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Université d’Antananarivo Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo Mention Electronique Domaine : Science de l’ingénieur Mention : Electronique Parcours à visée de recherche : Systèmes et Dispositifs Electroniques Soutenu le : 25 juin 2016 Année universitaire : 2013-2014 Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée de Recherche Présenté par : SITRAKINIAVO Modeste Jedidja

Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

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Page 1: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

Université d’Antananarivo

Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo

Mention Electronique

Domaine : Science de l’ingénieur

Mention : Electronique

Parcours à visée de recherche : Systèmes et Dispositifs Electroniques

Soutenu le : 25 juin 2016

Année universitaire : 2013-2014

Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de

Master à Visée de Recherche

Présenté par : SITRAKINIAVO Modeste Jedidja

Page 2: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

Domaine : Science de l’ingénieur

Mention : Electronique

Parcours à visée de recherche : Systèmes et Dispositifs Electroniques

Devant le jury composé de :

Monsieur RASTEFANO Elisée, Président

Madame RABEHERIMANANA Lyliane Irène, Examinateur

Monsieur RATSIMBA Mamy Nirina, Examinateur

Monsieur RANDRIAMAROSON Rivo Mahandrisoa, Examinateur

Rapporteur : Monsieur HERINANTENAINA Edmond Fils

Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de

Master à Visée de Recherche

Présenté par : SITRAKINIAVO Modeste Jedidja

Soutenu le : 25 juin 2016

Année universitaire : 2013-2014

Page 3: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

i

REMERCIEMENTS

D’après les Saintes paroles de la Bible, selon Thessaloniciens : « En toutes

choses rendez grâce, car telle est la volonté de Dieu dans le Christ Jésus à votre égard

». C’est avec cette belle expression que je débute avec noblesse mes sincères remerciements

envers notre Seigneur Jésus-Christ pour toutes ses compassions de m’avoir donné

l’opportunité d’aboutir jusqu’au bout mes travaux de mémoire.

J’adresse également mes plus vifs remerciements à tous les membres du jury :

- Monsieur RASTEFANO Elisée, pour l’honneur qu’il m’a fait en présidant le

jury,

- Madame RABEHERIMANANA Lyliane Irène, Responsable du parcours à

visée de recherche SDE,

- Monsieur RATSIMBA Mamy Nirina, Enseignant dans le parcours SDE,

- et Monsieur RANDRIAMAROSON Rivo Mahandrisoa, Enseignant dans le

parcours SDE, pour l’intérêt qu’ils ont porté à mes recherches, en acceptant

d’examiner ce travail.

J’exprime également ma reconnaissance envers mon encadreur, Monsieur

HERINANTENAINA Edmond Fils pour tous ses précieux conseils et qualité

d’encadrement.

J’exprime mes gratitudes envers tous les enseignants de la mention électronique,

plus particulièrement ceux du parcours SDE, d’avoir partagé leurs connaissances et

leurs savoir-faire durant notre formation.

Je tiens aussi à remercier chaleureusement ma famille qui m’a soutenu durant tous

mes travaux, pour leurs appuis financiers, matériels et surtout moraux.

Et sans oublier tous mes amis et connaissances qui m’ont aussi apporté, de près

ou de loin, leurs soutiens et aides ; je vous remercie.

Jedidja

Page 4: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

ii

RESUME

A Madagascar, l’utilisation d’un système drone dans le processus de

développement économique est plus que nécessaire. Toutefois, la mise en œuvre

d’un tel système est toujours difficile à cause des contraintes liées au poids, à la

performance et à l’énergie à embarquer.

Dans ce mémoire, on a étudié le principe de fonctionnement d’un système qui

sert à gérer l’énergie embarquée dans un minidrone quadri rotor. Le logiciel SysML a

été utilisé pour modéliser le fonctionnement du système. Pour les aspects matériels,

on a conçu des modèles constituants le système de gestion d’énergie avec

MATLAB/SIMULINK. On a pu mettre au point un modèle de « calculateur » qui gère

l’énergie à bord. Des simulations ont été faites, et il a été constaté qu’avec ce

calculateur, l’exploitation de l’énergie embarquée est gérée d’une façon optimale.

Page 5: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

iii

LISTE DES ABREVIATIONS

AQL : Assurance Qualité Logiciel

CPLD : Complex Programmable Logic Device

FPGA : Field Programmable Arrays

GAL : Generic Array Logic

HALE : Haute Altitude Longue Endurance

IEEE : Institute of Electrical and Electronics Engineers

JTAG : Joint Test Action Group

MALE : Moyenne Altitude Longue Endurance

MPPT : Maximum Power Point Tracker

PIA : Programmable Interconnect Array

PC : Personal Computer

SysML : Systems Modeling Language

UML : Unified Modeling Language

VHDL : VHSIC Hardware Description Language

VHSIC : Very High Speed Integrated Circuit

Page 6: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

iv

TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS ............................................................................................................................. i

RESUME ............................................................................................................................................ii

LISTE DES ABREVIATIONS ................................................................................................................ iii

TABLES DES MATIERES .................................................................................................................... iv

LISTE DES FIGURES .......................................................................................................................... vi

INTRODUCTION ............................................................................................................................... 1

Chapitre 1. Processus de développement d’un produit .................................................................. 2

1.1. Les différents types de cycle de développement .................................................................. 2

1.1.1. Modèle en CASCADE ...................................................................................................... 2

1.1.2. Modèle en V ................................................................................................................... 3

1.1.3. Autres modèles .............................................................................................................. 4

1.2. Test et Validation d’un logiciel ............................................................................................. 5

1.2.1. Définition et terminologie .............................................................................................. 5

1.2.2. Validation d’un logiciel .................................................................................................. 6

1.3. Les principaux outils utilisés dans la conception d’un système embarqué .......................... 6

1.3.1. Le Complex Programmable Logic Device ou CPLD ......................................................... 6

1.3.2. Le Field Programmable Gates Arrays ou FPGA .............................................................. 8

1.3.3. Outil de développement du CPLD-FPGA : le langage Very high speed integrated

circuits Hardware Description Langage ou VHDL .................................................................. 10

1.3.4. L’interface Joint Test Action Group ou JTAG ................................................................ 10

Page 7: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

v

Chapitre 2. Principe de fonctionnement de la carte de contrôle .................................................. 13

2.1. Principe de base du système de gestion d’énergie ............................................................. 13

2.1.1. Prototype de l’architecture du minidrone ................................................................... 14

2.1.2. Synoptique de la carte de contrôle pour la gestion d’énergie ..................................... 15

2.2. Analyse du système sous Systems Modeling Language ou SysML ..................................... 16

2.2.1. Modélisation des exigences ......................................................................................... 17

2.2.2. Diagramme des cas d’utilisation ................................................................................. 18

2.2.3. Diagramme de définition de bloc ................................................................................ 19

2.2.4. Diagramme d’activité .................................................................................................. 22

Chapitre 3. Modélisations et simulations ..................................................................................... 27

3.1. Modélisations du système .................................................................................................. 27

3.1.1. Modélisation du panneau solaire ................................................................................ 27

3.1.2. Modélisation de la batterie ......................................................................................... 34

3.2. Simulation du système de gestion de l’énergie embarquée............................................... 36

3.2.1. Simulation du panneau solaire .................................................................................... 36

3.2.2. Simulation du système de gestion de l’énergie embarquée ........................................ 41

CONCLUSION ................................................................................................................................. 48

Annexe 1. Cycle de vie des logiciels ............................................................................................... 49

Annexe 2. Présentation générale du langage SysML .................................................................... 53

Annexe 3. Extrait du programme du calculateur embarquer pour gérer l’énergie ...................... 56

REFERENCES .................................................................................................................................. 58

Page 8: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

vi

LISTE DES FIGURES

Figure 1.1. Cycle en CASCADE ............................................................................................ 2

Figure 1.2. Cycle en V ......................................................................................................... 3

Figure 1.3. Circuit d'un CPLD.............................................................................................. 7

Figure 1.4. Structure interne des XC9500XL ...................................................................... 8

Figure 1.5. Structure d'un circuit FPGA .............................................................................. 9

Figure 1.6. Synoptique d'un interface JTAG d'un composant .......................................... 11

Figure 1.7. Schéma du montage de l'interface JTAG ....................................................... 12

Figure 2.1. Principe de base du système .......................................................................... 13

Figure 2.2. Architecture global du minidrone étudié ...................................................... 14

Figure 2.3. Synoptique des relais de commande ............................................................ 15

Figure 2.4. Synoptique de la carte de gestion de l’énergie embarquée .......................... 16

Figure 2.5. Diagramme d’exigence du système de Gestion de l’énergie embarquée ..... 17

Figure 2.6. Les acteurs du système .................................................................................. 19

Figure 2.7. Les cas d'utilisation du système ..................................................................... 19

Figure 2.8. Diagramme de cas d'utilisation du système .................................................. 20

Figure 2.9. Diagramme de définition de blocs du système ............................................. 22

Figure 2.10. Diagramme d'activité général du système .................................................. 23

Figure 2.11. Diagramme d'activité de la surveillance de l'énergie du panneau ............. 24

Figure 2.12. Diagramme d'activité de la surveillance de la batterie ............................... 25

Figure 2.13. Diagramme d'activité du calcul d'autonomie ............................................. 26

Figure 3.1. Schéma d’application de l’effet photovoltaïque ........................................... 27

Figure 3.2. Circuit équivalent d'une Cellule PV - modèle idéal ........................................ 28

Figure 3.3. Circuit équivalent d'une cellule PV - Modèle 1-D........................................... 29

Figure 3.4. Caractéristiques I-V et P-V d’une cellule solaire MSX60 ................................ 30

Figure 3.5. Influence de l'éclairement sur la caractéristique d'une cellule solaire .......... 31

Figure 3.6. Influence de la température sur la caractéristique d’une cellule solaire ...... 31

Figure 3.7. Structure d'un panneau solaire .................................................................... 32

Figure 3.8. Caractéristiques résultantes d’un groupement de ns cellules en série ......... 33

Figure 3.9. Caractéristiques résultant d’un groupement de np cellules en parallèle ...... 33

Page 9: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

vii

Figure 3.10. Principe de fonctionnement d’une batterie ................................................. 34

Figure 3.11. Variation de la capacité en fonction du courant de décharge .................... 35

Figure 3.12. Variation de la capacité en fonction de la température ............................. 35

Figure 3.13. Schéma de base des cellules du panneau solaire ........................................ 36

Figure 3.14. Les paramètres de base d’une cellule du panneau solaire .......................... 37

Figure 3.15. Simulation du module du panneau solaire .................................................. 37

Figure 3.16. Caractéristique du panneau solaire en fonction de l’éclairage ................... 38

Figure 3.17. Synoptique de la batterie et le circuit de charge ......................................... 38

Figure 3.18. Synoptique du chargeur de la batterie ........................................................ 39

Figure 3.19. Allure de l’éclairement de la simulation ...................................................... 39

Figure 3.20. Résultat de la simulation ............................................................................. 40

Figure 3.21. Synoptique du montage global du système de gestion d’énergie embarquée ......................................................................................................................................... 42

Figure 3.22. Les constituants du CALCULATEUR .............................................................. 43

Figure 3.23. Simulation avec une batterie 100% chargée et une demande en puissance de 150W ........................................................................................................................... 46

Figure 3.24. Simulation avec une batterie en cours de charge et une demande en puissance de 450W .......................................................................................................... 47

Figure A.1. Etape de développement d’un logiciel .......................................................... 51

Figure A.2. Nano-drone ................................................................................................... 53

Figure A.3. Micro-drone ................................................................................................... 54

Figure A.4. Mini-drone ..................................................................................................... 54

Figure A.5. Drone MALE ................................................................................................... 55

Figure A.6. Drone HALE .................................................................................................... 55

Figure A.7. Les diagrammes SysML ................................................................................. 56

Page 10: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

1

INTRODUCTION

Depuis la nuit des temps, l’Homme s’est préoccupé à la recherche de la source

d’énergie pour répondre à ses besoins. Suite à cette soif de découverte, plusieurs inventions

ont été faites si nous ne citons que l’électricité qui est le pilier de toutes les évolutions

modernes. Mais souvent, le problème pour les chercheurs c’est de voir comment concevoir

un objet de conservation d’énergie avec une grande capacité de stockage mais d’une taille

réduite.

Dans les domaines de la nouvelle technologie et plus particulièrement dans les

systèmes embarqués, le problème est de taille. En effet, pour un système embarqué comme

le drone, trouver une solution optimale aux contraintes imposées par le poids, la performance

et la quantité d’énergie à embarquer est toujours un défi.

A Madagascar, l’utilisation des drones pour appuyer le développement économique

est plus que nécessaire. Conscient que l’utilisation des drones est d’une importance capitale

malgré la complexité de mise en œuvre, dans ce mémoire, nous essayons d’apporter notre

contribution pour rendre possible l’usage des drones plus performants dans notre pays.

Le présent mémoire intitulé « Système de gestion d’énergie embarquée dans un

minidrone » est divisé en trois chapitres. Dans le premier chapitre, nous allons présenter le

processus de développement d’un produit. On y traitera les différents types de cycle de

développement d’un produit, le test et la validation d’un logiciel ainsi que les principaux outils

utilisés dans la conception d’un système embarqué. Le deuxième chapitre sera axé sur le

principe de fonctionnement de la carte de contrôle qui sert à contrôler l’énergie embarquée

dans un minidrone quadrirotor. Enfin, dans le troisième chapitre, on montrera les résultats

obtenus via les simulations des modèles conçus en se basant sur le chapitre 2.

Page 11: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

2

Chapitre 1. Processus de développement d’un produit

Pour obtenir un système opérationnel, il faut suivre certain nombre de processus. Dans

ce chapitre, nous allons essayer d’expliciter les marches à suivre en étudiant les différents

types de cycle de développement, le test et la validation d’un logiciel ainsi que les outils utilisés

dans la conception d’un système embarqué.

1.1. Les différents types de cycle de développement

Un modèle est une représentation abstraite et simplifiée de la réalisation en vue de la

décrire et il exclut certains détails de la réalité qui n’influent pas de manière significative sur

le phénomène étudié. Les modèles doivent avoir un comportement très proche du phénomène

réel. Les différents modèles présentés dans ce paragraphe sont basés sur l’étude du cycle de

vie des logiciels (Annexe1).

1.1.1. Modèle en CASCADE

Le modèle de cycle de vie en cascade est un modèle linéaire qui a été mise au point dès

1966, puis formalisé aux alentours de 1970 (Fig.1.1) [1].

Figure 1.1. Cycle en CASCADE [1]

Etude préliminaire

Analyse des besoins

Conception générale

Conception détaillée

Intégration

Déploiement

Exploitation et

Maintenance

Programmation

Validation

Validation

Vérification

Vérification

Test unitaire

Test

d’intégration

Validation

Page 12: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

3

a. Principe

Dans ce modèle, le principe est très simple. Chaque phase se termine à une date

précise par la production de certains documents ou logiciels. Les résultats sont définis sur

la base des interactions entre étapes. Ils sont soumis à une revue approfondie et on ne

passe pas à la phase suivante que s’ils sont jugés satisfaisants.

b. Avantages et Inconvénients

i. Avantages

C’est un modèle facile à utiliser, à comprendre et fonctionne bien quand la qualité

est beaucoup plus importante que les couts. Il est bien adapté pour des petits

systèmes et avec une facilité de planification des étapes et des délais.

ii. Inconvénients

Une phase ne peut démarrer que si l’étape précédente est finie et la vérification

du bon fonctionnement du système s’effectue très tardivement. Il n’est pas flexible,

car il ne traite pas les évolutions et les exigences du logiciel.

c. Environnements d’utilisations

Il est recommandé d’utiliser le modèle en CASCADE si la phase de spécification a été

très bien faite, la définition du produit est stable et que la technologie utilisée est bien

maîtrisée

1.1.2. Modèle en V

Le modèle en V demeure actuellement le cycle de vie le plus connu et le plus utilisé. Ce

diagramme est parcouru de gauche à droite en suivant la forme de la lettre (Fig.1.2). Les

activités de construction précèdent les activités de validation et vérification.

Orientation

Analyse des besoins

Conception de l’architecture

Conception détaillée

Tests d’intégration

Tests d’acceptation

Maintenance

Test unitaire

Codage

Figure 1.2. Cycle en V [1]

Page 13: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

4

a. Principe

Le principe de ce modèle est que les procédures de vérification de la conformité du

logiciel aux spécifications doivent être élaborées dès les phases de conception. Comme

illustré dans la figure.1.3, le système à développer serait décomposé en module. Chaque

module serait conçu, développé et testé séparément. Les différents modules pourraient

alors être intégrés dans le système global au fur et à mesure.

b. Avantages et Inconvénients

i. Avantages

Les tests sont effectués à chaque étape et le planning est établi à l’avance. En

plus, les phases de validation sont prises en main très tôt dans le processus de

développement.

ii. Inconvénients

C’est un modèle plus complexe que le modèle en cascade, difficile à mettre en

œuvre et la phase de conception et de réalisation sont difficiles à séparer.

c. Environnements d’utilisations

Il est recommandé d’utiliser le modèle en V, si :

- les spécifications de besoins sont bien faites,

- la solution à développer et la technologie à utiliser sont parfaitement connues,

- les changements sont faits avant l’analyse.

1.1.3. Autres modèles

a. Modèle de cycle de vie en spirale

Proposé par Boehm en 1988, ce modèle est beaucoup plus général que le modèle en

V. Il met l’accent sur l’activité d’analyse des risques.

Chaque cycle de la spirale se déroule en quatre phases :

- la détermination des objectifs, des alternatives et des contraintes ;

- l’analyse des risques, évaluation des alternatives ;

- le développement et vérification de la solution retenue ;

- la revue des résultats et vérification du cycle suivant.

Le modèle utilise des maquettes exploratoires pour guider la phase de conception du

cycle suivant.

Page 14: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

5

b. Modèle par incrément

Dans le modèle par incrément, un seul ensemble de composant est développé à la

fois. Des incréments viennent s’intégrer à un noyau de logiciel développé au préalable.

Les avantages de ce type de modèle sont :

- chaque développement est moins complexe ,

- les intégrations sont progressives ,

- et il est possible de livrer et de mettre en service chaque incrément.

Les risques de ce type de modèle sont :

- la remise en cause les incréments précédents ,

- et l’impossibilité d’intégrer de nouveaux incréments.

1.2. Test et Validation d’un logiciel

1.2.1. Définition et terminologie

a. Le test du logiciel

Le test du logiciel est une approche dynamique de la vérification destinée à s’assurer

que ce logiciel possède effectivement les caractéristiques requises pour son contexte

d’utilisation.

La première action à entreprendre est donc de décrire avec précision ce contexte, en

particulier les fonctionnalités attendues, les contraintes d’environnement, ou encore les

situations dangereuses à considérer.

Ainsi, les tests permettent de valider une application ou un module tout au long de son

développement.

b. Les différents types de test du logiciel

Les tests doivent être menés à différents niveaux du développement d’un logiciel. En

suivant le « cycle en V » de développement du logiciel, ils se décomposent en trois types :

i. Test unitaire

On effectue ce test pour démontrer que chaque module effectue toute la fonction

prévue et seulement cette fonction. On peut distinguer dans ces tests unitaires : les

tests de logique (recherche d’erreur) et les tests de calcul (vérification des résultats

des calculs, des performances, de l’exactitude des algorithmes).

Page 15: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

6

ii. Test d’intégration

Le test d’intégration est fait pour démontrer le bon fonctionnement d’unités

fonctionnelles constituées d’un assemblage de module. Ils portent principalement sur

la vérification des enchaînements entre modules, la circulation des données, les

aspects dynamiques, les séquences d’évènements prévus et les reprises en cas

d’interruption.

iii. Test de validation

Le test de validation est utilisé pour s’assurer que le logiciel implanté dans le

matériel répond aux spécifications fonctionnelles. On vérifie plus particulièrement les

fonctions générales, les interfaces matériel/logiciel, le fonctionnement temps réel, les

performances, l’utilisation et l’allocation des ressources.

1.2.2. Validation d’un logiciel

La phase de validation est le fait de vérifier que le logiciel répond bien aux exigences

définies dans le document de spécification des exigences du logiciel (cahier de charge). Ces

tests sont accompagnés de document de :

- plan de test, qui définit l’organisation et l’environnement de mise en œuvre des tests,

ainsi que la prévision et la planification des tests.

- description des tests de validation du logiciel, qui sert de support à l’exécution des tests.

Il décrit les procédures et les outils à mettre en œuvre.

- rapport de tests de validation du logiciel, qui enregistre les résultats du déroulement des

test.

La procédure de validation consiste donc à exécuter les tests du document de

description des tests de validation du logiciel et à enregistrer les résultats des tests dans le

rapport des tests de validation du logiciel.

Page 16: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

7

1.3. Les principaux outils utilisés dans la conception d’un système

embarqué

On utilise des circuits programmables pour concevoir un système embarqué.

1.3.1. Le Complex Programmable Logic Device ou CPLD

a. Définition

Le CPLD est un circuit programmable hiérarchique regroupant un ensemble de circuit

programmable élémentaire et un réseau d’interconnexion programmable.

Chacun des blocs logiques élémentaires est équivalent à un circuit GAL (Generic Array

Logic) et l’ensemble de ceux-ci est relié au bloc d’interconnexion PIA (Programmable

Interconnect Array) (Fig.1.3) [2].

b. Structure interne des CPLDs.

Considérons la famille XC9500XL de Xilinx, on a [3] :

- une tension d’alimentation de 3.3V,

- une fréquence maximale de fonctionnement jusqu’à 208 MHz ;

Figure 1.3. Circuit d'un CPLD [2]

Page 17: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

8

La structure interne des CPLDs XC9500XL correspond au schéma de la Fig.1.4.

c. Les limitations

Les CPLDs disposent quelques limites :

- ils sont impossibles d’implémenter des fonctions multi-niveaux et de partager des

produits entre fonctions,

- ils n’ont qu’un seul chemin entre deux points,

- ils ne sont pas flexibles.

1.3.2. Le Field Programmable Gates Arrays ou FPGA

a. Définition

Les FPGA sont des composants entièrement reconfigurables. Ce qui permet de les

reprogrammer à volonté afin d’accélérer certaines phases de calcul.

Cette technologie permet d’implanter un grand nombre d’applications et offre une solution

d’implantation matérielle à faible coût.

Figure 1.4. Structure interne des XC9500XL [2]

Page 18: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

9

Les FPGAs sont utilisés dans de nombreuses applications, dont :

- le prototypage de nouveaux circuits ;

- le fabrication de composants spéciaux en petite série ;

- l’adaptation aux besoins rencontrés lors de l’utilisation ;

- les systèmes de commande à temps réel ;

- et les systèmes embarqués.

b. Architecture

Les circuits FPGA sont constitués d’une matrice des blocs logiques programmables

entourés de bloc d’entrée/sortie programmable. L’ensemble est relié par un réseau

d’interconnexion programmable comme présenté dans la Fig.1.5.

La structure du FPGA présentée dans la Fig.1.6 est composée de :

- cellules d’entrées/sorties modifiables, qui servent d’interfaces entre les broches du

circuit et le cœur du FPGA pour adapter les signaux d’alimentation, les signaux

d’horloge, les signaux de configuration du FPGA et les signaux de test,

- blocs logiques ou éléments logiques, contenant les fonctions logiques combinatoires

et séquentielles,

- des réseaux d’interconnexions, qui relient entre eux les blocs logiques et les blocs

d’entrées/sorties,

- un microprocesseur, pour ordonnancer les commandes reçues par le FPGA.

Figure 1.5. Structure d'un circuit FPGA [2]

Page 19: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

10

Les avantages du FPGA

Les FPGAs présentent plusieurs avantages :

- ce sont des circuits reprogrammables, ce qui les permettent d’être modulable et

donne la possibilité de modifier le programme générique de base afin de rendre

spécifique au circuit utilisé.

- ils sont réutilisables à d’autres projets ;

- leurs reprogrammations sont quasi-instantanées, ce qui les rendent plus rapide

à implémenter.

1.3.3. Outil de développement du CPLD-FPGA : le langage Very high speed

integrated circuits Hardware Description Langage ou VHDL

a. Généralité

Le but d’un langage de description matériel tel que le VHDL est de faciliter le

développement d’un circuit numérique en fournissant une méthode rigoureuse de

description du fonctionnement et de l’architecture du circuit désiré. Cet outil va permettre

au concepteur de programmer le circuit à partir de la description de la fonction à réaliser.

La compilation va permettre dans un premier temps de vérifier la cohérence de la

description et la syntaxe du langage utilisé, puis d’effectuer une simulation fonctionnelle.

b. Principe

Etant donné qu’un circuit logique programmable, est un ensemble de portes et de

bascules élémentaires, intégrées dans un même puce, mais déconnectées les unes des

autres, le développeur, via un langage de description (Verilog, VHDL), relie les portes ou

les bascules nécessaires, en vue d’obtenir la structure logique souhaitée.

1.3.4. L’interface Joint Test Action Group ou JTAG

a. Généralité

Le JTAG est le nom de la norme IEEE 1149.1 intitulée “Standard Test Access Port

and Boundary-Scan Architecture" [4]. Cette interface permet de tester chaque composant

d’un ensemble de systèmes électroniques de manière isolée, et d’observer les états de

toutes les lignes internes et périphériques des composants. Il est alors possible de

déterminer les circuits défectueux, et les pistes en court-circuit ou altérées.

JTAG est une norme désignant un protocole de communication conçue pour le test de

carte électronique.

Page 20: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

11

b. Les intérêts de l’interface

Le principal intérêt de ce procédé est de rendre possible la programmation d’un

circuit par la même interface, sans pour autant perturber ou altérer la fonctionnalité des

circuits en plein activité.

De plus, les tests sont réalisables quels que soient les composants utilisés et on

décède de manière sure et précise les défauts de conception. Il devient donc possible de

tester des infrastructures électroniques complexes, tout en évitant de démonter les

équipements pour tester et mesurer physiquement les points critiques.

Enfin, la rapidité est un autre de ses intérêts. Il est possible d’effectuer les tests

rapidement pour réagir dans un délai très court.

c. Synoptique de l’interface physique

Un composant compatible JTAG est constitué d’un circuit joint à une interface JTAG.

Cette interface a une structure proche d’une unité de traitement informatique. Elle

fonctionne avec des données et des instructions. Elle possède des registres

caractéristiques et un contrôleur pilote les informations. Pour un composant, elle est

définie par le schéma synoptique de la Fig.1.6.

Figure 1.6. Synoptique d'un interface JTAG d'un composant [5]

Page 21: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

12

d. Mode opératoire

Une interface JTAG est connectée entre la carte cible et un ordinateur pour

l’opération de programmation in-situ, comme le montre la Fig.1.7.

.

Dans ce chapitre, nous avons pu voir les étapes de conception d’un logiciel et les

outils spécifiques pour une carte de contrôle embarqué. Ces éléments donnent la facilité

de conception ainsi que la possibilité de modification du système embarqué.

L’exploitation de ces avantages sera présentée dans le chapitre suivant lors de la

modélisation d’une carte de contrôle qui sert à gérer l’énergie embarquée dans un

minidrone quadrirotor (Annexe 2).

Figure 1.7. Schéma du montage de l'interface JTAG [6]

Page 22: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

13

Chapitre 2. Principe de fonctionnement de la carte de

contrôle

Modéliser un système avant sa réalisation permet de mieux comprendre le

fonctionnement du système. C’est également un moyen de maîtriser sa complexité et

d’assurer sa cohérence. Un modèle est un langage commun, précis, qui est connu par tous

les membres de l’équipe. Il est donc, à ce titre, un vecteur privilégié pour communiquer. Dans

le domaine de l’ingénierie du logiciel, le modèle permet de mieux répartir les tâches et

d’automatiser certaines d’entre elles.

2.1. Principe de base du système de gestion d’énergie

Plusieurs études ont été déjà menées sur la conception d’un modèle d’un minidrone

pour plusieurs usages différents.

Mais le problème qui se pose jusqu’aujourd’hui est comment optimiser la source d’énergie

embarquée utilisée durant le vol du minidrone ?

Le principe de base amené par cette carte de contrôle de la gestion d’énergie embarquée est

de gérer les deux types de source d’énergie : panneau solaire et batterie (Fig.2.1).

L’objectif est d’utiliser plus l’énergie fournie par le panneau solaire, afin de diminuer le nombre

de batterie utilisée pour minimiser l’encombrement et le poids.

Figure 2.1. Principe de base du système

Page 23: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

14

Notons que le modèle en V est utilisé pour le processus de conception de ce système,

pour ses divers avantages comme mentionnés dans le Chapitre1.

Prototype de l’architecture du minidrone

Dans nos études, nous allons utiliser le modèle présenté dans la référence [7].

L’architecture du minidrone est représenté à la Fig.2.2.

Figure 2.2. Architecture global du minidrone étudié [7]

Le système à concevoir

Page 24: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

15

Synoptique de la carte de contrôle pour la gestion d’énergie :

Comme l’illustre la figure.2.3, quelques modifications ont été apportées pour pouvoir

améliorer la gestion de l’énergie en intégrale.

a. Implantation du module de surveillance

Trois modules de surveillance ont été installés pour surveiller respectivement en temps

réel :

- la puissance fournie par le panneau solaire,

- l’état de charge de la batterie,

- la puissance d’énergie fournie par les sources d’énergie,

- et la puissance d’énergie demandée par le minidrone.

b. Utilisation d’un capteur de température

Un capteur de température est utilisé pour que le régulateur puisse calculer

l’autonomie du panneau solaire en fonction de ce dernier.

c. Utilisation de relais

Deux relais commandés par le « CALCULATEUR » sont ensuite utilisés pour choisir

le type de source d’énergie sollicité (Fig.2.3).

Figure 2.3. Synoptique des relais de commande

Page 25: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

16

Ainsi, on peut utiliser directement, soit l’énergie fournie par les panneaux solaires, soit

l’énergie stockée dans les batteries. Dans la pire des cas, on exploite les deux.

2.2. Analyse du système sous Systems Modeling Language ou

SysML

SysML est un profil d’UML 2.0 fournissant aux ingénieurs un langage de modélisation

allant bien au-delà des problématiques de l’informatique [8].

SysML est un langage graphique, composé de diagramme qui permet d’aborder plus

facilement les systèmes pluri techniques (Annexe2).

Les diagrammes SysML permettent de représenter :

- les exigences du système,

- les composants du système,

- les flux de toute nature (matière, énergie et information),

- et le fonctionnement du système.

Panneau solaire

BATTERIE Système de

protection

batterie

Système de

surveillance

batterie

Système de

surveillance énergie

du panneau solaire

Système de

surveillance des

charges demandées

CARTE MERE

Les

appareils

Système de

régulation

Système de surveillance

des énergie fournis

CALCULATEUR

Capteur de

température

Figure 2.4. Synoptique de la carte de gestion de l’énergie embarquée

: signal de consigne

: signal de commande

: energies fournies

Page 26: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

17

2.2.1. Modélisation des exigences

Une exigence spécifie une capacité ou une condition qui doit être satisfaite. Dans le cas

d’une modélisation d’un système, une exigence définie un niveau de performance qu’une

fonctionnalité de ce système doit atteindre.

Un diagramme des exigences permet de hiérarchiser et de décrire les exigences d’un système

sous la forme de graphique, de tableau ou d’arborescence.

a. Diagramme d’exigence global du système gestion d’alimentation

La figure.2.5 montre le diagramme d’exigence de notre système de gestion

d’alimentation

b. Spécifications des exigences

Comme le montre la figure.2.5, il existe plusieurs exigences que doit fournir le

système de gestion de l’énergie embarquée pour bien gérer les sources d’énergie.

i. Surveiller l’énergie fournie par le panneau solaire

Le système doit mesurer la tension et le courant fournis par le panneau solaire.

Ensuite, il calcule la proportionnalité de ces derniers par rapport à la température

fournie par le soleil pour pouvoir calculer la charge que peut supporter le panneau

solaire.

Figure 2.5. Diagramme d’exigence du système de Gestion de l’énergie embarquée

Page 27: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

18

ii. Surveiller le niveau de charge de la batterie :

Le système doit mesurer la tension et le courant fournis par la batterie en

calculant la puissance fournie par cette dernière. Il calcule ensuite l’autonomie de la

batterie en fonction de la charge demandée.

iii. Surveiller la charge demandée :

Le système doit collecter des informations vers la carte mère à temps réel sur le

niveau de la charge demandée, en fonction des besoins du minidrone.

iv. Surveiller l’énergie fournie par le système :

Pour pouvoir prendre la bonne décision et pour vérifier le bon fonctionnement

des sources d’énergie de la minidrone (panneau solaire et batterie), le système doit

mesurer à temps réel l’énergie fournie par le système.

v. Protéger la batterie :

Pour conserver le bon fonctionnement de la batterie, le système doit procéder à

la coupure de la charge de la batterie une fois cette dernière est chargée et rechargée

dans le cas contraire.

vi. Choisir le type de source d’énergie :

Après avoir collecter toutes les informations des sources d’énergie et la charge

demandée par le minidrone, le système doit prendre une décision sur le choix du type

de source d’énergie (panneau solaire et/ou batterie).

vii. Envoyer un signal d’alarme :

Une fois l’énergie fournie par les sources d’énergie est insuffisante par rapport à

la demande, le système doit envoyer un signal d’alarme à la carte mère pour signaler

la situation critique, et force le minidrone à atterrir.

2.2.2. Diagramme des cas d’utilisation

Un cas d’utilisation est la description d’un ensemble de séquences d’actions qu’un

système effectue pour produire un résultat observable à un acteur.

Les diagrammes de cas d’utilisation décrivent ce qu’un système fait du point d’un observateur

externe. Il exprime les services offerts par le système aux utilisateurs.

Page 28: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

19

a. Les acteurs du système

i. Définition

Un acteur représente un élément externe qui interagit avec le système. Cet

élément peut être un utilisateur ou un système tiers.

Tous les éléments extérieurs qui stimulent le système et tous les éléments

extérieurs qui sont utilisés par le système sont représentés par des acteurs.

ii. Représentation des acteurs du système

Le système présente trois types d’acteur différent (Fig.2.6), dont :

- le calculateur, l’acteur primaire qui effectue tous les actions au niveau du

système ;

- le panneau solaire et la batterie, deux acteurs secondaires qui interagissent

avec le système sur le choix de la source d’énergie.

b. Le cas d’utilisation

i. Définition

Le cas d’utilisation modélise un dialogue entre un acteur et le système. Il permet

de mettre en évidence les relations fonctionnelles entre les acteurs et le système

étudié.

ii. Représentation des cas d’utilisation du système

Le système présente trois types de cas d’utilisation pour pouvoir gérer la source

d’énergie (Fig.2.7)

Figure 2.6. Les acteurs du système

Contrôler la charge

de la batterie Choisir la source

d’énergie

Envoyer une

alarme

Figure 2.7. Les cas d'utilisation du système

CALCULATEUR

Page 29: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

20

c. Diagramme de cas d’utilisation du système

Le diagramme de la figure.2.8 donne un aperçu détaillé des cas d’utilisation du

système de gestion d’alimentation embarqué du minidrone, ainsi que les interactions avec

les acteurs primaires et secondaires.

Le diagramme montre que dans le cas d’utilisation « choisir la source d’énergie », les

deux acteurs secondaires : panneau solaire et batterie s’interagissent dans le système.

Nous pouvons remarquer que pour contrôler la charge de la batterie, le système n’a

que deux options :

- Charger la batterie : dans le cas où cette dernière est déchargée ;

- Couper la charge de la batterie : dans le cas contraire.

Cette coupure de charge, quand la batterie est chargée, est exécutée pour conserver

le bon état de la batterie.

Figure 2.8. Diagramme de cas d'utilisation du système

CALCULATEUR

Page 30: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

21

2.2.3. Diagramme de définition de bloc

Le bloc SysML constitue la brique de base pour la modélisation de la structure d’un

système. Ce bloc peut représenter un système complet, un sous-système ou un composant

élémentaire.

On a différentes zones :

- la définition du bloc qui présente son nom et son type,

- les attributs qui représentent des propriétés qui caractérisent ce bloc,

- et les opérations qui représentent ce que l’on peut demander au bloc.

a. Diagramme de définition de bloc du système

Le diagramme de définition de bloc du système de gestion d’alimentation (Fig.2.9) est

composé de plusieurs sous-systèmes dont chacun joue un rôle bien précis :

i. le calculateur

C’est le sous-système qui gère la source de l’énergie en fonction des

circonstances existantes.

ii. le capteur de température

C’est le sous-système qui fournit la valeur de la température à temps réel.

iii. le système de surveillance de la charge demandée

C’est le sous-système qui collecte l’information concernant le niveau de la charge

demandée par le minidrone donnée par la carte mère.

iv. le système de surveillance de l’énergie fournie par les sources d’énergie

C’est le sous-système qui mesure la puissance des énergies fournies par les

sources d’énergie embarquée.

v. le système de surveillance du niveau de charge de la batterie

C’est le sous-système qui mesure le niveau de charge de la batterie ainsi que son

autonomie en fonction de la charge demandée.

vi. le système de surveillance de l’énergie fournie par le panneau solaire

C’est le sous-système qui mesure la puissance fournie par le panneau solaire.

Page 31: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

22

2.2.4. Diagramme d’activité

Le diagramme d’activité est utilisé pour représenter les étapes d’un traitement.

Il permet de représenter le déroulement d’un processus sous la forme d’une activité

correspondant à une décomposition séquentielle d’action appelée tâches.

Dans sa forme la plus restreinte, ce diagramme représente un logigramme, c’est-à-dire un

flux de contrôle.

a. Diagramme d’activité générale du système de gestion d’alimentation

Le diagramme d’activité de la figure.2.10, représente l’activité générale du système de

gestion d’alimentation.

Pendant toutes les processus, le système effectue deux tests consécutifs :

- test si la batterie est chargée ;

- test si la puissance fournie par le panneau solaire est suffisante pour satisfaire la

charge demandée.

Les décisions prises seront en fonction des résultats et des informations obtenues.

Figure 2.9. Diagramme de définition de blocs du système

CALCULATEUR + Calculateur

Page 32: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

23

Figure 2.10. Diagramme d'activité général du système

Page 33: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

24

b. Diagramme d’activité “système de surveillance"

Le système utilise trois systèmes de surveillance.

i. Système de surveillance de l’énergie du panneau solaire

Afin de bien gérer l’énergie fournie par le panneau solaire, un programme de

surveillance doit collecter plus d’information sur le panneau solaire. Ces informations

aident le système au choix des deux sources d’énergie (Fig.2.11).

Figure 2.11. Diagramme d'activité de la surveillance de l'énergie du panneau

Page 34: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

25

ii. Système de surveillance de la charge de la batterie

Le système de surveillance de la charge de la batterie aide le système à gérer le

temps de charge de la batterie en calculant le niveau de la charge ainsi que la puissance

fournie par celle-ci (Fig.2.12).

Figure 2.12. Diagramme d'activité de la surveillance de la batterie

Page 35: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

26

iii. Calcul de l’autonomie de la source d’énergie embarquée

Il est primordial de calculer l’autonomie de la source d’énergie embarquée afin

d’assurer la sécurité du minidrone (Fig.2.13). C’est-à-dire, avant d’envoyer un signal

d’alarme, le système doit envoyer à la carte mère l’autonomie supportée par la source

d’énergie pour qu’il puisse prendre la bonne décision du secours.

Figure 2.13. Diagramme d'activité du calcul d'autonomie

Page 36: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

27

Chapitre 3. Modélisations et simulations

L’organisation fonctionnelle présentée dans le précèdent chapitre sert à modéliser le

système de gestion de l’énergie que nous souhaitons mettre en œuvre.

3.1. Modélisations du système

3.1.1. Modélisation du panneau solaire

L’énergie solaire photovoltaïque convertit directement le rayonnement lumineux en

électricité. Elle utilise pour cela des modules photovoltaïques de cellules solaires ou des

photopiles qui réalisent cette transformation d’énergie.

a. Modèle équivalent des cellules photovoltaïques ou PV [10]

Pour développer un circuit équivalent précis pour une cellule photovoltaïque, il est

nécessaire de comprendre la configuration physique des éléments de la cellule ainsi que

les caractéristiques électriques de chaque élément.

On rencontre dans la littérature plusieurs modèles représentatifs pour la cellule PV qui

diffèrent entre eux par la procédure et le nombre de paramètre intervenant dans le calcul

de la tension et du courant final du générateur photovoltaïque.

i. Modèle de base

Le principe de l’effet photovoltaïque n’est autre que celui d’une diode. Ainsi,

lorsqu’on éclaire la jonction PN, la cellule est chargée par une résistance. On observe

alors l’apparition d’un courant « I » traversant une charge Rch, et une tension « V » au

borne de cette charge (Fig.3.1).

Figure 3.1. Schéma d’application de l’effet photovoltaïque

Page 37: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

28

ii. Modèle idéal

La réflexion présentée dans la figure.3.1 nous permet d’aboutir au modèle

électrique équivalent de la cellule photovoltaïque représentée dans la figure.3.2, appelé

le modèle idéal. C’est le modèle le plus simple pour représenter la cellule solaire, car il

ne tient compte que du phénomène de diffusion. Le circuit équivalent simplifié d’une

cellule solaire se compose d’une diode et d’une source de courant montés en parallèle.

La source du courant produit le photon courant Iph qui est directement proportionnel

à l’éclairement solaire G.

L’équation courant tension « I – V » du circuit équivalent est donné comme suit :

𝐼 = 𝐼𝑃𝑉 − 𝐼𝐷

avec :

𝐼: 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑎𝑛𝑡 𝑓𝑜𝑢𝑟𝑛𝑖 𝑝𝑎𝑟 𝑙𝑎 𝑐𝑒𝑙𝑙𝑢𝑙𝑒

𝐼𝑃𝑉: 𝑝ℎ𝑜𝑡𝑜𝑛 − 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑎𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑐𝑒𝑙𝑙𝑢𝑙𝑒 proportionnel à l’éclairement (G)

𝐼𝐷 = 𝐼0 [𝑒𝑥𝑝 (𝑉

𝑎𝑉𝑇) − 1] 𝑎𝑣𝑒𝑐: 𝑉𝑇 =

𝑘. 𝑇

𝑞

Donc l’équation du courant délivré par une cellule photovoltaïque est décrite par :

𝐼 = 𝐼𝑃𝑉 − 𝐼0 [𝑒𝑥𝑝 (𝑉

𝛼𝑉𝑇) − 1]

avec :

𝐼0: 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑎𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑠𝑎𝑡𝑢𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑖𝑛𝑣𝑒𝑟𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑑𝑖𝑜𝑑𝑒

𝑉𝑇: 𝑝𝑜𝑡𝑒𝑛𝑡𝑖𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑡ℎ𝑒𝑟𝑚𝑜𝑑𝑦𝑛𝑎𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒

𝑘: 𝑙𝑎 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝐵𝑜𝑙𝑡𝑧𝑚𝑎𝑛 (1,38. 10−23𝐽 °𝐾−1)

𝑞: 𝑙𝑎 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 𝑑′𝑢𝑛 é𝑙𝑒𝑐𝑡𝑟𝑜𝑛

𝛼: 𝑙𝑒 𝑓𝑎𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑑′𝑖𝑑é𝑎𝑙𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑗𝑜𝑛𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛

𝑉: 𝑙𝑎 𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑎𝑢𝑥 𝑏𝑜𝑟𝑛𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑐𝑒𝑙𝑙𝑢𝑙𝑒

Figure 3.2. Circuit équivalent d'une Cellule PV - modèle idéal

Page 38: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

29

iii. Modèle a une diode « Modèle 1-D »

Ce modèle tient compte non seulement des pertes en tension exprimée par la

résistance série Rs (Fig.3.3) mais aussi des fuites de courants exprimées par une

résistance parallèle Rp.

C’est le modèle sur lequel s’appuient les constructeurs en donnant les

caractéristiques techniques de leurs cellules solaires. Il est aussi considéré satisfaisant

et même une référence pour les constructeurs pour cataloguer typiquement les modules

solaires.

L’équation du courant délivré par la cellule photovoltaïque est décrite par :

𝐼 = 𝐼𝑃𝑉 − 𝐼0 [𝑒𝑥𝑝 (𝑉

𝛼𝑉𝑇) − 1] − (

𝑉 + 𝐼𝑅𝑆

𝑅𝑝)

𝑅𝑝: 𝐿𝑎 𝑟é𝑠𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑚𝑜𝑑é𝑙𝑖𝑠𝑎𝑛𝑡 𝑙𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑎𝑛𝑡𝑠 𝑑𝑒 𝑓𝑢𝑖𝑡𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑗𝑜𝑛𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛

De nombreux auteurs ont proposé des modèles plus sophistiqués qui représentent avec

plus de précision le phénomène photovoltaïque. On recense ainsi le modèle à deux diodes, à

trois diodes incluant dans le schéma équivalent les effets non pris en compte dans les autres

modèles.

L’inconvénient dans cette représentation est que le nombre de paramètre inconnu

augmente en augmentant le nombre de diodes dans le schéma électrique.

Figure 3.3. Circuit équivalent d'une cellule PV - Modèle 1-D

Page 39: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

30

iv. Caractéristiques I-V et P-V d’une cellule solaire

En présence de soleil, chacune des cellules photovoltaïques produit un courant I et

une tension U. Le produit de ces grandeurs donne une puissance P.

La figure.3.4 montre les caractéristiques I-V et P-V d’une cellule solaire de type

MSX60.

Figue 3.4. Caractéristique I-V et P-V d’une cellule solaire MSX60 [9]

Maximum Power Point

Vmp & Imp

Maximum

Power Point

Page 40: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

31

v. Influence de l’éclairement et de la température sur le panneau solaire

- Effet de l’éclairement sur le panneau solaire

Une baisse de l’éclairement du soleil provoque une baisse du courant solaire Icc

proportionnelle à la variation de l’éclairement du soleil accompagnée d’une légère diminution

de la tension Vco et donc un décalage du point Pmax du panneau solaire vers les puissances

inférieures (Fig.3.5) [10].

L’intensité lumineuse captée par le module photovoltaïque se mesure en W/m2 et varie

entre 0 et 1 000 W/m2.

- Effet de la température sur le panneau photovoltaïque

Les paramètres du panneau solaire changent en fonction de la température (Fig.3.6). Une

élévation de la température des cellules solaires provoque un important accroissement de leur

courant l’obscurité. Il y a une légère augmentation du courant Icc accompagnée d’une forte

diminution de la tension Vco et donc un décalage du point Pmax vers les puissances inférieures

(Fig.3.6).

Figure 3.6. Influence de la température sur la caractéristique d’une cellule solaire [11]

Figure 3.5. Influence de l'éclairement sur la caractéristique d'une cellule solaire [11]

Page 41: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

32

b. Architecture d’un générateur photovoltaïque

Une cellule photovoltaïque élémentaire constitue donc un générateur électrique de

faible puissance insuffisante en tant que source d’énergie pour la plupart des applications

domestiques ou industrielles. De ce fait, les générateurs photovoltaïques sont réalisés

par association, en série et/ou parallèle, d’un grand nombre de cellule élémentaire

(Fig.3.7).

i. Association en série

Une association de ns cellules en série permet d’augmenter la tension du

générateur photovoltaïque. Les cellules sont alors traversées par le même courant et

la caractéristique résultant du groupement série est obtenue par addition des tensions

élémentaires de chaque cellule (Fig.3.8).

L’équation ci-dessous résume les caractéristiques électriques d’une association

série de nS cellules.

𝑉𝐶𝑂𝑛𝑠= 𝑛𝑠 + 𝑉𝑐𝑜 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝐼𝐶𝐶 = 𝐼𝐶𝐶𝑛𝑠

Figure 3.7. Structure d'un panneau solaire [11]

Page 42: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

33

L’association série permet ainsi d’augmenter la tension de l’ensemble et donc d’accroître

la puissance de l’ensemble.

ii. Association en parallèle

Une association parallèle de ns cellules est possible et permet d’accroître le

courant de sortie du générateur ainsi créé. Dans un groupement de cellules identiques

connectées en parallèle, les cellules sont soumises à la même tension, et la

caractéristique résultant du groupement est obtenue par addition des courants

(Fig.3.9).

L’équation ci-dessous résume les caractéristiques électriques d’une association

parallèle de np cellules.

𝐼𝑆𝐶𝑛𝑝= 𝑛𝑝. 𝐼𝑆𝐶 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑉𝑂𝐶𝑛𝑝

= 𝑉𝑐𝑜

Figure 3.8. Caractéristiques résultantes d’un groupement de ns cellules en série [7]

Figure 3.9. Caractéristiques résultant d’un groupement de np cellules en parallèle [7]

Page 43: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

34

3.1.2. Modélisation de la batterie

a. Principe de fonctionnement

Un accumulateur électrique est basé sur une technique de conversion réversible

d’énergie, destiné à stocker l’énergie électrique dans une énergie différente afin de

pouvoir la réutiliser ultérieurement. Cette opération est aussi appelée stockage

d’énergie [12].

Une batterie est un ensemble d’accumulateur électrique relié entre eux de façon à

créer un générateur électrique de tension et de capacité désirées (Fig.3.10).

b. Caractéristiques électriques d’une batterie

Une batterie se caractérise par : la tension, la capacité, le débit maximum.

i. La tension

Représente la différence de potentiel électrique entre les deux bornes de la

batterie. En général, les batteries offrent entre 1,5volts à 24 volts.

ii. La capacité

C’est la quantité d’énergie que la batterie pourra restituer. Par exemple, une

batterie de 100Ah pourra débiter 40 Ampères pendant 1 heure.

𝐶 = 𝐼. 𝑡

𝐶: 𝑐𝑎𝑝𝑎𝑐𝑖𝑡é [𝐴ℎ]

𝐼: 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑎𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑑é𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 [𝐴]

𝑡: 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠 𝑑𝑒 𝑑é𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 [ℎ]

Figure 3.10. Principe de fonctionnement d’une batterie

Page 44: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

35

La capacité d’une batterie dépend de plusieurs facteurs :

- Variation de la capacité en fonction du courant de décharge

Si la capacité d’une batterie varie en fonction du courant de décharge, c’est

essentiellement dû à la résistance interne de la batterie. Plus l’intensité de la décharge

est forte, plus la résistance augmente. Donc la tension de la batterie chute rapidement

(Fig.3.11).

- Variation de la capacité en fonction de la température

La température a beaucoup d’effet sur une batterie, par exemple, des températures

élevées peuvent provoquer des surcharges, des emballements thermiques ou une forte

autodécharge.

Au-delà de 20°C, la capacité de la batterie augmente légèrement, alors qu’en dessous

de 20°C elle diminue rapidement (Fig.3.12).

Figure 3.11. Variation de la capacité en fonction du courant de décharge [13]

Figure 3.12. Variation de la capacité en fonction de la température [13]

Page 45: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

36

iii. Le débit maximum

C’est le courant maximum que la batterie peut délivrer pendant un temps très court.

C’est une caractéristique pour les systèmes électriques qui demandent beaucoup d’énergie

au démarrage, par exemple, le démarreur d’un véhicule.

3.2. Simulation du système de gestion de l’énergie embarquée

3.2.1. Présentation des modèles

a. Panneau solaire

Le panneau solaire sera composé de six modules dont chacun est composé par la

suite de six cellules (Fig.3.13).

Figure 3.13. Schéma de base des cellules du panneau solaire

Page 46: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

37

En total, le panneau solaire est composé de 60 cellules dont la caractéristique

technique de chaque cellule est représentée par la Fig.3.14, avec un paramètre sous

MATLAB-SIMULINK :

Pour la simulation du panneau solaire, un modèle a été conçu avec l’outil SIMULINK

de MATLAB pour pouvoir visualiser le comportement du panneau solaire en fonction de

l’éclairement (Fig.3.15).

Figure 3.14. Les paramètres de base d’une cellule du panneau solaire

Figure 3.15. Modèle du module du panneau solaire

Page 47: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

38

Les résultats des simulations obtenus sont similaires à la caractéristique idéale du

panneau solaire en fonction de l’éclairement du soleil (Fig.3.16).

b. Batterie et circuit de charge

i. Présentation du modèle

Un module de système de mesure sera également placé sur la batterie et sur le

circuit de charge, afin de récolter les informations nécessaires pour gérer la protection de

la batterie et la gestion des alimentations (Fig.3.17).

Figure 3.17. Synoptique de la batterie et le circuit de charge

Figure 3.16. Caractéristique du panneau solaire en fonction de l’éclairage

Page 48: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

39

Avant de procéder à la simulation de tout l’ensemble du système, une simulation a été

réalisée pour pouvoir visualiser l’état de la batterie en fonction de la charge du panneau

solaire.

La batterie de 9V et de 12Ah qui est chargée de 70%, alimente une charge de 450W.

Le panneau solaire est ensuite utilisé pour charger la batterie durant son activité (Fig.3.18).

ii. Test du chargeur de la batterie

Supposons que l’éclairement varie selon la courbe représentée dans la Fig.3.19.

Figure 3.19. Allure de l'éclairement pour le test

Figure 3.18. Synoptique du chargeur de la batterie

Ecla

irem

ent (

W/m

2 )

Temps (s)

Eclairement du soleil (W/m2)

Page 49: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

40

Après la simulation, on a obtenu les courbes de la Fig.3.20.

D’après ces courbes, on constate que le niveau de charge de la batterie varie en

fonction de l’éclairement du soleil.

iii. Interprétations de la simulation

- Zone A

D’après la courbe, la capacité de la batterie augmente progressivement grâce à l’énergie

fournie par le panneau solaire. De même, la puissance fournie par la batterie est plus ou moins

stable.

Pui

ssan

ce (

W)

Cha

rge

(%)

Figure 3.20. Allure de la charge de la batterie en fonction de l'éclairement

Temps (s)

Ecla

irem

ent (

W/m

2 ) A B C D

A B C D

A B C D

Puissance de la batterie (W)

Niveau de charge de la batterie chargée à 70% (%)

Eclairement du soleil (W/m2)

Page 50: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

41

- Zone B

L’éclairement chute brusquement pour atteindre la valeur de 500 W/m2. On remarque

directement que la puissance de la batterie chute. La capacité de la batterie diminue en même

temps.

- Zone C

Après avoir atteint la valeur de 500 W/m2, l’éclairement augmente exponentiellement pour

atteindre une valeur proche de 700 W/m2. La puissance de la batterie effectue la même

augmentation et la capacité de la batterie commence à se stabiliser.

- Zone D

L’éclairement se stagne, ainsi que la puissance de la batterie. Par contre la capacité de

la batterie augmente d’une manière progressive.

Nous pouvons en conclure dans un premier temps, que la puissance de la batterie varie

presque de la même allure que l’éclairement du soleil sur le panneau solaire, contrairement à

sa capacité. Pendant la diminution de l’éclairement, sa capacité diminue progressivement,

mais il faut que l’éclairement atteigne une valeur plus élevée et stable pour pouvoir amorcer

le chargement de la batterie.

3.2.2. Simulation du système de gestion de l’énergie embarquée

Dans la simulation du système, l’éclairement est donné par un signal prédéfini et la

puissance demandée par une source constante (Fig.3.21).

Page 51: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

42

a. Les constituants du calculateur

La carte de gestion de l’alimentation que nous nommons par la suite le « calculateur »

collecte toutes les informations produites par les quatre systèmes de surveillances (S1,

S2, S3) à l’aide des ports d’entrés, dont :

Tp : la tension du panneau solaire,

Cp : le courant fourni par le panneau solaire,

Pp : la puissance totale du panneau solaire,

CHb : le niveau de charge de la batterie,

Tf : la tension des sources d’énergie,

Cf : le courant fourni par les sources d’énergie,

Pf : la tension fournie par les sources d’énergie,

Pd : la puissance demandée,

Ecl : niveau d’éclairage.

Figure 3.21. Synoptique du montage global du système de gestion de l’énergie embarquée

RELAIS

BATTERIE

CHARGE

CALCULATEUR

PANNEAU SYSTEMES DE SURVEILLANCE

Page 52: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

43

Quelques formules sont utilisées pour obtenir de l’information pour la protection de la

batterie.

i. Energie disponible dans la batterie

L’Energie réelle fournie par une batterie est le produit de son voltage par le nombre

d’ampère heure stocké :

𝐸𝑟é𝑒𝑙𝑙𝑒 = 𝑈. 𝐶

Avec:

𝑬𝒓é𝒆𝒍𝒍𝒆 : capacité réelle fournie par la batterie, en Wh.

𝑼 : Tension réelle de la batterie, en V.

𝑪 : Capacité réelle de la batterie, en Ah. (C=i.t)

L’énergie nette de la batterie : 𝐸𝑛𝑒𝑡𝑡𝑒 = 𝑈𝑛𝑒𝑡𝑡𝑒 . 𝐶𝑛𝑒𝑡𝑡𝑒

Figure 3.22. Les constituants du CALCULATEUR

S1

S3

S2

Page 53: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

44

Donc, l’énergie disponible dans la batterie est obtenue par : 𝐸𝑑𝑖𝑠𝑝𝑜𝑛𝑖𝑏𝑙𝑒 = 𝐸𝑟𝑒𝑒𝑙𝑙𝑒 − 𝐸𝑛𝑒𝑡𝑡𝑒

ii. Temps de charge de la batterie

Une batterie se caractérise par sa tension et sa capacité. Dans ce cas, le temps de

charge d’une batterie se calcule suivant la formule :

𝑇 = 𝑘 (𝐶

𝐼)

Avec :

k : le constant de charge de la batterie (k = 1,2 à 2),

C : capacité de la batterie, en mAh,

I : Intensité du chargeur (courant fourni par le panneau solaire), en mA.

iii. Temps de décharge de la batterie

Une batterie ne doit pas être déchargé sous peine de destruction. En général, le

taux de décharge d’une batterie ne doit pas aller au-delà de 60% à 80% de la capacité

d’une batterie. Exemple, pour une batterie de 10Ah, à un taux de décharge de 70%,

la capacité utile est donc de 10Ahx0,7=7Ah. D’où le temps théorique de décharge de

la batterie est obtenu par :

𝑇 =𝐶

𝐼

Avec :

C : la capacité utile de la batterie (60% à 80% de sa capacité),

I : l’intensité délivrée par la batterie.

L’autonomie des sources d’énergie embarquée est obtenue par une fonction dont

l’algorithme est comme suit :

DEBUT

LIRE : Le courant fournie

LIRE : La tension fournie

t = CAPACITE REELLE de la batterie / Le courant fournie

RETURN t

FIN

Page 54: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

45

La gestion d’énergie est principalement effectuée par le programme principal

présenté dans la Fig.3.22. Il va prendre une décision suivant l’algorithme ci-après :

DEBUT

LIRE : Niveau de charge de la batterie

LIRE : La puissance demandée

LIRE : Puissance fournie par le panneau solaire

SI la batterie est chargée

Connecter la source vers la batterie

Déconnecter la source vers le panneau solaire

Charger la batterie

SINON

Couper la charge de la batterie

SI Puissance du panneau < Puissance demandée

Connecter la source vers la batterie

Connecter la source vers le panneau solaire

SINON

Connecter la source vers la batterie

Déconnecte la source vers le panneau solaire

FIN SI

FIN SI

FIN

Pour les simulations, nous allons prendre en considération les paramètres présentés

dans la référence [7], à savoir :

- vitesse de rotation du moteur (max) : 600 𝑟𝑎𝑑. 𝑠−1 𝑜𝑢 5 714,285 𝑟𝑚𝑝,

- puissance nominale du moteur : 450W soit 0,61 ch,

- vitesse de croisière du minidrone : 10 𝑚. 𝑠−1 ,

- altitude maximale : 1 500m.

Page 55: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

46

b. Résultats des simulations

i. Simulation n°1

Dans cette première simulation, on considère les paramètres suivants :

- batterie : 100% chargée,

- puissance demandée : 150W.

La figure.3.23 représente les résultats obtenus :

D’après la figure, le système répond bien aux exigences demandées. Comme la

batterie est chargée et la puissance du panneau solaire est supérieure à la puissance

demandée, l’énergie du panneau solaire est alors la seule source d’énergie utilisée.

Une fois que la puissance du panneau solaire est inférieure à celle demandée, alors

le « calculateur » active le « relais » vers la batterie. La batterie et le panneau solaire

travaillent ensemble pour satisfaire la demande. Une fois que la puissance du panneau

est suffisante pour alimenter la charge, le programme principal désactive le « relais » vers

la batterie. Ces deux points critiques sont représentés par les points A et B de la Fig.3.23.

Figure 3.23. Simulation avec une batterie 100% chargée et une demande en puissance de 150W

A B Puissance du panneau suffisante Puissance du panneau insuffisante

Batterie non utilisée comme source d’énergie Batterie utilisée comme source d’énergie

Temps (s)

Etat

Pui

ssan

ce (

%)

Ecla

irem

ent (

W/m

2 )

Puissance demandée Puissance du panneau solaire

Eclairement du soleil (W/m2)

Puissance demandée et du panneau solaire (W)

Relais vers la batterie

Page 56: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

47

ii. Simulation n°2

Dans la deuxième simulation, les paramètres considérés sont :

- batterie : 99% en cours de charge,

- puissance demandée : 450W.

La figure.3.24 représente les résultats obtenus :

La batterie est chargée par le panneau solaire. Toutefois, la source d’énergie

principale utilisée est la batterie, car le panneau solaire ne peut pas fournir l’énergie

suffisante.

Pendant que la batterie est en charge, il est la seule source d’énergie utilisée. Une fois

que cette dernière atteint sa charge maximale, le système désactive le processus de

chargement de la batterie et utilise le panneau solaire comme seule source d’énergie car

sa puissance est suffisante pour supporter la charge demandée (point C).

Ce qui fait qu’une fois que la batterie est chargée, il ne sera plus utilisé sauf si la

puissance du panneau solaire est insuffisante pour les besoins requis par le minidrone.

Figure 3.24. Simulation avec une batterie en cours de charge et une demande en puissance de 450W

C

Batterie en cours de charge Batterie chargée

500

450

400

Cha

rge

(%)

Etat

Et

at

Pui

ssan

ce (

W)

Etat

Temps (s)

Niveau de charge de la batterie (%)

Relais vers la chargeur de la batterie

Relais vers la batterie

Puissance du panneau solaire (W)

Relais vers le panneau solaire

Page 57: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

48

CONCLUSION

La gestion de l’énergie embarquée améliore la performance des systèmes embarqués

en matière d’autonomie. La conception d’un système capable de gérer cette énergie d’une

façon optimale, en considérant les contraintes imposées par le poids s’avère complexe.

Dans le premier chapitre, nous avons étudié les différents processus d’un logiciel avec

les types de cycle de vie existants ainsi que les étapes de test et de la validation d’un logiciel.

Ce qui nous a aidé à comprendre les différentes étapes à suivre pour aboutir à terme la

conception de notre système.

Dans le deuxième chapitre, la modélisation du système a été abordée avec l’utilisation

du langage SysML. Le système est modélisé en fonction des besoins attendues pour la

gestion de l’énergie embarquée dans un minidrone.

Dans le troisième chapitre, des simulations ont été réalisées afin de vérifier les

résultats. Nous avons simulé la charge de la batterie puis utilisé quelques modèles pour mettre

en œuvre le système qui sert à gérer l’énergie embarquée. On a pu conclure que le système

conçu est capable de gérer la consommation de l’énergie embarquée.

Plusieurs améliorations sont envisageables pour ce système, notamment sur les types

de sources d’alimentation. L’utilisation d’un super-condensateur comme système de stockage

d’énergie et l’utilisation des panneaux solaires orientés automatiquement par rapport au soleil

nous semble une meilleure option.

Page 58: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

49

ANNEXES

Annexe 1. Cycle de vie des logiciels

1. Définition

Un logiciel est un ensemble de programme qui permet d’automatiser les différentes

activités liées à ces objectifs.

Dans le domaine de l’informatique et notamment dans le domaine du développement

des logiciels, on entend par cycle de vie d’un logiciel, une procédure en vue du

développement dudit logiciel de sa conception à sa disparition.

a. Cycle de vie de développement

L’ensemble des étapes ou des phases qui interviennent dans le développement d’un

logiciel de sa conception à sa disparition constitue le cycle de vie.

Ainsi, le cycle de vie d’un logiciel est la description d’un processus couvrant les phases de :

- création du logiciel,

- distribution du logiciel sur un marché,

- disparition du logiciel.

L’objectif du cycle de vie d’un logiciel est de définir des jalons intermédiaires

permettant la validation du développement logiciel, c’est-à-dire :

- la vérification : nécessite qu’on se pose la question pour savoir si l’on construit le

logiciel correctement. Cette vérification sera effectuée par les développeurs.

- la validation : dans ce cas, la question se pose aux utilisateurs. Les développeurs

doivent s’assurer alors que le logiciel réponde aux besoins des utilisateurs.

a. Assurance qualité d’un logiciel

L’assurance qualité logiciel ou AQL est un ensemble d’activités planifiées et

systématiques de toutes les actions nécessaires pour fournir une assurance suffisante

qu’un logiciel produit ou modifié est conforme aux exigences et aux attentes établies.

La mise en œuvre d’une politique d’assurance qualité passe par la rédaction d’un Manuel

Qualité présentant toutes les procédures qui pourront être utilisées dans le cadre de

l’activité demandée.

Page 59: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

50

Les principaux facteurs de qualité d’un logiciel sont :

- la conformité aux besoins ;

- la fiabilité ;

- l’ergonomie ;

- la flexibilité ;

- la maintenabilité ;

- l’intégrité

- et la disponibilité.

2. Les principales activités de développement d’un logiciel

Le processus de développement logiciel contient un certain nombre d’étapes comme le

montre la Fig.A.1.

Ces étapes ne sont pas forcément utilisées de façon linéaire. On parle souvent de

cycles de vie pour organiser ces étapes de différentes manières en fonction d’un certain

nombre de critères relatifs au projet de développement.

a. Phase d’analyse

i. Définition des objectifs

C’est dans cette étape que l’on définit la finalité du projet. C’est donc la définition

du cahier de charge proprement dite.

Figure A.1. Etape de développement d'un logiciel

Page 60: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

51

ii. Analyse des besoins et de faisabilité

Elle définit les services du système, ses contraintes et ses buts, en consultant les

utilisateurs du système. Une étude est menée pour savoir si le système est réalisable

et de donner une approximation de rentabilité du système.

iii. Conception du système

C’est une proposition de solution au problème spécifié dans l’analyse. Elle définit

la solution retenue par la prise en compte des caractéristiques logiques d’usage du

système d’information et des moyens de réalisations techniques et organisationnels.

b. Phase de réalisation

i. Codage (implémentation ou programmation)

C’est la traduction dans un langage de programmation des fonctionnalités définies

lors de la phase de conception. Les techniques de codage dépendent

intrinsèquement du langage de programmation utilisé et du paradigme.

ii. Tests

Les tests permettent de vérifier individuellement que chaque sous-ensemble du

logiciel est implémenté conformément aux spécifications.

Les tests déterminent si le logiciel fait ce qu’on attend de lui par rapport aux

spécifications.

Il existe plusieurs types de test dont les deux principaux sont :

- les tests unitaires qui sont effectués durant l’activité de codage et se revérifient

pendant la phase de test,

- et les tests d’acceptation qui vérifient les attentes d’un produit logiciel.

c. Phase de livraison

i. Déploiement

Le déploiement appelé aussi “phase de livraison” ou "phase de mise en

exploitation" regroupe toutes les activités qui mènent à l’installation et mise en

marche de l’application développée.

ii. Maintenance

La maintenance correspond à la période qui suit l’installation et pendant laquelle

les anomalies et problèmes doivent être corrigés.

Page 61: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

52

La maintenance peut avoir un but :

- correctif : rectifier les anomalies et corriger les erreurs du système.

- évolutif : modifier le système pour rajouter des fonctionnalités ou prendre en

compte les demandes d’évolution des utilisateurs.

La séquence et la présence de chacune de ces activités dans le cycle de vie

dépendent du choix d’un modèle de cycle de vie entre le client (utilisateur) et l’équipe de

développement. Le cycle de vie permet de prendre en compte, en plus des aspects

techniques, l’organisation et les aspects humains.

Page 62: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

53

Annexe 2. Les types de drones

L’univers des drones est complexe, leurs classifications également. Le drone est un

aéronef télé-piloté, c’est-à-dire sans pilote à bord. Il embarque une charge utile qui lui permet

de réaliser des missions diverses et variées : transport, prise d’images, renseignement…

1. Historique

A l’origine, le mot drone désigne un bourdon en anglais, référence faite à leur vol

bruyant, lent et paresseux, ressemblant plus à celui de cet insecte à la vie éphémère, qu’à

celui d’une reine abeille. Cette dénomination a perduré et s’est institutionnalisée.

Ce sont les lourdes pertes subies pendant la seconde guerre mondiale par les aviations

d’observation de chacun des antagonistes qui vont relancer l’idée d’un engin d’observation

militaire sans équipage (ni pilote, ni observateur).

Expression « système de drone » tend à prédominer car le drone fait partie d’un système qui

est composé :

- d’un ou plusieurs vecteurs aériens équipés de capteurs de détection ;

- d’une ou plusieurs stations au sol de commande et de recueil des détections ;

- de liaisons radioélectriques de données entre le vecteur aérien et la partie au sol ;

2. Classifications des drones

Il n’y a pas de règles générales pour classifier les drones. Toutefois, on peut les classer selon

leurs tailles :

a) Les nano-drones

Ce sont des drones qui ne mesurent que quelques millimètres d’envergure et sont

extrêmement légers.

.

Figure A.2. Nano-drone

Page 63: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

54

b) Les mirco-drones

Ce sont des drones qui mesurent moins de 15 cm.

c) Les mini-drones

Sont appelés aussi drones portables de petite taille et plutôt destinés à l’observation,

s’apparentent à des modèles réduits.

d) Les drones de longue endurance

Avec des durées de vol comprises entre 12 et 48 heures, on entre ici dans la catégorie

des « grands » drones, dont la taille est essentiellement dictée par une charge utile lourde et

une quantité élevée de carburant, nécessaire à la mission.

On distingue deux types :

- Les drones MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance)

L’altitude de vol est, pour cette catégorie, comprise entre 5000 et 12000 mètre, ce qui

permet de parcourir jusqu’à 1000km, à des vitesses relativement faibles, de 220 à 360 km/h.

la masse peut atteindre 3.5 tonnes et l’envergure est généralement comprise entre 10 et 20

mètres.

Figure A.3. Micro-drone

Figure A.4. Mini-drone

Page 64: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

55

- Les drones HALE (Haute Altitude Longue Endurance)

On atteint dans cette catégorie les dimensions d’un avion civil pour des autonomie de

plusieurs milliers de kilomètres (10 000km et plus) parcourues en volant largement au-dessus

des trafics aériens courants. Les moteurs sont cette fois des turboréacteurs.

La masse au décollage des drones HALE peut largement dépasser les 10 tonnes.

3. Exemples des types de drones selon leurs classifications

Figure A.5. Drone MALE

Figure A.6. Drone HALE

Page 65: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

56

Annexe 3. Présentation générale du langage SysML

1. Le langage SysML

Le langage SysML est un langage de modélisation spécifique au domaine de

l’ingénierie système. Il permet la spécification, l’analyse, la conception, la vérification et la

validation de nombreux systèmes.

Il s’articule autour de neuf types de diagramme. Chacun d’eux étant dédié à la

représentation des concepts particuliers d’un système.

Les diagrammes SysML permettent de représenter :

- les exigences du système,

- les composants du système,

- les flux de toute nature (matière, énergie et information),

- le fonctionnement du système.

Les diagrammes SysML :

- sont utilisés tout au long du cycle de vie du système (conception, analyse…),

- ont leur description propre et sont le plus souvent liés entre eux,

- remplaçant la plupart des autres outils de description auparavant utilisés.

Les neuf diagrammes SysML (Fig.A.7), sont :

Figure A.7. Les diagrammes SysML [14]

Page 66: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

57

2. Diagramme des exigences

Il décrit les exigences du cahier des charges fonctionnelles. Une exigence exprime

une capacité ou une contrainte à satisfaire par un système.

Elle peut exprimer une fonction que devra réaliser le système ou une condition de

performance technique, physique, de sécurité, de fiabilité, d’ergonomie…

Les exigences servent à établir un contrat entre le client et les réalisateurs du futur

système.

Règles :

- on indique l’exigence du système dans le premier rectangle,

- on décompose cette exigence en exigences unitaires,

- on peut ajouter des données quantitatives et des précisions.

3. Diagramme des cas d’utilisation

Il montre les interactions fonctionnelles des acteurs et du système d’étude. Il délimite

précisément le système et décrit ce que fera le système sans spécifier comment.

Il exprime les services offerts par le système aux utilisateurs.

Règles :

- On trace un cadre délimitant le système et contenant un ensemble de séquences

d’actions, et elles peuvent être liées entre elles,

- On décrit les actions réalisables par le système, les services rendus par le système

aux acteurs,

- Les acteurs peuvent être reliés entre eux soit par une flèche bidirectionnelle soit par

une flèche unidirectionnelle.

4. Diagramme de définition de block

Montre le système du point de vue composant et répond la question « qui contient

quoi ?».

Ce block peut représenter un système complet, un sous-système ou un composant

élémentaire.

On a différentes zones :

- la définition du bloc qui présente son nom et son type,

- les attributs qui représentent des propriétés qui caractérisent ce bloc,

- les opérations qui représentent ce que l’on peut demander au bloc.

5. Diagramme de block interne

Le diagramme de bloc interne décrit la vue interne d’un block. Il représente la

connexion entre les éléments d’un bloc.

Page 67: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

58

Il décrit la logique de connexion, de service et de flot entre les blocs grâce au concept

de « port ».

Les ports définissent les points d’interaction offerts et requis entre les blocs. Ils peuvent

être de deux natures :

- Flux : ce type de port autorise la circulation de flux physiques entre les blocs,

- Standard : ce type de port autorise la description de service logique entre les blocs,

au moyen d’interfaces regroupant des opérations.

6. Diagramme paramétrique

Il est utilisé pour exprimer les contraintes physiques entre les blocs avec des équations

et des paramètres qui permettent de simuler le fonctionnement du système.

Le diagramme paramétrique peut ensuite être utilisé pour faire des simulations qui

vérifieront si le système répond ou non aux spécifications.

7. Diagramme de package

En SysML, tout élément du modèle est contenu que dans un seul conteneur. Si ce

conteneur est détruit ou dupliqué, les éléments qu’il contient sont également détruits ou

dupliqués. Le diagramme de package permet de regrouper les éléments d’un modèle par

type, fonction et bien d’autre. Chaque package est représenté sous la forme d’un dossier.

8. Diagramme d’états

Les états sont encadrés, les évènements sont représentés avec des flèches et un texte

les décrit. Les transitions sont liées aux évènements et sont réalisées lorsque les

évènements associés ont lieu. Le point de départ est un point noir extérieur aux états, le

point de fin est un point noir entouré d’un cercle noir.

Un état représente une période de vie du système, pendant laquelle il accomplit une

ou plusieurs actions ou attend un évènement.

9. Diagramme de séquence

Le diagramme de séquence permet de représenter les informations échangées entre

les acteurs et le système tout en tenant compte du temps.

Page 68: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

59

Annexe 4. Extrait du programme du calculateur embarqué pour

gérer l’énergie

%la fonction principale utilisée par le système

Function [rp,rb,Rch,sa] = fcn(Ecl,Tp,Cp,Pp,CHb,Pb,Tf,Cf,Pf,Pd)

%rp: relais vers panneau

%rb: relais vers batterie

%Rch: relais du chargeur de la batterie

%sa: signal d'alarme

%le relais vers le panneau est désactivé initialement

rp=0;

%le relais vers la batterie est activé initialement

rb=1;

%la batterie est chargée initialement

Rch=1;

%signal est initialement nul

sa=0;

%tests réalisés pour pouvoir gérer l’énergie embarquée

if (CHb<=20)%Si la charge de la batterie est inférieure à

(20%)

rb=1;%connecter source vers la batterie

rp=0;%déconnecter source vers le panneau solaire

Rch=1;%charger la batterie

else

Rch=0;%couper la charge de la batterie

rp=1;%connecter source vers le panneau solaire

if (Pp<Pd)%Si la puissance du panneau solaire est

inférieure à celle demandée

rb=1;%connecter source vers la batterie

else

rb=0;%déconnecter source vers la batterie

end

end

Page 69: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

60

%la fonction utilisée pour le calcul de la puissance du

panneau solaire

function [Pp]=calcul_pann(Ip,Up)

%la fonction utilisée pour le calcul de la puissance de la

batterie et son autonomie

function [Pb]=calcul_batt(Ib,Ub)

%la fonction utilisée pour le calcul de l’autonomie des

sources d’énergie utilisées

function [Au]=calcul_autonomie(CHb,Pp,Pb,Pd)

%Pp: la puissance du panneau solaire

%Pb: la puissance de la batterie

%Pd: la puissance demandée

%Au: Autonomie de la source

%Ab: Autonomie de la batterie

if (CHb<=20)

%calcul de la durée de charge restante

%Utiliser la batterie comme source d'énergie

else

if (Pp<=Pd)

%Utiliser la batterie et le panneau solaire comme

source d'énergie

else

%Utiliser le panneau comme seul source d'énergie

end

%Calculer l'autonomie de la source d'énergie

%Calculer l'autonomie de la batterie

end

Page 70: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

61

REFERENCES

[1]. A. M. HUGUES, "Différents modèles de cycle de vie », Article, Avril 2016.

[2]. S. BROWN and R. JONATHAN, "Architecture of FPGAs and CPLDs: A Tutorial”,

www.eecg.toronto.edu/~jayar/pubs/brown/survey.pdf, Avril 2016.

[3]. FlastFLASH XC9500XL High-Performance CPLD Family,

http://pdf.datasheetcatalog.net/datasheet/Xilinx/mXyttyt.pdf, June 7, 1999

(Version 1.5).

[4]. http://www.corelis.com/education/JTAG_Tutorial.htm, Article, Mai 2016.

[5]. http://www.positron-libre.com/electronique/montages-electroniques/jtag, Article,

Mai 2016.

[6]. B. LAVAZAIS, "Développement logiciel pour utiliser l’interface JTAG dans un

système embarqué", Maîtrise IUP GEII, Université Joseph Fourier, 2003.

[7]. E. F. HERINANTENAINA, "Contribution à la conception d’un système drone

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de l’environnement", Thèse de doctorat, Université d’Antananarivo, 2014.

[8]. O. SIGAUD, "Introduction à la modélisation orientée objets avec UML", Edition

2005-2006.

[9]. S. BENSALEM, " Effets de la température sur les paramètres caractéristiques des

cellules solaires", Mémoire, Université Ferhat ABBAS-SETIF, 2011.

[10]. http://www.photovoltaique.guidenr.fr/III_2_effet-eclairement-module-

photovoltaique.php, Mai 2016.

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[13]. http://www.arebor-energie.fr/encyclopedie/index.php?title=La_capacit%C3%

A9_d%27une_batterie_(not%C3%A9e_Cn,_unit%C3%A9_Amp%C3%A8re-

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Page 71: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

62

[14]. B. NICOLAS, "Domain specific langauges", Université de PAU et des pays de

l’ADOUR, 2006.

[15]. N. ACHOTTE, "Conception, optimisation et dimensionnement de moteurs

planaires à aimants permanents pour drones miniatures en vol stationnaire",

Université Joseph Fourier-Grenoble I, 2005.

[16]. H. KAMELIA, "Modélisation d’une cellule photovoltaïque : Etude comparative",

Mémoire de MAGISTER en Electrotechnique, Faculté de génie électrique et

d’informatique, 2012.

[17]. B. FRANCOIS, "Modélisation, Simulation et Commande des système

électrique", Article.

[18]. C. Y. LAPORTE " L’assurance qualité logicielle 1", Concept de base, Article.

[19]. J. AUBE, "Utilisation d’une sonde JTAG pour le développement embarqué",

Article, avril 2011.

[20]. A. GUELLAL, "Les circuits FPGA : description et applications", Energie solaire

Photovoltaïque, Article, 2012.

[21]. “Instrumentation embarquée”, cours ESP-A mention Electronique,

parcours Master à Visée Recherche, 2015.

Page 72: Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de Master à Visée

Titre : Gestion de l’énergie embarquée dans un minidrone

Auteur : SITRAKINIAVO Modeste Jedidja

Nombre de pages : 59

Nombre de figures :46

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Résumé

Dans ce mémoire, on a étudié le principe de fonctionnement d’un système qui sert

à gérer l’énergie embarquée dans un minidrone quadri rotor. Le logiciel SysML a été

utilisé pour modéliser le fonctionnement du système. Pour les aspects matériels, on a

conçu des modèles constituants le système de gestion d’énergie avec

MATLAB/SIMULINK. On a pu mettre au point un modèle de « calculateur » qui gère

l’énergie à bord. Des simulations ont été faites et il a été constaté qu’avec ce calculateur,

l’exploitation de l’énergie embarquée est gérée d’une façon optimale.

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Mots clés : énergie embarquée, gestion d’énergie, minidrone quadrirotor, carte de

contrôle, panneau solaire, calculateur, SysML.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Encadreur : Monsieur HERINANTENAINA Edmond Fils

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Contact Auteur : [email protected]