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MARIE-HÉLÈNE' FILLION MESURE DE LA CONDUCTIVITÉ THERMIQUE ET DE LA PERMÉABILITÉ INTRINSÈQUE D'ASSEMBLAGES DE CAILLOUX Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures de l'Université Laval dans le cadre du programme de maîtrise en génie civil pour l'obtention du grade de maître ès sciences (M. Sc.) DÉPARTEMENT DE GÉNIE CIVIL ' F ACUL DE SCIENCES ET DE GÉNIE UNIVERSITÉ LA V AL QUÉBEC 2008 © Marie-Hélène Fillion, 2008

Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

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MARIE-HÉLÈNE' FILLION

MESURE DE LA CONDUCTIVITÉ THERMIQUE ET DE LA PERMÉABILITÉ INTRINSÈQUE

D'ASSEMBLAGES DE CAILLOUX

Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures de l'Université Laval

dans le cadre du programme de maîtrise en génie civil pour l'obtention du grade de maître ès sciences (M. Sc.)

DÉPARTEMENT DE GÉNIE CIVIL ' F ACUL TÉ DE SCIENCES ET DE GÉNIE

UNIVERSITÉ LA V AL QUÉBEC

2008

© Marie-Hélène Fillion, 2008

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RÉSUMÉ

Un montage expérimental a· été développé afin de mesur~r la conductivité thermique et la

perméabilité intrinsèque d'assemblages de. cailloux. Le montage est composé d'une boîte

de 1 m3, isolée de 0.15 m de polystyrène. Deux plaques amovibles, composées d'un tuyau

de cuivre en serpentin, permettent la cIrculation de fluide à température contrôlée au

sommet et à la base de l'échantillon. La plaque du haut contient 4 fluxmètres qui

permettent de mesurer le flux au sornrriet de l'échantillon pour des essais avec écoulement

de chaleur vers le haut ou vers le bas. Des thermistances, installées sur plusieurs niveaux à

l '.intérieur de l'échantillon permettent d'établir les profils de températures au centre et de

chaque côté de la boîte. Les résultats obtenus de différents essais ont permis de développer

et de valider une méthode d'analyse des donnés. Les essais avec écoulement de chaleur

vers le haut et vers le bas ont été effectués sur 3 matériaux différents, soient des

échantillons dont les diamètres passés par 50% des particules (d50) sont 169.3 (matériau 1),

140.0 (matériau 2) et 107.6 mm (matériau 3). Pour chacun de ces échantillons, les essais

avec écoulement de . chaleur vers le bas ont permis de mesurer les coefficients de

conductivité thermique effective qui sont, respectivement, de 1.03, 0.95 et 0.71 W/m~C.

Les essais avec écoulement de chaleur vers le haut ont permis d'obtenir le nombre de

Nusselt et, à partir de la relation Nu-Ra, le nombre de Rayleigh correspondant. Connaissant

la conductivité thermique effective des matériaux et les propriétés de l'air à 20oe, la

perméabilité intrinsèque des matériaux a pu être rétro-calculée à partir du nombre de

Rayleigh. Les valeurs obtenues sont de 3.9,2.0 et 1.5 x10-6 m2 pour les matériaux 1,2 et 3

respectivement. Les résultats de la présente étude, couplés aux résultats d'études

antérieures ont permis de valider un modèle de prédiction de la conductivité thermique

effective, de même qu'un modèle de prédiction de la perméabilité intrinsèque car, pour une

très grande plage de valeur du diamètre des particules (0.1-200 mm), les modèles de

prédiction représentent bien les données.

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Avant-propos

Le présent projet de maîtrise a pu être réalisé grâce au soutien financier de la Chaire

industrielle de Recherchè en Exploitation des Infrastructures soumises au Gel (CREIG) à

l'Université Laval, en collaboration avec Hydro-Québec.

J'aimerais remercier mon directeur de maîtrise M. Jean Côté, àttaché de recherche à la

chaire CREIG, de même que mon co-directeur M. Jean-Marie Konrad, titulaire de la chaire,

pour leur disponibilité, leur soutien et les bons conseils qu'ils m'ont apportés tout au long

du projet de recherche.

J'aimerais également remercier M. François Gilbert (professionnel de recherche) et

meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du

développement du montage expérimental et pour leur assistance en laboratoire, de même

que Joseph Kanou et Émilie Deschamps (étudiants au Baccalauréat en génie civil) pour leur

aide lors des manipulations expérimentales. Je remercie aussi M. Marc Lebeau pour son

partage de connaissances sur de nombreux éléments reliés au phénomène de convection, de

même que Hydro-Québec qui a permis de reconnaître la pertinence de ce projet de

recherche.

Je voudrais également témoigner ma reconnaissance aux étudiants, professeurs, .

professionnels et techniciens du département de génie civil, de même qu'à M. Pierre

Therrien (spécialiste en informatique au département de géologie et génie géologique) pour

l'aide apportée durant mes deux années de maîtrise.

Finalement, je voudrais remercier ma mère pour son soutien moral et financier durant mes

études à la maîtrise et mon père, .qui m'a donné la force de réussir.

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Table des matières

RÉSUMÉ .............................................................. ~ .................................................................. i

Avant-propos ........................................................................................................................... ii

Table des matières ................................................................................................................. iii

Liste des tableaux ................................................................................................................. vii

Liste des figures ................................................................................................................ .... viii

Liste des symboles ................................................................... ; .............................................. x

Chapitre 1- Introduction ......................................................................... ~ ............................. 13

Chapitre 2 - Revue de littérature .......................................................................................... 16

2.1 Introduction ................................................................................................................ 16

2.2 Modes de transfert de chaleur dans les sols ................................................................ 16

2.2.1· Conduction thermique ......................................................................................... 18

2.2.2 Radiation ............................................................................................................... 18

2.2.3 Convection thermique ......................................................................................... 19

2.2.3.1 Paramètres reliés au phénomène de convection ........................................... 20

2.3 Modèles de prédiction des propriétés ..................................................................... : ... 22

2.3.1 Conductivité thermique effective ........................................................................ 22

2.3.2 Perméabilité intrinsèque ...................................................................................... 26

2.4 Études sur la convection dans les énrochements ........................................................ 27

2.4.1 Remblais en enrochement .................................................................................... 27

Page 5: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

IV

2.4.2 Barrages en enrochement .................................................................................... 29

2.4.3 Montage expérimental du NGI ................................................ .-..................... ... ... 29

2.4.4 Étude à échelle réduite ....................................................................................... .. 32

2.4.4.1 Matériaux ......... ............... ............................... ................................... .. .......... 32

2.4.4.2 Résultats .......... .................................................................................... .... ..... 34

Chapitre 3 - Programme expérimental ....................... .............................................. .......... .. 39

3.1 Introduction .................................................................................................... ..... ....... 39

3.2 Montage expérimental ............ ... ........ .... : .............. ...................................... ......... ....... 39

3.2.1 Calibration des thermistances ............... ............................................................... 42

3.2.1.1 Méthode utilisée ............................................................................. . , ...... .. .... 42

3.2.1.2 Exemple de courbe de calibration .................................................... ... ......... 43

3.2.2 Mise en place de l'échantillon et des thermistances ................. ~ .................... ....... 44

3.3 Méthodes d'analyses des données ................................................. ....................... .. ... . 46

3.3.1 Conductivité thermique effective .................................................................... : ... 47

3.3.2 Perméabilité intrinsèque ........................................................ ................. ............. 48

3.4 Matériaux ........................................................................................................ ~ ........... 50

3.4.1 Caractérisation de l'échantillon ........................................................................... 51

3.4.1.1 Porosité ................................................................................ ~ ........ ................ 51

3.4.1.2 Granulométrie ...... ..................................................................... ..................... 52

Chapitre 4 - Résultats ........................................................... ~ ............................................. .. 55

4.1 Introduction ................................................................................................ ................ 55

4.2 Conductivité thermique effective ................... ~ ........................................................... 56

Page 6: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

v

4.2.1 Fiche caractéristique d'un essai typique ..................................................... .... .. ... 56

4.2.2 Résultats de conductivité thermique effective des matériaux l, 2 et 3 ..... .......... 59

4.3 Perméabilité intrinsèque ............................................................................................ . 62

4.3.1 Fiche caractéristique d'un essai typique ......................................................... .... . 62

4.3.2 Perméabilité intrinsèque des matériaux l, 2 et 3 ..... ...... ............................. ......... 65

4.3.2.1 Effet du gradient thèrmique ..................... ......................................... ............ 65

4.3.,2.2 Essais rejetés ............................................................ .... ............. ..... ............ ... 69

Chapitre 5 - Discussion ........ ~ .. .. ... .. ................................................. : ............................ ...... .. 70

5.1 Introduction .......................................................................................................... ...... 70

5.2 Difficultés rencontrées pour établir la perméabilité intrinsèque ...................... ....... ... 70

5.3 Éléments influençant la cellule de convection ...................... .............................. ....... 71

5.3.1 Source de chaleur externe ........ ......................................................................... ... 71

5.3.2 Changement brusque dès conditions limites ....................................................... 72

5.4 Mesure de la perméabilité intrinsèque pour des matériaux plus fins ou des matériaux

à granulométrie plus étalée .. ................................ ...................................... ....................... 73

5.5 Recommandations .................................. .................................................................... 75

Chapitre 6 - ·Estimation de la conductivité thermique effective et de la perméabilité ......... 77

6.1 Introduction ........................................ ............... ; .................................. ...................... 77

6.2 Conductivité 'thermique effective ...................................................................... ......... 77

6.3 Perméabilité intrinsèque ....................................................... ~ ..................................... 80

Chapitre 7 - Conclusions .................................................................. ~ ................................... 82

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VI

Références ............................................................................................................................ 85

Annexe 1 - Fiéhes caractéristiques des essais pour le matériau 1 ....................................... 88

Annexe 2 - ' Fiches caractéristiques des essais pour le matériau 2 ..................................... 102

Annexe 3 - Fiches caractéristiques des essais pour le matériau 3 ................................. .. .. 110

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Liste des·tableaux

Tableau 2.1 - Granulométries des matériaux ........................................................................ 33

Tableau 2.2 - Conductivité thermique et perméabilité ~es matériaux de l'étude à échelle

réduite .................................................................................................................................... 34

Tableau 3.1 - Caractérisation des échantillons ................ 01 .................................................. 54

Tableau 4.1 - Résumé des essais réalisés pour déterminer la conductivité thermique

effective des matériaux ......................................................................................................... 59

Tableau 4.2 - Conductivité thermique effective des matériaux 1, 2 et 3 ............................. 61

. Tableau 4.3- Résumé des essais de détermination de la perméabilité intrinsèque .............. 66

Tableau 4.4 - Perméabilité intrinsèque des matériaux 1, 2 et 3 ........................................... 68

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Liste des figures

. Figure 2.1 - Régions d'influence des différents mécanismes de transfert de chaleur pour

différents types de sols (Modifié de Johansen, 1975) ......................................... ~ ................ 17

Figure 2.2 - Nombre de Nusselt vs nombre de Rayleigh en convection bidimensionnelle ....

(Modifié de Schubert et Strauss, 1979) ................................................................................ 21

Figure 2.3 - Modèle de prédiction de la conductivité thermique équivalente Àe combiné des

modèles de Côté et Konrad (2008) et de Wakao et Kato (1969) ........................ ~ ................. 25

Figure 2.4 - Plan du montage expérimental du NGI (1999a) .............................................. 30

Figure 2.5 - a) Montage du NGI b) Retrait de l'échantillon (NGI, 1999a) .......................... 31

Figure 2.6 - Courbes granulométriques des matériaux ........................................................ 33

Figure 2.7 - Perméabilité des matériaux de l'étude à échelle réduite selon la porosité ....... 35

Figure 2.8 - Modèle de · prédiction de la · perméabilité (Chapuis, 2004) appliqué aux

matériaux de l'étude à échelle réduite ........................................... : ...................................... 36

Figure 2.9 .- Résultats de l'étude à échelle réduite et modèle de prédiction de Côté et

Konrad (2008) pour la conductivité thermique des matériaux ............................................. 37

Figure 2.10' - Résultats de l'étude à échelle réduite et modèle de prédiction combiné des

modèles de Côté et Konrad (2008) et de Wakao et Kato (1969) .......................................... 38

Figure 3.1 - Montage expérimental pour les matériaux à échelle réelle .............................. 41

Figure 3.2 - Courbe de calibration obtenue pour la thermistance 1 (TH1) selon la méthode

de Steinhart et Hart (1968) ............... : ....................................................................•.............. 44

Figure 3.3 - Lit de sable au bas de la boîte ...... ..................................................................... 45

Figure 3.4 - Matériaux et thermistances à l'intérieur du montage ....................................... 45

Figure 3.5 - Niveaux des thermistances ............................................................................... 46

Page 10: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

ix

Figure 3.6 - Couche de sable arasée au-dessus de l'échantillon .......................................... 46

Figure 3.7 - Cellule de convection bidimensionnelle .......................................................... 48

Figure 3.8 - Exemple de relation Nu-Ra pour une cellule de convection bidimensionnelle .

.............................................................................................................................................. 49

Figure 3.9 - Courbe granulométrique du matériau 1 ........................................................... 53

Figure 3.1 0 - Courbe granulométrique du matériau 2 ......................................................... 53

Figure 3.11 - Courbe granulométrique du matériau 3 ................................... ' ...................... 54

Figure 4.1 - Fiche caractéristique d'un essai avec écoulement de chaleur vers le bas ........ 58

Figure 4.2 - Conductivité thermique effective selon le d50 des matériaux à l'étude ............ 61

Figure 4.3 - Fiche caractéristique d'un essai avec écoulement de chaleur vers le haut. ...... ·64

Figure 4.4 - Influence du gradient thermique sur la perméabilité intrinsèque rétro-calculée

des matériaux 1, 2 et 3~ ............................................... ~ ......................................................... 67

Figure 4.5 - Relation K-d5o pour ~ T > 20°C ........................................................................ 69

Figure 5.1 --, Courbes Nu-Ra pour le cas d'une cellule de convection bidimensionnelle où

l'échantillon est chauffé à sa base, où l'échantillon est chauffé par le côté et où une source

de chaleur ponctuelle est présente à la base d'un côté de l'échantillon ............................... 75

Figure 6.1 - Évaluation de modèles permettant d'évaluer la conductivité thermique ......... 78

Figure 6.2 - Évaluation du modèle de prédiction de Àe combiné des modèles de Côté et

Konrad (2008) et de Wakao et Kato (1969) ......................................................................... 79

Figure 6.3 ~ Évaluation du modèle de prédiction de la perméabilité de Chapuis (2004) .... 81

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Liste des symboles

A constante ou paramètre de calibration des thermistances

B paramètre de calibration des thermistances

C capacité calorifique volumétrique du fluide (J/m3°C) ou paramètre de calibration des thermistances

d10 diamètre passé par 10% des particules

dso diamètre passé par 50% des particules

dmax. diamètre maximal

dmin. diamètre minimal

dp diamètre des particules

D diamètre d'une sphère

e indice des vides

g accélération gravitationnelle (9.81 mls2)

H hauteur de matériaux (m)

k perméabilité à l'eau (mis)

K perméabilité intrinsèque (m2)

longueur

L largeur

Ms masse des particules solides (kg)

n porosité

Nu nombre de Nusselt

q flux thermique (W/m2)

q12 flux thermique par radiation entre les surfaces 1 et 2 (W 1m2)

q~ flux thermique mesuré avec écoulement vers le bas (W/m2)

q l' flux thermique mesuré avec écoulement vers le haut (W 1m2)

q~* flux thermique équivalent calculé pour un écoulement vers le bas (W/m2)

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R

Ra

S

Sr

t

T

U

V

W

X

résistance (ohms)

nombre de Rayleigh

surface spécifique ou paramètre de calibration des thermistances

degré de saturation

temps (h)

température (K ou OC)

paramètre de calibration des thermistances

volume (m3) ou paramètre de calibration des thermistances

volume des solides (m3)

volume total (m3)

volume des vides (m3)

paramètre de calibration des thermistances

paramètre de calibration des thermistances

coefficient de transfert de 'chaleur par radiation (W /m2K)

coefficient d' ~xpansion thermique du fluide (OC- l)

épaisseur du vide entre 2 surfaces

différence de hauteur

différence de température

coefficient d' émissivité

paramètre structural

conductivité thermique, (conduction) (W /mK)

conductivité thermique effective (conduction et radiation) (W /mK)

conductivité thermique du fluide (W /mK)

conductivité thermique par radiation (W /mK)

conductivité thermique des solides (W /mK)

Xl

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v

Ps

cr

viscosité cinématique du fluide (m2/s)

densité (kg/m3)

densité sèche (kg/m3)

densité des particules solides (kg/m3)

constante de radiat~on pour un corps noir (5.67 x 10-8 W/m2K4)

paramètre empirique

XlI

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Chapitre 1-lntroduction

Il est généralement reconnu que la conduction est le principal mode de transfert de chaleur

dans les sols. Cependant, dans le nord du Québec, plusieurs barrages hydro-électriques sont

des barrages en enrochement, composés de matériaux grossiers, i.e. des cailloux et des

blocs de roche. L'utilisation de matériaux d'enrochement dans les ouvrages de

géotechnique augmente l'extraction de chaleur dans les sols par d'autres phénomènes de

transfert de chaleur qui s'ajoutent à la simple conduction. Cette extraction de chaleur plus

grande peut avoir deux types d'effets. Premièrement, elle permet de maintenir le sol à l'état

gelé lqrsque des travaux de construction sont effectués sur du pergélisol. Cet effet est

bénéfique, car les tassements dus au dégel du pergélisol lors de la construction sont

moindres, ce qui diminue le risque d'instabilité et de rupture de la structure (Goering et

Kumar, 1995). Toutefois, l'extraction de chaleur accrue par des phénomènes autres que la

conduction peut créer des conditions de pergélisol non désirables dans certains types

d'ouvrages comme les barrages. En effet, des conditions de pergélisol en crête peuvent

contribuer à la formation de fissures (Konrad et al. ' 1998), ainsi qu'au blocage des drains de

pied (Konrad et al. 2006). C'est ce qui peut se produire dans le nord du Québec, là où la

majorité des grands barrages hydro-électriques sont situés.

La convection de l'air dans les pores un des phénomènes qui participent à l'écoulement de

chaleur dans les matériaux d'enrochement. Elle est fonction de deux propriétés ,

caractéristiques des matériaux, soient une conductivité thermique faible et une perméabilité

intrinsèque élevée. Jusqu'à maintenant, les modélisations des phénomènes de convection

dans les ouvrages de génie civil sont basées sur des propriétés des matériaux grossiers

obtenues à l'aide de modèles empiriques développés pour des matériaux ' plus fins. Il y a

donc une lacune dans les connaissances en matière de caractérisation de la perméabilité

intrinsèque et de la conductivité thermique pour les matériaux d'enrochement utilisés dans

la construction des barrages. Cette lacune doit être comblée, notamment pour permettre une

compréhension accrue des conséquences du phénomène de convection dans les barrages,

ainsi que pour établir de ,nouveaux critères de conception qui tiennent compte des effets de

la convection ou qui les éliminent.

Page 15: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

14

L'objectif général du projet de recherche est de développer un montage expérimental et une

méthode d'analyse pour caractériser les propriétés qui contrôlent la convection des

matériaux d'enrochement, soient la perméabilité intrinsèque et la conductivité thermique.

Le second objectif de cette étude est de développer des bases de données et d'établir des

modèles de prédiction des propriétés adéquats, nécessaires aux analyses numériques du

phénomène de convection dans les barrages en enrochement.

Afin de répondre aux objectifs du projet, une série d'expériences en laboratoire sur des

modèles à échelle réduite (80 ~m à 10 mm) a été préalablement effectuée dans le cadre

d'un projet de fin d'études (Fillion, 2007) afin d'observer l'influence d'une augmentation

du diamètre des particules sur la conductivité hydraulique et la conductivité thermique des

matériaux étudiés. Par la suite, à l'aide de processus expérimentaux établis par le

Norvegian Geotechnical Institute (NGI) (1999a) ces deux paramètres ont été mesurés en

laboratoire sur des matériaux constitués de cailloux de 100 à 200 mm de diamètre. Afin de

mesurer ces paramètres, le montage expérimental du NGI a été reproduit et adapté aux

besoins de la présente étude. Finalement, une analyse des données thermiques et ppysiques

a été effectuée en fonction des caractéristiques générales des matériaux pour établir des

modèles adéquats pour la prédiction des propriétés.

Les modèles de prédiction de la conductivité thermique et de la perméabilité permettront, à

moyen terme, d'apporter des · corrections aux ouvrages déjà existants et de développer des

critères de sélection des matériaux utilisés dans la construction de barrages en enrochement.

Ainsi, les effets de la convection dans de tels ouvrages pourront 'être réduits et peut-être

même éliminés. À moyen et long terme, des complexes hydro-électriques seront

possiblement développés plus au nord du Québe~ et, même en conditions de changements

climatiques, leur bon fonctionnement sera assuré. Finalement, en réduisant ou en éliminant

les effets de la convection, la performance en service des barrages en enrochement sera

grandement améliorée.

Le présent mémoire décrit les résultats de l'étude des propriétés de transfert thermique des

matériaux. Le chapitre 2 présente une revue de la littérature sur les différents modes de

transferts de chaleur pouvant se produire dans les matériaux · d'enrochement. Le chapitre 3

Page 16: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

15

décrit le programme expérimental de la présente étude, i.e. le montage expérimental, les

méthodes d'analyses des données et le type de matériaux utilisé. Le chapitre 4 présente les

résultats de conductivité thermique effective et de perméabilité intrinsèque de chaque

échantillon. Le chapitre 5 traite des problèmes rencontrés lors des essais et des

recommandations permettant d'améliorer le montage sont proposées. Le chapitre 6 présente

les modèles de prédiction de la conductivité thermique effective et de la perméabilité

intrinsèque qui ont pu être validés à l'aide des résultats de la présente étude. Finalement, le

chapitre 7 expose les différentes conclusions de cette étude.

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Chapitre 2 - Revue de littérature

2.1 Introduction ·

Dans les sols en général, la conduction est le principal mode de transfert de chaleur.

Cependant, dépendamment du diamètre des particules et du degré de saturation du sol,

d'autres modes de transferts de chaleur peuvent intervenir. Dans des matériaux grossiers

d'enrochement, une extraction de chaleur plus importante peut se produire par convection

de l'air dans ·les pores du matériau. Afin de caractériser le phénomène de convection,

plusieurs études ont été effectuées sur les remblais en enrochement. Ces études ont permis

de démontrer que le phénomène de convection est plus import~nt lorsque les matériaux ont

une perméabilité intrinsèque plus élevée et une ·conductivité thermique plus faible.

Depuis quelques années, la convection dans les matériaux d'enrochement des barrages

situés au nord du Québec a occasionné des problèmes aux ouvrages. · Étant donné que la

convection dépend de deux caractéristique~ des matériaux, soient la perméabilité

intrinsèque et la conductivité thermique, des mesures expérimentales sur ces matériaux sont

nécessaires pour constituer des bases de données et établir . des modèles de prédiction. Ces

outils seront utiles pour la modélisation du phénomène de convection dans des matériaux

grossiers d'enrochement.

Le présent chapitre décrit les divers modes de transfert de chaleur dans les matériaux

d'enrochement, les modèles de prédiction de la perméabilité et de la conductivité thermique

déj à existants, les différentes études "effectuées sur les remblais et les barrages en

enrochement, ainsi qu'un montage expérimental permettant de mesurer la conductivité

thermique pour des matériaux .dont le diamètre se situe entre 0 et 250 mm. De plus, ce

chapitre présente les résultats d'une étude à échelle réduite réalisée avec des matériaux dont

le diamètre est inférieur à 10 mm.

2.2 Modes de transfert de chaleur dans les sols

Différents mécanismes peuvent être à l'origine du transfert de chaleur dans les sols. En

effet, les transferts thermiques peuvent se faire par conduction dans les solides et les

Page 18: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

17

liquides, par conduction dans l'air, par radiation de particule à particule, par diffusion de

vapeur et par convection de l'air dans les pores du matériau. Par contre, dans des matériaux

semblables à ceux à l'étude, i.e. des matériaux -grossiers, secs et poreux, seulement trois

mécanismes sont significatifs, soient la conduction, la radiation et la convection (Johansen

1975). La figure 2.1 montre les régions d'influence de " ces mécanismes de transfert de

chaleur pour différents diamètres de particules et degrés de saturation. Cette figure a été

modifiée de Johansen (1975) afin d'inclure la région où se situent les matériaux à l'étude

(dso entre 0.107 et 0.169 m). Ceux-ci sont représentés par l'étoile située dans la partie droite

au bas de la figure, i.e. dans le prolongement des zones 5 et 6 où la conduction, la

convection et la radiation sont des modes de transfert de chaleur prédominants.

Argile " ~I .. Silt Cailloux

Sable ~ravieF+J.--4+Blocs

1 L...

CI)

§ 0.8 ~ co L... :J 0.6 ~

co en ~ 0.4 ... 0) L...

g> 0.2 o

o 1 x1 0-7 1 x1 0-6 1 x1 0-5 0.0001 0.001 0.01 0.1

d10 (m)

1. Conduction 5. Convection dans l'air 2. Migration d'humidité 6. Radiation 3. Diffusion de vapeur 4. Convection dans l'eau

* Cette étude

1

Figure 2.1- Régions d'influence des différents mécanismes de transfert de chaleur pour - différents types de sols (Modifié de Johansen, 1975).

Page 19: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

18

2.2.1 Conduction thermique

. La conduction thermique est le mode de transfert de chaleur provoqué par une différence de

température entre deux régions d'un même milieu ou entre deux milieux en contacts sans

déplacement de matière. La conduction thermique peut être caractérisée par un coefficient

de conductivité thermique À (W/mOC) qui représente la quantité de chaleur transférée par

unité de surface sous un gradient de température. La conductivité thermique des sols

dépend principalement de la densité et de la teneur en eau du matériau, mais d ' autres

paramètres tels que la minéralogie, la structure 'et la pression peuvent également intervenir.

En régime permanent, le flux de chaleur par conduction est déterminé par (Carslaw and

Jager, 1959):

[2.1] - A ~T q- ~h

où q est le flux de chaleur (W/m2), À est .la conductivité thermique (W/mOC), ~T est la

différence de température (OC) et ~h est la distance entre deux mesures de température (m).

En connaissant le flux de chaleur, le coefficient de conductivité thermique peut être

déterminé:

[2.2] IL _ ~h -q ~T

où les paramètres sont les mêmes qu'à l'équation 2.1.

2.2.2 Radiation

La radiation thermique est une radiation électromagnétique émise à partir d'une surface

vers une autre surface et est due à la différence de température entre ces deux surfaces

(Kaviany, 1995).

Le flux de chaleur transférée par radiation au travers d'un vide situé entre deux surfaces

parallèles est déterminé par :

Page 20: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

19

[2 3] - (j (T. 4 T 4) • ql2 - 218-1 1 . -

1 2

OÙ q12 est le flux de chaleur (W 1m2) par radiation entre la surface 1 et la surface 2, cr est la

constante de radiation pour un corps noir (cr = 5.67 x 10-8 W Im2K4), E est le coefficient

d'émissivité des deux surfaces, T est la température (K) et les indices 1 et 2 réfèrent aux

surfaces 1 et 2 respectivement.

Expérimentalement, il est pratiquement impossible de distinguer le flux thermique par

radiation de celui par conduction. Cependant, le flux de chaleur transmis par radiation est

orienté dans le même sens que le flux transmis par conduction, alors ces deux flux

combinés permettent d'établir une conductivité thermique effective (Wakao et Kato, 1969).

L'apport de la radiation à la conductivité thermique effective au travers d'un vide est donné

par :

[2.4]

où Àr. est la conductivité thermique par radiation (W ImK), 8 est l'épaisseur du vide et les

autres paramètres sont les mêmes qu'à l'équation 2.3.

2.2.3 Convection thermique

La convection thermique est engendrée par la diffusion de particules individuelles à

l'intérieur d'un fluide, mais également par advection où les transferts de chaleur sont à plus

grande éch~lle et se font sous forme de courants dans le fluide. La convection peut être

naturelle ou forcée . . La convection naturelle se produit lorsqu'un fluide se dilate avec

l'augmentation de la chaleur. Lorsqu'il y a dilatation, la densité du fluide diminue et celui­

ci s'élève dû à l'effet de la gravité sur le fluide environnant plus froid et plus dense. Par

exemple, la convection naturelle peut résulter d'un écoulement de chaleur vers le haut dans

un remblai rocheux. En ce qui concerne la convection forcée, celle-ci se produit lorsque des

courants sont induits dans le fluide à l'intérieur des pores du matériau. Par exemple, la

convection forcée dans les sols et matériaux de remplissage peut être associée à un

Page 21: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

20

écoulement de l'eau dans la nappe phréatique ou à l'influence de la force du vent sur un

remblai de chemin de fer (Johansen, 1975).

2.2.3.1 Paramètres reliés au phénomène de convection

Les nombres de Nusselt (Nu) et de Rayleigh (Ra) sont souvent utilisés pour caractériser le

phénomène de convection (Nield et Bejan, 1999). Le nombre de Nusselt (sans dimension)

est le rapport entre les transferts de chaleur lorsque l'écoulement de chaleur est vers le haut,

ce qui favorise la convection thermiq~e, et les transferts de chaleur lorsque l'écoulement de

chaleur est vers le bas:

[2.5] Nu==~ q~*

où Nu est le nombre de Nusselt, qui est établi pour un gradient de température donné, q l'

est le flux de chaleur mesuré avec écoulement vers le haut et (W/m2) et q~* est le flux de

chaleur équivalent calculé 'pour un écoulement vers le bas (sans convection).

Le paramètre q ~ * est calculé à partir de la conductivité thermique effective des matériaux

pour un 11 T équivalent à celui durant l'essai à écoulement vers le haut:

[2.6] ~ * == À !J.T q e !J.h

où Àe est la conductivité thermique effective des matériaux (W/mOC), 11 T est la différence

de température (OC) et I1h est la hauteur de matériaux (m).

Lorsque l'écoulement de chaleur est vers le haut, il ya convection de l'air dans les pores du

matériau pour un nombre de Nusselt supérieur à 1. Le phénomène de convection peut aussi

être défini par l~ nombre de Rayleigh (Ra) . qui . est également un nombre sans dimension

associé au transfert de chaleur à l'intérieur d'un fluide. Lorsque Ra excède la valeur

critique, le nombre de Nusselt (Nu) devie~t supérieur à 1 t:t le transfert thermique par

convection est initié. Le nombre de Rayleigh est défini comme suit:

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[2.7] Ra= Cj3gKHflT VÂe

21

où C est la capacité calorifique volumétrique du fluide à une certaine température (J/m3°C),

~ est le coefficient d'expansion thermique du fluide il une certaine température (OC- l) , g est

l'accélération gravitationnelle (9.81 m1s2) , K est la perméabilité intrinsèque (m2), H est la

hauteur des "matériaux (m), ~ T est la différence de température (OC), v est la viscosité

cinématique du fluide à une certaine température (m2/s) et Àe est la conductivité thermique

effective des matériaux (W/mOC).

La convection dans les milieux poreux est un phénomène qui peut être bidimensionnel ou

tridimensionnel et multicellulaire (Schubert et Strauss 1979). La figure 2.2 suivante montre

les nombres de Nusselt en fonction des nombres de Rayleigh pour une à cinq cellules

bidimensionnelles dans un espace unitaire carré.

1 10 100

Ra 1000

Figure 2.2 - Nombre de Nusselt vs nombre de Rayleigh en convection bidimensionnelle (Modifié de Schubert et Strauss, 1979).

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22

À des ' fins de simplification, uniquement la convection unicellulaire bidimensionnelle sera

évaluée dans la présente étude, ce qui est représenté par la courbe 1 sur la figure 2.2. Il Y

aura donc convection de l'air dans les pores des matériaux pour des nombres de Rayleigh

supérieurs à la valeur critique qui est de 41t2 ~ 39.48 (intersection de la courbe 1 avec l'axe

des absysses), comme le montrent également diverses solutions analytiques (Nield and

, Bejan, 1999).

2.3 Modèles de prédiction des propriétés

Étant donné que les matériaux à l'étude sont des matériaux très grossIers, les études

expérimentales sur ces types de matériaux sont très limitées la validité des modèles de '

prédiction des coefficients de conductivité thermique et de perméabilité existant n'a pas été

vérifiée pour ces matériaux. Cependant, certains auteurs ont établi des modèles de

, prédiction pour des sols dont le diamètre des particules maximal est 'de 20 mm. Deux

modèles de prédiction des propriétés ont été choisis pour évaluer la possibilité de leur

extension à des matériaux très grossiers. Pour l'estimation de la conductivité thermique

effective, un modèle combiné des modèles de Côté et Konrad (2008) et de Wakao et Kato

(1969) a été choisi tandis ' que pour l'estimation de la perméabilité intrinsèque, le modèle de

Chapuis (2004) a été sélectionné. Ces modèles ont été choisis, car ils ont été validés pour

un très grand nombre de données expérimentales lorsque le diamètre des particules est plus

petit que 20 mm et présentent un bon potentiel d'extension à des matériaux plus grossiers

(Côté et al., 2008).

2.3.1 Conductivité thermique effective

Afin de mesurer le coefficient de conductivité thermique, Côté et ,Konrad (2005) ont.mis au

point un montage expérimental. Ce montage permet de mes~rer la conductivité thermique

de matériaux correspondant au critère MG-20 du ministère des transports du Québec, soit

des matériaux dont le diamètre maximal est de 20 mm. À l'aide des résultats obtenus à

partir de plusieurs échantillons, un modèle général permettant d'évaluer la conductivité

thermique de sols et de matériaux de construction a pu être 'établi. La relation qui estime la

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23

conductivité thermique de divers matériaux biphasés (phases solide-fluide) est la suivante

(Côté et Komad, 2008) :

[2.8]

où À est la conductivité thermique, Àf and Às sont, respectivement, les conductivités

. thermiques du fluide et de la phase solide. Le paramètre. n est la porosité du matériau et est

definie par:

[2.9]

où V v est le volume des vides et V T est le volume total de l'échantillon.

Le paramètre structural K2P est fonction du rapport de la conductivité thermique du fluide et

de la phase solide ·et est défini par l'équation suivante:

[2.10]

où <p est un paramètre empirique qui tient compte de l'effet de la structure sur la

conductivité thermique. Pour un rapport Àr/Às plus petit que 1/15 (fluide gazeux), les

valeu~s de <p sont, respectivement, 0.81, 0.54 et 0.34 pour un sol naturel, de la roche .

concassee et un matériau cimenté et pour un rapport Àr/Às plus élevé que 1/15 (fluide

liquide), l'effet de la structure est négligeable et une valeur unique <p égale à 0.46 est

utilisée pour tous les géo-matériaux.

Comme mentionné précédemment, en plus de la conduction, la radiation a une grande

influence sur les transferts de chaleur à l'intérieur de matériaux d'emochement. Wakao et

Kato (1969) ont analysé les transferts -de chaleur par radiation dans des arrangements de

sphères homogènes. Deux types de configurations ont été analysés, i.e. une configuration

cubique ayant une porosité de 0.476 et une configuration orthorhombique dont la porosité

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24

est de 0.395. Ces études ont permis d'obtenir un modèle de prédiction du transfert de

chaleur par radiation:

[2.11 ] À, = 1.3a,dp

où Àr est la conductivité thermique par radiation (W/mK), dp est le diamètre des particules

(m) et Ur est un coefficient de transfert de chaleur par radiation basé sur l'aire des sphères

qui est déterminé par :

[2.12] a = 40" r 3 (W /m 2K) r 2/ & - 0.264

où cr est la constante de radiation pour un corps noir (cr = 5.67 x 10-8 W /m2K4), E est le

. .

coefficient d'émissivité des matériaux et T est la température (K).

Étant donné les deux types de configurations étudiés, cette relation est valide pour des

matériaux dont la porosité est comprise entre 0.395 et 0.476. Wakao et Kato (1969)

prétendent toutefois qu'elle pourrait être appliquée à une plus large gamme de porosité.

Comme le flux de chaleur par radiation va dans le même sens que celui par conduction, un

modèle de conductivité thermique effective peut être donné par:

[2.13 ]

. où Àe est la conductivité thermique effective des matériaux (W /mK), À est la conductivité

thermique du matériau par conduction (W/mOK)et Àr est la conductivité thermique par

radiation (W/mK)

Afin de prédire la conductivité thermique effective Àe (W/mOC) des matériaux, le modèle de

prédiction de la conductivité thermique proposé par Côté et Komad (2008) est combiné

avec le modèle de conductivité thermique équivalente de Wakao et Kato (1969). L'équation

2.13 peut ' donc être réécrite en remplaçant À et Àr par les équations 2.8 et 2.11

respectivement:

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25

[ 2.14]

10

---Concassées - - - - Arrondies

Effet négligeable de la radiation

/ /'

----------------~~

0.1 1x10-6 1x10-5 0.0001 0.001 0.01 0.1 1 10 100 1000

dp (mm)

Figure 2.3 - Modèle de prédiction de la conductivité thermique équivalente Àe combiné des modèles de Côté et Konrad (2008) et de Wakao et Kato (1969).

La figure 2.3 montre la relation Àe-dp pour des valeurs de dp variant entre 1 x 1 0-6 et 1 x 103

mm et pour des valeurs de Às et Àrrespectives de 2.6 W/mK et 0.024 W/mK, une porosité n

de 0.4 et, pour le calcul de Ur, un coefficient d'émissivité E de 0.9 pour des matériaux

granitiques (Matsunga, 1993; Cooper et al., 2002) et une température T de 293.15 K.

La figure 2.3 démontre que 'pour des petits diamètres de particules, i.e. dp < 10 mm, la

forme des particules a un effet notable sur la conductivité thermique effective. En effet, Àe

est .plus élevée pour des particules concassées que pour des particules arrondies. De plus, en

extrapolant pour des diamètres de particules plus élevés, i.e. entre 100 mm et 1 ID, l'effet de

la forme des particules devient négligeable.

- - - - - - - - - --- - ------------------------------'

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26

2.3.2 Perméabilité intrinsèque

La perméabilité des sables et graviers a longtemps été estimée en utilisant l'équation de

Hazen, qui est fonction du diamètre équivalent des particules dIO (équation 2.15), ou

l'équation de Kozeny-Carman, qui est fonction de la porosité et de la surface spécifique des

matériaux (équation 2.16).

[ 2.15]

[ 2.16]

où k est la perméabilité (cmls), d IO est le diamètre passé par 10% des particules (mm), la

constante A dépend des propriétés du fluide et de la géométrie des chenaux du milieu

poreux, n est la porosité des matériaux et S est la surface spécifique des matériaux.

Chapuis (2004) a combiné les deux approches pour établir la relation empirique suivante:

[ 2.17] [

3 ]° 0

7825

k(m / s) = 0.024622 d IO 2 n 2 (l-n)

où dIo est en mm.

Chapuis (2004) a démontré que l'équation 2.17 peut aussi s'appliquer à des sols naturels

silteux non plastiques, mais pas nécessairement à des roches concassées et à des sols silteux

plastiques.

À partir de la relation de Chapuis (2004), la perméabilité intrinsèque des matériaux peut

être déterminée par :

[2.18]

0.024622 [dlO

2 n3

2 ]0.7825 V

K = kv = (l-n) g g

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27

où K est la perméabilité intrinsèque des matériaux (m2), k est la perméabilité à l'eau des

matériaux (mis), v est la viscosité cinématique de l'eau à 20°C (1.005 x10-6 m2/s) et g est

l'accélération gravitationnelle terrestre (9.81 tivs2).

L'équation 2.18 peut donc être réécrite comme suit .pour une température ambiante de

20°C:

[2.19 ] [ 3 ]0.7825

K=2.5224x10-9 d10

2 n 2 (l-n)

2.4 Études sur la convection dans les enrochements

Une très vaste revue de littérature sur la convection dans les milieux poreux a été effectuée

par Nield et Bejan (1999). Cette revue, autant théorique qu'expérimentale, traite des divers

types de convection, soient la convection forcée, la convection naturelle externe, la

convection naturelle interne dans les cas où le matériau est chauffé à sa base ou par le côté,

etc. Par contre, la revue de Nield et Bejan (1999) est basée sur des matériaux bien différents

de ceux de la présente étude. En effet, les matériaux étudiés en science des transferts

thermiques sont principalement des matériaux isolants fibreux, des strates géologiques ou

des réacteurs catalytiques. C'est pourquoi une étude plus approfondie sur la convection

dans les matériaux d'enrochement est nécessaire.

2.4.1 Remblais en enrochement

Les études actuelles sur les phénomènes de convection dans les matériaux poreux utilisés

en climat nordique sont plutôt limitées aux cas de construction de remblais de routes, de

chemins de fer ou de pistes d'atterrissage. La construction de remblais rocheux dans les

régions à pergélisol influence le régime thermique du sol. En effet, les remblais en

enrochement modifient les conditions à la surface du sol, ce qui modifie également

l'équilibre énergétique à la surface du sol. L'équilibre à la ~urface du sol est une fonction

complexe qui dépend de la couverture de neige saisonnière, de la végétation, de la radiation

atmosphérique, de l 'humidité de. surface et de la température de l'air (Lunardini, 1981) . .

Page 29: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

28

Tous ces facteurs permettent de produire une température de surface annuelle moyenne qui

peut varier de plusieurs degrés par rapport à la température moyenne annuelle de l'air. Aux

sites non perturbés, la surface végétale permet d'isoler le sol en été, ce qui permet de

préserver le pergélisol. La perturbation de la surface due à la construction d'un remblai en

enrochement remplace l'isolant . par des matériaux conducteurs, ce qui augmente la

température à la surface du sol et provoque .le dégel du pergélisol (Goering et Kumar,

1995). D'importants tassements de consolidation peuvent résulter du dégel du pergélisol

sous un remblai en enrochement, ce qui peut occasionner la rupture de la structure et

amener des coûts de maintenance très élevés pour les communautés nordiques. Afin de

limiter les problèmes occasionnés par la fonte du pergélisol, différentes techniques ont été

étudiées, dont la convection naturelle dans les matériaux en enrochement très poreux avec

un contenu en particules fines très faible. Plusieurs études expérimentales et numériques

(Goering et Kumar 1995 ; Goering 1996; Goering 1998; Goering et Kumar 1999; Goering

2000; Goering 2002; Goering 2003; Yu et al. 2003 ; Binxiang et al. 2004; Binxiang et al.

2005; Zhizhong et al. 2005) ont démontrées que les transferts de chaleur par convection

dans des remblais rocheux très perméables peuvent abaisser la température à l '-intérieur du

remblai, ce qui permet de limiter les tassements dus au dégel du pergélisol lors des travaux

de cOnstruction. Ces études ont aussi permis d'évaluer l'influence de plusieurs facteurs sur

les transferts de chaleur par convection naturelle, dont la perméabilité des matériaux, la

hauteur des matériaux et les conditions aux lim,ites.

Des modèles numériques (Goering et Kumar 1999) ont pennis de conclure que le transfert

de chaleur par convection est plus important lorsque la pennéabilité des matériaux est plus

élevée, i.e. lorsque des matériaux plus grossiers sont utilisés. D'autres analyses numériques

(Binxiang et al. 2005) ont montré qu'il est plus facile de provoquer la con~ection de l'air

dans un milieu poreux pour des conditions limites de pression constante (limite perméable à

l'air) et qu'il existe une hauteur du remblai critique minimale pour provoquer la convection

de l'air dans les pores en hiver, de même qu'une hauteur critique maximale qui pennet de

refroidir significativement le remblai.

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29

Des études expérimentales ont pennis de confinner l'influence des facteurs analysés

numériquement. En effet, un montage expérimental (Yu et al. 2003) et des remblais

expérimentaux extérieurs (Zhizhong et al. 2005) ont démontré que l'utilisation de particules

grossières (pennéabilité élevée), par rapport à des particules plus fines (perméabilité

faible), entraîne un transfert de chaleur par conveètion plus important, ce qui fait en sorte

que les températures mesurées à la base des échantillons sont plus faibles.

2.4.2 Barrages en enrochement

Les études sur la convection dans les barrages en enrochement sont très limitées, car les

problèmes reliés à ce phénomène ont été remarqués depuis quelques années seulement. En

effet, après quelques années d'exploitation, des venues d'eau non désirées au pied aval de

barrages suggèrent un blocage du drain de pied par la glace. L'étude des mécanismes de

blocage du drain de pied propose que celui-ci ait gelé dû au phénomène de convection dans

les matériaux en enrochement (Konrad et al. 2006). Des modélisations numériques (Lebeau

et Konrad 2007) ont permis de démontrer qu'en couplant les phénomènes de conduction et

de convection thenniques, la température à l'intérieur et autour du drain de pied d'un

barrage diminue suffisamment pour amener celui -ci à l'état gelé en permanence.

2.4.3 Montage expérimental du NGI

Afin d'évaluer la 1 conductivité thennique de matériàux concassés utilisés . dans la

construction de remblais routiers, un montage expérimental a été développé par le

Norwegian Geotechnical Institute (1999a et 1999b). Le diamètre des matériaux pouvant

être testés dans ce montage varie entre 0 et 250 mm. Le montage (figure 2.4) est composé

d'une boîte dont les dimensions intérieures sont de 100x100x75 cm3 (figure 2.5a).

L'échantillon est entouré de 20 cm de matériau isolant afin d'éviter les pertes de chaleurs.

Deux plaques amovibles sont installées à la base et au sommet de l'échantillon et sont

isolées avec 10 cm de matériau. La circulation de liquide à température contrôlée à

l'intérieur de ces plaques pennet de contrôler également les conditions aux limites. Ainsi, le

flux de chaleur peut être imposé du haut vers le bas ou du bas vers le haut, ce qui pennet de

--- --------- - - -- - -----.---- - - - - --------_ ________ -----...1

Page 31: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

30

mesurer la conductivité thermique de l'échantillon, de même que les effets de la convection

naturelle.

Heatlng elem.nt

Top plate wlth 20 cm InsulatJon

2 HtI wtth 3 .. ch temperMure

===lra~7J-:ltLi1f1~~Q:r7J-:lr7J]~[S/\l:=== meaurementa ln the top of = 181'" 1. 2 and 3. .

Stone .ampl. bullt ln and compacted ln th,... lay.,.

Externat: frame for attfirneu. wtth poeaibUIty to ...".. the bal at the top and bottom

2 NCh .-mperature m .... u ....... nta . ln thebottom pl ..

L----___ 8MB of 10 cm lnauIaIIon (XPI) . 1 betWMft 11 nvn platee L H.atJngplate

L - (betwHn two aluminium ....... ' Bottom plate dh refrfdgeratlon plpIng cemented ln aandl.poxy

1000 . . :>:-' :'

Figure 2.4 - Plan du montage expérimental du NGI (1999a).

Les échantillons testés par le NGI (1999a et 1999b) ont des granulométries, des teneurs en

eau et des compositions différentes. Les échantillons sont compactés en 3 couches de 25 cm

d'épaisseur à l'intérieur du montage afin d'assurer une distribution homogène. Au-dessus

de l'échantillon, un géotextile et une couche de sable sont ajoutés afin d'assurer un bon

contact avec la plaque du haut. Pour retirer l'échantillon du montage, la plaque du haut et la

boîte sont soulevées, ce qui permet aux matériaux de s'écouler (figure 2.5b).

Page 32: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

31

(a) (b)

Figure 2.5 - a) Montage du NGI b) Retrait de l'échantillon (NGI, 1999a).

Pour évaluer les effets de la convection naturelle, le NGI a tout d'abord mesuré la

conductivité thermique de chaque échffiItillon en imposant une température plus faible à la

base qu'au sommet de l'échantillon. Ensuite, la conductivité thermique a été évaluée en

chauffant la plaque du bas et en refroidissant la plaque du haut. Dans ce deuxième cas·, la

conductivité thermique est plus élevée pour chacun des essais (NGI, 1999b). Le nombre de

Nusselt expérimental est obtenu en divisant la conductivité thermique lorsque l'écoulement

de chaleur est vers le haut par la conductivité thermique lorsque l'écoulement de chaleur est

vers le bas. Afin de vérifier les résultats expérimentaux, un nombre du Nusselt théorique est

établi à partir du nombre de Rayleigh et de l'équation suivante pour des nombres de ·

Rayleigh plus élevés que 40:

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[2.20] RaO.68

Nu=--12.63

32

où Nu est le nombre de Nusselt et Ra est le nombre de Rayleigh. Le nombre de Rayleigh

est obtenu à l'aide de l'équation 2.7 mentionnée précédemment.

Les résultats du NGI montrent un écart entre les nombres de Nusselt expérimentaux et

. théoriques. Cet écart peut s'expliquer par le fait que le nombre de Rayleigh est calculé avec

une perméabilité estimée à l'aide de l'équation de Hazen. En effet, Chapuis (2004) et Côté

et al. (2008) ont montré que l'équation de Hazen n;est pas valide pour tous les types de

matériaux, surtout si la granulométrie est étalée. Il est donc nécessaire d'obtenir des valeurs

expérimentales de la perméabilité intrinsèque pour valider les approches et les modèles de

prédiction.

2.4.4 Étude à échelle réduite

Lors d'un projet de fin d'études (Fillion, 2007), une série d'expériences en laboratoire sur

des modèles à échelle réduite (80 J.lm à 10 mm) a été effectuée dans le but d'observer

l'influence d'une augmentation du diamètre des particules sur la conductivité hydraulique

et la conductivité thermique des matériaux étudiés.

2.4.4.1 Matériaux

Des sables granitiques provenant du concassage du roc de la carrière PEB au Lac Saint­

Charles à Québec ont été étudiés. La minéralogie des échantillons est la minéralogie

typique du granite, i.e. quartz, feldspath potassique, feldspath plagioclase et mica. Les

matériaux ont été reconstitués selon trois séries de quatre granulométries différentes

(tableau 2.1 et figure 2.6). La série 1 a le plus petit diamètre des partic~les et les diamètres

les plus grossiers sont représ~ntés par la série 3.

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d(mm) 10 5

2,5 1,25 0,63 0,315 0,16 0,08

1a

100 90 80 0

~ ë ro en en ro Q. Q) Cl ro ë Q)

~ ::J 0 a..

Tableau 2.1 - Granulométries des matériaux.

1b

--100 0

100

90

80

70

60

50

40

30

20

10

0

Pourcentage passant (%) 1c 1d 2a ' 2b 2c 2d 3a 3b

100 90 100

100 -- 100 100 80 0 90 100 66 20 0

100 100 80 0 33 10 66 20 0 0 0 33 10 0 0

0.08 0.16 0.315 0.63 1.25 · 2.5 Diamètre des particules (mm)

3c 3d 100 100 66 20 33 10 0 0

5

1-2c 1-2d -

100 100 80 20 60 15 40 10 20 5 0 0

10

Figure 2.6 - Courbes granulométriques des matériaux.

33

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34

2.4.4.2 Résultats

Le tableau 2.2 présente les résultats des coefficients de conductivité thermique et de

perméabilité obtenus à la suite de l'étude à échelle réduite, i.e. pour des matériaux dont le

diamètre des particules varie entre 80 )lm et 10 mm. Fillion (2007) présente des fiches

détaillées des résultats de chaque essai.

Tableau 2.2 - Conductivité thermique et perméabilité des matériaux de l'étude à échelle réduite. .

Granulométrie Diamètre Porosité Perméabilité Température Porosité Conductivité 10% passant de l'eau thermique

d1Q n k T n Â.

(mm) (x 10-J mIs) (OC) (W/mK)

a 0,087 0,389 0,02 22,5 0,354 0,389 . Série 1 b 0,173 0,404 0,17 22,0 0,404 0,354

c 0,098 0,353 0,05 22,5 0,332 0,412 d 0,160 0,373 0,21 22,0 0,332 0,414

a 0,342 0,396 1,07 21,0 0,397 0,381 Série 2 b 0,670 . 0,403 3,10 21,5 0,409 0,377

c 0,380 0,360 1,50 20,5 0,363 0,403 d 0,630 0,363 4,19 21,0 0,370 0,406

a 1,387 0,385 6,82 21,5 0,389 0,385 Série 3 b 2,700 0,386 .11,48 21,5 0,388 0,424

c 1,550 0,353 7,60 .23,0 0,359 0,385 d 2,500 0,350 15,26 21,0 0,327 0,425

Série 1-2 c 0,111 0,308 0,04 22,0 d 0,342 0,333 1,22 20,0

La figure 2.7 présente les résultats des essais de perméabilité en fonction de la porosité.

Selon Côté et al. (2008), les résultats démontrent que la vitesse d'écoulement est

. directement proportionnelle au gradient hydraulique appliqué à l'échantillon. La valeur de

perméabilité demeure donc constante à chaque essai, malgré la variation de la longueur de

l'échantillon et de la hauteur d'eau initiale au-dessus de la surface de l'échantillon. Les

résultats impliquent donc que la loi de Darcy est valide pour tous les essais.

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35

100 • Serie 1 • Serie 2 • Serie 3 Â Serie 1-2

10 eb .a fi) .d

+b E M' .c 6 .a ~

~ ~

.d .b 0.1

~c .c .a

0.01 0.3 0.35 0.4 0.45

n

Figure 2.7 - Perméabilité des matériaux de l'étude à échelle réduite selon la porosité.

La valeur du coefficient de perméabilité kw est située entre 0.00002 et 0.015 rn/s tandis que

la porosité des matériaux varie entre 0.31 et 0.40. Comme prévu, la perméabilité des

matériaux est plus élevée lorsque le diamètre des particules est également plus élevé. En

effet, la' perméabilité des matériaux de la série 1, dont le diamètre des particules varie entre

0.08 et 0.63 mm, est d'environ 0.0001 rn/s. La perméabilité .augmente à environ 0.003 mis

pour les matériaux de la série 2, dont le diamètre des particules se situe entre 0.315 et 2.5

mm. Pour les matériaux de la série 3, ayant des particules dont le diamètre varie entre 1.25

et 10 mm, le coefficient de perméabilité augmente davantage, pour atteindre une valeur

d'environ 0.01 mis. De plus, pour les matériaux d'une série donnée, la perméabilité

diminue lorsque d IO diminue. Par exemple, les matériaux la et 1c ont un dIO semblable

d'environ 0.09 mm et ont également des coefficients de perméabilité dans le même ordre de

magnitude, soient, respectivement, de 0.00q02 et 0.00005 mis. Par contre, les matériaux des

séries 1 b et Id ont des kw plus élevées, de 0.00017 et 0.00021 mis pour un dIO d'environ

0.165 mm. Cette tendance est aussi observée pour les matériaux des séries 2 et 3. Pour

mieux observer l'impact de la valeur de d IO sur le coefficient de perméabilité, des essais

supplémentaires ont été effectués avec des échantillons dont la granulométrie est composée

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36

à partir des séries 1 et 2. Ces échantillons sont nommés 1-2 c et 1-2 d. Le d lo des matériaux

de la série 1-2 c est similaire à celui de la série 1 et la figure 2.7 montre bien que les

perméabilités des matériaux de ces deux séries sont dans le même ordre de magnitude. Une

observation semblable est faite pour les matériaux des séries 1-2 d et 2, dont la perméabilité

et le d lO sont également dans le même ordre de magnitude.

Les résultats de cette étude à échelle réduite ont permis de valider le modèle de prédiction

de la perméabilité de Chapuis (2004) pour des matériaux composés de particules de roc

concassé. ' En effet, la figure 2.8 démontre que ce modèle représente bien les données de

l'étude pour d lo2n3/(I-n)2 > 0.01.

100

10 k (Chapuis 2004)

' \ •

û) -... E 0.1 ~ ~

0.01 .- • Serie 1 • • Serie2

0.001 • Serie 3 • Serie 1-2

0.0001 0.0001 0.001 0.01 0.1 10 100

Figure 2.8 - Modèle de prédiction de la perméabilité (Chapuis, 2004) appliqué aux matériaux de l'étude à échelle réduite.

En ce qui concerne les essais de conductivité thermique, des conditions d'écoulement vers

le bas sont appliquées à 'chaque échantillon, avec des températures au-dessus et à la base de

l'échantillon de +5°C et -5°C respectivement. La figure 2.9 montre les résultats

expérimentaux de chaque essai, en fonction de la porosité. Le coefficient de conductivité

thermique se situe entre 0.37 et 0.48 W/mK et la porosité des matériaux varie de 0.33 à 0.4.

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37

La figure 2.9 montre également que la conductivité thermique des matériaux diminue

légèrement lorsque la porosité augmente,.

La courbe en trait plein sur la figure ' 2.9 représente le modèle de prédiction de la

conductivité thermique proposé par Côté et Konrad (2008) pour de la conduction pure

(équation 2.8) avec des valeurs de 2.6 W/mK pour Âs, 0.024 W/mk pour Àf et une valeur de

~ de 0.54, comme il est recommandé pour des matériaux concassés. Comme il était attendu,

la relation représente bien les données expérimentales. De plus, la figure 2.10 montre qu'il

n'y a pas d'effet du diamètre des particules, car les résultats de l'étude à échelle réduite

sont situés sur le palier du modèle, i.e. là où l'effet de la radiation thermique est

négligeable.

0.9

0.8

0.7

2' 0.6 E ~ 0.5

c< 0.4

0.3

0.2

0.1

o 0.3

( À (Côté et Konrad 2008)

c

0.35 n

b

0.4

• Serie 1 • Serie 2 • Serie 3

0.45

Figure 2.9 - Résultats de l'étude à échelle réduite et modèle de prédiction de Côté et Konrad (2008) pour la conductivité thermique des matériaux.

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10

1

0.1 0.1

Effet négligeable de la radiation

._ : _ .... -1-'- - .1 _.- - -

1 10

d p (mm)

, / Equation 2.14 /

~/ /

/'

--

100

/ /

/

38

1000

Figure 2.10 - Résultats de l'étude à échelle réduite et modèle de prédiction combiné des modèles de Côté et Konrad (2008) et de Wakao et Kato (1969).

Étant donné que les modèles de prédiction de la conductivité thermique (équation 2.14) et

de la perméabilité (équation 2.19) représentent bien les résultats des essais de l'étude à

échelle réduite (80 Jlm > dp > 10 mm), ceux-ci présentent un bon potentiel pour une

possible extension à des matériaux plus grossiers tels que des cailloux et des blocs.

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Chapitre 3 - Programme expérimental

3.1 Introduction

À l'aide de processus expérimentaux du NGI(Norvegian Geotechnical Institute), la

conductivité thermique et la perméabilité ont été mesurés en laboratoire sur des matériaux à

l'échelle des graviers et des blocs de roche (90-210 mm) utilisés dans les barrages en

enrochement. Afin de mesurer ces paramètres, le montage expérimental du NGI a été

reproduit et adapté aux besoins de cette étude.

Le présent chapitre décrit le montage expérimental utilisé pour les différents essais, de

" même que les méthodes d'analyse des données pour établir les valeurs de la conductivité

thermique effective et de la perméabilité intrinsèque'des matériaux à "l'étude. Par la suite, la

méthode de caractérisation de la granulométrie et de la porosité des matériaux est présentée.

3.2 Montage expérimental

Le montage expérimental (figure 3.1) est inspiré du montage du N orvegian Geotechnical

Institute (1999a) et est composé d'une boîte de bois d'un" volume intérieur .de 1 m3 isolée

avec 0.15 m de polystyrène. Deux plaques amovibles sont installées à la base et au sommet

de l'échantillon. La plaque du bas est composée d'un tuyau de cuivre en serpentin fixé dans

un coulis de ciment. Une plaque d'aluminium, dont la conductivité thermique est très

élevée par rapport à celle des matériaux, est fixée au-dessus du ciment pour assurer un bon

contact entre la plaque du bas et l'échantillon. La plaque du haut est semblable à celle du

bas, mais celle-ci contient, en plus des éléments mentionnés précédemment, 5 fluxmètres et

5 thermocouples placés à l'interface ciment-aluminium, afin de mesurer le flux et la

température au sommet de l'échantillon. Deux bains thermostatiques, connectés aux tuyaux

de cuivre à l'intérieur des plaques permettent de contrôler la température à la base et au

sommet de l'échantillon, afin d'obtenir le gradient de température désiré. Un fil chauffant

est installé à la base d'un côté de la boîte afin de forcer la formation d'une seule cellule de

convection bidimensionnelle. Ce fil chauffant agit comme une source de chaleur

ponctuelle, ce qui fait en sorte qu'un côté de la base de l'échantillon est plus chaud que ,

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40

l'autre. Ainsi, l'air du côté du fil chauffant s'élève plus rapidement que de l'autre côté, ce

qui permet d'engendrer la cellule de convection bidimensionnelle. Trente-deux

thermistances sont installées à l'intérieur de l'échantillon afin de déterminer les profils de

températures lors des essais avec écoulement de chaleur vers le haut ou vers le bas. Quatre

autres thermistances sont installées à l'extérieur du montage, soit dans les · bains

thermostatiques et dans la pièce où le montage est installé~. pour assurer que les

températures des bains et de la pièce demeurent constantes durant l'essai. Un système

d'acquisition des ' données permet de mesurer les valeurs de température (OC) et de flux

(W/m2) et ces valeurs sont enregistrées à l'aide du logiciel Gen200.

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0.01 m venir

O. 15 m styro-mousse 2 x 0.02 m venir 0.03 m ciment 0.006 m aluminium

0.15 m styro-mousse 2 x 0.02 m venir

(a) Coupe centrale du montage

I~ 1 m ~I

Ilr!~llll~lllll1~ll~lll~~llml1l1~m~11lllllm~11llll~l~Ul11llif ~.:.:.:.:.: ,[, n. r 1 i' 1 fI;;' , I :~ l't :.:.:.:: r [11~~ " D" i; ~: ", I~ I~ l~~llll M~1~ ~ ' I : Il , l,; li, ~ l '~ " l', 11111111

illili ,~ , ~ " ' l" A] ' : ;J ' ; Iii 1111i. 1 m

,.......... I:'t t [,\\ >" i~ ••••••• ~~

1!llil~l ~~~1i1~~~~1H~~[~~~~l Fluide à

Sortie , température t Entrée contrôlée

(b )Coupe A-A de la plaque du haut

Figure 3.1 - Montage expérimental pour les matériaux à échelle réelle.

1~;;;~;~;~;~; Styro-mousse

D Bois, venir _ Ciment

l,;: 1 ':~~ I Fluxmètre

Plaque d'aluminium Thermistance

cl Tube de cuivre

Emplacement des thermistances:

A- Centre B- Devant C- Droite D- Derrière E- Gauche

~ ~

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42

3.2.1 Calibration des thermistances

3.2.1.1 Méthode utilisée

Les thermistances de type «Vishay BC components» utilisées dans le montage sont

préalablement calibrées à l'aide de l'équation 3.1 suivante, formulée par Steinhart et Hart

(1968). Cette équation a été choisie car, étant donné le grand nombre de thermistances

utilisées dans le montage, elle permet de calibrer rapidement les thermistances en prenant

seulement 3 lectures de résistance (ohms) et de température équivalente (K) pour chaque

thermistance, contrairement aux autres méthodes qui nécessitent une dizaine de lectures.

Étant donné que les essais sont effectués à une température moyenne de 20°C, les lectures

sont faites dans un intervalle d'environ ± 20°C de cette valeur, i.e. à 6°C, 25°C et 42°C.

[3.1] T(OC) = 1 273.15 A+BlnR+C(lnR)3

Dans l'équation 3.1, les paramètres A, B et C proviennent des équations 3.2,3.3 et 3.4.

[3.2]

[3.3]

[3.4]

w v-s-C= U

(X 3 -x 3)_~(X3 -x 3) 1 2 U 1 3

Le paramètre C doit être déterminé en premier, car il fait partie des équations 3.3 et 3.4, qui

permettent de déterminer les paramètres A et B, et le paramètre B est déterminé en second,

car il est présent dans l'équation 3.4. Les autres paramètres qui font partie des équations

3.2, 3.3 et 3.4 sont déterminés à l'aide des équations 3.5 à 3.19 suivantes. Dans chacune de

ces équations, les indices 1, 2 et 3 réfèrent aux 3 mesures de résistance et d~ température.

[3.5] X = In(R)

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43

[3.6] . 1 1

V = - - - où T est la température en degrés Kelvin (K). r. 1;

[3.7]

[3.8] 1 1 w=---r. 1;

[3.9]

En connaissant les paramètres A, B et C pour chaque thermistarice, l'équation 3.1 peut être

intégrée dans le logiciel Gen200 afin qe lire et enregistrer les valeurs directement en degrés

Celsius.

3.2.1.2 Exemple de courbe de calibration

La méthode de calibration de Steinhart et Hart (1968) permet d'obtenir une courbe de

calibration pour chacune des 36 thermistanc,es du montage. La figure 3.2 présente, à titre

d'exemple, la courbe de calibration obtenue pour la thermistance 1 (TH 1). Les courbes de

calibration pour les autres thermistances sont semblables à celle-ci. La courbe de

calibration présentée à la figure 3.2 est plus précise pour un intervalle de températures entre

6 et 42 oC, car c'est cet intervalle qui a été utilisé pour déterminer les paramètres A, B et C

mentionnés précédemment. Par contre, la courbe de calibration est toujours valide pour des

températures légèrement supérieures ou inférieures à cet intervalle.

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44

100

80

60 G ~ Q) 40 L...

::J ~

~ -Q)

20 a. E Q) ~

0

-20

-40 0 20000 40000 60000 80000

Résistance (ohms)

Figure 3.2 - Courbe de calibration obtenue pour la thermistance 1 (TH 1) selon la méthode de Steinhart et Hart (1968).

3.2.2 Mise en place de l'échantillon et des thermistances

Afin d'assurer un bon contact entre la plaque d'aluminium et l'échantillon, un lit de sable

d'environ 0.02 m d'épaisseur est mis en place au bas de la boîte (figure 3.3). Des

thermistances sont installées à la base et . au-dessus de ce lit de sable afin d'évaluer la

conductivité thermique du sable. Par la suite, les blocs de roches sont introduits dans la

boîte jusqu'à une hauteur d'environ 0.96 m (figure 3.4), en installant des thermistances sur

plusieurs niveaux (figure 3.5). Pour éliminer l'effet de paroi, Le. pour ne pas mesurer un

écoulement de chaleur préférentiel possible le long des parois de la boîte, les thermistances

sont placées à environ 10 cm des parois de la boîte. Afin d'assurer que le profil du centre .

soit bien défini, deux thermistances supplémentaires sont ajoutées sur ce profil, pour un

. total de 8 thermistances, contrairement aux quatre côtés de la boîte, qui comptent 6

thermistances chacun. La mise en place des matériaux se fait en disposant manuellement les

particules une à une, de sorte à obtenir un arrangement optimal des particules et une

Page 46: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

45

porosité minimale. Les roches sont pesées au fur et à mesure du remplissage de la boîte

pour déterminer le volume des particules solides et la porosité des matériaux dans le

montage. Avant d'installer la plaqu~ du haut, un géotextile de 0.4 mm d'épaisseur est placé

sur les matériaux et du sable est ajouté au-dessus de l'échantillon. Le géotextile permet

d'empêcher l'écoulement du sable entre les particules. La couche de sable supé.rieure est

ensuite arasée (figure 3.6) pour assurer un bon contact avec la plaque du haut. Finalement,

la plaque du haut est installée au-dessus du montage.

Figure 3.3 - Lit de s~ble au bas de la boîte.

Figure 3.4 - Matériaux èt thermistances à l'intérieur du montage.

Page 47: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

o 1

.96m

1 0.75m

1 0.5m

1 T O.25m

.-Li

~ - - -- - -

~ - -- - -

~ - - -- - -

~ - - - - - -

- -4 - -- - -1-- - - -- - -

~-----

- - -- - ....

~-----

t- - - - - -

- - -- - -4

~ - - - "- -

-

1 ~ - 0.85

-

1

0.65m

-1

- 0.35m -

~ml J...-L T

O.02m

" Figure 3.5 - Niveaux des thermistances.

Figure 3.6 - Couche de sable arasée au-dessus de l'échantillon.

3.3 Méthodes d'analyses des données

46

m

La conductivité thermique effective et la perméabilité des matériaux sont déterminées à

partir de deux essais différents. En effet, la conductivité thermique effective est déterminée

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47

lors d'un essai avec écoulement de chaleur vers le bas, ce qui favorise la conduction et la

radiation thermique uniquement. Par contre, la perméabilité intrinsèque est obtenue à partir

d'un essai avec écoulement de chaleur vers le haut, ce qui favorise la convection, en plus de

la conduction et de la radiation. Pour les essais avec écoulement de chaleur vers le bas, la

température de la plaque du haut est plus élevée que celle de la plaque du bas tandis que la

situation inverse s'applique pour les essais avec écoulement de chaleur vers le haut. Le fait

. de chauffer la plaque du bas permet d'initier le phénomène de convection, tout en

maintenant les composantes de conduction et de radiation. En effet, dans ce deuxième cas,

l'air est moins ·dense à la base qu'au sommet de l'échantillon, alors celui-ci s'élève et le

phénomène de convection est engendré.

Lorsque le régime permanent est'atteint, i.e. que les températures et le flux à l'intérieur de

l'échantillon sont constants, une moyenne" des valeurs enregistrées est calculée. Par contre,

la méthode d'analyse des données pour les essais avec flux de chaleur vers le bas est

différente de celle des essais avec flux de chaleur vers le haut. Ces deux méthodes sont

décrites dans les sections suivantes.

3.3.1 Conductivité thermique effective

Les essais avec écoulement de chaleur vers le bas favorisent les phénomènes de conduction

et de radiation thermique. Le.s profils de températures au centre et sur les 4 côtés de

l'échantillon sont linéaires. Pour déterminer le flux de chaleur vers le bas, une moyenne des

flux des différents fluxmètres est considérée, car ceux -ci donnent des valeurs semblables.

Les valeurs de ~h et ~ T sont, respectivement, les ' valeurs moyennes de la différence de

hauteur et de température entre les thermistances au sommet et les thermistances à la base

de l'échantillon. La valeur du coefficient de conductivité thermique effective (W ImOC)

obtenu tient compte de la radiation et est donc équivalente à Àe :

[3.10]

. où Àe est la conductivité thermique effective des matériaux (W/mOC), q~ est le flux de

chaleur mesuré lorsque 1 ;écoulement de chaleur est vers le bas (W 1m2), ~h est la hauteur de

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48

matériaux (m) et ~T est la différence de température entre la base et le sommet de

l'échantillon (OC).

Pour un même matériau, plusieurs essais avec écoulement de chaleur vers le bas sont

effectués avec des ~ T différents pour assurer que la conductivité thermique effective du

matériau est constante, peu importe la différence de température entre la base et le sommet

de l'échantillon.

3.3.2 Perméabilité intrinsèque

Les essais avec écoulement de chaleur vers le haut favorisent la convection thermique, en

plus de la conduction et de la radiation. La convection est forcée à l'aide d'un fil chauffant .

au début de l'essai. Étant donné qu'un côté à la base de la boîte est plus chaud que l' autre,

une cellule de convection bidimensionnelle est crée (figure 3.7). Du côté où le fil chauffant

est installé, la composante de convection va dans le même sens que les composantes de

cond\lction et de radiation tandis que, de l'autre côté de la boîte, elle est de sens opposé. Le

flux au-dessus de l'échantillon est donc plus élevé d'un côté de la boîte que de l'autre, car

le flux par convection s'additionne aux flux par conduction et radiation d'un côté de la

boîte tandis qu'il y est soustrait de l'autre côté. Lorsque la cellule de convection est

engendrée, le fil chauffant est débranché jusqu'à ce que le flux et la température des

fluxmètres et des thermistances soient stables. Le flux de chaleur est encore une fois

déterminé avec la moyenne des quatre fluxmètres.

CONVECTION CONVECTION

RADIATION RADIATION

CONDUCTION CONDUCTION

Figure 3.7 - Cellule de convection bidimensionnelle.

Page 50: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

49

Bien que la perméabilité de matériaux aussi grossiers ne puisse être facilement mesurée

expérimentalement, celle-ci peut être rétro-calculée en isolant la perméabilité intrinsèque

dans l'équation du nombre de Rayleigh. Ainsi, en connaissant la température moyenne de

l'air (environ 20°C durant les essais), la perméabilité intrinsèque (K) des matériaux est

déterminée à l'aide de l'équation 2.7 qui est réécrite comme suit:

[3.11] K = RavÀe

CfJgHI1T

où Ra est le nombre de Rayleigh, v est la viscosité cinématique de l'air à. 20°C (0.000015

m2/s) ~t Âe est la conductivité thermique effective des matériaux (W/mOC), C est la capacité

calorifique volumétrique de l'air à 20°C (1211 J/m3°C), ~ est le coefficient d'expansion

thermique de l'air à 20°C (0.00343 °C-1), g est l'accélération gravitationnelle (9.81 m/s2

), H

est la hauteur des matériaux (m), 11 T est la différence de température (OC).

Tous les paramètres de l'équation .3 .11 sont connus à l'exception du nombre de Raleigh

(Ra), mais celui-ci peut être déterminé à l'aide de la relation Nu-Ra théorique pour une

cellule de convection bidimensionnelle. Par exemple, la figure 3.8 suivante montre que,

pour un nombre de Nusselt (Nu) de 3, le nombre de Rayleigh (Ra) correspondant est 103.8.

::J

Z 3

10 100 Ra

1000

Figure 3.8 - Exemple de relation Nu-Ra pour une cellule de convection bidimensionnelle.

··-1

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50

Pour déterminer le nombre de Nusselt, les flux de chaleur avec écoulement vers le haut et ·

vers le bas doivent être connus (équation 3.12) :

[3.12] qt

Nu = q -J, *

. où Nu est le nombre de Nusselt, q1' est la valeur moyenp.e du flux thermique (W/m2)

mesuré lors d'un essai à écoulement de chaleur est vers le haut et q ~ * est le flux thermique

(W 1m2) correspondant à un essai sembla~le, niais avec un écoulement de chaleur vers le bas

(sans convection).

La valeur de q ~,* est donnée par l'équation 3.13 :

[3.13] ~ * = Â b.T q e b.h .

où Ae est la conductivité thermique effective (conduction + radiation), !1 T est la différence

de température (OC) mesurée entre .le sommet et la base de l'échantillon durant l ' essai à

écoulement de chaleur vers le haut et !1h est la hauteur de l'échantillon (m).

3.4 Matériaux

Les matériaux utilisés pour chacun des essais proviennent de la carrière Bédard à Valcartier

(Québec) et sont des gneiss granitique dont la minéralogie est semblable à celle des

matériaux utilisés lors .de l'étude à échelle réduite, i.e. quartz, feldspath potassique,

feldspath plagioclase et mica. Par contre, le diamètre des particules est beaucoup plus

grand, celui-ci variant de 100 à 200 mm. Selon Côté et Konrad (2005), la conductivité

thermique des particules solides As est de 2.6 W/moC. Les essais sont effectués sur 3 types

d'échantillons différents, soient le matériau 1 dont le dso est de 169.3 mm, le matériau 2

dont le dso est de 140.0 mm et le matériau 3 dont le dso est .de 107.6 mm. Ce type de

matériaux n'est pas tout à fait représentatif des matériaux de barrages en enrochement car,

malgré que la dimension des particules soit dans le bon ordre de grandeur, la granulométrie

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51

de matériaux de barrages en enrochement est beaucoup plus étalée. Cependant, le choix de

ces échantillons permet d'obtenir une porosité semblable poUr chaque essai ' et ainsi, de

pouvoir bien comparer les essais aux modèles de prédiction des propriétés.

3.4.1 Caractérisation de l'échantillon

3.4.1.1 Porosité

Afin de comparer les essais, la porosité des matériaux à l'intérieur du montage doit être

déterminée. Étant donné que la densité du gneiss granitique (2750 kg/m3) et la masse totale

des matériaux sont connues, le volume de matériaux peut être déterminé à l'aide de

l'équation 3.14:

[3.14] v: - Ms s-

Ps

où Vs est le volume de matériaux (m3), Ms est la masse des matériaux (kg) et Ps est la

masse voli.lITIique des matériaux (kg/m3).

Puisque la hauteur totale de matériaux est connue et que la longueur et la largeur de la boîte

sont de 1 mètre chacune, le volume total ' de l'échantillon peut être calculé à l'aide de

l'équation 3.15 :

[3.15] Vr =Lx!xH

où L,let H sont respectivement la longueur, la largeur et la hauteur de la boîte.

En connaissant le volume total et le volume de matériaux, le volume des vides et la porosité

des matériaux peuvent être calculés (équations 3.16 et 3.1 7) :

[3.16]

[3.17]

~ =Vr-Vs

Vv n=-Vr

où V v est le volume des vides et n est la porosité des matériaux.

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52

Les matériaux 1,2 et 3 ont, respectivement, des masses totales de 1520.6, 1533.0 et 1562.5

kg. En connaissant la densité du gneiss granitique (2750 kg/m3), des porosités respectives

de 0.413 et 0.413 et 0.390 sont obtenues pour chacun de ces matériaux.

3.4.1.2 Granulométrie

Connaissant la masse de chaque caillou, une courbe granulométrique approximative pour

chaque échantillon peut être établie, à l'aide de la méthode des sphères équivalentes. Ainsi,

en connaissant la masse et la densité des matériaux (2750 kg/m3); leur volume peut être

déterminé à l'aide de l'équation 3.15. Ensuite, le diainètre de la sphère est déterminé à

partir de l'équation 3.18 :

. [3.18]

où D et V sont, respectivement, le diamètre et le volume de la sphère.

Ainsi, les courbes granulométriques approximatives (figures 3.9 à 3.11) ont pu être tracées

pour chacun des matériaux utilisés. La figure 3.9, qui présente la courbe granulométrique

du matériau 1, montre que le diamètre des particules varie de 126.7 à 202.3 mm, avec un

diamètre passé par 10% des particules (d IO) de 150.4 mm et un diamètre passé par 50% des

particules (d50) de 169.3 mm. En ce qui concerne le matériau 2, la figure 3.10 montre que

leur diamètre se situe entre 109.3 et 176.9 mm, avec un dIO de 127 ~ 8 mm et un d50 de 140.0

mm. Finalement, pour le matériau 3, la figure 3.11 montre que le diamètre des particules se

situe entre 75.3 et 135.9 mm et que les d IO et d50 sont respectivement de 92.4 et 107.6 mm.

Ces données sont résumées au tableau 3.1.

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100 ~--~------~~----~------~~

80

60

40

20

o ~--~----~~~~~~----~~~ 10 100 1000

Diamètre des particules (mm).

Figure 3.9 - Courbe granulométrique du matériau 1.

100 ----~--------------~------~--

~ 80 ë ro (/) (/)

ro a. m 0> ro

~ ~ ::J o

Cl.

60

40

20

------- dso = 140.0 mm

10 100 Diamètre des particules (mm)

1000

Figure 3.10 - Courbe granulométrique du matériau 2.

53

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54

100

80

60

- d50 = 107.6 mm 40

20

o 10 100 1000

Diamètre des particules (mm)

Figure 3.11 - Courbe granulométrique du matériau 3.

Tableau 3.1 - Caractérisation des échantillons.

Échantillon Diamètre Diamètre Diamètre Diamètre Hauteur de Masse de Porosité Indice des

10% passant 50% pass~nt minimal maximal matériaux matériaux vides d10 (mm) dso (mm) dmin. (mm) dmax. (mm) H(m) Ms (kg) n e

1 150.4 169.3 126.7 202.3 0.942 1520.6 0.41 0.70 2 127.8 140.0 109.3 176.9 0.950 1533.0 0.41 0.70

3 92.4 107.6 75.3 135.9 0.931 1562.5 0.39 0.64

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Chapitre 4 ~ Résultats

4.1 Introduction

Lors de la présente étude, plusieurs essais ont été effectués avec écoulement de chaleur vers

le haut et écoulement de chaleur vers le bas, afin d'assurer une certaine reproductibilité des

essais. Le premier échantillon caractérisé est l'échantillon le plus grossier, i.e. celui dont le

d50 est de 169.3 mm. Ce matériau est étudié en premier car, étant donné que les particules

sont plus grossières, les pores sont également plus volumineux et la cellule de convection

peut être engendrée plus facilement, i.e. pour des gradients thermiques plus faibles. Les 13

essais effectués avec cet échantillon ont permis de développer et de préciser la méthode

d'analyse des données. Par la suite, des essais ont été effectués pour les échantillons dont

les d50 sont de 140.0 mm et 107.6 mm. Pour ces deux derniers échantillons, le nombre

d'essais est moindre, car la méthode d'analyse des données a déjà été validée avec le

premier échantillon étudié. Pour bien caractériser les essais, des fiches caractéristiques de

chaque essai ont été élaborées et sont présentées aux Annexes 1, 2 et 3 pour les matériaux

1, 2 et 3 respectivement. La section 4.2 présente un exemple d'essai avec écoulement de

chaleur vers le bas, puis les résultats de conductivité thermique effective correspondant à

chaque matériau. Finalement, la section 4.3 présente un exemple d'essai avec écoulement

de chaleur vers le haut de même que les valeurs de perméabilité intrinsèque obtenues pour

chaque matériau.

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56

4.2 Conductivité thermique effective

4.2.1 Fiche caractéristique d'un essai typique

La figure 4.1 présente les résultats d'un essai typique permettant de déterminer la

conductivité thermique effective des matériaux. Un tel essai .est réalisé en refroidissant la

plaque du bas et en chauffant la plaque du haut du montage expérimental, ce qui fait en

sorte que l'écoulement de chaleur est vers le bas. Ainsi, les phénomènes de conduction et

de radiation thermique sont favorisés.

Le tableau dans la partie supérieure de la figure 4.1 présente les conditions dans lesquelles

l'essai est réalisé. Par exemple, il y est spécifié que l'écoulement est vers le bas. Les

températures à la base et au sommet de l'échantillon sont également spécifiées. Il s ' agit

d'une moyenne des , températures lues par les thermistances à la base et au sommet des

matériaux et non des températures du fluide à l'intérieur des bains thermostatiques. Ensuite,

le flux moyen q~ (W/m2) des 4 fluxmètres est indiqué, de même que le gradient thermique

utilisé i1 T (OC) et la hauteur entre deux mesures de températures i1H (m). Ces conditions

permettent de déterminer, à l'aide de l'équation 2.2, la conductivité thermique effective des

matériaux Àe. (W/mOC), qui est indiquée à la fin du tableau.

Dans le centre de la fiche, les deux graphiques présentent la variation du flux thermique

(figure 4.1 a) et de la température au centre de l'échantillon (figure 4.1 b) selon le temps.

A,fin de minimiser le nombre de courbes sur le graphique, la figure 4.1 b montre

uniquement les températures au centre de l'échantillon d'autant plus que, lorsque les

températures au centre de l'échantillon sont stables, elles le sont également sur les côtés.

Dans l'exemple à la figure 4.1, le régime permanent a été atteint après environ 200 heures~

soit un peu plus de 8 jours. En régime permanent, la valeur moyenne du flux thermique au

sommet de l'échantillon est de 7.77 W/m2 et la figure 4.1 a permet également d'observer

que, comme prévu, le flux mesuré est approximativement le même pour chacun des

fluxmètres.

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57

Finalement, la dernière figure à la base de la fiche caractéristique (figure 4.1 c) présente les

profils de température en régime permanent, i.e. le profil au centre de même que les profils

sur les côtés de la boîte. Les hauteurs approximatives des couches de sable sont également

indiquées sur le graphique. De plus, chaque symbole représente la température d'une

thermistance selon son élévation à l'intérieur du montage lorsque le régime permanent est

atteint. Comme prévu, lorsque l'écoulement de chaleur est vers le bas, les profils sont

linéaires et semblables, ce qui permet de conclure que les conditions externes n'influencent

pas significativement l'écoulement de chaleur unidirectionnel à l'intérieur du montage

expérimental. Étant donné que les profils sont linéaires!, la valeur de la pente de la droite

.(L1H/ L1 T) peut être calculée afin de déterminer la conductivité thermique effective des

matériaux. Dans ce cas-ci, la pente est de 0.13 rn/OC, ce qui permet d'obtenir une

conductivité thermique effective de 1.00 W /moC.

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'[ ~ X ::J u::

12

8

4

0

-4

-8

-12

Essai # 1

Écoulement vers le bas

Température ' haut 23.19

(OC) bas 15.87

q~moy. (Wjm 2) 7.77

âT(OC) 7.31

âH (m) 0.94 Àe (Wj(mOC)) 1.00

Stabilisation du flux et de la température au centre de l'éch~ntillon selon le temps

~ (a)

0

o FI uxmètre-1 o Fluxmètre-2 ~ Fluxmètre-3 o Fluxmètre-4

(b) 24

6 ~ 20

r-16

12 L.......JL.......I-..L--'---'---'-~ .......... ....L...-~&........I ............. ----L.-..I

100 200 300 Temps (h)

Profils

o + Profil du centre

0.8 0 Profil de devant o Profil de droite

:[ 0.6 c o

~ .m 0.4

0.2

- (c)

o 10 20

o

Température (OC)

100 200 300 Temps (h)

sable

matériaux

30 40

Figure 4.1 - Fiche caractéristique d'un essai avec écoulement de chaleur vers le bas.

58

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59

4.2.2 Résultats de conductivité thermique effective des matériaux 1, 2 et 3

Le tableau 4.1 présente le résumé des caractéristiques de chacun des essais pour déterminer

la conductivité thermique effective des matériaux. La première colonne du tableau 4.1

présente le type de matériau utilisé et la deuxième colonne indique le numéro de l'essai

effectué avec écoulement de chaleur vers le bas. La troisième colonne montre les

températures auxquelles les bains thermostatiques ont été réglés, de même que les

températures au sommet et à la base de l' échantillon, i.e~ les températures au-dessus et en

dessous des couches de sables inférieure et supérieure respectivement. Étant donné qu'il

s'agit d'essais avec écoulement de chaleur vers le bas, la température au sommet de

l'échantillon est toujours plus élevée que celle à la base. Ensuite, le flux de chaleur moyen

(q ~ moy.) mesuré par les quatre fluxmètres de la plaque du haut du montage est indiqué. Le

tableau 4.1 présente également le gradient de température (~T) pour lequel l'essai a été

effectué, de même que la hauteur des matériaux (~H). Finalement, la conductivité

thermique effective, calculée à partir de q ~, ~ T et ~H, se retrouve dans la dernière colonne

du tableau.

Tableau 4.1 -:- Résunié des essais réalisés pour déterminer la conductivité thermique

effective des matériaux.

Matériau Essai Température T (OC) q~moy. ~T ~H Àe Bain Échantillon ( q 1 +q2 +q3 +q4)/ 4

haut bas haut bas W/m2 oc m W/(mOC)

1 25 15 23,2 15,9 7,77 7,3 0,94 1,00

3 22 18 21,5 18,9 2,82 2,6 0,94 1,02 1 4 25 15 23,2 16,4 7,46 6,8 0,94 1,04

10 25 15 23,3 15,7 8,32 7,6 0,94 1,02 13 35 5 29,8 7,7 25,33 22,1 0,94 1,08

2 1 25 15 23,5 14,9 8,52 8,6 0,95 0,94 2 30 10 27,2 12,6 .14,67 14,6 0,95 0,95

3 25 15 23,2 15,5 5,90 7,7 0,93 0,71

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60

Comme le montre le tableau 4.1, 5 essais avec écoulement de chaleur vers le bas ont été

effectués sur le matériau 1, i.e. le matéri~u dont le d50 est de 169.3 mm. Pour assurer la

reproductibilité des résultats, 3 essais ont été effectués sur le même échantillon (essais 1, 4

et 5, Annexe 1), puis 2 autres essais (essais Il et 14, Annexe 1) ont été effectués sur un

second échantillon, assemblé avec les mêmes matériaux. Ces essais montrent que la

conductivité thermique effective Ae ne varie pas signifi~ativement avec le gradient

thermique ~ T appliqué à l'échantillon, car les valeurs de Ac sont situées entre 1.00 et 1.08

W/moC, ce qui donne un pourcentage d'écart entre les valeurs de seulement 8%. La valeur

moyenne de la conductivité thermique effective du matériau 1 est de 1.03 W /moC.

En ce qui concerne le matériau 2, 2 essais seulement ont été effectués avec écoulement de

chaleur vers le bas car, à la suite des essais sur le matériau 1, il a été établi que le

pourcentage d'écart entre les résultats n'est pas significatif lorsque l'écoulement de chaleur

est vers le bas. Ces essais ont permis de déterminer que la conductivité thermique effective

moyenne du matériau 2 est de 0.95 W/moC.

Finalement, un seul essai avec écoulement de chaleur vers le bas a été effectué sur le

matériau 3. Cet essai a permis de déterminer que le coefficient de conductivité thermique

effective de ces matériaux est de 0.71 W/moC.

Le tableau 4.2 présente les valeurs moyennes de conductivité thermique effective de chaque

matériau. Les valeurs de conductivité thermique effective obtenues sont plus élevées que

celles de sols fins et sables pour lesquels la conductivité thermique est de' 0.3-0.5 W/moC à

une porosité de 0.4 (Johansen, 1975).De plus, les résultats expérimentaux concordent avec

la théorie, car il était attendu que des matériaux moins grossiers auraient une Ae plus faible.

La figure 4.2 démontre cette tendance pour les matériaux de la présente étude.

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Tableau 4.2 - Conductivité thermique effective des matériaux 1, 2 et 3.

Matériau ' d10

(mm)

1 150.4

2 127.8 3 92.4

Total

1.1

Ü 0.9 °E ~. ~Q) 0.8

/

0.7 / ~

dso Nombre

(mm) d'essais

169.3

140.0 107.6

/

+ / /

/ 1

/ /

/

5

2 1 8

/

/ 4-

Àe

(W/mOC)

1.03

0.95 0.71

0.6 "'"'--"-________________ ---.a.-----IIi.....-.a.-....a-.-______ .......

80 100 120 140 160 180 200

dso (mm)

Figure 4.2 - Conductivité thermique effective selon le d50 des matériaux à l'étude.

61

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62

4.3 Perméabilité intrinsèque

, 4.3.1 Fiche caractéristique d'un essai typique

La figure 4.3 présente les résultats d'un essai typique permettant de déterminer la

perméabilité intrinsèque des matériaux. Un tel essai est réalisé avec un . écoulement de

chaleur vers le haut, i.e. en chauffant la plaque du bas et en refroidissant la plaque du haut

du montage expérimental. Ainsi, l'air à la base de l'échantillon est plus chaud et se dilate,

. alors sa densité diminue. L'air chaud va donc s'élever au-dessus de l'air froid plus dense,

ce qui engendre la cellule de convection. Un essai avec écoulement vers le haut favorise le

phénomène de convection, en plus de la conduction et de la radiation.

Le tableau dans la partie supérieure de la figure 4.3 présente les conditions dans lesquelles

l'essai est réalisé. Par exemple,. dans la partie gauche du tableau, il est spécifié que

l'écoulement est vers le haut. Les températures à la base et au sommet de l'échantillon sont

également spécifiées. Comme pour l'essai avec écoulement de chaleur vers le bas, il s'agit

d'une moyenne des températures lues par les thermistances à la base et au sOf!1l11et des

matériaux d'enrochement. Le flux moyen ql' (W/m2) des 4 fluxmètres est également

indiqué, de même que le gradient thermique utilisé /). T (OC). Dans ce cas-ci, un flux

thermiqu~ de 16.89 W 1m2 est mesuré pour un /). T de 6.43 oC. Dans la partie -droite du

tableau, la hauteur moyenne des matériaux à l'intérieur du montage /).H (m), qui est de 0.94

m, est indiquée. Ensuite, le flux calculé pour un ~ T équivalent lorsque l'écoulement de

chaleur est vers le bas q ~ * (W 1m2) est spécifié. Dans ce cas-ci, q ~ * est de 7.02 W 1m2 et

est calculé à l'aide d'une conductivité thermique effective Àe de 1.03 W/moC, mesurée lors

des essais avec écoulement de chaleur vers le bas pour le même matériau (matériau 1)

(q~*=Àe/)'T/~H=1.03*6.43/0.94). La valeur de ql' est plus élevée que celle de q~* car, en

plus des flux thermiques résultants du transfert de chaleur par conduction et radiation, une

troisième composante de flux thermique représentant un transfert de chaleur par convection

vient s'ajouter. Le rapport ql'/q~* donne le nombre de Nusselt (Nu) expérimental de 2.40.

Le nombre de Rayleigh (Ra) théorique correspondant est obtenu de la figure 3.8 et est égal

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63

à 88.3. Finalement, le tableau présente une perméabilité intrinsèque K (m2) du matériau de

5.5x10-6 m2 qui est rétro-calculée à partir de l'équation 3.12.

Dans le centre de la fiche caractéristique, les deux graphiques présentent la variation du

flux thermique (figure 4.3 a) et de la température au centre de l'échantillon (figure 4:3 . )

selon le temps. Encore une fois, seulement les températures au centre de l'échantillon sont

présentées sur la figure 4.3 b. Dans l'exemple à la "figure 4.3, le régime permanent a été

atteint après environ 130 heures, soit un peu plus de 5 jours.

La réponse thermique observée dans le système permet de conclure que la cellule de

convection engendrée est bidimensionnelle. En effet, malgré un léger écart entre les flux

mesurés par les fluxmètres 3 et 4, la figure 4.3 a démontre que le flux mesuré est plus élevé

du côté avant (fluxmètres 3 et 4) que du côté arrière (fluxmètres 1 et 2) de l'échantillon. La

cellule de convection est donc orientée du devant vers le derrière du montage.

En plus, les figures 4.3 c et d viennent confirmer la présence d'une cellule de convection

bidimensionnelle. En effet, contrairement aux essais avec écoulement vers le bas pour

lesquels les profils de températures sont linéaires en régime permanent, ceux-ci sont en

forme de « S » pour les essais avec écoulement de chaleur vers le haut. Ce type de profil est

propre au phénomène de convection thermique. De plus, les profils gauche-centre-droite se

superposent (figure 4.3 c) tandis que les profils devant-centre-derrière sont déc"alés (figure

4.3 d). La figure 4.3 d montre bien que les températures au centre, du côté gauche et du côté

droit de l'échantillon sont semblables, car les" valeurs de température à environ 0.6 m de

hauteur sont, respectivement, de 20.58, 20.78 et 20.10 oC. Cependant, pour une même

élévation (environ 0.6 m), les températures au devant, au centre et à l'arrière de

l'échantillon sont de 23.41, 20.58 et 19.17 oC respectivement. La température à l'avant de

l'échantillon est donc plus élevée qu'à l'arrière alors ces profils de température valident

également la " présence d'une cellule de convection dirigée du devant vers le derrière de

l'échantillon.

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64

Essai # 2

Écoulement vers le haut f1H (m) 0.94

Température haut 18.74 q.J.,* (W/m2) 7.02

(OC) bas 25.17 Nu expérimental 2.40

q l' moy. (W /m2) 16.89 Ra théorique 88.3

f1 T (OC) 6.43 K (m2) 5.5E-6

Stabilisation du flux et de la température au centre de l'échantillon selon le temps

24 32 (a) (b)

20 28

~ 16 ~

6

x ~

ü: 12

8

o Fluxmètre-1 o Fluxmètre-2 t:. Fluxmètre-3 D Fluxmètre-4

4 ~~~~~~~~~~~~~~

100 120 ' 140 160 180 200 220

0.8

Temps (h)

Profils gauche-centre-d roite

0 Profil de gauche

+ Profil du centre sable 0 Profil de droite qp

E 0.6 C9 c: 0 matériaux ~ >

~ 'Q) 0.4 .w

0.2 ~ sable (c)

0

0 10 20 30 40 Température (OC)

~ 24 ~

20

16 0

0.8

IO.6 c: 0

~ >

-<1.) 0.4 ill

0.2

0

40 80 120 160 200 240 Temps (h)

Profi Is d erriè re-cen tre-d eva nt

J..---=-_~---::,.....,Q..~~...:..D. Profil de derrière

0

matériaux

sable

10

A 0 +

20

+ Profil du centre o Profil de dev n

(d)

30 40 Température (OC)

Figure 4.3 - Fiche caractéristique d'un essai avec écoulement de chaleur vers le haut.

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65

4.3.2 Perméabilité intrinsèque des matériaux 1, 2 et 3

Le tableau 4.3 présente le résumé des caractéristiques de chacun des essais pouf déterminer

la perméabilité intrinsèque des matériaux. Chaque essai est également plus détaillé aux

fiches caractéristiques des essais présentées aux Annexes 1, 2 et 3 pour les matériaux 1, 2 et

3 respectivement.

Le tableau 4.3, présente les mêmes caractéristiques que le tableau 4.1, i.e. le type de

matériau, le numéro de l'essai, la température des bains thermostatiques, la température au

sommet et à la base de l'échantillon, le flux moyen, le gradient de température et la hauteur

. de matériaux. Cependant, puisqu'il s'agit d'essais avec écoulement de chaleur vers le haut,

la température au sommet de l'échantillon est plus faible que celle à la base.

4.3.2.1 Effet du gradient thermique

Le tableau 4.3 montre que 8 essais avec écoulement de chaleur vers le haut ont été effectués

sur le matériau 1, i.e. le matériau dont le dso est de 169.3 mm. Cependant,. comme ,il sera

mentionné à la section 4.3.2.2, les essais 6 et 8 (Annexe 1) n'ont pas été retenus. De plus,

les fiches caractéristiques des essais 4 à 13 pour le matériau 1 (Annexe 1) montrent qu'un

fluxmètre était manquant lors de ces essais. En effet, le fluxmètre 2 a été endommagé et des

essais ont été effectués avec seulement 3 fluxmètres. Avec écoulement vers le haut, le flux

moyen a été calculé d'après le sens de la cellule de convection. Par exemple, pour une

cellule orientée devant-derrière, la valeur du fluxmètre 1 a été multipliée par 2 lors du

calcul de la moyenne, car les fluxmètres 1 et 2 donnent des valeurs semblables qui sont

inférieures à celles des fluxmètres 3 et 4 (voir l'orientation du montage à la figure 3.1).

Ainsi, les différents essais avec écoulement de chaleur vers le haut montrent qu'il y a un

certain écart entre les valeurs dé perméabilité intrinsèque calculées, car les valeurs

minimales et maximales sont de 4.0 et 7.4 xl 0-6 m2 pour des gradients thermiques

respectifs de 14.51 et 5.21 oC.

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Tableau 4.3- Résumé des essais de détermination de la perméabilité intrinsèque.

Matériau Essai T (OC) q1'. moy. ~T ~H q.J,* Nu

Bain Échantillon (ql+Q2+q3+q4)/~ expérimental

haut bas haut bas W/m2 oC m W/m2

2 14 26 18,7 25,2 16,89 6,4 0,94 7,02 2,40 5 16 24 18,7 23,4 9,65 . 4,7 0,94 5,08 1,90 6 10 30 16,6 26,8 28,72 10,1 0,94 Il,07 2,59

1 7 18 22 19,1 22,0 4,49 2,9 0,94 3,16 1,42 8 5 35 16,2 30,7 45,93 14,5 0,94 15,84 2,90

9 10 30 18,3 27,8 30,32 9,5 0,94 10,37 2,92 Il 15 25 19,0 24,3 14,52 5,2 0,94 5,71 2,54

12 5 35 17,8 32,3 51,36 14,5 0,94 15,91 ' 3,23

3 15 25 18,3 24,0 10,16 5,7 0,95 5,64 1,80 ' 4 ° ,40 15,1 35,7 60,02 20,6 0,95 20,51 2,93

2 5* 8 25 15,6 23,7 ')l.'

28,10 8,1 0,95 8,09 3,47 6* -15 45 10,2 36,2 92,31 26,0 0,95 25,85 3,57 7 -15 45 8,7 35,3 89,15 26,6 0,95 26,46 3,37

2 14 25 17,9 24,6 10,54 6,7 0,93 5,15 2,05 3 15 23 17,8 22,5 8,01 4,7 0,93 3,58 2,24

3 4 8 27 15,3 25,4 20,53 10,1 ' 0,93 7,75 2,65 5 -15 45 Il,2 34,7 53,02 23,5 0,93 18,00 2,95

6* -15 45 14,0 37,8 75,68 23,8 0,93 18,23 ' 4,15 * Utilisation d'une source de chaleur à la base d'un côté de l'échantillon lors de l'essai.

Ra .

théorique

88,3 65,9 98,5 49,9 117,6

119,2 95,5

142,3

62,2 119,4 164,1 173,5 154,3

71,7 80,1 101,6 120,7 242,7

K

(x10-6) m2

5,5 5,7 3,9 6,9 3,3

5,1 7,4

4,0

4,0 2,1 7,4 2,5 2,1

3,0 4,8 2,8 1,4 2,9

0\ 0\

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67

En ce qui concerne le matériau 2, i.e. le matériau dont le d50 est de 149.0 mm, 5 essais ont

été effectués avec écoulement de chaleur vers le haut. Cependant, les résultats des essais 5

et 6 (Annexe 2) n'ont pas été retenus. Par contre, les 3 essais retenus permettent de calculer

des valeurs minimales et maximales de perméabilité intrinsèque de 2.1 et 4.0 x10-6 m2 pour

des gradients thermiques respectifs de 26.45 et 5.65 oC.

Pour le matériau 3, i.e. le matériau dont le d50 est de 107.6 mm, 5 essais avec écoulement de

chaleur vers le haut ont également été effectués. Pour ce matériau, un seul résultat (essai 6,

Annexe 3) n'a pas été retenu. Les 4 essais retenus ont toutefois permis de' rétro-calculer des

valeurs de K minimales et maximales de 1.4 et 4.8 x10-6 m2 pour des gradients thermiques

respectifs de et 23.50 et 4.67 oC.

L'écart entre les valeurs de K obtenues des essais avec écoulement de chaleur vers le haut

sur les matériaux 1, 2 et 3 montre qu'il semble y avoir un effet du gradient thermique sur

les valeurs de K. En effet, en augmentant le gradient thermique, la perméabilité intrinsèque

rétro-calculée diminue. La figure 4.4 présente cette tendance pour chacun des essais

effectués sur les matériaux 1, 2 et 3. Les causes possibles de l'effet du ~ T seront discutées

dans le chapitre 5.

10

8

-N

E 6 --<D

0 ~

4 >< ~

' 2

0 0 5 10 15

• Matériau 1 .6. Matériau 2 • Matériau 3

20 25 30

Figure 4.4 - Influence du gradient thermique sur la perméabilité intrinsèque rétro-calculée des matériaux 1, 2 et 3.

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68

La figure 4.4 montre que l'influence du gradient thermique diminue lorsque le diamètre des

particules diminue. En effet, pour les matériaux 2 et 3, la perméabilité intrinsèque varie

~eaucoup moins, même si le gradient thermique maximal appliqué à l'échantillon est

beaucoup plus grand que pour le matériau 1. La figure 4.4 montre également que. l'effet du

gradient thermique devient négligeable à partir d'un ~T d'environ 20°C, car la pennéabilité .

intrinsèque K des matériaux atteint un plateau, i.e. qu'elle ne varie plus significativement

avec ~ T. Les valeurs de K retenues, présentées au tableau 4.4, sont donc les valeurs à ce

plateau, i.e. 3.9, 2.0 et 1.5 x 10-6 m2 pour les matériaux 1, 2 et 3 resp~ctivement. Ces

résultats concordent avec la théorie car, comme le montre la figure 4.5, pour un ~ T > 20°C

la perméabilité des matériaux à l'étude augmente avec le dso des particules. En effet,pour

des matériaux plus grossiers, les pores entre les particules sont également plus gros, alors le

fluide circule plus rapidement à l'intérieur des pores, ce qui fait en sorte que' la perméabilité

intrinsèque des matériaux est plus élevée.

Tableau 4.4 - Perméabilité intrinsèque des matériaux 1, 2 et 3.

Matériau d10 dso Nombre K

(mm) (mm) d'essais x10-6 (m2)

1 150.4 169.3 8 3.9

2 127.8 140.0 5 2.0

3 92.4 107.6 5 1.5

Total 18

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69

6

/

5 1 /

/ 4 +1

~ 1

~ /

o 3 / ~ / ~.

~ ",

2 ./ "+ "" j-~

~ ,-

0 80 100 120 140 160 180 200

dso (mm)

Figure 4.5- Relation K-d50 pour !1 T > 20°C.

4.3.2.2 Essais rejetés

Certains résultats d'essais avec écoulement de chaleur vers le haut .ne sont pas retenus pour

évaluer la perméabilité intrinsèque K des matériaux car, comme il sera discuté davantage au

chapitre 5, les résultats ne peuvent pas être analysés avec la méthode mentionnée au

chapitre 3. Par exemple, les essais 6 et 8 (Annexe 1) sur le matériau 1 n'ont pas été retenus,

car les résultats ne permettent pas de déterminer avec certitude que la cellule de convection

est bien bidimensionnelle. En ce qui concerne les matériaux 2 et 3, les résultats des essais 5

et 6 (Annexe 2) et de l'essai 6 (Annexe 3) n'ont pas été retenus, car ces essais ont été

effectués avec une source de chaleur constante à la base d'un côté de l'échantillon.

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Chapitre 5 - Discussion

5.1 Introduction

Les résultats des essais avec écoulement de chaleur vers le bas, Le. les· essais permettant de

déterminer la conductivité thermique effective des matériaux, ont montré une bonne

reproductibilité, car la valeur de Àe ne varie pas significativement d'un essai à l'autre et ce,

peut importe le gradient thermique imposé à l'échantillon. Cependant, lors de la réalisation

des essais avec écoulement de chaleur vers le haut, qui permettent de déterminer la

perméabilité intrinsèque des matériaux K, plusieurs éléments influençant les résultats ont

été observés, ce qui a rendu l'analyse des données difficile pour déterminer la valeur de K.

En plus de ces perturbations, des limi~ations du montage ont également été remarquées.

Le présent chapitre traite des difficultés rencontrées pour déterminer la perméabilité

intrinsèque K des matériaux et des limitations du montage. Finalement, des

recommandations sont formulées afin de réduire les sources d'erreurs et d'améliorer la

performance du montage.

5.2 Difficultés rencontrées pour établir la perméabilité intrinsèque

Les résultats présentés à la figure 4.4 montrent que les valeurs expérimentales de K

diminuent lorsque le !1 T appliqué à l'échantillon augmente. Il semble donc y avoir un effet

du gradient thermique sur les résultats des essais avec écoulement de chaleur vers le haut,

ce qui fait en sorte qu'il est difficile d'établir la perméabilité intrinsèque des matériaux. Par

contre, pour un !1 T plus grand qu'environ 20°C, les résultats expérimentaux tendent à se

stabiliser vers un plateau, où l'effet du gradient thermique devient négligeable. Les valeurs

à ce plateau sont donc utilisées pour estimer la perméabilité intrinsèque des matériaux 1, 2

et 3.

De plus, les résultats de plusieurs essais montrent une orientation inattendue de la cellule de

convection à l'intérieur du montage. En effet, étant donné que le fil chauffant est situé du

côté droit à la base de l'échantillon, une cellule de convection orientée droite-gauche était

attendue (figure 3.7). Cependant, la cellule de convection semble avoir subi une rotation

Page 72: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

71

pour" s'orienter devant-derrière (essais 2,5, 7, 9, Il et 12, Annexe 1). Malgré cette rotation

de la cellule de convection, les profils de température selon l'élévation à l'intérieur du

montage montrent que la cellule de convection est bien bidimensionnelle, alors les résultats

peuvent être analysés avec la méthode mentionnée au chapitre 3. Par contre, la source de

cette rotation doit être déterminée, afin de contrôler l'orientation de la cellule de convection

et de limiter l'erreur possible lors du calcul de la perméabilité intrinsèque.

5.3 Éléments influençant la cellule de convection

5.3.1 Source de chaleur externe

Dans un système expérimental parfait, il ne devrait pas y avoir d'effet du gradient

thermique. "Une des causes possible pouvant expliquer que la perméabilité intrinsèque

diminue lorsque ~ T augmente est la présence d'une source de chaleur externe, due à la

proximité des bains thermostatiques et du système d'acquisition des données. En effet, cet

équipement est situé près du côté avant du montage et génère beaucoup de chaleur en

fonctionnant ce qui, malgré une couche de 0.15 m d'épaisseur de matériau isolant, est

suffisant pour influencer l'écoulement à l'intérieur du montage. En effet, la présence d'une

faible source de chaleur externe va avoir un grand effet sur l'écoulement lorsque ~ Test

faible, car le flux thermique au travers de l'échantillon est faible également. Par contre,

lorsque ~ T est élevé, le flux de chaleur est élev'é et l'écoulement de chaleur est moins

" influencé par une source de chaleur externe.

L'influence de l'équipement à proximité du montage est prouvée car, lorsque cette source

de chaleur indésirable a été identifiée; des ventilateurs ont été installés devant le montage,

pour ramener la température du côté avant du montage à la même valeur que la température

de la pièce. Par contre, l'effet des ventilateurs a dépassé les attentes car, lorsque les

ventilateurs sont réglés à puissance maximale, les essais réalisés montrent que la cellule de

convection s'est inversé~, c'est-à-dire qu'elle s'est orientée derrière-devant (voir les essais 3

et 4 pour le matériau 2 en Annexe 2). Cette rotation de la , cellule de éonvection est

probablement causée par une extraction de chaleur plus grande au devant du montage. Par

la suite, l'espace entre l'équipement et le montage a été isolé avec de la styromousse et les

Page 73: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

72

ventilateurs ont été réglés à vitesse minimale et placés de façon à diriger le vent vers le côté

opposé au montage .

. , Pour vérifier si ces modifications au montage permettent d'extraire la chaleur produite par

'les bains thermostatiques, un fil chauffant, installé au côté droit du montage, a été utilisé

jusqu'à ce que le régime permanent soit atteint (essai 6, Annexe 2), pour tenter d'engendrer

une cellule de convection orientée droite-gauche. Par contre, les données expérimentales de

flux thermique et les profils de température montrent que la cellule de convection s'est

orientée du coin arrière droit du montage vers le coin avant gauche. Cette configuration de

la cellule de convection peut engendrer une erreur sur le calcul de la perméabilité

intrinsèque K, puisqu'elle n'est pas parfaitement compatible avec la méthode d'analyse des

données de cette étude, qui considère une cellule de convection perpendiculaire à une des

faces du montage. En effet, les résultats des essais retenus, présentés ,à la figure 4.4, ont été

obtenus pour des essais où la cellule de convection est orientée devant-derrière ou vice

versa, i.e. dans un sens compatible avec la méthode d'analyse présentée au chapitre 3.

Les résultats de l'essai 6 (Annexe 2) laissent supposer soit que le système de ventilation et

d'isolation utilisé n'est pas totalement efficace ou soit qu'~ne source de chaleur différente

influence toujours l'écoulement à l'intérieur du montage. Cette seconde source de chaleur

peut être due aux conditions environnantes, comme des courants d'air forts dans le hall où

est situé le montage, de même qu'au rayonnement solaire ou au rayonnement du système

d'éclairage, car les fenêtres et le systèQ1e d'éclairage sont situés à l'arrière du montage, ce

qui peut permettre de réchauffer suffisamment l'arrière . .

Malgré ces perturbations, l'erreur engendrée pour le calcul de la perméabilité intrinsèque

des , matériaux est considérée comme étant acceptable car, étant donné la nature et la

dimension des matériaux, les valeurs de K obtenues se situent tout de même dans le même

ordre de grandeur.

5.3.2 Changement brusque des conditions limites

En plus de l'essai 6 pour le matériau 2 (Annexe 2), d'autres essaismontrent une rotation de

la cellule de convection. En effet, bien qu'aucun fil chauffant n'ait été branché, une rotation

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73

de la cellule de convection a également été observée pour les essais 6 et 8 (Annexe 1) sur le

matériau 1. Contrairement aux cellules de convection orientées devant-derrière pour les

autres essais sur le matériau l, les essais 6 et 8 présentent plutôt des cellules orientées du

coin arrière gauche vers le coin avant droit du montage. Ces essais sont effectués à des

gradients thermiques élevés, soient de 10.14 et 14.50 oC respectivement. Lorsque le

gradient thermique est plus élevé, le flux de chaleur est également plus élevé et le

phénomène de convection est plus important. Ainsi, la rotation de la cellule de convection

est probablement due au fait que l'air n'a plus suffisamment de place pour circuler

facilement selon l'orientation initiale, alors la cellule de convection semble s'orienter

préférentiell~ment vers la trajectoire la plus longue, i.e. une diagonale de la boîte. Étant

donné que, pour ces deux essais, les profils gauche-centre-droite ne se superposent plus, ces

essais ne peuvent pas être analysés avec la méthode mentionnée au chapitre 3, car les

résultats ne permettent pas de confirmer que la cellule de convection est bien

bidimensionnelle. Pour les essais à ~T élevés effectués sur les matériaux 2 et 3, cet effet a

été contré en augmentant petit à petit le ~ T, au lieu de régler les bains de façon a obtenir un

~ T très élevé dès le début de l'essai, comme ce fut le cas lors des essais sur le matériau 1.

5.4 Mesure de la perméabilité intrinsèque pour des matériaux plus fins ou

des matériaux à gra'nulométrie plus étalée

Pour les particules les plus grossières, i.e. les particules du matériau l, la cellule de

convection peut être engendrée à des gradients de température assez faible, comme le

montre l'essai 8 (Annexe 1) où un nomb!e de Nusselt de 1.439 e.st obtenu à un ~T de 2.89

. oC. Par contre, pour les particules ayant des plus petits diamètres de particules, les pores

entre les particules ont un volume plus faible et le gradient de température appliqué à

l'échantillon doit être plus élevé pour engendrer la convection. Cependant, le montage de la

présente étude est limité face au gradient thermique, car la valeur maximale du ~ T pouvant

être appliqué à l'échantillon est d'environ 27 oC. Avec le gradient maximal possible, des

nombres de Nusselt et de .Rayleigh respectifs de 3.369 et 154.3 (essai 7, Annexe 2) et .de

2.947 et 120.8 (essai 5, Annexe 3) sont obtenus pour les matériaux 2 et 3 respectivement.

Les essais 7 et 5 (Annexes 2 et 3, respectivement) montrent que les nombres de Nusselt et

.1

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74

de Rayleigh diminuent lorsque le diamètre des particules diminue. Pour des -particules plus

fines ou P9ur un mélange de matériaux, dont la porosité est plus faible, la convection sera

donc probablement difficile, voire impossible à engendrer avec le montage actùel. Par

exemple, -pour un ~ T de 27°C, des matériaux dont la perméabilité intrinsèque est de moins

de 2.5 x10-7 m2 et dont la conductivité thermique effective est d'environ 0.5 W/mK auront

un nombre de Rayleigh d'environ 35, ce qui est inférieur à la valeur critique de 39.48.

Dans l'optique d'effectuer d'autres essais, lors d'un second projet, sur des matériaux plus

fins et des -mélanges de matériaux, une solution possible a été évaluée pour régler ce

problème. Des essais supplémentaires sur les matériaux 2 et 3 ont donc été effectués en

maintenant le fil chauffant branché pour la durée complète de l' ~ssai, afin d'évaluer

l'impact d'une source de chaleur constante à la base de l'échantillon sur la convection. Les

essais 6 et 7 (Annexe 2) sur le matériau 2 et les essais 5 et 6 (Annexe 3) sur l~ matériau 3

montrent que, p<?ur un L1 T semblable, la présence d'une source de chaleur constante à la

base de l'échantillon augmente le flux de chaleur au sommet de l'échantillon de même que

les nombres de Nusselt et de Rayleigh. En effet, les essais 6 et 7 (Annexe 2) sur le matériau

2 montrent que Nu augmente de 3.37 à 3.58 lorsque le fil chauffant est branché durant tout

l'essai. Les essais 5 et 6 (Annexe 3) sur le matériau 3 montrent la même tendance, car Nu

augmente de 2.95 à 4.15.

Cependant, en utilisant une source de chaleur constante à la base d'un côté de l'échantillon,

la méthode d'analyse mentionnée au chapitre 3 précédent n'est plus valide pour déterminer

le nombre de -Rayleigh et la perméabilité intrinsèque du matériau. En effet, l'ajout d'une

source de chaleur fait en sorte que la convection est initiée à un nombre de Rayleigh plus

faible que la valeur critique de 39.48. Étant donné que la source de chaleur est ajoutée à la

base d'un côté de l'échantillon, la courbe qui représente le mieux ce cas devrait être la

courbe mitoyenne entre le cas à l'étude, Le. le cas à une cellule bidimensionnelle lorsque

l'échantillon est chauffé à sa bas~, et le cas où l'échantillon serait chauffé par le côté.

Prasad et Kulacki (1984) ont établi la courbe Nu-Ra pour une cavité rectangulaire poreuse

chauffée sur le côté. La courbe qui représente le cas d'un échantillon chauffé par le côté est

la courbe en trait pointillé sur la figure 5.1, tandis que la courbe en trait plein représente le

Page 76: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

75

cas d'une cellule de convection bidimensionnelle lorsque l'échantillon est chauffé à sa

base. La courbe Nu-Ra qui pourrait représenter le cas où une source de chaleur ponctuelle

est présente à la base d'un côté de l'échantillon serait située entre les deux courbes

mentionnées précédemment, tel qu'indiqué à la figure 5.1. Cependant, la courbe présentée à

la figure 5.1 est une courbe hypothétique et des analyses numériques devraient être

effectuées pour obtenir la courbe Nu-Ra réelle, nécessaire à l'analyse des résultats obtenus

à l'aide du montage de la présente étude, lorsqu'une source de chaleur ponctuelle est

ajoutée à la base d'un côté de l'échantillon.

10 ---Chauffé par la base - - - Chauffé par le côté /

- Source de cha leur ponctuelle / /'" (courbe hypothétique) . /

// /

/ '

:::J /~ Z /

/ .1

/ /~

10 100 1000 Ra

Figure 5.1 - Courbes Nu-Ra pour le cas d'une cellule de convection bidimensionnelle où l'échantillon est chauffé à sa base, où l'échantillon est chauffé par le côté et où une source

de chaleur ponctuelle est présente à la base d'un côte de l'échantillon.

5.5 Recommandations

Bien que les perturbations et les limitations du montage n'influencent pas significativement

les résultats, certaines recommandations peuvent tout de même être formulées pour des

essais futurs sur des matériaux plus fins et des mélanges de matériaux.

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76

En premier lieu, afin de limiter l'influence d'une source de chaleur externe sur la cellule de

convection à l'intérieur du montage, les bains thermostatiques et le système d'acquisition

des données devraient être éloignés le plus possible du montage. Ensuite, le montage

devrait être isolé davantage thermiquement. Puis, pour limiter l'effet possible du

rayonnement du système d'éclairage, des panneaux réfléchissant devraient être installés sur

chaque côté du montage.

De plus, d'après les résultats de la présente étude, Nu diminue lorsque des matériaux moins

grossiers sont utilisés. Le montage expérimental actuel permet d'obtenir un gradient de

température maximal de 27°C alors il est probable que, pour des matériaux plus fins ou des

mélanges de matériaux, un nombre de Nusselt supérieur à 1 sera difficile, voir impossible à

obtenir. L'utilisation d'une source de chaleur à la base ·d'un côté de l'échantillon sera donc

nécessaire, afin d'assurer la formation d'une cellule de convection. Afin de pouvoir

analyser les résultats, la courbe Nu-Ra qui considère cette source de chaleur devra donc être

modélisée numériquement.

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Chapitre 6 - Estimation de la conductivité thermique effective et de la perméabilité

6.1 Introduction

Les données de conductivité thermique et de perméabilité recueillies lors de la présente

étude permettent d'évaluer les deux modèles de prédiction de ces propriétés mentionnés à

la section 2.3. Les résultats de la présente étude ont aussi été comparés avec à des résultats

d'études antérieures.

Ce chapitre présente les modèles permettant d'estimer les propriétés de transfert thermique,

soient la conductivité thermique effective et la perméabilité intrinsèque.

6.2 Conductivité thermique effective

Afin de confirmer la présence de radiation thermique, les résultats obtenus lors de la

présente étude ont été comparés à des modèles de prédiction de la conductivité thermique

pure. La figure 6.1 présente la conductivité thermique pure selon la porosité des matériaux,

de même que les modèles de prédiction de Côté et Konrad (2008), de De Vries (1952) et de

la moyenne géométrique (Parouki, .1981). La figure 6.1 permet d'observer que, pour des

particules dont le dso est inférieur à 3 mm (Pillion, 2007), les modèles mentionnés

précédemment représentent bien les résultats. Par contre, pour les matériaux de la présente ·

étude, i.e. des matériaux dont le dso est supérieur à 100 mm, ces modèles sous-estiment

grandement le coefficient de ' conductivité thermique. L'écart entre les résultats

exp~rimentaux et les valeurs estim.ées par les modèles est considérable, ce qui suggère la

présence d'un autre mode de transfert de chaleur que la simple conduction thermique. En

effet, comme mentionné précédemment, le diamètre des particules des matériaux étudiés

est suffisamment grand pour que la radiation ait une influence significative sur les résultats.

Page 79: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

1.5

0.5

o 0.3 0.35 0.4

n

+ +

0.45

Légende:

+ Cette étude (d so>1 00 mm) Fillion (2007) (dso< 3 mm) :

• Serie 1 • Serie 2 • Serie 3 -_. Côté et Konrad (2008) --De Vries (1952)

Figure 6.1 - Évaluation de modèles permettant d'.évaluer la conductivité thermique.

78

Étant donné la présence certaine de radiation thermique, le modèle de prédiction de la

conductivité thermique effective Àe (équation 2.14) peut être validé selon les résultats

obtenus à la suite des essais avec écoulement de chaleur vers le bas.

La ligne en"trait plein sur la figure 6.2 représente le modèle de prédiction de la conductivité

thermique effective Àe (équation 2.14) combiné des modèles de Côté et Konrad (2008) et de

Wakao et Kato (1969). Afin de valider le modèle, des données provenant d'études

antérieures y ont été ajoutées. Pour des particules dont le diamètre est inférieur à 3 mm, les

résultats expérimentaux de Fillion (2007) et de Johansen (1975) montrent que les données

se situent sur le palier du modèle, i.e. que le diamètre des particules est suffis"amment petit

pour que l'effet de la radiation soit négligeable. De plus, un résultat expérimental de

J ohansen (1975) pour des particules dont le dso est d'environ 30 mm montre que l'effet de

la radiation commence à prendre de l'importance, car la valeur de Àe · augmente d' environ

0.3 (palier du modèle) à 0.45 W/rrt°C. De plus, pour des particules dont le diamètre est

supérieur à 100 mm, les résultats expérimentaux de la présente étude, indiqués par des

croix sur la figure 6.2, montrent que l'effet de.la radiation a une très grande influence sur la

conductivité thermique effective des matériaux, car Àe est environ 3 fois plus élevée que

Page 80: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

79

pour les matériaux dont le d50 est inférieur à 3 mm. Ces divers résultats expérimentaux

permettent de valider le modèle de prédiction, car. celui-ci représente bien les données pour

une très grande plage de valeurs de d5o, i.e. pour des d50 compris entre 0.1 et 200 mm.

10

- Équation 2.14

+ Cette étude

0.1 1x10-5

• Fillion (2007) ~ Johansen (1975)

0.0001

0.001 0.01 0.1

dso (m)

Figure 6.2 - Évaluation du modèle de prédiction de Àe combiné des modèles de Côté et Konrad (2008) et de Wakao et Kato (1969).

Étant donné les résultats de la présente étude sur des matériaux de granulométrie uniforme,

le d50 des matériaux semble être le diamètre représentatif dont il faut tenir compte pour

évaluer la radiation thermique. Par contre, pour des matériaux plus étalés, le dlo est peut­

être plus représentatif. Des essais supplémentaires avec des mélanges de matériaux doivent

donc être effectués afin de vérifier si le dIodes matériaux devrait être utilisé plutôt que le

d50 dans l'équation 2.11 de Wakao et Kata (1969), permettant d'évaluer la radiation

thermique.

Page 81: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

80

6.3 Perméabilité intrinsèque

Les résultats obtenus à la suite des essais avec écoulement de chaleur vers le haut ont

permis, à partir des nombres de Rayleigh, de rétro-calculer la perméabilité intrinsèque K

(m2) des matériaux à l'étude. Les données de la présente étude permettent donc de valider

le modèle de prédiction de la perméabilité de Chapuis (2004 ) (équation 2.18) sur une plus

grande plage de valeurs de d 102n3/(I-n)2.

La ligne en trait plein sur la figure 6.3 représente le modèle de prédiction de la perméabilité

de Chapuis (2004). Les données expérimentales de la présente étude et d'études antérieures

ont été ajoutées à la figure 6.3. Comme mentionné précédemment, les données de l'étude à

échelle réduite sont bien représentées par le modèle de Chapuis (2004). De plus, en

étendant le modèle aux données de la ' présente étude, i.e. pour des matériaux dont le

diamètre des particules est beaucoup plus grand, mais pour lesquels la porosité est

semblable, le modèle représente toujours bien les données.

Afin de comparer les résultats de la présente étude à d'autres résultats pour des matériaux

grossiers, une donnée expérimentale de J ohansen (1975) pour des matériaux dont le

. diamètre des particules se situe entre 20 et 80 mm a également été ajoutée à la figure 6.3.

Les nombres de Nusselt (Nu) sont obtenus des essais avec écoulement de chaleur vers le

haut réalisés par Johansen (1975). Les résultats de Johansen (1975) ont ensuite été analysés

avec la même méthode que celle de la présente étude, i.e. en utilisant la relation Nu-Ra de

Schubert et Strauss (1979), puis en rétro-calculant la perméabilité intrinsèque K des

matériaux. La valeur obtenue est de 6.34 xl0-7 m2 (figure 6.3). Johansen (1975) a estimé la

perméabilité intrinsèque de ses matériaux à l'aide de l'équation de Kozeny-Carman. La

valeur de perméabilité intrinsèque de 9.7 xl0-7 m2 estimée par Johansen (1975) est dans le

même ordre de magnitude que celle calculée avec la méthode d'analyse de la présente

étude. Par contre, la valeur de 6.34 xl 0-7 m2 se rapproche davantage du modèle qui relie les

valeurs de perméabilité intrinsèque des matériaux de la présente étude.

L'ensemble des données de ces études permettent de valider le modèle de prédiction de

Chapuis (2004) car, pour un très grand intervalle de valeurs de .d102n3/(I-n)2, i.e. des valeurs

Page 82: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

81

comprises entre 0.001 et 10 000 mm2, les données sont relativement bien représentées par

le modèle. De plus, la bonne comparaison entre les données expérimentales de perméabilité

intrinsèque de la présente étu.de, la donné de Johansén (1975) et le modèle de prédiction de

. Chapuis (2004) témoigne de la performance du montage expérimental, car celui-ci permet

de bien caractériser. des matériaux très grossiers.

0.0001 '

1x10-5

• 1x10-Ô ~

)(

1x10-7 k (Chapuis 2004) \

- 1x10-8 N

S ~ 1x10-9 •

• 1x10-1O Â + Cette étude

1x10-11 Fillion (2007):

~ • ~erie 1

• • Serie 2

1x10-12 • Serie 3 Â Serie 1-2

1 x1 0-13

0.00010.001 0.01 0.1 1 1x1011x1021x1031x1041x105

Figure 6.3 - Évaluation du modèle de prédiction de la perméabilité de Chapuis (2004).

Page 83: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

Chapitre 7 - Conclusions

Dans tous les types de remblais, les matériaux , grossiers comme les cailloux et les blocs de

roches favorisent une extraction de chaleur plus grande, par convection de l'air dans les

pores. Ce phénomène peut avoir des effets néfastes sur certains types d'ouvrages, tels les

barrages en enrochement. En effet, la convection peut occasionner la formation de fissures

en crête du barrage, de même que le gel du drain de pied. Plusieurs études sur la convection

dans les matériaux d'enrochement ont permis de déterminer que ce phénomène est favorisé

lorsque les matériaux utilisés ont une conductivité thermique faible et une perméabilité

intrinsèque élevée. Cependant, il existe une lacune dans les connaissances en matière de

caractérisation de ces propriétés de transfert thermique pour des matériaux grossiers, car

celles-ci sont estimées à partir de modèles basés sur des matériaux plus fins.

Les objectifs de la présente étude ont donc été formulés pour combler cette lacune.

L'objectif principal était de développer un montage expérimental et une méthode d'analyse

des résultats .permettant de mesurer les propriétés de transfert thermique de matériaux

d'enrochement, soient la conductivité thermique et la perméabilité intrinsèque. Les

objectifs secondaires du projet étaient de développer des bases de données, ainsi que

d'établir des modèles adéquats pour l'estimation de ces propriétés.

Le montage expérimental utilisé est inspiré du montage du NGI (1999a). Il est composé

d,' une boîte de 1 m3 et la circulation de fluide à température contrôlée à la base et au

sommet du montage permet d'imposer un flux de chaleur vers le bas ou vers le haut au

travers de l'échantillon. Les matériaux utilisés sont des gneiss granitiques provenant de la

carrière Bédard à Valcartier. Trois matériaux différents ont été étudiés, Le. des matériaux

dont les d50 sont de 169.3 mm (matériau 1), 140.0 mm (matériau 2) et 107.6 mm (matériau

3). La porosité de ces échantillons se situe entre 0.39 et 0.41.

Lorsque le flux de chaleur est imposé vers le bas, deux phénomènes de transferts

thermiques sont favorisés, Le. la conduction et la ' radiation. Ce type d'essai permet de

déterminer la conductivité thermique effective des matériaux. En imposant un flux de

Page 84: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

83

chaleur vers le haut, un · autre mode de transfert de chaleur, la convection, s'ajoute à la

conduction et à la radiation. Ainsi, un essai avec écoulement de chaleur vers le haut permet

de déterminer le nombre de Nusselt car, connaissant la conductivité thermique effective du

matériau, le flux avec écoulement vers le bas pour un f1 T équivalent peut être déterminé. À

partir du nombre de Nusselt et de la relation Nu-Ra de Schubert et Straus (1979) pour une

cellule de convection bidimensionnelle, le nombre de Rayleigh peut également être

déterminé. Finalement, le nombre de Rayleigh obtenu permet de rétro-calculer la

perméabilité intrinsèque des matériaux d'enrochement.

Les divers essais avec écoulement de chaleur vers le bas ont permis de mesurer des

conductivités thermiques effectives de 1.03,0.95 et 0.71 W/moC pour les matériaux 1, 2 et

3 respectivement. En ce qui concerne les essais avec écoulement de chaleur vers le haut,

ceux-ci ont permis de rétro-calculer, respectivement, des perméabilités intrinsèques de 3.9,

2.0 et 1.5 xl 0-6 m2 pour les matériaux 1, 2 et 3.

Par contre, contrairement aux essais avec écoulement de chaleur vers le bas où les essais

sont reproductibles, il y a un certain écart entre les résultats des essais avec écoulement de

chaleur vers le haut. En effet, la perméabilité intrinsèque calculée diminue lorsque le

gradient thermique augmente. Cet effet du gradient thermique est dû à une source de

chaleur externe, occasionnée par la présence du système d'acquisition de données et des

bains thermostatiques à proximité du montage. Cette source de chaleur externe influence

également le sens de la cellule de éonvection à l'intérieur du montage. En plus de subir

quelques perturbations, le montage est également limité quant au f1 T maximal et celui-ci ne

sera peut-être pas suffisant pour engendrer une cellule de convection avec le montage

actuel, lors d'essais sur des matériaux plus fins.

Malgré les variations de la valeur de K calculée, l'erreur est considérée acceptable, car les

résultats se retrouvent dans le même ordre de grandeur d'autant plus que, à un f1 T plus

grand que 20°C, 1'effet du gradient thermique devient négligeable. Cependant, certaines

recommandations peuvent être formulées pour améliorer la précision du montage. Par .

exemple, pour limiter l'effet de la source de chaleur externe, les bains thermostatiques et le

système d 'acquisition devraient être éloignés le plus possible du montage. De plus, des

Page 85: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

,.------------------- --~~ ~ ~_.~~~-----------------------,

84

panneaux réfléchissants devraient être installés de chaque côté du montage. Finalement,

pour réaliser des essais avec des matériaux plus fins, une nouvelle courbe Nu-Ra

considérant une source de chaleur ponctuelle à la base du montage devraient être modélisée

numériquement.

Les résultats de la présente étude de même que les résultats d'études antérieures ont permis

de ' valider le modèle de prédiction de la conductivité thermique effective combiné des

modèles de Côté et Konrad (2007) et de Wakao et Kato (1969) de même que le modèle de

prédiction de la perméabilité pr~posé par Chapuis (2004). En effet, ces deux modèles

représentent bien les résultats pour une très grande plage de diamètres des partièules, soient

des diamètres compris entre 0.1 et 200 mm. Ainsi, ces modèles permettent d'estimer la

conductivité thermique effective et la perm~abilité intrinsèque de matériaux grossiers en

connaissant les valeurs de dl 0, dso et n.

Finalement, la réalisation d'essais futurs sur des particules plus fines et des mélanges de

matériaux permettra d'élargir la base de données et de valider .les modèles pour des

échantillons dont la porosité est plus faible que 0.4. Ainsi, les modèles de prédiction des

propriétés seront plus précis et constitueront des bases fiables lors de l'analyse numérique

du phénomène de convection dans les barrages en enrochement.

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Annexe 1 - Fiches caractéristiques des essais pour le matériau 1

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-------~--~

Écoulement

Température

rC)

~H (m)

·89

Essai # 1

vers le bas

haut 23.19

bas 15.87

7.77

7.31

0.94

1.00

Stabilisation du flux et de la température au centre de l'échantillon selon le temps

12

8

~ 4

~ 0 X :J

Li: -4

-8

-12 0

o Fluxmètre-1 o Fluxmètre-2 6. Fluxmètre-3 o Fluxmètre-4

100 200 Temps (h)

!::::.

, 0

300

Profils

+ Profil du centre 0.8 0 Profil de devant

o Profil de droite

IO.6 c o ~ > .m 0.4

0.2

o o 10 20

24

16

12 L..-.I.--L--'---'--'--....&..I.-.a.....-L.......L---'----I....~_'__""___'

o 100 200 300 Temps (h)

sable

matériaux

30 40

Page 91: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

90

Essai # 2

Écoulement vers le haut l\H (m) 0.94

Température haut 18.74 q~* (W/m2) 7.02

(OC) bas 2S.17 Nu expérimental 2.40

q1' moY. (W/m2) 16.89 Ra théorique 88.3

l\T (OC) 6.43 K (m2) S.SE-fi

Stabilisation du flux et de la température au centre de l'échantillon selon le temps

20r..~~~~~~~~~~~~~

~ 16 ~ ~.~~~--~~~~ ~ 12

Li:

8

o Fluxmètre-1 o Fluxmètre-2 ~ Fluxmètre-3 o Fluxmètre-4

4 --~~~~----~~~--~~~ 100 120 140 160 180 200 220

0.8

IO.6 c 0

~ > ~ 0.4 ill

0.2

0

0

Temps (h)

Profils gauche-centre-droite

D Profil de gauche

+ Profil du centre sable 0 Profil de droite <!p

cmJ. matériaux

~ c§l.

sable

10 20 . 30 40

Température (OC)

32 ~~~~~~~~~~~~~~

28

6 ~ 24 r-

20 t---..-

o

0.8

IO.6 c 0

~ >

-Q) 0.4 .[jj

0.2

0

0

40 80 120 160 200 240 Temps (h)

Profi Is derrière-centre-d eva nt

!J. Profil de derrière

+ Profil du centre sable

à+O 0 Profil de devan

ll. 0 +

matériaux

ll.-f<>

ll.-i(>

sable

10 20 30 40

Température CC)

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x :::s

u:::

91

Essai # 3

Écoulement vers le bas

Température haut 21.48 (OC) bas 18.86

q~moy. (W/m2) 2.82

IlT (OC) 2.61

IlH (m) 0.94 Àe (W/(mOC)) 1.01

Stabilisation du flux et de la température au centre de l'échantillon selon le temps

8 24 ~~--~~~~~~~~~~~

6

2

0 0 20 40 60 80

Temps (h)

0.8

IO.6 c: 0

~ > ~ 0.4 -w

0.2

0

0

o Fluxmètre-1 o Fluxmètre-2 l:> Fluxmètre-3 o Fluxmètre-4

22

.0 ~ 20 ~ L-~--------~~~======

18

16 100 120 140 0 20 40 60 80 100 120

Temps (h)

Profils

~

0 + Profil du centre sable

0 Profil de devant 0 Profil de droite

matériaux

10 20 30 40 Température (OC)

140

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40

30 -N

E

~ 20 ~

Li: 10

0 0

Essai # 4 Écoulement vers le bas

Température haut 23.13

. (OC) bas 16.36

q~moy. (W/m2) 7.46

âT (OC) 6.77 âH(m) 0.94 Àe (W/(mOC)) 1.04

Stabilisation du flux et de la température au centre de l'échantillon selon le temps

40 80 120 Temps (h)

0.8

Io.6 c 0

~ > ~ 0.4 w

0.2

o

o Fluxmètre-1 ~ Fluxmètre-3 o Fluxmètre-4 24

[) L.. 20

~

16

12 160 200

Profils

L:::.

D + Profil du centre 0 Profil de devant

0 Profil de droite

10 20

0

Température (OC)

40 80 120 160 Temps (h)

sable

matériaux

30 40

92

200

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20

16

~ 12 ~ x

8 :J Li:

4

0 40

0.8

IO.6 e 0

~ > ~ 0.4 -w

0.2

0

0

93

Essai # 5

Écoulement vers le haut l1H (m) 0.94

Température haut 18.70 q~* (W/m2) 5.08 (OC) bas 23.36 Nu expérimental 1.90

q1' moy. (W/m2) 9.65 Ra théorique 65.9

l1T (OC) 4.65 K (m 2) 5.7E-6 .

Stabilisation du flux et de la température au centre de l'échantillon selon le temps

60 80 100 Temps (h)

Profils

o Fluxmètre-1 6 Fluxmètre-3 o Fluxmètre-4

120

gauche-centre-droite

140

0 Profil ,de gauche

+ Profil du centre sable 0 Profil de droite a.-

28 ~~~~~~~~~~~~~~~

24

20

40 60 80 100 120 140 Temps (h)

Profils d erriè re -cen tre-d eva nt

~ Profil de derrière

sable + Profil du centre

0.8 ~ 0 Profil de dev n

IO.6 AO

0H- + e matériaux 0 matériaux

~

~+ >

-<l) 0.4 -Lü ~

6l- 0.2 ~

sable sable

0

10 20 30 40 0 10 20 30 40

Température (OC) Température (OC)

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- 30 1: ~ X ::J

ü: 20

94

Essai # 6

Écoulement vers le haut âH (m) 0.94

Température haut 16.63 q~* (W/m2) 11.07 (OC) bas 26.77 Nu expérimental 2.59

q1' moy. (W/m2) 28.72 Ra théorique 98.5

âT(OC) 10.134 K (m2) 3.9E-6

Stabilisation du flux et dela température au centre de l'échantillon selon le temps

o Fluxmètre-1 /::; Fluxmètre-3 o Fluxmètre-4

32 --~~~~~--~~~~~~--~

28

24

10 ~~~~~~~~~~~~~~~

o 20 40 60 80 100 o 20 40 60 80 100 Temps (h) Temps (h)

Profils Profils ga uche-centre-droite d erriè re-cen tre-d eva nt

0 Profil de gauche 1:l. Profil de derrière

+ Profil du centre Profil du centre sable

0.p 0 Profil de droite sable

0.8 0.8 <>~ 0 Profil de devan

IO.6 E 0.6 OLl-

e O-f(] c +

0 matériaux 0 matériaux ~ . ~ >

°0 >

~ 0.4 ~ ' 0.4 orLl-w + -LU

0.2 o-fJ 0.2 ~

sable sable

0 0

0 10 20 30 40 0 10 20 30 40

Température (OC) Température (OC)

Page 96: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

.---- ------ - -- -

2

95

Essai # 7

Écoulement vers le haut · l\H (m) 0.94

Température haut 19.09 q~* (W/m2) 3.16 (OC) bas 21.98 Nu expérimental 1.42

qi' moy. (W/m2) 4.49 Ra théorique 49.9

l\T (OC) 2.89 K (m2) 6.9E-6

Stabilisation du flux et de la température au centre de l'échantillon selon le temps

o Fluxmètre-1 1::. Fluxmètre-3

. 0 Fluxmètre-4

24 ~~~~~~~--~~~~~~

o ~~~~~~~~~~~~~~ 18 ~~~~~~~~~~~~~~

o 40 80 120 .160 200 o 40 80 120 160 200 Temps (h) Temps (h)

Profils Profils gauche-centre-droite derriè re-centre-deva nt

0 Profil d~ gauche ~ Profil de derrière

+ Profil du centre sable 0 Profil de droite

0.8 ~

+ Profil du centre

0.8 ~ 0 Profil de devan

:[ 0.6 G c :[ 0.6

6.<> c +

0 matériaux ~ >

~ ~ 0.4 w

0 matériaux ~ >

-Q) 0.4 .w .~

0.2 ij 0.2 ~

sable sable

0 0

0 10 20 30 40 0 10 20 30 40

Température (OC) Température (OC)

Page 97: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

50

30

Essai # 8

Écoulement vers le haut l1H(m) 0.94

Température haut 16.17 q~* (W/m2) 15.84 (OC) bas 30.66 Nu expérimental 2.90

q1' moy. (W/m2) 45.93 Ra théorique . 117.6

l1T rC) 14.50 K (m2) 3.3E-6

Stabilisation du flux et de la température au centre de l'échanti''on selon le temps

o Fluxmètre-1 {:; Fluxmètre-3 o Fluxmètre-4

36

- 32 t: ~ 28

24

96

20 ~~~~~~~~~~~~~~~

o 40 80 120 160 200 o 40 80 120 160 200 Temps (h) Temps (h)

Profils Profils gauche-centre-droite derrière-centre-devant

0 Profil de gauche b. Profil de derrière + Profil du centre + Profil du centre

sable 0-p 0 Profil de droite

sable

0.8 0.8 o +~ 0 Profil de dev n

IO.6 IO.6 <> L!;.

c 0-+0 c +. 0 matériaux 0 matériaux ~ ~ > o 0

> -Q) 0.4 -Q) 0.4

-Lü + .w 0+ L!;.

0.2 0+° 0.2 ~~

sable sable

0 0

0 10 20 30 40 0 10 20 30 40

Température (OC) Température (OC)

Page 98: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

- 30 Ë ~ X :::J

Li: 20

Essai # 9

Écoulement vers le haut 1\H(m) 0.94

Température haut 18.32 q~* (W/m2) 10.37

(OC) bas 27.78 Nu expérimental 2.92

q1' moy. (W/m2) 30.32 Ra théorique 119.2

1\T (OC) 9.46 K (m2) 5.1E-6

Stabilisation du flux et de la température au centre de l'échanti''on selon le temps ·

o Fluxmètre-1 D. Fluxmètre-3 o Fluxmètre-4

32

28

G ~ 24

~

20

~

~

-

1 1 1

- .....

~

97

-

-

-

10 ~~~~~~~~--~~~~~~ 16 1 1 J

0.8

É. 0.6 c o ~ > ~ 0.4 -lU

0.2

o

o

20 40 Temps (h)

Profils gauche-centre-droite

0 +

sable + 0

01

+

matériaux [j-

+

0+

sable

10 ·20

Température (OC)

60 80

Profil de gauche

Profil du centre

Profil de droite

30 40

0.8

IO.6 c 0

~ >

-Q) 0.4 .w

0.2

0

o 20 40 60 80 Temps (h)

Profils d erriè re-cen tre-d eva nt

t--__ ~----7~~-_f). Profil de derrière

0

+

matériaux

sable

10 20

+ Profil du centre

o Profil de dey n

+

+ Â 0

+

30 40

Température (OC)

Page 99: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

98

Essai # 10

Écoulement vers le bas

Température haut 23.30 (OC) bas 15.67

q~moy. (W/m2) 8.32

âT (OC) 7.64

âH (m) .0.94

Àe (W/(mOC)) 1.02

Stabilisation du flux et de la température au centre de l'échantillon selon le temps

16 28

o Fluxmètre-1 {:, Fluxmètre-3

12 o Fluxmètre-4 24

Ë 6 ~ 8 ~ 20 x ~ ::::J

Li:

4 16

0 12 0 100 200 300 400 0 100 200 300 400

Temps (h) Temps (h)

Profils

~

0 + Profil du centre

0.8 0 Profil de devant

0 Profil de droite

IO.6 c 0 matériaux ~ > -~ 0.4 w

0.2

0

0 10 20 30 40 Température (OC)

Page 100: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

- 20 Ë ~ X :J

Li: 10

99

Essai # 11

Écoulement vers le haut âH (m) 0.94

Température haut 19.05 q~* (W/m2) 5.71 (OC) bas 24.26 Nu expérimental 2.54

q1' moy. (W/m2) 14.52 Ra théorique 95.5

âT (OC) 5.21 K (m2) 7.4E-6

Stabilisation du flux et de la température au centre de l'échantillon selon le temps

32

o Fluxmètre-1 t:. Fluxmètre-3 o Fluxmètre-4 28

[) ~ 24

~

20

o ~~~~~~~~~~~~~~~ 16 o 50 100 150 200 250 0 50 100 150 200 250

Temps (h) Temps (h)

Profils Profils gauche-centre-droite de rriè re-cen tre-d eva nt

0 Profil de gauche b. Profil de derrière + Profil du centre + Profil du centre

sable + 0 Profil de droite + 0 Profil de dev n 0.8 0.8

a AO

5 0.6 +

5 0.6 +

c c 0 matériaux ft 0 matériaux Ât<> ~ ~ > > ~ 0.4 -Q) 0.4 -w + .w +

't ÂO 0.2 0.2 +

sable sable

0 0

0 10 20 30 40 0 10 20 30 40

Température (OC) Température (OC)

Page 101: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

70

60

[ ~ 50 x :::l Li:

40

30 0

0.8

Io.6 c 0

~ >

-Q) 0.4 -Lü

0.2

0

0

100

Essai # 12

Écoulement vers le haut ~H(m) 0.94

Température haut 17.76 q~* (W/m2) 15.91 (OC) bas 32.28 Nu expérimental 3.23

ql' moy. (W/m2) 51.36 Ra théorique 142.3

~T (OC) 14.51 K (m2) 4.0E-6

Stabilisation du flux et de la température au centre de l'échantillon selon le temps

40 80 Temps (h)

Profils

o Fluxmètre-1 6 Fluxmètre-3 o Fluxmètre-4

120 160

gauche-centre-droite

0 Profil de gauche

+ Profil du centre sable + 0 Profil de droite

CO

+

matériaux ah

+

00+

sable

10 20 30 40 Température (OC)

30 -

20 L---------------------------------- -

10 ~~~~~~~--~~~~~~~ , 0 40 80 120 160

Temps (h)

Profils derriè re-centre-deva nt

f). Profil de derrière

+ Profil du centre sable + Profil de dev nL 0.8 0

A <>

E 0.6 +

c 0 matériaux à +0 ~ >

-Q) 0.4 -Lü + L:!t. 0

0.2 +

sable

0

0 10 20 30 40 Température (OC)

Page 102: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

- - -- --------,

101

Essai # 13

Écoulement vers le bas

Température haut 29.84 (OC) bas 7.74

q~moy. (W/m2) 25.33

fl T (OC) 22.09

flH (m) 0.94 Àe (W/(mOC)) 1.08

Stabilisation du flux et de la température au centre de l'échantillon selon le temps

_ 50 40

o Fluxmètre-1 f:.. Fluxmètre-3

40 o Fluxmètre-4 30

~ ~ 30

[) e..... 20

x ::J r-ü:

20 10

10 0 0 100 200 300 400 0 100 200 300 400

Temps (h) Temps (h)

Profils

/:). Profil de derrièr

D Profil de gauche

+ Profil du centre 0.8 0 Profil de devant

0 Profil de droite

IO.6 c 0 matériaux ~ >

-<l> 0.4 .[iJ

0.2

0

0 10 20 30 40 Température (OC)

- -- ----- ------ - - --- - ---------------------____ -.1

Page 103: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

Annexe 2 - Fiches caractéristiques des essais pour le matériau 2

Page 104: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

20

Ë 16

~ ~ 12 ü:

8

Essai # 1

Écoulement vers le bas Température haut 23.50 (OC) bas 14.88

q~moy. (W/m2) 8.53

~T (OC) 8.62

~H(m) 0.95 Àe (W/(mOC)) 0.94

Stabilisation du flux et de la températu re au centre de l'échantillon selon le temps

o Fluxmètre-1 o Fluxmètre-2 b. Fluxmètre-3 o Fluxmètre-4

24

6 ~ 20 ~ ~~------------------

16

4 ~~~~~~~~~~~~~~ 12 o 40 80 120 160 200 0 40 80 120 160

Temps (h) Temps (h)

Profils

b.

D + Profil du centre

0.8 0 Profil de devant

0 Profil de droite

Io.6 c 0

~ matériaux >

-(1) 0.4 -Lü

0.2

o

o 10 20 30 40 Température (OC)

103

200

Page 105: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

35

30

E 25 ~ x

20 ::::J

u:::

15

10 0

Écoulement

Température (OC)

~H(m)

Essai # 2

vers le bas

haut 27.21

bas 12.59

14.67

14.62

0.95

0.95

Stabilisation du flux-et de la température au centre de l'échantillon selon le temps

35

o Fluxmètre-1 o Fluxmètre-2 30 l::. Fluxmètre-3 o Fluxmètre-4

- 25 ~

~ 20

15

10 40 80 120 160 200 0 40 80 120 160

Temps (h) Temps (h)

Profils

b-

D

+ Profil du centre 0.8 0 Profil de devant

0 Profil de droite

IO.6 c 0 matériaux ~ >

-<1> 0.4 ill

0.2

0

0 10 20 30 40 Température (OC)

104

200

Page 106: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

- 20 Ë ~ X ::J

u:: 10

Essai # 3

Écoulement vers le haut l\H (m) 0.95

Température haut 18.35 q.J.,* (W/m2) . 5.64 (OC) bas 24.01 Nu expérimental 1.80

ql' moy. (W/m2) 10.16 Ra théorique 62.2

l\T (OC) 5.67 K (m2) 4.0E-6

Stabilisation du flux et de la température au centre de l'échantillon selon le temps

o Fluxmètre-1 o Fluxmètre-2 b. Fluxmètre-3 o Fluxmètre-4

24

16

105

o ~~~~~~~~~~~~~~~ 12 ~~~~~----~~~~~~~~

o 100 200 300 . 0 100 200 300 Temps (h) Temps (h)

Profils Profils gauche-centre-droite de rriè re -cen tre -d eva nt

0 Profil de gauche 1:::. Profil de derrière

+ Profil du centre + Profil du centre sable + 0 Profil de droite + 0 Profil de dev n

0.8 0.8 [ID OA

g 0.6 + g 0.6

+ c c 0 matériaux ~

0 matériaux ~ ~ ~ > >

-Q) 0.4 -Q) 0.4 -Lü + .w +

~ 01l.

0.2 0.2 + sable sable

0 0

0 10 20 30 40 0 10 20 30 40

Température (OC) Température (OC)

Page 107: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

.-------------------~-~~ ~~~~-~- ---~---------------~------------,

100

80

f 60 ~ x

40 ::J u:::

20

0 0

Essai # 4

Écoulement vers le haut l1H (m) 0.95

Température haut 15.06 q~* (W/m2) 20.51

(OC) bas 35.65 Nu expérimental 2.93

ql' moy. (W/m2) 60.02 Ra théorique 119.4

l1T rC) 20.59 K (m 2) 2.1E-6

Stabilisation du flux et de la température au centre de l'échantillon selon le temps

40 80 120 Temps (h)

Profils gauche-centre-droite

160

50

40

- 30 t ~ 20

10

0 200 0 40 80 120 160

Temps (h)

Profils de rriè re -cen tre -d eva nt

106

200

r+H-----~-.......-......-~D Profil de gauche 1---~---r......tIIIJr-..;......----~ Profil de derrière

0.8

E 0.6 c: o ~ > ~ 0.4 -w

0.2

o

sable + <!TI

+

matériaux @

sable

10 20 30

+ Profil du centre

o Profil de droite

40 50

0.8

IO.6 c: o ~ > .ill 0.4

0.2

o

+

o

+

matériaux <> + Il.

sable

10 20

+ o Â

+

30

+ Profil du centre

o Profil de devan

40 50

Température (OC)

Page 108: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

80

60

~ ~ 40 x :::J Li:

20

0.8

IO.6 c: o ~ > ~ 0.4

0.2

Essai # 5

Écoulement vers le haut t.H(m) 0.95

Température haut 15.60 q~* (W/m2) 8.09 (OC) bas 23.72 Nu expérimental 3.47 ql' moy. (W/m2) 28.10 Ra théorique ---

t.T (OC) 8.12 K (m2) ---

Stabilisation du flux et de la température au centre de l'échantillon selon le temps

o Fluxmètre-1 o Fluxmètre-2 l:J. Fluxmètre-3 o Fluxmètre-4

20 40 60 Temps (h)

Profils gauche-centre-droite

80

28

24

Ü ~ 20

~

16

12 0 20 40 60

Temps (h)

Profils de rriè re-cen tre-d eva nt

107

80

r---~~--"----~~-rD Profil de gauche ~ Profil de derrière + Profil du centre + Profil du centre

+ 0 Profil de droite + 0 Profil de devanL 0.8 o 0 ~

+ E 0.6 +

c: 0 matériaux ~ ~

matériaux 0 + 0 >

-<J.) 0.4 .UJ + Of).

0.2 + sable sable

o 10 20 30 40 50 o 10 20 30 40 50

Température (OC)

Page 109: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

108

Essai # 6

Écoulement vers le haut ~H(m) 0.95

Température haut 10.21 q~* (W/m2) 25.85 (OC) bas 36.16 Nu expérimental 3.57

ql' moy. (W/m2) 92.31 Ra théorique ---~T (OC) 25.95 K (m2

) ---

Stabilisation du flux et de la température au centre de l'échantillon selon le temps

160 50

120 40

~ - 30 ~ 80

P x ~ 20 :::J ü:

40 10

0 40 80 120 160 200 0 40 80 120 160 200

Temps (h) Temps (h)

Profils Profils ga u che-ce n tre-d ro ite de rriè re-cen tre-d eva nt

~:t++r--~----r...,....--~--tD Profil de gauche ~ __ ~~~~ __ b. Profil de derrière

0.8

IO.6 c o

~ ~ 0.4 -w

0.2

-20

matériaux

sable

o

+ Profil du centre + 0 Profil de droite

o 0

+

o-to

20 40 60 Température (OC)

0.8

E 0.6 c o ~ > ill 0.4

0.2

-20

matériaux

sable

o

+ OA

+

+ o 1::..

+

20

+ Profil du centre

o Profil de dey n

40 60 Température eC)

Page 110: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

120

100

E 80 ~ x

60 ::J

iL

40

20 a

0.8

IO.6 c:: 0

~ > ~ 0.4 -w

0.2

0

-20

109

Essai # 7

Écoulement vers le haut ~H(m) · 0.95

Température haut 8.70 q~* (W/m2) 26.46 (OC) bas 35.27 Nu expérimental 3.37

ql' moy. (W/m2} 89.15 Ra théorique · 154.3

~T (OC) 26.56 K (m 2) 2.1E-6

Stabilisation du flux et de la température au centre de l'échantillon selon le temps

40 Temps(h)

Profils gauche-centre-droite

0 +

sable + 0

DO

+

matériaux [!f)

+

~ sable

0 20 Température (OC)

o Fluxmètre-1 o Fluxmètre-2 L'> Fluxmètre-3 o Fluxmètre-4

80 120

Profil de gauche

Profil du centre Profil de droite

40 60

50 1 1

40 - -

- 30 ~

~ -

~ 20 ~

~ -

19 ~ -

a 1 1

a 40 80 120 Temps (h)

Profils derriè re-centre-d eva nt

D. Profil de derrière

+ Profil du centre sable + 0 Profil de devant 0.8

<> I:!.

.s 0.6 +

c:: 0 matériaux O+à ~ >

-Q) 0.4 .w + <> à

0.2 +

sable

0

-20 0 20 40 60 Température (OC)

Page 111: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

Annexe 3 - Fiches caractéristiques des essais pour le matériau 3

Page 112: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

111

Essai # 1 Écoulement vers le bas

Température haut 23.23 (OC) bas 15.52

q~moy. (W/m2) 5.90

flT (OC) 7.71

flH (m) 0.93

Àe (W/(mOC)) 0.71

Stabilisation du flux et de la température au centre de l'échantillon selon le temps

25

20

~ 15 ~ x

10 ::J

ü:

5

0 0

Page 113: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

112

Essai # 2

Écoulement vers le haut ~H(m) 0.93

Température haut 17.91 q~* (W/m2) 5.15 (OC) bas 24.64 Nu expérimental 2.05

ql' moy. (W/m2) 10.54 Ra théorique 71.7

~T (OC) 6.73 K (m2) 3.0E-6

Stabilisation du flux et de la température au centre de l'échantillon selon le temps

30 28

o Fluxmètre-1 o Fluxmètre-2 6. Fluxmètre-3 24

- 20 o Fluxmètre-4 Ë U ~ ~ 20 x f.-:::J

Li: 10 16

0 12 0 40 80 120 160 0 40 80 120 160

Temps (h) Temps (h)

Profils Profils gauche-centre-droite de rriè re -cen tre -d eva nt

0 Profil de gauche b. Profil de derrière + Profil du centré + Profil du centre

sable + 0 Profil de droite sable +

0.8 0.8 0 Profil de devan

DO <$-

.s 0.6 +

E 0.6 +

c c 0 matériaux oto 0 matériaux ~ ~ ~ > > ~ 0.4 -Q) 0.4 -w + .w +

0+0 ~ 0.2 0.2 +

sable sable

0 0

0 10 20 30 40 0 10 20 30 40

Température (OC) Température (OC)

Page 114: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

>< ::l

ü: 4

0.8

IO.6 c 0

~ >

-Q) 0.4 -Ui "

0.2

0

o

0

113

Essai # 3

Écoulement vers le haut L\H(m) 0.93

Température haut 17.84 q~* (W/m2) 3.58

(OC) bas 22.52 Nu expérimental 2.24

q1' moy. (W/m2) "8.01 Ra théorique 80.1

L\T "(OC) 4.67 K (m2) " 4.8E-6

Stabilisation du flux et de la température au centre de l'échantillon selon le temps

20 40 Temps (h)

Profils

o Fluxmètre-1 o Fluxmètre-2 b,. Fluxmètre-3 o Fluxmètre-4

60 80

gauche-centre-droite

0 Profil de gauche

+ Profil du centre sable + 0 Profil de droite

00 +

matériaux C10

+ 0+0

sable

10 20 30 40 Température (OC)

28

24

G ~ 20

~

16

12 0 20 40 60 80

Temps (h)

Profils derrière-centre-deva nt

ô. Profil de derrière

+ Profil du centre sable +

0.8 0 Profil de dev n

~

IO.6 +

c: 0 matériaux ~ ~ >

-Q) 0.4 .ü] + ~

0.2 + sable

0

0 10 20 30 40 Température (OC)

Page 115: Mesure de la conductivité thermique et de la perméabilité ...meSSIeurs Christian Juneau et Denis Jobin (techniciens) pour leur aide lors du développement du montage expérimental

-. 20 È ~ X ::J

ü: 10

114

Essai # 4

Écoulement vers le haut l\H (m) 0.93

Température haut 15.30 q.J,* (W/m2) 7.75 (OC) bas 25.43 Nu expérimental 2.65

q1' moy. (W/m2) 20.53 Ra théoriq ue 101.6

l\T (OC) 10.12 K (m2) 2.8E-6

Stabilisation du flux et de la température au centre de l'échantillon selon le temps

o Fluxmètre-1 o Fluxmètre-2 ~ Fluxmètre-3 o Fluxmètre-4

28 ~~~ ____ ~~ __ T-~~~ __ -r~

24

6 ~ 20

~

16

o ~~~~~~~~~~~~~~~ 12 ~~~~~~~~~~~~~--~

0.8

IO.6 c 0

~ > ~ 0.4 -w

0.2

0

o 40 80 Temps (h)

Profils gauche-centre-droite

120 160

r-----r---++*-r----r~_r__---iD Profi 1 de gauche

a

+ o 0

+

matériaux 0+ 0

sable

10 20

+ Profil du centre o Profil de droite

30 40

Température (OC)

0.8

E 0.6 c o ~ >

.Œj 0.4

0.2

o

o 40 80 120 160 Temps (h)

Profils d erriè re-cen tre-d eva nt

t--__ -.;......---tr-.;....toi-..........;... __ t::. Profil de derrière

o

+

<> L1

+

. matériaux ~à

sable

10

+ <>à +

20

+ Profil du centre

o Profil de dey n

30 40

Température (OC)

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--- - --- -~~~~~~~-

115

Essai # 5

Écoulement vers le haut flH(m) 0.93

Température haut 11.15 q~* (W/m2) 18.00 (OC) bas 34.66 Nu expérimental 2.95

ql' moy. (W/m2) 53.02 Ra théorique 120.7

flT (OC) 23.50 K (m2) 1.4E-6

Stabilisation du flux et de la température au centre de l'échantillon selon le temps

80

60

~ ~ 40 x ::J

Li:

20

0 0

0.8

g 0.6 c 0

~ > ~ 0.4 -w

0.2

0

-20

50 100 150 Temps (h)

Profils

o Fluxmètre-1 o Fluxmètre-2 b. Fluxmètre-3 o Fluxmètre-4

200 250

gauche-centre-droite

D Profil de gauche

+ Profil du centre sable + 0 Profil de droite

CD

+

matériaux ct

+

~ sable

0 20 40 60 Température (OC)

50 ~~~~--~~--~~~----~~

40

- 30 t:

10

o ~~~~~~~~~~~--~~~ o 50 " 100 150 200 250

Temps (h)

Profils derriè re-centre-deva nt

~ Profil de derrière Profil du centre

sable + 0.8 0 Profil de dev n

<> A

E 0.6 +

c 0 matériaux <> + 6. ~ >

-Q) 0.4 -w + <> 6.

0.2 "+ sable

0

-20 0 20 40 60 Température (OC)

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116

Essai # 6

Écou!ement vers le haut LlH(m) 0.93

Température haut 13.95 q~* (W/m2) 18.23 (OC) bas 37.76 Nu expérimental 4.15

ql' moy. (W/m2) 75.68 Ra théorique

LlT (OC) 23.81 K (m2)

Stabilisation du flux et de la température au centre de l'échantillon selon le temps

100 50

80 40

'[ - 30 ~ 60

5-' x f- 20 :J

u::: o Fluxmètre-1 40 o Fluxmètre-2 .

f:, Fluxmètre-3 10

o Fluxmètre-4 20 0

0 40 80 120 160 200 0 40 80 120 160 200 Temps (h) Temps (h)

Profils Profils gauche-centre-droite derriè re-centre-deva nt

D Profil dè gauche ~ Profil de derrière + Profil du centre + Profil du centre

sable + 0 Profil de droite + 0 Profil de dev n 0.8 0.8

O · 0 0 6..

IO.6 +

IO.6 +

c c 0 matériaux 0+0 0 matériaux O+~ ~ ~ > >

-Q) 0.4 -Q) 0.4 .w + .w +

0+ 0 0 ~

0.2 0.2 + sable sable

0 0

-20 0 20 40 60 -20 0 20 40 60

Température (OC) Température (OC)

-- ---- ----- - ---- ---- - - -----------------------'"