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JANVIER 2018 Rendre le cinéma et le documentaire accessibles à toutes et tous FEDERATION FRANCAISE DE CINEMA ET VIDEO Mensuel DE LA FFCV # 119 Succès conrmé pour le festival national de Soulac-sur-Mer Le festival de Salies-de-Béarn fait le plein Gérard Mogini fait son cinéma à Mougins Dix ans pour Athis-Mons et Compiègne Corriger les décalages entre son et vidéo Dossier effets spéciaux, une histoire du cinéma ISSN 24-29-361X L’ECRAN

Mise en page 1...Jean-Claude Michineau président de la FFCV L’Ecran, mensuel édité par la Fédération Française de Cinéma et de Vidéo (FFCV). Le 6B- 6-10 Quai de Seine, 93200

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JANVIER 2018

R en d r e l e c i n é m a e t l e d oc u m e n t a i r e a c c e ss i b l e s à t o u te s e t t o u s

FEDERATION FRANCAISE DE CINEMA ET VIDEOMensuel

DE

LA

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CV

#119

Succès confirmé pour le festival national de Soulac-sur-Mer

Le festival de Salies-de-Béarn fait le plein

Gérard Mogini fait son cinéma à Mougins

Dix ans pour Athis-Mons et Compiègne

Corriger les décalages entre son et vidéo

Dossier effets spéciaux, une histoire du cinéma

I S S N 2 4 - 2 9 - 3 6 1 X

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Comme vous le savez tous, unenouvelle équipe anime aujourd'huile devenir de notre fédération. Latâche est certes rude. Mais nous lesavions. C'est donc en toute connais-sance de cause que nous l'avonsacceptée. Lors de notre premierconseil d'administration, la forma-tion de commissions a été ébau-chée selon les compétences dechacun : communication, festivalnational de Soulac, Écran, secréta-riat, trésorerie, etc. Des équipes quine demandent qu'à être renforcéespar tous ceux qui souhaitent parti-ciper à quelque titre que ce soit, aubon fonctionnement de notre fédé-ration. Il a été ainsi été décidé derepenser le site de la FFCV. Et ausein de ce site, introduire l'Écranqui ne serait plus cadencé par uneparution trimestrielle, mais dont lespages seraient alimentées réguliè-rement par les articles des collabo-rateurs traditionnels, mais aussipar des intervenant divers. Ce jour-nal en ligne permettrait de renvoyerà des articles, des sites ou des infor-mationsplus complètes, traitant decinéma. Pour le moment, il sembleque beaucoup aient souhaité voirnotre journal perdurer. C'est pour-quoi une édition mensuelle vous estproposée. Ce premier numéro assurela liaison entre l'édition précédenteet la future formule dont la mise enplace demandera sans doute encorequelque temps. Croyez que chacund'entre nous travaille sans restric-tion à l'évolution de notre fédéra-tion. Mais qu'un peu de temps nousest indispensable pour approcheret maitriser un fonctionnement quenous ne voyions que de loin.

Jean-Claude Michineauprésident de la FFCV

◗◗L’Ecran, mensuel édité par la FédérationFrançaise de Cinéma et de Vidéo (FFCV).Le 6B- 6-10 Quai de Seine, 93200 Saint-Denis.Contact - [email protected] de la publication - JC. Michineau.Rédacteur en chef - D. Bourg.◗◗En couverture, l’acteur Eric Delmonte dansQue la mort vous sépare de F. Luszezyszyn.

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Il était deux fois Soulac

Le maire de Soulac-sur-Mer,Xavier Pintat (à droite)

et le président de la FFCV.

C'était une nouveauté tombée du ciel. Et de l'esprit d'entreprise de Jules Lam-bert, alors président de la région 6 de la FFCV. Ainsi en 2016, après Bourgeset Vichy, Soulac-sur-mer nous tendait les bras pour organiser notre festivalnational. Pour cette première, bon nombre de nos cinéastes avaient fait ledéplacement. Feu de paille et de curiosité ? Les pessimistes en ont été pourleurs mauvais présages, puisque 2017 confortait le premier succès de par-ticipation. Elle était belle et presque endormie après une saison touristique tré-pidante. Un à un les volets s'étaient fermés, poussés par un automne précoceet le vent frais qui balayait déjà les rues de la petite cité girondine. Soulac-sur-Mer s'était préparée à la morte saison rythmée par les lents battement d'unressac lancinant. Sur la plage blonde, quelques seins nus bravaient les pre-mières bourrasques et se laissaient caresser par les derniers soleils. C'est alorsque son arrivés les cinéastes de la FFCV qui un à un ont rejoint l'Océanic, lecinéma local pour l'évènement de l'année, à savoir leur festival national.

!!Au programme 93 filmsAu coin de la rue, un peu plus loin, le buraliste s'interroge sur l'affluence sou-daine. On lui explique. « Ah oui, c'est le festival de cannes ! » Scuse l'humour…C'est vrai que nos cinéastes, dans leur grande majorité, ne portent plus leurjeunesse que dans leur cœur. Mais il y a tant de passion dans leurs regards.Tiens par exemple, ce couple attachant qui vient de loin et qui ne manqueraitpour rien au monde un festival de leur vieille fédération. Tout deux ont aujourd'huiun peu de mal à marcher. Mais l'idée de revoir les copains et de visionnerleurs films les transporterait au bout du monde. Bref, le tapis rouge est déroulé

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devant le cinéma. Un petit, pas celuiqui recouvre les marches de Cannes.À Soulac-sur-Mer, pas de décolletésprofonds, pas de jupes fendues jusqu'aunombril, pas de smokings, pas de chi-chis. C'est à la bonne franquette. Onne se prend pas au sérieux, mais onfait sérieusement ce qui est à faire. Auprogramme des projections qui s'éta-leront trois jours, 93 courts métrages :des fictions, des reportages, desdocumentaires,des clips ou des anima-tions. 93 films, ça peut paraître long. Etc'est parfois long, car pas exempt dequelques navets. Mais le reste estdigeste, et finalement les pausesarrivent à point nommé pour aller viderun demi au bar d'à côté.

!!Quelques accrocs dans la fluiditéDans ce genre de festival, les pro-blèmes techniques sont la hantise desorganisateurs : panne de son, désyn-chronisation image-son, sauts d'images,etc. Le millésime 2017 n'a, dans son

ensemble, pas trop souffert de la trahisonde la technique. Ah si, certains films ontété affligés d'une incompréhensibledésynchronisation labiale. Et quand onsait qu'un réalisateur a consacré des heuresde travail à son œuvre pour laquelle ila les yeux de Chimène, on comprendcertaines amertumes. Rien n'est jamaisparfait. Mais comme le chantait JacquesBrel, il faut toujours porter ses regardsvers « l'inaccessible étoile ».

!!Du rififi à SoulacC'est pourquoi, en vue de l'édition 2018,une commission ad-hoc a été créée ausein du conseil d'administration de laFFCV pour améliorer ce qui a pu poserproblème, et tenter de donner encoreplus d'ampleur à notre rendez-vousSoulacais. 93 films, quelques déjeuneret dîners dans les charmants petits res-taurant de la localité plus tard, et le mot« Fin »venait s'inscrire sur l'écran de l'Océa-nic. Mais auparavant, il y avait eu toutela partie administrative indispensable

et statutaire, l'assemblée générale et lesélections. Et là aussi, la vie fédérale ne sedéroulait pas comme une long clapottranquille autour du phare de Cordouan.Divergence autour de l'interprétationdesstatuts, déception des uns, colère des au-tresaboutissaient à une ambiance pourle moins électrique. Pour autant, au re-gardde l'accueil qui nous est réservé àSoulac par la municipalité et parl'Office du tourisme, par respect del'histoire de cette fédération qui en a vubien d'autres, par reconnaissance en-vers l'équipe sortante qui n'a jamaisménagé ses efforts pour que vive ets'organise notre passion du cinéma, etparce que tous ont mis de l'eau dans levin, un accord satisfaisant pour tous apu être trouvé. Et le festival Mon Cinémaest reparti du Médoc avec le sourire etla certitude qu'une édition 2018 verrale jour à la fin du prochain mois deseptembre dans la typique cité bal-néaire de Gironde.

Marcel Pacerault.

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Un nouveau siège pour la FFCVLors de sa première réunion, le nouveau conseil d'administration de la FFCV aconfirmé sa volonté d'abandonner le local du 53, rue de Clisson à Paris et detransférer son siège dans le bâtiment du centre de création culturelle, le 6B, àSaint-Denis (Seine-Saint-Denis), selon la proposition présentée par Pascal Ber-geron. Sous la coordination de Badrane Siby, Pascal Bergeron et d'autres adhé-rents de la première région fédérale, se sont chargés du tri des appareils etdocuments à conserver. Les 14 et 15 décem-bre, quelques volontaires, notam-ment du club de Sannois (Val-d’Oise), ont participé aux premiers travaux d'em-bellissement de cette salle de 36 m2 située au deuxième étage du bâtiment du6B. Et le 17 décembre, une équipe d’une dizaine de bénévoles issus de différentsclubs de la région parisienne a assuré le déménagement. Le nouveau siège serainauguré lors du prochain conseil d’administration du 10 février en présenced’élus de Saint-Denis et de responsables de l'association Le 6B. Le président dela FFCV, Jean-Claude Michineau, remercie chaleureusement toutes celles ettous ceux qui ont concouru à la réussite de cette opération de transfert. Le nou-veau local pourrait également accueillir des formations.

!!FFCV – Le 6B, 6-10 quai de Seine, 93200 Saint-Denis.

La Fédération Française de Cinéma et de Vidéo(FFCV), créée en 1933 sous un autre vocable, estune association d'éducation populaire agrééepar le ministère chargé de la Jeunesse et desSports depuis le 20 mai 1950. Elle est égalementreconnue d'utilité publique pour son action àcaractère culturel depuis le 4 octobre 2007. Elleregroupe une centaine de clubs et ateliers ainsique des membres individuels, 1 400 cinéastespratiquant le cinéma et le documentaire soustoutes leurs formes hors des circuits com-merciaux en Métropole et en outre-mer. Lamission principale de la FFCV est de promou-voir et développer la création d'œuvres ciné-matographiques en s'appuyant sur un réseaude partage de savoirs et de compétences. LaFFCV est membre fondateur en 1937 de L'Unica(Union internationale du cinéma) qui est mem-bre du CICT (Conseil international du cinéma etde la télévision) de l'Unesco.◗◗FFCV — www.ffcinevideo.org

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Ne pouvant me déplacer ce week end, j’ai pu néan-moins voir tous les films présentés à Soulac, bieninstallé dans un fauteuil , chez moi, cela grâce au siteMDL (le Monde du Loisir) qui diffusait l‘ensemble desfilms. C’est donc, programme imprimé en main(téléchargé sur le site de la FFCV) que j’ai vu les94 films inscrits. C’est long ! Dès le jeudi soir j’ai étésurpris par la qualité des images reçues sur moniPad : excellente définition, son impeccable (grâcesans doute à la qualité de mes écouteurs) et ainsipendant les deux jours suivants. Les films sont trèsvariés, par leur sujet qu’il s’agisse de fiction, repor-tage ou documentaire, avec de surcroit des clips etfilms d’avant-garde originaux. Je me suis mis à laplace des jurés en imaginant leur travail (exigeant,minutieux) pour récompenser les meilleurs. Surquels critères, avec des notes, des appréciations ? Jevous livre à chaud, avant de connaître le palmarès,mes impressions.

!!Des amateurs sous influence ?Ma première remarque est un constat : les amateursd’aujourd’hui subissent une grande influence de latélévision, cela est évident dans les reportages,voyages, documentaires, des films où les auteurs secomplaisent à composer avec des images associéesà des commentaires bavards, des interviews (quel-quefois tellement riches de citations ou de réflexionsphilosophiques) ou simplement inutiles car redon-dants (rapport aux images qu’ils illustrent). Toutefois,je retiens le regard de certains auteurs qui se sontpenchés sur les sujets rares , originaux comme Joël

Sentenac et Les Talibés qui nous montrent le destinde ces jeunes sénégalais face aux marabouts et leurenseignement coranique. Par ailleurs, j’ai ressenti lacomplaisance des vidéastes qui n’attachent pasassez d’importance à leurs images en laissant par icipar là des longueurs, en négligeant le son, parfoistrop fort sur un canal (stéréo) parfois trop faible.Parmi la vingtaine de films de fiction (production sen-siblement en baisse par rapport aux années passées),les sujets sont variés, très originaux parfois, souventproches des préoccupations du moment (l’inceste,les problèmes économiques dans l’agriculture, pro-blèmes de couples, drogue, suicide...) mais rien danstout cela qui se démarque, sauf peut être Les vachesse cachent pour nourrir, un réquisitoire judicieuse-ment présenté de la vie agricole, un film boulever-sant de bout en bout. Les films documentaires etreportages sont très (trop) nombreux et alourdissentle programme comme les auteurs qui ont deux filmsen sélection dans la même catégorie. J’ai retenuSecrets de boites, le travail d’un artiste amoureux duVietnam qui s’inspire de la culture asiatique pour sescréations. Un sujet que j’ai approché lors d’un récentvoyage, mais là, outre le sujet, il faut reconnaître laqualité des images dans leur choix, leur cadrage,avec un travail de la lumière et des couleurs.

!!L’Unica et le film minuteDans Elle et moi, un film d’expression libre, unexcellent reportage sur le travail original d’un sculp-teur qui façonne le bois à la tronçonneuse (desplanches) pour en faire la statue de M. Hulot deJacques Tati. Un film bien fait, sans longueur ni fio-riture. J’ai retenu un clip vidéo, Burn, qui nous offreun montage exceptionnel sur une musique originaled’un groupe de musiciens et d’un chanteur. Un tra-vail (sans doute de multicaméras) qui a servi à unmontage très varié, dynamique à souhait. Une leçonde montage, sans oublier les excellents cadragesmettant en valeur les acteurs et leur musique. Unmot des films minute (très) trop nombreux, car dansleur majorité il ne correspondent pas l’idée que l’onse faisait lors de la création de cette catégorie (idéeimaginée par la Suède aux concours de l’Unica). Dansce genre de film il faut donner priorité à l’image enévitant d’avoir recours à du texte ou à la parole. Lefilm doit être visuel, raconter une histoire, avoir unmessage et une conclusion « choc ». Parmi les24 films vus à Soulac, le film nantais Toujours à por-tée de main est pour moi celui qui sort du lot (mal-gré l’apport de la parole) . Je ne dirais pas que je me

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77e Rencontres de la FFCV

Mon Cinéma2017 virtuel

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suis ennuyé devant ma tablette.Loin de là, j’ai beaucoup appréciéla plupart des films qui mon-trent combien les amateurs sontpassionnés par ce qu’ils font. J’ai ap-précié tous les reportages originaux,les documentaires qui m’ont ap-pris beaucoup de choses. J’ai aiméles deux films d’animation (mongenre de prédilection) même s’ilsn’apportent rien de neuf dans legenre. J’ai passé un bon moment etje regrette seulement de n’avoirpas pu rencontrer et discuter avectous les amis d’ici et d’ailleurslors des entractes et repas encommun. J’espère que je n’ai pasété le seul à suivre ce National deloin. Car c’est une solution trèsenrichissante pour tous les vidéastesd’aujourd’hui. Cela m’a donné uneidée pour l’avenir. Pourquoi la FFCVne pourrait-elle pas organiser unNational parallèle en réunissantun jury de dix membres qui établi-rait ainsi un palmarès à domicile ?À l’année prochaine si Dieu le veut.

Michel Body.

!!PS : ces impressions ont étéécrites avant de connaitre le pal-marès. J’ai constaté que les filmsqui m’ont frappé sont ceux qui ontaussi touché les membres du juryet je suis heureux que le film deMichèle et Jean-Luc Jarousseau,Mois blanc, figure en bonne placeau palmarès. Je ne voulais pasparaître chauvin en le citant dansces pages. Félicitations aux heu-reux Nantais qui ont été distinguésune fois de plus aux rencontresnationales de la FFCV : Michelle etJean-Luc Jarousseau avec Moisblanc, Prix spécial du présidentdu Jury et Prix de la ville de Sou-lac et Didier Jodar avec Toujoursà portée de main qui reçoit le prixdu film minute. Bravo pour cettebelle réussite.

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Une nouvelle équipepour la FFCVLe bureau de la FFCV a étérenouvelé par une équipenouvelle dans sa quasitotalité. Pour autant le lienest loin d'être rompu entrecelle-ci et l'équipe sortantepuisque Chantal Kremer,Marie Cipriani et PhilippeSevestre ne manquent jamaisde répondre à une sollicita-tion ou à une interrogationconcernant la bonne marchede la FFCV. Tous les troisaident avec gentillesse etcompétence à la suture desconnexions quelque peuarrachées par cette greffequi ne demande qu'a assu-rer la pérennité de notregrande et familiale maison.Que tous trois en soientremerciés et qu'ils sachentnotre reconnaissance pourl'immense travail qu'ils ontaccompli, souvent aux dépendsde leur vie personnelle, durantde si longues années.

Jean-Claude Michineau.

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Renouvellementdes instancesde la FFCVLe bureauPrésident : Jean-ClaudeMichineau,.Vice-présidents : Olivier Rapinieret Pierre Marchal.Trésorier : Jean-Marc Baudinat.Secrétaire général : Badrane Siby.

ConseillersMichèle Jarousseau (festivalnational), Pascal Bergeron(formation), Jean-Pierre Droillard(communication).

Liste des présidents de régions(tous membres du CA)1 - Marielle Marsault.2 - Dominique Dekoninck

puis Bertin Sterckman.3 - Daniel Payard.4 - Jean-Claude Michineau.5 - Louis Brengarth.6 - Allain Ripeau.7 - Jacqueline Baudinat.8 - Alain Boyer.

Conseillers techniquesDidier Bourg (L’Écran)Charles Ritter (Unica)

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Vous avez dit film-minute ?

Marie Cipriani a quitté laprésidence de la FFCV.

Le prix du film-minute est apparu à l'Unica en 1990 à l'initiative de la fédérationsuédoise (Sveriges Film-och Videoförbund), organisatrice de l'Unica* à Vasteras, quil'avait elle-même initié à son niveau national cinq ans auparavant. C'était donc unenouveauté et le succès a été tel que l’idée a été reprise les années suivantes, toujourssous « label » SFV qui l'a ensuite « cédé » à l'Unica. Le suédois Björn Andreasson,au nom de la SFV puis au sein du comité de l'Unica, a organisé cette coupe jusqu'en1997 et c'est ensuite le croate Zeljko Balog qui a pris le relais. Et l'idée devait être bonnepuisque beaucoup de fédérations nationales ont alors, chacune à sa façon, créé une« catégorie film-minute », ce que la FFCV a fait avec ses propres règles et modalitésde sélection. La Croatie a de son côté lancé une coupe du film-minute croate à Pozegaqui accueille chaque année plus de deux cents films venant de tous les continents.

!!Une coupe avec des éliminatoiresUne des caractéristiques de cette coupe, d'où son nom qualificatif de mondiale, étaitd'être ouverte à des films de toutes provenances, y compris de pays non représentésà l'Unica, un des intérêts de cette ouverture étant de créer des contacts avec des paysnon membres qui pourraient le devenir. Un principe de cette coupe était de fonc-tionner comme une « coupe » ( ! ) avec des éliminatoires à partir des 8e de finale,d'où une sélection de seize films par un jury spécifique constitué par les organi-sateurs de la coupe. Et dès le départ, les films « éliminés » étaient projetés en pre-mière partie de la coupe, de manière à ce que le public les voie. Un autre principeétait que ce soit le public qui choisisse, ce qui s'est fait suivant des modalités diffé-rentes selon les années (à main levée, en se mettant debout...). Cela peut conduireparfois à une « surreprésentation » du pays hôte (tous ceux qui y étaient ont souvenirde l'édition 2008 à Hammamet), mais cela fait partie des règles, il n'y a jamais eucontestation à ce sujet car ce sont bien généralement les meilleurs films qui franchis-sent les étapes successives. Les décisions d'un jury ne sont-elles pas aussi parfoiscontestables et influencées par sa composition ?

!! La World Minute Movie CupLe fait de voir plusieurs fois le même film (jusqu'à quatre fois pour les deux finalistes)a toujours été considéré comme intéressant car les « meilleurs » films-minute sont ceuxqui « ne s'épuisent pas » à la première vision. À noter aussi que ce ne sont pas sys-tématiquement des films humoristiques qui ont remporté la victoire. Et il faut préciserque cette coupe n'a pas pour conséquence d'empêcher les fédérations de présenterdes films-minute dans le programme principal du concours de l'Unica. L'exemple enco-recette année d'un film tchèque d'1 mn 20 s (Séparation) qui a obtenu une médaille d'ortémoigne de leur prise en considération par le jury au même titre que tous les filmsprésentés. La World Minute Movie Cup ne laisse pas indifférent. Pour preuve de sonintérêt, les projections ont lieu au moment de la rencontre annuelle de l'Unica où lasalle est la plus remplie (comme lors de la projection de quelques programmesnationaux très attendus), ce qui témoigne de l'effet d'attractivité qu'elle conserve. Sansdoute peut-elle évoluer, comme tout, et il appartient bien sûr à la FFCV de déciderde son attitude (en poursuivant ou non son « boycott »), mais il me semble utile derappeler d'où vient cette WMMC, qui en était cette année à sa 28e édition, et com-ment elle s'est naturellement « imposée » dans le programme de la rencontreannuelle de l'Unica, hors concours et avec ses propres objectifs. Beaucoup de parti-cipants habitués à cette coupe ont noté une moindre qualité du cru 2017 par rapportà ce que nous avions l'habitude de voir, mais sans doute ne faut-il pas en tirer desconclusions trop hâtives et je me tiens en tout cas à votre disposition pour présenter unesélection de films-minute vus dans ce cadre (il avait par exemple été organisé à l'Unescoen 2004 une présentation de cette manifestation, dans le cadre d'une semaine croate,avec une sélection de seize films des coupes des années précédentes).

Serge Michel.

◗◗ * L'Union internationale du cinéma (Unica) est une association représentée àl'Unesco dont le but est la promotion du cinéma et de ses auteurs à travers le monde.

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Le Club Vidéo et Multimedia de l’Agglo-mération de la Région de Compiègne(CVMARC) a fêté ses dix ans d’existencele 12 décembre. Une célébration parti-culièrement réussie puisque plus decent-soixante personnes ont assisté àcette après-midi de projections et defestivités. Au programme, des filmsréalisés par des membres du clubmais également par des cinéastesde la Région Hauts-de-France.

En dix ans d’existence, le CVMARCa connu un fort développement. Ilcompte aujourd’hui vingt membres,parmi lesquels cinq femmes cinéastes.Durant la décennie, le club a réalisédeux documentaires, douze repor-tages, huit fictions (dont l’une ayantbénéficié de ce que le présidentdu club, Guy Busseuil, qualifie de« préparation professionnelle » d’uneannée), onze captations sans régie,cinq captations avec régie et deuxmaking-of, « soit quatre tournagesen moyenne chaque année » , pré-cise Guy Busseuil. Quatre films enmoyenne sont sélectionnés par leclub chaque année pour participer aufestival régional de la région Hauts-de-France (CVR2 de la FFCV). L’unedes originalités du club de Compiègne

est d’engager régulièrement despartenariats avec d’autres clubs pourcertaines réalisations ou échanges,notamment avec le Club vidéo deMontataire (Oise) et le Caméra ClubPicard. Le club participe aussi auxformations proposées par la régionHauts-de-France de la FFCV. C’estd’ailleurs par ce biais que le club deCompiègne a été pleinement associéà un tournage à Paris pour le comptede la télévision italienne, Rai 3, en juindernier. Une opportunité rare pourun club de contribuer ainsi à la réali-sation d’un documentaire pour unechaîne nationale de télévision et de levoir diffusé à peine quelques semainesplus tard.

!!De nombreux partenairesPar l’exercice de ses activités, leCVMARC a également pu dévelop-per de nombreux partenariats :Université de Technologie de Com-piègne, Clinique Saint-Côme de laville, Hôpital de la commune, orches-tre Col'Legno et chorales du Madrigalde Compiègne, chorales de Com-piègne, de Clermont-sur-Oise et deParis, Théâtre Impérial de Com-piègne, Château, Haras et biblio-thèques de la ville de Compiègne,

églises de Compiègne et de la région,organistes, Festival des forêts deCompiègne, plumasserie de BéthisySaint-Pierre, Association de dépis-tage du cancer, Fête des Associa-tions, Office culturel de Compiègne,Sucrerie de Francières et mêmeFR3 Picardie qui a permis au clubde réaliser un making-of d'un direct.

!!Priorité aux tournages de groupes« Ma priorité, ce sont les tournagesde groupe », explique Guy Busseuil,« car ils sont une occasion unique deréfléchir ensemble à tous lesaspects du futur tournage : maté-riels, leurs conditions d'utilisation,leur bon fonctionnement, définitiondes responsabilités de chacun,etc. Ils permettent également detourner ensemble dans un lieu nou-veau, bref, de vivre une expériencede groupe, de débriefer ensuite toutce qui a marché et ce qui a moinsbien marché, avec un plan d'actionimmédiat. » Claude Leton, mem-bre du club depuis sa fondation en2007, se souvient : « J’ai mené lepremier projet, un film qui s’appe-lait Contes d’apothicaires. J’ai punotamment bénéficier de l’aide desdeux “Jean” du club. » « Ma plusbelle expérience c’est la premièrefois que j’ai fait un film sur lesmétiers du haras avec Guy, expliqueNoëlle Mercier. C’était ma pre-mière année au club. Je n’avaisjamais rien fait de tel auparavant.Et incroyable, nous avons obtenuune coupe et une médaille d’or auconcours de deuxième division de larégion Nord. » À n’en pas douter,le club de Compiègne a encorede beaux jours devant lui.

Le club de Compiègnesouffle ses dix bougies

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Cela va sans dire de Pierre Sabrou joue sur uneréférence au cinéma muet où des comédiens en noiret blanc miment leurs sentiments puis les mêmespassent au son et à la couleur dans un décor actuel,peut-être une allusion au temps qui passe pour uncinéma éternellement renouvelé. Le second filmconduisait le spectateur au cœur d’un vignoble. Surfond de drame de migrants, le réalisateur explore parle jeu saisissant d’un acteur la passion du métier devigneron qu’il va partager avec un réfugié syrien,Soury de Christophe Switzer. Ce film a reçu le prixspécial du jury. La tonalité générale du festival étaitaxée sur des portraits en relation avec des métiers,tous exprimaient le goût du bien faire. Le débardagedans la forêt, Les chevaux de bois, de Joël Sentenac,le compagnonnage autour d’une écluse, Dorioùskluz, de Michel Lelièvre. La mémoire illustrée parl’évocation d’une famille, dirigeant une scierie, lesMoretti. Celle-ci avait construit le plus long téléphé-rique d’Europe sur le site de la forêt d’Iraty,Mendive et le câble d’Iraty de Denis Guillon. Parolesde... Paul Cezanne de Jean Luccioni était une approche romantique du célèbre peintre. Un essai demise en scène donnait du relief aux propos d’une voixoff incarnant l’artiste, un effet qui apportait une âmeaux images. Simon Chéron de Marcel Helleboschbrossait quant à lui le travail d’un artiste belge quipouvait passer de la petite toile devant un décorbucolique à la grande fresque. L’agriculteur-ébénistea conquis la salle. L’homme a construit de ses mainsun chalet représentant le rêve de sa vie. Ensuiteavec ses quarante chèvres, il adapte sa productionde fromages aux seuls besoins de sa famille et de sestrois filles, Comme un alpage de Bernard Lataste. Cedernier film a reçu le prix du public. L’affection entrel’homme et l’animal s’est exprimée avec Xavier,passionnément de Bernard Longué et ses ânes desPyrénées, une incroyable tendresse réciproque. Michel

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La 25e Heure

Festivaldu filmvidéoamateurde Salies

Bernard Bé�n�éteauorganisateur du festival

et Allain Ripeau présidentde la re�gion 6 de la FFCV

Le documentaire affiche une belle vitalitéà la lumière des centaines de projectionsprogrammées dans l’Hexagone. Un signequi indique que les producteurs s’enga-gent dans l’aventure du cinéma du réel.L’atelier Pic’Selde Salies-de-Béarn, dansles Pyrénées-Atlantiques, s’inscrit danslecréneau de l’autoproduction. Le nom qu’ils’est donné allie l’orthographe à la pho-nétique. Il joue de la notoriété de la villegrâce au sel et ses thermes et use, par laphonétique, d’une allusion cinématogra-phique aux pixels, bien joué. Le cru des28 et 29 octobre 2017 présentait une sélec-tion de seize films. Le Festival fêtait sesquinze ans sur le thème du patrimoine etde la mémoire avec deux nouveautés :accueil francophone avec la Belgique etle Cameroun, et introduction du film defiction à caractère documentaire.

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Guimas avec Un long voyage per-met de suivre un ragondin dansson milieu naturel alors qu’il estdevenu indésirable. Les grandsrassemblements et leurs fans uti-lisent le prétexte de la compétitionpour se retrouver et faire la fête.Les courses de lévriers dans le filmAmour de Champions de Jean-Paul Garré montrait l’animaldans sa course et aussi, et biensûr, l’attachement réciproque dece chien à ses maîtres. Quant à lamarque Citroën, elle a fait l’objetde deux reportages. Le premiermettait en concurrence la four-gonnette C15 contre la 2CV, deuxconteurs opposaient leurs argu-ments dans Le bal des C15 deFrancis Fontès. La Deudeuche afait l’objet d’un reportage étonnanten invitant le public à découvrir laRencontre nationale des 2cv de

Marie Henaff. Quant au film dit devoyage, il se déroulait au Vietnam,Une semaine parmi les H’Mongsde Philip Malca, pour une rencontreentre deux françaises et des femmesde trois générations travaillantdans les rizières. Nous nous attar-dons sur les trois grands prix dufestival décernés par le jury conduitpar Jacques de Bort.

!!Paris-KaboulLa convivialité et le lien social sesont retrouvés avec brio dans lefilm de Marie Henaff, Rencon-tres nationales des 2cv. Le titre estsimplissime pour évoquer lapetite voiture française, populaireà souhait, devenue mythique, sym-bole de la première voiture ache-tée, increvable dont on ne se séparepas, qui se répare avec peu d’outils,et qui inspire tant d’adeptes qui lacustomisent d’une façon irrésis-tible. On apprend qu’ellea été enga-gée dans trois raids dont le célèbreParis-Kaboul. Les collectionneursou les curieux sont nombreux auregardde la foule qui se presse surle site. Le spectacle est réjouissant,étonnant. Il a fallu dix-huitheures de

rushes, huit opérateurs et un dronepour le réaliser. Le film a reçu laCaméra de Bronze. Le courage et laténacité sont décritspar un réalisa-teur camerounais sur le thème duhandicap dans Au-delàdu handicapde Huberto Békolo. Le sujet estsensible, pudique, il souligne ceque signifient l’endurance et lapersévérance quand les croyancess’ajoutent à la difficulté de trouversa place. La jeune femme, malgréla déformation de ses membressupérieurs choisit le monde del’image en réussissant à s’impo-ser dans le milieu du cinéma puisen créant sa propre société de pro-duction. Les dernières images sontfortes en émotion. Nous la décou-vrons dans une maternité le jouroù elle donne naissance à unepetite fille parfaite. Le film a obtenula Caméra d’Argent. Des spor-tifs aguerris, munis d’une GoProd’une part, un réalisateur coura-geux d’autre part avec sa camérase trouvent engagés dans uneaventure rare, le saut pendulaire.La corde qui va les tenir lorsdu saut dans le vide mesure 250 m.

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L’équipeorganisatricele juryet leslauréats

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(suite de la page 9)La corde qui relie une montagne àune autre fait 1 500 m. Les jeuneshommes ont prévu une marge desécurité de 80 m. car ils ne savaientpas sur combien de mètres lacorde tendue allait s’étirer. En-semble, chacun démontre combienl’homme repousse sans cesse leslimites. La race des pionniers esttoujours à l’œuvre. L’impression-nant saut pendulaire demandeune maîtrise technique de pointequi exclut l’approximation. Au-dessus du Pic du Midi, les imagessont à couper le souffle, le spec-tateur est placé au cœur del’exceptionnel, de l’exploit. Tout aulong de ce festival, nous sommespassés des émotions fortes à latendresse, de la passion à l’hu-mour, de la générosité à l’amour.Comme quoi, le terme d’amateuren matière de réalisation d’un filmn’est plus de mise, la professions’incline désormais. Certes, la qua-lité technique est au rendez-vous,mais le documentaire exprime ceque nous recherchons à traversl’humanité qui nous unit.

Marie Cipriani.

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DiViPassion fête ses10 ans

Remise du Prix du Publica Bernard Lataste

Situé en Essonne, dans laville d’Athis-Mons, le clubDiViPassion, membre dela Fédération Françaisede Cinéma et Vidéo(FFCV), a fêté le 18 novem-bre ses dix ans d’exis-tence. À cette occasion,il a rendu hommage, viases réalisations, à ses nom-breux partenaires. Car c’estl’une des particularités decet atelier audiovisueld’avoir su nouer, au fil desannées, des relations fortesavec de nombreuses asso-ciationset institutions de saville et des environs, aveclesquelles elle collaborepour beaucoup de pro-jets audiovisuels : différentsservices de la municipalité,Préfecture de l’Essonnepour la Politique de la Ville,

département, communauté d’agglomération, communes alentour, Aéroports de Paris(notamment sa Maison de l’Environnement), centres sociaux et maisons de quartiers,théâtre, office HLM, Maison de Banlieue et d’Architecture, Mission Locale NordEssonne, Amicale des Locataires CLCV, écoles au sein desquelles elle fait des inter-ventions, associations de quartiers et bien d’autres encore, notamment des parte-naires d’envergure nationale ou internationale comme Action contre la Faim, l’Institutdu Service Civique, IRIS, Humacoop, Hamel ou le Samu Social International.◗◗ « Notre ambition est bien sûr de partager notre passion pour l’audiovisuel et le mul-timédia », explique Christian Allain, président du club, « mais c’est également de contri-buer aux actions sociales et culturelles de notre environnement en fabricant dulien social. Démocratiser les outils de production vidéo, contribuer au vivreensemble dans un quartier multiculturel en soutenant l’expression de ses habitants, envalorisant leur image, permettre à des jeunes de réaliser un cv vidéo, d’accéder àde nouveaux savoirs, doper leur créativité, interviewer des gardiens d’immeubles ouréaliser un film sur le dépistage du cancer, tout ce qui peut favoriser la rencontre estaussi ce qui nous anime.» ◗◗Côté équipement, le club n’a pas à rougir. Il possèdenotamment un banc de transcodage pour numérisation de cassettes VHS et de filmssuper 8, utilisable au sein de son local. Comptant une vingtaine de membres, dont plu-sieurs jeunes, il est aussi capable de diffuser sur le Net, en temps réel, des captationsd’événements (soixante en 2017) qu’il effectue en multicaméras. Il accueille très régu-lièrement le concours régional de sélection pour le festival national de la FFCV, orga-nise chaque année son propre festival de courts métrages (le 20 janvier en 2018) etfait bénéficer la région Ile-de-France de la FFCV, Cinévif, de locaux pour assurer desformations, notamment au documentaire, au son et au scénario en 2018. DiViPassiona même pu bénéficier à plusieurs reprises de subventions lui ayant permis d’embau-cher un salarié à mi-temps. Enfin, côté communication, l’association n’est pas en restepuisqu’on peut la retrouver sur un blog, un site Internet, Dailymotion, où elle présenteplus de 350 vidéos (www.dailymotion.com/divipassion), YouTube, Facebook et Twit-ter. Grâce à ses nombreux soutiens institutionnels, le club offre à ses membres une adhé-sion complète à la FFCV à un prix défiant toute concurrence. Enfin, le club joue à fondla carte de la participation associative puisqu’il est représenté au niveau régional(Cinévif) par un représentant et au niveau national (FFCV) par deux représentants, dontl’un des deux vice-présidents de la FFCV.

!!Contact - www.divipassion.com

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« Je suis né et ai toujours vécu àMougins, j’aurais pu tomber plusmal ! » Gérard Mogini est un hommeheureux. À 73 ans, le président duPhoto Ciné Club ne boude jamaisson plaisir lorsqu’il s’agit d’évo-quer la doyenne des associationsmouginoises, elle qui souffle cetteannée ses cinquante bougies. Pré-sent depuis les prémices, il se sou-vient. « Dans les années 1960, laphotographie était déjà très popu-laire. Le cinéma, lui, devenaitaccessible au grand public grâce àl’apparition de la caméra Super 8.C’est à cette époque que le syndi-cat d’initiative de Mougins a com-mandé un reportage photographiquesur le village afin d’en assurer lapromotion. À bord de l’avion deJacques Brel, qui habitait alorsMougins, notre premier président,Jean Bastien, a pu réaliser de ma-gnifiques vues aériennes… » LePhoto Ciné Club est né. Mise en placede projections publiques mensuelles,tournage de films, création en 1998du Festicam, salle Courteline, où secroiseront Michèle « Angélique »Mercier, Georges Lautner… Lesprojets s’enchaînent. Le nombred’adhérents s’accroît. Sa fierté ?« En 2000, nous avons inauguré,avec le concours du service desSports de la ville, la Rando Photopour initier les 8-12 ans à l’art de laphotographie. C’est une exclusivitédans le sud de la France ! ». À l’heurede rembobiner le film de sa vie, ce

garagiste à la retraite, passionnéde voitures anciennes et joueur detennis émérite — il est à l’origine duTennis Club de Mougins — seremémore ses années passées àl’école du village, en lieu et placede l’actuel centre administratif.« Maurice Gottlob venait y prodi-guer des cours de poterie, de pein-ture… ». Les visites régulièresd’André Villers au club, également.Mais surtout Quinto Albicocco, « ungrand Monsieur ». « Un immensephotographe en plus d’être un direc-teur de la photographie reconnu. Ilvivait à Mougins et j’ai eu la chancede le croiser par hasard. Il est devenule président d’honneur de notreassociation, assistait à toutes lesprojections que nous organisions…Il nous répétait sans cesse : “ Sur-tout, ne changez pas“. » Là estpeut-être le secret de la longévitédu Photo Ciné Club. « Si, aujourd’hui,je fais partie des meubles, si notreclub perdure, c’est que nous sommesavant tout une famille de passion-nés ». Le clap de fin attendra… etc’est tant mieux !

!! [Paru dans Atout Sud de décembre 2017,n° 48 de la revue de l’Union Méditerra-néenne de Cinéma et Vidéo, région 8 de laFédération Française de Cinéma et Vidéo]

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Ils sont la FFCV

Gérard Mogini“Je fais partiedes meubles”

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Le 2 décembre 2018 se déroulait à Saint-Denis uneformation autour du montage, suite au challenge« un jour dans la vie de... », initié au printemps. Trente-cinq participants se sont retrouvés à la Bourse du tra-vail, dans le local de TASVU qui accueillait le stage,organisé par Cinévif, région francilienne de la Fédé-ration Française de Cinéma et Vidéo (FFCV). Septclubs ou ateliers ont présenté huit films, tant de fic-tion que de reportage. Dans un premier temps, chaqueclub participant avait préparé un dossier d’écritureavant de se lancer dans le tournage et le montage desfilms. Les projections avaient ouvert la matinée. Pro-posées par groupes de deux films, les projections sepoursuivaient par l’analyse des participants. Celles-cis’appuyaient sur les éléments de mon document Lesétapes chronologiques d’un film.

!!Une master classUne master class occupait tous les participants dansl’après-midi. A partir des remarques exposées le matin,trois films ont été projetés puis analysés. Dans un pre-mier temps, j’ai discuté sur la façon de démarrer unfilm. À partir des productions présentées dans unetimeline, j’ai expliqué l’importance des premièresimages et des premiers sons qui doivent retenirimmédiatement l’attention du spectateur en le pla-çant dans une posture d’attente et d’envie d’en savoirplus. Le rythme d’enchaînement des plans prend toute

sa place dans l’écriture du montage. L’alternancedes valeurs de plans est également indispensablepour stimuler l’attention du public. Les événementssonores contribuent également à créer l’ambiancedu film. Dans une seconde période, nous avons tra-vaillé sur l’enchaînement des séquences et la notionde plan d’illustration. Les transitions doivent être fluidesmême si le spectateur ne note pas le lien entre deuxséquences. C’est à la fin du film que le public doitcomprendre le cheminement qu’a emprunté le réa-lisateur ou la réalisatrice. Car un film ne se résumepas à une succession de séquences et de plans maisdoit refléter la personnalité de la personne qui réa-lise le film. Concernant les entrées et les sorties desplans d’illustration, ces derniers ne sont pas là pourcacher une coupe mais ils sont là pour raconter leurpropre histoire qui valorise l’écriture du montage. Ilspeuvent bien évidemment couvrir des enchaînementsde plans qui auraient été regroupés par exemple poursupprimer des hésitations de langage. Le discoursdevient alors clair et les plans d’illustration viennentvaloriser le propos.

!!L’importance des trois écrituresLa troisième période a permis de confirmer l’impor-tance des trois écritures. Chaque participant a relevéque pour tous les films présentés, l’écriture du scé-nario n’avait pas été suffisamment préparée. Et autournage, malgré le nombre de plans, trop d’entre euxont été tournés hors sujet ou trop peu se trouvaientdans les rushs. Par effet, les situations se résu-maient au seul point de vue du protagoniste.Par ail-leurs, chacun reconnaissait que le challenge avait étéun véritable moteur de travail au sein des clubs et desateliers. En conclusion, un nouveau challenge régionala été lancé à l’ensemble des clubs de Cinévif.

!!Le challenge des trois élementsIl s’agit de réaliser un film dans lequel se trouverontun sèche-cheveux, un passage de porte avec rebon-dissement et la phrase « Tout ça c’est du cinéma ».La durée de chaque film devra être comprise entretrois et six minutes. Il pourra s’agir de fiction ou dereportage. Les étapes : préparer un dossier d’écriturecomplet, tourner le film en suivant le séquencier et enmultipliant les plans et les points de vue, écrire un planavant de démarrer le montage. Les trois éléments vontdonc permettre d’ici fin avril de voir éclore plusieursfilms qui seront projetés puis commentés.

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!!Stage prise de sonet conduite d’interviewDimanche 3 décembre, vingt cinq per-sonnes ont suivi le stage « prise deson et conduite d’interview ». Cetteformation avait déjà eu lieu au prin-temps à Cinamat l’Haÿ-les-Roses(Val-de-Marne). La notion de sonétait liée à la conduite d’interviewcar dans de nombreux films, lestémoignages sont trop peu utiliséset la qualité du son est souvent depiètre qualité. Résoudre une partiedes problèmes de prise de sonpendant une interview ou un entre-tien apporte des réponses auxsituations de prise de son plus lar-gement. Les conditions de prises de

son en extérieur ou en milieubruyant dégradent la qualité dessonores enregistrés. La conduited’interview ou d’entretien demandeune bonne préparation. Conduireune interview ou un entre-tien dansle cadre de la réalisation d’un filmne se fait pas comme les inter-views des news des journaux télé-visés. Derrière la conduite d’interviewcinématographique se trouve lepoint de vue de la personne quiréalise. Avant de procéder à l’en-tretien, il est nécessaire de faireune pré-interview qui conduira àl’écriture du conducteur. Cette pré-interview permet de bien cerner letémoin et le jour du tournage dene poser que les questions liées au

sujet du film. Dans un troisièmetemps, un foisonnement de ques-tions a permis de faire le tour dessolutions techniques, de découvrirdu matériel puis d’effectuer desexercices pratiques. Après une pre-mière mise en situation entre uneparticipante et l’animateur du stage,des équipes de quatre à cinq per-sonnes ont réalisé des interviews.Le visionnement des exercices aconduit à affiner les trucs et astucespermettant de bien réaliser des entre-tiens filmés. En conclusion, les parti-cipants ont une nouvelle fois constatéque l’écriture et la réalisation d’unfilm demandent de bien respecterses étapes chronologiques.

Pascal Bergeron.

Premières décisions pour le nouveau CALe Conseil d’administration de la Fédération Françaisede Cinéma et de Vidéo (FFCV) s’est réuni le 11 novembre àParis. Il a été notamment décidé que les cotisations seraientdésormais collectées par les huit régions de la FFCV. Unedemande de subvention va être adressée à la municipalitéde Soulac-sur-Mer afin de compenser les frais enregistrés àl’occasion du festival national que la FFCV y organise doré-

navant, et ce pour la deuxième année. La revue de la FFCV, L’Écran, va changer sapériodicité afin de mieux répondre aux attentes d’information régulière de ses lec-teurs. Plusieurs commissions nationales ont vu le jour et vont solliciter les régionspour s’étoffer : site Internet, rencontres nationales de Soulac-sur-Mer, communica-tion, L’Écran. Charles Ritter (délégation à l’Unica) et Didier Bourg (rédaction en chefde L’Écran) on été cooptés comme conseillers techniques. Le conseil d’administrationa décidé de ne pas renouveler l’adhésion de la FFCV à la Cofac, coordination qui ras-semble une vingtaine de fédérations (plus de 40 000 associations) les plus représen-tatives de la culture. Chargé de la sauvegarde du patrimoine cinématographique dela FFCV, Pierre Marchal a donné des informations sur les bases de données qui per-mettraient aux utilisateurs de retrouver un film par genre, par date de réalisation, parthème, etc. Il s'avère qu'en dehors d'une formule légère et peu professionnelle, l'achatet l'abonnement à de telles bases se chiffrent à plusieurs milliers d'euros. Le conseild'administration ajourne sa décision.!!La prochaine réunion du conseil d’administration aura lieu le 10 février au nouveausiège de la fédération, à Saint-Denis. À l’issue de ce conseil, ce nouveau siège serainauguré, notamment en présence d’officiels de la ville de Saint-Denis.

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Tout videaste a eu ou aura un jour la desagreablesurprise de constaster une rupture de synchronisationentre la video et le son. Les causes de ce phenomenesont multiples : ordinateur de faible puissance, emploide codecs obsoletes ou inadaptes entre la video etl’audio, debits video ou audio trop eleves, debits audioen vitesse variable, encodages en plusieurs passes,reenregistrement d’un fichier dans un autre format,etc. Bref, le son et l’image ne defilent pas ala meme vitesse.

!!Deux types de désynchronisation On constate tout d’abord une desynchronisation avecun ecart constant : le son, par exemple, est en retardou en avance d’une fraction de seconde pendant toutela duree d’un clip. La deuxieme desynchronisationest plus pernicieuse : tout se passe bien au depart,puis progressivement l’ecart entre l’image et le soncorrespondant d’abord infime, se creuse pour deve-nir important en fin de clip. Le decalage progressifs’il augmente ou diminue de maniere reguliere peutetre corrige, mais s'il varie de maniere discontinue, lacorrection est peine perdue.

Solutions logicielles dédiées

!!Programmes payants Chez Apowersoft est propose un convertisseur videopour 50 euros avec une fonction tres basique poursynchroniser le son sur l’image, en accelerant ou enralentissant l’audio de 100, 200, 300 etc. millisecondes.

Le convertisseur vidéo de Apowersoft a un synchroniseurbasique : on appuie part touches successivessur le bouton moins ou le bouton plus. Avantage :ce convertisseur comme son nom l’indique acceptela plupart des formats videos (conteneurs ou codecs).

Les six opérations permettant de convertir un fichierdefaillant en un fichier bien synchronise. Ce programmeest plus precis et plus complexe que celui d’Apowersoft.C’est la raison pour laquelle son developpementne semble pas avoir ete poursuivi.

Audio Video Synchronizer (46 euros TTC) est un pro-gramme, développé en Chine, qui est propose aussibien en anglais qu’en chinois par la société ChengduWeishu Technology. Il date quelque peu (cree en 2008)et n’est pas encore en version 2. Il est par ailleursassez complexe a utiliser.

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Décalage audio/vidéo

Commentcorriger ?

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!!Programmes gratuits Virtualdub 1.6.18. Pour Virtualdub, on trouve toute une demonstration sur le site des tutoriels animes :http://www.tutoriels-animes.com/tutoriels-pour-virtualdub.html (exemples ci-dessous). Le tutorielfonctionne si on a prealablement installe le flashplayer d’Adobe.m4ng.5.02 ne traite que les fichiers dans les conteneurs AVI ou OGM (pas génétiquement modifié mais abré-viation de Ogg) et nécessite les téléchargements complémentaires d’Avisynth et Lame mp3. Ces logicielsproposent diverses méthodes de correction qui reposent toutes sur le même principe. Il faut trouver partâtonnements une valeur de correction et la tester. Si ça ne convient pas, il faut s’armer de patience etrecommencer jusqu’au moment de trouver le graal de la synchronisation parfaite. Quand il s’agit d’un déca-lage constant entre le son et l’image, la correction va porter sur la vitesse de la vidéo qui ne sera plus exac-tement à 25 images par seconde par exemple. Les photos ci-dessous sont extraites du tutoriel animéprésentant Virtualdub. Le système de double fenêtrage permet de vérifier si le son est bien calé. Ph. S.

A noter◗◗ Le club deMaisons-Laffitte(Yvelines) organiseune soiréede projectionde courts métragesle 3 février 2018.

Ci-contre, une fenêtredu programme m4ng.

En français et indiquantclairement si on a affaire à

un décalage constant ouprogressif. Le reproche

qu’on peut faire à ceprogramme c’est qu’il

est limité pour sesformats conteneurset il faut aussi savoir

qu’il ne pourra jamaistraiter un format MP4venant de chez Apple.

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Programme de formation 2018 de Cinévif

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Dès l’entrée de l’exposition, une citation de QuentinTarantino interpelle le visiteur : « Chaque début d’écri-ture est un retour à la case départ. C’est un endroit oùl’on se sent très seul. Un endroit où chacun de vosaccomplissements passés ne compte. » Un proposqui, comme l’explique le texte qui l’accompagne, metl’accent sur la solitude du réalisateur face à la mul-titude des interlocuteurs et à tous les problèmes àrésoudre dès le projet lancé. Sur un mur, un immensegraphique décrit tout le cheminement de réalisationet de diffusion d’un film. Organisé en quatre pan-neaux, il permet de le visualiser pleinement : 1) Del’idée à la production (une phase qui peut prendre desix mois à plusieurs années) ; 2) Silence ça tourne(deux mois et demi en moyenne) ; 3) Postproduction(compter une période de six mois) ; 4) Dans les salles(le travail de marketing et de de communication surle film peut prendre deux mois et demi). L’expositioninsiste sur la nécessité du travail d’équipe. De nom-breux scolaires se pressent autour des divers élé-ments exposés. Celles permettant de se mettre dansla peau d’un acteur ont évidemment leur préférence.Plusieurs storyboard sont exposés. Le texte rappellequ’Alfred Hitchcock fut l’un des premiers à l’utilisercouramment. En France, beaucoup de réalisateurs pré-fèrent le réserver à la préparation de scènes complexeset coûteuses. L’outil est en revanche présenté commeindispensable pour les scènes à effets spéciaux.

!!Donner à voir et à comprendreParmi les très nombreux éléments exposés, la« préviz » de Lucy de Luc Besson, est très parlante.Présentée comme une sorte de brouillon en imagesanimées permettant de prévisualiser une scène àeffets spéciaux, assemblage grossier d’images detournage, de dessins et d’images 3D, elle permetnotamment d’évaluer combien va coûter la scène àréaliser et de tester des idées, de choisir un angle de

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Des effetstrès spéciauxLa Cité des Sciences et de l’Industrie deParis propose jusqu’au 19 août 2018 uneexposition consacrée aux effets spéciaux,visuels et sonores. Comme souvent à laCité des Sciences, de nombreuses activi-tés interactives permettent d’expérimen-ter (ici en référence à des films populaires,publicités et séries à succès) pour com-prendre comment les effets spéciauxinterviennent dans la chaîne de concep-tion et de réalisation d’une œuvre audio-visuelle. Le bureaurévèle l’ensemble desmoyens indispensables à la réalisationd’un film, où dès la phase de préproduc-tion, les effets sont dessinés et chiffrés ;le plateau détaille les effets réalisés endirect au tournage, des plus anciens auxplus récents ; le studio, dévoile commentla postproduction transforme l’image enmillefeuille d’effets visuels ; enfin, la sallede cinéma raconte comment les effetsspéciaux changent notre regard de spec-tateur. Au cours du circuit, le visiteur peutse glisser dans la peau d’un superviseurd’effets visuels, d’un acteur, d’un graphiste,pour tourner, se mettre en scène, créerdes effets spéciaux, enregistrer ses pro-pres productions et les retrouver chez lui.

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vue ou de préfigurer un mouvementde caméra. Le rôle des maquettesest aussi mis en valeur dans l’expo-sition. Plusieurs d’entre elles, commecelle de Smoking/No smokingd’AlainResnais, offrent une entrée originalesur l’univers cinématographique.Point fort de l’exposition : donner àvoir et à comprendre, en touchanttous les publics. De nombreux pro-cessus présentés peuvent ainsiintéresser aussi bien un néophytequ’un réalisateur confirmé.

!!Combien ça coûte ?La dimension financière n’est pasoccultée. L’exposition rappelle qu’enFrance, 3 à 8 % du budget d’un filmsont alloués aux effets spéciaux, cer-tains projets leur consacrant jusqu’à30 à 50 %, comme c’est le cas pourles grosses productions hollywoo-diennes. L’emploi d’effets visuelspeut réduire les coûts en décora-tion ou en figuration. La question del’économie du cinéma est donc aucoeur de l’emploi des effets spé-ciaux. Pas seulement la création...Loin de ces enjeux, les enfants etadolescents sont particulièrementattirés par la passerelle installéedevant un fond vert, qui leur permetde se voir projetés au milieu d’uncanyon, attaqués par des mons-tres. Les trois films dans lesquelsils se retrouvent ont été réaliséspar des étudiants de l’école ARTFX.

!!Les trucages à l’ancienneLe trucage dit « de transparence »était réalisé en studio pour donnerl’illusion d’un tournage en décornaturel. Les acteurs jouaient devantun écran translucide sur lequel unpaysage était projeté par l’arrière,dispositif qui convenait notammentaux scènes se déroulant à bordd’une voiture ou d’un train, lieuxexigus où il est difficile de placerune équipe technique. Alors que latransparence semblait supplantéepar l’incrustation sur fond vert, cer-tains réalisateurs y reviennent touten s’appuyant sur les technologies

actuelles. Interstellarde ChristopherNolan, qui se déroule dans l’espace,a ainsi bénéficié de cette technique.Tout l’environnement a été créé enamont : fond étoilé, trou noir, Saturne…Lors du tournage, ces images ont étéprojetées sur d’immenses écrans,visibles par les hublots depuis l’inté-rieur du vaisseau.

!!Hommage à Georges MélièsUne zone dédiée à l’histoire et àl’évolution des effets spéciaux, rendhommage au maître du genre, lefrançais Georges Méliès. Des cos-tumes et accessoires permettentde se retrouver dans un film ducinéaste. De jeunes adultes et mêmedes seniors s’y essayent, amusésde se voir projetés dans un vieuxfilm en noir et blanc, en train d’effec-tuer des acrobaties. Dans l’espaceconsacré au studio, une citation deGeorges Lucas consacre solennel-lement l’importance des effets spé-ciaux : « La révolution du numériqueest comparable à celle du parlantet de la couleur. Ni plus. Ni moins. »Le son n’est pas en reste avec unlieu spécialement dédié. Des casquespermettent d’écouter des sons et leur

histoire. Qu’il s’agisse de la musiquedes Dents de la merde Steven Spiel-berg ou du célèbre cri de Wilhelm,dont la première apparition datedes Aventures du capitaine Wyatten 1951, et qui a été utilisé dansplus de 230 films, bruitages commemusiques sont valorisés dans leurrôle d’effets spéciaux. De nombreuxautres espaces déclinent les milleet une facettes des effets spéciaux.L’étape finale de l’exposition nousemmène dans une salle de cinémaoù un film cherche à faire prendreconscience au visiteur de la mani-pulation qu’orchestrent les effetsspéciaux. Leur objectif est souventde guider le regard du spectateur.Ce dernier, tout au moins en Occi-dent, a tendance à lire les imagesde gauche à droite et il est généra-lement attiré parce qui bouge. Plu-sieurs exemples illustrent le propos.Clé de la réussite d’un effet spé-cial, un pacte à ne pas briser : « Jesais que c’est faux mais le tempsd’un film j’y crois ». Un effet réussiest un effet qui ne se voit pas. « Etla palette d’outils ne cesse des’agrandir... », conclut l’exposition.

Didier Bourg.

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L’Écran ◗◗ Quel était l’objectif des concepteurs de l’exposition et ducatalogue qui en est tiré ?Réjane Hamus-Vallée ◗◗En janvier de cette année, le CNC a lancé unplan très ambitieux en faveur des effets visuels. Le premier volet apour objet de faire connaître les effets visuels et plus générale-ment les effets spéciaux car la filière est encore peu connue dansl’Hexagone, à la fois du grand public mais aussi des professionnelsqui ne savent pas toujours jusqu’où on peut aller, combien ça coûte,quels sont les métiers, ce qui fait qu’il y ait un frein du fait de cetteméconnaissance. C’est pour ça qu’il y a l’exposition et le catalogue.Et il y aura aussi un colloque à la Cité des Sciences au mois de marssur les effets spéciaux français. Il y a également un volet sur lescrédits d’impôts et sur les financements spécifiques pour des pro-jets extrêmement ambitieux d’un point de vue graphique et visuel. L’Écran ◗◗ La France est souvent présentée comme étant très à lapointe, tant au niveau de l’animation que pour les techniciensformés dans ses écoles que l’on s’arracherait à l’étranger...Réjane Hamus-Vallée ◗◗C’est vrai au niveau de l’animation. Moi, mocheet méchant par exemple est en grande partie français. Mais pource qui est de la filière effets spéciaux au sens large, c’est autrechose. Par exemple, quand j’interviens quelque part et que je disque le cinéma français est bourré d’effets spéciaux, les gens tom-bent par terre. Parce que le grand public a l’impression que leseffets spéciaux c’est plutôt les dinosaures, les explosions, La Guerredes étoiles, etc. Et on ne se rend pas vraiment compte que c’estaussi travailler sur des décors, des extensions de décors, effacerdes boutons disgracieux sur des visages d’acteurs, voire enleverdes nuages ou refaire des génériques spécifiques. Du coup, il y aencore aujourd’hui une forme de méconnaissance assez marquée.L’Écran ◗◗ Bien que l’usage des effets spéciaux reste le plus souventlimité dans les films français, leur développement pourrait-ils’appuyer sur les économies qu’ils permettent de réaliser ?Réjane Hamus-Vallée ◗◗Depuis très longtemps, l’usage majoritaire deseffets spéciaux dans le cinéma a pour objectif de faire baisser les coûtsde production. L’effet s’est amplifié avec le numérique, ce qui expliqueque l’on trouve des effets spéciaux partout. Aujourd’hui, il y a descontraintes économiques qui sont fortes mais il y a aussi des impéra-tifs juridiques ou logistiques. Parfois, c’est quand même plus simpled’aller tourner sur fond vert plutôt que d’avoir l’autorisation de tournerpendant deux mois dans un appartement à Paris et d’avoir six camionsqui stationnent dans la rue pendant ces deux mois. Ce sont toutes ces

Effets spéciaux

Entretienavec Réjane

Hamus-Vallée

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Réjane Hamus-Vallée est membredu comité scientifique de l'expositionEffets spéciaux, crevez l'e�cran !,organisée conjointement par la Citédes Sciences et de l’Industrie etpar le Centre national du Cinéma etde l’Image animée (CNC). Elle est éga-lement coordonnatrice du cataloguede l’exposition du même nom qui vientde paraître aux Editions de La Marti-nière. Mai�tre de conférences en socio-logie visuelle et filmique à l’universitéd’E�vryVald’Essonne et à l’université ParisSaclay, où elle dirige le master Image etSociété, ses recherches portent notam-ment sur les effets spéciaux.

Ses principales publications sur le sujet ◗!Les Effets spe�ciaux, Cahiers du cine�ma, 2004.! Peindre pour le cine�ma. Une histoire du MattePainting, Presses du Septentrion, 2016.

Quinze plans truqués et 145 000 euros pour Amour, de MichaelHaneke, en 2012, ou 2 400 plans pour 100 millions d’euros dansle film Valérian, la Cité des mille planètes, de Luc Besson, en 2017,les budgets alloués aux productions des effets visuels sont aussivariés que les films sont diversifiés. Les productions tiennentcompte de ces limites, qui dépendent des besoins du projet global.

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contraintes qui font que ça coûteparfois moins cher de tourner surfond vert avec des incrustations. Etpuis il y a aussi des questions esthé-tiques qui entrent en jeu. Il y a desgros blockbusters qui se vendentsur leurs effets spéciaux. En France,mis à part Valérian évidemment, onn’est pas dans la même logique.L’Écran ◗◗ Est-ce qu’on n’est pasdesservis en France à la fois par lesentiment que les effets spéciauxsoient liés à des blockbusters qui nebrillent pas par la qualité de leurscénario et par une tradition decinéma d’auteur qui se marie malavec l’usage des effets visuels ?Réjane Hamus-Vallée ◗◗On en revientà la méconnaissance du secteur. ona toujours l’impression que les effetsspéciaux ce sont des grosses machi-nes avec une sorte de feux d’artificepermanents alors qu’il y a plein defaçon d’utiliser les effets spéciaux.En France, il y a à la fois la questiondu coût qui se pose mais aussi cellede la maîtrise car même si le réali-sateur ou la réalisatrice est toujoursconsulté, il y a malgré tout la peurde perdre une partie de son contrôlesur l’image qui persiste. Et puis entermes de genres et de culture, mêmes’il y a toujours eu du cinéma fantas-tique et de science-fiction en France,il reste extrêmement minoritaire.Parallèlement, la présence d’unsuperviseur des effets spéciaux, trèstôt dans le processus de productiond’un film, est beaucoup moins rareaujourd’hui qu’il y a quelques années.L’Écran ◗◗ Dans quelle mesure lesnouveaux outils ne prennent-ils pasle pas sur la créativité des réalisateurs ?Réjane Hamus-Vallée ◗◗Les outilssont toujours manipulés par desêtres humains. Mais vous avez raison,il y a d’abord des effets de mode. Ence moment, on revient davantage àdes techniques analogiques. Dansles derniers Star wars, on a fait touteune promotion autour du fait qu’on

utilisait des vraies maquettes, dansdes vrais décors, avec des vrais lieux.C’est donc un retour à des techniquesanciennes. Mais au-delà de ces effetsde mode, il faut rappeler que le numé-rique a quand même beaucoupfacilité les choses parce qu’on peuttout retoucher. Avant, si vous aviezun avion qui passait dans le ciel sansque vous le souhaitiez, il fallaitnumériser la pellicule pour effacerl’avion et ensuite remettre l’imagesur pellicule. Tout ça générait un coûtet une perte en qualité, donc on ne lefaisait pas. Aujourd’hui, tout cela estsimplifié. Alors, il y a une forme deparadoxe car on peut à la fois êtrebeaucoup plus créatif grâce aux nou-veaux outils et en même temps lacréativité naît de la contrainte. Dansles deux cas, on n’échappe pas auxcontraintes de temps et d’argent.L’Écran ◗◗ En ce qui concerne desproductions plus modestes commeen réalisent les cinéastes de la FFCV,est-ce que l’usage des effets spé-ciaux fait sens ?Réjane Hamus-Vallée ◗◗Bien sûr. Ilfaut évidemment maîtriser les outilsmais on peut servir une intentioncréatrice par des effets spectacu-laires, très graphiques, avec peu demoyens. D’autant que ces outils sontbien plus accessibles aujourd’hui qu’ily a dix ans, tout en permettant de faireénormément de choses.L’Écran ◗◗ En conclusion, qu’est-cequ’on trouve dans le catalogue quel’on ne trouve pas dans l’exposition ?Réjane Hamus-Vallée ◗◗On y trouvebien davantage développée la par-tie historique et aussi les regardscroisés de chercheurs, de journa-listes et de professionnels. Égale-ment, toute une iconographie etbeaucoup plus de films que l’onne pouvait le faire dans l’exposition.

!!Effets spéciaux, crevez l’écran !,Editions de La Martinière, 191 pages,32 euros. ©

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L’agenda de janvier

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C ô t é r e v u e s

A lire dans le numéro de décembredes Cahiers du Cinéma, une enquêtesur 100 ans d’animation japonaise,Abel Gance, Danièle Darrieux, le top10 de 2017 de la rédaction, Ang Leeet un entretien avec David Lynch.

Le numéro de décembre de Positifpropose notamment un dossier surla Continental et le cinéma françaisoccupé et une réflexion sur le mou-vement dans le comique chaplinien.

Dans So Film de décembre, Ray-mond Depardon, Sean Baker, unentretien avec Spike Lee, le casca-deur Rémy Julienne et une inter-view d’Anna Karina.

!Atout Sud, numéro de décembrede la région Sud de la FFCV, pré-sente notamment un article sur l’artvidéo et sa place dans l’art contempo-rain, le stage “scénario” et réaliser desvidéos pro avec son smartphone.

!Le numéro de janvier 2018 du ZoomSurvolté, édité par le club FFCV duBouchet (Essonne), traite des diffi-cultés à tourner la nuit urbaine etdes différents types d’éclairage.