5MARINE&OCÉANS N° 245 - OCTOBRE-NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2014

4MARINE&OCÉANS N° 245 - OCTOBRE-NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2014

3 ÉDITORIALParce que les civilisations sont mortelles…par Bertrand de Lesquen.

7 L’INVITÉ DE MARINE&OCÉANSPascal Lorot, président de l’Institut Choiseul, directeur de la revue Géoéconomie.Russia Bashing.

8 PLANÈTE MERINFOS

11 FOCUS Les pêcheurs de Gaza au cœur du conflit israélo-palestinien.

GÉOPOLITIQUE12 INTERVIEW de Philippe de Villiers :

« Il faudra des dizaines d’années pour recréerla confiance entre les autorités russes et les industriels français », propos recueillis par Jean-Stéphane Betton.

18 La France ouvre sa route dans le Grand Nord,par Laurent Mayet.

19 Un magnifique commencement, par Michel Rocard, ambassadeur de Franceen charge des négociations internationalessur les pôles, ancien Premier ministre.

22 PLANÈTE MERINFOS

24 FOCUS Les secrets de Dalian.

SPÉCIAL EURONAVAL28 INTERVIEW de Patrick Boissier, président

du GICAN : « Euronaval est la plus grandeplate-forme d’échanges internationaux surle naval de défense, la sécurité et la sûretémaritime », propos recueillis par Erwan Sterenn.

32 Le budget de la Défense françaiseen 10 points.

34 TRIBUNE du vice-amiral (2S) François Pézard.Vaine solidarité européenne ?

36 INTERVIEW de l’amiral Bernard Rogel, chef d’état-major de la Marine nationale française : « La Marine nationale et les industriels français forment une équipe qui rend notre outil de défense très crédible », propos recueillis par Bertrand de Lesquen.

42 FOCUS La France, quatrième exportateurd’armement, par Joseph Le Gall.

44 Les drones maritimes, par Lionel Chauprade.46 INTERVIEW de Jean-Michel Palagos, PDG

de DCI : « Notre raison d’être est le transfert dusavoir-faire des armées françaises vers les paysamis », propos recueillis par Jean-Claude Hellot.

Sommaire 36Interview

de l’Amiral Rogel.

76 PÊCHEINTERVIEW Jean-Loup Velut, secrétaire général de la Coopération maritime : « Notre mission est que la pêche artisanale soit audible et entendue »,propos recueillis par Erwan Sterenn.

80 ENVIRONNEMENTINTERVIEW de Nathalie de Pompignan : Océan, alerte rouge !,propos recueillis par Pascal Cognet.

84 UNE ENTREPRISE & LA MERINTERVIEW de Jean-Marc Raby, directeur général du groupe Macif : « Le groupe Macif a été le premierassureur à proposer un contratnavigation de plaisance », proposrecueillis par Jean-Pascal Dannaud.

89 INTERVIEW de François Gabart, skipper du 60 pieds Macif : « C’est un fait, le bateau Macif est plus rapide et aussi fiable qu’il y a deux ans.»

90 PATRIMOINESauver le patrimoine maritime.

92 HISTOIRE 5 000 ans de commercemaritime, par Emmanuel Desclèvesde l’Académie de Marine.

94 LIVRES

96 LE CARRÉ DES ÉCRIVAINS DE MARINE… ET BULLES DE MER, par Stéphane Dugast.

98 LE SAVIEZ-VOUS?

MARINE & OCÉANS. Revue trimestrielle, est éditée par l’Association des Officiers de réserve de la Marine nationale.15, rue de Laborde - CC12 - 75398 Paris Cedex 08.Tél. : 01 53 42 80 39 - Fax : 01 53 42 86 74. E-mail : siege@acoram.fr - site internet : www.acoram.fr - CCP : n° 1042 84 H Paris. DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : CV (H)Gérald Bonnier. RÉDACTION : Tél. : 01 53 42 80 23 - Fax : 01 53 42 86 74. E-mail : revue-marine@acoram.fr - RÉDACTEUR EN CHEF : CF (R) Bertrand de Lesquen.RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT : CV (R) Christian Le Borgne. RÉDACTION : CF (H) Joseph Le Gall, CV (H) Jean-Claude Hellot, CF (H) Pascal Cognet. SECRÉTARIATDE RÉDACTION MAQUETTE : Danielle Le Quéré et Roger Le Quéré. Prix au numéro : 10 euros. Abonnement annuel Métropole 1 an : 38 euros. Abonnement annuel Dom-Tom 1 an : 45 euros. Abonnement annuel Étranger 1 an : 53euros. Abonnement annuel Métropole 2 ans : 72 euros. Abonnement annuel Dom-Tom 2 ans : 86 euros. Abonnement annuel Étranger 2 ans : 102 euros. Abonne-ment annuel PDF 1 an : 20 euros. Lecture en PDF 1 numéro : 5 euros . Vente en kiosque 1 numéro: 10 euros. COTISATION ACORAM (abonnement à Marine & Océansnon inclus). Membres actifs et associés : taux normal 40 euros; taux «donateur» 80 euros; taux «bienfaiteur» 200 euros. PUBLICITÉ : Revue Marine (tél. : 01 53 42 80 23/01 53 42 80 39 - marine-acoram@acoram.fr). Commission paritaire : n° 1114 G 86 639. ISSN : 2262 - 2012. IMPRESSION : Imprimerie de Compiègne.

Ce numéro est accompagné de 20 pages spéciales posées sur la 4e de couverture.

* Président de l’Association des officiers de réserve de la Marine (Acoram). L’Acoram (www.acoram.fr) est éditeur de la revue Marine & Océans (www.marine-oceans.com).

BILLET

Les leçons de l’histoire■ Le 9 septembre dernier, une figure est partie. Le capitaine de vaisseauÉtienne Schlumberger avait 99 ans. Il était le dernier représentant des Forcesnavales Françaises libres (FNFL) au sein de l’Ordre de la Libération. Po-lytechnicien et ingénieur du Génie maritime, Étienne Schlumberger est, enjuin 1940, à l’arsenal de Cherbourg chargé du grand carénage de quatresous-marins : l’Ondine, l’Orion, la Minerve et la Junon. Il prend l’initiativede les remettre à flot et d’organiser leur remorquage – leur évasion devrait-on dire – vers l’Angleterre. Étienne Schlumberger rejoint alors l’amiralMuselier et le capitaine de corvette d’Argenlieu qui esquissent les FNFLet fait partie d’un petit groupe qui tente de convaincre les marins françaisinternés à Liverpool de continuer le combat. Démarche difficile après ledrame de Mers el-Kébir et la saisie des bâtiments français réfugiés enGrande-Bretagne. «Ma décision se mûrit hors du feu de l’action, elle est toutepersonnelle. Il me faut rester en Angleterre pour continuer le combat, mêmesi les chances de victoire paraissent alors bien faibles1. Continuer la lutte veutdire alors se condamner probablement à une mort au combat, ou à ne plusjamais revoir son pays. Je suis resté en Angleterre alors que la majorité ren-trait en France. Ce n’était pas tellement les Allemands que je combattais, maisle nazisme. Le nazisme était pour moi inacceptable. » Devenu officier deMarine, il est en septembre 1940 à Dakar : « Mon baptême du feu, ce sontles Français qui m’ont tiré dessus. » Cet engagement qui était pour ÉtienneSchlumberger quelque chose d’évident, ne l’était pas pour tous. Tout aulong de sa vie il s’est interrogé sur l’ambiance prédominante chez les offi-ciers de Marine de cette époque qui le laissaient perplexe. Ces interroga-tions, cette perplexité sur la vision du monde tel qu’il est et non commebeaucoup voudraient qu’il soit nous sont rappelées par le général Lalanne-Bertoudicq, dans un discours prononcé lors d’une session régionale del’IHEDN.

L’Europe n’est pas à l’abri des menaces militaires et la guerre des Bal-kans nous rappelle qu’elle peut s’y inviter. N’oublions pas qu’une dizained’années après la création de la Société des Nations, l’Europe était occupéepar des régimes totalitaires nazis et soviétiques avec leurs camps de concen-tration. « Il faut être convaincu que la France est une grande puissance. Dumoins si elle continue à décider de l’être. » La France dispose d’un siège per-manent au Conseil de sécurité des Nations unies et participe à toutes lesgrandes négociations mondiales. Elle est écoutée.

La France irrigue une partie du monde de son rayonnement culturel, deses travaux de recherche, de son industrie et de son commerce. Elle est l’undes trois pays disposant d’une flotte de sous-marins lanceurs d’engins conçus,fabriqués et maîtrisés au plan national. Un des deux pays possédant ungroupe aéronaval. «Soyons fiers de notre héritage multiséculaire, en ayantconscience que nous sommes des débiteurs insolvables des richesses léguéespar nos ancêtres, mais soyons aussi convaincus que cet héritage est fragile etpeut s’effondrer en quelques années, si des événements dramatiques venaientà se produire et auxquels nous n’aurions pas fait face à cause de notre im-préparation, de notre inconscience ou par imprévoyance. » ■

par GÉRALD BONNIER*

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84Une entreprise

et la mer.

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48 FOCUS FREMM DCNS, la Marine française et l’export, par Joseph Le Gall.

50 Où est passé le HIL ? par Lionel Chauprade.52 Quels financements pour les PME innovantes

à activité duale ? par Frédéric Fontaine53 Deux PME technologiques en nouvelle levée

de fonds, par Frédéric Fontaine.54 INTERVIEW de Grégoire de Saint-Quentin

Général de division, commandant du Commandement des opérations spéciales(COS) : « Il faut concevoir les matériels du futur en prenant d’emblée en compte les besoins spécifiques des Force spéciales »,propos recueillis par Frédéric Fontaine.

58 INTERVIEW du contre-amiral James Morseet du vice-amiral d’escadre Marcde Briançon : « Pour la génération actuelle des officiers français, les deux forces arméesles plus puissantes d’Europe ont leur destin irrémédiablement liés » (VAE marc de Briançon),propos recueillis par Anne de Bagneaux-Savatier.

62 TRIBUNE de Jean Dominique Giuliani. La sécurité de l’Europe,l’autre défi de Jean-Claude Juncker.

64 INTERVIEW de James Arbuthnot,député conservateur britannique du North East Hampshire, et de Olivier Audibert-Troin,député UMP du Var, à proposdes accords de Lancaster House : « L’idée d’une permanence franco-britanniquede la dissuasion nucléaire devrait êtresérieusement envisagée » (James Arbuthnot),propos recueillis par Anne de Bagneaux-Savatier.

68 PLANÈTE MERINFOS

72 TERRORISME MARITIMELes testaments secrets de Ben Laden, Opération Ormuz. Extrait.

74 INTERVIEW de Stéphane Papillon,directeur fondateur de Yachting& Cruises Risk Management : « Un yacht est une cible de choixpour des actes crapuleux ou terroristes »,propos recueillis par Christophe Dubois.

1. Étienne et Alain Schlumberger : Les combats et l’honneur des Forces navales fran-çaises libres 1940-1944.