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« Non abbiamo ereditato la Terra dai nostri genitori, ma l’abbiamo solo presa in prestito dai nostri figli ».
PROVERBE ASIATIQUE
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Remerciements Ce stage de six mois fut pour nous une expérience professionnelle et humaine
déterminante, qui a posé les bases de ce que nous voulons devenir : des professionnels
des patrimoines. Nous tenons donc à remercier chaleureusement tous ceux qui ont
contribué à rendre cet échange entre France et Italie aussi exceptionnel qu’il fût :
Mme Martine Ambert et M. Gérard Collin, nos tuteurs de l’université, qui nous ont
accompagné durant deux années de Master « Valorisation et Médiation des
Patrimoines » et durant ce stage, en nous prodiguant de nombreux conseils et en nous
apportant toute leur expérience, leur aide, et l’occasion d’effectuer ce stage pour
compléter la formation. Un merci particulier à Mme Claudine Salmon, responsable
Erasmus à l’Université.
M. Ermenio Corina, Mme Clelia Palombo, notre tuteur et sa proche collaboratrice du
Parc des Aurunci, qui nous ont ouvert en grand les portes de l’Italie, ont cru en nous et
nous ont accompagné chaque jour en nous offrant les conditions d’un stage idéal et
d’un échange extrêmement riche.
L’ensemble du personnel du Parc des Monts Aurunci, depuis les dirigeants, Mme Iris
Gerarda Volante, M. Giuseppe Marzano, et M. Corrado Boccia, jusqu’aux membres
des différents services, M. Lucio De Filippis, M. Paolo Perrella, M. Mariano Patriarca,
M. Gianpaolo Ialongo, M. Adriano Di Nitto, M. Giovanni Morra, sans oublier les
membres de la Guardia Parco et notamment Antonio Marzella et Antonio Masella.
D’autres membres du Parc et personnes rencontrées sur le terrain que nous tenons à
citer, Cristiano, Vincenzo, Dino, Alessandro, Fabrizio, Raffaelle, Katia, Daniella,
Francesco, Mikaele, Erasmo, Sabrina, Caterina, Roberto, Pina, Anna Maria, Claudio,
les professeurs Marco Tallini et Daniela Quadrino, les artisans et bergers Alessandro,
Fernando, Domenico, et la grand-mère vedette de la fable du Petit Chaperon Rouge,
Carmella. Merci également à Onorato, Rafaelle et Francesco, qui nous ont accueilli et
fait partager leur passion pour leur territoire. Nous avons trouvé en Italie des
partenaires, des collègues, et de vrais amis.
Enfin, un immense merci à nos familles et à nos amis, qui nous ont soutenu et
encouragé de toutes leurs forces … comme toujours.
4
Sommaire
Remerciements 3
Sommaire 4
Préambule, le lieu de stage 5
Introduction 6
Le Parc des Monts Aurunci 8
Le territoire et sa localisation 12
Richesses et diversité patrimoniale 28
L’Ente Parco 57
Le siège du Parc 58
Les actions du Parc 61
Les missions et réalisations 75
Cahier des Charges 76
Progression du Travail 81
Bilan du Stage 144
Sabrina Chauvet 145
Emilien Gerbois 151
Conclusion 157
Bibliographie 158
Annexes 170
Table des Matières 205
Table des Figures 210
Contenus du DVD 212
5
Préambule, le lieu de stage
Postuler dans un Parc naturel italien pour effectuer notre stage de deuxième année
de Master « Valorisation et Médiation des patrimoines » fut un choix bien réfléchi. Nos
formations respectives, en Tourisme, Histoire et patrimoine, ou Géographie,
complétées par le Master, nous ont conduit à rechercher un stage différent de nos
expériences passées, et qui nous permettrait également de mettre en avant nos
complémentarités tout en nous intéressant à des thématiques variées. Un Parc Naturel
Régional nous a donc paru être une structure propice à la fois pour mettre en pratique
nos acquis, et pour élargir nos compétences grâce à une expérience complète sur le plan
thématique. Chacun pourrait ainsi aborder concrètement des thématiques tantôt
proches, tantôt très éloignées de sa formation initiale, et nous resterions ainsi dans
l’esprit du Master, qui construisait déjà une ouverture, un regard plus large sur les
patrimoines. Le choix de l’Italie s’est fait au regard de plusieurs critères. D’une part
nous avions tous deux une véritable passion pour ce pays, sa géographie, sa culture,
son histoire et sa langue. L’objectif était donc de nous immerger le temps du stage, pour
connaître un peu mieux le pays et l’italien. D’autre part, sur le plan de la formation,
l’occasion d’un stage à l’étranger présentait un atout évident pour notre curriculum, à
condition d’avoir la chance de trouver une mission prometteuse, ce qui fût notre cas.
Après de nombreuses demandes faites au cours du printemps 2010, c’est donc
avec enthousiasme que nous nous sommes rendus en Novembre 2010 dans le Parc
Naturel Régional des Monts Aurunci qui avait répondu favorablement à notre
demande. Comme de nombreux Parcs européens, le Parc des Aurunci doit
actuellement faire face à un contexte financier difficile. Le manque de finances nous a
d’ailleurs valu beaucoup de refus lors de nos demandes de stage auprès des Parcs
italiens. Avec l’objectif de trouver une structure d’accueil en Italie, nous avons ainsi
privilégié la recherche d’un stage non rémunéré. Pour nous, il s’agissait également de
profiter de l’opportunité du programme européen « Erasmus Stage », pour obtenir une
expérience professionnelle à l’étranger. A l’occasion de ce premier contact, nous avons
donc pu rencontrer le personnel du Parc, notre futur tuteur et évoquer les missions
possibles en matière de valorisation et de médiation des patrimoines.
6
Introduction
Au cœur de la péninsule italienne, à mi-chemin entre Rome et Naples, le Parc
Naturel Régional des Monts Aurunci offre au visiteur une richesse patrimoniale et une
diversité paysagère notables et à valoriser. Entre mer et montagne, entre Lazio et
Campanie, sa position géographique le place dans un contexte d’entre-deux qui
constitue à la fois sa plus grande force et son principal handicap. Décor d’une histoire
longue, mouvementée, et à la grandeur manifeste, l’environnement karstique participe
à placer le territoire au cœur d’enjeux importants en termes de développement, et pour
la préservation de richesses patrimoniales qui dépassent largement l’échelle locale. La
« marquèterie de temps » évoquée par Michel Serres lorsqu’il parle du paysage est ici
très complexe, mais elle propose aussi un condensé d’histoire italienne, si ce n’est
européenne. Les roches inscrivent dans les paysages les lignes d’une histoire de
plusieurs centaines de millions d’années ; Rome, avec notamment la via Appia, a laissé
une empreinte très profonde malgré ses 2300 ans ; les vicissitudes médiévales entre
luttes de pouvoir et influences religieuses, ont continué de ciseler les paysages avant que
ne se fasse la difficile Unité Italienne, survenue il y a 150 ans. Les bergers ont eux aussi
dessiné les paysages, et entretenu des traditions très nombreuses et encore vivaces,
depuis les pratiques musicales, architecturales, artisanales, culinaires, et jusqu’à
certaines pratiques religieuses. Aujourd’hui, cette histoire, ces pratiques, mais aussi la
richesse et la diversité des milieux, où s’épanouissent de nombreuses espèces végétales
et animales en surface et dans les profondeurs, entre versants arides et plaines fertiles,
entre roches et sous-bois, constituent des atouts considérables pour le développement
d’un tourisme lui-même très diversifié.
7
Le Parc, créé en 1997, commence à mettre en place la valorisation de ses richesses
et à organiser l’offre touristique locale, en collaboration avec les autres acteurs du
territoire, et afin de sensibiliser les publics à ces patrimoines et à leur préservation. Bien
des choses restent cependant à faire pour faire connaître le territoire, valoriser et
préserver ses patrimoines. Après moins de 15 ans d’existence, le Parc s’est déjà
beaucoup investi, et peut compter sur des partenariats solides, ainsi que sur de
nombreux bâtiments dont il a financé la restauration. Tout est prêt pour que le Parc des
Aurunci développe des actions très variées et complètes à destinations de tous les types
de publics ; ne manque finalement que la médiation patrimoniale. C’est dans ce
contexte que notre projet de stage s’est inscrit, et que les objectifs d’une exposition
« modulable » et d’une vidéo de promotion ont émergé, pour embrasser en deux
supports la diversité et la grande richesse patrimoniale de ce territoire du Sud de la
Lazio.
Cette terre, ce Parc, nous allons maintenant vous les présenter. Nous en arriverons
ensuite à notre expérience italienne, au déroulement de notre stage et à nos réalisations.
Nous terminerons avec un bilan de ces six mois dans le Parc Naturel Régional des
Monts Aurunci, qui achèvent notre formation au sein du Master Professionnel
Valorisation et Médiation des Patrimoines.
8
Le Parc des Monts Aurunci
Figure 1 - vue depuis le Monte Faggetto
9
La formation des Parcs Naturels Régionaux italiens s’est faite à la même période
que celle des Parcs français, à partir des années 1960. Voici quelques repères :
§ Les premières lois sur leur mise en place remontent à 1964.
§ Les régions italiennes sont instituées en 1970. Leur fonctionnement est affiné avec les
lois de 1977 et de 1979.
§ En 1980, les Parcs Nationaux, au nombre de huit, deviennent des structures
autonomes. Ils sont dotés d’un Conseil National qui œuvre d’abord à la protection
du patrimoine naturel.
§ Entre 1987 et 2002, l’environnement devient une préoccupation majeure, après des
traumatismes comme l’accident nucléaire de Tchernobyl.
§ La loi de 1991 définit entre autres les compétences des Conseils des Parcs, et les
structure en Comités et Organismes consultatifs techniques. Le Conseil directif a un
devoir de consultation, de promotion du Parc et de ses patrimoines. Il doit également
faciliter les relations entre le Parc et la population.
§ Entre temps, les Parcs Naturels Régionaux se voient dotés d’un Plan, « équivalent »
de la Charte des Parcs français, où sont transcrites les grandes lignes de leur
fonctionnement et les objectifs fixés, y-compris à l’échelle nationale. Le Plan doit être
diffusé et appliqué à partir du siège du Parc par le Conseil Directif.
§ « L’Ente Parco » ou structure faisant office de siège constitue l’organe principal d’un
Parc, et un lieu essentiel pour le contact avec la population locale. Il se compose en
général d’un Président, d’un Directeur, d’un Conseil Directif et d’une Communauté
du Parc, ainsi que des divers services.
10
L’action d’un Parc débute avec un zonage définissant le périmètre de l’aire
protégée. En fonction de la valeur scientifique, esthétique, culturelle (etc.) des
patrimoines recensés dans le Parc, s’applique une différence de gestion liée aux
différents degrés de protection qui concernent ces patrimoines aux niveaux
international, national, régional et local. Un Parc Naturel Régional peut comprendre
une aire protégée terrestre, fluviale, lacustre ou maritime dont la valeur paysagère,
artistiques, scientifique, et la culture locale sont attestées de façon notable. La
règlementation d’un Parc est en lien direct avec la Déclaration de Protection Régionale
(loi n°616 de 1977).
Deux principes régissent la mise en place d’un Parc Régional :
§ Le respect de l’autonomie régionale.
§ L’implication des acteurs locaux (Provinces, Communautés « Montagnes » et
Communes) aux côtés de l’Ente Parco, ce qui suppose de réelles négociations et une
longue préparation politique préalable à la création du Parc.
Le fonctionnement d’un Parc Naturel Régional comprend l’application de plusieurs lois
et décrets, et notamment :
§ La loi régionale n°42, de 1997 : « Norme in materia di Beni e servizi culturali del
Lazio ».
§ Le Décret Ministériel de 2001: “Atto d’indirizzo sui criteri tecnico-scientifico e sugli
standard di sviluppo e funzionamento dei musei”.
§ Le Décret législatif n°42 de 2004 : “Codice dei Beni culturali e del Paesaggio” (lien
avec la loi de 2002, n°137).
11
Le Parc Naturel Régional des Monts Aurunci présente quelques caractéristiques
qui furent pour nous sources d’interrogations, et qu’il doit aux processus politiques et
aux dispositions légales. Tout d’abord, le Parc n’inclut pas dans son aire protégée
(présentée sur les cartes qu’il produit) les centres habités des communes concernées.
Dans la communication, on ne s’attend pas à priori à ce qu’il intervienne comme il le
fait dans ces centres. Ensuite donc, le Parc est intervenu massivement grâce à
d’important financements pour la restauration de biens culturels (palais, via Appia,
etc.), et ce souvent en dehors de l’aire protégée. Ceci complique la lisibilité des actions
auprès des populations locales. C’est aussi une conséquence de la jeunesse du Parc, qui
après une quinzaine d’années d’existence, est toujours dépendant de l’élaboration et de
la validation du Plan du Parc (un ensemble colossal d’études menées en partenariat
avec les Universités) : en effet, l’attente de la validation du Plan par les instances
régionales freine ses actions sur l’aire protégée, d’où des actions plus visibles en
périphérie. D’autre part, le Parc a effectué de nombreuses restaurations de bâtiments en
anticipation de programmes de valorisation ; les structures sont prêtes mais attendent
des publics et des valorisations, ce paradoxe est parfois même à l’origine d’un
vieillissement des aménagements effectués, avant même leur pleine utilisation. Enfin, la
mise en place d’un « Consorzio » regroupant l’ensemble des acteurs du territoire prend
un temps très important, qui freine les actions de valorisation, d’autant plus que le Parc
ni aucun autre partenaire du « Consorzio » n’est habilité à exercer un véritable
leadership, ce qui bloque, pourra bloquer, ou du moins ralentir certaines initiatives.
12
Le territoire et sa localisation La création du Parc Naturel Régional des Monts Aurunci date du 6 Octobre 1997,
et est entérinée avec la loi régionale 1997 numéro 29. A cette date, est instaurée l’aire
protégée du Parc, d’une superficie de 19324 hectares. En 2010, celle-ci a été étendue
avec l’adhésion de la ville de Cassino. Aujourd’hui, elle atteint 20088 hectares et
comprend ainsi le Monument Naturel du Mont Cassin, incluant la célèbre abbaye
bénédictine. L’adhésion des communes du Parc se limite généralement à des portions
très peu habitées de leur territoire. Cependant, parmi les 11 communes actuellement
concernées, Campodimele et Maranola (commune de Formia) souhaitent intégrer leur
centre habité à cette aire protégée et se soumettre aux contraintes que cela induit.
13
Figure 2 - localisation du Parc des Aurunci
14
Un territoire de l ’entre-deux
Le Parc des Monts Aurunci tient l’essentiel de son potentiel et à la fois l’essentiel
de ses handicaps de sa position d’entre-deux. A mi-chemin entre Rome et Naples, il
bénéficie d’un public potentiel considérable : écoles, familles, associations, etc. qui
pourraient y trouver un lieu de détente pour des week-ends, ou bien un lieu
d’excursions par exemple. Cependant les Monts Simbruini ou Lepini, plus proches de
Rome, et le Parc National du Vésuve ou encore la côte Amalfitaine près de Naples lui
font concurrence. D’autre part, le tourisme étranger pourrait pour partie trouver ici un
lieu complémentaire des visites urbaines de Rome et Naples, dans des packages
touristiques élargis. Ensuite, la proximité d’autres lieux hautement touristiques pourrait
être sujette à la structuration d’une offre locale extrêmement riche, et complémentaire
d’une offre plus spécifique, liée notamment aux sports de pleine nature. Le Parc
National du Circeo, le Parc Régional de la Riviera d’Ulysse ainsi que les îles Pontines
accessibles depuis Formia sont ainsi très proches des Aurunci. Les nombreuses voies de
communication, (Appia, Autoroute Rome – Naples, voie de chemin de fer, liaisons
maritimes) renforcent cette position stratégique.
15
Sur le plan de sa propre géographie comme de sa propre histoire, le Parc des
Monts Aurunci présente d’autres atouts considérables dont il ne profite pas encore. La
variété des paysages accompagne la variété des activités, entre la zone des plaines
littorales très fréquentée par des estivants qu’il faut aussi attirer vers l’intérieur, et les
plus hauts sommets du Parc, tout proches. Seulement 7 kilomètres séparent le littoral
du point culminant du Parc, à plus de 1500 mètres d’altitude. Entre le versant Sud, très
sec, aux paysages très ouverts, et le versant Nord, très boisés, le territoire bénéficie de
contrastes paysagers notables. Entre surface et profondeurs, la richesse de ce territoire
passe aussi par celle de son karst dont les nombreuses formes de surface (poljés, dolines,
etc.) accompagnent des gouffres et galeries qui perforent les roches jusqu’à 400 mètres
sous le niveau du sol.
Les centres habités sont eux-mêmes répartis entre les plaines où ils prennent plus
d’ampleur, et les zones montagneuses où l’habitat, plus concentré sur des promontoires,
a gardé son caractère médiéval.
Le territoire des Monts Aurunci, c’est aussi une zone de frontière. Rome y
conquiert ses premiers territoires aux dépens des peuples italiques (Volsques, Aurunci,
etc.) mais à partir de la fin de l’Empire, et jusqu’à l’Unité Italienne en 1861, voire à la
Seconde Guerre Mondiale, cette terre souffrira d’être trop bien placée. A la limite entre
le Royaume de Naples et l’Etat Pontifical, elle connaîtra de nombreuses luttes de
pouvoir et invasions. Ses ports, axes commerciaux et religieux ouvrant la route du Sud
et de l’Orient, sans oublier le Mont Cassin sont au cœur d’enjeux considérables. Ce sera
une zone de front très traumatisée par la seconde Guerre Mondiale. Aujourd’hui, le
territoire, toujours en limite entre Lazio et Campanie, s’étend aussi entre les provinces
de Frosinone et de Latina et comptabilise plus de 108000 habitants, les deux plus
grandes communes du Parc étant Formia et Fondi avec plus de 30000 habitants
chacune.
16
Présentation des communes du Parc
LES COMMUNES DE LA PROVINCE DE FROSINONE (ZONE NORD)
Ausonia
Ce petit village, localisé à proximité du fleuve Ausente a une histoire millénaire.
En effet, le premier noyau urbain d’Ausonia, aujourd’hui disparu, remonte à l’époque
des peuples italiques qui ont occupé le territoire, notamment les Ausoni. Ils auraient
construit leur village sur un promontoire rocheux, détruit ensuite par les Romains, au
cours de la première moitié du IVème siècle avant J-C. Le village actuel daterait du
Moyen-Âge. On peut encore y observer la forteresse, l’église de Saint Michel Archange
mais aussi au pied du Mont Fammera (rampe rocheuse la plus importante des Aurunci
et géosite considérable), l’église de Santa Maria de Correano (An Mille) et enfin l’église
Santa Maria del Piano (1400) bordant le fleuve Ausente, et qui fait l’objet d’un
pèlerinage annuel.
Figure 3 - vue d'Ausonia
17
Esperia
Cette commune fait partie des villages les plus importants du territoire des
Aurunci et de la province de Frosinone. Elle fut fondée par des moines grecs en 998
après J-C. En 1103, Gugliemo di Blosseville, duc de Gaeta et de Pontecorvo, y fait
construire le château avec une tour quadrangulaire, localisé en hauteur par rapport au
village actuel, sur un promontoire qui a pris son nom: la Rocca Gugliema. Le village
s’est alors étendu en dessous de l’éperon rocheux. Aujourd’hui, on observe la division
suivante : Esperia supérieure (plus proche du château), inférieure (bordant la route
principale du secteur), et Monticelli, hameau lié au village (plus en aval).
Figure 4 - vue d'Esperia
18
Pico
Ce village perché conserve lui aussi sa structure médiévale avec son bourg doté
d’une triple enceinte semi-circulaire datant de l’An Mille, encerclant le château (restent
des tours quadrangulaires et une circulaire parfaitement conservées) qui surplombe la
vallée du fleuve Liri. Ce château a connu une période de prospérité avec son annexion
aux possessions des Contes Farnese (l’ancien nom du village était d’ailleurs « Pico
Farnese »). On peut encore y observer des palais seigneuriaux, son église dédiée à Santa
Marina, sa porte médiévale appelée porte de Saint Roch (culte qui s’est développé suite
à l’épisode de la Peste noire). Il est également connu pour être le lieu de naissance d’un
écrivain célèbre, Tommaso Landolfi, qui s’en est souvent inspiré comme dans son
œuvre « Pietra Lunare ».
Figure 5 - vue de Pico
19
Pontecorvo
Autre commune présente sur les rives de la Liri, elle doit son nom au toponyme
« Ponte Curvo » remanié en « Ponte Corvo » en référence à l’oiseau cher aux
bénédictins. L’importance du pont qui enjambe le fleuve et relie les deux noyaux
urbanisés que sont Civita et Pastine est évidente. La ville a pris place sur des domaines
de « ville » romaines, avant d’être fortifiée par le lombard Rodoaldo en l’an 860. Le
comté de Pontecorvo changea ensuite régulièrement de « propriétaire », entre l’abbaye
de Monte Cassino et le Pape, et se trouvait en position d’enclave au milieu du royaume
de Naples. Cette position isolée obligea Pontecorvo à développer toutes ses
potentialités économiques. La ville accueillit aussi de nombreuses congrégations et
institutions religieuses, et fut notamment le siège de l’évêché. Napoléon Bonaparte en
fit plus tard un principat. En 1815, Pontecorvo redevint possession du pouvoir
pontifical jusqu’à l’Unité Italienne. Avec la Seconde guerre mondiale, de nombreuses
parties de la ville furent rasées. Restent aujourd’hui, le pont courbé à trois arches,
l’enceinte de Sant’Andrea, et le sanctuaire du Monte Leuccio aujourd’hui transformé en
musée des batailles. Le Parc a également en gestion le musée du tabac qui y était très
cultivé par le passé aux cotés d’une autre culture importante pour la ville : le piment.
Figure 6 - vue de Pontecorvo
20
LES COMMUNES DE LA PROVINCE DE LATINA (ZONE SUD)
Campodimele
Ce petit village perché, connu aujourd’hui pour la longévité de sa population, est
reconnu parmi les plus beaux villages italiens (« Più belli borghi italiani » – « Bandiera
Arancione ») pour la qualité de son environnement et de son cadre urbain. Il se
localiserait sur les restes d’Apiolae, cité détruite par le cinquième roi étrusque de Rome,
Tarquin le Superbe. A l’époque romaine, il connut une importante activité d’apiculture
d’où pourrait dériver son nom. En effet, si pour certains le nom de Campodimele serait
lié à la culture d’un pommier particulier « l’appiolo » qui aurait donné « Campo di
Mele », d’autres pensent que Campodimele viendrait en fait de « Campo di Miele ».
L’aspect actuel du village est lié au Moyen-Âge tardif. Il conserve son enceinte fortifiée
avec ses onze tours semi-circulaires, ainsi que son église dédiée à Saint Michel
Archange, l’ensemble se situant à proximité du couvent bénédictin de San Onofrio.
Figure 7 - vue de Campodimele
21
Fondi
Cette ville tient une grande part de son importance d’une production agricole
considérable qu’elle doit à un terrain plat et fertile. Elle a fait le choix d’une politique
anti-transgénique, et est considérée comme l’un des principaux pôles de distribution
agroalimentaire en Europe, d’où partent de grandes quantités d’agrumes, d’olives, de
vin, mais aussi de bois, etc. L’origine de Fondi remonterait au mythe d’Hercule. Tite-
Live parmi tant d’autres, confirme la présence d’un peuple italique préromain habitant
une cité populaire très grande, au temps des Aurunci. Disposant d’une position
stratégique, à proximité de la mer bien que localisée à l’intérieur des terres, Fondi,
anciennement Fundi (en référence à la plaine littorale et marécageuse où elle se trouve),
a bénéficié à l’époque romaine d’un développement considérable renforcé par la
construction et le passage sur son territoire de la via Appia. Devenue colonie romaine
en 334 av. J-C, elle obtient en 188 av. J-C la pleine citoyenneté romaine. Aujourd’hui
encore, on peut percevoir l’organisation romaine de la cité à partir du Cardo et du
Decumanus qui ont régit le plan orthogonal du (des) cadastre(s) romain(s). Les murs
d’enceinte et certains bâtiments sont autant de traces supplémentaires de
l’aménagement romain du territoire, malgré de nombreux remaniements, dus
notamment à la dynastie des Caetani, puissante famille liée au pouvoir papal
(particulièrement pendant le schisme d’Occident) et qui a fortement marqué la ville et
son urbanisme.
On trouve également à Fondi de nombreux sites religieux comme la cathédrale de
Saint Pierre, l’église de Santa Maria Assunta d’époque Renaissance, l’abbaye
bénédictine de San Magno, le sanctuaire de la Madonna della Rocca, l’église centrale
de San Domenico et son couvent, etc. Enfin, à l’extérieur de la ville, sur les hauteurs, se
trouvent très probablement les restes de la mythique cité grecque d’Amyclae, qu’on
connaît très mal à ce jour, mais dont on peut voir notamment une portion d’enceinte
cyclopéenne.
22
Figure 8 - vue de Fondi
23
Formia
Cette cité du littoral tyrrhénien, dont le toponyme dériverait du grec Hormiai qui
signifierait « ormeggi » (amarrages – mouillages), serait liée au peuple des
« Lestrigoni », évoqué dans l’Odyssée. Fréquentée par le peuple Aurunco, puis Volsque,
elle devient cité romaine en 338 av. J-C mais ne reçoit, comme Fondi, la pleine
citoyenneté romaine qu’en 188 av. J-C. Des vestiges de temples et « ville » comme celle
de Marco Tullio Cicerone (Tombeau d’époque augustéenne) ou Villa Rubino
aujourd’hui, montrent que Formia était alors un lieu de villégiature dans le
prolongement de la Riviera d’Ulysse où se trouvent d’autres ville comme celle de
Tibère, toute proche. De nombreux personnages puissants comme l’architecte romain
Augusto, Marco Vitruvio Pollione, mais également Cicéron y venaient régulièrement.
La commune de Formia intègre la fraction de Maranola, petit village localisé au
pied du Mont Redentore, sur le chemin d’un pèlerinage local très important. En effet,
on peut y découvrir le sanctuaire troglodyte de Saint Michel Archange (à 1198 mètres
d’altitude), sujet d’une grande dévotion, notamment de la part des nombreux bergers
des environs, que l’archange protège. On note aussi à Formia l’enceinte polygonale de
la fraction de Castellonorato datant du IVème siècle av. J-C, l’aqueduc romain dit « de
Mola » (en restauration), le port romain ou encore la basilique et les nécropoles de Saint
Erasme, qui sont autant d’objets patrimoniaux de grande valeur pour cette ville.
Figure 9 - vue de Formia
24
I tr i
Sa renommée est liée entre autre au personnage de Michaele Pezza ou Fra’
Diavolo, célèbre enfant du pays, brigand et militaire. Ce personnage s’est illustré dans
une ville qui s’est retrouvée au cœur des tensions entre le Royaume des Deux Siciles et
l’Etat Pontifical. Itri s’est enrichie elle aussi grâce à la Via Appia et à la proximité de la
mer tyrrhénienne, mais aussi grâce à la culture de l’olive dite « itrana ». Son imposant
château datant du IXème siècle domine la ville et le paysage. L’aspect religieux est là
encore omniprésent avec les églises de Saint Michel Archange et de Sainte Marie
Majeure mais aussi avec le sanctuaire de la Madonna della Cività, qui fait l’objet d’un
pèlerinage annuel et d’une ferveur religieuse encore très vive.
Figure 10 - vue d'Itri
25
Lenola
Selon certaines études, la commune de Lenola aurait été fondée par des
Phéniciens ou aurait été le refuge du peuple des Laconi fuyant Amyclae (les raisons de
cette fuite sont également méconnues, on peut penser que l’arrivée des Romains et leur
lutte contre les peuples italiques les a forcé à migrer vers Lenola). Au XIème siècle, le
duc de Fondi (Littfrido) cède la commune de Lenola au monastère bénédictin du Mont
Cassin. Elle reste longtemps propriété des bénédictins. L’histoire de Lenola est
également très liée aux persécutions de chrétiens dans les premiers siècles de notre ère.
La légende dit qu’un miracle survenu sur le Colle di Lenola aurait accompagné la
fixation d’un noyau chrétien au IIIème siècle, ces noyaux existant depuis le passage de
Pierre et Paul sur l’Appia. Des fidèles, surpris par les romains en pleine prière furent
massacrés, et la nouvelle arriva jusqu’à une autorité chrétienne de passage à Fondi. Il
fut alors décidé de donner une véritable sépulture aux martyrs. Deux cyprès furent
plantés, qui subsistent toujours sans que l’on comprenne leur longévité. On peut encore
voir à Lenola le sanctuaire de la Madonna del Colle datant du XVIIème siècle, l’église de
San Giovanni Evangelista du XIIème siècle, l’église de Santa Croce, et le château
Ambrifi qui daterait du Xème siècle.
Figure 11 - vue de Lenola
26
Spigno Saturnia
Ce petit village est composé de deux centres urbanisés nommés respectivement
Spigno Vecchio (partie supérieure ancienne) et Spigno Nuovo (en zone de plaine) qui
s’est développé après la Seconde Guerre Mondiale. Les premières évocations de ce
village datent du Xème siècle. Au XIème siècle, son château devient possession de
l’abbaye du Mont Cassin puis au XIIIème siècle, de la famille Caetani.
Figure 12 - vue de Spigno Saturnia (détail)
27
L’origine des « Aurunci »
La légende raconte que les Osques ou « Osci » seraient les premiers habitants de ce
territoire. Selon les historiens, les Osques avec le peuple des Ausoni et des Aurunci
occupaient l’actuelle Campanie et une grande partie de la Lazio. Localisés plutôt en
zones de plaines pour la proximité avec le littoral tyrrhénien, ils auraient également
côtoyé les Volsques ou « Volsci » présents sur le Mont Circeo et le territoire de l’actuelle
Terracina.
Ces peuples mal connus ont également été en contact avec des peuples grecs et
phéniciens arrivés sur les côtes tyrrhéniennes, ce qui complexifie encore la
recomposition des itinéraires et généalogies de chaque peuple préromain.
Le peuple « Aurunco » serait donc un peuple issu de peuples italiques encore plus
anciens, présents déjà avant le VIIIème siècle av. J-C. La commune de Minturno, à la
limite du territoire du Parc des Monti Aurunci, aurait d’ailleurs abrité un sanctuaire
dédié à la déesse Marica, qui aurait constitué un lieu de rassemblement pour ces
peuples préromains. Par la suite, avec l’arrivée des Romains il semble que ce peuple
disparut progressivement ou fut « absorbé » par d’autres peuples italiques encore
présents et peu à peu soumis à l’autorité romaine. En effet, la « pentapole aurunca »,
fédération de cinq cités (Ausona, Minturnae, Sinuessa, Suessa et Vescia), aurait été
détruite par les Romains, en 314 av. J-C. Le symbole désignant les Osci et donc peut
être également les Aurunci, aurait été le serpent, animal de bon augure faisant référence
à la « bonne santé », et à la capacité de régénération.
28
Richesses et diversité patrimoniale
Les éléments de « Nature »
LE CONTEXTE GEOLOGIQUE ET GEOMORPHOLOGIQUE
Les paysages du Parc des Monts Aurunci se construisent sur la base de formes
liées à un contexte à la fois géologique et géomorphologique très riche. L’intérêt
d’une lecture de ces formes et de leur histoire est particulièrement fort ici. D’une part, la
compréhension du contexte géologique et géomorphologique est un point de départ
essentiel pour la lecture des paysages locaux à travers d’autres trames (végétale,
animale, humaines). Par exemple, le tracé des voies de communications, la mise en
valeur agricole, les pratiques d’élevage, les constructions traditionnelles en pierres
sèches, l’implantation des centres habités, etc. découlent plus ou moins directement de
la géologie même si d’autres facteurs entrent en ligne de compte. D’autre part, le Parc
recèle suffisamment de richesses géologiques et géomorphologiques pour aborder et
illustrer une grande partie du contexte plus large de la péninsule italienne. La lecture se
fait en trois étapes : la formation des roches (stratigraphie) leur mise en place
(tectonique, déformations, structure des paysages) et enfin leur évolution par érosion
dès la mise en place des reliefs (surface et sous-sol).
29
Figure 13 - Les "écailles de Maranola" et la vallée du Garigliano
30
La formation des roches permet d’aborder plusieurs notions. En premier lieu les
rapports de temps dans la lecture d’un paysage, puisque les roches les plus anciennes
du Parc remontent à 300 Millions d’années, et puisque la succession de strates d’âges
différents est particulièrement visible, et parfois riche de fossiles (rudistes, etc.). Ensuite
le rapport entre un environnement particulier (ici comparable aux actuelles Bahamas)
et la formation de roches particulières : les roches sédimentaires. Le cas des roches
carbonatées que sont les calcaires et dolomies présents dans le Parc constitue un axe
supplémentaire permettant d’aborder outre leurs modes de formation, leur réaction à
l’action de l’eau (formule réversible de dissolution des carbonates). Le lien avec les
formes du paysage est ainsi évident, et se comprend dans la diversité des formes
composant le karst, à la fois en fonction de leur échelle et de leur position entre surface
et sous-sol (lapiés, dolines, poljés, gouffres, grottes, galeries stalactites/stalagmites,
etc.). De plus, la maturité notable de ce karst très développé tant en surface qu’en
profondeur, est à associer à la proximité d’un volcanisme important dans la Lazio, au
niveau des îles Pontines et du Roccamonfina et qui a augmenté par son activité le taux
de CO2 atmosphérique, donc le taux d’acidité des eaux pluviales, et du même coup
l’efficacité de ces eaux pour la dissolution des roches carbonatées (J. Raffy). Enfin, le
contexte calcaire permet d’évoquer la perméabilité des roches, notamment via une fine
strate que l’on rencontre en altitude dans le Parc, qui correspond à une courte période
de continentalité au milieu de la succession des calcaires et dolomies d’origine marine,
et qui, nettement moins perméable, est à l’origine des sources d’altitude du Parc.
Figure 14 - la "rampe" ou "nappe" du Fammera
31
Cependant, tout ceci ne se comprend que par une lecture de la tectonique
(Bosellini – Tallini). Schématiquement, deux mouvements sont à évoquer. Tout
d’abord, des phases de compression (25 et 8 Ma) mettent en place en premier lieu une
couche d’argiles dites chaotiques qui sert de lubrifiant plus tard, lorsque les roches
carbonatées sont portées en altitude par un système complexe de nappes de charriage.
Les argiles chaotiques sont aussi à l’origine de sources en piémont. Ce mécanisme de
compression est visible au niveau de géosites comme la rampe du Fammera, les
« écailles » observables près de Maranola (Formia) ou encore au niveau de la vallée
Latine au Nord, dont on voit par endroits qu’elle est chevauchée par le système
orogénique des Volsci. Le contexte est celui du déplacement puis de la subduction de
la plaque Apulienne (microplaque issue de la plaque tectonique Africaine) sous la
plaque Eurasienne, ce qui explique à la fois l’orogénèse apennine et anti-apennine, le
volcanisme italien, et l’activité sismique. Plus précisément, nous sommes ici dans le
contexte d’un prisme d’accrétion. Une autre caractéristique propre à cette zone de
subduction est donc la présence d’un double volcanisme. D’une part, les volcans
italiens, notamment le Rocamonfina, les îles pontines, les volcans de la Lazio qui nous
concernent, se construisent par la remontée de laves issues de la déshydratation et de la
fusion d’une partie de la plaque Apulienne qui s’enfonce dans le manteau supérieur,
plus chaud. D’autre part, la plaque Apulienne, en plongeant, provoque un remous dans
l’asthénosphère, et une remontée de celle-ci vers la surface, qui produit un
amincissement de la croûte terrestre, une distension, puis à terme la formation d’une
croûte océanique. En Méditerranée Occidentale, ce mécanisme de distension est à
l’origine de l’ouverture du bassin liguro-provençal (rotation de l’axe corso-sarde) mais
surtout pour ce qui nous concerne, de la Mer Tyrrhénienne (bassin arrière-arc). La
distension crustale a produit bien des formes dans les paysages des Aurunci. Parfois,
des failles ayant joué lors des phases de compression, ont rejoué lors de la distension
(Tallini). Parmi ces formes, on note surtout certains « altipiani » en altitude, mais aussi
la grande faille Nord- Sud à l’origine du Poljé de Campodimele par exemple, la plaine
de Fondi (graben), celle de Formia, des blocs basculés, etc.
32
LA NOTION DE « MONUMENT NATUREL »
La loi régionale (Lazio) 1997 n°29 « Norme in materia di aree naturali protette
regionali » définit ainsi un Monument Naturel : « Par Monument Naturel on comprend
les habitats écologiques ou environnement d’extension limitée, les exemplaires anciens,
rares, ou remarquables de végétaux, ainsi que les formations géologiques ou
paléontologiques présentant des caractéristiques d’un intérêt naturaliste ou scientifique
notable. Le Parc des Monts Aurunci s’est depuis peu vu confier le Monument naturel
du Mont Cassin, promontoire rocheux supportant depuis près de 15 siècles la fameuse
abbaye fondée par Saint Benoît de Nurcie. On retrouve également à la limite du
territoire des Aurunci les Monuments Naturels d’Acquaviva, de Cima del Monte, de
Quercia del Monaco, de Mola della Corte, de Settecannelle, et de Capodacqua, ces
deux derniers étant localisés dans le Parc des Ausoni.
Figure 15 - le Mont Cassin vu d'Esperia
33
LA FLORE
La flore des Aurunci tient sa diversité et sa singularité du milieu calcaire sur lequel
elle prend place. Le climat contrasté, à la fois méditerranéen et très influencé par
l’altitude et les phénomènes de versants, présente également des vents à dominance
occidentale classiques aux moyennes latitudes. Ces vents déplacent des masses d’air
chargées d’humidité au dessus de la Tyrrhénienne, qui s’élèvent très vite en rencontrant
les reliefs des Aurunci et qui peuvent d’ailleurs générer des pluies orographiques
extrêmement violentes. La répartition de la végétation subit donc différentes contraintes
et se fait ainsi principalement en fonction des critères d’altitude, de pente, et
d’exposition. On repère un étagement. Les couvertures végétales se succédant nous font
passer d’un milieu sec, de garrigue, à des secteurs où l’olivier domine et où le paysage
est marqué par les nombreuses terrasses, à la chênaie (chêne vert, blanc, chevelu, etc.),
aux prairies d’altitude (zones de graminées et fleurs de prairies éphémère), et pour finir
à la hêtraie.
Figure 16 - olivier et forêts d'altitude
34
Les sous-bois, riches d’espèces buissonnantes, de champignons, et d’orchidées
sont d’une grande richesse. On retrouve de nombreux arbres séculaires sur le territoire,
comme par exemple l’Orme de Campodimele datant de la Révolution Française et
classé Monument national, ou des châtaigniers très impressionnants, derniers
représentants d’un peuplement autrefois bien plus étendu, et qui aujourd’hui ne couvre
que 32 hectares dans l’aire du Parc.
La diversité végétale du Parc des Monts Aurunci s’exprime aussi à travers les 50
espèces d’orchidées qu’on y dénombre, comme la Néottie nid d’oiseau, l’Epipactis
persica, l’Orchis italica, l’Ophrys lacaitae, etc., et dont certaines, très rares, sont
également très protégées.
Les zones argileuses (poljès, graben de Fondi, dolines ou ouvalas en altitude) sont
un lieu d’épanouissement pour de nombreuses autres espèces formant des pairies très
fleuries au printemps, où l’on retrouvait également de nombreuses cultures céréalières,
fruitières et légumières, aujourd’hui principalement localisées dans les basses plaines ou
vallées (poljés de Campodimele et Lenola, graben de Fondi, vallée Latine, vallée de
l’Ausente).
Figure 17 - quelques représentantes de la flore
35
LA FAUNE
Le Parc des Monts Aurunci présente une richesse faunistique reconnue et en
partie protégée à l’échelon européen.
Certaines espèces ont disparu du territoire des Aurunci comme les grands
mammifères tels le cerf à la fin du XIXème siècle, la martre et l’aigle royal à la fin des
années 1940 et enfin, le loup vers 1950 à cause des guerres mais aussi de la
déforestation. Ce dernier est aujourd’hui de retour dans toute la chaîne des Volsci. Il
bénéficie d’une protection à l’échelon européen et mondial avec les Conventions de
Berne et de Washington mais aussi avec la Directive Habitat du programme Natura
2000, il est également placé sur la liste rouge de l’UICN.
D’autres espèces sont des espèces endémiques dont la conservation présente un
intérêt évident. Certains coléoptères comme le Duvalus Auruncus et le Duvalus
Volscus ou encore le Scotonomus Auruncus ne sont ainsi observables que dans les
Aurunci. Ces endémismes sont ici liés au développement du karst hypogée qui a
produit les conditions d’un isolement quasi total de certains milieux.
Un certain nombre d’espèces du Parc des Aurunci est concerné par les directives
Natura 2000. Les chauves-souris, qui présentent un intérêt considérable pour la
biodiversité et l’étude des animaux cavernicoles, comptent 19 espèces au niveau du
Parc sur une trentaine présentes en Italie, parmi lesquelles on retrouve des
Rhinolophes, des Vespertilions et des Minioptères. 13 de ces espèces sont considérées
d’intérêt communautaire. Elles sont menacées par l’altération et la destruction des
habitats (bois morts, etc.), mais aussi par l’obstruction des entrées de galeries et grottes,
ou encore par l’emploi de pesticides et autres traitements chimiques pour l’agriculture
ou contre certains insectes. De nombreuses chauves-souris ont également bénéficié
d’une protection supplémentaire au titre de la Convention de Berne (1979).
36
Les tritons sont quant à eux au cœur d’enjeux notables en raison de leur rareté, et
de la spécificité de leur habitat dans le Parc, à hauteur de points d’eau particulièrement
épars dans cette zone karstique et soumis à une forte pression anthropique. Ils ont
bénéficié au niveau du Parc d’un programme de protection et d’adaptation des milieux
de vie, en l’occurrence des puits, qui ont été restaurés ou aménagés en utilisant les
techniques traditionnelles de construction en pierres sèches, ainsi que des dispositifs
évitant d’aspirer les animaux lors des pompages. Ce programme a été une vraie
réussite, et a permis une stabilisation voire une progression des populations de tritons,
ainsi qu’une aide pour les bergers, dans leur gestion de la ressource en eau au quotidien.
Le Parnassius Mnemosyne ou semi-Apollon, présent dans les prairies humides et
les bois clairs des Aurunci, fait partie des insectes concernés par les directives Natura
2000 au titre de leur rareté. Ce papillon est aussi concerné par la Convention de Berne.
Il est bien représenté dans les Aurunci.
Comme dans toute l’Europe, les rapaces sont également très protégés. Parmi les
espèces les plus notables, le faucon pèlerin, le circaète, les différents rapaces nocturnes,
sont concernés par la directive oiseau, au même titre que certains passériformes comme
l’engoulevent d’Europe.
Les SIC (Sites d’Intérêt Communautaire - directive communautaire n° 43 du 21
Mai 1992) sont un outil pour la protection des espèces. Il s’agit d’une application de la
« Directive Habitat », instaurée en 1997 en Italie, mais c’est aussi une première étape
dans la protection, une telle zone devant être déclarée dans les 6 ans qui suivent soit
comme Zone Spéciale de Conservation (ZCS) et/ou Zone de Protection Spéciale (ZPS)
(Loi n° 157/1992). Les ZPS sont ainsi des périmètres de protection, choisis très
souvent le long des voies de migration de l’avifaune ou Parce qu’ils abritent des espèces
remarquables d’un territoire, l’objectif étant de permettre un maintien de leurs habitats. De nombreuses grottes du Parc rentrent dans cette catégorie comme celle des Serini à
Espéria. Le Parc dénombre d’ailleurs 1276 cavités naturelles.
Les sites appartenant au réseau Natura 2000 présentent une grande valeur
patrimoniale et cristallisent des enjeux de protection, de conservation, mais aussi de
sensibilisation qui les placent souvent au cœur des actions les plus visibles du Parc.
37
Figure 18 - quelques représentants de la faune
38
Les éléments de « Culture »
LA PREHISTOIRE
Peu de témoignages préhistoriques ont été retrouvés sur le territoire du Parc des
Monts Aurunci. Des ustensiles en pierres, tout comme des ossements datés du
Néolithique et de l’âge de Bronze ont toutefois été retrouvés sous l’emplacement de la
partie médiévale de la commune d’Itri, ainsi que dans des cavités naturelles de la
commune de Pontecorvo, notamment dans le secteur de Sant’Oliva.
LES PEUPLES ITALIQUES
Les premiers colons étrangers furent les Phéniciens, qui fondèrent des comptoirs
d'abord sur les côtes de Sicile et de Sardaigne. Certaines de ces implantations se sont
développées pour devenir de petites villes, cohabitant ensuite avec des colonies de
fondations grecques. Grecs, peuples italiques comme les Volsques ou peuples migrants
comme les Samnites se sont côtoyés sur ces territoires de l’Italie méridionale.
La cité mythique d’Amyclae serait d’ailleurs liée à la présence grecque. Le site,
localisé à mi pente sur le Monte Pianara, constituait une position hautement
stratégique, dominant la plaine, proche de la mer, et de certains axes de communication
et de commerce. Les nombreux terrassements découverts laissent penser qu’une
importante activité agricole animait cette cité, ce que confirme Pline lorsqu’il évoque le
vin Cecubo et sa production. Elle aurait abrité les Laconi (peuple grec) mais des doutes
subsistent, du fait d’une documentation archéologique très lacunaire. Il semble que des
contacts seraient survenus avec les Ausoni, les Volsques et le peuple Aurunco, ce qui
complique notre compréhension des itinéraires et évolutions de ces peuples. La chute
d’Amyclae fait l’objet de plusieurs hypothèses : la cité pourrait avoir subi un grave
tremblement de terre qui aurait précédé la fuite des populations, la légende évoque
aussi une destruction de la ville par des serpents, que l’on attribue à des raids ou
invasions dont on ignore les protagonistes.
39
Il est donc très difficile de comprendre le départ des habitants, qui semble toutefois
s’être fait très rapidement. Aujourd’hui, on ne peut percevoir que quelques parties
d’enceinte mégalithique qui ne sont pas sans rappeler les célèbres enceintes
cyclopéennes de Mycènes, Tirynthe, Argos, etc. Un temple, dédié à Iside, présente lui
aussi un appareil mégalithique, et sert de fondation à la Villa Placitelli à Fondi, qui fut
aussi un couvent bénédictin.
Les peuples Aurunci, Ausoni, Volsques ou Osques se retrouvent dans les Monts
Aurunci et à leur proximité. On sait que l’actuelle Minturno aurait abritée le sanctuaire
de la Dea Marica, particulièrement vénérée par les Aurunci. Ces peuples auraient
disparus petit à petit, « absorbés » ou décimés par les Romains. Ces derniers s’imposent
progressivement sur le territoire, qui deviendra pour eux un tronçon stratégique dans
l’extension de leur pouvoir, de leur domination, et pour le déplacement des légions.
ROME, LA VIA APPIA, LES VILLE , LES GRANDS ERUDITS
La construction de la via Appia fut initiée en 312 av. J-C par Appius Claudius
Caecus alors sénateur puis censeur de la République romaine. Son tracé s’étendait de la
ville de Rome jusqu’à Brindisi en Italie, mais il se poursuivait également en Grèce et
jusqu’à Byzance. Il s’agissait d’étendre le territoire et de soumettre les peuples italiques
comme les Aurunci, les Volsques et les Samnites. C’est d’ailleurs durant la seconde
guerre Samnite que les travaux débutèrent. L ‘Appia est considérée comme la « reine
des voies romaines » car elle est la première voie à avoir été pavée et à avoir été aussi
étendue. Pour la réaliser, on procédait par tronçon. Celui des Aurunci aurait été réalisé
entre 312 et 307 av. J-C. Il fut tout d’abord pavé avec des pierres calcaires qui furent par
la suite remplacées, en 216 de notre ère, par l’empereur Caracalla, en raison de l’usure
du revêtement. Elle est donc un symbole de développement, d’extension de la
romanité, mais elle démontre également la technique et le savoir-faire des arpenteurs
romains.
40
Dans les Aurunci, ils ont dû dans un premier temps surmonter l’obstacle des
marécages, puis composer avec le relief afin d’obtenir un tracé le plus rectiligne
possible. Sur ce tronçon, on a retrouvé des traces d’aires aménagées pour le repos des
voyageurs : les mansio et mutatio. Un temple dédié à Apollon dominait le tracé, à
l’entrée du ravin de San Andrea ; grâce à ce genre de lieux de culte sur les voies
romaines, on pouvait rendre hommage aux dieux tutélaires. Les nombreuses
sépultures, épitaphes, et les mausolées qui interpellent les voyageurs sur l’Appia comme
sur les autres voies romaines sont une autre manifestation de leur importance pour la
vie religieuse. L’Appia fut aussi une voie commerciale de premier plan, qui
accompagna la richesse du territoire déjà fertile des Aurunci (vin, blé, céréales, huile
d’olive). Elle fut fréquentée par de nombreux aristocrates de la société romaine comme
Cicéron dont on retrouve la tombe à Formia. Aqueducs, arches de ville romaines ou
exploitations agricoles, ponts, mausolées, cadastres (particulièrement visibles à Fondi)
sont autant de témoignages que l’on retrouve sur l’Appia ou en bordure de son tracé.
Avec les premiers siècles de la chrétienté, puis au Moyen-Âge, elle demeura très
fréquentée pour les pèlerinages vers Rome ou vers le Gargano et la Terre Sainte et fût
notamment célèbre pour avoir été parcourue par Saint Pierre et Saint Paul, qui en firent
aussi un point de départ pour l’évangélisation. Sur notre territoire, les tensions liées au
contexte de frontière entre l’Etat Pontifical et le Royaume de Naples donnèrent à
l’Appia une importance supplémentaire en temps de guerres et de luttes de pouvoir.
Sous les Bourbons (Philippe II d’Espagne, Charles III de Bourbon et Ferdinand IV de
Bourbon) l’Appia fût remodelée, restaurée et élargie, à la fois pour la modernisation de
la route qui restait un axe primordial, et pour la domination et l’image des Rois de
Naples.
41
L’Appia fut enfin une source d’inspiration pour de nombreux artistes comme
Raphael ainsi que pour de nombreux écrivains tels que Goethe, Horace, Byron, ou
encore Stendhal pour qui elle fut une incitation au voyage physique ou de la pensée.
Aujourd’hui la région Lazio souhaite mettre en place un Parc interrégional de la Via
Appia, et le projet des Vie Francigene del Sud est une nouvelle occasion de fédérer des
acteurs autour de la valorisation de ce patrimoine, inscrit sur la liste indicative de
l’Unesco.
L’impact paysager de l’Appia passe par un autre héritage de la romanité : la
cadastration, dont les traces les plus visibles aujourd’hui se trouvent dans la plaine de
Fondi. L’organisation du territoire par les romains s’est ainsi faite de façon orthogonale
(répartition de plusieurs decumani et cardi dans le noyau ancien), à partir des fameux
Cardo et Decumanus Maximus dont l’intersection marquait l’emplacement du forum
de Fondi. L’Appia servait de Decumanus Maximus. L’appareillage romain (gros blocs
rectangulaires visibles à la base de l’enceinte), les tours, les thermes, sont d’autres
indices encore perceptibles à Fondi. Des aqueducs, citernes, des ville (arc d’entrée d’une
villa retrouvée entre Itri et Formia), des tombes ou mausolées sont toujours visibles le
long de la voie romaine en direction de Naples.
42
Figure 19 - quelques éléments de romanité
43
LE MOYEN-ÂGE
L’entrée progressive dans le Moyen-Âge marque le début d’une longue période,
plus tourmentée sur le plan géopolitique, qui ne s’achèvera qu’avec l’Unité Italienne en
1861. Le territoire souffre de sa position géographique particulièrement stratégique,
au cœur de nombreux enjeux et sujet aux invasions et aux luttes de pouvoir entre des
puissances aussi diverses que l’Empire Byzantin, les Grecs, les Germains, le règne
Lombard, les Francs, les Normands, les Angevins, les Aragonais, etc. On perçoit
encore aujourd’hui certaines traces de leur passage. Nous sommes donc dans une zone
de frontière stratégique et complexe, et cette position stratégique est aussi d’ordre
économique, sur la route du Sud et de l’Orient, avec les ports ouverts sur la
Méditerranée, et dans le contexte de la Terra di Lavoro, secteur primordial pour les
productions agricoles et unité administrative qui structure le territoire jusqu’au 21ème
siècle.
Petit à petit, on constate un retour progressif des populations vers des points
hauts situés à l’intérieur des terres à partir du VIème siècle. Le rôle de l’Eglise est
également primordial. L’Abbaye du Mont Cassin, fondée par Saint Benoît de Nursie
vers 530, devient petit à petit extrêmement puissante, mais souffre à la fois de son
prestige et de sa position hautement stratégique : elle sera détruite à plusieurs reprises
par les Sarrasins, les Lombards, etc. Du XIème au XIIIème siècle, le pouvoir de la
seigneurie du Mont Cassin est à son apogée. La Terra Sancti Benedicti, soumise au
Saint Siège, s’étend sur la zone Nord des Aurunci et des Ausoni, ainsi que dans la
vallée du Garigliano. La seigneurie renforce ses possessions, convoitées et menacées
par la proximité d’autres grandes puissances, ainsi que par de nombreux raids militaires
qui caractérisent cette période d’insécurité. Un mouvement dit d’incastellamento
concerne de très nombreuses seigneuries de l’Italie médiévale, et laisse une empreinte
très profonde dans les paysages que nous voyons aujourd’hui, car c’est à cette période
que sont aménagées les places fortes à l’origine des villages de montagne à l’intérieur
des terres.
44
Le Parc des Aurunci compte de nombreux sites religieux qui font l’objet d’une
grande dévotion, de pèlerinages et de fêtes, tout au long de l’année.
Dans le Parc, le culte de Saint Michel est omniprésent et célébré chaque année lors
du fameux pèlerinage sur le Mont Redentore, à Maranola au mois de Juin et de
Septembre. Une petite église troglodyte reste un lieu primordial pour la ferveur qui
entoure la figure du saint. L’église d’origine date de 830 et a été restaurée au 19ème
siècle. Saint Michel est loué pour la protection des bergers et des troupeaux
transhumants. Selon une légende populaire après plusieurs changements de position la
statue aurait elle-même décidé d’être positionnée sur le Mont Altino, vers le Redentore.
Il est également intéressant de faire un parallèle avec le Mont Gargan dans les Pouilles
et le Mont Saint Michel en France car il se trouve que les deux sanctuaires dédiés à
Saint Michel se trouvent, comme d’autres, en des lieux d’abord associés à une divinité
païenne (Gargan – figure reprise par Rabelais avec Gargantua) ensuite associée à satan,
lui même vaincu par l’Archange dans la croyance chrétienne.
Le Parc a récupéré et restauré en 2000, le Monastère bénédictin de San Magno,
localisé à proximité de Fondi. Il fut d’abord un site où se pratiquait un culte païen,
ensuite dédié à Saint Paterno et à San Magno, deux martyres victimes des persécutions
au IIIème siècle. Par la suite fut créée par Saint Honoré la première communauté
monastique du site appliquant la règle de Saint Benoit de Nursie. Le monastère perdit
son autonomie au XIème siècle, intégrant les possessions de l’Abbaye du Mont Cassin.
Ce site, empreint de religiosité, est célèbre pour sa richesse patrimoniale. En effet, on y
a retrouvé plusieurs églises dont une romaine, une médiévale avec sa crypte, un
aqueduc et un moulin qui confirment le désir d’autonomie du site, ainsi qu’une église
de style Renaissance. On y a également retrouvé des fresques illustrant la vie de Saint
Benoit.
45
Figure 20 - quelques éléments médiévaux
46
Le Couvent de San Onofrio était un autre centre bénédictin qui privilégiait
surtout le recueillement et la méditation. Le Parc comporte de nombreux autres sites
religieux étant pour certains associés à des pèlerinages qui rassemblent beaucoup de
monde, comme la Madonna del Colle, à Lenola, ou la Madonna del Piano a Ausonia.
Le Parc des Monts Aurunci, traversé par l’Appia, se trouve sur des itinéraires de
pèlerinage très importants, vers Rome (Saint Pierre et Saint Paul), vers Compostelle,
entre le Mont Saint Michel et le Mont Gargan, et surtout vers la Terre Sainte. A partir
du 9ème siècle, apparait le terme de « Via Francigena », associé d’abord au tracé entre
Rome et le Nord de la France. Cette voie appelée aujourd’hui Via Francigena del Nord
fut complétée par la Via Francigena del Sud, vers la Terre Sainte. On ne parle pas en
général d’une voie Francigena au tracé unique, mais des « vie Francigene » avec de
nombreuses ramifications, comprenant parfois d’anciennes voies consulaires romaines
comme avec la Via Appia Traiana, tronçon allant de Bénévent jusqu’à Brindisi. Cette
« Via Francigena del Sud », et plus largement les « Vie Francigene » sont aujourd’hui
l’objet d’un projet interrégional et international au cœur duquel se place le Parc des
Aurunci avec son tronçon de la Via Appia.
À l’époque médiévale, l’Abbaye du Mont Cassin était un centre de pouvoir et de
culture incontournable, au même titre que le Saint Siège, le Royaume de Naples, mais
aussi localement les duchés de Gaeta et de Fondi. Deux dynasties marquèrent très
profondément l’histoire de ces duchés : les Docibile à Gaeta, et les Caetani à Fondi. De
nombreuses traces témoignent de la puissance de ces familles (aménagement des rues
de Fondi, quartier juif, palais, etc.).
47
Figure 21 - le couvent de San Onofrio
48
LE MONT CASSIN, L’ABBAYE, LE MONUMENT NATUREL ET « L’ ISTORIAL »
L’influence de Saint Benoit de Nursie fut incontestable dans l’aire du Parc.
L’abbaye « mère », construite en 529, a vu petit à petit se multiplier des « dépendances »
sur le territoire Aurunco. Sa fameuse règle, la « Sancta Regula » o « Regula
Monachorum », est donc née à quelques pas des Aurunci, en 540. Cette règle se diffusa
par la suite dans toute l’Europe. Le site fonctionnait en parfaite autonomie, sous
l’autorité d’un seul abbé, désigné par la communauté. Son architecture ne reflète pas
son état originel : en effet, le célèbre plan de Saint Gall, qui fournit une description
d’une rare précision de ce que devait être un complexe bénédictin idéal, ne se retrouve
guère aujourd’hui dans la configuration de l’Abbaye. Même si l’organisation idéale
n’était jamais vraiment appliquée en raisons d’impératifs physiques et d’adaptations au
cas par cas dans les abbayes, ce sont surtout les nombreuses destructions qui ont eu
raison de l’organisation purement bénédictine de l’origine. Cependant, on peut toujours
admirer des cloîtres spacieux, rappelant certaines caractéristiques initiales.
Les dernières destructions datent de la Seconde Guerre Mondiale et ont
profondément marqué l’histoire locale et européenne. L’Abbaye a alors souffert de sa
position sur la ligne Gustav qui faisait partie du système de défense de la péninsule vers
le Nord, et de sa position haute sur la vallée latine, axe privilégié pour la remontée des
alliés vers Rome. L’opération Diadem fut l’un des moments les plus décisifs et les plus
désastreux, et l’Abbaye fut réduite en cendres. Les horreurs de la Guerre ont
profondément marqué l’ensemble du territoire, et le devoir de mémoire passe entre
autres choses, par la récente création de « l’Istoriale » de la ville de Cassino, qui
participe de la réunion des nations européennes autour d’un symbole de l’horreur
devenu site ambassadeur de la Paix. Le projet de la région Lazio pour la « Via
Francigena » apparait comme une autre approche du site du Mont Cassin, de son
monument naturel, de son musée archéologique et de son Istorial, le long d’un
itinéraire historique et de pèlerinage parmi les plus significatifs.
49
LE PARC A L’EPOQUE MODERNE ET CONTEMPORAINE
Du XVIème au XIXème siècle, le règne des Bourbons sur le royaume de Naples et
des Deux Siciles est un facteur de stabilité malgré des épisodes de tensions liées aux
guerres de succession en Espagne au début du XVIIIème. A la charnière avec le XIXème
siècle, Napoléon étend son empire jusqu’en Italie, et convoite le trône des Bourbons.
L’arrivée des français est très mal supportée par les populations locales, qui s’organisent
et résistent. Michele Pezza, le fameux Fra’ Diavolo, repoussera les français à Itri, à
hauteur du Fortin de Sant’ Andrea sur l’Appia. Il sera plus tard capturé, puis
emprisonné et pendu à Naples.
En 1806, Napoléon nomme son frère Giuseppe Bonaparte Roi de Naples,
évinçant les Bourbons. Joachim Murat lui succède peu de temps après, Giuseppe
s’avérant particulièrement incompétent. Il aménagera le territoire et créera une véritable
organisation de l’administration communale, dirigée par un maire, à partir du modèle
appliqué en France. En 1816, la chute de Napoléon permet aux Bourbons de retrouver
le pouvoir. L’unification de l’Italie provoquera leur chute après la bataille de Gaeta
contre l’armée Piémontaise en 1860, et l’avènement de Victor Emmanuel II en 1861.
Le territoire des Monts Aurunci se trouve donc au cœur d’un secteur à l’histoire
très longue, complexe, et mouvementée, qui a participé à la construction des paysages,
en laissant des traces très profondes dans leur organisation. Aujourd’hui encore,
l’influence des premiers peuples, celle des Romains, des Religieux, les nombreuses
péripéties médiévales, puis l’impact des Bourbons et de Napoléon avant l’Unité
Italienne se superposent pour façonner ce territoire si riche et singulier.
50
Figure 22 - vue du fortin de Sant'Andrea
51
LE PATRIMOINE VERNACULAIRE, LES PRATIQUES TRADITIONNELLES
L’une des raisons d’être du Parc des Monts Aurunci est la conservation de
traditions parfois ancestrales comme le travail de la « Stramma » ou Ampelodesme,
plante spontanée qui s’est étendue sur les reliefs. Elle était utilisée pour la couverture
des toits des « mandre » (refuges pour les bergers et leurs troupeaux) mais aussi pour la
confection et la réalisation d’objets tressés très variés. Un certain nombre de métiers
sont en voie de disparition sur le territoire, et sont devenus des artisanats relativement
marginaux, liés au tressage de la stramma, du jonc, de la canne de campagne, voire du
bois (olivier, etc.) ou encore au travail de l’argile, autrefois très développé à Pontecorvo,
et exercé par des « cannatari ».
L’usage du calcaire dans les constructions locales, et le contexte calcaire en
général sont à l’origine d’éléments paysagers très caractéristiques. Pour la mise en
culture, on a cherché à retenir les sols et l’eau, et à étendre les surfaces cultivables sur
les versants grâce à des terrasses qui servirent notamment à des productions d’oliviers
ou de vignes. Des murs en pierres sèches étaient assemblés sans liant, et cette
technique était aussi employée pour la réalisation d’abris ou « mandre », utilisées par les
bergers et les nombreux troupeaux transhumants, ou pour la réalisation d’habitations
ou « casale » situées à flanc de montagne, non loin des zones de cultures. Des puits
permettant la récolte et le stockage de la neige et de la glace (« pozzi della neve ») étaient
l’outil d’un commerce important, notamment pour les nobles et les commerçants à qui
elle permettait de conserver les aliments. Le pavement originel de la Via Appia fut
également réalisé avec la roche locale, avant qu’on se rende compte de sa fragilité et
qu’on ne la remplace par du basalte.
52
Figure 23 - une représentante des mandre
53
De nombreuses fêtes sont l’occasion de rassembler les populations,
particulièrement autour de la gastronomie (« Sagra oliva Itrana » à Itri ou « Sagra
Salsiccia » à Esperia, fête du vin, fête de la cicerchia, fête de la chasse, fête des gnocchi,
etc.) ou de la religion (pèlerinage de la « Madonne della Cività » entre Itri et
Campodimele, pèlerinage au Redentore à Formia-Maranola, fêtes annuelles comme
celles de la Saint Roch, de la Saint Erasme, les feux de la San Giuseppe avec danses,
feux, cuisine traditionnelle, chants, … ou encore l’Infiorata itrana avec réalisation de
parterres de fleurs représentant des scènes religieuses, des Saints, ou d’autres motifs
pour le Corpus Domini, etc.).
Le pastoralisme génère à lui seul un grand nombre de pratiques traditionnelles,
souvent transversales (constructions, espèces, artisanat, musique, croyances,
gastronomie) que le Parc doit mettre en valeur. Les bergers et éleveurs participent au
maintien d’espèces locales comme le « vitellone » (veau) Aurunco, le cavallino (petit
cheval) d’Esperia, mais aussi des espèces de chèvres comme la monticella ou la grigia.
De la tradition d’élevage, notamment ovin et caprin, découle, comme souvent en
Europe, une tradition musicale de la cornemuse (zampogna) accompagnée de
percussions comme la « tammorra » (tambourin), et d’instruments à vent complétant les
lignes mélodiques (une sorte de bignou, la « ciaramella » et l’accordéon). Le Parc tente
de faire perdurer et connaître cette tradition musicale par le biais de festivals tels que
ceux de Maranola ou d’Esperia auxquels participent des anonymes, des passionnés,
comme des personnalités locales, régionales, voire nationales, comme Ambroggio
Sparagna. Ces concerts s’accompagnent souvent de danses locales telles que la
« ballarella », déclinant de la tarentelle, et autres danses proches de ce que l’on retrouve
souvent en Europe, gigues, bourrées, etc.
54
Figure 24 - aperçu des patrimoines du pastoralisme
55
LES AURUNCI SUR LE DEVANT DE LA SCENE
Le Cinéma et la Littérature ont parfois placé les Aurunci sous le feu des
projecteurs. Le territoire compte en effet de nombreux artistes reconnus, qui ont
souvent fait de leur terre natale une référence pour leur œuvre.
Certains d’entre eux, issus de la « Ciociaria », vers Fondi, se sont connus sur les
bancs de l’école et ont poursuivi leurs parcours professionnels, dans des domaines
différents mais dont ils ont su exploiter les complémentarités. Etudiants à Rome, ils ont
façonné leur vision du monde et des arts, grâce à un environnement culturel
cosmopolite, stimulant, et formateur.
Pour trois d’entre eux la maturité de leur art s’exprima dans le Néoréalisme,
ce mouvement cinématographique né en Italie entre 1943 et 1955, tendant vers une
vision toujours plus fidèle au réel, et que leur amitié enrichit, pour des réalisations
comme le film « Giorni d’amore ».
Le poète, critique d’art et narrateur Libero De Libero, natif de Fondi, présente
dans ses œuvres la condition humaine en s’appuyant particulièrement sur la population
paysanne.
Le peintre expressionniste Domenico Purificato, natif de Fondi, s’est attaché à
décrire les méthodes et réflexions propres au monde de la peinture, dans des ouvrages
destinés au grand public, visant à décrypter son art. Parmi ses œuvres, La pittura
dell'Ottocento italiano (1959), I colori di Roma (1965), Callimaco, una pittura per l'uomo
(1971), etc.
Le réalisateur Giuseppe De Santis, lui aussi de Fondi, a dès son plus jeune âge
cherché à représenter la vie des familles paysannes. Parmi ses films les plus célèbres on
retrouve « Non c'è pace tra gli ulivi » (1950) et « Giorni d'amore » (son premier film en
couleurs) tournés tous deux à Fondi. Ces films sont d’ailleurs l’occasion pour De
Santis, Purificato et Libero de Libero de collaborer en apportant la contribution de leurs
arts respectifs.
56
Les Aurunci sont également connus pour les œuvres de deux écrivains : Angelo
De Santis et Tommaso Landolfi. Le premier, historien, natif de Minturno, a consacré
sa vie à l’étude de la vie sociale et administrative de sa commune. Parmi ses 250
publications, on retrouve une étude démographique, une autre sur les origines de la
commune, etc. Ses écrits sont un fonds documentaire de grande qualité, un véritable
témoignage et la mémoire de cette commune proche du Parc.
Tommaso Landolfi, écrivain fantastique, romancier, poète et traducteur, est né
dans le Nord du Parc, à Pico Farnese. Il est connu pour son style très particulier (à base
d’horreur et de fantaisie), pour les nombreuses traductions qu’il a faites, et son
inspiration de sources étrangères. Parmi ses œuvres les plus notables, on retrouve « La
pietra Lunare » (1939), « La birra del pescatore » (1953) et « Se non la realtà » (1960).
Nombre des œuvres de ces artistes, réalisées dans un lien très profond et étroit
avec le territoire, témoignent aussi de leur attachement à leurs racines, de l’inspiration
qu’ils ont trouvé ici, et de leur volonté de transmettre leur connaissance de la société
paysanne de l’époque, avec ses valeurs, ses troubles, ses joies simples et toute sa
sincérité.
Figure 25 - Tommaso Landolfi
57
L’Ente Parco
Figure 26 - Campodimele
58
Le siège du Parc Le siège du Parc se situe dans le village de Campodimele, au cœur de l’aire
d’intervention mais en dehors de l’aire protégée. Il se positionne en tant que partenaire
des communes qui ont souhaité adhérer à son action, et sont concernées par le
périmètre protégé.
Le choix des dir igeants
Le choix du président, puis du directeur, se fait au niveau de la Région. Dans le
processus de mise en place d’un président, une proposition de trois noms est d’abord
faite à la région par le Parc, puis l’assemblée régionale se réunit pour déterminer qui
occupera cette place pour un mandat de trois ans. Suite à ce choix, un décret paraît
stipulant sa nomination. 90 jours après, intervient le choix d’un directeur, selon la
même méthode, mais pour 5 ans. Si la Région n’arrive pas à choisir ou à trouver 3
postulants au titre de directeur ou de président, elle peut désigner un(e) commissaire
pour une durée de deux ans. C’est actuellement la situation du Parc des Monts
Aurunci, qui a à sa tête un directeur et une commissaire.
Parmi les autres entités administratives qui composent un Parc Régional Italien,
on retrouve :
§ Le Conseil Directif : il définit le siège du Parc, la gestion de l’aire protégée et les attributions et
fonctions de chacun au sein de l’Ente Parco.
§ La Communauté du Parc : elle comprend les maires des communes du Parc, les présidents du
Parc et des communautés « Montana ». Ce groupe de travail se réunit deux fois par période
de trois ans pour dresser des bilans de l’action du Parc.
§ Un dirigeant et responsable par service (fonctionnaires de catégories A et B) – des « experts »
et assistants techniques pour chaque secteur (fonctionnaires de catégories D et C) – un
opérateur ou surveillant par secteur (fonctionnaire de catégorie A).
Pour un fonctionnement au quotidien des différents services, le Parc met en place
un règlement intérieur sur les secteurs et différents services en accord avec les directives
de la région Lazio et de l’A.R.P – Agence Régionale pour l’Environnement et la
Coopération entre les Peuples.
59
Figure 27 - le siège du Parc et notre bureau
60
Les f inancements
Les financements obtenus par le Parc naturel des Monts Aurunci sont issus de
financements européens. Ils font suite à une présentation de projets faite par les
communes, le Parc, ou dans un futur proche par le Consorzio qui réunira tous les
acteurs du territoire. La région Lazio sert d’intermédiaire : elle se voit allouer des fonds
européens qu’elle redistribue sur son territoire en fonction des présentations de projets
qu’elle choisit.
Le fonctionnement et les supports d’act ion du Parc
Le Parc s’appuie pour son fonctionnement sur le plan du Parc (Master Plan), qui
comprend un descriptif du fonctionnement administratif du Parc, de son organisation et
de ses partenaires, mais aussi les analyses et synthèses des études faites, les normes
techniques et le règlement intérieur approuvé par le personnel du Parc.
Le Parc formule les objectifs qu’il souhaite atteindre, parmi lesquels on
retrouve des grandes lignes comme :
§ La gestion, protection et valorisation du patrimoine naturel.
§ L’animation du territoire, par la création d’un réseau de sentiers pédestres et VTT,
une proposition de programmation évènementielle (exemple : l’été « Le Serate del
Parco » ou l’hiver « I giorni Verdi »), etc.
§ La gestion intégrale des ressources naturelles comme culturelles, et leur valorisation
§ La sensibilisation des publics.
61
Nombre de ces actions visent à revitaliser les villages. La volonté du Parc sur le
long terme est de créer des points d’attraction touristique forts, qui seraient aussi des
points de rencontre et d’échange entre habitants et touristes. Il souhaite également
participer à l’amélioration et à la qualité des conditions de vie sur le territoire en
proposant un projet cohérent de développement durable. Le Parc cherche à maintenir
une identité locale forte et à la mettre en valeur. Cela passe par la mise en place d’un
plan de communication concret et efficace s’appuyant sur des supports variés tels que
les journaux ou internet afin de fournir à tous des informations d’abord générales, puis
thématiques. Il veut également créer un centre de visite, basé sur une exposition
itinérante pouvant être utilisée localement, dans les salons du tourisme nationaux et
internationaux, dans les Parcs de la région Lazio, ou à la fédération des Parcs.
Les actions du Parc
Quelques exemples
Concrètement, les actions du Parc sont à la fois très nombreuses et de natures
variées. La collaboration étroite entre L’Ente Parco et la Région Lazio est à la base des
opérations menées localement, et qui visent à maintenir une occupation du territoire,
un cadre de vie de qualité, et une activité économique pérenne. Le Parc doit être un
instrument pour le développement durable du territoire, et pour la préservation et la
valorisation des richesses patrimoniales.
62
Les achats, les restaurations et la réhabilitation de bâtiments concernent
principalement les anciennes églises, les palais, les complexes archéologiques, etc.
d’une grande valeur et parfois tombés dans l’oubli. En moins de quinze ans, le Parc a
acheté de nombreuses structures de ce type avec le soutien de la région. Prenons
quelques exemples :
§ L’Abbaye de San Magno, lieu saint et aujourd’hui centre de recherches
archéologiques.
§ Le palais Spinelli à Esperia : restauré et reconverti en Musée du karst, et en hôtel-
restaurant.
§ La Villa Iaccarini à Itri devenue éco-auberge et école d’ingénierie naturaliste (lits
accessibles aux handicapés, espaces pour la recherche et présence de panneaux
solaires)
§ Le Palais Caetani à Fondi, restauré et aujourd’hui reconnu comme pôle culturel
central de la ville, avec des espaces pour des expositions, des conférences, des
concerts et une bibliothèque.
Les restaurations effectuées sur la Via Appia entre Fondi et Itri ont été un temps
fort de l’action du Parc. Elles servent aussi de vitrine, et placent désormais l’Appia au
cœur de projets importants, comme la création d’un parc interrégional de l’Appia, ou
encore le projet Via Francigena del Sud.
Le Parc est également à l’origine de la création d’un nouveau bâtiment utile à ses
actions, le Vivaio et la falegnameria, à Itri, constituent un centre de conservation des
plantes locales (1900 espèces) mais aussi un outil pour les opérations de reboisement, le
jardinage des particuliers, les espaces verts des communes, etc. C’est l’une des vitrines
du Parc. On y travaille aussi pour la préservation d’une tradition et d’un métier
ancestral, celui de « strammaro », artisan tressant la stramma ou ampelodesme.
63
Le Parc tient aussi un rôle d’aménageur du territoire. En différents points de l’aire
protégée, des aires de pique-nique ou de stationnement ont été aménagées, des
refuges ont été restaurés et préparés pour l’accueil du public (comme à Pornito), de
nombreux bâtiments historiques (palais, couvents, etc.) ont été transformés en
structures permettant soit l’hébergement soit l’organisation d’événementiels ou encore
des lieux d’expositions. Enfin, la signalétique du Parc, en plus de la documentation
disponible sur demande ou dans les points d’accueil, facilite l’orientation des visiteurs
(réseau de sentiers accessibles à pied, à VTT, balisages, panneaux routiers marrons et
présentant le logo pour être facilement identifiables, etc.).
L’initiative « Vivere il Parco » est un autre exemple de la volonté de valorisation
des richesses patrimoniales. Il s’agit de proposer des sorties-découvertes du territoire
aux scolaires sur des thématiques variées telles que la biodiversité, l’artisanat local, etc.
Le Vivaio Falegnameria d’Itri est ainsi un outil pour ce genre d’initiatives : le
« Giardino delle farfalle » constitue un lieu de découverte des milieux, de la flore et de
la faune du jardin et propose un parcours didactique, également adapté à un public
handicapé (handicap visuel). Voici quelques autres exemples d’initiatives :
§ « Giornata Europea dei Parchi » qui met en avant chaque année un lieu
particulièrement représentatif de la biodiversité du Parc.
§ « L’Estate nel Parco » où l’on propose en été des promenades, des jeux et une
éducation à l’environnement pour les jeunes publics.
§ « L’Erba del vicino » qui propose une découverte de l’aire protégée du Parc pour les
anciens, et une sensibilisation à l’intérêt d’une telle structure pour la mise en valeur
du territoire.
§ « Le Serate del Parco » qui permettent de varier les animations, de faire participer des
scientifiques, des associations locales ou des individuels « dans leur domaine de
compétence » : lecture, musique, conférences, échanges, détente, sont les maîtres
mots. Le Parc met ainsi en place une programmation précise durant l’été dans des
lieux culturels comme naturels.
§ Des excursions et des visites guidées sont enfin proposées tout au long de l’année, et
ouvertes à tous.
64
Travailler à une concertation et à un dialogue au quotidien entre les différents
acteurs est l’un des objectifs du Parc, qui se place en médiateur entre Institutions
(région et partenaires) et acteurs locaux directs : populations du Parc, cultivateurs,
éleveurs, et chasseurs. Cette concertation vise à augmenter l’efficacité et à pérenniser les
actions engagées dans le cadre de la lutte contre les espèces invasives comme le sanglier
(mise en place de clôtures électrifiées – travail avec le Parc, les communes, les provinces
et la communauté locale), dans la recherche de solutions face au problème des chiens
errants (« Randagismo » ou vagabondage : repérage, solutions pratiques de prévention,
information des populations du Parc – 13 chiens au km carré - attaques nocturnes –
choix d’une méthode traditionnelle : mise à disposition gratuite de chiens de garde des
Abruzzes pour tous les éleveurs et la protection des troupeaux), gestion de certaines
plantes invasives, retour du loup, etc… Il s’agit là aussi de tenir compte des risques
(incendies, etc.) et d’impulser une gestion durable du territoire.
Il « Marchio del Parco Naturale dei Monti Aurunci » est un label réévalué pour des
périodes de 4 ans, qui est soumis à la règlementation Européenne. Il constitue un appui
non négligeable en temps de crise et permet de travailler l’image d’un territoire où la
qualité est au rendez-vous. L’impact du label est à la fois local et régional, il constitue
une valeur ajoutée pour les produits du territoire. La volonté du Parc était de créer un
réseau autour de ce label et de son cahier des charges pour valoriser des producteurs ou
fournisseurs de services soumis à des règles strictes (guides, hébergement, restauration,
loisirs, etc.). Les secteurs concernés sont donc l’artisanat, le tourisme, la restauration,
l’agriculture et la vente au détail, l’objectif principal du Parc étant de développer un
tourisme de qualité, de casser la trop forte saisonnalité, et d’attirer des publics qui se
concentrent beaucoup sur le secteur littoral, vers l’intérieur des terres. Le label « Parco
Naturale dei Monti Aurunci » s’accompagne du label régional « Natura in Campo » qui
fait la promotion des produits des Parcs du territoire de la Lazio. Tous les produits
concernés ont ainsi l’occasion d’être mis en valeur sur des sites internet, des
publications, dans les salons touristiques, etc.
65
Agir pour un développement durable, pour le Parc, c’est aussi montrer la voie, par
exemple en mettant en place des panneaux photovoltaïques sur ses propres bâtiments et
en initiant le « Progetto Compostiera » : une expérimentation initiée en 2008 et aboutie
aujourd’hui (confection d’une machine pour l’accumulation et le compostage des
déchets). Le Parc des Monts Aurunci ne cesse de multiplier les initiatives destinées à
l’éducation environnementale, à la formation associée à des recherches scientifiques
interdisciplinaires, au tourisme durable et à la valorisation des activités socio-
culturelles.
Exemple de Manifestation : Estate Nel Parco – 2010 :
En 2010, le Parc a lancé une initiative destinée au jeune public local, entre 8 et 12
ans, l’objectif était de favoriser une connaissance de la culture, des traditions et du Parc
en général, et de sensibiliser les enfants aux richesses de leur territoire par le biais
d’animations environnementales et d’excursions didactiques.
Le Parc a récemment impulsé un cours destiné à la formation de guides reconnus
par la Région. Les personnes retenues ont ainsi l’occasion de rencontrer de nombreux
professionnels, membres de l’Agence Régionale des Parcs, de l’Ente Parco des Aurunci,
des universités partenaires du Parc, etc.
Pour réaliser toutes ces actions, le Parc s’appuie sur un « programme pluriannuel
de développement économique et social ». Celui-ci établit les grandes lignes et objectifs
en termes de communication, d’éducation à l’environnement et de développement
durable (concepts et instruments pour l’amélioration de la perception de l’aire protégée
par les publics, et pour le développement durable du Parc).
66
Les partenaires
Le Parc des Monts Aurunci travaille avec un réseau très étendu de collaborateurs,
depuis l’échelon local jusqu’au niveau national, et il est en permanence en recherche de
nouvelles collaborations. Parmi les partenaires du Parc, on peut citer :
§ la région Lazio (POR: programmi Operativi regionali)
§ l’université de Roma « La Sapienza »
§ l’université de l'Aquila
§ l’université de Napoli
§ l’université de Bologne
§ l’université de Cassino
§ les différents instituts de recherches universitaires
§ l’ARP : agence régionale des Parcs
§ les producteurs locaux, bergers, artisans
§ les hébergeurs et restaurateurs
§ les communes
§ l’abbaye du Mont Cassin, « l’Istoriale » de Cassino, le musée archéologique du site
§ les Parcs alentours : le Parc des Monts Ausoni par exemple, avec lequel le palais
Caetani par exemple a été restauré
§ les associations
§ etc.
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Actual ités du Parc : les projets en cours
(Liste non exhaustive)
§ Intégration dans le projet national pour le développement rural dans les aires
régionales protégées
§ Restauration et réouverture du Moulin de la Cour (Monument naturel de Mola de la
Corte Settecannelle - Capodacqua à cheval sur le territoire des Aurunci et Ausoni)
§ Palais Caetani de Fondi : travail de récupération du centre culturel et
environnemental (ancienne tour, etc.)
§ Poursuite de la phase de récupération de la villa Iaccarini et mise en place du futur
siège de l’école d’ingénierie environnementale du Parc
§ Gestion du Randagismo (chiens errants)
§ Création d’un musée et écomusée basé sur la valorisation des repères
paléontologiques (« Orme di Dinosauri ») et sur sept thématiques (le système de l’eau,
du bois, l’agro-pastoralisme, la nature, l’archéologie, la pierre, la religiosité) entre
Spigno Saturnia, Esperia et Itri. Cette structure sera utile à l’offre didactique,
touristique, et à l’organisation de séminaires ; elle accueillera aussi une bibliothèque,
une photothèque, et une ou plusieurs expositions
§ Création d’une exposit ion it inérante, modulable, extensible, et à la fois complète
pour une valorisat ion des patrimoines et paysages du Parc, et pour un usage varié
(scolaires, l ieux d’exposit ion, salons du tourisme, etc.)
§ Création d’une vidéo diffusable sur tous supports pour la promotion du Parc
68
§ Récupération de l’église de Sainte Marie Majeure à Lenola
§ Restauration du complexe monastique de Saint Michel Archange à Fondi
§ Valorisation des produits de l’agriculture et de l’élevage
§ Accompagnement des exploitants ayant subi des dommages causés par la faune
sauvage (sangliers)
§ Récupération du Palais Ruggero à Maranola pour en faire un centre d’activités et
une annexe sur l’aspect forestier (Musée de la culture matérielle à venir)
§ Restauration du sanctuaire SS. Maria della Cività
§ Création d’un Parc littéraire dédié à l’écrivain Tommaso Landolfi et à son
œuvre entre Pico et Campodimele (sentiers et scénographie) (Mont Faggetto -
Ranucci)
§ Travail sur le Monument naturel du Mont Cassin après la mise en place de
« l’Istorial », mémorial consacré à l’histoire du site durant les guerres mondiales
§ Développement du « Consorzio » : regroupement d’acteurs pour la structuration de
l’offre touristique, naturaliste, sportive et culturelle (communes, Ente Parco,
associations locales, particuliers ou entreprises, etc.) avec plus de concertation et une
offre unifiée, qui pourra être diffusée par exemple avec un Tour Operator, un portail
internet, etc.
§ Réalisation de packages de prestations thématiques (viticulture & gastronomie,
nature, culture, archéologie, etc.)
§ Formation de guides de terrain
§ Mise en place d’une programmation du Parc y-compris hors saison
§ Poursuite du développement de structures d’accueil (refuges, éco-hôtels, B&B,
agritourisme)
69
Optimiser la valorisat ion tourist ique durable Par « valorisation touristique durable », on entend l’ensemble des démarches allant de
l’évaluation des potentiels d’un territoire à la création d’aménagements respectueux de
l’environnement sur des sites sélectionnés préalablement, à la mise en place de supports
de valorisation et découverte variés et à une promotion de ce territoire afin d’en faire
connaître les richesses, de le rendre attractif et de sensibiliser les publics. La valorisation
touristique doit présenter des éléments pérennes mais aussi savoir être renouvelée,
rythmée par des éléments de valorisation nouveaux qui dynamisent la vie culturelle et
touristique du territoire en question (programmation d’évènementiels, visites, etc.).
La demande s’avère difficile à évaluer de par la fréquentation actuelle du territoire
qui se veut surtout estivale et côtière. Mais il semblerait qu’un retour aux racines, aux
traditions, aux valeurs, soient dans l’air du temps, concernant notamment les
nombreuses familles expatriées qui retrouvent la terre natale durant les vacances d’été.
Les publics potentiels sont extrêmement divers. A l’échelle régionale, la situation
du Parc entre Rome et Naples, deux agglomérations parmi les plus importantes d’Italie,
pourrait en la faveur d’une offre de week-ends répartie sur l’année, mais aussi d’une
offre sportive, familiale, ou à destination des scolaires. De façon plus large, le tourisme
national est assez porteur, d’autant plus que les deux pôles urbains à proximité
permettent au territoire d’être bien desservi par les infrastructures de transports. La
proximité des centres touristiques urbains comme des Parcs nationaux des Abruzzes ou
du Circeo ou encore les connexions avec le domaine insulaire italien constitue un atout
supplémentaire à prendre en compte dans la structuration de l’offre.
A l’échelle Européenne, des séjours courts mais intenses entre Rome et/ou
Naples, passant par les Aurunci, pourraient être une piste intéressante, au même titre
que celle d’un tourisme spécifique (sports, spéléologie, mémoire de la seconde guerre
mondiale, religion – Mont Cassin, etc.).
70
A l’échelle mondiale enfin, peut être pourrait-on proposer d’intégrer les Aurunci à
des packages plus larges destinés notamment aux touristes américains et asiatiques déjà
nombreux en Italie, mais très concentrés sur les pôles de Rome et Naples entre autres,
et actuellement « victimes » d’une véritable surconsommation de produits patrimoniaux
au détriment de la qualité des informations fournies, et des séjours proposés (circuits
très condensés entre plusieurs grandes villes italiennes et européennes – « speed-
découverte du vieux continent ») . A l’heure actuelle, dans le secteur des Aurunci, c’est
surtout à une fréquentation familiale et individuelle du littoral que l’on a affaire, au
détriment de l’arrière-pays qui doit du coup aller faire sa promotion sur les plages. Ce
sont essentiellement des italiens vivant soit en Italie même, soit expatriés (parfois
depuis longtemps) qui sont présents. On ne peut pas vraiment parler de tourisme
étranger développé, au sens où les étrangers qui viennent ont presque systématiquement
un lien familial ou amical avec les habitants du territoire. On ne vient pas dans les
Aurunci pour les Aurunci (en tout cas au départ) et le problème est là.
L’offre proposée par le Parc tient plus pour l’instant d’un public journalier ou
présent pour de courts séjours, et surtout d’un public local. L’aspect sportif est mis en
avant par le biais du cyclisme sur route ou en montagne et par des sentiers récemment
créés pour la randonnée comme pour le VTT ou les balades à cheval. L’aspect culturel,
avec l’Appia Antica restaurée et le parcours commenté, constitue un pas important et
une étape à poursuivre dans un domaine du tourisme qui pour l’instant échappe au
Parc des Aurunci. C’est à ce jour surtout le public scolaire qui est au rendez-vous de ces
démarches autour du patrimoine culturel et rural (Appia, artisanat, etc.). Afin d’étendre
ses propositions, le Parc travaille à la formation de circuits en boucles pour permettre
par exemple des « treks » sur plusieurs jours, mêlant patrimoine culturel et naturel. Un
support modulable participant d’une valorisation et d’une lecture générale des paysages
est ici un atout pour l’équipement de points précis de ces circuits (refuges, palais, etc.)
en complément d’autres supports, numériques ou physiques, plus individuels, à
réfléchir ou à intégrer.
71
Structures d’hébergements et centres de ressources
Les opérations de rachat et de restauration de bâtiments par le Parc présentent des
potentiels tout à fait saisissants. Presque tous les outils sont là, et « il ne reste plus » qu’à
les organiser pour que les publics soient au rendez-vous. Certaines structures mises en
places proposent à la fois une capacité d’accueil (hébergement, restauration) et une
offre culturelle (expositions, etc.), naturelle (sentiers) ou sportive. Voici quelques
exemples :
§ Commune d’Itri : Eco-auberge dans le refuge de Tozze, ou encore Villa Iaccarina, futur
centre de formation à l’ingénierie forestière (Itri-Campodimele).
§ Commune de Spigno-Saturnia : Eco-auberge dans le refuge de La Valle.
§ Commune de Formia : Eco-auberge dans le refuge d’Acquaviva. A Maranola, Centro studi
e documentazione sulla Cultura Aurunca.
§ Commune di Pico : Eco-auberge dans le refuge de Pozzo Ranucci.
§ Commune de Fondi : Eco-auberge dans le refuge du Castello delle Querce.
§ Commune d’Esperia : Palais Spinelli, Centre de visite thématique.
Le Parc encourage également les initiatives des particuliers pour l’agritourisme
comme à Campello (hébergement, loisirs de pleine nature), c’est-à-dire la création de
chambres d’hôtes qui peuvent par la suite proposer des circuits de découverte dans les
Aurunci.
Figure 28 - le refuge de Pornito
72
Structures d'accuei l et centres de valorisat ion des
patrimoines § Le centre d’éducation et d’information environnementale de Pico : point
d’information et salle multimédia
§ La Villa Cantarano de Fondi : centre d’éducation et d’information sur
l’environnement doté d’un laboratoire et d’un jardin botanique annexe
§ Le Vivaio et la falegnameria d’Itri : pépinière qui a pour objectif de produire des
plantes forestières autochtones (de montagne) qui peuvent être utilisées dans le cadre
de reboisements, pour la vente, l’éducation à l’environnement, ou l’embellissement
des communes
§ Le centre d’études et de documentation sur l’histoire et la culture Aurunca Angelo
De Santis de Maranola : exposition permanente sur les instruments de musique
traditionnelle, bibliothèque, centre d’archives et espace consacré aux manifestations
culturelles et promotionnelles
§ Le Musée du brigandage d’Itri
§ Le Musée du Tabac à Pontecorvo
§ Le Musée du Karst à Esperia
§ Etc.
Concernant certaines de ces structures, il est dommage qu’elles soient fermées la
plupart du temps (sauf événementiel ou demande). Le musée le plus actif est
probablement le musée du Brigandage à Itri. Le musée du Karst par exemple, présente
des contenus très riches mais assez indigestes (discours universitaire complexe), et sans
muséographie efficace. On a l’impression d’entrer dans un dépôt, et les supports
(panneaux, vitrines, etc.) sont « entassés » avec d’autres expositions sans rapport
(peinture, etc.). Là encore le potentiel est là mais il manque une ouverture plus
régulière, une promotion vers les publics, et un léger dépoussiérage/modernisation ;
c’est le risque encouru par la méthode choisie d’anticiper sur la demande : certains
supports ou structures créé(e)s vieillissent avant d’être vraiment soumis aux publics
qu’ils visent.
73
Supports de promotion
Le Service Communication du Parc a pour objectifs :
§ de promouvoir le Parc, ses structures, ses richesses, ses actions,
§ d’informer et de diffuser les premiers supports de visite qu’il met en place en
collaboration avec les autres services le cas échéant,
§ de coordonner des animations intégrées à la programmation annuelle des
évènements,
§ de proposer des itinéraires sur les produits typiques, et autres richesses patrimoniales
du territoire,
§ de développer un portail web comme outil supplémentaire pour la valorisation du
territoire,
§ de communiquer activement auprès de la presse locale et régionale afin de présenter
ses actions dans les journaux comme « Terre Nostre », ou « la Gazzetta degli Aurunci ».
Figure 29 - aperçu des supports déjà créés par le Parc
74
Enjeux et problématiques de la valorisat ion tourist ique
Le Parc est confronté à certaines grandes problématiques qui freinent parfois son
action :
§ Dans la région Lazio, Rome capte une part colossale des financements disponibles
pour le patrimoine, et même si les Aurunci ont bénéficié de bons financements, ceci
pose problème pour donner plus d’ampleur à son action.
§ Le tourisme actuel est quasi uniquement estival et littoral ; il est difficile de conserver
des visiteurs plus d’une journée dans l’arrière-pays, voire même de les attirer vers
l’intérieur des terres. Un constat : le manque relatif d’une programmation attractive,
régulière, dense, et d’une ampleur suffisamment conséquente pour être visible dans
les médias (ceci exclut certaines fêtes de villages qui attirent des publics fidèles et
nombreux depuis des années).
§ Les tarifs, notamment des hébergements, sont un frein à la fréquentation, et il
manque une négociation de tarifs préférentiels ou plus attractifs pour inciter les
visiteurs à rester au moins une nuit et une journée de plus dans les Aurunci.
§ Le nombre de lits est trop faible dans les secteurs montagneux, ce qui imposera du
temps pour élargir l’offre touristique et fixer des publics dans les terres ; dans un
premier temps, il est probable que le littoral hébergera des excursionnistes à la
journée.
§ Le « Consorzio » ou consortium qui vise à créer une offre complète par le
regroupement de plusieurs acteurs du territoire (hébergements, restaurations, culture,
aménageurs, associations, loisirs) souffre d’une difficile mise en place depuis deux
ans. Le Parc, et c’est tout à son honneur, souhaite se placer au même niveau que tous
les autres acteurs, mais il manque un leadership ou une tête efficace, qui structure le
Consorzio.
75
Les missions et réalisations
76
Cahier des Charges Nous avons choisi de présenter dans un premier temps le cahier des charges que nous
avions fixé :
Les besoins
§ Volonté de créer une exposition itinérante sur toutes les thématiques patrimoniales
du Parc des Monts Aurunci.
§ Alimenter une photothèque et des données générales sur les patrimoines du Parc qui
pourront être intégrées au site internet et autres publications ou présentations.
§ Travailler à la promotion du Parc par le biais d’un nouveau film de promotion, et si
possible de posters thématiques ou autres supports graphiques.
Description de la mission
OBJECTIFS
§ Réaliser une exposition qui sera itinérante dans le Parc et qui embrassera de
nombreuses thématiques patrimoniales. Cette exposition doit être modulable, c’est à
dire présentable en intégralité comme en plusieurs parties dispersées sur différents
sites.
§ Réaliser un film promotionnel à base de photographies, prises de vues, et
témoignages locaux. Donner une nouvelle dimension à l’approche du territoire et
apporter un nouveau regard sur ses richesses patrimoniales naturelles et humaines.
§ Travailler à la promotion du territoire à la fois localement mais également à
l’extérieur, à travers cette exposition et ce film qui pourront être diffusés lors de
salons, foires, échanges culturels, etc.
77
PERIODE DE REALISATION DU PROJET
Du 1er Mars au 1er Septembre 2011
PERSONNES DESIGNEES POUR CETTE MISSION
Sabrina CHAUVET & Emilien GERBOIS
COMPETENCES
Etudiants en deuxième année de Master Valorisation et Médiation des patrimoines.
(Stage professionnalisant dans le cadre du programme européen Erasmus Stage)
DELAI IMPARTI
6 mois
CONTRAINTES § Développer une approche de nombreuses thématiques patrimoniales, avec leur
complexité, diversité et spécificités, en un laps de temps relativement court, en étant
le plus complet possible sans toutefois être exhaustif. L’exposition est définie comme
modulable à la fois pour sa souplesse d’utilisation, et pour le fait qu’elle constitue un
premier niveau de lecture qui pourra être approfondi et élargi.
§ Absence de financement au 1er Mars pour réaliser l’impression de l’exposition –
espoir d’évolution de la situation financière du Parc sinon le Parc envisagera une
impression à moindre coût dans un premier pour lui donner des supports plus
résistants par la suite.
§ Volonté de fournir un résultat professionnel, y-compris graphiquement, sans
compétences reconnues (diplôme) pour les graphismes et la vidéo.
78
Les attentes
§ Offrir aux visiteurs (notamment aux visiteurs potentiels) comme aux locaux une
découverte ou une redécouverte du territoire.
§ Créer une exposition non exhaustive, mais extensible. Offrir au public un premier
niveau de lecture du territoire en embrassant plusieurs thématiques patrimoniales et
en les connectant entre elles.
§ Les points à traiter obligatoirement (volonté du Parc au départ) : la Via Appia, la Via
Francigena, et deux Saints : Saint Michel Archange et Saint Roch (lien à faire avec
Montpellier).
§ Un nouveau film de promotion : apporter un regard différent sur les Monts Aurunci,
raccourcir la durée de vidéo et dynamiser le rendu, produire un support diffusable sur
les réseaux télé et internet, ainsi que sur DVD.
Analyse de l ’existant
§ Des brochures sur certaines thématiques abordées avec un discours scientifique
parfois assez aride. (exemple : les chauves-souris)
§ Un film de promotion réalisé en 2006.
§ Des parcours thématiques et didactiques sur certains sites : l’Appia Antica, la
Falegnameria (Parcours didactique à l’intention des enfants, et pour enfants
handicapés).
§ Un guide du Parc avec les sentiers de randonnées et de VTT, et quelques
informations sur les patrimoines rencontrés.
§ Des guides et cartes topographiques du Parc.
Nous avons bénéficié d’une grande marge de manœuvre laissée par les
commanditaires. En effet, ils souhaitaient avoir des supports s’articulant autour de deux
notions clés : la Valorisation et la Promotion du territoire. Nous avons donc déterminé
un planning nous permettant de respecter les échéances et les objectifs de la mission et
de gérer notre temps entre la réalisation de l’exposition et du film de promotion, tout en
tenant compte de la phase de recherche, de synthèse/traduction, et de réalisation des
supports (textes, graphismes).
79
Démarche générale
§ Familiarisation avec le territoire – étude du master plan – sorties avec les gardes du
Parc.
§ Travail sur le terrain : randonnées et lectures du paysage, rencontres de scientifiques,
échanges avec les locaux, le personnel qualifié du Parc, etc.
§ Synthèse bibliographique
§ Production des textes et des formes
Les sources d’ information
OUVRAGES ET ARCHIVES
Le premier document de référence fut le Master Plan du Parc puisqu’il contenait
toutes les informations de base et une étude du Parc sous plusieurs aspects. Ensuite, nos
sources se sont réparties sur les « lieux » suivants :
§ Centre de documentation De Sanctis - Maranola.
§ Centres de documentation de Formia, de Fondi, de Pico, d’Itri, de Pontecorvo.
§ CREIA de Fondi. (centre de formation partenaire de la région Lazio)
§ Fond documentaire du Parc.
§ Sources internet.
§ Sources françaises : recherches et constitution d’une bibliographie avant le départ.
(paysage, géologie, romanité et construction, moyen-âge et Mont Cassin, etc.).
§ Divers achats personnels : Bosselini, la via Appia, la via Francigena, DVD sur la via
Appia, article de Jannine Raffy.
80
PERSONNES RESSOURCES
§ Antonio Masella, natif du territoire et guide du Parc lors de nos excursions. (il a
publié un livre sur le territoire d’Itri)
§ Rencontres et échanges avec les locaux : Raffaele Fabrizio (architecte), etc.
§ Echanges lors des interviews pour le film.
§ Rencontre lors du cours de formation des guides naturalistes : M. Marco Tallini
(géologue), M. Romeo Di Pietro (ethnobotaniste), Mlle Daniela Quadrino
(historienne).
PHOTOTHEQUE
Au cours de notre stage, pour les besoins de nos missions mais aussi suite à une
demande du Parc, nous avons constitué un fonds photographique organisé, qui pourra
compléter le fonds existant et déjà à disposition du Parc.
81
Progression du Travail
Résumé
La préparation du stage a commencé dès la fin du printemps 2010. Nous avons
établi une liste d’environ 25 parcs italiens répartis du Nord de la Toscane au Nord de la
Campanie. Le Parc des Aurunci, au delà de sa réponse (rapide) nous intéressait pour
l’ampleur de son territoire (20000 Ha), pour la diversité patrimoniale qu’il présentait, et
pour sa localisation centrale. Nous avons dans un premier temps posé la base d’un
stage non rémunéré, en anticipant sur les possibilités de financements offertes par le
programme Erasmus Stage. Jusqu’à la fin de l’été 2010, le manque de personnel durant
les vacances nous a forcé à une certaine patience, et nous avons poursuivi une
correspondance avec Clélia Palombo, avant une réponse définitive de la Direction du
Parc. Dès le début de l’Automne 2010, une fois l’accord du Parc obtenu, nous avons
soumis la possibilité de ce stage à Martine Ambert, responsable du Master, puis nous
avons fixé un rendez-vous en Italie pour la Toussaint, afin de nous présenter à l’équipe
du Parc, et d’établir un premier contact avec le terrain tout en précisant les missions qui
seraient les nôtres trois mois plus tard. Ces missions ne furent toute fois vraiment
définitives qu’après une semaine de stage.
A notre arrivée, un bureau nous a été mis à disposition pour toute la durée du
stage, ce qui nous a permis d’avoir un contact quotidien avec notre tuteur mais
également avec les personnes ressources des différents services. Nous avions également
une connexion internet en permanence, nous permettant de faire des recherches mais
également d’avoir un contact régulier avec notre tutrice française Mme Ambert et notre
« tuteur-conseil », M. Gérard Collin.
82
Au fur et à mesure de nos rencontres, nous avons pu nous constituer un réseau de
partenaires potentiels et de personnes ressources. Afin de cadrer notre travail dans le
temps et de répondre aux objectifs du stage nous avons également déterminé un
planning de départ, qui s’est affiné et réadapté au fur et à mesure de notre progression.
En effet, l’étude des différentes thématiques de l’exposition, la synthèse des
informations et la finalisation du discours prenaient plus ou moins de temps en fonction
des thématiques. A la phase de recherche et d’élaboration du discours propre à chaque
thématique, s’est ajoutée la phase de traduction, puis la mise en forme et les corrections
finales.
Nous avons pu respecter notre objectif initial qui était d’avoir fini l’exposition
durant la première quinzaine du mois de Juillet, afin de n’avoir plus que des corrections
de vocabulaire à faire à l’issue de cette période. Certains éléments se sont greffés à notre
travail comme la participation aux divers séminaires qui nous ont parfois demandé de
bousculer notre planning sans pour autant nous pénaliser dans notre progression. Au
contraire, la formation à l’utilisation du Laser dans les biens culturels, et la formation
« Guide naturaliste du Parc des Aurunci » ont été tantôt l’occasion de faire des
rencontres parfois très importantes, tantôt de découvrir certains points du Parc que
nous ne connaissions pas, tantôt de confirmer les informations que nous avions
recueillies pour nos supports.
Le « temps d’ajustement » que nous avions prévu a toutefois été nettement
restreint, puisque l’occasion d’une présentation publique de notre travail est intervenue
dès la mi-juillet. Nous devions donc être prêts pour l’ouverture de la Semaine de la
Culture de Fondi, le 24 Juillet 2011, durant laquelle nous avons eu la chance de
bénéficier du cloître Saint Dominique pour exposer nos panneaux et notre vidéo, et les
soumettre au public. D’autre part, d’autres manifestations comme certains séminaires
organisés par le Parc, ont été l’occasion d’exposer certaines thématiques à d’autres
moments de l’été.
83
Malgré le stress et l’urgence dans laquelle nous avons finalisé notre travail,
l’expérience a été plus que bénéfique. Le public local et estival a très bien accueilli le
travail, nous avons également eu l’occasion de faire de nouvelles rencontres lors de ces
présentations, utiles à des projets futurs, et nous avons dégagé du temps pour de
nouvelles manifestations, pour la rédaction du rapport ci-présent, ainsi que pour
l’organisation du volume colossal de données que nous devions transmettre au Parc à
l’issue du stage (environ 300 Gigas). Enfin, les supports ont été testés au long de l’été, et
le Parc a ainsi pu constater la façon dont ils ont été accueillis par les publics, avant une
diffusion plus large et une impression sur des supports définitifs.
L’exposit ion, un outi l de médiation
La volonté du Parc a été de créer une exposition embrassant de nombreuses
thématiques. Il s’est agi pour nous de proposer une approche globale du territoire, un
nouveau support de valorisation qui s’avèrera modulable. En effet celui-ci sera proposé
au sein des communes du Parc, des structures restaurées comme les palais, châteaux,
etc. afin de réaliser dans un premier temps une promotion du territoire à l’échelon local,
puis régional, national et international.
LES ENJEUX D’UNE TELLE MEDIATION
§ permettre à tous d’avoir une connaissance du Parc, parfois de découvrir ou de mieux
comprendre le contexte environnant. Il s’agit de proposer une approche générale et
un premier niveau de lecture du paysage. Nous souhaitions ici donner des clefs de
lecture du paysage et favoriser une certaine sensibilisation à l’environnement et aux
dimensions culturelles des Aurunci.
§ ancrer certains éléments patrimoniaux dans la mémoire collective et renforcer
l’identité locale. Participer d’une prise de conscience des richesses locales pour
donner envie de les respecter, de les protéger et de les promouvoir.
§ offrir une lecture des Monts Aurunci à destination de publics variés, « profanes » ou
spécialistes.
84
LE GRAPHISME DES PANNEAUX D’EXPOSITION
Pour les réalisations graphiques qui faisaient partie intégrante des missions
définies avant même le début du stage, nous avons travaillé avec la suite logicielle
Adobe CS5 Master Collection, et plus particulièrement Photoshop, Lightroom et After
Effects. Nous avons mis en place la charte graphique dès le mois de Mars, en nous
appuyant sur notre propre perception du terrain, et sur les publications déjà produites
par le Parc. Nous soumettions nos productions à notre tuteur Ermenio Corina qui a
approuvé notre proposition aboutie, qui comportait comme nous allons le voir, de
nombreux éléments allant des couleurs aux polices et au style de disposition des
panneaux. L’objectif était d’obtenir une mise en forme assez dynamique et colorée, qui
soit efficace, attirante, agréable, sans nuire à une bonne lecture des contenus. D’autre
part, il fallait pouvoir retrouver une certaine cohérence avec les choix graphiques des
publications précédentes, tout en apportant une certaines modernisation et une touche
personnelle. Enfin, il nous est apparu important d’essayer de suivre une certaine ligne
de la « mode » dans les graphismes de tels supports (horizontalité, lignes blanches,
encadrés, incrustations, détourages, header, textures, etc.).
Comme nous allons le voir, certains éléments graphiques donnent à l’ensemble de
l’exposition un aspect homogène, qui ne gène pas cependant l’identification des
différentes thématiques. Ensuite, les panneaux sont conçus pour être lus dans un aller
retour entre une vue d’ensemble et des points plus précis, entre photos et textes, entre
encadrés et paragraphes plus longs, etc. Différents moyens ont été utilisés pour
identifier des encadrés et dynamiser la lecture en insistant sur des anecdotes ou
compléments d’informations facilement repérables, de la même façon que nous avons
essayé de construire deux niveaux de lecture en mettant en relief certains mots ou
certaines phrases permettant une lecture rapide de l’essentiel.
Du point de vue de la lisibilité des planches, et pour permettre une utilisation très
souple des fichiers que nous avons transmis au Parc, les panneaux sont lisibles dès le
format A4, même s’ils ont été prévus pour un usage optimal en A0, ce qui permet
d’envisager des plaquettes ou livrets se basant sur les mêmes graphismes, mais dans
d’autres langues, ainsi qu’une diffusion en fiches téléchargeables sur internet, etc.
85
Gestion des ressources graphiques
Le travail des graphismes a commencé par une longue préparation, et la définition
d’une méthode de travail appropriée. Notre premier contact avec le lieu de stage, en
Novembre 2010, s’est avéré en cela très utile, car il nous a fallu moins de temps une fois
le stage commencé pour nous imprégner du territoire et pressentir ce que nous voulions
produire en termes de formes.
La première phase de travail consistait en l’observation des productions
précédentes, leur évolution, les couleurs, l’esprit véhiculé, les images utilisées, etc. Pour
cette première phase, nous avons également passé beaucoup de temps sur le terrain, et
nous avons constitué une base photographique conséquente et organisée, que nous
avons gérée avec le logiciel Adobe Lightroom. Cet ensemble de photos était une
matière première très importante pour tout le travail sur les graphismes, et nous l’avons
complété au fil du stage.
Le travail sous Photoshop nécessitait ce type de contenus gérés et organisés de
façon rigoureuse, d’autant plus que d’autres ressources étaient indispensables. Nous
reviendrons sur la définition de l’esprit que nous souhaitions donner à nos productions,
mais en fonction de cette ambiance qui se précisait petit à petit, nous avons passé bien
du temps sur différents sites internet proposant des ressources pour Photoshop. Ainsi,
nous avons recherché des formes de pinceaux (brushes) des textures (patterns) mais aussi
des polices (fonts). Les ressources téléchargées ont ensuite été gérées et intégrées à
l’interface de Photoshop. Pour des questions de droits, il fut parfois nécessaire de créer
nos propres ressources en s’inspirant d’autres productions visibles sur internet ou
encore à partir de nos photos ou de nos propres idées, et grâce à une tablette graphique
bien utile dans ces cas là. Internet fut aussi une grande aide à l’inspiration, puisque
nous pouvions visionner des milliers de productions graphiques et suivre certaines
tendances des graphismes.
86
Le Header des panneaux
Figure 30 - le header des panneaux d'exposition
Le rôle de cette image était de fournir un chapeau à l’exposition, qui permettrait
de l’identifier facilement en cas de dispersion sur plusieurs sites, mais aussi
d’uniformiser l’aspect des panneaux grâce à une bannière dont la répétition est aussi un
gage d’occupation de l’espace d’exposition. Nous avons voulu en faire une sorte de
synthèse paysagère, récréer une vue réaliste bien que fictive du Parc, embrassant de
nombreux aspects des paysages, et intégrant des éléments significatifs des patrimoines
du territoire. Ainsi, ce header est conçu comme une vue fantasmée, mais aussi comme
une invitation à la découverte des richesses du Parc. Il peut être lu à plusieurs niveaux,
les couleurs et grandes lignes guidant la vue d’ensemble, les détails parfois cachés
attirant le regard et construisant aussi une sorte de jeu de piste, à la recherche des
éléments-clés du territoire.
87
Configuration générale du Header
A partir de nos sorties sur le terrain, nous avons fait un certain nombre de choix
dans la création de cette image. Le point de vue fictif a été immédiatement reconnu par
les membres du Parc comme se trouvant au Sud-Ouest. En effet, cette position nous
permettait d’intégrer le Mont Redentore, à la silhouette très identifiable, mais elle
offrait aussi de construire une vision très contrastée, entre montagnes et plaines, entre
montagne et mer, et dans un dégradé de formes vers l’horizon que la zone Nord du
Parc offrait nettement moins (rappelons que nous nous basions sur une vue réelle
réinterprétée).
Les reliefs
Notre point de départ, outre le format panoramique propre à ce type de bannière,
fut de définir les volumes de cette illustration. Au premier plan, nous avons donc
intégré une vallée qui nous permettrait d’exposer de nombreux éléments comme nous le
verrons un peu plus loin. Ensuite, se succèdent des volumes assez doux, des reliefs peu
affutés, qui caractérisent cette zone calcaire. Cependant, le troisième plan présente les
versants plus escarpés que l’on retrouve au Sud-Est (Petrella, Fammera, etc.). L’arrière
plan figure plutôt les Abruzzes dans un horizon plus lointain, et le jeu de lumières
permet d’en faire une transition en douceur vers les nuages et le ciel. Cette définition
des formes et des reliefs de base visait à faire passer un premier niveau de diversité
paysagère lié à la diversité géologique et géomorphologique du Parc. Ainsi, à partir des
volumes de base dessinés avec la tablette graphique, l’étape suivante était de texturer et
de colorer les formes, puis d’intégrer les éléments paysagers que nous voulions mettre
en évidence. La dernière phase était le travail des lumières pour donner plus de volume
à l’image.
88
Des éléments du patrimoine naturel
Sur la base des formes, nous avons donc texturé notre paysage en utilisant le fonds
photographique. Il s’est agit ici de fournir une idée de la diversité patrimoniale du Parc,
mais aussi de produire des éléments de référence, que nous retrouverions dans
l’exposition. Le header et l’exposition se font écho, l’un aide à mieux comprendre
l’autre. Cet aller-retour prend cependant tout son sens si l’on intègre une troisième
dimension, le terrain. On retrouve ainsi parmi les éléments de « Nature » :
§ la roche calcaire, les strates et affleurements, surtout visibles dans les secteurs
exposés au Sud, très secs
§ les vallées (poljés, plaines littorales ou plaines d’altitude) où s’accumulent les argiles
et où les cultures se développent, comme les axes de communication, etc. L’intérêt
était aussi le contraste entre versants et plaines
§ le monde souterrain, évoqué par la présence d’une grotte, pour marquer la
complexité du karst, la variété des formes et les différents domaines de sa
construction, entre surface et sous-sol
§ les oliviers, omniprésents dans la culture locale et très marquants dans les paysages.
§ les contrastes de couvert végétal entre versants sud et nord
§ la flore avec l’orchidée emblème du Parc, le crocus, le perce-neige
§ la faune avec des animaux emblématiques de façon générale ou vis à vis des actions
du Parc : le hibou, le renard, le rapace diurne, le papillon, le coléoptère, la chauve-
souris, le triton. Ces animaux font partie des personnages qui animent l’image
§ la mer, en contraste avec les reliefs proches, encore une fois pour faire ressortir la
diversité paysagère
89
Des éléments du patrimoine culturel
En relation avec les éléments de Nature, nous avons inséré un certain nombre
d’icônes renvoyant à une culture locale très variée, depuis le monde rural et ses
pratiques agropastorales, jusqu’aux grands aménagements qui nous permettent
d’identifier aisément de grandes périodes historiques. Ainsi, les éléments de « Culture »
représentés dans le header sont :
§ la tombe de Cicéron, symbolisant les villégiatures d’aristocrates romains sur le
littoral antique, et donc la fréquentation du secteur par les élites de l’époque
§ la Via Appia, avec tout ce qu’une voie romaine peut évoquer de lien spatial et
temporel entre les hommes, avec tout l’impact de cette voie sur les paysages des
Aurunci, mais aussi sur l’expansion du modèle romain dans l’Europe et le Bassin
Méditerranéen, et sur notre culture occidentale
§ le village d’Esperia (zone Nord) et le village de Campodimele (zone Sud), qui
renvoient à la phase « d’incastellamento », soit la fortification de positions hautes par
les seigneurs au Moyen Âge, et dans le cas présent par l’Abbaye du Mont Cassin qui
défendait ainsi un territoire menacé car extrêmement riche et bien placé
§ un sanctuaire religieux : la Madone de la Cività, renvoyant à toute la dévotion
toujours vive sur le territoire vis à vis de plusieurs grands personnages religieux, et
qui s’exprime par des fêtes, pèlerinages, etc.
§ le sanctuaire de Saint Michel à Maranola et le Mont Redentore, un autre site de
pèlerinage important sur le territoire qui est aussi un icône paysager que l’on associe
nécessairement aux Aurunci
§ le pastoralisme, symbolisé ici par un mouton et une vache, mais aussi par des puits
qui constituent l’une des réalisations du Parc, à la fois pour les tritons mais
également pour les bergers et leur bétail
§ les cultures en terrasses, avec ce qu’elles évoquent de paysages méditerranéens,
d’usage de la pierre sèche, de savoir-faire, etc., et qui permettaient une extension des
cultures, notamment d’olivier, sur les versants
90
Il s’agissait donc ici de donner aux visiteurs une idée de la richesse du Parc, de
donner envie de partir à sa découverte, de le parcourir, et de décortiquer les paysages.
En complément, nous avons donc inséré des activités de loisirs, des modes de
découverte de ce territoire par les sports de pleine Nature (VTT et Randonnée), Afin
aussi de renvoyer les gens à leur propre perception de ce territoire, à leur propre
expérience de ce terrain.
L’espace consacré aux contenus
En dessous de l’illustration proprement dite, le header a évolué en fonction des
thématiques mais en gardant des éléments récurrents. L’irrégularité de la transition
entre image et texte du titre donne un aspect plus dynamique qui guide la lecture et
retient l’attention. Le titre se présente systématiquement avec le mot « Aurunci » en
gros et sur la droite. Sa couleur ne change pas. La thématique est annoncée à gauche, la
couleur change, et l’on a incrusté des images renvoyant à des éléments clés de chaque
thématique pour compléter son individualisation à la fois par le sens des mots et par
l’œil. Entre les deux, se trouve toujours un petit mot de liaison (negli, degli, etc.) qui
ponctue le titre avec une couleur plus prononcée, et une taille restreinte. Pour accentuer
encore le dynamisme de l’exposition, nous avons choisi d’incliner les titres pour guider
l’œil depuis le coin inférieur gauche jusqu’au coin supérieur droit, ce mouvement étant
associé dans notre culture non seulement à du dynamisme mais aussi à du positif. De
plus, nous avons décalé l’ombre projetée par le titre en modifiant sont inclinaison pour
appuyer un peu plus l’effet. La police est toujours la même, que ce soit pour les mots du
titre ou pour les textes des contenus, nous avons joué sur la taille, sur la couleur, sur
l’espacement et sur la graisse des caractères mais pas sur des différences de polices.
91
Les couleurs des panneaux, depuis la partie basse du header puis pour tout le
panneau, varient en fonction des thématiques. Nous avons travaillé dans un premier
temps la texture de cet arrière-plan, pour lui donner un effet de papier, et surtout casser
un aspect trop lisse. Nous avons donc incrusté des lignes diagonales discrètes, et un
ensemble de textures « grunge » (taches de peintures, effets froissés, etc.) pour donner de
la profondeur, du volume, et du « punch » à chaque panneau. L’objectif était d’attirer
d’abord l’œil, puis l’attention : susciter la curiosité par le graphisme pour amener les
gens à s’intéresser aux contenus. Ceci passait par les couleurs, les textures, mais
également part tous les autres éléments graphiques.
Dans le choix des couleurs, nous avons privilégié l’utilisation de dégradés créant
un effet de lumière entre le haut et le bas de chaque panneau, et guidant là encore le
regard de l’observateur. D’autre part, nous nous sommes basés, par souci de cohérence
et de continuité, sur les couleurs utilisées par le Parc dans les publications précédentes
(le Bleu pour l’Appia, le Bordeaux pour la gastronomie, le Jaune pour les traditions,
etc.).
92
La configurat ion générale des panneaux
Dans la mesure où nous avons fait la mise en forme de chaque thématique au fur
et à mesure de l’avancée du travail et non à la fin de la rédaction de tous les textes (par
souci de montrer rapidement des supports aboutis, et d’être plus efficaces), nous avons
choisi de ne pas figer une structure type pour les panneaux et les contenus. Hormis pour
le header qui était un point de cohérence, organisé systématiquement de la même
façon, c’est donc par l’emploi d’éléments graphiques et non par une grille définissant les
espaces attribués aux différents contenus que nous avons défini un style cohérent dans
la présentation des panneaux de chaque thématique. Nous nous sommes appuyés sur
des outils assez variés :
§ des formes d’écrêtage (bandeaux ou rectangles arrondis) pour insérer les
photographies dans le panneau (nous jouions ensuite sur les modes d’incrustation
des images pour les texturer). Le recours à l’image nous est apparu très important
pour alléger les panneaux, retenir l’attention et dynamiser la lecture par des allers-‐
retours entre photos et textes, sans oublier les schémas, indispensables notamment
pour la thématique « géologie ».
§ des contours blancs pour souligner les photographies et encadrés, mais également
pour bien marquer les transitions avec les parties écrites.
§ Le choix d’une police d’écriture unique : Distro Light pour tous les textes. Par la suite
et en fonction des distinctions et sections que nous voulions créer dans les
panneaux nous avons modifié la casse de la police, sa couleur, etc.
§ le choix de créer deux niveaux de lecture : nous nous sommes inspirés ici du travail
réalisés pour le projet collectif à Ambrussum, qui avait séduit le public entre autres
par le grossissement de certaines parties de phrases mettant en relief des notions
clés.
§ l’insertion de rubriques (« Le Saviez-‐vous ? », « Adaptation de la vie », pour la
thématique végétation (approche des stratégies des plantes), « Zoom », etc.), ou
d’encadrés qui servaient à mettre en exergue certains aspects ou des anecdotes
enrichissant les contenus, comme pour le chant populaire faisant écho aux
charbonnières dans la végétation ou encore l’encart sur l’épave de la Madrague de
Giens dans la gastronomie, etc.
93
NEUF THEMATIQUES POUR COMPRENDRE LES PAYSAGES
En proposant cette exposition, nous avons choisi de mettre en place des clés de
lecture des paysages des Aurunci, en privilégiant un premier niveau d’approche à
travers une sélection de neuf thématiques. Notre approche ne se veut pas exhaustive
mais tente d’être « complète » dans les informations fournies.
La géologie
Nous sommes partis de la structure du paysage et des éléments visibles par les
publics lors d’une sortie terrain par exemple, pour cadrer par la suite l’approche en trois
temps :
§ la formation des roches, leur nature et l’idée qu’elles se sont formées dans un
environnement spécifique (ici une mer chaude et peu profonde). Nous avons
également présenté le principe « d’actualisme » en dressant un parallèle avec les
Bahamas actuelles (Bosellini, 2005).
§ la déformation des roches : nous avons d’abord voulu parler des déplacements des
plaques tectoniques (en individualisant la microplaque adriatique) et des mécanismes
qui y sont associés : ouverture et expansion océanique, convergences de plaques et
surtout cas de la subduction. Dans les paysages actuels, on peut observer parfois de
façon très nette (géosites) les phénomènes de compression (convergences de plaques)
et de distension (ouverture de la Mer Tyrrhénienne). Ici, nous avons également
voulu aborder les temps de la géologie en distinguant l’âge de formation des roches,
la naissance du relief dans le temps, un relief qui s’avère être très récent, et qui évolue
avec le travail de l’érosion (proposition d’une frise chronologique simple pour
exprimer des rapports d’échelles).
Une « mini » conclusion apparait à l’issu de la seconde partie, évoquant le rapport
de l’homme à la géologie. Ici, nous avons fait le choix d’illustrer le rapport de temps et
l’évolution du paysage. Cette transition vers la dernière « sous-partie
géologie/géomorphologie » aborde l’évolution du « paysage des roches » à une échelle
de temps proche de notre perception et de nos temps humains et ce en quoi les activités
humaines en dépendent plus moins directement.
94
§ Après la formation des roches et la mise en place du relief, intervient donc l’érosion
particulière à ce secteur calcaire des Aurunci. Nous avons donc évoqué la formation
du karst, de formes singulières, à différents niveaux d’échelles, entre surface et
profondeur, mais aussi l’influence du volcanisme proche qui accroît l’acidité des
pluies, influençant ainsi le développement du karst (Raffy, 1974). La réversibilité de
la formule de la dissolution des carbonates est aussi abordée, dans la perspective de
l’évolution des paysages souterrains du karst.
Nous avons enfin profité de cette thématique pour évoquer un géosite important
du Parc, avec un encadré traitant des empreintes de dinosaures retrouvées récemment à
Esperia, et qui ont permis de mieux comprendre la paléogéographie évoquée dans les
parties précédente, offrant ainsi une illustration des mécanismes évoqués auparavant, et
ouvrant la voie à un approfondissement ultérieur.
Quelques références
§ Da Frosinone a Cassino (via Terracina, Formia e Valle del fiume Ausente), studio di un
itinerario tra la piattaforma laziale-abruzze (Monti Lepini, Ausoni, Aurunci) e la Valle Latina
- Giuseppe Naso, Marco Tallini, con un contributo di G. Giordano - itinerario 4,
Guide geologiche regionali, Lazio, Società Geologica Italiana, 2004, 368 pages.
§ Analisi strutturale della faglia Fammera-Campodivivo (Lazio meridionale), memoria dei Soci
Paola Montone, Marco Tallini, rivista n°113, 1994, pp 421-433.
§ Orogénèse et dislocations quaternaires du versant tyrrhénien des Abruzzes (Italie centrale),
Jeannine Raffy, extrait de la revue de géologie dynamique et de géographie
physique, 1981, pp 55-72, volume 23, n°1.
§ Storia geologica d’Italia, gli ultimi 200 milioni d’anni, Alfonso Bosellini, Zanichelli,
Bologna, 2005, 183 pages.
95
Figure 31 - la partie "Roches et Monts"
96
Figure 32 - exemple de panneau "Roches et Monts"
97
La végétat ion
Nous avons choisi pour cette thématique d’aborder « le paysage végétal » en
tenant compte des conditions physiques, climatiques, de la nature des sols et de
l’impact humain. Nous avons privilégié dans un premier temps la création d’un schéma
présentant l’étagement de la végétation et les différences entre les versants Nord et Sud.
Puis nous avons procédé en détaillant les différents grands ensembles du couvert
végétal. Au cours de cette présentation de la végétation et de la flore du Parc, nous
avons agrémenté notre propos en évoquant des stratégies des plantes, des anecdotes sur
leurs origines, des usages (les charbonnières, un chant populaire, etc.) et des évolutions
liées à l’action de l’homme, présentées dans des rubriques spéciales comme « Le saviez-
vous ? », « comment la vie s’adapte ? », « zoom », etc.
Quelques références
§ Terrazamenti abbandonati e recupero della vegetazione spontanea : il caso dei Monti Aurunci,
R. Di Pietro e G. Filibeck, 18 Febbraio 2000, 13 pages
§ I boschi del Lazio Meridionale, crocevia di specie e comunità vegetali, Carlo Blasi (società
botanica Italiana), Romeo Di Pietro, Università « La Sapienza », Roma, 14 pages
§ Caractérisation de quelques structures et architectures forestières des arbres et arbustes à feuilles
persistantes de l'étage méditerranée, M. Barbero, 1988, 9 pages
§ Sylviculture des forêts méditerranéennes, R.Morandini, 1981, 7 pages
§ Les plantes de la Méditerranée, Wolfgang Lippert – Dieter Podlech, Nathan, Paris,
février 2008, 254 pages
§ Arbres et arbustes, Maurice Dupérat, Artémis, Chine, Mars 2007, 255 pages
§ Flora d'Italia, Pignatti S. (3 vol.) - Edagricole – 1982
98
Figure 33 - la partie "Végétation"
99
Figure 34 - exemple de panneau "Végétation"
100
La faune
Pour aborder la richesse faunistique du Parc, nous avons choisi de procéder par
milieux et de faire percevoir la diversité des espèces présentes, ainsi que certaines
particularités (endémismes, singularités comportementales, etc.). Nous avons ainsi
sélectionné des animaux dans les différentes familles (insectes, mammifères,
amphibiens, oiseaux), aux comportements différents, et qui se côtoient dans les divers
habitats pour enrichir de nombreux écosystèmes. Il nous est également apparu
important de préciser les degrés de protection concernant certaines espèces, dans
l’optique d’une sensibilisation à la préservation des richesses faunistiques, en abordant
aussi la fragilité des écosystèmes, leur complexité, et notre responsabilité d’humains.
Ces préoccupations qui tiennent une place de plus en plus importante dans nos sociétés,
dans nos politiques, et dans notre rapport à l’environnement, constituent un enjeu de
premier ordre pour le Parc, qui agit au quotidien, y-compris pour la sensibilisation des
publics locaux et des touristes. Cette thématique était aussi l’occasion de faire percevoir
l’intégration des actions du Parc dans des politiques d’échelles plus larges (Région
Lazio, Italie, Europe), notamment à travers le réseau Natura 2000.
Quelques références
§ La via dei lupi, sentieri dei Parchi tra Lazio e Abruzzo, Stefano Ardito, guide Iter, 2009,
137 pages
§ Habitat e specie d’interesse comunitario nel Lazio, Enrico Calvario, Silvia Sebasti,
Riccardo Copiz, François Salomone, Massimo Brunelli, Giuliano tallone, Carlo
Blasi, 2008, a cura della regione Lazio, 400 pages
§ Il racconto di una ricerca: lo studio dei chirotteri nel Parco Naturale dei Monti Aurunci,
associazione Cibele Onlus (Massimo Sacch e Silvio G. d’Alessio), 2010, 120 pages.
§ La Chirotterofauna nel Parco regionale dei Monti Aurunci, 2004.
§ La fauna d’italia, Toschi A., Lanza B., generalità, edizione Calderini, Bologna.
101
Figure 35 - la partie "Faune"
102
Figure 36 - exemple de panneau "Faune"
103
La gastronomie
La dimension culinaire revêt une importance considérable dans le Parc, et elle
constitue une approche complémentaire des paysages. La diversité culinaire, source de
diversité culturelle, reflète le contexte général de l’aire de production agricole et
pastorale, les richesses (des sols, des pratiques agropastorales, des influences culturelles,
des particularités historiques, etc.) dignes d’intérêt et de protection. Ainsi, présenter
cette thématique a été pour nous l’occasion de présenter un nouvel aspect de la diversité
aurunca, mais aussi d’évoquer des activités en voie de disparition sur le territoire comme
la culture et la récolte de la « cicerchia » (sorte de poireau) ou celle du miel. Certaines
pratiques disparues ont également laissé leur empreinte dans les paysages ou dans la
toponymie (ex : Campodimele aurait pour origine toponymique « champ de pommes
ou de miel » ; on retrouve parfois des pommiers en altitude, où ils étaient autrefois
cultivés). Les informations que nous avons pu récolter à ce sujet nous ont été en partie
confiées par des habitants du territoire, en particulier des femmes, qui entretiennent ces
traditions culinaires et l’appétit des locaux.
Quelques références
§ Les trésors du Parc. brochure publiée en 2007.
§ Rencontres sur le terrain : cuisinières (La Casareccia – Taverna, etc.) habitants,
bergers, etc.
104
Figure 37 - la partie "Saveurs"
105
Figure 38 - exemple de panneau "Saveurs"
106
Les prat iques tradit ionnel les
Nous avons divisé l’approche de cette thématique en quatre sous-ensembles à
savoir les cultures en terrasses et l’olive, le pastoralisme, les activités artisanales et la
musique locale (évocation des danses). En effet, toujours en accord avec notre volonté
de fournir un premier niveau de lecture au visiteur, nous avons choisi de laisser la
thématique ouverte à des compléments ou approfondissements ultérieurs.
Les cultures en terrasses et l’olive
La richesse et la diversité du territoire s’expriment aussi par la variété des cultures
que nous avons cherché à présenter ici. La culture dominante demeure celle de l’olivier
que l’on retrouve très souvent dans les vallées comme sur les versants. Des milliers de
terrasses ont été aménagées pour étendre cette culture, parfois jusqu’à 800 mètres
d’altitude. Cette pratique, très courante dans le domaine méditerranéen, nécessite une
technique de construction particulière, et l’usage de la pierre sèche que l’on retrouve
systématiquement, y-compris dans le bâti traditionnel de ce territoire calcaire (mandre,
etc.). La culture de l’olive pèse énormément sur l’économie locale, depuis des siècles.
L’olive dominante est « l’itrana » et présente quelques variétés que l’on retrouve à Itri,
Gaeta, Esperia, etc. Cette activité de culture et de récolte du fruit de l’olivier marque
très profondément les paysages, et nous avons également cherché à présenter
l’évolution des techniques de récolte, ainsi que des connexions avec d’autres usages
(bois tressé, etc.). Enfin, nous avons évoqué les cultures associées à celle de l’olivier,
dont certaines ont totalement disparu ou se font plus rares de nos jours (caroubier,
pommier, herbes médicinales, vignes, etc.).
107
Le pastoralisme
Le métier de berger est très représenté dans le Parc, puisqu’on dénombre à ce jour
plus de 60 bergers pratiquant toujours cette activité malgré les difficultés qu’ils
rencontrent au quotidien. Les troupeaux peuvent rassembler des moutons, des chèvres,
des vaches ou des chevaux. Un même berger possède parfois plusieurs troupeaux, qu’il
mène et identifie au son de leurs cloches. Il est important d’insister sur la passion
nécessaire à la pratique de ce métier, qui se transmet et perdure encore, même si les
jeunes sont de moins en moins nombreux à reprendre les exploitations. Ce métier est à
l’origine de tout un patrimoine à la fois « animalier », vernaculaire avec les Mandre, les
palières et refuges, mais aussi gastronomique avec les fromages typiques comme le
marzolino, la ricotta, etc., ou artisanal, avec la confection de colliers et cloches, d’outils
du quotidien, etc., et enfin musical (instruments, chants, danses et musiques populaires)
et vestimentaire, même si nous n’avons pas disposé des ressources suffisantes pour
traiter de ce dernier aspect.
Les traditions artisanales
La fabrication artisanale d’objets autrefois utiles au quotidien, et aujourd’hui
plutôt décoratifs, tend à disparaître du territoire. La plupart des artisans dont le
territoire est riche sont de plus en plus âgés, parfois malades, ou trop isolés pour faire
connaître leur travail. C’est donc un enjeu important pour le Parc, qui se mobilise avec
l’aide d’artisans passionnés et motivés pour transmettre leur savoir-faire, afin de faire
perdurer ces activités qui sont un autre reflet des Aurunci. En effet, le métier de
« cannataro », artisan de l’argile, ou ceux liés à « l’intreccio » ou tressage de
l’ampelodesme, du jonc, de la canne de campagne, de l’olivier, etc., méritent toute
notre attention, car ils participent aussi du message de durabilité prôné par le Parc, pour
des modes de consommation et de vie moins gaspilleurs de ressources. Parler de ces
métiers, c’est aussi évoquer des pratiques disparues comme l’exploitation des « puits à
neige », qui s’alliait avec le travail de la stramma pour le transport de la glace à dos
d’âne.
108
La musique locale
Fortement liée au pastoralisme puisqu’elle y puise sa matière première (les peaux
de moutons ou de chèvres), la musique traditionnelle des Aurunci allie plusieurs
instruments parfois très proches voire issus l’un de l’autre comme la cornemuse et la
« ciaramella ». D’autres, comme l’accordéon ou le tambourin, sont aussi très présents
pour les fêtes traditionnelles, et accompagnent des danses typiques, comme la célèbre
tarentelle. Nous avons donc choisi ici de mettre en exergue les liens entre toutes ces
activités pastorales et l’environnement, les potentiels et les richesses du territoire. L’un
des potentiels associés aux patrimoines des bergers réside dans la mise en relation avec
les autres pays d’Europe, où l’on retrouve des pratiques très voisines, mais riches de
variantes et qui sont propices à des échanges culturels de grande qualité
(transhumances, musiques traditionnelles, pratiques pastorales, espèces, artisanats,
constructions, etc.).
Quelques références
§ Aurunci – Viaggio fotografico tra Natura, Storia e Tradizioni, XVII Comunità Montana
“Monti Aurunci”, Monia Valeriano et alii, pp 97-122.
§ Campello d’Itri, immagini e sentieri di antiche civiltà, Antonio Masella, Albino Cecce e
Giuseppe Cecce, Idea Stampa, Cassino, décembre 2010, 111 pages.
§ rencontre avec les bergers : Campo di Venza, Campodimele, Maranola.
109
Figure 39 - la partie "Pratiques Traditionnelles"
110
Figure 40 - exemple de panneau "Pratiques Traditionnelles"
111
La rel igion
Pour traiter cette thématique de façon efficace et méthodique, nous avons
commencé par l’individualisation de plusieurs grandes phases, d’une part
chronologiques, et d’autre part thématiques, en s’appuyant sur des figures religieuses
marquantes.
Le culte de Saint Michel Archange
Aborder ce culte était important car Saint Michel est très représenté dans le Parc et
se trouve au cœur d’une dévotion encore très vivace. De plus, parmi les exigences de
notre commanditaire figurait ce personnage biblique de premier plan, comme Saint
Benoît ou Saint Roch. Traiter de Saint Michel nous a permis d’insister non seulement
sur un point récurrent de la culture du territoire, mais aussi de connecter les pratiques
locales à d’autres pratiques particulièrement représentatives et importantes en Europe,
avec la France et son Mont Saint Michel ou avec le sanctuaire de Saint Michel
Archange localisé sur le Mont Gargan (site UNESCO italien). La via Francigena,
itinéraire de pèlerinage, notamment entre ces deux sites, était une autre sous-partie
importante que nous avons traitée, en lien avec la figure de l’Archange.
Saint Benoit de Nursie, les bénédictins, l’abbaye du Mont Cassin
Nous avons choisi d’évoquer rapidement la célèbre règle bénédictine, mais surtout
de développer l’impact du monachisme bénédictin sur les Aurunci. En effet, de
nombreux sites bénédictins (monastères et églises) ont été des lieux structurants pour le
territoire, et l’ont enrichi du point de vue patrimonial. Le rôle de la seigneurie du Mont
Cassin est énorme sur le plan culturel, géopolitique, militaire, et paysager. Nous avons
donc cherché à montrer l’importance et le rayonnement de l’abbaye du Mont Cassin
toute proche, et depuis peu intégrée à l’aire de travail du Parc. En retraçant les grandes
lignes de son histoire, notre démarche a été de rappeler l’importance du personnage de
Saint benoît pour le territoire, la diffusion de sa règle connectant une fois de plus ce
petit coin d’Italie à l’Europe entière, et la multiplication des dépendances de l’abbaye
« mère » afin d’étendre une influence religieuse mais aussi architecturale, politique, etc.
112
La Via Francigena, voie de pèlerinage
Cette voie, relativement moins connue que d’autres qui ont conservé plus de
notoriété (Chemins de Saint Jacques de Compostelle par exemple), ne se révèle pas
moins importante dans l’histoire européenne et locale. De nombreuses polémiques
existent sur l’idée même d’une « Via francigena del Sud » car pour certains elle n’aurait
pas existé en tant que telle. Elle s’avère cependant être le prolongement et la
pérennisation d’anciennes voies de communication et de pèlerinage, attestée comme
Via Francigena del Sud dans plusieurs sources historiques, et présente à travers des
tracés multiples (via Appia, Appia Traiana, nouveaux tracés, etc.) qui connectent Rome
à la fois au Mont Gargan dans les Pouilles et aux embarcadères pour la Terre Sainte.
Nous avons donc pris position dans le débat autour de la légitimité de l’appellation
« Via Francigena del Sud », en appuyant le fait que les itinéraires au Nord de Rome
étaient prolongés au Sud par des tracés cohérents avec la Via Francigena « classique »
(Rome > Mont Saint Michel) que nous avons cependant choisi, à partir de différents
auteurs, de désigner comme « Vie Francigene del Sud ». La région Lazio développe
d’ailleurs un projet d’envergure sur les « Vie Francigene del Sud », qui concerne le Parc
et notamment son tronçon de l’Appia.
Le culte de Saint Roch
Par l’évocation de ce Saint, nous avons tout d’abord répondu à la demande du
Parc car son culte est très développé sur le territoire mais il s’agissait également de faire
le lien avec Montpellier, son lieu de naissance, et de retracer ainsi « l’itinéraire de vie »
d’un personnage encore très présent dans la toponymie et dans la vie religieuse, pour les
miracles et les actes qui lui furent attribués en Italie du Nord (jusqu’à Rome), lors des
épisodes de peste qui frappèrent la péninsule à son époque.
113
Quelques références
§ Città, terre e Castelli nelle antiche stampe, Vincenzo Scozzarella, et Francesco Mannino,
in La Via francigena del Sud dal fiume Garigliano a Velletri verso Roma, sulla base delle
fonti storiche e archivistiche, Carte pontine 6, 2010, Cisterna di Latina, 111 pages
§ La via Francigena, Stopani Renato
§ « Autour de saint Benoît », Adalbert de Vogüé, Editions Abbaye de Bellefontaine,
collection Vie Monastique n°4, 1975
§ Principi, nobiltà e Chiesa nel Mezzogiorno longobardo. L'esempio di Massimo di Salerno,
Bruno Ruggiero, Martin Jean-Marie, Annales. Économies, Sociétés, Civilisations,
Année 1976, Volume 31, Numéro 3, p. 522 – 523
§ Les échanges culturels dans l'Italie méridionale du haut Moyen Âge : Naples, Bénévent et le
Mont-Cassin aux VIIIe-XIIe siècles, Thomas Granier, Actes des congrès de la Société
des historiens médiévistes de l'enseignement supérieur public, 32e congrès,
Dunkerque, 2001. pp. 89-105
§ Les monastères bénédictins d'Italie..., par Alphonse Dantier, Bibliothèque de l'école des
chartes. 1866, tome 27. pp. 511-515
§ La Terra di S. Benedetto, studio storico-giuridico sull’Abbazia di Montecassino dall’VIII al
XIII secolo, L. Fabiani, I-II, Montecassino 1968 (Miscellanea Cassinese 33-34)
§ Saint Bernard, l'Art cistercien, Georges Duby, Champs, Flammarion, 1971, p. 9.
114
Figure 41 - la partie "Saints"
115
Figure 42 - exemple de panneau "Saints"
116
La Via Appia
La Via Appia représente un site majeur pour le Parc. Notre approche a été la
suivante : nous avons privilégié une approche globale dans un premier temps, donnant
les traits généraux de sa construction, de son statut, de son rôle de voie structurante
pour le territoire et pour la civilisation Romaine, puis en proposant un
approfondissement sur le tronçon entre Fondi et Itri. Nous avons ainsi pu présenter la
technique de pavement, les divers aménagements d’une telle voie, son fonctionnement
au quotidien, sa gestion, son impact économique, géopolitique, etc. Nous avons
terminé notre présentation en évoquant son évolution au cours du temps, son emploi
renouvelé, son importance en tant que voie de pèlerinage puis les modifications
apportées notamment par les Bourbons, afin de faire prendre conscience de la richesse
de ce patrimoine et de son caractère unique. Peu de voies présentent aujourd’hui de
façon aussi perceptible, la complexité et l’impact de tels aménagements. Enfin, il nous
est apparu important et intéressant d’évoquer la voie Appia en tant que source
d’inspiration dans la littérature comme dans la peinture dans les siècles qui suivirent et
d’en présenter quelques témoignages, permettant de pointer son rôle de lien entre les
territoires, entre les hommes, les cultures et les époques.
Quelques références
§ Rome, pouvoir, religion, vie quotidienne, Ada Gabucci, Edition Hazan, Paris, février
2006, 383 pages
§ Roma, i Volsci e il Lazio antico, Filippo Coarelli, In: Crise et transformation des sociétés
archaïques de l'Italie antique au Ve siècle av. JC. Actes de la table ronde de Rome (19-21
novembre 1987). Rome : École Française de Rome, 1990. pp. 135-154, (Publications
de l'École française de Rome, 137)
§ Les voies romaines autour de la Méditerranée, dossiers d’archéologie n°343, janvier-
février 2011, 96 pages
§ Via Appia Antica, Ivana della Portella, Arsenale editrice, Verona, 2003, 239 pages
§ Les arpenteurs romains et leur formation intellectuelle, Anna PIKULSKA, (Université de
Łodz) – Revue Internationale des droits de l’Antiquité LI, 2004, 12 pages
§ Les voies romaines, Chevalier Raymond, édition Picard, 1997, 343 pages
117
Figure 43 - la partie "Appia"
118
Figure 44 - exemple de panneau "Appia"
119
La l i ttérature et le c inéma
A travers cette thématique, nous avons surtout cherché à montrer la diversité
culturelle du territoire, à travers l’expression artistique récente de quelques grands noms
de la culture Italienne du 20ème siècle. Ce territoire a en effet vu naître des artistes,
écrivains, metteurs en scène qui se sont illustrés, ont parfois collaboré (liens d’amitié
très forts) et se sont inspirés de leur lieu de naissance dans leurs œuvres. Il s’agissait
donc ici de mettre en avant leurs liens, leurs origines, leur amitié et leur travail
d’ambassadeurs du territoire et de la société rurale qu’ils ont connu dans les Aurunci.
Quelques références
§ Italies, Revue d’études italiennes, Université de Provence, n°9, Figures et jeux du
hasard, 2005
§ Hasard et fatalité chez Tommaso Landolfi, Etienne Boillet, Italies [En ligne], 9 | 2005,
mis en ligne en 2008 (http://italies.revues.org/455)
§ L'Illuminista, numero doppio 22-23 de (gennaio/agosto 2008) dedicato a Tommaso
Landolfi. Editoriale di Walter Pedullà : La vita, le opere, la bibliografia della critica,
la critica su Tommaso Landolfi
§ Domenico Purificato e il cinema, tra teoria e pratica, Marco Grossi et Virginio Palazzo,
DPC Servizi, Associazione Giuseppe De Santis, Fondi, Mai 2010, 56 pages
§ Libero de Libero intellettuale dell’ 900 tra Fondi e Roma, Marco Gallo, assessorato alla
cultura, Fondi, 2005, 149 pages
120
Figure 45 - la partie "Littérature et Arts Visuels"
121
Figure 46 - exemple de panneau "Littérature et Arts Visuels"
122
L’Histoire générale des Aurunci
Sous le chapeau « Histoires des Aurunci », nous souhaitions proposer une sorte de
« synthèse-complément » pour achever la lecture du territoire que nous proposions avec
les autres thématiques. Nous voulions offrir une chronologie des évènements
marquants du territoire et évoquer les pouvoirs qui s’y sont succédés, dont on peut
souvent percevoir des traces (plus ou moins nettes) dans les paysages actuels. Nous
sommes donc partis de la Préhistoire pour finir au XXème siècle, en insistant surtout sur
les périodes de l’Antiquité et du Moyen Âge, comme nous l’avions précisé dès le début
de stage et lors de la définition de la mission. Il s’agissait d’une part de centrer le
discours et notre travail sur deux périodes très marquantes, dont l’empreinte est
toujours très profonde, mais sans pour autant oublier les autres périodes, pour insister
sur l’idée d’une superposition de temps dans le paysage. Il sera toujours possible
d’apporter des approfondissements et de construire un autre niveau de lecture des
paysages.
123
Figure 47 - la partie "Histoires"
124
Figure 48 - exemple de panneau "Histoires"
125
Le nombre de panneaux s’élève à 54. Nous avons choisi avec le Parc d’offrir au
public local comme aux visiteurs, une vision globale du territoire et un premier niveau
de lecture des paysages. Le nombre de panneaux peut apparaître trop important pour
une exposition. Celle-ci se veut cependant modulable, embrassant de nombreuses
thématiques patrimoniales comme nous l’avons vu et permettant une individualisation
des thématiques. La thématique « Faune », par exemple, avec ses dix panneaux, peut
être exposée seule en occupant suffisamment d’espace pour ne pas paraître trop légère.
Le Parc peut ainsi proposer de partager l’exposition entre différents sites, avec des
possibilités de roulements. Cet outil lui permet d’offrir une première approche, d’attirer
l’attention des publics, d’élargir son action promotionnelle, et de développer son action
sur l’ensemble du territoire, voire même au delà, lors de salons du tourisme ou du
patrimoine dans la région, en Italie ou à l’étranger. Nous avons poursuivi l’objectif
d’une exposition offrant une utilisation souple, et assumant d’être non exhaustive, bien
qu’essayant d’être complète. Ainsi, une thématique (seule ou associée à d’autres)
exposée sur un site, peut être complétée par d’autres supports (physiques, numériques,
événementiels, etc.) : on peut envisager de construire des niveaux de lecture plus
complexes ou plus denses à destination de publics différents, mais on peut aussi choisir
d’exposer l’ensemble des panneaux en un même lieu si la logistique le permet. Enfin,
l’impression « définitive » sur des supports de type bâches PVC permet un usage très
varié, un déplacement aisé des panneaux sans pour autant trop les fragiliser, et une
logistique très allégée malgré un volume de contenus important.
126
LES RELECTURES ET LES CORRECTIONS
Cette étape fut importante dans notre travail car les formulations et les traductions
que nous pouvions faire s’avéraient parfois inexactes ou trop complexes dans la
construction des phrases en italien. Plusieurs personnes se sont mobilisées pour nous
aider dans cette tâche avant la finalisation et l’impression de l’exposition. Nous avions
donc établi dans notre planning deux semaines de corrections consacrées à l’exposition
suite au délai d’achèvement fixé à la moitié du mois de Juillet. Avant les corrections de
langue, les contenus ont évidemment été lus, relus et corrigés. Le rôle de nos tuteurs
français (Martine Ambert, Gérard Collin) et italien (Ermenio Corina) a été très
important pour apporter compléments, nuances, et corrections. Les membres des
différents services du Parc, ainsi que certaines personnes rencontrées sur le terrain nous
ont aussi beaucoup aidé.
127
UNE PREMIERE PROMOTION DU TRAVAIL REALISE, QUELQUES IMAGES
Part ic ipation au séminaire sur la Via Appia le 24 Juin 2011
Figure 49 - le séminaire sur l'Appia
128
Part ic ipation au séminaire sur le pastoral isme et le travai l du Parc pour
préserver les troupeaux et le métier de berger . (Chiens de berger mis à
disposit ion et act ions du Parc présentées) - 21 Jui l let 2011 –
présentat ion des thématiques Gastronomie et Prat iques tradit ionnel les
Figure 50 - le séminaire sur les chiens de troupeaux des Abruzzes
129
Le f i lm, un outi l de promotion
OBJECTIFS ET PRISES DE VUES
Dans le cas du film, comme pour l’exposition, le travail a commencé par une prise
de connaissance de l’existant, notamment du premier film réalisé pour le compte du
Parc quelques années auparavant. De là s’est dégagée la volonté d’innover, de proposer
un regard nouveau sur le territoire des Aurunci, intégrant des interviews et une part
d’animation qui le rende à la fois plus vivant, plus moderne, et plus dynamique.
L’objectif de notre travail sur ce film était de donner un nouvel élan à l’image du
Parc, et de lui fournir un support de promotion qui pourrait être diffusé à différents
niveaux de qualité et par différents biais (Blu-ray, DVD, Web) à la fois localement
(séminaires, événements, médias et partenaires locaux, etc.) et à d’autres échelles (dans
les salons du tourisme et du patrimoine, à Rome, à la Région Lazio, dans le cadre des
représentations des Parcs à FEDERPARCHI, etc.), mais aussi aux niveau national et
international.
Ainsi, nous avons souhaité dès le départ proposer une vidéo d’une durée
maximale de 15 minutes, et qui se partagerait en deux grands axes :
130
Le scénario de départ intégrait une proportion plus importante d’animation. Nous
pensions recomposer une balade dans les Aurunci depuis le niveau du sol, en nous
élevant parfois pour des vues plus larges, dans lesquelles nous intégrerions de nombreux
effets, et où nous pourrions incruster des vidéos et témoignages. Cette idée de départ a
guidé le résultat final mais nous avons décidé de travailler à quelque chose de nettement
plus simple, faute de temps. Nous avons donc abandonné l’idée d’un court métrage
d’animation que nous envisagions de plus sans coupures au noir ce qui compliquait
encore plus le travail.
Le scénario final est divisé en deux parties. Nous avons dans un premier temps
voulu proposer une vue du Parc à 360°, en recomposant un itinéraire passant par toutes
les communes. Ce temps de la vidéo s’appuie sur de nombreuses prises de vue (vidéo et
photo) que nous avons intégrées au sein d’un environnement 3D que nous avons aussi
pu animer. Nous avons basé de ce tour rapide des Aurunci sur le temps d’une journée.
Le second temps cherche à insister sur les hommes, à travers des témoignages ou
interviews d’artisans, mais aussi un berger, et des membres du Parc, qui nous proposent
un échantillon de leur propre expérience des Aurunci, qui achève de formuler une
invitation à venir les rencontrer.
131
Du point de vue de l’image, et compte tenu des contraintes (temps, technique,
etc.) cette vidéo est un travail qu’il faut envisager d’approfondir. En effet, les
animations pourraient être plus percutantes, les mouvements de caméra retravaillés,
etc. Surtout, les images avec lesquelles nous avons travaillé ont été prises entre Mars et
Juillet 2011, ce qui tronque nettement l’aperçu des Aurunci que nous donnons ici.
Malgré tout, il semble que cette vidéo fonctionne, au regard des retours que nous avons
eus suite aux présentations que nous avons pu en faire dans l’été. De plus, ce travail a
été fait à partir de notre propre matériel, très restreint, et qui se résumait à un appareil
photo grand public, un caméscope, un trépied et un ordinateur. Avec plus de temps à y
consacrer et plus de moyens techniques, le résultat aurait été plus fignolé mais nous
sommes déjà contents de ce travail qui constituait une première pour nous, et qui
satisfait le Parc.
Notre objectif était de mettre en évidence la richesse du Parc en termes de
patrimoines à découvrir. L’accumulation de prises de vues présentées en vignettes
animées ou en incrustations dans l’arrière plan poursuivait cet objectif, tout comme le
plan qui ouvre la vidéo, et qui regroupe une quarantaine d’images, puis une
incrustation du titre elle aussi en images, avec enfin des éléments animés qui veulent
alimenter l’idée du rêve (particules, personnages, etc.). Cela dit, les images et
animations ne sont qu’une part de ce qui fait la vidéo.
132
SONS
Pour la bande son, nous avons fait le choix de musiques d’Ambroggio Sparagna,
un artiste local, natif de Maranola, connu personnellement de certains membres du
Parc, et connu dans toute l’Italie. Nous avons utilisé « Ombre Rosse » et « Nerina », la
première, assez dynamique, correspondant au rapide tour des Aurunci, la seconde, une
balade plus calme, correspondant à la fois au début du film et aux interviews des
artisans et du berger. Nous avons modifié les pistes originales pour définir l’ambiance
sonore de la vidéo, et nous avons superposé d’autres sons par la suite. Ainsi, des chants
d’oiseaux au début, ainsi que des sons de vents permettent d’accompagner l’idée du
petit matin au début de la vidéo, et Gianpaolo Ialongo, travaillant au Parc, a prêté sa
voix pour quelques citations qui interviennent au fil des images.
INTERVIEWS – TEMOIGNAGES
Les différentes interviews ont demandé le temps de connaître le terrain, de repérer
des personnes ressources et d’établir des premiers contacts avant d’apporter la caméra.
Dans cette phase de préparation, Antonio Masella (Garde Parc), Giovanni Morra
(Artisan) et Adriano di Nitto (Géomètre travaillant au siège du Parc), nous ont
beaucoup aidé et nous ont permis de gagner un temps considérable. Le principe de base
était de laisser parler les personnes rencontrées, sans trop cadrer les témoignages avec
des questions trop précises. Nous leur demandions de nous présenter leurs parcours de
vie, leurs métiers et leurs passions, ensuite nous sélectionnions les moments à intégrer
dans la vidéo, et nous les montions. Ces rencontres ont considérablement enrichi notre
expérience du Parc, et nous ont fourni un matériel précieux, qui pourra d’ailleurs
resservir à la mise en place d’autres supports, et qui pourra être complété par d’autres
interviews, par exemple dans le cadre d’un recueil systématique de la mémoire.
LOGICIELS ADOBE UTILISES (SON, IMAGE, ANIMATION ET MONTAGE)
§ Soundbooth pour le montage sonore.
§ Photoshop, Bridge et Lightroom pour les illustrations, le travail des photographies,
des vues de détails, la gestion des fichiers, etc.
§ After Effects et Première pour la création vidéo, les effets 2D et 3D, le montage,
l’exportation de la vidéo.
133
LE GRAPHISME DU FILM
Dans le film, nous avons essayé de rester dans l’esprit graphique de l’exposition,
avec un travail des textures, des couleurs, des mouvements et images qui permette un
résultat chaleureux, dense, moderne et dynamique. Nous nous sommes appuyés sur les
fichiers déjà réalisés pour les panneaux d’exposition, et nous les avons adapté, pour
créer un environnement de base en 3D, incluant une illustration de départ qui intervient
de façon récurrente dans le film (comme le header dans l’exposition) ainsi que plusieurs
calques de textures positionnés différemment dans l’espace 3D pour accentuer les effets
des mouvements de caméra notamment. Outre les vignettes qui servent de fenêtre pour
des diaporamas, les vidéos et d’autres images ont été incrustées de façon très diffuse, et
nous avons modifié les couleurs pour produire des teintes sépia afin de rendre
l’ensemble plus cohérent et chaleureux. Le travail était extrêmement pesant pour
l’ordinateur, mais nous avons fait le choix d’une qualité maximale pour permettre plus
de possibilités d’utilisation, depuis une vidéo en Haute Définition, jusqu’à des
compressions pour le web ou les terminaux mobiles qui seraient plus légères.
Quelques références
§ Créations graphiques, John McWade, édition Pearson, Paris, 2010, 230 pages
§ DVD : Paysages, numéro 6, Tromso, Istanbul, St Gilles de la Réunion, Treis karden,
Jean-Loïc Portron, JBA édition
§ Ambrogio Sparagna : compilation de 2004
§ Savoir tout faire avec Photoshop : Tutoriels, Collectif, volume 2, Oracom Editions, Paris,
Septembre 2010, 321 pages.
§ Savoir tout faire avec Photoshop : effets de textes, Collectif, Oracom Editions, Paris, mai
2010, 225 pages.
§ Savoir tout faire avec Photoshop : retouche photo, Collectif, Oracom Editions, Paris, mars
2010, 228 pages.
134
Le Travai l autour de la promotion, autres supports
A partir de ce que nous produisions pour le film ou l’exposition, nous avons
proposé au Parc des modèles d’illustrations pour l’édition de supports de promotion
(posters, cartes postales, T-shirts, etc.). Ceci peut également ouvrir des perspectives
« d’habillage » des stands pour présenter le Parc sur des salons, etc., et ouvre la voie à
un nouvel approfondissement de cette mission de stage.
§ des posters pour les neuf thématiques de l’exposition (ici, « Rocce et Monti »)
Figure 51 - le poster "Roches et Monts"
135
§ le header qui peut servir de support de courrier, de carte postale, ou de carton
d’invitation
Figure 52 - le header
§ l’illustration de début du film qui peut être imprimée pour différents supports
Figure 53 - une illustration tirée du film
136
Présentation de l ’exposit ion et du f i lm de promotion
S e t t i m a n a C u l t u r a l e d i F o n d i ( 2 4 – 3 1 J u i l l e t 2 0 1 1 )
Dès le début du stage, le Parc, par la voix de notre tuteur Ermenio Corina,
envisageait une présentation publique du travail final. Au départ, il était prévu que cette
présentation se fasse fin Août, lors d’une « soirée du Parc », comme celui-ci en
programme chaque été. Au fil du stage, les soucis de financements auxquels le Parc
devait faire face ont fait émerger la question de l’impression de l’exposition. La volonté
de départ était d’imprimer les panneaux sur des bâches PVC résistantes, souples, et
légère, mais le coût de cette impression pour autant de panneaux n’était pas supportable
par le Parc à si court terme. Ainsi, il fut décidé d’opter pour une impression sur un
papier assez épais et bien moins cher. Le coût de l’organisation d’une soirée posait aussi
problème. Dix jours avant la « Settimana Culturale » de Fondi, il nous a donc été
proposé d’intégrer la programmation de cette manifestation pour présenter notre
travail. Notre planning prévoyait d’utiliser le mois d’Août pour les derniers ajustements
et pour les corrections, la fin du mois de Juillet devait n’être consacrée qu’au film, nous
nous sommes donc retrouvés dans l’urgence de tout finaliser en dix jours. Après un
certain nombre de nuits blanches suivies de longues séances de corrections et de
relectures, l’exposition fût finalisée à temps.
137
Pour le film, il fallait prendre en compte le temps d’exportation d’environ 15
minutes de vidéo à 30 images par seconde, soit un total d’environ 27000 images. Le
rendu final était prêt une heure avant le début de la manifestation. Nous avions préparé
un discours sans vraiment savoir si nous aurions l’occasion de le présenter, il s’est avéré
impossible de le faire à cette date mais nous avons utilisé ce discours pour une
présentation officielle au Parc, qui clôturait le stage le 29 Août.
La « Settimana Culturale », malgré le stress que ses dates nous ont imposé, a été
une occasion parfaite pour tester notre travail sur le terrain, et profiter des premières
réactions du Public. Nous avons profité du cadre du cloître de San Domenico. Un livre
d’or était à la disposition des visiteurs afin de connaître leur ressenti par rapport à notre
travail. L’exposition n’était pas présentée en intégralité. Trente-deux panneaux ont pu
être exposés à cette occasion ainsi qu’un stand d’accueil proposant des brochures du
Parc et un exemple d’artisanat local : le travail de la stramma. Nous avons été
accompagnés de notre tuteur tout au long de cette semaine ainsi que de Giovanni
Morra (artisan de la stramma).
138
Figure 54 - la présentation au cloître San Domenico de Fondi - Settimana Culturale
139
Le bilan de cette semaine fut positif, la fréquentation du cloître n’a pas cessé de
croitre au fil des jours. Le film comme les panneaux d’exposition ont attiré l’attention et
même suscité une certaine émotion parfois. Notre tuteur s’étonnait, car tous les gens
qui entraient dans le cloître lisaient au moins une partie des panneaux, sans toutefois
s’attarder toujours très longtemps. Un bon nombre de personnes a même lu l’intégralité
des panneaux présentés.
Quelques exemples de commentaires
Figure 55 - extrait du livre d'Or
Traductions
« Votre exposition est très intéressante, plaisante et relaxante à découvrir. Les sujets proposés sont stimulants et font ressortir les richesses paysagères naturelles et culturelles de l’itinéraire des Aurunci. Félicitations » (professeur Riccardo di Ramo)
« Les mots ne suffisent pas à exprimer ce que l’exposition laisse dans le cœur »
« L’exposition est très explosive »
« Cette exposition est très intéressante et instructive »
« A faire souvent et à poursuivre dans les contenus qui traitent de notre territoire, très beau »
« Ad Maiora ! (de bon augure pour l’avenir) Enfin quelque chose sur notre territoire »
140
Le public a pu découvrir ce travail au cours d’une semaine culturelle très riche.
Nous avions la chance de figurer dans la programmation la plus importante, et ce fut
pour nous un premier test très satisfaisant.
Figure 56 - extrait du programme de la Settimana Culturale
141
Les élargissements et poursuites possibles pour la
promotion et la médiation Cette exposition ne se veut pas exhaustive et présente l’atout d’être partagée en
neuf thématiques qui peuvent être présentées seules ou regroupées. Aussi, pour enrichir
cette exposition on pourrait envisager d’approfondir certaines thématiques comme
l’artisanat, les refuges, les espèces domestiques, etc., tous ces patrimoines qui
mériteraient d’être valorisés à l’occasion d’évènementiels spécifiques et thématiques, ou
encore d’expositions plus durables, voire sur d’autres supports.
Pour les visiteurs qui ne connaitraient pas le territoire, on pourrait également
envisager de réaliser un livret d’interprétation du paysage qui s’appuierait sur cette
exposition, en proposant peut-être plus d’anecdotes animant ainsi le parcours sur le
terrain, etc.
La formation que le Parc a mise en place pour les guides naturalistes devrait
également permettre d’instaurer une programmation de visites à heures fixes dans un
premier temps et dans des langues différentes, puisqu’on a vu que la clientèle pouvait
être italienne mais aussi française, allemande et anglaise. Pour combler et attirer encore
plus de visiteurs, le Parc pourrait effectuer une traduction de toutes ses brochures, de
son site internet, et accompagner la démarche d’une promotion à l’étranger pour une
ouverture du territoire.
142
Les formations suivies durant le stage
Nous avons eu durant notre période de stage l’occasion de participer à deux cours
ainsi qu’à différents séminaires qui furent très formateurs et qui ont apporté un plus tout
à fait notable à la qualité de notre séjour italien.
LE COURS D’ INITIATION AU SCAN LASER DES BIENS PATRIMONIAUX
Cette expérience fut pour nous l’occasion de découvrir une discipline que nous
connaissions mais dont nous n’avions jamais vraiment vu l’application directe.
Ce fut pour nous une formation complète et très instructive. Dans un premier
temps, il a fallu suivre un cours en italien avec un vocabulaire assez technique. Ce fut
aussi un moment d’échanges, de rencontres avec des professionnels du patrimoine
italien tels que des architectes, des géomètres, etc. Nous avons découvert que la
traduction italienne et le métier en lui-même n’avaient pas du tout la même
signification que celle que nous pouvons y donner en France. Nous avons pu voir
l’action des différents lasers, la démarche, comment s’organiser pour une application
efficace de cette technologie. Par la suite, nous avons appris à manipuler des logiciels
très spécifiques tels que Blender, geomagic, Meshlab que nous ne connaissions que de
nom et la réalisation d’objets en 3D. Nous avons enfin pu percevoir les limites de ces
usages.
Ce fut donc une expérience des plus enrichissantes car elle nous a permis
d’approcher des techniques qui peuvent constituer un atout dans la valorisation d’un
site avec par exemple une modélisation 3D, une recomposition de l’objet, l’édifice dans
son ensemble. Cela permet également d’envisager des supports pour des publics
spécifiques, qui ne peuvent pas toujours accéder aux patrimoines (personnes
handicapées, …)
Figure 57 - copie d'écran du scan en 3D
143
LE COURS POUR LES GUIDES NATURALISTES DU PARC
Cette formation proposée par le Parc afin de former dans une période donnée de
futurs guides naturalistes du Parc a été pour nous l’occasion de faire des rencontres, de
compléter certaines informations sur des thématiques qui n’avaient pas encore été
traitées, et d’avoir une « confirmation » pour celles qui étaient en cours de traitement.
Nous avons ainsi pu rencontrer le professeur Tallini, ainsi que Daniela Quadrino
et Romeo Di Pietro qui nous ont conforté dans notre approche des paysages et du
patrimoine et avec qui nous avons pu faire des excursions sur des thématiques bien
précises qui intégraient notre exposition (géologie, botanique, romanité, etc.).
Figure 58 - sortie géologie avec le professeur Marco Tallini
144
Bilan du Stage
145
Sabrina Chauvet
Ma contribution aux missions
LA CONNAISSANCE DE LA LANGUE ET DE LA ROMANITE
Cette expérience m’a permis de mettre en application les connaissances acquises
en section Littéraire, en BTS Tourisme et en Licence d’Histoire. J’ai pu les appliquer au
domaine de la valorisation des patrimoines. La pratique préalable de la langue durant
plusieurs années a facilité les relations avec le Parc, et l’immersion dès le début du
stage, et nous a permis de gagner un temps précieux. Mon cursus en histoire puis en
master VMP m’avait de plus fourni de bonnes bases sur plusieurs des thématiques que
nous avons abordées, et notamment la Romanité qui m’attirait particulièrement (via
Appia, cadastres, etc.). Ces acquis nous ont permis de procéder plus « rapidement »
pour certaines thématiques, d’aller plus facilement à l’essentiel, voire d’agrémenter
parfois les panneaux avec certaines anecdotes intéressantes ou des compléments plus
importants : par exemple, le clin d’œil à la Madrague de Giens dans la gastronomie
était tiré de mes cours d’archéologie expérimentale et sous-marine.
LES METHODES ET REFERENCES DANS LES THEMATIQUES HISTORIQUES
Pour mener à bien la mission qui nous a été confiée, les connaissances acquises
précédemment, mais aussi les méthodes de recherche, de collecte de données, de
synthèse d’une grande quantité d’informations, etc., nous ont permis de nous orienter
rapidement en ce qui concernait les sources à consulter, la démarche à suivre, le type de
contenus à proposer au public, etc. Nous avons ainsi été plus efficaces, et avons pu
nous partager les lectures et les synthèses sans perdre de temps, de manière à traiter un
maximum d’informations, à les croiser pour confirmer ce que nous mettions enfin dans
les supports définitifs. La méthode d’approche du paysage, abordée durant le Master et
le projet à Ambrussum, a constitué un élargissement des méthodes que je connaissais
auparavant, et m’a rendue plus percutante, complète et efficace dans le traitement des
données historiques. Mon regard sur le patrimoine a changé et ma façon de traiter ces
thématiques s’est enrichie. Cela s’est senti dans mon efficacité durant le stage, vis à vis
des thématiques historiques en particulier, et notamment la via Appia.
146
L’ELABORATION D’UN PROJET DE SUPPORT TOUS PUBLICS
Les travaux effectués durant mon BTS Tourisme Animation et Gestion
Touristiques Locales ainsi que lors du projet commun à Ambrussum ont été un atout
supplémentaire, qui nous a aidé à cerner rapidement les attentes du Parc en termes de
publics visés, et à définir efficacement un projet de support adapté à une valorisation
patrimoniale à plusieurs niveaux. Ainsi, nous avons pu fixer deux lignes directrices :
pédagogie et tourisme. Nous avons construit et alimenté plusieurs niveaux d’approches
de nos productions, à travers de nombreuses images, mais aussi une disposition et des
textures dynamiques, qui retiennent l’attention et illustrent le propos. Nous avons pensé
les panneaux dans leurs contenus comme dans leur forme de sorte qu’ils puissent
toucher des lecteurs de tous les âges, voire même de jeunes enfants intrigués par les
images, nous avons intégré des contenus pour toucher les néophytes comme des
personnes plus connaisseuses des différentes thématiques, et avons toujours souhaité les
intégrer entre elles pour une lecture complète (bien que non exhaustive) du territoire.
Nous avons cherché à sensibiliser les gens, à éveiller les curiosités, et à susciter
l’émotion devant des richesses que nous avons voulu présenter à la fois dans leur
quantité, leur qualité et leur diversité, tout en laissant la porte ouverte à de futurs
approfondissements et élargissements des contenus, aussi bien au sein de l’exposition
même que par d’autres supports complémentaires.
147
Les diff icultés rencontrées
ÊTRE ETRANGERE
Le fait d’être une française, venant d’un pays étranger, souhaitant obtenir des
informations sur un territoire rural où tout le monde se côtoie et se connaît depuis des
générations a constitué pour Emilien comme pour moi une contrainte importante dans
notre travail. En effet, à Campodimele et dans la zone Nord, les guerres du XXème siècle
ont fortement marqué les mentalités et demeurent un obstacle pour certains, au
dialogue avec l’étranger. Les premiers temps de notre stage, un guide nous
accompagnait dans nos déplacements que ce soit pour le film ou la récolte
d’informations pour l’exposition. Nous étions obligés d’être accompagnés car les locaux
ne souhaitaient pas toujours nous parler et ne comprenaient pas toujours nos
intentions. Petit à petit, notamment à Campodimele, notre présence au sein du siège du
Parc, dans la commune et les lieux de rassemblement, puis le dialogue avec nos
collègues du Parc y demeurant, ont facilité notre intégration et l’acceptation de notre
présence voire même incité le dialogue lors des dernières semaines. Le travail
d’intégration fut dans ce cas particulier relativement long, mais nous sommes heureux
de l’avoir abouti, d’avoir réussi à établir le dialogue d’une façon ou d’une autre, et nous
prévoyons d’ores et déjà de le faire vivre à travers d’autres projets.
148
LA DENSITE DES CONTENUS ET LE PROBLEME DES LIMITES
Réaliser un stage de ce type, durant six mois, avec des objectifs aussi larges, dans
un parc s’étendant sur plus de 20000 hectares et en nous intéressant à plus de 2000 ans
d’histoire humaine, a constitué pour nous une difficulté supplémentaire. Après des
années d’études, notamment en licence Histoire et Patrimoine, malgré les apports du
Master et une formation de guide-interprète de la Région Languedoc Roussillon, il était
parfois difficile d’arriver à fluidifier son discours et à le synthétiser, sans sacrifier la
densité et la qualité des contenus attendus par des visiteurs dont j’ai appris à connaître
les exigences.
Lors des corrections et élagages successifs, la frustration se faisait parfois très forte,
car toutes les informations paraissaient importantes avec une telle richesse patrimoniale
et une telle diversité. Il a fallu s’adapter et privilégier une première approche, qui pourra
être enrichie par la suite. Les potentiels sont énormes et il nous tarde déjà de poursuivre
notre travail sur d’autres supports, événements, etc. L’impossibilité d’être exhaustifs
constituait pour moi un mal nécessaire pour construire un premier niveau de lecture et
proposer des données qui ne seraient pas trop indigestes pour le lecteur.
Les idées de supports de valorisation ne manquaient pas au début du stage et
toutes séduisaient le Parc, mais il a fallu là aussi procéder à des choix afin de se placer
dans la continuité des projets en cours, des attentes du Parc, et pour produire un outil
abouti dans le temps imparti.
LES CONTRAINTES DE TEMPS
Une période de six mois de stage dans un pays que j’affectionne autant, sur un
territoire aussi riche, s’est avérée être une difficulté dans le sens où les objectifs fixés ne
permettaient pas ou très peu de temps pour se perfectionner de manière plus étendue
dans des domaines que je souhaite maîtriser à termes, à savoir les prises de vues, le
graphisme, les techniques de montage et de post-production, et l’approche encore plus
poussée des paysages. J’ai pu m’exercer et contribuer à la réalisation des différents
supports mais je souhaite pouvoir d’ici peu m’impliquer davantage, et avec plus
d’efficacité.
149
Ce que le stage m’a apporté
LA CONNAISSANCE D’UN PAYS, D’UN TERRITOIRE ET DE LA LANGUE
Ce stage fut l’occasion pour moi de m’immerger dans un pays qui me passionnait
déjà longtemps avant de m’y être rendue. Outre le fait d’aborder des thématiques que je
n’avais pas eu l’opportunité de travailler auparavant, notamment les thématiques liées
au patrimoine naturel, c’est tout un territoire que nous avons eu la chance de découvrir,
avec ses paysages, son histoire, sa culture. Avec ce stage, j’ai eu l’opportunité de
progresser en italien, de comprendre des dialectes que je ne connaissais pas et d’étendre
véritablement mes compétences en matière de valorisation des patrimoines, de surcroît
à l’étranger.
ÊTRE MEDIATEUR
Cette expérience aura été très formatrice et complémentaire du Master VMP. La
mission qui nous était confiée nous a permis de mobiliser concrètement nos
connaissances en matière de valorisation, de supports et de médiation, mais le terrain
avec ses particularités nous a imposé ses propres enseignements, afin de bien
s’approprier le territoire et de réussir à faire la synthèse de ses richesses pour les
présenter aux publics. Nous avons pu approfondir les méthodes et outils dans la
continuité du projet d’Ambrussum, et à une échelle plus large. J’ai pu également
approfondir et améliorer les acquis de ma formation en matière de graphismes. J’ai pu
constater des progrès dans ma technique d’approche et de réalisation de photographies
macros, de panoramas, etc. que je pouvais par la suite retravailler dans Photoshop et
Lightroom. Avec le film, ce stage m’a permis de découvrir complètement des logiciels
de traitement vidéo et audio comme After Effects, Premiere, ou Soundbooth me
donnant ainsi la possibilité de travailler des supports de valorisation différents, attractifs
et « dynamiques ». Avec ces six mois, le rôle du médiateur a pris tout son sens de
passeur de patrimoines. Ce stage au sein des Aurunci a constitué pour moi un
enrichissement professionnel considérable, qui m’a conforté dans mes choix et qui m’a
donné l’envie de poursuivre la démarche très large du Master dans la valorisation de
tous les types de patrimoines, ce que je trouve très enrichissant et source
d’épanouissement.
150
PERSPECTIVES PROFESSIONNELLES
Cette expérience au sein du parc des Monts Aurunci fut pour moi l’occasion de
travailler dans une structure que je n’avais jusque là pas côtoyé : un parc naturel
régional, de plus italien. Cette expérience inoubliable à tous points de vue nous permet
d’envisager un riche partenariat pour l’avenir, où nous occuperons la place de
professionnels, médiateurs des patrimoines. Nous souhaitons à notre échelle
accompagner ce Parc dans sa volonté de faire connaître son territoire et ses richesses
tout en les préservant. Ce stage a renforcé notre passion pour les patrimoines, et nous a
renforcé dans notre projet commun de construire notre profession dans la diversité des
approches, des territoires, des supports, des publics, pour maintenir les conditions
stimulantes dans lesquelles nous avons travaillé lors de cette dernière année d’études. Je
peux donc conclure en affirmant que ce stage fut une aventure humaine et
professionnelle d’une grande qualité que je souhaite réitérer dans les Aurunci comme
ailleurs afin de faire vive les patrimoines et de donner vie à des projets de valorisation,
animée toujours de la même passion et de la même motivation.
151
Emilien Gerbois
Ma contribution aux missions
LA CONNAISSANCE DU PAYS ET DES TERRES DE MONTAGNES
Le fait de m’être souvent rendu en Italie avant le stage a pu être un atout pour une
immersion rapide. Dans la confirmation même du stage, le fait de nous être déplacés en
Novembre 2010 a été déterminant. Il était important de fournir cette première preuve
de notre motivation et de notre sérieux dans un pays où la rencontre et l’échange direct
pèsent nettement plus que l’envoi de curriculum et de lettres de motivation. Ceci nous a
permis de bien nous présenter, de poser les bases du stage, de nous faire une première
idée concrète du territoire et de récupérer un certain nombre de publications utiles par
la suite. Le contexte montagnard ne m’était pas non plus étranger, et nous savions
quelles attitudes adopter selon les situations, comment nous comporter de façon
générale, quelle importance attribuer à une invitation à boire le café par exemple, et
comment décrypter certaines attitudes, même s’il ne fut pas toujours facile de nous
intégrer. Sur le plan pratique, la conduite en Italie et en montagnes de surcroît
présentait quelques spécificités qui ne posèrent pas de problème (vaches, chevaux et
animaux sauvages sur les routes, style de conduite, etc.), et nous avons donc limité le
temps d’adaptation du début de notre séjour.
152
LA METHODE DANS L’APPROCHE DU PAYSAGE
Dans notre approche du territoire, puis dans notre traitement des différentes
thématiques patrimoniales auxquelles nous avions choisi de nous intéresser, mon
parcours universitaire en géographie et paysages, complété par le Master professionnel
VMP et le projet commun à Ambrussum, a permis de réemployer certaines méthodes
qui furent gage d’efficacité. Nous avons passé beaucoup de temps sur le terrain pour
parcourir le Parc et comprendre avec nos différents itinéraires routiers et pédestres,
ainsi qu’avec les cartes disponibles au siège du Parc, l’organisation du paysage, sa
structures, les différentes trames (roches, végétaux, bâti, réseaux, etc.) et certains
enjeux. Nous avons également défini rapidement le fait que notre approche des
patrimoines aurait le paysage pour fil rouge, avec l’objectif de pointer les richesses et la
diversité paysagères, et nous nous y sommes rapportés dans notre récolte
d’informations, puis dans les rédactions de nos textes, et dans la production de notre
vidéo. La construction d’un premier niveau de lecture des paysages comme fil rouge
nous a enfin aidé à restreindre notre approche, à borner nos recherches, à assumer et
légitimer la non exhaustivité, afin aussi de ne pas nous perdre et nous faire dépasser par
l’ampleur du travail.
Du point de vue des contenus, s’il est clair que nos parcours respectifs, cohérents
avec nos affinités thématiques, nous ont amenés à aborder avec plus ou moins
d’aisance certaines portions du travail, chacun a apporté sa contribution à chacune des
9 parties de l’exposition. A titre personnel, il est clair que la thématique « roches et
monts » par exemple, m’a particulièrement mobilisé. J’ai pu faire appel à des bases en
termes de savoirs et méthodes accumulées depuis la filière scientifique au lycée, et les
élargir. Compte tenu de mon parcours de formation, il était plus aisé pour moi de faire
preuve d’abstraction pour le traitement de cette thématique, et d’identifier les points
essentiels à aborder dans la synthèse et la présentation des informations pour un public
néophyte. L’objectif restant la compréhension du paysage, Sabrina m’a beaucoup aidé à
faire en sorte que le rendu final soit structuré et facile d’accès pour tous, avec de
nombreuses illustrations et références aux paysages expérimentés par les publics
(« géosites »).
153
LES PRODUCTIONS GRAPHIQUES
Au début du stage, la mise en forme de l’exposition ne faisait pas partie des
objectifs intégrés à notre mission. Nous avions cependant la volonté de produire un
outil de valorisation abouti, et la mise en forme des panneaux nous paraissait
importante, y-compris pour donner une idée du résultat à nos tuteurs au fur et à mesure
de la progression du travail. Ma pratique de la suite Adobe CS5 a en cela permis de
gagner du temps et d’être efficaces en termes de gestion des ressources graphiques
comme pour la production graphique proprement dite. L’expérience du projet commun
à Ambrussum nous a aussi permis d’identifier avant le stage les failles dans la méthode
comme dans la présentation des panneaux, sans oublier ce qui avait fonctionné
(dynamisme des textures, modernité et neutralité relative, horizontalités, niveaux de
lecture, etc.). Le résultat présenté au public semble jouer son rôle. Il est ressorti de cette
première présentation que les gens sont attirés par les panneaux, s’y attardent, arrivent
à les parcourir rapidement en fonction de ce qui les intéresse, et les trouvent agréables,
dynamiques et valorisants pour le territoire. Le stage a donc été à la fois l’occasion de
m’exercer sur des productions graphiques variées au service d’une démarche de
valorisation et de médiation complète, mais ce fut aussi l’occasion d’un
perfectionnement dans ma pratique des graphismes en lien avec les patrimoines.
154
Les diff icultés rencontrées
LA BARRIERE DE LA LANGUE ET LE FAIT D’ETRE ETRANGER
La langue italienne était un obstacle pour moi, et donc un défi à relever. Malgré
mes nombreux voyages dans le pays, je ne connaissais que très peu de mots en italien et
m’exprimais généralement dans un mélange approximatif d’autres langues. Je n’avais
jamais eu de cours d’italien dans mon cursus scolaire. Ainsi, il fut parfois difficile de
m’exprimer et de comprendre certains écris techniques. Il fallu un temps
d’apprentissage et d’adaptation durant lequel Sabrina et le Dictionnaire furent mes
deux plus fidèles alliés. Outre ces difficultés de langue, le fait d’être étrangers constituait
un autre obstacle, notamment à Campodimele, où l’histoire franco-italienne est
particulièrement douloureuse. Nous nous sommes parfois sentis très isolés, même si le
personnel du Parc et certains amis d’autres villages nous ont beaucoup aidé à nous
intégrer.
LES CHOIX DANS LES THEMES ET CONTENUS DEVELOPPES
L’ampleur du travail sur le plan des thématiques était considérable, et nous a
obligé à de nombreux choix et restrictions. La phase de sélection des contenus que nous
devions conserver dans les panneaux définitifs fut assez longue, mais au fil des
thématiques, nous savions mieux où arrêter nos recherches et quoi mettre en avant pour
fournir les clés de lectures les plus importantes au public. Toutefois, cette sélection est
assez frustrante, et donne envie d’élaborer des supports supplémentaires pour
approfondir un second niveau de lecture des paysages des Aurunci.
155
LES CONTRAINTES DE TEMPS ET LES CONTRAINTES MATERIELLES
Le volume d’informations à traiter, les rédactions, traductions et corrections nous
ont pris beaucoup de temps pour chaque thématique. Nous nous rendions aussi très
souvent sur le terrain pour les prises de vues dont nous avions besoin. Nous nous
sommes donc organisés en fonction des horaires du Parc, et consacrions notre temps
libre à la poursuite des lectures et synthèses, et au terrain. Nous avons dû anticiper
rapidement l’ampleur du travail pour borner le temps que nous pouvions consacrer à
chaque thématique, afin que ne restent à faire ensuite que des corrections ou apports
ponctuels. La mise en forme occupait aussi bien du temps et nous avons dû optimiser
très nettement notre méthode, en automatisant certaines tâches, en réfléchissant bien
l’ordre dans lequel procéder pour ne pas perdre de temps, et en adoptant une démarche
systématique que nous avons appliqué à tout le travail. Nous récoltions massivement
l’information, ensuite venait la phase de lecture et de tri en vue d’une première synthèse
que nous complétions si nécessaire avant un second jet. Dans le même temps nous
organisions des sorties sur le terrain durant lesquelles nous prenions toutes les vues
nécessaires avant de les trier au retour de chaque sortie. Dans les graphismes, l’intérêt
d’une charte rigoureuse était aussi la productivité.
Dans notre planning, nous avions prévu d’organiser notre travail pour rendre les
supports définitifs à la mi-Août dans l’optique d’une présentation publique à la fin du
mois. Cependant, le manque de financements au Parc nous a poussé vers une
présentation au public à la fin Juillet, et nous avons dû nous adapter, ce qui fut difficile
du point de vue des corrections pour la finalisation de l’exposition, et du point de vue
de la vidéo.
L’autre contrainte majeure était celle des moyens. Nos finances très limitées et le
matériel en notre possession, ainsi que notre maîtrise limitée de certaines techniques,
nous ont obligé à de nombreuses restrictions, et à rechercher en permanence à utiliser
au mieux les ressources que nous avions. Le Parc ne pouvait rien nous fournir en
dehors de notre bureau, et nous avons poussé notre matériel (ordinateurs, caméscope
acheté pour le stage, appareil photo, voiture), dans ses derniers retranchements, avec de
régulières surchauffes à gérer. Il est sûr qu’avec un matériel plus professionnel et plus de
temps les résultats auraient pu être encore plus poussés.
156
Ce que le stage m’a apporté
LA LANGUE
Sur le plan de l’apprentissage de la langue, cette expérience est une réussite très
claire. En six mois d’immersion, je sais désormais tenir une conversation en italien,
écrire, lire et d’une façon générale mieux comprendre la langue. Ceci donne une grande
confiance et complète une formation déjà large.
LA METHODE ET LES CONTENUS
Ce stage était une vraie porte d’entrée dans le monde professionnel et dans le
métier de médiateur des patrimoines. Il m’a offert une expérience concrète et complète,
qui m’a à la fois confirmé dans mes choix précédents et ouvert à des thématiques avec
lesquelles j’étais moins familier avant le Master, l’histoire en particulier. Ce stage m’a
permis de renforcer et d’exprimer une véritable passion pour les patrimoines au sens
large. Il m’a aussi donné l’occasion de me perfectionner très clairement, à la fois dans
mes productions (textes, graphismes, etc.) et dans la méthode. J’ai appris à mieux me
conformer à une démarche rigoureuse, à la fois proche du terrain et alimentée par une
bibliographie importante, pour des supports riches et dynamiques et j’ai appris à moins
perdre de temps, à mieux anticiper les difficultés et à m’y adapter pour plus d’efficacité.
LES PERSPECTIVES PROFESSIONNELLES
Les perspectives ouvertes par cette expérience de six mois sont tout à fait
considérables. Le territoire des Aurunci sera plus que probablement un lieu où je
m’investirai pour de nouveaux projets professionnels, mais au delà de ça, le type
d’approche et la démarche que nous avons mise en œuvre pour ce stage comme pour le
projet commun à Ambrussum a de nouveau fait ses preuves. Il me tarde de réitérer et
d’élargir toujours plus cette approche à plus de contenus, à plus de territoires, à plus de
supports variés pour donner à comprendre et à vivre les patrimoines dans toute leur
diversité, avec passion. Ce stage est une fin très stimulante à une vraie formation
professionnelle qui aura tenu ses promesses et nous aura ouvert de nouveaux horizons,
en nous armant et en nous donnant confiance pour notre métier de professionnels
passionnés des patrimoines.
157
Conclusion
Ce stage au sein du Parc des Monts Aurunci fut pour nous une expérience des plus
enrichissantes tant sur le plan professionnel qu’humain. Au cours de ces six mois nous
avons eu la chance de travailler dans un environnement professionnel idéal, très
chaleureux et stimulant. Nous avons eu l’opportunité de traiter de thématiques variées,
de nous intéresser à tous les types de patrimoines, et de travailler à la production de
supports destinés à des publics locaux comme à des publics externes au territoire du
Parc. Nous avons confirmé nos choix professionnels, et avons pu profiter véritablement
d’une rencontre complète avec un territoire, avec les populations, et avec la passion qui
les lie. Sur le plan de la méthode, nous avons eu l’occasion de tester concrètement nos
complémentarités. Nous avons pu appliquer les principes de la formation du Master et
montrer la force que cela représente de proposer une mise en valeur DES patrimoines,
en les connectant entre eux. Nous avons de plus eu le plaisir de construire une
valorisation complète, depuis la synthèse d’informations tirées de la bibliographie ou du
terrain, jusqu’à la mise en forme des supports, et à leur présentation au public. Enfin,
nous avons découvert un territoire et des personnes que nous prévoyons d’ores et déjà
de retrouver dans un futur proche, pour de nouveaux projets, afin d’apporter notre
contribution en tant que professionnels à la mise en valeur des patrimoines des
Aurunci.
158
Bibliographie
§ Master Plan du Parc.
Pré-romanité – Romanité - Via Appia – Histoire générale § Le strade dell’impero romano. Storia antica. DVD. The History channel. (DVD)
§ Rome, pouvoir, religion, vie quotidienne, Ada Gabucci, Edition Hazan, Paris, 2006, 383
pages.
§ La voie littorale Sperlonga-Gaeta-Formia, Xavier Lafon, Mélanges de l'Ecole française
de Rome. Antiquité T. 91, N°1. 1979. pp. 399-429.
§ Roma, i Volsci e il Lazio antico, Filippo Coarelli, Crise et transformation des sociétés
archaïques de l'Italie antique au Vème siècle av. JC. Actes de la table ronde de
Rome (19-21 novembre 1987), École Française de Rome, 1990. pp. 135-154.
(Publications de l'École française de Rome, 137).
§ Les voies romaines autour de la Méditerranée, dossiers d’archéologie n°343, janvier-
février 2011, 96 pages.
§ Via Appia Antica, Ivana della Portella, Arsenale editrice, Verona, 2003, 239 pages.
§ Histoire romaine, Marcel Le Glay, Yann Le Bohec, Jean-Louis Voisin, édition Puf,
Paris, 2006, 587 pages.
159
§ A la recherche de la Rome Antique, Moatti Claudia, édition Gallimard, Italie, 2003, 192
pages.
§ Les arpenteurs romains et leur formation intellectuelle, Anna PIKULSKA, (Université de
Łodz), Revue Internationale des droits de l’Antiquité LI, 2004, pp. 1-12.
§ Le navire romain de la Madrague de Giens, Pomey Patrice, Comptes-rendus des séances
de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1982, Volume 126, Numéro1, pp.
133-154.
§ L’art romain, Jean Pierre Néraudau, Que sais-je, presses universitaires de France,
Paris, 1997, 127 pages.
§ Les voies romaines, Chevalier Raymond, édition Picard, 1997, 343 pages.
§ Essai sur le cursus publicus sous l’empire romain, PFLAUM Hans Georg, mémoires de
l’Académie des inscriptions et belles lettres, n°14, Paris, 1940.
§ Les vocabulaires techniques des arpenteurs romains : actes du colloque international, Hyginus
Gromaticus, Conso Danièle, Besançon, 19-21 septembre 2002 – 2006.
§ Les arpenteurs romains : théorie et pratique, Chouquer Gérard, 1992.
§ La mia Fondi, Virginio Palazzo, Benedetto Trani, 2007, 150 pages.
§ Ricerche nel parco naturale dei monti aurunci “tra Fondi e Amyclae”, Regione Lazio,
2006.
160
Religion, Moyen-Âge et époque moderne § Città, terre e Castelli nelle antiche stampe, la Via francigena del Sud dal fiume Garigliano a
Velletri verso Roma, sulla base delle fonti storiche ed archivistiche, Vincenzo Scozzarella,
Francesco Mannino, Carte pontine 6, 2010, Cisterna di Latina, 111 pages.
§ L’art médiéval, Xavier Barral I Altet, Que sais-je, édition Puf, Paris, 2006, 125 pages.
§ Apprezzo dello stato di Fondi fatto dalla regia camera nell’anno 1690, Bruna Angeloni et
Giovanni Pesiri, il Valico Edizioni, Associazione storico culturale Monti Ausoni,
Firenze, 2008, 149 pages.
§ La via francigena. Storia di una strada medievale, Stopani Renato, édition Broché, 1998,
190 pages.
§ Histoire de l'Italie médiévale, Toubert Pierre, École pratique des hautes études, 4ème
section, Sciences historiques et philologiques. Annuaire 1976-1977. pp. 603-604.
§ Principi, nobiltà e Chiesa nel Mezzogiorno longobardo. L'esempio di Massimo di
Salerno, Bruno Ruggiero, Martin Jean-Marie, Annales. Économies, Sociétés,
Civilisations, Année 1976, Volume 31, Numéro 3, p. 522 – 523.
§ Les échanges culturels dans l'Italie méridionale du haut Moyen Âge : Naples, Bénévent et le
Mont-Cassin aux VIIIe-XIIe siècles, Thomas Granier, Actes des congrès de la Société
des historiens médiévistes de l'enseignement supérieur public, 32e congrès,
Dunkerque, 2001. pp. 89-105.
§ Les monastères bénédictins d'Italie..., Alphonse Dantier, Bibliothèque de l'école des
chartes, 1866, tome 27. pp. 511-515.
§ Cassino, Un'abbazia all'inferno,1944, Francesco Ficarra, 2002.
§ Les moines blancs, histoire de l'ordre de Cîteaux, Marcel Pacaut, Fayard, 1993, p. 358-
359 et p. 360-361.
§ Saint Bernard, l'Art cistercien, Georges Duby, Champs, Flammarion, 1971, p. 9.
§ Territoires paroissiaux et construction de l’espace vernaculaire, « la paroisse, genèse d’une
forme territoriale », Elisabeth Zadora-Rio, Médiévales, revue n°49, automne 2005,
p105 – 120.
161
Géologie – Géomorphologie § Loess, cailloutis, dépôts fluviatiles, Yves Guillien, Annales de Géographie, Année 1952,
Volume 61, Numéro 326, pp. 275-277.
§ Geologica romana, estratti, volumo XXIX, nuova serie, Università degli studi di
Roma « La Sapienza », 1993, pp 455-462.
§ La conservazione del patrimonio geologico del Lazio: materiali, modelli, esperienze, Cristiano
Fattori & Dario Mancinella, Azienda Regionale dei Parchi et Regione Lazio, Iter
edizioni, Pomezia (Roma), 2010, 206 pages.
§ Da Frosinone a Cassino (via Terracina, Formia e Valle del fiume Ausente), studio di
un itinerario tra la piattaforma laziale-abruzze (Monti Lepini, Ausoni, Aurunci) e la
Valle Latina, Giuseppe Naso, Marco Tallini, con un contributo di G. Giordano.
Itinerario 4, guide geologiche regionali, Lazio, Società Geologica Italiana, 2004, pp
421-433.
§ Analisi strutturale della faglia Fammera-Campodivivo (Lazio meridionale), memoria dei
Soci, Paola Montone, Marco Tallini, rivista n°113, 1994, pp 421-433.
§ Réalisation d’un zonage sismique de la Méditerranée occidentale à 1/2000000 préalable au
choix de scénario de tsunamis, Monique Terrier, rapport intermédiaire, BRGM/RP,
55353-FR, Mai 2007, 109pages.
§ Études de cônes de déjection, Paul Girardin, Annales de Géographie, Volume 19,
Numéro 105, 1910, pp. 193-208.
162
§ Cônes d'éboulis, de déjection, glacis et piémonts : essai de définitions, Jean-Noël
SALOMON, Études de Géographie Physique, n° XXXIV, 2007.
§ Introduction à la géomorphologie climatique, Georges Viers, Jean Tricart , André
Cailleux, Annales de Géographie, Volume 77, Numéro 419, 1968, pp. 86-91.
§ Géomorphologie générale : « structures et roches le processus karstique » Monbaron Michel,
extrait 10, 2007, pp 1-16.
§ Orogénèse et dislocations quaternaires du versant tyrrhénien des Abruzzes (Italie centrale),
Jeannine Raffy, extrait de revue de géologie dynamique et de géographie physique,
pp 55-72, 1981, volume 23, n°1.
§ Géographie de la Méditerranée du mythe unitaire à l’espace fragmenté, Jacques Bethemont,
Armand Colin, Paris, 2008, 351 pages.
§ Comprendre un paysage, guide pratique de recherche, Bernadette Lizet, François
Ravignan, INRA, Paris, 1987, 147 pages.
§ Storia geologica d’Italia gli ultimi 200 milioni d’anni, Alfonso Bosellini, Zanichelli,
Bologna, 2005, 183 pages.
§ Tectonique et géodynamique actuelle de l’arc alpin, thèse de Bastien Delacou
(Neuchâtel), 2004, 250 pages.
163
Végétation § Terrazamenti abbandonati e recupero della vegetazione spontanea : il caso dei Monti Aurunci,
R. Di Pietro e G. Filibeck, 2000, pp 17-30 (numero 32).
§ I boschi del Lazio Meridionale, crocevia di specie e comunità vegetali, Carlo Blasi (società
botanica Italiana), Romeo Di Pietro, Università « La Sapienza », Roma, pp 61-75.
§ Caractérisation de quelques structures et architectures forestières des arbres et arbustes à feuilles
persistantes de l'étage méditerranée, M. Barbero, 1988, pp 371-380.
§ Sylviculture des forêts méditerranéennes, R.Morandini, article n°38, 1981, pp 138-145.
§ Le invasioni di specie vegetali in Italia, Ministero dell’Ambiente e della Tutela del
Territorio e del Mare ed Università della Sapienza - Roma, Décembre 2009, 36 p.
§ Risorse silvo-pastorali, conflitto sociale e sistema alimentare: il ruolo della capra nelle
comunità alpine della Lombardia e delle aree limitrofe in età moderna e contemporanea1,
Michele Corti, 19, 2006, pp. 235-340.
§ Les plantes de la Méditerranée, Wolfgang Lippert – Dieter Podlech, édition, Nathan,
Paris, 2008, 254 pages.
§ Arbres et arbustes, Maurice Dupérat, Artémis, Chine, Mars 2007, 255 pages.
§ Flora d'Italia, Pignatti S. Edagricole, 1982, 3 volumes.
164
Faune § La via dei lupi, sentieri dei parchi tra Lazio e Abruzzo, Stefano Ardito, guide Iter,
2009, 137 pages.
§ Habitat e specie di interesse comunitario nel Lazio, Enrico Calvario, Silvia Sebasti,
Riccardo Copiz, François Salomone, Massimo Brunelli, Giuliano tallone, Carlo
Blasi, 2008, regione Lazio, 400 pages.
§ Il racconto di una ricerca : lo studio dei chirotteri nel Parco Naturale des Monti Aurunci,
associazione Cibele Onlus (Massimo Sacch e Silvio G. d’Alessio), 2010, 120 pages.
§ La Chirotterofauna nel Parco regionale dei Monti Aurunci, 2004.
Traditions § Campello d’Itri, immagini e sentieri di antiche civiltà, Antonio Masella, Albino Cecce e
Giuseppe Cecce, Idea Stampa, Cassino, décembre 2010, 111 pages.
§ Aurunci, viaggio fotografico tra natura, storia e tradizioni, Monia Valeriano, édition
XVIIème Communità Montana degli Aurunci, pp 97-‐122.
Cinéma et Littérature § Italies, Revue d’études italiennes, Université de Provence, n°9, Figures et jeux du
hasard, 2005.
§ Etienne Boillet, « Hasard et fatalité chez Tommaso Landolfi », Italies [En ligne], 9 |
2005, mis en ligne le 04 octobre 2008, Consulté le 22 novembre 2010. URL :
http://italies.revues.org/455.
§ Il numero doppio 22-23 de "L'Illuminista" (gennaio/agosto 2008) è dedicato a
Tommaso Landolfi. Questi i saggi inediti presenti nel volume:
§ Editoriale di Walter Pedullà Tommaso Landolfi. La vita, le opere, la bibliografia
della critica, la critica su Tommaso Landolfi.
§ Domenico Purificato e il cinema, tra teoria e pratica, Marco Grossi et Virginio Palazzo,
DPC Servizi, Associazione Giuseppe De Santis, Fondi, Mai 2010, 56 pages.
§ Libero de Libero intelletuale del’900 tra Fondi e Roma, Marco Gallo, assessorato alla
cultura, Fondi, 2005, 149 pages.
165
Production Film et Exposition § Créations graphiques, John McWade, édition Pearson, Paris, 2010, 230 pages.
§ DVD : Paysages, numéro 6, Tromso, Istambul, St Gilles de la Réunion, Treis karden, Jean-
Loïc Portron, JBA édition.
§ Ambrogio Sparagna : compilation de 2004.
§ Savoir tout faire avec photoshop : Webdesign, Collectif, Oracom Editions, Paris, Juillet
2010, 223 pages.
§ Savoir tout faire avec photoshop : Tutoriels, Collectif, volume 2, Oracom Editions, Paris,
Septembre 2010, 321 pages.
§ Savoir tout faire avec photoshop : effets de textes, Collectif, Oracom Editions, Paris, mai
2010, 225 pages.
§ Savoir tout faire avec photoshop : retouche photo, Collectif, Oracom Editions, Paris, mars
2010, 228 pages.
§ Savoir tout faire avec photoshop : Science-fiction, Collectif, Oracom Editions, Paris,
Juillet 2010, 227 pages.
§ L’œil du photographe et l’art de la composition, Micheal Freeman, Pearson education
France, Paris, 2007, 192 pages.
166
Webographie
Géologie – géomorphologie
§ http://geomorphologie.revues.org (Mouvements gravitaires, Monbaron Michel, 24
pages)
§ http://www.geowiki.fr (karsisme)
§ http://www2.ulg.ac.be/geolsed/processus/processus.htm (cours de sédimentologie
de l’université de Liège)
§ http://tetide.geo.uniroma1.it (Département des Sciences de la Terre, Rome La
Sapienza)
§ http://www.geoforum.fr
§ http://www.socgeol.it
§ http://www.cnrs.fr
§ http://www.persee.fr
Végétation
§ Facoltà di agraria di Torino, dispense per gli studenti forestali
(www.dispenseagrariatorino.it) - Università di Torino on line, Selvicoltura
applicata.
§ Documents.irevues.inist.fr : sylviculture des forêts de chênes méditerranéenne.
§ Resources.ciheam.org : article les particularités de la Méditerranée : son origine, son
cadre, ses eaux, sa flore, sa faune, ses peuplements, sa fragilité écologique. Options
méditerranéennes - No 19, pp 28-53.
§ http://www-lemm.univ-lille1.fr
167
Histoire, archéologie (s ites et art ic les trouvés sur internet)
§ Archeologia.be - L'Abécédaire de l'Archéologie.
§ http://www.borbone-due-sicilie.org/english/history.html
§ Structures agraires en italie centro-méridionale, cadastres et paysages ruraux, Gerard
Chouquer, Monique Clavel-Lévêque, François Favory et Jean-Pierre Vallat,
collection de l'école française de Rome, n°100, Rome, 1987, 410 pages.
§ Origine du peuple Aurunci, gazzetta degli Aurunci, n°12, Décembre 2007. (article)
§ www.histoire.com (carte sur les peuples italiques)
§ Sessa Aurunca, Maria Elisabetta Vendemia. (Article)
§ Roma, i Volsci e il Lazio antico, extrait de Crise et transformation des sociétés archaïques de
l'Italie antique au Ve siècle av. JC, Filippo Coarelli, Actes de la table ronde de Rome
(19-21 novembre 1987), École Française de Rome, 1990. pp. 135-154.
§ Dalle sorgenti alla foce, il bacino del Liri-Garigliano nell’antichità culture contatti scambi,
Cristina Corsi e Eugenio Polito, Atti del Convegno, Frosinone - Formia Edizioni
Quasar, 2005, Cassino,
§ Histoire de la domination normande en Italie et en Sicile, Ferdinand Chalandon, 1907
(extrait).
168
Religion (s ites et art ic les trouvés sur internet)
§ Il “miraggio” della terrasanta tra pellegrinaggio e crociate de Franco Cardini.
§ Vie di pellegrinaggio nel sud italia verso gerusalemme nel medioevo de Pietro Dalena.
§ Il cammino dell’angelo tra strade e santuari di puglia de Giorgio Otranto.
§ Vie di pellegrinaggio micaelico nella daunia medievale de Renzo Infante, Docente
Professore Associato di Storia del Cristianesimo, Università degli Studi di Foggia.
§ I Luoghi Santi, stupore dei pellegrini de Antonio Paolucci.
§ http://www.italialangobardorum.it
§ Qualche suggerimento per far diventare la via francigena contenitore delle tradizioni e delle
tipicita’ italiche - una modesta riflessione sui fondamenti culturali necessari per il
marketing della via, francigena post-moderna, anche in vista dell’expo 2015.
§ Les moines dans la société du Moyen Âge (950-1350), Jacques Dubois, Revue d'histoire
de l'Église de France. Tome 60. N°164, 1974. pp. 5-37.
§ Roma-gerusalemme, lungo le vie francigene del Sud, associazione cività. (1 - 105 p) –
deux articles, Tipografia Ostiense, Roma, 2008 (105 – 199p).
§ Il valore culturale e religioso del pellegrinaggio, de Padre Caesar Atuire, amministratore
Delegato dell’Opera Romana Pellegrinaggi.
§ La Via Appia Traiana nel medioevo, de Renato Stopani, Direttore del Centro Studi
Romei di Firenze.
§ Terreurs et tourments. Formes d'érémitisme en Italie centrale entre le XIIe et le XIIIe siècle,
Sofia Boesch Gajano et Lada Hordynsky-Caillat, Médiévales, N°28, 1995. pp. 11-
23.
§ La seigneurie du Mont-Cassin et son peuplement grec du XIe au XIIIe siècle, Marie
Ranquet, d’après les sources écrites et archéologiques, Thèse soutenue en 2009.
§ Culto e santuari di San Michele nell’Italia medievale, Pierre Bouet, André Vauchez.
§ Gargano, un dio gigante tra mondo antico ed étà moderna, Marco Trotta. (extrait –
43 pages)
§ Estratto da "Monachesimo benedettino femminile" a cura di Anna Maria Cànopi,
edito dall'Abbazia San Benedetto - Seregno (MI).
§ http://www.viefrancigene.eu
§ http://www.italialangobardorum.it
169
Cinéma et Arts Visuels
§ http://italies.revues.org/916. Les “Operette morali” de Tommaso Landolfi,
Geneviève Granger-Mathieu, p. 145-160.
§ http://italies.revues.org/2008: Le XXeme, siècle du hasard. « Scrivere a caso » : jeu,
hasard, littérature dans les récits de Tommaso Landolfi, Geneviève Granger-
Mathieu, p. 191-206.
§ www.tommasolandolfi.it
§ http://www.assodesantis.com/
§ http://www.italica.rai.it/cinema/neorealismo/desantis.htm
§ http://www.museogentediciociaria.it
§ http://www.assodesantis.com
170
Annexes
Figure 59 - vue du Monte Faggetto depuis "le Crocette"
171
Plannings
Planning prévis ionnel - Mars à Septembre 2011 Mois de Mars Semaines 1 à 4
TACHES
- Détermination de la mission précise et du contenu attendu.
- Prise de contact avec l’ensemble du personnel du parc.
- Récolte de la documentation du parc.
- Analyse du master plan.
- Détermination de l’approche et de la démarche de travail.
- Détermination du scénario premier du film de promotion
- Début des prises de vues pour le film
- études techniques de réalisation d’un film de promotion
172
Mois d’Avril Semaines 1 à 4
TACHES
- Poursuite du travail sur l’exposition et les différentes
thématiques : phase de recherches
- Prises de vues pour le film
- Détermination et choix du graphisme général de l’exposition et du film : Travail sur l’outil de médiation et sa perception, et sur l’outil de promotion
- Etudes des techniques d réalisation de film – tutoriels
- Sorties sur le terrain
Mois de Mai Semaine 1 à 4
TACHES
- Finalisation du graphisme des panneaux d’exposition
- Début des panneaux d’exposition
- Travail sur le scénario du film (derniers affinements)
- Prise de vues pour le film
- Rencontres et prises de rendez-vous
- Montage sonore
173
Mois de Juin Semaine 1 à 4
TACHES
- Montage des panneaux d’exposition
- Prises de vues pour le film - interviews
- Poursuite du montage – commencer la phase création et animation
- Sorties
Mois de Juillet Semaine 1 à 4
TACHES
- Poursuite et fin des panneaux d’exposition.
- Prises de vues pour le film – fin des interviews
- Poursuite du montage – poursuite phase création et animation
- Sorties
Mois d’Août Semaine 1 à 4
TACHES
- Fin des prises de vues pour le film
- Poursuite du montage – poursuite phase création et animation
- Finalisation du stage et du film
174
Planning effectif - Mars à Septembre 2011 Mois de Mars Semaine 1 Semaine 2 Semaine 3 Semaine 4
TACHES
Détermination de la mission précise et du contenu attendu
Prise de contact avec l’ensemble du personnel du parc
Récolte de la documentation du parc
Analyse du master plan
Détermination de l’approche et de la démarche de travail
Premières sorties sur le terrain (Redentore, le Querce)
Analyse du master plan
Choix des thématiques à traiter
Trame générale « le paysage »
Travail sur la thématique : géologie et géomorphologie
Visite de « l’Istoriale » partenaire du Parc à Cassino
Poursuite du travail sur la géologie, géomorphologie
Travail sur la thématique climatologie et végétation
Détermination du scénario premier du film de promotion
Sorties guidées : Monte Ruazzo, L’Appia Antica
Poursuite du travail sur la géologie, géomorphologie
Travail sur la thématique climatologie et végétation
Début des prises de vues pour le film
études techniques de réalisation d’un film de promotion
Début du cours sur le laser scanner et son utilisation pour les biens culturels
175
Mois d’Avril Semaine 1 Semaine 2 Semaine 3 Semaine 4
TACHES
Poursuite du travail sur la géologie, géomorphologie – détermination des schémas pour les panneaux (configuration étudiée)
Fin de l’étude sur la thématiques végétation – réalisation contenu textuel panneau d’exposition
Prises de vues pour le film
Cours sur l’utilisation du laser scanner sur les biens culturels (deux séances)
Etude de la thématique faune
Détermination et choix du graphisme général de l’exposition et du film : Travail sur l’outil de médiation et sa perception, et sur l’outil de promotion
Prises de vues pour le film
Etudes des techniques d réalisation de film – tutoriels
Poursuite du cours sur l’utilisation du laser scanner sur les biens culturels (deux séances)
Poursuite de l’étude sur la thématique faune
Début de l’étude sur la thématique gastronomie
Poursuite du graphisme de l’exposition (travail sur toutes les
thématiques)
Cours sur le guidage dans le parc des Aurunci (sorties)
Prises de vues pour le film
Fin du cours sur l’utilisation du laser scanner sur les biens culturels
(programmation
restitution)
Fin de l’étude sur la thématique Faune
Travail sur la thématique gastronomie et traditions
Prises de vues pour le film
Relecture des textes sur la végétation
Cours sur le guidage dans le parc des Aurunci (sorties)
176
Mois de Mai Semaine 1 Semaine 2 Semaine 3 Semaine 4
TACHES
Achèvement du graphisme des panneaux d’exposition
Mise en forme des panneaux végétation
Poursuite des panneaux géologie et faune
Poursuite des panneaux gastronomie
Prise de vues pour le film
Affinement du scénario – travail sur la composition du film de promotion
Cours de guidage dans les Aurunci (sorties)
Poursuite des panneaux géologie et faune
Poursuite des panneaux gastronomie
Prise de vues pour le film
Rencontres d’intervenants pour le film
Recherches sur les thématiques suivantes : les traditions, le cinéma et la littérature, les voies romaines et les voies de pèlerinage
Panneaux gastronomie achevés
Fin des recherches sur la thématique : les traditions
Prise de vues pour le film
Rencontres avec intervenants pour le film : éleveur, cuisine traditionnelle, opinions générales, l’artisanat
Montage musique du film réalisé
Prises de vues pour le film et début du montage
Mise en forme du panneau géologie (textes, schémas et configuration)
Mise en forme des panneaux faune (textes et configuration)
Mise en forme des panneaux les traditions et l’agriculture
Réalisation des premières interviews
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Mois de Juin Semaine 1 Semaine 2 Semaine 3 Semaine 4
TACHES
Finalisation des panneaux géologie et géomorphologie
Réalisation des panneaux : traditions-agriculture, littérature et arts visuels, faune
Prises de vues pour le film (lever de soleil, villages, grottes…)
Interviews : falegnameria, cuisine locale (en général et fromage – élevage)
Poursuite du montage
Finalisation des panneaux traditions-agriculture, littérature et arts visuels, faune
Via Appia Antica : création des panneaux
Interviews
Prises de vues et montage
Contacts pris pour autres interviews : garde parc, natif du territoire (jeune), un acteur du territoire dans la valorisation des patrimoines
Pèlerinage du site de Maranola-Redentore. Les traditions et la zampogna a Esperia
Fin des panneaux en cours
Présentation des panneaux sur la Via Appia lors du séminaire du 24 Juin 2011
Panneaux sur la religion
Interview d’un berger
Sortie Nord du parc : Monte Fammera et Belvédère
interview infiorata réalisation des panneaux sur la religion montage du film
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Mois de Juillet Semaine 1 Semaine 2 Semaine 3 Semaine 4
TACHES
Début des corrections de panneaux
Interviews sur la confection de produits en osier et en terre cuite – anciens métiers quasiment disparus aujourd’hui
Montage panneaux sur la religion et sur l’histoire
Montage du film de promotion
Rendez-vous pour les dernières interviews
interview du personnel du parc préparation des panneaux pour le séminaire du 21 Juillet. assemblage des compositions du film
corrections de toutes les thématiques date de la présentation avancée au 24 Juillet choix de certaines thématiques pour l’exposition poursuite du montage, fin des interviews, prise de son (voix du parc) et finalisation finalisation du montage du film présentation d’une partie de l’exposition lors du séminaire sur les chiens de bergers
dernières corrections sur les thématiques manquantes (exposition) présentation finale du travail exposition et film lors de la semaine culturelle de Fondi
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Mois d’Août Semaine 1 Semaine 2 Semaine 3 Semaine 4
TACHES
Bilan de la présentation et démontage de l’exposition rédaction du mémoire
Rédaction du mémoire
utilisation de l’exposition lors de la fête de la Marzolina à Esperia (17 Août) rédaction du mémoire
bilan général présentation au personnel du parc rédaction du mémoire
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Organigramme et « Funzionnigramma » du Parc
Organisation et attributions des différents services
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Exemple d’autorisation d’interview
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Attestations de participation au cours sur le Scan Laser
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Discours de présentation, Settimana Culturale de Fondi
Signore, Signori, Buona sera e benvenuti!
Siamo felici di accogliervi a Fondi, in questo chiostro San Domenico per questa settimana culturale fondana.
Siamo due studenti francesi, Sabrina CHAUVET ed Emilien GERBOIS, in Master di II Livello denominato « Valorizzazione e Mediazione dei Patrimoni », dell’Università Paul Valéry di Montpellier. Questo stage rappresenta per noi l’opportunità d’avere un’esperienza professionale fuori della Francia e di realizzare un progetto di valorizzazione del territorio.
Quest’esperienza resa possible grazie al Parco naturale dei Monti Aurunci, al suo direttore il Dottore Giuseppe Marzano, alla dottoresa e commisaria Iris Gerarda Volante, al nostro tutor, l’architetto Ermenio Corina, e il geometra Clelia Palombo, che ci hanno permesso di concretizzare il nostro desiderio e quindi venire in Italia, poi qui agli Aurunci.
Questo stage è fatto in partnership tra il Parco e la nostra formazione, diretta dal nostro tutor francese e direttrice la signora Martine Ambert.
La richiesta del Parco, di proporre un nuovo strumento culturale per il Parco da utilizzare sul territorio intero. Il parco dei Monti Aurunci è ricco di diversi patrimoni sia culturali che naturali, evoluzionando nel paesaggio attraverso il tempo.
In risposta alla richiesta del Parco, abbiamo scelto di creare una mostra su parecchi tematismi e patrimoni del parco dalla geologia, passando per la fauna, la flora e la vegetazione, le tradizioni, la gastronomia e la cultura negli Aurunci. Questa mostra offre un primo livello di lettura del paesaggio.
Abbiamo creato anche un film di promozione: comincia prima con un giro del parco illustrando la diversità, le potenzialità e le carte vincente del posto e dopo una serie di testimonianze che accompagnano quest’idea di ricchezza e di salvaguardia dei suoi diversi patrimoni.
Quest’esperienza ci ha permesso d’avere una esperienza patrimoniale in un altro paese, di estendere le nostre competenze concernando la valorizzazione e la mediazione dei patrimoni, utilizzando la nostra formazione e le tecniche insegnate.
Il resultato finale è il frutto di numerose collaborazioni. Vogliamo adesso ringraziare tutte le persone passionate che ci hanno aiutato durante questi 6 mesi di lavoro in Italia.
Prima, ringraziamo i nostri tutor francesi la signora Martine Ambert e il signore Gerard Collin per il loro aiuto, i loro consigli sul piano scientifico, le loro correzioni e la loro disponibilità durante questo periodo formativo.
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Ringraziamo anche:
> Il dottore Giuseppe Marzano, la commissaria e dottoresa Iris Gerarda Volante, il dirigente Corado Boccia, e Ermenio Corina il nostro tutor, senza loro, questa bella esperienza non sarebbe stata possibile.
> la signora Clelia Palombo, del servizio communicazione e promozione, il nostro primo contatto con il Parco dei Monti Aurunci, che ci ha permesso di venire, con il suo aiuto.
> Lucio De Filippis, Paolo Perrella, Mariano Patriarca, Clelia Palombo, ed Ermenio Corina per i loro aiuto quotidiano, le loro correzioni e la loro disponibilità.
Un gran grazie a tutta la gente del Parco, che ci ha accompagnato durante questi 6 mesi, per la loro accoglienza, integrazione all’equipe e per la loro gentilezza.
> Ringraziamo Antonio Masella, il guardia parco e nostro guida durante le escursioni sul territorio : ci ha fatto vedere l’area parco ancora più bella che l’abbiamo scoperta, con le sue anedotte, le leggende e storie di ogni posto.
> Ringraziamo Adriano Di Niti e Gianpaolo Ialongo per la loro disponibilità nella realizzazione del film e della mostra. Gianpaolo Ialongo ci ha permesso d’animare con la sua voce il nostro film di promozione del Parco.
> Ringraziamo Giovanni Morra chi ci ha permesso di fare degli incontri emozionanti con gli artigiani del Parco e che ci ha fatto compartire la sua passione per gli antichi mestieri...
> Ringraziamo tutte le persone che hanno partecipato alle interviste, testimoniando sulla loro vità, il loro mestiere e passione negli Aurunci.
> Ringraziamo il Creia, e il signore Onorato Biasillo, Spin Lazio per averci permesso, alla richiesta d’Ermenio Corina, di partecipare al corso sull’applicazione Laser scanner nei Beni Culturali.
> Ringraziamo il Parco di nuovo per averci fatto partecipare al corso formativo di guida naturalistica del Parco, a Maranola, che ci ha permesso d’incontrare il geologo Marco Tallini, di cui le spiegazioni sul paesaggio ci sono state utili.
> Ringraziamo anche i nostri due amici Raffaele Fabrizio e Francesco Papà, che ci hanno fatto scoprire altri aspetti del territorio, partecipare all’infiorata, ecc.
Per noi è stata un’esperianza ricca di insegnamenti per capire come si gestisce un parco naturale regionale italiano, come si fa la sua promozione e la sua valorizzazione, quali sono gli eventuali costrizioni e le sue azioni quotidiane. Il Parco, con questo stage, ci ha datto la possibilità di miglioare nella promozione di un parco, ma anche di estendere le nostre competenze in merito alla creazione di supporti promozionali diversi. Magari potremmo proseguire questa bella collaborazione con la nostra futura impresa “Via Patrimonia” di cui la nascita è prevista in autunno.
E vi ringraziamo tutti, Signore, Signori, per la vostra presenza oggi ai nostri fianchi. Vi auguriamo una bella serata e una bella scoperta in questo bel posto di Fondi ch’è il Chiostro San Domenico.
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Evaluations du stage (Ermenio Corina)
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Les rencontres – court album photo
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Table des Matières
Remerciements 3
Sommaire 4
Préambule, le lieu de stage 5
Introduction 6
Le Parc des Monts Aurunci 8
Le territoire et sa localisation 12
Un territoire de l’entre-deux 14
Présentation des communes du Parc 16
Les communes de la province de Frosinone (Zone Nord) 16
Les communes de la province de Latina (Zone Sud) 20
L’origine des « Aurunci » 27
Richesses et diversité patrimoniale 28
Les éléments de « Nature » 28
Le contexte géologique et géomorphologique 28
La notion de « Monument naturel » 32
La flore 33
La faune 35
Les éléments de « Culture » 38
La préhistoire 38
Les peuples italiques 38
Rome, la Via Appia, les ville, les grands érudits 39
Le Moyen-Âge 43
Le Mont Cassin, l’abbaye, le monument naturel et « l’Istorial » 48
Le Parc à l’époque moderne et contemporaine 49
Le patrimoine vernaculaire, les pratiques traditionnelles 51
Les Aurunci sur le devant de la Scène 55
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L’Ente Parco 57
Le siège du Parc 58
Le choix des dirigeants 58
Les financements 60
Le fonctionnement et les supports d’action du Parc 60
Les actions du Parc 61
Quelques exemples 61
Les partenaires 66
Actualités du Parc : les projets en cours 67
Optimiser la valorisation touristique durable 69
Structures d’hébergements et centres de ressources 71
Structures d'accueil et centres de valorisation des patrimoines 72
Supports de promotion 73
Enjeux et problématiques de la valorisation touristique 74
Les missions et réalisations 75
Cahier des Charges 76
Les besoins 76
Description de la mission 76
Objectifs 76
Période de réalisation du projet 77
Personnes désignées pour cette mission 77
Compétences 77
Délai imparti 77
Contraintes 77
Les attentes 78
Analyse de l’existant 78
Démarche générale 79
Les sources d’information 79
Ouvrages et archives 79
Personnes ressources 80
Photothèque 80
207
Progression du Travail 81
Résumé 81
L’exposition, un outil de médiation 83
Les enjeux d’une telle médiation 83
Le graphisme des panneaux d’exposition 84
Neuf thématiques pour comprendre les paysages 93
Les relectures et les corrections 126
Une première promotion du travail réalisé, quelques images 127
Le film, un outil de promotion 129
Objectifs et prises de vues 129
Sons 132
Interviews – témoignages 132
Logiciels Adobe utilisés (son, image, animation et montage) 132
Le graphisme du film 133
Le Travail autour de la promotion, autres supports 134
Présentation de l’exposition et du film de promotion Settimana Culturale di Fondi 136
Les élargissements et poursuites possibles pour la promotion et la médiation 141
Les formations suivies durant le stage 142
Le Cours d’initiation au scan laser des biens patrimoniaux 142
Le Cours pour les guides naturalistes du Parc 143
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Bilan du Stage 144
Sabrina Chauvet 145
Ma contribution aux missions 145
La connaissance de la langue et de la romanité 145
Les méthodes et références dans les thématiques historiques 145
L’élaboration d’un projet de support tous publics 146
Les difficultés rencontrées 147
La densité des contenus et le problème des limites 148
Les contraintes de temps 148
Ce que le stage m’a apporté 149
La connaissance d’un pays, d’un territoire et de la langue 149
Être médiateur 149
Perspectives professionnelles 150
Emilien Gerbois 151
Ma contribution aux missions 151
La connaissance du pays et des terres de montagnes 151
La méthode dans l’approche du paysage 152
Les productions graphiques 153
Les difficultés rencontrées 154
La barrière de la langue et le fait d’être étranger 154
Les choix dans les thèmes et contenus développés 154
Les contraintes de temps et les contraintes matérielles 155
Ce que le stage m’a apporté 156
La langue 156
La méthode et les contenus 156
Les perspectives professionnelles 156
Conclusion 157
209
Bibliographie 158
Pré-romanité – Romanité - Via Appia – Histoire générale 158
Religion, Moyen-Âge et époque moderne 160
Géologie – Géomorphologie 161
Végétation 163
Faune 164
Traditions 164
Cinéma et Littérature 164
Production Film et Exposition 165
Webographie 166
Géologie – géomorphologie 166
Végétation 166
Histoire, archéologie (sites et articles trouvés sur internet) 167
Religion (sites et articles trouvés sur internet) 168
Cinéma et Arts Visuels 169
Annexes 170
Plannings 171
Planning prévisionnel - Mars à Septembre 2011 171
Planning effectif - Mars à Septembre 2011 174
Organigramme et « Funzionnigramma » du Parc 180
Exemple d’autorisation d’interview 193
Attestations de participation au cours sur le Scan Laser 194
Discours de présentation, Settimana Culturale de Fondi 195
Les rencontres – court album photo 199
Table des Matières 205
Table des Figures 210
Contenus du DVD 212
210
Table des Figures
Figure 1 - vue depuis le Monte Faggetto 8
Figure 2 - localisation du Parc des Aurunci 13
Figure 3 - vue d'Ausonia 16
Figure 4 - vue d'Esperia 17
Figure 5 - vue de Pico 18
Figure 6 - vue de Pontecorvo 19
Figure 7 - vue de Campodimele 20
Figure 8 - vue de Fondi 22
Figure 9 - vue de Formia 23
Figure 10 - vue d'Itri 24
Figure 11 - vue de Lenola 25
Figure 12 - vue de Spigno Saturnia (détail) 26
Figure 13 - Les "écailles de Maranola" et la vallée du Garigliano 29
Figure 14 - la "rampe" ou "nappe" du Fammera 30
Figure 15 - le Mont Cassin vu d'Esperia 32
Figure 17 - quelques représentantes de la flore 34
Figure 18 - quelques représentants de la faune 37
Figure 19 - quelques éléments de romanité 42
Figure 20 - quelques éléments médiévaux 45
Figure 21 - le couvent de San Onofrio 47
Figure 22 - vue du fortin de Sant'Andrea 50
Figure 23 - une représentante des mandre 52
Figure 24 - aperçu des patrimoines du pastoralisme 54
Figure 25 - Tommaso Landolfi 56
Figure 26 - Campodimele 57
Figure 27 - le siège du Parc et notre bureau 59
Figure 28 - le refuge de Pornito 71
Figure 29 - aperçu des supports déjà créés par le Parc 73
211
Figure 30 - le header des panneaux d'exposition 86
Figure 31 - la partie "Roches et Monts" 95
Figure 32 - exemple de panneau "Roches et Monts" 96
Figure 33 - la partie "Végétation" 98
Figure 34 - exemple de panneau "Végétation" 99
Figure 35 - la partie "Faune" 101
Figure 36 - exemple de panneau "Faune" 102
Figure 37 - la partie "Saveurs" 104
Figure 38 - exemple de panneau "Saveurs" 105
Figure 39 - la partie "Pratiques Traditionnelles" 109
Figure 40 - exemple de panneau "Pratiques Traditionnelles" 110
Figure 41 - la partie "Saints" 114
Figure 42 - exemple de panneau "Saints" 115
Figure 43 - la partie "Appia" 117
Figure 44 - exemple de panneau "Appia" 118
Figure 45 - la partie "Littérature et Arts Visuels" 120
Figure 46 - exemple de panneau "Littérature et Arts Visuels" 121
Figure 47 - la partie "Histoires" 123
Figure 48 - exemple de panneau "Histoires" 124
Figure 51 - le poster "Roches et Monts" 134
Figure 52 - le header 135
Figure 53 - une illustration tirée du film 135
Figure 54 - la présentation au cloître San Domenico de Fondi - Settimana Culturale 138
Figure 55 - extrait du livre d'Or 139
Figure 56 - extrait du programme de la Settimana Culturale 140
Figure 58 - sortie géologie avec le professeur Marco Tallini 143
Figure 59 - vue du Monte Faggetto depuis "le Crocette" 170
212
Contenus du DVD
§ Vidéo de promotion
§ Exposition complète (italien)
§ Album Photo
§ Exemples de publications précédentes
§ Version numérique du mémoire