Les Cahiers

Le mouvement des assembléesde Frères larges en France

Avril 2016 • n°171

de l’Institut Biblique de Nogent

É D

I

T O Q uoi de plus naturel au printemps,

me direz-vous !

Et vous avez raison... Il n’y a qu'à regar-der notre joli parc pour voir la végéta-tion s’étoffer et prendre de belles cou-leurs.

Mais si « grandir » peut être, en cettesaison, le mot d’ordre de l’IBN côténature... il l’est tout autant côté bâti-ments et plus encore, côté enseigne-ment et vie communautaire.

Côté bâtiments, je vous invite à vousreporter en page 18 pour découvrir

l’avancement du pro-jet.

Pour la partie appren-tissage, notre souhaitl e p l u s v i f re sted'amener les étu-diants à une meil-leure connaissancede la Parole, de leur

transmettre les outils nécessaires pourun service efficace et joyeux et de lesvoir grandir en maturité chrétienne etspirituelle.

Notre campus est un lieu d’accueilinternational et interdénominationnel,cela permet le « grandir ensemble »,plus d’actualité que jamais !

Le printemps déborde toujours d’unecertaine effervescence. Ainsi à l’Institut,en plus des cours et des stages habi-tuels, s'ajoutent la tournée chorale, laparticipation à divers congrès, lesfameuses journées « fraternelle »,« dans les Églises »...

Et le 21 mai, à l’occasion de la journéePortes Ouvertes, venez grandir avecnous.

Grandir, c’est ce à quoi nous sommesd'ailleurs tous appelés sur le cheminde la foi...

Marie-José Maré

Grandir

INSTITUT BIBLIQUE DE NOGENT39, Grande Rue

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Publication de l'Institut Biblique de Nogent39, Grande Rue 94130 Nogent-sur-Marne

Directeur de la publication : Jacques-Émile BlocherRédaction : Marie-José Maré Conseiller à la rédaction : Yannik Blocher

Revue trimestrielleAbonnement : 15 €/an Prix au numéro : 3,75 €CCP : Institut Biblique de Nogent - Paris 370 64 T

Impression : Imprimerie HenryMontreuil-sur-MerMaquette : Jacques Maré 77700 Magny-le-Hongre

Dépôt légal : avril 2016 ISSN 1156-3826

SommaireLe mouvement des assemblées deFrères larges en France . . . . . . . . . . .3

infos IB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12

Sur le « bloc-notes » de la Direction . . . . . . . . . . . . . . . . .14

Un nouveau docteur (EPHE) à l’IBN 16

Un bâtiment D... pour l’Église de Demain . . . . . . . . . .18

Nos formations . . . . . . . . . . . . . . . . .20

Supplément bibliographique . . . . . .21

La lettre de famille . . . . . . . . . . . . . .22

Journée Portes Ouvertes . . . . . . . . .24

Le mouvement des assemblées de Frères largesen France

1 Sébastien FATH, Du ghetto au réseau, Le Protestantisme évangélique enFrance, 1800-2005, Genève, Labor et Fides, 2005, p. 361s.

Regroupés localement en«Assemblées», les évan-géliques connus sous

l’appellation de frères largesavaient déjà été dépeints ensubstance par l’historien Sébas-tien Fath dans un triptyque

repérant « un refus prononcéde tout clergé, un accent surla piété bibl ique et uneméfiance pour tout œcumé-nisme institutionnel »1. Lemême historien ajoutait cepen-dant que le mouvement des

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Nous remercions Sylvain Aharonian, à peine libéré de sontravail de thèse par sa soutenance (voir plus loin dans cenuméro), d'avoir accepté de préparer pour les lecteurs desCahiers une synthèse en deux parties de son monumentaltravail (566 pages !). C'est un panorama complet de l'im-plantation du mouvement, dans l'espace hexagonal et dansle temps, que nous dresse ce premier article.

frères dans son ensemble restait « le plussous-étudié de la nébuleuse évangéliquefrançaise »2. Mue par une curiosité ainsiaiguisée, notre enquête nous a permis deretracer l’implantation des frères larges dansl’Hexagone : nous en donnons un premieraperçu d’ensemble, inévitablement imparfait,dans le présent article. Quant au fonction-nement social de ce groupe, nous l’aborde-rons, Dieu voulant, dans une prochaine livrai-son.

LE cONTExTE hISTOrIQUEL’évocation du contexte historique permetde signaler d’emblée l’ancrage européen dumouvement des frères larges de France, àl’image de l’essentiel du monde évangéliquefrançais. Ainsi, c’est d’abord le Réveil deGenève qui, en favorisant une remobilisationmilitante du protestantisme, aura joué unrôle fondamental, comme le laisse entrevoirl’influence de l’Église genevoise de la Pélis-serie : cette communauté devait encore semontrer solidaire, au XXe siècle, de mission-naires à l’œuvre, comme Abel Félix, parmiles Assemblées de l’Hexagone.

C’est encore le mouvement dit des frèresde Plymouth qui, bien sûr, fut déterminantpour notre sujet. S’amorçant à partir de 1825à Dublin, ce mouvement rapprochait deschrétiens à la piété exigeante qui, venantde divers milieux protestants, rejetaient « lesstructures ecclésiastiques existantes afin derecouvrer le pur christianisme des débuts »3.Ce réseau incarnait donc une démocratisationassez poussée de l’accès au sacré, la partici-pation spontanée étant valorisée lors desrencontres religieuses. Or John N. Darby(1800-1882) se distingua rapidement desautres frères par sa doctrine de l’Église visible

en ruine, qui impliquait la fin des chargesecclésiastiques officielles, faute d’autoritéapostolique. Son souci de dissocier du malle résidu des vrais chrétiens le conduisitaussi à s’illustrer par son intransigeance dis-ciplinaire et par son exclusivisme. Ainsi, dèsle milieu du XIXe siècle, le mouvement desfrères s’est présenté divisé : d’un côté, diffé-rents groupes dits de frères étroits, et del’autre côté, les Assemblées autonomes defrères larges, suivant la ligne du missionnaireAnthony N. Groves (1795-1853) et de sonbeau-frère George F. Müller (1805-1898).

Par la suite, en Suisse romande, la jonctiondu Réveil de Genève et du mouvement desfrères de Plymouth aboutit notamment àl’ensemble helvétique des frères larges.Quant à l’Italie, le réveil religieux s’y manifestaaussi, dès la première moitié du XIXe siècle,en particulier dans les vallées alpines duPiémont, où se mobilisèrent les Vaudois :ainsi s’est formé entre autres le réseau italiendes Églises chrétiennes des frères. Or c’estnon seulement d’outre-Manche mais encorede Suisse et d’Italie que devaient arriver demultiples agents de l’implantation des frèreslarges en France.

LE mOUvEmENT DES FRÈRES À L’ÉTaT DISpErSÉ (1850-1915)Au cours de la première phase de l’implan-tation des frères larges, entrent en scènedivers zélateurs, dont l’activité produit despetits groupes éparpillés de croyants. Paris

2 Ibid., p. 369.3 David W. BEBBINGTON, « Le Protestantisme évangé-lique anglo-saxon au XIXe siècle, Un Réseau internatio-nal de convertis », Le Protestantisme évangélique, unchristianisme de conversion, Entre Ruptures et filiations,sous dir. Sébastien FATH, Turnhout, Brépols, 2004, p. 44.

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fait figure d’avant-garde puisque c’est iciqu’apparaît une première Assemblée de typefrères larges sous le Second Empire. Il n’estpas invraisemblable qu’elle soit même lefruit de l’activité d’un ou plusieurs pasteurssuisses dissidents, bannis du Pays de Vauddans les années 1820. En tout cas, cettepremière Assemblée est prise en charge aumilieu du XIXe siècle par un immigré suisse,Antoine R. M. F. Biéler (1807-). D’autresaffiliés se feront remarquer dans la suite,comme le frère anglais Albert E. Brooks(1864-), qui distribuera avec un collaborateurpas moins de 55 000 tracts et portions desÉcritures à l’occasion de l’exposition univer-selle en 1900.

En attendant, à la veille du centenaire de laRévolution, la prégnance du catholicisme enFrance préoccupe toujours les missionnairesétrangers, et les velléités séditieuses dequelques anarchistes inquiètent notammentles évangélistes britanniques. Ces sentimentsn’ont toutefois pas raison du zèle des reviva-listes allogènes qui jettent les bases du mou-vement des frères larges dans notre pays.

Par exemple, sur la Côte d’Azur, où s’étaitdéveloppée dès la seconde moitié du XVIIIe

siècle une population de riches hivernantsvenus d’outre-Manche, un réveil s’amorcevers 1888 à Vallauris sous l’effet de la prédi-cation de l’Écossais Lord Richard M. Brock-lebank (1843-1903). Les choses s’accélèrent

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Automobile d’Albert Brooks, à l’abord de Saint-Julien-de-Vouvantes, 1907. Photo publiée dans Echoesof Missionary Magazine (oct. 1907) et dans La Bonne Revue (fév. 1908).

quatre ans plus tard, avec l’arrivée de l’ItalienMaurice Demaria (1863-1947), qui se metincontinent à évangéliser ses compatriotesimmigrés. De même à Cannes et à Nice, lesgroupes de frères se développent. En 1901du reste, Henri S. Contesse (1872-1960) vientprêcher dans la région : né dans une Assem-blée romande de frères larges, il s’était misau service de l’Évangile conformément auvœu de sa mère, fille d’Antoine Biéler. Or,dans un de ses comptes rendus, il n’hésitepas à blâmer « des prêtres à la consciencevendue à Satan »4 ! De fait, le missionnairecherche à impressionner ses lecteurs suisses ;et il ne manque pas d’en appeler à leurgénérosité, afin qu’il ait les moyens de mul-tiplier ses voyages d’évangélisation…

Par ailleurs, dans la Drôme, c’est à Die quedès 1884 le revivaliste William Bird, dontl’ascendance semble jersiaise mais qui estné dans le canton de Genève, prend encharge un petit groupe de dissidents del’Église réformée. Ce prédicateur est rejointdix ans plus tard par le Français Samuel Ver-nier (1845-1904), ancien pasteur réformé :fils du revivaliste franc-comtois Jean-FrédéricVernier (1796-1871). Ce dernier avait évoluévers des convictions ecclésiologiques de typefrères et avait fini par renoncer à son salairepastoral, pour évangéliser librement, lesecours transmis occasionnellement par lesfrères larges d’outre-Manche s’avérant alorsopportun. Ensuite, en 1899, c’est HenriContesse qui vient se mettre à l’œuvre à Die– il se marie l’année suivante avec la filleaînée de Samuel Vernier…

Au lendemain de la Séparation, bien desévangélistes ont le sentiment qu’en France

les portes sont enfin ouvertes à leur message.Ainsi, vers le milieu de l’année 1907, AlbertBrooks s’installe dans la dynamique citéindustrielle de Nantes ; il s’emploie à distribuerdes évangiles notamment à l’entrée desusines. Il utilise aussi son automobile pourrépandre à foison de la littérature sur leschamps de foire et les marchés de la région.Il est du reste rejoint en 1910 par le jeuneSuisse René Zinder (1886-1968), qu’il aconvaincu de venir évangéliser à Nantes, etqui s’enthousiasme bientôt à la vue del’intérêt suscité en particulier parmi lesouvriers des usines de la société LU. Cepen-

4 Henri S. CONTESSE, in Semailles et Moisson, n° 1 de laXIVe année, janv. 1902, p. 8.

Édouard Salwey, Paris, vers 1928.Fonds Annie Vernière-Zinder.

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dant, l’année suivante, René Zinder s’en vase mettre à l’œuvre en Auvergne.

Pendant ce temps, à Paris, l’« AssembléeBiéler » comprend une vingtaine de fidèles,« adeptes du Pur Évangile »5, au nombredesquels figure l’Anglais Joseph E. Dutton(1858-1927), qui avait rejoint les frères enAngleterre. Or, hélant parfois les passantsen pleine rue, distribuant par milliers desévangiles, et organisant sans autorisationdes meetings sur les boulevards, il finit parse retrouver fréquemment au poste depolice ! Quant à son compatriote ÉdouardA. Salwey (1865-1949), ancien commodorede la Navy, c’est en 1914 qu’il vient dans lacapitale : ayant déjà rejoint les frères largesen Grande-Bretagne, il entre rapidement enrelation avec ceux de Paris. Or, prodiguantdes imprimés et faisant l’homme-affichedans les rues, il ne manque pas de se fairelui aussi arrêter par la police, pas moins deseize fois en deux mois ; mais il soulignera aposteriori la grande courtoisie des gendarmes.

En revanche, le travail d’évangélisation soustente qui débute en 1912 à Digne-les-Bainsprovoque le commentaire sarcastique dujournal La Croix des Alpes et de Provence :

On nous dit que cette pauvre remise a laprétention d’être un temple protestant etqu’on y fait plusieurs fois par semaine desprédications aux quelques personnes quel’ignorance en matière religieuse ou unevaine et imprudente curiosité y attirent, etque, avec ce vernis de douceur et de philan-thropie que savent employer les faux pro-phètes, on y enseigne tout simplement ladoctrine de Luther et de Calvin.

(…) Un homme du peuple, … que nous avonsinterrogé à ce sujet, nous a fait cetteréponse … : « Ne vous inquiétez pas … ; ona trop de bon sens à Digne pour courir à larecherche d’une religion nouvelle. (…) » Cetteconversation … nous a fort tranquillisés surl’avenir possible de cette mise en scène héré-tique, et nous espérons bien que les ventsfroids … balayeront bientôt … avec les feuillesdes arbres ce temple léger dont les toiles siminces sont véritablement le symbole de lavaleur de la doctrine qui y est enseignée6.

Or, quelques mois plus tard, un culte domi-nical est régulièrement organisé dans la mai-son de Henri Contesse, tout juste installé àDigne…

Pour sûr, la première phase de l’implantationdes frères larges en France aura propulsésur le devant de la scène quelques pionniers,à la parole puissante et à la volonté corné-lienne. Pour la plupart autodidactes, ils tirentavantage du vent de liberté religieuse soufflantsur le pays pour se mettre aux prises avec leromanisme, dont ils éprouvent souvent lapugnacité durant cette période. Or, en 1915,on compte une douzaine d’Assemblées,implantées en bonne partie dans des terri-toires non marqués par le darbysme : parexemple, la région nantaise et les Alpes-Maritimes ne comptent aucun groupe dar-byste en 1915, tandis que deux importanteszones d’implantation darbyste, savoir le Gardet les Pyrénées-Atlantiques, ne comptentaucune Assemblée de frères larges.

5 Monsieur le préfet de police, lettre écrite à Paris le 21déc. 1915, adressée au ministre de l’Intérieur, et conser-vée aux Archives Nationales dans les fonds de Moscousous la cote 19940488/62.6 La Croix des Alpes et de Provence, 8 sept. 1912, p. 3.

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LE mOUvEmENT DES frÈrES EN phaSE DE cOaLEScENcE7

(1916-1945)La deuxième phase de l’implantation des frèreslarges, de 1916 à 1945, est une phase decoalescence. De fait, après la mouvance desannées précédentes, l’organisation d’une pre-mière rencontre revivaliste en 1916, à Digne,marque le début d’une nouvelle étape en atti-rant des croyants de tout le quart sud-est dela France. Ainsi, les frères larges tissent peu àpeu des réseaux régionaux, si bien que leuraction d’évangélisation s’en trouve dynamisée.Si le colportage biblique ralentit, la littératureévangélique est toujours distribuée à foison,et les campagnes sous tente se multiplient,les Assemblées romandes fournissant en 1929la «Tente française», comme on prendra l’ha-bitude de l’appeler. Quant aux prêches, ilssont volontiers enflammés par une perspectiveeschatologique. Au reste, la vitalité du mou-vement produit aussi des œuvres de charité,dans un pays devenu exsangue.

Le dynamisme des jeunes Assemblées fran-çaises s’observe par exemple dans les Alpes-Maritimes, dans le sillage de Louis S. Arnéra(1862-1948), ce tailleur piémontais arrivéen 1901 après avoir rompu avec le catholi-cisme romain. Ainsi, au sortir de la GrandeGuerre, l’Assemblée cannoise évangéliseénergiquement, tantôt utilisant une tenteapportée par Joseph Dutton, tantôt baptisantdes convertis dans le fleuve côtier du Loup…Bientôt, ce sont une Assemblée de languefrançaise et une autre de langue italiennequi se développent à Cannes. Une nouvelleAssemblée se formera aussi dans le quartierpopulaire de La Bocca, à la suite d’un bom-bardement par des B-29 américains ennovembre 1943.

Le dynamisme prosélytique caractérise encorel’Assemblée parisienne. Ainsi utilise-t-elleune baraque dressée pour l’évangélisationà la Porte des Lilas, tout près de la Zone quiceinture la capitale : l’Anglais George G. Jones(1900-1966), arrivant en 1926 et recommandépar une Assemblée de Sunderland, y évan-gélise bientôt petits et grands. Certes, l’As-semblée perd des forces vives avec le déclen-chement de la Seconde Guerre mondiale,et la baraque des Lilas est détruite en 1940.L’année suivante, arrive cependant le médecinPierre Bernard (1914-2003), originaire d’unefamille darbyste du Haut-Vivarais, et quiprend en gré l’Assemblée des frères larges,en sorte d’y prêcher…

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7 La « coalescence » est selon le dictionnaire la « réuniond'éléments voisins » (Note de la Rédaction).

Louis Arnéra, vers 1908.Photo publiée sur le blog de Jean-Yves CARLUER(25 sept. 2015).

Le mouvement des Assemblées touche aussila banlieue lyonnaise, où, au début desAnnées folles, un nouveau groupe se constitueautour de l’évangéliste Edmond Squire (1882-1943), natif de Suisse romande. À Lyonmême, une mission d’évangélisation est parailleurs inaugurée en 1924 ; une pièce maî-tresse en est la voiture d’un genre particulierque René Zinder, alors à Lyon, décrit :

Le battant inférieur d’une cloison forme ins-tantanément estrade, tandis que l’autre, lesupérieur, forme toit. L’intérieur de la voitureapparaît avec plusieurs textes bibliques exci-tant la curiosité du public. [La femme d’Ed-mond] Squire est à l’harmonium et sesjeunes filles sont là pour nous aider à chanter.

Au premier cantique, la foule s’amasse pourreprésenter bientôt plus de 4,000 personnes.(…) Le chant plaît, quoique nous soyonsaccompagnés de cris et de coups de sifflet.(…) À mon tour de parler. Je présente lacause des guerres, des misères et de laconfusion des hommes et le seul moyen quipuisse les affranchir. Il y a des signes d’ap-probation sur beaucoup de physionomies ;il y a à côté des protestations. A ce moment,nous faisons une bonne distribution detraités en étant obligés de les lancer parpoignées pour atteindre le plus grand nom-bre. (…) Une centaine d’écervelés hurlentet sifflent par malin plaisir. (…) Des pierreset des boules de terre commencent à tomberdans la voiture ; je reçois un de ces projectiles

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William et Clarice Taylor, Perpignan, 1919.Fonds Paul et Françoise Stéciuk.

derrière la tête. (…) Lorsque la voitures’ébranla pour quitter cette place, transfor-mée en volcan, une pierre arriva juste contrela glace et la brisa8.

Non moins étonnante est l’œuvre entrepriseà Marseille par l’Allemand Max Anger (1909-1997), dont la femme est française : dès1944, il interpelle dimanche après dimanchedes centaines de piétons se trouvant l’après-midi sur la Canebière ; puis les intéresséssont invités à le suivre dans l’atelier de repas-sage de sa belle-mère, pour être derechefentretenus de l’Évangile ! Au demeurant, lacité phocéenne sera désormais le terraind’évangélisation de cet ancien capitaine del’Armée du salut, de sorte qu’indépendam-ment du groupe existant de frères étroitss’y développera une nouvelle Assemblée defrères larges.

Les exemples d’actions d’évangélisation pour-raient être multipliés, à commencer par lestournées que l’Anglais William E. Taylor9

(1879-1965) fait notamment dans la régionde Perpignan avec la roulotte achetée à unacrobate en 1918… D’une guerre à l’autre,les frères larges auront connu un honnêtedéveloppement en France, essentiellementdans le quart sud-est du pays. Leur prosély-tisme ostensible, ne lésinant pas sur l’effortde volonté, produit en effet des petites cel-lules ecclésiales, mûrissant parfois dans l’in-timité d’une maisonnée avant de se déplacerdans un local pris à loyer ; quant à la catéchèsedes enfants, elle joue un rôle stratégique.Sans quêter du reste aucune légitimationinstitutionnelle, ces jeunes Assemblées nemanquent pas d’exprimer leur foi par le bap-tême d’adulte et la cène. Cependant, leurprécarité est perceptible, car leur assisenumérique est fragile et leur degré de struc-

turation peu avancé, tandis que leur inté-gration dans la société française n’est pasencore acquise. En l’état, leur sort s’avèretoujours largement dépendant de meneursd’hommes, en l’espèce généralement demissionnaires suisses ou britanniques… Cecidit, il ressort que l’engagement résolu deces individus et leur diligence à visiter lesdifférentes Assemblées permettent de tisserentre elles des liens profitables, à l’échellerégionale voire nationale.

LE mOUvEmENT DES frÈrEScOmmE ENSEmBLE SYNErGIQUE(1946-2010)

La troisième phase de l’implantation desfrères larges, dès la fin de la Seconde Guerremondiale et jusqu’à l’entrée dans le nouveauConseil National des Évangéliques de France,est caractérisée par le synergisme. Une nou-velle étape débute en effet en 1946 puisquele coup d’envoi est alors donné au périodiqueServir en L’attendant, aux camps de jeunesseet aux Conférences nationales. Ces entreprisesrondement menées accompagnent l’extensionde l’ensemble des frères larges et l’établis-sement progressif de leurs Assemblées. Auseuil de l’année 1947, on en dénombre vingt-neuf ; en 2010, on comptera soixante-dixAssemblées de plus. On les trouve notammentdans une bande allant de la Vendée au Nord,là où du reste les darbystes sont peu pré-sents.

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8 René ZINDER, in Semailles et Moisson, n° 4 de laXXXVIe année, avril 1924, p. 58.9 Parti de l’île de Jersey en mars 1916, et recommandépar l’Assemblée locale, William Taylor aura d’abord étéen lien avec la Pioneer Mission to France, organisationfille de la Pioneer Mission du baptiste Charles H. Spur-geon (1834-1892), mais fondée par un frère britan-nique.

Dans le Nord-Pas-de-Calais, par exemple,après la chute du Troisième Reich, ce sontles French Village Workers, formant unemodeste corporation de jeunes chrétiens10

presque tous britanniques, qui, été aprèsété, font retentir les campagnes de l’appel àla conversion. L’accueil plutôt cordial queleur font alors les Français, un siècle aprèsl’ouverture de la région au baptisme, estcertainement à rapporter au rôle joué parle Royaume-Uni dans la libération du jougallemand. Or ce mouvement d’évangélisationaura localement catalysé le militantisme desfrères larges, ne serait-ce que par le faitd’avoir constitué comme une rampe de lan-cement pour le ministère de Pierre Wheeler.C’est aussi après avoir rencontré des FrenchVillage Workers que Pierre Bernard constitueune petite Assemblée de frères larges àPetite-Synthe, commune aujourd’hui fusion-née avec Dunkerque.

Cependant, des Assemblées se développentencore en d’autres régions. Par exemple, lacommunauté que l’on appellera bientôt laBonne Nouvelle de Strasbourg prend vraimentson essor au lendemain de la guerre, avantd’incorporer à soi plusieurs membres del’Assemblée germanophone de frères largesqui s’était constituée ici autour de CharlesFreysz (1883-1970) plus d’une générationauparavant. Par ailleurs, c’est en Auvergnequ’une Assemblée de frères larges naît à lasuite de la scission d’un cénacle de frèresétroits : autant dire selon un schéma tout àfait exceptionnel dans l’histoire des frèreslarges de France. En 1949 se constitue eneffet autour de Paul R. Grand (1886-1965),ancien darbyste, une nouvelle Assembléeau Chambon-sur-Lignon… Au reste, le pro-sélytisme des frères larges se manifeste aussidu côté de Grenoble, où la Tente française

est dressée dès 1946. C’est d’ailleurs dansl’Assemblée grenobloise que Marcel Tabailloux(1926-2000) vient exercer son ministère en1960. Or cet évangéliste devient quelquesannées plus tard la figure de proue d’unenouvelle Assemblée qu’ont fondée en 1963une dizaine de familles originaires de la com-munauté de frères d’Hussein Dey, dans labanlieue d’Alger…

Ailleurs, d’autres évangélistes poursuiventleur propre chemin. C’est le cas notammentde Max Anger à Marseille. Régulièrement,avec quelques fidèles de l’Assemblée locale,il se rend sur la Canebière au contact de lafoule, avant d’entraîner quelques intéressésdans le temple loué à l’Église ÉvangéliqueArménienne. Un prédicateur de passages’émerveille en 1947 : « Curieux auditoire… !Des ouvriers en habits de travail, des soldats,des femmes, le plein filet à commission sousle bras ; le noir Sénégalais, le légionnairehâlé, la prostituée provocante s’y mêlentpour écouter la bonne nouvelle. »11. Aureste, Max Anger reçoit cette année-là lerenfort d’Abel Félix, qui s’était converti dansl’Église genevoise de la Pélisserie. C’est aussisous tente que Max Anger évangélise par lasuite ; ce faisant, il est parfois dérangé par« quelques blousons noirs … qu’il [faut] com-battre… avec des seaux d’eau ou parfois seu-lement avec la menace »12 !

10 Même si les French Village Workers appartiennent àdifférentes Églises, il est significatif que les trois res-ponsables du mouvement, dont le pionnier Cecil Moody(1910-1997), sont, dans les années 1950, membresd’une Assemblée de frères larges à Bristol.11 Pierre GADINA, in Semailles et Moisson, n° 2 de laLIXe année, fév. 1947, p. 26.12 Max ANGER, in Semailles et Moisson, n° 8 de laLXXIIIe année, août 1961, p. 120.

11

Quant à l’Assemblée parisienne, bien ren-forcée par l’arrivée de fugitifs d’Algérie oudu Maroc, elle évangélise tous-azimuts etimplante en 1958 une nouvelle Assembléedans le nord de la capitale. Un lieu de réunions’ouvre encore en 1966 dans le vingtièmearrondissement. Cette nouvelle entreprised’évangélisation est menée en particulierpar le Kabyle Élie Chouakri (1933-2003), aliasAlain Choiquier, d’origine mahométane maisconverti à l’âge de dix-huit ans par le canalde Ralph H. Shallis (1912-1986) ; elle constituel’origine de l’Assemblée dite de Paris-Nation…

Ainsi, après la chute du régime nazi, lesfrères larges redoublent d’activité en France.Alors que les citoyens prennent leurs distancespar rapport aux institutions religieuses, desévangélistes, au nombre desquels passable-ment de Suisses et de plus en plus d’Anglo-Saxons, ne se lassent pas, en effet, de fairerésonner l’appel à la conversion personnelle,participant ainsi au mouvement général d’in-dividualisation de l’expérience religieuse. Lesfrères larges recourent d’ailleurs volontiersà la publicité ; et ils prêchent dans desenceintes qui, comme les tentes d’évangéli-sation utilisées pendant la belle saison oules magasins réaménagés en salle de culte,évoquent bien peu le pouvoir des Églises.Ainsi apparaissent de nouvelles Assemblées.En fait, c’est souvent autour d’un noyau mili-tant que les frères larges rayonnent, de sorteque se constituent des pôles régionaux deplusieurs Assemblées. Des réseaux, souples,se forment donc, autour de Paris, de Greno-ble, de Strasbourg… Au reste, agissant plusou moins en synergie au niveau régional,les frères larges apparaîtront finalementcomme un groupe relativement solidaire auniveau national également.

Cependant, une réelle précarité immobilièreaura été le lot des Assemblées, dont leschangements d’adresse plus ou moins désirésauront pu être assez nombreux, au risquede nuire à leur visibilité. De façon générale,le dynamisme religieux du mouvementmasque une fragilité persistante, à en jugerpar le déficit d’encadrement parfois ressenti,par la faible taille de la majorité des Assem-blées, ainsi que par la fugacité de quelques-unes d’entre elles – ceci semble corroborerdans une certaine mesure le concept de« modernité liquide »13 sous lequel ZygmuntBauman subsume la fragilité actuelle desliens entre les hommes.

Au demeurant, tout en correspondant à unhabitus particulier, le microcosme des frèreslarges présente une certaine diversité desensibilités14. Quant à l’autorité de type cha-rismatique, qui, au seuil du XXIe siècle, semanifeste encore si bien au sein des Assem-blées qu’elles ne cessent de se multiplier,elle conduit aussi, malgré un tangible pro-cessus global d’institutionalisation, à unecertaine variété de manières d’agir. Une ana-lyse thématique s’avère donc maintenantnécessaire pour dépasser le stade empiriqueet tenter de conceptualiser le fonctionnementdes frères larges de France… (À suivre.)

Sylvain Aharonian

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13 Zygmunt BAUMAN, in « Vivre dans la “modernitéliquide” », L’Individu contemporain, Regards sociologiques,sous dir. Xavier MOLÉNAT, Auxerre, Sciences HumainesÉditions, 2006, p. 116.14 Il est en tout cas significatif de considérer le concoursqu’ont apporté à l’implantation des frères larges diversesorganisations évangéliques, comme Opération Mobili-sation, les French Village Workers, Gospel LiteratureOutreach, la Mission de Liebenzell, ou encore la MissionÉvangélique des Alpes Françaises puis la UnevangelizedFields Mission.

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La séance de clôture de l’InstitutBiblique de Nogent, avec remise des diplômesaura lieu le samedi 2 juillet 2016 à 14h30, dans la salle polyvalente.

Notre orateur sera andré pownall, ancien professeur de l'Institut et responsable du DMU

Cette rencontre sera suivie d’une collation dans le parc.

Programme spécial en matinée pour les anciens élèves à partir de 10h30, organisé par Le Relais (Amicale des Anciens Élèves de l’IBN)

Réservez dès à présent cette date.Une information plus détaillée vous sera proposée dans le prochain numéro des Cahiers.

Vous êtes touscordialement invités !

Séance de clôture 2016

Semaine d'évangélisation aux couleurs de l'UEfa Euro 2016

Du 10 juin au 10 juillet 2016, la France vibrera aurythme des matches de football. Un grand effortd'évangélisation auquel l'IBN est associé est prévuà cette occasion avec Sport et Foi, Grain de BléFrance, GEM et JPC.

Notre semaine d'évangélisation aura donc lieu du24 juin au 1er juillet 2016. Les actions se concen-treront essentiellement sur la région parisienne,mais s'étendront aussi aux villes hôtes de l'UEFA2016, comme Toulouse, Marseille, Lille ou Lyon...

Votre Église peut réserver dès maintenant une équipe !

Contact : Patrice Kaulanjan kaulanjan.patrice@gmail.com ou 01 45 14 23 79www.2016larencontre.fr

Et le fait que cette citation soit postéesur le web par Edwy Plenel en per-sonne, dont on connaissait surtout

jusqu’ici les affinités pour Trotsky ouGramsci, ajoute au piquant de la décou-

verte2. On ne peut cette fois-ci reprocher à l’ancien jour-naliste de Rouge de surfer surl a v a g u e . G r â c e à s o ninfluence, le très chrétienPéguy a connu un soudainregain de faveur. Voici le pèle-rin de Chartres adulé sur lesblogs et les murs de bien-

pensants qui, la veille, l’auraient clouéau pilori ! Il faut dire que la prose savam-ment répétitive de Péguy désarme sonlecteur. Même superficiellement lue, etprivée du souffle chrétien qui en estl’âme, elle conserve une redoutable effi-cacité. Elle règle son compte au djihadismesurgi des bas-fonds de nos métropolesun siècle après que le lieutenant Péguy,en pantalon rouge à la tête de sa sectionde mitrailleuses, a été fauché alors qu’ilmontait au combat.

« Parce qu’ils n’ont pas le couraged’être du monde, écrit Péguy (citépar E. Plenel qui a les djihadistes à la

pensée), ils croient qu’ils sont de Dieu.Parce qu’ils n’ont pas le courage d’êtred’un des partis de l’homme, ils croientqu’ils sont du parti de Dieu. Parcequ’ils ne sont pas de l’homme, ilscroient qu’ils sont de Dieu. Parce qu’ilsn’aiment personne, ils croient qu’ilsaiment Dieu. »

On ne peut qu’approuver. Il est très oppor-tun, en effet, de souligner à l’intentiondu grand public que le fanatisme violentdénote une illusion monstrueuse surDieu, qui ne peut jamais être aimé decette façon-là, et que la force dont leterroriste croit faire étalage trahit para-doxalement une faiblesse fondamentale.Ce que révèle le djihadisme de banlieue,par-delà son obstination dans le suicidemeurtrier, c’est – nous dit la citation dePéguy – un manque de courage. Car lecourage du terroriste est un pseudo-cou-rage, qui dénote en réalité l’absence dusimple courage d’être humain3. Peuimporte, en définitive, que ces considé-

Sur le bloc-notes de la Direction :

Redécouvrir Péguy...La publication par Mediapart1, le très rentable média des scoops retentissants, d’unecitation de Charles Péguy (1873-1914), l’impécunieux rédacteur des Cahiers de laQuinzaine, n’est pas passée inaperçue.

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1 Le 22 janvier 2015.2 Edwy Plenel est membre de l’Amitié Charles Péguy.3 « Il n’y a qu’un aventurier au monde, écrit ailleursPéguy, c’est le père de famille... »

rations tellement éclairantes soient trans-mises par d’aussi surprenants porte-parole.Souhaitons seulement de leur part un peuplus de modération, à l’avenir, contre d’inof-fensifs défenseurs de la vieille morale chré-tienne... Celle de Péguy.

Mais il faut connaître, pour tirer toutes lesconséquences de ce petit texte, le contexted’où on l’a sorti4. Loin de Péguy, en réalité,l’idée de tenir un propos politique, d’avoirà la pensée, par exemple, l’anarchisme vio-lent dont il avait aussi été le contemporain.C’est en tant que croyant, lui-même trans-formé par sa rencontre du Christ, qu’ils’adresse à d’autres croyants qu’il tented’éclairer. Ceux que vise son propos, cesont les dévots du catholicisme de sontemps, car il en a souffert. Ceux qu’il accuse,ce sont d’autres convertis comme lui, qui,au nom de l’absolu de leurs convictions,s’étaient autorisé des comportements d’unebrutalité inhumaine. Il cible en particulierle philosophe Jacques Maritain, qui avaitété l’un de ses intimes. Ce dernier, protestantlibéral devenu ardent catholique, n’avaitcessé d’importuner son ami de contraindreles siens (sa femme, avec laquelle il n’était« que » civilement marié, ses enfants, quin’avaient pas reçu le baptême) à rentrereux aussi munis des sacrements dans legiron de l’Église romaine. La lourde insistancede Maritain avait tué leur amitié. Péguy nevoulait ni ne pouvait contraindre personne,et surtout pas sa femme !

La citation de Péguy contient aussi uneleçon particulière pour les évangéliques. Ilarrive que la passion d’évangéliser, le goût

de l’élévation théologique, le souci de larectitude dogmatique, la radicalité éthique,toutes attitudes conformes à la sainteté,voilent à nos regards la simple humanité.Et qu’elles nous portent à mépriser notrecondition de simples créatures mortellessoumises aux lois communes de la création.Or il existe aussi un courage chrétien d’êtresimplement humain. Nous devons cultivervis-à-vis du prochain l’ouverture et la sim-plicité de cœur, œuvrer sans relâche à unevie de relation épanouie, dans et hors del’Église, là où Dieu nous appelle à donneret à recevoir, à aimer et agir. Il y auraitbeaucoup à dire. Soulignons qu’à l’Institut,la vie communautaire nous rappelle à chaqueinstant que le spirituel ne peut être dissociéde l’humain.

L’œuvre de Péguy contient de fulgurantesvérités pour notre temps. Lui-même comp-tait d’assez nombreux protestants parmises amis, et des admirateurs jusque dansles rangs des évangéliques. Ruben Saillensétait l’un de ceux-là. « Je me sens en pro-fonde communion avec vous sur les pointsessentiels, écrivait-il à Péguy le 12 mars1912, et remercie Dieu pour le témoignageque vous rendez à son immortel Évangile »5.Je vous invite à lire, à relire Péguy.

Jacques E. Blocher

4 Le passage est extrait de la Note conjointe sur M. Des-cartes et la philosophe cartésienne, in Charles Péguy,Notes conjointes, Paris, Gallimard/NRF, 1935, p.174. Lireen particulier à partir de la p.172.5 Lettre de R.S. À Ch.P. Communiquée par le CentrePéguy d’Orléans (07/03/2016).

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Sylvain soutenait ce jour-là un travailqu’il avait préparé sous la direction duprofesseur Jean-Paul Willaime dans le

cadre de l’École Pratique des Hautes Études.Devant un public attentif et une salle comble(ce qui était une surprise pour les habituésdes lieux !), il a présenté sa thèse intitulée« Les Frères larges en France métropolitaine.Socio-histoire d’un mouvement évangéliquede 1850 à 2010. » Présidé par le professeurPatrick Cabanel, le jury a souligné tout ceque le travail de Sylvain apporte de « neuf,et de très neuf » (sic) à la connaissanced’une partie du protestantisme méconnuedes cercles universitaires. Il lui a décerné lamention « très honorable » avec les félicita-tions unanimes du jury, soit la plus hautemention possible, ce dont l’Institut Bibliqueest fier.

À la question « Au cours de cette recherche,quelles ont été vos trois plus grandes décou-vertes ? », Sylvain a répondu à Fil-info-fran-cophonie1 :

L’œcuménisme affectionné par les frèreslarges n’est pas celui du Conseil Œcu-ménique des Églises. Ce qui me frappe,c’est qu’il est marqué par la persistanced’une vision non confessionnelle de lareligion, conformément à la ligne premièredes frères de Plymouth : on valorise uneforme de christianisme générique. L’usagede toute étiquette confessionnelle tendà être discrédité. […]

Par ailleurs, j’ai trouvé remarquable l’ou-verture de ces chrétiens à l’utilisationdes mass media. Le mouvement des

1616

SylvainAharonian,professeurd’histoire del’Église etd’éthique à l’IBN,est devenudocteur ensciencesreligieuses le8 février dernier.

1http://regardsprotestants.com/les-freres-larges-un-autre-visage-de-la-francophonie-protestante/#sthash.izSy3jfX.dpuf

Un nouveau docteur (EPHE) à l’IBN

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9-16 juillet2016

à l’Institut Bibliquede Nogent

Tout chrétien, en France comme ailleurs en Europe,en Afrique ou en Asie, s’il témoigne de sa foi autourde lui, entrera en contact avec des croyants musul-mans... Comment leur présenter l’Évangile de Jésus-Christ ? Ce Séminaire vous y aidera.Externat InternatIndividuel 215 € 335 €Couple 375 € 540 €Etudiant (ouen recherched'emploi) 170 € 285 €

Les tarifs

frères larges a su intégrer la culture demarché et la démarche publicitaire auservice de l’évangélisation.

Enfin, j’ai découvert que les frères largesont entrepris des œuvres sociales méri-toires eu égard à leurs effectifs réduits.À partir de la fin des Années folles, cesont notamment des orphelinats qui ontété fondés : La Maison des Enfants, enBretagne, […] puis, en 1946, l’orphelinatLe Bercail, à Guebwiller. Or, dans chaquecas, l’évangélisation s’est combinée autravail social, selon une démarche typi-quement revivaliste. […]

La publication de la thèse a été vivementencouragée : nous l’attendons avec impa-tience !

Etienne Lhermenault

Les premiers dossiers de candidats quinous parviennent pour l’an prochainen confirment la nécessité impérieuse

pour l’avenir ! Plusieurs questions importantesont pu être éclaircies tandis que d’autresréflexions ont été amorcées. Nous avonsainsi gagné quelques acquis de plus, et lesdossiers grossissent... En résumé :

• Le terrain juridique a été le premierdéfriché. Après avoir soumis à plu-sieurs spécialistes de la chose juri-dique les diverses options que noussouhaitions étudier (constitutiond’une fondation individualisée, oud’un fonds de dotation, ou d’uneautre association dédiée), nous avonsconclu que la meilleure solutionétait de mener la construction depuisl’Association de toujours, la « cul-tuelle » de l’Institut, à laquelle lefoncier appartient. C’est donc selontoute vraisemblance directementdepuis l’Association «Institut Bibliquede Nogent-sur-Marne» que seraémise l’information et que serontémis les appels de fonds quand ledossier nous permettra de lancer lacommunication. Premier acquis !

• Les propositions des trois architectes quiont amicalement accepté de concourir ontété révisées, et alignées sur un projet demême dimension. Il fallait un format com-mun qui rende les comparaisons possibles,tant au plan des espaces créés que descoûts estimés. Nous sommes entrés depuis

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Un bâtiment ... pour l’église de emainLa commission bâtiment et le Conseil de l’Institut ont persévéré hardimentdans les travaux et les contacts préparatoires en vue de la construction dubâtiment D.

DD

peu de temps dans la phase de discussiondétaillée des chiffrages reçus. La complexitéest au rendez-vous ! Une fois toutes lesexplications reçues et les vérificationsfaites, nous pourrons procéder au classe-ment des trois projets pour retenir celuiqui sortira de terre en temps voulu...

• La réflexion sur la communication a étéengagée, et la trame d’un premier argu-mentaire a été présentée au Conseil. Paral-lèlement à l’aboutissement de l’étude tech-nique, il nous incombera, dès que notre

actualité trépidante le permettra, de réaliserles supports qui permettront de présenterle projet à nos donateurs. Nous nous effor-çons à l’heure actuelle de recenser lesfondations évangéliques, en Europe etdans le monde, qui pourraient être lesdestinataires d’un dossier. Nous prévoyonsnaturellement de proposer aux amis del’Institut, dès que la définition du projetsera définitive, de prendre leur part dansle financement de ce chantier pour lequelnous nous remettons, à tous égards, ànotre Dieu.

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Une dernière information relative à nos bâtiments : nous avons vécu le grand soulagement,en date du 15 février, d’une visite très constructive que nous a rendue la Commission deSécurité, qui inspecte notre site tous les cinq ans. C’est cette fois-ci encore un avis favorablequi nous a été délivré, assorti d’un petit nombre de prescriptions complémentaires. Noussommes à nouveau très reconnaissants à Pierre Maré, qui avait dirigé avec minutie et per-sévérance la préparation de nos bâtiments. Nous avons eu l’occasion, dans le cours deséchanges avec les membres de la Commission, d’évoquer le bâtiment D dont nous avionsle projet et avons reçu à ce propos conseils et encouragements de leur part...

Jacques E. Blocher

Rampe reliant les bâtiments A et C pour les personnes à mobilité réduite.

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cours DatesL’émergence enfrance d’Églisesissues del’immigrationpar André Pownall(accompagnéd’intervenantsspécialisés)

Programme des cours

2016Mai Juin

14 1118

cours Dates

L’accompagnementdu couplepar Laurence Koning

SAMEDIChaque unité de cours se déroule sur 3 samedis matins (9h00 à 13h00).

l'Institut Biblique du Soir et du Samedi !

2016Mai Juin23 630 13

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Infos et inscriptions au :01 45 14 23 70accueil@ibnogent.orgwww.ibnogent.org

SOIRChaque unité de cours se déroule sur5 soirées le lundi (19h30 à 21h40).

Horaires des cours : lundi, mardi et jeudi de 8h00 à 16h35et le vendredi de 8h00 à 12h20

Doctrine Iavec Lydia Jaeger

du 9 au 13 mai 2016 Que l’on se souvienne de cettepensée de Pascal : « Dieu seul parlebien de Dieu ». Après une introductionà la doctrine, le cours traitera desdoctrines de Dieu et de l’Écriture.Seront abordés : l'autorité, l'inerranceet la réception de la Bible ; la preuvebiblique de la Trinité ; les attributsde Dieu.

Séminaires publicsÀ raison de 4 à 5 sessions d'une semaine, les séminaires permettent d'acquérir :• en 3-4 ans : le « Brevet de culture biblique » (30 crédits),• en 5-6 ans : le Certificat d'études bibliques de l'Institut (60 crédits), qui correspond à une annéed'études à plein temps.

Chaque séminaire peut être suivi individuellement.

TARIFS DES COURSPrix minimum 202 €Prix normal 400 €

Missiologieavec McTair Wall et Daniel Hillion

du 30 mai au 3 juin 2016 Le cours traitera de l’importance du mandat mission-naire, en situant celui-ci dans l’ensemble de la révélationbiblique. Il articulera ce mandat selon une perspectiveintégrale de la personne (on réfléchira dans ce contexteau sujet de la responsabilité sociale du chrétien) etétudiera un certain nombre d’enjeux dans la commu-nication de l’Évangile. Il tentera d'encourager l’étudiantà s’engager davantage dans cette mission qui a sonorigine en Dieu.

TarIfS par cOUrSDU SamEDI OU DU SOIrPrix minimum 110 €Prix normal 210 €

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PHIq

UEarmaND cOLINLONIS Raoul ; La cité dans le monde grec ; Paris ;2016 ; 320 p.

BaYarDBŒSPFLUG François ; Religions et caricatures ;Montrouge ; 2016 ; 252 p.MIMOUNI Simon Claude ; Jacques le Juste, frèrede Jésus de Nazareth ; Montrouge ; 2015 ; 624 p.PRÉVOST Jean-Pierre ; Les paraboles de Jésus ;Montrouge ; 2016 ; 252 p.

ÉDITIONS cLÉKELLER Timothy ; La prière ; Lyon ; 2016 ; 384 p.

ÉDITIONS farELHAMEAU Dany ; Une question de discernement ;Lognes ; 2015 ; 112 p.

ÉDITIONS La caUSEDURRLEMAN Freddy, CABANEL Patrick (Préface) ;Lettres d’un aumônier sur un navire-hôpital ;Carrières-sous-Poissy ; 2014 ; 230 p.FILLET-PHAN VAN SONG Hélène ; Les Dragons dePhilémon ; Carrières-sous-Poissy ; 2015 ; 100 p.

ÉDITIONS OLIvÉTaNMULLER Marc-Frédéric ; Martin Luther (1517-2017) ; Lyon ; 2016 ; 224 p.

ÉDITIONS OUraNIaKELLER Timothy, LEARY ALSDORF Katherine ; Dieudans mon travail ; Romanel-sur-Lausanne ; 2016 ;324 p.

EmprEINTE / TEmpS prÉSENTCLOUD Henry, TOWNSEND John ; Ces faussescroyances qui nous piègent ; Paris ; 2004 ; 192 p.FARMER Jeanne ; Le ministère pastoral ; Paris ;2006 ; 128 p.

ExcELSISSTOTT John ; Le regard du Christ sur l’Église ;Cléon d’Andran ; 1999 ; 130 p.

La maISON DE La BIBLENISUS Alain ; Mais délivre-nous du mal - Traité dedémonologie biblique ; Romanel-sur-Lausanne ;2016 ; 240 p.

rOBErT LaffONTKASIKI Sophie ; Dans la nuit de Daech ; Paris ;2016 ; 240 p.

rOBErT LaffONT / prESSES DE LarENaISSaNcEPape François ; Le nom de Dieu est Miséricorde ;Paris ; 2016 ; 176 p.

ScIENcE & fOIHAARSMA Deborah B, HAARSMA Loren D. ;Origines ; Onnaing ; 2015 ; 368 p.

ScrIpSIGEORGEL Gilles ; Notes sur le Deutéronome ;Romanel-sur-Lausanne ; 2015 ; 240 p.GEORGEL Gilles ; Notes sur les Psaumes ;Romanel-sur-Lausanne ; 2015 ; 464 p.RANC Paul ; Le retour du romantisme ; Romanel-sur-Lausanne ; 2015 ; 266 p.

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Vous trouverez, ci-dessous, la liste des livres que nous ont envoyés diverses maisons d’édition. Nous tenonsà remercier chacune d’elles pour ces ouvrages.

les événements grands et petits de l'IBN sont désormaisannoncée en « live » sur notre fil twitter : @ibnogent

et notre page facebook est elle aussi rénovée : Rendez-voussur la page « Institut Biblique de Nogent » !

L'IBN renforce sa présence sur les réseaux sociaux !

Un grand merci à Blaise, étudiant de 3e année, pour son aide indispensable !

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La lettre de famillePascal et Jennie GIRARD nousdonnent des nouvelles encou-rageantes de leur ministère àLamastre même s’ils continuentencore à découvrir l’Ardèche etsa culture. Les divers contactsdoivent se faire tout en douceur.L’Église a mis en place le processusVitalité, un outil utile pour aiderà la croissance de la communauté,la communication et les contactsvers l’extérieur. Ils réfléchissentégalement à l’organisation d’unparcours Alpha. Tous deux sontsouvent en déplacement pourleurs activités. Leurs 2 cadetssont maintenant un peu plusloin de la maison familiale : àl’université de Clermont-Ferrandpour Marc, et à l’internat dulycée de Tournon sur Rhône pourClaire. Ils se recommandent ànos prières pour la suite de leurministère.

Philippe et Éveline HUTTER ontpu profiter début mars d’untemps en famille à Rouen et àMetz avec leurs enfants et pe-tits-enfants. Suite aux divers évé-nements, un peu partout dansle monde, avec leurs collèguesde la SIM, ils soulignent etrappellent que la Mission est àl’œuvre dans des « terrains dif-ficiles » et le besoin de s’unirdans la prière. Avec le printemps,c’est la saison des congrès, desCA et des AG, qui s’annonce…autant dire que l’équipe de SIMFrance va être mise à contribution.La promotion 2016 pour MissionDécouverte est très encourageante ;début avril une quarantaine decandidats ont été accueillis àCaderousse pour préparer cesséjours.

Natalie METZ est installée en

région lyonnaise : la forte joiede revenir sur le territoire françaiset de retrouver ses proches, maisaussi le cœur lourd de quitterses frères et sœurs du Tchad.Sa consolation est de savoir que,Dieu voulant, elle y retourneraen visite. Elle a repris un travailà mi-temps comme kinésithé-rapeute auprès d’enfants han-dicapés dans l’agglomérationlyonnaise et son deuxième mi-temps reste le travail en lienavec la mission.Une bonne nouvelle du côté deses yeux : sa dernière visite chezl’ophtalmologue a été très positive.La tension étant étonnammentbasse, le spécialiste l’a assuréequ’elle n’avait pas de glaucome.Au Tchad les nouvelles aussi sontréjouissantes. Un grand mercià Dieu pour ces belles réponses àla prière !

Emmanuel, le 29janvier 2016, chezSandra et PascalBLADANET, àAngoulême.

Anna, le 23octobre 2015,chez Élise et JeanMENNERON, àMulhouse.

Yaelle, le 7 janvier2016, chezSandrine etRaphaëlCHRISTMANN, àSaint Symphoriend’Ozon.

Alonso, le 3février 2016,chez Nataly etLeandroGONZALEZ, auxUlis.

Timéo, le 18 mars2016, chez Monicaet Fabrice MALÉLÉ,à Orléans.

Naissances

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Saotra et Élodie RAJAOBELINA de Nantes….

« Depuis la fin des études à l’IBN, mon mari Saotra et

moi-même œuvrons dans un ministère d’évangélisation

auprès des étudiants internationaux : « Un cœur pour le

monde ». Ils sont environ 300 000 en France et nous

voyons une très grande ouverture à l’Évangile : chaque

vendredi soir, nous accueillons entre 20 et 40 étudiants

non-chrétiens (musulmans, hindous, athées…) quiviennent étudier la Bible à l’Église et dont quelques-uns

sont en train de saisir l’Évangile (nous faisons en plus

avec eux des études bibliques individuelles). Nous croyons que Dieu utilisera certains d’entre

eux pour atteindre leur propre nation par l’Évangile. De plus, beaucoup viennent de la

fenêtre 10/40. Côté famille, nous attendons l’arrivée très prochaine de notre premier

enfant. »

mariages

M. Huberto CHOBLI et Mlle Naomi DE PRINS,le 27 février 2016, à Barr.

M. Olivier GAUTIER et Mlle Nadine MOHR, le22 août 2015, à Tonneins.

Paul et Martine SOLOMIAC nousdonnent quelques échos de leurtravail à Ouagadougou. Débutjanvier, SIL Ouaga a hébergé ungroupe de responsables SIL de6 pays d’Afrique réunis pourréfléchir à des solutions dans ledomaine des ressources humainesafin d’ administrer et de coordonnerle travail des équipes, leur suiviet leurs formations. Ils ont décidéde se regrouper en une nouvellestructure de travail. En février,

pour la première fois à SIL BF,un groupe de linguistes, de tra-ducteurs et une anthropologueont animé un atelier de formationpour traducteurs de la Bible surles termes clés bibliques ; unevingtaine de participants l’ontsuivi. Et le Burkina Faso a fait denouveau la une des nouvellesinternationales ; le vendredi 15janvier, un couple missionnaire,bien connu de la communautémissionnaire, a été enlevé dans

le nord du pays par un groupeterroriste venu du Mali. Le soir,un autre groupe terroriste a seméla mort et la terreur en pleincentre de la capitale. Depuis, lesmesures de sécurité se sont unpeu renforcées dans le pays. Lesmissionnaires se sentent entreles mains du Seigneur et nousremercient pour notre intercession.

Marie-José Maré

Vivre en direct une journée à l’Institut Biblique.

Rencontrer les étudiants, les professeurs et l’équipe administrative.

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Je compte participer à la Journée Portes Ouvertes de l’Institut : � oui � non Je m’inscris au repas de midi (offert par l’IBN) : � oui � non

A retourner à l’Institut avant le 13 mai au plus tard

Ce coupon tient lieu d'inscription ; aucune confirmation ne vous sera envoyée

Au programme :� possibilité d’assister à 2 ou 3 cours� présentation originale de l’Institut� visite commentée des locaux� buffet-repas (midi) offert à tous� concert des étudiants sous la direction de DEN-ISA

Bulletin d’Inscription : �

Venez...

INSTITUT BIBLIQUE DE NOGENT39, Grande Rue94130 NOGENT-SUR-MARNE

Tél. : 01 45 14 23 72 Fax : 01 48 73 79 93E-mail : infoscom@ibnogent.org

www.ibnogent.org

à l’Institut Biblique de Nogent21 mai 2016 de 10h à 17h

JournéePortes Ouvertes Portes Ouvertes Portes Ouvertes Portes Ouvertes