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Mentionslégales - International Union for Conservation of

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Mentionslégales

[ ]3UICN

Publication : UICN/Bureau Régional pour l’Afrique de l’Ouest

© 2005 Union internationale pour la conservation de la nature et de ses ressources.La reproduction de cette publication à des fins non commerciales,notamment éducatives est permise sans autorisation écrite préalabledu droit d’auteur à condition que la source soit clairement indiquée.

Citation : UICN/BRAO (2005), Rapport Annuel 2004,Ouagadougou, Burkina Faso. 36 pages.

ISBN : 2-8317-0852-4

Photos de couverture : J.F. Hellion N. Van Ingen - FIBAUICNJean-Marc GARREAULouis Gérard d’ESCRIENNE

Graphisme : DIGIT’ART

Impression : Ghana Printing & Packaging Industries LTD

Disponible auprès de l’UICN - Bureau Régional pour l’Afrique de l’Ouest01B.P. 1618 Ouagadougou 01Burkina FasoTél.: (226) 50 32 85 00Fax : (226) 50 30 75 61E-mail : [email protected] internet : www.iucn.org/brao

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[ ]4 [ ]5BUREAU RÉGIONAL POUR L’AFRIQUE DE L’OUEST UICN

Sommaire

Protéger l’environnement, c’est garantirle bien-être économique et social

des populations d’Afrique de l’Ouest“ “

Avant proposUn développement sensible du programme régional en 2004

Les donateurs de l’UICNUn soutien de tous les instants

Quatre années en Afrique de l’Ouest10 - Introduction12 - Le Programme Régional Zones Humides15 - Equité économique et sociale au cœur de la conservation18 - Créer des dialogues pour influencer les politiques21 - Le complexe transfrontalier du WAP

L’Afrique de l’Ouest au Congrès de BangkokL’UICN-BRAO était au congrès mondial de la nature à Bangkok

Les perspectives de développement de l’UICN en Afrique de l’Ouest26 - Le nouveau Programme quadriennal 29 - Mieux connaître le littoral mauritanien31 - Le PRCM gagne le Large

Annexes et publications32 - Rapport financier33 - Publications récentes33 - Listes des membres de l‘UICN34 - Les bureaux de l’UICN

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Le rapport annuel que vous avez entre lesmains est le second d’une nouvelle sérieque l’UICN Afrique de l’Ouest a décidéd’éditer à l’intention de ses membres etpartenaires. Il faut dire que nous avionsété fortement encouragés par tous les com-mentaires positifs que nous avions reçus àla publication du rapport annuel 2003.Certes, le lecteur notera des imperfectionsdues à diverses raisons, les unes valablesà ses yeux, les autres moins. Qu’il nemanque surtout pas de noter l’effort de tra-vail d’équipe qui a encore caractérisél’édition de ce rapport et de ses annexes.

A l’instar de l’année précédente, nouspublions une version française et une ver-sion anglaise. Toutefois, les rapportsannuels détaillés des bureaux et projets,contenus dans le CD Rom ci-joint, sontpubliés dans la langue où ils ont étéreçus.

L’année 2004 aura été marquée par unbon développement du programme régio-nal, avec de nouvelles activités financéesau Burkina Faso, au Mali, en Mauritanie,au Sénégal, et à l’échelle régionale.D’autres programmes ont pris fin, nonsans laisser des résultats remarquablesdont les effets se mesureront encore plu-sieurs années après la fin du financement.Ainsi va la vie d’une institution commel’UICN.

L’année aura aussi été marquée par letroisième Congrès mondial de la nature,organisée par l’UICN à Bangkok, enThaïlande. Cette année, le Congrès, quise tient une fois tous les quatre ans, a étémarqué par la tenue d’un Forum mondialde la nature, véritable creuset d’échangesentre toutes les personnes concernées parla conservation de la nature à travers lemonde. L’assemblée des membres a suivi,où les 1.000 membres de l’UICN ont

Un développement sensible duprogramme régional en 2004.“ “

[ ]6 [ ]7BUREAU RÉGIONAL POUR L’AFRIQUE DE L’OUEST UICN

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AvantproposIbrahim ThiawDirecteur du Bureau Régional pour l’Afrique de l’Ouest

adopté décisions, résolutions et recom-mandations relatives à la vie interne deleur union. La totalité des membres del’UICN en Afrique de l’Ouest qui sont enrègle avec les Statuts de l’Union ont eul’opportunité d’envoyer leur délégation.Ainsi va la vie d’une institution commel’UICN.

Je saisis cette opportunité pour remerciertrès sincèrement tous nos membres et par-tenaires qui, individuellement et collective-ment, à titre personnel ou professionnel,ont apporté leur excellente contribution àla réussite de nos œuvres communes. Jevoudrais également exprimer toute notregratitude à nos partenaires financiers sans

l’appui continu desquels nous n’aurions puatteindre les résultats dont nous sommestous fiers.

Je ne pourrais aussi manquer d’exprimermes félicitations personnelles et mes remer-ciements sincères à tous mes collèguesdans la région et ailleurs, à tous les mem-bres des commissions de l’UICN et des

réseaux d’experts, pour leurs efforts sanscalcul, pour leur engagement. Leur abné-gation et leur loyauté constituent, de monpoint de vue, un des secrets du succès del’Union.

Le congrès mondial de la Naturea marqué l'année 2004

Photo UICN

Le démarrage du projet de gouvernance de l’eau sur la Volta illustre ledéveloppement du programme en Afrique de l’Ouest - Photo A. Nianogo

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[ ]8 [ ]9BUREAU RÉGIONAL POUR L’AFRIQUE DE L’OUEST UICN

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Les donateursde l’UICN

AMERIQUEAgence canadiennede développementinternational (ACDI)

Centre de recherchespour le développementinternational (CRDI)

Agence américainepour le développementinternational (USAID)

Département d’Etatdes Etats-Unis

EUROPEAllemagneMinistère fédéralde la coopérationéconomique etdu développement (BMZ)

DanemarkMinistère royal danoisdes affaires étrangères(DANIDA)

FinlandeMinistère des affairesétrangères, Départementpour la coopération et ledéveloppement international

FranceMinistère des affairesétrangères, Directiongénérale de la coopérationinternationaleet du développement

Fonds français pourl’environnement mondial(FFEM)

ItalieMinistère des affairesétrangères, Directiongénérale de la coopérationau développement (DGCS)

Pays-BasMinistère des affairesétrangères, Directiongénérale pourla coopérationinternationale (DGIS)

SuèdeAgence suédoisepour la coopérationau développementinternational (ASDI)

SuisseDirectiondu développement etde la coopération(DDC)

CommissionEuropéenne

ASIEJaponAgence japonaisede coopérationinternationale (JICA)

Un soutien sans faillevoué à la protection de la nature“ “

Organisations multilatérales et organisations non gouvernementales

Critical EcosystemPartnership Fund(CEPF)

Fondation MAVA

Programme desNations-Uniespour le développement(PNUD)

BanqueMondiale

Fonds pourl’EnvironnementMondial (FEM)

Conservationinternational

Convention sur le commerceinternational des espècesde faune et de flore sauvagemenacées d’extinction (CITES)

Fondationinternationale duBanc d’Arguin (FIBA)

Programme desNations Uniespour l’environnement(PNUE)

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[ ]10 [ ]11BUREAU RÉGIONAL POUR L’AFRIQUE DE L’OUEST UICN

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La militante écologiste kenyane, WangariMaathai est nommée Prix Nobel de laPaix 2004. Emue, elle affirmait, les yeuxpleins de larmes et rivés sur le MontKenya, en ce 8 octobre particulier, duhaut de ses 64 ans, qu’elle ne s’y atten-dait pas. Il est vrai que c’était la premièrefois que cette prestigieuse distinctionrécompensait une femme africaine. Encoreplus symbolique, Mme Maathai est la pre-mière militante environnementaliste à êtreprimée par le comité de sélection du prixNobel depuis la création de ce dernier en1901. En félicitant Wangari Maathai, l’UICNremerciera en même temps le comité duprix Nobel qui affirme au grand public ceque l’Union prêche depuis de longuesannées, à savoir “la paix sur la terredépend de notre capacité à améliorernotre environnement”. En Afrique del’Ouest, la plupart des tensions et desconflits contemporains sont liés, directe-

ment ou indirectement, à l’accès aux res-sources naturelles: Côte d’Ivoire, SierraLeone, Sénégal (Casamance), Liberia,Nigeria (delta du Niger), etc. Les grandsprogrammes de prévention et de gestionde conflits devront, pour se garantir dessuccès durables, intégrer la conservationde cette nature dont la générosité à four-nir les besoins fondamentaux des popula-tions atteindra d’autant plus rapidementses limites que la croissance démographi-que se trouve être l’une des plus élevéesau monde.

Introduction“

Pour nobles et louables qu’ils aient été, lesObjectifs du Développement du Millénaire(ODM) n’auront pas servi à grand-chose,du moins à en juger par la timidité aveclaquelle ils sont mis en œuvre. Cinq ansaprès leur adoption, le Programme desNations Unies pour le Développementestime qu’au rythme actuel, les ODM neseront pas atteints en Afrique avant l’an2147. Le décollage aura eu lieu 132 ansaprès l’horaire initialement prévu. La fauteà qui?

Peu importe qui remporte la controverse. Iln’en est pas moins vrai que l’AidePublique au Développement aura repré-senté, en 2004, avec 50 milliards de dol-lars américains, une fraction des dépensesannuelles d’armement qui s’élèvent à 900milliards des mêmes dollars. Les chiffresdes dépenses publiques en faveur de laconservation de la nature dans le mondedeviennent, devant ce gigantisme, infinité-simaux.

2004 aura aussi été l’année du troisièmeCongrès mondial de la nature. L’Afriquede l’Ouest fut bien représentée car tous lesmembres jouissant du droit de vote ont puêtre pris en charge par l’UICN. Restemaintenant à mettre en œuvre l’ambitieuxprogramme pour la période 2005-2008adopté au Congrès de Bangkok. En effet,au programme actuel, en pleine crois-sance, l’UICN BRAO ambitionne d’ajouterde nouvelles perspectives thématiques,occuper de nouvelles niches géographi-ques dans la région, s’allier à de nou-veaux partenaires techniques et financierset s’ouvrir de nouveaux boulevards decommunications.

Quatre années enAfrique de l’Ouest

Ibrahim ThiawDirecteur du Bureau Régional pour l’Afrique de l’Ouest

En 2004, tensions et conflits auront continué à frapperl’Afrique de l’Ouest, plombant encore une fois les tendan-ces de croissance économique. Aussi dramatique pour l’en-vironnement sinon plus, est l’invasion acridienne qui séviten ce moment dans le Sahel. Aux ravages occasionnés parles puissantes mandibules des criquets, s’ajoutent lesconséquences environnementales incalculables causéespar les déversements de dizaine de milliers de tonnes deproduits chimiques. Les pays Sahéliens affectés par le périlacridien sont, il faut l’admettre, face à un choix difficile.

Pourtant, avec un peu plus de prévoyance, ils auraientpeut-être pu utiliser des moyens de lutte biologique et épar-gner ainsi les populations d’une double catastrophe, àsavoir l’invasion des locustes et l’épandage massif de pes-ticides dont les conséquences sur la santé humaine et ani-male sont nombreuses. La section béninoise de l’IITA(Institut International d’Agriculture Tropicale) en coopéra-tion avec des centres internationaux (CABI et GTZ) et régio-naux (AGRHYMET), affirment en effet avoir mis au point le“Green Muscle”, une arme biologique spécifique pour lut-ter contre les criquets. Il est clair que la lutte biologiquecontre le criquet pèlerin pourrait être salutaire. Les résistan-ces et autres contraintes techniques sont nombreuses maisla volonté politique telle que clairement exprimée cette fois-ci pour assurer une lutte effective et synchronisée, incite àun certain optimisme, voire à un optimisme certain.

L’invasion des criquetsau Sahel

Y. Kakabadse, Présidente sortante de l’UICN (gauche)avec sa Majesté la Reine Sirikit de Thaïlande (droite)

lors du congrès mondial de la nature - Photo QSNCC

Ibrahim ThiawDirecteur du Bureau Régional pour l’Afrique de l’Ouest

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[ ]12 [ ]13BUREAU RÉGIONAL POUR L’AFRIQUE DE L’OUEST UICN

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Les pays ouest africains sont longtempsrestés impuissants face à la situation dedégradation des zones humides révéléedans les années 1970 et un réel besoind’appui technique, financier et méthodolo-gique était ressenti comme une nécessitépour restaurer et conserver durablementces écosystèmes humides.

C’est dans ce contexte que l’UICN, avecl’appui financier des Pays-Bas a mis enplace le programme régional zones humi-des (PRZH) : “Renforcement des capacitésinstitutionnelles pour la gestion des res-sources des zones humides en Afrique del’Ouest”. En 1989, ce programme concer-nait quatre pays : le Burkina Faso, leMali, la Mauritanie et le Niger. Puis dufait de la décentralisation de la coopéra-tion néerlandaise, le PRZH s’est recentrésur la Mauritanie (depuis 1989) et leSénégal (en 1994) ainsi que sur des acti-vités régionales. La caractéristique de ceprogramme a été la diversité de ses activi-tés. Le programme s’est attelé à la restau-ration d’écosystèmes dégradés, la conser-

vation de la biodiversité, des activitésd’écodéveloppement, de génération et dediffusion de connaissances, des forma-tions, des échanges. Les sites d’interven-tion ont été très variés, soit par leur statutde zones humides protégées ou non, soitpar leur localisation ou encore par leurenvironnement socio-économique : activi-tés à prédominance agricole, pastorale oupiscicole. Enfin les acteurs impliqués ontaussi été très divers –administrations publi-ques, collectivités locales, bailleurs defonds.

A travers cette diversité, le PRZH s’eststructuré autour de deux axesstratégiques : les interventions sur sites etle renforcement des capacités des acteursaux plans national et régional. Sous l’im-pulsion du programme PRZH, le parcnational du Diawling est revenu à la vieaprès avoir été entièrement asséché. L’étatactuel satisfaisant des écosystèmes duDiawling, du parc national du Djoudj, dela réserve de biosphère du Saloum mon-trent la valeur des plans d’aménagementet la pertinence des approches de gestionconcertées avec les population locales. Lagestion de la pêcherie du mulet jaune enMauritanie s’est profondément restructu-rée, l’étude du littoral mauritanien a mon-tré sa fragilité et la nécessité d’une planifi-cation concertée. Mais les succès du ter-rain sont parfois difficiles à faire reconnaî-tre et ne pouvaient à eux seuls changersignificativement et durablement l’avenirdes zones humides d’Afrique de l’Ouest.Pour faire accepter les résultats de sonintervention, le programme a développéla formation d’une part, formation universi-taire en particulier, et une communication

institutionnelle et sociale d’autre part. Denouveaux mécanismes institutionnels ontété mis en œuvre pour la gestion et lesuivi-évaluation du programme. Ces diffé-rents comités d’orientation (comité inter-vil-lageois, comité de gestion, comité scientifi-que, etc…) dont les mandats et la compo-sition ont été définis par les parties impli-quées, ont travaillé en interrelation. A tra-vers ces institutions le programme a per-mis la création d’un cadre institutionnel

beaucoup plus favorable que par le passéà la réussite de nouvelles approches deterrain. Sur le terrain sont nés des espacesde concertation qui ont permis d’harmoni-ser les interventions et de mieux contribuerà l’exécution des projets en tenant comptedes intérêts du site et des populations,ainsi que des moyens et compétences spé-cifiques à chaque intervenant.

Un programme de quinze anspour un processus à long terme“ “

Birguy LamizanaChargée de programme Zones Humides

La croissance démographique a amplifié les effets néfastessur les ressources halieutiques - Photo UICN

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Ainsi, “Le programme travaille à travers des secteurs, parfois conflic-tuels. Avant de démarrer avec des activités concrètes, il faut d’abordétablir un espace social qui permet aux partenaires de gagner uneconfiance mutuelle et d’identifier des objectifs partagés. Cela prendbeaucoup de temps, il y a parfois des rechutes mais le programme apu mettre le processus en route, avec des résultats encourageantsbien qu’encore timides parfois”, comme l’indique le rapport d’évalua-tion externe 2003.

Le programme a également diffusé ses résultats dans toutes les cou-ches de la société et des instances décisionnelles des pays impliqués.Les réseaux et les formations ont diffusé très au delà des sites et despays investis. A travers le programme les échanges se sont dévelop-pés pour diffuser les expériences, les méthodes, les succès et lesespérances dans toute la région. Les comités ont réuni des personnali-tés d’origine et de sensibilités diverses qui ont tiré profit du pro-gramme. Au total les acteurs impliqués de près ou de loin dans ceprogramme dépassent largement les acteurs directs des actions deterrain et les leçons ont été apprises dans des cercles très éloignés deceux de l’UICN.

Il reste toutefois un maillon faible au programme. Bien que le proces-sus d’appui ne s’arrête pas là et que nouveaux projets prennent lerelais des anciens, le manque de planification claire d’une stratégiede sortie de l’UICN pénalise aujourd’hui certains acteurs qui sontconfrontés brutalement à une situation d’autonomie auxquels ils n’ontpas été préparés. En 2004 l’UICN a élaboré une stratégie régionalepour les zones humides d’Afrique de l’Ouest destinée à offrir uncadre d’ensemble pour poursuivre la dynamique suscitée et l’ouvrir àl’échelle de la région tout entière.

Dans les pays majoritairement rurauxd'Afrique de l'Ouest, l'avenir des hommesest intimement lié à celui de la nature etde ses ressources. Malheureusement, ledéveloppement économique se fait sou-vent au détriment et des ressources natu-relles et des populations démunies. Ainsiles actions de conservation de la naturecomprennent nécessairement une dimen-sion humaine forte, pour que ni le déve-loppement, ni la conservation des ressour-ces naturelles n'entravent l'avenir des peu-ples ou se fasse à leur dépend.Lorsqu'en Guinée Bissau, l'UICN protège

la biodiversité exceptionnelle des îles etdes eaux de l'archipel des Bijagos en col-laboration avec les habitants, elle ne peutpas investir dans la conservation en lais-sant les communautés sans écoles et sansdispensaires.Lorsque, dans le delta intérieur du fleuveNiger au Mali, les forêts inondables dis-paraissent sous les effets conjugués del'ensablement, d'une surexploitation dubois, des eaux poissonneuses et des pâtu-rages qu'elles irriguent, les oiseaux migra-teurs ne sont pas les seuls à souffrir. Lespopulations déjà très isolées et démunies

[ ]14 [ ]15BUREAU RÉGIONAL POUR L’AFRIQUE DE L’OUEST UICN

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Equité économique et socialeau cœur de la conservation“ “

Jean Marc GarreauCoordinateur régional de programme

Pour en savoir pluswww.iucn.org/brao/zh/realisations.htm www.iucn.org/themes/wetlands/ www.iucn.org/places/mauritania/

Restaurer les milieux critiques - photo : J.F. Hellion N. Van Ingen - FIBA

La lutte contre la désertification…photo UICN

… l’agriculture intégrée …photo UICN

… la construction sans bois, autantde projets qui font leur preuve.

photo UICN

Page 9: Mentionslégales - International Union for Conservation of

du delta perdent une partie de leurs res-sources et font face aux frais induits parles multiples conflits qu'engendre la luttepour l'accès aux ressources naturelles.Quand l'UICN met les pêcheurs, les éle-veurs et les agriculteurs en dialogue pourdéfinir des règles consensuelles d'utilisa-tion des ressources naturelles qui répon-dent à leurs besoins tout en respectant larégénération de la forêt, des bourgoutiè-res, des populations de poissons, alors lapaix sociale revient, l'économie régionaleprogresse et les oiseaux migrateurs revien-nent trouver refuge dans ces zones inon-dées des marges du Sahara.Lorsque la construction du barrage antiselde Diama – conçu pour étendre la cultureirriguée du riz - a provoqué l'assèchementtotal des zones humides de la rive mauri-

tanienne du bas-delta du fleuve Sénégal,les pêcheurs, les éleveurs, les artisans ontmigré pour organiser leur subsistance surdes terres moins arides. Depuis quel'UICN a réhabilité les bassins du ParcNational du Diawling, les familles sontreconstituées, l'exploitation des bassinspermet à l'économie de redémarrer auprofit des hommes et des femmes.Lorsque la législation nigérienne encou-rage, pour les besoins de la construction,l'exploitation des troncs de rônier deGaya, sur le fleuve Niger, plutôt que desoutenir l'exploitation traditionnelle, diver-sifiée menée sur l'arbre vivant, la rôneraiemeurt lentement et l'économie localedécline. Lorsque les états retardent le transfert auxcommunautés rurales de la gestion des ter-

[ ]16 [ ]17BUREAU RÉGIONAL POUR L’AFRIQUE DE L’OUEST UICN

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res et des ressources naturelles qu'ilsexploitent, forêts ou zones humides, ils fer-ment les yeux sur le pillage désordonnédes ressources au profit des plus riches,des mieux organisés, ils pénalisent les pluspauvres et accélèrent la destruction deleurs moyens de subsistance. C'est pour-quoi l'UICN encourage la décentralisationde la gestion des ressources naturelles.Quand, dans l'aménagement des grandsbarrages, les populations riveraines desfleuves perdent leurs précieux pâturages etl’opportunité de pratiquer les cultures dedécrue dans les plaines d'inondation,voient les maladies hydriques s'aggraversans bénéficier de l'électricité produitepour les villes, le développement se faitalors au détriment à la fois de l'environne-ment et du bien être des plus démunis.Lorsque l'UICN tente de nouer les fils dudialogue et de la reconnaissance mutuelleentre les populations riveraines et les orga-nisations de gestion des fleuves, ellerépare une injustice en même tempsqu'elle réhabilite les ressources naturelles.Lorsque les comptabilités et les législations

nationales sont ignorantes du rôle écono-mique des petits collecteurs, pêcheurs, arti-sans, tradipraticiens, elles oublient lafrange la plus vulnérable de leurs popula-tions et leur participation active aux éco-nomies nationales à travers la valorisationd'un capital immense, celui des ressourcesnaturelles dites “sauvages”.L'UICN a la vision d'un monde juste, quiprotège et valorise la nature. Cette visionexige de permettre l'expression des inté-rêts de tous les acteurs, de veiller à laprise en compte des intérêts des plusdémunis, en particulier des groupes mar-ginaux, des jeunes, des femmes. C'estainsi que la conservation et la valorisationdes ressources naturelles ne se fera pasau détriment des plus faibles, mais plutôtdans une vision de long terme, mariantl'intérêt des populations rurales, majoritai-res en Afrique de l'Ouest et ceux desétats. Cette vision exige d'évaluer dans unmême regard le bien-être humain et lasanté des écosystèmes dont les paysd'Afrique tirent leur subsistance.

Prendre en compte la contribution des franges vulnérables des populations aux économies nationalesphoto : J.F. Hellion N. Van Ingen - FIBA

Scène quotidienne d’un quartier populaire à Conakry, en Guinée. - L.G. d’Escrienne

Page 10: Mentionslégales - International Union for Conservation of

[ ]18 [ ]19BUREAU RÉGIONAL POUR L’AFRIQUE DE L’OUEST UICN

[ ]R a p p o r t A n n u e l 2 0 0 4

Depuis l’implantation de l’UICN auSénégal, la gouvernance des ressources

naturelles, notamment celle des aires proté-gées occupe une place de choix dans les

programmes stratégiques successifs. LeProgramme 2001-2004, se basant sur lecapital d’expériences tirées de la gestion

du parc national du Djoudj et de laréserve de biosphère du Saloum l'a

davantage intégrée et a mieux fait ressortirles aspects liés à l’amélioration des condi-tions sociales des communautés locales, à

l’économie et à l’équité dans la distribu-tion des coûts et bénéfices de la conserva-

tion. Les différentes activités menées auSénégal se sont articulées autour de la

promotion et du soutien au processus dedialogue et de collaboration entre l’Etat,

les communautés locales et les privés,pour la conservation et l’utilisation durable

et équitable des ressources naturelles.

Dialogue entre gestionnaires,acteurs économiqueset utilisateurs des ressources

Les institutions locales de gestion partici-pative et de concertation du Djoudj et duSaloum mises en place sous l’impulsion del’UICN, ont joué un rôle de plus en plusimportant. Au Djoudj, elles ont notammentpermis d’améliorer les résultats de laconcertation entre l’Administration duparc, les communautés limitrophes, lesopérateurs touristiques et les autres partiesprenantes techniques et scientifiques de lagestion du parc. Le groupement des com-munautés limitrophes exploite maintenantlibrement le circuit touristique de la rivièredu Djoudj, au même titre que les opéra-teurs professionnels. Grâce aux finance-ment de la coopération néerlandaise, ildispose également d’un campement touris-tique neuf, en plus de la boutique et del’écomusée déjà en place. Par ailleurs, lesrésultats obtenus de ce dialogue perma-nent a fortement contribué à l’élargisse-ment du débat actuel sur la récente politi-que du Gouvernement visant la privatisa-tion entière de la gestion de la plupart desparcs nationaux, en commençant par leDjoudj. Le dialogue a aussi contribué pourune large part, à l’instauration d’un débatouvert sur une gestion participative desdébits du fleuve Sénégal, en tenantcompte des besoins environnementaux.

Créer des dialogues pourinfluencer les politiques“ “

Abdoulaye KaneChef de mission UICN-Sénégal

Dans le cadre de la Réserve de biosphèredu Delta du Saloum, le dispositif consulta-tif et participatif mis en place a permis àl’UICN de construire une base de connais-sances et de références communes à tousles acteurs. De ce socle est sorti un ensem-ble cohérent d'actions de développementet de conservation consignées dans leplan de gestion adopté consensuellementpar les parties prenantes. C’est dans cecontexte que l’Etat a permis aux commu-nautés locales de délimiter et de gérercinq aires protégées communautaires,dont quatre essentiellement marines. Ledialogue conduit entre les communautéslocales et l’Etat a abouti à l’adoption d’unCode de conduite pour la gestion des res-sources naturelles du delta du Saloum.L’effet combiné des aires protégées com-munautaires et du code de conduite estremarquable sur la reconstitution despopulations de poissons et de mollusques.En un an, la taille des individus capturés aaugmenté très sensiblement, démontrantconcrètement la pertinence des mesures.La gestion des zones marines et des zonesclassées comme telles ne faisant pas par-tie des compétences transférées aux col-lectivités locales dans le cadre de ladécentralisation, le dispositif doit mainte-nant être légalement reconnu par l'Etatpour devenir pérenne.

Dans les zones sylvo-pastorales du Nord-Est, la grande vulnérabilité des écosystè-mes aux feux et à une utilisation inappro-priée des terres, requiert une communica-tion sociale soutenue et une concertationouverte sur les options de gestion dumilieu. L'UICN y teste l’utilisation des tech-nologies de l’information et de la commu-

nication. Elle a implanté une radio com-munautaire et des centres de télécommuni-cation et développé un système d’informa-tion géographique à l’usage des commu-nautés pastorales. Ce dispositif de dialo-gue entre acteurs qui développe la com-préhension des dynamiques naturellesdevrait favorablement influer sur les politi-ques pastorales et sur la gestion des par-cours par les collectivités locales.

Concertation dans le delta du Saloum - Photo UICN-Sénégal

Informer et former la société civile en vue d’en faire un partenairepour la conservation - Photo UICN-Sénégal

Page 11: Mentionslégales - International Union for Conservation of

Dialogue entre scientifiqueset politiques pourpromouvoir la biodiversité

Le Bureau de l'UICN au Sénégal a sou-tenu la constitution et l’animation d’unréseau national des parlementaires pourl’environnement et d’un réseau des journa-listes de l’environnement. Ces réseauxs’ajoutent au réseau national des zoneshumides et au réseau national de planifi-cation côtière nés de l’action du pro-gramme des zones humides. Leurs activi-tés -études de base, cartographie deszones humides, séminaires de sensibilisa-tion- sont, entre autres, à la base du pro-cessus actuel d’élaboration d’une politiquenationale de gestion des zones humides.

La première phase du projet VALEURS(Valorisation des espèces pour une utilisa-tion durable des ressources sauvages auSénégal) a permis de collecter des infor-mations et des données de base mettanten exergue l’importance économique desressources sauvages au Sénégal, non seu-lement pour les populations à faibles reve-nus mais aussi pour leur contribution àl’économie nationale. Les résultats de cettephase, bien que partiels, influencent déjàles processus de décisions politiques etadministratives. Les collectivités locales

des zones cibles du projet, le Ministère del’Economie et des finances et le Ministèrede l’Environnement et de la Protection dela Nature se montrent les plus intéresséspour traduire les résultats du projet endécisions et en actions stratégiques degestion. L’élargissement progressif du cer-cle des parties prenantes et le transfert dela gestion du projet à une structure del’Etat sont autant de signes de l’intérêt duprojet pour les décideurs. Au Djoudj comme au Saloum, ces proces-sus participatifs d'évaluation du rôle desressources sauvages et en particulier desplantes médicinales dans les économieslocales et nationale, ont mené au scelle-ment de conventions locales liant desmembres de communautés entre-eux, descommunautés entre-elles, ou encore descommunautés et l’Etat. Ces conventions sesont avérées plus efficaces, au résultat,que les textes législatifs et les mesuresréglementaires non négociées au préala-ble. Forte de cette expérience l'UICN anoué des partenariats avec d'autres institu-tions telles que le CRDI, la GTZ, l'IIED etENDA, pour approfondir le travail d'ana-lyse et augmenter le pouvoir d’influencede ces institutions, à la fois sur les actionslocales et sur les politiques nationales degestion des ressources naturelles et delutte contre la pauvreté.

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Dialogue politique sur les ressources transfrontièresLa concertation locale sur la gestion du Djoudj ainsi que le dialogue entre les parcs du Djoudj et du Diawling ont été mis à profitpar les équipes UICN du Sénégal et de la Mauritanie dans le cadre général du programme régional « Zones humides » pour sus-citer une concertation des autorités techniques, administratives et politiques des deux pays sur la gestion intégrée de l’écosystèmedu delta du fleuve Sénégal. C’est notamment grâce à cette concertation que l’invasion du delta par la fougère d’eau -Salviniamolesta- a pu être enrayée et qu’un processus de création d’une réserve de biosphère transfrontière est actuellement en cours. Acela s’ajoute l'ouverture de l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS) à la participation des populations àla gestion du bassin et pour prévenir l’introduction de plantes aquatiques envahissantes.

Aux confins du Niger, du Burkina Faso etdu Bénin, s'étend le complexe dit desparcs du W, d’Arly et de la Pendjari(WAP). Le continuum de zones de conser-vation incluant la Réserve Transfrontièrede Biosphère du W (partagée par les troispays), la Réserve de Biosphère du ParcNational de la Pendjari (Bénin), le parcd’Arly, les réserves de Madjoari, duSingou et de Pama, s'étend sur plus de 30 000 km2. Avec les zones périphéri-ques qui incluent des “zones villageoisesd’intérêt cynégétique”, l’ensemble s’étendsur près de 50.000 km2 et constitue laplus grande zone de conservation del'Afrique de l'Ouest. Bien que continue,cette zone n'en présente pas moins unegrande variété de climats et de sols, per-mettant une grande hétérogénéité de pay-sages, d’écosystèmes et d’habitats allantdu type sahélien au nord au type sou-dano-guinéen au sud.

A l’instar du reste de la sous-région, lazone connaît également depuis 1920 unebaisse sensible des moyennes pluviométri-ques décennales. Mais plus encore, lessécheresses qui ont frappé la région en1973, 1983 et 1998, les pressions d’ori-gine anthropique dans cette région parti-culièrement pauvre, la pollution croissantedes sols et des eaux ainsi que la persis-tance de diverses formes d’exploitationillégale des ressources naturelles (faunesauvage, bois et produits non ligneux)dans les zones protégées ont accéléré la

dégradation des paysages et une modifi-cation des biotopes. Ces phénomènesnéfastes ont encore été amplifiés par lefaible niveau d’application des textes etdes statuts officiels et par l’insuffisance decohérence entre les politiques et les straté-gies des trois pays du complexe du WAP.Cette situation a conduitles trois états concer-nés -à travers ladéclaration ditede la Tapoa- àprendre l’enga-gement d’œuvrerensemble pour laconservation ducomplexe.

Grâce à l’appui de l’Unioneuropéenne, ces pays se sontaccordés sur un programme(2001-2005) de conservationdit ECOPAS/Parc W. La pre-mière phase de ce programmea eu des résultats importants enmatière de dialogue sous régio-nal, de recherche scientifique,d’aménagement et de promotioninternationale. L’appui du pro-gramme MIKE de suivi du bracon-nage des éléphants, facilité parl’UICN/BRAO a permis aux troispays de réaliser le premier inven-taire exhaustif des grands mammi-fères du complexe.

Le dialogue pour sauver le complexetransfrontalier du WAP“ “

Aimé Joseph NianogoChef de mission UICN-Burkina Faso

Page 12: Mentionslégales - International Union for Conservation of

L'aide des Etats Unis et de la CoopérationAllemande ont rendu possible la premièreconcertation entre les directeurs de parcs,prélude d’un dialogue direct entre eux envue de partager leurs expériences et demettre en œuvre des plans de travailconcertés. Ces plans incluront la luttecontre le braconnage, le suivi écologiqueet la gestion de la transhumance.

A la demande des Etats, l’appui conjointdu Fonds pour l’environnement mondial(FEM), du PNUD et de l’UICN a permisd’identifier un programme d’une durée dedix ans pour soutenir la conservation dans

le complexe transfrontalier du WAP. Cenouveau programme, identifié avec la par-ticipation active de tous les acteurs de larégion, cherche à associer étroitement lescommunautés à la gestion de la biodiver-sité. Ce programme fédérateur mettra l’ac-cent sur la mise en cohérence des politi-

[ ]22 [ ]23BUREAU RÉGIONAL POUR L’AFRIQUE DE L’OUEST UICN

[ ]R a p p o r t A n n u e l 2 0 0 4

Pour en savoir plushttp://iucn.org/brao/bn/bf/wap.htmwww.cites.org/eng/prog/MIKE/index.shtml

Une richesse faunistiqueinsoupçonnéeLe recensement complet des 31.231 km2 du complexe WAPmené en 2003 par le projet MIKE avec l'aide de tous lesacteurs de la zone, a révélé une faune d’une richesse que per-sonne ne soupçonnait. Il s'agit d'un capital véritablement par-tagé entre les pays de la sous région.

D'autres inventaires récents confirment la présence des grandscarnivores que sont les lions, guépards, chacals et hyènes, ungroupe devenu particulièrement rare en Afrique de l’Ouest.

Espèces Effectifs observés2

Eléphants 4.592

Buffles 10.560

Hippotragues 7.500

Hippopotames 693

Bubales 2.033

Damalisques 132

Cobs de buffon 1.040

ques et programmes, la prévention et lagestion des conflits entre la productionagricole et la conservation, l’accroisse-ment des revenus provenant de la conser-vation, l’éducation et la communicationenvironnementale ainsi que la rechercheet le suivi évaluation.

Cette approche contribuera à renforcerl’efficacité des efforts actuels de conserva-tion, mis à mal par l’exacerbation desconflits entre les modes de gestion desaires protégées et les modes de vie despopulations riveraines, mais aussi par l’in-suffisance de cohérence régionale.L’Afrique soudano-sahélienne possèdeencore de nombreuses richesses biologi-ques naturelles auxquels des parcs isolésdans des océans de pauvreté, dans despays oeuvrant de façon indépendante, nesont plus en mesure d'offrir des garantiesde survie suffisantes. La conservation dupatrimoine d’importance mondiale ducomplexe WAP passe par une approchede long terme, d'envergure régionale,associant toutes les parties prenantes dela conservation et du développement.

... le Phacochère, … Photo UICN

2 Source : Philippe Bouché et al, 2003. Recensement aérien total de l’écosystème “W” - Arli –Pendjari – Oti – Mandouri – Kéran (WAPOK) – Avril-mai 2003. Bénin – Burkina Faso – Niger– Togo. MIKE/PAUCOF/UE/ECOPAS/AFD. 102 pages + annexes

… et l’hippopotame, quelques-unes des nombreuses espècesdu complexe du WAPPhoto : J.F. Hellion N. Van Ingen - FIBA

Les crocodiles, ... - Photo : L.G. d’Escrienne

Page 13: Mentionslégales - International Union for Conservation of

Pour nombre de participants ouestafricains invités au Congrès del’UICN, situer Bangkok sur une cartedu monde était un défi en soi. LaThaïlande est pourtant aussi loin-taine de nous qu’elle est présentedans nos foyers, ne serait-ce quepar son riz.

Au regard du nombre de délégués, la par-ticipation a été excellente, vu que tous lesmembres en règle par rapport aux statutsde l’UICN se sont vus offrir une prise encharge. Au plan politique, la région s’illus-trait par la présence effective et active deplusieurs personnalités, dont cinq ministresqui ont tous joué un rôle décisif lors duforum. Mention spéciale à la GuinéeBissau qui était représentée par trois minis-tres et deux parlementaires.

L’UICN-BRAO étaitau Congrès de Bangkok“ “

[ ]24 [ ]25BUREAU RÉGIONAL POUR L’AFRIQUE DE L’OUEST UICN

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L’Afrique de l'Ouestau Congrès de Bangkok

Ibrahim ThiawDirecteur du Bureau Régional pour l’Afrique de l’Ouest

Prendre part à un Congrès comme celuide l’UICN -avec cinq mille participantsvenant d’horizons divers- est toujours enri-chissant tant sur le plan technique -leForum était une excellente opportunité àcet effet- qu’au point de vue des contactshumains et des multiples relations profes-sionnelles qui s’y nouent. “La moisson aété bonne” affirmait un membre, mais“comment ramener autant de kilos dedocuments”, ajoutait-il.

Parmi les points saillants, à noter la réélec-tion du Prof. Amadou Tidjane Bâ duSénégal, comme Conseiller Régional pourl’Afrique, de même que celle du Prof.Zohir Sekkal de l’Algérie. Mme AminaAbdallah du Kenya rentre au Conseil.L’élection de Valli Moosa d’Afrique du Sudà la Présidence de l’UICN a été très bienaccueillie par l’unanimité des membresd’Afrique de l’Ouest. Enfin, l’attribution duprix J.C. Philips au Dr. Luc Hoffmann,Président émérite de la FondationInternationale du Banc d’Arguin a été unmotif de fierté pour tous ceux qui connais-sent cet homme dont les 81 ans n’enlèventrien à son amour pour les côtes ouest afri-caines.

Toutefois, si l’on note avec satisfaction lenombre croissant de membres et partenai-res prenant part aux Congrès de l’UICN,force est de constater que les participantsde la région sont restés relativement dis-crets tant au Forum qu’à l’Assemblée desMembres. Par intimidation, par manquede préparation ou problème de langue ?Probablement un peu de tout cela.

Valli Moosa, le nouveau Président de l’UICN Photo QSNCC

Les membres de l’UICN en Afrique de l’Ouesten concertation lors du congrès mondial de la nature

Photo A. Nianogo

L’UICN a accordé une juste récompense au Dr. Luc Hoffmanpour son engagement dans la cause de la nature.

Photo UICN

Page 14: Mentionslégales - International Union for Conservation of

Tous les quatre ans, l’UICN soumet sonprogramme de travail à l’approbation deses membres, au niveau global, mais aussiau niveau régional. Au Congrès d’Ammanen 2000, l’UICN avait élaboré une straté-gie à 10 ans par laquelle elle entrait“dans un nouveau millénaire”. Le pro-gramme 2005-2008 adopté au 3ème

Congrès mondial de la nature à Bangkoks’inscrit dans cette stratégie.La vision reste celle “d’un monde juste quiconserve et valorise la nature”, de mêmeque la mission en Afrique de l’Ouest

“d’encourager un environnement politique,économique et social favorisant une ges-tion et une utilisation durable des ressour-ces naturelles avec et au profit des popu-lations”. La gestion des zones humides etdes ressources en eau, la gestion intégréedes zones côtières, la gestion des airesprotégées et des forêts ainsi que la luttecontre la désertification, restent les préoc-cupations essentielles de l’UICN enAfrique de l’Ouest. Pourtant, derrière cesconstantes, le programme 2005-2008 del’UICN en Afrique de l’Ouest marque desprogrès importants. L’élaboration d’uneanalyse de la situation des écosystèmes,du bien-être humain, des acteurs institu-tionnels et de leurs actions, ont permis deconstruire un programme intégrant mieuxles mutations rapides observées dans larégion, les questions émergeantes, les pro-grès accomplis par les institutions et lasociété environnementale émergeante etprécisant les champs et les rôles spécifi-ques de l’UICN en Afrique de l’Ouest.

[ ]26 [ ]27BUREAU RÉGIONAL POUR L’AFRIQUE DE L’OUEST UICN

[ ]R a p p o r t A n n u e l 2 0 0 4

Les perspectives dedéveloppement en

Afrique de l’Ouest

Un nouveau programme pourde nouvelles ambitions“ “

Jean Marc GarreauCoordinateur régional de programme

Pour renforcer la cohérence de son pro-gramme, les objectifs ont été limités àcinq, mis en œuvre à travers 32 résultatsà atteindre avant 2008. Moins nombreux,ces objectifs sont aussi plus ambitieux enparticulier au plan des connaissances àacquérir et des progrès attendus sur lesméthodes à mettre en oeuvre. En particu-lier l’UICN entend démontrer la pertinencede l’approche écosystème adoptée par laConvention sur la Diversité Biologique.Cette approche traverse tous les objectifsdu programme. En effet, elle permet d’arti-culer la mise en œuvre équilibrée des dif-férents aspects du développementdurable : aspects écologiques de la ges-tion / restauration des écosystèmes,aspects économiques tels que la réparti-tion équitable des bénéfices et la luttecontre la pauvreté, enfin les aspectssociaux qui sont au cœur des modes degouvernance des ressources naturelles. Changer les objectifs n’est pas suffisant,les approches aussi doivent être repen-

sées. Ainsi, pour renforcer et augmenterl’échelle et les impacts de ses interven-tions, l’UICN renouvelle ses modes d’orga-nisation et de partenariat. La plus grandecohérence des objectifs doit permettre unemeilleure coordination de l’action desbureaux, ainsi que d’articuler actionlocale et programme régional. Quand lesproblèmes sont rendus plus complexes parla diversité et la sévérité des menaces etquand il est urgent d’agir à plusieursniveaux, dans des domaines complémen-taires, seules des stratégies complexes per-mettront d’obtenir des impacts significatifset durables. Pour élargir la gamme decompétences qu’une organisation seulen’a pas la capacité d’assumer, pourdémultiplier les effets de ses actions et lescoupler à des actions complémentaires,l’UICN cherche à s’associer à d’autresorganisations et institutions. Il peut s’agird’organisations de conservation ou dedéveloppement, d’organisations régiona-les telles que l’OMVS, l’ABN, le CILSS ouQuelques participants à l’atelier du développement organisationnel

du programme de l’UICN en Afrique de l’Ouest. Photo A. Nianogo

Exploitation de l’huile de palme en Guinée Bissau. - Photo : J.F. Hellion N. Van Ingen - FIBA

Page 15: Mentionslégales - International Union for Conservation of

la CSRP, organisations aux compétences etaux perspectives différentes mais complé-mentaires de celles de l’UICN qui, au caspar cas, partagent leurs forces pour attein-dre des objectifs communs.

Enfin les outils de travail et l’organisationinterne du programme régional doiventévoluer en fonction des enjeux et desobjectifs fixés. C’est pourquoi le pro-gramme met en place une organisationinterne renforçant la cohérence et lessynergies entre les projets, programmes etbureaux de la région et du siège.L’organisation mise en place cherchera àmieux prendre en compte les compétenceset l’expertise des membres et des commis-sions, qui sont des piliers de l’UICN aumême titre que le secrétariat. Enfin le pro-gramme s’est doté d’outils de travail plusrigoureux tant au plan administratif etfinancier qu’au plan du suivi des program-mes et de leurs impacts.Dans quatre ans, plus qu’aujourd’hui,l’UICN entendra montrer sa contributionessentielle au développement durable dela région à travers l’amélioration de lagestion de la nature et de ses ressources.

[ ]28 [ ]29BUREAU RÉGIONAL POUR L’AFRIQUE DE L’OUEST UICN

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Cinq objectifs ambitieuxpour 2005/2008

La restauration et la gestion durable des milieuxnaturels critiques de l’Afrique de l’Ouest à traversl’application des principes de l’approche écosys-tème.

Une meilleure prise en compte de la valeur des res-sources naturelles dans les programmes de déve-loppement et de lutte contre la pauvreté

Amélioration des modes de gouvernance décentra-lisée des ressources naturelles en Afrique de l’Ouest

Appui à la coopération régionale et à la mise enœuvre des engagements environnementaux panafri-cains et internationaux

La mise en œuvre efficace et efficiente du pro-gramme de l’UICN en Afrique de l’Ouest

Interface fragile entre le Sahara et l’océanAtlantique, le littoral mauritanien quasi-ment inhabité jusque dans les années 50-est devenu l’épine dorsale de laMauritanie. Celle-ci, encore récemmenttournée toute entière vers l’intérieur desterres et vers les rives fertiles du fleuveSénégal se transforme de façon spectacu-laire. La zone côtière devient le pointfocal de développement économique desix secteurs clés de l’économie nationale,la pêche, l’énergie avec l’exploitationpétrolière, l’approvisionnement en eau, letransport, le développement urbain etl’agriculture. Les activités s’y concentrent àun rythme si rapide qu’il suscite bien desinquiétudes pour la préservation des res-sources naturelles.

En effet, la frange littorale est aussi remar-quable par sa diversité biologique. LeParc National du Banc d’Arguin, site dupatrimoine naturel mondial, est l’élémentclé de la côte Nord, avec ses dédales de

bancs, îlots et chenaux, sa faune marinediversifiée et abondante attirant des dizai-nes de milliers d’oiseaux migrateurs. Ausud, la région du bas delta du fleuveSénégal abrite une richesse exceptionnellede paysages, d’oiseaux, de mammifèreset de poissons dans les zones refuges quesont la réserve naturelle du Chat T’Boul, etle Parc National du Diawling, tous deuxsites Ramsar. Ces sites jouent un rôle vrai-semblablement essentiel dans la santé desécosystèmes et l’état des ressources de lazone marine et côtière. Ainsi, par exemplele Parc National du Banc d’Arguin estpour cette raison considéré comme la plusimportante zone de production de ressour-ces halieutiques de la Mauritanie, contri-buant ainsi directement à la santé écono-mique du pays.

C’est dans ce contexte qu’est né le projetPlan d’aménagement du littoral maurita-nien (PALM). Initiative de l’UICN en colla-boration avec la Direction de la marine

Mieux connaître le littoral mauritanienpour mieux le protéger“ “

Jean-Jacques NduitaChargé de communication

Sur le littoral mauritanien sont bâtiesde grandes villes... Photo Jacques Trotignon

... surgies des sables il y a moins d’un siècle. Photo Jacques Trotignon

Vue aérienne du littoral mauritanienPhoto Pierre Campredon

Transport de bourgoutières sur le fleuve Niger - Photo : J.M. Garreau

Page 16: Mentionslégales - International Union for Conservation of

marchande (DMM), le plan d’aménage-ment se veut une démarche participativeassociant divers outils susceptibles d’aiderà la prise de décision pour une gestiondes activités du littoral plus respectueusede l’approche écosystème des ressources.Le PALM a ainsi appuyé la mise en placed’un observatoire du Littoral mauritanien.La mission première de cet observatoireconsistait à réunir et traiter les informa-tions nécessaires pour suivre l’environne-ment littoral, comprendre les changements

à long terme de la bande côtière et four-nir aux décideurs les outils d’évaluationdes impacts environnementaux. C’est àtravers un tel outil que le pays sera sus-ceptible de mettre en œuvre une politiqued’aménagement et de développementdurable. Ainsi, après le suivi de l’érosioncôtière, l’étude de l’accès à l’eau etl’étude des pollutions marines et terrestresl’observatoire étend progressivement sonchamp d’étude à l’ensemble des caracté-ristiques biologiques et physiques des éco-systèmes littoraux pour permettre l’émer-gence d’un véritable Système intégré etdurable d’observations côtières qui pour-rait préfigurer des démarches semblablesà l’échelle régionale. Aujourd’hui, fortsdes informations collectées et des outils de

[ ]30 [ ]31BUREAU RÉGIONAL POUR L’AFRIQUE DE L’OUEST UICN

[ ]R a p p o r t A n n u e l 2 0 0 4

suivi en place, forts de l’expérience ducadre de concertation qui réunit périodi-quement l’ensemble des acteurs, un PlanDirecteur d’Aménagement du LittoralMauritanien (PDALM) est en cours d’élabo-ration à travers une large collaborationentre le gouvernement mauritanien et sespartenaires techniques et financiers. Lesjournées de découverte du littoral maurita-nien ont aussi permit d’approfondir lesdiagnostics scientifiques et de susciter l’in-térêt des mauritaniens pour leur littoraldont ils commencent à comprendre larichesse et la vulnérabilité.

Il semble dès lors envisageable de passerà une véritable phase d’utilisation desoutils et des expériences accumulées pouraccompagner la gestion des ressourcesdes milieux littoraux, en conciliant les dif-férentes vocations et en promouvant lessynergies entre les intérêts stratégiques dela nation. En concertation, les acteurschercheront à orienter le développementdu littoral selon des scénarios retenusparmi les options stratégiques prometteu-ses dans une diversité de situations possi-bles. On travaillera en particulier à limiterla mise en oeuvre des développementscôtiers avant que les informations sur lesimpacts des projets ne soient disponibles,dans le souci de limiter autant que possi-ble les risques sur les ressources naturellesdont personne aujourd’hui ne peut mesu-rer l’impact négatif à court et à long termede leur dégradation.

C’est l’enjeu d’une nouvelle phase de pro-jet soutenue par la Coopération néerlan-daise, dans le cadre du programme régio-nal de conservation de la zone marine etcôtière d’Afrique de l’Ouest.

Pour en savoir pluswww.iucn.org/places/mauritania/ www.iucn.org/brao/kibaar/kibaar9/kibaar9.pdf

Le PRCM gagnele large

Lancé en 2003 collaboration entre le WWF, Wetlands Int., la FIBA etl’UICN, le Programme de conservation de la zone côtière et marine enAfrique de l’Ouest (PRCM), met le cap vers la mise en œuvre effectivede ses projets. Disposant déjà de ses outils de travail - documents destratégie, de programme et de projets - qui lui servent de boussole, lePRCM a mis en place les organes de sa gouvernance. En effet, le pro-gramme nécessite une solide coordination de ses activités à travers larégion.

Le comité de pilotage du PRCM a affiné une stratégie d’intervention,de suivi des activités et de capitalisation des résultats en cours. UnForum régional a été réuni à Conakry (Guinée). Compte tenu de l’inté-rêt de cette formule ce forum régional a été institutionnalisé pour per-mettre l’expression de la diversité des composantes du programme etla collaboration entre la cinquantaine d’institutions de la sous-régionoeuvrant au sein du PRCM. Ce forum jouera le rôle d’orientation stra-tégique du programme.

Il est complété, dans sa mission par un groupe d’experts indépendantsréunis au sein du comité d’orientation scientifique et technique (COST).Le comité de pilotage a été élargi pour accueillir le Président du Forum,le représentant régional du réseau de planification côtière et leSecrétaire permanent de la Commission Sous-Régionale des Pêches(CSRP). Une façon de rendre beaucoup plus participatives et transpa-rentes les décisions prises par le comité de pilotage.

Pour en savoir pluswww.iucn.org/brao/articles/0405/pr_forum.pdf

Ibrahima NiamadioChargé de programme/PRCM

Port de pêche (Guinée Conakry)Photo L.G. d’Escrienne

De nombreuses espèces…Photo UICN-Mauritanie

… qu’il faut protéger avec l’appui des populations.Photo UICN-Mauritanie

Page 17: Mentionslégales - International Union for Conservation of

Origine des fonds duprogramme régional

Les fonds affectés aux projets reçusen 2004 par le programme régio-nal Afrique de l’Ouest proviennentd’un nombre élevé de partenairespour un montant total de 4,7 mil-lions d’euros.

Etats financiersde l’UICN en 2004.“ “

[ ]32 [ ]33BUREAU RÉGIONAL POUR L’AFRIQUE DE L’OUEST UICN

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Annexeset publications

Les graphiques et tableaux qui suivent résument la situation financière de l’UICN enAfrique de l’Ouest en 2004. Globalement, les niveaux de revenus et de dépenses del’UICN en 2004 sont assez proches de ceux de 2003 montrant la grande stabilitédu programme.

Publications du BRAOen 2004

Les membresde l’UICN/BRAO“ “

Réduire la vulnérabilité del’Afrique de l’Ouest aux impactsdu climat sur les ressources eneau, les zones humides et ladésertificationEléménts de stratégie régionale depréparation et d’adaptationGWP/WAWP, CILSSUICN 200484 pages - Illustré

Les grands mammifèresdu complexe WAPUnion Européenne - CIRADParc régional ECOPASUICN272 pages - Illustré

La gouvernance de l’eauen Afrique de l’OuestAspects juridiqueset institutionnelsUICN 2004247 pages - Illustré

La restauration du delta duFleuve Sénégal en MauritanieUICN 200388 pages - Illustré

BENIN

Ministère des Affaires étrangèreset de l’Intégration AfricaineTél. Std. : (229) 30 04 00/30 18 70/30 09 29Tél.: (229) 30 09 06Fax.: (229) 30 02 45

Centre National de Gestion des Réserves de Faune -CENAGREF08 B.P. 0227 - Cotonou - BENIN Tél.: (229) 30 90 71/30 72 82/30 72 79Fax : (229) 30 90 72E-mail : [email protected]

NATURE TROPICALELot 4477R - Yagbe AkpakpaCotonou 06 BP 1015 PK3 - BENINTél.: (229) 33 37 73Fax : (229)33 87 32E-mail : [email protected]

BURKINA FASOMinistère de l’Environnement et de l’Eau03 B.P. 7044 Ouagadougou 03 - BURKINA FASOTél.:(226) 50 30 77 51/50 32 40 74Fax : (226) 50 32 40 75

Association nationale d’action rurale (ANAR)01 B.P. 2314 Ouagadougou - BURKINA FASOTél.:(226) 50 30 32 53Fax : (226) 50 30 32 53E-mail : [email protected]

Fondation des Amis de la Nature (NATURAMA)01 BP 6133 Ouagadougou 01 - BURKINA FASOTél.:(226) 50 37 32 40/50 37 32 62Fax : (226) 50 37 28 86E-mail : [email protected] / [email protected]

Centre d’Etudes pour le Développement Africain (CEDA)01 B.P.606 Ouagadougou 01 - BURKINA FASOTél.:(226) 50 31 57 79Fax :(226) 50 31 72 05E-mail : [email protected]

COTE D’IVOIRE

Réseau pour l’Environnement et le DéveloppementDurable en Afrique REDDA24 BP 95 Guichet Annexe BAD - Abidjan - Côte d’IvoireTél.: (225) 20 20 54 19 Fax : (225) 20 20 59 22E-mail : [email protected] Site Internet : http://www.nesda.kabissa.org

Ministère d’Etat, ministère des Affaires étrangèresAbidjan - Côte d’Ivoire

GAMBIE

Ministry of Fisheries, Natural Resourcesand environment State House5, Marina Parade - Banjul - GAMBIATél.: (220) 22 75 48Fax : (220) 22 39 87

GHANA

Forestry CommissionPO Box M434 - Accra - GHANATél.:+233 (21) 221-315/ 664 654/662360Fax : + 233 (21) 220 818/66 476E-mail : [email protected]

Environmental Protection Association of Ghana (EPAG)Project Manager - AsawasiP.O.Box AS 32 Kumasi - GHANATél.:+233 (51) 29950 / 027 88 36 37Fax : +233 (51) 29537E.mail : [email protected] Internet : http://epag.virtualactivism.org

Green Earth Organization (GEO)PO Box AN 16641 Accra North - GHANATél.:+233 (21) 232-762Fax : +233 (21) 230-455E-mail : [email protected] internet : www.greenearth.org.gh

Forestry Research Institute of Ghana (FORIG)University PO Box 63 Kumasi Ashanti - GHANATél.: +233 (51) 60123Fax : +233 (51) 60121Email : [email protected] internet : http://www.forig.org/forig/history.html

Institutte of Cultural Affairs - Ghana (ICA-Ghana)P.O BOX: OS 2060 osu Accra - GHANATél./fax : (+233) 212 21343 E.mail : [email protected]

GUINEE

Ministère de l’Agriculture, des Eaux et ForêtsDirection Nationale des Eaux et ForêtsB.P.624 Conakry - GUINEETél.: (224) 46 32 48/11 24 24 02/11 33 72 82Fax : (224) 41 48 73E.mail : [email protected]/[email protected]

GUINEE-BISSAU

Ministerio das Relações Exteriores e CooperaçãoInternacionalP.O. Box 3 Bissau - GUINEE-BISSAUTél.: (245) 20 27 52/20 37 64

Centro de Investigaçao Pesqueira Aplicada (CIPA)Avenida Amilcar Cabral - C.P. 102 Bissau - GUINEE-BISSAUTél.:(245) 20 42 11E.mail : [email protected]

Dépenses totalespar catégorie

Les dépenses de l’UICN sontcomptabilisées en financementaffecté aux projets d’une part,aux bureaux du secrétariat d’au-tre part, pour un total de 4,6 mil-lions d’euros. Les activités desprojets représentent les trois

quarts du total des dépenses dela région Afrique de l’Ouest. Lesecrétariat qui regroupe entreautres l’appui technique aux pro-jets, le développement des pro-grammes, l’appui aux membres etles services administratifs repré-sente un quart des dépenses dela région. La région a reçu560.000 euros du siège del’UICN au titre des fonds propres.

Répartitiondes dépensespar bureau

L’UICN dispose de sept bureaux dans la région, pourdes activités menées plus particulièrement dans huitpays. Le bureau régional regroupe des projets à carac-tère régional ou des activités couvrant l’ensemble despays de la région ou à caractère régional telles que lesformations, l’appui aux stratégies régionales, etc..

Secrétariat - 25%

Projets - 75%

Finlande - 2%

Autres - 5%

France - 2%

Suède - 5%

PNUD - 5%

Japon - 3%

Banque mondiale - 3%

Commission Européenne - 4%

Niger - 3%

Mauritanie - 20%

Mali - 3%

Guinée Bissau - 6%

Burkina Faso - 11%

Sénégal - 14%

Bureau régional - 33%

Ghana - 10%

MAVA - 4%

FIBA - 4%

Pays Bas - 63%

Page 18: Mentionslégales - International Union for Conservation of

TINIGUENABairro de Belem - B.P. 667 Bissau - GUINEE-BISSAUTél.: (245) 25 19 06/07Fax : (245) 25 19 06E.mail : [email protected]

Bureau de Planification Côtière(Gabinete de Planificaçao Coteira - GPC)BP 23 1031 Bissau - GUINEE-BISSAUTél.: (245) 25 51 64Fax : (245) 20 11 68E.mail : [email protected]

Centro de Estudios Ambientais e Tecnologia Apropriadado Instituto Nacional de Estudios e Pesquisa (CEATA/INEP)Complexo Escular 14 Novembro - Bissau 112 - GUINEE-BISSAUTél.: (245) 25 18 67/68Fax : (245) 25 11 25Email : [email protected]

Accao Para o Desenvolviento (AD)Apartado 606 Bissau - GUINEE-BISSAUTél.: (245) 25 13 65Fax : (245) 25 13 65E-mail : [email protected]

MALI

Ministère de l’EnvironnementB.P. 1634 Bamako - MALITél.: (223) 229 51 68/229 51 72Fax : (223) 229 51 70

Association ELWAN, Protection des Eléphants du GourmaB.P. 2921 Bamako - MALITél.: (223) 672 79 69

Association Malienne pour la Conservation de la Fauneet de son Environnement (AMCFE)B.P.2921 Bamako - MALITél.: (223) 223 51 79Mobile : (223) 671 82 33E-mail : [email protected]

Groupe d’Appui Environnemental / WALIAB.P. 215 Mopti - MALITél.: (223) 42 04 37 /636 87 15Fax : (223) 42 04 37Email : [email protected]

Groupe de recherches et d’applications techniques (GRAT)B.P. 2502 Bamako - MALITel./fax : (223) 221 43 41E-mail : [email protected]

ONG DONKO – La promotion du Savoir TraditionnelRue 524, porte 43 QuinzambougouB.P. E 114 Bamako - MALITél./fax : (223) 221 38 81Mobile : (223) 671 97 01E-mail : [email protected]

IADS – Initiative Action pour le Développement au SahelACI Baco Djicoroni - B.P. E 2995 Bamako - MALITél.: (223) 228 95 17Mobile : (223) 676 3949E-mail : iads@[email protected]

MAURITANIE

Direction de l’Environnement et de l’Aménagement RuralB.P. 170 Nouakchott - MAURITANIETél.:(222) 529 01 15/525 83 86Fax : (222) 525 83 86

Club des Amis de la Nature et de la Protectionde l’EnvironnementB.P. 1972 Nouakchott - MAURITANIETél.: (222) 529 08 17/525 02 41Fax : (222) 525 15 97E-mail : [email protected]

NIGER

Ministère des Affaires Etrangères et de la CoopérationNiamey 396 - NIGERTél.: (227) 72 21 49Fax : (227) 73 52 31

Organisation Nigérienne de Volontaires pour laPréservation de l’Environnement (ONVPE)B.P. 2842 Niamey - NIGERTél.: (227) 75 20 72E-mail : [email protected]

NIGERIA

Centre for Environmental Resources and SustainableEcosystems (CE-RASE)PO Box 71569, Victoria Island Lagos - NIGERIATél/: +234 (1) 26 70 821Fax : +234 (1) 26 90 210 / 26 70 822E-mail : [email protected]

Nigerian Conservation Foundation (NCF)PO Box 74638 Lagos, Victoria Island - NIGERIATél.: +234 (1) 26424 98 /802 331 24 20Fax : +234 (1) 264 24 97E-mail : [email protected]

Nigerian Environmental Study Action Team (NEST)PO Box 22025 Abuja - NIGERIATél.: +234 (2) 810 51 67/803 345 60 23/(09) 670 35 70Fax : +234 (2) 810 26 44E-mail : [email protected]

Savannah Conservation Nigeria (SNC)PO Box 2266 Kaduna - NIGERIATél.: +234 (62) 217 965E-mail : [email protected]/[email protected]

SENEGAL

Ministère de l’Environnement et de l’AssainissementBP 4055 Dakar - SENEGALTél.: (221) 889 02 34Fax : (221) 822 40 11E-mail : [email protected]

Association Sénégalaise des Amis de la Nature (ASAN)BP 12966, Dakar, Colobane - SENEGALTél.: (221) 569 43 31Fax : (221) 824 92 46E-mail : [email protected]

Centre africain d’assistance et de Protection del’Environnement au SahelB.P. 10801 HLM Dakar - SENEGALTél.: (221) 835 32 47Mobile : (221) 680 68 88Fax : (221) 826 16 80E-mail : [email protected]

Fonds rural pour le développement du tiers-mondeB.P. 184 Rufisque - SENEGALTél.: (221) 557 64 06Fax : (221) 824 92 46E-mail : [email protected] Site internet : http://www.gallery.uunet.be/frd

ENDA-Tiers Monde5, rue Kléber Dakar - SENEGALTél.: (221) 822 42 29/821 60 27Fax : (221) 821 75 95E-mail : [email protected] Site Internet : http://www.enda.sn

Centre de Suivi EcologiqueBP 154, Dakar-Fann - SENEGALTél.: (221) 825 80 66/67Fax : (221) 825 81 68Email : [email protected] Internet : http://www.cse.sn

SIERRA LEONE

Environmental Foundation for Africa (EFA)PMB 34 Freetown Peninsula - SIERRA LEONETél.: (232) 76 61 14 10 Tél.: (232) 76 68 48 32 Director - Personal (Tommy Garnett) (232) 76 62 34 59 (Admin Officer - Jeneba Sesay)E-mail : [email protected]

[email protected]

[ ]34 BUREAU RÉGIONAL POUR L’AFRIQUE DE L’OUEST

UICN - Bureau RégionalAfrique de l’Ouest01 B.P. 1618 Ouagadougou 01Tél.: (226) 50 32 85 00Fax : (226) 50 30 75 61E-mail : [email protected]

UICN - Burkina Faso01 B.P. 3133 Ouagadougou 01Tél.: (226) 50 31 31 54Fax : (226) 50 30 75 61E-mail : [email protected]

UICN - Guinée BissauApartado 23, Bissau 1031Tél.: (245) 20 12 30Fax : (245) 20 11 68E-mail : [email protected]

UICN - MaliB.P. 1567 BamakoTél.: (223) 222 75 72Fax : (223) 223 00 92E-mail : [email protected]

UICN - MauritanieB.P. 4167 NouakchottTél.: (222) 525 12 76Fax : (222) 525 12 67E-mail : [email protected]

UICN - NigerB.P. 10933 NiameyTél.: (227) 72 40 28Fax : (227) 72 24 05E-mail : [email protected]

UICN - SénégalB.P. 3215 DakarTél.: (221) 869 02 80Fax : (221) 824 92 46E-mail : [email protected]

Bureau de projet au Bénin - PEGEIB.P. 8 BanikoaraTél.: (229) 65 01 96Fax : (229) 63 03 82E-mail : [email protected]

Bureau de projet au GhanaPO Box M239 AccraTél.: (233) 021 66 46 54Fax : (233) 021 66 64 76E-mail : [email protected]

Bureaux de l’UICN en Afrique de l’Ouest

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Bureau Régional pour l’Afrique de l’Ouest01B.P. 1618 Ouagadougou 01 - Burkina Faso

Tél.: (226) 50 32 85 00 - Fax : (226) 50 30 75 61E-mail : [email protected] - Site web : www.iucn.org/brao