LES ÉchOS dES faMiLLESViolences conjugales : mieux lesdétecter ! Ce guide a étéréalisé afin d’aiderles professionnelsou les proches aurepérage des vio-lences conjugales.Il liste l’ensembledes espaces res-sources dans ledépartement et l’ensemble des numérosutiles. Au niveau national, 223 000femmes se sont déclarées victimesde violences au sein de couple. Seules14% des femmes victimes de violencesont déposé plainte. Le départementde la Manche s’est engagé contreles violences faîtes aux femmes, ensignant un protocole piloté par lesservices de l’état  : préfecture de laManche et DDCS.Réalités familiales : être père

aujourd’hui ! Alors qu’ils repré-sentent près de7 millions de parents d’enfantsmineurs, on s’in-téresse en fait assez peu auxpères. Pourtant,autour d’eux gra-

vitent des enjeux multiples : équilibredes familles, intérêt des enfants,égalité entre femmes et hommes…Ce numéro de Réalités Familialesfait la lumière sur le rôle et la placedes pères dans les familles et dansla société, grâce à l’éclairage dechercheurs, experts et témoins d’ho-rizons différents. a commander sur le site del’unaf – Prix : 10 € + 3,15 € de port Surendettement  : plafonner lesfrais d’incidents bancaireEstimés à plus de 6 milliards d’euros,les frais d’incidents bancaires concer-nent des millions de familles, dégra-dant ainsi leur pouvoir d’achat, avecle risque au surcroit de les faireplonger dans le surendettement voire

L’APGL : association des parentset futurs parents gays et lesbiensL’association des parents et futurs parentsgays et lesbiens est une association natio-nale reconnue d’intérêt général à caractèrefamilial qui accueille et accompagne desfemmes et des hommes célibataires ou encouples, ainsi que leurs enfants. Elle estadhérente à l’UNAF. Contacts utiles : apgl.fr et normandie@apgl.fr

ZOOM

LE CHIFFRE

73 %des femmes ont subi au moins une foisdans leur vie, une situation de harcèlement en ligne.

NEWS

2 # Le magazine des associations familiales de la Manche

Après l’ASE *: la rue comme portede sortie ? 26 % des personnes sans domicilefixe nées en France sont d’anciensenfants placés en protection de l’enfance, révélait au mois de févrierune étude de la Fondation AbbéPierre. Un chiffre qui fait froid dansle dos. Déjà fragilisés, ces enfantsplacés après avoir été retirés à leursparents maltraitants ou gravementdéfaillants, à leur majorité sortenten effet des dispositifs d’aides, alorsmême qu’ils n’ont pas forcément eule temps d’être diplômés et auto-nomes. Le délégué interministérielà la lutte contre la pauvreté OlivierNoblecourt a remis au gouvernement,jeudi 14  février, des propositionsqui doivent permettent aux jeunessortants de l’aide sociale à l’enfance(ASE), un meilleur accompagnement.*aide sociale à l’enfance.

la pauvreté, notamment pour cellesqui ont des revenus irréguliers enraison de la flexibilité de leur travail.Suite aux enquêtes de l’UNAF etl’UFC que choisir, révélant des pratiques abusives des banques,les pouvoirs publics ont réagi, maisil faut aller plus loin. Il faut généraliserà tous les clients le plafonnementglobal des frais liés aux incidentsde paiements. En savoir plus : site de l’unaf

Familles monoparentales : 20 %sont bénéficiaires du RSA

En France, près d’un quart des famillessont des familles mono-parentales,dont 85 % de femmes qui élèventseules presque 3 millions d’enfants.Des familles, souvent précarisées,puisque 20 % sont bénéficiaires duRSA. A noter que 40 % des mèressolos sont sans activité professionnelle,et pour la grande majorité d’entreelles (60 %) sont des mères d’enfantsde moins de 3 ans, qui ne travaillentpas « à cause des déficits de modesde gardes financièrement adaptés ».(Source Insee).

vote pour les personnes « en tutelle ».Par conséquent, les personnes proté-gées récupèreront immédiatement leurdroit de vote, et pourront exprimerleur voix lors des prochaines électionseuropéennes sous réserve de s’inscriresur les listes électorales. La date limited’inscription est fixée au 31 mars 2019.Les majeurs protégés en tutelle bénéfi-cient toutefois d’un délai supplémentaire,jusqu’au 16 mai 2019.L'UNAF salue cette décision qui répondpleinement à la reconnaissance de lapleine citoyenneté des personnes protégées. Elle appelle à la mise enplace de moyens adaptés aux besoinsd’accompagnement des personnespour l'exercice de ce droit.

graNd dÉBat NatiONaLEcOutONS LES faMiLLES !

actu

L’UNAF s’est associée au GrandDébat National en encourageantles familles à témoigner de leursréalités et en apportant des pro-positions pour redonner confianceaux famillesAujourd’hui, dans la crise que traversela France, redonner confiance aux familles est une clef pour retrouver lacohésion sociale et se tourner versl’avenir. Le Grand Débat National aété l’occasion d’écouter les famillessur ce qui peut améliorer leur existencequotidienne et leur permettre de réaliserleurs projets.Retrouvez les constats et proposi-tions de l’unaf, ainsi que les actionsmenées par les uDaf dans les terri-toires sur : http://granddebat.unaf.fr/

et où les mesures judiciaires tardentà être appliquées, il est plus que jamaisurgent de défendre une approche deprévention plus globale qui offre auxfamilles les moyens d’élever leurs enfants grâce à une politique familialeambitieuse et la relance de servicespublics de proximité de qualité  ».(source UNAF)

BiLaN dÉMOgraphiquE 2018NaiSSaNcES : La BaiSSE SE pOurSuit

L’INSEE publie le bilan démo-graphique annuel qui confirmeune 4e année consécutive debaisse du nombre d’enfants.Il naît en 2018 près de 60 000 enfantsde moins qu’en 2014. Ces 4 annéesde chute continue des naissances sontsurtout dûes à la baisse de la fécondité.Le nombre d’enfants par femme estainsi passé de 2 à moins de 1,88 en 4 ans.Pourtant, les Français ont toujoursenvie d’avoir des enfants  : le désird’enfant varie généralement peu (de2 à 3 enfants), selon l’INSEE. Cettebaisse marquée et rapide qui concernetous les rangs de naissance et toutesles catégories sociales est «  doncprobablement le signe de difficultéset de contraintes croissantes pour lesfamilles » souligne l’UNAF. « Par ailleurs,c’est une tendance à haut risque pourla France, dont l’équilibre du systèmede solidarité repose sur sa démo-graphie ». (source UNAF)

uSagErS L’uNaf SaLuE La SupprESSiONdE tOutE rEStrictiON àL’ExErcicE du drOit dE vOtELe Parlement a adopté le projet de loiportant réforme de la Justice, qui prévoitdans son article 11, la suppression detoute restriction à l'exercice du droit de

ACTUALITÉS

prOtEctiON dE L’ENfaNcEcrÉatiON d’uN SEcrÉtariatd’État

La création d’un secrétariat d’Étatchargée de la protection de l’enfance est un signe politiquefort, souligne l’UNAF, à l’heureoù le gouvernement dévoile sastratégie nationale de protectionde l’enfance et de l’adolescence.« L’UNAF sera attentive à ce que lesorientations retenues et les moyensdéployés permettent une juste articu-lation entre les besoins de l’enfant etl’accompagnement de la famille. Dansun contexte où les services de protec-tion de l’enfance sont parfois débordés

Printemps 2019 # 3

cONgÉS parENtauxdE MEiLLEurES cONditiONS !

Le nouveau rapport du HautConseil de la Famille, de l’Enfanceet de l’Age démontre qu’uneamélioration ambitieuse descongés parentaux est possible.L’UNAF salue les résultats de ces travaux approfondis, qui confirmentque toute réforme des congés doitêtre pensée en cohérence avec lesmodes de garde et prendre en compteles besoins et souhaits des parents.Ce rapport démontre que les contraintesqui pèsent sur les familles rendent sou-vent impossible le maintien d’un emploià plein temps pendant la Petite Enfance :le temps et l’attention que nécessite un bébé, la charge de l’ensemble desenfants, les conditions et horaires detravail, l’absence ou l’inadéquation desolution d’accueil extérieur.En savoir plus : site de l’unaf

MÉdiaS : L’udaf iNvitÉE dE « carNEtS dE caMpagNES » Sur fraNcE iNtEr

Ugo Paris, directeur del’UDAF de la Manche, étaitl’invité de Carnets de cam-pagne, sur France inter,

le 21 février 2019. Il a été interrogésur la TMFPO (tentative de médiationfamiliale préalable obligatoire). Depuis le 1er septembre 2017, etdans certaines situations, avant desaisir le juge, la médiation familialeest devenue obligatoire au tribunalde grande instance de Cherbourg.L’objectif est de favoriser et déve-lopper les modes de règlement àl’amiable, afin d’éviter des procé-dures judiciaires conflictuelles, etsurtout dommageables pour l’intérêtde l’enfant. Dans le cadre de cetteexpérimentation, au TGI de Cherbourg,  l’UDAF, partenaire du dispositif,  intervienten tant qu’opérateur.

rÉuNiON iNStitutiONNELLE :prÉvENtiON dES riSquES pSychOSOciauxLa réunion institutionnelle qui réunit chaque année salariés et administrateursde l’UDAF s’est tenue le 19 mars à la Chambre des métiers de Coutances.Cette année, la réunion s’est intégrée à la démarche de prévention des risquespsychosociaux engagée par l’UDAF avec la CARSAT.Elle s’est articulée autour d’une sensibilisation sur le thème suivant : « Prendresoin de soi, pour prendre soin de l’autre ».

4 # Le magazine des associations familiales de la Manche

actu

UDAF ACTUALITÉS

MÉdiaS : L’udaf iNvitÉE par fraNcE BLEu cOtENtiN Ugo Paris, directeur de l’UDAF de la Manche, étaitl’invité de l’émission « Fier de mon 50 » sur France BleuCotentin, le jeudi 31 janvier. Cette émission met chaquejour à l’honneur une association du département.Ugo Paris  y a présenté l’UDAF de la Manche et ses différentes missions. Retrouvez l’émission en streaming sur le site defrance Bleu Cotentin.

MÉdiatiON faMiLiaLE : uN NOuvEau prOjEt dE SErvicEAprès un premier projet de service élaboré en2011, l’année 2018 a été celle de sa révision,en même temps que celle de la reconnaissancede l’UDAF comme acteur majeur et coordonna-teur du soutien à la parentalité sur le département.Construit par les 3 médiateurs de l’association,en lien avec la secrétaire du service, les admi-nistrateurs bénévoles investis et la direction del’UDAF, ce projet rappelle le cadre, notammentdéontologique, de la médiation et expose lesmodalités concrètes d’intervention auprès desfamilles du département.

SErvicE dE L’udaf : rEcrutEMENt d’uNE rESpONSaBLE adMiNiStrativEAnne-Sophie Jean-Moulard a été recrutée au poste de responsable administrative et financière, en remplacement d’Isabelle Bossard, quifera bientôt valoir ses droits à laretraite, en juillet 2019.

rENcONtrE aNNuELLE avEc LES jugES dES tutELLEStriBuNaL d’iNStaNcEd’avraNchES Et dE cOutaNcESEn Février, l’UDAF a rencontré les jugesdes tutelles du Tribunal d’instanced’Avranches et de Coutances, dansle cadre de ses rencontres annuellesavec les tribunaux.

aSSEMBLÉE gÉNÉraLE dE L’udaf : LE vENdrEdi 14 juiN à agNEaux

L’assemblée générale de l’UDAF, auralieu le 14 juin à la ferme du châteaud’Agneaux. Les mouvements familiauxdépartementaux, les associations familiales qui agissent au quotidiensur le territoire de la Manche, maiségalement les partenaires de l’asso-ciation, les financeurs et les élus serontinvités.

Printemps 2019 # 5

InITIATIVe iNitiativEun espace Estime de soia la recherche de la confiance perdue !

Depuis l’ouvertureen 2018 du Forum du Mortainais,lieu unique et innovant, de nom-breux projets et espaces solidairesont vu le jour. Parmi eux, l’espaceEstime de soi qui vise à redonnerconfiance à ceux qui l’ont perdu.

Un espace café pour tous !En ce tout début d’après-midi, la villede Mortain affiche un calme plutôtapparent. Situé à l’intersection del’avenue principale, un grand bâti-ment à la façade moderne, accueillele Forum. Dans ce bel espace à plusieurs niveaux, éclairé par despuits de lumière naturelle, un grand « bruit » chaleureux s’en dégage.Au deuxième étage, un point relaisdes Restos du cœur accueillent bé-névoles et bénéficiaires, qui échan-gent dans la bonne humeur. Un peuplus bas, « le café d’Emilienne » affiche complet. Un espace « cafépour tous » qui offre gratuitement lepetit chocolat chaud et les gâteaux.Un lieu de la diversité Au premier étage, des jeunes adosprofitent de l’inter-cour, et discutent

autour de grandes tables hautes,dans un espace moderne équipéd’un baby foot. Lieu multifonction etde lien social « le forum est un lieupour tous ». Un grand bâtiment devie et de mixité sociale dans un environnement chaleureux et bienconçu. Le forum a engagé de nom-breux projets et des actions collec-tives innovantes et solidaires, « etnotamment l’espace estime de soi »,informe Bernard Vilboux, le directeurdu Forum, qui nous accueille chaleu-reusement.Un coin douche, pour ceux quin’en n’ont pas !« L’espace estime de soi, c’estd’abord un lieu d’accueil pour pren-dre soin de soi ». Au premier étage,un coin douche est mis à dispositionpour les personnes en transit sur leterritoire, ou des personnes sans domicile fixe. A proximité, un largecouloir mène à une grande buande-rie, équipée d’un lave linge / sèchelinge. Le lieu est destiné à desjeunes de passage, en stage ou enformation, ou à des personnes trèsprécarisées. « L’espace Estime desoi est réservé à un public touchantles minimas sociaux », souligne Bernard Vilboux.Un lieu d’accompagnement« En plus d’être un lieu d’accueil,l’espace Estime de soi, c’est aussi unlieu d’accompagnement ». L’espaceest piloté par un groupe de travail(travailleurs sociaux, bénévoles, direction), qui se réunit tous les deuxmois, afin de développer et « fairevivre ce lieu ». Ensemble, le grouperéfléchit à différentes actions.Des ateliers pour les famillesmonoparentales !L’espace Estime de soi qui a ouvertses portes début 2018, a déjà proposé plusieurs ateliers, autourdes arts de la table et de la cuisine notamment, destinés à des jeunesmamans précarisées élevant seulesleurs enfants « Ce sont des familles

iNitiativE

qui se sentent isolées, elles rentrentdans une routine, elles n’osent plusinviter chez elles ». « Le but est derestaurer leurs confiances perdues »,explique Stéphanie Claudin, conseil-lère technique en action sociale et référente de l’espace. « Les personnesappréhendent leur quotidien danslesquels elles s’enferment parfois, onessaye de les en faire sortir, pourmieux les en faire revenir ».Des ateliers participatifs !Les ateliers collectifs qui regroupentune quinzaine de femmes, sont animéspar des professionnels bénévoles(esthéticiennes, coiffeuses…) et s’arti-culent autour de la thématique du bienêtre (relaxation, soin du visage). Maisaussi des ateliers éco-responsables,comme une animation collective surles « soins naturels », qui a pour butd’autonomiser les personnes. Unefois chez elles, les participantes « peuvent reproduire à la maison ce qu’elles ont appris en fabricantdes produits non polluants et peuonéreux. Nous sommes dans une démarche participative ». « A l’issuedes ateliers proposés, les personnesco-construisent les futurs thèmesavec les bénévoles ».Une coupe de cheveux à 1 € !Mais l’espace Estime de soi, c’estaussi un accompagnement individuel.Une coiffeuse bénévole propose 2fois par mois des coupes de cheveux« à 1 € symbolique », dans une sallereconfigurée en salon de coiffure.Les projets en cours ?« Nous travaillons sur les prochainsateliers et notamment sur les publicsvisés. Une réflexion est en cours sur des actions à mener avec lespersonnes âgées isolées, et le publicpetite enfance ».

foRum Du moRtainais24 Rue du Rocher Mortain 50140 Mortain-Bocage tél. 02 33 19 08 98

ForUm De morTAIn

L’espace Estime de soi propose un atelier « bien-être », avec l’intervention d’une coiffeusebénévole.

parentalitéLes parents créent  leur propre espace

L’espace parents, un lieu ouvertsur la parentalité ! Un petit local aux murs couverts dedessins d’enfants, traversé par delarges baies vitrées, situé dans l’artère principale de Saint-Jean-de-Daye. Cet ancien bar-épicerie, quia gardé de son passé, son vieuxcomptoir en formica « pour le petitcafé entre parents », est le lieu derencontre de l’espace parents. D’un charme un peu désuet maischaleureux et fonctionnel, l’anciencafé, transformé en ludothèque, accueille les parents et les enfants,plusieurs jours dans la semaine. Auxheures d’ouverture, le bruit de lacirculation est souvent couvert parcelui des  jeunes bambins, concentréssur leur terrain d’apprentissage, quicouvre un large espace entièrementdédié aux jeux et  à la famille.Des jeux en tout genre, qu’on choisit

suivant l’humeur  ou suivant l’âge(“de 0 à 99 ans”) mais aussi des acti-vités qu’on partage en famille. Ici, onprend le temps de jouer à plusieurs.« À la maison, on se laisse parfoisprendre au piège individuel des tablettes et des écrans  »,  informeStéphanie Legendre, animatrice dulieu et référente parentalité à FamillesRurales. «  L’espace des parents, c’est d’abord un lieu ouvert, d’ani-mation mais aussi d’orientation etd’échanges » explique la profession-nelle. Mais c’est avant tout un lieu quiappartient aux parents. Des parentsqui sont les maîtres des lieux !

Les parents voulaient leur propreespace ! « Les parents sont au cœur du dis-positif  ». Ce lieu n’est pas né parhasard. Ce sont les parents de Saint-Jean-de-Daye et des alentours, qui

l’ont souhaité. En 2017, le territoirede Saint-Jean-de-Daye s'est engagédans la démarche Projet ÉducatifSocial Local (PESL) de Saint-Lô Agglo. Suite à une enquête menéeauprès des familles du canton, lacréation d'un Espace des Parents(dont le projet a été porté par l’asso-ciation Familles Rurales) a été plé-biscitée par l’ensemble des habitantsdu territoire. Financé par la CAF,l’UDAF de la Manche et la MSA,l’espace des parents est entré enphase de préfiguration fin 2018.«  Des choses sont encore à ajuster »ajoute Stéphanie Legendre, commedes travaux de rénovation, « qui vont permettre aux parents de disposerd’un espace de réunion», mais leprojet avance dans le bon sens, « tout se construit pas à pas. C’estun lieu que nous aidons à faire grandiravec les parents ».

6 # Le magazine des associations familiales de la Manche

A Saint-Jean-de-Daye, petite commune de 600habitants,  les parents ont prisleur destin en main et ont crééleur propre espace dans les locauxde l’association Familles Rurales.Lieu d’animation pour profiter enfamille des nombreux jeux surplace, c’est aussi un lieu d’accueilet  d’information pour connaîtreles différents modes de garde etles activités à partager avecles enfants sur le territoire. Maisc’est aussi un lieu d’échanges ou les parents abordent des thématiques liées à la parentalité.Financé par la CAF de la Manche,l’UDAF de la Manche et la MSA,le projet porté par l’associationFamilles Rurales de Saint Jeande Daye a pu voir le jour fin 2018.

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ÉtÉ

PArenTALITÉ : LeS eSPACeS PArenTS DoSSIer

rEpOrtagE

A l’espace parents, ce sont les parents qui décident des thématiques et des animations collectives,épaulés par une professionnelle, qui les accompagnent dans leurs projets

SOciÉtÉ

Printemps 2019 # 7

Les parents, pilotes de l’espace « On a co-construit le projet aveceux », indique Philippe Reniaume,coordinateur départemental de la parentalité à l’UDAF de la Manche.« Les parents ont souhaité avoir leurpropre espace, on leur a confié lesclefs, avec le soutien d’une profes-sionnelle ».L’espace est piloté par un grouped’une dizaine de parents qui est « lepilier du lieu ». Le projet s’écrit aveceux, «  ils sont les principaux déci-sionnaires ». Les parents sont toujours associésaux groupes de travail. Ils siègent ausein de la commission qui prend les décisions relatives au lieu et auxprojets en cours. Une commissioncomposée des différents partenaires :la Mairie de Saint-Jean-de-Daye, laCAF, l’UDAF et l’association FamillesRurales.

un lieu d’accueil et d’information   L’espace parents est ouvert tous lesmardis de 17h à 20h, le vendredi de9h à 12h et le 3e samedi de chaquemois de 10h à 12h. « On peut venir avec ou sans rendez-vous » explique Stéphanie Legendre,qui anime le lieu et oriente les parents « à la recherche d’activitéspour les enfants». « Nous sommes làaussi pour aiguiller les premiers pasdes jeunes parents qui sont en quêtede mode de garde ». Stéphanie

Legendre intervient également ensoutien des  familles confrontées àdes accidents de la vie ou à des problématiques familiales. « Oncontacte les associations, on meten lien avec des professionnelles. Onfacilite la parentalité dans toutesses formes, quand celle-ci devientplus compliquée. Il nous arrivede mettre en place des accompa-gnements individuels lorsque lesparents en expriment le besoin  ».Le champ d’action de l’espace parents est très large. « La paren-talité, c’est multi-facette ».

« On ne se sent pas jugé par desprofessionnels »    Ici, pas de jugement, la parole estlibre, « on ne se sent pas jugé pardes professionnels »,  explique cettemère de famille. Ce sont les parentsqui décident des thématiques àaborder dans le cadre des cafésparents, mais aussi des projets d’ani-mations collectives. Des parents issus de la diversité familiale, famillesrecomposées, monoparentales...Chaque parent représente sa proprerichesse, son identité propre, qu’ellepartage ou transmet à d’autres dansun espace libre, sans tabou. Ici,pas d’idée toute faite, la parentalitén’est pas une science exacte, « onn’apprend pas à être parent, on ledevient à force d’expérimenter leséchecs ou les succès ».

un des  premiers espace parentsen milieu rural !  L’espace des parents à Saint-Jean-de-Daye est un lieu unique. C’est undes seuls espaces parents, présentsen milieu rural, dans le département.«  Les parents sont attentifs à faireévoluer leur territoire et à faire entendreleurs voix ».Les territoires ruraux sont parfois desterritoires oubliés de la Parentalité.« La CAF a la volonté de mailler lesterritoires ruraux d’espace de parents »explique Ugo Paris, directeur del’UDAF de la Manche. Dans les zonesrurales, il est parfois difficile de trouverdes solutions de garde, des activitésà faire pour les enfants, les parentssont souvent obligés de multiplier leskilomètres pour trouver des activités.La dynamisation parentale des terri-toires ruraux est une des priorités dela coordination départementale.Les parents  du territoire de Saint-Jean-de-Daye non plus, ne sont pasen reste et fourmillent d’idées : orga-niser une journée portes ouvertes,des sorties en familles, « en privilégiantau maximum la gratuité, pour quel’argent ne soit pas un frein  ». Lesparents veulent créer du lien entreles parents du territoire. D’autres pro-jets d’espaces parents, dans d’autresvilles avoisinantes, comme Saint-Clair-sur-Elle, sont d’ailleurs aussi à l’étude.

L’espace présent en dehors desmurs ! Connecté sur son territoire, l’espaceparents, c’est aussi un lieu connectésur l’extérieur et notamment sur lesréseaux sociaux. «  Sur Facebook,les parents peuvent retrouver lesgroupes de discussion autour del’espace parents  ». Stéphanie Legendre intervient aussi dans lecadre des promeneurs du net etaide les parents à mieux appréhenderles questions du numérique et notamment comment faire face auxproblématiques du cyber-harcèlement.

EspaCE paREntsDE saint-JEan-DE-DayERue de la Libération Contact : Stéphanie Legendre tél. : 09 81 65 08 26famillesruralesrd@yahoo.frstephanie.legendre.frrd@gmail.comStéphanie Legendre, animatrice du lieu, accompagne et oriente les parents.

L’UDAF de la Manche accom-pagne environ 2.130 personnes dans le cadre d’une mesure de tutelleou de curatelle. Chaque année, le mandataire judiciaire doit rendrecompte de sa gestion au juge avec l’obligation d’établir chaque annéece que l’on nomme un compte-rendu de gestion annuel.

Service de protectionrendre compte de la gestion au juge

qu’est-ce que le compte rendude gestion annuel ?Pour chacune des personnes accom-pagnées par un mandataire judiciairedans le cadre d’une mesure de pro-tection (curatelle aux biens, tutelleaux biens et mandat spécial enfonction des missions), ce dernier al’obligation d’établir annuellementun bilan écrit rendant compte desa gestion. au sein de l’uDaf, c’est le pôlecomptabilité, présent au siège,qui est chargé de l’édition descomptes rendus annuels.Le service Majeurs Protégés est munid’un logiciel métier permettant, àpartir des informations renseignéesau cours de l’exercice de la mesurepar le pôle comptabilité, d’éditer lescomptes rendus de gestion annuelspour chacun des usagers suivis.Pour ce faire, tout au long de l’exer-cice de la mesure, le pôle compta-bilité met à jour et vérifie les

ZOOM : LE cOMptE rENdu dE gEStiON

codifications de l’ensemble des dépenses et recettes de chaqueusager.

Le compte rendu de gestion intègre plusieurs rubriques afinqu’y soient énoncés précisément : n Les modifications de la situationde la personne accompagnée (déménagement, changement detuteur…).n Les transformations du patrimoineimmobilier (vente, achat, succession,donation…).n Les ressources encaissées.n Les dépenses réalisées.n Le rapport entre les ressources etles dépenses.n La situation du compte courantet  des produits d’épargne (livretsd’épargne, épargne logement, assurance-vie, Plan d’épargne enactions…).n Les modifications des placements.

Ce compte rendu de gestion récapi-tule ainsi, pour chacun des comptesbancaires détenus par la personneprotégée, l’ensemble des mouve-ments financiers (débits /crédits) del’année civile écoulée.

dans le compte rendu de gestion,sont joints impérativement uncertain nombre de justificatifs : n Le relevé ou l’attestation bancairedes comptes au 31/12 de l’annéede référence. ainsi, à chaque débutd’année, Lucie Blanchard du pôlecomptabilité sollicite les orga-nismes afin d’obtenir les relevésou les attestations bancaires descomptes au 31/12 de l’année n-1,les copies des derniers relevés desplacements financiers, les derniersrelevés d’assurance vie des usagersaccompagnés par le service MajeurProtégés de l’UDAF. Un suivi desdemandes et des relances est réalisé.un contrôle de conformité dessoldes est ensuite effectué. n L’avis d’imposition,n L’avis des taxes d’habitation et destaxes foncières,n Le budget prévisionnel.n Les attestations relatives aux fraisde gestion. En fonction de leurs res-sources, les personnes bénéficiantd’une mesure de protection participentfinancièrement au coût de leur mesure(le décret et l’arrêté du 31 août 2018ont révisés les modalités de finan-cement des mandataires judiciairesà la protection des majeurs). ChantalCaruel, du pôle comptabilité, effectuele calcul des frais de gestion. Cesderniers varient en fonction des ressources de la personne sur l’année N-1. En début d’année, unevérification de ce calcul par le commissaire aux comptes de l’asso-ciation est effectuée et des attesta-tions reprenant ces informations sontéditées pour justifier auprès dechaque personne.

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8 # Le magazine des associations familiales de la Manche

SerVICeS De L’UDAFSerVICeS AUx FAmILLeS

Printemps 2019 # 9

SErvicESAgnès Mahier et Lucie  Blanchardvont ensuite joindre à chaque compterendu de gestion l’ensemble despièces justificatives. Chaque compterendu de gestion (CRG) sera ensuitescanné et indexé dans le dossier informatique des majeurs protégésafin de l’adresser, par courrier, àchaque majeur suivi et d’en conser-ver l’historique.  

Le crg, un outil pédagogique etun outil de contrôle de la bonnegestion Le compte-rendu de gestion annuelest édité en deux exemplaires.n Le premier est remis au greffieren chef du tribunal d'instance pourvérification et approbation descomptes. Les 2.130 comptes rendusde gestion et leurs justificatifs sonttriés par tribunal d’instance et parordre alpha. Ils seront déposés àl’attention du greffier en chef au seindes trois tribunaux d’instance entrefin avril et tout début mai. Le greffier en chef a la possibilité dese faire communiquer tous élémentscomplémentaires (demande de pré-cision, demande de justificatif…). Ilpeut refuser d’approuver le compterendu de gestion transmis et dresserun rapport de difficultés qu’il trans-mettra au juge. Ce dernier statue surla conformité ou non du compte.n Le second est transmis à la personne bénéficiant de la mesurede protection. En fonction des capacités de la personne suivie, lemandataire s’appuie sur ce docu-ment pour faire un bilan de l’annéeécoulée, retravailler avec la personneson budget pour l’année à venir.Certaines personnes suivies ne sontpas en capacité de bien comprendreces documents. Dans ces situations,notre service informe le juge des tutelles et précise que le CRG n’estpas remis au majeur protégé.

Le compte rendu de gestion, undocument confidentielLe mandataire est tenu d’assurerla confidentialité de ce document.Le compte rendu ne peut-être trans-mis que sous certaines conditions :seul le juge des tutelles peut auto-riser sa transmission à un tiers.Ainsi, après avoir entendu la personne

protégée et recueilli son accord, lejuge peut autoriser l'époux, le parte-naire, un parent, un allié, ou un procheà se faire communiquer une copiede tout ou partie du compte de ges-tion et/ou des pièces justificatives.Ces personnes doivent justifierd'un intérêt légitime.Dans l’hypothèse où un subrogé aété nommé, le compte rendu degestion doit lui être transmis pour vérification avant transmission, avecles observations de ce dernier, augreffier en chef.Selon le patrimoine de la personneprotégée, le juge peut égalementdécider que la mission de vérificationet d'approbation du compte de gestion sera exercée par un techni-cien, aux frais du majeur protégé.

Le crg, un outil de transmissionde l’informationLorsque la mission du curateurprend fin, celui-ci établit le comptede gestion des opérations interve-nues depuis l'établissement dudernier compte annuel. Dans les 3 mois qui suivent la fin de sa mission, le curateur remet unecopie des 5 derniers comptes degestion. Selon les cas, ce rapport est remis :n soit à la personne devenue capable n soit au nouveau curateur désignén soit aux héritiers de la personneprotégée ou notaire désigné par cesderniers.Ce document nécessitant une vraietechnicité, il n’est pas rare que lesmandataires familiaux se retrouventen difficulté au moment de son élabo-ration.

SErvicE iNfOrMatiON Et SOutiEN aux tutEurSfaMiLiaux

vous êtes tuteur de votre proche ?L’UDAF de la Manche proposedes permanences gratuites d’information à destination desfamilles.Vous vous interrogez sur la mesureLe service permet d’apporter des réponses aux questions concrètes destuteurs familiaux en exercice, maisaussi aux personnes qui s’interrogentsur l’opportunité ou l’exercice d’unemesure de protection pour leursproches. C’est un service gratuit.Nos permanences d'accueilCorinne DALSORG, mandataire judiciaireà l’UDAF de la Manche, accueille gratuitement les familles et les prochessur rendez-vous, sur l’ensemble du département.Prendre rendez-vousTel : 02 33 57 92 25 ou 06 99 38 50 53ou en appelant les lieux de permanencesou Mail : tuteursfamiliaux@udaf50.frPlus d’infosRetrouvez sur notre site internet, leslieux de permanence, des infos utiles,des documents utiles…www.udaf50.fr

A ce titre, l’uDaf de la manche amis en place un service gratuitd’information et de soutien aux tu-teurs familiaux. Des profession-nels qualifiés répondent auxquestions et orientent les familles.

ZOOM Sur uNE aSSOciatiON

habitat et humanisme La Maison pierre et jeanne valot

faire vivre des personnes venues d’horizonsdivers mais aussi de générations différentes sous le même toit dansle but de recréer du lien social :  c’est le projet  innovant d’habitat ethumanisme.  cette association a créé la première résidence inter-générationnelle du département.  inaugurée en 2018, la résidence«  pierre et jeanne valot  » regroupe vingt logements autonomes et accueille des personnes à revenus modestes : jeunes en difficulté, personnes en situation de handicap, personnes âgées isolées à trèsfaible revenu, mais aussi des familles monoparentales. Basée sur lesystème de l’entraide, la maison « de toutes les générations » retissele lien social et ouvre des horizons pour des personnes en situationde vulnérabilité, mais autonomes.

social, en permettant à des gens àfaibles ressources d’habiter des logements décents.

quand le passé rencontre le présent ! Dans ce lieu chargé d’histoire, d’autres histoires se jouent  au présent. Celles de mono-parentsélevant seul(e)s leur(s) enfant(s), dejeunes adultes précarisés ou enrupture familiale mais aussi  des personnes âgées désireuses derompre leur isolement. Des histoiresqui se conjuguent au présent maisaussi vers l’avenir, avec des passésqui ont souvent beaucoup souffert.Comme celui de Clara*, « qui en abavé avec son ex mari » et qui vitavec sa fille de 4 ans, après avoirpassé plusieurs mois au CHRS** deCherbourg. «  18 mois*** pour se reconstruire quand on a été détruitependant des années, ça ne fait pasbeaucoup », explique le présidentd’Habitat et Humanisme, FrançoisPepers. « Il faut donc des structuresintermédiaires, qui fassent le lienpour redonner confiance à des personnes cabossées par la vie ».

La résidence, c’est une ouverturesur l’avenir ! Dans ce lieu au passé riche,  desfragments d’histoires se rencontrentet avancent doucement vers l’avenir :Jacques qui vivait isolé retrouve au-jourd’hui une sociabilité oubliée etparticipe à des activités partagées.Pierre, qui après le décès de samère, à 18 ans, « a échappé à la rue » et a retrouvé un emploi grâceau soutien des équipes de l’asso-ciation. Quant à Odette, elle vivait

une grande demeure bourgeoisepour des personnes à revenusmodestes !Dans la Manche, située en plein cœurde Cherbourg, à quelques enca-blures du port, cette vaste demeuredatant du XIXe siècle accueille despersonnes aux revenus modestes.Surplombée d’un large belvédère,la propriété atteste du passé decelui qui l’a construite : un armateurcherbourgeois qui pouvait ainsi surveiller les bateaux qui entraientou sortaient du port. Un havre de

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paix, entouré d’un hectare et demi « d’espace boisé classé », aménagédu temps d’Emmanuel Liais, uneautre figure du paysage cherbour-geois.  La maison sera ensuite acquise en 1930, par Jeanne etPierre Valot, couple sans enfants,qui léguera sa propriété aux sœursfranciscaines, lesquelles occuperontles lieux jusqu’en 2012. L’associationHabitat et Humanisme en fera l’ac-quisition quelques mois plus tard.Après 2 ans de travaux, elle y a crééune vingtaine de logements, dans le cadre de son projet d’insertion

ASSoCIATIonS De L’UDAF

10 # Le magazine des associations familiales de la Manche

rEpOrtagE 

*tous les prénoms sont des prénoms d’emprunts**Centre d’hébergement et de réadaption sociale**18 mois en moyenne, c’est l’hébergement maximumen CHRS

Unique dans le département, le projet d’habitat social intergénérationnel proposé par Habitat et Humanisme, à Cherbourg, est une réponse innovante à l’exclusion sociale.

ASSoCIATIonS De L’UDAF

Printemps 2019 # 11

seule dans une campagne perdue,«  elle renaît ici,  en vivant une se-conde vie ».Toutes ces histoires (et bien d’autresencore) racontent souvent un passédifficile qui s’ouvre aujourd’hui surun futur «  qui désormais autorise à voir autrement l’avenir  ». «  La résidence, c’est une ouverture surun avenir autre, un espoir un peu retrouvé », ajoute François Pepers.

Le lien inter-générationnel commemoyen de reconstruction !Au contact des autres, dans un environnement bienveillant, «  lesgens apprennent à se reconstruire àleur rythme ». Notamment dans unbâtiment mitoyen, qui sert de lieud’activités et de rencontres. Clara y a rencontré Camille, « une autremaman comme elle ». « Elle me renddes services, elle garde ma fille detemps à autre ». Mais aussi Ibrahim,avec qui elle pratique les arts plas-tiques. Lui a vécu plusieurs annéesen Maison Relais.  «  Dans cette résidence, je me sens autonome, jepeux gérer  mes propres res-sources ».

ici ce n’est pas un foyer, les gens sont locataires !« Faire vivre plusieurs générations àfaibles revenus sous le même toit »,c’est le pari inclusif de l’associationHabitat Humanisme Manche et deson président fondateur, François

aSSOSPepers. Cet ancien directeur adjointde la DCNS (aujourd’hui NavalGroupe), l’heure de la retraite arri-vant, s’est consacré à la réinsertionsociale des personnes en difficulté.Avec d’autres acteurs de l’associa-tion, il a mis sur pied des solutionsinnovantes d’habitat inclusif. C’estainsi qu’est née  la maison Pierre et Jeanne Valot qui « accueille despersonnes autonomes, à faibles ressources ». Au total, c'est une trentaine de per-sonnes âgées de 20 à 65 ans toutesgénérations confondues, qui occu-pent 20 logements (T1, T2). «  Cesont des appartements, complète-ment indépendants, pensés dans unenvironnement sécurisé avec desbadges magnétiques qui permettentl’ouverture des portes. «  Nous nesommes pas dans une logique defoyer, les gens sont locataires, ils signent un bail dans une agence immobilière ». Les loyers sont à  desprix peu élevés. A peine 6 € duM2 ». Ils vont de 120 à 200 € /moisau maximum. Cette politique du prixbas, « c’est une volonté de l’asso-ciation », elle s’inscrit dans le cadred’un conventionnement avec l’ANAH,qui impose un plafonnement desloyers. La résidence répond égale-ment aux normes handicap. Cinqappartements au RDC, avec desaménagements spécifiques, accueil-lent des personnes à mobilité réduite.

un travail en réseauAujourd'hui tous les logements sontoccupés en intégralité.  «  Il existeune  liste d’attente, mais qui reste limitée » explique François Pepers.« Nous sommes sollicités à la fois,par les travailleurs sociaux de diffé-rentes structures, que ce soit l’UDAF,le CCAS de la ville de Cherbourg, leFoyer des jeunes travailleurs, l’ATMP,les CHRS Le cap, Louise Michel,etc… ». « C’est un véritable travailen réseau qui s’opère ».

un trait d’union pour la vraie vie ! «  Notre problématique  » expliqueFrançois Pepers, « c’est d’accueillirdes personnes, qui ont en communleur situation d’isolement, la faiblessede leurs revenus et qui sont en situa-tion d’autonomie dans les gestes dela vie courante, notamment pour lespersonnes en situation de handicap ».«  L’objectif essentiel est d’aider les personnes à se re-socialiser».Des objectifs souvent atteints. Entémoigne, l’exemple de Michel quiaprès « 30 ans de rue » a pu réinté-grer un logement HLM en centreville, grâce à son passage à la rési-dence. «  La maison a été le  pontd’union vers son autonomie ». « Les aider à retrouver un emploi oufaciliter leur insertion professionnelle,c’est aussi une des missions de l’as-sociation », souligne François Pepers.Mouktar, grâce à des cours d’alpha-bétisation, accompagné de Sylvie,une des bénévoles d’Habitat et Humanisme, maîtrise désormais lefrançais, « alors qu’il n’en parlait pasun mot lors de son arrivée à larésidence ». Tous les accompagne-ments sont personnalisés en lienavec les besoins des personnes.Une salariée à temps plein, dont lesbureaux sont situés  dans un bâti-ment limitrophe, accompagne les résidents dans leurs démarches administratives, leurs recherchesd’emploi. « Lorsqu’un locataire arrive, KarineBonhomme reprend le dossier, faitle lien avec les différents profession-nels ».

Un des locataires de la résidence

accompagner les publics en difficulté ! Karine Bonhomme, res-ponsable du lieu, suit etaccueille les résidents dèsleur arrivée, telles, Clara etMaeva. Toutes les deux viennent

du CHRS Louise Michel, qui accueilleune centaine de femmes dont certaines avec des enfants, pourbeaucoup victimes de violencesconjugales. « Des jeunes mamansqui témoignent d’une envie de se réinsérer », après une période dansune vie douloureuse qui les en a faitsortir.Clara  a fait des démarches pour travailler en ESAT, et suit un stagedepuis son entrée dans la rési-dence. « Après 18 mois  en foyerd’accueil, elle a la volonté de se ré- approprier son logement » expliqueKarine Bonhomme. «  Quand un logement vous appartient (ne serait-ce qu’en location), il est plus facilede s’appartenir à soi même  et de reprendre sa vie en main », ajouteFrançois Pepers.

«  pour adhérer au projet, il fautadhérer aux autres »A tour de rôle, les locataires partici-pent aux travaux collectifs. Le plan-ning ménage est affiché dans toutesles parties communes. Parfois, il faut

improviser « avec ceuxqui sont absents ». Maisles résidents sont soli-daires, ils se remplacentau pied levé. «  Pour adhérer à ce projet social, il fautadhérer aux autres  »,ajoute le président d’Habitat et Humanisme.«  Et pour favoriser celien social, on a créédes lieux de rencontres.Ainsi, au lieu de mettreun lave linge ou unsèche linge dans chaque apparte-ment, on a créé une buanderie. Maiségalement une salle d’activité avecune cuisine collective ». Un lieu oùon peut venir lire, prendre son caféet même jouer sur un vieux piano enbois laqué, légué par les  sœursfranciscaines, qu’un jeune résidenta restauré durant son temps libre.Dans cette salle chaleureuse, déco-rée de dessins aux murs, les béné-voles de l’association y organisentdes activités. Des activités qui sonttoujours à caractère pédagogique :confectionner un repas, le servir...Les arts ne sont pas oubliés nonplus. « Un art-thérapeute bénévoleintervient pour aider les personnesà s’exprimer à travers le dessin », etpuis un atelier vannerie est aussi organisé par des bénévoles de l’association.

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12 # Le magazine des associations familiales de la Manche

Les bénévoles, au cœur de l’action« Un hectare et demi à entretenir, çafait du boulot ». Aidés des bénévolesde l’association, ce sont les loca-taires, qui entretiennent les partiescommunes, mais aussi les extérieurs,« un objectif étant de les impliquerle plus possible ». Un jardin partagéa été créé, à l’abri des grands arbres qui dominent la propriété.«  La démarche pédagogique  », explique François Pepers, « c’est deleur montrer que ça ne pousse pastout seul, et qu’en plus, c’est sympade manger ses propres légumes ».Avec les bénévoles, un apprentis-sage se fait mais une histoire se tisse.Les rapports sont chaleureux. « Hervé a fini de monter vos meu-bles », indique François Pepers àMarlène, qui revient du travail (ici la moitié des personnes sont en situation d’emploi ou suivent une formation).

« apprendre des autres vies ! » Hervé, « le monsieur bricolage » dulieu comme il se baptise, coordonnel’ensemble des travaux sur la propriété. Adhérent depuis juin à l’association, il compte parmi les 50 bénévoles actifs d’Habitat et Humanisme.  « Dans son anciennevie », il travaillait dans la constructionnavale. « A la retraite, j’ai eu envie de me rendre utile  ».  Hervé, qui« voyageait beaucoup dans son bou-lot avec de nombreux déplacementsà travers le monde  », avoue qu’ilvoyage aussi beaucoup avec les résidents, « quand j’interviens chezdes personnes pour des réparations,j’apprends beaucoup de leur vie ».

Hervé, bénévole de l’association

François Pepers, président de l’association

Printemps 2019 # 13

ASSoCIATIonS De L’UDAF aSSOSHervé donne des petits coups demain aux locataires, « monte desmeubles, pose des étagères, sur-tout pour les femmes seules et lespersonnes âgées ou des résidentsqui ne sont pas des bricoleurs nés ».Il vient suivant la demande et les situations d’urgence. « Pas de perma-nence », mais il a mis à dispositiondans l’espace buanderie, un petitcahier à spirale avec des fichesdescriptives, ou chaque résidentpeut y inscrire ses demandes. « Uncompteur qui a sauté, un évier bou-ché, une armoire à déplacer ».Hervé est au chevet des résidents,« se sentir utile, ça donne du sens àvotre action ».

Le bénévolat, c’est pas pour re-trouver les contraintes du boulot ! Quand on l’interroge sur son enga-gement associatif et le désintérêtgénéral, pour l’engagement asso-ciatif durable, Hervé a les idéesclaires et la lucidité. « Dans le béné-volat, il faut trouver un juste équilibreentre le temps pour soi et celui pourles autres  », et surtout «  pas de rapports de hiérarchie ». Le béné-volat, on ne le fait pas pour retrouverce qu’on a quitté dans le  travail,pour retrouver des horaires, desplannings, ou des “deadlines”. »A Habitat et Humanisme, les béné-voles travaillent ensemble, ils sontsolidaires. Ils travaillent parfois àplusieurs quand cela est néces-saire. «  Chacun  vient avec son matériel, ses propres outils, sa scie-sauteuse ». « C’est pas le grandluxe, mais on se débrouille avec cequ’on a ».  

Entrer dans la différence des autres, pour sortir de la sienne ! « L’attention aux autres  », ces «  maîtres-mots pourraient être in-crustés sur le grand portail en ferforgé, à l’entrée de la propriété. Quece soit entre bénévoles, ou entre les locataires, les personnes « sont attentives les unes aux autres  ».Une TV à transporter, une ampouleà changer, un peu de sel à prêterpour le potage.Les locataires se rendent mutuelle-ment des services. Ici, le voisinagece n’est pas un problème, «  les

gens cohabitent bien ensemble ».Mais l’intégration des personnes setravaille en amont. Ici, on n’attendpas les pots de départs, pourconnaître les gens. Dès leur arrivée,les nouveaux arrivants sont présen-tés  lors d’un café ou d’un goûterpartagé ». «  On  met l’accent sur l’interconnaissance », ajoute KarineBonhomme. A la résidence, tout est force d’anti-cipation. Pas d’effet de surprise,«  l’arrivée d’un nouveau locataireest systématiquement préparée, lesnouvelles admissions sont annon-cées, lors du comité des locataires.Les nouveaux arrivants sont sourcede beaucoup de questionnement :«  qui sont ces nouveaux,  d’où viennent-ils, quel âge ont-ils ?  ». À la résidence, les gens sont tous dif-férents, mais  pour autant ils sonttous en osmose. « La différence faitparfois peur  mais quand elle estparlée et confrontée, à la leur, elledevient une force. »

co-construire avec les résidents ! Chaque mois, les locataires se réu-nissent pour échanger sur le fonc-tionnement du lieu. « Sur ce qui va,ou ce qui ne va pas, ou ce qui pourrait être améliorable ». Pour ceuxqui appréhendent l’exercice oral,«  une boîte à propositions  », au- dessus du piano droit, en accèslibre et anonyme, « se propose derecueillir leurs doléances ».   « L’idée est aussi d’échanger sur cequ’ils ont envie de faire, quelles activités ils souhaitent partager. Ilssont très demandeurs ! »

« Organiser des temps de convivialité !De nombreuses sorties sont organi-sées. Au bowling, à la piscine, à la maison de quartier Françoise Giroud, «  à quelques pâtés de maisons de là  ». «  Nous dévelop-pons également des activités avecles autres structures  de notre association comme la maison relaisJulie Postel mais aussi notre unité devie «  OASIS  » qui accueillent despersonnes âgées en situation dehandicap mental  ». Les résidentsque l’on accompagne dans nos autres structures viennent profiter

du parc et participent à des ateliersd’Art-thérapie. Le lieu est utilisécomme un espace social,  «  çaoblige aussi à s'ouvrir à d’autrespersonnes et de favoriser des traitsd’union entre les structures ». C’estle cas d’Ibrahim qui était aupara-vant en maison relais, et qui a intégréla maison Pierre et Jeanne Valot, en2018. «  Pour lui, c’est une  vraieavancée vers l’autonomie ». L’idéeest d’avoir le plus possible  desstructures intermédiaires. 

un projet d’extension pour accueillir davantage de famillesmonoparentales. Le lieu qui affiche complet, veut conti-nuer à grandir. Un projet d’extensionvise à créer 6 T3, pour accueillir desfamilles monoparentales, avec plu-sieurs enfants, et des personnesâgées qui ont besoin davantaged’espace.  «  Elles veulent souventconserver leurs meubles, vous ne lesmettez pas dans un studio. Les personnes âgées veulent pouvoir accueillir leurs enfants, leurs petitsenfants... il y a aussi des famillesmonoparentales, qu’on aimeraitpouvoir accueillir davantage ».

HaBitat Et HumanismE manCHE54 rue de la Bucaille 50100 Cherbourg-Octevilletél. : 02 33 94 73 17

HaBitat Et HumanismE manCHEc’est aussi 2 autres structures :• L’oasis (2009) au sein de l’EHPAD L’Ermitage, est unestructure pour les personnes vieillissantes en situation de handicap mental. • La maison Julie postel (2010)accueille des personnes isolées,en grandes difficultés et despersonnes handicapées mentales.

La parole aux associations

mineurs sont logés à l’hôtel chez desmarchands de sommeil. Le verdict estterrible : « un enfant sur 4 finira SDF ! ».Le jour même de leurs 18 ans, plus decontact, plus d’argent ! Mais ce jour-là laMinistre refuse de débattre…La Ministre a beau annoncer des placesdans des internats, des visites chez lepsychologue prises en charge à 100%,l’UFAL n’en croit pas ses yeux et sesoreilles. Ces non-mesures annoncées, lacompétence est transférée aux départe-ments. Où vont-ils bien pouvoir dénicherles financements ? L’UFAL fait l’amer constat que les mesuresanti sociales perdurent quand elles nes’amplifient pas. Non seulement «  l’as-censeur social  » fait du surplace, maisles inégalités s’amplifient. Oui, il s’agitbien de « sacrifiés de la République » !

Mfr Maison familiales rurales

La Mfr a organisésa journée portesOuvertesLes mfR proposentdes formations enalternance pour lesjeunes et les adultes,de la 4e au Bts. Les11 mfR du territoireouest normandie (etles 25 autres mfR de normandie) ontouvert leurs portes au public le samedi9 mars.L’une des originalités des MFR est deconduire toutes les formations en alter-

ufaL union des familles Laïques

protection de l’enfance et de l’adolescence : une stratégiegouvernementale qui fait « flop ».

Depuis plusieurs mois le gouvernementne répondait pas à l’angoisse puis àla colère des travailleurs sociaux dusecteur qui concerne environ 340 000mineurs. manques de moyens humainset financiers, manque de reconnais-sance aide sociale à l’Enfance (asE)devenant peu attractive, recrutementsde non professionnels, violences, …),la « marmite » était en ébullition.

Le tout nouveau Secrétaire d’Etat à la protection de l’Enfance s’était engagé àproposer des solutions pour le lundi 28 janvier « face à un défi majeur » [sic]C’est en fait la Ministre des Solidarités etde la Santé qui s’exprimera devant leConseil National de la Protection de l'En-fance. Trois axes de réflexion émergent :1/ améliorer le parcours de périnatalitédes parents. Du 4e mois de grossesse etaprès la naissance, la Protection Maternelleet Infantile (PMI) doit s’impliquer. Quelsmoyens humains, quels financements,quels objectifs calendaires ? Ces orienta-tions faisaient déjà partie du Plan Pauvretéparu à l’automne.2/ mobiliser contre les violences faitesaux enfants. Le numéro d’appel « 119 »existe depuis longtemps (mars 1997) etil est trop peu utilisé. Et donc, concrète-ment on fait quoi ?3/ renforcer les prérogatives de l’asE.Le magazine de France 3 Pièces à Convic-tion a programmé le 16 janvier dernierune émission intitulée « Enfants placés,les sacrifiés de la République ». Que cesoit en foyer d’accueils surpeuplés, ou enfamille d’accueil la maltraitance n’est pasrare. Les enfants sont baladés de familleen centre, avec peu de discernement etde contrôle. Par manque de places, certains

Les articles publiés dans cette rubrique sont sous la responsabilitéseule et entière des associations signataires.

nance : la moitié au moins du temps deformation s’appuie sur des stages. « Les mfR sont attachées aux formationsdans le secteur agricole, jusqu’au Bts,mais elles accueillent également de nombreux jeunes et adultes dans d’autres secteurs : services aux personnes, Commerce, Espaces-verts,forêt, agro-équipement, Gestion, Cuisine… », explique Jean-Yves Marge,Directeur de la Fédération Territoriale desMFR Ouest Normandie. formateurs polyvalents Accueillis pour la plupart en internat, lesélèves font l’apprentissage de la vie socialeau travers d’activités collectives et de service. Les équipes des MFR incitent lesjeunes à s’ouvrir au monde et aux autrespar des actions concrètes, des séjoursou des stages « hors région », en France,en Europe et parfois sur d’autres conti-nents. Les formateurs des MFR sont polyvalents. Présents toute la journée dansles établissements, ils s’impliquent dansl’accompagnement individuel de chaqueélève ou stagiaire et dans l’animation deprojets pour sortir des routines, en lienavec les entreprises, les filières profes-sionnelles et les acteurs des territoires. Renseignements : Fédération TerritorialeMFR Ouest Normandie Maison de l’Agri-culture - Avenue de Paris - 50000 Saint-Lôchloe.gautier@mfr.asso.fr – 06 20 78 99 06

Les journées Portes ouvertes, organiséesdans les 11 MFR Ouest Normandie, ontconnu une très large fréquentation avecprès de 1400 visiteurs.

14 # Le magazine des associations familiales de la Manche

L’agenda des familles

Printemps 2019 # 15

ASSOCIATION FAMILIALE SAINT-LOISEBOURSE AUX VÊTEMENTS D’ETÉ

Vendredi 17 et samedi 18 mai de 9h à 17h30Salle Salvador Allende- rue Saint-Thomas Saint-Lôdépôts : Jeudi 16 mai – reprise des invendus : Lundi 20 mai

contact et réservation : 02 33 45 82 86 (Dépôts réservé aux adhérents - Journées de ventes ouvertes à tous).

LUDOTHÈQUE LE MILJEUX FÊTE DU JEU SUR LE THÈME DU CIRQUE

samedi 25 mai de 10h à 18h Rue Velleda à Mortain

Animations diverses et portes ouvertes : fête du jeu à la ludothèque sur le thème ducirque, activités cirque  et maquillage à l'AJSL/accueil de loisirs, portes ouvertes et anima-

tions au Relais Petite Enfance et à l'école des musiques. Gratuit et accessible à tous

renseignements : page facebook ludothèque le Miljeux et 0233597528.

ASSOCIATION FAMILIALE DU MORTAINAIS BOURSE AUX VÊTEMENTS DE PRINTEMPS

du mardi 7 au jeudi 9 mai  2018Salle des Fêtes du COSEC - Mortain-Bocage

dépôts : Lundi 6 de 14h à 19h et mardi 7 mai de 10h à 12h – Ventes : Mardi 7 de 17h à21h, mercredi 8 de 9h30 à 19h et jeudi 9 mai de 9h30 à 12h avec -20%

reprise des invendus : Vendredi 10 mai de 12h30 à 16h

attention cette bourse habituellement organisée en avril a été déplacée en mai pour raison de travaux dans la salle du cosec de mortain.

L’association Familiale se réserve 10% sur le montant des articles vendus.renseignements et contact : ludomortain.blogspot.fr – 06 81 14 12 53 ou 02 33 59 03 91

apf france handicap

des handi’café pour découvrir le service mand’apf

Le service«  mand’apf  »a organisé un1er Handi’caféle 6 mars à ladélégation apffrance handi-cap de lamanche pourfaire découvrirle service auxpersonnes en situation de handicapqui envisagent de devenir particulieremployeur. L’occasion d’aborder desthèmes tels que l’aide humaine, l’accèsaux droits, l’emploi direct…

Le service mandataire : le Mand’apf,qu’est-ce que c’est ?Ce dernier a pour vocation d’accompagnerles personnes en situation de handicapvivant à domicile dans le départementdans leur fonction d’employeur, aveccomme double objectif de sécuriser l’aidehumaine dont ils bénéficient tout en favo-risant leur autonomie.

Mand’apf aide et accompagne les particuliers employeurs au quotidien : • Recrutement  : établissement descontrats de travail…• Démarches administratives : établis-sement des bulletins de paie, CESU/URS-SAF, médecine du travail…• Gestion du personnel : aide au rem-placement, organisation des plannings,médiation en cas de conflit…• procédures : embauche, fin de contrat…• appui juridique : FEPEM* et APF Francehandicap. *Fédération des ParticuliersEmployeurs de FranceAucun surcoût pour les bénéficiaires dela PCH. Le coût de mand’apf est inté-gralement pris en charge par la Prestationde Compensation du Handicap préservantainsi les ressources personnelles.

pour toute question ou demande d’information, vous pouvez joindre laréférente mandataire de votre département : Mme Erika GUY, référente Service Mand’APF 50 - 07 87 48 95 82

ASSOCIATION FAMILIALE DE COUTANCES ET SA RÉGION

PERMANENCE CONSO1er et 3e lundi de chaque mois de 14h à 16h

5 rue des Seringats à Coutances.contact : 02 33 45 14 16

S’abonner, c’est facile !La revue « Familles de la Manche »

paraît chaque trimestre• Pour vous abonner : retourner le bulletin ci-dessousaccompagné d’un chèque de 1 € pour 4 numéros.Nom : ..........................................................Adresse : ........................................................................................................................Code Postal : ..............................................Ville : ...........................................................� Souscrit un abonnement d’un an (4 numéros),ci-joint chèque de 1 € en règlement.

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uDaf DE La manCHEBP 30334 – 291 rue Léon Jouhaux 50004 SAINT-LÔ CedexTél. 02 33 57 92 25 – www.udaf50.fr

VaLoGnEsfamiLLEs

ISSN 1270-797X – Directeur de la publication : Philippe Roussel Création Noir O Blanc – Photos : ©Fotolia - @Adobe stockImprimerie IMB - N°CPPAP 1020G85594

Les associations familiales membres de l’UDAF

Nathalie LIÉGEARD02 33 05 16 41Devis gratuit par téléphone

nathalie.liegeard@allianz.frwww.allianz.fr/liegeard

15 rue du Belle - 50000 SAINTLÔ

ASSURANCES ET PLACEMENTSAFTC 50

www.UDAF50.fr