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[ins%tutanesthesiereanima%on.org]. Document sous License Crea%ve Commons (byncsa). ACADEMIE DE PARIS Année 2014 MEMOIRE pour l’obtention du DES d’Anesthésie-Réanimation Coordonnateur : Monsieur le Professeur Didier Journois par Clément Dauthier Présenté et soutenu le Jeudi 4 septembre 2014 Rachianesthésie à la 2-chloroprocaïne en chirurgie proctologique ambulatoire. Etude comparative avec l’anesthésie générale Travail effectué sous la direction du docteur Bélaid Bouhemad

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ACADEMIE DE PARIS

Année 2014

MEMOIRE

pour l’obtention du DES

d’Anesthésie-Réanimation

Coordonnateur : Monsieur le Professeur Didier Journois

par

Clément Dauthier

Présenté et soutenu le Jeudi 4 septembre 2014

Rachianesthésie à la 2-chloroprocaïne en chirurgie

proctologique ambulatoire. Etude comparative avec l’anesthésie générale

Travail effectué sous la direction du docteur Bélaid Bouhemad

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Table des matières

I. Introduction .................................................................................................................. 4

II. Matériel et méthodes .................................................................................................... 6

1. Objectifs de l’étude ................................................................................................... 6

2. Type d’étude.............................................................................................................. 6

3. Lieu de l’étude ........................................................................................................... 6

4. Déroulement de l’étude ............................................................................................ 7

a. Population concernée ........................................................................................... 7

b. Protocole d’anesthésie ......................................................................................... 7

c. Recueil des données ............................................................................................. 8

5. Durée prévue de l’étude ........................................................................................... 9

6. Méthodes statistiques .............................................................................................. 9

III. Résultats ..................................................................................................................10

a. Patients .................................................................................................................10

b. Durées ...................................................................................................................11

c. Complications ......................................................................................................13

d. Corrélation durée, taille et poids .........................................................................13

IV. Discussion ...............................................................................................................15

V. Conclusion ...................................................................................................................19

REFERENCES .....................................................................................................................20

LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX ................................................................................22

Annexe : feuille de recueil .................................................................................................23

RESUME ..............................................................................................................................25

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I. Introduction

Le ministère de la santé a fait de la chirurgie ambulatoire un des enjeux

principaux de la politique de santé publique. La simplification des techniques

chirurgicales dans de nombreuses disciplines favorise la croissance de la chirurgie

ambulatoire. L’anesthésiste doit optimiser ses pratiques pour favoriser la sécurité et

la prise en charge du patient. Il doit améliorer la satisfaction du patient qui retourne

précocement à son domicile.

L’anesthésie générale et la rachianesthésie sont habituellement considérées

comme équivalentes en termes de risque et de bénéfice lorsqu’elles sont comparées

indépendamment des antécédents des patients. La chirurgie ambulatoire se

développe considérablement depuis ces dernières années, cependant La

rachianesthésie y reste sous utilisée (1,2). Ceci est le résultat de plusieurs facteurs

qui concernent entre autre les délais de sa réalisation et le retard à la sortie du

patient (3). L’arrivée de nouvelles molécules de durée d’action plus courte que la

bupivacaïne comme la 2-chloroprocaïne et le retour de la prilocaïne pourraient en

redéfinir la place dans la chirurgie ambulatoire.

La lidocaïne hyperbare et la 2-chloroprocaïne étaient utilisées auparavant

comme anesthésiques de choix dans la rachianesthésie de courte de durée. Mais la

survenue de syndromes d’irritation radiculaire transitoire avec pour symptômes des

douleurs lombaires basses irradiant dans les membres inférieurs a contre-indiqué

leurs utilisations en intrathécal (4,5). Elles ont donc toutes les deux été retirées du

marché dans cette indication, en 2001 pour la lidocaïne et dans les années 80 pour

la 2-chloroprocaïne. Mais la 2-chloroprocaïne commercialisée à cette époque

comprenait un conservateur dont il a été prouvé qu’il était à l’origine de la survenue

de ce syndrome (6). Des études plus récentes avec une formulation de la 2-

chloroprocaïne sans conservateur n’ont pas retrouvé d’incidence de syndrome

d’irritation radiculaire transitoire plus importante que pour la bupivacaïne. C’est

pourquoi la 2-chloroprocaïne a obtenu une autorisation de mise sur le marché

français depuis avril 2013. Elle est commercialisée par Nordic Pharma ©.

Les produits utilisés pour l’anesthésie générale ont une durée d’action courte.

Mais ils nécessitent le contrôle des voies aériennes. Il n’a jamais été possible de

mettre en évidence de différence concernant la morbidité et la mortalité des deux

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techniques lorsque toutes les précautions et les règles de sécurité ont été prises, et

les effets indésirables anticipés.

L’hôpital Saint Joseph a une importante activité de chirurgie proctologique.

Cette chirurgie est de courte durée (< 20 min) et comprend une activité ambulatoire

en progression constante. Dans la très grande majorité cette chirurgie s’effectue

sous anesthésie générale. Cependant la chirurgie proctologique concerne une région

très réflexogène pouvant induire des mouvements intempestifs du patient, des

variations hémodynamiques importantes ou des bronchospasmes ou encore des

laryngospasmes avec risque d’hypoxémie. L’anesthésiste, en plus d’assurer la

sécurité et la qualité de prise en charge des patients, doit faire face à de nouvelles

contraintes : l’augmentation des programmes opératoires et de leur cadence.

Cette étude a pour but de déterminer si la rachianesthésie avec la nouvelle

formulation du 2-chloroprocaïne, Clorotekal ®, comparée à l’anesthésie général peut

réduire les temps dans le déroulement d’une chirurgie proctologique : temps

d’installation, temps de sortie de salle d’opération, temps de sortie de salle de réveil

et temps d’aptitude à la rue.

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II. Matériel et méthodes

1. Objectifs de l’étude

L’objectif principal de cette étude est la recherche d’une différence de durée entre la

rachianesthésie et l’anesthésie générale, de l’acte anesthésique à l’obtention des

critères de sortie.

Cette étude recherche également la présence d’évènements indésirables et/ou

d’effets secondaires. Ils comprennent la survenue :

- d’une hypotension artérielle estimée par l’utilisation de drogues

vasopressives comme l’éphédrine et leurs doses totales injectées.

- d’une difficulté de contrôle de voies aériennes estimée par la survenue d’une

saturation percutanée en oxygène inférieure à 90%. Le recours à une

intubation orotrachéale si le patient était au préalable sous rachianesthésie ou

sous anesthésie générale avec masque laryngée.

- la présence de nausées et vomissements en per et post-opératoire et

l’emploi d’antiémétique comme l’ondansétron.

2. Type d’étude

Il s’agit d’une étude monocentrique, prospective et observationnelle. Elle a été

menée dans le cadre du soin courant. Elle portait sur 60 opérés en chirurgie

proctologique réglée. L’étude a été soumise à l’accord du CCPP Ile de France II. Le

patient était informé de l’étude lors de la consultation d’anesthésie. Le jour de

l’intervention, après un rappel de l’étude, le recueil oral du consentement libre et

éclairé du patient était notifié dans le dossier d’anesthésie. Cependant la décision

définitive était laissée à l’anesthésiste qui pratiquait l’acte.

3. Lieu de l’étude

Le département d’anesthésie du Groupe Hospitalier Saint Joseph, 185 Rue

Raymond Losserand 75014 PARIS.

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4. Déroulement de l’étude

a. Population concernée

Tous les patients nécessitant une chirurgie proctologique quelque soit sa nature et

relevant d’une prise en charge en ambulatoire pouvaient être inclus. Les critères

d’exclusion étaient : âge < 18 ans, grossesse, refus du patient, allergie à l’un des

constituants des produits d’anesthésie utilisés, anesthésie générale avec intubation

orotrachéale d’emblée, notamment dans le cadre d’une induction en séquence

rapide pour estomac supposé plein (obésité morbide, gastroparésie). Le choix de la

technique anesthésique était proposé par l’anesthésiste au moment de la

consultation. L’impératif d’une des techniques par rapport à l‘autre du fait des

antécédents du patient ou du souhait de ce dernier, n’était pas un critère de non

inclusion stricte.

b. Protocole d’anesthésie

Dans le groupe anesthésie générale : l’induction était pratiquée avec du sufentanil à

la dose de 0,3 µg/kg ainsi que du propofol à la dose de 3 mg/kg. Les doses étaient

adaptées suivant le niveau d’anesthésie obtenu. L’anesthésie était entretenue par

halogénés, soit le sevoflurane soit le desflurane. La co-analgésie comprenait

l’injection de kétamine à la dose de 0,2 mg/kg. La prévention des nausées et

vomissements post-opératoires comprenait l’injection de dexaméthasone à la dose

de 8 mg et de droleptan à la dose de 1,25 mg. Pour la prévention des douleurs post–

opératoires on administrait 1 g de paracétamol, 20 mg de néfopam et 100 mg de

tramadol. En fin d’intervention si le patient était encore sous l’effet de l’anesthésie, il

était transféré en salle de surveillance post-interventionnelle et mis sous assistance

ventilatoire en attendant son réveil complet.

Dans le groupe rachianesthésie : le bloc sensitivomoteur était obtenu par

l’injection intrathécal de 40 mg de 2-chloroprocaïne 1% à l’étage lombaire, sans

adjuvant et selon les précautions d’asepsie habituelles. La dose a été déterminée

selon les études de Lacasse et al. (7) et Casati et al. (8). Elle est indépendante du

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poids et de la taille du patient. L’analgésie post opératoire suivait le même protocole

que dans le groupe anesthésie générale. La rachianesthésie était pratiquée patient

assis. La 2-chloroprocaïne est conditionnée sous forme isobare. Pour cette raison,

après l’injection, le patient était rapidement allongé, puis installé en position de

lithotomie, tête surélevée avec la table légèrement proclive pour faciliter la ventilation

spontanée.

Tous les patients recevaient une prémédication per-os dans le service de chirurgie

ambulatoire par alprazolam 0,5 mg et une antibioprophylaxie par métronidazole 1g.

c. Recueil des données

Les heures suivantes étaient recueillies :

- Heure d’arrivée en salle

- Heure d’induction (rachianesthésie ou anesthésie générale)

- Heures d’incision et de fin de la chirurgie

- Heure d’ablation du masque laryngé.

- Heure de sortie de SSPI

- Heure du premier levé avec une première diurèse post opératoire

Les durées suivantes ont été calculées à partir des heures relevées :

- Temps d’installation : heure induction - heure incision

- Durée du geste anesthésique

- Durée de la fin de l’intervention à l’aptitude à la sortie

Les critères de sortie sont un premier levé avec une première diurèse post

opératoire.

L’ensemble des horaires étaient recueillis sur une feuille commune à trois

étapes du parcours du patient, tout d’abord lors du passage en salle d’intervention

par l’anesthésiste de la salle ou l’interne en charge du protocole. Puis, lors du

passage en salle de surveillance post interventionnelle, soit par l’infirmière en charge

du patient soit par l’interne en charge du protocole. Enfin, en service d’hospitalisation

ambulatoire par l’infirmière en charge du patient.

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Les éléments suivants, dont la survenue d’évènements indésirables étaient

aussi relevés :

- les doses d’anesthésiques intraveineux utilisés en cas d’anesthésie générale

comprenant le sufentanil, le propofol et la kétamine

- la survenue d’une hypotension artérielle nécessitant l’emploi d’amines

vasoactives comme de l’éphédrine

- la survenue de nausées et vomissements per et post-opératoire ainsi que

l’utilisation d’ondansetron.

-la survenue d’une saturation percutanée en oxygène inférieure à 90%

imposant le recours à une intubation orotrachéale si le patient était au préalable

sous rachianesthésie ou sous anesthésie générale avec masque laryngé.

- la survenue d’un globe urinaire

- la nécessité d’une hospitalisation ou de contre-indication à la sortie du patient

5. Durée prévue de l’étude

L’étude s’est déroulée sur une période de 3 mois de février 2014 à fin avril 2014.

6. Méthodes statistiques

Les données sont exprimées en moyenne ± écart type. Les comparaisons entre les

temps observés dans les 2 groupes ont été effectuées par test de Student non pairé.

L’existence d’une relation entre la durée du bloc moteur pour 40 mg de 2-

chloroprocaïne 1% et le poids et la taille des patients a été étudiée par corrélation

linéaire. Une valeur de p < 0,05 était considérée comme significative.

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III. Résultats

a. Patients

Au total 54 patients ont été inclus dans cette étude avec 28 patients dans le groupe

anesthésie générale et 26 patients dans le groupe rachianesthésie. Un patient a été

exclu car il avait reçu une dose de 2-chloroprocaïne de 30 mg non conforme (figure

1). Le recrutement comprenait un total de 16 femmes pour 38 hommes. Les données

démographiques sont résumées dans le tableau 1. La distribution du score

ASAI/ASAII dans les groupes anesthésie générale et rachianesthésie est

respectivement de 20/8 et 13/13 (p=0,07).

Figure 1 : Diagramme de flux

N=55

Groupe AG

n= 28

Groupe Rachianesthésie

n= 26

1 exclu dose de 2-chloroprocaïne non conforme

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Tableau I : Données démographiques

Caractéristiques Groupe AG N = 28

Groupe Rachi N = 26

Total N = 54

Hommes /Femmes

21/7

17/9

38/16

Age (années) 42 ± 15 42 ± 16 42 ± 16

Poids (Kg) 72 ± 10 71 ± 15 71 ± 13

Taille (cm) 173 ± 6 172 ± 10 172 ± 8

Score ASA I II

20

8

13

13

33

21

Intervention : - Condylomes - Fissure - Fistule - Anoplastie - Sinus Pilonidal - Hémorroïdes - Maladie de Bowen - Papille - Non renseigné

5

7

-

-

5

-

-

2

4

5

3

8

1

1

1

1

9

12

3

8

6

1

1

3

Valeurs absolues. Moyenne pour toutes les valeurs sauf pour le score ASA (effectif)

b. Durées

La durée moyenne de la fin de l’intervention à la sortie du patient était de 167

± 50 minutes pour le groupe anesthésie générale et de 161 ± 56 minutes pour le

groupe rachianesthésie. Il n’y a pas de différence statistiquement significative

concernant la durée passée par le patient de la fin de l’intervention à la sortie de

l’hôpital entre l’anesthésie générale et la rachianesthésie. Concernant le temps de

l’induction à l’incision, il est retrouvé une différence statistiquement significative avec

une durée plus longue pour effectuer la rachianesthésie. Ainsi le temps moyen de

procédure pour l’anesthésie générale était d’environ 18 ± 6 minutes et pour la

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Durée de la fin de l'intervention à la sortie (minutes)

0

50

100

150

200

250

300

350

groupe rachianesthésiegroupe anesthésie générale

rachianesthésie d’environ 22 ± 4 minutes. Les distributions des durées de la fin de

l’intervention à la sortie (minutes) sont données figure 2. La chirurgie dure en

moyenne tous groupe confondu 16 ± 11 minutes.

Figure 2: Distribution dans les 2 groupes de la durée entre la fin de l’intervention et la sortie

Tableau II : distribution des durées (minutes)

Valeurs absolues ± écart type.

Groupe AG

N = 28

Groupe

Rachianesthésie

N = 26

Durée de la fin de

l’intervention à la sortie

(minutes)

167 ± 50

161 ± 56

P = 0,72

Durée du geste

anesthésique (minutes)

18 ± 6 22 ± 4 P <0,001

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c. Complications

Dans le groupe anesthésie générale 2 patients ont développé des nausées et

vomissements post-opératoires avec nécessité de traitement par ondansetron. Un

patient a développé des nausées dans le groupe rachianesthésie avec besoin de

traitement. Il faut noter que cet effet secondaire est à mettre en relation avec

l’administration concomitante de néfopam source de troubles neuro-végétatifs en cas

d’administration trop rapide.

Trois épisodes d’hypotension artérielle sont survenus traités par remplissage et

administration d’éphédrine en bolus. Il y a eu deux épisodes d’hypotension dans le

groupe anesthésie générale et un seul épisode dans le groupe rachianesthésie.

L’hypotension du groupe rachianesthésie a demandé une dose totale de 24 mg

d’éphédrine et un remplissage de 500 ml de cristalloïdes. Le patient était jeune et

sans comorbidité ni prise de traitement au long cours.

Aucun des patients de l’étude n’a présenté de désaturation ou trouble respiratoire

nécessitant une intubation orotrachéale.

Quatre patients ont présenté un bloc moteur prolongé allant de 100 à 131 minutes.

Aucun des patients quel que soit son groupe n’a présenté de globe urinaire. Certains

ont présenté un temps prolongé avant la première miction. Cet évènement est pris en

compte dans le choix du critère de jugement de l’étude.

d. Corrélation durée, taille et poids

La dose 2-chloroprocaïne administrée à tous les patients était de 40 mg et la

durée du bloc moteur retrouvée était en moyenne de 70 ± 25 min. La durée du bloc

moteur est > 70 min pour 7/26 patients et ≥ 90 min pour 5/26 patients. Nous avons

aussi recherché l’existence d’une corrélation entre la durée du bloc moteur et les

caractéristiques des patients. Ainsi il n’a pas été retrouvé de corrélation significative

entre la durée du bloc et la taille des patients. Il en va de même avec l’index de

masse corporelle (figure 3).

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Figure 3: Corrélation entre le poids, la taille l’index de masse corporelle et la durée du bloc moteur de la rachianesthésie

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IV. Discussion

Dans cette étude ayant pour but, en chirurgie proctologique ambulatoire, la

recherche d’une différence entre les durées de deux procédures interventionnelles,

aucune différence significative entre les groupes anesthésie générale et

rachianesthésie à la 2-chloroprocaïne n’a été retrouvée.

Plusieurs éléments peuvent expliquer ces résultats. La dose retenue de 2-

chloroprocaïne était de 40 mg. Les études précédentes n’avaient pas assez de recul

pour opter pour une plus petite dose sans adjuvant (9). Or c’est une chirurgie

relativement courte avec une durée moyenne d’intervention de 16 min ± 11 min dans

nos groupes. Une dose de 30 mg pourrait être plus appropriée. Le temps de

récupération du bloc moteur serait donc plus court avec un gain de temps sur la

sortie du patient. Sur une série de 15 patients à la dose de 30 mg Casati et al. (8)

retrouvaient une récupération du bloc moteur à 60 min (41-98). Cela expose aussi au

risque d’une récupération trop précoce et de douleurs peropératoire. A la dose de 30

mg certains patients avaient récupéré une motricité au bout de 30 min mais pas la

sensibilité. Davis et Kopacz (10) avaient retrouvé un bloc sacré incomplet sur deux

patients sur 8 à cette dose. Ce bloc devenait complet avec l’adjonction de clonidine.

Mais on perdait l’avantage de passer d’une dose de 40 à 30 mg de 2-chloroprocaïne.

Dans une étude publiée la même année, Kopacz avait recherché la plus petite dose

efficace de 2-chloroprocaïne. La dose de 10 mg s’est révélée être non suffisante et la

dose de 20 mg n’anesthésiait pas toutes les racines sacrées (11).

La variabilité de la durée de la rachianesthésie avec 40 mg de 2-chloroprocaïne a

été la source de blocs moteurs prolongés. Ainsi 4 patients ont présenté un bloc

moteur supérieur à 100 min avec un maximum de 131 minutes. Seul Vaghadia et al

avaient retrouvé des temps comparables mais l’administration de 40 mg de 2-

chloroprocaïne était associée à du fentanyl à la dose de 12,5 g (12). Une hypothèse

a été évoquée pour expliquer la prolongation du bloc moteur. La 2-chloroprocaïne est

métabolisée par les pseudo-cholinestérases. Le polymorphisme de ces enzymes

pourrait expliquer une dégradation plus lente de la molécule. Certains cas avaient

été décrits et cette hypothèse émise dans les années 80 (13) et plus récemment

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début 2001 chez des parturientes (14). Elles avaient présenté un bloc moteur

prolongé et pour une patiente une crise tonico-clonique généralisée (15) lors de

l’utilisation de 2-chloroprocaïne dans le cadre d’une anesthésie péridurale. Mais les

doses utilisées étaient plus importantes et la pharmacocinétique différente.

La durée moyenne observée avec 40 mg de 2-chloroprocaïne dans notre groupe

ASA I et II est de 70 ± 25 minutes (min: 29-max: 131). On retrouve donc une grande

variabilité de la durée d’effet de la molécule. Elle est imprévisible si l’on se rapporte

aux caractéristiques physiologiques des patients comme le poids, la taille ou l’IMC,

ce que nous retrouvons dans le test de corrélation Figure 3.

Les temps de brancardage sont variables et soumis à l’activité des blocs opératoires

et des moyens humains disponibles. Les temps de passage ont été recueillis par

l’infirmière en charge du patient lors du passage en salle de surveillance post

interventionnelle et en hôpital de jour. Le personnel ’infirmier responsable de

plusieurs patients peut voir son activité accaparée par un seul patient retardant

d’autant la prise en charge des suivants. La sortie de salle de réveil peut être

retardée alors que le patient répond aux critères de sortie. En conséquence le

premier levé en hôpital de jour peut être différé. Le personnel paramédical est la

deuxième source de sortie retardée en chirurgie ambulatoire après le choix de la

technique anesthésique (16). Tous ces éléments contribuent donc au nivèlement des

différences. C’est un argument pour l’optimisation et l’organisation d’un «circuit

d’ambulatoire spécifique».

Même si la rachianesthésie ne semble pas optimiser le temps de sortie du patient en

ambulatoire, plusieurs éléments plaident pour sa plus grande utilisation.

Des résultats similaires avaient déjà été retrouvés par Wong et al (17) qui avaient

comparé la rachianesthésie à la lidocaïne à l’anesthésie générale en chirurgie

ambulatoire. Il n’y avait pas eu de différence retrouvée sur les temps de sortie mais

la qualité de récupération suite à l’intervention était meilleure dans le groupe

rachianesthésie. Le retrait de la lidocaïne dans cette indication avait donc freiné

l’utilisation de la rachianesthésie en ambulatoire puisque le bloc induit par la

bupivacaïne était trop long pour envisager dans certaines chirurgies son utilisation

régulière même à petite dose (16). Le retour de la 2-chloroprocaïne pourrait être une

nouvelle alternative pour une meilleure récupération post-opératoire du patient.

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Il n’y a pas eu de globe urinaire ni de nécessité d’hospitalisation dans le groupe

rachianesthésie. De plus, la miction est remise en question comme critère de sortie si

elle est encadrée par une éducation du patient avant sa sortie dans des groupes non

à risque comme dans notre étude (18,19). En effet celle-ci comporte des patients

ASA 1 et 2 âgés en moyenne d’une quarantaine d’années. La rachianesthésie était

pratiquée avec un anesthésique local seul et sans adjonction de morphinique. Mais

cette éventualité ne pourrait être appliquée que pour des patients jeunes.

En outre, la rachianesthésie serait moins coûteuse qu’une anesthésie générale (20),

si on prend en compte les consommables et les différents produits d’anesthésie. De

surcroit en fin d’intervention en cas d’absence de réveil immédiat le patient était

transféré en salle de surveillance post interventionnelle et mis sous assistance

ventilatoire. Ceci requière une surveillance et une prise en charge plus poussée que

l’évaluation d’un malade alerte sous rachianesthésie.

Nous avons constaté qu’il fallait un temps significativement plus long pour pratiquer

la rachianesthésie par rapport à l’anesthésie générale avec un temps moyen de

l’induction à l’incision respectivement de 22 ± 4 minutes contre 18 ± 6 minutes

(p<0.001), (tableau 2). Liu et al. retrouvaient des résultats similaires dans une méta-

analyse sur l’anesthésie générale versus anesthésie locorégionale (3).

Nous avons été confrontés à une difficulté de recrutement dans le groupe

rachianesthésie. Les patients étaient réticents à avoir une rachianesthésie. Par le

caractère intime de la chirurgie le patient désirait perdre conscience lors du geste

opératoire. Le geste lui-même suscite des craintes chez le patient. Une étude

observationnelle retrouvait aux 3 première places par ordre décroissant la peur de

douleurs lombaires, la crainte de ressentir une douleur en peropératoire, et le risque

de paralysie (21). La réticence à l’utilisation de la rachianesthésie peut aussi venir du

médecin anesthésiste. La proportion d’ASA II « plus grande » dans le groupe

rachianesthésie (p=0,07, à la limite de la significativité pour un petit effectif)

témoignerait de cette tendance à réserver la rachianesthésie aux patients plus

fragiles.

Cette étude présente des limites. Elle a un effectif limité. Elle est non randomisée

sans aveugle avec un biais d’inclusion. Elle ne comporte pas de groupe

rachianesthésie avec de la bupivacaïne. Mais il s’agit d’une étude de soin courant

visant à optimiser la pratique concrète des médecins anesthésistes de l’hôpital. Ainsi

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la majorité des actes de la chirurgie proctologique était pratiquée sous anesthésie

générale dans l’établissement et ce devait donc être la technique de référence à

comparer à la rachianesthésie à la 2-chloroprocaïne.

Enfin l’étude n’a concerné que des durées. Des questions importantes comme les

coûts globaux, la douleur post opératoires ou la satisfaction du patient, n’ont pas été

étudiées avec cet effectif limité.

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V. Conclusion

Dans notre étude en chirurgie proctologique ambulatoire, aucune différence

de durée entre la fin de l’intervention et l’obtention des critères de sortie n’a été

retrouvée entre les groupes anesthésie générale et rachianesthésie avec 40 mg de

2-chloroprocaïne.

Il n’a pas été retrouvé de différence concernant la survenue d’effets secondaires. La

rachianesthésie à la 2-chloroprocaïne, contrairement à la bupivacaïne a des durées

blocs moteurs compatibles avec la chirurgie ambulatoire. Ces durées de blocs

moteurs sont très variables entre les patients du groupe rachianesthésie dont la plus

courte dure 29 minutes. Aucun critère physiologique notamment le poids, la taille ou

l’IMC, ne permet de prédire la durée du bloc moteur. Mais l’efficacité de la

rachianesthésie est toujours plus longue que la durée de l’acte chirurgical en

proctologie (16 ±11 min).

Une dose de 30 mg devrait être évaluée. Elle pourrait peut-être optimiser les temps

de passage en chirurgie ambulatoire, mais ceci au risque d’une levée trop précoce

de la rachianesthésie au moment de la chirurgie.

Le retrait de la lidocaïne avait grandement diminué la part de rachianesthésie en

chirurgie ambulatoire. Le retour de la 2-chloroprocaïne élargit le panel des

techniques à disposition du médecin anesthésiste. Elle redonne une place à la

rachianesthésie comme alternative à l’anesthésie générale sans retarder la sortie du

patient.

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LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX

Figure 1 : Diagramme de flux……………………………………………………. page 10

Tableau I : Données démographique ………………………………………….... page 11

Figure 2: Distribution dans les 2 groupes de la durée entre la fin de l’intervention et

la sortie………………………………………………………………………………. page 12

Tableau II : distribution des durées (minutes)…………………………………... page 12

Figure 3: Corrélation entre le poids, la taille l’index de masse corporelle et la durée

du bloc moteur de la rachianesthésie…………………………………………….. page 14

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Annexe : feuille de recueil

Rachianesthésie versus anesthésie générale en

anesthésie proctologique ambulatoire

Date :

Intervention : Fissures Fistule Condylome Abcès

Poids : Taille :

ASA : SpO2 en AA :

PAS/PAM/PAD : // Fc : bpm

Anesthésiste : Chirurgien :

En Salle de bloc :

Horaire :

Entrée en salle : : Heure de Rachi / M Laryngée ::

Heure d’installation du bloc : :

Heure d’incision : : Heure fin d’intervention : :

Groupe « Rachi » :

Groupe AG :

Masque Laryngé ou Sonde d’IOT

Difficulté de contrôle des voies aériennes (si oui de quelle nature) :

Heure d’extubation : :

Evénements indésirables per op :

Ephédrine : mg cristalloïdes : ml colloïdes : ml

IOT : oui non SpO2 < 90% : oui non

Autres :

Dose de drogues :

Propofol mg Sufentanil µg Kétamine mg

Sévoflurane Desflurane

Etiquette

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En SSPI :

Heure de levée de la rachi selon score de Bromage ::

NVPO : oui non Zophren : mg

Heure de sortie de SSPI : :

EVA à la sortie : ALDRETE :

En HDJ

Heure du premier lever : : Heure de la première diurèse : :

Heure de Sortie d’hôpital : : Sondage : oui non

Hospitalisation : oui non Motif :

Rappel à 24h :

Numéro de téléphone :

Tolérance : (paresthésie, maux de tête, nausée et vomissement, difficulté à la miction) :

Satisfaction sur une échelle de 0 à 10 :

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RESUME

Introduction : La 2-chloroprocaïne vient d’être récemment commercialisée en

France dans l’indication de rachianesthésie pour des chirurgies de courte durée.

Cette étude avait pour but de déterminer si la rachianesthésie avec la 2-

chloroprocaïne comparée à l’anesthésie générale peut réduire la durée des

procédures en chirurgie proctologique ambulatoire.

Matériel et méthode : Etude prospective de soin courant comparant un groupe

rachianesthésie (Rachi) et un groupe anesthésie général (AG). L’objectif principal

était la recherche d’une différence de temps entre la fin de la chirurgie et l’obtention

des critères de sortie. Les comparaisons ont été effectuées par test de Student non

pairé. L’existence d’une relation entre la durée du bloc moteur pour 40 mg de 2-

chlorprocaïne 1% et le poids et la taille des patients, a été étudiée par corrélation

linéaire.

Résultats : 54 patients ont été inclus avec 28 patients dans le groupe (AG) et 26

patients dans le groupe Rachi. La durée moyenne de la fin de l’intervention à la

sortie du patient était de 167 ± 50 minutes pour le groupe AG et de 161 ± 56 minutes

pour le groupe Rachi (p=0,72). Le temps moyen de procédure pour l’AG était de 18 ±

6 minutes et pour la Rachi de 22 ± 4 minutes (p<0.01).

Conclusion : Aucune différence statistique n’a été retrouvée. Aucun des critères

physiologiques étudiés ne permet de prédire la durée du bloc moteur. Une dose de

30 mg devrait être évaluée au risque d’une levée trop précoce de la rachianesthésie.

Mots-clefs : chirurgie ambulatoire, proctologie, 2-chloroprocaïne, anesthésie

générale, rachianesthésie.