MEMOIRE DE FIN D’ETUDE POUR L’OBTENTION DU DIPLOME …...Master 2 en Statistiques Agricoles doivent réaliser un mémoire de fin de cycle basé sur un sujet de recherche. C’est

MEMOIRE DE FIN D’ETUDE POUR L’OBTENTION DU DIPLOME

DE MASTER 2 EN STATISTIQUES AGRICOLES

Rédigé et soutenu par :

SALIFOU Kassoumou

Master Statistiques Agricoles

Sous supervision : ALMADJIR Tassiou

Direction de la comptabilité Nationale, de la Conjoncture et des Etudes Economiques de l’INS du Niger

Master en Statistique Agricole

Année académique : 2017-2018

REPUBLIQUE DE LA COTE D’IVOIRE

UNION-DISCIPLINE-TRAVAIL

MINISTERE DU PLAN ET DU DEVELOPPEMENT

ÉCOLE NATIONALE SUPERIEURE DE

STATISTIQUE ET D’ÉCONOMIE APPLIQUEE

REPUBLIQUE DU NIGER

FRATERNITE-TRAVAIL-PROGRES

MINISTERE D’AGRICULTURE ET DE L’ELEVAGE

MINISTERE DU PLAN

INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE

Analyse de la vente au poids de bovins : cas de marché à bétail pilote de Gothèye (Tillabéri) au Niger

i

SALIFOU KASSOUMOU, ELEVE EN MASTER 2 STATISTIQUE AGRICOLE, ENSEA (2017-2018)

DECHARGE

« L’Ecole Nationale Supérieure de Statistique et

d’Economie Appliquée (ENSEA) d’Abidjan et l’Institut

National de la Statistique du Niger, n’entendent

donner aucune approbation, ni improbation aux

opinions émises dans ce rapport. Ces opinions doivent

être considérées comme propres à leur auteur. »


ii


DEDICACE

Je dédie ce travail :

A mes parents M. BOUBACAR Salifou et Moussa Zéinabou je vous

remercie pour tout votre appui et votre soutien indéfectible ;

A mes frères et à mes sœurs

A ma femme Aichatou Hassane ;

A mes deux enfants Tariq et Hafsa ;

A mes amis.


iii


REMERCIEMENTS

Au terme de ce travail de recherche, nous tenons à remercier Allah, le tout

miséricordieux, pour nous avoir donné la santé et le souffle de vie pour rédiger ce

mémoire.

C’est aussi l’occasion pour nous de remercier le Projet Régional d’Appui au

Pastoralisme au Sahel pour avoir financé notre formation de Master 2 en statistique

Agricole.

Nos remerciements vont également à l’endroit de M. ALMADJIR Tassiou, Chef de

Division de la Comptabilité Nationale de l’INS du Niger pour nous avoir apporté son

encadrement malgré son emploi de temps surchargé.

Nous voudrions aussi adresser nos profondes gratitudes à l’endroit de M.

DIAMOITOU GUESSIBO Boukari, SG du Ministère de l’Agriculture et de

l’Elevage, Mme ALASSANE Haoua Alzouma, Directrice des Ressources Humaines

MGA/EL et Dr ISSA Atté Coordonnateur du SIM Bétail pour leur soutien constant

lors cette formation.

Nos gratitudes vont aussi à l’endroit du Directeur et de tous les cadres de la direction

des statistiques de l’agriculture et de l’élevage, particulièrement à ALPHA Omar et

à mon chef de division, M. SIDI Yahaya et à M. OUMAROU Hassane, à la Direction

d’Etude et de Programmation MAG/EL pour leur soutien technique et moral dans la

rédaction de ce rapport.

A M. KOUADIO Hugues, M. KOUAKOU Jean Arnaud et Moussa Richard,

respectivement Directeur Général de l’ENSEA, Directeur des Etudes du Master 2 en

Statistiques Agricole et chargé de programme de Master 2 en Statistiques Agricole, que

nous remercions humblement pour leur disponibilité, les encouragements et surtout pour

les conseils, notre égard. Nous remercions de même tout le personnel enseignant et

administratif de l’ENSEA pour la qualité de la formation dont nous avons bénéficiée.

Nos remerciements vont également à toute notre famille qui a toujours été à nos côtés,

à tous nos camarades de promotion pour leurs conseils et soutiens et à tous ceux qui de

près ou de loin nous ont soutenu et encouragé.


iv


SOMMAIRE

DECHARGE ............................................................................................................................................ i DEDICACE ............................................................................................................................................. ii REMERCIEMENTS .............................................................................................................................. iii AVANT-PROPOS .................................................................................................................................. v LISTE DES ILLUSTRATIONS ............................................................................................................. vi LISTE DES ABREVIATIONS ............................................................................................................. vii RESUME .............................................................................................................................................. viii ABSTRACT ............................................................................................................................................ ix INTRODUCTION ................................................................................................................................... 1

1. Contexte et justification ............................................................................................................... 1

2. Problématique .............................................................................................................................. 3

3. Objectifs ...................................................................................................................................... 4

4. Hypothèses .................................................................................................................................. 4

5. Plan de rédaction ......................................................................................................................... 4

CHAPITRE I : DEFINITION DES CONCEPTS et REVUE DE LA LITTERATURE ......................... 5 1.1. Définition de quelques concepts .............................................................................................. 5

1.2. Revue de la littérature .............................................................................................................. 7

CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE ........................................................ 15 2.1. Commune rurale Gothèye .......................................................................................................... 15

2.2. Caractéristiques économiques .................................................................................................... 15

2.2.2. Elevage ................................................................................................................................... 16

2.2.3. Commerce ............................................................................................................................... 17

2.3. Marché à bétail de Gothèye ........................................................................................................ 18

CHAPITRE III : METHODOLOGIE DE RECHERCHE .................................................................... 19 3.1. Revue documentaire .............................................................................................................. 19

3.2. Démarche méthodologique .................................................................................................... 19

CHAPITRE IV : PRESENTATION DES RESULTATS ET DISCUSSIONS ..................................... 25 4.1. Description des variables indépendantes ............................................................................... 25

4.2. Analyse descriptive élémentaire ............................................................................................ 25

4.3. Comparaison des moyennes de prix moyen du kg vif selon les facteurs déterminants ......... 30

4.4. Relation entre le prix moyen du kg vif avec le poids et l’âge ............................................... 36

4.5. Analyse économétrique des déterminants de prix moyen du kg vif ...................................... 36

4.6. Contraintes rencontrées par cette la vente du bétail au poids ................................................ 45

4.7. Stratégies pour rendre performante la vente du bétail au poids ............................................ 45

4.8. Limites de l’étude .................................................................................................................. 24

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS ..................................................................................... 48 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................................. I ANNEXES ............................................................................................................................................ III TABLE DE MATIERE ......................................................................................................................... VI


v


AVANT-PROPOS

L’Ecole Nationale Supérieure de Statistique et d’Economie Appliquée (ENSEA), Centre

d’Excellence Régional de l’UEMOA, Centre d’Excellence Africain de la Banque

Mondiale est l’Administration la plus moderne de la Côte d’Ivoire en 2017. Elle a pour

mission la formation des cadres statisticiens des pays africains et dispose en son sein

quatre filières de formation.

Dotés d’une formation conciliant connaissances théoriques et pratiques, les élèves de

Master 2 en Statistiques Agricoles doivent réaliser un mémoire de fin de cycle basé sur

un sujet de recherche. C’est dans ce cadre qu’il est prévu un stage d’une durée de trois

mois et demi en fin du cycle de Master en Statistiques Agricoles pour réaliser ce travail.

Durant ce stage l’élève a pour objectif, entre autres de :

compléter les enseignements reçus tout au long de la formation ;

mettre en pratique les connaissances et aptitudes théoriques acquises à l’école ;

s’approprier des outils et méthodes qu’exige le monde professionnel ;

acquérir une solide base pouvant permettre à l’élève une rapide insertion dans le

monde de l’emploi.

C’est dans cette optique que nous avons effectué un stage à l’Institut National de la

Statistique du Niger notamment à la Division Comptabilité Nationale. Pendant ce stage,

nous avons eu comme thème de recherche : « Analyse de la vente au poids vif de

bovins : cas de marché à bétail pilote Gothèye (Tillabéri) au Niger. »

Ce présent rapport, qui est une toute première étude du prix du kilogramme vif de bovins

au Niger, revêt un très grand intérêt en ce sens que la question intéresse tant les pouvoirs

publics que les partenaires au développement et autres acteurs de la filière bétail surtout

les commerçants exportateurs de bétail sur pieds qui font de la question du prix au kg,

une préoccupation.

La rédaction s’est réalisée dans des bonnes conditions grâce au suivi permanent des

encadreurs et responsables de l’INS et du MAGEL.


vi


LISTE DES ILLUSTRATIONS

Liste des tableaux

Tableau N°1 : Volume de présentation, vente et prix moyen de bovins du marché de Gothèye .......... 18

Tableau 2: Description des facteurs de variation de prix ...................................................................... 25

Tableau N°3 : Répartition de la moyenne, coefficient, Min, Max et la Médiane de variables des facteurs

quantitatifs ............................................................................................................................................. 26

Tableau N°4: Distribution de prix moyen kg vif (FCFA) selon le sexe ................................................ 31

Tableau N°5: Distribution de prix moyen kg vif (FCFA) selon la race ................................................ 31

Tableau N°6: Distribution de prix moyen kg vif (FCFA) selon la catégorie ........................................ 32

Tableau N°7: Distribution de prix moyen kg vif (FCFA) selon l'embonpoint ...................................... 33

Tableau N°8: Distribution de prix moyen kg vif (FCFA) selon type vendeur ...................................... 33

Tableau N°9: Distribution de prix moyen kg vif (FCFA) selon type Acheteur .................................... 34

Tableau N°10: Distribution de prix moyen kg vif selon la provenance ................................................ 35

Tableau N°11: Distribution de prix moyen kg vif selon la destination économique............................. 35

Tableau N°12: Relation entre le prix moyen et les facteurs quantitatifs ............................................... 36

Tableau N°13: Résultats de la première régression ............................................................................... 39

Tableau N°14: Résultats de test d’omission de variables ...................................................................... 40

Tableau N°15: Résultats de la régression après stabilisation du modèle .............................................. 40

Tableau 16: Résultats du tests d'homoscédasticité ................................................................................ 41

Tableau N°17: Résultat du modèle généralisé avec robust ................................................................... 41

Tableau 18: Test de comparaison des moyennes entre le sexe ............................................................. III

Tableau 19:Test de comparaison des moyennes entre les races ............................................................ III

Tableau 20: Test de comparaison des moyennes entre les catégories ................................................... III

Tableau 21: Test de comparaison des moyennes entre les état d'embonpoint ....................................... III

Tableau 22: Test de comparaison des moyennes entre les Types des vendeurs .................................... IV

Tableau 23: Test de comparaison des moyennes entre les types d'acheteur ......................................... IV

Tableau 24: Test de comparaison des moyennes entre les provenances ............................................... IV

Tableau 25: Test de comparaison des moyennes entre les destinations ................................................. V

Liste des graphiques

GraphiqueN°1: Répartition des bovins par sexe ................................................................................... 26

GraphiqueN°2: Répartition des bovins par races .................................................................................. 27

Graphique3: Répartition des bovins par catégorie ................................................................................ 27

GraphiqueN°4: Répartition des bovins par embonpoint ....................................................................... 28

GraphiqueN°5: Répartition des bovins par type de vendeur ................................................................. 28

GraphiqueN°6: Répartition des bovins par type acheteur ..................................................................... 29

GraphiqueN°7: Répartition des bovins par provenance ........................................................................ 29

GraphiqueN°8: Répartition des bovins par destination économique ..................................................... 30

Graphique9: Densité Kernel .................................................................................................................. 42

Graphique10: Carte du Département de Gothèye .................................................................................. V

Liste des photos

Photo N°1: Zébu Azawak ........................................................................................................................ 8

Photo N°2: Zébu Bororo ......................................................................................................................... 9

Photo N°3: Taurin Kouri ....................................................................................................................... 10

Photo 4: Zébu Djelli .............................................................................................................................. 10

Photo N°5: Goudali ............................................................................................................................... 11


vii


LISTE DES ABREVIATIONS

CEDAO Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest

CIB : Cellule d’Intervention de Base

CMB Centre de Multiplication du Bétail

CSAO Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest

DGPIA Direction Générale de la Production et de l’Industrie Animale

ECVMA Enquête sur les Conditions de Vie des Ménages et l’Agriculture

FAO Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture

FCFA Franc de la Communauté financière africaine

INS Institut National de la Statistique

MCO Moindre Carré Ordinaire

MAGEL Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage

NAIRA Monnaie Nigériane

OCDE Organisation de Coopération et de Développement Economique

PDC Plan de développement communal

PDLG Projet de Développement de l’élevage dans la région de Liptako Gourma

PRODEX Projet de Développement des Exportations et des Marché Agro-Sylvo-Pastoraux

RGA/C Recensement Général de l’Agriculture et du Cheptel

RGP/H Recensement Général de Population et de l’Habitat

SDDEL Stratégie Développement Durable de l’Elevage

SIMA Système d’Information sur le Marché Agricole

SIMB Système d’Information sur le Marché à Bétail

UBT Unité Bétail Tropical


viii


RESUME

L’étude sur l’analyse de la vente au poids de bovins : cas de marché à bétail pilote de

Gothèye (Tillabéri) au Niger a pour objectif de déterminer et d’analyser le référentiel de

prix du kg de poids vif de l’espèce bovine sous l’influence de certains facteurs. Ceci

servira de base pour les marchés de références à travers la détermination du référentiel

des prix du kg de poids vif de l’espèce bovine en fonction des autres variables, l’

identification des variables influençant le prix de bovins, l’énumération des contraintes

rencontrées par cette opération et la proposition des stratégies pour rendre plus

compétitifs la commercialisation du bétail. Cela permettra aux marchés de références de

s’approprier de cette expérience et d’intègrer en leur sein la vente de bétail au poids.

Cette étude est basée sur les données issues de l’opération test vente au poids conduite

par la Direction des Statistiques de l’élevage à travers son dispositif de SIM Bétail sous

le financement du projet PRODEX. C’est la toute première étude du genre au niveau

national voire sous-régional qui concerne le bétail (bovin, ovin et caprin). Elle a été

conduite au niveau de trois marchés SIMB (Gothèye_Tillabéri, Sabon Mashi_Maradi et

Souboudou_Zinder). Cependant cette étude, s’est intéressée sur le cas de l’espèce bovine

au niveau du marché à bétail de Gothèye.

A l’issue de cette étude, il ressort que le prix moyen de référence du kg vif est d’environ

[931±157 FCFA] avec un [358,57 ; 2000] FCFA. Il varie positivement selon le sexe, la

race, la catégorie, l’embonpoint, la provenance, le type d’acheteur, la destination

économique, mais varie négativement avec le type de vendeur (coeff= -0.3431). Ce prix

est fortement corrélé aussi avec le poids et l’âge. L’analyse selon les différents facteurs

fait ressortir une répartition très inégalitaire. En utilisant une régression multiple, cette

étude montre que, parmi les variables choisies, seuls le poids, l’âge, les catégories des

bovins notamment, le taureau, la vache ; le veau et velle sont des facteurs explicatifs des

prix de bovins sur pied. C’est pourquoi il est recommandé aux acteurs concernés, de

mener des investigations approfondies afin d’en déterminer d’autres facteurs non pris

en compte dans cette collecte de donnée qui peuvent mieux expliquer ce phénomène.


ix


ABSTRACT

The study on the analysis of the sale by weight of cattle: pilot market case of Gotheye

(Tillaberi) in Niger aims to determine and analyze the reference price of the live weight

kg of the species under the influence of certain factors in order to serve as a basis for the

reference markets through the determination of the benchmark for prices of live weight

kg of bovine species according to the others, the identification of the variables

influencing the price of bovine cattle, listing the constraints faced by this operation and

proposing strategies to make the marketing of livestock more competitive, so that certain

reference markets take ownership of this experience and incorporate the sale of livestock

by weight. This study is based on the data from the sales test operation conducted by the

livestock statistics department through its SIM Betail scheme under the PRODEX

project. This is the first study of its kind at the national or even subregional level

concerning cattle (cattle, sheep and goats). It was conducted at three SIMB markets

(Gotheye_Tillaberi, Sabon Mashi_Maradi and Souboudou_Zinder). However, this

study focused on the case of the bovine species in the Gotheye cattle market.

At the end of this study, it appears that the average reference price of live kg is about

931 ± 157 FCFA with a min = 358.57 FCFA and a max = 2000 FCFA. It varies

positively by sex, race, category, overweight, provenance, type of buyer, economic

destination, but varies negatively with the type of seller (coeff = -0.3431). This price is

also strongly correlated with weight and age. The analysis according to the different

factors reveals a very unequal distribution. Using multiple regression, this study shows

that among the variables chosen, only weight, age, categories of cattle, bull, cow; calf

and veal are factors that explain the prices of live cattle. For this reason, it is

recommended that the actors concerned conduct in-depth investigations in order to

identify other factors not taken into account in this data collection that can better explain

this phenomenon.

Analyse de la vente au poids vif de bovins : cas de marché à bétail pilote de Gothèye (Tillabéri) au Niger

1


INTRODUCTION

1. Contexte et justification

Le Niger est un vaste pays sahélien couvrant une superficie de 1 267 000 km2 ; il

est situé en Afrique de l’Ouest, limité au Nord par l’Algérie et la Libye, au Sud

par le Nigeria et le Bénin, à l’Est par le Tchad et à l’Ouest par le Mali et le Burkina

Faso. Le territoire est divisé en huit (8) régions, trente-six (36) départements et

deux cents soixante-cinq (265) communes (Rhissa, 2010).

Pays au trois quarts désertiques, et de plus en plus régulièrement confronté à la

sécheresse, le Niger est à vocation essentiellement agro-pastorale. L’élevage

occupe plus de 71% des ménages (ECVMA, 2011). Cette activité séculaire a de

tous les temps occupé une place de choix aussi bien dans l’économie nationale

que dans l’économie familiale (SDDEL Niger, 2013). Elle est l’une des

composantes la plus dynamique et porteuse de croissance du secteur primaire. Le

cheptel national est estimé à plus de 42 millions de têtes toutes espèces

confondues (dont 12 059 951 têtes de bovins) soit un peu plus 16 millions d’UBT,

pour une valeur totale de plus de 3700 milliards FCFA (DES/MEL, 2015).

En effet, l’élevage pour lequel le Niger a un avantage comparatif indéniable dans

la sous-région ouest-africaine contribue à 11% dans la constitution du PIB

national (Niger, 2016) et à plus de 25 % du budget des ménages (SDDEL Niger,

2013). Cette forte contribution fait de ce sous-secteur une arme efficace dans

l’inlassable combat de lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire, en raison

non seulement de son apport en produits animaux de haute valeur nutritive mais

aussi et surtout par la création d’emplois et de revenus substantiels en milieu rural.

D’un point de vue de leur contribution à la balance commerciale, les ressources

animales représentent la deuxième source de revenu d’exportation du pays juste

après les ressources minières. Elles représentent, en effet, 62% des recettes


2


d’exportation des produits du secteur rural et 21% de l’ensemble des produits

d’exportation (SDDEL Niger, 2013).

Sur le plan de la commercialisation du bétail sur pieds, le Niger dispose de 635

marchés à bétail dont 300 marchés de référence selon le recensement général de

l’agriculture et du cheptel (RGA/C) 2005-2007. Ces marchés constituent des

plates-formes importantes de mise en marché du bétail sur pieds et une source

importante de revenus pour l’Etat notamment les mairies. Cependant, les

problèmes fondamentaux de ces marchés résident, d’une part, dans l’inadéquation

de leur statut public à leur mission et, d’autre part, au manque d’équipements

nécessaires pour faciliter des meilleures conditions de transactions animalières et

de collecte des données statistiques fiables. De ce fait, les échanges commerciaux

du bétail restent dominés par des transactions informelles qui ne profitent ni à

l’Etat, ni aux mairies et ni aux acteurs ayant en charge l’organisation et la gestion

des marchés. Cette situation a engendré le contrôle quasi permanent des marchés

à bétail par des opérateurs économiques étrangers, un manque d’efficacité dans la

commercialisation du bétail sur pied et une évasion fiscale importante avec la

fraude dans l’exportation sur pieds.

L’analyse diagnostique faite par le PRODEX sur le fonctionnement des marchés

à bétail au Niger a fait ressortir de nombreuses insuffisances dans la mise en

marché du bétail sur pieds dont entre autres : la vente par appréciation et

marchandage à vue d’œil, une méthode qui n’est profitable, ni aux

consommateurs, ni aux vendeurs dans le contexte actuel marqué par une exigence

de compétitivité-prix et de la transparence nécessaire entre acteurs partenaires le

long de la chaine de valeurs.

Le PRODEX en lien avec le Ministère en charge de l’Elevage, a mené une opération

pilote « test de vente du bétail au poids » au niveau des marchés à bétail de Gothèye

dans la région de Tillaberi, de Sabon-Machi dans la région de Maradi et de Soubdou

dans la région de Zinder (Niger, 2016).


3


2. Problématique

L’opération test de vente au poids des animaux qui était sur une durée de 9 mois

(de mars à novembre 2015), a été piloté par le Système d’Information sur le

Marché à Bétail (SIMB) au titre de la convention entre la DGPIA et le PRODEX.

Elle vise à tester une négociation directe des prix entre le vendeur et l’acheteur,

une solution combinant marchandage et pesée du bétail (vente au poids animaux)

afin de créer un espace de commercialisation fondé sur un référentiel fiable et

transparent. L’opération permet aussi des analyses comparées de la chaîne des

coûts des produits animaux sur le marché national et sous régional en vue de

prendre des décisions pour une plus grande compétitivité de la filière Bétail sur

pied. En effet, cette opération pilote ayant rencontré plusieurs difficultés. C’est ce

qui pousse à poser un certain nombre de questionnement dans le cadre de cette

étude :

➢ pour une prise en compte intégrale et une acceptation de tous les acteurs de

cette approche de pesée, quel serait le référentiel des prix de l’espèce bovine

en fonction du phénotype (race), sexe, catégorie, l’embonpoint, les conditions

de l’élevage et de la destination économique ?

➢ quelles stratégies pour arriver à un meilleur fonctionnement du système mis en

place et rendre ces marchés plus compétitifs ?

L’implication de tous les acteurs est plus que nécessaire.

Dans le souci de déterminer un référentiel de prix au kg de poids vif de bovins en

fonction de certaines variables et de cerner au mieux les causes des difficultés

rencontrées et de faire des propositions réalistes, il est judicieux de mener un

travail suffisamment approfondi afin de dégager les mécanismes d’un bon

déroulement de la vente du bétail au poids. D’où l’intérêt accordé sur le choix du

thème « analyse du prix au poids vif de l’opération vente au poids de bovins cas

de marché pilote de Gothèye (Tillabéri) du Niger ».


4


3. Objectifs

De façon générale, l’étude a pour but de déterminer et d’analyser le référentiel de

prix du kg de poids vif de l’espèce bovine sous l’influence de certains facteurs

afin de servir de base pour ces marchés de références.

De manière spécifiques, l’étude tente de :

➢ déterminer un référentiel des prix du kg de poids vif de l’espèce bovine en

fonction des autres variables (race, catégorie, poids, âge, embonpoint, statut

du vendeur, statut de l’acheteur, provenance, destination économique) ;

➢ identifier les variables influençant le prix de bovins ;

➢ dégager les contraintes rencontrées par cette opération ;

➢ proposer des stratégies pour rendre plus compétitifs la commercialisation du

bétail, afin que certains marchés de références s’approprient de cette

expérience et intègrent en leur sein la vente de bétail au poids.

4. Hypothèses

Deux hypothèses sont formulées pour cette étude

❖ H1 : la variation de prix de poids vif est fonction de l’état corporel bovin ;

❖ H2 : un référentiel de prix est influencé par certains facteurs liés aux bovins

tel que la race, la catégorie, l’embonpoint, le type d’acheteur, le type de

vendeur, la provenance et la destination économique.

5. Plan de rédaction

Le présent document, qui résume la substance de notre travail est structuré en

quatre chapitres dont le premier est consacré au cadre conceptuel et à la revue de

la littérature, le second fait la présentation de la zone, le troisième décrit les

méthodes de collecte et d’analyse des données et le quatrième chapitre présente

les résultats et les discussions tout en proposant quelques stratégies, terminé par

une conclusion et des recommandations.


5


CHAPITRE I : DEFINITION DES CONCEPTS ET REVUE DE

LA LITTERATURE

1.1. Définition de quelques concepts

1.1.1. Elevage

a. Agro-éleveur

C’est un agriculteur qui pratique aussi l'élevage. Dans les enquêtes on distingue selon

l'activité dominante agriculteur-éleveur et éleveur-agriculteur.

b. Embouche bovine

Selon (PRODEX, et Al 2011), l’embouche est conçue comme une technique d'élevage

intensif pratiquée sur des bovins maigres entretenus en stabulation et visant la

production de viande dans un temps relativement court (100 à 200 jours). Autrement dit,

l’embouche consiste à engraisser et à mettre en condition certains types de bétail pour

la boucherie. La rentabilité dépend de nombreux facteurs, dont les plus importants sont:

l’efficacité de l’atelier d’embouche (indice de consommation, croissance staturo-

pondérale, durée, etc.) ; l’écart entre le prix de l’animal maigre et celui de l’animal

engraissé.

c. Embonpoint

C’est un état d’excès de graisse d'un animal bien engraissé.

d. Elevage extensif

L’élevage extensif est une méthode d’élevage de bovins, ovins,… essentiellement fondé

sur l’utilisation des ressources naturelles disponibles (eau, pâturage, etc.). Il se pratique

généralement sur de vastes espaces auxquels les animaux accèdent en se déplaçant.

e. Systèmes de production bovine au Niger

Un système de production animale est constitué d’un ensemble d’exploitations qui

présentent des similarités au niveau de leurs ressources de base, leurs structures, leurs

fonctions de production et leurs contraintes et qui, en plus, comptent l’élevage parmi

leurs principales activités économiques. Ainsi, les mêmes stratégies de développement

et les mêmes types d’intervention peuvent leur être appliqués. Actuellement au Niger,

le système d’élevage traditionnel et extensif est majoritaire et est pratiqué dans toutes

les régions du pays, à des degrés variés. Quatre types d’élevage se dégagent :

❖ L’élevage sédentaire pratiqué en zone agricole : ré-élevage, traction, embouche ;


6


❖ L’élevage nomade pratiqué en zone pastorale : élevage naisseur ;

❖ L’élevage transhumant exploitant toutes les zones agro écologiques par la

mobilité (transhumance) ;

❖ Les élevages semi-intensifs des stations et centres de multiplication de bétail de

l’Etat.

1.1.2. Marché

a. Marché à bétail

C’est un marché dédié à la vente des animaux d’élevage. Certains de ces lieux sont

spécialement aménagés pour héberger certaines espèces animales, par exemple les

bovins ou les petits ruminants. Ils appartiennent à la commune. Ils peuvent être proches

d'un abattoir.

b. Vente du bétail au poids

C’est une opération piloté conduite par le SIM Bétail de la Direction des Statistiques du

Ministère en charge de l’Elevage du Niger. Elle L’opération vise à tester une solution

combinant marchandage et pesée du bétail afin de créer un espace de commercialisation

fondée sur un référentiel fiable et transparent. L’opération permettra aussi des analyses

comparées de la chaîne des coûts des produits animaux sur le marché national et sous

régional en vue de prendre des décisions pour une plus grande compétitivité de la filière

Bétail sur pied.

c. Système d’Information sur les Marchés à Bétail (SIM Bétail)

Le Système d’Information sur les Marchés à bétail (SIM Bétail) est un dispositif

d’information qui a vu le jour en 1984, au lendemain de la deuxième grande sécheresse

qu’a connu le Niger. Son objectif général est de contribuer à l’amélioration de

l’efficacité de la politique nationale de sécurité alimentaire de manière significative et

durable. Les objectifs spécifiques concernent « la mise à disposition des pouvoirs

publics, des opérateurs économiques, des acteurs de la société civile et des organisations

intermédiaires, et de la population du Niger dans son ensemble, des informations sur les

prix des bétails sur les marchés répondant à leurs besoins sur les paramètres structurels

et conjoncturels de la sécurité alimentaire ». Selon la typologie, les marchés à bétail sont

classés ainsi :


7


- Marchés de collecte : C’est le lieu où les contacts entre les éleveurs et les

acheteurs sont les plus fréquents et les plus directs. Les marchés de collecte sont

situés à la lisière des zones de production (zones pastorale et agro-pastorale) ;

- Marchés d’exportation situés à proximité des frontières où les exportateurs

nigériens et importateurs étrangers sont présents ;

- Marchés de consommation (ou terminaux) situés dans les grands centres

urbains au Niger ou à l’étranger.

1.2. Revue de la littérature

La détermination du prix de l’animal est basée sur une appréciation visuelle de la

conformation et sur des critères objectifs relatifs au phénotype de l’animal (ensembles

caractères visibles d’un animal) et aux conditions d’élevage de l’animal (alimentation

et entretien) dont certains sont recherchés par le client. A ces facteurs liés à l’animal,

s’ajoutent certains évènements sociaux (cérémonies religieuses ou festives) augmentant

la demande, ce que le vendeur prenait en compte (Touré et al, 2005). La présente étude

se limite au prix du kg vif sous l’influence des certains facteurs.

Parmi ces facteurs de variation, nous pouvons citer :

1.2.1. Races bovines du Niger et leurs caractéristiques

Les races n’ont pas toutes le même potentiel de production de viande et de valeur

marchande. On distingue ainsi cinq (5) races bovines (Azawak, Bororo, Kouri, Djelli et

Goudali) et de nombreux métissages entre elles offrant des variantes intéressantes.

a. Race Azawak

La race Azawak se rencontre dans la frange Sahélo-saharienne du pays et au sud-ouest

jusqu’au fleuve Niger. La vache Azawak reste encore la meilleure laitière de l’Afrique

occidentale. D’une hauteur au garrot de 1,20 à 1,30m pour le mâle et 1,10 à 1,20 m pour

la femelle, cette race élevée dans de bonnes conditions d’alimentation et de santé, elle

peut atteindre 12 à 15 litres par jour. En milieu traditionnel où les conditions de

production ne sont pas favorables, la production laitière varie de 2 à 4 litres par jour.

Elle a une période de lactation comprise entre 270 et 300 jours et un poids moyen adulte

de 400 kg pour le mâle et 250 kg pour la femelle, avec un rendement carcasse à


8


l’abattage entre 48 à 52%. Le zébu Azawak a été l’objet de plusieurs études et travaux

scientifiques depuis 1936 à FILINGUE au niveau de la station Sahélienne expérimentale

de TOUKOUNOUS. C’est ainsi que la race a été sélectionnée et fixée sur la robe fauve.

Actuellement des travaux sont en cours (Projet Azawak) en vue de mieux valoriser la

race, et améliorer son impact sur la production animale.

Source : DS/MAGEL

a- Race Bororo

C’est un animal de grande taille, convexiligne, longiligne, hypermétrique avec une

ossature très développée de très longues cornes en lyre haute de couleur claire, à

extrémités noires et mesurant 75 à 120 cm de longueur. Typiquement élevé par les

peulhs wodaabé (bororos) dans les parties Nord des départements de TAHOUA,

MARADI, DOSSO, DIFFA, ZINDER et dans la partie sud d’Agadez, il a une bosse

moyennement développée chez la femelle et très importante chez le mâle. Du fait de

leur aptitude à la marche, ce sont des animaux de grande transhumance. Le Bororo se

prête peu au dressage pour le travail. L’aptitude bouchère est faible en raison du

développement de son squelette ; le rendement carcasse est 45% et la viande de 2ème

qualité serait fibreuse avec un poids moyen des adultes de 350 à 500kg pour les mâles

et 250 à 300 kg pour les femelles. La lactation dure au maximum 6 mois et varie de 3 à

4 litres/jour chez les très bonnes vaches au début de la lactation, pour baisser à 1,5 litres

à la fin (Rhissa,2010).

Photo N°1: Zébu Azawak


9


b- Race Kouri

Le bovin Kouri appartient au groupe de bétail sans bosse (Taurin) à longues cornes. Son

habitat naturel se trouve dans les îles et le littoral du Lac Tchad, situé approximativement

entre les 12°20’ et 16° de latitude Nord et 13° et 17° de longitude Est, aux confins de

quatre états : Cameroun, Niger, Nigeria et le Tchad, (Joshi et al., 1957 ; Souvenir et al.,

1999 ; Tchad, 2003). Selon Joshi et al. (1957), son aire se prolonge vers l’Ouest et le

Nord-Ouest du lac, jusqu’aux abords de la zone sahélienne.

La race Kouri a une allure généralement imposante, elle est de grande taille à ossature

développée, la hauteur au garrot oscille autour de 140 à 150 cm et chez certains animaux

âgés, elle est comprise entre 170 à 180 cm. Il se distingue par un cornage énorme (20 à

30 cm de circonférence à la base) et par l’absence de bosse. La longueur des cornes varie

entre 70 à 130 cm, elle peut aussi être courte variant de 20 à 30 cm (Joshi et al., 1957 ;

Queval et al., 1971). La section à la base de corne est ronde et peut atteindre 80 à 100 cm

de circonférence. Le Kouri est un bon animal laitier avec 4 à 6 litres par jour. Il est aussi

un animal lourd présentant beaucoup d’intérêts pour la boucherie. Le rendement

carcasse est de 50% avec un poids moyen variant de 400 à 550 kg et dans certaines

conditions d’engraissement, le poids peut atteindre 600 à 800 kg (Niger, 2003 ; Tchad,

2003).

Il est aussi utilisé pour le portage. Malheureusement le métissage poussé pratiqué en

élevage traditionnel fait que le Kouri est en train d’être absorbé par la race bororo

(Rhissa,2010).

Photo N°2: Zébu Bororo

Source : DS/MAGEL


10


c- Race Djelli

Cette race est élevée dans les régions riveraines du fleuve et les dallols. C’est un animal

convexiligne et ellipométrique dont la couleur dominante est le blanc sale. Il y a aussi

des individus à robe pie. Les laitières donnent 400 à 450 litres de lait par lactation. Bon

animal de boucherie qui engraisse rapidement quand il est bien alimenté (Rhissa, 2010).

Il peut avoir un poids moyen de 300 kg et le rendement peut aller de 48 à 50%.

d- Race Goudali

Cet animal docile est rencontré principalement au sud de Maradi, Tahoua et dans

l’arrondissement de Gaya. Les oreilles sont assez longues et larges et les cornes sont

courtes et s’écartent latéralement du chignon puis se dirigent vers le haut. Elles peuvent

être courtes et même absentes. C’est un animal docile (vache des femmes) appelé aussi

Bokologi. La couleur de la robe est d’un blanc sale avec des renforcements de couleur

gris sombre au-dessus de la tête, du cou, des épaules et de la queue. Le corps est bien

proportionné, épais et compact. La bosse est développée, arrondie d’avant en arrière et

Photo N°3: Taurin Kouri

Photo 4: Zébu Djelli

Source : DS/MAGEL

Source : DS/MAGEL


11


retombe légèrement sur le dos alors que chez l’Azawak, elle retombe sur le côté. Sa

production laitière est comprise entre 2047 à 2275 litres (7 à 8 litres de lait/jour) de lait

par lactation de 246 à 300 jours. La taille moyenne (1 m 30) pesant plus de 300 kg chez

la vache et plus de 500 kg chez le taureau, son rendement carcasse est de 50 à 52%. Il

est un bon animal pour l’embouche. Malheureusement depuis son introduction au Niger

ses potentialités n’ont pas été exploitées.

1.2.2. L’âge

Il intervient beaucoup dans le choix de l’animal surtout selon le mode d’usage

(boucherie, traction, re-élevage, embouche, reproduction ou production du lait chez les

vaches). Pour un éleveur producteur de lait la connaissance de l’âge d’une vache est

fondamentale. Car chez les vaches convenablement exploitées, la faculté productive

s’élève progressivement. Le sommet de la production lactée est atteint à la 5ème

parturition, aux environs de la 8ème année. Elle régresse au cours des lactations

suivantes (Zelter, 1953).

Pour la boucherie voir même dans d’autres circonstances, l’âge de l’animal est

prépondérant. Il est évident que les qualités de la viande bovine changent

considérablement avec l’âge des animaux. Cette évolution correspond à des

changements profonds dans la composition et les caractéristiques métaboliques des

muscles (G. Monin., 1991).

Photo N°5: Goudali

Source : DS/MAGEL


12


1.2.3. Le sexe

L’influence du sexe est bien connue dans la préférence de certains clients, surtout en ce

qui concerne la tendreté. La viande de taurillon est généralement considérée comme plus

dure que celle de mâle castré, elle-même plus dure que celle de génisse (Touraille, 1982)

bien que Boccard et al (1979) ne trouvent pas de différence entre les deux premiers types

sexuels de ce point de vue. La flaveur et la jutosité de la viande de bœuf sont considérées

comme supérieures à celles de la viande de taurillons (Field et al 1966, Reagan et al

1971, Micol et Touraille 1983).

1.2.4. La commercialisation et les évolutions des prix des bovins

L’analyse économique de la commercialisation met en lumière les variations de l’offre

et de la demande (donc des prix) dans le temps et selon les lieux ou les catégories

d’acheteurs.

Depuis les indépendances, les grands circuits se sont sécurisés, renforcés et adaptés. Les

marchés se sont organisés sous l’influence de l’administration coloniale qui s’est

intéressée aux infrastructures, aux systèmes de mercuriales et aux pistes à bétail

(Boutrais, 2001). Des intermédiaires courtiers ont garanti les opérations et ont facilité

les opérations de vente et d’achat (Bonte, 1969). La mobilité commerciale du bétail

implique une multitude d’acteurs fonctionnant souvent en réseaux et opérant toujours

sur de longues distances.

Au niveau mondial, l’ouverture des marchés impose aux opérateurs de la filière bétail

de nouvelles exigences de productivité et de compétitivité. Dans le même temps, les

aléas politiques et les crises profondes en Côte d’Ivoire, au Mali, au nord du Nigeria,

impactent à la fois les zones de production et les marchés terminaux. Facteurs

déterminants, la croissance démographique et l’expansion urbaine en Afrique de l’Ouest

se traduisent par une augmentation de la demande en produits carnés qui pose la question

cruciale d’un approvisionnement à bas coûts pour des consommateurs à faible pouvoir

d’achat.

Selon Alessandra et al, 2008, la production pastorale extensive fournit 10% de la

production totale de viande et soutient 200 millions de ménages pastoraux. Le

pastoralisme transhumant contribue à 65% pour la fourniture en viande bovine. Par


13


ailleurs, la vente de bétail, de produits animaux et le prélèvement des taxes constituent

une valeur ajoutée, le plus souvent utilisée dans les évaluations économiques (Steve,

2008).

La conférence du 7 Au 9 février 2000 à Bamako sur les perspectives agricoles de

l’Afrique de l’Ouest, a constaté une forte augmentation des prix du taureau par rapport

à janvier avec 16% contre 12% sur celui du taurillon, 10% pour la génisse et 14% pour

la vache et évolue autour d’un taux de croît moyen respectif de 11%, 19%, 16% et 23%.

Cette tendance pourrait être expliquée par la demande des opérateurs économiques en

gros ruminants et la disponibilité des céréales de base sur les marchés à bétail. On

constate aussi que le prix du taureau est un peu moins du double de celui du taurillon et

de la génisse sur la période de1995 à 1999.

Au Niger pour les centres de multiplication de Bétail (CMB), sur les prix au kg vif de

bovins, il y a eu plusieurs arrêtés portant modalités et fixation des prix de cession des

animaux du centre de multiplication du bétail, qui sont :

• Arrêté N°13/MRA/CMB du 22 avril 2002, en son article 2 : la cession des bovins de

diffusion se fait au kilogramme de poids vif (kg PV), selon les prix suivants

- A l’intérieur du pays : huit cent (800) FCFA le kg de poids vif pour les mâles et

huit cent cinquante (850) FCFA pour les femelles

- A l’extérieur du pays : deux mille (2000) FCFA de poids vif aussi bien pour les

mâles que pour les femelles

• Arrêté N°0044/MEL/SG/DGCMB du 13 juin 2013, en son article 2 : la cession des

bovins de diffusion se fait au kilogramme de poids vif (kg PV), selon les prix

suivants :

- Au niveau national : mille (1000) FCFA le kg de poids vif pour les mâles et mille

deux cinquante (1250) FCFA pour les femelles ;

- A l’extérieur du pays : trois mille (3000) FCFA de poids vif aussi bien les mâles

que pour les femelles

Cet arrêté abroge toutes les dispositions antérieures en son article 13.


14


Selon J.-P. Dehoux et G. Hounsou-Ve, dans leur étude déroulée de 1988 à 1992 sur la

race bovine Borgou au Bénin, montrent que les prix de vente varient selon l'état, l'âge,

le sexe de l'animal et suivant la saison. En saison des pluies, les prix sont de 15 pour

cent plus élevés qu'en saison sèche ; à ce moment-là, les animaux sont en bon état

d’embonpoint, et les éleveurs se défont peu de leurs animaux. Les vaches et les génisses

se vendent entre 30 000 et 40 000 FCFA ; les taureaux de plus de 5 ans atteignent 45

000 à 55 000 FCFA, et les taurillons environ 20 000 FCFA. Les animaux abattus en

urgence sont vendus à des prix dérisoires de 2000 à 6000 FCFA. L'animal est vendu sur

pied, le prix est estimé en fonction de critères morphologiques, et les animaux ne sont

jamais pesés.

I.Okike, et al., 2000-01, dans leur article sur le Mali (Sikasso) et le Burkina Faso (Bittou

et Niangoloko), stipule que la majeure partie du commerce du bétail et les prix les plus

élevés se pratiquent pendant les mois d’avril à septembre. Le commerce suit son cours

durant le reste de l’année, bien que le nombre et les prix des bovins diminuent pendant

la période entre octobre et mars. Les commerçants exportateurs paient une prime pour

les zébus castrés et solidement bâtis qui affichent un excellent état physique. Les prix

payés par kilo vivant variaient de 200 FCFA pour des bovins très maigres (197 kg) à

475 FCFA pour des bovins pesant 340 kg en moyenne. Il n’y a que 14% des bovins

commercialisés qui étaient en excellent état physique.

Il y a aussi, l’analyse des incitations par les prix pour les bovins conduite au Mali pour

la période 2005-2012, qui montre toutes les difficultés rencontrées lors de son

déroulement en ne disposant pas de prix comparables pour les bovins, compte tenu de

la diversité existant au niveau de la race, du poids, de l’âge, et des fortes variations de

prix spatiales et temporelles.


15


CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

Ce chapitre présente la situation géographique de la commune rurale de Gothèye, ses

quelques caractéristiques socioculturelles, économiques, l’agriculture, l’élevage et le

commerce. Il présente de manière spécifique les caractéristiques du marché SIM à bétail

de Gothèye.

2.1. Commune rurale Gothèye

La Commune rurale de Gothèye est située dans le Canton de Dargol, Département de

Gothèye, Région de Tillabéry. Elle couvre une superficie d’environ 3600 km2. La ville

de Gothèye qui est le chef-lieu de la Commune est située sur l’axe routier RN 4 à 78 km

de Niamey la capitale du Niger. Elle est limitée à l’Est par la Commune Rurale de

Kourthey, au Sud par la Commune Rurale de Namaro, au Sud-Ouest par la Commune

Rurale de Torodi et le Burkina Faso et à l’Ouest par la Commune Rurale de Dargol.

D’après les données du RGP/H, avec un taux d’accroissement intercensitaire de 2,8%,

la population de la commune est estimée cent mille cent soixante-dix-sept (100 577)

habitants en 2017. Les différentes ethnies qui la constituent sont par ordre d’importance

numérique les Songhaï, les peulhs et Touaregs, les Zarma et les Haoussa. Tous ces

groupes ethnolinguistiques vivent en parfaite symbiose. Les principales activités

économiques des populations sont : l’agriculture, l’élevage, le commerce et l’orpaillage

(voir Annexes, GraphiqueN°10 pour la carte de Gothèye).

2.2. Caractéristiques économiques

L’agriculture et l’élevage constituent les mamelles de l’économie de la Commune. Ils

sont pratiqués par toute la population qui est agro pasteur, en activités principales. Mais

les activités comme le commerce, la pêche, l’exploitation des sites d’or et l’exploitation

forestière, procurent également de revenus non négligeables aux populations. Les trois

principales caractéristiques seront développées.

2.2.1. Agriculture

L’Agriculture est la première activité des populations de la Commune, avec la pratique

dominante de cultures hivernales et extensives.

Les produits vivriers sont le mil, le sorgho et le riz cultivés majoritairement par les

hommes. Le riz est produit le long du fleuve et au niveau des aménagements hydro


16


agricole (Baria I & II). Les cultures de rente sont le niébé, le manioc, l’arachide, l’oseille,

le sésame, le gombo et le voandzou produites en particulier par les femmes. Les produits

du maraîchage (oignon, piment, laitue, tomate, courge etc.) constituent un apport

économique, financier et alimentaire important. L’arboriculture est dominée par les

espèces telles que : manguiers, goyaviers, citronniers, etc.

Les rendements des cultures sont globalement faibles à cause de l’insuffisance des eaux,

la pratique et l’outillage agricole archaïque, l’insuffisance des moyens d’investissement,

2.2.2. Elevage

L’élevage constitue la deuxième activité économique de la Commune après

l’agriculture. Il est pratiqué aussi bien par les nomades que par les sédentaires. Dans la

zone, on pratique l’élevage de case dit extensif, la transhumance et l’embouche (ovins,

caprins et bovins). L’élevage de case bénéficie de compléments alimentaires tels que

paille sèche stockée, fanes d’arachide et de haricot, bourgou, tiges de mil et de sorgho,

paille de riz, sons de céréales et aussi d’aliments industriels (son de blé, grains de coton).

Le cheptel varié, se compose de bovins (dominés par le zébu djelli), d’ovins (dominés

par le mouton peulh et le mouton à laine), de caprins (la chèvre du Sahel), d’asins,

d’équins, de camelins et de volailles.

La pratique de l’embouche qui jadis pratiquée pour des raisons culturelles est devenue

aujourd’hui une activité génératrice de revenu surtout pour les femmes. La production

animale se compose de lait, viande, cuirs et peaux, beurre, et produits avicoles. La

fumure animale constitue un fertilisant organique très utilisé par les producteurs.

Les maladies les plus fréquentes du bétail sont : la péripneumonie bovine, la

pasteurellose bovine et ovine, le charbon symptomatique, clavelée. Au niveau de la

volaille on note présence de deux maladies ; la maladie de Newcastle et de la

pasteurellose. Ces maladies ont une fréquence annuelle. Il est organisé chaque année

une campagne de vaccination pour lutter contre les épidémies du cheptel par le service

de l’élevage et un mandataire sanitaire avec la participation de la commune. Les services

de l’élevage se composent d’un poste vétérinaire à Gothèye et d’une cellule

d’intervention de base (CIB) à Touré.


17


En termes d’infrastructures, le secteur de l’élevage dispose d’un seul abattoir/ séchoir

sis à Gothèye, de trois boutiques d’intrants zootechniques et de 10 parcs de vaccination

dont 2 seulement sont en matériau définitif. Toutes ces infrastructures sont réalisées par

l’Etat et les communautés locales. On note également la présence de 15 km de couloir

de passage balisé dans la sous zone Sirba.

La conduite et la gestion des animaux se font de manière suivante :

• Certains producteurs confient leurs troupeaux aux bouviers qui se déplacent le plus

souvent d’une zone à une autre selon les années, seules quelques vaches laitières sont

gardées au village ;

• Quant aux petits ruminants, ils sont généralement gardés sous la surveillance des

propriétaires et sont suivis aux lieux de pâturage par les bergers qui les ramènent en

fin de journée.

Les contraintes liées à la pratique de l’élevage sont entre autres le surpâturage, le

ramassage de la paille sèche, la faible pluviométrie, la dégradation des terres…. Pour

juguler ces contraintes, l’Etat et ses partenaires ont créé des banques d’intrants

zootechniques/ banques aliments bétail. L’Etat organise chaque année la vente à prix

modéré d’aliments bétails.

2.2.3. Commerce

Le commerce se caractérise par les transactions en détails basées sur les produits

agricoles, les produits et sous-produits de l’élevage, les produits de cueillette, les

produits pharmaceutiques, les articles divers et la restauration. Les lieux de transaction

sont les boutiques/Tabliers présents dans quelques villages et sur les différents marchés

hebdomadaires. Les commerçants se ravitaillent au niveau des marchés hebdomadaires

et à Niamey.

Il existe 8 marchés hebdomadaires dans la commune ; il s’agit de Boulkagou, Touré,

Larba-Birno, Garbey-Kourou, Gothèye, Koulikoira, Ziguida et Kossoramé. Tous ces

marchés hebdomadaires disposent chacun de marché à bétail, mais seul celui de Gothèye

est aménagé et, a un rayonnement international.


18


2.3. Marché à bétail de Gothèye

Selon les informations que nous avons recueillies auprès de l’agent SIM_Bétail, le

marché a été construit en 2009 par le Projet de Développement de l’élevage dans la

région de Liptako Gourma (PDLG). Il est classé dans la typologie comme étant un

marché de regroupement. Il s’anime hebdomadairement tous les lundis. Le site actuel

qui abrite le marché est situé à 700 m de la route bitumée la RN4. C’est un marché de

type moderne disposant de toutes les commodités notamment : un bloc administratif, un

magasin d’intrants, un parc de vaccination, un quai d’embarquement, deux blocs de

latrines, un enclos petits ruminants, des espaces réservés aux gros ruminants et aux

camelins, un hangar, un bloc des latrines et huit abreuvoirs reliés par des pompes d’eau.

Le tableau N°2, présente le volume de présentation et vente, ainsi que le prix moyen de

bovins durant les années avant, pendant et après l’opération (2014,2015 et 2016) du

marché de Gothèye.

Tableau N°1 : Volume de présentation, vente et prix moyen de bovins du marché de Gothèye

Année

PRESENTATION/VENTE PRIX MOYEN

Présenté Vendu Taureau Taurillon Vache Génisse

2016 44593 29178 334 370 196 040 177 306 190 238

2015 58789 40799 358 492 191 893 172 494 189 700

2014 48899 32894 346 431 193 967 174 700 189 969

Source : SIMB/DS/MAGEL, nos calculs


19


CHAPITRE III : METHODOLOGIE DE RECHERCHE

Cette partie décrit les procédures de recherche, démarche méthodologique ainsi que des

différentes analyses statistiques et économétriques.

3.1. Revue documentaire

Elle a porté sur la littérature existante relative à l’analyse de la vente au poids des bovins.

Ces informations relatives à la vente de bovins sont tirées dans les ouvrages, des articles,

les rapports et auprès des personnes de ressources tels que : le maire de Gothèye, l’agent

SIMB de l’élevage, l’ancien directeur des statistiques et autres personnes qui ont eu

toutes à participer à l’opération de vente au poids. Les sites internet ont été aussi

consultés afin de s’inspirer sur les travaux réalisés similaires à cette étude.

3.2. Démarche méthodologique

3.2.1. Choix des données du marché

Les critères de choix des données du marchés à bétail de Gothèye ont été établis suite à

un entretien avec le cadre responsable de la base des données du test de vente au poids.

D’après l’avis de ce dernier, sur les trois marchés ayant conduit l’opération seules les

données du marché de Gothèye ont été collectées avec plus de rigueur. D’où le choix

porté sur ces données, avec un intérêt sur l’espèce bovine. Cette espèce d’intérêt de

l’étude, suit moins l’effet de certains évènements sociaux.

3.2.2. Données utilisées

Les données qui ont servi de base à la présente étude ont été recueillies entre le

15 mars 2015 et 30 novembre 2015 sur le marché à bétail de Gothèye, suite à la

conduite de la phase du pré test et la phase opérationnelle du test de vente du bétail

au poids initié par le projet PRODEX en collaboration avec la direction des

statistiques du Ministère de l’Elevage du Niger. Elles concernent exclusivement

les bovins des acteurs volontaires qui ont accepté de peser leurs animaux vendus

dans le marché.


20


3.2.3. Méthode de Collecte

3.2.3.1. Recensement des présentations, ventes et exportations

Les données collectées sont notées dans un tableau à trois (3) colonnes dont la première

est libellée ‘’Espèce’’ ; la seconde ‘’Animaux présentés’’ et la troisième ‘’ Animaux

vendus’’. A ces trois colonnes s’ajoutent trois autres destinées à recueillir les données sur

les exportations, les frais de convoyage et les différents postes de sortie.

Pour chaque espèce, l’enquêteur compte le nombre d’animaux présentés par espèce au

moment où le marché est plein. En termes d’heure ce moment se situe entre 11 heures et

12 heures (au plus grand tard à 13 heures). Normalement chaque enquêteur est sensé

connaître ce moment précis.

Ainsi, à l’heure indiquée, l’enquêteur procèdera à un premier comptage de tous les

animaux présents sur le marché (s’abstenir de demander les dillalis ou se référer aux

carnets d’identifications). Une fois ce premier comptage effectué, l’enquêteur pourra

vaquer à d’autres travaux d’enquête en attendant le moment où l’animation du marché est

retombée pour effectuer un deuxième comptage des animaux restants. On suppose que la

différence entre le premier comptage et le deuxième constitue approximativement le

nombre d’animaux vendus.

Au moment du deuxième comptage, l’enquêteur doit être vigilant pour ne pas recompter

des animaux achetés mais restés sur la place du marché en attendant leur enlèvement

(généralement ces animaux sont parqués l’écart et/ou marqués à l’aide de signes distinctifs.

3.2.3.2. Prix des animaux vendus

Cette partie sert à recueillir certaines informations sur les prix des animaux vendus. A cet

effet, l’enquêteur doit être très vigilant pour repérer non seulement un animal acheté ou

dont la transaction est en cours, mais aussi et surtout déjouer toute manœuvre sournoise du

ou des dillalis tendant à fausser les données à collecter (les prix notamment).


21


Il faut préciser que l’animal à enquêter ne doit pas faire l’objet d’un choix partisan de la

part de l’enquêteur (par ex : pour mettre son marché en valeur, l’enquêteur peut être

tenté de ne relever que les prix des animaux gras qui coûtent plus chers.

Ainsi, une fois qu’un animal vendu est déclaré/ou repéré, l’enquêteur procèdera à

l’enregistrement des informations utiles auprès de l’acheteur ou du vendeur réel de la

manière suivante en fonction de l’information demandée au niveau de chaque colonne :

1ère Colonne : Catégorie de l’animal

Cette colonne donne la catégorie de l’animal enquêté ainsi qu’une fourchette d’âges

définie pour la catégorie considérée. Cette colonne est pré-remplie et ne demande aucun

effort de la part de l’enquêteur si ce n’est de respecter la fourchette d’âges définie pour

chaque catégorie. Cette fixation des limites d’âge permet d’éviter des catégories

d’animaux trop jeunes ou hors d’âge. Ainsi, on ne prend en compte que les sujets

‘’productifs’’.

Cependant, avec l’amalgame constaté dans l’appréciation des prix par certains

partenaires utilisateurs des informations, et vue qu’actuellement la mise en vente des

animaux particulièrement les petits ruminants, se fait à tous les âges, la collecte des prix

est autorisée pour ces derniers de 0 à 12 mois pour les jeunes, et plus de 12 mois chez

les adultes.

2ème colonne : Age

Dans cette colonne doit être noté l’âge de l’animal enquêté. L’enquêteur peut facilement

obtenir cette information par la lecture de la table dentaire chez les bovins, petits

ruminants et camelins. Il faut noter aussi que chez les bovins la lecture de l’âge est

également possible à partir des sillons des cornes quoique difficile chez certains sujets

fougueux, d’âge avancé ou pour cause d’écorchures de diverses natures sur les cornes.

3ème colonne : Race

Dans cette colonne, l’enquêteur indique la race de l’animal après l’avoir soigneusement

observé. Il faut souligner ici que cette précision sur la race est demandée uniquement pour

les bovins et les ovins compte tenu du fait que la race détermine le plus souvent la robe de

l’animal qui elle-même a une grande influence sur le prix au même titre que certains

paramètres tels que le sexe, l’âge, l'état de santé, l’état d’embonpoint etc..


22


4ème colonne : Appréciation de L’état corporel (voir annexe)

L’enquêteur note dans cette colonne l’appréciation qu’il fait de l’état d’engraissement de

l’animal enquêté. Cette appréciation se fait à l’aide des codes (1= Très bon, 2= Bon, 3=

Moyen et 4= Maigre)

5ème colonne : Prix (en F.CFA)

Cette colonne permet l’enregistrement du prix d’achat de l’animal. Ce prix qui n’inclut ni

les frais de la taxe d’entré au marché ni les frais d’intermédiaire peut être obtenu de diverses

manières. Citons entre autres :

1. L’observation de la transaction : c’est la méthode la plus fiable mais l’observation

elle-même prend du temps.

2. Questionner les intermédiaires : Cette méthode est source d’informations erronées.

3. L’interrogatoire de l’intermédiaire devant le vendeur ou l’acheteur. Cette méthode

donne également de bons résultats.

4. La consultation des carnets d’identification : cette méthode est plus facile quand

l’enquêteur est en même temps le collecteur de la taxe d’identification. Autrement

dit, il ne permet pas d’obtenir un prix fiable et ne permet d’apprécier certains aspects

comme la race, l’état d’embonpoint et la destination économique de l’animal vendu.

En tout état de cause, il revient à l’enquêteur de voir la méthode ou la manière qui lui

semble plus facile et plus fiable pour obtenir un prix.

6ème colonne : Destination économique

Dans cette colonne doit être précisé l’utilisation ultérieure à laquelle est destiné l’animal

après l’achat. Il peut s’agir de:

Reélevage en extensif est l'élevage où l'animal n'est pas en claustration et ne reçoit pas

de quantités significatives d'intrants.

Revente dans le Niger indique que l'animal acheté est destiné à la vente sur le même

marché ou sur un autre marché offrant des prix plus rémunérateurs.

Exportation indique que l'animal est destiné à l’exportation après sa vente.

Embouche : indique que l’animal sera engraissé pour être revendu après un certain

temps. Il est maintenu en claustration et ne se déplace pas beaucoup. Il reçoit des

quantités significatives d'intrants supplémentaires et des soins particuliers.


23


Traction ou transport Cette option s’adresse aux animaux de trait ou de

transport.

Abattage local : pour un animal destiné à la boucherie.

Autre destination à préciser (ex : sacrifice, baptême, mariage, tabaski etc……)

En vue de faciliter le traitement informatique des données, pour chaque

destination, il est affecté un code (1= Ré élevage, 2= Abattage, 3= Revente au

Niger, 4= exportation, 5= Embouche, 6= Traction/Transport, 7= Autres (Mariage,

Baptême, Fête, Sacrifices etc.)).

3.2.3.3. Vente du bétail au poids

La collecte de ces données est faite par l’agent enquêteur de SIM Bétail

accompagné des aides enquêteurs. L’agent enquêteur demande l’avis de tous les

acheteurs du bétail qui sont sur le marché et prend les animaux de ceux qui

acceptent que leurs animaux soient pesés à la bascule. Ensuite, il procède au

sondage à choix raisonné dans les animaux achetés de chaque client pour faire la

pesée.

3.2.4. Méthode de calcul de référentiel de prix

Pour atteindre l’objectif de cette étude, qui est d’estimer le référentiel de prix de

poids vif de l’espèce bovine sous l’effet des certains facteurs ainsi qu’aux

conditions d’élevage, les différentes analyses statistiques utilisées sont :

➢ une analyse descriptive élémentaire de chaque facteur influençant le prix

du kg vif (variable dépendante) à travers les tableaux et les graphiques ;

➢ une mise en évidence des liens entre les facteurs de variation et le prix du

kg vif en utilisant ANOVA (pour les facteurs qualitatifs) et la corrélation

(pour les facteurs quantitatifs) ;

➢ ces deux outils nous permettront de dégager certaines hypothèses de

recherche qui seront par la suite vérifiées par une analyse économétrique.

Cette dernière, permettant d’identifier les principaux facteurs liés aux


24


bovins qui influencent le prix de bovins. Pour cela, une régression linéaire

multiple par la méthode des moindres carrés ordinaires est utilisée enfin

d’obtenir les résultats escomptés.

Pour bien comprendre les fondements de ce phénomène et faciliter

l’interprétation des résultats obtenus, dégager les contraintes de l’opération

vente au poids, ainsi que la formulation des recommandations pertinentes sur

les stratégies pour l’efficacité et l’efficience du marché, une visite lors de

l’animation du marché et des entretiens ont été conduits auprès des acteurs clés

(Coordonnateur de SIM Bétail, les cadres du ministère, le maire de la

commune de Gothèye et l’agent enquêteur du SIM Bétail ).

3.2.5. Limites de l’étude

La principale limite de notre étude demeure le fait que nous n’avons pu inclure de

variable de taux d’échange de Naira dans le modèle. Cela s’explique du fait que

nous ne disposons pas de cette variable dans nos bases de données. En se référant

aux rapports statistiques de l’élevage du Niger sur cette thématique, il existe

d’autres facteurs tels que les situations de crises pastorales et voir même le niveau

de taux d’échange du Naira (la monnaie du Nigeria) au Niger susceptibles

d’expliquer mieux le prix dans certains cas mais qui n’ont pas été pris en compte

dans la collecte des données. Une autre limite qu’il convient d’énumérer est le

manque d’études sur le prix au kg vif de bovins qui peuvent servir de base pour

la comparaison et faire ressortir l’évolution de la situation de prix dans le temps

et dans l’espace car cette opération de test vente au poids en milieu réel est la

première du genre sur les marchés au Niger. De plus, il est difficile de trouver de

prix comparables pour les bovins, compte tenu de la diversité existant au niveau

de la race, du poids, de l’âge, et des fortes variations de prix spatiales et

temporelles.


25


CHAPITRE IV : PRESENTATION DES RESULTATS ET

DISCUSSIONS

Cette partie présente le tableau de description des facteurs de variation, les

résultats issus des différentes analyses ainsi que les discussions.

4.1. Description des variables indépendantes

Dans le tableau N°2 ci-dessous, la définition et le type des facteurs de variation

de prix sont définis ainsi que les modalités des variables nominales.

Tableau 2: Description des facteurs de variation de prix

Variables Libellés des variables Type

Sexe Sexe de bovin composé de deux modalités :

(1=mâle ; 2=femelle)

Qualitative

nominale

Race Race regroupée en 5 modalités : [1=azawak ;

2=bororo ; 3=djelli ; 4=goudali ; 5= kouri]

Qualitative

nominale

Catégorie Catégorie représentée par 7 modalités [1=génisse ;

2=taureau ;3=taurillon ; 4=vache ; 5=veau ; 6=velle]

Qualitative

Nominale

Age Age de l’animal à la vente. Quantitative

continue

Embonpoint Embonpoint de l’animal présenté [1=bon ;

2=moyen ; 3=très bon]

Qualitative

ordinale

Poids Poids de l’animal à la pesée Quantitative

continue

Type

d’acheteur

Statut acheteur selon les modalités [1=agro éleveur ;

2=boucher ; 3=éleveur ; 4= exportateur ; 5= revendeur] Qualitative

nominale

Type de

vendeur

Statut vendeur avec 4 modalités : [1=agro éleveur ;

2=boucher ; 3=éleveur ; 4=emboucheur ; 5=revendeur

ordinaire]

Qualitative

nominale

Provenance Provenance de l’animal selon 2 modalités [1=Elevage

extensif ; 2=Embouche] Qualitative

nominale

Destination Destination de l’animal pour 6 modalités [1=Abattage

locale ; 2=Embouche ; 3=Exportation ; 4= Ré-élevage ; 5=

Revente ; 6= Traction]

Qualitative

nominale

4.2. Analyse descriptive élémentaire

Cette section présente les tableaux contenant la moyenne, le coefficient de variation

ainsi que la corrélation des facteurs quantitatifs et des graphiques montrant les

répartitions des bovins par modalités de chaque facteur qualitatif.


26


Dans le document, la moyenne et l’écart-type sont notés par : �̅� ± σ, où �̅� désigne la

moyenne et σ l’écart type.

4.2.1. Moyenne des prix, poids et âge des bovins

Dans le tableau N°3 ci-dessous, les bovins observés lors de l’opération test de vente au

poids sont âgées de 1 à 10 ans avec un poids qui oscille entre 50 à 600 kg et ont un prix

en moyenne du kg de 931,16±80,62 FCFA/kg. Le faible coefficient de variation observé

du prix expliquerait une homogénéité autour de la moyenne de prix du kg vif. Tandis

qu’on constate une élévation de ce coefficient pour le poids et l’âge prouvant une forte

dispersion.

Tableau N°3 : Répartition de la moyenne, coefficient, Min, Max et de variables des facteurs

quantitatifs

Variables Moyenne Coefficient de variation % Min Max

PRIX (FCFA) 931,16 ± 80,62 8,66 766,8 1156,3

POIDS (Kg) 270,46 ± 99,89 36,94 50 600

AGE 5,31 ± 2,13 40,12 1 10

Source : Test vente au poids, DS/MAGEL, nos calculs

4.2.2. Distribution des autres variables

4.2.2.1. Sexe

Selon la graphiqueN°1, qui trace les fréquences de bovins ayant fait l’objet du test selon

le sexe, il ressort que 66% de bovins sont des mâles et 34% sont de femelles. Quoi de

plus normal, car en année sans crise pastorale les éleveurs amènent plus les mâles sur le

marché et gardent les femelles pour la reproduction.

GraphiqueN°1: Répartition des bovins par sexe


66%34%

MÂLE

FEMELLE


27


4.2.2.2. Race

Le graphique N°2 montre que les proportions des bovins selon la race, ainsi les

fréquences attribuées au Djelli représentent 56% de l’effectif, contrairement la race

Azawak qui n’occupe que 11%. Ceci s’explique parce que la zone d’étude fait parti du

berceau de la race Djelli.

Graphique N°2: Répartition des bovins par races


4.2.2.3. Catégorie

Le graphique N°3 révèle la répartition de bovins par catégorie, où la moitié de sujets

testés sont des taureaux environ 50%, contre une faible présentation de veaux (3%) et

de velles(4%). Les éleveurs mettent plus les sujets âgés même dans le sexe sur le marché.

Graphique N°3: Répartition des bovins par catégorie


11%

21%

56%

12%AZAWAK

BORORO

DJELLI

GOUDALI

50%

14%3%

24%

4%5%

Taureau

Taurillon

Veau

vache

Genisse

Velle


28


4.2.2.4. Embonpoint

D’après le graphique N°4, qui présente la répartition de l’état de l’embonpoint, montre

que 48% de bovins ont un très bon embonpoint et seulement 6% ont un état moyen.

Graphique N°4: Répartition des bovins par embonpoint


4.2.2.5. Type vendeur

D'après le graphique N°5 présentant les différents statuts de vendeurs qui amènent leur

bétail sur le marché, il est constaté en général que plus de moitié des types de vendeur

sont des éleveurs avec 57% suivi par les agro-éleveurs 34%. Ce fort taux des éleveurs

sur le marché, peut s’expliquer par le fait que le marché de Gothèye est un marché de

regroupement.

Graphique N°5: Répartition des bovins par type de vendeur


Bon46%

Moyen6%

Très bon48% Bon

Moyen

Très bon

Agroéleveur34%

Boucher0%Eleveur

57%

Emboucheur3%

Revendeur6%


29


4.2.2.6. Type Acheteur

Au regard du graphique N°6 qui retrace les différents types d’acheteur qui fréquentent

le marché pour acquérir un ou plusieurs bovins, près de 43% des clients sont des

bouchers, après vient les revendeurs pour 29% et les exportateurs avec 1%. Pour

conforter les revenus de l’élevage, ces éleveurs et Agro-éleveurs achètent chaque année

1 à 2 bovin(s) maigre(s), qu’ils feront engraisser avec leurs animaux et le(s) revendent

par la suite. Ainsi, ils complètent leur activité d’éleveur avec une activité de marchand

de bestiaux.

Graphique N°6: Répartition des bovins par type acheteur


4.2.2.7. Provenance

Le graphique N°7 témoigne que la provenance de bovins, dont la majore partie 91%

vient de l’élevage extensif et 9% restant provient exclusivement de l’embouche. La

pratique de l’élevage extensif est plus pratiquée dans la zone.

Graphique N°7: Répartition des bovins par provenance


Agro eleveur24%

Boucher43%

Eleveur3%

Exportateur1%

Revendeur29%


30


4.2.2.8. Destination économique

Dans le graphique N°8, il ressort que 38% de bovins achetés vont directement à

l’abattage, 33% sont reversés dans les autres marchés environnant, 20% sont conduit

pour le système de ré-élevage et moins de 10% partent pour d’autres destinations

(traction, exportation et embouche).

Graphique N°8: Répartition des bovins par destination économique


4.3. Comparaison des moyennes de prix moyen du kg vif selon les facteurs

déterminants

Cette sous-section présente les prix moyens du kg vif des modalités des différents

facteurs nominaux.

4.3.1. Prix moyen du kg vif (FCFA) selon le sexe

Le tableau N°4 montre que le prix moyen du kg vif de bovins est déterminé de manière

globale comme le prix référentiel est à 931,16 FCFA avec un min = 358,57 FCFA et un

max=2000 FCFA. Ce prix varie en fonction du sexe de l’animal. Le prix moyen des

mâles est supérieur à celui des femelles. Les mâles ont leur prix moyen de kg vifs qui

varie entre 496,03 FCFA et 2000 FCFA avec une moyenne d'environ 968,31±137,35

FCFA. Tandis que les femelles ont un prix de kg vif qui oscille entre 358,57 FCFA et

1785,71 FCFA et une moyenne de prix au kg vif de 857,96±172,82 FCFA. Ces prix

connaissent une variabilité relativement élevée chez les femelles que chez les mâles plus

ou moins normale. A l’issue des tests (annexe : Tableau N°18) on observe qu’il y a une

différence significative (p<5%) du prix entre le sexe.

Abattage38%

Embouche0%Exportation

1%Reelevage20%

Revente33%

Traction8%


31


On constate que ces prix sont comparables à ceux qu’applique les CMB du Niger à partir

de 2013, car le prix moyen des mâles est très proche de celui des mâles des centres

(1000), seulement au niveau des femelles, nos prix moyens pour les femelles (857,96

FCFA) sont nettement inférieurs à ceux des femelles (1250 FCFA) des CMB du Niger.

Cela s’explique par le fait les animaux des Centres de Multiplications de Bétail sont des

races sélectionnées.

Tableau N°4: Distribution de prix moyen kg vif (FCFA) selon le sexe

Sexe Effectif Moyenne Ecart type Coefficient de

variation % Min Max

Femelle 337 857,96 172,82 20,14% 358,57 1785,71

Mâle 664 968,31 137,35 14,18% 496,03 2000,00

Ensemble 1001 931,16 158,95 17,07% 358,57 2000,00


4.3.2. Prix moyen du kg vif (FCFA) selon la race

L’analyse du tableau N°5 ci-dessous montre que la race Azawak et Goudali procurent

les meilleurs prix moyens plus ou moins égaux au producteur respectivement

985±139,27 FCFA et 982,81±89,3 FCFA, qui évolue entre de 761, 32 FCFA et 1785,71

FCFA pour les Azawak et de 714, 29 FCFA et 1272,73 FCFA pour les Goudali. C’est

la race Bororo qui a le faible prix moyen du kg avoisinant 878 ±148,61 FCFA et un

minimum de 358,57 FCFA et une variabilité élevée.

Les résultats du test (Annexe : Tableau N°19) montrent que la différence est non

significative entre Azawak et Goudali au seuil de 5% (p=1) avec une différence de prix

moyen du kg vif de 2,15 FCFA. Alors que, entre toutes les autres races, le test est

significatif avec un écart de prix moyen compris entre 53,07 FCFA et 107,12 FCFA.

Tableau N°5: Distribution de prix moyen kg vif (FCFA) selon la race

Race Effectif Moyenne Ecart type Coefficient de

variation % Min Max

Azawak 106 984,96 139,27 14,14 761,32 1785,71

Bororo 209 877,83 148,61 16,93 358,57 1300,00

Djelli 565 929,74 170,80 16,93 428,57 2000,00

Goudali 121 982,81 89,30 9,09 714,29 1272,73

Ensemble 1001 931,16 158,95 17,07 358,57 2000,00



32


4.3.3. Prix moyen du kg vif (FCFA) selon la catégorie

Au regard du tableau N°6, ce sont les veaux et les velles qui présentent les meilleurs

prix moyens du kg vif respectivement 1098,69 ± 316,47 FCFA et 1003,56 ± 219,01

FCFA avec une variabilité plus élevée surtout chez les veaux. En effet, on enregistre le

plus faible prix moyen du kg vif (Min=358,57 FCFA) chez les velles et le plus grand

prix chez les veaux (Max=2000 FCFA). Cette variabilité élevée au niveau des veaux et

velles, s’explique par le fait que généralement ces catégories ont des prix élevés alors

ils ont relativement les poids les plus faibles sur le marché. Tandis que la moyenne des

vaches est relativement la plus faible de l’ordre de 808,86 ± 138,02 FCFA et oscille

entre 428,57 FCFA et 1380,95 FCFA.

L’analyse du test (Annexe : Tableau N°20) donne seulement une non significativité au

seuil de 5% (p=1) entre taureau et génisse où la différence négligeable de l’ordre de 7,4

FCFA.

Tableau N°6: Distribution de prix moyen kg vif (FCFA) selon la catégorie

Catégorie Effectif Moyenne Ecart type Coefficient de

variation % Min Max

Génisse 44 963,63 147,66 15,32 658,68 1393,44

Taureau 499 956,23 107,54 11,25 592,59 1466,67

Taurillon 138 986,51 161,35 16,36 496,03 1500,00

Vache 243 808,86 138,02 17,06 428,57 1380,95

Veau 27 1098,69 316,47 28,80 700,00 2000,00

Velle 50 1003,56 219,01 21,82 358,57 1785,71

Ensemble 1001 931,16 158,95 17,07 358,57 2000,00


4.3.4. Prix moyen du kg vif (FCFA) selon l’embonpoint

Le tableau N°7, montre que le prix le moyen selon l’embonpoint le plus élevé est celui

de bovins ayant un très bon état avec une dispersion homogène. Son prix moyen est

environ 949 ± 107,56 FCFA qui a un minimum de 596,77 FCFA et un maximum de

1470,59 FCFA.

D’après le test de comparaison des moyennes (Annexe : Tableau N°21, tous les résultats

sont significatifs au de seuil de 5%. Ceci prouve le prix de bovins diffère nettement en

fonction de leur état d’embonpoint. Ces résultats sont nettement profitables pour

l’éleveur producteur de Gothèye que celui en 2000-01 du Sikasso (Mali) et le Bittou et


33


Niangoloko (Burkina Faso) qui se trouvait avec un prix au kg vivant de 457 FCFA pour

les bovins présentant un très bon état d’embonpoint (340 kg) (I.Okike, et al., 2000-01).

Tableau N°7: Distribution de prix moyen kg vif (FCFA) selon l'embonpoint

Embonpoint Effectif Moyenne Ecart type Coefficient de

variation % Min Max

Bon 459 930,15 184,96 19,89 496,03 2000

Moyen 64 805,27 214,95 26,69 358,57 1380,95

Très bon 478 948,99 107,56 11,33 596,77 1470,59

Ensemble 1001 931,16 158,95 17,07 358,57 2000


4.3.5. Prix moyen du kg vif (FCFA) selon le type vendeur

Le tableau N°8 qui retrace les moyennes des prix moyens en fonction des types de

vendeurs qui amènent leur bétail sur le marché de Gothèye. Comme meilleur prix

moyen, les animaux provenant des emboucheurs se trouvent en tête avec un prix au kg

de 985,37 ± 69,85 FCFA, suivi aussi de prix moyen de celui des bovins provenant des

agro-éleveurs 964,05 ± 110,40 FCFA et avec des variabilités les plus faibles d’où une

homogénéité autour de cette moyenne.

D’après les résultats du test (Annexe : Tableau N°22), on constate qu’il y a une

différence significative entre revendeur et emboucheur (la plus élevée 87,11 FCFA),

entre revendeur et éleveur (44,07 FCFA), revendeur agro éleveur (79,37 FCFA) et entre

éleveur et agro éleveur (35,3 FCFA).

Tableau N°8: Distribution de prix moyen kg vif (FCFA) selon type vendeur

Type vendeur Effectif Moyenne Ecart type Coefficient de

variation %

Min Max

Agro éleveur 341 964,05 110,40 11,45 552,63 1533

Boucher 1 825,00 825,00 825

Eleveur 576 917,28 182,55 19,90 358,57 2000

Emboucheur 27 985,37 69,85 7,09 845,07 1126

Revendeur 56 849,46 127,16 14,97 520,83 1170

Ensemble 1001 931,16 158,95 17,07 358,57 2000


4.3.6. Prix moyen du kg vif (FCFA) selon le type Acheteur

Le tableau N°9, montre les prix moyens des bovins provenant des éleveurs et des

exportateurs offrent le meilleur prix aux producteurs avec respectivement 1089 ± 219


34


FCFA et 1068 ± 67,45 FCFA. La dispersion est homogène pour le prix moyen qu’offrent

les exportateurs. Il faut noter que c’est les bouchers qui achètent les bovins avec le plus

bas prix 873,50 ± 139,05 FCFA et c’est chez l’agro-éleveur qu’on observe le prix

maximum le plus élevé 2000FCFA.

Au regard du test sur les prix des types d’acheteurs (Annexe : Tableau N°23), la

différence des prix moyens est non significative (p=1) entre éleveur et agro-éleveur,

entre exportateur et agro-éleveur, entre exportateur et éleveur et entre revendeur et

emboucheur.

Tableau N°9: Distribution de prix moyen kg vif (FCFA) selon type Acheteur

Type acheteur Effectif Moyenne Ecart type Coefficient de

variation %

Min Max

Agro éleveur 242 983,41 192,21 19,55 496,03 2000,00

Boucher 433 873,50 139,05 15,92 358,57 1466,67

Eleveur 31 1086,99 219,00 20,15 699,30 1533,33

Exportateur 11 1068,21 67,45 6,31 955,50 1176,47

Revendeur 284 952,24 108,62 11,41 580,00 1388,89

Ensemble 1001 931,16 158,95 17,07 358,57 2000,00


4.3.7. Prix moyen du kg vif (FCFA) selon la provenance de bovins

Selon le tableau N°10, c’est les bovins qui proviennent de l’embouche qui procurent le

plus de bon prix moyen au kg de 984,43 ± 70,46 FCFA avec une faible variabilité. Le

prix moyen minimum est de 760,37 FCFA et un maximum de 1176,47 FCFA. Alors

qu’on enregistre le plus faible prix 358,56 FCFA et le prix le plus élevé à 2000 FCFA,

avec une moyenne de 925,90 FCFA chez les bovins provenant de l’élevage extensif.

A l’issu du test sur la différence du prix moyen du kg vif en fonction de la provenance

des bovins (Annexe : Tableau N°24), il y a une différence significative au seuil de 5%

(p-value= 0.001) entre le prix des bovins ayant suivi une embouche que ceux qui

viennent d’un élevage extensif.

Ce prix moyen au kg de bovins d’embouche de 984,43 ± 70,46 FCFA trouvé est

nettement inférieur à celui de l’équipe d’experts du PRODEX, de l’INRAN et du

Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage dans leur document « référentiel technico-

économique de l’embouche bovine » 1er édition 2011 qui est de 1300 FCFA.


35


Tableau N°10: Distribution de prix moyen kg vif selon la provenance

Provenance Effectif Moyenne Ecart type Coefficient de

variation %

Min Max

Elevage extensif 911 925,89 164,23 0,18 358,56 2000,00

Embouche 90 984,43 70,46 0,07 760,36 1176,47

Ensemble 1001 931,16 158,95 17,07 358,57 2000,00


4.3.8. Prix moyen du kg vif (FCFA) selon la destination économique

Les statistiques qui se dégagent du tableau N°11 indiquent que les bovins destinés à

l’exportation ont le prix moyen le plus élevé et le plus stable 1068,21 ± 67,45 FCFA, il

varie entre 955,5 et 1176,47. On enregistre le bas prix chez les bovins achetés pour

l’abattage avec un prix moyen compris entre 358,57 FCFA et 1466,67 FCFA.

Il ressort que suite au test comparaison des moyennes de prix moyen (Annexe : Tableau

N°25), une différence significative au seuil de 5% (p<5%) entre exportation et abattage,

entre Ré-élevage et abattage, entre revente et abattage, entre revente et ré-élevage, entre

traction et abattage et enfin entre traction et revente.

Retenons cependant que, le prix au kg vif de 1068 FCFA qu’offre l’exportateur au

producteur du marché de Gothèye a plus de marge de manœuvre (183 à 356 FCFA) que

celui du Mali entre 2000 et 2003 avec les exportateurs de bovins de la Côte d’Ivoire et

du Sénégal, qui bénéficie respectivement de 712 FCFA et de 885 FCFA en moyen selon

l’étude réalisée par CEDEAO et CSAO/OCDE, 2008.

Tableau N°11: Distribution de prix moyen kg vif selon la destination économique

Destination Effectif Moyenne Ecart type Coefficient de

variation % Min Max

Abattage 381 871,66 142,22 16,32 358,57 1466,67

Embouche 2 817,53 65,20 7,98 771,43 863,64

Exportation 11 1068,21 67,45 6,31 955,50 1176,47

Reelevage 198 999,11 215,78 21,60 496,03 2000,00

Revente 333 944,42 111,49 11,81 580,00 1388,89

Traction 76 977,50 142,01 14,53 634,62 1400,00

Ensemble 1001 931,16 158,95 17,07 358,57 2000,00



36


4.4. Relation entre le prix moyen du kg vif avec le poids et l’âge

D’après le tableau N°12 ci-dessous, on constate qu’il y a une relation entre le

poids, l’âge et le prix du kg vif des bovins au seuil de 5%. Quoi de plus normal

car la vente des bovins se fait sur la base d’une appréciation visuelle, donc

l’acheteur tient compte beaucoup de l’état corporel de l’animal. En effet, les

résultats nous montrent qu’il y a une liaison linéaire positive entre le prix et le

poids et le prix et l’âge, avec des coefficients de corrélation respectivement de

0,94 et 0,59 entre le prix et le poids.

Tableau N°12: Relation entre le prix moyen et les facteurs quantitatifs

Variable Corrélation P-value Décision

POIDS (Kg) 0.9371 0.0000 Significative

AGE 0.5882 0.0000 Significative


4.5. Analyse économétrique des déterminants de prix moyen du kg vif

L’analyse qui est mise en œuvre dans ce sous-chapitre doit permettre de mieux

apprécier la pertinence de la relation entre les variables et au sein de ces variables

entre leurs modalités qui ont été identifiés à chaque étape avec les prix moyens du

kg vif de bovins. Le but de cette analyse économétrique est donc de trouver des

explications pour la détermination des prix référentiels de poids vif de l’espèce

bovine en fonction des autres variables (race, catégorie, poids, âge, embonpoint,

statut du vendeur, statut de l’acheteur, provenance, destination économique).

Cette section constitue une étape importante de notre étude. Elle doit en effet

déterminer si ces variables explicatives ont effectivement une « réelle » influence

sur les prix de bovins. Notre variable d’intérêt, le prix moyen au kg vif de bovin,

est une variable continue, laissant soupçonner l’utilisation d’un modèle.

4.5.1. Choix des variables

Le prix de bovins semble être déterminé sous influence des certaines variables, il

a été jugé nécessaire de prendre en compte un seul facteur qualitatif avec


37


l’ensemble des modalités car d’une manière ou d’une autre, ils agissent sur le prix

dans cette étude. Les autres facteurs comme l’âge et le poids ont été également

pris en compte afin que le producteur connaisse les caractéristiques que doit

présenter son animal en vue optimiser plus de profit et aux décideurs d’être mieux

éclairés pour la détermination de référence de prix moyens au kg vif. Les variables

liées au prix interagissent fortement, aussi en fonction de leurs modalités. On

constate aussi dans la description des variables à l'exception de la variable

catégorie, toutes les variables qualitatives présentent des classes à faible effectif

à défaut de recréer d'autres modalités sur ses classes, ces variables ne sont pas

inclues dans le modèle. C’est pourquoi, après l’analyse des différentes relations

pouvant exister entre le prix au kg vif et les autres variables, nous avons retenu,

pour la modélisation économétrique du prix des bovins, les variables suivantes :

le poids du bovin, l’âge et la catégorie (Génisse, Taureau, Taurillon, Vache, Veau

et Velle).

4.5.2. Spécification économétrique du modèle

Il s’agit là de faire une régression linéaire multiple car il y a deux variables

quantitatives (le poids et l’âge), afin de déterminer l’effet de chaque facteur sur le

Prix de bovin. Nous vérifierons l’hypothèse à savoir le test d’omission et la

stabilisation du modèle afin d’exclure certains individus influents dans la

régression linéaire multiple.

L’équation de la formule est : Y est la variable expliquée qui est le prix du kg vif

de bovin

Y= 𝛃0+𝛃1 𝑿𝟏,1+𝛃2𝑿𝟏,2 +𝛃3𝑿𝟐,1 +𝛃4𝑿𝟐,2 +𝛃5X3,1 +𝛃6X3,2 +𝛃7X3,3 +𝛃8X3,4 +𝛃9X3,5 +𝛃10X3,6 +𝛆(1)

β0 est la constante et β1, β2, β3, β4, β5, β6, β7, β8, β9, β10 sont des coefficients

X1 ; X2 ; X3,1 ; X3,2 ; X3,3 ; X3,4 ; X3,5 et X3,6 sont des variables explicatives c’est-

à-dire les facteurs déterminants de prix du kg de poids vif de qui peuvent être :


38


X1,1= Poids : c’est un facteur influence fortement le prix des animaux malgré que

le plus souvent son appréciation est fait à vis œil dans les marchés au Niger;

X1,2= Poids^2 : Normalement plus le poids augmente et plus le prix de l’animal

est élevé ;

X2,1= Age : Il intervient beaucoup dans le choix de l’animal avant l’achat, surtout

selon le mode d’usage (boucherie, traction, re-élevage, embouche, reproduction

ou production du lait chez les vaches). Pour un éleveur producteur de lait la

connaissance de l’âge d’une vache est fondamentale. Pour la boucherie voir même

dans d’autres circonstances, l’âge de l’animal est prépondérant. Il est évident que

les qualités de la viande bovine changent considérablement avec l’âge des

animaux.

X2,2= Age^2 : habituellement les animaux les plus âgés ont un prix faible, car les

éleveurs mettent le souvent les vaches de réforme et des vieux taureaux géniteurs

sur les marchés. Exceptionnellement, des taureaux âgés de traction après un

passage en embouche sont amenés pour vente sur les marchés.

X3,1 = Taureau : c’est la catégorie qui a le prix le plus élevé généralement dans

tous les rapports statistiques de la Direction de Statistiques.

X3,2 = taurillon : il vient en deuxième position derrière le taureau en matière des

prix relevés sur les différentes saisons.

X3,3 = Vache : son prix varie beaucoup plus en fonction de son âge, de la race et

de son état corporel.

X3,4 = Génisse : trop prise sur les marchés car elle est recherchée surtout pour la

reproduction. X3,5 = Veau et X3,6 = Velle sont des produits qui sont moins fréquent

sur les marchés. Enfin, 𝛆(1). Les résidus

Le seuil de signification p des tests est fixé à une probabilité de 5%. L’effet obtenu

est Significatif si p < 0,05.


39


4.5.2.1. La régression MCO

La régression linéaire multiple, pour évaluer l’effet de chaque paramètre sur le

prix de bovins donne les résultats consignés dans le tableau N°13.

Le modèle est globalement significatif. Cette significativité globale est attestée

par les valeurs de R2 et de R2 ajusté qui sont respectivement de 91,14% et de

91,06%. C'est-à-dire plus de 86% de la variabilité du prix est expliquée par le

modèle.

En outre, la valeur de la p-value (0.0000< 5%) justifie la significativité globale du

modèle. Les résultats de ce tableau montrent par ailleurs qu’au seuil de 5%, les

coefficients des variables explicatives tels que l’Âge, le Taurillon, veau et velle

ne sont pas statistiquement significatifs.

Il faut souligner tout au long de la modélisation au niveau de catégorie la modalité

prise comme référence est la génisse.

Tableau N°13: Résultats de la première régression

PRIX Coeff Std Err. T P> |t| Intervalle de conf (95%)

AGE 8950,092 5075,345 1,76 0,078 [ -1009,56 ; 18909,75]

AGE1 -943,9719 399,0779 -2,37 0,018 [ -1727,107 ; -160,8372]

POIDS 341,0441 67,9991 5,02 0,000 [207,6054 ; 474,4829]

POIDS1 0,9903864 0,1077369 9,19 0,000 [0,7789677 ; 1,201805]

Catégorie

Taureau 13012,57 6578,711 1,98 0,048 [102,7685 ; 25922,37]

Taurillon 3946,936 5363,452 0,74 0,462 [ -6578,09 ; 14471,96]

Vache -23458,75 6795,901 -3,45 0,001 [ -36794,76 ; 10122,74]

Veau -2615,437 9735,872 -0,27 0,788 [ -21720,73 ; 16489,85]

Velle -12617,01 8860,243 -1,42 0,155 [ -30004 ; 4769,985]

Constante 58728,99 13543,11 4,34 0,000 [32152,52 ; 85305,45]

Nombre d'observations 1001

R2 91,14% R2 ajusté 91,06%

F (9, 991) 1132,95 p-value 0,0000


4.5.2.2. Evaluation du modèle

➢ Test de spécification

Le test d’omission permet de vérifier si le modèle ne souffre pas de l’omission de

certaines variables qui pourraient améliorer ses capacités de prédiction.

L’hypothèse nulle de ce test est l’absence d’omission de variables. La statistique


40


de test du tableau N°14, est 0,78 avec une p-value de 0,5069. Nous pouvons donc,

au seuil de 5% accepter l’hypothèse nulle.

Tableau N°14: Résultats de test d’omission de variables Test stat. De test P-Value

Omission : ovtest F (3, 988) = 0,78 0,5069


➢ Stabilité du modèle

La régression obtenue après l’exclusion des individus influents est globalement

acceptable comme le présente le tableau N°15. On observe que seulement

quelques individus influents ont été exclus du modèle. En se basant sur la valeur

du R2 et la p-value (0.000<0.05) mais l’analyse détaillée des coefficients des

différentes variables explicatives nous fait remarquer que le coefficient de la

variable relative AGE, AGE2, Taurillon et Veau ne sont pas statistiquement

significatifs. Par ailleurs, la valeur du R2 indique que plus de 92% de la variabilité

de prix de bovins sont expliqués par le modèle. Cependant, nous devons

diagnostiquer les résidus du modèle avant de le confirmer.

Tableau N°15: Résultats de la régression après stabilisation du modèle

PRIX Coeff Std Err. t P> |t| Intervalle de conf (95%)

AGE 3928,74 4798,459 0,82 0,413 [-5487,733 ; 13345,21]

AGE1 -540,6042 378,3298 -1,43 0,153 [-1283,037 ; 201,8283]

POIDS 417,3592 64,04158 6,52 0,000 [291,6843 ; 543,034]

POIDS1 0,8598068 0,1012669 8,49 0,000 [0,6610811 ; 1,058533]

Categorie

Taureau 14916,67 6191,222 2,41 0,016 [2767,045 ; 27066,29]

Taurillon 2779,68 5010,058 0,55 0,579 [-7052,032 ; 12611,39]

Vache -22196,07 6392,729 -3,47 0,001 [-34741,13 ; -9651,01]

Veau -16005,38 9266,612 -1,73 0,084 [-34190,13 ; 2179,378]

Velle -16394,04 8326,468 -1,97 0,049 [-32733,86 ; -54,21934]

_cons 61824,49 12701,24 4,87 0,000 [36899,64 ; 86749,33]


R2 92,34% R2 ajusté 92,27%

F(9, 977) 1307,88 p-value 0,0000


➢ Diagnostic des résidus

a. Test d’homoscédasticité


41


Le test de white reporte dans le tableau 15, une statistique de Chi-2 de 53,85405

avec P-value = 0,0362 inférieur au seuil de 5%. L'hypothèse nulle

d'homoscédasticité n'est pas valide. Les erreurs sont hétéroscédastiques.

Il s’agit ici de voir si la fonction trouvée dans la modélisation permet d’expliquer

au mieux le prix de bovins.

Tableau 16: Résultats du tests d'homoscédasticité

Test stat. De test P-Value

Homoscédasticité : whitetst Chi2 = 53,85405 0,0362


b. Correction d’hétéroscédasticité

Pour corriger cette hétéroscédasticité, le modèle généralisé est utilisé (robust ).

Le tableau N°17 : montre que le modèle est globalement significatif au seuil de

5% en raison de la p-value (0,0000) largement inférieure à cette valeur. Cela

signifie que les coefficients des variables explicatives ne sont pas tous

statistiquement nuls et qu’il existe au moins une variable explicative dont le

coefficient est significatif. On peut dire que la variabilité des prix est expliquée

par le modèle car le R2>92,34%.

Tableau N°17: Résultat du modèle généralisé avec robust

Robust

PRIX Coeff Std Err. t P> |t| Intervalle de conf (95%)

AGE 3928,74 4195,863 0,94 0,349 [-4305,20 ;12162,68]

AGE1 -540,6042 328,4626 -1,65 0,1 [-1185,18 ; 103,97]

POIDS 417,3592 62,3094 6,7 0,000 [295,08 ; 539,64]

POIDS1 0,8598068 0,101044 8,51 0,000 [0,66 ; 1,06]

Categorie

Taureau 14916,67 5405,282 2,76 0,006 [4309,37 ; 25523,97]

Taurillon 2779,68 3729,488 0,75 0,456 [-4539,05 ; 10098,41]

Vache -22196,07 5652,133 -3,93 0,000 [-33287,79 ; -11104,35]

Veau -16005,38 6944,741 -2,3 0,021 [-29633,7 ; -2377,05]

Velle 6364,401 6944,741 -2,58 0,01 [-28883,51 ; -3904,57]

_cons 61824,49 11529,59 5,36 0,000 [39198,88 ; 84450,09]


R2 92,34%

F(9, 977) 1815,31 p-value 0,0000



42


c. Normalité des résidus

Plusieurs tests et méthodes permettent de vérifier la normalité des résidus qui est

l’une des hypothèses de base de la régression. Les résultats de la représentation

graphique de l’estimation de la densité de Kernel (graphique9), montrent une

tolérance la normalité des résidus. On accepte donc que les résidus suivent une

distribution normale.

Graphique9: Densité Kernel

4.5.3. Interprétation des résultats

A l’issue de cette modélisation, il incombe d’interpréter les résultats afin de

valider ou d’infirmer certaines hypothèses sur les variables clés de l’étude. Nous

nous appuierons à cet effet sur la description effectuée au chapitre précèdent et

les informations contextuelles et la revue des différents travaux sur cette

thématique pour bien étayer l’analyse.

Poids

Plus haut, l’analyse des relations entre les variables quantitatives montre qu’il y a

une dépendance entre le prix d’un bovin et son poids. L’analyse économétrique

confirme cette association car les coefficients estimés sont statiquement

significatifs au seuil de 5%. La positivité des signes de coefficients signifie que

0

5.0

00

e-0

6

.00

00

1.0

000

15

Den

sity

-100000 0 100000 200000Residuals

Kernel density estimate

Normal density

kernel = epanechnikov, bandwidth = 5.6e+03

Kernel density estimate


43


plus le poids de l’animal est élevé, plus le producteur gagnerait une somme

importante sur son offre. Donc le poids constitue un facteur très important pour la

détermination du prix de bovins. Cette importance est mise en exergue par le

coefficient (417,36). En effet, cette valeur indique l’influence du poids sur le prix

de bovins lorsque toutes les autres variables sont constantes. Cette influence

persiste même si on élève le poids au carré, la probabilité (0,000) reste

significative avec un coefficient (0.89) qui est aussi positif.

Âge

Bien que la liaison entre l’âge et le prix de bovins ait été observée à l’analyse de

relation du prix moyen avec les variables quantitatives, l’analyse économétrique

montre que cette relation n’est pas statistiquement significative au seuil de 5%.

Mais au seuil de 10%, l’âge au carré a une significativité avec coefficient (-

540,60) qui impacterait négativement le prix. Cette situation met en évidence

« l’effet seuil » qui expliquerait dans ce cas plus l’âge de bovin augmente en

puissant moins il procure un avantage comparatif au producteur. Ceci est lié

certainement à la présentation des vieilles vaches de réforme qui sont le plus

souvent achetées à des prix les plus bas du marché. Généralement ces vaches sont

directement destinées à l’abattage, où les bouchers sont les principaux artisans.

Ces dernières, comme signalé dans la partie descriptive, offrent le prix moyen

(873,5 FCFA) le plus faible parmi le type d’acheteurs.

Catégorie

Malgré que, la relation entre catégorie et le prix soit significative dans sa globalité

plus haut, l’analyse économétrique présente une autre situation si on regarde plus

en profondeur avec les modalités de catégorie qui influe positivement ou

négativement sur le prix de bovins. En prenant la génisse comme variable de

référence, on constate que seulement la relation du taurillon avec le prix qui n’est

pas significative jusqu’à 10% même de seuil. Mais, la vache et le veau ont une

liaison significative aux seuils de 10% et de 5%, alors qu’ils influencent


44


négativement le prix de bovins avec un coefficient respectivement de -22196,07

et -16005,38.


45


4.6. Contraintes rencontrées par cette la vente du bétail au poids

Plusieurs difficultés ont été rencontrées dans la conduite de l’opération. On peut

citer entres autres :

➢ retard dans la prise des actes, règlement intérieurs et arrêtés de comité ;

➢ retard dans la mise en place des cellules locales ;

➢ insuffisance notoire dans l’information et la sensibilisation des acteurs ;

➢ réticences de la part de certains acteurs notamment les intermédiaires ;

➢ enquêteurs SIM bétail très surchargés ;

➢ retard dans la prise en charge des aides, l’agent SIM Bétail et du contrôleur ;

➢ non implication des autorités locales ;

➢ balance manuel et l’emplacement équipement.

4.7. Stratégies pour rendre performante la vente du bétail au poids

Il est difficile de disposer de prix comparables pour les bovins, compte tenu de la

diversité existant au niveau de la race, du poids, de l’âge, et des fortes variations

de prix spatiales et temporelles. A cela s’ajoute aussi l’intervention des acteurs

entre autres les bouchers et les intermédiaires ou courtiers (Dillali en langue

locale). Ces derniers acteurs sont utiles à la transaction dans de nombreux cas,

mais on leur reproche parfois d’entraver le revenu des éleveurs producteurs et ont

rendu difficile l’opération test vente au poids car pensant que l’objectif de ce test

est de les empêcher d’avoir leur marge de manœuvre. Ainsi nous commanderons

des stratégies suivantes en vue de rendre cette opération pérenne et afin

d’optimiser les revenus d’éleveur producteur et de rendre une transparence dans

la gestion du marché.

La gestion du matériel


46


❖ acheter des balances électroniques à la place des balances manuelles pour

toutes les espèces pour minimiser le temps de passage d’un animal et faciliter

la pesée afin d’avoir des données statistiques plus fiables ;

❖ placer l’équipement à l’entrée du marché pour que chaque animal passe

forcément sur la balance avant de continuer au niveau de leur parc.

La gestion du marché

❖ réorganiser les acteurs des marchés à bétail en comité de gestion intégré : les

informations recueillis lors des entretiens pendant la visité sur Gothèye, donne

une non implication des éleveurs producteurs dans le processus de l’opération

de vente au poids. Cependant, cela doit passer par une réorganisation des

éleveurs producteurs en groupement afin mieux défendre leurs intérêts surtout

lors de certaines prises de décisions comme dans la fixation de prix du kg de

poids vif. Ensuite, mettre en place un comité mixte de gestion comprenant tous

les acteurs (un représentant de la mairie, un représentant de l’autorité

coutumière, un agent de SIM Bétail, un représentant de producteurs, de

bouchers et des intermédiaire) de même que les outils et mécanismes de

gestion des marchés à bétail pour améliorer le fonctionnement. On doit mettre

l’accent sur la sensibilisation, la formation et même organiser un voyage

d’étude pour montre l’intérêt de cette opération. L’exemple du Maroc est

illustratif pour leur expérience dans la stabilisation des prix du kg vif, il peut

donc servir de lieu pour les voyages d’étude pour capitaliser leur expérience.

❖ tenir hebdomadairement les réunions du comité de gestion, la veille du jour

d’animation du marché pour la fixation du prix du kg vif. Cette politique de

stabilisation cherche à concilier les intérêts divergents des producteurs par la

mise en place d'un système permettant d'assurer des prix "rémunérateurs aux

producteurs" et "abordables aux clients". Ces prix seront régulièrement

réajustés selon le développement des prix sur le marché de bétail sur pied.


47


❖ Redéfinir le rôle et la fonction de l’intermédiaire pour l’adapter à la

modernisation des marchés à bétail ;

❖ Créer un bloc administratif au niveau de la balance pour l’équipe de l’opération

(composée de l’agent SIM Bétail et ces aides) et l’équipe de la mairie (les

agents percepteurs de taxe de la mairie). L’équipe de l’opération est placée

pour que l’enregistrement des transactions se fasse de manière systématique et

permette ainsi la traçabilité des données ;

❖ Mettre en place un dispositif de suivi-évaluation pour ce marché à bétail, en

vue de permettre à la commune, propriétaire du marché à bétail de s’assurer

du bon fonctionnement du mécanisme de leur gestion, il est nécessaire de

faciliter la mise en place d’un dispositif de suivi et évaluation. Ce dispositif

permettra de suivre l’évolution de la mise en œuvre des mesures et de leurs

résultats afin de corriger à temps les insuffisances et d’améliorer le

fonctionnement du système. Il permettra également de renforcer la

transparence dans la gestion des marchés à bétail.


48


CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

L’objectif général poursuivi dans ce travail de recherche, consiste à analyser le

référentiel de prix du kg de poids vif de bovins sous l’influence de certains facteurs afin

de servir de base pour ces marchés de références. La phase exploratoire de cette étude

nous a permis de montrer que la détermination du prix du kg de poids vif de bovins est

liée à plusieurs facteurs. Ces résultats nous ont conduit à formuler un certain nombre

d’hypothèses de recherche qu’il convient de vérifier avec une analyse économétrique.

A l’issue de l’analyse économétrique il ressort que le poids, l’âge au carré et la catégorie

influence plus le prix de bovins. Seul le taurillon au niveau de catégorie de bovins et

l’âge ne sont pas significatifs. Il faut souligner que l’âge présente un effet seuil pour le

prix car à un certain seuil il influence le prix de manière négative.

Cependant, ces facteurs statistiquement significatifs, sont loin d’être suffisants pour

modéliser le prix de bovins au Niger.

Eu égard à ces résultats, il convient de formuler des recommandations à l’endroit de tous

les acteurs concernés.

Concernant l’Etat à travers le Ministère de l’Agriculture et de l’élevage, il s’agit de :

R1- Reconduire l’opération en donnant des instructions fermes au niveau de chaque

directeur départemental, pour que l’opération redevient opérationnelle comme dans le

passé en trouvant des mécanismes pour son auto fonctionnement du système ;

R2- organiser régulièrement des missions de supervisions au niveau des sites pour

dissuader les enquêteurs afin de bien faire une collecte des données fiables ;

R3-faire une évaluation de l’opération test vente du bétail au poids dans sa globalité à

travers le recrutement d’un consultant ;

A l’endroit de la mairie qui dans une gestion transparente est la plus gagnante, nous

recommandons de :

R4- organiser des séances de sensibilisations aux acteurs pour mieux appréhender

l’intérêt de cette opération et de s’engager fermement dans sa réussite et organiser et

encadrer les éleveurs producteurs en groupement pour mieux défendre leur intérêt dans

le comité de gestion de l’opération ;


I


REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1. BOCCARD R., NAUDE R.T., CRONJE D.E., SMIT M.C., VENTER H.J., ROSSOUW

E.J., 1979. The influence of age, sex and breed of cattle on their muscle characteristics.

Meat Sci., 4, 261-281.

2. Bonté (P.). L'élevage et le commerce du bétail dans l'Ader Doutchi Majya. Etudes

nigériennes n° 23, 1967

3. CEDEAO et CSAO/OCDE, 2008. « Élevage et marché régional au Sahel et en Afrique

de l’Ouest », 163p

4. Equipe d’experts de PRODEX, de l’INRANet du Ministère de l’Agriculture et de

l’Elevage. 2011.- référentiel technico-économique de l’embouche bovine. 1er édition

2011. 32p.

5. FIELD R.A., NELMS G.E., SCHOONOVER C.D., 1966. Effects of age, marbling and

sex on palatability of beef. J. Anim. Sci., 25, 360-365

6. G. Monin., 1991. Facteurs biologiques des qualités de la viande bovine. INRA

Productions animales, 4 (2), pp.151-160.

7. G. Touré, Z. Ouattara, V. Yapy-Gnaore T. Yo et K.G. Tanoh., 2005.- Commercialisation

des moutons à Bouaké, Côte d’Ivoire : variations des prix sur le marché de petits

ruminants. 7p.

8. I. Okike, T.O. Williams, B. Spycher, S. Staal et I. Baltenweck, 2000-01 « Les circuits

de distribution, les flux et les prix du bétail en Afrique de l’Ouest »,

Article_Commercialisation_betail_CiLLS_2.pdf, 4p.

9. INS., 2016.-Le Niger en chiffre 2016.- pages

10. Joshi.R et Ralph.W., 1957.- Les bovins d’Afrique : types et races. FAO Rome. 317p.

11. J.-P. Dehoux et G. Hounsou-Ve « Productivité de la race bovine Borgou selon les

systèmes d'élevage traditionnels au nord-est du Bénin » Projet de développement

pastoral intégré dans le Borgou, Phase II (FAO), B.P. 23, Parakou, Bénin.

12. MICOL D., TOURAILLE C., 1983. Influence de la castration sur la qualité des

carcasses et des viandes de bovins abattus à deux ans. Réunion Chercheurs Viande,

V.P.C., n° spécial 1983, 73-74.

13. Niger, Ministère de l’Elevage. 2013.-Stratégie de Développement Durable de l’Elevage

(SDDEL 2013-2035). 76 pages.


II


14. Niger, Ministère de l’Agriculture et l’Elevage. 2015.- Rapport annuel provisoire 2017 ;

les statistiques du secteur de l’élevage. 371p.

15. Rhissa Z., 2010.-Revue du secteur de l’élevage au Niger. Rapport provisoire Février

2010.-Niamey : FAO/SFW.-115p.

16. Souvenir. Z.P et Zeuh.V ; Moazami.G.K ; Laloë.D ; Idriss.A et Grosclaude.F., 1999.-

Etude du statut phylogénétique du bovin Kouri du lac Tchad à l’aide de marqueurs

moléculaires.-Revue d’Elevage et de Médecine vétérinaire des Pays Tropicaux 52, 155-

162p.

17. Saley SADIKOU., 2004.- Etude des initiatives et innovations paysannes en matiere

d’elevage des rumunants (aspect alimentaire) dans deux grappes de village du

departement d’aguie. Cas des grappes de Guidan tangno et Damama. 60p.

18. Tchad. Ministère de l’Elevage. 2003.- Rapport National sur les ressources zoo-

génétiques. - Ministère de l’Elevage. - LRVZ, Farcha, 77p.

19. Tchad. Ministère de l’Elevage, 1998. Réflexion prospective sur l’élevage au Tchad.

Rapport National, N’Djamena, Tchad, 77p.

20. Zelter,Z., (1953). Le rôle nutritionnel, chez la vache en lactation, des acides acétique et

butyrique formés au cours de l’ensilage. Ann. Zootechni., (43),104-147.

21. TOURAILLE C., 1982. Influence du sexe et de l’âge à l’abattage sur les qualités

organoleptiques des viandes de bovins limousins abattus entre 16 et 33 mois. Bull.

Techn. CRZV Theix, 48, 83-89.

Sites web

http://www.fao.org/wairdocs/ilri/x5455b/x5455b0k.htm

http://www.fao.org/wairdocs/x5034f/X5034f0e.htm

https://www.memoireonline.com/01/17/9532/Commercialisation-des-viandes-bovine-

caprine-porcine--Kikwit-analyse-comparative-de-la-rentab.html

https://www.memoireonline.com/04/16/9480/Analyse-de-la-filiere-viande-rouge-en-

tunisie-viande-cameline.html

http://www.fao.org/docrep/U9550T/u9550T0g.htm

http://www.fao.org/wairdocs/x5034f/X5034f0e.htm

https://www.memoireonline.com/01/17/9532/Commercialisation-des-viandes-bovine-caprine-porcine--Kikwit-analyse-comparative-de-la-rentab.html

https://www.memoireonline.com/01/17/9532/Commercialisation-des-viandes-bovine-caprine-porcine--Kikwit-analyse-comparative-de-la-rentab.html

https://www.memoireonline.com/04/16/9480/Analyse-de-la-filiere-viande-rouge-en-tunisie-viande-cameline.html

https://www.memoireonline.com/04/16/9480/Analyse-de-la-filiere-viande-rouge-en-tunisie-viande-cameline.html


III


ANNEXES Tableau 18: Test de comparaison des moyennes entre le sexe

Différence de Prix moy P-value Décision

(Mâle)-(Femelle) 110,35 0,000 Significatif


Tableau 19:Test de comparaison des moyennes entre les races


(Bororo)-(Azawak) -107,124 0,000 Significatif

(Djelli)-(Azawak) -55,22 0,000 Significatif

(Djelli)-(Bororo) 51,9 0,000 Significatif

(Goudali)-(Azawak) -2,15 1 Non significatif

(Goudali)-(Bororo) 104,97 0,000 Significatif

(Goudali)-(Djelli) 53,07 0,000 Significatif


Tableau 20: Test de comparaison des moyennes entre les catégories


(Taureau)-(Génisse) -7,4 1,000 Non significatif

(Taurillon)-(Génisse) 22,88 0,001 Significatif

(Vache)-(Génisse) -154,76 0,000 Significatif

(Veau)-(Génisse) 135,06 0 Significatif

(Velle)-(Génisse) 39,932 0,000 Significatif

(Taurillon)-(Taureau) 30,28 0,000 Significatif

(Vache)-(Taureau) -147,36 0,000 Significatif

(Veau)-(Taureau) 142,46 0,000 Significatif

(Velle)-(Taureau) 47,33 0,000 Significatif

(Vache)-(Taurillon) -177,65 0,000 Significatif

(Veau)-(Taurillon) 112,18 0,000 Significatif

(Velle)-(Taurillon) 17,04 0,024 Significatif

(Veau)-(Vache) 289,83 0,000 Significatif

(Velle)-(Vache) 194,69 0,000 Significatif

(Velle)-(Veau) -95,13 0,000 Significatif


Tableau 21: Test de comparaison des moyennes entre les état d'embonpoint


(Moyen)-(bon) -60,34 0,000 Significatif

(Très bon)-(bon) 16,32 0,005 Significatif

(Très bon)-(Moyen) 76,67 0,000 Significatif



IV


Tableau 22: Test de comparaison des moyennes entre les Types des vendeurs


(Boucher)-(Agro éleveur) 4,69 1,000 Non significatif

(Eleveur)-(Agro éleveur) -35,3 0,000 Significatif

(Eleveur)-(Boucher) -39,99 1,000 Non significatif

(Emboucheur)-(Agro éleveur) 7,73 1,000 Non significatif

(Emboucheur)-(Bouche) 3,04 1,000 Non significatif

(Emboucheur)-(Eleveur) 43,03 0,051 Non significatif

(Revendeur)-(Agro éleveur) -79,37 0,000 Significatif

(Revendeur)-(Boucher) -84,06 1,000 Non significatif

(Revendeur)-(Eleveur) -44,07 0,001 Significatif

(Revendeur)-(Emboucheur) -87,11 0,000 Significatif


Tableau 23: Test de comparaison des moyennes entre les types d'acheteur


(Boucher)-(Agro éleveur) -86,45 0,000 Significatif

(Eleveur)-(Agro éleveur) -1,38 1,000 Non significatif

(Eleveur)-(Boucher) 85,07 0,000 Significatif

(Exportateur)-(Agro éleveur) -14,93 1,000 Non significatif

(Exportateur)-(Boucher) 71,52 0,013 Significatif

(Exportateur)-(Eleveur) -13,55 1,000 Non significatif

(Revendeur)-(Agro éleveur) -43,99 0,000 Significatif

(Revendeur)-(Boucher) 42,45 0,000 Significatif

(Revendeur)-(Eleveur) -42,62 0,019 Significatif

(Revendeur)-(Emboucheur) -29,06 1,000 Non significatif


Tableau 24: Test de comparaison des moyennes entre les provenances


(Embouche)-(Elevage extensif) 29,79 0,001 Significatif



V


Tableau 25: Test de comparaison des moyennes entre les destinations


(Embouche)-(Abattage) 78,2 1,000 Non significatif

(Exportation)-(Abattage) 73,98 0,014 Significatif

(Exportation)-(Embouche) -4,23 1,000 Non significatif

(Ré-élevage) -(Abattage) 86,46 0,000 Significatif

(Ré-élevage) -(Embouche) 8,25 1,000 Non significatif

(Ré-élevage) -(Exportation) 12,48 1,000 Non significatif

(Revente)-(Abattage) 42,44 0,000 Significatif

(Revente)-(Embouche) -35,76 1,000 Non significatif

(Revente)-(Exportation) -31,53 1,000 Non significatif

(Revente)-(Ré-élevage) -44,01 0,000 Significatif

(Traction)-(Abattage) 87,31 0,000 Significatif

(Traction)-(Embouche) 9,1 1,000 Non significatif

(Traction)-(Exportation) 13,33 1,000 Non significatif

(Traction)-(Ré-élevage) 0,85 1,000 Non significatif

(Traction)-(Revente) 44,86 0,000 Significatif


Graphique10: Carte du Département de Gothèye


VI


TABLE DE MATIERE

DECHARGE ............................................................................................................................................ i DEDICACE ............................................................................................................................................. ii REMERCIEMENTS .............................................................................................................................. iii AVANT-PROPOS .................................................................................................................................. v LISTE DES ILLUSTRATIONS ............................................................................................................. vi LISTE DES ABREVIATIONS ............................................................................................................. vii RESUME .............................................................................................................................................. viii ABSTRACT ............................................................................................................................................ ix INTRODUCTION ................................................................................................................................... 1

1. Contexte et justification ............................................................................................................... 1

2. Problématique .............................................................................................................................. 3

3. Objectifs ...................................................................................................................................... 4

4. Hypothèses .................................................................................................................................. 4

5. Plan de rédaction ......................................................................................................................... 4

CHAPITRE I : DEFINITION DES CONCEPTS et REVUE DE LA LITTERATURE ......................... 5 1.1. Définition de quelques concepts .............................................................................................. 5

1.1.1. Elevage ................................................................................................................................ 5

a. Agro-éleveur ........................................................................................................................ 5

b. Embouche bovine ................................................................................................................ 5

c. Embonpoint ......................................................................................................................... 5

d. Elevage extensif .................................................................................................................. 5

e. Systèmes de production bovine au Niger ............................................................................ 5

1.1.2. Marché ................................................................................................................................. 6

a. Marché à bétail .................................................................................................................... 6

b. Vente du bétail au poids ...................................................................................................... 6

c. Système d’Information sur les Marchés à Bétail (SIM Bétail)............................................ 6

1.2. Revue de la littérature .............................................................................................................. 7

1.2.1. Races bovines du Niger et leurs caractéristiques................................................................. 7

a. Race Azawak ....................................................................................................................... 7

a- Race Bororo ......................................................................................................................... 8

b- Race Kouri ........................................................................................................................... 9

c- Race Djelli ......................................................................................................................... 10

d- Race Goudali ..................................................................................................................... 10

1.2.2. L’âge .................................................................................................................................. 11

1.2.3. Le sexe ............................................................................................................................... 12

1.2.4. La commercialisation et les évolutions des prix des bovins .............................................. 12

CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE ........................................................ 15 2.1. Commune rurale Gothèye .......................................................................................................... 15

2.2. Caractéristiques économiques .................................................................................................... 15


VII


2.2.1. Agriculture........................................................................................................................... 15

2.2.2. Elevage ................................................................................................................................... 16

2.2.3. Commerce ............................................................................................................................... 17

2.3. Marché à bétail de Gothèye ........................................................................................................ 18

CHAPITRE III : METHODOLOGIE DE RECHERCHE .................................................................... 19 3.1. Revue documentaire .............................................................................................................. 19

3.2. Démarche méthodologique .................................................................................................... 19

3.2.1. Choix des données du marché ........................................................................................... 19

3.2.2. Données utilisées ............................................................................................................... 19

3.2.3. Méthode de Collecte .......................................................................................................... 20

3.2.3.1. Recensement des présentations, ventes et exportations ..................................... 20

3.2.3.2. Prix des animaux vendus ....................................................................................... 20

3.2.3.3. Vente du bétail au poids ........................................................................................ 23

3.2.4. Méthode de calcul de référentiel de prix ........................................................................... 23

CHAPITRE IV : PRESENTATION DES RESULTATS ET DISCUSSIONS ..................................... 25 4.1. Description des variables indépendantes ............................................................................... 25

4.2. Analyse descriptive élémentaire ............................................................................................ 25

4.2.1. Moyenne des prix, poids et âge des bovins ....................................................................... 26

4.2.2. Distribution des autres variables ....................................................................................... 26

4.2.2.1. Sexe ....................................................................................................................... 26

4.2.2.2. Race ....................................................................................................................... 27

4.2.2.3. Catégorie ............................................................................................................... 27

4.2.2.4. Embonpoint ........................................................................................................... 28

4.2.2.5. Type vendeur ......................................................................................................... 28

4.2.2.6. Type Acheteur ....................................................................................................... 29

4.2.2.7. Provenance ............................................................................................................ 29

4.2.2.8. Destination économique ........................................................................................ 30

4.3. Comparaison des moyennes de prix moyen du kg vif selon les facteurs déterminants ......... 30

4.3.1. Prix moyen du kg vif (FCFA) selon le sexe ...................................................................... 30

4.3.2. Prix moyen du kg vif (FCFA) selon la race ...................................................................... 31

4.3.3. Prix moyen du kg vif (FCFA) selon la catégorie............................................................... 32

4.3.4. Prix moyen du kg vif (FCFA) selon l’embonpoint............................................................ 32

4.3.5. Prix moyen du kg vif (FCFA) selon le type vendeur ........................................................ 33

4.3.6. Prix moyen du kg vif (FCFA) selon le type Acheteur ....................................................... 33

4.3.7. Prix moyen du kg vif (FCFA) selon la provenance de bovins .......................................... 34

4.3.8. Prix moyen du kg vif (FCFA) selon la destination économique ....................................... 35

4.4. Relation entre le prix moyen du kg vif avec le poids et l’âge ............................................... 36


VIII


4.5. Analyse économétrique des déterminants de prix moyen du kg vif ...................................... 36

4.5.1. Choix des variables ........................................................................................................... 36

4.5.2. Spécification économétrique du modèle ........................................................................... 37

4.5.2.1. La régression MCO ................................................................................................... 39

4.5.2.2. Evaluation du modèle ................................................................................................ 39

4.5.3. Interprétation des résultats ................................................................................................. 42

4.6. Contraintes rencontrées par cette la vente du bétail au poids ................................................ 45

4.7. Stratégies pour rendre performante la vente du bétail au poids ............................................ 45

4.8. Limites de l’étude .................................................................................................................. 24

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS ..................................................................................... 48 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................................. I ANNEXES ............................................................................................................................................ III TABLE DE MATIERE ......................................................................................................................... VI

Documents

MEMOIRE DE FIN D’ETUDE POUR L’OBTENTION DU DIPLOME …...Master 2 en Statistiques Agricoles doivent réaliser un mémoire de fin de cycle basé sur un sujet de recherche. C’est