Misset Hopes Suzanne Préparons l'Ere Nouvelle

7/25/2019 Misset Hopes Suzanne Prparons l'Ere Nouvelle

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Prface

Cest avec une joie profonde que nous publions ce recueil compos de confrences

donnes par Suzanne Misset Hopes au Groupe Amour et Vie, confrences que nous sommes

heureux de prsenter encadres dans un choix de ses mouvants pomes van!liques" #ous

avons senti quil nous appartenait de procder $ cette dition pour diverses raisons"

%abord, en tmoi!na!e de reconnaissance envers notre s&ur et amie pour le concours

si hautement dsintress quelle nous apporte depuis lon!temps et pour la fraternelle

primaut quelle a accorde $ notre !roupe dans laudition des confrences que nous publions"

'nsuite, parce que nous savons rpondre, par cette publication, aux vues ( tant de fois

exprimes ) de ses auditeurs parisiens et de nos adhrents de province dsireux de bnficier,par la lecture, de sa parole si fortement instructive" 'nfin, nous considrons comme de notre

devoir de porter $ la connaissance de tous les hommes et femmes de bonne volont,

conscients de lapproche dune 're #ouvelle, des exposs spiritualistes qui, sous des aspects

divers et des exhortations d*namiques et lumineuses, ont pour but daider $ cette instauration"

+es confrences de Suzanne Misset Hopes prsentent, en effet, un caractre

extrmement important pour la priode cruciale que traverse actuellement lhumanit" %ans

ses vibrants appels en faveur dune r!nration morale et spirituelle par lamour uni $ la

connaissance des vrits premires, nous retrouvons les principes que propa!e et applique

notre Mouvement afin damener les hommes aux conceptions et pratiques spirituelles telles

que nous les a ensei!nes le Christ"

%ans les accents prcurseurs de notre s&ur en idal, nous reconnaissons linspiration

suprieure den(haut, celle que prconise notre !roupe et qui consiste $ se laisser !uider par

l'sprit et $ &uvrer en Son #om" Car, cest de cette fa-on que des pionniers dun nouvel .!e

prpareront la route $ une humanit meilleure et que le ro*aume de %ieu pourra stablir sur

la terre comme /l lest dans le Ciel 0 +a lecture de ce livre, contenant des oeuvres qui nous

apparaissent comme des messa!es spirituels $ lhumanit souffrante, aidera !rand nombre de

frres et s&urs $ slever et $ se rallier au courant de vraie spiritualit qui se forme dans le

monde et dans lequel nous travaillons avec foi, en vue de la prparation dune re nouvelle"

1omolo Mantovani

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Croisa$e !

Buittez tout, suivez(moi, je vous ferai pcheurs dhommes"

+orsque au bord des flots bleus du lac ibriade

+e MaDtre formula ce fascinant appel

Bui sonnait le combat, la christique /liade,

+es pcheurs, blouis, comprirent l'ternel 0

+aissant l$ leurs filets aux mailles ruisselantes

1ecelant le produit dun pnible labeur,+eur unique trsor aux cailles chan!eantes,

/ls suivirent Esus en lappelant Sei!neur"

Cheveux au vent, les bras en croix sur la poitrine

Comme pour contenir la foi qui dbordait,

+es *eux illumins dune flamme divine,

/ls allaient sur les pas du modle parfait"

/ls coutaient, ravis, ses au!ustes paroles,

Ferles qui leur formaient un prcieux collier

Fntrs par le sens cach des paraboles,/ls sarmaient saintement dun sa!e bouclier"

't le MaDtre fit deux les sublimes disciples

Bui pchrent pour lui les hommes incro*ants

Munis de son amour, de ses pouvoirs multiples,

/ls furent de la 6oi les flambeaux ra*onnants"


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Bui vaille le ro*al bonheur de le servir,

%e porter son fardeau, si l!er, quil caresse

't raffermit le c&ur quand il est pour faiblir"

Heureux les enrIls de la croisade blanche

JK les soldats du ;ien doivent tous sen!a!er


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Le essa%e

$u spiritua#ise o$erne

Buoiquapparemment no* dans les rumeurs des innombrables activits humaines, un

vnement dune importance considrable sest droul hier dans les murs de notre capitale,

cette cit immense oK toutes les hontes se cachent, mais doK sont partis tant de !lorieux

ra*ons 0

+'sprit a tenu ses assises $ Faris" %e diffrents points du monde des hommes sont

venus travailler en commun en vue de linstauration de sa future et salutaire primaut"

/nterprtes ou reprsentants de mouvements reli!ieux, sotriques, philosophiques ou

scientifiques, ces hommes se sont ouvertement prononcs, sous le si!ne du Spiritualisme, en

faveur de llment divin qui constitue le substratum de toute la cration"

+e Con!rs spirituel Mondial qui vient davoir lieu ne peut sapparenter $ lun de ces

conciles du pass au cours desquels des princes de l!lise et des tholo!iens, mus par le dsir

dtablir solidement les fondements de la foi chrtienne, seffor-aient de mouler la @rit

dans les formes troites de la +ettre et des do!mes intan!ibles devant lobscurit desquels

lesprit humain devait se heurter pendant des sicles"

Ln Con!rs spiritualiste reprsente aujourdhui une sorte de forum dans lequel

viennent librement saffronter, se comparer, sharmoniser les ides, les conceptions que des

hommes expriments en matire reli!ieuse ou scientifique, se font de l'sprit et de son

action sur le monde de la matire et de la Fense"

/l ne sa!it plus de chercher $ accaparer l'sprit au profit dune reli!ion particulire,

mais de le librer de toute oppression et de toute entrave, aussi bien du sectarisme

confessionnel que du fanatisme anticlrical, afin de lui permettre de souffler, en toute vrit,

dans les .mes rceptives des hommes du 45me sicle, dans les .mes dlivres du jou! des

formules do!matiques"

Certes, depuis des millnaires, le spiritualisme a exist et fleuri au sein des reli!ions

tablies propa!eant la foi en lexistence de %ieu, de l'sprit et des principes qui en dcoulent,

mais nous savons aussi que sous son !ide se sont droules les controverses les plus

haineuses, et perptres les perscutions les plus cruelles, les popes les plus san!lantes"

+heure a sonn de comprendre que ce spiritualisme dantan, bas sur une adhsion

aveu!le $ des cro*ances inexplicables, ne doit plus tre confondu avec limmense rveil

spirituel quest le spiritualisme moderne enrichi par le pro!rs intellectuel des sicles et les

presti!ieux apports de la science" Cest $ ce spiritualisme rnov quappartient la t.che

sublime douvrir une voie nouvelle $ l'sprit, une voie ro*ale et libre sur le parcours de

laquelle il pourra lar!ement exercer son pouvoir r!nrateur"

Sur les ruines dun monde qui scroule au milieu de toutes ses passions dchaDnes, le

no(spiritualisme se prsente comme linstructeur des temps nouveaux et le messa!e quil

lance $ lhumanit va constituer pour elle un nouvel van!ile"

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Eusquici, lhumanit navait re-u de l'sprit que des messa!es fra!mentaires $ telle

race, tel peuple, telle nation" Cest toujours de fa-on partielle quil concrtisa ses divines

volonts dans telle ou telle rvlation et par le canal de tel ou tel prophte, dont

lensei!nement, tout de pure spiritualit $ lori!ine, ne tardait pas $ d!nrer au contact des

institutions temporelles difies pour le rpandre"

'n vertu de la loi du pro!rs qui r!it toute la cration, il est devenu ncessaire que

l'sprit se manifeste plus vastement sur la terre et quil * &uvre de sa propre autorit" #otre

humanit, dont lvolution sacclre, rclame imprieusement la solution de certains

problmes fondamentaux qui, faute dtre rsolus, ont prcipit des !nrations entires dans

le doute dabord, puis dans le matrialisme nantis et aujourdhui dans un abandon total de la

morale la plus lmentaire"

'n consquence, tout en reconnaissant ce quont pu produire de suprieur en leur

temps, les reli!ions officielles qui ont !ouvern spirituellement l'urope en particulier

pendant des sicles, il faut nanmoins avouer que leur rIle se termine car la strilit de leurs

ensei!nements est devenue complte" +e spiritualisme qui simposa sous leur direction aperdu tout pouvoir de r!nration du monde" +es !lises nont plus dautorit sur les .mes

humaines et la reli!ion se meurt entraDnant avec elle la morale dont elle fut lon!temps

lau!uste dispensatrice"

Si lon a dit que lascse, propre $ lhumanit dpassant sa forme pour un nouveau et

transcendant mode dtre, constitue une anticipation sur les m&urs, la morale, elle, est la r!le

des m&urs" %e toutes parts on dclare que le sort de la 6rance, et dailleurs de lhumanit tout

entire, dpend dun vaste redressement moral" Jn reconnaDt ainsi $ la morale le droit $

certaine primaut dans lor!anisation des socits humaines" Jn saper-oit quelle nest pas

une loi facultative mais obli!atoire, lexpression mme de la loi de la vie quelle harmonise $

travers son mode humain en donnant aux individus une li!ne de conduite pour voluer, cest($

dire se comporter, se perfectionner en concordance avec le sens ternel de la vie et les

desseins de %ieu"

%e mme que les animaux sont r!is par leurs instincts, lhomme doit r!ler ses

activits par les directives de sa raison" +art dappliquer ces directives et la morale" Mais, nul

ni!nore que les principes sur lesquels repose le crdo de la morale manent toujours des

conceptions reli!ieuses ou philosophiques que lon se fait de la vie et des vastes problmes

qui lencadrent" +a qualit de la morale est donc incontestablement tributaire de la qualit des

conceptions qui la !nrent"

+a morale a besoin dtre justifie" 'lle, et ses institutions nont de valeur pratique que

si elles trouvent leur justification dans des directives positives issues de principes

fondamentaux et de lois naturelles susceptibles dta*er et dexpliquer limpratif cat!orique

qui dit N 6ais ceci parce que cest bien O" Car, ce commandement qui fut pendant lon!temps,

sinon pratiqu int!ralement, du moins accept sans murmure, suscite immdiatement de nos

jours cette question hardie N Fourquoi est(ce bien O"

+a crise morale qui svit actuellement provient du silence que les !lises et autres

institutions char!es de propa!er la morale opposent $ cette prcise interro!ation" %e ce fait,

le doute stend vis($(vis de lori!ine divine des prceptes de la morale et de lutilit de leur

observance"

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%ans les consciences dsorientes par lincertitude spirituelle, ces prceptes prennent

laspect de fables dsutes et, ds lors, livr $ lui(mme, $ ses apptits infrieurs, lhomme va

au(devant de toutes les dchances vis($(vis de soi et de toutes les turpitudes envers ses

semblables"

'st(il ncessaire de faire le procs des erreurs et des iniquits sur lesquelles sappuie levieux monde a!onisant 'st(il indispensable de brosser le tableau de la dcadence qui lui

tisse son suaire #on, notre mthode $ nous, spiritualistes, consiste plutIt $ visualiser le bien

qu$ nous attarder sur les rava!es du mal"


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Mal!r les lumires intellectuelles du 45me sicle, cette i!norance persiste vis($(vis

des !rands problmes de la vie, de la mort, de lori!ine et de la destine de lhomme" Ce

dernier ne sait pas doK il vient ni oK il va" errestrement limit entre le berceau et la tombe, il

se croit incapable de rpondre aux aspirations suprieures de son .me qui, elle, conserve

lintuition de son immortel principe et de son splendide destin" Se leurrant parfois sur le sens

de ses aspirations secrtes, lhomme cherche $ les raliser bien souvent par la culture de tauxidals qui le mnent $ des &uvres nfastes ou $ des conqutes vaines"

+homme moderne i!nore tout de son tre rel, il ne se connaDt pas lui(mme, peu(t(on

lui reprocher doser nier lexistence de son Crateur ou de navoir en lui quune cro*ance

va!ue et inapte $ lorienter dans le vrai sens de la vie et la pratique de la morale < force

davancer dans la connaissance de la matire, il finit par ne plus se croire que matire et

sattribuer les fins phmres de la matire sans conscience"

/l apparaDt donc ur!ent de lui fournir des mo*ens de revalorisation de son individualit

profonde, de le remettre, en dautres termes, en possession de son .me"

+heure a sonn de dtruire cette i!norance funeste qui prive lhomme de la

connaissance de sa vritable identit spirituelle et, par consquent, des pouvoirs, des

responsabilits et des esprances quelle lui confre" +'sprit lui(mme sest char! de cette

lumineuse initiation" < son insti!ation le monde invisible sest mis $ l&uvre pour rinculquer

aux hommes les vrits premires en les basant dsormais sur le tmoi!na!e des faits"

Eusquici, on navait cr, en quelque sorte, que des h*pothses sur lavenir de l.me

humaine, cest pourquoi les cro*ances qui en dcoulaient constituaient bien plus souvent des

pommes de discorde que des points de rapprochement"


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/l est maintenant possible dadmettre que, dans certaines conditions ps*chiques, l.me

incarne peut !arder le contact ou entrer en relations avec sa vritable patrie et les habitants

qui la composent

+a loi de la mdiumnit dmontre positivement laction rciproque de lesprit et de la

matire, de ces deux lments constitutifs unis, $ des de!rs diffrents, dans la manifestationdes choses visibles et invisibles" %e laction simultane de ces deux forces de la nature jaillit

une foule de phnomnes qui demeurrent inexplicables faute de recevoir une solution

raisonnable" %innombrables faits et miracles qui abondent dans les 'critures ou sinscrivent

dans la mmoire des hommes, furent ainsi dnaturs par la superstition ou rejets comme

inadmissibles"

%sormais lucids par les travaux du spiritualisme exprimental, ils ont perdu le

caractre surnaturel quon leur attribuait et concourent $ redonner $ la foi une base essentielle

et fconde" Cette base est celle de limmortalit de l.me, vrit capitale qui, jointe $ celle de

lexistence de %ieu, constitue le pilier inbranlable de la morale humaine"

Cest en ?=2=, en effet, que seffectua la rvlation massive, si je puis mexprimer

ainsi de cette vrit occulte qui devait, dans son application exprimentale, prendre le nom de

spiritisme ou spiritualisme moderne"

Certes, plus que millnaire est la thorie qui en dcoule puisquelle fit toujours partie

de lsotrisme de toutes les reli!ions anciennes" @ieux comme le monde sont les rapports, les

chan!es que les hommes de toutes les races et de toutes les civilisations ont eus avec l


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't depuis, en dpit des erreurs et des inexactitudes inhrentes $ toute rnovation

rcente, en dpit des exa!rations invitables de certains de ses dvots, en dpit des calomnies

de ses dtracteurs, le spiritisme a!ite de plus en plus le monde et simpose comme une science

en marche, vraisemblablement la plus importante de toutes la science de l


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dire $ demeurer le champion dun exclusivisme reli!ieux, source, nous le savons, de tant de

dissensions partisanes" +e spiritisme, quoique tendant, certes, $ rnover lesprit de l'van!ile,

$ concrtiser, comme nous le verrons tout $ lheure, cet 'sprit consolateur promis par le

MaDtre de Galile, ne peut tre accapar par aucune reli!ion existante, son messa!e

universaliste s* oppose" Son vritable but est de prouver la survie de l


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#ous devons au spiritisme la divul!ation de lexistence dun corps invisible de

lhomme, corps subtil qualifi de noms divers selon les traditions dont il est la!ent de ne plus

tre taxes de surnaturelles ou attribues au charlatanisme"

+a connaissance de ce mdiateur entre la matire et lesprit explique la loi naturelle de

la mdiumnit source de tant de phnomnes qui prouvent lexistence de l.me, de sesfacults secrtes et de sa continuit consciente au(del$ de la mort"

#on, la science ne peut dcemment se soustraire $ lexamen de ce que nous lui

accordons encore dappeler des h*pothses, sachant quen matire de pro!rs, lh*pothse

dhier devient la vrit de demain"

Lne raction !randiose se prpare contre les crdos n!atifs dune science jusquici

exclusivement tourne vers la matire qui, du fait de cette partialit, se prsente comme une

anta!oniste de l'sprit, alors quelle nen est quune expression adapte aux besoins de

lvolution dun univers"

/l est lheure pour la science de prendre en considration les judicieuses paroles que

@ictor Hu!o, le !nial pote acquis aux ides spirites, formulait sur un phnomne si

particulier du spiritisme"

N +a table tournante et parlante a t fort raille" Farlons net, cette raillerie est sans

porte" 1emplacer lexamen par la moquerie, cest commode, mais peu scientifique"

Buant $ nous, nous estimons que le devoir troit de la science est de sonder tous les

phnomnes, la science est i!norante et na pas le droit de rire un savant qui rit du possible

est bien prs dtre un idiot"

+inattendu doit toujours tre attendu par la science" 'lle a pour fonction de larrter

au passa!e et de le fouiller, rejetant le chimrique, constant le rel"

+a science na sur les faits que son droit de visa" 'lle doit vrifier et distin!uer" oute

la connaissance humaine nest que tria!e" +e faux, compliquant le vrai, nexcuse par le rejet

en bloc" %epuis quand livraie est(elle prtexte $ refuser le froment Sarclez la mauvaise

herbe, lerreur, mais moissonnez le fait et liez(le aux autres" +a conscience est la !erbe des

faits"

Mission de la science out tudier, tout sonder" ous, qui que nous so*ons, noussommes les cranciers de lexamen, nous sommes ses dbiteurs aussi" Jn nous le doit et nous

le devons" 'tudier un phnomne, lui refuser le paiement dattention auquel il a droit,

lconduire, le mettre $ la porte, lui tourner le dos en riant, cest faire banqueroute $ la vrit,

cest laisser protester la si!nature de la science"

+e phnomne du trpied antique et de la table moderne $ droit comme un autre $

lobservation" +a science ps*cholo!ique * !a!nera sans nul doute"


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'st(il possible de ne pas se rallier aux paroles incisives, aux conseils dun si !rand

penseur, conseils reposant sur une implacable lo!ique

#on, nous ne doutons pas du succs pro!ressif de la rvlation spirite qui aboutira $ la

conscration officielle de la science de l


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commandement N N


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+e spiritualisme, en effet, ne supprime rien de l'van!ile, il le reconnaDt au contraire

comme la pierre an!ulaire de la morale et vient pour le complter, le rtablir dans sa puret

primitive" < laide de lois nouvelles quil redcouvre ou quil rvle et quil soumet au crible

de la science et de la raison, il fait comprendre ce qui tait inintelli!ible et, de ce fait, strile, il

radapte ce divin code de morale aux temps prsents et lui prpare ainsi une relle efficacit"

+es paroles de Esus renferment des prescriptions et des orientations qui ne cesseront pas desitIt dtre valables" 'lles ont le pouvoir de rendre $ lhomme le plus !ar le sens de sa

destine ternelle" Mais il faut que ces paroles soient dsormais d!a!es des voiles

all!oriques dont elles furent recouvertes par Esus lui(mme afin de les rendre accessibles $

lentendement de ses contemporains, all!ories que vinrent obscur encore les do!mes et les

controverses reli!ieuses"

Cet ensei!nement que Esus donna $ loccident et qui rnova de son temps, $ la

lumire de lamour et sous le si!ne de la foi, de millnaires vrits, le spiritualisme moderne

vient $ son tour le vrifier, le rhabilit, linstaurer pratiquement dans les consciences $ la

lumire de la science et de la raison 0

%e mme que le Christ a dit N Ee ne viens pas pour abolir la loi mais pour laccomplir

O, le spiritualisme proclame N N Ee ne viens pas pour abolir la loi chrtienne mais

laccomplir 0O"

outefois, cela va sans dire que cet accomplissement qui implique la r!nration

complte de lhumanit ne se produira pas sans une lutte pralable, sans un combat

!i!antesque entre les forces du bien encoura!es par l'sprit et les forces du mal infodes $

la matire devenue apparemment ennemie de l'sprit par suite de lincomprhension des

hommes vis($(vis de son intime structure" Cependant, la prospection de la science dans ce

domaine secret est immense et nous en connaissons les extraordinaires rsultats qui viennent

appu*er tant de thories spiritualistes, mais nous savons aussi que cette prospection ne

seffectue pas sous l!ide de la morale prche dans l'van!ile et cest pourquoi la matire,

innocente en soi, est voue $ demeurer, pendant un certain temps encore, linstrument des

forces ennemies de l'sprit"

%ans ce combat ouvertement en!a! se trouve justifie la prvision christique de

certaines !randes tribulations que doit traverses lhumanit quand viendront les derniers

temps dun monde corrompu" 't il faut avouer que bien des choses dans le monde actuel

semblent vouloir prluder tra!iquement aux plus apocal*ptiques anticipations"

Mais ne perdons jamais de vue que dans la pense de Esus ) et la plus lmentairelo!ique le confirme ) la fin des temps doit coRncider, non point avec la destruction matrielle

de lhumanit, cest($(dire les hommes et les femmes de tous les peuples et de toutes les

reli!ions qui ont conscience de la ncessit dune immense rforme reli!ieuse permettant le

retour en ce monde dsquilibr dune morale r!nratrice et constructive"

Cette renaissance future de lhumanit demeure la prescription centrale de

lensei!nement de Esus concernant son avnement et cest elle qui constitue de nos jours le

mot dordre primordial du messa!e du spiritualisme $ lhumanit, mot dordre sur lequel je

mexcuse dinsister mais dont vous avez saisi lur!ente utilit"

+humanit doit comprendre, avant toute autre chose, que ce que lon appellecommunment son salut se trouve dans ses propres mains, car, par salut il faut entendre la

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Ceci ne revient(il pas $ dire que le spiritualisme aidera, dans les temps prdits, $ la

ralisation de tout ce que Esus, se basant sur la tradition spirituelle la plus pure, a rvl et

annonc en vue dune future r!nration du monde, sans laquelle l'sprit ne pourra jamais

tablir sa l!itime prminence" +alliance de la reli!ion dvoilant des lois du monde spirituel

et de la science dvoilant celles du monde matriel, alliance qui doit fortement contribuer $cette r!nration, soprera sous le si!ne du spiritualisme qui proclame et prouve que ces

lois, a*ant le mme principe qui est %ieu, ne peuvent se contredire mais sharmoniser" /l fera

comprendre par des voies positives, que lincompatibilit qui semble exister entre lesprit et la

matire a tenu jusquici $ un dfaut dobservation $ un manque de connaissance des lois qui

r!issent le monde spirituel et ses rapports avec le monde corporal, lois aussi immuables que

celles qui r!lent le mouvement des astres et lexistence des tres"

+a science, tenant compte enfin de llment spirituel, offrira son appui $ la reli!ion

elle(mme d!a!e dun exclusivisme qui lui faisait mconnaDtre le rIle exact de la matire

Cest donc une rvolution morale plutIt que matrielle qui se prpare et que le spiritualisme

aura pour mission de !uider, dorienter par des lumires enfin conformes $ lavancement delhumanit"

Eai eu loccasion de dire tout $ lheure que lhomme de jadis a voulu croire, que

lhomme daujourdhui veut savoir et que celui de demain voudra aimer" Ceci mamne $

dclarer, avant de terminer, quen dehors de lexprimentation et la divul!ation de lois et de

vrits essentielles, cest $ prparer la voie $ cette future et ma!nifique volition de lhomme

que le spiritualisme semploie" /l travaille $ revaloriser l


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Buand un individu devient conscient de sa ralit spirituelle, des facults, des devoirs

et des espoirs quelle lui confre, il se produit chez lui un chan!ement profond, une sorte de

rdemption" Ses *eux souvrent et il se voit lui(mme tel quil est, il voit aussi dans quelles

conditions il se trouve face $ la vrit et quel avenir lui est rserv" Cest alors quil renverse

les idoles de son !oRsme et accepte la foi de l


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La nou&e##e saaritaine

6emme, donne(moi $ boireP

+ass par le parcours dune pnible route,

Heureux de rencontrer un endroit de fraDcheur,

Sur le rebord dun puits que la mousse veloute

+e MaDtre sest assis pour reposer son c&ur"

Buelques frles palmiers prtent leur doux ombra!e


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Humanit, qu/l fit sa !rande l!ataire,

Souviens(toi du trsor que Esus ta donn"

%u mme amour qu/l eut pour toi jusquau Calvaire

+e doux Crucifi dsire tre abreuv"

Si l/ncrdulit lui fait couler des larmes,

/l souffre plus encore des tideurs de la 6oi"

+es louan!es pour lui sont dinutiles charmes

Bui nont plus daction sur son c&ur en moi"

/l veut sentir l


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'ee( &ei##e)toi !

Ce nest pas devant un auditoire aussi lar!ement spiritualiste, sensible $ toutes lessouffrances, que je mvertuerai $ retracer, en une fresque dramatique, la situation

pniblement chaotique dans laquelle se trouve actuellement le monde"

Jiseuses seraient toutes les descriptions, fastidieux serait le rappel de faits que nul

dentre vous ni!nore et dplore autant que je puis le faire"

#ous ne nous attarderons donc pas $ re!retter outre mesure ce qui se passe, sachant

que ces choses lamentables sont le rsultat dun .!e qui se termine, comme il a lon!uement

vcu, cest($(dire dans lincomprhension des ralits suprieures de la vie, incomprhension

due, en majeure partie $ la falsification des !rands messa!es reli!ieux"

/l fallait sans doute quil en fut ainsi 0 /l est donc mieux de parler de ce qui devrait

tre, de ce qui sera, en faisant confiance $ la bonne volont des hommes au perfectionnement

pro!ressif desquels nous devons croire fermement"

Ln .!e nouveau se dessine et les misres de notre poque prsa!ent une renaissance"

Certes, la force brutale, l!oRsme outrancier, le matrialisme desschant, la pit pharisienne

mnent terriblement la danse, mais cest la dernire danse dun monde qui doit mourir de ses

excs"

Satan ne conduira pas toujours le bal 0 /l ne peut en tre autrement, car il * va de la

ralisation dun plan divin quil ne sera pas toujours donn aux forces du mal de contrecarrer"Comme les jours, les phases de lvolution se suivent mais ne se ressemblent pas"

+.!e noir finira par cder le pas $ un .!e nouveau, oK les forces spirituelles existant

en lhomme et autour de lhomme exerceront leur pouvoir bienfaisant au point dtablir une

re de collaboration harmonieuse entre les peuples, lre de la Faix 0

%ans ce renouveau toutes les valeurs seront remises $ leur place et tant de choses qui

furent le but des plus .pres proccupations humaines deviendront des soucis secondaires" +es

mots eux(mmes retrouveront leur si!nification perdue, leur sens d*namique, leur valeur

intrinsque, permettant ainsi au N @erbe O de recouvrer ici bas sa puissance cratrice"

Bue voudront dire richesse, puissance, honneur, patrie, !loire, science, reli!ion, droit,

devoir, amour, vieP Ces mots qui ne reprsentent plus que des acquisitions, des exi!ences

ou des jouissances matrielles, redeviendront des expressions spirituelles capables de !uider

l8homme dans le vrai sens de la vie qui est toujours celui du bonheur"


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Souvenez(vous que l


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/l faut donc oser envisa!er les choses de notre poque avec un re!ard libre, clair, droit,

scrutateur, audacieux et misricordieux $ la fois" /l faut voir les rava!es tels quils sont par la

faute des hommes et examiner comment ils pourraient tre endi!us !r.ce $ une nouvelle et

meilleure orientation et utilisation de la morale"

Fuisque tant de dmarches collectives se rvlent inoprante, impuissantes $ faire

r!ner la paix, lordre, la justice et lamour dans le monde, puisque, au contraire, leurs

diverses in!rences, semblent amener plus de trouble, de violence, diniquit et de haine sur la

terre, il ne reste plus quen!a!er les hommes $ tenter une ultime dmarche individuelle, celle

qui, en les librant chacun de leurs erreurs en librera pro!ressivement le monde"

Cest de cette dmarche, pour ainsi dire dsespre, que de toutes parts on entend

parler sous le nom de redressement moral" Cest l$ une marque dacquiescement des hommes

$ reconnaDtre enfin lori!ine de la crise mondiale et de leur volont de placer les problmes

qui en dcoulent sur un plan di!ne de leur enver!ure et capable de fournir des lments

propices $ leur salutaire solution"

/l est en effet courant dentendre dire par des chefs dtats, de partis ou de reli!ions,

voire par de simples cito*ens clairs, que le chaos actuel provient dune crise morale et,

quen consquence, un redressement la conscience des individus simpose en ce sens quil

conditionnera celui des nations et offrira ainsi $ lhumanit un terrain dentente face aux

problmes qui la hantent"

Fersonnellement, en tant que spiritualiste, je me rjouis de ces minentes et

judicieuses dclarations" #anmoins, je me demande sil n* a pas lieu, en prconisant cette

ultime dmarche, dinstruire en mme temps les individus sur les efforts quelle ncessite, sur

la comprhension quelle exi!e si lon veut quelle soit rapidement fructueuse"

Car, il ne sa!it plus de jeter un bulletin dans lurne, de sinfoder $ tel ou tel part

dadhrer $ un mouvement, de se dclarer thoriquement partisan dun idal ou de rint!rer

passivement le chemin dune !lise, il sa!it de sadresser $ soi(mme, de se re!arder en

profondeur, de faire face coura!eusement $ son tre infrieur et $ lui dclarer la !uerre dans

tout ce quil distille de nuisible $ travers notre attitude envers nos semblables"

/l sa!it dcouter la voix de la conscience et d* faire cho avec intelli!ence 0

out relvement moral exi!e un chan!ement intrieur qui se manifeste extrieurementpar une obissance volontaire aux lois morales et, ncessairement par un comportement

meilleur devant la vie et envers la socit" Cest dans lide de cette transformation intime

quil faut instruire ceux que lon appelle $ leffort dun redressement moral"

%autre part, aucune loi morale ne trouvant sa source dans une activit purement

intellectuelle, jamais un code de moral ou dthique na*ant t construit par la raison dans le

sens habituel de ce terme ) tous les ensei!nements moraux rvlent des notions abstraites qui

ne sont pas du ressort de nos sens, et par consquent sont insoumis $ leur contrIle"

/l dcoule de ceci que, la plupart du temps, lhomme accepte et subit la loi morale

mais ne se lexplique +orsque son c&ur est attir vers elle, souvent sa raison len loi!ne"

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25/107

Een dduis donc que sil est ur!ent de prIner un redressement moral, il est non moins

utile de redonner de la valeur et une autorit $ la morale si nous voulons quelle soit emplo*e

comme remde au dsquilibre du monde"

+orsque je dis redonner de la valeur, jentends projeter suffisamment de lumire sur la

vraie morale, afin que les vrits quelle contient, que les principes quelle propose, que lessources dordre, de joie et de paix quelle dispense et que les sacrifices quelle impose

deviennent lobjet de la comprhension, de laspiration et de lacceptation des hommes"

Sans cela, il est $ craindre que cet idal ) car sen est un ) de redressement moral ne se

transforme en une formule creuse, une thorie inefficiente comme tant dautres, du fait que cet

idal resterait dpourvu du corollaire immdiat de laction pratique"

Mattachant tout particulirement depuis lon!temps au retour de mes semblables vers

une spiritualit vraie, cest($(dire vers une voie reli!ieuse dsencombre de toutes les notions

troites, bornes, offensives, intolrantes, voire a!ressives qui ont d!rad les plus belles

reli!ions et provoqu la disparition de leur influence moralisatrice, je mintresse toujoursprofondment $ tout ce qui naDt dans le monde et savre susceptible de diri!er lhomme dans

cette vie spirituelle libre, pure, lumineuse qui fut de tout temps celle des initis, des sauveurs,

des saints et des tres vertueux"

+ide dun redressement moral mapparaissant comme le prcieux facteur dun retour

$ la vraie spiritualit, ma proccupation se porte souvent sur laccueil fait $ cette ide et sur

les diverses actions et ractions quelle provoque" Cest au cours de cet examen quil marrive

de mesurer lindi!ence de la comprhension des hommes, mme parmi les plus cultivs, vis(

$(vis de la source et du rIle de la loi morale"

/nnombrables sont les rflexions fallacieuses, les ju!ements superficiels, inconsidrs

ou impertinents que lon entend formuler sur lide dune revalorisation de la morale"

Ces ju!ements manent de personnes ) et elles sont nombreuses ) qui ne voient dans

les principes de morale que des critres dutilit publique, critres que nous connaissons tous

) que lon peut s*mboliser par la peur du !endarme ) et dont les considrations utilitaires sont

incapables dexpliquer les rapports de morale entre les hommes impuissante $ ne faire

dcouler aucune r!le de vraie morale, cette dernire tant toujours issue dune perception

surnaturelle du divin, dun contact avec l


26/107

Fourquoi bien a!ir Cest une question secondaire" /l faut dabord un idal, compos

dune base et dun but, qui embrasse lhomme dans sa totalit infinie, aussi bien son ori!ine

que dans son devenir"

Ce nest qu$ une thique mise au service de cet idal que lhomme a le devoir de se

soumettre, car seule elle peut traiter, non seulement des rapports de lhomme avec %ieu, maisaussi des rapports de lhomme avec la socit qui nest autre que la runion dun certain

nombre dindividus"

't ceci mamne $ dfinir brivement lori!ine de toute vraie morale"

+e !rand rve de tous les humains, le rve qui, mme en se transposant, en se

d!radant $ travers les expriences de lexistence ne les abandonnera jamais, cest la

recherche de l


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pouvoirs de son esprit, les facults de son .me, il entre en possession du secret de son tre rel

et illimit, il parvient enfin, en des instants transcendants, $ atteindre l


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Savent(elles de quelle importance est, dornavant, chacun de leurs !estes Car la

femme est essentiellement active par le !este comme lhomme lest par laction directe"

< lhomme, en effet, de prdisposer, de fconder, de soutenir, mais $ la femme le rIle

de !ester si je puis mexprimer de fa-on aussi mdivale, cest($(dire $ elle dinspirer, de

nourrir, dlever, dduquer, de !uider, dencoura!er, dinsuffler, dentraDnerP

< lhomme danal*ser, de critiquer, de ju!er, de lutter, $ la femme de deviner, de

concilier, de rconcilier, dharmoniser, de pacifier dans toutes les circonstances de la vie"

Cest de la femme, quen !rande partie, doit venir un nouvel tat de choses, car cest

bien elle qui, occultement, r!it la socit, les nations, le monde" +orsque sa pense sera

consciemment et volontairement oriente vers le vrai, et par consquent vers le bien, des

transformations bnfiques inouRes se produiront ici(bas"

Feut(on mconnaDtre le sens profond du dicton qui proclame que N Ce que femme veut

%ieu le veut O 0 #exprime(t(il pas clairement que, de tout temps, la femme a t investiedune mission divine et quil lui suffit de vouloir pour que tout saccomplisse

Hlas, ce nest plus $ des volitions spirituelles que femme sattache le plus souvent,

aussi ne doit(on pas stonner du silence que %ieu oppose $ ses appels aux heures de dtresse

P

+orsque la femme aura retrouv le sens de son rIle qui est daider au triomphe

constant de l


29/107

Cette mission qui choit $ la femme actuellement peut saccomplir en partant de

lhumble et vi!ilante action opre au fo*er, jusqu$ laction hardie et entraDnante qui

sexcute sur le forum en passant par toutes les formes dactivit fminine"

Si la femme nest peut(tre pas capable dtablir de !rands projets de rforme

mondiale, elle sait, mieux que lhomme, dcouvrir les problmes de dtail et les rsoudre, etcest par les dtails, les rformes primitives et fondamentales quon rnove la vie morale,

familiale, sociale et nationale"

Mais il est vident que la femme ne peut satteler $ la t.che qui lui incombe que si elle

a su elle(mme sduquer, slever $ un niveau lui permettant de manifester une relle

supriorit morale, un ra*onnement particulier devant lesquels ceux quelle dsire influencer

ne peuvent que sincliner respectueusement"

+es femmes, en !nral, sont(elles suffisamment pourvues de comprhension,

denthousiasme et de respect envers la vie pour pouvoir inculquer ces sentiments $ ceux qui

vivent auprs delles ou qui naDtront delles

Sont(elles averties du cIt suprieur de leur nature humaine, de leurs facults

ps*chiques, de leurs possibilits spirituelles, toutes choses !r.ce auxquelles il leur est permis

de modifier, de polir, dadoucir les aspects !rossiers, souvent oppressifs de la nature infrieure

de lhomme, ce compa!non que %ieu leur a donn comme complment dans la vie et qui,

hlas, apparaDt de plus en plus $ leurs *eux comme le rival, comme ladversaire"

't nombreuses sont cependant les femmes qui, cro*ant ainsi parvenir $ leur libration,

imitent lhomme dans ses !ots" Buelle erreur de vouloir copier ladversaire 0 ant que la

femme suivra les voies et les mo*ens propres $ lhomme, ses succs ne seront que relatifs et

sans dure, car imiter nest pas crer"

%autres, nombreuses aussi, chez lesquelles 've demeure toute puissante, ne

souhaitent exercer leur influence qu$ travers des attributs spcifiquement fminins, pour ne

pas dire fonctionnels"

Flaire $ lhomme, le capter uniquement $ laide de charmes que je qualifierai

dinfrieurs, semble tre le summum du dsir de ces cratures qui, ne se connaissant point, ne

savent pas quelles sont dtentrices de charmes infiniment plus puissants et seuls capables de

retenir lobjet de leur conqute"

/l faut que la femme comprenne que son rIle ne consiste pas $ tre, ni une imitatrice

de lhomme, ni une esclave de ses plaisirs, mais $ tre, non seulement une noble procratrice

de formes humaines, mais aussi et surtout une cratrice de personnalits humaines compltes"

'lle doit tre une mouleuse d.mes et de caractres, une or!anisatrice claire de la vie, une

conductrice de la race et de lhumanit"

/l est ncessaire, videmment, que lhomme et la femme soient mis sur un pied

d!alit, mais non rendus semblables" +eur champ daction et de tactique diffrents,

diffrence qui nest pas uniquement fonde sur leur structure corporelle mais sur leurs facults

ps*chiques" /ls ne sauraient donc se substituer lun $ lautre"

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Comme il fut dit prcdemment, lhomme tend plutIt $ anal*ser, $ sen rfrer au

droit, il critique et ju!e, mais, par l$, ne peut atteindre $ lharmonie, $ la Faix" Far sa nature, la

femme, suprieurement femme, inspire la paix, sa seule prsence a le pouvoir de mater les

esprits les plus rudes et de rsoudre harmonieusement les plus .pres conflits"

Cest donc $ cette conqute suprieure, intrieure et infinie delle(mme quil faudraitvoir la femme sattacher avec autant de bonne volont et dardeur quelle en manifeste

souvent vis($(vis de conqutes bien moins importantes et parfois nfastes"

'n ne se connaissant pas dans sa ralit profonde, peut(elle vraiment prendre

conscience de la mission que les temps qui approchent lui rclament de remplir

Cest pourquoi, devant le si douloureux flchissement moral de lhumanit, je ne

cesse de dire, autant que je le puis N 6emme, veille(toi, veille(toi $ la connaissance de toi(

mme, $ la connaissance de tes propres mo*ens, de tes pouvoirs suprieurs inns, veilles(toi

$ la connaissance des lois de la vie quavec tant de dsinvolture on trans!resse de nos jours"

6emme, il est lheure pour toi de tclairer en dehors de la voie routinire que

jusqualors on ta impose" 1ends(toi libre de cultiver lidal le plus noble, la reli!ion la plus

pure, la morale la plus vraie, la philosophie la plus haute" 1ends(toi libre de choisir la voie qui

convient $ tes aspirations fminines profondes, la voie qui, en satisfaisant ton c&ur et ta raison

de femme moderne, te permettra nanmoins de devenir une source vive dharmonie et de paix

envers ceux qui tentourent O"

'n effet, les temps ne veulent plus que la femme reste la conservatrice de traditions

inutiles, de cro*ances vides desprit, de prju!s mortels, de formules primes" 'lle ne peut

plus demeurer linstrument passif, le soutien inconscient de toutes ces choses asservissantes,

de toutes ces limitations qui rtrcissent lhorizon des hommes, qui leur difient des char!es

et des barrires et les obli!ent $ peiner ou $ sentre(dvorer dans les champs clos de

li!norance"

+es temps sont venus pour elle, non plus de croire, mais de savoir, de comprendre

pour mieux aimer encore" /l ne lui faut plus confondre cro*ance et connaissance, lune tant

le rsultat dune ducation extrieure, lautre le fruit dune auto ducation intrieure et la

source de lintuition ce sens suprieur, quasiment inn chez la femme, et qui deviendra

lapana!e dune race prochaine"

Buest(ce donc que lintuition sinon l


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Car, l


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ous les peuples sont capables de sarmer mais ne sont pas capables de saimer, de

saimer au point de faire descendre la paix sur la terre"

't cest cependant cela, nous lavons compris, que lon espre en prconisant un

redressement moral des individus"


33/107

'ee !

J 6emme, laisse un peu se pencher sur le monde

on visa!e ptri damour et de beaut,

+aisse errer ton re!ard plus limpide que londe

Sur labDme oK sen va rouler lHumanit"

Hlas 0 #e veux(tu pas lui servir d


34/107

+heure est !rave, I ma s&ur, lHumanit dfaille,

1elve pour laider un front audacieux,


35/107

Lterne##e part

'lle a choisi la meilleure part qui ne lui sera point Ite"

%ans ces mots de Esus quel ineffable bl.me

Four Marthe qui smeut des soins de son sjour,

Buelle pure caresse et quel espoir pour l.me

%e Marie coutant les paroles d


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Buil offre ses loisirs, cependant si propices

< des actes qui sont pour l


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L$ucation spiritua#iste $e #enfance

Ln c*cle sachve" Lne nouvelle civilisation sveille" out nous fait pressentir quelHumanit, travaille par l'sprit, approche de ce m*strieux avnement que prophtisa,

voici bientIt deux mille ans, le plus beau de tous les Sauveurs dhommes 0

+heure oK nous sommes est celle dun laborieux enfantement dont chaque individu de

la terre doit prendre sa part de souffrance et defforts"

/l faut se pntrer de lide lo!ique que cet avnement, s*mbole dun avenir meilleur,

ne demeurera quune lointaine perspective tans que les hommes norienteront pas leurs

penses et leurs recherches intellectuelles vers des concepts philosophiques et reli!ieux

capables de les affranchir du jou! des formes primes et des vieilles servitudes

confessionnelles qui, respectables en des temps aujourdhui rvolus, constituent dsormaisdes obstacles aux aspirations nouvelles et trop souvent incomprises de lhumanit actuelle"

+'sprit rclame ladhsion de lhomme $ des ides maDtresses et susceptibles de lui

permettre de r!ir plus harmonieusement sa vie, de susciter en lui des sentiments, des !estes,

des attitudes, des actes di!nes du de!r atteint par lvolution humaine"

/l est judicieux de son!er quune civilisation ne peut naDtre et se dvelopper si elle ne

trouve dans son berceau des lments suprieurs de lumire et dinspiration" +a Fense, ce

porte(parole de l'sprit humain, la Fense, mre de laction, a besoin dtre alimente,

rnove par des ides, non pas prcisment nouvelles, mais essentielles et, par consquent,

soffrant comme des sources intarissables dactions r!nratrices et constructives"

out se transforme sous nos *eux dans le monde, tout subit une sorte de rvolution ou

de mtamorphose, sauf la fa-on de penser des hommes en ce qui concerne les problmes

fondamentaux de la @ie et de l'sprit, et cest de cette attitude rtro!rade ou statique de la

pense humaine que rsultent la confusion, lincohrence, la carence morale, lan!oisse et les

iniquits fla!rantes dans lesquelles lhumanit se dbat sans trouver dissue"

Bui donc pourra redonner $ cette pense une orientation conforme $ ce que l'sprit

attend delle pour aider lhumanit $ !ravir le rude tournant qui doit lamener au seuil des

emps #ouveaux Bui donc, sinon l'ducation qui constitue le plus puissant facteur

dvolution, cest($(dire de pro!rs 0

+avenir est contenu en !erme dans lducation, mais encore faut(il quelle soit

complte, autrement dit quelle comporte un pro!ramme s*nthtique sattachant $ ltude des

problmes essentiels de la vie, de la vie dans sa plnitude, aussi bien sous son aspect invisible

que visible et dans sa perptuelle volution universelle"

Jr, et cest l$ le but de cet expos, empressons(nous de dire que le spiritualisme

moderne offre $ lducation le mo*en doprer cette s*nthse de culture humaine int!rale"

Si la science peut revendiquer lhonneur dtre une !rande ducatrice en matire dervlations issues du monde extrieur et sensible, de lunivers objectif, le spiritualisme, $ la

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fois philosophique et scientifique, fond sur lexprience et le tmoi!na!e des faits, reprsente

un parfait ducateur dans le domaine des choses du monde intrieur et de lunivers invisible"


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/ntroduire lensei!nement spiritualiste $ lcole, cela quivaut $ dire que lon *

introduirait le !erme de la vraie reli!ion, de la reli!ion de l'sprit, de la reli!ion universelle

de lavenir enfin base non plus sur des cro*ances m*strieuses, des do!mes intan!ibles, des

prescriptions sectaires, mais sur des notions intelli!entes, des conceptions lo!iques, des

dductions raisonnables et sur des preuves positives contrIlables par la science"

Ce serait * introduite la foi nouvelle, fille de la connaissance sacre et immmoriale

qu$ linstar des !rands instructeurs de tous les temps le spiritualisme rnove et enrichit de

nos jours en saidant des presti!ieux apports de la science"


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Bui, $ ce moment, osera interdire lentre de lcole publique au spiritualisme qui,

sans attenter $ aucun credo profess par telle ou telle reli!ion, $ aucun principe tabli par tel

ou tel courant de pense libre, aura, par ses thories et ses expriences transcendantes, ouvert

la voie $ une foi nouvelle et salvatrice en runissant les mains terrestres et spirituelles de la

science et de la reli!ion

Bui osera loi!ner de lducation de ses enfants une doctrine qui distille lessence de

toutes les reli!ions, la vritable eau vive dont parlais Esus le Christ et qui, sous forme dune

admirable philosophie s*nthtique savre apte $ !uider lhumanit vers un avenir meilleur

'n attendant ce triomphe qui contiendra le N ssame O espr et permettra $

lensei!nement spiritualiste davoir sa chaire $ lcole, il convient de chercher $ lui crer des

mo*ens de diffusion ducative ailleurs"

%e mme que les notions reli!ieuses sinspirant de confessions particulires sont

dispenses librement dans des coles prives, de mme le spiritualisme moderne se doit, dans

un temps prochain, dinstituer, sinon de vritables coles, du moins des centres dtudes oK,en plus des matires dinstruction !nrale qui leur seront donnes dans les institutions

pda!o!iques officielles, la jeunesse et lenfance pourront recevoir une instruction

spiritualiste conforme $ tous les de!rs dentendement"

+es !roupes et socits spiritualistes sont nombreux dans le monde, il nest point de

cit qui ne possde quelque frle ou florissant rameau de larbre de la foi nouvelle, rien ne

soppose donc $ ce quau sein de ces !roupements dhommes et de femmes de bonne volont

librement orients vers la vrit spirituelle, les lments dune salutaire ducation spiritualiste

soient inculqus aux enfants de manire !radue et attra*ante"

Mais, puisque aussi bien les meilleures choses se ralisent toujours avec lenteur, nest(

il pas juste de prluder $ leur accomplissement sous une forme prparatoire

Jr, dans la question qui nous proccupe, avouons que lducation spiritualiste peut

commencer au sein de la famille" #est(ce point l$, en effet, que normalement, lenfant doit

trouver les premiers rudiments de cette ducation et nest(ce point, en loccurrence, $ la mre

quappartient ce rIle merveilleux dinitiatrice aux vrits fondamentales que contient la

doctrine spiritualiste"

#oublions pas que les ensei!nements thoriques que les enfants recevront $ lcole ne

vaudront que par les exemples pratiques qui en seront fournis dans la famille"

Cest pourquoi je me permettrai dinsister sur le devoir de la mre dans cette phase si

importante de lducation de lenfance, car cest vraiment l$ un devoir, un devoir spirituel qui

doit tre bien compris, noblement accept et fidlement accompli"

Chaque mre doit sveiller $ lide quelle a vis($(vis de son enfant une mission

particulire, exceptionnelle" +.me quelle a appele $ la vie terrestre et qui la choisie pour

son incarnation est une exile qui lui confie, en quelque sorte, son destin" +a mre doit donc

avoir le sens de la responsabilit que lui impose cette confiance et semplo*er $ discerner

sans cesse pourquoi cet enfant la choisie pour mre afin de faciliter laccomplissement de la

mission qui dcoule pour elle de ce choix et qui consiste $ excuter, souvent $ son insu, lesdcrets de l/nvisible, dcrets qui devront r!ir la vie de son enfant 0

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'st(ce un esprit de lumire quelle a accueilli dans son sein 'st(ce une .me encore

balbutiante, une .me en voie de pro!rs ou de rparation qui sest incorpore en elle et attend

dtre !uide, oriente vers le but quimplique son retour ici(bas

Bue lui apporte cet enfant Lne douce t.che ou une !rande preuve Buimporte 0 Savie est dsormais lie $ celle de ce petit tre livr $ lexistence terrestre et toutes les pripties

que comporte une incarnation" 'lle est maintenant la !ardienne dune .me revenue sur le

champ de bataille que constitue la manifestation de la vie $ travers les formes prissables"

Combien la vi!ilance va tre ncessaire $ la mre imbue de cette implacable vrit 0

Cest alors que l/ntuition, dcuple par l


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Si nous en cro*ons le divin Flaton, N apprendre cest se ressouvenir O, aussi devons

nous, surtout en matire spirituelle, nous !arder de chercher $ instruire une .me $ laide

dlments fallacieux, compliqus ou s*stmatiques"

Sans avoir recours $ des dfinitions tholo!iques ou $ des notions dune abstraction

fastidieuse, il est de premire ncessit dinformer lenfant de lexistence de %ieu et des 'tressuprieurs qui servent dintermdiaires entre le Crateur et sa cration"

Bui peut mieux quune mre parler de %ieu $ son enfant /l est tant dadorables

fa-ons de lui rendre prsent, non plus dans un ciel lointain et sous un aspect inaccessible aux

re!ards, mais dans tout ce qui nous entoure, dans les merveilles de la nature et de lunivers

visible, dans tous les plus beaux actes de la vie"

%evant le continuel dploiement des beauts et des activits des saisons, ima!es des

r*thmes de la vie et de la mort, comme il est facile den arriver $ clairer lenfant, par avance,

sur les !rands problmes quil aura $ se poser plus tard"

6ace $ la nature et $ ses perptuels renouveaux, cro*ez(vous quil soit compliqu de

faire envisa!er $ lenfant les lumineuses thories de la survie de l


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Far exemple, au sujet de la constitution int!rale de ltre humain, dans laquelle il

devient de plus en plus indispensable dtre instruit en notre poque de prospection de tous les

m*stres de lhomme et de lunivers, il est une ima!e que vous connaissez certainement, mais

que je tiens quand mme $ rappeler tant elle me paraDt indique en matire dinstruction

spiritualiste de lenfance" +a voici"

+homme est compar $ un quipa!e dont la voiture reprsente le corps ph*sique, le

cheval le corps astral ou prisprit et le cocher l.me"

'n effet, la voiture est inerte par elle(mme et rpond bien au corps ph*sique"

+e cocher commande $ la direction par les rnes sans participer $ la traction directe,

cest le rIle de l.me qui conduit la voiture"

'nfin, le cheval qui reprsente bien le prisprit, est reli $ la voiture par les brancards,

comme le prisprit au corps et par les rnes au cocher, comme le prisprit $ l.me, mouvant

tout le s*stme sans soccuper de la direction qui est le rIle de l.me"

Cro*ez(vous quune telle description nest pas capable de se !raver dans le mental de

lenfant 't ne savre(t(il pas facile de la dvelopper en vue den tirer des dductions

morales acceptables pour un jeune entendement

+e prisprit est bien le cheval de lor!anisme qui meut, mais ne diri!e pas" +e prisprit

fait le corps daprs sa propre ima!e et cest lunion de ce corps fluidique avec l.!e qui

constitue ce que lon appelle un esprit"

< la mort, lorsque lesprit quitte le corps, il remonte dans le monde des .mes et cest l$

que nous retrouvons et reconnaissons W!r.ce au vtement fluidique de l.meX ceux que nous

avons connus" Car, le prisprit, invisible lorsquil est dans le corps, se montre tel quil est

lorsquil la dsert" /l offre une forme l!re, lumineuse ou opaque selon les qualits ou les

dfauts et fautes terrestres de ltre quil revt"

out se !rave dans cette enveloppe, aussi bien ce qui la ternit que ce qui lillumine"

Cest sur cette robe de l.!e que sincrustent, telles des toiles ou des claboussures,

les bonnes ou les mauvaises actions" 'n mourant, le corps nest plus rien mais le sentiment de

la personnalit, la conscience dtre soi(mme, de se sentir vivre, ainsi que la mmoire des

faits et !estes de lexistence qui se termine demeurent dans le prisprit qui senvole avecl.me dans le monde invisible"

't l$ oK le corps ph*sique nexiste plus pour dissimuler les vertus et les vices, le

prisprit soffre $ nu, obli!eant ltre humain dsincarn $ se montrer tel quil est moralement

aux re!ards spirituels de ceux qui lentourent" Cest l$ que commence ce que lon appelle le

ju!ement, cest($(dire pour les uns la honte, le remords, la souffrance davoir mal a!i sur la

terre, pour les autres, la l!itime fiert, la srnit, le bonheur davoir march dans la voie

juste"

Mais, ces tats d.me, rsultant automatiquement de la fa-on dont lhomme a utilis sa

vie terrestre ne sont pas ternels" Funi ou rcompens par des propres actes, chaque tre

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humain a le pouvoir de rparer ses erreurs ou de se perfectionner $ laide des vies successives

qui conditionnent lvolution de l.me"

/l ne mest pas possible de mtendre davanta!e sur les multiples donnes qui peuvent

tre instilles aux enfants de la manire la plus simple en partant des vrits essentielles que

rnove le spiritualisme, mais vous en comprendrez aisment la haute valeur morale et laporte efficace"


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vie !r.ce $ laide morale et spirituelle de leur mre, aide qui leur fut prodi!ue ds leur plus

jeune .!e"

Cest dune empreinte ineffa-able quune mre peut marque l.me et le caractre de

son enfant quelle aura ainsi appel doublement $ la vie, $ la vie corporelle et $ la vie

spirituelle"

+ducation spiritualiste ouvre une voie nouvelle aux femmes dsireuses de voir leurs

enfants slever dans le culte du bien et la recherche du vrai" Cest, $ mon avis, la forme de

fminisme la plus utile, la plus humanitaire, car elle contribue $ lclosion de !nrations

capables, comme je le disais en dbutant, douvrir la porte $ des temps meilleurs"

'lever un enfant, le terme lindique, si!nifie faire jaillir, monter !randir, spanouir ce

quil a de meilleur en lui"

'lever nest pas vouloir fa-onner sur un plan prcon-u que lon ne rvise jamais,

lever un enfant cest former, sculpter une .me en usant des mo*ens, des lments lesmeilleurs, de manire $ ce quun jour cette .me fleurisse et soit, comme toute fleur, objet

dadmiration"

#ous avons constat que tout se transforme dans le monde, hormis la fa-on de penser

des hommes en ce qui concerne les problmes intressant leur ralit profonde et spirituelle,

source dinaltrables richesses, de joies ineffables, de droits et de pouvoirs imprescriptibles"

/!norants de cette ralit sublime, ils sentretuent priodiquement pour la conqute de

liberts utopiques et ddai!nent la recherche de la vrit qui seule, cependant, pourra les

rendre libres"

/l faut donc donner $ la pense humaine une nouvelle orientation, lai!uiller dans une

voie dinvesti!ation menant $ une salutaire comprhension de la vie et de tous ses problmes"

%ans ce but, cest vers la jeunesse, cest vers lenfance quil faut tourner nos re!ards,

cest dans ces phalan!es d.mes encore vier!es de prju!s, de routines, de fanatismes et

dapptits des vanits de ce monde que le bon !rain spiritualiste doit tre sem pour quil en

jaillisse une vaste rcolte dhommes nouveaux et aptes $ !uider lhumanit vers son vritable

destin"

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*erceuse

Sommeille, I mon petit enfant,

Sous ma chanson et ma caresse,

on .me en ce rpit charmant

Fourra !oter la pure ivresse

%e senvoler dans l/nfini,

@ers son vritable sjour"

6ais vite dodo, mon chri,

6ais vite dodo, mon amour"

Ee veille sur ton corps de satin rose et blanc,

Cet adorable crin que vint choisir ton .me

Ee veille sur le fruit, sur la fleur de mon san!,

Sur le tmoin vivant de mon amour de femmeP"

el un saule pench sur un frle roseau

Ee demeure attentive au pied de ton berceau 0

Ee veille sur ton souffle et ta naissante vie

Bu$ mes soins maternels %ieu vient de confier

Ee veille prs de toi, vi!ilante et ravie,

Frte sil le fallait $ me sacrifier P

'nvers ltre qui tombe aux terrestres abDmes+es mres, mon enfant, ont des devoirs sublimes 0

Ee veillerai bientIt sur tes chers premiers pas,

u seras le second soleil de ma journe

Ee veillerai plus tard quand, dsertant mes bras,

u devras accomplir ta propre destineP

Far ma pense ardente et son constant essor

Ee te ferai de loin un beau bouclier dor 0

Ee veillerai toujours, comprends(tu ce m*stre,

't te prot!erai peut(tre encore mieux,Buand je terminerai ma t.che sur la terre

't que ta lvre chaude aura ferm mes *euxP

Car jaurai re!a!n le cleste riva!e

%oK tu viens de tenfuir comme un oiseau dora!e 0

%ors" Buand tu seras !rand, avide dun rcit

't las davoir chass les papillons dans lherbe,

Ee te rvlerai lhistoire de l'sprit,

Sa naissance divine et son destin superbeP


47/107

%j$, pour abreuver et ton corps et ton .me,

Ee mle dans mon lait des perles didal

't tisse autour de toi lharmonieuse trame

Bui fera de ton c&ur un vase de cristal P


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Au $iapason $e #Esprit


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oriental, coutons Saadi nous prsenter en quelques mots le drame occulte qui se joue $

travers une existence humaine"

N +orsque tu naquis, tu pleurais, et chacun riait autour de toi fais en sorte, lorsque tu

mourras, que tu ries et que tout le monde pleureP O

+orsque tu naquis, tu pleurais" Manifestation du re!ret, de lan!oisse de l.me davoir

quitt sa vraie patrie et de se sentir tombe dans le terrestre abDme"

't chacun riait autour de soi" Eoie l!itime de ceux qui accueillent cette .me, mais, en

mme temps, expression de leur i!norance vis($(vis du !rave m*stre que recouvre une

naissance humaine"

6ais en sorte, lorsque tu mourras, que tu ries et que tout le monde pleure" /ci apparaDt

le but spirituel de toute incarnation, le double devoir qu$ lhomme de slever, de prendre

conscience de limmortalit de son .me afin de pouvoir faire face jo*eusement $ la mort

lorsque cette dernire viendra le chercher $ la fin dune existence vcue sous le si!ne del


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+a terreur quelle inspire prsente un !ros obstacle $ lpanouissement spirituel des

hommes, car son m*stre, apparemment impntrable, apporte chez beaucoup le doute de

lexistence de %ieu et de sa justice"

%epuis lon!temps, lhumanit est lasse de la mort, mais, jusquici, elle en a toujours

affront lexprience sans faire leffort lo!ique de vrifier ce quil * a au(del$"

Jr, par suite des conflits successifs qui viennent densan!lanter le monde, ce problme

se trouve plac au premier plan de la conscience humaine" Jn aspire $ sonder le m*stre de la

reine des pouvantements et nombreux sont ceux qui sintressent $ la science de l


51/107

/l faut donc admettre que le dsir dimmortalit et la conqute de cette certitude

capitale doivent saccompa!ner dun autre effort que celui dun simple acquiescement mental

devant les vrits mises par les philosophies sotriques et les dmonstrations

exprimentales, si probantes soient(elles, faites par la science de l


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%ieu veut pour lhomme une connaissance de la vie future proportionne au

dveloppement de sa stature intellectuelle, cest pourquoi nous vo*ons la science

exprimentale de l


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#on, les temps meilleurs que lhumanit espre ne seront pratiquement possibles que

lorsque se sera modifie lattitude des hommes" %e mme quen un .!e lointain de

lvolution, lhomme, encore dans lanimalit se transforma en homme dot dune conscience

et dune .me, de mme aujourdhui, lhomme doit se prparer $ une transformation intrieure

qui lui vaudra de se reconnaDtre divin et par consquent apte $ tablir sur la terre un nouvelordre mondial adquat $ son dveloppement de conscience et $ sa stature spirituelle"

Cest $ ce !rand &uvre que sont appels $ collaborer tous les hommes de bonne

volont"


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/l rsulte de cet expos qui ne prtend tre dun coup d&il $ vol doiseau sur un

immense problme, que lhomme est appel, en chacune de ses existences, $ une initiation

troitement lie $ sa conscience, initiation qui nest, nous lavons compris, quun terme

dsi!nant le de!r que tout homme est tenu de franchir pour passer du r!ne humain dans le

r!ne spirituel, !este qui, en se rptant chez de plus en plus nombreux individus, amnera,par voie de consquence, ce r!ne sur la terre"

't quel meilleur initiateur lhomme peut(il avoir que son propre esprit, surtout

lorsquil se prpare $ en entendre la voix dans un tat de parfait quilibre de la tte et du c&ur,

autrement dit de l


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Le p#us "e# +oa%e

/l faut qu/l croisse et que je diminueP

Eean(;aptiste

Four entendre prcher le farouche prophte

%ont la voix rsonnait comme un marteau dairain,

Four voir le redoutable et fauve anachorte,

%es foules se massaient sur les bords du Eourdain"

Ln jour quil baptisait au sein de londe pure

Ceux que son rude appel loi!nait du pch,

/l vit venir $ lui, nu jusqu$ la ceinture,

Ln beau Galilen, modestement pench"

Jr, lorsquil tendit sur ce front adorable

Ses deux ru!ueuses mains dascte du dsert,

/l dcouvrit soudain un re!ard admirable,

Si pur quil crut * voir un coin de ciel ouvert"

%ans ces *eux merveilleux il vit tant de lumire

Bue son c&ur devina Celui quil baptisait"

N Serais(tu le Messie O J touchante prire

Bue fit l$ le ;aptiste alors quil bnissait 0

't Esus sen alla conservant le silencePMais le c&ur du prophte est envahi despoir,

Car il touche le but de sa noble existence,

Sa !rande mission peut prendre fin ce soir"

%epuis, sa !rave voix plus douce est devenue"

/l redira, parlant du Sauveur qui viendra

N /l faut, frres, qu/l croisse et que je diminue O"

Sur ce thme final souvent il prchera"

%ans ces mots prononcs avec mlancolie,Bue d


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't se pencher, mu, sur les !randes douleurs"

Mais pourquoi tant dappels passionns, m*stiques 0

< quoi bon se traDner sans cesse $ ses !enoux

'n pleurant des pchs et des fautes tra!iques 0

#e mrite(t(il pas des homma!es plus doux

Fourquoi lentretenir des faiblesses humaines,

%es erreurs qu/l abhorre et qui le font souffrir,

't toujours sexcuser par des paroles vaines 0

Ces re!rets ne sont point lobjet de son dsir"

#tait(/l pas venu, vers nous, comme un exemple

Buil faudra bien un jour imiter ici(bas

't cest ce qu/l attend dans linvisible emple"

Hlas, $ cet effort lhomme ne pense pas"


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La #e,on $e #atoe

Habitus comme vous ltes de mentendre, je sais fort bien que ce nest pas une

confrence purement scientifique, en loccurrence une le-on sur latomistique que vousattendez de moi"

't cest bien vrai" @ous savez que je ne suis pas une savante, mais une militante au

service de l'sprit et que cest toujours en sa faveur que je me permets dlever publiquement

la voix"

Ce soir, cest donc de manire philosophique que je vous entretiendrai de latome, cet

actuel champion de linfiniment petit dont lextraordinaire potentiel dner!ie proccupe le

monde $ tant de point de vue 0

Eai pens quil tait ncessaire de parler de latome de fa-on $ ce que ne sattache pas

$ lui lunique ide de destruction cre par le malfique en!in que lon a fait jaillir de sapuissance"

#est(ce pas le rIle du pote de chercher $ toujours dvoiler le cIt cach des choses,

$ mettre en valeur leurs secrtes beauts ou leurs qualits inconnues

Mais, rassurez(vous, mon but nest pas non plus de potiser sur latome, ni de

lidaliser $ travers des flots de littrature, je veux simplement, en maidant de certaines

dfinitions scientifiques lmentaires et en mUappu*ant sur des notions sotriques

fondamentales, faire envisa!er latome sous laspect qui lui convient, cest($(dire celui de

facteur de la vie divine et duquel il est permis dextraire non pas seulement une bombe

destructive mais une le-on de philosophie constructive"

Ee mexcuse par avance des parties abstraites de mon expos, il ne peut en tre

autrement dans la prsentation dun semblable sujet" Ee vous demanderai de suppler $

laridit de mes paroles par la comprhension du but qui manime inciter lhomme $

dcouvrir en lui l'sprit qui le meut et $ retrouver %ieu jusquau sein de latome 0

#ous savons que la notion datome, cet lment le plus simple, date de la plus haute

antiquit" %epuis toujours latome fut connu des initis occultes comme tant la base

fondamentale de la vie, de sa !nration et de sa manifestation varie dans les diffrents plans

cosmiques"

Mais, ctait l$ un secret jalousement !ard par ces initis aux vrits suprieures de la

vie, et cela avec juste raison afin de limiter le pouvoir des tres capables den msuser ou den

abuser" 1serve dont notre poque mme peut mesurer la profonde sa!esse 0P

Flus tard, nous avons entendu #eTton dfinir latome comme tant N une particule

dure, indivisible et ultime O, une chose quon ne peut subdiviser $ son tous" +atome fut

considr comme la plus petite unit de matire existante et appele la pierre fondamentale de

tout lunivers O par les savants de lre victorienne"

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/ls cro*aient ainsi avoir dcouvert ce qui se trouve $ la base de tous les phnomnes et

du monde objectif lui(mme" Mais, la dcouverte du radium et dautres substances

radioactives vint modifier cette notion de fond en comble"

Ce quils avaient envisa! comme la particule ultime ne ltait nullement et lon en

vint $ dfinir officiellement latome comme N centre de force, la base dun phnomnelectrique, un fo*er dner!ie actif en vertu de sa propre structure et d!a!eant ou de

lner!ie, ou de la chaleur ou des radiations O"

/l fut ds lors prsent comme N un tourbillon circulaire O, un centre de force et non

plus comme une particule de ce que nous considrons comme de la substance tan!ible"

/l se rvla que latome se compose dun no*au dner!ie positive entour ) comme le

soleil lest de ses plantes ) par des lectrons ou corpuscules n!atifs, ce qui divise latome de

lancienne science en un certain nombre de corps plus petits" Ces lments diffrent selon le

nombre et la disposition des lectrons n!atifs tournant autour de leur no*au positif et ils

!ravitent autour de cette char!e centrale dlectricit tout comme notre s*stme plantaire!ravite autour du soleil"

/l est admis que lon dcouvre dans latome un s*stme solaire complet, puisque lon

peut * reconnaDtre un soleil central autour duquel des plantes dcrivent leur orbite"

/l reprsente $ lui seul tout un univers et vrifie laxiome clbre dHerms

rism!iste qui proclame que N ce qui est en bas est comme ce qui est en haut O, axiome

exprimant la loi danalo!ie qui sapplique au microcosme comme au macrocosme et apporte

la lumire sur le m*stre cosmique"

;ref, nous fmes !ratifis dune dfinition de latome doK dcoule une conception

entirement nouvelle de la matire et qui bouleversa dinnombrables ides, thories et do!mes

scientifiques et reli!ieux"

Mais, que dire aujourdhui depuis que, pour ainsi arc(boute sur cette nouvelle

connaissance de la structure intime de latome, la science est parvenue, aprs lui avoir arrach

le secret de son ner!ie, $ dcouvrir le mo*en de la librer et de capter cette incommensurable

force

Ee nai pas $ vous exposer ici ce que constitue la dsint!ration atomique, la captation

et surtout lutilisation de la puissance nuclaire, dcouverte capitale qui imprime son nom aufronton de lre qui souvre et dont lapplication, hlas 0 #e laisse pas de plon!er dsormais

lhumanit dans une inexprimable an!oisse"

Cest l$ un nouveau problme qui se pose devant lhomme moderne et qui lui devient

une source daccablement, tant il est vrai quune science sans conscience ) celle que fla!ella

si justement 1abelais ) se prsente toujours comme un facteur de puissance t*rannique et non

comme un facteur de libration"

Mais, revenons $ latome, non pour lentrevoir $ travers lodieux emploi que lon veut

faire de sa force, mais pour chercher auprs de lui, dans lexamen de sa vie et de son

volution, un surcroDt de certitude en cette loi dUL#/' %/@/#' qui r!it toute la cration,

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pour couter la le-on dharmonie et de solidarit quil nous donne et dont nous avons

!randement besoin au cours du stade dvolution que nous traversons"

Ee crois fermement $ la vertu de lexemple et cest pourquoi je nai pas ju!

n!li!eable den chercher un jusquau sein du m*strieux ro*aume de latome dont je vais,

trs succinctement scruter devant vous la nature, la fonction, l situation cosmique etlvolution occulte, toutes choses intimement lies $ lvolution de lhomme"

Four nous, tres humains, le fait le plus commun de la vie est lexistence du monde

matriel, ce monde terrestre que nous pouvons voir et apprhender par nos cinq sens, cest($(

dire qui est objectif pour chacun de nous"

Jr, nous sommes informs aujourdhui quil nest que lexpression matrialise dune

6orce que nous, spiritualistes, osons qualifier de divine"

+$ oK lhomme de science dit 'ner!ie nous disons %ieu, mais ces deux termes

expriment la mme chose" #ous nous inclinons devant ces deux termes sachant quun jour ilsse confondront lorsque la reli!ion sera devenue scientifique et la science reli!ieuse, autrement

dit lorsque se ralisera la fusion des deux voies capitales de rint!ration de lhomme dans le

sein de labsolu et qui sont les voies de l


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Certes, notre limitation mentale actuelle ne nous permet pas de pntrer le m*stre de

la %ivinit non manifeste et il est probable quil en sera toujours ainsi pour tout ce qui en est

man"

Mais, nous devons travailler perptuellement $ pntrer le secret de la manifestation

divine, cest l$ le but de notre activit ternelle"

/l faut donc tudier toutes choses relevant de latome, car cette tude nous amne $ la

connaissance de plus en plus exacte des relations actives existant entre les mondes cosmiques

et ceci aide considrablement au dveloppement de notre conscience"

#ous pouvons ainsi concevoir rationnellement que lhomme possde en son N tre O

une tincelle de la divinit ) cest($(dire l'sprit ) trs obscurcie par la matire qui

lenveloppe au cours de la vie incarne" +homme doit travailler $ lvolution de cette matire

pour la Nsublimiser O et accomplir ce !rand &uvre $ travers les activits de la vie terrestre

ralises en parfait accord avec les lois qui le r!issent au cours de ses existences"

+e rIle de lesprit humain dans le plan matriel de la vie consiste $ faire voluer les

atomes ph*siques de ce plan par une transmutation capable de les lever au plan thrique et

ensuite jusquaux plans spirituels"

't cette transmutation seffectue !r.ce $ des oprations intelli!entes a*ant pour but un

accroissement de la polarit positive de ces atomes et une diminution de leur polarit

n!ative, modification qui transforme leur constitution vitale et leur permet de chan!er de

plan et de monde cosmique"

/l est facile de comprendre que cest en a!issant sur les atomes constitutifs de sa

propre personne que lhomme met le plus fortement son pouvoir en action" elle tait

lattitude des alchimistes du pass"

el est le principe de lvolution de la vie et celui de lvolution de la conscience

humaine, autrement dit la spiritualisation de lUhomme"

Far cette transmutation des atomes ph*siques en atomes thrique, ltre humain

accomplit le travail qui est le sien dans le domaine matriel de la vie et il prpare lentement

son or!anisme $ raliser une action identique sur les atomes astraux et mentaux correspondant

aux mondes qui lui sont accessibles et sur lesquels il est dtermin $ fonctionner de plus en

plus consciemment"


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+orsque toute lhumanit aura ralis cette opration, notre plante voluera elle(

mme en bloc pour amener la rint!ration de notre terre et du s*stme solaire dans le sein

divin afin den maner de nouveau en une manifestation nouvelle de vie qui ralisera sur un

plan suprieur de conscience lvolution ternelle de la vie universelle de latome cosmique"

't, sachons que ce !randiose phnomne dmanation et de rint!ration, dinspir et

dexpir divin se produit dans tous les domaines des s*stmes solaires et stellaires de lunivers"

Mais, revenons $ des donnes moins transcendantes sur latome, cest($(dire $ des

donnes plus immdiatement utiles"

#ous sommes avertis dsormais que cest dans latome que se trouve le point de

contact entre lesprit et la matire et cest l$ une dcouverte immense puisque aussi bien la

science matrialiste nima!inait les atomes que comme de la matire brute, alors que les

initis antiques et les occultistes leur reconnaissaient au contraire une part de spiritualit"

Ces derniers ont toujours vu dans chaque atome un centre de vitalit potentielle

possdant une intelli!ence latente" +a ph*sique moderne en adoptant les atomes ph*siques na

pas tenu compte du fait que les philosophes anciens cro*aient aux atomes anims et non pas $

des parcelles indivisibles de ce que Uon appelle la matire brute"


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mme, la seconde, son action sur les autres atomes, repoussant les uns, attirant les autres,

autrement dit lexercice de sa radio activit"

'n ?=>9, Sir Yilliam CrooQes, un des plus !rands savants du monde, parla, dans une

mmorable confrence, de la facult que possde latome de choisir sa propre voie, de

slectionner et de rejeter, et montra quon peut suivre la loi de slection naturelle $ traverstoutes les formes de la vie, depuis latome jusquaux formes les plus leves de ltre"

/l affirma que latome est susceptible dprouver, en outre, des sensations" Ces masses,

infiniment petites, possdent, en tant que centres de force, une .me persistante et chaque

atome est dou de sensation et de mouvement et dun instructif N dsir de vivre O"

%ans ces diffrentes qualits de latome, lner!ie, lintelli!ence, la facult de

slectionner, de rejeter, dattirer ou de repousser, la sensation, le mouvement et le dsir, ne

retrouvons(nous pas quelque chose de la ps*cholo!ie de ltre humain, sauf que ces

phnomnes oprent dans un ra*on plus troit et $ un de!r plus restreint

#e dcouvrons(nous pas l$ ce que lont peut appeler l.me de latome

#ous comprenons, ds lors, que latome est une entit vivante et ceci dans le sens oK

nous disons dun tre humain quil est une entit ou un no*au positif de force vitale tenant $

lintrieur de sa sphre dinfluence dautres vies plus petites, cest $( dire les cellules de nos

corps"

+a conception de latome considre comme une dmonstration positive dner!ie

tenant dans sa zone dactivit son pIle oppos, peut tre tendue, non seulement $ tous les

t*pes datomes, mais aussi $ ltre humain, ce dernier ntant simplement quun plus !rand

atome dou dune conscience plus vaste et dune amplitude de vibrations plus !rande"

Foussant cette ide plus loin, il a t permis de considrer la plante comme un atome,

la plante recelant une vie capable de retenir la substance de la sphre terrestre et toutes les

formes de vie qui se trouvent sur elle pour en faire une entit cohrente dote dune zone

spcifique dinfluence, entit dont la conscience se trouve aussi loi!ne de celle de lhomme

que celle(ci lest de la conscience de latome chimique"

't le s*stme solaire ne peut(il, $ son tour, tre envisa! comme un atome dont le

no*au central, le soleil, centre positif dner!ie tient les plantes dans sa sphre dinfluence" N

Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas O"

Si nous constatons de lintelli!ence dans latome, de lintelli!ence dans ltre humain

et dans la plante, nest(il pas lo!ique daffirmer lexistence dune intelli!ence derrire ce

plus !rand atome quest le s*stme solaire

't ceci nous amne tout naturellement $ admettre une intelli!ence suprme et $

concevoir aussi lo!iquement lexistence dun '1' %/@/#

Mais 1evenons $ nouveau $ notre examen du comportement de latome qui nous a

rvl une mthode dvolution base sur deux stades, lun stade atomique dans lequel

latome poursuivant sa propre vie centre sur elle(mme, se dmontre exclusivement pr(occup de sa propre volution et des rsultats, des contacts quil opre lautre, stade radio

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actif, qui devient manifest lorsque latome au fur et $ mesure de lvolution, commence $

ra!ir $ l!ard dune plus !rande vie, extrieure $ lui(mme, et ceci correspond $ la priode

oK se construisent les formes"

'n rsum, stade de vie active et radio active qui se retrouvent visiblement dans

lvolution de lhomme et peuvent expliquer le dveloppement de sa conscience"

#est(ce point la connaissance de ces choses qui a fait dire au Christ N le ro*aume de

%ieu est au(dedans de vous O, rappelant ainsi aux hommes Watomes humainsX que le centre de

la vie ou dner!ie divine se trouve en eux et que cest en partant de ce centre quils doivent

croDtre et stendre"

Chaque individu, en effet, conformment $ latome, vit dabord centr sur lui(mme, il

considre les choses de son propre point de vue et les vnements extrieurs ne lintressent

que dans la mesure oK ils le concernent lui(mme"

Fendant lon!temps, il ne ra!it aux choses que lorsquelles laffectentpersonnellement et tout ce qui arrive aux autres na dimportance pour lui que si cela le

concerne aussi" #ombreux sont les tres humains qui en sont encore $ ce stade de seule

activit interne, cest la priode dindividualisme intense au cours de laquelle le concept du N

moi O est investi dune importance capitale"

+a deuxime fa-on de croDtre de latome qui consiste dans ses relations avec les autres

atomes est une chose qui commence seulement $ poindre dans lintelli!ence humaine et $ *

prendre une importance l!itime"

+homme commence $ discerner la valeur respective de lmulation et de la

coopration, $ comprendre quil ne lui est pas possible de vivre !oRstement sa vie $ lcart du

!roupe humain dans lequel il a sa place, il saper-oit que son sort est li $ celui de ses

semblables et quil bnficie de leur avancement ou p.tit de leur retard en fait de pro!rs

humain"

Si tous les atomes ne vibrent pas comme ils le doivent, chaque atome du corps

constitu en souffre" /l en est de mme pour les atomes humains qui constituent lhumanit"


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Buand ltre humain se considrera et sera considr comme un centre de force divine,

son mode de vie subira une transformation radicale"

+e point de vue mdical, en particulier, sera lar!ement modifi du fait de lutilisation

et de la transmission des forces manant dune ner!ie jusqualors inconnue"

/l est vident que ce nest pas quau traitement de nos corps matriels que sera

applique la connaissance de la radio activit humaine, cette facult de ra*onnement que

lhomme possde $ linstar de latome, mais !alement au bnfice moral et spirituel de

lhumanit"

< ce sujet, il * aurait beaucoup de choses utiles $ dire, mais je dois me limiter dans

mon expos inspir des qualits de latome"

outefois, me trouvant dans un milieu averti de la possibilit de la !urison des

maladies par des mo*ens autres que ceux de la mdecine ordinaire, cest sur une explicationsotrique de lusa!e qui peut tre fait de la force atomique face $ cette capitale question

quest la sant que je mtendrai encore quelque peu avant de terminer"

+ordre des mdecins sattaque journellement aux !urisseurs sous prtexte que ces

hommes, non munis dun diplIme de !urisseur officiel, cest($(dire patent, nont pas le

droit, daprs la loi, de !urir leurs semblables"

+a lutte qui existe entre mdecins et !urisseurs nest pas nouvelle" Souvenons(nous

des savants prcurseurs, de ces dcouvreurs des lois de la vie, tels Faracelse,

Fasteur et tant dautres qui furent en combat pique avec les N officiels O de leur

temps, li!norance de ces derniers faisant constamment obstacle $ leurs dcouvertes ou $ leurs

thories en biolo!ie"

Si ces dcouvertes se sont imposes elles(mmes, si elles sont parvenues $ confondre

les oppositions intresses dresses contre elles, cest parce quelles taient bases sur la

vrit"

Cest pourquoi, de nos jours, la diffusion de quelques aper-us scientifiques et occultes

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