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Fêtes :pensez au retour…

hiver 2005/2006hiver 2005/2006

Météo difficile ?Redoublez de prudence

La Prévention Routière

soutenez

Pour que

La Prévention Routière

préserver des vies,continue à

La Prévention Routière multiplie ses actions en direction des jeunesLes accidents de la route sont la première cause de mortalité chez les 15-25 ans. C’est pourquoi La Prévention Routière a renforcé en 2004 ses actions auprès des jeunes :

• 1 600 000 enfants et adolescents ont bénéficié d’exercices de circulation et d’analyse du danger routier sur plus de 600 pistes d’éducation routière ;

• 20 000 kits pédagogiques ont été distribués aux enseignants des collèges et lycées ;

• organisée dans toute la France, l’opération « Capitaine de soirée » a incité des centaines de milliers de jeunes à désigner parmi eux, avant de sortir,celui qui ne boit pas et raccompagne les autres en toute sécurité.

L’association milite également auprès des pouvoirs publicspour qu’une heure par mois d’éducation routière soit dispensée de la maternelle à la terminale.

Vous aussi, participez activement à ce combat pour la vie Association reconnue d’utilité publique, La Prévention Routière n’a d’autres moyens pour agir que le soutien de ses 220 000 adhérents et donateurs, particuliers ou entreprises. C’est donc grâce à vous qu’elle mène ses actions et qu’elle agit pour diminuer le nombre de victimes de la route.

En savoir plus et aider La Prévention Routière :www.preventionroutiere.asso.fr

Le magazine pour assurer sur la route

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Directeur de la publication : Gérard Bonnet, AGF IART - 87, rue de Richelieu, 75113 Paris Cedex 02. Directeur de la rédaction :Bernard-Alain Hulot. Rédacteur en chef : Martine Baruch. Comité éditorial : Jean-Yves Salaün et Guillaume Pennequin pour La PréventionRoutière. Réalisation : publishing, 20, rue des Jardins, 92601 Asnières-sur-Seine. Tél. : 01 41 11 65 45. Ont participé à ce numéro :Delphine Boffy, Arlette Chabrol, Charles Courvoisier, Nathalie Pons, Stéphane Richarte, Anaïse Viard. Illustration : Sylvain Chevalier. Créditsphotos : Marc Trotsky/Cofiroute, Gettyimages, Corbis, D.R. Numéro ISSN : en cours.

Conduiredans des conditions

météo difficiles, c’est inconfortable, voire franchement

désagréable. Car lorsqu’il y a du brouillard, qu’il pleut, qu’il neige

ou qu’il y a un risque de verglas, la tension s’installe…

et la plus grande prudence s’impose. D’autant plusque cette période de l’année est propice

aux rhumes et autrespetits maux, synonymes

de prises de médicamentsqui diminuent la vigilance.

Comment se comporterau volant ? Comment

préparer sa voiturecontre les intempéries ?

Quels sont les équipe-ments indispensables ?

Quels feux allumer?…Toutes les réponses

sont dans ce guide,offert par AGF

et La PréventionRoutière. Un guide qui

va vous permettred’affronter l’hiver

sereinement.

3✖

04 ✖ Pneus : votre sécurité dépend (aussi) d’eux05 ✖ Les feux, c’est du sérieux06 ✖ Mauvaise météo, redoublez de prudence au volant10 ✖ Retours de fêtes, soyez prévoyant !12 ✖ Attention aux petits maux de l’hiver si vous conduisez ! 14 ✖ Jeux

La rédaction

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Pneus :

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Savez-vous qu’un pneu usé à 50 % perd 80 % de son efficacité sur route mouillée et n’en a plusaucune sur chaussée enneigée ? Bien les choisir,bien les entretenir et surveiller de près leur usureest donc crucial pour votre sécurité.

1✖ Lorsqu’un pneu estsous-gonflé, il s’échauffeanormalement, ce qui risque de provoquer un éclatement, et il se détériore de manière irrémédiable (ces dégâts ne sontvisibles qu’une fois le pneudémonté). Il faut savoir aussiqu’un pneu sous-gonflé n’assureplus correctement la tenue deroute en particulier dans les virages.Par ailleurs, il s’use plus vite et entraîne une consommation de carburant supplémentaire.-->Pour éviter ces problèmes:vérifiez au moins une fois par moisla pression de vos pneus… à froid.

Si vous avez roulé quelques kilomètres et que vous faites la mesure «à chaud», rajoutez 0,3 bar à la pression recommandée*. Rajoutez encore0,2 bar si vous êtes chargé et si vous devez faire un long trajet sur autoroute.

2✖ Les conséquences d’un pneu usé sont tout aussiredoutables: lorsque les reliefssont atténués, il adhère beaucoupmoins bien à la chaussée. La tenuede route est moins bonne et surtout la distance de freinages’allonge. Ce phénomène s’aggrave énormément surchaussée mouillée car l’évacuationde l’eau se fait mal, entraînantdes risques de dérapages, voired’aquaplaning.-->Pour éviter ces risques:vérifiez régulièrement l’usure de vos pneus en mesurant surplusieurs points de la bande de roulement la profondeur dessculptures: selon la législation,

elle ne doit pas être inférieure à 1,6 mm (aidez-vous, pour cela,des témoins d’usure, repérés surle flanc par la mention TWI)… maisn’attendez pas ce stade si vousvoulez rouler en toute sécurité.Vérifiez également que vos pneusne comportent aucune déchiruresur les flancs ou autre tracesuspecte, en particulier après un choc contre une bordure ou un nid-de-poule. Et n’oubliezpas de vérifier de temps à autrela roue de secours.

3✖ Vous venez de constater qu’un de vospneus est abîmé ou usé et qu’il faut le changer? Voici les règles à respecter.• D’une part, vous ne pouvez pasmonter un pneu neuf et un pneuusé sur le même essieu. Il fautprocéder au changement par paire. • D’autre part, contrairement à une idée reçue, les pneus neufsdoivent être montés à l’arrière. Si ce sont les pneus avant qui doivent être changés, faites passerceux de l’arrière à l’avant en prenantsoin de bien conserver leur position(pas de permutation en diagonale) et installez les neufs à l’arrière. ✖

* Les pressions recommandées sont généralement affichées dans la portièreconducteur ou la trappe à carburant. Elles se trouvent également dans le livretd’utilisation du véhicule.

votre sécurité dépend (aussi) d’eux

Bon à savoir✖ Sur autoroute,près d’un accident

sur cinq a pour origine l’éclatement d’un pneuabîmé et/ou sous-gonflé.✖ Circuler avec des pneusen mauvais état peutentraîner l’immobilisationde votre véhicule et vouscoûter 135 € d’amende.

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Les feux servent à voir et à être vu. Essentiels à la sécurité, ils méritent toutevotre attention, notamment par un entretien régulier. Mais êtes-vous sûr deconnaître l’usage de chacun d’eux ? Une rapide vérification n’est pas inutile…

5✖

Les feux, c’est du sérieux

1✖ Feux de position ou « veilleuses »• De nuit si la voiture est stationnée sur la chaussée et que la visibilité est insuffisante.

2✖ Feux de croisement • De nuit : sur route en présence d’autres usagers (véhicules suivis ou venant de face,

piétons, cyclistes…) ou si la chaussée est suffisamment éclairée ; en ville si l’éclairagepublic est suffisant.

• Par mauvais temps (pluie, brouillard, neige) ou dans les tunnels.

3✖ Feux de route • De nuit en ville ou sur une route non éclairée en l’absence de tout autre véhicule.

4✖ Feux de brouillard• À l’avant : ne sont autorisés à l’avant que par brouillard, forte pluie ou chutes

de neige importantes.

• À l’arrière, lorsque la visibilité est fortement réduite, uniquement par temps debrouillard ou en cas de chutes de neige importantes. Ils sont strictement interditspar temps de pluie et en toutes autres circonstances (trop éblouissants).

5✖ Feux de détresse• À actionner si le véhicule est immobilisé sur la chaussée (panne ou accident) ou en cas de fort ralentissement (pour prévenir les véhicules suiveurs).

Il est recommandé d’avoir à bord un jeu d’ampoules de rechange…et de savoir s’en servir. Or, cette opération est devenue de plus enplus compliquée! Surtout depuis l’arrivée des feux blancs actuels(lampes à iode ou à décharge) ou des feux blanc-bleu (lampes auxénon) sur les modèles haut de gamme. Mais pas question de seplaindre de ces évolutions car les nouvelles lampes ont gagné enperformances… Disons qu’il vaut mieux confier ce travail à des pro-fessionnels et, pour prévenir les pannes, les faire changer avantqu’elles ne grillent. Car, au bout de deux ans d’utilisation, elles ontdéjà perdu 50% de leur efficacité. C’est donc le moment de lesremplacer, toujours par paire pour un éclairage uniforme. N’oubliezpas non plus de faire régler vos feux au moins une fois par an: unléger dérèglement vers le bas peut faire perdre des dizaines demètres de visibilité et, vers le haut, provoquer l’éblouissement desautres usagers. Enfin, pensez à nettoyer très régulièrement lessurfaces vitrées de tous les éclairages. ✖

Sachez que sil’un de vos feuxn’est pas en étatde marche, vousêtes en infractionet passible d’une

amende de 68 €. Votre voiturepeut de plus être immobilisée par les forces de l’ordre lorsque la visibilité est insuffisante.En cas d’utilisation abusive ou d’oubli des feux, attention à l’amende de 135€ !

Repères

7✖

Lorsque les conditions météo-rologiques sont vraimentdéfavorables, il vaut par-fois mieux laisser sa voi-ture au garage et prendreles transports en communou différer son voyage.Heureusement, la plupart

du temps, il suffit d’êtreplus attentif pour se pré-server des risques spéci-fiques. À commencer par lerespect de ces deux règlesde base : avoir un véhiculeen bon état (freins, pneus,batterie, éclairage, etc.) etlever le pied de l’accélé-rateur.

✖ Il pleutLa pluie est synonyme de visi-bilité et d’adhérence réduites.Diminuer sa vitesse est unepriorité absolue. Ceci dit, il y ad’autres précautions à prendre.• Assurez-vous que la visibilitésoit correcte. Il vous faut biensûr des essuie-glaces en bonétat et un lave-glace opéra-tionnel, mais aussi une bonneventilation dans l’habitaclepour éviter la buée. Allumer lesfeux de croisement, même lejour, permet d’être bien visibledes autres usagers (voir p. 5). • L’adhérence réduite favoriseles sorties de route et allongeles distances de freinage :ralentissez et, surtout, veillezà augmenter la distance desécurité entre vous et le véhi-cule qui vous précède. • Pensez aux risques d’aqua-planing, surtout par fortepluie! C’est une situation vrai-ment dangereuse pourtantfacile à éviter : il suffit deRA-LEN-TIR ! Attention auxcuvettes en bas de longues

redoublez de prudence au volant Conduire par mauvais temps, c’est inconfortable. Mais surtout, cela augmente les risques d’accidents. D’où la nécessité de redoubler de prudence sur la route et de vigilancesur l’entretien de votre véhicule.

Pour connaître l’état des routes ✖ Avant de partir,informez-vous sur les conditions météorologiques des prochaines heures et les conditions de circulation. Voiciplusieurs pistes :• le Centre national

d’information routièreet ses sept centresrégionaux au 0 826 022 022 (0,15 €/mn)

• www.bison-fute.equipement.gouv.fr

• www.infotrafic.com• www.autoroutes.fr• www.mappy.fr• www.meteo.fr ou

le 32 50 (0,34 €/mn)

descentes et aux chausséespleines d’eau. Si toutefoisvous n’avez pas assez ralentiet que vous sentez la voiturepartir en aquaplaning, gardezvotre sang-froid: surtout pasde coup de frein (sinon lesroues se bloquent) ni de coupde volant. Lâchez l’accéléra-teur et maintenez le cap ensouplesse jusqu’à ce que vousretrouviez l’adhérence.• Et n’oubliez pas l’importancede rouler avec des pneus biengonflés et en excellent état :plus il est usé, moins le pneu« accroche » à la route.

✖ Attention brouillard• Par temps de brouillard, lavisibilité est parfois tellementréduite que même la limita-tion à 50 km/h s’avère encoretrop élevée. À vous d’adaptervotre allure à la visibilité et àla distance de freinage néces-saire en cas d’obstacle. Pouraméliorer votre champ devision et surtout pour être vu,allumez feux de croisement etantibrouillard à l’avant. Idempour les feux antibrouillardarrière (n’oubliez pas de leséteindre une fois sorti de lanappe de brouillard ou lors-qu’il devient une brumemoins dense).

• Sur autoroute, on a tendanceà suivre la voiture qui est justedevant soi. C’est rassurant…mais dangereux car cela pro-duit un effet d’entraînementqui aboutit à des carambola-ges en série, d’autant plus gra-ves que les vitesses sont tropélevées et les interdistancesbien trop faibles. Pour les évi-ter, ralentissez, quitte à allu-mer vos feux de détresse pourprévenir. Et plutôt que de vouslaisser guider par le véhicule dedevant, suivez des yeux labande de rive ou l’accotement.• Sur les routes de campagne,à l’approche d’une intersec-tion, ouvrez vos vitres: à défautd’apercevoir un véhicule appro-cher, vous l’entendrez peut-être.

✖ Il neige• Si vous êtes obligé de pren-dre votre voiture, roulez au pasen ayant une conduite trèssouple sur les commandes(frein, accélérateur, direction).• Mais il arrive que l’on soitsurpris par le mauvais temps.

Alors, si vous devez faire unlong trajet pendant la pé-riode hivernale, surtout enfamille, équipez-vous enconséquence : au cas où vousdevriez passer une nuit dansla voiture, prévoyez des vête-ments chauds et des cou-vertures, de l’eau et desbiscuits. Et un téléphoneportable chargé. • En zone montagneuse, surcertains tronçons, les équipe-ments spéciaux sont obliga-toires. Si la mention « pneusneige admis » n’est pas préci-sée, il vous faudra obligatoi-rement des chaînes. Vousvenez justement d’en ache-ter ? Alors, avant de partir,entraînez-vous à les monterdans votre garage. Vousvous « rôderez » pour le jouroù vous devrez le faire enconditions réelles: garez-vousà l’écart de la chaussée oumieux sur « une aire de chaî-nage » spécialement prévueet enfilez un gilet de hautevisibilité pour votre propre

sécurité. Pensez aussi auxgants, indispensables pourtravailler dans le froid et àune bâche pour éviter devous agenouiller dans laneige. Cela dit, sachez qu’ilexiste aujourd’hui des systè-mes plus commodes à instal-ler, des chaînes qui se fixenten un clin d’œil sur les roueset des « chaussettes », fortutiles sur les voitures incom-patibles avec les chaînes*.Tous ces équipements impli-quent de rouler lentement(30 km/h) et doivent êtredémontés dès que le sol estdégagé.• Les pneus cloutés ne sontplus autorisés. Les pneus«contact» (ou «pneus hiver»)

les remplacent avantageu-sement: ils améliorent l’adhé-rence sur sol enneigé et peu-vent rouler sur sol sec. Maisils s’usent plus vite. Mieuxvaut donc ne les utiliser quependant la période hiver-nale… Un souci d’économied’autant plus utile qu’il estconseillé de les monter surles quatre roues et non,comme pour les chaînes, surles roues motrices.

✖ Aïe… du verglas !Difficile à identifier, le verglassurgit par plaque, là où on nel’attend pas. On ne le voitqu’au tout dernier moment.Pourtant, la surprise ne devraitpas être totale. Beaucoup de

Repères

Distances d’arrêt en partant de plusieurs présupposés : un temps de réaction d’une seconde,

des pneus et des freins de bonne qualité.

à 50 km/h 26 m 33 m 46 m 110 m

à 70 km/h 43 m 57 m 82 m 208 m

à 90 km/h 64 m 88 m 129 m 338 m

à 110 km/h 89 m 124 m 186 m 497 m

à 130 km/h 118 m 167 m 253 m 688 m

Vitesse Arrêtsur sol sec

Arrêtsur sol

mouilléArrêt

sur neigeArrêt

sur verglas

tableaux de bord, aujourd’hui,préviennent du risque deverglas dès que la tempéra-ture frôle le zéro. Et certainspanneaux annoncent lessecteurs exposés, à proxi-mité des ponts, d’endroitshumides ou venteux. La plusgrande prudence s’imposealors. Reste que le meilleurconseil à donner, lorsque lesrisques de verglas sont avé-rés, c’est de ne pas prendrele volant. Garer sa voiture etrentrer à pied si la situationest vraiment critique vauttoujours mieux que de ris-quer un accident. ✖

* Soit parce qu’il n’y a pas la place deles installer, soit parce que les chaînesperturbent l’électronique embarquée.

Patrick Bucovaz, AGF (service Politiqueet Assistance technique Indemnisationmatérielle)Que faire si, ayant glissé sur une plaquede verglas, ma voiture gît sur le bas-côté ? Vous trouverez sur votre « carte verte » le numéro de téléphone à appeler. Vousserez orienté instantanément vers le service adéquat. Le sinistre peut aussiêtre déclaré auprès de votre intermédiaire.

En cas de collisions en chaîne, qui est responsable ? Tout conducteur doit rester maître de son véhicule et adapter sa conduite auxconditions de circulation. Le brouillard, la pluie, la neige ou le verglas ne peuventdonc être systématiquement invoqués. Enprincipe, le responsable est le conducteurdu véhicule qui percute à l’arrière. Dansune collision en chaîne, il peut aussi arriverqu’un véhicule déjà arrêté sans avoirheurté celui le précédant, soit percuté

à l'arrière et projeté contre ce dernier par un véhicule tiers qui n’a pas pu freiner à temps. Dans ce cas, c’est le conducteurdu troisième véhicule qui est responsable.

Les pouvoirs publics peuvent-ils être mis en cause en cas d’accident pour routemal déneigée ou verglacée ? L’État ou les communes ont l’obligationd’entretenir les routes. Ils peuvent doncêtre mis en cause si la victime prouvequ’elle a dérapé du fait d’une négligenceévidente. Mais si le mauvais état de la chaussée est dû, par exemple, à un brusque coup de gel après une chutede neige dans la nuit, ou si des panneauxavertissent du risque de brouillard ou deverglas, la responsabilité ne pourra pastoujours leur être imputée : la connaissancedes lieux ou un comportement imprudentde l'usager qui n'a pas adapté sa conduiteaux conditions climatiques peut permettreà la collectivité de s'exonérer.

9✖

Les conseils de La Prévention Routière

Les indispensables pour affronter le mauvais temps ✖ Soyez prévoyant: dans votre trousse d’hiver, ayez au moins une raclette pour retirer le givre ou la neige sur les surfaces vitrées (et éventuellement une bombe de dégivrage), une paire de gants pour intervenir sur le véhicule sans vous geler les mains et un chiffon propre.Ayez également une ou deux lampe(s) de poche avec des piles de rechange, un triangle de présignalisation,une boîte d’ampoules et, si besoin, des chaînes prêtes à l’emploi (vérifiées avant le départ). Pensez aussi au giletrétroréfléchissant au cas où vous devriez vous arrêterpour nettoyer le pare-brise, les feux ou vérifier les pneus.

Le saviez-vous ?

Pris au piège! C’est parfois le sentimentque l’on ressent lorsque, à l’issue d’unesoirée bien arrosée et conscient d’avoirlargement dépassé les deux ou trois ver-res tolérés, on ne se sent pas très sûr desoi… Mais comme il faut bien rentrer secoucher, on prend tout de même le volant.Et c’est là que l’on risque l’accident parceque l’alcool mêlé à la fatigue produit unmélange dangereux. Pourtant, pour nepas tomber dans ce piège, il suffit d’unminimum d’organisation. « Décider dene pas jouer avec la mort, c’est à 4 h de

l’après-midi que cela se décide, pas à 4 hdu matin», explique Jean-Pascal Assailly,chercheur à l’Inrets*.

✖ On peut décider de rester sobre… La solution la plus simple : prendre sesresponsabilités et s’engager à ne pasdépasser un verre ou deux et, en fin desoirée, s’autocontrôler à l’aide d’un éthy-lotest (voir encadré) afin de s’assurerque l’on peut effectivement reprendre levolant. Cette formule n’est toutefois pasentièrement satisfaisante car le risqueau volant existe dès le premier verre.

✖ … ou d’adopter le principe du « capitaine de soirée »Mise en place depuis quelques annéespar La Prévention Routière qui l’apromue dans les discothèques, les soi-rées étudiantes, les concerts, la formulecommence à entrer dans les mœurs.Aussi appelée « conducteur désigné »par la Sécurité routière ou encore« Bob » par les Belges, cette formuleefficace est facile à adopter et plusconviviale. Son avantage : sa simplicité.Il suffit qu’avant la fête, le repas defamille ou la soirée entre amis, le groupese mette d’accord pour savoir qui,parmi les conducteurs, va rester totale-ment sobre pour pouvoir raccompa-gner les autres en toute sécurité.

soyez prévoyant !Pendant les fêtes, il faut bien le reconnaître, on n’a pas forcément envie de se surveiller.Résultat : le seuil d’alcoolémie autorisé est vite dépassé. Mais alors, attention au retour !Cela dit, il existe des solutions pour éviter les risques inutiles.

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nsQuestions / Réponses

Avec l’arrivée de l’hiver, c’est le retour des rhumes et autres petits maux de la sphère ORL. Désagréables…mais tant que l’on n’est pascloué au lit, on se gave demédicaments et on continueà vivre… et à conduire, ce qui peut être dangereux.Explications.

En quoi les pathologies hivernalesconcernent-elles la conduite ?

Les petits maux de l’hiver, la plupart d’origine virale, provoquentde nombreux désagréments – nez bouché, toux persistante,voire courbatures et état fébrile – mais en général ils ne nousempêchent pas d’aller travailler. Et c’est là qu’est le danger car ils entraînent presque toujours une grande fatigue qui, auvolant, se traduit par des baisses de vigilance. Le problème n’estpas négligeable: on estime que chaque adulte est victime dedeux à cinq rhumes par an, sans parler des angines, laryngites,otites, sinusites et bronchites. La grippe est évidemment la plusredoutée car la plus violente. Mais, paradoxalement, commeelle nous cloue au lit pour plusieurs jours, la question de savoirsi l’on est vraiment en état de conduire ou non ne se pose pas…

N’est-ce pas faire trop de cas de ces petits maux ?

Non. D’abord parce que la fatigue parfois importantequ’entraîne une série de mauvaises nuits n’est passeule en cause. Des études ont montré que toutes ces infections virales, en agissant directement sur le système nerveux central, pouvaient égalementprovoquer une diminution de l’attention et altérerles performances (vision, audition, tonus musculaire).Et pas seulement pendant la phase où les symptômesse sont déclarés mais aussi pendant la phase d’incubation et après la rémission des symptômes.

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Mais alors, quelle est la bonne attitude ?Pour un gros rhume ou un état grippal, prenez un peu d’aspirine ou de paracétamol… mais assez tôtpour que la fièvre soit tombée et quevos maux de tête ou de gorge soientapaisés au moment où vous prendrezle volant. Si vous avez une «vraie»sinusite, une bronchite aiguë ou une angine, vous devrez de toutefaçon consulter votre médecin.

Pensez à vous faire préciser les effetséventuels des produits prescrits sur la conduite. Si vous avez recours à l’automédication, demandezconseil à votre pharmacien. Enfin,si vous vous servez dans l’armoire à pharmacie familiale, reportez-vousà l’emballage des médicaments pourvérifier la présence du pictogrammeannonçant un risque pour la conduite.

Et dans tous les cas, réservez les médicaments à effet sédatif pourle soir, avant le coucher: ils vousaideront à passer une meilleure nuitsans perturber votre vigilance auvolant le lendemain. Mais si vraimentvous vous sentez somnolent, pris devertiges ou avec les yeux larmoyantset la vue qui se trouble, mieux vaut renoncer à conduire.

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Si l’on prend des médicaments, ne se met-on pas à l’abri de ces inconvénients ?

Pas forcément. Il arrive que pour se prémunircontre l’attaque des virus et des symptômes qu’ilsgénèrent, on ingurgite des médicaments qui présentent eux-mêmes des effets indésirables pourla conduite. Ce risque est renforcé par le faitqu’ils sont souvent pris en automédication et pas toujours avec le conseil avisé du pharmacien. Parexemple, pour les rhumes ou les rhinopharyngites,il existe de nombreux sirops et comprimés associantdécongestionnant, antihistaminique et antipyrétique.Or, ces produits entraînent une somnolence.

Ajoutée à l’état de fatigue due à l’agression virale et à des nuits perturbées, elle devient dangereuse si vous devez conduire. Même remarque pour les sirops antitussifs, très prisés par les Français (10 millions en consomment) : la grande majoritéd’entre eux contiennent de la codéine, un dérivé de la morphine. Il suffit de savoir que leur efficacitéest proportionnelle au degré de somnolence qu’ilsentraînent pour comprendre qu’ils ne sont pasrecommandés lorsque l’on conduit… d’autant plus qu’ils contiennent un peu d’alcool !

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Un pictogramme, trois couleurs pour trois messagesJusqu’à présent, un seul pictogramme (une voiture noire dans un triangle rouge) permettait de mettreen garde contre les possibles effets sur la conduite de certains médicaments. On le retrouvait aussi bien

sur des sirops pour bébé que sur des antidépresseurs et des somnifères ! Depuis septembre, cette anomalie est vouéeà disparaître: il existe désormais trois couleurs pour désigner des niveaux de risque différents et l’attitude à suivre:

✖ Sur fond jaune, niveau 1 :Soyez prudent. Ne pas conduire sans avoir lu la notice.

✖ Sur fond orange, niveau 2 : Soyez très prudent. Ne pas conduire sans l’avis d’un professionnel de santé.

✖ Sur fond rouge, niveau 3 :Attention, danger : ne pas conduire. Pour la reprise de la conduite,demandez l’avis d’un médecin.

Ces pictogrammes seront mis en place progressivement avec le renouvellementdes stocks. Raison de plus, en attendant, pour redoubler de vigilance et demander conseil à votre médecin ou votre pharmacien.

Jeux

Relie par un trait le panneau de signalisation (représenté par un chiffre) à la scène qui lui correspond (représentée par une lettre)

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Redessine le panneau ci-dessous en reliant les points.

Qu’as-tu découvert ? 1✖ une planche de surf2✖ un petit train3✖ une gare de téléphérique

3✖Une gare de téléphérique.

11✖

Alcool + cannabis =un cocktail

(et un risque) explosif✖ Lorsque l’on a consommé du cannabis, le risque d’avoir un accident grave est multiplié pardeux (1,8)*. Mais si on l’associe à une consommation d’alcool(risque x 8,5), alors le sur-risqueexplose littéralement. Car les deux risques ne s’additionnentpas ; ils se multiplient. Autrementdit, conduire sous la doubleemprise de l’alcool et du cannabisrevient à multiplier par 14 le risque d’avoir un accidentgrave au moment où l’on prend le volant !* Enquête SAM, octobre 2005.

Halte aux idées reçues✖ J’ai un peu trop bu, mais je tiens bien l’alcool et je sais que je peux conduire…

Erreur. Même si vous pensez «tenir l’alcool», cela n’empêchera pas celui-ci d’avoir des effets néfastes sur votre conduite. Le pire de tous, c’estle sentiment d’euphorie que vous ressentez et qui, par l’extrême confiancequi vous anime alors, peut vous faire prendre de gros risques. À cela s’ajoutent de toute façon une baisse de la vigilance, des réflexes ralentis et une réduction de votre champ de vision.

✖ Moi, quand j’ai trop bu, j’ai un « truc » : j’avale un café bien fort et je marche quelques instants à l’air libre. Après ça, je peux conduire tranquille.Faux. L’alcool absorbé ne disparaît pas avec des recettes de grand-mèremais avec le temps. Il faut environ 90 mn pour que votre corps élimine un verre de vin ou un whisky. Alors, si vous voulez rouler sans risqueaprès avoir bu, la meilleure recette, c’est d’être patient et d’attendre l’élimination de l’excédent d’alcool.

Éthylotests : préférez la simplicité✖ Qui dit fêtes et repas arrosés dit… éthylotest. C’est en effet

le moment où jamais d’en avoir à bord pour se tester avant de prendrele volant. Mais lequel choisir? Il en existe différents modèles : des électroniques, auréolés du prestige de la technologie et des chimiques,beaucoup plus sommaires. Ne vous fiez pas trop aux apparences. Ce sontles modèles chimiques qui, pour l’heure, donnent encore les résultats les plus fiables. Certes, ils sont à usage unique mais ne coûtent que1 ou 2 € (alors que la fourchette des prix, pour les modèles électroniquesréellement fiables, varie de 100 à 900 €). Optez donc pour la simplicitéet l’économie qui riment ici avec efficacité. Une seule condition: écartertout modèle qui ne porterait pas l’indispensable garantie NF Éthylotest.

✖ On peut aussi rester dormir sur place…Et rentrer tranquillement le lendemain,une fois les vapeurs de la fête évaporées.Mais là encore, mieux vaut le prévoir,éventuellement pour réserver unechambre.

✖ … ou prendre un taxiOu les transports en commun (quitte àattendre leur reprise au petit matin).Des pis-aller, peut-être, mais qui valenttoujours mieux qu’un accident. ✖

* Institut national de recherches et d’études sur lestransports et leur sécurité.