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ISSN 0292-1731 Bimensuel d’actualité sur l’énergie et l’environnement MAÎTRISER L’ÉNERGIE DURABLEMENT 28 D INDUSTRIE Étude de l’Ademe et Total : l’innovation peine à mobiliser les PME Énergie Plus est une revue éditée par 24 D ÉNERGIE & CLIMAT Enertime met en service son premier pilote industriel Orchid © 10 D ACTUALITÉS Entretien avec Luigi Slaviero, associé en charge du secteur énergie chez Heidrick & Struggles Ce numéro comporte un encart ISOLATION THERMIQUE PAR L’EXTÉRIEUR Réduire les déperditions d’énergie 15 OCTOBRE 2012 493

MAÎTRISER L’ÉNERGIE DURABLEMENT 15 OCTOBRE 2012 493...15 OCTOBRE 2012 - N°493 5 sera reprise par Giordano Service, fi liale de Giordano, fabricant français de chauffe-eau solaires

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  • ISSN

    029

    2-17

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    Bimensuel d’actualité sur l’énergie et l’environnement

    M A Î T R I S E R L ’ É N E R G I E D U R A B L E M E N T

    28 D INDUSTRIEÉtude de l’Ademe et Total : l’innovation peine à mobiliser les PME

    Énergie Plus est une revue éditée par

    24 D ÉNERGIE & CLIMATEnertime met en service son premier pilote industriel Orchid©

    10 D ACTUALITÉSEntretien avec Luigi Slaviero, associé en charge du secteur énergie chez Heidrick & Struggles

    Ce numéro comporte un encart

    ISOLATION THERMIQUE PAR L’EXTÉRIEUR

    Réduire les déperditions d’énergie

    1 5 O C T O B R E 2 0 1 2

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    H ÉDITO

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    Conception-réalisation : Olivier Guin

    Imprimerie CHIRAT744 route de Ste-Colombe 42540 St-Just-la-PendueTél : 01 44 32 05 53 www.imp-chirat.fr

    Dépot légal à parution. Commission paritaire n°0516 G 83107

    Revue de l’Association technique énergie environnement

    47 avenue Laplace 94117 Arcueil Cedex

    Rédaction• Tél : 01 46 56 35 44• Fax : 01 49 85 06 27• E-mail : [email protected]

    • Directeur de la publication : Marc Hiégel

    • Rédacteur en chef :Stéphane Signoret (35 42)

    • Rédactrices : Christelle Deschaseaux (35 43)Pauline Petitot (35 44)

    • Ont participé à ce numéro :Clément CyglerElise Kuntzelmann

    • Secrétaire de rédaction : Pauline Petitot (35 44)

    • Diffusion-abonnements :Jacqueline Préville (35 40)

    • Couverture : Bardage ventilé d’une maison en Normandie, Isover. © Julien Panie

    Publicité Eureka Industries• Chef de publicité :

    Olivier TaulierTél : 01 43 97 48 71Fax : 01 42 83 94 [email protected]

    Abonnement 20 numéros par an

    • Tél : 01 46 56 35 40 • France : 140 €• Etranger : 159 €

    © ATEE 2011Membre du Centre français d’exploitation du droit de copiewww.cfcopies.com

    Tous droits de reproduction réservés. Les opinions exprimées par les auteurs dans les articles n’engagent pas la responsabilité de la revue.

    (Association régie par la loi 1901)Représentant légal : Marc Hiégel

    Stéphane Signoret, rédacteur en chefS

    USA : les gaz de schiste favorisent la cogénération

    A ux États-Unis, la question de l’énergie a été reléguée au second plan dans les débats de l’élection présidentielle (voir l’article page 12). Pourtant, le bouleversement du secteur par l’exploitation des “shale gas” a de nombreuses conséquences de premier ordre au niveau économique. Désormais, le prix du gaz en Amérique du Nord avoisine les 2 $/Mbtu, contre environ 9 $ en Europe et 13 $ en Asie. Les Américains en profi tent, notamment les industries fortes consommatrices d’énergie – celle de la chimie par exemple – qui pensent à relocaliser leurs usines sur le territoire. Les promoteurs de la production de gaz et pétrole de schiste pointent les milliers d’emplois générés par cette activité et, devant l’augmentation des volumes de gaz extraits, se prêtent à rêver d’en exporter. Il y a d’autres conséquences. Hormis celles sur l’environnement(1), certaines touchent directement le mix de production d’électricité. La compétitivité du gaz entraîne en effet la fermeture des centrales électriques fonctionnant au charbon, déjà contraintes par les réglementations sur la qualité de l’air. Le Conseil américain pour une économie efficace énergétiquement (ACEEE – American Council for an Energy-Effi cient Economy) a estimé que 2 à 5 % des capacités électriques seront ainsi perdues. Dans un récent rapport(2), l’ACEEE envisage surtout que ces centrales pourraient être remplacées de manière plus avantageuse par des cogénérations à haut rendement. Ces dernières pouvant produire de l’électricité à 60 $/MWh contre 69 à 113 $/MWh pour les moyens traditionnels (centrales gaz et nucléaire). L’ACEEE appelle donc à un soutien de la cogénération dans les États les plus concernés, dans la droite ligne d’une annonce de Barack Obama de développer 40 GW supplémentaires d’ici 2020, en plus des 82 GW existants.La France n’est pas les États-Unis, surtout sur la question des gaz de schiste ! Mais les avantages de la cogénération méritent d’être replacés à leur juste valeur dans le débat sur la transition énergétique. Les élus concernés par leur réseau de chaleur pourraient d’ailleurs se mobiliser sur le sujet, à l’image de la maire de Lille Martine Aubry qui a sollicité la ministre de l’Énergie Delphine Batho, en appelant au maintien d’un système de soutien des cogénérations de plus de 12 MW.

    (1) Notamment la consommation d’eau nécessaire à la fracturation hydraulique entraîne de véritables confl its d’usages avec les agriculteurs.

    (2) “Coal retirements and the CHP investment opportunity”, consultable sur www.aceee.org/topics/chp

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    H SOMMAIRE

    Infos pros4 Rendez-vous ATEE. À lire5 Agenda du mois. Le site. En bref

    Actualités6 En bref8 Les prix des énergies9 Produits nouveaux10 Entretien avec Luigi Slaviero, associé en charge du

    secteur de l’énergie chez Heidrick & Struggles

    12 Romney vs Obama : l’énergie au second plan

    Collectivités13 En bref

    14 Développement durable : Cofely Services couronne les communes belges

    Enquête 16Isolation des bâtiments par l’extérieur : une solution pour réduire les déperditions énergétiques

    Retour sur17 Monoprix concrétise ses engagements

    Énergie & Climat21 La directive effi cacité énergétique entre en scène24 Récupération de chaleur fatale : un cycle aux

    multiples applications

    Industrie26 En bref27 L’industriel et le fournisseur d’énergie s’associent

    pour faire des économies28 L’innovation peine à mobiliser les PME

    Répertoire des fournisseurs 30

    33

    ENTREPRISES ET ACTEURS PUBLICS CITÉS DANS CE NUMÉRO

    ACEEE ________________________ 3ACERMI _______________________ 17ACTIPOLE21 ___________________ 13ADEME ___ 6, 17, 18, 24, 25, 26, 28, 29AEE __________________________ 6AÉROWATT ___________________ 26AFISB __________________________7AGENCE LOCALE DE L’ÉNERGIE DE LYON __________ 17AIR LIQUIDE ___________________ 4ALKERN _______________________ 9ALSTOM ______________________ 4AREVA ________________________ 4AVERE FRANCE_________________ 4AXA _________________________ 26AXELERA ______________________25BANQUE EUROPÉENNE D’INVESTISSEMENT ___________ 22BELLÊME _____________________ 26CANDIAN SOLAR ______________ 26CAPÉNERGIES _________________25CAS TECHNOLOGICA __________ 26CAVAC BIOMATÉRIAUX _________ 9

    CEA _______________________25, 26CEQUABAT ____________________ 4CETIAT________________________ 4CNIM ________________________ 26CODELY SERVICES ______________14COFELY _______________________14COMMISSION EUROPÉENNE ___________________________ 4, 5, 6, 21, 22COMPAIR ______________________5CONSEIL EUROPÉEN ____________ 21CRE ________________________7, 26CROSSKNOWLEDGE ____________ 11CSTB ____________________17, 18, 19DELOITTE ____________________ 22DELTA DORE ___________________ 9DEMETER PARTNERS _____________5ÉCOLE DES ARTS ET MÉTIERS _____25EDF __________________ 5, 11, 24, 27EIFFAGE_______________________27EJOT _________________________18ENÉA CONSULTING ____________ 29ENERPLAN _____________________7ENERTECS ____________________ 26

    ENERTIME __________________24, 25EOLYS _________________________5EOS __________________________ 15ERDF __________________________7EVASOL _______________________ 4FARINIA______________________ 24FMGC _______________________ 24GDF SUEZ _______________ 13, 14, 27GE __________________________ 26GEHRLICHER SOLAR ___________ 26GIMELEC _______________________7GIORDANO _____________________5GMECS _______________________27GRANT THORNTON ____________ 6GRDF _________________________27GREEN & CONNECTED CITIES ____ 13HABITAT 86 ___________________ 13HEIDRICK & STRUGGLES _________10ISOVER ____________________ 17, 18JMB ÉNERGIE _________________ 26KMIL ________________________ 26KNAUF _______________________16LNE __________________________ 17

    LOGIPARC _____________________ 13MINISTÈRE DE L’ÉCOLOGIE ______ 26MONOPRIX __________________ 20OSRAM _______________________ 4PANASONIC ___________________ 9PARLEMENT EUROPÉEN _________ 21PROVALYS _____________________27PS2E _________________________25ROLLS-ROYCE __________________ 4RTE ___________________________7SCHNEIDER ELECTRIC ________ 13, 26SCPS ________________________ 26SÉCHILIENNE SIDEC ____________ 4SEM MINATEC ENTREPRISES ____ 26SENSUS ______________________ 26SICA_________________________ 26SIEMENS ____________________ 4, 13SIPÉA _________________________ 13SOCOTEC ____________________ 26SOLYNDRA ____________________ 12STO __________________________19SUNPOWER ___________________ 9TECHNIP _____________________ 26

    THEBEN ______________________ 9TIDAL GENERATION ____________ 4TOTAL _________________ 24, 28, 29UNICLIMA _____________________7UNIVERSITÉ DE LIÈGE ___________25VALLOUREC __________________ 26VILLE D’ANDERLECHT ___________ 13VILLE D’OSTENDE ______________ 15VILLE D’OTTIGNIES _____________ 13VILLE DE CHAUDFONTAINE ______ 15VILLE DE DOUR ________________ 15VILLE DE GOUVY _______________ 15VILLE DE HOUTHALEN __________ 15VILLE DE LONDERZEEL __________ 15VILLE DE MERKSPLAS ___________ 13VILLE DE NAMUR _______________14VILLE DE RENAIX _______________ 13WASION ______________________ 4WEBER _______________________18XANLITE ______________________ 4

    15 OCTOBRE 2012 - N°493

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    Étanchéité des réseaux aérauliquesBonnes pratiques de la mesure des débits d’air sur site pour les installations de ventilation. Edités par le Cetiat Organisme de formation bien connu des professionnels, le Cetiat publie deux ouvrages dans le domaine de l’aéraulique. Le premier concernant les réseaux aérauliques a pour objectif de détailler la façon d’atteindre une bonne étanchéité afi n d’écono-miser de l’énergie. Il est illustré d’exemples concrets, de retours d’expériences sur le terrain et est accompagné de feuilles de calcul permettant de déterminer la classe d’étanchéité du réseau. Le second a pour but de sensibiliser les entreprises du génie climatique (artisans-installateurs et orga-nismes de contrôle) à l’impact des conditions d’utilisation du matériel de mesure de débit d’air et de les guider dans le choix d’instruments de mesure adaptés. Disponibles au format pdf en téléchargement gratuit sur www.cetiat.fr, rubrique “publications/veille”.

    Rendez-vous ATEERetrouvez les programmes de ces manifestations sur www.atee.fr

    TELEX/// ALSTOM projette d’acheter à Rolls-Royce la société Tidal Generation Ltd. /// Le Tribunal de Lyon a décidé qu’EVASOL et fabricant français de petit éolien haut de gamme, annonce l’ouverture de sa fi liale italienne à Rome. /// AREVA et pays de l’UE devront remettre en 2013 à la Commission des rapports sur la pertinence du déploiement des compteurs évaluation générale des résultats de cet exercice. /// SIEMENS a créé en septembre avec le chinois WASION une fonds d’amorçage dédié aux éco-industries et aux éco-énergies Demeter 3 Amorçage. /// AIR LIQUIDE a inauguré

    ATEE GRAND OUEST 18 octobre, POITIERS (86)Réunion d’information et d’échanges : Bilan GES

    D Contact : [email protected]

    ATEE PACA 25 octobre, NICE (06)Rencontre : Le Bilan GES – Gaz à effet de serre, Obligation ou opportunité ?

    D Contact : [email protected]

    ATEE MIDI-PYRÉNÉES 25 octobre, BLAGNAC (31) Réunion technique : Les eaux usées, une source de chaleur largement disponible et valorisable.

    D Contact : [email protected]

    ATEE NORD–PAS-DE-CALAIS25 octobre, FOREST-SUR-MARQUE (59)Réunion technique : Le traitement des eaux de process en industrie, adapter le traitement au process ou le process au traitement ?

    D Contact : [email protected]

    ACTUALITÉS F

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    .R.

    Nominations 3 XanLite a nommé Vincent Van Cauteren directeur général adjoint et Cyril Vincienne directeur commercial international adjoint.

    3 André Le Bihan est nommé directeur de la division Building technologies de Siemens France. Jean-Marc Vogel lui succède à la présidence d’Osram.

    3 Thierry Guyot et Didier Christophle ont été nommés respectivement président du directoire et directeur général de Cequabat.

    3 Julien Gauthier est nommé directeur administratif et fi nancier de Séchilienne Sidec.

    3 Joseph Beretta est élu à la présidence de l’Avere-France.

    À lire

    Production d’énergie électrique à partir de sources renouvelablesBenoît Robyns, Arnaud Davigny, Bruno François, Antoine Henneton et Jonathan Sprooten. Collection sciences et technologies de l’énergie électrique des éditions Hermès-Lavoisier, 319 pages, 82 euros.Sur 320 pages, les auteurs abordent les différentes formes de production d’éner-gies renouvelables, du médiatique solaire photovoltaïque aux énergies marines en passant par la géothermie ou encore la cogénération biomasse. Le livre ana-

    lyse leurs enjeux, leurs sources et leurs moyens de conversion électrique. Le dernier chapitre élargit la réfl exion à l’intégration de la production décentralisée dans le réseau électrique, ses contraintes et ses perspectives.

    Énergie : la science peut-elle changer la donne ?Pierre Papon, pour la collection Les Petites Pommes du savoir, aux éditions Le Pommier, 64 pages, 4,99 euros.Alors que la réfl exion autour de la transition énergétique s’ouvre en France, ce petit livre propose des réponses brèves et concrètes sur ce sujet d’actualité. Il commence par s’intéresser à la demande d’énergie, aux scénarios prospectifs et aux ruptures technologiques nécessaires pour assurer notre avenir énergétique. Ensuite, il rentre dans le vif du sujet en s’intéressant aux différents secteurs

    susceptibles de voir émerger ces ruptures technologiques : les moteurs et carburants, l’énergie nucléaire et le stockage d’énergie. «L’émergence d’une nouvelle fi lière énergétique prend du temps car elle requiert d’importants investissements : il faut au minimum 30 à 40 ans pour qu’une nou-velle technique émerge», souligne Pierre Papon. Ces évolutions n’arriveront pas demain mais elles se préparent aujourd’hui.

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  • 15 OCTOBRE 2012 - N°493 5

    sera reprise par Giordano Service, fi liale de Giordano, fabricant français de chauffe-eau solaires. /// EOLYS, concepteur EDF annoncent la signature de deux contrats pour la fourniture de plus de 30 000 tonnes d’uranium naturel. /// Les intelligents dans leur pays. La Commission pourra envisager de publier mi-2013 son rapport d’analyse ainsi qu’une coentreprise pour proposer des solutions de compteurs intelligents. /// DEMETER PARTNERS a annoncé la création d’un son nouveau laboratoire de R&D pour l’industrie solaire sur le plateau de Saclay.

    15 OCTOBRE 2012 - N°493 5

    Agenda

    17/19 OCTOBRE – METZ D 26e Congrès national d’Amorce : “Déchets – Énergie : rencontre France – Allemagne”.Inscriptions : [email protected]

    17/21 OCTOBRE – AQUITAINE D 4e édition des Journées de l’énergie positive en Aquitaine, plus de 40 évènements sur 4 jours dans la région. Contact : www.ademe.aquitaine.fr

    18 OCTOBRE – MARSEILLE D Journée technique “Les usages et débouchés des composts issus des déchets”, organisée par la Mission d’animation de la fi lière compostage en PACA, animée par par Écotechnologie, Orgaterre et le GERES, avec le soutien de l’Ademe.Inscriptions : [email protected]

    20 OCTOBRE – ROYAN D Les entretiens de Royan 2012, “Gaz de schiste : principe de précaution ou bataille de principes ?”.Contact : [email protected]

    23/24 OCTOBRE – NOGENT-SUR-MARNE D 9e Convention effi cience énergétique du bâtiment (EEB), orchestrée par Cardonnel Ingénierie sur le thème “Le confort durable pour le résidentiel neuf”.Inscriptions : www.eeb2012.fr

    13/16 NOVEMBRE – HANOVRE D Exposition BioEnergy Decentral, rendez-vous des professionnels de l’approvisionnement décentralisé en énergie, en parallèle avec EuroTier 2012.www.bioenergy-decentral.com

    15 NOVEMBRE – SAINT-DENIS D Atelier découverte gratuit sur l’ISO 26 000 par la délégation régionale Île-de-France – Champagne-Ardenne Afnor.www.afnor.org

    21 NOVEMBRE – PARIS D Journée technique nationale “Biotechnologies industrielles pour la chimie du végéral : état des lieux, innovations, potentiels et perspectives” organisée par l’Ademe. www.jt-biotec.ademe.fr

    www.compressingcarbon.frCompAir a lancé cet été un site web dédié à la réduction des émissions de carbone pour les utilisa-teurs d’air comprimé. Le site CompressingCarbon délivre aux opérateurs des conseils pratiques pour améliorer le rendement énergétique de leurs installations d’air comprimé et présente la gamme complète des produits et solutions énergétiquement rentables de la société. Les utilisateurs pourront trouver des liens décryptant l’infl uence des législations nationales et européennes (système de quotas d’échange d’émissions de l’UE, Protocole de Kyoto, directive sur les émissions industrielles, Grenelle Environnement , etc.), des informations sur les mesures incitatives visant à réduire les émissions de carbone (CEE, services de l’Ademe) et une présentation détaillée des dernières technologies de compression de CompAir, de la réalisation d’audits d’installations d’air comprimé sur sites de production à la réduction de la consommation d’énergie, en passant par les technologies sans huile, la récupération de chaleur et la maintenance. Un site spécialement développé pour les fabricants qui cherchent à réduire leur empreinte carbone, à améliorer leur image de marque en matière d’écologie et à réduire leurs coûts énergétiques liés à l’air comprimé.

    Delphine Batho a sa feuille de routeLe 20 septembre, suite à la Conférence environnementale, la feuille de route sur la transition écolo-gique a été publiée. Ce document de 24 pages explique notamment la méthode et le calendrier du débat national sur la transition énergétique que devra conduire la ministre de l’Écologie, de l’Éner-gie et du Développement durable Delphine Batho. Il se déroulera de novembre 2012 à mai 2013, une première phase de pédagogie allant jusqu’à décembre 2012, celle de participation du public courant de janvier 2012 à avril 2013. Les synthèses et recommandations seront suivies d’une loi de program-mation en juin 2013. Le débat s’articulera autour de quatre questionnements : 1/ sur le chemin de l’effi cacité énergétique et de la sobriété ; 2/ sur les trajectoires pour atteindre un nouveau mix énergétique en 2025 ; 3/ sur les choix de technologies et de développement industriel à opérer ; 4/ sur le coût et le fi nancement de cette transition. Le débat pourra prendre différentes formes (séminaires, débats et auditions publics, forums citoyens, etc.) et devra être relayé au niveau régional. Il sera piloté par une commission nationale composée des cinq collèges du Grenelle Envi-ronnement ainsi que d’un collège de parlementaires. Cette commission s’appuiera sur un comité d’experts et sur un comité citoyen pour bâtir ses recommandations.

  • Les cleantech se portent bienDans un contexte économique pourtant encore bien morose, les chefs d’entreprises du secteur des cleantech sont très confi ants quant à leurs perspectives de croissance au cours de douze prochains mois. C’est tout du moins une des conclusions de l’étude Inter-national business report de Grant Thornton, groupe d’audit et de conseil. En effet, 68 % des entreprises travaillant dans le secteur des cleantech prévoient une hausse de leur chiffre d’affaires au cours de

    l’année à venir contre seulement 52 % pour les autres secteurs. Par ailleurs, 62 % des acteurs de ce marché s’attendent à augmenter leurs bénéfi ces contre 38 % pour l’ensemble des secteurs inter-rogés. Cet optimisme est sans doute conforté par les taux de croissance à deux chiffres que ce secteur d’activité connait depuis plusieurs années.

    6

    ACTUALITÉS F

    Exposition aux polluants atmosphériques

    L’Agence européenne de l’environnement (AEE) vient de publier son rapport annuel sur la qualité de l’air en Europe. En 2010, près d’un tiers des citadins européens était exposé à des concentrations excessives de particules en suspension dans l’air, notamment les plus fi nes d’entre elles, les PM2,5. Ces particules sont particulièrement nocives pour la santé car elles pénètrent dans le système respiratoire. Autre pol-luant dont la concentration est élevée dans les villes, l’ozone. Plus de 17 % de la population urbaine a ainsi été exposée à des concentrations supérieures à la valeur cible de l’Union européenne. Des dépassements ont ainsi été constatés pour le dioxyde de carbone et le benzo(a)pyrène. En revanche, des progrès importants ont été fait concernant le dioxyde de soufre (SO2) et 2010 a été la première année où sa concen-tration n’a pas dépassé la valeur limite de l’UE pour la popu-lation urbaine. Actuellement, la Commission européenne prépare le réexamen de la législation de l’Union européenne relative à la qualité de l’air et en 2013, un accent particulier devrait être mis sur les politiques de lutte contre la pollution atmosphérique.

    3 Le Chiffre

    5 000

    C’est la puissance de production atteinte le

    24 septembre 2012, une journée particulièrement

    venteuse, par le parc éolien français. Elle a

    permis de couvrir jusqu’à 9 % de la consommation

    électrique du pays.

    Plan de performance thermique des logements

    La rénovation énergétique des logements est toujours une priorité et un nouveau plan de performance thermique de

    l’habitat vient d’être mis en place. Il sera piloté et mis en œuvre par Philippe Pelletier, avocat et président du Plan bâti-

    ment grenelle de janvier 2009 à juillet 2012. L’objectif de ce plan 2012-2017 est de permettre l’installation d’une isolation

    thermique de qualité dans un million de logements neufs et rénovés par an. Son organisation et sa feuille de route

    devraient prochainement être précisées.

    Cinq projets pour une mobilité durableDans le cadre des Investissements d’avenir et du programme “véhicule du futur”, cinq projets pour une mobilité durable ont été choisis par l’État : Optimod’Lyon, Sysmo 2015, Au-dace, Bretagne mobi-litée augmentée et E-partage. Ils permettront de développer des démonstrateurs sur différents ter-ritoires d’expérimentation. Ils représentent un budget total de 48 millions d’euros et bénéfi cieront d’une aide de l’Ademe de 18 millions d’euros.

    3 Pour en savoir plus : www.ademe.fr/actualités © Jel

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  • Des pointes sous contrôleen Bretagne ?Suite à un appel d’offres lancé au cours de l’été, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité (RTE) a retenu des offres d’effacement de consommation et de production locale, mobilisables cet hiver lors des pointes de consommation en Bretagne. Près de 70 MW pourront ainsi être utilisés dans le cadre de cette expérimentation dès le mois de novembre par RTE et après validation des règles de cette expérimentation par la Commission de régulation de l’énergie. La prise en compte des capacités de petite puissance (1 MW ou plus) sur le réseau breton est une démarché inédite dans le cadre du mécanisme d’ajustement de RTE, dimen-sionné pour accepter des capaci-tés supérieures à 10 MW. Ce tra-vail se fera en étroite coordination avec ERDF. Le dispositif sera mis en place du 1er novembre 2012 au 31 mars 2013 et vient en complé-ment des autres actions prévues dans le pacte électrique breton. Un bilan sera effectué à l’issue de cette première période avant d’éventuellement reconduire cette opération l’hiver suivant.

    1ER DÉCEMBRE 2011 - N°476 7

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    communiqués à d’autres personnes morales en téléphonant au 01 46 56 35 40.

    La revue m’offre3 les actualités essentielles

    du secteur de l’énergie3 des enquêtes spécialisées

    et des dossiers d’analyse (Biogaz, Effi cacité énergétique, Biomasse, Cogénération, etc.)

    3 des retours d’expérience chiffrés et illustrés (collectivité, industrie, tertiaire, transport, etc.)

    3 une veille réglementaire3 les prix des énergies, du CO2 et des certifi cats

    d’économies d’énergie 3 des informations professionnelles pratiques

    (produits nouveaux, nominations, agenda, etc.)

    Tous les 15 jours

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    Mesures d’urgence pour le secteur solaireLa Conférence environnementale s’était achevée sans les mesures d’urgence tant attendues par les professionnels du secteur solaire. Enerplan était par exemple monté au créneau pour réaffi rmer l’urgence de sauvegarder l’emploi dans ce secteur. Début octobre, la ministre Delphine Batho a partiellement répondu à la demande en annonçant le projet d’un tarif d’achat à 18,4 c€/kWh pour les installations entre 36 et 100 kWc, avec une bonifi cation possible de 10 % selon l’origine des panneaux. Enerplan aurait souhaité que le tarif soit étendu jusqu’à 250 kWc.

    Tout en unLes salons Interclima+elec, Idéo Bain et Batimat vont se réunir en 2013 en un même évènement qui se tiendra

    du 4 au 8 novembre à Paris-Nord Villepinte. Ce rapprochement a été

    mené à l’initiative de plusieurs orga-nisations professionnelles (AFISB,

    Gimelec, Uniclima) afi n de répondre à l’évolution du marché. Cette évo-lution permettra de proposer une approche transversale des enjeux

    stratégiques du bâtiment aussi bien résidentiel que tertiaire dans le neuf

    ou l’existant.

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    PRIX DES ÉNERGIES F

    (110 m2, très isolée, construction 1989-90) • CH : anthracine 20 d’Agglonord, 1 à 2 t par sacs de 50 kg - PCI : 8 800 kWh/t • GN : tarif B1 niveau 1, 18 000 kWh PCS/an, 3 usages (chauffage, ECS, cuisine)

    - PCI : 0,9 kWh/kWh PCS • FOD : 17 hl/an (chauffage, ECS), par 10 hl - PCI : 995 kWh/hl • PR : 1 500 kg/an (3 usages), par 700 kg, citerne 1 000 kg consignée

    PCI : 12790 kWh/t • EL : tarif bleu 12 kVA

    a) Option HC : 12 000 kWh/an dont 5 500 en HC b) Option EJP : 11 000 kWh/an dont 120 en pointe mobile c) Marginal HC : pour chauffe-eau à accumulation (chauffage non

    électrique)

    (10 000 m2 de bureaux, cœffi cient d’intermittence 0,65) • CH : fl ambant gras A des HBL calibre 6/10, 150 t/an, vrac par camions de 25 t -

    PCI : 8 430 kWh/t • GN : tarif B2S, niveau 1, 1,2 GWh/an, 85 % hiver / 15 % été - PCI : idem • FOD : 1200 hl/an, 85 % hiver / 15 % été, par 100 hl - PCI : idem • PR : 80 t/an, par 10 t - PCI : idem • EL : M.T. 15/20 kV, 1,5 GWh/an, 600 kW sur 2 500 heures a) Option base : répartition horaire type b) Option EJP : effacement pointe 100 %, répartition horaire type c) Prix marginal : cas d’une fourniture supplémentaire en HC été

    (Usine 100 tep/an de combustible) • CH : fl ambant gras A des HBL calibre 6/10, 150 t/an, vrac par camions de 25 t PCI :

    8 430 kWh/t • GN : tarif B2S, niveau 1, 1,3 GWh/an, fourniture ferme, 55 % hiver / 45 % été

    - PCI : idem • FOD : 1200 hl/an, par camions de 10 m3 - PCI : idem • FL : 100 t/an, par camions de 25 t a) HTS : soufre de 2 à 4 % b) BTS : soufre de 1 à 2 % c) TBTS : soufre de 0,55 à 1 % PCI : 10940 kWh/t (ordinaire) ; 11200 kWh/t (BTS et TBTS) • PR & BU : 80 t/an, par 10 t - PCI : 12 790 kWh/t (PR) et 12 670 kWh/t (BU) • EL : M.T. 15 kV, tarif vert A5, 1 GWh/an a et b) Option base : 2 hypothèses : 1) 250 kW, 4000 h/an 2) 660 kW, 1600 h/an c) Option EJP (effacement pointe 80 %)

    (Usine 1 000 tep/an de combustible) • CH : fl ambant gras A des HBL calibre 0/6, 1500 t/an, vrac par camions de 25 t -

    PCI : 7 750 kWh/t • GN : tarif TEP, niveau 1B, 13 GWh PCS/an, fourniture ferme, 45 % hiver / 55 % été,

    200 jours/an au débit journalier souscrit ; facteur de pointe : 1,75 ; contrat avec engagement d’un minimum d’enlèvements • FOD : 3 000 hl/an (fourniture partielle), par camions de 27 m3 - PCI : idem • FL : 1000 t/an, par camions de 25 t - PCI : idem a) HTS : soufre de 2 à 4 % b) BTS : soufre de 1 à 2 % c) TBTS : soufre de 0,55 à 1 % • PR & BU : 200 t/an (fourniture partielle), par camions de plus de 20 t - PCI : idem • EL : M.T. 15/20 kV, tarif vert A8, 10 GWh/an, 2000kW, 5 000 heures/an,

    répartition horaire type

    (Usine 10 000 tep/an de combustible) • CH : fl ambant, fi nes lavées, 16 000 t/an, par trains complets de 1 200/1 300 t 1er prix : calibre 0/20 - PCI : 7 150 kWh/t 2e prix : calibre 0/6 - PCI : 7 750 kWh/t • GN : tarif STS, 130 GWh/an, fourniture ferme, 45 % hiver / 55 % été, 300 jours par

    an au débit journalier souscrit - PCI : idem • FOD : 3 000 hl/an (fourniture partielle), par camions de 27 m3 - PCI : idem • FL : 10 000 t/an, par trains complets ex-Basse Seine - PCI : idem a) HTS : soufre de 2 à 4 % b) BTS : soufre de 1 à 2 % c) TBTS : soufre de 0,55 à 1 % • PR & BU : 300 t/an (fourniture partielle), par camions de plus de 20 t - PCI : idem • EL : H.T. 60 kV, tarif vert B, 10 000 kW, 5 000 heures/an, 50 GWh/an a) Option base b) Option EJP (effacement pointe 60 %) c) Option modulable : prix marginal semaine creuse mobile (SCM),

    y compris incidence de l’abonnement.

    Source : Centre d’études et de recherches économiques sur l’énergie (CEREN)

    Les prix du gaz et de l’électricité mentionnés ci-dessus sont établis à partir des tarifs régulés. Ils ne concernent pas les clients éligibles ayant fait valoir leur droit à l’éligibilité. Les prix des énergies sont ceux rendus en région parisienne, à l’exception des prix du fuel lourd et du fuel domestique qui sont des moyennes France entière.

    15 septembre 2012 Prix rendu Prix moyen Variation % € / unité c€/kWh PCI mois / année

    Variation %mois / année

    (110 m2, très isolée, construction 1989-90)• CH : an• GN : tar

    - PC PC• FOD : 17 h• PR : 1 50

    PCIPCI• EL : tar EL : tar

    a) Ob) O

    ) Mc) Mé

    (10 000 m2 de bureaux, cœffi cient d’intermittence 0,65)• CH : fla

    PCIPCI• GN : tar GN : tar• FOD : 120• PR : 80

    M• EL : M.a) O a) O

    b) O c) P

    (Usine 100 tep/an de combustible)• CH : fla

    8 43GN : tar• GN : tar

    - PC• FOD : 120• FL : 100

    a) H a) Hb) B)

    c) TPCI

    PR & BU• PR & BU• EL : M. a e

    c) O)

    (Usine 1 000 tep/an de combustible) • CH : fla

    PCIPCI• GN : tar GN : tar

    200con

    • FOD : 3 0• FL : 100 FL : 100

    a) Hb) B

    ) Tc) T• PR & BU PR & BU• EL : M.

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    (Usine 10 000 tep/an de combustible)• CH : fla

    1er pr2e p2 p

    • GN : taran

    • FOD : 3 0• FL : 10 0• FL : 10 0

    a) Hb) B

    )c) T• PR & BU• PR & BU• EL : H.T

    a) Ob)b) Oc) Oc) O

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    MAISON INDIVIDUELLE (TTC) Charbon (tonnes) Gaz Naturel (kWh PCS) 0,067 € 7,43c€ 0,0% 6,5% Fuel DomestiqueFuel Domestique (hectolitres) 98,36 € 9,89c€ 1,2% 10,1% PropanePropane (tonnes) 1 814,00 € 14,18c€ 0,0% 9,0% Electricité (kWhe) a) Option heures creuses (HC)a) Option heures creuses (HC) 0,130 € 13,00c€ 0,0% 3,2% b) Option TEMPOb) Option TEMPO 0,109 € 10,93c€ 0,0% 3,5% c) Prix marginal HCc) Prix marginal HC 0,093 € 9,31c€ 0,0% 3,6%

    TERTIAIRE (TTC) Charbon (tonnes) Gaz Naturel (kWh PCS) 0,058 € 6,50c€ 0,0% 11,5% Fuel DomestiqueFuel Domestique (hectolitres) 96,84 € 9,73c€ 1,2% 10,3% PropanePropane (tonnes) Electricité (kWhe) a) Option Base 2500 ha) Option Base 2500 h 0,105 € 10,48c€ 0,0% 3,6% b) Option EJPb) Option EJP 0,079 € 7,94c€ 0,0% 4,1% c) Prix marginalc) Prix marginal 0,043 € 4,32c€ 0,0% 5,9%

    PETITE INDUSTRIE (HORS TVA) Charbon (tonnes) Gaz Naturel (kWh PCS) 0,045 € 4,95c€ 0,0% 12,8% Fuel DomestiqueFuel Domestique (hectolitres) 80,97 € 8,14c€ 1,2% 10,3% Fuel Lourd (tonnes) a) Soufre > 2%a) Soufre > 2% b) Soufre de 1 à 2%b) Soufre de 1 à 2% c) Soufre < 1%c) Soufre < 1% 642,86 € 5,74c€ 0,6% 19,2% PropanePropane (tonnes) Butane (tonnes) Electricité (kWhe) a) Option Base 4000 ha) Option Base 4000 h 0,078 € 7,83c€ 0,0% 3,7% b) Option Base 1600 hb) Option Base 1600 h 0,107 € 10,71c€ 0,0% 3,3% c) Option EJPc) Option EJP 0,065 € 6,47c€ 0,0% 4,1%

    MOYENNE INDUSTRIE (HORS TVA) Charbon (tonnes) Gaz Naturel (kWh PCS) 0,041 € 4,57c€ 0,0% 2,2% Fuel DomestiqueFuel Domestique (hectolitres) Fuel Lourd (tonnes) a) Soufre > 2%a) Soufre > 2% b) Soufre de 1 à 2%b) Soufre de 1 à 2% c) Soufre < 1%c) Soufre < 1% 641,34 € 5,73c€ 0,7% 19,3% PropanePropane (tonnes) Butane (tonnes) Electricité (kWhe) a) Basea) Base 0,073 € 7,31c€ 0,0% 3,9% b) EJPb) EJP 0,061 € 6,11c€ 0,0% 4,2%

    GRANDE INDUSTRIE (HORS TVA) Charbon (tonnes) Gaz Naturel (kWh PCS) 0,038 € 4,23c€ 0,0% 2,3% Fuel DomestiqueFuel Domestique (hectolitres) Fuel Lourd (tonnes) a) Soufre > 2%a) Soufre > 2% b) Soufre de 1 à 2%b) Soufre de 1 à 2% c) Soufre < 1%c) Soufre < 1% 641,34 € 5,73c€ 0,7% 19,3% PropanePropane (tonnes) Butane (tonnes) Electricité (kWhe) a) Basea) Base 0,065 € 6,47c€ 0,0% 4,1% b) EJPb) EJP 0,057 € 5,66c€ 0,0% 4,5%

  • 15 OCTOBRE 2012 - N°493 9

    H PRODUITS NOUVEAUX©

    D.R

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    THEBEN

    Détecteurs de présence KNXLes versions KNX des détecteurs de présence PresenceLight 360 et PresenceLight 180 de Theben,

    entreprise spécialisée dans les technologies de détection et de gestion de la lumière, sont disponibles. Destinés à la commande des éclairages et à la gestion des systèmes de climatisation, ces détecteurs de présence assurent une réduction de la consommation d’énergie dans les bureaux, couloirs et pièces humides. Le PresenceLight 360 KNX couvre une zone angulaire de 360° et peut contrôler une surface maximale de 64 m2. Le PrésenceLight 180 KNX peut atteindre un rayon de 8 m. Ces détecteurs se raccordent sur des bornes de BUS KNX.

    ALKERN

    Rupteur thermique RupthermRuptherm est un rupteur de ponts thermiques en pierre ponce doublé d’un “correcteur” en polyuréthane, directement intégré à la maçonnerie. Les ponts thermiques sont aujourd’hui responsables de 10 à 40 % de fuites de chaleur supplémentaires vers l’extérieur. Le rupteur, breveté, traite donc les ponts thermiques formés aux intersections de planchers et maçonneries, pour les maisons individuelles ou les petits logements collectifs, permettant de répondre aux exigences de la RT 2012. Il s’adapte aux planchers d’épaisseur de 16 à 24 mm, et permet ainsi d’obtenir un coeffi cient moyen de déperdition thermique qui se situe entre 0,18 et 0,35 W/m2.K.

    CAVAC BIOMATÉRIAUX

    Isolant chanvre et linL’isolant Biofi b’duo, en chanvre et en lin, possède un indice de pollution de l’air de 343 m3 seulement (indicateur qui correspond au volume d’air nécessaire pour diluer à un seuil acceptable l’ensemble des polluants chimiques émis pendant la durée de

    vie du produit). Cet isolant possède un bilan carbone favorable : la fabrication d’1 m2 d’isolant et son usage durant toute sa durée de vie génèrent 3,05 kg.éqCO2. Cavac Biomatériaux est engagé dans une démarche volontariste pour l’affi chage des performances environnementales de ses produits.

    DELTA DORE

    Pilotage de la maison sur smartphoneDelta Dore propose l’application iTydom 1000 pour tablette et smartphone. Via la passerelle Tydom 1000, elle permet de piloter en local toutes les fonctions domotiques Delta Dore. Elle s’adresse ainsi aux usagers dans le résidentiel et

    le petit tertiaire. L’application est téléchargeable gratuitement, et la passerelle Tydom 1000 se raccorde simplement à la box ADSL du client.

    PANASONIC

    Système de contrôle à distance pour PAC AquareaPanasonic a annoncé la disponibilité de son application IntesisHome pour sa gamme de pompe chaleur air/eau Aquarea. IntesisHome permet de contrôler la température des PAC depuis un smartphone, une tablette ou un PC, et peut être téléchargé sur l’AppStore d’Apple ou le PlayStore d’Android. IntesisHome peut mettre en marche ou arrêter le système et régler la température de chaque pièce en appuyant sur un simple bouton, où qu’il se trouve dans le monde. L’utilisateur peut sélectionner le mode de fonctionnement, programmer la température des cycles de chauffage et de refroidissement, visualiser les messages de rappel d’entretien de l’appareil, et recevoir des alertes et des conseils techniques, notamment lorsqu’il y a lieu de contacter le support Panasonic. Depuis octobre 2012, les options “Avancé” et “Pro” sont proposées.

    SUNPOWER

    Garantie combinée puissance/produit

    SunPower, fabricant de cellules, panneaux et systèmes solaires à haut

    rendement a lancé sa première garantie combinée de l’industrie, couvrant à la fois la puissance et le produit pendant

    25 ans, grâce à l’usage de la technologie des cellules solaires Maxeon. L’entreprise propose aussi une garantie de puissance

    linéaire, offrant une très faible dégradation de puissance pendant toute

    la durée de vie du système. SunPower garantit une puissance minimum de 95 %

    les cinq premières années, puis un taux de dégradation maximum de 0,4 % pour

    chacune des années suivantes.

  • 1010

    ACTUALITÉS F

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    Entretien avec Luigi Slaviero, associé en charge du secteur de l’énergie chez Heidrick & Struggles

    «Lors d’un bon recrutement, l’entreprise et le candidat sont satisfaits»

    Quelle est la spécialité de votre entreprise ?Luigi Slaviero : Depuis 60 ans, Hei-drick & Struggles est spécialisée dans le recrutement de cadres dirigeants, d’abord aux États-Unis et désormais dans le monde entier. Des entreprises font appel à nous afi n de trouver les candidats les plus qualifi és pour les offres proposées. Nous intervenons égale-ment au sein des entreprises pour les conseil-ler sur la façon de mieux gérer leur potentiel en interne. Nous sommes organisés par sec-teur et je m’occupe de la partie énergie, mon-dialement et sous toutes ses formes : pétrole, gaz, nucléaire et énergies renouvelables.

    Quelle est la particularité du secteur de l’énergie sur le marché de l’emploi ?L.S. : Pour les postes de dirigeants dans le secteur de l’énergie, les profi ls recherchés sont très divers car on touche aussi bien des énergies très centralisées que décentrali-sées. Les exigences sont donc assez diffé-rentes en fonction des énergies. Dans le sec-teur du pétrole, par exemple, où les projets sont très capitalistiques et long termes, nous recherchons des personnes qui maîtrisent la gestion des risques. Pour le nucléaire, c’est encore différent. De notre point de vue, il s’agit d’une niche car peu de pays en font et si le candidat ne possède pas le diplôme adé-quat pour ce secteur alors il est impossible d’être crédible. C’est un métier très spécia-

    lisé. Récemment, lors d’un recrutement pour un poste de dirigeant dans le nucléaire, nous avons passé en revue les 120 personnes en Europe à même d’y répondre et nous nous sommes rendu compte que la courbe d’âge était très avancée. Seuls 7 % du panel avait moins de 45 ans et il y avait un pic important entre 55 ans et 59 ans. La situation est simi-laire dans le pétrole.

    Comment l’expliquez-vous ?L.S. : C’est un secret de polichinelle dans l’in-dustrie, il y a une génération qui manque. Il s’agit des quadragénéraires qui auraient dû commencer leurs études à la fi n des années 1980 mais la chute brutale du prix du baril de pétrole en 1985 a entrainé des licencie-ments dans l’industrie pétrolière. Les étu-diants n’étaient pas motivés par cette fi lière et on en souffre 20 ans plus tard. Pour le nucléaire, la catastrophe de Tchernobyl en 1986 n’a pas non plus aidé à créer des voca-tions. Il faut attirer les jeunes ingénieurs car d’autres fi lières s’offrent à eux (chimie, nanotechnologie, pharmacie, etc.) et la concurrence est rude.

    Le secteur des énergies renouvelables attire-t-il plus les jeunes ?L.S. : Sans aucun doute. Même si les énergies renouvelables n’ont pas encore l’habitude de proposer des rémunérations au niveau des autres énergies, ce n’est pas un blocage. Cependant ces deux dernières années, il y a eu des turbulences sur le marché de l’emploi notamment pour l’éolien. Le recrutement s’était nettement accéléré entre 2007 et 2010 et il stagne désormais sauf pour l’éolien offs-hore. En revanche, le solaire photovoltaïque offre encore de bonnes opportunités malgré les diffi cultés et les faillites dans ce secteur

    Pour les entreprises internationales, le recrutement des cadres dirigeants est souvent confi é à une entreprise spécialisée afi n de trouver le candidat idéal. Heidrick & Struggles est une de ces entreprises chargées de trouver la perle rare, notamment dans le secteur de l’énergie.

  • 15 OCTOBRE 2012 - N°493 11

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    EDF renforce sa formationprofessionnelle en interneL’Université groupe du management d’EDF a choisi CrossKnowledge, entreprise spécialisée dans la formation à distance, pour élaborer une plateforme internet “ecampusmanagers” proposant un parcours de développement de compétences managériales mais également une sensibilisation aux enjeux et aux singula-rités d’EDF. Lancée depuis un an, elle a d’abord été testée auprès de 500 managers en France puis a été étendue aux 9 000 managers de l’Hexagone. La prochaine étape intervien-dra d’ici la fi n de l’année 2012 et permettra de toucher tous les managers à l’internatio-nal, du manager 1re ligne au dirigeant, soit 12 000 personnes au total.

    en 2010 et 2011. Des entreprises s’en sortent et veulent atteindre une taille internationale. Nous recrutons plus pour le solaire que pour l’éolien.

    Quel est le profi l des candidats pour ce secteur ? L.S. : La typologie des candidats est très dif-férente des typologies pour le nucléaire, le pétrole ou le gaz. Nous avons vu des profi ls très divers arriver dans le secteur des éner-gies renouvelables : des candidats venant du secteur des télécoms ou du monde de la construction. Il s’agit de profi ls très entrepre-

    neurials qui ont une bonne faculté d’adap-tation et qui ne se laissent pas décourager quand les projets tombent à l’eau.

    Y a-t-il une pénurie de candidats pour certains postes ?L.S. : Toutes les demandes sont satisfaites mais un recrutement prend du temps, en moyenne 4 à 6 mois. Les secteurs les plus compliqués sont ceux du pétrole et du gaz car il y a une forte concurrence mondiale. La Chine recrute beaucoup ainsi que les États-Unis ou les pays du Moyen-Orient. Certaines régions sont très attractives fi scalement parlant.

    Quand les entreprises anticipent leurs besoins futurs, la situation est idéale car nous avons le temps de rechercher le meil-leur profi l. Certains de nos clients nous demandent même de faire des approches sur le marché pour que les contacts soient pris quand le recrutement commence effective-ment. Par ailleurs, nous conseillons aussi les dirigeants sur leur carrière. Quand un can-didat nous demande si tel poste est bon pour sa carrière, nous répondons honnêtement car un bon recrutement, c’est quand l’entreprise et le candidat sont satisfaits. m

    Propos recueillis par Christelle Deschaseaux

  • 1212

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    L’ emploi est l’argument clé des proposi-tions de la campagne américaine. Sur le plan énergétique, l’un des candidats souhaite poursuivre un usage maîtrisé des énergies fossiles et développer les EnR, l’autre fait rimer maîtrise énergétique et renouve-lables avec chômage et chute de la croissance économique. Le projet de Romney, présenté le 23 août dernier, prévoit ainsi d’ouvrir de nouvelles zones offshore pour la prospec-tion de pétrole au large des côtes de Virginie et des Carolines du Nord et du Sud, d’accélé-rer le processus d’autorisation administratif pour les forages et de revitaliser le secteur du nucléaire. Le candidat soutient que son plan se traduirait par la création de trois mil-lions d’emplois, et ferait croitre l’économie de 500 Md$. «D’ici à 2020, nous serons capables de produire entre 23 et 28 millions de barils de pétrole par jour», a-t-il assuré lors d’un discours au Nouveau-Mexique. Projet gigan-tesque, alors que les États-Unis importent 8 millions de barils de pétrole brut par jour.

    Pipeline controverséLes élections du 6 novembre vont déterminer le sort du projet de construction du pipeline

    Romney vs Obama : l’énergie au second plan

    Mitt Romney, candidat républicain à l’élection présidentielle américaine projette l’indépendance énergétique de l’Amérique du Nord d’ici à 2020. Barack Obama veut poursuivre le développement durable mais doit défendre un bilan économiquement mitigé ces quatre dernières années.

    Keystone XL, censé amener le pétrole cana-dien au Texas. Les élus républicains faisaient miroiter la création de 20 000 grâce à ce pro-jet de 2 700 km de long, acheminant 500 000 barils de pétrole brut par jour sur le territoire. Obama s’y est opposé, faute d’études exhaus-tives sur l’impact environnemental du projet. Lors du discours d’investiture prononcé à la Convention démocrate le 6 septembre, le Pré-sident a souligné le chemin accompli sous sa direction : «L’an dernier, nous avons réduit les importations de pétrole d’un million de barils par jour […]. Nous avons permis l’exploration du pétrole et du gaz sur des millions de nou-veaux hectares, et nous en ouvrirons d’autres. Mais contrairement à mon adversaire, je ne laisserai pas les compagnies pétrolières écrire le programme énergétique de ce pays, ou mettre en danger nos côtes ou récolter 4 Md$ en subventions de la part des contribuables.»

    Investissements durablesCependant, le candidat démocrate va devoir défendre un bilan peu convaincant, du moins sur le court terme, pour le secteur des renouvelables. Obama avait fait du dévelop-pement des “green tech” une priorité de sa

    * À l’image de Solyndra, fabricant de capteurs solaires, qui a fait faillite en 2011 et licencié 1 100 employés.

    ** Programme de prêts gouvernementaux à taux réduits pour les entreprises du secteur de l’énergie.

    politique économique et a consacré 85 Md$ aux énergies vertes. Mais la faillite de plu-sieurs fabricants du secteur photovoltaïque*, la concurrence de la Chine et la chute de 40 % du prix des panneaux solaires furent de grosses déceptions. Sur les 787 Md$ du Reco-very Act, près de 35 ont été consacrés au Loan Programs Offi ce (LPO)**. Obama espérait créer 60 000 emplois, mais selon le dépar-tement de l’Énergie, ce chiffre s’est limité à 3 000 ou 4 000 emplois directs. Romney attaque régulièrement son adversaire sur ce point, arguant que le Président a laminé les emplois et sapé la performance et la croissance économique en encourageant les énergies vertes. Reste qu’Obama a beaucoup soutenu le secteur des véhicules, électriques notamment, et la limitation des émissions de carbone. Il souhaite désormais doubler les normes d’effi cacité énergétique des voitures. De plus, sur les 90 Md$ dépensés par l’Ad-ministration pour développer les énergies propres, la majeure partie a été investie dans des projets à long terme (rénovation des bâti-ments, extension du réseau ferroviaire, déve-loppement d’un vaste “smart grid” au niveau national), dont les effets sur l’emploi et sur l’environnement ne pourront être évalués que d’ici 20 ans. m

    Pauline Petitot

  • 15 OCTOBRE 2012 - N°493 13

    H COLLECTIVITÉS

    15 OCTOBRE 2012 - N°493 13

    H COLLECTIVITÉSEn bref

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    Électrifi cation en zone ruraleDelphine Batho, ministre de l’Écologie, et Jérôme Cahuzac, ministre délégué en charge du Budget, ont annoncé l’entrée en vigueur de nouvelles modalités d’attribution des aides publiques concernant l’électrifi cation en zone rurale. Depuis sa création, le fonds d’amortissement des charges d’électrifi cation (FACÉ) qui fi nance les travaux dont les collectivités locales et leurs groupements sont maîtres d’ouvrage, était assez controversé et il a été transformé en compte d’affectation spéciale par la loi de fi nances rectifi cative 2011. Cette évolution a changé la procédure d’attribution des aides et a créé un blocage pendant plusieurs mois en 2012, retardant les travaux menés par les collectivités. Des travaux ont été conduits par les deux ministères pour apporter des améliorations à cette procédure et se poursuivent encore actuellement afi n de disposer d’un outil véritablement effi cace pour l’année 2013.

    Centre dédié au développement durableSiemens vient d’inaugurer Crystal, son centre consacré au développement durable urbain baptisé ainsi en raison de sa forme, à Londres. Près de 35 millions ont été investis pour la construction de ce bâtiment écologique de 6 300 m2 présentant une grande exposition de 2 000 m2 consacrée au futur des villes. Il est également une vitrine de l’effi cacité énergétique puisqu’il consomme 50 % d’électricité de moins que des bâtiments de bureaux comparables et émet 65 % de CO2 en moins. Les systèmes de chauffage et de climatisation sont alimentés par des énergies renouvelables. L’édifi ce a pour vocation d’être à la fois un centre de conférences, une plate-forme de dialogue sur les villes et un pôle d’innovation et de technologie.

    Le projet Life+ GreenCityLancé en décembre 2010, le projet Life+ GreenCity porté par Schneider

    Electric dans le cadre du programme européen Life+ entre dans sa phase de démonstration. Au total, 47 bâtiments à Nantes et six à Vigo sont d’ores

    et déjà équipés de plus de 400 capteurs intelligents. Une plate-forme web de monitoring énergétique globale des bâtiments équipés en termes

    d’électricité, de gaz et d’eau a également été mise en place. L’objectif est de réduire jusqu’à 20 % les consommations

    d’énergie et jusqu’à 10 % les émissions de CO2.3 Pour en savoir plus : www.lifegreencity.eu

    Création du label “centres collaboratifs connectés”Le cluster Green & Connected Cities et le réseau Actipole21 se sont associés pour mener une démarche d’identifi cation et de qualifi cation des télécentres et des nouveaux lieux intermédiaires d’activités et de travail en France et à l’international. Un label “centres collaboratifs connectés” va ainsi voir le jour d’ici fi n 2012 pour donner de la visibilité à ces espaces innovants d’activités. Les avantages de ces lieux : diminution des déplacements pendulaires, partage d’expériences, amélioration de la qualité de vie, etc. Ce label défi nit plusieurs niveaux d’exigences concernant les performances techniques, les services, la qualité, les engagements sociétaux et environnementaux et le degré d’interopérabilité des centres en réseaux.

    Offre “performance et habitat”Le groupe GDF Suez propose une offre baptisée “performance et habitat” et destinée aux bailleurs sociaux. Elle vise à optimiser la gestion patrimoniale grâce à la centralisation de toutes les infor-

    mations de consommation d’énergie, d’eau et de prestation de services sur une plate-forme de données dédiée. Les locataires sont

    également visés par cette offre qui met à leur disposition un portail de suivi de consommations individuelles en eau et en énergie afi n de favoriser le contrôle des dépenses. Cette solution vient d’être choisie par un groupement

    de trois bailleurs (Logiparc, Sipéa,

    Habitat 86) repré-sentant 9 500 loge-

    ments à Poitiers. La prestation com-prend la télérelève

    de l’eau, le suivi de performance

    du chauffage col-lectif et l’accom-pagnement des

    locataires.

  • COLLECTIVITÉS F

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    D Les représentants des communes sélectionnées lors de la cérémonie

    de remise du prix.

    COLLECTIVITÉS F

    Tour d’horizon des dix autres projets sélectionnés

    Développement durable

    Cofely Services couronne les communes belges

    Cofely Services a créé un prix de “La commune la plus durable” en Belgique, conscient que le changement de comportement

    des citoyens se fera “par le bas”.

    N amur conduit depuis 2007 un projet d’amé-nagement de son ter-ritoire qu’elle souhaite “cohérent” et “global”. La transversalité des secteurs intégrés dans ce projet – urbanisme, mobilité, logement, énergie, tourisme, patri-moine, partenaires publics et privés – a été récompensée par le prix de “La commune la plus durable” de Cofely Services. Il s’agit de la première édi-tion de cette élection belge, cousine du prix Énergies Citoyennes créé en France en 2009 par Cofely (GDF Suez),

    visant à récompenser les initiatives des communes en matière de “dura-bilité écologie, économique, sociale et technologique”. Le prix a rencon-tré de prime abord un franc succès, puisqu’au total 83 dossiers provenant de 62 communes ont été déposés en quelques mois. En fi n de course, 11 dossiers* ont été retenus (voir enca-dré). La cérémonie de remise du prix, organisée à Bruxelles le 25 septembre dernier, fut l’occasion pour les bourg-mestres et les éco-conseillers des villes nominées d’échanger leurs idées en matière de développement durable et de partager leurs expériences. «Ce prix est important car la ville est le premier niveau où se retrouvent les citoyens. Le changement vient par le bas et non par le haut, explique Alain Hubert, président du jury. Il s’agit de montrer l’exemple, notam-

    ment sur le plan énergétique, car l’en-gagement des citoyens est encouragé par ce qu’ils perçoivent des politiques locales.» Malgré l’ampleur du champ d’action concerné, les communes ont présenté le plus souvent des projets touchant au domaine de la maîtrise de l’énergie : unités de cogénération, antenne communale passive sur le plan énergétique, entreprise com-munale pour réduire la facture éner-gétique des administrés, écologisa-tion du parc de véhicules, bâtiment communaux à faible consommation d’énergie, investissements dans les “cleantech”, etc.

    Ville durable et désirableNamur a reçu des mains du président du jury et de Stan de Pierpont, direc-teur général de Cofely Services, un chèque de 5 000 euros à investir dans

    3 Merksplas : Le jury a attribué une mention spéciale à la Ville de Merksplas. Celle-ci a créé sa propre compagnie d’électricité, Ebem, qui vend désormais du gaz et de l’électricité dans toute la Belgique. La Ville fournit une électricité totalement verte à ses bâtiments communaux,

    700 ménages de son territoire et certaines PME, à partir d’un géné-rateur au biogaz d e d é c h a r g e ins t allé sur la décharge commu-nale. Merksplas souhaite mainte-nant construire

    une installation de méthanisation dans laquelle seront centralisés tous les fl ux de déchets des environs (déchets LFJ, herbes fauchée, déchets verts, etc.) avant qu’ils soient transformés en chaleur et en électricité par cogénération.

    3 Anderlecht : Depuis 2009, la commune s’est engagée dans une démarche d’alimentation saine et durable pour les 1 200 repas chauds servis quotidiennement dans ses cantines scolaires et ses restaurants sociaux. Elle sou-tient par ce biais les fi lières économiques de production/transformation alimentaire res-pectueuses de l’environnement.

    3 Renaix : L’administration communale a signé le protocole local de Kyoto en 2008, afi n de

    réduire l’impact environnemental de son parc de véhicules et d’être exemplaire pour les citoyens et les entreprises.

    3 Ottignies-Louvain-la-Neuve : Les autorités communales intègrent le développement durable dans tous leurs domaines de com-pétences depuis les années 2000 : antenne communale passive énergétiquement, unité p g q

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  • * Anderlecht, Chaudfontaine, Dour, Gouvy, Houthalen-Helchteren, Londerzeel, Merksplas, Namur, Ostende, Ottignies-Louvain-la-Neuve, Renaix.

    des projets durables futurs. «Cette somme servira à poursuivre notre tra-vail de sensibilisation et de pédago-gie auprès de la population. Elle doit être impliquée dans le projet de ville durable», prévoit Arnaud Gavroy, Premier échevin de Namur et éche-vin de l’Aménagement durable et de l’Énergie. Parmi les actions entreprises à destination de la population dans le cadre de son projet global d’aménage-ment du territoire, la Ville a créé une “semaine de l’aménagement durable” : «il s’agit d’une semaine dédiée à la politique de participation, au cours de laquelle les Namurois sont invités, au travers d’exposition et de visites de sites, à découvrir les chantiers engagés par la commune», détaille le Premier

    échevin. De manière générale, Namur a souhaité «mettre en œuvre un projet d’urbanisme qui corrige le “mal déve-loppement”» : relier les cœurs de la ville, modifi er les modes de transport, rénover et préserver le bâti et le non bâti, impliquer les entreprises privées dans le projet de ville, encourager la mixité et le lien social. Plusieurs pro-jets d’éco-quartiers sont lancés, et la municipalité incite ses administrés à réduire les déplacements inutiles en créant “une ville compacte” via un accès facilité aux zones de vie et de commerces par les transports en commun et l’installation de vélos en libre service. «Nous avons aussi mis en place une prime à l’installation de chauffe-eau solaires et j’aimerais créer

    de cogénération alimentant les bâtiments communaux, mai-son du développement durable, construction en cours des pre-miers logements publics basse énergie de Wallonie.

    3 Londerzeel : Son centre adminis-tratif communal a été agrandi de 800 m2, et le bâtiment est un exemple de rénovation durable, à faible consommation d’énergie.

    3 Dour : La commune a revu en profondeur son système de collecte et de traitement des ordures ménagères en mettant

    en place un système de tri des déchets organiques, combiné à la récolte de la fraction non triée via un conteneur à puce électro-nique. Entre 2010 et 2012, elle a incinéré 1 962 tonnes de déchets de moins qu’en 2010.

    3 Gouvy : L’entité fait référence à la durabilité dans chacun de ses projets. Elle investit, relate l’expérience et accompagne le citoyen qui s’engage, via des amé-nagements ou des conseils (parc économique bimodal routes/rails, campagnes de sensibilisa-tion, primes communales, etc.).

    3 Houthalen : Ancienne ville minière qui a accueilli de nom-breuses décharges, Houthalen a décidé de faire de ses handi-caps un atout en misant sur les “cleantech”. Elle dispose désor-mais d’un campus, d’un centre administratif et d’un parc rési-dentiel “cleantech”.

    3 Ostende : La commune a créé en 2007 une entreprise autonome, EOS, qui a pour but de réduire la facture énergétique des Osten-dais. Cette entreprise, au stade de projet pilote, doit permettre aux ménages qui réalisent des

    travaux d’économies d’énergie de ne rembourser leur emprunt que lorsque la baisse des coûts énergétiques sera effective.

    3 Chaudfontaine : La commune a inscrit le développement durable dans son “Agenda 21 local”.

    15 OCTOBRE 2012 - N°493 15

    une prime à l’isolation des bâtiments pour les habitants des “quartiers en souffrance”, précise Arnaud Gavroy. Nous projetons enfi n la réalisation d’un réseau de chauffage urbain avec une cogénération basée sur les res-sources locales dans un éco-quartier du Plateau de Bellevue.» L’aboutisse-ment de ces projets à moyen terme dépendra toutefois de l’issu des élec-tions municipales belges qui avaient lieu le 14 octobre. m

    Pauline Petitot

  • ENQUÊTE F

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    ENQUÊTE F

    Isolation des bâtiments par l’extérieur

    Une solution pour réduire les déperditions énergétiques

    Portée par l’évolution réglementaire, l’isolation thermique par l’extérieur commence à prendre

    de l’ampleur en France. Louée pour sa capacité à éliminer les ponts thermiques, cette technique est

    conseillée pour atteindre les normes BBC. Mais pour accompagner cette évolution,

    les professionnels ont besoin de se former à différentes techniques.

    En encourageant la mise en place d’un haut niveau de qualité énergétique du bâti, le Grenelle Environ-nement a rendu le sourire à une solution d’isolation, longtemps délaissée : la technique de l’isola-tion thermique par l’extérieur (ITE). Désormais elle a le vent en poupe. En deux ans, son marché aurait progressé de plus de 50 %. Utilisée en construc-tion neuve ou pour la rénovation ther-

    mique du parc existant, l’ITE consiste à envelopper le bâtiment d’un man-teau isolant afi n de limiter au maxi-mum les déperditions d’énergie. Ce procédé qui fait appel à des matériaux performants permettant de satisfaire aux nouvelles réglementations n’est pourtant pas nouveau. En Allemagne et en Europe du Nord, ce mode d’iso-lation est même majoritaire depuis plus de trente ans. À l’image des pays latins, l’Hexagone a précédemment privilégié l’isolation thermique par l’intérieur (ITI) qui correspondait bien aux performances énergétiques demandées, et ce, à un moindre coût. «En France, on a d’abord favorisé l’as-pect économique à la performance. Mais avec l’augmentation du prix de l’énergie et l’application de nouvelles réglementations plus pertinentes, les pratiques commencent désormais à changer», pointe Vincent Simon, chef de marché planchers chez Knauf.

    Imposée par la RT 2012, la norme Bâti-ment Basse Consommation (BBC) a en effet été le vrai catalyseur du dévelop-pement de l’ITE. Grâce à sa structure, cette dernière assure l’élimination de la quasi-totalité des ponts thermiques, principale cause de déperdition de chaleur dans les logements.

    Différents types d’isolantsPrésentée comme le meilleur procédé d’isolation pour réduire les besoins énergétiques, l’ITE consiste à appli-quer une couche d’isolation, recou-verte ensuite d’un revêtement assu-rant à la fois un rôle de fi nition et de protection. En fonction de l’isolant et du matériau isolant retenus, deux types de techniques sont avant tout proposés : ITE sous enduit et ITE sous bardage ventilé. La première utilise en fi nition un enduit minéral ou orga-nique et fournit le rendu le plus tradi-tionnel. Elle présente l’avantage d’être la plus abordable fi nancièrement, mais n’est applicable qu’aux isolants rigides. À l’inverse, l’ITE sous bardage ventilé peut convenir à pratiquement tous les types de matériaux isolants, qu’ils soient rigides ou semi-rigides. Une multitude de bardages est par ail-leurs disponible sur le marché comme des lames en composites, en clins de bois, en fi bre ciment, en métal, en tuile ou encore en pierre mince. Assez simple à mettre en œuvre, cette tech-nique offre à l’habitant la possibilité de changer facilement l’esthétique de la façade d’origine. Au niveau des isolants, commer-cialisés sous la forme de panneaux (rigides) ou de rouleau (semi-rigides), ils peuvent être rassemblés en trois

    16

    G Résidence “le 19” située dans la ZAC Claude Bernard, Paris 19e. Le procédé d'isolation utilisé est le

    StoTherm Céramic, il permet d'obtenir des fi nitions céramique / carrelage.

  • 15 OCTOBRE 2012 - N°493 17

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    S Les fi nitions peuvent prendre plusieurs couleurs.

    familles : les isolants organiques (polystyrène expansé, polystyrène extrudé), les isolants minéraux (la laine de verre, la laine de roche) et les isolants végétaux ou animaux comme la laine de bois, de mouton, de lin, de chanvre. Avec la nouvelle réglemen-tation thermique, l’offre ne cesse de croître. Une bonne ou une mauvaise nouvelle pour le consommateur qui se retrouve un peu perdu face à cette diversité. «Il n’existe pas de matériau miracle. La grande majorité des iso-lants proposés présente une bonne résistance thermique, donc le choix dépend avant tout de contraintes de place, de supports ou encore de prix. Certaines personnes souhaiteront aussi privilégier le côté écologique en optant pour des matériaux comme la laine de bois», précise François Thebault de l’Agence locale de l’énergie de Lyon. Calculée à partir de la conductivité thermique (l) et de l’épaisseur de l’iso-lant, cette résistance thermique (R) représente la capacité d’un matériau à résister au froid ou à la chaleur. Plus ce coeffi cient est élevé, plus le produit est performant. Pour les maisons BBC, la RT 2012 attend un R de 4 à 5 en murs et de 5 à 7,5 en toiture. Ainsi, un iso-lant ayant une conductivité de 0,04 – ce qui se situe dans la moyenne des produits disponibles – et une épais-seur de 16 cm possède une résistance de 4 m2K/W, équivalent au standard BBC. Par ailleurs, le choix pourra aussi être infl uencé par les caractéris-tiques propres du matériau telles que son poids, son étanchéité à l’eau et à l’air, sa capacité à être recyclé ou sa longévité.

    Le PSE blanc, l’isolant le plus plébiscité En France, l’ITE reste dominé par le polystyrène expansé blanc qui détient entre 60 et 70 % du marché. Présen-tant une conductivité de 0,038, cet isolant constitue un bon compro-mis entre épaisseur, légèreté, facilité de mise en œuvre et coûts. Il existe

    également un PSE gris dans lequel du graphite a été ajouté afi n d’amé-liorer le temps d’échange et donc les caractéristiques d’isolation. Doté d’un l de 0,031, le PSE gris offre la pos-sibilité de réduire l’épaisseur à per-formance égale avec le PSE blanc. «Mais en augmentant l’épaisseur, on peut également parvenir à des per-formances très élevées. Par exemple, avec un PSE gris de 400 mm d’épais-seur, la résistance thermique sera de 12,9, soit une valeur largement supé-rieure à celle exigée pour les bâti-ments à énergie positive (9 m2K/W)», souligne Vincent Simon. Dans 15 % des cas, la technique de l’ITE fait éga-lement appel à la laine de roche. Ven-due en bande, elle présente plusieurs avantages comme la production de peu de chute, la facilité de pose et la possibilité de faire des recoupements pour mieux garantir l’élimination des ponts thermiques. «Les laines miné-

    rales sont des produits possédant un très bon rapport performance/prix. Leur utilisation risque donc de se géné-raliser dans l’avenir, notamment car

    elles permettent de répondre à la régle-mentation sur le feu pour les bâtiments recevant du public», relève Erik Blind’Isover.

    Que ce soit l’Ademe ou des agences locales de l’énergie, le seul vrai conseil donné aux particuliers est de systé-matiquement opter pour des isolants certifi és Acermi (Association pour la certifi cation des matériaux isolants). Mise en place par le CSTB et le LNE*, cette certifi cation volontaire vise à garantir les caractéristiques déclarées par les fabricants tout au long de la production.

    Un système de fi xation en fonction du supportPour poser ces matériaux, plusieurs modes de fi xation sont proposés à des coûts relativement proches. Outre le type d’isolant à mettre en œuvre, le choix du système dépend également de la nature du support, de sa planéité et de la présence possible d’un revête-

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    ENQUÊTE F

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    S Mise en place des panneaux isolants.

    q ment ancien. Ainsi, le système collé qui consiste à coller directement l’iso-lant à l’aide d’un mortier est fortement conseillé pour les chantiers en neuf. Acceptant uniquement les isolants en fi bre de bois, en laine de roche, en PSE blanc ou gris, cette technique est relativement simple et rapide. «En rénovation, il est aussi possible de col-ler mais il faudra décaper l’éventuelle peinture afi n de retrouver un support neuf. Cela induit un coût supplémen-

    taire qui peut être évité», indique Hervé Ravenet, chef de produit ITE chez Weber. Pour la rénova-tion, le système calé-chevillé est

    donc privilégié. Ce mode de fi xation peut être adapté à n’importe quel type de chantier ITE, quelle que soit la nature de l’isolant et du support. Il assure la tenue de l’isolation par l’encollage du panneau, puis par des fi xations traversantes de type cheville à expansion. Des rails peuvent égale-ment fi xer mécaniquement l’isolant, mais cette troisième solution concerne de moins en moins de projets. «Ce sys-tème est en fi n de vie. Il avait au départ un réel intérêt de par sa résistance en dépression au vent. Désormais la réglementation au vent a évolué et autorise le calé-chevillé sur tout le ter-ritoire métropolitain», explique Hervé Ravenet.

    Élimination des ponts thermiquesEn enveloppant les parois extérieures d’un matériau isolant, l’ITE offre plu-sieurs avantages, notamment de s’affranchir du problème des ponts thermiques. «Grâce à la continuité de l’isolant sur tous les étages du loge-ment, l’ITE traite deux importants ponts thermiques : le mur de refend et la liaison plancher intermédiaire-mur. Par contre, il faudra également prendre en charge les liaisons avec le plancher bas et celui du haut par le prolongement ou par un retour d’isolant», détaille Hakim Hamadou, ingénieur à la direction régionale Rhône-Alpes de l’Ademe. Les ponts thermiques potentiels que sont les points singuliers (contours de fenêtre, gonds, gouttières, balcon, etc.) devront également être traités par la mise en place de rupteurs thermiques et de matériaux isolants plus spécifi ques. L’ITE maintient aussi une température homogène dans le logement en amé-liorant l’inertie thermique. En hiver, elle permet aux parois d’accumuler la chaleur du chauffage et de la diffu-ser ensuite pendant plusieurs heures. Cela évite des à-coups de chauffage en lissant les apports solaires. Le bâti-ment a ainsi un effet régulateur pour un meilleur confort, un phénomène apprécié particulièrement l’été. À cette saison, les murs emmagasinent la fraîcheur de l’habitation la nuit pour la restituer la journée, ce qui

    permet de réduire la climatisation au minimum, voire de s’en passer. «Les gens n’ont pas encore intégré que l’ITE est aussi utile l’été en apportant de la fraîcheur. À l’inverse, l’ITI va en géné-ral provoquer une hausse de la tem-pérature intérieure, augmentant ainsi les besoins en climatisation», appuie Jérôme Daumur, responsable tech-nique chez Ejot. Un des avantages de l’ITE, notamment par rapport à l’ITI, est la possibilité de réaliser des tra-vaux sur un bâtiment encore occupé. «Mettre en conformité un ouvrage sans être obligé de déplacer ses habi-tants est un avantage énorme, surtout pour le marché de la rénovation qui représente pour le moment plus des deux tiers des opérations d’ITE», se réjouit Vincent Simon. De plus, l’iso-lation par l’extérieur ne modifi e ni la surface habitable, ni l’aspect intérieur des logements, en particulier ceux ayant des volumes restreints. Enfi n, la mise en place des différents compo-sants de l’ITE pérennise le bâtiment et sa structure porteuse, en les pro-tégeant des agressions climatiques. Moins soumises aux grandes ampli-tudes de température, les parois se dégraderont moins vite.

    Un besoin de formation grandissantDe par ses performances et ses carac-téristiques, l’ITE séduit, aussi bien dans le neuf que dans la rénovation. Sa croissance est estimée à environ 30 % par an, au détriment avant tout de l’ITI. «Mais pour le moment, il n’y a pas assez de professionnels compé-

    Une nouvelle solution d’isolation mixteÀ Montreuil (93), une opération de rénovation et de surélévation d’un bâtiment touche bientôt à sa fi n. Lancé mi-2011, ce chantier intègre une solution développée par Isover et baptisée la Façade F4. Cette der-nière, qui a reçu l’avis technique du CSTB, associe une ITE, une ITI et un système d’étanchéité à l’air. Côté extérieur, des panneaux en laine de verre de 12 cm ont été posés, alors que les murs intérieurs ont été dotés d’une seconde couche également en laine de verre et d’une membrane pare-vapeur. Avec ce pro-cédé, le bâtiment de 400 m2 présentera de bonnes performances acoustiques, mais surtout un niveau de déperdition thermique d’enveloppe inférieur à 0,30 W/m2.K. Soit 40 % de mieux que certains bâtiments BBC. «Pour atteindre de telles performances, il existait des solutions en ITE ou en ITI. Mais Isover était sûr que l’isolation répartie pouvait également être une réponse, en raison notamment du peu de place pour épaissir les murs extérieurs», précise Harold Hugonenc, responsable de département chez Isover.

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    S Construction d’une résidence à Lyon : Mise en place de la solution d’ITE Aquapanel de Knauf, pour la construction d’une résidence de l’Opac de 66 logements et deux locaux commerciaux.

    H Le lycée de Kyoto est le 1er lycée d’Europe entièrement dépourvu d’empreinte carbone. Avec 5 kWh/m2 par an, sa consommation d’énergie primaire est dix fois inférieure à celle demandée pour le BBC.

    H Le système callé-chevillé est adapté à tout type de chantier ITE, quelle que soit la nature de l’isolant et celle du support.

    [ Une solution pour réduire les déperditions énergétiques ]

    * Centre scientifi que et technique du bâtiment et Laboratoire national de métrologie et d’essais.

    tents pour accompagner qualitative-ment la mise en œuvre de l’ITE», sou-ligne Vincent Simon. La qualité des produits est en effet là, mais parfois la compétence de pose ne permet pas de rendre pérenne cette solution. De nombreux fabricants (Knauf, Isover, Sto ou Weber) proposent des forma-tions et certains refusent de traiter avec des entreprises non certifi ées. «Sto dispose d’un centre de forma-tion agréé et d’un réseau de 200 pro-fessionnels certifi és. Ce certifi cat est renouvelé chaque année moyennant l’atteinte de divers critères, tels un savoir-faire bien établi dans la mise en œuvre de nos solutions ou le nombre de m2 posés», souligne Héloïse Sanna de Sto. Si l’isolation extérieure est mal réalisée ou si les points singuliers ne sont pas bien traités, certains ponts thermiques resteront, impactant directement la performance énergé-tique globale. Tout chantier d’isola-tion par l’extérieur devra également prendre en compte ses effets à l’inté-rieur du bâtiment. L’ITE ayant ren-

    forcé l’étanchéité à l’air, des problèmes peuvent appa-raître sur le plan de l’hygrométrie intérieure, d’où la nécessité d’instal-ler une ventilation mécanique contrô-lée (VMC). Pour le

    cas de l’ITE sous bardage ventilé, une lame d’air aménagée évacue égale-ment l’humidité provenant des infi l-trations éventuelles d’eau de pluie et de la condensation de vapeur d’eau qui migre de l’intérieur vers l’exté-rieur via la structure porteuse. Délivrés par le CSTB, des avis tech-niques sont disponibles pour guider les professionnels (plaquiste, peintre, charpentier, couvreur, etc.) dans leurs travaux. «Si le professionnel respecte l’épaisseur de l’isolant et les prescrip-tions de l’avis, il n’y aura pas vraiment de problème d’un point de vue de la performance énergétique. Par contre, l’aspect esthétique qui est important pour ce type de chantier peut pâtir du manque de formation», appuie Jérôme Daumur. Dans certains cas, ce n’est pas au moment de la pose mais plutôt dans les phases de préparation du chantier que des problèmes inter-viennent. «Au cours de différentes visites de chantiers, j’ai remarqué que les isolants à poser étaient stoc-kés à l’extérieur sans réelle protection comme du PSE gris sensible aux UV ou de la laine minérale sensible à l’humi-dité. Cela a un impact forcément néga-tif sur les caractéristiques d’isolation de ces matériaux», se rappelle Hakim Hamadou.

    Le manque de formation est peut-être un des seuls véritables freins à l’essor de cette technique. Il y a quelques années, le surcoût de l’ITE était en effet la principale raison, due notamment à la mise en place d’un échafaudage. Il reste encore 30 à 40 % plus onéreux que l’ITI, mais comme pour cette dernière la réglementa-tion demande aujourd’hui un trai-tement complémentaire des ponts thermiques, la différence de coût s’est nettement réduite. Des aides existent également comme le crédit d’impôt et le prêt à taux zéro, conditionnées à plusieurs critères dont la résistance thermique de l’isolant. Il est à noter également que dans le cadre du dispo-sitif des certifi cats d’économies d’éner-gie, les actions d’isolation par l’exté-rieur pour les bâtiments tertiaires sont valorisées dans les fi ches d’opé-rations standardisées BAT-EN-05 et BAT-EN-05-GT ; en fonction des éner-gies de chauffage, des zones clima-tiques et du secteur d’activité du bâti-ment, ce sont 840 à 6 710 kWh cumac par m2 d’isolant qui sont attribués. Mais avant tout projet, le particu-lier devra consulter les règles d’urba-nisme de la commune pour connaître les contraintes esthétiques s’appli-quant aux façades. «Il y a de moins en moins de plan local d’urbanisme (PLU) contraignant, surtout si les volumé-tries et les couleurs sont respectées», conclue Erik Blin. Ainsi, sur le chantier de la Résidence les jardins d’Arcadie, une rénovation à proximité du châ-teau de Versailles en secteur sauve-gardé, Sto a dû reproduire les éléments architectoniques à l’identique des bâtiments voisins, et faire valider la fi nition esthétique et naturel de l’en-duit à la chaux aérienne. m

    Clément Cygler

  • 2020

    RETOUR SUR F

    Après des années d’efforts, Monoprix récolte le fruit de ses initiatives en matière de développement durable. Et l’enseigne ne compte pas s’arrêter là.

    Énergie Plus n°251, Septembre 2000

    En septembre 2000, Énergie Plus annon-çait la publication d’une charte de développement durable. C’était la première fois qu’un groupe de distribution français inscrivait l’environnement dans ses perspectives commerciales. Qu’est-il advenu de cette charte et comment la chaîne de magasins intègre-t-elle aujourd’hui le concept de développement durable ? «Cette charte existe toujours, mais dans les faits plus que dans la commu-nication, annonce Karine Viel, respon-sable du déve-loppement

    Monoprix concrétise ses engagements

    durable chez Monoprix. Le constat dix ans plus tard, c’est que ces enjeux font partie de la feuille de route et ont été parfaitement absor-bés par l’entreprise.»Côté facture énergétique, l’impact de la charte semble plutôt positif puisque la consommation globale d’électricité de l’enseigne s’élevait à 300 GWh en 2000. Aujourd’hui ce chiffre est identique alors que le nombre de magasins est passé de 309 à 440. Une amélioration est également à sou-ligner au niveau du tri des déchets. «Le plus notable est plutôt le traitement que nous fai-sons des déchets que la masse globale», pour-suit Karine Viel. Nous sommes à 114 kilos de déchets d’activités traités par m2 par an, ver-sus 116 en 2000.» Aujourd’hui, l’enseigne trie davantage ses déchets (cartons), traite le suif

    et l’eau.Des expérimentations sont également en cours pour la méthanisation de

    déchets organiques. Certains maga-sins se sont adaptés de façon à ce

    que le tri puisse se faire direc-tement sur place. 65 tonnes de déchets organiques ont notamment été collectées et valorisées de juillet à décembre 2011 dans le maga-sin de Vaugirard à Paris, géné-rant l’équivalent de 22,5 MWh. Dans le magasin, le groupe teste la séparation des pro-duits à nu (fruits et légumes, viandes, poissons au détail, etc.) et des produits alimen-taires emballés, grâce à l’ins-tallation de bacs de tri pour chaque catégorie de déchets. Une expérience similaire a été initiée au restaurant d’entre-prise du siège.

    Transport: des initiatives concluantesMais le chantier qui a probablement le plus évolué est le transport. En 2011, le groupe a augmenté la part du transport maritime de plus de 12 % par rapport à 2010. Aujourd’hui, 88 % des marchandises de grand import – qui viennent de l’extérieur de l’Union euro-péenne – sont transportées par voies mari-times. «Il y a eu depuis 2007 la mise en place d’un cahier des charges du transitaire idéal qui permet de recenser les bonnes pratiques de nos fournisseurs en matière de traçabi-lité sociale, d’hygiène et d’émissions de gaz à effet de serre», explique Karine Viel. «Et sur ces produits grand import également, s’est développé depuis 2003 le transport fl uvial pour éviter les camions sur les routes. Les mar-chandises sont acheminées depuis le port du Havre sur la Seine.» Cela concernait 53 % des volumes importés en 2009.2007 a vu aboutir le projet d’acheminement sur rails d’un certain nombre de produits vers les magasins parisiens de Monoprix. «Nous avons aménagé une halle, à Bercy, spé-cifi que à Monoprix. Les marchandises sont transportées via la voie C du RER, depuis nos entrepôts de Seine-et-Marne jusqu’à cette halle où elles sont déchargées. Ensuite ce sont de petits véhicules qui roulent au gaz naturel qui font le dispatch sur 90 maga-sins parisiens», détaille Karine Viel. Cette initiative a permis de réduire de 12 000 le nombre de camions circulant dans Paris en 2011, et de 50 % les émissions de CO2 par rap-port au tout camion. Des chiffres loin d’être négligeables. m

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  • 15 OCTOBRE 2012 - N°493 21

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    A près plusieurs mois de discussion entre la Commission, le Parle-ment et le Conseil euro-péens (voir Énergie Plusn°484), les parlementaires de l’Union européenne ont fi nalement adopté la directive effi cacité énergétique en pre-mière lecture le 11 septembre dernier (632 voix contre 25 et 19 abstentions). Après le vote du Conseil, elle sera défi -nitivement entérinée au Parlement en session plénière le 22 octobre et elle entrera en vigueur 20 jours après sa publication au Journal offi ciel de l’Union européenne.Le texte avait fait l’objet d’un accord entre les trois parties sous la prési-dence danoise en juin dernier. Mais le consensus implique que l’objectif de 20 % d’économies d’énergie en 2020 soit seulement indicatif et non pas contraignant. La Commission devra juste vérifi er que, globalement, les objectifs indicatifs de chaque pays permettront d’atteindre ces 20 %. Seulement, la directive a été revue à la baisse sous la pression du Conseil européen et les experts estiment qu’elle ne permettra d’atteindre que 15 à 17 % d’économies d’énergie ; pour y pallier, une liste d’initiatives sec-torielles complémentaires doit être publiée par la Commission.Néanmoins c’est un progrès indé-niable d’avoir une politique globale d’effi cacité énergétique au niveau communautaire. La directive abroge celles qui existaient déjà sur les ser-

    La directive effi cacité énergétique entre en scène

    Au terme d’un marathon de plusieurs mois, la directive effi cacité énergétique est adoptée.

    Tour d’horizon des mesures qu’elle va engendrer… si les pays de l’UE la

    transposent sans trop dévier des objectifs.

    vices énergétiq