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. Liberti Ésaliti fratrniti RÉPUBllE FRANÇAISE MINISTÈRE DE L' 1 NT É RIEUR RECOMMANDATIONS relatives aux unités d'enseignement n PREMIERS SECOURS EN ÉQUIPE n (PSE1 ET PSE2) Edition juin 2018 DIRECTION GÉNÉRALE DE LA SÉCURITÉ CIVILE ET DE LA GESTION DES CRISES

MINISTÈRE DE L' 1 NT É RIEUR - ams-06.fr · (Art. L112-2 du code de la sécurité intérieure). Issues des publica7ons de diverses sociétés savantes et adaptées à l’usage

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RPUBllQJJE FRANAISE

MINISTRE

DE

L' 1 NT RIEUR

RECOMMANDATIONS

relatives aux units d'enseignement

n PREMIERS SECOURS EN QUIPE n (PSE1 ET PSE2)

Edition juin 2018

DIRECTION GNRALE DE LA SCURIT CIVILE ET DE LA GESTION DES CRISES

Suivi des mises jour Dans le cadre de lactualisation des recommandations, certaines fiches ont fait lobjet de modifications, ce qui ncessite la publication dune nouvelle version.

La numrotation de celles-ci doit faciliter les organismes habilits et les associations agres la formation aux premiers secours de diffuser, de faon simplifie, les nouveaux contenus de ces fiches leurs formateurs pour quils puissent prendre connaissance des modifications mettre en uvre lors des actions de formation.

A titre dinformation, la numrotation des versions est dfinie comme suit : Lorsque le premier chiffre est modifi, il sagit de changements ncessitant une formation spcifique

pratique des formateurs, par exemple, dans le cadre dune formation continue selon la priode depublication de ces recommandations ;

VERSION 1.1.1 DEVIENT 2.1.1

Lorsque le chiffre situ au milieu est modifi, il sagit de changements ncessitant une information desformateurs par lautorit demploi ;

VERSION 1.1.1 DEVIENT 1.2.1

Lorsque le dernier chiffre est modifi, il sagit de changements mineurs et portent sur de la tournure dephrase, correction orthographique notamment

VERSION 1.1.1 DEVIENT 1.1.2

De mme, des nouvelles fiches ont t labores et devront galement tre mises en uvre par les formateurs. Elles sont indexes N :

1.1.1 N

Afin de suivre, au fil du temps, la publication des fiches procdures et techniques, vous trouverez ci-aprs le tableau permettant de sassurer de la version en vigueur.

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Rfrence : OG 0 P 01 Version : 1.1.1 Mise jour : septembre-14

Prface Lesrecommanda)ons contenuesdans ce document ont pour objec)f dassurer la cohrence, au plan na7onal, desbonnespra)quesenma)re de premiers secours (Art. L112-2 du codede la scuritintrieure).

Issues des publica7onsde diversessocitssavantesetadaptes lusagedes secouristespar une commissiondexperts dont il convient de saluer le travail etlabnga7on, elles permeFent aux organismes deforma7on de disposer de lensemble des lmentsncessaires pour raliser les procdures et lestechniquesaffrentesafinde garan7rla qualitde priseen chargedes vic7mes.

En cela, ce document est un recueil des rgles delart en la ma)re. Il a voca)on tre complt, par ladirec7on gnrale de la scurit civile et de la ges7ondes crises, aufil du temps, delensembledespra)ques des divers acteurs, ds lors quelles sont jus7fies etfondes amliorerla qualitde la prise en chargedesvic7mes dans les diffrentscontextesdinterven7on.

Lorganisa)on adopte, sous forme de fiches (connaissances, procdures) permet une volu)oncon)nue de ce document, dune part, et facilite l'organisa)onde laforma)oncon)nue, dautrepart.

CeCe organisa)on permet une lisibilit prcise etcomplte quant aux contenus de forma7on dlivrs, suscep)ble de faciliter lesreconnaissancesdacquis, en applica7ondes disposi7fsrglementairesen vigueur.

Il convient de rappeler que ce document nest pas un guide pdagogique. Son organisa7on ne prsupposepas du squenage adopter pour en assurerlenseignement, celui-ci tant de la comptence desorganismesde forma7on.

Une par)e de ces re commanda)ons do i t obligatoirement tre reprise lors de certains enseignements, afin de garan7r la cohrence dudisposi7f de forma7on en la ma7re (Cf. ficherfrence OG 01 C 01). Certaines, bien que non obligatoires, peuvent u)lement complter ces forma)ons, ds lors que des volumes horaires spcifiquementddis sontprvus, en sus des minimaprescritsdans les textesrglementaires.

Bien que dis7ncte du disposi7f rglementaire, ces recommanda)ons sont suscep)bles de produire des effets de droit, notamment dans lexamen des responsabilits des acteurs qui ne les auraient pas respectes.

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Sommaire

Page 4

1. Procdures1.1. Bilans

Gnralits sur les bilans 15 17 18 20 22 24

Bilan circonstanciel Bilan durgence vitale Bilan complmentaire suite un malaise ou laggravation dune maladie Bilan complmentaire suite un traumatisme Surveillance de la victime Transmission du bilan 25

1.2. Protection et scurit Protection individuelle de lintervenant 26

Scurit sur intervention 28 Protection dun accident lectrique 29 Protection dun accident de la route 30 Protection contre le monoxyde de carbone 31 Protection contre lincendie 32 Protection contre les substances dangereuses 33

1.3. Hygine et asepsie Accident dexposition un risque viral 34

Accident dexposition un risque viral 35

Risque infectieux 36 Prcautions standards contre le risque infectieux 38 Prcautions particulires contre le risque infectieux 39

1.4. Urgences vitales Arrt cardiaque 40

Arrt cardiaque chez ladulte 42 Arrt cardiaque chez ladulte en sauveteur isol 43 Arrt cardiaque chez lenfant ou le nourrisson 44 Arrt cardiaque chez lenfant ou le nourrisson en sauveteur isol 45

Dtresse circulatoire 47 Dtresse circulatoire 49

Dtresse neurologique 50 Dtresse neurologique 51

Dtresse respiratoire 52 Dtresse respiratoire 54

Hmorragie externe 55 Hmorragie externe 56

Hmorragies extriorises 57 Hmorragie extriorise par la bouche 58 Hmorragie extriorise par le conduit de loreille 59 Hmorragie extriorise par le nez 60 Hmorragie vaginale 61 Hmorragies extriorises - Autres types 62

Obstruction aigu des voies ariennes par un corps tranger 63 Obstruction partielle des voies ariennes 65

Page 5

Obstruction grave des voies ariennes 66 Perte de connaissance 67

Perte de connaissance 68 Perte de connaissance en sauveteur isol 70

Section de membre 71 Section de membre 72

Accident vasculaire crbral 73 Accident vasculaire crbral 75

1.5. Malaises et affections spcifiques Crise convulsive gnralise 76Crise convulsive gnralise 77Crise d'asthme 78Crise d'asthme 79Douleur thoracique (non traumatique)

80Douleur thoracique (non traumatique) 82Malaise hypoglycmique chez le diabtique 83

Malaise hypoglycmique chez le diabtique 85Malaise et aggravation de maladie 86Malaise et aggravation de maladie 88Raction allergique grave: anaphylaxie 89Raction allergique grave 90

1.6. Atteintes circonstancielles Accident lectrique 91

Accident lectrique 93

Accidents lis la plonge 94 Accidents lis la plonge 96

Accouchement inopin 97 Accouchement inopin 99 Prise en charge du nouveau n la naissance 101

Affections lies la chaleur 103 Crampe 105 Insolation 106 Coup de chaleur et hypothermie maligne d'effort 107

Compression de membre 108 Compression de membre 109

Effet de souffle 110 Effet de souffle 111

Gelures 112 Gelures 114

Hypothermie 115 Hypothermie 117

Intoxications 119 Intoxication 121 Intoxication en environnement toxique 122

123 125 127 128

Noyade NoyadePendaison, strangulation Pendaison,strangulation Piqre et morsures Piqres et morsuresSyndrome de suspension Syndrome de suspension

129

Page 6

133 135

131

Victimes d'explosion Victimes d'explosion 138

1.7. Traumatismes Brlures 139

Brlure chimique 141 Brlure lectrique 142 Brlure interne par ingestion 143 Brlure interne par inhalation 144 Brlure thermique 145

Plaie 146 Plaie 148

Traumatisme de labdomen 149 Traumatisme de labdomen 150

Traumatisme du bassin 151 Traumatisme du bassin 152

Traumatisme du crne 153 Traumatisme du crne 154

Traumatisme du dos et du cou 155 Traumatisme du dos et du cou 157

Traumatisme du thorax 161 Traumatisme du thorax 162

Traumatisme des membres 163 Traumatisme des membres 165

1.8. Souffrance psychique et comportements inhabituels Comportements inhabituels 166

Agitation 168 Agressivit 169 Anxit 170 Etat de stupeur 171

Situations particulires 172 Agression sexuelle 175 Attroupement de personnes 176 Crise suicidaire 177 Dcs 178 Dlire 179 Evnement traumatisant 180 Mort inattendue et inexplique du nourrisson 181

Souffrance psychique 182 Souffrance psychique 183

1.9. Relevage et brancardage Relevage, brancardage 185

1.10.Situations particulires Situation nombreuses victimes 189

2. Fiches techniques

Page 7

136

191

2.1. Gestes dexamen 195 197 198 200 202 203 205209

Gestes complmentaires dexamen Interrogatoire de la victime Mesure de la glycmie capillaire Mesure de la pression artrielle Mesure de la saturation pulsatile en oxygne Mesure de la temprature Recherche dune dtresse vitale Reprage en cas de nombreuses victimes

2.2. Gestes de protection et de scurit Dgagements durgence 211

2.3. Gestes dhygine et dasepsie Equipement en moyens de protection contre les agents infectieux 213 Friction des mains 215 Lavage des mains 216 Mise en place de gants striles 217 Nettoyage et dsinfection dun vhicule ou dun local 218 Nettoyage et dsinfection du matriel 222 Retrait de gants usage unique 225 Utilisation des dtergents et dsinfectants 226 Utilisation des emballages limination de dchets 228

2.4. Gestes durgence vitale Administration doxygne par insufflation 230 Aspiration de mucosits 231 Compression manuelle 233 Compressions thoraciques 234 Dsobstruction par la mthode des claques dans le dos 236 Dsobstruction par la mthode des compressions abdominales 237 Dsobstruction par la mthode des compressions thoraciques 238 Garrot 239 Libration des voies ariennes chez une victime assise 241 Libration des voies ariennes chez une victime non traumatise 242 Libration des voies ariennes chez une victime traumatise 243 Mise en place dune canule oro-pharynge 244 Pansement compressif 246 Pansement imbib de substance hmostatique 248 Utilisation dun dfibrillateur automatis externe 249 Ventilation artificielle par une mthode orale 254 Ventilation artificielle par un insufflateur manuel 256

2.5. Gestes de soins Administration doxygne par inhalation 259 Aide la prise de mdicaments 262 Application de froid 264 Emballage au moyen dun pansement strile 265 Maintien dun pansement 266 Pansement 268 Soin au cordon ombilical 270 Utilisation dune bouteille doxygne 271

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Utilisation dun lot membre arrach ou sectionn 273 2.6. Positions dattente

Positions dattente et de transport 274 Position latrale de scurit deux sauveteurs 276 Position latrale de scurit un sauveteur 278 Contention pelvienne 280

2.7. Immobilisations Immobilisation dun membre au moyen dune attelle dpression 281 Immobilisation dun membre au moyen dune attelle modulable 283 Immobilisation dun membre infrieur au moyen dune attelle traction 285 Immobilisation dun membre suprieur au moyen dcharpes 287 Immobilisation gnrale sur un plan-dur 289 Immobilisation gnrale sur un matelas dpression 293 Maintien de la tte en position neutre 295 Pose dune attelle cervico-thoracique 296 Pose dun collier cervical 298 Ralignement de membre 300 Retrait dun casque de protection 301

2.8. Relevage et brancardage Aide la marche 303 Arrimage dune victime 304 Brancardage quatre sauveteurs 305 Brancardage trois sauveteurs 307 Dplacement dune victime laide dune chaise de transport 309 Dplacement dune victime non valide 310 Installation dune victime dans un vecteur de transport 312 Prparation dun dispositif de portage 314 Relevage laide dun brancard cuillre 316 Relevage quatre sauveteurs 318 Relevage trois sauveteurs 321 Relevage dune victime en position particulire 324 Retournement durgence deux sauveteurs 326 Retournement durgence un sauveteur 328 Transfert dune victime laide dune alse portoir 329

3. DiversAbrviations 332

333Contenus de formations

Page 9

1. Procdures

Page 10

1.1 - BILANS VERSION MISE A JOUR

AC 01 G 01 Gnralits sur les bilans 1.1.1 Septembre 2014

PR 01 B 01 Bilan circonstanciel 1.1.1 Septembre 2014

PR 01 B 02 Bilan durgence vitale 1.1.1 Septembre 2014

PR 01 B 03 Bilan complmentaire suite un malaise ou laggravation dune maladie 1.1.1 Septembre 2014

PR 01 B 04 Bilan complmentaire suite un traumatisme 1.1.1 Septembre 2014

PR 01 S 01 Surveillance de la victime 1.1.1 Septembre 2014

PR 01 T 01 Transmission du bilan 1.1.1 Septembre 2014

1.2 - PROTECTION ET SECURITE VERSION MISE A JOUR

AC 02 P 01 Protection individuelle de lintervenant 1.2.1 Juin 2018

PR 02 S 01 Scurit sur intervention 1.2.1 Juin 2018

PR 02 P 05 Protection d'un accident lectrique 1.2.1 Juin 2018

PR 02 P 04 Protection dun accident de la route 1.2.1 Juin 2018

PR 02 P 01 Protection contre le monoxyde de carbone 1.2.1 Juin 2018

PR 02 P 03 Protection contre lincendie 1.2.1 Juin 2018

PR 02 P 02 Protection contre les substances dangereuses 1.1.1 Septembre 2014

1.3 - HYGIENE ET ASEPSIE VERSION MISE A JOUR

AC 03 A 01 Accident dexposition un risque viral 1.1.1 Septembre 2014

PR 03 A 01 Accident d'exposition un risque viral 1.1.1 Septembre 2014

AC 03 R 01 Risque infectieux 1.1.1 Septembre 2014

PR 03 P 02 Prcautions standards contre le risque infectieux 1.1.1 Septembre 2014

PR 03 P 01 Prcautions particulires contre le risque infectieux 1.1.1 Septembre 2014

1.4 - URGENCES VITALES VERSION MISE A JOUR

AC 04 A 01 Arrt cardiaque 2.1.1 Juin 2018

PR 04 A 01 Arrt cardiaque chez ladulte 2.1.1 Juin 2018

PR 04 A 02 Arrt cardiaque chez ladulte en sauveteur isol 2.1.1 Juin 2018

PR 04 A 03 Arrt cardiaque chez lenfant ou le nourrisson 1.2.1 Juin 2018

PR 04 A 04 Arrt cardiaque chez lenfant ou le nourrisson en sauveteur isol 1.2.1 Juin 2018

AC 04 D 01 Dtresse circulatoire 1.2.1 Juin 2018

PR 04 D 01 Dtresse circulatoire 1.2.1 Juin 2018

AC 04 D 02 Dtresse neurologique 1.1.2 Juin 2018

PR 04 D 02 Dtresse neurologique 1.1.2 Juin 2018

AC 04 D 03 Dtresse respiratoire 1.1.2 Juin 2018

PR 04 D 04 Dtresse respiratoire 1.1.2 Juin 2018

AC 04 H 02 Hmorragie externe 1.2.1 Juin 2018

PR 04 H 05 Hmorragie externe 2.1.1 Juin 2018

Page 11

1.4 - URGENCES VITALES VERSION MISE A JOUR

AC 04 H 01 Hmorragies extriorises 1.1.2 Juin 2018

PR 04 H 01 Hmorragie extriorise par la bouche 1.2.1 Juin 2018

PR 04 H 02 Hmorragie extriorise par le conduit doreille 1.1.1 Septembre 2014

PR 04 H 03 Hmorragie extriorise par le nez 1.2.1 Juin 2018

PR 04 H 06 Hmorragie vaginale 1.1.1 Septembre 2014

PR 04 H 04 Hmorragies extriorises - Autres types 1.1.1 Septembre 2014

AC 04 O 01 Obstruction aigu des voies ariennes par un corps tranger 1.1.2 Juin 2018

PR 04 O 01 Obstruction partielle des voies ariennes 1.1.2 Juin 2018

PR 04 O 02 Obstruction grave des voies ariennes 1.2.1 Juin 2018

AC 04 P 01 Perte de connaissance 1.1.1 Septembre 2014

PR 04 P 01 Perte de connaissance 1.1.1 Septembre 2014

PR 04 P 02 Perte de connaissance en sauveteur isol 1.1.1 Septembre 2014

AC 04 S 01 Section de membre 1.1.1 Septembre 2014

PR 04 S 01 Section de membre 1.2.1 Juin 2018

1.5 - MALAISES ET AFFECTIONS SPECIFIQUES VERSION MISE A JOUR

AC 05 A 01 Accident vasculaire crbral 1.1.1 N Juin 2018

PR 05 A 01 Accident vasculaire crbral 1.1.1 N Juin 2018

AC 05 C 01 Crise convulsive gnralise 1.2.1 Juin 2018

PR 05 C 01 Crise convulsive gnralise 1.2.1 Juin 2018

AC 05 C 02 Crise dasthme 1.2.1 Juin 2018

PR 05 C 02 Crise dasthme 1.2.1 Juin 2018

AC 05 D 01 Douleur thoracique (non traumatique) 1.1.1 N Juin 2018

PR 05 D 01 Douleur thoracique (non traumatique) 1.1.1 N Juin 2018

AC 05 M 01 Malaise hypoglycmique chez le diabtique 2.1.1 Juin 2018

PR 05 M 01 Malaise hypoglycmique chez le diabtique 2.1.1 Juin 2018

AC 05 M 02 Malaise et aggravation de maladie 1.2.1 Juin 2018

PR 05 M 02 Malaise et aggravation de maladie 1.1.1 Septembre 2014

AC 05 R 01 Raction allergique grave : anaphylaxie 1.2.1 Juin 2018

PR 05 R 01 Raction allergique grave 1.2.1 Juin 2018

1.6 - ATTEINTES CIRCONSTANCIELLES VERSION MISE A JOUR

AC 06 A 01 Accident lectrique 1.2.1 Juin 2018

PR 06 A 01 Accident lectrique 1.2.1 Juin 2018

AC 06 A 02 Accidents lis la plonge 1.2.1 Juin 2018

PR 06 A 02 Accidents lis la plonge 1.2.1 Juin 2018

AC 06 A 03 Accouchement inopin 1.1.1 Septembre 2014

PR 06 A 01 Accouchement inopin 1.2.1 Juin 2018

PR 06 A 03 Prise en charge du nouveau-n la naissance 2.1.1 Juin 2018

Page 12

1.6 - ATTEINTES CIRCONSTANCIELLES VERSION MISE A JOUR

AC 06 A 04 Affections lies la chaleur 1.2.1 Juin 2018

PR 06 C 01 Crampe 1.2.1 Juin 2018

PR 06 I 01 Insolation 1.2.1 Juin 2018

PR 06 H 01 Coup de chaleur et hyperthermie maligne deffort 1.2.1 Juin 2018

AC 06 C 01 Compression de membre 1.2.1 Juin 2018

PR 06 C 02 Compression de membre 1.2.1 Juin 2018

AC 06 E 01 Effet de souffle 1.1.1 Septembre 2014

PR 06 E 01 Effet de souffle 1.1.1 Septembre 2014

AC 06 G 01 Gelures 1.2.1 Juin 2018

PR 06 G 01 Gelures 2.1.1 Juin 2018

AC 06 H 01 Hypothermie 1.2.1 Juin 2018

PR 06 H 02 Hypothermie 1.2.1 Juin 2018

AC 06 I 01 Intoxications 1.1.1 Septembre 2014

PR 06 I 02 Intoxication 1.1.1 Septembre 2014

PR 06 I 03 Intoxication en environnement toxique 1.1.1 Septembre 2014

AC 06 N 01 Noyade 1.2.1 Juin 2018

PR 06 N 01 Noyade 1.2.1 Juin 2018

AC 06 P 01 Pendaison, strangulation 1.1.1 Septembre 2014

PR 06 P 01 Pendaison, strangulation 1.1.1 Septembre 2014

AC 06 P 02 Piqres et morsures 1.1.1 Septembre 2014

PR 06 P 02 Piqres et morsures 1.1.1 Septembre 2014

AC 06 S 01 Syndrome de suspension 1.1.1 N Juin 2018

PR 06 S 01 Syndrome de suspension 1.1.1 N Juin 2018

AC 06 V 01 Victimes dexplosion 1.1.1 N Juin 2018

PR 06 V 01 Victimes dexplosion 1.1.1 N Juin 2018

1.7 - TRAUMATISMES VERSION MISE A JOUR

AC 07 B 01 Brlures 1.2.1 Juin 2018

PR 07 B 01 Brlure chimique 1.1.1 Septembre 2014

PR 07 B 02 Brlure lectrique 1.1.1 Septembre 2014

PR 07 B 03 Brlure interne par ingestion 1.1.1 Septembre 2014

PR 07 B 04 Brlure interne par inhalation 1.1.2 Juin 2018

PR 07 B 05 Brlure thermique 1.1.2 Juin 2018

AC 07 P 01 Plaie 1.1.1 Septembre 2014

PR 07 P 01 Plaie 1.2.1 Juin 2018

AC 07 T 01 Traumatisme de labdomen 1.2.1 Juin 2018

PR 07 T 01 Traumatisme de l'abdomen 1.2.1 Juin 2018

AC 07 T 03 Traumatisme du bassin 1.2.1 Juin 2018

PR 07 T 03 Traumatisme du bassin 1.2.1 Juin 2018

Page 13

1.7 - TRAUMATISMES VERSION MISE A JOUR

AC 07 T 04 Traumatisme du crne 1.2.1 Juin 2018

PR 07 T 04 Traumatisme du crne 1.2.1 Juin 2018

AC 07 T 05 Traumatisme du dos ou du cou 2.1.1 Juin 2018

PR 07 T 05 Traumatisme du dos ou du cou 2.1.1 Juin 2018

AC 07 T 06 Traumatisme du thorax 1.1.1 Septembre 2014

PR 07 T 06 Traumatisme du thorax 1.2.1 Juin 2018

AC 07 T 02 Traumatisme des membres 1.1.1 Septembre 2014

PR 07 T 02 Traumatisme des membres 1.1.1 Septembre 2014

1.8 - SOUFFRANCE PSYCHIQUE ET COMPORTEMENTS INHABITUELS VERSION MISE A JOUR

AC 08 C 01 Comportements inhabituels 1.1.1 Septembre 2014

PR 08 A 01 Agitation 1.1.1 Septembre 2014

PR 08 A 03 Agressivit 1.1.1 Septembre 2014

PR 08 A 04 Anxit 1.1.1 Septembre 2014

PR 08 E 01 Etat de stupeur 1.1.1 Septembre 2014

AC 08 S 01 Situations particulires 1.1.1 Septembre 2014

PR 08 A 02 Agression sexuelle 1.1.1 Septembre 2014

PR 08 A 05 Attroupement de personnes 1.1.1 Septembre 2014

PR 08 C 01 Crise suicidaire 1.1.1 Septembre 2014

PR 08 D 01 Dcs 1.1.1 Septembre 2014

PR 08 D 02 Dlire 1.1.1 Septembre 2014

PR 08 E 02 Evnement traumatisant 1.1.1 Septembre 2014

PR 08 M 01 Mort inattendue et inexplique du nourrisson 1.2.1 Juin 2018

AC 08 S 02 Souffrance psychique 1.1.1 Septembre 2014

PR 08 S 01 Souffrance psychique 1.1.1 Septembre 2014

1.9 RELEVAGE ET BRANCARDAGE VERSION MISE A JOUR

AC 09 R 01 Relevage, brancardage 1.1.1 Septembre 2014

1.10 SITUATIONS PARTICULIERES VERSION MISE A JOUR

AC 10 S 01 Situations nombreuses victimes 1.1.1 Septembre 2014

Page 14

Premiers secours

Rfrence : AC 01 G 01 Version : 1.1.1 Mise jour : septembre-14

Gnralits sur les bilans On entend par le terme de bilan, la phase de recueildinforma7ons permeFant dvaluer une situa7on etltat dune ou plusieurs vic7mes. La ralisa7on dunbilan est indispensable toute ac7on mene par dessecouristes.

Le bilan dbute ds larrive sur les lieux de linterven7onetse poursuitpendanttoute la duredelinterven7on. Il doit tre rigoureux, structur etsuffisamment rapide pour ne pas retarder la mise enuvredes gestes desecours.

Sa transmission doit permeFre au mdecin rgulateurdvaluer ltat de la ou des vic7mes afin dadapter sarponse.

Il est cons7tu de quatre phases qui, bien queprsentesde faonindividualise, simbriquentle plussouvent les unes dans les autres, dans les faits, etpeuvent entraner lexcu7on immdiate de gestes desecours directement induits par les informa7onsrecueillies. Ainsi, on dis7ngue :

le bilan circonstanciel qui permet dapprcierla situa7ondans sa globalit, den valuer lesrisques et de prendre les mesures adaptesnotammenten ce qui concernela scurit.

le bilan durgence vitale qui a pour but derechercher une dtresse vitale qui menaceimmdiatementou trscourttermela vie dela vic7me et ncessite la mise en uvre degestesde secoursimmdiats;

le bilan complmentaire qui permet derechercher les autres signes dun malaise,dune maladie ou dun trauma7sme, de lestransmeFre au mdecin et de raliser lesgestesde premierssecoursncessaires;

la surveillancequi permetde suivrelvolu7onde ltatde la vic7me, dvaluerlefficacitdesgestes de secours effectus et denvisager, sincessaire, une modifica7on de sa prise encharge.

Il convientde dis7nguer:

le bilan qui rsultede lexamende la situa7onetde la ou des vic7mes ;

la transmission du bilan qui est un changeverbal, leplus souvent, entrele secouristeetlemdecin.

Le bilan fait lobjet de la rdac7on dun documentcouramment appel fiche bilan qui comporte aminima les informa7onssuivantes:

les condi7ons dans lesquelles la vic7me a ttrouve;

les circonstances de laccident ou de ladtresse;

liden7tde la vic7me ;

les horairesdinterven7on;

la descrip7onde ltatde la vic7me larrivedessecours;

les signes de dtressevitaleetleursvolu7onsau coursde linterven7on;

les gestes de secours dont a bnfici lavic7me;

les traitementsetantcdentsde la vic7me ;

le lieu de transportou structureayantpris enchargela vic7me ;

tous les renseignements et lments pouvanttrencessaires des soins ultrieurs.

CeFefiche permet la synthsedes informa7onsetunetransmissionclaireetconcise lautoritmdicale quile bilan est transmis.Elle doit treactualise chaquevnement nouveau au cours de linterven7on ainsiqula fin de linterven7on.

Etablie en deux exemplaires, aumoins, elle est signepar la personneresponsablede la prise en chargede lavic7me. Un exemplaireestremis la structuredaccueilde la vic7me ou lquipemdicalequi prendle relais.Un double doit treconservpar lautoritdemploidelquipe de secours.

Bilan circonstanciel Le bilan circonstanciel, aussiappel bilan dambianceoubilan dapproche, est ralis en quelques secondes. Ilcons7tue le temps ini7al de lac7on pour recueillir lesinforma7ons concernant la ou les vic7mes etlenvironnement.Il permetdapprcierla situa7onainsique le mcanismedunventuelaccident, denvaluerles risques et de prendre les mesures adaptesnotammenten ce qui concernela scurit.

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Premiers secours

Le bilan circonstanciel permet de rpondre auxques7onssuivantes:

Que sest-ilpass ?

Existe-t-ilun danger?

Combien y a t-ilde vic7mes?

Les secours sont-ils suffisants pour lemoment?

Les informa7onsini7ales sont-ellescorrectes?

Sur la base de ces informa7ons, un certain nombredac7onssonteffectues:

dterminerla naturede linterven7on;

assurerla scuritde linterven7on(protec7ondes lieux de laccident, prven7on du sur-accident, extrac7on dune vic7me dunmilieupoten7ellementhos7le);

iden7fierle nombre, lanatureetla localisa7ondes vic7mes prendreen charge;

demander des moyens de secours compl-mentaires;

complter et corriger les informa7ons dedpart.

Bilan durgence vitale Le bilan durgence vitale a pour objec7f de rechercherune dtresse vitale qui menace immdiatement ou trscourttermela vie de la vic7me (ou des vic7mes) etqui ncessitela mise en uvreimmdiatede gestesdesecours, avanttouteautreac7on.

Il est ralis ds que la scurit de la zone dinter-ven7on est assure ou simultanment, si les circons-tanceslexigent.

Au coursdu bilan durgencevitale, il convient:

diden7fierune dtressevitalevidente;

diden7fierla plainteprincipale de la vic7me ;

de rechercher une dtresse vitale moinsvidente ;

de raliserles gestesde secoursdurgence ;

demander un renfortou un avismdical.

Bilan complmentaire Aprsavoirralisun bilan durgencevitaleetdbutlaprise en chargeduneventuelledtressevitale, lebilancomplmentaire permet deffectuer les gestes desecours face une vic7me qui prsente des signes demalaise, daggrava7on dune maladie ou une ou

plusieurs lsions secondaires un trauma7sme et derecueillir toutes les informa7ons ncessaires lademande dunavismdical.

A lissuedu bilan complmentaire, il convientde :

raliser les gestes de secours ncessaires(posi7on daFente, pansement, immo-bilisa7on);

transmeFre un bilan pour obtenir un avismdical;

surveillerla vic7me.

Surveillance Les bilans durgence vitale et complmentairepermeFentde dterminerltatini7al de la vic7me. Cettat peut toutefois saggraver rapidement pendant saprise en chargeou au contrairesamliorer.

La surveillancea pour but de rechercheretdiden7fiertoute modifica7on de ltat ini7al dune vic7me, dvaluer lefficacit des gestes de secours effectus etdenvisagersi ncessaireune adapta7onde sa prise encharge.

La surveillance dbute ds la fin du bilan durgencevitale, notammentpour la surveillancedes paramtresvitauxetse termine la fin de la prise en charge.UneaFen7on par7culire doit tre apporte aprs lesphases de relevage, debrancardageou de transportcarelles peuventtregnratricesdaggrava7on.

La surveillanceestralisepar le secouristeou bien parun infirmierou un mdecin silaccompagnela vic7me.

Transmission du bilan La transmission du bilan est un compte-rendu, verbaldans un premiertemps, delinterven7on, deltatde lavic7me et des ac7ons menes. Il est adressdirectementou indirectement une autoritmdicale.

La transmissiondu bilan permet:

dinformerde la situa7onrencontre;

de demander du renfort;

dobtenirun avismdical.

Elle permetau mdecin de dcider de la prise en chargemdicale de la vic7me et de son ventuellehospitalisa7on.

A lissuede la transmission, lavic7me peut trelaissesur place ou transporte vers une structure de soins, selon la dcision du mdecin rgulateur.

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Premiers secours

Rfrence : PR 01 B 01 Version : 1.1.1 Mise jour : septembre-14

Bilan circonstanciel Dterminer la nature de lintervention Ds larrivesur les lieux, ilconvientdanalyserla scneetde recherchertous les lmentsqui peuventaider dterminer la nature de linterven7on (accident, maladie, intoxica7on)etles circonstancesde survenue.

Sil sagit dun accident, lanalyse du mcanisme (enrecherchant les impacts, lespointsde chocs) informesur la natureetla violence du choc. Elle facilitelexamenultrieurde la vic7me ainsi que la recherchedes lsionscorporelles et apportedes renseignementsessen7elsla prise en chargemdicalede la vic7me.

Lensemble des lments recherchs est u7le pourassurer, sincessaire, la scuritde linterven7onet laprise en chargede la ou des vic7mes.

CeFe recherche est complte en interrogeant lavic7me si elle est consciente, son entourage ou lestmoins.

Assurer la scurit de lintervention Lanalysede la situa7onpermetdiden7fierdes risquesvidents (vhicules accidents, structure instable, situa7onviolente)ou moins vidents(risque lectrique, prsencede substancestoxiques)pour scuriser la zonedinterven7on et assurer la scurit de la ou desvic7mes commedes intervenants.

Dterminer le nombre et le type des victimes Le nombre, lge apparent (nourrisson, enfant, adulte, personnege), lanature(malade, trauma7s)etltatapproxima7f des vic7mes (vic7me qui marche, inerte,

qui bouge, qui ne bouge pas) sont dtermins lors delvalua7on de la situa7on ralise en arrivant surlinterven7on. Parfois, ce recueil ncessite une reconnaissance approfondie des lieux (vic7me jecte, plusieursvic7mes dans des lieux diffrents, etc).

Le bilan durgence vitale de la ou des vic7mes necommencequlissuede ceFevalua7on.

Dans les situa7ons o il y a plus de vic7mes, apparemment graves, que de secouristes prsents surles lieux, il est ncessaire dappliquer les principes deprise en chargede nombreusesvic7mes qui dbuteparle repragesecouriste.

Demander des moyens de secours complmentaires Les secours complmentaires doivent tre demandsimmdiatement, pendant le bilan circonstanciel si lesmoyens engags sont insuffisants (plusieurs vic7mes, prsencedundangerpar7culier, etc).

Dans les situa7onsimpliquantde nombreusesvic7mes, la demande de moyens complmentaires doit treeffectue mme si le nombre exact ou ltat desvic7mes nestpas encoreconnu.

Corriger les informations de dpart Le bilan circonstanciel permet de complter lesinforma7ons de dpart ou ventuellement de corrigerdes donnes faussesou insuffisantes.En rglegnrale, celles-ci se composent minima de ladresse delvnementetde la naturede linterven7onprsume.

En prsence dune situa7on avec de nombreuses vic7mes, il convientde le prciserexplicitement.

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Premiers secours

Rfrence : PR 01 B 02 Version : 1.1.1 Mise jour : septembre-14

Bilan durgence vitale Le bilan durgence vitale permet diden7fier unedtressemenaant trscourtterme le pronos7cde lavic7me et de raliser sans dlai les gestes de secoursappropris, avantde poursuivretouteprise en charge.

Il se droule en trois phases, permeFant successi-vement:

didentifier une dtresse immdiatementvitale ;

diden7fier une perte de connaissance ou laplainteprincipale ;

de rechercher les signes moins videntsdunedtressevitale.

Au cours de ce bilan et ds quune dtresseneurologique, respiratoireou circulatoireest iden7fie, il faut raliser les gestes de secours immdiatementncessairespour luFercontrecelle-ci etdemander sansdlai un avismdical.

Identifier une dtresse immdiatement vitale Lapprochede la vic7me etson observa7onpermeFentde noterrapidement:

sa posi7on (allonge, inerte, assise, debout) ;

le sexe de la vic7me et son ge approxima7f(personnege, adulte, enfant, nourrisson) ;

so apparence etso environnementimmdiat ;

Ces lments permeFent de dterminer silsagitdunepersonnevic7me dunmalaise oude laggrava7ondunemaladie ou si elle a tvic7me duntrauma7sme.

Si un trauma7sme du rachis est suspect,demander la vic7me de ne pas bougerla tteeten raliserimmdiatementle main7en.

lexistence dune dtresse vitale vidente. Cepeut tre:

une obstruc7onbrutaleet totaledes voiesariennes ;

Il convient, sansdlai, demeFreen uvreles manuvresde dsobstruc7ondes voiesariennes adaptes lgede la vic7me.

Ce nest quune fois la dsobstruc7onobtenue que lon poursuit le bilandurgencevitale.

une hmorragieexterne ;

Une technique darrt du saignement,u7lisant des moyens adapts, doit treralisesans dlais.

Aprs avoir obtenu larrt de lhmorragie,il convient de reprendre le bilan durgencevitale.

Identifier une perte de connaissance ou la plainte principale Une pertede connaissanceest rechercheau coursdelexamen ini7al de la vic7me en quelques secondesquelle que soit sa posi7on.Elle est caractrise lorsquela vic7me ne rpond pas et nobit pas aux ordressimples.Il convient alors de rechercher la prsence ounon dunerespira7on.Pourcela :

la retournersur le dos, sielle estallongesurle ventre;

En cas de suspicion de trauma7sme du rachisou dans le doute, le retournement de lavic7me est effectu, dans la mesure dupossible, par deux secouristes.

librerles voiesariennes ;

rechercherla prsencede la respira7on.

Si la respira7on est prsente, adopter laprocdureface une pertede connaissance.

Si la respira7on est absente ou anormale(gasps), adopter la procdure face unevic7me en arrtcardiaque.

Liden7fica7on de la plainte principale, seffectue enprsence dune vic7me consciente, qui a souventtendance lexprimerspontanment.

Silconvientde la prendreen compte, carelle orientelebilan complmentaire, ilne fautpas que son analysesesubs7tue la recherche dune dtresse vitale moinsvidentequellepourraitmasquer.

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Premiers secours

Rechercher les signes moins vidents dune dtresse En prsence dune vic7me consciente, il convient derechercher des signes daltra7on dune ou plusieursfonc7ons vitales, dont lvolu7on peut se faire trsrapidementversune aggrava7on.

Ces signes doiventtregalementrecherchschezunevic7me ayant perdu connaissance et qui respire, aprslavoirinstalleen PLS.

Rechercher une altra7on de la fonc7onneurologique

Lvalua7on de la fonc7on neurologique estralise en apprciant ltat de conscience,ltatdes pupilles, la sensibilitet la motricitde la vic7me et en recherchant une perte deconnaissancepassagre.

A ltat normal, une vic7me est conscientelorsquellerpondde faoncohrenteou ragitquand on lui parle ou quand on la s7muledlicatement, sesouvientde ce qui sestpassetnapas prsentde pertede connaissance,prsentedes pupilles symtriqueset rac7ves la lumire du jour, bouge les doigts ou lesorteils la demande.

Dans le cas contraire, la vic7me prsente unedtresseneurologique.

Rechercher une altra7on de la fonc7onrespiratoire

Lvalua7on de la respira7on est faite enobservantla vic7me, encomptantla frquencedes mouvements respiratoires, en apprciantlamplitudeet la rgularitde la respira7oneten examinant sa peau et ses muqueuses. En

complmentde lvalua7onde la respira7on, lamise en place dun oxymtre de pouls peutpermeFre la mesurede la satura7onpulsa7leen oxygne.

A ltatnormal, lavic7me ne prsenteaucunedifficult pour respirer et ne fait pas deffortpar7culier. La frquence des mouvementsrespiratoires est normale, la respira7on estsilencieuse, rgulire, sans pause et sym-trique, la peau est sche et les muqueusesnormalementcolores(rose).

Dans le cas contraire, la vic7me prsente unedtresserespiratoire.

Rechercher une altra7on de la fonc7oncirculatoire

Lvalua7on de la circula7on est ralise enchiffrantle pouls, enapprciantson amplitudeet sa rgularit, en examinant la peau et lesmuqueuses de la vic7me etventuellementenmesurant la pression artrielle et le temps derecolora7oncutane(TRC)du lit de longle desdoigts.

A ltat normal, le pouls est facilementpercep7ble aussi bien au niveaudu couquauniveaudu poignet, la frquence cardiaque estnormale, la peau de la vic7me est chaude etsche au toucher, la peau et les muqueusessont normalement colores (rose), la pressionartrielle est facile mesurer et le TRCinfrieur troissecondes.

Dans le cas contraire, la vic7me prsente unedtressecirculatoire.

A lissuedu bilan durgencevitaleetds que les gestesde secours sont entrepris, le bilan se poursuit par sapar7e complmentaire.

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Premiers secours

Rfrence : PR 01 B 03 Version : 1.1.1 Mise jour : septembre-14

Bilan complmentaire suite un malaise ou laggravation dune maladie Devant une personne qui prsente un malaise ou dessignes daggrava7ondunemaladie, il convient:

dinterrogerla vic7me afinde pouvoir:

analyserles plaintesexprimes;

rechercherses antcdents.

dexaminerla vic7me pour iden7fierdes signesvisibles de malaise ou de maladie.

Interrogatoire de la victime La plainte principale a t iden7fie au cours du bilandurgencevitale.Elle a texprimespontanmentparla vic7me, ou la demande des secours.

Faire confirmer les plaintes exprimes par lavic7me.

Lexpression de ceFe plainte est le pluscouramment:

une sensa7on pnible avec angoisse,souvent exprime par les mots suivants : je ne me sens pas bien, jeme sens trsmal, je vaismourir ;

une douleur, frquemment rencontre lorsdunmalaise ou dunemaladie ;

des troublesdiges7fs commedes nauses,des vomissements, une diarrhe ;

des troublesde la vue voireune pertede lavision uni ou bilatrale;

un trouble de laudi7on ou de lquilibre(ver7ges)qui peuventavoir caus la chutede la vic7me et parfois cr des lsionstrauma7ques;

une faiblesse extrme, la vic7me estabaFue, ne se dplace pas ;

des troubles de la motricit et de lasensibilit, la vic7me dclarant quelle nepeut raliser certains gestes, quelle nepeut plus bouger ou quelle ne sent plusson brasou sa jambe.

Il convient de prendre le temps dcouter lavic7me et ne pas chercher interprter cequelledit. Si elle a des difficults sexprimer(problme de langage, gne respiratoire), le

secouristepeut demander lentouragece quilsest pass. Toutefois, il est prfrable dedemander la vic7me de sexprimerdirectement.

Sil sagit dun sujet aFeint dune maladieconnue, il faut faire prciser la vic7me ou son entourage quels sont les signes nouveauxqui pourraient traduire une aggrava7on de lamaladie.

Le secouristedoit noter les plaintesexprimespar la vic7me pour ne pas les oublier et pourfaciliter la transmission. Il est important queces notesreprennentles mots de la vic7me etde men7onnersi cestune autrepersonnequia fourniles informa7ons.

Analyserles plaintesexprimes

Chaque plainte exprime, comme la douleur,estanalyseen faisantprciser la vic7me ou son entourage:

les circonstancesde survenueou le facteurdclenchant;

les caractris7quesdu troubleressen7;

sa localisa7on;

lintensitdu troubleetson volu7on;

la dure.

Lanalyse de ces plaintes donne des informa-7ons essen7elles qui permet diden7fier desmalaises ou des maladies poten7ellementgraves. Elles doivent tre communiques unmdecin lorsde la transmissiondu bilan ou lorsde la prise en charge de la vic7me par unequipe mdicale.

Rechercher les antcdents et les traitementsmdicauxen cours

Demander la vic7me ou son entouragequels sont ses antcdents et si elle prendhabituellement des mdicaments (si possible,rcuprer une ordonnance en cours devalidit), si elle prsente une allergie connueou faitlobjetdunehospitalisa7on.

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Premiers secours

Examen la victime Lexamen de la vic7me se fait aprs la phased'interrogatoirede celle-ci. Il permetde rechercher lessignesvisibles.

Pourcela, ilconvientde regarderen premierles par7esdu corpspour lesquelles la vic7me se plaintde douleurou de sensa7onspar7culiresetde retranscrire toutesles anomalies constates.

Certainesde ces manifesta7onstraduisentune aFeintedu cerveau et doivent tre recherches systma-7quementcarelles ne saccompagnentpas de douleurni de sensa7ons par7culires. On recherche en par7culier une asymtrie de lexpression faciale, uneanomalie de la mobilitdes membressuprieursou uneanomalie de la parole.

Si le secouristea constatlorsdu bilan durgencevitaleune anomalie de la tempraturede la vic7me (vic7meanormalementchaude ou froide), ilpeut ce moment-l, mesurer la tempraturede la vic7me silestquipdunthermomtreadapt.

A lissuedu bilan complmentaire:

raliser les gestes de secours ncessaires(posi7on daFente, pansement, immobi-lisa7on)dans laFentedun renfortou dunemise en condi7on de transport de la vic7me(immobilisa7on, relevage, installa7on sur unbrancard);

transmeFre le bilan pour obtenir un avismdical;

surveillerla vic7me.

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Premiers secours

Rfrence : PR 01 B 04 Version : 1.1.1 Mise jour : septembre-14

Bilan complmentaire suite un traumatisme Devant une personne vic7me dun trauma7sme, ilconvient:

dinterrogerla vic7me afinde pouvoir:

rechercherle mcanismede laccident;

analyserles plaintesexprimes;

rechercherses antcdents.

dexaminerla vic7me pour iden7fierdes signesvisibles de trauma7sme.

Interrogatoire de la victime La plainte principale a t iden7fie au cours du bilandurgencevitale.Elle a texprimespontanmentou la demande du secouriste, par la vic7me.

Rechercherle mcanismede laccident

Les informa7ons recuei l l ies , lors delinterrogatoire de la vic7me et des tmoins,permeFent de complter celles releves lorsdu bilan circonstancieletfacilitentlexamenoula recherche dune lsion et apportent desrenseignementsessen7els la prise en chargemdicalede la vic7me.

Un choc, unedclra7onbrutale, une chute,un fauxmouvement, le contact avec un objettranchant ou contondant, le contact avec unliquide chaud sont les principales causes deslsions trauma7ques.

La violence du choc gnrateurdes lsions estapprcieetdoit fairerechercheretsuspecterdes lsions srieuses commeune aFeintede lacolonnevertbraleou des organesinternes.Enpar7culier :

lorsdunechutedunehauteursuprieurela taillede la vic7me ;

lorsdune explosion;

lorsdunecollisionentrevhicules;

lorsquune vic7me a t jecte dunvhiculeou renverspar celui-ci ;

en prsencedautre(s)bless(s) grave(s)oudcd(s);

chezune vic7me qui prsenteune dtressevitale.

Le risque dune aFeinte trauma7que grave, commeduneaFeintede la colonnevertbrale, estmajorchez lenfantde moins de troisansou ladultede plus de 65 ans ainsi que chezlespersonnes poten7ellement sous lemprisedalcoolou de substancestoxiques.

Le mcanisme de laccident permet derechercher ou de suspecter des lsions. Ces informa7onsdoiventtreretranscrites.

Ainsi, suite un accident de la circula7on, ilconvient de prciser si le choc tait frontal, latral ou arrire, si la vic7me tait porteuseduneceinturede scuritou duncasqueetsilairbagsestdclench.

Lorsdunechute, il fautprcisersa hauteuretsur quoi la vic7me esttombe.

Analyserles plaintesexprimes

Les plaintes et la douleur exprimes par lavic7me doiventfairelobjetduneanalyse.Ellesdonnent des informa7ons essen7elles quidoivent tre communiques lors de latransmission du bilan et lors de la prise enchargede la vic7me par une quipe mdicale.

Ainsi, limpossibilitdebougerun ou plusieursmembres et la prsence de sensa7onspar7culirescommedes fourmillementsou desdcharges lectriques dans les membres, fontsuspecter une aFeinte des nerfs ou de lamoellepinire.

Rechercher les antcdents et les traitementsmdicauxen cours

Demander la vic7me ou son entouragequels sont ses antcdents et si elle prendhabituellement des mdicaments (si possible,rcuprer une ordonnance en cours devalidit).

La connaissancedes antcdentspeut aider lepersonnel mdical la prise en charge dubless et viter certaines mesures quipourraientmeFreen dangerla vic7me.

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Premiers secours

Examen de la victime Lexamende la vic7me permetde rechercherdes signesde trauma7smes.

Une palpa7on de la vic7me de la tte aux pieds permet de relever les points douloureux, parfois nonexprims.

Si le trauma7sme a t violent ou si la vic7metrauma7se prsente un trouble de la conscience, lemain7en tte ainsi que la pose dun collier cervical

doiventtreraliss, sipossible, avantde rechercherleslsions.

A lissuedu bilan complmentaire:

raliser les gestes de secours ncessaires(posi7on daFente, pansements, immobi-lisa7on)dans laFentedun renfortou dunemise en condi7on de transport de la vic7me(immobilisa7on, relevage, installa7on sur unbrancard);

transmeFre le bilan pour obtenir un avismdical;

surveillerla vic7me.

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Premiers secours

Rfrence : PR 01 S 01 Version : 1.1.1 Mise jour : septembre-14

Surveillance de la victime Lorsde la surveillancedunevic7me, il convientde :

apprcier toute modifica7on de son tat deconscienceen lui parlant;

la rconforter en lui expliquant ce qui sepasse ;

rechercherune modifica7onde ses plaintes;

noter toute modificationde laspectde sa peau;

contrler rgulirement la qualit desfonc7ons respiratoire (FR, SpO2) et cardiaque(FC, TA)etnotertouteappari7on de signes dedtresse.

Si ltat de la vic7me saggrave, un nouveau bilan doittreeffectu, les gestesde secours adapts raliss etun avismdicaldemand.

Lefficacit des gestes de secours raliss est aussicontrlergulirement: arrtdes hmorragies, reprisede la respira7on, qualit dune immobilisa7on, protec7oncontrele chaud, le froid...

Si laggrava7on de ltat de la vic7me ou lappari7ondunedtressevitalesurvientau coursdu transport, cedernier doit impra7vementtreinterrompu.

Le mdecin rgulateur, en fonc7on du type daggrava7onetdes lmentsqui lui sontfournisdcidedes suites donner.

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Premiers secours

Rfrence : PR 01 T 01 Version : 1.1.1 Mise jour : septembre-14

Transmission du bilan La transmissiondu bilan seffectue laidedes moyenset selon les procdures en vigueur entre lautoritemployant les intervenants et lautorit mdicale laquelle le bilan esttransmis.

CeFe transmission doit tre concise, complte, structure, logique et prsente de faon chrono-logique.

La situation ncessite immdia-tement des moyens en renfort

TransmeFrele bilan circonstanciel;

Ce bilan prcise la nature de linterven7on etdoit tre par7culirement descrip7f de lasitua7on lorsque des moyens de secourspar7culierssontdemands.

demander les moyens supplmentairesnces-saires;

corriger ventuellement les informa7ons dedpart errones.

La victime prsente une urgence vitale, la mdicali-sation ne fait pas de doute

TransmeFresans dlai une demande de moyenmdicalen renfort, mo7vepar la constata7onduneou plusieursdtressesvitales.

En par7culier prciser:

la naturede linterven7on;

le mo7f de la demande du renfortmdical;

le sexeetlgede la vic7me ;

corriger ventuellement les informa7ons dedpart errones.

Ultrieurement, dansles meilleursdlais, complterparla transmissiondunbilan complet.

La victime ne prsente pas de dtresse vidente Aprs la ralisa7on du bilan complmentaire, transmeFre la totalit du bilan de faon concise etordonne.Pourcela, il convientdindiquer:

le mo7frelde linterven7on;

le sexeetlgede la vic7me ;

la plainteprincipale ;

le rsultatdu bilan durgencevitale;

le rsultatdu bilan complmentaire;

les gestesde secoursentrepris.

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Rfrence : AC 02 P 01 Version : 1.2.1 Mise jour : Juin 2018

Protection individuelle de lintervenant

Equipement de protection individuelle

Simple, lger et efficace, lquipement de protection individuelle doit participer et favoriser la scurit de lintervenant. En fonction des missions, il comprend :

une paire de gants usage unique, pour prvenir lerisque de transmission par les mains, de germesdangereux ;

des bandes rflchissantes sur les vtements ousur une chasuble, pour amliorer la visibilit dusecouriste, notamment la nuit ;

des gants de manutention, pour se protger durisque de plaies des mains lors de manipulationdobjets tranchants ;

un blouson adapt en cas de conditionsclimatiques difficiles, et ventuellement, un casquede protection si le secouriste intervient au coursdaccident de la circulation, de chantier ;

une lampe de poche ou frontale pour travailler enscurit dans lobscurit.

Protection contre la contamination Afin de comprendre comment les mesures de protection peuvent diminuer les risques de contamination, il est ncessaire de les connatre.

Lobjectif des techniques de protection utilisables par les intervenants est dinterrompre la transmission dun germe dun individu lautre et de limiter le risque de transmission dun germe dangereux aux secouristes.

Pour tre efficace, il est indispensable que ces techniques soient utilises, chaque fois quune victime est prise en charge. En effet, il est impossible de dire si une personne, mme apparemment saine, est porteuse ou non dune maladie infectieuse.

Ces mesures de protection passent par lapplication des prcautions standards et particulires pour lutter contre les infections.

Protection contre les objets perforants

Il est frquent de rencontrer des objets perforants (tranchants ou piquants) sur une intervention : dbris de verre, mtal tranchant, aiguille non protge

Les gants usage unique protgent lintervenant dune contamination par des liquides biologiques (sang, urine, salive ) mais nullement du risque de plaie par un objet perforant. Il doit dposer les objets tranchants ou piquants dans les boites de recueil des dchets dactivit de soins.

Devant des dbris de verre ou autres objets perforants, il doit mettre des gants pais de manutention et veiller ne pas se blesser ou ne pas blesser accidentellement un tiers.

Protection lors des manuvres de ranimation

Mme si le risque de transmission par la salive est trs faible, il faut viter dutiliser une mthode orale directe de ventilation artificielle (bouche--bouche, bouche--nez) si lon dispose dun moyen de ventilation (insufflateur manuel).

Vaccination Mme si lon est contamin par un agent infectieux, le dveloppement de la maladie nest pas obligatoire, notamment si lorganisme est immunis ou rsistant cet agent. Un des moyens dacqurir cette rsistance est la vaccination.

La vaccination consiste injecter dans lorganisme tout ou partie de lagent infectieux tu ou attnu et permettre ainsi son propre systme immunitaire de dvelopper une rsistance spcifique. Comme cette rsistance peut sattnuer avec le temps, il est ncessaire, pour certains vaccins, de renouveler la vaccination intervalle rgulier, cest le rappel .

Un certain nombre de vaccinations est recommand pour le secouriste, en rgle gnral par le service mdical de lautorit demploi de lintervenant. Ce mme service peut recommander ou effectuer dautres vaccinations quil juge ncessaire.

Il nexiste pas de vaccination pour chaque germe existant, cest pourquoi les mthodes de protection dcrites ci-dessus sont indispensables.

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Premiers secours

Un certain nombre de vaccina7ons est recommandpour le secouriste, en rgle gnral par le servicemdical de lautorit demploi de lintervenant. Cemme servicepeut recommanderou effectuerdautresvaccina7onsquiljugencessaire.

Il nexiste pas de vaccina7on pour chaque germeexistant, cest pourquoi les mthodes de protec7ondcritesci-dessus sontindispensables.

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Rfrence : PR 02 S 01 Version : 1.2.1 Mise jour : Juin 2018

Scurit sur intervention Lors du bilan circonstanciel, il convient de reconnaitre les dangers. Pour cela :

effectuer une approche prudente de la zone delaccident afin dvaluer les dangers potentielspour les intervenants et les tmoins ;

reprer les personnes qui pourraient tre exposesaux dangers identifis et le nombre de victimes.

Eventuellement, se renseigner auprs destmoins ;

regarder autour de la victime, en restant distancedelle pour valuer la prsence de dangerspersistants qui peuvent la menacer.

En fonction de cette premire analyse de la situation, les intervenants doivent :

dlimiter clairement, largement et visiblement lazone dintervention ou de danger et empchertoute intrusion dans cette zone ;

mettre en place les moyens de protectioncollective en dotation ;

supprimer immdiatement et si possible de faonpermanente les dangers environnants pour assurerla protection des intervenants, de la victime et desautres personnes, notamment du sur-accident ;

En cas dimpossibilit ou de danger rel etimminent pour la victime, raliser un dgagementdurgence.

Toutes ces actions peuvent, en fonction desmoyens humains disposition, se fairesimultanment.

Pour raliser la protection, les intervenants doivent utiliser tous les moyens matriels dont ils peuvent disposer et sassurent si besoin du concours de toute autre personne qui pourrait apporter une aide dans la mise en uvre de cette protection.

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Rfrence : PR 02 P 05 Version : 1.2.1 Mise jour : Juin 2018

Protection dun accident lectrique Pour faire face ce risque, il convient de :

sassurer que la victime nest pas en contact directou indirect (eau, surface mtallique ) avec unappareil ou cble lectrique (fil lectrique,appareils mnagers sous tension, cble hautetension );

Si cest le cas, faire carter immdiatement lespersonnes prsentes et leur interdire de toucher lavictime.

si la victime est en contact avec un appareillectrique, couper le courant (disjoncteur) oudbrancher lappareil en cause ;

Ne pas sapprocher ou toucher la victime avantdtre certain que lalimentation est coupe1.

en prsence dun cble lectrique basse ou hautetension sur le sol, ne pas sapprocher et attendrelintervention dquipes spcialises ;

1 Les matriaux, tel que le bois humide ou les vtements, ne procurent aucune protection contre le courant lectrique.

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Protection dun accident de la route Si les intervenants sont en vhicules, il convient de :

mettre en uvre les moyens de protectioncollective sils en possdent (gyrophares ) ;

allumer les feux de dtresse du vhicule ds quilapproche du lieu de laccident et ralentir ;

garer son vhicule, si possible aprs le lieu delaccident, sur le bas-ct ou la bande darrtdurgence sur les voies rapides ou autoroutes ;

mettre un gilet de scurit haute visibilit, avantmme de quitter le vhicule.

Dans tous les cas, pour viter un sur-accident, il convient de :

baliser ou faire baliser de part et dautre delaccident, une distance de 150 200 m, laidedun triangle de pr-signalisation (sauf sur les voiesrapides ou autoroutes) ou dune lampe lectrique,dun linge blanc, de feux de dtresse du vhicule ;

interdire toute approche si un danger persiste (ex. :fuite de matires dangereuses, danger lectrique ) ;

ne pas fumer et ne pas laisser fumer ;

en prsence dun feu naissant dans uncompartiment moteur, utiliser un extincteur ou dela terre ;

couper le contact de chaque vhicule accident ;

Si le vhicule possde une cl ou carte dedmarrage distance, loigner la carte plus de 5mtres du vhicule.

serrer le frein main ou caler le vhicule.

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Protection contre le monoxyde de carbone Pour faire face ce risque2, il convient de :

faire vacuer les personnes prsentes dans le localconcern et les rassembler;

arer largement la (les) pice(s) ;

Dans ce cas, lintervenant sengage dans la pice enretenant sa respiration.

alerter immdiatement les sapeurs-pompiers quiont, notamment, des dtecteurs de ce gaz

en attendant les secours, rechercher ou identifierun appareil susceptible de produire du CO(brasero, moteur thermique, gaz dchappementde voiture en milieu clos, chemine, chauffe-eau ) ;

interrompre le fonctionnement de lappareil ;

attendre les secours.

Dans un endroit ferm, o plusieurs personnes prsentent des signes communs de malaises avec des maux de tte et des vomissements, une intoxication par libration de monoxyde de carbone doit tre suspecte.

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Protection contre lincendie Pour faire face ce risque3, il convient de :

viter un dpart de feu et limiter son extension,pour cela :

alerter immdiatement les sapeurs-pompiers ;

faire vacuer toutes les personnes pouvanttre exposes directement au feu ou auxfumes. Pour cela :

actionner lalarme, si elle est prsente ;

En labsence, donner lalerte la voix.

guider les occupants vers la sortie ou lesissues de secours ;

faciliter lvacuation des animaux, sipossible ;

fermer ou faire fermer chaque porte derriresoi au cours de son dplacement ;

ne jamais utiliser les ascenseurs ou monte-charges ;

ne pas sengager dans un local ou escalierenfum ;

ne pas pntrer dans un local en feu.

demander aux personnes qui ne sont pasexposes directement au feu ou aux fumesde se confiner dans une pice et de semanifester aux fentres pour tre prises encompte par les secours ;

se protger lors de lvacuation lie un incendie.Pour cela :

utiliser des vtements mouills pour secouvrir le visage et les mains ;

se baisser le plus prs possible du sol.

En prsence dune victime dans un local enfum et non ventil

procder son dgagement en urgence :

si elle est visible depuis lentre du localenfum ;

si le sauveteur juge que ses capacits sontsuffisantes pour raliser ce sauvetage et quela configuration des lieux lui est favorable ;

en retenant sa respiration, uniquement.

Dans le cas contraire en informer immdiatement les sapeurs-pompiers.

En cas de fuite de gaz, avre ou suspecte, dans un local

ne pas pntrer dans le local ;

rester distance ;

empcher laccs ;

ne pas provoquer dtincelles (interrupteurs,sonnerie, lampe de poche, tlphone portable ).

En prsence dune victime dont les vtements sont en feu :

allonger la victime sur le sol le plus rapidementpossible ;

en milieu professionnel, teindre les flammes avecun extincteur appropri (couleur verte)

Sinon, teindre les flammes ou dfaut lestouffer avec une couverture ou un manteau quelon retire ds que les flammes sont teintes.

Un incendie cre une atmosphre dangereuse du fait de la chaleur, du manque doxygne et de la prsence de fumes toxiques. Il peut tre gnrateur de brlures et dintoxications graves.

Pour tre allum et entretenu, un feu a besoin dun combustible (essence, bois, tissus), dune source de chaleur (tincelle, flamme) et doxygne (air).

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Premiers secours

Rfrence : PR 02 P 02 Version : 1.1.1 Mise jour : septembre-14

Protection contre les substances dangereuses Pourfaireface ce risque ,1 il convientde :

rester distance de la fuite ou de la ma7redangereuse;

carterles tmoinsde la scne ;

interdire de fumer ;

rester en amont de laccident par rapport auvent pour se protger des mana7ons quipeuventagir distancede laccident;

alerter immdiatement les sapeurs-pompierset leur indiquer ventuellement si le vhiculeen causeestporteurdunpanneau de dangersignalantdes toxiques.

La libration de substances dangereuses ou la fuite de produit toxique est le plus souvent rencontre la suite dun accident de lacirculation touchant un vhicule qui transporte des matires dangereuses ou la suite dun accident industriel.La prsence dune odeur particulire ou de fumes est signe de cette manation.

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Premiers secours

Rfrence : AC 03 A 01 Version : 1.1.1 Mise jour : septembre-14

Accident dexposition un risque viral Dfinition Un accident dexposi7ons un risque viral est dfinicomme toute exposi7on percutane (par piqre oucoupure)ou tout contactdirect sur une peau lse oudes muqueuses (bouche, yeux) avec du sang ou unliquide biologique souill par du sang.

Causes On dfinit par liquides biologiques, tous les lmentsliquides issus du corpshumain commele sang, lasalive, les urines, les vomissures, le liquide amnio7que, leliquide cphalo-rachidien...

Le risque de transmission a t prouv pour les troisvirus VIH, VHB et VHC par le sang et les liquidesbiologiques contenant du sang. En revanche, le risqueest considr comme nul pour les urines et les selles, sauf si elles con7ennent du sang. Ce sont alors desliquides biologiques risque prouv.

Le sperme et les scr7ons vaginales prsentent unrisque de transmission intrinsque pour les virus VIH, VHB, VHC.

Les risques avec la salive sont faibles. Cependant, dsque la salive con7ent du sang (gencives fragiles, trauma7smefacial)il sagitalorsdunliquide biologique risque prouv.

Risques & Consquences En dehors de toutemaladie, le sang est normalementstrile. Toutefois, le sang ainsi que les liquides

biologiques peuvent vhiculer des agents infec7euxdivers comme les bactries, les champignons, les parasites, les virus.

Pour la plupart de ces agents, on dispose demdicaments an7-infec7eux efficaces. En revanche, pour les virus concernsdans laccidentdexposi7onausang (VIH, VHB, VHC), il y a peu de traitementcura7f.

Les risques sont plus importants lors dune effrac7oncutanepar un objetpiquant, tranchantou coupantquepar un simple contactavecla peau ou les muqueuses.

Il convient de ne pas ngliger le risque li uneprojec7onde sang dans les yeux.

Signes Un accident dexposi7on un risque viral doit tresuspect si :

une coupureou une piqresestproduiteavecun objet ayant t en contact avec un liquidebiologique contamin par du sang (vomis-sements, scr7onsoropharynges).

du sang ou un liquide biologique contenantdusang est projet sur une muqueuse, enpar7culier les yeux et la bouche, ou sur unepeau lse (lsions non cicatrises, maladiesde la peau.

Principe de laction de secours Lac7on de secours doit permeFre de raliserimmdiatement les soins adapts en cas daccidentdexposi7on un risque viralavr.

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Premiers secours

Rfrence : PR 03 A 01 Version : 1.1.1 Mise jour : septembre-14

Accident dexposition un risque viral Ds constata7ondunaccidentdexposi7on un risqueviral:

interrompre lac7on de secours en cours, sipossible ;

se fairerelayer.

Silsagitduneplaie :

ne pas fairesaigner ;

neFoyerimmdiatement, leaucourantetausavon, puis rincer ;

raliser lasepsie, en assurant un temps decontactdaumoins cinq minutes, laide:

dundrivchlorstable(solutde Dakin) ;

dun driv chlor fraichement prpar(solu7on deaude Javel 9 chloromtriquedilue au 1/5me) ;

dfaut, dunan7sep7que large spectre(produitsiods, par exemple).

En revanche, il convient de ne pas u7liser lesproduitspour traitementhyginiquedes mainspar fric7on.

En cas de projec7on sur les muqueuses, en par7culierau niveaude la conjonc7ve:

rincer abondamment, durant au moins cinqminutesavec:

de prfrence avec un solut isotonique (srumphysiologique);

dfautde leau.

Aprs la ralisa7on de ces soins immdiats rendrecomptesans dlai son autoritdemploiafinde :

poursuivrela procdurede soins ;

raliser les formalits administra7ves obliga-toires.

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Premiers secours

Rfrence : AC03 R 01 Version : 1.1.1 Mise jour : septembre-14

Risque infectieux Principes de transmission des maladies infectieuses Une infec7onestla consquencede la pntra7ondanslorganisme dun nombre suffisant dagents (bactrie, virus, champignon, parasite) pour tre pouvoir y prolifrer par mul7plica7on. Linfec7on peut saccom-pagner, aprsun tempsdincuba7onvariable, designescliniques. Elle peut rester mueFe. On parle alors deporteursain.

Des agents infec7eux sont prsents, naturellement ouexcep7onnellement, danslenvironnement.On peut lesmeFre en vidence dans lair, sur des objets, dont lesinstrumentsu7liss pour les soins, dansles alimentsou leur surface(souillure), dansle derme de la peau desmains ou leur surface. Une personne (vic7me, secouriste), peut reprsenter un rservoir dagentsinfec7eux.

Les germesse transmeFentde diffrentesfaons:

par contact.

Cestla voiela plus importantede transmissiondes microorganismes.Le rservoirprincipal estltre humain. Donc, tout contact avec unevic7me poten7ellement infecte ou conta-mine (peau, sang, liquides biologiques), ouavec des matriels des surfaces souilles oudes dchets dac7vit de soins, prsente undanger.Dans la plupart des cas, lesmains sontle vecteur.

par les gouFeleFesde Pflugge.

Ce sont de fines gouFes deau ou de salive(pos7llons) mises en expirant, en parlant ouen toussant. Elles con7ennent des micro-organismes prsents dans les voies arienneset diges7ves suprieures. Elles ne restent paslongtempsen suspension dans lair etne sontcontaminantes que sur une courte distance.Elles sont le vecteur de transmission denombreuses infec7ons virales (comme lagrippe) etbactriennes.

par lair.

Les supports de ceFe contamina7on sont detrsfines par7cules provenantde gouFeleFesdshydrates ou de poussires doriginecutane, tex7leou vgtale.Mme en absencede sourcedirecte, lairrestecontaminantetlespar7cules demeurentlongtempsen suspension

dans lair.Lairestle vecteurde transmissiondemaladies telles que la tuberculose ou lavaricelle.

par dautresvoies.

Leaupeut trecontaminepar des djec7onshumaines ou animales. La nourriture peuttransmeFredes germestransmispar leauelle-mme contamine(toxi-infec7onalimentaire).

Certains mdicaments issus de porteurs sains(sang et drivs) peuvent tre contaminants.Le matriel de secours insuffisammentdsinfect (aspirateur de mucosits, insuffla-teursmanuels) peut tregalementen cause.

Prcautions prendre Lintervenant ignore souvent si la vic7me ou lessecouristes eux-mmes prsentent une infec7on encoursdvolu7on.Pourlimiterle risque de transmissiondinfec7ons entre la vic7me et lintervenant, il fautprendre systma7quement des prcau7ons ditesstandards.

Dans certaines situa7ons, il convient de prendre desprcau7onspar(culires.

Les prcau7ons standards doivent tre appliques partous les intervenants. Elles ont un objec7f double : laprotec7ondu personnel et la protec7onde la vic7me.Elles concernent lhygine corporelle quo7dienne delintervenant ainsi que des prcau7ons observerpendantetaprslinterven7on.

Les prcau7onspar(culires sontcomplmentairesauxprcau7ons standards. Elles sont mises en uvre enfonc7on du niveau de risque ou sur consignes desautoritsdemploi.

Appliques par les intervenants, elles rduisent latransmission de microorganismes dangereux ou rsistants, ou de maladies transmissibles (Tuberculose, mningite).

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Premiers secours

Prvention des accidents dexposition un risque viral Laccidentdexposi7on un risque viral (AEV) estdfinicomme toute exposi7on percutane (par piqre oucoupure)ou tout contactdirect sur une peau lse oudes muqueuses (bouche, yeux) avec du sang ou unliquide biologique souill par du sang.

Sa prven7on commence largement en amont delaccidentpar :

la vaccina7oncontrelhpa7teB ;

le port dquipementsde protec7on;

le respect des prcau7ons standards etpar(culires pour limiter le risque de transmissiondes maladies infec7euses;

lu7lisa7onde matrielde scurit ;

une forma7on spcifique rela7ve laprven7ondesAEV.

Lorsde linterven7on, lesprcau7onsstandards doiventtreappliques pour tous, dsla prise en chargedunevic7me.

Lintervenant doit impra7vement porter tous lesquipementsde scuritadaptsau type dinterven7on(lorsdune dsincarcra7on, nepas oublier de baisser lavisire ; en interven7on, travailler avec les mancheslongues ; meFre des gants usage unique, voire undouble gantage, en casdhmorragieexterne).

Il convientdtrepar7culirement vigilant en prsencedobjets coupants ou piquants sur les l ieux dinterven7on et respecter impra7vement les rglesdu7lisa7ondes emballages DASRI.

Aprs toute interven7on, lapeau, la tenue, lematrielainsi que le vhiculepeuventavoirtcontaminspardu sang ou un liquide biologique suscep7ble dencontenir.

Le retraitde gants usageunique se faitalorsselon laprocdure adapte ainsi que le neFoyage et ladsinfec7ondesmatriels.

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Premiers secours

Rfrence : PR 03 P 02 Version : 1.1.1 Mise jour : septembre-14

Prcautions standards contre le risque infectieux De faongnrale, il convientde :

se laverquo7diennementle corps;

avoirles ongles coupscourts;

se laver et se dsinfecter rgulirement lesmains dans la vie courante.

Au cours delinterven7on :

porter une tenue adapte, confortable etlavable;

CeFe tenue doit tre change ds quelle estsouille.

se neFoyer rgulirement les mains et lesdsinfecter ;

porterdes gants usageunique etles changerrgulirement;

porterun masque usageunique :

lorsde certainsgestesde secours(brls) ;

associ des luneFes ou une visire deprotec7on, sil existe un risque de projec7ons (aspira7ons, risques de vomis-sements, toux);

respecter les procdures :

de ges7ondes dchetsdac7vitsde soins risques infec7euxetdu matrielsouill pardesliquidesbiologiques;

en cas daccident dexposi7on un risqueviral;

recouvrirtouteplaie par un pansement;

u7liser, sur le brancard, des draps usageunique ou lavsaprschaque transport;

u7liser, si possible, une couverture bactrio-sta7que pour couvrirla vic7me ;

CeFe couverture doit tre neFoye ouchangesi elle a tsouille.

assurer lentre7endes surfacesetdu matrielaprschaque interven7on.

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Premiers secours

Rfrence : PR 03 P 01 Version : 1.1.1 Mise jour : septembre-14

Prcautions particulires contre le risque infectieux Les prcau7onspar7culiressontcomplmentairesauxprcau7ons standards. Elles sont mises en uvre enfonc7on du niveau de risque ou sur consignes desautoritsdemploi.

Ces prcau7onspar7culirespeuventimposer de :

porter des gants usage unique non strilesds lentre dans la pice ou le vhicule danslequel se situe la vic7me ;

se laverles mains avantde sor7r de la pice oudu vhiculedans lequel se situe la vic7me ;

Il convient alors de ne plus toucher lenviron-nementde la vic7me aprsavoirtles gantsetstrelavles mains.

de porter :

pour les intervenants :

un masque de protec7on class FFP2, avantdentrerdans la pice o se situela vic7me ;

une surblouse et une protec7on descheveux (charloFe), en cas de contactavec la vic7me ou avecdes surfacesoumatrielspouvanttrecontamins;

pour la vic7me :

un masque de type chirurgical ou unmasque de protec7onrespiratoire(sanssoupape dexpira7on) 1 ;

u7liser au maximum du matriel usageunique.

limiterles dplacementsde la vic7me ;

isoler la vic7me, dans une pice par7culire, lorsde sa prise en charge;

envelopper la vic7me dans un drap usageunique ;

neFoyer et dsinfecter le vhicule et lematrields la fin du transport;

transporterindividuellementchaque vic7me.

Le port dun masque par la victime vite ou limite la dissmination des particules infectieuses.

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Rfrence : AC 04 A 01 Version : 2.1.1 Mise jour : Juin 2018

Arrt cardiaque

Dfinition Une personne est en arrt cardiaque (AC) lorsque son cur ne fonctionne plus ou fonctionne de faon anarchique, ne permettant plus dassurer la circulation du sang dans lorganisme et en particulier loxygnation du cerveau.

Causes Chez ladulte, larrt cardiaque :

est le plus souvent dorigine cardiaque ;

Il est li une interruption de toute activitmcanique efficace du cur. Il survient le plussouvent cause dun fonctionnement anarchiquedu cur, lempchant de faire circuler le sangefficacement.

Cette anomalie peut tre secondaire un infarctusdu myocarde, certaines intoxications ou dautresmaladies cardiaques.

Parfois, larrt cardiaque survient sans aucuneanomalie prexistante connue : cest la mortsubite.

peut avoir une origine respiratoire, due enparticulier :

une obstruction grave des voies ariennesdont les manuvres de dsobstruction ontchou ;

un traumatisme du crne, du rachis ou duthorax ;

un accident d leau (noyade), llectricitou une pendaison.

peut survenir la suite dune perte de sangimportante (hmorragie).

Chez lenfant et le nourrisson, larrt cardiaque est le plus souvent dorigine respiratoire. Il est la consquence dun manque doxygne. On le rencontre particulirement en cas :

dtouffement (sac plastique) ;

de strangulation (jeux) ;

dune obstruction grave des voies ariennes ;

de noyade (accident d leau).

LAC dorigine cardiaque chez lenfant et le nourrisson est beaucoup plus rare que chez ladulte. Il survient le plus souvent cause dune maladie ou dune anomalie cardiaque, souvent non connue. Dans ce cas, il se manifeste, comme chez ladulte, de faon brutale, et entrane une chute de lenfant alors quil en train de jouer ou de pratiquer une autre activit.

Il peut aussi survenir la suite dune hmorragie importante, dune lectrocution ou dune atteinte traumatique grave (traumatisme du crne, du rachis ou du thorax).

Risques & Consquences La vie dune victime en arrt cardiaque est, en quelques minutes, menace.

Quand la respiration dune victime sarrte et quand son cur cesse dtre efficace, lair narrive plus au niveau des poumons, le sang cesse de circuler et l'alimentation en oxygne du corps entier nest plus assure. Le cerveau est l'organe le plus sensible de l'organisme au manque d'oxygne. Si aucun geste de secours nest ralis, des lsions crbrales apparaissent en quelques secondes, chez lenfant ou le nourrisson, ou en quelques minutes chez ladulte.

Progressivement, ces lsions deviennent irrversibles rendant les chances de survie quasiment nulle en quelques minutes (environ huit minutes chez ladulte).

Signes Lidentification des signes de larrt cardiaque est ralise en quelques secondes au cours du bilan durgence vitale. Elle doit aussi pouvoir tre ralise par le secouriste si celui-ci est charg de la rception de lalerte.

Une victime est considre en arrt cardiaque si :

elle ne rpond pas quand on lappelle ou la stimule(perte de connaissance) ;

elle ne respire plus ou prsente une respirationanormale (gasps).

Parfois, ces signes peuvent tre accompagns de convulsions brves.

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La recherche dun pouls nest pas systmatique pour caractriser larrt cardiaque 4 . Toutefois, si elle est effectue, son valuation simultane la recherche de la respiration ne doit jamais dpasser 10 secondes et elle ne doit pas retarder la mise en uvre des gestes de secours dclins dans le tableau suivant.

Cette recherche se fait au niveau :

carotidien chez ladulte et lenfant

fmoral chez lenfant ou le nourrisson

En cas dabsence ou de doute sur la prsence du pouls chez une victime qui a perdu connaissance, mme avec des mouvements ventilatoires, il faut dbuter ou poursuivre une RCP. En effet, la ralisation dune RCP prcoce par des tmoins peut permettre une reprise de mouvements ventilatoires grce au massage cardiaque sans une reprise de circulation.

Examen et conduite tenir

Sans prise de pouls

Conscience

Non

Ventilation

Oui

Circulation (pouls carotidien)

Conduite tenir

PLS

RCP Non Non ou anormale

Avec prise de pouls

Non Oui Oui

(peru) PLS

Non Non ou anormale Non ou doute (non peru)

RCP

Non Oui Non

(non peru) RCP5

Non Non Oui

(peru) insufflations6

Dans certains cas, chez ladulte, larrt cardiaque peut tre prcd de signes annonciateurs, en particulier une douleur serrant la poitrine, permanente, angoissante, pouvant irradier dans le cou et les bras. Cette douleur est parfois associe une difficult respirer et des sueurs.

Principe de laction de secours Laction de secours doit permettre, sauf en cas de dcs certain (tte spare du tronc, victime dchiquete, dmembre ou en tat de raideur cadavrique) la ralisation dune srie daction augmentant les chances de survie de la victime :

reconnatre les signes annonciateurs ou lAC ;

alerter de faon prcoce les secours mdicaliss ;

raliser ou guider une ranimation cardio-pulmonaire (RCP) prcoce ;

assurer la mise en uvre dune dfibrillation prcoce.

Ces diffrentes tapes, compltes par une prise en charge mdicale prcoce, constituent une chane de survie susceptible daugmenter de 4 40 % le taux de survie des victimes. Chaque minute gagne dans la mise en place dun dfibrillateur automatis externe (DAE) peut augmenter de 10 % les chances de survie de la victime.

4 La prise du pouls par les secouristes dpend du choix des autorits 6 Cette situation se rencontre chez les victimes qui prsentent un mdicales de chaque organisme ou association. arrt ventilatoire initial, le plus souvent dorigine toxique

(overdose). Si le secouriste intervient immdiatement aprs larrt 5 Cette situation, bien quexceptionnelle, peut se rencontrer dans de la respiration, le pouls peut encore tre perceptible. Lales premires minutes dune RCP chez les victimes qui ont ralisation dinsufflations vitera la survenue de larrt cardiaque.

bnfici immdiatement dune RCP aprs la survenue de larrt cardiaque.

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Rfrence : PR 04 A 01 Version : 2.1.1 Mise jour : Juin 2018

Arrt cardiaque chez ladulte dbuter immdiatement une RCP en rptant des

cycles de trente compressions thoraciques suivies de deux insufflations ;

Le port de gants par le secouriste est souhaitable, mais ne doit en aucun cas retarder ou empcher une RCP.

mettre en uvre, le plus tt possible, le DAE et suivre les indications de lappareil ;

A deux secouristes sans DAE, un secouriste poursuit le massage cardiaque, le second demande un renfort mdical et revient avec un DAE pour le mettre en uvre.

A deux secouristes avec DAE, un secouriste poursuit le massage cardiaque, le second met en uvre le DAE. Il demande un renfort mdical immdiatement aprs la premire analyse et la dlivrance ventuelle du premier choc.

A trois secouristes ou plus, les trois actions (alerte, MCE et DAE) sont raliser simultanment.

La mise en place des lectrodes du DAE sur la victime doit se faire sans interruption des manuvres de RCP.

Linterruption des compressions thoraciques doit tre limite son minimum au moment des insufflations.

poursuivre la RCP jusqu ce que le DAE demande son interruption ;

reprendre la RCP immdiatement aprs la dlivrance ou non dun choc lectrique sans attendre les instructions vocales du DAE ;

administrer de loxygne par insufflation ;

Lapport d'oxygne la victime sous ventilation artificielle doit tre ralis ds que possible, sans retarder la mise en uvre des gestes de ranimation.

raliser une aspiration des scrtions, si ncessaire ;

Lorsque laspiration de scrtions est ralise, elle ne doit pas retarder ni interrompre les manuvres de RCP ou la dlivrance dun choc lectrique.

mettre en place une canule oropharynge, si ncessaire ;

Une canule oropharynge est mise en place en cas de ventilation artificielle inefficace par difficult de maintien des voies ariennes de la victime libres.

poursuivre la ranimation entreprise jusqu larrive des renforts mdicaliss ou la reprise dune respiration normale.

Pour assurer une RCP efficace, les secouristes doivent se relayer toutes les deux minutes. Ce changement sera effectu lors de lanalyse du rythme cardiaque par le DAE, si celui-ci est en place.

Si la victime commence se rveiller (bouge, ouvre les yeux et respire normalement) :

cesser les compressions thoraciques et la ventilation ;

raliser un bilan durgence vitale et assurer une surveillance constante de la conscience et de la ventilation tout en gardant la victime sur le dos ;

se tenir prt reprendre les manuvres de RCP en raison du risque majeur de rcidive de larrt cardiaque.

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Rfrence : PR 04 A 02 Version : 2.1.1 Mise jour : Juin 2018

Arrt cardiaque chez ladulte en sauveteur isol

En labsence de tiers alerter les secours de prfrence avec son

tlphone portable. Le mettre sur le mode mains libres et dbuter immdiatement la RCP en attendant que les services de secours rpondent7 ;

pratiquer une RCP en rptant des cycles de trente compressions thoraciques suivies de deux insufflations ;

Si un DAE est proximit immdiate (dans le champ visuel, il ne faut pas perdre de temps dmarrer la RCP), le mettre en uvre le plus tt possible, suivre ses indications vocales en interrompant le massage cardiaque le moins possible ;

poursuivre la RCP entreprise jusquau relais par les services de secours.

Si la victime commence se rveiller (bouge, ouvre les yeux et respire normalement) :

cesser les compressions thoraciques et la ventilation ;

raliser un bilan durgence vitale et assurer une surveillance constante de la conscience et de la ventilation tout en gardant la victime sur le dos ;

se tenir prts reprendre les manuvres de RCP en raison du risque majeur de rcidive de larrt cardiaque.

Si les insufflations ne peuvent pas tre effectues (rpulsion du sauveteur, vomissements) ou si elles semblent inefficaces, le sauveteur doit immdiatement reprendre les compressions thoraciques.

A lpoque des tlphones portables, la transmission de lalerte ne pose plus gure de problme. Dans le cas contraire, un sauveteur seul face une personne en arrt cardiaque est en grande difficult. Il doit appeler trs tt pour donner un maximum de chance de survie la victime. Il peut poursuivre la manuvre de ranimation en utilisant la fonction main libre de son tlphone portable.

Un tiers est prsent

faire alerter les secours et rclamer un DAE ;

pratiquer une RCP en rptant des cycles de trente compressions thoraciques suivies de deux insufflations ;faire mettre en uvre ou mettre en uvre le DAE le plus tt possible et suivre ses indications ;

poursuivre la RCP entreprise jusquau relais par les services de secours.

Si la victime commence se rveiller (bouge, ouvre les yeux et respire normalement) :

cesser les compressions thoraciques et la ventilation ;

raliser un bilan durgence vitale et assurer une surveillance constante des paramtres de la conscience et de la ventilation tout en gardant la victime sur le dos ;

se tenir prt reprendre les manuvres de RCP en raison du risque majeur de rcidive de larrt cardiaque ;

Si les insufflations ne peuvent pas tre effectues (rpulsion du sauveteur, vomissements) ou si elles semblent inefficaces, le sauveteur doit immdiatement reprendre les compressions thoraciques.

En prsence de plusieurs sauveteurs, relayer le sauveteur qui ralise les compressions thoraciques toutes les 2 minutes en interrompant le moins possible les compressions thoraciques. En cas dutilisation dun DAE, le relai sera ralis pendant lanalyse.

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Rfrence : PR 04 A 03 Version : 1.2.1 Mise jour : Juin 2018

Arrt cardiaque chez lenfant ou le nourrisson retirer dlicatement tout corps tranger visible et

facilement accessible dans la bouche ;

raliser immdiatement cinq insufflations, de prfrence laide dun insufflateur manuel de taille adapte ;

Pendant la ralisation des insufflations initiales, rester attentif tout mouvement, tout effort de toux ou toute reprise dune respiration normale qui pourraient survenir.

dbuter immdiatement une RCP en rptant des cycles de quinze compressions thoraciques suivies de deux insufflations ;

demander un renfort mdical en urgence absolue ;

mettre en uvre, le plus tt possible, le DAE et suivre les indications de lappareil.

A deux secouristes ou plus avec DAE, un ou deux secouristes poursuivent le massage cardiaque et la ventilation, lautre met en uvre le DAE.

A deux secouristes sans DAE, les deux secouristes poursuivent le massage cardiaque et la ventilation jusqu larrive des renforts (avec DAE).

La mise en place des lectrodes du DAE sur la victime doit se faire sans interrompre les manuvres de RCP.

Linterruption des compressions thoraciques doit tre limite son minimum au moment des insufflations.

poursuivre la RCP jusqu ce que le DAE demande son interruption ;

reprendre la RCP immdiatement aprs la dlivrance ou non dun choc lectrique par le DAE sans attendre les instructions vocales du DAE.

administrer de loxygne par insufflation ;

Lapport d'oxygne la victime sous ventilation artificielle doit tre ralis ds que possible, sans retarder la mise en uvre des gestes de ranimation.

raliser une aspiration des scrtions, si ncessaire ;

Lorsque laspiration de scrtions est ralise, elle ne doit pas retarder ni interrompre les manuvres de RCP ou la dlivrance dun choc lectrique.

mettre en place une canule oropharynge, si ncessaire ;

Une canule oropharynge est mise en place en cas de ventilation artificielle inefficace par difficult de maintien des voies ariennes de la victime libres.

poursuivre la ranimation entreprise jusqu larrive des renforts mdicaliss ou la reprise dune respiration normale.

Pour assurer une RCP efficace, les secouristes doivent se relayer toutes les deux minutes. Ce changement sera effectu lors de lanalyse du rythme cardiaque par le DAE, si celui-ci est en place.

Si la victime commence se rveiller (bouge, ouvre les yeux et respire normalement) :

cesser les compressions thoraciques et la ventilation ;

raliser un bilan durgence vitale et assurer une surveillance constante de la conscience et de la ventilation tout en gardant la victime sur le dos ;

se tenir prt reprendre les manuvres de RCP en raison du risque majeur de rcidive de larrt cardiaque.

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Rfrence : PR 04 A 04 Version : 1.2.1 Mise jour : Juin 2018

Arrt cardiaque chez lenfant ou le nourrisson en sauveteur isol

En labsence de tiers retirer dlicatement tout corps tranger visible et

facilement accessible dans la bouche ;

raliser immdiatement cinq insufflations en utilisant une mthode orale de ventilation artificielle ;

Pendant la ralisation des insufflations initiales, rester attentif tout mouvement, tout effort de toux ou toute reprise dune respiration normale qui pourrait survenir.

raliser une RCP, en rptant des cycles de quinze compressions thoraciques suivies de deux insufflations, durant une minute ;

Le passage des insufflations aux compressions et des compressions aux insufflations doit tre effectu aussi rapidement que possible, sous peine de diminuer lefficacit de la circulation.

alerter les secours, de prfrence avec son tlphone portable. Le mettre sur le mode main-libre et dbuter immdiatement la RCP en attendant que les services de secours rpondent8 ;

pratiquer une RCP en rptant des cycles de quinze compressions thoraciques suivies de deux insufflations ;

Si un DAE est proximit immdiate (dans le champ visuel), le mettre en uvre le plus tt possible et suivre ses indications vocales en interrompant le massage cardiaque le moins possible ;

poursuivre la RCP entreprise jusquau relais par les services de secours.

Si la victime commence se rveiller (bouge, ouvre les yeux et respire normalement) :

cesser les compressions thoraciques et la ventilation ;

A lpoque des tlphones portables, la transmission de lalerte ne pose plus gure de problme. Dans le cas contraire, un sauveteur seul face une personne en arrt cardiaque est en grande difficult. Il doit appeler trs tt pour donner un maximum de chance de survie la victime. Il peut poursuivre la manuvre de ranimation en utilisant la fonction main libre de son tlphone portable.

raliser un bilan durgence vitale et assurer une surveillance constante des paramtres de la conscience et de la ventilation tout en gardant la victime sur le dos ;

se tenir prt reprendre les manuvres de RCP en raison du risque majeur de rcidive de larrt cardiaque.

Si les insufflations ne peuvent pas tre effectues (rpulsion du sauveteur, vomissements) ou si elles semblent inefficaces, le sauveteur doit immdiatement reprendre les compressions thoraciques.

Un tiers est prsent

faire alerter les secours et rclamer un DAE ;

retirer dlicatement tout corps tranger visible et facilement accessible dans la bouche ;

raliser immdiatement cinq insufflations en utilisant une mthode orale de ventilation artificielle ;

Pendant la ralisation des insufflations initiales, rester attentif tout mouvement, tout effort de toux ou toute reprise dune respiration normale qui pourrait survenir.

raliser une RCP, en rptant des cycles de quinze compressions thoraciques suivies de deux insufflations ;

Le passage des insufflations aux compressions et des compressions aux insufflations doit tre effectu aussi rapidement que possible, sous peine de diminuer lefficacit de la circulation.

faire mettre en uvre ou mettre en uvre le DAE le plus tt possible, en interrompant au minimum les manuvres de RCP, et suivre ses indications ;

poursuivre la RCP entreprise jusquau relais par les serv