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Véritable accélérateur de carrière, le MBA passe à travers la crise : certaines formations voient le nombre d’inscriptions augmenter de 10% cette année. Américain ou européen, full-time ou part-time, nos conseils pour bien choisir cette formation haut de gamme. Photos Odilon Dimier/PhotoAlto/Corbis et Getty Images/Flickr RM. Montage Le Figaro MBA Le guide 2009 SUPPLÉMENT, FIGARO N° 20 143 DU MARDI 5 MAI 2009 - COMMISSION PARITAIRE N° 0411 C 83022

MBA - lefigaro.fr · Véritable accélérateur de carrière, le MBA passe à travers la crise: certaines formations voient le nombre d’inscriptions augmenter de 10% cette année

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Véritable accélérateur de carrière,le MBA passe à travers la crise :

certaines formationsvoient le nombre d’inscriptionsaugmenter de 10% cette année.

Américain ou européen, full-timeou part-time, nos conseils

pour bien choisir cette formationhaut de gamme.

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2009

SUPPLÉMENT, FIGARO N° 20 143 DU MARDI 5 MAI 2009 - COMMISSION PARITAIRE N° 0411 C 83022

spécial

Spécial MBA

2 mardi 5 mai 2009 1

Par Christine Lagoutte

Accélérateur

La crise? Les directeurs de programmesMBA peuvent lui dire merci !Les candidatures affluent comme jamais,toutes les écoles le reconnaissent ;le moment est, il est vrai, idéal.Les cadres prometteurs restent soucieuxde donner un coup d’accélérateurà leurs carrières. Et en cette période de grostemps, alors que les perspectivesde progression sont plus qu’en berne,ils estiment essentiel de muscler leurs CVen retournant pendant plusieurs moissur les bancs de l’écoleet en redécouvrant les charmesdu management, plutôt que d’attendrepassivement que l’horizon se dégage.Les participants aux MBA savent bienque ces formations n’ont riend’une «baguette magique», mais ils sontpersuadés, en revanche, qu’elles peuventconstituer une véritable «potion magique»pour passer au mieux la crise et rebondir.Car les ingrédients de ces cursuspost-diplômes sont bien connus– et reconnus –, tant par les entreprises,toujours confrontées à cette fameuse«guerre des talents», que par les recruteurs.Faire un MBA aujourd’hui,c’est l’assurance de réaliserun bon investissement, de se constituerun carnet d’adresses internationalet de gagner en maturitéet en développement personnel.En un mot, c’est un grand atoutsur un CV et un solide passeportpour l’avenir. Les écoles le saventparfaitement, qui surfent sur la vagueen multipliant les programmes à l’envi.Fini, les MBA traditionnels à plein-temps ;les formats se déclinent désormaisà temps partiel, à distanceet en programmes sectoriels,pour mieux coller aux contraintesdes salariés. Les contenus des programmesévoluent aussi au rythme de l’actualité:on note ainsi une recrudescencedes cours sur l’éthique du management,la corporate financeou encore l’entrepreneuriat…Attention toutefois à ne pas faire preuved’aveuglement et à considérerque tous les MBA se valent (rappelonsque ce sigle n’est pas protégéet qu’il faut impérativement surveillerles accréditations). N’oublions pas non plusque les formations MBA restenttrès coûteuses (surtout si elles se déroulentaux États-Unis) et qu’en ces tempsde vaches maigres, les entreprises peuventse montrer plus réticentes à les cofinancerpour leurs collaborateurs.Même les plus brillants.

CONJONCTURE

La formation supérieureéchapperait-elleà la crise ? Le nombredes candidats à un MBAaugmente.

«C’EST prouvé, cyclique-ment : quand l’économieva mal, le nombre de

candidats monte en flèche. Depuisdeux ans, il a grimpé de 25% », expli-que Valérie Gauthier, directeur duMBA HEC. Pour s’adapter aux réali-tés économiques, elle a mis en placede nouveaux cours sur les restructu-rations ou encore la gestion de crise.Comment expliquer la ruée vers cesformations ? Les MBA (ou master ofbusiness administration) offrent undiplôme très prestigieux mais ontsurtout l’avantage d’être reconnus àl’échelle internationale. Ils donnenten effet un langage commun auxmanagers de tous les pays.

Y accéder n’est pas si évident.Il faut d’abord passer le très difficileGmat, qui détermine l’aptitude àsuivre cette formation de hautniveau. L’écrémage se poursuit lorsdes examens d’entrée, où les profilsinternationaux sont valorisés. Àl’Essec, par exemple, sur les3942 inscrits, seuls 365 étudiants ontété admis. « Nous choisissons desjeunes capables de se remettre enquestion et conscients de la nécessité

de se former tout au long de leur vie »,insiste Laurent Bibard, directeur dupôle MBA. Mais s’ils veulent élargirleur connaissance de l’entreprise, ilsaspirent surtout à être identifiéscomme de hauts potentiels. Beau-coup sont attirés aussi par la pers-pective de salaires annuels moyensévalués à la sortie entre 72 371 euroset 87 414 euros.

Multinationales du savoirLes MBA s’adressent à des jeu-

nes d’environ 29 ans, ayant uneexpérience de près de cinq ans. Lesprogrammes « part-time » – offrantdes modules le soir ou le week-end – fonctionnent plutôt mieuxque les formules « full-time ». « Lefait de s’éloigner du marché du tra-vail pendant 15 à 18 mois est risqué.Nombreux sont ceux qui choisissentde garder un pied dans l’entrepri-se », souligne Jérôme Caby. L’IAEde Paris, qu’il dirige, s’est position-née sur le marché des MBA, avecdes tarifs attractifs. Il s’agit en effetd’un secteur hyperconcurrentiel etsaturé. Dans la jungle des écoles, iln’est pas facile de savoir quelle for-mation choisir. L’appellation MBAn’est pas protégée, si bien que tousne sont pas de qualité. Pour les éva-luer, une série d’accréditations ontvu le jour (l’AACSB, Equis,AMBA…).

Autre élément fondamentalpour repérer les meilleurs : les clas-sements internationaux. Si les MBA

français se livrent une concurrenceacharnée entre eux, ils sont aussimenacés par ceux des universitésétrangères – notamment américai-nes –, bien que les coûts soient en-core plus élevés qu’en France.Autant dire que ces troisièmescycles contribuent activement auxrecettes des écoles, qui se sontd’ailleurs transformées en véritablesmultinationales du savoir. Ellesnouent des alliances avec des uni-versités étrangères afin d’asseoirleur notoriété et déploient de redou-tables stratégies marketing pouroptimiser leur visibilité.

Ces dernières années, elles ontbeaucoup misé sur les MBA dits«executive», qui s’adressent à unpublic un peu plus âgé et plus expé-rimenté. Les entreprises, qui finan-cent la plupart du temps ces pro-grammes très onéreux, attendent unréel retour sur investissement. Defait, leurs cadres vont bénéficier deconseils d’experts en managementet s’enrichir des échanges avec despromotions multiculturelles. « Pourune entreprise, c’est aussi un moyende remotiver leurs équipes, de lesrelancer sur des champs de compé-tences encore plus internationales.En situation de crise, il faut pouvoiréchapper à la tentation du replie-ment, et maintenir un haut niveaude performance », conclut MarianneConde-Salazar, directeur de l’Execu-tive MBA de ESCP Europe.

ARIANE WARLIN

Une filière quis’affranchit de la crise

Plutôt que de s’éloigner du marché du travail, de plus en plus de candidats postulent à des programmes«part-time», qui s’organisent autour de modules le soir ou le week-end. Euromed

Directeur des rédactions : Etienne Mougeotte Directeur délégué : Jean-Michel Salvator Rédaction en chef : Christine LagoutteContact : 01.57.08.55.57 - 14, bd Haussmann 75009 Paris Publicité : FIGAROMEDIAS Président : Pierre ConteDirecteur délégué : Guillaume Teilhard de Chardin Service commercial : 01.56.52.21.48 - 9, rue Pillet-Will - 75009 PARIS [email protected]

1mardi 5 mai 2009

Spécial MBA

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Un contexte opportunINTERVIEWSteven Habermanest doyen de la CassBusiness Schoolà la City Universityde Londres.

LE FIGARO. – Y a-t-il un profiltype de l’étudiant MBAde la Cass Business School ?Steven HABERMAN. – Nousrecherchons les meilleurs candidatsen termes de qualifications profes-sionnelles et d’expérience. Et noussommes très vigilants sur la diversi-té de la promotion en termesde nationalités, de formations,d’industrie.

Cette année encore,le phénomène contre-cycliquedu MBA semble se vérifier.Avec la crise, les cadres jugent lecontexte opportun pour suivre unMBA. Pour notre programme àtemps plein, nous avons enregistré10% de dossiers supplémentaires

par rapport à l’année dernière, quiavait déjà atteint un pic. Pour l’Exe-cutive MBA, en revanche, certainsrencontrent des difficultés à trouverun financement de leur entreprise.

Quel est l’impact de la crisesur les diplômés MBA ?L’impact sur notre programme àplein-temps est mesuré, car ils’agit d’un petit groupe de 80 per-sonnes. La crise signifie qu’il y amoins de jobs, notamment dans lafinance, qui est l’un des principauxdébouchés de notre MBA, avec leconseil. Nous aidons donc les par-ticipants à revoir leur projet, àtrouver un emploi dans un autresecteur ou même à créer leurentreprise. Les étudiants MBAsont de plus en plus intéressés parl’entrepreneuriat, qui concerne10 % de la promotion. Grâce audon d’un ancien, nous avonsouvert un centre d’entrepreneu-riat financier doté de 10 millionsde livres et qui permettra d’investirdans les sociétés financières crééespar les étudiants.

Face à la crise, commentl’enseignement en MBAdoit-il évoluer ?Il est évident que certains patrons dela finance ont oublié leurs limites.Notre école doit inculquer aux étu-diants de solides compétences, leurapprendre à se poser les bonnesquestions et surtout à savoir écouterles réponses. Dans le programmefull-time, nous allons par exempleenseigner plus de corporate finance.

Comment introduireces changements ?Nous avons mis en place un groupede travail chargé de s’assurer que laresponsabilité sociale de l’entrepri-se est abordée dans tous les cursusde l’école. Ce groupe de profes-seurs va auditer l’ensemble desprogrammes, voir ce qu’il manque,ce qu’il faut éventuellement ajou-ter. Il devrait rendre ses conclu-sions cet été, pour introduire lespremiers changements à la rentréeprochaine.

Propos recueillis parGAËLLE GINIBRIÈRE

StevenHaberman:la Cass BusinessSchool aide«les participantsà revoirleur projet,à trouverun emploidans un autresecteur.» DR

Spécial MBA

4 mardi 5 mai 2009 1

PRATIQUE

Formation hautde gamme, le MBAest promessed’accélérationde carrièreet de progressionde salaire.À condition de faireles bons arbitrages.

1. Privilégier lesprogrammes accrédités

Seul «label» mondialementreconnu, le master en businessadministration n’en reste pasmoins un titre non protégé.Méfiance donc face à l’offreabondante concernant ces pro-grammes coûteux, et fort renta-bles pour les établissements quiles proposent… Trois typesd’accréditations permettent defaire un tri : l’AACSB d’origineaméricaine ; Equis, européen-ne ; Amba, anglaise. « Être accré-dité des trois relève de l’excep-tion », note Valérie Gauthier,directeur du MBA HEC, triple-ment couronné.

2.Consulterlesclassements

Maître dans le domaine, leFinancial Times établit chaqueannée son « ranking » des100 meilleurs MBA dans lemonde. Invariablement, appa-raissent en premières placesWharton, la London BusinessSchool, Harvard, Columbia etl’Insead. Côté écoles françaises,HEC et Grenoble École deManagement arrivent en 2009respectivement en 29e et87e position. Le journal britan-nique réalise aussi un « ran-king » des Executive MBA. « Cet-te année nous sommes entrésdans le top 20, explique Marian-ne Conde-Salazar, directrice duEuropean Executive MBAd’ESCP Europe (ex-ESCP-EAP).Nous sommes souvent connus àl’étranger, notamment en Asie,par le biais de ce classement. »

3. Vérifier la dimensioninternationaledu programme

Le MBA est un diplôme àvocation internationale. Qu’enest-il dans les faits ? Quelle est laproportion des participantsétrangers ? À l’Insead, les candi-dats de même nationalité nedoivent pas dépasser 10 à 12 %,diversité oblige. À la LondonBusiness School, 90 % des parti-cipants sont de nationalitéétrangère. Le corps professoral

doit également refléter cettedimension internationale. Ain-si, à l’Essec, 40 % des 125 pro-fesseurs sont étrangers.

4. Prendre en compteles implantationsgéographiques des écoles

Faire un MBA est l’occa-sion de mettre un pied sur unautre marché. ESCP Europe abâti la force de son modèleautour de cinq campus : Paris,Londres, Berlin, Turin etMadrid. « Les participants, quisuivent généralement les fon-damentaux du managementsur leur campus régional, choi-sissent ensuite 12 électifs parmiun catalogue de 36 proposés surl’un de nos campus, expliqueMarianne Conde-Salazar.Exemples : le design à Turin, ledéveloppement durable à Parisou la finance à Londres. »

Quant au choix entre MBAaméricain ou européen, il fautsavoir qu’aux États-Unis, lesprogrammes s’étalent sur21 mois, contre 10 en moyenneen Europe. « Avec 16 mois, nousnous situons entre les deux àHEC, note Valérie Gauthier. Les

compétences “soft”, que sont lesleaderships et la gestion d’équi-pe ne se développent pas en10 mois. » Il faut savoir que ladiversité est moins prononcéedans les programmes améri-cains. À Harvard, seul 33 % desparticipants sont nonaméri-cains.

5. S’intéresser au poidsdu réseau des anciens

Les meilleurs MBA sontabrités par les établissementsles plus prestigieux. Les partici-pantsviennentyrechercherunemarque et surtout un réseau desanciens : ils sont 42 000 à HEC et36 200 à l’Insead.

6. Full-time ou part-time ?Choisir la bonne formule

Il existe plusieurs famillesde MBA qui se différencient parla nature psychologique deleurs participants, ceux-ci nevenant pas rechercher lamême chose. Les candidats àun programme dit full-timesouhaitent donner à leur car-rière un coup d’accélérateur ouune nouvelle orientation. Si larègle impose aujourd’hui une

expérience professionnelle, ilest des programmes full-timequi accueillent aussi des profilsde 24-25 ans, ayant donc peud’expérience. Ils s’adressent àun public ciblé d’ingénieurs etscientifiques venus rechercherune seconde compétence, àl’instar de ces X traversantl’Atlantique pour rejoindre leMIT ou Stanford.

Les MBA part-time per-mettent de concilier vie profes-sionnelle et formation sur deuxans. Il s’agit de hauts potentielssur lesquels l’entreprise a choi-si de miser. « L’entreprise doitêtre impliquée, notamment parle biais du rapport stratégiquesoutenu en fin de cursus, surune problématique qui laconcerne, martèle MarianneConde-Salazar. Le MBA doitêtre perçu par l’entreprise com-me une solution de performan-ce pour elle. »

Enfin, les formats Executi-ve, en vogue depuis quelquesannées, s’adressent aux mana-gers plus confirmés, ayant déjàdes responsabilités dansl’entreprise. À Dauphine, lesparticipants comptent 14 an-

nées d’expérience en moyenne.7. Choisir le bon moment

Le bon moment pour faireun MBA ? Il s’agit d’une ques-tiondecarrièreetdetiming,brefde projet professionnel. Plus ceprojet sera réfléchi, plus le pro-gramme pourra tenir sesfameuses promesses de pro-gression de carrière. Exemple : àHEC, 85 % des participantschangent de fonction, de sec-teur ou de pays après leur MBA.Le bon moment tient aussi aucontexte économique. Le MBAest un remède anticrise.L’Insead a enregistré cetteannée 20 % de candidaturessupplémentaires.

8. Pourquoi pas un MBAspécialisé ou sectoriel ?

Le marché des MBA secto-riels est en plein boom. Cer-tains programmes commel’Imhi (management hôtelier)et le luxe à l’Essec, ou l’Aeros-pace MBA de l’ESC Toulouseont fait leurs preuves. Plusrécemment sont apparus leWine MBA à Bordeaux ou leMaritime MBA d’EuromedMarseille. Certains y voient undévoiement du programmeMBA, généraliste par essence.Mais, là encore, la qualité duprogramme dépend de l’écolequi le dispense.

9. Mesurer le rapportqualité prix

25000 euros minimumpour un « petit » programmefrançais, 80 000 euros pour uncursusaméricain.LeMBAestundiplôme qui coûte cher… Aussifaut-il être méfiant vis-à-vis desprogrammes excessivementcoûteux, délivrés par des établis-sements privés peu reconnus.« À l’issue du MBA HEC –45 000 euros pour le full-time et42 000 pour le part-time –, lesparticipants doublent leur salai-re », observe Valérie Gauthier.

10. Se préparertechniquementet psychologiquement

Le MBA nécessite une pré-paration technique, notammentpar le biais du Gmat (graduatemanagement admission test). Ilfaut aussi savoir que ce cursusest synonyme de rythme infer-nal, notamment dans les part-ti-me, où la formation a lieu leweek-end, le soir ou une semai-ne par mois. « Il faut être capabledecomposeravecdeuxattitudes :celle d’étudiant et de profession-nel », résume Laurent Bibard,directeur du pôle Essec MBA.

CAROLINE BEYER

Dix conseils pour choisir sa formation

Grenoble École de Management arrive en 87e position du classement Financial Times. DR

1mardi 5 mai 2009

Spécial MBA

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PALMARÈS

Véritable enjeupour les directionsdes écoles,les palmarèsrythment chaqueannée le marchédes MBA.

L ES ASSOCIATIONS d’an-ciens sont très attentivesà la renommée de leur

diplôme. De leur côté, les can-didats à la recherche dumeilleur programme considè-rent ces classements commede véritables bibles. « Si les can-didats utilisent les rankingscomme une base de leur sélec-tion – c’est ce que montrel’enquête QS top MBA, mêmes’ils sont moins nombreux àprocéder ainsi –, ils doivents’intéresser de près à la métho-dologie pour voir si elle corres-pond à leurs propres attentes »,explique Nunzio Quacquarelli,managing director de QS,société organisatrice du WorldMBA Tour.

En Europe, le classementdu Financial Times fait figure de

grand favori. Il met en valeurtrois critères : la progression decarrière des diplômés, l’orienta-tion internationale des pro-grammes et les capacités derecherche de l’école. BusinessWeek publie son enquête tousles deux ans. Le classement dis-tingue écoles américaines etnon américaines et repose surles opinions des anciens (quali-té de l’enseignement, du servicecarrière, du réseau) et des recru-teurs (nombre de diplômésMBA embauchés dans les deuxdernières années), ainsi que surle capital intellectuel (les publi-cations de professeurs). De soncôté, le Wall Street Journal alancé son classement en 2001 etl’a complété l’année dernièred’un ranking consacré aux Exe-cutive MBA. Basé sur l’opiniondes étudiants et des entreprises,il s’attache au développementdes compétences de leadershipet de management.

Critères personnelsLes 10 premiers MBA sont

régulièrement les mêmes, par-fois dans un ordre différent, etleurs performances se tiennentdans un mouchoir de poche.« La liste est composée de grou-

pes d’écoles qui ont des scoressimilaires, mais avec de largesintervalles entre les groupes,notamment dans le top du clas-sement. Les meilleures écolessont au-dessus des autres »,aime à rappeler Della Brads-haw, grande prêtresse des ran-kings au FT.

Si les palmarès permettentde se faire une idée du marchédes MBA, mieux vaut choisirson programme sur des critè-res personnels. Conscient decet enjeu, QS a fait le pari d’unoutil Internet permettant auxcandidats de sélectionner lesMBA selon leurs priorités (prix,retour sur investissement,réputation auprès des em-ployeurs…). Scorecard attire65000 visiteurs uniques cha-que mois. « Le premier conseilest de passer du temps pourdécider ce que vous attendezd’un MBA, ce qui aura desconséquences sur le choix dupays dans lequel étudier. Whar-ton est régulièrement dans letop des classements. Est-ce pourautant le meilleur programmepour tout le monde ? C’est peuprobable », explique NunzioQuacquarelli.

GAËLLE GINIBRIÈRE

Du bon usagedes classements

À l’image de Wharton (Philadelphie), les 10 premiers MBAsont régulièrement les mêmes, et leurs performancesse tiennent dans un mouchoir de poche. Rusty Kennedy/AP

Laurent Demeurea réorganisél’entreprise familialeà la faveurd’une formationà l’anglo-saxonne.

APRÈS des études à Dauphineet à l’Institut d’études politiquesde Paris, Laurent Demeurecommence sa carrière dans leconseil RH aux entreprises. En1993, il rejoint l’entreprise fami-liale spécialisée dans l’immobi-lier, dans un double contexte decrise immobilière et de fin decycle pour l’entreprise, dont lamoyenne d’âge tournait autourde 55 ans. « J’ai restructurél’entreprise, je l’ai développée enadoptant une approche multi-points de vente, faisant passer leseffectifs de 7 à 35 salariés », expli-

que-t-il. Après une dizained’années, il éprouve le besoinde franchir un nouveau cap.« J’avais besoin de réinvestirdans l’entreprise en considérantqu’en tant que chef d’entreprise,j’en étais le principal moteur. » Ilopte pour un Executive MBA luipermettant d’aborder l’ensem-ble des disciplines du manage-ment. « Je voulais remettre àplat toutes mes compétences etpouvoir revenir dans l’entrepri-se avec un regard complètementneuf », poursuit le chef d’entre-prise. Il intègre la première pro-motion de l’Executive MBA deSaïd Business School, séduitpar le côté anglo-saxon de laformation.

« J’ai profité de tous les pro-jets du MBA pour réauditerl’entreprise. Par exemple, analy-ser le marché sur lequel évoluel’entreprise et son développe-

ment à venir, dans le cadre duprojet marketing. Ou encore étu-dier l’histoire de l’entreprise dansle cadre du cours d’histoire dubusiness, ce qui m’a permis deréécrire un certain nombre dedocuments internes, de restituerune perspective historique auxnouvelles recrues », raconte-t-il.

Au fur et à mesure du pro-gramme, son approche profes-sionnelle a évolué : plus prag-matique, à l’anglo-saxonne. Ils’est entouré, aux postes clés, decollaborateurs internationaux.« J’ai diversifié l’entreprise dansl’immobilier de prestige, avec lacréation de Demeure Prestige,d’une filiale spécialisée dans lalocation meublée haut de gam-me pour les dirigeants interna-tionaux et l’intégration d’unefiliale de courtage de crédits »,indique-t-il.

G. G.

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Spécial MBA

6 mardi 5 mai 2009 1

BUDGET

Les formationssont chères…Prêts bancaires,bourses, Fongecif,les formules existent.

FAIRE un MBA nes’improvise pas. Surtoutpas son financement.

Car un MBA est un vrai inves-tissement avec, selon les for-mations et la notoriété de l’éco-le, des frais de scolarité comprisentre 15 000 et 85 000 euros(sans compter les dépenses devie quotidienne). Ajoutez 30 à40% de plus si vous optez pourun MBA aux États-Unis.

Heureusement, de nom-breuses formules de finance-ment existent. La première: sol-liciter son employeur. Vousaurez plus de chances del’impliquer si vous passez unMBA à temps partiel et si vousproposez de travailler sur unprojet lié à une problématiquede l’entreprise.

Autre piste, les Fonds de

gestion du congé individuel deformation (Fongecif). Ils per-mettent d’obtenir un coup depouce de l’État, au prix toutefoisd’une candidature très motivée.Nombre de programmes MBAproposent aussi des boursesfinancées par les écoles ou pardesentreprises.«Àl’Insead,20%des étudiants touchent unebourse de l’école comprise entre10000 et 40000 euros », expliqueIrina Schneider-Maunoury,seniormanagerdufinancementde MBA.

Courtiséspar les banquiers

À l’Essec, « 63 % desétudiants bénéficient d’aides.Et 307 étudiants sur 1 469 nepaient aucun droit de scolarité.Cela inclut ceux qui effectuentleur scolarité sous contratd’apprentissage », préciseFrançoise Rey, directrice géné-rale adjointe de l’Essec. Cescontrats sont réservés auxmoins de 26 ans, qui alternentétudes à l’école et présence enentreprise avec le statut desalarié pendant 24 mois.

Le plus souvent, les étu-diants financent eux-mêmestout ou partie de leur MBA. Lesbanques, qui voient en eux defuturs bons clients, leur accor-dent des prêts à taux préféren-tiels. L’Insead ou l’Essec ont desaccords avec des réseaux ban-caires pour des prêts sans cau-tion,remboursablesaprèsunand’activité professionnelle.

À la Société générale, lesétudiants bénéficient de tauxd’emprunt compris entre 2,90%et 4,5%, négociés au cas par casavec les écoles. Chez HSBC(taux compris entre 3,4% et6,2%), ils sont exemptés de cau-tion parentale et peuvent danscertains cas obtenir un différéde remboursement (partiel outotal) de quatre ans. Depuisseptembre 2008, les candidats àun MBA peuvent aussi souscrireun prêt garanti par l’État. D’unmontant maximal de15000 euros, il est accordé sanscondition de ressources. Pourl’heure, seuls la Banque popu-laire, le Cetelem et le Créditmutuel-CIC le proposent.

DANIÈLE GUINOT

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Certaines écoles ont des accords avec des réseauxbancaires pour des prêts sans caution, remboursablesaprès un an d’activité professionnelle. Jeremy Nicholl/Réa

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1mardi 5 mai 2009

Spécial MBA

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EMPLOI

Pour les cabinetsde recrutement,le MBA resteun accélérateurde carrièreà l’international.Même si la criseen limite un peul’impact.

L ES MBA sont-ils toujoursplébiscités par les chas-seurs de têtes ? La répon-

se est oui. Du moins en ce quiconcerne les diplômes délivréspar les meilleures écoles decommerce (Insead, HEC,Essec…), ceux qui font partiedu top 20 des classementsinternationaux. Pour CoralieRachet, directrice associée à ladivision finance de Robert Wal-ters, ces MBA « stars » sont lamarque du cadre à haut poten-tiel. « C’est d’abord la possibilitépour les cadres de se constituerun bon carnet d’adresses à unniveau international. Ils dispo-sent ainsi de contacts dans lemonde entier, dans divers sec-teurs d’activité », explique-t-el-le. La preuve aussi d’un « profilmulticulturel » très recherchépar les grands groupes interna-tionaux. Selon Sidonie Coutu-re, senior manager chez RobertHalf International, « un MBA

révèle également une fortecapacité d’investissement per-sonnel pour mener un projetjusqu’au bout ». Les cabinetsde recrutement sont en outresensibles à la formation « toutau long de sa vie ». Entre deuxcandidats présentant desdiplômes de base et des par-cours équivalents, un MBA

peut faire la différence. « Oui,mais il n’est pas une fin en soi,ajoute Sidonie Couture. UnMBA doit avoir du sens enayant enrichi ou complété leparcours initial et les compé-tences. »

Pour les spécialistes durecrutement de cadres de hautvol, le MBA a d’autres avanta-

ges. Il est un élément rassu-rant dans un environnementéconomique incertain, enmouvement perpétuel. « Plusque jamais, on demande aucandidat d’avoir une visionplus stratégique et plus globa-le, explique Coralie Rachet(Robert Walters). Un MBA estune formation qui donne cettehauteur de vue et une mobilitéintellectuelle pour s’adapter àtoutes les situations. » SelonRémi Fouilloy, directeur exé-cutif chez Michael Page, « lesmeilleurs MBA sont des forma-tions généralistes qui vousapportent un éclairage très lar-ge sur l’ensemble des métiers del’entreprise. C’est un accéléra-teur de carrière pour viser unefonction de directeur généralou de patron de businessunit ».

Les offres se réduisentPour autant, les MBA

n’échappent pas à la crise. Lesspécialistes du recrutement leconstatent : les offres ont ten-dance à se réduire dans uncontexte économique moinsfavorable, même pour lesdiplômes les plus reconnusdans le monde. « Les cabinetsde conseil en stratégie et lesbanques d’affaires sont trèsfriands de ces profils tailléspour évoluer dans un contexteinternational, indique RémiFouilloy (Michael Page). Or,

avec les difficultés de ces deuxsecteurs, leurs débouchés sesont inévitablement resserrés.Il y a aujourd’hui des MBAissus de grandes écoles pari-siennes en recherched’emploi. »

Par ailleurs, les cadres quicomptaient sur leur MBApour acquérir de nouvellescompétences et changer desecteur ou de métier n’ontplus les mêmes perspectives.« Dans une période moins fas-te, changer de spécialité ensuivant un MBA à plein-tempspendant dix-huit mois est plusrisqué, ajoute Rémi Fouilloy.Une entreprise qui rechercheun spécialiste du marketingdonnera généralement sa pré-férence à un candidat toujoursen poste avec une bonne expé-rience dans ce domaine plutôtqu’à un diplômé MBA qui n’apas travaillé depuis plus d’unan. »

Enfin, les recruteurs esti-ment que les MBA de secondrang ne sont pas toujours uti-les dans le parcours d’uncadre de haut niveau. Leursretombées sont très variables.Si certains constituerontencore de réels tremplins decarrière, d’autres feront desdéçus. Mieux vaut se rensei-gner sur leurs débouchés,notamment auprès desréseaux d’anciens.

BRUNO ASKENAZI

Le plébiscite des recruteurs

« C’est la possibilité pour les cadres de se constituer un boncarnet d’adresses à un niveau international », expliqueCoralie Rachet du cabinet Robert Walters. DR

Alain Nodetest directeurmanufacturingchez FagorBrandt.

DANS quelques semaines,Alain Nodet sera soulagé. Celafait presque dix-huit mois quece cadre dirigeant de 46 ans, encharge des usines françaises dugroupe d’électroménagerFagorBrandt, poursuit un MBAà temps partiel à l’Escem (Écolesupérieure de commerce et demanagement). Une formationqui l’a obligé à faire une croixsur quasiment tout son tempslibre. Un week-end sur deux ilquitte Orléans, direction Tours,pour suivre les cours sur lecampus de l’école. Ses vacanceset la plupart de ses soirées ? Illes consacre à son MBA : analy-se d’études de cas et lecture à lachaîne de nombreux ouvrages

d’économie et de manage-ment. Sans compter les troissemaines de séminaire en Polo-gne et aux États-Unis. « C’estune formation passionnantemais qui demande un lourdinvestissement personnel, assu-re Alain Nodet. J’ai mis quasi-

ment toute ma vie sociale etfamiliale entre parenthèses.Mieux vaut être d’accord avec safemme, et éventuellement sesenfants, avant de se lancer dansune telle aventure », insiste-t-il.

Parcours intensifPour autant, il mesure déjà

tout l’avantage qu’il tire de ceparcours intensif. « Le MBA estune formation complète quipermet de traiter en profondeurtoutes les composantes dumanagement en entreprise etde son environnement en par-tie grâce au travail réalisé surdes cas pratiques, poursuitAlain Nodet. Il m’apporte denouvelles compétences. Parexemple, j’ai approfondi mamaîtrise de la finance, en entre-prise et sur le plan internatio-nal. Ce sont des connaissancesque l’on peut exploiter concrè-tement de façon opérationnel-le ». Maintenant, sa « puissan-

ce de feu » a augmenté. Il sesent mieux armé pour évoluerà l’international, par exemplevers une direction industriellede niveau européen.

L’entreprise, qui a financéla plus grande partie de sa for-mation, compte aussi obtenirun retour sur investissement.« FagorBrandt est attentif au

développement et à la forma-tion de ses managers », préciseAlain Nodet. Une façon pourl’industriel de l’électroménagerde faire monter en compétenceses cadres et leur donner desarmes pour s’adapter aux évo-lutions d’un marché trèsconcurrentiel.

B. A.

« Le MBA m’apporte de nouvelles compétences »

« C’est une formation quidemande un lourdinvestissement personnel »,explique Alain Nodet. DR

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8 mardi 5 mai 2009 1

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À temps plein,en « part-time »,sectorielles,spécialisées…les formationss’adaptentaux attentesdes candidats.

O N RECENSE cinq typesdifférents de MBA.Chacun répond à des

attentes spécifiques. Revue dedétails pour bien choisir.

MBA À TEMPS PLEIN. Le MBAhistorique. Destiné à de jeunescadres ayant trois à cinqannées d’expérience et pou-vant faire une pause dans leurcarrière. Il se déroule à tempsplein durant 10 à 16 mois enEurope et notamment enFrance, et deux ans aux États-Unis. À privilégier par ceux quiveulent réorienter leur carrièreou booster leur évolution pro-fessionnelle et s’accordent unou deux ans pour trouver (ouconfirmer) leur projet.Les plus : formation intensiveet uniquement consacrée auprogramme. Bénéficier d’unesprit de promotion plus fortque dans un programme àtemps partagé.Les moins : renoncer à sonsalaire le temps de la forma-tion, donc un investissementfinancier personnel pluslourd à gérer.

MBA PART-TIME. Moins pré-sent sur le marché qui, depuisquelques années, fait la partbelle aux Executive MBA, lepart-time MBA est un pro-gramme à temps partagé (lescours se déroulent le soir, leweek-end ou lors de séminai-res d’une semaine). Il s’adres-se à de jeunes cadres, ingé-nieurs ou managers, quipréfèrent garder un pied dansl’entreprise le temps de leurformation. Les profils despromotions sont générale-ment plus jeunes et moinsexpérimentés que ceux desExecutive MBA.Les plus : conserver ses res-ponsabilités… et son salaireet bénéficier éventuellementd’un financement de la partde son entreprise. Pouvoirmettre en application immé-diatement les compétencesacquises.Les moins : nécessité d’obte-nir le soutien de son entrepri-se afin de libérer du tempspour suivre la formation.Ne permet pas de bénéficierd’une coupure totale avecl’entreprise pour nourrirde nouveaux projets profes-sionnels.

EXECUTIVE MBA. L’Executi-ve MBA rencontre un vérita-ble succès, entraînant unemultiplication des program-mes sur le marché. À tempspartagé, il se déroule le soir, leweek-end ou quelques semai-nes bloquées par an. Il duregénéralement deux années. Il

est destiné à des cadresconfirmés (la moyenne d’âgeest plus élevée que dans lesautres MBA et tourne autourde 38-40 ans dans certainsprogrammes), qui occupentdéjà des responsabilités etsouhaitent prendre du reculsur leurs pratiques managé-riales, acquérir une visionglobale de l’entreprise oufranchir une nouvelle étape,par exemple intégrer uncomité de direction.Les plus : le partage d’uneexpérience nourrie avec sespairs. Profiter des deux ans deformation pour mûrir sonprojet professionnel.Les moins : nécessité d’obte-nir le soutien de son entrepri-se afin de libérer du tempspour suivre la formation. Tri-ple emploi du temps (person-nel, professionnel et forma-tion) très serré qui demandeune organisation à touteépreuve et le soutien de sesproches.

MBA SECTORIELS. En Fran-ce, les MBA sectoriels ontvéritablement le vent enpoupe : en quelques mois,plusieurs programmes ontété ou vont être lancés, ren-forçant le marché. Proposésà temps partagé ou à tempsplein, ils s’adressent à despersonnes qui ont déjà bai-gné dans le secteur concer-né, mais restent accessiblesà ceux qui souhaitent seréorienter. À tenter si l’on estcertain de son projet de

carrière, si l’on souhaitecreuser son sillon dans unsecteur précis.Les plus : enrichir son expé-rience au contact d’autresprofessionnels du secteur.Se forger un réseau dans unsecteur où l’on souhaite faireprogresser sa carrière.Les moins: attention aux pro-grammes trop spécialisés quiperdent de vue l’objectif d’unMBA ; apporter des compéten-ces générales en management.Aux États-Unis, ces program-mes sont considérés avec sus-picion.

MBA À DISTANCE. Ils nesont pas les plus nombreuxsur le marché mais peuventintéresser des cadres quin’ont pas le temps ou la pos-sibilité de libérer régulière-ment du temps pour se for-mer. Modules en e-learning,supports de cours envoyésaux candidats… nombre deces programmes sont aussiponctués de séjours en rési-dentiel. Aux États-Unis,l’University of Phoenix assu-re entre autres programmesà distance un MBA. En Euro-pe, l’Instituto de Empresa

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MBA À DISTANCE. Ils nesont pas les plus nombreuxsur le marché mais peuventintéresser des cadres quin’ont pas le temps ou la pos-sibilité de libérer régulière-ment du temps pour se for-mer. Modules en e-learning,supports de cours envoyésaux candidats… nombre deces programmes sont aussiponctués de séjours en rési-dentiel. Aux États-Unis,l’University of Phoenix assu-re entre autres programmesà distance un MBA. En Euro-pe, l’Instituto de Empresa

propose deux programmes àdistance, l’un en anglais,l’autre en espagnol de 15mois.Les plus : le temps d’absencede l’entreprise est très limité.La possibilité de travailleravec des gens très interna-tionaux.Les moins : esprit de promo-tion plus difficile à créer, quidemande des cours en rési-dentiel pour souder le grou-pe. Savoir travailler à distanceavec des gens que l’on a fina-lement peu rencontrés.

G. G.

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EN BREF

Allier médecineet managementL’Essec MBA et la faculté demédecine Paris-Descartescréent un partenariat pourpermettre à des étudiants enmédecine d’obtenir le diplô-me de l’Essec MBA. Présé-lectionnés en deuxièmeannéedemédecine,6à8étu-diants bénéficieront d’unemise à niveau en économie etmanagement et réaliserontdes stages à l’étranger. Ilsprésenteront ensuite leconcours d’admission surtitre de l’Essec. Ils suivrontune double scolarité en 5e

année, puis lors de l’internat.

Partenariat entre l’Esscaet SherbrookeProposer un programme fran-cophone mais international,c’est l’objectif de l’Essca qui alancé en janvier 2009 un Exe-cutive MBA en partenariatavec l’université québécoisede Sherbrooke. La premièrepromotion accueille une dizai-ne de participants qui rece-vront un double diplômeaprès 22 mois de formation àParis et au Canada.

Refonte du MBAde l’InternationalUniversity of MonacoÀlarentrée2009,lesétudiantsduMBAdel’IUMdevrontopterdès le premier trimestre pourune spécialisation en manage-ment, luxe ou finance. Chacundecesparcoursreprésenteuntiers du programme qui sedéroulesur10mois.

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Spécial MBA

10 mardi 5 mai 2009 1

EXECUTIVE MBA

Un EMBA spécialiséen managementdes organisationssportives démarreraen janvier prochain.

L’EM Strasbourg surfesur un double succès :celui des MBA secto-

riels et celui des programmesdestinés aux dirigeants. À preu-ve, l’École de management alancé ces derniers mois pasmoins de trois formations, quicollent particulièrement bienaux préoccupations économi-ques actuelles. Ainsi, la premiè-re promotion de son ExecutiveMBA Développement durableet responsabilité sociale desentreprises a démarré en mars,avec une moyenne d’âge de 41ans et de 16 ans d’expérienceprofessionnelle.

Forte de ce premier suc-cès, l’EM Strasbourg lance enseptembre 2009 un ExecutiveMBA en management hospita-lier et des structures de santé,soit 390 heures de formationréparties sur 11 mois. Ce pro-gramme est destiné à des

médecins hospitaliers, phar-maciens, cadres supérieurs desanté ou membres des équipesde direction des établisse-ments de santé. « Cette forma-tion prépare aux différentesresponsabilités comportantune forte dimension managé-riale dans les établissementshospitaliers et les structures desanté. Cela concerne en parti-culier les responsabilités relati-ves aux postes de directiond’établissement, au domainemédical (responsable de pôle,chef de service, chef de projet)ainsi que les responsabilitéstransversales impliquant lesdifférentes catégories d’acteursengagés dans le pilotage straté-gique et le management de laperformance des structures desanté », souligne l’école.

Accord avec les JOde Sotchi

Et à l’heure où la Franceaffiche ses ambitions dansl’organisation de grands évé-nements sportifs (type Euro2016… en attendant peut-êtreun jour les JO d’été), l’établis-sement strasbourgeois crée unExecutive MBA en manage-ment des organisations sporti-

ves en Europe. Le sport repré-sente environ 2 % de laconsommation en Europe etoccupe une place médiatiquede plus en plus importante,nécessitant le développementde prestataires plus structurés(clubs, sociétés commerciales,cabinets de conseil…). Quelest le cœur de cible d’un telprogramme ? Les dirigeants etcadres salariés ou bénévoles

d’organisations sportives(clubs, ligues, fédérations…)mais aussi les sportifs de hautniveau en reconversion pro-fessionnelle.

Démarrage du diplôme enjanvier 2010, avec des conte-nus pédagogiques très variés :management et gestion comp-table des clubs, managementsdes événements sportifs, droitdu sport. La formation est

structurée autour de dixmodules (dispensés sur troisjours, jeudi, vendredi, samedi,chaque fin de mois). Premièreconcrétisation du MBA : unaccord a été passé avec lecomité d’organisation des JOd’hiver de Sotchi 2014 pour laformation l’année prochainede cadres managériaux del’événement.

CHRISTINE LAGOUTTE

Strasbourg multiplieles formations pour dirigeants

L’EM Strasbourg a lancé trois MBA sectoriels qui collent particulièrementaux préoccupations économiques du moment. DR

Les participantspeuvent opter pourun programmeà plein-tempsou à temps partiel.

L’Executive MBA de Saïd Busi-ness School, l’école de busi-ness d’Oxford, a été lancé en2004 et propose un contenusimilaire à celui du MBA classi-que. À la différence qu’il sedéroule sur 21 mois à tempspartiel, à raison d’une semainede formation à Oxford tous lesmois et demi ou tous les deuxmois. Un rythme parfaitementadapté à des cadres expéri-mentés qui souhaitent conser-ver leurs responsabilités enentreprise le temps de la for-mation. De fait, les participantscomptent en moyenne

14 années d’expériences pro-fessionnelles et ont de 29 ansjusqu’à parfois 60 ans dansquelques rares cas. Ce profilspécifique des Executive MBAsignifie un aménagement ducursus, pour l’instant en phasede test. « En plus des cours stan-dards, la promotion de l’Execu-tive MBA bénéficie de dévelop-pement personnel : cours deleadership, séances de coachingincluses dans les modules, ate-liers de développement de com-pétences… », indique EmelineTissot, porte-parole du pro-gramme Executive MBA deSaïd Business School.

Un quart de BritanniquesLe rythme de formation

permet à des cadres de touspays de suivre le programmequi réunit des gens d’Amériquedu Nord, du Moyen-Orient,

d’Afrique du Sud et mêmequelques Japonais. Seul unquart de la cinquantaine departicipants sont en fait britan-niques. « Le logement, les repassont inclus et organisés pour lesparticipants, ce qui convient àceux qui viennent de loin »,explique Emeline Tissot. À par-tir de 2010, un module tour-nant à l’international devraitpermettre aux participants dedeuxième année de se familia-riser avec la culture des affairesd’un autre pays par des cours,visites d’entreprise organiséeslors d’un séjour d’une semaine.Ce premier module overseas sedéroulera en Chine, avec pourfocus les défis des multinatio-nales pour pénétrer les mar-chés émergents.

La diversité est un desatouts du programme. Commesouvent, la promotion est com-

posée de profils différents entermes de nationalités, forma-tions d’origine ou industries.Sans parler du réseau desanciens, commun à l’ensembledes diplômés d’Oxford. Pourfavoriser les échanges, descours communs au MBA et àl’Executive MBA sont mêmeproposés, ce qui permet auxétudiants de confronter leursexpériences et débouche par-fois sur une création d’entre-prise, comme un site d’échan-

ges de conseils financiers lancédernièrement.

Proposé à temps partiel, ceprogramme demande un sou-tien de la part de sonemployeur. « Il est indispensablede pouvoir négocier une absencede l’entreprise correspondantaux 16 modules dispensés àOxford sur deux années. Le sup-port peut aussi être financier,mais il ne concerne pas plus duquart de la promotion », estimeEmeline Tissot. G. G.

Saïd Business School misesur le développement personnel

La diversité en termes de nationalités ou de secteurs estl’un des atouts de ce programme. G. Smolonski/Photovibe

1mardi 5 mai 2009

Spécial MBA

11

MBA SECTORIELS

Une quinzained’inscriptionssont enregistréespour 2009-2010 àEuromed Marseille.

UN AN seulement aprèssa création, le MBAmaritime d’Euromed

Marseille, l’école de manage-ment de la Cité phocéenne, faitface à une grave crise économi-que qui impacte durement lesecteur du maritime. Heureu-sement, «quand l’économies’arrête, la formation continue »,se plaît à croire Thierry Buzu-

lier, directeur du programmequi revendique une quinzained’intentions d’inscription pourla promotion 2009-2010. Pourcet ancien commandant denavire et ex-directeur des rela-tions humaines de Bourbon, «lemaritime est touché, mais lesentreprises se concentrent sur lesmeilleurs et les forment».

Enseignements ciblésSeul MBA spécialisé dans

ce secteur en France, il est dis-pensé en anglais et compteactuellement 18 participantsd’un âge moyen de 38 ansvenus d’armateurs commeCMA CGM, Louis Dreyfus,Bourbon, SNCM, mais égale-

ment d’entreprises comme leGrand Port maritime de Mar-seille, Total Transport, DCNS,Thales ou Bureau Veritas.

Les fondamentaux commela finance, la stratégie, les rela-tions humaines ou le marketingsont enseignés par les profes-seurs d’Euromed Marseille.S’ajoutent des enseignementsciblés sur le maritime dispenséspar des professionnels et desexperts du secteur. Avantd’ouvrir son MBA, Euromed aréalisé une enquête auprès de120 entreprises et experts dumonde du transport et du mari-time en Europe pour mieux cer-ner leurs besoins.

ALIETTE DE BROQUA

Cap sur le maritime

Impacté par la crise, le secteur maritime a plus que jamaisbesoin de professionnels bien formés. DR

Le MBA de l’IAEd’Aix-en-Provencedonne une visionstratégiqueaux spécialistesde la sécuritéinformatique.

LES MBA spécialisés répon-dent-ils toujours à de réelsbesoins ? Selon Jean-Yves Ober-lé, directeur du MBA « manage-mentdelasécuritédessystèmesd’information »àl’IAEd’Aix-en-Provence, il n’y a aucun doutesur l’utilité de ce programmecréé en partenariat avec la Hau-te École de gestion de Genève.Ce MBA permettrait ainsi auxparticipants de passer d’un pos-te de maîtrise technique à unefonction managériale plus axéesur des sujets stratégiques com-me la rationalisation des inves-tissements.

Le programme n’a pasd’équivalent en Europe ; ils’adresse à des professionnelsen activité justifiant d’au moinsquatre ou cinq ans d’expériencedans les systèmes d’informa-tion. Chaque promotion comp-te une douzaine de participants,français et suisses en majorité. Ilse déroule en temps partiel sur18 mois. Ce MBA devrait sedévelopper au niveau interna-tional : un partenariat est en dis-cussion avec l’université de Til-burg aux Pays-Bas.

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Spécial MBA

12 mardi 5 mai 2009 1

MBA TEMPS-PLEIN

Le Global PartnersMBA proposeun cursus sur14 mois dispensésur quatre continents.

S’OUVRIR les portes dubusiness à l’internatio-nal, c’est l’objectif de

nombreux participants à unMBA. Joey Rosenberg n’échap-pe pas à la règle. Après un par-cours l’ayant menée de lacomptabilité à des missionsjuridiques en passant par desprojets de management, l’Amé-

ricaine a décidé d’opter pour unprogramme vraiment global.« J’ai eu l’occasion de voyager àl’étranger pour le travail et jevoulais me confronter à différen-tes approches du monde desaffaires », explique-t-elle. C’estpourquoi son choix s’est portésur le Global Partners MBA del’Institut d’administration desentreprises (IAE) de Paris.

Issue d’un partenariat delongue date entre l’établisse-ment français et le RobinsonCollege of Business de GeorgiaState University, cette forma-tionproposeuncursusdispensésur quatre continents. Au coursdes quatorze mois du program-

me, les étudiants séjournent sixmois à Atlanta, un mois et demirespectivement en France et auBrésil – Coppead Institute à Riode Janeiro est le troisième parte-naire associé au programme – etdeux semaines en Chine. Lescours sont complétés par quatremois de stage. « Les entreprisessont de plus en plus à la recher-che de collaborateurs à l’aisedansplusieursculturesdetravailcar une stratégie globale a besoind’être adaptée localement. Nousvoulons donc former des cadresopérationnels dans ce contexte »,indique Pierre-Yves Lagroue,codirecteur du Global PartnersMBA. Autant dire qu’une expé-rience réussie de vie à l’étrangeret un intérêt prononcé pour unecarrière internationale sont for-tement recommandés. « Je nem’imaginais pas avant le MBAla différence d’approche desaffaires qui peut exister d’unpays à l’autre », témoigne JoeyRosenberg.

Double diplômeLe programme, qui en est

à sa quatrième promotion,accueille de petits groupes –entre 16 et 23 personnes selonles années – très multiculturels :les participants sont originairesd’Amérique du Nord, d’Afrique,du Moyen-Orient (le GlobalPartners MBA n’a en revanchejamais accueilli de Français !).Autour de 29ans, quatre annéesd’expérience professionnelleen moyenne, des études initia-les très diverses représentéespar des profils d’ingénieurs,juristes, économistes ou litté-raires… tel est le portrait de lapromotion actuelle. Points fortsdu programme : le leadership –rencontres de dirigeants dansles différents pays d’enseigne-ment, sessions de coaching… –et la diplomatie internationale.

« Un module est consacréaux interactions entre le secteurpublic et le secteur privé, àl’importance des différentsacteurs qui influent sur une stra-tégie d’entreprise. Aux États-Unis, une visite est consacrée àl’OMC, à Washington DC, à Riode Janeiro au Mercosur, en Euro-pe à la Commission européenne.Il s’agit de voir quels sont les dif-férents types de lobbying, com-ment les entreprises peuvents’adapter à la réglementation »,précise Pierre-Yves Lagroue. Laformation débouche sur undouble diplôme : le MBA deGeorgia State University et leMaster en administration desaffaires de l’IAE de Paris.

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Cette formation est issue d’un partenariat de longue dateavec le Robinson College of Businessde la Georgia State University.DR

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1mardi 5 mai 2009

Spécial MBA

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MBA TEMPS-PARTIEL

Ce diplôme s’ouvresur de nombreusesspécialisations.

C’ EST pour l’orienta-tion technologiquedu programme, mais

aussi pour son organisation àtemps partiel d’une semainede cours toutes les six semai-nes que Christophe Burckbu-chler a choisi le part-timeMBA de Grenoble GraduateSchool of Business. « Il étaitainsi plus simple de planifiermes absences avec monemployeur », explique ce res-ponsable produit de la sociétéFermat, éditeur de logicielsspécialisé dans le calcul et lepilotage des risques encouruspar les institutions financièresinternationales. Le program-me est d’ailleurs un des rares àconserver son appellation depart-time MBA plutôt que derevendiquer un ExecutiveMBA, lui aussi à temps parta-gé mais traditionnellementréservé aux cadres dirigeants.« La qualité du programmen’en est pas affectée. Cepen-dant, le MBA est plutôt destinéà une population d’ingénieurs,de managers français qui ontautour de 28-38 ans et ont unparcours ou une formationdans la technologie », soulignePhil Eyre, responsable du pro-gramme.

De plus en plus orienté àl’international – il est proposésur cinq campus européens et

les participants de Grenoblepeuvent suivre la spécialisationfinance ou une partie de la spé-cialisation marketing à Lon-dres – , le MBA conserve sonaura technologique. « Le tronccommun propose un modulede 36 heures sur l’innovation etla technologie et nous offronsune spécialisation manage-ment de la technologie de108 heures. La dimension tech-nologique reste donc importan-te », reconnaît Phil Eyre.

Une particularité de ceprogramme est de proposeraux étudiants de choisir unespécialisation dans une disci-

pline ou une fonction, quireprésente un quart du pro-gramme. Au côté des spéciali-sations en finance, marketinginternational ou global mana-gement, un module entrepre-neuriat a été ouvert cetteannée, répondant à l’attrait deplus en plus marqué desdiplômés de MBA pour lacréation d’entreprise et leursouhait de sortir des sentiersbattus d’une carrière monoli-thique en multinationale.« C’était une façon d’explorerun domaine nouveau et depouvoir participer au lance-ment d’une nouvelle activité,

Cursus technologique à Grenoble

Ce MBA vise les ingénieurs et managers français trentenaires ayant un parcours ou une formation dans la technologie.

Son MBA accueilledes participantsporteursd’un véritable projetprofessionnel.

DÉCROCHER une accrédita-tion devient un enjeu considé-rable. En recevant le label inter-national Amba, le MBA de l’ESCRouen franchit un cap. Il trouvele moyen de se différencierdavantage parmi une offre plé-thorique de MBA français.D’autant qu’il possède déjà lacertification européenne Equis,beaucoup plus répandue.

La nouvelle accréditationd’origine britannique témoigne,selon l’école rouennaise, de « laqualité des programmes, de ladimension internationale de sescontenus et de la diversité desnationalités représentées tantchez les enseignants que chez lesétudiants ».Unvraigagedequa-lité. « Concrètement, le MBAn’accueille que des étudiantsayant au moins trois annéesd’expérience à des postes de hautniveau», souligne Pascal Krup-ka, directeur des programmesPostgraduate du groupe ESCRouen.

Ce MBA est une formationsur 12 mois. 70 % des étudiants

(moyenne d’âge : 31 ans) sontétrangerset100 %desenseigne-ments sont dispensés enanglais. Les cours théoriquesclassiques alternent avec despériodes de « mises en situa-tion ».

Les candidats au MBA deRouen sont cette année deuxfois plus nombreux qu’en 2008.Chaque promotion étant limi-tée à une trentaine de partici-pants, la sélection sera sévère.« Les candidats doivent se pré-senter avec un véritable projetauquel ils ont réfléchi : acquérirune double compétence ou créerune entreprise, par exemple»,insiste Pascal Krupka. B. A.

Nouvelle accréditationpour l’ESC Rouen

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Date limited’inscription

L’École Supérieure d’Assuranceslance le 1er Part timeMBA

«Audit etManagement desRisqueset desAssurances de l’entreprise »

• Le cursus dure 10 mois, du 6 octobre 2009 au 31 juillet 2010.• Les cours ont lieu chaque semaine, le mardi de 19 h 30 à 22 h 30 et

le samedi de 9 h 00 à 19 h 00.

d’une business unit ou d’unnouveau produit au sein del’entreprise », raconte Christo-phe Burckbuchler, qui a choisicette spécialisation.

Finalisation d’un projeten biopharmaceutique

La palette devrait encores’élargir : « L’année prochaine,nous allons mettre en place unehuitième spécialisation dédiéeaux achats et à la supply chain.Nous finalisons aussi un projeten biopharmaceutique quidevrait répondre aux besoinsdes laboratoires de recruter desdocteurs qui ont aussi de solides

compétences en management »,précise Phyl Eyre.

Dernière nouveauté : lamoitié des cours de tronc com-mun sera désormais dispenséeà la fois aux promotions duMBA part-time et du program-me à temps plein, comme celaétait déjà le cas pour la spécia-lisation. « Les participants àtemps partagé sont très deman-deurs, car ce sont typiquementdes hommes ingénieurs fran-çais et ils apprécient de pouvoircôtoyer les participants beau-coup plus internationaux dufull-time », explique Phil Eyre.

G. G.

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Spécial MBA

14 mardi 5 mai 2009 1

INTERNATIONAL

Avec un partenaireallemandet un autre italien,l’école de Nantesveut faire connaîtreses programmesà l’étranger, enparticulier en Chine.

POUR se distinguer de sesconcurrents, Audencia,l’école de commerce de

Nantes, vient de s’allier à deuxpartenaires européens : uneécole allemande, le HHL Leip-zig, et une école italienne, le MIPPolitechnico di Milano. De quoidonner du poids à l’Europe faceà la concurrence des MBA amé-ricains, dans les pays d’Asie,notamment en Chine !

Les trois écoles réunirontleurs services de recrutementd’étudiants, de relations entre-prises et de placement profes-

sionnel. « Face à la globalisationdu monde économique, cela n’aaucun sens de rester seul isolé. Àtrois, nous serons plus forts. Nousallons pouvoir mettre en com-mun nos moyens pour le recrute-ment des candidats qui se passesouvent loin de nos frontières,mais aussi pour le placement denosétudiants.C’estunvraiplus »,explique Jean-Pierre Helfer,directeur général d’Audencia.

Forte sélectivitéL’objectif est de former à

eux trois une centaine de diplô-més chaque année. La forma-tion, qui dure entre 12 et18 mois, revient à 25 000 euros.Elle s’adresse surtout aux étu-diants asiatiques, entre 35 et 40ans,déjàdotésd’uneexpérienceprofessionnelle. La premièrepromotion, sous le registre del’alliance, est en cours de recru-tement pour la rentrée prochai-ne. « La sélectivité est forte carnos trois écoles sont de très bonniveau et sont toutes les trois très

prudentes sur la qualité des élè-ves », indiqueJean-PierreHelfer.Les programmes, basés sur lemanagement, sont très similai-res, même si Nantes a dévelop-pé des compétences particuliè-res de business développementet la responsabilité d’entreprise,Leipzig dans la finance et Milandans le design et la logistique.

Pour les recruteurs, cettealliance est aussi un atout.« L’accueil de notre initiativeauprès des entreprises est excel-lent. Les promos de MBA sonttraditionnellement réduites,entre 20 et 30 élèves. Pour lesrecruteurs, il est donc toujourscompliqué de mettre en placedes procédures de test. Pouvoir

accéder en une seule fois à ungroupe homogène d’une centai-ne de diplômés est plus efficaceet donne une diversité de pro-fils », explique Jean-PierreHelfer. Les trois partenairesprojettent ainsi d’organiserune rencontre internationale àBruxelles ou à Genève, entre lapromotion issue des trois éco-les et un portefeuille d’entre-prises française, italienne etallemande.

Vers un réseau européenPour autant, cette alliance

à trois est une première étape.« Dès que nous aurons atteintnos objectifs, c’est-à-dire placénotre première promotion,nous envisageons de nousouvrir à d’autres partenairesdans l’Union européenne.Notre objectif est de créer unréseau européen d’écoles demanagement né d’un espritd’ouverture », conclut Jean-Pierre Helfer.

MARIE-CÉCILE RENAULT

Audencia s’allie pour conquérir l’Asie

La stratégie d’alliance d’Audencia (ici son campus) au niveaueuropéen vise à concurrencer les MBA américains. DR

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1mardi 5 mai 2009

Spécial MBA

15

INTERNATIONAL

La formationde l’école françaisedébarque en Chine.

L E MBA Vin de l’école demanagement de Bor-deaux (BEM) s’implante

en Chine. En janvier 2010, unepremière promotion d’unequinzaine de Chinois, unique-ment des professionnels enactivité, entamera ce pro-gramme (à temps partiel) àl’université de Hongkong. Soncontenu sera identique à celuidu MBA Vin dispensé sur lecampus de Bordeaux maisselon un rythme très différent.En Chine, les étudiants sui-vront les cours le soir et leweek-end. Alors qu’à Bor-deaux, il faut participer à sixsessions durant deux ou troissemaines de suite sur le cam-pus, réparties sur une période

de dix-huit mois. Dans lesdeux cas, il s’agit d’une véri-table formation généraliste detype MBA (stratégie interna-tionale, marketing, finance…)mais appliquée au secteur viti-vinicole.

Unique en son genreC’est l’université de Hong-

kong qui sélectionnera la pre-mière promotion chinoise. Lescandidats ne devraient pasmanquer à l’appel. La consom-mation de vin progresse rapide-ment dans l’empire du Milieu,parmi la population aisée desgrandes métropoles. Il existedonc une vraie demande enformation de managers locauxdans toute la filière, de la vignejusqu’à la distribution. « Hon-gkong est appelée à devenir uneplaque tournante en matière decommerce du vin en Asie »,assure Pierre Cazaban, direc-teur général adjoint de la BEM.

Depuis sa création, ce

« Wine MBA », unique en songenre, a pris une forte orienta-tion internationale. Dispenséentièrement en anglais, il pré-voit deux séjours d’étude, àAdélaïde en Australie, et àLondres. Certains enseignantsviennent de régions où pros-pèrent les vins du NouveauMonde, du Chili par exemple,ou encore de l’Australie. Parailleurs, 90 % des promotionssont étrangères. « Rares sontles Français inscrits. Peut-êtreparce que l’enseignement sedéroule uniquement enanglais, avance Pierre Caza-ban. Nous avons des partici-pants du Moyen-Orient etd’Asie, mais la majorité vientdes États-Unis. » Ils sontd’autant plus attirés par cetteformation que Bordeaux estun label reconnu dans leursecteur. Une étape prestigieu-se qu’ils pourront monnayerdans leur pays.

BRUNO ASKENAZI

MBA Vin: l’axeBordeaux-Hongkong

Des participants au « Wine MBA » en visiteau Château de Pressac, un saint-émilion grand cru. DR

Déjà très activedans les paysdu Golfe, l’écolelilloise abordele Proche-Orient.

L’ESC Lille exporte son savoir-faire d’école de management àl’étranger. Déjà partenaire denombreuses universités dansle monde, en Europe, en Amé-rique du Nord ou en Asie, l’éco-le lance un MBA en Syrie enaccord avec l’Institut Dar Basi-le à Alep, dans le nord du pays.

Il s’agit d’une formation àtemps partiel d’une durée dedix-huit mois, délivrée parl’école lilloise « mais dont lecontenu est adapté aux besoinslocaux ». La première promo-tion sera à pied d’œuvre à par-tir de juin prochain et compte-ra 25 participants : des cadressyriens en activité, 30 ans enmoyenne, qui ont déjà aumoins cinq ans d’expériencedans des entreprises localesissues de secteurs très variés(banque, textile, matériauxpour l’ameublement, services).L’objectif de ces étudiants ?

Acquérir les « bonnes prati-ques » en matière de gestion etde management sans pourautant quitter le pays. Leursemployeurs respectifs quifinancent ces formations ytrouvent bien sûr leur compte :ils s’ouvrent à l’international etont besoin de compétences dehaut niveau, notamment pourattaquer des marchés étran-gers.

Volonté d’ouvertureLes cours se dérouleront en

anglais dans les locaux de l’Insti-tut Dar Basile, un établissementqui dépend de l’archevêchéd’Alep. « La moitié du corps pro-fessoral vient de notre MBAenseigné à Paris, explique Chris-tophe Bredillet, directeur géné-ral adjoint, responsable des pro-grammes postgraduate à l’ESCLille. Les autres sont des ensei-gnants syriens présentant unprofil international : ils ont faitde longues études à l’étranger oufont partie d’organisations inter-nationales. »

Sur la pérennité de ce MBAlocal, l’ESC Lille affiche saconfiance malgré une géopoliti-que régionale explosive. « Lavolonté d’ouverture économiquede la Syrie est récente mais bien

réelle, affirme Christophe Bre-dillet. Le pays compte de nom-breusesentreprises familialesquise développent. Les projets sontnombreux et il y a des besoinspour de nouvelles compétencesen management de projet, mar-

keting de la grande consomma-tion et finance. » Le potentiel desservices de finance islamiqueserait également très important,la place de la religion tendant às’accroître dans la société.

B. A.

L’ESC Lille ouvre un MBA en Syrie

À Alep, l’ESC Lille entend former les managers locaux« aux bonnes pratiques » gestionnaires. DR

Spécial MBA

16 mardi 5 mai 2009 1

ÉTHIQUE

Le MBA Theseusde l’Edhecfait la part belleau développementpersonnel.

UN JOUEUR de golf ita-lo-argentin devenu à30ans gestionnaire de

patrimoine pour la banqued’affaires Merrill Lynch à Milan.Telle est la trajectoire du majorde la dernière promotion duMBA à temps plein de l’Edhec(Theseus). L’exemple reflètebien la philosophie générale decette formation de dix mois:permettre à des managers,ayant déjà au moins trois ansd’expérience, d’opérer unchangement de cap radicaldans leur carrière et leur vie per-sonnelle. « Tout le programmetourne autour de ce changementlourd, explique EmmanuelMétais, le directeur du MBA

Theseus à Nice. Un bon tiers duMBA est consacré au développe-ment personnel.» Une partieindispensable, selon l’école,pour bien négocier le virage.

Cours de philosophie«On aborde les questions

classiques de gestion de carrièremais aussi des aspects plus fon-

damentaux de la personnalité,précise Emmanuel Métais. Celadébouche sur une véritableréflexion sur son projet de vie.Les participants que nous sélec-tionnons ont environ 35ans et àcet âge ils sont réceptifs à cesquestions-là.» Le MBA veut aus-si allier connaissance et ouver-ture sur l’économie, la géopoli-

tique, le monde des idées.L’école fait ainsi intervenir unprofesseur de philosophie.

Développement person-nel, réflexions sur la place del’homme dans le business,compréhension du monde…au moment où l’on parle de«refondation» du capitalisme,«la crise a donné à notre MBA

plus de sens», affirme le direc-teur des programmes. Selonlui, ce n’est d’ailleurs pas unhasard si cette année les parti-cipants venus d’Amérique duNord, d’où est partie la tempê-te financière, sont plus nom-breux. Le positionnement del’école qui fait la part belle à« l’aspect humain du business »les a séduits. Certes, ces étu-diants managers saventqu’avec la crise ils ne pourrontpas « monnayer » leur diplômeaussi bien que les promos desannées précédentes.

Mais pour eux, le retour surinvestissement attendu n’estpas seulement d’ordre finan-cier. « Participer à un MBA com-me le nôtre, c’est aussi engrangerbeaucoup de maturité, estimeEmmanuel Métais. Celui qui vamettre à profit cette formationpour prendre du recul sur ce quise passe dans le monde sera sansdoute mieux armé dans lesannées qui viennent. »

BRUNO ASKENAZI

L’humain au cœur de l’enseignement

Le MBA privilégie l’ouverture sur l’économie, la géopolitique et le monde des idées. DR

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