Upload
others
View
0
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
MA
RS
20
20
/ V
ol.2
, No
. 1
2 GAC MAG Mars 2020 3
Il y a quelques années, j’ai
acheté un taille bordure, un
vrai. Un monstre de puissance
muni d’un moteur à essence à
deux temps et d’un fouet de 40
cm pouvant « manger » l’herbe
sans difficulté. Aussitôt arrivé
à la maison avec mon nouvel
achat, mon jeune fils insiste pour
que je démarre l’engin et que j’en
fasse l’essai.
« Attend un peu garçon, lui dis-
je. Je vais d’abord enfiler des vê-
tements appropriés. » Quelques
minutes plus tard, je sors de mon
garage convenablement habillé
avec un pantalon et une chemise
à manches longues, ainsi qu’avec
tous mes équipements de protec-
tion : un casque, une visière, des
gants et des chaussures de sécu-
rité. Après avoir demandé à mon
fils de se placer dans un endroit
sécuritaire, je démarre la machine
qui pétarade des décibels pour
faire valoir sa puissance. Mais
aussitôt le fouet en contact avec
l’herbe, une feuille de gazon est
projetée en l’air et vient s’écraser
sur ma visière avec une telle vélo-
cité que la chlorophylle contenue
dans la brindille s’est extraite pour
ruisseler sur le plastique transpa-
rent. Bref, si je n’avais pas eu une
visière pour me protéger, il n’y a
aucun doute que j’aurais perdu un
œil…Après avoir éteint l’appareil,
j’ai dit à mon fils, « Viens ici ! »,
et je lui ai expliqué ce qu’il venait
de se passer. J’ai bien entendu
insisté sur les conséquences ca-
tastrophiques qui auraient pu se
manifester si je n’avais pas pris le
temps de me protéger. Il savait
que je disais la vérité puisque qu’il
pouvait voir de ses propres yeux
le brin d’herbe encore scotché
sur ma visière et le liquide ver-
dâtre qui s’en échappait. J’adore
raconter cette histoire, parce que
cette histoire prouve que la sécu-
rité est importante partout, et pas
seulement au travail. Peu importe
où nous sommes, il faut prendre
quelques secondes pour réflé-
chir avant d’effectuer une tâche.
Je suis toujours reconnaissant
de cette expérience vécue, parce
que mon fils en a compris la leçon.
J’en tiens pour preuve ce qui suit :
plusieurs années plus tard, un
jour je suis rentré à la maison et
j’ai surpris mon fils (alors devenu
adolescent) qui était en train de
tondre le gazon convenablement,
habillé avec mes chaussures de
sécurité, mes gants, mon casque
et ma visière… Cela m’a comblé
de fierté parce que je réalisais que
je lui avais inculqué ces valeurs
qui m’étaient chères portant sur
« la sécurité ». La sécurité est en-
trée dans ma vie d’une drôle de
manière, un peu par la porte de
derrière, après qu’un ami se soit
lourdement blessé chez lui. En
fait, cet ami faisait des travaux de
rénovation à l’extérieur de sa mai-
son et il est tombé d’un échafau-
dage. Un accident vraiment bête
qui aurait pu facilement être évité
s’il avait mis un harnais de pro-
tection. Cela m’a fait beaucoup
réfléchir. C’est ce jour-là que je
me suis dit : « Cela ne m’arrivera
jamais ! À partir d’aujourd’hui, MA
sécurité est MA première priori-
té. À partir d’aujourd’hui, JE vais
prendre quelques secondes pour
planifier chaque tâche physique
qui comporte un risque, car JE
suis responsable de ma propre
sécurité, et que jamais, au grand
jamais, je ne vais avoir un acci-
dent aussi bête. » Les experts
HSE nous disent qu’il faut avoir de
bonnes attitudes et de bons com-
portements, et je suis d’accord
avec eux, mais la chose encore
plus essentielle, à mon avis, est de
« signer un contrat de sécurité »
avec soi-même ; de se dire que
« à partir d’aujourd’hui, JE prends
l’engagement de ME protéger
contre les accidents potentiels
parce que JE veux rester en vie
et JE veux continuer à vivre en
un seul morceau ». La décision de
mettre la sécurité au sommet de
mon système de valeurs est pro-
bablement la meilleure décision
que j’ai prise dans ma vie. Je vous
invite toutes et tous à suivre mon
exemple et à réfléchir
1) à ce qui pourrait arriver si vous
aviez un accident,
2) à prendre l’engagement de
tout faire pour empêcher que cela
ne vous arrive.
C’est grâce à cet engagement
que j’ai sauvé un œil…
Par Martin Simard
LA MEILLEURE DÉCISION DE MA VIE
Chers collègues,
Je suis heureux de vous annoncer
que nous avons commencé l’an-
née sur une bonne note. À la mine,
l’extraction du minerai poursuit sa
montée en puissance avec une
augmentation mensuelle d’en-
viron 100 000 tonnes. Si tout se
poursuit bien, nous atteindrons à
temps notre objectif de 1,2 million
de tonnes par mois (14,4 millions
de tonnes par année).
Le concasseur fonctionne très
bien et nous avons même poussé
l’audace jusqu’à le faire fonction-
ner sans arrêt pendant 24 heures
pour tester sa capacité et sa ré-
sistance. Là aussi, tout va bien. De
plus, tous nos équipements sont
arrivés et sont désormais en ac-
tivité, et l’équipe de maintenance
s’assure qu’ils aient un haut taux
de disponibilité.
Comme prévu, en janvier, nous
sommes passés à deux trains par
jour, trois en février. Durant la sai-
son pluvieuse, nous tournerons
un peu au ralenti, mais dès que la
saison sèche reviendra, nous pas-
serons à notre vitesse de croisière
avec 4 trains par jour avant la fin
de l’année.
À Kamsar, le culbuteur à wagons
et la roue-pelle fonctionnent bien,
et la gestion des stocks se dé-
roule comme il se doit. Du côté
des convoyeurs, c’est plus diffi-
cile, mais nos équipes travaillent
d’arrache-pied pour réussir leur
montée en puissance.
Au port, nous avons enfin reçu
nos deux dernières barges, ce
qui porte notre capacité réelle
au même niveau que notre ca-
pacité nominale. En haute mer,
les difficultés de transbordement
semblent avoir été résolues, ce
qui permet à l’opérateur de ré-
pondre à la demande. Enfin, la
qualité du produit est excellente
et rencontre les exigences de nos
clients. Tout va bien.
Le message que je veux vous lais-
ser est le suivant : c’est lorsque
tout va bien qu’il faut rester vigi-
lant et continuer à se dépasser.
Selon l’expérience que j’ai acquise
dans l’industrie minière, je peux
vous assurer que notre succès à
long terme sera directement pro-
portionnel aux petits succès quo-
tidiens que nous accumulerons.
Si nous rencontrons des échecs,
ce sera uniquement parce que
quelqu’un aura échappé le ballon
et aura eu un moment d’inatten-
GAC MagMARS 2020 / Vol.2, No. 1
ÉditeurMartin SIMARDÉditeur adjointSouleymane DIALLORédactionAbdourahamane DIALLO, Souleymane DIALLO, Sophie-Jeanne LAMAH, Daniel Cornel POP, Martin SIMARD, Jorg Ruster, Yazon GNOUMOU, Mamady CAMARA PhotographesAïssata S. BEAVOGUI, Abdourahamane DIALLO, Sophie-Jeanne LAMAH,PSY PICInfographie et relectureAgence RARILIImpressionEasyComTirage1250 exemplairesGAC MAG est un magazine publié pour le personnel et les retraités de Guinea Alumina Corporation S.A. La reproduction des articles est permise sans autorisation à la condition d’en mentionner la source.
Service des CommunicationsGuinea Alumina Corporation S.A.
QUAND TOUT VA (TROP) BIEN...
tion. Ainsi, restez toujours vigi-
lants, suivez les procédures, gar-
dez l’esprit d’équipe, et si vous
voyez quelque chose qui pourrait
nous causer des problèmes, si-
gnalez-le, faites-vous entendre.
Pour le mot de la fin, je vous invite
à lire le texte éditorial de ce numé-
ro intitulé « La meilleure décision
de ma vie » dans lequel l’auteur
raconte comment la sécurité est
entrée dans sa vie pour se placer
un premier plan de ses valeurs
personnelles. J’ose croire que ce
texte saura vous inspirer.
Daniel Cornel POP
Chef de la direction
4 GAC MAG Mars 2020 5
AISSATA BÉAVOGUI, RÉCIPIENDAIRE DU PRIX « MIGA GENDER CEO AWARD 2020 »
L’industrie minière est re-
connue à l’échelle inter-
nationale comme étant
un secteur dominé par
les hommes. Malgré cela, plu-
sieurs femmes y occupent des
emplois « non traditionnels »
comme opératrice d’engins
de chantier, géologue, ingé-
nieure-mécanicienne, etc. Alors
que nous venons tout juste de
célébrer la Journée Internatio-
nale des Droits de la Femme, re-
gardons-y d’un peu plus près.
Si l’industrie minière accueille
aujourd’hui de plus en plus de
femmes, il faut cependant avouer
qu’il y a encore beaucoup d’ef-
forts à fournir pour parvenir à la
parité. En 2013, l’association Wo-
men in Mining du Royaume-Uni
et PwC ont publié conjointement
un rapport sur les tendances des
femmes qui occupent des postes
dans la haute direction de com-
pagnies minières. Ils ont constaté
que l’industrie minière était celle
qui comptait le moins de femmes
dans ses conseils d’administra-
tion par rapport à d’autres types
d’industries. En effet, seulement
5% des postes au sein du conseil
des 500 sociétés minières les plus
importantes au monde sont occu-
pés par des femmes. Cependant
près de 17% de la main d’œuvre du
secteur minier mondial sont assu-
rés par des femmes.
Selon le rapport 2018 de déve-
loppement durable d’EGA, les
femmes ne représentent que 6%
des cadres supérieurs de l’entre-
prise GAC. Parmi elles, on peut
citer Aissata Béavogui, première
femme à diriger une entreprise mi-
nière en Guinée, qui siège au sein
du comité de direction de l’entre-
prise. Les femmes représentent
14% de l’effectif des cadres inter-
médiaires et 10% dans toutes les
autres branches de l’entreprise.
Elles sont ainsi présentes à tous
les niveaux : agents de mainte-
nance, géologues, conductrices
de locomotive, superviseures à
la mine, et sont tout aussi perfor-
mantes que les hommes dans les
tâches qui leur sont confiées.
À GAC, les employés sont avant
tout choisis et promus en raison
de leurs performances et de leurs
mérites. Le genre n’est nullement
un critère de promotion. Cepen-
dant GAC est très fière d’afficher
la réussite de certaines femmes
qui se démarquent au sein de l’en-
treprise, prouvant que leur genre
n’est nullement un obstacle à leur
évolution au sein de l’organisa-
tion. Moudatou Bah, Fanta Dou-
kouré, Marliatou Diallo, Mariama
Ciré Sow, Haly Salman Barry ont
récemment été promues à d’im-
portantes fonctions au sein de
l’entreprise. Lors des sessions de
recrutement, nous encourageons
vivement les candidatures fémi-
nines.
Par Abdourahmane Diallo
Il est GAC
Sekou Sissoko, originaire de
Koundara, est titulaire d’un bac-
calauréat en informatique de
l’université Roi Mohammed VI.
En 2016, il a été reçu comme
stagiaire dans le cadre du pro-
jet P-150 pour suivre un pro-
gramme de formation de neuf
mois chez GAC. De stagiaire, il
est devenu un employé à temps
plein et a rejoint l’équipe de la
Salle de Contrôle, située dans
nos installations portuaires de
Kamsar. « Je suis extrêmement
heureux et fier d’être chez GAC
et de pouvoir travailler avec des
équipements de classe mon-
diale », nous a confié Sékou
lorsque nous l’avons rencontré.
« C’est un rêve qui s’est réalisé ».
Sekou Sissoko profite égale-
ment des conseils et de l’expé-
rience de ses collègues expéri-
mentés provenant des quatre
coins de l’Afrique et d’ailleurs.
Le 5 mars dernier, l’Agence
Multilatérale de Garan-
tie des Investissements
(MIGA) a officiellement
décerné le prix « MIGA Gender
CEO Award 2020 » à la direc-
trice générale de GAC, Aissata
Béavogui. Ce prix, lancé en 2016,
récompense les cadres supé-
rieurs des clients de l’agence qui
s’impliquent activement dans la
promotion de l’égalité des sexes,
la réduction de la pauvreté et la
stimulation d’une prospérité par-
tagée.
Aissata Béavogui a été désignée
cette année en raison de son en-
gagement personnel et de son
leadership dans l’implémenta-
tion d’actions positives en faveur
des communautés riveraines à la
concession minière de GAC. Le
MIGA reconnaît particulièrement
son engagement dans la promo-
tion des femmes et de l’égalité
des sexes, mais aussi dans le tra-
vail qu’elle mène pour l’autono-
misation financière des femmes à
travers la mise en place d’activités
génératrices de revenus et l’accès
aux microcrédits.
En tant que directrice générale,
Aîssata Béavogui a conduit de
nombreux projets contribuant
à améliorer de manière signifi-
cative les conditions de vie des
personnes affectées par les acti-
vités minières de GAC. Elle dirige
la mise en œuvre de programmes
sociaux permettant d’avoir un
impact positif au sein des com-
munautés par le biais d’écoles et
de centres de santé, l’améliora-
tion de la productivité animale et
de l’agriculture, la formation des
jeunes et des adultes.
Hiroshi Matano, vice-président
exécutif du MIGA, a déclaré :
« MIGA apprécie son partenariat
avec Guinea Alumina Corporation
et nous pensons que le fait de
braquer les projecteurs sur vous
et sur le travail de l’entreprise en
Guinée inspirera de nouveaux in-
vestissements dans le pays qui
sont essentiels pour obtenir des
résultats positifs en matière de
développement ».
Après avoir appris qu’elle sera la
récipiendaire du « MIGA Gender
CEO Awards 2020 », Aissata Béa-
vogui a déclaré : « C’est un grand
honneur de recevoir ce prix. J’ai
l’intime conviction qu’il ne saurait
y avoir de développement du-
rable en Afrique sans une implica-
tion profonde des femmes. Elles
restent un pilier important pour
la construction d’un continent
économiquement et socialement
puissant. »
Aissata Béavogui a été nommée
au poste de directrice générale de
Guinea Alumina Corporation en
2016. En plus de ses fonctions de
directrice générale, elle assume
depuis septembre 2019 la fonc-
tion de directrice, responsabilité
sociale d’entreprise et supervise à
ce titre l’ensemble des politiques
mises en place par GAC dans le
but de respecter les principes du
développement durable (social,
environnemental et économique).
L’Agence Multilatérale de Garantie
des Investissements (MIGA) est
membre du groupe de la Banque
mondiale. Son mandat est de
promouvoir les investissements
transfrontaliers dans les pays en
développement en fournissant
des garanties (assurance contre
le risque politique et améliora-
tion du crédit) aux investisseurs
et aux prêteurs. Dans le cadre de
l’accord de prêt de 750 millions
de dollars obtenu en mai 2019 par
GAC, le MIGA a étendu la couver-
ture d’assurance contre le risque
politique aux banques commer-
ciales participant au prêt.
Par Souleymane Diallo
LES FEMMES DANS L’INDUSTRIE MINIÈRE
6 GAC MAG Mars 2020 7
En tant que directeur, Gestion du
capital humain, toutes mes ac-
tions s’inscrivent dans la stratégie
que nous avons et qui consiste
à attirer et retenir les employés
les plus talentueux qu’on puisse
trouver en Guinée, et à les ai-
der à réaliser leur plein potentiel.
Notre ambition est d’offrir à nos
employés une expérience de tra-
vail enrichissante ainsi qu’une
ambiance de travail positive fa-
vorisant le bien-être, la qualité de
vie au travail, l’épanouissement
professionnel, la créativité et la
productivité.
Récemment, nous avons bonifié
les avantages que nous offrons
à nos employés, comme l’entrée
en vigueur d’un nouveau régime
d’assurance collective plus avan-
tageux et offrant aux employés et
à leurs ayants droit le plein rem-
boursement des coûts reliés aux
principaux services de santé et à
l’achat des médicaments.
Nous avons également annoncé
la mise en place d’une nouvelle
prime visant, cette fois, à récom-
penser la loyauté et à retenir les
employés nationaux les plus ef-
ficaces au sein de l’entreprise.
Cette nouvelle prime, sans effet
rétroactif, est liée à la perfor-
mance individuelle et est désor-
mais versée aux employés dans le
mois qui suivra leur 10e, 15e, 20e,
25e, 30e et 35e anniversaire de
travail chez GAC.
À cette prime, s’ajoute la Prime de
Performance de GAC (PPG) qui
vise à reconnaître et à récompen-
LE LEADERS LUNCH CLUB PRÉPARE LES HAUTS POTENTIELS DE GAC AU LEADERSHIP
ser les performances individuelles
et à promouvoir une culture de
méritocratie au sein de notre or-
ganisation. Le financement et les
mécanismes de fonctionnement
de la PPG sont établis par EGA de
manière discrétionnaire et sont
intimement liés à la performance
annuelle de la société par rapport
à ses objectifs financiers et stra-
tégiques.
Les employés nationaux de GAC
peuvent maintenant emprunter
à GAC sans intérêt une somme
maximale équivalente à deux mois
de salaire brut, et ce, sous forme
d’avance sur salaire. La somme
empruntée doit être remboursée
par mensualités sur une période
de 12 ou 24 mois, et ce, au choix
de l’employé qui s’engage à res-
pecter certaines conditions.
Au moment d’écrire ces lignes,
nous travaillons encore et tou-
jours pour bonifier notre offre en
tant qu’employeur de choix. Par
exemple, nous avons actuelle-
ment sur notre planche à dessin
le projet de mettre en place un ré-
gime de retraite complémentaire
à cotisation déterminée. Ce ré-
gime permettrait à nos employés
de recevoir un revenu régulier
après avoir pris leur retraite.
Chez GAC, nous savons que le
succès de notre entreprise dé-
pend du talent, des compétences
et de la diligence de tous nos em-
ployés. Nous voulons donc attirer
des recrues de haute qualité, leur
offrir des opportunités pour leur
permettre de réaliser leur plein
potentiel, et retenir les personnes
les plus compétentes à long terme
en leur offrant une rémunération
et des avantages concurrentiels.
Par Mamady Camara
Créé en 2019 par Daniel Pop,
chef de la direction de GAC,
le Leaders Lunch Club est une
nouvelle plateforme de type
déjeuner-conférence (Lunch
& Learn) qui permet de réunir
autour d’une même table et
d’un sujet donné les employés
de GAC qui ont été identifiés
comme ayant un fort potentiel
ainsi que les dirigeants de la
compagnie.
Le Leaders Lunch Club a tenu
son troisième déjeuner-confé-
rence le 18 février dernier à Kam-
sar. À cette occasion, c’est Ziad
Farès et Martin Christopher Small,
respectivement directeur, Ser-
vices de soutien, et directeur, Che-
min de fer et Port, qui ont présidé
la rencontre pour échanger sur le
leadership. L’ordre du jour portait
sur le questionnement suivant :
dans un contexte de montée en
puissance, comment peut-on
exercer et assumer un leadership
visible et mobilisateur ?
GAC a entrepris un programme
de « guinéanisation » des postes
au sein de son organisation. Les
employés qui font preuve de
compétences particulières qui ré-
pondent aux besoins de la com-
pagnie sont identifiés, formés et
coachés afin de leur permettre
d’occuper des postes à responsa-
bilité croissante le moment venu.
Le choix des talents inscrits au
programme de développement
du leadership repose essentielle-
ment sur le potentiel de ces per-
sonnes et sur le mérite.
Par Sophie Lamah
GAC : UN EMPLOYEURDE CHOIX
8 GAC MAG Mars 2020 9
L’IMPORTANCE DE LA QUALITÉ DE LA BAUXITE POUR LES RAFFINERIES D’ALUMINE
GAC reçoit le prix de « l’accord multilatéral de l’année »
En mai 2019, GAC annon-
çait la conclusion d’un
accord de financement
pour un prêt de 750
millions de dollars américains
auprès de plusieurs institutions
bancaires et financières interna-
tionales. Ce montage financier
sans précédent pour la Guinée
a été récompensé par le Pro-
ject Finance Internationale (PFI)
comme étant « l’accord multila-
téral de l’année 2019 ».
Les PFI Awards représentent les
prix annuels les plus prestigieux
du secteur de l’industrie. Les lau-
réats sont annoncés en décembre
et célébrés lors d’un dîner auquel
assistent plus de 600 profession-
nels du financement de projets
chaque année en février.
GAC a été sélectionnée pour ce
prix grâce au caractère innovant
de son financement. En effet, ce
prêt destiné à un projet d’exploi-
tation minière est le premier à
avoir été conjointement financé
par des institutions multilatérales
et des banques commerciales in-
ternationales. Il ouvre la voie en
établissant une nouvelle référence
pour le financement de projet en
Guinée, permettant ainsi au Gou-
vernement de se repositionner
avantageusement pour attirer de
nouveaux investissements étran-
gers et stimuler son économie.
Voici les institutions de finan-
cement du développement, les
agences de crédit à l’exportation
ainsi que les banques commer-
ciales internationales qui ont par-
ticipé au financement de GAC :
la Société financière internatio-
nale, la Banque africaine de dé-
veloppement, Exportation et dé-
veloppement Canada, la société
de PIDG Ltd, The Emerging Afri-
ca Infrastructure Fund Limited, la
Société Générale, la Banque ING,
Natixis, la First Abu Dhabi Bank,
Emirates NBD et la Banque du
Mashreq.
Par Abdourahmane Diallo
GAC a pour mission de
produire de la bauxite
de la meilleure qua-
lité possible, de ma-
nière sûre et responsable, tout
en se forgeant une réputation
d’excellence et en construisant
un avenir plein de possibilités et
de fierté pour la République de
Guinée. Pour y parvenir, l’entre-
prise s’engage à agir en respec-
tant plusieurs points essentiels,
notamment la sécurité, le déve-
loppement durable et la respon-
sabilité sociale, ainsi qu’elle se
doit de maintenir la qualité de
ses produits, la performance de
ses équipes et la rentabilité de
ses opérations.
Le minerai de bauxite est transfor-
mé en alumine dans des raffineries
un peu partout dans le monde. Il
s’agit d’une poudre blanche qui
constitue la matière première des
fonderies d’aluminium. Le procé-
dé Bayer, le principal moyen in-
dustriel de raffinage de la bauxite
pour produire de l’alumine, a été
mis au point pour la première fois
en 1888. À certaines étapes de ce
processus industriel, les tempé-
ratures peuvent atteindre plus de
1000 degrés Celsius, et les pres-
sions dépasser 100 fois la pres-
sion atmosphérique.
Un minerai de bauxite de mau-
vaise qualité peut engendrer des
répercussions négatives sur les
raffineries d’alumine. Ci-après les
problèmes qui peuvent en décou-
ler :
Des particules de trop grande
taille
La raffinerie d’alumine Al Tawee-
lah d’EGA, située à Abu Dhabi,
traite des millions de tonnes de
minerai de bauxite chaque année.
Cela signifie que le déchargement
des navires et le transport de la
bauxite vers l’usine représentent
un travail énorme, qui nécessite
l’utilisation de bennes preneuses,
de goulottes et de bandes trans-
porteuses. À GAC, le minerai de
bauxite doit être broyé de façon
à atteindre une taille maximale
de 100 millimètres. Tout morceau
plus gros pourrait gripper les
équipements de déchargement
et de transport dans les raffine-
ries d’alumine et, dans le pire des
cas, déchirer les bandes transpor-
teuses. Des morceaux mal calibrés
doivent être ainsi retirés lorsqu’ils
empêchent l’équipement de bien
fonctionner, avant que ce dernier
ne puisse être redémarré. Cela
entraîne inéluctablement des re-
tards de fonctionnement coûteux.
Le taux d’humidité
À GAC, le taux d’humidité de la
bauxite est rigoureusement sur-
veillé pour des raisons très impor-
tantes. Premièrement, si l’humidi-
té de la bauxite est trop élevée et
que le navire qui la transporte est
exposé à une forte tempête, le mi-
nerai peut soudainement passer
de l’état solide à l’état liquide, un
processus connu sous le nom de
liquéfaction. Ce phénomène rap-
pelle ce qui se produit lorsqu’une
secousse vigoureuse due à un
tremblement de terre fait aug-
menter la pression dans la nappe
phréatique à un niveau tellement
élevé que le sol finit par se « liqué-
fier ». La liquéfaction peut désta-
biliser une cargaison et peut être
désastreuse pour tout navire et
son équipage.
La deuxième raison est qu’une
trop grande humidité dans la bau-
xite la rend collante, ce qui peut à
nouveau provoquer des blocages
au niveau des appareillages pen-
dant le chargement, le décharge-
ment, le transport et le raffinage.
En outre, si la bauxite est expé-
diée vers des raffineries d’alumine
dans des pays froids, l’humidité
excessive peut geler pendant le
stockage et rendre le minerai très
difficile à utiliser. Par ailleurs, si le
minerai est trop sec, cela peut en-
traîner un excès de poussière lors
du transport de la bauxite.
La présence d’objets étrangers
Des corps étrangers comme des
outils ou des morceaux de béton
peuvent endommager l’équipe-
ment des raffineries d’alumine, en
particulier les bandes transpor-
teuses.
Une faible teneur en alumine
Si le pourcentage d’alumine dans
le minerai de bauxite est plus
faible que prévu, la raffinerie doit
traiter un plus grand volume de
minerai pour atteindre ses objec-
tifs de production d’alumine. Cela
entraîne une augmentation des
coûts, tant pour l’expédition que
pour la raffinerie d’alumine elle-
même. Cela augmente également
le volume des résidus de bauxite
générés par le processus. Le trai-
tement de ce sous-produit doit
être géré par les raffineries.
Une teneur élevée en silice
Le minerai de bauxite contient de
la silice. Cette matière réagit avec
un produit chimique utilisé dans le
processus Bayer, ce qui augmente
le volume de cette substance né-
cessaire. La silice réagit égale-
ment avec l’alumine dissoute et
réduit ainsi la quantité d’alumine
produite. Cela augmente la quan-
tité de bauxite requise pour main-
tenir le même niveau de produc-
tion d’alumine. Il en résulte une
augmentation de coûts et une
baisse de productivité.
En résumé, l’ensemble du person-
nel de GAC a un rôle à jouer lors-
qu’il s’agit de garantir la qualité de
notre produit. Lorsque les clients
reçoivent la bauxite conformé-
ment à leurs exigences, à temps
et sans aucun problème, ils en
sont très satisfaits. Et la satisfac-
tion des clients constitue notre
meilleure publicité.
Par Jorg Ruster
Jorg Ruster est directeur
technique de la raffinerie
d’alumine Al Taweelah d’EGA,
située à Abu Dhabi. Il a plus
de 20 ans d’expérience dans
le secteur.
10 GAC MAG Mars 2020 11
Les sociétés Apple et Samsung dominent le
marché avec des téléphones intelligents
hautement distinctifs à forte valeur ajou-
tée. Pour elles, la marge bénéficiaire de
chaque produit est de 50% ou plus, c’est-à-dire que
le prix de vente est deux fois plus élevé que le coût
de production. Si leurs coûts de production aug-
mentent, elles augmentent leurs prix de vente ; ce
n’est pas plus compliqué que cela.
Contrairement à Apple et à Samsung, les sociétés mi-
nières n’ont aucune influence sur le prix de vente de
leurs produits. Par exemple, le prix de la bauxite est
fixé par les marchés mondiaux en fonction de l’offre
et de la demande. S’il y a trop de bauxite à vendre
sur le marché par rapport à la demande (surplus), le
prix sera à la baisse. Cependant, si la demande de
bauxite est élevée, alors que la disponibilité est limi-
tée (pénurie), le prix augmentera. C’est exactement
ce qui s’est passé en 2014 lorsque l’Indonésie a ces-
sé d’exporter sa bauxite sur les marchés mondiaux :
l’offre a diminué et le prix s’est apprécié.
Entre 2016 et 2018, la Guinée a triplé sa production
de bauxite. Au même moment, l’Indonésie a repris
ses exportations à l’international. De ce fait, le prix
de la bauxite a baissé parce l’offre était supérieure à
la demande.
Le coût de production de GAC englobe la somme
de toutes les charges que nous devons payer pour
produire la bauxite (salaires, achat de biens et ser-
vices, matières premières, carburants, intérêts et
coûts d’emprunts, etc.). Si nos coûts de production
sont inférieurs à notre chiffre d’affaires, nous serons
en position de rentabilité. Dans le cas contraire, nous
subirons des pertes.
Voici deux scénarios qui expliquent les avantages re-
liés au contrôle des coûts de production.
Le plan d’affaires de GAC prévoit un coût de produc-
tion se situant dans le premier quartile, c’est-à-dire
parmi les producteurs de bauxite à faibles coûts de
production. En conséquence, si le prix de la bauxite
baisse, nous devrions être en bonne position pour ré-
sister aux pressions du marché. Notre défi demeure
cependant dans la mise en œuvre et le respect de
notre plan d’affaires. Si nous perdons le contrôle de
nos coûts de production, la pérennité de notre plan
d’affaires sera plus difficile à assurer.
En tant qu’employés, que pouvons-nous faire pour
contribuer à relever ce défi ?
Chaque employé doit s’engager à une utilisation ra-
tionnelle des ressources de l’entreprise. Il s’agit par
exemple de réutiliser ce qui est réutilisable, de répa-
rer ce qui est réparable, de ne remplacer que si cela
est nécessaire ou d’acheter si cette option parait plus
économique. Il s’agit d’éviter le gaspillage, de réduire
les déplacements et d’utiliser nos équipements de
vidéoconférence, de ne pas attendre qu’un équipe-
ment brise et d’effectuer une maintenance préven-
tive pour éviter les arrêts de production.
On peut aussi chercher à augmenter la productivité
de l’entreprise, c’est-à-dire à produire plus de bauxite
sans augmenter nos coûts de production. À ce cha-
pitre, toutes les suggestions sont bienvenues.
En maintenant la production de GAC en position de
rentabilité, nous serons plus forts et pourrons entre-
voir l’avenir plus favorablement. Nous continuerons
à investir dans le maintien et l’expansion de nos acti-
vités, nous embaucherons de nouveaux travailleurs,
augmenterons régulièrement les salaires, verserons
des bonus de performance aux employés et des di-
videndes à nos actionnaires, investirons dans le dé-
veloppement socio-économique de communautés
locales, etc.
Par Abdourahmane Diallo
Coûtsde
production
Chiffred’affaires
Profits
Dans ce scénario, si nous réduisons nos coûts de production, nous augmenterons
nos profits et notre rentabilité.
Coûtsde
production
Déficit
Dans ce scénario, si nous réduisons nos coûts de production, nous réduirons nos pertes et notre déficit. Si nous réduisons suffisamment nos coûts, nous pourrions
peut-être même renouer avec la rentabilité.
POURQUOI CONTRÔLER LES COÛTS DE PRODUCTION ?
Le plus important projet de compensation environnementale en Afrique
La Guinée abrite environ la moitié des chim-
panzés d’Afrique de l’Ouest1 , lesquels sont
classés en danger critique d’extinction par
l’Union Internationale pour la Conservation
de la Nature (UICN). Sachant que des populations
sont présentes sur sa concession minière, GAC a
mis en avant des mesures visant à les protéger.
À travers les différentes études d’impact social et en-
vironnemental qu’elle a réalisées, GAC a identifié les
différentes populations de chimpanzés présentes sur
sa concession minière. Nous estimons que ces popu-
lations totalisent 215 individus répartis dans plus de
6 groupes différents. GAC a adopté des pratiques
qui ont pour objectif d’éviter de contribuer au déclin
de ces primates, notamment en créant des zones de
protection autour des zones forestières habitées et
fréquentées par ceux-ci, mais aussi en réhabilitant
les zones exploitées en utilisant des espèces locales
d’arbres ou d’arbustes pour fournir abris et nourri-
ture.
L’activité minière n’est cependant pas la plus impor-
tante menace pour les chimpanzés. La principale
cause de destruction de leurs habitats est le défri-
chement pour l’agriculture. Chassés pour la viande,
qui a toujours été une source primaire de protéines,
les chimpanzés sont aussi menacés par l’expansion
de cette activité de subsistance, devenue une activi-
té commerciale. D’ailleurs, la plupart des défenseurs
de l’environnement pensent que ce commerce de
gibier est à présent la plus grande menace pesant
sur la biodiversité des forêts au centre et à l’ouest
de l’Afrique.
Outre le renforcement de zones protégées au sein
de sa concession, GAC a uni ses forces à celles de
CBG pour mettre en place un programme de com-
pensation environnementale (offset) qui est le plus
important projet de ce type en Afrique. Il est ap-
prouvé par la Société Financière Internationale. Ce
projet de compensation appuyé par la Société Fi-
nancière Internationale se met en place au sein d’une
nouvelle et immense zone protégée, le futur Parc
National du Moyen Bafing, dont la création est finan-
cée en grande partie par les fonds des deux sociétés.
1) Cette espèce occupe des habitats forestiers du Sénégal au Ghana, et leur population
est estimée à 35 000 individus. La Guinée abriterait la moitié de la population mondiale,
soit environ 17 000 individus, principalement dans et autour des montagnes du Fouta
Djalon et le long du fleuve Bafing.
Le parc aura une superficie de 6 500 km2, s’étendant
le long du fleuve Bafing, dans les préfectures de Ma-
mou, Dalaba, Dinguiraye, Labé et Koubia. On estime
qu’il s’y trouve déjà 4 400 chimpanzés et l’objectif
ultime du programme de compensation est d’obtenir
un « gain net » de cette population, donc de la voir
croître.
Afin de faciliter les mesures à prendre pour atteindre
cet objectif, GAC et CBG ont créé une nouvelle en-
tité nommée Unité de Coopération pour l’Offset
Moyen-Bafing (UCOMB). Celle-ci est basée à Labé,
ce qui facilitera les relations administratives et finan-
cières avec les partenaires techniques. Les études
préalables sont réalisées par une ONG internationale,
la Wild Chimpanzee Foundation (WCF), laquelle est
financée en grande partie par GAC et CBG, mais aus-
si par d’autres partenaires et intervenants impliqués
dans la création du nouveau parc national. Ce parc
sera sous la responsabilité administrative de l’Office
Guinéen des Parcs et Réserves (OGPR).
Les activités terminées ou en cours de réalisation in-
cluent, entre autres, l’estimation de la population de
chimpanzés, une délimitation des limites proposées
pour le parc, une évaluation des communautés lo-
cales présentes dans le parc et de leur situation éco-
nomique, un zonage du parc en zones de conserva-
tion intégrale, zones de développement durable et
zones intermédiaires, les négociations avec l’Office
Guinéen des Parcs et Réserves (OGPR) pour la struc-
ture de gouvernance du futur parc, et la préparation
de termes de référence pour l’Étude d’Impact Social
et Environnemental (ESIA), dernière étape du pro-
cessus pour la création d’un parc national selon la
législation guinéenne. Le décret présidentiel pour la
création du Parc National du Moyen Bafing devrait
être signé courant 2020.
Par Yazon Gnoumou
12 GAC MAG Mars 2020 13
Le responsable d’une équipe de mainte-
nance ferroviaire d’une société minière
canadienne fume un joint de cannabis pen-
dant l’heure du déjeuner. Après le repas, lui
et son équipe reprennent le travail sur la voie fer-
rée, au centre d’un tunnel. Quelques minutes plus
tard, un train rempli de minerai de fer arrive à toute
vitesse et percute l’équipe de plein fouet. Il y aura
un mort et plusieurs blessés.
Cet accident aurait pu être évité, mais sous l’in-
fluence de la drogue, le responsable a oublié de
signaler la présence de l’équipe sur la voie ferrée
via le système de signal et de communication.
À la suite de cet accident, ce responsable a non
seulement perdu son emploi, mais il a été jugé
et condamné à la prison.
La consommation de substances psychoactives
(alcool, drogues, médicaments) diminue la vi-
gilance et les réflexes. Elle modifie les capaci-
tés de raisonnement, le champ de vision et la
perception des risques. Cette consommation,
même lorsqu’elle est occasionnelle, peut être
à l’origine d’accidents du travail et/ou de dé-
cisions erronées. Elle peut donc constituer un
danger pour le travailleur, ses collègues et les
tiers (communautés, usagers de la route…).
GAC a le devoir de protéger et d’assurer la san-
té, la sécurité et l’intégrité physique de ses em-
ployés dans leur milieu de travail, et applique
ainsi une politique de zéro tolérance. Ainsi, le
dépistage de drogue ou d’alcool à la suite d’un
accident de travail est automatiquement pres-
crit s’il y a des motifs de croire que la drogue
ou l’alcool pourrait être en cause dans l’acci-
dent. De plus, n’importe quel employé choisi au
hasard à n’importe quel moment pourrait être
soumis à un test de dépistage. Enfin, le dépis-
tage de la consommation de drogue fait partie
des tests de pré-embauche.
Par Martin Simard
DROGUE ET ALCOOL AU TRAVAIL : NE PRENEZ AUCUN RISQUE
COMMENT FABRIQUE-T-ON DES AVIONS AVEC DE LA BAUXITE ?
La bauxite constitue le principal minerai per-
mettant la production d’aluminium. D’in-
nombrables objets qui simplifient et amé-
liorent la qualité de notre vie quotidienne
sont fabriqués en partie en aluminium : clefs USB,
automobiles, réfrigérateurs, ustensiles de cuisine,
lignes électriques, téléphones intelligents, embal-
lages pour aliments et médicaments, ordinateurs,
meubles, et même des avions. Sans nécessaire-
ment le savoir, nous utilisons de l’aluminium tous
les jours.
L’aluminium est un métal malléable, de couleur
argent, remarquable pour son intégrité et sa légère-
té. C’est le métal le plus abondant sur notre planète
et il représente environ 8% de la croûte terrestre. La
polyvalence de l’aluminium en fait le métal le plus
utilisé après l’acier, et bien que les composés d’alu-
minium soient utilisés depuis des milliers d’années,
l’aluminium en métal a été produit pour la première
fois il y a environ 170 ans.
La mine
La bauxite est une roche latéritique blanche, rouge
ou grise, caractérisée par sa forte teneur en alumine
Al2O
3 et en oxydes de fer, et qu’on retrouve dans plu-
sieurs pays (voir encadré). La grande majorité des
mines de bauxite sont exploitées à ciel ouvert.
La raffinerie
Le raffinage permet de séparer l’alumine de la silice
et des autres matières contenues dans la roche grâce
à un procédé de dissolution par de la soude. L’alu-
mine est préservée alors que les résidus (appelés
« boues rouges ») sont éliminés en tenant dûment
compte des normes environnementales rigoureuses.
Il faut environ deux tonnes de bauxite pour produire
une tonne d’alumine.
L’aluminerie
Une très grande quantité d’énergie électrique est né-
cessaire pour produire de l’aluminium. On estime que
la production d’une tonne d’aluminium nécessitera
jusqu’à 17 000 kW. Une source d’énergie abondante
et bon marché est donc nécessaire pour la produc-
tion d’aluminium économiquement rentable. C’est la
raison pour laquelle la production d’aluminium est
concentrée dans les pays ayant des fortes réserves
énergétiques sous différentes formes : hydro-électri-
cité (Canada), pétrole ou gaz (Émirats arabes unis,
Russie), charbon (Chine).
Pour fabriquer l’aluminium, on verse l’alumine dans
une cuve contenant de la cryolite et divers sels qu’on
porte à 960°C afin de la dissoudre parfaitement. La
cuve est traversée par un courant électrique de haute
intensité. Par ce procédé d’électrolyse, l’aluminium se
dépose au fond de la cuve d’où il est régulièrement
prélevé par siphonnage et conduit dans la fonderie.
À l’aide d’additifs (magnésium, silicium, manganèse,
cuivre, fer, etc.), on crée différents alliages pour ac-
croître la résistance de l’aluminium et lui donner les
propriétés voulues en fonction de l’utilisation qu’on
en fera (emballage pharmaceutique, structure de
construction, automobile, soudage, etc.). On coule
ensuite l’aluminium en fusion dans des moules. Une
fois refroidi, l’aluminium sera démoulé et emballé
pour expédition chez le client.
Les avantages de l’aluminium
L’aluminium est solide et léger. On l’utilise de plus en
plus pour construire des voitures, pour assurer la pro-
tection des passagers, mais aussi pour économiser le
carburant, car plus une voiture est légère, moins elle
consomme de carburant. Ceci vaut pour les avions,
les fusées spatiales, les navires, etc. De plus, l’alumi-
nium ne rouille pas, ce qui constitue un net avantage
comparativement à l’acier. Sa conductivité électrique
est excellente et appréciée pour les applications
électriques et électroniques, et sa conductivité calo-
rifique lui permet d’être utilisé dans des systèmes de
chauffage, de climatisation et d’isolation thermique.
L’aluminium est non-toxique et convient parfaite-
ment pour une utilisation dans l’emballage et la pro-
tection de produits alimentaires et pharmaceutiques.
De plus, sur le plan environnemental, l’aluminium est
infiniment recyclable et conserve ses propriétés phy-
siques et chimiques. On estime d’ailleurs que 75% de
l’aluminium produit depuis qu’il a été inventé est en-
core utilisé aujourd’hui.
Par Martin Simard
Principaux pays producteurs de bauxite :
Australie
Chine
Guinée
Brésil
Inde
Jamaïque
Kazakhstan
Russie
Suriname
Venezuela
Grèce
Guyane
Vietnam
Indonésie
14 GAC MAG Mars 2020 15
LA VIGILANCE D’UN AGENT DE SÉCURITÉ PERMET D’ÉVITER UN ACCIDENT
Dans la soirée du 19 décembre dernier, un
agent de sécurité de LAGUIPRES, Moha-
med Abou Camara, a repéré un début de
déversement au niveau du dépôt de car-
burant de GAC à la plateforme portuaire de Kamsar.
Il a aussitôt sonné l’alerte.
Cette alerte rapide a permis aux employés de GAC
travaillant dans ce secteur de prendre immédiate-
ment les mesures requises pour colmater la fuite.
N’eût été la vigilance de ce gardien, et la rapidité
d’action de l’équipe en place, cette fuite aurait pu at-
teindre la mangrove et ainsi causer un accident envi-
ronnemental conséquent.
Outre Mohamed Abou Camara de LAGUIPRES, GAC
Mag tient à féliciter Oussein Sylla et les membres de
son équipe Cheick Souleymane Yattara, Alpha Ou-
mar Sall, Amadou Kadiatou Diallo, Hassane Bangou-
ra, et Toumany Traore, ainsi que le chauffeur du ca-
mion-citerne Kerfala Keita.
Par Abdourahmane Diallo
SAMBA BARRY RÉÉLU À LA TÊTE DU REB
Notre collègue Mamadou Samba
Barry a été réélu à la présidence
du Réseau Environnement Bau-
xite (REB). Six des quatorze so-
ciétés minières de la région de
Boké sont membres du REB, dont
GAC et CBG.
Alors que la Guinée est sur le
point de devenir le premier pays
exportateur de bauxite au
monde, les compagnies
minières ont assurément
avantage à se donner la
main pour partager et
mettre en œuvre des manières
de faire visant à minimiser l’em-
preinte écologique de leurs activi-
tés. GAC, par exemple, s’est enga-
gée à réhabiliter tous ses plateaux
miniers une fois l’extraction termi-
née.
La réhabilitation n’est pas aus-
si simple qu’on le pense et doit
être réalisée par des profession-
nels compétents comme Samba.
Il faut redonner au site son relief,
assurer la durabilité et la stabilité
du sol en tenant compte de son
hydrologie, et régénérer la capa-
cité de l’écosystème à offrir un
habitat à la faune, la flore et les
communautés. Bref, l’objectif est
de remettre en état le site comme
si nous n’y étions jamais venus, ou
presque.
Malheureusement, certaines so-
ciétés minières n’ont pas encore
rejoint le REB et n’adhèrent pas
encore aux meilleures pratiques
de l’industrie. Cela est très mal-
heureux et inquiétant, car nous
avons trop souvent vu, dans plu-
sieurs autres pays, des sites
miniers abandonnés qui of-
fraient un paysage navrant.
En 2020, ce genre de chose
ne devrait plus exister.
CRÉATION D’UN CENTRE DE FORMATION EN MAINTENANCE DE VÉHICULES LÉGERS
GAC s’associe à la GIZ (Agence de coopé-
ration internationale allemande) et à la
DEG (Agence de développement néer-
landaise) pour créer un centre de forma-
tion en maintenance de véhicules légers. Ce nou-
veau centre permettra de former des mécaniciens
aux plus récentes technologies mécaniques et élec-
troniques automobiles qui pourront répondre aux
besoins des sociétés minières, mais également à
celles des automobilistes guinéens.
Le Centre de Formation en Technique Automobile
Avancée « Rio Nunez » formera chaque année 25
jeunes Guinéens sélectionnés par concours. Selon
Moudatou Bah, responsable en charge du dossier, les
candidats intéressés devront posséder des prérequis
en mécanique automobile et être détenteurs d’un di-
plôme délivré par un centre de formation profession-
nelle, par l’École Nationale des Arts et Métiers ou par
le Centre de Perfectionnement aux Techniques Au-
tomobiles et Mécaniques. La formation sera dispen-
sée en mode intensif par des experts internationaux
sur une période de douze mois.
Le Centre de Formation en Technique Automobile
Avancée contribuera de manière durable au déve-
loppement des compétences dans la région de Boké
et augmentera l’offre en matière de contenu local. De
plus, on doit noter que la participation de GAC à la
création de ce centre de formation n’est pas qu’une
initiative altruiste, puisque GAC y fera effectuer les
travaux de maintenance de ses propres véhicules lé-
gers. Les automobilistes et les autres sociétés indus-
trielles pourront en faire autant.
Par Souleymane Diallo
LES NOMINATIONS
• Thierno Doumbouya, Responsable, Ingénierie et
Planification
• Maimouna Eulalie Keita, Analyste, Applications
d’entreprise
• Mory Conde, Superviseur, logistique
• Alpha Oumar Bah, Analyste, Contrôle des coûts
• Mamadou Bobo Sow, Administrateur de don-
nées et Analyste principal
• Etienne Draman Yonbouno, Superviseur, Opéra-
tions portuaires
LES NOUVEAUX EMPLOYÉS
• Amadou Kadiatou Diallo, Assistant, Carburant
• Mamady Sewa, Assistant, Carburant
• Hassane Bangoura, Assistant, Carburant
• Youssouf Kaba, Assistant, Carburant
• Ibrahima Korka Diallo, Électricien
• Hery Mamy Andrianarivo, Planificateur principal,
Maintenance
• Margaret Selina Martei, Surintendant, PMO
• Moussa Kourouma, Superviseur, Chargement de
trains
• Gysbertus Kooyman, Superviseur des installa-
tions
• Angela Bianca Serban. Infirmière praticienne
spécialisée
• Thierno Ousmane Diallo, Technicien, IT de ser-
vices support pcs
• Fred Biraja Kabike, Médecin-chef
• Moustapha Souaré, Médecin
• Salematou Tolno, Infirmière
LES DÉPARTS
• Amadou Diouldé CAMARA, Communications
• Mohamed KOUROUMA, Planification Intégrée
des Opérations
• Rick Gordon SMITH, Administration et Services
de soutien
• Saran TOURE, Planification Intégrée des Opéra-
tions
• N’Deye Rokhaya SOW, Planification Intégrée des
Opérations
• Fatoumata KEITA, Gestion du capital humain
• Angela Patricia MELO GOMEZ, Équipe du projet
de construction
• Steeve Tremblay, Directeur du projet
NOMINATIONS, ARRIVÉS & DÉPARTS
16 GAC MAG
GAC MagService des CommunicationsGuinea Alumina Corporation S.A. Quartier Taouyah - Commune de Ratoma BP 5090 Conakry, République de GuinéeTél. : +224 623 23 80 65www.gacguinee.com
Inauguré en octobre 2016, le Terminal à Conte-
neurs de Kamsar (KCT) a d’abord servi à l’im-
portation des matériaux de construction et des
équipements de GAC. Aujourd’hui géré par
Abu Dhabi Ports, il est désormais ouvert aux
entreprises import-export qui souhaitent faire
des affaires en Guinée.
Le Terminal à Conteneurs de Kamsar (KCT) offre
aux opérateurs économiques une alternative
aux ports de Banjul (Gambie) et de Dakar (Sé-
négal) et créer de nouvelles occasions d’affaires
pour la Guinée, et plus particulièrement pour la
région de Boké. Déjà, il est utilisé pour l’exporta-
tion d’échantillons de bauxites, l’importation de
cargaisons pour les projets miniers, l’importa-
tion et l’exportation de marchandises commer-
ciales, et la mise à disposition de navires, mais
ouvre également une nouvelle fenêtre pour
l’exportation directe de produits agricoles de
la Guinée vers les marchés mondiaux. De plus,
il représente une nouvelle porte d’entrée pour
l’importation de produits en Guinée et une alter-
native au port de Conakry.
Avec 8,5 mètres de profondeur disponible au
sud et 5 mètres au nord, le KCT peut accueil-
lir des navires d’environ 10 000 tonnes sur une
ligne de quai de 150 mètres au sud et de 100
mètres au nord. De plus, l’État guinéen prévoit
de créer une zone de libre-échange pour favori-
ser les échanges commerciaux maritimes entre
les régions du pays et à l’international.
Le Terminal à Conteneurs de Kamsar a été
construit par GAC au coût de 49 millions de dol-
lars américains.
Par Abdourahmane Diallo
Zoom sur KCT
Le terminal à conteneurs de kamsar désormais ouvert aux tiers