4
ANNÉE. - N 199. Les Aboneemeats ne .ont retéa qee pilé Neir dois, sis moir on .n ai, et ne comment da 1" ou du 16 de eb que Mois. It« lettre. tien abineliea ne sont Ms sta}ues: PRIX DE L'ABONNEMENT Du aa. B sois. S se+i . Toulouse (ville) 44 f 48 fr j . r ..., Ç $tGone aue-arn.. 80 4G , ttd Hors du Départ. 84 98. it; Bureaux du journal : RUE SAINT-ROME, 46, à Toulouse. RNAL 11E TOULO POLITIQUE ET LITTRAIRE. It p ehe elcelrique (PARTICULIÈRE. Paris, 19 juillet, 8 heures du matin. Aucune nouvelle de Madrid depuis le 17. Un dépêche de Barcelone en date du 17 annonce que la tranquillité est complète en Catakgné. Le Morning-Post du 18 , annonce une insur- rection en Aragon; ot l'arrivée du générai Surtea à Saragosse. Une correspondance italienttu annote l'admis- sion de ta Sardaigne dans la commission chargée t examiner l'étai actuel et de proposeF l'organisa- Lion des principautés. AUTRES DLPLCHES. i Trieste, 17 juillet. Des nouvelles de Constantinople, du 10, annon- cent qu'un télégraphe électrique reliera prochaine- ment Constantinople aux Dardanelles. Les consuls russes envoyés en Turquie sont partis pour leur destination. 1 Le gouvernent deTrébizonde a envoyé deux ba- taillons à Batoum, pour réprimer les habitants de la province Voisinequf s'étaient révoltés après le départ destt'oupesturgtzes. al!<, Les dernières dépêches d'Athènes, en date du 11, mandent que le maréchal Pèlissier était attendu au Pirée. La Russie expédiant en Grèce là légion grec- que qu'elle avait formée, le gouvernement d'Athè- nes a refusé de recevoir ces troupes dont il de- mande'le renvoi à Odessa. Le gouvernement du roi Othon a requis, en même temps, l'aide de J'amiral anglais pour appuyer sa protestation. r 4rer,cm :' Bucharest, mercredi 16 juillet. L'hospodar Ghika, nommé kaimakan de Vala- chie, doit prendre imnsééiatement les rênes du gouvernement. A Jassy, c'est le boyard Théodore Balsch quia été nommé kaimakan de Moldavie. CBRONIQUE LOCALE. BOURSE DE TOULOUSE DU 18 JUILLET 1856. . Au comptant J 3 p. 100........... sg'.f. 71 aa Obligations du Midi. a r. .... 291 25 Liquidation du ûf juillet. Chemin Grand-Central.........: 701 25 - dont 1Or.... 708 75 Chemins autrichiens, dont 1Or.... 875 g FEUILLETON DU JOURNAL DE TOULOUSE DU 19 JUILLET 1856. PREMIÈRE PARTIE. Les prisonniers de la Russie. N° 36. (suite. - Veir le numéro du 18 juillet Béniowski jugea nécessaire de répondre par le récit des aveux de Stéphanoff à l'archidiacre Alexis. Il allait ponrsuivre quand Yvan Sophronow, gref- fier de la commission militaire, s'avança. - Général, dit-il, la sentence est prononcée; nous vous demandons d'en ordonner la lecture pu- blique et l'exécution immédiate. - Il est donc condamné 9 demanda Béniowski avec un accent de regret. Aphanasie, plongée dans ses cruelles réflexions, n'entendit ni la question, ni la réponse. - Il est condamné, à l'unanimité des suffrages, â être fusillé sur-le-champ. Alexis avait gagné sa cause auprès de moi, répondit le comte de Béniowski. - Près de nous, il l'a perdue. Je vous autorise seulement à lire la settence. Tous les conjurés; sauf lbs sentinelles, se réuni- Ce journal paraît tous les jours. BOURSE DE PARIS BU 18 JUILLET 1856. Au comptant : Valeurs diverses. Dernier cours. 3 p. 100.......... 71 ,a 4 1/2 p. 100....... 93 75 Banque de France... n »» A terme 3 p. 100........:. 71 4112p.100........ 94 Crédit Foncier.... 675 Crédit Mobilier..... 1530 Chemins de fer : Orléans..........., 1403 Nord.............. 1092 Est ancien..... 947 Lyon ............. 1440 Méditerranée ....... 1832 Midi .............. 782 Ouest............ 962 Grand-Central..,... 703 Genève............ 810 Autrichiens..... 866 Saint-Ram bert:...: Ardennes........... Sardes............ Maritimes ......... 677 640 650 520 05 )tin an 75 50 50 50 50 50 75 25 50 nn ,a n, Ratisse. , 05 n uA s su n n I) Baisse. »n 's 25 J) n, a, 125 ,n , na tin , 50 n is tin 4»» O, n n, 2 50 75 D»» ,n 5 nn 1 25 2 50 n, a an no 2 50 50 BOURSE DE PARIS Dtl 17 JUILLET. Fonds Espagnols. D. ext. J. janv., 44 0Y0 N.3 °i0J. janv., 22 1j2 D. int. J. janv., 37 118 Dette passive, 0 0/0 Petites coupur., 37 1j2 Le Recueil des Actes Administratifs du départe- ment de la Haute-Garonne, no 1679, contient une cireulaire à MM. les sous-préfets, maires et com- missaires de police du département, accompagnant l'arrêté suivant : Arrêté concernant les liqueurs, sucreries, dragées et pastillages coloriés, et l'emploi des papiers coloriés servant à envelopper des substances alimentaires. Nous , préfet du département de la Haute- Garonne, Considérant qu'il se fait un débit considérable de liqueurs, bonbons, dragées et pastillages co)o- nés ; Que pour colorier ces marchandises on fréquemment des substances minérales qui sont vénéneuses, et que cette imprudence a donné lieu à des accidents graves; Que les mêmes accidents sont résultés de la succion des papiers blancs lissés ou coloriés avec des substances minérales, telles que le blanc de plomb, l'oxyde de cuivre, le jaune de chrême; le vert de Scheele ou de Schweinfurt, le vert métis, dans lesquels les sucreries sont enveloppées eu cou- lées ; rent de nouveau dans là clairière; le coupable, dégagé de ses liens, fut amené devant la commis- sion, dont le greffier lui fit connaître la décision unanime. - Je ne vous demande pas la vie ! dit Stépbanoff avec une dignité réelle. Non, je veux mourir t... Mais, jusqu'à la fin, je prétends rester fidèle à notre association, que je n'ai point trahie, et même que j'ai puissamment servie hier en présence de la torture... Ma mort ne saurait être cachée au gou- verneur, qui m'attend; mon absence confirmera tous les soupçons que j'étais parvenu à détruire. Ne me tuez donc pas à cette heure; envoyez-moi déclarer à M. de Niloff que Béniowski a péri sous mes coups. Triomphez 1... ensuite, je jure de inc livrer moi-même à votre justice. A ces mots, d'effroyables vociférations se font entendre. L'homme capable de se servir de pistolets dans un duel à l'épée, le monstre qui, par jalou- sie, a pu accuseretcalomnier Béniowski, n'est plus digne de confiance.:.. A mort!..: à mort, Stépha noff 1... -Général, s'écria le condamné en s'adressant à Béniowski lui-même; j'en appelle d'eux à vous. Je ne recule pas devant la mort... mais lisez cette lettre, faites-la lire tout haut... Vous verrez que, si vous m'aviez tué en duel, rien n'eût été com- promis... - Eh bien, à mort!... répétèrent les associés. La lettre de Stéphanoff, preuve plus forte que sa confession, avait été écrite pendant la nuit précé- dente; il n'y déguisait rien et se déclarait dans l'intention d'assassiner Béniowski, non seulement pour satisfaire sa haine, mais encore pour sauver la société, dont le chef seul était compromis. e Si je suis tué, qu'on annonce au gouverneur Arrêtons ce qui suit Art. ter. 11 est expressémentdéfendu de se servir d'aucunes substances minérales, le bleu de Prusse, l'outremer, les ocres et la craie exceptés, pour co- lorier les liqueurs, bonbons, dragées, pastillage e1 toute espèce de sucreries ou pâtisseries. Il est également défendu d'employer pour ente- rier les liqueurs, les bonbons, etc., des substances nuisibles à la santé, notamment la gomme Butte et, l'aconit napel. Art. 2.11 est défe>du d'envelopper ou de couler des sucreries dans des papiers lissés ou coloriés avec des substances minérales, le bleu de Prusse, l'outremer, les ocres et la craie exceptés. ,11 est également défendu de placer des bonbons dans des bottes garnies à l'intérieur de papier colo- rié par des substances prrhibées, et de les recou- vrir de découpurss faites avec ces papiers. Art. 3. Les confiseurs, épiciers ou autres mar- chands qui vendent des liqueurs, bonbons ou pas- tillages coloriés, devront les livrer enveloppés dans un papier portant une étiquette indiquant leurs noms, profession et demeure. Art. 4. Ilest expressément défenduaux épiciers, charcutiers et autres `débitants de comestibles, d'envelopper aucune substance alimentaire avec des papiers coloriés au moyen de substances véné- neuses, notamment avec celles dont l'usage est in- terdit aux confiseurs, pastilleurs, etc., par les articles 1 et 2 du présent arrêté. Art. 5. Les fabricants et marchands seront per- sonnellement responsables des. accidents qui pour- raient être la suite de leur contravention aux dis- positions du présent arrêté. Art. 6. Il sera fait annuellementdesvjsites chez les fabricants et détaillants, à l'effet de constater si les dispositions prescrites par le présent arrêté sont observées. Art. 7. Les contraventions seront poursuivies, conformément à la loi, devant les tribunaux com- pétents, sans préjudice des mesures administratives auxquelles elles pourraient donner lieu. Art. 8. Le présent arrêté sera publié et affiché. Les maires, les commissaires de police, les ins- pecteurs des halles et marchés sont chargés de son exécution. A Toulouse, le 8 juillet 1856. Le préfet de la haute- daronne, C. AVEST. Avis sur les substances colorantes que peuvent em- ployer les confiseurs ou distillateurs pour lés bon- bons, pastillages, dragées ou liqueurs et sitr tes papiers coloriés servant à envelopper les substances alimentaires. COULEURS BLEUES. L'indigo. - Le bleu de Prusse ou de Berlin. - L'outremer pur. Ces couleurs se mêlent facilement avec toutes les autres,' et peuvent donner toutes les teintes com- posées dont le bleu est l'un des éléments. COULEURS ROUGES. La cochenille. - Le carmin. - La laque car- minée. - La laque du Brésil. - L'orseille. n que roi avons péri tous les deux... Si j'ai le n bonheur en mourant moi-même de tuer Bé- n niowski, qu'on lui porte nos deux cadavres... Si Béniowski survit au duel, eh bien ! égorgez-le, n je vous le conseille... n - A mort ! à mort !... crièrent tous les con- jurés. Yvan Sophronow, qui lisait l'horrible confession testamentaire de Stéphanoff, ne put continuer. Les associés poussèrent le condamné vers un tertre on le força à se mettre à genoux. Le vieux colonel, esclave de la discipline, se plaça devant Stéphanoff, en disant -- J'ai présidé le conseil qui l'a jugé, j'ai voté pour la mort moi-même ; mais l'exécution n'aura point lieu avant l'ordre formel du général. Tous les regards se tournèrent vers Béniowski, en proie à la plus cruelle incertitude. - En conscience, comme Alexis, notre vénéra- ble protopope, murmura-t il, je crois qu'il n'a pas trahi... Cet homme est envieux, jaloux, violent , perfide... mais il est testé fidèle à ses serments... - Des ordres... des ordres... criaient tes con jurés. Vasili s'approcha et dit assez bas à son maltre - Monsieur le comte, vous n'entendez donc pas qu ils vous demandent des ordres !... Béniowski tressaillit; il vit Stéphanoffà genoux, les mousquets en joue, Baturiu seul entre le patient et les exécuteurs. Au même instant Aphanasie poussa un cri d'é`- pottvante, - Grâce !... grâce!... dit-elle Grâce pour lui... grâce pour vous tous !.. et grâce pour mon père!... Stéphanoff seul peut prévenir la catastrophe... - Maurice, ajouta la jeune fille, mes paroles l'ont fait condamner, que votre volonté le sauve. u Irlux ios INs5 ON SBth ao-. RUBl1U 9o Jo1R111 rue ai t- Et t 30 centimes la ligne 50 centimes la ligne de" Les /nnonees et I air se paient Les Annonces et Avis sont reçus ! Paria, aux bur yux de publieité de Mll1- BAVAS, rue L-J.Rouseean, 3- LAFF;ITE-BULI EE étG, rue de ta Banque, 46. et I. F®LVTAINE, rue de Tréma, 21, 'seule clsnrgés de le» recevoir pour le JOURNAL Da TouLouea. COULEURS JAUnES. u Le safran. - La grained'Avignon.-La graine de Perse. - Le quercitron. - Le curcuma. - Le fustel. _ Les laques alumineuses de ces substances. COULEURS COMPOSITES. Îert. - On peut produire cette couleuravec le mélange du bleu et des diverses couleurs jaunes, mais l'un des plus beaux est celui que l'on obtient aveç le bleu de j russe qu d' Berlin et la graine de Perse ; ii ne le aède en' rien, pour le brillant; au vert de Schweinfurt ptli est un violent poison. Violet. - Le bois d'Inde. - Le bleu de Berlin. Par dés mélanges convenables, onobtient toutes les teintes désirables. Pensée. Le carmin, le bleu de Prusse ou de Berlin. Ce mélange donne des .teintes très brillantes. Toutes les autres couleurs composées peuvent être préparées par les mélanges des diverses nia- tières colorantes qui viennent d'être indiquée si et que le confiseur ou le distillateur sauront apprc- prier à leurs besoins. LIQUEURS. Le liquoriste peut faire usage de toutes les couleurs précédentes; maisquelques autres lui sont nécessaires : il peut préparer avec les substances suivantes diverses couleurs particulières Pour le curaçao de Hollande; le bois de Cam- pêche; Pour les liqueurs bleues, l'indigo dissous dans l'alcool; Pour l'absinthe, le safran mêlé avec le hleu d'in, digo soluble. " f Substances dont il est défendu de faire usage pour volarter les bonbons, pasttltes, dragées et liqueurs. Toutes les substances minérales, le bleu de Prusse, l'outre-mer, les ocres et la craie exceptés, et particulièrement Les oxydes de cuivre, les cendres bleues; Les oxydes de plomb, le massicot, le minium, Ib sulfure de mercure ou vermillon; Le jaune de chrâme, connu en chimie sous le nom de chromate de plomb; Le vert de Schweinfurt ou vert de Scheele; Le sert métis; Le blanc de plomb, connu sous les noms de céruse ou de blanc d'argent(1). Les confiseurs ne doivent employer, pour mettre dans leurs liqueurs, que des feuilles d'or ou d'ar, gent fin : on bat actuellement du chrysocalque presque au même degré de ténuité que l'or : cette substance, contenant du cuivre et du zinc, ne peut être employée par le liquoriste. Quelques distillateurs se servent d'acétate de plomb ou sucre de saturne pour clarifier leurs li- (1) Les confiseurs-pastilleurs ne doivent em- ployer aucun mélange dans lequel entreraient l'une ou l'autre de ces substances. Vu, pour être annexé à notre arrêté du 8 juillet 1856. Oh ! pardonnez, pardonnez beaucoup, car 'nous sommes tous coupables !... - C'est elle qui demande ma grâce !... s'écria Stéphanoff; oh ! je ne ne veux plus mourir L.. - A mort ! non, pas de grâce !... Béniowski n'a pas le droit... - J'ai le droit d'exiger toute mesure que je juge utile à vos intérêts, dit Béniowski en se plaçant a côté du colonel Baturin. Aphanasie, Vasili, Panow, Sophronow, quelques autres encore, s'étaient portés à la même place. - A défaut d'obéissance de votre part, ajoutait Béuiowski, j'ai le droit aussi de me démettre de mes fonctions... Sera-ce donc dans les conjectures actuelles que votre violence m'obligera... - Pas de grâce !... suspendez le supplice, tout au plus... Béniowski adopta brusquement ce dernier avis. - Le supplice est suspendu ! dit-il. Pour la seconde fois, Stéphanoff vint lui expri- mer sa reconnaissance en termes d'une énergie extrême - Je saurais mourir pour vous, général; pour vous, pour l'association... - et pour le salut de votre famille, continua-t-il en s'adressant à Apha- nasie. Hier, mademoiselle, j'étais indigne de votre estime et de votre pitié... Demain, j'espère que vous aurez pardonné à Stéphanoff sa coupable dé- mence... Se relevantalors, et s'adressant à tous les exilés - Je vais dire à Al. le, gouverneur que Bé- niowski a péri de ma main ; je vais me livrer eli otage pour lui prouver qû aucun conlplot n'existe... La torture, la mort, ne m'arracheront pas un mut imprudent... Agissez, maiuteuant, tâcha de fuis. l'esclavage; abandonnez-moi sans merci à la fureur de vos ennemis naturels. Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

Mois. - Toulouseimages.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1856/B315556101... · 2010-03-05 · - Je ne vous demande pas la vie ! dit Stépbanoff avec une dignité réelle. Non, je veux

  • Upload
    others

  • View
    1

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Mois. - Toulouseimages.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1856/B315556101... · 2010-03-05 · - Je ne vous demande pas la vie ! dit Stépbanoff avec une dignité réelle. Non, je veux

ANNÉE. - N 199.

Les Aboneemeats ne.ont retéa qee pilé Neirdois, sis moir on .n ai,et ne comment da1" ou du 16 de eb queMois.

It« lettre. tien abinelieane sont Ms sta}ues:

PRIX DE L'ABONNEMENT

Du aa. B sois. S se+i .Toulouse (ville) 44 f 48 fr j. r...,Ç$tGoneaue-arn.. 80 4G , ttdHors du Départ. 84 98. it;

Bureaux du journal : RUE SAINT-ROME, 46, à Toulouse.

RNAL 11E TOULOPOLITIQUE ET LITTRAIRE.

It p ehe elcelrique(PARTICULIÈRE.

Paris, 19 juillet, 8 heures du matin.Aucune nouvelle de Madrid depuis le 17.Un dépêche de Barcelone en date du 17 annonce

que la tranquillité est complète en Catakgné.

Le Morning-Post du 18 , annonce une insur-

rection en Aragon; ot l'arrivée du générai Surteaà Saragosse.

Une correspondance italienttu annote l'admis-sion de ta Sardaigne dans la commission chargéet examiner l'étai actuel et de proposeF l'organisa-Lion des principautés.

AUTRES DLPLCHES.i

Trieste, 17 juillet.Des nouvelles de Constantinople, du 10, annon-

cent qu'un télégraphe électrique reliera prochaine-ment Constantinople aux Dardanelles.

Les consuls russes envoyés en Turquie sontpartis pour leur destination. 1

Le gouvernent deTrébizonde a envoyé deux ba-taillons à Batoum, pour réprimer les habitants dela province Voisinequf s'étaient révoltés après ledépart destt'oupesturgtzes. al!<,

Les dernières dépêches d'Athènes, en date du 11,mandent que le maréchal Pèlissier était attendu auPirée. La Russie expédiant en Grèce là légion grec-que qu'elle avait formée, le gouvernement d'Athè-nes a refusé de recevoir ces troupes dont il de-mande'le renvoi à Odessa. Le gouvernement duroi Othon a requis, en même temps, l'aide deJ'amiral anglais pour appuyer sa protestation.

r 4rer,cm :'Bucharest, mercredi 16 juillet.

L'hospodar Ghika, nommé kaimakan de Vala-chie, doit prendre imnsééiatement les rênes dugouvernement. A Jassy, c'est le boyard ThéodoreBalsch quia été nommé kaimakan de Moldavie.

CBRONIQUE LOCALE.

BOURSE DE TOULOUSE

DU 18 JUILLET 1856. .

Au comptant J

3 p. 100........... sg'.f. 71 aaObligations du Midi. a r. .... 291 25

Liquidation du ûf juillet.

Chemin Grand-Central.........: 701 25- dont 1Or.... 708 75Chemins autrichiens, dont 1Or.... 875 g

FEUILLETON DU JOURNAL DE TOULOUSE

DU 19 JUILLET 1856.

PREMIÈRE PARTIE.

Les prisonniers de la Russie.N° 36.

(suite. - Veir le numéro du 18 juillet

Béniowski jugea nécessaire de répondre par lerécit des aveux de Stéphanoff à l'archidiacre Alexis.Il allait ponrsuivre quand Yvan Sophronow, gref-fier de la commission militaire, s'avança.- Général, dit-il, la sentence est prononcée;nous vous demandons d'en ordonner la lecture pu-blique et l'exécution immédiate.

- Il est donc condamné 9 demanda Béniowskiavec un accent de regret.

Aphanasie, plongée dans ses cruelles réflexions,n'entendit ni la question, ni la réponse.

- Il est condamné, à l'unanimité des suffrages,â être fusillé sur-le-champ.

Alexis avait gagné sa cause auprès de moi,répondit le comte de Béniowski.

- Près de nous, il l'a perdue.Je vous autorise seulement à lire la settence.

Tous les conjurés; sauf lbs sentinelles, se réuni-

Ce journal paraît tous les jours.BOURSE DE PARIS

BU 18 JUILLET 1856.

Au comptant :Valeurs diverses. Dernier cours.

3 p. 100.......... 71 ,a4 1/2 p. 100....... 93 75Banque de France... n »»

A terme

3 p. 100........:. 714112p.100........ 94Crédit Foncier.... 675Crédit Mobilier..... 1530

Chemins de fer :

Orléans..........., 1403

Nord.............. 1092Est ancien..... 947Lyon ............. 1440Méditerranée ....... 1832Midi .............. 782Ouest............ 962Grand-Central..,... 703Genève............ 810

Autrichiens..... 866Saint-Ram bert:...:Ardennes...........Sardes............Maritimes .........

677640650520

05)tin

an

755050

50505075

2550nn

,a

n,

Ratisse.

, 05

n uAs su

n

n

I)

Baisse.

»n's 25J) n,

a, 125,n , natin ,

50 n is

tin 4»»O, n n,n» 2 5075 D»»,n 5 nn

1 252 50

n, a anno 2 5050

BOURSE DE PARIS Dtl 17 JUILLET.

Fonds Espagnols.D. ext. J. janv., 44 0Y0 N.3 °i0J. janv., 22 1j2D. int. J. janv., 37 118 Dette passive, 0 0/0Petites coupur., 37 1j2

Le Recueil des Actes Administratifs du départe-ment de la Haute-Garonne, no 1679, contient unecireulaire à MM. les sous-préfets, maires et com-missaires de police du département, accompagnantl'arrêté suivant :

Arrêté concernant les liqueurs, sucreries, dragées etpastillages coloriés, et l'emploi des papiers coloriésservant à envelopper des substances alimentaires.

Nous , préfet du département de la Haute-Garonne,

Considérant qu'il se fait un débit considérablede liqueurs, bonbons, dragées et pastillages co)o-nés ;

Que pour colorier ces marchandises onfréquemment des substances minérales qui sontvénéneuses, et que cette imprudence a donné lieuà des accidents graves;

Que les mêmes accidents sont résultés de lasuccion des papiers blancs lissés ou coloriés avecdes substances minérales, telles que le blanc deplomb, l'oxyde de cuivre, le jaune de chrême;le vert de Scheele ou de Schweinfurt, le vert métis,dans lesquels les sucreries sont enveloppées eu cou-lées ;

rent de nouveau dans là clairière; le coupable,dégagé de ses liens, fut amené devant la commis-sion, dont le greffier lui fit connaître la décisionunanime.

- Je ne vous demande pas la vie ! dit Stépbanoffavec une dignité réelle. Non, je veux mourir t...Mais, jusqu'à la fin, je prétends rester fidèle ànotre association, que je n'ai point trahie, et mêmeque j'ai puissamment servie hier en présence de latorture... Ma mort ne saurait être cachée au gou-verneur, qui m'attend; mon absence confirmeratous les soupçons que j'étais parvenu à détruire.Ne me tuez donc pas à cette heure; envoyez-moidéclarer à M. de Niloff que Béniowski a péri sousmes coups. Triomphez 1... ensuite, je jure de inclivrer moi-même à votre justice.

A ces mots, d'effroyables vociférations se fontentendre.

L'homme capable de se servir de pistoletsdans un duel à l'épée, le monstre qui, par jalou-sie, a pu accuseretcalomnier Béniowski, n'est plusdigne de confiance.:.. A mort!..: à mort, Stéphanoff 1...

-Général, s'écria le condamné en s'adressant àBéniowski lui-même; j'en appelle d'eux à vous.Je ne recule pas devant la mort... mais lisez cettelettre, faites-la lire tout haut... Vous verrez que,si vous m'aviez tué en duel, rien n'eût été com-promis...

- Eh bien, à mort!... répétèrent les associés.La lettre de Stéphanoff, preuve plus forte que sa

confession, avait été écrite pendant la nuit précé-dente; il n'y déguisait rien et se déclarait dansl'intention d'assassiner Béniowski, non seulementpour satisfaire sa haine, mais encore pour sauverla société, dont le chef seul était compromis.

e Si je suis tué, qu'on annonce au gouverneur

Arrêtons ce qui suitArt. ter. 11 est expressémentdéfendu de se servir

d'aucunes substances minérales, le bleu de Prusse,l'outremer, les ocres et la craie exceptés, pour co-lorier les liqueurs, bonbons, dragées, pastillage e1toute espèce de sucreries ou pâtisseries.

Il est également défendu d'employer pour ente-rier les liqueurs, les bonbons, etc., des substances

nuisibles à la santé, notamment la gommeButte et, l'aconit napel.

Art. 2.11 est défe>du d'envelopper ou de coulerdes sucreries dans des papiers lissés ou coloriésavec des substances minérales, le bleu de Prusse,l'outremer, les ocres et la craie exceptés.,11 est également défendu de placer des bonbons

dans des bottes garnies à l'intérieur de papier colo-rié par des substances prrhibées, et de les recou-vrir de découpurss faites avec ces papiers.

Art. 3. Les confiseurs, épiciers ou autres mar-chands qui vendent des liqueurs, bonbons ou pas-tillages coloriés, devront les livrer enveloppés dansun papier portant une étiquette indiquant leursnoms, profession et demeure.

Art. 4. Ilest expressément défenduaux épiciers,charcutiers et autres `débitants de comestibles,d'envelopper aucune substance alimentaire avecdes papiers coloriés au moyen de substances véné-neuses, notamment avec celles dont l'usage est in-terdit aux confiseurs, pastilleurs, etc., par lesarticles 1 et 2 du présent arrêté.

Art. 5. Les fabricants et marchands seront per-sonnellement responsables des. accidents qui pour-raient être la suite de leur contravention aux dis-positions du présent arrêté.

Art. 6. Il sera fait annuellementdesvjsites chezles fabricants et détaillants, à l'effet de constatersi les dispositions prescrites par le présent arrêtésont observées.

Art. 7. Les contraventions seront poursuivies,conformément à la loi, devant les tribunaux com-pétents, sans préjudice des mesures administrativesauxquelles elles pourraient donner lieu.

Art. 8. Le présent arrêté sera publié et affiché.Les maires, les commissaires de police, les ins-

pecteurs des halles et marchés sont chargés de sonexécution.

A Toulouse, le 8 juillet 1856.Le préfet de la haute- daronne,

C. AVEST.

Avis sur les substances colorantes que peuvent em-ployer les confiseurs ou distillateurs pour lés bon-bons, pastillages, dragées ou liqueurs et sitr tespapiers coloriés servant à envelopper les substancesalimentaires.

COULEURS BLEUES.

L'indigo. - Le bleu de Prusse ou de Berlin. -L'outremer pur.

Ces couleurs se mêlent facilement avec toutes lesautres,' et peuvent donner toutes les teintes com-posées dont le bleu est l'un des éléments.

COULEURS ROUGES.

La cochenille. - Le carmin. - La laque car-minée. - La laque du Brésil. - L'orseille.

n que roi avons péri tous les deux... Si j'ai len bonheur en mourant moi-même de tuer Bé-n niowski, qu'on lui porte nos deux cadavres... Si

Béniowski survit au duel, eh bien ! égorgez-le,n je vous le conseille... n

- A mort ! à mort !... crièrent tous les con-jurés.

Yvan Sophronow, qui lisait l'horrible confessiontestamentaire de Stéphanoff, ne put continuer. Lesassociés poussèrent le condamné vers un tertreon le força à se mettre à genoux.

Le vieux colonel, esclave de la discipline, se plaçadevant Stéphanoff, en disant

-- J'ai présidé le conseil qui l'a jugé, j'ai votépour la mort moi-même ; mais l'exécution n'aurapoint lieu avant l'ordre formel du général.

Tous les regards se tournèrent vers Béniowski,en proie à la plus cruelle incertitude.

- En conscience, comme Alexis, notre vénéra-ble protopope, murmura-t il, je crois qu'il n'a pastrahi... Cet homme est envieux, jaloux, violent ,perfide... mais il est testé fidèle à ses serments...

- Des ordres... des ordres... criaient tes conjurés.Vasili s'approcha et dit assez bas à son maltre

- Monsieur le comte, vous n'entendez donc pasqu ils vous demandent des ordres !...Béniowski tressaillit; il vit Stéphanoffà genoux,les mousquets en joue, Baturiu seul entre le patientet les exécuteurs.Au même instant Aphanasie poussa un cri d'é`-

pottvante,- Grâce !... grâce!... dit-elle Grâce pour lui...

grâce pour vous tous !.. et grâce pour mon père!...Stéphanoff seul peut prévenir la catastrophe...

- Maurice, ajouta la jeune fille, mes parolesl'ont fait condamner, que votre volonté le sauve.u

Irlux ios INs5

ON SBthao-.

RUBl1U 9o Jo1R111rue ai t-

Et

t

30 centimes la ligne50 centimes la ligne de"

Les /nnonees et I air se paient

Les Annonces et Avis sont reçus ! Paria, aux bur yux depublieité de Mll1- BAVAS, rue L-J.Rouseean, 3-LAFF;ITE-BULI EE étG, rue de ta Banque, 46.et I. F®LVTAINE, rue de Tréma, 21, 'seule clsnrgés dele» recevoir pour le JOURNAL Da TouLouea.

COULEURS JAUnES. uLe safran. - La grained'Avignon.-La graine

de Perse. - Le quercitron. - Le curcuma. - Lefustel. _ Les laques alumineuses de ces substances.

COULEURS COMPOSITES.

Îert. - On peut produire cette couleuravec lemélange du bleu et des diverses couleurs jaunes,mais l'un des plus beaux est celui que l'on obtientaveç le bleu de j russe qu d' Berlin et la grainede Perse ; ii ne le aède en' rien, pour le brillant;au vert de Schweinfurt ptli est un violent poison.

Violet. - Le bois d'Inde. - Le bleu de Berlin.Par dés mélanges convenables, onobtient toutes

les teintes désirables.Pensée. Le carmin, le bleu de Prusse ou de

Berlin.Ce mélange donne des .teintes très brillantes.Toutes les autres couleurs composées peuvent

être préparées par les mélanges des diverses nia-tières colorantes qui viennent d'être indiquéesi etque le confiseur ou le distillateur sauront apprc-prier à leurs besoins.

LIQUEURS.

Le liquoriste peut faire usage de toutes lescouleurs précédentes; maisquelques autres lui sontnécessaires : il peut préparer avec les substancessuivantes diverses couleurs particulières

Pour le curaçao de Hollande; le bois de Cam-pêche;

Pour les liqueurs bleues, l'indigo dissous dansl'alcool;

Pour l'absinthe, le safran mêlé avec le hleu d'in,digo soluble. "

f Substances dont il est défendu de faire usage pourvolarter les bonbons, pasttltes, dragées et liqueurs.

Toutes les substances minérales, le bleu dePrusse, l'outre-mer, les ocres et la craie exceptés,et particulièrement

Les oxydes de cuivre, les cendres bleues;Les oxydes de plomb, le massicot, le minium, Ib

sulfure de mercure ou vermillon;Le jaune de chrâme, connu en chimie sous le

nom de chromate de plomb;Le vert de Schweinfurt ou vert de Scheele;Le sert métis;Le blanc de plomb, connu sous les noms de céruseou de blanc d'argent(1).Les confiseurs ne doivent employer, pour mettre

dans leurs liqueurs, que des feuilles d'or ou d'ar,gent fin : on bat actuellement du chrysocalquepresque au même degré de ténuité que l'or : cettesubstance, contenant du cuivre et du zinc, ne peutêtre employée par le liquoriste.

Quelques distillateurs se servent d'acétate deplomb ou sucre de saturne pour clarifier leurs li-

(1) Les confiseurs-pastilleurs ne doivent em-ployer aucun mélange dans lequel entreraientl'une ou l'autre de ces substances.

Vu, pour être annexé à notre arrêté du 8 juillet1856.

Oh ! pardonnez, pardonnez beaucoup, car 'noussommes tous coupables !...- C'est elle qui demande ma grâce !... s'écriaStéphanoff; oh ! je ne ne veux plus mourir L..

- A mort ! non, pas de grâce !... Béniowski n'apas le droit...

- J'ai le droit d'exiger toute mesure que je jugeutile à vos intérêts, dit Béniowski en se plaçant acôté du colonel Baturin.

Aphanasie, Vasili, Panow, Sophronow, quelquesautres encore, s'étaient portés à la même place.

- A défaut d'obéissance de votre part, ajoutaitBéuiowski, j'ai le droit aussi de me démettre demes fonctions... Sera-ce donc dans les conjecturesactuelles que votre violence m'obligera...

- Pas de grâce !... suspendez le supplice, toutau plus...

Béniowski adopta brusquement ce dernier avis.- Le supplice est suspendu ! dit-il.Pour la seconde fois, Stéphanoff vint lui expri-

mer sa reconnaissance en termes d'une énergieextrême

- Je saurais mourir pour vous, général; pourvous, pour l'association... - et pour le salut devotre famille, continua-t-il en s'adressant à Apha-nasie. Hier, mademoiselle, j'étais indigne de votreestime et de votre pitié... Demain, j'espère quevous aurez pardonné à Stéphanoff sa coupable dé-mence...

Se relevantalors, et s'adressant à tous les exilés- Je vais dire à Al. le, gouverneur que Bé-niowski a péri de ma main ; je vais me livrer eliotage pour lui prouver qû aucun conlplot n'existe...La torture, la mort, ne m'arracheront pas un mutimprudent... Agissez, maiuteuant, tâcha de fuis.l'esclavage; abandonnez-moi

sans merci à la fureurde vos ennemis naturels.

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

Page 2: Mois. - Toulouseimages.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1856/B315556101... · 2010-03-05 · - Je ne vous demande pas la vie ! dit Stépbanoff avec une dignité réelle. Non, je veux

queurs. Ce procédé est susceptible de donner lieuà des accidents graves : il est formellement inter-dit.Papiers servant à envelopper les bonbons et les subs-

tances alimentaires.II faut apporter beaucoup de soin dans le choix

du papier colorié et du papier blanc qui servent aenvelopper les bonbons et les substances alimen-taires en général. Les papiers lissés, blancs ou co-loriés, sont souvent préparés avec des substancesminérales très dangereuses.

Ils ne doivent pas servir à envelopper les bon-bons, sucreries, fruits confits ou candis, ou autressubstances alimentaires, qui pourraient en s'hu-mectant, s'attacher au papier, et donner lieu à desaccidents.

Le papier colorié avec des laques végétales peutêtre empioyésans inconvénients.

La plupart des débitants, confiseurs, épiciers ,charcutiers eu autres qui font usage de papierscoloriés n'ayant pas à leur disposition les moyensnécessaires pour reconnaître si les papiers qu'ilsemploient sont coloriés avec des substances toxi-ques, il est de leur intérêt de n'acheter ces papiersque sur la garantie écrite du fabricant qu'ils necontiennent aucunes substances toxiques, notam-ment celles qui sont indiquées dans le présentavis.

Par décision de M. le ministre de l'instructionpublique et des cultes, un secours de 400 fr. aété accordé à la commune d'Auzas(Haute-Garonne),pour l'aider dans les dépenses d'acquisition d'unemaison d'école.

. +- -i Un service funèbre a été célébré ce matin, à E h.1(2, dans la chapelle du Lycée, pour le repos delame de M. Fortoul, ministre de l'instruction pu-blique et des cultes, ancien professeur à la Facultédes Lettres de Toulouse.

Cette cérémonie a eu lieu en présence de M. La-ferrière, inspecteur général délégué pourl'adminis-tration de l'Académie de Toulouse , de MM. lesmembres du conseil académique, des fonctionnaireset professeurs du Lycée, des membres des diversesFacultés et de l'Ecole de médecine.

M. Parchappe, inspecteur-général des asilesd'aliénés et des prisons , est passé hier à Toulousese rendant dans les Pvrénées.

La Cour de Cassation a ndu, le 16 juillet, unarrêt concernant les honoraires dûs aux médecinslégalement requis de faire un service permanentpendant une épidémie. En voici l'analyse

C' En admettant qu'un médecin puisse être léga-lement requis de faire un service permanent, pendant la durée d'une épidémie, dans un quartierdéterminé par un arrêté de l'autorité municipale,des honoraires sont dûs au médecin qui a obéi àcet arrêté par la ville au nom de laquelle il a étémis en réquisition, sans qu'on puisse lui opposerle silence de la loi et l'absence d'une convention.Le droit commun et l'usage tiennent lieu en cettematière de la loi spéciale et de convention. L'ar-ticle 545 du Code Napoléon et le tarif des dépens ,en matière criminelle ne sont point des exceptions,ce sont des applications des règles du droit com-mun. u

A Admission en ce sens, du pourvoi de M. ledocteur Audreux, contre un jugement du tribunalde Bar-le-Duc, du 12 décembre 1855, rendu auprofit de M. le maire de Bar-le-Duc.

Dans le courant du mois de décembre dernier,une construction s'élevait à Toulouse dans le fau-bourg Bonnefoy, et un malheureux ouvrier, lenommé fias, était écrasé par la chute d'une pou-tre que l'on avait voulu 'hisser, au moyen d'uncâble, dont la force se trouvait insuffisante.

La veuve de la victime de ce regrettable accident

-Allez, Stéphanoff, dit le comte de Béniowski,'ai foi dans votre parole. Votre supplice n'a été quetifféré, vos services vous mériteront une grâce com-dète... Je ferai en sorte que vous puissiez nous

rejoindre au dernier moment...Stéphanoff reçut encore quelques instructions

.ecrètes, et partit seul pour Boleha.Aphanasie, dès qu'elle se fut éloignée, revint

lentement auprès de Béniowski.- Ma présence, dit-elle, est désormais inutile.

Votre fiancée d'hier n'est plus que votre amie,Maurice; malgré son amour filial, elle fait encoreles voeux pour votre délivrance... Je vous quitte,,noi aussi. A la faveur d'un déguisement , j'essaie-ai de rentrer au fort, où peut-être mon père n'a

pas eu le temps de remarquer ma fuite. Si j'ap-,rends que de nouveaux dangers vous menacent,

vous écrirai, ou au moins je vous enverrai unuban rouge.- Adieu!... adieu ! noble et tendre enfant !...

,lit Béniowski en lui baisant la main; que Dieuvous protége et vous rende le bonheur !...

- Mon bonheur est à jamais perdu, Maurice!...ie vivais de votre vie!... votre amour était monseul espoir !... A l'instant où votre vaisseau dé-ploiera ses voiles, une ame de jeune fille déploieraes ailes vers le ciel, et planera sur lui en vous

bénissant pour la dernière fois.... Adieu l.....Mais je ne veux pas pleurer maintenant; j'ai besoinde ma force, de mon adresse, de ma vie pour quel-ques jours ; Maurice.... encore pour quelquesjours...

Aphanasie, essuyant ses pleurs, prit à ces motsle bras du colonel Baturin.- Ma fille chérie : disait Béniowski, le déses-poir n'est pas de votre âge !.., oh ! par pitié, nevous laissez pas abattre !...

a faitciter devant le tribunalcorrectionnel, le sieurFauresse, entrepreneur de travaux, comme coupa-ble d'homicide par imprudence, et a demandé, endehors des peines édictées par la loi, une condam-nation contre ce dernier à 6,000 francs de domma-ges.

Le Tribunal, à son audience d'hier, après desdébats assez animés, a condamné F....,,, à 5fr.d'amende et à payer, pendant douze années, à titrede dommages, à la veuve Bias, la somme de 80 fr.par an.

ACAD}MIE IMPÊRIALE DES SCIENCES, INSCRIPTIONSET BELLES-LETTRES DE TOULOUSE.

Séance du 'juillet.Présidence de M. MoLltvs, directeur.

M. Astre lit pour M. Ducos, absent et appelé parl'ordre du travail, une \otice de ce dernier sur unhistorien de la croisade contre les hérétiques albi-geois, Pierre de Vaux-Sernay. Dans cette Notice,M. Ducos s'attache à démontrer que les récits decet auteur contemporain ne doivent être acceptésqu'avec une certaine défiance; il démontre qu'onne peut accorderà cet écrivain la qualité de témoinoculaire pour la plus grande partie des faits qu'il aracontés, puisqu'il n'arriva sur le théâtre de lacroisade qu'après leur accomplissement; M. Ducossignale le peu d'ordre qui règne dans la narrationdes faits et la particularité révoltante de l'historienqui n'a que des éloges outrés pour les croisés etleur général Sinon de Montfort, tandis qu'il pro-digue les injures les plus dégoûtantes au comte deToulouse et à tous ses partisans. Cette partialitéest poussée jusqu'à la barbarie, lorsque Pierre deVaux-Sernay raconte la joie que lui et les sienséprouvaient à voir brûler les hérétiques. Le stylede l'écrivain, remarquable par le mauvais goût etun entassement presque continuel d'apostrophes,est enfin l'objet de quelques critiques.

M. Belhomme réclame la parole pour faire re-marquer que dans cette guerre des Albigeois, sifuneste pour le Midi, le Pape fut évidemment troncpé par ses légats, qui cherchaient à couvrir dumanteau de la religion une question purement po-litique; que cette conviction résulte chez lui de lalecture de plusieurs documents qu'il n retrouvés'dans les archives départementales; en sorte que laplupart des auteurs ont eu tort, selon lui, d'attri-buer au fanatisme religieux les atrocités qui furentla suite d'une crise toute politique.

M. Case prend à son tour la parole ; il regrettel'absence de M. Ducos qui aurait pu répondre àquelques objections que soulève l'audition du mé-moire dont il vient d'être donné communicationet qui a été écouté avec intérêt.

Ainsi, selon M.Caze, l'auteur du travail n'a peut-être pas assez tenu compte de l'effervescence quirégnait dans tous les esprits au douzième siècle,alors que se continuait la guerre du Nord contre leMidi. Le Nord voulait faire prévaloir les idées deces races germaniques dont la violence était leprincipal élément, tandis que les races du Midireprésentaient la civilisation romaine, c'est -à-direla domination de l'esprit et de l'intelligence sur laforce brutale, et employant le langage modernepour faire comprendre toute sa pensée, il dira quec'était un principe social qui était la cause pre-mière ou principale de cette grande guerre; les let-trés, les hommes instruits étaient en quelque sorteles libéraux de l'époque, tandis que leurs adversai-res les considéraient comme des anarchistes, et nouspouvons dès lors comprendre la profonde scissionqui régnait dans les esprits; c'est cette scissiondont M. Ducos n'a peut-être pas assez tenu compte,car il y aurait trouvé l'explication, sinon natu-relle du moins rationnelle, des exagérations dePierre de Vaux-Sernay.

Le secrétaire perpétuel,Urbain VITRY.

Hier matin, vers 3 heures, un incendie quipouvait avoir les suites les plus graves, a éclatédans un grenier de la maison n° 30, rue Perche-

- Je ne me laisse pasabattre, Maurice, vous levoyez bien... je ne pleure plus... je suis forte L..Quand j'ai vu le traître Stéphanoff montrer unsauvage héroïsme, je faiblirais, moi... moi qui nesuis que trahie !... Oh ! non, je suis sûre de monénergie... Mais je le sais bien, je mourrai !....Adieu L..

Et sans attendre la réponse de léniowski, dontle cour se déchirait, elle remonta en traîneauavec le colonel Baturin.

On la vit de loin se draper dans un vaste man-teau de fourrures, qui dissimulait à la fois sa tailleet ses traits gracieux.

Le kibitka fit halte une demi-heure après dansun hameau de Kamchadales; là, la jeune fille seprocura un costume de femme du pays, avec lequelelle parvint a rentrer au fort à l'insu du gouver-neur.

Baturin, déguisé aussi, la quitta aux abords dela ville; puis, conformément aux ordres de Bé-niowski, ne négligea rien pour apprendre ce qu'ony disait.

CHAPITRE XVII.

Les rubans rouges.

Depuis le matin, le conseil supérieur siégeait enpermanence; tous les Kosaques de la ville, tous leschasseurs de la garnison avaient pris les armes;un exprès mandé au capitaine Csurin, commandantle Saint Pierre-et-Saint-Paul, lui enjoignait de seprésenter devant le gouverneur. On attendait enoutre le retour d'un sottnik de Kosaques expédiéau village Crustieu, avec ordre d'y arrêter Samue-lovitch.

pinte, où se trouvait enfremée une certaine quan-tité de fourrage.

Au premier avis, M. le commissaire central s'estrendu sur les lieux avec les pompiers et des agents.Déjà M. le capitaine de génie de Carbonnel, aidéd'un piquet du poste du Capitole, avait organisé lessecours apportés par les habitants, dont les efforts,contrariés par le manque d'eau, avaient néanmoinscirconscrit le sinistre. Nos braves pompiers en onteu bientôt raison.

Les dégâts sont peu considérables.M. le préfet. M. le procureur général, M. le

maire, M. Ozenne, adjoint, M. le commissaire depolice du 6e arrondissement, Iti. le commandant deplace, et un détachement de troupes, se sont égale-ment rendus sur les lieux, soit pour dirigerles se-cours, soit pour procéder à une enquête sur cetévénement, dont les causes ne peuvent être attri-buées qu'à la malveillance.

On a remarqué au nombre des personnes quiont montré le plus d'ardeur et de zèle dans cescirconstances, plusieurs membres de la Compagniede Jésus.

Au moment où l'on se rendait maître de l'incen-die de la rue Perchepinte, un autre événement ap-pelait les agents de l'a utorité sur l'allée des Platanes:une voiture faisant le service de Carcassonne ve-nait de verser. Trois voyageurs plus on moinsblessés ou contusionnés ont été portés dans l'éta-blissement de M. Stoll , où ils ont reçu les soins deMM. les docteurs Macary et Broquère.

M. le commissaire central, immédiatement ac-couru sur le théâtre de ce nouvel événement, afait de suite ouvrir une enquête par M. le com-missaire de police Pouge qui l'accompagnait, etprescrit toutes les mesures nécessaires; M. Ozenne,adjoint, s'est également rendu sur les lieux.

Le nommé Cumond (Pierre), condamné le 18juin 1855 par le tribunal correctionnel de Péri-gueux , à treize mois de prison, pour abus deconfiance, et qui était parvenu jusqu'ici à se sous-traire aux conséquences de cette condamnation , aété arrêté avant-hier par la police. de sûreté de laville de Toulouse.

Le marché de la Halle aux grains, du 18 juillet,a été suffisamment pourvu. Il y a eu un approvi-sionnement de 300 hectolitres de blé et 135 hecto-litres de maïs. Il s'est vendu 227 hectolitres et 55hectolitres de maïs aux prix suivants

Blé fin, de ............ . 36 50 à 38 00Blé mitadin fin , dc...... .`.. 34 50 à 36 00Blé mitadin ordinaire, de.... 32 00 à 34 00Maïs, de.................. 20 00 à 22 50Le marché du Canal a été pourvu de 50 hecto-

litres de blé. Il s'est vendu en disponible pour laconsommation de la ville de 600 à 650 hectolitres,qui ont été vendus aux prix suivants

Extrà supérieurs de .... , .. 36 00 à 36 50Blés finsde............... 35 50 à 36 00Blés d'Afriquede........... 34 00 à 00 00Mitadins fins de........... 34 00 à 34 50Mitadins ordinaires de...... 33 00 à 00 004Hier, 18 juillet, le thermomètre centigrade de

M. Bianchi a marqué un maximum de 27°.Ce matin, 19 juillet, le minimum a été de 14°.Le baromètre se maintient à près de beau temps

(0°,756 8).Le vent est au Nord-Ouest très faible.Le temps est superbe.

Auch, 18 juillet.Un décret impérial, en date du 25 juin 1856 ,

rendu sur la proposition de M. le préfet du Gerset suivant le vote du conseil municipal et des im-posés, porte

Est déclarée d'utilité publique la constructiond'un fossé destiné à conduire et à déverser les eauxpluviales et ménagères d'une partie de la ville deLombez, dans la rivière dite la Save, en traversant

Le sottnik annonça que tous les exilés, sansexception, étaient partis dès le point du jour pourune grande chasse aux ours.

- Ils sont entrésen campagne!.. c'est évident!..s'écria Novoziloff. Vous avez eu le plus grand tort,monsieur le gouverneur, de vous fier, hier au soir,à Stéphanoff, qui les aura mis sur leurs gardes....Ils sont en route, je parie, pour les bords de lamer...

- Par saint Asaph, chancelier, ne m'irritez pas!interrompit le gouverneur, dont l'état violent dé-passait les limites extrêmes de la raison. J'ai eutort!... corbleu !... vous avez eu le tort plus grand,vous, de vous liguer avec Samuelovitch pour ga-gner les roubles de nos bourgeois... Sans argent ,il n'eût jamais soulevé quatre hommes!... S'il nousarrive malheur, vous en pâtirez le premier...

L'hetman voulut intervenir.- Et vous aussi, corps-diable! continua M. de

Niloff, que l'eau-de-vie de saranne rendait plusirascible de minute en minute.

Il avait à la ceinture deux énormes pistoletsd'arçon, à sa gauche pendait un sabre tartare dedimension gigantesque. Quatre Kosaques, ses gardesparticuliers, armés aussi jusqu'aux dents, faisaientfaction dans la salle du conseil et se tenaient prêtsà exécuter tout ce que lui inspireraient la colère,l'ivresse ou la terreur.

Novoziloff se tut prudemment, le colossal hetmanlui-même n'osa plus souffler un mot. Par conti-nuation, Son Excellence tempêtait, jurait, mena-çait, faisait mille suppositions ridicules, donnaitdes ordres et des contre-ordres coup sur coup, s'ir-ritaitdu silence des conseillers après s'être emportécontre leurs répliques, demandait des avis et nesouffrait point qu'on lui en donnât.

Enfin Stéphanoff parut; son arrivée calta sou- j

plusieurs propriétés et notamment un étang, con-formément aux dispositions d'un plan dressé parles ingénieurs du service hydraulique.

En conséquence , le maire de Lombez est au-torisé :

1° A acquérir, soit à l'amiable, soit, s'il y a lieu,d'expropriation, conformément à la loi

du 3 mai 1841, les terrains ou portions de terrainsdont l'occupation est nécessaire;

2° A accepter l'offre par laquelle la dame Gresse,veuve Bergeron, propriétaire dudit étang, con-sent à le grever de la servitude du passage deseaux provenant dudit fossé, moyennant une con-dition énoncée dans un acte sous seings-privés du20 avril 1856;

30 La ville de Lombez est autorisée, en outre1° à emprunter, moyennant un !aux d'intérêt qui(excède pas 5 p. 0/0, la somme de 9,680 fr. rem-boursables en six années , à partir de 1858, etdestinée, avec d'autres ressources, à acquitter ladépense devant résulter tant du projet ci-dessusapprouvé que de ceux concernant la réparation alel'église curiale et la construction du chemin vici-nal n° 32; 2° à s'imposer extraordinairement, ensix ans, à partir de 1857, par addition au principalde ses quatre contributions directes, la somme de11,444 fr. 20 e., représentant annuellement 15 e.environ pour le remboursement de cet emprunt.

- M. Deguin, inspecteur de l'enregistrement àAuch, est nommé inspecteur à Lyon. M. Deguinest remplacé à Auch par M. Dalayrac, qui vient deMont-de-Marsan.-On lit dans le Courrierde Marseille du 17 juillet:

Nous sommes heureux d'apprendre que les es-pérances données à nos lecteurs au sujet de la po-sition intéressante du phoque femelle du JardinZoologique, viennent de se réaliser dans les condi-tions les plus favorables. Ce matin, à 5 heures,après nie nuit laborieuse, un charmant petit pen-sionnaire est venu augmenter la famille àmphibiede l'établissement. Disons bien vite que la mère etl'enfant se portent bien.

Le présent avis devra servir de lettre de fairepart aux nombreux visiteurs qui attendaient avecune im patiente sollicitude le dénouement de la crise.A peine venu à la lumière, le jeune phoque, con-duit par sa mère, quittait son berçeau rocailleuxpour prendre possession de son nouvel élément.Rien de plus curieux et de plus intéressant àla fois que ces premières leçons données par lamère à sa jeune, progéniture, et les soins jaloux ettendres dont elle entourait ses premiers plongeonsdans la vie.

Après quelques instants d'un salutaire exercice,la mère prudente suspendait soigneusement le non.veau né à ses bras et le ramenait dans la grotte.Tout nous fait espérer que la période si délicate dela fièvre de lait sera bientôt passée , et qu'avantdimanche l'intéressante accouchée et son enfantpourront recevoir leurs visiteurs, et répondre auxnombreuses marques d'intérêt que l'aimable fa-miUe a provoquées chez les habitués du JardinZoologique.

On nous écrit d'Orange, le 14 juillet:La gare d'Orange était envahie, ce matin, par

un grand nombre de curieux, attirés par un spec-tacle tout nouveau pour notre ville. 11 s'agissaitd'une expérience sur les pigeons voyageurs faitepar des amateurs venus de Belgique. La veille unecaravane de cent cinq pigeons avait été apportéepar le chemin de fer, sous la surveillance de troisconducteurs de Liège. Marqués sur l'aile du sceaude la mairie, afin que leur présence dans cette villefût constatée, ils ont êté lâchés à cinq heures dumatin.

Quoique lancés dans la direction du Midi, ilsont spontanément repris en s'élevant dans les airsla direction du Nord, et se sont rapidement dirigéspar bandes nombreuses du côté de la Belgique.

Leurs conducteurs espèrent qu'ils seront rendusce soir à Liége à sept heures au plus tard; ils fran-chiraient donc environ 1100 kilomètres en moinsde 14 heures, soit 80 kilomètres à l'heure, vitesse

daim le gouverneur, qui, d'un ton de raillerie,dit au chancelier et à l'hetman

- Eh bien! avais-je si grand tort de me fier àcet homme?... Qu'il me livre Béniowski mort ouvif, je l'affranchis !,.. Je lui donne ma fille Apha-nasie, dont le sot amour... - - Ah çà ! Stéphanoff,demanda-t-il en s'interrompant lui-même , quellesnouvelles m'apportez-vous?

- Béniowski est mort !... Je l'ai tué de ma pro-pre main!

- Parlez-moi de ça L., parsaintAphani iu: L..vous avez fait là un coup de maître !... Ceci s'ap-pelle avoir tranché le noud gordien!... Bravo!mon camarade, s'écriait le gouverneur en applau-dissant.

- Monseigneur, murmura timide le chancelier,il faudrait les preuves du fait.

- C'est juste!... vos preuves?- J'allais dire à Votre Excellence, répondit

Stéphanoff, que j'ai tué Béniowski en duel , cematin, en présence de tous nos compagnons réunispour une grande partie de chasse. Son corps a étérapporté au village Crustieu, où il est facile d'en-voyer vérifier le fait...

- Monseigneur, dit Novoziloff, je demande laparole.

- Au diable! allez-vous encore me mettre lapuce à l'oreille? Béniowski est mort ou il n'est pasmort... Hetman, partez immédiatement avec unetrentaine de vos meilleurs soldats pour le villageCrustieu. Là, vous vous ferez conduire auprès ducorps de Béniowski... S'il est mort, vous relâcherezet protégerez au besoin Stéphanoff, ici présent; s'iln'est pas mort, vous les fusillerez tous les deux...Allez!...

G. DE LA LANDELLE;

(La suite au numéro).

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

Page 3: Mois. - Toulouseimages.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1856/B315556101... · 2010-03-05 · - Je ne vous demande pas la vie ! dit Stépbanoff avec une dignité réelle. Non, je veux

prodigieuse, qui n'est dépassée que par le vol deshirondelles. On assure que les paris considérablesont été engagés à Liége sur l'issue de cette expé-rience.

Nouvelles d'Espagne.Madrid, 14 juillet.

La Espana, dans son numéro du 13 juillet,explique longuement les causes qui ont déterminéla dissolution du cabinet Espartero-O'Donnell ;voici, en quelques mots, le résumé des motifs quiont amené cet événement : Le ministre Escosura,de retour de Valladolid, a lu, en conseil, un rap-portdans lequel il attribuait ux modérés, auxcarlistes et au clergé, les désordres survenus ré-cemment dans la Vieille-Castille.

Le général O'Donnell avait précédemment, dansun discours aux Cortès, attribué ces mêmes événe-ments aux prédications socialistes ; le ministre dela guerre a donc dû déelarer qu'il désàpprouvaitun langage contraire à celui qu'il avait tenu lui-meme à la face de l'Espagne et de l'Europe, et ilen a demandé le retrait; M. Escosura a insisté; delà est né le conflit; après avoir en vain essayéd'amener une conciliation, Espartero a donné sadémission, et son exemple a été suivi par tous sescollègues. La reine a, accepté la démission de tousles membres du cabinet, sauf celle: du comte deLucena, et a chargé ce dernier de composer unnouveau ministère. Ceci se passait le dimanche 13juillet, le lendemain la lutte a commencé.

-Le Journal de Madrid rend compte, dans lestermes suivants, des incidents politiques qui sesont succédé si rapidement

« Malgré les doutes des uns et les dénégationsdes autres, il parait à peu près prouvé que M. Es-cosura, en rendant compte de sa mission dans lepremier Conseil de ministres tenu lors de son ar-rivée, avait suggéré des mesures politiques quiont été combattues énergiquement par le maréchalO'Donnell.

Le conflit, qui est né' naturellement au sein duministère, a provoqué une crise formulée par ladémissionsimultanée des deux ministres indiqués.En face de cette dissidence, le président du Conseila dû soumettreà la Reine la décision de l'alterna-tive suscitée par ce désaccord.

S. M. ayant cru devoir accepter la démission daministre de l'intérieur, et refuser sa royale sanctionà celle du ministre de la guerre, le président duConseil a annoncé à là reine quecette circonstancel'obligeait à se retirer ainsi que le reste de ses col-lègues.

Ces démissions ayant été acceptées, le maréchalO'Donuetla été chargéde la formationd'un cabinet.

- Nous lisons dans la Gazette» Par suite de dissidences récentes survenues

entre plusieurs membres du cabinet présidé parle duc de la Victoire, le ministre de la guerre et leministre de l'intérieur ont présenté leur démis-sion. Cet acte de leur part a fait l'objet de gravesdélibérations en conseil des ministres. La reine aessayé en vain de faire revenir les deux ministresde leur détermination. Le duc de la Victoire a offertla démission, et tous les ministres ont suivi sonexemple.

» La reine, douloureusement affectée et aprèsavoir essayé durant trois heures d'amener une con-ciliation, a fini par'admettre la démission du prési-dent du conseil et des autres ministres, à l'excep-tion de celle du comte de Lucena qui a été chargéde la formation du nouveau cabinet.

» Le maréchal O'Donnel, pénétré de ta nécessitéde pourvoirpromptement, dans ces graves circons-tances, au gouvernement de la nation, s'occupesous les ordres de S. M. d'accomplir la mission quilui a été confiée. Il a l'espérance de pouvoir, dansun bref délai, résoudre la question de la crise mi-nistérielle par la formation d'un cabinet qui ré-pondra aux exigences d'ordre et de liberté, con-formes à l'opiniou.»

Le parti progressiste de Madrid n'a point vouluaccepter sans essayer la résistance, le coup que luiportait le changement de ministère qui mettaitO'Donnell à la tête du cabinet.

Une émeute a éclaté, le 14, à Madrid. Les détailsmanquent sur les événements , mais voici le ré-sumé des dépêches reçues de diverses sources, àParis, dans la soirée d'hier et dans la matinéed'aujourd'hui.

La troupe a montré la plus grande fermeté; elleest restée fidèle en présence d'une résistance opi-nit tre.

La nuit est arrivée sans mettre fin à la lutte,qui durait encore le 15 au matin. A ce moment, lareine s'était présentée devant l'armée et la milice,au milieu du feu. Elle avait été accueillie des deuxcôtés avec enthousiasme.

Une suspension d'armes avait eu lieu dans lajournée et devait se prolonger jusqu'à cinq heuresde l'après-midi. Le maréchal O'Donnell, avait noti-fié au général Infante, qui s'était présenté commeintermédiaire entre le gouvernement et les insur-gés, que le feu serait repris avec énergie après cedélai.

C'est là que s'arrêtaient les nouvelles, et la jour-née entière d'aujourd'hui s'étantpassée sans qu'onreçût d'autres dépêches, on craignait une interup-tien des communications; heureusement il n'en arien été.

(Constitutionnel). Bonifaee.

De nouvelles dépêches télégraphiques nousmandent que l'insurrection a été vaincue à Madridsans que l'on ait eu à regretter la mort d'aucunpersonnage marquant, et que l'Espagne tout entièrea été mise en état de siège. Le général O'Donnellet ses troupes sont donc restés maîtres du terrain.L'insurrection a commencé le 14, au soir, et im-médiatement une vive fusillade a eu lieu entre les

jS1 rJ 1

!OiiLt2 L I) 1UULouS

insurgés et la garnison jusqu'au lendemain matin,15. Après la courageuse intervention de la Reine,la suspension d'armes , dont nous avons parléhier, avait été convenue et s'était continuée pen-dant plusieurs heures. Enfin le général O'Donnell,mis en demeure de se retirer ou de frapper undernier coup, l'a emporté définitivement sur lesrebelles, dans la journée du 16. La lutte a doncduré pendant deux longues

Immédiatement après sa victoire, le généralO'Donnell a remplacé l'ancienne municipalité deMadrid par une municipalité nouvelle, complétantcette mesure par d'autres changements dans l'ad-ministration de la capitale et par la suppressionde plusieurs journaux afin de se tenir prêt à agirplus sûrement au dehors, si l'insurrection se pro-pageait dans les provinces. On parlait déjà d'unmouvement à Saragosse; mais cette nouvelle ha-sardée mérite confirmation, puisque la ligne télé-graphique de Madrid à Bayonne n'a pas été inter-ceptée, ainsi qu'on l'avait craint un moment.

Havas.

PAI3 , i 7 3uillet.Le Moniteur publie dans sa partie officielleDes luis : autorisant ;le département d'lndre-et-

Loire à s'imposer extraordinairement; fixant lalimite entre les communes de Sautenav et d'Her-bault (Loir-et-Cher); autorisant le départementd'Ille-et-Vilaine à contracter un emprunt et às'imposer extraordinairement; érigeant en com-muoe ta section de Saint-Pierre (Morbihan);

Un décret concernant l'ouverture et ta durée de'la session des conseils généraux;E Un décret modifiant le tarif à l'importation desproduits ,ydésignés.

- On lit dans le Constitutionnel :Voici un passage de l'ordre du jour du général

?en chef de l'armée russe de Crimée, qui recom-

mande en nobles paroles le respëct des cimetièresdes alliés.

« S'ils ont été nos ennemis, ils n'en étaient pasmoins des hommes vaillants qui, de même que desmilliers de nos compatriotes, dans ces dernièrescampagnes, sont morts en héros, au champ d'hon-neur. C'étaient des hommes qui préféraient l'hon-neur et la patrie à tous les biens de la terre, etvoilà pourquoi c'est pour chacun un devoir sacréd'honorer la mémoire de ces braves soldats commenous honorons celle de nos camarades. »

- On faites çe moment, entre la butte Mont-martre et la butte d'Ecouen, à 5 lieues au nord deParis, des expériences d'un nouveau système detélégraphie guerrière au moyen dont on ne saitquels appareils qui réflètent la lumière. Les parti-sans de ce nouveau système poussent l'enthou-siasme jusqu'à dire qu'il va être possible de faireun télégraphe au moyen de la lune, pour servir àde grandes distances. Et voici comment ils rai-sonnent

La lune, durant la moitié au moins de ses pha-ses mensuelles, présente à la terre une partie peuou point éclairée. Supposez, disent-ils, que deParis, par exemple, on puisse lancer sur cette par-tie non éclairée da globe sélénique un faisceau lu-mineau (ils croient cela possible) ; supposez ,ajoutent-ils, qu'un obssrvateur placé à Mescou ,Lisbonne ou Madrid, puisse voir sur la lune unepetite surface éclairée par le raiyonnement dufaisceau projeté de Paris (ils croient encore celapossible en se servant du télescope d'Hercule quigrossit 5 à 6 mille fois les objets). Alors, disent-ilstriomphants, nous avons notre télégraphe ; carnous aurons la facilité de créer des intermittencesseront transformées en signes conventionnais et enlettres de l'alphabet. Il n'y a absolument rian àrépondre à cela. C'ost le cas ou jamais de dire qu'ilfaudra le voir pour le croire.

- Le Morniny-Chroniele publie la dépêche sui-vante:

Berlin, mardi soir.Le grand-duc Michel a trouvé une épouse dans

la plus jeune saur du prince régent de Bade. Laprincesse Sidonie de Saxe et une princesse de lafamille royale de hollande avaient été successive-ment désignées à son choix. La nécessité d'em-brasser l'église grecque paraît devoir susciter, àl'avenir, un obstacle aux grands-ducs de Russiedans le choix qu'ils feront de princesses allemandes.

Les nobles de la Moldavie redoublent d'effortspour amener l'union des principoutés danubiennes.

Le prince Alexandre Stourdza vient de partirpour Paris pour maintenir l'impression qu'ont lais-sée les princes Alexandre Soutza et John Ghika.Les populations moldaves signent des pétitionspresque à l'unanimité pour le même objet.

- On nous écrit de Saint-Pétersbourg , le 9juillet :

La Gazette du Sénat contient un ukase impérialpar lequel l'amnistie , accordée précédemment à laPologne, est étendue aux provinces occidentales;ce sont les gouvernements de Minsk, Mohilew ,Vitepsk, Grodno et Wilna. Le nombre des person-nes qui pourront participer à cette amnistie est debeaucoup inférieur à celui des polonais exilés.

La nécessité d'une manifestation de repentir estencore plus impérieusement exigée dans cet ukaseque dans le premier. En outre, bine des conditionsde l'amnistie, c'est que les exilés n'aient pointmanifesté des sentiments hostiles au gouvernementrusse.

Le colonel du régiment des cosaques du gouver-nement d'Arenbourg, M. Missinofl', a été cassé deson grade pour crime de concussion. Il serviracomme simple soldat. Havas.

Vienne, 14 juillet.Le gouvernement impérial a envoyé une nouvelle

note au gouvernement napolitain. Le comte Buol asignaléau cabinet de Naples les conséquences pres-que inévitables de sa politique vexatoire, vis-à-vis

des puissances occidentales. Le général Martini,ministre d'Autriche à Naples, a reçu ordre de te-nir le même langage que son gouvernement, maisil n'est pas probable que le roi Ferdinand se rendeaux conseils de l'Autriche.

'Tienne, 14juillet.Une rumeur a circulé aujourd'hui au sujet du

comte de Cranneville, que le maréchal Radetzckirappelait de Parme, et qu'il remplaçait parle généralIreth, officier hongrois, qui a la réputation d'êtremoins dur et moins impérieux que son prédéces-teuT. Jusqu'ici, ce bruit ne s'est pas confirmé,mais il n'est pas sans fondement.

- On écrit de Bagdad que l'envoyé français,tL Lejeune, a passé par cette ville, se rendant àTéhéran; M. Lejeune est porteur de riches présentspour le shah de Perse. Le différend avec l'Angle-terre n'est pas encore réglé, et M. Murray, le con-sul anglais, attend encore à Bagdad, où il s'estretiré, les ordres du gouvernement anglais.

-- Le vice-roi d'Egypte vient de nommer l'ar-ménien Stephen-Bey, ministre des affaires étran-gères. Le vice-roi, Saïd-Pacha, paraît décidé à fairecesser les monstrueux abus de l'administration;une commission vient d'être nommée à cet effet.

- Le consistoire protestant de la Bavière a pu-blié, il y a quelque temps, un rescrit tendant àrégler les mariàges mixtes. Ce rescrit stipule for-mellement que les pasteurs doivent refuser la bé-nédiction aux époux qui ne s'engageraient pas àfaire élever tous leurs enfants dans le protestan-tisme. Il déclare, de plus, ne pas voir de boneeil cesmariages, «l'accord etl'harmoniedes coursne pouvant exister là où il n'y a point unité dansla croyance. »

- On a placardé lundi dans Paris, leprogrammemonstre des fêtes qui vont avoir lieu à Bruxelles,du 21 au 28, pour célébrer le vingt-cinquième an-niversaire du règne de Léopold Iee.11 a six mètresde superficie, avec une vignette d'entourage dans

f Ipquelle sont représentés des soldats et des ou-ouvriers belges, grands comme nature. Ce pro-gramme est un chef-l'ouvre typographique.

- L'emploi du collodion pour la multiplicationdes plantes par boutures prend un rapide accrois-sement dans les jardins d'Angleterre; voici en quoiil consiste : on trempe dans le liquide l'extrémitéde la bouture, et on l'yenfonee de trois millimètresenviron. La blessure faite par la serpette se couvreainsi d'une couche très mince d'un enduit qui lapréserve de l'humidité surabondante, ainsi que del'action nuisible de l'air, et rend la reprise incom-parablement plus prompte et plus facile. Le collo-dion est également très utile pour la greffe des ar-bres fruitiers, des camellias, du rhododendron, etc.Il remplace alors avec avantage les compositionsrésineuses dont on entoure les plantes.

Suecession Peseatore. - Demande ennullité de

flans ses audiences des 10 et I l juillet, la pre-mière chambre du Tribunal de Ire instance de laSeine a entendu le prologue d'une affaire aussiimportante par la nature de l'acte servant de baseà l'action intentée, que par les intérêts considé-rables en litige.

Ce procès destiné à la célébrité s'est ouvert parune demande en partage de communauté forméecontre les héritiers Pescatore par la dame veuvePescatore. Me Chaix-d'Est-Ange, avocat de la de-manderes§e, s'est borné à prendre des conclusionset a déclaré qu'il se réservait de répondre à la'plaidoirie de son adversaire.

Me Dufaure, avocat des h itiers-du sang, s'estexprimé à peu près en ces tcrwes, que nous abré-geons

Je ne me dissimule pas, messieurs, la situationdésavantageuse dans laquelleje suis placé. En pré-sence du silence de mon adversaire, je me voisobligé de chercher dans les conclusions très-brèvesde la demanderesse, les moyens sur lesquels elleentend appuyer la prétention qu'elle soulève aujourd'hui.

C'est la succession de M. Jean-Pierre Pescatore,ancien banquier à Paris, qui fait l'objet du procèsque vous avez a juger.

M. Pescatore naquit à Luxembourg (grand-duchéde Luxembourg) en 1793. Pendant sa jeunesse ilservit sous nos drapeaux, et rentra dans sa villenatale en 1814. Là, il devint l'associé de son frèreAntoine Pescatore, qui était à la tête d'une manu-facture de tabacs. Plus tard, il prit lui-même ladirection de cet établissement.

En 1816, il contracta mariage avec MargueriteDevinck, belle-soeur d'Antoine ; et ce lien, trop tôtbrisé, resserra encore l'amitié qui unissait les deuxfrères.

Le commerce auquel se livrait M. Jean-BaptistePescatore le mit, en 1819, en rapport avec l'admi-nistration des tabacs en Fraoce : ces relations sedéveloppèrent à ce point qu'en 1834, à la suite del'enquête sur les tabacs, il fut obligé de venir S é-tablir à Paris. 11 y eut d'abord une position mo -deste; mais sa fortune prit un magnifique accrois-sement, et il devint bientôt propriétaire d'une ma-enifique maison située rue Saint-Georges, d'unebelle campagne à la CelleSaint-Cloud, et d'un im-meuble important à Giscourt, dans le Médoc. M.Pescatore se fit naturaliser Français en 1846; en1852, il devint consul des Pays-Bas.

Sa prospérité était alors à son comble : il passaitl'été dans sa résidence princière de la Cel'e-Saint-Cloud, et l'hiver dans sen hôtel de la rue Saint-Georges , et chaque automne l'amenait, à l'époquedes vendanges, dans sa terre de Giscourt. Ses re-lations avec sa faiuille étaient affectueuses etsuivies.

Lorsque le premier chagrin que lui avait faitéprouver la mort de sa jeune et belle femme, sur-venue en 189t , avait cou Uflencé à s'effacer; Lors-

qu'un regret trop vif avait cessé de, le défendre

contre les séductions qui ne manquent jamais d'en-

vironner la richesse, M. Pescatore avait eu Imalheur de contracter une de ces liaisons qui, tôt

cour qui s'y livre et jettent let lt d ear rongenou ,

trouble dans les pures et honnêtes affections de la

famille.En 1839, une femme de trente-cinq ans état

entrée dans la maison de celui dont la successionfait l'objet de ces débats. Elle y avait rempli lesfonctions modestes de femme de charge et occupaitune petite chambe à côté de la cuisine. En peu detemps la fortune de cette femme était devenue évi-dente : elle était entrée d'abord dans le salon ncommencement du repas peur en sortir le rem :sachevé ; elle s'était assise d'abord au bas bout dela table ; puis , un jour, elle s'était assise eu facede M. Pescatore et avait fait les honneurs de chezlui.

A cette époque , un neveu de M. Pescatore , lefils de son frère Antoine, Pierre Pescatore, jeunehomme à l'ame pure , dont un veuvage prématuréavaitbrisé le cour, habitait, avec sajeune enfant,la maisondesononcle. Lesrelations nouvelles dontil était le témoin le blessèrent vivement ; dans leslettres que j'ai entre les mains, que je ne lirai pas,mais que je mettrai sous les' yeux du Tribunal ,M. Pierre Pescatore raconte naïvement à sa mèreet à sa soeur les progrès de Catherine Weber. LeTribunal trouvera dans ces lettres l'indignation dujeune homme qui voit s'asseoir cette femme à cettetable où s'est assise sa mère ; les reproches qu'ils'adresse d'avoir trop méprisé, dans les premierstemps, une femme dont il ne soupçonnait pas toutel'adresse; enfin la résolution qu'il prend d'aban-donner l'hôtel de la rue Saint-Georges et de se re-tirer en Belgique , pour mettre un terme à desluttes que chaque jour fait renaître et qui lui sonttrop pénibles.

Il réalisa ce projet et mourut en Belgique en1844. Plusieurs de ses lettres manifestent ses pré-visions. Il écrit à sa mère pour l'engager à ne pascroire à l'énergie de M. Jean Pescatore. Un jourviendra , dit-il , où son oncle reconuaitra cettefemme pour son épouse devant le prêtre et devantl'officier de l'état-civil.

Vous verrez, Messieurs, que M. Pescatore setrompait de moitié.

Dès lors, l'empire de la femme Catherine Weberfut assuré et il devait durer jusqu'à la mort decelui qui le subissait.

Parmi les amis de M. Pescatore, qui aimaient àtrouver chez lui des distractions qui leur étaientprécieuses, les uns s'habituèrent à la présence dela conculaine : d'autres, plus scrupuleux, pourrassurer leur conscience, se plurent à imaginerun mariage secret; les autres enfin, plus flatteurs,appelèrent Catherine Weber madame Pescatore etla traitèrent en épouse légitime.

L'affection des parents n'avait pas diminué.Com-prenant que les habitudes de M. Pescatore étaientdevenues une nécessité pour lui, ils avaient con-tinué à le voir. Les femmes cependant n'avaientpas pu se défendre d'un sentiment d'humiliationen entrant chez lui; quelques-unes cesssèrent d'ymener leurs filles, et i%Lne Weber eut soin de faireremarquer à celui dont ellegouvernait les faiblessesces vides importuns qui blessaient son orgueil.

J'arrive maintenant à des faits qui ont été long-temps ignorés des personnes pour lesquelles jeplaide : au mois de mai dernier, nies clients neconnaissaient pos encore toute la vérité. Quoiqueces faits aient été connus bien tard,je puis affirmerque ce que je vais raconter est de la plus parfaiteexactitude.

Je l'ai déjà dit : M. Pescatore allait chaque an-née passer le temps des vacances à Giscourt; cha-que année il emmenait avec lui Catherine Weber.En 1851, il y alla comme de coutume. Lors (le sonarrivée, on s'occupait à la Barde, paroisse de laquelleressortissait Giscourt, du baptême d'une clocheque "devait inaugurer Mgr l'archevêque de Bor-deaux. On pria M. Pescatore d'être le parrain; il yconsentit de bonne grâce, et même proposa de ré-parer le clocher de l'église. On était au 5 octobre1851; Mgr l'archevêque de Bordeaux se renditpour la cérémonie au village de la Barde; il fit unevisite au château de Giscourt. M. Pescatore le priad'y accepter l'hospitalité le jour du baptènue et deconsentir à y passer une nuit. Mgr répondit qu'il le f-mit volontiers, si la situation de celui qui vouait êtreson hôte n'était pas irrégulière. Une conversationtrès longue eut lieu; dans cette conversation, leprélat montra que le mariage était nécessaire. Au-cun obstacle dirimant ne s'y opposait. M. Pescatorealléguait que Mme Weberétait protestante. « Qu'àcela ne tienne, répondit le vénérable archevêque;Mme Weber abjurera. - Maisje ne veux pas con-tracter mariage en France, parce que depuis long-temps on me croit marié, ajoutait M. Pescatore. Enoutre, j'ai avec ma famille les meilleures relations,et je crains de m'exposer à des reproches qui m'af-Lu geraient; enfin, jesuis négociant; je serais obligéde déposer mon contrat de mariage au greffe; je nepuis y consentir. »

Pour faire faire toutes ces abjections , l'éminentprélat proposa un mariage decouscience, qui nedonnerait à l'union de M. Pescatore et de. M1i1eWeber qu'une consécration purement religieuse.

Un pareil mariage offrait encore de grandes diffi-cultés. Nos lois l'interdisent sur le territoire fran-çais, et Mgr Donnet n'était pas homme à conseillerune infraction à nos lois. La seule ressource quise préseutûût était un mariage célébré dans unpays où le contrat civil est lié au contrat religieux,où la même personne constate et bénit l'uniondevant les hommes et l'union devant Dieu. Onpouvait aller en Angleterre ; mais c'était bien loin.Mgr l'archevêque de Bordeaux proposa l'Espagne ,et promit de se charger des préparatifs nécessairespour arriver au résultat désiré.

Le mariage purement religieux supprimait lespuwlioations, l'acte de mariage, l'inscription ur

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

Page 4: Mois. - Toulouseimages.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1856/B315556101... · 2010-03-05 · - Je ne vous demande pas la vie ! dit Stépbanoff avec une dignité réelle. Non, je veux

,. --. ,'

les registres; restaient les publications religieuses,.la bénédietidn nuptiale donnée par un prêtreconl-pétent.

On v0ulut supprimer même les publications re-ligieuses.

Dans cé but, Mgr Donnet demande des dispensesà ses collègues de Paris et de Versailles qui admi-nistraient les diocèses auxquels appartenaient M.Pescatore et M.Re Weber.

Ce n'est pas tout, dit Me Dufaure, après avoirdonné lecture des dispenses de Mgrs Sibour etGros; quelques jours après , Mgr l'archevêque deBordeaux donne dispense à son tour aux maftresrecteurs de son diocèse et de tout étranger. lie-tnarquez, Messieurs, que, dans les dispenses accor-dées par Mgs de Paris, M. Pescatore est indiquécatmme paroissien de Notre-Dame-de Lorette, etMilie Weber figure comme paroissienne de Sainte-Marie, du diocèse de Bordeaux; dans les dispensesémanant de Mgr de Versailles, M. Pescatore et lafuture épouse relèvent tous deux du curé de laCefle-Saint-Ch ud; enfin, aucun domicile religieuxn'est,méutjonné dans les dispenses données parMgrtde Bordeaux.

Voilà donc M. Pe`ccàiore et Mwe Weber dispenséspar trois vénérables prélats des publications re-ligieuses.

Alors se succèdent avec une prodigieuse rapiditéles événements que voici

More Weber abjure; Mgr Bonnet écrit à l'arche-véque de Pampelune de recevoir dans son diocèsedeux personnes qui veulent se marier religieuse-ment, et donne délégation au curé de la petite villede Renteria, située sur la frontière franco-espa-gnole, de marier deux personnes qni se présente-Font à lui accompagnées d'un ecclésiastique. Le6 novembre, M. Pescatore et M Weber partent deGiscourt en chaise de poste, sous prétexte d'allervoir à Biarritz un ami, M Hochea, banquier àMadrid. Un seul domestique voyage avec eux; ilresteà Biarritz, e.tM. Iloehea leremplace.Onarriveà Renteria le S novembre; le maltre de poste del'endroit est prié de servir de témoin, et le mêmejour, dans la chambre du curé, le mariage religieuxest célébré. La cérémonie accomplie, on remonte envoiture; on rentre en France, après avoir passéune heure et demie dans le bourg de Rentaria, etquelques jours plus tard les nouveaux mariés quit-tent Giscourt pour retourner à Paris.

Il est bien entendu qu'aucun contrat ne réglales conventions matrimoniales de l'union concluedans les circonstances que je viens de faire connal-tre au Tribunal.

Cependant M. Pescatore voulut faire connaîtreson mariage aux membres de sa famille. Déjà ,avant nece mariage ne fût réalisé, il avait écrit àsa nièce, Mn'e Dutreux, fille de son frère Antoine,une lettre dans laquelle il lui faisait part de sonprojet. Je n'ai que la copie de cette lettre, et com-me on pourrait en contester l'exactitude, je me'bornerai à lire la réponse de Mûr" Dutreux. Cettebéponse porte la date du 3 novembre 1851. -- 1WDufaure lit cette lettre, et il continue:

Le mariage accompli, M. Pescatore en fit part àl'un des fils de son frère Antoine; le I2 novembre,il lui écrivit la lettre suivante

« Le 12 novembre 1851.A Mes chers amis, frère et sieur,

a Une fois mon parti pris, j'en ai fait part à lapersonne dela familleà laquelle j'étais sûr d'avancequ'il ferait le plus de plaisir. Je ne me suis pastrompé, car j'ai reçu de celle-ci une lettre rempliede sentiments aussi nobles que délicats. Mais je

' ém tais réservé de vous en écrire en quelque sorte

Etude de Me CHAMAVOU , avoué?/drue f.

A ii6 dd.E8a,- aUITE 1)E SAISIE -IMM06111HRE,

Le 83 Aoùt 1856 , A midi ,A l'audience des criées du Tribunal civil

de Toulouse ;Sur te poursuite des béritiers de demoisetle

Marie-Anne-Laure de Cérat;Contre le sieur Henri-Fortuné Négrier,

licencié en Droit , négociait , domiciliéà Toulouse ;

En quatre Pots séparés

ter LOT- UNE MAISONA haut et bas étage, et une briqueterieattenant avec puits , vastes hangars etateliers de sculpture et de poterie , pavil-lons, four, magasins. Le tout situé i Tou-louse, faubourg Bonnefoy, 99 et 95. Surla mise à{prispde.p.

- -

p. . 10,040 rr.

GneSlot.

PfGCL RE 1,tlRPlaub01 ménie

faubourg; ,;ontenant I hectare ti ares 50centiaresStur h mirrseep,i prix de I,Ooo fr.

UneaitreFlLIJ® ULiTERRGble,

aumême faubourg, quartier de la P"igne;contenant 53 ares. Sua la mise à prixde.. . , .... 600 fr.

Deaz PIÈCES DE TERRE aabou' aêmefaubourg, quartier deJtonserby, atle-nant ; l'une Ionleoant 79 ares 3u centia-res ; l'autre. 81 ares So centiares. Scr lamise à prix de ....... 3,000 fr,'.

Lesquels immeubles sont d'un levenade plus de trois mille francs.

Soir pour les conditions de la vente ;le cahier des charges , dépoaé au greffedu tribunal de Toulouse.

He Chamayou, avoué poursuivant, foar-;iDira tous les renseignements désirables.

L. CHAMAYOU , signé

A VENDRE eu PARCELLES

CNR PIECE DE TERREsituée à Toulouse, hors fa barrièredesdres SI-Cyprien, chemin de St-Simon.

Cette terre , dans une très belle position,et hors l'octroi , sera vendue en par-celles

& 115U LT eune(ellesf afinquavec

somme très minime les acquéreurs puis-sent bàtir une habitation, à laquelle seraitContigu un jardin. - S'adresser à M.nONNEFONTfils, marchand de bois, placeLaganoe, 9 ; ou à M, 61/1tAC, impri-meut, tus BWioiei,

officiellement à tous les deux, dès que ledit projetaurait reçu son exécution, cbr il pouvait encores'opposer une fbule d'obstacles à sa réalisation. Iln'en a rien été, grâce aux mesures prises par l'ar-chevêque d'ici et son confrère de Pampelune, etnous sommes revenus hier dimanche, mariés àl'église de Rentèria. J'ai rempliavecautantdeplai_sir que de satisfaction ce devoir de chrétien etd'homme d'honneur, et en donnant satisfaction àla morale publique et aux sentiments religieux deceux qui ont le bonheur d'en être imbus , je faisd'abord le bonheur de celle qui m'a été si dévouéeet qui est appelée, dans l'ordre de la nature, à mefermer les yeux, etje rends ma maison plus agréa-ble et plus accessible aux personnes, aux dames etaux mères surtout, qu'un sentiment, que je nesaurais blâmer, pouvait en éloigner. Je fais cesserde plus un mensonge officieux, en ce que maintespersonnes supposaient ou avouaient un mariageclandestin, pour faire taire leurs propres scrupules.

e Cet.acte ne pouvait, du reste, se célébrer qu'enAngleterre ou en Espagne, où il n'existe pas d'au-très officiers des actes civils que le clergé, et jesuis bien aise que les choses se soient ainsi faitespromptement et à proximité. L'archevêque d'icim'a d'ailleurs déjà évité ce qui pouvait paraître leplus difficile à mon âge et dans notre position , lapnblicité venant de nous-mimes. Pour sa propresatisfaction, il a eu à ceour _de faire connaître larégularisation de notre position, et lorsque nousreviendrons dans ce pays, que !tous quitteronssous peu, nous trouverons une situation normaletinte faite, qui nous en rendra encore. te séjourplus agréable, et personne n'en doutera quand.ottVerra le premier pasteur; alors cardinal, parminos amis étnos visiteurs, etc.

)) Votre dévoué frère, a J. P. rM. Pescatore reçut de son neveu et des autres

membres de sa famille des lettres de félicitation.C'est un fait que je n'ai nullement l'intention dedistimuler au tribunal. Vous ne vous en étonnerezpas, Messieurs. On croyait M. Pescatore valable-ment marré. L'jptérét ne dictait pas ces lettres.Ceux qui les écrivaient savaient bien qu'une par-tie de la fortune de leur parent avait du passerdans les mains de Mme Weber, et ce qu'il y avaitde moins à redouter peur eux, c'était peut-être uneépouse légitime.

La mort seule mit fin aux bonnes relations quiexistaient entre M. Pescatore et les différents mem-bres de sa famille.

Ce fut le 9 décembre 1855 que celui dont lagrande fortune est engagée dans ce procès cessa deVivre.

Je ne sais trop ce que l'on dira de cette fortune.Cependant Mine Weber et ses amis ont semé surce sujet de si incroyables légendes , que je croisdevoir préciser l'importance des biens laissés parM. Pescalarç à son décès.

Ces biens se composent : 1° d'imtpetjbles ; 2° demeubles, créances et actions; 3° de l'intérêt dudéfunt dans la maison de fîanque,gyl pQrlat4 Sonnom.

Les hommes d'affaires ont évalué l'hôtel de larue Saint-Georges à 500,000 fr ; le château de laCelle-Saint-Cloud à 1,000,000 ; le bien de Gis-court à 500,000 fr.

Les meubles, créances et actions figurent dansl'inventaire pour une somme de 5,192,556 fr.

Je dois observer, en ce qui concerne cette caté-gorie de biens, que les affaires liée par M. Pesca-tore avec le gouvernement français pour la fourni-ture de tabacs avaient mis le riche banquier enrapports Journaliers ayçc les Etats-Ugis-a et qu'un

INSTRUCTIONS

SUR LE DRAINAGEDANS LA HAUTE-GARONNE

Pabléés d'après les ordres ât Préfet, par le sertiee hydrauligne du Départemen.

Avec le concours de la Commission hydraulique départementale, et de laSociété d'Agriculture de Toulouse. - Prix : 75 c.

Se rend à Toulouse, à la LIBRAIRIE CENTRALE , rue St-Rome, 46; chez Mvl.Gr51ET , libr., nue des Balances, 66 ; DELBOY , rue de ta Pomme ; REY et BRUN,rue Louis-Napoléon . 6; et ebez Mit. BONNAL et GIBRAC, éditeurs, rue St-Rome, 46,

A Albi, chez M. TRAMER, libr.; à Gainas, , cbezM. t,OUBET, coiffeur , libraire;à Castres , chez M. MONTPELLIER , lihrairs,

ss

grand nombre d'actions et obligations qui se trou1

5aà 24> farine Espagne, les 5t) kit., 30 50 à 31b e rvent dans la succession, sont des actions et obli- n 29 ,9 50.gazions de chemins de fer américains, dont la va-

do+dls'du sol.- Graine de trèfle nouve11e,15$ diln

leur est difficilement appréciable d'une façon bien luzernedu Languedoc, t ,t. â 155 _ dito de lin, 32 à 33;exacte.

L'intérêt de M. Pescatore dans la maj n. riebanque qu'il dirigeait est représenté par un chiffrede 6,174,294 fr.

Nos adversaires y ajoutent les bénéfices del'année 1855. Ces bénéfices sont d'une nature par-ticulière qui doit les faire compter à peu près pourrien. Tout le monde sait ce qu'un homme dont ledésastre financier a récemment épouvanté Paris,et dont la faillite a été un moment prononcée, pro-mettait à ceux qui étaient en relations avec lui. Onsait aussi à quels sacrifices les créanciers de M.Place ont dû se soumettre pour lui permettre de serelever. Or. la maison Pescatore était en relationsd'affaires avec M. Place ; nous croyons, par consé-quent, pouvoir retrancher de l'actif de la successionles 2,000.000 qu'on y portait, comme représentantles bénéfices de 1855.

Le passif de la succession est de plus de 2 mil-lions, ce qui réduit l'actif net à 10,377,133 fr.

Cela n'est pas à dédaigner, je l'avoue.( La suite du prochain numéro).

BULLETIN COMMERCIAL.FARINES, CÉRÉALES.

Paris, jeudi 17 juillet 1856.(cinq heures du soir).

If a été déclaré hier à la Caisse de la boulangeriet,718gx 61 kil. de farinés branchés disponibles de 93à104 fr. les 157 kil. , et 163 qx 43 kil. à cuisson. Lecours de taxe a gagné 10 e. sur celui de la veille ; il estde 63-5e.

Les farines blanches disponibles se sont vendues hier àla halle de 95 à 101-25 les 157 kil. A livrer on a traité2,357 qx 76 kil. de 86 à 101 fr. Le restant a perdu envi-ron 95 quintaux ; il étaitde 13,995 qx 88 kil.

Les cours moyens de la journée d'hier sont :à la Caisse 63-71 les 100 kit. ou 100-03 les 157 kil.à la Halle 63-17 d° ou 99-18 d

Les transactions pour la consommation ont été peuactives ; la demande reste toujours limitée aux besoins dequinzaine. Suivant la marque les prix obtenus ont variéde 98 à 103 fr. le sac dé 159 kll.

Les 4 marques ont donné lieu hier à de nombreuses'affaires. On estime les quantités vendues hier à livrer en4 ou 6 mois de septembre à 15,000 sacs aux prix de 85 à86-50. Aujourd'hui l'offre dépasse la demande , et pourvendre il faudrait céder à 85 et peut.être au dossous pourles 4 derniers mois. Le commerce du Nord croit toujoursà une bonne récolte; aussi est-ce lui qui vend à livrer, etce sont les négociants du Midi qui sont les acheteurs.

Le courant du mois est ce soir faiblement tenu à 100 fr ;juillet et août 98; août 96 ; septembre seul est sans cours,réel , peut-être le vendrait-on de 89 à 90 fe,

Les farines troisièmes sont très offertes et on ne trouvepas acheteurs.

Les blés sont ollerts et à moins que ce soit en belle qua-lité il n'y a pas d'affaires possibles. On offre les choix de57 à 58 fr. ; les bonnes qualités de 55 à' 56 fr. ; les sor-tes ordinaires de tous pays de 50 à 54 fr. les 1O kit. ré-glés. En blés à livrer en 4 mois de septembre il y a desacheteurs à 46 et 47 fr. les 120 kil,

Le seigle disnnnihln pet 3i'ért de 30 à 32 fr. les t 15kil. L'orge de 20 à 21-50 les 100 kil. On tientles escour-geons à 22 fr. les 100 kil. ; on ne veut payer que de 2 t à21-50.

Bordeaux, 17 juillet.Blés. - Froment ire qualité; les 80 kil. 36 à 37 fr.;

2e quaI d° 35 ; 3e quai,, d° 34.Seigle. - Seigle du pays, les 75 kil. 22 à 23. - Mais

roux, les 75 kil. 16 50 à 17.Farines. - Farine marque, ter choix de Nérac, de 50

kil., 33 à 33 50; farine cê, ire qté des fabriques de Bor-deaux, 32 50 à 33 ; dito semble, 31 50 à 32; farine de-roment, rame, ire qualt, 25 25 501 dto; 2e qt, 23ié àié

beurre de Bretagr:e, Sao à 430.

Havt"e (Seirte,lnférieui'a 1G juillet,La mauvaise temperalure de laser dernière amène

de la hausse sur beancaip dé mai Y,é?. Nos envi-rons continuent à monter. pur place, d s'est traité diver-ses affaires à livrer hier soir, nais les prix étaient plusfaibles; on a ainsi obtenua 44 fr, des farines pour août.La faiblesse a continué ce matin, et les affaires étaienttrès calmes; on a toutefois plus acheté cet après-midipour la consommation qui revient petit à petit aux achats;il paraît même qu'il ne se présente plus vendeurs suraoût à 44 fr.

Les blés ont aussi été demandés; mais, bien que lesprix soient plus élevés que ceux de la farine, les déten-teurs font meilleure contenance, et on tient même avecfermeté.

Il a été vendu : 175 s. blé rouge d'Amérique 85 fr.les 200 k.; 856 s. d° ü' 87 45; 1,500 bàrils fàrine d'A-mérigne à livrer en août 44 fr. les 88 kit,; 300 bis d° 4250; 150 bls d° 43 fr.; 100 bls farine New-Orléans 49 fr.;200 bis d° T. Q. 49 fr.; 200 bis farine New-York 43 à43 50

Arrivage par Isly, de Hambourg, 467 s. blé.

Marseille 16 juillet.Afrique dur , 127/124 , 44 fr. , disponible; 3 der-

nièfs mois , 39 fr. 50; Marianapoli à "livrer ; 42 50 à43 fr.; Taganrock dur , t21/124, 39 à 41 f#. ; Richelledisponible , Si fr. 50 ; à livrer, 5t fr. Pologne dispo-poutble , a &AL , 41 , fr. 50 ; ltt d'année , 39 fr.

UERNTERES NOTJVELLES.Toulouse, 19 juillut,. ta. du matin.

Le courrier de Bayogne qui yiept d'arriver ,n'apporte ni journaux ,ui.lettre8 d',Eapag>ae.,

Le séjour dans notre ville de MM. Mayer, oculistes-opticiens , est une véritable bonne fortune pour ceux denos lecteurs dont la vue est malade ou affaiblie. Nousapprenons tous l'es jours que des personnes qui' se sontadressées à ces habiles praticiens, pour dive'r'ses affectionsde la vue , éprouvent déjà un mieux sensible ; on estétonné de l'effet prodigieux que produisent , par,exemple,leurs lunettes qu'ils appellent 4e Buneau ; après avoirété forcés de quitter des travaux de Cabinet , à cause deleur mauvaise vue , des personnes ont pu les reprendreet les continuer après quelques jours seulement d'usagede ces lunettes. MM. Mayer ont aussi des lunettes spécia-les pont les dames qui ne peuvent plus s'occuper de tra-vaux à l'aiguille, à cause de la faiblesse de leur vue; pro-duite soit par des douleurs névralgiques , soit par despertes de sang ou toute autre cause.

On sait que le cabinet de MM. MAYER est rue de laPomme , 65 (maison Sieard) r à l'entresol ,sus de M. Auoely, bijoutier.

RESTAURATIONS , RENTOILAGESET TRANSPORTS SOR PANNEAUX.

De toutes Polutures anciennes et modernes,, 4uellesque soient tes difficultés.

M. GUALTIERtE, peintre dans tous les genres , restau-rateur des Tableaux des Musées royaux et princiers d'Es-pagne et d'Italie , a fixé son domicile à Toulouse ,boulevard St-Aubin , 90, Les personnes qui l'honore-ront de leur confiane? n'auront qu'à se louer de l'habi-leté de cet art;rie. - Modération dans les pris.

RENTES VIAGERES.Les Compagnies anglaises GRESIIA»

et TRAVELLER , constituent des RESTES' 1IAGERES à tout âge. - S'adresser à ladirection divisionnaire, place St-Etienne,1, à Toulouse.

Nota. Sur demande on envoie des Pros-pectus franco.

IJOTEL LOUET BOIHGNOLA Ussat-Les-Rains (Ariége.)

Le monde élégant des baigneurs qui fréquente les bains d'Ugsat , apprendra avecplaisir que M. LOUETpère , fondateur du bel établissement qui porte son nom, arepris cette année , la gérance de l'Hôtel , et que rien n'a été -nègligé de la part dufermier , pour que le confortable ne laisse rien à désirer; de notables améliorationsont été introduites dans le service de la table et des appartements. Les personnes quivoudront arrêter d'avance leurs logements, devront s'adresser à M. LOUBTpère ,régisseur, (11154)

,

TAU D'ALBIONIPOUR LA TOILETTE AILLB

nELOFIIRRS nR PARIS.

Extrait du suc des fleurs et des plantes aromatiques , tonique et rafral-chissant; ce produit de la chimie, ce parfum de boudoir par excellence estbien préférableaux vinaigres dont l'action siccative, ride et durcit la peau.

GELLI frères, rue des Vieux-Augustins , 35 à Paris , près la placedes Victoires , 1 fr. 50 et 3 fr. le flaçon. - Déprit chez tous les princi-paux coiffeurs et parfumeurs en France et à l'Etranger. (Une notice détail-lée accompagne Maque flacon.)

,

A V} WBREAUX ENCHÈRES VOLONTAIRES DE VALLETEn l'étude de Me Paulin LERAT, notaire àToulouse, rue de la Pomme , 35. Approuvées par l'Académie impériale de Médecine.Le 29 juillet caarànf, à gidi précis,

A leur corps, avec cour intermédiaire,magasins , aruere-inagpsins et caves ,située à Toulouse , rue St-Roua , 4'1 etélevée de quatre étages sur le corps dedetant donnant sur la rue, et de trois Furcelui de derrière.

Mise à prit: 70,000 fr.S'adresser, pour les eonditipos de la

ven'e , à ale LERAT, notaire, dépositairedu cahier des charges.

fOMfISSIRN Ei' F011 DS PUBLICSEt Valeurs induMrlCUOS

Sans autre courtage que celui des agentsde change. Renseignements sur arbitra-ges, primes, report et autres opérationsdae Bnt1ouraseP.arlt>!w,, s, GACDIN , 17 , quaiG,

GRAINS DE VIE OU PILULESCLEOAJGODRG

Au Bourdon d'Or, rue 5t-Honoré, 9, Paris,Ces Pilules se prennent en mangeant , donnent de l'ap-

pétit , purifient le sang et purgent doucement sans déran-ger des occupations journalières. Prit: 60 cent., l fr. 20 eet? fr. 40 c. la boite. A Toulouse, chez DUCLOT , ph., ruede. Ralaoees. 3,

Les médecins les ont adoptées depuis plus de quinze ans , pour guérir les pâlescouleurs, les pertes blanches, et pour fortifier les tempéraments faibles etl iymphat ques ,

Les tribunaux ont condamné l'usurpation qui avait été faite par quel-r- quel personnes , de mon nom de VaUet pour vendre les pilules ferru-

ineuses dont je suis l'inventeur , et que je prépare moi-méme par des procédésiqu ne sont propres.J tt dpgnant cet avis, mon but est de garantir le public contre les contrefaçon

et lés imitations qui pourraient encore exister en France et 3 l'étranger.Tout consommateur devra donc s'assurer que les flacons sont scellés de mon

cachet, et que l'étiquette porte ma sianhture VALLET.Une instruction estloinle à chaque flacon. - DEPOTS à Paris , rue Caumartin.

5; à Toulouse, chez MM. Abbadie ph.; à 4urignac, Nadau, ph ; à Baaiège,Pujol , ph.; à Çierp, Verdalle, pis.; à Fronton, Fadeuilhe , ph. ; à file-enDodon, Sous ille, pi.. ; à pb. ; à Recel, Poitevin père.

'pli.; à Illenuir sur-l or, . D5'der. ph.: à Rieumes. aernadot, ph.

VENDRE, 13_f3UnenneUlIEiNE RC CHASSLdresséel jet pÂIRE d@ CREVAUYbo

âgée de quatre ans , race anglaise. S'a- gris pommelés , race de Tar-dresser , pour la vair, brlulevard Napo bes, ensemble ou séparément.IeGB. fit. Pluie du Paul-Neuf, 9. (i119i;

gâ, Pass Choiseel et rue Dalafrac, 29, Pari

MAISON PARIS. - GAISSARD, suerfnuentetir breveté (s. g, d. g.)

h'un nouveau Tissu en cheveur àl'usage des Perruques , Toupets etTours, inaltérablesI ta transpiratione à tout contact de corps gras. Conservant toujours Leur fraicheur primi-

l'tiva , les OSTiCHES DERI1n;ûEssont d'un imitation nabuelle si par-faite à la naissanee.des raies, qu'il estimpossible à l'oeil le plus eterré deles apercevoir. - ltéorm ense al'Expr)'UiP on unirersellé 1s55.

ECLET1N COEfÂL,IRIZ COUliANt DES f3B.MWri

5Rn 1A pilon na rocROaan.Jtarchs du 18 juilletBlé fin, Rouuifon..

, , 35 5o à 36ilsdlsto.... ... 91 ,' t 37 SD

filé qn....... , , .. 36 , à 36 50Blé mitadin Sn. , , 36 50 à 35Blé mitadta.......... 33 50 à 34 i8eial!............ 43 . à 24 aHaricots....... 30 à r w

Fèves. .. 16 n d .Haïs roaz, ......... 9o - i 9tHais blanc.......... 90 50 t 91Vesces rousses....... t7 . à .,Orge .. . ......... . 15 50 1 16 1Avoine... . ii so i L 3Graine de Trèfle (50 kit.).. . à .Graine de Luzerne(l'hect.) 79 . à .GrainedeSainfoin(SOkil,) 70 , à .

xpritt et i,NARBONNE , 17 juillet.

Cours nul disponible, 205 fr.Juillet et août, 200fr,Novembre et décembre, 170 laQuatre premiers mois, le,6 fr.

CETTE , 16 juillet.Cours nul.Il s'est fait trois ou quatvé pièces dispo-

nibles, à 505 fr.Août , 95O fr.Novembre et décembre, 173,11e,17o t;

faits.316 marc , 158 fr.; fait.11 s'est fait du novembre et décembre ,

pour Béziers , à 173 fr.

IORDEtUX , 17 juillet.Armagn e ........ 140 . t rEsprit t;s, à le detrh. 900 s à è

Pays... ........ , i .Marmaada....... , . , à

Talla......... , , 80 . i .90

TRAITE5IEST

des IIALADIES SECRÉTESEt des Voies urinaires

Guéries prompteme®t, sans mercure, parl'effet d'un simple moyen thérapeutiquepurement végétal.

Consultations tous les jours: le matin,de le heures à midi ; le soir , de 4 à 8heures , chez M. LE MAJOR, rue Pargt-minières, 56 , au premier.

L'un des lRérsab . L. JOUCLA.

TURLeefa, imprimerie Jouai si Qiatta IH1tMb, H,

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés