Méthodologie Et Protocole

8/17/2019 Méthodologie Et Protocole

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1. Méthodologie et protocole de recherche

Dans le modèle classique de la recherche, la phase d'observation est une étape intermédiaire entre la construction du modèle d'analyse et

l'examen des données choisies pour le tester. Dans la recherche que nous avons menée, il n'en est rien. Nous avons été conduit à entrer en

contact avec notre terrain dès le début de notre recherche. L'observation s'est donc déroulée en même temps que la construction de notre objet

d'étude.

La nécessaire clarté de l'exposé, nous conduit toutefois à rerouper dans ce chapitre les éléments relevant de notre démarche de recherche et de

sa mise en application.

!près avoir questionné l'adéquation de notre processus de recherche à notre problématique et délimité notre terrain d'étude, nous reprenons les

différentes démarches d'investiation que nous avons mises en oeuvre par ordre chronoloique "

• La phase d'exploration des milieux financiers,

• Nos trois années d'observation participante dans une salle des marchés,

• La campane d'entretiens sur les places financières de Londres, #aris et $on %on.


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Nous tentons ensuite d'établir un bilan de notre investiation. La mise en oeuvre de différentes démarches permet&elle de 'trianuler' les données

collectées Notre protocole de recherche s'apparente t&il à la 'field study' (e chapitre est enfin l)occasion d)éclairer notre *position derecherche) " quelle est la relation du chercheur avec son terrain

Méthodologie et protocole de recherche

1. Une vocation exploratoire

1.1. Une étude de définition

1.2. Recherche descriptive ou exploratoire ?

2. Le terrain d'étude : les grandes salles des marchés

3. Déroulement général de la recherche

4. Phase exploratoire

4.1. La prise de contact

4.2. Après l'emauche ! la "#"A

. !"servation participante en salle des marchés

$.1. L'inté%ration en tant &u'informaticien de marché

$.2. Une démarche ethno%raphi&ue


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$.. L'identification du chercheur ! son terrain et son statut.

#. $ampagne d'entretiens

(.1. )ise au point d'un %uide d'entretien

(.2. L'accès aux acteurs des salles et l'otention des entretiens

(.. "onduite des entretiens et validation

%. $ohérence du protocole : de la triangulation & la 'ield stud('

*.1. La trian%ulation

*.2. Recherche de terrain et 'posture de recherche'

*.. "onclusions

). *i"liographie

+.1. Articles et ouvra%es

+.2. ,éminaires de recherche

1. Une vocation exploratoire


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Le ut de cette première partie est de réfléchir sur la mise en cohérence entre les o-ectifs de notre recherche et la démarche &ue nous mettons en oeuvre pour confronter au terrain notre prolémati&ue. #ous ne cherchons pas ici ! donner l'impression &ue nous avons entièrement mis au point notre plan derecherche avant de le mettre en oeuvre. "eluici s'est au contraire construit au fur et ! mesure de notre interaction avec le terrain.

1. Une étude de déinition

"ependant/ &uel&ue 0enracinée0 et empiri&ue &ue soit la démarche du chercheur/ son étude doit nécessairement tre le reflet d'une cohérence de mme notre prolémati&ueveillaitelle ! étalir un modèle épistémolo%i&uement lé%itime et satisfaisant aux critères de cohérence interne/ de mme nous fautil penser ! la cohérence du protocole derecherche avec la nature des &uestions &ue nous nous posons. ,'a%itil de définir un o-et de recherche/ de préciser sa structure ? ,'a%itil d'étudier son fonctionnement/ sonévolution ? ,'a%itil enfin d'étudier la relation entre sa structure et son fonctionnement ? "ha&ue caté%orie de &uestions appelle des réponses et des t3pes de recherche propres.Liu distin%ue ainsi trois t(pes de recherches dans les sciences de l'homme les études de définition/ les anal3ses causales et les anal3ses téléonomi&ues.

+otre démarche vise la compréhension d'un phénom,ne. ar l! on peut l'apparenter ! une étude de définition. 5l s'a%it de distinuer un phénomène nouveau et de rendreintelliible son fonctionnement . Le contexte très d3nami&ue des salles des marchés laisse supposer &u'un travail important de 0construction de la réalité or%anisationnelle0 estactuellement en cours dans ce secteur. 6uelles sont alors les &uestions et les prolèmes prioritaires ?

• 7e nomreux auteurs insistent sur la nature ouverte de l'étude &ue l'on doit mener. "omment l'atteindre ? Une recherche ne peut se concevoir comme une succesionde phases isolées. "ette cohérence se manifeste tout au lon% de l'étude depuis sa conception 0ne pas structurer a priori la recherche0 , ! la fa8on de la mener0+tre comparable à une épone0 ou encore 0+tre attentif à ce qui est sinulier & l'important n'est pas forcément le plus fréquent 0 -us&u'! la nature des connaissances&ue l'on souhaite élaorer. rolémati&ue et méthodolo%ie de collecte de données font donc s3stème. our en donner un exemple/ nous décrirons l'expérience &uenous en avons faite lors de notre tentative de mise en place d'un &uestionnaire ! vocation &uantitative.

• )ais un autre élément mérite d'tre distin%ué la délimitation de l'o-et d'étude pose des prolèmes tels &u'elle constitue une recherche en ellemme 9 en effet leconstat du réel n'est pas trivial . Les prolèmes de délimitation/ de l'individualisation et de la reconnaissance d'un fait humain ou social/ la capacité ! distin%uer des phénomènes dans la mouvance des interrelations sont primordiales. Au del! de la construction de notre o-et d'étude dé-! entreprise/ nous reviendrons sur le prolème de notre o-et/ &ui est ! poser comme un préalale/ mais cette fois en le déclinant au re%ard des nécessités imposées par la collecte des données.6u'entendons nous en effet par 0salle des marchés0 ? "'est par ce &uestionnement &ue nous déuterons la description de notre protocole.

1. -echerche descriptive ou exploratoire

#ous avons montré l'importance &ue nous accordons ! la cohérence entre notre prolémati&ue et notre plan de recherche en précisant la nature et l'esprit de la démarche decollecte de donnée &ue nous décrirons ciaprès. 5l nous reste toutefois ! spécifier plus finement le statut &ue nous accordons ! notre recherche. #ous le ferons ! travers unedeuxième étude de la littérature sur les méthodes de recherche &ualitatives dans leur contriution ! la 'case research'/ ost et Andre: distin%uent &uatre caté%ories derecherche en fonction de la direction de l'effort de recherche. ,'a%itil de décrire/ d'explorer/ d'expli&uer ou de prédire ?


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• La recherche descriptive cherche ! articuler en une ima%e cohérente la collection de faits &ui se manifestent dans un o-et d'étude. ;n cherche avant tout ! donnerune représentation exacte des événements sans essa3er de les anal3ser/

• La recherche exploratoire cherche ! identifier des prolèmes ou propriétés de situations ou événements complexes. Le propos est plus anal3ti&ue il ne s'a%it plusseulement d'accumuler les faits ou de développer des h3pothèses/ mais de conduire une étude ! partir de certaines idées/

• La recherche explicative


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• Le déut de notre démarche de recherche/ porté par notre &uestion de départ très %énérale 06u'estce &u'une salle des marchés0 nous classe dans une démarchedescriptive. lle correspond aux déuts de notre recherche de terrain et ! ses phases exploratoire et d'oservation participante. @ace ! l'o-ection selon la&uelle toutesles recherches commencent par une phase exploratoire/ nous oserverons &ue celleci a pris une importance et une durée particulière.

• La seconde partie/ &ui correspond ! la construction de notre modèle d'anal3se et ! sa mise ! l'épreuve ! travers des entretiens se classe plutt dans la caté%orie desrecherches exploratoires. La construction de notre thèse autour de la validation d'h3pothèses prolématisées nous fera mettre en avant cette deuxième partie.

6uelle &ue soit la nature de la démarche/ la capacité d'ouverture et de prise en compte d'éléments nouveaux est primordiale.

1. Le terrain d'étude : les grandes salles des marchés

#ous avons distin%ué au fur et ! mesure de notre exposé un certain nomre de traits caractéristi&ues des salles des marchés. B partir d'une récapitulation de ces traits/ nousallons poser la &uestion de leur application concrète &uel est pour nous le champ d'oservation adapté ?

"omme nous l'avons démontré/ une salle des marchés est tout ! la fois

• Un centre d'intermédiation entre clients et marchés de produits financiers/

• Un plateau re%roupant des é&uipes semiautonomes intervenant sur des marchés financiers différents.

• Un endroit oC l'on %ère des ris&ues en réalisant des transactions sur des instruments financiers.

7ès lors/ les phénomènes suivants sont 'en mar%e' de notre étude plus &u'! son centre

• Les salles de petites tailles ou spécialisées/ correspondant aux or%anisations a3ant précédé les salles des marchés/ comme les 'tales de marché' ou les 'salles deschan%es' dans la mesure oC elles ne fonctionnement pas comme un 'plateau' inté%rant divers métiers/

• Les salles de courta%e/ puis&ue cellesci ne sont pas destinées ! prendre des ris&ues ni par le iais de la prise de positions ouvertes sur le marché/ ni par un ris&ue sur

la onne fin des opérations.

• Les salles d'entreprises dans la mesure oC elles sont de taille réduite et spécialisées dans la %estion de la trésorerie/ du capital ou des achats de matière première del'entreprise/

• Les salles servant uni&uement les %estionnaires de portefeuille/ puis&ue leurs opérateurs ne sont ni des traders


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• #i/ ien sDr/ des marchés ! la criée


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+, an- pot'.

.vril %)

Maintenance des applicationsinstallées

ong /ong &

0 h d'entretiens avec 1personnes

.o/t %) # novem"re %)

!aris &

23h)4 d'entretiens avec 35personnes

Décem"re %)

6ondres &

7h d'entretiens avec 33personnes

Mai %0

6ondres &

8h d'entretiens avec 9personnes

"omme c'est souvent le cas dans les études exploratoires/ il nous est impossile d'étudier inté%ralement la population de notre périmètre d'étude. uis&ue nous visons !

travailler en profondeur/ l'oservation participante et la conduite d'entretien sont mis en avant/ mais sans &ue nous ne nous 3 limitions. 5l s'a%it avant tout de pro%resser dansnotre connaissance par tous les mo(ens disponi"les travail sur la littérature scientifi&ue ien sDr/ mais aussi ! partir de périodi&ues/ de séminaires de formation/ de films... par contre/ certaines méthodes de collecte/ comme par exemple l'en&ute par &uestionnaire se sont révélés inappropriées de par l'o-et mme de notre étude.

La pulication des entretiens &ue nous avons menés pose par contre prolème dans la mesure oC la conidentialité est indispensale ! la collecte des informations. #ousciterons donc des éléments collectés/ mais sans identifier leur auteur. Le fichier de s3nthèse de nos entretiens ne sera donc pas communi&ué. n revanche/ nous inclurons dansune annexe confidentielle la liste détaillée des personnes &ue nous avons rencontrées et des circonstances.


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5l nous reviendra é%alement dans ce chapitre de &uestionner la /ualité de notre acc,s au terrain. "e prolème s'est en effet posé du déut ! la fin de notre collecte dedonnées. La &uestion de l'accès aux salles des marchés est un prolème en soi. 7e nomreux ostacles doivent tre levés les traders sont souvent surchar%és de travail et très peu disponiles/ le milieu des marchés utilise un lan%a%e herméti&ue au profane/ les informations circulant dans les salles sont souvent considérées comme confidentiellesE

#ous avons de ce fait adopté une approche en deux temps. B l'issue d'une phase de définition de la recherche/ postulant &ue le meilleur mo3en d'entrer en contact avec des professionnels des salles des marchés était de travailler avec eux/ nous nous sommes fait emaucher comme in%énieur de marché dans une %rande an&ue. 7urant cette année

d'oservation participante nous avons constitué et validé notre o-et d'étude ! travers des concepts comme ceux de position/ d'interdépendance des produits et étali une %rilled'anal3se des métiers exercés par les opérateurs. "ette première période nous a é%alement permis/ en sus de notre apprentissa%e du 'métier'/ d'otenir des contacts et desrecommandations. Ainsi/ dans un deuxième temps/ nous avons pu accéder ! d'autres salles des marchés sur les places financières de aris/ Fon% Gon% et Londres. #ous 3avons conduit une série d'entretiens semidirectifs/ d'élar%issant par l! considéralement nos oservations du fonctionnement des salles.

1. Phase exploratoire

La phase exploratoire de notre recherche s'est déroulée sur environ six mois. )ais il est nécessaire de revenir rièvement sur les semaines &ui la précèdent l'ori%ine de notrerecherche remonte ! avril 1HH4. B cet épo&ue commence un travail de sonda%e auprès d'étalissements ancaires susceptiles d'accueillir notre thèse. #otre premier entretien! la "#"A date du I avril. L'élaoration écrite d'une première proposition se fait dans le courant du mois de mai. ;n est encore loin de ce &ue sera notre prolémati&ue les&uestions posées portent sur l'amélioration de l'environnement informati&ue des traders ou sur le contrle des ris&ues par les acJ offices.

"'est sans doute l! &u'il faut voir le tout déut de notre phase exploratoire. )ais aucun travail méthodi&ue ne commencera avant septemre. "e dernier mois est consacré !la mise au point d'un dossier de convention $ire. armi les &uestions de départ apparaKt notamment l'examen de l'impact d'un s3stème informati&ue en pro-et et destiné !relier les succursales du "rédit A%ricole ! #e: orJ/ "hica%o/ Londres/ Fon% Gon% et aris et une réflexion plus %énérale sur les difficultés de formaliser les esoins dessalles en matière de s3stèmes d'information.

#os activités exploratoires proprement dites sur ces six mois se répartissent essentiellement en deux périodes

• Avant le déut de la convention "ifre et notre emauche au "rédit A%ricole/ soit d'octore ! novemre/ il s'a%it essentiellement d'un travail exploratoire individuel.

• 7urant les &uatre premiers mois en tant &u'in%énieur d'études ! la "#"A/ le travail est essentiellement d'acclimatation.

1. La prise de contactartant d'une formation d'in%énieur en Ménie 5ndustriel/ la &ualité du contact avec les milieux financiers n'était par tenue pour ac&uise. Une fois défini l'o-ectif d'unefamiliarisation avec le monde de la finance/ plusieurs pro"l,mes se posaient. L'ac&uisition d'une compétence financière minimale d'une part/ mais surtout/ puis&ue nousavions vocation ! faire une étude empiri&ue/ celui de l'accès au 'terrain'.

• La lecture de certains ouvra%es nous a permis de pro%resser dans notre connaissance des différents marchés/ de leurs intervenants et de leurs mécanismes.


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• our atteindre le second/ nous avons ouvert un compte dans une société de ourse/ acheté &uel&ues actions et pris des contacts parmi des petits intervenants desmarchés oursiers. #ous avons ainsi conduit une diNaine de discussions. #ous nous sommes é%alement intéressé par ce iais ! l'anal3se &uantitative en étudiant lefonctionnement de certaines applications d'aide ! la décision. nfin/ nous avons fré&uenté un étalissement proposant ! des particuliers l'usa%e d'une 'salle demarché'. 5l s'a%issait en fait plutt de li%nes téléphoni&ues directes avec une société de ourse et d'écrans affichant les cours en temps réel.

B l'issue cette période nous sommes arrivé en poste au "rédit A%ricole avec dé-! une petite prati&ue de la finance et en a3ant ac&uis des éléments de connaissance empiri&ue

des préoccupations des opérateurs et de l'atmosphère des salles des marchés.

1. 0pr,s l'em"auche & la $+$0

Le + novemre H4/ nous sommes entré ! la "aisse #ationale de "rédit A%ricole dans le cadre d'un contrat ! durée déterminée de ans. Le service &ue nous avons inté%ré/,5O)G appartenait ! l'épo&ue au département des études informati&ues. 5l était consacré exclusivement ! la mise en place et ! la maintenance des applications front office et acJ office de la "aisse #ationale.

Au lon% de ces premiers mois/ l'essentiel de notre temps a été consacré ! l'inté%ration dans la an&ue et dans le service nous avons examiné l'architecture applicative %loalede la salle/ appris le maniement des lo%iciels couramment utilisés/ assisté ! des réunions de service... #otre position était celle d'un '-eune cadre'.

Du point de vue documentaire/ nous nous sommes rendu entre autres dans les centres de documentation de la ";P/ de la Pan&ue de @rance/ de F" et de 7auphine. "elanous a amené ! consulter la presse financière. "es sources ne se sont pas révélées entièrement satisfaisantes/ dans la mesure oC elles ne traitent &ue des marchés financiers oualors les s3stèmes d'information commercialisés / mais sans aorder le prolème de l'or%anisation autrement &u'indirectement. #ous avons donc conduit une recherche dedocumentation plus diversifiée/ en particulier ! partir de rapports de sta%es en salle des marchés et en prati&uant un lo%iciel de formation au tradin% @orex ,imulator. nfinnous avons durant cette première période suivi un séminaire de formation ! l'5#,5M/ consacré aux 0nouveaux instruments financiers0.

7urant ces mois/ la ormulation de notre proet de recherche a eaucoup évolué en se confrontant aux réalités du fonctionnement de l'étalissement. Le pro-et de s3stèmeinformati&ue communs aux différentes salles de la "aisse #ationale de "rédit A%ricole ! travers le monde a été aandonné et nous avons per8u tout l'intért de prolématisernotre recherche/ non seulement ! partir de thèmes comme la décision ou le traitement des données/ mais aussi en prenant en compte la cohérence %loale de l'or%anisation.l'approfondissement d'un thème donné ne devant tre considéré &ue dans un second temps ! partir de son contexte. 7ans le cas des salles des marchés/ il importait avant toutd'étudier ce contexte or%anisationnel en raison de sa spécificité.

#ous avons é%alement constaté &ue notre approche un peu trop '-eune cadre d3nami&ue' ne nous permettait ni de prendre le recul nécessaire/ ni de susciter les témoi%na%es

&ue nous cherchions. #ous avons donc rapidement réa-usté notre attitude/ en tentant de %arder une ima%e de compétence et de disponiilité/ mais en évitant les %estes &ui pouvaient tre considérés comme 'hors norme'. #ous avons cherché ! trouver une 'familiarité distante' tre impli&ué/ mais en restant relativement 'neutre'.

B la fin de cette phase nous avons été appelé ! intervenir plus activement dans la salle des marchés.

1. !"servation participante en salle des marchés


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1. L'intégration en tant /u'inormaticien de marché

7ans le cadre de notre travail/ nous avons suivi deux nouveaux séminaires de formation le premier proposé par l'5#,5M et consacré au 0contrlede estion des activités de marché0. Le second par 7ecalo% consacré ! la 0 estion des risques0. "euxci se sont révélés particulièrementintéressants. 7ans la mesure oC ils étaient animés par des praticiens/ les éléments collectés étaient de ceux &ue l'on ne trouve pas aisément ilstra8aient une vue d'ensemle des prolèmes &ue rencontre l'or%anisation tout en étant concrets et précis. Les discussions avec les autres personnes

inscrites aux sessions permettaient é%alement de collecter les éléments &ui/ dans le monde feutré de la an&ue/ 'ne s'écrivent pas'.

Après notre période d'inté%ration dans le service d'informati&ue de marché/ nous sommes entré dans une période prolon%ée d'o"servationparticipante. "ette phase était indispensale pour des raisons méthodolo%i&ues/ dans la mesure oC une interaction lon%ue avec le terrain étaitnécessaire ! notre recherche/ mais é%alement ! la demande de notre emplo3eur. Une présence prolon%ée du chercheur est d'ailleurs rarementautorisée si l'entreprise n'a aucun intért ! ce &ui va sortir de son travail. #ous présenterons cette phase ! partir de la collecte de données dont elle aété l'occasion/ mais elle a é%alement un rle 'productif' du point de vue de l'entreprise. lle est par l! le produit de compromis entre les intérts de larecherche et ceux des personnes &ui autorisent l'oservation.

La structure dans la&uelle nous nous sommes inté%ré n'avait &u'une idée floue de ce &ue pouvait tre la recherche en %estion. Le choix &ui s'est présenté ! nous était d'éviter le prolème en le taisant/ ou de provo&uer les &uestions. n sachant &u'il en résulterait un impact direct sur notremar%e de lierté/ mais aussi sur notre travail de recherche/ nous avons opté pour une franchise discrète/ sans revendi&uer notre o-ectif de

recherche/ sans le cacher non plus. Ainsi/ notre situation de doctorant était connue mais/ ! notre surprise/ les &uestions &ui nous ont été posées portaient pres&ue aussi souvent sur notre statut dans l'étalissement &ue sur notre su-et de recherche.

2. Une démarche ethnographi/ue

our nous -le réel ne se donne pas comme un spectacle, il ne se révèle que dans le contexte de l'action, par la manière à laquelle il réait aux opérations à travers lesquellesil est approché0. L'interaction avec le terrain n'est pas une perturation &u'il faut 0déparasiter0/ mais la condition de la production de connaissances. L'inscription de notredémarche ! l'intérieur du 0paradi%me ethno%raphi&ue0 est donc liée ! un prolème d'accès au terrain/ mais surtout ! une contrainte d'intelli%iilité.

Les définitions de l'oservation participante de st3le ethno%raphi&ue montrent &u'il s'a%it d'une démarche asseN exi%eante pour Reeves ,anda3 -participant observationdemands complete commitment to the tas of understandin. /he ethnorapher becomes part of the situation studied in order to feel 0hat it is lie for people in that situation- . our Moffman/ elle -consiste à recueillir des données en vous assu1ettissant, physiquement, moralement et socialement à l'ensemble des continences qui 1ouent

sur un roupe d'individus 2 elle vise à pénétrer, physiquement et écoloiquement, dans le périmètre d'interactions propres à une situation sociale, professionnelle, éthique ouautre-. #ous cherchions donc/ par uneimmersion dans l'organisation au /uotidien/ ! identifier 0ce qui fait sens et ce qui conditionne les pratiques de travail 0. B ce titrel'empathie -ouait un rle important dans la collecte de données.

7urant cette période paradi%mati&ue de la démarche ethno%raphi&ue/ nous avons opéré des allerretours entre la pro%rammation d'applications et la mise en tests de leur protot3pes/ participé ! nomre de réunions de travail/ oservé les évolutions de l'or%anisation de la salle. A tout ceci/ il faudrait a-outer la participation ! la vie communautaire/les 0pots0 et les discussions devant la machine ! café.


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La collecte de données s'est donc opérée essentiellement en situation de travail ou par oservation directe d'événements aux&uels nous étions extérieur. ;n pourrait croire&ue le travail en convention "ifre permet de résoudre le prolème de l'accès au terrain. "e n'est pas tou-ours le cas une fois l'accès ! la salle otenu et en 3 -ustifiant sa présence par une prestation de service/ il reste délicat d'ouvrir la discussion avec les différents acteurs des salles.

• du fait du parta%e des tQches entre informaticiens/ pour les secteurs dont on ne relève pas/

• &uant aux secteurs oC notre présence est -ustifiée un prolème est patent fautil faire passer en premier le travail de recherche ou la prestation de service ?

#ous avons opté pour la dernière solution. n fait/ mme pour définir le cahier des char%es d'outils informati&ues dont ils ont le plus %rand esoin/ les opérateurs restent peudisponiles. @ace ! ce prolème nous avons otenu de passer des sé-ours prolon%és dans la salle ! l'occasion de la mise en route de nos applications. #ous avons de la sorteconduit des périodes 'd'oservation directe' du fonctionnent du front office/ sans 3 intervenir formellement.

1. L'identiication du chercheur & son terrain et son statut.

L'oservation participante présente des ris&ues élevés/ notamment ceux d'identiication du scientifi&ue aux personnels de l'entreprise et les difficultés de distanciation parrapport au vécu &uotidien. Le ris&ue pour le chercheur est de perdre la capacité 0à s'affranchir de catéories qui ont le pouvoir de définir son action et l'action de ceux quil'entourent 0. B cet é%ard/ les séminaires de recherche conduits par les laoratoires de 7auphine permettent de construire le vaetvient entre l'immersion et la prise de distance.

L'autre prolème de l'oservateur participant est celui de l'élucidation du statut /ui lui est attri"ué. 0tout étraner à un roupe qui prétend s'y installer pour quelque temps se voit assiner un statut 0. 5l doit occuper une place dans la structure sociale du %roupe ou au moins une position pensale dans son s3stème de représentation. 5l est vitald'expliciter cette position dans la mesure oC elle conditionnera les phénomènes oservés dans le cadre des interactions.

Les conventions "ifre ont pour o-et la formation B l'ori%ine nous avons été emauché %rQce aux &uotas d'apprentissa%e/ permettant par l! au chef du service informati&uede renforcer son é&uipe avec l'idée d'apporter un re%ard neuf ! des prolèmes récurrents. La convention "ifre a été si%née dans le cadre d'un "77 de trois ans en spécifiant&ue $I de notre temps serait consacré ! la recherche. 7ans ces conditions/ le statut &ui nous a été attriué fut d'aord celui de stagiaire. "eluici est plutt confortale dansla mesure oC s'il ne permet pas de participer pleinement au fonctionnement des pro-ets/ il -ustifie &ue l'on pose des &uestions. 7ans un service/ très ouvert/ oC les soustraitantsétaient nomreux/ notre inté%ration fut ainsi très facile.

ar contre lors&ue nous avons cherché ! formaliser nos activités sur le s3stème de reportin% du département/ le prolème de l'affectation d'un 'code pro-et' ! la recherche s'est posé. 5l a finalement été décidé &ue la thèse ne serait pas ud%étisée et &ue nous n'interviendrions dans le s3stème &u'! travers les $I de notre temps consacrés aux pro-ets dedéveloppement informati&ue menés par le service.

ntre notre emauche et le rachat d'5ndosueN par le "rédit A%ricole/ un autre événement intervint le chef de service &ui nous avait en%a%é entra dans une autre an&ue.L'arrivée de son rempla8ant modifia le pro%ramme de développement au sens oC les prolon%ements lo%iciels prévus ne furent pas lancés. #otre campa%ne d'entretiens fut doncinitiée plus tt &ue prévu. 7ans cet intervalle/ la rotation du personnel devenant importante dans le service/ notre statut ( évolua vers celui de 'personneressource


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informelle'. 7e la sorte et %rQce ! notre position simultanée d'extériorité et d'expérience/ dans la mesure ou nous étions parmi les personnes les plus anciennes du service/ nousfDmes en position de tisser des relations directes dans l'étalissement et audehors.

7ans la salle des marchés/ notre statut était diérent. 7'aord parce &ue la salle ne fonctionne pas ! la manière d'un service informati&ue/ ensuite parce &ue la réputation desinformaticiens n'3 était pas onne/ l'échec d'un %ros pro-et 3 a3ant fortement h3pothé&ué leur ima%e. B l'opposé de ce pro-et reposant sur une informati&ue 'lourde'/ notretravail se concentra sur la mise au point d'applications fonctionnant sur les ordinateurs personnels des opérateurs. Un premier lo%iciel de suivi des opérations et des ris&ues fut

développé ! partir d'une feuille de calcul écrite par un trader/ puis avec son succès d'autres demandes vinrent d'aord la mise au point d'un pro%ramme de 'pricin%'


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compréhension de ce qui est dit par rapport à l'ob1et de l'entretien0. #ous recherchions ! la fois l'approfondissement de la pensée et des expériences du locuteur/ tout enorientant son témoi%na%e vers les points pertinents. 5l nous était é%alement nécessaire d'éta3er les opinions exprimées en incitant ! les expliciter.

Pour/uoi ormaliser les o"ectis de nos entretiens ? 5l ne s'a%issait aucunement pour nous de déterminer une liste de &uestions ! poser/ mais d'étalir un s3stème or%aniséde thèmes permettant de structurer l'entretien/ sans induire un discours commandé. #otre %uide d'entretien était é%alement évolutif et nous 3 avons inté%ré de nouveaux su-ets! explorer au fur et ! mesure du temps. #ous 3 avons é%alement inclus des &uestions localement pertinentes/ par exemple lors&ue nous rencontrions des personnes travaillant

dans la mme salle. #ous pouvions de la sorte revenir sur le mme prolème exprimé selon différents points de vue.

La trame générale de nos entretiens était la suivante Après avoir présenté les raisons de notre venue/ l'o-et de notre étude et donné des assurances sur la confidentialité des propos tenus/ nous fonctionnions selon trois re%istres

1. L'identiication de notre interlocuteur/ destinée ! situer le contexte du témoi%na%e 0 La première étape d'un entretien voulant recueillir autre chose qu'uneinformation superficielle consiste à chercher la manière dont les su1ets eux&m+mes per3oivent les données que l'on veut étudier, quelles sont leurs catéories, leur

cadre de référence, leur mode de caractérisation0. Le développement des pistes &u'elle suscitait étant souvent extrmement intéressant/

2. Ainsi nous prolon%ions cette phase io%raphi&ue en détaillant l'activité de notre interlocuteur ! partir de son milieu de travail et son métier actuel/ plutt & traversson caract,re relationnel &ue par les savoirfaire mis en -eu/

. 6uant aux opinions plus %énérales/ par exemple celles concernant les relations entre métiers/ nous tentions de mettre en lumière la pro%ression du particulier vers legénéral &ui permettait de les éta3er. "es deux derniers re%istres étant en %énéral mis en oeuvre successivement.

n entretien avec des opérateurs ou des personnes a3ant une connaissance directe des salles des marchés/ nos domaines d'investigation étaient les suivants

• Le poste actuel de l'interlocuteur et anal3se de ses relations avec son environnement immédiat/

• L'or%anisation de la salle 4en situant l'activité de l'interlocuteur à partir d'un plan de salle, les relations front 5 middle 5 bac office, la estion du risque, l'importanceet la fréquence des réoranisations67,

• Les relations avec les autres acteurs entrant en -eu


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Les premiers entretiens menés ! partir de &uestions très ouvertes


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n procédant ainsi/ nous sommes rapidement entré en contact avec &uel&uesuns des réseaux existants dans le milieu des marchés 9 Aux premiers entretiens avec nos relationsde travail ont succédé des rencontres avec des 0personnesclés0. Le monde camiste associatif/ par le truchement de l'association camiste internationale est devenu un vecteur privilé%ié de notre pro%ression.

#ous présentons cidessous un schéma du réseau de relations &ue nous avons activé


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Réseau de constitution des entretiens


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our les raisons de confidentialité &ue nous avons mentionnées/ il ne nous est pas possile d'expliciter complètement ce dia%ramme. ,a structure est par contre trèsreprésentative de notre démarche.

• La première campa%ne d'entretiens &ue nous avons menée ! ong 5ong était mar&uée par la pauvreté de notre réseau relationnel de départ. #ous avions unerecommandation pour le correspondant d'une %rande a%ence de presse et la liste des memres du ureau @orex "lu local. B l'université de Fon% Gon%/ un entretienavec un professeur s'est révélé infructueux/ la personne recommandée étant en vacances. )ais en dépit de la rièveté de notre sé-our sur place/ nous avonsrapidement pu otenir d'autres contacts le président du @orex "lu local avec le&uel nous étions entré en contact avant de partir s'est révélé intéressé. 5l nous acommuni&ué l'annuaire local de son association et nous a aidé ! choisir des interlocuteurs dans divers t3pes de salles. nfin/ il nous a autorisé ! nous recommander delui auprès de certaines personnes. #ous avons de la sorte/ et %rQce ! la %ratuité des communications téléphoni&ues locales/ pu collecter des données en un temps trèsréduit. La distriution des contacts 'en corolle'/ en sus de la richesse des contacts du @orex "lu/ est due ! la diffusion par fax du &uestionnaire &ue nous avionsélaoré ! l'épo&ue.

• 6 Paris/ les plus fructueux de nos contacts/ avec ou sans recommandation nous ont été donnés par une seule personne connaissant en profondeur notre domaine. >ul'asence de contrainte de temps nos entretiens pouvaient tre lirement planifiés. "ertains ont été répétés pour approfondissement. #os interlocuteurs étaient/ soitdes personnes &ue nous connaissions personnellement en tant &ue 'collè%ues'/ soit des personnesressources retenues pour leur réputation.

• #os réseaux étant constitués ! notre arrivée & Londres7 et en dépit des délais réduits et du peu de disponiilité/ voire de la méfiance de nos interlocuteurs/ nosentretiens ont été cilés et fructueux. Au re%ard des contacts restant ! exploiter ou ! approfondir et surtout de l'intért &ue présente la place de Londres/ nous 3sommes retournés &uel&ues mois plus tard.

&uel&ues réserves cependant ce dia%ramme ne met pas en évidence tous les entretiens &ue nous avons menés avec nos relations directes nouées en oservation participante/ni toutes les tentatives infructueuses. "ellesci sont parfois nomreuses/ en particulier ! Fon% Gon%. La rièveté de notre sé-our en est un motif/ mais non le seul/ il f autcompter avec la failesse de nos relations ! l'épo&ue. #otre taux de réussite s'est %randement amélioré par la suite. La nature des entretiens conduits a é%alement évolué/ la&ualité de nos contacts autorisant des entretiens plus approfondis.

1. $onduite des entretiens et validation


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0u total trente /uatre heures d'entretiens avec une trentaine d'interlocuteurs ont donné lieu ! formalisation/ la plupart dans des conditions favorales du point de vue deleur atmosphère ouverte et franche/ des conditions de leur réalisation


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7e surcroKt/ ces expériences constituent l'occasion de réfléchir sur l'articulation des phases du protocole de collecte de données &ue nous avons mené et l'intért &u'elle présente. n &uoi contriuentelles ! lui conférer une nature s3ner%i&ue/ cumulative ?

1. ohérence du protocole : de la triangulation # la '$ield study'

$omment poser un "ilan de notre protocole d'investigation 7oitil s'exprimer comme une succession de phases a3ant chacune un o-ectif et une duréedélimitée ? n d'autres termes 3at'il solution de continuité entre ces phases ? #ous pensons avoir démontré &ue ce n'est pas le cas et &ue la démarched'investi%ation &ue nous l'avons mise en oeuvre ne peut tre per8ue &u'en tant &ue s3stème. #ous reviendrons tout d'aord sur la cominaison de méthodestelle &u'elle est aordée ! travers le concept de trian%ulation/ puis nous tenterons d'appréhender de manière plus approfondie la démarche d'étude de'situations de %estion dans leur contexte réel' &ue nous avons conduite.

1. La triangulation

B l'ori%ine/ l'idée de cominer différentes méthodes d'investi%ation en sciences sociales pour mieux cerner/ 0 trianuler 0/ un phénomène remonte ! "ampell et @isJe. "euxciestiment &u'il est souhaitale d'utiliser plusieurs méthodes de collecte 0 pour s'assurer que la variance provient du phénomène étudié et non de la méthode0. 7éfini de fa8on%énérale comme 0la combinaison de méthodoloies dans l'étude d'un m+me phénomène0/ le terme de trian%ulation est emprunté ! l'arpenta%e &ui utilise plusieurs point deréférence pour déterminer la position exacte d'un o-et.

our WicJ/ il existe un continuum des démarches de triangulation &ui se révèlent adaptées ! des o-ets d'étude plus ou moins complexes

axes des démarches


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5l est possile/ selon l'o-et d'étude &ue l'on se donne/ de cominer les démarches d'investi%ation de fa8on plus ou moins sophisti&uée

a. La plus simple consiste dans la construction d'échelles &uantitatives ! partir d'une étude exploratoire &ualitative ou ! l'inverse dans l'utilisation d'oservations deterrain pour conforter des données statisti&ues. ,mith remar&ue &ue ce t3pe de 0trian%ulation primitive0 se rapproche plus souvent d'une succession de méthodes &ued'une réelle cominaison de cellesci.

. Une deuxième forme de trian%ulation est citée par 7enNin/ elle consiste ! recouper les informations issues de sources différentes ou de méthodes indépendantes. #ous pouvons é%alement nous référer ! Mlaser et ,trauss &ui/ lors&u'ils proposent d'utiliser 0la méthode comparative continue0/ visent renforcer la validité desrésultats par comparaison de %roupes multiples. our cela/ ils mettent en oeuvre ! la fois l 'anal3se de documents/ l'oservation directe et l'oservation participante.

c. )ais/ d'après WicJ/ pour arriver ! produire une 0interprétation holistique0 d'une situation complexe/ il faut mettre en oeuvre une réelle union de démarches. Les

failesses de chacune étant compensées par les forces des autres. 7ans le cadre des case studies/ in n'hésite pas ! associer différentes sources pour permettre auchercheur d'appréhender une plus vaste étendue de prolèmes. "ette sensiilité aux multiples fo3ers de données permet d'entretenir une meilleure proximité ! lasituation/ de ressentir 0dans ses os0 la pertinence de l'anal3se.

6uelles sont les démarches aux&uelles nous avons fait appel ? lles sont au nomre de trois.

trian%le oserv participante O anal3se O entretiens


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faisons un ilan de leurs caractéristi&ues ce taleau est inspiré du modèle de 7e Pru3ne/ Ferman et 7e ,choutheete/ très lar%ement adapté et remanié


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• travau scientifiques

• ..

@"servation participante & • re>et de l'o"servateur

• à l'inverse socialisationecessive et perted'o">ectivité 'to go native'

• ne pas assister àl'événement intéressant< quipeut Atre fortuit

• difficulté à prendre desnotes au milieu de l'action

• quelle >ustification de laprésence ? ;un apport àl'activité=

• modification de l'o">etd'étude

• pro"l$me éthique

• a"ondance de données

• relation moins artificielle

• quantité et qualité accruedes informations

'vécu' du chercheur o"servation des faits et des

événements ;'theor# in use'= phénom$nes latents ;qui échappent

au su>ets= discussion 'sur le vif' pendant ou

>uste apr$s l'événement relation de travail dura"le< partage

discussions 'de machine à café'<rumeurs

Bntretiens &

• semi-directifs ;guide

d'entretien=

"arri$res à la confiance mécanismes de défense ;fuite


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• flei"ilité • soi-mAme

• réaction en retour à une

restitution de l'information

#otre démarche relève donc ien d'une trian%ulation dans la mesure oC nous faisons appel ! des méthodes d'investi%ation variées. ais o9 nous situons nous alors dansl'échelle de ic; ,'il s'a%it ien pour nous d'associer les points forts de cha&ue méthode/ nous ne pouvons nous situer dans la démarche de t3pe re%roupant des méthodesindépendantes dans un ut de validation. n effet/ notre o-ectif s'apparente plus ! une étude de définition &u'! la simple validation d'h3pothèses et les méthodes &ue nousmettons en oeuvre ne peuvent en aucune manière tre considérées comme indépendantes. "'est au contraire leur cominaison &ui est au centre de notre démarche. ,ommesnous pour autant dans une situation de trian%ulation holisti&ue ?

;ui dans la mesure oC c'est de cette s3ner%ie des situations de recherche &ue nous espérons tirer des résultats ori%inaux. )ais le concept de trian%ulation ne prend pas en

compte d'autres éléments essentiels du protocole d'étude des salles des marchés &ue nous avons mis en oeuvre. 5l nous faut pour cela revenir sur les deux principesfondamentaux de notre démarche de recherche d'informations &ue nous avons étalis au déut de ce chapitre la nature exploratoire de notre travail d'aord/ puis sa vocation !étudier les 0situations de %estion0 telles &u'elles se dévoilent sur le terrain par la 'field research'.

1. -echerche de terrain et 'posture de recherche'

"omme nous l'avions spécifié en mettant en avant la vocation exploratoire de notre étude/ notre recherche ne peut/ par son o-et mme se conduire de fa8on prévue etlinéaire. lus &u'un s3stème de démarches d'investi%ation/ -les hypothèses et m+mes les questions sont susceptibles d'évoluer constamment au fur et à mesure


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2 c3cles de la démarche exploratoire


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en cela nous nous situons dans la tradition de la 'field stud3' ou 'recherche de terrain'.

)ais elle pose au chercheur une série de prolème spécifi&ues. 7ans sa réflexion sur le su-et Pur%ess souli%ne les difficultés rencontrées par le chercheur.

• Une remise en /uestion permanente le chercheur doit constamment décider &uand/ oC/ &uoi oserver ou &ui intervie:er. Le prolème des périodes/ des endroits/des comportements ! adopter et des personnes ! étudier n'est -amais définitivement résolu. 5l faut donc se remettre souvent en &uestion &uand au t3pe de données !

oserver et ! retenir. L'exercice de l'appréciation 'instantanée' du chercheur est répété.

• 5l faut souvent renégocier l'entrée sur le terrain. ,e présenter soimme/ présenter son étude et les %aranties de confidentialité des témoi%na%es ou des informationsenre%istrées par inadvertance.

• 7e plus/ il ne suffit pas de déterminer et de mettre en oeuvre les méthodes appropriées en fonction des contraintes du terrain/ mais il faut é%alement relativiser cesméthodes les unes par rapport aux autres. ;n se ramène l! au prolème de la trian%ulation.

B cela nous a-outerons la variété des rapports chercheur O terrain. ;n peut l 'exprimer en localisant la situation du chercheur sur 2 axes

• 7istanciation O en%a%ement

• Autonomie O dépendance


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2 axes/ autonomie O dépendance 9 distanciation O en%a%ement

B cha&ue étape et dans chacune des positions &u'il doit adopter se posent des prolèmes spécifi&ues

1. La phase exploratoire ressemle au -ournalisme d'investi%ation. La position est celle d'un étran%er au terrain. 5l s'a%it de savoir de &uoi il retourne/ de comprendre lesexpressions utilisées. Le prolème essentiel est celui de l'entrée sur le terrain.

2. n oservation participante/ l'entrée sur le terrain est un donné. Le ris&ue est au contraire d'tre dévoré par les demandes venant de l'or%anisation/ surtout en salle desmarchés oC il est difficile d'tre ! moitié en%a%é. Le prolème est celui du doule statut de chercheur et d'acteur et des ris&ues 0d'indi%énisation0 afférents. "'est alorsdans l'interaction &u'il faut reconstituer une distance.


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. Lors des entretiens/ le prolème de l'accès au terrain se pose ! nouveau. La prolémati&ue de la position de recherche est axée autour rapport intervie:er O intervie:é&ui se noue. "'est de cette situation d'échan%e &ue dépend la &ualité des témoi%na%es recueillis.

5l 3 a donc évolution de la posture de recherche au fur et ! mesure de la démarche. n fait/ il n'3 a pas une mais des postures successives et très différentes les unes des autres.Au del! de la trian%ulation des méthodes d'investi%ation/ il 3 a é%alement trian%ulation des postures. "ellesci sont appelées ! compléter dans un mouvement de constructionet de mise en cohérence des possiilités ouvertes/ des contraintes personnelles du chercheur et des exi%ences de l'étude.

1. $onclusions

B l'issue du retour &ue nous venons de faire sur notre protocole de recherche/ il nous faut exprimer &uel&ues remar&ues

• Audel! de toute théorisation/ notre démarche d'investi%ation nous parait relever d'un certain pragmatisme. 5l nous semle &ue les phases s'en sont 'naturellement'enchainées en fonction des opportunités ! ce titre/ l'évolution des &uestions et des démarches d'investi%ation est ien le produit d'une 'construction'. "elleci s'estopérée ! la fois dans le sens ou la théorie éclaire la prati&ue mais aussi/ ! l'inverse/ en ce &ue c'est le terrain &ui éclaire et produit les concepts. ar l! nous avons pluseu l'impression de suivre un 'fil d'Ariane' &ue d'appli&uer un plan de recherche prédéterminé.

• 7e par la complexité/ voire l'hermétisme de notre terrain d'étude nous avons consacré une %rande partie de notre temps ! le comprendre et ! 3 pénétrer. #otreimplication personnelle dans l'activité des salles des marchés est la 'pierre de touche' de cette exi%ence.

• L'adoption d'une posture de recherche n'est pas un choix instantané/ mais un construit. 7ans la relation &ui s'étalit avec l'intervie:é/ la neutralité est illusoire. ;nse trouve dans une situation d'échan%e. -ouent le présent/ le passé/ mais surtout le futur/ celui des intentions &ue l'on entretient. La décision &ue nous avions prise denous orienter vers la recherche et de ne pas avoir d'activité ! l'avenir en tant &ue 'professionnel de la finance' a donc pesé fortement sur la nature de notre prise dedistance.

• nfin/ comme nous l'avons affirmé dans le chapitre précédent/ il ( a analogie entre le concept de posture et celui d'h(poth,se. 7e mme &ue l'on valide desrésultats de recherche ! l'intérieur du cadre des h3pothèses/ on les valide ! l'intérieur de la posture adoptée.

+otes :

,aut de section pour les notes de fin.


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1. 1i"liographie

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AA)5 H$/ 0Annuaire de Association ro fessionnelle des A%ents des )archés 5nter ancaires


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2.

Documents

Méthodologie Et Protocole