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68e Congrès de la Société francaise de médecine interne, Saint-Malo, 12–14 décembre 2013 / La Revue de médecine interne 34S (2013) A80–A180 A177
la prise en charge financière est mis en avant par les internes (95 %).Douze pour cent des internes sont pris en charge par des orga-nismes locaux. Très peu d’internes savent qu’ils peuvent bénéficierd’une prise en charge par l’AJI ou la SNFMI (10 %).Les congrès de la SNFMI sont importants pour les internes (83 %). Ilsapprécient la qualité pédagogique des congrès (81 %), mais aussi lapossibilité d’établir des relations entre confrères (32 %). Sur l’échellenumérique de Lickert numérotée de 1 à 5, l’intérêt des sujets traitésen congrès était évalué à 3,9 (IC 95 % 3,6–4,3). Les internes aime-raient trouver aussi des informations sur les possibilités d’exerciceen post-internat (77 %), la pratique libérale en médecine interne(95 %), ainsi que sur les différents DESC (49 %).Conclusion.– Ce sondage montre l’importance accordée par lesjeunes internistes aux congrès de la SNFMI, qui constituent un desprincipaux moyens de formation. Cependant, les difficultés finan-cières, organisationnelles et géographiques sont mises en exergue.Référence[1] Roux X, et al. Rev Med Interne 2011, http://dx.doi.
org/10.1016/j.revmed.2011.07.006.
http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2013.10.322
CA200Myélome multiple et plasmocytomesextramédullaires. Aspects descriptifs,iconographiques et revue de lalittérature : à propos de 17 casM.B. Khaldi , N.K.E. Bouziane , H. Lafer ,N. BenfenatkiMédecine interne, EPH Rouiba, Alger, Algérie
Introduction.– Le plasmocytome extra-médullaire est osseux ouextra-osseux, unique ou multiple. Le plasmocytome solitaire peutévoluer vers un myélome au terme de quelques mois à annéesd’évolution.Patients et méthodes.– Notre étude a concerné 17 patients atteintsde myélome multiple avec plasmocytomes hospitalisés sur unepériode de13 ans dans un service de médecine interne. Le but estde recenser les différentes localisations dans une série de myélomeavec plasmocytomes ; étudier les aspects iconographiques et faireune revue de la littérature.Résultats.– L’âge moyen de nos patients est de 61 ans. Un plasmo-cytome est observé avec une fréquence de 19,5 % (17/87) révélantle myélome dans 3 cas. Différentes localisations sont observées :osseuse 10 cas, ganglionnaire 2 cas, cérébrale 2 cas, cutanée et par-ties molles 3 cas, thoracique 4 cas, cavum 1 cas orbitaire 1 cas. Septpatients ont une atteinte multifocale. L’insuffisance rénale est rap-portée chez 10 patients. 2/3 des patients sont au stade III selon laclassification de Salmon et Durie. Le protocole VAD a été utilisé chez75 % des patients. Huit patients sont décédés au cours des premièrescures de chimiothérapie. Une iconographie illustrant les différenteslocalisations sera présentée.Discussion.– Le profil clinicobiologique et évolutif de nos patientsest superposable à celui décrit dans la littérature. Il est à notercependant la fréquence des atteintes multifocales (07/17 cas) ainsique les localisations rarement décrites au cours du myélome tellesle cavum et l’orbite.Conclusion.– La survenue des plasmocytomes extra-médullairesau moment du diagnostic (5 %) témoigne d’une maladie trèsagressive, d’une faible chimiosensibilité, d’un pronostic sombre etd’une survie très faible. Sous-diagnostiquée, les séries autopsiquesrapportent une infiltration plasmocytaire extra-médullaire dans2/3 des cas.
http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2013.10.323
CA201Un érythème nécrolytique migrateurrévélant un glucagonomeL. Hellouin de Menibus , K. Alexandre , C. Assié ,N. Cailleux , S. Menon , H. Levesque , Y. BenhamouMédecine interne, CHU de Rouen, Rouen, France
Introduction.– L’érythème nécrolytique migrateur (ENM) est unedermatose évoluant par poussées. La sémiologie regroupe desmacules érythémateuses au centre desquelles apparaissent rapide-ment des bulles flaccides, fragiles, qui après rupture, laissent placeà des érosions croûteuses. L’enquête étiologique peut révéler unecarences en zinc, un glucagonome sous jacent ou plus rarement unemaladie cœliaque. Toutefois, la rareté du glucagonome (1 cas pour20 millions d’habitants) ne doit pas en limiter sa recherche.Patients et méthodes.– Nous rapportons une observation d’unpatient âgé de 80 ans présentant un érythème nécrolytique migra-teur révélant un glucagonome.Résultats.– Il s’agit d’un patient ayant pour antécédents un cancerin situ du tiers moyen de l’œsophage opéré en 1991, un syndromemyélodysplasique, une exogénose chronique sevrée depuis 1 an.Il nous a été adressé pour bilan d’une altération de l’état géné-ral associée à une éruption cutanée généralisée. L’examen cliniqueretrouvait des lésions papulo-érythémateuses diffuses du tronc,du visage et des membres, desquamatives et érosives au niveaudes fesses évocatrices d’un ENM. L’examen abdominal permet-tait de palper une masse abdominale épigastrique indolore nonpulsatile. Aucune adénopathie n’était palpée. Le bilan biologiquestandard n’était pas contributif hormis l’existence d’une anémienormocyatire arégénérative ancienne, d’une hypoalbuminémie à23 g/L. La glycémie à jeun était à 6,1 mmol/L, la fonction rénale etle bilan hépatique étaient normaux. La biopsie cutanée montraitune parakératose peu spécifique ne permettant pas d’éliminer unedermatose d’origine carentielle. La recherche d’une carence en zincétait à la limite de la normale basse avec un taux de 8,9 �mol/L(N : 9–17). En revanche, le dosage du glucagon sanguin revenaitfortement augmenté à 1504 ng/L (N : 59–178). Le scanner thora-coabdominopelvien objectivait une lésion tissulaire arrondie de54 mm appendue à la queue du pancréas. Le diagnostic de gluca-gonome a donc été posé. L’évolution a été rapidement fatale sansqu’aucun bilan d’extension n’ait pu être réalisé ni même un traite-ment spécifique entrepris.Discussion.– Le glucagononme et les carences en zinc sont les deuxprincipales étiologies à rechercher devant un ENM. Un érythèmenécrolytique migrateur est systématiquement présent au coursdes glucagonomes et permet d’en révéler le diagnostic dans 70 %des cas. Une présentation psoriasiforme peut parfois égarer le dia-gnostic. De même, les hyperglycémies modérées voire un diabètepeuvent manquer au cours du glucagonome dans près de 10 % descas. Classiquement il s’agit d’une tumeur unique, de grande taille(2 à plus de 5 cm) et localisée généralement dans la queue du pan-créas (47 à 75 % des cas). Le traitement de l’ENM se fait en deuxtemps : d’une part le traitement du glucagonome par exérèse chi-rurgicale précédée d’une administration d’octréotide et d’autre partla réalisation de perfusions d’acides aminés dans la mesure ou cettelésion serait induite par une déplétion protidique épidermique res-ponsable des nécroses cellulaires. Le pronostic est variable puisquela médiane de survie après diagnostic est de 2 à 3 ans.Conclusion.– Le glucagonome est une tumeur neuroendocriniennerare souvent révélée par un érythème nécrolytique migrateur. Ildoit faire rechercher une NEM de type 1 en fonction de l’âge dupatient. Un carence en zinc doit également être systématiquementrecherchée en présence d’un ENM.
http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2013.10.324