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Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

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Mémoire de cinquième année d'architecture d'intérieur sur le Karaoké. Ecole supérieure d'architecture d'intérieur de Lyon. 2015

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ORCHESTRE

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- 05

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- 06

1 I N T R O D U C T I O N 0 9

2 L A C U L T U R E K A R A O K É 1 1

2 . 2 L a n a i s s a n c e 1 3

2 . 3 U n e i n v e n t i o n o r i g i n a l e 1 5

2 . 4 U n l i e n s o c i a l 1 6

2 . 5 L ’ a m b i a n c e 2 4

2 . 7 L a k a r a o k é e n F r a n c e 2 7

2 . 8 L e k a r a o k é a u J a p o n 2 8

2 . 9 L e k a r a o k é e n c h i f f r e s 3 1

2 . 9 R e n c o n t r e a v e c u n p a s s i o n n é 3 4

2 . 1 0 L e s k a r a o k é s b o x 3 6

2 . 1 1 M o n e x p é r i e n c e 4 0

2 . 1 2 C o n s e i l s p o u r u n k a r a o k é 4 3

SOMMAIRE

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- 07

3 A R C H I T E C T U R E

3 . 2 L ’ a r c h i t e c t u r e a u J a p o n 4 6

3 . 3 C o n c e p t s t r a d i t i o n n e l s j a p o n a i s 4 8

3 . 4 D e n o u v e a u x m a t é r i a u x 5 0

4 L E B Â T I M E N T 5 4

4 . 2 S i t u a t i o n e t c o n t e x t e 5 6

4 . 3 V i s u e l s d u l i e u 5 8

4 . 4 U n e v o l u m é t r i e p a r t i c u l i è r e 6 6

4 . 5 S o u f f l e a r c h i t e c t u r a l 6 8

4 . 6 P r o g r a m m e 7 0

4 . 7 N o t i o n s n i p p o n e s 7 1

5 S U M M A R Y 7 3

5 R E M E R C I E M E N T S 7 5

7 B I B L I O G R A P H I E E T S I T O G R A P H I E 7 6

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« Si je devais écrire un livre pour communiquer ce que je pense déjà, avant d’avoir commencé à écrire, je n’aurais jamais le courage de l’entreprendre. Je ne l’écris que parce que je ne sais pas encore exactement quoi penser de cette chose que je voudrais tant penser. (...) Je suis un expérimentateur en ce sens que j’écris pour me changer moi-même et ne plus penser la même chose qu’auparavant».

« Une femme peut tout faire, elle peut penser, parler, chanter, se taire quelquefois » .

« N’ayez pas peur d’écrire ! » que tout le monde disait. Plus facile à dire qu’à faire ... Le plus handicapant selon moi dans ce travail de mémoire, c’est la volonté de beaucoup -volonté de vous jury ?- de vouloir rattacher le choix de notre bâtiment ainsi que le choix de notre programme à une expérience personnelle, à une passion ou à une activité que l’on pratique. Et pourtant, je ne suis ni passionnée (particulièrement) par le Japon et ses influences, ni une fanatique et mordue de soirées karaokés. Pour avoir franchi les portes d’un bar-karaoké lyonnais une fois dans ma vie pré-mémoire , et une seconde fois à des fins d’études suite au choix de ce programme. Pour surmonter cette peur ? une seule façon de faire : écrire et réécrire, raturer et illustrer, décrire et poser des questions, en somme, se jeter à l’eau. Finalement en commençant ce mémoire, j’ai bon espoir de croire qu’écrire me permettra non seulement d’ordonner mes idées mais aussi de les forcer à apparaître, de les forcer à s’imposer.

M I C H E L F O U C A U L T , D I T S E T É C R I T S , 1 9 7 8

S A C H A G U I T R Y

IN

TR

OD

UC

TI

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- 11

LE KA-RA OKE KESA KO ?

DANS LA NUIT ÉLECTRIQUE DE TOUTES LE GRANDES VILLES DU MONDE, BRILLENT LES NÉONS D'UNE MACHINE À CHANTER : LE KARAOKÉ. UNE MACHINE BRICOLÉE À RÊVE VENUE DU JAPON DANS LES ANNÉES 70 .

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Le karaoké est une façon di-vertissante de chanter, habi-tuellement en suivant les pa-roles sur un écran. Ce terme est une combinaison des rac-courcis kara du mot japonais karappo (qui veut dire « vide »), et oke de orchestra ( « or-chestre »), ce qui peut signi-fier que le chanteur n’a pas besoin qu’un orchestre soit

présent pour chanter.

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L A MACH IN E A CHANT E R

Très apprécié à travers le monde, vous connaissez bien sûr le karaoké. Mais où est-il né ? Que savez-vous vraiment de lui et comment a t-il conquit le monde ?

Le phénomène du karaoké serait né dans un bar de Kobe, à l’ouest du Japon.Le guitariste d’un groupe amateur ne pouvait venir ce soir-là. Le propriétaire des lieux eut alors l’idée d’enregistrer sur cassette la musique d’accompagnement : les chanteurs adorèrent çà : le karaoké était né. Il est possible que ce soit partiellement une légende, mais c’est à partir de ce moment, c’est-à-dire le milieu des années 70, que le karaoké

est devenu populaire et a commencé à croître économiquement parlant au Japon (par la production d’un matériel technologique spécifique). Le karaoké est une distraction typique pour les employés japonais qui s’est développé notamment à partir de pianos bars. Hommes et femmes vont dans un bar avec leurs collègues après le travail et, après quelques verres, le karaoké devient un véhicule d’expression et de communication. Le karaoké s’est ensuite répandu vers d’autres pays et, s’il n’est resté qu’un phénomène de mode dans certaines régions, il demeure solidement implanté dans d’autres pays.

LA N

AISS

ANCE

Photographie argentique personnelle

Page 14: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 14

«Au début personne ne vou-

lait chanter, trop intimidés

de chanter devant les autres,

mais ceux qui s’y sont mis, ne

voulaient pas lâcher le micro»

DAISUKE INOUE

LE PREMIER KARAOKÉ

8 JUKE

CRÉATE

UR DU KARAO

Page 15: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 15

Il prétendra plus tard qu’il

n’allait à l’école que pour dormir, et

que c’est sa paresse qui l’a conduit à

inventer le karaoké. Daisuke Inoue n’a

jamais appris le solfège. Il apprenait les

nouveaux morceaux de musique en les

écoutant et en les imitant. Il a également

déclaré, dans un entretien accordé au

magazine Time, qu’il avait opté pour

la batterie, quand il allait à l’école à

Osaka (Japon), parce que c’est un

instrument sur lequel “il suffit de taper”.

Daisuke Inoue, ce nom ne vous

dit peut-être rien. Pourtant, cet

homme serait l’inventeur de l’un

des appareils musicaux les plus

célèbres du monde : le karaoké.

Au début des années 1970, il jouait

dans un groupe qui se produisait

dans les bars et les clubs de la ville

voisine de Kobé. La coutume japonaise

étant de proposer une animation

musicale dans les soirées, il est

tout à fait naturel pour le public de

chanter avec l’orchestre. M. Inoue a

donc eu l’idée de pré-enregistrer des

accompagnements et d’encourager les

clients à chanter, aussi inhibés et peu

musiciens fussent-ils, en suivant plutôt

qu’en menant. Grâce à quelques trucs

techniques, il couvrait ou atténuait

les chants les plus discordants.

Les choses sont devenues plus

sérieuses en 1971, lorsque le président

d’une aciérie l’invita à se joindre à un

week-end d’entreprise pour se charger

de l’animation. Dans l’impossibilité

d’accepter, M. Inoue imagina utiliser

comme solution de remplacement

de la musique enregistrée sur bande.

Les choses se passèrent à merveille.

Le système aurait pu faire de lui

un millionnaire si seulement il avait

pensé à le breveter. Mais M. Inoue

n’a pas de regrets, comme il l’a

expliqué à un journaliste du quotidien

The Independent : “Je ne suis pas un inventeur. Je n’ai fait qu’assembler des choses qui existaient déjà, c’est complètement différent. J’ai utilisé un lecteur de cassettes de voiture, un monnayeur et un petit amplificateur pour réaliser ce karaoké. Comment voulez-vous avoir ne serait-ce que l’idée de breveter une chose pareille?”

Certains y ont pensé, et l’ont fait bien

sûr, après avoir mis au point des modèles

plus élaborés. Au début, M. Inoue louait

ses appareils de karaoké avec de la

musique enregistrée sur cassette pour

une somme relativement modique (100

yens par chanson), le prix de quelques

verres en 1971. Mais des concurrents

firent leur apparition et commencèrent

à menacer ses affaires, en particulier au

moment de l’émergence des appareils

à disques compacts dans les années

80. Il finit par riposter, réussissant à

convaincre son principal concurrent,

la société Daiichikosho, de lui confier

la commercialisation de ses appareils.

En 2004, Inoue est invité à

l’université de Harvard afin d’accepter

un Prix Nobel de Paix Ig pour :

UNE

INvE

NtIo

N o

rIg

INAL

E

«L’INVENTION DU KARAOKé: LA POSSIBILITé DE FOURNIR UNE TOUTE NOUVELLE FAçON AUX GENS D ’APPRENDRE à SE TOLéRER .»

Page 16: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 16 Sans distinctions de pays,

de classes, de races ou de cultures,

surfant sur toutes les vagues

technologiques et musicales,

le karaoké s’est imposé

comme un antidote au

stress, à la timidité et au

spleen que génère notre

monde. Remède contre

le stress et l’ennui,

mais aussi vecteur de

reconnaissance, le jeu

d’imitation chantée se

révèle un passionnant objet

d’étude. Nous nous intéresserons

autant à des histoires individuelles

qu’à son impact dans une époque

qui fait du divertissement un facteur

d’épanouissement personnel.

Cernés par cette culture du «tous

chantant»,même les politiques

sont sommés de s’y mettre,

de Sarkozy à Poutine.

Le karaoké est un

concept en plein

renouvellement marqué

par le croisement

d’objets sociaux à

la fois différents et

complémentaires :

sa complexité en fait

simultanément un dédale

(non un labyrinthe), un lieu de

plaisir et un espace de rencontres.

C’est un objet social très puissant,

comme l’écrit Tia De Nora :

« L’UN DES MEILLEURS LABORATOIRES NATURELS POUR OBSERVER COMMENT LES PLAGES MUSICALES SE CONVERTISSENT EN PLAGES SOCIALES ET PSYCHOLOGIQUES EST L ’HUMBLE SOIRéE DE KARAOKé »

LIEN

SoCI

AL

Soupape de sécurité face à la

pression sociale, partout dans le

monde ses adeptes se comptent

maintenant en millions. Le Karaoké

est devenu le symbole d’une

génération jeune et branchée.

C’est devenu le lieu où l’on vient

s’exposer. L’idée n’est pas de bien

chanter mais plutôt de chanter de toutes

ses forces avec autant d’émotions que

l’on peut. Un des moments fort du

karaoké est le moment où l’on peut se

planter. C’est un moment de poésie où

l’on se rend complètement disponible

et présent pour les personnes

autour de nous dans la pièce.

Le journal Le Soir synthétise cette

«innovation culturelle» de la manière

suivante :

«MAIS UN KARAOKé N ’EST PAS L ’AUTRE . SI LE PRINCIPE ET LES CHANSONS SONT IDENTIQUES PARTOUT , LA PHILOSOPHIE ET L ’AMBIANCE QUI LES ENTOURENT SONT à CHAQUE FOIS UNIQUES . OPPORTUNITé COMMERCIALE POUR LES UNS OU VéRITABLE BESOIN DE COMMUNICATION CULTURELLE POUR D ’AUTRES , LE KARAOKé ATTIRE VERS LUI UNE FOULE D ’ORIGINAUX ET DE PASSIONNéS , QUI S ’OFFRENT LE TEMPS D ’UNE CHANSON LA VIE QU ’ILS N ’ONT PAS ET QU ’ILS N ’AURONT JAMAIS»

Page 17: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 17SE RÉALISER - S’AMUSER

Le karaoké offre une possibilité

inhabituelle de confronter «sa peur du

public, de parler ou de se produire en

public ou même la peur d’être rejeté».

Il offre un «monde virtuellement

découpé»: les chansons et les clips

vidéos sont des parcelles d’univers,

des morceaux de réalité transposés

dans une représentation fictive et

musicale. Ainsi, le karaoké «donne

l’illusion d’une maîtrise du temps». En

trois ou quatre minutes, le karaokeur

offre le spectacle d’une chanson

qu’il a choisie, comme s’il souhaitait

faire partager au public cette

projection de son univers intérieur.

Indirectement, le karaoké est un

substitut relevant de la culture

matérielle. En chantant, l’interprète

se réalise, mais il donne également

un reflet ou des indices sur sa culture,

sur son monde privé, familial et social

(même s’il n’en est pas conscient).

Le karaoké peut de cette manière

aider le chanteur à se définir lui-

même et simultanément lui permettre

d’ influencer les autres. Il permet

de se réaliser dans le cadre d’une

activité codée (mise en scène, texte

et musique). Les gens peuvent par

exemple comprendre qu’ils sont

moins timides qu’ils ne le pensent.

Tia De Nora, reconnaît que dans une

situation, telle celle vécue dans un

karaoké, la musique reconstruit les

perspectives de l’action individuelle :

A la base le karaoké est un endroit où on va chanter. Mais en fait c’est avant tout un endroit ou on va passer un bon moment autour de la musique.

«LE KARAOKé DéCOUVRE AINSI SA FONCTION DE «RéALISATION DE SOI»: LE KARAOKé DISTRAIT , RESTRUCTURE , RéORGANISE . SA FONCTION EST SALUTAIRE COMME LE SIGNALE UN SITE FRANçAIS SUR INTERNET à PROPOS DE LA LIAISON ENTRE LE CHANT , LE KARAOKé ET L ’ASPECT THéRAPEUTIQUE : «LA THéRAPIE PAR LE CHANT OU LA MUSIQUE CONSTITUE AINSI UN MOYEN D ’EXPRESSION ET DE COMMUNICATION LORSQUE TOUS LES AUTRES NE SUFFISENT PLUS OU SONT IMPOSSIBLES . ELLE PEUT ALORS REPRéSENTER UNE NOUVELLE APPROCHE ET FAVORISER LE DéVELOPPEMENT SENSORIEL , JOUER LE RôLE DE SOUPAPE éMOTIONNELLE , CONSTITUER UNE STIMULATION MENTALE ET UN MOYEN DE SOCIALISATION»

Page 18: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 18S’AFFIRMER COMME PORTEUR D’UNE IDENTITÉ - ÊTRE RECONNU:

Les personnes qui chantent dans

un karaoké possèdent souvent leur

monde musical de référence. Cette

référence fait partie de leur identité,

provient de leur inconscient collectif

et façonne leur inconscient individuel.

Tshinyingunyingu Mukuna, socio-

psychologue à L’université Libre de

Bruxelles, constate que :

L’identification à l’ «Autre» par le

karaoké joue un rôle important: Qui n’a

jamais rêvé de prendre un jour le micro

et de se glisser, le temps d’une chanson,

dans la peau de son chanteur favori?

C O M M U N I Q U E R

Si les deux premiers facteurs poussant

quelqu’un à s’adonner au karaoké (se

réaliser et s’affirmer comme porteur

d’une identité) sont des éléments de

base, le fait de «communiquer» apparaît

comme étant également fondamental.

Etre dans un karaoké, c’est se retrouver

parmi d’autres personnes et, pendant

une prestation, face à d’autres.

Le karaoké n’est rien s’il n’est pas

réflexif: le chanteur envoie vers le

public quelque chose qui doit lui

revenir (des applaudissements, une

reconnaissance, de l’attention).

La revue Sciences et Avenir va

même plus loin : «Le karaoké serait

salutaire pour le corps et l’esprit.

Selon des médecins japonais, chanter

des mélodies lentes en respirant par

le ventre stimulerait la digestion

chez la femme et réduirait les

cas de constipation. Sans oublier

les maladies psychosomatiques

ainsi prévenues voire traitées.

Ce qui enchante particulièrement

Daisuke Inoue, c’est ce qu’il a

entendu à propos des pouvoirs de

guérison de sa trouvaille dans les

maisons de retraite, les hôpitaux,

dans le cadre des thérapies ou, d’une

manière générale, dans la vie privée

des personnes déprimées ou seules.

C’est un moyen de se laisser aller,

de se sentir mieux. Ou d’avoir une

chance de réaliser ce désir secret

d’interpréter une chanson, quels que

soient vos talents de chanteur. Il

semblerait que le karaoké soit bon

pour stimuler le cerveau, les poumons,

les intestins et même les organes

génitaux. Il semblerait cependant

que de courtes séances quotidiennes

soient meilleures que de longues

mais occasionnelles périodes.

Un pas est franchi: le karaoké n’est

plus une simple distraction, mais

également un moyen d’obtenir une

certaine «libération psychologique».

«LES CRAINTES DES GENS LIéES à LEUR PERFORMANCE(. . .) SONT OCCULTéES PAR LE DéSIR , PLUS FORT , DE SE GLISSER DANS LA PEAU DE LEUR IDOLE ET DE SE FAIRE RECONNA îTRE»

Page 19: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 19Le karaoké, c’est écouter sa propre

voix (réflexivité). C’est en même

temps le fait de se projeter, ou plutôt

de projeter sa voix vers les autres

et de la projeter par soi-même.

Le karaoké c’est aussi communiquer,

pas uniquement par le fait de

chanter, mais peut-être surtout

par l’intermédiaire des contacts

qui se créent grâce au karaoké.

C’est parfois une «communication

de groupe» ou l’ «expression

d’un groupe» qui est privilégiée

par l’intermédiaire du karaoké.

Il existe certains paradoxes et

certaines contradictions en matière

de communication. La communication

est devenue une «reliance (insertion

dans un système) isolante», c’est-à-

dire que les gens communiquent en

s’isolant. Le meilleur exemple actuel

est l’utilisation d’Internet pour le

«chat» avec d’autres internautes. Les

gens communiquent mais sont seuls

devant leur écran d’ordinateur. Le

karaoké lui peut être perçu comme

une activation d’un loisir passif. Il

ne s’agit plus d’écouter une œuvre

exécutée par un artiste, mais bien

de devenir un acteur «actif» . On

peut donc parler de «reliance active»

lorsque l’on caractérise l’action de

faire du karaoké, dépassant l’audition

pour aller vers la projection hors de

soi-même d’une chanson, d’une idée,

d’un désir de communiquer avec

l’autre en lui donnant des repères.

Page 20: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 20SÉDUIRE, PLAIRE

Le karaoké a pour fonction annexe

de séduire, de plaire. Plaire à un

public, à quelqu’un dans la salle

qui vous accompagne ou dont

vous souhaitez attirer l’attention.

Le choix d’une chanson peut

être effectué en liaison avec

l’atmosphère du moment, une blague

privée avec un ami mais aussi une

romance ou l’amorce d’une liaison.

Il s’agit parfois d’une «liaison virtuelle»

qui n’existe que le temps d’une

chanson, qui se voit ainsi sublimée par

le média qu’est le karaoké. Et puis quoi

de plus sexy que quelqu’un qui gère

son ridicule à la perfection ? L’humour

est l’un des plus grands atouts de

séduction alors assumer complètement

qu’on est ridicule et même en jouer

permettrait de créer quelques affinités.

Certaines organisations centrées

sur les «rencontres» ont utilisé

ou utilisent pour cette raison le

karaoké parmi d’autres activités. Ce

n’est d’ailleurs par rare de tomber

sur des scènes de séduction par

le karaoké dans plusieurs films .

Les chanteurs

SCÈNE DE KARAOKÉ - QUAND HARRY RENCONTRE SALLY

La chanteuse

SCÈNE DE KARAOKÉ - PS IOVE YOU

Le chanteur

SCÈNE DE KARAOKÉ - 500 JOURS ENSEMBLE

Page 21: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 21SE METTRE EN SCÈNE - THÉÂTRALISER

Le karaoké peut être analysé par

l’intermédiaire de différentes

façons d’interpréter un titre.

P R E M I E R D E G R É :

C’est l’imitation la plus proche possible

de l’interprétation d’une chanson par

une vedette donnée. C’est le cas dans

les karaokés par exemple lorsqu’un

interprète veut «assurer», c’est-à-

dire rendre une interprétation aussi

conforme que possible à l’original.

Le cas est édifiant pour les jeunes

filles qui interprètent «Je t’aime» de

Lara Fabian ou «Fallin» d’Alicia Keys .

K I T S C H ( S E C O N D D E G R É ) :

Le karaoké peut même être

simplement perçu comme un simulacre

ou même comme un contexte

théâtralisé qui isole de la vie réelle.

Le caractère «kitsch» peut intervenir

lorsqu’une personne interprète une

chanson très ancienne ou pour des

chansons antérieures aux années

60 qui sont restées inscrites dans

la mémoire collective : «Félicie»

(Fernandel), «Mexico» (Luis Mariano),

«Salade de fruits» (Bourvil)...

L’interprète tente parfois de prendre

l’accent ou l’intonation de la vedette

ayant popularisé l’œuvre en question.

C’est particulièrement le cas pour

Bourvil et Fernandel.

Son mari

La fi l le qu’il séduit

Page 22: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 22S C É N A R I S A T I O N

( T R O I S I È M E D E G R É ) :

Une scénarisation est aussi

utilisée par les «habitués» qui

ne se satisfont plus de la seule

interprétation vocale d’une chanson.

Ce ne sont pas des «mises en scène

répétées» mais bien un moyen

terme entre l’improvisation et la

recherche d’effets de scènes qui

rendent l’interprétation encore

plus convaincante car elle prend de

cette façon une dimension visuelle

complémentaire. Parfois, cette

gestuelle est la reproduction d’images

déjà vues. C’est le cas d’un mouvement

assez habituel pour l’interprétation de

«My heart will go on» (Céline Dion) où la

chanteuse lève les deux bras étendus

vers le ciel comme le fait l’actrice

Kate Winslet dans le film Titanic.

P A R O D I E O U P A S T I C H E

( Q U A T R I È M E D E G R É ) :

La parodie ou le pastiche sont des

imitations qui peuvent atteindre un côté

burlesque. C’est le cas des «chansons

inversées» qui deviennent une parodie

(parfois involontaire) car il arrive

qu’un décalage se produise entre les

paroles et la personne qui interprète

la chanson. Par exemple lorsqu’un

homme interprète «Les adieux d’un

Sex symbol» (Starmania). Des

paroles comme «quand je sors dans

la rue sans maquillage, personne ne

s’arrête sur mon passage» prêtent

à confusion et peuvent donner à

penser que l’homme qui chante met

À l’avant des valeurs transsexuelles;

Un constat : 29 % des chansons

sont «inversées», c’est-à-dire qu’une

femme interprète un succès chanté

d’habitude par un homme tandis

qu’un homme interprète une chanson

chantée d’habitude par une femme.

La parodie ou le pastiche ne se

limitent pas aux paroles : les gestes,

la gestuelle ou une certaine mise

en scène se rencontrent également.

Chanter une chanson revient à

interpréter un drame de trois minutes.

D É R I V A T I O N

( C I N Q U I È M E D E G R É ) :

Le cinéma et le théâtre mettent

parfois le karaoké à l’honneur

comme le prouvent les films cités

précédemment. La dérivation peut

être également le fait d’une nouvelle

«politique culturelle» développée par

un karaoké. C’est le cas de Chanson

(Bonnine) qui a créé un concept

récréatif plus global faisant intervenir

avant les séquences de karaoké

une série d’autres prestations : un

magicien, un humoriste, un chanteur,

des moments de danse, ou des mises

en scènes liées à des éléments

connus du public dans le domaine

plus large de la culture musicale.

Page 23: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 23

FA SI LACHAN -TER

Page 24: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 24

Le karaoké, c’est aussi (et peut-

être avant tout) une scène, c’est-à-

dire le lieu physique où l’on va chanter,

cet «espace vide à remplir par votre

performance». C’est un théâtre vécu

comme l’exprimait Antonin Arthaud:

Un karaoké, c’est d’abord une

Impression assez curieuse car

tout semble vous convaincre qu’il

n’y a aucun risque de monter sur

scène, que c’est facile, que le

public est prêt à vous écouter, qu’il

y a une place pour tout le monde.

Selon Rob Drew, :

Même s’il existe souvent ou toujours

la peur de chanter ou de monter sur

la scène, un karaoké c’est aussi une

«LA SCèNE EST UN LIEU PHYSIQUE ET CONCRET QUI DEMANDE QU ’ON LE REMPLISSE , ET QU ’ON LUI FASSE PARLER SON LANGAGE CONCRET».UN KARAOKé , C ’EST LA POSSIBILITé DE CASSER LA MONOTONIE DU QUOTIDIEN .DéCOUVRIR UN NOUVEAU KARAOKé, C ’EST AUSSI LA POSSIBILITé D ’EXPéRIMENTER «L ’EXCITATION ET LE DANGER DE CHANTER DANS UN NOUVEL ENVIRONNEMENT POUR LA PREMIèRE FOIS»

«LE KARAOKé, COMME EN AMOUR , LE PREMIER TEMPS EST RAREMENT GRATIFIANT . IL FAUT PERSISTER , EXPéRIMENTER DIFFéRENTES POSITIONS , TROUVER SA ZONE DE CONFORT»

L’am

bian

ce

ambiance rythmée, dansée. On danse

dans beaucoup de karaokés tandis

que dans certains cela est impossible,

par manque de place ou parce que

ce n’est pas le style de la maison.

L’important est d’oublier la scène, de

se laisser porter par l’ambiance. Cette

ambiance est également fonction du

fait que dans la plupart des karaokés

se croisent d’une part des habitués et,

d’autre part, des occasionnels. Tout le

monde ne vient pas dans un karaoké

pour chanter : certains viennent boire

un verre, passer le temps, se rencontrer.

Un karaoké libère à la fois les rêves de bonheur et de tristesse des adultes

Page 25: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 25

L’ambiance peut parfois être une espèce

de mosaïque, de construction tout à fait

surréaliste qui intervient, par exemple,

dans la succession des chansons.

C’est le cas par exemple d’une chanson

de Johnny Hallyday interprétée après

une chanson de Georges Brassens et

avant une chanson de Céline Dion.

L’esthétique provient de cet ensemble

dissonant qui finit par former un tout

cohérent qu’un auteur anglais du dix-

huitième siècle (Horace Walpole) désignait

par le terme «sharawadgi» qui signifie

la beauté (parfois non intentionnelle)

d’éléments apparemment inconciliables

placés dans un même ensemble.

Dans les karaokés il existe un «esthétique

de l’ambiance» ou une «ambiance due

à l’esthétique» : chaque karaoké est

différent. Cette esthétique se compose

à partir de toutes les images que chacun

façonne à partir de l’appréhension qu’il

a de son corps et de son désir, de son

environnement immédiat, de sa relation aux

autres, ainsi que des choix qui provoquent

une projection dans l’avenir proche.

Page 26: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 26

Page 27: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 27

Les «Karaokés à la française»

ce sont la plupart du temps des bars-

Karaokés avec une scène, un public, et

des chanteurs en quête d’un moment

de gloire et/ou de reconnaissance.

Des soirs ou l’on chante pour nos

copains, mais aussi pour des étrangers.

La peur au ventre de se faire moquer,

ou bien les étincelles de performer.

Il est assez dur de trouver des

informations sur ce loisirs dans notre

pays avec une façon ringardisée de

percevoir le karaoké, activité connue

de tous mais pas forcément pratiquée.

Cependant les choses changent dans

l’hexagone et l’on assiste à un concept

en plein renouvellement. Le karaoké

revient et à troqué ses habits de lumière

pour un costume beaucoup plus seyant

et élégant, même s’il est encore loin d’un

phénomène central de la vie sociale,

Les jeunes entrepreneurs soucieux de

créer leur business - bar ou espace de

loisirs - ont flairé le retour de cette

tendance. On assiste à la naissance

de nouveaux espaces de chants,

calqués sur les tendances japonaises,

la création de karaoké box en France.

Certains lieux sont ouverts tous

les jours de la semaine, d’autres

ont leur planning spécifique, soit

certains jours de la semaine, soit

le week-end ou sur demande.

LE k

ArAo

ké E

N Fr

ANCE

En France, une émission présentée par Daniela Lumbroso, «la machine à chanter», puis «n’oubliez pas les paroles» présenté par Nagui, ébauchent les bases du karaoké à la télévision

Page 28: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 28

D’autres pays le vénèrent au point

d’en faire un rouage essentiel de

la vie collective. Au Japon, sa

terre d’origine, il est un passage

obligé de toute existence sociale,

notamment pour les salarymen

(employés japonais) qui y voient

un sas de décompression bienvenu.

Le karaoké au Japon est ancré dans

la société comme un élément de la

culture à part entière et constitue un

loisir pratiqué très fréquemment par la

jeunesse japonaise mais aussi par les

personnes de tous âges. Le karaoké

est perçu comme porteur de multiples

significations: une étiquette, un

emblème culturel, une aide en matière

de santé, un rite de purification ou

même une activité aphrodisiaque.

À la différence de la plupart des

machines utilisées en Occident qui sont

disposées dans des espaces ouverts

(bars, cafés), les karaoké au Japon

sont généralement des établissements

qui disposent de plusieurs salles

que les clients réservent de manière

privative pour quelques heures ou

la nuit entière. Quarante millions de

pratiquants réguliers, des immeubles

de dix étages dédiés à cette pratique,

Plus de 4 milliards d’euros de chiffre

d’affaires annuel : la «machine à

chanter» y est tout autant une fierté

nationale qu’un pilier de l’industrie

des loisirs. C’est un maillon essentiel

de la société et de l’économie.

Au Japon se sont ouverts des «centres

de loisirs de karaoké» ayant jusqu’à

50 pièces différentes parfois avec des

décors différents (jungle amazonienne,

décor spatial, un habitat sous-marin,

le Far West...). Ces centres se sont

également développé à l’étranger

comme c’est le cas par exemple

pour «The Hong Kong karaoké Box»

avec 72 pièces différentes pouvant

accueillir entre 6 et 20 personnes

avec un total étonnant de 33.612

chansons (ouvert dès novembre 1992).

LE k

ArAo

ké A

U JA

PoN

JAPANE

SE

LOVES KARAO

« AU JAPON IL Y A CE QU ’ON APPELLE LA NOMINICATION - OU COMMUNIQUER EN BUVANT - QUI VIENT DU MONDE DE LA NUIT , APRèS LE TRAVAIL ON VA BOIRE AVEC SES COLLèGUES ON VA DIRE DU MAL DE LA COMPAGNIE , ON VA DIRE DU MAL DE SES PATRONS , ON VA SE DéBARRASSER DE SON STRESS »

YUKIO NAKATANI – DIRECTEUR XING INC

Page 29: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 29

Un français installé au Japon

nous confie son expérience :

Lors de mes diverses recherches de

documentation, il y a eu ce reportage

sur Arte que j’ai regardé trois fois.

A chaque lecture et visionnage des

séquences montrant des japonais

entrain de chanter -bien ou (souvent)

moins bien- je me suis rendu compte

que je souriais. Pas d’un sourire

moqueur mais d’un sourire joyeux et

bienveillant. C’est ça la culture du

karaoké: oser se montrer sans artifices

et sans pression, partager son plaisir

de chanter, son plaisir de performer,

et faire rire : se faire et faire plaisir.

«ON Y VA UN PEU COMME AU CINéMA , C ’EST D ’AILLEURS SENSIBLEMENT MOINS CHER SI ON EST ASSEZ NOMBREUX , ET AU MOINS AUSSI MARRANT QUE DE VOIR ‘ARMAGGEDDON ’ OU ‘GODZILLA ’ DANS LE SILENCE DE MORT CARACTéRISTIQUE DES SALLES JAPONAISES . UNE PRéCISION S ’IMPOSE : NON , CE N ’EST PAS DANS UNE GRANDE SALLE AVEC DES GENS AUTOUR DE PETITES TABLES RONDES ET QUI APPLAUDISSENT AU COMPTE GOUTTES . CE SONT DE PETITES PIèCES éQUIPéES EN GéNéRAL D ’UNE GROSSE TéLé, D ’UNE PAIRE DE MICROS , ET D ’UN BARZINGUE QUI A DANS LE VENTRE PLUS DE CHANSONS QUE VOUS N ’EN AVEZ JAMAIS ENTENDU»

FRENCH TOO

Page 30: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 30

Page 31: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

LE k

ArAo

ké E

N CH

IFFr

ES

1961 A 1966

1990

1975

2003

2004

80/90

1960

80 0002003

100

11

12 860

Mitch Miller présente «Sing Along with Mitch» : le public chante en même temps que Mitch, les parols s’affichent à l’écran et une balle rebondit sur les paroles (la bouncing ball)

Création de la machine à Karaoké à domicile mais qui manquera de succès sur le marché canadien et américain

Le Karaoké devient populaire et commence à croître économiquement au Japon

Depuis 2003 il existe un championnat du monde de Karaoké (Singapour en 2015)

Daisuke Inoue accepte le prix Nobel IG (prix parodique destinés à célébrer l’insolite, honorer l’imagination et stimuler l’intérêt dans les sciences, la médecine, et la technologie

Pioneer Electronics domine le marché i n t e r n a t i o n a l des vidéo et des musiques de karaoké

Sortent des séries de disques playback appelés «Music minus one» sur lesquels de nombreuses personnes s’exercent au chant

Finlandais ont chanté à l’unisson «Hardrock Hallelujah» après que leur représentant ait remporté l’Eurovision

Sortie de plusieurs logiciels conçus pour héberger des spectacles de karaoké et jouer des chansons de karaoké sur un ordinateur individuel.

Yens. (0,75E) Le prix du premier karaoké

Machines à karaoké montées et assemblées par Daisuke Inoue et des amis sont louées en 1971 . Une tendance est née

Minutes: le record du monde de Rally Karaoké détenu par la Chine

Page 32: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE
Page 33: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 33

Page 34: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 34

REN

CO

NTR

E AVEC UN PA

SSI O

NNÉ

MONSIEUR BERNARD ROBERT - PROFESSEUR DE REPRÉSENTATION ARCHITECTURALEFERVENT PRATIQUANT DU KARAOKÉ

«QUELLE EST VOTRE PRATIQUE DU KARAOKéFRéQUENCE - LIEUX»

«QUELLE A éTé VOTRE PREMIèRE FOIS EN KARAOKé»

«ÉTIEZ VOUS UN GRAND CHANTEUR AVANT»

«POURQUOI FAITES VOUS DU KARAOKé»

«QUELLE EST SELON VOUS LA DISTINCTION ENTRE CHANTER ET FAIRE DU KARAOKé»

Toutes les semaines, vendredi ou samedi (parfois les deux)

A Lyon ou ses environs : Le FIESTA LOCA (Lyon) - Le MANDIE’S (St Genis

Laval) - Le CRAZY GOLF (Villefranche).

La terrasse d’un café à Hyères, puis un premier concours de chant pour Europe1

à l’age de 17ans.

Un peu de modestie... Je me débrouille plutôt pas mal, je chante depuis l’age

de 10 ans (à domicile).

C’est une véritable passion, je suis super bien sur une scène, j’ai souvent

l’impression de donner du plaisir avec mes chansons.

Malgré la connotation négative, certains chanteurs de «Karaoké» n’ont rien à

envier à des chanteurs.

Page 35: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 35

«FAIRE DU KARAOKé EST CE CHANTER»

«QUE RECHERCHEZ VOUS DANS LE KARAOKé»

«FAITES VOUS DU KARAOKé SEUL DEVANT UN PUBLIC INCONNU OU VENEZ VOUS AVEC DES AMIS»

«AVEZ VOUS DéJà TESTé DES BOX PRIVATIFS»

«ALLEZ VOUS AU KARAOKé UNIQUEMENT POUR CHANTER OU PROFITEZ VOUS D ’AUTRES ACTIVITéS (BAR , RESTAURATION , ETC)»

«AVEZ VOUS PEUR DU REGARD DES AUTRES LORSQUE VOUS êTES AU KARAOKé :SI OUI POURQUOI - SI NON POURQUOI»

A partir d’un certain niveau oui. Dans les karaokés il y a un peu de tout.

A la différence il y à ceux par exemple qui viennent la plupart du temps pour

s’amuser et faire la fête: souvent en groupe, ils n’ont pas forcément l’habitude

de chanter, ni de s’exposer au public.

C’est pour moi une vraie thérapie, une sensation de bien-être. Cela donne de

l’assurance, et devient à un certain moment même un vrai besoin.

Seul, avec des amis ou avec mon épouse. Ça ne me dérange pas de fréquenter

les karaokés seul on se fait des amis, puis des affinités se créent à force de

revenir. De temps en temps je chante même en duo avec des inconnus.

Jamais. Je chante des fois chez moi (j’ai le matériel nécessaire, mais c’est plus

de l’entraînement, des répétitions de nouvelles chansons par exemple, mais

l’ambiance et le public me manquent.

Pour moi c’est clair que je n’y vais que pour chanter. Cependant des fois nous

dînons sur place.

Non. J’ai acquis une expérience avec le temps qui me permet d’être libéré et

d’avoir de l’assurance.

Anecdote : A mon premier karaoké je tremblais tellement qu’il me fallait tenir

le micro avec les deux mains - c’était il y a maintenant une vingtaine d’années.

En conclusion Bernard Robert est un habitué des karaokés et de ses scènes.

Non sans peur dans ses premières expériences, il a su tirer profit des

bien-faits de ce loisir en acquérant une certaine connaissance de la scène

et du public jusqu’à s’en nourrir et en avoir besoin pour se sentir heureux.

Ce n’est pas donné à tout les apprentis chanteurs de s’entraîner pendant

plusieurs années jusqu’à se sentir à l’aise avec un micro, heureusement il existe

d’autres concepts venus tout droit d’Asie -nouveaux pour nous européens- qui

nous permettront tout de même de nous adonner aux joies du chant entres amis.

Merci à Bernard Robert d’être passionné, et de partager cette passion avec nous

Page 36: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 36 Adieu la virée réservée aux

séminaires d’entreprises, bye-bye les

estrades plantées au beau milieu du

restaurant, sayonara les clips comme

calqués sur des romans-photos.

Renouvellement des catalogues de

chansons, cadre moins kitsch, le

karaoké français à su se renouveler. Les

«bar karaokés» proposent de plus en

plus des box privatifs, s’inspirant de la

culture japonaise. Derrière des portes

insonorisées, les troupes découvrent

des pièces à l’éclairage tamisé,

encadrée de banquettes confortables

et pourvue de deux écrans: l’un tactile

pour sélectionner ses chansons,

et l’autre pour suivre les paroles.

Quelques explications sont nécessaires

en ce qui concerne les karaoké box.

La plupart des maisons japonaises

se trouvent très près les unes des

autres, avec des murs assez fins,

souvent en bois, qui offrent dans la

pièce une sonorité assez pauvre, mais

qui s’entend dans tout le quartier ! Il

serait assez désagréable de s’adonner

à cette activité le soir, surtout pour

les voisins ! Face à ce problème, des

japonais ont mis au point dès 1986

des karaoké box, c’est-à-dire des

locaux insonorisés où les interprètes

pouvaient chanter de tout leur cœur

(ou de tout leur chœur). Le premier

karaoké box serait apparu en 1984

dans un champ de riz dans la campagne

autour de la préfecture d’Okayama.

Le karaoké box était construit à

partir de la remorque d’un camion de

transport. Ce type de local pouvant

être fréquenté pendant la journée, le

karaoké devint populaire auprès des

étudiants et de la population féminine.

Ces box privatifs permettent de

se retrouver en intimité avec des

personnes que l’on connaît, ils sont

considéré comme un refuge. On a moins

peur du regard des autres - regard qui

n’est plus inconnu - et on s’ose plus

au lâché prise et au défoulement.

Tout droit arrivé d’Asie, ce concept

innove et enchante le paysage des

sorties française et lyonnaises.

Les

kara

oké

-bo

x

«AU KBOX ON CHANTE ENTRE AMIS , ENTRE COLLèGUES OU EN FAMILLE , DANS UN SALON DE KARAOKé PRIVé.PERSONNE DE L ’EXTéRIEUR POUR NOUS ENTENDRE , ON EST à L ’ABRI DES REGARDS ET DES MOQUERIES ! SEULS CEUX QUI VOUS ACCOMPAGNENT AURONT CE PLAISIR…

Kbox salons de Karaoké - Villeurbanne

Chiffre d’affaire des exploitants du Karaoké en 2010

Page 37: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

UNE ACTIVITÉ QUE VOUS PENSIEZ FINIEENTERRÉEDÉF IN IT IVE -MENT RINGAR-DISÉE : GROSSIÈRE ER-REUR !!

Page 38: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE
Page 39: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 39

Clara, Adeline, Émilie, Clémence, Marianne et Coline au Kbox Club - Photographie personnelle

Page 40: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 40

MO

N E

XPÉ

R IENCE AU KA

RA

OK

É

LUNDI 2 MARS / KBOX KARAOKÉ / LYON

DIX NEUF HEURES TRENTE HUIT

Départ de l’appartement situé 29

rue Lanterne, direction le 2 rue de

la République à Villeurbanne pour

une expérience toute nouvelle :

l’essai d’un salon de karaoké privatif.

Nous serons 7 dans cette aventure:

Adeline, Clara, Clémence, Coline,

Émilie, Marianne et moi même.

Un groupe de filles, peu rassurées au

premier abord. Nous avons réservé

le «Petit salon» capable d’accueillir 7

personnes maximum. Le compte y est.

Concernant les détails de l’organisation,

la réservation s’effectue en ligne, on

envoie une demande afin qu’il vérifient

les disponibilités des salons, puis une

fois validée nous versons un acompte

de 50% afin de bloquer la salle.

VINGT HEURES ET DEUX MINUTES

Nous arrivons devant le KBOX, avec un

peu de retard à cause des métros. Nous

poussons la porte et v trouvons nez à nez

avec l’accueil qui fait aussi office de bar.

«Réservation au nom de Melle

Reubrecht», on nous dirige vers

notre salon en empruntant un petit

couloir éclairé de LED aux couleurs

changeantes. Nous passons devant

le Londres et le Tokyo avant d’arriver

devant Berlin, notre destination du soir.

VINGT HEURES ET SEPT MINUTES

Du «Berlin», nous ne verrons que le

nom inscrit sur la porte. Nous entrons

étonnées dans une pièce étroite (pas

plus de 9m2) assez austère: un poster

d’un groupe féminin japonnais sur le

mur, une boule disco et toujours ces

LED au plafond. Nous prenons place

sur la banquette occupant deux pans

de murs, face à laquelle se trouve

un écran plat et une borne tactile.

On nous explique le fonctionnement de

cette tablette: une recherche possible

par Artiste, par Titres ou par Années

avec possibilité de se faire applaudir.

Les filles se sentent un peu oppressées,

Page 41: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 41

pas très sereines et peu rassurées.

Il nous faut déjà plusieurs dizaines de

minutes pour paramétrer les titres et la

playlist que nous chanterons en cœur.

VINGT HEURES ET VINGT MINUTES

Difficile de se mettre à chanter

immédiatement comme ça dans

cet espace petit et trop éclairé.

Nous commandons des boissons en

espérant nous mettre enfin dans

l’ambiance. Par la même occasion nous

trouvons comment éteindre ces LED

trop agressives et nous retrouvons dans

une pièce plus sombre éclairée d’une

boule disco à la lumière scintillante

et colorée. On commence déjà à se

mettre plus à l’aise même si l’ambiance

lumineuse reste tout de même pauvre.

VINGT HEURES ET TRENTE MINUTES

On chante, ça y’est, cependant

il reste quelques réfractaires.

Même dans l’ambiance, on se faite

rattraper malheureusement par le

silence instauré entre les morceaux.

Téméraires, il nous faudra plus que

ça pour nous faire abandonner.

VINGT ET UNE HEURES

ET CINQUANTE MINUTES

La fin approche et mine de rien nous

n’avons pas vu le temps passé. Les

chansons se sont enchaînées, les

cocktails moins, même pas besoin.

La salle est surchauffée tout comme

nos corps en déshydratation.

VINGT DEUX HEURES

ET DOUZE MINUTES

Nous sortons d’ici vidées, de

notre énergie mais aussi de notre

portefeuille: Environ 18E par personnes

pour deux heures avec un verre.

En conclusion, le concept de salons

privatifs à plu, les filles ont adoré

pouvoir chanter et se lâcher entre

copines, sans regards moqueurs

et dédaigneux d’une assemblée.

Même si le concept est accrocheur, ce

cas particulier mériterait de nombreuses

améliorations. La décoration est faible

et pas assez originale, l’espace est

trop étroit et nous donne l’impression

d’être enfermé(e)(s). Les salons

mériteraient d’être plus thématiques

et d’avoir chacun une identité propre.

Ici, seulement l’ambiance lumineuse

à été traité, il n’y a aucune recherche

concernant les murs, le plafond et le sol.

A cela, s’ajoute une logistique douteuse,

avec des câbles par terre, les pieds

qui se prennent dans les fils du micro,

une tablette qui manque de réactivité.

Finalement, à partir du moment où

l’on choisit de se rendre dans un lieu

pour chanter entres ami(e)s, que l’on

paye pour un service que l’on pourrait

trouver à domicile, on s’attend à un

peu plus de recherches, on s’attend à

trouver un peu plus d’exceptionnel.

Dans un lieu destiné et dessiné pour

le loisirs on aimerait trouver plus

d’ambiance. C’est ce qui péchera le

plus dans ce Kbox Club, cependant

attention à ne pas généraliser.

Merci à Adeline, Clara, Clémence, Coline, Émilie, Marianne pour leur goût de l’aventure

Page 42: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 42

Photographie argentique personnelle

Page 43: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 43

Quoi qu’il arrive, ce sera un bon moment

partagé entre amis. La plupart des gens

qui s’ennuient lors d’une soirée karaoké

sont ceux qui n’osent pas. Alors osez ! Si la

peur du ridicule vous tétanise, utilisez ce

que vous pensez être un défaut, comme

une qualité : vous ne savez pas chanter.

Vrai, et alors ? Vous savez vous amuser,

non ? Alors exagérez, caricaturez, imitez,

criez, chuchotez, dansez, bougez, sautez !

L’auto dérision est une qualité qui se fait

rare, et qui sera très appréciée. D’ailleurs,

on voit tellement de « chanteurs » même

à la télévision qui sont musicalement

de vraies chèvres… Avec un peu d’auto

dérision ils seraient au moins marrants !

Alors que vous soyez bons ou mauvais

chanteur, donnez tout, soyez vous-même,

et faîtes le show ! Ce sera très apprécié,

et votre bonne humeur se répandra dans

la salle. Vous passerez un bon moment

et ferez passer un bon moment aux gens

autour de vous également. Et mieux,

vous les entraînerez à chanter avec vous.

Dans tous les cas, pour s’amuser au mieux,

il est important de sélectionner les titres

que vous voulez chanter avec soin (voir

la liste des chansons karaoké). Choisissez

des chansons que vous connaissez,

et qui vous plaisent. Cela facilitera

énormément votre travail au micro.

POUR

PA S S E R

UN BON

MOMENT

AU

KARAOKÉ

Page 44: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE
Page 45: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 45

Page 46: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 46

A R C H I T E CT U R E Le karaoké, nous le

savons maintenant, est un loisirs

découvert au Japon. Il a depuis

voyagé et parcouru le globe.

Cependant, c’est dans ses

origines japonaises que nous

puiserons des inspirations quant à

l ‘architecture intérieur de ce lieu.

Après deux siècles d’isolement

presque total, la fin du 19ème siècle

marque l’ouverture du Japon sur le «

monde extérieur ». En effet, c’est à

cette période que le gouvernement,

estimant que les carences dans

certains domaines devenaient trop

importantes par rapport aux pays

occidentaux, décide d’envoyer une

certaine population japonaise en

Europe et en Amérique du Nord afin

de pouvoir étudier les structures

politiques et culturelles de ces pays.

C’est à la même période que des

architectes japonais vont commencer

à revenir à des principes plus

traditionnels et vont suivre l’exemple

des occidentaux en essayant de

ressortir de leurs traditions les concepts

utilisés par les architectes étrangers et

qu’ils avaient oubliés ou même rejetés

à force d’être soumis et d’avoir absorbé

de diverses façons les influences

occidentales auxquelles ils avaient été

soumis depuis le début du 19ème siècle.

Isoya YOSHIDA essaiera notamment

de retrouver la construction

traditionnelle, en séparant la forme de

la fonction, en utilisant des matériaux

modernes et cela va être possible

grâce à l’apparition à cette époque

de deux matériaux qui vont être

largement employés : l’acier et le béton.

Comme c’est souvent le cas avec

les architectes contemporains et

l’architecture mondiale actuelle,

l’architecture japonaise d’aujourd’hui

reflète une approche globale et moderne

des anciens modèles, ayant souvent que

peu de rapports avec les constructions

japonaises traditionnelles.

L ’ A R C H I T E C T U R E T R A D I T I O N N E L L E

Elle a une histoire aussi ancienne

que n’importe quel autre aspect de

la culture japonaise et que le Japon

lui-même. Fortement influencée

par l’architecture chinoise , elle se

distingue cependant par certains

aspects et différences importantes

qui sont typiquement japonaises.

Les maisons traditionnelles japonaises

étant destinées à une population «

modeste » les matériaux utilisés sont

ArCH

ItEC

tUrE

JAPo

NAIS

E

Page 47: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 47

la plupart du temps d’extraction locale

et naturelle : argile, bois, bambou,…

Si des maisons traditionnelles subsistent

au japon leur nombre diminue d’année

en année. Enfin, nombre de ces maisons

ont conservé leur apparence mais sont

en réalité reconstruites en béton.

L’UTILISATION DE CONCEPTSTRADITIONNELS DANS L ’ A R C H I T E C T U R EJAPONAISE CONTEMPORAINE

Jusque dans les années 60, la

politique japonaise avait pour objectif

l’industrialisation et la reconstruction

rapide du pays avec des procédés de

préfabrication et de standardisation

comme ce fut le cas en France. Il y a

donc eu durant cette période beaucoup

de bâtiments et d’expérimentations

utilisant ces nouvelles techniques et les

nouveaux matériaux (acier et béton).

La Sky House de Kiyonori KIKUTAKE

construite à Tokyo en 1958 en est un

exemple, ainsi que la Nagakin Capsule

Tower de Kisho KUROKAWA construite

elle aussi à Tokyo plus tard, en 1972.

D’autres architectes ont aussi permis

à l’architecture japonaise d’évoluer

vers une modernité propre tout en

conservant les éléments importants

de leurs traditions. Ainsi, les travaux

de Kazuo SHINOHARA se basent

sur une étude en profondeur de

l’espace traditionnel et de la structure

formelle des maisons japonaises,

et ce n’est que dans les années 80

que son style va évoluer vers des

bâtiments très originaux, toujours

dans le respect de la culture japonaise.

Nagakin Capsule Tower de Kisho KUROKAWA

Kazuo Shinohara’s house in UeharaLa Sky House de Kiyonori KIKUTAKE

Page 48: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 48

L’IMPORTANCE DE LA NATURE

Le rapport à la nature des Japonais est

totalement différent du notre. Dans

notre civilisation, la nature n’est qu’un

agrément, un espace complémentaire

mais pas indispensable (du point de

vu de la conception), alors que pour

les Japonais, c’est la nature qui régule

leur vie. En effet, ils sont très marqués

par les débordements de la nature, leur

pays étant souvent en proie aux ravages

des typhons, tsunamis (raz de marée)

et autres tremblements de terre.

L’utilisation de matériaux naturels,

avec leurs couleurs sobres et leurs

textures imparfaites, est un premier

facteur de rapprochement avec la

nature. De même, la symétrie étant

une notion artificielle, qui n’existe

pas dans la nature, l’asymétrie

règne et on ne trouve pas non plus

de formes trop parfaites, qui par

définition sont figées et ne laisseraient

aucune possibilité d’évolution.

NOTION DU «MA»

Au Japon, le temps est indissociable

de l’espace, et ces deux éléments

intimement liés forment le concept du

«ma» qui représente dans une seule et

même idée l’intervalle entre deux chose .

Ainsi, pour les Japonais, le temps

et l’espace étant liés, le moindre

cheminement devient un parcours

durant lequel l’idée de rythme est très

présente. L’espace est donc pensé non

pas de façon linéaire, mais marqué

par des évènements qui imprime à la

marche du visiteur un rythme particulier

avec un jeu complexe d’écrans et de

pauses dans la progression afin de

supprimer la monotonie du parcours

et de faire perdre au visiteur la notion

de l’espace, mais aussi celle du temps.

La notion du «ma» est très présente

dans l’architecture car la forme même

des bâtiments contribue à créer

cette dynamique, ce rythme dans le

parcours et la perte de repères due à

la succession de plans verticaux qui

modifient notre perception au fur et à

mesure du cheminement. C’est aussi le

cas à l’intérieur des bâtiments où les

pièces ne sont pas agencées de manière

continue et fonctionnelle, mais dans

un mouvement discontinu, de façon à

créer une diversité dans le parcours.

CoNC

EPtS

trA

DItI

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ELS

JAPo

NAIS

Appartement japonais par Ryue Nish

izA

wA

« FONDAMENTALEMENT , LE MA EST L ’INTERVALLE QUI EXISTE OBLIGATOIREMENT ENTRE DEUX CHOSES QUI SE SUCCèDENT : D ’Où L ’IDéE DE PAUSE . » IN BERQUE, 1982

Page 49: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 49

NOTION DU «EN»

Contrairement aux Européens

et aux occidentaux, la continuité

japonaise ne se caractérise pas par

un passage graduel d’un élément à

un autre, mais au contraire par une

juxtaposition d’éléments bien qu’ils

soient dissemblables ou de qualités

opposées. C’est par ce jeu d’opposition

que se crée la continuité japonaise,

chaque élément étant pensé avec

son contraire (le yin et le yang). Il

existe donc au Japon une esthétique

de la coexistence des contraires.

Cette notion du «en» est basée sur le

concept de la relation car même si les

éléments sont de nature totalement

différentes, les japonais parviennent

à les mettre en relation grâce à des

espaces «tampons» qui n’appartiennent

ni à l’un ni à l’autre des deux éléments

mais en même temps aux deux. Les

Japonais transitent d’un monde à un

autre par le biais de ces espaces.

Banq

ue à

Shim

ura de Emmanuelle Moureaux architecture + design

« CONSTITUENT DES INTERVALLES QUI SéPARENT ET CONNECTENT EN MêME TEMPS . DES INTERVALLES DE CE TYPE QUI DéLIMITENT ET RELIENT LES DIFFéRENTES PARTIES ET SCèNES , SONT UN TRAIT CARACTéRISTIQUE , NON SEULEMENT DE L ’ARCHITECTURE JAPONAISE , MAIS AUSSI DE TOUT L ’ART JAPONAIS ET PEUVENT êTRE CONSIDéRéS COMME UN SYMBOLE DE L ’ESTHéTIQUE JAPONAISE . LE RôLE PRINCIPAL EST DE PROVOQUER L ’ANTICIPATION DE LA SCèNE à VENIR . LES PARTIES RENDUES INDéPENDANTES PAR LES INTERVALLES , INTERFèRENT ET SE RECOUVRENT POUR DéVELOPPER UNE NOUVELLE SCèNE DANS L ’ENVIRONNEMENT GLOBAL . »

TADAO ANDO DANS AA N°250

Page 50: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 50

Lorsque les techniques et les

matériaux modernes sont arrivés

au Japon, les Japonais ont tout de

suite essayé d’adapter au mieux les

capacités de ces nouveaux moyens

de conception à leurs attentes.

L ’ A C I E R

Lors de l’arrivée de l’acier, des architectes

comme I. YOSHIDA essayaient depuis

1923, à cause du grand tremblement

de terre qui avait secoué Kanto, de

mettre au point de nouvelles structures

en bois capables de résister aux

séismes et aux incendies fréquents

dans le pays. C’est en reprenant

et en améliorant les techniques de

construction des maisons de thé qu’il

avait réussi rendre les maisons de

villes plus résistantes et plus sures.

Avec l’arrivée d’un matériau comme

l’acier, il a pu adapter les principes

mis en place pour les constructions

en bois au nouveau matériau et

ainsi faire évoluer ces techniques

dans un registre plus moderne tout

en gardant les qualités esthétiques

de la structure légère japonaise.

Grâce à ses travaux d’autres

architectes, notamment Shuhei Endo,

ont pu faire évoluer ces principes

vers une méthodologie fondée sur

la simplification et la production

industrielle, permises par l’utilisation de

l’acier, tout en conservant le raffinement

de l’architecture traditionnelle en bois

LE BÉTON

Comme pour l’acier, l’introduction du

béton au Japon a été pour les Japonais

un moyen de faire évoluer les techniques

de leur architecture traditionnelle. Ce

matériau se prêtait en effet très bien à la

conception d’une architecture de plans

mais avec des éléments industrialisés.

On assiste donc dès les années 50 à

une série d’expérimentations visant à

développer les qualités du béton dans

noUV

eaUx

maT

éria

Ux

Rooftecture OT2 par Shuhei

EndO

Maiso

n à hyogo par shogo ArAtAni

Page 51: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 51

le sens des principes traditionnels, en

composant des bâtiments constitués de

différents plans en panneaux de béton

tout en profitant des avantages du

béton en matière de préfabrication et

de mise en œuvre plus rapide et facile.

Cependant, les Japonais ont tout de

suite affirmé le matériau en tant que

tel, essayant de lui donner une certaine

légèreté et une sensualité qui n’étaient

pas du tout présentes dans les mises

en œuvre occidentales, le béton étant

souvent recouvert d’une couche visant

à masquer l’aspect brut du matériau,

pas esthétique pour un Européen.

Les meilleurs exemples de

l’aboutissement de ces recherches

sont les bâtiments de Tadao Ando,

qui est parvenu à créer un mélange de

béton qui s’accorde totalement avec

les principes japonais de coexistence

avec la nature, de jeu entre ombre et

lumière et de plans qui séparent et

relient en même temps deux espaces

M O D E R N I S A T I O N DES MATÉRIAUX

Outre l’acier et le béton, d’autres

matériaux modernes sont venus enrichir

le vocabulaire architectural japonais

tout en leur permettant de conserver

une esthétique qui leur est propre. Ainsi,

les panneaux de verre translucides ou

sablés sont devenus une alternative

dans la composition des façades et

permettent de rythmer la progression

tout en ménageant des vues et en

donnant envie d’aller voir plus avant.

Les parois en polycarbonate

permettent de cloisonner les espaces

tout en laissant filtrer la lumière à

travers pour s’infiltrer diffusément dans

l’intérieur des bâtiments. Ces nouveaux

éléments translucides permettent de

réaffirmer et de moderniser certains

espaces, notamment les espaces

tampons entre l’intérieur et l’extérieur.

Naoshima Museum and Hotel de

Tadao A

Nd

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usée

d’a

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oderne Fort Worth de Tadao ANDO

Page 52: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 52

Acier, verre et béton

L E S MAT É R I AUX

Page 53: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 53

L’architecture japonaise contemporaine

garde beaucoup des aspects traditionnels

de sa culture, cependant les influences

occidentales sont de plus en plus grandes

dans un pays qui parait se chercher. Ce

qui fait la force des Japonais est cette

capacité à accorder, à faire coexister

des choses qui sont opposées. Même s’ils

subissent les influences de l’extérieur

et de la société les architectes japonais

redécouvre les qualités des principes

qui ont fait leur civilisation et auxquels

ils ont parfois tendance à tourner le dos.

Page 54: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 54

Plan filaire de Lyon et ses quartiers

-Bâtiment étudié14 Rue Renan69007 Lyon

Ancien garage Renan

LE

Page 55: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 55IMENTBÂT-

Page 56: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 56

Promenons nous dans Lyon, longeons

les quais du Rhône puis bifurquons

à gauche. La rue Renan débute

rue de l’université au croisement

de la rue Sébastien Gryphe.

La circulation se fait à sens

unique vers le Sud, sur une

route goudronnée. C’est une

rue assez étroite et légèrement

sinueuse. Il s’agit d’une petite

rue mais proche de 3 grands

axes : La rue de l’université, la

rue de Marseille, l’avenue Berthelot.

14 RUE RENAN

Elle tient son nom de Joseph Ernest Renan, un écrivain, philologue, philosophe

et historien français né le 28 février 18231 à Tréguier et mort le 2 octobre 1892 à

Paris. C’est au 14 que notre chemin s’arrête. Nous sommes face à un ancien garage

portant le même nom que sa rue d’implantation. Ce bâtiment à été construit dans le

quartier de Jean-macé, une zone industrielle de la commune de Lyon 7, un quartier

dit principalement résidentiel (88 log par Ha contre 44 pour Lyon7) du à une

forte présence de crèches, d’écoles et de lycées, 20 établissements au Km2 . Les

quelques 16000 habitants sont en majorité des jeunes cadres dynamiques avec une

Le RhôneLa Saône

HISt

oIr

E

LA SITUATION

Page 57: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 57

moyenne d’Age de 36 ans. A proximité

immédiate se trouvent le bar le

Chevreul, le night-club le Loft, ainsi

que plusieurs restaurants: Il s’agit d’un

quartier -malgré son attrait résidentiel-

qui reste très animé avec environ 1

restaurant/café ou bar tous les 100m, et

5 commerçants tous les 100m (nombre

d’établissement en pleine croissance).

Le quartier est agréablement bien

desservi par les transports avec une

station de métro et un arrêt de tram

à 4minutes à pieds, plusieurs stations

de bus très proches ainsi que la 3ème

gare de Lyon à tout juste 5 minutes.

Façade actuelle du bâtiment - Il lustration personnelleLE

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rtIE

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Page 58: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 58

Vue depuis le bâtimentPhotographie N&B argentique personnelle

PHOTO

GRA

PHIES

L Y O N

Page 59: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 59

Page 60: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 60

LE BÂTIMENT

Photographies argentiques personnelles

Page 61: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 61

L A

Ç A -D E

Page 62: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 62

LES OU-VERTU-R E S

Page 63: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 63

Un bâtiment qui attire l’œil

par ses façades habillées

de nombreux percements.

Ouvertures à caractère

vertical , qui confèrent au

lieu un aspect très strié.

La bâtisse est plutôt vétuste et

abîmée par le temps, l’enduit

de façade se retire petit à

petit laissant apparaître les

blocs de bétons structurels.

Malgré son état plutôt décrépi

c’est un lieu qui donne à être

connu. Ces inscriptions datant

de l’ancienne utilisation du

bâtiment en tant que garage

automobile lui confère un

aspect chaleureux. On ressent

la présence d’un lieu qui a

vécu et dans lequel on vivait.

Page 64: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 64

À L ’ I N T É R I E U R

Page 65: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 65

À L ’ I N T É R I E U R

A l’intérieur, les ouvertures

cette fois ci vues de

l’autre côté associées

à des percements

zénithaux, apportent

cette grande luminosité à

l’espace, lui même vaste.

Page 66: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 66

L’un correspondant à l’habitation

familiale des anciens propriétaires, leur

partie privée - s’élevant sur 3 étages

d’un total de 250m2 au sol et plus

de 11m de hauteur totale - semblant

être une première construction, plus

ancienne, de pierres et de tuiles.

L A V O L U M É T R I E

Vue arrière

Il s’agit d’un ancien

garage automobile (dont

on ne connaît pas la

date de construction)

que l’on sent avoir

vécu par une activité

professionnelle riche et

par la présence d’une

famille habitant les lieux.

Malgré la sensation de

ne voir qu’un seul et

unique volume depuis la

façade, il est possible de

séparer cette bâtisse

de plus de 300m2 en

deux volumes distincts:

Page 67: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 67Vue façade

Vue plan

L A V O L U M É T R I E

L’autre étant un volume de 120m2.

Réparti uniquement sur un rez de

chaussée (d’une hauteur sous plafond

variant de 5,30 à 6,90m) il correspond

à la partie industrielle - et à l’activité

de garagiste, donc une partie plus

publique - et apparait comme ajouté

au premier volume d’habitation car

construit par la suite. Ce volume

semble moins pérenne d’une

structure de pierres mais protégé

seulement par une toiture de tôles.

Page 68: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 68

L E S O U F F L E

Page 69: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 69

A R C H I T -E C T U R A L

Il est question d’accentuer la

césure présente entre ces deux

constructions: l’une très verticale qui

tente à se trouver plus dans les « airs»,

et l’autre partie en total opposition

avec cette volumétrie horizontale

appartenant plus à la « terre ».

En s’inspirant de l’architecture

japonaise, on intègre une

forme que l’on pourrait nommer

organique à la frontière de ces

deux éléments. Il s’agira de :

1- Renforcer visuellement l’opposition

de ces deux constructions, en invitant

le jardin / l’organique à l’intérieur,

2- Réunir ces deux opposés

en créant un état transitoire,

3- Créer un filtre dans la circulation

D’un espace privé

À un espace publique.

Page 70: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 70

Les Karaokés sont utilisés comme

des lieux de lâcher-prise entre amis

- connaissances. Comme un refuge.

ESPACES PRIVÉS

Intégration de salons de karaoké privatifs

et non d’une grande scène publique.

Une culture qui veut que par

manque d’espace dans leur domicile,

les japonais mange beaucoup

dans la rue, ou au restaurant.

ESPACES PUBLIQUES

Création d’un espace restauration

rapide (sushi bar) ainsi que

d’un bar à saké et whisky.

Ce lieu sera inspiré de notions

architecturales nippones ainsi que

de la culture de vivre japonaise,

aussi bien pour la restauration

que pour sa pratique du karaoké.

P ET I T S RAPP E L S

Page 71: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 71I N S P I R A T I O N S N I P P O N E S

Simplicité et sobriété

Harmonie avec la nature

Notion du «MA» - Intervalle entre deux chosesNotion de «ME» - Jeu d’opposition, Elements mis en relation grâce à un espace tampon

Page 72: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 72

Page 73: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

« Je serais une reine du karaoké,

Ce n’est pas moi que tu verras.

Je vais t’emmener dans un endroit

Où je sais que tu devrais plutôt te trouver.

C’est juste une chanson de trois minutes.

Cela ne dure pas très longtemps.

Mais je vais t’emmener dans un endroit

Où je sais que tu devrais plutôt te trouver».

CATATONIA, KARAOKE QUEEN

Page 74: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE
Page 75: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 75

Le karaoké s’est imposé comme un

antidote au stress, à la timidité et

au spleen que génère notre monde.

Remède contre le stress et l’ennui,

mais aussi vecteur de reconnaissance,

les salons de Karaoké privatifs

ne font qu’amplifier ces notions.

Soupape de sécurité face à la

pression sociale, c’est devenu le lieu

où l’on vient s’exposer. L’idée n’est

pas de bien chanter mais plutôt de

chanter de toutes ses forces avec

autant d’émotions que l’on peut.

Ce futur centre de Karaoké participera

à l’animation et à la vie du quartier et

répondra aux besoin des habitants,

de se libérer des tensions du

quotidien, qui auront fait le choix de

se rendre entres ami(e)s dans des

salons privatifs et personnalisés.

Proposant à la fois un espace de

restauration et des espaces privatisés,

cet ancien garage situé dans le 7ème

arrondissement de Lyon, offrira une

nouvelle approche du loisirs Karaoké.

Karaoké stands out as an antidote to

stress, shyness and melancoly which

generate our world. Cure against stress

and boredom, as well as vector of

recognition, karaoké private lounges

only amplify these notions.

A safety valve when faced with social

pressure, it has become the place where

we come to open ourselves up to others.

The idea is not to sing well but rather to

sing with all your strengthswith as much

feeling as you can.

This future karaoke center will

participate to liven the life of the district.

It will also be a solution to the needs of

the inhabitants, to release themselves

from tensions due to their daily lives.

They will have chosen to go surrounded

by friends in private and personalized

lounges.

At the same time, this karaoke center

offers food services and privatized

areas. This former garage situated in

the 7th district of Lyon, will offer a new

approach to Karaoké activitie.

R é s u mé

Summ a r y

Page 76: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 76

Laurence Mariotte pour son suivi

hebdomadaire, ses avis, ses

opinions et pensées. D’être juste

et ouverte au dialogue. De m’avoir

donner l’assistance nécessaire

afin de concevoir, créer, imaginer.

Bernard Robert pour avoir

partagé son intime et sa

passion du Karaoké avec nous.

Claude Mathieu pour son soutien

bi-hebdomaire. Pour son partage

de pensées brutes et sincères.

Qui fait pousser notre pensée

qui n’était juste qu’une graine.

mer

ci à

...

Page 77: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 77

Véronique Godefroy pour avoir

éveiller notre créativité au cours

de ces dernières années, pour

m’avoir permis de sélectionner

les questions essentielles.

Mes parents Denis et Fa# pour

m’avoir permis financièrement

et créativement de suivre

cette longue formation.

Au petit Chouchou d’avoir supporter

entendre parler Karaoké pendant 7

mois, d’être passé après Autocad,

Photoshop, Indesign, Illustrator,

C4D, Sketchup sans être jaloux.

Page 78: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

- 78

Page 79: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

S i t o g r a p h i e

B i b l i o g r a p h i e

K A R A O K É , T H E B I B L E : E V E R Y T H I N G Y O U N E E D T O K N O W A B O U T K A R A O K Éd e G o n d a T h o m a s

E T H N O - A N T H R O P O L O G I E D U K A R A O K Éd e A l a i n A n c i a u x

J A P A N E S E I N T E R I O R D E S I G N d e m i c h e l l e g a l i n d o

K A R A O K E A R O U N D T H E W O R L D : G L O B A L T E C H N O L O G Y , L O C A L S I N G I N Gd e E d w a r d J a y P e r s h e y

C O N S O M M A T I O N M U S I C A L E E TK A R A O K E : V E R S U N EO R I E N T A L I S A T I O N D E L A C U L T U R E D E SJ E U N E S D U Q U A R T I E R D E S 6 7 H Ad e R A S O L O F O Z o e l y H a n i t r i n i a i n a

K A R A O K E - K P M . F R / C O M P R E N D R E . A S P /

F R . W I K I P E D I A . O R G / W I K I / K A R A O K É /

R O C K N F O O L . N E T /

K A R A O K E S C E N E . C O M /

U L B . A C . B E / P R O J E C T / F E E R I E /P R E S S E K A R A O K E . H T M L

J A P O N I S M U S . C O M / M A I S O N - J A P O N A I S E -C A R A C T E R E . H T M L /

K E L Q U A R T I E R . C O M /

D O Z O D O M O . C O M /B E N T O / 2 0 1 0 / 0 8 / 0 6 / K A R A O K E /

r o c k n f o o l . n e t / 2 0 1 1 / 0 8 / 0 8 / 1 0 -b o n n e s - r a i s o n s - d a i m e r - l e -k a r a o k e /

i n c o n t o u r n a b l e j a p o n . c o m / n u i t s /k a r a o k e - b o x

l a - p i e r r e - e t - l e - s a b r e - i a i d o 1 8 . f r /

n a u t i l j o n . c o m / c u l t u r e /a r c h i t e c t u r e - 1 3 /

Page 80: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE
Page 81: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE
Page 82: Memoire Architecture intérieur - LE KARAOKE

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