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MARTKN GUILBERT Étude de la transmigration de l'éosinophile sanguin à travers une membrane basale artificielle. Comparaison de sujets asthmatiques et normaux. Mémoire présenté à la facuité des études supérieures de l'université Laval po-ml'obtention du grade de maître ès sciences (MSc.) O Martin Guilbert, 1999

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MARTKN GUILBERT

Étude de la transmigration de l'éosinophile sanguin à travers une membrane basale

artificielle. Comparaison de sujets asthmatiques et normaux.

Mémoire

présenté

à la facuité des études supérieures

de l'université Laval

po-m l'obtention

du grade de maître ès sciences (MSc.)

O Martin Guilbert, 1999

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L'asthme est caractérisé par une inflammation bronchique où prédomine l'éosinophile. Ce

travail a pour but d'étudier les mécanismes régissant le passage de L'éosinophiIe sanguin à

travers la matrice extraceUulaire. Nos résultats suggèrent qu'au niveau basal, l'éosinophile

n'a pas la capacité de traverser une membrane basaie artificielle alors que sous l'influence

d'agents chimiotactiques tels que le 5-0x0-ETE et le PAF, la cellule devient apte à traverser

cette membrane. L'ajout d'une cytokine inflammatoire (IL4 potentialise l'effet de ces

agents. De plus, la transmigration est dépendante de la capacité de l'éosinophile à dégrader

la membrane à l'aide de protéases puisque l'ajout d'inhibiteurs de ces protéases entraîne une

diminution significative de la transmigration. Aucune différence significative entre les

éosinophiles provenant de sujets asthmatiques et normaux n'a été décelée. Ces résultats

suggèrent que le recrutement de l'éosinophile 1 . le site inflammatoire nécessite une

combinaison de facteurs chimiotactiques et d'enzymes impliquées dans la dégradation du

tissu.

Martin Guilbert (étudiant-candidat) Michel Laviolette (directeur)

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AVANT-PROPOS

Mon travail réalisé tout au long des 24 mois de ma maîtrise a été ponctué de grands moments.

Plusieurs personnes ont cheminé avec moi dans toutes les étapes de ma maîtrise et ont ainsi

rendu le travail beaucoup plus facile et agréable. Je tiens donc à remercier tous ces gens qui

m'ont éclairé de leur savoir et connaissances, mais également et surtout, qui ont voulu

partager avec moi leur amitié, leur confiance et leurs encouragements.

J'aimerais remercier tout d'abord Dr. Michel Laviolette de m'avoir offert ma chance et de

m'avoir encouragé dans la poursuite de mes travaux. J'ai apprécié être sous sa direction' ses

conseils et ses nombreuses comaissances m'ont permis de mieux comprendre l'éosinophile

et l'asthme. J'aimerais également le remercier de m'avoir offert l'opportunité de présenter

mes résultats lors de plusieurs congrès.

C'est avec empressement que je tiens à remercier les professiomels(1es) de recherche et

étudiants gradués de l'équipe du Dr. Laviolette, soit Sophie Lavigne, Geneviève Lafiamme,

Marc Bossé et Claudine Ferland. Je remercie Sophie pour son incroyable professionnalisme,

de m'avoir fait découvrir le monde de la cytométrie et également pour m'avoir facilité la

transition entre le baccalauréat et la recherche en laboratoire. Ses nombreux conseils et sa

gentillesse ne me laissent que de bons souvenirs. Merci à Geneviève Laflamme pour m'avoir

appris quelques rudiments de la biologie moléculaire et m'avoir souvent transmis sa bonne

humeur. Merci au grand Marc pour son excellent esprit d'analyse et pour ses innombrables

conseils. Finalement, merci à Claudine pour m'avoir étroitement supervisé pendant toutes

ces journées. Une large part de mes comaissances proviennent de son enseignement et ce fut

un réel plaisir que de la côtoyer le matin, l'après-midi et parfois le soir. Sa générosité, sa

h c h i s e et bien d'autres qualités font d'elle une femme digne d'admiration.

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Je désire également souligner l'aide de plusieurs chercheurs de l'unité de recherche, soit

Bruno Battistini, Jamila Chakir, Jacques Couet, Azzédine Dakhama et Guy Trembiay pour

m'avoir prodigué de nombreux conseils théoriques ou techniques sans quoi, la réalisation de

ce projet aurait été grandement affectée. Il ne faudrait pas passer sous silence l'agréable

présence de Leurs professiomeiles de recherche : Evelyne Assayag, Nathalie Pagé, Sylvie St-

Martin et Claudia Racine qui m'ont apporté leur riche enseignement technique et leur support

tout au Iong de ma maîtrise.

Je désire remercier mes vampires préférés pour leur excellent travail mais également leur très

grande disponibilité dans le recrutement et la prise de sang des volontaires. Merci à Luce

Trépanier, Franche Deschesnes, Johanne Milot, Marie-Josée Breton et Marthe Bélanger.

Je remercie tous mes arnis(es) étudiants(es) et professio~els(les) du centre de recherche pour

tous les bons moments que nous avons partagés ensemble. Je tiens à remercier plus

particulièrement Nicolas Flamand un collègue de travail hors pair et tout simplement un ami

qui m'a appris beaucoup.

Je remercie Le centre de recherche ainsi que l'organisme subventionnaire FCAR-FRSQ pour

avoir cru en mon projet et pour m'avoir versé des bourses d'études.

Finalement, plusieurs personnes restent malheureusement souvent dans l'ombre et je veux les

remercier car ils ont été ma source de motivation, et d'encouragement. Merci à mon père

Louis, ma mère Claire, ma soeur Amélie et mon fière Vincent pour avoir été ce qu'ils sont et

pour avoir contribué d'une manière ou d'une autre au succès de mon entreprise. De plus, un

merci bien spécial à mon grand-père Côme pour avoir revisé le manuscrit.

Je dédie donc ce mémoire à tous mes ami(e)s mais surtout à Julie, qui m'a offert son support

et sa confiance et bien plus tout au long de mes études.

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TABLE DES MATIÈREs

RÉsuMÉ ......,............ ..........................................................*..*..............................**.*.*..***......... 1

AVm.PROPOS.. ................................................................................................................... H . TABLE DES MATIERES.... .................................................................................................. VI

LISTE DES TABLEAtlX......... ............................................................................ .œ***.***e.*toe~eVrr

LIS= DES FIGURES ........................................................................................................ VLIT

LISTE DES ABRÉVIATIONS .............................................................................................. IX

1.1. L'ASTHME ...................................................................................................................... 1

1.1.1. DÉFINIT~ON .......... .-....,. ..................... L

.................................................................................... 1.1 .2 . E~OLOGIE .....-.. .................... 2

1.1.3. ÉPIDÉMIOLOGIE ........................................................................................................ 4

1 . 1.4. CELLULES EFFECTRICES DANS L'ASTHME .......................................... ....... 6

1.2.2.1. Constituants intracellulaires ................... ..,. .................................................... 8 C .. . .......... 1.2.3. EOSINOPHILOPO~ESE ...........,..... .., ................................................ 10

1 .2.4. PROPMÉTES PRO-RWLAMMATOIRES DE L'ÉOSINOPHILE .......................................... I I

1.2.4.1. Cytokines ..................................... ,., ............................... 11

1.2.4.2. Métabolites de l'acide arachidonique ................................................................. 12 . .

1.2.4.3. Proteines basiques (cationiques) .................................. ...,.. ............................ 14

1 2.5 . RECRUTEMENT DES LEUCOCYTES VERS LE TISSU MFLAMMÉ ............................ ...... 17

1.2.5.1. Séquence d'évènements survenant lors du recrutement ..................... .... ........ 18

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................................................................................. 1 .2.5.2. Molécules chimiotactiques 21

A. Chimiohes ........ .,. ......................................................................... 21 ............................................................................. B . Peptides et protéines 23

........................................................ . C Dérivés de l'acide arachidonique -25

................................................................................ 1 .3 . MATRICE EXTRACELLULARE 26

- . 1.3 3.1. Métalloproteinases ............. .. ............................................................................ 33

13 .32 . Système du plasminogène et de la plasmine ......................................... 3 4

CHAPITRE 2 : HYPOTHÈSES ET BUTS ..................................................... 37

2-1 . HYPOTHÈSES DE TRAVAIL ...................................................................................... 37

2.2. BUTS .............................................................................................................................. 38

CHAPITRE 3 : ARTICLE œ œ e e e m m m œ œ œ œ m œ œ œ œ œ œ œ m œ œ œ œ œ œ œ œ œ œ œ œ œ œ m œ œ œ œ ~ œ m m œ œ œ œ œ m œ œ œ œ œ m œ œ e œ œ œ m œ œ œ m œ m m m 40

3.1. TITRE .......................................................................................................................... 40

......................................................................................................... 3 .4 . INTRODUCTION -43

3.5. METHODS ..................................................................................................................... 46

3.6. RESULTS .............................................................. ,... .............................................. A 0

3.7. DISCUSSION ............................................ ......... ............................................................ 53

............................................................................................................. 3.9. REFERENCES 57

3.10 . LEGENDS .................................................................................................................... 63

...................................................................................................................... 3.1 1 . FIGURES 65

CHAPITRE 4 : DISCUSSION .......................................................................... 70

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LISTE DES TABLEAUX

TABLEAU I : STRUCTURES CYTOPLASMIQUES GRANULAIRES DES ÉOSINOPHILES 9

TABLEAU 2 : DESCRIPTION DES PROTÉINES CAnONIQUES ASSOCIEES AUX GRANULES 17

TABLEAU 3 : MEMBRES DE LA FAMILLE DES CHIMIOKINES a 23

TABLEAU 4 : MEMBRES DE LA FAMILLE DES CHIMIOKINES P 24

TABLEAU s : PRINCIPAUX MÉDIATEURS LPIDIQUES AYANT DES PROPRIÉTÉS ATTRACTIVES

SUEZ L*ÉOSMOPHILE 25

TABLEAU 6 : COMPOSANTES MAJEURES DE LA MEMBRANE BASALE 29

TABLEAU 7 : PRMCiPALES PROTÉASES DE TYPE SÉFUNE, LEURS SUBSTRATS ET LEURS

MHIBIEURS 32

TABLEAU 8 : PRINCIPALES PROTÉASES DE TYPE MÉTALLO, LEURS SUBSTRATS ET LEURS

INHLBITEURS 33

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LISTE DES FIGURES

FIGURE 1: VOIE MÉTABOLIQUE DE L'ACIDE ARACJ3DONIQUE PAR LA 5-LIPOXYGÉNASE CHEZ

L~ÉOSMOPHILE. 10

FIGURE 2 : L~ÉOSINOPMLE ET LE SYSTÈME D'ACTNATION DU PLASMINOGÈNE 39

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LISTE DES ABRÉVIATIONS

C5a :

CAM :

CD :

CFU :

CLA :

ECP :

EDN :

ENA-78 :

EPO :

ESL-1 :

fMLP :

GM-CSF :

GR0 :

5-HETE :

5-HpETE :

HB-EGF :

E N :

k IP-10 :

IL:

5-LO :

LT :

LW :

MAPK :

MCP-1,2,3

<< Complement factor-5a »

<< CeH Adhesion Molecule »

(< Cluster of Dserentiation »

<< Colony Fomüng Unit »

<< Cutaneous Lymphocyte Antigen »

<< Eosinophil Cationic Protein »

<< Eosinophil-Derived Neurotoxin »

<< Epithelial Derived Neutrophil Attractant-78 >>

<< Eosinophil Peroxidase »

<< E-Selectin Ligand- 1 »

a formyl-Methyl-Leucine-Phenylalanine »

<< Granulocyte-Macrop hage Colony S timulating Factor »

<< Growth-Related Oncogenes »

acide 5-hydroxy-6,8,11,14-éicosatétraénoïque

acide 5-hydroperoxy-6,8,11,14-éicosatétraénoïque

<( Heparin-Binding Epidermal Growth Factor »

Interféron

Immu~1oglobuline

Interferon-inducible Protein- 1 O »

Interleukine

5-lipoxygénase

Leucohiène

<< Landsteiner-Wiener Antigen »

<( Mitogen-Activated Protein Kinase >>

a Monocyte Chemotactic Peptide »

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MIP-1: a Macrophage Inflammatory Protein- 1 »

MMPs : a Matrix Metalloproteinases »

NADPH : Nicotinamide adénine dinucléotide phosphate

NAP: << Neutrophil Activating Peptide »

5-0x0-ETE : Acide 5-0x0-6,8,1 I ,14-éicosatétraénoïque

PAF :

PM- 1 -2 :

PDGF :

PF-4 :

PMA :

RANTES :

SLPI :

TrME':

TGF :

TNF :

VEGF :

<< PIatelet A c t i v a ~ g Factor »

<< Plasminogen Activator Inhibitor-1 -2 »

Platelet-Derived Growth Factor »

a Platelet ~ictor-4 »

G Phorbol 12-Myristate 13 -Acetate »

<< Regulated on Activation, Normal T Expressed and Secreted »

<< Secretory Leukoprotease inhibitor »

<< Tissue inhibitor of Metdoprotease »

<< Transforming Growth Factor »

a Tumor Necrosis Factor »

<< Vascular Endothelid Ce11 Growîh Factor »

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CHAPITRE 1 : INTRODUCTION

1.1. L'ASTHME

i -1.1. DÉFINITION

L'asthme est une affection caractérisée par des accès de dyspnée (respiration difficile et

pénible), Liés au spasme, à la congestion et à l'hypersécrétion des bronches et pouvant

persister pendant plusieurs jours. Ainsi, l'asthme est une maladie qui se manifeste par des

épisodes d'obstruction bronchique variables et réversibles et par une hyperréactivité

bronchique associée à l'établissement d'un état inflammatoire. Cette inflammation peut

mener progressivement à des modifications physiologiques et histopathologiques des

bronches et de sa m c t u r e (1,2)-

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L'asthme se caractérise par une inflammation chronique des muqueuses des voies

bronchiques. Cette inflammation cause une hyperréactivité des bronches qui se manifeste

dans plusieurs contextes cliniques :

1) Lors d'infections Wales respiratoires (bronchite asthmatique Wale).

2) Sans cause connue (asthme intrinsèque). Il y apparition ou aggravation des

symptômes qui surviennent suite à un changement de l'environnement, de la

température ou suite à une exposition à une odeur forte, à différentes poussières ou à

de la h é e de cigarette.

3) Suite à la prise de certains médicaments (aspirine, inhibiteur de la cyclooxygénase)

qui ont la propriété de déclencher une crise d'asthme chez certains individus.

4) Lors de contact avec un allergène. L'asthme allergique ou extrinsèque survient

chez les sujets allergiques (atopiques) lors de contact avec un allergène auquel ils sont

sensibilisés. L'asthme allergique est souvent associé à une rhino-conjonctivite, c'est-

à-dire à une inflammation des muqueuses nasales et de la conjonctive de l'œil.

5) Enfin, suite à une exposition spécifique sur le site de travail (asthme professionnel).

Les symptômes peuvent être déclenchés soit par un mécanisme allergique comme une

exposition aux pellicules d'animaux chez un vétérinaire ou la farine chez les

cuisiniers, ou bien par un mécanisme encore mal cerné comme dans les cas d'asthme

aux isocyanates, au cèdre rouge ou à la formaldéhyde.

L'allergie des voies respiratoires est un état de sensibilité spécifique pour des substances7

appelées aussi allergènes, qui sont habituellement tolérés par la plupart des individus.

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L'organisme hôte se défend alors d'une manière exagérée, en produisant des anticorps

spécifiques de type IgE spécialement dirigés contre les allergènes. La réaction allergique

peut se manifester soit toute l'année ou d'une façon saisonnière. Elle peut se traduire par une

rhinite allergique, c'est-à-dire reliée à un écoulement et une congestion nasale ainsi qu'à des

éternuements souvent associés a une conjonctivite.

La toux peut être annonciatrice de l'asthme lorsqu'elle survient pendant la nuit ou lors d'un

exercice physique intense. La sensation d'étouffement ou d'oppression respiratoire survenant

lors d'épisodes d'asthme s'explique par plusieurs mécanismes. Premièrement,

l'aéroallergène inhalé entre en contact avec la muqueuse bronchique et déclenche une

réaction imniuno-allergique. Celle-ci provoque plusieurs phénomènes dont la fermeture des

bronches (bronchospasme), le gonflement de la paroi des bronches (oedème) et finalement la

production d'un mucus épais et collant. Dans le temps, la réaction bronchique peut être

divisée en deux étapes : la réaction immédiate et la réaction retardée. La réaction immédiate

correspond aux symptômes de I'asthme survenant durant l'heure suivant le contact avec un

allergène. La réaction asthmatique immédiate est la conséquence surtout d'une contraction

exagérée des muscles lisses bronchiques et d'un oedème de la muqueuse causés par des

médiateurs inflammatoires principalement d'origine mastocytaire (1 ) . Chez certains

individus, l'inhalation d'allergènes cause une réaction tardive qui débute de 3 à 6 heures

après ce contact allergénique et peut se poursuivre jusqu'à 12 à 24 heures après l'inhalation.

La réaction tardive accentue l'hyperréactivité bronchique pour quelques jours. L'examen

histologique de biopsies bronchiques et du contenu du lavage bronchoalvéolaire révèle une

infiltration pulmonaire de cellules inflammatoires, en particulier les éosinophiles (3-5).

Les bronches d'individus asthmatiques démontrent des caractéristiques particulières. En plus

de l'inflammation persistante, le remodellage des tissus est maintenant considéré comme un

constituant essentiel du phénotype asthmatique. En effet, certaines modifications de la

matrice extracellulaire, induites par l'inflammation, sont probablement responsables de

l'irréversibilité de l'hyperréactivité bronchique, aggravant les conséquences des poussées

inflammatoires survenant lors des contacts allergéniques (6). Ces modifications se

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caractérisent notamment par une déposition de collagène sous la membrane basale et dans la

sous-muqueuse, une desquamation épithéliale, une hypertrophie des cellules à mucus, une

néovascularkation ainsi qu'à une hypertrophie ou hyperplasie des cellules musculaires Iisses

(1 1-

La prévalence de l'asthme est en augmentation constante dans la société et ce, malgré une

meilleure compréhension de la pathogénèse de cette maladie (7). Les conséquences au plan

humain et socio-économique sont importantes et significatives. Chaque année, au Québec

seulement, l'asthme est responsable de plus de 750 000 consultations médicales, 50 000 jours

d'hospitalisation et plus de 40 000 visites à l'urgence. Le nombre de jours de travail ainsi

perdu au Québec et au Canada annuellement à cause de l'asthme est estimé à 1'3 million. Le

poaefeuille de l'État en matière de santé n'est pas épargné avec des dépenses de plus de 600

millions de dollars dont 150 milLions au Québec seulement. Les raisons suspectées pouvant

expliquer l'augmentation de la prévalence de l'asthme ou des allergies incluent la

construction d'édifices et de logements plus hermétiques permettant ainsi une plus forte

concentration des allergènes contenus dans la poussière. On assiste alors à une augmentation

de l'exposition et de la sensibilisation des gens à ces mêmes allergènes. À cela s'ajoute les

effets des polluants atmosphériques et intérieurs pouvant contribuer à cette hausse. La

mortalité reliée à l'asthme demeure toutefois faible comparativement à d'autres maladies

pulmonaires chroniques et ne semble pas augmenter dans les pays où la médication, les

facteurs socio-économiques et psychologiques sont mieux controlés et les soins de santé plus

disponibles (7).

Plusieurs études démontrent clairement une association entre l'asthme et la rhinite allergique

(8). Une d'elles a par ailleurs démontré chez une cohorte de 1836 sujets que la prévalence de

ces deux maladies augmente avec l'âge des sujets (9). Elle démontre également que I'asthme

a trois fois plus de chance de se développer chez les sujets faisant une rhinite allergique et

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ayant un test d'allergie positif. II a aussi été démontré qu'une infection des voies aériennes

supérieures peut accentuer la réponse des voies aériennes inférieures. En plus de causer une

exacerbation chez des personnes s o m t d'asthme, les infections m e s peuvent modifier la

réponse des bronches à des irritants inhalés comme l'histamine et la métacholine chez des

sujets sains et normaux (8)-

L'asthme est plus fiéquent chez les enfants que chez les adultes et les garçons sont plus

touchés que les Nles (10). Aujourd'hui, la participation de composantes génétiques dans le

développement de L'asthme ne fait plus de doute. Plusieurs études épidérniologiques

suggèrent qu'un enfant possédant une histoire familiale de maladie allergique a plus de

chance de soutnir d'asthme, de rhinite allergique ou de dermatite allergique ( 8 1 Malgré

cette contribution héréditaire' l'asthme demeure une maladie génétique complexe comme

I'hypertension, l'athérosclérose, l'arthrite ou le diabète et ne peut être associé en totalité à un

mode de transmission autosomal dominant, récessif ou lié au sexe.

L'exposition aux allergènes durant les 2 à 3 premières années de la vie apparait comme un

aspect important puisqu'elle pouCrait engendrer un stimulus de sensibilisation des voies

aériennes inférieures. Il a été suggéré que les trois premières années de la vie sont critiques

quant aux événements environnementaux qui peuvent influencer le développement du

phénotype de l'asthme. C'est ainsi que plusieurs pensent que certaines infections virales des

voies aériennes qui arrivent tôt dans la vie peuvent protéger l'individu d'un développement

éventuel d'asthme. Ceci pourrait expliquer en partie la relation inverse entre le statut socio-

économique et le développement de l'asthme. En effet, de fréquentes infections durant le

jeune âge permettrait une suppression de la voie allergique et de la sensibilisation

allergénique (1 2, 13). Cependant, cette théorie demeure hypothétique puisque certaines

infections virales, comme les bronchiolites, peuvent être impliquées dans la sensibilisation

allergéniaue chez Ies enfants nés chez une faniille ~ossédant une histoire d'aller~ies (14).

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1.1-4. CELLULES EFFECTRICES DANS L'ASTHME

L'examen histologique des bronches de sujets asthmatiques montre une infiltration de

cellules inflammatoires tant au niveau de l'épithélium que dans la sous-muqueuse. La paroi

bronchique est oedematiée, l'épithélium est desquamé et une perte de cils est visible sur

certaines cellules épithéliales. Un plus grand nombre de mastocytes est présent et ils

présentent un phénotype activé. Le mastocyte, le basophile et l'éosinophile sont des cellules

effectrices importantes dans les phénomènes allergiques (15). IL est démontré que les

protéines associées aux granules cytoplasmiques ainsi que leurs produits dérivés des lipides

contribuent à la pathogénèse des maladies allergiques comme l'asthme. Ces trois cellules

contribuent à un rôle de protection de l'hôte face aux parasites mais peuvent également

sécréter un large éventail de médiateurs dont les cytokines et exprimer un phénotype qui leur

permet de réguler le développement ou la perpétuation de la réponse allergique.

1.2. ÉOSINOPHILES

Z -2. 1. INTRODUCTION

L'éosinophile est une cellule dérivée de la moëlle osseuse et fait parti de la grande famille des

globules blancs ou leucocytes. 11 a été pour la première fois décrit par Paul Ehrlich en 1879

et sa dénomination provient de la capacité de cette cellule à se colorer de façon intense en

présence du colorant acide éosine (16). L'éosinophile constitue de 3 à 5 % des leucocytes

totaux et n'est habituellement pas une cellule prédominante dans le sang. Le nombre

d'éosinophiles sanguins varie selon un cycle circadien, atteignant un sommet durant la nuit

lorsque les taux de corticostéroïdes sériques sont à leur plus bas (17). Le nombre

d'éosinophiles dans les tissus et le sang peut cependant augmenter dramatiquement lors de

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dinérentes pathologies comme Lors d'une infection parasitaire (18-20) et dans certaines

maladies inflammatoires, telles les allergies et l'asthme (6'20-23)' les dermatites et certaines

maladies immunitaires (24). Cependant, même si les cellules dans le sang sont facilement

disponibles pour décompte et investigation, les éosinophiles sont surtout des cellules

tissulaires. En effet, le ratio éosinophile tissulaire/sanguin est supérieur à cent Les

éosinophiles prédominent principalement dans les tissus avec un interface épithélial comme

les tractus gastro-intestinaux, respiratoires et génito-urinaires infëneurs (19).

L'éosinophile possède plusieurs rôles, certains bénéfiques, d'autres potentiellement nuisibles

pour l'hôte. Sa capacité à libérer plusieurs médiateurs toxiques (radicaux Libres d'oxygènes

et protéines basiques) fait de L'éosinophile une arme puissante contre les gros organismes,

habituellement non-phagocytables, comme les helminthes ou vers parasites (18). Cependant,

ce rôle important dans la lutte aux parasites est de nouveau remis en question et toujours à

l'étude puisque de nouvelles idormations v i e ~ e n t mettre en doute ce rôle anti-parasitaire de

l'éosinophile. En effet, de récentes études effectuées chez la souris, où la réponse

éosinophilique était diminuée volontairement, ne démontraient pas de diminution de la

réponse de l'hôte face aux parasites (25'26). En plus de l'activité possible face aux parasites,

des évidences suggèrent que l'éosinophile aurait la capacité de réduire la transcription

rétrovirale par un mécanisme dépendant de la ribonucléase, une enzyme sécrétée par

l'éosinophile (27). De plus, de nouvelles informations mettent en lumière un rôle non-

négligeable de l'éosinophile dans la lutte aux cancers. En effet, cette cellule démontre une

puissante activité tumoricide lorsqu'elIe se retrouve dans un environnement riche en IL-4,

une cytokine impliquée dans l'infiltrat éosinophilique et dans les phénomènes allergiques

(28) -

Cependant, les agents cytotoxiques utilisés par l'éosinophile dans la défense de l'hôte

peuvent s'avérer dommageables pour les cellules avoisinantes et pour les fonctions normales

de certains tissus (6, 29, 30). La réponse effectrice de l'éosinophile peut contribuer aux

dommages et aux modifications physiologiques associées à une éosinophilie, incluant les

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réactions d'hypersensibilité et les allergies. Une étude démontre par ailleurs un lien entre la

présence de l'éosinophile et la pathogénèse de plusieurs maladies allergiques (3 1).

En plus de ces fonctions effectrices, l'éosinophile peut avoir des rôles dans la réponse

immunitaire. Par exemple, l'éosinophile qui normalement réside dans les tissus muqueux

participe probablement à l'immunité mucosaie, mais ses fonctions spécifiques n'ont toujours

pas été déterminees. L'éosinophile peut servir de cellules présentatrices d'antigènes ou

d'allergènes (15). Ce rôle peut être particulièrement important dans les tissus muqueux

exposés régulièrement à l'environnement externe, oii l'éosinophile est particulièrement

abondant. L'éosinophile a probablement plusieurs autres rôles comme dans la cicatrisation et

la réparation tissulaire ahsi que dans la modulation de la réponse immunitaire par une

communication avec le lymphocyte T (3 2).

1.2.2. MORPHOLOGIE

Une caractéristique morphologique de l'éosinophile est la présence de granules

intracytoplasmiques qui prennent une teinte rosée lorsque I'on place la cellule en présence du

colorant éosine et d'autres colorants acides. L'éosinophile possède un noyau bilobé,

caractéristique de la lignée granulocytaire. Son diamètre varie de 10 à 15 p, soit Iégèrement

plus grand que celui du neutrophile (33).

1.2.2.1. Constituants intracellulaires

Les g r d e s éosinophiliques sont des éléments importants tant du point de vue

morphologique que du point de vue fonctionnel et leur composition ainsi que leurs

constituants sont détaillés dans le tableau 1 (19, 33, 34). Les granules secondaires sont

visibles au microscope optique conventionnel alors que les petits granules et les

microgranules spécifiques ne sont visibles que par microscopie électronique (19,34).

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Les Iarges grandes primaires, présents chez les éosinophiles immatures sonf du moins en

partie, les précurseurs des grandes secondaires qui apparaissent lorsque l'éosinophile anive à

maturit& Les grandes primaires contiennent du lysophosphatase qui peut se cristalliser en

cristaux de Charcot-Leyden (35). Ce cristal hexagonal, qui peut être formé in viîro par des

éosinophiles éclatés, se retrouve souvent dans les tissus en association avec des maladies

inflammatoires comme l'asthme (1 7).

Tableau 1 : Structures cytoplasmiques granulaires des éosinophiles

Structure cytoplasmique

Granule primaire

Grande secondaire ou

spécifique

Petite grande

Étape de maturation 1 Constituantdfonction

Éosinophile immature

hydrolase, CO llagénase,

Lysophosphatase 1

1 peroxidase et cytokines

Eosinophile mature Protéines cationiques,

Éosinophile mature

Éosinophile mature

Les granules secondaires ou spécinques sont responsables de la teinte typique de

l'éosinophile et contiennent des protéines ayant des fonctions primordiales dans les multiples

Arylsulphatase B,

phosphatase acide

Système de transport

Corps lipidique

rôles de cette cellule. Ces granules sont étroitement liés à la membrane et possèdent une

structure unique, un coeur crystalloïde. La MBP (Major Basic Protein) est le constituant

Éosinophile mature activé

majeur de ce coeur par rapport aux autres protéines cationiques comme I'EPO (Eosinophil

Peroxydase), I'ECP (Eosinophil Cationic Protein) et I'EDN (Eosinophil-Derived Neurotoxin)

qui sont des protéines d'importance physiologique et qui se situent dans Ia matrice de ce

Entreposage des acides gras

insaturés

granule.

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Les éosinophiles humains originent de cellules précurseures de la moelle osseuse appelées

cellules pluripotentes CFU (Colony Formïng Unit) ou cellules CD34 positives. Ces cellules

se différentient en myéloblaste puis, par une série de divisions mitotiques, dorment

l'éosinophile (36). Cette différentiation est sous le contrôle de nombreux facteurs de

croissance et de cytokines provenant des lymphocytes T et de celluies mésenchymateuses

(22, 34, 37). Trois cytokines: le GM-CSF (Granulocyte-Monocyte Colony Stimulating

Factor), L'IL- (Interleukine)-3 et l'IL-5 sont reconnues comme facteurs qui augmentent

17éosinophilopoïèse. Les deux premiers sont cependant des agents non-spécifiques de la

différentiation de la lignée granulocytaire. 11 existe maintenant de bonnes évidences que

l'IL-5 est la cytokine majeure et spécifique associée au processus de maturation de

l'éosinophile. L'augmentation des niveaux d'IL-5 dans certaines maladies comme l'asthme

et la bronchite chronique permet de prévoir une éosinophilie importante (38). Une réponse

maximale requiert un synergisme entre les différentes cytokines (39-41). De plus, i'éotaxine,

une chimiokine, est impliquée dans le recrutement des éosinophiles. Elle est augmentée dans

l'inflammation et agit comme une cytokine de différentiation sur les progéniteurs de la lignée

éosinophilique (42). L'administration d'éotaxine chez le cobaye induit une éosinophilie

sanguine ainsi qu'une augmentation des progéniteurs dans la moelle et dans la circulation

sanguine (43).

Suivant une période de maturation et de différentiation d'environ 5 jours, l'éosinophile

mature quitte la moëlle osseuse et circule dans le sang périphérique avec une demie-vie

estimée entre 13 à 18 heures avant d'effectuer une migration dans les tissus. La longévité des

éosinophiles au niveau tissulaire est d'au moins six jours et peut augmenter significativement

en présence de cytokines inflammatoires (34). La mort de la cellule au niveau tissulaire est

un phénomène normalement bien contrôlé. En effet, la nécrose cellulaire où l'on assiste à la

perte de l'intégrité membranaire et le relarguage du contenu cellulaire, deviendrait

problématique pour les tissus environnants s'il n'existait pas un processus d'élimination des

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cellules sans la nécrose et des effets secondaires qui y sont reliés- La mort cellulaire

programmée ou apoptose permet donc le retrait des cellules indésirées sans initiation d'une

cascade inflammatoire. L'ADN de la cellule devient hgmenté et des signaux apoptotiques

apparaissent à la surface membranaire. De plus, l'éosinophile en apoptose diminue de

volume et se contracte suite à une perte importante d'ions. Les macrophages peuvent alors

reconnaître L'élément en apoptose et le phagocyter (20, 44). In vitro, plus de la moitié des

éosinophiles sont en apoptose après 72 heures lorsqu'incubés en absence de cytokines mais

démontrent cependant une plus grande résistance à l'apoptose que les neutrophiles provenant

du même sujet (45).

1.2.4. PROPRIÉTÉS PRO-INFLAMMATOIRES DE L'ÉOSINOPHILE

Une partie des propriétés inflammatoires de l'éosinophile provient du fait qu'il est capable de

libérer une foule de médiateurs dans le milieu environnant. Ces médiateurs inflammatoires

peuvent être soit préformés ou formés de novo par la cellule lorsque la situation l'exige.

1.2.4.1. Cytokines

Une cytokine est un polypeptide sécrété par une cellule qui se fixe à un récepteur cellulaire

pour y déclencher divers phénomènes tels la division, la différentiation ou la stimulation de la

cellule. La reconnaissance, dans les dernières années, que l'éosinophile est une source

potentielle de plusieurs cytokines suggère que cette cellule peut jouer un rôle important dans

le contrôle, le maintien des réactions inflammatoires et plusieurs autres réponses biologiques

(46). De façon intéressante, plusieurs des cytokines dérivées de l'éosinophile semblent être

entreposées à l'intérieur des granules spécifiques avec les protéines basiques, foumissant

ainsi un réservoir de cytokines préformées disponibles pour une utilisation rapide par

l'éosinophile. De plus, il semble y avoir une disparité de localisation des cytokines à

l'intérieur même du granule, se distribuant entre le coeur ou la matrice granulaire. Cette

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différence de localisation laisse croire à un mécanisme de sélection du contenu du granule

afin de permettre une sécrétion précise à l'extérieur de la cellule (37).

Les cytokines élaborées par l'éosinophile peuvent être divisées en trois catégories:

La première contient les facteurs de croissance et les chimiokines. Les facteurs de

croissance sont le GM-CSF, l'IL-5 et l'IL-3 qui peuvent exercer un effet autocrine et

paracrine sur l'éosinophile et d'autres cellules. Leurs effets connus sur I'éosinophile

sont principalement une augmentation de la suMe et de la réponse effectrice. Les

chimiokines font partie d'une famille de cytokines ayant des effets d'attraction sur

plusieurs les cellules. L'éosinophile a la capacité de libérer le RANTES (Regulated

on Activation, Normal T Expressed and Secreted) (47), le MIP-la (Macrophage

Inflammatory Protein-1) (48) et I'éotaxine (49).

La seconde catégorie comprend les cytokines impliquées dans l'inflammation, la

fibrose, et la réparation tissulaire. Il s'agit de TGF-a et p l (Transforming Growth

Factor), TNF-a (Tumor Necrosis Factor), IL-la, IL-6, LL-8, VEGF (Vascular

Endothelid Cell Growth Factor), PDGF-P (Platelet-Derived Growth Factor), HB-EGF

(Heparin-Binding Epidermal Growth Factor) (1 5).

La dernière catégorie implique les cytokines ayant une activité de régulation du

système immunitaire et de la communication intercellulaire. Ce groupe inclut l'IL-2

(50), l'IL-4, l'IL-IO (51), l'IL-6 (52), l'IL-12 (53)' I'IFN-y (interfëron) et findement

l'IL-16 (47).

1.2.4.2. Métabolites de l'acide arachidonique

Les dérivés oxygénés de l'acide arachidonique, appelés aussi éicosaddes, sont des

médiateurs lipidiques ayant des propriétés innammatoires. Ces composés possèdent une

grande activité biologique et contribuent la pathogénèse de certaines réactions

inflammatoires (54'5 5).

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La structure primaire de toute membrane biologique est composée d'une bicouche

phospholipidique. Elle est principalement constituée de molécules de phospholipides c'est-à-

dire d'un glycérol avec un groupe de phosphate hydrophile et une queue hydrophobe de deux

chaînes d'acides gras. Les phospholipides membranaires des cellules idammatoires sont

e ~ c h i s d'acide arachidonique (acide 5,8J l7l4-éic0satétraén~ique ou C20:4). L'acide

linoléique (C18:2) retrouvé dans l'huile végétale est le précurseur de l'acide arachidonique.

L'acide arachidonique est lié en position sn-2 sur le glycérol du phospholipide. L'étape

iimitante dans la mobilisation de l'acide arachidonique et de la formation d'éicosanoïdes est

la coupure de ce lien par l'activité d'une classe d'enzymes : les phospholipases A,.

La stimulation de la cellule par un stimulus inaammatoire peut mener à l'activation d'une

phospholipase A2 qui hydrolyse l'acide arachidonique couplé aux phospholipides

niembranaires (56). L'acide arachidonique libéré devient donc disponible pour différentes

enzymes impliquées dans sa conversion en médiateurs lipidiques. La phospholipase A2 est

produite par la plupart des cellules de la lignée myélocytaire et par certaines cellules

structurales et peut être divisée en plusieurs groupes. Chez l'homme, quatre protéines ont été

séquencées : une protéine de 85 kDa (groupe IV) qui est contenue dans le cytoplasme de la

cellule. Les trois autres protéines sont de type sécrétoire PLA,s (groupes 1, II et V). Durant

certains processus inflammatoires, la présence d'une importante quantité de PLA,s a été

démontrée (57) et !'éosinophile semble être le leucocyte qui produit le plus de PLA2s (58).

Le métabolisme de l'acide arachidonique s'effectue principalement par les lipoxygénases ou

par les cyclooxygénases. L'éosinophile utilise majoritairement la voie de l'enyme 5-

Iipoxygénase qui transforme l'acide arachidonique en leucotriène (figure 1).

Le premier métabolite de la 5-lipoxygénase est le 5-HpETE (acide 5-hydropero~y-6~8,11,14-

éicosatétraénoïque) qui est converti en leucotriène A,. Selon le type cellulaire, ce métabolite

sera converti en leucotriène B, ou C, (59). Ce dernier est instable et rapidement converti en

leucotriène D, puis E, par l'action d'enqmes distinctes. Les leucotriènes C,, D, et E,

contiennent tous un résidu cystéine d'où l'appelation cystéinyl-leucotriènes. Ces trois

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leucorriènes ont la caractéristique d'induire un oedème, d'augmenter la perméabilité

vasculaire et la production de mucus. Un autre phénomène produit par ces leucotriènes est

l'induction d'une bronchoco~ct ion nettement supérieure à celle causée par L'histamine

(55). L'éosinophile synthétise surtout le leucotriène C, (60, 61) et cette libération rapide

induite par des agonistes inflammatoires explique en partie les effets bronchoconstricteurs

remarqués chez les asthmatiques (62). Les éosinophiles isolés de sujets asthmatiques de

différentes sévérités démontrent par ailleurs un profil différent de Libération de leucotriène C,

par rapport aux éosinophiles de sujets normaux (54, 55, 63, 64). L'acide arachidonique est

aussi le précurseur du PAF (Platelet Activahg Factor), un puissant médiateur. Les

éicosanoïdes et le PAF sont impliqués dans la pathogénèse de l'asthme bronchique et d'autres

maladies allergiques (65). Le PAF induit plusieurs effets in vivo et Nt vitro. U provoque le

chimiotactisme de L'éosinophile (66), permet un changement de forme et une mobilisation de

calcium intracellulaire (67) puis finalement mène à la formation de corps Lipidiques (68). Du

point de vue physiologique, le PAF a la capacité de produire une bronchoconstriction et une

vasoconstriction pulmonaire en plus d'entraîner une sécrétion de mucus plus importante (65).

Chaque médiateur (PAF, leucotriène, prostaglandine ou thromboxane) interagit avec un

récepteur distinct présent à la siirface de la cellule et indGt une cascade d'événements dont

une mobilisation du calcium intracellulaire (65).

1 -2.4.3. Protéines basiques (cationiques)

Les protéines préformées contenues dans les granules ont pour la plupart été clonées et leurs

propriétés biochimiques et fonctionnelles sont de mieux en mieux définies. Les fonctions

effectrices des éosinophiles contre les parasites et indirectement contre les cellules humaines

apparaissent comme étant la conséquence d'une dégrandation et de la relâche des protéines

cationiques. Cette dégranulation semble être différentiellement sélectionnée lors d'une

activation des éoshophiles de sujets allergiques par la voie des IgE (69). De plus, la présence

de certaines cytokines inflammatoires ou le contact de la cellule avec la matrice

extracellulaire peut mener à une dégranulation (70, 71). La MBP, I'ECP et I'EPO sont

hautement toxiques pour les cellules épithéliales. Les dommages à l'épithélium bronchique

par ces protéines sont bien connus in vitro et in vivo (72) et particulièrement dans l'asthme où

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l'on assiste à un décoliement des cellules épithéliales et à une perte de l'activité cilliaire de

ces mêmes cellules (29, 30). De plus, le niveau de ces protéines retrouvées dans les

sécrétions respiratoires des asthmatiques est significativement augmenté (73). Le

développement de nouvelles stratégies thérapeutiques dans le but d'inhiber la dégrandation

permettrait une diminution importante de la réponse inflammatoire excessive et des

dommages tissulaires. Le tableau 2 offie un résumé des diverses fonctions des principales

protéines cationiques retrouvées chez l'éosinophile (34,74).

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Figure 1: Voie métabolique de l'acide arachidonique par la 54ipoxygénase chez I'éosinophile.

tl déshydrogénase

U LTC4 synthase

CYS - GLY

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Tableau 2 : Description des protéines cationiques associées aux granules

Fonctions et activités

Toxique pour les parasites et cellules de l'hôte,

stimule la libération d'histamine chez le

mastocyte.

Puissante toxine pour les parasites, diminue la

prolifération des lymphocytes, cause la

formation de pores dans la membrane de cellules

hôtes-

Puissante neurotoxine, toxique pour les

parasites, diminue la prolifération des

lymphocytes, activité RNAse.

En présence de H202 et halide : cause la mort de

microorganismes et des dommages à

l'épithélium.

Site

granulaire

Coeur

- -

Matrice

Matrice

Matrice

1.2.5. RECRUTEMENT DES LEUCOCYTES VERS LE nssu MFLAMMÉ

Les leucocytes circulants sont constamment en attente d'un signal leur indiquant de fhnchir

la barrière hémato-tissulaire et ainsi poursuivre leur but d'assurer une surveillance des

différents tissus. L'endothélium (cellules formant l'enveloppe interne des vaisseaux

sanguins) discrimine parmi les globules blancs en circulation, les cellules qui vont quitter le

sang et entamer leur migration par diapédèse vers les tissus avoisinants. Ce phénomène de

sélection est spécifique. C'est ainsi que lors d'une réponse inflammatoire, les leucocytes sont

recrutés dans la circulation et vont adhérer à la paroi vasculaire par plusieurs mécanismes

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d'adhésion. Cependant, la localisation anatomique et le type de stimulus inflammatoire

déterminent en grande partie la nature des cellules qui seront recrutées. Il existe donc une

communication étroite entre les cellules circulantes, qui vont exprimer des molécules

d'adhérences spécifiques, et les celiules endothéliales qui à leur tour vont exprimer à leur

surface des molécules d'adhésion en réponse aux signaux provenants du tissu sous-jacent.

Ces informations traduites par les cellules endothéliales doivent être disponibles rapidement

pour être lues par les leucocytes circulants.

1-25 1. Séquence d'évènements survenant lors du recrutement

Le recrutement leucocytaire se déroule en plusieurs étapes interdépendantes. Dans les

veinules, les Leucocytes tendent à se diriger vers les parois des cellules endothéliales plutôt

que vers le centre du vaisseau. Ce mécanisme, appelé margination, dépend de l'interaction

entre les globules blancs et rouges (75). L'adhérence de la cellule à la paroi vasculaire est la

première étape du recrutement cellulaire. Cette adhérence se déroule en plusieurs phases,

chacune ayant ses caractéristiques, ce qui permet de sélectionner parmi Ies globules blancs

circulants, ceux qui seront préférentiellement recrutés.

La première étape est constituée d'une adhérence primaire, suivie du roulement de la cellule

sur la paroi, puis finalement la capture à la paroi vasculaire. Les cellules endothéliales

expriment de longues molécules d'adhérence, soit les sélectines P et E, le CD34, le

MadChM-1 et le VCAM-1. Ces molécules ont la propriété de saisir le leucocyte en

mouvement. Les sélectines sont les molécules critiques du phénomène de l'adhérence

primaire (76-78). Elles sont des glycoprotéines membranaires possédant un domaine de type

lectine C qui leur permet d'interagir avec des ligands oligosidiques exprimés à la surface des

cellules circulantes. Bien que les sélectines permettent une adhésion dans des conditions

statiques, leur principale fonction consiste à permettre le roulement des cellules sous des

conditions de force de cisaillement. Il existe plusieurs types de sélectines. La sélectine-E est

retrouvée majoritairement sur l'endothélium post-capillaire et son expression peut augmenter

dans un contexte inflammatoire (79). Une étude a par ailleurs démontré que cette sélectine se

lie de façon préférentielle aux monocytes, aux éosinophiles et à une sous-population de

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lymphocytes T (80). La sélectine-P se retrouve sur l'endothélium ainsi que sur les plaquettes

et agit principalement comme un récepteur pour la plupart des globules blancs possédant le

ligand spécifique (81). Son expression est également inductible rapidement puîsqu'elle est

principalement entreposée dans les granules des cellules endothéliales. Plusieurs agents

inflammatoires comme l'histamine, les leucotriènes, le CSa et des dérivés de l'oxygène

induisent l'expression de la Sélectine-P à la surface cellulaire. La sélectine-L est exclusive

aux leucocytes et est constitutive. Cependant, son expression peut être modulé chez certains

types cellulaires lors d'un processus d'activation (77). Les ligands des sélectines sont des

structures fortement électronégatives, formées principalement de O-glycannes sialylés et

parfois sulfatés, eux-mêmes portés par des glycoprotéines particulières appelées mucines

(78)-

La deuxième étape de la cascade d'adhérence consiste à l'activation de la cellule apposée à la

paroi vasculaire. Le roulement lors de la première étape cause le rapprochement des cellules

et leur permet d'être plus réceptives aux signaux présents à la surface de l'endothélium. Ces

signaux peuvent être divisés en deux groupes de molécules : les facteurs ou agents

chimiotactiques provenant des cellules endothéliales ou les tissus environnants et les

molécules transmembranaires de l'endothélium. Les leucocytes qui ne possèdent pas les

récepteurs pour ces agents ou molécules ne s'activent pas et demeurent indifférents.

L'adhésion ne pourra jamais être forte et les cellules f ~ o n t par se détacher de la paroi. Les

facteurs chimiotactiques peuvent être de nature lipidique (leucotriènes ou PAF) ou peptidique

(substance P, C5a ou chimiokines) et sont produits localement par les cellules endothéliales.

Plusieurs molécules chimiotactiques se fixent aux protéoglycans du pôle luminal de

l'endothélium, limitant leur diffusion et ainsi augmentant leur concentration locale. Lorsque

ces molécules se fixent sur les récepteurs de surface présents sur le leucocytey il y a activation

des protéines G associées à ces récepteurs, ce qui provoque une augmentation du niveau de

calcium intracellulairey un changement de forme de la cellule et une modification

conformationnelle des intégrines situées à la surface des cellules. Tous ces changements

donnent lieu à un état adhésif optimal.

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Les cellules ayant reçu un message positif s'activent et adhèrent fermement à l'endothélium.

Cette adhésion, la troisième étape du processus de migration, dépend de l'interaction des

intégrines leucocytaires avec les molécules de types ICAM-1 et 2, ainsi que VCAM-1

confinées à la surface des cellules endothéliales (82). ICAM-1 est préférentiellement

augmenté sur l'endothélium activé par un stimulus idamrnatoire et est nécessaire et même

essentiel à la migration de plusieurs cellules dont les neutrophiles, les lymphocytes, les

monocytes et les éosinophiles (83). Les cytokines telles TNF-a et I L 4 augmentent

l'expression de ICAM-1 à sufàce des cellules endothéliaies. Chez l'éosinophile humain, le

principal ligand de I'ICAM-1 est le LFA-I (CD1 la-CD18) (4). Alors que l'expression du

CD 1 la est constitutive, l'expression du CD 1 1 b augmente en présence de plusieurs cytokines

et médiateurs i~ammatoires (84).

Un autre type d'interaction se produit entre le VCAM de la cellule endothéliale et le VLA-4,

une intégrine présente chez l'éosinophile, le monocyte et le lymphocyte mais pas le

neutrophile (80, 85). Cette interaction différentielle permet d'expliquer en partie le

recrutement sélectif de ces cellules dans certaines maladies allergiques. L'activité

fonctionnelle des intégrines sur l'éosinophile peut être modifiée positivement ou

négativement selon la présence ou non de niédiateurs inflammatoires (86). Le GM-CSF, une

cytokine largement exprimée par un endothélium inflammé, permet d'ailleurs d'induire des

changements fonctio~els de l'intégrine VLA-4 exprimée par l'éosinophile, augmentant ainsi

son adhérence au VCAM-1 (87). En contre partie, une expression accrue de VCAM-1

aboutit au même résultat. L'IL-4, une cytokine impliquée dans la réponse allergique, permet

une plus grande expression de VCAM-1 sur les cellules endothéliales et module aimi la

transmigration de l'éosinophile à travers l'endothélium (88). Par ailleurs, il a été démontré

qu'il existe une forte corrélation entre le nombre d'éosinophiles, l'expression de VCAM-1 et

la concentration d'IL-4 dans les bronches d'asthmatiques (89). Plusieurs facteurs peuvent

contribuer de façon non-négligeable à une Liaison des molécules d'adhérence. Premièrement,

les molécules sur le leucocyte sont situées bien au sommet sur des microvillosités. De plus,

les conditions circulatoires locales (vasodilatation) peuvent augmenter la probabilité d'une

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liaison. Finalement, la présence de plaquettes ou de leucocytes déjà adhérés peut amplifier le

phénomène d'adhérence (78).

1.2.5.2. Molécules chimiotactiques

Comme dans le cas de tous les leucocytes, les mécaaismes permettant le recrutement de

l'éosinophile dans des sites spécifiques impliquent l'interrelation de plusieurs molécules. De

plus, le recrutement d'une sous-population spécifique en réponse à une aggression au

poumon est un mécanisme fondamental de l'inflammation pulmonaire. Le chimiotactisme

est un processus dans lequel la migration des leucocytes s'effectue dans la direction d'un

gradient de concentration alors que la chirniokinésie est plutôt un mouvement aléatoire des

cellules. Les agents chimiotactiques sont des molécules solubles qui sont produites surtout

lors de processus inflammatoires. Ces agents ont l'habileté d'induire un recrutement, c'est-à-

dire d'attirer les cellules et jouent donc un rôle dans la réponse protectrice de l'hôte et dans

certains processus pathologiques. Ces facteurs peuvent être de nature Lipidique ou

peptidique. La réponse des éosinophiles à certains agents chimiotactiques permet donc

d'expliquer, en partie du moins, les mécanismes pathophysiologiques de l'accumulation de

l'éosinophile au niveau tissulaire.

Les chimiokines sont une famille de protéines de structure semblable et possèdent l'habileté

d'induire la migration de sous-groupes de cellules. Le nom chimiokine provient du fait que

ces molécules sont des cytokines spécialisées dans le chimiotactisme. De plus, elles sont

impliquées dans l'activation leucocytaire, l'angiogénèse et dans certaines fonctions anti-

microbiennes (90). Il existe 28 chimiokines connues et eiles sont classées en deux groupes

ou familles selon leur séquence d'acide aminé. Le premier groupe est appelé chimiokuie a

(CXC) alors que les deux premières cystéines de la molécule sont séparées par un résidu. Le

second groupe appelé P (CC) ne possède pas ce résidu, donc les deux cystéines sont

adjacentes. De plus, la découverte récente d'une nouvelle molécule appelée lymphotactine

suggère la présence d'une autre famille au sein des chimiokines. Cette dernière partage

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plusieurs homologies avec les deux autres familles, mais a pour principde caractéristique de

ne posséder que deux cystéines au Lieu des quatre qui composent les deux autres

groupes (9 1)-

Toutes ces distinctions structurales sont importantes dans la compréhension du phénomène de

recrutement spécifique d'un sous-groupe de leucocyte. En effet, chaque famille de

chimiokine agit sur certaines cellules en particulier. Les membres de la famille a sont

chimiotactiques surtout pour les neutrophiles et les lymphocytes alors que la famille j3 cause

une réponse des monocytes, des lymphocytes, des basophiles et des éosinophiles. La

lymphotactuie apparaît comme étant spécifique aux lymphocytes.

Les chimiokines sont exprimées par une multitude de cellules et de tissus. L'expression des

chimiokines est rapidement augmentée lors de l'activation de la cellule. Leur sécrétion est

normalement induite par de nombreuses cytokines pro-inflammatoires tels L I , IL-2, IL-4,

TNF-a, IFN-y et les lipopolysaccarides (90,92). L'action des chimiokines est dépendante de

leur Liaison à des récepteurs spécifiques, possédant sept domaines transmembmaires couplés

à des protéines G (93). Les récepteurs des chimiokines peuvent être exprimés

constitutivement ou différentiellement dans un contexte inflammatoire. Au moins sept

récepteurs des chimiokines P (CCR) et plus de 5 récepteurs des chimiakines a (CXCR)

existent (94). Les deux prochains tableaux indiquent les principaux membres de chaque

famille de chhiokines ainsi que les cellules qui réagissent à ces molécules (90).

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Tableau 3 : Membres de la famille des chimiokines a

1 Chimiokines a I Cellules cibles

I I L 8 1 ~eut ro~hi les , lymphocytes, basophiles, cellules endothéliales

ENA-78 Neutrophiles

GRO-a,P,y Neutrophiles, cellules endothéliales

P-10 Lymphocytes T, lymphocytes NK, neutrophiIes

GCP-2 Neutrophiles

H M G Monocytes, lymphocytes T activés et NK

PF-4

B. Peptides et protéines

Fibroblastes, neutrophiles

SDF-1

Plusieurs peptides et protéines possèdent un rôle dans le recrutement de l'éosinophile. Une

protéine de la cascade du complément, le C5a, ainsi qu'un peptide correspondant à une

portion de la paroi bactérienne, le fMLP (formyl-Methyl-Leucine-Phenyldanine), ont la

capacité d'induire une chimioattraction relative chez Les éosinophiles (4). Cependant, la

réponse à ces agonistes peut augmenter significativement lorsque l'éosinophile est préincubé

en présence de cytokines inflammatoires telles que l'IL-5, le GM-CSF ou l'IL-3 (4,98). Ces

mêmes cytokines peuvent induire directement une chimioattraction des éosinophiles. En

effet l'IL-3 et le GM-CSF induisent une certaine attraction des éosinophiles (99). Cependant,

pour ce qui est de I'IL-5, la réponse est moins précise. Bien qu'au début des années 1990,

l'IL-5 semblait induire réellement un chimiotactisme des éosinophiles (100), il est de plus en

plus reconnu que 1'IL-5 induit plutôt le cliimiokinésisme (101).

Lymphocytes, monocytes

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Tableau 4 : Membres de la famille des chimiokines B

Chimiokines B Cellules cibles

MCP-1 Monocytes, lymphocytes T, mastocytes, basophiles

MCP-2

MCP-3

Monocytes, lymphocytes T, mastocytes, éosinophiles

Monocytes, lymphocytes T, mastocytes, éosinophiles, cellules

dendritiques

MCP-4

Éo taxine

Eotaxine-2

MIP- la

Monocytes, Lymphocytes T, eosinophiles

Eosinophiles, sous-population de lymphocytes, basophiles (95,96)

Eosinophiles (97)

Monocytes, lymphocytes T, B et NK, mastocytes, éosinophiles,

basophiles, cellules dendritiques

MIP-1 p

RANTES

La classe des neuropeptides, comprenant Les molécules sécrétées par les terminaisons

nerveuses, joue un rôle de grande importance dans le recrutement cellulaire mais le rôle

principal de ce groupe de molécules est la régulation de la mécanique pulmonaire. En plus de

leur rôle dans le contrôle du tonus des bronches, de la sécrétion glandulaire, de la

perméabilité vasculaire ainsi que de l'élimination mucocilliaire, les neuropeptides influencent

la croissance et la différentiation de certaines cellules et la migration de cellules

inflammatoires (102). De ce groupe, la substance P et la sécrétoneurine démontrent le plus

d'effets sur le chhiotactisme des éosinophiles (103). En plus de l'effet sur la migration,

certains de ces médiateurs dérivés des fibres nerveuses peuvent activer et stimuler

l'éosinophile à Libérer à son tour des médiateun inflammatoires (104).

Monocytes, lymphocytes T

Monocytes, lymphocytes T et NK, éosinophiles, basophiles et cellules

dendritiques

1309 Monocytes

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C . Dérivés de l'acide arachidonique

De nombreux médiateurs Lipidiques ont la capacité d'induire un recrutement ou

chimiotactisme cellulaire. Plusieurs de ces médiateurs possèdent un effet non-négligeable sur

l'éosinophile. Les principaux médiateurs et les cellules répondantes sont présentés dans le

tableau 5.

Tableau 5 : Principaux médiateurs lipidiques ayant des propriétés attractives sur l'éosinophile

I Agent 1 Autres cellules répondantes 1 Références

I I Basophiles I PAF

Neutrophiles, Monocytes

Neutrophiles, Monocytes,

Malgré leur contribution à la migration des leucocytes vers les tissus inflammatoires, la

(4,66, 105)

50x0- 15-HETE

plupart de ces dérivés Lipidiques sont peu spécifiques quant au type cellulaire visé.

Cependant, le 5-oxo-E=, découvert récemment, possède une spécificité et une puissance

I

importante pour le recrutement des éosinophiles (106, 108). Ce composé résulte de l'action

d'une déshydrogénase S(S)-hydroxyéicosanoïde qui transforme le 5(S)-HETE en 5-0x0-ETE.

Neutrophiles

La réaction d'oxidation engendrée par la déshydrogénase se situe principalement dans la

(106, 107)

hction microsomale de la cellule (109) et nécessite la présence de NADP' comme cofacteur.

La synthèse de ce cofacteur est dépendante de l'action de la NADPH oxidase dont son

activité est inductible par certains agonistes, dont le PMA (1 10). Plusieurs cellules

synthétisent le 5-0x0-ETE, soit le neutrophile, l'éosinophile (106), le monocyte et le

lymphocyte (1 1 1).

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En plus de sa spécificité dans le recrutement de I'éosinophile, le 5-0x0-ETE est un

éicosauoïde qui possède plusieurs autres fonctions. Le 5-0x0-ETE est beaucoup plus puissant

que le (25% le PAF, le LTB, ou le fMLP pour induire le chirniotactisme chez l'éosinophile

(106, 108). De plus, il induit une légère dégrandation au niveau basal mais lorsque la cellule

est potentialisée par le GM-CSF, la dégranulation est considérablement augmentée. Dans

cette même étude, il a d'ailleurs été démontré que le 5-0x0-ETE multiplie la dégranulation

induite par d'autres stimuli de dégranulation (1 08).

Tout récemment, Czech et ses collègues ont démontré que le 5-0x0-ETE induit la

polymérisation de l'actine, la mobilisation du calcium intracellulaire et la Iibération d'espèces

réactives dérivées de l'oxygène chez l'éosinophile. De plus, tous ces changements peuvent

être bloqués par la toxine pertussis, suggérant fortement que le récepteur du 5-0x0-ETE est

couplé à une protéine Gi (1 22).

Tous ces résultats suggèrent que le 5-0x0-ETE est non seulement un puissant agent

chimiotactique spécifique à l'éosinophile mais induit aussi une cascade d'événements menant

la cellule à un état d'activation augmenté (108). Le 5-0x0-ETE possède donc un profil

biologique bien défini pour la pathogénèse des maladies où sont impliqués les éosinophiles.

1.3. MATRICE EXTRACELLULW

Tous les organismes multicellulaires sont formés d'un grand nombre de cellules assemblées

sous forme de tissus. Chaque cellule isolée interagit directement avec les cellules de son

entourage et égaiement avec la matrice extracellulaire, c'est-à-dire avec un réseau de

protéines et de carbohydrates qui remplissent les espaces intercellulaires et qui constituent le

squelette du tissu. La matrice extracellulaire module les interactions cellules-cellules et

différentes fonctions cellulaires comme l'adhésion, la migration, la prolifération et la

différenciation. Cette matrice est composée de macromolécules sécrétées localement par les

cellules environnantes. Les deux principales composantes sont les polysaccharides

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glycosaminoglycans et les protéines fibreuses. Les premières sont généralement liées à des

protéines pour former les protéoglycans alors que les secondes sont diaises et peuvent être

de deux types fonctionnels : structurales (collagène et élastine) ou adhésives (fibronectine,

laminine et vitronectine) (1 13).

La matrice extracellulaire ne joue pas seulement un rôle de support cellulaire mais joue

également un rôle dans les propriétés mécaniques d'un tissu et dans les fonctions des cellules

de ce même tissu. Les tendons démontrent un bon exemple des propriétés mécaniques de la

matrÏce extracellulaire. L'agencement particulier de ses composantes leur permet d'être

particulièrement résistantes aux étirements dors que le cartilage et l'os résistent à la fois à

l'étirement et la compression. Durant l'embryogénèse, la matrice extracellulaire innuence la

prolifération, la différenciation ainsi que la migration des cellules. La migration est

particulièrement importante dans les étapes de la morphogénèse oii les cellules doivent se

déplacer vers leu. site final et se différencier. L'adhésion à la matrice innuence également la

capacité des cellules à former des tissus ou de migrer à travers la matrice et les tissus. Toutes

les implications de la matrice extracellulaire prennent leur importance lors de certains

processus pathologiques comme le cancer et le psoriasis (1 13).

De plus, la matrice extracellulaire peut Lier un grand nombre de facteurs de croissance,

d'hormones et de cytokines. Ce phénomène permet d'augmenter la concentration locale de

signaux et médiateurs rendant plus susceptibles les cellules en contact avec la matrice à

modifier leur pZzc%~c.

1.3.1. MEMBRANE BASALE

La membrane basale est une structure mince et continue de matrice extracellulaire et est

distribuée presque partout dans le corps humain. Elle peut être vue comme une barrière

séparant certains complexes cellulaires, comme l'épithélium et 17endothélium7 du tissu

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conjonctif adjacent. La membrane basde permet une croissance cellulaire ordonnée et est

responsable du maintien adéquat de l'architecture tissulaire. De plus, on lui attribue une

fonction d'orientation pour les cellules prolifératives durant La différenciation de l'embryon

ainsi que plusieurs processus de reghération comme I'épithélialisation et la renervation.

Certaines composantes de la membrane jouent un rôle dans la régulation des échanges

ioniques et moléculaires entre les tissus qu'elles séparent (1 14).

En microscopie électronique, la membrane basale apparaît comme une structure de 100 nm

d'épaisseur composée de deux à trois couches distinctes, Elle comprend la lame basale,

d'origine épithéliale avec ses deux parties, la lamina densa et la lamina rara, ainsi que la

lame réticulée dérivée du tissu conjonctif., qui peut cependant être absente (36).

La membrane basale est composée de plusieurs glycoprotéines qui forment un réseau bien

relié. La plupart des composantes sont maintenant connues et caractérisées et sont présentées

dans le tableau 6.

Plusieurs anomalies reliées à la membrane basale ont été identifiées a Ia suite de dommages

aux tissus par des agents toxiques associés à l'asthme, au diabète et à plusieurs désordres

génétiques. La présence de pores ou la fkgmentation éventuelle de la membrane basale peut

permettre le passage inapproprié de cellules ou de molécules ainsi que causer des altérations

aux propriétés mécaniques du tissu. L'épaississement sous-épithélial remarqué chez les

asthmatiques permet de supposer que les cellules épithéliales et les fibroblastes soumis à une

multitude de facteurs fibrosants, comme les cytokines TGF et IGF, augmentent la production

de certaines protéines de la membrane basale. Cette déposition semble se situer surtout au

niveau de la lame réticulée et être de nature irréversible. 11 est postulé qu'un dérèglement au

niveau de la synthèse des protéines de la matrice ou au niveau de son métabolisme par les

cellules environnantes pourrait expliquer l'accumulation constante de protéines. Ceci serait

donc une conséquence non-spécifique d'me inflammation soutenue au niveau de l'épithélium

et des tissus environnants. Cependant, la thérapie visant à diminuer l'inflammation ne permet

pas une diminution de cet épaississement.

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Tableau 6 : Composantes majeures de la membrane basale

Protéoglycans

(sulfate d'héparan a

chondroïtine) t-- Entactine

Nidogène r- Fibronectine I Tenascine r-

Structure

Triple-hélice

3 polypeptides

reliés par des

ponts disulfures

Protéine centrale

avec 3 à 6 chaines

de saccharides - - --

1 chaîne

glycoprotéique

2 chaînes

glycoprotéiques

6 chaînes

glycoprotéiques

Caractéristiques

Spécifique et principale composante (60%) de la

membrane basale, s'assemble pour former un réseau

où s'attache le sulfate d'héparan et la fibronectine,

possède des séquences de liaison aux cellules.

Spécifique à la membrane basale, facilite

l'attachement des cellules. Interagit avec les

protéoglycans et L'entache.

Rôle possible dans la filtration des molécules de

différentes charges. Interagit avec le collagène, la

laminine et la fibronectine.

fique que à la membrane basale, forme un complexe

non-covalent avec la laminine. Adhésion possible aux

cellules.

Guide la migration cellulaire, permet l'adhésion des

cellules.

Occupe la lame réticulée et influence les interactions

cellules épithéliales-mésenchyme, adhésion.

L'étude de la membrane basale in vitro ainsi que l'étude de l'invasion cellulaire à travers

celle-ci demeure difficile étant donné sa faible abondance et sa faible solubilité. Cependant,

il est maintenant possible de se procurer des membranes basales artificielles reconstituées

provenant de cellules cancéreuses de souris, plus précisément du sarcome de Engelbreth-

Hoh-Swarm, qui est caractérisé par une atteinte du tissu conjonctif et qui est naturellement

riche en membrane basale. Ce produit appelé Matrigel0 est utilisé dans les modèles

d'invasion cellulaire et dans les études où l'effet de la membrane basale sur les cellules est

mesuré. Les composantes de cette membrane sont semblables à celles retrouvées in vivo chez

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l'hmain soit la laminine, le collagène de type IV, certains protéogiycans et l'entactine. Le

système d'invasion cellulaire développé par Falcon@ consiste en une membrane neutre

contenant des pores de 8 prn de diamètre. La matrice de Matrigel@ bouche ces orifices,

bloquant ainsi les cellules non-migratoires ou ne possédant pas les outils nécessaires pour se

fiayer un chemin.

1 -3.2. PROTÉASE ET DÉGRADATION TISSULAIRE

Le remodellage tissulaire est un processus physiologique et physiopathologique

(embryogénèse, cicatrisation, progression tumorale etc.). 11 implique plusieurs enzymes

capables de modifier les composantes de la matrice extracellulaire et aussi les protéines de la

cascade du complément et de la coagulation (1 15). Le remodellage du tissu bronchique est

maintenant considéré comme un élément important du phénotype de l'asthme (6). Les

protéases sont des protéines qui agissent comme enzyme et qui ont la capacité d'hydrolyser

les Liens peptidiques et ainsi dégrader les protéines de la matrice et les liens réunissants les

cellules à cette même matrice. Pour qu'un tissu conserve son intégrité, la dégradation et la

nouvelle synthèse doit se faire de façon ordonnée et simultanée. Un désordre à ce niveau

explique, en partie du moins, certaines pathologies menant à une fibrose désordomée ou à

une destruction massive du tissu (1 16). Les pathologies impliquant le tissu résultent d'une

altération à la fois des cellules et de la matrice extracellulaire. Donc, lors d'un état

pathologique, l'homéostasie entre les éléments cellulaires et la matrice environnante est

brisée, conduisant à des désordres dans la distribution, la composition et la fonction de la

matrice extraceildaire.

La nomenclature actuelle définit ies peptidases selon leurs activités fonctionnelles de

dégradation, c'est-à-dire selon si l'activité de l'enzyme se situe aux extrémités N ou C-

terminale (exopeptidase) du peptide ou tout le long du peptide (endopeptidase). Les termes

endopeptidase et protéase signifient la même chose et sont interchangeables. De plus, la

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famille des protéases peut être subdivisée selon le groupe actif ou le centre actif de I'eozyme.

11 existe quatre principaux groupes de protéases : sérine, cystéine, aspartate et

métalloprotéase. Les protéases qui exercent les effets les plus évidents au niveau pulmonaire

sont les endopeptidases qui ont une fonction catalytique de type métallo ou s é ~ e (tableaux 7

et 8)-

Les principales sources de protéases dans le poumon sont les cellules inflammatoires,

particulièrement le neutrophile (1 17, 1 18). Cependant, d'autres cellules inflammatoires sont

capables de relâcher des protéases, dont le macrophage alvéolaire, le lymphocyte-T,

l'éosinophile, le basophile et le mastocyte. Il existe des évidences que certaines cellules du

parenchyme, dont le fibroblaste, peuvent libérer ces enzymes. Cependant, les protéases

relâchées par les cellules du parenchyme ne semblent pas impliquées dans les dérangements

tissulaires contrairement aux protéases provenant des cellules inflammatoires. Il s'agirait

plutôt d'une fonction normale de la croissance et du développement et dans la régulation du

remodelage naturel. Les protéases provenant des tissus autres que les poumons causent

rarement des dommages aux poumons puisque le plasma contient une grande quantité

d'inhibiteurs naturels (1 15). Les métalloprotéinases de la matrice extracellulaire V s )

constituent une famille multigénique de plus de 14 enzymes ayant la capacité de dégrader la

quasi-totalité des composantes de la matrice e-acellulaire (interstitium et membrane basale).

Le site actif de l'enzyme renferme un ion métallique znZ' ou plus rarement Cu". Les MMPs

possèdent plusieurs caractéristiques dont une structure homologue, un ion Pnc impliqué dans

le mécanisme catalytique de l'enzyme, une synthèse et une sécrétion sous forme inactive

(zymogène), une activation dans le milieu extracellulaire et une capacité à dégrader les

composantes de la matrice extracellulaire in vivo. Une autre caractéristique intéressante est

leur inhibition par une famille d'inhibiteurs spécifiques : les inhibiteurs tissulaires des

métalloprotéinases (TIMP) (1 19, 120).

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Tableau 7 : Principales protéases de type sérine, leurs substrats et leurs inhibiteurs

Sérines protéases (115,121)

Protéase

Trypsine

Activateur du plasminogène

Protéinase-3

Cathepsin G

Substrats principaux

Collagène

Fibrine, collagène, laminine

P lasmino gène

Élastine, Collagènes 1-IV,

fibronectine et laminine

Collagène IV, fibronectine et

larninuie

Collagènes 1-III-IV,

fibronectine, laminine et

protéoglycans

Inhibiteurs naturels

al -antitrypsine, SLPI

PAL 1,2, antithrombine ID,

Protéase nexin 1

al -antifrypsine, SLPI, élafine

Elafine

a 1 -antichyrnotrypsine, SLPI

La présence d'enzymes protéolytiques au cours des processus d'invasions tumorales associés

à la dégradation de la matrice extracellulaire est bien documentée (122-126). De nombreux

articles démontrent une activité accrue des protéases dans les tissus tumoraux

comparativement aux tissus sains. Lors de certaines blessures ou maladies chroniques où

l'on assiste à une fibrose différente du processus normal de réparation, il a été démontré que

le TIMP-1 est diminué et en contre-partie l'activité gélatinase est augmentée (127). Par

ailleurs, il a été démontré que le lymphocyte T possède une activité de dégradation via la

libération de MMPs et que cette libération permet la transmigration des cellules à travers une

membrane basale artificielle (128). De plus, cette libération d'enzymes peut contribuer à

I'évolution de certaines pathologies comme la goutte (129). La production du précurseur de

la MMP-9 ainsi que son inhibiteur TIMP-1 chez le lymphocyte sanguin est modulée par

plusieurs cytokines et chimiokines (1 3 0).

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Tableau 8 : Principales protéases de type métallo, leurs substrats et leurs inhibiteurs

Métailoprotéinases

Classe

Collagénases

Matrilysine

Elastase

macrophagique

Membranaire

Enzyme 1 Principaux substrats

Collagène dénaturé

Collagène dénaturé

Collagène IV, protéoglycans + Collagènes V-VII-X

Protéoglycans, fibronectine,

laminine collagène IV

Elastine, fibronectine, laminine,

collagéne dénaturé, protéoglycans

Elasthe, collagène dénaturé,

fibronectine

Inhibiteurs naturels

a2-macroglo buline

TIMP- l,2,3

a2-macroglo buline

TIMP- 1,2,3

a2-macroglobuline

TIMP- 1 -2-3

a?-macroglo buline

Le neutrophile possède également cette capacité de dégrader la membrane basale par la

libération de gélatinase (13 1). D'une auee manière, certains fibroblastes provenant de sujets

souffrant de fibrose démontrent une production altérée de collagénases et d'inhibiteurs. Ceci

permet d'expliquer certaines altérations pouvant conduire à la fibrose (132).

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1.3 .3.1. Métalloprotéinases

L'éosinophile sanguin normal synthétise peu d'enzymes de dégradation (133) mais les

éosinophiles de sujets atteints d'un carcinome épidermoïde expriment fortement la MMP-9

(134). De plus, 1'ARNm de la collagénase N (MMP-9) est augmenté chez l'éosinophile de

sujets atteints d'un carcinome des cellules basales (135). Ces résultats suggèrent que

l'éosinophile migre vers les cellules cancéreuses et 'libèrent la MMP-9. Ce processus pourrait

avoir un rôle critique dans la croissance et l'invasion tumorale. D'une autre manière, le

remodellage de la paroi bronchique des asthmatiques implique la participation de plusieurs

enzymes de dégradation dont la MMP-9. Comme l'une des cellules effectrices dans l'asthme

est l'éosinophile, il est possible que cette cellule, placée dans un contexte inflammatoire

favorable, aurait la capacité de synthétiser cette enzyme. Cette hypothèse a dernièrement été

vérifiée par une équipe qui a démontré une grande quantité dYARNm spécifique à la MMP-9

chez les éosinophiles présents dans les biopsies bronchiques d'asthmatiques. Une plus faible

quantité de protéines a été immunolocaiïsée dans l'espace périnucléaire de l'éosinophile et

dans la matrice extracellulaire environnante (136). De plus, un autre groupe a mesuré le taux

de glycosarninoglycans dans l'urine qui correspond aux dommages infligés à la matrice

pulmonaire chez des individus asthmatiques sévères. Ce taux s'est révélé plus élevé chez les

asthmatiques en exacerbation et correspond à une expression plus forte de la MMP-9 chez les

éosinophiles tissulaires et sanguins (137). Une étude a par ailleurs démontré que

L'éosinophile synthétise des protéinases dans son microenviromeinent pour pouvoir traverser

une membrane basale artificielle de type MatrigelB. Cette étude Nt vitro montre également

que l'éosinophile possède d'autres outils pour couper la membrane basale puisque l'ajout

d'inhibiteurs pour les sérines protéases, en autre, diminue la transmigration de l'éosinophile à

travers cette même membrane basale (138). 11 est maintenant clair que l'éosinophile possède

une activité contre les collagènes de type 1 et II et que cette activité est indépendante des

enzymes déjà connues et suggère que l'éosinophile possède sa propre enzyme (1 39).

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1 -3.3.2. Système du plasminogène et de la plasmine

En plus de la MMP-9 et de la colIagénase spécinque à l'éosinophiIe, un autre système de

dégradation existe chez l'éosinophile. Il s'agit du système du plasminogène/plasmine qui

consiitue un outil de plus pour les cellules invasives visant la dégradation de la matrice

(figure 2). Les activateurs du plasminogène sont des sérines protéases ayant une spécificité

tryptique. Il existe deux enzymes dans ce groupe qui se distingue par l'organisation du site

actif et la fonction de leurs régions non-catalytiques. 11 s'agit de 17activateur du

plasminogène de type urokinase (uPA) ou tissulaire (PA) (1 15). Ils sont tous Les deux

sécrétés en une seule chaîne, mais contrairement au tPA, 1'uPA est essentiellement inactif

(pro-uPA) lors de la sécrétion. Le clivage en 2 chaûies mène à l'enzyme active. Ce clivage

peut être réalisé par une série d'enzymes comme la plasmine, la kdikréine ou la cathepsine

B. L'activation de l'enzyme inactive est fortement augmentée lorsque celle-ci est liée à son

récepteur membranaire, I'uPAR ou le CD87. Le plasminogène est le substrat de choix pour

les activateurs du plasminogène et se retrouve en grande quantité dans le plasma (1-2 @l)

(140). Ces activateurs catalysent la coupure d'un lien Arg-Val, ce qui mène à la conversion

du plasminogène en plasmine. La plasmine est une protéase de type sérine et consiste en

deux chaînes polypeptidiques reliées par un pont disulfure. Plusieurs autres enzymes peuvent

convertir le plasminogène en plasmine mais seulement les deux activateurs ont la capacité de

le faire dans des conditions physiologiques. La plasmine, contrairement aux activateurs du

plasminogène, possède un large éventail de substrat. En effet, elle peut dégrader une

multitude de composantes de la matrice extracellulaire dont la plupart des protéines de la

membrane basale (140-143). De plus, elle peut convertir certaines métalloprotéinases, de

leur forme inactive, à leur forme active (140). La liaison de 1'uPA à son récepteur facilite

l'invasion de granulocytes et de cellules de Jurkat à travers une matrice de fibrine (144, 145)

ainsi que la dégradation de la membrane basale par des cellules tumorales humaines (146).

Une autre preuve de l'importance physiologique de l'uPA a été démontrée lorsque des souris

ne pouvant pas synthétiser cette molécule, voyaient leur système immunitaire grandement

affecté à cause d'une diminution importante du recmtement de cellules inflammatoires (147).

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En effet, en plus de son rôle dans la dégradation, 17uPA possède une action chimiotactique

intrinsèque pour certains types cellulaires (1 48).

L7uPAR est présent sur la membrane plasmatique de plusieurs types cellulaires dont

l'éosinophile (140, 149). est ancré à la membrane par un lien de type glycosyl-

phosphatidylinositol et son expression peut être modulée par une multitude de facteurs (150).

Le récepteur CD87 peut s'associer avec un autre récepteur de type intégrine (CR3 ou

CD1 lbKDl8). Comme cette intégrine joue un rôle important lors de l'adhésion, la

migration dans les tissus et dans le degré d'activation de la cellule, l'association de ces deux

molécules peut influencer grandement l'activité physiologique de la cellule (1 5 1, 152). On

peut supposer alors que cette association permettrait une action locale de dégradation, et ce

en présence d'une forte adhérence de la cellule. Cette association semble également cruciale

dans le phénomène de migration et de chimiotactisme. Chez le neutrophile et le monocyte, le

récepteur joue un rôle crucial dans le chimiotactisme in vitro, et ce mécanisme est

indépendant de l'activité enzymatique de 1'uPA mais plutôt de l'abilité du CD87 d'interagir à

l'intégrine CR3 (153, 154). La figure 2 schématise la cascade de dégradation protéique

initiée par le système de génération de la plasmine ainsi que de I'irnplication du récepteur du

I'uPA (CD87) à la surface des cellules.

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CHAPITRE 2 : HYPOTHÈSES ET BUTS

L'éosinophilie tissulaire observée dans l'asthme témoigne d'un recrutement massif de

cellules en provenance de la circulation sanguine qui fait probablement intervenir une

multitude de facteurs et médiateurs agissant spécifiquement sur l'éosinophile. Le passage de

l'éosinophile à travers la membrane basale sous-endothéliale nécessite sa digestion préalable

par des enzymes protéolytiques. 11 a été démontré par ailleurs que le 5-0x0-ETE possède des

effets chimiotactiques importants sur I'éosinophile mais aucune étude a évalué précisément

ses effets sur la transmigration. Nous postulons donc que le 5-0x0-ETE initie une

transmigration significative des éosinophiles. Comme les éosinophiles provenants de sujets

asthmatiques démontrent un phénotype activé à plusieurs égards, nous postulons aussi que

les éosinophiles d'asthmatiques démontreront un chimiotactisme plus important et une

activité protéolytique plus importante, menant ainsi à une transmigration augmentée

comparativement aux éosinophiles de sujets normaux.

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2.2. BUTS

Le but principal de ce projet est d'évaluer la capacité de l'éosinophile sanguin a migrer à

travers une membrane basale sous 1 7 i ~ u e n c e d'agents chimiotactiques comme le 50x0-

ETE, et ce en comparaison au PAF qui a été évalué antérieurement. La dynamique de

transmigration des éosinophiles purifiés sera évaluée in vitro à travers une membrane basale

artincielle. De plus, l'activité de dégradation des protéines de la matrice extracellulaire par

des agents comme les métalloprotéinases ou les sérines protéases sera mesurée puisque ces

groupes d'enzymes sont impliqués dans le remodellage pulmonaire et sont des enzymes

pouvant être directement reliées à l'éosinophile. Les éosinophiles de sujets normaux et

asthmatiques seront utilisés dans notre modèle dans le but d'évaluer l'impact de

l'inflammation chronique retrouvée chez les asthmatiques sur le phénotype de l'éosinophile.

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Figure 2 : L'éosinophile et le système d'activation du plasminogène

pro-uPA '

membrane basale fibrine f \ * fibronectine- peptides collagène larninine

Légende : Le précurseiir de 1'uPA (pro-uPA) est sécrété par la cellule. Ce précurseur se lie à

son récepteur @PA-R) pour être tramformé en uPA. L' uPA est nécessaire à la conversion

du plasminogène (Pgn) en plasmine. Cette dernière possède une forte activité protéolytique

sur différentes protéines de la matrice extracellulaire. De plus, la plasmine transforme les

pro-métalloprotéinases en métalloprotéinases actives qui possèdent également une certaine

activité de dégradation.

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CHAPITRE 3 : ARTICLE

3.1. TITRE

L'acide 5-oxo-6, 8, 11, 14-eicosatehaénoïque induit une importante transmigration de l'éosinophile à travers des composantes de la membrane basale : comparaison d'éosinophiles provenant de sujets asthmatiques et normaux.

Ce chapitre reproduit le texte intégral d'un article intitulé :

5-oxo-6, 8, 11, 14-eicosateb-aenoic acid induces important eosinophil transmigration

through basement membrane components: cornparison of eosinophils fiom normal and asthmatic subjects.

Cet article a été soumis en juillet 1998 au journal Arnerican Journal of Respiratory Ce22 and Molenrlor Biology, Chicago, États-unis.

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AUTEUR(E)S: Martin Guilbert B-Sc., Claudine Ferland B.Sc., Marc Bossé Ph.D., Nicolas

Flamand, BSc., Sophie Lavigne M.Sc. et Michel Laviolette M.D.

La transmigration à travers la membrane basale est une étape importante dans le recrutement

de l'éosinophile vers les tissus. De récentes études ont montré que ce phénomène est modulé

par le PAF en combinaison avec les cytokines IL-5, IL-3 ou GM-CSF. Dans cette étude,

nous avons évalué in viîro l'efficacité de l'acide 5-0x0-6, 8, 11, 14-eicosatétraénoïque (5-

0x0-ETE), un métabolite de 1' acide arachidonique connu comme un puissant facteur

chimiotactique pour l'éosinophile, à promouvoir la transmigration d'éosinophiles de sujets

asthmatiques et normaux à travers une membrane basale de type MatrigelB. Le 5-0x0-ETE

s'est révélé être un bien plus puissant inducteur de la transmigration de l'éosinophile que le

PAF (> 10 fois), et cet effet est similaire dans les deux groupes de sujets. De plus, le 50x0-

ETE est actif en l'absence d'IL-5 bien que cette cytokine amplifie l'action du 5-0x0-ETE. Le

récepteur membranaire pour l'activateur du plasminogène (CD87)' une sérine protéase, est

observé sur l'éosinophile et son expression est augmentée par L'IL-5 ou le 5-0x0-ETE.

Toutefois, en combinaison, ces deux médiateurs n'ont pas d'effet additif sur cette expression.

L'inhibition des métalloprotéinases par un inhibiteur spécifique (BB3103) ou un anticorps

monoclonal anti-MMP-9, et l'inhibition du CD87 avec un anticorps monoclonal anti-CD87

diminuent la transmigration d'environ 50%. L'utilisation de ces inhibiteurs en combinaison

n'a pas d'effet additif. Ces données montrent que le 5-0x0-ETE est un promoteur efficace de

la transmigration de l'éosinophile in vitro, et ce plus que le PAF. Ceci suggère que ce

médiateur pourrait jouer un important rôle dans le recrutement de l'éosinophile in vivo. De

plus, ces données démontrent qu'en plus de la métalloprotéinase-9, le système de l'activateur

du plasminogène est impliqué dans la transmigration de l'éosinophile.

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Basement membrane transmigration is an important step in eosinophil tissue recruitment into

innamed tissue. Recent reports showed that this phenomenon is modulated by PAF in

combination with cytokines and protehases. We investigated the Ni vitro efficacy of 50x0-

6, 8, 11, 14-eicosatetraenoic acid (5-0x0-ETE), a metabolite of the arachidonic acid known as

a potent eosinophil chernotactic factor, to promote normal and asthmatic blood eosinophil

transmigration through a Matrigel@ basement membrane. 5-0x0-ETE proved to be a more

potent (HO-fold) inducer of eosinophil transmigration than PAF and this effect was similar

in normal and asthmatic ceus (82.0 k 3.7% and 88.1 + 3.7%, respectively). Moreover 5-0x0-

ETE was active in absence of IL-5 although this cytokine amplified the eEect of 5-0x0-ETE

fiom 61.3 + 3.3 to 92.8 t 1.8% @ = 0.003). The membraneous receptor for urokuiase

plasrninogen activator (CD87), a serine protease, was observed on eosinophils and its

expression was increased by IL-5. Both inhibition of metalloproteinases (MMP) and

plasmin/plasmulogen cornplex with inhibitor or monoclonal antibodies decreased cell

transmigration by about 50%. Combination of MMP inhibitor and anti-CD87 antibodies did

not have additive effects. These data show that 5-0x0-ETE is an efficient promotor of

eosinophil transmigration in viîro, much more potent than PAF. They suggest that this

lipidic mediator could play an important role in eosinophil recruitment in vivo. Moreover

they demonstrate that, beside MMP, the pIasmin/plasminogen system couid be involved in

eosinophil transmigration.

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3.4. INTRODUCTION

Eosinophils are potent innammatory cells recniited to inflamed tissue in various pathological

conditions such as allergy and asthma (1, 2). This recruitment involves different steps:

eosinopoiesis, chemotaxis, celi activation and adhesion molecule expression, rolling and finn

adherence to endothelium, and finally migration through vascular wall into tissue (3).

Mediators and cytokines, which promote eosinophil chemotaxis and chemokinesis, likely

play an important role in the flrst steps of eosinophil recruitment but their actions in

eosinophil transmigration must be M e r defined. Transmigration of eosinophils through

vascular wall implies many cellular functions such as modification of ce11 skeleton and

digestion of extracellular matrix. This last phenornenon has been evaluated in lymphocyte

and neutrophil transmigration, and it has been reported that these cells use proteinases, the

matrix metalloproteinases (MMP) 9 and 2, to accomplish this function (4-6).

Recentl y, Okada et al. (7) investigated eosinophil transmigration through Matrigela, a gel

containing basement membrane components used as an in vitro mode1 of basement

membrane (8). They tested several mediators and cytokines known to be active eosinophil

chemotactic factors. They f k t showed that platelet-activating factor (PAF) and eotaxin, in

presence of interleukin-5 (IL)-5, IL-3 or granulocyte monocyte-colony stimulating factor,

promoted eosinophil transmigration through basement membrane components in vino. At

optimal concentration, PAF was more potent than eotaxin aithough the induced

transmigration remained rather low, = 8% of the total number of eosinophils. Both PAF as

chemotactic factor in the lower chamber, and an eosinophil active cytokine as activating

factor in both chambers, were required for eosinophil migration. In this study, leukooiene

B4, CSa, the chemokines RANTES and macrophage inflammatory protein-la, and IL-8 did

not induce measurable eosinophil msrnigration Moreover, other cytokines such as tumor

necrosis factor-a, RANTES, IL-8, interferon-y and IL-4 did not promote eosinophil

transmigration in presence of PAF. These data suggest that basement membrane

transmigration requires specific eosinophil activation which is optimal through the actions of

a combination of specific mediators and cytokines.

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Recently, Powell et al. (9) identified a new class of arachidonic acid metabolite, the 5-0x0-6,-

8,-11,-14-eicosatetraenoic acid (5-0x0-ETE). 5-0x0-ETE is formed fiom 5-hydroxy-6, 8? 1 1,

14-eicosatetraenoic acid (5-HETE) by a highly specific dehydrogenase which is found in

lymphocytes, monocytes, neutrophils and eosinophils (9-12). 5-0x0-ETE is a

chemoattractant for neutrophils 100-fold more potent than 5-HETE (13). It activates this cell

type in many functions but appears less potent than leukotriene B4 (13, 14). In contrast, 5-

0x0-ETE is a potent and specinc stimulator of human eosinophil migration, even more

effective than other lipid mediaton such as PAF, 5-0x0-15-hydroxy-ETE, and Ieukotrienes

B4 and C4 (12). In vitro, it also activates many eosinophil functions and appears more potent

in stunulating eosinophils than neutrophils (15, 16). In vivo, 5-0x0-ETE induces pulmonary

eosinophilia in Brown Nonvay rats M e r supporting the possibility that it may act as a

potent physiological mediator in eosinophilic inflammatory process (1 7). Structure-activity

studies suggest that 5-0x0-ETE likely acts through a specific receptor (1 3, 18, 19). However

this receptor has not been yet characterized.

Eosinophils issued nom carcinoma (20, 2 1) and blood (22) express MW-9. Moreover, there

is some evidence that MMP-9 levels are increased in branchial tissue of asthmatic subjects

and eosinophils seem to be implicated in this phenornenon (23, 24). In a second report,

Okada et al. (25) M e r showed that combination of PAF and IL-5 appeared to induce M W -

9 activation in the supematants of eosinophils migrating through Matrigel0 membrane,

indicating that this protease was involved in eosinophil basement membrane transmigration.

However, their data also showed that other proteases could be involved in the eosinophil

migration through the basement membrane components. An inhibitor of serine proteases

decreased the eosinophil migration, suggesting that these proteases were also implicated in

eosinophil migration.

The urokinase plasminogen activator @PA) and its receptor uPA-R (CD87) play an important

role in a number of physiological and pathological extracellular degradative processes and

remodeling (26, 27). This system promotes mat& degradation by generating plasmio, a

serine protease, fiom the abundant zymogen plasmùiogen (26). Moreover, plasmin can act as

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promoter of local stroma degradation by converting inactive zymogen pro-MMP into active

MMP (26, 28). It was demonstrated that uPAR rapidly redistributes at the leading edge of

the moving cells (29). nius uPAR plays a pivotal role by modulating and concentrathg the

uPA activity at the required sites of the cell surface. StahI et al. showed that the uPAR

played an important role in melanoma ce11 invasion through artificid basement membrane

which could be strongly inhibited by an anEi-CD87 mAb (30). This receptor has also been

observed on eosinophils (31, 32). Overall, these data suggest that the uPA-uPAR system

could be involved in eosinophil basement membrane transmigration.

Blood eosinophil count increases with asthrna severity (33). These eosinophils display

features of activation : they are hypodense and present an increased capacity to release

mediators (34, 35). Consequently, it is possible that blood eosinophils of asthmatic subjects

better respond to chemotactic factors and migrate more 'efficiently through the vascular

basement membrane barrier. This would explain at least in p a the greater number of

eosinophils observed in asthmatic branchial mucosa. In th is study, we postulated that effect

of 5-0x0-ETE on eosùiophil basement membrane transmigration would be greater than that

observed with PAF since chemotactic activity of 5-0x0-ETE on eosinophils was much greater

than that of PAF. Consequently, we evaluated the effect of 5-0x0-ETE on eosinophil

migration in cornparison to PAF, investigated the modulation effect of IL-5 and the role of

MMP and uPAR in 5-0x0-ETE-induced eosinophil migration, and compared the response of

normal and asthmatic eosinophils.

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3.5. METHODS

Reagents

Human recombinant IL-5 was purchased £kom Peprotech Inc (Rocky Hill, NJ), 5-0x0-ETE

(5-0~0-6,8,11,14-ei~o~atetrae110i~ acid) nom Cayman Chemical (Ann Arbor, h4I), the

monoclonal mouse IgG, against MMP-9 (Ab-1) clone 6-68 fkom Calbiochem (San Diego,

CA), the monoclonal mouse IgG, against CD87 (uPAR) clone 3936 kom American

Diagnostics Inc. (Greenwich, CT), mouse IgG, (isotypic control) fkom Pharmingen (San

Diego, CA), FITC-conjugated goat anti-mouse IgG fiom Caltag (Burlingarne, CA) and

monoclonal antibody against CD 16 conjugated to magnetic beads fiom Miltenyi Biotec

(Bergisch-Gladbach, Gemany). The Bovine serum albumin (BSA, fiaction V), EDTA

(Ethylenediamine tetraacetic acid) and PAF (L-a-Phosphatidylcholine) were purchased fiom

Sigma Chemicai Co, (St-Louis, MO); Dexttan T-500 and FicoI1-Paque were purchased fiom

Pharmacia LKB (Uppsala, Sweden), RPMI 1640 medium, Hanks Balanced Salt Solution

without calcium/magnesium, Penicillin/Streptomycin and fetal bovine senun (FBS) heat-

inactivated from Gibco BRL (Grand Island, NY). The E-aminocaproic acid, a plasmin

inhibitor, was purchased fiom Sigma. BB-3 103, an inhibitor of MMP, was generously

provided by British Biotechnology (Oxford, UK). The MMP-9 human enzyme immunoassay

system was obtained fiom Amersham Pharmacia Biotech piscataway, NJ). According to

information provided by Calbiochem, the monoclonal mouse IgG, against MMP-9 (Ab-1)

clone 6-6B is specific for MMP-9 and has not been shown to cross-react with other

proteinases. The IC, of BB-3 103 for different MMP are: collagenase: 2.0 nM; gelatinase

A: 10.0 nM; gelatinase B: 7.0 r i ; stromelysin: 30.0 n M and matrilysin: 20.0 nM.

Evaluation of subjects

Normal subjects without history of dlergy or asthma, and asthmatic subjects meeting the

cntena of the American Thoracic Society for the diagnosis of asthma were recmited in this

study (36). The asthmatic subjects had mild asthma defined by a rnorning pre-bronchodilator

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forced expiratory volume in one second (FEV,) > 85% of the predicted value, and

requirement of short-acting Pz-agonist on dernand or moderate asthma defined as moming

baseline FEV, c 85 % or use of short-acting inhaled Pz-agonist more than three times a week.

The inclusion cnteria were: stable treatment for more than 3 months, no use of Ïnhaled

steroids over the 3 months preceeding the study, no use of other dmgs and no other disease

than asthma Approval from the local Ethics Committee was obtained. AU subjects

underwent blood sampling early in the morning. FEV, were measured in the moniing at least

8 h after any pz-agonist inhalation on a PFT II Vitalograph Spirometer, and were expressed as

percentage of predicted values (37). Blood eosinophil counts were measured on a Coulter

STKS (mode1 809) fiom Coulter Electronic (Hiateah, FL).

Blood cell processing and eosinophil purification

Venous blood (150 ml) was centrifuged to remove platelet-rich plasma, and the ce11 pellet

was sedïmentated 30 min on Dextran 6%. Leukocytes were centrifuged on Ficoll-Paque for

20 min at 700 x g. The cell pellet containing the granulocytes was resuspended and red cells

Iysed with distilled water. Eosinophils were purified using the technique described by Hanse1

et al. (38) and modified in our laboratory (39). Briefly, granulocytes were resuspended in

cold HBSS + 1% BSA (106 cellslpl), incubated with bead-conjugated anti-CD 16 (FcyR ID)

monoclonal antibody for 20 min at 4 OC (100 pV2 x 108 cells). Cells were washed once in

HESS + 1% BSA (700 x g). The granulocyte suspension was depleted fiom neutrophils by

negative selection using a Magnetic Ce11 Sorter. An aliquot of the resulting ce11 suspensions

was used to determine the total ce11 count (hemacytometer) and ce11 viability (trypan blue

exclusion) and prepared smears for differential ce11 counts @iff-Quik). The punty of the

eosinophil preparations used in this study was greater than 98% and the contaminating cells

were mostly neutrophils. Eosinophils were resuspended in RPMI medium containing 25 mM

Hepes, 1 % PenicilLin/Streptomycin and 10% FBS.

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Experiment design and trammigraton assay

The migration of eosinophils through basement membrane components was evaiuated using

24-weil Biocoat Matrigel Invasion chambers@ (Becton Dickinson; Bedford, MA). To

optimally induce migration of eosinophils, we incubated eosinophils with or w i o u t IL-5 (10

ng/ml), 30 min at 37OC, 5% CO2 before the transmigration assay. Plates were incubated at

37O~, 5% CO2 for 18 h except for kùietics where celis were incubated for 1 to 18 h. To

evaluate the number of cells that had migrated into the lower chambers, cells in both

chambers were removed by aspiration and remainhg cells on both sides of the pore

membranes were gently washed and harvested twice with cold RPMIl5mM EDTA. Cells of

each chamber were cenû-ihged (700 x g) and resuspended in cold RPMI 1640 and counted

on an hernacytometer. For each condition, percentage of transmigration was calculated as the

number of cellç in the lower charnber of the Matrigel Invasion chamber@ divided by the

number of cells in the lower chamber of a control invasion chamber without the ~ a t r i ~ e l @

membrane.

The recovery fiom the washing procedure was evaluated by calculating the number of cells in

both chambers after transmigration and cornparing with the number of cells prior to the

transmigration assay. The recovery was always superior to 95%. The control invasion

chambers had the same pore size (8 pm) and density and were made of the same material as

the Biocoat Matrigel Invasion chambers@. Most eosinophils migrated through the uncoated

control invasion chambers when they were incubated in presence of IL-5 (> 95%).

To study the role of proteinases in transmigration, eosinophil suspensions (1O6 cells/ml in

complete RPMI) were preincubated with or without monoclonal antibody against MMP-9 (2

pglml) or CD87 (10 pg/ml) for 30 min at 37OC+ in 5 % CO2. Cells (500 pi) were added to

the upper chamber and, in specinc wells, BB-3103 at different concentrations or 6-

aminocaproic acid (500 pg/ml) was added directly to cell suspensions after IL-5 incubation.

PAF (1 FM) or 5-0x0-ETE (1 PM) was used as chernotactic factor and added in the lower

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chambers. In some experiments, PAF and 5-0x0-ETE diluents, DMSO and ethanol

respectively, were used as control and did not show any effects on eosinophil transmigration.

Flow cytomehic analyss of eosinophil CD87 expression

Eosinophils were incubated at 1 o6 cells/mi in complete RPMI and stimulated for 30 min with

or without recombinant IL-5 (10 ng/ml) at 37OC, 5 % COz. Eosinophils were then washed

once with cold PBS 1X supplemented with 0.1 % BSA, and labeled with monoclonal

antibodies. Briefly, 250 000 cellsA00 pl were incubated 45 min at 4OC with 1 &ml of mAb

specinc for CD87 or n4B mouse IgG2a (isotype control). Cells were washed once with

PBS + 0.1 % BSA, resuspended in 100 pl and incubated 45 min at 4OC with 1 p g M of mAb

FITC-conjugated goat anti-mouse IgG. Expression of CD87 on eosinophils (mean

fluorescence) was analyzed by flow cytometry (EPICSO ELITE ESP, Coulter Elec~onic).

Measurement of Ml@-9 in superna fants of eosinophils

MMP-9 was measured in supematants of eosinophils incubated on Matrigel@ membrane in

various conditions: RPMI alone, with FBS 10 %, with FBS 10 % and IL-5, or with FBS 10

%, IL-5 and 5-0x0-ETE (1 pM)- Some Matrigel0 chambers were incubated in absence of

cells with RPMI plus FBS 10 %, IL-5 and 5-0x0-ETE. The MMP-9 enzyme imrnunoassay

sensitivity was 0.6 ng/ml.

Means and standard errors of the mean (SEM) were deterrnined for continuous variables.

Mean values of quantitative variables were compared using a two-way anova (randomized

biock design) for unpaired data as normaiïty and variance assumptions were met. Tests were

adjusted when designs were unbalanced. At posteriori cornparisons were performed with

Tukey's method. Cornparisons between 5-0x0-ETE and 5-0x0-ETE + IL4 were performed

using Student paired t-test. AU reported p-values are two-sided. The results were considered

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signincant when p values were < 0.05. The data were anaiyzed using the statistical package

program SAS, SAS Imtitute Inc. (Cary, NC).

3.6. RESULTS

Characteristics of subjects

Fifty-one subjects, twenty-two normal subjects (1 1F/1 IM, mean age: 32.2 t 2.3 years) and

twenty-nine asthmatics (15F/14M7 age: 26.1 + 1.9 years) were recruïted into this study. Al1

were nonsmokers. Mean FEV, of normal and asthmatic subjects were 105.1 + 2.9 % and

86.6 + 3.7 % of predicted respectively. Mean blood eosinophil counts were increased in the

asthmatic group compared to the normal group: 0.48 f 0.04 and 0.15 f 0.02 x 10g/liter

respectively (p < 0.0001).

Kinetics and dose-response of 5-0x0-ETE on eosinophil îransmigration

In presence of IL-5, 5-0x0-ETE induced an important transmigration through the Matrigel@

both in normal and asthmatic purified blood eosinophils (Figure 1A). This effect increased

over time and plateaued at 6 hours in both groups. The optimal eosinophil migration rate

observed was 90.8 f 2.2 % in normal eosinophils and 94.1 + 2.4 % in asthmatic cells. A very

weak migration was observed in presence of IL-5 alone: < 3.2 % (Figure 1B). The dose-

response data showed that the 5-0x0-ETE maximal effect was obtained with a concentration

of 1 pM in both ce11 preparations. At a much lower concentration (0.001 PM), 5-0x0-ETE

still induced significant eosinophil transmigration (14.6 + 3 -6 %). Compared to 1 PM, higher

concentrations of 5-0x0-ETE (5 and 10 FM) decreased eosinophil transmigration but did not

abolish it. In these two sets of experiments, the effects of 5-0x0-ETE on normal and

asthmatic eosinophils were similar.

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Cornparison of the eflects of 5-0x0-ETE and PAF on eosinophil b-unsrnigration

The figure 2 compares eosinophil transmigration obtained with IL-5 alone, PAF and IL-5,

and 5-0x0-ETE and IL-5. As observed above, IL-5 induced a weak eosinophil migration

(mean: 1.4 %). Compared to IL-5 alone, PAF (1 pM) in presence of IL-5 promoted

significant and similar eosinophil migration in both normal and asthmatic eosinophils: 7.7 t

3.1 % and 5.4 + 1.7 % respectively (p = 0.0001), a mean of 6.5 1.7 % for al1 subjects.

However this effect remains much lower compared to that observed with 5-0x0-ETE 1 pM

and IL-5 which induced large and similar eosinophil migration in both normal and asthmatic

eosinophils: 82.0 k 3.7% and 88.1 f 3.8% respectively @ = 0.0001, compared to IL-5 alone

and PAF + IL-5). In fact, it was even slightly lower than that observed with 5-0x0-ETE

0.001pM (Figure 1B).

Modularion of 5-0x0-ETE-induce eosinophil migration by IL-5

In the experiments presented above, eosinophils were treated with both IL-5 and a

chernotactic factor, either 5-0x0-ETE or PAF. Since Okada et al. (7) showed that IL-5, which

alone did not induce eosinophil migration, was nevertheless essential for PAF-induced

eosinophil migration, we evaluated the effect of IL-5 on 5-0x0-ETE ce11 migration.

Interestingly 5-0x0-ETE alone was capable of inducing a significant eosinophil migration in

normal and asthmatic cells and this efTect was similar in both groups: 63.4 + 0.4 % and 59.2

f 7.0 % respectively (Figure 3). The addition of IL-5 30 min prior to the transmigration

assay significantly increased the cell migration in both normal and asthmatic cells: 89.7 f 1.5

% and 95.9 + 2.2 % respectively @ = 0.003).

Modulation of eosinophil uPAR (CD87) expression by IL-5

CD87 was constitutively present on eosinophils as rneasured by flow cytometry (RPMI mean

fluorescence: 1.14 + 0.1). IL-5 significantly increased surface expression of CD87 (mean

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fluorescence: 1.52 t 0.15, p = 0.0001, paired t-test) and thÎs effect was sùnilar between

normal and asthmatic eosinophiis.

Modulation of 5-0x0-ETE-induced eosinophil migration by UMP and serine proteuse

inhibition and, MMP-9 and Cm7 blocking

In normal eosinophils, the MMP inhibitor BB-3 103 used at concentrations of 1 to 10 FM

inhibited signincantly and progressively the cell migration kom 79.0 % to 45.9 % @ =

0.0001, figure 4). In cells fiom asthmatics, the inhibition was significant, 86.4 % to 42.3 %,

and similar to that observed with normal cells but interestingly was almost optimal with the

lowest inhibitor concentration,

In other experiments, the inhibitory effects obtained with anti-MMP-9 was measured and

compared with the ones of the MMP inhibitor (figure 5). The anti-MMP-9 monoclonal

antibody provided similar transmigration inhibition as the MMP inhibitor in both groups of

subjects: 54.3 + 9.8 % and 64.0 + 3.2 % respectively. The presence of anti-CD87

monoclonal antibody dso caused signincant eosinophil transmigration inhibition in both

groups, 51.8 + 3.9 % and 63.3 f 2.0 % respectively, and the range of this inhibition was

similar to the one obtained with MMP inhibitor and anti-MMP-9 monoclonal antibody.

However, combination of MMP inhibitor and anti-CD87 mAb did not provide better

inhibition of eosinophil migration (50.9 % for the combination versus 5 1.0 % for BB-3 103

and 52.9 % for CD87 alone, n = 3). The E-arninocaproic acid inhibited eosinophil

transmigration (61 + 5 %, n = 4, 2 normal and 2 asthmatic subjects) compared to IL-5 + 5-

0x0-ETE control condition (83 + 3 %). In these subjects, monoclonal anti-CD87 antibody

decreased eosinophil transmigration to a mean of 63 t 3 %. These data suggest that

inhibition of plasmin obtained by a plasmin inhibitor or an antibody to CD87 is sirnilar.

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MMP-9 measured in supernatants of Matrigel@ chambers incubated without cells

@PMI + FBS 10% + 5-0x0-ETE), with utlstimulated (RPMI alone, RPMI + 10% FBS) and

stimulated (RPMI + FBS 10% and 5-0x0-ETE f IL-5) eosinophils (n = 3 for each condition)

remained below the assay sensitivity (dl data 1 0.26 nghl).

3.7. DISCUSSION

This study shows that 5-0x0-ETE, a potent eosinophil chemotactic factor, has a great capacity

of promoting eosinophil transmigration through basement membrane cornponents. In

presence of IL-5, his optimal effect on transmigration is much more important, >IO-folcl, than

the one observed herein or reported by Okada et al. with other chemotactic factors notably

PAF (7). Moreover on a molar basis, 5-0x0-ETE is 1000 times more potent than PAF since it

induced a sligthly higher transmigration at 0.001 FM than PAF at 1 p M (Figures 1 and 2).

To our knowledge, 5-0x0-ETE is the most powerfül promotor of eosinophil migration and

this significant in vitro effect suggests that it could be an eficient mediator involved in tissue

eosinophil recruitrnent in diseases such as asthma. Moreover, this study shows that

eosinophil transmigration is mediated by both MMP and the plasminogen-uPAR systems. It

suggests that a therapy inhibiting the activity of these enzymes, codd significantly decrease

eosinophil recniitment which is believed to be a significant event in the pathogenesis of many

diseases (2).

The magnitude of eosinophil transmigration obtained with PAF in this study is comparable to

the one reported by Okada et al. (7) even though different techniques were used to measure

ce11 transmigration. This observation M e r strengthens our results obtained with the 50x0-

ETE which revealed to be a much more potent inducer of eosinophil transmigration than

PAF. The greater capacity of 5-0x0-ETE to promote transmigration could be due to both its

capacity to activate proteases and ce11 chemokinesis. Indeed, 5-0x0-ETE has been shown tu

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be a more potent chernotactic factor than PAF (15). Moreover, it codd also induce greater

gelatinase activity than PAF; however, in our experiments, we could not demonstrate a

greater eosinophil gelatinase activity with 5-0x0-ETE (data not shown) nor a release of

MMP-9 in supematants of UIlSfimulated or stimulated eosinophils incubated in Matrigel

chambers with or without FBS or IL-5 and 5-0x0-ETE. These data are in accordance with

the ones reported by Foissier et al who did not observed an increased eosinophil MMP-9

expression in presence of IL-5, PAF or eotaxin (22). This expression was increased at the

protein level but not the mRNA level after a stimulation with 10 pM PMA. In con-

Okada et al. (25) showed by zymography and immunoblotting that expression of MMP-9 was

increased in culture media of eosinophils by PAF, IL-5 or both but that its enzymatic activity

was increased only in presence of both PAF and IL-5. The reasons that could explain the

clifferences seen between these results and ours remain undefrned. On the other hand, the

mouse tumor derived Matrigel@ matrix contains a certain amount of MMP-9 (40)- However

this Matrigel-derived enzyme did not seem to interfer signincantly with ce11 transmigration

shce ahos t no transmigration was obsewed in absence of 5-0x0-ETE (Figures 1 and 2).

In contrast to PAF, 5-0x0-ETE induced a significant ce11 migration in absence of IL-5

priming. This could be explained in part by the greater capacity of 5-0x0-ETE to induce

eosinophil protehase activity and chemokinesis as mentioned above. 5-0x0-ETE could also

prime eosinophils via the production of an autocrine cytokine such as GM-CSF or IL-5. IL-5

arnplified the effect of 5-0x0-ETE likely by priming.

The plasminogen-uPAR system converts proenzyme plasminogen to plasmin which has

important effects in tissue homeostasis. Plasmin is a potent serine protease which degrades,

directly or indirectly by activation of MMP, the tissue extracellular matrix (26-28). Its role

has been demonstrated in granulocytes infiltration into a fibrin matrix (41). Herein, we

showed that it also plays an important role in eosinophil transmigration since an anti-uPAR

monoclonal antibody and a plasmin inhibitor, the E-aminocaproic acid, decreased

significantly eosinophil transmigration. These experiments do not allow to define if plasmin

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is acting mostly directly on extracellular matrix components or indirectly via M b P activation

(26-2 8).

Interestingly, the inhibition of MMPs and of uPAR provideci significant and similar

inhibition of eosinophil transmigration but neither one nor their combination completely

blocked eosinophil transmigration. It codd niggest that protease inhibition was not cornplete

and that s a c i e n t protease activity was present for inducing ce11 transmigration. Indeed the

activity of these enzymes is localized and prevails on the ce11 membrane area engaged with

the basement membrane to be passed (29). This area codd be physically confined remaining

to a certain point out of reach of the inhibitors either the drug or the antibodies. This

possibility could aiso explain why MMP-9 activity and protein are hardly measured in

supematants of transmigrating eosinophils.

On the other hand, other types of proteases could be produced by eosinophils and be involved

in the transmigration process. Indeed the inability to demonstrate MMP-9 expression raises

the possibility that the MMP inhibitors used in our experiments might act on additional MMP

or on membrane proteins containing a disintegrin and metalloprotease domain (ADAM) (42).

Although BB-3 103 inhibits various MMP, the Calbiochem MMP-9 antibody is reported to be

specific for MMP-9 suggesting that its anti-MMP blocking activity is mostly through the

neutralization of MMP-9. To our knowledge, no pnor demonstration of ADAM with MMP-

9 activity has been described nor the presence of ADAM on eosinophils.

No difference was observed between normal and asthmatic eosinophil transmigration

response to 5-0x0-ETE. This may seem surprising since it has been suggested that 5-0x0-

ETE acts differently on normodense and hypodense eosinophils (12, 15). The asthmatic

subjects had increased blood eosinophil counts and did not take inhaled steroids, we could

therefore conclude that their eosinophils were activated and hypodense. Nevertheless, in our

experiments, they had similar transmigration response to 5-0x0-ETE that the normal

eosinophils. Consequently, our data do not suggest that eosinophils of asthmatic subjects had

a greater response to 5-0x0-ETE than celis of normal subjects. They also suggest that the 5-

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0x0-ETE receptor number and activity would be similar in normal and asthmatic eosinophils.

Interestingly, the kinetic of BB-3 1 O3 effects suggest that asthmatic eosinophil MMP are more

sensitive to the inhibition. The reason for this eEect remains undefined.

In conclusion, this study shows that 5-0x0-ETE, an arachidonic acid metabolite released by

many ceU types, beside being a potent eosinophil chernotactic factor, is also an efficient

activator of eosinophil transmigration much more potent than PAF. This effect seems

mediated by various proteinases notably MMP-9 and the plasminogen-uPAR systern

produced by eosinophils. However more data on 5-0x0-ETE modulation of MMP, the serine

protease plasmin and possibly ADAM are needed. The eosinophil transmigration promoter

activity of 5-0x0-ETE should also be M e r confirmed in vivo (17) but it suggests that

inhibition of 5-0x0-ETE or its activity on proteases constitute a potential therapeutic avenue

in diseases where eosinophil recruitment is involved.

The authors thank Luce Trépanier for her precious help in recruitîng the subjects,

nurses for blood sampling, Serge Simard for the statistical analysis and Eric Rousseau for

reviewing the manuscript.

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Figure 1. Kinetics (A) and dose-response (B) of 5-0x0-ETE-induced eosinophil

transmigration through the ~ a t n ~ e l @ basement membrane. Eosinophils of healthy

voluntees (open bar) and asthmatics (dark bar) were preincubated with I L 5 (10 ng/rnl) for

30 min at 3 7 O ~ and added to the upper chamber. For the kinetic study, they were incubated

for variable penods (1 to 18 hours), 5-0x0-ETE (1 PM) being added to the Iower chamber (n

= 4 in each group). In the case of dose-response study, the 5-0x0-ETE was used at various

concentrations and cells were incubated 18 h (n = 5 for 5-0x0-ETE O and 1 FM, n = 3 for 0.1

and 5 pM, n = 2 for 0.001 and 10 FM).

Figure 2. Cornparison of the effects of 5-0x0-ETE (1 FM) and PAF (1 FM) on

eosinophil transmigration through the ~ a t r i ~ e l @ basement membrane. Eosinophils of

healthy volunteers (open bar) and asthmatics (dark bar) were preincubated with IL-5 (10

ng/ml) for 30 min, added to the upper chamber and incubated for 18 hours at 37Oc. 5-0x0-

ETE (1 pM) or PAF (1 PM) was added to the lower chamber. Bars identif~ed by different

letters are significantly different (anova, p = 0.0001). Nurnbers under bars represent the

number of subjects for each condition-

Figure 3. Modulation of 5-0x0-ETE-induced eosinophil transmigration through the

~ a t r i ~ e l @ basement membrane by IL-5. Eosinophils of healthy volunteers (open circles) and

asthmatics (closed circles) were preincubated with or without IL-5 (10 ng/ml) for 30 min,

added to the upper chamber and incubated for 18 hours at 37Oc. 5-0x0-ETE (1 PM) was

added in the Iower chamber. 5-0x0-ETE induced a signincant eosinophil transmigration

which was amplified by IL-5 (p = 0.003, Student paired t-test).

Figure 4. Modulation of eosinophil transmigration through the ~ a h 5 ~ e l @ basement

membrane by the metalloproteinase inhibitor BB-3 103. Eosinophils from healthy volunteers

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(A) and asthmatics (B) were preincubated with IL-5 (10 ng/rnI) for 30 min at 3 7 O ~ . The cells

were incubated for 18 hours in the upper charnber with or without various concentrations of

BB-3 1 O3 (1 to 10 PM). 5-0x0-ETE (1 liM) was added in the Iower chamber. In each graph,

bars identified by different letters are significantly different (anova, p = 0.0001). Numbers

under bars represent the number of subjects for each condition.

Figure 5. Cornparison of different inhibitors on 5-0x0-ETE-induced eosinophil

transmigration through the ~atr&el@ basernent membrane. Eosinophils of healthy

volunteers (open bar) and asthmatics (dark bar) were preincubated with IL-5 (10 ng/ml) and

with or without anti-MMP-9 (2 FM) or anti-CD87 (1 0 PM) for 30 min. The ceiIs were added

to the upper charnber and incubated for 18 hours at 3 7 O ~ . In specific wells BB-3103 was

added directly to the upper chamber &er IL-5 incubation. 5-0x0-ETE (1 PM) was added in

the lower charnber. Bars identifïed by different letters are significantly different (anova, p =

0.0001). Nurnbers under bars represent the nurnber of subjects for each condition.

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3.1 1. FIGURES

Figure 1

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I L 5 PAF S-oxo-ETE + IL-5 + IL-5

Figure 2

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Figure 3

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S-oxo-ETE - + + + + + BB-3103 ( PM) - - 1 2 5 10

Figure 4

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+ 5-0x0-ETE

and I L 5

Figure 5

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CHAPITRE 4 : DISCUSSION

Le recrutement des éosinophiles de la circulation sanguine vers les tissus est une étape

importante lors de plusieurs maladies inflammatoires. Ce phénomène est observé dans

l'asthme où une éosinophilie sanguine et tissulaire corrèle avec la sévérité de la maladie.

L'éosinophile libère une multitude de médiateurs ayant des propriétés toxiques directes ou

capables de produire certains médiateurs qui perpétuent la réponse inflammatoire et

provoquent les anomalies physiologiques et morphologiques observées dans la muqueuse

bronchique de l'asthmatique-

Ce recrutement de la circulation sanguine nécessite une adhérence à la paroi vasculaire, un

passage entre les cellules endothéliales puis finalement, le passage à travers la membrane

basale et le tissu sous-jacent. Pour un recrutement et une migration optimale, l'éosinophiie

doit être en présence de facteurs chimiotactiques qui dirigent la cellule vers le site

inflammatoire. Cependant, la barrière offerte par ta membrane basale limite la migration des

cellules non-inflammatoires ou qui ne possèdent pas d'enrymes capables de la digérer. Il a

été démontré que L'éosinophile possède au moins deux types d'enzymes qui dégradent

plusieurs composantes de la matrice extracellulaire.

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Cette étude avait pour but de vérifier la dynamique du recrutement de l'éosinophile induit par

le 5-0x0-ETE à travers une membrane basale artificielle de type MatrigelB. Le protocole

établi permet d'évaluer deux paramètres : celui de l'efficacité d'agents chimiotactiques sur la

transmigration de l'éosinophile et celui de l'implication d'enzymes de digestion des protéines

de la matrice extracellulaire sur cette même transmigration. Le 5-0x0-ETE, un médiateur

dérivé de l'acide arachidonique, est un facteur chuniotactique spécifique et a une grande

capacité d'induction de la transmigration. 11 est logique de croire que, dans un contexte

inflammatoire où la voie métabolique de la 5-lipoxygénase est augmentée, la synthèse du 5-

0x0-ETE soit accrue et participe ainsi au recrutement spécifique de l'éosinophile. Bien que

Powell et ses collaborateurs ont bien décrit les multiples rôles du 5-0x0-ETE, aucune étude

n'a réellement été effectuée sur la transmigration de l'éosinophile à travers une membrane

basale. Okada et ses coUaborateurs ont pour leur part démontré que Ie PAF, un agent

chimiotactique non-spécifique pour l'éosinophile, induit la transmigration d'environ 8%.

Nos résultats démontrent que le 5-0x0-ETE induit une transmigration beaucoup plus

importante, environ 10 fois supérieure à celle obtenue avec le PAF par notre équipe et par

celle d'Okada. Malgré les différences dans le protocole utilisé, il est intéressant de voir que

nos résultats avec le PAF sont similaires à ceux publiés par Okada, renforcant ainsi ceux

obtenus par le 5-0x0-ETE. De plus, les résultats démontrent que l'éosinophile doit être mis

en présence d'un agent chimiotactique pour pouvoir effectuer sa transmigration puisque les

éosinophiles ne transmigrent pas lorsqu'ils sont incubés uniquement avec une cytokine

inflammatoire tel l'IL-5. Ces données sont consistantes avec les résultats d'Okada et son

équipe qui ont décrit que la transmigration n'est pas possible uniquement avec les cytokines

mais nécessite la présence d'un agent chimiotactique. De plus en plus d'évidences montrent

également que l'IL-5 induit plutôt le c himio kinésisme et non le chimiotactisme (1 0 1).

Notre dewième but était d'évaluer le rôle des protéases dans la digestion de la membrane par

les éosinophiles. Il est reconnu que l'éosinophile est une source de MMP-9, par contre,

comparativement à d'autres types cellulaires, sa libération demeure faible (1 33). Cependant,

dans certaines conditions pathologiques comme l'asthme, l'éosinophile peut d e v e ~ une

importante source de MMP-9. L'utilisation d'un anticorps anti-MMP-9 ou d'un inhibiteur

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spécifique de la famille des métalloprotéinases de la matrice, a considérablement diminué la

transmigration. Un second système de dégradation est présent chez l'éosinophile, il s'agit du

système du plasminogène. Un élément important de ce système est le récepteur de I'uPA,

présent à la surface de l'éosinophile. Ce récepteur catalyse la génération de la plasmine, une

puissante enzyme qui s'atîaque à plusieurs protéines de la matrice dont la plupart des

composantes de la membrane basale. Le bloquage de ce récepteur à l'aide d'un anticorps

diminue la transmigration de l'éosinophile. La combinaison de l'anticorps anti-uPAR et

l'inhibiteur des MMPs n'a pas petmis de diminer davantage la transmigration. Comme

l'inhibition de la transmigration n'a jamais été complète par l'ajout d'inhibiteurs, ceci

suggère que Les enqmes de dégradation sont localisés au contact de la membrane basale et

demeurent difficiles d'accès aux inhibiteurs- D'un autre côté, la présence d'autres protéases

n'est pas exclue,

IL est intéressant de remarquer que l'IL,-5 et le 5-0x0-ETE augmentent Ie nombre de

récepteurs CD87 à la surface de l'éosinophile. Ainsi, les cellules en mouvement et en

migration vers un site inflammatoire, où des cytokines et agents chimiotactiques

prédominent, bénéficient d'une activité protéolytique augmentée accélérant du même coup le

recrutement.

Le phénotype de l'éosinophile provenant de sujets asthmatiques differe de l'individu normal

à plusieurs égards. La libération de médiateurs inflammatoires comme le LTC, chez les

éosinophiles d'asthmatiques est accrue et on dénote par ailleurs plus d'éosinophiles

hypodenses que chez les individus normaux. Comme le 5-0x0-ETE pourrait agir

différemment sur L'éosinophile hypodense (1 1 1)' nous avons postulé que la transmigration

induite par le 5-0x0-ETE serait diffërente chez ces individus. Cependant, aucune différence

n'a été remarquée lors des essais de transmigration. Ceci peut s'expliquer par le fait que le 5-

0x0-ETE est très puissant, et de par sa transmigration de plus de 90% recrute tous les

éosinophiles peu importe leur statut. Le récepteur du 5-0x0-ETE est peut-être exprimé de

façon constitutive et non-inductible. Cependant, il a été remarqué que la cinétique

d'inhibition de la transmigration par l'inhibiteur des métalloprotéinases est différente entre

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les deux groupes. Curieusement, les éosinophiles de sujets asthmatiques sont plus sensibles à

cet inhibiteur. Cette observation est difncilement explicable laissant supposer peut-être une

différence dans la structure même des protéases ou bien une libération accrue d'inhibiteur

naturel TIMP-1 par les éosinophiles de sujets asthmatiques.

Toutes ces données rassemblées, nous permettent de mieux cerner une étape du recrutement

de l'éosinophile vers le tissu. Eues permettent de conclure que le 5-0x0-ETE est un puissant

agent chuniotactique qui peut être impliqué de façon importante dans les pathogénèses à

éosinophile. De plus, elles suggèrent que l'inhibition des protéases impliquées dans la

dégradation des protéines de la membrane basale semit une avenue thérapeutique souhaitable

dans un contexte où il existe un recrutement cellulaire démesuré- L'ajout de ces inhibiteurs

au traitement anti-hfiammatoire actuel pourrait être envisageable dans l'asthme allergique.

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CHAPITRE 5 : PERSPECTIVES

Le modèle in vitro pour l'étude de l'invasion cellulaire nous a pennis de répondre à certaines

questions. 11 est maintenant possible d'étudier des phénomènes beaucoup plus dynamiques et

les résultats peuvent être plus facilement corrélés avec les mécanismes réels retrouvés chez

l'humain. Nos travaux ont cependant ouvert plusieurs portes pour L'étude d'autres

phénomènes.

Le présent mémoire a mis l'accent sur la transmigration de l'éosinophile à travers une

membrane basale artificielle. La présence d'agent chllniotactique s'est révélée indispensable

dans le chimiotactisme de l'éosinophile. Il serait donc intéressant de mettre à l'essai d'autres

agents chimiotactiques dont l'éotaxine-2, récemment caractérisé (97), de façon à comparer

leurs effets respectifs sur la transmigration. Leur pouvoir d'attraction pourrait ainsi être

mesuré puis comparé. Les résultats permettronL peut-être de découvrir quelques agents

susceptibles d ' ê e de plus puissants modulateurs de la transmigration de l'éosinophile in

vitro.

La destruction de la membrane basale par l'éosinophile nécessite au moins deux types de

protéases. De façon à mieux cerner ie rôle des métalloprotéinases et du système d'activation

du plasminogène, l'étude de plusieurs autres inhibiteurs pourrait être envisagée. Comme le

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système d'activation du plasminogène appartient au groupe des sérines protéases, l'aprotinine

peut être un inhibiteur de choix. L'acide E-aminocapronique, un inhibiteur de la plasmine, a

été étudié par plusieurs chercheurs et pourrait être également utilisé dans notre modèle. In

vivo, le système menant à la conversion du plasminogène possède ses propres inhibiteurs

naturels qui permettent de maintenir le tout dans un état d'homéostasie. Le PA14 est

l'inhibiteur p ~ c i p a l de la conversion du plasminogène en plasmine et pourrait diminuer la

transmigration de l'éosinophile.

La disponibilité de fibroblastes et de cellules épithéliales provenants de biopsies bronchiques

de volontaires normaux et asthmatiques permet d'imagher un protocole utilisant la

membrane de MatrigelB. Les cellules d'asthmatiques possèdent un phénotype différent et

peuvent exprimer différentiellement plusieurs molécules. Le milieu conditionné par ces

cellules pourraient servir dans l'étude de la transmigration et du recrutement de l'éosinophile.

Finalement, plusieurs protéines de la matrice extracellulaire modulent le phénotype cellulaire.

Le passage de l'éosinophile à travers notre modèle pourrait moduler plusieurs cascades

biochimiques et modifier la libération de médiateurs inflammatoires dont le leucotriène C,.

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CHAPITRE 6 : BIBLIOGRAPHIE

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