tierce partie. Les utilisateurs qui souhaitent réutiliser des matériels provenant de ce travail et qui sont attribués à un tiers, tels que des tableaux, des figures ou des images, ont la responsabilité de déterminer si l’autorisation est requise pour la réutilisation et d’obtenir la permission du détenteur des droits d’auteur. Le risque de demandes résultant de la violation d’un composant du travail détenu par une tierce partie incombe exclusivement à l’utilisateur.

Ventes, droits et licences. Les produits d’information de la FAO sont disponibles sur le site web de la FAO (www.fao.org/publications) et peuvent être acquis par le biais du courriel suivant: [email protected]. Les demandes pour usage commercial doivent être soumises à: www.fao.org/contact-us/licence-request. Les demandes relatives aux droits et aux licences doivent être adressées à: [email protected].

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TABLE DES MATIÈRES

REMERCIEMENTS iv

INTRODUCTION 1

1. RISQUES LIÉS Á L’APPLICATION D’HERBICIDE AU COURS

DU PROCESSUS DE DÉSHERBAGE (APPLICATEUR) 2

2. RISQUES LIÉS Á LA PULVÉRISATION POUR L’ÉRADICATION DES MALADIES 4

3. RISQUES LIÉS AUX PULVÉRISATIONS AÉRIENNES 6

4. RISQUES LIÉS AU CONTRÔLE DES MALADIES PAR NÉMATICIDES 7

5. RISQUES LIÉS À LA POSE DE GAINES ET DE BANDES IMPRÉGNÉES

(TRAVAIL DE L’ENGAINEUR) 9

6. RISQUES LIÉS AU TRAVAIL DE CONTRÔLE DE LA COURONNE 11

7. RISQUES LIÉS AU TRAVAIL DE PRÉPARATION DES SOLS 12

8. RISQUES LIÉS AU TRAVAIL D’ENSEMENCEMENT ET DE RÉENSEMENCEMENT 14

9. RISQUES LIÉS AUX TRAVAILLEURS AFFECTÉS À UNE PARCELLE

(ŒILLETINNAGE, ELAGAGE, DEFEUILLAGE, FERTILISATION) 15

10. RISQUES LIÉS AU TRAVAIL DE TUTEURAGE (POSE D’ATTACHES) 16

11. RISQUES LIÉS AU TRAVAIL D’ENTRETIEN DES DRAINAGES 17

12. RISQUES LIÉS AU TRAVAIL DE RÉCOLT(LE SÉLECTIONNEUR,

LE PORTEUR OU RECEVEUR ET LE TRAVAILLEUR PRÉPOSÉ AU CONVOYEUR AÉRIEN) 18

13. RISQUES LIÉS AUX TRAVAUX DE PRÉPARATION ET DE CONDITIONNEMENT 20

14. RISQUES LIÉS AU DÉPATTAGE 21

15. RISQUES LIÉS AU TRAVAIL DE SÉLECTION 22

16. RISQUES LIÉS AUX TRAVAUX DE SÉLECTION, DE PESAGE,

D’ÉTIQUETAGE ET DE CONDITIONNEMENT 23

17. RISQUES LIÉS AUX TRAVAUX DE PALETTISATION ET DE CHARGEMENT 24

ANNEXE 1: TRAVAILLER AVEC DES PRODUITS CHIMIQUES 25

ANNEXE 2: COMMENT SOULEVER CORRECTEMENT UNE CHARGE 28

ANNEXE 3: COMMENT UTILISER CORRECTEMENT UNE ECHELLE 29

ANNEXE 4: PAUSES ACTIVES 30

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REMERCIEMENTSCe manuel a été élaboré dans le cadre de l’Initiative BOHESI sur la santé et la sécurité au travail Il a été co-coordonné par les mem-bres du Forum Mondial de la Banane (FMB), parmi lesquels (Jeroen Kroezen et Annelot Van Leewen), Banana Link (Anna Cooper et Jacqui Mackay) et le Secrétaire du FMB / FAO (Victor Prada), sous les auspices de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimenta-tion et l’agriculture (FAO) au sein du Département des marchés et du Commerce (EST).

Le manuel a été rédigé à l’origine pour une utilisation en Équateur, avec l’appui du Ministère du Travail (MdT), du Ministère de l’Agri-culture (MAG), de l’Institut Équatorien de la Sécurité Sociale (IESS) et de l’Association des Exportateurs de Bananes d’Equateur (AEBE). Les Partenaires du BOHESI et les membres du FMB ont également contribué en fournissant des exemples de manuels et des ressources sur la santé et la sécurité au travail et aussi en passant en revue le contenu de ce manuel. Cette Initiative a également reçu le soutien de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et de la Division de la Protection Sociale de la FAO (ESP).

Le manuel pour l’Équateur a ensuite été traduit en Anglais et en Français et adapté pour le contexte camerounais par le consultant BOHESI en matière de santé et de sécurité, Adama Traoré. Qui plus est, les partenaires locaux de l’industrie de la banane ; la Com-pagnie Fruitière, Les Plantations du Haut Penja (PHP), la Cameroun Development Company (CDC), la plate-forme syndicale des PHP et le Syndicat des travailleurs agricoles Fako (FAWU) ont tous offert de précieux conseils. Banana Link a facilité la mise en place d’un atelier de révision final du manuel afin de le valider auprès des partenaires du Cameroun.

Nous tenons tout particulièrement à remercier les personnes suivantes pour leur aide dans la partie technique lors de l’élabora-tion du présent manuel : Nelson Moyano (consultant), Adama Traoré (Consultant), Christine Tsimi Njole et Oscar Ngombe Nbou-le (PHP), Charles Mbide (FAWU), Samuel Tita (CDC), Anna Cooper, Alistair Smith, Jacqui Mackay et Jenny Webber (Banana Link), Victor Prada et Pascal Liu (FAO / FMB), Rafael Pflucker (Solidaridad), Iris Munguia, Gloria Garcia, Omar Casarrubia, Carmen Bane-gas et Darwin Matute (COLSIBA), Julia Malquin et Wilbert Flinterman (Fairtrade International), Carolina Castillo Carlin (Equapak), Damian Arevalo (Agroamerica), Hugo Hays (Fyffes), Edgar Monge (Tesco) et Sue Longley (UITA).

Le manuel du BOHESI a été financé principalement par la Sustainable Trade Initiative (IDH) établie par le gouvernement néerlan-dais, elle-même financée par plusieurs gouvernements européens. Dans le cadre de son co-financement, le manuel a également reçu des contributions financières de la part de la Compagnie Fruitière, de Tesco, de Fairtrade International, d’IPL Ltd/ ASDA, de REWE, de Jumbo, de Fyffes et d’AgroAmerica. et aussi d’autres contributions en nature provenant des plantations du Haut-Penja (PHP), de la Cameroun Development Company (CDC), de Solidaridad, du FMB, de l’AEBE et de Dole.

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La deuxième partie du Manuel sur la santé et la sécurité au tra-vail a pour objectif le développement d’une véritable culture de la prévention du risque par la formation des travailleurs du sec-teur de la banane.

Cette partie est un outil d’enseignement destiné aux travailleurs et aux travailleuses afin qu’ils se familiarisent avec les mesures fondamentales qui une fois appliquées dans le cadre de leurs activités quotidiennes pourront contribuer à la prévention des risques professionnels et ainsi leur permettre de travailler dans des conditions de sécurité optimales. Le contenu de ce manuel constitue un guide et non une réglementation, et devra être appliqué de manière adaptée et réalisable dans le cadre des activités exercées pour chaque tâche ou travail.

L’information présentée ici se compose d’une brève présenta-tion, d’une description ou de considérations générales sur les mesures à prendre par le travailleur en fonction des tâches ou du travail qui lui sera confié. Vient ensuite une description des risques professionnels spécifiques auxquels les travailleurs seront exposés pendant le déroulement de leurs tâches ou tra-vaux. En dernier lieu, on trouvera quelques recommandations et mesures de prévention des risques.

L’objectif global du présent manuel est de donner à l’employeur, au Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail ou au représentant syndical des matériels éducatifs qui pourront être distribués aux tra-vailleurs à titre personnel, selon leur activité spécifique au sein de la plantation.

L’information commune à diverses tâches a été incluse dans plusieurs annexes situées en fin de manuel en vue d’être imprimée et distribuée aux travailleurs en même temps que le matériel éducatif principal, de sorte que cha-que chapitre fournisse aux travailleurs toutes les informa-tions leur permettant d’accomplir leurs tâches spécifiques dans le respect des règles d’hygiène et de sécurité.

Pour chaque tâche, il sera aussi pertinent d’imprimer et de partager l’annexe 4 sur les pauses actives en tant qu’activité-clé permettant la prévention des risques ergonomiques dans toutes les activités ou emplois liés au processus de production de bananes.

Le rapport de la Commission Nationale d’Homologation des produits phytosanitaires et de certification des appareils de traitement intitulé « Liste des pesticides homologués au Cameroun au 31 juillet 2013 » par le Comité pour la Certifica-tion Professionnelle du MINADER devrait aussi être partagé avec les travailleurs et affiché sur leur lieu de travail. Ce document pré-sente des informations sur un certain nombre de paramètres liés à l’utilisation des pesticides. Parmi ces paramètres se trouvent les informations sur le nom commercial des produits, leurs ingré-dients actifs, leur formulation, leur classe de toxicité, leur maladie ou nuisible cible ainsi que leurs restrictions d’usage.

Grâce à l’apprentissage ainsi reçu, les participants seront en mesure d’identifier les risques auxquels les exposent leur tra-vail, d’en savoir plus sur les dangers potentiels auxquels ils sont exposés et ils seront à même d’appliquer les mesures adéquates pour préserver au mieux leur santé et leur sécurité au travail.

Cependant, il est essentiel que ces matériels éducatifs soient accompagnés d’une formation officielle, acces-sible à tous les travailleurs, sur la prévention et la maîtrise des risques relatifs à l’hygiène et la sécurité au travail, tel que décri-te dans la première partie de ce manuel. Avant d’entreprendre toute tâche, les travailleurs doivent être en mesure d’évaluer toutes les situations de risques potentiels et doivent prendre toutes les mesures permettant de les prévenir. Cette capacité ne peut être atteinte que par une formation officielle, notam-ment dans les cas où le niveau d’alphabétisation des travailleurs limite leurs capacités à utiliser les matériels éducatifs suivant.

INTRODUCTION

© James Robinson

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2 M A N U E L S U R L A S A N T É E T L A S É C U R I T É D A N S L’ I N D U S T R I E D E L A B A N A N E - C A M E R O U N

À la plantation, les mauvaises herbes font concurrence aux cultu-res pour l’eau, l’ensoleillement et les nutriments. Elles sont aussi des foyers de prolifération d’insectes et de maladies. Pour com-battre les mauvaises herbes, un désherbage est opéré au moyen de diverses méthodes culturales, mécaniques et chimiques, ce qui entraîne des risques.

Le combat contre les mauvaises herbes se fait le plus souvent par application de substances chimiques. On utilise des herbicides qui inhibent, ralentissent la croissance ou éliminent les mauvai-ses herbes présentes parmi les cultures. Il existe plusieurs types de substances mentionnés dans le document de la Commission Nationale d’Homologation des produits phytosanitaire et de cer-tification des appareils de traitement intitulé « Liste des pestici-des homologués au Cameroun au 31 juillet 2013 ». Liste réservée au Grand Public. Il convient toutefois de mentionner que l’utilisa-tion d’un herbicide quel qu’il soit dépendra surtout de la nature et de la complexité des mauvaises herbes existantes, du type de sol, des facteurs économiques et des conditions climatiques.

1.1 IDENTIFICATION DES RISQUESPour l’élimination des mauvaises herbes à l’aide d’herbicides, les travailleurs utilisent un pulvérisateur dorsal. Au cours de cette activité, les risques suivants peuvent apparaître :

1. RISQUES LIÉS Á L’APPLICATION D’HERBICIDE AU COURS DU PROCESSUS DE DÉSHERBAGE (APPLICATEUR)

NOM GÉNÉRIQUE NOM COMMERCIAL CATÉGORIE DE TOXICITÉ

Glyphosate Panzer III

Glyphosate Glialka Glifosato 480 IV

Clorothalonil Bravo IV

Clorothalonil Daconil IV

Paraquat Gramoxone II

1. Dangers mécaniques : chutes de plain-pied, causées par les conditions et l’état du sol parcouru.

2. Risques physiques : stress thermique dû aux températu-res élevées dans la zone de la plantation.

3. Risques biologiques : causés par les piqûres d’insectes ou les morsures d’animaux comme les serpents.

4. Risques ergonomiques : le surmenage, dû au fait que les travailleurs doivent soulever et porter le pulvérisateur sur leur dos, ce qui peut provoquer des troubles musculo-sque-lettique en raison des postures prolongées adoptées durant le processus de pulvérisation ;

5. Risques chimiques : dangers liés à la préparation, à l’utili-sation et à la manipulation de la substance herbicide que les travailleurs appliquent.

Les herbicides les plus couramment utilisés, Gramoxone, Bravo, Finale et Panzer sont tous inscrits dans une classe de toxicité comprise entre « IV précaution » et « II modérément toxique », ce qui signifie que des mesures de prévention rigoureuses doi-vent être prises lors de son utilisation.

Le tableau suivant montre les substances utilisées le plus fréquemment, leurs composants actifs et leur catégorie de toxicité :

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3R I S Q U E S L I É S Á L’A P P L I C AT I O N D ’ H E R B I C I D E A U C O U R S D U P R O C E S S U S D E D É S H E R B A G E ( A P P L I C AT E U R )

En cas d’ingestion, les herbicides peuvent causer des douleurs abdominales ou des sensations de brûlure.

En cas de contact avec la peau, ils peuvent provoquer des irri-tations, rougeurs ou éruptions cutanées sur la partie de la peau exposée, ou une réaction sensible temporaire (allergique). Ils peuvent également attaquer gravement les yeux, provoquant irritations, rougeurs, douleurs et une vision floue.

L’inhalation d’émanations ou de la brume d’aspersion peut être mortelle ou causer une irritation des voies respiratoires (système bronchique). En cas d’exposition prolongée ou répétée à ces sub-stances, d’autres organes pourront être affectés. Les émanations sont également très toxiques et ont des effets néfastes à long terme pour les organismes aquatiques.

1.2 MESURES DE PRÉVENTION1. Afin de prévenir le risque de chutes de plain-pied, les

travailleurs(euses) devront effectuer une évaluation des tâches à accomplir afin d’identifier tous les scénarii de ris-ques potentiels. Pour chaque scénario identifié, ils devront mettre en place des mesures de prévention du risque à leur disposition telles que les pratiques professionnelles sûres.

2. Pour prévenir le stress dû à la chaleur, le/la travailleur(eu-se) devra, autant que possible, effectuer son travail durant les premières heures du matin et porter une chemise en coton, pour mieux se protéger de la lumière directe du soleil.

3. Pour prévenir les risques biologiques, donc pour prévenir le risque de piqûres d’insectes par exemple, les travailleurs devront être vêtus de chemises à manches longues, et s’enduire de lotion insectifuge (répulsive) avant de commencer leur journée de travail.

4. Pour prévenir les risques ergonomiques, pouvant entraî-ner des complications au niveau musculo-squelettique, lorsque le/la travailleur(euse) soulève le pulvérisateur, il doit le faire en respectant les instructions sur la façon correcte de soulever poids et charges.

Pour plus d’information lire l’ANNEXE 2 : COMMENT SOULEVER UNE CHARGE CORRECTEMENT

1.3 RISQUES CHIMIQUES

Avant tout, lire l’ANNEXE 1 : TRAVAILLER AVEC DES PRODUITS CHIMIQUES

1. Durant l’application des herbicides :

• L’application doit se faire lorsque la température ambian-te est inférieure à 31° C, l’humidité relative supérieure à 60 % et la vitesse du vent entre 3,5 et 6,5 kilomètres / heure. La direction de la plantation peut vérifier les conditions météorologiques en temps réel par le biais de la Direction de la Météorologie Nationale (DMN).

• Appliquer le produit perpendiculairement à la direction du vent.

2. Équipements de protection individuelle

• Protection oculaire : port de lunettes de protection hermétiques, afin de protéger les yeux d’éventuelles éclaboussures

• Protection des mains : port de gants résistant aux pro-duits chimiques (PVC, néoprène ou en nitrile). Les gants doivent être remplacés s’ils sont usés ou déchirés.

• Protection de la peau : port de bottes en caoutchouc ou néoprène. Port de chemises à manches longues, de pantalons longs, imperméables ou en coton et chapeau, de capuche ou d’un couvre-chef imperméable ou de vête-ments résistants aux produits chimiques, en fonction de la longueur du contact ainsi que des caractéristiques de filtration/pénétration des produits chimiques utilisés. Le pantalon doit rester à l’extérieur des bottes.

• Protection respiratoire : port d’un respirateur à cartou-che ou filtre, homologué par le NIOSH (au charbon actif) pour neutraliser les émanations organiques. Il faudra régulièrement remplacer les filtres ou les cartou-ches en respectant la date d’expiration, dès que la respi-ration devient difficile ou quand, lors de leur utilisation l’odeur de la substance chimique devient perceptible. La date d’expiration figure normalement sur la cartouche.

Lire attentivement l’information contenue dans les annexes suivantes pour une bonne mise en place des mesures de prévention :

Annexe 1 Travailler avec des produits chimiques Annexe 2 Comment soulever correctement une charge

Si vous souhaitez remettre une photocopie des mesures de prévention aux travailleurs selon leurs activités, n’oubliez pas de leur remettre également une photocopie des annexes décrites ci-dessus.

© MAGAP

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4 M A N U E L S U R L A S A N T É E T L A S É C U R I T É D A N S L’ I N D U S T R I E D E L A B A N A N E - C A M E R O U N

Pour éradiquer les maladies comme la cercosporiose noire qui attaque les bananiers, ce sont généralement des produits chim-iques tels les fongicides qui sont utilisés à la plantation. La pulvéri-sation des fongicides peut se faire au sol ou par voie aérienne.

En cas de pulvérisation au niveau du sol, celle-ci est effectuée par le travailleur à l’aide d’un pulvérisateur dorsal qui fonc-tionne à l’aide d’un moteur à combustion interne.

2.1 IDENTIFICATION DES RISQUESAu cours du travail de pulvérisation au sol, les travailleurs sont exposés aux risques suivants :

1. Dangers mécaniques :

• Chutes de plain-pied, causées par l’état du sol que parcou-rent les travailleurs.

• Brûlures provoquées par les gaz d’échappement du moteur à combustion.

2. Risques physiques :

• Nuisances dues au bruit produit par le moteur du pulvéri-sateur dorsal.

• Stress dû à la chaleur et aux températures élevées dans les zones de plantation et chaleur produite par l’équipement de pulvérisation.

3. Risques biologiques : causés par les piqûres d’insectes ou morsures d’animaux, comme par exemple les serpents.

4. Risques ergonomiques : surmenage, car les travailleurs doivent soulever et porter sur leur dos le pulvérisateur, ce qui peut provoquer des troubles musclo-squelettiques en raison de la durée prolongée de la posture adoptée au cours du processus de pulvérisation.

5. Risques chimiques lors de la préparation, de l’utilisation et de la manipulation des substances phytosanitaires appli-quées par le travailleur.

Les pesticides utilisés le plus fréquemment sont le mancozèbe, chlorothalonil, Terbufos, tridémorphe, tébuconazole et Propi-conazole, tous classées dans une catégorie de toxicité comprise entre « III modérément toxique » et « Ib très dangereuse », ce qui indique que des mesures très rigoureuses de prévention de ces risques doivent être prises lors de son utilisation.

2. RISQUES LIÉS Á LA PULVÉRISATION POUR L’ÉRADICATION DES MALADIES

Le tableau suivant montre les substances utilisées le plus fréquemment, leurs composants actifs et leur catégorie de toxicité :

NOM GÉNÉRIQUE NOM COMMERCIAL TOXICITY CATEGORY

Mancozeb Ridodur III

Clorotalonil Cosmos II

Propiconazole Salto Súper II

Terbufos Counter FC Ib

Tridemorph Keren II

Tebuconazole Folicur III

Propiconazole Crysconazol III

© MAGAP

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5R I S Q U E S L I É S Á L A P U LV É R I S AT I O N P O U R L’ É R A D I C AT I O N D E S M A L A D I E S

Les substances peuvent pénétrer dans l’organisme par : voie cutanée (la voie la plus fréquente), par voie respiratoire (par inhalation), par voie digestive ou par voie orale.

Ces substances chimiques, si elles entrent en contact avec les yeux, peuvent causer : irritations, gênes douloureuses, yeux larmoyants et rougeurs. Les effets peuvent perdurer, même après l’exposition, et en cas d’exposition grave, il sera possible d’observer des séquelles à long terme, voire irréversibles (à la cornée par exemple).

La surexposition par inhalation risque de provoquer une irri-tation des voies respiratoires supérieures (nez et gorge) et des poumons.

Si le travailleur ne porte pas de vêtements protecteurs appro-priés, il est probable que l’exposition causera de l’inconfort et des effets allant de modérés à graves, tels que des démangeai-sons, des cloques et rougeurs de la peau.

L’exposition aux substances utilisées pour les pulvérisations au sol peut gravement nuire à la santé, selon le niveau de toxicité de la substance.

2.2 MESURES DE PRÉVENTION1. Afin de prévenir le risque de chutes de plain-pied, les

travailleurs(euses) devront effectuer une évaluation des tâches à accomplir afin d’identifier tous les scénarii de ris-ques potentiels. Pour chaque scénario identifié, ils devront mettre en place des mesures de prévention du risque à leur disposition telles que les pratiques professionnelles sûres.

2. Pour prévenir le risque de brûlure généré par le gaz d›écha-ppement du moteur, le travailleur doit faire attention quand il place le pulvérisateur sur son dos et quand il le retire.

3. Pour prévenir le stress dû à la chaleur, autant que possible, le travailleur devra porter une chemise en coton et effectuer cette activité tôt le matin afin de prévenir les effets néfastes du rayonnement solaire.

4. Pour éviter la chaleur provenant du moteur, il est recom-mandé au travailleur de placer une petite couverture isolan-te sur son dos ou son épaule avant d’y placer l’appareil.

5. Pour prévenir les risques biologiques, tel que les piqûres d’insectes, il est recommandé aux travailleurs de porter des chemises à manches longues, et avant de commencer leur journée de travail, de se protéger à l’aide d’une lotion insectifuge (répulsif).

6. Pour prévenir les risques ergonomiques qui peuvent conduire à des troubles musculo-squelettiques, lorsque le travailleur soulève le pulvérisateur, il doit bien connaître la mécanique corporelle permettant de soulever correcte-ment une charge.

Pour plus d’information lire l’ANNEXE 2 : COMMENT SOULEVER CORRECTEMENT UNE CHARGE.

2.2.1 Risques chimiques

Avant tout, lire l’ANNEXE 1: TRAVAILLER AVEC DES PRODUITS CHIMIQUES

Afin de prévenir les risques chimiques les travailleurs devront savoir au préalable quelle sera la substance pulvérisée, en effet certaines d’entre elles, comme le Chlorothalonil, figurent sur la liste des produits extrêmement dangereux pour la santé, car ils sont considérés comme CANCÉRIGÈNES.

Avant l’application, le travailleur devra consulter l’étiquette du produit et sa Fiche de Données de Sécurité (FDS) qui con-tient suffisamment d’information sur la façon de manipuler le produit chimique, l’équipement de protection nécessaire ainsi que les mesures à prendre en cas d’exposition. Il est toutefois recommandé de ne pas généraliser.

Équipements de protection individuelle

• Protection respiratoire port d’un respirateur à cartouche ou filtre, homologué par le NIOSH (au charbon actif) pour neutraliser les émanations organiques. Il faudra régulière-ment remplacer les filtres ou les cartouches en respec-tant la date d’expiration, qui sera vérifiée par le travailleur, dès que la respiration devient difficile ou quand, lors de leur utili-sation l’odeur de la substance chimique devient perceptible. La date d’expiration figure normalement sur la cartouche.

• Protection des mains : port de gants résistant aux pro-duits chimiques, en polyéthylène ou chlorure de polyvin-ylique (PVC ou vinyle), néoprène, caoutchouc de nitrile/buta-diène (NBR ou nitrile).

• Protection oculaire : port de lunettes de protection hermé-tiques, afin de protéger les yeux d’éventuelles éclaboussures.

• Protection de la peau : porter des chemises à manches lon-gues, des pantalons longs imperméables, des bottes en caoutchouc et se couvrir la tête ; le pantalon doit rester à l’ex-térieur des bottes. Ne pas utiliser d’accessoires en cuir (bot-tes ou ceintures), s’ils ont été contaminés, ils devront être retirés et détruits.

© Banana Link

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6 M A N U E L S U R L A S A N T É E T L A S É C U R I T É D A N S L’ I N D U S T R I E D E L A B A N A N E - C A M E R O U N

Pour lutter contre la cercosporiose noire sur de vastes éten-dues plantées, il est nécessaire de procéder à des pulvérisations par voie aérienne. Le travail est effectué par des avions légers.

Parmi les produits les plus utilisés pour lutter contre les maladies se trouvent : TILT, SICO, CALIXIN et le MANCOZÈBE, certains d’entre eux sont connus pour être cancérigènes, notamment les fongi-cides de type Triazoles contenant les composants actifs suivants : Propiconazole, Fenbuconazol, Tébuconazole et l’Expoxiconazol. Ils sont tous inscrits dans une classe de toxicité comprise entre « III légèrement toxique » et « II modérément toxique ».

Les risques liés à ce type de travail doivent faire l’objet d’une attention particulièrement vigilante car ils peuvent nuire non seulement aux travailleurs de la plantation, mais aussi aux employés de l’entreprise d’épandage aérien, aux pilotes, aux fournisseurs, et aussi affecter les communautés environnantes.

Les pilotes sont exposés non seulement au risque chimique, mais aussi aux accidents d’avion susceptibles d’être causés par des défaillances techniques, des installations électriques mal signalées, les arbres et les oiseaux. Ils s’exposent aussi à et des ris-ques physiques comme le bruit la luminosité excessive et à des ris-ques ergonomiques en raison de leur position assise dans l’avion.

Avant tout, lire l’ANNEXE 1 : TRAVAILLER AVEC DES PRODUITS CHIMIQUES

3.1 PRÉVENTION DES RISQUE CHEZ LES OUVRIERS AGRICOLES1. La direction de la plantation doit interdire l’accès à la plan-

tation à tous les travailleurs tant que le temps requis ou le délai de sécurité ne se sera pas écoulé.

2. Les travailleurs(euses) doivent être clairement informés de l’interdiction d’accéder aux zones de production pendant les pulvérisations. Ils ne doivent y pénétrer sous aucun prétexte.

3. La direction de la plantation doit afficher des avis ou pan-neaux d’avertissement illustrés de pictogrammes ou toute autre mesure de sécurité, sur les lieux d’accès aux zones traitées afin d’empêcher toute personne non autorisée d’y accéder.

Équipements de protection individuelle

S’il est nécessaire qu’un travailleur entre dans la plantation pour évaluer la qualité de la pulvérisation après le passage de l’avion, il devra le faire en portant l’équipement prévu à cet effet : che-mise à manches longues, pantalon long, bottes en caoutchouc, lunettes de protection (hermétiques), respirateur purifica-teur d’air homologué par le NIOSH avec filtres ou cartouch-es approuvés contre les émanations organiques (au charbon actif), gants en nitrile imperméables, et un couvre-chef.

3.2 MESURES DE PRÉVENTION CHEZ LE PERSONNEL CHARGÉ DE LA PULVÉRISATION AÉRIENNE Les pilotes doivent se conformer aux normes gouvernemen-tales en vigueur, par exemple : ne pas voler à plus de quatre mètres au-dessus des plantes et ne pas pulvériser des zones comprises dans un rayon de moins de 200 mètres autour des écoles, des agglomérations et des zones sensibles comme les rivières, les réservoirs d’eau, les exploitations aquacoles ou fermes avicoles, entre autres.

Équipements de protection individuelle

• Les pilotes doivent porter un casque de protection avec écouteurs intégrés, une combinaison de vol anti-feu, un res-pirateur purificateur d’air doté de filtre ou cartouche homo-logué contre les émanations organiques (au charbon actif), des gants d’aviateur, des lunettes de protection hermétiques et des chaussures adaptées.

• Durant l’opération d’épandage aérien, le pilote doit utiliser un respirateur-purificateur d’air.

• Les pilotes et fournisseurs doivent remplacer les filtres ou cartouches en respectant la date d’expiration, dès que la respiration devient difficile, ou quand lors de leur utilisation l’odeur de la substance chimique devient perceptible.

• Après la pulvérisation, le pilote doit prendre une douche en utilisant beaucoup de savon et d’eau, ses vêtements doivent être lavés immédiatement.

• Avant la préparation des produits, les pilotes et ravitailleurs (mélangeurs de produits chimiques) doivent lire attentive-ment l’étiquette du produit et sa fiche de sécurité afin d’assu-rer un emploi correct et la prise des mesures appropriées en cas d’accident.

• Les ravitailleurs (mélangeurs de produits chimiques) doi-vent utiliser une combinaison de travail (d’une seule pièce et à manches longues), un casque de protection, des gants en caoutchouc ou nitrile, un respirateur purificateur d’air homo-logué par le NIOSH, contre les émanations organiques (au charbon actif), des protège-oreilles, des lunettes de protec-tion et des bottes en caoutchouc.

Lire attentivement l’information contenue dans les annexes suivantes pour une bonne mise en place des mesures de prévention :

Annexe 1 Travailler avec des produits chimiques

Si vous souhaitez remettre une photocopie des mesures de prévention aux travailleurs selon leurs activités, n’oubliez pas de leur remettre également une photocopie des annexes décrites ci-dessus.

3. RISQUES LIÉS AUX PULVÉRISATIONS AÉRIENNES

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7R I S Q U E S L I É S A U C O N T R Ô L E D E S M A L A D I E S PA R N É M AT I C I D E S

En ce qui concerne le contrôle des maladies par nématicides, les travailleurs sont non seulement exposés aux mêmes types de risques biologiques, physiques et sécuritaires que ceux qui utilisent des pulvérisateurs, mais aussi aux risques chimiques présentés par les produits utilisés (nématicides).

Les nématicides sont des substances chimiques faites de com-posés organophosphorés et carbamates hautement toxiques, utilisées pour combattre les nématodes qui affectent la produc-

tion dans les plantations de banane. Ces substances chimiques sont des inhibiteurs de cholinestérase et peuvent être mortelles si elles sont ingérées et/ou inhalées. Elles peuvent aussi avoir des effets néfastes pour les yeux et la peau en cas d’exposition.

Le tableau suivant montre les substances utilisées le plus fréquemment, leurs composants actifs et leur catégorie de toxicité :

4. RISQUES LIÉS AU CONTRÔLE DES MALADIES PAR NÉMATICIDES

4.1 IDENTIFICATION DES RISQUESPour le travail d’application de substances contenant des némat-icides, les travailleurs utilisent un pulvérisateur ou un dispositif doseur qu’ils doivent transporter jusqu’au champ de bananiers. Durant cette tâche, ils sont exposés aux risques suivants :

1. Dangers mécaniques : chutes de plain-pied, causées par les conditions et l’état du sol parcouru.

2. Risque physique : stress thermique dû aux températures élevées dans la zone de la plantation.

3. Risques biologiques : causés par les piqûres d’insectes et/ou morsures d›animaux, comme les serpents.

4. Risques ergonomiques : du fait que les travailleurs doi-vent soulever et porter sur le dos le pulvérisateur, ou le dis-positif doseur, et en raison de la durée prolongée de la pos-ture adoptée au cours du processus de pulvérisation. Ils risquent de souffrir de troubles musculo-squelettiques.

5. Risques chimiques liés à la préparation, à l’utilisation et à la manipulation de la substance nématicide à appliquer.

4.2 MESURES DE PRÉVENTION1. Afin de prévenir le risque de chutes de plain-pied, les

travailleurs(euses) devront effectuer une évaluation des tâches à accomplir afin d’identifier tous les scénarii de ris-ques potentiels. Pour chaque scénario identifié, ils devront mettre en place des mesures de prévention du risque à leur disposition telles que les pratiques professionnelles sûres.

2. Pour contrôler le stress dû à la chaleur, autant que possible le travailleur doit porter une chemise en coton et effectuer cette activité tôt le matin afin de prévenir les effets néfastes du rayonnement solaire.

3. Pour prévenir les risques biologiques, par exemple de piqûres d’insectes, il est recommandé aux travailleurs de por-ter des chemises à manches longues, et avant de commencer leur journée de travail, de se protéger à l’aide d’un insectifuge.

4. Pour prévenir les risques ergonomiques qui peuvent conduire à des troubles musculo-squelettiques, lorsque le travailleur soulève le pulvérisateur, il doit bien connaître la mécanique corporelle permettant de soulever correcte-ment une charge.

Pour plus d’information lire l’ANNEXE 2 : COMMENT SOULEVER CORRECTEMENT UNE CHARGE.

COMMERCIAL NAME GENERIC NAME DESCRIPTION TOXICITY CATEGORY

CONTROL Terbufos Organophosphate Ib

FOOTBALL Cadusafos Organophosphate Ib

RUGBY Cadusafos Organophosphate Ib

VYDATE L Oxamyl Carbamate Ib

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8 M A N U E L S U R L A S A N T É E T L A S É C U R I T É D A N S L’ I N D U S T R I E D E L A B A N A N E - C A M E R O U N

4.2.1 Risques chimiques :

Avant tout, lire l’ANNEXE 1 : TRAVAILLER AVEC DES PRODUITS CHIMIQUES

Périodiquement, l’employeur doit prélever un échantillon de sang ou d’urine de l’ouvrier applicateur pour tester son niveau de cholinestérase de base. Avant de procéder à l’application de la substance, le travailleur doit être conscient de son état de santé, déduit du résultat des tests. Ces examens permettent de déterminer si le travailleur est apte au travail.

1. Durant l’application

• Équipements de protection individuelle :

Le travailleur chargé de l’application doit porter des panta-lons longs, une chemise à manches longues, un couvre-chef, des gants en caoutchouc ou nitrile, un coussinet si l’appa-reil est porté sur le dos ou un tablier s’il emploie un pistolet doseur, un respirateur purificateur d’air doté d’un filtre ou de cartouches, homologué contre les émanations organi-ques (charbon actif), des lunettes de protection industrielle et des bottes en caoutchouc.

2. Après l’application

• Les travailleurs doivent laisser s’écouler 24 heures après l’application, avant de pénétrer à nouveau dans la zone traitée. S’ils doivent entrer dans le champ traité au cours de cet intervalle, ils devront porter des bottes en caoutchouc, des pantalons longs et des chemi-ses à manches longues.

• Les travailleurs(euses) doivent être clairement informés de l’interdiction d’accéder aux zones de production pendant les pulvérisations. Ils ne doivent y pénétrer sous aucun prétexte.

• S’il est nécessaire qu’un travailleur entre dans la planta-tion pour évaluer la qualité de la pulvérisation après le pas-sage de l’avion, il devra le faire en portant l’équipement prévu à cet effet : chemise à manches longues, pantalon long, bottes en caoutchouc, lunettes de protection (her-métiques), respirateur purificateur d’air homologué par le NIOSH avec filtres ou cartouches approuvés contre les émanations organiques (au charbon actif), gants en nitri-le imperméables, et un couvre-chef.

La direction de la plantation doit afficher des avis ou pan-neaux d’avertissement illustrés de pictogrammes ou toute autre mesure de sécurité, sur les lieux d’accès aux zones traitées afin d’empêcher toute personne non autorisée d’y accéder.

Ne pas appliquer sur des surfaces planes, à moins de 20 mètres des rivières et ruisseaux.

Lire attentivement l’information contenue dans les annexes suivantes pour une bonne mise en place des mesu-res de prévention :

Annexe 1 Travailler avec des produits chimiques Annexe 2 Comment soulever correctement une charge

Si vous souhaitez remettre une photocopie des mesures de prévention aux travailleurs selon leurs activités, n’ou-bliez pas de leur remettre également une photocopie des annexes décrites ci-dessus.

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9R I S Q U E S L I É S À L A P O S E D E G A I N E S E T D E B A N D E S I M P R É G N É E S ( T R A V A I L D E L’ E N G A I N E U R )

Pour protéger les fruits des ravages causés par les insect-es (pucerons, thrips, coléoptères et papillons) on utilise des gaines, et des bandes imprégnées d’insecticide. Les insecticides utilisés sont le chlorpyrifos ou la bifenthrine, dans des taux de concentration compris entre 0,5 et 2 %.

5.1 IDENTIFICATION DES RISQUESDurant le travail de pose des gaines, le travailleur est exposé aux risques suivants :

1. Dangers mécaniques : chutes de plain-pied, causées par les conditions et l’état du terrain parcouru, et chutes de hauteur lorsqu’il est monté sur une échelle, et si celle-ci est en mauvais état ou mal positionnée.

2. Risques physiques : stress thermique dû aux températu-res élevées dans la zone de la plantation.

3. Risques biologiques : causés par les piqûres d’insectes et/ou morsures d’animaux, comme par exemple les serpents.

4. Risques ergonomiques : conséquence du surmenage causé par le fait que le travailleur doive utiliser une échelle ainsi que d’autres outils de travail.

5. Risques chimiques : les travailleurs(euses) sont aussi exposés aux risques chimiques quand ils manipulent les sacs ou les bandes imprégnés d’insecticide.

L’insecticide le plus fréquemment utilisé est le Chlorpyrifos, un organophosphate inscrit dans une classe de toxicité « II modéré-ment toxique », ce qui signifie que des mesures de prévention rigoureuses doivent être prises lors de son utilisation. L’empoi-sonnement aigu ou l’exposition à long terme à de faibles doses de cette substance a des effets néfastes sur la santé. De plus, l’exposition au cours de la grossesse peut entraîner des troubles du développement chez le fœtus et l’enfant.

5.2 MESURES DE PRÉVENTION1. Afin de prévenir le risque de chutes de plain-pied, les

travailleurs(euses) devront effectuer une évaluation des tâches à accomplir afin d’identifier tous les scénarii de risques potentiels. Par exemple, ils pourraient prendre en considération la nature du terrain ou l’échelle utilisée. Pour chaque scénario identifié, ils devront alors mettre en place des mesures de prévention du risque à leur disposition, nommément suivre les procédures applicables et mettre en place les mesures de prévention adaptées.

2. Pour prévenir le stress causé par la chaleur, le travailleur doit, autant que possible, effectuer son travail durant les premières heures du matin et porter une chemise en coton pour se protéger de la lumière directe du soleil.

3. Pour prévenir les risques biologiques, par exemple piqûres d’insectes, il est recommandé aux travailleurs de porter des chemises à manches longues, et avant de commencer leur journée de travail, de se protéger la peau à l’aide d’une lotion insectifuge (répulsive).

4. Pour prévenir les risques ergonomiques qui peuvent con-duire à des troubles musculo-squelettiques, lorsque le travai-lleur transporte l’échelle, il doit le faire en la saisissant par son centre et en éviter de la faire balancer. Le travailleur doit connaître les principes de mécanique corporelle permettant de soulever et de transporter une charge de façon correcte.

Pour plus d’information, lire : ANNEXE 2 : COMMENT SOULEVER CORRECTEMENT UNE CHARGE ANNEXE 3 : COMMENT MANIER CORRECTEMENT LES ECHELLES

5. RISQUES LIÉS À LA POSE DE GAINES ET DE BANDES IMPRÉGNÉES (TRAVAIL DE L’ENGAINEUR)

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10 M A N U E L S U R L A S A N T É E T L A S É C U R I T É D A N S L’ I N D U S T R I E D E L A B A N A N E - C A M E R O U N

5.2.1 Risques chimiques :

Avant tout, lire l’ANNEXE 1 : TRAVAILLER AVEC DES PRODUITS CHIMIQUES

1. Les travailleuses enceintes et allaitantes ne doivent en aucun cas être affectées à cette tâche si les gaines ou les housses ont fait l’objet d’un prétraitement.

2. Si les travailleurs manipulent régulièrement des gaines traitées au chlorpyrifos, ils devront périodiquement passer des tests pour connaître leur niveau de cholinestérase.

3. Avant de procéder à la mise sous gaine du régime, le travai-lleur doit connaître son état de santé, et donc les résultats des examens. Ces examens permettront de déterminer si le travailleur est apte ou non à faire le travail.

4. Les gaines utilisées doivent être entreposées dans des endroits bien identifiés. Le site doit être délimité par un grillage ou autre, et bien signalé, en vue d’empêcher que les matériels imprégnés de produits agrochimiques n’en soient sortis par inadvertance.

5. La plantation doit s’assurer que ces déchets soient éliminés comme il se doit en les confiant à l’organisme autorisé à les collecter.

6. Durant le travail (engainage) :

• Le travailleur doit ouvrir les gaines avant l’heure de pose prévue.

• Le travailleur doit ouvrir les gaines traitées uniquement dans les zones prévues à cet effet.

• Pendant le processus d’ouverture des gaines traitées, le travailleur interdire l’accès de la zone à traiter à toute per-sonne non-autorisée.

Équipements de protection individuelle :

• Le travailleur doit porter des pantalons longs et chemises à manches longues, des gants en caoutchouc ou nitrile, un tablier et un respirateur muni d’un filtre ou cartouche contre les émanations organiques (au charbon actif). Les vêtements et gants utilisés par le travailleur ne doivent pas être déchirés.

• Le travailleur doit s’assurer de remplacer les filtres ou cartou-ches en respectant la date d’expiration, qui doit être vérifiable, dès que la respiration devient difficile, ou quand lors de leur uti-lisation l’odeur de la substance chimique devient perceptible. La date d’expiration est indiquée sur le filtre ou la cartouche.

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11R I S Q U E S L I É S A U T R A V A I L D E C O N T R Ô L E D E L A C O U R O N N E

Le procédé consiste à soumettre les couronnes et toutes les coupes faites au cours du processus de sélection à une asper-sion de fongicides systémiques, combinés à une substance cica-trisante soit au moyen d’une solution diluée à base d’eau de javel ou de sulfate d’aluminium et d’ammonium.

6.1 IDENTIFICATION DES RISQUESDurant le travail de contrôle de la couronne, le travailleur encourt les risques suivants :

1. Risques biologiques : causés par les piqûres d’insectes ou morsures d’animaux, comme par exemple les serpents.

2. Risques ergonomiques : en raison d’une position debout statique prolongée. Si les mouvements ne sont pas effec-tués correctement, il peut-y avoir des conséquences au niveau cardio-vasculaire et musculo-squelettique pour les membres inférieurs.

3. Risques chimiques : pendant les processus de prépara-tion, d’utilisation et de manipulation de la substance fongi-cide utilisée afin de prévenir le pourrissage de la couronne.

Les substances homologuées et utilisées sont présentées en la « Liste des pesticides homologués au Cameroun au 31 juillet 2013 ». Le fongicide le plus fréquemment utilisé est le Thiaben-dazole, inscrit dans une classe de toxicité « II modérément tox-ique », ce qui signifie que des mesures de prévention rigoureus-es doivent être prises lors de son utilisation.

6.2 MESURES DE PRÉVENTION1. Pour prévenir les risques biologiques, par exemple les

piqûres d’insectes, il est recommandé aux travailleurs de porter des chemises à manches longues, et avant de com-mencer leur journée de travail, de se protéger à l’aide d’une lotion insectifuge (répulsive).

2. Pour prévenir les risques ergonomiques pouvant provo-quer des troubles musculo-squelettiques, lorsque les tra-vailleurs doivent parfaitement connaître les mouvements à effectuer (mécanique du corps) afin de soulever correc-tement une charge. De plus, afin de soulager le travailleur qui reste en position debout statique toute la journée de travail, il conviendra de mettre un repose-pied à sa disposi-tion, ce qui lui permettra de changer de position et ainsi de faciliter la circulation du sang dans les membres inférieurs, ce qui préviendra l’apparition de problèmes circulatoires.

Pour plus d’informations lire l’ANNEXE 2 : COMMENT SOULEVER CORRECTEMENT UNE CHARGE

6.2.1 Risques chimiques :

Avant tout, lire l’ANNEXE 1 : TRAVAILLER AVEC DES PRODUITS CHIMIQUES

Équipements de protection individuelle

• Le travailleur doit porter des pantalons longs et chemises à manches longues, des gants en caoutchouc ou nitrile, un tablier et un respirateur à cartouche ou filtre homologué par le NIOSH contre les émanations organiques (au charbon actif).

• Le travailleur doit s’assurer de remplacer les filtres ou cartou-ches en respectant la date d’expiration, dès que la respiration devient difficile, ou quand lors de leur utilisation l’odeur de la substance chimique devient perceptible.

Aucune femme enceinte ou allaitante ne devra être affectée à ce type de travail.

Une enceinte de pulvérisation constituera un moyen efficace de réduire les contacts personnels avec les fongicides utilisés après la récolte afin de protéger les couronnes.

Lire attentivement l’information contenue dans les annexes suivantes pour une bonne mise en place des mesures de prévention :

Annexe 1 Travailler avec des produits chimiques Annexe 2 Comment soulever une charge

Si vous souhaitez remettre une photocopie des mesures de prévention aux travailleurs selon leurs activités, n’oubliez pas de leur remettre également une photocopie des annexes décrites ci-dessus.

6. RISQUES LIÉS AU TRAVAIL DE CONTRÔLE DE LA COURONNE

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12 M A N U E L S U R L A S A N T É E T L A S É C U R I T É D A N S L’ I N D U S T R I E D E L A B A N A N E - C A M E R O U N

Il est nécessaire de préparer le sol avant l’ensemencent des cul-tures, ce qui implique tout un éventail d’activités décrites ici. Ces activités sont effectuées à l’air libre et peuvent être réalisées au moyen d’équipements mécaniques, comme des tracteurs ou des outils manuels.

Les outils utilisés pour mener à bien ces activités sont ceux utilisés dans le cadre de l’ameublissement du sol : pics, pelles, houes, râteaux.

Quand ces activités sont réalisées à l’aide d’équipements tels que des tracteurs, les travailleurs restent dans une posi-tion sédentaire durant toute leur journée de travail. Quand la préparation du sol se fait avec des outils à main, les travailleurs déploient toute leur force pour réaliser l’activité.

7.1 IDENTIFICATION DES RISQUESSi l’activité est exécutée avec des équipements mécaniques, les risques auxquels s’expose le travailleur sont les suivants :

1. Dangers mécaniques : les bruits et vibrations produits par le moteur risquent d’affecter le système auditif et les articulations.

2. Risques physiques :

• Lumière naturelle excessive, exposition aux rayons UV du soleil

• Stress causé par la chaleur en raison des températures élevées du fait de l’exposition au rayonnement solaire.

3. Risques biologiques : causés par les piqûres d’insectes ou les morsures d’animaux, comme par exemple les serpents.

4. Risques ergonomiques : causés par la position assise durant tout le fonctionnement du véhicule, ce qui pou-rrait entraîner des troubles musculo-squelettiques dans la région lombaire.

5. Risques chimiques : sous la forme de particules générées pendant le processus de retournement du sol lorsqu’il est complètement sec.

Si l’activité est exécutée avec des outils à main, les risques aux-quels s’expose le travailleur sont les suivants :

1. Dangers mécaniques :

• Chutes de plain-pied causées par l’état et les conditions du terrain parcouru.

• Coups ou chocs provoqués par la manipulation des outils, ou dérapage de l›outil. Coupures causées par l’utilisation d’outils tranchants et blessures aux yeux dues à la projec-tion de particules provenant du sol ou de l’outil.

2. Risques physiques :

• Luminosité naturelle excessive, exposition aux rayons UV du soleil

• Stress causé par la chaleur en raison des températures élevées du fait de l’exposition au rayonnement solaire.

3. Risques biologiques, causés par les piqûres d’insectes ou morsures d’animaux, comme par exemple les serpents.

4. Risques ergonomiques : causés par les efforts répétés des travailleurs pendant qu’ils utilisent leurs outils pour ameublir et préparer le sol (à l’aide d’une bêche par exem-ple) ainsi que par les postures prolongées lors du utilisation des pioches et des pelles, ce qui pourrait entraîner des trou-bles musculo-squelettiques dans la région lombaire.

5. Risques chimiques, à cause des fertilisants d’origine minérale (en granulés) que les travailleurs utilisent avant l’ensemencement.

7. RISQUES LIÉS AU TRAVAIL DE PRÉPARATION DES SOLS

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13R I S Q U E S L I É S A U T R A V A I L D E P R É PA R AT I O N D E S S O L S

7.2 MESURES DE PRÉVENTION1. Les travailleurs ne doivent pas utiliser d’outils en mauvais

état (mal entretenus) ou les utiliser de façon incorrecte, ni en abuser pour quelque type d’opération que ce soit.

2. Les travailleurs ne doivent pas utiliser les outils à d’autres fins que celles pour lesquelles ils ont été conçus, ni les employer au-delà de leur compétence technique.

3. Les travailleurs ne doivent pas transporter les outils tran-chants en dehors leur étui.

4. Dans l’espace de travail, les outils, équipements ou maté-riels de travail doivent être soigneusement entreposés afin de prévenir tout risque de trébuchement.

5. Les travailleurs doivent maintenir les outils et accessoires de travail dans un état de propreté impeccable et ne les utiliser que s’ils sont en bon état.

6. Lorsque les tâches obligent à une exposition aux rayons solaires, il conviendra de les organiser de manière à pouvoir les exécuter durant les premières heures de la journée.

7. Toutes les zones de la plantation où il existe des trous, des puits, des fosses et fossés profonds doivent être signalées, car elles constituent autant de risques de chute.

8. Quand les conditions le permettent, les travailleurs doivent se protéger des rayons du soleil et rester à l’ombre.

Il est très important de maintenir une bonne hygiène person-nelle : en effet, bien des irritations de la peau que l’on impute au travail résultent en fait d’un manque de propreté de la personne pendant et après le travail.

7.2.1 Risques chimiques :

Avant tout, lire l’ANNEXE 1 : TRAVAILLER AVEC DES PRODUITS CHIMIQUES

Équipements de protection individuelle

• Pour sa protection personnelle, le travailleur doit porter des pan-talons longs, des chemises à manches longues, des gants en peau pour les tâches lourdes (du type ingénieur), un chapeau à larges bords, des bottes et un masque antiparticules N95.

• Afin de prévenir les piqûres d’insectes, les travailleurs doivent porter des chemises à manches longues et s’enduire de lotion insectifuge (répulsive) au début de leur journée de travail.

• Si le travailleur est chargé d’épandre les fertilisants, il doit en outre pour se protéger utiliser des gants en caoutchouc ou nitrile.

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14 M A N U E L S U R L A S A N T É E T L A S É C U R I T É D A N S L’ I N D U S T R I E D E L A B A N A N E - C A M E R O U N

Les plants de bananier se reproduisent de manière asexuelle ou par voie végétative, en utilisant traditionnellement les souch-es, les pousses de rejet (ou « têtes de taureau »), et rejetons qui sortent de la base de la plante. La reproduction végétative peut également se faire par le biais de la multiplication des tis-sus végétaux ou de la culture de méristèmes, en laboratoire ou in vitro dans des pépinières.

Les risques auxquels sont exposés les travailleurs dépendront de la méthode d’ensemencement ou de réensemencement employée, dans la mesure où des outils différents sont utilisés selon les cas.

8.1 IDENTIFICATION DES RISQUESIndépendamment du processus de reproduction suivi à la plan-tation, pour les activités d’ensemencement et de réensemence-ment, il faut se représenter le travailleur outils à main, en posi-tion baissée, statique, durant toute la journée de travail.

Les risques auxquels sont exposés les travailleurs peuvent se résumer ainsi :

1. Dangers mécaniques :

• Chutes de plain-pied causées par l’état du sol parcouru.

• Coupures causées par l’utilisation d’outils tranchants et blessures aux yeux dues à la projection de particules pro-venant du sol ou de l’outil.

2. Risques physiques :

• Éclairage excessif, exposition aux rayons UV du soleil.

• Stress causé par la chaleur en raison des températures élevées du fait de l’exposition au rayonnement solaire.

3. Risques biologiques : causées par les piqûres et/ou mor-sures d’animaux, comme les serpents, les araignées et les scorpions, qui ont élu domicile dans les plants à mettre en terre. Si le travailleur/la travailleuse, auparavant, a fertilisé le sol en utilisant des matières organiques, il/elle s’expose à des champignons et bactéries qui prolifèrent dans le compost.

4. Risques ergonomiques : en raison des efforts déployés par le travailleur dans le utilisation des outils pour remuer et préparer le sol (avec la pelle, par exemple), et des positions prolongées, accroupies ou autres, provoquant des troubles musculo-squelettiques dans la région lombaire.

5. Risques chimiques : à cause des fertilisants d’origine minérale (en granulés) que les travailleurs utilisent pour l’en-semencement et le réensemencement.

8.2 MESURES DE PRÉVENTION1. Afin de prévenir les piqûres d’insectes, les travailleurs doi-

vent porter des chemises à manches longues et s’enduire de lotion insectifuge (répulsive) au début de leur journée de travail.

2. Les travailleurs ne doivent pas utiliser d’outils en mauvais état (mal entretenus) ou les utiliser de façon incorrecte, ni en abuser pour quelque type d’opération que ce soit.

3. Les travailleurs ne doivent pas utiliser les outils à des fins autres que celles pour lesquelles ils ont été conçus, ni aller au-delà de leur compétence technique.

4. Les travailleurs ne doivent pas transporter les outils cou-pants et tranchants en dehors leur étui.

5. Dans l’espace de travail, les outils, équipements ou maté-riels de travail doivent être soigneusement entreposés afin de prévenir tout risque de trébuchement.

6. Les travailleurs doivent maintenir les outils et accessoires de travail dans un état de propreté impeccable et ne les utiliser que s’ils sont en bon état.

7. Lorsque les tâches obligent à une exposition aux rayons solaires, il convient d’organiser les tâches afin de les exécu-ter au cours des premières heures de la journée.

8. Toutes les zones de la plantation où il existe des trous, des puits, des fosses et fossés profonds doivent être signalées, car elles constituent autant de risques de chute.

9. Quand les conditions le permettent, les travailleurs doivent se protéger des rayons du soleil et rester à l’ombre.

10. Il est très important de maintenir une bonne hygiène personnelle : en effet, bien des irritations de la peau que l’on impute au travail résultent en fait d’un manque de propreté de la personne pendant et après le travail.

8.2.1 Risques chimiques

Avant tout, lire l’ANNEXE 1 : TRAVAILLER AVEC DES PRODUITS CHIMIQUES

Équipements de protection individuelle

• Pour sa protection personnelle, le travailleur doit porter des pantalons longs, chemises à manches longues, un chapeau à larges bords et des bottes.

• Le/la travailleur(euse) doit porter des gants de nitrile comme élément de protection si il/elle va appliquer des fertilisants sous forme de granulés granulés pendant qu’il/elle est expo-sé(e) au risque.

8. RISQUES LIÉS AU TRAVAIL D’ENSEMENCEMENT ET DE RÉENSEMENCEMENT

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15R I S Q U E S L I É S A U X T R A V A I L L E U R S A F F E C T É S À U N E PA R C E L L E

Les ouvriers affectés à une parcelle, ont plusieurs travaux ou tâches à effectuer, à divers moments ; ils emploient des out-ils coupants pour les réaliser dans toute la plantation et sont chargés d’effectuer des tâches qui peuvent se résumer de la façon suivante :

L’œilletonnage : cette opération consiste à éliminer les rejetons (plantes filles) de la plante mère, avant qu’ils ne soient trop dével-oppés, et ce afin d’éviter qu’ils ne fassent concurrence à la plante mère, en captant sa lumière, son eau et ses nutriments.

L’élagage : consiste à enlever les pousses et gousses séchées qui couvrent le pseudo-tronc.

Le défeuillage : cette opération consiste à éliminer des feuilles sèches et vertes, pliées ou touchées par la cercosporiose, afin d’enrayer le développement agressif de la maladie.

La fertilisation : elle est opérée lorsque la plante a besoin d’être mieux nourrie ; elle est faite à base de compost de mat-ières organiques (fumier) ou d’origine minérale (granulés).

9.1 IDENTIFICATION DES RISQUESQuelles que soient les opérations que les travailleurs effectuent, ils doivent manier des outils manuels, tout en se déplaçant dans toute la plantation, en alternant les positions assises, accroup-ies, debout ou inclinés durant toute la journée de travail.

Les risques auxquels les travailleurs sont exposés sont :

1. Dangers mécaniques :

• Chutes de plain-pied, causées par les conditions et l’état du terrain parcouru.

• Coupures dues à l’utilisation d’outils tranchants.

2. Risques physiques :

• Éclairage excessif, exposition aux rayons UV du soleil.

• Stress dû à la chaleur, en raison des températures élevées au soleil.

3. Risques biologiques : causées par les piqûres et/ou mor-sures d’animaux, comme les serpents, les araignées et les scorpions, qui ont élu domicile dans les plants à repiquer. Si les travailleurs ont au préalable en utilisant des matières organiques, ils se sont exposés aux champignons et bacté-ries qui prolifèrent dans le compost.

4. Risques ergonomiques : causés par les efforts déployés par les travailleurs dans le utilisation des outils, qui peuvent entrainer des entorses. Les positions prolongées, accrou-

pies ou autres, peuvent également entraîner des troubles musculo-squelettiques dans la région lombaire.

5. Risques chimiques : Résultent de la manipulation des fer-tilisants employés pour fortifier les plants.

9.2 MESURES DE PRÉVENTION1. Afin de prévenir les piqûres d’insectes, les travailleurs

devront porter des chemises à manches longues et s’endui-re de lotion insectifuge (répulsive) au début de leur journée de travail.

2. Les travailleurs ne doivent pas utiliser d’outils en mauvais état (mal entretenus) ou les utiliser de façon incorrecte, ni en abuser pour quelque type d’opération que ce soit.

3. Les travailleurs ne doivent pas utiliser les outils à des fins autres que celles pour lesquelles ils ont été conçus, ni aller au-delà de leur compétence technique.

4. Les travailleurs ne doivent pas transporter les outils cou-pants et tranchants en dehors de leur étui.

5. Dans l’espace de travail, les outils, équipements ou maté-riels de travail doivent être soigneusement entreposés afin de prévenir tout risque de trébuchement.

6. Les travailleurs doivent maintenir les outils et accessoires de travail dans un état de propreté impeccable et ne les utiliser que s’ils sont en bon état.

7. Toutes les zones de la plantation où il existe des trous, des puits, des fosses et fossés profonds doivent être signalées, car elles constituent autant de risques de chute.

8. Quand les conditions le permettent, les travailleurs doivent se protéger des rayons du soleil et rester à l’ombre.

9. Il est très important de maintenir une bonne hygiène personnelle : en effet, bien des irritations de la peau que l’on impute au travail résultent en fait d’un manque de propreté de la personne pendant et après le travail.

Équipements de protection individuelle

Pour sa protection personnelle, le travailleur doit porter des pantalons longs, chemises à manches longues, un chapeau à larges bords et des bottes.

Le/la travailleur(euse) doit utiliser des gants de nitrile pour se protéger si il/elle se retrouve exposé(e) au risque durant l’appli-cation de fertilisants en granulés.

9. RISQUES LIÉS AUX TRAVAILLEURS AFFECTÉS À UNE PARCELLE

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10. RISQUES LIÉS AU TRAVAIL DE TUTEURAGE (POSE D’ATTACHES)Pour prévenir la chute des plants de banane, causée par le poids du régime ou la force du vent, il faut procéder à la pose d’attaches avec des cordes. Elles sont tendues entre les plantes ou bien des tuteurs sont placés pour redresser le pseudo-tronc : ils sont faits de cannes ou tiges provenant de la même plantation. Il est impor-tant d’établir si les attaches sont fixées au sol ou en hauteur.

Les risques auxquels sont exposés les travailleurs dépendront du type de cordage de retenue utilisé, car des outils différents sont utilisés suivant les cas.

10.1 IDENTIFICATION DES RISQUESQuelle que soit la méthode de tuteurage employée, les risques auxquels sont exposés les travailleurs peuvent se résumer ainsi :

1. Dangers mécaniques :

• Chutes de plain-pied, causées par les conditions et l’état du terrain parcouru.

• Chutes de l’échelle quand le tuteurage s’effectue de forme aérienne.

• Coupures dues à l’utilisation d’outils tranchants lorsqu’il faut raccourcir un tuteur avec un outil.

2. Risques physiques :

• Éclairage excessif, exposition aux rayons UV du soleil.

• Stress dû à la chaleur en raison des températures élevées causées par l’exposition au rayonnement solaire.

3. Risques biologiques : causées par les piqûres et/ou mor-sures d’animaux, comme les serpents, les araignées et les scorpions, qui ont élu domicile dans les plants.

4. Risques ergonomiques : dus aux efforts supplémentaires déployés par le travailleur dans le transport de l’échelle afin de procéder au tuteurage aérien, qui peuvent entraîner des troubles musculo-squelettiques dans la région lombaire.

10.2 MESURES DE PRÉVENTION1. Afin de prévenir les piqûres d’insectes, les travailleurs doivent

porter des chemises à manches longues et s’enduire de lotion insectifuge (répulsive) au début de leur journée de travail.

2. Les travailleurs ne doivent pas utiliser d’outils en mauvais état (mal entretenus) ou les utiliser de façon incorrecte, ni en abuser pour quelque type d’opération que ce soit.

3. Les travailleurs ne doivent pas utiliser les outils à des fins autres que celles pour lesquelles ils ont été conçus, ni aller au-delà de leur compétence technique.

4. Les travailleurs ne doivent pas transporter les outils cou-pants et tranchants en dehors leur étui.

5. Les travailleurs doivent maintenir les outils et accessoires de travail dans un état de propreté impeccable et ne les utiliser que s’ils sont en bon état.

6. Si le/la travailleur(euse) utilise une échelle pour procéder au tuteurage aérien, il/elle doit parfaitement connaître la pro-cédure en vigueur pour l’utilisation correcte des échelles.

7. Il est très important de maintenir une bonne hygiène personnelle : en effet, bien des irritations de la peau que l’on impute au travail résultent en fait d’un manque de propreté de la personne pendant et après le travail.

Pour plus d’information, lire l’ANNEXE 3 : COMMENT UTILISER CORRECTEMENT UNE ÉCHELLE

Équipements de Protection Individuelle

• Pour assurer leur protection personnelle, les travailleurs doi-vent porter des pantalons longs, des chemises à manches lon-gues, des chapeaux et des bottes.

• Les travailleurs doivent porter des gants légers lorsque la pose d’attache se fait à l’aide de pics, mais ils devront cepen-dant être suffisamment résistants pour prévenir les risques de perforations et d’échardes provenant des tiges.

© James Robinson

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17R I S Q U E S L I É S A U T R A V A I L D ’ E N T R E T I E N D E S D R A I N A G E S

4. Les travailleurs ne doivent pas transporter les outils cou-pants et tranchants en dehors leur étui.

5. Les travailleurs doivent maintenir les outils et accessoires de travail dans un état de propreté impeccable et ne les utiliser que s’ils sont en bon état.

6. Si le/la travailleur(euse) utilise une échelle pour procéder au tuteurage aérien, il/elle doit parfaitement connaître la pro-cédure en vigueur pour l’utilisation correcte des échelles.

7. Il est très important de maintenir une bonne hygiène personnelle : en effet, bien des irritations de la peau que l’on impute au travail résultent en fait d’un manque de propreté de la personne pendant et après le travail.

Pour plus d’information, lire l’ANNEXE 3 : COMMENT UTILISER CORRECTEMENT UNE ÉCHELLE

Équipements de Protection Individuelle

• Pour assurer leur protection personnelle, les travailleurs doi-vent porter des pantalons longs, des chemises à manches lon-gues, des chapeaux et des bottes.

• Les travailleurs doivent porter des gants légers lorsque la pose d’attache se fait à l’aide de pics, mais ils devront cepen-dant être suffisamment résistants pour prévenir les risques de perforations et d’échardes provenant des tiges.

© James Robinson

Ce travail est nécessaire afin que les canaux (primaires, secon-daires et tertiaires) soient maintenus en bon état et puissent servir à évacuer les eaux, surtout en hiver.

Les travailleurs utilisent pour cela différents outils, pelles, pio-ches et machettes et dans certains cas des machines agricoles, telles que les pelles mécaniques.

Les risques auxquels seront exposés les travailleurs dépendront du type d’outil ou d’équipement utilisé.

11.1 IDENTIFICATION DES RISQUESQuelle que soit la façon dont les travaux d’entretien des canaux et des drainages sont effectués, les risques auxquels sont exposés les travailleurs sont les suivants :

1. Dangers mécaniques :

• Les chutes de plain-pied, en raison des conditions et l’état du terrain parcouru.

• Les coupures, du fait de l’utilisation d’outils tranchants, des projections de particules sont aussi possibles (cf. pro-cessus de coupe des mauvaises herbes).

2. Risques physiques :

• Luminosité naturelle excessive, exposition aux rayons UV du soleil.

• Stress causé par la chaleur en raison des températures élevées du fait de l’exposition au rayonnement solaire.

• Si l’activité est exécutée avec des pelles mécaniques, les travailleurs s’exposent en outre au bruit et aux vibrations provoqués par le fonctionnement de ce gros équipement.

3. Risques biologiques : causées par les piqûres et/ou mor-sures d’animaux, comme les serpents.

4. Risques ergonomiques : les efforts déployés par les tra-vailleurs dans le utilisation des outils, peuvent provoquer des entorses, adopter des positions semi-accroupies statiques provoque des troubles musculo-squelettiques dans la région lombaire. Si le travailleur utilise des machines, des complica-tions peuvent se produire en raison de leur position statique assise prolongée, et de l’exposition aux vibrations.

11. RISQUES LIÉS AU TRAVAIL D’ENTRETIEN DES DRAINAGES

11.2 MESURES DE PRÉVENTION1. Pour prévenir les risques de piqûres d’insectes, les travai-

lleurs doivent porter des chemises à manches longues et s’enduire de lotion insectifuge (répulsive) au début de la journée de travail.

2. Les travailleurs ne doivent pas utiliser d’outils en mauvais état (mal entretenus) ou les utiliser de façon incorrecte, ni en abuser pour quelque type d’opération que ce soit.

3. Les travailleurs ne doivent pas utiliser les outils à des fins autres que celles pour lesquelles ils ont été conçus, ni dépasser leur compétence technique.

4. Les travailleurs ne doivent pas transporter les outils cou-pants et tranchants en dehors leur étui.

5. Les travailleurs doivent maintenir les outils et accessoires de travail dans un état de propreté impeccable et ne les utiliser que s’ils sont en bon état.

6. Toutes les zones de la plantation où il existe des trous, des puits, des fosses et fossés profonds doivent être signalées, car elles constituent autant de risques de chute.

7. Lorsque l’exécution d’une tâche nécessite une exposition aux rayons solaires, il conviendra de l’organiser de manière à pouvoir l’exécuter au cours des premières heures de la journée.

8. Si les conditions le permettent, les travailleurs doivent se protéger des rayons du soleil et rester à l’ombre.

9. Il est très important de maintenir une bonne hygiène personnelle : en effet, bien des irritations de la peau que l’on impute au travail résultent en fait d’un manque de propreté de la personne pendant et après le travail.

Équipements de protection individuelle

Pour assurer leur protection personnelle, les travailleurs doivent porter des pantalons longs et des chemises à manches longues, des gants légers, des bottes et des chapeaux à larges bords.

Il leur faut utiliser une protection auditive quand le travail est fait à l’aide d’un équipement motorisé. Le siège doit être pourvu d’un mécanisme anti-vibrations.

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18 M A N U E L S U R L A S A N T É E T L A S É C U R I T É D A N S L’ I N D U S T R I E D E L A B A N A N E - C A M E R O U N

12. RISQUES LIÉS AU TRAVAIL DE RÉCOLTE (LE SÉLECTIONNEUR, LE PORTEUR OU RECEVEUR ET LE TRAVAILLEUR PRÉPOSÉ AU CONVOYEUR AÉRIEN)Le travail de récolte est assuré chaque fois par trois types dif-férents de travailleurs qui interviennent dans toute la planta-tion. Leurs fonctions sont détaillées ci-dessous :

Le sélectionneur est chargé de sélectionner le régime de bananes prêt à être coupé ; il fait alors une entaille en forme de V à une hauteur située au-dessus du tiers supérieur du pseu-do-tronc et coupe le régime, puis le dépose sur le coussinet placé sur le dos du porteur.

Le porteur ou receveur : il est chargé de recevoir le régime une fois coupé sur une espèce de coussinet et de le porter jusqu’au câble.

Le travailleur préposé au convoyeur aérien récupère le régime apporté par le porteur depuis le côté du pseudo-tronc, et le suspend au crochet du convoyeur aérien avec une chaîne. Cette opération est répétée jusqu’à compléter une rangée d’environ 20 régimes. Ensuite, il tire la rangée de régimes et l’achemine à l’aide du convoyeur jusqu’à la station de réception et traitement.

12.1 IDENTIFICATION DES RISQUESLes risques sont spécifiques à chaque étape du processus de récolte, et peuvent être résumées de la façon qui suit :

1. Dangers mécaniques :

• Chutes dues aux conditions et l’état du terrain parcouru par les travailleurs.

• Coupures que le sélectionneur et le porteur peuvent se faire lors du utilisation des outils tranchants.

• Le travailleur préposé au convoyeur aérien (régimes), ris-que des coupures et de blessures au cas où le convoyeur aérien vient à dérailler.

2. Risques physiques :

• Éclairage excessif, exposition aux rayons UV du soleil.

• Stress dû à la chaleur en raison des températures élevées sous le soleil.

3. Risques biologiques, causés par les piqûres et/ou morsu-res d’animaux, comme les serpents, les araignées qui ont élu domicile dans les plants et régimes.

4. Risques ergonomiques : liés aux efforts déployés par le sélectionneur quand il manie l’outil de coupe, par le porteur qui doit maintenir en équilibre le régime pendant le trans-port vers le convoyeur, par le préposé au convoyeur qui doit tirer la rangée régimes pour l’acheminer jusqu’à la station de traitement. Toutes ces tâches peuvent provoquer des troubles musculo-squelettiques, ainsi que des entorses et hernies au niveau des vertèbres lombaires.

5. Risques chimiques : peuvent survenir lorsque les travai-lleurs manipulent des gaines et des matériaux traités sur les-quels il subsiste des résidus toxiques.

Pour plus d’informations lire l’ANNEXE 2 : COMMENT SOULEVER CORRECTEMENT UNE CHARGE

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19R I S Q U E S L I É S A U T R A V A I L D E R É C O LT E ( L E S É L E C T I O N N E U R , L E P O R T E U R O U R E C E V E U R E T L E T R A V A I L L E U R P R É P O S É A U C O N V OY E U R A É R I E N )

12.2 MESURES DE PRÉVENTION1. Afin de prévenir les risques de piqûres d’insectes, les travai-

lleurs doivent s’enduire de lotion insectifuge (répulsive) au début de la journée de travail.

2. Toutes les zones de la plantation où il existe des trous, des puits, des fosses et fossés profonds doivent être signalées, car elles constituent autant de risques de chute.

3. Le sélectionneur ne doit pas utiliser d’outils en mauvais état (mal affûtés) ou les utiliser de façon incorrecte, lors de la coupe de la hampe du bananier.

4. Les porteurs doivent faire une inspection rapide du régime avant de le recevoir afin de vérifier la présence d’insectes ou autres facteurs pouvant les affecter.

5. Quand les conditions le permettent, les travailleurs doivent se protéger des rayons du soleil et rester à l’ombre.

6. Les travailleurs ne doivent pas transporter les outils cou-pants et tranchants en dehors de leur étui.

7. Les travailleurs doivent maintenir les outils et accessoires de travail dans un état de propreté impeccable et ne les utiliser que s’ils sont en bon état.

8. Les travailleurs chargés du train du convoyeur aérien et les porteurs doivent avoir des connaissances de base concer-nant la mécanique du corps.

9. Il est très important de maintenir une bonne hygiène personnelle : en effet, bien des irritations de la peau que l’on impute au travail résultent en fait d’un manque de propreté de la personne pendant et après le travail.

Équipements de protection individuelle

Pour sa protection personnelle, le travailleur doit porter des pantalons longs, une chemise à manches longues, un chapeau à larges bords et des bottes. Le port de gants de latex ou de nitrile est obligatoire en cas de contact direct avec des gaines traitées.

En outre, le travailleur préposé au convoyeur aérien doit por-ter un casque pour protéger sa tête et des gants adaptés aux travaux légers.

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20 M A N U E L S U R L A S A N T É E T L A S É C U R I T É D A N S L’ I N D U S T R I E D E L A B A N A N E - C A M E R O U N

Lorsque le train de régimes arrive à la station de réception, un travailleur retire la gaine du pseudo-tronc ou du régime, retire les séparateurs (ou « cou de bonne sœur »), et termine l’effleur-age avant de passer le régime au prélavage.

13.1 IDENTIFICATION DES RISQUESDans le cadre des activités de préparation au conditionnement, les travailleurs(euses) sont exposé(e)s aux risques suivants :

1. Dangers mécaniques : chutes dues aux conditions et à l’état du terrain parcouru.

2. Risques physiques : luminosité naturelle excessive, expo-sition aux rayons UV du soleil et stress en raison des tem-pératures élevées sous le soleil.

3. Risques biologiques : causés par les piqûres d’insectes ou morsures d’animaux, araignées ou autres, qui ont élu domi-cile dans le régime.

4. Risques ergonomiques : en raison des efforts déployés afin de tirer le convoyeur aérien une fois chargé, jusqu’à la station de travail. Cela peut provoquer des troubles mus-culo-squelettiques, tels que des entorses et des hernies au niveau de la région lombaire.

5. Risques chimiques : possibles dans le cas où les travailleu-rs manipulent des gaines et matériaux traités, en cas de pré-sence de résidus toxiques.

13.2 MESURES DE PRÉVENTION1. Afin de prévenir les risques de piqûres d’insectes, les travai-

lleurs doivent s’enduire de lotion insectifuge (répulsive) au début de la journée de travail.

2. Le travailleur doit procéder à une inspection rapide du régime avant de le manipuler, afin de vérifier la présence d’insectes ou autres facteurs pouvant lui nuire.

3. Si les gaines ou housses ont été préalablement traitées, aucune employée enceinte ou allaitant ne devra être affec-tée à ce poste de travail.

4. Quand les conditions le permettent, les travailleurs doivent se protéger des rayons du soleil et rester à l’ombre.

5. Le travailleur ou la travailleuse doit avoir des connaissances de base de la mécanique du corps.

6. Il est très important de maintenir une bonne hygiène personnelle : en effet, bien des irritations de la peau que l’on impute au travail résultent en fait d’un manque de propreté de la personne pendant et après le travail.

Équipements de protection individuelle

Pour sa protection individuelle, le travailleur doit porter des pantalons longs et chemises à manches de longues, porter une casquette ou un chapeau à larges bords, un plastron en latex ou nitrile, des gants en latex ou nitrile et des bottes.

13. RISQUES LIÉS AUX TRAVAUX DE PRÉPARATION ET DE CONDITIONNEMENT

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21R I S Q U E S L I É S A U D É PAT TA G E

14. RISQUES LIÉS AU DÉPATTAGELe travail de coupe, ou dépattage, est effectué avec un instru-ment de coupe bien affuté. Les mains (petits régimes) sont déposées dans les bacs de lavage pour permettre l’écoulement du latex hors du fruit.

14.1 IDENTIFICATION DES RISQUESLes travailleurs effectuent ce travail debout à côté ou appuyés au bac de lavage, et ils s’exposent aux risques suivants :

1. Risques biologiques : causés par les piqûres d’insectes, ou morsures d’animaux du type serpents ou autres ayant élu domicile dans les mains, ou encore par les guêpes et abeilles, voletant à l’entour.

2. Risques ergonomiques : en raison de la position statique debout maintenue tout au long de la journée et des mou-vements de la main pour manier le couteau et couper, ceci pouvant avoir des effets sur les articulations des mains et des bras, et entraîner des effets au niveau cardiovasculaire à cause du travail debout.

3. Risques physiques : coupures sur les mains, du fait de l’uti-lisation d’un outil tranchant et coups et blessures éventue-llement causés par le déraillement du convoyeur aérien.

14.2 MESURES DE PRÉVENTION1. Afin de prévenir le risque de piqûres d’insectes, les travai-

lleurs doivent s’enduire de lotion insectifuge (répulsive) au début de la journée de travail.

2. Les employés ne doivent pas utiliser d’outils en mauvais état (mal entretenus) ou les utiliser de façon incorrecte, ni en abuser pour effectuer n’importe quel genre de coupes.

3. Les travailleurs ne doivent en aucun cas laisser leurs outils et couteaux dans des lieux inappropriés.

4. Les travailleurs ne doivent pas transporter les outils cou-pants et tranchants en dehors leur étui, et encore moins dans leurs poches.

5. Les travailleurs doivent maintenir les outils et accessoires de travail dans un état de propreté impeccable, bien affû-tés, et ne les utiliser que s’ils sont en bon état.

6. Il est très important de maintenir une bonne hygiène personnelle : en effet, bien des irritations de la peau que l’on impute au travail résultent en fait d’un manque de propreté de la personne pendant et après le travail.

Équipements de protection individuelle

• Les travailleurs doivent porter des pantalons longs, des che-mises à manches courtes et des bottes en caoutchouc.

• Pour leur protection personnelle, les travailleurs doivent por-ter utiliser des gants en caoutchouc ou nitrile, un casque et un tablier en toile cirée ou nitrile.

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15. RISQUES LIÉS AU TRAVAIL DE SÉLECTIONAu poste de travail de sélection, les travailleurs et travailleuses opèrent debout toute la journée, et effectuent le travail à l’aide d’un couteau appelé Serpe/ serpette. L’outil doit toujours être bien aiguisé, ce qui pose un risque de blessures aux travailleurs.

Les régimes sélectionnés sont placés dans le bac de lavage.

15.1 IDENTIFICATION DES RISQUESLes travailleurs effectuent ce travail debout en position oblique ou appuyés au bac de lavage, et ils s’exposent aux risques suivants :

1. Risques biologiques : causés par les piqûres d’insectes, comme les abeilles, ou les morsures d’animaux qui se trou-vent dans l’environnement, et autres provoqués par les ger-mes qui peuvent proliférer dans la cuve où le fruit est déposé.

2. Risques ergonomiques : dus à la position debout statique maintenue tout au long de la journée de travail et aux mouve-ments répétés de la main lors de la coupe et du utilisation du couteau. Des problèmes au niveau des articulations des mains et des bras sont à craindre. Des conséquences cardiovasculai-res peuvent également se faire ressentir au niveau des mem-bres inférieurs en raison de la station debout prolongée.

3. Risques physiques : coupures aux mains, dues à l’utilisa-tion d’outils tranchants. Et pour pallier les effets d’un envi-ronnement de travail humide, il est fortement conseillé au/à la travailleur(euse) de se protéger en portant des bottes en plastique et un tablier imperméable.

15.2 MESURES DE PRÉVENTION1. Afin de prévenir les risques de piqûres d’insectes, les travai-

lleurs doivent s’enduire de lotion insectifuge (répulsive) au début de la journée de travail.

2. Les travailleurs ne doivent pas utiliser d’outils en mauvais état (mal entretenus) ou les utiliser de façon incorrecte, ni en abuser pour quelque type d’opération que ce soit.

3. Les travailleurs ne doivent en aucun cas laisser leurs outils et couteaux dans des lieux inappropriés.

4. Le poste de travail doit être équipé d’un repose-pied pour que les travailleurs puissent changer de position et ainsi per-mettre au flux sanguin d’aller jusqu’aux membres inférieurs, ce qui permet de prévenir les problèmes circulatoires.

5. Les travailleurs ne doivent pas transporter les outils cou-pants et tranchants en dehors leur étui, et encore moins dans leurs poches.

6. Il est de la responsabilité de la plantation de fournir des outils et instruments de travail propres, bien affûtés, et de veiller à toujours les remettre aux travailleurs en bon état.

7. Il est très important de maintenir une bonne hygiène personnelle : en effet, bien des irritations de la peau que l’on impute au travail résultent en fait d’un manque de propreté de la personne pendant et après le travail.

Équipements de protection individuelle

• Les travailleurs doivent porter des pantalons longs, des che-mises à manches courtes et des bottes en caoutchouc.

• Pour leur protection personnelle, les travailleurs doivent por-ter des gants anti-coupure ou en caoutchouc pour protéger la main qui ne tient pas l’instrument, et un tablier en toile cirée ou nitrile

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23R I S Q U E S L I É S A U X T R A V A U X D E S É L E C T I O N , D E P E S A G E , D ’ É T I Q U E TA G E E T D E C O N D I T I O N N E M E N T

16. RISQUES LIÉS AUX TRAVAUX DE SÉLECTION, DE PESAGE, D’ÉTIQUETAGE ET DE CONDITIONNEMENTIl s’agit de trois tâches distinctes mais qui présentent pratique-ment le même type de risques.

Les travailleurs restent debout toute la journée pendant le pro-cessus de sélection, ils prélèvent les mains du bac de lavage, en fonction de la qualité du fruit exigée (grosseur, taille et aspect général), les placent sur des réceptacles se trouvant sur le convo-yeur (bande transporteuse à rouleaux), puis les acheminent vers les chambres de pulvérisation pour le traitement post-récolte.

Les bananes sélectionnées et placées dans les bacs arrivent à la pesée : les travailleurs réalisent aussi cette activité debout toute la journée. Après la pesée, ils font avancer les bacs sur le convoyeur.

Les travailleurs qui effectuent la pesée soulèvent les bacs conte-nant les régimes de bananes et en vérifient le poids pour assurer que le fruit réponde bien aux critères voulus. Ensuite ils les repla-cent sur la bande transporteuse.

Les bacs de fruits ainsi acheminés sur le convoyeur arrivent à l’emballage, mais avant cela ils passent par une autre station où on appose l’étiquette ou la marque, correspondant à la société de commercialisation ou d’exportation. Cette activité est aussi assurée par un travail en position debout.

À la fin du processus, les travailleurs chargés de l›emballage prennent les mains de chaque bac et les rangent dans une boîte en carton contenant un sous-emballage plastique de polypro-pylène, ils en recouvrent le fruit puis referment le carton.

16.1 IDENTIFICATION DES RISQUESLes travailleurs effectuent ce travail debout, face au convoyeur durant tout le processus post-récolte. Ils y sont exposés aux ris-ques suivants :

1. Risques biologiques : causés par les piqûres d’insectes, comme les abeilles, qui se trouvent dans l’environnement, ou par les germes qui peuvent proliférer sur le fruit.

2. Risques ergonomiques : dus à la position debout statique prolongée pendant toute la journée et des mouvements répétitifs de la main pour manipuler les fruits. Ceci pouvant avoir des conséquences sur les articulations des mains et des bras ainsi que des conséquences cardio-vasculaires sur les membres inférieurs à cause de la posture de travail debout.

3. Risques chimiques : liés à l’inhalation d’émanations provenant des pulvérisations de fongicide par les préposés aux bacs.

MESURES DE PRÉVENTION

1. Le poste de travail doit être équipé d’un repose-pied pour que les travailleurs puissent changer de position et ainsi permettre au flux sanguin d’aller vers les extrémités infé-rieures et ainsi éviter les problèmes circulatoires.

2. La plantation a la responsabilité de maintenir les outils et les instruments de travail propre, bien affûtés, et de les remet-tre aux travailleurs toujours en bon état.

3. Il est très important de maintenir une bonne hygiène personnelle : en effet, bien des irritations de la peau que l’on impute au travail résultent en fait d’un manque de propreté de la personne pendant et après le travail.

4. Les préposés aux bacs devront être munis d’appareils respi-ratoires adaptés

Équipements de protection individuelle

Comme vêtements de travail, les travailleurs doivent utiliser des pantalons, chemises à manches courtes et bottes en caoutchouc.

Pour leur protection personnelle, les travailleurs doivent porter des gants en caoutchouc ou nitrile, une casquette ou un filet sur la tête. En outre, pour le travail de sélection, ils doivent porter un tablier en toile cirée ou nitrile

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17. RISQUES LIÉS AUX TRAVAUX DE PALETTISATION ET DE CHARGEMENTLes travailleurs saisissent manuellement les cartons emballés transportés par le convoyeur et les empilent sur des palettes, pour ensuite les charger sur le véhicule qui les emmènera jusqu’au port d’embarquement.

Ce travail requiert surtout une bonne maîtrise la méthode de manutention manuelle des charges et des mouvements corporels.

17.1 IDENTIFICATION DES RISQUESCette activité a lieu sur la plate-forme d’embarquement, les tra-vailleurs sont donc exposés aux risques suivants :

1. Risques physiques : de coupures aux mains, causées par l’outil utilisé pour couper les courroies qui sécurisent les cais-ses. Les travailleurs risquent de se coincer et de se cogner lors de la manutention des caisses ainsi que de tomber de la pla-te-forme si elle n’est pas équipée de rampes de sécurité.

2. Risques biologiques : causés par les piqûres d’insectes comme les abeilles qui se trouvent dans l’environnement.

3. Risques ergonomiques : liés au fait de manipuler et de dépla-cer des charges toute la journée, ce qui pourrait provoquer des troubles musculo-squelettiques dans la région lombaire.

17.2 MESURES DE PRÉVENTIONLe chargement de la palette à l’intérieur du véhicule doit être assuré par plusieurs travailleurs afin que l’effort soit réparti entre eux et que les risques ergonomiques en soient diminués d’autant pour chacun.

Avant de procéder au chargement et de déplacer la moindre charge, le travailleur devra bien connaître les principes de la mécanique corporelle.

Quand la plate-forme est en pente, il faut installer une chaîne ou un rail de sécurité et délimiter les zones de transit afin de préve-nir le risque de chutes de hauteur.

Pour plus d’information, lire l’ANNEXE 2 : COMMENT SOULEVER CORRECTEMENT UNE CHARGE

Équipements de protection individuelle

Les travailleurs doivent porter des pantalons, des chemises à manches courtes et des chaussures de sécurité.

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25A N N E X E 1 : T R A V A I L L E R A V E C D E S P R O D U I T S C H I M I Q U E S

17.3 POUR LA PRÉVENTION DES RISQUES LIÉS AUX PRODUITS CHIMIQUES PENDANT LE TRAVAIL :1. Rassembler des informations : lire attentivement la Fiche de

Données de Sécurité (FDS)

2. Evaluer les paramètres d’exposition : durée, intensité et mécanisme d’absorption.

3. Classifier les problèmes : identifier les problèmes perti-nents ainsi que le plan d’action visant à les réduire.

17.4 AVANT APPLICATION 1. Avant application, le travailleur devra toujours lire attenti-

vement l’étiquette et la Fiche de Données de Sécu-rité (FDS) du produit afin de s’assurer de leur utilisation correcte et des mesures à prendre en cas d’accident.

2. Vérifier le pulvérisateur ainsi que tout autre équipe-ment de travail.

3. Se doter des équipements de protection individuelle décrits sur l›étiquette du produit (voir les pictogrammes figu-rant sur la partie inférieure de l›étiquette de l’emballage).

ANNEXE 1 : TRAVAILLER AVEC DES PRODUITS CHIMIQUES

1 Toujours lire attentivement et bien comprendre l’étiquette du produit.

2 Toujours respecter les mesures de sécurité.

3 Toujours maintenir l’équipement d’application en excellent état.

4 Toujours porter l’équipement de protection personnelle recommandé sur l’étiquette du produit.

5 Toujours maintenir une bonne hygiène personnelle.

LES 5 RÈGLES D’OR DE LA PRÉVENTION

La Fiche de Données de Sécurité (FDS) contient suffisamment d’information sur la façon de manipuler le produit chimiques, l’équipement de protection individuelle nécessaire et les mesures à prendre en cas d’exposition. Il est donc recommandé de ne pas généraliser.

4. L’employeur doit fournir une formation officielle à tous les travailleurs sur la Gestion de Risques liés aux Produits Chimiques sur le lieu de travail.

5. La plantation doit mettre au point par écrit des procédures pour travailler en toute sécurité lors de la manipulation et de l’utilisation de substances chimiques et les faire connai-tre aux travailleurs.

6. Les travailleurs doivent suivre à la lettre les procédures mises au point par l’entreprise pour travailler en toute sécu-rité lors de la manipulation de substances chimiques.

4. Contrôler et s’assurer du bon fonctionnement de l’équipement de protection, par exemple, changer les filtres/cartouches en respectant la date d’expiration, qui doit être vérifiée par le travailleur. Il faudra également changer les filtres dès que la respiration devient difficile, ou quand lors de leur utilisation l’odeur de la substance chimique devient perceptible. La date d’expiration figure normalement sur le filtre/cartouche.

5. Il faut tenir compte des couleurs d’étiquette qui identifient la catégorie ou le degré de toxicité de la substance.

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17.6 APRÈS APPLICATION 1. Comme mesure d’hygiène personnelle, après l’application,

le travailleur doit se doucher avec eau et savon et ses vête-ments doivent être lessivés, et ce immédiatement après qu’il les ait portés sur le lieu de travail. Laver la peau avec à l’eau et au savon avant de manger ou boire.

2. Les vêtements contaminés ne doivent pas être ramenés au domicile pour y être lavés, afin de ne pas contaminer le reste de la famille.

3. Pour les récipients et les équipements contaminés il faudra employer la technique de décontamination du triple lavage.

Égoutter le récipient ; y mettre de l’eau jusqu’au quart (1/4) du réservoir.

Fermer bien le récipient ; agiter pendant trente secondes.

Verser l’eau dans le mélange à appliquer et répéter à nouveau l’opération trois fois.

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Percer le récipient vide, pour éviter qu’il ne soit réutilisé, et le stocker avant de le remettre à centre spécialisé de collecte de déchets.

17.5 DURANT APPLICATION 1. Ne jamais manger, se frotter les yeux, ni fumer en pulvéri-

sant des produits chimiques.

2. Ne jamais ôter l’équipement de protection recommandé pendant le travail.

3. S’il faut absolument ôter l’équipement de protection per-sonnelle, cesser immédiatement le travail.

Se référer à la section correspondant à la tâche décrite pour plus risques chimiques lors de l’application, et pour plus d’information sur l’équipement de protection approprié pour chaque tâche.

COULEUR DE L’ÉTIQUETTE DEGRÉ DE TOXICITÉ DANGEROSITÉ

Ia extrêmement toxique TRÈS TOXIQUE

Ib hautement toxique TOXIQUE

II modérément toxique NUISIBLE

III Légèrement toxique ATTENTION

IV Précaution MISE EN GARDE

L’étiquette de tous les produits destinés aux cultures comporte au bas une bande de couleur indiquant leur degré de toxicité et des pictogrammes relatifs à l’utilisation des équipements de protection et à la protection de l’environnement :

MESURES DE PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

• Toxique pour le bétail

• Toxique pour les poissons et crustacés

• Toxique pour les abeilles

• Toxique pour la faune

Dans ce cas, ne pas appliquer sur des surfaces planes, à moins de 20 mètres des rivières et des ruisseaux.

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27A N N E X E 1 : T R A V A I L L E R A V E C D E S P R O D U I T S C H I M I Q U E S

17.7 EN CAS DE DÉVERSEMENT ACCIDENTEL1. En cas de déversement, il est nécessaire d’isoler la zone

contaminée, de contenir le produit déversé et de netto-yer au moyen une matière absorbante (sciure de bois ou terre séchée). Il faudra ensuite la conserver dans un sac ou un conteneur en plastique et la jeter conformément aux procédures établies à la plantation. Il faut utiliser le kit de nettoyage prévu à cet effet.

2. Il faut placer le produit récupéré dans un récipient étiqueté afin qu’il soit éliminé conformément aux normes établies à la plantation.

3. Ne pas laisser l’eau de lavage du déversement ou de la fuite entrer en contact avec des cours d’eau ou avec le système d’égouts.

4. Ne pas provoquer de contamination avec des déchets ou récipients vides. Si le produit venait à contaminer des canaux de drainages ou des cours d’eau, prière d’en infor-mer immédiatement la direction de la plantation.

17.8 STOCKAGE1. Toujours conserver le produit dans son emballage d’origi-

ne, fermé hermétiquement et étiqueté.

2. Ne jamais transvaser le produit dans un autre récipient.

3. Ne jamais l’entreposer dans des lieux de résidence.

4. Toujours conserver le produit dans un endroit sûr, éloig-né de denrées alimentaires destinées à la consommation humaine ou animale, dans des conditions garantissant sa conservation (lieu sombre, frais, sec et ventilé).

5. Ne transporter le produit qu’avec d’autres produits agrochimiques, JAMAIS avec des produits destinés à la consommation humaine ou animale.

17.9 PREMIERS SOINSSymptômes d’intoxication : en cas de contact avec des sub-stances toxiques, le travailleur pourra ressentir de la faiblesse, des maux de tête, une pression dans la poitrine, une transpira-tion excessive, des troubles de la vision, ses pupilles peuvent être contractées et sans réaction, une salivation excessive, des convulsions, des nausées, des vomissements, avoir de la diar-rhée et des crampes à l’estomac.

Les premiers soins qui devront être administrés au travailleur dépendront de la manière dont la substance a pénétré dans l’organisme :

1. En cas d’ingestion, consulter immédiatement un médecin et lui montrer la fiche de sécurité ou l’étiquette du produit. Ne jamais rien administrer par la bouche à une personne inconsciente. Ne pas provoquer le vomissement si le pro-duit avalé est corrosif (comme dans le cas des herbicides).

2. En cas d’inhalation d’une substance et de risque d’intoxi-cation, il faut retirer la victime de la zone de contamination, l’emmener à l’air libre et la placer en position de repos, allongée sur le côté, en surveillant sa respiration.

Una personne inconsciente mais qui respire peut être placée en « position latérale de sécurité (PLS) » en attendant les secours médicaux voir le diagramme ci-dessous:

Si la respiration est irrégulière ou a cessé, il faut pratiquer la res-piration artificielle et consulter immédiatement un médecin.

3. En cas de contact d’une substance avec la peau, il faut retirer immédiatement tous les vêtements contaminés et laver la zone polluée à grande eau. Si l’irritation de la peau persiste, il sera préférable d’appeler un médecin. Il conviendra de laver les vêtements contaminés avant de les réutiliser.

4. Si la substance entre en contact avec les yeux, il faut les rincer abondamment et immédiatement à l’eau, pendant au moins 15 minutes, laver aussi le dessous des pau-pières, et couvrir l’œil atteint avant d’emmener le patient chez un médecin.

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Quand un travailleur est amené à soulever une charge posée au sol ou presque au même niveau, il doit utiliser la méthode de manutention manuelle des charges consistant à utiliser en priorité les muscles des jambes plutôt que ceux du dos. La tech-nique consiste à :

1. Écarter les pieds afin d’adopter une position stable et équi-librée pour soulever la charge, en plaçant un pied devant l’autre dans la direction du mouvement.

2. Fléchir les jambes en gardant constamment le dos droit et le menton rentré. Ne pas trop plier les genoux.

3. Ne pas pivoter le tronc ni adopter de postures forcées.

4. Saisir la charge fermement avec les deux mains en la gar-dant le plus près possible du corps. Le meilleur type de prise est la saisie en crochet, mais cela dépend des préférences de chacun, l’essentiel étant que l’opération s’effectue sans risques. Lorsqu’il est nécessaire de changer la prise, il faut le faire lentement ou appuyer la charge sur quelque chose, pour diminuer le risque.

5. Se redresser lentement, par extension des jambes, en gar-dant le dos droit. Il ne faut ni lancer la charge ni la déplacer rapidement ou brusquement.

6. Il faut éviter de se retourner autant que possible. Il est préférable de positionner ses pieds au préalable afin de se placer dans la position correcte.

ANNEXE 2 : COMMENT SOULEVER CORRECTEMENT UNE CHARGE

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29A N N E X E 3 : C O M M E N T U T I L I S E R C O R R E C T E M E N T U N E E C H E L L E

Quand un travailleur est amené à utiliser une échelle, il doit observer les précautions suivantes :

1. Examiner l’échelle AVANT et APRÈS le travail.

2. Ne jamais transporter d’échelles pesant plus de 25 kg.

3. Ne jamais transporter l’échelle horizontalement, toujours le faire avec la partie avant inclinée vers le bas.

4. Ne jamais la faire pivoter ni la transporter sur le dos.

5. Ne jamais placer l’échelle sur des surfaces non nivelées.

6. Toujours placer l’échelle à même le sol, de telle sorte que ses montants reposent sur un support suffisamment ferme pour qu’elle ne glisse pas.

La surface doit être plane, horizontale, résistante et non glis-sante. Le non-respect de ces précautions peut entraîner des accidents graves.

Les échelles ne doivent pas servir à des fins autres que celles pour lesquelles elles ont été conçues.

Les échelles doivent être entreposées horizontalement, attachées à des supports fixes cloués aux murs.

ANNEXE 3 : COMMENT UTILISER CORRECTEMENT UNE ECHELLE

La montée, la descente et les tâches effectuées depuis l’échelle s’effectueront par le devant de l’échelle.

Pour un positionnement optimal de l’échelle, son inclinaison doit être comprise entre 15 et 20 degrés environ, et l’espace entre la base du mur et le pied de l’échelle ne doit pas excéder le quart de la longueur de l’échelle.

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30 M A N U E L S U R L A S A N T É E T L A S É C U R I T É D A N S L’ I N D U S T R I E D E L A B A N A N E - C A M E R O U N

Les “pauses actives” sont recommandées comme l’activité princi-pale pour la prévention des risques ergonomiques associées à cha-que tâche ou travail dans la production de la banane.

L’OIT dans son encyclopédie de Santé et Sécurité recommande des pauses de 5 minutes ou de changer votre position chaque

heure. En aucun cas devez-vous maintenir la même position de travail pendant plus de deux heures, dans ces cas il faut prendre une pause active de pas moins de 15 minutes.

Voici quelques mouvements recommandés pour intégrer dans les pauses actives.

ANNEXE 4 : PAUSES ACTIVES

Pliez le bras gauche vers la right, tenez le droit et avec la main gauche poussez vers la poitrine pendant 20 secondes. Reposez et répéter avec l’autre bras.

Croiser le doigt el levez les vers le haute avec les paumes vers le ciel et maintenez 20 secondes.

Tournez la tête à droite, maintenez pendant 10 secondes et ensuite répétez de l’autre côté.

Levez le menton vers le haut, maintenez 10 secondes et ensuite répétez de l’autre côté.

Basculez la tête vers la droite avec la main droite, maintenez 10 secondes et ensuite répétez de l’autre côté.

Levez les épaules vers les oreilles, tenez 10 secondes. Ensuite positionner les épaules à la position initiale.

Mettez les paumes des mains ensemble devant la poitrine et croisez les doigts. Pliez le poignet droit et poussez les doigts vers la droite, maintenez 3 secondes et répétez le mouvement vers la gauche. Bougez des deux positions 10 fois.

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31A N N E X E 4 : PA U S E S A C T I V E S

ANNEXE 4 : PAUSES ACTIVESLevez le bras droit par-dessus de votre tête et penchez le torse vers la gauche, maintenez 20 secondes. Reposez et répéter de l’autre côté.

Levez le bras gauche derrière votre tête, poussez le coude gauche vers le bas avec la main droite, maintenez 15 secondes. Reposez et répéter de l’autre côté.

Levez la jambe gauche et appuyez le genou vers le haut et vers le corps avec les deux mains, maintenez 15 secondes. Reposez et répéter de l’autre côté.

Pliez le genou droit et tenez le pied droit avec la main droite, maintenez 15 secondes. Reposez et répéter de l’autre côté.

Très lentement penchez le torse en avant, ce n’est pas important si vous nous touchez pas le sol, maintenez 15 secondes. Ensuite, redresser le dos pour retrouver la position normal debout.

Transférez votre poids sur les doigts de pied, maintenez 5 secondes, ensuite transférez votre poids en arrière sur les talons, maintenez 5 secondes avant de retourner au centre.

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| Guide pratique pour la prévention des risques dans les ferm

es

Ce manuel constitue un guide pratique de la gestion des risques dans les plantations bananières. Il est divisé en deux parties principales :

Première partie – Manuel destiné aux personnes en charge de la formation, comportant du matériel technique pour mieux faire connaître les mesures à appliquer afin d’améliorer les conditions sanitaires et sécuritaires sur le lieu de travail.

Deuxième partie – Manuel destiné aux travailleurs/travailleuses, comportant du matériel éducatif spécifique à chaque tâche de travail qui peut leur être distribué selon leur occupation au sein de la plantation bananière. Ce support d’enseignement permet aux travailleurs/travailleuses de mieux connaître les mesures de base à mettre en œuvre dans le cadre de leurs activités quotidiennes, de contrôler les risques et d’effectuer leur travail tout en préservant leur sécurité.

Soutenu par

Avec la coordination de

WO

RLD BANANA FO

RUM

W B F

CA0634FR/1/07.18

ISBN 978-92-5-130812-7

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