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Mauvaise graine issue 17 -- December 1997

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TÆT]

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-2-EDITO

Dernier n" de I'année I99'/, pour toutes lesrevues d'aill-eurs. Ce n' aurait tout aussi bien pu êtreIe dernier tout simplement. Beaucoup de revuesdisparaissent faute de moyens qui viennent pour laplupart des abonnés. A l-'instar de toutes les revues,nous ne devons notre sal-ut qu' à vous autres chersIecteurs-abonnés. Et toujours comme de nombreuses revues,nous sommes à la recherche de toujours plus d' abonnés.C' est donc un appel lancé à tous ceux qrri nousconnaisent déjà, uh peu coincé entre espoir et désespoir:promouvez MAUVAISE GRAINE autour de vous. A Ia rigueur,si un mécène pouvait se détacher d'entre tous ceux qui...mais ce n'est pas la peine de trop rêver. Cette revue,je I'offrirais volontier à tous ceux qu' eIIe intéresseréellement si Ie coût du port n'était pas si él-evé: jeregrette Ia souplesse du service postal britannique!Coût éIevé du tarif postal et manque de moyens

personnels ( je ne suis quasimple guerrier marinl ) maisje vous promets à tous de faire de mon mieux, et mon

mieux n'est pas encore assez, al-ors disons I'impossiblepeu-être afin de poursuivre cet ouvrage qu'est MAUVAISE

GRAINE de l-a façon l-a meill-eure et la plus agréabJ-e pourvous tous qui dès le départ - pour la majeure partielui avez fait confiance.

Place à ErichoeuvTe L'OMBRE DU CHIEN,

von NEFF et des extraits de sonque vous présente Morgane - à

sa façon Morgane que vous retrouverez à La fin den' pour sa critique du roman noir de Catherine KLEIN:JOURNAL DE LA TUEUSE.

ceLE

Bonne

de fin d'année àlecturetous,

et à très bientôt. Bonnes fêtes

VÙa]-ter RUHLMANN.

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rrr'-à'h

t

PORTRAITPar MORGANE

Erich von Neff, Erich von Neff ' ' 'Ce nom ne vous rappelle-t-il rien ? Le

fantasme sulfureux d, une peau tatouée croix gammée

peut-être?Fantasmagorienauséeuseduchâtimentplaisant des âmes corrompues par Ie désir des

corps. Esprits marqués ' nous avions apaisé tantbien que mal Ia brùIure laissée après Iecture '

Peine perdue , êfforts inutiles ' von Neff revient '

L,ombreduchien,U[recueilfrissonnantde cris étouffés, murmures des martyrs coupabres

ou culpabilisés, ombres houleuses qui glissent sur

les murs de nos cités, de nos mémoires. L, homme

peut toujours se battre avec le chien' P€u importe

I , issue ' Ie vainqueur, seule la bestialité Sera

triomphatrice.Elleestl,évidencedelanaturehumaine.

Qui pourrait le nier ? Probablement pas

Sonia Zebrowski . Vous savez , Sonia ' celle aux

entrairres fouirrées par des Arremands, des Russes

ou par des Mongols saouls, à moins que ce ne soitpar quelques cochons à Ia peau luisante de sueur '

L'homme à Ia carapace c trois pièces )t r

sùrdeSasupériorité,peutbiensouriredecettebestialitérlesteakqu'iladevantluiresteratoujours un morceau de chair arraché à une

barbaqueencorepalpitantepard'autreshommes'civilisés eux aussi, et trempés de sang ' Et dans

sa ville-toile où iI évolue, court la prière des

êtresdeRorschach.unnomrpourqu'ilsexistentenfinr encore ; un nomr pour qu'iIs ne soient plus

ombres, ou jouets. Un nomt celui de Sonia peut-

être, ou de Zelda. . '

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-4-LE COIN DE CAL I OPPE

SPECIAL ERICH VON NEFFL'OMBRE DU CHIEN lTHE SHADOU' OF THE DOG

DEPRESSION

Je trouve confortAu contact de I'acier

Je frotte mes mainsContre ses parois Iisses

Je l-'écoute vi-brerEn tambourinant les doigts repliés

J'aime Ia sensation que procurentpoutres et tuyaux d'acier

Trombone pour les doigts impatientsIcones de 1 'espri_t

DEPRESSTON

I tahe toLa.ce

ln touofutng SteoL

Ra&Lng mg ha.ndt

Agoûn/yt ,i.tr tmooth ti^d,et

Heani,ng,în ne.oav&owte

Wh.en I +ap 'i,t, ut'i,th mg hnucful"et

I ,l.,i,he th,e 6eeL oS l-&e.arnt

And tteei Vvpos

Tnom$onet $on i,tcltg &tngetvS

lcoru o$ mg nuî,nd

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-5-

LE CHIEN

J'ai l-utté avec le chi_enOn a rou]é dans l-a boueCherchant les points faibl_es

On s'est mordu à l_a f lgurePl-eins de haineLa bave aux fèvres

Les yeux démentsJ'ai lutté avec le chien

THE OOG

I w+etttteÀ w,tth the dog

lile no,l/,ed, i,n the dtint

Sùtuggt,'i,ng gon weah tpoùs

We &irt each othe4 6acùs

Huùing and hatti,trg

Winh foarny mou.tha

W,i,th dialg ege^

I w+ottl,eÀ w,i,th thz. dog

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-6-

ES-TU BRUTE?

Visages triangulairesBaiser Baiser

Coeurs sil-encieuxBaiser Baiser

Lèvres de crystalBaiser Baiser

Etreintes glacéesBaiser Bai-ser

Mots vides de sensBaiser Baiser

Baiser, BaiserMon ami

Encore un baiser

ES-IU BRUTE?

T+LangwLun $acet

K,itt, ltitst

S,[Lpwt, heoÀnt

K,i,tt, lti,,st

C+yttatr ,t'ipt

Ki,tt, lti..to

lcg envbtacet

Ki,tt, hi,rt

Empta woud^

Ki,ot, lti,tt

K'i.au h,ôtt

Mg tlvi,en"dK'i.ot, loitt

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-7-

LES COCHONS *

C'étaient des créatures odorantesCes cochonsQui se vautraient dans Ia boueAvec leurs ventres distendus qui rebondissaient

Ils ronflaient comme des Mongols saoûIs après une libationComme s'ils avaient gouté à la victoireAprès avoir commis viols et pillagesAbrutis de brandy

Leurs corps Luisant de sueur gisaient en désordreLes cochons

Ils étaientReincarnationsRéaffirmations

* Observés l-ors d'une enquête à Yosemite, L964.

P/GS *

Th.ey waw *ne-'lùy c\,eotu\p-6Th.e pigtU)uL,l.ow,i,ng in the, rnudWith thoi^ di,ttend,ed &e,L,Li.eo &wtg,ing

Snn+i,ng Ul?e dtu nhen Mongo,l,o a,Utp,L a $ea,tt,Ao ,t6 theg lw"d, tautPÀ, vintongHa^d, napeÀ ann pi.LLagedAnd we.ne, g\oggA Wm &tnnda

Tlùe/ih SweatA Lodtet tay ,i,n d,i'sauva,AThe. pi4t

Tlwg wa.e neincanrnrtinnaThzy wetne neobbi.+m"atui,ona

* O&luuted uilvirl,e unveyông ,î,n Voterni'te, 1964.

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-8-

LES JOUETS *

Je jouais avec des os cassésJe les jetais en I'airEt les rattrapais par leurs extrémités édentéesJe faisais du tambour sur un crâneJ'en testais la résonnanceJe tambourinais. tambourinaisEcoutant les échosEt les gémissementsS'en échapper

* Souvenirs de

découvert par des

Francisco. l94B.

jeux dans un

ouvriers prèscimetière en partiede Land's End. San

roys *

I p,l,aged with &t"ohen Lonet

I thnew them ,i.n the a,i.n

I ga,a,&l>ed them &g thottl ia,gged enÀA

I dnumrned, on a bfu.LLL

I Leut ôt Lo+ tound,t

I dnummed and dnummed

I 'l,i,ttene.d to i,ttl echoet

I ùitten"ed. to 'i,ùt wlvimpa,t

x Rernem,&nance o$ p,l,aAông ,i,n a cemetar,g

neo/L Land'y End, San F+anoi,oco, 1946.

pa,ùLA uncooe4ed, &U wovhmen

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-9-

BALLET A L'ABATTOIR

I1 y avait du sang sur le sol de l-'abattoirDe grandes flaquesDu sang glissant

Au-dessusDes carcasses se bal-ançaient à des crochets

Les bouchers débitaientLa chair

Ils se déplaçaient avecLe pied léger

et tail-Iadaient

grâce

L'abattolr Agile, San Francisco, 1946.

SLAUGHTERHOUSE BALLET

B,Lood wat on the tLaughttenlwuae $,oon

S,Li,ppurg Mood

Poo,lt o& ,irt

Ovotheal,

Carte.o,'stel Surung on hoolU

Butche/1 hna-hed and he.uted

F,l,e,th

St eppi,ng gaa,c.e,tu,41,y

Tour-luiW dawn wi'th Lighlt, beat

Remewv&wne.e o$ the SwW S,l,augrrtprthotne 'i,n Sourth San Fnanoioæ, 1946.

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-1-0-

LES ETRES DE RORSCHACH

A HiroshimaDes hommes

Des enfantsDésintégrésI1 ne reste

à Nagasakides femmes

plus que des ombres

Qui étaient cesEtres de Rorschach?

Donnez-l-eurDonnez-l-eur

un

un

nom

nom

" . . . seules l-eurs ombres, incrustées dans I 'asphalte destrottoirs ou Ia pierre des murs, sont restées; souvent,rappelant Pompeï, les ombres étaient suspendues dansl-eur mouvement de fuite ou fixées en une dernièreétreinte. "

tA ROUTE DE LA LIBERTE, Richard COLLIER, i_984, p. 307.

RORSCHACHIAN BE/NGS

In H,tnathtma, and NagaAa,h,i

D,t^Lyt/te4tnlted

Men and wowùen

And c.hi,,l.dnen

Lopt tha.dowt

O'& ùhp'ih $o+m,ar, te,l,vet

Who wuve theteRonrchaclvtan &eôngt?

Name them

Name them

"..,owLg the'in thadowo, guauen intto aapharlnpavemzntb o\ 6tntùe un,ll^, ternaî,ne.d: oPten,

,i,n an echo o$ Pornpoii, the ohadowowette po,tted ton Migtvt ott, i,wtavLoched,tn a ,l,atst, ,l,ooông ewù&tace."

THE FREEDOM ROAD, Richnnd, COLLIER, 1964, p. 307.

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- 11-

ENLI SEMENT

La mouche s'était enlisée

dans l-a merde

EIIe giEotait

chien lui a pissê dessus

autre a aboyé

a continué son chernin

Un

Un

-LL

EMBEDDED

The ['l"A wat eml,edded

In the thi.t,

tiliggl/Lng

A dog pi,taed on i.t,

A dog &arhed

And wewt lvït wag

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-12-

SONIA ZEBROT^ISKI

La Polonaise

qui habite à côté

s'est fait viol-er par des Allemands et par des Russes

Par des entrejambes blondes et des entrejambes brunes

Une centaine d'hommes ou pl-us

De chaque côté

9uand c'étaient eux

Quand c'étaient eux

conquérants

vainqueurs

les

Les

SONIA ZEBROUSK/

The. PoLith wornan

utho tivet neqt, doorl

UJaa naped" 69 Getm.ant and Ru,ooi,ant

By Monde cnotclte.t and Ma.ch c4,otche6

A hundneÀ, ïLen otl mD\,e

Fnom eaeh t'ide

When th.eg werce the conquehow

When theg warc the tni,umphant, one-t

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-13-

A CONSERVER AU FRAIS ET AU SEC

Des filamentsS'entrecroisentFilamentsD'une toile d'araignée abandonnéeQui réfléchissent des arcs-en-cie1 déIicatsnt retiennent des moucherons prisonniersIIs pendent mollementLeurs corps évidésOscillant légèrementDans la brisePetites tâchesMembranesAbandonnéesGrai-ns de poussière sans vieFantômesOmbres tremblantesSuspendues à des brisesA des treill-isA des secrétions fibreuses

STORE IN COOL DRY PTACE

StnandtCnbtcrtooting

StttandnOt an o&andoned tpôd.en we&

Rùl,ea'oi,ng frine nain'bowtHoLd,i,ng erutang'l'ed gna't't

Hanging 'l'i'mVLaThoôv hoU'ow co'Lv4e6

Sha'h,i'ng t't'i"g fut'LgIn the lvteeze

DottHunht

Unuttend.e..d'Li'&e',lett tPech't

GtntuPhawtom,l

U)aoenông tha.dowtSu,tpended &g &teeze-t

Sutpend'eÀ' bY'l'a't'tice.oSutpended &U &i'&wul secnot,i'ortt

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-L4-NOTES

ST UNDERGRO 'EMERVEILL LITTERAIRE, ]-02,UE DE GUARBECOUE 62330 TTE. FRANçE.

Lucien suel- et sa pRosE DU vER: re parcours d'unlombric sur les se@s de sa vie: unecertaine philosophie zoologique en quelque sorre.Vient de paraître: LE__LAEIN IYST_IçUE, roman du

même auteur, aux mêmes éditions, @ue sommede 30FF (plus BFF de frais de port).Vous pouvez obtenir l_eur catalogue sur simple

demande (peut-être qu'une enveloppe timbrée et adresèéeleur ferait égarement plaisir), toujours à fa mêmeadresse.

I._HOMME LrBRE N' 153 OCT. NOV. DEC. 19 T7__EE_2O5,_ 42OO5ST ETIENNE. FRANCE.

Des utopistes, des anarchistes, des hygiènistes... Toutun tas d'auteurs d'essais, de pamphlet, de pensées... Unhumanisme fou, on en apprend beaucoup à l_a recture clecette revue libertalre, intéressante et plurierle.CHUTES NOIRES. JEAN - PIETBE ç}IIq. ED' LES PRESSESLITT

un souffle d'amour et de vie. un peu de réafisme froidface à un monde ingrat: tel-l,e est la parole portée parJ. P. GHIO.

CTIONNAIR JARGOT DES STES. ROLAN NADAUS.LACOUR-COLPORTEUR .

Un petit lexique explicatif qui nousau langage des cibistes - qui ontréputation de beauf ! - mais le chocparfois nécessaire et vital_isant.

LA PUNITION DE JULIEN BURRI. ED' CARACTERES . L997 .

C'est comme s'il chantait à Ia fois l_'envie et la peurd'aimer, de découvrir l-'autre avec lequel iI s'amuse. Undilemme atroce qui prend aux tripes. Jul-ien BURRT atoujours su rendre Ies sentiments les plus communs etl-es mots les plus triviaux pui_ssants et débordant decharme avec une dextérité incroyable. C'est dans Sesrépétitions et ses images crues exprime Ie plus Ia forcede son imaginaire. Un ouvrage à lire plus que tout.

*** Reédition de THE HIT-MAN (LE TUEUR A GAGES) de H.R.!ùILKENS. Préfacé par Erich von Neff, ce recueil esrillustré par Karine PEZZANI et vendu à I' adresse deI'auteur au prix de 55. ( Harry R. IùILKENS 86 rueMontbrillant T2O2 GENEVE. SUISSE. )

donne Ie "1a" quantpour beaucoup unedes cul-tures est

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-15-NOTE SPECIALE

MORGANE

Mauvaise Graine vous parle rarement d'ouvrage sorti enl-ibrairie dans les "grandes édi-tions"; mais comme nousn' apprécions rien tant que bousculer vos petiteshabitudes. . .

LE JOURNAL DE LA TUEUSE. CATHERINE KLEIN. ED' ZULMA.L997 .

Un polar sur l-es serial kill-ers et les gentils policiersqui, grâce à une intefligence toute romanesque etmaintes péripéties déstinées à accrocher Ie fecteur afinque celui-ci ne replonge pas dans son journal- télé,parviennent à sauver .l-' humanité et ses légions depucelles destinées à Ia reproduction des frasquesvicieuses de ces monstres sanguinaires. . .

rèvez?Dans ce livre, Ia moral- n'a pas sa

Dites, vous

place, etc'est tant mieux... !

Emoustillés par une prose directe qui fouil-Ienos fantasmes les plus glauques, nous plongeons avecdéIice dans La chronique des meurtres sexuels de Marie-Christine FERON. Dans ce l-ivre, l'auteur nous renvoie àla part ie Ia pJ,us sombre de notre sexual_ité, celle quenous osons à peine nous avouer, seuls, Ie soir, et lancela question, tel- un défi: nos fantasmes ne regorgent-ilspas de foutre et de sang, sexe et violence, hurlementsde plaisir et de souffrance, conditions d' une ultimej ouissance?

Dans Ia description de la barbaque des corpsviolés, mutilés, apparaît un romantisme néogothique.Jouir, en tuant. avant ]a fin; et en rire surtout car Iepathétique ne peut pas être, Ie temps manque.

Pathétique, Ie personnage de la Tueuse ne veutpas se voir ainsi. Cynique, tristement lucide, dure etpourtant un peu perdue, elle est ainsi, celle qui rôdedans Ie Paris de la nuit, celui de Pigal1e, desprostituées et de tous les dépravés. Cel_le qui sedéfinie comme "Ie sacrifice de nos fantasmes, Ie martyrde nos songes; qui vit et écrit ce dont nous sommesincapables mais qul nous fait jouir dans le plus grandsecret. "

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ïrras very white and blotcayed his ffumpet tapes.

's always four eggs sunnyside up, a.luicy red

C+e dressed himself in his plaid shirt, suspendersl

he went forthlf cor.rse vras flÊar. hfr Coe rvalked there increasing his p

ourse was very grÊÊn. This pleased him very much. Het where the tee-+ff was. Here he waited anxiously in the bus

balls ro11 by he would get very excited. Once rn a rt'rhile one

n ltfr Coe would bound out and nimbly pick it up and then retrxn tfers had passed and someurhat of silence descended, lvlrCoe to

. He gazed intently at it, then mastr.rbated, gushing semen alle golf ball. Always the last thing he heard in his enterprtse was

done I/i Coe wandered dreamingly home.

home he played his trumpet tapes, lunched, then turned on tthe bath vras drau'n he grasped a bunch of Donaldat the ready. These in hand, he immersed slourlyzzed off. '$lhen the water turned cold, he revive

offand adjor.:rned t+ the living ro+m t+ liearing of the fumpets rrith stomach

his dinner of steaks