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LE JOURNAL MÉDICAL DE LA FÉDÉRATION FRANCAISE DE RUGBY Janvier 2009 06 Medi RUGBY Éditorial Pas une semaine sans que des dossiers incomplets nous contraignent à des navettes inutiles, par méconnaissance « des règles et statuts » qui gèrent notre Fédération. Chaque fois que nous (médecins) apposons notre signature en bas d’un certifi- cat, c’est notre responsabilité que nous engageons. En espérant que ce 6 e édito très pratique et directement exploitable par les clubs, vous apportera le ou les élément(s) qui vous man- quai(en)t… très confraternellement à tous . VADE-MECUM LE SURCLASSEMENT : • Conditions générales obligatoires doit rester une EXCEPTION n’existe pas en école de rugby le double surclassement est interdit un seul surclassé par feuille de match ne se fait jamais en première ligne • LA PROCÉDURE toute demande de surclassement est induite par la D.T.N. ou le C.T.R. l’identité du joueur l’autorisation du ou des représentants légaux l’utilisation de l’imprimé fédéral rempli dans toutes les parties le cachet médical d’un Médecin du sport, seul habilité en pièces jointes : - un électrocardiogramme de repos - un examen radiologique de la colonne lombaire et cervicale (complété d’une I.R.M. si la symptomatologie l’impose) Le dossier complet instruit par la Commission Médicale du Comité Territorial est adressé à la Commission Médicale Nationale qui statue en dernier ressort. Le sous-classement : Les pièces à joindre impérativement pour un sous-classement : le certificat médical du spécialiste qui suit l’enfant avec han- dicap décrit, demandant ce déclassement le certificat médical du Médecin de l’enfant avec taille et poids, demandant ce déclassement l’autorisation des deux parents demandant de joueur en caté- gorie inférieure. Dr Christian Bagate Président de la commission médicale FFR TEST DE TERRAIN DANS LE SUIVI DE LA PRÉPARATION PHY- SIQUE DU RUGBYMAN : LE 15’’/1’ A. RELAVE - I. ROGOWSKI - C. HAUTIER . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 A PROPOS D’UN CAS DE TRAUMATISME CRÂNIEN SANS PERTE DE CONNAISSANCE DR CHARLY HAIECH . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 COMMOTIO CORDIS À PROPOS D’UN CAS : INTÉRÊT D’UN DÉFIBRILLATEUR SEMI- AUTOMATIQUE SUR LES TERRAINS DE RUGBY DR JEAN-YVES HOUZE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 UTILITÉ DE LA MESURE DE LA FRÉQUENCE CARDIAQUE ET DE L’ACTIVITÉ DU SYSTÈME NERVEUX AUTONOME DANS LE SUIVI CARDIOVASCULAIRE DES SPORTIFS (PARTIE II) ? FLORIAN CHOUCHOU, VINCENT PICHOT, MARTIN GARET, PHILIPE CONNES, JEAN-RENÉ LACOUR, FRÉDÉRIC ROCHE, JEAN-CLAUDE BARTHÉLÉMY . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 RÉUNION DES MÉDECINS DES ÉQUIPES DE FRANCE FFR DR JEAN-JACQUES RANDÉ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 SPORT ET PEAU PR JACQUES BAZEX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 LE MÉDIMEMENTO - DR D. GUTIERREZ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 SOMMAIRE g ur classements - Sous classements S SOMMAIRE © sylvaine thomas - Fotolia.com

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LE JOURNAL MÉDICAL DE LA FÉDÉRATION FRANCAISE DE RUGBY Janvier 200906MediRUGBY

Éditorial

Pas une semaine sans que des dossiers incomplets nouscontraignent à des navettes inutiles, par méconnaissance « desrègles et statuts » qui gèrent notre Fédération. Chaque fois quenous (médecins) apposons notre signature en bas d’un certifi-cat, c’est notre responsabilité que nous engageons. En espérantque ce 6e édito très pratique et directement exploitable par lesclubs, vous apportera le ou les élément(s) qui vous man-quai(en)t… très confraternellement à tous .

VADE-MECUM

LE SURCLASSEMENT :• Conditions générales obligatoires→ doit rester une EXCEPTION→ n’existe pas en école de rugby→ le double surclassement est interdit→ un seul surclassé par feuille de match→ ne se fait jamais en première ligne

• LA PROCÉDURE→ toute demande de surclassement est induite par la D.T.N. ou le

C.T.R.→ l’identité du joueur→ l’autorisation du ou des représentants légaux→ l’utilisation de l’imprimé fédéral rempli dans toutes les parties→ le cachet médical d’un Médecin du sport, seul habilité→ en pièces jointes :

- un électrocardiogramme de repos- un examen radiologique de la colonne lombaire et cervicale

(complété d’une I.R.M. si la symptomatologie l’impose)

Le dossier complet instruit par la Commission Médicale duComité Territorial est adressé à la Commission MédicaleNationale qui statue en dernier ressort.

Le sous-classement :Les pièces à joindre impérativement pour un sous-classement :→ le certificat médical du spécialiste qui suit l’enfant avec han-

dicap décrit, demandant ce déclassement→ le certificat médical du Médecin de l’enfant avec taille et

poids, demandant ce déclassement→ l’autorisation des deux parents demandant de joueur en caté-

gorie inférieure.

Dr Christian Bagate Président de la commission médicale FFR

TEST DE TERRAIN DANS LE SUIVI DE LA PRÉPARATION PHY-SIQUE DU RUGBYMAN : LE 15’’/1’A. RELAVE - I. ROGOWSKI - C. HAUTIER . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2

A PROPOS D’UN CAS DE TRAUMATISMECRÂNIEN SANS PERTE DE CONNAISSANCEDR CHARLY HAIECH . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

COMMOTIO CORDIS À PROPOS D’UN CAS : INTÉRÊT D’UNDÉFIBRILLATEUR SEMI-AUTOMATIQUE SUR LES TERRAINS DE RUGBY DR JEAN-YVES HOUZE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

UTILITÉ DE LA MESURE DE LA FRÉQUENCE CARDIAQUE ET DEL’ACTIVITÉ DU SYSTÈME NERVEUX AUTONOME DANS LESUIVI CARDIOVASCULAIRE DES SPORTIFS (PARTIE II) ?FLORIAN CHOUCHOU, VINCENT PICHOT, MARTIN GARET,PHILIPE CONNES, JEAN-RENÉ LACOUR, FRÉDÉRIC ROCHE,JEAN-CLAUDE BARTHÉLÉMY . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

RÉUNION DES MÉDECINS DES ÉQUIPES DE FRANCE FFR DR JEAN-JACQUES RANDÉ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

SPORT ET PEAUPR JACQUES BAZEX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

LE MÉDIMEMENTO - DR D. GUTIERREZ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

SOMMAIREg

ur classements - Sous classementsS

SOMMAIRE

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Résumé

L e but de cette étude estde proposer et valider un

test de terrain destiné àl’évaluation de la conditionphysique du rugbyman. Cetest comprend ainsi 6 sé-quences de course de 15 se-condes à intensité maximaleentrecoupées d’une minutede récupération active. Lorsde chaque séquence, la dis-tance parcourue est mesuréeet la performance au test secaractérise d’une part par ladistance réalisée lors de lapremière répétition et d’au -tre part par la moyenne dessix répétitions. De plus, un in-dice de fatigue permet derendre compte de la dégra-dation de la performance aucours du test. Soixante-dix-sept rugbymen, évoluant enFédérale 2, Fédérale 1 et ProD2 ont participé à cetteétude. Leurs résultats au testont été comparés en fonctionde leur niveau et de leurposte de jeu. Les résultatsmontrent des différences si-gnificatives en fonction duposte et du niveau de jeu quece soit pour la première répé-tition et la moyenne des sixrépétitions. Par contre, l’in-dice de fatigue n’est pas si-gnificativement différent se-lon le poste et le niveau dejeu. En conclusion ce test pro-posé est adapté à l’évalua-tion du rugbyman.

Mots clés : aérobie, anaéro-bie, qualité physique, récu-pération, travail intermittent

Abstract

The purpose of this study isto propose and validate astrenght and conditionningtest for rugby training: the15’’/1’. This test is as close aspossible from the rugby ef-fort model, there are six se-quences of feefteen secondsrunning at maximal intensitydivided by one minute activerecovery. Running distance ismeasured during each se-quence, the mean perfor-mance is calculated over thesix sprints. A fatigue index re-presents subjects capacity tomaintain their maximal per-formance with the repeti-tions. Seventy-seven rugby-men, N2, N1 and Pro D2players, participated to thisstudy. Their results have beenanalysed according to theperformance level and thefield position of the players. The results show significativeinfluence of performance le-

vel and field position on themaximal distance performedduring the first sequence andthe mean performance calcu-lated over the six sprints. Onthe other hand, fatigue in-dex was not significantly dif-ferent whatever the perfor-mance level and the field po-sition of the players. To sum-marize the present resultsdemonstrate that the 15’’/1’test can be used to evaluatethe rugby players.

Key words : Aerobic, anaero-bic, interval-training, physi-cal capacity, recuperation

I - Introduction

Depuis l’avènement du pro-fessionnalisme en 1995, la di-mension athlétique a prisune part de plus en plus im-portante dans le rugby dehaut niveau, si bien que lorsde la coupe du monde 2007,les sélectionneurs des diffé-rentes nations ont pleine-ment pris en considérationles résultats des tests phy-siques de leurs joueurs afinde constituer leurs équipes.Le choix des tests utilisés de-vient alors primordial et deleur pertinence dépendra enpartie le niveau de jeu deleur sélection. [1]Le modèle d’effort du rugbyest difficile à décrire et àquantifier précisément, enparticulier si l’on se placed’un point de vue de la per-formance individuelle. D’unemanière générale, le rugbycorrespond à un effort inter-mittent, le temps moyend’une séquence de jeu varieselon les matchs et selon leposte de jeu occupé. Letemps de jeu effectif moyend’une rencontre de haut ni-veau est de 36 minutes pourun temps total de quatre-vingt minutes [18]. Les don-nées rapportées par Doutre-loux [7] permettent de calcu-ler un rapport entre le tempsde travail et le temps de ré-cupération subséquent del’ordre de 1 / 1,8 en ce quiconcerne le ratio moyen etde 1 / 4,5 en ce qui concernele ratio maximal. Malgré lesdifférences relevées par Dou-treloux [7] en fonction duposte occupé par le joueur, lamodélisation du profil d’ef-fort de l’activité rugby meten évidence un effort de typeexplosif intermittent avecdes durées d’effort maximalcomprises entre cinq etquinze secondes et une récu-pération passive à semi activeavoisinant les quarante se-

condes [20]. Ce type d’efforta déjà été étudié en labora-toire lors d’exercices desprint sur bicyclette ergomé-trique ou en course à pied [4,13]. Il est communément ac-cepté que la performanceréalisée dans les premierssprints est directement reliéeà la typologie musculaire, aupotentiel énergétique anaé-robie alactique, aux réservesen phosphagène et à la capa-cité à recruter les unités mo-trices. La répétition des exer-cices maximaux induit unefatigue musculaire qui se tra-duit par une diminution de laperformance lors des sprintssuivants [14, 3]. Cette dimi-nution dépend du rapporttravail / récupération, dutype de récupération activeou passive mais aussi des ca-ractéristiques des sujets tellesque le potentiel aérobie quiinfluence directement le dé-bit de resynthèse de la phos-phocréatine [9]. Yquel et coll. [23] ont mis enévidence l’importance de lavitesse de resynthèse de laphosphocréatine sur le main-tien de la performance mus-culaire au cours d’exercicesbrefs intenses et intermit-tents. La consommation ma -xi male d’oxy gène des sujetsinfluence significativementleur capacité à resynthétiserles stocks en phosphocréa-tine et à maintenir une puis-sance élevée lors de sprintsrépétés [6, 8, 11].Les concentrations de lactatesanguin relevées chez lesrugbymen de haut niveau nedépassent généralement pas4 mmol/L. Cela ne signifie pasque la filière anaérobie lac-tique n’est pas mobilisée : lesmesures sont réalisées durantla mi-temps ou en fin de ren-contre et ne reflètent que labalance entre production etconsommation d’acide lac-tique pendant l’effort. Lerugby actuel mobilise unepart de plus en plus impor-tante de la filière anaérobielactique en raison de la duréecroissante des temps de jeuet de la réduction des tempsde récupération [20].Dés lors, l’évaluation du po-tentiel physique du rugby-man doit prendre en compteun très grand nombre de pa-ramètres et doit reposer surune batterie de tests valide.De nombreux tests de terrainont été validés pour mesurerla vitesse maximale aérobiedes sportifs [17, 5, 19] ou leurpuissance maximale anaéro-bie [4, 2]. Des tests spécifiquesont été créés afin d’être plus

représentatifs du modèled’effort observé en sports col-lectifs. Ainsi, un test spéci-fique au football, le « yo-yointermittent recovery test »[16] utilise des allers retourssur une distance de 20m avecaugmentation progressive dela vitesse jusqu’à ce que le su-jet ne puisse, par deux fois,couvrir la distance dans letemps imparti. Entre chaquepériode de travail une récu-pération active de dix se-condes est prévue. Maso [18]cite un test de terrain « lac-tique » spécifique au rugbybasé lui aussi sur des allers re-tours dont la distance est pro-gressivement croissante, de 5à 25m, et prévoyant six sé-quences de trente secondesde travail pour trente cinq se-condes de récupération pas-sive. Bien que la référence dutest en question ne soit pasprésentée, celui-ci sembleavoir une origine austra-lienne, il est d’ailleurs com-munément nommé « test aus-tralien ». Ce test est large-ment répandu au sein desclubs de rugby, notammentgrâce à sa facilité de mise enplace et la simplicité de sonprotocole.Pourtant, au vu des courtesdurées de récupération in-duites, il paraît légitime des’interroger sur le fait que cetest soit exclusivement lié à lafilière anaérobie lactique. Deplus, si les changements dedirection induits sont en lienavec l’activité du rugbyman,le protocole ne correspondpas réellement au ratio tempsde travail / temps de récupé-ration relevé lors des matchs.Tous les tests poursuivent lesmêmes objectifs : identifierles forces et faiblesses indivi-duelles, analyser l’efficacitéd’un programme d’entraîne-ment, détecter les élémentsles plus performants… Ce-pendant, ces critères serontd’autant plus précis et fiablesque le test utilisé est spéci-fique à l’activité [22]. Lerugby semble en retard dansce domaine, car aucun testne semble générer deconsensus au sein du milieuprofessionnel.Aussi, le « test australien »,largement utilisé, sembleprésenter quelques limites.C’est pourquoi, l’objectif decette étude est de proposeret valider un test de terrainspécifique qui permette demesurer la capacité d’un su-jet à répéter des efforts maxi-maux : le 15’’/1’. Ce test seveut le plus proche possibledu modèle d’effort du rugby,

il comprend ainsi six sé-quences de quinze secondesà intensité maximale entre-coupées d’une minute de ré-cupération active. Il corres-pond donc à un ratio tempsde travail / temps de récupé-ration de 1 / 4 en adéquationavec les valeurs rapportéespar Doutreloux [7] et se rap-prochant des temps d’effortrelevés par Nicholas [20]. Lesrésultats au test 15’’/1’ obte-nus par des joueurs de posteset de niveaux différents se-ront comparés afin de déter-miner dans quelle mesure cetest permet d’évaluer le ni-veau de performance desrugbymen et donc de consti-tuer un outil dans le suivi deleur préparation physique.

II. Matériels etméthodes

II.1. Sujets

Trois équipes de niveaux dif-férents ont participé à notreétude :- Une équipe de fédérale 2 :

25 joueurs- Une équipe de fédérale 1 :

27 joueurs- Une équipe de Pro D2 : 25

joueursLe niveau « fédérale 2 » cor-respond à la quatrième divi-sion française, « fédérale 1 »à la troisième et « Pro D2 » àla seconde. Il existe onze ni-veaux hiérarchiques dans lesystème fédéral français. Lesjoueurs de fédérale 2 sontamateurs, ceux de fédérale 1sont semi-professionnels etceux de ProD2 sont profes-sionnels. Les joueurs sont regroupésen trois catégories de poste :- 5 de devant : piliers, talon-

neurs et 2e ligne- 3e ligne : 3e ligne aile et 3e

ligne centre- Trois-quarts : Demis de mê-

lée, demis d’ouverture, cen -tres, ailiers, arrières

II.2. Protocoleexpérimental

II.2.1. Test 15’’/1’ (pour tousles joueurs)

Le test est réalisé sur un ter-rain de rugby standard, c’està dire d’une longueur d’envi-ron cent trente mètres (en-buts compris). La ligne deballon mort constitue lepoint de départ du test (cf. fi-gure 1), lors de chacune dessix séquences de quinze se-condes, les joueurs doiventparcourir la plus grande dis-tance possible en direction

Test de terrain dans le suivi de la préparationphysique du rugbyman : le 15’’/1’.A. RELAVE - I. ROGOWSKI - C. HAUTIER (UFR STAPS, université de Lyon, France)Cet article a été publié dans la revue Science & Sports 23 (2008) 156-161

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MEDIRUGBY n°6 - LE JOURNAL MÉDICAL DE LA FÉDÉRATION FRANCAISE DE RUGBY

A. RELAVE

de l’autre en-but. Cette dis-tance est évaluée grâce à desplots positionnés tous lescinq mètres à partir de 70 mjusqu’à 130 m. Une fois lesquinze secondes écoulées, lessujets ont une minute pourrevenir au point de départafin de réaliser la séquencesuivante. Les temps sontcommuniqués aux sujets parun coup de sifflet. Pour êtrevalidée, la distance doit êtrecomplètement parcourue,c'est-à-dire que la perfor-mance retenue lors de cha -que répétition correspond audernier plot dépassé par lesujet avant le coup de sifflet.Avant le test, il est demandéaux joueurs de courir le plusvite possible lors de chaqueséquence, c’est à dire de nepas gérer leur effort en cher-chant à être régulier sur lessix répétitions. L’échauffement est standar-disé, il est composé de :- Cinq minutes de footing lé-

ger- « Montées de genou » : 3 x

20m (retour en marchant)- « Talons fesses » : 3 x 20m

(retour en marchant)- « Pas chassés » : 3 x 20m (re-

tour en marchant)- Trois minutes d’étirements

actifs des groupes muscu-laires des membres infé-rieurs (sept secondes decontraction suivies dequinze secondes d’étire-ment)

- Trois accélérations progres-sives sur cinquante mètres,les dix derniers mètres étanteffectués à vitesse maxi-male, entrecoupées d’uneminute de récupérationpas sive. (cf. figure 1)

II.2.2. Test VAM - EVAL (uni-quement pour les joueurs deFédérale 2)

La mesure de la VMA, desti-née à l’évaluation de la puis-sance maximale aérobie, aété effectuée par l’intermé-diaire du test VAM - EVAL(Léger L. et coll., 1993). LeVAM - EVAL est élaboré se-lon un protocole triangu-laire, il prévoit une incrémen-tation de 0.5 km/h toutes lesminutes à partir de la vitessede départ de 8 km/h.Ce test ne nécessite donc pasd’échauffement préalable.Des « bips », enregistrés surbande sonore, et correspon-dant à des bornes repèresplacées tous les 20 m sur unepiste circulaire (cf. figure 1),permettent aux sujets de ré-guler leur vitesse. La dernièrevitesse atteinte correspond àla VMA.Le matériel nécessaire à cetest comprenait une sourcesonore et la bande sonore dutest VAM-EVAL.

III. Variables recueillies

Les variables mesurées sontles suivantes :• Les distances (m) parcou-

rues au cours de chaque ré-pétition (Rep. 1 à 6)

Les variables calculées sont :• M (m) : moyenne des six ré-

pétitions lors du test 15’’/1’• IF (Indice de fatigue) : (Rep.

1 - Rep. 5) / Rep. 1x 100

Cette formule est établieainsi afin de ne pas prendreen considération la « forcementale » du sujet capable

de se surpasser lors de la der-nière répétition. Le fait de di-viser par « Rep.1 » et de mul-tiplier par 100 induit que leniveau du sujet n’est pas prisen compte dans le calcul. [12]

IV. Analyse statistique

Tous les résultats sont expri-més sous la forme moyenne ±l’écart type. L’identificationd’un effet de répétition (Rep.1 à Rep.6) est réalisée surl’ensemble de la populationétudiée par une analyse devariance à mesures répétées.

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MEDIRUGBY n°6 - LE JOURNAL MÉDICAL DE LA FÉDÉRATION FRANCAISE DE RUGBY

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Test de terrain dans le suivi de la préparation physique du rugbyman :le 15’’/1’ Suite

Figure 1

Lorsqu’un effet significatifdes répétitions était observé,les différences entre chaquerépétition (Rep.1 à Rep.6)étaient ensuite détectées parun test post-hoc de Newman-Keuls. L’influence du poste dejeu et du niveau de jeu sur laperformance maximale, lavaleur moyenne des répéti-tions (M) et l’indice de fa-tigue (IF) ont été évaluées àpartir d’une analyse de va-riance (ANOVA) pour deséchantillons indépendants.Dans le cas où apparaissentdes différences significatives,les différences entre chaqueposte et chaque niveau dejeu sont alors détectées àpartir d’un test post-hoc deBonferroni. Le seuil de signi-ficativité a été fixé pour l’en-semble des analyses statis-tiques à p ≤ 0,05.

V. Résultats

La plus haute performanceest effectuée lors de la pre-mière répétition et la plusbasse lors de la cinquième.Plus le niveau de jeu estélevé, meilleure est la perfor-mance au test 15’’/1’ quelquesoit le poste de jeu occupé.Les variations de perfor-mance au test 15’’/1’ en fonc-tion du poste sont significa-tives quelque soit le niveaude jeu pratiqué.

Comparaison du niveau :- Fédérale 2 / Fédérale 1 : α, p≤ 0,05 ; αα, p ≤ 0,01 ; ααα, p≤ 0,001

- Fédérale 2 / Pro D2 : β, p ≤0,05 ; ββ, p ≤ 0,01 ; βββ p ≤0,001

- Fédérale 1 / Pro D2 : γ, p ≤0,05 ; γγ, p ≤ 0,01 ; γγγ, p ≤0,001

Comparaison du poste :- 5 de devant / 3e ligne : a, p ≤

0,05 ; aa, p ≤ 0,01 ; aaa, p ≤0,001

- 5 de devant / Trois-Quarts : b,p ≤ 0,05 ; bb, p ≤ 0,01 ; bbb,p ≤ 0,001

- 3e ligne / Trois-Quarts : c, p ≤0,05 ; cc, p ≤ 0,01 ; ccc, p ≤0,001

La vitesse moyenne de « M »correspond à 166,16 % de laVMA du sujet (σ = 8,24%)alors que la vitesse moyennede « Rep 1 » correspond à

176,76 % de la VMA du sujet(σ = 8,92 %).

VI. Discussion

Les résultats montrent que lavitesse moyenne de coursesur les six répétitions (« M »)correspond à 166,16 % deVMA et, en ce qui concerne «Rep 1 », 176,76 % de VMA.Toutefois ces résultats sont àrelativiser car ils n’ont pu êtreobtenu que pour les joueursde Fédérale 2 à cause de rai-sons logistiques. Ceux-ci pré-sentent un potentiel énergé-tique faible (VMA moyennede 13,89 Km/h) ne permet-tant pas une discriminationextrêmement fiable.La performance maximale estmesurée au cours du premiereffort de quinze secondes (fi-gure 2) ce qui tend à indiquerque « Rep.1 » est une mesurede la puissance anaérobie des

sujets. La distance réaliséelors de « Rep. 1 » varie de ma-nière significative en fonc-tion du poste de jeu occupéet du niveau de jeu (Tableau1). Ainsi plus le niveau de jeuest élevé, plus « Rep. 1 » estimportant, les distances maxi -males mesurées en ProD2sont supérieures de 15,4%(130 m) aux valeurs obtenuesen Fédérale 2 (110 m). Deplus, les trois-quarts présen-tent une meilleure perfor-mance lors du premier sprint(moyenne : 114,9 m) que les3e lignes (moyenne : 112 m)qui eux-mêmes sont plus per-

formants que le cinq de de-vant (moyenne : 104,6 m). Leseul résultat ne respectantpas cette logique concerneles 3ème ligne de fédérale 2qui obtiennent de meilleursrésultats que les trois-quarts.Le faible degré d’entraîne-ment dans cette division peutexpliquer une certaine in-constance dans les perfor-mances. En tout état decause, la performance mesu-rée lors de la première répéti-tion peut-être considéréecomme représentative descapacités anaérobies des su-jets [4,11].

L’analyse des résultats mon -tre une diminution constantedes distances réalisées aucours des six répétitions (fi-gure 2) quelque soit le niveaude jeu, sauf entre la cin-quième et la sixième répéti-tion. Ce rebond en fin de testpourrait s’expliquer par un« sursaut mental » du joueurqui va au bout de lui-mêmelors de la dernière répétition.L’écart de performance leplus important se situe doncentre « Rep. 1 » et « Rep. 5 »et ce quelque soit le niveaude jeu ou le poste occupé. Cerésultat justifie d’une partl’utilisation de « rep.1 » afinde rendre compte du niveaude performance de la filièreanaérobie d’un sujet, etd’autre part la formule pro-posée pour calculer l’indicede fatigue (IF = (Rep 1 – Rep5) / Rep 1 x 100).

L’indice de fatigue n’est passensible au niveau de jeu ouau poste occupé.Souvent, les indices de fa-tigue utilisés en physiologietémoignent d’une fidélitémoyenne [12]. Cet indicateurpeut néanmoins présenter unintérêt réel pour dresser unprofil du joueur et orienter sapréparation physique.En effet, deux sujets peuventobtenir la même perfor-mance moyenne sur les six ré-

pétitions du test avec des in-dices de fatigue très diffé-rents. Or, la résistance à la fa-tigue au cours d’un match estun facteur déterminant de laperformance, d’une partparce qu’elle permet demaintenir un niveau d’apti-tude physique mais aussi etsurtout car elle est peut-êtregarante de la lucidité et del’efficacité dans le jeu. Deplus, cet indice s’avère pré-cieux dans le suivi sur le longterme du niveau de formed’un sujet, l’analyse de sonévolution pourrait rensei-gner sur l’adaptation à unprogramme d’entraînement.

Enfin, un sujet présentantune bonne performance lorsde la première répétitionmais un mauvais indice de fa-tigue pourra être orienté surun travail à forte dominanteaérobie alors qu’un sujet pré-sentant une mauvaise perfor-mance sur le premier effortmais une bonne résistance àla fatigue pourra être orientévers un travail anaérobie. Eneffet, une chute importantede performance au cours dessix répétitions révèle une dif-ficulté à enchaîner les effortset donc une faiblesse au ni-veau de la filière aérobie. Ce-pendant, l’indice de fatiguene peut donner que des ten-dances, il convient ensuite devérifier avec des tests spéci-fiques à chaque filière.

Les résultats au test 15’’/1’, enterme de moyenne des six ré-pétitions varient de manièresignificative en fonction duposte de jeu occupé et du ni-veau de jeu pratiqué. « M »semble ainsi être un indica-teur du niveau de perfor-mance du joueur : il est le pa-ramètre le plus discriminantdes trois variables recueillies(tableau 1). « M » semblepouvoir représenter la capa-cité des sujets à produire untravail intermittent. D’unpoint de vue physiologique,

de nombreux auteurs ont dé-montré que les stocks enphosphocréatine étaient trèslargement déplétés lors d’unsprint de 15 secondes [15] etqu’une minute de récupéra-tion ne permettait pas de re-synthétiser la totalité desstocks initiaux [3]. De ce fait,la distance parcourue ou letravail fourni diminuent si-gnificativement au coursd’un protocole de sprints in-termittents [13, 24].

« M » est représentatif d’unniveau de jeu donné, lesmoyennes recueillies s’éche-lonnent de 96,17 m pour lesjoueurs amateurs (Fédérale 2)à 106,17 m pour les profes-sionnels (ProD2) et, entre cesdeux extrémités, les joueurssemi-professionnels (Fédérale1) présentent une moyennede 99,54 m. Les différencesrelevées sont significativesentre chaque division, onnote toutes fois un écart plusimportant entre ProD2 et Fé-dérale 1 qu’entre Fédérale 1et Fédérale 2. Cela peut s’ex-pliquer par un écart de vo-lume d’entraînement plusimportant entre les deux divi-sions supérieures. De plus, lesjoueurs professionnels béné-ficient de plus de moyenspour la récupération, s’inves-tissent plus en matière d’hy-giène de vie et peuvent pré-senter un potentiel physiqueinitial supérieur.

Le poste de jeu est lui aussisymptomatique d’un niveaude performance au test, ainsichaque catégorie de poste sedistingue de manière signifi-cative. Les joueurs du cinq dedevant présentent les indicesles plus faibles (95,04 m), les3e lignes obtiennent unemoyenne de 101,34 m et, en-fin, les trois-quarts, 104,61 m.L’écart est donc plus impor-tant entre le cinq de devantet les 3e ligne qu’entre cesderniers et les trois-quarts. Eneffet, les piliers, talonneurset deuxièmes lignes possè-dent des caractéristiques an-thropométriques, en particu-lier au niveau de leur massecorporelle, ne leur permet-tant pas toujours d’être très àl’aise sur les exercices decourses par rapport à leurspartenaires.

VII. Conclusion etperspectives

Le test 15’’/1’ paraît très inté-ressant car il permettraitd’évaluer simultanément lacapacité à produire un travailintermittent, qui serait carac-térisée par la moyenne dessix répétitions, et la puissanceanaérobie, qui serait caracté-risée par la première répéti-

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Test de terrain dans le suivi de la préparation physique du rugbyman :le 15’’/1’ Suite

5 de devant 3e ligne Trois-Quarts

Fédérale 2 99,38 ± 4,96 109,17 ± 3,76 105,5 ± 2,84aaa, bbb, ααα,

Rep 1 Fédérale 1 106,5 ± 6,41 110 ,00 ± 5,00 117,08 ± 5,82 βββ, γPro D2 108,13 ± 5,94 117,00 ± 7,58 122,08 ± 5,41

Fédérale 2 91,15 ± 6,01 99,31 ± 4,95 99,50 ± 2,64aaa, bbb, α,

M Fédérale 1 93,33 ± 4,18 99,40 ± 4,07 103,75 ± 2,50 βββ, γγγPro D2 100,63 ± 5,47 106,50 ± 3,46 109,72 ± 3,06

Fédérale 2 11,28 ± 5,89 15,27 ± 3,72 8,05 ± 4,50

IF Fédérale 1 18,62 ± 5,73 14,87 ± 4,83 17,89 ± 7,28 γPro D2 9,76 ± 4,45 13,36 ± 7,01 12,74 ± 6,80

Tableau 1. Résultats comparatifs

M Rep 1 VMA (Km/h) Vitesse M (% de VMA) Vitesse Rep 1 (% de VMA)

96,17 ± 5,06 102,3 ± 4,77 13,89 ± 1,11 166,16 ± 8,24 176,76 ± 8,92

Tableau 2. Expression des résultats des joueurs de Fédérale 2 en pourcentage de VMA

MEDIRUGBY n°6 - LE JOURNAL MÉDICAL DE LA FÉDÉRATION FRANCAISE DE RUGBY

Figure 2

tion. L’indice de fatigue per-met quant à lui d’affiner leprofil du joueur et constitueun outil dans le choix de lameilleure forme de travail àadopter pour chacun mêmes’il n’est pas sensible au ni-veau de jeux et au poste. Cetest est en relation directeavec le modèle d’effort durugby et peut, en ce sens,être pris en compte commeune donnée à part entièredans l’évaluation du rugby-man. Son utilisation permetun gain de temps dans lecadre de la mesure des capa-cités physiques. Bien sûr le15’’/1’ ne permet pas de rem-placer une batterie de testcomplète en laboratoire,mais il peut s’avérer très per-tinent en cours de saisonlorsque le calendrier descompétitions ne permet pasde consacrer une semaine en-tière aux tests physiques, ouau niveau amateur, lorsqueles joueurs ne sont dispo-nibles que deux ou trois foispar semaine.

Ce test donne accès à des in-dices directement utilisablespour l’entraînement, en effetil est ensuite très facile de pa-ramétrer des séances, respec-tant la structure quinze se-condes de travail pour uneminute de récupération ac-tive, selon un pourcentagedonné de la moyenne obte-nue par le joueur lors du test.Deux possibilité sont alors of-fertes : quantifier à travers levolume (ex : 3 x 8 x 15’’/1’ à

100% de « M ») ou à traversl’intensité (ex : 3 x 6 x 15’’/1’ à105% de « M »). L’individuali-sation de l’entraînement estainsi optimisée. Il est aussienvisageable d’orienter unjoueur vers un travail aérobieou anaérobie en fonction deses résultats. Encore une fois,le 15’’/1’ ne peut se substituerà des tests spécifiques dechaque filière énergétique(tests VMA en particulier)quant au paramétrage deséances d’entraînement car ilne peut être utilisé que pourun travail respectant lemême modèle d’effort. En ef-fet, il est impossible de déter-miner une vitesse de coursepour un travail de capacitéaérobie ou d’intermittentclassique.

De plus, le 15’’/1’ permetd’évaluer simultanément ungrand nombre de joueurs.L’épreuve est motivante carrelativement brève et concrè-tement matérialisée. Enfin,ce test est extrêmementsimple à mettre en place: ils’adapte parfaitement à unterrain de rugby, les distancesparcourues étant de l’ordred’une centaine de mètres. Lematériel nécessaire se limiteà un décamètre, des plots, unchronomètre et un sifflet.

De futures études aurontpour but d’évaluer la sollici-tation cardiaque, de mesurerl’accumulation de lactatesanguin et d’évaluer laconsommation d’oxygène au

cours du test 15’’/1’ en lacomparant à des testsVO2max établis en labora-toire. Une analyse plus pré-cise de l’indice de fatigue surla base de ces paramètresphysiologiques permettraitd’accéder à une échelle devaleurs déterminant l’orien-tation du travail pour chaquejoueur : travail aérobie ouanaérobie. De plus, nous ten-terons de mettre en relationla performance réalisée lorsdu test 15’’/1’ avec l’activitéréelle des joueurs sur le ter-rain lors d’un match à partird’une grille d’analyse telleque celle établie par Doutre-loux et coll. [7].

Bibliographie

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9 Dupont G, Blondel N, Berthoin S.Performance for short intermittentruns : active recovery vs. passive reco-very. European Journal of AppliedPhysiology 2003; 89 : 548 - 54

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12 Glaister M, Stone MH, Stewart AM,Hughes M, Moir GL. The reliabilityand validity of fatigue measuresduring short-duration maximal-inten-sity intermittent cycling. Journal ofStrength and Conditioning Research.2004; 18 : 459-62.

13 Hautier C, Linossier MT, Belli A,Lacour JR, Arsac LM. Optimal veloci-ty for maximal power production innon-isokinetic cycling is related tomuscle fiber type composition.European Journal of AppliedPhysiology 1996; 74 : 114-8

14 Hautier C Belli A, Lacour JR. Amethod for assessing muscle fatigueduring sprint exercise in humans usinga friction-loaded cycle ergometer.European Journal of AppliedPhysiology 1998; 78 : 231 - 5

15 Hirvonen J, Rehunen S, Rusko H,Härkönen M. Breakdown of high-energy phosphate compounds andlactate accumulation during shortsupramaximal exercise. EuropeanJournal of Applied Physiology 1987;56 : 253 – 9

16 Krustrup P, Mohr M, Amstrup T,Rysgaard T, Johansen J, Steenberg Aet al. The yo-yo intermittent recove-ry test, physiological response, relia-bility, and validity. Medcine andScience in Sports and Exercice 2003;35: 697-705

17 Lacour JR. Validation de l'épreuvede mesure de la vitesse maximaleaérobie (VMA) dans un groupe decoureurs de haut niveau, Science etMotricité 1989; 7 : 3

18 Maso F, Robert A, Cazorla G,Godemet M, Lac G. Exigences physio-logiques nécessaires à la pratique derugby de haut niveau. Science etSports 2002; 17 : 297 - 301

19 Morton RH et Billat V. Maximalendurance time at VO² max. Medicineand Science in Sports and Exercise2000; 32 : 1496 - 504

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21 Ratel S, Duche P, Hennegrave A,Van Praagh E, Bedu M. Acid-basebalance during repeated cyclingsprints in boys and men. Journal ofApplied Physiology 2002; 92 : 479 - 85

22 Svensson M, Drust B. Testing soc-cer players. Journal of Sports Sciences2005; 23 : 601

23 Yquel RJ, Arsac L, Thibaudiere E,Canioni P, Manier G. Effets de l’inges-tion de créatine sur la puissance mus-culaire pendant un exercice maximal

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Directeur de la publication :Dr Christian Bagate, président de la commission

médicale de la fédération

française de rugby

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N°6LE JOURNAL MÉDICAL DE LA FÉDÉRATION

FRANCAISE DE RUGBY

Test de terrain dans le suivi de la préparation physique du rugbyman :le 15’’/1’ Suite PAGE

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MEDIRUGBY n°6 - LE JOURNAL MÉDICAL DE LA FÉDÉRATION FRANCAISE DE RUGBY

Histoire de la maladie

Il s’agit d’une joueuse derugby, âgée de 19 ans, évo-

luant dans un club du comitédu Roussillon. Elle pratique lerugby à 7 et ses postes habi-tuels sont centre ou ailière.Elle est diabétique insulino-dépendante (deux injectionspar jour).

Au mois de novembre 2007,elle participe avec son équipeà un tournoi de rugby à 7 àMontauban. Lors d’un matchelle est sévèrement plaquéeet se retrouve « quelque peuchoquée », selon le soigneur(qui n’a aucune compétencemédicale ou paramédicale). Iln’y a pas de médecin sur lebanc, la joueuse reprend dou -

cement ses esprits, puis elledécide de reprendre la partieavec l’accord de son entraî-neur. Le jeu se poursuit dansdes conditions normales et lesoir son état est sans anoma-lie pour elle et son entou-rage. Elle prend un repas sub-stantiel à la fin du tournoi.

Le lendemain matin dumatch, dés son réveil, la pa-tiente présente des vertigesimportants qui vont entraînerune chute dans les escaliers.L’examen clinique et la radio-graphie simple crânienne pra-tiqués à l’hôpital ne mettentaucune anomalie en évi-dence. Le certificat du neuro-logue de l’hôpital précise :« Je soussigné Dr. F. certifieavoir examiné Mlle X. le 20

novembre 2007 pour unesymptomatologie neurolo-gique : syndrome vertigineuxaigu en rapport avec un trau-matisme cervical contracté aucours d’un match de rugby le18 novembre 2007 ». De plusune tomodensitométrie encé-phalique pratiquée dans uneclinique conclut à « l’absencede lésion traumatique encé-phalique ».

Cependant devant la persis-tance des signes cliniques eten particulier des vertiges deplus en plus inquiétants, unenouvelle hospitalisation estdemandée et un écho-dop-pler cervical est effectué : sesconclusions sont « Examencompatible avec une dissec-tion vertébrale droite éten-

due sur toute la hauteur dessegments inter-transversaireset sur le segment V3 . L’hémo-dynamique vertébrale droiteet gauche reste dans la limitede la normale. Les axes caroti-diens sont sans particularité.Les artères ophtalmiques desens positif ».

Traitement

Le traitement institué pen-dant trois mois a comporté :Préviscan® 1cp par jour (aveccontrôle TP et INR), Tanganil®

1 cp par jour.

A l’issue du traitement, l’exa-men clinique n’a pas mis enévidence de pathologie verti-gineuse et l’écho-doppler cer-vicale de contrôle a confirmé

la disparition totale dessignes de dissection de l’ar-tère vertébrale.

Conclusion

Le président de la commissionmédicale territoriale lui a in-terdit la reprise du rugby pen-dant un an mais lui a permisde reprendre la musculationavec ses copines de l’équipe.

A retenir : En l’absence del’avis d’un médecin, il ne fautjamais faire reprendre le jeuaprès un traumatisme crânienmême si aucune perte deconnaissance avérée n’estconstatée. Il faut toujourspenser aux traumatismes durachis cervical et aux lésionsvasculaires associées.

Introduction

L e 5 mai 2007, lors d’unmatch de rugby dans la ca-

tégorie « junior », Mr.R. C. estdécédé lors d’un incident dejeu sur le terrain. Les secours,et en particulier son père,pompier volontaire, présentsur les lieux ont pratiqué envain un massage cardiaque etun bouche à bouche en atten-dant le SAMU.

Le phénomène de jeu ayantentraîné le décès est un chocsur le thorax lors d’un pla-quage effectué sur un adver-saire qui dégageait le ballonen touche. Les témoins n’ontpu décrire l’impact exact, maisil s’agissait très probablementdu pied ou du genou sur unezone située entre la 2e et la 4e

côte gauche. Le décès est dû àune fibrillation cardiaque nonréversible.

Commotio Cordis

Le 10 septembre 1983, lorsd’une demi-finale de l’USOPEN de tennis, une ballefrappe malencontreusementun juge de ligne qui tombeimmédiatement et décèdecinq jours plus tard. L’une deshypothèses diagnostiques futle Commotio Cordis.

Définition (1)

Il s’agit d’une stimulation mé-canique du cœur par un im-pact non pénétrant quiamène des perturbations durythme cardiaque de type etde sévérité varié, incluant lamort subite, sans anomaliecardiaque sous jacente.

Historique

Le premier cas fut décrit en1857. En 1870, Felice Méolaparle de réflexe vagal pro-fond, en 1878 Auguste Nela-ton documente un cas à partird’une autopsie.

Ferdinand Riedinger évoqueen 1903 l’action du systèmenerveux autonome. En 1930Georges Schlomka met enavant un vaso spasme corona-rien à la suite de huit cents ex-périences réalisées sur desrats, des chats et des chiens. Ala fin des années 1970, la litté-rature américaine répertoriede nombreux cas. L’équipe de Maron et Linkmet en place durant les an-nées 1990 (2), un registre descommotio cordis et décrit lemodèle expérimental. C’estun accident brutal où le sujetdécède juste après avoir reçuun impact sur le thorax (balle,

pierre, choc contre une poi-gnée de porte). Les autopsies,lorsqu’elles ont été réalisées,n’ont jamais rien révélé departiculier.

Modèle expérimental (3)

Maron et Link ont « bom-bardé » des cochons, avec desprojectiles divers dans la ré-gion cardiaque entre la 2e etla 4e côte gauche au milieu duventricule. Ils ont constatéque si l’impact se produitexactement au moment où lecœur se repolarise, c'est-à-dire entre 15 et 30 millise-condes avant le pic de l’ondeT, il se produit un phénomènebiochimique très particulier,l’activation du canal potas-sique (4) qui équivaut à perfu-ser le cœur d’une forte dosede potassium. Au niveau d’unélectrocardiogramme, on re-trouve un bloc auriculo-ven-triculaire complet, un bloc debranche gauche transitoire etun sus décalage ST.

Le trouble est créé lorsquel’onde de choc du projectileou du coup (poing, genou) sesuperpose exactement àl’onde de repolarisation. L’im-pact est donc violent, trèsbref, comme celui réalisé parun projectile se déplaçant

entre 50 et 80 km/h (base ball,sof ball, hockey sur glace) etun cas a été recensé dans leSoccer aux USA (5).

Compilation des cas

Cent vingt huit cas ont été ré-pertoriés au 1er septembre2001 aux USA. Les critèresd’inclusion du registre Com-motio Cordis sont :

- la présence de témoins ;- le collapsus cardio-vasculaire

précédé d’un choc non péné-trant à la poitrine ;

- l’absence de dommage austernum, aux côtes et aucœur ;

- l’absence de pathologie car-diaque sous jacente

Une documentation détailléedes circonstances de l’accidentest indispensable.Cent sept décès ont étéconstatés sur les cent vingthuit cas et quatre vingt deuxautopsies ont été réalisées.

Résultats

Les victimes sont essentielle-ment des garçons (95%) dontl’âge moyen est de 13.8 ans.62% des accidents ont lieulors de compétition : 58% descas ont concernés le base-ball

et le soft-ball et 16% le hoc-key sur glace.

La vitesse moyenne des pro-jectiles incriminés est de 30 à80 km/h. La rondelle de hoc-key sur glace peut atteindreplus de 145 km/h. Dans 90%des cas on retrouve l’actiond’un projectile de petite tailleet dans 10% un choc entredeux personnes.

Les plastrons de poitrine ontété recommandées et utiliséesdans les sports comme le hoc-key sur glace, en base-ball ; ce-pendant sur les 128 victimes,22 portaient un plastron deprotection. Il ne s’agit doncpas d’une protection absolue.

Observation« remarquable »

Récemment, une équipe hos-pitalière de Montpellier (6) adécrit une observation danslaquelle lors d’un examen decoronarographie diagnosti -que, un patient de 57 ans fitun bloc atrio-ventriculaire lorsde l’injection du produit decontraste.

Un massage cardiaque fut uti-lisé pour faire repartir le cœur.Malheureusement, le chocprécordial fut exécuté pen-

PAGE6 Dr Charly HAIECH

MEDIRUGBY n°6 - LE JOURNAL MÉDICAL DE LA FÉDÉRATION FRANCAISE DE RUGBY

A propos d’un cas de traumatisme crâniensans perte de connaissanceDr Charly HAIECH, Commission médicale territoriale, Comité du Roussillon

Dr Jean-Yves HOUZE

Commotio Cordis à propos d’un cas : Intérêt dʼundéfibrillateur semi-automatique sur les terrains de rugbyDr Jean-Yves HOUZE,Comité territorial Périgord Agenais

dant la période réfractaire, cequi provoqua une fibrillationventriculaire nécessitant unecardio-version externe.

Cette observation est le pre-mier cas documenté de provo-cation de fibrillation ventricu-laire par un choc thoraciquepourtant modéré. La Commo-tio Cordis est donc une causerare de mort subite chez lesjeunes sportifs due à un trau-matisme non pénétrant. La fi-brillation ventriculaire est in-duite par l’impact du coup etsurtout de sa vitesse.

Cette observation est « remar-quable » dans le sens où l’uti-lisation du massage cardia -que, qui est une procédure deressuscitation très commune,a entraîné une CommotioCordis avec fibrillation ventri-culaire. Cette dernière a né-cessité un choc électrique pardéfibrillateur pour normaliserl’activité cardiaque. L’aug-mentation brutale de pressionintra thoracique au momentde la repolarisation sembledonc avoir déclenché la fibril-lation.

Conduite à tenir lors d’un ar-rêt cardiaque en cours de pra-tique sportive

La chaîne de survie(7) (8)

- Alerte par les premiers té-moins ;

- Gestes élémentaires de sur-vie (massage cardiaque, sup-pléance respiratoire) ;

- Défibrillation ;- Réanimation médicalisée.

L’absence et/ou le retard de laréalisation de l’un de cesmaillons diminue(nt) voire re-tire(nt) toute réussite de ré-animation. La prise en chargede l’arrêt cardiaque est unevéritable course contre lamontre. L’information desjoueurs, des éducateurs, dupublic et l’utilisation rapidedu matériel de réanimation,sont fondamentaux.

Le massage cardiaqueexterne

La compression thoracique estentreprise à une fréquence de100/mn et doit être continue. La réalisation se fera sous lemodèle : 30 compressions tho-raciques puis 2 insufflations(plutôt à l’insufflateur person-nel manuel).

La défibrillation précoce

Précédée par le massage car-diaque, elle doit être rapide.Le défibrillateur automatiséexterne (DAE) (soit défibrilla-teur semi automatique, soitdéfibrillateur automatique),s’adresse à la fibrillation ven-triculaire et à la tachycardie

ventriculaire. La réalisationest un choc à intensité fixepuis 2 minutes de ressuscita-tion cardio-pulmonaire (RCP).

Conclusion

Le traitement d’urgence dansles minutes qui suivent immé-diatement l’accident peutsauver le sujet. Le massagecardiaque externe et le défi-brillateur ont pu sauver vingtet une personnes sur les centvingt huit cas de CommotioCordis. La présence sur le ter-rain d’un défibrillateur sem -ble être un élément particu-lièrement positif car le retardau traitement par cardio-ver-

sion externe est un importantfacteur du risque de décès.

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(4) Maron BJ, Link MS et coll -“Selective activation of the K+ chan-nel is a mechanism by which sudden

death is produced by low energy chestwall impact (Commotio Cordis)”-Circulation 1999 : 100, 413-418.

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(6) Cayla G., Macia J.C., Pasquet J.L. -« Precordial thump in the catheteri-zation laboratory experimental evi-dence for Commotio Cordis” -Circulation 2007 : 115, 332

(7) Rossel, Morel, Dedoussat -“Recommandations dans l’arrêt car-diaque de l’adulte. Nouveautés 2007 »- Réunion de la commission médica-le nationale de la fédération françai-se de rugby - Bègles (France) - 15décembre 2007.

(8) Drezner J.A., Courjon R.W. et coll- « Inter association task force recom-mandation on emergency prepared-ness and management of sudden car-diac arrest in high school and college

athletic programs a consensus state-ment” - Clinical Journal sport medici-ne 2007.

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MEDIRUGBY n°6 - LE JOURNAL MÉDICAL DE LA FÉDÉRATION FRANCAISE DE RUGBY

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Abstract :

The goal of training is to im-prove athlete’s performance(Supercompensation).For that, athlete has to over-come fatigue and decrease inperformance related to over-reaching. During well-balan-ced training process, fatiguedue to training is short-las-ting. On the other hand, atraining overload associatedto insufficient resting periodscan lead to a long-lasting fa-tigue which is one of the clini-cal features of overtrainingbesides a decrease in perfor-mance and mood disorders.Predictions by biological mar-kers have failed to provide re-liable methods routinelyuseable. This paper was aimedto describe a method usingheart rate variability which isnon-invasive, much less ex-pensive and which has provedits reliability in athletes’ follo-wing-up. Theoretical andtechnical aspects, as long aspotential advantages and li-mits are described.

Key words: autonomic ner-vous system, fatigue, perfor-mance, training process, over-training.

Résumé :

L’entraînement vise à amélio-rer les performances de l’ath-lète (Surcompensation) mais ildoit pour cela, passer par despériodes de fatigue et debaisse de la performance(overreaching). Dans le casd’une programmation équili-brée, cette fatigue est réver-sible et de courte durée. Acontrario, une charge trop im-portante et des périodes derécupération insuffisantespeuvent être à l’origine d’unefatigue persistante, qui nesera potentiellement réver-sible qu’à long terme. Cet états’intègre dans un tableau cli-nique plus large du surentraî-nement (overtraining) com-prenant entre autres, uneprofonde altération des per-formances et des troubles del’humeur. De nombreuses mé-thodes de prédiction et de ca-ractérisation par des mar-

queurs biologiques ont étéévaluées sans quelles aient in-vesti le domaine du sport, li-mitées par des problèmes defiabilité et de coût. Cet exposéa pour objectif de décrire unenouvelle approche faisant ap-pel à la variabilité de la fré-quence cardiaque ou variabi-lité RR, qui est non invasive,peu coûteuse et qui a déjà faitses preuves dans le domainedu suivi des athlètes. Nousverrons brièvement le fonde-ment théorique de cette mé-thode de mesure, les tech-niques, les bénéfices poten-tiels et les limites.

Mots clés : système nerveuxautonome, fatigue, planifica-tion d’entraînement, suren-traînement, prévention.

L’entraîneur et l’athlète tra-vaillent à l’amélioration desperformances. Cette progres-sion n'est pas continue etpasse par une phase transi-toire de diminution de perfor-mance et de fatigue, ou over-reaching, en réponse à l’admi-nistration d’une charge d’en-traînement supérieure à lacharge habituelle. L’accumu-lation de charges de travail està l’origine de cette périoded’overreaching mais elle resteréversible en réponse à unecourte période de repos adé-quate (figure 1). Cette fatigueet cette baisse transitoire deperformance laissent place, sila programmation est bienéquilibrée, à l’améliorationsecondaire de l’état de formede l’athlète et de ces perfor-mances (Surcompensation).A l’inverse, un déséquilibreentre charge d’entraînementet repos peut être à l’originede contre-performance, deblessure, d’une fatigue persis-tante qui entraîne l’appari-tion d’un état clinique de sur-entraînement ou overtrai-ning. D’autres facteurs so-ciaux, environnementaux, ouémotionnels peuvent contri-buer à l’apparition de cet étatpathologique [1].Cet état de surentraînementest décrit par une symptoma-tologie [2] dont la baisse de laperformance et les troublesde l’humeur sont des élé-

ments souvent retrouvés [3].D’autres symptômes sont sou-vent retrouvés tels que destroubles du sommeil et del’appétit. Cette symptomato-logie reste néanmoins multi-forme ce qui rend difficilel’utilisation à l’heure actuellede signes biologiques et com-portementaux, pour le dia-gnostic précoce ou pour uneprédiction. Le plus souvent, cesont bien les différents as-pects du surentraînement unefois installé, l’état de fatigueprolongé, l’altération de laperformance et les troublesde l’humeur qui alertent l’ath-lète et son entourage. C’estpourquoi quantifier spécifi-quement les effets sur l’orga-nisme de l’accumulation d’en-traînements avant d’arriver àcette phase de complicationsdemeure une préoccupationmajeure dans le domaine dusport de haut niveau maisaussi pour les médecins dusport. L’outil idéal de suivi de-vrait permettre de recon-naître l’état de forme actuelet de programmer l’entraîne-ment pour atteindre un cer-tain niveau de performancetout en évitant le surentraîne-ment.Différents outils ont été utili-sés pour quantifier la fatigueet optimiser la programma-tion d’entraînement : concen-trations hormonales [4, 5], té-moins du métabolisme mus-culaire [6], et autres mesuresbiologiques [7]. Quelle que

soit la mesure biologique uti-lisée, les difficultés techniquesde mesure, les variationsspontanées des éléments me-surés ou encore leur coût nepermettent pas une utilisa-tion de routine au cours de lapratique sportive.Dans ce contexte, une nou-velle méthode objective, noninvasive, peu coûteuse a étédéveloppé et a déjà montrédes résultats prometteursdans la mesure de la fatigue[8, 9] et dans la prédiction dela performance en sport indi-viduel [10] à partir de l’ana-lyse dite de variabilité de lafréquence cardiaque ou varia-bilité RR. Cette méthode a étédéveloppée à partir du lienmis à jour entre la perfor-mance et l’activité du systèmenerveux autonome (SNA). Laméthodologie a déjà été dé-crite dans le numéro 1 de ME-DIRUGBY (Janvier 2007). L’ob-jectif de cette méthode est depouvoir évaluer les adapta-tions du SNA en réponse àl’entraînement. Nous verronsses bénéfices ainsi que ses li-mites pour le sportif, l’entraî-neur et le médecin du sport.

Système nerveux auto-nome (SNA) :

Le SNA assure la régulationdes fonctions autonomes, rôledéterminant pour la survie del’organisme. Il se compose decentres nerveux dans le tronccérébral et de voies efférentes

et afférentes - les branchesparasympathique et ortho-sympathique - aux actions an-tagonistes et complémen-taires. Le cœur est l’une descibles de cette régulation ; ilpeut ainsi servir de témoin. Labranche parasympathiqueexerce une action inhibitricede la fréquence et de l’éner-gie de contraction, alors quela branche orthosympathiqueexerce une action activatrice.La fréquence cardiaque ré-sulte donc de l’équilibre entrel’action de ces deux branchesdu SNA qui adapte battementaprès battement les para-mètres hémodynamiques [11]en fonctions des informationsreçues par les voies afférentes.Ce système nerveux assure lerôle de régulateur essentieldans l’homéostasie cardio-vasculaire en fonction denombreuses informations ex-ternes et internes qu’il reçoit :la position du corps dans l’es-pace [12], la concentrationsanguine en oxygène [13],l’état psychique [14], l’activitémusculaire [15] et biend’autres [16].

Comment est étudié leSNA dans le suivi car-dio-vasculaire des spor-tifs ?

Variabilité RR :L’étude de la variabilité RR segénéralise depuis une ving-taine d’année en tant qu’outild’exploration de l’activité duSNA. En effet, les variations del’intervalle RR sont fortementliées aux demi-vies des neuro-transmetteurs parasympa-thique / orthosympathiquecardiaque (acétylcholine / no-radrénaline) : des variations àcourt terme, d’un battementà l’autre, résultent d’une ac-tion cholinergique alors queles variations à plus longueterme sont la conséquenced’une libération dans l’espacesynaptique de noradrénaline.Ainsi, à partir de l’enregistre-ment d’un cardiofréquence-mètre ou d’un électrocardio-gramme (ECG), il est possibled’analyser les variations del’intervalle RR (figure 2). Unegrande variation de duréeentre les intervalles témoigne

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Utilité de la mesure de la fréquence cardiaque et del’activité du système nerveux autonome dans le suivicardiovasculaire des sportifs (Partie II) ?« Evaluation de la fatigue, de la performance et préventiondu surentrainement chez lʼathlète. »(La première partie de cet article a été publiée dans Médirugby n°1)Florian Chouchou¹-², Vincent Pichot², Martin Garet², Philipe Connes3, Jean-René Lacour²,Frédéric Roche², Jean-Claude Barthélémy².

Florian Chouchou

Figure 1. Plan dʼentraînement : Evolution de la performance en fonction de lacharge dʼentraînement : on peut observer lʼalternance de phase de diminution(Overreaching) et dʼamélioration (Surcompensation) de la performance selonles périodes dʼentraînement et de repos. La partie supérieure du graphiqueillustre la charge (entraînement/repos), celle du milieu décrit un profil dʼathlè-te bénéficiant de lʼentraînement par succession dʼoverreaching et de rebond ;la partie inférieure montre lʼévolution de la performance caractéristique du sur-entraînement, la récupération nʼayant pas été accompagnée dʼun rebond.(Illustration de Vincent Pichot).

d’une régulation forte etdonc d’un SNA très actif. Aucontraire, l’absence de varia-tions de la longueur des inter-valles consécutifs reflète l’ab-sence de régulation du SNA.Au cours de la vie, cette acti-vité baisse [17].Le domaine temporel permetd’apprécier cette variabilitépar simple écart-type de l’en-semble des intervalles alorsque le domaine fréquentielpasse par l’étude des diffé-rentes harmoniques du signalRR et permet une représenta-tion spectrale du signal (fi-gure 3) permettant d’accéderà la puissance totale régula-trice de l’activité du SNA maisaussi à la puissance respectivedu bras parasympathique etorthosympathique.Etant donné que les neuro-transmetteurs des branchesparasympathique et ortho-sympathique ont des duréesde vie différentes, leurs ac-tions étudiées dans la duréesont caractérisées par des fré-quences différentes. Ainsi, lesbasses fréquences sont les té-moins de l’ensemble des acti-vités orthosympathique et pa-rasympathique, on parle debasse fréquence (0,04-0,15Hz) alors qu’une fréquenceplus haute, entre 0,15 et 0,4Hz est caractéristique de l’acti-vité parasympathique seule-ment [18-20] comme illustrédans la figure 3.

Méthodologie dans le suivicardiovasculaire des athlètes :Les enregistrements noc-turnes en suivi longitudinalsemblent être particulière-ment appropriés aux mesuresde l’activité du SNA. En effet,l’activité de celui-ci est sousl’influence d’informations denatures différentes. Seule unelongue période de réductionde stimulation de l’orga-nisme, telle que le sommeilnocturne, permet de minimi-ser l’effet des perturbationsextérieures. L’organisme estainsi isolé des stimulations ex-térieures diurnes, l’étude dutonus de base du SNA et deses branches parasympa-thique et orthosympathiqueest alors possible. Toutefois,une certaine standardisationest nécessaire : l’activité phy-sique journalière peut à l’évi-dence être un élément pertur-bant la mesure de la nuit sui-vante. Pour être utilisée comme me-sure de l’évolution de l’état deforme d’un sportif, la mesuredevra être réalisée dans lesmême conditions d’une se-maine à l’autre, c’est-à-diretoujours après une journée derepos ou toujours immédiate-ment suivant une journéed’activité intense. Idéalement,le délai entre la dernièreséance intense et la période

d’enregistrement doit tou-jours être la même d’une se-maine sur l’autre.Les enregistrements RR decourtes durées lors de tilt test(verticalisation tête en haut)peuvent apporter des infor-mations complémentaires.Ces épreuves de tilt corres-pondent à des épreuves dyna-miques explorant la réactivitédu SNA et permettent d’ob-server le niveau de base et laréactivité du SNA [21]. Ellessont tout de même technique-ment et humainement diffi-ciles à mettre en place dans unprogramme d’entraînementde toute une équipe carcontraignantes. Leur utilisa-tion dans le domaine de l’en-traînement semble dans notreexpérience, difficile à mettreen place et à reproduire maisles informations quelles ap-portent ont parfois été dé-crites comme utiles [21].Enfin, pour les enregistre-ments de courtes durées chezle sujet éveillé en décubitusdorsal, la standardisation estun élément important (20 mi-nutes en décubitus dorsaldont seulement les 5 der-nières minutes sont retenues).Il semble que la réalisation deces épreuves est plus adé-quate le matin au lever carl’activité physique journalièretout comme l’activité avant letest peut devenir un élémentperturbant la mesure [22].Dans un souci de contraindrele moins possible l’athlète –son adhésion au programmeen dépend – la réalisation dece type de test en routine aulever est difficile et ne sembleréalisable qu’en condition

particulière (stage d’entraîne-ment par exemple). Surtout, ilapparaît qu’une mesurediurne détermine des erreursd’interprétation importantessous l’influence de multiplesfacteurs aussi peu importantsque de simples mouvementscorporels des sujets enregis-trés [23].C’est pour ces raisons à la foisthéoriques et pratiques quenous avons choisi d’utiliser desenregistrements de fréquencecardiaque nocturne qui ren-trent facilement dans la vie del’athlète sans qu’il ressenteune contrainte trop impor-tante et qui permettent desmesures de l’activité du SNAet non de réponse de l’orga-nisme à l’environnement.

SNA et exercicephysique :

Il est aujourd’hui admis à partirdes travaux de Kenney publiésen 1985 [24] qu’une solide cor-rélation positive (figure 4)existe entre activité parasym-pathique au repos et consom-mation maximale d’oxy gène(V02 max) : plus un sujet pré-sente un VO2max élevé, plusson activité parasympathiqueest importante [22, 24-26]. Derebond en rebond, les sujetsentreprenant une activitésportive voient leurs indicesparasympathiques augmenterau fil de l’entraînement [27].Ce tonus parasympathiqueplus élevé chez le sportif est lerésultat d’adaptation à longterme en réponse à l’exerciceet est sans doute à l’origine dela bradycardie du sportif com-parée à une population de sé-

dentaires. D’autres adapta-tions peuvent participer tellesque le rythme cardiaque in-trinsèque plus bas ou la den-sité de récepteur adrénergiquecardiaque plus faible.Lors d’un exercice intenseisolé (puissance supérieure à50% VO2max), l’activité para-sympathique disparaît com-plètement. A contrario, l’acti-vité orthosympathique aug-mente très nettement [28].Cette évolution est fonctionde la masse musculaire miseen jeu et de l’intensité. Lorsd’un exercice où l’intensitéaugmente progressivement,on observe d’abord un retraitde l’activité parasympathiqueen début d’exercice puis uneaugmentation progressive del’activité orthosympathique[29].Suite à un exercice maximal,l’activité autonome est effon-drée, l’activité parasympa-thique disparaît et l’activitéorthosympathique domine(figure 5). Ce n’est que deuxjours après un exercice in-tense que l’activité parasym-pathique redevient prédomi-nante, avec même un rebondqui peut doubler sa valeur ini-tiale [29]. L’exercice permetdonc d’augmenter avec undélai le tonus parasympa-thique et à ce moment là, lescapacités du sujet sont maxi-males pour produire un nou-vel effort. Ce phénomèneillustre bien la fameuse phasede surcompensation sur la-quelle repose le principe d’en-traînement.Lorsque les séances d’entraî-nement s’enchaînent chaquejour, ce rebond ne peut pasavoir lieu faute de durée derepos suffisante. L’activité glo-

bale du SNA s’amenuise alorsde semaine d’entraînementen semaine d’entraînement,et en particulier l’activité para-sympathique. A l’inverse, l’ac-tivité orthosympathique dimi-nue moins et devient prédo-minante [8, 31]. On peut alorsconstater chez certains ath-lètes une tachycardie au reposprovoqué par ces modifica-tions du contrôle cardiovascu-laire du SNA. Elle est néan-moins réversible avec une pé-riode de repos ou d’affutage[31] dont la durée est variableselon les sujet et l’avancéedans la saison sportive.L’analyse de variabilité RR per-met d’enregistrer cette évolu-tion chez l’athlète comme lemontre l’évolution de la den-sité de puissance spectrale deshautes fréquences et le ratioLF/HF de la figure 6. On peutobserver une baisse progres-sive du tonus global et para-sympathique lors des trois se-maines d’entraînement inten-sif traduisant le cumul de lacontrainte imposée à l’orga-nisme. La part relative de labranche orthosympathiqueest quant à elle augmentéecomme indiqué par l’augmen-tation du ratio LF/HF. Lors dela phase de repos (semaine 4),l’activité globale et parasym-pathique augmentent nette-ment en comparaison avec leniveau initial alors que lacontribution relative de l’acti-vité orthosympathique est di-minuée.

Quelles applicationspeut-on retenir pourl’entraînement de lamise en évidence de celien entre performanceet SNA ?

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Figure 2. Exemple dʼintervalles R-R.

Figure 4. Corrélation entre activité du SNA et consommation maximale dʼoxy-gène (VO2 max). Kenney et al. 1985 [24].

Figure 3. Densité de puissance spectrale (PSD) de la variabilité RR en fonc-tion de la fréquence du signal. On peut observer trois bandes de puissancescaractéristiques : les très basses fréquences (VLF : Very Low Frequencies,entre 0 et 0,04 Hz), les basses fréquences (LF : Low Frequencies, entre 0,04 et0,15 Hz), les hautes fréquences (HF : High frequencies, entre 0,15 et 0,4 Hz)constituant la puissance totale (TP : Total Power, entre 0 et 0,4 Hz). Les HFreprésentent lʼactivité parasympathique, le ratio LF/HF est utilisé comme mar-queur de lʼactivité orthosympathique et la TP représente lʼactivité globale duSNA. Les puissances respectives sont calculées comme les aires sous la cour-be entre les bornes de fréquence dʼintérêt.

Figure 5. Evolution de la puissance spectrale des pics basses fréquences (~0.1Hz) et hautes fréquences (~0.25 Hz) 1 heure, 24 heures et 48 heures après unexercice intensif. La partie foncée correspond à lʼactivité parasympathique.Furlan et al. 1993 [30].

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Face aux contraintes de l’en-traînement, l’organisme dé-veloppe deux types de réac-tion en fonction de son étatde tolérance et de la charged’entraînement. A la suited’une période d’entraîne-ment intense, une période derepos permet à l’athlète de ré-cupérer de sa fatigue et saperformance augmente. Dansd’autres cas, lorsque lescontraintes sont trop intenses,trop répétées ou lorsque laprogrammation est déséquili-brée au détriment de la récu-pération, l’organisme n’estplus capable de développerdes mécanismes d’adaptation.

Surcharge réversible : suivi dela fatigue et prédiction de laperformance :Comme nous venons de levoir, les mécanismes d’adapta-tions physiologiques provo-qués par l’entraînement pas-sent par une phase transitoired’overreaching pendant la-quelle la performance dimi-nue et la fatigue apparaît.Puis une phase de surcompen-sation s’enchaîne, où la fa-tigue s’estompe et la perfor-mance est améliorée. L’acti-vité SNA mesuré par la varia-bilité RR reflète ces méca-nismes d’adaptations dans lecadre d’une méthodologie ri-goureuse de recueil des don-

nées : pendant la périoded’overreaching, les indices devariabilité RR baissent témoi-gnant de la chute du contrôlecardiovasculaire du SNA. Lorsde la période de repos oud’affutage, l’athlète peut ré-cupérer et sa performanceprogresse : il a été montré quedans certaines pratiques déjàévaluées, le gain de perfor-mance est fortement corréléau gain de tonus global deSNA et au gain de tonus para-sympathique entre la périoded’entraînement intense etcelle de repos [10]. Cette cor-rélation démontrée chez desnageurs de niveau national,est illustrée par la figure 7.L’évolution du SNA repré-sente la réponse individuelleimmédiate à la surchargetemporaire et la capacitéd’adaptation de l’athlète. Cetype de suivi cardiovasculairepermet donc de se représen-ter l’adaptation de chaqueathlète à la période de sur-charge et de quantifier le gainobtenu. Un critère objectif estproposé à l’entraineur – avantla performance de l’athlète –pour adapter son programmed’entraînement de manièreindividuelle : gérer la duréedes périodes de repos avant lacompétition et les intensitésde travail afin d’amener l’ath-lète à son niveau optimal aumoment de la compétition.

Surcharge non immédiate-ment réversible :Dans d’autres cas, lorsque lescontraintes sont trop intenses,trop répétées ou lorsque laprogrammation est déséquili-brée en défaveur de la récu-pération, l’organisme n’estplus capable de développerdes mécanismes d’adaptationfavorables à la performance.Confronté à une surcharged’entraînement, un patterndifférent apparaît : une baisseimportante des hautes fré-quences [32] c’est-à-dire del’activité parasympathique,est associée à une baisse del’activité orthosympathiquevia l’effondrement de la sé-crétion des catécholaminesplasmatiques [33, 34] et labaisse de la sensibilité des ré-cepteurs noradrénergiques

des organes cibles. Cette si-tuation témoigne d’un étatde surentrainement. Les ca-ractéristiques de cet état sontmultiples et différents dys-fonctionnements ont été rap-porté (endocriniens, métabo-liques, immunitaires, hémo-rhéologiques, psychologiqueset comportementaux) : desconséquences en terme deperformance et de santé sontnotables [2]. En l’absence detraitement existant, cet étatnécessite l’arrêt de l’entraîne-ment. Il n’est réversible qu’àlong terme et dans certainscas, il peut même mettre unterme à la carrière du sportif.D’après les très rares cas dé-crits, malgré un temps de re-pos long, la densité de puis-sance spectrale des hautes fré-quences de la variabilité RRreste diminuée au repos, etelle est associée à une fatigueet des contre-performancespersistantes. De même, la sé-crétion de catécholaminereste diminuée au repos maisaussi à l’exercice [34, 35], limi-tant la capacité maximaled’exercice.Aucun critère objectif d’en-trée dans la pathologie n’aencore été décrit de façonsûre. Il est donc important dedéfinir ces critères de risqued’entrée dans cet état patho-logique et donc de caractéri-ser le processus d’apparitiondu surentraînement. Pour cesraisons, l’étude longitudinaleprospective du SNA chez desathlètes de pratiques diffé-rentes (handball, natation, tri-athlon, rugby, cyclisme et skide fond) est en cours de réali-sation dans le cadre du travaildu groupe de consensus sur lesurentraînement de la SociétéFrançaise de Médecine duSport pour évaluer la puis-sance prédictive de la baissed’activité du SNA dans la re-connaissance de l’entrée enétat de surentraînement. Leprincipal problème repose surle fait que les variations inter-individuelles sont telles que ladistinction entre en-traîné/surentraîné ne peut passe faire à partir de valeur deréférence. L’indicateur SNAétant une variable relative, lesujet doit être son propre té-

moin. Un profil surentraînéest tout de même indenti-fiable par l’étude de la varia-bilité RR à condition que l’onait des enregistrements préa-lables individuels acquis de fa-çon régulière.

Conclusion

L’étude du SNA à partir del’analyse de variabilité RRchez le sportif est un élémentpermettant d’apporter des in-formations objectives sur sonétat de forme, la perfor-mance, et sur le risque éven-tuel de surentraînement. Lesapports encourageants quelaisse envisager ce type d’ana-lyse pour de nombreuses pra-tiques sportives de haut ni-veau nécessite d’être accom-pagnée d’une méthodologierigoureuse de recueil des don-nées et dont les résultats doi-vent être intégrés dans un ta-bleau clinique comprenant demultiples aspects.

¹ Equipe INSERM U879, intégrationcentrale de la douleur, Université Lyon1, Lyon, France, email : [email protected].² Service de Physiologie Clinique et del’Exercice, Université Jean Monnet,Saint-Etienne, France, email : JC.Barthe [email protected], tel : 04 77 8382 00.3 Laboratoire ACTES (Adaptations enClimat Tropical, Exercice et Société),Département de Physiologie, Univer -sité des Antilles et de la Guyane,Campus de Fouillole, 97159 Pointe aPitre, Guadeloupe, email : [email protected], tel : 05 90 48 92 28.

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MEDIRUGBY n°6 - LE JOURNAL MÉDICAL DE LA FÉDÉRATION FRANCAISE DE RUGBY

Figure 7 : corrélation entre gain ou perte de performance et gain ou perte detonus du système nerveux autonome (SNA). Garet et al. 2004 [10].

Figure 6. Evolution de la puissancetotale (Total power) traduisant letonus global (en haut) ; évolution dela puissance des basses fréquences(LF power) et des hautes fréquences(HF power) de la variabilité RR reflé-tant la branche orthosympathique etparasympathique respectivement (aumilieu) et évolution du rapport bassesfréquences/hautes fréquences (ratioLF/HF) traduisant lʼactivité ortho-sympathique relative (en bas) chezdes athlètes de demi-fond au coursde 3 semaines dʼentraînement inten-sif (S1, S2, S3), suivies dʼune semainede repos (S4). Pichot et al. 2000 [9].

L e président de la commis-sion médicale, Christian

BAGATE, ouvre la séance enrappelant à tous, l’importan -ce de notre responsabilitétant au niveau de nos actesque de nos signatures et in-siste sur le fait que ceux-cinous nous engagent indivi-duellement.

Une vigilance s’extrême s’im-pose donc.

Il informe l’assemblée de lanomination du Dr Nicolas BA-RIZIEN au poste de médecin duCNR à temps plein, ainsi quel’arrivée prochaine d’une se-crétaire médicale pour épau lerl’équipe en place.

Il réitère ses remerciements àDanielle BALLINI pour la qua-lité de son organisation.

1) Le dossier administra-tif en équipes de France

L’ensemble des documentsnécessaires au médecin en casd’accidents et /ou de rapatrie-

ment de joueurs, figurerontdans une pochette rouge quisera fournie par l’infirmièredu CNR en même temps quela pharmacie.

Le médecin doit en prendreimmédiatement possessiondès son arrivée, et remettrecette pochette dans la phar-macie au retour pour éviterdes oublis en cas de change-ment de médecins affectés àl’équipe concernée.

Il est rappelé que le médecindoit prendre la précautiond’emporter son propre tam-pon sec afin de remplir lesformulaires d’accidents detravail.

2) RCP

Le dossier est enfin encoursde finalisation avec un accordFFR /GMF, 60 contrats (méde-cins et kinésithérapeutes) se-ront prévus.

3) Le dossier médicalinformatisé

En préambule, le médecin fé-déral rappelle l’obligation deréaliser les examens obliga-toires pour les sportifs de hautniveau.

Il faut donc récupérer les exa-mens s’ils ont été effectués enclub sinon les faire effectuerle plus vite possible en profi-tant des séjours au CNR.

En réponse aux remarquesdes Dr Turblin (<20) et le DrHager (XVF), relatives auxplannings chargés des rassem-blements parfois courts auCNR, le Dr BAGATE demandeaux médecins de se rappro-cher du Dr BARIZIEN du CNRafin de programmer les exa-mens.

Il est évoqué égalementl’éven tualité d’opposer un re-fus à l’intégration du joueur,

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MEDIRUGBY n°6 - LE JOURNAL MÉDICAL DE LA FÉDÉRATION FRANCAISE DE RUGBY

Dr Jean-Jacques Randé

Réunion des médecins des équipes de France FFRDr Jean-Jacques RANDÉSecrétaire général adjoint de la commission médicale FFR

Cette réunion s’est dérou-lée le 25 octobre 2008 ausiège de la FédérationFran çaise de Rugby, ruede Liège à Paris.

Les personnes participantà cette réunion étaient :

CAMOU Pierre (présidentFFR)BAGATE Christian (président

de la commission médicale)

BALLINI Danielle (secrétairedu haut niveau chargée derelation avec le médical)

BARIZIEN Nicolas (médecindu CNR)BOHU Yoann (référent rachis

cervical - com.med)

BRUNET Bernard (com.med)

COSTE GARRIGUETPhilippe (VIIF)

DARRIEUTORT Nicole(Universitaire)

GARET Gilles (médecinfédéral)GENESTE Marc (référent

sécurité du joueur - com.med)

GENET FrédericGIRARDIN Jacques (XVFFA)

GUTIEREZ Denis (secrétaire

général com.med, XVFF)

HAGER Jean Philippe (XVF)

HAMEL Noël Henri (référent

informatique - com.med)

JULIA Marc (< 20)

MONNOT DamienRANDE Jean Jacques(secrétaire adjoint com.med)

SARDA Jacques(Coordinateur des Pts deCommissions territoriales)

SIBI Paola (infirmière du CNR)

TURBLIN Philippe (<20)

ZABOTTO Bernard (VIIF)

en cas d’absence d’apport dedossier conformément à lademande notifiée sur laconvocation des joueurs.

Le Dr HAMEL fait un rappelde l’historique de TeamLivePocket, le dossier informatiséhébergé sur une clef USB (ma-tériel très sécurisé et degrande capacité de stockage).

Le joueur reçoit une clef gra-vée nominative et la remetchaque fois qu’il consulte lemédecin de son club et/ou lemédecin de l’équipe de Franceet / ou le médecin choisi pourlui pour santé.

Chaque médecin peut doncl’installer sur un ordinateur,travailler, rentrer des donnéesdirectement sur la clef ; unefois la clef déconnectée, il nereste pas d’informations surl’ordinateur. De même, si laclef est perdue, les donnéesne peuvent être lues du faitd’un cryptage. Ce système aété expérimenté avec succèslors de la dernière tournée del‘équipe de France par le DrHager.

Les prochaines équipes quibénéficieront des clefs au plusvite sont l’équipe de Franceféminine puis celle des moinsde 20 ans.

4) Le dossier « Préven-tion et Lutte contre ledopage »

Le Dr Garet remet les derniersdocuments officiels, dont laliste nominative des médica-ments concernés. A ce sujet ilrappelle qu’il est souhaitabled’avoir cette liste en sa pos-session lors des déplacements.Le Dr Bagate nous informe dela modification prochaine enjanvier 2009 de la liste des sti-mulants.

En réponse à une question duDr Hager, le Dr Gutierrez(XVFF) rappelle la procédure àappliquer pour les AUT. Toutinternational doit faire unedemande à l’IRB dont il envoieune copie à Mme D. Ballini, ledossier est envoyé avec unedemande d’accusé de récep-tion.

En retour le jouer reçoit unnuméro d’AUT dont il faitpart à l’AFLD.

Pour les joueurs nationaux, leprotocole est le même mais ledestinataire initial est l’AFLD(au lieu de l’IRB), copie égale-ment à Mme D. Ballini. Lejoueur reçoit un numéro del’AFLD.

Le délai de réponse pour lesAUT STANDARDS est environde 10 jours à 2 mois.

Une procédure d’urgence estnéanmoins possible, en con -tac tant de responsable do-page à l’IRB, M. Tim RICKETTS.Le Dr Garet rappelle la loi du03/07/2008 concernant letrans port des produits do-pants.

Il faudra envisager une procé-dure visant à faire signer ettamponner la liste des pro-duits de pharmacie par unresponsable et normalementétablir une liste précise (lis-ting AMM) de ceux-ci pour ladouane lors des déplace-ments hors communauté eu-ropéenne.

Le Dr Brunet précise que toutmédecin est autorisé à avoiren sa possession des produitsqu’il juge nécessaires poursoigner son équipe.

Le président CAMOU qui a eul’amabilité de consacrer unpeu de son temps pour assis-ter à une partie de notre ré-union, précise que cette no-tion de détention de produitsdemande des éclaircissementsjuridiques dont la FFR est en-train de s’occuper.

6) Congrès FFR avec par-ticipation de la LNR

Le Dr Brunet confirme lesdates du 17 et 18 septembre2009 à TOULOUSE, le comitéd’organisation s’articule au-tour du Pr Boussaton et du DrTurblin auxquels est associé leDr Geneste.

Le Dr Brunet est le référent dela commission médicale FFR,désigné par le Dr Bagate, pourfaire le lien entre toutes les en-tités. Le Dr Bagate rappelle lesuccès du congrès médicalFFR/LNR de LYON en 2004 etsouhaite que ce deu xièmecongrès fasse la part belle auxtravaux originaux. Il espère300 à 400 participants, car cecongrès sera également ou-vert aux kinésithérapeutes etaux préparateurs physiques.

Une réunion spécifique avecGuy PIERA, Vice Pdt de la FFR,a eu lieu afin de coordonnerle partenariat et de le poten-tialiser en respectant lescontrats fédéraux en cours

La réunion de la commissionmédicale et des médecins deséquipes de France se feradans la continuité du congrès.

7) Le médecin du CNR

Le Dr Nicolas Barizien assu-mera un emploi à plein tempssur le site du CNR : médecindu sport, titulaire de diplômesde traumatologie et de phy-siologie du sport, il a égale-ment une formation en ré-

éducation, il exerçait aupara-vant dans un centre de réédu-cation.

Le Dr Bagate précise bien quele Dr Barizien sera le médecinde soins ; le médecin du suivides équipes de France sera lemédecin fédéral c’est à dire leDr Garet.

La gestion de la pharmaciesera toujours suivie par le DrBarizien, secondé dans cettetâche par Mme P. Sibi, infir-mière du CNR. Les produits re-levant du processus des AUTseront estampillés par unepastille rouge tant sur la boiteque sur le flacon.

Il est évoqué le problème ducontenant des pharmacies quine sont pas adaptés pour lestransports, une étude de fai-sabilité est envisagée.

8) Contrat FFR /Mutualité Française

Il existe un contrat d’un an àcompter de la dernière Coupedu Monde, qui prend encharge le suivi du XV deFrance au niveau biologiqueet de l’imagerie.

De même le pôle France estpartie prenante du contrat ence qui concerne l’imagerie.

Il est rappelé toutefois que depar le code de déontologietout médecin est libre et res-ponsable de ses choix.

Par ailleurs au sujet desconventions en cours, le DrBagate se rapprochera duPDMS (pôle départementalde médecine du sport hé-bergé au CNR) afin de clarifieret d’établir une conventionde fonctionnement avec lastructure médicale du CNR ;

9) Calendrierinternational

Le Dr Garet nous fait part desproblèmes de santé qui ontconduit notre ami le DrMouyen à suspendre sa colla-boration.

Le Dr Brunet arrête égale-ment sa prise en charge del’équipe à VII. Le Dr Garet rap-pelle que le médecin encharge d’une équipe deFrance doit être statutaire-ment médecin du sport outraumatologue du sport etpas médecin de club surtouten TOP 14.

10) Relations avec lesmédecins de club

Mme Ballini nous donne copied’un tableau des médecins declubs du TOP 14 et de PRO D2qui permettra aux médecins

des équipes de France decommuniquer avec ces der-niers.

La réunion se termine par laprésentation du Dr.Bohu surles travaux d’épidémiologieen cours, menés avec la colla-boration de la DTN et DTAavec le retour de question-naires.

Il ressort au vu des premiersrésultats que les phases dejeu les plus accidentogènessont les rucks et les placages.

Le Dr Julia nous fait part dutravail commun mené avecl’académie des premièreslignes sous l’égide de M. Ré-tière (co-entraîneur du XVF)qui a abouti à un protocolede travail de renforcementpour le rachis cervical en isocinétique et de posture. Ceprotocole a été décliné dans

les différents comités dépar-tementaux auprès des éduca-teurs de club et un DVD esten cours de conception.

Au total le Dr Bohu rappelleque dans les derniers moisl’ensemble de ces travaux ontfait l’objet de communica-tions dans les congrès, revuesetc... Il est prévu pour l’avenirde travailler sur les membressupérieurs et inférieurs.

Le Dr Bagate souhaite queces publications soient inté-grées dans le prochaincongrès de Toulouse etconclut la réunion.

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Réunion des médecins des équipes de France FFRSuite

MEDIRUGBY n°6 - LE JOURNAL MÉDICAL DE LA FÉDÉRATION FRANCAISE DE RUGBY

BUREAU COMMISSIONMEDICALE NATIONALE FFR

Président d’honneur : Jacques MOMBET

Président : Christian BAGATE

Médecin fédéral : Gilles GARET

Secrétaire général : Denis GUTIERREZ

Trésorier : Alain DEROUDILHE

Secrétaire général Adjoint :Jean Jacques RANDE

Unité de prévention des joueurs :Marc GENESTE

Responsable commissions médicalesterritoriales :

Philippe COSTEGARRIGUET

Dossiers Dopage :Jacques MOMBETFrédéric GENET

Dossiers médico-juridiques : Jean SOUBIELLE

Informatique et site Internet :Noël Henri HAMEL

Rugby féminin : Denis GUTIERREZ

Défis Rachis : Yohan BOHU

Médecin XVF : Jean Philippe Hager

Congrès médical : Bernard Brunet

L es dermatoses intéressantle sportif ou accompa-

gnant l’activité sportive, sonttrès nombreuses et diverses,parfois inattendues ; elles sontrarement l’objet de descrip-tions ; aussi faut-il recourir à lalittérature anglo-saxonne quiprésente régulièrement desanalyses approfondies. Cesdermatoses privent souvent lesujet qui veut se consacrer àson sport, de la joie que celui-ci devrait lui procurer.Il est nécessaire pour unemeilleure compréhension degarder en mémoire les diffé-rents mécanismes d’adapta-tion et les modifications phy-siologiques, différents selonl’âge et le genre d’activités, quiaccompagnent l’exercice phy-sique et qui peuvent participerà la survenue de certaines deces dermatoses. Il est difficileen quelques pages de décrirel'ensemble de cette patholo-gie : il ne peut s’agir que d’unelongue énumération ; aussinous n’insisterons que sur lesdermatoses les plus couranteset ne ferons que citer briève-ment les autres dermatoses.

A. Les dermatoses pou-vant survenir au cours detoutes activités sportives

1. Dermatoses liées aux condi-tions climatiques et à l’envi-ronnement.

L’exposition, en général acci-dentelle, à une forte source dechaleur lors d’un exercice spor-tif s’accompagnant de brulure,est exceptionnelle ; en revan-che la dermite des chauffe-rettes peut survenir à la suited’expositions répétées à dessources de chaleur (qui ne se-ront pas à l’origine de lésionsaigues), par exemple exposi-tion aux rayons infrarouges,application de compresseschaudes.En période hivernale, l’exposi-tion au froid sans protectionconvenable est fréquente : lesgelures peuvent être pro-fondes dépendant de la duréed’exposition et du degréd’abaissement de la tempéra-ture. Il arrive que des geluressuperficielles surviennent auniveau des organes génitaux(la verge) chez un homme malprotégé lors d’une course pro-longée tel un marathon hiver-nal. La survenue, par tempsfroid et humide, d’engeluresn’est pas rare chez des sportifsprédisposés. Il faut aussi citerles panniculites à frigore et laclassique panniculite des « ca-valières du petit matin » appa-raissant sur les parties proxi-males et externes des cuisses.Enfin, des soins trop agressifs,vessie de glace, puis bains gla-cés, imposés pour limiter lescomplications de traumatis -mes, ne s’accompagnent qu’ex-ceptionnellement de gelures.

Les expositions solaires doi-vent être redoutées : chez lesportif, il faut surtout souli-gner le risque accru de surve-nue de mélanome : en effetune plus grande fréquence demélanome a bien été statisti-quement confirmée, en parti-culier chez le marathonien, legolfeur, le nageur et lecycliste ; en même temps, onconstate une ignorance totaleet une absence de reconnais-sance de ce risque d’expressionretardée, conduisant à l’aban-don des mesures de protec-tion. Le sportif est aussi exposéaux diverses photodermatosesidiopathiques et aux derma-

toses par photosensibilisationfréquentes lors de prises médi-camenteuses en l’absence en-core de mesures préventivesde protection ; il est aussi dé-crit une dermatite sébor-rhéique dans une forme in-flammatoire dont se plaint leguide de montagne ou le mo-niteur de ski. Enfin, il faut citerles autres types de cancers cu-tanés et le vieillissement cu-tané photoinduit compliquantles expositions solaires prolon-gées, incontrôlées, qui tou-chent très volontiers le sportif.En milieu aquatique, de nom-breuses dermatoses peuventvenir perturber la pratique

sportive. Les bains prolongéset répétés entrainent l’élimi-nation du film hydrolipidiquede surface expliquant que lapeau du sportif puisse êtreconstamment sèche. Le sportifdoit en permanence compen-ser cette élimination. A l’op-posé, le contact trop prolongéavec l’eau a pour conséquencel’hyperhydratation et la macé-ration de la couche cornée,l’épiderme devenant plus fra-gile et ne pouvant plus assurerson rôle protecteur. Des bainsdans une eau contenant desions cuivre, avec probable-ment la complicité du chlore,peuvent être à l’origine des

cheveux verts. Lors de bains eneau salée, le contact avec le selmaintenu sur la peau par lesvêtements peut laisser des irri-tations voire des érosions su-perficielles ou de véritablesplaies lentes à cicatriser : cephénomène est appelé sala-brasion. La dermite des tobog-gans aquatiques se traduit pardes zones de frictions, des dé-collements ou des érosions ;ces lésions sont d'autant plusparlantes que la peau a étérendue plus fragile pas son hy-perhydratation. Les éruptionsfessières du maillot apparais-sent lorsque le même maillotencore humide est porté du-

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MEDIRUGBY n°6 - LE JOURNAL MÉDICAL DE LA FÉDÉRATION FRANCAISE DE RUGBY

Sport et PeauPr Jacques BAZEX

Sport et peau SuitePAGE14

rant de très nombreusesheures : d’abord folliculite bac-térienne, puis éléments papu-lonodulaires persistant ren-dant insupportable la positionassise. Les « orteils du nageur »concernent les sujets jeunesparticulièrement en début desaison : les surfaces plantairesdes orteils et de la partie anté-rieure du pied sont érythéma-teuses et douloureuses tradui-sant une sensibilité particu-lière de la peau lors des pre-miers contacts avec l’humiditéet les sols irritants, car antidé-rapants, des piscines.Le nageur est aussi particuliè-rement exposé aux otites et àleurs complications favoriséespar les récidives : rupture tym-panique, exostose auditive,complications fréquentes, sé-vères avec risque de séquelles.Une hygiène attentive et dessoins constants sont recom-mandés.Le prurit à l’eau et différentesformes cliniques d’urticairepeuvent être observées chez lesportif. Les conséquences sontre doutables en l’absence detraitement dans le cas où l’urti-caire se généralise et s’accom-pagne d’un choc anaphylac-tique qui peut aussi apparaitred’emblée. Les dermites de contact sontfavorisées en atmosphère hu-mide – transpiration et contactprolongé avec l’eau -, qui rendle tégument plus sensible etqui n’exerce plus son rôle debarrière vis-à-vis de la pénétra-tion des allergènes. Celles-cipeuvent être orthoergiquesconséquences d’irritation, etallergiques, impliquant uneparticipation immunitaire parsensibilisation vis-à-vis des pro-

duits en contact avec le tégu-ment ; ces dernières représen-tent environ 20% de l’en-semble des dermatites decontact. L’identification desagents responsables est impé-rative et peu nécessiter, com -me nous le verrons, une en-quête allergologique conduitepar un dermatologue allergo-logue ; les agents potentielle-ment responsables sont, on lecomprend, très nombreux.

La pratique des sports nau-tiques expose, en particulieren zone tropicale où les agres-sions sont plus fréquentes etgraves, à différentes derma-toses qu’il convient aussi de re-connaitre et d’identifier pourune prise en charge adaptée :Eruption du baigneur, Dermitedu baigneur, Dermatite ram-pante à anguillules, Dermatitede contact – et souvent pi-qures - avec les co-raux, bryo-zoaires, oursins, méduses, ané-mones, vives.

Les dermatoses infectieusesLe sportif est particulièrementexposé aux infections : proxi-mité dans les vestiaires, vie encollectivité, contact étroit avecl’adversaire lors de certainssports, contact avec l’extérieuretc. Certaines infections de-vraient être évitées par desmesures d’hygiène et des me-sures de prévention qui sontsouvent négligées ou oubliéesdes sportifs et de leur entou-rage. Le tableau ci-dessous citeles in fec tions cutanées les pluscourantes chez les sportifsdans nos régions.Nous n’insisterons que sur cer-taines d’entre elles.Des recommandations très ri-

gou reuses ont été formuléespar la NCAA (National Colle-giate Athletics Association) àl’attention des lutteurs, cesport ayant été considérécomme le plus exposé en cequi concerne la contaminationet la transmission des infec-tions. Toutefois, l’ensemble deces recommandations doiventêtre ap - pli quées quel que soitle sport exercé.Les infections bactériennes enparticulier par staphylocoquedoré méritent l’application demesures sans failles : devanttoutes infections, un prélève-ment doit être effectué pouridentification du germe res-ponsable, puis réalisation d’unantibiogramme qui permettrade choisir le traitement le plusefficace. Il a été confirmé que les infec-tions par staphylocoque méthi-résistant (SARM) non seule-ment étaient de plus en plusfréquentes, mais qu’ellesn’étaient plus confinées auxhôpitaux et limitées aux sujetsimmunodéprimés ou prédispo-sés par des facteurs de risque ;ces infections peuvent touchertous les sujets, collectivités ettous les milieux, collèges, pri-sons, équipes sportives, setransmettant par contact di-rect ou indirect. Les souches deSARM acquises dans une com-munauté (SARM-AC) provo-quent des infections de la peauet des tissus mous, mais aussides infections sévères (fascites,pneumonies nécrosantes) pou-vant évoluer vers le choc sep-tique et la mort. Il faut aussi souligner la fré-quence des infections à pseu-domonas aeruginosa ou ba-cille pyocyanique, le médecinétant confronté à de difficileschoix thérapeutiques en cas derésistance, en particulier lors-qu’il s’agit d’intertrigo interor-teil.L’intertrigo interorteil, s’il n’estpas constant chez le sportif, dumoins reste extrêmement fré-quent : sa persistance tient auxconditions de vie du sportif,mais pour autant au manqued’hygiène et à la prescriptiond’un traitement pas toujoursadapté aux germes en cause. Ils’agit d’une infection plurimi-crobienne pouvant relever dela présence d’un dermato-phyte, de levures, de bactériesdiverses - dont nocardia, pyo-cyanique, expliquant de faitles échecs thérapeutiques. Unemycose interorteil persistante,non ou mal traitée, s’accom-pagne volontiers d’une coloni-sation unguéale imposant desmesures thérapeutiques diffé-rentes et certainement prolon-gées.Les ectoparasitoses et les réac-tions à diverses piqûres sonttoujours fréquentes ; le sportifest aussi exposé à diverses der-matozoonoses notammentmaladie de Lyme, rickettsioses

(en particulier chasseurs, gol-feurs etc.).

Dermatoses et traumatismesL’activité sportive expose à demultiples traumatismes, dé-pendant du type d’agression,de son intensité et de sonsiège.Le tableau suivant regroupecertaines dermatoses post-traumatiques, tenant comptede leur aspect anatomique etde leur traduction clinique.

Dermatoses allergiquesLe terrain atopique prédisposeà la survenue de certaines der-matoses ; on consta te que denombreux sportifs sont por-teurs d’un tel terrain, en parti-culier les nageurs. Un suivi mé-dical est impératif : bilan aller-gologique indispensable, me-sures de prévention systémati-quement adoptées, en sachantque certaines prescriptionspeuvent être discutées lorsd’un contrôle antidopage.Les dermatites de contact demécanisme allergique (déjàévoquées lors de la pratiquede sports nautiques) sont ex-trêmement fréquentes ; ellesconcernent la plupart dessports, les contacts étant mul-tiples et les conditions d’exer-cice favorisantes. A la suited'un contact avec un produitvis-à-vis duquel le sujet s'estsensibilisé, l'organisme répondpar un eczéma dit de contactqui exprime une réaction d'hy-persensibilité retardée. Le pre-mier signe est un prurit, rapi-dement suivi d'un érythème,d'œdème, de la survenue devésicules qui vont s'ouvrir lais-sant s'écouler un suintementqui est remplacé par descroutes. Si l'agent responsableest écarté, la symptomatologierentre rapidement dansl'ordre. Le temps essentiel estl'identification de l'agent res-ponsable aidée par la réalisa-tion de tests allergologiques:seule l'élimination de l'aller-gène permettra d'éviter la ré-cidive de cette dermatose. Lesagents responsables ou aller-gènes sont très nombreux etleur identification affaire de

spécialistes : traitements lo-caux, contacts divers, maté-riels, lunettes, masques, com-binaison, gants etc. L'enquêtepour être productrice doit êtreattentive et minutieuse.La dermite de contact orthoer-gique est la conséquenced'une agression physique ouchimique ; celle-ci n'est passpécifique d'un allergène et nefait pas intervenir une réactionde mécanisme allergique.Différentes formes d'urticaireen particulier urticaires phy-siques, peuvent survenir chezle sportif : un diagnostic précisest essentiel, la recherche d'unfacteur déclenchant est indis-pensable pour prévenir une ré-cidive qui peut être de trèshaute gravité.Des nombreuses dermatosesont encore été décrites chez lesportif : anaphylaxie induitepar l'effort, angiooedémeaprès absorption d'un alimentà l'issue d'un exercice phy-sique, dyshidroses palmo-plan-taires, acné et acné méca-nique, pili incarnati, verge-tures, ongle incarné, hyperhi-drose, rétention sudorale.

B. Les dermatoses plusspécifiquement atta-chées à un sport particu-lier

(Les dermatoses communes àplusieurs activités ne serontpas citées à nouveau). Cer-taines activités sportives peu-vent laisser leurs marques, plusévocatrices (une liste plus pré-cise et surtout plus complèteest présentée dans l’ouvragecité en référence) :Le surf : nodules, atteintes un-guéales, plaies diverses, com-plications auditives.L'aviron : callosités, "la culottedu rameur" ; le canoë-kayak :complications de l’hyperhy-dratation cutanée ; canyoning: complications précédentes ettraumatismes sévères.Les arts martiaux : blessuresaprès frottements, abrasionset callosités ; en outre, risquede transmission d’infectionslors de sports de contact ne de-vant pas être négligé, impo-

MEDIRUGBY n°6 - LE JOURNAL MÉDICAL DE LA FÉDÉRATION FRANCAISE DE RUGBY

INFECTIONS CUTANÉES LES PLUS COURANTES CHEZ L’ADULTE

Bactériennes Virales Impétigo HerpèsFolliculite et furoncle MolluscumcontagiosumKératolyse ponctuée VerrueFolliculite des bains chaudsIntertrigo bactérien (Pseudomonas et autres germes)Mycobactérioses atypiques ParasitairesFongiques Larva migranscutanéeMycoses (dermatophytoses, pityriasis versicolor) GaleCandidoses

DERMATOSES POST-TRAUMATIQUES : CORRÉLATIONS ANATOMO-CLINIQUES

Aspect anatomique Traduction clinique

Réaction épidermique sèche Callosité, cor, œil-de-perdrix, durillon

Réaction dermo-épidermique Abrasion, érosion, excoriation, plaie après contact avec le sol, « mamelondu joggeur », dermite de friction,siège du rameur

Réaction hypodermique Papules piézogéniques

Réaction nodulaire Nodules des athlètes, des chaussures,des surfeurs

Contusion Déformation de l’oreille, (« le chou »)

Décollement bulleux Phlyctène de friction

Réaction hémorragique Ongle hémorragique, tache noire,tache purpurique, ecchymoses fes-sières, purpura des coquilles oculaires

Réaction vasculaire Vasculite, télangiectasie, phlébite d’ef-fort

Réaction inflammatoire Gros orteil (turf toe), plantaire

MANIFESTATIONS CUTANÉES DU COUREUR À PIED

Pathologies Infectieuses TraumatismesMycose Ongle du joggeurInfections bactériennes Talon noirVerrues plantaires Purpura du coureur

Pathologies inflammatoires Décollement bulleuxDermatite allergique de contact Mamelon du joggeurUrticaire physique Prurit du joggeurAnaphylaxie induite par l’effort Pigmentation du coureur

Pathologies liées à l’environnement Alopécie du joggeurGelures Brulure de frictionEngeluresCancers cutanés

DERMATOSES DES PIEDS PARMI LES PLUS FRÉQUENTES

Verrues plantaires Infections : mycosique, bactérienneCallosités Atteintes unguéales : ongle incarné,Cor hémorragie sous-unguéaleHyperkératose fissuraire Tumeur : chéloïde, carcinome, mélanomeDermatite de contact acral lentigineuxPapules piézogèniques Talon noir

Inflammation du gros orteil et plantaire

Sport et peau Suite PAGE15

sant des mesures de préven-tion rigoureuses.

L'haltérophilie : callosités, sé-quelles de frottements. Le ski : traumatisme partie an-térieure des tibias, pathologiedes pieds.La course à pied : à coté desnombreuses dermatosesconcernant cette discipline, ilfaut insister sur la pathologiedu pied qui mérite plus encoreici des mesures de préventionet des soins attentifs. Tableauxci-dessus.

Le football, le rugby : les au-teurs américains ont listé lescomplications les plus fré-quentes lors de la pratique dufootball américain ; ces résul-tats sont certainement à rap-procher de ceux qui seraientobservés si une telle étudeavait été conduite en Europepour la pratique du rugby etnotre football : acné, dermitede contact, infections, no-dules, gelures, intertrigos, ver-getures, talon noir, callosités,altérations des ongles (surtoutongle noir).

Il faut aussi citer les intolé-rances aux produits à base dechaux, en pratique très agres-sifs, utilisés pour marquer les li-mites des terrains, mais aussiaux engrais, aux colorants pu-blicitaires et dans les années àvenir aux terrains en matièresynthétiques qui vont rempla-cer l’herbe ! Le cycliste : dermite périnéale,induration nodulaire péri-néale ou "troisième testicule".Le tennis : callosités, et patho-logie des pieds.

C. Différents facteursprédisposant à la pré-sence de dermatoses

1 - Le sportif doit observer lesmesures élémentaires d'hy-giène; son alimentation doitêtre équilibrée avec sur-veillance de la masse grasse.2 - La préparation à l'activitésportive est essentielle, toutesnégligences concernant lechoix des vêtements, deschaussures, la trousse d’ur-gence (pour les sujets à risqued’urticaire ou réaction ana-phylactique) peuvent avoir degraves conséquences3 - L’entourage du sportif doittenir compte du terrain favori-sant certaines dermatoses :handicaps (quelque soit lehandicap au quotidien, les ac-tivités sportives ; l’engoue-ment pour les jeux paralym-piques atteste du tout nouvelintérêt de l’handicapé quitrouve dans le sport une nou-velle espérance), et patholo-gies associées qui ne doiventpas empêcher un sujet de se li-vrer à des activités sportivesqui, de nos jours, doivent fairepartie de l’ordonnance médi-cale lors de la prise en chargede nombreuses pathologies:diabète, obésité, rééducationdans un contexte de patholo-gie médicale et chirurgicale …

Conclusion

Les dermatoses qui peuventsurvenir au cours des activitéssportives sont nombreuses ;certaines sont graves, d'autresbénignes, mais elles sont tou-jours invalidantes et limitantles activités sportives et les per-formances du sportif. Celles-ci

ne sont pas toujours rappor-tées à l'exercice physique. Ellesreflètent souvent une absenceou insuffisance de préparationà l'exercice physique et unemécon - naissance des règlesélémentaires d'hygiène. Enoutre, les mesures de préven-tion sont négligées ou insuffi-santes et une indiscutable né-gligence est constatée lors dusuivi de traitements pourtantrecommandés et indispen-sables. Un examen systéma-tique et régulier du tégument(Questionnaire proposé : Sport& peau ; page : 189) s’impose :il devrait être annuel et com-paratif d’une année sur l’autre(plus particulièrement en cequi concerne le dépistage destumeurs cutanées, les plaies etinfections récidivantes). Il est évident que l'éducationdu sportif est essentielle, etque le choix d’un sport dépenddes capacités, des possibilités,des contraintes de chacun etdoit correspondre aux aspira-tions personnelles.Le sport est appelé à prendreune plus large place au sein denotre société : place qu’il doitoccuper naturellement et qu’ilfaut activement lui réserver,car le sport peut être un re-cours dans de nombreuses si-tuations : éducation, insertionsociale, pour tous les âges,mode de vie et facteur de réin-sertion et de longévité, maissecours pour certains handica-pés et malades ; aujourd’huide plus en plus le sport aura saplace dans l’ordonnance médi-cale au même titre et parfoisen place de plusieurs médica-ments. Il faut donc enseignerle sport et préparer chacun,sportif occasionnel, amateur,

professionnel ou de haut ni-veau, à l’exercice physique etsportif.

Bibliographie

Le lecteur pourra trouvertoutes les références concer-nant les sujets abordés dansl’ouvrage « Sport et peau ».J. Bazex. Editions Privat. 237p, Avril 2008.Des références plus récentesviennent compléter la biblio-graphie proposée.

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LUTTE CONTRE LE DOPAGE

La liste des produits interdits

www.santesport.gouv.fr

Le site de l’agence mondiale antidopage (AMA)

www.wada-ama.org

Agence française de luttecontre le dopage (AFLD)229, bd Saint-Germain

75007 ParisTél. : 01 40 62 76 76Fax : 01 40 62 77 39

Ecoute Dopage :0 800 15 2000

ww.afld.fr

Comité NationalOlympique et Sportif

Français (CNOSF)1, av Pierre de Coubertin

75640 Paris Cedex 13http://franceolympique.com

Le site de la missioninterministérielle de lutte

contre la drogue et latoxicomanie

www.drogues.gouv.fr

Le site de l’InstitutNational de VeilleSanitaire (INVS)

http://www.invs.sante.fr

Le site de l’Agencefrançaise de sécurité

des alimentshttp://www.afssa.fr

Le site de l’Agencefrançaise de sécurité

sanitaire desproduits de santé

http://www.afssaps.fr

Le MédimementoDr Denis Gutierrez

LUTTE CONTRE LA MALADIED’ALZHEIMER

France Alzheimer : 0 811 112 112 et

www.francealzheimer.org

AIDE POURPERSONNES ÂGÉES

Site : www.handicapzero.org

Tél. 0 800 393 951

MÉDIRUGBY A LU :• C’est vrai que la télétruque les images ?Clémentine et DanielSchneidermannEditions Albin Michel• La préparation phy-sique « Optimisationdes performances »Daniel Le Gallais &Grégoire MilletEditions Masson • Jour de gloireRichard EscotEditions Philippe Rey• Quand les grenouillesmangent les kiwisZampano & BrévinEditions Hugo et Cie• L’assassin royal« L’apprenti assassin »Robin HobbEditions J’ai lu• Tempête sur ArmenJean-Jacques AntierEd. Presses de la Cité• Le MontespanJean TeuléEditions Julliard• The GameNeil StraussEd. Au diable Vauvert

MÉDIRUGBY VA AU CINÉMA

The Dark KnightFilm épique deChristopher Nolan

De l’autre côtéFilm dramatique deFatih Akin

Le crime est notreaffaireFilm policier de PascalThomas

Musée haut - musée basFilm comédie deJean-Michel Ribes

L’échangeFilm dramatique deClint Eastwood

VOYAGE :LE « 112 »

Le 112 est le numérounique d’appel d’urgence,non seulement dans les 25Etats membres de l’UnionEuropéenne, maiségalement dans certainspays européens hors UE,comme la Suisse. Cenuméro 112 est gratuit etce quelle que soit l’originede l’appel : fixe, mobile,téléphone public.• Pour tous les voyageurs,le site de l’Institut Pasteurest : http://www.pasteur.fr• Enfin pour les questionsd’épidémiologie médicale, lesite GROG est à consulter :http://www.grog.org

REVUE DE PRESSE FRANÇAISE

Médimémento vous propose les conclusions de certainsarticles parus dans la presse médicale française spéciali-sée en médecine du sport :

Résumés de communications orales présentées lors du1er congrès commun de la société française de médecinedu sport (SFMS) et de la société française de traumato-logie du sport (SFTS), les 25-26-27 septembre 2008 àParis :

- Dr Y. Abitboul, Dr C. Boisson, Pr D. Rivière, (Toulouse),« Spécificité de l’automédication des rugbymen ama-teurs »

« Ces rugbymen s’automédiquent autant que la popula-tion générale, alors que l’automédication était dix foismoins importante en 1990. L’auto médication augmentede manière significative avec le niveau sportif pratiqué,avec le nombre d’heures de sport hebdomadaire et avecle nom bre de blessures subies. L’automédication concer-ne préférentiellement les compléments alimentaires etles vitamines. Les motifs principaux à l’automédicationsont l’asthénie et la baisse des performances au cours dela saison.Les conclusions soulignent le rôle majeur du soignantproche du sportif pour dépister la fatigue physique etpsychique du sportif amateur, le rôle du médecin pourinformer le sportif des risques de l’automédication sursa santé et pour prévenir les conduites dopantes, lanécessité de travailler avec l’encadrement du sportifpour individualiser les charges d’entraînement deman-dées aux sportifs amateurs. ».

- Dr H. Vidalin, Dr F. Maso, Dr M-J. Barthomeuf, Dr J.Finaud, (Clermont Ferrand), « 1988-2008 : Evolu tion desparamètres biométriques chez 3598 de rugby à XV pra-tiquant à haut niveau national, seniors, moins de 21 anset moins de 15 ans».

« L’apparition du professionnalisme se traduit par uneadaptation biométrique significative avec dans toutesles catégories une élévation de l’IMC, reflet de la corpu-lence ou « densité physique ». Cet IMC pose un problè-me d’interprétation dans cette population. 92% desjoueurs seniors ont un indice supérieur à 25 (surpoids ?)et 29.6% supérieur à 30 (obésité ?). Chez les avants,50.3% sont à plus de 30. Les évolutions de poids, sonttrès significatives entre 1988 et 2008 : plus 16.1 kgs chezles arrières et plus 10.7 kgs chez les avants.Cette étude montre une adaptation des morphotypesdes joueurs de rugby entre 1988 et 2008, populationhors normes pour l’indice de masse corporelle. Elle estdue à l’augmentation des contraintes sportives, au suivinutritionnel et pondéral et également à l’évolution desmodes de préparation physique. Il existe probablementun effet de sélection des joueurs selon les postes dejeu.».

- Dr Y. Bohu, Dr M. Julia, Dr C. Bagate, (Commis sionmédicale FFR) - Dr P. Thoreux (Bobigny) - Dr H. Pascal-Mousselard (Paris), « Incidence décroissante des trau-matismes médullaires graves du rachis cervical du rug-byman en France : 1996-2006 ».

« Les mesures de prévention, la modification des règlesen mêlée et la création d’un certificat de non contre-indication au poste de première ligne, ont contribué à ladiminution des accidents. L’incidence des traumatismesmédullaires graves du rachis cervical du rugbyman enFrance a diminué depuis dix ans, parallèlement à ladiminution des accidents en mêlée. Cette étude épidé-miologique montre l’efficacité des mesures de préven-tion des lésions médullaires graves du rachis cervical dela Fédération Française de Rugby. ».

CONGRÈS17-18 septembre 2009 Congrès médical de laFFR et LNR – Toulouse –Salle des congrès Baudis

STAGE NOVEMBRE 2008 Equipes de France Féminine à XV - CNR Marcoussis

Merci à tous ceux et celles qui nous ont adressé de nouvelles adresses de sites internetainsi que les livres et les sorties ciné à conseiller.

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