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MonnaieMuntMagazine 24

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La Monnaie Opera House magazine, issue February - April 2014

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Créateur de chances

www.nationale-loterij.bewww.loterie-nationale.be

Samen creëren we kansen

DE MUNT 3ÉDITORIAL

Éditorial ¦ Editoriaal

Nombrilisme« Allez en quête d’hommes qui attisent votre flamme ». C’est par cette citation du poète perse Jalal al-Din Rumi – tirée de notre nouveau community opera – que nous entamons le printemps à la Monnaie… Elle nous invite à nous laisser « intoxiquer » par la flamme communicative du légendaire Sindbad – une flamme qui nous insuffle une énergie nouvelle – et qui, de même que les enfants de ce projet familial, nous entraîne dans sa quête d’une meilleure forme de vie en société. Dans un monde qui nous confronte chaque jour avec une sura-bondance de stimulants et d’informations, nous ne pouvons plus avoir une vue d’ensemble, selon Peter Sloterdijk. Pour le philosophe allemand, l’intoxication est la seule alternative. Nous laisser intoxiquer signifie ici nous laisser contaminer par et avec « l’autre » dans le monde qui nous environne, et de reconnaître les qualités des autres cultures et expériences. Quelqu’un peut nous transmettre une maladie, mais aussi son enthousiasme.Dans un sens plus large, la culture doit aussi accepter la « contagion » par d’autres formes de pensée. Une telle attitude « interculturelle » maintient en effet notre esprit alerte et créa-tif. Il n’y a qu’un pas pour affir-mer que la Monnaie mène une quête constante de nouveauté et d’inconnu, dans la convic-tion que cette confrontation est nécessaire pour aller de l’avant ensemble. Notre maison abrite des collaborateurs de plus de 38 nationalités différentes ; nos artistes invités proviennent d’horizons tout aussi variés. La Monnaie se transforme ainsi en une aire d’échanges artistiques entre générations et personnes d’origines multiples, en une arène qui se prête parfaitement à cette intoxication indispensable. La programmation des deux prochains mois en reflète un exemple parfait.Avec Guillaume Tell, son trente-neuvième et ultime opéra, Rossini a ouvert des voies totalement nouvelles et offert un des premiers grands chefs-d’œuvre du nouveau genre grand opéra. Il a choisi pour livret de cette œuvre – titanesque à bien des égards – une pièce de théâtre de Schiller évoquant la lutte pour l’indépendance des cantons suisses, emmenés par Guil-laume Tell, contre l’occupant habsbourgeois. Voilà donc déjà en son temps un archétype d’ « intoxication » interculturelle : un auteur allemand, un compositeur italien, une thématique suisse et des paroles en français…Il en va de même pour Arthur, d’après une légende britan-nique basée sur la quête éperdue du roi breton pour libérer sa fiancée de l’emprise de son ennemi juré, le roi saxon Oswald. L’Europe avant la lettre, réunie dans une œuvre où Henry Purcell combine théâtre, danse et opéra de façon organique.

“DAR DAMAN NAHAD ATASH”

Allez en quête d’hommes qui attisent votre flamme.

La nouvelle production conjointe de Transparant, de Veen-fabriek, B’Rock, Flagey et la Monnaie y ajoutera en outre une couche interprétative contemporaine. En hommage à Jean-Philippe Rameau, décédé voilà tout juste 250 ans, nous vous invitons à la « redécouverte » des Fêtes de l’hymen et de l’amour ou Les Dieux d’Égypte, une œuvre de circonstance, créée en 1747 à l’occasion du mariage du dauphin de France. Là encore, le métissage est de rigueur : la mythologie égyptienne dans une perspective française.Dans le cadre de notre série de concerts, nous broderons une programmation autour de Janáček et de ses compatriotes ; nous constaterons à cette occasion que, pour sa rhapsodie Taras Bulba, le compositeur tchèque s’est inspiré d’une nouvelle russe mettant en scène un cosaque… En lui associant l’ode ultraconnue de Smetana à sa patrie (La Moldau), nous confron-terons la pensée « nationaliste » à la pensée « interculturelle ». Tout cela est en lien direct avec la réalité de notre époque que, aux dires de Sloterdijk, nous ne maîtrisons plus. Mais nous pouvons tout à fait essayer de l’ « humaniser » et de la

rendre intelligible aux nom-breuses générations et nationa-lités présentes à Bruxelles. Après le succès du Brussels Requiem, le compositeur Howard Moody a puisé, à notre demande, dans les contes des Mille et Une Nuits. S’inspirant de la tragédie qui se

déroule actuellement en Syrie, plus de 200 enfants issus de diverses écoles bruxelloises enchanteront notre scène dans un nouveau community opera, aux côtés des chœurs d’enfants et de jeunes de la Monnaie et des musiciens du Koninklijk Conservatorium van Brussel, nous invitant à « transformer les territoires occupés en villes pacifiques ». L’événement majeur de ce printemps sera la création du nou-vel opéra de Philippe Boesmans, Au monde, d’après la pièce de théâtre éponyme de l’auteur et metteur en scène fran-çais Joël Pommerat. Ce sera le sixième opéra de Boesmans à connaître sa première mondiale à la Monnaie. Pour de plus amples détails, reportez-vous en page 6. L’individualité commence dès l’instant où l’on comprend que l’on doit se révolter contre tout ce que l’on nous présente comme étant normal et souhaité. Car rien n’est normal, ni ne peut être catalogué comme tel. En notre qualité d’individu, nous sommes plongés dans un flux constant d’identités mul-tiples, qu’on le veuille ou non. Méditons ensemble ce message humaniste et porteur d’espoir. Notre programmation des prochains mois nous en offrira amplement l’occasion.

Peter de Caluwe

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DE MUNTLA MONNAIE4 5INFOS PRATIQUES ¦ PRAKTISCHE INFO

Navelstaren

EDITORIAAL

Infos pratiques ¦ Praktische info

Infos & tickets+32 (0)2 229 12 11www.lamonnaie.be 23, rue Léopold – 1000 Bruxelles

Quand réserver ?Du mardi au vendredi de 12h à 18h et samedi de 10h à 18h. À partir d’une heure avant chaque représentation dans le hall d’entrée.

Comment réserver ?Sur place : MMBoxOfficePar téléphone : +32 (0)2 229 12 11Par Internet : www.lamonnaie.be Par courrier : 23, rue Léopold – 1000 BruxellesPar fax : +32 (0)2 229 13 84Après réception de votre lettre, le bureau de location vous contactera pour confirmer votre réservation ou vous proposer une alternative.

Comment payer ? Le paiement doit être effectué au plus tard dix jours après la réservation. Paiement cash, par virement (679-2004754-55), Bancontact / Mister Cash, Mastercard/Eurocard, Visa,Diners Club et American Express. Paiement par Internet uniquement par carte de crédit.

Lieux des représentationsLa MonnaiePlace de la Monnaie – 1000 Bruxelles

Ateliers de la Monnaie23, rue Léopold – 1000 Bruxelles

Palais des Beaux-Arts23, rue Ravenstein – 1000 Bruxelles

GALERIES Cinéma26, Galerie de la Reine – 1000 Bruxelles

Info & tickets+32 (0)2 229 12 11www.demunt.be Leopoldstraat 23 – 1000 Brussel

Wanneer reserveren?Van dinsdag tot en met vrijdag van 12 uur tot 18 uur en zaterdag van 10 uur tot 18 uur. Vanaf een uur voor aanvang van elke voorstelling in de inkomhal.

Hoe reserveren?Ter plaatse: MMBoxOfficeTelefonisch: +32 (0)2 229 12 11Via het internet: www.demunt.be Schriftelijk: Leopoldstraat 23 – 1000 BrusselPer fax: +32 (0)2 229 13 84Na ontvangst van uw schriftelijke aanvraag zal ons bespreekbureau u contacteren om uw reservering te bevestigen of om u een alternatief voor te stellen.

Hoe betalen? U betaalt binnen de tien dagen na reservering.U kunt cash betalen, via overschrijving (679-2004754-55) of met Bancontact/Mister Cash, Mastercard/Eurocard, Visa, Diners Club en American Express. Reservering via internet kan enkel met creditcard.

AdressenDe MuntMunt – 1000 Brussel

Ateliers van de MuntLeopoldstraat 23 – 1000 Brussel

Paleis voor Schone KunstenRavensteinstraat 23 – 1000 Brussel

GALERIES CinémaKoninginnegalerij 26 – 1000 Brussel

La Monnaie est une entreprise éco-dynamique. De Munt is een ecodynamische onderneming.

La Monnaie ¦ De MuntPlace de la Monnaie ¦ Munt1000 Bruxelles ¦ Brussel02 229 12 00www.lamonnaie.be www.demunt.be

Couverture ¦ CoverClose-up of a navel© Frederic Cirou / PhotoAlto / Getty Images

“Zoek naar mensen die uw vuur aanwakkeren”. Met dit citaat van de Perzische dichter Jalal al-Din Rumi uit onze nieuwe community opera lanceren we het voorjaar in de Munt… Het is een oproep om ons te laten ’intoxiceren’ door het inspirerende vuur van de legendarische Sind-bad – een vuur dat ons nieuwe energie geeft en ons, net als de kinderen in dit familieproject, op zoek laat gaan naar een betere vorm van samenleven. In de wereld waarin we elke dag geconfronteerd worden met een overvloed aan prikkels en informatie, kunnen we geen overzicht meer houden, aldus Peter Sloterdijk. Voor de Duitse filosoof is ‘intoxicatie’ het enige alternatief. Ons laten intoxiceren betekent hier ons laten aansteken door en met de ‘andere’ in de wereld om ons heen, en de kwaliteiten van de anderen culturen en ervaringen herkennen. Iemand kan ons aansteken met een ziekte, maar ook met zijn enthousiasme. In bredere zin moet ook cultuur zich laten ’aansteken’ door andere vormen van denken. Een dergelijke ’intercul-turele’ instelling houdt ons immers alert en creatief. Het is een open deur om te stellen dat de Munt constant op zoek gaat naar het nieuwe en het minderbekende; en dit vanuit de overtuiging dat we deze confrontatie nodig heb-ben om er samen op vooruit te gaan. In ons huis werken mensen van 38 verschil-lende nationaliteiten; daarbij komen alle gastartiesten met evenzoveel verschillende horizonten. De Munt wordt daardoor tot speelveld voor artistieke uitwisseling tussen verschillende genera-ties en herkomsten. Een zeer geschikte arena dus voor deze broodnodige intoxicatie. Het programma van de komende twee maanden is er een perfect voorbeeld van.Met Guillaume Tell, zijn negenendertigste en allerlaatste opera, sloeg Rossini heel nieuwe wegen in en leverde hij een van de eerste grote meesterwerken in het nieuwe genre van de grand opéra. Voor dit in alle opzichten reus-achtige werk koos hij voor Schillers toneelstuk over de vrijheidsstrijd van de Zwitserse kantons onder leiding van Wilhelm Tell tegen de Habsburgse bezetter. Destijds ook al een prototype van interculturele intoxicatie: een Duits auteur, Italiaans componist, een Zwitsers onderwerp gezongen in het Frans…Hetzelfde is het geval met Arthur, een Britse legende gebaseerd op de queeste van de Bretoense koning om zijn verloofde te bevrijden uit de greep van zijn gezworen vijand, de Saksische koning Oswald. Europa avant la let-tre, verenigd in een werk waarin Henry Purcell theater, dans en opera op een organische manier samenbrengt.

“DAR DAMAN NAHAD ATASH”

Zoek naar mensen die uw vuur aanwakkeren.

In de nieuwe productie van Transparant, de Veenfabriek, B’Rock, Flagey en de Munt gaat er nog een hedendaagse interpretatielaag overheen. Als eerbetoon aan Jean-Philippe Rameau die exact 250 jaar geleden stierf presenteren we de ’herontdekking’ van Les Fêtes de l’hymen et de l’amour ou Les Dieux d’Égypte, een gelegenheidsstuk uit 1747, ter gelegenheid van het huwelijk van de Franse dauphin. Ook hier weer: een Frans perspectief op de Egyptische mythologie.In onze concertreeks borduren we verder op Janáček en diens jarige landgenoten, en stellen daarbij vast dat in diens rapsodie Taras Bulba een Tsjechisch compo-nist geïnspireerd werd door een Russisch verhaal over een kozak… Door dit samen te brengen met Smetana’s overbekende ode aan diens vaderland (Die Moldau) con-fronteren we ’nationalistisch’ denken met ’intercultureel’ denken. En dat brengt ons naadloos bij de realiteit van vandaag die we, zoals Sloterdijk zegt, niet meer beheersen. Maar we kunnen deze wel trachten te ’vermenselijken’ en begrijpe-lijk maken voor de vele generaties en nationaliteiten die

elkaar in Brussel ontmoeten. Na het succes van The Brus-sels Requiem liet componist Howard Moody zich op ons verzoek inspireren door de vertellingen van Duizend-en-één-nacht. Geïnspireerd door de tragedie in Syrië zullen in

ons nieuwe community opera ruim 200 jongeren uit ver-schillende Brusselse scholen samen met de Kinder- en Jeugdkoren van de Munt en musici van het Brusselse con-servatorium het operatoneel veroveren met hun oproep om“oorlogszones te veranderen in vredessteden”. Het evenement van dit voorjaar wordt evenwel de creatie van de nieuwe opera van Philippe Boesmans, Au monde, naar het gelijknamige toneelstuk van de Franse auteur/regisseur Joël Pommerat. Het is Boesmans zesde opera die in de Munt in wereldpremière zal gaan. U leest er meer over vanaf pagina 6. Individualiteit start met het zich realiseren dat we moe-ten revolteren tegen al wat ons als normaal en gewenst wordt voorgesteld. Niets is immers normaal of kan als dusdanig worden gecatalogiseerd. Als individu zijn we in een constante flux tussen verschillende identiteiten, of we dat nu willen of niet. Laten we samen over deze humanistische en hoopgevende boodschap reflecteren. Ons programma van de komende maanden biedt daar ruimschoots gelegenheid toe.

Peter de Caluwe

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21.01.2014 I 23.03.2014

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DE MUNT 7

Sommaire ¦ Inhoudstafel

SOMMAIRE ¦ INHOUDSTAFEL

6 – Au mondeEntretien croisé avec le compositeur Philippe Boesmans et le metteur en scène Joël Pommerat – p. 8Dubbelinterview met componist Philippe Boesmans en regisseur Joël Pommerat – p. 8

22 – Guillaume TellEntretien avec le chef d’orchestre Evelino Pidò – p. 24Interview met dirigent Evelino Pidò – p. 24

32 – ArthurEntretien avec l’écrivain Peter Verhelst et le metteur en scène Paul Koek – p. 34Interview met de schrijver Peter Verhelst en met de regisseur Paul Koek – p. 34

40 – Museum Night Fever44 – Concerts & Recitals Taras BulbaEntretien avec le chef d’orchestre ¦ Interview met dirigent Antonio Méndez – p. 44La Présence Divine Entretien avec le chef d’orchestre ¦ Interview met dirigent Ludovic Morlot – p. 48Rapsodia satanicaEntretien avec le chef d’orchestre ¦ Interview met dirigent Philippe Béran – p. 54Recital The Russian SoulDmitri Hvorostovsky – p. 59

64 – Sindbad, a community opera Entretien avec le compositeur et chef d’orchestre Howard Moody – p. 66Interview met componist en dirigent Howard Moody – p. 66Family Indoor Picnic – p. 73

74 – Chamber MusicLe programme des Concertini de février à avril – p. 75Het programma van de Concertini van februari tot april– p. 75Chamber Music Extra Muros – p. 76

77 – EXCESS

81 – You & UsLe public et nousHet publiek en wij

84 – Friends, Young friends & Patrons

88 – It Happened TomorrowModifications de dernière minute dans la programma-tion et informations pratiques Last minute programma-wijzigingen en praktische informatie

90 – Fundraising & PREntretien avec les mécènes Patrizia et Leonard H. SchrankInterview met de mecenas-sen Patrizia en Leonard H. Schrank

96 – Opening NightL’actualité de nos artistesOnze artiesten in de actualiteit

98 – AfterglowPierre Debusschere sur ¦ over Hamlet

100 – Calendar

Directeur de la rédactionHoofdredacteurKrystian Lada (KL)

Adjoint et coordinateurAdjunct en coördinatorCarl Böting (CB)

Comité de rédactionRedactiecomitéChristophe Bezzone (ChB)Marie Goffette (MG)Adeline Cuny (CC)Geertrui Libbrecht (GL)Marie Mergeay (MM)Reinder Pols (RP)Katrine Simonart (KS)Lore Van de Meutter (LV)

Traductions ¦ VertalingenBrigitte BrisboisJeroen De KeyserGeertrui LibbrechtEmilie SyssauEvelyne SznycerKoen Van Caekenberghe

Iconographe & rédactrice Iconografe & redactrice Katrine Simonart

Éditeur responsableVerantwoordelijke uitgeverPeter de Caluwe

BaseDESIGNwww.basedesign.com

ISSN 0779-9713

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Line e diritto © Thomas Jorion

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AU MONDEAU MONDEAU MONDE

30 Mars / Maart – 12 Avril / April 2014

Opéra / Opera

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© Sophie Harris Taylor / Millennium Images, UK

Hoe heeft jullie samenwerking gestalte gekregen?Philippe Boesmans: Met uitzondering van mijn eerste opera (La Passion de Gilles), die ik componeerde op een tekst van Pierre Mertens, heb ik altijd al ’cult-klassiekers’ zoals La Ronde en Julie, of stukken van Shakespeare als libretto gehad. Peter de Caluwe, Bernard Foccroulle en Christian Longchamp hebben me ertoe aangezet om verscheidene toneelstukken te lezen van een hedendaagse auteur, Joël Pommerat, van wie ik een paar voorstellingen had gezien. Twee ervan leken me geschikt voor een operabewerking: Cercles/Fictions en Au monde.

En wat betekent het voor u, Joël, om door Philippe uitverkoren te worden?Joël Pommerat: Een grote verrassing, een onverwacht genoegen en een eer. Ik had nooit durven dromen dat ik in contact zou komen met een operacomponist en dat mijn toneelwerk tot een opera zou worden bewerkt. Ik heb samengewerkt met Oscar Bianchi, maar onze interactie begon zonder een echt plan om mijn stukken te bewerken. Dat beslisten we pas later (het stuk Grâce à mes yeux werd de opera Thanks to my Eyes). De ontmoeting met Philippe vertrok meteen van mijn literaire werk.

Waarom de keuze voor Au monde? Wat zijn de criteria voor een goed libretto?PB: Het stuk moet aansluiten bij iets wat ik aanvoel, het moet een wereld bevatten die je in muziek kunt

Comment votre collaboration a-t-elle pris forme ?Philippe Boemans: À part pour mon premier opéra (La Passion de Gilles) composé sur un texte de Pierre Mertens, j’ai toujours écrit sur des pièces classiques un peu cultes, comme La Ronde ou Julie, ou sur des pièces de Shakespeare. Peter de Caluwe, Bernard Foccroulle et Christian Longchamp m’ont incité à lire plusieurs pièces d’un auteur d’aujourd’hui, Joël Pommerat, dont j’avais vu quelques spectacles. Deux m’ont paru convenir pour une transposition à l’opéra: Cercles/Fictions et Au monde.

Et pour vous Joël, ça représente quoi d’être choisi par Philippe ?Joël Pommerat: Une grande surprise, une joie inat-tendue et un honneur. Jamais je n’avais imaginé être associé à un grand compositeur d’opéra et voir mon écriture théâtrale transposée en opéra. J’ai travaillé avec Oscar Bianchi, mais notre collabo-ration avait débuté sans réel désir de travailler sur mes pièces, cela s’est décidé ensuite (la pièce Grâce à mes yeux est devenue l’opéra Thanks to my Eyes). La rencontre avec Philippe s’est faite directement autour de mon écriture.

Pourquoi avoir choisi Au monde ? Quels sont les critères d’un bon livret ?PB: La pièce doit correspondre à quelque chose que je sens, contenir un univers transposable en musique. Tous les personnages d’ Au monde peuvent

Pour cette première mondiale, le compositeur Philippe Boesmans a demandé à l’auteur et metteur en scène Joël Pommerat de refondre sa pièce Au monde, dont la version théâtrale a été proposée à Bruxelles plus tôt dans l’année par la Mon-naie et le Théâtre National, pour en faire le livret de son tout nouvel opéra. Un double entretien sur cette collaboration particulière, sur le rôle des paroles et de la musique, et sur l’adaptation d’œuvres littéraires à la scène lyrique.Voor deze wereldpremière vroeg componist Philippe Boesmans aan auteur en regisseur Joël Pommerat of hij zijn theatervoorstelling Au monde, waarvan de theaterversie eerder dit jaar door Munt en het Théâtre National naar Brussel werd gebracht, tot een libretto voor zijn nieuwste opera wilde omsmeden. Een dubbelgesprek over deze bijzondere samenwerking, over de rol van tekst en muziek en over het bewerken van literatuur tot opera.

PHILIPPE BOESMANS & JOËL POMMERAT

AU MONDEAU MONDE

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correspondre à des archétypes vocaux de l’opéra: le père / la basse, la jeune sœur / la soprano lyrique, etc. J’ai beaucoup travaillé avec Luc Bondy sur des livrets, mais jamais de façon aussi précise qu’avec Joël, à rechercher le sens caché de chaque phrase. Joël fait comme si l’auteur n’était plus là, s’inter-roge sur ce qu’il a voulu dire, se pose des ques-tions. Comme s’il observait la pièce d’un auteur classique à mettre en musique et en scène. Je crois que mettre une pièce en musique, c’est lui rendre hommage. C’est une lecture, un acte d’amour – et en même temps quelque chose de différent: le temps de la musique n’est pas le même, il y a plus de lyrisme que dans le parler. JP: C’est un peu pré-tentieux de dire ça, mais je pense qu’ Au monde, écrite en 2004, est celle de mes pièces la plus envisageable sous forme d’opéra. C’est un croisement entre Les Trois Sœurs de Tchekhov et l’am-biance de Maeterlinck – des références déjà évoquées pour Grâce à mes yeux. Ce n’est pas un hasard si les deux compositeurs avec les-quels j’ai travaillé ont choisi ces pièces. Elles correspondent à une période où j’écrivais des « fausses pièces», avec des personnages qui cherchent à racon-ter la réalité, mais qui appartiennent à un monde abstrait, esthétique, poétique. Les personnages d’ Au monde sont des archétypes: le père, le fils qui revient de la guerre, la sœur aînée. Il y a ensuite jeu, modification, travail personnel sur ces archétypes, pour aller vers une invention, une originalité, une écriture. Ces personnages présentent déjà quelque chose de lyrique et d’opératique; mais on pourrait en envisager d’autres qui ne soient pas déjà repérés dans la tradition, créer quelque chose de neuf en sortant de l’archétype, partir d’un modèle qui ne soit pas déjà identifiable, un modèle vivant, tota-lement contemporain.PB: Joël a conçu Grâce à mes yeux et Au monde dans une approche frontale d’un théâtre à l’italienne. On pourrait imaginer de faire un jour un opéra où

omzetten. In alle personages van Au monde kan je de vocale archetypes van de opera herkennen: de vader is een bas, de jonge zus een lyrische sopraan enzo-voort. Ik heb samen met Luc Bondy veel aan libretto’s gewerkt, maar nooit op zo’n precieze manier als met Joël, samen op zoek gaan naar de verborgen betekenis van iedere zin. Joël doet alsof de auteur er niet meer is, hij vraagt zich af wat hij bedoeld kan hebben, hij stelt zich vragen alsof hij het stuk van een klassieke auteur bekijkt om dat op muziek te zetten en op te voeren. Ik geloof dat een toneelstuk op muziek zet-ten het betonen van een bijzondere eer aan dat stuk is. Het is een interpretatie, een liefdesverklaring –

en tegelijk iets anders: het tempo van muziek is niet hetzelfde, er schuilt meer lyriek in dan in een gesproken versie.JP: Het is wat preten-tieus om het zo te zeg-gen, maar ik geloof dat Au monde, dat ik in 2004 heb geschreven, van al mijn toneelstukken het meest een opera in zich heeft. Het is een krui-sing van Drie zussen van Tsjechov en de sfeer bij Maeterlinck – vergelij-kingen die ook al bij Grâce à mes yeux zijn gemaakt. Het is geen toeval dat de twee com-ponisten met wie ik heb samengewerkt uitgere-kend die stukken heb-ben gekozen. Ze stam-men uit een periode toen

ik ’foute stukken’ schreef, met personages die probe-ren de realiteit weer te geven maar die deel uitmaken van een abstracte, esthetische, poëtische wereld. De personages van Au monde zijn archetypes: de vader, de zoon die terugkeert van het front, de oudere zus. Vervolgens ga je met die archetypes spelen, er dingen aan veranderen, er een eigen versie van maken, om een inventief, origineel werk te schrijven. Die perso-nages hebben al iets lyrisch, iets opera-achtigs, maar je zou er ook andere kunnen bedenken die nog niet voorkomen in de traditie, iets nieuws creëren door het archetype achter je te laten, vertrekken van een model dat niet al algemeen bekend is, een levend, resoluut hedendaags model.PB: Joël heeft Grâce à mes yeux en Au monde geschre-ven vanuit de frontale benadering van een Italiaans

theater. Je zou op een dag een opera kunnen maken waarin het publiek rond de scène zit, zoals vaak in zijn stukken, bijvoorbeeld in La Réunification des deux Corées. Dat zou een andere benadering zijn van het muziektheater.

Philippe noemde de keuze voor een operalibretto een eerbetoon aan de auteur, maar voor de auteur schuilt er ook een zeke gevaar in: verlies je niet in zekere mate je vrijheid?JP: Er bestaan twee standpunten, elk met hun inter-pretatie van hetzelfde fenomeen: die van de regisseur en die van de auteur. In mijn toneelwerk probeer ik beide te verenigen. In een opera moet ik ze temporeel van elkaar loskoppelen. De overgang van het schrij-ven van een toneelstuk naar het schrijven van een libretto kan spanningen, ontgoochelingen of frus-traties met zich meebrengen, door de muzikale visie van de componist en door de tijdskwestie. Om een samenhangend geheel te schrijven moet je je bewe-gen binnen de grenzen van een bepaalde tijdsduur,

le public entoure la scène, comme souvent dans son théâtre, par exemple dans La Réunification des deux Corées. Ce serait une autre façon de penser l’acte musical.

Philippe parlait d’hommage dans le choix d’une pièce pour livret d’opéra. Mais il y a sans doute aussi une pointe d’angoisse: ne perd-on pas un peu sa liberté ?JP: Il y a deux positions, chacune avec son inter-prétation du phénomène: celle du metteur en scène et celle de l’auteur. J’ai tendance à chercher à les relier dans mon travail théâtral. À l’opéra, je dois les dissocier dans le temps. Le passage de l’écri-ture théâtrale à l’écriture du livret peut amener des tensions, des déceptions ou des frustrations, du fait du rapport du compositeur à une vision musicale et à la question du temps. Pour écrire un ensemble cohérent, il faut pouvoir développer dans une durée, dans une masse concrète littéraire de mots, de phrases, il faut avoir la place et le temps de

AU MONDE Dans la famille d’un riche industriel, influent mais affaibli, on attend le retour du fils cadet, Ory, auquel le père veut transmettre son empire. Son arrivée fait émerger nombre de tensions et de désaccords entre les membres de la famille – à côté de deux fils, il y a aussi trois filles de caractère très différent, sans oublier le mari de la fille aînée et une femme que celui-ci a introduite dans la maison…. Ce qui paraissait initi-alement simple, se révèle à présent comme un nœud psychologique de relations humaines complexes… Et puis il reste la question : Ory acceptera-t-il sa charge ?In de familie van een oude, invloedrijke maar verzwakte industrieel verwacht men de terugkeer van de jongste zoon, Ory, aan wie de vader zijn imperium wil doorge-ven. Zijn komst brengt tal van spanningen en menings-verschillen tussen de gezinsleden – naast twee zoons zijn er ook drie karakterieel heel verschillende dochters, plus de man van de oudste dochter en een vrouw die hij in huis heeft binnengebracht… – naar boven. Wat aanvankelijk eenvoudig leek, blijkt nu een psychologische knoop van complexe menselijke verhoudingen te worden… En dan blijft nog de vraag: zal Ory zijn taak aanvaarden?

AU MONDEAU MONDE

Philippe Boesmans & Joël Pommerat © Cici Olsson

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binnen een concrete hoeveelheid woorden en zinnen. Je moet over de nodige tijd en ruimte beschikken om je te ontplooien. De componist en de auteur moeten daarover voortdurend onderhandelen. Hoe meer ik besef wat een opera is en me bewust ben van het muzikale tempo, des te beter kan ik daarop anticipe-

ren om aan het eind niet gefrustreerd achter te blijven. In de samenwer-king met Oscar Bianchi was ik wat gefrustreerd omdat ik onvoldoende anticipeerde. De kloof tussen mijn toneeltempo en zijn muzikaal tempo was groter dan nu het geval is met Philippe. Ik moest toen meer opoffe-ren omdat het niet lukte binnen het tijdsbestek van een opera zaken een plaats te geven die ik essentieel achtte voor de dramaturgische uit-werking van het stuk. Dat is nu met Philippe minder het geval, mis-schien ook wel omdat het werk langer duurt. Bij Oscar hadden we gekozen voor een kort werk van iets meer dan een uur (de opera duurt tachtig minuten), waar-door ik moest inkorten – een inspanning die illustreert hoe belang-rijk de tijdskwestie is.

Joël, als auteur en regis-seur van uw stuk was u uw eigen eerste drama-turg. Door de overgang naar het operagenre wordt de componist uw dramaturg: de perso-nages worden bepaald en u hebt niet langer de vrijheid om die te inter-

preteren zoals u hen in 2004 had geconcipieerd. Hoe ervaart u dat?JP: Ik ben me daar wel van bewust, want sommige keuzes maken we samen. Met Philippe samenwer-ken betekent dat we elkaar vaak zien, samenkomen,

se déployer. Il y a négociation permanente entre le compositeur et l’auteur sur ces questions. Plus j’ai conscience de ce qu’est un opéra, du temps musical, plus je peux anticiper pour ne pas être frustré au dernier moment. J’ai été un peu frustré avec Oscar Bianchi par manque d’anticipation; le décalage entre ma temporalité théâtrale et la sienne, musicale, était plus marqué qu’aujourd’hui avec Philippe. Il y avait plus à sacrifier parce que l’on n’arrivait pas à faire entrer dans l’éco-nomie temporelle de l’opéra des choses qui me semblaient essen-tielles au développe-ment dramaturgique. Aujourd’hui, avec Phi-lippe, c’est moins le cas, peut-être aussi du fait d’une plus longue durée. Avec Oscar, on avait choisi un format court de 1h10 (l’opéra dure 1h20), ce qui m’a obligé à resserrer – un travail qui illustre toute l’importance de la question du temps.

Joël, en tant qu’auteur et metteur en scène de votre pièce, vous êtes votre premier drama-turge. Avec le passage à l’opéra, le compo-siteur devient votre dramaturge: les per-sonnages seront fixés, ne vous laissant plus la liberté de les inter-préter comme vous les aviez conçus en 2004. Comment le ressentez-vous ?JP: Ça ne m’échappe pas totalement, car on fait certains choix ensemble. Travailler avec Philippe implique de beaucoup se rencontrer, se réunir, réfléchir ensemble à chaque phrase, chaque mot, discuter, penser, il n’y a quasiment rien qui se fait sans concertation. Bien évidemment,

samen reflecteren over iedere zin, ieder woord, discus-siëren, nadenken… Bijna niets gebeurt zonder over-leg. Uiteraard is de omzetting in muziek iets wat mij ontgaat. Alvorens te schrijven zoekt Philippe samen met mij naar een kleur, een ritme; hij wil gevoels-matig op dezelfde golflengte zitten als ik. Uiteraard

zal ik verrast zijn bij het horen van wat hij heeft geschreven, het zou een ontgoocheling zijn als ik niet verrast zou zijn. Ik stel het me voor als de confrontatie met een nieuwe creatie – hoewel ik dingen zal herkennen die we samen hebben bedacht. Ik zal me in de positie bevinden van een regisseur die weliswaar het thema en de invals-hoek van een stuk kent, maar toch verrast wordt als hij het hoort.PB: De componist is een dramaturg omdat hij meester is over tijd en toon. Maar tijdens de repetities geven we de muziek betekenis. In eerste instantie werken we alleen met de noten, maar zodra we scenisch gaan werken, maakt de manier waarop een zin wordt gezongen hem ontroerender of som-berder. Dat krijgt alle-maal gestalte tijdens de samenwerking met de regisseur. Een partituur is heel objectief, met haar vermelding van noten en instrumenten. Bij het repeteren kun je een stilte langer aan-

houden, ingaan op de tempi, iets minder precies te werk gaan dan de partituur voorschrijft om die een betekenis te verlenen.

Hebt u als componist vrijheid ervaren in het inter-preteren van de personages? Waren jullie het op dit punt altijd eens?PB: Over het algemeen lukte dat best. We hebben het gehad over de coupures, de lengte, want een gezon-

le passage à la musique m’échappe. Avant d’écrire, Philippe cherche avec moi une couleur, un rythme; il a besoin de se sentir en accord avec moi de manière sensible. Bien sûr, je serai surpris en écou-tant ce qu’il a écrit, je serais déçu de ne pas l’être. Je dois m’imaginer face à une création – même si je vais reconnaître des choses que l’on a évoquées ensemble. Je vais me retrouver dans la position du metteur en scène qui, même s’il connaît le sujet et l’angle d’attaque d’une pièce, est surpris à sa réception.PB: Le compositeur est un dramaturge parce qu’il est maître du temps et du ton. Mais en répétitions, on donne du sens à la musique. On joue d’abord juste les notes; une fois que l’on fait du théâtre, la façon de chanter une phrase la rend plus émouvante ou plus sombre. Tout ça se fait lors du travail avec le metteur en scène. Une partition est objective, il y a les notes, les ins-truments. Quand on répète, on peut allon-ger un silence, travail-ler sur les tempi, être un peu moins précis que la partition si on veut lui donner du sens.

En tant que composi-teur, as-tu senti une liberté dans l’inter-prétation des person-nages ? Étiez-vous toujours d’accord tous les deux sur ce point ?PB: Ça tombait en général assez juste. On a discuté des coupures, de la longueur, parce que le texte chanté prend plus de temps que le texte parlé. La musique et l’orchestre proposent un commentaire de ce qui se passe. La musique renforce l’impres-sion de tristesse qui se dégage de la pièce, elle porte un regard compassionnel sur ce qui se passe,

AU MONDEAU MONDE

Philippe Boesmans est consi-déré aujourd’hui comme un des compositeurs d’opéra les plus importants de la décen-nie et ses œuvres sont reprises partout en Europe. Il a créé de nombreuses œuvres pour la Monnaie, parmi lesquelles La Passion de Gilles (1983), les Trakl-lieder (1987) et Reigen (1993), début d’une longue

collaboration avec Luc Bondy qui s’est poursuivi avec Wintermärchen (1999), Julie (2005) et Yvonne, princesse de Bourgogne (2009). Il est aussi l’auteur d’intenses œuvres de concert, notamment Summer Dreams (pour quatuor à cordes), Ornamented Zone (pour clarinette, alto, violoncelle et piano), et Fanfare III (pour aulochrome et orchestre). L’enregistrement de son Concerto pour violon et orchestre et de Conver-sions s’est vu décerner pas moins de six prix, dont celui de l’Académie Charles Cros et le Prix international du Disque Koussevitzky. Wintermärchen et Julie notam-ment ont fait l’objet d’enregistrements CD et DVD. Philippe Boesmans wordt algemeen beschouwd als één der belangrijkste operacomponisten van de laatste decennia en zijn opera’s staan overal in Europa op het programma. In opdracht van de Munt creëerde hij sinds 1993 verschillende opera’s denken we maar aan La Pas-sion de Gilles (1983), de Trakl-lieder (1987) en Reigen (1993), het begin van een lange samenwerking met Luc Bondy die resulteerde in Wintermärchen (1999), Julie (2005) en Yvonne, princesse de Bourgogne (2009). Hij componeerde eveneens een aantal indringende concer-twerken zoals Summer Dreams (voor strijkkwartet), Ornamented Zone (voor klarinet, altviool, cello en piano), of Fanfare III (voor orkest en aulochrome). De opname van zijn Vioolconcerto en van Conversions behaalde niet minder dan zes prijzen waaronder die van de Académie Charles Cros en de Prix international du Disque Koussevitzky. Van Wintermärchen en Julie bestaan opnames op cd en dvd.

Joël Pommerat s’est fait une règle de ne mettre en scène que ses propres textes. En 1990, il fonde la Compagnie Louis Brouillard. Sa recon-naissance s’accélère à partir de 2000 lors de sa collabora-tion avec le Théâtre Paris-Vil-lette (Mon ami, 2000; Grâce à mes yeux, 2002 et Cet enfant, 2006). Il monte également Au

monde (2004), Le Petit Chaperon rouge (2004), D’une seule main (2005), Les Marchands (2006). En juillet 2006, il est invité au Festival d’Avignon, où il présente quatre spectacles. À l’invitation de Peter Brook, il est en résidence pour trois ans au Théâtre des Bouffes du Nord (2007-2010). Depuis 2010, il est artiste associé à l’Odéon-Théâtre de l’Europe à Paris et au Théâtre National de Bruxelles. Il crée l’opéra Thanks to my Eyes au Festival d’Aix-en-Provence 2011, présenté par la Monnaie en avril 2012 à Bruxelles.Joël Pommerat stelde zich tot regel enkel zijn eigen teksten te ensceneren. In 1990 sticht hij de Compag-nie Louis Brouillard. Zijn erkenning versnelt vanaf 2000 door zijn samenwerking met het theater Paris-Villette (Mon ami - 2000, Grâce à mes yeux - 2002 et Cet enfant - 2006). Vervolgens regisseert hij Au monde (2004), Le Petit Chaperon rouge (2004), D’une seule main (2005), Les Marchands (2006). In juli 2006 toont hij op het Festival d’Avignon maar liefst vier voorstellingen. Op uitnodiging van Peter Brook resideert hij voor drie jaar in het Théâtre des Bouffes du Nord (2007-2010). Sinds 2010 is hij verbonden aan het Odéon-Théâtre de l’Europe in Parijs en aan het Théâtre National in Brus-sel. Voor het Festival d’Aix-en-Provence 2011 maakte hij de opera Thanks to my eyes die de Munt in april 2012 naar Brussel haalde.

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Draft de la partition de / Schets van de partituur van Au monde

DE MUNTLA MONNAIE16 17

sur ces gens-là, ce monde-là. Le problème de la liberté ne se pose pas, je ne peux pas écrire si je ne suis pas libre.JP: Nous n’avons pas eu de grosses divergences d’interprétation. Philippe est très ouvert. Et comme il l’a dit, je regarde ma pièce avec la dis-tance de quelqu’un qui cherche à réactiver le sens des choses; je n’ai pas d’idées arrêtées sur les per-sonnages ou le sens des choses. Par chance, notre sensibilité littéraire et imaginaire est très proche.

Faut-il en déduire que les personnages de l’opéra sont les mêmes que dans la pièce ?JP: Ils sont cousins, avec une autre nature, une autre forme. Différentes couches se succèdent: celle du passage du théâtre à la musique, puis celle du passage de la musique à l’interprétation – car les chanteurs vont y apporter leur interprétation. J’aurai aussi une « couche» de surprise: le mariage entre ces différentes interprétations d’une œuvre que j’ai écrite en partie seul va générer un objet qui va m’échapper au bon sens du terme, que je vais devoir refaçonner, redéfinir avec tous ces para-mètres nouveaux et surprenants. J’aurai encore la surprise des interprètes, même si j’avais participé à leur choix.

La pièce Au monde sera donnée au Théâtre National en janvier, et fin mars, ce sera l’opéra à la Monnaie. Y aura-t-il de grandes différences entre les deux ?JP: De grandes différences, non, mais une conti-nuité. À l’opéra, on retrouvera les caractères, les personnages, le traitement de l’espace. Ce serait absurde de vouloir réinventer un espace, autant écrire une nouvelle œuvre ! C’est une version musi-cale et opératique de la pièce; pas de la pièce en tant que texte, mais en tant qu’objet spectaculaire. J’ai voulu garder le titre, plutôt que de l’appeler autrement, comme un objet qui n’aurait rien à voir.PB: Les différences entre la pièce et l’opéra cor-respondent au passage de l’une à l’autre. Pour ce qui est de l’espace, du lieu où ça se passe, j’ai vu une vidéo de la pièce de théâtre, dont l’univers m’a aussi influencé. Ces gens qui s’endorment dans les fauteuils, la nappe blanche, une table, ça m’évo-quait beaucoup de choses musicalement, le som-meil par exemple.JP: C’est un moment de mon écriture où j’avais envie de me confronter à un élément très délicat au théâtre et à l’opéra: l’ennui. L’ennui des person-nages, bien sûr, le but n’était pas de travailler sur la limite de l’ennui du spectateur, plutôt de ne pas concevoir l’ « action dramatique» comme une action forcément agitée, passionnelle. On doit pouvoir, au

gen tekst vergt meer tijd dan een gesproken tekst. De muziek en het orkest leveren commentaar bij wat er gebeurt. De muziek versterkt nog de indruk van treurnis die het stuk wekt, ze werpt een medelevende blik op wat er gebeurt, op die mensen, op die wereld. Het probleem van de vrijheid stelt zich niet, want ik kan niet schrijven als ik niet vrij ben.JP: Wij hebben geen grote meningsverschillen gehad inzake de interpretatie. Philippe is heel open. En zoals hij ook al zei, bekijk ik mijn stuk met de afstandelijk-heid van iemand die probeert de betekenis van de dingen weer naar boven te halen; ik heb geen vast-geroeste ideeën over de personages of de betekenis van de dingen. Gelukkig liggen onze literaire gevoe-ligheden en onze verbeeldingskracht dicht bij elkaar.

Kunnen we daaruit afleiden dat de personages in de opera dezelfde zijn als die in het toneelstuk?JP: Het zijn neefjes, met een andere aard, een andere vorm. Verschillende lagen volgen elkaar op: die van de overgang van toneel naar muziek, vervolgens die van de overgang van muziek naar vertolking – want de zangers voegen er hun interpretatie aan toe. Er staat mij ook een ’verrassingslaag’ te wachten: de combinatie van die verschillende interpretaties van een werk dat ik in mijn eentje heb geschreven zal iets voortbrengen dat mij ontgaat (in de positieve betekenis van het woord), dat ik opnieuw gestalte zal moeten geven, herdefiniëren, met al die nieuwe en verrassende parameters. En ook de verrassing van de vertolkers staat me te wachten, hoewel ik die mee heb helpen kiezen.

Het toneelstuk Au monde was in januari te zien in het Théâtre National, eind maart is de opera aan de beurt in de Munt. Zullen er grote verschillen merkbaar zijn tussen de twee producties?JP: Grote verschillen niet, wel een continuïteit. In de opera zul je dezelfde karakters, personages, ruimte-werking terugzien. Het zou absurd zijn om een nieuwe ruimte te willen bedenken, dan kun je net zo goed een nieuw werk schrijven! Het is een muzikale versie, een operaversie van hetzelfde stuk; niet van het stuk als tekst, maar als voorstelling. Ik wilde daarom ook de titel behouden, in plaats van het werk een andere naam te geven, alsof het iets was dat met het origineel niets te maken had.PB: De verschillen tussen het toneelstuk en de opera weerspiegelen de overgang van het ene genre naar het andere. Wat de ruimte betreft, de plaats waar de handeling zich afspeelt, heb ik een opname gezien van het toneelstuk, waarvan het universum me ook heeft beïnvloed. Die mensen die op fauteuils in slaap vallen, het witte tafellaken, een tafel… Dat alles heeft

AU MONDEAU MONDE

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DE MUNT 19LA MONNAIE18

théâtre comme au cinéma, représenter des états psychologiques humains autres que tonitruants ou agités. Sur le plan dramaturgique, cet ennui est lié à la puissance des personnages. Et c’est ça qui m’intéresse, montrer le lien entre la puissance et ce flottement, cet ennui.

Philippe, tu as un jour parlé de ton angoisse d’écrire en français. Que dirais-tu du langage de Joël ?PB: Le français est une langue difficile à chan-ter. J’ai déjà écrit Yvonne en français, mais c’est une pièce particulière, qui joue sur la dérision, la caricature; les choses y sont souvent exagérées. Ici, les gens parlent vrai, et le texte, la langue, l’atmosphère de la pièce demandent d’être plus proche de Debussy que dans Yvonne.

Sens-tu une évolution dans ta musique ? T’es-tu fixé de nouveaux défis après Yvonne ? Par exemple aller dans telle direction, essayer de dépasser les limites à tel niveau ?PB: Je ne peux pas parler de ma musique comme ça. On sait en parler longtemps après, mais au moment même de la composition, je ne me pose pas le problème du langage. Au monde est si différent d’Yvonne que cela m’a permis de faire complète-ment autre chose, de retravailler en français en essayant de ne pas avoir peur de faire des choses plus ou moins déjà faites. L’histoire est là, on a des modèles. De même que Tchekhov est un modèle lointain pour Joël, l’opéra français du début du XXe siècle est un modèle pour moi. Ma musique n’est bien sûr pas celle de Debussy, mais des élé-ments de la prosodie y feront penser.

Une autre collaboration a été évoquée. Que pouvez-vous nous en dire ?PB: C’est encore à l’état de projet. Bernard Foc-croulle nous demande un nouvel opéra pour 2017, éventuellement à partir d’un conte. Un peu comme Cendrillon. JP: On a toute liberté de proposition: continuer à partir d’une pièce déjà existante de mon côté, chercher un conte sur lequel je n’aurais jamais travaillé, ou inventer un argument, tisser quelque chose de totalement inédit. J’ai envie de retravailler avec Philippe. Mais j’ai du mal à m’engager dans un projet qui aura lieu d’ici quatre ans, mon travail avec ma compagnie a la priorité. Je ne veux pas faire trop de choses en même temps. Philippe est très exigeant, il fait peu de choses, mais il les fait à fond. J’ai toujours essayé de respecter ce modèle, je ne veux pas me laisser entraîner dans une spirale;

même si on a envie de certains projets, il faut rester très cohérent, sinon on se met en danger.

Propos recueillis par RP

vele muzikale ideeën bij me opgeroepen, bijvoorbeeld dat van de slaap.JP: Ik bevond me toen op een punt in mijn literaire ontwikkeling waarop ik graag de confrontatie aan-ging met een heel delicaat element in theater en opera: verveling. De verveling van de personages uiteraard. Het was niet de bedoeling om de toeschouwer op de rand van de verveling te brengen, wel om de ’drama-tische handeling’ niet noodzakelijk op te vatten als een drukke, passionele handeling. Je moet in toneel en in film ook menselijke geestestoestanden kunnen tonen die niet alleen maar daverend en druk zijn. Op dramaturgisch gebied houdt die verveling verband met de kracht van de personages. En dat is wat mij interesseert, de relatie aantonen tussen die kracht en die besluiteloosheid, die verveling.

Philippe, u had het ooit over uw angst om in het Frans te schrijven. Hoe zou u het taalgebruik van Joël typeren?PB: Frans is een moeilijk te zingen taal. Ik had eerder al Yvonne in het Frans geschreven, maar dat is een bijzonder werk, dat speelt met spot en karikaturen, waarin vaak overdreven wordt. Hier spreken de perso-nages echt en vragen de tekst, de taal, de sfeer van het stuk dat je dichter bij Debussy aansluit dan in Yvonne.

Ervaart u een ontwikkeling in uw muziek? Hebt u nieuwe doelstellingen voor ogen na Yvonne? Bijvoor-beeld om in een bepaalde richting te evolueren of om te proberen bepaalde grenzen te overschrijden?PB: Ik kan niet in die termen over mijn muziek spre-ken. Veel later kun je zulke dingen zeggen, maar op het moment zelf van het componeren stel ik me niet het probleem van de stijl. Au monde is zo anders dan Yvonne dat het me de kans heeft gegeven om iets helemaal anders te doen, om een Franse bewerking te maken en te proberen daarbij niet bang te zijn om iets te doen wat al dan niet eerder is gedaan. De geschiedenis is wat ze is natuurlijk, je hebt altijd voor-beelden voor ogen. Net zoals Tsjechov een ver voor-beeld is voor Joël, is de Franse opera van het begin van de twintigste eeuw voor mij een voorbeeld. Mijn muziek is zeker niet die van Debussy, maar bepaalde facetten van de prosodie doen wel aan hem denken.

Er is sprake van alweer een nieuwe samenwerking. Wat willen jullie daarover al kwijt?PB: Dat is nog maar een project. Bernard Foccroulle heeft ons om een nieuwe opera voor 2017 verzocht, eventueel op basis van een sprookje. Zoiets als Cen-drillon.JP: We hebben alle vrijheid om zelf iets voor te stellen: in mijn geval betekent dat vertrekken van een stuk dat

ik eerder schreef, of een sprookje zoeken waarmee ik anders nooit iets zou hebben gedaan, of zelf een onderwerp bedenken, iets geheel nieuws verzinnen. Ik heb zin om opnieuw met Philippe samen te werken. Maar ik heb het moeilijk om me te engageren voor een project dat er pas over vier jaar komt. Mijn werk met mijn toneelgezelschap heeft voorrang. Ik wil niet te veel tegelijk ondernemen. Philippe is heel veeleisend. Hij doet niet veel dingen, maar gaat daarbij wel zeer grondig tewerk. Ik heb altijd geprobeerd dat model te volgen, ik wil me niet laten meesleuren in een spiraal. Zelfs als je zin hebt in bepaalde projecten, moet je toch heel consequent blijven, anders breng je jezelf in gevaar. Opgetekend door RP

Opéra ¦ OperaAU MONDEPhilippe Boesmans

Création mondiale ¦ Wereldcreatie

Production ¦ Productie La Monnaie ¦ De Munt Coproduction ¦ Coproductie Opéra Comique (Paris) Dans le cadre de ¦ In het kader van Ars Musica Avec le soutien de ¦ Met de steun van Belfius & MM Friends

30 mars ¦ maart 2014 15:00 1, 3, 4, 8*, 9, 11* & 12 avril ¦ april 2014 20:00 6 avril ¦ april 2014 15:00La Monnaie ¦ De Munt

Direction musicale ¦ Muzikale leiding Patrick Davin Mise en scène ¦ Regie Joël Pommerat Décors & éclairages ¦ Decors & belichting Éric Soyer Costumes ¦ Kostuums Isabelle Deffin Dramaturgie ¦ Dramaturgie Christian Longchamp

Le père Frode Olsen Le fils aîné Werner Van Mechelen Ory Stéphane Degout La fille aînée Charlotte Hellekant La seconde fille Patricia Petibon / Ilse Eerens* La plus jeune fille Fflur Wyn Le mari de la fille aînée Yann Beuron Une femme embauchée dans la maison Ruth Olaizola

Orchestre symphonique de la Monnaie ¦ Symfonieorkest van de Munt

Introductions par Isabelle Dumont ¦ Inleidingen door Liesbeth SegersDurée ca 2h (sans entracte) ¦ Duur ca. 2u (geen pauze)Surtitrages en français et en néerlandais ¦ Boventiteling in het Nederlands en in het Frans

Tickets ¦ Tickets 122 € – 95 € – 80 € – 55 € – 30 € – 12 €

www.lamonnaie.be ¦ www.demunt.be – +32 (0)2 229 12 11

AU MONDEAU MONDE

MM ON AIR – SYLVAIN CAMBRELING / REIGEN, PHILIPPE BOESMANS – 29.3.2014 20:00

Pour souligner les 50 ans du statut fédéral de la Monnaie, Musiq’3 propose une série spéciale de cinq émissions qui retraceront les cinq dernières décennies de la Monnaie en compagnie de ses cinq directeurs musicaux qui présenteront chacun leur meilleure production. Rendez-vous le 29 mars pour une émission dédiée à Sylvain Cambreling, directeur musical de la Monnaie de 1981 à 1991, qui vous proposera une retransmission de Reigen de Philippe Boesmans. À cette occasion, Sylvain Cambreling et Philippe Boesmans seront les invités de Camille De Rijck.

Om de vijftigste verjaardag te vieren van het federale statuut van de Munt, wijdt Musiq’3 vijf uitzendingen aan de geschiedenis van de Munt. Samen met vijf muziekdirecteurs die elk hun beste productie voorstellen, blikken we terug op de afgelopen vijf decennia. Op 29 maart wordt de uitzending gewijd aan Sylvain Cambreling, muziekdirecteur van de Munt van 1981 tot 1991, die een heruitzending van Reigen van Philippe Boesmans voorstelt. Naar aanleiding daarvan zijn Sylvain Cambreling en Philippe Boesmans in de studio te gast bij Camille De Rijck.

Sur Musiq’3 & en podcast sur ¦ Op Musiq’3 & podcast op www.musiq3.be

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Photos de production / Productiefoto’s – Wintermärchen

Yvonne, Princesse de Bourgogne

Reigen La Passion de Gilles

Philippe Boesmans (°1936), autodidact als componist, had al een imposante werklijst op zijn actief voordat hij zich aan de opera waagde, maar sinds zijn eerste opera uit 1983 is hij uitgegroeid tot een van de belang-rijkste operacomponisten van deze tijd. Zijn parcours als operacomponist is heel nauw verbonden met de Munt. Bij zijn aantreden als directeur van de Munt in 1981 stelde Gerard Mortier hem aan als muzikaal raadgeven en later ook als composer in residence, en gaf hem de opdracht voor een eerste opera. Het werd La Passion de Gilles (1983), op een libretto van de Bel-gische auteur Pierre Mertens. Zijn volgende opdracht was geen originele compositieopdracht maar wel de orkestratie van Claudio Monteverdi’s L’Incoronazione di Poppea, een werk dat enkel in de vorm van een zangpartij met basso continuo was overgeleverd, en waarvoor Boesmans een zeer rijke orkestklank met onder meer veel slagwerk en klavieren voorzag.“Je moet ook kunnen teruggaan om vooruit te gaan” zei Boesmans ooit zelf, en inderdaad bleek deze confron-tatie met de vroege geschiedenis van de opera een schitterende herbronning. Het contact met regisseur Luc Bondy bij deze productie vormde de basis voor een doorgedreven samenwerking nadien: samen met Luc Bondy als librettist en als regisseur zagen ach-tereenvolgens Reigen (1993, naar het gelijknamige stuk van Schnitzler), Wintermärchen (1999, naar Shakespeares The Winter’s Tale), Julie (2005, naar Strindberg) en Yvonne, Princesse de Bourgogne (2010, naar het toneelstuk van Gombrovich) het licht. In al deze werken toonde Boesmans zich een geboren ope-racomponist met veel aandacht voor een grote lyriek en zingbaarheid, alsook voor een zeer originele en rijke, soms zelfs voluptueuze orkestklank. Voor zijn huidige opera Au monde viel Boesmans’ keuze op een bestaand toneelstuk van de Franse theaterauteur Joël Pommerat die, net als Luc Bondy voor hem, zowel librettist als regisseur zal zijn. (RP)

Philippe Boesmans (°1936), compositeur autodidacte, avait déjà un impressionnant catalogue d’œuvres à son actif avant de s’aventurer dans le domaine de l’opéra. Mais depuis son premier opéra de 1983, il s’est imposé comme l’un des plus importants compo-siteurs d’opéra de notre temps. Son parcours est très étroitement lié à la Monnaie. Lors de son investiture à la direction de la Monnaie en 1981, Gerard Mortier le nomme conseiller musical, puis, plus tard, composi-teur en résidence, et lui commande un premier opéra. Ce sera La Passion de Gilles (1983), sur un livret de l’auteur belge Pierre Mertens. Sa commande suivante ne porte pas sur une composition originale mais sur l’orchestration de L’Incoronazione di Poppea de Clau-dio Monteverdi, une œuvre qui nous était parvenue sous la simple forme d’une partie vocale avec basse continue, et que Boesmans pourvoira d’une sonorité orchestrale très riche avec nombre de percussions et de claviers. Boesmans a dit un jour: « Vous devez savoir retourner en arrière pour aller de l’avant.» Et le fait est que cette confrontation avec l’histoire de la naissance de l’opéra s’est révélée comme un pro-digieux ressourcement. La rencontre avec le metteur en scène Luc Bondy, à l’occasion de cette production, débouchera sur une collaboration réussie et durable: avec Bondy comme librettiste et metteur en scène, Reigen (1993, d’après la pièce éponyme de Schnitz-ler), Wintermärchen (1999, d’après The Winter’s Tale de Shakespeare), Julie (2005, d’après Strindberg) et Yvonne, Princesse de Bourgogne (2010, d’après la pièce de théâtre de Gombrovicz) verront successivement le jour. Dans toutes ces œuvres, Boesmans est apparu comme un authentique compositeur d’opéra soucieux du lyrisme, du cantabile et d’une sonorité orches-trale très originale et riche, quelquefois même volup-tueuse. Pour son opéra actuel, Au monde, le choix de Boesmans s’est porté sur une pièce de théâtre existante du dramaturge français Joël Pommerat qui, tout comme Luc Bondy avant lui, sera metteur en scène aussi bien que librettiste. (RP)

Philippe Boesmans à la Monnaie ¦ in de Munt

DE MUNT 21LA MONNAIE20 AU MONDEAU MONDE

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klarafestival.be 070 210 217

15 - 29 march 2014

The birThday ediTion

Kris DefoortIvor BoltonLang Lang

Lorenzo GattoNelson Goerner

Sophie KarthaüserGeorge Petrou

René JacobsPaul Van Nevel

Philippe HerrewegheJohan Simons

Lynette WallworthMichaël Borremans

Muziektheater TransparantOrchestre de Champs-ElyséesEnsemble Intercontemporain

Die Deutsche Kammerphilharmonie BremenRoyal Concertgebouw Orchestra Amsterdam

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LA MONNAIE22 AU MONDE

Autour de ¦ Rond Au monde1 FILM / 1 ARTIST – JOËL POMMERAT – 24.3.201419:00 rencontre avec ¦ ontmoeting met Joël Pommerat19:40 projection de ¦ filmvertoning van Otto e mezzo (Federico Fellini)

Pour Joël Pommerat, Huit et demi est un film culte. Une rencontre animée par Camille De Rijck précédera la projection du film et vous permettra de découvrir Joël Pommerat sous un autre jour.Voor Joël Pommerat is Otto e mezzo van Federico Fellini een cultfilm. Voorafgaand aan deze filmvertoning laat Camille De Rijck u op een verrassende manier kennismaken met Joël Pommerat.

Rencontre en français ¦ Ontmoeting in het Frans GALERIES cinéma – 26 Galerie de la Reine ¦ Koninginnegalerij – 1000 Bruxelles ¦ Brussel 6 / 4,5 € – Tickets en vente au ¦ Tickets te koop in GALERIES cinéma En collaboration avec ¦ In samenwerking met GALERIES cinéma & Théâtre National

CONCERTINI – chaque vendredi ¦ elke vrijdag 12:30 (p.75)Autour de la création belge ¦ Rond de Belgische creatie

21.3.2014Benjamin Britten & Philippe Boesmans Quatuor Malibran ¦ Malibran Strijkkwartet

28.3.2014André Laporte, Luc Brewaeys, Jacques Leduc & Frits CelisOctuor à vent de la Monnaie ¦ Blaasoktet van de Munt

4.4.2014Joseph Ryelandt & Ralph Vaughan WilliamsQuintette à clavier de la Monnaie ¦ Klavierkwintet van de MuntRobby Hellijn (cb)

25.4.2014Ernest Van der Eyken, Luc Van Hove & Darius Milhaud Quintette à vent de la Monnaie ¦ Blaaskwintet van de Munt

La Monnaie ¦ De Munt – 8 €MMBoxOffice [email protected] ¦ [email protected] – +32 (0)2 229 12 11

A NIGHT AT THE OPERA – THE SUBS – 12.4.2014 19:00

Le rendez-vous des -30 ans: une introduction en présence du célèbre groupe électro The Subs, une place pour assister à Au monde et une rencontre inédite qui confronte des artistes des mondes pop et lyrique… Et puisque cette Night marquera la dernière représentation de Au monde et que les Subs auront fait monter la température, nous vous proposerons ensuite de faire la fête en compagnie d’un grand DJ!Dé ontmoeting voor wie jonger is dan 30 jaar: een inleiding in aanwezigheid van de bekende elektroband The Subs, een ticket om Au monde bij te wonen en een onuitgegeven ontmoeting die artiesten uit de wereld van pop en opera samenbrengt… En omdat deze Night samenvalt met de laatste voorstelling van Au monde en al stevig opgepookt werd door The Subs, nodigen we u uit om samen met ons en een bekende DJ te feesten!

Introduction et rencontre en anglais ¦ Inleiding en ontmoeting in het Engels La Monnaie ¦ De Munt – 22 € MMBoxOffice [email protected] ¦ [email protected] – +32 (0)2 229 12 11Avec la généreuse participation de ¦ Met de gulle bijdrage van BNP Paribas Fortis Avec le soutien de ¦ Met de steun van Pure FM En collaboration avec ¦ In samenwerking met MM Young Friends

MEET THE ARTISTS – TEAM AU MONDE – 30.3.2014 11:00

Comment se construit un livret d’opéra basé sur une pièce de théâtre? Comment une parti-tion voit-elle le jour? Comment travaillent les interprètes d’une création mondiale? Philippe Boesmans, Joël Pommerat et Patrick Davin seront réunis à l’occasion de ce Meet the Artists qui vous permettra de mieux comprendre le processus de création de ce projet exceptionnel!Hoe wordt een theatertekst bewerkt tot een operalibretto? Hoe ziet een partituur het daglicht? Hoe werken vertolkers aan een wereldcreatie? Tijdens deze Meet the Artists bieden Philippe Boesmans, Joël Pommerat etn Patrick Davin u een blik op het creatieproces van dit uitzonderlijke project.

Rencontre en français (traduction simultanée vers le néerlandais) ¦ Ontmoeting in het Frans (simultaanvertaling naar het Nederlands) La Monnaie, Grand Foyer ¦ De Munt, Grote Foyer – 6 / 5 € MMBoxOffice [email protected] ¦ [email protected] – +32 (0)2 229 12 11En collaboration avec ¦ In samenwerking met MM Friends

FREE ONLINE STREAMING – 23.4 > 13.5.2014 www.lamonnaie.be ¦ www.demunt.be

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DE MUNTLA MONNAIE24 25

Opéra en concert / Concertante opera

GUILLAUME TELL

GUILLAUME TELL

GUILLAUME TELL

Lausanne, William Tell © Fabrice Coffrini / AFP

2 – 11 Mars / Maart 2014

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Guillaume Tell is Rossini’s laatste opera (1829) maar in vergelijking met de voorgaande gaat het een heel eigen weg op. Welke plaats heeft dit werk volgens u in Rossini’s evolutie?Na de creatie van Guillaume Tell leefde Rossini nog zowat veertig jaar, maar componeerde in die hele tijd nog slechts sporadisch – onder meer zijn Petite Messe solennelle en enkele luchtige Péchés de Vieillesse – en al helemaal geen opera meer. Alle musicologen stellen zich vragen bij de lange stilte die volgde op wat zijn meesterwerk zou worden. Rossini was in die periode de grootste levende componist, niet alleen in Parijs, waar hij woonde, maar eigenlijk in de hele operawereld. Onder meer Beethoven en Wagner prezen hem als de grote maestro. Maar samen met de lofbetuigingen stegen ook de verwachtingen, zeker op het moment dat de operageschiedenis in Parijs een eigen wending nam: met de première van Aubers La Muette de Portici in 1828 beleefde de nieuwe grand opéra haar eerste tri-omf. Dit was de context waarin Rossini aan Guillaume Tell werkte… Allicht had de grote inspanning die deze opera had geëist, hem uitgeput en achtte Rossini zich anderzijds ook niet meer in staat dit meesterwerk ooit nog te kunnen overtreffen… Het personage van Guillaume Tell staat symbool voor de grote vrijheids-drang van het in die tijd opkomende nationalisme, waardoor het libretto politiek en sociaal knap inspeelt

Guillaume Tell est le dernier opéra de Rossini (1829), mais en comparaison avec le précédent, il suit sa propre voie. Quelle place occupe cette œuvre selon vous dans l’évolution de Rossini ?Après la création de Guillaume Tell, Rossini a encore vécu quelque quarante ans et n’a plus composé que de façon sporadique – notamment sa Petite Messe solennelle et quelques légers Péchés de Vieillesse – mais plus aucun opéra. Tous les musicologues s’interrogent sur le long silence qui a suivi ce qui allait devenir son chef-d’œuvre. À cette époque, Rossini était le plus grand compositeur vivant, non seulement à Paris où il habitait, mais dans le monde entier de l’opéra. Beethoven et Wagner, entre autres, le tenaient pour un grand maestro. Mais les éloges renforçaient aussi les attentes, d’autant plus que l’his-toire parisienne de l’opéra amorçait un tournant parti-culier: avec la première de La Muette de Portici d’Auber en 1828, le nouveau grand opéra connaissait son premier triomphe. C’est donc là le contexte dans lequel Rossini composait Guillaume Tell… Certes l’effort considérable voulu par cet opéra l’avait épuisé; par ailleurs Rossini ne s’estimait plus en mesure de surpasser ce chef-d’œuvre… Le personnage de Guillaume Tell symbolise le grand élan de liberté du nationalisme naissant à l’époque, de sorte que, sur les plans politique et social, le livret a pu jouer habilement sur l’esprit de son temps. Pour moi, cet opéra est un jalon dans l’histoire de la musique:

EVELINO PIDÒS’il est un point de mire dans l’œuvre foisonnante de Rossini – trente-huit opéras en vingt ans à peine –, c’est bien Guillaume Tell. Grâce à l’équilibre harmonieux entre récitatifs, arias et parties chorales, l’inventivité musicale, l’orchestration riche et le lent finale méditatif (qui touche plus profondément encore que le Stabat Mater qui suivra), Guillaume Tell s’est imposé comme l’un des plus grands chefs-d’œuvre de son temps. À la Monnaie, ces dernières années, le chef d’orchestre italien Evelino Pidò a régulièrement dirigé un opéra en concert. Cette année, avec une œuvre en tous points gigantesque, il réalise un véritable tour de force.In de schiettent van Rossini’s œuvre – achtendertig opera’s in net geen twintig jaar – steekt Guillaume Tell er zonder twijfel bovenuit. Door de evenwichtige balans tussen recitatieven, aria’s en koorpartijen, de muzikale inventiviteit, de rijke orkestratie en de trage, bespiegelende finale die emotioneel dieper gaat dan wat dan ook in diens latere Stabat Mater, groeide Guillaume Tell uit tot een van de grote meesterwerken van die tijd. De Italiaanse dirigent Evelino Pidò hield de laatste jaren geregeld halt in de Munt voor een concertante opera. Deze keer haalt hij met dit in alle opzichten reusachtig werk een ware krachttoer uit.

Après des études musicales au Conservatoire de Turin, Evelino Pidò a complété sa formation à l’Académie de Vienne. Sa carrière prend un réel essor international lors de l’inauguration du Festival des Trois Mondes à Melbourne. Il sera invité en Australie durant cinq saisons consécu-

tives: entre autres au Sydney Opera House. Il a fait ses débuts américains au Festival de Santa Fe, ainsi qu’à l’Opéra de Los Angeles. Il s’est depuis produit au Royal Opera Covent Garden de Londres, au Festival d’Aix-en-Provence, à l’Opéra de Paris, au Metropo-litan Opera de New York, au Théâtre du Châtelet, au Théâtre des Champs-Élysées, à l’Opéra de Lyon, au Grand Théâtre de Genève, ainsi que sur les grandes scènes italiennes. Il a dirigé à la Monnaie une ver-sion concertante de l’Otello de Rossini et du Roméo et Juliette de Gounod.Na muziekstudies aan het conservatorium te Turijn ver-volmaakte Evelino Pidò zijn opleiding aan de Akademie te Wenen. Zijn loopbaan slaat definitief de internatio-nale richting in bij de inhuldiging van het Melbourne Festival of Three Worlds. Hij wordt in Australië vijf opeenvolgende seizoenen uitgenodigd, o.a. in het Sydney Opera House. Zijn Amerikaans debuut maakt hij op het Festival van Santa Fe en in de Los Angeles Opera. Sinds-dien was hij te gast in het Royal Opera House Covent Garden, op het Festival d’Aix-en-Provence, in de Opéra de Paris, de Metropolitan Opera van New York, het Théâtre du Châtelet, het Théâtre des Champs-Élysées, de Opéra de Lyon, het Grand Théâtre de Genève en in alle grote Italiaanse operahuizen. In de Munt dirigeerde hij een concertante versie van Rossini’s Otello en van Gounods Roméo et Juliette.

op toenmalige tijdsgeest. Voor mij is deze opera een mijlpaal in de muziekgeschiedenis die imposant en hoog als een kathedraal uitrijst boven de omgeving. Elke noot is belangrijk! De aria’s en ensembles trek-ken natuurlijk de aandacht, maar bijvoorbeeld ook de orkestraal begeleide recitatieven, die zo dramatisch-declamatorisch getoonzet zijn, hebben gewoonweg prachtige muziek!

Was dit zo verschillend van de andere opera’s die hij componeerde?Ja, dat was ongebruike-lijk! Natuurlijk was het grand opéra, en Rossini leefde in Parijs waar de grand opéra het licht zag. Daarom schreef hij deze opera in het Frans, een bijkomende inspanning voor hem. Weliswaar had hij al werken als Le comte Ory, Le Siège de Corinthe, of Moïse et Pharaon geschreven, maar met deze opera was het anders, en iedereen zat erop te wachten…

Dit werk was immens populair in zijn tijd, maar wordt nu nog zelden opgevoerd. Waarom?De reden ligt voor de hand. De enorme lengte en grootse scènes maken de kosten van een sce-nische versie extreem hoog. Daarom besloten we ook hier een concer-tante versie te brengen. Net zoals de grootste zangers van hun tijd de creatie zongen – de tenor Adolphe Nourrit was Arnold, Laure Cinti-

Damoreau was Mathilde, en Henri-Bernard Dabadie had de titelrol – heb je bovendien ook vandaag de beste zangers nodig… en die kun je doorgaans niet strik-ken voor de lange repetitieperiode die een scenische versie vereist.

Functioneert dit werk goed in een concertante versie?

imposant et élevé comme une cathédrale, il se dresse et domine son environnement. Chaque note est impor-tante ! Certes, les arias et ensembles focalisent l’atten-tion, mais les récitatifs accompagnés par l’orchestre, dont la musique est si dramatique et déclamatoire, sont tout simplement magnifiques !

Cela était-il si différent des autres opéras qu’il a com-posés ?Oui, c’était inhabituel ! Bien sûr c’était du grand opéra, et Rossini vivait à Paris où le grand opéra voyait le jour. C’est pour-quoi il a écrit cet opéra en français, un effet de plus pour lui. Certes, il avait déjà écrit des œuvres telles que Le Comte Ory, Le Siège de Corinthe ou Moïse et Pharaon, mais avec cet opéra, c’était dif-férent, et chacun l’atten-dait avec impatience…

Cette œuvre a été infi-niment populaire en son temps, mais aujourd’hui elle n’est plus interprétée que rarement. Pourquoi ?La raison en est évidente. L’extrême longueur et les scènes grandioses font qu’une version scénique est très onéreuse. C’est pourquoi nous avons décidé de présenter une version de concert. Les plus grands chanteurs de l’époque ont parti-cipé à la création – le ténor Adolphe Nour-rit était Arnold, Laure Cinti-Damoreau chan-tait Mathilde et Henri-Bernard Dabadie avait le rôle-titre – aussi devons-nous encore aujourd’hui faire appel aux meilleurs chan-teurs… des chanteurs que nous ne pouvons mobiliser pour la longue période de répétitions qu’exigerait une version scénique.

Cette œuvre fonctionne-t-elle bien dans une version de concert ?

GUILLAUME TELL GUILLAUME TELL

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Het is en blijft grand opéra en een scenische versie voegt uiteraard een andere dimensie toe. Maar een concertante versie biedt het publiek tenminste de mogelijkheid het werk muzikaal te ontdekken, terwijl het ook meer garanties biedt op een degelijke casting.

Het is een immens werk met een reusachtige vocale bezetting en een groot orkest. Dit is toch een gewel-dige uitdaging voor een dirigent?Ja, natuurlijk, maar het is tegelijkertijd een groot genoegen! Ik kan het alleen maar herhalen: dit werk is fantastisch mooi. Neem bijvoorbeeld de ouverture: Rossini raakt daarin zovele niveaus met onder meer

een prachtige solo voor de cello. Hij stelde daar-mee een voorbeeld aan iedereen, ook aan Verdi! In deze partituur vind je een sterke energie, mooie melodieën, ver-rassende harmonieën, en niet te vergeten een schitterend aandeel voor het koor en voor het orkest die naast de zangers zeker ook de protagonisten van deze opera zijn! Guillaume Tell is een uiterst moei-lijk maar betoverend werk dat voor iedereen, niet alleen voor mij, een uitdaging is. De muziek is zo mooi dat ik me niet kan inbeelden dat iemand er niet door geroerd wordt!

Het is evident dat u voor deze uitvoering niet de Ita-liaanse versie maar wel de originele Franse versie verkoos…Ja, de Italiaanse versie heb ik reeds gedirigeerd, maar het is de eerste keer dat ik de originele Franse versie dirigeer. Dit wordt dus een première voor mij! Maar de muziek blijft natuurlijk gelijk…

… terwijl uw keuze voor een integrale versie zonder coupures minder evident is voor zo’n lang werk!We hebben geen andere coupures gemaakt dan die welke Rossini zelf toestond. Hoewel hij het werk niet zelf heeft gedirigeerd, was hij zeker aanwezig bij de repetities en ging hij akkoord met de toenmalige cou-pures. Na de première maakte hij zelfs nog enkele extra coupures. Uiteraard schreef hij het werk neer zoals

hij het wenste, maar hij stond open voor veranderin-gen. Ook hij moest nu eenmaal rekening houden met de mogelijkheden en beperkingen van de zangers…

Zijn er bepaalde aspecten die u heel belangrijk vindt voor de interpretatie van dit werk en van Rossini’s oeuvre in het algemeen?Om te beginnen moeten we een groot onderscheid maken tussen de Rossini serio en de Rossini comico. De meeste dirigenten benaderen dit op dezelfde manier, maar de klank is anders! In zijn komische werken moet alles transparanter zijn, terwijl de staccato daar een staccato brillante is. De staccato in de Rossini serio moet meer alla corda gespeeld worden, waarbij de klank voller is, rijker aan harmonieën. En ook de boogstreken zijn verschillend, want zij bepalen de frasering en die is anders in het komische dan in het ernstige genre. Maar tegelijkertijd is dit werk zeer Frans: de aria’s voor de titelrol bijvoorbeeld volgen niet het Italiaanse stramien recitatief-aria-cabaletta maar krijgen een structuur die het Franse voorbeeld van de grand opéra volgt. Daarnaast ligt er natuurlijk ook een klemtoon op de balletmuziek, zoals de Fransen dat toen graag hoorden. Dit Franse aspect bepaalt niet alleen de vorm maar ook de klankkleur.

Onze huidige orkestinstrumenten hebben niet meer dezelfde klank en intensiteit als in de tijd van Rossini. Levert dit balansproblemen op?Nee, hoewel wij nu natuurlijk een ander fortissimo gebruiken dan in de tijd van Rossini, blijft de impact daarvan gelijk. Het is belangrijk om de intentionele kracht te behouden, maar de dynamiek te verminde-ren, zodat de zangers niet overstemd worden. Muziek is natuurlijk ook verticaal, bijvoorbeeld in de houtblazers is een fortissimo haalbaar, maar in de koperblazers is dan weer voornamelijk het timbre belangrijk: daar is een mezzoforte vaak al genoeg om hun specifieke klankkleur te laten uitkomen. Hetzelfde geldt voor het slagwerk. Het is heel belangrijk dat het orkest hiermee rekening houdt.

U straalt een ongelooflijk enthousiasme uit voor deze muziek…Ik zei al: dit is voor mij als een kathedraal! Laat me slechts één voorbeeld geven: de finale vind ik een van de mooiste stukken die ooit werden geschreven. Met de eenvoudigste middelen – een ostinato van drie tonen, verbonden met een fioritura en een melodie voor de vrijheid – schept Rossini hemelse muziek. Dit is Ros-sini niet meer, dit is God!

Opgetekend door RP

C’est et cela reste du grand opéra, et il est certain qu’une version scénique ajoute une autre dimension. Mais au moins une version de concert offre-t-elle au public la possibilité de découvrir musicalement l’œuvre, tandis qu’elle garantit aussi de façon plus fiable un plateau vocal de qualité.

Cette œuvre immense requiert une distribution vocale gigantesque et un grand orchestre. Cela ne représente-t-il pas un redoutable défi pour un chef d’orchestre ?Oui, bien sûr, mais c’est en même temps un grand plaisir ! Je ne peux que le répéter: cette œuvre est for-midablement belle. Prenez par exemple l’ouverture: Rossini y touche tant de niveaux, avec entre autres un superbe solo pour vio-loncelle. Il offre ainsi un modèle à tous les compo-siteurs, même à Verdi ! Cette partition renferme une énergie puissante, de belles mélodies, d’éton-nantes harmonies, sans oublier de somptueuses parties pour les chœurs et orchestre qui, à côté des chanteurs, comptent assurément aussi parmi les protagonistes de cet opéra ! Guillaume Tell est une œuvre extrêmement difficile, mais enchante-resse qui, pour chacun, et pas seulement pour moi, représente un véritable défi. La musique est si belle que je ne peux ima-giner qu’un auditeur n’en soit pas ému !

Il est évident que vous avez choisi pour cette interpré-tation, non pas la version italienne, mais bien la version française originale…Oui, j’ai déjà dirigé la version italienne, mais c’est la pre-mière fois que je dirigerai la version originale française. Ce sera donc une première pour moi ! Mais la musique, bien sûr, reste la même…

Cependant votre choix d’une version intégrale sans coupures est moins évident pour une œuvre si longue !Nous n’avons opéré que les coupures que Rossini lui-même avait autorisées. Bien qu’il n’ait pas dirigé l’œuvre lui-même, il a sûrement assisté aux répétitions et a donné son accord pour les coupures alors envisagées. Après la

première, il a lui-même demandé quelques coupures supplémentaires. En fait, il a écrit l’œuvre telle qu’il la désirait, mais il était ouvert aux changements. Lui aussi a dû tenir compte des possibilités et limites des chanteurs…

Y a-t-il des aspects précis que vous trouvez importants pour l’interprétation de cette œuvre et de l’œuvre de Rossini en général ?Pour commencer nous devons bien distinguer le Rossini serio du Rossini comico. La plupart des chefs d’orchestre l’abordent de la même manière, alors que le son de l’un n’est pas celui de l’autre ! Dans ses œuvres comiques, tout doit être plus transparent, et le staccato doit y être brillante. Le staccato dans le Rossini serio doit être joué davantage a la corda, ce qui rend le son plus rond, plus riche en harmonies. Les coups d’archet eux aussi doivent être différents car ils déterminent le phrasé, lequel varie selon le genre. Mais en même temps cette œuvre est très française: les arias du rôle-titre ne se plient pas au schéma italien récitatif-aria-cabaletta mais revêtent une structure qui suit l’exemple français du grand opéra. Parallèlement à cela, l’attention se porte aussi sur la musique de ballet telle que les Français l’apprécient à l’époque. Cet aspect français détermine non seulement la forme mais aussi le timbre.

Nos instruments actuels de l’orchestre n’ont plus le même timbre et la même intensité qu’à l’époque de Rossini. Est-ce que cela pose des problèmes de balance ?Non, bien que notre fortissimo d’aujourd’hui ne soit plus celui des contemporains de Rossini, son impact est le même. Il importe de préserver la force intentionnelle mais d’atténuer la dynamique, afin que les voix ne soient pas couvertes. La musique, bien sûr, est aussi verticale: ainsi un fortissimo est-il réalisable avec les bois, mais dans le cas des cuivres, c’est surtout le timbre qui importe: un mezzoforte suffit déjà souvent à dégager leur timbre spécifique. La même chose vaut pour les percussions. Il est très important que l’orchestre en tienne compte.

Vous irradiez un enthousiasme incroyable pour cette musique…Je l’ai déjà dit: c’est pour moi une cathédrale ! Laissez-moi seulement donner un exemple: je trouve que le finale est l’une des plus belles pièces qui ait été écrite. Avec les moyens les plus simples – un ostinato de trois sons assorti d’une fioritura et d’un chant de liberté – Rossini crée une musique céleste. Ce n’est plus Rossini, c’est Dieu !

Propos recueillis par RP

GUILLAUME TELL Dans la Suisse du XIIIe siècle, Guillaume Tell rêve d’un pays autonome, libéré du cruel gouverneur Gesler et des oppresseurs habsbourgeois. Après plusieurs provocations, Gesler veut la mort de Tell, à moins que celui-ci ne parvienne à atteindre d’une flèche la pomme placée sur la tête de son fils. L’épreuve réus-sit, mais Gesler découvre que Tell avait une autre flèche qui lui était destinée; il le fait emprisonner. Le fils de Tell donne le signal de la rébellion. Tell tue Gesler d’une flèche bien ciblée, tandis que les rebelles foulent aux pieds sa forteresse. La Suisse est libérée ! In het Zwitserland van de dertiende eeuw droomt Wil-lem Tell van een autonoom land, bevrijd van de wrede landvoogd Gesler en de Habsburgse onderdrukkers. Na meerdere provocaties wil Gesler Tell doden, tenzij hij erin slaagt om een appel op het hoofd van zijn zoon met een pijl te raken. De proef lukt maar Gesler ontdekt dat Tell een extra pijl had om hem te doden, en laat hem gevangennemen. Tells zoon geeft het teken voor de opstand. Tell kan Gesler met een goed gerichte pijl doden, terwijl de opstandelingen diens vesting onder de voet lopen. Zwitserland is bevrijd!

GUILLAUME TELL GUILLAUME TELL

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Niemand heeft zozeer zijn stempel gedrukt op de vroeg negentiende-eeuwse opera als Gioachino Ros-sini (1792-1868). Het eerste decennium was nog een overgangsperiode, maar vanaf 1810 nam Rossini het heft in handen en hij zou het niet meer uit handen geven tot 1830, terwijl hij zelfs grote componisten als Donizetti en Bellini in de schaduw plaatste. Tussen 1810 en 1828 leverde hij zo’n achtendertig opera’s af, waarvan alleen de laatste drie (grotendeels) Franse herwerkingen waren voor Parijs van opera’s die hij voordien voor Italiaanse theaters had gecomponeerd. Met hun typisch Rossiniaanse kenmerken, zoals een

spittante orkestschriftuur en uiterst virtuoze vocale par-tijen, zetten deze werken stuk voor stuk de standaard voor de opera in die tijd, was het in het ernstige genre (seria) of in het komische genre (buffa). En dan plots een verande-ring: een jaar na de premi-ère van Aubers La Muette de Portici in de Opéra te Parijs – waarmee het nieuwe genre van de Franse grand opéra het levenslicht ziet – compo-neert Rossini zijn versie van de grand opéra. Guillaume Tell werd meteen zijn laatste compositie voor het muziek-theater. Zoals het een echte grand opéra betaamt, combi-neerde het historische gege-vens met fictie, gaf aanleiding tot imposante massatafere-len, bracht een uitgebreide en

sensationele cast op het toneel naast een groot koor en orkest, en liet plaats aan spectaculaire theatrale effecten. Het werk kende een immense populariteit en het bleef zelfs nog voor Meyerbeer de toetssteen waar deze zijn latere meesterwerken aan spiegelde. Na Guillaume Tell componeert Rossini geen enkele opera meer. Was hij creatief uitgeput? Wilde hij het woord laten aan de jongere generatie? Het blijft, nog steeds, gissen naar de reden. In de negenendertig jaar tot zijn dood schreef hij enkel nog kleinere religieuze werken, enkele gelegenheidscantates en wat muzikale ’ouderdomszonden’; de man die ooit zo’n levensgenie-ter was met een exquise gastronomische smaak vond zijn draai niet meer in het leven, tot hij opnieuw in Parijs neerstreek voor zijn levensavond. (RP)

Personne n’a marqué de son sceau l’opéra du début du XIXe siècle aussi profondément que Gioachino Rossini (1792-1868). La première décennie du siècle est encore une période de transition, mais dès 1810, Rossini prend les rênes en main et ne les lâchera plus jusqu’en 1830, portant même ombrage à de grands compositeurs tels Donizetti et Bellini. Entre 1810 et 1828, il livre quelque 38 opéras, dont seulement les trois derniers sont (en majeure partie) des remanie-ments pour Paris d’opéras déjà composés précédem-ment pour des théâtres italiens. Avec leurs caractéris-tiques typiquement rossiniennes, telles une écriture orchestrale subtile et des par-ties vocales extrêmement vir-tuoses, chacune de ces œuvres détermine des critères pour l’opéra de cette époque, que ce soit dans le genre sérieux (seria) ou comique (buffa). Et puis soudain, un changement s’opère : un an après la pre-mière de La Muette de Portici d’Auber à l’Opéra de Paris – œuvre avec laquelle le nou-veau genre du grand opéra français voit le jour, Rossini compose sa version du grand opéra : Guillaume Tell. Selon les convenances du véritable grand opéra, des données historiques se mêlent à la fiction, donnant lieu à d’imposants tableaux de masse, à un plateau vocal généreux et prestigieux aux côtés d’un chœur et d’un orchestre imposants, et à des effets théâtraux specta-culaires. L’œuvre connaît une immense popularité et devient même le modèle selon lequel Meyerbeer com-posera ses chefs-d’œuvre ultérieurs. Après Guillaume Tell, Rossini n’écrira plus aucun opéra. Sa créativité est-elle épuisée ? Veut-il laisser la parole à la jeune génération ? Nous ignorons encore la réponse. De l’âge de trente-neuf ans jusqu’à sa mort, il n’écrira plus que des œuvres religieuses sans prétentions, quelques cantates de circonstance et « péchés musi-caux de vieillesse»; l’homme qui avait été un si bon vivant, doué d’un sens si délicat de la gastronomie, ne trouvera plus sa place dans l’existence, jusqu’à sa réinstallation à Paris au crépuscule de sa vie. (RP)

Gioachino Rossini & Guillaume Tell

Rossini by Etienne CarjatOpéra en concert ¦ Concertante operaGUILLAUME TELLGioachino Rossini

Production ¦ Productie La Monnaie ¦ De Munt

2, 5 & 11 mars ¦ maart 2014 18:009 mars ¦ maart 2014 16:00La Monnaie ¦ De Munt

Direction musicale ¦ Muzikale leiding Evelino PidòChef des chœurs ¦ Koorleider Martino Faggiani

Guillaume Tell Nicola AlaimoHedwige Nora GubischJemmy Ilse EerensMathilde Ermonela JahoArnold Michael SpyresMelchtal Jean Teitgen

Gesler Vincent Le TexierWalter Furst Marco SpottiRuodi Julien DranLeuthold Jean-Luc BallestraRodolphe Roberto Covatta

Orchestre symphonique et chœurs de la Monnaie ¦ Symfonieorkest en koor van de MuntVocaal Ensemble Reflection

Introductions par Rebecca Marcy ¦ Inleidingen door Sofie TaesDurée ca 4h 20’ (avec 2 entractes) ¦ Duur ca. 4u 20’ (met 2 pauzes)Surtitrages en français et en néerlandais ¦ Boventiteling in het Nederlands en in het Frans

Tickets ¦ Tickets 85 € – 70 € – 50 € – 35 € – 25 € – 12 €

www.lamonnaie.be ¦ www.demunt.be – +32 (0)2 229 12 11

GUILLAUME TELL GUILLAUME TELL

Autour de ¦ Rond Guillaume Tell

CONCERTINI (p.75)

Venez aussi écouter les Concertini des 7 & 14 mars et du 11 avril pour lesquels nous avons choisi des pièces de musique de chambre de Rossini ou de ses contemporains.Kom ook luisteren naar de Concertini van 7 & 14 maart en van 11 april waarin kamermuzie-kwerken van Rossini en tijdgenoten op het programma staan.

7.3.2014Gioachino RossiniTrio à cordes de la Monnaie ¦ Strijktrio van de MuntEnsemble à vent de la Monnaie ¦ Blazersensemble van de MuntRobby Hellijn (cb)

14.3.2014Gioachino Rossini & Franz SchubertMartino Faggiani (pf), Alberto Moro (pf)

11.4.2014Gioachino Rossini & contemporains ¦ tijdgenotenPer questa bella mano

La Monnaie ¦ De Munt – 8 €MMBoxOffice [email protected] ¦ [email protected] – +32 (0)2 229 12 11

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France, Ovillers. War cemetery. The monument records the names of over 72000 British and South African troops who died in La Somme between 1915-18. November 1999. Photo / Foto © Stuart Franklin / Magnum Photos.

Opéra / Opera

19 – 21 Mars / Maart 2014

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© Bowie Verschuuren

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Dans King Arthur, Henry Purcell laisse le monde se congeler, l’humanité s’égarer et chanter le nationalisme avec exaltation. Cent ans après le début de la Première Guerre mondiale, le metteur en scène Paul Koek et le librettiste Peter Verhelst inscrivent la musique de Purcell dans un contexte contemporain. Une femme aveugle erre dans un champ de bataille, à la recherche de son bien-aimé. Elle est accompagnée d’une femme qui lui décrit ce qu’elle ne peut voir, tandis qu’Arthur, le petit garçon de cette dernière, rêve de faire la guerre. La musique et les mélodies de Purcell réagissent à cette situation en lui conférant une profondeur émotionnelle: une lueur de beauté illumine les ténèbres. In King Arthur laat Henry Purcell de wereld bevriezen, de mensheid verdwa-len en het nationalisme in een geëxalteerde vorm bezingen. Honderd jaar na de start van de Eerste Wereldoorlog plaatsen regisseur Paul Koek en librettist Peter Verhelst de muziek van Purcell in een hedendaagse context. Een blinde vrouw dwaalt over het slagveld, op zoek naar haar geliefde. Zij wordt begeleid door een vrouw die haar vertelt wat zij niet kan zien, terwijl het jongetje Arthur van oorlog droomt. De muziek en liederen van Purcell reageren daarop en verlenen er een emotionele diepte aan waardoor er een glimp van schoonheid door de duisternis heen schittert.

Na Medea en Moby Dick is dit de derde samenwerking tussen de Nederlandse muziektheaterregisseur Paul Koek en de Belgische auteur Peter Verhelst.Paul Koek: Met de komst van dramaturg Paul Slangen bij de Veenfabriek kwam Peter Verhelst in beeld. Ik kende Peter natuurlijk al wel uit de Hollandia-tijd, maar had zelf nog niet met hem gewerkt. In zijn tijd bij NTGent heeft Paul een band met Peter opgebouwd en was overtuigd van onze combinatie. Peter Verhelst is een schrijver die mij veel te bieden heeft. Vrijwel elke zin in zijn teksten is voorzien van een beeld en ze werken heel goed zodra ze op het podium worden uitgesproken. Je moet ze eigenlijk zo schoon mogelijk laten klinken. Dat biedt mij de mogelijkheid me er muzikaal toe te verhouden. Maar, ook al zou ik het wil-len, dan nog zou het louter muzikaal illustreren van zijn tekst onmogelijk zijn. Peter schakelt daar te snel voor; in beelden en in perspectief. Hierin ligt ook de moei-lijkheid: Peter gaat volledig zijn eigen gang. De enige manier om daarmee om te gaan is hem te vertrouwen.

Après Medea et Moby Dick, ceci est la troisième colla-boration entre le metteur en scène de théâtre musical néerlandais Paul Koek et l’auteur belge Peter Verhelst.Paul Koek: Peter Verhelst est entré dans la partie avec l’arrivée du dramaturge Paul Slangen à la Veen-fabriek. Certes, je connaissais déjà Peter à l’époque du Hollandia, mais je n’avais encore jamais travaillé avec lui. Pendant ses années au NTGent, Paul avait noué des liens avec Peter et il était convaincu que notre associa-tion serait la bonne. Peter Verhelst est un écrivain qui m’apporte beaucoup. Dans ses textes, pratiquement chaque phrase évoque une image, et cela fonctionne très bien quand c’est exprimé sur scène. Il convient donc de les rendre aussi belles que possible. Ce qui me permet d’avoir une approche réellement musicale: même si je le voulais, il me serait impossible d’en res-ter à une simple illustration du texte par la musique. Peter enchaîne trop vite pour ça, tant au niveau des images que de la perspective. Et c’est là que réside la difficulté: Peter suit vraiment sa propre voie. La seule

PAUL KOEK &PETER VERHELST

ARTHUR ARTHUR

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Eigenlijk laat ik het na een of twee gesprekken vooral aan Peter over om in samenspraak met mijn dramaturg tot een tekst te komen. Ik vind dat een fijne manier van werken. Niet teveel overleg over hoe het moet wor-den, maar geconfronteerd te worden met wat iemand anders heeft bedacht en uitgewerkt. Het geeft mij de

ruimte er vervolgens heel vrij mee om te kunnen gaan. Wat Peter volgens mij ook toejuicht.Peter Verhelst: Absoluut. Ik weet dat mijn manier van schrijven het Paul en zijn acteurs moeilijk kan maken. Mijn teksten zijn bouwsels waarin alles in elkaar grijpt. Je weg vinden in dat materiaal is niet simpel. Maar het is fantastisch hoe Paul Koek daar elke keer weer in slaagt en daarom mogen Paul, zijn acteurs en zijn muzikanten doen wat ze willen. Zijn muzi-kale benadering is daar-bij een ideale sleutel. Het toepassen van muzikale principes als ritme en melodie zijn technieken die de wereld die in mijn teksten verborgen ligt zo groot en zo helder moge-lijk maken. De focus ver-schuift ermee van het personage naar dat wat het personage vertegen-woordigt. Om tot de inhoud te komen, werk ik graag samen met Paul Slangen. Met hem voer ik gesprek-ken over de mogelijke invalshoeken tot het materiaal; de filosofi-sche, historische en poli-tieke dimensies ervan.

Daarna schrijf ik losse fragmenten die we samen in een constructie plaatsen. Ik ben een atypische toneelau-teur, ik geloof niet zo in dialogen, eerder in monologen. Ik geloof in taal. Om tot een situatie te komen, of tot een verhouding van personages op scene, gebruik ik de dramaturg maar al te graag. Zo kan ik me concen-treren op wat de personages innerlijk bezig houdt; wat

façon de le gérer est de lui faire confiance. En géné-ral, je me contente d’une ou deux discussions, pour laisser ensuite à Peter le soin de produire un texte en concertation avec mon dramaturge. Je trouve que c’est une excellente façon de travailler. Ne pas trop réfléchir à la forme que ça doit prendre, mais se confronter à ce qu’un autre a imaginé et développé. Cela me donne la latitude de le traiter ensuite avec une grande liberté. Ce que Peter approuve complè-tement, je crois.Peter Verhelst: Abso-lument. Je sais que ma manière d’écrire peut rendre la vie difficile à Paul et à ses acteurs. Mes textes sont des construc-tions où tout s’imbrique. Retrouver son che-min dans ce matériau n’est pas simple. Mais à chaque fois, Paul Koek s’en sort à merveille, grâce à quoi Paul Slangen et ses acteurs et musi-ciens peuvent faire ce qu’ils veulent. En même temps, son approche musicale est une clé idéale. L’application de principes musicaux tels que le rythme et la mélo-die est une technique qui confère un maximum de grandeur et de clarté à tout cet univers qui se cache dans mes textes. Du coup, l’accent va moins porter sur le per-sonnage que sur ce qu’il représente. Pour en venir au contenu, j’aime beau-coup travailler avec Paul Slangen. Nous discutons ensemble des différents angles d’attaque possibles du matériau – la dimension philosophique, historique et politique. Ensuite j’écris des fragments isolés que nous intégrons dans une structure. Je suis un auteur de théâtre atypique: je ne crois pas tellement aux dia-logues, mais plutôt aux monologues. Je crois au lan-gage. Pour créer une situation, ou un rapport entre les

hen roert en wat ze van de wereld ervaren zowel aan de binnen- als aan de buitenkant van hun lichaam. Het theater is voor mij niet zozeer de plek waar een verhaal verteld moet worden, maar waar een menselijke erva-ring invoelbaar en inzichtelijk gemaakt wordt. Ook hierom werk ik graag met Paul Koek samen. Muziek

biedt mogelijkheden om een ervaring direct over-drachtelijk te maken. Het geheimzinnige van de mens is en blijft toch dat hij vooral tegenover de ander staat, terwijl hij toch via taal erva-ringen kan delen. In die zin probeer ik hetzelfde te doen met taal als Paul met klank: onder de huid van de mensen kruipen en hen zichzelf laten voe-len via de geënsceneerde ander.

Het Baroque Orchestra B’Rock is ontstaan uit zin voor vernieuwing en verjonging in de wereld van de oude muziek.PK: Wat dat betreft is de muziek van Purcells King Arthur heel bruikbaar. Aanvankelijk dacht ik nog dat we andersoortig muzikaal materiaal zou-den moeten toevoegen om de voorstelling met meer lamento te kun-nen vullen. Maar samen met de dirigent George Petrou zijn we tot de con-clusie gekomen dat wat Purcell gecomponeerd heeft zo rijk is, dat we binnen King Arthur zelf meer dan genoeg kun-nen variëren om onder de huid van de mensen te komen. Voor mij is

B’Rock het ideale ensemble om deze uitdaging mee aan te gaan, omdat ze zijn opgericht vanuit de zin voor vernieuwing en verjonging in de wereld van de oude muziek. Het zijn uitzonderlijke muzikanten, ambitieus en zelfverzekerd genoeg om binnen de marges van de barokmuziek te durven improviseren. Sinds hun

personnages sur scène, je m’en remets largement au dramaturge. Je peux alors me concentrer sur ce qui agite les personnages en leur for intérieur, ce qui les émeut et ce qu’ils apprennent du monde, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de leur corps. Pour moi, le théâtre est moins le lieu où il faut raconter une histoire que le lieu où une expé-rience humaine peut être partagée et comprise; une autre raison pour laquelle j’aime travail-ler avec Paul Koek. La musique offre la pos-sibilité de transformer directement l’expérience vécue en métaphore. Car le mystère de l’homme est et reste que, le plus souvent, il fait face à l’autre, alors qu’à travers le langage, il pourrait partager des expériences avec cet autre. Dans ce sens, j’essaie de faire avec le langage la même chose que Paul fait avec les sons: me glisser dans la peau des gens et les amener à se découvrir eux-mêmes par le tru-chement de l’autre, celui qui est mis en scène.

Le Baroque Orchestra B’Rock est né du désir de renouveler et rajeunir le monde de la musique ancienne.PK: Oui, et la musique du King Arthur de Purcell s’y prête parfaitement. Au début, je pensais qu’il faudrait y ajouter un autre type de matériau musical afin d’inclure davantage de lamentos dans le spectacle. Mais, avec le chef d’orchestre George Petrou, nous sommes arrivés à la conclusion que la musique composée par Purcell est si riche que King Arthur offre largement assez de possibilités de variations pour toucher les gens au plus profond d’eux-mêmes. À mes yeux, B’Rock est l’ensemble idéal pour relever ce défi, parce qu’il est né du désir de renouveler

ARTHUR ARTHUR

Paul Koek a suivi une forma-tion en percussion au Conser-vatoire royal de La Haye. Il a rejoint en 1985 le Theatergroep Hollandia de Johan Simons, avec lequel il a collaboré pen-dant de nombreuses années. En 2003, Paul Koek a fondé de Veenfabriek, un ensemble de théâtre musical. Ses créa-tions se distinguent par une

approche musicale spécifique et l’attention qu’il porte au lieu de la représentation. Il a ainsi monté la produc-tion musicale Haar leven, haar doden dans un grand magasin Vroom & Dreesman – une production sélec-tionnée pour le Theaterfestival 2008 aux Pays-Bas –, Casimir et Caroline au Festival d’Avignon et Machine Agricole dans une ferme à Warmond. Son œuvre a notamment remporté un Prix Europe Nouvelles réa-lités théâtrales. Paul Koek est par ailleurs l’initiateur du nouveau master T.I.M.E. – This is Music-theatre Education – au Conservatoire de La Haye. Paul Koek volgde de opleiding slagwerk aan het Konink-lijk Conservatorium in Den Haag. Hij sloot zich in 1985 aan bij Theatergroep Hollandia van Johan Simons, wat resulteerde in een jarenlange samenwerking. In 2003 richtte Koek het muziektheaterensemble de Veenfab-riek op. Belangrijke elementen in zijn creaties zijn het werken op locatie en een specifieke muzikaliteit. Zo bracht hij onder meer de musicalproductie Haar leven, haar doden in een warenhuis van Vroom & Dreesman, in 2008 geselecteerd voor het Nederlands Theaterfestival, Kasimir en Karoline op het Theaterfestival van Avignon en Machine Agricole op een boerderij in Warmond. Zijn oeuvre werd onderscheiden met onder meer de European Prize for New Theatrical Realities. Tot slot is hij ook de initiatiefnemer van de nieuwe masteropleiding T.I.M.E. – This is Music-theatre Education – in het Koninklijk Conservatorium in Den Haag.

Peter Verhelst est poète, roman-cier, dramaturge, homme de théâtre, performeur… Son roman Tongkat (1999) l’a fait connaître et lui a valu le Gou-den Uil, le Gouden Uil des jeunes et le Prix trisannuel de la culture décerné par la Com-munauté flamande (section littérature). Parmi ses autres titres connus, mentionnons

Verhemelte (poèmes, 1996), De kleurenvanger (roman, 1996), Memoires van een Luipaard (nouvelle, 2001), Alaska (poèmes, 2003), Zwerm (épopée littéraire, 2005) et Nieuwe Sterrebeelden (poèmes, 2008, un ouvrage couronné notamment par le Prix Herman de Coninck et le Prix Jan Campert). Depuis 2006, Peter Verhelst est lié en tant que metteur en scène au NTGent. Cette saison, il écrit et met en scène notamment Parsifal, un spectacle de théâtre musical. Son dernier roman, De allerlaatste caracara ter wereld, a paru en 2010. Un de ses ouvrages a été publié en français à L’École des loisirs : Le secret du chant du rossignol. Peter Verhelst is dichter, romanschrijver, toneelauteur, theatermaker, performer…Zijn grote doorbraak kwam er met de roman Tongkat (1999) die bekroond werd met de Gouden Uil, met de Jonge Gouden Uil én met de Driejaarlijkse Vlaamse Cultuurprijs Literatuur. Andere bekende titels zijn Verhemelte (gedichten, 1996), De kleurenvanger (roman, 1996), Memoires van een Lui-paard (novelle, 2001), Alaska (gedichten, 2003), Zwerm (literair epos, 2005) en Nieuwe Sterrebeelden (gedich-ten, 2008, bekroond met o.m. de Herman de Coninckprijs en de Jan Campertprijs). Sinds 2006 is Peter Verhelst als regisseur verbonden aan NTGent. Dit seizoen schrijft en regisseert hij er onder meer de muziektheatervoorstel-ling Parsifal. In 2010 verscheen zijn recentste roman De allerlaatste caracara ter wereld. L’École des loisirs publiceerde een van zijn werken in het Frans: Le secret du chant du rossignol.

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DE MUNTLA MONNAIE40 41ARTHUR ARTHUR

et rajeunir le monde de la musique ancienne. Ce sont des musiciens exceptionnels, ambitieux et suffisam-ment sûrs d’eux pour avoir l’audace d’improviser au sein des limites de la musique baroque. Depuis leur création en 2005, ils ont largement prouvé leur excel-lence. Et pendant la saison 2011-2012, ils ont déjà été impliqués dans une production de la Monnaie: celle d’Orlando, sous la direction musicale de René Jacobs. Une collaboration qui leur a valu beaucoup d’éloges.Le fait de partir de l’individuel – ce que Peter sait faire mieux que nul autre – a été une bénédiction pour moi dans le cas d’ Arthur. Guy Coolen, de Transpa-rant, m’avait demandé de créer une pièce de théâtre musical à propos de la Première Guerre mondiale, avec King Arthur comme point de départ. Mais je n’étais pas très emballé par l’idée de me retrou-ver dans les tranchées. Non pas par manque d’intérêt, mais parce que je suis convaincu que je ne pourrai jamais réelle-ment comprendre ce que ces millions d’hommes ont dû endurer. Et, de toute façon: l’idée que tous ces hommes auraient vécu la même tragédie de manière identique me semble par trop invraisemblable. Sans s’en rendre compte, on réduit chaque victime à cet individu anonyme qui a été envoyé à la mort il y a 100 ans de cela. Il nous fallait donc trouver un moyen pour rendre cela plus person-nel et compréhensible; parvenir à ériger quelqu’un qui n’est plus de ce monde en symbole de ces millions d’hommes qui y ont laissé leur vie. Paradoxalement, cela m’a ramené au livret de King Arthur, où Emmeline aveugle erre dans un paysage qui lui est devenu étran-ger. Une image dramatique. Lorsque j’ai appris par la suite que 53 nationalités différentes, des hommes originaires de toutes les colonies, ont combattu autour d’Ypres, tout s’est mis en place. Nous pouvons seule-ment appréhender l’inconcevable de la guerre à partir de l’incrédulité qui nous saisit quand nous sommes confrontés aux résultats. En faisant errer, à la fin de la guerre, cette Africaine aveugle sur le champ de bataille, à la recherche de la dépouille de son mari

tombé au combat, en compagnie d’une femme de la région et de son enfant, nous parvenons à évoquer l’ampleur du désastre en l’abordant par le biais du chagrin personnel de deux survivantes.PV: Quelque chose de totalement différent, mais il s’agit bien de cela: quand j’étais petit garçon, j’ai vu les images d’une famine au Sahel et ça m’a fait l’effet d’une bombe; j’ai pris conscience que chacun, où qu’il soit dans le monde, sent la terre se dérober sous ses pieds quand il ou elle perd un être cher… même en Afrique, où les gens sont confrontés à la mort quo-tidiennement. C’est peut-être idiot, mais cette idée terrible, celle que chaque personne qui aimait un de ces hommes disparus (… combien étaient-ils encore, cinq cent mille en Flandre rien que pendant la Pre-mière Guerre mondiale ?) était accablée de chagrin à cause de ces morts… c’est une vérité avec laquelle il est difficile de vivre. C’est surtout cela qui m’intéresse dans Arthur: ce cha-grin immense. Ce chagrin après la perte. Ce vide qui ne se refermera jamais complètement. Cette épouvan-table petite guerre, qui n’a rien, mais vraiment rien à voir avec les armées, les généraux ou le nationalisme. Cette dimension universelle du petit homme. Rien d’héroïque donc, mais le contraire de l’héroïsme: les pleurs déchirants de tous ceux qui ont perdu quelqu’un pendant la Première Guerre mondiale. Et, contrastant avec cela: cette nature qui revit malgré tout, même si c’est avec des blessures – collines créées par l’impact d’une bombe, bombes encore enfouies dans le sol; il n’empêche que les fleurs et les arbres poussent toujours et que les oiseaux sont revenus. Une consolation.

Propos recueillis par Paul Slangen

oprichting in 2005 hebben ze dan ook al genoeg kwa-liteit geleverd. In de Munt speelden ze in het seizoen 2011-2012 onder leiding van René Jacobs de productie Orlando... en kregen toen veel lof toegezwaaid.Dat uitgaan van het individuele, wat Peter als geen ander kan, is voor mij bij Arthur een zegen geweest. Guy Coolen van Transparant vroeg me om vertrekkend vanuit King Arthur een muziektheatervoorstelling te maken over de Eerste Wereldoorlog. Maar ik had niet zo’n zin om in de loopgraven terecht te komen. Niet omdat ik dat niet interessant vind, maar omdat ik ervan overtuigd ben dat ik mij nooit volledig zal kun-nen inleven in wat die miljoenen mannen daar hebben meegemaakt. En sowieso: de gedachte dat al die man-

nen dezelfde ellende op dezelfde manier beleefd zouden kunnen hebben, lijkt mij al onwaarschijn-lijk. Voor je het weet reduceer je elk slachtof-fer tot het naamloze indi-vidu dat hij was toen hij honderd jaar geleden de dood is ingejaagd. We moesten een manier vinden om het persoon-lijk en begrijpelijk te maken. Zodat we iemand die er niet meer is als symbool konden laten gelden voor al die mil-joenen mannen die hun leven hebben gelaten. Gek genoeg kwam ik zo toch weer bij het libretto van King Arthur uit, waar de blinde Emmeline ronddoolt in een voor haar vreemd geworden landschap. Een drama-

tisch beeld. Toen ik vervolgens hoorde dat er 53 ver-schillende nationaliteiten, afkomstig uit alle verschil-lende koloniën, rond Ieper hebben gevochten, had ik het voor mezelf rond. We kunnen de onbegrijpelijkheid van oorlog alleen benaderen vanuit het ongeloof dat ons overvalt wanneer we met het resultaat ervan worden geconfronteerd. Door een blinde Afrikaanse vrouw na afloop van de oorlog op het slagveld te laten rond-dolen op zoek naar het lichaam van haar gesneuvelde echtgenoot, begeleid door een vrouw van de streek en haar kind, slagen we erin de massaliteit aan te raken door het vanuit het persoonlijke verdriet van twee over-levenden te benaderen.PV: Iets totaal anders, maar het gaat precies hierover:

wat bij mij ooit als een bom insloeg, toen ik als jongetje de beelden zag bij een hongersnood in de Sahel, was het besef dat iedereen, waar dan ook ter wereld, de wereld onder zijn voeten voelt wegvallen als hij of zij iemand verliest die hij of zij graag ziet… ook in Afrika, waar men dagelijks met de dood wordt geconfronteerd. Het klinkt idioot, maar het besef dat elke dode (hoe-veel waren het er ook alweer, vijfhonderdduizend in Vlaanderen alleen al tijdens de Eerste Wereldoorlog?), het verpletterende besef dat iedereen die elk van die vijfhonderdduizend graag zag overwoekerd werd door verdriet bij elke dode die viel, dat is een inzicht waar-mee nauwelijks te leven valt. Dat is wat mij vooral interesseert in deze Arthur: het immense verdriet. Het verdriet na verlies. Het gat dat nooit meer helemaal dichtgaat. Die kleine, verschrik-kelijke oorlog, die niets, maar dan ook niets te maken heeft met legers of generaals of nationalisme. Dat uni-verseel klein-menselijke. Niks heroïsch dus, maar het omgekeerde van heroïek: het kleine hartverscheu-rende huilen van iedereen die iemand verloor tijdens die oorlog. En als tegenstelling daarmee: die natuur die ondanks alles doorgaat, weliswaar met littekens – heuvels ontstaan door bominslagen, bommen die nog in de grond zitten –, maar toch gaan die bloemen en die bomen ermee door en komen de vogels terug. De troost daarvan.

Opgetekend door Paul Slangen

ARTHUR Le champ de bataille alors que tout est fini. Dans le plat pays irréellement transformé, soudain peu-plé de collines qui n’y étaient pas, et d’étangs pleins d’eau qui étaient retenus en sous-sol, deux femmes courent, accompagnées d’un enfant. L’une est à la recherche de son mari, venu de sa lointaine Afri-que se battre ici dans une guerre incompréhensi-ble. L’autre cherche son pays tel qu’elle l’avait connu, mais qu’il est impossible de retrouver. Tandis que le jeune Arthur fait ce que fait tout garçonnet : fantasmer sur l’héroïsme et le courage et aspirer au bonheur du vainqueur, en attendant de mieux comprendre. Het slagveld als alles voorbij is. In een onwerkelijk land-schap – gebrandmerkt door heuvels die er niet waren en vijvers vol water dat verstopt zat onder de grond – dwalen twee vrouwen, vergezeld door een kind. De een is op zoek naar haar man, die vanuit het verre Afrika hierheen gekomen is om te vechten in een onbegrijpelijke oorlog. De ander zoekt haar land zoals ze het kende, maar dat niet meer terug te vinden is. Terwijl de jonge Arthur doet wat elk jongetje doet: fantaseren over hel-dendom en moed en verlangen naar het genot van de overwinnaar, totdat hij beter weet.

Opéra ¦ OperaARTHURBased on King Arthur by Henry Purcell

Nouvelle production ¦ Nieuwe productie

Production ¦ Productie Muziektheater Transparant & de VeenfabriekCoproduction ¦ Coproductie B’Rock, La Monnaie ¦ De Munt, Festival van Vlaanderen Brussel / KlaraFestival, Flagey, Operadagen Rotterdam, Avec l’aide de ¦ Met de steun van Fonds Podiumkunsten, Gemeente Leiden, Ammodo, Stichting Doen

19, 20 & 21 mars ¦ maart 2014 20:15 Flagey

Direction musicale ¦ Muzikale leiding George PetrouMise en scène ¦ Regie Paul KoekAdaptation du livret par ¦ Libretto bewerkt door Peter VerhelstDécors & éclairages ¦ Decors & belichting Peter QuastersCostumes ¦ Kostuums Dorothee CurioDramaturgie ¦ Dramaturgie Paul SlangenChef des chœurs ¦ Koorleider Daniel Reuss

Soprano Elizabeth CraggSoprano Claron McFaddenTenore Reinoud Van MechelenBasso-Baritono Konstantin WolffJeu ¦ Spel Yonina Spijker, Tyeppe Troost, Batuhan Eryigit

Baroque Orchestra B’RockCappella Amsterdam

Introductions par Rebecca Marcy ¦ Inleidingen door Katherina Lindekens

Tickets ¦ Tickets 65 € – 45 € – 20 €

www.flagey.be – +32 (0)2 641 10 20

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Museum Night Fever

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THIS IS NOT A MUSEUM

42 MUSEUM NIGHT FEVER MUSEUM NIGHT FEVER

La Monnaie n’est pas un musée, ce n’est un secret pour personne. Durant la Museum Night Fever, la Monnaie se transformera en un laboratoire multisensoriel et tiendra un forum révolutionnaire avec des rencontres entre le public, l’art et les artistes. Touch the artworks – touch the artists: tout sera possible, tout sera permis ! De Munt is geen museum, en dat zal iedereen geweten hebben. Tijdens de Museum Night Fever wordt de Munt een multisensorieel laboratorium en een revolutionair forum voor originele ontmoetingen tussen publiek, kunst en kunstenaars. Touch the artworks - touch the artists: alles kan, alles mag!

In 1830 leidde de opvoering van de eerste grand opera La Muette de Portici van Auber in de Munt tot het uitbreken van de Belgische Revolutie. 184 jaar later roept de Munt op tot een nieuwe individuele revolutie - tegen vooroordelen, tegen beperkingen, in de opera en in de maatschappij. Kom naar de Munt en schreeuw je NEE! uit in vele talen en op vele manieren. De operastemmen wor-den voorzien van een stevige baslijn, kostuums en avondjurken zijn uit den boze, je openlijk vervelen mag, veel lawaai maken moet… Voor een beperkt aantal gelukkigen zal de bezetting zelfs de ganse nacht duren - zij krijgen een exclusieve overnachting in de Munt cadeau. Rebelleer met ons mee!

OP HET PROGRAMMAMet elektronische muziek, interactieve architectu-rale belichting en podium-présence bezet ATK! (Ofer Smilansky en Isjtar) de scène en de Grote Zaal. ATK! tekent voor een immersieve live-ervaring, een frap-pante audiovisuele installatie-performance geïnspi-reerd door het thema revolutie.

Studenten Music & Technology van het Koninklijk Conservatorium Brussel o.l.v. de Poolse componiste Kasia Glowicka bezetten de Grote Foyer met een piano, een elektroakoestische presentatie en enkele korte live performances geïnspireerd door La Muette de Portici.

Componist en bioloog Thijs van Vuure gaat aan de slag met citaten uit bekende muziekmanifesten en vormt een revolutionair vogelkoor met stemmen van bezoekers.

En verder: ontdek de revolutionaire geluidinstallatie

En 1830, la représentation à la Monnaie du premier grand opéra d’Auber, La Muette de Portici, conduisit à l’éclatement de la Révolution belge. 184 ans plus tard, la Monnaie appelle à une nouvelle révolution, individuelle celle-là, contre les préjugés, contre les restrictions, à l’opéra comme dans la société. Venez à la Monnaie crier NON ! dans toutes les langues et de toutes les manières. Les voix lyriques seront pour-vues d’une solide ligne de basse, costumes et robes de soirée seront bannis, soyez désinvoltes et faites beaucoup de bruit ! Pour un certain nombre d’heu-reux participants, l’occupation durera même toute la nuit: ils recevront en cadeau une nuitée exclusive à la Monnaie. Rebellez-vous avec nous !

AU PROGRAMMEAvec de la musique électronique, un éclairage archi-tectural interactif et une présence sur scène, ATK ! (Ofer Smilansky et Isjtar) occupera la Grande Salle. ATK ! vous immergera dans une installation-perfor-mance audiovisuelle frappante inspirée par le thème de la révolution.

Sous la direction du compositeur polonais Kasia Glowicka, des étudiants de la section Music & Tech-nology du Conservatoire Royal de Bruxelles occupe-ront le Grand Foyer avec une piano, une présentation électroacoustique et plusieurs courtes performances en live inspirées par La Muette de Portici.

Le compositeur et biologiste Thijs van Vuure formera un chœur révolutionnaire d’oiseaux avec les voix des visiteurs, en se servant de citations de manifestes musicals célèbres.

À voir et à faire aussi: découvrez l’installation

MUSEUM NIGHT FEVER

Mercury (Socks), 2009 by Elmgreen & Dragset. Photo / Foto © Anders Sune Berg, Courtesy Gallery Nicolai Wallner

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22.02.2014

exhibitions, music, fashion, dance, performance, video

brussels museums24

www.museumnightfever.be

19:0001:00

afterpartyhosted by

FREEshuttle buses

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Met steun van de Vlaamse overheid

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Made in Josworld

Commission communautaire française

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sonore révolutionnaire de James Hoff; imprimez vous-même votre propre poster révolutionnaire et emportez-le chez vous; Studio Brussel émettra en direct depuis la Monnaie de 20h à minuit; dégustez un cocktail d’opéra révolutionnaire dans la Hard Room (Grand Foyer) ou prenez un thé avec un mor-ceau de cake dans la Soft Room (Bonbonnière).

OCCUPY LA MONNAIE SLEEPOVER La Monnaie organise, de concert avec son voisin Muntpunt, la toute première sleepover dans l’his-toire de la Museum Night Fever, spécialement pour les jeunes de 18 à 35 ans. Suivez une visite guidée nocturne dans les coulisses de la Monnaie, endormez-vous avec la musique en live de Peter Broderick et Greg Haines (Slaapwel Records showcase) et prenez le petit-déjeuner dans le Salon littéraire du Muntpunt the morning after. Gardez notre page Facebook à l’œil pour plus d’infos sur votre chance de profiter d’une nuitée exclusive avec petit-déjeuner !

Conservez votre bracelet Museum Night Fever, il vous permettra de suivre GRATUITEMENT une visite guidée de la Monnaie le samedi midi – l’offre est valable jusque fin mars 2014 !

van James Hoff, druk je persoonlijke revolutionaire poster en neem hem mee naar huis, beluister Studio Brussel live vanuit de Munt van 20u tot middernacht, drink een revolutionaire operacocktail in de Hard Room (Grote Foyer) of slurp van een thee met een stukje cake in de Soft Room (Bonbonnière).

OCCUPY LA MONNAIE SLEEPOVERDe Munt organiseert samen met buur Muntpunt de allereerste sleepover in de Museum Night Fever-geschiedenis, speciaal voor jongeren tussen 18 en 35 jaar oud. Krijg een nachtelijke rondleiding achter de schermen, val in slaap met live muziek door Peter Broderick en Greg Haines (Slaapwel Records show-case) en schuif je voeten onder de ontbijttafel in het Literair Salon van Muntpunt the morning after. Hou onze Facebook pagina in de gaten voor meer info over hoe kans te maken op een exclusieve overnachting met ontbijt!

Met je Museum Night Fever-polsbandje kan je nog tot eind maart 2014 GRATIS deelnemen aan een rondleiding op zaterdagmiddag!

MUSEUM NIGHT FEVER MUSEUM NIGHT FEVER

MUSEUM NIGHT FEVER

22 février ¦ februari 2014 19:00 – 01:00La Monnaie ¦ De Munt

Museum Night Fever Pass donne accès à 24 musées + navettes de la STIB ¦geeft toegang tot 24 musea + pendelbussen van de MIVB

Prévente ¦ Voorverkoop 9€ Le jour même ¦ Aan de kassa 14€ Avec ¦ Met afterparty + 5€

Disponibles en ligne sur www.museumnightfever.be, dans tous les musées participants, à la Fnac, Visit Brussels et au Point Culture de l’ULB ¦ Beschikbaar online via www.museumnightfever.be, bij alle deelnemende musea, Fnac, Visit Brussels en Point Culture ULB

www.lamonnaie.be/mnf ¦ www.demunt.be/mnf facebook.com/LaMonnaieDeMuntwww.museumnightfever.be

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Cossacks Reborn © Guy Martin

Concert / Concert ANTONIO MÉNDEZ

TARAS BULBA12 Févr / Feb 2014

TARAS BULBA

Ce concert propose un éblouissant florilège de musique tchèque de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. Lorsque le nationalisme tchèque commence à relever la tête contre la domination des Habsbourg, Bedřich Smetana est l’un des premiers à doter ce patriotisme d’un contenu musical. Avec son cycle de six poèmes symphoniques, Má vlast [Ma Patrie], auquel appartient aussi Vltava [La Moldau], il rend hommage à la beauté de sa patrie. Antonín Dvořák progressera dans cette voie mais cherchera aussi à se rattacher au grand courant européen, comme on l’entend notamment dans son magistral Concerto pour violoncelle. Grâce à ses mélodies parlées, Leoš Janáček est parvenu à faire transparaître l’essence de la langue tchèque dans son style musical et, avec des œuvres orches-trales telles Taras Bulba, une rhapsodie d’après Gogol, il marqua de son sceau très personnel la musique européenne. Ce programme a été conçu par le chef d’orchestre Gerd Albrecht, qui a dû annuler sa participation au concert pour des raisons de santé. Antonio Méndez le remplace et il a accepté de maintenir tel quel un programme exceptionnel et difficile.Dit concert biedt een prachtige staalkaart van de Tsjechische muziek van het einde van de negentiende en het begin van de twintigste eeuw. Toen het Tsjechische nation-alisme de kop opstak tegen de Habsburgse overheersing, was Bedřich Smetana een van de eersten die dit patriottisme muzikaal inhoud gaf. Met zijn cyclus van zes symfonische gedichten Má vlast, waartoe ook De Moldau behoort, bracht hij hulde aan de schoonheid van zijn vaderland. Antonín Dvořák ging verder op deze weg, maar probeerde toch meer aansluiting te vinden bij de Europese mainstream, zoals onder meer blijkt uit zijn magistrale Celloconcerto. Leoš Janáček ten slotte liet met zijn ’spraakmelodieën’ de essentie van de Tsjechische taal in zijn muzikale stijl doordringen, en drukte zo met orkestwerken als Taras Bulba, een rapsodie naar Gogol, een heel eigen stempel op de Europese muziek. Het programma van dit concert werd opgesteld door dirigent Gerd Albrecht die om gezondheidsredenen zijn medewerking aan dit concert heeft moeten annuleren. Hij wordt vervan-gen door Antonio Méndez die toegestemd heeft dit uitzonderlijke en veeleisende programma te behouden.

TARAS BULBA

Vous avez dirigé Tchaïkovski et Dvořák à de mul-tiples reprises. Quel intérêt portez-vous à la musique romantique ?Le répertoire romantique m’intéresse beaucoup. Musicalement, je me sens Allemand d’adoption: le répertoire allemand m’est très familier et, par exten-sion, Dvořák, Tchaïkovski et tout le romantisme tardif. Ces derniers temps, j’ai dirigé la Huitième symphonie de Dvořák avec la Philharmonie de Los Angeles, sa Sixième symphonie avec le Tonhalle-Orchester de Zurich (fin 2012) et sa Septième à Belfast. L’an pro-

U heeft tot nu toe bij verschillende gelegenheden werk van Tsjajkovski en Dvořák gedirigeerd. Wat trekt u aan in de romantische muziek?Het romantische repertoire interesseert me bijzon-der. Muzikaal voel ik me een Duitse adoptiefzoon: het Duitse repertoire – en bij uitbreiding Dvořák, Tsjajkovski en de hele late romantiek – is me zeer vertrouwd. Recent dirigeerde ik Dvořáks Achtste sym-fonie met de Los Angeles Philharmonic, zijn Zesde met het Tonhalle Orchester van Zürich en zijn Zevende in Belfast. Volgend jaar zal ik opnieuw de Zesde diri-

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Concert ¦ ConcertTARAS BULBABedřich Smetana, Antonín Dvořák, Leoš Janáček

Production ¦ Productie La Monnaie ¦ De MuntCoprésentation ¦ Copresentatie Bozar Music

12 février ¦ februari 2014 20:00 Bozar

Direction musicale ¦ Muzikale leiding Antonio MéndezVioloncelle ¦ Cello Christian Poltéra

Orchestre symphonique de la Monnaie ¦ Symfonieorkest van de Munt

Bedřich Smetana Vltava (La Moldau ¦ De Moldau) extr. de ¦ uit Má vlast (Ma Patrie ¦ Mijn Vaderland), T.111 (1874-1880)Antonín Dvořák Cello Concerto in B minor, op.104 (1894-1895)Leoš Janáček Taras Bulba, Rhapsody after Gogol, JW VI/15 (1915-1918)

Introductions par Jeanne Servais ¦ Inleidingen door Gert Haelterman

Tickets ¦ Tickets 39 € – 30 € – 25 € – 12 €1 entrée -18 ans offerte pour une place achetée ¦ 1 gratis ticket voor een -18 jarige per gekocht ticket

www.lamonnaie.be ¦ www.demunt.be – +32 (0)2 229 12 11

TARAS BULBA TARAS BULBA

chain, je vais à nouveau diriger la Sixième, à Moscou cette fois, avec l’Orchestre national de Russie. Dvořák est un compositeur que j’aime mettre au programme, car je me sens à l’aise avec lui, peut-être en raison de son affinité avec la musique germanique. Dvořák sait tirer le meilleur parti de l’orchestre et chacune de ses symphonies présente des sonorités différentes.

Par comparaison avec le répertoire allemand, qu’est-ce qui vous attire plus spécifiquement dans le réper-toire slave ?Je crois que, d’une cer-taine façon, ces deux répertoires sont très proches. On connaît l’amitié entre Brahms et Dvořák, les princi-paux représentants de la musique allemande et slave de l’époque. Ils ont beaucoup de points communs en termes de sonorité et de phrasé. Tous deux recher- chent un certain type de son, la sonorité grave et profonde des cordes, la sonorité noble des cuivres. Ainsi, il y a par exemple beaucoup de similitudes entre la Deuxième symphonie de Brahms et la Sixième de Dvořák, ou entre la Troisième symphonie de Brahms et la Septième de Dvořák.

Entre autres choses, Smetana, Dvořák et Janáček sont con-nus pour avoir exprimé leur patriotisme dans leur musique. Est-ce que vous tenez compte de la pensée nationale du compositeur quand vous dirigez ?La musique d’un compositeur est intrinsèquement marquée par sa langue. Et il faut en tenir compte, tout comme du bagage culturel du compositeur ou des paysages de son pays. Je pense que Janáček, de par ses recherches sur la langue tchèque, se dis-tingue de Smetana et de Dvořák. Raison pour laquelle l’influence de la langue et de la culture tchèque est aussi plus sensible chez Janáček. C’est parfaitement évident quand on écoute Jenůfa ou Taras Bulba.

geren, ditmaal in Moskou met het Nationaal Orkest van Rusland. Dvořák is een componist ik graag op het programma zet, bij wie ik me prettig voel… misschien omdat hij zo aanleunt bij de germaanse muziektra-ditie. Dvořák weet hoe hij het beste uit een orkest kan halen en elk van zijn symfonieën klinkt anders.

Wat trekt u specifiek aan in het Slavische repertoire, vergeleken met het Duitse?Op een bepaalde manier vind ik beide repertoires

heel vergelijkbaar. De vriendschap tussen Brahms en Dvořák, de twee belangrijkste expo-nenten van de Duitse en Slavische muziek van die tijd, is bekend. Op vlak van klank en frasering hebben ze veel gemeen. Beide streven naar een bepaald geluid: dat don-kere en diepe geluid van de strijkers, dat edele geluid van de kopers. Zo zijn er bijvoorbeeld veel overeenkomsten tussen de Tweede symfonie van Brahms en Zesde sym-fonie van Dvořák of tus-sen de Brahms’ Derde en Dvořáks Zevende.

Van Smetana, Dvořák en Janáček is het onder meer bekend dat zij hun vaderlandsliefde in hun muziek hebben gegeven. Houdt u in uw interpre-tatie rekening met het nationale gevoel van de componist?

De muziek van een componist is intrinsiek beïnvloed door zijn taal. Zoals hij ook wordt bepaald door zijn culturele achtergrond, of zelfs het landschap van zijn land. Ik denk dat Janáček vooral door zijn onder-zoek naar de Tsjechische taal verschilt van Smetana en Dvořák. Dat is de reden waarom de muziek van Janáček duidelijker wordt beïnvloed door die Tsjechi-sche taal en cultuur. Bij het beluisteren van Jenůfa of Taras Bulba is dit niet te negeren.

U dirigeert een programma dat door een andere diri-gent werd opgesteld. Hoe ga je daar mee om?Nu maestro Albrecht zijn medewerking heeft moeten

opzeggen, is het mijn verantwoordelijkheid dit con-cert tot een goed einde te brengen. Bovenal moet ik er rekening mee houden dat het orkest gedurende de hele maand januari met Ludovic Morlot op Jenůfa heeft gewerkt. Hoewel dat een ander werk is, heeft het orkest ondertussen een eigen taal en vorm ontwik-keld om Janáček te spelen. De tijd die aan Jenůfa is besteed, is een erfgoed dat me te beurt valt. Met die basis zal ik dat proberen na te streven wat ik altijd als mijn missie zie, namelijk om binnen een samen-hangend programma de eigen sonoriteit van elk com-ponist duidelijk te maken.

Over coherentie gesproken, welk verband ziet u tus-sen de werken van dit concert?Taras Bulba is het centrale stuk waaraan twee andere werken worden toegevoegd: het Celloconcerto van Dvořák en De Moldau van Smetana, ongetwijfeld een van zijn meest gevierde stukken, een stuk ook dat nauw verbonden is met de Tsjechische cultuur. Het is een zeer consistent en makkelijk te volgen traject, zowel voor het orkest als voor het publiek. Ongeacht de nationalistische inslag, is dit een zeer duidelijk en logisch programma. Elk werk erft iets van het vorige werk. Dvořák is de erfgenaam van Smetana en de centrale figuur in de laat negentiende-eeuwse Tsjechische muziek. Vervolgens is Janáček misschien wel de belangrijkste erfgenaam van Dvořák. Door Smetana, Dvořák en Janáček zo te verbinden, onthult dit programma een bepaalde generatiewissel binnen de Tsjechische muziek. Op die manier illustreert de chronologische volgorde de evolutie van de Slavische muziek in de late negentiende en vroege twintigste eeuw.

Opgetekend door Antonio Cuenca Ruiz

Le jeune chef d’orchestre espa-gnol Antonio Méndez a étudié le piano et le violon à Majorque et la direction d’orchestre à Madrid. Depuis 2007, il habite en Allemagne où il a parfait sa formation à Berlin et Weimar. Malgré son jeune âge, il a déjà travaillé avec des orchestres renommés comme le Tonhalle Orchester de Zurich, le Münch-

ner Rundfunkorchester, l’Orchestre de Chambre de Lausanne et le Berliner Philharmoniker. Récemment, il a assisté Bernard Haitink lors de projets avec le Chamber Orchestra of Europe et le Bayerische Rund-funk. Cette saison, il est invité en tant que « Dudamel Fellow» par le Los Angeles Philharmonic.De jonge Spaanse dirigent Antonio Méndez studeerde piano en viool in Mallorca en orkestdirectie in Madrid. Sinds 2007 woont hij in Duitsland waar hij zijn opleiding vervolmaakte in Berlijn en Weimar. Ondanks zijn jonge leeftijd werkte hij al met gerenommeerde orkesten als het Tonhalle Orchester Zürich, het Münchner Rund-funkorchester, het Orchestre de Chambre de Lausanne en de Berliner Philharmoniker. Recent assisteerde hij Bernard Haitink tijdens projecten met het Chamber Orchestra of Europe en de Bayerische Rundfunk. Dit seizoen is hij als“Dudamel Fellow” te gast bij de Los Angeles Philharmonic.

Vous dirigez un programme conçu par Gerd Albrecht. Comment vous l’appropriez-vous ? Suite au désistement du grand maestro Albrecht, il est de ma responsabilité d’assurer ce concert. Avant tout, je dois tenir compte du fait que durant tout le mois de janvier, l’orchestre a travaillé Jenůfa avec Ludovic Morlot. Bien qu’il s’agisse d’une œuvre dis-tincte, l’orchestre a développé un langage et une approche particulière de Janáček. J’hérite donc du travail accompli avec Jenůfa. À partir de là, je vais ten-ter de réaliser ce que je considère toujours comme ma mission: que la sonorité propre à chaque compositeur soit mise en valeur dans un programme cohérent.

À propos de cohérence, quel lien existe-t-il, selon vous, entre les différentes œuvres du concert ?Taras Bulba est l’œuvre maîtresse de ce concert. S’y adjoindront deux autres compositions: le Concerto pour violoncelle de Dvořák et La Moldau, une des pièces sans doute les plus célèbres de Smetana, et qui est intimement liée à la culture tchèque. Le tout forme un parcours très cohérent et facile à suivre, aussi bien pour l’orchestre que pour le public. Indépendamment de la question nationale, c’est un programme très réussi et logique. Chaque œuvre se nourrit de l’œuvre antérieure. Dvořák est l’héritier de Smetana ainsi que la figure centrale de la musique tchèque à la fin du XIXe siècle. Et Janáček est en quelque sorte l’un des héritiers les plus importants de Dvořák. En enchaînant Smetana, Dvořák et Janáček, le programme illustre donc une sorte de relève générationnelle au sein de la musique tchèque. Cette séquence chronologique permet de présenter l’évolution de la musique slave de la fin du XIXe au début du XXe siècle.

Propos recueillis par Antonio Cuenca Ruiz

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DE MUNTLA MONNAIE50 51

Dan Flavin / Sabam Belgium 2014

Concert / Concert

PRÉSENCE DIVINE

16 & 17 Avril / April 2014

Bij het overschouwen van dit concertprogramma valt vooral het contrast op, met name tussen woor-den als ‘Liturgies’ en ‘Burleske’. Wat zette u aan tot die keuze?Het vertrekpunt was onze samenwerking met Renaud Capuçon, artistiek directeur van het Festival de Pâques d’Aix-en-Provence. Richard Strauss is een van de rode draden in de programmering van dit festival, dus verwacht je veeleer Ein Heldenleben of Zarathustra te horen. Ik wou deze componist echter in een wat ongewoon daglicht stellen. Zo leken mij de Rosenkavaliersuite en Burleske interessant omdat ze weinig worden uitgevoerd. Met het Muntorkest streef ik naar een afwijkende programmering en wil ik contrasten verkennen: Richard Strauss en Messiaen samenbrengen in een concertprogramma lijkt me goed aan te sluiten bij dat uitgangspunt.

Welke plaats bekleden die twee componisten in uw werk?Ik hou van deze twee componisten omdat ze een heel eigen schriftuur hebben. Dat is precies wat ik zoek: een origineel parcours verkennen. Zelfs al vind ik de muziek van Strauss wel eens ‘oppervlakkig’, met al die overdadigheid, die buitensporigheid van de schriftuur, toch maakt die luchtigheid die we aan-treffen in Der Rosenkavalier haar ook aantrekkelijk en boeiend! Van Messiaen apprecieer ik composities als Quatuor pour la fin des temps en Vingt regards sur l’Enfant-Jésus… Elk werk van deze componist is een levenservaring, je kunt die stukken niet beluisteren zonder dat ze je veranderen.

Une fois de plus, le chef d’orchestre Ludovic Morlot quitte les sentiers bat-tus et nous présente un programme de concert très riche en contrastes. Le rapprochement entre le monde sonore transcendantal d’Olivier Messiaen et l’excentricité de Richard Strauss fait preuve d’une certaine audace. À côté des interprétations à Bruxelles, ce concert – qui fait la part belle à La Cho-raline, le chœur des jeunes de la Monnaie – sera aussi proposé au Festival de Pâques d’Aix-en-Provence.Eens te meer begeeft chef-dirigent Ludovic Morlot zich buiten de platgetreden paden en bezorgt hij ons een heel contrastrijke concertprogrammering. Het getuigt van lef om de transcendentale klankwereld van Olivier Messiaen te ver-binden met de buitensporigheid van Richard Strauss. Naast de opvoeringen in Brussel, wordt dit concert – met een glansrol voor La Choraline, het Jeugdkoor van de Munt – ook uitgevoerd op het Festival de Pâques van Aix-en-Provence.

Lorsque l’on découvre le programme de ce concert, on est frappé d’emblée par le contraste, notamment entre des mots tels que « Liturgies» et « Burleske». Qu’est-ce qui a motivé ce choix ?Le point de départ est notre collaboration avec Renaud Capuçon, le directeur artistique du Festival de Pâques d’Aix-en-Provence. Richard Strauss est un des fils rouges de la programmation du Festival. Dès lors, on s’attend à entendre Une vie de héros ou Zarathoustra. De mon côté, j’ai cherché à présen-ter ce compositeur sous un jour un peu inhabituel. Ainsi, sa Suite du Chevalier à la Rose et Burleske m’apparaissent intéressantes, dans la mesure où ces œuvres sont très peu jouées. Avec l’Orchestre de la Monnaie, je souhaite créer une programma-tion différente et explorer les contrastes: associer Richard Strauss et Messiaen dans un seul concert me semble bien s’inscrire dans cette idée.

Quelle place occupent ces deux compositeurs dans votre travail ?J’aime ces deux compositeurs, car ils ont une écri-ture très particulière. C’est précisément ce que je recherche : l’exploration d’une voie originale ! Même si je trouve parfois la musique de Strauss un peu « superficielle», avec cette surabondance, cette exubérance dans l’écriture, une légèreté que l’on retrouve dans Le Chevalier à la Rose, c’est ce qui le rend aussi attrayant et intéressant ! Chez Messiaen, j’apprécie beaucoup des œuvres comme le Quatuor pour la fin des temps, les Vingt regards sur l’Enfant-Jésus… Chaque pièce de ce compositeur est une

LUDOVIC MORLOT

PRÉSENCE DIVINE PRÉSENCE DIVINE

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LA MONNAIE52 DE MUNT 53

Violoniste de formation, Ludo-vic Morlot a étudié la direction d’orchestre à la Royal Academy of Music de Lon dres – dont il a été élu « membre associé» en 2007 – puis au Royal Col-lege of Music. Depuis 2001, il est étroitement lié au Boston Symphony Orchestra. Par-tagé entre la France et les USA, le jeune chef s’est déjà forgé une belle réputation,

et son travail avec le Seattle Symphony, où il a été nommé directeur artistique en 2011, en donne toute la mesure. En tant que chef permanent de la Monnaie, il dirige cette saison les opéras La Cle-menza di Tito (Mozart) et Jenůfa (Janáček), ainsi que quatre concerts dont le War Requiem de Britten. Na een opleiding als violist studeerde Ludovic Morlot orkestdirectie aan de Royal Academy of Music te Lon-den – waar hij in 2007 verkozen werd tot“associate” – en daarna aan het Royal College of Music. Pendelend tus-sen Franrijk en de Verenigde Staten bouwde hij intussen een stevige reputatie op als een van de meest veelbelo-vende dirigenten van zijn generatie. Zijn werk met de Seattle Symphony, waar hij sinds 2011 artistiek directeur is, levert daarvan het beste bewijs. Als chefdirigent van de Munt dirigeert hij dit seizoen de opera’s La Clemenza di Tito (Mozart) en Jenůfa (Janáček) en vier concerten waaronder Brittens War Requiem.

Instrument / Instrument Ondes Martenot © Thomas Bloch

expérience de vie, on ne peut l’écouter sans être transformé.

Justement, la musique de Messiaen est singulière à plus d’un titre. Il utilise lui-même des termes tels que « les sons-couleurs» ou « la musique en vitrail». Par ailleurs, la foi occupe une place prépondérante dans son œuvre. Pouvez-vous nous parler de ces deux aspects fondamentaux ?Effectivement, la foi est essentielle ! Mais il est capi-tal de pouvoir la traduire dans des émotions réa-listes. On retrouve cet élément sacré dans Jenůfa, que je dirige en ce moment. On y évoque des valeurs fondamen-tales, telles que la vérité ou la beauté, mais aussi la jalousie, que l’on met en avant pour mieux pouvoir la condamner. La dimension reli-gieuse présente dans cette œuvre transcende ces valeurs d’une cer-taine manière. Je suis convaincu que l’on peut apprécier la musique de Messiaen, s’y reconnaître, sans avoir nécessairement la foi. La nature y est aussi très présente : les chants d’oiseau, les couleurs associées aux sons… On pense à un orange vif, au coucher de soleil, à la lumière qui traverse les vitraux.

Une musique d’inspi-ration mystique, mais avec un ancrage ter-restre… Je pense effec-tivement à toute la recherche du compositeur sur les chants d’oiseaux. Qu’auriez-vous envie de dire aux personnes qui découvriront cette œuvre pour la toute première fois ?L’effectif et l’orchestration peuvent surprendre. On est au milieu du XXe siècle, avec un ensemble à cordes, un piano, des ondes Martenot, et un chœur de femmes. L’œuvre est structurée en trois mouve-ments : Dieu présent en nous, Dieu présent en lui-même et Dieu présent en toutes choses. Ceci peut

être interprété à plusieurs niveaux; on pourrait ainsi traduire « Dieu» par ce qui nous est le plus cher. Je pense à cette phrase, extraite du texte écrit par Messiaen lui-même : « Ce oui qui chante comme un écho de lumière»… Des mots qui s’accordent si bien à la musique !

Une musique entre ciel et terre…En effet !

Une pièce composée pendant la Seconde Guerre mondiale. Une musique de la libération ?Oui, je le pense aussi ! Je le ressens comme ça. Le compositeur prend une grande liberté musicale sur un sujet religieux. C’est un réel message d’espoir !

Avec Strauss, on change d’atmosphère. Tout d’abord, vous présentez Burleske, une pièce de jeunesse, et puis la Suite du Chevalier à la Rose qui date de la même époque que Les Trois Petites Liturgies de la Présence Divine. Plus d’un demi-siècle sépare les deux œuvres de Strauss… Pourquoi ce choix ?Avant tout, je l’ai déjà évoqué, parce que ces œuvres méritent, selon moi, d’être jouées plus souvent, sur-tout Burleske. J’aime le Strauss de jeunesse; il n’avait qu’une vingtaine d’années lorsqu’il a composé cette

De muziek van Messiaen is inderdaad bijzonder vanuit meer dan een oogpunt. Hijzelf gebruikt begrippen als ‘les sons-couleurs’ of ‘la musique en vitrail’. Bovendien neemt het geloof in zijn oeuvre een beslissende plaats in. Kunt u ons wat meer ver-tellen over deze twee fundamentele aspecten?Het geloof is inderdaad essentieel! Maar het is belangrijk het te kunnen vertalen in realistische emoties. We vinden dit sacrale element ook terug in Jenůfa, de opera die ik momenteel dirigeer. Er worden fundamentele waarden in aangehaald, zoals waarheid en schoonheid, maar ook de afgunst, die

op het voorplan wordt geplaatst om haar beter te kunnen veroordelen. De religieuze dimensie die in dit werk aanwezig is, overstijgt in zekere zin deze waarden. Ik ben er van overtuigd dat je de muziek van Messi-aen kunt smaken, dat je jezelf erin kunt herken-nen, zonder noodzake-lijkerwijze zelf gelovig te zijn. Ook de natuur is er zeer sterk in aan-wezig: het zingen van de vogels, de kleuren die geassocieerd wor-den met de klanken… Je denkt daarbij aan een fel oranje, aan de zonsondergang, aan het licht dat door de glas-in-loodramen schijnt. Een mystiek geïnspi-reerde muziek die toch in de aarde is veran-kerd… Zoals die hele zoektocht van de com-ponist met betrekking tot het gezang van de

vogels. Wat zou u willen zeggen aan de toehoorders die dit werk voor het eerst beluisteren?De bezetting en de orkestratie kunnen verbazing wekken. We bevinden ons in het midden van de twintigste eeuw, met een strijkersensemble, een piano, ondes-Martenot en een vrouwenkoor. Het werk is opgebouwd uit drie delen: God aanwezig in ons, God aanwezig in zichzelf en God aanwezig in alle dingen. Dit kan op verschillende niveaus begrepen worden; zo zou je God kunnen vertalen

door wat ons het meeste dierbaar is. Ik denk aan een zin uit de tekst die Messiaen zelf schreef:“Dit ja dat zingt als een echo van licht”… Die woorden passen zo wonderwel bij die muziek!

Een muziek tussen hemel en aarde…Inderdaad!

Een werk dat tijdens de Tweede Wereldoorlog werd gecomponeerd. Een bevrijdingsmuziek?Ja, dat denk ik ook. Ik voel het zo aan. Met grote muzikale vrijheid behandelt de componist een reli-gieus onderwerp. Het is een echte boodschap van hoop!

Met Strauss wisselt de sfeer. Vooreerst brengt u diens jeugdwerk Burleske en vervolgens de Rosenkavalier­suite die dateert uit dezelfde periode als Les Trois Petites Liturgies de la Présence Divine. Tussen beide werken van Strauss ligt meer dan een halve eeuw… Vanwaar die keuze?Allereerst, zoals ik al zei, omdat die werken het vol-gens mij verdienen om vaker uitgevoerd te worden, vooral dan Burleske. Ik hou van de jonge Strauss; hij was zowat twintig toen hij dit werk componeerde. Der Rosenkavalier is wat anders, maar het is meer

PRÉSENCE DIVINE PRÉSENCE DIVINE

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LA MONNAIE54

Concert ¦ ConcertLA PRÉSENCE DIVINEOlivier Messiaen, Richard Strauss

Production ¦ Productie La Monnaie ¦ De Munt

16 & 17 avril ¦ april 2014 20:15 Flagey

19 avril ¦ april 2014 20:30Festival de Pâques d’Aix-en-Provence, Grand Théâtre de Provence

Direction musicale ¦ Muzikale leiding Ludovic MorlotDirection Chœur de jeunes ¦ Leiding Jeugdkoor – La Choraline Benoît Giaux

Piano Bertrand Chamayou

Orchestre symphonique de la Monnaie ¦ Symfonieorkest van de MuntChœur de jeunes de la Monnaie ¦ Jeugdkoor van de Munt La Choraline

Programme ¦ Programma Olivier MessiaenTrois Petites Liturgies de la Présence Divine (1943-1944)

Richard StraussBurleske in d-moll für Klavier und Orchester (1885-1886) Suite aus“Der Rosenkavalier” (1945)

Introductions par Fabienne Flamand ¦ Inleidingen door Frederic Delmotte

Tickets ¦ Tickets 39 € – 30 € – 25 € – 12 €1 entrée -18 ans offerte pour une place achetée ¦ 1 gratis ticket voor een -18 jarige per gekocht ticket

www.lamonnaie.be ¦ www.demunt.be – +32 (0)2 229 12 11

pièce. Le Chevalier à la Rose est un peu différent, mais c’est plus précisément la Suite qui nous inté-resse ici ! J’aime programmer de façon contrastée, en présentant des pièces qui ont un lien thématique subtil qui n’apparaît peut-être pas à la lecture du programme, mais bien à son écoute.Il est vrai que faire suivre les Liturgies par Burleske, c’est presque faire un pied-de-nez ! Enfin, avec la Suite du Chevalier à la Rose, on termine le concert dans une atmosphère plus divertissante.

Cette œuvre, Burleske, est d’une très grande com-plexité technique pour le pianiste. Comment se passe votre collaboration avec Bertrand Chamayou ?Il est magnifique ! J’ai déjà eu l’occasion de jouer du Messiaen avec lui : les Oiseaux exotiques, lors d’un concert à Francfort. Nous y avions également présenté un concerto de Stravinsky. C’est un réper-toire dans lequel Chamayou est vraiment virtuose. Burleske requiert cette maîtrise. Initialement, cette œuvre avait été destinée au pianiste Hans von Bülow, qui avait refusé de la travailler, l’estimant trop com-plexe, injouable…Cela nous montre à quel point la technique pianis-tique a évolué en un siècle : aujourd’hui, il n’est pas rare de rencontrer des interprètes à peine trente-naires capables d’exceller dans ce type d’œuvres.

Vous connaissez de mieux en mieux l’Orchestre de la Monnaie. Comment progresse votre collaboration avec les musiciens ?Cela ne fait qu’un an que je travaille avec l’orchestre; cette relation est encore très neuve. On ne peut pré-tendre avoir une réelle influence sur un ensemble de cette qualité qu’après quatre ou cinq ans de travail commun. Mais après un an, j’ai une meilleure idée du répertoire dans lequel je souhaite me lancer avec l’orchestre. Il m’apparaît également fondamental, pour la cohésion humaine et artistique du groupe, que nous puissions nous produire en dehors de notre maison; ce sera le cas au Festival de Pâques d’Aix-en-Provence. C’est une opportunité extraordinaire !

Comment avez-vous abordé le travail vocal dans Les Trois Petites Liturgies ?Au début, j’avais imaginé une collaboration entre le chœur de femmes de la Monnaie et La Choraline, le chœur de jeunes. Mais progressivement, je me suis dit que le mélange des voix n’était peut-être pas approprié. Je voulais un son très pur, uniforme; je recherchais une sorte de naïveté dans la voix. Avec le chef des chœurs, Martino Faggiani, et le chef de La Choraline, Benoît Giaux, nous nous sommes entendus sur l’idée que le projet gagnerait en beauté

bepaald de Suite die hier onze aandacht opeist. Ik hou van een contrastrijke programmering, het presenteren van twee werken die een subtiele the-matische band hebben die misschien niet meteen duidelijk wordt bij het lezen van het programma maar wel bij het beluisteren van de uitvoering.Maar het klopt dat de Liturgies laten volgen door Burleske kan overkomen alsof ik er de draak mee steek! Met de Rosenkavaliersuite eindigt het concert in een meer ontspannende sfeer.

Dit werk, Burleske, is technisch zeer complex voor de pianist. Hoe verloopt uw samenwerking met Bertrand Chamayou?Die is schitterend! Ik had reeds de kans om Mes-siaen met hem uit te voeren, namelijk Les Oiseaux exotiques, op een concert in Frankfurt. We brach-ten er toen ook een concerto van Stravinsky. Het is een repertoire waarin Chamayou echt virtuoos is. Burleske vergt dit meesterschap. Oorspronkelijk was dit werk geschreven voor de pianist Hans von Bülow, die er echter niet aan wou beginnen omdat hij het te ingewikkeld vond, onspeelbaar….Dit toont hoezeer de pianistieke techniek op een eeuw tijd is geëvolueerd: vandaag is het niet uit-zonderlijk om vertolkers van nog geen dertig jaar oud te ontmoeten die in dit soort werken kunnen uitblinken.

U leert het Muntorkest steeds beter kennen. Hoe evolueert uw samenwerking met de musici?Ik werk nog maar een jaar met hen, dus onze relatie is nog heel pril. Op een ensemble van dit kaliber kun je maar pretenderen een echte invloed te hebben na er vier of vijf jaar mee samengewerkt te hebben. Maar na een jaar heb ik toch al een beter idee van het repertoire waarop ik me met het orkest wil toeleg-gen. Het lijkt me overigens ook fundamenteel voor de menselijke en artistieke cohesie van de groep dat we buiten ons eigen huis zouden kunnen gaan optreden, wat het geval zal zijn op het Paasfestival van Aix-en-Provence. Dat is een echte buitenkans!

Hoe werkte u aan het vocale aspect van Les Trois Petites Liturgies?Aanvankelijk dacht ik aan een samenwerking tus-sen de vrouwen van het Muntkoor en La Choraline, het jeugdkoor. Maar dan bedacht ik me dat die mix van stemmen wellicht niet geschikt was. Ik wou een zeer zuivere, eenvormige klank, ik zocht naar een naïviteit in de stemmen. Met de dirigent van het Muntkoor, Martino Faggiani, en de dirigent van La Choraline, Benoît Giaux, kwamen we tot de slotsom dat het project nog mooier zou worden als we dat

si on arrivait à atteindre cette spécificité vocale. C’est pourquoi nous avons décidé de présenter cette œuvre uniquement avec La Choraline.C’est un réel défi ?Tout à fait ! Lorsqu’on envisage de jouer ces Liturgies avec des voix de jeunes filles, une des grandes diffi-cultés se situe au niveau de la tessiture. L’écriture de Messiaen est très exigeante, elle demande une réelle endurance. Il a composé pour une tessiture assez haute : les interprètes doivent souvent atteindre le la aigu, ce qui est très fatigant pour des jeunes filles. C’est aussi pour cette raison qu’initialement, j’avais envisagé de renforcer l’effectif avec des voix de femmes.

C’est aussi important de pouvoir jouer ce concert plus d’une fois ?C’est évident ! Nous avons la chance de jouer deux fois à Bruxelles avant de nous déplacer à Aix. Il est toujours plus satisfaisant de pouvoir faire grandir une interprétation au cours de plusieurs perfor-mances. En ce sens, la Suite du Chevalier à la Rose est aussi un bon choix, car non seulement cette œuvre est attrayante en soi, mais l’orchestre a déjà eu l’occasion de jouer l’opéra; ainsi, les musiciens ont une compréhension de l’ouvrage dans son ensemble, dans sa globalité.

Propos recueillis par Fabienne Flamand

DE MUNT 55PRÉSENCE DIVINE PRÉSENCE DIVINE

specifieke vocale aspect konden bereiken. Daarom besloten we dit werk enkel met La Choraline te brengen.

Dat is toch een grote uitdaging?Zeer zeker! Wanneer men zich voorneemt om deze Liturgies met meisjes uit te voeren, ligt een van de grootste moeilijkheden op het vlak van de tessituur. De schriftuur van Messiaen is zeer veeleisend, ze vergt een grote volharding. Hij schreef voor een zeer hoge tessituur, de vertolkers moeten vaak een hoge la zingen, wat voor jonge meisjes zeer vermoeiend is. Ook daarom dacht ik er eerst aan om hen te versterken met vrouwenstemmen.

Het is ook belangrijk dit concert meermaals uit te voeren?Uiteraard! We hebben het geluk het twee maal in Brussel te kunnen spelen alvorens we naar Aix trek-ken. Het geeft altijd meer voldoening om een inter-pretatie te kunnen laten groeien tijdens meerdere uitvoeringen. In die zin is ook de Rosenkavaliers-uite een goede keuze, want het werk is niet enkel aantrekkelijk op zich, maar het orkest heeft ook al de opera gespeeld; zo hebben de musici reeds een begrip van het werk in zijn geheel, een totaalbeeld.

Opgetekend door Fabienne Flamand

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DE MUNTLA MONNAIE56 57

DR / GR

Film & Concert

RAPSODIA SATANICA

12 Mars / Maart 2014

RAPSODIA SATANICA

Uw parcours tussen muziek en exacte wetenschappen is veeleer ongebruikelijk. Kunt u ons uitleggen hoe deze disciplines elkaar kunnen beïnvloeden? Van opleiding heb ik echt het profiel van een weten-schapper aangezien ik theoretische fysica studeerde aan de universiteit van Genève en nadien een docto-raatsonderzoek startte. Tegelijk studeerde ik muziek en behaalde ik mijn diploma klarinet in Genève en Parijs, waarna ik me al snel begon te interesseren in orkestdirectie. Omdat ik mijn vrouw al vroeg leerde kennen en snel een gezin stichtte (met 4 kinderen), koos ik ervoor om les te gaan geven: natuurkunde, wiskunde en muziek! Later stopte ik met lesgeven om me volledig te kunnen wijden aan orkestdirectie. Ik had helemaal niet gepland om dirigent te worden, het is er louter uit passie van gekomen. De studie van de natuurkunde heeft mijn manier van denken en analyseren beïnvloed. Er zijn vele parallellen tussen het wetenschappelijke en het muzikale denken, in het bijzonder inzake orkestdirectie waarbij analytisch denken onontbeerlijk is. Je krijgt een partituur van 1300 bladzijden voorgeschoteld die is samengesteld uit miljoenen tekens en die moet je ’eenvoudigweg’ assimileren om iets gevoelsmatigs te brengen. Klank fascineert me, het is een verrassende wereld. En van het stuk van Mascagni kan ik wat dat betreft smullen.

U legt zich vandaag volledig toe op uw werk als diri-gent. Wat zijn uw favoriete werkterreinen?Aangezien ik nagenoeg tien jaar lang heb lesgegeven,

Philippe Béran mène une carrière qui l’éloigne des sentiers battus. Dési-reux de transmettre sa passion pour la musique à la nouvelle génération, le chef genevois mise sur l’enthousiasme : le sien, qu’il communique aus-sitôt au public. Grand connaisseur de l’univers des films muets, le maes-tro dirigera pour la première fois l’Orchestre symphonique de la Mon-naie dans l’œuvre que Pietro Mascagni a composée pour le film Rapsodia satanica (1915) de Nino Oxilia. Un événement certainement hors du com-mun qui trouve pourtant parfaitement sa place dans une salle d’opéra ! De carrière van Philippe Béran volgt niet de platgetreden paden. De Geneefse dirigent streeft ernaar zijn passie voor muziek door te geven aan een nieuw gene-ratie en zet daarom volop in op enthousiasme, dat hij onmiddellijk weet over te brengen op het publiek. Als eminent kenner van de wereld van de stomme film dirigeert hij nu voor het eerst het Symfonieorkest van de Munt in muziek die Pietro Mascagni componeerde voor de film Rapsodia satanica van Nino Oxilia uit 1915. Een ongewoon gebeuren dat nochtans perfect zijn plaats vindt in een operatheater! Votre parcours entre musique et sciences exactes est plutôt atypique. Pouvez-vous expliquer le jeu d’in-fluences que ces disciplines peuvent exercer entre elles ? De formation, j’ai un vrai profil de scientifique puisque j’ai étudié la physique théorique à l’Université de Genève et que j’ai ensuite commencé une thèse de doc-torat. En parallèle, j’ai suivi des études de musique et obtenu un prix de clarinette à Genève et à Paris, et puis je me suis très vite intéressé à la direction d’orchestre. Ayant rencontré ma femme assez jeune et rapidement fondé une famille (4 enfants), j’ai choisi d’enseigner la physique, les mathématiques et la musique ! Après, j’ai arrêté l’enseignement pour me consacrer exclusi-vement à la direction d’orchestre. Au départ, je n’avais pas du tout décidé d’être chef d’orchestre, c’est venu par pure passion. L’étude de la physique a influencé mon mode de pensée et d’analyse. On peut établir de nombreux parallélismes entre la pensée scientifique et la pensée musicale. Et en particulier pour la direction d’orchestre, qui nécessite une réflexion analytique. On vous donne une partition de 1300 pages, constituée de millions de signes, et vous devez « tout simplement» les assimiler pour produire quelque chose de sensible. Le son me fascine, c’est un monde inouï. Et dans la pièce de Mascagni, je me régale.

Actuellement, vous vous consacrez entièrement au travail de chef d’orchestre. Quels sont vos domaines de prédilection ?

PHILIPPE BÉRAN

RAPSODIA SATANICA

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DE MUNTLA MONNAIE58 59

Philippe Béran a suivi une double formation, scientifique et musicale. Son Premier prix du Conservatoire de Genève et du Conservatoire National de Paris, a lancé sa carrière internationale. Désireux de faire découvrir le plaisir de la musique au jeune public et aux familles, il a développé un

nouveau type de concerts qu’il commente et dirige simultanément. Pendant dix ans, il a été responsable de l’action pédagogique de l’Orchestre de la Suisse romande et de l’Orchestre de Chambre de Lausanne. Il est très régulièrement invité par le Grand-Théâtre de Genève et l’Opéra de Lausanne, et est chef associé de l’Opéra de Bordeaux de 1997 à 2000. Il se pas-sionne également pour le ballet et a travaillé avec le Ballet National de Paris, le New York City Ballet, le Ballet Royal de Suède et l’Opéra National de Finlande. Philippe Béran enseigne la direction d’orchestre à la Haute École de Musique de Lausanne depuis 2009.Philippe Béran heeft een dubbele opleiding als weten-schapper en als musicus. Sinds hij een Eerste Prijs behaalde aan de Conservatoria te Genève en Parijs is hij internationaal een gevraagd dirigent. Om jon-geren en families opnieuw muziek te laten ontdekken bedacht hij een nieuw type concerten die hij commen-tarieert en simultaan dirigeert. Gedurende tien jaar was hij verantwoordelijk voor de pedagogische afde-ling van het Orchestre de la Suisse romande en van het Orchestre de Chambre de Lausanne. Van 1997 tot 2000 dirigeerde hij in de Opéra de Bordeaux en is regelmatig te gast in het Grand-Théâtre de Genève en de Opéra de Lausanne. Ook het ballet ligt hem na aan het hart ligt en hij werkte samen met het Ballet National de Paris, het New York City Ballet, het Koninklijk Ballet van Zweden en de Nationale opera van Finland. Philippe Béran doceert orkestdirectie aan de Haute Ecole de Musique de Lausanne sinds 2009.

Ayant enseigné pendant près de dix ans, j’exploite souvent cette expérience dans ce que je fais : musique symphonique, opéra, ballet, ciné-concerts… J’adore le ballet et en dirige dans le monde entier. Je donne aussi beaucoup de concerts à l’intention des enfants et des familles, concerts que je commente et pour lesquels j’adapte bien sûr le programme et le discours. Dans le même ordre d’idées, je dirige souvent des opéras pour enfants. C’est une autre de mes spécialités, en particulier au Grand Théâtre de Genève. Là aussi, la formule courte et la recherche de la forme juste quand on s’adresse à un public non initié me passionnent. Enfin, la dernière chose qui me plaît énormé-ment, c’est diriger les ciné-concerts. J’ai une grande expérience dans la synchronisation des films avec la musique et j’aime beaucoup la pré-cision. Ce doit être mon côté suisse ! Il faut avoir une horloge interne pour se lancer dans ce genre de défi !

Auteur d’une quinzaine d’opéras, Pietro Masca-gni est surtout connu pour son célèbre opéra de jeunesse Cavalle­ria Rusticana. En quoi Rapsodia Satanica dif-fère de l’ensemble de ses œuvres ? Rapsodia Satanica est une œuvre fascinante parce que Mascagni est peut-être, dans toute l’histoire de la musique, le seul grand compositeur d’opéra qui ait été approché pour composer de la musique de film. Camille Saint-Saëns écrit en 1908 la première musique originale de film pour L’ Assassinat du duc de Guise. Avec Mascagni, en 1915, on en est encore aux premiers balbutiements de ce genre. Or la partition de Mascagni s’adresse à

un orchestre gigantesque (bois par quatre, tous les cuivres par quatre…) Se pose d’ailleurs la question de savoir quelles salles, hormis les salles d’opéra, pouvaient accueillir un tel orchestre devant un écran de cinéma. Rapsodia Satanica est un projet fou. En acceptant de relever le défi, Mascagni témoigne d’un très bel esprit d’ouverture.

Comment compose-t-on de la musique de film ? En quoi la musique lyrique de Mascagni diffère-t-elle de celle qu’il compose pour le cinéma ?Nino Oxilia, le réalisateur, a montré à Mascagni toutes les scènes du film au fur et à mesure du montage. Notre compositeur les a toutes chronométrées et mémorisées (il n’y avait pas de DVD à l’époque !) Par-tant de ces données, il s’est mis à composer. Le film comprend quatre grands interludes de musique de danse : une gavotte au début, ensuite un grand sche-rzo pour la scène dans le parc, viennent ensuite une polonaise pour le bal et un menuet. Le reste est du récitatif accompagné, comme dans les grands opéras italiens du début du XXe siècle. Puccini n’est pas loin. On peut également reconnaître un tas de leitmotive, entre autres pour le personnage de Méphistophélès. En fait, il s’agit d’un opéra instrumental. La partition est celle d’un grand compositeur lyrique, c’est fouillé, c’est de la grande musique ! C’est aussi très étonnant. De tous les films que j’ai vus – j’en ai tout de même vu des quantités –, c’est à ma connaissance le seul film où le compositeur fasse chanter ses acteurs comme dans un véritable opéra. Il n’y a donc pas de réelle différence entre les opéras de Mascagni et la musique qu’il compose pour Rapsodia Satanica. Si ce n’est que son principal souci était évidemment le timing imposé par les différentes scènes.

L’accompagnement d’un film muet n’est pas un projet commun pour l’Orchestre symphonique de la Mon-naie. Pouvez-vous décrire le rôle de l’orchestre ? C’est un grand honneur pour moi que de diriger cet orchestre dans de telles circonstances. Pour com-prendre son rôle, il faudrait d’abord envisager les deux expériences séparément. Si vous regardez un film bien monté, c’est déjà génial. Si vous écoutez en live une musique bien faite, c’est aussi génial. Mais quand musique et images sont en phase, vous assis-tez à un phénomène physique exceptionnel, appelé « résonance», qui correspond à une surmultiplica-tion faramineuse de l’émotion. Si vous regardez les films de Charlie Chaplin pour lesquels il a lui-même écrit la musique, vous passez du rire aux larmes parce que la musique agit comme un résonateur absolu de toute l’émotion contenue dans le film. Et dans Rap-sodia Satanica, si l’on suit la volonté de Mascagni, la

gebruik ik die ervaring in wat ik nu doe: symfonische muziek, opera, ballet, filmconcerten… Ik hou erg veel van ballet en dirigeer dit wereldwijd. Ik verzorg ook vele concerten voor kinderen en gezinnen, concerten die ik zelf op aangepaste wijze becommentarieer en waar ik uiteraard specifieke programma’s voor samen-

stel. In dezelfde lijn dirigeer ik vaak opera’s voor kinderen, nog een specialisme van mij, dat ik vooral in het Grand Théâtre de Genève breng. Ook daarin boeit me de beknoptheid en de zoektocht naar de juiste formule om zich te rich-ten tot een publiek dat niet uit kenners bestaat. Wat me tenslotte ook enorm bevalt zijn film-concerten. Ik heb intus-sen al een grote ervaring met het synchroniseren van films met muziek en ik hou erg van die nauw-gezetheid. Dat is wellicht omdat ik Zwitser ben: je moet een inwendige klok hebben om dit soort uit-dagingen aan te durven!

Pietro Mascagni schreef een vijftiental opera’s maar staat vooral bekend om Cavalleria Rusticana, zijn beroemde opera uit zijn vroege jaren als componist. In wat ver-schilt Rapsodia Satanica van het geheel van zijn œuvre? Rapsodia Satanica is een fascinerend werk omdat Mascagni wellicht in de gehele geschiedenis van de muziek de enige grote operacomponist is die gevraagd werd om film-

muziek te componeren. Camille Saint-Saëns schreef in 1908 de eerste originele filmmuziek voor L’Assassinat du duc de Guise. Met Mascagni, in 1915, bevinden we ons nog bij de eerste pogingen in het genre. Mascagni’s partituur vergt een gigantisch orkest (houtblazers per vier, alle koperblazers per vier…). Meteen stelt zich de

vraag welke zalen, behalve operatheaters, zo’n orkest voor een filmscherm konden plaatsen. Rapsodia Sata-nica is een waanzinnig project. Door deze uitdaging aan te gaan getuigde Mascagni van een bijzonder grote openheid van geest.

Hoe wordt filmmuziek gecomponeerd? Waarin ver-schilt de operamuziek van Mascagni van zijn film-muziek? Nino Oxilia, de cineast, toonde Mascagni de scènes naarmate de montage vorderde. Onze componist chro-nometreerde ze en leerde ze uit het hoofd (er bestonden toen nog geen dvd’s). Met dat materiaal begon hij te componeren. De film telt vier grote interludia met dansmuziek: een gavotte, vervolgens een groot scherzo voor de scène in het park, dan een polonaise voor het bal en een menuet. De rest is begeleid recitatief, zoals bij de grote Italiaanse opera’s uit het begin van de twintigste eeuw. Puccini is niet veraf. Ook herken-nen we een aantal leidmotieven, onder meer voor het personage Mefistofeles. In feite gaat het om een instru-mentale opera. De partituur is die van een grote lyri-sche componist, ze is doorwrocht. Het is echt grootse muziek. En ook zeer verrassende. Van alle films die ik gezien heb – en dat zijn er best wel wat – is het bij mijn weten de enige waarin de componist zijn acteurs laat zingen als in een echte opera. Er is dus niet echt een verschil tussen de opera’s van Mascagni en de muziek die hij componeert voor Rapsodia Satanica. Tenzij dan dat hier zijn belangrijkste bekommernis uiteraard de timing was die hem door de verschillende scènes werd opgelegd.

Voor het Symfonieorkest van de Munt is de begeleiding van een stomme film geen gewone opdracht. Kunt u de rol van het orkest beschrijven? Voor mij is het een grote eer om het Muntorkest in zulke omstandigheden te mogen dirigeren. Om de rol van het orkest te begrijpen moeten de twee erva-ringen eerst afzonderlijk bekeken worden. Als je naar een goed gemonteerde film kijkt, is dit op zich reeds fantastisch. Als je live goed geschreven muziek beluis-tert, is dit ook fantastisch. Maar als die muziek en die beelden op elkaar afgestemd zijn, dan beleef je een uitzonderlijk fysisch fenomeen dat we ’resonantie’ noemen, wat overeenstemt met een sterke overdrive van de emoties. Als je de films van Charlie Chaplin bekijkt waarvoor hij zelf de muziek componeerde, ga je van lachen over in wenen omdat de muziek fungeert als een absolute resonator van elke emotie die in die film vervat zit. En in Rapsodia Satanica is, als men de wens van Mascagni volgt, de muziek emotioneel zoveel krachtiger omdat ze gedragen wordt door een zeer, zeer groot orkest.

RAPSODIA SATANICA RAPSODIA SATANICA

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DE MUNTLA MONNAIE60 61

Récital ¦ RecitalDMITRI HVOROSTOVSKY The Russian Soul

Productie ¦ Production La Monnaie ¦ De MuntCoprésentation ¦ Copresentatie Bozar Music

3 mars ¦ maart 2014 20:00La Monnaie ¦ De Munt

Baritono Dmitri HvorostovskyPiano Ivari Ilja

Programme ¦ Programma

Mélodies de ¦ Liederen van Pyotr Il’yich Tchaikovsky, Nikolay Medtner, Franz Liszt, Sergey Rachmaninov

Tickets ¦ Tickets 39 € – 30 € – 25 € – 12 €

www.lamonnaie.be ¦ www.demunt.be – +32 (0)2 229 12 11

Projection avec accompagnement live ¦ Projectie met live-muziekRAPSODIA SATANICANino Oxilia & Pietro Mascagni

Production ¦ Productie La Monnaie ¦ De Munt & CINEMATEKEn collaboration avec ¦ In samenwerking met Cineteca Bologna

12 mars ¦ maart 2014 20:00 La Monnaie ¦ De Munt

Film Nino Oxilia Musique ¦ Muziek Pietro Mascagni Direction musicale ¦ Muzikale leiding Philippe Béran

Orchestre symphonique de la Monnaie ¦ Symfonieorkest van de Munt

Introductions par Benoît van Langenhove ¦ Inleidingen door Gert Haelterman

Tickets ¦ Tickets 39 € – 30 € – 25 € – 12 €1 entrée -18 ans offerte pour une place achetée ¦ 1 gratis ticket voor een -18 jarige per gekocht ticket

www.lamonnaie.be ¦ www.demunt.be – +32 (0)2 229 12 11

3 Mars / Maart 2014

Récital / Recital

THE RUSSIAN SOUL

DMITRI HVOROSTOVSKY

musique est d’autant plus puissante émotionnellement qu’elle est portée par un très très gros orchestre.

Pouvez-vous expliquer comment on prépare ce genre de concert ?Si le principe de préparation est simple, la réalisa-tion est beaucoup plus compliquée ! Pour un chef, la musique de film représente trois fois plus de tra-vail que pour un concert symphonique normal. Il y a d’abord la préparation musicale proprement dite, comme dans n’importe quel programme sympho-nique, puis l’étude minutieuse du film, scène par scène, plan par plan, et enfin le processus de syn-chronisation entre les deux. Il faut donc maîtriser parfaitement tous les tempi et points de repères fon-damentaux du film pour la synchronisation avec les images. La préparation personnelle est déterminante. En effet, le travail de répétition étant toujours assez court, vous devez déjà être à 99,9% de réussite lors de la première synchronisation avec l’orchestre. Vous n’avez tout simplement pas droit à l’erreur. Pas simple mais… très excitant !

Propos recueillis par Sophie Briard

Kunt u uitleggen hoe u zich op zo’n concert voorbe-reidt?Al is het principe van de voorbereiding heel eenvou-dig, de uitwerking is des te ingewikkelder! Voor een dirigent vergt de uitvoering van filmmuziek drie keer meer werk dan voor een doorsnee symfonisch concert. Er is vooreerst de eigenlijke muzikale voorbereiding, zoals voor eender welk symfonisch programma, ver-volgens is er de grondige studie van de film, scène na scène, sequentie na sequentie, en dan is er de syn-chronisatie tussen beide. Je moet dus alle tempi en alle belangrijke ijkpunten van de film perfect onder de knie hebben om de synchronisatie met de beelden te kunnen realiseren. De persoonlijke voorbereiding is dus doorslaggevend. Aangezien de repetitietijden steeds vrij kort zijn, moet je dus al 99,9% van het werk afgerond hebben bij de eerste synchronisatie met het orkest. Je kunt je simpelweg geen fouten veroorloven. Niet eenvoudig dus, maar wel zeer opwindend! Opgetekend door Sophie Briard

© Pavel Antonov

RAPSODIA SATANICA

MEET THE ARTIST – PHILIPPE BÉRAN – 12.3.2014 21:15`

À l’issue de ce concert exceptionnel, ne manquez pas le Meet the Artist avec le chef d’orchestre suisse Philippe Béran, qui parlera de la fabuleuse musique que le grand compositeur d’opéra Pietro Mascagni, composa pour Rapsodia satanica, mais aussi des nombreux projets qui jalonnent son parcours passioné.Na het concert vertelt de Zwitserse dirigent Philippe Béran tijdens deze Meet the Artist over de prachtige muziek die de operacomponist Pietro Mascagni componeerde voor de film Rapsodia satanica maar ook over de diverse, fascinerende projecten die zijn parcours sieren.

Grand Foyer ¦ Grote FoyerGratuit ¦ GratisEn collaboration avec ¦ In samenwerking met CINEMATEK

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DE MUNTLA MONNAIE62 63

Opéra en concert ¦ Concertante operaLES FÊTES DE L’HYMEN ET DE L’AMOURJean-Philippe Rameau

Production ¦ Productie Bozar MusicCoprésentation ¦ Copresentatie La Monnaie ¦ De Munt

19 février ¦ februari 2014 20:00Bozar

Direction musicale ¦ Muzikale leiding Hervé Niquet

Orthésie / Orie Sonya Yoncheva L’Amour / Memphis Caroline SampsonL’Hymen / Une Égyptienne Chantal Santon

Mirrine Jennifer BorghiOsiris / Aruéris Reinoud Van Mechelen Un Plaisir / Agéris / Un Berger égyptien Mathias VidalCanope Tassis Christoyannis Le Grand-Prêtre / Un Égyptien Alain Buet

Le Concert Spirituel

Tickets ¦ Tickets 64 € – 48 € – 38 € – 16 €

www.bozar.be – [email protected] – +32 (0)2 507 82 00

19 Févr / Feb 2014

LES FÊTES DE L’HYMEN ET DE L’AMOUR

Opéra en concert / Concertante opera

Concert ¦ ConcertLA RESURREZIONEGeorge Frideric Handel

Production ¦ Productie Bozar Music & Festival van Vlaanderen / KlarafestivalCoprésentation ¦ Copresentatie La Monnaie ¦ De Munt

29 mars ¦ maart 2014 20:00Bozar

Direction musicale ¦ Muzikale leiding René Jacobs

Soprano Sophie KarthäuserSoprano Sunhae Im

Tenore Jeremy OvendenBaritono Johannes Weisser

Le Cercle de l’Harmonie

Programme ¦ Programma George Frideric Handel Oratorio per la Resurrezione di Nostro Signor Gesù Cristo, HWV.47 (1708)

Tickets ¦ Tickets 74 € – 54 € – 34 € – 16 €

www.bozar.be – [email protected] – +32 (0)2 507 82 00

29 Mars / Maart 2014

LA RESURREZIONE

Concert / Concert

LES FÊTES DE L’HYMEN ET DE L’AMOUR LA RESURREZIONE

© Eric Manas © Marco Borggreve

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DE MUNTLA MONNAIE66 67

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14 – 18 Févr / Feb 2014

4D 4DDE MUNTLA MONNAIE66 67

SINDBADSINDBAD SINDBAD

Community Opera

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DE MUNTLA MONNAIE68 69

Dans les contes des Mille et Une Nuits, les sept voyages de Sindbad le Marin commencent à Bagdad. Com-ment a démarré l’aventure de votre Sindbad ?Dans le précédent « community opera» que j’ai réa-lisé pour la Monnaie, The Brussels Requiem, j’ai pris comme point de départ la structure musicale du requiem. Dans Sindbad, c’est la narration qui m’a servi de fil conducteur. Je me suis plongé dans les contes des Mille et Une Nuits. J’ai beaucoup lu – de la poésie farsi du XIIIe siècle aux Cantiques spirituels de Saint Jean de la Croix. Mais pour composer un opéra, une démarche intellectuelle ne suffit pas – j’étais dans une impasse ! Il s’est ensuite produit quelque chose de magique. Alors que j’écoutais la radio en conduisant ma voiture, je suis tombé sur un documentaire radiophonique de la BBC à propos de l’attaque chimique de mars 1988 contre la population kurde à Halabja, au nord-est de Bagdad. Le corres-pondant britannique, John Simpson, était en train d’interviewer un homme qui avait perdu toute sa famille dans ce violent massacre. Ce pauvre homme avait chargé dans sa camionnette les dépouilles de ses proches et de ses amis afin de leur donner une sépulture décente. « Il faudra un siècle pour guérir cette blessure», a-t-il déclaré dans l’interview. Pro-fondément ému par ce récit, j’ai arrêté ma voiture sur le bord de la route pour l’écouter jusqu’au bout. Je me suis immédiatement senti attiré par cet homme – une figure contemporaine de Sindbad – qui se

In de verhalen van Duizend­en­één­nacht starten de zeven reizen van Sindbad de Zeeman vanuit Bagdad. Hoe begon uw reis naar Sindbad ?In mijn vorige“community opera” voor de Munt, The Brussels Requiem, was de structuur van de compositie mijn startpunt. In Sindbad toonden de verhalen zelf de weg. Ik deed heel wat opzoekingswerk omtrent deze verhalen. Ik las veel, van de dertiende-eeuwse Farsi-poëzie tot de Cántico espiritual van San Juan de la Cruz. Maar om een opera te componeren heb je meer nodig dan enkel een intellectuele insteek - ik zat strop! En toen geschiedde het wonder: bij het autorijden luisterde ik naar de radio en hoorde ik een radiodocumentaire van de BBC over de aanval met chemische wapens op de Koerden in Halabja, ten noordoosten van Bagdad, in maart 1988. De Britse correspondent John Simpson interviewde een man die bij die brutale aanval zijn hele familie was ver-loren. Die arme man vulde zijn bestelwagen met de lijken van familieleden en vrienden om hen een waardige begrafenis te kunnen bezorgen.“Het zal honderd jaar vergen om deze pijn te boven te komen”, zo zei hij. Diep ontroerd door dit verhaal moest ik de auto aan de kant zetten om het helemaal tot het einde te kunnen beluisteren. Ik werd onmiddellijk door die man aangetrokken, alsof hij een hedendaagse Sindbad was - hij ondernam een lange, harde tocht en vond een weg doorheen de angst om zonder haat te kunnen spreken. Voor hem was het cruciaal dat

Pour faire chanter le monde entier – dans la tradition verdienne de l’opéra : comme expérience accessible à tous et partagée par tous –, le compositeur britannique Howard Moody revient à la Monnaie quatre ans après le succès de son Brussels Requiem. Intitulé Sindbad. A Journey through Living Flames, son dernier «  community opera » réunit 208 élèves issus d’écoles bruxelloises, des chanteurs confirmés, deux chœurs d’enfants et de jeunes de la Monnaie, l’Orchestre du Koninklijk Conservatorium Brussel et quatre musiciens de l’Orchestre de la Monnaie.Aansluitend op Verdi’s visie op opera als een voor ieder toegankelijke en gedeelde ervaring, wil de Britse componist Howard Moody de hele wereld aan het zingen krijgen. Vier jaar na zijn succesvolle Brussels Requiem is hij terug in de Munt voor zijn jongste “community opera”. Sindbad. A Journey through Living Flames verenigt 208 leerlingen uit verschillende Brusselse scholen, volwassen zangers, twee kinderkoren, het Jeugdkoor van de Munt, het Orkest van het Koninklijk Conservatorium Brussel en vier musici van het Symfonieorkest van de Munt.

HOWARD MOODY dit verhaal niet werd vergeten. Hij had het over de verantwoordelijkheid van de komende generaties. Ik ging naar huis en begon te componeren.

U maakte uw opera over deze man. Heeft u hem ooit gesproken?Nee, ik heb Aris Abib Akram nooit ontmoet, maar veel van de muziek in deze opera is mijn emotionele reactie op zijn verhaal, op zijn stem en zijn taal die mij vreemd is. Emoties vertaald in klanken - dit is

een universele taal. Ik was meteen in staat om die energie opnieuw op te roepen. Meer nog, ik begon Aris Abib Akram te zien als een weerspiegeling van het aloude personage She-herazade, de vertelster van de verhalen van Duizend-en-één-nacht die uit lijfsbehoud elke dag een verhaal moest vertellen. Het verhaal van Sindbad is een van haar verhalen. In beide gevallen is het vertellen van verhalen belangrijk om in leven te kunnen blijven. Ik hoop dat mijn opera, dat onze Sindbad Aris Abib Akram daar-bij zal kunnen helpen, opdat het verhaal van zijn familie niet in de vergetelheid zou raken.

In het oorspronkelijke verhaal heeft Shehera-zade het over twee Sind-bads – een rijke koop-man en een arme kruier die elkaar in Bagdad ontmoeten. Hoe ziet u de dualiteit van het per-sonage Sindbad?

Het is een metafoor voor de basisdualiteit van de menselijke natuur. Enerzijds zijn we als de nobele Sindbad de Koopman, die met zijn vrienden en familie geniet van een veilig en welgesteld leven; anderzijds is er Sindbad de Verkenner, een adrena-lineverslaafde die voortdurend uit is op gevaar en avontuur. Voor mij is deze dualiteit van het Sindbad-personage een mooie manier om te zeggen dat we

lance dans un long et éprouvant périple, se frayant un chemin à travers sa peur afin d’arriver à parler sans haine. Il était important à ses yeux que cette histoire ne tombe pas dans l’oubli. Il a également évoqué la responsabilité des générations futures. Je suis rentré chez moi et j’ai commencé à composer.

Vous avez dédié votre opéra à cet homme. Avez-vous eu l’occasion de lui parler ?Non, je n’ai jamais rencontré Aris Abib Akram, mais la musique de cet opéra exprime en grande partie la réaction émo-tionnelle qu’ont suscité en moi son histoire, sa voix et ses paroles qui m’étaient étrangères. Des émotions traduites en sons, un langage universel. J’ai immé-diatement été capable de me connecter à ce que j’avais ressenti. En outre, je voyais dans cet homme le reflet du per-sonnage ancien de Shé-hérazade, la conteuse des Mille et Une Nuits, qui devait narrer une histoire chaque soir afin de sauver sa vie. L’histoire de Sindbad est l’une d’entre elles. Dans les deux cas, le fait de raconter une his-toire revêt une impor-tance capitale en tant que forme de survie. J’espère que mon opéra, notre Sindbad, aidera Aris Abib Akram dans cette tâche, afin que l’histoire de sa famille ne soit pas oubliée.

Dans le récit original, Shéhérazade évoque deux Sindbad – un riche mar-chand et un pauvre porteur. Les deux hommes se rencontrent à Bagdad. Quel regard portez-vous sur la dualité du personnage de Sindbad ?C’est une métaphore de la dualité fondamentale de la nature humaine. Nous sommes à la fois Sindbad le noble marchand, qui mène une vie tranquille et confortable, entouré de sa famille et de ses amis, et

SINDBAD SINDBAD

Howard Moody a fait ses études au New College d’Oxford et à la Guildhall School of Music and Drama. Nombre de ses com-positions ont été commandées par divers orchestres, maisons d’opéra, festivals et forma-tions. Il s’associe régulière-ment à de nombreux musiciens et artistes éclectiques, comme

John Surman, Marianne Faithfull, Marc Almond, Abdullah Ibrahim, Ian McMillan, David Freeman, Terza Rima et Richard Chew. À la basse continue, il accompagne les English Baroque Soloists, en étroite collaboration avec Sir John Eliot Gardiner. Howard Moody crée et dirige des concerts et projets innovants qui visent à faire tomber les barrières entre les diffé-rents styles de musique. Sa passion : rendre accessible toutes sortes de musiques, anciennes ou nouvelles.Howard Moody studeerde aan het New College te Oxford en aan de Guildhall School of Music and Drama. Veel van zijn composities waren opdrachten van orkesten, operahuizen, festivals en ensembles. Heel dikwijls asso-cieert hij zich met eclectische kunstenaars en musici zoals John Surman, Marianne Faithfull, Marc Almond, Abdullah Ibrahim, Ian McMillan, David Freeman, Terza Rima en Richard Chew. Maar evengoed begeleidt hij de English Baroque Soloists als basso continuo in nauwe samenwerking met Sir John Eliot Gardiner. Howard Moody creëerde en dirigeerde vernieuwende projec-ten en concerten waarbij hij tracht de grenzen tussen verschillende muziekstijlen te vervagen. Zijn passie is elke soort muziek, oude zowel als nieuwe, toegankelijk te maken.

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ons ten volle bewust moeten worden van het vol-ledige menselijke potentieel, dat we een evenwicht moeten vinden tussen de uitersten. Ik denk dat het aan de komende generaties is om ons te tonen hoe we die Achtste reis van Sindbad kunnen volbrengen. De jonge uitvoerders die in Sindbad zingen vormen de toekomst van deze stad - het is een reis naar de toekomst van Brussel die start vanuit de Munt. Met haar multiculturele samenleving doet Brussel me sterk denken aan de oeroude stad Bagdad uit het verhaal van Sindbad, waar verschillende culturen, talen en religies vreedzaam samenleefden.

Aanvallen met chemische wapens en een bestelwagen vol lijken... Zijn dit geen vreemde onderwerpen voor een operaproject met kinderen zowel op het podium als in het publiek?Het zijn precies de kinderen – de komende genera-ties – die de complexiteit van de werkelijkheid met al haar schaduwzijden moeten doorgronden. We mogen onze kinderen geen suikerzoete visie van het leven voorschotelen. We kennen deze beelden allemaal van uit de krant of van op televisie. Maar wanneer je dergelijke gebeurtenissen op het journaal bekijkt, creëert dit afstand en blijf je er alleen mee achter. In het muziektheater echter kun je dieper ingaan op die emoties, ze incorporeren en delen. Ik geloof in het herboren begrip van het publiek, van nieuw en bestaand publiek, waarbij verschillende leeftijds-groepen samenkomen. Het lezen van de originele verhalen van Sindbad bezorgt me een groot gevoel van tijdloos optimisme. Het is zeer betekenisvol dat Sindbad aan het einde niet sterft - hij blijft voort-leven als een archetype, als een herinnering dat we ons streven nooit mogen laten varen. In onze versie van Sindbad worden de leerlingen van de Brusselse school na een lange tocht uiteindelijk zelf Sindbad.

Sta me toe even advocaat van de duivel te spelen: beschouwt u uw werk aan Sindbad als het compo-neren van een opera of veeleer als een sociale actie? Wij zijn geobsedeerd door etiketjes, checklists en definities. Maar het publiek hunkert naar nieuwe vormen van expressie. Met community opera’s als Sindbad maken we een reis en creëren we een nieuwe kunstvorm zonder vooraf te weten waar we zullen uitkomen. De traditionele manier van opera componeren zou in dit geval te beperkend zijn. Iets nieuws aandurven, dat beschouw ik als mijn taak als componist. Het kan een ramp worden of een succes, niemand kan het voorspellen. Maar dat is precies wat me het meeste boeit aan dit project. Eén ding is alleszins zeker: kinderen doen altijd wat van hen ver-wacht wordt. Verwacht je bij de uitvoering artistieke

Sindbad l’explorateur, toujours en manque d’adré-naline et en quête de dangers et d’aventures. Pour moi, le dualisme présent dans le personnage de Sind-bad nous incite d’une belle manière à avoir une plus grande conscience de tout le potentiel humain et à chercher un équilibre entre les extrêmes. Et je crois qu’il revient aux générations futures de nous montrer comment accomplir ce « huitième voyage de Sind-bad ». Les jeunes chanteurs de Sindbad représentent l’avenir de cette cité – et un voyage dans le futur de Bruxelles commence ainsi à la Monnaie. Avec sa société multiculturelle, Bruxelles me fait beaucoup penser à la cité archétypique de Bagdad dans le conte de Sindbad, où différentes cultures, langues et reli-gions se côtoient dans la paix.

Des attaques à l’arme chimique et une camionnette remplie de cadavres : ce sont des sujets plutôt inha-bituels pour un projet d’opéra destiné à des enfants – présents à la fois sur scène et dans la salle –, vous ne trouvez pas ?Il faut que les enfants – les générations futures – comprennent la complexité de la réalité, avec toutes ses zones d’ombre ; on ne peut pas leur donner une vision édulcorée de la vie. Nous connaissons tous ces images terribles via la télévision et les journaux. Mais quand on regarde ces événements au journal télévisé, il en résulte une distance et on se retrouve seul avec tout cela. Par contre, dans le théâtre musical, on peut vraiment entrer dans les émotions, se les appro-prier et les partager. Je crois dans une conception du public tirée de la Renaissance – un public réunissant néophytes et habitués, mêlant les différentes classes d’âge. Ma lecture des histoires originales de Sind-bad m’a rendu profondément optimiste. Il est très significatif que Sindbad ne meure pas à la fin ; ce personnage continue à vivre en tant qu’archétype, nous rappelant qu’il ne faut jamais renoncer à nos quêtes. Dans notre version du conte, les élèves des écoles bruxelloises deviennent chacun – au terme d’un long périple – Sindbad lui-même.

Permettez-moi de me faire l’avocat du diable l’espace d’un instant : quand vous travaillez sur Sindbad, considérez-vous que vous composez un opéra ou que vous participez à un projet social ? Notre monde est obsédé par les étiquettes, les tableaux et les définitions. Mais en réalité, le public veut à tout prix entendre de nouvelles formes d’ex-pression. Avec des projets « community opera » comme Sindbad, on se met en route et on crée une nouvelle forme d’art sans savoir ce que cela donnera. Dans un cas pareil, il serait réducteur de recourir à une manière traditionnelle de composer de l’opéra.

uitmuntendheid, dan mag je er donder op zeggen dat ze die zullen leveren. De beste artistieke vertolkingen zijn steeds sociale projecten. Het gaat hem om de eenheid tussen de vertolkers en de toeschouwers op

het specifieke moment van de vertolking. Sind-bad is een compositie-opdracht van de Munt, een gereputeerd opera-huis; er zijn professio-nele zangers bij betrok-ken, een orkest en een kinderkoor, en het wordt geleid door een professioneel artistiek team. De mix van pro-fessionele en geoefende groepen met de wille-keurige schoolgroepen werkt zeer verfrissend. Dit soort voorstellingen is een sterke rechtvaar-diging voor het bestaan van de kunstvorm opera in onze hedendaagse maatschappij.

Hoe omschrijft u de impact van dit soort community opera’s?Ik herinner me een bij-zonder moment tijdens de uitvoeringen van The Brussels Requiem in de Munt. Op een van de eerste rijen zag ik een vrouw zitten, wellicht de moeder van jonge uitvoerders, in hoofd-doek, meezingend met het koor op het podium. Wellicht had ze de melo-die en de tekst opgepikt van haar kinderen die dit thuis zongen. Zonder dit soort projecten zou-den vele mensen nooit in aanraking komen met

opera. Ik heb een zeer eenvoudige visie op muziek: muziek moet gedeeld worden. Muziek heeft niet de beperkingen van de gesproken taal, het is een taal die over de hele wereld wordt begrepen. In die zin volg ik de werkwijze van Benjamin Britten: werken componeren en die allereerst uitvoeren in gemeen-

Oser prendre le risque d’innover, c’est ainsi que je considère ma responsabilité en tant que compositeur. Cela débouchera peut-être sur un fiasco ou un succès, personne ne peut anticiper cela. C’est aussi ce qui m’excite dans ce projet. Mais il y a une chose dont on peut être sûr: les enfants donneront tou-jours ce que l’on attend d’eux. Si on exige d’eux l’excellence dans leur prestation artistique, ils en seront capables. Les meilleurs spectacles artistiques sont toujours des projets sociaux. Il s’agit d’une commu-nion entre interprètes et spectateurs, réunis dans l’instant présent du spectacle. Sindbad est une commande de la Monnaie, une éminente maison d’opéra; ce pro-jet implique des chan-teurs chevronnés, un orchestre et un chœur d’enfants, et il est dirigé par une équipe artis-tique professionnelle. Ce mélange entre des groupes professionnels expérimentés et diffé-rents groupes scolaires est très stimulant. Ce genre de créations donne une justification à l’existence de la forme artistique qu’est l’opéra dans la société contem-poraine.

Comment définiriez-vous l’impact de ce gen r e« c om mu n i t y opera » ?Je me souviens d’un moment précis lors des représentations du Brussels Requiem à la Monnaie. Une femme était assise à l’un des premiers rangs, c’était sans doute la maman d’un des jeunes parti-cipants. Elle portait un hijab et chantait en même temps que le chœur sur scène. Elle a sans doute repris l’air et les paroles de la chanson parce que son enfant

SINDBAD SINDBAD

SINDBAD À Bagdad, une statue de Shéhérazade a survécu à un bombardement. Avec ses suivantes, Shéhérazade se met à chanter la puissance des contes. Ce sont eux qui lui ont sauvé la vie, mille et une nuits durant. Après une attaque mortelle à l’arme chimique, des enfants regardent Sindbad enterrer les membres de sa famille. Sindbad les encourage à être forts, mais pour leur sécurité, ils doivent immédiatement quitter la ville. Commence alors un voyage qui les emmène d’abord dans le désert. Chacun pour soi, les enfants défendent leur vie. Ils arrivent ensuite sur la côte, dans un endroit luxuriant où ils trouvent tout ce à quoi ils aspirent. Ils en deviennent égoïstes et forment plusieurs bandes rivales qui se disputent. Sindbad apparaît et leur fait observer qu’ils sont en train de répéter les schémas de la guerre. Un tremblement de terre vient appuyer ses propos. Les enfants se retrouvent alors ensevelis au fond d’une profonde grotte apparemment sans issue. Ensemble, ils creusent un tunnel qui les amène sur la côte. C’est là que Shéhérazade les attend pour les rame-ner chez eux par la mer. Après toutes ces aventures, ils ont à présent la force de bâtir une « Cité de la Paix». Bagdad, een beeld van Sheherazade overleefde net een bombardement. Met haar volgelingen bezingt ze de kracht van verhalen. Duizend-en-één nachten hing haar leven ervan af. Na een dodelijke aanval met che-mische wapens kijken kinderen toe hoe Sindbad zijn familieleden begraaft. Hij moedigt hen aan sterk te zijn maar voor hun veiligheid moeten ze de stad onmiddellijk verlaten. Door de woestijn gaat hun tocht. Ieder voor zich vechten ze voor hun leven. Uiteindelijk komen ze bij een weelderige plek aan zee waar ze alles vinden wat ze verlangen maar ze worden hebzuchtig en vallen ruziënd in groepen uit elkaar. Sindbad verschijnt en wijst hen erop dat ze het oorlogspatroon herhalen. Een aardbev-ing bekrachtigd zijn stem. Ze belanden in een diepe grot, er lijkt geen uitweg. Opnieuw samenhorig graven ze een tunnel en komen uit bij de kust. Daar wacht Sheherazade om hen over zee naar huis te begeleiden. Na al hun ervaringen bezitten ze nu over de kracht om hun“Stad van Vrede” te stichten.

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Community Opera SINDBADA Journey through Living Flames

Création, commande de la Monnaie ¦ Creatieopdracht van de Munt

Production ¦ Productie La Monnaie ¦ De MuntEn collaboration avec ¦ In samenwerking met Koninklijk Conservatorium Brussel, School of Arts ErasmushogeschoolAvec le soutien de ¦ Met de steun van De Vlaamse Gemeenschapscommissie, la COCOF, l’Échevinat de l’Education-Enseignement de la commune d’Uccle ¦ de Schepen van Opvoeding en Onderwijs van de gemeente Ukkel, DynamoPROJECT, la commune d’Ixelles ¦ de gemeente Elsene, BOCOAvec nos remerciements à ¦ Met speciale dank aan Regina & Jean Schreder

14 & 15 février ¦ februari 2014 19:00 16 février ¦ februari 2014 15:00 18 février ¦ februari 2014 11:00 (Représentation scolaire ¦ Schoolvoorstelling)La Monnaie ¦ De Munt

Direction musicale ¦ Muzikale leiding Howard Moody Mise en scène ¦ Regie Thierry Thieû Niang Direction chœur d’enfants ¦ Leiding kinderkoor – La Maîtrise Denis Menier Direction chœur de jeunes ¦ Leiding jeugdkoor – La Choraline Benoît Giaux Éclairages ¦ Belichting Dominique Sournac

Sindbad Ivan Ludlow Sheherazade Hendrickje Van Kerckhove

Orchestru du ¦ Orkest van het Koninklijk Conservatorium Brussel, School of Arts Musiciens de l’Orchestre symphonique de la Monnaie ¦ Musici van het Symfonieorkest van de Munt (Michel Poskin, vl / Yves Cortvrint, vla / Carlos Bruneel, fl / Koen Severens, tb)Chœurs d’enfants de la Monnaie ¦ Kinderkoor van de Munt, La Maîtrise Chœurs de jeunes de la Monnaie ¦ Jeugdkoor van de Munt, La Choraline

Avec la participation des enfants de quatre écoles bruxelloises ¦ Met de medewerking van kinderen van vier Brusselse scholen École communale fondamentale du Centre (Uccle), École libre Magellan (Bruxelles), Vrije basisschool Lutgardis (Elsene) & GO! basisschool De Goudenregen (Ganshoren)

Durée ca 1 heure ¦ Duur ca. 1 uurIntroductions par Sophie Briard (Bonbonnière) ¦ Inleidingen door Linda Lovrovic (Grote Foyer)

Tickets ¦ Tickets 38 € – 28 € – 18 € – 12 € 8 € (écoles ¦ scholen)

www.lamonnaie.be ¦ www.demunt.be – +32 (0)2 229 12 11

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l’avait chantée à la maison. Si ce genre de projet n’existait pas, beaucoup de gens n’auraient jamais accès à l’opéra. Aussi, je privilégie une approche très simple de la musique; celle-ci doit pouvoir être par-tagée. La musique ne connaît pas les mêmes limites que le langage parlé; c’est un langage qui est compris partout dans le monde. En ce sens, je m’inscris dans la tradition initiée par Britten, qui écrit des pièces et les donne d’abord dans des salles paroissiales ou d’autres lieux. Mais avec ces 208 enfants, tout com-mence sur la grande scène de la Monnaie. Je peux vous assurer que dans 50 ans, ils repenseront encore à ce moment dont ils auront gardé un très vif souve-nir. Et la musique ne restera pas cantonnée là: ils la chanteront en classe, dans la cour de récréation, à la maison; elle se répandra jusqu’à leurs parents, leurs professeurs et leurs amis. Des gens qui chantent de l’opéra dans les rues – tel était le rêve de Verdi: faire chanter le monde entier. Je crois profondément à cette vision de l’opéra. Il n’est pas question de billets coûteux ou de glamour, mais du droit de partager et d’exprimer notre condition humaine.

Propos recueillis par KL

tehuizen of waar het ook maar enigszins mogelijk is. Wij starten met deze 208 kinderen op het grote podium van de Munt. Ik kan u garanderen dat ze er over vijftig jaar nog bijzonder sterke herinnering aan zullen koesteren. En daar blijft het niet bij: ze zullen dit op school zingen, op de speelplaats, thuis; de muziek zal zich verspreiden onder hun ouders, leraars en vrienden. Mensen die opera zingen op straat, dat was een grote droom van Verdi: de hele wereld aan het zingen krijgen. En daar geloof ik zeer sterk in. Het gaat niet om dure tickets en glamour, maar om het recht om onze menselijke conditie te uiten en te delen.

Opgetekend door KL

SINDBAD SINDBAD

Sindbad, photos de répétitions / repetitiefoto’s © Hugo de Pril

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MEET THE ARTISTS

16 février ¦ februari 2014 11:00La Monnaie, Grand Foyer ¦ De Munt, Grote Foyer

Tickets ¦ Tickets Meet the Artists 6 / 5 € (En anglais ¦ In het Engels) [email protected] ¦ [email protected] – +32 (0)2 229 12 11

FAMILY INDOOR PICNIC

16 février ¦ februari 2014 12:30La Monnaie, Grand Foyer ¦ De Munt, Grote Foyer

Tickets ¦ Tickets Meet the Artists + Lunch Box 14 € (adulte ¦ volwassene) / 12 € (enfant ¦ kind)

Réservation obligatoire pour la Lunch Box ¦ Reservering verplicht voor de Lunch Box

[email protected] ¦ [email protected] – +32 (0)2 229 12 11

DE MUNTLA MONNAIE74 75

MEET THE ARTISTS FAMILY INDOOR PICNIC

Rendez-vous le dimanche 16 février à 11 heures, pour un Meet the Artists exceptionnel qui réunira Howard Moody, Thierry Thieû Niang et l’ethnopsychologue Geertrui Serneels. Krystian Lada, directeur drama-turgie de la Monnaie, les invitera à s’exprimer sur la création de cette production singulière et à discuter de la situation des enfants en territoires occupés. Pendant la rencontre, les enfants pourront participer à une activité spécialement conçue pour eux.

À l’issue du Meet the Artists, un Family Indoor Pic-nic sera organisé dans les couloirs de la Monnaie. Réservez une Lunch Box orientale à déguster sur place pour faire de ce dimanche d’hiver un moment inoubliable !

Kom op zondag 16 februari om 11 uur naar de Munt voor een bijzondere editie van Meet the Artists met Howard Moody, Thierry Thieû Niang en ethnopsy-chologe Geertrui Serneels. Krystian Lada, directeur dramaturgie van de Munt, praat met hen over het cre-atieproces van deze bijzondere productie, alsook over de problematiek van kinderen in bezette gebieden. Tijdens deze ontmoeting kunnen kinderen deelne-men aan activiteiten op hun maat.

MEET THE ARTISTS FAMILY INDOOR PICNIC

© Renold Zergat / Getty Images© Bernard Coutant

Geniet in deze winterse tijden van een Family Indoor Picnic in de gangen van de Munt. Reserveer een oos-terse Lunch Box die u ter plaatse wordt aangeboden om van deze dag een onvergetelijk moment te maken!

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MUSIQUE DE CHAMBRE À LA MONNAIEKAMERMUZIEK IN DE MUNT

CONCERTINI CONCERTINI

Violin bow © Suzie Maeder / Lebrecht Music & Arts

7.2.2014Louise Farrenc Nonette en mi bémol majeur, op.38 (1849)Bohuslav Martinů Nonet, H.144 (1925)Ensemble de musique de chambre de la Monnaie ¦ Kamermuziekensemble van de Munt: Thierry Koehl (vl), Sébastien Walnier (vc), Robby Hellijn (cb), Els Van Zundert (fl), Raymond Dils (cl), Cian O’Ma-honny (fg), Jean-Noël Melleret (cr) e.a.

14.2.2014Œuvres pour piano à quatre mains ¦ Werken voor klavier vierhandig (Johannes Brahms, Richard Strauss & György Kurtág)Chefs de chant de la Monnaie ¦ Repetitoren van de Munt: Noémi Biró, Alberto Moro, Inge Spinette, Peter Tomek

21.2.2014Programme russe: œuvres de ¦ Russisch programma: werken van Mikhail Glinka, Dmitry Shostakovich, Pyotr Il’yich Tchaikovsky, Nikolay Rimsky-KorsakovQuintette de cuivres de la Monnaie ¦ Koperkwintet van de Munt

28.2.2014Giovanni Sgambati Quintuor N°2 en si bémol majeur pour piano, deux violons, alto et violon-celle, op.5 (1876)Quintette à clavier de la Monnaie ¦ Klavierkwintet van de Munt

7.3.2014Gioachino Rossini Sonate per quattro (1804)Trio à cordes de la Monnaie ¦ Strijktrio van de MuntEnsemble à vent de la Monnaie ¦ Blaasensemble van de MuntRobby Hellijn (cb)

14.3.2014 Œuvres de ¦ Werken van Gioachino Rossini & Franz SchubertMartino Faggiani (pf) & Alberto Moro (pf)

21.3.2014 Benjamin Britten String Quartet no.3, op.94 (1975)Philippe Boesmans String Quartet no.2 ’Summer Dreams’ (1998)Quatuor Malibran ¦ Malibran Strijkkwartet

28.3.2014 André Laporte Rise and Fall (1999) Luc Brewaeys Beyond the Deadline, for 9 Wind Instruments (1999) Jacques Leduc Badinerie, pour vents (nonet), op.76 (1999) Frits Celis Octuor per strumenti a fiatoOctuor à vent de la Monnaie ¦ Blaasoktet van de Munt

4.4.2014Joseph Ryelandt Klavierkwintet Nr.1 in a-moll, op.32 (1901)Ralph Vaughan Williams Piano Quintet in C minor (1903) Quintette à clavier de la Monnaie ¦ Klavierkwintet van de MuntRobby Hellijn (cb)

11.4.2014 Œuvres de Gioachino Rossini et contemporains ¦ Werken van Gioachino Rossini en tijdgenotenPer questa bella mano

18.4.2014 Olivier Messiaen Quatuor pour la fin du temps (1940-1941)Femke Sonnen (vl), Thomas Kanter (vc), Raymond Dils (cl), Yasuko Takahashi (pf)

25.4.2014 Programme belge: œuvres de ¦ Belgisch programma: werken van Ernest Van der Eyken & Luc Van HoveDarius Milhaud La Cheminée du roi René, op.205 (1941)Quintette à vent de la Monnaie ¦ Blaaskwintet van de Munt

CONCERTINI

La Monnaie, Grand Foyer ¦ De Munt, Grote Foyer 12:30

Tickets ¦ Tickets 8 €

www.lamonnaie.be ¦ www.demunt.be+32 (0)2 229 12 11

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DE MUNT 79LA MONNAIE78 CONCERTINI CONCERTINI

1 Mars / Maart 2014

10 Avril / April 2014

EXCESS “To be or not to be radical”

1 mars ¦ maart 2014 19:00 La Monnaie ¦ De Munt

Avec ¦ Met Lieven De Cauter (philosophe de la culture ¦ cultuurfilosoof KUL), Béatrice Delvaux (éditorialiste en chef de ¦ hoofdredactrice van Le Soir), Yves Desmet (rédacteur en chef de ¦ hoofdredacteur van De Morgen), Cédric Dumont (sportif extrême et psychologue du sport ¦ sportpsycholoog en beoefenaar van extreme sporten), Chantal Mouffe (sociologue, philosophe politique ¦ sociologe en politiek filosofe West-minster University London), Jaco van Dormael (cinéaste ¦ cineast), e.a.

19:00-20:30 Chamber Discussion Découvrez le charme d’une discussion stimulante en petit groupe, avec l’intervenant de votre choix. Dans tous les coins et recoins de la Monnaie.Beleef de roes van een stimulerende discussie in kleine groepjes, met een moderator van uw keuze. In de hoeken en uithoeken van de Munt.

20:30-21:00 Take a breathVenez prendre un verre et profiter d’un intermezzo artistique au Grand Foyer.Drink een glaasje en geniet van het artistieke intermezzo in de Grote Foyer.

21:00-00:00 Plenary Discussion Assistez à un marathon de discussions intenses « sur scène», sous la forme de relais ludiques et intenses au cours desquels tous les invités poseront, puis répondront à une série de questions pendant un temps défini. Sentez-vous libre d’entrer et sortir de la salle à tout moment de la soirée. Dans la Grande Salle.Een intense discussiemarathon op onze scène, in de vorm van een ludieke estafette tijdens dewelke alle genodigde tegen de klok aan elkaar vragen moeten stellen en vervolgens vragen moeten beantwoorden. U komt en gaat u vrijuit, gedurende de hele tijd. In de Grote Zaal.

Avec traduction simultanée ¦ Met simultaanvertalingInfos & inscriptions: www.lamonnaie.be/excessInfos & inschrijvingen: www.demunt.be/excess

CHAMBER MUSIC EXTRA MUROSSteve Reich Different Trains

10 avril ¦ april 2014 en soirée ¦ ’s avonds

Gare de Bruxelles Central ¦ Centraal Station Brussel

Gratuit ¦ GratisPlus d’infos ¦ Meer info www.lamonnaie.be ¦ www.demunt.be

Broken dish with a boy scout’s pledge on it © Ian Pool / Gallery Stock London

Brussels, Central Station © Alizee Nielsen / Reporters

“TO BE OR NOT TO BE RADICAL”Découvrez notre nouveau concept, destiné à tous ceux qui pensent que trop n’est pas assez ! EXCESS, ce sont des rencontres alternatives pour parler de sujets contemporains et amener une réflexion sur notre société de manière interactive et engagée. Pour la première édition d’EXCESS – et pour faire suite à notre production de Hamlet présentée plus tôt dans la saison –, des person-nalités de différentes disciplines vous invitent à réfléchir à la notion de « radicalisme » dans notre société, à quelques semaines des élections nationales.

Interpréter la musique contemporaine dans des lieux inhabituels et à des moments imprévus – c’est ce qu’assure notre série Chamber Music Extra Muros. Dans sa composition qui a gagné un Grammy Award, pour quatuor à cordes et bande magnétique Different Trains (1988) Steve Reich revient sur son voyage en train quand il était petit garçon pendant les années de guerre. Il a rendu visite à ses parents séparés en prenant le train de New York à Los Angeles, mais, s’il avait été à cette époque en Europe, en tant qu’homme juif, il aurait facilement pu être dans un train très dif-férent, vers une tout autre destination… Découvrez ce chef-d’œuvre sonore interprété par des musiciens de l’Orchestre Symphonique de la Monnaie à la Gare Centrale de Bruxelles.

Hedendaagse muziek uitgevoerd op ongewone plaat-sen en op ongewone tijdstippen, daar gaan we voor met onze serie Chamber Music Extra Muros. In zijn compositie voor strijkkwartet en tape Different Trains (1988) – goed voor een Grammy Award – herin-nert Steve Reich zich de treinreizen die hij als kind maakte in de vroege jaren veertig van de twintigste eeuw, pendelend van New York naar Los Angeles tussen zijn gescheiden ouders. Leefde hij die jaren in Europa, dan was hij als Jood allicht op heel andere treinen gezet, naar heel andere bestemmingen... Ont-dek dit sonore meesterwerk uitgevoerd door musici van het Symfonieorkest van de Munt in het Centraal Station te Brussel.

EXCESSCHAMBER MUSIC EXTRA MUROS “TO BE OR NOT TO BE RADICAL”

Ontdek het nieuwe evenement dat voorbestemd is voor allen die van mening zijn dat teveel niet genoeg is! EXCESS zijn alternatieve ontmoetingen waarbij op een interactieve en geëngageerde manier gedis-cussieerd wordt over hedendaagse onderwerpen en over onze maatschappij. Voor de eerste editie van EXCESS – en daarmee gaan we meteen verder op het pad dat onze productie van Hamlet eerder dit seizoen is ingeslagen – nodigen specialisten uit verschillende disciplines u uit om het begrip“radicalisme” in onze maatschappij te onderzoeken; en dit op enkele weken van de nationale verkiezingen.

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DE MUNT 81LA MONNAIE80 2014-20152014-2015

Vous trouverez le programme de la saison prochaineà partir du 21 mars 2014 sur www.lamonnaie.beU vindt het programma van het volgende seizoenvanaf 21 maart 2014 op www.demunt.be

© Michael Christopher Brown / Magnum Photos

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Verwacht het onVerwachte

Toen zijn hond thuiskwam met een pels vol klitten ontdekte George De Mestral hoe lastig het was om de zachte pels en de ruwe klitten uit mekaar te krijgen. Het gaf hem het idee voor een revolutionaire sluiting voor kledingstukken, met aan de ene kant zacht velours, en de andere ruw crochet. Of kort gezegd: Velcro. Wie openstaat voor het onverwachte, vindt soms meer dan hij zoekt. Of hoe u op zoek gaat naar een naald in een hooiberg en eruit rolt met de boerendochter. U maakt het mee in De Standaard. Beginnen bij het nieuws en eindigen met... iets nieuws.

Verwacht het onverwachte in De Standaard en De Standaard

Weekend, met het Weekblad en het Magazine.

Hoe een HonD een SluitenD  antWoorD VonD

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De Standaard_imago hond_210x270.indd 1 10/12/13 12:31

DE MUNT 83YOU&US

YOU & USPrésentation de la nouvelle saisonLa saison n’est pas encore terminée que nous pensons déjà à la prochaine ! Venez écouter notre directeur général, Peter de Caluwe, présenter la saison 2014-2015: opéras, concerts, récitals, spectacles de danse, activités en famille, œuvres du répertoire et nouvelles créations, artistes affirmés et nouveaux talents… Il y en aura pour tous les goûts !Vous souhaitez assister à cette présentation ? Consultez notre www.lamonnaie.be pour plus d'informations.

Voorstelling seizoen 2014­2015Het huidige seizoen is nog niet ten einde en we denken al aan het volgende. Kom luisteren naar Muntdirecteur Peter de Caluwe die het programma van het volgende seizoen zal voorstellen: opera’s, concerten, recitals, dansvoorstellingen, familie-activiteiten, repertoirewerken maar ook nieuwe creaties, gekend en aanstormend talent… Er elk wat wils!Hou onze website in het oog indien u deze voorstelling wenst bij te houden.

Rappel : les spectacles en venteN’oubliez pas la grande nouveauté de cette saison : TOUS les spectacles de la saison sont en vente depuis le 5 octobre ! Plus besoin d’attendre, plus besoin de faire la file, choisissez les spectacles qui vous interpellent et achetez vos places maintenant ! Les billets sont en vente tous les jours sur notre site Internet à l’adresse www.lamonnaie.be ou du mardi au samedi par téléphone au 02 229 12 11, ou encore sur place, au MM Box Office au 23 rue Léopold, juste derrière le théâtre.

Herinnering kaartverkoopWe brengen de grote vernieuwing van dit seizoen nog eens in herinnering: sinds 5 oktober zijn kaarten voor AL onze voorstellingen te koop! Kies de voorstellingen die je aanspreken en bestel onmiddellijk… u hoeft niet langer ter wachten of aan te schuiven…! Tickets zijn te koop op www.demunt.be of, van dinsdag tot zaterdag, via 02 229 12 11 of ter plaatse in het bespreekbureau aan de achterkant van het theater (Leopoldstraat 23).

Vous êtes abonné à la Monnaie ? N’oubliez pas vos avantages !En exclusivité pour nos abonnés, nous avons prévu quelques avantages supplémentaires dont vous pouvez encore profiter cette saison :· Découvrez la Monnaie de l’intérieur. Bénéficiez d’une réduction de 2 € sur les visites guidées du samedi midi (Prix normal : +30 ans : 12 € / -30 ans : 6 € – les enfants à partir de 6 ans sont les bienvenus.) · Avant ou après le spectacle, ou encore pendant la pause, venez savourer quelques délicieuses bulles à la Champagnothèque ! Vous recevez 10% de réduction à l’achat d’une bouteille, et vous pouvez même réserver votre table pour que tout soit prêt à votre arrivée.· Bénéficiez de 25% de réduction sur l’achat de vos billets pour nos concerts et récitals. Un avantage que nous offrons seulement à nos abonnés.Vous hésitez encore ? Il n’est jamais trop tard pour s’abonner à la monnaie. Nous nous réjouissons de partager avec vous ces grands moments d’émotion !

Abonnee bij de Munt? Vergeet uw voordelen niet!Exclusief voor onze abonnees hebben we enkele extra voordelen uitgewerkt waarvan u dit seizoen nog kan genieten: · Ontdek de Munt van binnenuit. Ontvang €2 korting op de rondleidingen op zaterdagmiddag. (standaard tarief is +30 jaar: €12 / -30 jaar: €6 – kinderen vanaf 6 jaar welkom)· Klink voor, na of tijdens de pauze een glaasje frisse bubbels in de Champagnothèque. U krijgt 10% korting bij aankoop van een fles. Bovendien kan u op voorhand uw tafel reserveren, zo bent u zeker dat alles klaarstaat wanneer u aankomt.· Koop uw tickets voor onze concerten en recitals met 25% korting. Een voordeel dat we alleen onze abonnees aanbieden.U twijfelt nog? Het is nooit te laat om een abonnement te nemen in de Munt. Wij kijken er naar deze momenten van grote emoties met u te delen.

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Speciaal voor iedereen die niet élke avond naar een live concert kan:élke avond een live concert.

Klara. Blijf verwonderd.

‘Klara Live’, dat is zowat elke avond genieten van een live concert. Maandag tot donderdag starten we

om 20 uur, in het weekend om 16 uur.

MOMENT INTENSE.MACHTIG MOMENT.

“Une bière brassée avec savoir se déguste avec sagesse. Bier met liefde gebrouwen, drink je met verstand.”

Duvel_MuntAdv_NLFR.indd 1 20/01/11 13:47

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DE MUNTLA MONNAIE86 87FRIENDS, YOUNG FRIENDS & PATRONS FRIENDS, YOUNG FRIENDS & PATRONS

Le MM Friends réunit les amateurs d’opéra, de danse, de musique, de chant, de théâtre. Que vous soyez dilettante, expert, curieux ou passionné, vous avez certainement une bonne raison de nous rejoindre. Le Théâtre de la Monnaie est avant tout une aventure humaine. Ce sont quelque 430 personnes qui œuvrent à vous émouvoir, vous faire rire ou pleurer, vous interpeller, vous surprendre. MM Friends brengt enthousiaste opera-,dans-, theater- en muziekliefhebbers samen. Of u nu beginneling, expert, gewoon nieuwsgierig of helemaal gepassioneerd bent, er zijn voldoende redenen om lid te worden. De Munt is bovenal het werk van men-sen. Zo’n 430 medewerkers streven ernaar u te ontroeren, te doen lachen of huilen, uzelf in vraag te stellen en te verrassen.

FRIENDS, YOUNG FRIENDS & PATRONS

MM FriendDevenir Ami, c’est avoir accès à l’envers du décor et bénéficier d’un éventail exceptionnel d’avantages : accès aux répétitions, rencontres, voyages, visites en coulisses, priorité sur les réservations, activités privilégiées… Rejoignez la grande famille des MM Friends et vivez au plus près la magie de l’opéra dans un environnement particulier.MM Friends — [email protected] — 02 229 12 06

MM PatronEn tant que Patron, vous pouvez contribuer à nos projets et nous permettre de maintenir la renommée internationale de notre institution. Être Patron signifie en effet soutenir nos projets éducatifs (Sindbad) et sociaux (Un pont entre deux mondes), aider à la création de nouvelles œuvres (Au monde pour cette saison) ou à la réalisation de notre brochure de saison, selon votre propre incli-nation. Les dons sont fiscalement déductibles à partir de 40 € dans les conditions prévues par la loi.MM Patrons — [email protected] — 02 229 12 91

MM Young FriendAu cœur de l’opéraVous avez moins de 40 ans et vous voulez parta-ger votre intérêt pour l’opéra avec d’autres jeunes passionnés ? Ou vous rêvez d’aborder l’opéra autre-ment que depuis les fauteuils rouges de la Mon-naie ? Devenez membre des Young Friends et vivez l’opéra différemment !MM Young Friends — [email protected] — 02 229 12 06www.lamonnaie.be/youngfriends

MM FriendVriend zijn betekent deze microcosmos aan de andere kant van het doek ontdekken en genieten van een waaier aan voordelen: repetities, ontmoe-tingen, reizen, bezoeken in de coulissen, voorrang bij reservaties, bevoorrechte toegang…Maak deel uit van onze Muntfamilie en beleef van dichtbij de magie van de opera.MM Friends — [email protected] — 02 229 12 06

MM PatronMM Patrons steunen de werking van de Munt door een bijdrage te geven voor bepaalde projecten. U kan een artistiek project steunen (dit seizoen is dat de creatie Au monde), een educatief project waarbij kinderen en jongeren kennis maken met opera (Sindbad) of een sociaal project (Een brug tussen twee werelden). MM Patrons kunnen ook financieel bijdragen aan de creatie van de nieuwe seizoensbrochure. Giften vanaf € 40 zijn fiscaal aftrekbaar onder de voorwaarden bepaald bij wet.MM Patrons — [email protected] — 02 229 12 91

MM Young FriendIn het hart van de operaBen je jonger dan 40 jaar en wil je je passie voor opera delen met andere jonge operaliefhebbers? Wil je de opera op een andere manier leren kennen dan vanuit de rode zetels van de Munt?Word Young Friend en beleef de opera van binnenuit. MM Young Friends — [email protected] — 02 229 12 06www.demunt.be/youngfriends

FRIENDS& PATRONSYOUNG FRIENDS

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Sous la direction savante de nos guides Anne Riebus et Tom Verhofstadt, nous visiterons entre autres le Musée Horta et la Maison Autrique, nous admirerons les bâtiments de Forest et le long des Étangs d’Ixelles et nous ferons également la visite de l’Hôtel Solvay.

Onder de deskundige leiding van Anne Riebus en Tom Verhofstadt bezoeken we het Horta Museum, het Maison Autrique en kunnen we uitzonderlijk binnenkijken in het Hotel Solvay en we rijden langs de burgerhuizen in Elsene, Vorst en Ukkel.

Ci-dessous, nous vous donnons quelques exemples d’activités des MM Friends pour la période de janvier à juin. Devenez membre et connectez-vous instantanément sur l’une de ces activités. Pour en recevoir la liste complète, n’hésitez pas à prendre contact avec le secrétariat des Amis. Hieronder geven wij u graag enkele voorbeelden van MM Friends activiteiten voor de periode januari tot juni. U kan nog steeds lid worden en meteen bij een van deze activiteiten aansluiten. Wenst u de volledige activiteitenbrochure te ontvangen, neem dan contact op met het Vriendensecretariaat.

FRIENDS, YOUNG FRIENDS & PATRONS VISITES GUIDÉES / RONDLEIDINGEN

MM FRIENDS ACTIVITIES

Renseignements ¦ Inlichtingen [email protected] ¦ [email protected] – 02 229 12 06

VISITES GUIDÉES ¦ RONDLEIDINGEN

En weekend à Bruxelles? Intéressé par l’opéra et/ou par le patrimoine culturel?Une visite guidée de la Monnaie vous permet une découverte rare d’une maison d’opéra d’aujourd’hui et peut consituer une première rencontre avec le monde passionnant de l’opéra.Weekendje Brussel? Interesse voor opera en/of voor cultureel erfgoed? Een rondleiding achter de schermen van de Munt biedt een boeiende kijk in de interne keuken van een hedendaags operahuis en is een fijne kennismaking met de fascinerende wereld van de opera.

Chaque samedi de septembre à juin, sauf jours fériés, à 12 heures ¦ Elke zaterdag van september tot en met juni, uitgezonderd wettelijke feestdagen, om 12 uur

Visite trilingue en français et/ou néerlandais et/ou anglais ¦ Drietalige rondleiding in het Nederlands en/of Frans en/of Engels Durée: ca. une heure et demie ¦ Duur: ca. anderhalf uurPoint de départ: 23, rue Léopold (entrée des Ateliers de la Monnaie) ¦ Vertrekpunt: Leopoldstraat 23 (inkomhal Ateliers van de Munt)

Tickets ¦ Tickets+30 ans ¦ jaar 12 € -30 ans ¦ jaar 6 €

MM Box [email protected] ¦ [email protected] – +32 (0)2 229 12 11

VISITES GUIDÉESRONDLEIDINGEN

Bernard Huyvaert commentera Guillaume Tell au cours d’une conférence bilingue : le contexte histo-rique de l’œuvre, Schiller et le concept de liberté, et Rossini en tant que créateur du grand opéra.

Le Gala annuel des Amis sera associé cette année au récital du baryton Dmitri Hvorostovsky. À la suite du récital, vous serez invité à un walking dinner exclusif au Grand Foyer de la Monnaie, en présence de Dmitri Hvorostovsky.

Carlo Rizzi dirige Lucia di Lammermoor de Gae-tano Donizetti. Une bonne raison raison pour les MM Friends de passer la frontière.

Les Amis de la Monnaie, de l’Opéra Royal de Wallo-nie et du Vlaamse Opera se rendent régulièrement visite. Cette année, nous nous rencontrerons à Liège, à l’occasion de la répétition générale de Maria Stuarda.

Nous vous proposons de séjourner au Festival d’Aix-en-Provence du 4 au 8 juillet pour un programme bien chargé avec Die Zauberflöte, Ariodante, Die Win-terreise et Il Turco in Italia. Notre hôte sera Bernard Foccroulle, le directeur du festival.

Bernard Huyvaert geeft een tweetalige lezing geven over de historische achtergrond van Guillaume Tell, over Schiller en de vrijheidsgedachte en over Rossini als uitvinder van de grand opéra.

Het jaarlijkse Vriendengala wordt dit jaar gekoppeld aan het recital van de bariton Dmitri Hvorostovsky. Na het recital ontmoeten de MM Friends elkaar op een walking dinner in de Grote Foyer in aanwezigheid van Dmitri Hvorostovsky.

Carlo Rizzi dirigeert Lucia di Lammermoor van Gae-tano Donizetti: voor de MM Friends alvast een goede reden om eens de grens over te steken.

De Vrienden van de Munt, de Opéra Royal de Wallonie en de Vlaamse Opera bezoeken traditiegetrouw elkaars producties. Dit jaar ontmoeten we elkaar in Luik ter gelegenheid van de generale repetitie van Maria Stuarda.

Van 4 tot 8 juli trekken we naar het Festival van Aix-en-Provence voor een drukke vierdaagse met Die Zau-berflöte, Ariodante, Die Winterreise en Il Turco in Italia. Onze gastheer is festivaldirecteur Bernard Foccroulle.

Excursion ¦ Daguitstap Art nouveau – 1.2.2014

Conférence ¦ Lezing Guillaume Tell – 15.2.2014

Gala des Amis ¦ Vriendengala – 3.3.2014

Nationale Opera à ¦ in Amsterdam – 23.3.2014

Opéra Royal de Wallonie à Liège ¦ in Luik – 14.5.2014

Festival d’Aix-en-Provence ¦ Festival Aix­en­Provence – 4 > 8.7.2014

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IT HAPPENED TOMORROWLAST MINUTE – LAST MINUTE – LAST MINUTE – LAST MINUTE – LAST MINUTE – LAST MINUTE

IT HAPPENED TOMORROW

Musée Fin-de-Siècle MuseumUn tout nouveau musée, dédié aux années 1900, vient d’ouvrir ses portes à Bruxelles : le « Musée Fin-de-Siècle Museum», présentant plus de 400 chefs-d’œuvre d’ar-tistes de renommée internationale tels Ensor, Khnopff, Spilliaert, Horta, Mucha et tant d’autres. Plongez au cœur d’une époque de créativité exceptionnelle et retrouvez, tout au long de ce parcours extraordinaire, des maquettes et des fonds sonores proposés par la Monnaie. – www.fin-de-siecle-museum.be

Musée Fin­de­Siècle MuseumEen nieuw museum gewijd aan de jaren 1900 – een periode waarin een uitzonderlijke creativiteit hoogtij vierde – heeft de deuren geopend in Brussel. Het “Musée Fin-de-Siècle Museum” verzamelt meer dan 400 meesterwerken van vermaarde kunstenaars als Ensor, Khnopff, Spilliaert, Horta, Mucha en nog vele anderen. Langs het parcours ontdekt u decormaquettes en geluidsfragmenten uit onze archieven. www.fin-de-siecle-museum.be

1 Film / 1 Artist Ali et Hedi Tabet seront les invités du 1 Film /1 Artist du 24 février prochain. À l’occasion de leur présence au Théâtre National pour Ali & nous sommes…, ces artistes vous feront découvrir l’un de leurs films favoris. La projection du film au GALERIES Cinéma sera précédée d’une rencontre avec les artistes, animée par Camille De Rijck.GALERIES Cinéma – 26 Galerie de la Reine, 1000 Bruxelles 6 / 4,5 € – Tickets en vente au GALERIES Cinéma En collaboration avec GALERIES Cinéma & Théâtre National

1 Film / 1 Artist Ali en Hedi Tabet zijn de genodigden op de 1 Film /1 Artist van 24 februari in GALERIE Cinéma. Naar aanleiding van hun voorstelling Ali & nous sommes… in het Théâtre National stellen zij een van hun favoriete films voor. De filmvertoning wordt voorafgegaan door een gesprek tussen beide theatermakers en Camille De Rijck.GALERIES Cinéma – Koninginnegalerij 26, 1000 Brussel 6 / 4,5 € – Tickets te koop in GALERIES Cinéma In samenwerking met GALERIES Cinéma & Théâtre National

Parsifal de Romeo Castellucci Teatro Communale di BolognaEn janvier dernier, notre production de Parsifal était à l’affiche du Teatro Communale de Bologne. Cette magistrale production de Romeo Castellucci avait été acclamée à Bruxelles en janvier 2011. Le New York Times l’avait qualifiée de « new light on a difficult opera ». Ceux qui apprécient l’approche novatrice et atypique de Castellucci peuvent le retrouver en mars au Singel d’Anvers avec son spectacle Giudizio, Possibilità, Essere et en juin à la Monnaie avec une nouvelle production d’Orphée et Eurydice.

Parsifal van Romeo Castellucci Teatro Communale di BolognaIn januari stond onze Parsifal op de affiche van het Teatro Communale di Bologna. Deze spraakmakende productie van Romeo Castellucci werd drie jaar geleden in Brussel zeer enthousiast onthaald. The New York Times sprak toen over “a new light on a difficult opera”. Wie houdt van de vooruitstrevende en atypische aanpak van Castellucci kan in maart naar deSingel voor zijn voorstelling Giudizio, Possibilità, Essere. En in juni is hij terug in de Munt voor een nieuwe productie van Orphée et Eurydice.

Kát’a Kabanovà d’Andrea Breth Staatsoper BerlinJusqu’au 16 février, notre production de Kát’a Kaba-novà, mise en scène par Andrea Breth et placée sous la direction musicale de Simon Rattle, est à l’affiche du Staatsoper de Berlin. Andrea Breth y évoque le monde intérieur d’une Kát’a vulnérable et victime d’une grande pression sociale. Une production d’une intensité presque insoutenable – sentiment d’ailleurs partagé à Berlin : “Sobald das Licht erlischt, ist man der existenzialis-tischen Wucht eines Geschehens ausgeliefert, in das man auch als Zuschauer erbarmungslos hineingeworfen wird.” (Hannoversche Allgemeine Zeitung, 27.01.2014)

Kát’a Kabanovà van Andrea Breth Staatsoper BerlinTot 16 februari is onze productie van Kát’a Kabanovà – in een regie van Andrea Breth en onder muzikale leiding van Simon Rattle – te zien in de Staatsoper Berlin. In haar enscenering roept Breth de innerlijke wereld van de kwetsbare Kát’a op die onder grote sociale druk staat. Een productie van een bijna ondraaglijke intensiteit, wat men ook in Berlijn zo heeft aangevoeld: “Sobald das Licht erlischt, ist man der existenzialistischen Wucht eines Geschehens ausgeliefert, in das man auch als Zuschauer erbarmungslos hineingeworfen wird.” (Hannoversche All-gemeine Zeitung, 27.01.2014)

Sindbad : L’expérience de la créationUn « community opera» représente toujours un évé-nement particulier pour notre maison. Membres des chœurs de la Monnaie ou élèves venus de quatre écoles primaires bruxelloises, 208 enfants participent à cette quête musicale. Bien longtemps avant de monter sur scène, ils préparent le moment où ils pourront présen-ter le résultat de leur travail à leur famille, leurs amis, leurs voisins… Pour mettre en lumière ce processus et raconter le cheminement que vivent les enfants, nous leur donnons chaque semaine la parole sur notre page Facebook dans un album spécial intitulé : L’expérience de la création. Suivez leurs aventures pas à pas sur face-book.be/LaMonnaieDeMunt.

Sindbad: De ervaring van de creatieEen“community opera” is steeds een bijzondere gebeurte-nis voor ons huis. Voor deze muzikale queeste werden niet minder dan 208 kinderen verzameld uit vier Brusselse lagere scholen en de Kinderkoren van de Munt. Reeds lang voor ze de scène op gaan, werken de kinderen toe naar het moment waarop ze hun werk kunnen tonen aan hun familie, vriendjes, buren… Om dit proces in de kijker te zetten en de evolutie die de kinderen door-maken te tonen aan de buitenwereld laten we wekelijks de kinderen aan het woord op onze Facebookpagina in een speciaal fotoalbum onder de titel: De ervaring van de creatie. Volg hun belevenissen op de voet op facebook.be/LaMonnaieDeMunt.

Le Così fan tutte de Michael Haneke : à présent en DVDFuneste tentation que de vouloir recher-cher la vérité en amour. Femmes et hommes se brûlent le cœur et les ailes à vouloir connaître le code secret des sen-timents. Perversité et cruauté détrônent

alors vite désir et tendresse… La production très prisée que Michael Haneke a réalisée de l’opéra de Mozart, enregistrée en live au Teatro Real de Madrid au prin-temps 2013, est à présent sortie en DVD.

Michael Haneke’s Così fan tutte: nu op dvdHoe noodlottig is het streven om in liefdeszaken de waar-heid te willen achterhalen? Vrouwen en mannen ver-schroeien hart en vleugels in hun pogingen om de liefde te doorgronden. Perversiteit en wreedheid verdrijven al snel hunkering en tederheid… Michael Haneke’s veelgeprezen productie van Mozarts opera, live opgenomen in het Teatro Real te Madrid in de lente van 2013, is nu uit op dvd!

IT HAPPENED TOMORROWLAST MINUTE – LAST MINUTE – LAST MINUTE – LAST MINUTE – LAST MINUTE – LAST MINUTE

IT HAPPENED TOMORROW

MM ON AIR – 22.2.2014 20:00Pour souligner les 50 ans du statut fédéral de la Monnaie, Musiq’3 propose une série spéciale de cinq émissions qui retraceront les cinq der-

nières décennies de la Monnaie en compagnie de ses cinq directeurs musicaux qui présenteront chacun leur meilleure production. Camille De Rijck vous donne rendez-vous le 22 février pour une émission consacrée à Sir John Pritchard. À cette occasion, la production des Meistersinger von Nürnberg de Wagner avec José Van Dam et Dale Duesing sera diffusée.

MM ON AIR – 22.2.2014 20:00Om de vijftigste verjaardag te vieren van het federale statuut van de Munt, wijdt Musiq’3 vijf uitzendingen aan de geschiedenis van de Munt. Samen met vijf muziekdi-recteurs die elk hun beste productie voorstellen, blikken we terug op de afgelopen vijf decennia. Deze serie van Camille De Rijck gaat van start op 22 februari met een uitzending gewijd aan Sir John Pritchard. Bij deze gelegenheid zal onze productie van Die Meistersinger von Nürnberg (Richard Wagner) met José Van Dam en Dale Duesing opnieuw te horen zijn.

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MÉCÈNES DE LA MONNAIE MECENASSEN VAN DE MUNT

Quelle a été votre découverte de l’art lyrique ?Leonard Schrank : J’ai grandi à New York, dans un milieu où la musique tenait une grande place. Tout jeune déjà, j’écoutais des disques d’opéra où les clas-siques – Verdi, Puccini et autres – étaient les favoris. Plus tard, quand nous avons vécu à Londres dans les années 80, nous avons fréquenté Covent Garden et l’English National Opera. Je me souviens encore de la fabuleuse production de Rigoletto dans la mise en scène de Jonathan Miller : il avait situé l’action dans les années 50 et transformé les protagonistes en mafiosi. Il y avait même un juke-box qui trônait sur la scène et d’où sortit la fameuse aria !

Vous avez développé des liens avec la Monnaie dès votre arrivée à Bruxelles ?LS : En 1992, je suis devenu CEO de Swift. L’entreprise était déjà un sponsor structurel de la Monnaie et je me suis attaché à renforcer cette relation. Au fond, nous pro-longeons une tradition qui remonte à plusieurs siècles. Qui étaient les mécènes de Michel-Ange ou de Léo-nard de Vinci ? Des banquiers florentins. Aujourd’hui, j’estime que les entreprises ont une obligation de contri-buer à la vie sociale et culturelle de la communauté. Que serait Bruxelles sans la Monnaie, sans Bozar, sans les musées ? Si nous n’avions pas ces institutions qui enri-chissent notre vie, comment pourrions-nous attirer ici de grands talents internationaux du monde des affaires ?

Citoyen américain, Leonard H. Schrank est un chef d’entreprises qui, après avoir étudié au MIT, a travaillé à Boston, Londres et Bruxelles. De 1992 à 2007, il a été le CEO de SWIFT et, de 1998 à 2007, il a présidé l’American Chamber of Commerce de Belgique. Patrizia, son épouse française, est titu-laire d’une maîtrise de la Sorbonne et a enseigné à Paris, Boston, Londres et Bruxelles. Installés dans notre capitale depuis 1993, Patrizia et Leonard H. Schrank sont collectionneurs d’art et se passionnent pour le monde de l’opéra. De Amerikaan Leonard H. Schrank is een ondernemer die na zijn studie aan het MIT werkzaam was in Boston, Londen en Brussel. Van 1992 tot 2007 was hij CEO van SWIFT en van 1998 tot 2007 was hij voorzitter van de American Chamber of Commerce in België. Zijn Franse echtgenote Patrizia studeerde af aan de Sorbonne en gaf les in Parijs, Boston, Londen en Brussel. Patrizia en Leonard H. Schrank wonen sinds 1993 in onze hoofdstad. Ze zijn kunstverzamelaars en geboeid door de operawereld.

Hoe ontdekte u het operagenre?Leonard Schrank: Ik ben opgegroeid in New York, in een omgeving waar muziek een belangrijke plaats bekleedde. Op heel jonge leeftijd luisterde ik al naar operaplaten, met een voorkeur voor de grote klassie-kers zoals Verdi en Puccini. Later, toen we in de jaren tachtig in Londen woonden, gingen we regelmatig naar Covent Garden en naar English National Opera. Ik herinner me nog de fantastische Rigoletto-productie in de regie van Jonathan Miller: hij had de handeling naar de jaren 1950 verplaatst en van de hoofdrolspelers maffiosi gemaakt. Op het toneel stond zelfs een jukebox waaruit de bekendste aria weerklonk!

U hebt meteen na uw komst naar Brussel banden gesmeed met de Munt?LS: In 1992 werd ik CEO van Swift. Het bedrijf was al een structurele sponsor van de Munt, en ik heb me erop toegelegd om die banden nog te versterken. In feite zetten we een traditie voort die al eeuwen bestaat. Wie waren de mecenassen van Michelangelo en Leonardo da Vinci? Florentijnse bankiers. Ik geloof dat onder-nemingen ook nu de plicht hebben om een bijdrage te leveren aan het maatschappelijke en culturele leven van de gemeenschap waarin ze actief zijn. Wat zou Brussel zijn zonder de Munt, zonder Bozar, zonder zijn musea? Als we die instellingen niet hadden, die ons leven ver-rijken, hoe zouden we dan nog grote talenten uit de internationale zakenwereld kunnen aantrekken?

FUNDRAISING & PR FUNDRAISING & PR

La Monnaie, Péristyle / De Munt, Peristilium © Johan Jacobs

FUNDRAISING & PR

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DE MUNTLA MONNAIE94 95FUNDRAISING & PR FUNDRAISING & PR

versions très modernes d’opéras classiques. Personnel-lement, je n’ai rien contre ces relectures, à condition qu’elles évitent la vulgarité. Si telle ou telle production suscite des réactions vigoureuses, j’estime que c’est une bonne chose. Que serait l’opéra sans un certain degré de controverse ?

En Europe, l’opéra est largement subsidié par les pou-voirs publics. Alors qu’aux États-Unis le financement est essentiellement privé. Quel est votre sentiment à ce propos ?LS : Ce sont bien sûr deux approches radicalement dif-férentes. Regardons la situation de la Monnaie. Je crois que Peter de Caluwe a engagé une réflexion très positive à ce propos. Il a compris que les temps changent et que les gouvernements ont de plus en plus de mal à finan-cer des activités sociales et culturelles. Le contexte est devenu totalement différent et les responsables d’ins-titutions culturelles doivent s’adapter. Il faut désormais se tourner davantage vers les entreprises et vers des per-sonnes privées qui peuvent apporter leur contribution. La Monnaie a pris ce chemin et je l’en félicite. Je sais que cela suppose un gros travail mais c’est indispensable.

Pour vous, Patrizia Schrank, quels ont été vos coups de cœur à la Monnaie ?Patrizia Schrank : Je pourrais vous citer bien des spec-tacles qui m’ont touchée ou fascinée. Au hasard de la mémoire, quelques titres. J’ai adoré Hanjo et Matsukaze de Toshio Hosokawa, deux œuvres magiques qui vous emportent dans un autre monde. Je voudrais aussi men-tionner certaines productions données hors les murs, comme The Cave de Steve Reich. La mise en scène de Luc Bondy pour Wintermärchen de Philippe Boesmans était extraordinaire. Récemment, le Così fan tutte conçu par Michael Haneke a montré avec une élégance rare comment on pouvait faire une transposition moderne d’un classique du XVIIIe siècle. Et je m’en voudrais d’oublier Les Huguenots, véritable résurrection d’un grand opéra français que la production d’Olivier Py nous a révélé sous un jour nouveau.

Comment voyez-vous votre rôle dans la configuration des divers groupes qui soutiennent la Monnaie ?PS : Dès le départ je me suis impliquée en adhérant aux Amis de la Monnaie. J’ai eu la chance d’être admise au sein du conseil, ce qui m’a permis de rencontrer des personnalités comme Lyn Parser ou Jean-Pierre de Launoit. J’ai admiré la façon dont Peter de Caluwe a su rassembler autour de lui une équipe de haut niveau, avec de vrais professionnels. Pour reprendre ce que disait Leonard, il y a un grand travail qui a été entrepris sur le fundraising, et qui porte ses fruits. Par ailleurs, j’ai été conviée à faire partie des Ambassadrices de la

Na uw nauwe samenwerking met Bernard Foccroulle hebt u in Peter de Caluwe een nieuwe gesprekspartner gevonden.LS: Ik zou durven zeggen dat het een win-win-win-relatie is. Aan het eind van mijn mandaat bij Swift, in 2007, gaven we een receptie in het kasteel van het bedrijf om de nieuwe Munt-baas te verwelkomen: er waren 700 mensen aanwezig. Sindsdien zijn Patrizia en ik dit huis blijven steunen. Peter de Caluwe heeft het een nieuwe impuls gegeven. Ik heb veel waardering voor zijn inspanningen om alle maatschappelijke rangen en standen te bereiken.

Hebt u een bijzondere herinnering in verband met de Munt?LS: In 1997 had Swift een veertigtal mensen uitgenodigd voor een operavoorstelling, onder wie Javier Solana, die toen secretaris-generaal van de NAVO was. Op het programma stond Il Trittico van Puccini, drie eenakters. Tijdens de opvoering van Suor Angelica begon Solana hardop te huilen. Het is inderdaad een verhaal met een buitengewone dramatische intensiteit. Iedereen rondom ons was diep aangegrepen, in die mate zelfs dat iemand me suggereerde om onze genodigden zakdoekjes te geven in de plaats van cd’s!

Men vraagt me vaak wat ik vind van sommige resoluut moderne versies van klassieke opera’s. Persoonlijk heb ik niets tegen zulke herinterpretaties, op voorwaarde dat ze niet vulgair worden. Als de ene of andere productie felle reacties oproept, vind ik dat wel een goede zaak. Want wat zou opera zijn zonder een zekere controverse?

In Europa wordt opera in grote mate gesubsidieerd door de overheid, terwijl de financiering ervan in de Verenigde State vooral privé is. Wat vindt u daarvan?LS: Het zijn in ieder geval twee radicaal verschillende benaderingen. Wat de situatie van de Munt betreft, denk ik dat Peter de Caluwe hierover een heel goede visie heeft ontwikkeld. Hij heeft begrepen dat de tijden veranderen en dat de overheid het steeds moeilijker heeft om maatschappelijke en culturele activiteiten te financieren. De context is nu helemaal anders en de ver-antwoordelijken van culturele instellingen moeten zich daaraan aanpassen. Ze moeten zich tegenwoordig meer richten op bedrijven en particulieren die een bijdrage kunnen leveren. De Munt is die weg ingeslagen, en ik vind dat goed. Ik besef dat deze aanpak grote inspan-ningen vergt, maar hij is onvermijdelijk.

Patrizia Schrank, wat waren uw favorieten in de Munt?Patrizia Schrank: Ik zou heel wat voorstellingen kun-nen opsommen die me hebben geraakt of geboeid. Ik beperk me dus tot een paar titels die me zo meteen voor de geest komen. Ik hield erg veel van Hanjo en Mat-sukaze van Toshio Hosokawa, twee magische werken die je meevoeren naar een andere wereld. Ik vermeld ook graag een aantal producties die extra muros wer-den opgevoerd, zoals The Cave van Steve Reich. Luc Bondy’s regie in Wintermärchen van Philippe Boesmans was buitengewoon. Onlangs bewees Così fan tutte in de enscenering van Michael Haneke op zeldzaam elegante wijze hoe een modernisering van een klassiek werk uit de achttiende eeuw goed kan werken. En ik mag zeker Les Huguenots niet vergeten, een echte verrijzenis voor een grote Franse opera die in de productie van Olivier Py in een heel nieuw daglicht kwam te staan.

Hoe ziet u uw rol in de verschillende groeperingen die de Munt ondersteunen?PS: Ik heb me van meet af aan geëngageerd door lid te worden van de Vrienden van de Munt. Ik had het geluk te worden opgenomen in het bestuur, waardoor ik mensen als Lyn Parser en Jean-Pierre de Launoit heb mogen leren kennen. Ik was vol bewondering voor de manier waarop Peter de Caluwe zich heeft weten te omringen met een team van het hoogste niveau, met echte profes-sionals. Om terug te keren naar wat Leonard al zei: er zijn heel wat inspanningen geleverd op het gebied van de fundraising, en dat werpt zijn vruchten af. Ik ben

Après avoir collaboré étroitement avec Bernard Foc-croulle, vous avez trouvé un nouvel interlocuteur en la personne de Peter de Caluwe.LS : Je dirais que c’est une relation win-win-win. À la fin de mon mandat chez Swift, en 2007, nous avons organisé une réception au château de l’entreprise pour accueillir le nouveau patron de la Monnaie : 700 personnes étaient présentes. Depuis lors, Patrizia et moi n’avons cessé de soutenir cette maison. Peter de Caluwe lui a donné une nouvelle impulsion. J’apprécie beaucoup les efforts qu’il déploie pour toucher toutes les catégories sociales.

Avez-vous un souvenir marquant lié à la Monnaie ?LS : En 1997, Swift avait invité une quarantaine de personnes à l’opéra, parmi lesquelles Javier Solana, à l’époque secrétaire général de l’OTAN. L’œuvre figurant alors au programme était le Trittico de Puccini, trois opéras en un acte chacun. Pendant la représentation de Suor Angelica, voilà que Solana se met à pleurer à chaudes larmes. Il faut dire que cette histoire a une intensité dramatique extraordinaire. Autour de nous, tout le monde était profondément ému. Au point que quelqu’un m’a suggéré : au lieu de donner des CD à vos invités, vous devriez leur distribuer des kleenex !On me demande souvent ce que je pense de certaines

Patrizia & Leonard H. Schrank

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Rue Fossé-aux-loups 32 Wolvengracht . B-1000 BrusselsT +32 2 217 21 87 . [email protected]

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LA MONNAIE96

trouwens gevraagd om een van de Ambassadrices van de Munt te worden. Het is een voorrecht, maar ook een verantwoordelijkheid: het is onze taak om de uitstraling van het huis te bevorderen en om de sympathie voor de Munt actief aan te wakkeren.

Wat betekent deze medewerking aan de gemeenschap van mecenassen voor u persoonlijk?PS: Om te beginnen is er de hartelijke sfeer die heerst in de club van mecenassen. Vele mensen daar zijn trouwens echte vrienden geworden. Ik stel in het algemeen vast dat we leven in een wereld die bezeten is door connecties. Je ontsnapt niet meer aan de tirannie van de clicks: smartphone, Facebook, Twitter enzovoort. Het mooie is dat je door naar de Munt te komen dat allemaal kunt vergeten. Je ontdekt er het werk van al die artiesten en technici, die maandenlang nauw hebben samengewerkt. Twee of drie uur lang neem je er een duik in absolute schoonheid. Daarbuiten bestaat dan even niets meer: dat is voor mij de schoonheid van opera.

Opgetekend door Marcel Croës

Monnaie. C’est un privilège, mais aussi une responsabi-lité : notre tâche est de faire rayonner cette maison et de créer autour d’elle un mouvement de sympathie active.

Sur le plan personnel, que vous apporte cette partici-pation à la communauté des mécènes ?PS : D’abord, il y a l’atmosphère chaleureuse qui règne dans le cercle des mécènes. Beaucoup de ces personnes sont d’ailleurs devenues des amis. Plus généralement, j’observe que nous vivons dans un monde hystérisé par les connections. Impossible d’échapper à la tyrannie des clics : le smartphone, Facebook, Twitter, etc. La merveille, c’est qu’en allant à la Monnaie on peut tout oublier. On découvre le travail de tous ces artistes et techniciens qui ont œuvré en synergie pendant des mois, et pendant deux ou trois heures on se trouve plongé dans la beauté absolue. Plus rien d’autre n’existe : pour moi, c’est cela le bonheur de l’opéra.

Propos recueillis par Marcel Croës

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Après Mimì, Ermonela Jaho sera Mathilde de Guillaume Tell sur notre scène cette saison. Aupa-ravant, elle aura chanté Julie de La Vestale au Théâtre des Champs-Élysées et Manon (Mas-senet) à Londres. En 2014, elle sera Madama Butterfly en avril à Hambourg et Amelia dans Simon Boccanegra en juin à Lyon.Na haar rolvertolking als Mimì zal Ermonela Jaho dit seizoen op ons podium de rol van Mathilde in Guillaume Tell vertolken. Daar-voor zong ze Julie (La Vestale) in het Théâtre des Champs-Élysées en Manon (Massenet) in Londen. In 2014 zingt ze in april in Hamburg Madama Butterfly en in juni Amelia (Simon Boccanegra) in Lyon.

Outre son retour à la Monnaie pour Guillaume Tell, après Otello et Roméo et Juliette, on retrouvera Evelino Pidò cette saison à l’Opéra de Vienne en octobre-novembre pour Anna Bolena et en février-mars pour Adriana Lecouvreur, à l’Opéra de Lyon et au Théâtre des Champs-Élysées en novembre pour une version de concert de Norma et en juin au Grand Théâtre de Genève pour La Wally.Na Otello en Roméo et Juliette is Evelino Pidò opnieuw te gast in de Munt voor een concertante versie van Guillaume Tell. Dit seizoen is hij in oktober/november in de opera van Wenen voor Adriana Lecou-vreur, in november in de Opéra de Lyon en het Théâtre des Champs-Élysées voor een concertante versie van Norma en in juni in het Grand Théâtre de Genève voor La Wally.

Michael Spyres fera ses débuts à la Monnaie dans le rôle d’Arnold de Guillaume Tell. En 2013, il a fait ses débuts au Liceu de Barcelone (Les Contes d’Hoffmann), à Covent Garden (La Donna del Lago) et à l’Opéra de Chicago (Die Fleder-maus). Après Guillaume Tell, on le retrouvera à l’ENO pour Benvenuto Cellini, à Pesaro pour Aureliano in Palmira (Rossini) et à l’Opéra d’Amsterdam pour Il Viaggio a Reims.Michael Spyres maakt zijn Munt-debuut als Arnold in Guillaume Tell. In 2013 debuteerde hij in het Liceu te Barcelona (Les Contes d’Hoffmann), in Covent Garden (La Donna del Lago) en in de Chi-cago Opera (Die Fledermaus). Na Guillaume Tell is hij in de ENO voor Benvenuto Cellini, in Pesaro voor Aureliano in Palmira (Rossini) en in Amsterdam voor Il Viaggio a Reims.

Après avoir chanté Cendrillon et le Requiem de Bruneau sur notre scène, Nora Gubisch revient à la Monnaie pour Guillaume Tell. Elle sera ensuite à Avignon pour les Nuits d’été, à Aix-en-Provence pour Le Poème de l’amour et de la mer de Chausson et à l’Opéra Comique de Paris en récital avec Alain Altino-glu, avec lequel elle a récemment enregistré un troisième disque de mélodies.Nadat ze eerder al Cendrillon en het Requiem van Bruneau op ons podium zong, keert Nora Gubisch nu terug naar de Munt voor Guil-laume Tell. Daarna trekt ze naar Avignon voor Les Nuits d’été, naar Aix-en-Provence voor Chaussons Le Poème de l’amour et de la mer en naar de Parijse Opéra Comique voor een recital met Alain Altinoglu, waar ze onlangs een derde lied-cd mee opnam.

Patrick Davin, qui revient à la Monnaie pour diriger la création de Au monde après celle de La Dis-pute la saison passée, a récemment pris la direction de l’Orchestre symphonique de Mulhouse. En novembre, il a dirigé Roméo et Juliette à Liège et en mai prochain, il sera à l’Opéra du Rhin pour Doc-tor Atomic de John Adams.Patrick Davin, die naar de Munt terugkeert om er na de creatie van La Dispute vorig seizoen die van Au monde te dirigeren, nam recent de leiding op zich van het Orchestre symphonique de Mulhouse. In november dirigeerde hij Roméo et Juliette in Luik en in mei vinden we hem in de Opéra du Rhin voor John Adams’ Doctor Atomic.

Une partie de la saison de Wer-ner Van Mechelen a été consacrée à Wagner : il a chanté Alberich à l’Opéra d’Amsterdam entre août 2013 et février 2014. Après la création de Au monde à la Mon-naie, il fera ses débuts à la Ton-halle de Zurich dans le Requiem de Brahms puis sera à Londres pour Les Mamelles de Tirésias (Poulenc/Britten) et enregistrera des mélo-dies flamandes.Een deel van het seizoen van Wer-ner Van Mechelen is aan Wagner gewijd: tussen augustus 2013 en februari 2014 zong hij Alberich in de Nederlandse Opera. Na de creatie van Au monde in de Munt debuteert hij in de Tonhalle Zürich met het Requiem van Brahms. Nadien is hij in Londen voor Les Mamelles de Tirésias (Poulenc/Britten) en maakt hij opnames van Vlaamse liederen.

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OPENING NIGHT – OPENING NIGHT – OPENING NIGHT

Charlotte Hellekant revient à la Monnaie pour Au monde après y avoir chanté dans Matsukaze en 2011. Entre-temps, elle aura pris part à plusieurs concerts, notam-ment à Munich, San Francisco et Paris. Cette saison encore, elle participera à la production d’Orfeo, mise en scène par Sasha Waltz.Nadat ze in 2011 in Matsukaze zong, keert Charlotte Hellekant nu terug naar de Munt voor Au monde. Intus-sen verzorgde ze tal van concerten, onder meer in München, San Fran-cisco en Parijs. Dit seizoen werkt ze nog mee aan een productie van Orfeo in een regie van Sasha Waltz.

OPENING NIGHT

OPENING NIGHT – OPENING NIGHT – OPENING NIGHT

OPENING NIGHT

Après Rigoletto au Metropolitan Opera en novembre-décembre et des concerts en Russie, Dmi-tri Hvorostovsky verra le début de l’année 2014 marqué par une longue tournée de récitals qui le mènera à Bruxelles, Düsseldorf, Wiesbaden, Baden-Baden, Berlin, Helsinki, Prague, Genève, Zurich, Berne, Londres, Vienne, Toronto, Montréal, Los Angeles, Boston et San Francisco.Na Rigoletto in de Metropolitan Opera in november/december en concerten in Rusland, staat het begin van 2014 voor Dmitri Hvo-rostovsky in het teken van een uitge-breide recitaltournee die hem naar Brussel, Düsseldorf, Wiesbaden, Baden-Baden, Berlijn, Helsinki, Praag, Genève, Zürich, Bern, Lon-den, Wenen, Toronto, Montréal, Los Angeles, Boston en San Francisco voert.

Après Thanks to my Eyes en 2012, Joël Pommerat revient à la Mon-naie avec la mise en scène et l’adap-tation de sa pièce Au monde pour l’opéra. Plusieurs de ses créations théâtrales sont par ailleurs repré-sentées cette saison en France, en Belgique (Au monde au Théâtre National en janvier 2014), mais aussi à New York ou Ottawa.Na Thanks to my Eyes in 2012 keert Joël Pommerat terug naar de Munt voor de operabewerking van zijn toneelstuk Au monde. Tal van zijn theaterwerken zijn dit seizoen ove-rigens te zien in Frankrijk, België (Au monde in het Théâtre National in januari 2014), maar ook in New York en Ottawa.

Après Pelléas et Mélisande la saison passée à la Monnaie, Yann Beu-ron revient sur notre scène pour la création de Au monde. Au début de la saison 13/14, il a chanté Alceste à l’Opéra national de Paris et des récitals et concerts à Londres, Paris et Barcelone. En mai-juin 2014, il incarnera le Chevalier de la Force des Dialogues des Carmé-lites à Covent Garden.Na Pelléas et Mélisande vorig sei-zoen in de Munt, keert Yann Beu-ron terug voor de creatie van Au monde. Bij de start van het seizoen 2013-2014 vertolkte hij Alceste in de Opéra national de Paris en concer-ten en recitals in Londen, Parijs en Barcelona. In mei/juni 2014 zingt hij in Covent Garden de rol van Che-valier de la Force in Dialogues des Carmélites.

Nicola Alaimo fera ses débuts à la Monnaie avec le rôle-titre de Guillaume Tell, rôle qu’il a chanté l’été dernier au Festival de Pesaro. Parmi ses nombreux engagements cette saison, on citera notamment le rôle-titre de Falstaff au Metropo-litan de New York, L’Elisir d’Amore également au MET, à Munich et à Berlin, Le Comte Ory à La Scala, et La Cenerentola à Salzbourg.Nicola Alaimo maakt zijn Muntde-buut met de titelrol in Guillaume Tell, een rol die hij vorige zomer op het Festival van Pesaro zong. Van zijn vele engagementen dit seizoen vermelden we de titelrol in Falstaff in de Metropolitan Opera New York, L’Elisir d’Amore eveneens in de MET, in München en in Berlijn, Le Comte Ory in La Scala en La Cenerentola in Salzburg.

Avec Au monde, Patricia Peti-bon fera ses débuts à la Monnaie. Durant cette saison, outre des concerts, récitals et enregistre-ments, elle chantera les rôles de Blanche des Dialogues des Car-mélites au Théâtre des Champs-Élysées à Paris en décembre, de Ginevra d’Ariodante au Festival d’Aix-en-Provence en juillet et de Manon (Massenet) en concert à Copenhague fin juillet.Met Au monde debuteert Patricia Petibon in de Munt. Dit seizoen zingt ze behalve recitals, concer-ten en opnames, de rol van Blan-che in Dialogues des Carmélites in december in het Parijse Théâtre des Champs-Élysées, Ginevra (Ario-dante) in juli voor het Festival d’Aix-en-Provence en Manon (Massenet) eind juli concertant in Kopenhagen.

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DE MUNTLA MONNAIE100 101

AFTERGLOW

Een vers uit de korte stanza van het tweede bedrijf uit Shakespeares Hamlet maskeert twee mannenli-chamen op het kunstwerk dat Pierre Debusschere maakte nadat hij Ambroise Thomas’ Hamlet in regie van Olivier Py had gezien. “In de visie van Py ont-dekte ik echte mensen achter de archetypische perso-nages Hamlet en Ophelia – niet twee abstracte ideeën of concepten, maar twee echte lichamen en geesten. De doodse, donkere toneelruimte, die herinneringen oproept aan Maurits Cornelius Eschers onmogelijke

trap, toont de leegte van de jonge minnaars. In die duistere ruimte van Ham-lets waanzin verschijnt Ophelia als een helder maar efemeer licht. Haar aria’s transformeren dit beeld in een muzikaal

gevoel. Net zoals Hamlet en Ophelia beminnen wij vanuit een gemis. Deze leemte is geen depressie of wanhoop, maar ontstaat veeleer uit een gevoel van alleen-zijn of zelfs van eenzaamheid dat we niet kun-nen ontlopen. In deze leemte, in deze leegte kunnen we niet anders dan de liefde steeds opnieuw heruit-vinden: maar twijfel nooit dat ik bemin.”De Belgische cineast, visueel kunstenaar en fotograaf Pierre Debusschere creëert bijzonder indrukwek-kende beelden met innovatieve technologieën. In 2009 richtte hij 254FOREST op, een Brusselse studio die actief is op het gebied van film, kunst, fotografie en muziek. Met zijn creatief team ontwierp Debus-schere kunst- en modeprojecten voor onder meer Vogue Hommes Japan, Dazed & Confused, AnOther Magazine en Dior Homme. In zijn werk versmelt de traditie van de Vlaamse schilderkunst met digitale technologieën en referenties aan de popcultuur. Zijn beelden zijn in scène gezet en verkennen in gesti-leerde frames het hele gamma van het menselijk verlangen.

Un vers de cette petite strophe extraite du Hamlet de Sha-kespeare (deuxième acte) masque deux corps masculins : « Mais ne doute jamais de mon amour. » Telle est l’œuvre que Pierre Debusschere a créée, inspiré par l’opéra épo-nyme d’Ambroise Thomas qu’il a vue et entendue à la Monnaie. « Dans la vision de Py, j’ai découvert des per-sonnes en chair et en os derrière les figures archétypiques de Hamlet et Ophélie : non pas deux concepts abstraits, mais deux corps et deux âmes réels. Évoquant l’escalier invraisemblable de Maurits Cornelis Escher, l’espace scénique morose et sombre expose le sentiment de vide qu’éprouvent les jeunes amants, ce désir d’amour impossible à rassasier. Dans l’obscurité de la folie de Hamlet, Ophélie apparaît comme un point de lumière rayonnant mais éphémère. Ses arias métamorphosent cette vision en sensation musicale. À l’instar de Hamlet et Ophélie, nous aimons parce que nous éprouvons le manque. Ce vide n’a rien à voir avec la dépression ou le découragement, il provient plutôt d’un sentiment d’isole-ment, voire d’un sentiment de solitude impossible à éviter. Dans ce néant, dans ce vide, il ne reste qu’à réinventer l’amour, encore et encore. »Cinéaste, artiste visuel et photographe belge, Pierre Debusschere utilise des technologies innovantes pour créer des visuels qui font mouche. En 2009, il a fondé 254FOREST, un studio de création basé à Bruxelles et actif dans le domaine du cinéma, des arts, de la photo-graphie et de la musique. Avec son équipe, Debusschere a lancé des projets artistiques et de mode, notamment pour Vogue Hommes Japon, Dazed & Confused, AnOther Magazine et Dior Homme. Son œuvre mêle la tradition de la peinture flamande, la technologie digitale et les références à la culture pop. Ses images sont mises en scène et explorent la vaste palette du désir humain dans des cadres stylisés.“But never doubt I love” © Pierre

AFTER GLOW AFTER GLOW

DOUBT THOU, THE STARS ARE FIRE, DOUBT, THAT THE SUN DOTH MOVE,

DOUBT TRUTH TO BE A LIAR, BUT NEVER DOUBT I LOVE.

Hamlet, William Shakespeare

Convaincu que l’art peut émouvoir, toucher et briser, nous offrons l’opportu-nité à une personnalité artistique de partager avec vous (et nous), dans cette rubrique, l’émotion qu’un spectacle d’opéra a suscité en elle.In de overtuiging dat kunst mag ontroeren, raken én snijden, bieden we in deze rubriek de kans aan een artistieke persoonlijkheid om de gloed die een operapro-ductie bij hem of haar heeft nagelaten met ons & u te delen.

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DE MUNTLA MONNAIE102 103

CALENDARFÉVRIER – FEBRUARI 20141 Visite guidée ¦ Rondleiding Front of House La Monnaie ¦ De Munt 12:00

Au Monde Théatre ¦ Theater Théâtre National 20:152 Au Monde Théatre ¦ Theater Théâtre National 15:00

Jenůfa Opéra ¦ Opera La Monnaie ¦ De Munt 15:00

4 Jenůfa Opéra ¦ Opera La Monnaie ¦ De Munt 19:30

5 A Night at the Opera Go!pera La Monnaie ¦ De Munt 18:30

Jenůfa Opéra ¦ Opera La Monnaie ¦ De Munt 19:30

7 Concertino Chamber Music La Monnaie ¦ De Munt, GF 12:30

Jenůfa Opéra ¦ Opera La Monnaie ¦ De Munt 19:30

8 Visite guidée ¦ Rondleiding Front of House La Monnaie ¦ De Munt 12:00

12 Antonio Méndez Concert ¦ Concert Bozar 20:00

14 Concertino Chamber Music La Monnaie ¦ De Munt, GF 12:30

Sindbad Community Opera La Monnaie ¦ De Munt 19:00

15 Visite guidée ¦ Rondleiding Front of House La Monnaie ¦ De Munt 12:00

Sindbad Community Opera La Monnaie ¦ De Munt 19:00

16 Meet the Artists Opera & Family La Monnaie ¦ De Munt 11:00

Family Indoor Picnic Opera & Family La Monnaie ¦ De Munt 12:30

Sindbad Community Opera La Monnaie ¦ De Munt 15:00

18 Sindbad (représentation scolaire ¦ schoolvoorstelling) Community Opera La Monnaie ¦ De Munt 11:00

19 Les Fêtes de l’hymen et de l’amour Opéra en concert ¦ Concertante opera Bozar 20:00

21 Concertino Chamber Music La Monnaie ¦ De Munt, GF 12:30

22 Visite guidée ¦ Rondleiding Front of House La Monnaie ¦ De Munt 12:00Museum Night Fever This is not a museum La Monnaie ¦ De Munt 19:00

MARS – MAART 20141 Visite guidée ¦ Rondleiding Front of House La Monnaie ¦ De Munt 12:00

EXCESS Special event La Monnaie ¦ De Munt 19:002 Guillaume Tell Opéra en concert ¦ Concertante opera La Monnaie ¦ De Munt 18:003 Dmitri Hvorostovsky Récital ¦ Recital La Monnaie ¦ De Munt 20:00

5 Guillaume Tell Opéra en concert ¦ Concertante opera La Monnaie ¦ De Munt 18:00

7 Concertino Chamber Music La Monnaie ¦ De Munt, GF 12:30

8 Visite guidée ¦ Rondleiding Front of House La Monnaie ¦ De Munt 12:00

9 Guillaume Tell Opéra en concert ¦ Concertante opera La Monnaie ¦ De Munt 16:00

11 Guillaume Tell Opéra en concert ¦ Concertante opera La Monnaie ¦ De Munt 18:00

12 Rapsodia satanica Film & Concert La Monnaie ¦ De Munt 20:00

Philippe Béran Meet the Artist La Monnaie ¦ De Munt, GF 21:15

14 Concertino Chamber Music La Monnaie ¦ De Munt, GF 12:30

15 Visite guidée ¦ Rondleiding Front of House La Monnaie ¦ De Munt 12:00

19 Arthur Opéra ¦ Opera Flagey 20:15

20 Arthur Opéra ¦ Opera Flagey 20:15

21 Concertino Chamber Music La Monnaie ¦ De Munt, GF 12:30

Arthur Opéra ¦ Opera Flagey 20:15

22 Visite guidée ¦ Rondleiding Front of House La Monnaie ¦ De Munt 12:00

24 Joël Pommerat 1 Film / 1 Artist GALERIES Cinéma 19:00

28 Concertino Chamber Music La Monnaie ¦ De Munt, GF 12:30

29 Visite guidée ¦ Rondleiding Front of House La Monnaie ¦ De Munt 12:00

René Jacobs Concert ¦ Concert Bozar 20:00

30 Team Au monde Meet the Artists La Monnaie ¦ De Munt, GF 11:00

Au monde Opéra ¦ Opera La Monnaie ¦ De Munt 15:00

CALENDAR

CALENDAR

CALENDAR

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LA MONNAIE104

AVRIL – APRIL 20141 Au monde Opéra ¦ Opera La Monnaie ¦ De Munt 20:003 Au monde Opéra ¦ Opera La Monnaie ¦ De Munt 20:004 Concertino Chamber Music La Monnaie ¦ De Munt, GF 12:30

Au monde Opéra ¦ Opera La Monnaie ¦ De Munt 20:00

5 Visite guidée ¦ Rondleiding Front of House La Monnaie ¦ De Munt 12:00

6 Au monde Opéra ¦ Opera La Monnaie ¦ De Munt 15:00

8 Au monde Opéra ¦ Opera La Monnaie ¦ De Munt 20:00

9 Au monde Opéra ¦ Opera La Monnaie ¦ De Munt 20:00

10 Chamber Music Extra Muros Chamber Music

11 Concertino Chamber Music La Monnaie ¦ De Munt, GF 12:30

Au monde Opéra ¦ Opera La Monnaie ¦ De Munt 20:00

12 Visite guidée ¦ Rondleiding Front of House La Monnaie ¦ De Munt 12:00

A Night at the Opera Go!pera La Monnaie ¦ De Munt 19:00

Au monde Opéra ¦ Opera La Monnaie ¦ De Munt 20:00

16 Ludovic Morlot Concert ¦ Concert Flagey 20:15

17 Ludovic Morlot Concert ¦ Concert Flagey 20:15

18 Concertino Chamber Music La Monnaie ¦ De Munt, GF 12:30

19 Visite guidée ¦ Rondleiding Front of House La Monnaie ¦ De Munt 12:00

Ludovic Morlot Concert ¦ Concert Aix-en-Provence, Grand Théâtre de Provence 20:30

25 Concertino Chamber Music La Monnaie ¦ De Munt, GF 12:30

26 Visite guidée ¦ Rondleiding Front of House La Monnaie ¦ De Munt 12:00

CALENDAR

GF: Grand Foyer ¦ Grote FoyerFiocco: Salle Fiocco ¦ FioccozaalMalibran: Salle Malibran ¦ MalibranzaalBozar: Palais des Beaux-Arts ¦ Paleis voor Schone Kunsten

CALENDAR

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LA MONNAIE106

MM MAECENAS PLATINUMMme Ronny Bruckner, M. François Casier, Mme Patrick Chiche, M. et Mme Damien Courtens, Mme Gisèle Croës, Cte et Ctesse Guy de Brantes, Dhr. en Mevr. Marnix Galle, M. et Mme Erol Kandiyoti, M. et Mme Daniel Lebard, Mme Véronique Lhoist, M. et Mme Alain Mallart, Dhr. Arne Quinze, M. et Mme Gilles Silberman, Bon et Bonne Guy Ullens de Schooten, M. et Mme Bernard Vergnes, Mme Thésy Viret, Banque Nationale de Belgique ¦ Nationale Bank van België

MM MAECENAS GOLDBones Paul Janssen, Mme Michelle Rohé, M. et Mme Leonard Schrank, M. et Mme Robert Skalli, M. et Mme Hans C. Schwab, M. Daniel Thierry, Mevr. Simonne Timmermans, M. et Mme Emmanuel van Innis, Banque de Luxembourg, Fondation Gruman

MM MAECENAS SILVERMme Delphine Boël, M. Jean Boghossian, Me Armand Broder, M. et Mme Michel Chalude, M. Didier Claes, Dhr. en Mevr. Christophe Convent, M. et Mme Bernard Darty, M. et Mme Pieter Dreesmann, Mme Simone Guttman, M. Jean-Jacques Hervy, M. et Mme Adnan Kandiyoti, M. et Mme Laurent Legein, M. G. Mulliez, M. Roberto Polo, M. et Mme Frédéric Samama, Dhr. en Mevr. Vic Swerts, Dhr. en Mevr. Bart Van Malderen, Dhr. en Mevr. Christian Van Thillo

MM MAECENASMme Martine Abelew-Levy, M. et Mme Patrick Baillieux, Mme Barbara Beech, Dr. en Dr. Willem en Dagmara Boer-Dilling, M. Philippe Boesmans, M. Thierry Bosquet, M. et Mme Lázaro Campos, M. Philippe Carlier et Mme Françoise Gorez, M. Christian Charvet, Mme Paul Ceuzin, M. Jean-Pierre Clamadieu, M. et Mme Marc Corbiau, M. et Mme Didier de Callataÿ, M. et Mme Dominique de Saint Rapt, Chevr Godefroid de Wouters, M. et Mme Emile Deletaille, Mme Cécile Defforey, M. et Mme Philippe Delusinne, M. et Mme Paul Dupuy, M. J-Pierre Durant des Aulnois, Bon et Bonne Guy Fallon, M. et Mme Platon Alexis Hadjimichalis, M. Jacques Halperin, Mme Diane Hennebert, Dhr. Xavier Hufkens, M. Marin Kasimir, M. et Mme Serge Klein, Enfants Colette Le Jeune, M. et Mme Elliot Levy, M. et Mme Clive Llewellyn, M. Jean-Luc Lorenzetti, M. Xavier Lust, Dhr. en Mevr. Luc Luyten, Dhr. en Mevr. Patrick Maselis, Mme Pascale Mussard, M. et Mme Gérard Ngo, Dhr. en Mevr. Peter Nicolaï, Dhr. Guy Pieters, Bon et Bonne Andrew Pucher, M. et Mme Bernard Ruiz-Picasso, Mevr. Catherine M. Sabbe, M. et Mme Samir Sabet d’Acre, M. et Mme Pierre Saey, M. et Mme Jean Schreder, Bon Velge, Dhr. en Mevr. Axel Vervoordt, Club Rodrigo, Fondation FEE

MM CHANNELM. Philippe Austruy et Mme Valérie Bach, Me Armand Broder, Mme Ronny Bruckner, M. et Mme Frank Carbonez, Mme Patrick Chiche, M. et Mme Damien Courtens, Mme Gisèle Croës, Cte et Ctesse Guy de Brantes, M. et Mme Pieter Dreesmann, M. François Gérard, M. et Mme Adnan Kandiyoti, M. et Mme Daniel Lebard, M. et Mme Laurent Legein, M. et Mme Clive Llewellyn, M. et Mme Alain Mallart, Mme Jessica Parser, M. Roberto Polo, M. et Mme Leonard Schrank, M. et Mme Hans C. Schwab, M. et Mme Gilles Silberman, Bon et Bonne Guy Ullens de Schooten, M. et Mme Christian Velten-Jameson, M. et Mme Bernard Vergnes, Mme Thésy Viret

Et d’autres MM Maecenas anonymes ¦ En andere anonieme MM Maecenassen ¦ And other anonymous MM Maecenas

Nos profonds remerciements aux généreux mécènes qui soutiennent la Monnaie Wij danken van harte de gulle mecenassen die de Munt steunen Our heartfelt thanks to the gracious maecenases who support La Monnaie

BNP Paribas Fortis soutient les projets Jeunes de la Monnaie.BNP Paribas Fortis steunt de jongerenprojecten van de Munt.BNP Paribas Fortis supports La Monnaie’s Youth projects.

Electrabel, La Loterie Nationale ¦ De Nationale Loterij, SWIFT & Allianz apportent leur soutien au programme social de la Monnaie « Un pont entre deux mondes». bieden ondersteuning aan ’Een brug tussen twee werelden’, het sociale programma van de Munt.give support to La Monnaie’s social programme « A bridge between two worlds».

Nos remerciements particuliers et chaleureux aux membres de notre Onze bijzondere en hartelijke dank aan de leden van onze Our special thanks to the members of our

MM CORPORATE CLUB

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La métamorphose, une histoire Hermès

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