18
Méthodologie de recherche La recherche en sciences humaines et sociales : démarche expérimentale L’élaboration d’une recherche expérimentale obéit à une tradition d’investigation et de structuration conventionnelle. En effet, elle se doit de suivre des étapes qui, malgré d’éventuelles variétés d’agencement tenant à la nature ou à l’objet de la recherche, sont toutes toujours indispensables. Ces étapes sont les suivantes : 1) Le choix du champ d’investigation 2) L’observation sauvage 3) La recherche documentaire 4) Le corpus 5) Le cadre de référence 6) La méthodologie 7) La rédaction et mise en forme de la recherche 1- Le choix du champ d’investigation : Le choix du champ d’investigation est la première étape d’une recherche. Ce choix exige une connaissance de la spécialité dont relève l’objet de la recherche et des problématiques soulevées par cette spécialité. Le choix d’un thème de recherche est donc affaire de spécialisation mais bien sûr aussi de motivation ! D’autres considérations vont présider à ce choix : Répondre à un problème réel soulevé par un phénomène, essayer de remettre en cause certaines conclusions d’autres recherches, confirmer ou infirmer une théorie ou un modèle ou un concept à partir d’une réalité particulière, sentir le besoin de créer ou de découvrir, etc. Ce choix pourrait avoir une raison institutionnelle ; c’est le cas des étudiants qui préparent un mémoire ou une thèse en vue de l’obtention d’un diplôme. A ce niveau, ce choix n’est pas totalement libre mais dépendant d’autres enjeux. L’institution pourrait être aussi un bailleur de fonds telle qu’une entreprise ou une société ou une institution publique (ministère, office, agence, laboratoire… etc.). Et dans ce cas, la marge de la liberté devient de plus en plus restreinte. Le champ d’investigation constitue non seulement le thème mais aussi la population, la catégorie, le terrain d’enquête, les moyens disponibles en temps et en matériels, l’applicabilité de la recherche et même l’intérêt ou la rentabilité du projet. 1

Méthodologie de La Recherch2

Embed Size (px)

DESCRIPTION

cours

Citation preview

Mthodologie de recherche

La recherche en sciences humaines et sociales: dmarche exprimentale

Llaboration dune recherche exprimentale obit une tradition dinvestigation et de structuration conventionnelle. En effet, elle se doit de suivre des tapes qui, malgr dventuelles varits dagencement tenant la nature ou lobjet de la recherche, sont toutes toujours indispensables. Ces tapes sont les suivantes:

1) Le choix du champ dinvestigation

2) Lobservation sauvage

3) La recherche documentaire

4) Le corpus

5) Le cadre de rfrence

6) La mthodologie

7) La rdaction et mise en forme de la recherche

1- Le choix du champ dinvestigation :

Le choix du champ dinvestigation est la premire tape dune recherche. Ce choix exige une connaissance de la spcialit dont relve lobjet de la recherche et des problmatiques souleves par cette spcialit. Le choix dun thme de recherche est donc affaire de spcialisation mais bien sr aussi de motivation!

Dautres considrations vont prsider ce choix: Rpondre un problme rel soulev par un phnomne, essayer de remettre en cause certaines conclusions dautres recherches, confirmer ou infirmer une thorie ou un modle ou un concept partir dune ralit particulire, sentir le besoin de crer ou de dcouvrir, etc.

Ce choix pourrait avoir une raison institutionnelle ; cest le cas des tudiants qui prparent un mmoire ou une thse en vue de lobtention dun diplme. A ce niveau, ce choix nest pas totalement libre mais dpendant dautres enjeux.

Linstitution pourrait tre aussi un bailleur de fonds telle quune entreprise ou une socit ou une institution publique (ministre, office, agence, laboratoire etc.). Et dans ce cas, la marge de la libert devient de plus en plus restreinte.

Le champ dinvestigation constitue non seulement le thme mais aussi la population, la catgorie, le terrain denqute, les moyens disponibles en temps et en matriels, lapplicabilit de la recherche et mme lintrt ou la rentabilit du projet.

2- La recherche documentaire :

Chercher des documents consiste recueillir un maximum dinformations, de documents et de rfrences traitant de lobjet de la recherche ; tape qui devrait tre rationnelle, organise et fonctionnelle.

1- Elle est rationnelle, parce quil ne faudrait recueillir que les rfrences qui ont trait lobjet de la recherche pour viter toute perte de temps. Les rfrences peuvent tre dune importance majeure (***), moyenne (**) ou mineure (*). De mme, elles peuvent tre des informations thoriques (1) ou pratiques (2) ou des documents et rapports officiels (3) ou des discours de responsables ou des documents iconographiques (4) ou des tudes antrieures (5), etc. Cest au chercheur de les classer, de les catgoriser pour quils soient rinvestis dune manire pragmatique et fonctionnelle.

2- Elle est aussi organise, par des techniques simples telles que :

Les fiches signaltiques :

Vont y tre inscrites les rfrences selon les normes internationales, limportance, (*, **, ***) la catgorie, (1, 2, 3, ) leurs typologies (ouvrage, article, rapport, document officiel, thse, roman, ), leurs rapports avec les diffrents chapitres ( chap.1, chap.2).

Exemple dun ouvrage, thorique, dune importance majeure et qui pourrait tre rinvesti en ce qui concerne le chapitre 1 de mon mmoire :

***

1

chap. 1

Ouvrage

Ricur, P., Soi-mme comme un autre, Paris, Seuil, 1990

Les fiches de lecture:

La partie pratique o lon notera les hypothses, lchantillon, les instruments de recueil de donnes (observation, questionnaire, entretien, interview, analyse de contenus) les instruments danalyse (tests statistiques, description), les interprtations et les conclusions.

En outre, les fiches de lecture doivent porter, en en-tte, les rfrences selon les normes conventionnelles, les citations entre guillemets et crites avec une couleur diffrente des reformulations ou des ides ou des critiques du lecteur. La signalisation des numros de page des ces citations est dune importance capitale si lon ne veut pas sembrouiller plus tard dans des actions pnibles et souvent fortuites. On peut, galement, inscrire sur ces fiches les diffrents symboles facilitant leurs catgorisations et leurs classifications (*, 1, ouvrage, chap. 1). Cela dans le mme esprit des fiches signaltiques.

Les fiches dides :

Ce sont des fiches o lon note toute ide qui nous vient spontanment tout temps et dans tout lieu et qui est en rapport avec notre objet dtude.

3- Enfin, fonctionnelle parce que la recherche documentaire na pas de limite dans le temps; celle-ci continue durant toute la priode du travail car, chaque moment, on peut dcouvrir des documents importants et surtout nouveaux. (Il faudrait peut-tre, ici, penser des travaux qui durent 4 -5 ans ou plus). La documentation sera dlimite selon une considration spatio-temporelle: Les champs dinvestigation et ltagement temporel correspondent une hirarchie des matires traites.

De mme, les sources de documentation sont multiples et varies. Les bibliothques, les centres de documentation nationaux et internationaux, des ministres, des dlgations, des institutions scolaires (Rapports, circulaires) et de nos jours, lInternet est devenu une source incontournable.

3 - Lexploration sauvage :

Il sagit de dcouvrir le terrain denqute. Cest une premire entre ayant pour objectif lexploration directe du terrain (les sujets, le phnomne) et le recueil de toute information susceptible dajouter quelque chose notre objet et dclaircir ce que lon a pu obtenir comme donnes suite notre recherche documentaire. Cest une observation sauvage, justement, parce que le chercheur ne sort pas recueillir les donnes, en tant arm par des grilles, ou des tests bien dtermins.

Souvent, on se sert dun entretien non-directif ; autrement dit, trois ou quatre grandes questions dordre gnral que lon pose un nombre restreint de sujets (ce nest pas notre chantillon). Pour ce genre dobservation, un papier et un crayon suffisent. Celle-ci diffre de lobservation organise utilise en tant quinstrument de recueil de donnes.

4. Le corpus:

Cest lensemble dinformations que lon a pu obtenir grce la recherche documentaire et lobservation sauvage. Cest la matire brute, thorique et pratique, qui servira laborer presque toutes les tapes suivantes. Ainsi, la qualit et la quantit de cet ensemble dinformations, (fiches de lecture + donnes de lobservation sauvage) seraient donc, la fois, la base qui permettrait dinscrire la recherche dans un cadre de rfrence thorique et qui aiderait faire des choix mthodologiques adquats au thme. Chose qui nest pas facile pour tout chercheur ! Le corpus est la matire qui va par exemple amener le chercheur se retirer dans son bureau (laboratoire) pour imaginer (concevoir) une situation exprimentale (celle-ci est la rsultante dun rel observ et dune ou plusieurs thories analyses et tudies).

5. Le cadre de rfrence:

Cest la thorie ou les thories o le chercheur inscrit sa problmatique. Dhabitude, les chercheurs adhrent des coles ou des tendances scientifiques. Nous savons aussi que chaque tendance essaie de dfendre sa stratgie, sa mthode, ses approches, ses concepts, enfin, une thorie. (Ainsi, on parle de lapproche psychanalytique, institutionnelle, interculturelle, systmique, nopositiviste, gntique, psychologique, ethno- mthodologique, exprimentale etc.).

Cela ne veut dire pas que toute recherche devrait tre, demble, encadre par une cole. Parfois, linterpntration de plusieurs approches se rvle enrichissante.

Legendre, dans son Dictionnaire actuel des sciences de lducation, dfinit le cadre de rfrence comme tant un ensemble de rfrences travers lequel un chercheur essaie de rsoudre un problme ou denrichir un champ de connaissance . Le cadre de rfrence est constitu, au moins, de trois lments : une grille de concepts, une grille thorique et des

Hypothses.

6. La mthode de travail :

Cest lensemble des outils, des techniques et des oprations qui permettent la ralisation de lenqute. La mthode reflte la capacit du chercheur et sa matrise de son objet de recherche. La production de cet arsenal mthodologique dpend de lobjet de la recherche, de la population avec laquelle on travaille, de la problmatique, du temps dont on dispose et aussi des moyens mis en uvre.

A- La problmatique :

Cest la colonne vertbrale de toute recherche. Cest le fil conducteur qui lie les diffrentes tapes de la recherche. Enfin, une problmatique est lensemble dynamique constitu de problmes entretenant entre eux des relations logiques et hypothtiques. Cest lensemble des questions traitant des diffrents aspects de lobjet et auxquelles la recherche devrait rpondre. A travers la problmatique, on dfinit notre thme et ses contours, on le prcise et on le situe en ladaptant un cadre gnral.

B- Hypothses et variables :

Lhypothse est une manire de rendre la recherche plus rationnelle. Elle aide le chercheur mieux organiser son champ de recherche, mieux cerner son objet, prciser les aspects essentiels tudier. Par le biais de celle-ci, on tudie un fait ou des faits bien dtermins, sans se noyer dans le phnomne rel. Ce dernier est complexe, ne porte pas en lui un sens. Le rel se manifeste travers des faits multiples et pas du tout organiss. Lhypothse est l, justement, pour donner un sens au phnomne rel. Les faits ne parlent pas deux-mmes (H. Poincar). Elle est l pour organiser, identifier, choisir, slectionner, contrler Lhypothse permet aussi de matriser un fait, de le reconstruire et de le reproduire travers la situation exprimentale.

Lhypothse exprime une relation dinfluence entre deux ou plusieurs variables. Elle oriente le chercheur dans sa tentative de sapproprier les faits. Or une supposition gnrale sur une relation existante dans la ralit ne peut tre appele hypothse que quand elle est formule (ou peut-tre formule) de telle manire quil soit possible den dduire des consquences, ces consquences tant des prdictions prcises, concrtes et vrifiables, permettant la vrification de lhypothse . (Poincar)

Dans llaboration dune hypothse, le chercheur sappuie sur le rel, sur sa propre valuation des faits, sur sa propre intuition. Autrement dit sur lobservation sauvage. Cela nest pas suffisant car il peut laborer une hypothse qui a dj t rfute par plusieurs recherches et qui na donc plus de crdibilit. Afin dviter ce risque, il faudrait sappuyer aussi sur la thorie. Lhypothse est donc le fruit, la fois, de la thorie et de lintuition, de la subjectivit et de lobjectivit.

Une hypothse pourrait tre gnrale ou/et oprationnelle. La recherche de type exprimentale ncessite une ou plusieurs hypothses oprationnelles. Celles-ci, parce que mesurables et vrifiables, permettent de confirmer ou dinfirmer lhypothse gnrale. Gnralement, on prsente les hypothses dans un style affirmatif. (Leau svapore 100 degrs).

Le chercheur peut sappuyer dans llaboration de ses hypothses sur :

Des recherches antrieures en vue de les dvelopper ou de les rejeter.

Une thorie gnrale visant expliquer un ensemble de phnomnes.

Une recherche exploratoire dont les conclusions soulvent des hypothses.

Une observation dun fait rare qui incite une nouvelle reformulation du problme.

La variable est un trait, une caractristique, un facteur que lon peut observer et valuer. On peut mme lui attribuer une valeur chiffre ou une mention (un systme de codage: variable sexe: homme = 1; femme = 2). Llaboration des variables est un processus essentiel pour toute oprationnalisation des concepts. (Identit, valeurs culturelles, la culture etc.). On se sert dans la construction des variables des critres suivants :

Une reprsentation claire du concept.

Un choix minutieux des indicateurs relatifs aux dimensions retenues.

Une analyse fine du concept, de ses composantes, de ses manifestations et de ses dimensions.

Enfin, il existe plusieurs types de variables : Variables dpendantes, variables indpendantes, variables contrles, variables parasites etc. La variable dpendante est le concept ou le phnomne tudi. Elle traduit leffet que le chercheur peut manipuler(Lchec scolaire varie dpendamment dun ensemble de facteurs). Justement, ces facteurs qui influencent le phnomne tudi sappellent variables indpendantes: Elles traduisent leffet qui subit linfluence des variables indpendantes et (lappartenance socio-conomique de la famille, culturelle de celle-ci, la personne de lenseignant, la pdagogie, ladministration, la didactiqueetc.).

Exemple: Le sexe des tudiants est dterminant dans le choix des disciplines la fac.

VI VD

VI (variable indpendante): reprsente la cause prsume, souvent manipule par le chercheur

VD (traduit leffet qui subit linfluence de la VI que le chercheur mesure).

Dans la mise lpreuve, il conviendra de distinguer les variables lies au phnomne tudi tout en tenant ne faire varier quun facteur la fois afin de garantir la reproductivit de la situation exprimentale.

En sciences humaines et plus particulirement en didactique des langues, il est difficile de mener une procdure exprimentale absolument contrlable. Cela tient plusieurs facteurs:

- Interfrences de facteurs extrieurs, imprvus lors dune exprimentation.

- Existence dun grand nombre de variables, ce qui les rend incontrlables: la situation denseignement/apprentissage est si complexe quon ne peut pas toujours lier une cause un effet.

- Impossibilit de reproduire lidentique une situation de cours ni dans lespace ni dans le temps.

C- Lobservation:

Auguste Comte: Lobservation des faits est la seule base solide des connaissances humaines.

Lobservation est une tape importante lexprimentation; elle vise provoquer une srie de ractions dans des conditions fixes lavance. Il sagit de percevoir, de mmoriser et de noter le fait observ. Elle est soit participante ou non participante selon quon intgre le groupe observer (approche ethno-mthodologique par exemple) ou non, cest--dire par le moyen de questionnaires, de tests (on ne modifie pas les rponses du sujet observ).

Pour observer, il va falloir: choisir le contexte institutionnel dans lequel se fera le verdict; tablir le dispositif adquat pour le recueil de donnes (questionnaire, entretien, test, etc ); dans le temps et dans lespace; prendre le parti dagir sur lautre ou garder ses distances (par la simple prise de notes comme moyen d objectivation)

Lobservation doit obir une mthode de travail rigoureuse. Il ya plusieurs mthodes dapproche des lments textuels ou des phnomnes observables : la mthode analytique, la mthode synthtique, la mthode inductive, la mthode dductive, la mthode objective, la mthode dialectique, la mthode exprimentale, la mthode systmique Quelque soit la mthode utilise, trois tapes sont ncessaires: la description, lexplication et la thorisation (la rgle trouve ou le systme dides( cela reste une thse propose et non une vrit indniable!)).

Les variables lies un fait doivent tre observes en mme temps que celui-ci. Il faut procder lors de lobservation au relev systmatique de toutes les occurrences du fait tudi et leur classement par type.

On veillera ce que le relev des lments et des indices du phnomne tudi soit objectif et exhaustif, cest--dire non orient uniquement vers ce qui sert, de faon partiale, lopinion quon cherche absolument asseoir.

D- La collecte de donnes via le questionnaire:

On peut recueillir des donnes au moyen d'un questionnaire faire remplir par un public cibl. Cette mthode permet au rpondant de remplir le questionnaire sans obtenir l'aide d'un intervieweur. Un questionnaire bien conu permet de recueillir des donnes en toute efficacit et sans grand risque d'erreur. Il facilite le codage et la saisie des donnes et permet gnralement de rduire les frais et les dlais de collecte et de traitement des donnes. L'laboration d'un questionnaire doit tre soumise un examen solide d'un point de vue conceptuel et mthodologique.

On devrait se poser les questions suivantes : Pourquoi mne-t-on cette enqute? Qu'ai-je besoin de savoir? Comment l'information sera-t-elle utilise? Quel degr d'exactitude et de fiabilit de l'information doit-on viser?

Objectifs de l'enqute et besoins en donnes:

Pour atteindre les objectifs d'une enqute, on doit rdiger un document qui nonce clairement et distinctement les buts de l'enqute, les besoins en donnes et le plan d'analyse. Dans le document, on doit tablir les variables devant tre mesures et dterminer les questions et les rponses possibles. Cette recherche sera un point de dpart utile et permettra d'laborer des questions pertinentes et informatives. On doit veiller ce que les questions correspondent aux objectifs de l'enqute et aux besoins en donnes et ce que chaque question soit pertinente. Par ailleurs, on doit expliquer la faon dont on utilisera l'information manant de ces questions et comment elle constituera une mesure adquate des besoins en donnes.

La prochaine tape dans la conception des questionnaires consiste laborer un plan d'analyse. Premirement, on doit tablir les objectifs et les besoins en donnes. On dcrira la clientle cible aussi clairement que possible. Ensuite, on dterminera la priode de ralisation et on tablira une liste d'chantillonnage (les lves, les enseignants, etc). De plus, on choisira les mthodes de traitement des donnes (p. ex. le codage et la mise en forme des donnes). D'autres thmes qu'on pourra analyser au cours de cette tape comprennent, entre autres, les conclusions et l'analyse de l'enqute. Enfin, les deux derniers points considrer sont les suivants : le temps requis pour achever le processus d'enqute au complet et le budget allou cette fin.

Lchantillon :

Cest la partie de la population mre, qui sera lobjet de notre enqute. Avant de choisir lchantillon, il est important de connatre la population, de dnombrer et danalyser ses diffrentes caractristiques. En gnral, on ne choisit que les caractristiques qui ont un rapport avec notre thme Et pour raliser cela, il faudrait se baser sur des documents gnraux srs ou sur des recensements de type officiel de base: la mthode des quotas

(reproduction en modle rduit dune rpartition globale dans le cadre de statistiques globales (ge, sexe, catgories socioprofessionnelle, etc). Dautres mthodes sont aussi utilises comme celles des itinraires, lchantillonnage en grappes.

Il est possible que certains concepts et certaines mthodes denqutes ne soient pas convenables pour quelques groupes de la population. Prenons par exemple une enqute sur les diplms dtudes postsecondaires dont lobjectif est de dterminer si les tudiants ont trouv un emploi et, le cas chant, quel genre demploi ils ont dcroch. Dans un tel cas, on peut omettre les diplms qui ont tudi dans des coles de thologie ou des collges militaires, puisque ces tudiants devraient avoir la possibilit dobtenir un emploi dans leur domaine respectif. Ainsi, la population cible pourrait comprendre seulement les tudiants qui ont obtenu un diplme auprs dune universit ou dune cole professionnelle.

La taille de lchantillon:

Puisque les enqutes sont toutes diffrentes, il nexiste pas de rgles rigoureuses pour dterminer la taille dune enqute. Les facteurs dcisifs quant lampleur des oprations denqute sont les suivants: le temps, les cots, les contraintes oprationnelles et la prcision dsire des rsultats.

Plan de traitement de donnes:

Il s'agit du processus servant convertir les rponses du questionnaire en donnes de sortie. Les tches accomplir durant l'tape de traitement des donnes sont les suivantes : le codage, la saisie de donnes, la mise en forme des donnes, le processus de traitement des donnes errones ou manquantes et, si ncessaire, l'laboration de variables calcules. Bref, l'objectif de cette tape est de produire un fichier de donnes exempt d'erreurs.

Essai du questionnaire:

Il s'agit d'une tape fondamentale dans l'laboration d'un questionnaire. L'essai du questionnaire aide dcouvrir des anomalies dans la formulation ou l'ordre des questions; il permet de trouver les erreurs dans la prsentation ou les instructions d'un questionnaire; il permet aussi de cerner les problmes occasionns par l'incapacit des rpondants ou leur refus de rpondre aux questions; il permet de proposer des catgories de rponses complmentaires.

Qualit des donnes

On doit considrer une foule de choses lorsqu'on entreprend d'laborer un questionnaire. Voici des considrations qui entrent en jeu lors de l'laboration d'un questionnaire :

- L'introduction est-elle informative? Suscite-t-elle l'intrt des rpondants? L'introduction d'un questionnaire est trs importante, car elle prsente l'information pertinente d'une enqute. Ainsi, l'introduction devrait surtout : indiquer le titre ou l'objet de l'enqute; nommer le cadre de lenqute; prsenter l'objectif de l'enqute; demander la collaboration des rpondants.

Les questions d'introduction de n'importe quelle enqute devraient encourager les rpondants avoir confiance en leur capacit de rpondre aux autres questions. Si ncessaire, les questions d'introduction devraient aider le rpondant s'identifier en tant que membre de la population vise par l'enqute.

- Les termes employs sont-ils simples, directs et familiers l'ensemble des rpondants?

- Les questions se lisent-elles bien? L'ensemble du questionnaire est-il cohrent?

- Les questions sont-elles claires et prcises?

- Le questionnaire commence-t-il par des questions faciles et intressantes?

- Ya-t-il des questions fermes ? (il ny a quune seule rponse possible : Quel ge as-tu ? ; as-tu un ordinateur ?...)

- Y a-t-il des questions tendancieuses? (pour ou contre?)

- Devrait-il s'agir d'une question dirige ou non dirige (ouverte : le questionn apporte une information dans ses propres mots)? Dans le cas d'une question dirige, les catgories de rponses s'excluent-elles ou sont-elles exhaustives (coche prfrentielle : Parmi les questions auxquelles font face les jeunes aujourd'hui, laquelle est la plus importante?

Chmage /Environnement /Violence chez les jeunes/Hausse des frais de scolarit/Drogue dans les coles).

- Les questions s'appliquent-elles tous les rpondants?

Dans toute enqute, la conception du questionnaire demeure l'enjeu fondamental. Les questions et les consignes doivent tre faciles comprendre. De plus, la manire de formuler une question reprsente un lment considrable.

Mise en forme du mmoire

Premire page (couverture) : conforme au canevas de linstitution (logo )

Les grandes sections du mmoire sont : Prface (ddicace, remerciements), Table des matires (sommaire), Introduction, Partie thorique (Premire partie), partie pratique (Deuxime partie) , Conclusion, Rfrences bibliographiques et Annexes. Chaque section commence sur une nouvelle page. La pagination est imprative partir du sommaire. Les numros de page doivent apparatre en bas droite ou au milieu.

Les annexes peuvent tre regroupes dans un volume spar. Elles doivent tre numrotes (Annexe1 , Annexe 2...) et pagines. Un titre doit tre associ chaque annexe.

Le texte doit tre dactylographi sur feuille A4, sur le recto uniquement. Le texte doit tre justifi gauche et droite. Linterligne est de 1,5 avec un double interligne entre les paragraphes.

Police de caractre : Times New Roman, 12 points. Aucune faute d'orthographe ou dimpression (coquille) ne doit subsister dans le texte final. A dfaut, prvoir un errata.

Les figures et les tableaux doivent tre insrs dans le texte. Chaque figure (ou tableau) doit tre numrote dans un ordre croissant (depuis le dbut du texte jusqu' la fin) et doit porter un titre qui est plac en dessous de la figure (ou du tableau). Exemple : Figure 1. Titre de la figure (Times 10 point, Gras, interligne simple)

Les notes en bas de page doivent tre spares du texte par une ligne. Elles doivent apparatre (compltement) sur une mme page. Police de caractre : Times New Roman, 10 points.

Les titres des sections Ddicace, Remerciements, Table des matires, Liste des figures, Liste des tableaux, Introduction, Conclusion , Rfrences bibliographiques - doivent tre crits en majuscules, en gras, en italique et centrs. Police de caractre : Times New Roman, 18 points. Les titres de ces sections doivent tre crits au-dessus du texte correspondant.

Les titres des sections - Partie thorique, Partie pratique et Annexes - doivent tre crits sur une page spare. Ils doivent tre crits en majuscules, en gras, en italique et centrs. Police de caractre: Times New Roman, 18 points. Ils seront placs au milieu de la page.

Dans les sections - Partie thorique et Partie pratique -, les sous-sections seront appeles chapitres. Dans chacune des 2 sections, on commence par le chapitre 1. Les titres des chapitres sont centrs. Ils doivent tre crits en majuscules, en gras, en italique et centrs. Police de caractre : Times New Roman, 16 points. Aller la page chaque nouveau chapitre.

Pour les titres, sous-titres...., choisir un systme de numrotation.

On ne met jamais de point la fin d'un titre (titre de section, de chapitre, de figure, etc.). Utiliser des titres (et des sous-titres) courts et informatifs. Ne pas laisser un titre seul en bas de page.

Citer et paraphraser

Quand on reprend les mots dun auteur ou mme ses ides, il faut le signaler. Deux moyens: la citation ou la paraphrase.

La citation:

Lorsqu'on reprend les mots exacts de l'auteur, il faut utiliser les guillemets pour indiquer le passage cit.

Citation courte

Si le passage cit est de moins de 5 lignes, la citation est intgre au texte, entre guillemets ( ) .

Avant de fermer le deuxime guillemet, il faut insrer un appel de note, c'est--dire un chiffre en exposant qui indique dans quelle note de bas de page la source cite est mentionne.

Comme le mentionne Guy Debord, Toute la vie des socits dans lesquelles rgnent les conditions modernes de production s'annonce comme une immense accumulation de spectacles.

_____________________

1. DEBORD Guy, La socit du spectacle, Paris, Gallimard, 1992, p.15.

Citation longue

Si le passage cit est de 5 lignes et plus, la citation est mise en retrait dans un paragraphe spar, sans guillemets.

la fin du paragraphe, il faut insrer un appel de note qui indique dans quelle note de bas de page la source cite est mentionne.

Guy Debord propose une vision particulire du spectacle :

Le spectacle n'est pas un ensemble d'images, mais un rapport social entre des personnes, mdiatis par des images. Le spectacle ne peut tre compris comme l'abus d'un monde de la vision, le produit des techniques de diffusion massive des images. Il est bien plutt une Weltanschauung devenue effective, matriellement traduite. C'est une vision du monde qui s'est objective.

_____________________

1. DEBORD Guy , La socit du spectacle, Paris, Gallimard, 1992, p.16-17.

La paraphrase:

Lorsqu'on reprend l'ide de l'auteur mais en l'expliquant dans ses propres mots, il s'agit non pas d'une citation mais d'une paraphrase.

Dans ce cas, les guillemets ne sont pas ncessaires. Il suffit d'indiquer la source de l'information avec un appel de note insr dans le texte.

Attention : paraphraser est difficile. Cela implique plus qu'un simple changement dans l'ordre des mots de l'auteur. Il faut reprendre l'ide du texte et l'exprimer sa faon.

Selon Guy Debord, le concept de spectacle ne devrait pas tre rduit aux images qui le constituent: il devrait plutt tre considr d'un point de vue social. Dans une telle perspective, le spectacle se dfinirait donc davantage par le rapport social qu'il cre entre des personnes.

_____________________

1. DEBORD Guy, La socit du spectacle, Paris, Gallimard, 1992, p.16-17.

Lindexation bibliographique

Il faut dabord reprer le type de document car les normes bibliographiques sont diffrentes dun type de document lautre :

les monographies (livres)(documents en entier)

les parties de monographie (mme auteur pour le livre que pour la partie du livre). Ex : un chapitre de livre

les contributions une monographie (lauteur de la contribution est diffrent de lauteur de la monographie). Ex : un article dun acte de colloque

les articles de revue

les textes officiels

les ressources lectroniques

1. Les monographies

Nom de lauteur en majuscules prnom, Titre de la monographie, Lieu ddition : diteur, date, pagination, (Collection ; n dans la collection).

lauteur :

pas dauteur : on commence directement par le titre. Si lon ne dispose que des initiales dun auteur, on ne les mentionne pas.

les collaborateurs (auteurs secondaires, illustrateurs, traducteurs, prfaciers) ne sont pas mentionns

plusieurs auteurs : on les spare par des virgules. Ex : BLOCHET Patrick, MAIRAL Chantal.

On peut noter un, deux auteurs, mais jamais plus. Sil y a plusieurs auteurs , on peut ne pas les mentionner ; on crit: et al (et lautre).

La particule de est rejete aprs le prnom. Ex : SINGLY Franois de,

Le titre :

Le noter en entier, tel quil apparat sur la page de titre.

Mentionner le sous-titre spar par un point ou par une virgule. Ex : Lcole qui dcolle. De la maternelle la fac, cinq nouvelles faons denseigner.

Lditeur :

Sil y a deux diteurs, on nen mentionne quun : celui qui est le plus en valeur, ou celui qui apparat en premier.

Sil sagit de la premire dition, il est inutile de le prciser. Sinon, il faut mentionner le numro de ldition entre le titre et lditeur.

La date :

On ne mentionne jamais le mois, uniquement lanne

On note la date la plus rcente, qui est rechercher sur lachev dimprimer (souvent la fin) ; le dpt lgal (au dbut ou la fin) ; le copyright (derrire la page de titre)

La collection :

Sil y en a une, on la note entre parenthses la fin de la rfrence bibliographique.

Sil y a un numro dans la collection, on le mentionne aprs la collection, spar par un point virgule. Ex : (Que sais-je ? ; 293)

Exemple: MEIRIEU Philippe, Itinraire des pdagogies de groupe. Apprendre en groupe, 6me d., Lyon, Chronique sociale, 1996, p , (Pdagogie formation)

Lorsquil y a une subdivision dans la collection, on mentionne la collection et la sous-collection spares par des points. Ex : (Pdagogies pour demain. Nouvelles approches)

Lorsquil manque certains lments, on le signale par des crochets.

Ex : LAIGNEL Andr, Discours prononc devant le comit directeur du groupe permanent de lutte contre lillettrisme le 25 octobre 1989, [s. l. ; s. n.], 1989, p.-

2. les parties de monographies

Il faut ajouter aux rfrences de la monographie les rfrences de la partie : le titre de la partie ; les pages de la partie.

Nom de lauteur prnom, Titre de la monographie. Lieu ddition : diteur, date. (Collection). Titre de la partie de monographie, p. x-y

Ex : MEIRIEU Philippe, Itinraire des pdagogies de groupe. Apprendre en groupe-1., 6me d. Lyon : Chronique sociale, 1996. (Pdagogie formation). Chapitre 2. Une synthse exemplaire : R. Cousinet, p. 43-55

3. les contributions une monographie

Il sagit en gnral de contribution un colloque. Il faut ajouter aux rfrences de la monographie les rfrences de la contribution : le nom de lauteur ; le titre de la contribution ; les pages de la contribution.

Nom Prnom, Titre de la contribution, in nom prnom, Titre de la monographie, Lieu ddition, diteur, date, p. x-y

ROPE Franoise, Charles de Gaulle Lille III, 22-24 novembre 1993. (Exploration). p. 204-212. Synthse des recherches en didactique portant sur les interactions lecture-criture, in Les interactions lecture-criture. Actes du colloque, universit

4. les articles de revue

Prendre les rfrences sur la couverture de la revue et sur la premire et la dernire page de larticle retenu.

NOM DE LAUTEUR Prnom, Titre de larticle, Titre de la revue, date exacte de parution,

n de la revue, p. x-y

le titre de larticle : ne pas y ajouter la rubrique dans laquelle il parat

le numro de la revue :

Sil y a un volume ou un tome, le mentionner avant le numro.

Ex : MERCIER Alain, La participation des lves lenseignement. Recherches en didactique des mathmatiques, 1998, vol. 18/3, n 54, p. 279-310.

Sil sagit dun numro spcial, dun numro hors-srie ou dun supplment, le prciser aprs la date. Ex : Cahiers pdagogiques, octobre-novembre 1998, supl. n 4.

5. Les textes officiels

Ils sont traiter comme des revues car le BO est une publication priodique et le RLR est mis jour rgulirement.

Lauteur : cest le Ministre de lducation nationale, mme lorsque le texte est sign.

Le titre du texte : noter le numro de la circulaire ou de la note de service ainsi que le titre. Ex:

MINISTERE DE LEDUCATION NATIONALE, Note de service n 92-205 du 15 juillet 1992, Accueil du public scolaire dans les muses, Recueil des Lois et Rglements, 554-1, p.26-28.

6. Les ressources lectroniques

Les contenus dun livre, dun article de priodique ou dun rapport peuvent tre consults en ligne par internet. Pour les rfrencer, on ajoute la rfrence bibliographique ladresse du site internet o le texte peut tre consult, ainsi que la date laquelle ce site a t visit.

MINISTERE DE LEDUCATION NATIONALE, Exploitations de lvaluation nationale en CE 2 : mettre en uvre des rponses pdagogiques adaptes, Circulaire n 2000-205 du 16-11-2000, Bulletin Officiel de lducation nationale, 23 novembre 00, n 42, p. 2287-2290.

www.education.gouv.fr/bo/2000/42/ (consult le 28/11/2000)

7. Films (cassette vido ou dvd vido)

Nom prnom (ral.), Titre, Mention ddition, Nom du producteur ou du distributeur, anne de production. Support, dure de lenregistrement. Titre de la collection.

JAEGGI Danielle, A l'coute de la terre : voyage scientifique au centre de la terre, Alcome, 2003. 1 cass. vido VHS, 52 min.

crire des notes de bas de page

Mentionner dans les notes de bas de page les rfrences bibliographiques des documents cits :

Pour la premire citation dun document : noter la rfrence entire avec lindication du ou des numros de page de la citation.

Ex : POULAIN, Martine. Pour une sociologie de la lecture. Lectures et lecteurs dans la France contemporaine, Paris , d. Du cercle de la librairie, 1988, p. 8.

les abrviations : Lorsqu'on cite le mme auteur ou le mme ouvrage plus d'une fois dans un travail il est possible d'utiliser des locutions latines (abrviations) au lieu de retranscrire nouveau l'ensemble des informations bibliographiques dj prsentes.

Utiliser Ibid., p. x Ibidem, c'est--dire au mme endroit : pour une citation du mme auteur, du mme ouvrage que la dernire citation.

Ex : Ibid., p. 52.

Utiliser Id., p. x Idem, c'est--dire le mme. utiliser lorsqu'on cite des ouvrages diffrents d'un mme auteur dans deux notes de bas de page qui se suivent.

Utiliser op. cit. (opere citato) pour une citation dun auteur dj cit pour un seul ouvrage.

Ex : POULAIN, Martine.- op. cit., p. 60.

Loc. cit. (Loco citato) , c'est--dire passage cit. utiliser lorsqu'on cite une partie d'une uvre qui a dj t cite dans une note de bas de page prcdente.

Le plan de la bibliographie

La liste des rfrences bibliographiques doit tre ordonne selon le classement qui parat le plus adapt :

- soit par grands types de documents :

I. Textes officiels II. Monographies III. Priodiques

- soit par thmes

- soit par ordre alphabtique dauteur

- soit par ordre chronologique croissant ou dcroissant.

8