32
Médecine de l’Air : Accéder au Futur des Soins de Santé Un Article de Politique Générale par FOUNDATION FOR AIR-MEDICAL RESEARCH & EDUCATION

Médecine de l’Air : Accéder au Futur des Soins de Santémedevacfoundation.org/wp-content/uploads/2014/09/... · d’urgence permet de sauver des vies et de réduire le coût des

Embed Size (px)

Citation preview

Médecine de l’Air : Accéder au Futur des Soins de Santé

Un Article de Politique Générale par

FOUNDATION FOR AIR-MEDICAL RESEARCH & EDUCATION

L’utilisation des services médicaux aériens (Air

Medical Services—AMS) est devenue une composante

essentielle du système de soins de santé. L’utilisation

adéquate d’un transport médical aérien pour les soins

d’urgence permet de sauver des vies et de réduire le

coût des soins médicaux.

Ceci découle de la réduction du temps passé loin

d’un hôpital par une personne grièvement atteinte,

de l’apport de moyens médicaux supplémentaires au

patient normalement fournis par les services médicaux

d’urgence au sol et d’un transport rapide vers le service

spécialisé adéquat. Des hélicoptères et des avions

à voilure fi xe spécialisés dans le transport médical

constituent une fl otte mobile d’unités de soins intensifs

d’urgence déployée immédiatement pour les patients

dont la survie dépend de la rapidité des soins et du

transport.

Si les AMS peuvent sembler onéreux pour un cas

unique par comparaison au service d’ambulance au sol,

l’examen des avantages sous-jacents au coût pour un

individu comme pour le système global indique qu’ils

sont rentables. L’image d’un hélicoptère sur le site d’un

accident de la circulation évoque non seulement le

pouvoir salvateur des services médicaux aériens, mais

également les risques de l’environnement dans lequel

ils interviennent. Pourtant le transport et les soins

médicaux aériens du patient comportent en fait moins

de risques pour ce dernier qu’un séjour à l’hôpital.

“Le temps est du tissu humain” est un dicton signifi ant

que le décès et le handicap découlant de blessures

graves, de crises cardiaques, d’accidents vasculaires

cérébraux, de complications médicales et chirurgicales,

ainsi que d’autres pathologies sensibles au facteur

temps peuvent souvent être évités si les soins adéquats

sont prodigués avec la rapidité nécessaire. Les AMS

sont un moyen de relier la géographie au temps. Alors

que la technologie développe des soins d’urgence

nouveaux, le besoin des AMS va s’accroître. Alors que

les coûts du système de santé continuent d’augmenter

et que même l’accès à des soins médicaux de routine

dans les communautés rurales est menacé, les AMS

joueront un rôle de plus en plus important dans la

prestation de soins de santé.

En cette époque d’inquiétude accrue quant à la sécurité

du territoire et la préparation en cas d’urgence, les

services médicaux aériens constituent une ressource

médicale de qualité en mesure de transporter des

patients et une équipe médicale sur de longues

distances, ainsi que d’apporter un équipement et des

fournitures vers les zones sinistrées.

Les AMS sont une composante intégrale de la

planifi cation comme de la gestion des catastrophes.

L’expérience récente des ouragans Ivan, Katrina et Rita

illustre le rôle essentiel des AMS pour l’évacuation

d’enfants et d’adultes gravement malades et blessés hors

d’hôpitaux et de maisons de retraite ainsi que l’apport

d’une aide directe sur site aux équipes de gestion de la

catastrophe.

Sans une intervention rapide et massive par les AMS

dans le Golfe du Mexique grâce aux hélicoptères

et avions à voilure fi xe spécialisés dans le transport

médical, des milliers de vies supplémentaires auraient

été mises en danger ou même perdues. Les ressources

médicales aériennes intégrées sont une composante

essentielle des systèmes de services médicaux d’urgence

actuels (Emergency Medical Services—EMS).

De nos jours, les pressions fi nancières, les questions

d’assurance, les nouvelles réglementations fédérales

et la concurrence poussent aux changements, à la

consolidation et dans bien des cas à la réduction de

services ou à la fermeture d’unités d’urgences, de

centres de soins post-traumatiques, d’hôpitaux et de

cabinets de médecins spécialistes. Ces facteurs ont

contribué à l’utilisation croissante des AMS afi n de

transporter les patients vers des centres spécialisés

notamment à partir des zones isolées.

Comme pour tous les EMS en général, il y a eu un

manque généralisé de planifi cation et de conception

du système global afi n d’orienter le développement et

la mise en œuvre des AMS nécessaires. Les mécanismes

susceptibles de fournir une telle orientation, tels que

les réglementations publiques en matière de santé

ou d’EMS, les procédures d’autorisation préalable

(Certifi cate of Need—CON) et les réglementations de

l’aviation fédérale et des services de soins médicaux,

entrent parfois en confl it, créant ainsi une pléthore

confuse d’obstacles sans coordination pour les

prestataires d’AMS.

Cet article expose le développement historique et

la pratique contemporaine de la médecine de l’air,

servant de document-cadre quant aux ressources dont

disposent les décideurs politiques et les institutions

réglementaires en charge d’assurer la prestation de

services médicaux aériens de qualité supérieure au

public.

Médecine de l’air : accéder au futur des soins de santé

Préambule

i

En 1926, l’Armée de l’air des États-Unis a utilisé un appareil converti

pour transporter des patients au départ du Nicaragua vers un hôpital

militaire au Panama, à 240 kilomètres de distance. L’utilisation habituelle

par l’armée d’avions pour une transfert interhospitalier1 date de la

Deuxième guerre mondiale, tout comme la première évacuation aérienne

des soldats américains du site des blessures, intervenue sur le territoire de

ce qui était alors la Birmanie.2,3

La mission d’évacuation médicale de routine des hélicoptères a cependant

évolué sans intention préalable au cours du confl it coréen pendant les

années 50. 4 Les voies d’accès entre le front en Corée étaient souvent

mauvaises et détournées, elles ne pouvaient garantir une évacuation

rapide et sans heurts des troupes vers les unités chirurgicales de campagne.

Les hélicoptères sur d’autres missions ont donc été déroutés pour venir

chercher les blessés graves et les transporter rapidement et sans heurts,

souvent assez tôt pour bénéfi cier de soins chirurgicaux épargnant leur vie

ou un membre.

L’Armée, compte tenu de cet avantage par rapport au transport au sol

a rapidement commencé à tester des hélicoptères médicaux spécialisés.

Pendant la guerre, plus de 22 000 soldats ont été évacués par hélicoptère.

Il est estimé qu’une évacuation rapide et sans heurts et les compétences

spécialisées développées par les chirurgiens ayant soigné auparavant des

centaines de patients dans les hôpitaux de campagne, ont contribué à

réduire le taux de mortalité pour les soldats blessés et hospitalisés, en

comparaison des guerres précédentes.4

Le confl it du Vietnam a conduit à une sophistication accrue de ce même

concept général : une évacuation rapide et sans heurts des blessés graves

vers le site de chirurgie pour leur stabilisation. La fl otte aérienne a changé

tout comme les moyens médicaux. Les soins d’urgence sur le terrain et

l’évacuation rapide pour plus de 800 000 soldats a réduit plus encore la

mortalité sur la durée totale de la guerre.4,5

Histoire des services médicaux aériens aux États-Unis

... le livre blanc de

référence de la National

Academy of Science,

“Accidental Death and

Disability : Th e Neglected

Disease of Modern

Society” (Décès et

handicap accidentels : le

fl éau négligé de la société

moderne) souligne

l’impact profond du

décès et du handicap

causé par les blessures

corporelles, notamment

lors des accidents de

voiture.

1

Une équation s’est répétée à partir de la Première guerre mondiale

jusqu’au Vietnam : stabiliser le soldat grièvement blessé sur le terrain,

prodiguer des soins spécialisés au cours du trajet et transporter le patient

auprès d’un chirurgien spécialiste des lésions traumatiques en moins

d’une heure, et l’ampleur comme l’impact des blessures, en ce compris

l’éventualité du décès, peuvent être réduits.6

En 1966, le livre blanc de référence de la National Academy of Science,

“Accidental Death and Disability : Th e Neglected Disease of Modern Society”

(Décès et handicap accidentels : le fl éau négligé de la société moderne)

souligne l’impact profond du décès et du handicap causé par les blessures

corporelles, notamment lors des accidents de voiture. Il a également

exposé la carence d’intervention coordonnée quant aux blessures, en ce

compris l’observation suivante “les hélicoptères ambulances n’ont pas été

adaptés aux besoins civils en temps de paix”.7

Le livre blanc de la National Academy of Science a contribué de manière

substantielle au développement du système EMS moderne et de son sous-

système de soins traumatiques. son impact s’est associé à l’infl uence du

retour des unités militaires et à la démobilisation des pilotes d’hélicoptère

médical militaire au profi t de la police et d’autres missions aériennes de

sécurité.

Ceci a conduit à l’adaptation d’une double fonction pour les hélicoptères

de sécurité publique et militaires au profi t de l’évacuation des civils

blessés, telle que le programme Military Assistance to Safety & Traffi c

(MAST), mis en place en 1970, et le programme d’aviation de la Police

d’état du Maryland qui en mars 1970 est devenue “la première agence

civile à transporter des patients atteints de traumatismes sévères par

hélicoptère.” 8, 9 Le premier service d’hélicoptère médical civil basé en

hôpital a été établi en 1972 à l’Hôpital St.Anthony de Denver, Colorado.

En 1980, environ 32 programmes de services médicaux d’urgence par

hélicoptère (Helicopter emergency medical services—HEMS) disposant de

39 hélicoptères transportaient plus de 17 000 patients par an. En 1990,

ce chiff re a atteint 174 services avec 231 hélicoptères transportant environ

160 000 patients. Dix ans plus tard, 231 services d’hélicoptères avec

400 appareils transportaient plus de 203 000 patients chaque année.10

En 2005, 272 services exploitaient 753 ailes-rotors (hélicoptères) et 150

appareils à voilure fi xe spéciaux étaient opérationnels.11 Il y a aujourd’hui

environ un demi-million de transports par hélicoptère et avion à

voilure fi xe chaque année.12 Le service EMS par hélicoptère typique a

traditionnellement été exploité par ou affi lié à un hôpital avec un ou deux

appareils.12 Au cours de la dernière décennie, nombre de ces services sont

devenus des ressources indépendantes, basées au sein de la collectivité avec

des affi liations hospitalières.

Récapitulatif 2005 des fl ottes d’hélicoptères par État

État Nbre d’hélicoptères

AL .................................9AK ...............................32AZ ...............................50AR ...............................12CA ...............................72CO ..............................10CT .................................2DC ................................3DE .................................5FL ................................44GA ...............................19HI ..................................6ID ................................10IL .................................19IN ................................15IA ..................................9KS ...............................10KY ................................20LA .................................9ME ................................2MD ..............................18MA ................................4MI ...............................12MN ..............................12MS ................................5MO .............................30MT ................................4NE .................................7NV .................................6NH ................................2NJ ..................................5NM ..............................10NY ...............................28NC ..............................13ND ................................2OH ..............................28OK ..............................14OR ................................4PA ...............................37RI ..................................0SC .................................8SD .................................4TN ...............................24TX ...............................61UT .................................8VT .................................0VA ...............................21WA ..............................10WV ................................5WI ...............................12WY ................................1

TOTAL ............. 753

extrait de l’Atlas & Database of Air Ambulance Services (ADAMS), octobre 2005.

2

3

Le rapide développement des AMS, notamment à la fi n des années

80 puis à nouveau au cours de 5 dernières années peut être attribué

aux changements du système global de soins de santé. Le besoin de

transporter rapidement les patients grièvement blessés pour qu’ils

reçoivent des soins chirurgicaux a stimulé l’essor des AMS (en majorité

des hélicoptères médicaux). Plus récemment, la fermeture des hôpitaux

ruraux en raison du remboursement et d’autres pressions fi nancières ou

leur conversion en Critical Access Hospitals (CAH) avec une réduction des

services et moins de médecins spécialistes, ont été à l’origine de vastes

carences géographiques quant à la disponibilité de ressources chirurgicales

spécialisées.

Malheureusement, ces zones rurales sont aussi le lieu des accidents

de voiture les plus graves et celui de 60 % des accidents mortels aux

USA, un taux qui est presque le double de celui enregistré pour des

accidents similaires dans les zones urbaines et suburbaines.13 L’utilisation

d’un avion avec des équipes médicales compétentes aide à combler ces

carences et améliore l’accès aux soins spécialisés. Alors que de plus en

plus de traitements médicaux dépendants du facteur temps (par ex. les

médicaments thrombolytiques, l’angioplastie, ou la chirurgie pour les

attaques cardiaques ou les accidents vasculaires cérébraux) ont démontré

une amélioration de l’état clinique du patient, l’absence de soins et de

médecins spécialisés dans ces mêmes secteurs continue de contribuer à

une utilisation accrue d’avions pour transporter rapidement les patients

afi n qu’ils reçoivent ces traitements vitaux dans des hôpitaux spécialisés.

0

100

200

300

400

500

600

700

800 Croissance des HEMS : nbre des services & hélicoptères par an

Nbre de services

Nbre d’hélicoptères

1980 1985 1990 1995 2000 2005

La recherche au début des années 1970 a renforcé la notion développée

par les médecins en temps de guerre que pour un patient grièvement

blessé, une intervention chirurgicale au cours de la première heure suivant

la blessure était cruciale. La notion de cette “Heure d’or” a survécu, avec

des variations mineures, jusqu’à ce jour.14

Grâce à cette infl uence, au livre blanc Accidental Death and Disability, et

à l’expérience récente des succès des hélicoptères médicaux militaires dans

ce domaine, il est compréhensible que les HEMS civils aient dès le début

adopté les soins traumatiques comme leur mission principale.

Soins traumatiques des EMS : Premiers soins de réanimation (BLS) et Soins avancés de réanimation (ALS)

Afi n d’off rir des soins plus sophistiqués aux patients, à la suite des

indications du livre blanc Accidental Death and Disability, les EMS ont

dû apprendre à “ne causer aucun dommage” comme priorité essentielle

pour les soins traumatiques. Une manipulation brutale et une stabilisation

insuffi sante de la respiration, de l’hémorragie, des blessures vertébrales,

des os brisés et des traumatismes internes peuvent tuer ou estropier plus

encore un patient blessé.

Au cours des années 1970 et 1980, les EMS ont développé une

compétence de premiers soins de réanimation (Basic life support—BLS).

Ceci était destiné non seulement à “ne pas causer de dommage” mais

également à assurer des soins de stabilisation tels que les techniques pour

lutter contre l’hémorragie, l’assistance respiratoire, l’immobilisation de

la colonne vertébrale et la pose d’attelles sur les fractures. Les techniciens

médicaux d’urgence (EMT) étaient et sont premiers prestataires de soins

BLS.

Un niveau avancé de soins de réanimation a en même temps (ALS, assurés

principalement par les paramédicaux et les EMT de niveau intermédiaire)

commencé à évoluer. Ceci était essentiellement destiné aux urgences

médicales auxquelles il pouvait être éventuellement remédié sur le terrain

telles que les arrêts cardiaques ou respiratoires, les crises de diabète et les

réactions allergiques.

Cependant, les prestataires de soins ALS pouvaient également stabiliser

les patients à peu près de la même manière que les médecins militaires.

Les exemples de soins ALS pour un patient traumatisé comprennent le

remplacement du sang perdu par un fl uide par voie veineuse, le placement

d’un tube raccord dans une trachée endommagée et la ventilation d’un

poumon atélectasié.

Alors que le système de soins de santé du pays continue de se modifi er,

le besoin de transporter des patients gravement malades et blessés,

médicalement instables, dans un état extrêmement grave s’est accru de

manière exponentielle. Un personnel ICU (unité de soins intensifs)

spécialement formé est requis pour assister ces patients grâce à des

appareils de ventilation, l’administration de médicaments selon des lignes

La première mission des AMS : le traumatisme

Niveaux des soins médicaux au sein des EMS

BLS Basic Life Support (premiers soins de réanimation)

Soins médicaux prodigués par un personnel formé pour devenir techniciens médicaux d’urgence (Emergency Medical Techni-cians—EMT)

ALS Advanced Life Support (soins avancés de réanimation)

Soins médicaux prodigués par le personnel formé pour devenir Paramédicaux.

SCT Specialty Care Transport (transport avec soins spécialisés)

Soins médicaux prodigués par le personnel formé pour conduire des procédures normalement hors de la compétence d’un paramédical. Connus également sous l’appellation Soins intensifs.

FW Fixed Wing Air Ambulance (ambulance aérienne à voilure fi xe)

Soins médicaux prodigués dans un avion car les infrastructures médicales adéquates les plus proches sont soit inaccessibles, diffi ciles d’accès ou situées à une grande distance par véhicule ter-restre.

RW Rotor Wing Air Ambulance (ambulance aérienne à aile-rotor)

Soins médicaux prodigués au niveau ALS ou Soins intensifs dans un hélicoptère car les infrastructures médicales adé-quates les plus proches sont soit inaccessibles, diffi ciles d’accès ou situées à une grande distance par véhicule terrestre.

4

multiples de perfusion et une surveillance médicale invasive au niveau

cardiaque, pulmonaire et neurologique. Des transferts de courte durée

sont assurés en recourant à des ambulances au sol spécialement équipées

(connus sous l’appellation ambulances routières de soins intensifs) alors

que les transferts inter-hôpitaux sur une plus longue distance ont recours

aux hélicoptères et aux avions à voilure fi xe spécialement équipés et

spécialisés.

Les transports de ces patients sont supervisés par les médecins traitants et

les médecins spécialisés destinataires en utilisant les directives développées

par la National Association of EMS Physicians (Association Nationale

des médecins EMS), l’Air Medical Physician Association (Association des

médecins de l’air) et l’Association of Air medical Services (Association des

services médicaux aériens).15

Soins traumatiques des AMS : rapidité, accès et soins prodigués par un médecin

Le livre blanc de 1966 : Accidental Death and Disability: Th e Neglected

Disease of Modern Society préconisait le développement d’un système

EMS sophistiqué, des unités d’urgence spécialisées, et des infrastructures

régionales de soins traumatiques.7 En parallèle, le National Highway

Safety Act de 1966 (Loi de 1966 sur la sécurité routière nationale) a été

adopté, prévoyant le fi nancement du développement du Department of

Transportation (Ministère des transports) avec la faculté de développer des

systèmes d’EMS et de soins traumatiques.16 L’essor des services médicaux

aériens a apporté au système EMS et au nouveau sous-système de soins

traumatiques un niveau inédit d’avantages au niveau des soins et du

transport.17

Un niveau plus élevé de soins : Les équipes à bord des ambulances

aériennes fournissent plus que les compétences médicales de niveau ALS

et l’équipement des ambulances au sol. Elles apportent les compétences

supplémentaires et l’équipement d’un hôpital tertiaire, des traitements

médicamenteux plus effi caces et des connaissances médicales plus

sophistiquées en matière de soins intensifs et ce qu’elles interviennent

dans un hôpital local, sur le site d’une blessure ou d’un accident ou d’un

point de rendez-vous pré-établi avec une ambulance au sol (une pratique

commune pour les ambulances aériennes, aéronef ou avion à voilure fi xe).

Les soins intensifs pour les complications respiratoires particulièrement

diffi ciles, le sang et les produits sanguins et d’autres instruments de

surveillance du patient plus sophistiqués font que les hélicoptères

ambulances ressemblent plus à une “unité d’urgence volante” que

simplement à une version aérienne de l’ambulance au sol habituelle

assurant une prestation de niveau BLS ou ALS. Le niveau plus élevé des

soins est particulièrement important dans les zones rurales ne disposant

que d’un nombre réduit d’ambulances au sol avec soins ALS et encore

moins d’une couverture par des ambulances routières de soins intensifs.

L’équipe AMS dispose généralement de moyens de niveau médical

excédant ceux des prestataires ALS au sol. La confi guration actuelle pour

l’équipe médicale AMS à bord est plus habituellement une infi rmière

5

6

de soins intensifs et un paramédical spécialement formés. D’autres

prestataires de soins ou médecins peuvent être ajoutés à l’équipe selon les

besoins.

Ceci prodigue eff ectivement des soins d’hôpital tertiaire directement au

chevet du patient, que ce soit sur le site d’une urgence ou dans un hôpital

local. De manière presque exclusive, l’équipe AMS traite les patients les

plus gravement malades et blessés, procurant à ces prestataires de soins

une expérience plus concrète quant au traitement des cas les plus sévères

que les intervenants EMS au sol qui sont confrontés à une importante

population de patients présentant des pathologies moins urgentes.

Il a été démontré que les avantages du transport aérien viennent

compenser les éléments stressants que le vol peut ajouter, même pour les

patients les plus gravement traumatisés et notamment pour ceux victimes

d’une attaque cardiaque.18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29,30

Rapidité et protection des lésions

Les ambulances aériennes par hélicoptère sont utilisées pour le transport

de patients au départ du site d’une blessure vers un hôpital et pour des

vols plus brefs entre des hôpitaux plus petits et des centres de soins

traumatiques ou des hôpitaux spécialisés (centres pour grands brûlés ou

malades cardiaques, par exemple). Les ambulances aériennes à voilure

fi xe (avions) sont utilisées pour le transport de patients sur des vols inter-

hôpitaux plus longs.

Le transport médical aérien est avantageux car il assure un niveau plus

élevé de soins médicaux au patient pendant le trajet et permet également

une intervention plus rapide. Lors du traitement d’une personne

gravement malade ou blessée, il est toujours important de réduire le

temps pendant lequel le patient est hors de l’hôpital et loin des soins

directs d’un médecin. Les hélicoptères se rendent d’un point à l’autre,

réduisant le temps hors de l’hôpital et évitant les retards causés par le

trafi c auxquelles sont confrontées les ambulances au sol.

Les ambulances aériennes à voilure fi xe (avions) peuvent couvrir une

distance bien plus importante en moins de temps qu’une ambulance au

sol. Parfois l’ambulance aérienne assure même un trajet plus confortable

alors que des conditions routières plus que médiocres s’avèrent

inconfortables pour certains patients.

Tous les appareils—à voilure fi xe et hélicoptère—assurent chaque année

environ 500 000 transports de patients aux États-Unis seulement, sauvant

ainsi des millions de vies chaque décennie.

Accès : Les patients éloignés des centres EMS ou de soins traumatiques

par la distance, l’absence de routes accessibles aux ambulances et/

ou en raison des caractéristiques du terrain telles que les montagnes,

canyons, forêts et îles, tirent un grand bénéfi ce du service médical

aérien. L’hélicoptère EMS est également un moyen puissant en cas de

congestion urbaine/suburbaine. 31 Le transport de patients vers leur

domicile et/ou vers des centres de soins médicaux plus sophistiqués au

départ de sites éloignés de survenance de la maladie ou des lésions (appelé

Le transport médical

aérien est avantageux

car il assure un niveau

plus élevé de soins

médicaux au patient

pendant le trajet et

permet également une

intervention plus rapide.

“rapatriement”) est une utilisation importante du service médical aérien à

voilure fi xe (avion).

Un nombre plus important de communautés, notamment celles situées

dans les zones rurales, se trouvent privées d’accès aux soins d’urgence en

raison des changements récents du système de prestation des soins de

santé dans ce pays :

◗ Les services d’urgence dans les hôpitaux locaux sont passés d’un peu

plus de 5 000 en 1992 à environ 4 600 en 2002, une tendance qui

devrait s’accentuer.32

◗ Le nombre des centres les plus sophistiqués de soins traumatiques a

baissé au cours de la même période.

◗ Les soins spécialisés et les spécialistes sont localisés de manière

croissante dans les centres spécialisés urbains et se font rares dans les

zones non-urbaines.

◗ La surpopulation des services d’urgence hospitaliers et la carence de

soins intensifs et de lits spécialisés conduisent souvent les hôpitaux à

rediriger les patients des EMS.

En raison des facteurs précités, les AMS et notamment les HEMS,

deviennent le fi let de sûreté des soins de santé et un point d’accès pour

nombre d’individus et de communautés éloignés des centres urbains.

Rassembler le tout : Les AMS et le système de soins traumatiques

Le concept de “l’Heure d’or” prévoit qu’au cours du trajet vers le bistouri

du chirurgien et pendant cette première heure, un patient doit bénéfi cier

d’un système EMS organisé prodiguant des soins de plus en plus

sophistiqués (par ex. des soins BLS à ASL jusqu’au niveau de compétence

médicale sont prodigués par les équipes médicales aériennes).

Le sous-système complet de soins traumatiques EMS doit comporter :

◗ Rapide localisation du patient blessé et avis donné aux EMS.

◗ Intervention rapide des EMS et premiers soins de réanimation (BLS).

◗ Activation anticipée par des requérants formés et agréés.

◗ Disponibilité immédiate des ressources ALS.

◗ Accès rapide à l’intervention d’un médecin grâce à l’intervention des

HEMS ou celle du service d’urgence le plus proche.

◗ Transport rapide vers les centres de soins traumatiques identifi és.

◗ Transfert inter-hospitalier vers un centre requis de soins spécialisés

par une ambulance routière de soins intensifs, un hélicoptère ou un

appareil à voilure fi xe selon les besoins.

◗ Planifi cation et coordination excellentes des ressources EMS.

◗ Évaluation de qualité de chaque composante de l’intervention

d’urgence associant les moyens aériens et au sol.

Dans le cadre d’un

système organisé de

soins traumatiques,

les HEMS réduisent

considérablement le

délai entre les lésions

et l’arrivée en salle

d’opération.

7

8

Un article récent désigne le système du Maryland comme étant doté de

ces composantes selon une bonne organisation, et préconise que d’autres

systèmes s’y conforment.33 Il a été amplement démontré que les systèmes

de soins traumatiques organisés avec des centres de soins traumatiques

sauvent des vies34, 35, 36, 37 Au début des années 80, les premières tentatives

d’analyse afi n de déterminer l’impact en termes de survie sur la mortalité

résultant de l’intervention des HEMS sur les sites d’accidents ont

commencé à apparaître, démontrant amplement les réductions en matière

de mortalité par comparaison aux systèmes au sol.18-20,38

Depuis les années 80, de nombreuses publications d’études médicales ont

tenté, en recourant à diff érents moyens, d’évaluer l’impact des HEMS sur

la mortalité et la morbidité traumatiques tant sur les sites que pour les

vols inter-hôpitaux. Ces études ont démontré globalement la capacité des

HEMS à initier une amélioration quant à la mortalité et à la morbidité

liées aux traumatismes.39,40

Dans le cadre d’un système organisé de soins traumatiques, les HEMS

réduisent considérablement le délai entre les lésions et l’arrivée en salle

d’opération. Les hélicoptères médicaux, envoyés simultanément aux

EMS au sol,41 permettent de donner à plus de 54 % de la population

américaine un accès à un centre de soins traumatiques complets dans un

délai de 60 minutes dont ils ne pourraient pas bénéfi cier autrement.42

Les hélicoptères médicaux dissuadent également des étapes intermédiaires

coûteuses dans des petits hôpitaux ne dispensant pas de soins

traumatiques. Ces étapes se sont avérées préjudiciables aux patients

traumatisés, même lorsque les HEMS sont appelés de cet hôpital pour la

portion fi nale du trajet.43,44

À l’avenir, les améliorations en matière de technologie de téléphone

portable et la Notifi cation Automatique d’Accident (NAA) dans les

voitures sont susceptibles de réduire à presque zéro le temps requis pour

localiser et signaler des lésions accidentelles.

L’utilisation d’indicateurs “d’urgence” générés par les données de

notifi cation automatique d’accident envoyées par les véhicules accidentés

aux centres de coordination, ainsi que le recours à des protocoles

médicaux spéciaux pour estimer la probabilité de blessures graves causées

par l’accident, fourniront sous peu un moyen effi cace et rationnel

d’envoyer les hélicoptères dans les minutes suivant un accident, quelle que

soit la distance, améliorant ainsi plus encore la rapidité de l’intervention

des EMS auprès des patients.45

Les exemples tirés des conclusions d’études récentes démontrent que :

Les patients présentant des lésions suffi samment graves pour

nécessiter un transfert inter-hôpital étaient quatre fois plus

susceptibles de mourir après l’interruption des HEMS dans ce

secteur.46

Les HEMS ont réduit le taux de mortalité par blessures de 24 %

selon une étude portant sur plusieurs centres comptant 16 000

patients à Boston.47

Le traumatisme crânien

(TC) est la cause majeure

de décès et de handicap

tant pour les enfants que

les adultes dans la force de

l’âge. Comme pour toute

lésion grave, le traitement

du TC est sensible au

facteur temps.

Même les patients victimes de lésions dans les zones urbaines ont

bénéfi cié d’un avantage quant au temps de transport par les HEMS

dans 23 % des cas.31

Le traumatisme crânien (TC) est fréquemment associé à des évènements

causant des traumatismes multiples et graves chez les patients et est

la cause majeure de décès et de handicap tant pour les enfants que les

adultes dans la force de l’âge.48

Comme pour toute autre lésion majeure, le traitement du traumatisme

crânien est sensible au facteur temps. Hors des zones urbaines, la

disponibilité réduite des services de neurochirurgie nécessaires pour traiter

un traumatisme crânien a constitué un défi pour les EMS.

Les études récentes indiquent que des soins sophistiqués précoces par les

équipes médicales aériennes et le transport aérien vers la prise en charge

défi nitive par un neurochirurgien peuvent surmonter ce défi , conduisant

à une amélioration importante des patients présentant un traumatisme

crânien de modéré à grave.20, 49, 50, 51, 52

Les HEMS sont généralement effi caces dans les circonstances de soins

traumatiques telles que :

◗ Un délai plus long est requis pour accéder à ou extraire un patient

sur un site éloigné (par ex. alpiniste blessé, conducteur de motoneige

ou personne sur un bateau) ou pris au piège (par ex. dans une

voiture accidentée) ce qui réduit d’autant l’intervalle de temps pour

le transport du patient vers le centre de soins traumatiques par voie

terrestre.

◗ La distance vers le centre de soins traumatiques excède 32 à 40

kilomètres (20 à 25 miles).

◗ Le patient a besoin de soins médicaux et d’une stabilisation au niveau

ALS, et il n’existe pas de service disponible d’ambulance au sol de

niveau ALS dans un délai raisonnable.

◗ Les conditions du trafi c ou la disponibilité hospitalière font qu’il

est peu vraisemblable que le patient parviendra à un centre de

soins traumatiques par ambulance au sol dans le délai idéal pour la

meilleure évolution clinique.

◗ Le nombre élevé des patients provoquera une perturbation des

ressources des centres de soins traumatiques accessibles par route dans

le délai requis.

9

Diagramme d’un transport par avion à voilure fixe

10

◗ Les systèmes EMS exigent le transport du patient vers l’hôpital le

plus proche pour une évaluation initiale et une stabilisation plutôt

que d’éviter cette infrastructure et d’aller directement dans un centre

de soins traumatiques. Ceci peut ajouter du retard avant la prise en

charge chirurgicale défi nitive et nécessiter un transport par les HEMS

afi n d’atténuer l’impact du retard.

◗ Un accident impliquant des blessés en masse s’est produit.53, 54

Dans les zones rurales et de confi ns, les HEMS et les avions à voilure fi xe

jouent un rôle particulièrement important.55

◗ Lorsque l’ambulance au sol la plus proche est plus éloignée, en temps

de transport, du site des lésions que les HEMS les plus proches,

le service aérien médical peut être l’ambulance principale pour les

patients gravement malades et blessés dans ce secteur.

◗ Lorsque l’infrastructure médicale la plus proche disposant de soins

ALS, est plus éloignée en temps de transport du site des lésions que

les HEMS ou un prestataire par avion, le service aérien médical peut

être le prestataire principal de soins ALS pour les patients gravement

malades ou blessés dans ce secteur.

◗ Lorsque l’approvisionnement en sang ou la disponibilité d’autres

fournitures ou équipements médicaux sont limités ou inexistants,

mettant en péril les soins du patient, le service médical aérien peut

apporter ces ressources à l’hôpital avec le patient.

◗ Le service médical aérien peut transporter l’équipe médicale

spécialisée (chirurgicale, médecine d’urgence, thérapie respiratoire,

pédiatrique, néonatale, obstétrique, et le personnel d’infi rmiers

spécialisés) afi n d’apporter une assistance lors d’un évènement local

impliquant des blessés en masse ou s’adjoindre au personnel de

l’hôpital de la zone rurale/de confi ns afi n de stabiliser les patients

nécessitant des soins spéciaux avant leur transport.

Profi l de mission générale

Si le grand public a principalement la vision de l’hélicoptère atterrissant

sur un site d’accident pour aider une victime de blessures multiples, les

services médicaux aériens ont au cours de la dernière décennie assumé de

manière exponentielle un grand nombre de missions nouvelles. En fait,

54 % de tous les transports médicaux aériens se font d’hôpital à hôpital,

33 % sont des interventions sur site et 13 % sont d’autre nature (par

ex. transport d’organe et transport par équipe pédiatrique/néonatale/

spécialisée).12

La plupart des interventions sur site concernent des blessures, mais les

vols inter-établissements (ou transports d’hôpital à hôpital) concernent

souvent des maladies graves, telles que des attaques cardiaques ou des

accidents vasculaires cérébraux nécessitant des procédures chirurgicales

(notamment un traitement cardiaque invasif comme la pose de cathéter) ;

les problèmes respiratoires aigus nécessitant des soins intensifs prolongés ;

les problèmes vertébraux ; les brûlures, la complication pédiatrique ou

néonatale ; le rattachement d’un membre ; les transplantations d’organes

et les complications d’une grossesse à haut risque. Ces missions inter-

établissements indiquent des améliorations également quant à l’évolution

clinique du patient.39,40,56

Soins cardiaques et “attaques cardiaques”

Une attaque cardiaque survient lorsqu’une artère du cœur est bloquée

par un caillot, et le muscle cardiaque approvisionné par cette artère est

alors privé d’oxygène. Ceci cause une douleur thoracique et le muscle est

menacé de mort. Sans traitement, ces blocages peuvent endommager le

cœur de manière permanente et causer le décès ou autrement une qualité

de vie diminuée.

Comme pour les blessures graves, il existe un intervalle de temps (estimé

généralement à deux heures après l’apparition des symptômes) au cours

duquel le cœur peut être traité avec effi cacité avant qu’il et le patient avec

lui, ne meurent ou ne conservent des lésions). À tout moment au cours

de cet intervalle, le cœur atteint peut s’arrêter ou autrement nécessiter un

traitement d’urgence pour maintenir le patient en vie. Hors de l’hôpital,

les procédures ALS des HEMS se sont avérées effi caces pour traiter ces

urgences.

En défi nitive, ces patients ont besoin de médicaments spéciaux ou de

procédures chirurgicales dans des hôpitaux pratiquant une intervention

cardiaque spécialisée pour dissoudre le caillot de sang et permettre au

sang et à l’oxygène qu’il transporte de retourner vers le muscle cardiaque

aff ecté. Si cela intervient au cours de ces deux heures, le cœur peut

être intact ou le dommage peut être limité, permettant au patient non

seulement de vivre mais de reprendre une vie normale.

Similaires aux centres de soins traumatiques, les centres d’intervention

cardiaque ont été développés pour pratiquer les plus effi caces de ces

traitements chirurgicaux de plus en plus communs.

Missions nouvelles pour les Services médicaux aériens

54 % de tous les

transports médicaux

aériens se font d’hôpital

à hôpital, 33 % sont des

interventions sur site

et 13 % sont d’autre

nature ( par ex. transport

d’organe et transport

par équipe pédiatrique/

néonatale/spécialisée).

11

La rareté des centres d’intervention cardiaque, notamment hors des

zones urbaines, suggère un rôle, confi rmé par les études récentes, pour les

HEMS quant au transport rapide de patients, même ceux dont les cœurs

se sont arrêté et ont redémarré, au départ d’hôpitaux éloignés vers ces

centres.21, 23, 25, 26, 30, 57, 58,59

Accidents cérébrovasculaires / Ictus cérébraux et “attaques cérébrales”

Comme les crises cardiaques, certains ictus cérébraux sont causés par

l’interruption de la circulation du sang causée principalement par un

caillot sanguin, mais cette fois-ci dans le cerveau. Tous comme pour

les crises cardiaques, il existe un intervalle de temps (au mieux dans un

délai de 90 minutes mais généralement pas plus de trois heures) au cours

duquel un traitement de thrombolyse peut conduire les patients à souff rir

en rapport à ces évènements, d’un dommage et d’un handicap sur le long

terme qui ne soient que légers ou même inexistants. En conséquence,

les patients transportés vers les centres spécialisés pour le traitement de

thrombolyse d’ictus cérébraux peuvent bénéfi cier d’un système aérien et

au sol bien coordonné pour eff ectuer un transfert précoce.60,61,62

Complications de grossesse

Lorsqu’une femme enceinte présente des complications, elles peuvent

s’avérer mortelles tant pour la mère que pour l’enfant et nécessitent

souvent des soins spécialisés assurés dans des hôpitaux plus importants.

Un transfert rapide par les AMS vers ces infrastructures pendant

que cette(ces) patiente(s) reçoit(vent) des soins par des spécialistes

d’obstétrique/de néonatologie s’est avéré être sûr, rentable et avantageux.

Le transfert par ambulance routière de soins intensifs est également utilisé

avec succès dans ces types de cas. Cependant lorsque le temps est essentiel

et qu’une équipe spécialisée de l’hôpital de destination est envoyée pour

transférer la(les) patiente(s) vers le centre spécialisé, le transport par

ambulance aérienne réduit le temps hors de l’hôpital tant pour la patiente

que pour les prestataires de soins spécialisés d’une manière qui ne peut

être accomplie par la route.63, 64, 65, 66

Enfants

Les enfants sont des patients très résilients ne montrant souvent pas de

signes de maladie ou de blessure grave jusqu’à ce qu’ils soient proches

de mourir et que leur état se détériore soudainement. Lorsque cela

survient, ils nécessitent un accès aux unités de soins intensifs néonataux

et pédiatriques, qui sont de plus en plus rares. Ainsi, les soins pour ces

enfants nouveau-nés, prématurés et les jeunes enfants justifi ent un autre

recours important des AMS, avec la rapidité et le niveau plus élevé de

soins prodigués pendant le trajet par une équipe médicale aérienne.

Pathologies médicales et chirurgicales complexes

Le service médical aérien est indiqué pour un certain nombre d’autres

pathologies sensibles au facteur temps. Parmi ces dernières, on compte les

anévrismes aortiques, l’empoisonnement ou la surdose, la transplantation

d’organe (transport des patients et des organes), les complications

12

respiratoires nécessitant une assistance ventilatoire, le besoin d’une

dialyse d’urgence, ou de soins dans une chambre hyperbarique (par ex.

empoisonnement au monoxyde de carbone ou accident de plongée). 15,39,40

Situations de blessés de masse et préparation nationale

Les hélicoptères et avions à voilure fi xe jouent un rôle vital pour la

préparation en cas d’urgence en raison de leur capacité à transporter

rapidement les patients vers des soins spécialisés à travers un vaste

secteur régional. Les hôpitaux proches du site des blessés de masse

seront rapidement débordés par des cas nécessitant une attention, que

les patients soient blessés ou malades ; ils seront rendus inopérants en

raison de longues pannes d’électricité, du manque d’eau potable ou de

fournitures et de médicaments en diminution ; ou ils peuvent même être

évacués au regard des conditions locales.

S’il est habituel d’envoyer les patients moins sévèrement blessés par

la route vers les hôpitaux éloignés pour limiter la pression sur les

infrastructures locales, les hélicoptères médicaux et les avions à voilure fi xe

off rent à ceux qui interviennent sur le site l’option de déplacer également

les patients gravement malades ou blessés vers des hôpitaux plus éloignés.

Dans les cas d’urgence, les hélicoptères sont également utiles pour

l’évacuation des hôpitaux dans les zones menacées par un ouragan ou un

autre désastre, et sont souvent utilisés pour transporter l’équipe médicale,

l’équipement et les produits dont le besoin est le plus grand (tels que le

sang et les produits sanguins) vers le site lorsque la rapidité est cruciale ou

que les routes sont impraticables.

Les ambulances aériennes à voilure fi xe peuvent accroître leur capacité

en s’associant avec les hélicoptères médicaux ou les unités d’ambulances

routières de soins intensifs pour apporter des fournitures ou transporter

des patients sur des distances encore plus lointaines.

Lorsqu’ils sont intégrés dans un plan d’intervention d’urgence local,

régional ou national, les hélicoptères médicaux aériens et les services

à voilure fi xe fournissent des ressources hautement sophistiquées dont

le besoin est grand et pouvant être déployées rapidement en temps de

désastre, soit causé par l’homme ou naturel. La plupart des ambulances

aériennes aux États-Unis étant aujourd’hui civiles, elles augmentent

la capacité d’intervention d’urgence de la nation sans coût pour le

contribuable.

Photographies sur cette page avec l’aimable autorisation de

David Krussow, STARFlight, Austin, TX.

13

Le développement du nombre des services médicaux aériens et des types

de missions qu’ils assument, suscite une attention grandissante à l’égard

du fonctionnement de ces services et à leur croissance numérique.

Coût et rentabilité

Le maintien de ressources nécessaires pour intervenir sur une urgence

avec une ambulance aérienne est une entreprise complexe et onéreuse, très

semblable à celle des services des pompiers et des urgences hospitalières.

Les coûts fi xes élevés du maintien d’une infrastructure d’intervention sont

nécessaires afi n qu’elle soit prête à être utilisée.

Ceci est particulièrement problématique pour le maintien de services

de soins d’urgence en zone rurale. Les études récentes de la Capitol Area

Health Roundtable et du Government Accountability Offi ce (GAO) ont

souligné que le remboursement actuel ne suffi t pas à couvrir le coût du

maintien des services. 67, 68

L’achat ou la location, l’opération, le hangar et la maintenance des

hélicoptères et des avions à voilure fi xe coûtent des millions de dollars.69

Les équipes formées à un très haut niveau et disponibles 24 heures sur

24, 7 jours sur 7, et l’infrastructure qui assure leur gestion, formation,

fi nancement, support ainsi que la coordination de leurs services avec le

système des EMS, sont également coûteuses.

Peu de systèmes bénéfi ciant d’un fi nancement public, le maintien de la

disponibilité de cette ressource essentielle se traduit inévitablement en des

frais de mission pour un seul patient qui semblent excessifs par rapport au

prix moindre d’une ambulance au sol pour une mission identique. Il est

apparu erroné cependant de pratiquer une telle comparaison isolée et de

mettre en équivalence les frais moindres avec la rentabilité et les frais plus

élevés avec le caractère prohibitif.

Au milieu des années 1990, lorsque la tendance prédominante était en

faveur d’une gestion des soins de santé, les AMS étaient interprétés de

cette manière par certains, comme un système onéreux contribuant au

coût élevé des soins de santé.69 Leur argument était que l’industrie allait

se réduire et nécessiter une nouvelle confi guration.69 Cela ne s’est pas

produit et alors que la valeur des AMS est de plus en plus établie, le

remboursement des services médicaux aériens s’est en fait amélioré et les

services se sont accrus en réponse à d’autres changements du système de

santé.

Il existe un modèle économique élaboré avec soin, comparant

l’hélicoptère et les EMS au sol.70 Il démontre qu’au niveau d’un système

(à savoir, le fi nancement d’un système d’ambulances aériennes au lieu

d’un système d’ambulances au sol couvrant le même vaste secteur

géographique et un volume identique d’appels), le coût par patient

transporté serait de 4 475 USD pour le système au sol et de 2 811 USD

pour le système aérien (1 991 dollars US).

Questions auxquelles les services médicaux aériens et les décideurs politiques sont confrontés

14

Une étude de rentabilité des EMS par hélicoptère pour les patients

traumatisés, conduite par Gearhart et ses collègues a conclu que ledit

service est en eff et rentable. 71 En envisageant le coût par année de vie

sauvée par 500 interventions médicales d’urgence, un autre chercheur

a établi que la moyenne était de 19 000 USD (par ex. le traitement

médicamenteux de thrombolyse pour une crise cardiaque s’élève à 32 678

USD ; la dialyse rénale coûte 40 000 USD). Cette étude a estimé le coût

d’un paramédical pour les EMS au sol à 8 8 886 USD par année de vie

sauvée alors que l’article Gearhart annonce un chiff re comparable pour

l’utilisation d’un hélicoptère médical à 2 454 USD.71,72

Alors que des décisions de plus en plus diffi ciles quant à la répartition des

fonds pour les soins de santé dans notre société vieillissante doivent être

prises, les AMS doivent non seulement être considérés comme rentables

au sein de leurs rôles actuels mais peuvent de manière croissante assurer

un service médical par de nouveaux moyens auprès des populations

isolées.

Une utilisation adéquate

Le recours aux AMS ayant une incidence sur le lieu d’hospitalisation des

patients, sur la manière dont ces derniers parviennent aux infrastructures

de soins de santé et quel type de soins ils reçoivent au cours du trajet,

les hôpitaux ainsi que d’autres prestataires de EMS dans les zones

desservies se préoccupent souvent de garantir que les AMS sont

utilisés adéquatement. Cela n’est pas toujours aisé : l’identifi cation des

pathologies médicales sur le terrain est souvent diffi cile et certaines d’entre

elles sont asymptomatiques, dès lors l’utilisation des AMS se révélera

sûrement dans certains cas comme sans réelle nécessité (“sur-triage”) afi n

de garantir que ceux qui bénéfi cieront le plus des AMS ne soient pas

“écartés” (à savoir, privés du service, ou “sous-triés”).

En 1990, l’Association of Air Medical Services (Association des services

médicaux aériens) a publié un “Position Paper on the Appropriate Use of Air

Medical Services”. 73 (Avis sur l’utilisation adéquate des Services médicaux

aériens). Il a défi ni une série de critères spécifi ques aux circonstances et

aux patients pour l’agrément des demandes de vol et pour examiner à titre

rétrospectif la performance du vol.

Au moins quatre états ont utilisé des critères similaires pour examiner le

caractère adéquat de l’utilisation et ont constaté une conformité élevée

aux critères établis.74,75 L’un de ces états a modifi é ses critères afi n d’élargir

la notion de ce qui était considéré comme un usage adéquat des AMS au

regard d’un tel examen.75

Plus récemment, ces critères de triage ont été mis à jour par la National

Association of EMS Physicians (NAEMSP) (Association nationale des

médecins des EMS) dans un avis publié en 2003. Ces “Guidelines for Air Medical Dispatch” (Directives pour une coordination des services

médicaux aériens) ont été validées par l’Association of Air Medical Services

(AAMS) ainsi que par l’Air Medical Physicians Association (AMPA)

(Association des médecins des services médicaux aériens), laquelle a

également publié séparément des critères d’utilisation des AMS.

15

Les études universitaires

indiquent que le

transport médical aérien

a le coût le plus bas par

année de vie sauvée de

toutes les interventions

EMS.

Ces directives sont proposées non seulement pour permettre d’établir des

critères d’approbation des vols mais également pour contrôler l’utilisation.

Il est essentiel que des mécanismes portant sur l’agrément d’un vol

éventuel et sur l’examen rétrospectif de l’utilisation soient en place au

niveau du service. Il est très souhaitable que le contrôle d’utilisation

soit eff ectué au niveau régional et/ou de l’état où plusieurs services sont

exploités.

Les organisateurs du système disposent de deux autres outils contribuant

à une utilisation adéquate et à l’amélioration. Le premier est un critère

prédictif d’utilisation pour les HEMS.76 L’application de ce critère

prédictif à une zone géographique donnée, puis la comparaison de son

résultat par rapport à l’activité réelle de vol, peut donner aux organisateurs

une vision plus claire du case-mix et du caractère adéquat.

Le Leonard Davis Institute for Health Economics a développé un modèle

pour le placement optimal des centres de soins traumatiques et les

hélicoptères appelé TRAMAH (Trauma Resource Allocation Model

for Ambulances and Hospitals) (Modèle de répartition des ressources

traumatiques pour les ambulances et hôpitaux).77 Il pourrait être utilisé

pour une comparaison avec les pratiques d’activité actuellement en

vigueur pour une répartition future des ressources.

Une étude récente utilisant cette méthodologie a mis en évidence que

les hélicoptères augmentaient sensiblement le nombre de personnes

pouvant parvenir au centre de soins traumatiques dans le délai de “l’heure

d’or”, mais elle a également établi que plus de 46 millions de personnes

aux États-Unis ne sont pas en mesure d’accéder à un centre de soins

traumatiques dans le délai requis.78 Une recherche approfondie recourant

aux mêmes bases de données indique une corrélation entre la carence

d’accès en temps utile aux centres de soins traumatiques et le manque

d’accès aux HEMS.79

Sécurité

Entre 1972 et septembre 2002, lorsque la recherche sur la sécurité des

HEMS par le Dr Ira Blumen de l’University of Chicago Aeromedical

Network (UCAN) (Réseau aéromédical de l’Université de Chicago) a été

achevée, les HEMS avait volé environ trois millions d’heures, transportant

à peu près trois-quarts d’un million de patients. 10 Au cours de cette

période, 166 crashes se sont produits impliquant les HEMS, avec 183

décès.10

L’étude de l’UCAN a établi que si le nombre annuel de crashes a fl uctué,

le nombre par 100 000 patients transportés a baissé de 17,36 en 1980

à 5,5 en 2001.10 Le risque pour les patients, estimé au cours des années

de l’étude, est chiff ré à un taux de mortalité de 0,76/100 000 patients.

L’admission consécutive dans un hôpital comporte un risque plus

important de décès en raison de complications ou d’erreurs : certaines

estimations récentes se situent entre 1,2/100 000 patients et 292/100 000

patients.

Une étude récente

utilisant cette

méthodologie a

mis en évidence

que les hélicoptères

augmentaient

sensiblement le nombre

de personnes pouvant

parvenir au centre de

soins traumatiques

dans le délai de “l’heure

d’or”, mais elle a

également établi que

plus de 46 millions de

personnes aux États-

Unis ne sont pas en

mesure d’accéder à

un centre de soins

traumatiques dans le

délai requis.

16

Cependant, toute forme de transport suppose un risque inhérent et

au cours des dernières années il y a eu un nombre accru d’accidents

associés au nombre croissant d’hélicoptères et de transports. Dans un

commentaire éditorial dans l’étude UCAN, un ancien président de la

National EMS Pilot Association (Association nationale des pilotes des

EMS) a mis l’accent sur le fait que les causes des crashes n’ont pas changé

au cours des années.

Les trois causes principales sont “la prise de risque, la planifi cation

préalable au vol, et la prise de décision en vol”, refl étant la pression

unique pesant sur les équipes par l’état du patient et par les sentiments

relatifs à l’obligation de voler. La communauté des AMS a pris des

mesures importantes, notamment dans le domaine de la gestion des

ressources en eff ectifs (un outil de sécurité de l’industrie aérienne ayant

fait ses preuves) afi n d’améliorer la sécurité des patients.10

Certains programmes HEMS remplacent leurs appareils, recrutent des

pilotes pour voler conformément aux Instrument Flight Rules (IFR)

(Règles de vol aux instruments) et aux Terrain avoidance warning systems

(TAWS) (Systèmes avertisseurs d’obstacles), particulièrement importants

lorsque les conditions météorologiques changent brutalement en milieu

de mission.80

La médecine de transport est l’une des disciplines les plus complexes de la

médecine et elle se caractérise par la nécessité de donner immédiatement

accès à des soins sensibles au facteur temps au profi t de patients

gravement malades et blessés au moment même où des opérations

sont conduites dans un environnement hostile avec un délai limité de

planifi cation. Ainsi que le juge de la Cour Suprême Oliver Wendell

Holmes l’a relevé : “être en sécurité ne signifi e pas être exempté de tout

risque”.

En admettant que le risque ne peut être totalement éliminé, il est

essentiel tant pour le public recevant les prestations que pour les pilotes,

infi rmières, paramédicaux, médecins et autres prestataires qui prodiguent

des soins, que l’environnement où intervient leur pratique soit aussi

sécurisé que possible.

À cette fi n, l’Association of Air Medical Services a d’ores et déjà engagé

le projet Vision Zero (http://visionzero.aams.org) et s’est associée à

l’International Helicopter Safety Team (IHST, www.ihst.org) (Équipe

internationale pour la sécurité de l’hélicoptère), l’Helicopter Association International (HAI) (Association internationale des hélicoptères), La

Federal Aviation Administration (FAA) (Administration fédérale de

l’aviation), et Transport Canada afi n de réduire les accidents d’hélicoptère

de 80 % au cours des dix prochaines années.

Ces initiatives sont à la recherche de méthodes et d’approches plus

effi caces pour éviter les erreurs dans les systèmes complexes en se

fondant sur le modèle que les prestataires doivent collaborer sur une

base volontaire, avec les autorités de réglementation afi n d’identifi er

La médecine du

transport est l’une

des disciplines les

plus complexes de

la médecine. Le

programme Vision

Zero et le IHST

admettent le besoin

d’eff orts globaux,

multidisciplinaires,

accomplis en

collaboration aux fi ns

d’améliorer la sécurité.

17

Il est essentiel que les

leaders médicaux et les

décideurs politiques

intègrent les ressources

médicales aériennes

dans leurs protocoles

d’intervention en cas

de désastre afi n de

garantir des soins et une

évacuation rapides et

coordonnés des patients

gravement malades et

blessés indépendamment

de la taille ou du site de

l’évènement.18

et d’accélérer la mise en œuvre des critères de pratiques optimales.

Ces eff orts s’attachent à développer et à mettre en œuvre des stratégies

recourant à l’analyse de rentabilité et aux pratiques optimales ayant fait

leurs preuves liées à la sécurité, afi n d’identifi er les priorités quant aux

plans fi nanciers et d’investissement pour parvenir à l’objectif zéro en ce

qui concerne les blessures graves ou décès.

L’amélioration nécessaire de la planifi cation, de la coordination et de la surveillance

La médecine aérienne joue un rôle unique au sein du système plus vaste

de soins de santé. Elle peut être envisagée comme une entreprise aux

facettes multiples travaillant avec les EMS, la sécurité publique, l’hygiène

publique et les hôpitaux afi n de créer une passerelle entre le site d’un

patient grièvement blessé ou malade (sur un site ou dans un hôpital) et les

soins d’un spécialiste éloigné. La médecine aérienne est essentielle pour

assurer cet accès, notamment pour les patients des secteurs plus ruraux.

L’intégration de la médecine aérienne dans les soins de santé est essentielle

au niveau local, étatique, régional et national. Le document consensuel

national récemment publié, Rural and Frontier EMS Agenda for the

future, (Programme futur des EMS dans les zones rurales et des confi ns)

a désigné les AMS comme une composante vitale des systèmes EMS

des zones rurales et de confi ns, et comme le seul service de niveau ALS

disponible dans plusieurs régions du pays.55

Il a relevé la prolifération des programmes et l’absence dans beaucoup

d’états de planifi cation, de coordination et de réglementation. Il a

formellement recommandé que les systèmes “planifi ent, intègrent

et réglementent, au niveau de l’état, le transport de soins intensifs,

aéromédical, ainsi que d’autres systèmes de soins spécialisés et de

transport couvrant la totalité de la région ou de l’état”.

La National Association of State EMS Offi cials (NASEMSO)(Association

nationale des représentants des EMS), AAMS, et la National Association

of EMS Physicians (NAEMSP) se sont associées pour mettre en œuvre le

développement d’un document de “pratiques optimales” pour les états aux

fi ns d’une utilisation pour la création de mécanismes de planifi cation, de

coordination et de surveillance. Lorsqu’il est disponible, les agences EMS

de l’état devraient être invitées à l’utiliser ainsi qu’à travailler avec d’autres

entités ayant une compétence envers les AMS afi n de mieux coordonner

la réglementation de ces services pluri-étatiques.

Par ailleurs ainsi qu’il est apparu au cours des catastrophes naturelles de

2005 dans les états du Golfe du Mexique, les services médicaux aériens

civils doivent faire partie intégrante des plans d’intervention régionaux et

nationaux en cas de désastre. En raison de l’organisation des programmes

médicaux aériens, de la portée et de la rapidité uniques d’appareils dotés

de personnel et d’équipement médicaux, de nombreuses ressources sont

immédiatement disponibles pour participer à l’intervention en cas de

désastre et aux évacuations au sein d’un état unique ou sur une base

régionale, inter-étatique.

19

Au-delà de leur rôle essentiel au sein du système de services médicaux

d’urgence (EMS) et de leur fonction unique en tant que passerelle entre

les centres médicaux locaux et les centres de soins tertiaires spécialisés,

ces prestataires assument également un rôle fondamental aux aspects

multiples dans l’intervention sur les évènements de désastres majeurs. Il

est signifi catif de relever que la vaste majorité des services de transport

médical aérien immédiatement disponibles en cas de désastre ne sont pas

assurés par le gouvernement.

Ainsi que l’évacuation problématique des hôpitaux de la Nouvelle Orléans

ainsi que de parties du Mississipi l’a illustré à la suite de l’ouragan Katrina,

ce sont littéralement des milliers de vies supplémentaires qui auraient

été perdues sans ces “unités d’urgence volantes”. Dans toute situation de

désastre, le temps est essentiel. Une réponse rapide aux demandes des

forces de sécurité publique, des services médicaux d’urgences (EMS),

des hôpitaux et des Centres d’opérations d’urgence (EOC) régionaux et

étatiques est nécessaire afi n d’optimiser les services de sauvetage.

Les retards pour répondre aux demandes et une coordination médiocre

pour autoriser une intervention mettent des vies supplémentaires en

danger avant ou après le désastre. Les plans doivent inclure des instances

requérantes autorisées, désignées au préalable afi n de faciliter un

déploiement rapide. Il est essentiel que les plans nouveaux d’intervention

en cas de désastre au niveau régional, étatique et fédéral intègrent les

ressources médicales aériennes civiles afi n de garantir une évacuation

rapide et coordonnée des personnes gravement malades et blessées, que ce

soit loin des hôpitaux ou des sites d’urgence.

20

Garantir la

disponibilité de services

médicaux aériens

disponibles, viables et

effi caces est essentiel

au développement et

à la mise en œuvre de

plans d’intervention

d’urgence effi caces pour

les désastres naturels ou

causés par l’homme.

Maintenir l’accès aux soins est un défi plus grand encore tant pour les

prestataires de soins de santé que pour les décideurs politiques. Les

désastres naturels et causés par l’homme ont mis en lumière le besoin d’un

système médical aérien disponible et effi cace.

Ceci a été illustré par l’intervention médicale aérienne auprès des victimes

de l’ouragan Katrina grâce à laquelle des milliers de vies ont été sauvées

pendant l’intervention sur site et l’évacuation des patients gravement

malades des hôpitaux. Les AMS ont démontré leur rentabilité au regard

du total des coûts médicaux ainsi que des vies sauvées.

Tout comme d’autres interventions de soins médicaux effi caces (telles

que les systèmes de soins traumatiques), les technologies (tels que les

scans CAT) et les chirurgies spécialisées (comme celles pour les patients

victimes d’une crise cardiaque), le maintien des AMS s’avère onéreux. Il

est essentiel que les politiques et le fi nancement publics soutiennent les

AMS comme une partie essentielle du fi let de sécurité de la préparation

médicale et d’urgence au sein de nos collectivités. Maintenir la réactivité

de l’intervention est aussi essentiel que les soins concrets assurés par les

AMS.

Selon le US Department of Health and Human Services (Département

américain des services sociaux et de la santé), “il est estimé qu’en l’an

2000 il y avait 605 millions de personnes au niveau mondial âgées de 60

ans ou plus. Ce nombre devrait augmenter à presque deux milliards en

2050.”81

Cette tendance est particulièrement évidente aux États-Unis dont la

population vieillit rapidement, notamment dans les zones rurales. Les

besoins médicaux d’urgence de cette population sont illustrés par les taux

croissants de traumatismes ainsi que la survenance accrue de pathologies

sensibles au facteur temps comme la crise cardiaque, l’accident vasculaire

cérébral et les urgences chirurgicales non traumatiques (par ex. les

anévrismes abdominaux et les saignements intestinaux/de l’estomac).82

Les études récentes portant sur l’intervention à l’égard de patients âgés

victimes de traumatismes ont établi que beaucoup de ces patients ne

parviennent pas aux centres de soins traumatiques de manière rapide.83, 84

Alors que la science médicale crée de nouveaux moyens pour intervenir

sur les urgences médicales avec une technologie devant être utilisée au

cours d’un intervalle de temps essentiel, le besoin de services médicaux

aériens pour apporter cette technologie aux patients ou d’amener les

patients vers cette technologie, deviendra plus important.

Le futur

21

Les pressions fi nancières actuelles sur le système de soins de santé ne

feront qu’augmenter. La disparité entre la demande et la disponibilité des

ressources se creuse plus encore. Ces pressions continueront de réduire la

disponibilité de la prestation de soins spécialisés au sein des hôpitaux et

de technologies salvatrices, particulièrement dans les zones rurales.

Le besoin d’un accès accru à des ressources de soins spécialisés de plus

en plus rares, et la nécessité accrue envers une mobilité de ces soins

augmentera le besoin des AMS. Le Flying Doctor Service en Australie est

un modèle de succès quant à la prestation de services médicaux tant de

routine que d’urgence par la voie aérienne à des populations éloignées.

L’Association of Air Medical Services estime qu’il est essentiel de garantir

que chaque personne a accès à un transport aérien médical et à des soins

intensifs de qualité en cas de besoin. Il est impératif que la politique et

le fi nancement soutiennent la disponibilité et la viabilité des AMS pour

chaque collectivité.

1. C-47 Hospital aircraft. (Avion hôpital C-47) Accessible sur : http:/ /www.wpafb.af.mil/museum/modern_fl ight/c47hsp.htm. Consulté le 20

décembre 2005.

2. Holmes E. MEDEVAC fl ight in WWII. (Vol MEDEVAC pendant la

Seconde guerre mondiale) Accessible sur : http://www.helis.com/stories/burma45.php. Consulté le 20 décembre 2005.

3. Air Force helicopters, past, present.(Hélicoptères de l’Air Force, passé,

présent) Accessible sur : http:// www-rucker.army.mil/FTS/Helo%20Pages/AF%20Helos. html. Consulté le 20 décembre 2005.

4. Driscoll RS. New York chapter history of military medicine. (Histoire

de la médecine militaire) U.S. army helicopters in the Korean war.(Les hélicoptères de l’armée US pendant la guerre de Corée) Mil Med

2001;166(4):290-6.

5. Jacobs AR, McLaughlin CP. Analyzing the role of the helicopter in

emergency medical care for the community. (Analyse du rôle de l’hélicoptère

pour les soins médicaux d’urgence au profi t de la collectivité) Med Care

1967 Sept-Oct. Accessible sur : http ://www.emedicine.com/emerg/byname/

aeromedical-transport.htm. Consulté le 20 décembre 2005.

6. Hardaway RM. Wound shock: A history of its study and treatment by

military surgeons. (Choc traumatique : histoire de son étude et de son

traitement par les chirurgiens militaires) Mil Med 2004;169(4): 265-269.

7. Accidental Death and Disability: Th e Neglected Disease of Modern Society.

(Décès et handicap accidentals : le fl éau négligé de la société moderne)

Committee on Trauma and Shock, National Research Council, National

Academy of Sciences. Washington DC, 1966. Accessible sur : http://www.

nap.edu/openbook.php?record_id=9978&chapselect=yo&pag e=R1. Consulté

le 20 décembre 2005.

8. Th e history of aviation command, Maryland State Police Aviation

Command. (Histoire du commandement de l’aviation, Commandement

de l’aviation. Police de l’État du Maryland) Accessible sur : http://www.

mspaviation.org/frames.asp. Consulté le 20 décembre 2005.

9. Franklin J, Doelp A. Shock Trauma. (Choc traumatique) New York: St.

Martin‘s Press; 1980.

10. Blumen IJ et al. A safety review and risk assessment in air medical

transport.(Rapport sur la sécurité et évaluation du risque du transport

médical aérien) Supplément du Air Medical Physicians Handbook. Air

Medical Physicians Association 2002; 2-67. Accessible sur : www.ampa.org.

Consulté le 20 décembre 2005.

11. Atlas & database of air medical services (ADAMS).(Atlas et base de

données des services médicaux aériens) Octobre 2005. Accessible sur :

http://www.adamsairmed.org/. Consulté le 2005 décembre 20.

12. Question fréquentes. Association of Air Medical Services. Accessible

sur : www.aams.org. Consulté le 20 décembre 2005.

13. Safety belts and rural communities report: (Rapport sur les

communautés rurales et les ceintures de sécurité) 2003. National Highway

Transportation and Safety Association. (Association nationale de la sécurité

et du transport routier) Accessible sur : http://nhtsa.gov/people/injury/airbags/ BUASBRuralWeb/index.htm. Consulté le 20 décembre 2005.

14. Cowley RA. A total emergency medical system for the state of Maryland.

(Un système médical d’urgence complet pour l’état du Maryland) MD

State Med J 1975;24:37-45.

15. Th omson DP, Th omas SH. Conclusions : National Association of EMS Physicians: Guidelines for air medical dispatch. (Association nationale des

médecins des EMS : directives pour une coordination médicale aérienne).

Prehosp Emerg Care 2003;7(2):265-271.

16. Mustalish AC, Post C. Histoire dans : Kuehl, et. al. Prehospital systems and medical oversight.(Systèmes préhospitaliers et surveillance médicale).

2ème éd. St.Louis: Mosby-Year Book, Inc.; 1994. p. 1-27.

17. Delbridge T. et. al. Th e EMS agenda for the future. (L’agenda des

EMS pour le futur) National Highway Traffi c Safety Administration

(Administration nationale de la sécurité routière), DOT HS 808 441 août

1996 NTS-42.

18. Baxt WG, Moody R Th e impact of rotorcraft aeromedical emergency care service on trauma mortality. (L’impact des services de soins

d’urgence par giravion aéromédical sur la mortalité par traumatisme)

JAMA1983;249:3047-51.

19. Baxt WG, et al. Hospital-based rotorcraft aeromedical emergency care services and trauma mortality: a multicenter study.(Services de soins

d’urgences par giravion aéromédical en hôpital : étude de centres

multiples). Ann Emerg Med 1985;14:859-64.

20. Baxt WG, Moody R Th e impact of advanced prehospital emergency

care on the mortality of severely brain-injured patients. (L’impact des soins

d’urgence avancés pré-hospitaliers sur la mortalité des patients atteints de

lésions graves au cerveau). J Trauma 1987;27:365-9.

21. Topol EJ, Fung AY, Kline E, et al. Safety of helicopter transport and

out-of-hospital intravenous fi brinolytic therapy in patients with evolving

myocardial infarction. (Sécurité du transport par hélicoptère et thérapie

fi brinolytique intraveineuse des patients atteints d’un infarctus du

myocarde évolutif ). Catheter Cardiovasc Diagn 1986;12 :151-5.

22. Grines CL, et al. A randomized trial of transfer for coronary angioplasty

versus on-site thrombolysis in patients with high-risk myocardial infarction.

(Essai randomisé de transfert pour une angioplastie coronaire contre

une thrombolyse sur site sur des patients à haut risque d’infarctus du

myocarde). J Am Coll Cardiol 2002;39:1713-9(3-11).

23. Kaplan L, et al. Emergency aeromedical transport of patients with acute

myocardial infarction. (Transport aéromédical d’urgence de patients atteints

d’un infarctus aigu du myocarde). Ann Emerg Med 1987;16:55-7.

24. Tyson AA, et al. Plasma catecholamine levels in patients transported

by helicopter for acute myocardial infarction and unstable angina pectoris.

(Niveaux de catécholamines plasmatiques chez des patients transportés

par hélicoptère pour un infarctus du myocarde et une angine de poitrine

instable). Ann Emerg Med 1988; 6:435-8.

25. Rodgers G, et al. Helicopter transport of patients with acute myocardial infarction. (Transport par hélicoptère de patients atteints d’un infarctus

aigu du myocarde). Tex Med. 1988;84:35-7.

26. Gore JM, et al. Feasibility and safety of emergency interhospital transport

of patients during early hours of acute myocardial infarction. (Faisabilité et

sécurité du transport d’urgence inter-hospitaliser de patients au cours

des premières heures d’un infarctus aigu du myocarde). Arch Intern Med

1989;149:353-5.

27. Vukov LF, Johnson DQ. External transcutaneous pacemakers in interhospital transport of cardiac patients.(Pacemakers transcutanés externes

pour le transport inter-hospitalier de patients cardiaques). Ann Emerg Med

1989;18:738-40.

28. Fromm RE, et al. Bleeding complications following initiation of

thrombolytics therapy for acute myocardial infarction: a comparison of helicopter-transported and nontransported patients. (Complications

hémorragiques suivant l’administration d’un traitement thrombolytique

pour l’infarctus aigu du myocarde : une comparaison des patients

transportés par hélicoptères et non-transportés). Ann Emerg Med

1991;20:892-5.

Références

22

29. Fromm RE, et al. Th e incidence of pacemaker dysfunction during helicopter air medical transport. (L’incidence du dysfonctionnement du

pacemaker pendant le transport médical par hélicoptère). Ann Emerg Med

1992;10:333-5.

30. Straumann E, et al. Hospital transfer for primary coronary angioplasty in high risk patients with acute myocardial infarction. (Transfert hospitalier

pour une angioplastie coronaire principale sur des patients à haut risque

atteints d’un infarctus aigu du myocarde). Heart 1999; 82:415-19.

31. Shatney CH, Homan SJ, Sherck JP, Ho CC. Th e utility of helicopter transport of trauma patients from the injury scene in an urban trauma system. (L’utilité du transport par hélicoptère des patients traumatisés du site

des blessures vers un système urbain de soins traumatiques). J Trauma

2002;53:817-22.

32. Th e Lewin Group, Inc. TrendWatch Chartbook 2003: Trends Aff ecting Hospitals and Health Systems. (Lewin Group Inc. TrendWatch Chartbook

2003 : tendances aff ectant les hôpitaux et les systèmes de santé). Th e

American Hospital Association 2004; 3:22-34.

33. Wish JR, Edlich RF. Better trauma care: How Maryland does it. (De

meilleurs soins traumatiques : comment le Maryland y parvient). J Long-

term Eff Med Implants 2005;15(1):79-89.

34. Boyd DR, Cowley RA. Comprehensive regional trauma/EMS delivery

systems: the United States experience (Systèmes complets de prestations de

soins d’urgence/traumatiques : l’expérience des États-Unis) ; World J. Surg

1983;7:149-157.

35. Orme CT et al. Outcome of critically injured trauma patients treated

at Level I trauma centers versus full-service community hospitals. (Évolution

clinique de patients traumatisés grièvement blessés traités dans les centres

de soins traumatiques Niveau I par rapport aux hôpitaux locaux dotés de

services complets). Crit Care Med 1985;13:861-3.

36. Smith J et al. Do trauma centers improve outcome over non-trauma

centers? Th e evaluation of regional trauma care using discharge abstract data

and patient management categories. (Les centres de soins traumatiques

améliorent-ils l’évolution clinique par rapport aux centres ne proposant

pas ces soins ? Évaluation des soins traumatiques régionaux sur la base

de données abstraites de sortie d’hôpital et de catégories de gestion de

patients). J Trauma 1990; 20:1533-8.

37. Champion H et al. Improvement in outcome from trauma center care.

(Amélioration de l’état clinique grâce aux prestations des centres de soins

traumatiques). Arch Surg 1992;20:333-7.

38. Schwartz RJ, Jacobs LM, Juda RJ. A comparison of ground paramedics

and aeromedical treatment of severe blunt trauma patients.(Une comparaison

du traitement aéromédical et par les paramédicaux au sol des patients

présentant un traumatisme contondant grave). Conn Med 1990;54:660-2.

39. Th omas SH. Cheema F, Wedel SK, Th omson D. Trauma helicopter emergency medical services transport: Annotated review of selected outcomes-

related literature. (Transport par hélicoptère et services médicaux d’urgence

sur traumatisés : étude annotée de littérature choisie en rapport à

l’évolution clinique) Prehospital Emerg Care 2002;6:359-371.

40. Th omas SH. Helicopter EMS transport outcomes literature: annotated

review of articles published 2000-2003. (Littérature sur l’évolution clinique

des transports EMS par hélicoptère : étude annotée d’articles publiés entre 2000 et 2003) Prehospital Emerg Care 2004; 8(3)322-33.

41. Wish JR, Davis DP. Auto launch/early activation: a survey of AAMS

members and literature review. (Lancement automatique/activation

anticipée : étude des membres de l’AAMS et étude de littérature. Air Med

J 2005;24(2):1-6.

42. Branas CC, et al. Access to trauma centers in the United States (Accès

aux centres de soins traumatiques aux États-Unis) ; JAMA 2005;

293(21):2629.

43. Falcone RE et al. Air medical transport of the injured patient: scene versus referring hospital (Transport médical aérien des patients blessés :

transfert à partir du site des lésions ou d’un hôpital vers un autre); Air Med

J 1998;17(4):161-165.

44. Schwartz RJ, Jacobs LM, Juda RJ. Impact of pre-trauma center care on length of stay and hospital charges. (Impact des soins pré-traumatiques

du centre sur la durée du séjour et les frais d’hôpital). J Trauma

1989;29(2):1611-1615.

45. Champion H et al. New tools to reduce deaths and disabilities by improving emergency care: urgency software, occult injury warnings, and air medical services database (Outils nouveaux pour réduire les décès et

handicaps par l’amélioration des soins d’urgence : logiciel d’urgence,

indicateurs de blessure occulte et base de données de services médicaux

aériens) ; NHTSA Paper Number 05-0191; 2005.

46. Mann NC, et al. Injury mortality following the loss of air medical support for rural interhospital transport. (Mortalité par lésion suivant la perte

d’assistance médicale aérienne pour le transport interhospitalier rural). Ann

Emerg Med 2002; 9:694-698.

47. Th omas SH, et al. Helicopter transport and blunt trauma mortality-a multicenter trial.(Transport par hélicoptère et mortalité par traumatisme

contondant—un essai sur centres multiples). J Trauma 2002; 52:136-145.

48. Gabriel EJ, et al. Guidelines for prehospital management of traumatic

brain injury. (Directives pour la gestion pré-hospitalière des lésions

cérébrales traumatiques). National Highway Transportation Safety

Association 2000:7.

49. Dardis R, et al. A cost-benefi t evaluation of helicopter transports to the

Beaumont neurosurgical unit.(Une évaluation de rentabilité des transports

par hélicoptère vers l’unité neurochirurgicale Beaumont). Irish Med

J2000;93:50-1.

50. Macnab AJ, et al. Cost-benefi t of trained transport teams: estimates

for head-injured children.(Rentabilité des équipes de transport formées :

estimations pour les enfants blessés à la tête). Prehospital Emerg Care

2001;5:1-5.

51. Di Bartolomeo S, et al. Eff ects of two patterns of emergency care on the

outcome of patients with severe head injury. (Eff ets de deux modèles de soins

d’urgence sur l’évolution clinique de patients présentant une lésion grave

de la tête). Arch Surg 2001;136:1293-300.

52. Dardis R, et al. Th e impact of aero medical response to patients with

moderate to severe traumatic brain injury: (L’impact de l’intervention

médicale aérienne en cas de lésion cérébrale traumatique modérée à grave).

Ann Emerg Med 2005;46(2):1 15-122.

53. Jacobs LM et al; Th e integration of a helicopter emergency medical service in a mass casualty response (L’intégration d’un service médical d’urgence

par hélicoptère dans l’intervention pour des blessés en masse) ; Prehospital

Disaster Med 1991; 5:451-454.

54. Th omas SH, et al. Helicopter EMS roles in disaster operations.(Les rôles

des EMS par hélicoptère lors des opérations en cas de désastre). Prehosp

Emerg Care 2000;4:338-344.

55. McGinnis KK. Rural and frontier EMS agenda for the future.(Agenda

des services EMS des zones rurales et de confi ns pour le futur). National

Rural Health Association. 2004. Accessible sur : www.nrharural.org.

Consulté le 20 décembre 2005.

56. Th omas SH, Cheema F, Wedel SK, Cumming M, Th omson D.

Nontrauma helicopter EMS transport: Annotated review of selected outcomes-related literature. (Transport par hélicoptère et services médicaux d’urgence

sur patients non-traumatisés : étude annotée de littérature choisie en

rapport à l’évolution clinique) Prehospital Emerg Care 2002;6(2):242-55.

57. Werman HA, et al. Helicopter transport of patients to tertiary care centers after cardiac arrest. (Transport par hélicoptère de patients vers des centres de

soins tertiaires après un arrêt cardiaque). Ann Emerg Med 1999;17:130-4.

23

58. Berns KS, Hankins DG, Zeitlow SP. Comparison of air and ground transport of cardiac patients (Comparaison du transport aérien et au sol des

patients cardiaques), Air Med J 2001;20:6:33-36.

59. Bellinger RL, et al. Helicopter transport of patients during acute myocardial infarction.(Transport par hélicoptère de patients pendant un

infarctus aigu du myocarde). Am J Cardiol 1988;61:718-22.

60. Chalela JA, et al. Safety of air medical transportation after tissue plasminogen activator administration in acute ischemic stroke. (Sécurité

du transport médical aérien après administration d’activateur tissulaire

plasmatique en cas d’accident vasculaire cérébral ischémique aigu). Stroke

1999;30:2366-8.

61. Conroy MB, et al. Helicopter transfer off ers benefi t to patients with acute stroke. (Le transfert par hélicoptère off re des avantages aux patients

souff rant d’un ictus cérébral aigu). Stroke 1999;30(12):2580-4.

62. Silliman SL, et al. Use of a fi eld-to-stroke center helicopter transport program to extend thrombolytic therapy to rural residents. (Utilisation d’un

programme de transport par hélicoptère du site au centre de soins pour

prodiguer un traitement thrombolytique aux résidents ruraux). Stroke

2003;34(3):729-33.

63. Elliott JP, et al. Helicopter transportation of patients with obstetric

emergencies in an urban area.(Transport par hélicoptère de patients

présentant une urgence obstétrique dans une zone urbaine). Am J Obst

Gynecol 1982;143:157-62.

64. Low RB, et al. Emergency air transport of pregnant patients: the national

experience.(Transport aérien d’urgence de patientes enceintes : l’expérience

nationale). J Emerg Med 1988;41-8.

65. Van Hook JW, et al. Aeromedical transfer of preterm labor patients.

(Transfert aéromédical de patients accouchant avant terme). Tex Med

1998;94:88-90.

66. Jones AE, et al. A national survey of the air medical transport of high-risk

obstetric patients. (Une enquête nationale sur le transport médical aérien des

patientes d’obstétrique à haut risque). Air Med J 2001;2:17-20.

67. Rural Ambulance Economics. (Économie des ambulances rurales)

Adapted from «Needed: A ‘Low-volume Adjustment’ for Medicare Prospective

Payment to Small Rural Providers, (Adapté de “Une nécessité : un

ajustement modéré pour le paiement éventuel de Medicare aux petits

prestataires ruraux”, sur permission de l’auteur Graham Atkinson, D.

Phil. Le Capitol Area Rural Roundtable disponible sur : http://rhr. gmu.edu.

Consulté le 20 décembre 2005.

68. GAO ambulance services: Medicare payments can be better targeted

to trips in less densely populated rural areas.(Services d’ambulance GAO :

les remboursements Medicare peuvent être mieux ciblés vers des trajets

dans des zones rurales moins densément peuplées). United States General

Accounting Offi ce, Rapport aux Comités parlementaires, septembre 2003,

69. Weill TP. Health care reform and air medical transport services.(Réforme

des soins de santé et services de transport médical aérien). J Emerg Med

1995;13(3):381-387.

70. Bruhn JD, Williams KA, Aghababian R. True costs of air medical vs.

ground ambulance systems. (Coûts réels du système médical aérien par

rapport à l’ambulance au sol). Air Med J 1993;12(8):262-268.

71. Gearhart PA, et al. Cost-eff ectiveness analysis of helicopter EMS for trauma patients. (Analyse de rentabilité de l’hélicoptère EMS pour les

patients victimes de traumatismes). Ann Emerg Med 1997;30(4):500-506 .

72. TengTO. Five hundred life-saving interventions and their cost eff ectiveness.(Cinq cents interventions salvatrices et leur rentabilité). Society

for Risk Analysis. 1995;15:3.

73. AAMS: Position paper on the appropriate use of emergency air medical services. (AAMS : conclusions sur l’utilisation appropriée des services

médicaux aériens d’urgence). J Air Med Transport 1990;9:29-33.

74. Benson NH et al. Air medical transport utilization review in North

Carolina. (Étude de l’utilisation du transport médical aérien en Caroline du

Nord). Prehospital Disaster Med 1993; 8(2):133-137.

75. Vermont Health Authority Committee. (Comité des autorités de santé

du Vermont) Vermont helicopter committee report.(Rapport du comité sur

les hélicoptères du Vermont). 1997.

76. Macione AR, Wilcox DE. Utilization prediction for helicopter services.(Prévision d’utilisation des services d’hélicoptère). Ann Emerg Med

1997;16(4):391-398 .

77. Branas CC, ReVelle CS, MacKensie EJ. To the rescue: Optimally locating trauma hospitals and helicopters. (À la rescousse : localisation

optimale des hélicoptères et des hôpitaux prodiguant des soins

traumatiques). Leonard Davis Institute of Health Economics, Université de

Pennsylvanie. LDI Issue Brief. 2000; 6:1. Accessible sur : http://www.upenn.edu/ldi/publications.html. Consulté le 20 décembre 2005.

78. Branas CC, et al. Access to Trauma Centers in the United States.(Accès aux centres de soins traumatiques aux États-Unis) JAMA

2005;293(21):2626-2323.

79. Flanigan M. et. al. Assessment of Air Medical Coverage Using the

Atlas and Database of Air Medical Services and Correlations with Reduced

Highway Fatality Rates, (Évaluation de la couverture médicale aérienne

en utilisant l’atlas et la base de données des services médicaux aériens et

corrélations avec la réduction des taux de mortalité sur les routes) Air Med

J 2005;24(4):151-163.

80. Dauphinas RK, Wish JR. It’s about time: Case report on IFR

implementation at CareFlite Grand Prairie Texas. (Il était temps : étude de

cas sur la mise en œuvre IFR à CareFlite Grand Prairie Texas). Rotor Fall

2005; 38-41.

81. HHS programs and initiatives for aging America. (Programmes et

initiatives HHS pour une Amérique vieillissante). US Department of

Health & Human Services, 3 mai 2000, accessible sur : http://www.hhs.gov/

news/press/2000pres/ 20000503b.html. Consulté le 20 décembre 2005.

82. Subramanian, R. Top 10 Leading Causes of Death in the United States

for 2002, by Age Group. (Les 10 premières causes de décès aux États-Unis

en 2002, par groupe d’âge). National Center for Statistics and Analysis,

National Highway Transportation Safety Administration. Accessible sur :

sur : http://www-nrd nhtsa.dot.gov/pdf/nrd-30/NCSA/ RNotes/2005/809831.

pdf. Consulté le 20 décembre 2005.

83. Scheetz LJ. Trauma center versus non-trauma center admissions in adult

trauma victims by age and gender. (Comparaison entre admissions dans

un centre de soins traumatiques et celles dans un centre de soins non-

traumatiques pour les victimes adultes de traumatismes, par âge et genre).

Prehosp Emerg Care 2004;8:268-272.

84. Clark DE, Chu MK. Increasing importance of the elderly in trauma.

(Importance croissante des personnes âgées dans les services de soins

traumatiques). Amer J Emerg Med 2002;20:108111.

24

ALS (Advanced Life Support)—Soins avancés de réanimation, un niveau plus avancé de soins médicaux

prodigués dans une ambulance, habituellement par les paramédicaux.

AMS (Air Medical Services)—Services médicaux aériens (assurés par hélicoptère ou avion)

BLS (Basic Life Support)—Premiers soins de réanimation, le niveau le plus élémentaire de soins médicaux

prodigués dans une ambulance, habituellement par les premiers intervenants et les Techniciens médicaux

d’urgence (EMT).

CAH (Critical Access Hospital)—Hôpital d’accès d’urgence tel que défi ni par les Centres pour les Services

Medicare et Medicaid (CMS).

CCG (Critical Care Ground)—ambulance au sol assurant un niveau de soins médicaux supérieurs à l’ALS, dotée

d’infi rmières et de paramédicaux spécialement entraînés.

EMS (Emergency Medical Services)—Services médicaux d’urgence.

Système EMS—organisation des ressources médicales, d’hygiène et de sécurité publiques afi n de prévenir la

survenance de pathologies et de blessures d’urgence et de minimiser l’impact de tels évènements ne pouvant être

empêchés. Elle peut être locale, régionale, étatique ou nationale.

EMT (Emergency Medical Technician)—Technicien médical d’urgence, un prestataire de soins médicaux avec

une formation de niveau BLS.

Appareil à voilure fi xe—avion

Zone de confi ns—une région rurale du pays qui est inexplorée ou sous-développée.

HEMS (Helicopter Emergency Medical Services)—services d’aide médicale d’urgence par hélicoptère

(ambulance aérienne par hélicoptère assurant des services médicaux d’urgence).

Transport inter-établissements—soins médicaux prodigués pendant le trajet entre deux établissements médicaux,

habituellement entre un hôpital public local et un centre régional de soins traumatiques ou un autre centre de

soins spécialisés.

Morbidité—taux et étendue d’une pathologie.

Mortalité—taux de décès.

Paramédical—un prestataire de soins médicaux avec une formation de niveau ALS.

Aile-rotor—hélicoptère.

Zone rurale—une région du pays hors des zones urbaines ou suburbaines, comportant habituellement des

distances plus longues entre les habitations et les services médicaux et des services plus limités quant aux hôpitaux

et médecins.

Hôpital/soins tertiaires—un niveau hautement technique, spécialisé de soins de santé comportant le diagnostic

et le traitement de la pathologie et du handicap dans des hôpitaux sophistiqués, de formation et de recherche

importante au service d’une vaste région géographique. Les unités spécialisées de soins intensifs, les services d’aide

au diagnostic avancé et les médecins spécialistes/le personnel hautement spécialisé pour les soins cardiaques,

médicaux, traumatiques, neurologiques, pédiatriques, et des nouveau-nés/nourrissons, sont caractéristiques des

soins de santé tertiaires.

Traumatisme—un préjudice corporel produit par une violence ou un choc.

Sous-système de soins traumatiques—une catégorie d’agences EMS et d’hôpitaux au service d’une région plus

vaste que l’usage car ils assurent des soins spécialisés pour les victimes de lésion traumatique.

Glossaire

25

Air Medical Physician Association ................................................................................................... www.ampa.org

Air & Surface Transport Nurses Association .....................................................................................www.astna.org

American Academy of Pediatrics Section onTransport Medicine ............................... www.aap.org/sections/transmed

American College of Emergency Physicians Air Medical Task Force .................................................. www.acep.org

American College of Surgeons ............................................................................................................ www.facs.org

Association of Air Medical Services .................................................................................................. www.aams.org

Commission on Accreditation of Medical Transport Systems........................................................... www.camts.org

Helicopter Association International ............................................................................................... www.rotor.com

International Association of Flight Paramedics ..................................................................www.fl ightparamedic.org

National Association of Communication Specialists .........................................................................www.naacs.org

National Association of EMS Physicians .......................................................................................www.naemsp.org

National Association of State EMS Offi cials .................................................................................www.nasemso.org

National EMS Pilots Association ...................................................................................................www.nemspa.org

National Rural Health Association ............................................................................................ www.nrharural.org

Royal Flying Doctor Service of Australia ...................................................................www.fl yingdoctor.net/who.htm

SÉCURITÉ

Air Medical Safety Advisory Council ...............................................................................................www.amsac.org

HEMS Safety .......................................................................................................................... www.hemssafety.com

NASA’s Civil Helicopter Safety Website ....................................................................... http://safecopter.arc.nasa.gov

Vision Zero Initiative ....................................................................................................... http://visionzero.aams.org

RECHERCHE

Foundation for Air-Medical Research and Education ................................................................www.fareonline.org

Institute of Medicine .....................................................................................www.iom.edu/CMS/3809/16107.aspx

GOUVERNEMENT

U.S. Army School of Aviation Medicine—Fort Rucker, Alabama ....................................... usasam.amedd.army.mil

Federal Aviation Administration ..........................................................................................................www.faa.gov

Liens

26

La Foundation for Air-Medical Research and Education—FARE (Fondation pour la recherche et l’éducation

médicale et aérienne) souhaite exprimer ses remerciements aux personnes et organisations suivantes qui ont

beaucoup contribué à la production de cette publication :

Kevin McGinnis, MPS, EMT-P et Th omas Judge, CCT-P, pour leur travail méticuleux de recherche et d’écriture

pour cet article.

Comité éditorial Blair M. Beggan

Amber Bullington

Cheryl Erler, RN, MS

Tom Judge, CCT-P

Dawn M. Mancuso, CAE, MAM

Mark Mennie

John Wish, PhD

Christine Zalar

Membres du Conseil d’administration de FARETom Allenstein, RN, CMTE

Joan Black, CFRE

Reed Brozen, MD, FACEP

Cheryl Erler, RN, MS

Johnny Delgado, BA, EMT-P, CMTE

Kevin Hutton, MD, FACEP, CHC

Tom Judge, CCT-P

Mark Mennie

Connie Schneider Eastlee, RN, MS, CMTE

D. Gregory Powell, MD, FRCPC

Shirley Scholz, RN, CCRN, EMT-P

Dudley Smith, MSHPA, CMTE

J. Russell Spray

John Wish, PhD

Craig Yale, CMTE

Christine Zalar

Remerciements

27

Copyright © 2006 Foundation for Air-Medical Research and Education (FARE) | www.fareonline.org526 King Street, Suite 415, Alexandria, Virginia 22314-3143 USA +1.703.836.8732 téléphone | +1.703.836.8920 fax

ISBN #0-9779331-0-5

Tous droits réservés. Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, stockée dans un système de recherche automatique ou transmise, sous toute forme ou par tout moyen, électronique, mécanique, par photocopie, enregistrement ou autrement, sans l’accord préalable écrit du détenteur du copyright.

Imprimé aux États-Unis d’Amérique.

Photographies avec l’aimable autorisation de Mark Mennie, Alberta STARS/Mark Mennie (NVG Photo), David Krussow/StarFlight (Katrina Images), REMSA CareFlight, AirLife San Antonio, CareFlite Dallas et LifeFlight of Maine.

Service de traduction fournie gracieusement par Turbomeca-USA.

Foundation for Air-Medical Research & Education (FARE)

526 King Street, Suite 415

Alexandria, Virginia 22314-3143 USA

Telephone: +1.703.836.8732

Facsimile: +1.703.836.8920

www.fareonline.org

FOUNDATION FOR AIR-MEDICAL RESEARCH & EDUCATION