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Comme lors de sa première audition, Abdelmoumène Khalifa «campe» sur ses positions et nie tout en bloc. Hier, cinquième jour du procès, l'accusé principal dans l'affaire Khalifa Bank, Abdelmoumène Khalifa, a nié, devant le tribunal criminel près la cour de Blida, avoir obtenu le registre du commerce de sa banque avant sa constitution. N° 1297 - Lundi 11 mai 2015 - Prix : 10 DA - http://www.lesdebats.com Affaire Khalifa Bank Page 3 Par Amine Bensafi M ême si la baisse des revenus pétroliers ne s’accompagne pas d'une relance de l’inflation, le FMI recommande aux pays producteurs de repenser le système des subventions et de s’orienter vers l’investis- sement productif. On sait que la baisse des cours du pétrole a redéfinit les perspec- tives économiques des pays producteurs, et cela est vrai aussi pour les cas des pays arabes. Dans une récente note, le FMI esti- me qu'entre juillet 2014 et avril 2015, les cours du pétrole ont chuté de 50%. Ils devraient désormais se situer à 58 dollars le baril en 2015, avant de se hisser progres- sivement à 74 dollars le baril à l’horizon 2020, en raison d'une diminution des inves- tissements et de la production et du rebond de la demande de pétrole une fois que la reprise mondiale s’affermira. Fait important, une bonne part de la baisse devrait persister, d’autant que les anticipa- tions à moyen terme du marché ont été revues à la baisse de presque 20% depuis octobre dernier. Dans ce contexte, il est heureux que relever que les tensions infla- tionnistes sont modérées, puisque les pro- jections donnent l’inflation quasiment inchangée dans les pays arabes exporta- teurs de pétrole de la région en 2015. Dans les pays du Golfe, elle devrait même dimi- nuer de 0.5 point pour s'établir juste au- dessus de 2% en raison du raffermisse- ment des monnaies (rattachées au dollar) et de la baisse des prix alimentaires. La diminution des cours du pétrole n’aura sans doute pas d'incidence notable sur l’inflation, car les prix des carburants sont réglementés dans la plupart des pays. Page 5 Abdelmoumène se défend de toute infraction Recrutement massif pour l'état civil et les APC «Humaniser» l'administration locale La mort par inhalation de gaz confirmée Le phénomène prend de l'ampleur Page 24 Votre quotidien national Les DEBATS Barbarie contre le peuple sahraoui 40 000 cas de violence à l'école Décès de trois médecins cubains à El Bayadh Page 24 Page 2 Une étudiante empêchée de passer son examen Le FMI recommande une révision des subventions Face à la baisse des revenus pétroliers La France et le Maroc sont complices Les pouvoirs publics vont procéder à un recrutement massif au profit des collectivités locales, notamment au niveau de l'état civil, le service administratif le plus proche et le plus prisé par les citoyens. Page 3 En Algérie, l'intégrisme avance doucement, mais sûrement. Des pseudo-imams autoproclamés et véritables gardiens du temple, imposent leur loi dans l'impunité la plus totale. Page 4 Les intégristes imposent leur loi

Décès de trois médecins cubains à El Bayadh Les DEBATSLa mort …lesdebats.com/editions/110515/Les debats.pdf · 2015-09-27 · 2 Les DEBATS EVENEMENT N° 1297 - Lundi 11 mai

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Page 1: Décès de trois médecins cubains à El Bayadh Les DEBATSLa mort …lesdebats.com/editions/110515/Les debats.pdf · 2015-09-27 · 2 Les DEBATS EVENEMENT N° 1297 - Lundi 11 mai

Comme lors de sapremière audition,Abdelmoumène Khalifa«campe» sur ses positionset nie tout en bloc. Hier,cinquième jour du procès,l'accusé principal dansl'affaire Khalifa Bank,Abdelmoumène Khalifa, anié, devant le tribunalcriminel près la cour deBlida, avoir obtenu leregistre du commerce desa banque avant saconstitution.

N ° 1 2 9 7 - L u n d i 11 m a i 2 0 1 5 - P r i x : 1 0 D A - h t t p : / / w w w. l e s d e b a t s . c o m

Affaire Khalifa Bank

Page 3

Par Amine Bensafi

Même si la baisse des revenuspétroliers ne s’accompagnepas d'une relance de l’inflation,le FMI recommande aux pays

producteurs de repenser le système dessubventions et de s’orienter vers l’investis-sement productif. On sait que la baisse descours du pétrole a redéfinit les perspec-tives économiques des pays producteurs,et cela est vrai aussi pour les cas des pays

arabes. Dans une récente note, le FMI esti-me qu'entre juillet 2014 et avril 2015, lescours du pétrole ont chuté de 50%. Ilsdevraient désormais se situer à 58 dollarsle baril en 2015, avant de se hisser progres-sivement à 74 dollars le baril à l’horizon2020, en raison d'une diminution des inves-tissements et de la production et durebond de la demande de pétrole une foisque la reprise mondiale s’affermira. Faitimportant, une bonne part de la baissedevrait persister, d’autant que les anticipa-tions à moyen terme du marché ont étérevues à la baisse de presque 20% depuisoctobre dernier. Dans ce contexte, il est

heureux que relever que les tensions infla-tionnistes sont modérées, puisque les pro-jections donnent l’inflation quasimentinchangée dans les pays arabes exporta-teurs de pétrole de la région en 2015. Dansles pays du Golfe, elle devrait même dimi-nuer de 0.5 point pour s'établir juste au-dessus de 2% en raison du raffermisse-ment des monnaies (rattachées au dollar)et de la baisse des prix alimentaires. Ladiminution des cours du pétrole n’aurasans doute pas d'incidence notable surl’inflation, car les prix des carburants sontréglementés dans la plupart des pays.

Page 5

Abdelmoumène se défendde toute infraction

Recrutement massif pour l'étatcivil et les APC

«Humaniser»l'administration locale

La mort par inhalationde gaz confirmée

Le phénomène prend de l'ampleur

Page 24Votre quotidien nationalLes DEBATS

Barbarie contre le peuple sahraoui 40 000 casde violence à l'école

Décès de trois médecins cubains à El Bayadh

Page 24 Page 2

Une étudiante empêchée de passer son examen

Le FMI recommande une révisiondes subventions

Face à la baisse des revenus pétroliers

La France et le Marocsont complices

Les pouvoirs publics vontprocéder à un recrutementmassif au profit descollectivités locales,notamment au niveau del'état civil, le serviceadministratif le plus procheet le plus prisé par lescitoyens. Page 3

En Algérie, l'intégrisme avancedoucement, mais sûrement. Despseudo-imams autoproclamés et

véritables gardiens du temple,imposent leur loi dans l'impunité

la plus totale.Page 4

Les intégristes imposent leur loi

Page 2: Décès de trois médecins cubains à El Bayadh Les DEBATSLa mort …lesdebats.com/editions/110515/Les debats.pdf · 2015-09-27 · 2 Les DEBATS EVENEMENT N° 1297 - Lundi 11 mai

2 Les DEBATS N° 1297 - Lundi 11 mai 2015

EVENEMENT

Les petits copains de Barak Obama et de l'UEPar Ahmed HalfaouiRRRR eeee ggggaaaarrrrddddssss

Le boycott, par les Etats-Unis et leurs satellites,de la cérémonie commémorative de la capitu-lation de l'Allemagne nazie à Moscou, a mis à

nu le peu de cas qui est fait des valeurs univer-selles, éthiques et humaines. Les 27 millions desoviétiques morts n'ont pas eu de place dans lescalculs politiques de la Maison-Blanche, pas plusque la symbolique de la victoire sur l'une des piresbarbaries de l'Histoire. Ce faisant, cette attitude a puétonner quelques bonnes âmes, qui considèrenttoujours que les boycotteurs sont férus d'humanis-me, de démocratie et d'antifascisme, mais elle nefait que fait que révéler la vraie nature de cesrégimes qui n'ont jamais cessé de mettre la planèteà feu et à sang. Venons-en à l'argument propre-ment-dit. Il s'agirait d'une réaction en soutien àl'Ukraine et, plus loin, d'un refus de cautionner le«Kremlin», tel qu'est dénommé l'Etat russe par lapropagande atlantiste. Celle-ci qui n'en est pas à uncoup d'essai, grâce à ce qui a été révélé au monde,à travers son rôle fondateur des tragédies où ont

été plongés, précédemment, les Irakiens, leslibyens, les Syriens. Une propagande menée parune presse qui n'a cure de se refaire une virginité,lorsqu’elle est confrontée à ses mensonges crimi-nelles et à son alignement sur la stratégie de l'Otan,et qui ne craint pas la recension des discours qu'el-le a servis, sous le sceau de la déontologie. Danscette veine les populations ukrainiennes auraientréalisé une «révolution», du moins les «pro-Européens» tels que sont désignés ceux qui se sontinsurgés pour refus du gouvernement élu de sesoumettre aux directives de l'Union européenne.Les autres, ceux qui se sont soulevés contre leputsch concocté par des fascistes soutenus etfinancés, ouvertement, par Washington, seraientdes «pro-Russes», de façon à leur dénier l'indé-pendance de leur décision et d'impliquer lesRusses dans la guerre qui a prévalu. Les fascistes,assumés, sont comme de bien entendu promu entant que partisans de la liberté, des droits de l'hom-me et de la démocratie. Notions dont le creux n'a

pas encore affecté l'usage, alors même que leurParlement (la Rada) a glorifié, le 9 avril 2015, àl'unanimité de ses membres, l'engagement desUkrainiens au sein des hordes nazis, en tant que«combattants pour l'indépendance ukrainienne».Ceux-là mêmes qui massacrèrent, croix gamméeau vent, des dizaines de milliers de juifs et dePolonais. Barak Obama et ses comparses ne peu-vent l'ignorer et ne soyons pas étonnés que lesilence soit de rigueur, même si la chasse auxnazis reste, officiellement, ouverte et que l'intransi-geance sur tout ce qui concerne le martyre desjuifs est toujours vivace. Mais il s'avère que la rai-son n'a pas de place, quand la voracité des «mar-chés» dicte ses lois. Ceci dit et en dernière instan-ce, le boycott ne fera jamais que ce ne soit pasl'Urss qui a détruit la machine nazie, pas plus qu'ilne fera que le putsch soit un lamentable échec ouque la dynamique, en cours en Europe, s'est déjàretournée contre les apprentis-sorciers et leurssupplétifs. A. H.

Par Louiza Ait Ramdane

L' école algérienneest aujourd'hui tra-versée par deszones de turbu-

lences. C'est la face noire del'école. Celle des coups, desmenaces et de la peur. Lesconflits éclatent souvent entreacteurs de l'éducation, élèves,enseignants, membres de l'ad-ministration et parentsd'élèves. Ils sont souvent réso-lus par la violence avecdiverses manifestations : vio-lence verbale ou psycholo-gique, discrimination, vol etrackets, agressions avecarmes blanches.

Les statistiques révéléesdurant l'année écoulée, don-nent froid dans le dos.

Mettant l'accent sur l'am-pleur que prend la violence ausein de l'école algérienne, l'ins-pecteur de l'éducation affirmequ'elle prend différentesformes. Il signale que la violen-ce à l'encontre des ensei-gnants arrive en tête de listeavec environ 6 000 cas, alorsque 4 000 cas de violenceémanant des étudiants à l'en-contre de leurs professeurssont signalés. «Il y a, aussi lesviolences opposants les élèveseux-mêmes», observe le SGde l'Education nationale,

Medjadi Messaguem, pour qui,«il y a manquements à l'ordrescolaire».

L'invité de la Radio nationa-le admet que ces données sontbien en deçà de la réalité, rele-vant que celles-ci sont en trainde prendre de l'ampleur.L'intervenant fait mention éga-lement d'actes de vandalisme,de violences physiques, derackets, mais également d'usa-ge de stupéfiants et deconsommation d'alcool (132cas mis à jour).

Depuis la rentrée scolaire,les faits divers s'enchaînent.Des actes de vandalismes sur-venus dans des écoles àBaraki, Blida et Hussein Dey et

où des élèves ont mis le feu àleurs établissements, enrecourant à l'usage de fumi-gènes ont été signalés.L'inspecteur général du minis-tère de l'Education nationale,qui revient sur ces actes devandalisme déclare : «Desélèves qui brûlent leur école, lefait est alarmant et nécessiteune sérieuse analyse et uneurgente prise en charge». Pourle responsable, il est plusqu'urgent de prendre ausérieux ce phénomène quiprend une ampleur gravissime.

Pour tenter de cerner etd'endiguer ces phénomènes,M. Medjadi signale qu'un vastemouvement de réflexion a

débouché sur la nécessitéd'instituer un plan de préven-tion. «Il s'agit, précise-t-il, deformer les enseignants à mieuxgérer les classes et a préveniret gérer les conflits pouvant ysurvenir. Estimant que la res-ponsabilité de ces situationsest partagée, M. Medjadi impu-te certains parmi elles à l'envi-ronnement «difficile» de cer-taines écoles, au laisser-allerde parents et d'enseignants, àl'absence de contrôle desélèves au moment de leuraccès dans les établissementsd'enseignement, mais égale-ment, précise-t-il, «au pro-gramme d'éducation qui n'apas fonctionné». Pour l'orateur,tous les acteurs de la sociétésont responsables de ce phé-nomène, à commencer par lesparents, les enseignants, l'en-vironnement de certainesécoles, le laxisme des pouvoirspublics ainsi que le programmed'éducation qui n'a pas fonc-tionné.

Par ailleurs, l'invité de laChaîne III remet en cause lemode de gouvernance del'Ecole algérienne. Il proposed'impliquer les psychologuesau sein de chaque école et derendre leur présence obligatoi-re. «Nous allons, dit-il introdui-re des psychologues dans leslieux d'enseignement et mettreen place des conseils d'orien-tation». Il a, par ailleurs, propo-sé de «former les enseignantsà mieux administrer les classeset à prévenir et gérer lesconflits pouvant y survenir».

D'un autre côté, il annoncela décision du ministère del'Education d'établir unecoopération «partenariale»avec les ministères de laJeunesse et de la Culture.Pour modifier le «mode degouvernance de l'école», M.Medjadi estime, par ailleurs,qu'il y a lieu de développer lesactivités culturelles, sportiveset de loisir, «des aspects,regrette-t-il sur lesquels nousavons jusqu'ici échoué».

L. A. R.

Le phénomène prend de l'ampleur

Des insultes entre élèves, bousculades dans les corridors, bagarres dans la cour d'école, actes de vandalisme, vio-lences physiques entre professeurs et élèves, rackets et usage de stupéfiants et de consommation d'alcool …, fontdésormais partie du quotidien de l'école. Les milliers de cas répertoriés en 2014 ne sont que la partie visible de l'ice-berg, selon l'inspecteur général du ministère de l'Education nationale, Medjadi Messaguem.

40 000 cas de violence à l'école

Page 3: Décès de trois médecins cubains à El Bayadh Les DEBATSLa mort …lesdebats.com/editions/110515/Les debats.pdf · 2015-09-27 · 2 Les DEBATS EVENEMENT N° 1297 - Lundi 11 mai

Par Sofiane Aït Mohamed

Al'interpellation hier duprésident du tribunal,le juge AntarMenouar, qui lui avait

signifié qu'il aurait obtenu sonregistre du commerce avantd'achever la procédure inhérenteà la constitution de la banquedans le but de récupérer la partiedu capital qu'il aurait déposée,soit le cinquième du quart du capi-tal global, une somme de 125 mil-lions de DA, Khalifa répond par lanégative. Il a soutenu qu'il avaitreçu une autorisation provisoirede constitution de la banque,d'une durée d'une année, ajoutantque Khalifa Bank a commencéses activités deux ou trois moisplus tard dans «la légalité et lerespect des procédures bancairesen vigueur». La défense de

Abdelmoumène Khalifa, en l'oc-currence, Me MerouaneBoumedhouda et Me NasserdineLezzar, ont interrogé à déchargeleur mandant sur le financementde sa banque, les bénéfices de sacompagnie aérienne KhalifaAirways, et les facilités de caissedont il avait bénéficié de laBanque de développement local(BDL) de Staouéli.Abdelmoumène a affirmé n'avoirbénéficié d'aucun financement,autre que les revenus de ses troissociétés de fabrication et de com-mercialisation de médicament(KRG), dont une domiciliée enFrance, aux rentes «importanteset suffisantes» à même de finan-cer une banque, selon ses pro-pos. Les commissions bancairesde Khalifa Bank permettaient unerente qui s'élevait à «plus de 5 mil-liards DA/jour» et les bénéfices de

Khalifa Airways étaient «plusimportants» a-t-il dit, tout en niantavoir usé des fonds de la compa-gnie aérienne pour un usage per-sonnel. Pour lui, les facilités decaisse dont il a bénéficié étaientune procédure «ordinaire» pourtoutes les entreprises commer-ciales en bonne santé. L'accusé aencore relevé que «toutes lesOpgi ont déposé des fonds danssa banque et non seulementcelles dont les responsables sontincriminés dans cette affaire». Ladéfense de AbdelmoumèneKhalifa a présenté au juge lesactes notariés de la villa et dulocal de son mandant, expliquantque les caractéristiques des deuxbâtisses ne sont pas les mêmesque celles considérées comme«falsifiées» dans l'affaire encours. Interpellé par sa défensesur son «exil» en 2003, l'accusé a

expliqué que s'il était dans sonintention de fuir, il l'aurait fait audébut en emportant avec lui toutl'argent de sa banque. «Je voulaisinvestir en Algérie, je n'avais nibiens immobiliers ni comptes ban-caires, ni en France, ni aux Etats-Unis d'Amérique», a-t-il précisé.Abdelmoumène Khalifa, rappelle-t-on, est poursuivi pour «escro-querie, association de malfaiteurs,vol qualifié, faux et usage de fauxen écriture bancaire, abus deconfiance, trafic d'influence, cor-ruption, détournement de fonds etbanqueroute frauduleuse». Aprèsl'audition de RafikAbdelmoumène, le président dutribunal a appelé à la barre l'ac-cusé Omar Rahal, le notaireimpliqué dans l'affaire pour falsi-fication de documents officielsayant servi à la création de labanque Khalifa. S.A.M.

Affaire Khalifa Bank

EVENEMENT 3N° 1297 - Lundi 11 mai 2015 Les DEBATS

Comme lors de sa première audition, Abdelmoumène Khalifa «campe» sur ses positionset nie tout en bloc. Hier, cinquième jour du procès, l'accusé principal dans l'affaire KhalifaBank, Abdelmoumène Khalifa, a nié, devant le tribunal criminel près la cour de Blida,avoir obtenu le registre du commerce de sa banque avant sa constitution.

Abdelmoumène se défend detoute infraction

Par Nacera Bechar

L e président français, FrançoisHollande, effectuera une visi-te officielle en Algérie lundi 15

juin, a rapporté Jeune Afrique dansson édition de samedi, citant dessources diplomatiques. Il s'agit de laseconde visite du président françaisqui s'était déjà rendu en Algérie, les19 et 20 décembre 2012.

Selon la même source, la visitede François Hollande sera d'uneseule journée,. A cette occasion, leprésident français aura un entretienavec son homologue algérien, leprésident Abdelaziz Bouteflika, maisdevrait aussi se déplacer à l'usine

Renault (Oran), inaugurée le 10novembre 2014. La même sourcerapporte aussi que «l'ambassadeurd'Algérie à Paris se serait plaintauprès du ministère algérien desAffaires étrangères d'avoir appris lanouvelle par des canaux indirects».Il est rapporté aussi que cette visitesera précédée par un déplacementdu ministre français des Affairesétrangères, Laurent Fabius. Il seraaccompagné du ministre de l'Éco-nomie, de l'Industrie et duNumérique, Emmanuel Macron.Cette visite est annoncée pour le 12du mois en cours et sera marquéepar l'inauguration de l'usine d'as-semblage algéro-française de

rames de tramway à Annaba.D'autre part, le responsable fran-çais sera reçu par les responsablesalgériens, dont le Premierministre, Abdemalek Sellal, et pro-bablement, une audience lui seraaccordée par le président de laRépublique, Abdelaziz Bouteflika.

Il est à noter que le journal fran-çais L'Opinion, avait aussi révélé ledéplacement de Hollande enAlgérie. Ce média explique cettevisite par le contexte politique fran-çais interne du fait de «la volontéde la gauche française de mettre lepaquet sur le vote maghrébin».

Il est à noter que depuis ladéclaration d'Alger signée depuis

deux ans, par les deux présidents,Abdelaziz Bouteflika et FrançoisHollande, les relations algéro-fran-caises ont fait du chemin en parti-culier dans le cadre économique,d'ailleurs l'aboutissement de l'usineRenault d’Oued Tlélat à Oran estprésenté comme un signal fort decette coopération, même si l'Algéries'attend à de vrais investissementsproductifs. Lors de sa premièrevisite en Algérie, le président fran-çais avait prononcé un discoursdevant le Parlement algérien danslequel il reconnaissait les «souf-frances» infligées à l'Algérie par lacolonisation française entre 1830 et1962 et s'était rendu à Tlemcen.

Depuis l'arrivée de Hollande aupouvoir, la France tente de retrou-ver sa place de premier investis-seur en Algérie, car Paris estconscient que l'Algérie d'aujourd'huiest ouverte sur de nouveaux parte-naires, dont les Chinois qui sont enforce dans notre pays dans plu-sieurs domaines. Cependant, lesquestions liées à la mémoire tour-mente toujours les relations entreles deux pays, d'ailleurs, l'appel àune reconnaissance des crimescommis à l'époque coloniale a étéfortement relancé à l'occasion de lacélébration des massacres de 8 Mai1945.

N.B.

Elle devrait avoir lieu à la mi-jjuin

Deuxième visite de Hollande en Algérie

Recrutement massif pourl'état civil et les APC

«Humaniser»l'administration locale Par M. Ait Chabane

Les pouvoirs publics vont procéder àun recrutement massif au profit des col-lectivités locales, notamment au niveaude l'état civil, le service administratif leplus proche et le plus prisé par lescitoyens. En effet, quelques 8 000postes de préposés à l'état civil et30 000 postes de guichetiers au niveaudes APC ont été créés, a annoncé hier,le directeur des ressources humaines,de la formation et des statuts au minis-tère de l'Intérieur et des Collectivitéslocales, Abdelhalim Merabti. Il s'agitd'impulser une nouvelle dynamiquepour «humaniser» l'administrationlocale et endiguer le phénomène debureaucratie qui empoisonne le com-mun des Algériens, notamment auniveau local où les contraintes se fontle plus sentir. «Dans le cadre d'unemeilleure prise en charge du service del'état civil, il a été procédé - en vertu dudécret exécutif n°11-334 du 20 sep-tembre 2011 portant statuts relatifs auxfonctionnaires de l'administration descollectivités territoriales - à la créationde deux nouveaux postes spécialisés,à savoir guichetier et préposé à l'étatcivil», a indiqué Abdelhalim Merabti quiprésidait l'ouverture d'une session deformation sur la promotion du servicepublic au niveau des communes quiportera en premier lieu sur le servicede l'état civil. Ces nouveaux postescréés depuis 2011 dans le cadre de lanouvelle stratégie du ministère del'Intérieur et des Collectivités localesvisent à promouvoir la ressourcehumaine en perspective de la réformede l'administration locale. L'objectifprincipal étant «l'allègement des pro-cédures administratives et la réductionou la suppression de certains docu-ments et délais d'étude des dossiers»,le même responsable a rappelé que13 000 fonctionnaires des collectivitésterritoriales ont été créés en 2014. Cefaisant, le directeur des ressourceshumaines, de la formation et des sta-tuts du ministère de l'Intérieur a énu-méré les acquis et les avancées réali-sés grâce à ces nouvelles initiatives,citant, entre autres, les progrès réali-sés dans le domaine de la numérisa-tion des registres de l'état civil, sanc-tionné par la délivrance de documentsde l'état civil informatisés ce qui acontribué à «l'amélioration des presta-tions offertes aux citoyens», a-t-il affir-mé. La délivrance de passeports biomé-triques, la numérisation de la cartegrise, du permis de conduire et de lacarte nationale d'identité ainsi que lasuppression de la législation descopies conformes aux documents origi-naux par l'administration publique sontautant d'autres mesures qui serontconcrétisées très prochainement, afind' «éradiquer la bureaucratie», a ajoutéM. Abdelhalim Merabti.

M.A.C.

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4 N° 1297 - Lundi 11 mai 2015Les DEBATS

ACTUEL

Par Bilal Bacha

Ils arrivent même à se substituer auxlois de la République, au nez et à labarbe des autorités publiques. Auquotidien, les «la yadjouz» fusent de

partout. Leurs cibles préférées sont lesfemmes, mais il faudrait s'attendre au pire,à l'avenir. L'incident d'avant-hier, à la fac dedroit de Saïd Hamdine (Alger) n'est qu'unexemple parmi des milliers d'autres. Unagent de sécurité a osé interdire à une étu-diante, accompagnée de surcroit par sonmari, de passer son examen de certificatde capacité en droit (Capa) parce qu'elleportait, à ses yeux, une jupe trop courte. Lapauvre femme, humiliée, et ne voulant pasrater son examen à dû acheter, in extre-

mis, un pantalon comme exigé par cet indi-vidu, qui jurait de démissionner si l'on déci-dait de la laisser entrer avec sa tenue«indécente». Oubliant, toutefois, que l'in-décence de son comportement est d'unegravité telle, qu'il devrait être sévèrementchâtié, lui qui prenait une femme respec-table pour une…Le couple blessé dansson amour-propre compte déposer plainte.Mais cette histoire ne doit pas trop cho-quer, d'autant que des scènes où l'intolé-rance s'est banalisée deviennent récur-rentes. Ramadhan dernier, une jeune fillequi portait une robe courte, après le f'tour,a failli être lynchée au cœur de la capitalepar une bande de jeunes, chauffés à blanc.La pauvre femme n'a dû son salut qu'à laprésence de policiers dans les parages. «Il

y a quelques jours, un barbu m'a interpellédans un bus en me demandant de me voi-ler, estimant que mon jean est trop serré»,raconte Lynda, ajoutant qu'elle l'a sévère-ment remis à sa place. «J'ai fait un scanda-le, le type me prenait pour une traînée»explique-t-elle. Mais combien de femmesn'ont pas froid aux yeux et ont du cran pourtenir tête à ces intégristes. Pas toutes entout cas.

Vice et inconscienceMais faut-il tirer la sonnette d'alarme ?

Pour notre interlocutrice, l'heure est grave.Les reflexes misogynes tendent à s'érigeren règle. Dans certains hôtels, à titred'exemple, l'on refuse tout bonnement delouer à des filles, même si elles sont

majors et vaccinées, ayant de quoi payerleur nuitée et ne présentant le moindresoupçon, sur le plan moral. «Je suis méde-cin, c'était la première fois que je vient àAlger pour passer mon concours de résida-nat. Je voulais réserver une chambre d'hô-tel, avant de vaquer à mes occupations.Bien que des chambres étaient dispo-nibles, l'agent d'accueil m'a demandé d'al-ler voir ailleurs», raconte une femmemédecin. «Il a fallu que je menace de sai-sir la police, pour que l'on accepte mademande de réservation. Le patron m'a,par la suite, présenté des excuses», racon-te-t-elle. Mais bien d'autres femmes, parcrainte ou timidité, se retrouvent seule lanuit, faute d'un hôtel acceptant de leshéberger. A ce sujet, faut-il préciser quedans de nombreux hôtels, les propriétairesse soucient peu de la réglementation etaffichent du mépris à certains clients. Leurseul justificatif n'est autre qu'un « puritanis-me» d'un autre âge.

Du kif hallal ?La montée de l'obscurantisme se mani-

feste, par ailleurs, de différentes manières.Ces derniers jours, l'on a assisté à unelevée de boucliers contre une loi visant àorganiser le commerce de la boissonalcoolisée. Le gouvernement à dû fairemarche arrière, pourtant la production et lavente des produits alcoolisés n'a jamaisété interdite en Algérie.

Mieux encore, l'Etat à travers l'Officenational de commercialisation des produitsvitivinicoles (Oncv), exploite ce créneau.

Dans un but inavoué, des groupes d'in-tégristes, assistés par des politiciens etdes médias à «scandale», font de cetterevendication, un enjeu engageant les des-tinées du pays. Mais bizarrement, cesmêmes individus n'ont jamais bougé lepetit doigt, dans leur campagne et propa-gande, pour dénoncer ou sensibiliser lesjeunes contre les effets néfastes de ladrogue. Bien que des tonnes de kif sont,chaque année, introduites sur le territoirenational, faisant de l'Algérie un pays delarge consommation de ce poison, cesindividus poursuivent leur acharnementcontre une loi, qui devrait, pour autant, per-mettre une meilleure organisation de lafilière. Loin de vouloir encourager laconsommation d'alcool, force est de signa-ler que les intégristes algériens affichentune passivité, frôlant la complicité, avec lesbarons de drogue. En fait, dans les quar-tiers des grandes villes, des groupes d'indi-vidus se mobilisent pour fermer les débitsde boisson ou s'opposer à l'ouverture debars, mais jamais ils se sentent dérangéspar les nombreux vendeurs de kif et dehachich.

Dans l'enfer du harcèlement Ces dernières semaines, l'on a assisté à

un débat houleux sur la loi criminalisant lesviolences contre les femmes et leur harcèle-ment dans les lieux publics. Si des com-mentaires obscènes, des insultes et incivili-tés sont tout le temps lancées contre desfemmes, voilées ou non, curieusement, lesseuls qui se sont opposés à ces nouvellesmesures sont les islamistes, que ce soit auParlement ou dans les différentes tribunes.Une réaction révélatrice d'une réalité quel'on ne peut plus occulter. Si des jeunesfrustrés, de mauvais dragueurs ou peugalants risquent d'être épinglés par cette loi,les intégristes islamistes sont toutefois lespremiers à être concernés par cette loi. Euxqui n'hésitent pas à déverser leur fiel, sansdiscrétion, ni respect pour les libertés indivi-duelles et la vie privée des gens. Pour biende femmes, les commentaires dont ellesfont l'objet de la part des intégristes est l'unedes pires formes d'harcèlement. «Souvent,l'on me qualifie de maudite, de mécréante,qui va brûler en enfer, parce que je ne portepas le hidjab» raconte une autre femme.Selon elle, de nombreuses filles s'habillentde façon à éviter les remontrances, les sar-casmes et les insultes.

B. B.

Une étudiante empêchée de passer son examen

En Algérie, l'intégrisme avance doucement, mais sûrement. Des pseudo-imams autoproclamés et véritables gardiens dutemple, imposent leur loi dans l'impunité la plus totale.

Les intégristes imposent leur loi

Mouvement anti-ggaz de schiste de In Salah

Reprise de la protestation cette semainePar Rachid Chihab

La pression persiste à In Salah. Le mou-vement anti-gaz de schiste cherche àdonner un nouveau souffle à la protes-

tation. Pour ce faire, un appel aux habi-tants de la ville a été lancé samedi der-nier par des membres du comité d'organi-sation pour réoccuper la rue, a-t-onappris d'une source locale. Elle préciseque cette initiative intervient au momentoù la protestation connaît un déclin. Eneffet, depuis quelques semaines, lesmarches anti-gaz de schiste qu'organisele comité chaque samedi n'attire plus dumonde et ne suscite plus l'intérêt de lapresse nationale et internationale. «Lesmembres du Comité d'organisation de lamanifestation estime inopportun la baissede la mobilisation citoyenne à In Salah etailleurs. Du coup, ils ont décidé de tenter

de donner de nouvelles énergies à la pro-testation», indique notre contact. Le pland'action tracé consiste à organiser desrassemblements quotidiens à la Place dela résistance (en face du siège de ladaïra). Ces rassemblement qui aurontlieu au début de soirée pourraient êtresuivis par des marches populaires dansles rues de la ville, ajoute la même sour-ce. L'absence d'une réponse claire despouvoirs publics à la revendication deshabitants de In Salah relative à l'arrêtimmédiat et inconditionnel de toute activi-té liée au gaz de schiste a motivé davan-tage les meneurs du mouvement pourappeler à la reprise de la protestation. Deplus, les activistes anti-gaz de schistedéplore l'attitude adoptée par certainesentreprises algériennes et étrangèresintervenant dans le domaine de gaz quirefusent de renouveler les contrats de

travail à leurs employés impliqués dans lemouvement anti-gaz de schiste. «Selonles premières informations, plus de 80militants locaux anti-gaz de schiste n'ontpas pu décrocher de nouveaux contratsde travail auprès des entreprises interve-nants dans le domaine gazier», indique-t-il. Cette situation, qualifiée de déplorable,a fait réagir le comité d'organisation de laprotestation en créant une commissiondes affaires sociale chargée de recensertous les cas liés à cette affaire. Selonnotre contact, ce refus de renouvellementest lié directement à l'engagement militantdes concernés. Pour éviter tout dérapageet régler ce problème dans le calme, lacommission des affaires sociale créée àcet effet, a saisi l'inspection locale de travailainsi que le wali de Tamanrasset. Ce derniers'est engagé à régler ce problème, note lamême source. R. C.

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5N° 1297 - Lundi 11 mai 2015 Les DEBATS

ACTUEL

Par Amine Bensafi

On sait que la baisse des cours dupétrole a redéfinit les perspec-tives économiques des pays pro-ducteurs, et cela est vrai aussi

pour les cas des pays arabes. Dans unerécente note, le FMI estime qu'entre juillet2014 et avril 2015, les cours du pétrole ontchuté de 50%. Ils devraient désormais sesituer à 58 dollars le baril en 2015, avant dese hisser progressivement à 74 dollars lebaril à l'horizon 2020, en raison d'une diminu-tion des investissements et de la productionet du rebond de la demande de pétrole unefois que la reprise mondiale s'affermira. Faitimportant, une bonne part de la baissedevrait persister, d'autant que les anticipa-tions à moyen terme du marché ont étérevues à la baisse de presque 20% depuisoctobre dernier. Dans ce contexte, il est heu-reux que relever que les tensions inflation-nistes sont modérées, puisque les projec-tions donnent l'inflation quasiment inchangéedans les pays arabes exportateurs de pétro-le de la région en 2015. Dans les pays duGolfe, elle devrait même diminuer de 0.5point pour s'établir juste au-dessus de 2% enraison du raffermissement des monnaies(rattachées au dollar) et de la baisse des prixalimentaires. La diminution des cours dupétrole n'aura sans doute pas d'incidencenotable sur l'inflation, car les prix des carbu-rants sont réglementés dans la plupart despays. En revanche, dans les pays dont letaux de change est dirigé, et c'est notammentle cas de l'Algérie, la dépréciation de la mon-naie peut accroître les tensions inflation-nistes, tout en stimulant les exportations nonpétrolières.

En réalité, l'incertitude qui entoure lesprojections s'est accrue. Bien que les risquessoient pour la plupart autant haussiers quebaissiers, la balance penche encore à labaisse. L'actuelle surabondance de l'offre surle marché mondial du pétrole incite à penserque beaucoup de producteurs auront du malà maintenir leur part de marché, ce qui pour-rait peser à la baisse sur la production pétro-lière. Les dépenses publiques et donc l'activi-té non pétrolière pourraient fléchir plus queprévu. En revanche, une remontée plus rapi-

de des cours du pétrole stimulerait lesdépenses publiques et la croissance de l'éco-nomie non pétrolière. Globalement, le risquede volatilité des cours pétroliers a augmen-té, au moins pour le court terme, à causedes interactions complexes entre la produc-tion de pétrole traditionnel et de pétrole deschiste et les risques géopolitiques.

Dans ce contexte, le FMI voit que lesnouvelles réalités du marché mondial dupétrole accentuent l'urgente nécessité derenoncer aux modèles de croissance dupassé basés sur les dépenses publiquesqui sont tirées par l'industrie pétrolière et oùla richesse pétrolière est partagée par lebiais des subventions. Le FMI constate àce titre, que les autorités algériennes ontprésenté le coût implicite des subventions

dans le budget pour la première fois en2014. Et de critiquer ces modèles qui sont«la cause de la faible croissance de la pro-ductivité» et «ne répondent pas suffisam-ment aux besoins de création d'emplois etde diversification économique». Toujoursau sujet de l'inflation, celle-ci a grimpé à4,1% en mars 2015 contre 3,7% en févrierdernier. De mars 2015 à mars 2014, lesprix à la consommation ont augmenté de5,5%. Cette variation s'explique par unehausse de 7,25% des biens alimentaires,dont près de +11% pour les produits agri-coles frais et de +3,7% pour les produits ali-mentaires industriels, tandis que la loi deFinances 2015 prévoit un taux d'inflation de3%. «Il faut passer à un nouveau modèleoù la croissance économique et la création

d'emplois sont tirées par un secteur privédiversifié», recommande le FMI. Et de sou-ligner que les efforts visant à offrir des inci-tations à la création d'entreprises privéesdans le secteur des biens échangeables, àmieux aligner l'éducation sur les besoins dusecteur privé et à accroître l'emploi des res-sortissants nationaux dans le secteur privé«contribueraient largement à la réalisationdes objectifs de diversification écono-mique».

Rappelons que le FMI table sur unecroissance économique de 2,6% pourl'Algérie en 2015 avant de remonter à 3,9%en 2016, contre 4,1% en 2014. Dans sonrapport sur les perspectives économiquesmondiales, publié mardi dernier à l'occa-sion de la tenue de sa réunion de printempsprévue du 17 au 19 avril à Washington, ilest constaté que le FMI a révisé en baisseson pronostic sur la croissance du PIB del'Algérie par rapport à celui d'octobre der-nier. La balance des comptes courants del'Algérie sera encore négative pour s'établirà -15,7% du PIB en 2015 et à -13,2% en2016 (contre -4,3% en 2014).

Quant à l'inflation, le FMI estime qu'elledevrait passer à 4% en 2015 ainsi qu'en2016 (contre un taux de 2,9% en 2014).Même si l'institution financière internationa-le avance que pour éviter des «coupes bru-tales» dans leurs dépenses budgétaires,les pays pétroliers pourraient recourirdavantage à leurs réserves et disponibilitésfinancières actuelles, il préconise des«réformes structurelles pour améliorer lesperspectives économiques d'une manièredurable et inclusive». Pour sa part, le gou-verneur de la Banque d'Algérie MohamedLaksaci a indiqué que «la position financiè-re extérieure de l'Algérie lui a permis d'atté-nuer l'effet du choc externe», tout en met-tant en garde contre «le risque d'érosion dela résilience de cette position si le chocexterne venait à perdurer». Bien entendu,le très faible endettement en devises desentreprises du secteur des hydrocarbureset des banques a contribué à «limiter l'im-pact des conséquences financières duchoc externe», il reste que le niveau trèsélevé des importations est non soutenableet constitue «un risque additionnel" pour labalance des paiements extérieurs sur lemoyen terme. En effet, la poursuite de l'em-ballement des importations de biens pour laquatrième année consécutive et la baissedes exportations se sont traduites par uneforte contraction de l'excédent commercial aucours de l'année 2014 et qui s'est établi àseulement 0,59 milliard de dollars en 2014contre 9,73 milliards de dollars en 2013, soitle plus faible excédent commercial depuisl'année 1998. A. B.

Face à la baisse des revenus pétroliers

Même si la baisse des revenus pétroliers ne s'accompagne pas d'une relance de l'inflation, le FMI recommande auxpays producteurs de repenser le système des subventions et de s'orienter vers l'investissement productif.

Le FMI recommande une révision des subventions

Pour appuyer la formation et l'échange d'expériences

Signature d'un mémoradum d'accordentre l'Algérie et la France U n mémorandum d'accord de partena-

riat portant sur le soutien à la forma-tion et l'échange d'expériences en

matière de préservation de la sécurité a étésigné, hier à Alger, entre la direction généra-le de la Sûreté nationale (Dgsn) et l'Institutfrançais des études supérieures de la sécu-rité et de la justice.

Ce mémorandum a été signé par ledirecteur général de la Sûreté nationale, legénéral-major, Abdelghani Hamel et ledirecteur de l'Institut français des étudessupérieures de la sécurité et de la justice,Cyrille Schott.

Cet accord s'inscrit dans le cadre de «lapolitique adoptée par le secteur de la Sûreténationale pour renforcer la formation desfonctionnaires de la police dans toutes lesspécialités», selon les organisateurs.

Dans une déclaration à l'issue de lasignature de l'accord, M. Hamel a mis l'ac-cent sur l'importance de «l'échange d'expé-

riences entre les deux parties» dans les spé-cialités liées à la préservation de la sécurité.

Le Dgsn a également insisté sur lanécessité de «renforcer la coopération aveccet institut, rappelant que ce dernier avaitétabli un partenariat avec la Sûreté nationa-le en 2000 et avait, déjà, assuré la formationd'une vingtaine de cadres de la police algé-rienne. L'accord stipule, entre autres,«l'échange des expériences et l'accueil destagiaires des deux pays», selon M. Hamelqui a précisé que la police algérienneaccueillera 120 stagiaires français en 2016pour tirer profit de son expérience.

Le mémorandum d'accord prévoit «latenue de deux conférences par an au profitde tous les cadres algériens concernés et laprise en charge par l'Institut français de laformation de quatre cadres par an», rappe-lant que quatre cadres étaient concernés en2015 par cette formation.

Le Dgsn a rappelé la dernière formation

assurée par l'institut en février dernier enAlgérie au profit de cadres de différents sec-teurs concernés.

M. Hamel a souligné que son secteur«appuie toutes les formes de coopérationavec les différents organes de police sur lesplans régional et international pour tirer pro-fit des expériences, promouvoir l'élémenthumain et améliorer la performance des élé-ments de la Sûreté nationale».

Pour sa part, M. Cyrille Schott a qualifiéce mémorandum de «nouveau jalon» quicontribuera au renforcement de la coopéra-tion et du partenariat établis entre la Dgsn etson institut depuis une quinzaine d'années.M. Schott a, dans ce sens, insisté sur lanécessité d'intensifier «l'échange d'expé-riences et de formation pour réaliser lesaspirations des deux parties». Il a, parailleurs, tenu à saluer le «haut» niveau deséléments de la police algérienne.

Reda A.

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6 N° 1297 - Lundi 11 mai 2015Les DEBATS

ECONOMIE

«Les demandes d'introductionen Bourse se sont multi-pliées les dernières années,mais en les traitant, ce que

nous retenons, c'est que les entreprises algé-riennes, notamment publiques, ne sont pasprêtes», a déclaré M. Berrah lors d'un sémi-naire destiné aux experts comptables sur lemarché financier en Algérie.

Le premier responsable de la Cosobimpute cette situation au manque de culturefinancière et à la défaillance des systèmesmanagériaux des entreprises algériennes quise limitent à une administration «procéduraleet court-termiste».

L'introduction en Bourse est, par consé-quent, un processus très compliqué nécessi-tant un travail en profondeur pour ces entre-prises qui avaient toujours bénéficié d'unfinancement «assuré» du Trésor public oudes banques.

Il a mis l'accent, dans le même sillage, surla nécessité de doubler les efforts pour faireévoluer l'entreprise algérienne à travers descoachings et des mesures d'accompagne-ment afin d'instaurer davantage de transpa-rence et se doter d'un plan de développementqui assure sa pérennité.

Le Conseil des participations de l'Etat(CPE) avait donné en 2013 le feu vert à huit

entreprises publiques pour l'ouverture oul'augmentation de leurs capitaux.

Il s'agit de la banque publique CPA, detrois cimenteries publiques relevant du grou-pe industriel des ciments d'Algérie (Gica), dela compagnie d'assurance Caar, de CosiderCarrières, filiale du groupe public du BtphCosider, de l'entreprise Hydro-aménagementet de l'opérateur historique de téléphoniemobile, Mobilis.

En outre, une dizaine d'entreprises pri-vées préparent activement leur introduction,selon M. Berrah qui souligne aussi qu'unnombre «assez important» d'entreprises ontexprimé leur intention de se financer via lemarché obligataire.

«Depuis la récente chute des prix dupétrole, la demande d'introduction en Bourses'est accentuée, notamment au niveau dumarché obligataire, contrairement au marchédes actions qui demandent plus de travail enprofondeur», a-t-il expliqué.

Toutefois, le nombre d'entreprises cotéesà la Bourse d'Alger reste «très loin» despotentialités de l'économie algérienne.

La place d'Alger compte actuellementquatre titres cotés, à savoir ceux de la chaînehôtelière EGH El Aurassi, du groupe Saidal,d'Alliance Assurance et de NCA Rouiba pourune capitalisation boursière qui ne dépasse

pas les 15 milliards de DA. «Que représente ces 15 milliards de DA

dans une économie dont le PIB (Produit inté-rieur brut) est de près de 18 000 milliards deDA ? C'est absolument insignifiant !», a notéM. Berrah.

Pour réanimer la place d'Alger, la Cosobavait entamé une refonte du cadre juridiquerégissant l'activité boursière en Algérie.

Les réformes portent essentiellement surla mise en place de mécanismes qui offrentplus de souplesse et qui favorisent le déve-loppement du marché financier algérien.

Parmi les propositions en cours d'étudefigurent, notamment l'assainissement fiscaldes entreprises qui veulent s'introduire enBourse et l'ouverture aux fonds étrangers, afait savoir M. Berrah.

Le responsable a souligné, par ailleurs,que les conseils d'administration des entre-prises où l'Etat est actionnaire font actuelle-ment l'objet d'une «refonte».

«Le ministère des Finances est en train demener un travail de fond sur le rôle de l'Etatactionnaire. Les membres du Conseil d'admi-nistration doivent passer du statut de repré-sentants administratifs à de vrais respon-sables sur l'activité de l'entreprise qui appor-tent de la valeur ajoutée», a indiqué M.Berrah.

Il est également prévu la création de gui-chets dédiés aux opérations boursières auniveau des banques publiques dans chaquewilaya du pays.

Ces «points Bourse» ont pour missionprincipal de fournir les informations bour-sières nécessaires pour les investisseurspotentiels et les entreprises voulant entrer enBourse et de les accompagner, précise leprésident de la Cosob.

Pour lui, la politique du gouvernement quivise à orienter les entreprises publiques versla sphère marchande pour financer leurs pro-jets, dans un contexte de baisse de prix dupétrole, principale source de revenu pourl'Algérie, constitue une «réelle opportunité»pour la Bourse d'Alger pour attirer les entre-prises.

Cependant, entrer en Bourse n'est passeulement une source alternative de finance-ment, mais représente aussi un facteur denotoriété, selon M. Berrah, citant l'exempled'une société privé algérienne qui a reçu 10propositions de partenariat provenant del'étranger, juste après avoir affiché sa volontéde s'introduire en Bourse.

Pour les PME, composées majoritaire-ment d'entreprises familiales, l'introduction enBourse est une occasion pour se restructureret peut constituer un cadre assurant unetransmission «soft» à l'avenir, a-t-il encoresoutenu.

Les participants au séminaire de vulgari-sation, organisé par la Société de gestion dela Bourse des valeurs (Sgbv) et l'Ordre natio-nal des experts comptables, ont souligné l'im-portance du rôle des professionnels de la cor-poration dans le processus d'introduction etde la prise de décisions majeurs de l'entrepri-se.

Reda A.

Bourse d'Alger

Les entreprises algériennes «ne sont pas prêtes»

L a 7ème édition du Salon international del'équipement hospitalier et médical(Siehm) 2015 est prévue du 14 au 18

mai au Palais des expositions des Pins mari-times (Alger), en présence de 75 exposantsnationaux, 25 étrangers et 380 marques d'ex-pertise mondiale.

Organisée par la société ComeventExhibition Algeria en partenariat avec laSociété algérienne des foires et expositions(Safex), la manifestation se déroulera aupavillon Casbah, sous le thème «Les disposi-tifs médicaux innovants entre enjeux et stra-tégies», indiquent les organisateurs dans uncommuniqué.

La participation étrangère au Siehm 2015sera représentée par plusieurs sociétés chi-noises spécialisées dans l'industrie médicale,

des firmes polonaises et françaises, activantdans plusieurs domaines des technologies dela santé, alors que l'Espagne y sera présentepour la première fois, à travers une entreprisespécialisée dans la conception d'unités desoins mobiles pour populations mobiles, ajou-te-t-on de même source. L'événement, pourlequel ses initiateurs escomptent une fré-quentation de plus de 10 000 visiteursprofessionnels, «accordera une attention par-ticulière aux entreprises spécialisées dans leséquipements et produits dentaires», indique-t-on.

En sus des entreprises du secteur del'équipement dentaire, une participationimportante du matériel de laboratoire estattendue, sachant que ce secteur «représen-te 30% de l'ensemble des produits exposés,

contre 20% pour l'imagerie médicale et 15%pour la médecine physique ainsi que les équi-pements des technologies opératoires», relè-vent les organisateurs.

Une conférence thématique sur «Les res-taurations esthétiques du composite à lafacette» est, en outre, prévue le 15 mai, alorsqu'il est attendu la participation de plusieursorganismes financiers afin de présenter leursdernières offres en matière de financementd'équipements médicaux «leasing», précise-t-on encore. Le Siehm 2015 est un espaceouvert exclusivement aux professionnelsmunis de cartes de professionnelles, d'invita-tions ou d'ordre de missions et ce, de 10heures à 18 heures, tiennent à préciser lesorganisateurs.

Reda A.

Salon international de l'équipement hospitalier et médical

Importante participation prévue

Les entreprises algériennes, notamment publiques «ne sont pas prêtes à s'introduire en Bourse malgré la nécessité derecourir à cette alternative au financement à travers le Trésor public, a estimé, samedi à Alger, le président de laCommission d'organisation et de surveillance des opérations en Bourse (Cosob), Abdelhakim Berrah.

Depuis janvier dernier

Six nouveaux projetsd'investissement à Illizi

Six nouveaux projets de dévelop-pement, totalisant un volume d'in-vestissement de 666 millions de DA,ont été enregistrés durant les quatrepremiers mois de l'année en coursau guichet unique décentralisé d'Illizirelevant de l'Agence nationale de lapromotion de l'investissement(ANDI), a-t-on appris des respon-sables de cet organisme.

Ces projets qui touchent plu-sieurs domaines, dont l'hôtellerie etle tourisme, le transport de marchan-dises et les travaux publics, devrontgénérer plus de 110 emplois, en susde contribuer à l'impulsion de l'ac-tion de développement dans lawilaya, a révélé le directeur du gui-chet unique, Mustapha Degheb.

Le même responsable a fait étatd'un autre projet, en perspective,pour la réalisation d'un village touris-tique à Djanet, dont le promoteur abénéficié d'une assiette foncière dela part du Comité d'assistance à lalocalisation et à la promotion desinvestissements et de la régulationdu foncier (Calpiref).

Sur un autre registre, le guichetunique décentralisé de l'Andi à Illizi aorganisé des journées de sensibili-sation à l'Institut national spécialiséde la formation professionnelle, pourfaire connaître les stagiaires desavantages et des prestations offertespar cet organisme, en plus de l'orga-nisation d'émissions sur les ondesde la radio locale sur les missions duguichet unique dans le cadre de lapromotion de l'investissement, a-t-on indiqué.

R. N.

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SANTÉN° 1297 - Lundi 11 mai 2015 Les DEBATS

Il est primordial d'actualiserles programmes de formationdans le domaine médicalnotamment en direction des

médecins généralistes commecela se fait de par le monde, a indi-qué le Dr. Laouar en marge du 11eForum de formation continue auprofit des médecins généralistes,soulignant que la formation actuel-le «est dépassée».

Il a estimé important de réhabi-liter le médecin généraliste car«étant présent à travers toutes lesrégions du pays et le premier quiconsulte le patient quelle que soitl'affection». La rencontre s'estdéroulée en présence de méde-cins généralistes des différenteswilayas du pays des deux secteurs

public et privé pour prendreconnaissance des nouveautésdans le corps médical et lesmoyens de prise en charge desmaladies graves à travers le pro-gramme riche et diversifié prévu àcette occasion.

Vendredi dernier, les méde-cins avaient reçu une formationsur le diabète et l'hypertensionartérielle. La journée de samedi aété, elle, consacrée aux maladiescardiovasculaires, aux difficultésrespiratoires, aux inflammations àla vaccination et aux maladiesglandulaires. En marge de la for-mation, sept ateliers ont été orga-nisés sur divers thèmes dont lestechniques de mesure de la ten-sion artérielle et la formation des

médecins généralistes en matièrede prise en charge du citoyen encas de panique générée par lescatastrophes. Ce corps médicalapportera sa contribution au plannational de lutte contre le cancer(2015/2019) à travers notammentle diagnostic précoce des tumeursoutre l'accompagnement des per-sonnes âgées souffrant de mala-dies lourdes.

D'autre part, le président de laSociété algérienne des maladiesvasculaires (Samev), le Pr.Mansour Brouri, a insisté sur laformation du médecin généralisteen matière de prise en charge desurgences dues aux maladies car-diovasculaires en particulier, rap-pelant que le ministère de la

Santé avait mis en place un pro-gramme prophylactique à ce sujet.

Le Pr. Brouri, également chefdu service de médecine interne àl'hôpital Djilali Belkhenchir deBirtraria, a précisé que le renfor-cement de la prise en charge deces maladies qui sont en tête desmaladies mortelles dans le mondecontribuera à diminuer les caspathologiques et à sauver desvies. Il a appelé enfin, les servicesdes maladies cardiovasculaires àorganiser des sessions de forma-tion en direction des médecinsgénéralistes à l'échelle nationaledans le cadre du réseau des éta-blissements de proximité en char-ge de cette spécialité.

R. S.

Médecins généralistes

Appel à la révision de la formation académique

Le président du Forum de la formation médicale continue, le Dr. Abdelhamid SalahLaouar, a appelé, samedi à Alger, à la révision de la formation académique en médecinetout particulièrement en direction des médecins généralistes.

Lutte contre la thalassémie

Un plan national de prévention annoncé U n programme national de

prévention et de luttecontre la thalassémie a été

annoncé durant ce week-end àl'auberge du lac Tonga (El Tarf) parun responsable central du ministè-re de la Santé, de la Population etde la Réforme hospitalière.

M. Smaïl Mesbah, directeurgénéral chargé de la prévention etde la promotion de la santé adéclaré, à l'occasion de la célébra-tion de la journée internationale delutte contre la thalassémie, en pré-sence du Pr. Bah Keita, représen-tant de l'Organisation mondiale dela santé (OMS) et de M. DimitrisLoukopoulos, président de laFédération internationale de tha-lassémie et de drépanocytose(FIT) et de près de 200 partici-pants, que ce programme a pourbut de «répondre aux besoins autriple plan de la prévention, dudépistage et du traitement de cettemaladie qui se répand en Asie,dans le bassin méditerranéen et auMoyen-Orient». Rappelant lavolonté politique de l'Etat en matiè-

re d'amélioration de la prise encharge des patients atteints de cemal, le même responsable a misl'accent sur l'importance de ce pro-gramme qui «répond aux stan-dards internationaux, élaboré enpartenariat avec la FIT et leconcours de l'OMS».

Première du genre à l'échellenationale, cette rencontre, organi-sée par la direction de wilaya de lasanté et de la population sous leslogan «prévenir la thalassémie,un véritable défi social», est aussiun espace de concertation etd'échanges d'expériences entreexperts, ont souligné les représen-tants de la FIT et de l'OMS, met-tant en exergue «la gravité decette maladie qui, bien que figurantparmi les maladies génétiques lesplus répandues en Afrique,demeure largement négligée, toutcomme ses graves conséquencessanitaires et socioéconomiques".

A terme, a-t-on expliqué, "cesmaladies (thalassémie et drépano-cytose) provoquent desdéfaillances poly-viscérales et des

décès prématurés, principalementchez les enfants, les adolescentset les femmes enceintes».

Quelque 5% de la populationmondiale sont «porteurs sains d'ungène drépanocytaire ou thalassé-mique», a-t-on également faitsavoir, précisant que ce taux"atteint les 25 % dans certainesrégions et plus de 300 000enfants, présentant une formegrave d'hémoglobinopathie, nais-sent, chaque année, dans lemonde. Selon M. Khemissi Abdi,président de l'association des tha-lassémiques d'El Tarf qui compte,à ce jour, 2 635 malades dont 70% ne bénéficient pas d'une cou-verture sociale, a soutenu que cesmalades «rencontrent des difficul-tés à suivre leur traitement, notam-ment pour leurs transfusions san-guines régulières, indispensablespour suppléer au manque d'hémo-globine et rester en vie».

Cinq thalassémiques ont perdula vie en 2013, a-t-il rappelé, insis-tant sur l'importance de la préven-tion pour réduire l'apparition de

nouveaux cas. De leur côté, les responsables

de la direction de la santé et lapopulation ont mis en avant «l'im-portance de la sensibilisation» quipermet de se prémunir au mieuxde cette maladie héréditaire, favo-risée par l'absence d'analysesprénuptiales et les mariagesconsanguins. A El Tarf où il aété recensé, en 2014, pas moinsde 42 thalassémiques homozy-gotes (contre 32 en 2012), il estimpératif, a-t-on ajouté au coursde cette rencontre médicale,d'amélioration la prise en chargedes patients et de veiller à la dis-ponibilité des médicaments ché-lateurs du fer. Plusieurs com-munications ont traité du «pro-gramme de soins préventifs pourles thalassémiques et les drépano-cytaires en Algérie», de la «pré-vention primaire, conseils géné-tiques et examen prénuptial» et«éducation thérapeutique de l'en-fant thalassémique et de sa famil-le».

Reda A.

DDoonnss dd''oorrggaanneess

Un congrèsinternational prévu à Oran

Un congrès international surles dons d'Organes sera organi-sé, les 30 et 31 mai prochains, auniveau de l'Etablissement hospi-talo-universitaire (EHU) 1er

Novembre 1954 d'Oran, a-t-onappris des organisateurs.

Organisé sous le thème«Dons d'organes encéphaliqueset prélèvement sur mort encé-phalique», ce congrès regroupe-ra des experts nationaux des dif-férents établissements sanitairesdu pays ainsi que des expertsinternationaux. Ce séminaireabordera des questions liées à latransplantation d'organe surmort encéphalique en milieuhospitalier, «une question quisuscite toujours le débat enAlgérie», a-t-on souligné.Plusieurs thèmes ont été retenuspour ce congrès comme «lesdons d'organes et informationdu public», «le prélèvement d'or-ganes», «dons d'organes surmort», «point de vue desjuristes» et «point de vue desreligieux», entre autres.

Les dons d'organes à partirde donneurs en état de mortencéphalique ne sont pas encorepratiqués en Algérie, rappellentles organisateurs.

R. S.

EEttaabblliisssseemmeennttss ddee ssaannttéé àà LLaagghhoouuaatt

De nouveauxéquipementsmédicaux enexploitation

Dix établissements de santéont été renforcés cette année àLaghouat par de nouveaux équi-pements médicaux dans diffé-rentes spécialités, a-t-on apprissamedi auprès des services de lawilaya.

Ces équipements sont déjàen exploitation dans certainesstructures sanitaires , tandis qued'autres sont en cours d'installa-tion ou dans en un lieu d'entre-posage en attendant l'achève-ment des travaux d'aménage-ment des structures devant lesaccueillir, a-t-on indiqué demême source.

Il s'agit notamment de quatregénérateurs de rayons et d'au-tant d'ultrasons, de trois appa-reils pour l'oncologie ainsi qued'autres matériels destinés àl'hémodialyse et à la chirurgiedentaire, selon la même source.

D'autres équipements médi-caux ont été ainsi acquis au pro-fit des salles d'opérations del'établissement public de santé(EPS) du chef-lieu de wilaya, etde 23 appareils de stérilisationdestinés aux établissements desanté d'Aflou, de Laghouat etdes polycliniques de HassiDellaâ et de Gueltet Sidi Saâd.

Ces équipements viendronts'ajouter aux 22 laboratoiresd'analyse et aux 21 appareils deradiographie en exploitation auniveau des structures de santéde la wilaya où la couverturesanitaire est estimée à 70% desbesoins exprimés en la matière,a-t-on signalé.

Cette couverture sanitaire estassurée actuellement par 466praticiens dans le secteur public,dont 101 médecins spécialistes,270 généralistes et quelque 160médecins privés.

R. S.

Page 8: Décès de trois médecins cubains à El Bayadh Les DEBATSLa mort …lesdebats.com/editions/110515/Les debats.pdf · 2015-09-27 · 2 Les DEBATS EVENEMENT N° 1297 - Lundi 11 mai

8 N° 1297 - Lundi 11 mai 2015Les DEBATS

RÉGIONS

Kalaâ Beni Rached, remontant à lapériode ottomane, a été un véritablepôle de rayonnement culturel et unjoyau architectural, en témoignent

certains de ses édifices qui affrontent lesaléas du temps et attendent leur réhabilitation.Cette localité, dénommée également«Houara», a été édifiée au XVIe, comme lerapportent certaines sources historiques quiindiquent que Kalaâ Beni Rached porte le nomde son fondateur Rached Ben Mohamed, ori-ginaire de la tribu des Meghraoua. Les forcesmilitaires ottomanes l’avaient utilisé à l’époquecomme citadelle et fortification, selon lesmêmes sources.

Le site se distingue par ses venelles etétroites ruelles, sa vieille mosquée construiteen 1734 par le Bey Bouchelaghem et son

cimetière ottoman. Qalaât Beni Rached a étéla terre natale de grands hommes de culte.Elle abrite quelque 336 mausolées.

Comme pour marquer l’histoire de cettelocalité, un de ses habitants, BoualemBouazza, a créé deux modestes musées danslesquels sont exposés de vieux manuscrits,des ustensiles, des armes, des pièces histo-riques, des costumes traditionnels et des ins-truments de tissage utilisés dans la fabricationdu célèbre tapis d’El Kalaâ. Certaines de cespièces datent de cinq siècles.

Dernièrement, les autorités de wilaya ontentrepris plusieurs opérations pour restaureret réhabiliter certains sites pour les sauver dela dégradation.

Dans ce cadre, une enveloppe financière aété débloquée pour entreprendre des étudeset des travaux de restauration afin de donnerà ce site historique toute l’importance qu’ilmérite.

Le directeur de la culture de la wilaya deRelizane, Meshoub Hadj, a indiqué que sesservices ont déposé, pour la seconde fois, auniveau de la tutelle le dossier d’El Kalaâ envue de la classification du site pour bénéficierde toutes les dispositions réglementaires envue de sa protection et de son exploitation entant que destination touristique.

Le même responsable a rappelé que desexperts du Centre national de recherchesanthropologiques, préhistoriques et ethnogra-

phiques (Cnrpah) ont entrepris, en décembredernier, des recherches sur le site d’El kalaâ.Des instruments préhistoriques, des restes depoterie et des ossements appartenant à unrhinocéros, à des bovidés et des gazelles ontété découverts à l’intérieur de la grotteMesrata.

De son côté, le directeur de wilaya chargédu tourisme, Djilali Toualbia, a décidé d’inté-grer cette localité à un circuit touristiquedevant permettre aux touristes et chercheursde découvrir une région au riche passé histo-rique, mais qui n’a pas livré tous ses secrets.

M. Toualbia a indiqué que l’ancienne unitéde fabrication du tapis d’El Kalaâ, à l’arrêtdepuis les années 1980, sera converti encentre d’artisanat devant abriter tous lesmétiers séculaires faisant la réputation de larégion comme la poterie, le tissage, la tanne-rie, le travail du doum, entre autres travauxartisanaux. des stages de formation seront ini-tiés au profit des artisans.

Sur ce plan, il y a lieu de rappeler que letapis de Kalaâ Béni Rached aux motifs excep-tionnels se distingue des autres travaux d’arti-sanat similaires. oeuvre exclusive desfemmes, ce tapis est inspiré des arts andalouet maghrébin.

Très apprécié et très demandé dans lepassé, il était un élément incontournable dutrousseau de la mariée.

R. N.

Kalaâ Béni Rached à Relizane

Une citadelle à découvrir

Un projet de 1 600 logements sociaux detype public locatif (LPL) est en cours de

réalisation dans la daïra de In Salah (750 kmau nord de Tamanrasset), a-t-on apprissamedi auprès des responsables locaux del’Office de promotion et de gestion immobi-lière (Opgi). Dotés d’un financement deplus de 4 milliards de DA, les chantiers deréalisation de ce projet, inscrit dans lecadre du précédent plan quinquennal, ontété répartis en plusieurs lotissementsconfiés à 13 entreprises réalisatrices, sur

une superficie de 48 hectares, a précisé lechef du service technique de l’Opgi.

Livrable en août 2016, ce programmede logement dont neuf bureaux d’étudeassurent le suivi technique, a été retenu autitre de la réalisation d’un nouveau pôleurbain dans la zone de Djoualil (12 km dela ville de In-Salah) qui réunira prochaine-ment une série dÆinstallations projetées, àl’instar d’un établissement public hospita-lier (EPH), d’un stade de proximité, d’unesalle omnisports, d’un centre culturel, d’une

école primaire et d’un Collège d’enseigne-ment moyen (CEM), a indiqué HadjiM’hamed.

Le même responsable a fait savoir éga-lement que 253 LPL sur un total de 856logements de même type relevant del’Opgi, ont été attribués au cours du pre-mier trimestre 2015 dans le quartierDghamcha à In Salah, assurant que les tra-vaux se poursuivent pour l’achèvement deslogements restants de ce quota.

Bilal L.

Tamanrasset

1 600 logements sociaux en chantier à In Salah

Les directeurs de l’exécutif dewilaya de Tizi Ouzou ont été

instruits par le wali d’actualiserleurs données mises en ligne sur lesite Web officiel de la wilaya afind’informer le citoyens des effortsde développement local a-t-onappris vendredi dernier auprès dela cellule de communication.

Dans la note adressée, jeudi,par le wali, Abdelkader Bouazghi,

aux membres de l’exécutif, et diffu-sée sur le site de la wilaya, il leurest demandé de prendre leurs dis-positions en vue de communiquer,à la cellule de la communicationdu cabinet, «toutes les informa-tions, les plus récentes pos-sibles, concernant leurs secteursrespectifs, tels que l’état d’avan-cement des opérations, les docu-ments photographiques, les

maquettes, les avis relatifs auxmarchés publics et les diffé-rentes activités liées aux sec-teurs».

Dans ce même courrier, lechef de l’exécutif rappelle le butassigné à ce site web public quiest d’informer les citoyens sur lesactions de développementmenées au niveau local dans lebut de répondre à leurs besoins

et d’améliorer leur cadre de vie. En diffusant par le biais de ce

site des informations actualisées,nous informons nos citoyens, quisont les premiers bénéficiairesdu développement local, de tousles efforts que déploient les pou-voirs publics», est-il soulignédans ce même document.

Cette instruction est uneréponse au souhait exprimé, à

l’occasion de la célébration de laJournée mondiale de la presse,par les représentants de la pres-se locale qui ont relevé que lespages de certaines directions nesont pas mises à jour et diffusentdes informations dépassées,datant de quelques années, devoir ce site Web actualisé régu-lièrement.

Farid D.

Tizi Ouzou

Actualisation du site Internet de la wilaya

Ports de pêche deBeni Saf et Bouzedjar

Enlèvement de sixtonnes de déchets

Pas moins de six tonnes dedéchets ont été enlevés samediaux ports de pêche de Beni Safet Bouzedjar, lors d’une opéra-tion de nettoyage marquée parla participation d’élèves d’éta-blissements scolaires et dejeunes scouts.

Des travailleurs et cadres dusecteur de la pêche et autresplongeurs professionnels ontpris part, également, à cetteopération intitulée «Portsbleus», organisée par la direc-tion de la pêche et des res-sources halieutiques en colla-boration avec ses partenaires.

Cette action, initiée par leministère de la Pêche et desressources halieutiques, aenregistré la mobilisation detous les moyens humains etmatériels pour assurer son bondéroulement. Ces moyens ontpermis d’enlever pas moins desix tonnes de déchets du fondde ces deux ports (sacs enplastique, bouteilles, pneuma-tiques et autres déchets) dontcinq tonnes au port de pêche deBouzedjar, a-t-on indiqué.

Outre le nettoiement desports, cette action vise à sensi-biliser les différents interve-nants au niveau des ports pourgarder ces lieux propres, évi-tant surtout les rejets dematières non dégradables. Ellesera reconduite régulièrementpour maintenir ces ports bleuset propres, a-t-on signalé.

Cette opération, dont le coupd’envoi a été donné au port depêche de Beni Saf par les auto-rités locales en présence d’unreprésentant du ministère de laPêche et du mouvement asso-ciatif versé dans la protectionde l’environnement. A Beni Saf,on a relevé la contribution del’école de formation de pêche,dont les travailleurs, des ensei-gnants et autres stagiaires.

Au port de Bouzedjar, deuxcamions et trois tracteurs ontété mobilisés pour la récupéra-tion et le rejet à des endroitsappropriés des déchets enlevésdu plan d’eau.

Cette opération ne manque-ra pas, par ailleurs, de réduireles effets de pollution du litto-ral, notamment au niveau de laplage de Sidi Boucif qui estinterdite à la baignade au titrede cette saison estivale 2015, a-t-on encore souligné. R. R.

Kalaâ Béni Rached,située à 35 km au sud-ouest de la ville deRelizane, est considéréeavec la vieille ville deMazouna parmi les siteshistoriques les plusconnus de la région de laDahra, qui nécessitentdes travaux derestauration pour saréhabilitation en tant quesite historique

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CONFLITSN° 1297 - Lundi 11 mai 2015 Les DEBATS

Ziad Hamouri, directeur duCentre d'El Qods pour lesdroits sociaux et écono-miques, cité par Palestine

Info, a déclaré que plus de 20 000maisons palestiniennes sont mena-cées d'être démolies par une déci-sion de l'occupant israélien sous pré-texte de construction sans permis,alors que le nombre de colons attein-dra, à ce rythme de colonies les 600000 d'ici à 2019.

Il a ajouté que l'occupationexploite la loi du défaut d'autorisationcomme un outil de guerre contre laprésence palestinienne, soulignantqu'un grand nombre de Palestiniensne peuvent pas répondre aux procé-dures israéliennes difficiles et lesmontants exorbitants demandés parla municipalité de l'occupation pourobtenir un permis de construction.

Zone C réservée à laconstruction descolonies

Plus de 60% - soit environ360 000 hectares - de la Cisjordanieoccupée se trouvent en zone C, oùIsraël exerce seul le contrôle militai-re, mais aussi administratif, confié àun organe du ministère de laDéfense.

Selon l'ONU, 298 000Palestiniens vivent dans 533 zonesrésidentielles en zone C, ainsi que

341 000 Israéliens installés dans 135colonies et une centaine de coloniessauvages, selon des chiffres fournispar les Israéliens.

Moins de 1% de la zone C estréservé au développement de laconstruction pour les Palestiniens,contre 70% pour les colons, selonl'ONU. Les 29% restants sont soumisà de drastiques restrictions qui ren-dent quasi-impossible touteconstruction par les Palestiniens.

Ordre de démolitioncontre permis deconstruire

Depuis la signature des Accordsd'Oslo sur l'autonomie en 1993,Israël a délivré plus de 14 600ordres de démolition - qui peuventviser jusqu'à sept structureschacun -, indique l'ONG israélienneBimkom. Selon un membre del'ONG, chaque ordre vise en moyen-ne deux bâtiments, ce qui signifiequ'en deux décennies, Israël aordonné la démolition de près de 30000 structures appartenant à desPalestiniens.

Dans la zone C, c'est un systèmeà deux vitesses basé sur la discrimi-nation, qui est en place, affirmel'ONG israélienne Rabbins pour lesdroits de l'homme: «civil et représen-tatif pour les colons israéliens et mili-

taire pour les Palestiniens qui nesont pas consultés».

Dans les villages palestiniens,l'objectif est d'encourager laconstruction dans un espace res-treint, tandis que dans les colonies,à l'inverse, l'idée est d'élargir aumaximum les zones de construction,selon l'ONG.

Sur les 533 zones résidentiellesrépertoriées par l'ONU dans la zoneC, seules 75 - soit 1 800 hectares ou0,5% de la Cisjordanie - ont un pland'urbanisme approuvé par lesIsraéliens. Des plans faits sansconsulter la population et qui neprennent pas en compte sesbesoins.

77 bâtiments détruits en2015 en Cisjordanie

Les démolitions extra-judiciairesd'Israël se poursuivent en 2015.Rien qu'en janvier, les autorités d'oc-cupation ont détruit 77 bâtimentsappartenant à des Palestiniens enCisjordanie, faisant, dans le froid del'hiver, 110 sans-abri dont près de lamoitié sont des enfants.

En 2014, 590 bâtiments palesti-niens ont été détruits en Cisjordanie,El Qods-Est, déplaçant 1 177 per-sonnes, selon une nouvelle étude del'Office des Nations unies pour lacoordination des affaires humani-taires (Ocha).

Selon Amira Hass de l'Ocha, entrois jours, du 20 au 22 janvier, 77Palestiniens, des enfants pour plusde la moitié, sont devenus des sans-abri par ces démolitions. James W.Rawley, coordinateur résident ethumanitaire des Nations unies, sou-tient que les démolitions violent ledroit international. «Les démolitionsqui aboutissent à des expulsions et àdes déplacements forcés vont à l'en-contre des obligations d'Israël stipu-lées dans le droit international etcréent inutilement des souffranceset des tensions», dit-il, ajoutant:«Elles doivent cesser immédiate-ment. Ocha écrit, dans un commu-niqué officiel: «La politique d'urba-nisme mise en oeuvre par Israël enZone C et à El Qods-Est engendreune discrimination envers lesPalestiniens, rendant extrêmementdifficile pour eux l'obtention d'un per-mis de construire».

Zone C sous contrôleisraélien total

Les 493 bâtiments détruits enCisjordanie étaient en Zone C, unedivision administrative définie dansles Accords II d'Oslo en 1995 et quirecouvre près des trois-quarts de laCisjordanie. La Zone C demeuresous le contrôle de l'armée israélien-ne, Israël l'ayant occupée, illégale-ment en 1967.

Aujourd'hui, les Palestiniensn'ont aucun contrôle sur 99% de laZone C, laquelle représente 61% detoute la Cisjordanie. C'est dans cetterégion que sont concentrées les res-sources les plus importantes et lesplus lucratives de Cisjordanie.

Dans un rapport de 2013, laBanque mondiale estime que sans«la capacité d'exercer une activitééconomique résolue en Zone C, l'es-pace économique de la Cisjordanierestera encombré et appauvri».

Entre 300 et 400 000 colonsisraéliens se sont installés illégale-ment en Zone C. D'autres affluenttoujours, la région est de plus en pluscolonisée. En 2014, le ministre de laConstruction et du Logement israé-lien déclarait que la population decolons allait monter à 550 ou 600000 d'ici à 2019. R. I.

Cisjordanie et El Qods-EEst

Israël intensifie sa politique de colonisationPlus de 20 000 maisons palestiniennes sont menacées de démolition dans le cadre de la poli-tique d'urbanisme mise en oeuvre par Israël en Zone C, où se trouvent plus de 60% de laCisjordanie occupée et à El Qods-Est en violation du droit international, ouvrant la voie à l'ins-tallation illégale de plus de 400 000 colons israéliens.

Des militaires alliés aux rebelles acceptent la trêve Yémen

D es militaires yéménitesalliés à la rebellion Houthieont accepté dimanche le

cessez-le-feu humanitaire proposépar l'Arabie Saoudite, quelquesheures après qu'un raid de la coali-tion menée par Riyad a frappé larésidence de leur homme fort, l'ex-président Saleh.

«Nous annonçons que nousacceptons la trêve humanitaire», adéclaré le colonel Sharaf Luqman,porte-parole des militaires déser-teurs qui ont aidé les rebelles às'emparer d'une bonne partie dupays. Il a déclaré espérer que cettetrêve allait «mettre fin au blocustyrannique et permettre l'arrivée denavires de commerce dans lesports yéménites et l'entrée d'aidehumanitaire».

Les rebelles chiites, soutenuspar l'Iran, n'ont en revanche tou-jours pas répondu à l'offre d'uncessez-le-feu prenant effet mardi

soir pour cinq jours, formulée parRiyad.

Les rebelles chiites sont égale-ment la cible d'un embargo sur lesarmes imposé par l'ONU, qui exigeun contrôle strict de tous les car-gos, entravant les livraisons de fuelet d’aide humanitaire.

Des militaires restés fidèles àl'ex-président Ali Abdallah Salehaprès qu'il a été chassé du pouvoiren 2012, ont joué un rôle majeurdans la conquête de vastes pansdu Yémen par les rebelles chiitesHouthis, venus du nord du pays.

Entrés dans la capitale Sanaaen septembre 2014, les Houthisont poussé à l'exil le président AbdRabbo Mannsour Hadi le 26 mars.Depuis cette date, une coalitionarabe mise sur pied par l'ArabieSaoudite mène des frappesaériennes quotidiennes sur leurvoisin pauvre de la péninsule ara-bique. A l'aube, hier, l'un de ces

raids a touché la résidence de M.Saleh à Sanaa.

L'ancien président, à la tête duYémen pendant plus de troisdécennies avant d'être chassé dupouvoir par un soulèvement popu-laire, ne semble pas avoir été chezlui au moment des frappes.

Son parti, le Congrès populairegénéral (CPG), avait saluéquelques heures plus tôt l'offre detrêve, exprimant l'espoir que celaréduirait «l'impact» de l'offensivede la coalition arabe «qui a faitsubir à la population yéménite dessouffrances sans précédent et unblocus inédit». La coalition a égale-ment bombardé le fief des insurgésà Saada (nord) après avoir appeléles civils à quitter la ville, qu'elleconsidère désormais comme unecible militaire. Des centaines depersonnes ont fui cette cité située àune cinquantaine de km de la fron-tière de l'Arabie Saoudite, selon

des témoins. La coalition a indiquéavoir ciblé les maisons de plusieurschefs Houthis, ainsi que desdépôts d'armes, selon l'agence offi-cielle saoudienne SPA. Desagences humanitaires ont prévenuque de nombreux civils n'auraientpas le temps de fuir Saada à tempset exhorté la coalition à temporiser.

Les avions de la coalition ontégalement bombardé samedi leprincipal aéroport de la capitaleSanaa, aux mains des rebelles.

L'ONU et des organisationshumanitaires ont maintes fois criti-qué les multiples frappes de la coa-lition contre l'aéroport, une voie«vitale» selon elles pour transpor-ter les secours dans un pays enproie à toutes sortes de pénuries-nourriture, carburant, médica-ments.

Les combats, ainsi que le blo-cus aérien et maritime de la coali-tion, ont rendu la situation humani-

taire alarmante au Yémen. L’Unicefa prévenu que si les restrictionsaux importations continuaient,«elles feront plus de morts que lesballes et les bombes dans les pro-chains mois».

Plus de 1 400 personnes ontété tuées dans le conflit, selonl'ONU.

Après six semaine de cam-pagne aérienne, le ministre saou-dien des Affaires étrangères, Adelal-Jubeir, avait annoncé un ces-sez-le-feu à partir de mardi à23h00, pour cinq jours renouve-lables, à condition que les rebelless'engagent à le respecter. Il «s'ar-rêtera s'ils ne respectent pas l'ac-cord», avait-il averti à Paris.

A ses côtés, le chef de la diplo-matie américaine, John Kerry, avait«encouragé» l'Iran et la Russie,«pays qui ont le plus d'influence»sur les rebelles à les «pousser» àaccepter une trêve. AFP

EEggyyppttee

Attentat devantle domicile d'unjuge au Caire

Quatre personnes ontété blessées dans l'explo-sion de trois bombes hierau Caire devant le domi-cile d'un juge qui avaitcondamné à mort 12hommes pour le meurtred'un policier lors des vio-lences consécutives à ladestitution de l'ancienprésident Morsi en 2013,a indiqué la police.

Le juge MoatazKhafagi est aussi celuiqui présidait le tribunalayant condamné à la pri-son à vie en févrierMohamed Badie, le guidesuprême des Frèresmusulmans.

Trois personnes souf-frant de «contusions» ontété soignées sur les lieuxde l'attaque, la quatrièmea été hospitalisée pourdes blessures sans gravi-té «à un bras et au cou»,a confirmé le porte-paroledu ministère de la Santé.A l'aube, deux hommessont descendus d'un taxidevant l'entrée du domi-cile du juge Khafagi, ilsdisposaient manifeste-ment des objets suspectsautour de l'entrée, l'alertea été déclenchée parmi lepersonnel privé gardantl'immeuble.

«Les explosions ontbrisé des vitres de l'im-meuble et de trois voi-tures garées devant, dontcelle du juge», ont expli-qué des officiers de poli-ce.

Le juge Khafagi prési-dait le tribunal qui acondamné à mort 12hommes le 6 août 2014.Ces derniers étaientaccusés d'appartenir à ungroupe «terroriste» res-ponsable de la mort d'ungénéral de police, tué parballe en septembre 2013lors d'une opération de«nettoyage» d'un quartierdu Caire considérécomme un bastion desFrères musulmans.

Bilal L.

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10 N° 1297 - Lundi 11 mai 2015Les DEBATS

FRICA INES

Dans plusieurs quartierscontestataires de lacapitale, des manifes-tants ont renforcé leurs

barricades samedi soir à l'issued'une journée de «trêve», crai-gnant une intervention des forcesde sécurité à qui les autorités ontdonné 48 heures pour les déman-teler. Les opposants réaffirmaientavec fermeté leur refus d'abandon-ner leur mouvement tant que M.Nkurunziza n'aura pas renoncé àsa candidature, qu'ils jugentcontraire à la constitution. Dans lequartier de Musaga, au sud ducentre-ville, des policiers arrivésdimanche dès l'aube ont réussi àdégager la majeure partie des bar-ricades. «Un groupe de policierss'est déployé à l'aude au pas decourse, ils nous ont surpris, cer-tains d'entre nous se préparaient à

aller à la messe d'autres dormaientencore», explique à l'AFP Claude,un étudiant de 25 ans. «On ne peutpas résister, mais même s'ils ontdéblayé, on remontera les barri-cades», assure-t-il. Selon destémoins, il y a eu beaucoup decoups de feu et plusieurs blessés.Un d'entre eux serait décédé à sonarrivée à l'hôpital, selon des témoi-gnages recueillis par l'AFP. «Lesmilitaires sont venus nous dire queles routes devaient être déblo-quées et qu'on ne pouvait pasrésister à des gens armés defusils», a expliqué à l'AFP Fabrice,un des leaders du quartier. «Nousavons décidé de laisser faire, maisça ne veut pas dire que nous n'al-lons pas assurer notre sécurité, cesoir nous reprendrons nosrondes», a-t-il ajouté. Le Conseilnational de Sécurité (CNS) a exigé

samedi que cesse «immédiate-ment et sans condition aucune, cemouvement d'insurrection» etordonné aux forces de l'ordre de«libérer les voies de communica-tion» sous 48 heures, àBujumbura et dans le reste dupays. «Les mesures du Conseilnational de Sécurité, on s'en fout !Que Nkurunziza parte d'abord !Sinon nous allons continuer», aréagi Fiacre, 26 ans, dans le quar-tier contestataire de Cibitoke, aunord du centre-ville.

Le «Collectif contre un 3e man-dat», qui regroupe un millier d'as-sociations de la société civile et lesdeux centrales syndicales dupays, «considère la déclaration duConseil national de sécurité (CNS)comme une déclaration de guerreau peuple burundais», a réagiPacifique Nininahazwe, un de ses

dirigeants, passé dans la clandes-tinité. «Jusqu'ici, aucun présidentn'a gagné contre son peuple», a-t-il averti, citant Zine El Abidine BenAli en Tunisie, Hosni Moubarak enEgypte ou encore BlaiseCompaoré au Burkina Faso, quitous ont dû quitter le pouvoir aprèsêtre restés sourds aux revendica-tions de la rue.

«Les manifestations vont conti-nuer jusqu'à ce que PierreNkurunziza comprenne qu'il nepourra pas avoir un troisièmemandat, qu'il ne pourra pas violernotre Constitution», a assuré M.Nininahazwe. Au moins 18 per-sonnes ont été tuées lors desmanifestations qui ont débuté le26 avril, au lendemain de la dési-gnation du président sortantcomme candidat de son parti à unnouveau mandat. Faisant fi de lacontestation, le présidentNkurunziza avait été le premiervendredi à déposer son dossier decandidature à la présidentielle du26 juin au siège de la Commissionélectorale (Céni).

Au total, huit candidats ont étéenregistrés par la Céni après l'ex-piration du délai de dépôt des dos-siers samedi soir. Parmi eux, leprincipal opposant, AgathonRwasa, chef historique des FNL, laplus ancienne rébellion hutu, qui aréclamé un décalage du calendrierélectoral.

La campagne électorale deslégislatives et communales du 26mai, qui précédent la présidentielledu 26 juin, a été officiellementouverte hier.

AFP

Burundi

Les contestataires refusent de céder au diktat des autorités

Les opposants à un troisième mandat du président burundais, Pierre Nkurunziza, refu-saient hier de se plier à l'injonction des autorités qui ont exigé un «arrêt immédiat» de leur «insurrection», et qualifiaient cette sommation de «déclaration de guerre au peuple».

Au moins 182 morts de méningite depuis janvierBurkina Faso

A u moins 182 personnessont mortes de méningitedepuis le début de l'année

au Burkina Faso, sans pour autantque le seuil épidémique ne soitpour l'instant franchi, a-t-on apprissamedi auprès du ministère de laSanté.

Depuis le début de l'année2015, «1 696 cas suspects deméningite dont 182 décès», a indi-qué le ministère de la santé burki-nabè dans un communiqué trans-mis à l'AFP. «Il n'y a aucune épi-démie de méningite pour l'ins-

tant», assure le ministère préci-sant qu'un seul district, celui deKarangasso-Vigué (ouest), prèsde Bobo Dioulasso, la deuxièmeville du pays a franchi le seuild'alerte dans la semaine du 23février au 1er mars 2015.

On parle de seuil d'alertelorsque le taux d'attaque hebdo-madaire atteint cinq cas pour100 000 habitants, et de seuil épi-démique quand le taux d'attaqueest de 10 cas pour 100 000 habi-tants en une semaine. Le gouver-nement a indiqué avoir renforcé la

surveillance «cas par cas» de lamaladie dans toutes les régionsdu pays, en mettant à dispositionles médicaments pour une priseen charge rapide et gratuite despatients. Le Burkina Faso estrégulièrement frappé par des épi-démies de méningite en raison desa position au sein de la «ceinturede la méningite» qui s'étend duSénégal à l'ouest, à l'Ethiopie àl'est. En 2010, le gouvernementavait organisé une vaste cam-pagne de vaccination préventivecontre la maladie sur toute l'éten-

due du pays. Ce vaccin confèreune immunité allant jusqu'à dixans. Depuis janvier, une épidémiede méningite frappe le Niger voisindu Burkina Faso et a déjà fait 252morts pour 3 304 cas, selon le der-nier bilan.

Très contagieuse, la méningitequi sévit pendant la saison sèche(janvier à juin) se manifeste parune montée brutale de températu-re, de violents maux de tête, desvomissements et une raideur ducou.

AFP

L'opposition suspend une manifestation Guinée

D ans le souci de privilégier le dialoguepolitique avec les partis de la mouvan-ce et le pouvoir en place, le chef de file

de l'opposition guinéenne Cellou Dalein Dialloa annoncé samedi, lors de l'assemble généra-le de son parti «la suspension de la manifesta-tion» prévue le 11 mai prochain. «En communaccord avec les autres membres de l'opposi-tion, nous avons décidé de surseoir à la mani-festation de demain pour favoriser le dia-logue", a indiqué Cellou Dalein Diallo, prési-dent de l'Union des forces démocratiques deGuinée (UFDG) et chef de file de l'opposition.Selon lui, cette option de l'opposition est répu-blicaine et vise à donner une chance de réussi-

te aux pourparlers visant à apaiser la situationpolitique très tendue ces derniers temps, avecune série de violences sur les militants de l'op-position.

Mr Diallo n'a pas manqué de préciser qu'ilserait disponible à rencontrer le chef de l'Etatguinéen Alpha Condé et tous autres acteursafin de discuter du processus électorale enta-mé avec une divergence de vue entre lesacteurs politiques de la mouvance et de l'oppo-sition. «Nous sommes toujours ouverts au dia-logue, sincère, serein et francs» avec «nos par-tenaire d'en face», a expliqué le président del'UFDG. Cependant, il a mis en garde le pou-voir actuel, car dit-il s'il n'y pas d'entente, les

responsables de l'opposition seront dans l'obli-gation de «reprendre les manifestations et lesmeetings politiques» dans tout le pays jusqu'àla satisfaction de leur revendication.

Pour l'instant, aucune date officielle n'estannoncée pour la prochaine rencontre deconcertation entre le président guinéen AlphaCondé et le chef de file de l'opposition CellouDalein Diallo.

Vendredi dernier, M. Diallo avait décliné l'in-vitation du président Condé pour exprimer sadésapprobation suite aux exactions causéessur ses militants lors de la manifestation dujeudi 7 mai à conakry.

Reda A.

RRDDCC

Coopérationdifficile entre l'ONU et Kinshasa

La dégradation de la situationsécuritaire dans l'est du Congoet plus particulièrement dans leNord-Kivu où deux casquesbleus tanzaniens ont été tués,mardi 5 mai, ont poussé l'ONU àreprendre des discussions avecKinshasa. Au mois de févrierdernier, une opération conjointede la Monusco avec l'arméecongolaise contre les Forcesdémocratiques pour la libérationdu Rwanda (FDLR) avait été sus-pendue, suite à la nomination dedeux généraux que les Nationsunies soupçonnent d'avoir com-mis de graves exactions.

L'ONU prépare-t-elle une opé-ration contre les FDLR au Congo? Le chef des opérations demaintien de la paix, HervéLadsous, a maintenu le doute àl'issue d'un Conseil de sécuritédevant lequel il a partagé soninquiétude pour les populationsciviles prises en tenaille par lesgroupes rebelles, dans l'est duCongo. «Il nous faut reprendreet intensifier les actions contreles ADF (Forces démocratiquesalliées) et, bien sûr, contre lesFDLR. Le Conseil de sécuriténous l'avait demandé mais, pourle moment, le gouvernementcongolais n'accepte pas. Noussommes donc coincés mais j'es-père vraiment que l'on va sortirde ce blocage», a déclaré HervéLadsous.

Le blocage, c'est le refus netdu gouvernement congolais dese séparer de deux généraux-soupçonnés de graves viola-tions des droits de l'homme etauquel l'ONU conditionne saparticipation à des opérationsmilitaires conjointes.

Faute d'accord, l'ONU pour-rait décider de mener une opéra-tion seule contre les FDLRcomme son mandat l'y autorise.

D'après des diplomates,l'Europe presse l'ONU d'interve-nir rapidement. Hervé Ladsous ad'ailleurs précisé devant lesjournalistes «mener des prépa-ratifs à cet effet» sans donnerplus de détails. Cette déclarationa aussitôt été nuancée par leporte-parole des Nations uniesqui a déclaré que l'organisationprivilégiait toujours une opéra-tion conjointe avec les forcescongolaises des Fardc.

RFI

SSoommaalliiee

Un député tué par Al-Shabab

Un député somalien a étéassassiné vendredi au Puntland,région du nord-est de la Somaliedont les chefs se déclarent auto-nomes depuis 1998.

L'attaque a été revendiqué parAl-Shabaab. Saeed Nur Dirir, unallié proche du président duPuntland, Abdiwali Mohamed Ali,est le deuxième député de cetterégion assassiné, après AdanHaji Hussein, tué à Mogadiscio,capitale somalienne.

Selon des témoins, le députéest mort au cours d'une attaque àla grenade. Ces derniers temps,le Puntland a été le théâtre de plu-sieurs attaques, revendiquéespar Al-Shabaab. Des militantsd'Al-Shabaab se cachent dans lesmontagnes de Galgala, au sein duPuntland.

Riad D.

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Désinformation mortelle

12 Les DEBATS

EN DEBATN° 1297 - Lundi 11 mai 2015

La guerre, les médias et la morttragique de réfugiés africains

Par Julie Lévesque

L’événement catastrophique estisolé de sa cause principalepar des omissions et desdéformations, empêchant ainsiles vrais coupables d’être poin-tés du doigt. Les victimeslibyennes étaient-elles des«migrants cherchant une vie

meilleure en Europe» ou plutôt des réfugiésfuyant une zone de guerre créée et alimen-tée par les puissances occidentales ?

La façon dont l’histoire est racontée et lestermes employés sont trompeurs.L’intellectuel danois Jan Oberg explique :

Dans divers reportages et déclarationspolitiques, le terme «réfugié» est de plus enplus remplacé par «migrant» [...] Un migrant,selon l’ONU, est une personne qui est enga-gée dans [la recherche] d’une activité rému-nérée dans un État dont il ou elle n’est pas unressortissant. Un réfugié est une personnecomplètement différente, vivant à l’extérieurde son pays d’origine parce qu’il a souffert [oucraint] des persécutions en raison de son eth-nicité, sa religion, sa nationalité, son opinionpolitique; parce qu’il ou elle fait partie d’unecatégorie sociale de personnes persécutées;ou parce qu’il ou elle fuit une guerre [...]L’emploi du terme «migrants» au lieu de «réfugiés » nous distancie de la raison pourlaquelle ils fuient et de notre propre complici-té dans ces événements, minimisant ainsinotre devoir de protéger les réfugiés [...], carla plupart d’entre eux proviennent de zonesoù les interventions militaires occidentales etles exportations d’armes ont complètementraté leurs objectifs officiellement déclarés etseulement causé davantage de problèmes.Comme c’est le cas avec d’autres problèmesactuels, il existe un déni psycho-politique dufait que le militarisme occidental constitue lacause la plus importante des problèmes aux-quels nous sommes confrontés. (JanOberg,Behind Every Refugee Stands an ArmsTrader, TFF Associates & Themes Blog, 28avril 2015.)

Johannes Stern et Bill Van Auken ajou-tent:

La presse étasunienne, dirigée par le NewYork Times, parle des réfugiés fuyant la pau-vreté et la violence au Moyen-Orient et enAfrique du Nord sans même mentionner quece sont les États-Unis et leurs alliés euro-péens qui ont causé la catastrophe humanitai-re. Ce qui arrive en Méditerranée n’est pasune tragédie : c’est un crime de guerre impé-rialiste. (Johannes Stern et Bill Van Auken,Blood on their Hands: Libya’s Boat Refugeesand «Humanitarian» Imperialism, WorldSocialist Web Site, 21 avril 2015.)

Robert Parry accuse directement lesmédias d’être responsables de la crise libyen-ne en raison du rôle clé qu’ils ont joué dans lapromotion de la guerre :

Les principaux médias étasuniens fusti-gent les Européens pour ne pas avoir réussi àmettre fin à la crise humanitaire qui se dérou-le en mer Méditerranée, alors que desLibyens désespérés fuient leur pays déchirépar la guerre dans des bateaux surchargésqui coulent, et que des centaines d’entre euxse noient. Les médias dominants oublienttoutefois comment cette crise libyenne a com-

mencé, y compris leur propre rôle clé auxcôtés d’«interventionnistes libéraux» commeHillary Clinton et Samantha Power. (RobertParry, The US Hand in Libya’s Tragedy,Consortium News, 21 avril 2015.)

Le nombre de personnes qui meurent litté-ralement de rejoindre l’Europe a explosédepuis la destruction de la Libye en 2011, l’É-tat africain le plus prospère avant l’interven-tion de l’OTAN dirigée par les Français.

Bien que l’émigration de l’Afrique et duMoyen-Orient existait avant 2011, la crise arécemment dépassé des niveaux jamais vusdans l’histoire moderne. Depuis le début de2015 seulement, on estime que plus de 1800personnes sont mortes dans la Méditerranée,en route pour le sud de l’Europe. (AbayomiAzikiwe, African, Asian Migrants Dying inMass in the Mediterranean, Global Research,28 avril, 2015.) Selon l’OIM [Organisation inter-nationale pour les migrations], le nombre depersonnes qui meurent en tentant d’atteindreles rivages de l’Europe a augmenté de plus de500 pour cent entre 2011 et 2014. Bien sûr,2011 est l’année où les États-Unis et leursalliés de l’OTAN, principalement la France et laGrande-Bretagne, ont lancé leur guerre pourchanger de régime en Libye, en prétextantqu’ils intervenaient pour empêcher un mas-sacre par le gouvernement de MouammarKadhafi dans la ville de Benghazi, dans l’est dupays. (Stern, Van Auken, op. cit.)

Cette intervention militaire en appui à desmilices d’Al Qaîda est intrinsèquement liée aumalheur de ces gens et les grands médiasfont preuve d’aveuglement volontaire enomettant de faire des liens entre les événe-ments. Leur couverture de la situation enLibye a en fait pris fin avec la « victoire dupeuple libyen » et la fin d’une « dictature bru-tale ». La réalité sur le terrain est loin du suc-cès fabriqué dont on nous a gavés. Ce quis’est produit après la chute de Kadhafi, unefois que l’OTAN a laissé le pays aux mainsdes terroristes, n’était pas considéré commedigne d’intérêt médiatique :

Cette mission « humanitaire » a lancéune campagne de six mois de bombarde-ments des États-Unis et de l’OTAN tuant aumoins 10 fois plus de personnes que les com-bats dispersés entre les troupes gouverne-mentales et les rebelles armés l’ayant précé-dée [...]

Près de deux millions de réfugiés, soit plusdu quart de la population de la Libye, ont étécontraints de fuir vers la Tunisie pour échap-per à une guerre civile sans fin entre lesmilices islamistes rivales et deux gouverne-ments concurrents [...] Selon le site web LibyaBody Count, seulement depuis le début de2014, trois ans après l’intervention des États-

Unis et de l’OTAN, quelque 3500 personnesont été tuées.

L’escalade de la barbarie en Libye com-prend des exécutions de masse [...] Il n’y avaitpas de tels meurtres de masse interreligieuxen Libye avant la guerre des États-Unis et del’OTAN visant à changer de régime, et lesmilices islamistes liées à Al-Qaïda n’étaientrien d’autre qu’une force marginale. Cesmilices ont été promues, armées et soutenuespar la force aérienne massive des principalespuissances impérialistes lorsqu’elles ont déci-dé de renverser et d’assassiner Kadhafi, et devioler à nouveau la Libye.

Les conséquences désastreuses de cetteintervention néocoloniale prédatrice sontdésormais indéniables. Il ne s’agit que d’uneguerre parmi le nombre croissant de guerreset d’interventions impérialistes au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, une région richeen pétrole. Celles-ci ont détruit des sociétésentières et fait des millions de réfugiés [...]

Selon Amnesty International, l’escaladedes conflits en Afrique et au Moyen-Orient a «mené à un nombre catastrophique de réfu-giés, le plus important depuis la SecondeGuerre mondiale ». (Ibid.)

Malheureusement, un destin atroce attenddes milliers d’autres personnes. L’« interven-tion humanitaire » occidentale en Libye acréé le monstre que nous appelons mainte-nant le groupe armé État islamique (EI), unprétexte pour plus d’interventions militaires auMoyen-Orient et en Afrique du Nord. Les ter-roristes de l’EI sont utilisés pour faire desravages et renverser des régimes commelorsqu’ils étaient des terroristes de l’OTAN enLibye, alors qualifiés de rebelles pro-démo-cratie et utilisés pour renverser Kadhafi :

« Qui êtes-vous ? », a demandéMouammar Kadhafi de façon rhétorique lorsd’un célèbre discours vers la fin de son règne,questionnant (à juste titre) la légitimité deceux qui cherchaient à renverser son gouver-nement à l’époque, les qualifiant d’extré-mistes, d’agents étrangers, de rats et de toxi-comanes. On a rit de lui, on l’a injustementcaricaturé, ridiculisé et sans cesse diabolisé.

Kadhafi savait de quoi il parlait. Dès ledépart il a accusé les soi-disant rebelleslibyens d’être influencés par l’idéologie d’Al-Qaïda et l’école de pensée de Ben Laden.Bien sûr, personne ne l’a pris au sérieux, pasmême un petit peu. Kadhafi les appelait lesfondamentalistes islamiques toxicomanes.Nous les connaissons comme le groupe arméÉtat islamique (EI)… On n’a plus vraimentenvie de rire aujourd’hui n’est-ce pas ? L’EIétait d’ailleurs prévu depuis le début. Le lyn-chage « révolutionnaire » et la sodomisationde Mouammar Kadhafi au cœur des chants

maniaques d’ «Allahou Akbar» ont été saluéspar plus d’un à l’époque comme une sorte detriomphe tordu du bien de la volonté populaire(lire: le règne de la populace soutenu parl’OTAN) contre le mal de la dictature (l’Étatsouverain). Cet événement n’était toutefoisrien d’autre qu’un précurseur sanglant del’avenir du pays et de la région, le lynchage depopulations entières en Libye, en Syrie et enIrak, ainsi que la fragmentation d’États arabesclés en petits États ennemis. (AhmadBarqawi, Libya, ISIS and the UnaffordableLuxury of Hindsight, Counter Punch, 12 mars2015.)

Aussi incroyable que cela puisse paraître,les dirigeants occidentaux peuvent utiliser lesmêmes terroristes pour nous tromper àmaintes reprises, en changeant simplementleur nom. Les médias répéteront la propagan-de d’État et les gens seront invariablementleurrés par de nouvelles guerres. Kadhafi afait rire de lui lorsqu’il a affirmé qu’il se battaitcontre des terroristes, mais les vrais idiotssont ceux qui ont ri de lui. AbdelhakimBelhadj, le commandant d’Al-Qaïda en Libyeet allié de l’OTAN, est désormais un chef del’EI en Libye :

Selon de récents reportages, AbdelhakimBelhadj (photo, tenant le cadre avec JohnMcCain) s’est confortablement installécomme commandant de l’EI en Libye.

L’information provient d’un responsableanonyme du renseignement étasunien, lequela confirmé que Belhadj appuie et coordonneles activités des centres de formation de l’EIdans l’est de la Libye autour de la ville deDerna, une zone connue depuis longtempscomme un foyer du militantisme djihadiste.

Bien que cette histoire puisse semblersans importance – un terroriste d’Al Qaîdadevient commandant de l’EI – le fait est quedepuis 2011 les États-Unis et leurs alliés del’OTAN présentent Belhadj comme un « com-battant de la liberté ». Ils l’ont dépeint commeun homme ayant courageusement mené sessemblables épris de liberté contre Kadhafi, le« despote tyrannique», dont les forces desécurité avaient capturé et emprisonné par lepassé de nombreux membres du Groupe isla-mique combattant en Libye (GICL), y comprisBelhadj. (Eric Draitser, Washington’s AlQaeda Ally Now Leading ISIS in Libya, NewEastern Outlook, 10 mars 2015.)

On ne peut plus faire confiance auxmédias traditionnels. Ils ont prouvé à maintesreprises n’être rien d’autre que des courroiesde transmission de la propagande du com-plexe militaro-industriel. C’est seulement entransmettant la vérité que nous pourrons arrê-ter ce flux de désinformation mortelle.Partagez cet article! J. L.

La mort tragique decentaines de réfugiés la nuitdu samedi à dimanche 19avril en mer Méditerranée a de nouveau mis en lumièrel'hypocrisie meurtrière desdirigeants et des médiastraditionnels occidentaux.

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N° 1297 - Lundi 11 mai 2015 Les DEBATS 13

Dix mensonges que les médias necessent de ressasser en Colombie

Par Héctor León Hern

Les médias causent un très grand tortau pays en confondant tout unpeuple non seulement au sujet de lasituation nationale socio-conflictuel-le et en neutralisant ainsi la possibi-lité d’une force politique de gauche,mais aussi en présentant une imagenégative d’autres processus en

cours au Venezuela, en Équateur, auNicaragua, et en les diabolisant.

« L’éthique est une discipline qui estenseignée, mais non appliquée », disaitCarlos Gaviria Díaz. Le moment est venu decommencer à appeler les choses par leurnom en ce qui concerne les médias de com-munication « mainstream » . Le Journal deNotre Amérique présente 10 mensonges sanscesse ressassés dans les médias de la désin-formation de l’establishment et les accom-pagne d’un commentaire précis.

1 – «Les FARC sont une organi-sation narco-terroriste»Manque de précision. Les FARC sont

une organisation politico-militaire. Le terro-risme est une pratique mise en œuvre parles acteurs d’une guerre (ou en période de«paix») pour créer une peur générale. Unetelle méthode est appliquée de la mêmefaçon par l’État colombien, soit au moyen desa Force Publique, soit au moyen degroupes armés paramilitaires, soit en s’ap-puyant sur deux à la fois. Il est égalementvrai qu’au cours de la guerre les insurgés sesont financés grâce au narcotrafic. L’État deColombie aussi ; il a même démobilisé lesnarco-para-militaires en ayant recours à uneJustice de transition, qui malgré ses efforts,a souvent abouti à l’impunité.

2 – «Les FARC attaquent la popu-lation civile»Vérité incomplète. Au cours d’une guerre

ou d’un conflit armé, les belligérants agis-sent indifféremment contre toutes les per-

sonnes et tous les biens. Si les FARCadmettent «des erreurs au cours de cer-taines batailles», les médias font silencesur le fait que l’État de Colombie en a faittout autant de son côté et de façon constan-te, et qu’il a été condamné chaque fois quel’affaire a été jugée par la Cour américainedes droits de l’homme.

3 – «Les FARC n’ont pas d’idéo-logie»Mensonge. Si les FARC n’étaient pas

une organisation politico-militaire, le gouver-nement ne se serait pas assis à la table denégociation. Voici qu’est remise à l’honneurla vieille théorie juridique pénale du partisan.Avec les paramilitaires, on négocie unique-ment des justices de transition, par contreavec les insurgés, outre une justice transitoi-re, on négocie des accords politiques : unepolitique agraire ; les réparations pour lesvictimes du conflit ; une participation poli-tique ; une politique des narcotiques ; undésarmement ; une concession de garan-ties , etc… (Rappelons qu’après une précé-dente démobilisation partielle des FARC, onvit la création de l’Union patriotique qui futtotalement exterminée par la suite.)

4 – «Les FARC voient le jourcomme simples narco-trafiquants»Faux. À l’inverse de ce travestissement

de l’Histoire colporté par les médias, les

FARC naissent, au milieu des années 60, del’enclave de Marquetalia, avec des paysansen armes, animés par une idéologie commu-niste, et qui se fixent comme but la prise dupouvoir.

5 – «La Colombie est une démo-cratie et les FARC s’uniront à cettedémocratie qu’elles ont combattue»Mensonge. Au cours d’une guerre, il est

impossible de vivre dans le respect de ladémocratie. La Colombie n’a jamais connuautre chose qu’une grossière caricature dedémocratie ; les voix dissidentes et les mou-vements alternatifs à l’ordre établi ont étéexterminés, y compris ceux qui avaientconquis dans les urnes leur légitimité à exer-cer le pouvoir.

6 – «Le problème des mines anti-personnel est celui des FARC»Mensonge. Dans une guerre, TOUS les

acteurs ont recours à la guerre sale. L’Étatde Colombie est également partie respon-sable dans le processus de déminage endiscussion à La Havane.

7 – «Les FARC passeront du sta-tut d’organisation illégale à celui d’or-ganisation légale»Vérité incomplète. Il est également vrai

que beaucoup de députés, présidents,ministres, généraux, policiers, préfets,

maires, etc. et chefs d’entreprise continue-ront à œuvrer dans l’illégalité, couverts parles législations injustes qu’ils ont eux-mêmes établies.

8 – «Le gouvernement et lesFARC signeront la paix»Manque de précision. Ce que les parties

signeront à La Havane, c’est un accord, unenégociation. La signature des accords n’estqu’une phase dans un processus de paixqui, en général, comprend : l’explorationdes parties en conflit ; des rapprochements; des gestes de bonne volonté ; la négocia-tion d’un agenda ; la signature d’un accord; la mise en œuvre de l’accord ; le contrôleet le suivi de l’application du processus.

9 – «Après la signature de l’ac-cord, il n’y aura plus de conflit enColombie»Manque de précision. Par l’actuel proces-

sus de paix, durant la phase de négociationd’un accord, on recherche comment mettrefin à un CONFLIT ARMÉ. Cependant, leconflit social, lui, continuera en raison destructures socio-économiques et culturellesdésormais enracinées dans des institutionset des lois iniques, et cette situation estdéterminée non par la signature d’un accord,mais par l’intervention de la société civiledans divers domaines, par exemple dans lesconflits socio-environnementaux généréspar les multinationales minières auxquelless’opposent, bien entendu, des organisationspaysannes, des défenseurs de l’environne-ment, des écologistes, etc.

10 – «La paix dépend de la signa-ture d’un accord à La Havane entre lesFARC et le Gouvernement»Mensonge. Le (néo) para-militarisme, les

Forces Publiques et les guérillas – dans cetordre – sont les plus grands profanateurs desDroits de l’Homme, mais ce ne sont pas lesassassins qui font la paix réelle et assurent lajustice sociale. Ce pacte éventuel entreassassins (depuis le sommet) est en tout casindispensable pour garantir la vie et faire ces-ser la stigmatisation des organisations de lasociété civile et des victimes qui sont en réali-té celles qui construiront réellement la paix àpartir de la base. Le processus de paix s’estdéjà mis en marche dès le moment où lasociété civile s’est montrée déterminée – il y aquelques années de cela – à décider de sonpropre avenir, à intervenir dans la viepublique, en exploitant la possibilité de déci-der et d’influer sur la vie politique du pays, enayant recours aux outils juridiques et poli-tiques et même à la désobéissance civile pourrevendiquer sa dignité. Enfin, rappelons que,si les gouvernements ne changent pas lesstructures qui produisent l’inégalité, la corrup-tion, le clientélisme, l’exclusion politique ainsique les structures paramilitaires, il est certainque d’autres conflits armés naîtront à l’avenir.

Le mensonge médiatique et lebiais idéologique sont plusque jamais de mise enColombie. Pour que la déses-calade du conflit armé enColombie continue d'avancersur la voie d'un processus depaix véritable, les médiasdevront s'engager à mettre unterme à la désinformation.

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On le surnommait le «Pinochetturc». L’ancien président turcKenan Evren, qui avait pris lepouvoir en 1980 lors d’un coup

d’Etat avant de diriger le pays d’une mainde fer pendant plus de neuf ans, est mortsamedi dernier à Ankara à l’âge de 97 ans,annonce l’agence de presse officielleAnatolia.

Premier putschiste jugé pour «crimescontre l’Etat» et condamné en 2014 à laprison à vie, il était soigné à l’hôpital militai-re de Gata depuis 2012. Son état s’étaitrécemment détérioré et il avait été placésous respiration artificielle.

«Aucun remords»

Après les coups de force de 1960 puis1971, et avant celui de 1997, le putsch deKenan Evren fut de loin le plus sanglant:des centaines de milliers de personnesarrêtées, environ 250 000 inculpées, 50détenus exécutés, des dizaines d’autresmorts en prison sous la torture et desdizaines de milliers de Turcs exilés.

Il avait sèchement répondu aux défen-seurs des droits de l’homme qui dénon-çaient la pendaison d’un jeune homme de17 ans, reconnu coupable d’avoir tué unsoldat lors des affrontements qui avaientsuivi le coup d’Etat: «Si vous ne pendezpas ceux qui le méritent, ils se propagentcomme un virus».

Plus de trente ans après, rattrapé par lajustice, Kenan Evren a servi la mêmeabsence de regrets à ses juges. «Si c’étaità refaire, nous répéterions exactement lamême opération», avait affirmé le vieil offi-cier en novembre 2013 lors d’une audien-ce où il témoignait, couché sur son lit d’hô-pital. «Je n’ai aucun remords».

Un passage en CoréeNé à Alasehir (ouest) le 17 juillet 1917

dans une famille d’immigrés turcs desBalkans, éduqué dans des institutions mili-taires, il entre dans l’armée en 1938, l’an-née de la mort du fondateur de laRépublique, Mustafa Kemal Atatürk.

Après un passage en Corée pendant laguerre qui coupe le pays en deux en 1953,l’officier décroche sa première étoile degénéral en 1964. C’est l’époque où l’armées’érige en gardienne de l’héritage laïque etautoritaire du kémalisme et pèse de toutson poids sur la vie politique du pays.

Sitôt nommé à la tête de l’armée en

1978, Kenan Evren adresse une premièremise en garde au Premier ministre del’époque, Süleyman Demirel, qu’il jugeincompétent. Deux ans plus tard, il prendle pouvoir. Dans la foulée du coup d’État, ilfait voter une Constitution autoritaire, quireste encore en vigueur en dépit de nom-breux amendements.

Erdogan brise sa retraiteAprès les législatives de 1983, le géné-

ral se fait nommer président de laRépublique, un poste qu’il occupe jusqu’en1989 avant de se retirer de la vie politiquepour se consacrer à la peinture dans savilla de la station balnéaire cossue deMarmaris.

Celui qui fut surnommé le «Pinochetturc», se mue en artiste branché, spéciali-sé dans le nu féminin. Une entrepriseturque dépensera 240 000 dollars (214000 euros) pour une de ses huiles. «Ils nel’ont même pas regardée», minaude-t-il en1993.

Rien ne semble alors devoir menacersa retraite paisible. C’est sans compteravec le nouveau maître du pays, lePremier ministre Recep Tayyip Erdogan,décidé à faire rentrer l’armée dans le rang.Après une réforme constitutionnelle en2010, Kenan Evren perd son immunité etdevient en avril 2012, avec l’ex-chef d’état-major de l’armée de l’air, Tahsin Sahinkaya,le premier putschiste jugé pour «crimescontre l’Etat».

«Je préfère me suicider plutôt que d’êtrejugé», avait péroré le retraité avant soninculpation en 2011. Il n’aura jamais mis samenace à exécution.

L’express

Surnommait le «Pinochet turc»

L'ex-président putchistede Turquie est mort

Philippines

Plus de 1 200 personnes ont été évacuéesà l’approche du typhon Noul dans le Nord

des Philippines, où les autorités ont mis engarde dimanche contre les risques d’inonda-tions, de glissements de terrains et devagues géantes.

Le typhon avait légèrement ralenti sacourse dimanche matin, à 17 km/h, maiss’est renforcé, avec des vents soufflant enrafales de 205 km/h, en approchant la partieseptentrionale de l’île principale de Luzon, aexpliqué Esperanza Cayanan, directrice dela division de la surveillance météorologiquedu gouvernement.

La tempête, qui se trouvait à environ 140km au nord-est de la province de Cagayan,devrait toucher terre dans l’après-midi ou la

soirée. A titre préventif, plus de 1 200 per-sonnes ont été évacuées dans les zones quirisquent d’être touchées par Noul, a dit MinaMarasigan, porte-parole du Conseil nationalde la gestion des catastrophes.

«Certaines régions pourraient connaîtredes glissements de terrain, d’autres desinondations soudaines. Des régions côtièrespeuvent être touchées par des vagues allantjusqu’à 1,5 mètre de haut», a-t-elle déclaré àl’AFP. Ces vagues, qui ressemblent à cellesprovoquées par les tsunamis, sont une pré-occupation majeure pour les autorités.

Elles avaient été responsables d’ungrand nombre des 7 350 morts ou disparusdéplorés par les Philippines lorsque l’archi-pel avait été frappé en novembre 2013 par le

super typhon Haiyan.Parallèlement, plusieurs centaines de

personnes vivant dans un hameau situé aupied du volcan Bulusan, dans le sud deLuzon, ont également été évacuées. Lesautorités craignent que les pluies ne semêlent aux cendres accumulées sur lesflancs du volcan et ne provoquent des glisse-ments de terrain.

Les liaisons maritimes par ferry ont étésuspendues par précaution dans les zones àrisques de même que certains vols inté-rieurs.

Une vingtaine de typhons et de tempêtesfrappent chaque année les Philippines,semant la mort sur leur passage.

AFP

Un millier d'évacués à l'approche d'un typhon

Etats-UUnis

Deux policierstués dans le Mississippi

Deux policiers américains ontsété tués samedi dernier lors d’unefusillade à Hattiesburg, ville del’Etat du Mississipi au Etats-Unis,ont rapporté les médias locaux.

Les deux policiers sont décédésaprès avoir été transportés auForrest General Hospital, a indiquéButch Benedict, médecin légistedu Comté de Forrest, cité parWdam TV. La fusillade s’est pro-duite dans Gordon Street, où lesuspect a pris la fuite à bord duvéhicule d’un policier qu’il a aban-donné plus tard près des rails duchemin de fer, selon les rapports.

Plusieurs agences locales ontlancé une chasse à l’homme dansla zone, sans encore avoir de des-cription du suspect. La cause de lafusillade n’a pas été révélée.

R. I.

Népal

Les avalanchesralentissentles efforts des secours

La recherche de victimes dansle village de Langtang au Népal adû être suspendue hier en raisondu mauvais temps et des ava-lanches, selon des responsableslocaux. «De nouvelles avalanchessont signalées en permanence surle site», a expliqué Gautam Rimal,responsable de district. «Les sau-veteurs qui cherchent les corps ontdéménagé dans des endroitssûrs.»

Le village, à une soixantaine dekilomètres au nord de Katmandou,a été entièrement dévasté par unecoulée de neige lors du séisme du25 avril, dont le dernier bilan pourl’ensemble du pays s’élève à 7 913morts et plus de 17 800 blessés.Situé sur l’un des itinéraires detrekking les plus fréquentés dupays, Langtang comptait avant lacatastrophe quelque 55 pensionset refuges.

Reda A.

14 N° 1297 - Lundi 11 mai 2015Les DEBATS KIOSQUE

L'ancien président turc,Kenan Evren, qui avaitdirigé le pays d'une mainde fer pendant plus de neufans après le coup d'Etat de1980, est mort samedidernier dans un hôpitald'Ankara à l'âge de 97 ans.

Suisse

Plusieurs mortsdans une fusilladedans le cantond’Argovie

Une fusillade survenue samedi dernierà Würenlingen, dans le canton suissed’Argovie (nord) a fait plusieurs morts,tous des adultes, a annoncé hier la policecantonale. La police, qui n’a pas donné lenombre de victimes, a ajouté que lescauses de cette fusillade sont inconnueset qu’une conférence de presse devraitavoir lieu dans l’après-midi. Les faits sesont déroulés tard samedi soir. Des voi-sins du drame ont entendu des coups defeu peu après 23h00 (21h00 GMT) et ontalerté la police. Les forces de l’ordre ontdécouvert plusieurs corps sans vie dansun immeuble et à l’extérieur. Les secou-ristes n’ont pu que constater le décès desvictimes, toutes adultes, a ajouté la policedans son communiqué. L’identification descorps est en cours. Les circonstances ducrime et les motifs sont inconnus pourl’instant. La police cantonale a déployé unimportant dispositif durant toute la nuit etlancé des recherches intensives, a-t-elleajouté. Le ministère public a ouvert uneenquête.

AFP

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CULTURE15N° 1297 - Lundi 11 mai 2015 Les DEBATS

Par Nedjma Baya Merabet

Etonnant de la part du plusvirulent des troublions del'humour français, quiaurait fêté ses 76 ans

avant-hier. Lui qui a su ébranler lesplus vils instincts franchouillardsquand il dénonce le racisme ordi-naire des prolétaires imbibés devinasse et de gauloiseriemédiocre. Il a su surtout flirter avecl'intelligence de son public, usantde contre-pieds savamment des-tructeurs des lieux communs falla-cieux de la pensée dominante.Citons Les rues de Paris ne sontplus sûres. On peut croire facile-ment qu'il va s'attaquer aux jeunesMaghrébins des cités, violents etparfois grossiers. Non, Desprogesest au-dessus de ces lamentablesarguments dominants. Il va cher-cher dans la vérité silencieuse.Avec lui, c'est l'Arabe qui se fait

agresser, et nous rappelle quepour un paresseux, le Maghrébin«se lève plutôt, très tôt, et secouche très tard». Il faut dire queles pontifes donneurs de leçon nepouvaient s'empêcher de rirelorsque Pierre Desproges évo-quaient leurs hypocrites indigna-tions. Le Pen qui lestait en justicetous ceux qui ont osé associer sonnom à la torture se gavait de riresbouffons lorsque pour l'attaquer,Desproges fait appel indirectementà des analogies avec le IIIème Reich.On se souviendra du fameux «Onpeut rire de tout mais pas avec toutle monde». En fait le réquisitoireétait plus sérieux que drôle,Desproges n'arrivait pas à rire decette sale guerre qu'il vécut pen-dant 28 mois, contrairement à lashoa qu'il ne sentit pas par le vécu.Il n'hésitait pas non plus à chargerses amis, comme Anna Saint Clairdans son sketch On me dit des

juifs. Il l'invite à sa première, en laprévenant de la violence dont ilfera preuve à son égard. Elle luiavoua avoir ri aux éclats, même s'ils'est attaqué à son racisme assu-mé lorsqu'elle prétend «ne pouvoirtomber amoureuse d'un non juif».Le racisme était un des terreauxfavoris, par lequel il montrait sonamour de l'Homme en lui exposantses contradictions et mesquine-ries, pour l'obliger à s'améliorer.Lui qui avait horreur de la police dela pensée, ironiquement il se rebel-le contre elle en s'érigeant lui-même police de la police de lapensée. Dans ses chroniques culi-naires on se gargarisait de l'en-tendre dresser un miroir qui rendson public apte à une autodérisionquasi honteuse.

Il n'épargna personne, ni lesphilosophes à cols ouverts, ni lesmandarins de la presse, ni l'étala-ge odieux de la vie privée, et il

plonge de plain-pied dans une pro-vocation virulente pour nous fairerire des camps de concentrations,et autres chambres à gaz : «Il fauttoujours faire un choix, commedisait Himmler en quittantAuschwitz pour aller visiter laHollande, on ne peut pas être à lafois au four et au moulin.».Finalement, Desproges n'épargnepersonne. S'est-il épargné par uncertain silence grave sur la guerred'Algérie ? Ou bien a-t-il fait sonméa culpa quand il dégaina son «Ilne faut pas désespérer des imbé-ciles. Avec un peu d'entrainementon peut arriver à en faire des mili-taires.». Finalement, il a été le plusdivin antidote du Charlie actuel, etcomme le reconnait Jakubowicz, leprésident de la Licra (Ligue contrele racisme et l'antisémitisme),Desproges aurait certainement étéattaqué en justice pour antisémitis-me. N. B. M.

Desproges

Le vitriol élevé au rang d'artIInnssttiittuutt ddeess mmééttiieerrssddeess aarrttss dduu ssppeeccttaacclleeeett ddee ll''aauuddiioovviissuueell

Ouverture des deuxièmesJournéesthéâtrales

La pièce de théâtre EnnasfEdayâa (La moitié perdue),une longue conversation touten déchirement et en décou-verte de soi entre un brillantintellectuel, sa mémoire etsa conscience, mise enscène par MerouaneMansouri, a été présentéesamedi dernier à Alger parl'association des Artisteslibres de Azzaba.

Cette pièce qui avait rem-porté en décembre dernier, àMila, le Milo d'argent des jour-nées internationales duthéâtre expérimental a été lapremière d'un programme dedouze £uvres prévues dans lecadre des secondes journéesthéâtrales organisées parl'Institut supérieur desmétiers des arts du spectacleet de l'audiovisuel (Ismas) etqui se poursuivront jusqu'au16 mai au siège de l'Institut.

Sur la scène du petitthéâtre deux comédiens de latroupe ont présenté une piècedans un registre tragi-comique mettant en scène unintellectuel désemparé etdépressif, déçu d'avoir vouésa vie à des idéaux et objec-tifs inaccessibles, rattrapépar son passé qu'il avaitenfoui jusqu'à en oublierl'existence.

Deux jeunes comédiensont captivé, durant 70 mn, lesquelques étudiants de l'insti-tut présents à la représenta-tion par des échange aussidrôles que violents à laredécouverte d'une enfanceperturbée et d'un passéd'étudiant rempli d'idéauxjamais atteints et d'échecsamoureux dans un décorminimaliste ne desservantpas tout les aspects de lapièce écrite par le metteur enscène lui-même.

Dédié à la création théâ-trale, cet événement estouvert au public et proposela scène de l'Ismas auxthéâtres régionaux, auxcoopératives et aux associa-tions artistiques ainsi qu'auxproductions des étudiantsde l'institut.

Au programme de cesjournées des adaptations detextes du dramaturgeAbdelkader Alloula dontKaddour lefhaymi, produitepar le Théâtre régional deBéjaïa, seront présentées aupublic en plus de la partici-pation de metteurs en scèneconfirmés à l'instar deDjamel Abdeli, MohamedIslam Abbès ou encoreHaroune El Kilani.

Les étudiants de l'Ismasprésenteront pour leur partune adaptation deMademoiselle Julie du drama-turge suédois AugusteStrindberg. La troupe dethéâtre amateur deTamanrasset prendra égale-ment par à la manifestation.

Inaugurées samedi, lesdeuxième journées théâtralesde l'Ismas se poursuivrontjusqu'au 16 mai au théâtre del'institut avec une dizaine dereprésentations au program-me en plus de débats et derencontres thématiques.

R. C.

Une chose que Pierre Desproges n'a pas pu tourner en dérision, c'est la guerre d'Algérie.

Saga de la création de la Cinémathèque algérienne

Inauguration d'une exposition à Alger L ' exposition «La saga de

la création de la cinéma-thèque algérienne»,

regroupant des reproductions d'af-fiches de films, des photos de tour-nages et de coupures de pressedatant des premières années del'institution cinématographiquealgérienne qui fête son cinquante-naire, a été inaugurée samedi àAlger. Visible jusqu'au 9 juillet auMusée d'art moderne et contempo-rain d'Alger (MaMa), l'expositionpropose de redécouvrir «l'âge d'or»de la cinémathèque algérienne àtravers les affiches numérisées etagrandies d'oeuvres algérienneset étrangères projetées entre 1965et le début des année 1970 à lacinémathèque ainsi que lesaffiches des cycles thématiques oude festivals organisés durant lamême période. Exposés sur lesdeux étages du musée algérois,ces affiches sont agrémentées dereproductions de photos extraitesde films marquants du 7e art algé-rien comme L'opium et le bâton deAhmed Rachedi, Hassen Terro deMohamed-Lakhdar Hamina et les£uvres du regretté Abderrahmane

Bouguermouh ou tournés à Algerà la même époque comme Z duréalisateur grec Costa Gavras. Enplus d'évoquer les réalisations quiont fait de la Cinémathèque algé-rienne un haut lieu de culture aulendemain de l'indépendance, l'ex-position rend également hommageaux pionniers (hommes politiques,gestionnaires, techniciens, etc.)qui ont contribué à son essor.

C'est le cas par exemple deFrançois Roulet, décorateur et affi-chiste français arrivé à Alger auprintemps 1962 et dont les des-sins annonçant la programmationde la Cinémathèque sont exposés,ou encore à travers les clichés ducinéaste américain d'origine autri-chienne Josef Von Strenbergprises à Alger par le photographeDaniel Letrier, membre de l'équipede Ahmed Hocine, premier direc-teur de la Cinémathèque disparuen avril 2014. Le parcours de cesmembres fondateurs est, parailleurs, détaillé dans le cataloguede de 160 pages de l'expositionavec des contributions signés deson commissaire Ahmed Béjaouiou de Jean-Michel Arnold, autre

membre fondateur de laCinémathèque.

Le cinquantenaire de la ciné-mathèque algérienne sera égale-ment l'occasion de voir ou derevoir des films d'époque algé-riens ou étrangers qui seront pro-jetés à la salle de la

Cinémathèque d'Alger à partir du10 mai.

Un hommage sera aussi renduà deux géants du cinéma algérien,Sid Ali Kouiret et Amar Laskri, dis-parus récemment, à travers desexpositions de photos dans le hallde la Cinémathèque.

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Quotidien national d’information

Edité par la SARLMAHMOUDI INFOLe fondateur

Abderrahmane Mahmoudi

N°1297 - Lundi 11 mai 2015

• Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI •

•Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.63.45.42 -

Fax : 021.63.45.13 - Service Publicité : 021.63.42.65 •Email : [email protected]

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Les DEBATS 17ILS ONT DIT :

Sans pardon, la vie est gouvernée parun parcours sans fin de ressentiment etde vengeance.

Roberto AssagioliPage animée par Tinhinan

PAROLES DE FEMMESLa vie me semble trop courte

pour la passer à entretenir desressentiments.

Charlotte Brontë

FEMMES

U ne étude menée par des chercheursaméricains révèle que le bonheur tientaux relations avec les autres, et plus

particulièrement à celles partagées avec sesparents pendant l'enfance.

Selon le célèbre dicton, l'argent ne fait pasle bonheur. Mais alors, où faut-il chercher lesecret de l'épanouissement ? Des chercheursd'Harvard se sont penchés sur la question pen-dant plusieurs dizaines d'années pour arriver àune conclusion que les sciences sociales ontsouvent avancé : un environnement chaleureuxet stable durant l'enfance est l'ingrédient cruciald'une vie épanouie.

Pour arriver à cette conclusion, des cher-cheurs d'Harvard se sont relayés pour suivrependant près de 75 ans 268 hommes admis àl'université d'Harvard à la fin des années 1930et ayant traversé des expériences aussidiverses que la guerre, la vie professionnelle,le mariage, le divorce, les enfants, les petits-enfants, la vieillesse, l'alcoolisme, la dépressionet tout ce que la vie peut réserver de bonnes etmauvaises surprises. Cette entreprise, plusconnue sous le nom d'Étude Grant, du nom deson fondateur William T. Grant, propriétaire de

la chaînes de magasins américains "25 Cent",est l'une des plus célèbres "études longitudi-nales" en sciences sociales au XXe siècle.Parmi les 268 hommes étudiants d'Harvardretenus pour participer à l'étude à l'époque, ontrouve d'ailleurs John F. Kennedy, mais égale-ment Benjamin Bradlee, rédacteur en chef duWashington Post de 1965 à 1991 qui a notam-ment soutenu le travail de Bob Woodward etCarl Bernstein pendant le scandale duWatergate.

Les caractéristiques psychologiques,anthropologiques, mais également physiques,en passant de la taille du scrotum, au QI, auxsignes d'alcoolisme ou encore aux relationsfamiliales, ont donc été étudiées pour détermi-ner quels sont les facteurs qui contribuent leplus à l'épanouissement des hommes. Il s'agitdonc de véritables tranches de vies recenséespar cette entreprise comme l'explique dans uneinterview George Vaillant, psychiatre qui dirigeal'étude dès l'année 1966 et ce pendant plus de30 ans.

Dans Triumphs of Experience (Triomphesde l'expérience), George Vaillant révèle quellessont les principales découvertes de l'étude. Et

étonnamment, l'argent n'arrive pas en pôleposition des facteurs menant à une vie épa-nouie. Non, le principal point pour trouver lebonheur passe en fait par les relations bâtiesavec les autres et plus particulièrement avecses parents pendant l'enfance.

George Vaillant revient en effet constam-ment au lien entre les relations que les hommesde l'étude Grant ont établi avec leurs parents,leurs femmes et le bonheur de toute une vie. Ilmontre ainsi que les 58 hommes qui ont eu lesmeilleurs scores pour les "relations intimes"obtiennent en moyenne 141 000 dollars de plusannuellement au pic de leur salaire, soit entre55 et 60 ans, que les 31 participants qui ont leplus mauvais scores pour le critère "relationsintimes". Selon le chercheur, tout n'est en faitqu'histoire de relations.

Cette étude sans précédent montre ainsipar exemple que les hommes qui ont eu debonnes relations avec leur mère lorsqu'ilsétaient enfant gagnent en moyenne 87 000 dol-lars de plus par an que les hommes délaisséspar leur maman. De même, ces derniers ontplus tendance à développer des signes dedémence lorsqu'ils sont âgés. L'étude associe

également efficacité dans les dernières annéesde travail et bonnes relations avec sa mère àl'adolescence. Selon l'auteur de Triumphs ofExperience, une enfance heureuse est lemeilleur facteur pour prédire la richesse dumilieu et de la fin d'une vie. "Nous avons décou-vert que le bonheur à l'âge de 70 ans et plusn'était pas lié à la classe sociale des parents nimême à ses propres revenus. Non, ce à quoi lebonheur était intimement lié était à la chaleur del'environnement familial pendant l'enfance"assure ainsi George Vaillant.

Le chercheur indique également qu'il esttrès important pour réussir sa vie de faire l'ex-périence d'une relation intime et stable pendantau moins 10 ans, mais également de dévelop-per une ouverture à l'autre tout en faisant profi-ter de son expérience la prochaine génération.Les relations, toujours les relations…

Et George Vaillant d'expliquer que "les 75années passées et les 20 millions de dollarsdépensés dans l'étude permettent d'arriver àune simple conclusion de quelques mots : «lebonheur, c'est l'amour. Point final.»

72 ans d'études et une conclusion :

Le bonheur, c'est les autres

Actu-femmes

VRAI/ FAUX ?

FAUX. Dès le quatrième mois de grosses-se, les mouvements du fœtus sont perceptiblespar la future maman et au fil des semaines,ceux-ci seront de plus en plus vigoureux. Vers lesixième mois le bébé bouge beaucoup : entre 20et 60 mouvements par demi-heure et même pluslorsqu'il est bien réveillé. Tout dépend si c'estun bébé calme ou agité.

Mais rassurez-vous, cela ne préjuge aucune-ment du caractère qu'il aura plus tard ! Uneabsence de mouvement pendant quelquesheures n'a rien d'inquiétant car lui aussi dort,mais pas toujours en même temps que vous... Ilbouge dans tous les sens, pédale avec enthou-siasme, se retourne et pousse de tous côtés

acquérant ainsi le sens du toucher. Dès qu'ilsent la paroi de l'utérus, il se déplace et si

vous caressez doucement votre ventre là où il ya une bosse, il bougera vous montrant ainsi qu'ila perçu votre geste. Cette vitalité est le premiersigne de bonne santé de votre bébé. Si voussouffrez d'un diabète ou d'un dysfonctionne-ment rénal, par exemple, on vous demanderad'être particulièrement attentive à ces mouve-ments et de signaler à votre médecin ou sage-femme toute baisse de vitalité sur une périodede 24 heures. Mais il faut savoir aussi qu'à par-tir du septième mois, les mouvements de bébésont moins amples car il occupe de plus en plusl'espace de votre utérus. Un mois environ avantla date prévue de l'accouchement, il fera unedernière galipette pour se positionner tête enbas. Il signalera toujours sa présence par uncoup de pied, de tête ou de coude mais son

habitacle, unpeu étroit, nelui permetplus de sed é g o u r d i rvraiment. Lanaissancee s ti m m i -nente.

Un fœtus qui bouge beaucoup annonce un bébé agité

Bobbi Kristina Houston placée sous tutelle

SON PÈRE ET SA TANTE VEILLERONTSUR SA SANTÉ En janvier dernier, on la retrouvait

inconsciente dans la baignoire de sondomicile de Roswell.

Lafille unique de Whitney Houston a beaucoup inquiété, mais semble se porter mieux. Eneffet, après plusieurs mois de drame, la jeune fille serait sortie du coma et se remettrait de ses addic-tions, au vert, dans une clinique de désintoxication proche d'Atlanta. Des progrès qui seront doréna-

vant gérés par sa proche famille, puisque la justice vient de désigner Bobby Brown (son père) et Pal Houston(sa tante, et belle-soeur de Whitney Houston) comme tuteurs légaux. «M. Brown et Mme Houston sont doré-navant tous les deux responsables des décisions liées aux soins de Krissi et à ses besoins médicaux»explique un communiqué officiel publié ce week-end par le magasine People. Bobbi Kristina Brown, 22 ans,est entre de bonnes mains. A partir de maintenant, son père et sa tante veilleront sur elle et sur le magot de20 millions de dollars que lui a laissé en héritage sa célèbre maman, Whitney Houston, à sa mort, en 2012.Si le père de l'enfant avait d'abord fait une demande de garde exclusive auprès de la justice, les nouveauxcotuteurs se disent aujourd'hui «enchantés» par la décision rendue jeudi, explique People. Outre ces

proches, le tribunal a aussi choisi un avocat : Bedelia Hargrove pour gérer les finances de l'héritière, sesdroits et ses revendications juridiques. Pour rappel, depuis janvier dernier, date du drame qui

aurait pu lui être fatal, la petite Bobbi Kristina était plongée dans le coma, et sur-vivait grâce à un respirateur artificiel. En mars dernier, son corps avait été

déplacé dans une clinique d'Atlanta, où elle doit maintenant suivre un traite-ment plus long, de désintoxication. Selon sa famille, la fille de Whitney ne

serait plus dans le coma. Sa grand-mère Cissy Houston a pourtant expli-qué le mois dernier qu'elle «garderait des séquelles irréversibles au cer-

veau». Et d'ajouter : «Nous ne pouvons plus nous fier qu'à Dieu pourun miracle. Continuez de prier pour nous».

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SPORTS18 N° 1297 - Lundi 11 mai 2015Les DEBATS

L’ES Sétif se rapproche vers unseptième titre de championd’Algérie de Ligue 1 Mobilis aprèsson succès difficile face au RC

Arbaa (2-1) samedi lors de la 27e journée,marquée également par la victoire en dépla-cement du CR Belouizdad contre la JSKabylie (1-0), tandis qu’en bas du classementc’est la bouteille à l’encre ou pas moins dehuit équipes sont concernées par la reléga-tion. Les Sétifiens ont peiné pour battre unecoriace équipe du RC Arba qui restait pour-tant sur une défaite en finale de la Couped’Algérie. Les champions d’Afrique ont atten-du la seconde période pour débloquer lasituation par Benyettou (51’) et Belameiri(80). Ezzerrga avait égalisé auparavant parDerfelou (71’).

A la faveur de cette victoire, l’ES Sétifporte son avance à quatre longueurs sur unquatuor composé du MO Béjaïa, MC Oran,CR Belouizdad et l’USM El Harrach.L’excellente affaire de la journée est réaliséepar le CRB qui est allé battre la JS Kabylie (1-0) grâce à un but de l’ex-Kabyle Khelili suite àune bourde de l’international AzzedineDoukha juste avant la pause. Les hommes deAlain Michel se hissent ainsi à la secondeplace à quatre points et se replacent dans lacourse pour au moins une place sur lepodium. En revanche, les affaires de la JSKne s’arrangent guère après cette nouvelledéconvenue des partenaires de Rial plus quejamais dans la zone rouge à trois journées dela fin. Le MO Béjaïa auréolé de sa victoire en

finale de la Coupe d’Algérie a été accroché àdomicile par le MC Oran (0-0). Unrésultat nul qui fait beaucoup plus les affairesdes Hamraouas toujours en course pour uneplace sur le podium. De son côté, l’USM ElHarrach a décroché un précieux point dans lederby de la capitale face au MC Alger (1-1).

Menés sur un but de Aouedj (58’), lesHarrachis de Boualem Charef de retour austade Bologhine, ont égalisé grâce àBoulakhoua (68’). L’USMAlger et l’ASM Oran,battus respectivement par la JS Saoura (3-2)et le CS Constantine (1-0) sont les grands

perdants de la journée. Les Usmistes etAsemistes dégringolent à la 7e place à septlongueurs du premiers mais seulement à troispoints du premier reléguable. Dans le bas duclassement, pas moins de huit équipes sontsous la menace de la relégation et tout restepossible. La journée a été marquée par la vic-toire du NA Hussein dey contre l’USM BelAbbès (1-0) . Les Sang et Or cèdent ainsi ladernière place à leur adversaire du jour.L’ASO Chlef a engrangé pour sa part troisprécieux points contre le MC El Eulma (2-1)et remonte à la 14e place. Le MCA, le RCA et

la JSK sont les grands perdants de cettejournée et sont condamnés à réagir avantqu’il ne soit trop tard. Les trois dernières jour-nées s’annoncent palpitantes et le suspenseest entier.

Imad M.

Résultats et classement : MCA- USMH 1-1 ASMO-CSC 0-1 MOB- MCO 0-0 JSS -USMA 3-2 ASO – MCEE 2-1 NAHD- USMBA 1-0 JSK-CRB 0-1 ESS- RCA 2-1

Pts J 1. ES Sétif 44 27 2. MO Béjaïa 40 27 — MC Oran 40 27 — CR Belouizdad 40 27 — USM El-Harrach 40 27 6 .CS Constantine 38 27 7. ASM Oran 37 27 — USM Alger 37 27 9. RC Arba 35 27 — JS Kabylie 35 27 —. MC Alger 35 27 — JS Saoura 35 27 13. ASO Chlef 34 27 — MC El-Eulma 34 27 15. NA Hussein Dey 33 27 16. USM Belabbès 32 27

Ligue 1 Mobilis (27e journée)

L’Aigle Noir se rapproche du titre

Coupe d’Algérie féminine de football

Le FC Constantine et l’AS Sûreténationale en finale

Le FC Constantine et l’AS Sûreté nationale se sont quali-fiés pour la finale de la coupe d’Algérie-2015 de football fémi-nin, à l’issue des demi-finales jouées samedi. Les joueuses duFC Constantine ont battu, en demi-finale, le MZ 2000 de Biskrasur le score de quatre but à zéro (4/0), tandis que l’AS Sûreténationale a écarté l’AS Intissar Oran aux tirs au but (5-4) aprèsle score de (1-1). Les finales séniors et jeunes catégoriesmoins de 20 ans et moins de 17 ans auront lieu les 15 et 16 maiprochain à Boumerdès, selon M. Djamel Kashi, président de lacommission de football féminin. D’autre part, les rencontresdes jeunes catégories, disputées vendredi et samedi, ontdonné lieu aux résultats suivants :

Championnat national minimes de Taekwondo

Les athlètes d’Alger et de Bouiras’illustrent

Les jeunes athlètes des ligues d’Alger et de Bouira sesont illustrés au championnat d’Algérie de taekwondominimes filles et garçons en spécialité Kyorugi (combat),qui a pris fin samedi après-midi au Palais des sportsHamou-Boutlélis d’Oran. Chez les filles, les représen-tantes de la ligue de Bouira ont nettement dominé la com-pétition en s’adjugeant plusieurs titres mis en jeu, alorsque chez les garçons, les athlètes de la ligue d’Alger sesont distingués de fort belle manière en plaçant leurs ath-lètes dans la plus haute marche du podium dans les 10finales. Cette compétition, jugée d’un niveau technique«appréciable» par les spécialistes présents à Oran, a per-mis de détecter des talents prometteurs.

L’international algérien deLeicester City, Ryad Mahrez, auteurd’un doublé contre Southampton (2-0)samedi en match de la 36e journée duchampionnat d’Angleterre de premièredivision de football, a offert trois précieuxpoints à son équipe dans sa lutte pour lemaintien en Premier League. Alignédans le Onze de départ, l’attaquant algé-rien a inscrit ses deux buts lors des vingtpremières minutes de la première pério-

de. Le n°26 Algérien de Leicester City aouvert la marque dès la sixième minutede jeu après avoir passé en revue toutela défense adverse et envoyé le ballonau fond des filets. Sur le second but,Mahrez bien placé dans la surface deréparation aggrave la marque à la 19e

minute. Grâce à un cinquième succès ensix matchs, Leicester City se hisse à 15e

place au classement et compte mainte-nant trois points d’avance sur la zone

rouge. Pourtant le club était dernier etreléguable il y a à peine quelquessemaines. Mahrez figure dans la listedes 24 joueurs convoqués par le sélec-tionneur Christian Gourcuff pour pré-parer le match contre les Seychelles le13 juin prochain au stade Mustapha-Tchaker pour le compte de la premièrejournée des qualifications de la Couped’Afrique des nations CAN 2017, grou-pe J.

Leicester City

Mahrez s’illustre face à Southampton

Les basketteuses du GS Pétroliersont décroché pour la 3e année consécutivele titre de champion d’Algérie, après leurvictoire face à l’OC Alger (78-49), lors de ladernière journée des play-off disputéesamedi à la salle d’Hydra (Alger). Grâce àce succès, les Pétrolières qui ajoutent un 8etitre national à leur palmarès, représente-ront l’Algérie lors du prochain championnatd’Afrique des clubs champions. Après undébut de match disputé et marqué par unjeu haché avec 15 fautes commises, lesjoueuses du GSP ont réussi à prendre unléger avantage à la fin du premier quart-

temps (17-13). Dans le deuxième quart-temps, les Pétrolières ont pu appuyer surleur secteur intérieur avec notamment lapivot congolaise Marie Mfutila (29 points, 18rebonds) pour prendre 12 points d’avance(34-22). Au retour des vestiaires, lesjoueuses du coach Yacine Bellal ont conti-nué à s’appuyer sur les joueuses intérieuresavec une nette domination au rebond, 45prises dont 14 offensives, mais lesOlympiennes ont réussi une belle fin dequart-temps infligeant un (12-0) au GSPpour revenir à huit points (47-39), aprèsavoir compté plus de 20 points de retard.

Dans le dernier quart-temps, les joueusesdu GSP ont repris leur avance au scoreavec un «run» offensif (11-0) qui a mis K.Oles Olympiennes. Les Pétrolières concluentle match avec une large victoire (78-49) etdécrochent un troisième titre consécutif.L’entraîneur du GS Pétroliers Yacine Bellals’est montré soulagé après la consécrationde ses joueuses estimant que ce titre estamplement mérité. «Nous avons dominé lechampionnat de bout en bout. Je pense quecette consécration est méritée. Je tiens àremercier mes joueuses pour les effortsfournis tout au long de la saison maintenant

il reste la coupe pour décrocher le doubléqui nous a échappé la saison dernière», adéclaré Bellal. De son côté, l’entraîneur del’OC Alger, Djamel Khelifa, a estimé que sesjoueuses ont raté leur match aujourd’hui etque son équipe a été victime de l’arbitrage.«Nous avons raté l’occasion de décrocher letitre cette saison, il nous reste encore lacoupe pour essayer de sauver les meubles.Pour le match d’aujourd’hui, la pressionnous a été fatale. Nous nous sommes préci-pités en attaque et en commettant beaucoupde fautes en défense», a déclaré Khelifa.

Le technicien Salah Bouchekriou a affirmé samedi qu’il nepouvait «rester insensible» à la sollicitation de la Fédérationalgérienne de handball (FAHB), dont les membres du bureaufédéral ont estimé qu’il a «le profil le plus indiqué» pour le postede sélectionneur. «Je ne peux rester insensible à l’appel de laFAHB, mais aucun contact officiel ne m’est parvenu, à part unediscussion amicale que j’ai eue avec le président SaïdBouamra. Mais je suis disposé à revenir en sélection, pour moiil s’agit d’une obligation», a indiqué Bouchekriou. La FAHB ajeté son dévolu sur Bouchekriou, qui a eu déjà à driver le Septnational à deux reprises (1995-1996 et 2009-2013), pour rem-placer Réda Zeghili, dont le contrat n’a pas été renouvelé. Dansun communiqué paru vendredi, l’instance fédérale a soulignéque des «pourparlers seront engagées avec l’intéressé». Après

son départ des Verts, Bouchekriou (53 ans) avait dirigé ensuitela sélection du Bahreïn en 2013. «Mon contrat avec laFédération du Bahreïn court jusqu’en janvier 2016, qu’ils s’op-poseront à mon départ pour une autre sélection du golfe, maisqu’ils ne verront pas d’inconvénient pour me libérer pour unpays nord africain», a-t-il expliqué. L’équipe nationale dehandball reste sur une participation «catastrophique» lors dudernier mondial tenu en janvier dernier au Qatar, avec notam-ment une 24e et dernière place occupée au classement final.Dans le cas de sa désignation à la tête des Verts, Bouchekriouaura à préparer le Sept national pour le prochain championnatd’Afrique, qui se jouera en janvier 2016 en Egypte, dont levainqueur se qualifiera directement pour les jeux olympiquesJO-2016 de Rio de Janeiro.

Championnat national de basket-bball

Les Pétrolières décrochent un 3e titre consécutif

Equipe algérienne de handball

Bouchekriou prêt à revenir en EN

Page 17: Décès de trois médecins cubains à El Bayadh Les DEBATSLa mort …lesdebats.com/editions/110515/Les debats.pdf · 2015-09-27 · 2 Les DEBATS EVENEMENT N° 1297 - Lundi 11 mai

Mété

o AlgerEnsoleilléMin 13 °CMax 26 °C

OranEnsoleilléMin 12 °CMax 25 °C

AnnabaEnsoleilléMin 12 °CMax 27 °C

Enlèvement d'une fillette à Oran

Deux ravisseurs devantla justice

Deux jeunes de 19 et 21 ans ont étéprésentés hier devant le procureurde la République près du tribunald'Oran, pour une affaire d' «enlève-ment et de séquestration» d'unefillette de 13 ans, selon les servicesde la Gendarmerie nationale. Un des deux ravisseurs présumés aété placé sous mandat de dépôt, tan-dis que l'autre a été mis en libertéprovisoire, a-t-on indiqué de mêmesource. Un citoyen âgé de 59 ans s'était pré-senté jeudi dernier à la brigade de laGendarmerie nationale pour déclarerl'enlèvement de sa fille, à sa sortiedu CEM de la cité dite «Coca», pardes inconnus. Aussitôt entamées par les gen-darmes de la même brigade, lesrecherches ont abouti à l'arrestationdes deux ravisseurs, une heure plustard, dans une habitation abandon-née à hauteur de la même localité.L'opération s'est soldée par la libéra-tion de la victime qui a été confiée àses parents.

R. N.

ACTU...

Les DEBATShttp://www.lesdebats.com

Mostaganem

26 blessés dans unaccident de la circulation

Vingt-six personnes, dont 24 collégiens,ont été blessées, hier, suite à une colli-sion entre un bus et un véhicule légersurvenue dans la commune deAâchaâcha (90 km à l'Est deMostaganem), a-t-on appris auprès dela direction de wilaya de la Protectioncivile . L'accident s'est produit sur la RN11,lorsqu'un bus transportant des collé-giens devant subir les épreuves duBEM sportif, est entré en collision avecun véhicule touristique roulant dans lesens inverse . Le bus venant de la localité d'OuledBoughalem se dirigeait vers la commu-ne de Khadra, a-t-on précisé. Les victimes, souffrant de blessureslégères, ont été dirigées vers les UMCde l'hôpital de Aâchaâcha pour recevoirles soins nécessaires, indique-t-on demême source . Les services de la Gendarmerie natio-nale ont ouvert une enquête pour déter-miner les circonstances de cet acci-dent.

Décédés par noyade

Les corps de trois jeunesrepêchés

Les corps sans vie des trois jeunesgens, décédés par noyade à la plage deMessida-2 à El Kala, pour les deux pre-miers, et dans le plan d'eau d'une rete-nue collinaire à Asfour, ont été repê-chés, samedi, par les éléments de laProtection civile, a-t-on appris auprèsde ce corps constitué. Les deux première victimes, Salah.K,17 ans, et Saber.M, 19 ans, venus de lawilaya de Souk Ahras dans le cadred'une excursion, ont payé de leur vie lerisque insensé qu'ils avaient pris en sebaignant dans une mer fortement agi-tée, a ajouté la même source. Le cadavre de la troisième victime,Abderrezak R. (33 ans), résidant à lacité Belaïdi-Abdallah, dans la communed'Asfour, a été repêché d'une retenuecollinaire, près de cette localité, a-t-onsouligné. Des enquêtes ont étéouvertes pour déterminer les circons-tances exactes de ces accidents.

R. N.

Les trois ressortis-sants cubains,membres d'une mis-sion médicale en

exercice à El-Bayadh, sontmorts, à leur domicile, parinhalation de monoxyde decarbone émanant d'un chauf-fe-eau, a confirmé le médecinlégiste dans un rapport préli-minaire sur les causes dudécès, a-t-on appris samediauprès des services de la poli-ce judiciaire relevant de la

Sûreté de la wilaya. L'enquêtediligentée par les services dela Sûreté de wilaya a avancé,à la faveur des données four-nies, l'hypothèse de la mortsuite à l'inhalation du monoxy-de de carbone émanant d'unchauffe-eau qui a été par lasuite confirmée par le rapportdu médecin légiste.

Le directeur de l'établisse-ment public hospitalierMohamed Boudiaf d'El-Bayadh a relevé que l'autop-

sie sur les cadavres des troisvictimes, menée sur ordon-nance du procureur de laRépublique, a étayé l'hypothè-se de décès par inhalation degaz toxique émanant duchauffe-eau.

La nouvelle du décès destrois ressortissants cubains(un radiologue, âgé de 50 ans,une gynécologue de 34 ans etune infirmière âgée de 33ans), venus renforcer en aoûtdernier les prestations médi-cales au niveau de l'EPH d'ElBayadh, a engendré une trèsgrande tristesse en milieumédical et chez la populationlocale, a-t-on constaté.

Les dépouilles mortellesdes victimes ont été transfé-rées, dans l'après-midi d'hier,à Alger, avant d'être rapa-triées vers la capitale cubaine,La Havane, en présence d'unefoule nombreuse affligée,venue leur rendre un dernierhommage.

Les autorités de la wilayad'El Bayadh et les respon-sables du secteur de la santéet de la population ont, encette tragique circonstance,présenté leurs condoléancesà la mission cubaine.

Farid D.

BBaarrbbaarriiee ccoonnttrree llee ppeeuuppllee ssaahhrraaoouuii

La France et le Marocsont complices

La France et le Maroc sont complicesde la barbarie au Sahara occidental, adénoncé récemment le président duConseil péruvien de solidarité avec lepeuple sahraoui (Copesa, en espa-gnol), Ricardo Sanchez Serra, auxmédias locaux. «Le Maroc n'a pas de quoi se vanter.La France s'est montrée complice dela barbarie au Sahara occidental à tra-vers son recours au veto en tant quemembre permanent du Conseil desécurité dans le cadre de la résolution2218 sur le Sahara occidental», a indi-qué le président de Copesa dans uneinterview accordée à la radio de laFédération des journalistes péruviens. La résolution 2218 du Conseil desécurité de l'ONU sur le Sahara occi-dental peut être considérée comme«favorable au Maroc», puisque ellefait, dit-il, «l'impasse sur le pillage desressources naturelles et les violationsdes droits de l'homme dans les terri-toires sahraouis». M. Sanchez Serra a noté, en outre, que«la question du Sahara occidentalrelevait d'un processus de décolonisa-tion et que toute exploitation de sesressources naturelles sans le consen-tement de la population sahraouie estune violation du droit international». Il est à rappeler dans ce contexte quela Plate-forme pour la solidarité avecle peuple sahraoui en France avaitaffirmé qu'en brandissant son veto,lors de l'examen de la résolution 2218,le gouvernement français s'est rangéune fois de plus du côté de l'occupantmarocain, pour empêcher l'instaura-tion d'un mécanisme internationalpour la surveillance des droits del'homme au Sahara occidental. De la sorte, il (le gouvernement fran-çais) a même apporté son soutien auplan marocain, qui bafoue le droit despeuples à disposer d'eux-mêmes. Le président du Copesa, RicardoSanchez Serra, est revenu sur lacondamnation par l'ONU de l'invasionmarocaine en 1975 du Sahara occi-dental dont l'annexion n'est reconnuepar aucun pays. M. Sanchez Serra n'a pas manqué derappeler les conclusions de la Courinternationale de justice (CIJ) concer-nant «la prétendue souveraineté maro-caine sur le Sahara occidental.» «Les renseignements et argumentsdont dispose la CJI n'établissentaucune souveraineté marocaine sur leSahara occidental», a rappelé, avecinsistance, le président de Copesa. Auparavant, le Copesa, s'est félicitédu renouvellement pour un an dumandat de la Mission de l'ONU auSahara occidental (Minurso), qualifiantcette décision de «réponse claire» àl'occupant marocain qui demandait,dans les coulisses, l'arrêt de cettemission dans les territoires occupés. Le Copesa s'est, par ailleurs, dit satis-fait de la reconnaissance par leConseil de sécurité de l'Onu que «lestatu quo actuel du conflit au Saharaoccidental est inacceptable». Le Conseil de sécurité a égalementapporté son soutien au travail accom-pli par l'Envoyé spécial de l'ONU pourle Sahara occidental, ChristopherRoss. «Cela constitue un coup porté à ladiplomatie marocaine, qui a constam-ment entravé la mission de M. Ross»,ajoutant que l'ONU est seule respon-sable du sang qui pourra encore cou-ler dans les territoires sahraouis occu-pés. Pour ce qui est du rôle de la Minurso,le Copesa a souligné que cette mis-sion devrait se préparer aux consulta-tions avec le peuple sahraoui en vued'organiser le référendum d'autodéter-mination au Sahara occidental.

R. N.

Décès de trois médecins cubains à El Bayadh

La mort par inhalationde gaz confirmée

E n Tunisie, pour faire face aux attaquesjihadistes de plus en plus nombreuses,les autorités renforcent la législation

sécuritaire. Une nouvelle loi antiterroriste est àl'étude par le Parlement, mais aussi un autretexte très controversé sur la «répression desatteintes aux forces armées». Dans un com-muniqué, plusieurs organisations de la sociétécivile tunisiennes demandent son retrait, esti-mant ce texte contraire à la liberté d'expres-sion, craignant qu'il ne marque un retour auxméthodes de l'ancien régime.

Le texte vise à protéger les forces del'ordre en première ligne face aux jihadistesen Tunisie. Depuis 2011, plus d'une soixantai-ne d'agents de l'armée, de la police ou de lagendarmerie ont été tués dans des accro-chages avec des groupes armés d'al Qaîdaou du tout nouveau groupuscule de l'Etat isla-mique.

Si ce projet passe à l'Assemblée nationa-le, il permettrait aux autorités d'empêcher ladiffusion de certaines informations pouvantfragiliser l'armée et rendrait passible de prisonceux qui les diffuseraient.

Dans un communiqué signé par une ving-

taine d'organisation, comme le puissant syndi-cat Ugtt, la société civile tunisienne s'inquièted'un retour aux pratiques de l'ancien régime.Mouhieddine Cherbib est signataire de cedocument : «La liberté d'expression qui estgarantie par la Constitution est aujourd'huiattaquée de front. Les journalistes, ou n'im-porte qui, peut divulguer une information,n'importe laquelle, que détiennent les forcesde l'ordre, il est condamné jusqu'à 10 ans deprison. L'avilissement des forces de sécuritéintérieure, elle aussi, passible de deux ans deprison. C'est le retour de ces forces qui inquiè-te parce que ça nous rappelle aussi desmoments sombres d'avant la Révolution et lerôle que jouait la police dans le système deBen Ali». Actuellement, la législation tunisien-ne permet déjà à l'armée de poursuivre et dejuger dans ses propres tribunaux militairesdes citoyens accusés d'avoir insulté l'institu-tion. C'est le cas du blogueur tunisien,Yassine Ayari, lui même fils d'un colonel tuéface aux jihadistes en 2011 et condamné à sixmois de prison ferme pour « atteinte à l'armée»,après un statut posté sur Facebook.

RFI

Tunisie

Renforcement des lois sécuritaires

GHIR HAK [email protected]