Martin Latulippe Lexceptionnel Pouvoir de Votre Potentiel

LEXCEPTIONNELpouvoir de votre

POTENTIEL

3077 exceptionnel pouvoir.indd 1 09-09-25 09:12

Du mme auteur :

Lcole du succs, essai,Lvis, Les ditions de la Francophonie, 2001.

Gearing Up (Inside & Out) for a Great Life, compte dauteur, Californie, 2003.

Dix aiguilles, biographie,Lvis, Les ditions de la Francophonie, 2007.

Ten Needles, biography,Lvis, Faye Editions, 2007.

veiller linvisible pour raliser limpossible, essai, Lvis, Les ditions de la Francophonie, 2008


6 CHOIX pour acqurir la cl dune plus grande prosprit et dun plus grand bonheur

MARTIN LATULIPPE

LEXCEPTIONNELpouvoir de votre

POTENTIEL


Couverture: Info 1000 mots inc.

Mise en pages: Info 1000 mots inc.

Reviseure: Linda Breau

Production: Les ditions de la Francophonie55, rue des Cascades Lvis (Qc) G6V 6T9 Tl.: 1-866-230-9840 1-418-833-9840 Courriel: [email protected]

Distribution: Messagerie de Presse Benjamin inc.101, Henry-Bessemer Bois-des-Filion, Qc J6Z 4S9 Tl.: 450-621-8167 Tlc.: 450-621-8289 1-800-361-7379

ISBN 978-2-89627-200-6

Tous droits rservs pour tous pays 2009 Martin Latulippe

2009 Les ditions de la Francophonie

Dpt lgal 4e trimestre 2009Bibliothque nationale du Canada Bibliothque nationale du Qubec

Imprim au Canada

Il est interdit de reproduire cet ouvrage en totalit ou en partie, sous quelque forme et par quelque procd que ce soit, sans lautorisation crite pralable de lditeur, conformment aux dispositions de la Loi sur le droit dauteur.


Chantal, Kal et Maka, vous tes la source ultime

de ma plus grande joie de vivre et de mes plus grands bonheurs.

Je vous aime HADT !

Au quotidien francophone par excellence du Nouveau-Brunswick, lAcadie Nouvelle.

Merci de me donner, chaque semaine, une voix pour inspirer des milliers de gens

via mes chroniques.


Jardin des matires

Trois mini-prfaces pour vous accompagner

1. O ai-je compris le vritable sens de la vie ? Dun marathon sans fin quelques millimtres de la mort . . . . . . . 9

2. O ai-je entrepris la poursuite de mon rve ultime ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

3. Une image vaut mille mots : lexceptionnelle cl de votre potentiel . . . . 19


8 LEXCEPTIONNEL pouvoir de votre POTENTIEL

Les six choix pour veiller lexceptionnel pouvoir de votre potentiel.

Choix 1 Matrisez lillusion du succs et du bonheur . . . . 25Dfinissez qui vous tes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28Clarifiez votre raison dtre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31Soyez le fou ou la folle de votre village. . . . . . . . . 34Devenez un expert pour remercier la vie . . . . . . . 38

Choix 2 vitez le paradoxe des passions . . . . . . . . . . . . . . . 43Vivre notre vie avec passion est un choix . . . . . . 45Dites oui la vie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49Soyez enthousiasmes et restez branchs sur vos passions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53

Choix 3 Sachez tre attentif et lcoute des concidences bizarres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55

coutez la vie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55Ayez la foi en la philosophie Kaizen . . . . . . . . . . . 59Sachez lire les deux cts dune concidence. . . . 62

Choix 4 Grez lobstacle numro 1 entre vos intentions et la ralisation de vos rves . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67

Que faites-vous quand votre ego en prend pour son rhume ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68Devenez un expert dans lart de matriser toutes les facettes de lego . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73Inspirez-vous de Buddha. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77

Choix 5 Donnez et vous recevrez . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81Faites une mise au point . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81Soyez gentils envers la vie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85Croyez-vous encore en la magie du don de soi ? . 88

Choix 6 Aspirez vivre lexceptionnel pouvoir de votre potentiel. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93

Videz lassiette de votre potentiel . . . . . . . . . . . . . . 94Rdigez votre testament de lme . . . . . . . . . . . . . 98Soyez votre propre miracle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102Notice biographique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107


Ne crains pas que ta vie prenne fin un jour mais plutt quelle nait jamais commenc.

Cardinal newman

O AI-JE COMPRIS LE VRITABLE SENS DE LA VIE ? DUN MARATHON SANS FIN QUELQUES MILLIMTRES DE LA MORT

Je ntais g que de 22 ans lorsque mon premier mentor ma dit : Martin, peu importe ce que tu entreprendras dans la vie, noublie jamais une chose : lentreprise la plus importante que tu auras grer au fil des ans est : ta VIE !

cette poque, je dois avouer que ce conseil avait eu peu deffet sur ma personne. Bien que jaie apprci ces paroles, je navais pas entirement savour la sagesse de cette pense.

Aprs tout, quest-ce qui pouvait bien marriver ?

La gestion de ma vie se droulait merveille. Jtais jeune et en sant et plus rien ne pouvait marrter !

Imaginez un peu le portrait : aprs avoir travers une adolescence crible dchecs et de mauvais choix dattitude o je collectionnais les menaces de suspension en raison de mauvais comportements ou de mauvais rsultats scolaires, jtais maintenant devenu un leader qui allait bientt faire sa marque.

Javais bless et du bien des personnes en cours de route, mais, l, tout semblait se replacer et mes efforts rin-venter ma vie commenaient porter leurs fruits.

ma deuxime anne universitaire, jtais dj propri-taire dimmeubles locatifs et je conduisais une belle petite voiture de marque Mercedes. Jtais la fois capitaine de



lquipe de hockey universitaire les Aigles Bleus de lUniver-sit de Moncton ; directeur- gnral du journal universitaire ; tudiant temps complet six cours au baccalaurat en infor-mation-communication et coordonnateur de projet temps partiel la Chambre de commerce du Grand Moncton o jtais affect au VIIe Sommet de la Francophonie internatio-nale, emploi pour lequel javais un salaire de rve. Comme le disent les Amricains : Sky was the limit !

Javais russi rebtir ma vie et je me rapprochais du succs auquel javais toujours rv, celui dont javais tant entendu parler dans les livres dinspiration que javais lus pour me rebtir et me rinventer.

Et lextrieur, tout semblait rouler pour le mieux et je faisais flche de tout bois vers plusieurs grands accomplissements.

Par contre, force est dadmettre que javais souvent lim-pression dtre habit par le syndrome du canard !

Tel un canard, la surface, je dgageais un air calme et en contrle, flottant de faon lgante dun endroit lautre et dun dfi lautre. Mais comme un canard, en dessous de leau la ralit tait tout faite diffrente. Comme on dit, a pdalait en tabarouette ! Question de bien imager mon propos, disons simplement que mon hamster intellectuel tait constamment en train de courir aprs des solutions et des stratgies pour escalader lchelle du succs.

Jtais psychologiquement engag dans un marathon o tout est permis. Les rgles du jeu taient simples : les plus rapides, les plus astucieux et les plus ambitieux partent toujours avec une longueur davance sur les autres. Le seul hic, cest que les organisateurs de ce marathon, Le marathon de la vie , avaient omis de mentionner quil ny avait pas de ligne darrive. Oups !

Les annes se sont enchanes et ma position samliorait constamment parmi les participants de ce grand marathon. Les dfis taient de plus en plus grands, les responsabilits de plus en plus grandes et mes contacts de plus en plus nombreux.

Le sommet de tous ces accomplissements est sans doute survenu lorsque jai eu le privilge dtre slectionn au sein


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de lquipe de hockey qui allait reprsenter le Canada aux Jeux universitaires mondiaux, les Universiades 2001, qui se droulaient Zakopane, en Pologne.

Lobjectif tait clair : remporter la mdaille dor ! Le dfi tait de taille puisque, depuis 1983, lquipe de hockey cana-dienne universitaire navait pas remport plus que la mdaille de bronze lors de cette comptition.

Ctait sans aucun doute le plus grand vnement et le plus gros dfi de ma vie.

En plus dtre slectionn au sein de cette formation, javais t slectionn pour agir titre de capitaine de lquipe et on mavait mme slectionn pour tre co-porte-drapeau de la dlgation canadienne aux crmonies douverture. Je rcoltais finalement tous les fruits de mes efforts. Ma joie tait tangible plus rien ne pouvait marrter !

Nous avions remport nos deux premires parties du tournoi la ronde prliminaire et nous nous dirigions faci-lement vers un troisime gain alors que nous affrontions la Slovaquie.

Et soudainement, en milieu de deuxime priode, je me retrouvai sur une civire, rsultat dun coup de patin la gorge.

Dans un jeu de routine au centre de la patinoire, mon coquipier tait venu affliger une svre mise en chec un joueur slovaque et limpact fut si puissant que, dans sa chute qui la dsquilibr, le patin du joueur adverse vint me heurter et me trancher au cou !

Ctait la premire fois de ma courte existence que je revoyais 25 ans de ma vie en si peu de temps. La mort venait en quelque sorte de cogner ma porte. Jesprais de tout cur que personne nallait ouvrir cette porte.

Alors que jtais allong sur la civire, entour de personnes qui parlaient une langue qui mtait compltement trangre, des mdecins polonais qui, sans aucun respect, fumaient mes cts, question dapaiser leur panique, je me retrouvais dsormais avec la sensation davoir particip un marathon o il ny avait aucun gagnant !



ce moment bien prcis, alors que javais la moiti du visage compltement engourdi, ce qui me donnait une impres-sion de paralysie, car mes nerfs sensitifs avaient t tranchs, je ralisai quil ny avait aucun gagnant dans cette course de la vie . En fait, il ny avait aucune course.

Javais pass les dernires annes courir aprs la vie, aprs le succs, plutt que de pleinement vivre qui jtais et qui je voulais rellement devenir.

Jtais en train de russir dans LA vie, plutt que de russir MA vie.

Je tentais de gravir lchelle du succs, alors quelle tait appuye sur un mur sans fin. Et pire encore, je ralisais que jtais le seul responsable du fait quil ny avait aucune ligne darrive ce marathon, puisque javais moi-mme constam-ment repouss cette foutue ligne !

Aprs quelques jours de repos, jai pu revenir au jeu pour la demi-finale et la finale des championnats. Nous sommes revenus avec la mdaille dargent accroche au cou, ce qui reprsentait tout un exploit en soi. Mais ce ntait pas la plus grande victoire que je rapportais dans mes valises.

Une fois que le stress de laccident et de la comptition fut retomb, disons que les secondes, les heures et les jour-nes qui suivirent cet incident furent parsemes de profondes rflexions.

Avais-je vcu pleinement lessentiel de ma vie ?

Avais-je profondment aim les gens qui sont importants pour moi ?

Avais-je eu laudace de questionner mes vritables rves et passions ?

Avais-je aid et servi mon prochain pour contribuer btir un monde meilleur ?

Avais-je investi suffisamment de temps me dfinir en tant quindividu, dfinir mon rle dans la vie et, surtout, mes valeurs ?

Et tais-je en train de vivre MON plein potentiel ?


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La rponse toutes ces questions tait malheureusement : non !

Dans le silence de mes rflexions et lcho de mon cur, la vraie mdaille dont je venais dtre dcor tait une cicatrice au cou, qui tait venue en quelques secondes donner un sens cette phrase que javais entendue quelques annes aupara-vant : lentreprise la plus importante que tu auras grer au fil des ans est : TA VIE !

La VIE, ma vie, notre vie Cette mme vie que nous tenons trop souvent pour acquis et qui est si fragile.

Depuis ce jour, cette phrase est toujours reste grave dans ma mmoire et, encore aujourdhui, elle rsonne en moi telle une mlodie qui, petit petit, faonne mon quotidien, mes dcisions, mes rves et ma destine.

Oser vivre notre vie. Donner un sens notre vie. Dcou-vrir notre raison dtre et notre mission personnelle sont autant de sujets que nous vitons trop souvent par peur de nous retrouver face nous-mmes, notre vritable potentiel.

la suite de cet incident, en Pologne, jai longuement rflchi la vie. Quest-ce que jtais vraiment venu faire sur Terre ? Quest-ce qutait le succs selon moi ? Quels legs je voulais laisser la fin de ma vie ?

Le constat de mes rflexions fut assez simple : si jamais un jour la mort venait de nouveau frapper ma porte, je serais dfinitivement en train de poursuivre mes rves les plus grands et les plus fous tout en vivant une vie qui est fondamentalement dfinie par qui je suis et non par ce que je fais ou ce que je possde.

Plus simplement, jallais mourir en vivant lexceptionnel pouvoir de mon potentiel et non en poursuivant une image prfabrique du succs en participant un marathon sans fin.

mon retour de cette comptition, jai donc pris la dci-sion daccorder une relle chance au rve que je caressais secrtement depuis des annes dj.



O AI-JE ENTREPRIS LA POURSUITE DE MON RVE ULTIME ?

Plusieurs dentre nous avons peur dpouser nos passions et poursuivre nos plus grands rves parce que cela nous

expose aux risques et peut-tre mme lchec. Or, la poursuite de ses passions avec tout son cur

et toute son me est une russite en soi. Le plus grand chec rside dans le fait de ne jamais rien tenter.

robyn allan

Depuis lge de 16 ans, javais dvelopp une fascination gran-dissante pour les livres de motivation, de leadership, de dve-loppement personnel, de psychologie, de philosophie et autres.

Je me souviens alors que je venais juste dtre retranch par lquipe de hockey que je devais reprsenter au niveau Midget AAA , et mes parents mavaient achet le livre Le Secret de la russite des champions, crit par le clbre entra-neur de gardiens de but, Franois Allaire.

Plutt que de menfoncer dans le noir davoir t retranch, je mtais mis lire ce livre, qui tait venu en trs peu de temps veiller en moi des notions auxquelles je navais jamais t expos dans le pass. Un mois et demi aprs avoir t retranch par mon quipe, je trouvai le courage dappeler le directeur gnral de lquipe en question pour lui dire que javais grandi en maturit et que je comprenais ce que cela prenait pour tre un gagnant. ma grande surprise, jai t rappel et ce fut le dbut de ma relation damour avec les livres dinspiration et de dpassement personnel. mon avis, ce livre tait directement li mon rappel.

partir de ce jour, tout ce qui touchait au dveloppement du potentiel humain, je mettais la main dessus. Ma relation avec ces produits na jamais cess de grandir jusqu ce que jarrive la fin de mes tudes universitaires et que je dcide de me lancer la poursuite de mon rve ultime : devenir expert-confrencier et auteur succs dans le domaine du potentiel humain et de la motivation !


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Javais toujours eu une admiration sans bornes pour ces orateurs autodidactes qui avaient dcid de dvelopper une expertise dans lart dinspirer et faire rflchir les foules.

Cest donc sans un sou en poche, sans crdibilit et sans exprience que je me suis lanc en affaires ds le premier jour de ma sortie universitaire.

Comme toutes les bonnes histoires entrepreneuriales, mes dbuts furent marqus par de nombreux checs. Finan-cement refus, appels non retourns, bris techniques, salles vides, scepticisme des amis et de la famille : autant de raisons qui auraient pu me faire abandonner.

Labsence dun salaire durant les 18 premiers mois dex-ploitation aurait pu, lui seul, constituer un motif dabandon !

Jtais habit par le syndrome de limposteur : pourquoi moi ? Comment allais-je faire pour vivre de lart oratoire sans crdibilit alors que je suis un gars au pass bien ordinaire et, disons-le, parfois mme peu reluisant, qui vient dun petit village de 300 habitants ? Ces questions mont hant pendant plusieurs semaines.

En plus, javais une dette de plusieurs dizaines de milliers de dollars. Tellement, qu un certain point, javais accumul des dizaines de grosses factures impayes (cartes de crdit suspendues, tlphone et chauffage coups trois reprises, faute de paiements et surtout de fonds).

Je navais videmment plus ma Mercedes et jtais main-tenant le fier propritaire dun merveilleux Cavalier 87 blanc tch de rouille, et javais russi me crer un dossier de crdit avec la cote de crdit R9 (pire note de crdit possible qui fait quaucun crditeur ne veut vous prter de largent).

Ct sant, le stress de dmarrer une entreprise qui ne semblait pas tre destine russir me pesait tellement sur lesprit que javais atteint le poids critique de 252 livres, alors que 12 mois avant, jen pesais 205 en parfaite sant ! 47 livres de plus en un an, cest quand mme un exploit peu flatteur.



Disons que ctait ma premire relle exprience avec lart de mettre mon ego de ct pour arriver vraiment me dfinir en tant quindividu. Cette exprience fut difficile, mais transformatrice.

Dix ans aprs ces dbuts peu convaincants, je regarde en arrire avec une grande fiert davoir dcouvert lexceptionnel pouvoir de mon potentiel.

Je voue ma russite et mon bonheur cette dcouverte que jai faite en cours de route : celle de lexceptionnel pouvoir de notre potentiel !

Aujourdhui, je dirige mon entreprise, qui connat un succs international. Je suis invit aux quatre coins du monde livrer des confrences et des sminaires dinspiration sur la russite personnelle, professionnelle et entrepreneuriale.

Je sige comme bnvole titre de prsident provincial dune merveilleuse campagne qui amasse tous les ans plus de 1,5 million de dollars visant amliorer la qualit de vie et offrir des traitements pour les personnes atteintes du cancer.

Jai la chance dtre lauteur de cinq livres, dont quatre sont devenus des best-sellers et, rcemment, jai eu lnorme privilge de me mriter la certification CSP (Certified Speaking Professional) qui se veut la plus haute dsignation profession-nelle qui peut tre mrite lchelle internationale dans lin-dustrie des confrenciers professionnels. Au moment o jcris ce livre, un peu moins de 600 confrenciers professionnels sur 6000 lchelle internationale dtiennent cette dsignation.

Jai eu lunique privilge daccompagner un jeune garon de 12 ans en phase terminale dun cancer dans la ralisa-tion de son dernier rve avant de mourir : crire un livre sur sa vie ! Ce livre, qui est devenu un best-seller en moins de trois semaines, a permis damasser plus de 130 000 $ pour les personnes atteintes de cancer.

Je naurais jamais un jour pens faire ces choses et il faut bien comprendre que je ne mentionne aucun de ces faits pour me vanter, mais bien pour vous faire comprendre que, malgr


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les belles ralisations, jai aussi eu plusieurs moments dans ma vie o jtais dans une situation dans laquelle, pour rien au monde, je ne voulais tre.

Il sagit de moments de ma vie o je me retrouvais lan-tipode de ce que javais un jour rv avoir comme vie. Javais pourtant des rves. Jtais pourtant positif face la vie et mes projets, mais rien ne semblait fonctionner la hauteur de mes attentes.

Et vous ? Vous tes-vous dj retrouv dans une situation similaire qui est celle dtre loppos de ce que vous aviez un jour envisag comme niveau de bonheur via laventure de votre vie ? Moi, je my suis souvent retrouv !

Il y a eu des moments de ma vie o ma vise, comme je lavais un jour dsire, tait diamtralement oppose la misre que je vivais au quotidien, et ce, malgr les efforts multiples que jinvestissais dans la ralisation de mon rve.

Pourtant, javais lu des centaines de livres de dveloppe-ment personnel, de motivation, de psychologie, et javais lim-pression de donner mon 100 % dans tout ce que jentreprenais, mais malgr cela, ma vie semblait tre destine aboutir un cul-de-sac.

Cest pourquoi aujourdhui, avec un grand recul sur les vnements, jai la ferme conviction que les stratgies qui se retrouvent dans lexceptionnel pouvoir de votre potentiel peuvent tes apprises, appliques par monsieur et madame tout le monde et matrises par les plus audacieux qui aspi-rent vivre leur plein potentiel.

Jai quitt le marathon sans fin pour aller marcher dans des sentiers inconnus : les sentiers de la vie et y dcouvrir lexceptionnel pouvoir de notre potentiel.

Alan Alda a dit : Un jour ou lautre vous devrez quitter la ville de votre confort et vous dirigez vers la nature de vos intuitions. Ce que vous y dcouvrirez sera merveilleux. Ce que vous y dcouvrirez sera : vous-mme ! Cest cette dcouverte que ce livre vous propose de faire.



Aujourdhui, un pas la fois, je tente dapprcier les petits plaisirs de la vie tout en me rappelant que le plus beau cadeau que je puisse moffrir est de me spcialiser amliorer ma vie tout en tant au service des autres. Jespre que ce livre vous rendra un bon service.

Plusieurs personnes se font de fausses ides sur la vraie nature du bonheur. Celui-ci nest pas acquis en satisfaisant

ses besoins personnels mais plutt en adhrant une noble cause.

Helen Keller


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UNE IMAGE VAUT MILLE MOTS : LEXCEPTIONNELLE CL DE VOTRE POTENTIEL !

Les petites choses avec amour ce nest pas combien nous faisons, mais plutt combien damour

nous investissons le faire. Ce nest pas combien nous donnons, mais combien damour

investissons-nous en le donnant ! Aux yeux de Dieu, il ny a pas de petites choses

mre THrsa

Une cl !

Nous avons tous dj tenu entre nos mains cette banale pice mtallique servant barrer ou dbarrer une serrure.

Au-del de son utilit quotidienne pour ouvrir ou fermer une serrure, nous utilisons souvent lappellation de la cl comme une dfinition se rfrant une position stratgique qui commande un accs, qui permet de comprendre quelque chose, qui joue un rle capital, qui est essentiel, qui reprsente la solution, la cl dun mystre la cl de la russite, etc. Vous voyez le topo ?

Comme le dmontre cette dernire numration, la cl se rattache toujours, ou presque, des appellations connotation positive. Dans la vie de tous les jours, qui naimerait pas :

Adopter une position stratgique face son avenir ? Avoir accs ses rves les plus grands ? Comprendre certaines situations complexes de la vie ? Jouer un rle capital au sein de la socit en faisant une

diffrence ? Reprsenter une solution au sein de son organisation, de

sa famille et de sa communaut ? Rsoudre des mystres qui semblent constamment venir

nous hanter ? Avoir la cl de la russite, quoi ! ?



Nous aimerions tous possder cette fameuse cl passe-partout qui nous permettrait douvrir les portes de la vie plutt que de constamment nous river le nez sur les mmes obstacles. Vrai ou faux ?

Parmi toutes ces dfinitions, lappellation la plus commune est sans doute la Cl du succs , une expression que nous entendons de temps autre et qui peut nous sembler simpliste, banale, voire cliche premire vue.

Qui na jamais eu le type doncle qui arrive toujours avec le conseil prt--porter pendant la priode des Ftes et qui termine sa morale en vous rabchant que cest : la Cl du succs, mon homme ?

Durant une certaine priode de notre existence, il est vrai que cette allusion cette fameuse Cl du succs , aux formules magiques de russite et de bonheur, peut devenir plutt emmerdante, surtout lorsque nous avons limpression que les choses navancent pas comme nous le voudrions.

Pourtant, vous tes-vous dj arrt pour rflchir la symbolique de cette cl ? Est-ce que quelquun, quelque part, sest dj arrt pour vous expliquer ce que signifie limage dune cl ?

Eh bien ! voici ma version, chers lecteurs lectriss par ce concept de la cl :

Aspirez vivre lexceptionnel pouvoir de votre potentiel

Donnez et vous recevrez

Sachez tre attentif et lcoute des concidences

vitez le paradoxe des passions

Matrisez lillusion du succs et du bonheur

VEILLEZLEXCEPTIONNEL

POUVOIR DEVOTRE POTENTIEL

Grez lobstacle numro 1 entre vos intentions et la ralisation de vos rves


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Voyez-vous, trop souvent, de plus en plus de gens essaient de nous vendre le concept que :

la vie est sans problmes ; quil existe une recette ou une pilule magique pour vivre

notre vie sans connatre de creux de vague

Un peu comme si la vie tait une ligne droite, un chemin sans courbes. Un peu comme le ct droit dune cl, le ct sans dents, nest-ce pas ?

Toutefois, nous savons tous que la route qui mne au bonheur na rien dun chemin en ligne droite. La Cl du succs rside plutt dans notre capacit pouvoir nous ajuster avec flexibilit et confiance aux diffrentes courbes et dfis qui se prsentent sur le chemin de la vie.

Le temps nous enseigne que cest surtout comment nous percevons et grons nos hauts et nos bas et comment nous y ragissons qui nous ouvre un monde de possibilits o vision et mission rime avec concrtisation . Un auteur inconnu a dit un jour : La vie est une aventure et non une destination , et nous savons fort bien que cette aventure peut savrer trs sinueuse, voire trs dentele.

Quel est le rapport avec la cl ? Eh bien ! vous ntes pas sans savoir que ce sont les dents dune cl qui font que les portes souvrent et non le ct droit. Cest donc le ct dentel dune cl (la combinaison des hauts et des bas) qui permet la porte de souvrir. Et cest la mme chose dans la vie : ce sont nos hauts et nos bas, nos victoires et nos checs, qui nous mneront ouvrir les portes dune vie quilibre :

la porte de la russite ; la porte de la sant ; la porte de la famille ; la porte de lquilibre ; la porte dune carrire passionnante ; la porte de lamiti ; la porte de la libert financire ; et la porte du bonheur.



Pourtant, en juger par les statistiques sociologiques que nous avons compiles en socit au cours des dernires annes, les chances sont peu probables que nous ayons utilis la bonne cl

Que ce soit labsentisme au boulot, le manque de moti-vation, les hauts niveaux de statistiques ne sont pas reluisants dans aucun de ces domaines. Depuis des annes dj, notre socit vhicule des tendances qui prchent plus que jamais :

les solutions-minute ; les rsultats rapides ; le physique parfait en claquant des doigts ; les dites miracles ; la consommation ultrarapide ; le prt--porter.

Cest le rsultat final qui, socialement, importe le plus. Le contenant et les cotes dcoute plutt que le contenu. La popu-larit immdiate et limage extrieure plutt que les victoires intrieures. Le bonus de performance en fin danne plutt que lquilibre et le tout, toujours le plus vite possible !

Publicistes et fabricants dimages de ce monde sont passs matres dans lart de nous prsenter seulement la pointe du glacier soit lapparence, le prestige, le rsultat final, la popularit et bonne anne grand nez ! Mettez dans le four micro-ondes pendant cinq minutes, sortez le tout et voil ; vous russissez votre vie ! Disons que cest un peu plus compliqu que cela

Avons-nous soudainement oubli que ces grosses surfaces glaces, les vrais glaciers , narrivent flotter que grce cette grande superficie qui les supporte sous leau ? En fait, on dit mme que la pointe de ces grands glaciers ne reprsente que 20 % de leur masse, et cest pourtant cette partie que lon nous sert dans la vie de tous les jours. Noubliez jamais que, ce qui permet un grand glacier de flotter si longtemps, cest ce quil y a sous leau, le 80 % que personne ne voit ; cela, cest la ralit ! Et cest cette ralit qui vous accompagne lorsque vous devez vendre, diriger, travailler, entreprendre, prier, aimer et vivre votre vie.


Martin Latulippe 23

Ce sont les actions que nous faisons sous leau, notre capa-cit flotter dans la vie de tous les jours, travers nos succs et nos checs, nos obstacles, les vents et les mares, nos petits malheurs et nos petits bonheurs, qui font que nous demeu-rons vrais face nous-mmes, nos rves et nos passions.

Cest cela la ralit sur laquelle les grands glaciers arri-vent flotter si longtemps. Au mme titre que cest cette mme ralit qui permet des gens de mriter et vivre des succs durables et quilibrs.

Limage de la cl ne consiste donc pas vous prsenter une solution ou une recette magique. Limage de cette cl consiste plutt vous offrir une illustration simple et connue servant vous accompagner. Un point de repre pour vous orienter visuellement et vous outiller dans votre capacit vous ajuster, ou vous rajuster, positivement aux diffrentes situations de la vie ; cela dans le but de poursuivre votre qute personnelle.

Les dents de cette cl, ces hauts et ces bas, se veulent aussi un humble rappel que le succs est souvent le rsultat dun dur labeur. titre de spectateurs aux grandes ralisations de la vie, rarement avons-nous la chance de quantifier sa juste valeur le fait que :

derrire les grands chefs-duvre et les grandes sympho-nies se cache la passion dun artiste et son engagement vis--vis une mission qui tait claire et prcise ;

derrire ces grandes victoires olympiques que nous applaudissons se cache un athlte qui a investi des milliers dheures dentranement, de victoires et dchecs, croire que son rve pourrait un jour devenir ralit ;

derrire chaque famille o le bonheur semble si naturel se trouvent des parents qui ont choisi lamour, le respect, lcoute, la persvrance et la communication, malgr tous les dfis quils ont affronts ;

derrire toutes grandes russites entrepreneuriales, il y a dabord eu un visionnaire, qui a bross une nouvelle faon de faire, un nouveau produit, un nouveau service et qui a dcid de plonger laventure malgr tous les risques que reprsentait sa destine.



Et vous ? Que se cache-t-il derrire les rsultats que vous avez accumuls jusqu ce jour ? Pensez-y bien ! Posez-vous sincrement la question. Quelles sont les rponses et les motions que dgage votre cur face cette question ? Les rponses ce genre de questions vous feront glisser, tel un songe, dans lunivers dun voyage lintrieur de vous-mme.

Voyez-vous, il ny a pas de chemin qui mne prcisment au succs. Tout comme ce livre ne vous mnera pas nces-sairement au bonheur. Sachez toutefois que le simple fait de prendre un chemin vous rapprochera invitablement de vos objectifs. Comme le clbre entraneur de baseball Yogi Berra dit un jour : Lorsque vous arrivez la croise des chemins, prenez une direction !

Prendre, reprendre ou maintenir une direction : voil mon souhait le plus prcieux que jai exprim pour vous dans ce livre.

Je fais aussi le souhait profond que ce livre puisse vous inspirer en toute humilit le dsir de devenir un peu plus tous les jours, un pas la fois. Que ces pages puissent vous donner la force de refuser totalement de vous attarder aux choses ngatives de la vie, et la sagesse de tirer des expriences posi-tives dans tout ce que vous entreprenez dans la vie.

Que certaines des histoires qui tapissent ce livre puissent nourrir votre incroyable capacit veiller cet norme poten-tiel qui vous habite.

Je vous souhaite doser plutt que dhsiter, de foncer de faon bien dose plutt que de reculer, de vous lever et de vous exprimer plutt que de vous craser et de vous renfermer.

Cette cl ne rside aucunement en une position, un titre, une apparence, un salaire, un marathon sans fin ou un statut, mais bien en la capacit que nous, distingus tres humains , possdons tous, de vivre passionnment notre plein potentiel, tous les jours.

Avec toute ma GRATITUDE !


CHOIX

1Matrisez lillusion du succs et du bonheur

On ne peut vivre dans le monde quavec des illusions ; et ds quon a un peu vcu,

toutes les illusions denvolent. VolTaire

Ce nest pas un secret pour personne que nous passons une bonne partie de notre existence vivre avec une certaine conception de ce que sont le succs et le bonheur.

Nous ne pouvons pas tre contre la vertu : nous aimerions tous (ou presque) avoir un succs la hauteur de nos aspirations et pouvoir vivre dun bonheur sain et durable.



Et pourtant, la majorit du temps, cette vise dun plus grand succs ou dun plus grand bonheur est base sur une construction mentale et non exprientielle du bonheur : une illusion.

Une illusion qui nous est vendue profusion par la socit, les mdias, les magazines, nos parents, nos amis, lcole, etc.

Quil sagisse de lapparence, du prestige, de largent, de la russite personnelle, professionnelle ou scolaire, de la cl-brit, des titres que nous accumulons au fil des ans, de la marque dautomobile que nous conduisons ou de la maison dans laquelle nous vivons, il faudrait tre dupe pour ne pas admettre que notre socit a, depuis toujours, bross un portrait de ce quoi lillusion du succs et du bonheur devrait ressembler.

Bien que lallusion cette illusion soit assez lmentaire et sans consquence trop grande au dbut de notre existence, elle devient malheureusement trop souvent une croyance et une ralit dans notre subconscient. Comme le dit si merveilleu-sement Rmy de Gourmont : La vrit est une illusion et lil-lusion est une vrit.

Et les nombreuses tudes sur lexceptionnel pouvoir de notre subconscient nous dmontrent depuis la nuit des temps que ce qui y est sem prendra, tt ou tard, naissance dans notre conscience, notre ralit, notre vrit.

Et malgr le fait que nous sachions tous que le succs et le bonheur sont tout fait relatifs, limage de cette fausse illusion persiste tout de mme dans nos croyances.

Et l, un jour, surviennent des vnements : la mort dun proche, une peine damour, un divorce, une catastrophe natu-relle, lalcoolisme, un congdiement, une faillite, un accident, une prise de conscience, lobsit, la maladie, les conflits, la dpression, etc. Et soudainement, ces preuves nous font beau-coup rflchir sur le sens de la vie et ce qui est vritablement important pour nous.

Cest ce moment que nous nous mettons nous ques-tionner sur les choses qui contribuent vritablement notre bonheur et que nous nous apercevons que plusieurs des


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choses qui se retrouvaient dans notre illusion ne comptent pas vraiment pour nous, voire pas du tout.

La grosse maison du voisin, la voiture de lanne, la grosse promotion, cette fameuse illusion de la dfinition du succs et du bonheur que la socit a tent de nous vendre depuis tant dannes Vous savez, toutes ces petites choses que nous pouvons parfois nous surprendre envier des autres et qui semblent tre une vritable source de bonheur pour eux

Donc, la gestion de lillusion est selon moi un passage oblig, une sorte de prise de conscience de lide errone de ce que nous nous sommes fait vendre.

La gestion de lillusion est aussi pour moi la premire tape ncessaire pour clarifier, formuler et veiller notre plein potentiel.

Nous savons tous que le succs, cest nous de le dfinir en fonction de qui nous sommes et non en fonction dune quelconque formule spciale prescrite par la socit.

Mais mme si nous savons tous que notre succs et notre bonheur doivent tre dfinis en fonction de qui nous sommes ; il faut constamment en tre conscient et y travailler, car lil-lusion, elle, vient constamment raffirmer et promouvoir que notre succs et notre bonheur peuvent tre dfinis par ce que nous avons et faisons. Chamfort, lui, disait : Le plaisir peut sappuyer sur lillusion, mais le bonheur repose sur la ralit.

Le passage-cl dans le dernier paragraphe est sans aucun doute il faut constamment en tre conscient et y travailler , car, comme le disait si bien Albert Brie : Croire ne plus avoir dillusion est la plus nave des illusions.

Ce processus de gestion de lillusion nous permet de vivre plus en paix avec nous-mmes, car nos choix deviennent direc-tement lis des besoins inhrents. Faire nos choix en fonc-tion de qui nous sommes vritablement, et ce, peu importe la dfinition de succs qui a t prescrite par la socit, voil un premier pas essentiel dans lveil de lexceptionnel pouvoir de notre potentiel !



Le bonheur, au mme titre que notre succs, est bel et bien un processus sans fin que nous ne pouvons jamais tenir pour acquis.

Donc, la premire cl de lveil de notre plein potentiel est, selon mes observations, limportance cruciale de matriser la gestion de lillusion du succs et le bonheur.

Ce nest pas un processus linaire et squentiel, mais bien quelque chose que nous appliquons sur une base continue, et ce processus est sans fin.

Lorsquon a perdu toutes ses illusions, il reste encore perdre lillusion suprme

qui est de se croire sans illusion. Claude roy

Voici les quatre meilleures stratgies pour matriser la gestion de votre illusion.

1. DFINISSEZ QUI VOUS TES

Un jour, mon mentor portait mon attention une entrevue accorde par le clbre chanteur Franais Joe Dassin, au cours de laquelle ce dernier avait dit : Jai russi dans la vie, mais jai rat ma vie !

Comment un homme qui a procur tant de bonheur et de plaisir autant de gens peut-il tre si malheureux et y aller dune si triste affirmation ?

Dans le cadre de mes recherches et de mes entrevues auprs de diffrentes personnalits ayant connu de grands succs, jai dailleurs souvent entendu ce commentaire : Jai russi dans LA vie, mais jai chou MA vie !

Shakespeare, lui, avait marqu son poque avec sa clbre phrase : tre ou ne pas tre l est la question.

Mais de nos jours, avec le nombre de fois o jentends des gens affirmer quils ont le sentiment davoir russi dans


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la vie, mais quils ont chou leur vie, nous devrions peut-tre actualiser la philosophie de Shakespeare par : LA vie ou MA vie l est la question !

Au fil des ans, jai observ que ce triste constat comparatif provenait souvent de gens qui avaient connu dnormes succs dits extrieurs.

Des gens qui, extrieurement, semblent avoir tout ce que le commun des mortels pourrait un jour aspirer vivre, avoir ou possder : la reconnaissance, des biens matriels, largent, le luxe, etc.

Lerreur de parcours qui est souvent commise est den arriver nous dfinir par ces enveloppes extrieures, qui sont tellement relatives quand vient le moment de dfinir notre succs ou notre bonheur.

Par exemple, nous en venons parfois nous dfinir par des principes tels : Je suis ce que je fais, je suis ce que je possde, je suis ce que je conduis, je suis ma position et mon titre , et nous en venons nous dfinir par ces reconnaissances extrieures. Cette avenue nous mne souvent connatre de grands succs dans LA vie , mais mne la plupart du temps un cul-de-sac sur lautoroute de NOTRE vie.

Remarquez bien quil ny a rien de mal possder des objets de luxe ou mme avoir de la reconnaissance et du prestige. Lerreur de parcours survient plutt quand ces arti-fices deviennent nos units de mesure pour dfinir qui nous sommes.

Thalse, lui, disait : Connais-toi toi-mme !

mon sens, cette vieille boutade est le premier pas dans la bonne direction pour quiconque aspire un jour pouvoir crier haut et fort : Jai russi MA vie !

Voil lunit de mesure ultime : nous-mmes.

Ce virage intrinsque est mon avis la seule unit de mesure qui puisse nous diriger vers lessentiel, cette excep-tionnelle oasis du jai russi MA vie .



Sans le regard des spectateurs, sans les louanges des partisans, sans les applaudissements des admirateurs ou sans ces diffrents titres que nous sommes appels jouer au fil de notre existence : sommes-nous heureux ?

Si oui, cest parfait ainsi. Tout le reste est de la crme sur le gteau qui mrite, certes, dtre apprci au maximum, sans pourtant nous donner la possibilit de nous dfinir travers toutes ces sources extrieures.

Arrivons-nous trouver et pleinement ressentir un sentiment de succs sans les artifices de ce monde ?

Voici donc trois tulipes de rflexion , visant semer en vous le got de rflchir votre propre position face ceci : LA vie ou MA vie l est la question

1 quoi ressemblent vos racines ? Avez-vous dj remarqu que les racines dun arbre sont trs similaires aux branches qui poussent au bout de son tronc. Plus les racines sont enracines solidement dans le sol, plus larbre connatra un panouissement exceptionnel, avec de grandes branches solides et resplendissantes. Jaime croire quil en est de mme dans la vie. Russir notre vie commence avec nos propres racines, nos propres valeurs et notre courage dfinir notre propre rle sur Terre. Ensuite, si nous avons une famille, les racines du vrai succs commencent la maison, avec nos amis et avec les gens que nous aimons. Posez-vous la ques-tion suivante : Est-ce que votre arbre seulement lair solide de lextrieur ou est-ce quil est profondment enracin dans le sol de vos valeurs ?

2 Maintenez-vous votre potentiel en vie ? Le proli-fique auteur amricain Norman Cousins a dit un jour : La pire tragdie au monde nest pas la mort, mais plutt de laisser mourir notre potentiel alors que nous sommes encore en vie. Par rapport la russite de NOTRE vie, je remarque que ceux dentre nous qui y parviennent sont excellents maintenir leur potentiel en vie. Ils ne tiennent jamais un discours du genre : cest trop tard, jsuis trop vieux, cest impossible, cest juste un rve, etc. En activant ou en ractivant votre


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potentiel, vous empruntez, tous les jours, la voie rapide pour exceller dans lessentiel, dans le MA [votre] vie. Faites fi des illusions qui vous ont peut-tre amen laisser votre potentiel se couvrir de poussire au fil des ans. Rflchissez toutes les actions, petites, moyennes ou grandes, que vous pourriez mettre en branle pour maintenir votre potentiel en vie et agissez.

3 Soyez au service dune cause plus grande que votre propre personne Les personnes qui rus-sissent leur vie sinvestissent souvent dans une cause plus grande que leur propre personne. Que ce soit les enfants malades, les personnes ges, les personnes dans le besoin, lenvironnement, la jeunesse, etc. Ce ne sont pas les luttes qui manquent de nos jours. Lim-portant est de nous investir dans une cause qui shar-monise avec nos valeurs fondamentales et dy apporter notre contribution pour btir un monde meilleur. Donc, une fois que vos racines sont fortes dans le sol de vos valeurs, noubliez jamais quil ny a pas de meilleur senti-ment pour russir notre vie que davoir le sentiment de contribuer btir un monde meilleur, de redonner, un geste la fois

2. CLARIFIEZ VOTRE RAISON DTRE

Larme la plus puissante qui existe sur Terre est le feu qui brle dans lme des tres.

marsHall FoCH

lintrieur de la merveilleuse fable de Lewis Carroll, Alice au Pays des merveilles, il y a un moment dans lhistoire o Alice se promne sur un long chemin. Aprs une longue priode de marche, elle se retrouve au point o le chemin se divise en deux devant elle.

Indcise face au ct prendre, gauche ou droite, elle demande conseil au gros chat Cheshire qui apparat soudai-nement aux abords des arbres.



Quel chemin devrais-je prendre ? demande Alice au gros chat.

Cela dpend en grande partie vers o tu souhaites te diriger, jeune fille , rpond le chat.

Je ne me proccupe pas vraiment do je vais , rpond Alice.

Donc, la direction vers laquelle tu te dirigeras importe peu , conclut le chat.

Jai toujours aim cette petite partie de la fable de Lewis Carroll. Au fil des ans, jai dailleurs observ que plusieurs checs dans la vie de tous les jours rsident dans le fait que nous ne nous proccupons pas vraiment de la direction vers laquelle nous nous dirigeons. Un peu comme Alice.

Plusieurs dentre nous ne se proccupent aucunement de la direction dans laquelle ils vont, mais, en retour, ils sont souvent les premiers se plaindre de la destination quils atteignent.

Ironique, nest-ce pas ?

Aujourdhui, jai simplement envie de partager avec vous cinq tulipes de rflexion , qui mont permis de donner plus de direction ma vie.

Ces rflexions proviennent dexpriences personnelles et professionnelles ou de gens que jai eu la chance dtudier et de ctoyer au fil des ans.

Est-ce que ces rflexions signifient que je sais toujours o je me dirige dans la vie ? Pas du tout. Mais disons que ces tulipes de rflexion mont permis de savoir, la plupart du temps, si je devais me diriger vers la gauche ou vers la droite sur lautoroute de ma vie. Et entre vous et moi, ce la plupart du temps est quand mme mieux que de ne pas du tout nous proccuper de la direction o nous nous dirigeons dans la vie !

1. Voyagez avec une raison dtre. Savoir o nous voulons nous rendre dans la vie est une chose, mais nous demander pourquoi et comment est, daprs moi, llment le plus souvent oubli dans lquation. Une


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ide sans raison dtre et sans action est un peu comme un bateau sans voile ou sans moteur. Le bateau a beau avoir une destination, il na pas de voile et de moteur. Le savoir reprsente lide, mais noubliez jamais que le pourquoi (la raison dtre) et le comment (laction) reprsentent les voiles et le vent qui vous permettront de naviguer jusqu votre destination.

2. Prenez lentire responsabilit de tout ce qui vient vers vous, TOUT. Je me souviens du jour o jai eu les deux pires nouvelles de ma vie. Ne vous inquitez pas, il ne sagissait de rien de dramatique mais disons quil sagissait de grosses preuves imprvues. Jaurais eu beau mapitoyer sur mon sort, vouloir blmer les circonstances de la vie ou autres, la fin de la journe, une seule chose importera dornavant : quelle direction est-ce que je vais prendre pour la suite des choses ? Un sage homme a dit un jour : Lendroit do vous venez importe peu. Lendroit o vous tes prsentement importe peu. La seule chose qui importe rellement est o vous vous dirigez !

3. En route vers votre destination, ne mesurez pas toujours votre succs par le progrs, mais surtout par le travail trs bien fait. Nous avons bti une socit qui na que pour unit de mesure le progrs et les rsultats. Et pourtant, ces deux units de mesure, lorsquelles tardent venir, sont la source de beaucoup daban-dons, ou encore dtiquettes injustement associes des personnes qui font un travail pourtant trs bien fait. La deuxime position reprsente le premier perdant ! En premire, deuxime ou troisime position, vous tes bons ! Mais en quatrime, vous tes un perdant ! Ces phrases ne reprsentent en rien lessence relle du mot gagner dans la vie. Jai toujours cru que le chemin que nous prenons est un chemin o nous aurons envie de travailler trs fort et avec passion pour parvenir notre destination, et ce, peu importe la position laquelle nous arrivons destination. En cours de route, ne faites pas lerreur de ne vous concentrer que sur les progrs et les rsultats ; sachez aussi mesurer votre



aventure intrieurement, par le sentiment dun travail trs bien fait, avec fougue et passion, point la ligne !

4. Croyez quil y a toujours place lamlioration. En vivant avec le mantra quil est toujours possible damliorer la situation, il y aura toujours de nouveaux chemins qui se prsenteront vous. Comme on dit : tous les chemins mnent Rome. Eh bien ! en mditant sur le fait que les choses peuvent et vont toujours samliorer, vous vous assurez que plusieurs chemins pourront vous mener votre destination.

5. Soyez fondamentalement bon avec et envers la vie. Il est difficile dtre contre la vertu et, dans le cas de cette cinquime tulipe, je pense que nous oublions souvent dtre bons avec et envers la vie. Une gentille dame ma dit un jour : Il ny a pas de mauvais temps, seulement diffrentes sortes de beaux temps ! Ceci peut sembler tre une question de perception, mais je crois en effet quil ny a pas de bon ou de mauvais moments pour tre bon avec et envers la vie, seulement diffrentes sortes de moments. Avec une telle attitude, la vie parsmera les chemins que vous emprunterez dune panoplie de moments magiques.

Sur ce, jespre que ces tulipes de rflexion vien-dront semer en vous le got de donner une direction cette merveilleuse aventure quest la vie, votre vie.

3. SOYEZ LE FOU OU LA FOLLE DE VOTRE VILLAGE

Lhistoire qui suit fut un vritable coup de cur pour moi. Elle vient humblement nous rappeler que cette croyance qui veut que les gens qui connaissent du succs peuvent tous tre mis dans une belle grosse catgorie commune nest quillusion et mensonge.

Cest une histoire qui aurait pu se produire nimporte o. Lhistoire dune femme qui ntait certainement pas prdes-


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tine avoir du succs, selon lillusion projete par notre socit.

Cest lhistoire dune folle ! Une vraie folle.

Vous savez, cette personne dont tout le monde se moque dans le village parce quelle est diffrente. Je suis certain quil y a des fous et des folles de cette espce dans vos villes et villages aussi.

Cette histoire sest produite Eskridge, Kansas, aux tats-Unis, un petit village d peine 600 personnes.

Cest lhistoire de Masie DeVore, ge de 87 ans au moment dcrire ces lignes.

Un jour, alors que Masie tait dans la cinquantaine, elle ralisa que les jeunes du village navaient quun seul endroit pour samuser et spanouir : le terrain de balle.

Elle se disait que ce ntait pas tous les jeunes qui aimaient jouer au baseball et quil faudrait bien avoir dautres attrac-tions pour les enfants.

tant une femme trs pauvre et sans moyens financiers, elle dcida donc de commencer amasser par elle-mme des cannettes vides pour, un jour, russir avoir les fonds nces-saires pour acheter une piscine communautaire aux enfants de Neskridge.

Vous avez bien lu : amasser elle-mme des cannettes vides dans lespoir dun jour financer une piscine communautaire pour les enfants de Neskridge.

Soyez honntes, chers lecteurs. Quelle aurait t votre raction si une vieille femme de votre quartier avait commenc amasser des cannettes vides en criant haut et fort quelle allait un jour financer une piscine communautaire pour les enfants du village ?

Au dbut, vous auriez peut-tre trouv le tout honorable, mais, aprs quelques mois et quelques annes, elle serait devenue : LA FOLLE DU VILLAGE !

Tous les jours, Masie embarquait dans son vieux camion pick up , tout rouill et tout trou, pour y faire sa tourne



et ramasser les cannettes partout o elle pouvait en trouver. Aucun endroit ntait pargn : les commerces, les restaurants, les conteneurs de vidanges industriels, les poubelles, les sites de spectacle, etc.

La folle se promenait et ramassait des cannettes !

En 2001, lge de 83 ans, aprs 30 ans avoir ramass des cannettes vides, Masie DeVore avait amass pour un total de 73 000 $ en cannettes vides.

Personne nen croyait ses yeux et ses oreilles 73 000 $ de cannettes, cest de la cannette en tabarouette, a, mes amis ! Lhistoire de Masie inspira tellement de gens que dautres personnes dcidrent de contribuer la mission de Masie DeVore, ce qui amena la somme amasse 170 000 $.

Depuis 2001, il y a une piscine de format quasi olympique dans le petit village de 600 habitants de Neskridge, au Kansas.

30 ans ramasser des cannettes, une la fois, une poubelle la fois : y avez-vous song un instant ?

Lorsque jai pris connaissance de lhistoire de Masie DeVore, javais en toute honntet les larmes qui me coulaient sur les joues. Des larmes despoir. Des larmes dinspiration.

Nous vivons dans un monde qui devient malheureuse-ment de plus en plus cynique. Un monde dans lequel plusieurs personnes abandonnent la lutte pour un monde meilleur o tout est possible une cannette la fois !

Voici donc mes trois tulipes de rflexion , visant semer en vous la recette anti-cynique des gens qui ne cesseront jamais de btir un monde meilleur. Ils ne cesseront jamais parce quils ont compris que lillogisme de lillusion ne lem-portera jamais sur la passion dune vraie ralisation, comme Masie DeVore la dmontr.

1. Le succs est une fausse illusion. Tel que mentionn plus tt, je suis davis que le cynisme prend ses racines dans la fausse image que nous avons du succs. Cest la sant financire, la prosprit, laccumulation de biens matriels, latteinte de nos objectifs tout prix, un emploi important, un titre, etc., sinon, nous sommes


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classs dans la catgorie chec . Que vous le vouliez ou non, cest limage que notre socit tente de vhi-culer dans linconscient collectif lorsquelle traite du succs. Cest limage qui est projete par nos mdias. Et pourtant, ce nest quune illusion. Rien de cela nim-porte. RIEN ! Le vrai succs, selon moi, est la diff-rence entre o vous tes aujourdhui versus le chemin que vous ferez pour veiller, dvelopper et vivre votre plein potentiel. Cest tout. Aucune tiquette ne peut tre attache ce cheminement. Ce cheminement est personnel. Peu importe votre rve. Que vous vouliez dmarrer une entreprise, voyager, publier un livre, faire de la politique ou ramasser des cannettes vides, laissez un peu tomber les tiquettes et foncez. Si vous voulez changer le monde et faire une diffrence : commencez aujourdhui ! a, cest vivre votre plein potentiel.

2. La grandeur de votre tat desprit quivaut aux rsultats qui seront accomplis. Croyez-vous encore que vous pouvez accomplir de belles et grandes choses avec cette merveilleuse aventure quest la vie ? La vision de Masie tait grandiose et gnreuse. quoi ressemble la vtre ? Quelle est la grandeur de votre tat desprit face aux choses que vous voulez changer ? Pensez-y bien, car elle sera proportionnelle aux rsul-tats accomplis !

3. Le sablier des rves ne scoulera jamais aussi rapidement que vous le croyez. Notre socit nous contraint une bote absurde du genre : Il faut avoir son diplme tel ge, il faut avoir un emploi tel ge, il faut tre mari et avoir des enfants tel ge, etc. Et cette faon de penser dans la bote, en notion de temps, se transpose malheureusement par : Il est trop tard, tes trop jeune, tes trop vieux, tu devrais passer dautres choses, car a ne fonctionne pas, si tu nas pas atteint cette tape tel ge il est trop tard, etc. Lhistoire de Masie a rveill deux ou trois rves qui sommeillaient en moi, car je les avais mis en bote. Jai ralis que le sablier des rves ne scoulait pas aussi rapidement que la socit essaie de nous le faire croire.



Je vous le dirai dans 5, 10, 15, 20 ou 50 ans si cela fonc-tionne. Jaime mieux tenter ma chance que vivre avec des regrets. Esprons quun jour je serai le fou de mon village. Et vous, quesprez-vous ?

4. DEVENEZ UN EXPERT POUR REMERCIER LA VIE

Cette quatrime et dernire stratgie visant semer en vous le got de cultiver et rcolter une meilleure gestion de lillu-sion est, mon avis, une pierre angulaire dans tout succs ou bonheur durable.

Elle est tellement simple et accessible quelle peut parfois devenir difficile appliquer en temps opportun.

Dans mon cas, je me souviens encore trs bien du jour o la vie sest charge de venir menseigner de nouveau ce principe de bonheur fondamental.

Mais dabord, voici quelques questions pour vous.

Est-ce quil vous est dj arriv davoir une drle de semaine ? Une semaine qui vous laisse croire que la vie perd un peu de son sens ? Une semaine o les mauvaises nouvelles senlignent comme des outardes en migration ?

Eh bien ! moi, cest dans le cadre dune telle semaine que la leon ma t livre sur un plateau dargent.

Ma semaine avait commenc, disons, le samedi soir aprs le souper, alors que jai reu un courriel de lAfrique. Le cour-riel intitul UN CAS DE FORCE MAJEURE me disait que le contrat que je devais livrer du 7 au 11 avril tait remis la fin mai. Ce nest rien de dramatique, mais, lorsque vous tes en affaires dans mon domaine, perdre une semaine de boulot en plein mois davril reprsente une grosse perte. Cest une priode trs occupe dans la saison dun confrencier. Dautant plus que javais refus quatre confrences pour cette semaine en question, justement parce que mon client dAfrique avait rserv ces dates !


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Aprs avoir partag le courriel avec ma femme Chantal, qui a toujours le mot pour me faire voir le bon ct des choses, elle me dit : Je taime. Et elle ajoute : On va pouvoir passer du temps ensemble et prparer la venue de notre petite Maka avec Kal.

Elle se tourne vers Kal et lui dit : Il faut dire merci la vie parce que papa va tre avec nous pour la semaine !

Mme si ma tte dhomme se concentrait sur laspect rationnel de la perte financire, je trouvais en effet quelle avait mis le doigt sur quelque chose de gnial Merci la vie !

Notre petit garon Kal nous regarde alors et rpond avec un beau : Mci la vie accompagn dun grand sourire qui nous donne une vue imprenable de ses deux petites dents spares ! Il faut aussi comprendre que ce nest pas une erreur de frappe, mais bien que Kal ne pouvait pas prononcer le r de merci cette poque.

Le lendemain matin, nous nous sommes rendus la piscine de lhtel o nous logions pour le Salon du livre dEd-mundston et nous avons profit du moment au maximum.

En aprs-midi, alors que nous avions pris la route de retour vers Moncton, je reois un appel de ma mre. Ma mre, au bout du fil, qui pleure comme une Madeleine, mannonce que le petit garon de ma cousine Stphanie est atteint dun syndrome trs rare. Aprs avoir t en convulsions inexpli-cables pendant une priode de deux heures, il sest retrouv en choc hmorragique ancphalogique. Il ny a quun seul Qubcois qui est prsentement frapp par ce syndrome, et cest lui, le petit Hugo. Et il ny a que 150 enfants dans le monde tre atteints de ce syndrome.

Ce syndrome garde le petit Hugo, g de seulement 18 mois lpoque, dans un tat comateux. Ds que les mdecins tentent de le rveiller, Hugo entre de nouveau en convulsions avec de trs fortes fivres. Et les rares fois quil arrive ouvrir les yeux, il ne peut pas reconnatre personne : ni sa maman, ni son papa, ni sa doudou ni mme son ourson prfr !



Javais le cur bris, et l, ctait moi qui pleurais comme une Madeleine. Je pensais ma cousine Stphanie et son mari Martin. Deux jeunes adultes exceptionnels. Quelle injustice ! Et videmment, je ne pouvais pas mempcher de regarder dans mon rtroviseur arrire pendant que ma mre me parlait au tlphone, pour surveiller mon petit garon Kal, qui se demandait pourquoi papa pleurait.

Une fois lappel termin, je marrte mettre de lessence, pour mettre de lordre dans mes ides et, surtout, pour expli-quer la situation Kal. Je tente de lui expliquer qui est Hugo, quil est trs important de prier pour lui et comme par hasard je lui explique quil est trs important de remercier la vie dtre en sant.

Ne sachant pas quoi dire dans de telles circonstances, je dcide demprunter les mots de ma femme.

videmment, deux ans et demi, cest une leon assez difficile assimiler !

Mais puisque javais les yeux pleins deau, il me regardait sans dire un mot. Et dun air tellement srieux, comme un enfant qui avait peur davoir une punition, il me dit : Mci la vie papa !

Le reste de la semaine senchana avec un lot de mauvaises nouvelles.

Un dgt deau dans un de mes immeubles rsidentiels : Mci la vie ! Il sadonne que les bassins des laveuses flambant neuves que nous venions dacheter taient craqus : Mci la vie ! quatre semaines de la naissance de notre petite Maka, nous tions toujours dans un vritable chantier de construc-tion chez nous en raison derreurs qui avaient t commises lors de la construction. Les marteaux, les scies lectriques, les dbris, le va-et-vient : Mci la vie !

Cette fameuse semaine tait venue me rappeler que la vie est une aventure exceptionnelle, mais qui comporte, certes, son lot dinjustice, et que nous ne pourrons jamais rationaliser lpreuve du petit Hugo de ma cousine et les autres injustices de ce monde.


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Je pense toutefois quune preuve aussi difficile ne peut tre rien de moins quune invitation nous tous, les tmoins de lpreuve, remettre nos propres problmes en perspective et imprgner notre quotidien de reconnaissance.

Et vous ? Lorsque vous regardez autour de vous, y a-t-il des vnements qui devraient vous rappeler limportance de dire ces trois mots magiques : Mci la vie ?

Gardez cette boutade votre esprit en cours de route, car elle vous accompagnera certainement dans la gestion de lillusion, mais elle viendra aussi rappeler lhumilit que nous devons avoir face aux hauts et au bas de notre cl, notre vie.


CHOIX

2vitez le paradoxe des passions

Vous devez trouver quelque chose qui vous passionne un point tel que vous serez

capables de prendre des risques, bondir par-dessus les obstacles et pulvriser les murs de briques qui se

dresseront invitablement devant vous. Si ce nest pas ce que vous ressentez dans ce que vous faites, vous

vous arrterez au premier obstacle important. GeorGe luCas

Sil y a bien un paradoxe qui me fascine dans notre socit, et ce, depuis plusieurs dcennies dj, cest bien celui des passions.

lenfance et ladolescence, nous encoura-geons nos enfants poursuivre de belles petites activits, question dalimenter leur dveloppement. Que ce soit dans les sports, les arts ou toutes autres formes de cultures, papa, maman, papi et mamie



sempilent dans les salles pour applaudir chaleureusement les performances de leurs petits trsors.

Et l, quand approche le choix de carrire, LA dcision des dcisions, si nos jeunes osent mme effleurer lide de poursuivre leur passion pour la flte, la guitare, la piano, le hockey, la course, les jeux vido ou autres, ils ont alors droit leur premier contact avec le paradoxe de la ralit.

Cest ce moment bien prcis de leur vie, aprs avoir consacr des milliers dheures cette passion, quils enten-dront pour la premire fois des phrases comme :

Ah non ! a, ce nest pas une carrire ; tu ne peux pas faire dargent avec a ! Ce nest quune passion, un passe-temps.

Quest-ce que cest mignon ; dis-toi que tu pourras toujours pratiquer ta passion dans tes temps libres, mais mainte-nant il est temps de choisir une vraie carrire, une o tu pourras faire de largent, etc.

Suis-je le seul voir ce paradoxe ? Bien sr que non. Javais dailleurs eu une excellente discussion avec Yannick Nzet-Sguin, clbre chef dorchestre de lOrchestre Mtro-politain du Grand Montral, dans le cadre de la rdaction de mon premier livre, Lcole du succs. Javais explor en profondeur le sujet de la passion et Yannick mavait confi, en entrevue, que ce paradoxe est omniprsent dans le milieu de la culture. On passe dix ans ou plus encourager, valo-riser et soutenir la passion de notre enfant, et quand arrive le moment du choix de carrire, la raison fait place la passion. , mavait-il partag.

Le message que nous envoyons est clair et simple dans notre socit :

quoi bon nous investir dans une passion puisque, de toute faon, ce nest pas cela la vie !

quoi bon avoir pass des milliers dheures pratiquer un art qui me passionne profondment puisque cela ne fonc-tionne pas comme cela dans la vraie vie ?

Et malheureusement, plusieurs dentre nous nous laissons guider par cette rationalit.


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Il nest pas surprenant dentendre loccasion des statisti-ques alarmantes, comme, par exemple, que prs de 80 % des gens naiment pas leur emploi, que lutilisation dantidpres-seurs a augment de prs de 300 % au cours de deux dernires dcennies et que le taux dabsentisme est devenu un vritable flau dans les organisations.

Les gens ne font pas ce quils aiment, alors sensuivent le stress, lanxit, lobsit, lutilisation de substituts tels lal-cool, la nourriture et le tabac visant combler un vide qui est directement li leur raison dtre.

Mais heureusement, certaines personnes ne se plieront jamais cette cette rationalit . Cest le cas de personna-lits connues telles Guy Lalibert, Anne Marcotte, Francis Bouillon, Steve Jobs, Alain Choquette, Pierre Lavoie et bien dautres. Mais la beaut de la chose, cest que cest aussi le cas de personnalits beaucoup moins connues dont vous navez probablement jamais entendu parler aux bulletins tlviss. Ces personnes feront plutt le choix de toujours garder un lien troit avec diffrentes passions et, en retour, leur niveau de bien-tre intrieur se portera beaucoup mieux que celui dune personne qui naura suivi que la raison toute sa vie.

Cest le cas de Lucy Neatby !

Voici donc les trois meilleures dcisions que vous pouvez prendre pour ne pas tomber dans ce paradoxe des passions et veiller lexceptionnel pouvoir de votre potentiel. Lucy Neatby ma enseign la premire dcision merveille.

1. VIVRE NOTRE VIE AVEC PASSION EST UN CHOIX

Je venais juste de masseoir dans lavion qui allait mem-porter en France pour une srie de confrences, quand une dame multicolore sapproche de moi en me disant : Excuse me, I think Im sitting right next to you Sir (Excusez-moi, monsieur, je pense que mon sige est juste ct du vtre)

La dame, qui semblait tre au dbut de la cinquantaine, avait les cheveux teints dans les coloris de rose, bleu, jaune et



orange. En plus de ses cheveux dadolescente, elle portait un gilet de laine tricot, des boucles doreilles tricotes en forme de petits bas de laine, un pantalon color violet qui me parais-sait, ma foi, tricot et, une fois mes cts, je ralise quelle avait des souliers qui semblaient aussi tre confectionns par une forme de tricot quelconque.

Jtais un peu nerveux lide de voler 35 000 pieds dans le ciel ct dune boule de laine !

Elle sinstalle alors confortablement mes cts, plonge sa main dans son norme sac tricot et en ressort deux broches tricot. Je dcide donc de prendre mon courage deux mains et dainsi briser la glace. Son nom tait Lucy. Lucy Neatby. Au fil de nos discussions et entre deux fils de laine de la paire de pantoufles quelle semblait tricoter, je lui demande donc ce quune dame aussi colore peut bien faire pour gagner sa vie.

Elle me regarde avec le plus grand des sourires et elle me dit : Im a world authority on knitting (Je suis une sommit mondiale en tricot). Je navais jamais rien entendu daussi invraisemblable. Je ne peux pas vous dire quel point jtais impressionn. La dame ralise des CD, des DVD, des livres, donne des confrences, des ateliers et, mes amis, des camps dentranement intensifs en tricot !

En fait, elle se rendait en Europe pour y donner une srie dateliers. Sans vouloir porter de jugement, je dois vous avouer que je naurais jamais imagin un instant que nous pouvions vivre de lart du tricot, encore moins devenir une sommit mondiale Selon elle, la passion donne la vie son sens et cest la seule raison pour laquelle elle sest lance dans le merveilleux monde du tricot. Elle en tait fondamentalement passionne et aujourdhui elle se retrouve au sommet de son art ! Jtais en admiration devant son courage.

Cette rencontre ma humblement remmor quel point cette philosophie de vie avait influenc mon propre destin. lpoque, je ne savais pas rellement ce que je voulais faire, comme la majorit des tudiants universitaires. La seule chose qui mintressait pendant mes tudes tait les livres de moti-vation. Comme le disaient mes parents : rien pour payer les factures. Toutefois, lorsque jtais luniversit, je suis un


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jour tomb sur une tude qui dmontrait quel point le fait de faire ce que nous aimons avait un effet puissant dans la poursuite de notre destine. En fait, un auteur du nom de Srully Blotnik avait demand 1500 personnes de rvler les objectifs de carrire quelles staient fixs et quelles allaient tenter datteindre au cours des vingt prochaines annes. 83 % dentre elles avaient lintention de choisir la carrire qui leur rapporterait le plus dargent ; elles espraient devenir riches rapidement et faire plus tard quelque chose quelles voulaient vraiment faire.

17 % dentre elles avaient choisi leur carrire en fonction de leur passion, en prsumant quelles se proccuperaient de largent plus tard. Comme nous entendons souvent, ces personnes avaient dcid dcouter leur cur . Au bout de ces vingt annes, le groupe initial de 1500 personnes comp-tait 101 millionnaires. Tous les millionnaires sauf un, soit 100 sur 101, provenaient des 17 % qui avaient opt pour leur passion. Assez incroyable nest-ce pas ?

Les personnes qui voulaient devenir riches rapidement ont pass vingt ans toucher des salaires modestes en faisant quelque chose quelles naimaient pas particulirement ou pas du tout. En outre, quils soient devenus millionnaires ou pas, presque tous les travailleurs passionns ont connu une longue carrire dans un domaine quils ont trouv tout fait passionnant .

mon retour de Pologne aprs les Championnats mondiaux universitaires, cest aprs avoir lu cette tude que jai intrieurement dcid que jallais devenir confrencier professionnel et auteur dans le domaine de la motivation ! Comprenez bien que ce ntait pas du tout une question dar-gent. Au contraire, lpoque, cette tude reprsentait mon seul espoir de russir dans un domaine aussi farfelu que celui de devenir confrencier et auteur. Aujourdhui, je voue une grande partie de mon panouissement au fait davoir mis sur ma passion, un peu comme Dame Lucy.

Voici donc trois tulipes de rflexion sur ce que la passion ma appris au fil des ans.



1. La passion donne la vie son sens. La passion est lingrdient qui a donn lnergie et le courage des milliers de personnes de dvelopper leur vrai potentiel. Cest la PASSION qui a pouss des grands de ce monde tels Joseph Armand Bombardier, Louis-J. Robichaud, Guy Lalibert, Barack Obama, Denise Filiatrault, Steve Jobs, Antonine Maillet, Viola Lger et plusieurs autres personnes foncer tte premire chaque fois quil le fallait. La passion donne la vie son sens, comme me la si bien dit Lucy. Cest cet ingrdient, la passion, qui nous permet de mettre des heures supplmentaires, de faire les sacrifices ncessaires et de ne jamais aban-donner lorsque tout le monde pense que nous sommes fous de continuer contre vents et mares.

2. Vivre passionnment est un choix. La passion, cest le genre de chemin o la qute est beaucoup plus importante que la destination. Et cela mamne soulever le point le plus important retenir lorsque vient le temps de parler de passion : ne pas avoir trouv notre passion professionnelle ne signifie en rien que nous ne pouvons pas vivre passionnment. tre un citoyen passionn, un conjoint, un ami, un parent ou un bnvole passionn est accessible tous et toutes. En fait, je remarque que Dame Lucy avait fondamen-talement raison sur un point quelle ma mentionn : trouver notre passion et la transposer en profession est une qute de longue haleine et un privilge pour quiconque arrive y parvenir, mais vivre avec passion est un choix que nous pouvons faire tous les jours.

3. Faites confiance vos instincts. On me pose souvent la question suivante aprs mes confrences : comment reconnatre quun domaine me passionne ? Il est tonnamment simple de commencer recon-natre vos passions : commencez par faire confiance vos instincts et remarquer la manire dont votre esprit et votre corps ragissent divers sujets. Lorsque quelque chose nous passionne, nous sommes soudaine-ment plus alertes et curieux, notre esprit et notre corps participent, notre adrnaline monte peut-tre un peu,


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mais par-dessus tout, nous avons cette certitude dtre au bon endroit dans notre vie.

Voyez-vous, je crois fondamentalement que, pour veiller lexceptionnelle puissance de votre potentiel, la passion se veut un dtour indispensable. Prenez le temps dinvestiguer vos passions, de vous harmoniser ces dernires lors de vos temps libres et peut-tre mme de vous lancer dans ce projet dont vous rvez depuis des annes dj.

2. DITES OUI LA VIE

Bruxelles, samedi en dbut de soire. Ctait mon dernier soir en sol belge avant de revenir au Canada. Jtais chaleureuse-ment accueilli chez un organisateur de ma tourne, monsieur Gothier, de Pierpont, et son pouse.

Aprs avoir cass la crote, ils me disent que je suis libre de rester paisiblement la maison ce soir-l ou de les accom-pagner lune de leurs soires CHISPA, qui se prononce chisspa .

De quoi sagit-il ? fut ma premire question.

Ils enchanent avec enthousiasme en me disant : Cest une soire communautaire o lon mange des mets vgta-riens, o les enfants lisent des pomes alors que dautres parti-cipants jouent des compositions musicales et, surtout, o nous dansons avec passion.

Ma dcision ne fut pas difficile prendre. Ma femme ayant un style de vie vgtarien, et moi-mme ayant dj assist des soires de posies et aimant bien danser avec passion, je me suis dit to the go : pourquoi pas !

Je dois humblement vous avouer que je suis assez rare-ment dstabilis, mais cest ma grande surprise que je me suis retrouv dans une aventure qui ma compltement amen lextrieur de ma zone de confort.

Suivez-moi : je vous raconte brivement les trois heures qui ont suivi.



Jentre dans le gymnase dans lequel se droule la soire. On accueille tous les participants, jeunes et moins jeunes, enfants, parents, hommes et femmes, avec une grosse caresse, des baisers sur les deux joues, on nous met un collier de fleurs autour du coup et, surtout, on nous dit chacun quel point nous sommes une belle personne intrieurement.

Ma premire raction est de me dire : tabarouette, cest une secte, cte patente-l .

Javance dans le gymnase et japerois des enfants qui lisent des pomes sur lamour, sur la paix dans le monde, alors que dans un autre coin, des participants jouent dun instru-ment de musique autour de quelques btonnets dencens et de quelques chandelles.

Jtais dj dstabilis et je ntais mme pas arriv au buffet ou devrais-je dire les tables de gazon qui servaient de buffet.

Dans mon schme de rfrence, le vgtarisme comporte autre chose que du foin, du bl et des jus au gazon qui, par surcrot, gotent le gazon.

En fait, le plus bizarre, cest que je jure quune douzaine de participants avaient des chemises fabriques avec les mmes ingrdients qui semblaient se retrouver sur les tables.

Aprs avoir pass une heure me remettre de mes motions, le chef de la soire se rend au micro et annonce que la danse va bientt commencer. Je me dis : Finalement, au moins un lment de la soire o je ne me sentirai pas dpays. La danse, je connais.

Mon Dieu que je me trompais !

Il commence par demander aux gens sils connaissent tous le concept de la danse des cinq rythmes. Moi, je nai aucune ide de ce dont il parle. Je commence tre nerveux.

Et il enchane brle pour point en disant : Il sagit de danser comme une vague. Nous commencerons avec des musiques calmes qui reprsentent leau calme. Nous encha-nerons avec des musiques plus rythmes illustrant lnergie de la vague qui se forme. Ensuite, des rythmes des plus dyna-


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miques viendront nous faire vivre la vague en pleine forma-tion qui nous mnera des rythmes chaotiques permettant de ressentir la vague qui schoue, puis nous reviendrons au calme.

Je nen crois pas mes oreilles. Je suis dans un gymnase, entour de tables gazonnes o jeunes et moins jeunes sap-prtent tre des vagues pour les deux prochaines heures ! Maman, viens me chercher !

Et comme si ce ntait pas assez, le responsable ajoute : Et comme vous le savez tous, il est important, voire primor-dial, de danser comme si personne ne vous regardait. Essayez de trouver vos propres rythmes et vos propres gestes. Fermez les yeux et laissez-vous aller par la vague de la vie.

Moi, je veux me laisser aller dune seule faon : prendre mes jambes mon cou et menfuir.

Bref, la musique commence et, mes chers amis lecteurs, jaurais de la difficult mettre en mots et imager ce que jai vu mais, surtout, ce que jai ressenti, quand jai dcid dem-barquer dans la vague, aprs trente minutes dobservation.

Tous et toutes, les enfants, les parents, les conjoints, les conjointes, les jeunes et moins jeunes et, bien sr, les partici-pants aux chemises de bl formaient un tout nergique, dune puret que je navais jamais vue de mon vivant.

Des gestes des plus farfelus les uns les autres, les yeux ferms ; une harmonie dsarmante et o personne ne se rentrait dedans . Du jamais vu, mes amis !

Je vais vous faire une confidence : je suis quelquun de trs bien dans ma peau, mais je dois vous avouer que je navais jamais ressenti une telle sensation de bien-tre intrieur.

Tout un chacun venait pour la mme chose : vivre la CHISPA, qui signifie ltincelle en espagnol.

Dans un monde de plus en plus conformiste, politique-ment correct, mdiatis de ngativit et de pessimisme, ces gens sont davis quil faut saccorder le droit de lcher son fou, de dire oui la vie, de lcher prise et dtre soi-mme via des



nergies de vie que nous pouvons vivre travers la danse des cinq rythmes.

Dailleurs, jai mme recherch ce phnomne de la danse des cinq rythmes sur le moteur de recherche Google et cette pratique, que lon dit mme thrapeutique, commence se propager un peu partout dans le monde.

Voici donc mes trois tulipes de rflexion visant semer en vous lide de vous accorder le droit de dire oui la vie, de lcher prise et dtre vous-mme dans un monde qui, avouons-le, manque parfois de CHISPA de passion quoi !

1. Avec quelles lunettes regardez-vous les gens ? Avouons-le, pour plusieurs dentre nous, des lments tels : notre faon de nous vtir, notre apparence, notre titre, notre salaire, notre maison ou encore notre moyen de transport seront les principaux points sur lesquels nous serons malheureusement jugs afin de dterminer notre succs. Faites leffort didentifier les lments int-rieurs des gens que vous rencontrez et, comme par magie, ils vous retourneront limage de ce que vous cherchez en eux : le vrai et lauthenticit plutt que le superficiel et lphmre dun monde sans passion.

2. Dansez comme si personne ne regardait. Je ne pouvais pas mempcher de rflchir la beaut de la non-conformit de cette soire quand je dansais. Il y a tellement de choses que nous devrions changer dans notre faon de vivre. Les enfants taient les vedettes de cette soire, mais la beaut de la chose, cest que, par la folie de cette danse, les adultes prsents devaient eux aussi agir comme des enfants et danser comme des passionns. Vous auriez d voir les yeux des enfants de voir leurs parents tre si libres plutt que stresss et conformistes comme dans le quotidien. Et vous, si vous aviez danser avec passion au quotidien, comme si personne ne regardait, quelles actions viendraient picer votre quotidien ? Quels rves ou quels projets tenteriez-vous dactionner si personne ne regardait ?

3. Vivez comme vous dansez. Dans mon cas, ctait la danse des cinq rythmes, mais, en fait, toutes les


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danses revtent un cachet nergique exceptionnel. Ce serait gnial de vivre dans un monde o les gens, jeunes et moins jeunes, feraient leffort davoir un peu plus de rythme, un peu plus dnergie et de passion dans la danse de leur quotidien. Et vous, tes-vous un danseur blas ? Avez-vous cess dvoluer avec passion et nergie dans certaines de vos fonctions personnelles ou professionnelles ? Noubliez pas une chose : il ne suffit que dune tincelle pour allumer la flamme dune vie passionnante. Un, deux, trois cha, cha, cha !

Enfin, jespre que ces trois tulipes de rflexion feront fleurir en vous le got de mettre un brin de folie dans votre vie et, peut-tre mme, de lcher prise dans une situation qui vous empche de vivre votre vie dune faon tincelante.

3. SOYEZ ENTHOUSIASMES ET RESTEZ BRANCHS SUR VOS PASSIONS

Voici trois dernires rflexions pour viter de tomber dans le paradoxe des passions. Puisse ces points vous faire comprendre que, plus longtemps on alimente une passion, plus elle sera en mesure de se transposer en carrire ou, surtout, en bien-tre intrieur, ce qui en soi se voudrait un humble rsultat.

1. Offrez-vous la chirurgie plastique la moins dispen -dieuse sur le march. Jentendais un collgue conf-rencier dire cette semaine que le meilleur moyen dviter les chirurgies plastiques et le maquillage tait lenthousiasme ! Je suis 100 % en accord avec cette analogie. Mettre de la passion dans notre quotidien est un remde exceptionnel pour gnrer de lenthou-siasme et je suis convaincu que cest moins dispen-dieux que de se faire remonter nimporte quelle partie du corps. Souriez, dansez et encouragez les gens qui ont des passions. Cette attitude est le meilleur antidote pour ne pas tomber dans le paradoxe des passions et pour toujours tre une personne qui maintient le cap sur une vie passionnante. Noubliez jamais une chose :



Les annes rident la peau, mais la perte de lenthou-siasme ride lme.

2. Prenez conscience de la rgle des 10 000 heures. Dans son excellent livre Les prodiges, Malcolm Gladwell expose que les plus grands de ce monde sont souvent des gens qui ont investi en moyenne prs de 10 000 heures dans leur passion avant datteindre leur niveau de performance actuel. Il expose brillamment la similarit entre Les Beatles, Bill Gates, Steve Jobs et autres personnalits ou groupes qui se sont dmarqus au fil des ans : ils avaient tous investi, pratiqu ou jou en moyenne 10 000 heures dans leur domaine dintrt. Alors que certaines personnes prennent la dcision de les mettre sur un pidestal, dautres, comme Gladwell, ont compris que ces gens nont jamais cess de garder un lien avec leur passion.

3. Si a vous rend heureux, pourquoi arrter ? Ce qui est le plus fascinant avec ce paradoxe est sans doute le fait que plusieurs personnes cesseront compltement de sinvestir dans leur passion lorsquils choisiront le chemin de la raison. Et pourtant, pourquoi couper ce lien si cette activit nous rend heureuse ? Croyez-moi, si vous avez mis certaines de vos passions sur les tablettes au cours des dernires annes, prenez le temps daller rebtir des ponts avec quelques-unes dentre elles. Que ce soit comme entraneur, professeur, bnvole, parti-cipant ou autre, il ny a rien comme se retrouver dans une ambiance qui nous passionne.

Bonne rflexion et, surtout, bonnes passions !


CHOIX

3Sachez tre attentif et lcoute des concidences

1. COUTEZ LA VIE

Par un beau mois davril, alors que Marc tondait son gazon, il ressentit une incroyable prsence dans son esprit.

Je me suis alors rendu compte que lanniver-saire du dcs de mon ami Denis arrivait grands pas : le 3 juin 2008 marquerait le 20e anniversaire de son dcs. Vingt ans dj ! Que le temps senvole se dit-il tout en finissant de tondre son gazon.

Aujourdhui, pre de famille de deux petites filles, Marc sest alors mis penser aux parents de Denis pendant un bref moment. Bien quil sagissait



dun scnario imaginaire, les sentiments de tristesse que Marc a ressentis ce moment-l taient fort rels. En fait, ce scnario a boulevers Marc pendant plusieurs jours.

Rien ne peut tre plus difficile et plus injuste que la mort de son enfant. Les images de la mre de Denis au salon funraire et pendant la crmonie funbre resteront jamais graves dans mon esprit , se dit Marc.

Pendant les semaines qui ont suivi cette sensation, Marc a beaucoup pens Denis. Chaque fois que Marc entendait une chanson du clbre groupe rock Def Leppard, le groupe de lheure lpoque, elle voquait un profond souvenir de leur amiti.

Un jour, je me promenais en auto quand lide mest venue dcrire une lettre et de lenvoyer par la poste la mre de Denis, loccasion du 20e anniversaire de son dcs. cet instant prcis, les premiers accords dune chanson de Def Leppard (Hysteria, 1988) se sont fait entendre la radio ! Jen avais les frissons. me confia-t-il.

Lorsque Marc est rentr chez lui, il sest install pour rdiger la lettre.

ce moment prcis, un oiseau est venu se percher sur lencadrement de la fentre de mon bureau. Il regardait lin-trieur et se levait la patte de temps

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Martin Latulippe Lexceptionnel Pouvoir de Votre Potentiel